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07/06/2022

"La primauté au sein du centre droit est en jeu."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la crise alimentaire due au blocage des exportations de blé ukrainien, ainsi que sur la convocation à la Farnesina de l’ambassadeur russe en Italie à la suite de ses déclarations sur la « propagande antirusse » des médias italiens et les critiques à la classe politique : « Tension entre Rome et Moscou » - L’ambassadeur Razov a été convoqué à la Farnesina. La stratégie de Draghi pour arrêter les accusations contre l’Italie. Lavrov menace de frapper « les centres du pouvoir » à Kiev (Corriere della Sera), « Russie-Turquie, le pacte sur le blé » - Moscou négocie avec Kiev et Ankara pour faire sortir les navires du port d’Odessa. L’espace aérien européen a été interdit à Lavrov, qui déclare sur un ton menaçant : « c’est inacceptable, nous réagirons » (La Stampa). L’adoption de la directive européenne sur le salaire minimum est aussi largement citée « Salaire minimum pour tous » - la directive européenne, non contraignante, fixe les critères pour des rétributions justes et liées à l’inflation (La Repubblica), « Salaires, les charges sur l’emploi sont à 60% » - L’UE adopte une directive sur le salaire minimum, Bonomi (Confindustria) lance un appel afin de sauver les contrats existants (Sole 24 Ore), « Bientôt un assouplissement des charges fiscales sur le travail » - Le ministre Orlando lance un appel pour revoir les salaires et demande la médiation de Draghi dans le bras-de-fer entre les partenaires sociaux ; l’UE ouvre au salaire minimum mais sans obligation (Il Messaggero).

PREMIER PLAN, La Repubblica, de P. Mastrolilli, « ‘’Une première entente sur le blé d’Odessa’’ mais le plan turc ne convainc pas Kiev » : « Les Etats-Unis accusent la Russie d’avoir volé le blé de l’Ukraine dans les territoires occupés et demandent aux pays africains de ne pas l’acheter. Les Ukrainiens dénoncent le vol de 500 000 tonnes de blé pour une valeur de 100 millions de dollars. Au même moment, des médias annoncent un accord de principe entre Moscou et la Turquie pour débloquer les exportations depuis le port d’Odessa. Toutefois, Kiev ne confirme pas cet accord et l’ONU appelle à la prudence. Des discussions sont en cours entre Antonio Guterres, Charles Michel et ses représentants sur l’urgence humanitaire et le commerce. D’après un quotidien russe, l’accord prévoit le déminage des ports ukrainiens par la Turquie puis l’évacuation de 20 millions de tonnes de blé escortés par la marine turque. L’opération serait coordonnée depuis Istanbul, le tout sous la supervision de l’ONU. Le ministre russe des Affaires étrangères S. Lavrov doit se rendre en Turquie pour discuter des détails. Il y a deux principaux obstacles à un tel plan : d’abord la demande de Moscou d’un allègement des sanctions à son encontre, ‘’une extorsion inacceptable exploitant une crise humanitaire’’ selon des sources diplomatiques, et la crainte de l’Ukraine que Moscou ne profite notamment du déminage des ports pour les attaquer. L’alternative envisagée par l’ONU et l’UE serait le transport du blé par voie terrestre, jusqu’en Lituanie en passant par la Biélorussie. Là aussi, Minsk demande des contreparties commerciales alors qu’elle est complice de Poutine. Concernant les vols de denrées alimentaires, le problème est que les pays africains affamés sont disposés à accepter la version de Moscou accusant l’Occident d’avoir créé la crise, comme le montre la visite du Président sénégalais et de l’Union africaine, Macky Sall, à Poutine. Une raison de plus pour libérer le blé au plus vite. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Le signal de Draghi et de Di Maio au diplomate devenu politicien » : « L’ambassadeur russe Sergey Razov, s’est défendu. Il a même relancé, par le biais d’un communiqué de presse et avec un ton moins dur, l’accusation de propagande contre les médias italiens jugés « hostiles ». Le scénario reste le même, malgré l’avertissement de la Farnesina et la convocation dans les bureaux du secrétaire général Ettore Sequi. Pourtant, quelque chose a décidemment changé après cette convocation concertée pendant le week-end entre Mario Draghi et le ministre Di Maio : le diplomate russe ne pourra plus se permettre les mêmes pratiques de communication des dernières semaines. A moins qu’il ne veuille mettre en danger son maintien en Italie. Car l’intention du Palais Chigi et de la Farnesina était de faire savoir qu’il existe une sorte de ligne rouge que le diplomate ne devra pas franchir. Le message passé par Sequi était que ‘’la métamorphose d’un diplomate en représentant politique n’est prévue dans aucun pays européen’’. Le gouvernement italien est prêt à d’autres actions si de nouvelles déclarations irrecevables devaient arriver. Au cours de l’entrevue, il a été demandé à l'ambassadeur de rendre compte de plusieurs déclarations jugées graves, inappropriées et nécessitant une clarification. Des mots, trop légers, assaisonnés même d'une pointe d'ironie, comme ceux prononcés le jour de la fête de la République, alors qu’il s’était piqué de ne pas avoir été invité aux cérémonies par le chef de l'État, Sergio Mattarella. Ou encore les déclarations contre les médias et les journalistes italiens accusés de faire de la désinformation contre le gouvernement russe, et enfin contre les hommes politiques italiens, dont la "moralité" a été mise en doute. Selon certains analystes, Razov serait en train de jouer un rôle : celui d’apparaitre plus royaliste que le roi. »

ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « L’affaire Razov » : « A la Farnesina il a été possible de constater l’embarras du diplomate au moment où on lui a demandé de motiver les accusations lancées ces derniers jours. L’ambassadeur russe a donné ainsi l’impression d’interpréter un rôle écrit par d’autres, directement depuis le Kremlin, dans le cadre d’une stratégie décidée et planifiée loin de Rome. Razov devient de plus en plus un objet mystérieux pour le gouvernement italien. Il ne représente plus cet exemple de diplomate attentif à l’équilibre des relations internationales, explique-t-on dans les couloirs du ministère. Au Palais Chigi, on est de plus en plus convaincus que Razov est le faucon italien de V. Poutine. Le diplomate russe est devenu un problème également pour la majorité gouvernementale. Car Razov représente le lien entre Salvini et le Kremlin. Le dirigeant de la Ligue a rencontré à plusieurs reprises l’ambassadeur russe entre les mois de mars et de mai, construisant une relation personnelle qui met maintenant dans l’embarras la majorité gouvernementale, notamment la partie de la Ligue dirigée par l’atlantiste G. Giorgetti. Le voyage de Salvini au Kremlin a été abandonné, mais a créé une polémique au sein du parti. La convocation de l’ambassadeur russe marque en tout cas un refroidissement des relations entre les deux pays. L’affaire devient de plus en plus encombrante pour le gouvernement, qui compte un ami de Razov dans la majorité : Matteo Salvini. »

ARTICLE, La Stampa F. Olivo « Les tourments de Salvini » : « Si dimanche Fratelli d’Italia devait gagner dans les grandes villes du Nord (Vérone, Alessandria, Come, Lodi), une tempête parfaite pourrait éclater pour le dirigeant léguiste. L’année passée, à Milan, le parti de Giorgia Meloni avait enregistré un écart de seulement 4 400 voix face à celles de la Ligue. Aujourd’hui, les temps semblent mûrs. Si au Sud la victoire de la Ligue semble déjà compromise, une éventuelle défaite dans le Nord de l’Italie pourrait ouvrir un débat sur le leadership de ce parti. Un débat aux conséquences imprévisibles, car c’est le projet même de la « Ligue nationale » de Salvini qui serait remis en cause. C’est donc la primauté au sein du centre droit qui est en jeu. Et il s’agit d’un test important, avec 9 millions d’électeurs attendus aux urnes. » 

ANALYSE, La Stampa, F. Geremicca « La droite risque l’implosion » : « C’est sans doute le centre droit qui risque le plus dans ce rendez-vous électoral concernant les villes comme Vérone, Padoue, Gênes, Parme, Viterbe, Frosinone, Tarente, Messine ou Palerme. Les différences qui ont marqué les relations de la « triade » Forza Italia, Ligue et Fratelli d’Italia ont produit des ruptures et parfois des candidatures en solitaire dans des villes importantes (Parme, Vérone, Messine et Catanzaro). Maintenant, on appréhende des défaites inattendues. Il serait alors bon de faire une analyse de ce qui ne va pas. Depuis les défaites lors les élections régionales d’Emilie-Romagne et de Toscane, Berlusconi, Salvini et Meloni n’ont pratiquement plus gagné dans les grandes villes (Rome, Milan, Naples, Turin). Quant aux référendums sur la justice, les sondages doutent que le quorum soit atteint. Il s’agirait alors d’un énième revers pour le dirigeant léguiste, qui a tout misé sur ce scrutin. L’alarme dans la maison de la Ligue sonne depuis quelques semaines, non seulement en raison des différentes annonces sur la guerre et sur le voyage à Moscou, mais aussi des sondages créditant le parti d’un score décevant même par rapport aux élections de 2018. Salvini est prévenu. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/06/2022

Giorgia Meloni reçoit une pizza à son effigie.

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Italie.

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05/06/2022

Manuel Quesada, le PDG d'EAS, à Bruxelles.

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Espagne (Catalogne) et Belgique (Flandre). Manuel Quesada, le PDG de la maison d'édition EAS, a tenu un discours à Anvers, le 12 mai 2022, à l’invitation de la fondation flamande Hertogfonds, de la figure de proue du Vlaams Belang Filip Dewinter et du député flamand du Vlaams Belang Anke Van dermeersch, à propos du combat culturel qu’il mène depuis plus d'une décennie depuis le monde de l'édition.

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Avec le chef de file des Jeunes du Vlaams Belang  Filip Brusselmans, le député flamand Anke Van dermeersch, le chef de file du Vlaams Belang au sein du Conseil municipal d'Anvers et député flamand Sam van Roy, le président du Vlaams Belang Tom van Grieken.

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Le vice-président de la Jeunesse du Vlaams Belang Cedric Cornelissen, l’assesseur au Parlement européen de la Ligue Davide Quadri, le député flamand du Vlaams Belang Johan Deckmy et le vice-président du Parlement flamand Filip Dewinter avec l’historien Javier Nicolás.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/03/27/fil...)

(https://editorialeas.com/)

Article de Lionel Baland : en Allemagne, la gauche populiste se révolte contre les bobos.

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Allemagne. La gauche populiste se révolte contre les bobos :

https://www.bvoltaire.fr/en-allemagne-laile-populiste-du-...

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Sarah Wagenknecht

(https://www.bvoltaire.fr/allemagne-le-populisme-de-gauche...)

La Pologne a sécurisé 125 km de sa frontière avec le Bélarus.

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Autriche et Pologne. Le FPÖ (Autriche) se félicite du fait que la Pologne a, jusqu'à présent, sécurisé 125 kilomètres de sa frontière avec le Bélarus – qui s'étend sur 418 kilomètres, dont 186 kilomètres par voie terrestre, le reste étant constitué de cours d'eau et de lacs –  avec une barrière permanente. Les travaux de construction des tronçons restants devraient être achevés d'ici la fin juin 2022.

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"Immigration illégale : la Pologne termine sa barrière sécurisée avec le Bélarus."

03/06/2022

"Salvini : j’ai toujours l’espoir de rencontrer Lavrov."

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Italie. Revue de presse. 

Les 100 jours de la guerre en Ukraine sont à la une de la presse italienne qui met en avant trois informations : le contrôle d’1/5ème  du territoire ukrainien par les Russes, les rumeurs sur l’état de santé de Vladimir Poutine d’après des sources américaines et l’approbation du sixième paquet de sanctions par l’Union Européenne, avec une dérogation pour la Hongrie perçue comme une concession faite à Viktor Orban. « Moscou contrôle 20% de l’Ukraine. De nouvelles sanctions [sont approuvées] mais l’UE sauve le patriarche Kyrill. D’après le renseignement américain, Vladimir Poutine serait soigné pour une tumeur. »  (Corriere della Sera), « 100 jours de guerre - ´Les Russes occupent 1/5ème  du pays’ déclare Zelensky. Selon les services de renseignement américains, Poutine a été opéré en avril, il est malade. L’UE approuve les sanctions sur le pétrole, Orban sauve Kyrill. » (La Repubblica), « ‘Poutine a un cancer’. Le Président russe aurait échappé à un attentat en mars et aurait été opéré en avril pour une tumeur. Sur les sanctions, c’est Kyrill qui gagne.» (La Stampa), « Les sanctions ‘corrigées’ par Orban - L’UE approuve les mesures en excluant le patriarche Kyrill comme demandé par le leader hongrois. Zelensky admet que ‘20% de l’Ukraine se trouve aux mains des Russes’. Selon le renseignement américain, Poutine a une tumeur » (Il Messaggero), « Sanctions, le feu vert de Bruxelles mais pas pour Kyrill ; des défauts de paiement pour Moscou » (Sole 24 Ore). 

Le défilé d’hier à l’occasion de la fête nationale italienne célébrant la naissance de la République le 2 juin 1946 et auquel a notamment assisté le Président Sergio Mattarella est aussi largement cité par les quotidiens. « ‘La République se mobilise pour la paix’ dit Mattarella » (Corriere della Sera), « Les médecins défilent lors de la parade ; avec Mattarella la protection civile est célébrée » (La Repubblica), « Lors de la parade du 2 juin, les médecins et les infirmiers ont également défilé devant le Président Mattarella - ‘La République de la paix’ » (La Stampa), « Le retour des célébrations sur les places à l’occasion du 2 juin » (Il Messaggero), « Fête du 2 juin, Mattarella invoque ‘’la paix, la dignité et la souveraineté démocratique’’ » (Sole 24 Ore). 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Orbán, le “Monsieur Non qui fait du chantage à Bruxelles », de Paolo Valentino : « Il ne faut plus jamais faire confiance à Viktor Orbán. Ces dernières heures, le Premier ministre hongrois a offert la énième preuve de son manque total de fiabilité : il a d'abord donné son feu vert à l'embargo européen sur les importations de pétrole russe, au prix d'exceptions avantageuses pour son pays, qui pourra continuer à en acheter. Puis il a défait la toile laborieusement tissée la veille avec ses partenaires de l'UE et a opposé un nouveau veto à l'accord encore fraîchement signé. Enfin, il a exigé et obtenu que le nom du patriarche russe Kirill soit retiré de la liste des sanctions, une captatio benevolentiae claire pour Vladimir Poutine. Bien au-delà de cette question spécifique, la nouvelle poussée de Viktor Orbán pose en termes encore plus clairs le problème d'un leader politique et d'un pays de plus en plus imprévisible et incompatible avec l'esprit et la lettre du pacte européen. Au pouvoir depuis 2010, Orbán a transformé la Hongrie en une démocratie illibérale, où son parti, le Fidesz, controle effectivement l'État, sans contraintes ni contrôles. Orbán est en difficulté sur la scène intérieure et envoie un message : la Hongrie, c'est moi. En effet, la Commission européenne continue de retenir les fonds européens de la prochaine génération destinés à la Hongrie, où le premier ministre et son gouvernement se moquent de l'État de droit. Mais Orbán a un besoin urgent de cet argent : il a fait trop de cadeaux électoraux en s'endettant pendant la campagne (une autre raison de la victoire) et maintenant les caisses publiques sont vides. L'autre problème d'Orbán est son isolement croissant. La guerre en Ukraine a fait exploser l'entente cordiale avec la Pologne, chef de file du camp anti-Poutine. Non seulement Orbán évite de critiquer le Kremlin et tente de maintenir de bonnes relations avec la Russie, à laquelle il achète 60 % de son pétrole et 85 % de son gaz, mais, pendant la campagne électorale, il a également qualifié Zelensky de grand ennemi. Son attitude modérée à l'égard des sanctions lui a aliéné de nombreuses sympathies en Europe centrale et orientale : "S'il continue comme ça", déclare un diplomate européen, "il finira par que la Pologne approuve également la procédure de l'article 7", en référence à l'action disciplinaire de l'UE contre la Hongrie pour violation des droits fondamentaux, jusqu'ici bloquée par le refus de Varsovie. Combien de temps Orbán sera-t-il autorisé à abuser de la patience de l'UE ? »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Sanctions européennes, Orban gagne encore, le patriarche russe a été retiré de la liste noire » : « L’UE a finalement approuvé le sixième paquet de sanctions contre la Russie mais a dû céder pour la deuxième fois au chantage de Viktor Orban. D’abord en accordant une dérogation spéciale pour la Hongrie sur l’embargo sur le pétrole puis en retirant le patriarche de Moscou, Kyrill, de la ‘liste noire’, afin d’éviter le véto du dirigeant hongrois. Les négociations commençaient vraiment à mettre l’UE en difficulté et, depuis l’annonce imprudente d’U. von der Leyen il y a un mois au Parlement européen, on a pu voir les divisions internes, la fragilité du système décisionnel européen mais également le point faible que représente la Hongrie pour l’UE. De fait, Orban a démontré par les faits qu’il voulait être le défenseur de Poutine auprès de l’Europe. Il a atterri dans le viseur des 26 qui ne perdront pas une occasion de le mettre en difficulté, en commençant par les fonds du Plan de relance. Mais pour le moment, Orban et ses proches exultent. Au final toutefois, 92% du pétrole russe, celui qui est importé par bateau, sera bloqué à partir de 2023 avec une série de dérogations pour la Hongrie sur l’oléoduc Droujba, et des délais plus longs pour la République Tchèque et la Bulgarie. L’importante banque russe Sherbank va également être exclue du système SWIFT dès demain et l’exportation vers la Russie de produits chimiques utilisés dans l’industrie des armes, du raffinement du pétrole et des technologies va être interdite. A Bruxelles, personne ne pense que la ‘’question hongroise’’ peut en finir là et le sujet de la révision de la règle de l’unanimité est devenue inéluctable. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Salvini : j’ai toujours l’espoir de rencontrer Lavrov. Et il s’en prend au Copasir et querelle avec Di Maio » de Cesare Zapperi : « C’est ridicule et scandaleux que certains me menacent et m’intimident ». Que le Copasir envisage d'enquêter sur ce que fait le secrétaire de la Ligue et sur les personnes qu'il rencontre. “Ce sont des intimidations inacceptables". Matteo Salvini ne se laisse pas faire, il juge l'hypothèse que la commission parlementaire de sécurité s'occupe de son projet de mission en Russie complètement déplacée d'un point de vue institutionnel. Et il persiste, car son idée de partir pour Moscou n'a pas du tout été abandonnée. Avec un objectif : rencontrer le ministre des affaires étrangères Sergei Lavrov. Le président du Copasir, Adolfo Urso, s’est pourtant montré rassurant en disant que le comité « ne porte jamais d'appréciation politique sur les activités des parlementaires". Salvini ne renonce pas : "Je compte tout faire pour la paix, même, si nécessaire, parler à Lavrov. Je continue à travailler la tête haute et en toute transparence pour la paix. Je n'ai pas eu de nouvelles du ministre russe des Affaires étrangères, je devais le rencontrer. Cela aurait été une opportunité et j'espère que ce sera une opportunité importante". Le secrétaire Léghiste confirme à nouveau ses rencontres avec l'ambassadeur russe. "Si je dois demander un cessez-le-feu, je dois le demander à la Russie, qui a déclenché le conflit. Je l'ai fait et je le referai avec transparence, sans rien demander en retour, car il s'agit de l'intérêt national de l'Italie". Salvini s’en prend à Luigi Di Maio et son 'pseudo plan de paix (que personne de la Ligue n'a vu) qui a duré un quart d'heure et ensuite on ne sait pas dans quel bac il s'est retrouvé'. Salvini l'attaque pour la deuxième journée consécutive : "Ce serait bien si nous avions un ministre des affaires étrangères opérationnel et crédible. Il n'est pas considéré comme tel dans tous les pays du monde". Le ministre des affaires étrangères réagit par des propos venimeux : "Il me semble que c'est un film que nous avons déjà vu, un Papeete 2. Vous vous souvenez quand il a fait tomber le gouvernement Conte I ? Tout a commencé comme ça, en critiquant les différents ministres jusqu'à les débrancher". »

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Le chef crédule et sa cour improbable de faux pacifistes » par Francesco Merlo : « Matteo Salvini n'ira pas voir Poutine, mais peut-être le verrons-nous avec Antonio Ingroia, guest star de la soirée du Fatto Quotidiano. Et peut-être même donnera-t-il une leçon magistale à la Luiss, présentée par Alessandro Orsini, Donatella Di Cesare et le général Fabio Mini. Pour sûr, depuis qu'il est devenu l'idole de ses ennemis, Salvini, surtout au sein de la Ligue, ne jouit plus du respect qu’il avait avant. Désormais défendu par Santoro et Travaglio, il est même considéré comme un vieux camarade par Marco Rizzo, le secrétaire des communistes. Ce leader qui montrait les muscles contre les violeurs et les voleurs s'est fait escroquer par l'avocat napolitain Antonio Capuano qui, outre la fontaine de Trevi, lui a vendu le Vatican, le pape, Parolin, le méchant ministre russe des affaires étrangères Lavrov et, évidemment, un plan de paix en quatre points que "François ne bénit pas, mais laisse faire", "et Poutine l'apprécie aussi". On apprend même qu’il s’est pris à écouter Francesca Chaouqui, qui a ourdi le voyage malheureux de Salvini en Pologne, juste à la frontière avec l'Ukraine.  Et maintenant Chaouqui et Capuano, qui dans cette bande de faux pacifistes sont les seuls professionnels, deux vrais et donc honnêtes fraudeurs, se battent l'un contre l'autre pour Salvini. Fiers des quatre réunions avec l’ambassadeur russe, du dîner "pour la paix". Et il faut dire que cette Russie de Rome, avec laquelle Salvini " prétend " avoir eu " des rencontres dans l'intérêt exclusif de la paix et de l'intérêt national italien ", n'est pas celle du sombre Dostoïevski, mais celle du Tchekhov grotesque et comique des premières nouvelles. Pauvre Salvini. Il est difficile de dire combien de temps durera son temps dans la Rome des escrocs et des faux pacifistes, des néo-communistes à Casa Pound, mais il est certain que le vieux leader de l’époque n'est plus. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « A la Rai, Orfeo prend la tête du journal de la 3. Jeu de chaises musicales dans les directions » par Antonella Baccaro : « Mario Orfeo, démis mercredi dernier par le DG de la Rai, Carlo Fuortes, car "le rapport de confiance a été rompu" a retrouvé un poste. Ces changements permettent de conserver les équilibres politiques délicats à la tête de la RAI. Une manière de clore les semaines de polémiques sur le traitement de l’information sur le conflit en Ukraine notamment.  L’un des effets de cette nomination est aussi de rassurer Bianca Berlinguer, dont le programme #CartaBianca risque désormais moins de bouleversement. Quant à Fuortes, on verra dans les prochains jours comment il est sorti de cette affaire. Si son but était d'éliminer un concurrent possible comme Orfeo, il a réussi. Mais l'agitation créée par l'éviction de l'ancien directeur général, avec les appels du Palais Chigi pour qu'il mette de l'ordre, laisse des séquelles. Fratelli d'Italia a pris la parole, par la voie de Daniela Santanchè et Fabrizio Mollicone, pour dénoncer le "manque total de contrôle de l'entreprise" par son directeur général. Pour Michele Anzaldi, d'Italia Viva, il y a toujours un manque de "transparence" dans les choix de Fuortes. Le M5S et la Ligue continuent de garder le silence. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Notre fierté est notre patrie !"

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Allemagne.

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"Notre fierté est notre patrie ! AfD Thuringe."

02/06/2022

Tchéquie : le SPD est donné à 14,3 %.

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Tchéquie.

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ANO : populistes de centre-droit (Andrej Babiš)

ODS : conservateurs (fondé par Václav Klaus)

SPD : patriotes

STAN : localisme

Pirates

KDU-CSL : démocrates-chrétiens

Svobodni :  libéraux libertariens eurosceptiques

TOP09 : centre-droit europhile

CSSD : sociaux-démocrates

écologistes 

autres

Danemark : une large majorité a voté en faveur de l'entrée du pays dans la politique de sécurité de l'UE.

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Danemark. Une large majorité a voté en faveur de l'entrée du pays dans la politique de sécurité de l'UE. Le Parti du Peuple danois et Nouvelle droite avaient appelé à voter « Non ».

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01/06/2022

Giorgia Meloni à Palerme.

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Italie. Giorgia Meloni à Palerme en Sicile :

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Hongrie : l’essence et le diesel resteront à 1,21 euro/l.

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Hongrie. L’essence et le diesel resteront à 1,21 euro/l :

https://visegradpost.com/fr/2022/05/31/la-hongrie-est-exe...

Allemagne : "677 viols en groupe en 2021 !"

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Allemagne.

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"L'AfD met à jour ! Presque 2 viols en groupe par jour ! 677 viols en groupe en 2021 !"

"Les responsables européens se montrent très critiques concernant un possible déplacement de Matteo Salvini à Moscou."

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Italie. Revue de presse.

Le dernier rapport sur l’économie italienne faisant état d'une hausse de l’inflation et les déclarations du gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, font la une de la presse italienne. Son appel à ne pas indexer les salaires sur le niveau des prix est particulièrement repris. « L’inflation atteint 6,9%, Visco prévient ‘’il faut éviter une course vaine entre les salaires et les prix’’ » (Corriere della Sera), « La poussée de l’inflation - Le nouveau plan d’aides de Mario Draghi, un milliard d’euros par mois pour contenir les prix de l’essence » (La Repubblica), « Pour Visco ‘’les augmentations de salaires doivent rester exceptionnelles’’ » (La Stampa), « Visco dit ‘non à une course effrénée entre les prix et les salaires et à l’augmentation de la dette mais veut un ‘’Plan de relance permanent’’ » (Sole 24 Ore) 

Les efforts diplomatiques européens face à la guerre en Ukraine sont largement cités, notamment les sanctions contre la Russie et les pistes pour débloquer les denrées alimentaires. « Le premier oui de Bruxelles pour un plafonnement des prix du gaz – ‘’Les sanctions seront efficaces cet été’’ affirme Mario Draghi après l’accord en Europe. À l’attention de Salvini, il rappelle l’ancrage de l’Italie à l’UE et au G7 » (Corriere della Sera), « La ville de Severodonetsk en grande partie contrôlée par les troupes russes - La gestion de la Turquie pour débloquer le blé » (La Repubblica), « Une flotte de l’ONU pour escorter les cargaisons de blé - ‘’Le plafonnement des prix du gaz en UE est une victoire pour nous’’ déclare Draghi, qui demande à Salvini de la transparence en cas de voyage à Moscou », « Biden fait marche arrière et autorise l’envoi de missiles de moyenne portée à Kiev, ‘’à condition de ne pas frapper la Russie’’ insiste la Maison Blanche » (La Stampa), « Gaz, un plafonnement contre la spéculation » (Il Messaggero), « Sanctions de l’UE sur le pétrole russe à partir de 2023 - les premières ouvertures pour un plafonnement des prix du gaz » (Sole 24 Ore). 

Les JT couvrent essentiellement l’issue du Conseil européen extraordinaire ayant abouti à un 6ème paquet de sanctions et notamment un embargo sur le pétrole russe, le satisfecit de l’Italie sur le plafond aux prix du gaz. La bataille de Severodonetsk ainsi que les frappes russes sur un dépôt d’acide nitrique sont également abondamment relayées. Les déclarations de Kiev selon lesquelles Poutine voudrait conquérir complètement le Donbass d’ici au 1er juillet ainsi que l’annonce d’un nouvel envoi de missiles américains en Ukraine font également l’objet de sujets.

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. Galluzzo : « Plafond aux prix du gaz : nous sommes satisfaits. Entre tous les grands pays, nous sommes les seuls à vouloir l’Ukraine dans l’UE » : « Lundi, les leaders ont fait une nuit blanche mais, selon Mario Draghi, « l’embargo sur le pétrole est un succès complet et l’Italie n’en sort pas pénalisée ». Certes, il n’est pas question encore d’un embargo sur le gaz et le Premier ministre reconnaît que continuer à acheter de l’énergie russe finance directement la guerre « mais il est impossible de faire autrement. C’est une situation frustrante, qui nous met dans l’embarras et qui sera résolue ». L’Italie remporte quelques avancées sur la mise en place d’un plafond aux prix du gaz, au moins en cas de flambée. Tous les Etats membres ont donné leur accord, même l’Allemagne et les Pays-Bas. La crise alimentaire est désormais un dossier « géré par les Nations Unies » même si « nous aussi, nous pouvons proposer une contribution avec notre Marine militaire ». « Si nous perdons la guerre de la sécurité alimentaire, nous perdons un bout d’Afrique qui, pour le moment, n’a pas pris parti pour l’Occident. » « Le statut de candidat [de l’Ukraine, ndr] rencontre des oppositions de la quasi-totalité des grands Etats de l’UE, à l’exclusion de l’Italie. Il faut imaginer un parcours rapide vers ce statut. La Commission présentera un rapport à la fin du mois. » Sur ce point, comme sur la défense européenne, les progrès à faire sont encore nombreux : « L’UE importe 60% de ses armements », « le choix des armes et des fournisseurs est national et c’est une prérogative jalousement gardée par les généraux. Il faut donc que ces derniers fassent un effort pour plus se parler. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria, “Les responsable européens sur le voyage à Moscou, ‘’il veut aider Poutine’’ ; au sein de la Ligue c’est le règlement de comptes suite au vote » : « Les responsables européens se montrent très critiques concernant un possible déplacement de Matteo Salvini à Moscou. Le vice-président de la Commission Margaritis Schinas est cinglant, rappelant l’épisode du déplacement en Pologne et du tee-shirt à l’effigie de Poutine. Le commissaire européen au budget Johannes Hahn affirme que ‘’les tentatives pour rétablir la paix entre la Russie et l’Ukraine doivent être menées entre les gouvernements’’. A Bruxelles, Salvini est perçu comme une menace, parfois une expression de la propagande velléitaire. Certains rappellent ses liens d’amitié avec Poutine, pour d’autres ça n’a pas d’importance mais il ne sera de toute façon pas un bon négociateur. En Italie aussi, certains soutiens prennent leurs distances, ‘’je ne sais rien de l’initiative du leader de la Ligue. Ce qui est sûr c’est que des actions de ce type doivent être concertées avec le gouvernement italien et le reste de l’Europe’’ déclare Silvio Berlusconi. Au sein de la Ligue, Salvini ne manque pas de soutien, notamment de la part des chefs de groupe au Sénat et à la Chambre, alors que d’autres prennent leurs distances, comme Giorgetti, ou évitent tout commentaire, comme Zaia et Fedriga. On s’attend à un règlement de compte dès le lendemain des élections administratives. »

ENTRETIEN, Il Corriere della Sera, d’Antonio Capuano [conseiller de Matteo Salvini], par C. Zapperi : « ‘’L’ambassadeur a compris que Matteo [Salvini] voulait faire œuvre utile et il l’a invité à faire d’autres pas en avant’’ » : « Le moment décisif s’est produit le 19 mai : l’intervention de Matteo Salvini au Sénat a été appréciée par les Russes qui ont reconnu sa volonté de faire quelque chose de sérieux pour mettre fin à la guerre. Ils ont compris que Salvini voulait faire œuvre utile et l’ont invité à poursuivre son action. Le secrétaire de la Ligue a expliqué son projet en quatre points à l’ambassadeur [Razov] ; les Russes lui ont accordé leur confiance préalable. La condition sine qua non [posée par Salvini] était le cessez-le-feu. La réponse a été : nous sommes prêts à en parler, nous pouvons suivre ce chemin. La rencontre devait advenir à Moscou mais le résultat était à portée de main. Pour la première fois, une trêve était possible. Puis, nous avons essayé d’impliquer un garant moral. Ce n’est pas un hasard si nous avons été reçus au Vatican. Il ne nous a pas donné sa bénédiction. Au moment opportun, nous aurions informé le Premier ministre et la Ligue. Salvini n’aurait doublé personne. Certaines opérations ne peuvent simplement pas être rendues publiques. »

ARTICLE, La Repubblica, « Salvini et Capuano : la visite éclair du 19 mai à l'ambassade de Russie pour doubler Draghi », par Emanuele Lauria Conchita Sannino : « Il a vu au moins 4 fois l’ambassadeur russe depuis le début de la guerre. "Oui. C'était la séquence, plus ou moins, nous l'avons construite petit à petit", confirme l'avocat Antonio Capuano.  Le premier rendez-vous tombe le jour où le Premier ministre déclare devant les Chambres : "Nous ne nous serons pas indifférents face à l’agression russe ». Une autre, la plus importante, au quatre-vingt-cinquième jour du conflit, intervient après que le chef du gouvernement a lancé au Sénat : "Nous devons amener Moscou à la table des négociations immédiatement". Et ce bien que Draghi répète que la ligne d'aide militaire ne change pas, que l'exécutif "continuera à avancer dans le sillon de cette résolution". Draghi, depuis Bruxelles hier, s'est contenté de mettre de l'ordre dans les fondamentaux et a appelé à la "transparence". “Le gouvernement est fermement attaché à l'Union européenne et à la relation transatlantique historique. J'ai été très clair à ce sujet". Alors que le Copasir a annoncé avoir entamé "les procédures d'information habituelles" sur le mystérieux activisme de l'ancien député Capuano "en relation avec certaines représentations diplomatiques dans notre pays sur des questions relatives à la sécurité nationale". Et donc, que se passe-t-il le 19 mai ? Salvini avait bien travaillé pour le retrait de la candidature de Moscou à l'Expo. « Il est clair qu'il n'y a pas eu d'accord, mais nous sommes allés à la réunion quelques heures après le discours du premier ministre au Sénat. C'est à partir de ce moment que l'idée d'un plan en quatre points, tel que nous l'avions imaginé, a vraiment commencé à prendre son envol" déclare Capuano. Le fait que le Premier ministre n'ait pas du tout été informé ? "Mais nous l'aurions fait. Il est clair que s'il n'avait pas accepté, nous ne serions jamais allés à Moscou. Et il est clair que nous aurions écrit le Plan à six mains". Comment : à six mains ? "Nous trois. Lui, Draghi et Salvini“. Un récit à mi-chemin entre la science-fiction et le grotesque. Pourtant, l'ancien député FI a cultivé avec le leader de la Ligue le "projet" de la mission de paix avec Moscou, qui devait se transformer en voyage dimanche dernier. "Puis, quelqu'un divulgue la nouvelle et tout tombe à l’eau. Certains soupçonnent que c'est précisément des rangs de la Ligue que la torpille est partie pour les frapper dans le dos. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

31/05/2022

"ARD & ZDF conduisent une guerre de médias contre l'AfD !"

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Allemagne.

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"Nombre de participations à des talkshows en 2022 sur les chaînes publiques de télévision ARD et ZDF."

CDU/CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

écologistes

FDP : libéraux

Die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

Geert Wilders visite une pompe à essence.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders a demandé à des personnes qui font le plein d'essence ce qu'elles pensent du prix. Ces dernières en ont ras-le-bol.

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"La stupeur face au plan de paix que Salvini voudrait porter à Moscou investit le Parlement et interpelle le Copasir."

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Italie. Revue de presse. 

L’accord sur le sixième paquet de sanctions incluant un embargo sur le pétrole russe lors du Conseil Européen d’hier fait les gros titres de la presse italienne. Les observateurs relèvent dans l’ensemble un « compromis » (Corriere) trouvé par les 27, « surmontant l’opposition de la Hongrie » (Repubblica). Les déclarations de M. Draghi sur la crise alimentaire sont également reprises : « Pétrole, l’UE trouve l’accord » - c’est la fin de 90% des importations de pétrole brut russe d’ici six mois. Draghi souligne : Poutine ne doit pas gagner cette guerre. Zelensky lance son appel. Un journaliste français tué. Biden freine sur l’envoi de missiles à longue portée (Corriere della Sera), « Pétrole, l’accord de l’UE pour l’embargo. Feu vert à des sanctions plus dures » - L’opposition de Orban a été surmontée dans la nuit avec un blocage immédiat des 2/3 des importations, puis à 90% d’ici la fin de l’année. Les oléoducs ont été exclus. Draghi tente la médiation sur le blocus du blé de Kiev : sous l’égide de l’ONU et avec des navires turcs. Erdogan négocie avec Poutine et Zelensky (La Repubblica), « Orban tient l’Europe en otage » - Bloqué par le gouvernement hongrois, l’UE se limite à interrompre l’importation de pétrole russe via la route maritime (La Stampa), « Sanctions et pétrole, l’UE demeure divisée » (Sole 24 Ore), « Pétrole, l’embargo concerne les navires » - Un accord a été trouvé pour éviter une rupture avec la Hongrie (Il Messaggero), « Biden décide de freiner sur l’envoi des missiles à Kiev » (Fatto Quotidiano), « Draghi défie Poutine : la crise alimentaire est de sa faute » (Il Giornale). La mort du journaliste français Frédéric Leclerc près de Lissitchansk lors d’une évacuation de civils est citée en Une de certains quotidiens, ainsi que la visite de la ministre des Affaires Etrangères C. Colonna à Kiev dans les pages intérieures.  

Les JT couvrent essentiellement l'accord trouvé à l'échelle de l'Union Européenne pour un blocage des importations de pétrole russe et les déclarations de U. von der Leyen et Mario Draghi se félicitant de cet ''important pas en avant'', les combats à Severodonetsk et la mort hier du journaliste français suivie de l'ouverture d'une enquête pour crimes de guerre par le gouvernement français, les déclarations de Joe Biden défavorable à l’envoi de missiles de longue portée en Ukraine, ainsi que la tentative de médiation du Président turc Erdogan.  

PREMIER PLAN, La Repubblica, « Sur le pétrole, l'UE conclut un accord. Arrêt de 90 % des importations de pétrole brut russe » : « L'Europe pousse enfin un soupir de soulagement. Au milieu de la nuit, les dirigeants du Conseil européen se sont mis d'accord sur l'embargo sur le pétrole russe. Pour répondre aux demandes de la Hongrie et de la République tchèque, seule l'importation de pétrole brut par bateau est bloquée, mais pas celle par l'oléoduc "Gruzhba". En fait, 90 % du carburant est acheminé en Europe par voie maritime contre seulement 10 % par pipeline. D'ici quelques mois, au moins deux tiers de "l'or noir" de Poutine seront bloqués, puis le pourcentage passera à 90 %. À quelques mètres de l'abîme, l'UE parvient donc à tirer le frein à main. La dernière version du sixième paquet prend en compte de nombreuses demandes de M. Orbán qui a finalement levé son véto hier, malgré ses deux principales craintes. D’abord, que Moscou, avec l'approbation du sixième paquet de sanctions, décide unilatéralement de couper les approvisionnements. Et puis Kiev pourrait, volontairement ou non, frapper l'oléoduc qui traverse presque toute l'Ukraine avant d'entrer en Hongrie. Les alliés - les Européens, mais aussi les États-Unis - s'engageront-ils à assurer la même quantité de pétrole ? Un message qui vise davantage Washington que Bruxelles. En outre, elle exige un soutien économique supérieur aux deux milliards fournis par le programme "RepowerEu". Nombreux sont ceux qui se demandent : en cas de choc énergétique à l'automne, ces garanties seront-elles maintenues ? Comment la concurrence commerciale est-elle protégée à ces occasions ? Quelles garanties Budapest fournit-elle concernant le risque que l'oléoduc Druzhba augmente les approvisionnements en pétrole et que la Hongrie revende les quantités excédentaires dans une sorte de dumping commercial qui contournerait également le sens des sanctions ? D’où la demande italienne d'un plafonnement des prix de l'énergie, qui peut constituer une base pour des garanties globales. Le feu vert à l'embargo est finalement devenu une question de vie ou de mort pour l'UE. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Une garantie par l'ONU et les navires turcs. Draghi pousse à un pacte sur le blé » : « Mario Draghi a déclaré qu’il est essentiel que Poutine ne gagne pas cette guerre. Mais la confrontation avec lui est nécessaire. En même temps, nous devons nous demander s'il peut être utile de lui parler. Je suis sceptique quant à l'utilité de ces appels téléphoniques, déclare le premier ministre, mais il y a des raisons de les passer. Ils montrent que c'est lui qui ne veut pas la paix : s'il n'y a pas de solution, il doit être clair que c'est lui le coupable". Essayer, en bref. Jusqu'à la fin. Même si la trajectoire est incertaine. Tout comme Emmanuel Macron et Olaf Scholz. Le Français et l'Allemand se retrouvent face à face dans une salle de l'Europa Building, seuls, vers 15 heures. Une demi-heure plus tard, ils accueillent Draghi. Un format à ne pas prendre pour acquis, une invitation à ne pas sous-estimer. Ensemble, ils réaffirment qu'un pacte pour le blé reste une priorité. Même au prix d'accepter l'option selon laquelle la Turquie fournirait les démineurs pour nettoyer le littoral d'Odessa. Même en soutenant le scénario selon lequel c'est Ankara qui garantit la navigation des cargos chargés de céréales. Et c'est aussi pour rassurer Poutine, qui semble avoir exprimé une condition : éviter les navires occidentaux en mer Noire, qui pourraient, selon lui, être tentés d'apporter de nouveaux armements en Ukraine. Mais ce n'est pas suffisant. La France, l'Allemagne et l'Italie savent que l'ONU prendra de nouvelles mesures à l'égard de Moscou dans les prochaines heures. Elle se présentera comme garante d'un accord et tentera d'arracher à Poutine la promesse de ne pas bombarder les dragueurs de mines et les cargos civils ukrainiens. Draghi n'est certainement pas hostile à un rôle des Nations unies, mais il prévient : "Elles peuvent jouer un rôle important dans la résolution de la crise, mais nous avons le devoir de nous demander comment nous pouvons aider. Comment accélérer, pour ne pas être en retard". Il craint les retards, il craint que l'ONU n'ait pas le temps d'organiser des opérations par elle-même. C'est pourquoi il est d'accord lorsque Scholz promet d'engager également le G7 sur cette crise.  Et la médiation de la Turquie n'est pas pour déplaire aux Européens. Au contraire, elle présente certains avantages : par exemple, elle annule le risque d'un accident à l'issue imprévisible entre la marine russe et les frégates des pays de l'UE (Italie, Allemagne, France, Espagne, Grèce) qui seraient disposés à participer à la mission. En fait, tout ne semble pas clair en ces heures. En particulier, les chancelleries s'interrogent sur un point : pourquoi Poutine devrait-il aider l'Occident à éviter une crise alimentaire et, par conséquent, alléger une pression migratoire africaine qui pourrait devenir une urgence ? Et d'un autre côté, Kiev ne fait pas confiance à l'ennemi non plus. Odessa est le port central pour les céréales, mais aussi une ville qui symbolise la résistance. C'est pourquoi Zelensky insiste pour obtenir d'Erdogan - mais aussi de l'ONU et des Européens - les garanties nécessaires pour que la ville portuaire ne soit plus une cible de la guerre russe. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « L’après-Salvini a déjà commencé » : « On ne comprend pas pourquoi Matteo Salvini, au lieu de se concentrer sur la campagne pour les référendums sur la justice du 12 juin, a fini par se lancer dans une aventure aussi imprudente qu’un projet de mission à Moscou. L’impression est que le dirigeant de la Ligue a déjà compris que le quorum pour les référendums ne sera pas atteint, lui qui était pourtant l’un des principaux promoteurs de cette consultation. Il est clair qu’il ne s’agissait pas d’un engagement stratégique pour la Ligue mais d’une simple manœuvre de diversion. L’affaire russe, sur laquelle il a voulu faire un investissement politique exclusif, s’est révélée comme un double désastre. D’abord à l’égard de l’image même du gouvernement, puisqu’un parti important de la majorité a tenté de jouer une partie sans s’accorder avec le Palais Chigi. Mais c’est surtout un mauvais coup pour la Ligue. L’amateurisme est une faute impardonnable en politique. Aujourd’hui, la Ligue a un problème de leadership. En temps normal, il y aurait déjà eu un remplacement. Déjà l’histoire du t-shirt pro-Poutine avait soulevé des doutes sur la lucidité de Salvini. Aujourd’hui, l’accident est bien plus grave et sérieux. Dans la Ligue il y a de bons administrateurs, tels Fedriga et Zaia, mais il manque un leader en mesure de mettre en minorité Salvini. L’idée de laisser le « capitaine » à la tête de la direction pendant encore dix mois préoccupe les ténors du parti. Il faudrait avoir le courage du désespoir pour prendre une telle décision. »

RETROSCENA, Corriere della Sera, M. Guerzoni « L’autorité pour la sécurité de la République pourrait ouvrir une enquête sur le voyage en Russie » : « La stupeur de la Farnesina, du Palais Chigi et du Quirinal face au plan de paix que Salvini voudrait porter à Moscou investit le Parlement et interpelle le Copasir, le Comité pour la Sécurité de la République, qui pourrait ouvrir une enquête sur Antonio Capuano, le conseiller diplomatique de Salvini. Capuano qui a agi avec l’ambassade russe pour organiser la mission. Par ailleurs, au Vatican il y aurait une forte irritation pour avoir été mis en cause dans une médiation d’autrui, alors que le Pape François avait déjà dit dans un entretien au Corriere vouloir se rendre à Moscou pour parler à Poutine. Au Palais Chigi, il y a plutôt un sentiment d’étonnement, que l’on veut garder caché par prudence et par pragmatisme. Ce qui compte le plus pour Draghi maintenant, engagé dans une médiation difficile entre Moscou et Kiev, est de ne pas affaiblir son gouvernement en vue du Conseil Européen du 23 juin et du G7. Notamment dans la perspective de la motion contre l’envoi d’armes à Kiev que le M5S présentera en espérant compter sur le soutien de la Ligue. Car la cible est bien Mario Draghi. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

30/05/2022

Allemagne : l'inflation à 7,9 %.

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Allemagne.

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"Choc à l'Office fédéral des statistiques : l'inflation à 7,9 %, encore plus haut que jusqu'à présent ! Stop aux facteurs d'augmentation des prix !"

"Qu'en est-il de votre pouvoir d'achat ?"

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Pays-Bas.

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Geert Wilders : "Comment êtes-vous atteints par l'inflation ? Pouvez-vous encore payer vos courses ? Qu'en est-il de votre pouvoir d'achat ? Envoyez-moi votre message par courriel."

La Ligue : "Poutine nous attend et nous sommes prêts à lui montrer notre plan pour la paix."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le Conseil Européen de ce lundi, mettant en exergue la possibilité que la solution du prix-plafond sur le gaz proposée par M. Draghi puisse être adoptée malgré les divisions des 27 à l’égard de l’embargo sur le pétrole russe : « L’Europe ouvre sur un prix-plafond pour le gaz » - Le Conseil Européen se tient aujourd’hui ; Orban s’oppose toujours aux sanctions. Zelensky se rend à Kharkiv, la Russie intensifie les bombardements (Corriere della Sera), « L’accord sur l’énergie  a été trouvé en Europe» - Feu vert au prix-plafond sur le gaz, comme demandé par Draghi. La Commission devra maintenant s’exprimer. Fumée noire pour l’embargo sur le pétrole russe (La Repubblica), « L’Europe est divisée sur les sanctions » - Bruxelles est encore enlisée face à l’embargo sur le pétrole. Le Conseil Européen pourrait ne pas trouver un accord (La Stampa), « Accord sur le prix-plafond pour le gaz si le G7 devait trouver un accord » (Il Messaggero). La découverte de plusieurs cadavres de civils ukrainiens tués à Marioupol est aussi citée avec large couverture photographique en Une : « La boucherie de Marioupol » (Repubblica, Stampa).

Les JT couvrent essentiellement la recherche d’un accord sur l’embargo au pétrole russe lors du Conseil européen extraordinaire d’aujourd’hui ainsi que les échanges téléphoniques du Président turc avec ses homologues russe et ukrainienL’offensive russe sur le Donbass et les bombardements sur Severodonetsk sont aussi largement commentés. L’appareillage de l’Ocean Viking et le débarquement en Sicile des 294 migrants qui se trouvaient à son bord après onze jours d’attente en mer et la tentative de dégradation de la Joconde font également l’objet de sujets.

ARTICLE, Repubblica, A. Ginori « La pression ultime de l’UE sur Poutine pour qu’il rouvre les ports ukrainiens » : « Pour résoudre la crise alimentaire mondiale, la Commission Européenne propose la création de « corridors de solidarité » sur lesquels faire transiter le blé, via des itinéraires passant par la Roumanie et la Pologne. Cela permettra la livraison de 2 millions de tonnes de blés avec toutefois un déficit de 4 millions de tonnes. Une source de l’Elysée fait savoir que ‘’une autre option, sollicitée par les Etats-Unis, consiste à utiliser les chemins de fer à travers la Biélorussie jusqu’aux ports baltiques’’. Or, le problème politique demeure : Loukachenko, le dictateur ami de Poutine, pourrait demander en contrepartie un allègement des sanctions. C’est le même chantage qui pèse sur la volonté de Poutine d’ouvrir des corridors à Odessa. Le Tsar continue de dire que la crise alimentaire est due aux sanctions contre la Russie. ‘’Nous devons démonter la narration russe : la crise est provoquée par la guerre’’ fait-on savoir de l’Elysée, où l’on n’abandonne pas la tentative de dialoguer avec Moscou. La France et l’Allemagne, avec le soutien de l’Italie, œuvrent toujours pour l’ouverture d’un « corridor maritime » qui sera de toute façon plus performant que celui sur rails : un train peut transporter 60 tonnes de blé, un navire 60 000. »

ENTRETIEN, Il Corriere della Sera, de Manfred Weber, chef de groupe du PPE au Parlement Européen : « ‘’Le véto hongrois est une provocation. Il faut changer les règles de prise de décision’’ » : « Il est moralement inacceptable que nous continuions de financer Poutine et sa guerre avec nos factures d’énergie. Nous devons bloquer le pétrole russe. Les leaders doivent se parler, ce sont des temps difficiles mais il doit y avoir un dialogue. Il doit être clair, cependant, que, pour nous, Poutine est un criminel de guerre qui enfreint toutes les règles internationales. Seuls nos amis ukrainiens pourront décider des conditions de la trêve ou de la paix futures. Poutine doit perdre la guerre. Kiev doit se défendre et nous devons lui donner les armes. Elle doit savoir que nous sommes complètement de son côté. En tant qu’Européens, nous sommes tous dans le même bateau. Nos valeurs sont en jeu. Si Poutine remporte une victoire en Ukraine, il ne s’arrêtera pas et continuera probablement avec les pays Baltes et d’autres. En parallèle de la question russe, nous devons faire face, au niveau global, à la question chinoise : si Poutine gagne, tous les systèmes autocratiques se sentiront motivés pour attaquer les démocraties. Ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine pourrait se produire demain à Taiwan. Le véto de la Hongrie est une provocation contre le reste de l’Union. C’est un signal d’alarme : nous devons changer nos règles de prise de décision et décider à la majorité. En ce qui concerne le blé, nous devons étudier toutes les options. Le risque d’une crise mondiale de la faim est vraiment considérable. Je demande à la Commission de faire en sorte que nous puissions augmenter notre production agricole sur nos territoires. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Capuano, conseiller diplomatique de Matteo Salvini « Poutine nous attend et nous sommes prêts à lui montrer notre plan pour la paix » : « ‘’Nous aurions dû nous rendre à Moscou pour présenter un plan de paix basé sur 4 points : le repérage d’un lieu neutre où ouvrir les négociations, nommer trois garants, soit des personnalités institutionnelles d’Italie, de France et d’Allemagne et un garant moral, un cessez-le-feu et ensuite la visite d’une grande personnalité internationale à Moscou et à Kiev. S’il s’agirait du Pape ? Je ne peux pas répondre. Le Sénateur Salvini a agi par le biais des canaux diplomatiques officiels, notamment russes. Vous me demandez si Poutine était au courant ? Mais bien sûr. Par ailleurs, il y a eu des signaux qui sont arrivés depuis Moscou. Vous vous rappelez quand le 19 mai Salvini avait demandé à Draghi de se battre pour faire retirer la candidature de Moscou pour l’Expo ? Et bien le 23 mai, Moscou a effectivement retiré sa candidature. Quelques jours après, les Russes se sont dits prêts à faire repartir les navires chargés de blé. C’est là un autre signal d’ouverture qui n’est pas un hasard : Salvini et moi-même en avions parlé à l’ambassade russe. Les Russes nous ont dit que sur ce point nous pouvions faire pression. L’action de Salvini était seulement vouée à mettre fin au conflit. L’idée était d’en informer le gouvernement quelques heures avant le départ afin de ne pas compromettre les négociations. La mission à Moscou a été annulée car Salvini a assumé la responsabilité de ne pas exposer le gouvernement et la Ligue à des divisions et à des polémiques. Salvini a été critiqué de manière injuste car l’opinion publique n’était pas informée de ce plan. Ceux qui étaient contre auraient pu le convoquer à la Commission affaires étrangères pour qu’il s’explique. C’est Salvini lui-même qui m’a autorisé à le dévoiler’’ »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Sergei Markov, ancien conseiller politique de Poutine et ex-député de la Douma, « [Matteo Salvini] est le bienvenu, c’est le leader d’un parti ami, il faut créer une ouverture » : « Les présidents Mario Draghi et Emmanuel Macron n’entendent pas nos positions et les raisons qui nous guident. C’est pourtant avec eux que nous devrions dialoguer. Mais si les présidents et les ministres ne sont pas capables de résoudre la situation, les leaders de partis amis sont aussi les bienvenus. Matteo Salvini pourrait être reçu par le Président Poutine, ou par Sergei Lavrov ou, c’est presque certain, par le porte-parole de la Douma. C’est légitime puisque son parti a des contacts avec Russie Unie.  Il y a un problème à résoudre, or le plan pour un compromis proposé par l’Italie est très critiqué ici car il ne tient pas compte de l’énorme différence entre la position russe et la position européenne qui, à ce jour, ne permet pas de compromis. Pour nous Guterres ne représente pas l’ONU, il n’est qu’un sponsor philo-américain. L’Ukraine est un Etat terroriste soutenu depuis huit ans par les politiques européens. Un accord est impossible si l’on ferme les yeux sur les crimes de Kiev depuis 8 ans. »

LETTRE, Corriere della Sera, de Silvio Berlusconi, dirigeant de Forza Italia » : « La ligne du parti est claire, tout comme mes déclarations » : « Cher directeur, dans un article du 29 mai publié par votre quotidien, le journaliste Roberto Gressi m’a qualifié de personne « fatiguée et ennuyée », c’est peut-être le seul passage vrai d’une série de calomnies sur ma personne par le quotidien italien le plus prestigieux. Ce qui est fatigué et ennuyeux, c’est l’image triste de l’analyse politique sur mon parti. J’espère alors que le contenu de cet article représente uniquement l’opinion personnelle de son auteur. A l’occasion du meeting de Naples à laquelle vous nous avez fait l’honneur de participer, Forza Italia s’est rassemblée encore une fois autour de son leader et de notre ligne claire et responsable : la ligne de ceux qui ont voulu en premier soutenir le gouvernement Draghi et qui le soutiendront de manière loyale jusqu’à sa fin naturelle de la mandature, sans renoncer à nos idéaux. Au sein d’un grand parti libéral il peut y avoir des opinions divergentes, cela est tout à fait normal mais je vous assure que mes collaborateurs et les dirigeants de Forza Italia mettent en œuvre uniquement mes indications et je fais pleinement confiance à leurs actions. Quant à l’Ukraine, la position de Forza Italia et la mienne est celle de la motion votée au Parlement Européen. J’ai clairement dit que l’Ukraine est un pays agressé et que nous devons l’aider à se défendre. Forza Italia reste du côté de l’Europe, de l’Alliance Atlantique, de l’Occident et des Etats-Unis. Rapporter des bouts de phrases dans une conversation faite à table faisant partie d’un raisonnement bien plus complexe est une mauvaise façon de faire de l’iinformation. »   [*dans cet article « duels, intrigues et vents de scissions », le journaliste rapporte des propos de certains ténors du parti déplorant le fait que les nouveaux coordinateurs de Forza Italia Licia Ronzulli et Marta Cascina aient désormais un rôle politique allant jusqu’à filtrer les appels téléphoniques, l’article jugeant que ceci isolerait Berlusconi ndlr.]

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Résultats électoraux de l’UDC en mai 2022.

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Suisse. Lors des élections pour le législatif du canton du Grison, du 15 mai 2022, l’UDC (SVP en allemand) passe de 9 à 25 sièges sur 120, suite à l'introduction du système proportionnel. Par contre, l’UDC n’arrive pas à entrer dans l’exécutif.

Lors des élections pour le Canton de Glaris du 15 mai 2022, l’UDC obtient 30,3 % (soit +3.3) et 18 sièges (soit +2) sur 60.

(https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/13095584-c...)

La Russie continuera à fournir du gaz à la Serbie.

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Russie et Serbie. Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine et le président serbe Aleksandar Vucic ont eu un entretien téléphonique, ce dimanche 30 mai 2022, et se sont mis d’accord sur le fait que la Russie continuera à fournir du gaz naturel à la Serbie. Les deux dirigeants ont également discuté de l’Ukraine et du Kosovo.

Tyrol du Sud/Haut-Adige : rejet de la réforme restrictive de la démocratie directe.

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Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Alors que la participation a été faible (23% - il n’y a pas de quorum nécessaire), les électeurs rejettent à 76,3 % la réforme restrictive de la démocratie directe voulue par les démocrates-chrétiens germanophones du SVP, Forza Italia et la Ligue.

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Appel à voter Oui :

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Appel à voter Non :

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29/05/2022

Pays-Bas : les patriotes donnés ensemble à 31 sièges sur 150.

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Pays-Bas. Au sein du sondage Maurice de Hond de ce dimanche 29 mai 2022, le PVV de Geert Wilders est donné à 15 sièges sur 150 (soit - 1 par rapport aux élections législatives de 2021), JA 21 à 11 (soit + 8) et le Forum voor Democratie à 5 (soit - 3).

27/05/2022

Pays-Bas : chaque municipalité du pays devra accueillir des demandeurs d’asile.

Pays-Bas. À partir de l’année prochaine, chaque municipalité du pays devra accueillir des demandeurs d’asile. De plus, les demandeurs d’asile disposant d’un permis auront la priorité dans la location d’habitations sociales au sein des municipalités qui n’ont pas atteint leur quota en matière d’accueil de demandeurs d’asile.

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"La montée en puissance de Meloni qui dicte désormais les règles."

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Italie. Revue de presse.

L'entretien téléphonique hier entre Vladimir Poutine et Mario Draghi est largement repris par la presse italienne ce matin, qui parle d'une tentative du prédisent du Conseil d’amorcer le dialogue pour un cessez-le-feu et pousser pour le déblocage des ports ukrainiens, mais l'attitude de Poutine reste qualifiée d'intangible à l'issue de cet échange : "Draghi : "je ne vois pas de dynamique de paix" (Corriere della Sera), "Draghi -Poutine, on négocie sur le blé", Et le premier ministre pousse pour insérer l'objectif d'un cessez le feu dans la déclaration finale du Conseil européen" (La Stampa) ; "Draghi à Poutine : débloquez les ports" (Messaggero), "Draghi, j'ai demandé à Poutine de débloquer les ports" : échange avec le Kremlin, Moscou continuera à nous fournir du gaz (La Repubblica). Sur le plan de la politique intérieure, l’accord trouvé au sein de la majorité sur la réglementation de la concurrence, réforme conditionnant l’octroi des fonds du plan de Relance, est également cité en une des principaux quotidiens. « Accord trouvé sur les concessions balnéaires et la réforme fiscale » (Corriere della Sera), « Réforme de la concurrence, un accord trouvé sur la gestion des concessions balnéaires ; une entente également pour la réforme fiscale, le Parlement délègue davantage de pouvoir au gouvernement » (Il Sole 24 Ore). 

SONDAGE, La Repubblica, « Fratelli d’Italie est le premier parti, le Pd se maintient. Dans cette Italie sans partis, seuls les leaders comptent » par Ilvo Diamanti : « L'enquête Demos confirme l'attitude volatile des citoyens, qui ne trouvent plus de références politiques précises. Aujourd'hui, FdI a dépassé le PD d'un point environ : 22,3 % contre 21 %. Alors que la Ligue et le M5S se situent entre 13 et 16%. Et les autres à moins de 10%. FI est à 8%. Le reste : moins de 5 %. C'est une confirmation que la distance entre les citoyens et les partis s'est accrue. Alors que, parallèlement, le consensus à l'égard des présidents du Conseil et de la Republique s'est renforcé. Ainsi, le Premier ministre, Mario Draghi, est devenu la principale référence de "presque" tout le monde à 63% d’opinions favorables. Comme Giuseppe Conte avant lui, soutenu par un large consensus, jusqu'à sa "démission forcée" en février 2021. En outre, près de 8 Italiens sur 10 prédisent (et, peut-être, espèrent) que ce gouvernement restera en place jusqu'à la fin de la législature en 2023. Draghi est suivi, à distance, par Giuseppe Conte à 46. Favorisé, à son tour, par son ancien rôle au sein du gouvernement, plutôt que par sa position actuelle à la tête du M5S. Il est toutefois significatif que presque tous les leaders politiques proposés dans le sondage Demos aient vu leur niveau de confiance augmenter. Parce que les leaders comptent plus que les partis. Giorgia Meloni et Paolo Gentiloni, notamment, étaient aux côtés de Giuseppe Conte. Giorgia Meloni : le visage de l'opposition. Paolo Gentiloni : le visage (italien) de l'Europe. En temps de guerre. »

SONDAGES, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Le Parti démocrate et Fratelli d’Italia en tête : ils obtiennent 21% d’intention de vote ; la Ligue et le M5S au plus bas depuis 2018 » : « Le mois de mai a été plutôt turbulent pour les relations entre certains partis de la majorité et le gouvernement. D’après un sondage IPSOS, l’opinion publique considère que l’action du gouvernement est pénalisée par les partis qui semblent plus concentrés sur leurs propres intérêts plutôt que sur ceux du pays. Ce climat pèse sur le jugement porté sur le gouvernement et sur Mario Draghi, qui perdent 3 points par rapport à avril, avec respectivement 55 et 58% d’opinions favorables. Les polémiques autour de l’envoi d’armes à l’Ukraine ou encore sur les concessions balnéaires ont accentué la baisse dans les sondages des forces politiques comme la Ligue (15,1% d’intentions de vote) et du Mouvement 5 Etoiles (13,7%), qui atteignent leur plus bas niveau dans les sondages depuis 2018. Le PD et Fratelli d’Italia restent en tête, ex aequo à 21%. Forza Italia, à 8,3%, perd 0,5%, agité par des tensions internes sur la position que l’Italie devrait adopter sur le volet international alors le mouvement Italexit continue sa poussée (4,5%). Parmi les personnalités politiques les plus appréciées, le trio de tête reste formé par Giorgia Meloni (36%), suivie de Giuseppe Conte (32%) et Roberto Speranza (31%). On perçoit une forte préoccupation de l’opinion publique pour les conséquences économiques du conflit risquant d’accentuer les disparités creusées par les deux années de pandémies. Il semble donc qu’il serait finalement plus stratégique pour les forces politiques de se concentrer sur la bonne mise en œuvre du Plan de relance plutôt que d’exacerber les divergences au sein de la coalition qui ralentissent l’action du gouvernement. »

ANALYSE, La Repubblica, « La montée en puissance de Meloni qui dicte désormais les règles » par Emanuele Lauria : « Un pacte solennel, un nouveau contrat de gouvernement qui sera signé publiquement par les dirigeants, sans piège. C'est la proposition de Fratelli d'Italia, la principale condition pour parvenir à un accord et relancer un centre-droit en souffrance. « A l'intérieur, il faut dire non à toute alliance contre nature" : tel est le résumé d'Ignazio La Russa, vice-président du Sénat. La Russa et Guido Crosetto, le 21 décembre 2012, ont fondé Fdi avec Giorgia Meloni. Et depuis lors, ils ont connu une croissance imparable : de 1,9 % dans la politique de 2013 aux 22,3 % attribués par le dernier sondage Demos&Pi. Meloni est en posture de dicter les règles à ses compagnons de route qui ont choisi le gouvernement Draghi. Au point de rejeter les suggestions d'une alliance avec son ami Enrico Letta au nom de l'Ukraine et une position claire (même si récente) sur le front anti-Poutine. " Je veux une proposition authentiquement de centre-droit", a déclaré Giorgia Meloni lors d'un rassemblement à Catanzaro. Matteo Salvini, avec qui les relations sont au plus bas, a semblé rejoindre Meloni sur plusieurs points : " Un gouvernement avec la gauche n'est pas reproductible ". "Le parti qui sort vainqueur désigne le candidat Premier ministre". Changer la loi électorale quelques mois avant le vote est un manque de respect envers les citoyens italiens". Trois phrases qui plaisent à Fratelli d'Italia. Rester dans l'expectative. Et alimentant le récit d'une femme rude, rarement satisfaite, tendant peut-être vers la victimisation. »

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Ignazio La Russa, Giorgia Meloni et Guido Crosetto

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, “Des avancées sur les réformes de la concurrence et du fisc, une double-entente trouvée au sein de la majorité » : « L’accord sur les concessions balnéaires a été trouvé in extremis hier matin, sur la base d’un texte mis au point par le vice-ministre de l’économie, Gilberto Picchetto Fratin. Le projet de loi sur la concurrence prévoit de lancer un appel d’offres pour la gestion des plages et concessions balnéaires à partir de 2024. La question des indemnités à verser aux actuels concessionnaires qui ne pas remporteraient pas le futur appel d’offre est renvoyée aux décrets d’application. C’est donc le gouvernement qui sera chargé de surmonter ces difficultés, qui avaient jusqu’ici entravé le processus parlementaire, notamment parce que le centre-droit avait fait de la question un cheval de bataille. Le projet de loi sera donc voté lundi au Sénat et passera ensuite à la Chambre avant le dernier examen au Sénat au plus tard à la mi-juillet. La mise en application par le gouvernement aura donc bien lieu d’ici la fin de l’année, en accord avec le Plan de Relance. Toutes les forces de la majorité se sont félicitées de cette entente, contrairement aux Verts et à l’opposition guidée par Giorgia Meloni. La réforme fiscale est également relancée. Là aussi c’est le centre-droit qui contestait le projet du gouvernement, en particulier sur la réforme du cadastre et celle de la taxation des revenus de capitaux mobiliers, accusé par le centre-gauche de récupérer ces thèmes en vue de la campagne électorale. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)