01/08/2022
Thierry Baudet désire que les Pays-Bas et le reste de l’Occident arrêtent de livrer des armes à l’Ukraine.
Pays-Bas. Le dirigeant du Forum voor Democratie Thierry Baudet désire que les Pays-Bas et le reste de l’Occident arrêtent de livrer des armes à l’Ukraine. Il estime que l’Occident prolonge la guerre et est ainsi le principal responsable de toutes les souffrances et les morts en Ukraine.
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"Matteo Salvini est remonté à bloc."
Italie. Revue de presse.
Les stratégies d’alliance en vue des prochaines élections générales du 25 septembre font la une de la presse italienne. Le refus pour le moment de Carlo Calenda, dirigeant du parti centriste Azione, de rejoindre le PD dans une coalition occupe notamment les premières pages : « Calenda freine sur le pacte avec le PD » (Corriere della Sera), « Letta-Calenda, une alliance en danger » (Stampa) ; « Ca passe ou ça casse » : « Rencontre in extremis pour un centre gauche uni » (Repubblica). Le souhait probable de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue, de retrouver son ancien portefeuille de ministre de l’intérieur fait aussi la une après certaines déclarations ce week-end sur les chiffres des migrations. Dans le même temps, le meurtre d’un migrant nigérian jeudi dernier à Civitanova dans les Marches, alors que les témoins n’auraient rien fait pour l’empêcher, fait aussi la une et occupe les pages intérieures des journaux, suscitant un débat sur le racisme en Italie.
Les JT couvrent essentiellement les stratégies d’alliance en vue des prochaines élections générales du 25 septembre. On reprend l’appel d’Enrico Letta à l’unité alors que Carlo Calenda, dirigeant du parti centriste Azione, refuserait toujours de rejoindre le parti démocrate au sein d’une coalition. Di Maio lance officiellement sa propre liste : "Impegni Civico". Sur la guerre en Ukraine, les JT rappellent qu’un premier navire contenant du blé a quitté Odessa et mentionnent l’attaque de missiles sur la ville de Mikolaiv, tandis que Zelensky alerte sur une offensive russe au Sud de l’Ukraine.
INTERVIEW, Corriere della Sera, de Carlo Calenda, dirigeant de Azione : "Avec cette coalition, on se moque de nous. J'ai demandé des choses précises, j'attends des réponses de Letta' », par Maria Teresa Meli : « "Nous sommes très déçus de la discussion avec le PD. Nous avons commencé un chemin avec Enrico Letta qui parlait de l'agenda de Draghi. Aujourd'hui, cet agenda a totalement disparu. Nous avons présenté un document précis sur la manière dont nous entendons gouverner le pays. Nous n'avons pas eu de réponse". Carlo Calenda n'aime pas être vu comme celui qui fait traîner les négociations avec les démocrates. Selon le leader de Azione, c'est le contraire, c'est Letta qui prend son temps : " Cela fait une semaine que je lui demande de me répondre et cela fait une semaine que des gens qui représentent le contraire de ce que nous devrions faire entrent dans la coalition ". "Letta au lieu de faire entrer Marco Bentivogli fait entrer Federico D'Incà qui n'a pas voté la confiance. Cette coalition devient inapplicable : on se moque de nous. On ne gagnera jamais comme ça. Avec +Europa, nous avons écrit une lettre que nous sommes sur le point de lui envoyer après lui avoir dit 70 fois verbalement quelles étaient nos conditions. Malgré cela, nous ne fermons pas la porte au dialogue. Nous avons demandé à Letta deux choses précises, pas des discussions et des appels. Premièrement, pas un seul vote d’Azione et +Europa ne peut aller à Di Maio, Fratoianni et Bonelli. Puisque le Pd tient tant à les nommer, qu'il le fasse dans les scrutins proportionnels et sur la liste Democratici e progressisti. Nous ne nommerons pas Mariastella Gelmini et Mara Carfagna dans les scrutins uninominaux, justement pour trouver toutes les solutions qui unissent. Deuxièmement, il est bon d'avoir des programmes différents. Mais pas contradictoires. Nous demandons une réunion pour définir des "points programmatiques communs". La balle est dans le camp du PD et la responsabilité de ce qu'il décide de faire aussi. Le secrétaire démocrate doit nous donner une réponse rapidement ».
ARTICLE, Corriere della Sera, « Le Pd est prêt pour le dernier duel. La crainte d’un jeu de poker menteur », par Marco Esposito : « Si le leader d'Azione devait se retirer de l'alliance de centre-gauche, la route pour battre le centre-droit serait certainement plus difficile. Le secrétaire d'État Letta en est bien conscient et c'est pourquoi, si en public il prévient que "le troisième pôle est le meilleur moyen d'aider la droite, je voudrais que cela soit évité", lorsqu'il parle aux siens il est beaucoup plus sévère : "Ce serait le cadeau de la mi-août à Meloni". Ainsi, certains poussent à suivre l'exhortation de Damiano Tommasi, l'ancien footballeur et nouveau maire de Vérone, qui a expliqué que "pour battre le centre-droit, il faut jouer à la Zeman", à fond. La décision sera de toute façon prise aujourd'hui, après avoir examiné les conditions posées par Calenda. La bataille cruciale se jouera dans un petit nombre de circonscriptions à scrutin uninominal, dans lesquelles l'alliance de centre-gauche pourrait ne pas être compétitive sans la contribution des membres du parti de Calenda. Il y a aussi ceux qui sont convaincus que "Calenda peut à lui seul soustraire plus de voix au centre-droit qu'il n'en apporte à la coalition".Letta travaille depuis des jours à une alliance aussi large que possible et explique maintenant : "J'affronte cette bataille politique avec l'esprit de ne pas mettre de veto et de trouver des solutions. Nous sommes prêts à discuter avec tout le monde, sans mettre de veto, et avec la générosité typique du plus grand parti de centre-gauche qui a l'ambition de devenir le premier parti d'Italie". L'objectif est rapidement expliqué : "Notre effort vise à gagner les élections et à donner au pays un gouvernement capable de poursuivre le discours mené jusqu'à présent par le gouvernement Draghi". “Nous discutons d'alliances mais le 10 août, l'exécutif national se réunira pour approuver le programme de la campagne électorale avec une liste ouverte Italia democratica e progressista et ensuite il y aura les candidatures. L'objectif est d'être de loin le premier parti parmi les jeunes électeurs, si tel est le cas, nous gagnerons les élections et gouvernerons le pays".
ARTICLE, Corriere della Sera, « Salvini lance un appel aux abstentionnistes. Et craint qu’on lui barre la route du Viminal » de Marco Cremonesi : « Matteo Salvini est remonté à bloc, les impôts et les retraites seront au cœur de sa campagne électorale. Mais il y a aussi une forte inquiétude au sein de la Ligue que Fratelli n'ait pas l'intention de laisser le Viminal à Salvini. Il préfère éviter tout contact avec les journalistes pour réserver ses propos à la fête de la ligue di Cervia, qui est le point culminant de l'été pour son parti depuis des années. Comme annoncé, il ne met pas les pieds sur le sable chaud de Papeete, la plage disco qui rappelle à tous la fin du gouvernement Ligue-M5S. De plus, le propriétaire de l'établissement, l'eurodéputé leghiste Massimo Casanova, a déclaré au Foglio : "C'est moi qui lui ai dit de ne pas venir pour éviter les problèmes et les attaques". Ainsi, il se rend à Bellaria pour admirer les évolutions des Frecce Tricolori, qui ont toujours été un fétiche de la droite "classique". Un sondage circule, qui fait du bien au cœur des leghistes. Non seulement il donne au parti 17,1% des intentions de vote, mais parmi les premiers ministres souhaités, on retrouve Giorgia Meloni première à 47,8%, mais Salvini suit à 47,1%, ce qui fait rêver certains leghistes qui remettent en cause l'accord selon lequel c’est celui qui aura le plus de voix qui prendra la tête du gouvernement. A 56 jours des élections, tous les espoirs sont permis.»
ANALYSE, Corriere della Sera, « Meloni pour Kiev, Salvini pour les 41 ans de cotisation. Dans les programmes, c’est la compétition entre les alliés », par Marco Cremonesi et Paola Di Caro : « Apparemment, le premier rendez-vous est plus facile, puisque la coalition est la même pour toutes les campagnes électorales, mais le travail des représentants des partis ne sera pas considéré comme acquis. Les représentants de FdI, de la igue, de FI, de Noi con l'Italia et de Coraggio Italia auront pour tâche de rédiger un programme synthétique d'une dizaine de points, qui rassemble ce qui unit et laisse de côté ce qui divise,. Avec deux contraintes inévitables toutefois, dictées par Giorgia Meloni : "Dans le programme commun, il doit y avoir une loyauté déclarée envers les alliances internationales, en particulier sur l'Ukraine, et les promesses impossibles à tenir ne doivent pas apparaître.“ Sur le premier point, l'objectif ne doit pas être impossible à atteindre. Forza Italia, avec ses leaders, de Tajani à Bernini, fait en effet savoir qu'ils seront ceux qui porteront haut le drapeau de l'atlantisme, de l'européanisme et aussi de la ligne dure envers la Russie. La Ligue se manifestera, dans les différents rendez-vous qui ponctueront le travail jusqu'à la livraison des programmes, la limite maximale étant le 14 août. Il est plus difficile de comprendre jusqu'où on peut aller - sans être trop général - sur les réformes, l'économie et la sécurité. Parce que les différences demeurent. FdI veut apparaître comme une force responsable et stabilisatrice, sans pour autant renoncer aux totems identitaires, comme le présidentialisme, mais aussi au travail indépendant et aux entreprises, envisagent une réforme majeure de la sécurité sociale qui maintiendrait le revenu de citoyenneté uniquement comme une subvention pour les personnes âgées et les familles avec enfants. En revanche, non au « quota 41 », réforme des retraites proposée par la Ligue, et certainement des mesures sévères sur l'immigration illégale, l'identité, la défense du made in Italy. Côté Ligue, on parle de "rétablissement des décrets de sécurité et la reprise complète de l'opération "Routes sûres"", tandis que sur le front de l'énergie, le mot d'ordre est "énergie nucléaire propre", ainsi que l'exploitation des gisements de gaz naturel existants et de nouveaux regazéifieurs. Enfin, l'autonomie différenciée des Régions est fondamentale. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, S. Cappellini, « Au centre, entre Letta et Meloni : la stratégie de Calenda pour arracher des voix à la droite » : « Le leader démocrate veut polariser l’électorat avec un pacte entre progressistes mais le centriste Celenda veut désarticuler les pôles. Enrico Letta et Carlo Calenda se rencontreront aujourd'hui. Un face-à-face, peut-être décisif, sur la négociation la plus importante du centre-gauche, celle qui doit unir dans une coalition le Parti démocrate et la gauche modérée dont Calenda est le leader. Plus la date limite pour parvenir à un accord approche, plus l'optimisme quant à une conclusion positive diminue. En effet, il reste des obstacles politiques majeurs et la possibilité concrète qu'ils se traduisent par deux stratégies différentes : la polarisation choisie par Letta (« Soit le Parti démocrate, soit Meloni ») contre la désarticulation des pôles tentée par Calenda. D'un côté, l'idée de Letta de faire barrage à la droite avec un pacte entre les forces progressistes, de l'autre Calenda qui garde une ouverture pour un accord, mais reste convaincu que le succès de Meloni pourrait être contré par une large affirmation d'un front centriste autonome. La proposition de Calenda est la suivante : le Parti démocrate désignerait dans sa liste ouverte tous les candidats de circonscription à scrutin uninominal qui créeraient de l'embarras pour Calenda. Ce dernier s'engagerait à faire de même : « J'ai déjà dit à Carfagna et Gelmini qu'en cas d'accord avec le Parti démocrate, elles ne seront pas désignées sur des scrutins uninominaux. » De cette façon, les listes seraient liées sur le bulletin de vote mais sans l'obligation de converger vers des candidats communs que Calenda considère comme compliquant la discussion pour les deux partis. Il est très difficile pour Letta de le suivre sur cette voie. Le secrétaire démocrate devrait demander aux chefs des autres partis non seulement de renoncer à se présenter dans une circonscription, mais aussi de présenter leur propre liste. De plus, les doutes du côté démocrate sont également politiques : quelle crédibilité aurait une coalition qui commence par des vetos de ce type ? »
PREMIER PLAN, La Repubblica, M. Pucciarelli, « La chasse à la circonscription commence. Les candidats en lice pour une place sur la liste » : Le rêve de la plupart d'entre eux est de terminer aux premières places de la liste proportionnelle, celle établie par les secrétaires de parti. Sur ce plan, il n'y a pas de défi avec les adversaires des autres coalitions, c'est la performance finale et générale de sa propre formation qui compte. Cependant si les candidats finissent par se présenter dans la majorité, ils espèrent ne pas tomber dans la circonscription où leurs rivaux ont un avantage. L'Institut Cattaneo a estimé à 70% le nombre de circonscriptions où la coalition de centre-droit a un avantage, surtout avec le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles divisés : Varèse, Côme, Lecco, Pavie, Bergame, Belluno, Foggia, Brescia, Venise, Bénévent, Agrigente, Macerata, Savone, Frosinone, L'Aquila, Cuneo, Vibo Valentia et Pordenone, Trévise, Vicence, Sondrio, Crémone, Lodi, Latina, Monza, Brindisi, Campobasso, Vérone, Messine, Rieti. Au sein de la Ligue, Matteo Salvini a l'intention de faire revenir au Parlement ses fidèles, pour la plupart milanais ou au moins lombards : le vice-ministre Alessandro Morelli, le commissaire de l'ancienne Lega Nord Igor Iezzi, Fabrizio Cecchetti à la tête de la Ligue lombarde, le trésorier Giulio Centemero. L'actuel chef de groupe de Forza Italia à la Chambre des députés, Paolo Barelli, pourrait être destiné à Frosinone. Au Sénat, la candidature d'Antonio Tajani est dans la balance. Pour le Parti Démocrate, les différentes fédérations locales ont envoyé leurs vœux à la direction nationale. À Naples, les démocrates ont donné leur feu vert à une liste de 24 candidats, le nom fort pourrait être Dario Franceschini, récompensé pour son travail sur le site archéologique de Pompéi. Le secrétaire adjoint Peppe Provenzano est sur la liste du parti sicilien. Nicola Fratoianni, secrétaire de Sinistra Italiana (Alliance Gauche Verte), pourrait être candidat à Pise pour la coalition. Les anciens 5S Federico D'Incà et Davide Crippa seraient candidats en Vénétie et à Novara respectivement : des zones à risque de défaite pour le centre-gauche, mais néanmoins des opportunités pour les deux. Luigi Di Maio a démenti être candidat à Modène.é
PREMIER PLAN, La Repubblica, M. Pucciarelli, « Conte aux ex-membres du parti : « ne cassez pas nos jouets » » : « Qu’ils s’en aillent librement, en paix, pour chercher un nouveau poste. Mais qu’ils ne cassent pas nos jouets », écrit Giuseppe Conte sur les réseaux sociaux à propos de ceux qui ont quitté le Mouvement 5 Etoiles. Luigi di Maio présentera officiellement sa propre liste aujourd'hui, elle s'appellera « Impegno Civico ». La conviction du ministre est de pouvoir attirer l'électorat qui avait choisi le Mouvement 5 Etoiles en 2018, alors que des sondages annoncent que la moitié de ceux qui se reconnaissent encore dans le Mouvement 5 Etoiles étaient contre la chute du gouvernement. Pour la composition des listes il souhaite se concentrer sur des visages qui ne sont pas très connus du grand public mais qui le sont dans leurs territoires respectifs. En ce qui concerne les dossiers, L. Di Maio demandera aux autres partis de soutenir au maximum le gouvernement Draghi dans la bataille pour le plafonnement des prix du gaz en Europe. Sur le plan intérieur : les propositions seront axées sur les jeunes. Di Maio demande également la création d'une « commission d'enquête parlementaire chargée de vérifier les liens entre les dirigeants et les partis politiques italiens et les milieux politiques et financiers russes ». Quant au Mouvement 5 Etoiles, il a très vite retrouvé sa position anti-système. En outre, Conte et Grillo devront clarifier quelques aspects. Le premier est de savoir comment impliquer les membres inscrits dans la rédaction des listes, la seconde est de savoir s'il faut maintenir ou non certaines règles comme l’ancrage territorial du candidat, et enfin la question du symbole du parti. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, E. Mauro, « Le sang de l'Europe et de la droite » : « A l'approche des élections, les sondages indiquent les intentions de vote, mais ne décèlent pas les inclinaisons et tendances de l'environnement social, la dérive culturelle et psychologique qui a lieu en Italie et en Europe. Cette dérive pèse sur les électeurs, peut-être plus que les actions de propagande menées par les différents partis. Les spécificités de la tragédie de Civitanova Marche, avec le meurtre d'Alika Ogorchukwu sur le trottoir devant les passants et leurs téléphones portables qui filment mais n'interviennent pas, ne nous permettent pas de faire une lecture généralisée sur l'Italie d'aujourd'hui. Mais il ne fait aucun doute que ce qui s'est passé constitue un signal d'alarme fort de l'irruption sur la scène italienne d'un phénomène ayant peu de précédents, et qui semblait appartenir à d'autres mondes : le citoyen qui redevient un individu, quittant les couvertures démocratiques de la coexistence civile dans laquelle il a grandi avec les autres et libérant ses instincts, faisant pour lui-même ce qu'il croit être la justice, selon son canon privé, le seul qui compte désormais. Le meurtrier est un homme blanc, le mort est un vendeur de rue noir, qui demandait quelques pièces aux personnes qu'il rencontrait dans la rue. Nous avons devant nous les deux stéréotypes, voire les prototypes du conflit social italien, annoncé, fomenté et amplifié par la politique de droite ces dernières années. Ces deux êtres en lutte sont l’exemple physique du schéma politique désincarné de la bataille contre l'immigration, « la peau et le sang », auxquels le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a explicitement fait référence en affirmant que les peuples européens peuvent se mélanger entre eux, mais pas avec des peuples différents, « parce que nous ne voulons pas devenir une race mélangée ». »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
22:11 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)
Campagne électorale en Italie.
Italie.
"Le 25 septembre, je vote Giorgia Meloni sans aucun doute."
"Matteo Salvini en Vénétie."
10:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/07/2022
"Chacun veut venir aux Pays-Bas."
Pays-Bas. "Croissance de la population. Nous nous rapprochons des 18 millions de personnes et la fin n'est pas encore en vue, tandis que l'Europe se rétrécit. Chacun veut venir aux Pays-Bas. L'immigration est la cause principale de cette pression grandissante."
11:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Nos gens d'abord."
Belgique. Flandre.
"Nos gens d'abord."
11:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le rassemblement annuel de la Ligue à Pontida se tiendra le 18 septembre 2022.
Italie.
"Bienvenue à Pontida"
00:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/07/2022
"Meloni vient au secours de Salvini pour l’affaire de l’ambassade russe."
Italie. Revue de presse.
Les révélations du quotidien la Stampa sur les contacts présumés entre l’ambassade russe et un conseiller du leader de la Ligue Matteo Salvini en amont de la crise du gouvernement Draghi font les gros titres de la presse italienne, ce matin. Le scoop du quotidien turinois s’invite ainsi dans le débat électoral, suscitant de vives réactions politiques, notamment auprès des partis de centre gauche ayant demandé au comité pour la sécurité de la République (COPASIR) d’en informer les Chambres : « La politique étrangère enflamme le débat politique » - L’affaire des contacts entre la Russie et la Ligue fait l'objet d'un débat politique. Meloni assure « nous sommes garants du soutien à Kiev » (Corriere della Sera), « Ombres russes, la Ligue doit dire la vérité » - L’émissaire de Salvini avait même tenté d’organiser un voyage à Pékin pour rencontrer le ministre des affaires étrangères. Le dirigeant de la Ligue qualifie ces soupçons d’ « infox » (La Stampa), « Meloni : nous sommes des partenaires fiables à l’étranger » - La dirigeante de Fratelli d’Italia rassure l’Europe et les Etats-Unis : notre exécutif sera atlantiste et aux côtés de l’Ukraine. Mais l’affaire russe secoue la Ligue (Il Messaggero), « Meloni vient au secours de Salvini pour l’affaire de l’ambassade russe » (Sole 24 Ore). L’augmentation des flux migratoires en Méditerranée fait en revanche la Une du quotidien La Repubblica « L’arme des migrants » - Un nombre inédit de migrants est en train de partir des ports libyens contrôlés par la brigade prorusse Wagner (La Repubblica).
Les JT couvrent essentiellement les révélations sur les contacts présumés entre l’ambassade russe et un représentant de la Ligue. S’en suivent les réactions des différents chefs de partis et démentis de Salvini, dans un contexte de campagne électorale. Après l’appel téléphonique de Joe Biden et Xi Jinping, Nancy Pelosi s’envole pour une mission en Asie sur fond de tension autour de Taiwan. Après les inondations, alertes météorologiques pour le Nord de l’Italie, 10 villes sont marquées rouges.
Sur Twitter, le hashtag #ElezioniPolitiche2022, en référence à la campagne électorale en vue des élections du 25 septembre, fait tendance.
PREMIER PLAN La Stampa, J. Iacobini, « Ligue, de Moscou à Pékin : les contacts de l'émissaire de Salvini avec l'ambassade à Rome, une mission pour rencontrer le ministre chinois des Affaires étrangères était également prévue » : « Les révélations, publiées hier par La Stampa, sur les contenus confidentiels des contacts qui ont eu lieu en mai dernier entre un émissaire de Matteo Salvini, Antonio Capuano, et les Russes à l'ambassade de Rome, ont déclenché une controverse politique. En effet, les Russes ont demandé au conseiller de Salvini si les ministres de la Lega étaient enclins à démissionner. Nous sommes à la fin du mois de mai, la chute de Draghi n'est à l'ordre du jour d'aucun agenda, et pourtant les Russes s'informent et posent des questions à ce sujet. La Stampa rapporte que l'émissaire de Salvini ne s'est pas limité aux contacts avec les Russes, mais a également tenté de servir d'intermédiaire avec les Chinois. En avril 2022, Capuano aurait rencontré le chef de la section politique de l'ambassade de Chine en Italie, Zhang Yanyu, « pour lui parler d'une mission prévue par le leader de la Ligue à Moscou du 3 au 7 mai, visant à rencontrer des hommes politiques, le Ministre des affaires étrangères et le Président russes ». Les Chinois apprennent donc l'éventuelle mission russe (initialement prévue début, non fin mai) d'un membre majeur du Gouvernement Draghi, alors que le Président du Conseil italien lui-même n'a pas encore été informé. Capuano « demande au diplomate chinois la possibilité d'organiser, avant son retour de Russie, une rencontre à Pékin avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi ». Il explique aux Chinois que l'intention de Salvini est de promouvoir la paix, et met en avant sa connaissance des dynamiques internes présumées au sein du gouvernement italien. Une série de contacts qui exposent le gouvernement italien à des États qui n'appartiennent pas à notre système traditionnel d'alliances européennes et atlantiques. »
ANALYSE, Il Corriere della Sera, M. Franco « L’atlantisme, point de divergence du centre-droit » : « Lorsque le gouvernement de Mario Draghi s'est effondré, l'idée qu'une triade pro-russe composée de Giuseppe Conte, Silvio Berlusconi et du leader de la Lega Nord a immédiatement commencé à circuler. Non pas qu’on ait sérieusement pensé à un complot ourdi au Kremlin et exécuté à Rome contre l'atlantiste Draghi : plus prosaïquement, la crise de l'exécutif représente une faveur objective pour le régime de Poutine, qui n'a rien fait pour le cacher. Le fait que La Stampa ait rapporté hier la tenue de réunions à l'ambassade de Russie à Rome, avec des émissaires léghistes, afin de sonder la possibilité d'une crise, s'inscrit dans cette veine. Mais ces révélations interviennent en pleine campagne électorale, au moment où le centre-droit donné favori tente de dissiper les doutes sur sa crédibilité internationale. En outre, le sous-secrétaire d’Etat en charge des services de renseignements, a démenti la véracité des propos et des sources de renseignement cités par La Stampa. Le résultat est un court-circuit inévitable, mais avec des indications intéressantes. La position de Giorgia Meloni est frappante. « Nous réaffirmons que nous serons les garants sans ambiguïté de la position de l'Italie et de son soutien absolu à la bataille héroïque du peuple ukrainien. Une Italie dirigée par FdI et le centre-droit sera fiable lors des sommets internationaux ». Cela semble être un signal adressé aux Etats-Unis et à l'OTAN, avant même l'Union européenne, avec laquelle les relations restent tendues. Il s’agit également d’un avertissement à la Ligue. Le chef de groupe du FdI à la Chambre, Francesco Lollobrigida, a soutenu qu'une clarification était nécessaire. C'est la confirmation d’un potentiel point faible du centre-droit : soupçonné de neutralisme larvé vis-à-vis de la Russie et de l’Occident, il pourrait être délégitimé. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, E. Patta « Meloni « neutralise » Salvini et garantit un soutien absolu à l’Ukraine et à l’Otan » : « Giorgia Meloni ne perd pas son temps. Au lendemain du feu vert obtenu à sa candidature à la Présidence du Conseil lors de la longue réunion avec Silvio Berlusconi et Matteo Salvini, la dirigeante de Fratelli d'Italia a convoqué la direction nationale de son parti et s'est exprimée déjà en tant que chef de la coalition et possible chef de gouvernement. Il s’agit d’une tentative claire de rassurer les partenaires internationaux, et aussi d’un message indirect clair adressé à Salvini, qui s'est retrouvé dans la tempête sur les relations avec la Russie de V. Poutine. ‘’Les ombres russes sur la crise ? N’importe quoi", a déclaré le leader de la Ligue. Il a toutefois ajouté que "nous sommes pro-européens et atlantistes, mais cela ne signifie pas que nous ne voulons pas avoir de bonnes relations avec Poutine". C’est exactement cette ambiguïté que le Président du Conseil Mario Draghi a lui-même évoquée lors de son dernier discours au Sénat avec son J'accuse contre une partie de la majorité, c'est-à-dire la Ligue et les M5S. Meloni tient à se démarquer de ces ambiguïtés en rassurant les États-Unis et l'Europe sur l'axe atlantique. Bien sûr, il manque à la dirigeante du FdI des actions décisives : la prise de distance avec le fascisme et son attitude envers l'UE. Mais sur le front des finances publiques, un premier signal rassurant arrive à Bruxelles : "Nous avons besoin d'un gouvernement fort et crédible, avec un programme clair et défini" : en d'autres termes, il n’y aura pas de prévisions de dépenses financièrement insoutenables. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, P. Berizzi, « Un visage, une race. Fratelli d’Italia et le pacte de fer avec les franquistes de Vox » : « Une ou deux fois par mois, en moyenne, Giorgia Meloni s'envole pour Madrid. Elle a des amitiés de longue date tant dans la capitale qu'à Barcelone. Certaines remontent à ses années de militantisme dans les organisations de jeunesse du Mouvement social italien, d'autres sont plus récentes. Depuis 2017-2018, les déplacements de Meloni en Espagne se sont intensifiés. Ce sont pour la plupart, des voyages politiques. Parce que Fratelli d’Italia et Vox sont « un visage, une race » (expression utilisée par les soldats italiens en Grèce en octobre 1940). En effet, ils sont alliés en Europe, membres du groupe des conservateurs et réformistes présidé par Meloni qui fonctionne sur l'axe Rome-Madrid-Varsovie. Avec deux différences. Premièrement : en Italie Fratelli d’Italia est donné premier parti dans les sondages, tandis que Vox lors des dernières élections générales espagnoles (2019, 15,09%) est devenu la troisième force du pays. Deuxièmement : certains députés de Vox viennent de l'armée. Ce sont les leaders, Meloni et Santiago Abascal, qui ont scellé l'alliance patriotique entre les deux mouvements. Jorge Buxadé, le leader de Vox au Parlement européen, est le plus proche de Meloni. Buxadé s'est présenté deux fois aux élections avec la Phalange espagnole dans les années 90, formation néofasciste qui conserve le nom du seul parti ayant existé pendant la dictature de Francisco Franco. En décembre 2021, Buxadé est l'invité du Fratelli d’Italia à son meeting annuel et déclare « Nous appelons à une alliance méditerranéenne qui s'oppose à cette Europe fédérale de bureaucrates qui croient que la politique est une feuille Excel ». Un autre nom clé sur la piste Rome-Madrid est celui de Macarena Olona. Député de Vox au parlement espagnol et candidat à la présidence dans la région d'Andalousie le 19 juin dernier. C'est elle qui a introduit Meloni dans le désormais célèbre discours musclé de Marbella contre les immigrants et le « lobby Lgbtq »
REMIER PLAN, La Repubblica, G. Foschini e F. Tonacci : « Borghi : « Moscou tente d'influencer les élections, l'indifférence des partis est surprenante » : « Le député Parti démocrate et membre du comité pour la sécurité de la République (COPASIR) déclare : « Je ne suis pas surpris que l'immigration soit utilisée comme un outil de campagne. Il n'est pas surprenant que la Russie de Poutine tente d'influencer les élections libres dans notre pays. Ce qui est en revanche surprenant, c'est la façon dont cela est reçu par certains partis comme si c’était quelque chose qui ne les concernait pas, comme si notre souveraineté et notre démocratie n'étaient pas en jeu. Le problème de l'ingérence étrangère dans les processus démocratiques est au cœur de la résolution adoptée par le Parlement européen le 9 mars. À cette occasion, les outils utilisés par les pays étrangers ont été décrits noir sur blanc. Cette campagne électorale compte tenu du calendrier serré, ce sera la première à être essentiellement numérique. Je m'attends donc à des tentatives très fortes d'influencer le vote. D'autre part, la désinformation est l'un des points cruciaux de la « doctrine Gerasimov », le manuel de la guerre hybride russe. Je demande aux organismes de régulation, je pense à l'Agcom, un effort extraordinaire de contrôle. Je demande aux réseaux sociaux de veiller à éviter les abus, pas à mettre en avant un parti politique plutôt qu'à un autre. Mais surtout, je demande à tous les partis un engagement : celui de se tenir à l'écart de toute instrumentalisation. L'Italie risque d'être prise en tenaille. Par son influence en Lybie Poutine a une influence sur l’Afrique et la situation en Italie. »
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Les appels téléphoniques entre Berlusconi et l’ambassadeur russe » : « ‘’J’ai parlé à l’Ambassadeur de Russie en Italie Razov. Il m’a expliqué leurs raisons, ce qu’a fait Zelensky. Il m’a raconté que c’est l’Ukraine qui a provoqué vingt mille victimes dans les zones qui sont disputées et que l’invasion était nécessaire car il y avait un risque que l’Ukraine attaque la Russie’’. Au-delà du contenu ahurissant, Silvio Berlusconi rend publique un aspect que l’on ignorait. Il l’a fait à l’occasion d’une série d’appels téléphoniques effectués mercredi dernier à ses parlementaires, pendant les heures où se consommait la crise de gouvernement. C’est là qu’il a laissé échapper à ses interlocuteurs cette révélation. Le dirigeant d’un des partis de la majorité (qui finira par ne pas voter la confiance au Président du Conseil), a ainsi pris contact avec l’ambassadeur russe en Italie, soit celui qui fêtera et lèvera un verre à la chute du gouvernement Draghi. Comme l’a montré l’affaire de Biot, [l’officier de la Marine italienne arrêté en 2021 pour espionnage et payé par des agents russes, ndt.], l’ambassade russe travaille depuis longtemps en tant que centrale du contrespionnage et pour influencer, en quelque sorte, sur les faits intérieurs de la politique italienne. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, C. Bonini « Poutine à la campagne d’Italie » : « Un peu comme un canon pointé sur nos côtes, l’armée des migrants partis depuis les ports de la Cyrénaïque, contrôlés par la brigade Wagner, annonce l’arsenal de guerre hybride que Vladimir utilisera pour intoxiquer le temps qui nous sépare des élections du 25 septembre et orienter les nouveaux équilibres politiques de notre pays. Pour le Kremlin, il s’agit d’une occasion unique. Car jamais comme auparavant, l’agenda des promesses rassemblées par les trois droites italiennes qui se portent candidate à gouverner l’Italie, dépend des actions du Président de la Fédération russe. C’est une guerre hybride dont la Russie est spécialiste. Avec la chute de Draghi par la main de Conte, Salvini, Berlusconi et Meloni, Poutine a pu confirmer l’exactitude de son raisonnement : à long terme, face à une guerre qui se prolonge, l’Italie n’aurait pas pu résister longtemps. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli, « Le « troisième pôle » qui tente Renzi » : « Au centre-gauche, le labyrinthe des alliances demeure. Le temps presse alors que de nouveaux éléments s'ajoutent au chapitre de la politique étrangère et des relations opaques avec la Russie. Ce sont des éléments qui affectent le centre-droit, mais qui ne favorisent pas nécessairement le centre-gauche. Les informations débordantes sur les liens entre Salvini et le cercle de Poutine décrivent un problème très sérieux pour la Ligue, mais elles font la part belle à Berlusconi en raison de son ancienne amitié avec Poutine et créent également un embarras pour Giorgia Meloni dont le choix atlantiste est clair, mais qui tôt ou tard sera appelée à expliquer son alliance avec la Ligue. Au centre-gauche, la politique étrangère, dans sa ligne de loyauté à l'UE et à l'OTAN, est ou devrait être un atout pour le Parti Démocrate. En outre, à propos de Moscou et Pékin, les ambiguïtés concernent Grillo et Conte, une cohérence substantielle sur les choix internationaux de Letta, Calenda, +Europa et Renzi lui-même. La politique étrangère pourrait en tout cas être le terrain d'entente pour la formation d’alliance. Si Calenda accepte l'accord avec le Parti Démocrate, les sondages seront confirmés ou au contraire ils commenceront à s'effriter, car l'électorat qui souhaite une alternative à Forza Italia se sentirait déçu par un choix qui inclurait Sinistra Italiana. D’autre part les efforts du centre-gauche se concentrent sur le Sénat : c'est là que la partie peut encore se jouer. Il s'ensuit que toutes les armes sont utiles pour construire le front fatidique contre la droite. Cependant, jusqu'à présent, Renzi reste sur ses positions : « Je ferai tout pour que Giorgia Meloni ne soit pas première ministre ». Une phrase sibylline qui pourrait signifier deux choses : j'accepte de rejoindre le bloc de Letta ; ou, à l'inverse, je construis mon propre « troisième pôle » en visant à atteindre au moins 5-6 % en soustrayant des voix aux modérés de centre-droit effrayés par la dérive de Meloni. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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"Prête à relever l'Italie."
Italie.
"Prête à relever l'Italie. Élections législatives du 25 septembre 2022."
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28/07/2022
"Une course électorale au sein même de la coalition."
Italie. Revue de presse.
La campagne électorale et notamment les négociations entre les partis en vue de former les alliances, fait toujours les gros titres des médias italiens. C’est notamment la réunion d’hier entre les dirigeants des partis de centre droit qui est mise en avant, les trois leaders ayant trouvé un accord : le parti membre de la coalition de centre-droit en Italie qui obtiendra le plus de vote lors des élections législatives prévues à l'automne décidera de l'identité du chef de gouvernement si l'alliance remporte le scrutin. « Centre droit, l’accord a été trouvé » - Entente entre Meloni, Salvini et Berlusconi sur les sièges et sur le candidat au Palais Chigi (Corriere della Sera, Il Messaggero, Il Giornale). Le décret concernant les aides économiques aux ménages et aux entreprises est lui aussi cité en une et dans les pages intérieures : « Plus d’aides pour les travailleurs et les entreprises » - Le décret annoncé par Draghi à l’occasion de la réunion avec les syndicats (Corriere, Repubblica).
Les JT couvrent essentiellement la campagne électorale, la guerre en Ukraine, alors que la première cargaison de céréales à Odessa s'arrête, des attaques de missiles russes détruisent des infrastructures à Kiev. Les tensions entre les Etats-Unis et la Chine sur Taiwan liée à l’éventuelle visite de Nancy Pelosi à Taipei, sont aussi citées. Enfin, les intempéries dans le nord et la canicule au Sud où 10 régions sont encore en alerte rouge.
Sur Twitter, le hashtag #Poutine, en référence à une possible interférence russe fin mai, avant la chute du gouvernement Draghi, fait tendance.
ARTICLE, La Repubblica, V. Concetto « Meloni parvient à imposer sa ligne, celui qui aura plus de voix sera candidat à la présidence du Conseil » : « C’est finalement la ligne de G. Meloni qui s’impose, après quatre heures de réunion à la Chambre entre les leaders du centre droit : comme en 2018, chaque parti se présentera seul, avec son propre symbole, mais avec une liste unique pour l’étranger. Quant à la répartition des sièges, le bras-de-fer recommence en début de soirée. Berlusconi rejette la proposition de Meloni de les partager selon la cote de popularité actuelle des partis : s’il est attesté à 10%, il sait qu’il peut faire une campagne électorale pouvant augmenter le pourcentage de Forza Italia. Ce n’est qu’à 22h qu’on arrive à une entente : 98 collèges pour Fratelli d’Italia, 70 pour la Ligue et 42 à Forza Italia, UdC, 11 à Noi con l’Italia et Coraggio Italia. La note conjointe a été diffusée à 22h15. Meloni prépare déjà la liste de son équipe, l’idée étant de proposer des ministres qui soient présentables, un gouvernement avec des personnalités compétentes, ainsi que de construire un groupe de parlementaires très fidèles à son leadership. Entretemps, Enrico Letta a commenté sans hésitations ‘’c’est un moment important pour la politique italienne car Berlusconi et Salvini ont décidé de se rendre aux mains de Meloni’’. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Une course électorale au sein même de la coalition » : « Avec la réunion d'hier après-midi, le premier depuis des mois, la campagne électorale du centre-droit a démarré. Bien que l'on ait l'impression qu'elle a plutôt commencé au sein même du centre-droit. Les deux partis alliés du gouvernement de Mario Draghi, la Ligue et Forza Italia, semblent s'être fixé un objectif : remporter les élections du 25 septembre, tout en freinant et évitant une affirmation trop évidente de Giorgia Meloni. Finalement, un accord de principe a été trouvé sur le fondement invoqué par le chef de l'opposition de droite : le candidat à la Présidence du Conseil sera désigné par le parti ayant obtenu le plus de voix. Il a été décidé que chacun se présentera avec son propre symbole. Pour Salvini et Berlusconi, c'est un véritable revers qu'ils prétendent transformer en concorde. Mais en attendant, les négociations se poursuivent sur les sièges à attribuer à chacune des partis de centre-droit : c’est là un autre point sur lequel ils peuvent s'unir ou risquer de se disputer. Le fait qu'un accord n'ait pas encore été trouvé sur certains aspects confirme à quel point la dissolution des Chambres et le vote rapproché ont mis à l’évidence une impréparation générale des partis. Il est tout-à-fait normal que le PD et Calenda soulignent les risques de l'impact international d'un gouvernement dirigé par la dirigeante de droite. Tout comme quand ils soulignent l'héritage post-fasciste du FdI. Néanmoins, hier un message de « respect pour tout résultat électoral », à juste titre, est arrivé du Département d'Etat américain. La délégitimation la plus insidieuse de la candidature de Meloni est venue pourtant des berlusconiens et des leghistes. Indirectement, les camarades de parti de Meloni dénoncent ce comportement. En tout état de cause, ces prémisses multiplient les craintes que le centre droit parvienne à gouverner ensemble, dans un contexte économique et international très complexe. Il a été possible aussi de voir à quel point l’expérience de 17 mois avec le gouvernement Darghi ait creusé une faille au sein du centre droit. Il est aussi vrai que la confusion qui règne au centre gauche fait un vrai cadeau à la coalition des conservateurs. »
COULISSES, La Stampa, F. Olivo « Feu vert pour Meloni » : « Surtout pour les circonscriptions, la bataille a été rude. Meloni est arrivé prête. Les obstacles posés par Berlusconi l'ont raidie et elle a réitéré la position qu'elle avait exprimée à plusieurs reprises ces derniers jours : "Si les règles ne sont pas respectées, il ne sert à rien d'avancer ensemble". Cette déclaration implique une menace, notamment parce que, rappellent les dirigeants du FdI, la direction du parti se réunit aujourd'hui et a elle le pouvoir de prendre des décisions tranchées dans un sens ou dans l'autre : jusqu'à la possibilité de faire cavalier seul. Meloni contre Letta. Un scénario improbable, mais brandi lorsque le dialogue s'enlise. Salvini a contribué à l'élaboration de la déclaration finale en se rangeant, au moins sur ce point, du côté de la leader de Fratelli d'Italia. Cela a conduit à l'annonce commune, qui a laissé Meloni satisfaite et Berlusconi pas trop mécontent. Salvini a proposé de faire revenir Giovanni Toti dans la coalition. Les cinq circonscriptions de Ligurie peuvent être décisives, et le gouverneur, avec le groupe à la Chambre de Marco Marin et au Sénat de Gaetano Quagliariello, peut jouer un rôle important pour la majorité au Sénat. FdI est d'accord et Meloni a dit qu'elle était prête à ouvrir ses listes aux petits partis. Sur le partage des collèges uninominaux, le bras de fer a duré jusque dans la nuit. Le parti de Meloni n'a pas l'intention de céder sur ce point, notamment parce qu'il considère qu'il est risqué de "donner" des parlementaires à des alliés auxquels il ne fait fondamentalement pas confiance. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, P. Berizzi, « Bannon et Visegrad, les amis de Meloni qui inquiètent l'UE » : « Bannon a fait l’éloge de Meloni en la qualifiant de « fasciste, néo-fasciste ». D’autre part Meloni entretient des liens étroits avec les premiers ministres polonais et tchèque, Mateusz Morawiecki et Petr Fiala, les dirigeants des deux pays du bloc de Visegrad. De Budapest à Marbella. Du selfie avec Orban à la scène de Vox en passant par Steve Bannon condamné pour outrage au Congrès et accueilli comme une star par les « patriotes » du meeting annuel de Fratelli d’Italia. Pour raconter les liens étrangers de Giorgia Meloni et son réseau de relations construit ces dernières années avec le monde de la droite souverainiste et radicale, il est utile de circonscrire un périmètre temporel. La fenêtre va de 2018 au 12 juin dernier (le jour du rassemblement de Vox à Marbella). Ainsi le 28 février 2018, Meloni se rend à Budapest pour une séance de photos avec Viktor Orbán. « Une réunion pour la défense des racines chrétiennes de l'Europe », a-t-elle tweeté. En outre, dans la propagande des « patriotes européens », le sang et le sol occupent une place centrale. Ce n'est pas un hasard si, il y a trois jours, évoquant la théorie du grand remplacement, Orbàn a déclaré : « Ne nous mélangeons pas aux autres races ». On peut établir un lien avec le racisme théorisé par un leader politique qui a été un point de référence dans la formation de Meloni : Giorgio Almirante. Meloni, pour préparer sa course à la Présidence du Conseil mais aussi pour dissiper le cliché d'une droite italienne pétrie d'anti-américanisme, a cultivé sa connexion américaine en réitérant ses positions atlantistes et son soutien à l'OTAN. Mais il est également vrai qu'il existe différentes sensibilités sur la question au sein de Fratelli d’Italia. Certains sont liés au « ni avec les États-Unis ni avec l'URSS » exprimé entre 1970 et 1982 par les néo-fascistes subversifs de Terza Posizione, considéré comme ADN de l’extrême-droite. »
PREMIER PLAN La Repubblica, A. di Maria, « Letta entame la campagne électorale : sur Renzi le Parti démocrate ne met pas de veto » : « ‘’Aujourd'hui, Berlusconi et Salvini ont décidé de se livrer définitivement aux mains de Meloni. Je crois que c'est un choix qui confirme ce que nous disons depuis le début de cette campagne électorale, à savoir que ce sera une confrontation, et un choix des Italiens, entre nous et Meloni. Berlusconi et Salvini ont choisi d'être les ailiers de Meloni. Le centre de la droite n'existe plus’’. Ensuite, Letta aborde la question du programme électoral, ainsi que les alliances, qui sont le grand le grand problème à ce. C’est là un problème à résoudre le plus rapidement possible. Et sur ce front, le nom de Matteo Renzi reste le plus évoqué et a été éclairci : ‘’Je l'ai déjà dit, nous n'opposons notre veto à personne’’. D’autre part il y a aussi le programme à réaliser. Un programme qui peut convaincre les Italiens de voter pour le centre-gauche : ‘’Nous utiliserons ces jours pour parler du programme, que nous présenterons le 10 août, et pour discuter avec les éventuels partis et mouvements avec lesquels nous ferons une alliance électorale. Notre projet politique s'appuiera sur les grands enjeux du pays, de l'environnement aux droits et, surtout, sur un agenda social permettant une augmentation des salaires, puis la lutte contre la précarité et le salaire minimum. Nous devons réussir à faire sortir les jeunes de chez eux à 25 ans, et non à 31 ans comme aujourd'hui. Ce sont les pierres angulaires. Le vote sera décidé dans la dernière semaine’’. »
ARTICLE « Les ombres russes derrière la crise du gouvernement Draghi » : « Selon les documents des services de renseignement que La Stampa a pu consulter, fin mai, Oleg Kostyukov, un important fonctionnaire de l'ambassade russe, a demandé à un émissaire du leader de la Lega Nord si ses ministres étaient "disposés à démissionner du gouvernement Draghi". Ainsi, il est fait état d'un intérêt factuel de Moscou pour la « déstabilisation » de l'Italie. Ces jours-là, Salvini et le M5S déclenchent l'offensive contre le Président du Conseil, respectivement, avec la campagne d'opinion et la résolution parlementaire appelant à un " non " à l'envoi d'armes en Ukraine. Les Russes estiment que le moment est venu de franchir le pas le plus sérieux : M. Kostuykov demande au conseiller de M. Salvini pour les relations internationales, Antonio Capuano si les léghistes veulent se retirer du gouvernement, ce qui reviendrait à le faire tomber. "Le diplomate, faisant allusion à l'éventuel intérêt russe à déstabiliser l'équilibre du gouvernement italien avec cette opération, aurait demandé si les ministres de la Lega avaient l'intention de démissionner du gouvernement". Tout cela se passe deux mois avant la chute du gouvernement Draghi, alors que tous les acteurs évoluent encore dans le domaine du possible, et commettent donc quelques imprudences. Nous ne savons pas ce qui s'est passé au cours du dernier mois et demi, si les intérêts russes dans les choix des ministres italiens sont réapparus. Certes, en les relisant sous cet angle, les mots prononcés par Draghi dans ce qui reste son dernier discours au Sénat font impression : "En politique étrangère, nous avons assisté à des tentatives pour affaiblir le soutien du gouvernement à l'Ukraine, pour affaiblir notre opposition au projet du président Poutine’’ »
ARTICLE, La Repubblica, F. Bulfon « Sous l’effet de la guerre, l’Italie augmentera ses dépenses militaires. »
ARTICLE, Il Sole 24 Ore, C. Dominelli « Cingolani : pas de réductions drastiques pour les entreprises » : « La réduction de l'approvisionnement en gaz de la Russie est compensée par de nouveaux approvisionnements en provenance d'Algérie et il n'est pas nécessaire de prendre des mesures drastiques pour freiner la demande du secteur industriel. Deuxièmement : en cas d'interruption complète du gaz russe au début de l'hiver, le stockage serait suffisant jusqu'en février - aujourd'hui à 71,7% en ligne avec l'objectif de 90% en octobre - puis, en mars, « il y aurait un petit déficit compensable et en avril la consommation baisserait ». Au lendemain de l'accord conclu en Europe sur le plan de réduction de la consommation, le ministre de la Transition écologique, Roberto Cingolani, précise les répercussions de la stratégie européenne pour la péninsule et envoie un message rassurant aux entreprises. Cingolani égrène ainsi les contre-mesures pour assurer les 7% d'économies demandées par Bruxelles (4 milliards de mètres cubes jusqu'en mars). Ils proviendront d'un mix composé d'une augmentation des énergies renouvelables offshore et onshore (avec le développement d'environ 8 gigawatts par an à partir de 2023, pour 2,5 milliards de mètres cubes par an de consommation de gaz en moins), de la réduction de la demande, du développement du biométhane avec un potentiel d'environ 2,5 milliards de mètres cubes d'ici 2026 (augmentation progressive à partir de 2022), et enfin, une augmentation de la production thermoélectrique issue du charbon et du pétrole avec une économie de 2 milliards de mètres cubes de gaz par an. Un ensemble de mesures qui devraient permettre de digérer sans trop d'angoisse l'effort demandé par l'Europe et qui, ajoutées aux nouveaux approvisionnements, permettront à l'Italie, selon Cingolani, d'être, "dans la seconde moitié de 2024, totalement indépendante du gaz russe". Quant au plafond européen au prix du gaz : il s'agit d'une "étape indispensable" pour faire baisser les prix en cette période d'économie de guerre et non de marché." »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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27/07/2022
Italie : le centre-droit a conclu un accord : le parti qui obtiendra le plus de voix décidera qui sera le Premier ministre.
Italie. Le centre-droit a conclu un accord : le parti qui obtiendra le plus de voix décidera qui sera le Premier ministre.
Silvio Berlusconi, Matteo Salvini, Giorgia Meloni
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"Europe, dette et monnaie unique, comment sera l'Italie avec Giorgia Meloni ?"
Italie. Revue de presse.
La rencontre entre les leaders de la coalition de centre-droit prévue aujourd’hui à la Chambre des députés est largement citée en une des quotidiens. La réunion doit notamment permettre un accord sur la méthode pour désigner le candidat à la Présidence du Conseil des ministres italien et sur la répartition des collèges électoraux en vue des élections qui se tiendront le 25 septembre. « Les leaders se défient mutuellement - aujourd’hui se tiendra la réunion décisive du centre-droit. Letta déclare ´’je serai le coureur de tête du Parti démocrate’’ » (Corriere della Sera), « Des alliés très féroces. La réunion du centre-droit est prévue aujourd’hui, Salvini et Berlusconi tente de freiner la course de Meloni, elle fait peur aux modérés. » (La Repubblica), « Les partis ne savent pas quel Président du Conseil choisir. Aujourd’hui se tiendra la réunion du centre-droit qui se dispute autour de Meloni. C’est le chaos aussi à gauche, Enrico Letta déclare ‘’s’il y a besoin, je suis disponible’’» (La Stampa).
Le plan européen de régulation de la consommation de gaz sur lesquels se sont mis d’accord hier les ministres UE de l’énergie figure également en Une de la presse. « Énergie, l’accord pour limiter la consommation. Gaz, le plan européen prévoit ‘une réduction de 7% pour l’Italie’ » (Corriere della Sera), « Un accord européen est trouvé sur le gaz, mais les prix s’envolent et atteignent des sommets historiques » (La Repubblica), « L’Europe introduit des réductions de la consommation de gaz » (La Stampa).
Le Sole 24 Ore titre sur le risque de récession pour l’Italie mis en avant par le FMI, également cité en une des principaux quotidiens.
Sur Twitter, le hashtag #ElezioniPolitiche2022, en référence à la campagne électorale pour les élections politiques du 25 septembre, domine.
ARTICLE, Corriere della Sera, M.T. Meli « La stratégie d’Enrico Letta » : « Il l’avait dit ces derniers jours et il l’a rappelé lors de la réunion de direction du PD : ‘’nous devrons être concrets : les alliances que nous signerons seront uniquement des alliances électorales : le système de scrutin en vigueur n’oblige pas la création de coalitions sous un même symbole mais prévoit exclusivement des alliances techniques. Il y a donc des alliances que nous sommes contraints de faire en raison de cette loi électorale. Le PD se présentera comme le parti de référence de la coalition en conservant ses couleurs vives tel un tableau de Van Gogh’’. Les démocrates votent tous ensemble la motion. Pourtant, certains soulèvent des objections. Goffredo Bettini invite par exemple à bien s’assurer des points de convergence avec Calenda et Peppe Provenzano invite à ne pas chercher à tout prix une coalition la plus vaste possible, qui pourrait favoriser Meloni. Matteo Orfini, attire quant à lui l’attention sur la main tendue aux anciens membres de Forza Italia : ‘’attention, si nous voulons réformer l’école, peut-on inclure quelqu’un comme Maria Stella Gelmini à l’origine d’une réforme désastreuse ?’’ Letta se veut rassurant : les listes du PD seront élargies aux personnalités de la société civile afin de tenter de remporter certains collèges électoraux difficiles mais stratégiques. Il veut mettre en place une sorte de « pacte républicain » et explique ‘’si nous ne faisons pas d’erreurs, nous aurons une chance de l’emporter’’. Letta a rencontré ces jours-ci Carlo Calenda (Azione) pour lui suggérer de ‘’d’inclure Renzi et les siens à sa liste’’, lui ayant ‘’suffisamment de difficulté à faire accepter à une partie de notre électorat le fait de ne pas nous présenter avec le M5S’’. Hier, Letta a rencontré Luigi Di Maio (Insieme per il Futuro) – avec en visioconférence le maire de Milan, Beppe Sala– pour lui dire ‘’c’est à toi de présenter une liste avec les anciens du M5S, mais aussi avec des personnalités de la société civile, comme Pizzarotti’’. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Conte, président du Mouvement 5 Etoiles « Le Mouvement ne fermera pas sa porte à ceux qui partagent nos idéaux » : « ‘’Le PD a inséré une norme sur l’incinérateur de Rome dans le décret d’aides aux ménages et aux entreprises et cela représentait une provocation inacceptable pour le M5S. Pendant la crise, le Mouvement a demandé au Président du Conseil des réponses concrètes face aux urgences du pays : la droite n’a fait que demander des sièges pour elle et Draghi a tourné le dos au M5S avec le silence complice du PD. Le Mouvement se représente aujourd’hui comme un troisième pôle, alternatif à celui des droites et à celui de l’agenda Draghi, avec un programme juste, basé sur la justice sociale. Un troisième pôle qui est ouvert à la société civile et à tous ceux qui croient dans la Constitution et à la vraie transition écologique. Notre programme est voué à la réduction des inégalités sociales. Le modèle est celui de ce que nous avons fait pendant ces années : le bonus pour la revalorisation énergétique des maisons, un PIB à hauteur de 6,6%, la lutte contre la corruption et les mesures de lutte contre l’appauvrissement de la population en élargissant les tutelles aux PME, aux professions libérales et aux jeunes. Il s’agit d’un agenda progressiste qui vise à améliorer l’inclusion sociale et à mener une vraie transition écologique. »
PREMIER PLAN, La Stampa, V. De Romanis, « Europe, dette et monnaie unique, comment sera l'Italie avec Giorgia Meloni ? » : « Nous dépendons plus que quiconque des fonds européens, renforcer notre souveraineté sera difficile. Meloni veut une intégration fiscale, mais ce n'est pas à l'ordre du jour à Bruxelles. Dans les mois à venir, les institutions européennes continueront à jouer un rôle majeur. Tant pour le soutien des États en difficulté que pour les évolutions possibles en termes de renforcement de l'Union. Le renforcement de l'Union passe par l'aboutissement de l'union bancaire comme par la réforme du Pacte de Stabilité et de Croissance. En peu de temps, la dirigeante de Fratelli d'Italia a radicalement revu sa façon de penser. Il y a cinq ans, le 31 janvier 2018, Meloni expliquait à la télévision que « l'euro est une mauvaise monnaie ». Trois ans plus tard, en 2021, elle déclarait sur la même chaîne qu'elle n'avait plus l'intention de quitter l'euro mais qu'il fallait des « mécanismes de compensation » par la « dette européenne ». Cependant, ce raisonnement à deux points faibles. Meloni estime que l'Italie a été pénalisée par l'euro. Or on peut se demander si les faiblesses de l’Italie ne sont pas imputables à l'inaction des exécutifs qui se sont succédé ces dernières années et auxquels Meloni a participé. La conséquence de l'absence de réformes et de la faiblesse des investissements a été la création d'un système économique non compétitif. La deuxième erreur concerne la solution : selon Meloni, les États doivent recevoir une compensation à travers une dette européenne pouvant être utilisée pour financer les investissements. Ce schéma suppose que des progrès soient réalisés en termes d'intégration fiscale. Cependant, ce n'est pas l'Europe qu'elle a en tête quand elle parle d’intégration fiscale. Selon Meloni, Bruxelles devrait s'occuper des « grandes questions politiques », laissant « les questions bureaucratiques et financières à la souveraineté des États ». De plus, avec le plan Next Generationn EU, l'Europe a décidé d'aller dans la direction opposée. En cas de victoire, Meloni devra convaincre les autres dirigeants, notamment les créanciers, de faire marche arrière. Ce n'est pas une tâche facile. »
SONDAGES, Corriere della Sera, de R. Benedetto, « Fratelli d’Italia devance le Parti démocrate et à lui seul il a plus de points que les alliés réunis » : « Les derniers sondages de Dire-Tecnè, SWG pour La7 et Quorum/YouTrend pour Sky Tg24 donnent bien le centre-droit pour favori, entre 44,5% et 48,6% d’intentions de vote. Mais ce qui semble compter le plus actuellement c’est la compétition qui a cours au sein des coalitions. En 2018, les collèges uninominaux avaient été répartis justement sur la base des sondages entre les trois partis de la coalition de centre-droit. Or Fratelli d’Italia, le parti de Giorgia Meloni, est désormais en tête de toutes les prévisions et, d’après la plupart des sondages, recueillerait davantage de voix que ses deux alliés réunis. Donc, si ces résultats devaient à nouveau être le critère pour la répartition, Giorgia Meloni pourrait revendiquer au moins la moitié des collèges. La leader est talonnée à gauche par le PD d’Enrico Letta qui se situe entre 22,5% et 23,2%. Il sera la clef de voûte du camp adverse, mais avec quels alliés ? En laissant de côté le Mouvement 5 Etoiles qui, du reste, continue à reculer, le principal interlocuteur serait Calenda pour Azione/+Europa qui pourrait apporter entre 4,8 et 6% d’adhésion (ou alors être gênant). Matteo Renzi, qui devrait courir seul, rassemblerait entre 1,8% et 2,9%, juste en-dessous du seuil minimum pour entrer au Parlement. Ces sondages ont été réalisés pendant la crise de gouvernement ou juste après. A voir le contrecoup que pourraient subir les partis tenus responsables de la chute du gouvernement mais la période estivale pourrait jouer et les citoyens être plus ‘’distraits’’. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de M. Pucciarelli, « Les collèges sont aux mains de la droite, la digue formée par le centre-gauche se jouera surtout dans les fiefs historiques » : « Le Parti démocrate et le centre-gauche ne sont pas favoris mais peuvent compter sur leurs fiefs traditionnels que sont les grandes villes (Rome, Milan, Turin, Gênes, Bologne, Florence et Naples) et une partie de l’ancienne ‘’zone rouge’’, à savoir l’Emilie-Romagne et la Toscane. Néanmoins, la fin de l’alliance avec le M5S pourrait permettre au centre-droit de l’emporter dans environs 70% des collèges uninominaux à la Chambre et au Sénat. Le centre-droit est pour l’instant crédité par les sondages de 46% des intentions de vote (contre 50% aux dernières européennes) et 36% pour le centre-gauche (contre 30% aux européennes). A noter que le M5S est crédité d’11% d’intentions de vote. Avec l’actuelle loi électorale, la coalition de droite pourrait toutefois obtenir jusqu’à 60% des sièges. Sans Conte, les démocrates et leurs alliés obtiendraient 42 sièges sur 147 à la Chambre et 18 sur 74 au Sénat. D’après les différents pronostics et scénarios, seul le champ ‘’extralarge’’ imaginé par Letta avant la rupture avec Conte, allant d’Azione au M5S, serait en mesure d’entraver la naissance d’un gouvernement de centre-droit. Autrement, que le PD se limite à des alliés de gauche ou élargisse son entente au centre, le centre-droit devrait bien obtenir la majorité absolue à la Chambre comme au Sénat. Quant à l’électorat 5 Etoiles, l’institut de sondages Izi estime que 42% continuerait à soutenir le M5S alors que 14% serait indécis, 12% pourrait se tourner vers le PD et 11% vers Fratelli d’Italia. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Mario Draghi prévoit que ‘’l’automne sera compliqué’’, il faut un effort général” » : « ‘’Nous ne pouvons pas nous arrêter maintenant, ne croyez pas que les affaires courantes d’un gouvernement dans une telle situation économique et sociale puissent être prises à la légère : nous percevons les signes d’un ralentissement de l’économie, à l’automne la situation pourrait devenir ‘’compliquée’’. Personne, malgré la période électorale, ne peut se permettre une quelconque de relâcher son attention.’’ Ce sont les propos tenus hier par Mario Draghi à certains ministres et partenaires sociaux. Il ne s’agit pas d’être alarmiste, le raisonnement est basé sur des données tangibles et l’inflation pourrait bien empirer. La seule nouvelle rassurante vient des comptes des finances publiques qui sont positifs et ce surplus a permis d’annoncer un nouveau décret d’Aides aux ménages et aux entreprises à hauteur de 14 milliards d’euros, se concentrant sur les prix des carburants et du gaz, sans écart budgétaire. Personne n’est en mesure de savoir quand l’Italie aura un nouveau gouvernement avec les pleins pouvoirs, on a vu avec Gentiloni que cela pourrait prendre plusieurs mois, et ce dans une situation complexe. Ce décret d’aides sera peut-être la dernière grosse mesure de Draghi, mais tout le reste des activités pourra bénéficier de la même attention qu’auparavant. Le Président du Conseil a répété l’intention d’impliquer toutes les forces possibles en cette phase de crise. Après avoir réuni hier un conseil des ministres, il rencontrera aujourd’hui les représentants syndicaux, d’abord des salariés puis du patronat. Hier le Financial Times exprimait son inquiétude quant à la réalisation du Plan de Relance, déclarant que ‘’suite à la sortie du gouvernement de Mario Draghi, les financements [européens] sont en jeu’’. A la mi-août, l’activité de l’exécutif sera quoiqu’il en soit suspendue pour une dizaine de jours. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Julianne Smith, ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’OTAN « Les Italiens feront leur choix mais l’appartenance à l’OTAN n’est pas remise en cause » : « ‘’Malgré l’inflation, la crise économique, les risques d’instabilité et l’insécurité alimentaire, les Etats-Unis s’attendent à ce que leurs alliés respectent les engagements pris lors du sommet de Madrid. Nous restons aux côtés de l’Ukraine et nous travaillons pour la protection du front oriental européen. Concernant la politique italienne, je ne peux faire de commentaires, laissons les Italiens décider de leur sort. Je peux juste dire que jusque-là nous avons eu une collaboration très étroite et efficace avec l’Italie sur le front économique, humanitaire, de l’assistance au peuple ukrainien et dans la gestion des flux migratoires. J’espère que cette relation puisse continuer ainsi.’’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Frères d'Italie donné à 25 % et la Ligue à 12,4 %.
Italie.
Frères d'Italie : patriotes
Parti Démocrate : centre-gauche
Ligue : patriotes
M5S : anti-système
Forza Italia : conservateurs
Azione + Europa : libéraux
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L'AUR donnée à 12 %.
Roumanie. Un sondage CURS donne les nationaux-conservateurs de l’AUR en troisième position à 12 %.
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Giorgia Meloni rencontre le représentant de Taiwan en Italie.
Italie.
Giorgia Meloni et l'ambassadeur de Taiwan en Italie Andrea Sing-Ying Lee
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26/07/2022
"Meloni prévient les alliés. La leader de Fratelli d’Italia demande un accord sur le candidat à la Présidence du Conseil, autrement, c’est inutile de se présenter ensemble."
Italie. Revue de presse.
Les déclarations de la dirigeante de Fratelli d’Italia Giorgia Meloni et son « avertissement » aux alliés de centre-droit font la Une de plusieurs quotidiens. Meloni demande à choisir dès maintenant le candidat de la coalition à la Présidence du Conseil italien en vue des élections politiques qui se tiendront le 25 septembre prochain, sans quoi elle pourrait remettre en cause l’alliance avec la Ligue et Forza Italia. « Meloni prévient les alliés. La leader de Fratelli d’Italia demande un accord sur le candidat à la Présidence du Conseil autrement c’est inutile de se présenter ensemble » (Corriere della Sera), « Le diktat. Meloni dicte ses conditions aux alliés : sans accord sur le Président du Conseil, ça ne sert à rien de se présenter ensemble » (La Repubblica), « Meloni déclare : Pas d’alliance sans accord sur le Président du Conseil » (Il Messaggero).
La Stampa titre sur le recule dans les sondages des chefs du Mouvement 5 Étoiles et de la Ligue suite à la chute du gouvernement Draghi : « Giuseppe Conte et Matteo Salvini payent le draghicide ».
L’annonce de Gazprom sur de nouvelles réductions des livraisons de gaz est également citée en Une de la plupart des quotidiens. « Gazprom réduit le flux de gaz, les prix s’envolent - L’UE négocie pour réglementer la consommation » (Corriere della Sera), « Gazprom poursuit la guerre du gaz, l’Europe prépare son plan d’austérité » (La Stampa), « Moscou coupe à nouveau le gaz, l’UE va vers le rationnement » (Il Messaggero), « Gaz, Poutine ferme une nouvelle fois les robinets à l’Europe : réduction des livraisons de 20% » (Sole 24 Ore).
Enfin, les arrivées de migrants en Sicile ces derniers jours sont mentionnées en Une de La Repubblica pour le deuxième jour consécutif « Sur Lampedusa, la grande fuite depuis la Tunisie ».
Sur Twitter, les hashtags #Meloni et #Calenda, en référence au débat politique en cours en vue des élections anticipées, dominent.
PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Vecchio, « Meloni lance son diktat à Salvini et Berlusconi, ‘’il faut un accord sur le candidat à la Présidence du Conseil, sinon il n’y a pas d’alliance’’ » : « ‘’Si nous ne parvenions pas à nous mettre d’accord sur la question du candidat de centre-droit à la Présidence du Conseil, cela n’aurait pas de sens que nous nous présentions ensemble’’ a déclaré Giorgia Meloni hier soir sur un plateau de la télévision berlusconienne. Ses déclarations arrivent notamment suite aux rumeurs selon lesquelles le PPE lui préférerait Antonio Tajani (Forza Italia) et à l’article du New York Times sur la nostalgie d’une partie de Fratelli d’Italia pour le fascisme. Elle demande à ce que les règles habituelles continuent à être appliquées ne ‘’comprenant pas pourquoi on devrait les changer aujourd’hui’’. Matteo Salvini, dont le parti est donné dix points derrière celui de Meloni par les sondages, semble s’être résigné à être ministre de l’Intérieur dans le gouvernement des droites. Il s’aligne donc avec son alliée : ‘’celui qui remportera ne serait-ce qu’une voix de plus que les autres désignera le candidat de la coalition’’. Le chef de la Ligue se rendra à Lampedusa les 4 et 5 août. Demain, les leaders du centre-droit (Meloni, Salvini, Berlusconi, Tajani, Lupi et Cesa) se rassembleront à la Chambre pour discuter de ces questions. Une des autres possibilités, qui plairait à Berlusconi, serait que les élus des trois partis désignent le candidat Président du Conseil. Giorgia Meloni n’est pas d’accord et s’appuie notamment sur un précédent de 2018, lorsque le centre-droit alla demander à la Présidence de la République que le mandat soit confié à Salvini car la Ligue avait remporté davantage de voix. Giorgia Meloni prévoit une campagne ‘’très violente’’ contre le centre-gauche mais précise ‘’nous ne nous laisserons pas intimider’’. Pendant ce temps, la fuite de Forza Italia se poursuit, après les ministres Gelmini et Brunetta, les sénateurs Cangini et Caon, les députés Baroni et Versace annoncent leur départ [de même que la ministre Mara Carfagna]. Ils disent ne pas avoir adhéré au choix de ne pas voter la confiance et ne pas pouvoir accepter la dérive souverainiste du parti. L’hémorragie ne semble pas terminée. Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, déclare que son parti Coraggio Italia pourrait se joindre au centre-droit ‘’s’ils le souhaitent’’, alors que Clemente Mastella fait de l’œil à Enrico Letta pour courir avec le centre-gauche vantant ses 9% en Campanie. »
COMMENTAIRE, La Stampa, B. Emmott « Le problème de Meloni, ce n’est pas le fascisme mais une politique économique anti-européenne » : « Le vrai grand mystère de l'alliance de droite reste l'économie, et c'est ce qui inquiète les investisseurs internationaux et la Commission européenne. Pendant de nombreuses années, j'ai essayé de discerner une pensée économique cohérente au sein de la Ligue, sans y parvenir. Maintenant, j'ai le même problème avec Fratelli d'Italia. Nous pourrions compter sur une forme de modération, de sobriété et de sérieux de la part d'individus comme Giancarlo Giorgetti, mais ce dernier est sans cesse contredit par les forces anti-euro et surtout par ceux qui voudraient défendre les intérêts des différents groupes en concurrence. Avec le Plan national de relance qui n’est pour l’instant réalisé qu’à moitié, personne ne pense sérieusement que le gouvernement Meloni mettrait en péril un tel montant de fonds européens. Le système de contrôle de ces fonds, mis en place par le gouvernement Draghi, semble solide. La question est de savoir si un gouvernement Meloni mettrait tout cela en danger simplement par manque de cohérence économique. Nous avons vu que la loi sur la concurrence du gouvernement Draghi, exigée par la Commission européenne, a été manipulée et déformée par une droite désireuse de protéger certains petits groupes d'intérêt. La politique de concurrence sera le champ de bataille le plus évident entre l’éventuel futur gouvernement de droite et la Commission européenne. Le budget, la dette publique ou les règles du marché pourraient également être des points de tensions, en fonction des velléités des responsables politiques. Si j'étais italien et que je suivais la campagne électorale, je me demanderais ‘’est-ce que je veux vraiment du conservatisme social proposé par le centre-droit ?’’. Quant à Meloni je l’interrogerais sur la politique économique de son gouvernement, la vraie, celle qui va au-delà des abstractions habituelles du "souverainisme" et du "nationalisme". Qui fera partie de son équipe économique ? En période d'inflation et de crise énergétique, et alors qu'un gigantesque programme d'investissement public financé par l'UE est en cours, il serait tout à fait légitime d'attendre des réponses sérieuses et argumentées. »
ENTRETIEN, La Stampa, d’A. Tajani, vice-président de Forza Italia, « Ne confions pas les commandes maintenant à une seule femme, le risque est de faire passer le programme au second plan » : « Il n'est pas nécessaire de trancher maintenant sur le leadership du centre-droit, les dirigeants trouveront une règle. Nous devons attendre les élections. La loi électorale n’impose pas de ne présenter qu’un seul candidat et, lors des autres élections, il n'y avait pas de candidat unique. Chaque parti a le sien. L'important est d'avoir un programme. Se focaliser sur ce débat comporte un risque : celui d'éclipser les programmes et de faire le jeu de la gauche qui veut nous diviser. Plus que le leadership, l'important est d'avoir une classe dirigeante sérieuse et expérimentée capable de gouverner le pays. Nous avons besoin d'une équipe, pas d'un seul homme ou d'une seule femme aux commandes. La politique étrangère d'un grand pays ne change pas, nous sommes dans l'OTAN et nous avons une relation avec les États-Unis qui nous sert de point de référence. [Au sujet de la réticence de la Ligue d’envoyer des armes en Ukraine et de son scepticisme quant à l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN, ndt] Ce sont des positions de parti. Au gouvernement, c'est différent. En tous cas, personne n'est contre l'OTAN. Nous avons voté au Parlement européen, Berlusconi compris, des mesures très dures contre la Russie. Le programme commun du centre-droit cherchera à réduire la pression fiscale, revoir le revenu de citoyenneté, les retraites, la sécurité et à aider les plus faibles. Nous insisterons beaucoup sur le pouvoir d'achat des travailleurs, des retraités et des femmes au foyer. [Au sujet d’une éventuelle candidature au poste de Président du Conseil, soutenue par le PPE, ndt] Je ne sais rien de tout cela. Je ne suis pas candidat à quoi que ce soit. »
ARTICLE, Corriere della Sera, A. Arachi « Calenda s’ouvre aux propositions d’Enrico Letta, mais il faut que Draghi revienne au Palais Chigi » : « La conférence de presse a été organisée au siège de la Stampa Estera (la presse étrangère) par Carlo Calenda avec Emma Bonino de +Europa. Calenda explique ‘’tous les correspondants m’appellent pour savoir ce qui se passe en Italie’’. Eux tentent d’expliquer le contexte par le biais d’un ‘’pacte républicain’’ basé sur 14 points de programme qui servira de base pour définir les alliances. Tout d’abord, il y a celle avec le PD. Pour Emma Bonino il s’agit d’un objectif « fortement souhaité ». Calenda aussi a fait des ouvertures ‘’nous apprécions Letta, c’est une personne sérieuse’’, mais il y a un point sur lequel il n’est pas disposé à négocier : Mario Draghi. En répondant à un journaliste sur l’hypothèse de la candidature d’E. Letta au Palais Chigi, il précise ‘’faire pression sur ce point risque de mettre fin aux pourparlers ; il y a une seule personne qu’il faut garder comme président du Conseil : c’est Mario Draghi’’. Sur ce point, le PD diffuse un communiqué ‘’nous ne sommes pas comme la droite qui se divise sur le Palais Chigi avant même de préparer les listes : la construction de la coalition est prioritaire’’. Dans la soirée, Calenda rencontre Matteo Renzi. Ce dernier dira ‘’il est clair que nous nous retrouvons sur plusieurs points… il faudra voir ce que Calenda décidera de faire’’. Calenda et Bonino ont ensuite présenté les points du programme : le salaire minimum, la migration, les droits et les thématiques énergétiques. Les deux leaders ont notamment exprimé leur avis favorable sur le nucléaire. Ils ont aussi évoqué le revenu de citoyenneté, qu’il ‘’faut modifier’’, comme si le débat sur l’incinérateur n’était pas suffisant pour faire barrage au M5S. Interrogé par les journalistes au sujet du dirigeant de Insieme per il Futuro, Calenda répond avec mépris ‘’Di Maio ? Je ne sais pas de qui on parle…’’. Or ce dernier, aux micros de La7, tente de tendre la main ‘’les coalitions seront présentées d’ici le 14 août, et il y aura un débat dans les semaines qui suivent : les coalitions sont nécessaires pour contrer les extrémismes. Rester ensemble avec ceux qui ont tenté de sauver le gouvernement d’unité nationale est une valeur’’. Aucun véto enfin à l’égard des Vert d’A. Bonelli et de Sinistra Italiana de N. Fratoianni. »
SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, source Euromedia research, « Pour six Italiens du dix, Conte et Salvini sont coupables de la crise de gouvernement » : « Les derniers sondages reflètent la perception à chaud des électeurs. Suite à la chute du gouvernement Draghi la semaine dernière, les électeurs pénalisent le Mouvement 5 Etoiles (-1,5 points) et la Ligue (-0,6 points) dans leurs intentions de vote. Ils sont tenus pour responsables de la crise et en payent le prix. 61,8% des interrogés déclare ne pas se satisfaire de la fin du gouvernement Draghi et c’est plus particulièrement le cas de 63,2% des électeurs de Forza Italia et de 51,1% de ceux de la Ligue. En revanche, Fratelli d’Italia et le Parti démocrate s’envolent, FDI passant à 23,5% (1,5 points) et le PD à 22,8% (+1 point). 64% affirment qu’ils tiendront compte des événements ayant abouti aux élections anticipées lorsqu’ils se rendront aux urnes. L’abstention et les indécis sont tablés autour de 36,8%. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, G.Casadio, « L’arrivée de Salvini à Lampedusa sur l'urgence des migrants est une campagne électorale » : « Le leader de Ligue se rendra à Lampedusa le 4 août pour une politique de ‘’Tolérance zéro’’. Le leader de la Ligue veut faire de l'immigration son cheval de bataille pour la campagne électorale. Par conséquent, s'il remporte les élections du 25 septembre, le moment sera venu pour Salvini de reprendre là où il s'était arrêté avec la mise en place de décrets sécuritaires : fermeture des ports, tolérance zéro et arrêt des permis humanitaires. Salvini débarquera à Lampedusa les 4 et 5 août, avec la députée européenne Annalisa Tardino et avec le maire adjoint Attilio Lucia pour guides dans le centre d’accueil débordé (1.871 migrants accueillis pour une capacité de 350). Le maire a écrit personnellement à Salvini, et non à la ministre de l’Intérieur Luciana Lamorgese, pour l'inviter à voir la situation par lui-même. Pour le député de la Ligue et sous-secrétaire d'État à l'intérieur, Nicola Molteni : « la priorité est de rétablir les décrets de sécurité, de combattre les trafiquants, de défendre les frontières et protéger la sécurité des Italiens ». Cependant, en vérifiant les faits, les décrets de sécurité, qui ont depuis été annulés par le Gouvernement mené par le Parti Démocrate et le Mouvement 5 Etoiles, n'ont pas donné de grands résultats. Les arrivées par voie maritime avaient déjà chuté lorsque Marco Minniti était ministre, notamment en raison des accords signés, en particulier avec la Libye, malgré la controverse sur les violations des droits de l'homme. En outre, les contraintes imposées par Salvini aux ONG et qui l'ont conduit à un procès, ont réduit le nombre de sauvetages en mer par des navires spécialisés mais l'arrivée d’embarcations illégales a augmenté. »
PREMIER PLAN, la Repubblica, L. Martinelli, « La crise et le référendum déclenchent la grande fuite depuis la Tunisie » : « En Tunisie, les départs augmentent en raison du désastre économique et de l'absence de contrôles sur les plages : les agents sont occupés dans les bureaux de vote pour le référendum constitutionnel. C'est l'un des effets secondaires du référendum, qui pourrait conduire au retour de la Tunisie à la dictature. De fait, si le président Kaïs Saïed parvient à imposer sa nouvelle Constitution soumise au référendum d'hier et pour lequel le oui est donné gagnant, ouvrant la voie à un « hyperprésidentialisme » se rapprochant d’un régime autoritaire, le nouvel homme fort de Tunis pourrait-il freiner le flux de migrants à travers la Méditerranée ? Une telle éventualité semble très improbable. Selon Ben Amor – porte-parole du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux – au cours des douze derniers mois, « plus de 20 000 Tunisiens ont débarqué sur les côtes italiennes ». Sur l'ensemble de l'année 2021 on en compte 15 000 et près de 13 000 l'année précédente. « Avec Kaïs Saïed (et après son coup d'État du 25 juillet 2021), la migration illégale a augmenté ». Ben Amor ne nie pas que de nombreux jeunes le soutiennent et sont allés voter « oui » pour sa Constitution. « Mais ce n'est qu'un vote de protestation, car il s'oppose à la classe politique, jugée corrompue et incompétente, qui monopolise le pays depuis 2011, après l'avènement de la démocratie ». Le chômage des jeunes avoisine les 40 %. Selon l'économiste Ezzedine Saidane ‘’C'est une partie de la population avec un niveau d'éducation modeste et des aspirations très fortes qui soutient Saïed. Ils pensent que la nouvelle constitution résoudra tous leurs problèmes, qu'elle apportera plus d'argent et d'emplois’’. »
ARTICLE, Il Corriere della Sera, A. Panebianco, « Ceux qui acclament Poutine en Italie » : « Peut-être que seuls les 5 étoiles prendront une position clairement pro-Poutine, surtout si Alessandro Di Battista joue un rôle de premier plan. D'autres prendront des positions moins explicites, mais tout aussi inquiétantes. Poutine, vraisemblablement, attend les résultats des élections italiennes. Soit une Italie rendue instable par le vote, soit la victoire d'une alliance dans laquelle les partis qui lui sont amis ou qui ne lui sont pas hostiles ont du poids et des responsabilités. L'un ou l'autre de ses résultats conviendrait à la Russie. Dans des conditions totalement différentes, nous assistons à une nouvelle édition des élections du 18 avril 1948, l'Italie est appelée à faire un choix décisif. A la différence fondamentale qu'à l'époque, le camp occidental disposait d'un leadership très fort capable de donner de la cohésion à son système d'alliances dans la confrontation avec l'Union soviétique, alors qu'aujourd'hui le camp est divisé. Macron n'a pas de majorité dans un parlement rempli, à droite comme à gauche, d'amis de Poutine. L'Allemagne est dirigée par un chancelier faible et par une classe dirigeante indécise. A ces difficultés, nous pouvons ajouter la présence d'un cinquième pilier pro-poutine au sein de l'Union européenne avec Orbán et d'une Turquie qui ne reste dans l'OTAN que parce que c'est une carte à jouer, parmi d'autres, utile aux fins de sa politique de puissance autonome. Les sociétés occidentales ouvertes et libres sont extrêmement vulnérables. De nombreux adversaires de Draghi tenteront pendant la campagne électorale de parler le moins possible de politique internationale. Ils se concentreront sur les questions nationales où il est plus facile de se fondre dans la masse. Seuls les 5 étoiles adopteront peut-être une position claire, explicite et pro-Poutine, surtout si dans la confrontation électorale, Alessandro Di Battista jouera un rôle de premier plan. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Interview du co-président du parti national-conservateur roumain AUR Claudiu Târziu par Lionel Baland.
Roumanie. Entretien avec Claudiu Târziu :
https://www.breizh-info.com/2022/07/26/193490/roumanie-cl...
Claudiu Târziu
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25/07/2022
"À droite, le ton monte."
Italie. Revue de presse.
La campagne électorale qui s'ouvre en Italie suite à la dissolution du Parlement fait la Une des plus importants quotidiens italiens. Le Corriere della Sera titre: « Le défi des alliances », avec la rupture irréversible entre le PD et le M5S, annoncée par le leader du parti démocrate Enrico Letta. La Repubblica se concentre sur le débat au sein du centre-droit autour de l'attribution des circonscriptions électorales et du leadership: « A droite, le ton monte » avec les déclarations de Ronzulli (FI) « Meloni peut attendre pour aller au Palais Chigi » et Rampelli (FDI) « Le PPE est-il au courant que Tajani était monarchiste? », tandis que La Stampa se concentre sur les préoccupations internationales liées à une possible affirmation de l'extrême droite aux élections du 25 septembre : « Cette droite peut-elle gouverner? La presse étrangère: le risque d'un futur sombre avec les néofascistes » et la leader Meloni qui accuse d'être victime d'une « campagne de délégitimation ». Domani se concentre sur la « Solitude de Mattarella contre les droites qui montent », tandis que Il Fatto Quotidiano revient de façon polémique sur les choix d’Enrico Letta de fermer la porte aux M5S « Le camp crasseux avec les berlusconiens et les transformistes ». Il Messaggero se concentre de son côté sur la crise économique et la proposition à l'étude au Mef pour « Baisser la TVA sur les aliments », tandis que Il Sole 24 Ore titre sur l’impact de l’inflation sur le cout moyens des vacances, avec « L' énergie, les voyages et les maisons qui rejoignent des coûts brulants ».
Les débarquements de migrants et « Les centres d'accueils pleins » sont aussi en première page dans la Repubblica.
Sur Twitter, l'hashtag #ElezioniPolitiche2022 domine suite à l'ouverture de la campagne électorale en Italie en vue des élections politiques annoncées le 25 septembre.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, A. Arachi, « Coalition et Présidence du Conseil ; les partis accélèrent (et se disputent) » : « Les élections se tiendront précisément dans deux mois. Tout va aller très vite et ce sera une campagne électorale très brève. Les partis accélèrent, mais les problèmes à résoudre demeurent. Le centre-gauche doit définir les frontières de sa coalition alors que le centre-droit doit élucider le débat autour du leadership. Les étincelles ne manquent pas. Giorgia Meloni répond à l’éditorial du New York Times qui prévoit pour l’Italie un ‘’futur désolant’’ si elle devait accéder au pouvoir. Enrico Letta se lance en plein dans la campagne annonçant à la télévision qu’en aout ‘’ils seront dans toutes les villes semi-désertes et les périphéries pour aller à la rencontre de ceux qui ne peuvent pas partir en vacances’’. Il évoque l’alliance qu’il tente de construire, ‘’Démocrates et Progressistes’’, tout en soulignant qu’avec Conte et les 5 Etoiles en revanche, la rupture est ‘’définitive et irréversible’’. Renato Brunetta cite Don Sturzo, grande figure catholique du Parti populaire italien, et reprend son ambition d’un ‘’grand rassemblement républicain qui trouve son ancrage dans l’agenda Draghi et réunisse toutes les âmes qui se reconnaissent dans le sentiment pro-européen et l’atlantisme. Son appel s’adresse notamment à ‘’Calenda, Renzi, Toti, +Europa d’Emma Bonino, Letta, Speranza, à toute la gauche y compris Di Maio, qui a été un excellent ministre des Affaires étrangères’’. Carlo Calenda d’Azione souligne quant à lui qu’il ne doit pas s’agir d’un ‘’rassemblement des forces du centre’’ mais d’une ‘’coalition à proprement parler entre partis ayant chacun sa propre identité’’. Il se dit prêt pour sa part à ‘’représenter les libéraux-démocrates et les populaires’’ s’il est rejoint par d’anciens membres de Forza Italia. Le centre-droit aussi est déjà en campagne. Giorgia Meloni dénonce un ‘’énorme problème de sécurité’’ en Italie. Salvini, après les arrivées de migrants ces derniers jours à Lampedusa repart à l’attaque sur l’immigration et le ‘’contrôle des frontières’’. Cette semaine sera cruciale pour les coalitions. Enrico Letta a convoqué la direction du PD pour demain alors que le centre-droit se réunira mercredi à Montecitorio, comme l’avait demandé Meloni. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, F. Verderami, « ’’Rassemblement’’ ou les 4 piliers ; les calculs du Parti démocrate et de ses proches sur le nombre de sièges et les alliés » : « Le PD sait qu’il devra rassembler le plus de forces possibles au sein de son ‘’camp ouvert’’ afin de rester dans la course. Il faut faire des choix stratégiques sur le plan numérique, la moindre liste pourra jouer. Le parti d’Enrico Letta a donc imaginé un schéma qui s’appuie sur quatre piliers : Fratoianni de Sinistra italiana pour attirer toutes les formations de gauche, Tabacci du Centro Democratico pour attirer les naufragés du M5S et du centre-droit, les Socialistes pour une union avec les Verts ou Fratoianni. Le PD aura un rôle de chef d’orchestre afin de rassembler tout le monde sous l’étiquette ‘’Démocrates et progressistes’’ dont fera également parti LeU de Roberto Speranza. Cette stratégie permet notamment d’aller recueillir les signatures dans les régions, à travers le territoire, y compris auprès des Italiens en vacances. Ce schéma est très avantageux pour Letta. Les voix obtenues par les forces qui ne dépasseront pas le seuil des 3% reviendront aux partis plus importants, c’est-à-dire au PD qui garantira en échange des candidatures sûres à ces alliés. Mais il manque encore Calenda qui résiste aux avances de Letta. Or ‘’Calenda est ingérable mais ce serait un problème de ne pas l’avoir avec nous’’ souligne un dirigeant démocrate. D’après les sondages il pourrait bien dépasser le seuil des 5% lui permettant de se présenter seul et deviendrait alors un cauchemar pour le PD. Enrico Letta mise sur Emma Bonino de +Europa pour éviter cela et il semble que Calenda se soit récemment assoupli. Chaque allié potentiel fait ses calculs. Reste à voir comment se positionneront dans les prochains jours les anciens ministres de Foza Italia et l’ex-5 Etoiles Luigi Di Maio. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, T. Ciriaco, « Speranza avec Letta ‘’oui à une liste unique’’ mais le problème des 5 Etoiles demeure » : « Enrico Letta et Roberto Speranza sont alliés, et Articolo Uno devrait également faire partie de la grande liste électorale que le PD a lancé ce dimanche. C’est un grand récipient ouvert qui porte le symbole du PD et qui entend rassembler ‘’Démocrates et progressistes’’. Speranza se dit ‘’très convaincu’’ par le projet unitaire. L’adversaire déclaré est la droite, souligne le ministre de la Santé, il s’agit de lui faire barrage, de même qu’au souverainisme. Il n’y a pas beaucoup de temps pour mettre sur pied la fameuse liste et tout s’est précipité à cause de Conte puis de Matteo Salvini et Silvio Berlusconi qui ont allègrement attiser la crise. Cela fait longtemps que Letta et Speranza se coordonnent, cette liste unique est donc un aboutissement naturel. ‘’Nous voulons recentrer l’attention sur les familles en difficulté, les salaires, la santé et l’école publique’’ déclare Speranza, qui veut placer les questions sociales au cœur de la bataille. Le Parti socialiste adhérera également au projet unitaire alors que Sinistra Italiana et Europa Verde présenteront une liste à part la semaine prochaine mais devraient toutefois s’allier aux ‘’Démocrates et progressistes’’ de Letta afin de mener une bataille commune dans les collèges électoraux. Fratoianni plaide toutefois pour qu’il y ait un rapprochement, plus tard, avec le Mouvement 5 Etoiles, estimant qu’il ne serait pas sage de rompre définitivement avec eux. Articolo Uno ne souhaite pas non plus de confrontation avec le M5S et pour Speranza ‘’ils ne peuvent pas devenir des ennemis’’. Peut-être qu’il serait possible de construire une alliance non pas politique mais technique, afin de se présenter ensemble seulement lors des collèges électoraux en soutenant des candidats indépendants et capables de rassembler les forces hostiles à la droite. Un accord purement tactique avec les 5 Etoiles voué à endiguer le souverainisme lors des scrutins au système uninominal. Cela semble toutefois compliqué, par manque de temps mais surtout parce que Letta semble peut disposer à se mettre d’accord avec ceux qui ont fait couler Draghi. »
PREMIER PLAN, La Stampa, M.Marzano, « Les différences entre Le Pen et Meloni et les valeurs d'une 'société décente’ » : « La stratégie consistant à opposer l'élite européenne au peuple ou à trouver un bouc émissaire est une stratégie gagnante dans un pays qui souffre. L'erreur du président Macron a été de ne pas prendre au sérieux les problèmes réelles de la population, comme les bas salaires et le chômage croissant chez les jeunes, la perte de sens et les fractures identitaires. Quelques mois plus tard, l'Italie doit également faire face à une situation délicate et à la possibilité, beaucoup plus concrète qu'en France, d'un triomphe électoral de Meloni et Salvini. L'idée d'un centre-droit modéré ayant disparu, beaucoup semblent être attirés par leurs slogans. « Les oubliés de la République » , qui demandent à être vus, entendus, reconnus. Et qui ne se sentent plus représentés par la gauche. Lorsque Meloni en Andalousie dit « nous disons oui ou nous disons non » , elle a clairement en tête les paroles de l'Évangile de Matthieu. Derrière le « oui » , elle place la famille naturelle, des frontières sûres, la souveraineté du peuple et notre civilisation, tandis que le « non » va aux LGBT, à l'immigration, à la grande finance et aux bureaucrates. Les dirigeants de la Lega et de Fratelli d'Italia invoquent l'universalité des valeurs chrétiennes mais les dénaturent. »
PREMIER PLAN, Il Sole 24 Ore, A. Gagliardi, « La course aux urnes est lancée : moins de députés, l’ancienne loi électorale » : « Entre la Chambre et le Sénat, le Parlement se composera de 600 membres et les élections seront basées sur une combinaison de circonscriptions uninominales et proportionnelles. En effet, le vote du 25 septembre sera à sa manière un vote historique car il conduira à l'installation en octobre de deux Chambres en format « réduit » , allégées de plus de 30% des députés. La réforme constitutionnelle n° 1 du 19 octobre 2020 a réduit le nombre de députés de 630 à 400 et le nombre de sénateurs élus de 315 à 200 : 600 députés en tout, donc, auxquels s'ajouteront les sénateurs à vie. La réduction du nombre de sièges au Parlement aura pour première conséquence l'exclusion d'une grande partie des députés et sénateurs actuels, qui ne reviendront pas à la Chambre après le prochain tour électoral. Selon les sondages, qui donne le parti en forte hausse, seul Fratelli d'Italia augmenterait sa représentation actuelle au Parlement (actuellement 21 sénateurs et 37 députés). Les circonscriptions en lesquelles l'Italie est divisée et qui façonneront le nouveau Parlement ont été redéfinies par un décret en 2020. Selon la nouvelle loi, il y a 221 circonscriptions uninominales (147 à la Chambre des députés et 74 au Sénat) et un total de 367 circonscriptions plurinominales (245 à la Chambre des députés et 122 au Sénat). Le système électoral actuel, appelé Rosatellum, est en fait un système mixte, dans lequel les sièges sont attribués en partie dans des circonscriptions uninominales majoritaires et en partie à la proportionnelle dans des circonscriptions plurinominales. Si le vote avait eu lieu en 2023, à la fin naturelle de la législature, le décret aurait dû être modifié sur la base du dernier recensement Istat de 2021, ce qui aurait entraîné des modifications mineures dans les circonscriptions pour les mettre à jour sur la base du nouvel recensement démographique. »
ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro, « Les comptes à régler du centre-droit ; une réunion se tiendra à la Chambre afin de trouver une médiation » : « Enrico Letta a ouvert la bataille, maintenant c’est au centre-droit de répondre. Sauf en cas d’incroyable coup de théâtre, les trois partis se présenteront unis et se lanceraient dans la course électorale en favoris. Mais il y a encore quelques problèmes à résoudre et pour cela une réunion a été fixée ce mercredi à la Chambre des députés, une main tendue à Giorgia Meloni qui avait dit préférer les ‘’institutions’’ aux Villas de Berlusoni. Les principaux points à discuter sont le leadership - et donc l’accès à la Présidence du Conseil - ainsi que la distribution des collèges en vue des scrutins avec le système uninominal. Il faudra en tous cas se montrer souder et éviter les polémiques lors de la campagne. Cela s’annonce compliqué car les positions restent divergentes : Berlusconi est contre le principe du leadership confié à celui qui remportera ne serait-ce qu’une voix de plus que les autres, devenant ainsi le candidat à la Présidence du Conseil. C’est pourtant ce que demande Meloni qui estime injuste que ‘’les règles changent maintenant que c’est elle la favorite’’ alors que ça a toujours été la règle. Matteo Salvini appuie ce système, du moins par son discours, tout en comptant sur une remontée de la Ligue d’ici deux mois. Berlusconi craint notamment que la figure de Meloni ait un effet ‘’épouvantail’’ sur les plus modérés mais aussi sur la scène internationale. La solution la plus probable et de n’indiquer aucun candidat pour remplacer Draghi pour le moment, et le choix sera renvoyé à après les élections. D’où l’importance de bien choisir la répartition des collèges électoraux car si Meloni obtient une large majorité de parlementaires, il sera bien difficile de l’arrêter. C’est donc l’autre point décisif sur lequel s’accorder. Fratelli d’Italia veut suivre les proportions indiquées par les sondages alors que la Ligue et Forza Italia veulent tenir compte des résultats historiques. En attendant, on parle beaucoup de l’aspiration de Berlusconi à devenir président du Sénat alors que pour certains le Cavalier veut seulement entrer dans l’histoire en étant celui qui ramènerait la droite à la victoire. »
PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, C. Bozza, Entretien de Matteo Renzi, leader de Italia Viva : « Deux mois de campagne, c'est peu, mais cela peut suffire pour un retournement dans les sondages ou un match nul qui permettrait à Draghi de revenir ». Letta est le secrétaire du Parti démocrate, c’est à lui de décider. Si j'étais à sa place, je choisirais quelqu'un qui a su gagner des élections qui semblaient déjà perdues : Stefano Bonaccini. Bonaccini a fait moins campagne que Letta mais a gagné plus de voix. Je travaille à ce que la droite ne soit pas majoritaire, tous mes choix futurs seront orientés par un seul objectif : un nouveau gouvernement Draghi, pas un gouvernement Meloni ou Salvini. Si l'intelligence politique l'emporte et qu'une véritable coalition est construite, nous serons de la partie. Mais si on cherche de nous piéger avec deux sièges ou nous écarter avec un veto, non. Avec Calenda, sur les contenus nous ne sommes pas loin, cela dépendra de lui. Di Maio a eu tort de faire la scission trop tôt, en plus alors que Draghi était à Kiev . Conte a eu tort de renvoyer le plus crédible de tous pour se garantir un siège. C’est un caméléon sans dignité qui change d'idée en fonction des sondages. Mélenchon est un homme que je n'aime pas, mais il est cohérent avec sa vision d'extrême gauche. Conte, en revanche, été à la botte de Salvini et de l'extrême droite pendant un an et se recycle maintenant de l'autre côté de l'hémicycle. La faute politique revient au PD qui en a fait un héros de gauche. Un éventuel gouvernement Meloni sera un problème pour les Italiens, pas pour les Américains. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Carlo Calenda, leader d’Azione [libéraux], C. Bertini « “Une alliance avec le Partito Democratico est possible. Draghi Président du Conseil, si nous l’emportons” » : « A partir d’une base commune de valeurs et de programmes qui se recoupent dans « l’agenda Draghi », il est possible de construire une alliance avec le PD, au sein d’un front électoral étendu, afin de battre les droites. Il faut respecter réciproquement nos différences. Il faudrait que l’alliance consiste en un pôle européiste et démocratique composé d’une aire libérale et d’une aire sociale-démocrate. Letta doit demander à ses compagnons de route s’ils sont d’accord avec l’agenda Draghi. Si l’un dit non à l’envoi d’armes en Ukraine et l’autre au regazéificateur, quelle sera notre offre politique ? [Au sujet de la proposition de R. Brunetta de constituer une grande liste républicaine qui rassemblerait ceux qui ont voté la confiance à Draghi]. Le projet serait acceptable mais cela ne doit pas être une grande liste commune : chaque force politique doit garder son programme et ses listes. J’espère que Carfagna et Gelmini se tiendront aux côtés d’Azione. Je n’ai pas parlé à Brunetta. Nous sommes inclusifs sur la base d’un contenu commun. Aucun véto sur Renzi au sein d’un large front où chacun maintiendrait sa spécificité. »
ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti, « Le bateau avec les enfants et les deux mille migrants secourus en 48 heures » : « Des dizaines de débarquements ce week-end, le centre d’accueil de Lampedusa est à nouveau à bout de souffle. Cinq hommes sont morts de chaleur et de soif sur un bateau de pêche contenant 674 personnes. A bord se trouvaient quasiment tous des hommes, Syriens et Egyptiens pour la plupart, partis probablement de la côte entre la Libye et l'Egypte. Cela fait des mois que l'on n'en avait pas vu des départs aussi importants, signe que les trafiquants d'êtres humains entendent profiter de ces semaines de calme plat en mer pour faire traverser la Méditerranée à un maximum de personnes. Plus de deux mille personnes ont été secourues en 48 heures et pas seulement par les ONG. Les garde-côtes, les navires de la Guardia di Finanza et de la Marine et les navires marchands transitant par la zone italienne de Sar ont contribué à mettre en sécurité plus d'un millier de personnes en provenance de Libye et de Tunisie, arrivées à quelques dizaines de milles seulement de nos côtes, de la Sicile à la Calabre. 36 000 personnes ont été secourues depuis le début de l'année, ce ne sont pas les chiffres d’une urgence pour l'Italie, qui a un système d'accueil éprouvé et a géré jusqu'à 180 000 arrivées en un an. Mais ce qui inquiète le Ministère de l’Intérieur - et fournit évidemment une aide redoutable à Matteo Salvini qui s'exprime déjà en tant que futur Ministre de l'Intérieur annonçant de nouveaux décrets sécuritaires pour sécuriser les frontières - c'est la tendance qui est en constante augmentation : +40 % d'avril à aujourd'hui.
ARTICLE, Il Messaggero, G. Rosana « Gaz. Pas de réduction à hauteur de 15%. Plan de l’Italie et de l’Espagne : des économies sur mesure » : « La réduction de la consommation de gaz à hauteur de 15% pour tous les Etats membres est considérée trop ambitieuse par de nombreux pays et, dans de nombreux cas, elle ne tient pas compte des efforts déjà réalisés en termes de transition écologique. Pour l’Italie, il s’agirait de se passer de 8.3 milliards de mètres cubes de gaz entre août 2022 et mars 2023 : une réduction sur la base du volontariat qui pourrait, cependant, devenir obligatoire si l’état d’alerte venait à être déclaré dans l’Union. L’opposition grandit parmi les gouvernements : ils voudraient ôter à la Commission la possibilité de déclarer l’alerte et faire passer de trois à cinq le nombre d’Etats nécessaires pour rendre obligatoire le rationnement. Pour l’instant, huit Etats membres seraient contraires à la proposition : l’axe des pays méditerranéens – l’Espagne, le Portugal, la Grèce et l’Italie – ainsi que trois pays du Groupe de Visegrad – la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie. C’est moins de la moitié des Etats membres mais, ensemble, ils remplissent le « critère de la population » et empêchent d’atteindre le quorum, fixé à 65% de la population de l’Union, nécessaire pour adopter la mesure. Cette opposition toucherait avant tout l’Allemagne, considérée par de nombreuses chancelleries comme la première bénéficiaire du plan de la Commission. »
ARTICLE, La Stampa, A. Zafesova « Moscou reconnaît les raids sur Odessa : “Mais l’accord sur le blé tient”. »
ARTICLE, Il Corriere della Sera, M. Imarisio « Accusations contre l’Occident, promesses et alliances : Lavrov lance la “campagne d’Afrique” » : « Les pays africains, auxquels Poutine fait sans cesse référence dans ses discours qui esquissent un nouvel ordre mondial, détaché de l’Occident, sont les plus touchés par la guerre en Ukraine. A cause du manque de denrées alimentaires d’abord et, ensuite, à cause du fait qu’une grande partie des ressources européennes destinées à l’aide des pays pauvres sont désormais consacrées à l’accueil des réfugiés ukrainiens. “L’Ukraine déminera les ports et laissera les navires prendre la mer tandis que la Russie, la Turquie et un pays tiers (qui reste à déterminer) escorteront les navires”, a expliqué hier Lavrov à la Ligue arabe, en affirmant que le mémorandum Russie-Onu, signé au même moment que les accords d’Istanbul, “oblige le Secrétaire général de l’ONU à enclencher le processus en persuadant les pays occidentaux de révoquer toutes les restrictions” qui pèsent sur l’exportation de blé russe. Dans un article publié sur les principaux quotidiens africains, Lavrov écrit que son pays soutient l’Afrique “dans sa lutte pour se soustraire à l’éternel joug colonial” et repousse l’accusation d’“exporter la famine”, attribuant cette affirmation à la propagande occidentale. Il est toutefois contraint d’ajouter que les sanctions occidentales ont exaspéré “les tendances et les dynamiques négatives” du marché international des biens de première nécessité. Les prochaines étapes de son voyage se feront en Ethiopie, en Ouganda et au Congo. Tous des alliés, tous exsangues et rendus perplexes par la stratégie russe. “Nous respecterons nos obligations envers vous” a promis Lavrov. Cela suffira-t-il ? Attention à l’Afrique. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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24/07/2022
Beatrix von Storch cherche son oncle.
Allemagne. Schleswig-Holstein. Le comte Anton Schwerin von Krosigk, oncle de Beatrix von Storch (AfD), a disparu avec sa voiture depuis le 18 juillet 2022. Il a été un politicien local (élu sans appartenance à un parti politique). Il est le fils de l’ancien ministre des Finances, le comte Johann Ludwig Schwerin von Krosigk, qui a exercé cette fonction entre le 2 juin 1932 et le 23 mai 1945.
Anton Schwerin von Krosigk
Beatrix von Storch
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23/07/2022
Le Fidesz de Viktor Orban donné à 54 %.
Hongrie.
Fidesz-KDNP : démocrates-chrétiens de tendance nationaliste
DK : socialistes
Mi-Hazank : nationalistes
Parti hongrois du chien à deux queues : satirique
Momentum : libéraux
Jobbik : nationalistes
LMP : écologistes libéraux
MSZP : socialistes
Parti du dialogue pour la Hongrie : écologistes sociaux-démocrates
Autres partis de gauche
Ne sait pas / ne répond pas
19:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
Viktor Orbán estime qu'il est devenu clair que la stratégie occidentale à propos de la guerre en Ukraine a échoué.
Hongrie. Guerre Ukraine-Russie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán souligne qu'il est devenu clair que la stratégie occidentale a échoué. Il estime, en conséquence, que l’objectif ne doit pas être de gagner la guerre, mais de parvenir à un accord de paix.
Viktor Orbán au festival d'été Tusvanyos en Transylvanie (Roumanie)
13:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
Viktor Orban : "Le véritable Occident s'est déplacé vers l'Europe centrale."
Hongrie et Roumanie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban déclare lors du festival d'été Tusvanyos en Transylvanie : « Les pays d'Europe occidentale où vivent ensemble des peuples européens et non européens ne sont plus des nations et, dans 30 ans, les Européens y seront minoritaires. Ils sont l'après-Occident, le véritable Occident s'est déplacé vers l'Europe centrale. »
13:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/07/2022
Le FPÖ s'oppose au transit par l'Autriche d'armes destinées à l'Ukraine.
Autriche.
"En tant que pays neutre, nous ne devons pas être une plaque tournante pour la livraison d'armes !"
22:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni prévient les alliés : "Rencontrons-nous, mais il y aura des règles.""
Italie. Revue de presse.
La date des élections politiques fixée au 25 septembre 2022 par le Président Mattarella, à la suite de la démission de Mario Draghi et à la dissolution du Parlement, fait la Une des principaux quotidiens italiens. Corriere della Sera, La Stampa et Messaggero titrent « L’Italie aux urnes le 25 septembre » en soulignant l'appel du Président de la République aux partis politiques « Il y a des urgences, j’espère dans la contribution de tous » (Corriere) ; « Mattarella met en garde les partis » (Messaggero). Repubblica titre de son coté sur l' « Adieu du Pd à Conte », et se concentre sur les positions du secrétaire du Parti démocrate Enrico Letta qui « cherche un nouveau camp large sans le M5S et Renzi, il se tourne vers Di Maio et Sala » ainsi que sur la nouvelle défection de Forza Italia avec le départ du ministre Renato Brunetta. L'interview de Silvio Berlusconi fait la Une du Giornale : « La chute de Draghi ? Je n'ai aucune responsabilité », tandis que Corriere et Stampa soulignent dans leurs titres les déclarations du leader de FI où il affirme respectivement que « Le président a refusé le gouvernement bis » et que « Draghi s’est chassé tout seul ». Le quotidien économique Il Sole 24 Ore titre sur la hausse du « Spread à 241 » et sur « La décision de la BCE, après 11 ans, d’augmenter les taux de 0.50 % » qui est analysée du point de vue des « effets sur les prêts immobiliers » ·par le Corriere tandis que la Stampa souligne que « cette augmentation nous coûtera cher ».
Les JT couvrent le discours du Président Mattarella qui, hier soir, a dissous le Parlement et fixé la date des élections au 25 septembre, en faisant appel à la responsabilité des partis politiques pour atteindre les objectifs économiques. L'adieu ému de Mario Draghi à la Chambre des Députés ; la décision de la BCE d'augmenter de 0.50 % les taux d'intérêts de la zone euro sont abondamment relayés. L'accord entre la Russie et l'Ukraine sur l'export de blé signé aujourd'hui à Istanbul, les incendies et la vague de chaleur en Italie font également l’objet de sujets.
Sur Twitter, le hashtag #elezioni domine suite à l'annonce de la date des prochaines élections législatives par le Président Mattarella.
ARTICLE, Il Corriere della Sera, P. Di Caro, « Draghi en a eu assez, nous ne sommes pas en faute. Ce seront les élus qui décideront qui sera le leader du centre-droit » : « Dans un entretien téléphonique, Berlusconi dédouane son parti de toute responsabilité quant aux événements récents : « Nous n’avons pas voté contre, nous nous sommes seulement abstenus ». Selon lui, le Président du Conseil n’avait pas la volonté de continuer et a saisi l’occasion qui lui était donnée de s’en aller. Au téléphone, il s’exprime avec froideur et distance : d’après Berlusconi, la question est politique, la crise est le fait de Draghi qui a décidé de partir alors que tous le priaient de rester, et le Mouvement 5 Etoiles est irresponsable. La proposition de résolution avancée par la droite était une main tendue selon lui : il s’agissait seulement de sortir le Mouvement 5 Etoiles du gouvernement. L’intransigeance de Draghi a provoqué sa chute. Berlusconi dément toute rumeur de pression de la part du leader de la Ligue, « je ne suis à la botte de personne », et affirme que les décisions avec la Ligue sont toujours prises en commun accord. Interrogé au sujet du départ de Gelmini et Brunetta, Berlusconi est tranchant : il les qualifie « d’ingrats » avant de déclarer « je ne suis pas habitué à commenter les décisions des traîtres ». Il se concentre sur le futur qu’il désire construire avec une droite unie. Il annonce un entretien prochain avec Giorgia Meloni pour décider d’un programme en vue des élections, et discuter de qui prendra la tête de la coalition. Berlusconi évoque la possibilité que le Président du Conseil soit élu, plutôt que désigné par le parti ayant recueilli le plus de voix. L’évocation de cette éventualité est inhabituelle pour Forza Italia, et cela pourrait conduire à modifier les équilibres entre les forces politiques. Il se montre optimiste sur les résultats que pourrait obtenir son parti, et laisse planer le doute sur sa propre candidature : « Nous verrons, nous verrons… ». L’objectif de Berlusconi : montrer que Forza Italia a encore un rôle central à jouer au sein de la coalition de centre-droit. »
Entretien de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères et leader de ‘Insieme per il futuro’, Corriere della Sera : « L’agenda de gouvernement sera notre programme. Je suis du côté des responsables et la partie reste ouverte » : « Le parti de Conte et le parti de Salvini sont en crise dans les sondages. Ils ont fait passer leur intérêt avant celui du pays. Ils payeront un prix politique, cela est évident. En Italie, pour beaucoup de forces politiques, l’instabilité est une boussole. Conte, parce qu’il a initié la crise, a une grande responsabilité. Dans le passé, avec le M5S, nous avions créé, et non pas saboté, des gouvernements. Ils se sont isolés et ils ont fini par se saboter tous seuls. Maintenant, l’Agenda Draghi ne doit pas disparaître et nous nous en chargeront. Il faut quelque chose de nouveau. Je ne peux pas rester avec ceux qui, par souverainisme, populisme, et opportunisme, ont fait tomber le gouvernement. L’Italie a encore besoin de Mario Draghi. La crise a de nouveau chamboulé les équilibres politiques, et une nouvelle catégorie est née : celle des irresponsables. Moi, je serai de l’autre côté, avec responsabilité, pour faire les réformes qui doivent changer le pays. C’est un moment historique sans précédent, comme à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Agenda Draghi n’est pas seulement constitué de mesures pour faire face à l’urgence, mais il dessine également une nouvelle ère sociale, économique et politique. Le centre-droit devait gagner les élections il y a 5 ans, mais je les ai battus. Les sondages sont faits pour être démentis. Les Russes qui prennent publiquement des positions sur les élections futures en Italie commettent une ingérence. Les partis qui ont voulu la crise sont les mêmes que ceux font de l’œil à Poutine. Y compris Forza Italia, qui se définissait comme une force politique modérée. Nous, au contraire, nous serons toujours européistes et atlantistes ».
PREMIER PLAN, La Repubblica, S. Capellini, « Ni le Mouvement 5 Etoiles ni Renzi : les idées de Letta sur la nouvelle coalition pour défier la droite » : « La fin de l'alliance avec Conte est certaine et une alliance avec Italia Viva ferait perdre plus de voix qu'elle n'en apporterait ». Letta dit « oui à Sala et à Di Maio », mais ça ne sera pas une coalition centriste. « Retrouver l'alliance avec le Mouvement 5 Etoiles serait incompréhensible et mauvais ». Enrico Letta ne semble pas avoir de doutes, même s'il y a encore des personnes au sein du Parti Démocrate qui poussent en faveur de l’étude d’une forme d'accord. En effet, il y a une limite à la décence politique et à l'opportunisme tactique que le PD a souvent franchie dans son histoire et surtout dans sa relation avec le Mouvement 5 Etoiles. Letta ne veut pas non plus courir le risque que le parti soit écrasé par une alliance centriste. La coalition doit rester « large » et représenter toute l'aile gauche du gouvernement. Sans le Mouvement 5 Etoiles, elle sera plus homogène et plus crédible. D’autre part, les conditions d'un accord avec Italia viva ne sont pas réunies. Les raisons sont multiples, la plus récente étant l'omniprésence politique de Matteo Renzi ces dernières années et son soutien affiché au centre-droit. Letta est cependant prêt à inclure Calenda. Au sein du Parti Démocrate, l'éventuelle exclusion de Renzi rencontrera sans doute une forte opposition interne. La grande coalition autour du Parti Démocrate pourrait réunir à sa gauche Articolo 1 et les Verts, à sa droite Azione et +Europa, s'ils se présentent et le nouvel espace libéral-écologiste sur lequel travaillent le maire de Milan, Beppe Sala et le ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio. Ainsi, Di Maio, leader autrefois le plus hostile aux démocrates, est-il le seul survivant du Mouvement 5 Etoiles dans le nouveau centre-gauche. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Renato Brunetta, ministre de l’Administration Publique, démissionnaire de FI « De la part de Forza Italia, un sabotage qui renie notre histoire. Silvio a désormais perdu la lucidité » : « Ce n’est pas moi qui quitte Forza Italia, ou ce qui en reste, c’est le parti qui s’est quitté lui-même et qui a renié son histoire. En ne votant pas la confiance à Mario Draghi, mon parti s’est éloigné de ses valeurs fondatrices. Je ne peux croire qu’il puisse avoir subi une telle mutation génétique. Je suis navré pour le malentendu dans lequel est tombé mon ami Manfred Weber. Cher Manfred, ce qu’il s’est passé en Italie t’a été rapporté de manière inexacte et de façon instrumentalisée : ce n’est pas seulement le M5S, mais également FI et la Ligue qui ont saboté un libéral comme Draghi, à travers des jeux de pouvoirs égoïstes et dangereux, réalisés au détriment des gens, des Italiens, des Européens. Ceux qui n’ont pas voté la confiance à Mario Draghi sont des irresponsables. Les dirigeants de Forza Italia se sont pliés au pire populisme souverainiste. La décision d’hier, qui a été prise sans aucun débat interne comme ça a été trop souvent le cas ces derniers temps, condamne ce qui reste du parti à cette dérive. Je possède la carte de membre n.2 du parti reconstitué en 2013 et, en tant qu’élu de Forza Italia, je suis au service des institutions depuis 1999. Je me battrai pour que la culture et les valeurs libérales, modérées et européistes ne soient pas perdues. Pour l’Italie, c’est une phase dramatique qui s’ouvre et qui aura, également, des répercussions au niveau international. La chute du gouvernement Draghi risque d’être vue, de l’extérieur, comme la preuve que notre système politique n’a pas les anticorps nécessaires pour s’émanciper des populismes et des extrémismes. Cette perception risque de nous exposer à une tempête financière et géopolitique, qui risque d’affaiblir également l’alliance occidentale qui apporte son soutien à l’Ukraine. Ceux qui croient encore dans les valeurs fondatrices de FI, les libéraux, les populaires, et les réformistes qui ont à cœur de poursuivre l’agenda de Draghi, peuvent se rassembler dans une union républicaine, fortement attachée à l’euro-atlantisme. PS. Dans ses déclarations, Berlusconi nous attaque [Mariastella Gelimini et Renato Brunetta, ministres, maintenant anciens membres de FI, ndt] d’un point de vue strictement personnel et ne tient pas compte de nos raisons politiques. Malheureusement, je pense qu’il a perdu en lucidité et en humanité. Cher Berlusconi, tu as perdu l’occasion de laisser un noble héritage à l’Italie. »
ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « Les heures les plus longues de Giorgetti. Les doutes persistent mais la démission est refusée. « Je ne renierai jamais Draghi » » : « Giancarlo Giorgetti ne quitte pas la Ligue mais déclare ne pas vouloir prendre de décisions en ce qui concerne son futur. Alors qu’il avait remis sa démission suite au vote de mercredi, faisant le choix de se retirer de la scène politique, le Président du Conseil lui a demandé de rester s’occuper des affaires courantes au Quirinal pendant la période de transition. Le ministre du Développement économique a, en effet, trop de dossiers d’importance à traiter. Si Giorgetti a accepté, son amertume concernant la chute du gouvernement demeure. Pour Giorgetti, Berlusconi et Salvini ont fait une grossière erreur. Il ne commente pas la décision de Salvini de se rendre aux urnes, cependant ses actions parlent pour lui : à la suite du discours de Draghi au Sénat, il lui témoigne son soutien à plusieurs reprises par des sourires, des applaudissements et une embrassade. Des gestes qui lui valent des accusations d’hypocrisie de la part du Parti Démocrate mais aussi de son propre parti. Sa réponse est claire : « J’applaudis qui le mérite ». Il affirme ne pas souhaiter critiquer Salvini, mais ne pas pouvoir être en première ligne de la campagne électorale si cela signifie renier Draghi. S’il ne quittait pas le parti, il pourrait ne pas souhaiter être sur les listes d’une campagne qu’il aurait préféré éviter. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de V. Piccolillo, « Meloni prévient les alliés ‘’Rencontrons-nous mais il y aura des règles’’ » : « Giorgia Meloni invite à ce que les rencontres avec ses alliés de la coalition de centre-droit soient moins des occasions de convivialité que des rendez-vous opérationnels. Le jour de la démission de Draghi, Meloni invite ses alliés à ‘’passer aux décisions’’, préférant les réunions à la Chambre ou au Sénat avec un ordre du jour précis. ‘’Je pense que nous devons nous rencontrer rapidement, mais il faut que nous définissions des règles’’ annonce-t-elle. La leader de Fratelli d’Italia revendique, avec force, la cohérence de son parti qui est resté en marge, dans l’opposition, des trois derniers gouvernements. Elle ignore les propos d’Antonio Tajani (Forza Italia) affirmant que ‘’tant qu’il n’y a pas eu d’élections, le centre-droit n’a pas de visage’’, il n’a pas un unique représentant. Pourtant, les sondages donnent désormais FDI en tête entre 21,8% et 22,8% des intentions de vote, contre la Ligue qui recule à 16,8% et Forza Italia à 5,8%. ‘’Je demanderai un véritable engagement pour éviter les alliances hasardeuses. Lorsque l’on gagne ensemble, on gouverne ensemble, mais si l’on perd, on reste dans l’opposition’’. Fratelli d’Italia a soutenu, dès hier, la proposition de voter immédiatement en faveur de l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN et se concentre sur l’identification des mesures urgentes du PNRR. Giorgia Meloni remercie les Etats-Unis pour leur communiqué ‘’évitant l’ingérence’’, contrairement à d’autres leaders européens qui se sont prononcés contre la crise de gouvernement. Enfin, elle a réitéré son soutien à l’Ukraine. Quant à Mario Draghi, elle dit continuer à ne pas comprendre la manière dont il a affronté la crise. »
Giorgia Meloni : "En avant patriotes. Nous sommes prêts."
"La parole aux Italiens."
PREMIER PLAN, La Repubblica, E. Capelli, « Les sondages placent le centre-droit en favori mais le taux de participation risque de chuter » : « Sur les prochaines élections pèsent les inconnues liées à un « parti Draghi » toujours inexistant et aux nouvelles reconfigurations centristes. De l'effet sur les électeurs de la fin traumatisante du gouvernement Draghi à l'abstention, les incertitudes subsistent. « Si le centre-droit obtient 45% des voix, ce que les sondages lui attribuent aujourd'hui, il n'a pas la majorité absolue à la proportionnelle, car cela se traduit par 60 sièges à la Chambre et 115 au Sénat », explique le directeur de l'Instituto Cattaneo, Salavatore Vassallo, « mais s'il gagne dans 60% des circonscriptions uninominales, il obtient la majorité ». Le scénario général est donc favorable au centre-droit, mais les élections générales de septembre, avec la campagne en août et après une fin de législature aussi abrupte, pourraient voir une baisse de la participation. « Si le taux de participation baisse, le centre-gauche peut avoir un avantage », déclare Pergliasco de Youtrend. « Une nouvelle coalition qui réussirait à rassembler les centristes de gauche, de Luigi di Maio à Carlo Calenda et Giovanni Toti n'aurait pas des pourcentages plus élevés que le centre-droit, mais il y aurait une différence de 6-10 points, affirme Antoni Noto directeur de l'institut de sondage Noto Sondaggi. Tout peut arriver “s'il y avait un parti Draghi, il serait très fort, surtout si le Président du Conseil décidait d’aller lui-même sur le terrain”.»
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli, « Mario Draghi laisse une ligne politique au parti démocrate » : « Une opportunité se présente au Parti Démocratique de Letta et à l'archipel centriste, à condition qu’ils sachent la saisir. Étant donné que tous les sondages donnent la coalition de droite Fratelli d’Italia-Lega-Forza Italia en tête, de sorte que le PD fait face à une course dans laquelle il part avec un désavantage considérable et ne peut que progresser. L'élément positif est avant tout le fait que la droite sorte radicalisée du drame de mercredi. L'image modérée du « berlusconisme » est en lambeaux, à tel point que trois ministres, Brunetta, Gelmini et Carfagna, et un sénateur, Cangini, ont déjà quitté Forza Italia. En outre, la dérive imposée par un Salvini à la recherche des voix perdues ouvre des espaces inattendus au Parti Démocrate. En effet, ceux qui apprécient le « programme de Draghi » ont peut-être soutenu par le passé le « centre » dans l'une de ses diverses expressions, sans exclure le soutien à une certaine aile du Parti Démocrate. Aujourd'hui, à deux mois des élections anticipées, la question est de savoir s'il existe un ou plusieurs acteurs politiques capables de reprendre l'héritage de Draghi et de le transformer en programme crédible. Ce ne peut être le centre-droit, pour des raisons évidentes. Enrico Letta a tenu des propos clairs : « La grande coalition n'existe plus ». Une déclaration irréprochable, si elle résiste à l'épreuve du temps. Dimanche, par exemple, les primaires en Sicile se dérouleront sur la base de l'accord avec le Mouvement 5 Etoiles. Et des voix s'élèvent déjà au sein du Parti démocrate pour distinguer l'alliance électorale « tactique » qui inclurait les 5 Etoiles et la formation du gouvernement de coalition qui exclurait les 5 Etoiles. »
Crise gouvernementale vue de l’étrangerPREMIER PLAN, La Repubblica, C. Ttito, « La stupeur de l'Europe face à la chute du Président du Conseil » : « Macron désigne dans un communiqué de presse Draghi comme un « grand homme d'État ». L'Europe prend position pour soutenir le Président du Conseil démissionnaire. Bruxelles et les chancelleries de l'UE regardent avec étonnement et inquiétude ce qui s'est passé en Italie et ce qui pourrait se passer ensuite. Macron déclare : « Le travail effectué par Draghi constitue une base très solide sur laquelle l'Italie peut compter dans les mois et les années à venir ». En effet, le Président français avait construit une entente particulière avec l'ancien Président de la BCE, qui a abouti au Traité du Quirinal. Les affaires de l'Union ont été guidées au cours des 18 derniers mois par le « triangle Rome-Paris-Berlin ». Macron souligne « le soutien indéfectible » de Draghi « pour apporter des réponses européennes à nos défis communs, notamment face à l'agression de la Russie contre l'Ukraine ». Toutefois, les louanges adressées au Président du Conseil italien s'accompagnent d'une inquiétude quant à ce qui se passera dans les mois à venir. Selon la Secrétaire d'État française aux affaires européennes, Laurence Boone, « l'Italie va maintenant entrer dans une période un peu moins stable que la précédente ». L'affrontement sur les élections anticipées en Italie fait également rage au Parlement européen. Le chef du groupe PPE, l'allemand Manfred Weber, a déclaré : « Après le vote des 5-Etoiles contre le gouvernement, il est impossible de continuer avec eux. L'Europe, a besoin d'un gouvernement stable de centre-droit à Rome. Forza Italia sera pro-européen et le PPE sera à ses côtés ». Le Secrétaire du Parti Démocrate, Enrico Letta, a répondu : “Weber, vous n'êtes pas informé. L'un des principaux tueurs de Draghi était « Forza Italia”. »
COULISSES, La Stampa, A. Simoni « Les Etats-Unis craignent une Italie prête à basculer et atlantiste “en apparence seulement” » : « A Washington, personne ne doute de la ligne atlantiste de l’Italie, la posture internationale – veut-on croire – ne subira pas de secousses, aucun retour aux tendances pro-russes de prévu. Ou du moins, pas de manière explicite. Cependant, même « un gouvernement qui se déclare atlantiste (…) peut tout à fait interférer avec les actions américaines ». Cela signifie que la ligne de conduite commune, adoptée sur toute une série de sujets (Ukraine, Chine, Méditerranée), pourrait vaciller au nom d’une définition différente des intérêts nationaux. L’Italie pourrait abandonner son rôle de premier plan vis-à-vis de l’Ukraine : après trois envois d’armes votés au Parlement, d’ici quelques mois, les aides pourraient passer des armes « à un soutien économique et à une assistance humanitaire ». Ce serait un signal de changement de direction politique évident. Devant une population fatiguée par une inflation galopante, les pressions en faveur d’une sorte de « désengagement progressif » pourraient s’intensifier : c’est, sur le long terme, la préoccupation principale des Etats-Unis. »
ANALYSE, Corriere della Sera, de F. Fubini, « La décision de Christine Lagarde et les conditions de Francfort pour défendre la dette italienne » : « Seul le provincialisme d’une partie de la classe politique italienne a pu laisser penser cette dernière que ce qui se passait à Rome restait à Rome et l’empêcher de voir que la capitale italienne est liée par un rapport d’influence réciproque à Bruxelles et à Francfort. Entre l’Italie et les centres névralgiques de l’UE, un équilibre harmonieux peut être atteint ou alors, au contraire, des difficultés et des frustrations peuvent surgir des deux côtés, lorsque la bêtise et l’incompréhension dominent. La décision de faire tomber le gouvernement Draghi a été lue comme la négation de ce rapport de réciprocité. Pourtant, plusieurs thèmes pèseront inévitablement et lourdement sur la campagne et sur le prochain gouvernement. L’inflation inquiète la BCE qui continuera à augmenter les taux. La Présidente Christine Lagarde a parlé d’une ombre ‘’noire’’ sur l’économie. Pour l’instant nous sommes entrés dans une phase de rigueur monétaire qui augmentera le coût de la dette italienne. Lagarde a présenté hier un ‘’instrument’’ de protection permettant l’achat des titres d’Etat en cas de grave déstabilisation. Cet instrument a été pensé précisément pour l’Italie. Il ne sera utilisé qu’à certaines conditions. Quel que soit le gouvernement qui verra le jour à l’automne, le respect de ces conditions devra être au cœur de son agenda. D’abord, il faudra contenir le déficit et chercher à le réduire et ce, bien que le Pacte de stabilité soit à ce jour encore suspendu. Cela fait des mois que la Commission européenne demande à l’Italie – et à Mario Draghi – de réduire les dépenses publiques et elle pourrait engager une procédure. Nous ne sommes pas à l’abri de tensions avec Bruxelles et Francfort qui déstabiliseraient financièrement l’Italie. L’obligation budgétaire fait son retour et marque la fin de la pluie de bonus et d’autres miracles. Le paiement des intérêts de la dette occupera une part budgétaire de plus en plus importante. Par ailleurs, l’Italie doit faire attention à ne pas donner l’impression qu’elle ne respectera pas les règles et les conditions, autrement les autres pays pourraient réagir en demandant des contraintes encore plus sévères. Enfin, les pays qui prétendent bénéficier du bouclier de la BCE doivent mettre en œuvre de façon ponctuelle les réformes du PNRR. Le Parlement italien devra notamment approuver la loi sur la Concurrence d’ici la fin de l’été. Le pays risque de perdre les 19 milliards prévus par le Recovery Fund. »
ARTICLE, Il Sole 24 Ore, « Erdogan : aujourd’hui, accord sur le blé ukrainien. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Ligue : "Le dimanche 25 septembre [2022], la parole aux Italiens. C'est ton tour !"
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"Rapatriement ! La seule solution pour l'Europe."
Espagne. Catalogne.
"Rapatriement ! La seule solution pour l'Europe."
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21/07/2022
Le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto est arrivé à Moscou.
Hongrie et Russie. Le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto est arrivé à Moscou pour « assurer les livraisons de gaz au peuple hongrois et faire comprendre que nous voulons la paix ».
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