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03/12/2022

"Le peuple est le chef !"

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Autriche.

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Herbert Kickl, président du FPÖ : "Le peuple est le chef !"

02/12/2022

Flandre : les deux partis nationalistes flamands donnés ensemble à 47,5 %.

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Belgique. Flandre. Le Vlaams Belang est donné premier parti de Flandre avec 25,5 % et la N-VA deuxième avec 22 %.

(sondage Le Soir-RTL Info-Ipsos)

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Vlaams Belang : nationalistes flamands

N-VA : nationalistes flamands

Vooruit : socialistes

CD&V : démocrates-chrétiens

Open Vld : libéraux 

Groen : écologistes

PvdA : communistes

Législative partielle à Chester : Reform UK obtient 2,7 % et l’UKIP 0,6 %.

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Royaume-Uni. Lors de l’élection législative partielle à Chester, Reform UK obtient 2,7 % et l’UKIP 0,6 %. La circonscription est largement emportée par les travaillistes.

"Sécurité plutôt que peur !"

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Allemagne.

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"Sécurité plutôt que peur ! Nous nous impliquons pour cela."

"Le gouvernement uni pour dire oui à l’envoi d’armes à l’Ukraine. Meloni est prête à se rendre à Paris."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les mesures adoptées hier en Conseil des ministres, notamment le décret prolongeant l’autorisation de la fourniture d’armes et d’aides à Kiev et celui plaçant sous tutelle administrative la raffinerie gérée par Loukoïl en Sicile afin d’éviter l’interruption de sa production en prévision de la mise en œuvre de l’embargo européen sur l’importation de pétrole russe : « Le gouvernement dit oui à l’envoi d’armes à Kiev » - Le décret des aides militaires pour l’année 2023 a été adopté (Corriere della Sera), « Loukoïl, le sauvetage par l’Etat » - Le Conseil des ministres décide de nationaliser pendant un an la raffinerie à Priolo, en Sicile, car elle est considérée comme stratégique. L’usine Ilva passera elle aussi sous le contrôle de l’Etat (Il Messaggero), « Priolo, le gouvernement décide de la mise sous tutelle » (Sole 24 Ore). La visite d’Etat à Washington du Président Emmanuel Macon, et notamment l’annonce d’une conférence internationale sur l’Ukraine à Paris, est citée en Une de plusieurs quotidiens : « La main tendue à Poutine » - Macron annonce une conférence internationale à Paris et relance le plan de Kiev pour la fin du conflit. Biden se dit prêt à dialoguer avec Moscou à condition qu’elle prouve vouloir cesser l’agression (La Repubblica), « Biden est prêt à parler à Poutine, la conférence de paix le 13 à Paris » (Il Giornale), « Paix, une lueur : une conférence à Paris le 13 décembre » (Fatto Quotidiano). Enfin, la sentence de la Cour Constitutionnelle reconnaissant la légitimité de la loi imposant l’obligation de vaccin anti-Covid pour les médecins, les infirmiers, le personnel scolaire et les personnes âgées de plus de 50 ans est elle aussi mentionnée en Une.

Les JT couvrent essentiellement le décret du conseil des ministres pour la nationalisation de la raffinerie de Priolo et l’envoi d’armes à l’Ukrainel’annonce d’une conférence internationale à Paris pour l’Ukraine, la poursuite des recherches des personnes portées disparues après l’éboulement meurtrier à l’île d’Ischia et la décision de la Cour constitutionnelle validant les mesures prises pendant la pandémie sur l’obligation vaccinale contre le Covid pour les personnels de santé notamment.

Sur Twitter, le hashtag  #CorteCostituzionale (Cour Constitutionnelle) suite à la décision validant la légalité de l’obligation de la vaccination anti-Covid, domine.

ARTICLE, Corriere della Sera, de F. Chiesa et F. Savelli, « [Sur la raffinerie Lukoil-ISAB] de Priolo [en Sicile], l’Etat entre dans le jeu ; l’hypothèse d’un commissariat temporaire » : « Le modèle allemand est envisagé pour l’usine de Priolo : une nationalisation de fait mais pas formellement. La suite des événements pour l’usine Lukoil – ISAB de Priolo dépendra de la société concernée par la mesure, à savoir si elle acceptera de bon gré d’être temporairement dirigée par l’Etat, en attribuant au ministère des Entreprises et du Made in Italy dirigé par Adolfo Urso le rôle de garant, ou si elle s’y opposera, entraînant la nomination d’un véritable commissaire. Le gouvernement prendrait provisoirement possession de la raffinerie contrôlée en amont par la chaîne russe Lukoil. Ce site représente à lui seul 20% de la capacité de raffinage de l’Italie. Le choix de l’exécutif a une double motivation. ‘’L’intérêt national’’ d’abord, car l’usine est destinée à la faillite du fait de l’embargo européen sur le pétrole russe qui entrera en vigueur le 5 décembre et cela aurait des répercussions sur tout le secteur, surtout en Sicile. Mais aussi la question sociale, à cause des pertes d’emploi que cela entrainerait et qui pourraient concerner indirectement 3 500 employés. L’imposition d’une solution via l’administration par un commissaire pourrait déboucher sur un contentieux, avec le possible recours à un arbitrage international demandé par les dirigeants de Lukoil. Il est en tous cas certain que, vu la situation géopolitique actuelle, aucune banque n’acceptera de leur faire crédit de crainte d’encourir des sanctions. Mais en cas de prise en main par l’Etat, le consortium des diverses banques sortirait de cette impasse, avec en plus une possible intervention de la CDP compte tenu de l’intérêt stratégique que représente l’usine de Priolo pour le pays. La garantie des prêts des banques, qui devraient atteindre un total de 600 millions d’euros, devrait être assurée par La SACE (Services d’assurances du Commerce Extérieur), contrôlée par le ministère italien de l’Economie. Une garantie de l’Etat qui devrait atteindre les 90% -contre 70% habituellement- du fait de ce nouvel instrument juridique approuvé hier en Conseil des ministres qu’est ‘’l’administration fiduciaire’’. Les 10% restants seraient garantis par la région Sicile ou directement par le ministère. En parallèle, les tractations se poursuivent entre ISAB et le fonds américain Crossbridge Energy Partners. La valeur estimée serait comprise entre 1 et 1,5 milliards d’après le Financial Times. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, « France-Etats-Unis, le chemin vers la paix. Biden se dit prêt à rencontrer Poutine » par Anais Ginori et Paolo Mastrolilli : « Biden est prêt à rencontrer Poutine, s'"il montre des signes qu’il veut mettre fin à la guerre", et Macron organise une conférence d'aide à l'Ukraine à Paris le 13 décembre, qui pourrait aussi devenir le lieu où relancer le dialogue, si les parties le veulent. C'est la main tendue au Kremlin qui ressort de la rencontre d’hier à la Maison Blanche entre les présidents américain et français, à laquelle s'ajoute également la volonté de Washington de trouver des solutions aux accusations de protectionnisme lancées par les Européens, précisément pour le but de préserver l’unité de l'alliance occidentale, indispensable pour affronter ensemble le défi lancé aux démocraties par les autocraties russe et chinoise. Le chef de l'Elysée voulait profiter de cette visite pour se présenter comme le véritable leader de l'Europe, et en effet la veille il avait haussé le ton au nom de l’ensemble de notre continent, reprochant à son collègue que la loi de réduction de l'inflation approuvée par Le Congrès a un esprit protectionniste et risque de saper les relations transatlantiques. Macron a confirmé sa détermination à continuer de soutenir Zelensky, réitérant que la paix ne peut être faite que si et quand l'Ukraine le veut, à ses conditions, car c'est le pays attaqué. Mais en parallèle, il accueillera le 13 décembre à Paris une conférence destinée à promouvoir la résilience ukrainienne, c'est-à-dire l'aide matérielle nécessaire pour survivre à l'hiver, à commencer par l'électricité. Cependant, il n'est pas exclu qu'elle puisse changer de format, devenant l'instrument de relance du dialogue, si Poutine souhaite le poursuivre. Ce n'est pas un hasard si la secrétaire d'État adjointe Sherman sera en Europe du 5 au 11 décembre, où outre Paris elle se rendra à Londres, Berlin, Prague et Rome, où elle verra le conseiller diplomatique de Meloni, Talò , le secrétaire général de la Farnesina Sequi , et le secrétaire d'État du Vatican Parolin, longtemps occupé à chercher des lueurs de paix. Justement pour préserver l’unité occidentale, Biden a fait cette concession sur la loi anti-inflation, qui oblige pour certains achats les Américains à n'acheter que des produits Made in USA : « On peut faire des ajustements pour impliquer davantage les pays européens. Ce n'était pas mon intention de nuire à l'Europe, ou de remettre les États-Unis sur la bonne voie aux dépens de l'Europe." ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto, ministre de la Défense et co-fondateur de Fratelli d’Italia, « Aucun problème avec Forza Italia et la Ligue ; Conte attise la haine mais il a dit oui aux 5 [décrets précédents] » : « Guido Crosetto récuse avec force les accusations lancées par Giuseppe Conte d’un ‘’gouvernement va-t-en guerre’’ et qui ‘’engraisse le lobby des armes’’. Jusqu’à présent, sur l’Ukraine, notre gouvernement n’a fait que mettre en œuvre les décisions prises par le précédent exécutif, dirigé par Mario Draghi et dont le Mouvement 5 Etoiles faisait partie. Toutes les aides, et pas uniquement militaires, envoyées ces derniers mois à Kiev, ont fait l’objet de 5 décrets émis par ce gouvernement de coalition. Pour ma part, venir en aide à une nation attaquée est différent d’être va-t-en guerre. Concernant une possible rupture par rapport à ce qu’a fait Draghi, je pense qu’elle est à exclure, les engagements de notre nation vis-à-vis des alliances internationales dont nous faisons partie ne changent pas d’un gouvernement à l’autre. Quant à l’opinion publique défavorable, elle l’était déjà il y a neuf mois, mais les gouvernements ont le devoir de prendre des décisions même lorsqu’elles sont impopulaires. Conte est complètement incohérent entre ses propos et ses actes d’avant et ses propos actuels. Changer d’avis est légitime mais il doit employer les mots de façon responsable et ne pas faire preuve d’une telle violence dans ses propos. La façon dont il personnifie ses attaques et attise la haine est très grave. La ligne politique indiquée par la motion de la majorité approuvée mercredi est très claire, et avec Forza et la Ligue il n’y a pas de problème. Personne ne voudrait envoyer d’armes, nous voulons tous que la guerre cesse, mais cela sera possible lorsque celui qui a engagé le conflit acceptera de s’asseoir à la table des discussions. Loin des projecteurs, nous discutons des tentatives pour sortir de la crise. Nous parlons avec la Turquie d’une possible médiation de leur part, et idem avec notre collègue britannique. Concernant les entraînements militaires ukrainiens qui auraient eu lieu en Italie selon Lavrov, il n’y a jamais eu aucune activité en Italie. Nous avons seulement envoyé quatre personnes en Allemagne au sein d’un groupe européen, qui planifie pour l’instant des entrainements futurs. Concernant Calenda, je pense qu’il est juste que le Président du Conseil et l’exécutif dialoguent avec l’ensemble du Parlement et des forces politiques, y compris de l’opposition, lorsque celles-ci entendent traiter les problèmes et non faire de la démagogie. »

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Guido Crosetto

ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria « le gouvernement uni pour dire oui à l’envoi d’armes à l’Ukraine. Meloni est prête à se rendre à Paris » : « La ligne atlantiste de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni s’impose encore : le conseil des ministres a adopté le décret donnant la couverture à l’envoi d’armes à Kiev également en 2023. Il a été adopté à l’unanimité, les résistances de Berlusconi et Salvini ont disparu. Les derniers temps du gouvernement Draghi, Salvini s’était prononcé à plusieurs reprises contre la fourniture d’armes. Il est vrai aussi que le soutien à Kiev figurait dans le programme de la coalition de droite, et cela avait été signé par tous les dirigeants. Par ailleurs, mercredi, la Chambre a voté la résolution de la coalition de droite confirmant le soutien militaire à l’Ukraine. Toutefois, l’existence de sensibilités différentes au sein du gouvernement est prouvée par le fait que seul Fratelli d’Italia s’est empressé de commenter le prolongement du décret. Ce dernier prévoit qu’il y ait un acte politique préalable des Chambres. Une autre résolution, donc, comme celle que le Parlement avait voté à l’unanimité au lendemain des bombardements russes sur Kiev. Cette résolution anticipera la conversion en loi du décret : elle sera discutée le 13 décembre en présence du ministre de la Défense Guido Crosetto. A cette occasion, les différences de position au sein de la majorité et de l’opposition pourraient refaire surface. En tout cas, le décret adopté au Palais Chigi confirme les termes et les modalités de celui de Draghi, c’est-à-dire l’utilisation d’actes interministériels pour les différentes tranches d’armement envoyé en Ukraine : le sixième depuis le début de la guerre et qui devrait se faire en janvier. La décision du gouvernement arrive le jour où les présidents Biden et Macron ont annoncé une conférence de paix à Paris le 13 décembre. Giorgia Meloni, fait-on savoir, n’a pas encore reçu une invitation formelle. Normalement, elle a des engagements parlementaires (les communications qui anticipent le Conseil européen et l’élection des membres du CSM, mais elle pourrait y renoncer pour se rendre à Paris. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD donnée à 15 %.

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Allemagne.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU/CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

01/12/2022

Le FPÖ donné premier parti d'Autriche.

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Autriche.

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FPÖ : patriotes

SPÖ : sociaux-démocrates

ÖVP : conservateurs

NEOS : libéraux

écologistes

(sondage Lazarsfeld Gesellschaft pour le média Österreich)

Frères d'Italie donné à 30,3 %, la Ligue à 8,4 % et Italexit à 1,8 %.

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Italie.

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Frères d'Italie : patriotes

M5S : anti-système

PD : centre-gauche

Ligue : patriotes

Troisième pôle (libéraux)

Forza Italia : conservateurs

écologistes

libéraux europhiles

Italexit : patriotes

autres

Vienne : le FPÖ donné à 19 %.

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Autriche. Vienne. Le W24-Weihnachts-Stadtbarometer donne le FPÖ à 19 % en vue d’élections pour le Parlement de l’État de Vienne/Conseil municipal de Vienne.

"La ligne atlantiste est confirmée par le gouvernement Meloni."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour des questions économiques, allant de la finalisation de loi de finances aux délais du Plan de relance,  fait les gros titres de la presse italienne : « Fonds européens, le gouvernement lance l’alerte» - L’exécutif veut revoir les délais et les coûts du PNRR. Fitto annonce que l’on est loin des 22 milliards prévus (Corriere della Sera), « «Le gouvernement ne doit pas toucher au revenu de citoyenneté »» - Selon le PDG de Banca Intesa Sanpaolo, il faut donner la priorité aux personnes les plus démunies (La Stampa), « Emploi, un plan pour les personnes de moins de 36 ans » - Dans la loi de finances, les exonérations fiscales pour embaucher les jeunes ont été renforcées. L’exécutif cherche 80 millions de crédits pour permettre le départ anticipé des femmes ayant eu des enfants (Il Messaggero), « Le gouvernement a retiré 734 millions aux pauvres pour les donner aux fraudeurs du fisc » - L’argent économisé pour le revenu de citoyenneté servira à couvrir le coût des amnisties fiscales (Fatto Quotidiano). Le vote favorable à la chambre d’une résolution en faveur du prolongement de l’envoi d’armes à l’Ukraine est aussi cité : « Un bouclier italien pour Kiev » - Dans la prochaine tranche d’aides, les missiles antiaériens « Aspide » pour protéger les villes des attaques russes, seront insérés. Le vote à la Chambre unit la coalition de droite, le PD et le Troisième pôle (La Repubblica).

Les JT couvrent essentiellement le débat autour de la loi de finances, qui doit être adoptée d’ici la fin de l’année, les bombardements russes sur les villes ukrainiennes, et la proposition de la Commission Européenne d’instituer un tribunal pour juger les crimes russes en Ukraine.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « PNRR, retards sur les dépenses » : « Le gouvernement italien est convaincu qu’il est nécessaire de revoir les délais et les coûts prévus pour la réalisation du Plan de Relance. Plusieurs ministres ont fait des déclarations dans ce sens hier, alors que l’équipe de techniciens de la Commission européenne est justement en visite à Rome ces jours-ci pour le suivi du PNRR. Matteo Salvini, ministre des Infrastructures, souligne la nécessité ‘’non pas de changer mais de retoucher’’ le PNRR. Il juge également ‘‘absolument ambitieux’’ de tenter de lancer tous les projets et d’en rendre compte d’ici 2026. Le ministre chargé de l’Environnement, Gilberto Picetto Fratin (Forza Italia) souligne la hausse des coûts qui nécessitera selon lui soit de revoir les fonds à la hausse, soit de revoir le nombre de projets à la baisse. Il souligne également le problème de la complexité des procédures, directement gérées par les collectivités locales, et qui peuvent facilement rester bloquées. Au sujet des lenteurs et retard, le ministre chargé de la Protection Civile Nello Musumeci envisage de demander un délai supplémentaire de deux ans, pour arriver ainsi à 2028. Le ministre chargé des Affaires européennes, Raffaele Fitto, confirme la problématique de la lenteur, notamment dans les dépenses, craignant que les 22 milliards d’euros de dépenses ne soient pas atteints au 31 décembre (contre les 42 puis 31 milliards initialement prévus). Dans l’immédiat, la priorité est de réaliser les 55 objectifs fixés pour 2022 et dont dépend le déblocage de 19 milliards de fonds. ’’Nous nous efforçons tous d’atteindre les objectifs, mais nous devons aussi être capables de voir au-delà de l’échéance du 31 décembre’’ déclare Raffaele Fitto. Il faut toutefois être attentif à ne pas compromettre les relations avec Bruxelles : ‘’il est important de travailler en bonne entente avec la Commission’’ souligne le ministre qui annonce qu’un rapport complet sur la mise en œuvre du PNRR sera établi. Hier, la Chambre a approuvé la motion de la majorité pour que le gouvernement ‘’n’approuve pas le projet de loi de ratification du Mécanisme européen de stabilité’’. Le MES prévoit une intervention, à certaines conditions, pour aider les pays ayant des difficultés à se financer sur le marché. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luca Ciriani (Frères d'Italie), ministre pour les Relations avec le Parlement et membre de Fratelli d’Italia, « La situation est difficile, le budget provisoire doit être évité à tout prix » : « La situation est très difficile, nous avons quatre décret en attente d’être examinés, plus la Loi de Finances et les communications de la Présidente du Conseil en vue du Conseil européen. L’Italie ne peut pas se permettre de recourir à un budget provisoire, ce causerait du tort à l’économie mais aussi à notre image. La majorité ne m’inquiète pas, il y a toujours eu un bon climat en Conseil des ministres [avec Forza Italia et la Ligue]. Le débat entre le gouvernement et le Parlement est nécessaire, mais je ne suis pas inquiet, l’obstructionnisme contre la Loi de Finances d’un gouvernement d’à peine trente jours serait lunaire. Je ne pense pas que Forza Italia veuille saboter le gouvernement, peut-être que Calenda voudrait semer un peu la zizanie chez nous. Quoi qu’il en soit je considère le dialogue entre la majorité et l’opposition absolument positif, mais notre périmètre ne change pas. Nous voulons envoyer un message de sérénité et de normalité au pays. Dans un pays normal, il peut y avoir une opposition qui ne dit pas systématiquement non comme le fait le Parti démocrate ou qui invoque toujours les manifestations, comme le syndicat CGIL. L’appel au sérieux et à la responsabilité dans un gouvernement est essentiel, cela ne signifie pas qu’il y ait un manque de confiance vis-à-vis de Forza Italia. Le projet de Loi de Finances peut être retouché et amélioré, mais pas complètement réécrit. Concernant le PNRR, nous sommes inquiets. Nous essaierons d’atteindre les objectifs de 2022 mais il est évident que le plan avait été pensé à une époque différente. Il y a un problème de délais et de fonds. Soit on trouve davantage de fonds, soit on réalise moins de projets. La fraude fiscale est un mal pour ce pays, nous partageons l’appel du Président Mattarella. Mais il faut éviter de pénaliser certaines catégories : nous voulons dire aux petits commerçants, aux PME, aux artisans que nous les comprenons. Nous ne faisons pas de faveur aux fraudeurs mais ceux qui produisent de la richesse doivent être aidés à se relancer. »

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Luca Ciriani

ENTRETIEN, La Stampa, de Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia) ministre de l’Environnement « Mon ministère aura 5 milliards d’euros de moins que prévus, nous devrons faire des économies sur les projets » : « Nous devrons revoir avec l’Europe le Plan de relance (PNRR) car en raison de l’inflation, rien que mon ministère aura 5 milliards de moins par rapport à ce qui avait été prévu sur les interventions. Il faudra prévoir des coupes sur les projets, autrement on n’y arrivera pas. [En général] Il y a des retards sur la réalisation du PNRR mais mon ministère est en train de respecter tous les délais et les objectifs. Je suis en train de doter mon département d’une structure de consultation pour les collectivités locales, car 80% de la réalisation du Plan de relance relève de leur compétence. Nous devons faire en sorte que les interventions ne soient pas bloquées pendant des années en attente d’une expertise. La transition énergétique a chamboulé les choses et nous nous retrouvons à chercher au Sud le gaz qui nous arrivait autrefois du Nord. Cela pourrait cependant favoriser l’Italie par rapport à d’autres pays européens. Nous ne sommes pas encore totalement dans une condition d’indépendance du gaz russe. Nous passerons l’hiver facilement mais la préoccupation demeure car en mai nous devrons commencer les approvisionnements pour l’année suivante et cela représente un défi difficile. D’après les derniers rapports, l’Italie a importé 250 millions de mètres cubes de gaz, dont 90 d’Algérie, qui est devenue notre premier fournisseur, mais 30 millions arrivent encore de la Russie. Heureusement, il y a les 25 millions venant du gazoduc TAP, une dizaine de Norvège et 45 millions de gaz liquéfié qui sont en train, en ce moment, de remplir nos regazéificateurs. Concernant celui de Piombino, nous voulons le rendre opérationnel d’ici mars-avril. La saisine par cette ville au tribunal administratif est légale mais l’Etat défendra ses intérêts. Il s’agit d’une question nationale et ne pas pouvoir compter sur 5 milliards de mètres cubes de stockage pour 2023 créerait des problèmes énormes pour tout le pays. La société russe Lukoil, qui emploie environ 10 000 personnes avec ses industries connexes et qui est également très importante pour le secteur des plastiques, prenait environ 10-15% de son pétrole en Russie, mais étant un groupe russe, avec les sanctions elle a dû prendre 100% de son pétrole en Russie parce qu'elle ne pouvait pas l'acheter ailleurs. Après le 5 décembre, le problème se pose car elle ne pourra plus s'approvisionner et le système sera bloqué. Sur ce point, le gouvernement réfléchit à différentes solutions. L'une d'elles, pourrait être l'intervention de l'État, avec des garanties si elles sont suffisantes, ou en dernier ressort une opération de quasi-nationalisation. Ou bien avec une exemption du mécanisme de sanctions comme cela a été prévu pour la Bulgarie, et s’il n’y a pas de repreneur, une opération relais par l’Etat. »

ENTRETIEN, Formiche, De Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre du développement économique, « L'État stratège. Comment Urso allie politique industrielle et intérêt national » par Gabriele Carrer : « Ce gouvernement a une vision claire de la politique industrielle qui conjugue les vocations de notre pays, avec ses particularités issues de plus de deux millénaires d'histoire, avec les besoins économiques et productifs que nous impose la transition écologique et numérique. Nous sommes en train de préparer une mesure stratégique de grande envergure, précisément pour combiner au mieux les besoins de la sécurité nationale avec ceux du marché libre et de la nécessaire compétitivité du pays, ce qui est aussi le résultat de mon expérience antérieure au Copasir. Les relations entre les États et vis-à-vis des marchés ne doivent pas être abordées avec les œillères des idéologies. Cela devrait également s'appliquer à certains commissaires européens qui ne tiennent pas compte de la réalité. Par exemple dans les modalités de la transition écologique : elle est absolument nécessaire, mais elle doit être combinée avec le potentiel et le calendrier du système de production. Lors de la réunion ministérielle de l'ESA à Paris, j'ai réussi à sauvegarder et à renforcer les positions de notre industrie spatiale dans une logique européenne, comme il ressort du document d'orientation que j'ai signé avec mes collègues français et allemands sur les lanceurs européens du futur, à la veille du sommet, et qui a influencé les conclusions de la réunion ministérielle, lesquelles, de l'avis de tous, ont été extrêmement positives pour l'Italie, surtout en référence aux graves craintes de ces derniers mois. Entre autres, les premiers résultats sont arrivés mardi avec la commande par la Commission européenne des cinq lanceurs Vega C pour le projet Copernicus. L'autonomie stratégique est absolument fondamentale, notamment pour rendre l'intégration européenne plus solide. Nos pères fondateurs l'avaient déjà compris après la guerre lorsqu'ils ont pensé à commencer par la défense européenne avec le CED et l'indépendance énergétique avec le tchèque. Mais l'une a été sabordée par le parlement français et l'autre a été rapidement épuisée par les choix autonomes de certaines nations. Il nous faut maintenant construire ces fondations alors refusées pour faire tenir l'édifice commun, avec une autonomie stratégique dans les domaines de la défense, de l'énergie et j'ajouterais aujourd'hui aussi du numérique, face à la concurrence de la Chine et des États-Unis eux-mêmes. Évidemment dans le cadre de notre zone Atlantique et Ouest. Pour ce faire, nous avons besoin d'une véritable révision du pacte de stabilité pour nous permettre de mettre en œuvre une politique industrielle européenne qui déploie les mêmes instruments que le président américain Joe Biden a également déployés récemment avec l'Inflation Reduction Act. Nous sommes cependant inquiets d'assister au feuilleton sur le gaz en Europe, qui se poursuit depuis plus de six mois. La montagne bruxelloise a accouché de la souris qui a déjà fini dans la cage russe.  Le Conseil "Compétitivité" se tient à Bruxelles et parmi les points à l'ordre du jour figure la loi sur les micropuces. Premier acte important de l'Europe. Ici, nous sommes à la traîne, nous avons laissé la Chine aller loin. Et le risque est que l'économie s'arrête sans ces composants qui sont désormais la base de nombreux produits. Nous ne pouvons pas passer d'une dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie à une dépendance technologique vis-à-vis de la Chine. Les considérations géopolitiques se combinent aux intérêts industriels stratégiques.  L'Italie suivra la voie prévue par l'Europe et ses partenaires atlantiques en matière de matières premières critiques, car le sujet est si vaste qu'il ne peut être traité qu'avec une vision géopolitique. En plus des accords avec les États-Unis, l'Amérique du Sud, l'Afrique et le Moyen-Orient. Le bon sens amène aussi à se demander s'il ne faut pas s'intéresser à notre propre sous-sol en relançant l'exploitation minière, faite de manière durable, ainsi que les centrales d'énergie renouvelable, et évidemment en multipliant toutes les actions de recyclage et de valorisation pour accroître l'économie circulaire. Le MIMT joue son rôle avec de nombreux instruments à sa disposition, financés à la fois par des fonds Pnrr et par d'autres ressources pour soutenir l'autonomie et la résilience du système de production national et européen. L'Italie, la France et l'Allemagne sont les trois grands pays fondateurs de l'Europe. Nous sommes "obligés" de nous entendre. Comme je l'ai indiqué, j'ai immédiatement souhaité rencontrer mes homologues et signer avec eux une déclaration commune à Paris, car ce n'est qu'en relançant le dialogue entre nous que nous pourrons renforcer l'Europe. Renforcer l'Europe, c'est donc renforcer l'Italie, surtout dans le domaine spatial où nous avons toujours eu des entreprises de niveau mondial, une chaîne de PME que le monde nous envie. La conversation avec Le Maire a été un moment important car j'ai trouvé un interlocuteur attentif et proactif. Nous avons décidé d'activer immédiatement le mécanisme de consultation sur les politiques industrielles prévue par le Traité du Quirinal. Nous avons convenu de renforcer les relations industrielles bilatérales, en particulier dans certains secteurs, tels que l'énergie, les microprocesseurs, l'industrie de la mode, l'acier et l'automobile, ainsi que la défense, l'énergie et les politiques spatiales. Demain, je participerai au sommet des Confindustrias italienne, française et allemande, précisément pour confirmer la nécessité d'agir ensemble pour nos systèmes de production, car ce n'est qu'ensemble que nous pouvons servir les intérêts de nos entreprises. »

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Adolfo Urso

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Un pacifisme sans retenue pour reprendre la tête de l’opposition » : « L’analyse du comportement du Mouvement 5 Etoiles selon le critère de la cohérence est, comme d’habitude, compliquée. Le discours enflammé de Giuseppe Conte hier suite à l’approbation de la motion sur l’aide à l’Ukraine est l’énième pirouette et ne sera pas la dernière. En fait, il s’agit pour le leader 5 Etoiles d’une tentative pour se présenter en référent unique, non pas du pacifisme, mais de l’opposition. L’ambition légitime de soutirer son rôle et ses voix au Parti démocrate alimente les pulsions extrémistes et certaines nostalgies, déportant le M5S sur une ligne anti-atlantiste et philo-russe. Le vote en bloc de la droite –la Ligue et Forza Italia étant conscients de ne pas pouvoir se démarquer – est un succès. Le vote favorable du PD et d’Azione-Italia Viva renforce l’image de l’Italie dans le contexte international. Mais au final, l’isolement des 5 Etoiles au Parlement n’est pas pour leur déplaire, c’est une occasion d’accentuer leur différence, de déroger au sens des responsabilités, de récupérer du consensus à gauche, auprès du front anti-américain. La propagande des 5 Etoiles est convaincue que désormais il vaut mieux être ‘’contre la guerre et pour la paix’’. Giuseppe Conte n’a rien à perdre, il a renoncé au rêve de reprendre la tête du gouvernement. Il s’agit plutôt de savoir où conduit un populisme qui mélange de façon confuse pacifisme et défense du revenu de citoyenneté. LE M5S attise un mal-être social qu’il exploite ensuite, sans intention de le gérer mais plutôt de l’exaspérer. C’est un jeu très risqué. »

COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « La ligne atlantiste sur la ligné de Draghi ; les aides à Zelensky depuis un bunker aux portes de Rome » : « Aujourd’hui Meloni ‘’copiera’’ Draghi et le ministre de la Défense Guido Crosetto approuvera le décret tel que rédigé par son prédécesseur Guerini sur l’engagement de l’Italie à défendre l’Ukraine contre l’invasion russe. Ainsi, jusqu’au 31 décembre 2023, le gouvernement pourra décider de l’envoi d’armes à l’Ukraine. La ligne atlantiste est confirmée par le gouvernement Meloni qui avait accepté la demande du Parti démocrate de ne pas insérer la mesure dans un autre décret pour qu’elle fasse l’objet d’un ‘’passage formel et politique’’ par le Parlement. Un dirigeant démocrate confie toutefois croire en la bonne foi du gouvernement sur ce point : ‘’il ne s’agissait pas d’un passage en force mais de la volonté d’accélérer le processus’’. La réunion entre le PD et le Troisième Pôle semble avoir libéré le champ d’éventuelles tendances à l’obstruction. Le texte pourrait ainsi être approuvé aux Chambres sous deux semaines et par une très large majorité. Vaste majorité dont le M5S ne fera donc plus partie. Giuseppe Conte, maintenant qu’il est passé à l’opposition, retourne sa veste et se réinvente pacifiste dans l’espoir de conquérir les sondages. Une récente enquête d’EMG indique que les Italiens favorables à de nouveaux envois ne seraient plus que 36% contre 41% opposés. La pirouette de Conte au Parlement a ‘’rendu fou’’ Crosetto à deux doigts de lever la confidentialité pour rendre public le contenu des armements fournis à Kiev afin de démentir le leader 5 Etoiles qui avait, lorsqu’il était président du Conseil, signé le plan d’investissement en armement le plus important de l’histoire républicaine. Pour l’instant, le nouveau ministre de la Défense tient les engagements pris par le précédent gouvernement mais début 2023 il définira, en accord avec les alliés occidentaux, les nouvelles interventions de soutien. Soutien qui, loin de s’interrompre, s’intensifie sur le terrain. Des sources accréditées par l’OTAN affirment que le soutien de Rome consiste surtout à recueillir l’information sensible (activités des services de renseignement) et l’entraînement des militaires ukrainiens, qui a lieu sur le territoire italien. Changement de gouvernement mais pas de ligne, donc. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L’AfD rejette la nouvelle loi sur l'immigration décidée par le gouvernement.

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Allemagne. L’AfD rejette la nouvelle loi sur l'immigration décidée par le gouvernement. La co-présidente de l’AfD et du groupe des députés de l’AfD Alice Weidel déclare : « C'est une illusion de croire qu'une loi sur l'immigration de main-d'œuvre qualifiée pourrait résoudre les problèmes du marché du travail allemand. » et ajoute : « L'Allemagne n'est pas attractive pour les personnes vraiment hautement qualifiées. » Elle dénonce le fait que le pays attire des personnes qui désirent bénéficier du système social :

https://www.lefigaro.fr/international/immigration-l-allem...

30/11/2022

"Piantedosi prépare le décret sur les arrivées légales de migrants et pour les emplois."

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Italie. Revue de presse.

Le projet de budget présenté par le gouvernement fait toujours l’objet des unes de la presse italienne, notamment autour des consultations qui se sont tenues hier avec le troisième pôle et les messages du président de la République Sergio Mattarella appelant à ce que le PNRR ne soit pas modifié  : « Budget, la course contre la montre pour obtenir l’approbation » (Corriere della Sera), « Calenda (terzo polo) parle avec Meloni et demande à ce que Forza Italia ne sabote pas les efforts de la présidente du Conseil » (Repubblica). « Evasion fiscale : la présidence de la République dit stop » (Stampa), « Pour les paiements par carte, l’obligation à partir de 60 euros restera dans le texte. Pour le Quirinal, il ne faut pas arrêter les efforts sur l’évasion fiscale » (Messaggero). Les suites de la démission du conseil d’administration de la Juventus sont toujours présentes en une, avec la nomination d’un nouveau président, Ferrero, et les révélations sur le bilan du club : « Juventus, 700 millions gâchés en cinq ans » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement les annonces du gouvernement sur la loi des Finances ; les déclarations du Président Mattarella sur la lutte contre l’évasion fiscale ; les opérations de secours sur l’île d’Ischia où on compte encore 4 personnes disparues à la suite du glissement de terrain survenu samedi dernier.  

ARTICLE, Corriere della Sera, « Pour Mattarella, “la lutte contre l'évasion est essentielle. Le texte du PNRR ne changera pas" par Marzio Breda : « »Il ne fait aucun doute que le problème de l'évasion fiscale est grave pour tout pays et il l'est de manière particulière pour l'Italie. En fait, beaucoup a été fait, et dans le plan national de relance et de résilience, c'est un thème qui est très concrètement souligné. Il s'agit d'un chapitre déjà défini avec l'Union européenne et rien n'indique qu'il sera modifié". Le président Mattarella ne veut pas s’en prendre aux engagements pris par le Palazzo Chigi avec l'UE. De plus, hier encore, il a signé l'autorisation de présenter le projet de loi budgétaire au Parlement, même si le résultat final dépendra des assemblées. Ces propos sont d’ailleurs la seule référence à la politique intérieure qu’il se permet lors de la première étape de sa visite d'État en Suisse, au cours duquel il a tenu un discours très ferme en soutien de Kiev, pendant qu'à Rome le gouvernement étudie un décret ad hoc pour refinancer les aides militaires. C'est une nouvelle étape, dans cette épreuve de force, qui trouve les oppositions nationales réticentes.  C'est un effort qui ne doit pas être interrompu, prévient le président. "Aujourd'hui, le paysage international est gravement affecté et blessé par une guerre qui nous ramène à la pire époque de l'impérialisme et du nationalisme, et représente une profonde rupture des normes et des principes juridiques qui ont donné corps au système multilatéral". C'est pourquoi, face à la "menace que représente la Russie pour la paix et la sécurité", il ressent l'urgence d'appeler "de la part de toutes les démocraties, en particulier celles d'Europe, à un nouvel élan d'unité et de cohésion".

PREMIER PLAN, Il Messaggero, F. Malfetano : «Possibilité de paiement par carte bancaire obligatoire à partir de 60 euros. Mattarella rassure l’UE : ‘ Beaucoup d’avancées pour lutter contre l’évasion fiscale » : « Depuis Berne où il se trouve en visite officielle, le Président de la République a voulu préciser que la lutte contre l’évasion fiscale reste un thème prioritaire dans le cadre du PNRR italien. Mattarella semble vouloir lancer un appel également au gouvernement. L’objectif serait de ne pas attirer davantage l’attention de Bruxelles, le jour où le seuil obligatoire pour le paiement par carte bancaire rehaussé à 60 euros est officiellement inscrit dans la loi de Finances, et après la mesure fixant la limite au paiement en espèces à 5 000 euros. Bruxelles devra maintenant évaluer si ces normes sont en contradiction, ou pas, avec les engagements contre l’évasion fiscale que Rome a pris dans le cadre du PNRR. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. De Cicco, « Entre Calenda et Meloni, une tentative de discussion en vue d’une entente ; un budget de 400 millions d’euros pour [les amendements de] la majorité » : « L’entrevue s’est bien passée, affirment les deux parties, laissant présager que la collaboration se poursuivra. Pas seulement sur la Loi de Finances ; Carlo Calenda se dit disponible à apporter une contribution également sur d’autres dossiers, comme sur la question de l’autonomie des régions ou des abus de pouvoir. Pendant ce temps, Forza Italia gronde d’agacement. Les deux principaux concernés démentent la rumeur qui circule depuis plusieurs semaines : le Troisième pôle veut créer un appui centriste en mesure de remplacer le parti de Berlusconi. ‘’Non nous ne jouerons pas le rôle de béquille, personne ne nous l’a demandé et nous n’accepterions pas’’. Il y aurait toutefois un terrain d’entente sur plusieurs points. Azione et Italia Viva ont proposé de revenir à l’ancien modèle du revenu d’inclusion géré par les communes, plutôt que de supprimer purement et simplement le revenu de citoyenneté ; d’introduire un prix-plafond sur le gaz plutôt que de recourir au crédit d’impôt ; de rétablir la mission Italia Sûre pour faire face aux risques hydrogéologiques. Ils auraient également discuté du projet Industrie 4.0, de bourses d’étude pour les jeunes, de remplacer les appels d’offres qui stagnent par des mesures incitatives financées par les fonds du PNRR. ‘’Meloni n’a pas dit oui à tout mais a dit qu’elle allait réfléchir à nos propositions’’ raconte un parlementaire du Troisième pôle ayant pris part à la rencontre, à laquelle était également présent le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti. En revanche, l’augmentation des fonds dans le secteur de la Santé ne semble pas faire l’objet de la même entente, bien que des déclarations des deux côtés soulignent les convergences possibles. Ces discussions pourront d’ores et déjà aboutir sur des amendements du projet de Loi de Finances, avant de se poursuivre sur d’autres sujets. Forza Italia est inquiète, d’autant plus qu’à l’issue de la rencontre Calenda a accusé Berlusconi de ‘’saboter’’ le gouvernement. Les ténors du parti ne manquent pas de répliquer, de Licia Ronzulli et Alessandro Cattaneo, chefs de groupe aux Chambres, Maurizio Gasparri ou encore Giorgio Mulè s’en prennent directement à Calenda. Si Meloni accepte l’appui de Calenda c’est notamment parce que le Budget doit être approuvé dans des temps records. Un retard entacherait le mandat de la Présidente du Conseil qui ne dissimule pas son inquiétude et demande aux siens de limiter autant que possible les amendements. Elle fixe des limites : la majorité pourra se répartir des mesures pour un maximum de 400 millions d’euros et un amendement par député maximum, soit 400 en tout. Le 7 décembre, elle rencontrera les syndicats. Calenda promet qu’ils ne feront pas d’obstructionnisme pour entraver le gouvernement. Mais Meloni semble s’inquiéter davantage de sa propre majorité. »

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, « Ita, l’hypothèse du recours au ‘Golden Power’ pour limiter la participation de Lufthansa » : « Le gouvernement considère Ita comme une ressource stratégique pour le pays, et c’est la raison pour laquelle il est en train d’évaluer plusieurs hypothèses pour garder le contrôle de la compagnie, dans l’éventualité qu’un accord soit trouvé avec Lufthansa. Selon Bloomberg, parmi les options que le gouvernement considère, il y aurait la possibilité qu’il puisse maintenir des pouvoirs spéciaux pour être en mesure d’exercer une influence ou imposer des vetos sur la gouvernance et les futures stratégies d’Ita ; ou bien mettre en place un partenariat avec Ferrovie dello Stato, ce qui permettrait à l’Etat de maintenir une participation majoritaire dans la nouvelle compagnie. Entretemps, les représentants de Lufthansa ont rencontré les dirigeants d’Ita pour une réunion technique sur différents thèmes, dont les liaisons, les finances et les ressources humaines. Aujourd’hui est prévu un conseil d’administration d’Ita qui devrait examiner les comptes et faire des estimations sur l’année qui s’achève, un 2022 qui se clôturera dans le rouge. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

29/11/2022

Autriche : 100.000 migrants depuis le début de l'année, contre 89.000 en 2015, et seulement 1 sur 20 est une femme !

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Autriche. L'AfD de Rhénanie du Nord-Westphalie (Allemagne) dénonce le fait que le record de 2015 est battu en Autriche : 100.000 migrants depuis le début de l'année, contre 89.000 en 2015, et seulement 1 sur 20 est une femme !

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Saxe : l'AfD et la CDU opposés à l'afflux de migrants.

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Allemagne. Saxe. De nombreux migrants arrivent actuellement en Saxe via la route des Balkans. Suite au fait que le groupe des élus AfD du Parlement de Saxe a réclamé des expulsions, le ministre de l'Intérieur CDU (démocrate-chrétien) de Saxe Armin Schuster a appelé :

- à ce que tous les programmes spéciaux d'accueil de réfugiés soient « au moins suspendus »,

- à la protection des frontières extérieures de l'Europe,

- à l'élargissement de la liste des pays d'origine sûrs – Tunisie, Géorgie, Algérie et Maroc.

Il a également menacé, en dernier recours, de contrôler les frontières avec la Tchéquie et la Pologne, si ces pays se contentent de laisser passer les migrants vers la Saxe.

Giorgia Meloni : "Avec cette loi de finances nous avons maintenu les engagements pris, nous soutenons les travailleurs et les ménages."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre encore largement sur le glissement de terrain meurtrier à Ischia et sur les polémiques autour des amnisties sur les constructions illégales : « Le parti des amnisties » - Derrière le drame de l’île d’Ischia, les politiques qui ont validé ex-post des constructions illégales. Polémique sur les propos du ministre de l’environnement demandant la prison pour le maire (La Repubblica), « Ischia, 23 alertes ont été ignorées » - Les enquêteurs vérifient les mails de l’ancien maire ; seuls 2% des démolitions ont été réalisées (Il Messaggero), « Qui a favorisé les abus à Ischia » - On attaque Conte pour protéger les politiciens et certains citoyens (Fatto Quotidiano).  La présidente du Conseil Giorgia Meloni donne un grand entretien au Corriere della Sera, où elle revient notamment sur la loi de finances et le Plan de relance : « Meloni : ce gouvernement durera » - La loi de finances soutient les populations fragiles et la classe moyenne, il ne faut pas la modifier“. D’autres titres de presse reviennent sur le débat que cette loi de finances suscite : « Bras-de-fer avec l’UE sur le paiement en liquide et sur le Plan de relance » - Selon Bruxelles, l’Italie ne respecterait pas les engagements pris sur le PNRR, « Meloni défend la loi de finances » (Il Messaggero), « Budget, polémique sur le plafonnement pour le paiement en liquide » - L’UE fait part de ses doutes (Il Giornale). Enfin, la démission du conseil d’administration de la Juventus est aussi mentionnée avec couverture photographique en Une. 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil « Avec cette loi de finances nous avons maintenu les engagements pris, nous soutenons les travailleurs et les ménages » : « ‘’Je savais que diriger une nation comme l’Italie allait être une tâche lourde, notamment dans un des moments les plus complexes de son histoire. Je ne me suis jamais leurrée, même si, contrairement à mon prédécesseur, je peux compter sur une majorité claire, avec un programme partagé et un mandat populaire. Dans nos institutions, une seule personne ne peut pas faire la différence, il faut un travail d’équipe. Voilà pourquoi ce gouvernement durera longtemps, cela aussi parce que l’Italie a payé pendant trop longtemps l’absence de stabilité. La loi de finances le prouve : nous avions peu de ressources et nous avons décidé de les concentrer. On peut y voir les priorités et une vision : la croissance économique et l’attention à l’emploi, à commencer par la mise en sécurité du système productif face à la flambée des prix énergétiques. Puis, il y a l’attention envers les revenus les plus bas. Nous avons décidé de soutenir les plus fragiles et la classe moyenne. Concernant le revenu de citoyenneté, il n’a pas été efficace pour lutter contre la pauvreté et il n’a pas fonctionné comme instrument devant aider à l’insertion dans le monde du travail. Nous faisons une distinction entre ceux qui ne peuvent pas travailler et ceux qui peuvent le faire et qu’il faut accompagner vers un emploi. Concernant les critiques de Confindustria, son dirigeant dit que rien n’a été fait pour les entreprises. Je voudrais signaler le fait que nous avons débloqué 30 milliards pour les destiner entièrement à la hausse des prix énergétiques. Cela ne nous a pas empêché de donner des signaux comme la baisse des taxes, celle des charges salariales, le report de la taxe sur le sucre et le plastique, la division par deux de la taxation sur les primes de production, et des compléments salariaux. Quant aux critiques de M. Landini [du syndicat CGIL], nous avons augmenté de 50% le chèque unique pour les allocations familiales, alloué 500 millions contre la hausse des prix du panier moyen. C’était une course contre la montre pour donner au plus vite le projet de loi de finances au Parlement, pour un examen approfondi : il peut y avoir des modifications pour l’améliorer, mais il ne faut pas le révolutionner. J’ai été marquée par la cohésion au Conseil des ministres pour son adoption, et comme vous le savez dans celui-ci siègent à la fois le dirigeant de la Ligue et le coordinateur de Forza Italia. Modifier totalement le texte signifierait les délégitimer. Nous prendrons en considération les propositions qui arriveront de la majorité et j’espère aussi que l’opposition n’aura pas de préjugés. Notre gouvernement est celui d’une droite moderne et conservatrice comme tant d’autres en Occident et les scénarii catastrophiques évoqués par certains ont été démentis. Le Spread est à son niveau le plus bas depuis les derniers mois et il y a une grande attention autour de l’Italie. Il me semble que ce récit autour d’un gouvernement dangereux n’existe encore que dans les espoirs de la gauche. Les relations avec l’Europe sont bonnes et mon choix de Bruxelles comme première visite était un signe pour dire que l’Italie est prête à collaborer tout en défendant son intérêt national, comme les autres pays le font aussi légitimement, je pense. Avec la France je n’ai jamais eu de problèmes, et je n’en ai pas aujourd’hui. Avec Emmanuel Macron, nous avons échangé des messages ces derniers jours. Au-delà des déclarations de certains représentants du gouvernement sur les migrants, qui n’ont pas été comprises par beaucoup de personnes, nos relations bilatérales vont de l’avant. La position italienne a apporté un résultat concret : pour la première fois, la route de la Méditerranée a été considérée comme prioritaire dans un document de la Commission Européenne. Cela n’était jamais arrivé et je ne crois pas que cela aurait été possible si l’Italie n’avait pas soulevé la question. L’Italie ne peut pas être abandonnée et il n’est écrit dans aucun traité qu’elle doive être le seul point de débarquement possible en Europe. Il n’y a pas de rencontre prévue avec le Président Macron au calendrier, mais nous devrons certainement nous revoir. Nous sommes des personnes qui exercent des responsabilités de gouvernement, qui travaillent pour chercher des solutions. Il est normal que l’Italie et la France se parlent. Quant aux ONG, c’est l’agence Frontex qui a dit qu’elles représentent un facteur favorisant les flux de migrants illégaux, avec des conséquences sur les arrivées comme sur les morts en mer. Je crois qu’un Etat qui se veut sérieux ne peut pas tolérer ces phénomènes d’illégalité. L’approche idéologique de certaines ONG, qui n’a pas grand-chose à voir avec le droit international du sauvetage des personnes en mer, suscite une convergence naturelle avec les intérêts des passeurs. Sur l’Ukraine, Poutine ne semble pas montrer une grande volonté de négocier. Il est juste de continuer de soutenir l’Ukraine car la possibilité d’ouvrir une négociation nait uniquement sur la base d’un équilibre des forces sur le terrain. J’ai parlé avec le Président Xi de l’importance que la Chine peut avoir pour garder ouvert un canal de dialogue diplomatique avec Moscou. Nous nous sommes dit, en transparence, que l’Italie et la Chine sont deux Etat très distants mais que leur histoire millénaire permet un dialogue, malgré des différences profondes. Concernant la polémique des droits en Italie, nous n’avons aucune intention de les limiter, au contraire. Par exemple sur la loi concernant l’avortement, je répète que je ne veux pas l’abolir ni la modifier, mais offrir une aide supplémentaire aux femmes qui pensent recourir à l’IGV pour des difficultés économiques.’’ »

ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti « Salvini jette un froid sur les projets du plan de relance : ‘’il est impensable de les terminer d’ici 2026’’ » : « Des nuages de plus en plus sombres planent sur notre Plan de relance. Si la tendance devait continuer, à ce rythme l’Italie ne parviendra pas à respecter les délais. C’est Matteo Salvini qui l’a dit ouvertement, en tant que vice-président du Conseil et ministre des Infrastructures. ‘’Revoir les modalités, les délais et les coûts est à mon avis une opération qui tient du sérieux’’. Par ailleurs, Salvini reste pessimiste : ‘’le plan UE de transition verte « Fit for 55 » est un suicide collectif européen. J’espère qu’à Bruxelles aussi il y ait une approche moins idéologique car cela porterait à la fermeture de milliers d’entreprises et à la perte de dizaines de milliers d’emplois’’. Bref, au sein de l’Exécutif, on est de plus en plus pessimistes sur les résultats du fameux PNRR. Le ministre de l’Economie G. Giorgetti le fait comprendre avec prudence ‘’sans la contribution importante des forces vitales du secteur privé, le PNRR, qui est le pilier sur lequel a été fondée la reconstruction d’un cadre de croissance, pourrait se révéler infructueux’’. Le ministre pour les affaires européennes R. Fitto abonde : ‘’Nous avons commencé avec 42 milliards à dépenser d’ici décembre sur la base du PNRR initial, puis revu ensuite à 33 milliards, puis, après mise à jour, à hauteur de 22 milliards en septembre dernier. Nous vérifierons dans les prochains jours mais je crains que la situation soit en-dessous des attentes’’. On revoit donc sérieusement les attentes à la baisse. Une délégation de la direction générale de la Commission Européenne est prévue pour vérifier l’état d’avancement des projets. Le gouvernement italien s’apprête à demander une modification, sur la base de l’article 21 du règlement UE. Les contrôles se termineront le 2 décembre avec une conférence annuelle sur le PNRR qui se tiendra à Rome en présence des ministres Giorgetti (Economie) Fitto (Affaires européennes) et Pichetto (Environnement), ainsi que du Commissaire P. Gentiloni, les dirigeants de la Commission Européenne et le Président de la Conférence Etat-Région Massimiliano Fedriga. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Colombo, « Une discussion à venir sur l’obligation de paiement par carte; l’UE rappelle le gouvernement à l’ordre sur la lutte contre la fraude fiscale » : « La suppression des amendes et pénalités pour les commerçants, chauffeurs de taxis etc refusant les paiements par carte bleue pour moins de 60€ a été insérée par le nouveau gouvernement dans son projet de Loi de Finances. Il va peut-être devoir faire marche arrière après le rappel à l’ordre de l’Union Européenne. Cette mesure irait en effet à l’encontre des objectifs inscrits au PNRR, notamment la lutte contre les paiements non déclarés et la fraude fiscale, souligne Bruxelles. Cela fait trois jours que le gouvernement tente de défendre cette règle. L’opposition, le Parti démocrate et Mouvement 5 Etoiles en premier, accuse le gouvernement de faire un cadeau aux fraudeurs fiscaux. Mais si la Présidente du Conseil fait preuve de prudence c’est surtout par ne pas remettre en cause certains des objectifs du PNRR, portant explicitement sur cette question des paiements électroniques, et atteints par Mario Draghi, et pour lesquels une partie des fonds européens était déjà arrivée. Le 1er juillet dernier une sanction de 30€ + 4% de la somme en question avait été introduite en cas de refus de paiement par carte. Des sources gouvernementales haut placées affirment que l’exécutif n’engagera pas de bras de fer avec l’UE sur cette question qui ‘’n’est pas cruciale’’, cette norme pourrait donc bien être modifiée ou retirée lors du processus parlementaire. A ce stade, la ligne du gouvernement reste toutefois de tenter de la maintenir. La volonté du Palais Chigi est d’envoyer un signal aux petits commerçants aux prises avec l’inflation. Cette mesure ouvre toutefois le débat de l’évasion fiscale dans cette Loi de Finances, avec l’effacement des anciens impayés fiscaux pour moins de 1000 € par exemple. Le budget du nouveau gouvernement emploie notamment des fonds obtenus grâce à la lutte contre l’évasion fiscale, et finance par exemple l’intervention sur l’impôt sur le revenu ou encore les aides aux familles nombreuses. 1,4 milliards d’euros sont ainsi prélevés et financent une partie du budget, qui en l’état actuel, servira ensuite à effacer les impayés fiscaux ou l’extension de la flat tax qu’un récent rapport du Ministère de l’Economie dit être corrélée au risque d’évasion fiscale. Mais il faut encore pour cela obtenir le feu vert de Bruxelles afin de pouvoir étendre la flat tax à 15% aux revenus des indépendants allant jusqu’à 85 000€ (au lieu de 65 000€ actuellement). Il y a encore du travail pour finaliser cette Loi de Finances et les doutes et polémiques ne manqueront pas. »

PROPOS, La Repubblica, de Raffaele Fitto, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes et pour le PNRR, « Fitto et le risque de retards sur la mise en œuvre du PNRR ‘’Il n’y a pas assez de fonds pour réaliser tous les projets’’ » : « Si le mot d’ordre reste la ‘’discussion continue et dense avec la Commission européenne’’, de fait, le PNRR risque de connaître un fort ralentissement. ‘’Le PNRR ne peut pas être un dogme, […] je crains que nous ne parvenions même pas à dépenser 22 milliards d’ici le 31 décembre, alors que les précédents gouvernements avaient déjà revu leur objectif passant de 42 à 33 milliards’’ explique Raffele Fitto. Le ministre appelle à s’interroger sur les capacités de dépenses pour une éventuelle reformulation des projets et des échéances. Et ce alors que 30 des 55 objectifs à remplir avant le 31 décembre enregistrent déjà de sérieux retards, suscitant l’inquiétude du gouvernement. Une remodulation à la baisse dans les prochaines semaines est donc vraisemblable selon le ministre également chargé de la mise en œuvre du PNRR. Il évoque également les fragilités du Sud à l’épreuve de ce Plan de Relance. Pour répondre à l’augmentation du coût des matières premières d’environ 35%, il propose l’harmonisation avec les fonds de développements et de cohésion qui n’ont été que peu utilisés jusqu’en 2021, ‘’alors que désormais nous devrions dépenser le triple en trois ans’’. Cela nécessite un dialogue étroit avec Bruxelles. Pour Fitto, il est temps de mettre à jour un plan pensé et approuvé lors de la phase la plus dure de la pandémie de Covid. Le gouvernement veut tenir compte de la situation nouvelle et de ‘’la rapidité dramatique des changements’’, notamment avec la guerre en Ukraine : quels objectifs et quels choix sont encore actuels ? Le ministre responsable de la Protection civile et des politiques de la mer, Nello Musumeci, quant à lui est plus direct et dit être ‘’pour une prolongation d’au moins deux ans du PNRR’’. ‘’Avec les retards accumulés l’échéance de 2026 sera difficile à respecter’’ estime-t-il, un phénomène qu’il explique par des procédures encore trop compliquées et le manque de personnel ou de formation de celui-ci au niveau des collectivités locales. ‘’Il faut faire en sorte que cette précieuse ressource rende le Sud plus compétitif’’. »

ARTICLE, La Stampa, F. Capurso « « Il faut mettre les maires en prison », les propos du ministre Pichetto (Forza Italia) divisent le gouvernement » : « Avec un minimum de recul, le ministre de l’Environnement aurait sans doute employé d’autres termes et se serait exprimé quelques jours plus tard, une fois que les corps de toutes les victimes de l’éboulement sur l’Ile d’Ischia auraient été retrouvés. C’est devant les micros d’une radio que le ministre de Forza Italia lance ‘’il faudrait jeter en prison le maire et tous ceux qui laissent faire ce genre d’abus’’. Les critiques n’ont pas tardé à arriver, venant de plusieurs maires, de l’Association nationale des Maires d’Italie (ANCI), du PD, de Sinistra Italiana et des Verts. Mais aussi, chose surprenante, de la part de représentants de la Ligue et de Fratelli d’Italia. Tandis que personne, au sein de Forza Italia, ne tente de soutenir le collègue. Le plus dur sera Salvini, en employant une phrase souvent prononcée contre ses adversaires ‘’certains voudraient arrêter les maires, moi en revanche je veux les protéger et les libérer de la bureaucratie car c’est sur eux que retombe la plupart des responsabilités’’. Un autre problème est le véto que le Président de la Région de Campanie Vincenzo De Luca a mis à l’encontre de la nomination de la commissaire pour l’urgence à Ischia, Simonetta Calcaterra. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, E. Patta « Envoi d’armes à Kiev, La majorité veut reconduire le décret pour l’année 2023 » : « Sur la question épineuse de l’envoi d’armes, la majorité tente de verrouiller le texte avec un amendement au texte qui sera présenté au Sénat en spécifiant « un prolongement jusqu’au 31 décembre 2023 », sans passer par le vote du Parlement, comme le prévoit le décret adopté par le gouvernement Draghi. Donc ‘’l’autorisation de cession de moyens, de matériel et d’équipement militaires en faveur des autorités gouvernementales de l’Ukraine est prorogée jusqu’au 31 décembre après un acte formel des Chambres’’. C’est une stratégie de la part de la majorité qui risque d’éclipser le débat qui se tiendra aujourd’hui à la Chambre basse par volonté d’une motion présentée par les 5 Etoiles. Dans cette motion, le M5S demandait à l’exécutif d’informer au préalable le Parlement sur les intentions concernant l’envoi d’armes à Kiev et ‘’promouvoir de efforts diplomatiques’’ afin d’éviter une escalade. Alors que la motion de Sinistra Italiana-Verdi demande clairement l’interruption de fournir des armes la résistance ukrainienne. Quant au PD, s’il demande au gouvernement d'impliquer le parlement et de préparer une nouvelle mesure ad hoc pour envoyer des armes à l'Ukraine, il réclame aussi d '"œuvrer dans tous les forums internationaux pour un cessez-le-feu immédiat et le retrait de toutes les forces militaires russes qui occupent illégitimement le sol ukrainien". Pour sa part, la motion du troisième pôle "engage le gouvernement à poursuivre sans réserve son soutien économique et militaire à Kiev et au peuple ukrainien". Bref, c’est la démonstration de la division stérile des oppositions sur une thématique cruciale concernant le positionnement international de l’Italie et la guerre en Ukraine. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Herber Kickl se rend à la frontière.

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Autriche. Le président du FPÖ Herber Kickl a écouté les préoccupations de la police des frontières du Burgenland et a présenté des solutions au problème de l'asile lors d'une conférence de presse. Il a déclaré à la police des frontières : « Il ne faut pas capituler devant l’invasion migratoire. » Depuis le début de l’année 2022, plus de 100.000 personnes ont demandé l’asile en Autriche. Herber Kickl estime que les migrants viennent de pays situés à des milliers de kilomètres de l'Autriche et qu’il existe entre leur pays d’origine et l’Autriche, partout, des États où ils peuvent demander l'asile.

L'AfD dénonce le manque de moyens de l'armée.

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Allemagne. Le porte-parole de l’AfD en matière de Défense Rüdiger Lucassen dénonce le fait que, si l’armée allemande devait mener une guerre terrestre avec l'intensité des combats en Ukraine, elle ne pourrait le faire que durant un ou deux jours. Après cela, elle ne disposerait plus des munitions nécessaires. Cette situation remet, selon lui, en cause l'intégrité territoriale de la République fédérale d'Allemagne.

Santiago Abascal reçu par Mateusz Morawiecki.

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Espagne et Pologne. Le président de Vox Santiago Abascal (Espagne) rencontre à Varsovie le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.

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Santiago Abascal et Mateusz Morawiecki

28/11/2022

"Ceux qui se collent pour le climat, en prison."

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Allemagne. Berlin. Affiche de l'AfD en vue des élections pour le Parlement de l'État de Berlin : 

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"Ceux qui se collent pour le climat, en prison. AfD Berlin. Dur, mais juste."

"En quelques jours, Meloni devra tisser son réseau européen."

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Italie. Revue de presse.

Les JT couvrent essentiellement la tragédie touchant l’île d’Ischia, à la suite de pluies torrentielles, avec la recherche des personnes portées disparues et le décret d’état d’urgence adopté en Conseil des ministres.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de C. De Leo, « Deux millions d’euros d’aide de l’Etat [pour l’île d’Ischia] ; le plan pour le climat sera lancé d’ici la fin de l’année » : « A Ischia, l’Etat d’urgence a été déclaré pour un an, sur proposition de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni et du Ministre pour le Sud, Nello Musumeci. L’exécutif a également débloqué 2 millions d’euros pour mener les premières interventions urgentes, de secours et d’assistance à la population ainsi que pour le rétablissement des services publics et des infrastructures. Simonetta Calcaterra a été nommée commissaire pour la protection civile à Ischia le temps de gérer l’urgence. Giorgia Meloni a souligné l’immédiateté de la réponse du gouvernement, en remerciant l’engagement des secours. La Présidente du Conseil devrait se rendre sur l’île dès que possible. Les impôts et obligations fiscales des résidents et des commerçants de l’île seront reportés au-delà de décembre 2022. Les 2 millions d’euros d’aide ne devraient être qu’une première étape. Une étude approfondie de l’impact des intempéries va être menée et de nouvelles allocations seront décidées sur cette base, explique le communiqué diffusé à l’issue du Conseil des ministres d’hier, auquel ont notamment participé Matteo Piantedosi et Antonio Tajani. Enfin, le ‘’plan national d’adaptation au changement climatique’’ devra être approuvé d’ici la fin de l’année. Nello Musumeci annonce également la création d’un ‘’groupe de travail interministériel pour limiter le risque de glissement de terrain et d’inondation causé par l’instabilité hydrogéologique’’. D’après le ministre, le groupe devra ‘’insuffler une nouvelle tendance après 70 ans de mauvaise planification’’. »

ARTICLE, Corriere della Sera, C. Zapperi  « Sur la validation des permis de construire illégaux, Conte est pointé du doigt. Mais selon lui, il n’a pas signé d’amnistie » : « Matteo Renzi s’en prend à Giuseppe Conte : "Face à la catastrophe d'Ischia, les déclarations de Giuseppe Conte sur la Rai3 sont décousues. Il dit qu’il n’a pas autorisé les constructions illégales à Ischia, alors qu’il a fermé l'unité missionnée sur l’instabilité géo-hydrologique et il n'a pas honte ? Pourtant, il y a quatre ans, nous le lui avons dit".  Conte se défend : "Ce n'était pas du tout une amnistie. Je venais de prendre mes fonctions et c’était l’impasse, à Ischia les demandes d'amnistie avant 2018 concernaient environ 27 000 logements, la moitié des logements de l'île, en raison de trois lois qui se sont succédé dans le temps, plus des demandes pour les logements touchés par le tremblement de terre". Voilà quel était le contexte, selon le Premier ministre de l'époque. "Nous avons donc introduit l'article 25. Il ne s'agit pas d'une amnistie, mais d'une accélération de la procédure d'examen des dossiers. Il n'était absolument pas permis d'accorder de dérogation face aux contraintes légales, y compris celle de l'instabilité hydrogéologique. Juste une procédure de simplification", a expliqué M. Conte. Le président de la région Campanie, Vincenzo De Luca, n'a pas mâché ses mots : "Les gens doivent comprendre que dans certaines zones il n'est pas possible de vivre en sécurité. Les bâtiments situés dans des zones hydro-géologiquement fragiles doivent être démolis". En outre, à Ischia, après le séisme de 2017, " un commissaire du gouvernement a été nommé et une réglementation totalement incohérente a été appliquée ", accuse le gouverneur, " complètement différente de celle appliquée dans les zones sismiques du Centre-Nord ". Carlo Calenda et Alessia Morani, députée du PD, accusent également. . Enfin, Legambiente fournit quelques données : "À Ischia, il y a environ 600 habitations non autorisées qui font l'objet d'un ordre définitif de démolition et le nombre de demandes de dérogation présentées en vertu des trois lois nationales s’élève à 27 000". L'association rappelle notamment qu'après le décret de 2018, "le nombre de bâtiments endommagés qui ont demandé une dérogation est désormais d'environ 1 000". »

ARTICLE, La Repubblica, de V. Conte, « Sur le projet de Loi de Finances, la Ligue et Forza Italia préparent plusieurs attaques ; les mesures ne pourront pas dépasser les 500 millions d’euros concédés aux deux Chambres » : « Le premier budget du gouvernement Meloni arrivera au Parlement aujourd’hui ou demain, en commençant par la Chambre des Députés. Son parcours parlementaire sera réduit : seulement un mois pour approuver la Loi de Finances et le Sénat, de fait, ne fera que ratifier ce qui aura été fait à la Chambre. Si la Ligue entend bien arracher quelques victoires supplémentaires, c’est surtout Forza Italia qui inquiète. Silvio Berlusconi demande notamment une hausse plus importante des retraites les plus basses au risque de dépasser le délai maximum pour l’adoption du budget, au 31 décembre. Fratelli d’Italia est en alerte et veut limiter les amendements à un par député et pas plus de 400 au total. Les fonds concédés atteignent les 500 millions d’euros à se diviser entre les deux Chambres, au lieu du milliard attendu. Cette limite doit agir comme une digue contre l’obstructionnisme des alliés. L’entretien entre Giorgia Meloni et le leader d’Azione Carlo Calenda est prévu pour demain, et suscite les soupçons de Forza Italia. C’est un appui qui pourrait être bien utile pour Giorgia Meloni en cas de frictions au sein de la majorité. Silvio Berlusconi, qui n’aurait toujours digéré la méthode de la Présidente du Conseil lors de la préparation du projet de Loi de Finances, entend bien marquer son territoire en misant sur un classique de son répertoire : les retraites. Les pensions inférieures à 525€ passeront à 570€ par mois cette année et à 580€ l’année prochaine. Cela concernerait 2 millions de retraités et représente un coût de 200 000 millions d’euros. Berlusconi souhaite qu’elles passent immédiatement à 600€ et augmente de 100€ mensuels chaque année pour arriver aux fameux 1000€ à la fin de la législature. Le coût est énorme mais il tentera quand même, ainsi que sur la défiscalisation de l’embauche des moins de 36 ans et le maintien du Superbonus. La Ligue de Matteo Salvini ne sera pas en reste et revendique déjà la formule de cotisation pour les retraites dite ‘’Quota 103’’ [selon laquelle il faut que la somme de l’âge et des annuités atteignent 103 ans]. Il demandera aussi l’extension de la flat tax pour les travailleurs indépendants, le Pont sur le Détroit de Messine, l’exemption de la taxe d’habitation pour les propriétaires dont le logement est occupé, la suppression des sanctions pour les commerçants qui refusent le paiement en carte bleue pour moins de 60€. Il défendra aussi la proposition du ministre de l’Instruction Valditara sur le revenu de citoyenneté : pas d’aide pour les jeunes en décrochage scolaire. »

ENTRETIEN, Libero, d’Adolfo Urso (Fdi), ministre des Entreprises et du Made in Italy « Nous voulons un Etat ayant une stratégie sur les entreprises » : « ‘’Nous n’avons pas une approche idéologique sur les nationalisations mais une attitude concrète, basée sur l’intérêt national. Sur certains dossiers nous accélérerons les privatisations, sur d’autres nous réaffirmerons le rôle de l’Etat. Nous sommes bien conscients qu’il faut favoriser la croissance des champions européens, mais nous devons aussi regarder le leadership italien. Pour cette raison, il faut un Etat ayant une stratégie pour les entreprises. Dans le secteur des batteries, comme dans tous les secteurs stratégiques, nous devons doter l'Italie d'une stratégie à long terme qui nous rende plus indépendants de l'étranger et donc moins vulnérables. Je pense aux plus de 4 milliards alloués aux semi-conducteurs dans la période 2022-2030, ou aux plus de 350 millions que nous allons allouer immédiatement aux investissements dans les "énergies renouvelables et les batteries" dans le PNRR. L'Italie peut devenir le hub du gaz européen grâce au réseau de gazoducs et aux nouveaux regazéificateurs, mais aussi en augmentant la production nationale. De cette manière, nous pourrions également contribuer à l'autonomie stratégique européenne dans le domaine de l'énergie. Mais nous avons besoin d'une politique commune envers la Méditerranée et l'Afrique, sous le signe du partenariat : aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de cette vision qui a permis à Enrico Mattei de jeter les bases énergétiques du miracle économique italien. Sur la compagnie aérienne ITA, il faut un partenaire industriel important avec un projet de développement des hubs italiens. ITA ne sera jamais une compagnie d’Etat. Mais nous souhaitons qu’elle puisse être au service des Italiens. Quant à l’Ilva, il faut invertir au plus vite le déclin productif : elle ne produit que 3 tonnes face aux 6 concordées, avec l’objectif de revenir au niveau des 8 tonnes. Les ressources allouées doivent être utilisées pour ce but. Nous sommes en train d’évaluer la nécessité d’autres interventions législatives pour faciliter la reconversion et les investissements. L’Ilva doit compléter son électrification d’ici 2032. C’est un programme ambitieux et complexe qui concerne l’une des usines de l’acier les plus importantes en Europe. Toutefois, c’est un programme nécessaire et la seule manière pour le respecter est de renforcer la gouvernance publique de cette usine.’’ »

ENTRETIEN, Libero, d’Antonio Tajani (FI), ministre des Affaires Etrangères « Cette Europe n’a pas de dirigeants ayant une vision communautaire » : « Il est juste que l’UE intervienne lorsqu’un pays membre va contre les règles de l’alliance ou ne respecte pas les principes de l’Etat de droit. Il faut toutefois être juste, il ne doit pas y avoir de pays de série A et de série B. Forza Italia a voté avec le PPE pour confirmer la résolution qui conditionne le versement de fonds de cohésion à Budapest au respect des droits civils. Je connais bien Orban et je pense que depuis qu’il est sorti du PPE, il n’est plus le même. Il faut toutefois faire attention car en punissant un pays on finit par punir un peuple. L’Europe doit aller de l’avant de manière unie, en défendant ses valeurs, mais elle ne peut pas perdre la Hongrie le long du chemin. Je pense à la Slovaquie et à Malte : à l’occasion du meurtre de deux journalistes, l’Europe n’a pas du tout été dure. L’Italie doit jouer un rôle majeur et promouvoir le processus d’intégration démocratique européenne entre tous les Etats. Le problème de l’UE consiste dans le manque de leadership en Europe. Il y a beaucoup de dirigeants nationaux mais personne n’a remplacé les leaders tels que Khol, Aznar, Berlusconi, Mitterrand ou Merkel. Il y a beaucoup d’intérêt autour de l’Italie et de son nouveau gouvernement de droite. Meloni a une vision de l’Europe personnelle et qu’elle veut affirmer. Forza Italia a une longue tradition européenne. Les marchés ont récompensé notre loi de finances, tout comme l’UE. C’est le moment, pour l’Union, de mettre la politique comme priorité, il faut arrêter de s’occuper exclusivement de chiffres, d’agriculture ou de finance. La guerre en Ukraine déterminera des changements historiques : soit l’UE change et devient un acteur majeur, soit elle est destinée à la marginalisation. Il est temps de penser aux grands sujets, passant de la rigueur à la solidarité et à une union réelle, comme cela fut pour le Plan de relance. L’UE doit être prête au changement, il faut arrêter les égoïsmes. Par commencer, sur le plafonnement du prix du gaz, il faut arriver à une solution qui soit meilleure à celle proposée la semaine dernière et qui est inacceptable pour nous. Sur l’affaire Ocean Viking, il y a eu une exploitation de la part des journaux. Les propos du Président Macron de ce week-end, d’amitié et de grande solidarité pour le drame d’Ischia, confirment que les relations entre l’Italie et la France ne sont pas en crise et qu’elles ne se sont pas interrompues. L’Italie n’a jamais critiqué Paris sur l’immigration, elle a simplement soulevé à l’attention de l’Europe la question des flux migratoires, qui ne peut pas être seulement italienne, d’autant plus qu’il n’y a pas uniquement des arrivées venant de l’Afrique. La réunion de vendredi dernier à Bruxelles entre les ministres de l’Intérieur a été un succès car nos demandes ont été écoutées. Il faut faire des accords avec les pays de départ. Il faut avant tout œuvrer à la stabilité de la Libye, qui a été conduite au chaos avec trop de légèreté, et on sait bien par qui. Je vois encore une Europe divisée sur le dossier libyen et sur une politique migratoire commune. Il y a trop de présences particulières et trop d’absences générales. II y a beaucoup de tactique mais aucune stratégie. Il faut commencer à investir non seulement à Tripoli mais aussi dans l’Afrique subsaharienne. Concernant le Monténégro, l’Albanie et la Serbie, il faut accélérer le processus d’intégration afin d’éviter qu’elles ne finissent sous l’influence de pays extra-UE. Il faut un effort européen et l’Italie peut jouer un rôle de pays guide. »

ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « Meloni, mission Europe » - L’Italie tente de profiter des tensions entre la France et l’Allemagne : « En quelques jours, qui culmineront avec le Conseil européen, Meloni devra tisser son réseau européen. Selon la perception du Palais Chigi, le G20 a été un succès mais la partie la plus complexe se jouera à Bruxelles. Les relations avec les leaders et les institutions européennes sont au cœur des pensées du nouveau gouvernement, surtout après le grave incident diplomatique, pas encore résorbé, avec la France à la suite du débarquement du navire Ocean Viking. L’autre partenaire stratégique, pour l’exécutif dirigé par Fdi, est l’Allemagne. Les sherpas de Rome et de Berlin sont en train d’évaluer la possibilité d’organiser une rencontre avant le Conseil européen des 15 et 16 décembre. Ces derniers mois, les relations entre la France et l’Allemagne ont été rares et difficiles, marquées surtout par les rencontres manquées. Mais avec la récente visite de la Première Ministre Elisabeth Borne à Berlin, le mot d’ordre est désormais « le dialogue est reparti ». Du moins sur le futur avion de chasse aérien franco-allemand-espagnol Fcas. Entre Paris et Berlin demeure toutefois un aspect par encore digéré concernant les retombées énergétiques des sanctions russes, qui ne frapperaient pas les pays membres de l’Union de manière uniforme. Si Rome et Berlin sont en train de chercher des solutions pour remplacer respectivement 40 et 55% des approvisionnements, Paris a réussi jusque-là à conserver l’énergie d’origine nucléaire. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, G. Di Feo « Si les munitions devaient se terminer » : « Ce sera un hiver de glace et de sang. Les frappes contre les villes réduisent en morceaux les réseaux électriques et éteignent les chauffages. La préoccupation majeure concerne toutefois les ravitaillements d’armes occidentales pour la résistance : il n’y a plus la capacité d’assurer la quantité et la qualité des équipements militaires livrés ces neuf derniers mois. La férocité du conflit a englouti les réserves de munitions de l’Otan. Les pays de l’Alliance sont en train d’atteindre le niveau critique des réserves, celui considéré comme indispensable pour les nécessités nationales. La production de nouveaux armements est, elle, trop lente par rapport au rythme de la bataille. C’est la raison pour laquelle l’Otan a remplacé les armes les plus technologiques par d’autres plus anciennes qui datent de la Guerre Froide. Cela pourrait convaincre le Kremlin que le soutien à l’Ukraine serait en train de s’effriter et le pousser à frapper avec encore plus de violence. Cette situation rend la position de l’Italie fondamentale. L’Otan, dans les pages du NYT, a fait savoir que l’Italie est l’un des peu pays membres ayant des ressources disponibles pour soutenir rapidement Kiev. Elle dispose d’armes antiaériennes, de canons, de tanks et de missiles qui ne sont plus en service. Le gouvernement Meloni a pris ses fonctions depuis 37 jours et les promesses d’aides au peuple ukrainien ne se sont pas encore transformées en actes concrets. Entretemps, 500 Cruise et drones ont été lancé contre Kiev et d’autres villes, qui auraient pu être neutralisés avec nos missiles « Aspide » déposés dans les hangars du Frioul. L’Otan a adopté des plans d’aides multilatérales. Avec Draghi, certains ont été lancé, dont le plus important, évoqué par Zelensky, est l’entente préliminaire entre l’Italie et la France pour offrir ensemble une batterie antiaérienne moderne « Samp T », la seule pouvant offrir un bouclier à toute la Capitale. L’isolement européen du gouvernement Meloni et le bras-de-fer encore en cours avec Paris sont en train de retarder ce plan et risquent même de le faire tomber. Laissant des millions de personnes à la merci des représailles de Poutine. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

27/11/2022

Le Forum voor Democratie présente sa nouvelle application pour smarphones.

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Pays-Bas. Plus de 2.800 personnes ont assisté ce samedi 26 novembre 2022 au congrès annuel du Forum voor Democratie. La nouvelle application pour les téléphones portables a été présentée. Elle permet de consulter des informations et des vidéos et d’avoir accès à 500 entrepreneurs sympathisants du parti, de trouver d’autres sympathisants du parti dans sa région, d’avoir accès à des offres exclusives, d’obtenir la priorité sur les tiquets d'entrée à des événements, de vendre et d’acheter des objets.

Il a été annoncé qu’une fonction permettant de chatter et, peut-être, une autre de rencontre amoureuse seront ajoutées. L’application, téléchargeable sur l’App Store, est disponible pour IOS et Android.

(https://forumapp.nl/)

Rostock : la candidate post-communiste est élue maire.

Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Rostock. Lors du deuxième tour de l’élection directe du maire, ce 27 novembre 2022, la candidate du parti post-communiste Die Linke arrive première et est élue face au candidat indépendant soutenu par les démocrates-chrétiens de la CDU, les libéraux du FDP et un parti local, l’UFR.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/11/14/ele...)

(https://wahlen.sv.rostock.de/obw2022Stich/oberbuergermeis...)

1er jour de l'Avent.

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Allemagne. 

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26/11/2022

Une grosse pointure rejoint l'UDC de Genève.

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Suisse. Canton de Genève. L’ancien président du Grand Conseil PDC (démocrates-chrétiens), devenu ensuite élu indépendant, Guy Mettan, aussi ancien rédacteur en chef de la Tribune de Genève, rejoint les rangs de l’UDC et sera candidat au Grand Conseil [législatif du Canton].

25/11/2022

Municipales à Voorne aan Zee : le Forum voor Démocratie obtient 1 élu et BVNL 2.

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Pays-Bas. Province de Hollande du Sud. Voorne aan Zee. Les électeurs des municipalités de Hellevoetsluis, Brielle et Westvoorne ont été appelés, ce mercredi 23 novembre 2022, à élire le Conseil municipal de Voorne aan Zee, une nouvelle municipalité qui verra le jour le 1 janvier 2023 de la fusion des trois précédentes. L’ensemble des 10 partis présents sur les listes ont obtenu au moins 1 élu. Le Conseil municipal comprend 35 sièges. Les partis locaux sont les vainqueurs.

Le Forum voor Démocratie obtient 1 élu et BVNL 2.

(https://www.naar1gemeenteopvoorne.nl/voorlopige-uitslag-g...)

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