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13/02/2023

Canton de Bâle-Campagne : l’UDC devient le premier parti avec 21 sièges sur 90.

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Suisse. Canton de Bâle-Campagne. L’UDC (SVP en allemand) devient le premier parti du canton lors des élections de ce 12 février 2023 pour le Parlement du Canton, avec  21 sièges (soit =) sur 90.

(https://www.baselland.ch/politik-und-behorden/besondere-b...)

Canton de Bâle-Campagne : l’UDC perd son siège au gouvernement.

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Suisse. Canton de Bâle-Campagne. Lors des élections de ce dimanche 12 février 2023 pour l’exécutif du Canton, l’UDC (SVP en allemand) perd son siège au gouvernement :

https://www.letemps.ch/suisse/surprise-balecampagne-un-ev...

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Sandra Sollberger de l'UDC

(https://www.baselland.ch/politik-und-behorden/besondere-b...)

Canton de Zurich : l'UDC obtient 24,9 % et 46 sièges.

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Suisse. Canton de Zurich. Lors des élections de ce dimanche 12 février 2023 pour l’assemblée du Canton, l’UDC (SVP en allemand) arrive première avec 24,9 % (soit + 0,4) et obtient 46 sièges sur 180.

(https://app.statistik.zh.ch/wahlen_abstimmungen/prod/Actual)

Canton de Zurich : les deux ministres UDC réélus.

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Suisse. Canton de Zurich. Lors des élections de ce dimanche 12 février 2023 pour l’exécutif du Canton, tous les (sept) ministres ont été réélus, parmi lesquels les deux ministres UDC (SVP en allemand) Natalie Rickli et Ernst Stocker qui arrivent respectivement deuxième et troisième.

(https://app.statistik.zh.ch/wahlen_abstimmungen/prod/Actual)

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"Pour la sécurité et la stabilité"

L'AfD obtient 9,1 % lors des élections recommencées pour le Parlement de l'État de Berlin.

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Allemagne. Berlin. L'AfD obtient 9,1 % (soit + 1,1 point par rapport à 2021 et soit - 5,1 points par rapport à 2016) lors des élections recommencées pour le Parlement de l'État de Berlin.

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SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
CDU : démocrates-chrétiens
Die Linke : patriotes
AfD : patriotes
FDP : libéraux
Andere : autres

11/02/2023

Manifestation du FPÖ à Vöcklabruck.

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Autriche. Le FPÖ à organisé le vendredi 10 février 2023 en fin de journée à Vöcklabruck en Haute-Autriche un rassemblement sous le slogan « Forteresse Europe ». Le président fédéral du FPÖ Herbert Kickl et le vice-gouverneur FPÖ de Haute-Autriche Manfred Haimbuchner ont tenu un discours.

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Manfred Haimbuchner, Herbert Kickl et le député fédéral Gerhard Kaniak

Thierry Baudet publie un nouvel ouvrage intitulé De Gideonsbende.

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Pays-Bas. L’homme fort du Forum voor Democratie Thierry Baudet publie un nouvel ouvrage intitulé De Gideonsbende (La bande à Gédéon) [Cette expression est parfois utilisée en néerlandais pour désigner un petit groupe de personnes combatives, agissant généralement comme l'avant-garde d'un groupe plus large.] Il y expose la philosophie de son parti, qu’il estime être le seul aux Pays-Bas – et peut-être en Europe – à conduire une opposition fondamentale contre le globalisme aux mains des élites occidentales.

Selon Thierry Baudet, la politique anti-corona, la guerre en Ukraine, l’immigration de masse, la politique du genre, l’Union Européenne et la mystique climatique : tout cela vient de la poursuite du vieux rêve marxiste d’un monde sans unité nationale, sans propriété et sans structure familiale.

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"L'histoire unique du Forum voor Democratie. La bande à Gédéon."

Article du Visegrád Post : Viktor Orbán et Volodymyr Zelensky se sont parlé à Bruxelles.

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Hongrie et Ukraine. Viktor Orbán et Volodymyr Zelensky se sont parlé à Bruxelles :

https://visegradpost.com/fr/2023/02/11/viktor-orban-et-vo...

10/02/2023

Le coprésident de l’AfD Tino Chrupalla a signé la pétition lancée par la journaliste féministe allemande Alice Schwarzer et la figure de proue du parti post-communiste Sahra Wagenknecht en faveur de la paix.

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Allemagne. Le coprésident de l’AfD Tino Chrupalla a signé la pétition lancée par la journaliste féministe allemande Alice Schwarzer et la figure de proue du parti post-communiste Sahra Wagenknecht en faveur de la paix. Il appelle les autres Allemands à également signer.

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Sahra Wagenknecht et Alice Schwarzer

Allemagne : l'AfD donnée à 17 % !

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/yougov.htm)

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(Les prochaines élections sont prévues à l'automne 2025. Lors des législatives de 2021, l'AfD avait obtenu 10,3 %.)

SPD : sociaux-démocrates

Union : CDU/CSU : démocrates-chrétiens/sociaux-chrétiens bavarois

écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

FW : Électeurs libres

Sonstige : autres

Autriche : le FPÖ toujours donné premier à 29 % !

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Autriche. Les patriotes du FPÖ sont toujours donnés à 29 %.

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ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

écologistes

NEOS : libéraux

BIER : satirique

Andere : autres

Photo : visite du président du PVV Geert Wilders à Volendam dans la province de Hollande du Nord.

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Pays-Bas. Visite du président du PVV Geert Wilders à Volendam dans la province de Hollande du Nord :

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"Maintenant Meloni reste seule sur les dossiers les plus brûlants et annonce sa riposte : "Nous sommes avec le groupe de Visegrad.""

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre très largement sur l’ « isolement » du gouvernement Meloni lors du Conseil Européen, à la suite de sa réaction sur le dîner à l’Elysée avec V. Zelensky et Olaf Scholz qu’elle a jugé « inapproprié ». « Meloni, coup de froid avec Macron » - Tensions après la rencontre à l’Elysée avec le leader ukrainien, selon Meloni cela ‘’va contre l’unité européenne’’. Le PD et le M5S critiquent le gouvernement (Corriere della Sera), « UE, le jour noir de Meloni » - La présidente est isolée. Macron et Scholz revendiquent leur rôle de leaders dans le soutien à Kiev. L’Italie reste isolée sur les aides d’Etat et sur les migrants (La Repubblica), « L’Europe de Zelensky isole Meloni » - Tensions après l’invitation manquée au dîner à Paris. Salvini critique « c’est une erreur de nous avoir exclus », l’opposition déplore l’attitude de l’exécutif italien : « nous avons été isolés » (La Stampa), « Zelenksy et l’invitation à Paris, pour Meloni « c’est l’unité de l’UE qui est mise en danger » » - Tensions entre l’Italie et la France sur la réunion à trois avec Scholz et Zelensky. Meloni déplore un « geste inapproprié » ; Macron revendique un « rôle privilégié » (Il Messaggero). Le lourd bilan du séisme en Turquie et Syrie est aussi mentionné « L’horreur du séisme, plus de 20 000 morts » (Corriere), « Les casques bleus italiens envoyés pour sauver les œuvres d’art » (Il Messaggero). Enfin, la troisième soirée du festival de Sanremo, marqué par des discours sur le respect des droits en italie, est citée avec large couverture photographique en Une.

Les JT couvrent essentiellement l’intervention au Conseil Européen du président ukrainien V. Zelensky, les tensions à la suite des déclaration de G. Meloni sur la séquence à Paris avec Zelenskyles secours en Turquie et Syrie et en fin les intempéries dans le Sud de l’Italie.

Sur Twitter, le hashtag #GiornodelRicordo (Journée de la Mémoire) et #Foibe (référence aux massacres à la fin de la deuxième guerre mondiale par des partisans yougoslaves sur des italiens dans les régions du nord-est de l'Italie) dominent.

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et A. Ginori « Maintenant Meloni reste seule sur les dossiers les plus brûlants et annonce sa riposte : « nous sommes avec le groupe de Visegrad »  - Le jour noir de la diplomatie pour la locataire du Palais Chigi: « Menacer l’Europe, en brandissant le fantasme de l’enlisement sur tout dossier sensible, compliquer le jeu sur les sujets chers à Paris et à Berlin, à commencer par les aides d’Etat, et enfin rassembler le bloc des pays de l’Est sur les migrants en se basant sur le soutien de Varsovie : voici la contre-offensive pour ne pas étouffer en Europe. Meloni n’a pas seulement vécu une défaite diplomatique à Bruxelles. Elle menace de changer, de renier le parcours de « normalisation » entrepris avant même les élections, de renforcer les liens avec les souverainistes et de revenir au passé. Mais le prix à payer pourrait être très lourd, au vu de l’exposition de Rome face au PNRR et de la dette publique. Toutefois, la présidente du Conseil semble convaincue que si elle ne hausse pas le ton, ne montre pas le visage féroce de la droite, ou la rupture avec l’époque Draghi, son gouvernement pourrait bientôt s’enliser. Isolée par Macron, elle décide de rencontrer les premiers ministres polonais et thèque, les deux dirigeants conservateurs, en marge du Conseil. Ce serait le plan B du Palais Chigi pour sortir de l’impasse dans laquelle l’Elysée a envoyé le gouvernement italien. En les rencontrant, elle veut faire passer le message qu’ils sont en mesure de bloquer toute sorte d’entente, prolongeant les délais des dossiers les plus délicats et compliquant le parcours de l’Union. Certes, Rome a bien plus à perdre, bien plus que les capitales avec qui elle rivalise. A en croire des sources à l’Elysée, il y a un véritable changement de stratégie à l’égard de Meloni. Le Président français estime qu’il vaut mieux maintenir une relation « froide » avec Meloni, en ne se voyant que sur des territoires neutres, en marge des Conseils européens, tandis que les relations bilatérales au niveau ministériel se poursuivront, comme le prouvent les visites qui se sont alternées entre Rome et Paris ces dernières semaines. Il y a aussi une volonté politique de ne pas s’allier avec la présidente du Conseil au vu de ce qu’elle représente pour l’opinion publique française. Il y a un désir de la marginaliser et de tout investir sur l’entente renouvelée avec Berlin. Il y a aussi la crainte qu’une nouvelle entente entre les conservateurs et le PPE puisse isoler Macron et les libéraux européens. Ce sont là de bonnes raisons qui poussent Macron à ne pas reculer d’un millimètre dans ce bras-de-fer. »

COMMENTAIRE, La Stampa, L. Caracciolo « On ne fait pas de la politique étrangère en se plaignant » : « Quand Meloni juge inappropriée l’invitation de Macron pour recevoir Zelensky avec Scholz avant le Conseil Européen auquel le président ukrainien a participé pour la première fois en présentiel, elle montre ne pas considérer les vrais rapports de force. L’Italie n’a pas le même poids que la France ou l’Allemagne. Par ailleurs, se plaindre ouvertement de cette manière n’est sans doute pas la meilleure des réactions. En effet, Macron en a profité pour jeter son as : ‘’comme vous le savez, l’Allemagne et la France jouent un rôle spécial dans la question ukrainienne depuis huit ans’’. Pour être invité à une table, il faut avant tout avoir quelque chose à offrir. Mais pour cela, il faut savoir connaitre ses propres intérêts, pour les élaborer et les défendre. Les échanges de mots entre la France et l’Italie ne doivent pas nous faire oublier l’importance d’agir ensemble, à commencer par l’enjeu de la discussion sur le Pacte de Stabilité. Par ailleurs, l’Italie et la France ne doivent pas nécessairement se diviser sur l’immigration. Les prochains mois nous diront si Rome et Paris parviendront à établir une ligne commune sur les points importants. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Bei « La défaite diplomatique » : « L’isolement politique et même physique constaté par G. Meloni hier à Bruxelles n’est pas une nouvelle dont on peut se réjouir. Cela nous ramène à 2011, l’époque des ricanements de Sarkozy et Merkel au sujet de Berlusconi, qui avaient fini par devenir l’emblème de la perte de crédibilité dans laquelle l’Italie avait sombré. Nous ne sommes pas arrivés à ce point, heureusement. Néanmoins, cela met fin au récit selon lequel l’Italie arrivait enfin à se faire entendre en Europe grâce à la première dirigeante souverainiste. La dirigeante de Fratelli d’Italia avait construit sa crédibilité internationale sur l’atlantisme, sur lequel tisser sa toile diplomatique dans le but de faire oublier ses slogans nationalistes et anti-européens. Et cette stratégie semblait fonctionner, pouvant profiter de la faiblesse du PPE, tenté d’abandonner ses alliances traditionnelles pour passer du côté des conservateurs. Mais le chemin est semé d’embûches et la voie pour une légitimation internationale du gouvernement Meloni apparait encore longue et difficile. Ses alliés pro-russes, Berlusconi et Salvini, n’ont sans doute pas aidé dans cette tâche. Le fait que l’Europe – après sa phase communautaire ayant permis la naissance du Plan de relance et la dette commune – revienne aux logiques du moteur franco-allemand, n’est pas une bonne nouvelle pour l’Italie ni pour ceux qui croient dans les institutions communes. Cela dit, jouer les offensés et continuer à  faire la tête ne servira à rien. » 

Volodymyr Zelensky s'entretient en aparté avec Giorgia Meloni, irritée par Paris et Berlin.jpg

Volodymyr Zelensky s'entretient en aparté avec Giorgia Meloni, irritée par Paris et Berlin.

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires étrangères, « Nous n’avons aucun problème sur les armes à livrer à l’Ukraine ; l’Italie a un rôle de premier plan, nous ne sommes pas isolés » : « Notre pays n’a aucun problème concernant l’Ukraine. Hier la Présidente du Conseil Girogia Meloni a rencontré V. Zelensky et nous continuerons à soutenir le combat pour la liberté de ce pays. Avec la France, je dirais plutôt qu’il y a eu un problème de politesse institutionnelle. Une gaffe qui ne renforce pas l’unité européenne autour de l’Ukraine. Mais nous saurons repartir. Je me serais attendu à ce que l’Italie soit présente à ce dîner : nous, nous avons fait notre devoir. Nous avons soutenu l’Ukraine d’emblée. Nous leur avons fourni de l’aide pour plus d’un milliard d’euros. Nous avons célébré il y a peu le Traité du Quirinal signé entre la France et l’Italie. Je crois donc que si les traités doivent être respectés, alors ils doivent valoir à tous les niveaux. Je ne dirais pas du tout que l’Italie est isolée, elle joue un rôle de premier plan auquel nous continuons à travailler. Nous avons l’appui des Etats-Unis et hier justement nous avons renforcé les synergies stratégiques avec le Royaume-Uni avec qui nous sommes en totale harmonie concernant les rapports avec l’OTAN, la question des migrants, la politique des Balkans, la Libye, la paix au Moyen-Orient et sur la question énergétique. [Q : Une alliance italo-britannique est-elle en train de se dessiner, face à l’axe franco-allemand ?] Le Royaume-Uni nous considère comme un partenaire de premier plan et nous de même. Concernant les polémiques autour du nouveau décret pour l’envoi d’armes à l’Ukraine, le décret existe déjà et a déjà été publié au journal officiel. Les envois sont échelonnés dans le temps, la question du bouclier anti-missiles est encore totalement ouverte. Il faudra encore quelques semaines de débats mais il n’y a pas de problèmes. Quant à ceux qui parlent d’ériger de nouveaux murs, il me semble difficile de fortifier 7 000 km de côtes, cette question ne nous concerne pas. Il est très important de célébrer le jour de la Mémoire aujourd’hui. L’Europe sert à effacer ces erreurs mais le souvenir doit rester. Sur la décision du ministre de la Justice de maintenir le détenu anarchiste Andrea Cospito sous le régime de détention le plus strict, les réactions des anarchistes ne m’inquiètent pas. Le ministre Nordio a pris sa décision après avoir examiné le dossier. L’Etat ne plie pas face à la menace. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, A. Logroscino : « Meloni : des étincelles avec la France. Entretien avec Zelensky sur les avions de chasse » : « La polémique internationale entre Meloni et Macron s’est immédiatement répercutée sur la scène politique italienne. Les oppositions attaquent la présidente du Conseil. ‘’ L’Italie est marginalisée en Europe ‘’affirme Lia Quartapelle, du Parti Démocrate. ‘’ Meloni est exclue des lieux qui comptent ‘’ est le commentaire du leader M5S, Giuseppe Conte. Le leader de Azione, Carlo Calenda, affirme que ‘’ Meloni commet une erreur en alimentant une polémique qui risque de diviser l’Europe. ‘’ Les alliés de la présidente, au contraire, serrent les rangs. Le ministre des Affaires étrangères Tajani refuse la théorie de l’isolement de l’Italie : ‘’ Nous sommes des acteurs de premier plan dans la lutte pour l’indépendance de l’Ukraine ‘’. Le vice-président du Conseil, Matteo Salvini, partage la vision de Meloni : ‘’ Je suis navré pour la France et l’Allemagne, mais sans l’Italie l’Europe n’ira nulle part. Nous exclure n’est ni utile, ni intelligent. ‘’ Salvini ne commente pas directement l’initiative du président Macron et se concentre plutôt sur le rapport de l’Italie avec l’Allemagne : ‘’Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble’’. C’est au tour du Ministre Roberto Calderoli d’attaquer frontalement le président français : ‘’ Il a toujours besoin de pavaner’’. »

ARTICLE, Repubblica, A. Guerrera : « Défense et commerce : un nouveau lien avec le Royaume-Uni » : « Le jour au cours de la dispute entre l’Italie, la France et l’Allemagne sur l’accueil du président ukrainien Zelenzsy, deux poids lourds du gouvernement britannique de Rishi Sunak arrivent à Rome : le ministre de la Défense, Ben Wallace, et celui des Affaires étrangères, James Cleverly, accueillis par leurs homologues Guido Crosetto (Frères d'Italie) et Antonio Tajani (Forza Italia), pour une double rencontre bilatérale sur la sécurité, l’Ukraine et la coopération. Tandis que, mercredi, la ministre du Commerce Kemi Badenoch s’était rendue dans la capitale pour signer un accord sur les exportations et les investissements bilatéraux entre l’Italie et le Royaume Uni avec les ministres Urso e Tajani. La coïncidence temporelle est naturellement un hasard. Et l’on ne peut parler d’un nouvel axe, car l’Italie est attentive à ne pas irriter l’UE par un rapport ‘excessif’ avec un Pays externe et ex UE. Mais l’on a rarement vu trois ministres si importants en visite à Rome au cours de 24 heures. Il est évident qu’il existe une communion d’intérêts, non seulement sur le commerce, mais également sur les forces armées et sur la Défense (avec des projets communs les avions de chasse de nouvelle génération Tempest, et des synergies comme Leonardo, la cybersécurité et l’Ukraine). Et, si Rome apprécie la coopération avec un pays important comme le Royaume Uni, Londres cherche un appui suite au Brexit avec un pays important et stratégique comme l’Italie. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Le leader ukrainien conquiert Bruxelles, ‘’mais maintenant il nous faut des avions de chasse’’ » : « La livraison d’avions militaires à l’Ukraine fait irruption au Conseil européen et également lors des rencontres bilatérales menées en marge entre Zelensky et les partenaires de l’OTAN. L’interrogation qui a accompagné la discussion des 27 hier est fondamentale : comment fournir à Kiev les avions de chasse demandés tout en évitant l’escalade militaire ? Sans que cela ne constitue un engagement direct des pays de l’OTAN ? Comment conjurer le risque de troisième guerre mondiale ? Au-delà des négociations sur la livraison de ces équipements, menées avec les gouvernements britannique, français et allemand, il faut maintenant évaluer les conséquences potentielles et comprendre comment les éviter. Il faudra notamment définir les modalités de livraison des avions et d’entrainement des pilotes. Une décision de cette teneur, compte tenu précisément des difficultés logistiques et des éventuelles répercussions, devrait être prise à l’insu du Kremlin. Ursula von der Leyen a bien souligné que la décision n’était pas prise au nom de l’UE mais qu’elle revenait aux Etats individuels. La Pologne est également prête, comme elle l’indique depuis longtemps, à franchir le pas et à fournir des armements. Hier Zelensky a reçu un accueil triomphal aussi bien au Parlement qu’au Conseil européen. Le seul à ne pas avoir applaudi avant la traditionnelle photo de famille était le hongrois Viktor Orban. ‘’L’Ukraine gagnera et deviendra membre de l’UE’’ a affirmé Zelensky mais dans l’immédiat son objectif reste celui des aides militaires. Il a notamment insisté sur le risque d’un élargissement du conflit vers l’ouest et l’implication d’autres pays comme la Moldavie. La guerre semble donc entrer dans une nouvelle phase. »

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de B. Romani, « Sommet européen, vers un accord sur les aides [à l’Ukraine] mais il faut un assouplissement des conditions d’accès et d’usage des fonds européens » : « L’accord politique reste tout entier à concrétiser. Le sujet principal au cœur de ce Conseil européen extraordinaire était essentiellement celui de la crise de compétitivité de l’économie européenne. Une utilisation simplifiée des nombreux fonds mis en place par l’UE accompagnera un assouplissement temporaire des aides publiques par les Etats membres, comme cela avait été demandé par plusieurs pays, dont l’Italie. Les conclusions qui étaient hier sur la table des leaders confirment les hypothèses qui avaient été pressenties la veille. Sur les subventions mises en place par les Etats membres pour leur propre industrie, ‘’les procédures devront être simplifiées, rendues plus rapides et plus faciles à anticiper et devront permettre de fournir rapidement un soutien ciblé, temporaire et proportionné dans les secteurs stratégiques pour la transition écologique et qui subissent l’impact négatif de subventions étrangères’’. Dans le même temps, et à fin d’éviter un morcellement du marché unique, les 27 veulent également faciliter l’usage des fonds communautaires ainsi que l’accès à ces fonds. La diplomatie italienne a travaillé ces dernières semaines afin de parvenir à un accord ‘’donnant-donnant’’, à savoir le feu vert à la réforme controversée de la réglementation sur les aides publiques en échange d’une plus ample marge de manœuvre concernant les fonds européens, à commencer par ceux du Plan de Relance. L’Italie connait des retards dans les dépenses des fonds du NextGenerationEU : 67 milliards d’euros ont été engagés pour le moment, sur les 200 milliards mis à disposition par l’UE d’ici à 2026. Bruxelles a publié la semaine dernière la procédure à suivre pour une éventuelle modification du PNRR, notamment les raisons recevables pour opérer ces changements. L’introduction d’un chapitre RepowerEU dans le Plan national de Relance devra être présentée par les pays membres d’ici le 30 avril

ARTICLE, Corriere, A. Nicastro, « Razov attaque Crosetto. L’intéressé réplique : je n’ai pas le temps » : « Il y aura eu les missiles de défense anti-aérienne promis par l’Italie et la France à l’Ukraine. Il y aura eu cette phrase du ministre italien de la Défense Guido Crosetto, pour que "les armes envoyées à l’Ukraine servent à éviter la troisième guerre mondiale", parce qu’avec les chars russes à Kiev, aux portes de l’OTAN, n’importe quel incident pourrait s’avérer catastrophique. Il y aura eu l’accueil triomphal de Zelensky en Europe, et la possibilité toujours plus crédible que des missiles à longue portée et des avions de chasse soient fournis à Kiev. Toujours est-il que l’ambassadeur russe en Italie a recommencé à faire entendre sa voix. Il s’est exprimé sur la situation devant l’agence Ria Novosti. "Je ne crois pas que le ministre de la défense d’un pays qui a eu un rôle bien connu dans le déclenchement de la Seconde guerre mondiale devrait parler de troisième guerre mondiale." Et au sujet des livraisons d’armes, "il ne faut pas confondre la cause et la conséquence : il est évident que gonfler le régime de Kiev avec de nouvelles armes entraîne seulement une escalade et une prolongation du conflit, avec plus de destructions, de victimes, et de souffrances." L’ambassadeur cite le sondage selon lequel 58 % des Italiens partagent ces idées. Les relations bilatérales entre l’Italie et la Russie "se sont beaucoup détériorées". "Les principaux mécanismes de dialogue sont gelés, les sanctions sont en augmentation et le régime de Kiev reçoit toujours plus d’armes. Rome a livré à Kiev des armes et équipements pour un milliard d’euros. Le sixième paquet prévoit le transfert d’un système de défense anti-missile extrêmement coûteux. De cette manière, peut-être contre sa propre volonté, l’Italie est en train d’entrer dans le conflit". Sur le plan économique, "le prix du gaz naturel liquéfié acheté aux Etats-Unis est 4 à 5 fois supérieur à ce que fournissaient les gazoducs russes". Et puis les entreprises italiennes faisaient de grands profits en Russie, maintenant "elles perdent leur rôle à cause des sanctions internationales". Toutefois, Razov note la persistance de l’admiration italienne pour la grande culture russe. Comme par le passé, le ministre Crosetto a préféré ne pas répliquer : "je m’occupe de questions de défense, je n’ai pas le temps de me consacrer aussi aux affaires diplomatiques". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/02/2023

Berlin : l'AfD donnée à 10 %.

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Allemagne. État de Berlin. L'AfD est donnée à 10 % en vue des élections pour le Parlement de l'État de Berlin de ce dimanche 12 février 2023.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/berlin.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

écologistes

CDU : démocrates-chrétiens

die Linke ; post-communistes

AfD : patriotes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

"Meloni exclue du dîner à l’Elysée."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre en Une sur le Conseil Européen, au lendemain de la visite du Président ukrainien V. Zelensky à Londres et à Paris à l’invitation du président Emmanuel Macron et en présence d’Olaf Scholz. Plusieurs quotidiens mettent en avant « l’absence » de l’Italie dans le format à trois qui s’est tenu à l’Elysée : « Une réunion sans l’Italie » - Mission du président ukrainien qui se rend à Londres puis à l’Elysée avec les alliés pour demander l’envoi d’avions de chasse. Notre présidente du Conseil le rencontrera uniquement aujourd’hui à Bruxelles en marge du Conseil Européen (La Repubblica), « Zelensky, tournée en Europe, « maintenant il faut accueillir l’Ukraine » - La première étape à Londres, puis le dîner à Paris avec Macron et Scholz mais sans l’Italie (La Stampa), « Zelensky à Londres et à Paris pour les avions de chasse. Aujourd’hui à Bruxelles il rencontrera Meloni (Il Messaggero). Le grand entretien de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni fait la Une du quotidien économique Sole 24 Ore : « Une révolution fiscale en 2023 » -« La présidente annonce sa réforme sur la fiscalité et sa stratégie énergétique ». Les propos polémiques de Matteo Salvini sur la présence du Président Mattarella au festival de la chanson de Sanremo est aussi citée en une : « Salvini-Amadeus, un festival à haute tension » - Selon le ministre, la Constitution n’aurait pas dû être défendue dans le contexte du festival. La réponse : « il peut regarder d’autres programmes » (Corriere della Sera), « Salvini ironise sur Mattarella, « c’est une erreur d’évoquer la Constitution au festival » » (La Repubblica), « Les résistants des chansonnettes » - La gauche exploite le monologue de Benigni sur la liberté pour dénoncer le « régime » de Meloni, à trois jours des élections régionales (Il Giornale). Enfin, la polémique sur les retards des secours en Turquie après le séisme est aussi mentionnée « Les secours et les polémiques, Erdogan bloque Twitter » (Corriere della Sera), « Turquie, dans le froid et sans secours » - Et Assad exploite l’apocalypse (La Stampa).

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Giorgia Meloni

Les JT couvrent essentiellement les secours en Turquie et Syrie, la visite du président ukrainien V. Zelensky, le déplacement de la présidente du Conseil G. Meloni a Bruxelles à l’occasion du Conseil Européen, les intempéries prévues dans le Nord et le Sud de l’Italie, et la deuxième soirée du Festival de chanson italienne de Sanremo

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil, « Il est temps de révolutionner l’administration fiscale et les contribuables ; la réforme doit être menée à bien » : « Le pouvoir est une moyen, pas une fin en soi. Et, pour nous, c’est notre moyen de restituer à l’Italie la confiance en elle et de libérer ses meilleures ressources. Jusqu’à présent, l’un des moments les plus touchants a été le voyage à Palerme, après l’arrestation de Matteo Messina Denaro, pour dire aux magistrats que l’Etat sera toujours à leurs côtés dans la lutte contre le crime organisé. Depuis l’assassinat des juges Falcone et Borsellino, nous avons un devoir envers les générations futures. S’il y a une erreur que je ne pourrais pas me pardonner, ce serait d’arriver au terme de cette expérience et de me rendre compte que je n’ai pas donné tout ce que je pouvais pour offrir aux Italiens une Nation meilleure. Faire ce qui est juste pour ton peuple et la Nation est l’unique boussole à suivre. [Depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement] le principe de réalité a désintégré d’un seul coup les artifices idéologiques construits par la gauche et par une certaine presse mainstream et fait comprendre que nous étions des personnes sérieuses et à l’action concrète. L’Italie a changé de posture au niveau international et est en train de redécouvrir son poids et son rôle central. Le monde a envie d’Italie et nous sommes prêts à répondre à cette demande. Sur le plan politique, nous avons introduit une rupture par rapport au gouvernement Draghi, les mesures prises jusqu’à présent le démontrent, notamment sur la révision du revenu de citoyenneté, ou les avancées décisives en matière d’indépendance énergétique et le déblocage de la production nationale de gaz. Ce gouvernement porte la plus grande attention à la question de la dette publique. Une Nation avec une dette aussi élevée que la nôtre ne doit pas perdre de vue la soutenabilité des finances publiques. Pour le moment, la situation est sous contrôle, et ce malgré les taux en hausse fixés par la BCE. Avec le ministre Giancarlo Giorgetti, nous voulons agir au plus tôt et mettre à l’abri notre dette en vue de possibles chocs financiers. Nous voulons réduire notre dépendance vis-à-vis des créanciers étrangers en augmentant le nombre d’Italiens et de résidents en Italie détenant une part de notre dette. Mais l’unique voie possible est celle de la croissance économique, pas de l’austérité aveugle observée ces dernières années. Soutenir l’Ukraine est la seule façon d’assurer l’équilibre des forces engagées, condition indispensable pour contraindre la Russie à négocier pour la paix. La lutte contre l’évasion fiscale doit devenir une priorité au niveau international. Il faut davantage d’accord que de coopération extra-UE et travailler pour rendre les instruments existants plus flexibles et plus efficaces. La question démographique est pour nous une autre priorité absolue, nous ferons tout notre possible pour inverser la tendance de ‘’l’hiver démographique’’. Un milliard et demi d’aides ont été alloués pour les familles et la natalité (renforcement du congé parental, réduction de la TVA sur les produits de la petite enfance, aides à l’achat immobilier pour les jeunes de moins de 36 ans…). Il faut soutenir l’emploi des femmes et investir dans tous les instruments utiles à conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Concernant la fraude fiscale, ce gouvernement s’emploie à révolutionner les rapports entre l’administration fiscale et le contribuable et à combattre l’évasion avant qu’elle ne se réalise. Pour les multinationales et les grandes entreprises en revanche il faut encourager la ‘’cooperative compliance’’. La loi que nous préparons comprendra également des mesures spécifiques pour les employés et les retraités. Concernant le crime organisé, nous avons empêché la suppression du régime pénitentiaire strict en cas de délit mafieux et nous avons lancé un plan d’embauche de 11 000 nouvelles unités des forces de l’ordre. Sur le plan économique, la priorité est de produire rapidement une réponse européenne afin de renforcer la compétitivité de nos entreprises. L’objectif n’est pas de créer un Inflation Reduction Act européen, il faut plutôt miser sur le dialogue transatlantique pour une meilleure coordination de nos politiques économiques. La réponse ne peut se limiter à un assouplissement de la réglementation sur les aides d’Etat qui pourrait avoir pour effet d’affaiblir encore plus la position européenne. La parité de conditions doit être assurée entre les Etats à travers un Fonds souverain européen. En attendant, la plus grande flexibilité doit être accordée aux Etats membre dans l’utilisation des fonds déjà à disposition. Dans le secteur automobile, je partage l’inquiétude des acteurs quant à la fin des moteurs à combustion d’ici 2035 qui mettrait en grave difficulté l’industrie européenne, notamment parce que les règles sont moins strictes à l’échelle mondiale. La transition doit être graduelle. Il y a un consensus en Italie sur la question et je la poserai lors des réunions européennes. Pour contrer la carence en main-d’œuvre qualifiée, il faut promouvoir les formations dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, ainsi que dans les secteurs d’excellence de la manufacture italienne. Le revenu de citoyenneté est une mesure qui n’a rempli aucun de ses objectifs : il n’a pas aboli la pauvreté ni créer d’emploi. Nous le remplacerons par des mesures concrètes de lutte contre la pauvreté et nous renforcerons les politiques actives pour l’emploi. Concernant la vague de nouvelles nominations à la tête d’entreprises publiques, je suis pour la méritocratie et la récompenses des compétences. Je ne fais pas de favoritisme et n’apprécie pas qui tente d’en bénéficier. 2023 doit être l’année des grandes réformes que l’Italie attend depuis des années mais que personne n’a eu le courage de mener : réforme fiscale, réforme de la bureaucratie, réforme de la justice. Sans oublier le vaste plan de réforme pour moderniser l’administration ainsi que le présidentialisme et l’autonomie. »

COULISSES, La Repubblica, E. Lauria « Meloni paie le prix des maux de ventre au sein de la majorité. Forza Italia embarrassé par l’atlantisme modéré de la cheffe du gouvernement » : « Quand G. Meloni s’envole pour Bruxelles pour le Conseil Européen, le dîner entre E. Macron, O. Scholz et V. Zelensky, commence à Paris. La présidente du Conseil n’a pas été invitée, ni avait été informée de cela par le président Macron lors de leur entretien téléphonique de lundi dernier. Au sein du gouvernement on minimise, on dit à voix basse que la réunion à Paris montre juste un désir de Macron de retrouver un rôle de premier plan car il est aux prises avec des problèmes internes, avec les protestations contre sa réforme des retraites. Toutefois, les partis d’opposition ne peuvent ne pas remarquer l’impolitesse diplomatique subie, et immédiatement insérée dans le cadre des rapports avec Paris qui demeurent avec des hauts et des bas. Par ailleurs, une visite à Paris reste toujours inexistante dans l’agenda de Meloni, ce qui représente une rupture de la tradition qui veut que le chef de gouvernement italien se rende à l’Elysée au tout début de son mandat. L’affaire demeure ainsi ouverte, même si le chef de la diplomatie A. Tajani (Forza Italia) a dit sur la chaine RaiTre que cela ne représentait pas ‘’une exclusion de l’Italie’’. Quant à la polémique sur le message vidéo de Zelensky, qui aurait dû être transmis au Festival de Sanremo, un des dirigeants de la coalition de droite, Maurizio Lupi, a déclaré ‘’il faudrait avoir plus de courage, les hésitations sur l’invitation de Zelensky n’aident pas l’Italie sur la scène internationale’’. Un représentant de Forza Italia n’hésite pas à définir l’Italie de Meloni d’‘’atlantiste mais avec le frein à main tiré’’ ».

COULISSES, La Stampa, I. Lombardo « Meloni exclue du dîner à l’Elysée. Une « énième indélicatesse » de Macron » : « C’est Macron qui décide qui inviter au dîner en honneur du président ukrainien V. Zelensky, et parmi les invités, Meloni n’y figurait pas. Au Palais Chigi on ne tente même pas de cacher la stupeur et l’amertume, et on laisse filtrer le commentaire du secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil, G. Fazzolari. Selon ce dernier, le président français aurait voulu « prendre le premier rôle » pour faire oublier ses problèmes internes. C’est donc ce que laisse filtrer l’entourage de Meloni. Pourtant, selon des sources diplomatiques, le choix du président français serait le fruit de plusieurs mois de « froideur » entre les deux dirigeants. Les plaies sont encore ouvertes et de l’autre côté des Alpes on fait savoir que la présidente du Conseil n’est pas en train de faire de grands efforts pour favoriser un rapprochement. Pour commencer, elle n’a pas encore répondu à l’invitation de l’Elysée ni indiqué une date pour sa visite à Paris. Entretemps, l’entente franco-allemande donne preuve de sa solidité à l’occasion du voyage de ses ministres de l’Economie aux Etats-Unis. Encore une fois, la grande absente était l’Italie. Meloni a aussi frappé à la porte de Pedro Sanchez, mais pour l’Espagnol l’idée d’un fonds européens basé sur l’endettement commun est un projet prématuré. Au Palais Chigi on a dû mal à cacher un sens d’isolement du gouvernement italien en Europe. Ceux qui ont l’habitude de fréquenter la diplomatie, dans les palais du gouvernement, ont dressé une liste d’impolitesses à l’égard des Ukrainiens, à commencer par le report du décret pour l’envoi d’armes et l’imbroglio du message vidéo du Président Zelensky à Sanremo. Selon des sources diplomatiques, les indécisions sur le départ de la Présidente du Conseil à Kiev ont été trop nombreuses. Reporter la date, initialement prévue pour janvier, n’a pas aidé. »

ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « Meloni à bout de souffle » : « Hier soir, au Palais Chigi, on minimisait ou bien on voulait dissimuler en assurant qu’il n’y avait ‘’aucune irritation’’ pour la réunion à l’Elysée entre Macron, Scholz et Zelensky à laquelle Meloni n’a pas été invitée. Et on ne fait pas un drame si les ministres français et allemands se sont rendus seuls à Washington pour mitiger les effets de la loi IRA en vigueur aux Etats-Unis. Même à cette occasion, l’Italie, le deuxième pays manufacturier européen, n’était pas incluse. Dans ce contexte, qui ne la voit pas particulièrement importante, la présidente du Conseil est arrivée hier soir à Bruxelles en vue d’un Conseil Européen dont les augures ne sont pas bien propices pour le « gouvernement de la nation ». Il est facile d’imaginer que Meloni misera tout sur la puissance d’une photo avec Zelensky pour repousser les fantasmes d’une Europe qui continue à ne pas la voir comme un acteur de premier plan. Si la visite à Berlin n’a pas donné de grands fruits sur les aides d’Etat, il n’est pas dit que le Conseil Européen sera plus généreux avec l’Italie sur le dossier des migrants. Mais l’Italie pourrait marquer un point sur la défense des frontières externes, même si les doutes allemands et français demeurent sur les aspects concernant les sanctions à l’export des pays africains qui ne voudront pas collaborer sur le contrôle des départs, et sur l’attitude montrée par Rome à l’égard des ONG, contestée par l’Allemagne et par le Conseil d’Europe. Autant alors se lier à Zelensky, malgré l’imbroglio de Sanremo et l’invitation manquée à l’Elysée. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Bonanni « Si le gouvernement rate le train » : « Il y a juste huit mois – mais cela semble une éternité – Draghi, Macron et Scholz arrivaient dans la gare de Kiev pour témoigner de la solidarité européenne à l’Ukraine. Ce train, G. Meloni l’a raté et il n’y en aura pas d’autres. Elle, qui avait promis de se rendre à Kiev avant l’anniversaire de l’invasion russe, le rencontrera pendant quelques minutes dans une petite salle. Cela ressemble à un scénario écrit exprès pour souligner la solitude du nouveau gouvernement italien dans les palais du pouvoir à Bruxelles. La question ne concerne pas uniquement la crise ukrainienne. Meloni n’a pas été exclue de la réunion avec Zelensky en raison du grand nombre d’amis de Poutine qui sont pourtant présents dans son gouvernement. Macron et Scholz ne l’ont pas exclue pour des raisons politiques spécifiques mais parce que cette Italie n’est plus solidement ancrée au projet européen, elle n’est plus fonctionnelle à sa réalisation. Au contraire, en quelques mois, elle est redevenue un fardeau, comme du temps de Berlusconi. Macron et Scholz avaient besoin de Draghi, mais se passeraient bien volontiers de Meloni et de son gouvernement. Il y a huit mois, à Kiev, nous étions dans le premier wagon. Aujourd’hui, nous trainons derrière le train européen en négociant quelques concessions afin de ne pas être laissés à terre. »

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de L. Serafini, « ‘’Pouvoir utiliser les fonds européens nous garantira des ressources immédiates’’ explique Fitto (Frères d'Italie) » : « Afin de compenser sa moindre capacité à mobiliser des fonds propres pour soutenir la compétitivité de ses entreprises dans la transition écologique, l’Italie entend miser sur les ressources européennes déjà existantes mais en redéfinissant leur usage. Il s’agit notamment du Plan de Relance, du mécanisme RepowerEU et des fonds pour la cohésion. Cette stratégie sera défendue aujourd’hui par les représentants de l’Italie à Bruxelles. Le gouvernement italien entend donc non seulement redéfinir la destination de ces fonds mais les utiliser pour soutenir les entreprises et les secteurs nationaux, notamment à travers des avantages fiscaux, en réponse au plan massif américain d’aide à son industrie. Le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, a expliqué cette position en soulignant que la flexibilité permet l’emploi de ressources immédiatement disponibles alors que la mise en place d’un nouveau fonds souverain est plus complexe. La ligne du gouvernement italien a été affinée notamment à travers une série de rencontres bilatérales, dont celles avec la Suède et l’Allemagne. La proposition sera examinée aujourd’hui. Si la France et l’Allemagne auront la possibilité de s’appuyer sur leurs propres capacités budgétaires pour répondre au plan américain, l’Italie doit pouvoir puiser dans les fonds européens déjà attribués, sans ‘’générer une dette supplémentaire’’. Une approche qui semble plutôt pragmatique : mieux vaut contourner l’obstacle et en tirer profit au maximum plutôt que de se heurter à l’alliance retrouvée entre l’Allemagne et la France pour dicter la ligne européenne. L’Italie reste contraire à l’assouplissement des règles sur les aides publiques mais se prépare donc à plaider pour l’assouplissement de l’usage des fonds déjà alloués le cas échéant. Le ministre Fitto souligne également la forte pression de la Commission européenne pour la mise en place du fonds souverain d’ici l’été. La proposition initiale renvoyait à la Banque européenne d’investissement et non pas au budget européen et ‘’l’Italie la soutiendra’’ affirme le ministre qui insiste toutefois sur l’importance du dialogue entre l’UE et les Etats-Unis. »

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Raffaele Fitto

ARTICLE, Corriere, F. Fubini, Le Ministre Giorgetti (Ligue) : « Si les contraintes sur les aides d’État disparaissent, il faut libérer ces dépenses des règles sur les comptes publics » : « Le ministre de l’économie Giancarlo Giorgetti n’a pas apprécié que ses collègues français et allemand soient allés discuter de politique industrielle à Washington, presque comme si c’était à eux de représenter l’Europe. "C’est une initiative de deux pays, pas une initiative européenne. Nous n’avons pas été informés, et la chose ne nous offense pas : elle nous surprend. Si c’était l’Italie qui l’avait fait, ce gouvernement aurait été accusé d’être souverainiste et anti-européen." Le ministre est surtout opposé à l’idée que Paris et Berlin obtiennent un assouplissement des contraintes sur les aides d’État sans mesures de rééquilibrage. Il a une proposition : lier la libéralisation des subsides à des règles moins rigides aussi dans le calcul des finances publiques. "Si le relâchement des contraintes sur les aides d’État se poursuit, mais qu’à la fin de l’année les règles du Pacte de stabilité rentrent en vigueur, […] alors je ne pourrais pas fournir d’aides, même en utilisant les fonds du PNRR, parce que je devrais tout de même respecter les règles budgétaires". Donc "ce serait une avancée énorme si dans le Pacte de stabilité ces dépenses d’investissement avaient un traitement différent des dépenses courantes, qui concernent le personnel ou les retraites". Et "nous en avons assez d’accepter qu’il y ait des pays de série A et des pays de série C". Toutefois, le gouvernement de Giorgia Meloni reste attentif à ne pas donner l’impression d’être une nouvelle version du gouvernement M5S-Ligue, qui s’était opposé aux marchés et ensuite à Bruxelles en 2018. "L’Italie ne se soustrait pas à la responsabilité d’avoir des finances publiques responsables et prudentes. Nous sommes conscients que nous avons une dette publique élevée, nous sommes convaincus que nous pouvons la gérer, et nous avons le devoir de ne pas créer de problèmes pour les autres. Je crois que le dernier budget l’a démontré." Giorgetti évoque aussi le PNRR. "Durant la première année nous avons été confrontés aux conséquences de la guerre en Ukraine, et donc peut-être qu’il fait sens de revoir l’échéance, 2026, d’au moins un an". Et il y a surtout le problème de la qualité de certains projets, et des appels d’offre non alloués, comme ceux sur les stations de ravitaillement en hydrogène. Le ministre évoque aussi le projet de faire de l’Italie le hub énergétique de l’Europe, "grâce au soleil et au vent de la Méditerranée, et grâce à l’Afrique". Pour l’instant l’Italie ne demandera pas d’autres prêts, en raison des cent milliards encore disponibles à Bruxelles. Pas avant d’avoir la certitude de pouvoir bien dépenser les fonds déjà disponibles, et (éventuellement) de pouvoir dépenser de manière productive les nouveaux. »

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ENTRETIEN Corriere, de Mateusz Morawiecki, Premier ministre polonais « Pour la Pologne comme pour l’Europe vaincre Poutine est une raison d’Etat » : « Si tous les pays avaient réagi avec la même rapidité et détermination que la Pologne, aujourd’hui nous serions bien plus proches d’une victoire de l’Ukraine. L’Allemagne a enfin donné son feu vert à la fourniture des Léopard 2 à l’Ukraine. Mieux vaut tard que jamais. J’apprécie l’aide de l’Allemagne, mais Berlin déclare plus qu’elle ne livre. Et même si l’Allemagne fournissait à l’Ukraine tout ce qu’elle annonce, ce ne serait qu’une goutte dans l’océan. Retarder l’envoi des armes va contre les intérêts de l’Europe et rend le Kremlin plus sûr de soi. Mais pas au point d’attaquer l’OTAN. La Russie sait très bien qu’elle n’aurait aucune chance. Croyez-vous qu’il faudra fournir à Kiev des chasseurs F-16 ? Le chancelier Scholz et le président Biden s’y sont dits opposés. La décision relève de l’OTAN. Pour le moment il n’y a pas d’accord sur ce sujet. Mais comme l’a dit le président de la conférence pour la Sécurité, Wolfgang Ischinger, nous ne devrions rien exclure, autrement nous renforçons Moscou. Vaincre la Russie est une raison d’État aussi bien polonaise qu’européenne. Pourquoi êtes-vous opposés à l’idée de négociations avec le Kremlin ? Tôt ou tard, c’est avec l’ennemi qu’il faut négocier pour mettre fin à la guerre. On ne négocie pas avec les terroristes. Et aujourd’hui la Russie est devenue un État terroriste. Vous avez dit que votre gouvernement et celui dirigé par Giorgia Meloni partageaient la même position en Europe : tous deux contre les diktats de la bureaucratie européenne et en faveur d’une Europe des patries. Et pourtant, les premières décisions du gouvernement Meloni semblent plutôt suivre la ligne italienne traditionnelle de l’intégration et de la solidarité. Vous y attendiez-vous ? Ni moi, ni la président du Conseil Meloni ne sommes anti-européens. L’Europe a entrepris un parcours de séparation de ses propres traditions, qui ne l’emmène nulle part. Le Brexit doit nous faire réfléchir. L’UE n’est pas la propriété des bureaucrates de Bruxelles. L’UE appartient aux nations qui la composent. Et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour que les citoyens aient davantage de poids dans la décision. C’est seulement ainsi que nous la protégerons de la désintégration. »

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Mateusz Morawiecki

(Traduction : ambassade de France à Rome)

08/02/2023

Les personnalités présentes au congrès de Chega.

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Portugal, France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique (Flandre), Slovaquie, Roumanie, Hongrie, Espagne. Lors de la clôture du congrès de Chega au Portugal, le 29 janvier 2023, les dirigeants de plusieurs partis issus de pays d’Europe étaient présents : Jordan Bardella du Rassemblement national (France), Tino Chrupalla de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), Geert Wilders du PVV (Pays-Bas), Tom Van Grieken du Vlaams Belang (belgique-Flandre), Ludovit Goga de Sme Rodina (Nous sommes une famille) (Slovaquie), Cláudiu Tarziu de l'Alliance pour l'Union des Roumains (AUR) (Roumanie) et Adam Samu Balázs du Fidesz (Hongrie), ainsi qu’un représentant de VOX Rocío Monasterio (Espagne).

(Source : Álvaro Peñas)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/01/28/and...)

Airbnb rétablit le compte des parents de Lauren Southern.

Monde. Airbnb a rétabli le compte des parents de Lauren Southern en prétendant qu'il s'agit d'une erreur.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/08/les...)

"Les politiciens écoutent seulement lorsqu'ils ont peur de perdre leur siège !"

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Royaume-Uni.

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"Les politiciens écoutent seulement lorsqu'ils ont peur de perdre leur siège ! Afin d'attirer leur attention ... UKIP."

51 % des Allemands pensent que trop de réfugiés arrivent en Allemagne.

Allemagne. Un sondage INSA montre que 51 % des Allemands estiment que l'Allemagne accueille plutôt trop de réfugiés, 33 % trouvent le nombre mesuré et 11 % en veulent encore plus.

(https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2023/umfrage...)

Les parents de l’activiste conservatrice canadienne Lauren Southern bannis par Airbnb.

Monde. Les parents de l’activiste conservatrice canadienne Lauren Southern se voient bannis par la plateforme de location en ligne Airbnb, à cause de l’activisme de leur fille : « Nous vous avons retiré de la plateforme car votre compte est fortement associé à quelqu'un qui n'est pas autorisé à utiliser Airbnb. Cela signifie que vous ne pourrez plus effectuer de réservations à l'avenir. »

Lauren Southern affirme : « Ils n'ont jamais fait de réservation pour moi et ne me représentent pas. Ils ne s'expriment pas non plus politiquement en public. »

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Lauren Southern

"La vérité sur les années 20 et 30, passée sous silence par la Présidente du Conseil."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre encore largement sur le séisme en Turquie et en Syrie et notamment sur la polémique autour des retards pour les secours : « Des voix sous les décombres » - Des dizaines de milliers de secouristes s’activent dans le froid. Un technicien italien est porté disparu. Le bilan s’alourdit avec environ 7 000 victimes (Corriere della Sera), « Le temps de la colère » - Les retards sur les secours d’Ankara et les maisons bâties avec des matériaux de mauvaise qualité provoquent la colère des sinistrés. Alep isolée du monde par volonté d’Assad qui bloque les secours internationaux (La Repubblica), « La vie sous les décombres » (La Stampa). L’ouverture du festival de la chanson italienne à Sanremo est aussi citée avec large couverture photographique, les quotidiens rapportant notamment la présence du Chef de l’Etat et le discours d’ouverture de l’acteur Roberto Benigni « Sanremo célèbre la Constitution avec Mattarella » (Corriere), « Benigni récite la Constitution antifasciste à Mattarella » (La Repubblica), « L’hymne à la liberté [de Benigni]» (La Stampa), « Sanremo, ovation pour Mattarella » (Il Messaggero), « Le chaos de Sanremo » - La présence de Mattarella devient une affaire, les conseillers de la Rai n’étaient pas informés. Encore un impair après l’affaire Zelensky (Il Giornale).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Une majorité rassurée par des adversaires qui avancent en ordre dispersé » : « La majorité est en proie à des tensions sourdes qui s’intensifient à l’approche des élections régionales de dimanche et lundi. Dans le même temps, la défaite de la gauche, en Lombardie et dans le Latium, est vue comme inévitable, puisque les partis de l’opposition se présentent en ordre dispersé. Les tentatives de dernière minute par le PD et le M5S de proposer une « trêve » entre eux ont échoué après le « non » du dirigeant 5 Etoiles Giuseppe Conte, qui a posé comme condition que les électeurs du PD votent pour sa candidate, soit exactement le contraire de ce qu’on lui proposait. Conte a pu compter sur le soutien de Beppe Grillo, qui a déclaré que ‘’le vote utile est utile pour l’idiot utile’’. On assiste ainsi à la confirmation d’un Mouvement 5 Etoiles qui préfère la défaite du bloc progressiste à l’idée d’une alliance. Il est assez logique que Conte préfère attendre sur toute négociation sur les alliances au niveau national. Il veut attendre non seulement de voir le résultat des élections régionales mais aussi suivre les résultats du congrès du PD qui donnera un successeur à Enrico Letta, car les manœuvres de scission vont de l’avant. Conte ne parie pas sur une stabilisation du parti démocrate de l’après-Letta et mise au contraire sur une intensification des querelles internes pour en tirer profit et récupérer une partie de ses électeurs. Il veut aussi radicaliser son opposition au gouvernement de Meloni. Et sa querelle à distance avec Calenda et Renzi d’Azione-Italia Viva lui est utile pour gagner en popularité auprès des membres du PD qui rêvent d’un retour de l’alliance avec le M5S. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Cappellini, « La vérité sur les années 20 et 30, passée sous silence par la Présidente du Conseil » : « Il aura fallu l’intervention du Président de la République Sergio Mattarella au festival de musique de Sanremmo et celle de l’acteur Roberto Benigni sur les valeurs de la Constitution italienne, pour entendre les mots que Giorgia Meloni n’a pas prononcés lors de son investiture en tant que Présidente du Conseil sur la double-décennie fasciste. Des mots qui, du reste, ne risquaient pas de venir de la part de celui qui occupe la deuxième plus haute fonction de l’Etat italien, le président du Sénat Ignazio La Russa. Il n’y a pas si longtemps, lors d’un événement public alors que quelqu’un lui avait lancé un ‘’fasciste !’’, ce dernier avait eu la bonne idée de répondre ‘’doucement avec les compliments’’. Roberto Benigni est parti de l’article 21 sur la liberté d’expression et de pensée au regard de l’histoire nationale, pour montrer comment une liberté que nous donnons trop souvent pour acquise a en réalité été arrachée et conquise après des années sombres, de violence perpétrée par l’Etat, de répression et de meurtre. Le fascisme raconté tel qu’il était, en première partie de soirée, en ouverture du festival regardé par des millions d’Italiens. Un discours qui visait directement Meloni, son gouvernement et sa majorité qui s’agacent lorsqu’on évoque ces origines. Ils soufflent, protestent, ironisent, comme si un culte nostalgique du fascisme ou sa vision partielle et distordue était moins grave que de vouloir le rétablir (ce dont personne n’accuse la Présidente du Conseil, rappelle-t-on pour les “durs à la comprenette“). Même lorsque Meloni a fondu en larmes lors des commémorations pour les lois raciales adoptées par le régime fasciste, il manquait un pan de l’histoire, car elle réagissait comme s’il s’agissait d’un accident de parcours ou d’un écart imprévisible. Comme si ces lois ne dérivaient pas de l’essence profondément raciste et violente et va-t-en guerre et charognarde du fascisme. Le discours du célèbre acteur ne va pas régler les problèmes des Italiens – du reste c’est au gouvernement de le faire – mais que c’est bon de savoir que dans l’Italie de Meloni, on peut encore parler du fascisme comme il a réellement été. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et A. Ginori « Macron ne soutient pas Meloni sur l’idée d’une nouvelle dette européenne » - Le Président s’aligne sur Scholz et bloque l’hypothèse de notre gouvernement : « Ce ne sera pas le soutien de Paris qui sauvera la mission de G. Meloni au Conseil Européen de Bruxelles. Ce ne sera pas E. Macron qui donnera un coup de main aux demandes italiennes, après l’échec de la rencontre à Berlin de Meloni avec le Chancelier Scholz. Lors de l’entretien téléphonique de lundi soir, le président français a rejeté la proposition d’une nouvelle dette commune. En fait, il la considère non réalisable, du moins en ce moment. C’est une nouvelle douche froide pouvant éloigner l’idée d’un fonds européen que l’Italie demande pour amortir l’effet de distorsion de l’assouplissement des règles sur les aides d’Etat qui favorise notamment l’Allemagne. Si on ne peut pas parler d’isolement, on n’en est pas loin. Quand les intérêts nationaux peu convaincants déterminent les dynamiques européennes, ce sont surtout les pays les plus exposés aux marchés et les plus endettés qui sont pénalisés. Ce que Meloni a obtenu de son entretien de Macron est la promesse d’un soutien (par ailleurs assez vague) à la flexibilité réclamée par Rome sur le recours aux fonds non employés du PNRR et des fonds de cohésion. Mais la lourde contrepartie est justement le feu vert aux aides d’Etat. Sur les migrants non plus, le projet du gouvernement de Rome ne rencontre pas les faveurs de Paris. Le président français ne voit pas favorablement un mécanisme pénalisant sur les accords commerciaux pour les pays ne collaborant pas à la gestion des flux, que Meloni aurait proposé. Quant à Berlin, Meloni a pu constater de la froideur sous les airs de courtoisie diplomatique : Scholz lui a expliqué que le fonds souverain ne sera pas mis en place, et qu’on n’a pas besoin d’un fonds ressemblant au PNRR qui par ailleurs existe déjà. L’entretien téléphonique avec Macron représentait donc la dernière carte de la Présidente du Conseil. Il est clair que la France a fait son choix, et que ce choix n’est pas l’Italie. La mission à Washington des deux ministres franco-allemands montre la volonté des deux économies les plus fortes de vouloir faire seules. La relation privilégiée entre Draghi et Macron n’est qu’un souvenir fané. »

ARTICLE, Messaggero, G. Rosana, « Voitures, l’UE fait pression sur Biden. Entente entre Urso et Breton sur les aides » : « A la veille du sommet des dirigeants européens, l’Italie reçoit des signaux favorables sur la politique industrielle de la part de la Commission et du Conseil. Après un nombre impressionnant d’entretiens avec ses homologues de toute l’Europe, le ministre des Entreprises et du Made en Italie, Adolfo Urso, a rencontré hier le commissaire européen à l’Industrie et au Marché intérieur, Thierry Breton, principal rédacteur d’un plan européen pour les entreprises vertes, qui s’appuie sur un assouplissement des contraintes encadrant les aides d’État, mais aussi sur de nouveaux financements communs.  Selon le ministre italien, il y a "une entente totale sur la stratégie. La rencontre avec Breton et celle avec la présidence suédoise du conseil nous ont confirmé dans notre voie pour apporter une réponse non seulement à l’IRA américain, mais avant tout au défi global posé par la Chine, et plus généralement l’Asie." L’entente porte sur le fait que la révision des aides d’État ne doive pas être un "ouvrez les vannes", sur la nécessité de souplesse dans l’utilisation des ressources de l’UE, et plus généralement, et sur l’idée d’une "architecture financière" comprenant un fonds souverain européen. Ce qui correspond à la proposition du plan exposée il y a une semaine par la Commission. Mais aujourd’hui un nouvel endettement commun suscite peu d’enthousiasme chez la majeure partie des gouvernements, frugaux en tête. Il y aura un duel sur ce point au sommet des chefs d’État et de gouvernement, qui commence demain. Hier en mission aux Etats-Unis, le tandem franco-allemand des ministres de l’Economie Bruno Le Maire et Robert Habeck a rencontré ses homologues américains. "On ne peut pas construire une industrie américaine forte aux frais des pays européens", a dit Le Maire. Les Européens savent que l’IRA ne peut pas être changée, mais elle peut être amortie avec de nouvelles interprétations, comme celle qui étend aux entreprises européennes les crédits d’impôt pour les voitures électriques d’entreprise en crédit-bail. Mais il semble que les Etats-Unis jouent double jeu : d’une part Washington semble faire des concessions à l’Europe, mais de l’autre elle étend les catégories de véhicules qui peuvent bénéficier des avantages fiscaux. »

ANALYSE, Stampa, A. De Nicola, « L’incertitude de Meloni éloigne la France et l’Allemagne » : « Le 26 novembre 2021, l’Italie et la France ont signé le traité du Quirinal, qui a été examiné avec beaucoup d’intérêt, en tant que signe précurseur d’une Europe plus équilibrée, dont le moteur a jusqu’ici toujours été l’entente franco-allemande, depuis le Traité de l’Élysée de 1963. Or, la France et l’Italie sont deux pays cousins, qui partagent de solides liens historiques, culturels, et aussi économiques. Et les intérêts stratégiques se sont encore rapprochés suite à l’invasion russe de l’Ukraine, et ce malgré les récentes oppositions sur la Libye ou les escarmouches sur l’immigration. Le traité vise à instaurer un partenariat étroit entre les deux nations dans divers secteurs : défense, éducation, culture, environnement, universités, sécurité, affaires étrangères. Rome et Paris devront se montrer toujours plus coordonnées, et s’intégrer dans de nombreux secteurs. L’ambassade de France à Rome a publié le 26 novembre 2022 un rapport enthousiaste sur les avancées réalisées à un an de la signature de l’accord, qui, bien qu’il ait été approuvé par le parlement, n’a toujours pas été publié au Journal officiel. Bien, et alors ? Le 19 janvier, la France et l’Espagne ont signé à Barcelone un traité d’amitié et de coopération qui reprend en bonne part celui du Quirinal, mais ajoute quelques petites choses en plus. Par exemple, que les deux pays s’engagent à faire de leurs langues nationales les deuxièmes plus étudiées après l’anglais. En vérité, cela tombe sous le sens, au vu de la diffusion de l’espagnol et du français dans le monde, mais cela relègue la culture et la langue italienne – qui doit compter aussi sur la concurrence de l’allemand – bien bas. En outre, l’amitié relancée entre Paris et Madrid se concentre dès à présent sur deux sujets concrets : un gazoduc pour l’hydrogène entre Barcelone et Marseille, et une réponse commune à l’Inflation Reduction Act américain. Pendant ce temps, et malgré l’optimisme transalpin, le traité du Quirinal semble un peu à l’arrêt. Avec une de ses phrases regrettables qui ponctuent encore sa politique étrangère, Giorgia Meloni a ainsi déclaré lors de la conférence de presse de fin d’année que les contours du traité n’étaient pas encore très clairs à ses yeux, et qu’elle évaluait encore si le traité est effectivement en vigueur ou non, pour décider ensuite "comment aller de l’avant". Treize mois après la signature… Quelles sont les leçons à tirer ? Il y en a trois. D’abord, la France de Macron veut se mettre au cœur de l’Europe, mais inévitablement elle ne pourra pas être la meilleure amie de tout le monde. Quand il faudra développer un projet sur la défense, à qui donnera-t-elle sa priorité ? Et si les idées sur la réponse aux subsides américains divergent entre Allemagne et Espagne, quelle amitié aura plus de valeur ? Ensuite, l’attitude italienne est perdante. Non seulement elle snobe ce qui existe déjà avec la France, mais elle assiste immobile aux mouvements des autres. Alors que faire ? Une option est de renforcer les liens bilatéraux avec d’autres pays. Une autre, meilleure, est de s’insérer dans le jeu en demandant qu’il devienne trilatéral ou quadrilatéral, mettant ainsi en œuvre la coopération renforcée déjà prévue dans les traités européens, et qui pourrait emprunter le raccourci inventé par de Gaulle et Adenauer. En attendant, il est certain que l’unique attitude à ne pas conseiller est l’indécision. Mais nous verrons. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/02/2023

Joachim Siegerist est décédé.

Allemagne et Lettonie. Joachim Siegerist est décédé. Il était un journaliste, écrivain et politicien germano-letton. Il avait été membre de la CDU (démocrates-chrétiens) et avait pris part à la campagne en vue de voir Franz Josef Strauss de la CSU (sociaux-chrétiens) devenir chancelier d’Allemagne.

Siegerist était un des confondateurs de Die Deutschen Konservativen (Les conservateurs allemands), qui ont obtenu 0,2 % lors des élections de 2007 pour le Parlement de l’État de Hambourg. Lors des élections de la même année pour le Parlement de l’État de Brême, la branche locale de cette formation, Bremen muss leben (Brême doit vivre), avait obtenu 1,6 % et pas d’élu au Parlement de l'État de Brême, mais bien dans des conseils de quartier de cette ville.

En 1993, Joachim Siegerist est entré au Parlement letton, la Saeima, pour le parti national-conservateur Latvijas Nacionālās Neatkarības Kustība (LNNK).

Il a ensuite fondé le Mouvement populaire pour la Lettonie (Tautas kustība Latvijai) qui a obtenu 15 % des voix lors des législatives de 1995. En 1998, le Mouvement populaire pour la Lettonie n'a obtenu que 1,7 % des voix. Siegerist a démissionné de ses fonctions au sein du parti le soir des élections et s'est retiré de la politique lettone.

En 2003, avant le référendum sur l'adhésion de la Lettonie à l'Union européenne, Joachim Zīgerist a fait campagne contre l'adhésion de la Lettonie à cette organisation.

Il a publié plusieurs ouvrages.

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Jörg Haider (Autriche) était venu soutenir Joachim Siegerist à Brême en 2007.

"La majorité tente de suivre l’appel au calme."

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Italie. Revue de presse.

Le séisme en Turquie et Syrie fait les gros titres de la presse italienne, ce matin. Les premières pages sont consacrées aux secours qui continuent leurs recherches et à l’assistance apportée par différents pays, dont l’Italie. Plusieurs reportages sur le terrain décrivent la détresse des survivants et des familles de disparus : « Les secousses, puis l’apocalypse » - Un violent séisme en Turquie et en Syrie fait des milliers de victimes (Corriere della Sera, La Repubblica), « Turquie : l’apocalypse » (La Stampa), « ll y a encore des survivants sous les décombres » (Il Messaggero). La polémique déclenchée par l’annonce qu’un message vidéo du président ukrainien serait diffusé lors du festival de musique de Sanremo est aussi citée, alors que la direction de la Rai a finalement décidé de se limiter à faire lire une lettre de Zelensky par l’animateur, après les critiques de certains partis politiques dont la Ligue, le M5S et le Terzo Polo : « Sanremo sans Zelensky, qui enverra juste une lettre » (Corriere), « Pas de message vidéo de Zelensky mais juste une lettre qui sera lue par Amadeus » (La Repubblica), « L’hypocrisie du Festival de Sanremo » (La Stampa), « Le festival tourne à la farce italienne » (Il Foglio), « Zelensky ne chante plus » - L’imbroglio de la Rai, Moscou ironise : « il aurait pu gagner » (Il Giornale). Enfin, le quotidien économique titre sur les modifications au plan de relance et de résilience que le gouvernement veut proposer, après une réunion hier au Palais Chigi « Energie et PNRR, voici le plan » - Meloni annonce un plan pour les énergies renouvelables (Sole 24 Ore).

[PNRR : https://commission.europa.eu/business-economy-euro/econom...]

ARTICLE, Messaggero, F. Malfetano, « PNRR, révision des fonds. De nouveaux projets dans trois mois » : « Utiliser les fonds du PNRR et du RePowerEu pour lancer le "plan Mattei", et accélérer sur la "souveraineté énergétique" italienne à travers de nouveaux projets à présenter d’ici le 30 avril : voilà le projet du gouvernement italien. Giorgia Meloni souhaite poursuivre la diversification des sources d’approvisionnement, avec l’objectif d’éliminer totalement le gaz russe, pour faire de l’Italie le hub énergétique de l’Europe. Hier, elle a convoqué les directeurs généraux des quatre entreprises du secteur de l’énergie dont l’Etat est un actionnaire : Enel, Eni, Snam et Terna. La présidente du Conseil les pousse à accélérer et a demandé des "idées" et des "propositions" pour relancer le pays. En effet, le gouvernement italien aurait déjà reçu un accord informel de l’UE au sujet de l’assouplissement des fonds européens déjà existants, qui devrait bientôt être officialisé. Et il ne se traduira pas seulement par une révision des projets prévus par le PNRR, mais par une réallocation des 7,5 % des fonds liés à la politique de cohésion, et de 2,7 milliards attribués à fonds perdu par le RePowerEu. Les propositions arriveront dans les prochaines semaines, on évoque déjà la création de trois raccordements électriques sous-marins - entre la péninsule italienne et la Sardaigne (Tyrrhenian Link), la Sardaigne et la Corse, l’Italie et le Monténégro – mais aussi un gazoduc de la Ligne Adriatique pour Snam, qui reliera le terminal du Tap dans les Pouilles au hub de Minerbo, dans la province de Bologne, et enfin le projet conjoint entre Eni et Snam de Carbon Capture and Storage. Bruxelles aussi demande une accélération en vue du 30 avril. Hier, lors d’une audition au parlement, le commissaire européen chargé de l’Economie, Paolo Gentiloni, a assuré un "examen rapide des amendements", tout en soulignant que la Commission encourageait "vivement les Etats membres à présenter rapidement les différentes modifications à leur PNRR, sous la forme d’un document unique". Ce matin, le ministre des Affaires européennes Raffaele Fitto est à Bruxelles pour participer aux travaux du Conseil des Affaires générales de l’UE, pour un échange sur le programme de la présidence suédoise. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Manacorda, « Le plan de Meloni » : « Hormis les déclarations invoquant une "souveraineté énergétique" - de fait impossible -, Giorgia Meloni fait preuve d’un pragmatisme remarquable dans ses relations avec Bruxelles. Et c’est une bonne nouvelle. Le groupe de contrôle pour le RePowerEu, lancé hier, vise à quadrupler les 2,7 milliards déjà alloués par l’UE – à travers entre autres une révision partielle du PNRR – mais cela ne semble pas préfigurer d’éventuelles tensions avec la Commission. Au contraire, l’Italie a déjà promis de présenter, au plus vite, tous ses amendements dans un document unique, conformément à la demande du commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni. Du reste, le dossier de l’énergie dans ses diverses déclinaisons – diversification des approvisionnements, émancipation progressive vis-à-vis des pays instables, développement des énergies renouvelables, économies d’énergie – a une double valeur pour le gouvernement. C’est d’abord un enjeu stratégique : sur le moyen-long terme, et en attentant d’une décarbonisation qui semble de plus en plus lointaine, il s’agit de ne plus dépendre de la Russie. Mais la politique énergétique a aussi une dimension tactique et interne : le prix élevé de l’énergie peut être explosif pour un électorat déjà frappé par la pandémie, et qui doit maintenant affronter une inflation et des taxes en hausse. Ainsi, investir sur le RePowerEu est aussi une mesure d’autoprotection pour le gouvernement et sa majorité. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « La majorité tente de suivre l’appel au calme » : « L’appel au calme dans l’affaire Delmastro-Donzelli est en train de se transformer en appel au calme en vue des élections régionales de dimanche et lundi, en Lombardie et dans le Latium. Il s’adresse à nouveau à la majorité soutenant Meloni, voire même explicitement à Fratelli d’Italia, le parti de la Présidente du Conseil, censé œuvrer pour le consensus. Quand Maurizio Gasparri de Forza Italia rappelle que les voix s’obtiennent et se perdent à une rapidité effrayante, il lance un avertissement. Il met en garde sur une victoire dans les deux régions, obtenue aux dépens des alliés (FI et Ligue) et qui pourrait générer un effet boomerang. Il est très probable que Meloni n’avait pas besoin de cet avertissement. La crainte est que Fdi puisse faire main basse, provoquant un court-circuit au sein des partis qui sont ensemble depuis le 25 septembre mais qui souffrent depuis du syndrome de la « paire dignité ». Les appels de Berlusconi à la possibilité d’une dérive à droite de la majorité ne sont pas passés inaperçus. Si l’écart avec le parti de Meloni devait s’avérer plus important par rapport à celui des élections législatives, les marges de manœuvres de Berlusconi et de Salvini se réduiraient davantage. Ignorer les contrecoups psychologiques d’une situation pareille pourrait être dangereux. Après avoir rassuré l’Europe et les marchés, Meloni pourrait se voir obligée de le faire avec la coalition, en présence d’une opposition divisée mais déterminée à vouloir exploiter toute friction au sein de la majorité. L’inconnue sur le taux d’abstention et les rapports de force au lendemain des 12 et 13 février risquent de chambouler l’équilibre entre les gagnants. »

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Meeting du centre-droit en vue des élections régionales en Lombardie : "Clôture de la campagne électorale avec les dirigeants du centre-droit."

ARTICLE, Corriere della Sera, « Les oppositions trouvent l’unité sur la motion de défiance contre Delmastro » : « Malgré l’appel au calme lancé par G. Meloni, la tension sur l’affaire Cospito ne baisse pas, notamment à l’égard du secrétaire d’Etat à la Justice Andrea Delmastro (Fdi). Ce dernier est soupçonné d’avoir commis un ‘’abus de pouvoir’’, comme il est possible de lire dans la motion de défiance déposée par le M5S, ‘’portant préjudice aux enquêtes en cours sur la mafia et le terrorisme’’. Les 5 Etoiles demandent donc ‘’la révocation de sa délégation [aux affaires pénitentiaires]’’. Le PD a déposé la sienne, censurant ‘’la révélation d’information réservées et très délicates sur la lutte contre la mafia et le terrorisme’’, ce qui prouverait ‘’l’inaptitude totale’’ de Delmastro et engage le gouvernement à demander sa démission. A cette motion de défiance pourrait s’ajouter aussi celle d’Azione-Italia Viva. »

ARTICLE, La Repubblica, C.V. « Calenda : je suis pour le salaire minimum à 9 euros. Nous livrerons bataille avec le PD et le M5S » : « C’est au micro de l’émission en ligne « Metropolis » du groupe GEDI que Carlo Calenda, chef d’Azione et allié de Renzi dans le groupe parlementaire Terzo Polo (Troisième Pole), annonce une bataille conjointe avec le PD et le Mouvement 5 Etoiles. ‘’Il y a des coopératives fictives qui font de la concurrence en payant 4 euros de l’heure, c’est un scandale énorme’’, assure-t-il. Sur l’affaire Cospito, selon Calenda, la droite a eu tort d’agiter les tensions, faisant preuve d’un ‘’faible sens des institutions’’. Il assure ensuite que la fédération entre son parti Azione et celui de Renzi Italia Viva a été signée et qu’il manque juste l’entente sur un nom qui ne soit pas ‘’l’horrible label « troisième pôle »’’ et fait des ouvertures pour une fédération avec +Europa d’Emma Bonino et la partie du PD ‘’qui n’en peuvent plus de cette situation et qui se sentent gênés, à droite comme à gauche’’. Calenda avait proposé au gouvernement une opposition constructive. Après cent jours, voici son bilan ‘’je suis très déçu par Meloni. Je n’ai pas de relations d’amitié avec elle mais j’éprouvais de la sympathie pour une femme jeune qui arrive à la présidence du Conseil, mais ce spectacle n’est pas regardable. Elle arrive au pouvoir, elle n’arrive à rien faire et soulève la polémique’’ »

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Nicastro « Le chef de la compagnie Wagner défie Zelensky » - Meloni s’entretient téléphoniquement avec Macron : « Prighozhine est désormais un entrepreneur international des forces armées avec des chars, des avions de chasse, des canons, des mines et des gisements de pétrole africains obtenus comme paiement échelonné des batailles remportées. L’armée de Poutine manque de discipline, parfois de moyens et d’uniformes, mais elle est riche sur le plan du mythe du courage viril et de l’héroïsme individuel. Prighozine décide ainsi de lancer un défi à Zelensky. Or, le président ukrainien a d’autres priorités en vue de son voyage à Bruxelles au Conseil Européen de jeudi et vendredi. Zelensky veut s’y rendre pour montrer aux collègues européens les progrès de sa lutte contre la corruption interne et aux demandes en vue de l’offensive russe désormais imminente selon plusieurs observateurs. Toutefois, les risques sont élevés, un attentat n’étant pas impossible en terre européenne. Les autres dirigeants se préparent au Conseil Européen. Hier, la Présidente du Conseil G. Meloni a anticipé la discussion sur certaines thématiques lors d’entretiens téléphoniques avec ses homologues de Paris, de La Haye, de Vienne et d’Athènes. Elle a évoqué le soutien aux entreprises, la gestion ‘’enfin commune’’ des flux migratoires, le contrôle des frontières, ainsi que l’aide à l’Ukraine ‘’tout azimut’’. C’est notamment avec le président français E. Macron que Meloni a parlé de la fourniture promise la semaine dernière sur le système de défense antiaérien Samp/T – MAMBA, produit en collaboration par les entreprises italiennes et françaises. »

ARTICLE, Corriere della Sera « Sur le choix venant du président ukrainien, la droite aussi a des doutes » : « Qui a décidé que la participation du président Zelensky au festival de Sanremo ne consistait plus en un message vidéo de deux minutes mais en un texte qui sera lu par l’animateur Amadeus ? D’après le directeur du Prime Time de la RAI Stefano Coletta, il s’agirait d’un choix venant du président qui l’aurait exprimé à l’ambassadeur ukrainien en Italie. Ce qui accréditerait la piste diplomatique, Zelensky décidant finalement d’une contribution plus discrète en vue de sa présence plus incisive à Bruxelles à l’occasion du Conseil Européen. Mais en lisant en filigrane les déclarations de la journée d’hier, il est possible d’y voir une certaine gêne au sein de la majorité. Les propos de Maurizio Gasparri (FI) sembleraient revendiquer des décisions qui étaient jusque-là évoquées plus vaguement : ‘’Sincèrement, il aurait été préférable que la RAI n’entre pas dans cette affaire. Je ne sais pas comment cela est né, peut-être par la volonté de quelques représentants de la galaxie de la RAI, plus qu’une décision venant de la présidence’’. Gasparri relance l’interprétation selon laquelle la Rai et le gouvernement auraient été pris de court par l’activisme de certains et poussés ensuite à gérer une invitation qui n’était plus annulable. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/02/2023

Allemagne : l'AfD a 10 ans !

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Allemagne.

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Les co-présidents de l'AfD Tino chrupalla et Alice weidel

Dernière ligne droite pour la campagne de l'AfD avant les élections de ce dimanche à Berlin.

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Allemagne. État de Berlin. Beatrix von Storch de l'AfD distribue de la propagande de l'AfD :

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"Le messager bleu"