13/05/2023
État de Brême : le Bündnis Deutschland soutient BIW.
Allemagne. État de Brême. Le Bündnis Deutschland soutient BIW, pour les élections de ce 14 mai 2023 pour le Parlement de l’État de Brême.
[Le Bündnis Deutschland dispose d’un député européen, Lars Patrick Berg, autrefois LKR, puis AfD, et qui a rejoint le parti. Lars Patrick Berg siège au sein du groupe des Conservateurs et réformateurs européens. Le Bündnis Deutschland est un parti conservateur, libéral d’un point de vue économique. Il est moins patriote que l’AfD.]
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Dresde : l'AfD, les Électeurs livres et la CDU votent contre l'installation de villages de containers afin d'y loger des demandeurs d'asile.
Allemagne. Saxe. Dresde. L’AfD (nationalistes), les Électeurs livres et la CDU (démocrates-chrétiens) ont voté contre l'installation de villages de containers afin d'y loger des demandeurs d'asile. Les libéraux du FDP, les écologistes, les sociaux-démocrates du SPD et les post-communistes de Die Linke ont voté pour.
14:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
12/05/2023
Flandre : les deux partis nationalistes flamands, Vlaams Belang et N-VA, sont donnés ensemble à 45,6 %.
Belgique. Flandre. Les deux partis nationalistes flamands, Vlaams Belang et N-VA, sont donnés, en Flandre, ensemble à 45,6 %, au sein d'une enquête conduite par VTM et De Standaard.
élections 2019 / sondage 2022 / sondage 2023
Vlaams Belang : nationalistes flamands
N-VA : nationalistes flamands
Vooruit : socialistes
PvdA : gauche de la gauche
Open Vld : libéraux [à droite]
CD&V : démocrates-chrétiens
Groen : écologistes
(https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2023/05/10/vlaams-belang-bli...)
18:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
Beatrix von Storch de l'AfD suggère que les écologistes mettent gratuitement leurs habitations à la disposition des demandeurs d'asile.
Allemagne. Beatrix von Storch de l'AfD suggère que les écologistes mettent gratuitement leurs habitations à la disposition des demandeurs d'asile et paient les frais. 126 000 adhérents : chacun accueille 3 demandeurs d'asile dans sa maison économe en énergie. Ils ont de l'espace.
14:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Nous défendons "l’ethnie italienne" a déclaré hier le ministre Francesco Lollobrigida."
Italie. Revue de presse.
La nomination des directeurs généraux de la garde des finances et de la police, après de longues discussions au sein de la majorité, fait les gros titres : « L’accord a été trouvé sur les nominations : Pisani nommé à la tête de la Police » (Corriere della Sera), « Le pacte des nominations » (La Repubblica), « Police et garde des finances, voici les nouveaux responsables » » (Il Messaggero). « Visite du Président Zelensky à Rome : hypothèse d’une rencontre avec le Pape » (Corriere della Sera, Repubblica). « Loyers trop chers pour les logements universitaires, des fonds ont été débloqués » (Messaggero). « Lyon ne veut plus la réalisation de la ligne ferroviaire Lyon-Turin » (Fatto Quotidiano).
Les JT couvrent la visite d’Etat du Président de la République à Oslo, avec son appel à ‘’mettre fin à l’agression russe’’ ainsi qu’à des politiques actives en faveur de la natalité en Italie, le déblocage de fonds sur les logements universitaires, la visite annoncée du Président V. Zelensky à Rome ce week-end.
ARTICLE, Corriere della Sera, S. Montefiori « L'Elysée dément qu’il y ait une crise avec l'Italie : “Macron et Meloni travaillent ensemble“ » : « "Il n'y a pas de crise diplomatique entre la France et l'Italie", affirme l'entourage du président. Après des jours où la politique intérieure se jouait à l'étranger, avec les déclarations hostiles côté français, les réactions offensées de l'Italie et les paroles d’apaisement de la Première ministre Meloni, qui faisait l’objet d'attaques, voici la version des proches du chef de l'État français. Les ministres ou les représentants peuvent bien exprimer leurs opinions, mais ce qui compte, c'est la relation entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni, qui reste marquée par le dialogue et la recherche, s'il en est, d'une compréhension toujours plus grande. “La vérité est que nous avons besoin de bien travailler avec l'Italie et que nous avons beaucoup d'intérêts communs que nous devons traiter ensemble, ce que nous faisons déjà". On note depuis le palais parisien que Macron a fait le premier pas en rendant visite à Meloni lorsque le président était à Rome pour rencontrer le pape (le 23 octobre 2022). "Il y a des différences de sensibilités politiques, mais le président est allé rencontrer Mme Meloni avant même qu'elle ne commence à exercer ses fonctions de Premier ministre. Il a choisi d'engager immédiatement le dialogue". Une attitude qui n'a pas changé ces derniers jours, où beaucoup de personnes se sont exprimées, mais pas Macron. S'il n'y a pas eu de commentaires, c'est pour une bonne raison : “l'un et l'autre sont désireux de maintenir ce dialogue". Les problèmes de fond demeurent, en particulier la question migratoire, mais il s'agit d’un terrain différent. Les conseillers du président souhaitent souligner les fondements positifs de la relation avec l'Italie, quoi qu'il arrive. Ensuite, il y a les mesures concrètes à prendre sur le terrain, dans un moment considéré comme une période d’urgence. Deux arrêtés administratifs datés du 10 mai autorisent pour trois mois, à la demande de la police aux frontières, "le tournage, l'enregistrement et la transmission d'images" captées avec des drones dans les Alpes maritimes, à la frontière avec l'Italie. "Les difficultés du terrain" et la présence de nombreux chemins "permettant de contourner la lutte contre l'immigration clandestine" rendent "matériellement impossible la prévention des franchissements illégaux de la frontière (...) sans disposer d'une vision aérienne dynamique", lit-on dans les textes diffusés par l'Afp. “Depuis le début de l'année 2023, le flux en provenance d'Italie a quadruplé" et "9 000 personnes en situation irrégulière ont été interceptées" à la frontière entre la France et l'Italie. Hier, l'Assemblée des départements de France (Adf) a demandé l'aide du gouvernement pour faire face à une "situation explosive" dans les Alpes-Maritimes, où se concentrent plus d'un tiers des mineurs étrangers isolés arrivés depuis janvier, soit environ 2 000 sur un total de 5 000. La France est également confrontée à une situation d'urgence migratoire à Mayotte, dans l'océan Indien, dans le territoire d'outre-mer qui accueille les immigrants clandestins en provenance des îles voisines des Comores, et en Guyane, en Amérique du Sud, à la frontière avec le Brésil et le Surinam. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a repris le projet de loi sur l'immigration qui avait été mis en sommeil et le présentera au mois de juillet. Le contexte est le suivant : la France subit une immigration sous trois formes différentes, elle est un pays de première entrée, de transit et de destination. De première entrée en Guyane et à Mayotte. De transit pour les migrants qui tentent ensuite la traversée de la Manche à Calais ou se rendent en Allemagne. De destination pour la plupart de ceux qui arrivent d'Italie et d'Espagne. Le sentiment est qu'il faut se battre sur tous les fronts. La collaboration avec l'Italie est donc essentielle. Pour en revenir à l'entourage du président, on souligne que Macron et Meloni se parleront bientôt. “En tout cas, le président et Mme Meloni se verront au G7 (à Hiroshima, 19-21 mai, ndlr). Nous entrerons alors aussi dans une phase où nous devrons nous préoccuper ensemble de notre destin européen". »
ARTICLE, La Repubblica, A. Ginori « Il n’y a pas de crise entre Macron et Meloni » - Paris choisit la voie du dialogue : « "Il n'y a pas de crise diplomatique entre la France et l'Italie. La vérité, c'est que nous avons besoin de bien travailler avec l'Italie et que nous avons beaucoup d'intérêts communs que nous devons traiter ensemble, et c'est ce que nous faisons." Dans l'entourage d'Emmanuel Macron, on tente de clore la polémique ouverte la semaine dernière par les déclarations du ministre Gérald Darmamin. L'incident doit être contextualisé dans le contexte d’une opposition entre partis politiques, comme le souligne une source proche du dirigeant français. “Il y a des différences de sensibilités politiques, mais le président est allé voir Meloni avant même qu'elle ne prenne ses fonctions. Il a tout de suite choisi de dialoguer", poursuit cette source, rappelant le voyage du chef de l'État à Rome en octobre dernier. Les deux dirigeants ont des parcours et des orientations opposés, mais il est vrai aussi, rappelle-t-on, qu'Emmanuel Macron a parié sur la normalisation au pouvoir de la nouvelle première ministre. S'il n'y a pas eu de commentaires de la part du président, ni de Meloni, c'est pour une bonne raison : “tous deux sont soucieux de maintenir ce dialogue", soulignent-on encore à Paris. Meloni a choisi de ne pas entrer dans la danse cette fois-ci. “Il n'y a pas de problème bilatéral avec la France", a déclaré la première ministre mercredi, après que quelques phrases du chef du parti d’Emmanuel Macron, Stéphane Sejourné, ont de nouveau entrainé un clash entre Rome et Paris. Et Emmanuel Macron était resté silencieux depuis le début de la polémique déclenchée par les déclarations de son ministre, qui a provoqué l'annulation de la visite du ministre Antonio Tajani à Paris. La première ministre [Meloni] n'a pas relancé sa demande d'"excuses" que le ministre des affaires étrangères [Tajani] avait réclamées, et elle a qualifié l'incident de "discussion liée à la politique intérieure" de la France. L'attitude de la première ministre a été appréciée dans l'entourage de Macron. La prudence des deux dirigeants au cours de cette dernière semaine n'est, en somme, pas une coïncidence. À Paris, on souligne que l'absence de commentaires directs de la part de Macron et l'absence d'escalade de la part de Meloni ont permis de préserver un fil direct malgré les nombreuses difficultés mais qui, avec le long face-à-face de Bruxelles en mars, a permis d’avancer sur différents dossiers, de la réforme du pacte de stabilité au soutien à l'Ukraine. Il y a quelques semaines, le conseiller diplomatique du Palais Chigi a rencontré le sherpa de Macron à l'Elysée. Et l'on préparait la visite de la première ministre à Paris en juin. Même sur l'immigration, le dossier le plus compliqué sur lequel ils doivent répondre à leurs opinions publiques respectives, Macron et Meloni ont travaillé ensemble pour aider Tunis. Les deux dirigeants se reverront bientôt. La semaine prochaine, lors de la réunion des chefs d'État et de gouvernement du Conseil de l'Europe à Reykjavik. Quelques jours plus tard, ils se retrouveront à l'occasion du G7 au Japon. “Nous allons entrer dans une phase où nous devrons préparer ensemble notre destin européen", dit-on solennellement dans l'entourage de Macron. Mais la bataille politique pourrait réserver d'autres surprises. "Il faut bien distinguer les projets et les rôles des diplomaties nationales, qui doivent faire leur travail, et les forces politiques européennes", commente Sandro Gozi. L'ancien sous-secrétaire aux affaires européennes du gouvernement Gentiloni est aujourd'hui député européen de Renew Europe, le groupe dirigé par Séjourné lui-même, à propos duquel il précise : "Il n'a pas parlé au nom du gouvernement français, mais au nom de Renew Europe. Gozi prévient toutefois : "Nous continuerons à nous battre pour faire gagner nos valeurs démocratiques et libérales, et montrer à tous les incohérences, les contradictions et la propagande stérile de mouvements comme Fratelli d'Italia et de leurs alliés européens". »
ARTICLE, Repubblica, D. Longhin : « Ligne ferroviaire Lyon – Turin, le message de l’UE : ‘’ Nous sommes inquiets concernant le plan d’investissement français’’ » : « La France se veut rassurante sur la ligne ferroviaire Lyon-Turin, mais l'Italie ne lui fait pas confiance et Bruxelles a des doutes sur les plans de financement des travaux internationaux. Le ministre français des Transports, Clément Beaune, déclare qu’ "aucune décision n'a été prise" en ce qui concerne le tronçon français de la ligne ferroviaire Lyon-Turin et reporte la question au mois de juillet. En Italie, l'attention reste haute, au point que le vice-président du Conseil et ministre des transports, Matteo Salvini, affirme que " ces déclarations rassurantes sont positives, mais nous attendons Paris sur les actes". Salvini annonce qu'il sera bientôt dans le Val de Suse pour voir comment le chantier évolue du côté italien et comprendre quelle est la situation de l'autre côté des Alpes. Hier soir, depuis Vicenza, lors d'une réunion avec la direction de Trenitalia, il a renchéri : "Je ne veux me brouiller avec personne, mais nous investissons des milliards pour construire la LGV Lyon-Turin et y faire circuler des trains, et si les Français décident qu'ils veulent prendre quelques années de plus, cela ne va pas. La parole donnée doit être respectée et tenue". Depuis décembre 2021, la France doit décider quels travaux elle veut effectuer sur le réseau ferroviaire national et à quel moment. Un rapport du Coi (Conseil d'orientation des infrastructures), dont la mission est de proposer au gouvernement la meilleure allocation des ressources, estime qu'il serait mieux d’investir d’abord pour réparer la vieille ligne ferroviaire Dijon-Modane, pour un coût de 670 millions d'euros, et de reporter la nouvelle ligne vers Lyon en 2043, soit dix ans après la date prévue d’ouverture du tunnel transfrontalier du Mont-Cenis. La LGV a besoin d’un investissement de près de 7 milliards. Plusieurs appels ont été lancés pour inciter le gouvernement français à ne pas repousser la réalisation du projet, tandis que le mouvement italien No Tav relève la tête : " Avec la France qui envisage le report des travaux, la Tav va dans le mur", affirme-t-on au sein du mouvement - Nous avions raison ". L'objectif italien est d'éviter que les premiers trains qui sortiront du nouveau tunnel en 2033 ne se retrouvent sur l'ancienne ligne. L'exécutif d'Élisabeth Borne n'a pas encore fait de choix. De son côté, le président de la conférence intergouvernementale Italie-France, Paolo Foietta, s'inquiète. " Le tunnel qui traverse les Alpes est comme un beau pont, mais un pont qui aurait une seule rampe d'accès serait inutilisable ", a-t-il déclaré. "La France continue de repousser la décision sur les travaux et les calendriers. Or, elle est désormais nécessaire. Si la France a besoin de quelques années supplémentaires, disons jusqu'en 2036, on peut en discuter, mais pas de dix ans. L'important est de décider avant la fin de l'année. C’est Bruxelles qui le demande ". »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La ligne Meloni-Mantovani l’emporte, la Présidente du Conseil a imposé une accélération [sur les nominations] » : « Après des jours entiers de tensions, d’arrêt des discussions, de reports, Giorgia Meloni est parvenue à boucler le dossier des nominations stratégiques en imposant sa ligne pour la direction de la RAI, de la Police d’Etat et de la Garde des finances. C’est bien Andrea De Gennaro qui prendra la tête de cette dernière. Au vu des nombreux rebondissements avant que la décision ne soit arrêtée, peut-être que la prudence est de mise mais, sauf retournement incroyable, le ministre de l’Economie devrait proposer lui-même De Gennaro lors du prochain Conseil des ministres. Guido Crosetto, le ministère de la Défense, donnera malgré lui sa bénédiction. Ainsi, la Présidente du Conseil aura réussi à s’assurer le plein contrôle des organes de l’Etat, grâce notamment à l’alliance avec Alfredo Mantovano, son secrétaire d’Etat. Dès le début, le duo avait décidé que Vittorio Pisani, très apprécié de Matteo Salvini et Matteo Pitantedosi, serait nommé chef de la Police. La Présidente du Conseil était guidée par la nécessité de marquer la rupture par rapport à la précédente mandature et d’identifier de nouveaux profils auxquels se fier. L’idée de fond est que, si le chef de la police est proche de la Ligue, celui de la Garde des finances ne peut être choisi que par Fratelli d’Italia. Pour la Présidence du Conseil le mot d’ordre était ‘’l’équilibre’’ mais les ministres Giorgetti et Crosetto ont contesté la méthode. Le choix du commandant de la GDF revient de droit au ministre de l’Economie et le ministre de la Défense doit ensuite donner son accord. Giorgetti n’était pas convaincu par le candidat choisi par le Palais Chigi, au point de freiner le processus en consultant la Présidence de la République. Après d’éprouvantes discussions, Giorgia Meloni avait pris quelques jours de réflexion avant de convoquer ses ministres et d’imposer une accélération. Au final, c’est bien Giorgetti qui, de retour du Sommet du G7 au Japon, proposera la nomination du nouveau commandant lors du prochain Conseil des Ministres ‘’selon l’accord politique déjà trouvé’’, souligne noir sur blanc le communiqué final. Meloni aurait préféré clore la question avant sur la direction des principaux corps de l’Etat mais a évité de trop forcer les choses et satisfaire la demande de Giorgetti : attendre son retour du Japon pour qu’il puisse être présent au Cdm décisif. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Messina, « Le ministre beau-frère remet les pieds dans le plat » : « Il n’y a rien à faire, quoi qu’ils fassent ils en reviennent toujours au même point : l’italianité. Pour le parti de Giorgia Meloni, telle est la valeur absolue, l’identité sacrée de la Nation à défendre. Nous ne sommes pas racistes mais nous défendons ‘’l’ethnie italienne’’ a déclaré hier le ministre Francesco Lollobrigida qui, bien au-delà de la souveraineté alimentaire, est devenu le défenseur de ‘’notre identité culturelle’’. Lors des Etats généraux de la Natalité, méga-congrès catholique pour promouvoir les naissances, il a expliqué que davantage d’enfants devaient naître car c’est ainsi que l’on défend ‘’l’appartenance à laquelle nombre d’entre nous sommes attachés, moi le premier et avec fierté : la culture italienne, la souche linguistique, le mode de vie’’. En Italie, nous devons donc augmenter les naissances non pas parce que le pays vieillit, parce que l’économie en a besoin ou pour rendre soutenable le système social, mais pour donner des enfants à la Patrie. Ce n’est pas une bourde comme lorsqu’il avait de façon désinvolte parlé de ‘’remplacement ethnique’’ au sujet de l’immigration clandestine. Cette fois il a soigneusement choisi ses mots, évitant bien celui qui résume toutes ses périphrases : l’italianité. Car c’est Mussolini qui avait construit la culture et la propagande de la double-décennie autour de ce mot. Fabio Rampelli, autre parlementaire Fratelli d’Italia de renom, a d’ailleurs lancé il y a peu sa bataille sur le champ linguistique contre la contamination étrangère, proposant même des amendes de 100 000 euros aux complices lexicaux de la perfide Albion, afin de préserver la ‘’langue mère’’. L’italianité avant tout, donc. Idem pour le subterfuge trouvé par Sangiuliano per exclure les citoyens européens non-italiens de la direction des musées et sites culturels nationaux et substituer à ces Allemands, ces Français, ces anglo-canadiens… seulement des patriotes. Mais, non, Meloni et ses ministres n’ont sans aucun doute aucune nostalgie pour quelque régime que ce soit, ni même pour le fascisme. »
Francesco Lollobrigida et Arianna Meloni
ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les universitaires qui font des sit-in dans les tentes représentent un test pour Schlein et pour le nouveau Parti démocrate » : « La protestation contre le coût des loyers pour les étudiants soulève deux points. Pour le gouvernement, nous avons assisté à une rupture entre la ministre de l’Université Bernini qui s’est démarquée des propos du ministre de l’Education Valditara, ce dernier ayant soulevé un tollé pour avoir montré du doigt les villes dirigées par le centre gauche. La titulaire du portefeuille à l’Université a voulu montrer vouloir collaborer avec les maires, sur le sillage de l’article 34 de la Constitution qui prévoit le droit aux études universitaires ‘’pour les étudiants capables et méritants’’ en anticipant un recensement d’immeubles non utilisés pour les mettre à disposition des étudiants. Cette approche différente souligne une posture différente entre alliés mais aussi un attachement à la charge publique au-delà du reflexe automatique de la droite de rejeter les responsabilités sur les exécutifs précédents. Côte opposition, s’il est vrai que le M5S de Giuseppe Conte s’est immédiatement mis du côté des jeunes, cela représente surtout un test pour Schlein et sa nouvelle direction du PD. Un parti qui jusque-là n’a pas su séduire les jeunes. Si ce défi n’est pas relevé et la cible atteinte, c’est le projet même de récupérer son électorat qui ferait défaut. Les jeunes font partie de ce segment de population qui s’est marginalisée toute seule de la politique active et qui ne vote pas. Ce qui a poussé les partis à proposer des solutions notamment sur les retraites au lieu de penser à l’emploi, aux politiques familiales et aux célibataires. C’est donc là un test pour le PD. »
COMMENTAIRE, Il Foglio « La voie de sortie improbable sur le MES » - Le ministre Giorgetti (Ligue) demande des gages sur le Pacte de Stabilité en échange de la ratification du fonds de sauvetage européen : « Le Ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti a dit au Président de l’Eurogroupe Paschal Donohoe qu’il voulait conditionner la ratification du nouveau MES à certaines exemptions fiscales dans la réforme du Pacte de Stabilité. C’est un communiqué du ministère qui fait savoir que Giorgetti ‘’a redit qu’il était disposé au dialogue sur le Traité (du MES), à condition qu’il soit introduit dans un cadre de modifications déjà proposées par l’Italie notamment l’exclusion temporaire de certaines dépenses pour les investissements, dans le domaine numérique et pour la transition énergétique verte, y compris ceux du PNRR’’. Donahoe a répété ce qu’il avait déjà dit par le passé : sur la réforme du MES ‘’nous étions tous d’accord et voulons le rendre disponible à l’avenir pour tout gouvernement qui devrait y avoir recours’’. Dans la zone Euro, les rapports de confiance sont fondamentaux. La signature de l’Italie sur le traité engage également les gouvernements successifs. Le président de l’Eurogroupe a fait aussi un exercice de pédagogie face à la désinformation en Italie, en rappelant la finalité du nouveau MES ‘’la raison pour laquelle la ratification est importante est que l’instrument peut assurer un soutien rapide en cas de grave crise bancaire’’. Les cas des Etats-Unis et de la Suisse nous poussent à agir rapidement. Le timing est l’une des raisons pour laquelle Giorgetti se leurre en croyant pouvoir obtenir des concessions sur le Pacte de Stabilité dont les négociations pourraient se terminer dès 2024. L’autre raison : l’Allemagne et les pays frugaux considèrent la proposition de réforme du Pacte de Stabilité déjà trop souple pour pouvoir permettre d’autres concessions. Pour eux, qui ont suffisamment d’argent, le MES sert surtout pour les pays du Sud. Il n’y a donc pas de voie d’issue facile pour Giorgetti et Meloni. Ils peuvent juste vendre d’improbables promesses à leur majorité. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de P. Valentino, « L’Europe tente la révolution du vote à la majorité » : « Dans un paysage médiatique de plus en plus boulimique et hyperactif, quelque chose d’important pour l’Europe est récemment passé inaperçu. Les ministres des Affaires étrangères de neuf pays membres ont lancé une initiative pour réformer le système électoral de l’UE et abandonner l’unanimité pour un système basé sur la majorité qualifiée en matière de politique étrangère et de sécurité. L’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Finlande et la Slovénie ont signé une déclaration commune invoquant ‘’un processus décisionnel plus efficace et rapide, décisif pour préparer l’UE en vue de l’avenir et en faire un acteur géopolitique’’. Le jour de la fête de l’Europe, le chancelier Olaf Scholz a donné encore plus de poids à l’initiative dans son discours au Parlement européen, reprenant l’appel à dépasser le totem de l’unanimité en matière fiscale et de politique étrangère. ‘’Pour moi c’est une révolution et le vote à la majorité est la seule voie possible’’ a commenté Romano Prodi lors du débat en ligne promu par Emma Bonino et Benedetto Della Vedova de +Europa. L’ancien Président du Conseil a cité l’exemple de la Tunisie, un pays ‘’en proie au chaos’’ et pour lequel ‘’l’UE doit décider d’une ligne d’action commune’’. Mais rien n’est acquis. Malgré la forte cohésion mise en œuvre ces 15 derniers mois face à la guerre en Ukraine, un seul pays a souvent pu prendre en otage certaines décisions cruciales et nécessaires, comme c’est le cas de la Hongrie. Que les plus grands pays membres, sur initiative de l’Allemagne, rejoints par les pays fondateurs du Benelux, aient tout de suite adhéré est un très bon début, ‘’mais les résistances ne manquent pas’’ avertit +Europa, et 9 pays ne suffisent pas pour la majorité qualifiée. Toutefois, les grands pays européens se sont mobilisés sur un sujet depuis toujours explosif et la guerre en Ukraine a déjà amené l’UE a brisé un certain nombre de ses tabous. Depuis 1966 nous traînons le dogme de l’unanimité imposé de fait par le général De Gaulle puis codifié dans les traités. Mais les temps ont changé, il y a déjà beaucoup de domaines pour lesquels l’UE décide à la majorité. Pouvoir le faire également sur la politique étrangère, la défense et la fiscalité marquerait le franchissement définitif d’une zone d’ombre vers une véritable dimension géopolitique [de l’Union]. »
ENTRETIEN, Il Foglio, de Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête : « La souverainiste française » : « Marion Maréchal, vice-présidente du parti de droite souverainiste fondé par Eric Zemmour, donne son avis sur la dernière querelle entre la France et l’Italie. ‘’Emmanuel Macron est en grosse difficulté avec un mécontentement très répandu parmi les Français qui ne concerne pas uniquement les retraites, mais toute sa politique. Il se voit ainsi obligé d’attaquer Giorgia Meloni car légitimer sa crédibilité ferait s’écrouler le narratif jusqu’à présent. C’est-à-dire l’incapacité de la droite de s’unir et de gouverner de manière stable, car le dynamisme italien en Europe et en Méditerranée est en train de mettre en évidence l’isolement progressif auquel elle a confiné la France sur le plan international’’. Toujours selon Marion Maréchal, Meloni ne serait pas la copie conforme de sa tante Marine Le Pen. ‘’Marine Le Pen et Meloni ont deux objectifs politiques différents. La première mise sur l’opposition entre le peuple et l’élite en attirant les déçus de la gauche plutôt que de coaliser les différents partis de droite. Personnellement je partage plutôt la ligne prise par Meloni de construire une coalition solide de forces conservatrices pouvant mettre en place un agenda qui soit une alternative à celle des gauches progressistes. Avec Reconquête, je travaille pour importer ce modèle aussi en France, où l’absence d’alliance entre partis de droite a laissé la place à Macron et à la gauche’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le parti patriotique AfD donné deuxième parti d'Allemagne, devant les sociaux-démocrates du SPD.
Allemagne. Le parti patriotique AfD donné deuxième parti du pays, devant les sociaux-démocrates du SPD.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/yougov.htm)
SPD : sociaux-démocrates
Union : CDU + CSU : démocrates-chrétiens + sociaux-chrétiens bavarois
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Die Linke : post-communistes
FW : Électeurs libres
Sonstige : autres
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11/05/2023
Marion Maréchal déclare au rédacteur en chef de Junge Freiheit Dieter Stein qu'elle est candidate à la tête de liste de Reconquête pour les élections européennes.
France et Allemagne. Marion Maréchal déclare au rédacteur en chef de Junge Freiheit Dieter Stein qu'elle est candidate à la tête de liste de Reconquête pour les élections européennes.
Marion Maréchal
(https://www.youtube.com/watch?v=JrcJlGX575Q)
22:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Il dit ce que nous pensons."
Allemagne. État de Brême.
Jan Timke : "Il dit ce que nous pensons."
19:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Tout pour Pétange" et "Tout pour Differdange".
Luxembourg. Pétange et Differdange. « Tout pour Pétange » et « Tout pour Differdange ».
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/15/tou...)
17:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
"L’appel à candidatures pour les directeurs de musées ouvert seulement à ceux qui parlent italien."
Italie. Revue de presse.
La presse titre largement aujourd’hui sur la « nouvelle crise franco-italienne » après la reprise d’une citation dans un article du Figaro : « De nouvelles critiques contre l'Italie » (Corriere della Sera), « Migrants, la France renouvelle ses critiques : Meloni est inhumaine. La ligne Turin-Lyon devient maintenant une affaire » (La Repubblica), « Les accusations de la part de la France et de l'Espagne sur les migrants sont qualifiées de « problème en interne » » (La Stampa), « Paris et Madrid contre Rome; Meloni : ils règlent leurs problèmes internes » (Il Messaggero), « L'internationale anti-Meloni insulte à nouveau l'Italie » (Il Giornale). « Loyers trop chers pour les logements universitaires, le gouvernement se divise » (Repubblica) . « Les étudiants sans logement et les fonds du PNRR au secteur privé » (Fatto Quotidiano), « Le coût de la vie en question : les prix alimentaires montent en flèche et les étudiants protestent contre les loyers trop chers » (Avvenire).
Les JT couvrent essentiellement sur les réactions de Giorgia Meloni depuis Prague aux critiques du responsable de Renew au sujet de sa politique migratoire et d’une ministre espagnole sur le travail, la manifestation des étudiants contre l’augmentation du coût des logements universitaires, la contre-offensive ukrainienne à Bakhmout, et la cérémonie de remise des Prix David de Donatello.
ARTICLE, Il Messaggero, M. Aiello, « La double attaque de la France et de l'Espagne contre l'Italie, Tajani (Forza Italia) : ‘’c’est inacceptable’’» : « L’Italie est prise dans une tenaille, macronienne et socialiste. Stéphane Séjourné, président de Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron, a relancé : ‘’L'extrême-droite française prend pour modèle l'extrême droite italienne. Nous devons dénoncer leur incompétence et leur impuissance’’, a-t-il dit, alors que le gouvernement de Paris tente depuis quelques jours de recoller les morceaux après les déclarations de son ministre de l'intérieur, Gerald Darmanin, qui a qualifié le G. Meloni d'"incapable" sur les questions d'immigration. Meloni est également consternée par l’attaque espagnole. Tandis que le ministre et vice-premier ministre Tajani, qui connaît bien l'Espagne et y jouit d'une grande popularité en tant qu'ancien commissaire européen à l'Industrie, rétorque : ‘’Je regrette que la ministre espagnole Diaz s'immisce dans la vie politique italienne en portant des jugements inacceptables sur nos choix de gouvernement. Les difficultés électorales de son parti ne justifient pas les insultes à l'égard d'un partenaire et allié européen’’. Un double front a donc été ouvert. Contre la France, on retrouve le secrétaire d’Etat auprès de la présidence du Palais Chigi, Giovan Battista Fazzolari (Frères d'Italie) et le vice-premier ministre, Matteo Salvini, qui dit : ‘’Des propos inacceptables et offensants. Paris ne peut donner de leçon à personne. Ils doivent respecter notre gouvernement’’. Cette tenaille franco-espagnole, cette convergence des libéraux-démocrates macroniens et des socialistes de Sanchez, s'explique par l’approche des élections européennes de 2024. Et une fois de plus, ce pourrait être le président Mattarella qui scellera la réconciliation entre l'Italie et la France. Le chef de l'État est invité à Paris le 8 juin pour l'inauguration de l'exposition ‘’Naples à Paris’’, l'un des grands événements culturels de l'année, avec le prêt de chefs-d'œuvre du musée de Capodimonte. D'ici là, le Palais Chigi espère ‘’que Macron et tous les autres cesseront leurs attaques’’, vues comme de ‘’faux prétextes’’ ».
EDITORIAL, Corriere della Sera, M. Franco, « Les polémiques téléguidées pour tenter d’isoler Rome » : « L'irritation du gouvernement italien face aux attaques provenant de France est plus que justifiée. L'arrogance avec laquelle les représentants du parti et du gouvernement d'Emmanuel Macron ont critiqué la politique migratoire de Giorgia Meloni est choquante, mais elle ne doit pas surprendre. Et il ne faut pas attendre les excuses sollicitées à Paris. D'abord le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, hier le chef du parti macronien Renaissance, Stéphane Séjourné, laissent entrevoir la mise en place d’une stratégie et non des incidents fortuits ou des gaffes. Quelles que soient les limites de l'exécutif actuel dans la gestion du phénomène migratoire, ce n'est pas notre politique qui est en cause, mais celle de Macron. Car ce qui pèse, c’est la crainte et le besoin de sa coalition d'endiguer la montée de l'extrême-droite de Marine Le Pen, favorisée par un malaise social croissant, surtout dans la perspective des élections européennes de 2024. L'attaque lancée hier par la vice-première ministre socialiste espagnole Yolanda Díaz, cette fois sur l’emploi, semble répondre à la même logique. Meloni et le leader léghiste Matteo Salvini sont ainsi les destinataires et les prétextes d'une offensive qui a pour ressort décisif les difficultés internes des deux pays. En montrant du doigt et en amplifiant un danger de droite au niveau européen, ils utilisent l'Italie pour parler à leurs propres électeurs. La perspective d'une alliance forte entre Populaires et Conservateurs à Bruxelles exacerbe les tensions et dans les mois à venir, les polémiques pourraient être de plus en plus virulentes, car si l'accord historique de Bruxelles entre le PPE et les socialistes était rompu, ce serait un changement non seulement d'alliances mais aussi d'époque. Il est possible que s'ajoute à cela un certain agacement face au rôle croissant du gouvernement italien, soutenu par les Etats-Unis suite aux positions tranchées prises par G. Meloni sur le conflit russe contre l'Ukraine, et pour son entente avec certains pays de l'Est. Ce qui inquiète, c’est la façon dont cela affectera l’Union. Plutôt qu'une évolution vers une plus grande intégration, une sorte d'’’Europe des nations’’ semble émerger, avec moins de solidarité et de partage et plus de nationalisme. La question est de savoir si la réaction de l'Italie, en annulant le voyage du ministre des affaires étrangères Antonio Tajani à Paris, a été la plus appropriée, ou si elle ne contribue pas involontairement à la stratégie de ceux qui œuvrent pour isoler progressivement le gouvernement italien, en creusant un fossé avec la France. ‘’Des déclarations aussi agressives me semblent s'adresser à l'opinion publique française et espagnole. C'est pourquoi’’, assure Meloni, ‘’je ne suis pas inquiète’’. Mais ces manœuvres pourraient avoir des effets incontrôlables pour ceux qui les déclenchent et pour ceux qui les subissent. Et pour les dynamiques de rupture qu'elles déclenchent en Europe. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Sur les migrants et sur le travail, les critiques de la France et de l’Espagne à Meloni » par Stefano Montefiori : « "[Hier], deux attaques contre le gouvernement italien sont venues de la part des deux grands partenaires du sud de l'Europe. Les accusations des uns et des autres procèdent de la même nécessité : frapper leurs adversaires politiques internes d'extrême droite, le Rassemblement national de Marine Le Pen en France et Vox de Santiago Abascal en Espagne, en critiquant les forces qui gouvernent à Rome. Malgré la volonté d'apaisement et le ton conciliant employé à l'époque par Elisabeth Borne qui souhaitait un "dialogue apaisé" entre la France et l'Italie, la crise se poursuit avec les déclarations de Séjourné, chef du parti de Macron, allié à Strasbourg avec Italia Viva et Azione. Stéphane Séjourné organise le 25 mai à Rome un séminaire de Renew, qui comprend aussi le Parti démocrate européen de Sandro Gozi (que Italia Viva de Matteo Renzi et Azione de Carlo Calenda ont rejoint). Les élections européennes de 2024 approchent, et les grandes manœuvres sont en cours depuis un certain temps : pour prévenir une éventuelle alliance entre les droites et le Parti populaire, les macronistes de Renew multiplient les attaques contre les souverainistes, se positionnant comme le ciment d'une grande coalition renouvelée entre les Populaires et les socialistes à Strasbourg. Il y a dans ce qui se passe une dimension européenne, qui recoupe un autre niveau lié à la politique intérieure et de la réponse de Darmanin, piqué au vif, aux critiques de Bardella et à "ses amis d'extrême droite, comme Giorgia Meloni en Italie", alors que le véritable allié de Marine Le Pen est la Ligue de Matteo Salvini, tandis que c'est Éric Zemmour qui se sent, le cas échéant, plus proche de Meloni. La relance des relations entre la France et l'Italie pourrait se faire, comme cela s'est déjà produit dans le passé, par le biais du président Sergio Mattarella, invité au Louvre avec Emmanuel Macron pour l'exposition "Naples à Paris" au début du mois de juin. L'espace politique européen est désormais hybride, les coutumes diplomatiques traditionnelles entre États-nations coexistent avec une lutte politique qui ne s'arrête plus aux frontières des pays. Et dire qu'il y a quelques années, en 2019, quand Di Maio soutenait les gilets jaunes, c'est la France qui s'en indignait. »
PREMIER PLAN, Repubblica, « Elections européennes et alliances : la Première ministre dans le collimateur des pays de l'UE » par Emanuele Lauria : « "Ils nous attaquent parce que nous travaillons bien". La voiture est déjà prête à partir, devant le bâtiment du gouvernement qui vient de servir de cadre aux déclarations finales de la rencontre bilatérale avec le premier ministre tchèque Petr Fiala. Giorgia Meloni, assise sur le siège arrière, ferme la portière, puis la rouvre. Cette fois, elle ne veut pas que les critiques venant de France tombent dans l'oreille d'un sourd. Et pour la première fois, sous la pression des journalistes de la Repubblica, de la Stampa et du Corriere, elle s'adresse à la presse. Le coup de force de Gérald Darmanin et Stéphane Séjourné, des hommes très proches du président Emmanuel Macron, est trop fort et trop proche. « Utiliser d'autres gouvernements pour gérer des questions internes, cela ne me semble pas idéal du point de vue de la politique et de l’élégance », attaque Meloni. Elle parle d’élégance tandis que son bras droit, Raffaele Fitto, ministre des affaires européennes, souligne le manque de « bon ton » [en français]. La réponse est piquante si elle se limite à une question d'élégance, et suit le cliché selon lequel c’est un sujet auquel on serait sensible à Paris. La présidente du Conseil n'entre même pas dans le détail des accusations. Pour elle, Macron "a un problème d’opinion interne à régler". Sur les critiques venant d’Espagne, la Première ministre ne change pas sa ligne de défense : "Il me semble qu'en Espagne, il y a la même dynamique : on cite le gouvernement italien et on se réfère aux partis d'opposition interne. Mais cela ne me préoccupe pas particulièrement : s'il y a beaucoup de gens en Europe qui parlent de nous, c'est parce que nous faisons très bien notre travail". En fait, Meloni est convaincu d'une chose : le crescendo des accusations montre que la campagne électorale pour les élections européennes a déjà commencé. Et l’assimilation du gouvernement italien avec les forces de la droite radicale, tant en France qu'en Espagne, n'est pas une coïncidence. Et si Marine Le Pen n'est pas un parti allié en Europe, le mouvement espagnol Vox - auquel Diaz fait expressément référence - fait au contraire partie de la même famille que FdI, celle des conservateurs. "Les représentants du gouvernement socialiste sont terrifiés à l'idée que, dans un an, l'Ecr et les Populaires puissent changer de majorité en Europe", a déclaré l'eurodéputé FdI Carlo Fidanza, reflétant ainsi la pensée du Premier ministre. Mais d'ici à 2024, Mme Meloni a le problème de gouverner sans risquer l'isolement dans l'Union. Elle ne peut se permettre de rompre avec ses principaux partenaires européens. C'est pourquoi, malgré les gifles venues de Paris, la première ministre est déterminée à ne pas fermer la porte au dialogue : "Pour moi, il ne semble pas, dit-elle, qu'il y ait des problèmes bilatéraux entre l'Italie et la France : avec Macron, les occasions de se rencontrer ne manqueront pas lors de la réunion du Conseil de l'Europe en Islande et du G7 au Japon. Et peu importe que l'Elysée n'ait pas présenté les excuses demandées après les attaques de Darmanin, qui avait conduit le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani à annuler une mission à Paris. Pour l'heure, il importe de garder un ton mesuré, de réduire les critiques à des règlements de comptes internes, de ne pas fermer toutes les portes. »
PREMIER PLAN, Domani, « La France et l'Espagne contre Meloni. L'Italie de plus en plus isolée dans l'UE » de Francesca De Benedetti : « Il s'agit de "règlements de comptes internes", comme Meloni tente d’interpréter les choses. Il se peut que tous les hommes du président Macron, d'abord le ministre Darmanin, puis le chef du groupe européen de Renew et chef de Renaissance, Séjourné, frappent Meloni parce qu'ils veulent frapper Le Pen. Et il se peut que le vice-premier ministre espagnol Díaz, candidat à la tête d'un futur gouvernement en Espagne, attaque Meloni pour attaquer Vox. Ce qui est certain, c'est que notre première ministre est devenu un aiguillon en Europe, et avec elle l'Italie. Dès qu'elle a été investie de ses fonctions, elle a mis les pieds à Bruxelles pour dire : "Vous voyez, je ne suis pas un martien". Mais en quelques mois, elle a dilapidé son capital politique déjà maigre, en dilapidant aussi le nôtre : deux des gouvernements qui ont potentiellement plus d'affinités stratégiques avec l'Italie, à savoir la France et l'Espagne, diabolisent Meloni sans craindre les conséquences, au point d'isoler l'Italie. La première grande occasion manquée, c’est la France. Lorsque Meloni prend la tête du gouvernement, à l'automne, Macron est déjà dans un avion pour Rome ; c'est l'époque des malentendus avec Berlin, du sommet franco-allemand de Fontainebleau qui est annulé. Une rupture qui pourrait se transformer en une formidable opportunité pour Meloni, offerte en dot par son prédécesseur Draghi, qui ouvre le canal entre elle et l'Elysée. Macron s'empresse en effet de la rencontrer - certes subrepticement, avec des photos dans la pénombre pour ne pas réveiller l'opposition en France - mais voilà qu'en quelques jours c'est déjà la crise diplomatique : Chigi ne sait pas gérer le jeu des navires et le canevas de collaboration se détériore. Le dernier épisode en date, après que Darmanin a qualifié Meloni d'"incompétente" sur les migrants, est celui qui se joue entre Paris et Bruxelles : Séjourné dirige le parti macronien ainsi que le groupe Renew. Il souffle sur l'extrême droite, y compris en Italie. Sur les aides d'Etat, la France s'est rapidement réconciliée avec l'Allemagne, laissant notre gouvernement dans l'expectative. Paris nous aurait-il au moins aidés sur la dette commune ? Le fonds souverain fantôme a rapidement sombré, la seule compensation que nous obtiendrons - peut-être - sera une réduction des fonds déjà versés. Et la réforme du pacte de stabilité ? On ignore, pour l'instant, la demande de Chigi de découpler l'investissement de la dette. »
ARTICLE, Il Foglio, de Oscar Giannino, « Qui ne veut pas de Meloni ? Les attaques de la France et de l'Espagne sont un coup de pouce à Ursula. Meloni se prépare » : « Il y a deux façons de voir la controverse qui monte depuis la France et l'Espagne à l'égard de la politique du gouvernement Meloni. La première, ce sont les vieux réflexes. On se gonfle de fierté patriotique, on s'indigne de l'insulte faite à la glorieuse "nation". C'est ce que font non seulement les représentants de la majorité, mais aussi les médias et pas seulement ceux qui rivalisent pour donner la parole à la droite. Tournoi auquel je ne participe pas. Et puis il y a un deuxième mode : celui de l'observateur qui cherche à comprendre. J'anticipe la conclusion : dans les mois à venir, les polémiques seront de plus en plus vives. Les groupes européens des différentes gauches, et le groupe libéral de Renew Europe, ont très bien compris que Giorgia Meloni est l'occasion en or pour un revirement de Ppe par rapport à la "majorité Ursula" dont est issue l'actuelle Commission européenne. Au Parlement européen, la somme du PPE, du parti de gauche S&D et des libéraux de Renew Europe n'a élu von der Leyen que par 9 voix, perdant ainsi 75 % de ce qu'elle représentait théoriquement. Mais comme le parti de Meloni est deuxième en termes d'élus dans le groupe des Conservateurs et Réformistes dominé jusqu'à présent par les 27 élus polonais, alors qu’il devrait enregistrer un bond aux prochaines élections européennes, et que tout le monde s'attend à ce que plusieurs forces conservatrices mineures fassent également beaucoup mieux qu'en 2019, sans compter les défections possibles dans le groupe souverainiste Identité et Démocratie dans lequel se trouvent Salvini, Le Pen et l'extrême droite allemande AfD, voilà que l'opportunité pour le PPE d'opérer un revirement à droite devient plus que possible. C'est ce à quoi Meloni s'emploie inlassablement, avec ses visites en Europe de l'Est, qui ne croit plus à la dynamique franco-allemande au vu des réticences au soutien total à l'Ukraine venus de Berlin et de Paris en 15 mois. Le choix décisif pour le PPE est bien sûr la Cdu-Csu allemande. La semaine dernière, lors du congrès du PPE à Berlin, il est apparu clairement que le leader du PPE, Manfred Weber, travaillait à un revirement. Le secrétaire de la Cdu, Friedrich Merz, a reconnu que "le gouvernement Meloni se comporte de manière plus raisonnable que nous ne le craignions". Le chef de file de la Csu, Markus Söder, qui s'est toujours montré hostile à M. Merz, a répliqué à Mme Meloni : "Je ne peux certainement pas l'imaginer au sein du PPE". M. Söder pense que la voie pourrait être différente : ne pas viser une alliance avec les conservateurs, mais faire éclater le groupe. Mais les objectifs de Söder se heurtent au fait que Macron ne pourra jamais dire oui à une première ministre italienne qui a été l'amie de Le Pen pendant de trop nombreuses années. D'autre part, même pour Weber, le jeu d'un renversement autour de Meloni n'est pas gagné d'avance : au PPE, les Grecs Mitsotakis, les Bulgares et les Croates ne seraient pas contre, mais le Polonais Donald Tusk est à des années-lumière des valeurs et de la politique de Meloni, et il en va de même pour les Portugais. Voilà donc de quoi alimenter les attaques contre Meloni : le grand jeu de la nouvelle Commission. Et Meloni remplit les trois conditions fixées par le PPE : être pro-européenne, pro-Ukraine, respecter l'État de droit. Salvini et ses alliés ne le font pas. «
ENCADRE, Il Foglio, « La troisième voie de Macron sur les migrants » : « Attaquer Giorgia Meloni pour frapper Marine Le Pen, principal adversaire en vue des délicates élections européennes de l'an prochain et dans l'orbite présidentielle de 2027. Le message sévère de l'eurodéputé français, rapporté par le Figaro, sera également répété les 24 et 25 mai à Rome, lors d'un séminaire de travail du groupe Renew. Et il doit être lu comme une stratégie revendiquée par Paris, et non plus comme un fait impromptu : celle de montrer qu'il existe une troisième voie dans la gestion de l'immigration, qui peut concilier fermeté et humanité sans tomber dans les excès démagogiques des nationalismes, mais pas non plus dans le laxisme de l'extrême gauche. C'est aussi pourquoi, il y a deux jours, le gouvernement français a décidé d'avancer à cet été la présentation de la nouvelle loi sur l'immigration : un ensemble de mesures efficaces qui peuvent rassembler la majorité présidentielle, Renaissance, le MoDem et Horizons, mais pas seulement. En effet, la décision de placer l'immigration en tête des priorités est aussi un clin d'œil aux Républicains, le parti gaulliste, qui réclame depuis longtemps une répression notamment à la frontière italienne, où la pression migratoire est devenue insoutenable pour beaucoup. »
ARTICLE, IL Giornale, « Meloni fait le choix de la modération. “On se sert de nous pour des questions de politique intérieure ». La crainte du rapprochement ECR-PPE » par Adalberto Signore : « Meloni avait eu Macron au téléphone la semaine dernière, un échange tout à fait cordial, qui ne laissait pas imaginer ce qui allait se passer ensuite. Il se reverront bientôt, d’abord à Rejkjavik mardi et mercredi pour le Conseil de l’Europe, puis au G20 d’Hiroshima les 19 et 20, et pourront peut-être en « terrain neutre » se voir en bilatéral. Il sera inévitable qu’ils abordent la question des tensions croissantes entre Paris et Rome, bien que la première ministre cherche à garder un ton mesuré, car elle sait qu’alimenter la polémique pourrait faire le jeu de Macron. Que Séjourné attaque Meloni alors que Paris et Rome cherchaient précisément la réconciliation ne peut pas être une coïncidence. Cela devait forcément être une attaque dont le chef [de Séjourné] devait être informé. Ce que Meloni pourrait soupçonner aussi. Carlo Fidanza, chef de Fdi au Parlement européen, résume : « il y a un problème au sein de Renaissance sur la ligne à tenir mais aussi une baisse de popularité de Macron, qui précisément craint la montée de Le Pen sur le dossier migratoire. Et puis, la politique migratoire italienne est vue comme le maillon faible du rapprochement potentiel PPE-ECR, d’où la raison pour laquelle les attaques du côté de Macron sur ce sujet sont plus fortes ».
ENTRETIEN, Il Giornale, de Stefania Craxi, Présidente de la commission affaires internationales, « On craint une Italie pouvant jouer un rôle majeur » : « Il s’agit d’une impolitesse politique et institutionnelle qui n’a pas de précédent, notamment pour la dureté du ton employé et pour les fausses accusations. La France et l’Espagne sont les pays les moins qualifiés pour nous critiquer au sujet de la question migratoire. Il y a clairement un dessein politique derrière. Il faudra présenter des excuses. Les canaux de communication doivent rester ouverts. Nous avons toujours eu une posture constructive au niveau aussi de la diplomatie parlementaire. Il y a clairement une gêne à l’égard d’une Italie qui veut jouer un rôle majeur et qui veut être déterminante dans les équilibres européens qui se préciseront après les élections de 2024. Macron a peur de rester isolé et les réactions de personnalités politiques proches de lui représentent bien ces peurs ressenties par certaines familles européennes, y compris les Socialistes, de rester hors du périmètre de la majorité. Les questions internes ne sont pas une justification d’ingérences dans la vie démocratique d’un pays fondateur de l’UE avec lequel il serait utile d’entretenir de bons rapports. L’Italie veut jouer un rôle majeur dans les relations atlantiques, avec une forte projection méditerranéenne.’’ »
ENTRETIEN, Il Messaggero, de Fernando Nelli Feroci, ancien ambassadeur et Président de l’IAI (Institut pour les affaires internationales) « De la Libye aux accords avec l’Algérie, Paris est pris de court par notre activisme » : « C’est un problème sérieux, il est évident que les critiques de Darmanin sur les migrants n’étaient pas une voix isolée ou un incident. Malgré les désaveux timides venant de l’Elysée, il est désormais clair que Macron exploite les tensions avec l’Italie pour des raisons de politique intérieure. Le Président craint une offensive lepéniste lors des élections européennes et c’est pourquoi il met sur le même plan Giorgia Meloni et Marine Le Pen, en les décrivant comme des dirigeantes qui font des promesses sans les maintenir. La récente rencontre de Meloni avec le général Haftar pourrait représenter une des raisons derrière ces tensions. Nous savons que le dossier libyen est depuis toujours clivant entre l’Italie et la France, les deux pays ayant misé sur des cartes différentes. Il y a aussi la compétition croissante de nos deux pays dans d’autres zones africaines, je pense notamment à l’engagement Italie dans la crise tunisienne mais aussi aux pays qui sont cruciaux dans la stratégie énergétique italienne, comme l’Algérie, Alger ayant regardé vers Rome après le vide et la prise de distances avec Paris. Le retour de notre pays comme acteur majeur de l’industrie des hydrocarbures algérienne est un facteur qu’il faut considérer dans cette nouvelle confrontation avec la France. Rétablir de bonnes relations est dans l’intérêt de l’Italie et de la France. Mais je crains que derrière les mots de Séjourné se cache aussi une méfiance persistante de l’establishment français à l’égard du gouvernement Meloni. La même méfiance que l’on constate dans certaines capitales européennes vers un exécutif qui, que l’on veuille ou non, est l’expression d’une victoire électorale claire et nette.’’ »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de D. Longhin, « ‘’La ligne Lyon-Turin coûte trop cher’’, Paris freine l’Italie et reporte l’ouverture de la ligne côté français à après 2043 » : « Dix ans, ça peut sembler court mais lorsqu’il s’agit d’un chantier aussi vaste et symbolique que la ligne Lyon-Turin, la décision de la France de reporter les travaux risque de rendre l’infrastructure inefficace et de relancer la contestation. Un nouveau sujet de discorde pourrait émerger entre la France et l’Italie, concernant la fameuse ligne à grande vitesse. La France tente de repousser une partie des travaux après l’inauguration du nouveau tunnel du Montcenis sous les Alpes prévue pour 2032. En attendant, la France se limiterait à une rénovation de la voie ferrée déjà existante. La prochaine Conférence intergouvernementale franco-italienne est prévue pour le 22 juin à Lyon mais de premières discussions informelles entre les chefs de délégation ainsi que les représentants européens devraient se tenir dès demain. Un premier match pour comprendre quelles sont réellement les intentions de la France et du ministre des Transports Clément Beaune. Lors de la dernière Conférence, la France avait demandé le report des décisions sur les tronçons nationaux tout en soulignant que la TAV, la ligne à haute vitesse, était stratégique. Les rappels du vice-président du Conseil et ministre des Transports, Matteo Salvini, ne manquent pas : ‘’Je conseillerais à Macron de surveiller la situation de près. Il me semble qu’en France ils accumulent un peu trop de retard’’. Son homologue transalpin Beaune s’est toujours voulu rassurant. Mais les nouvelles dates et étapes désormais indiquées par le Conseil français d’orientation des Infrastructures sont un problème pour l’Italie. Du côté français on réplique qu’il y aura bien un accès, bien que tortueux et plus limité. La France doit s’occuper d’un tronçon long de 110km pour un coût de 6,7 milliards d’euros et qui serait ainsi étalé sur une plus longue période. La rénovation de la vieille ligne coûterait quant à elle 600 millions. En Italie, le tronçon est plus court et le coût total est de 2 milliards, et les délais sont respectés. Le respect des engagements est crucial dans ce chantier, il s’agit d’une ligne au cœur du Couloir méditerranéen, une œuvre d’échelle européenne cofinancée à 50% par l’UE. L’opposition a été dure et parfois violente, l’impasse causée par l’indécision de la France risque de donner un nouveau souffle au mouvement dit ‘’no tav’’. La réduction du temps de trajet entre la France et l’Italie n’est pas le seul enjeu, il sera déjà réduit à l’ouverture du tunnel long de 57 km sous les Alpes, il s’agit surtout du fret ferroviaire. La ligne une fois achevée devrait permettre la circulation de 190 trains de marchandises par jour pour un total de 25 millions de tonnes par an. Avec la simple rénovation des voies, l’estimation chute à 16,8 millions de tonnes par an selon les Français pour 162 trains par jour. Pour l’Italie, on atteindrait seulement les 80 à 90 convois par jour. L’objectif de l’Italie sera de convaincre la France de réduire les délais, mais la négociation sera longue. »
Matteo Salvini
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giovanbattista Fazzolari (Frères d'Italie), secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil des ministres chargé de l’actuation du programme du gouvernement : « " Nous ne voulons pas affaiblir le rôle super partes du chef de l'Etat " » : « " La France ? Ils ne font pas bonne impression". Q : Pour le parti de Macron, la Présidente Meloni est "inhumaine et inefficace sur les migrants". Pourquoi Paris s'en prend-il au gouvernement italien ? R : "Ces attaques incessantes témoignent du mauvais état de santé du gouvernement d'une grande nation. Ils ont d'abord dit que nous devions accueillir tous les migrants, maintenant, ils nous demandent de lutter contre l'immigration clandestine de masse. Nous considérons un succès le fait que le gouvernement français ait changé de position. Nous attendons maintenant de la France qu'elle soit cohérente et qu'elle soutienne, en Europe, les propositions italiennes de lutte contre l'immigration clandestine. Q : Au sujet de l’emploi, voulez-vous revenir à des contrats très peu garantis, comme vous en accuse la vice-présidente socialiste espagnole Dìaz ? R : "Avec le gouvernement Meloni, nous avons atteint le record historique de contrats stables à durée indéterminée. Ce sont les données, tout le reste est de la propagande". Q : Meloni vise-t-elle les pleins pouvoirs ? Ou bien, pour citer Schlein, à une monarchie éclairée ? R : Cette réforme ne peut entrer en vigueur avant la fin de la législature. Nous ne pouvons pas imaginer de mettre en place un projet qui serait à notre avantage mais qui se réalisera seulement en 2027 ; nous ne pouvons pas prédire qui sera le parti politiquement le plus fort dans quatre ans. Toutes les forces politiques partagent l'idée que le système institutionnel italien actuel ne fonctionne pas. Le deuxième grand problème est que les gouvernements sont de plus en plus déconnectés du résultat du vote populaire, cela mène à une désaffection totale de l'électorat et donc à un manque de légitimation des institutions. Sur la façon d'aborder ces problèmes, les divergences sont importantes, mais tous s'accordent sur le fait que notre système institutionnel est un élément de fragilité pour le pays". Q : Le rôle du président Mattarella sera-t-il garanti, comme le demandent les oppositions ? R : " Au cours des réunions sur le sujet, une grande attention a été portée au fait de ne pas affaiblir le rôle super partes du président de la République. Une telle réforme doit être envisagée pour l'avenir, il est évident qu'elle n'entrerait en vigueur qu'avec la nouvelle législature. Personne n'imagine interrompre le mandat de Mattarella avant son "échéance naturelle". Nous ne considérons pas nécessaire la création d’une commission bicamérale ; le dialogue sur les réformes peut aussi se poursuivre par des rencontres avec les oppositions". Q : Ne craignez-vous pas le résultat du référendum, après le rejet des réformes de Berlusconi et Renzi ? R : Il serait peut-être opportun de laisser les Italiens juger, même si nous obtenions une majorité des deux tiers au Parlement". Q : La Ligue est impatiente, elle veut que l'autonomie soit approuvée avant les élections européennes. Pourrez-vous convaincre Salvini ? R : Il y a un climat de collaboration ; il n'y a pas de positions dans le gouvernement qui doivent être négociées. L’idée que le présidentialisme est un argument porté par Fratelli d’Italia et que l’autonomie est un argument de la Ligue est fausse. Le présidentialisme est une bataille de tous les partis de centre-droit et il en va de même pour l'autonomie ". »
Giovanbattista Fazzolari
ARTICLE, La Repubblica, de G. Vitale, « L’appel à candidatures pour les directeurs de musées ouvert seulement à ceux qui parlent italien » : « Parlez-vous italien ? C’est la question-clef à laquelle devront répondre les candidats à la direction des musées nationaux d’après l’appel à candidatures que prépare le ministère de la Culture. Mais ce n’est pas tout, la droite italienne qui se dit décidée à ‘’préserver la langue mère contre la xénophilie endémique’’ soumettra les candidats à des tests de langue particulièrement exigeants. Une manière d’écarter les directeurs et gérants étrangers très présents dans la Péninsule. Cela a été l’une des premières taches à laquelle s’est attelé le ministère dirigé par Gennaro Sangiuliano : recenser les principales institutions culturelles du pays dirigées par des étrangers. Plus d’une dizaine des musées et des théâtres lyriques les plus prestigieux ont ainsi été identifiés et le ministère est très déterminé à changer les choses. On compte plusieurs Français, quelques Allemands, un Anglo-canadien dans ce cas, au détriment des nombreux experts au riche curriculum et à la renommée bien installée dont l’Italie peut se vanter. Des cerveaux en fuite que Sangiuliano rêve de rapatrier. Depuis plusieurs semaines le gouvernement travaille donc à la révision des appels à candidatures pour les prochains directeurs de 13 musées dont la direction doit être renouvelée. Parmi ceux-ci, trois sont de premier ordre et dirigés par des étrangers : Schmidt aux Offices, Bellenger à Capodimonte et Bradburne à la Pinacothèque de Brera. Les candidats de l’UE ne peuvent être explicitement exclus, sous peine de recours, d’où l’introduction du critère linguistique. L’énième élément de la stratégie souverainiste pour ‘’combattre l’idéologie woke et le politiquement correct’’ chers aux progressistes et leur soustraire l’hégémonie culturelle. Une thèse clairement énoncée par les proches de Meloni aux ‘’Etats généraux de la culture’’ nationaliste. Il y avait d’abord eu l’introduction d’une norme sur l’âge limite des surintendendants qui visait à déloger les Français : Lissner du San Carlo, puis Meyer à la Scala. Voici maintenant le certificat de langue pour les directeurs de musée. Le virage autarcique est là, les étrangers ne passeront pas. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Geert Wilders et Wybren van Haga demandent au ministre de la Justice d'utiliser son pouvoir d'instruction dans l'affaire De Mos.
Pays-Bas. Les députés Geert Wilders (PVV) et Wybren van Haga (BVNL) demandent au ministre de la Justice libéral de droite Dilan Yeşilgöz (VVD) d'utiliser son pouvoir d'instruction dans l'affaire De Mos : « Le ministre de la Justice et de la Sécurité est responsable du travail du ministère public. En vertu de la loi sur l'organisation judiciaire, le ministre peut, sous certaines conditions, donner des instructions sur des affaires pénales individuelles. Et ce serait plus qu'approprié dans l'affaire De Mos, car le ministère public tient politiquement la ville de La Haye en otage depuis 3,5 ans. Hart voor Den Haag a été expulsé du conseil municipal en octobre 2019, en tant que plus grand parti de la ville, sur la base de ce qui semble désormais être des soupçons infondés. Par la suite, le parti, qui a remporté les élections municipales en 2022, a été exclu de la participation à la coalition sur la base de ces soupçons injustifiés. Le tribunal de Rotterdam a balayé le 21 avril, avec un acquittement complet, les soupçons du ministère public. »
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/04/le-...)
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Le "Canon" de Flandre est sorti.
Belgique. Flandre. Le « Canon » de Flandre est sorti. Cette sorte de bible de l’identité flamande, commandée par le gouvernement flamand, donne un aperçu des éléments essentiels de l’histoire, de la culture et de la société du nord du pays :
https://www.rtbf.be/article/le-canon-flamand-est-sorti-do...
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10/05/2023
Reform UK obtient 6 conseillers municipaux et l'UKIP aucun.
Royaume-Uni. Lors des élections locales du 4 mai 2023, l’UKIP n’a plus d’élu. Reform UK décroche 6 sièges (soit + 2), tous au sein du Conseil municipal de Derby.
The Telegraph affirme que, dans le Sud-Est de l'Angleterre, les électeurs de l'UKIP sont retournés chez les travaillistes ou ont voté pour des candidats indépendants.
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"Il a une position claire !"
Allemagne. État de Brême.
"Il a une position claire ! Le 14 mai, toutes les voix pour Jan Timke."
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"L’Italie veut sortir du mémorandum de la Route de la Soie."
Italie. Revue de presse.
Les consultations au Palais Chigi avec les partis d’opposition sur la réforme constitutionnelle proposée par l’exécutif autour d’un nouveau système semi-présidentiel, font encore les gros titres : « Meloni-Schlein, l’accord n’a pas été trouvé » (Corriere della Sera), « Le mur de Schlein [face] à Meloni » (La Repubblica), « Réformes, le défi Meloni-Schlein » (La Stampa), « Réformes, des concessions et des résistances » (Il Messaggero), « Meloni propose des réformes pour la stabilité mais pour Schlein il y a d’autres priorités » (Avvenire) . « Célébrations du 9 mai à Moscou : une parade en berne » (Corriere), « Un seul char pour Poutine » ( Messaggero). « Un reporter français tué dans le Donbass» (Corriere).
EDITORIAL, Repubblica, S. Folli, « Les réformes aux prises avec un manque de volonté » : « Les réformes institutionnelles, éternel dilemme de la vie républicaine, et même cet ‘’esprit constituant’’ qui avait marqué le début des différentes commissions bicamérales dans le passé, font défaut. Aujourd'hui, le problème n'est même pas la distance entre les points de vue, qui reste une évidence, mais plutôt la manière apathique dont le premier cycle de négociations a été mené. Giorgia Meloni a voulu accélérer le rythme et ouvrir la discussion, sans pour autant que le cap soit clair. Seul l'objectif final est esquissé : le renforcement de l'exécutif et la rationalisation des processus décisionnels dans la chaîne gouvernement-Parlement. Compte tenu des leçons du passé et des fractures politiques actuelles, nul ne peut prédire comment se terminera le nouveau volet du roman des réformes. Il est vrai, cependant, que le pavé dans la mare a agité les eaux. L'ouverture de la part de Calenda, Renzi et Boschi sur le point de l'élection directe du premier ministre est un signal qui concerne aussi bien la majorité que l'opposition. Le projet est ambitieux : il s'agit de tracer une ligne dynamique au Parlement en matière de réformes, de manière à mettre en évidence l'immobilisme du centre-gauche, du PD au M5S, tout en intégrant les contradictions qui existent à droite sur divers aspects de l'action gouvernementale. Quant à Elly Schlein, les dernières heures ont montré que le front du "non" (Pd, M5S, gauche, Verts, +Europa, et en arrière-plan les syndicats) a facilement prouvé sa cohésion en rejetant l'initiative melonienne. Le PD a un parti pris : il ne faut pas toucher aux pouvoirs et aux prérogatives du chef de l'État. E. Schlein l’a dit très directement : "nos priorités sont ailleurs, le travail, les salaires, le PNRR". La bataille pour le leadership au centre-gauche est bien là. C'est la même raison qui a poussé Conte à se présenter aux négociations d'hier malgré ses réticences initiales, ou qui pousse Fratoianni à être le plus intransigeant. Chacun joue son propre jeu politique au sein du camp du "non". Meloni n’a pas semblé mécontente du déroulement de la journée. D'une certaine manière, elle a gardé l'initiative, elle a obtenu la main tendue de l'ancien "troisième pôle" avec sa valeur symbolique, elle a incité le centre-gauche à se rapprocher d'une ligne conservatrice. C'est peut-être précisément le défi qu'Elly Schlein devrait relever : ne pas se laisser influencer par le M5S et ne pas donner à la droite une image imméritée de dynamisme institutionnel. »
COULISSES, Il Messaggero, E. Pucci : « Salvini ne lâche pas sur les négociations : aucun moratoire sur l’Autonomie » : « Salvini a interrompu la campagne électorale dans les Abruzzes pour participer aux réunions du gouvernement sur les réformes. Des négociations que le leader de la Ligue associe à celle sur l’autonomie régionale, le cheval de bataille du parti. ‘’ Il est de notre devoir d’écouter les positions de tous les partis politiques, mais aussi, ensuite, de prendre des décisions. La réforme permettra aux citoyens d’élire des gouvernements qui resteront stables pendant cinq ans ; l’autonomie fera finalement de l’Italie un pays plus moderne, efficace et stable ’’ a déclaré Salvini, après avoir rencontré les oppositions. La Ligue revient aussi sur le thème du présidentialisme : ‘’ Notre programme parlait du présidentialisme, et non pas d’une augmentation du pouvoir du Président du Conseil ; désormais, ils veulent l’élection directe du Président du Conseil, mais cela ne faisait pas partie des accords.’’ Sur le fond, il y a le thème de l’autonomie, sur lequel la Ligue ne veut pas négocier et ne veut pas que Meloni recule. Pour le moment, le projet de loi signé par Calderoli est à l’examen de la Commission des affaires constitutionnelles du Sénat, et on pourrait arriver à un premier feu vert au mois de juin, de même que pour le projet de renforcement des pouvoirs du Président du Conseil. La Ligue demande que le thème des réformes ne se superpose pas avec celui de l’autonomie. »
SONDAGES, Libero, A. Gonzato « 46% des Italiens sont favorables à élire directement le Chef de l’Etat » : « D’après le sondage d’Euromedia Research diffusé hier à l’émission Porta a Porta, l’élection directe du Chef de l’Etat plaît à 46,6% des Italiens, 36,8% se disent contre et 16,6% ne se prononcent pas. Cette réforme plait notamment aux électeurs de Fratelli d’Italia (73,9%), de Forza Italia (70%) mais surtout aux électeurs de la Ligue (77,5%). 47,2% des électeurs du Troisième pôle (Italia Viva – Azione) se disent favorables. Parmi ceux qui s’opposent à cette élection directe du Chef de l’Etat, il y a tout d’abord les électeurs de l’alliance Verts-Sinistra, suivi par ceux du PD (74%) et de +Europa (54%). A l’autre question « souhaitez-vous pouvoir élire directement le Président du Conseil et lui donner plus de pouvoirs » 42% des Italiens sont favorables, 32,4% se disent contre et 25,6% ne se prononcent pas. Concernant l’orientation des électeurs, ce sont surtout ceux de Fratelli d’Italia qui sont favorables (75%), suivis de ceux de Forza Italia (67,3%) et de la Ligue (55%). En revanche, cela ne convainc pas les lecteurs Verdi-Sinistra (84%), du PD (62,2%) et de + Europa (54%). Enfin, selon le sondage SWG, les intentions de vote des Italiens varient un peu en un mois : Fratelli d’Italia passe à 29,5% (+0,6 points), le PD à 21,1% (-0,4 points), le M5S à 15,6% (+0,3 points), la Ligue est stable à 9% et Forza Italia à 6,6% (-0,2 points).
ENTRETIEN, La Stampa, de Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia), ministre de l’Environnement et de la sécurité énergétique « Sur le PNRR il faut être réalistes, concentrons-nous sur les grands investissements » : « ‘’C’est une révolution qui est en cours, liée à plusieurs changements, conditionnés par la Covid-19 et une guerre proche de nous. Par ailleurs, à l’époque on ne parlait pas de durabilité, or maintenant c’est un sujet « liquide » allant de la perception finale du consommateur à l’évolution technologique. Le gaz et le nucléaire sont entrés dans la taxonomie. Le Plan de Relance a été conçu dans une époque révolue. Il faut alors réfléchir sur les petites interventions qui concernent des milliers de municipalités, où parfois il est difficile d’acter des délibérations. Il faut être réalistes, il y a des mesures qui vont vers des milliers de réalités des municipalités et régions et il s’agit de vérifier ce qu’il faut garder et ce qu’il faut sacrifier. D’ici quelques jours, nous ferons savoir quels sont projets prévus par le PNRR et lesquels figureront en revanche dans le RePowerEU. Il faudrait se concentrer sur les grands investissements afin de doter l’Italie d’infrastructures, c’est une occasion historique. Il faut comprendre ce qui peut être réalisable d’ici 2026. J’ai proposé au ministre Fitto qu’il serait peut-être préférable de déplacer certains projets vers les fonds de développement et de cohésion’’. »
ARTICLE, Il Messaggero « « L’Italie veut sortir du mémorandum de la Route de la Soie » : « Selon l’agence américaine Bloomberg ‘’l’Italie a fait savoir aux Etats-Unis qu’elle souhaite se retirer du pacte controversé avec la Chine d’ici la fin de l’année’’. C’est ce que Giorgia Meloni aurait dit au Président de la Chambre américain Kevin McCarthy lors d’une rencontre à Rome, la semaine passée. Malgré l’absence de décision définitive, ‘’le gouvernement penche pour la sortie de l’Italie’’, comme le confirment certaines personnes présentes lors de la rencontre. Comme l’a dit Mme Meloni à l’agence taïwanaise CNA en septembre dernier ‘’je vois difficilement les conditions politiques réunies pour signer la reconduction du mémorandum chinois’’. »
ARTICLE, La Repubblica, « L'UE, pour l'après Ursula, la tentation par Tajani (Forza Italia) du pacte entre le PPE et les droites » par Claudio Tito : « "Plus de démocratie pour l'Europe, c'est pouvoir choisir un candidat ou une candidate avec un contenu et des idées. Cela vaut pour les maires, pour les gouvernements et jusqu'à la présidence de la Commission européenne". Ces mots prononcés dans l'hémicycle du Parlement européen par le chef du groupe populaire, l'Allemand Manfred Weber sont passés inaperçus mais ont leur importance. Ils représentaient une véritable attaque contre la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen et s’inscrivent dans un dessein politique de plus en plus précis pour le leader du PPE : éviter un nouveau mandat à sa compatriote. Et peut-être créer les conditions pour qu'un autre populaire prenne sa place. Quelqu'un comme l'actuel ministre italien des affaires étrangères, Antonio Tajani. Il est clair qu'une bataille de partis se déroule en Allemagne pour la direction des futures institutions de l'UE après les élections européennes de mai prochain. Le leader du parti populaire rappelle implicitement que Mme Von der Leyen n'a pas été choisie par le biais de l'élection des "Spitzenkandidaten", les concurrents officiels qui se présentent au Parlement, mais par le biais d'un accord entre les gouvernements nationaux. Et les Populaires savent que l'actuel exécutif berlinois, dirigé par les sociaux-démocrates, préférerait conserver le poste européen actuel, qui répond à un équilibre politique basé sur un accord entre les Populaires et les Socialistes. L'objectif de Weber est exactement l'inverse. Viser à droite pour une alliance avec les conservateurs, le parti dont Giorgia Meloni est membre. Et pour cela, il doit d'abord démonter l'hypothèse d'un nouveau mandat pour Von der Leyen. “Nous savons", a déclaré hier le président du groupe socialiste, Iratxe Garcia Perez, "de quel côté se trouve Weber : il est beaucoup plus à l'aise avec Meloni qu'avec le chancelier Scholz. Chacun décidera de son côté". En effet, le nœud se resserre autour des relations de plus en plus intenses entre le PPE et les conservateurs. Et dans les salons réservés du Parti Populaire, le débat s'est ouvert sur qui pourrait être le successeur d'"Ursula", d’autant plus si celle-ci prenait la direction de l’OTAN, ouvrant la porte à un intérim du vice-président exécutif le plus haut placé Frans Timmermans. Le nom qui circule le plus dans les réunions populaires est celui d'Antonio Tajani. Comme on pouvait s'y attendre, le PPE se confirmera comme le premier parti européen. Un autre Allemand est considéré comme improbable. Le ministre italien des affaires étrangères pourrait quant à lui devenir le meilleur symbole pour légitimer l'éventuelle nouvelle coalition de centre-droit en Europe. »
ARTICLE, Il Foglio, D. Carretta : « L’Europe géopolitique de Scholz défie la souveraineté de Macron » : « Devant le Parlement européen, Olaf Scholz s'est présenté hier comme l'alternative à Emmanuel Macron sur la direction que devrait prendre l'UE après la guerre de la Russie contre l'Ukraine. Oui, l'UE doit devenir géopolitique. Oui, elle doit renforcer la défense européenne. Oui, elle doit procéder à des réformes institutionnelles pour s'adapter aux futurs élargissements, en abolissant l'unanimité en matière de politique étrangère et de fiscalité. Des accords commerciaux à la révision du pacte de stabilité, du positionnement dans le conflit entre les Etats-Unis et la Chine jusqu’à l'élargissement de l’UE aux Balkans et à l'Ukraine, Scholz ne semble pas se laisse envoûter par les sirènes de Macron. Hier, à l’occasion de la Fête de l’Europe, Scholz a dit beaucoup de choses justes : "Une Ukraine prospère, démocratique et européenne est vraiment la meilleure chose que nous puissions opposer aux politiques impérialistes, révisionnistes et illégales de Poutine". Ces propos lui permettent également de prendre ses distances avec Macron sur d'autres sujets brûlants de l'UE. Le président français rencontre Xi Jinping, laissant entrevoir une équidistance entre la Chine et les États-Unis ? "Les États-Unis restent l'allié le plus important, tandis que la concurrence et la rivalité avec la Chine augmentent“, a déclaré Scholz. La France veut utiliser les objectifs climatiques comme prétexte pour bloquer les accords de libre-échange et protéger l'agriculture ? “Une Europe géopolitique doit "conclure rapidement de nouveaux accords de libre-échange avec le Mercosur, le Mexique, l'Inde, l'Indonésie, l'Australie, le Kenya et, à l'avenir, de nombreux autres pays", a expliqué le chancelier." Paris imagine déjà comment entraver l'adhésion des pays qui attendent pour rejoindre l'UE ? ‘’ Nous avons assuré aux citoyens des pays des Balkans occidentaux, de l'Ukraine, de la Moldavie et, en perspective, de la Géorgie : vous serez à nos côtés", a rappelé Scholz : "Une Europe géopolitique sera aussi jugée sur le fait qu'elle tient ses promesses à ses voisins ". La France veut-elle un pacte de stabilité sans véritable frein budgétaire ? ‘’La dette n'est pas une réponse aux crises", a répondu Scholz. L'Europe géopolitique de Scholz a plus de chances d'être approuvée par les autres États membres, en particulier par ceux du nord et de l'est, que la souveraineté européenne de Macron, qui, pour d’autres, semble trop française et anti-américaine. Toutefois, le problème du Chancelier est que son leadership européen est faible. »
ARTICLE, La Repubblica, « Rome et Paris au travail : des contacts pour surmonter la crise » par Anaïs Ginori : « Faire baisser la tension, éviter de nouvelles déclarations polémiques et gagner du temps pour trouver une issue à la nouvelle crise diplomatique entre Rome et Paris. Près d'une semaine après les propos du ministre Gérald Darmanin contre le Premier ministre Giorgia Meloni, aucune solution n'a encore été trouvée pour clore l'affaire. Mais le tournant pourrait venir d'un contact bilatéral entre Mme Meloni et Emmanuel Macron avec un appel téléphonique, peut-être en saisissant l'occasion d'un cycle d'actualité internationale chargé. Les occasions de se rencontrer et de se parler ne manqueront pas dans les semaines à venir, à commencer par le G7 au Japon dans moins de dix jours, jusqu'au Conseil européen à la fin du mois de juin. Entre les deux, plusieurs rendez-vous à Paris, comme le sommet organisé par l'Elysée pour un nouveau pacte financier mondial et le salon du Bourget, haut lieu de l'industrie européenne de la défense. Jusqu'à présent, l'Élysée a évité de commenter directement l'affrontement. Idem pour la présidente du Conseil italienne qui a réagi lundi soir, en réponse à une question. "J'avais parlé à M. Macron la veille", a-t-elle expliqué, soulignant une "discordance entre les déclarations publiques et privées" dans la relation bilatérale. “Il me semble qu'il s'agit plutôt d'une question de politique intérieure des Français", a poursuivi Mme Meloni, "mais je recommande d’être prudent quand on parle d’autres gouvernements pour régler des questions de politique intérieure, c'est quelque chose qui ne se fait pas normalement". Les déclarations de Meloni - qui contextualisent la controverse dans le jeu interne entre les macronistes et Marine Le Pen - ont été interprétées positivement côté français. Darmanin n'a pas été désavoué publiquement, mais a reçu peu de soutien. Il n'a pas non plus recueilli les applaudissements de la droite des Républicains vers laquelle la majorité se tourne pour se stabiliser au Parlement. "Une instrumentalisation pour détourner l'attention", a commenté Eric Ciotti, secrétaire des Républicains. Les signaux émanant du gouvernement français ont presque tous été des signaux de détente, du communiqué du ministère des Affaires étrangères publié en un temps record à l'intervention de la Première ministre Elisabeth Borne qui a appelé à un "dialogue apaisé". Une fois de plus, c'est Sergio Mattarella qui pourrait sceller la réconciliation. Le chef de l'Etat est invité à Paris le 8 juin - sans confirmation officielle du Quirinal - pour l'inauguration de l'exposition "Naples à Paris", l'un des événements culturels de l'année avec le prêt exceptionnel d'œuvres du musée de Capodimonte. Mais si les relations institutionnelles redémarrent, les relations politiques restent tendues. En effet, en vue des élections européennes du printemps prochain, Macron rêve de réunir un front progressiste contre les conservateurs. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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09/05/2023
Frères d'Italie donné à 29,5 %, la Ligue à 9 % et Italexit à 1,8 %.
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"En coalition avec le peuple."
Allemagne. État de Brême.
"En coalition avec le peuple. Le 14 mai, toutes les voix pour Jan Timke."
18:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
État de Brême : BIW est donné à 8 % en vue des élections du 14 mai 2023.
Allemagne. État de Brême. BIW est donné à 8 % en vue des élections du 14 mai 2023 pour le Parlement de l'État de Brême. L'AfD n'a pas été autorisée à prendre part au scrutin.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/bremen.htm)
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
Die Linke : post-communistes
FDP : libéraux
BIW : patriotes
Sonstige : autres
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/20/eta...)
14:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le bureau de BIW au sein de l'État de Brême.
Allemagne. État de Brême.
Affiche de Jan Timke "Mais tu décides !"
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Article de Lionel Baland sur l'histoire du parti Alternative pour l'Allemagne et de ses ancêtres politiques.
Allemagne. L’AfD (Alternative für Deutschland) a dix ans ! Retour sur l’histoire de ce parti atypique en Allemagne :
https://www.breizh-info.com/2023/05/09/219740/lafd-altern...
Tino Chrupalla et Alice Weidel
Bernd Lucke et Frauke Petry
Deutsche Partei
Franz Schönhuber
13:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Réformes, Meloni préfère la solution d’un premier ministre élu directement."
Italie. Revue de presse.
Le débat politique sur la réforme constitutionnelle proposée par l’exécutif autour d’un système semi-présidentiel, alors que les consultations commenceront ce matin entre G. Meloni et les partis d’opposition, fait toujours les gros titres : « Réformes, une négociation à obstacles » (Corriere della Sera), « Des réformes faites à tâtons » (La Repubblica), « Réformes, Meloni préfère la solution d’un premier ministre élu directement » (La Stampa), « Réformes, [voici] les conditions du gouvernement : pas d’obstructionnisme ou nous avancerons sans vous » (Il Messaggero). « Célébrations du 9 mai à Moscou : Zelensky défie Poutine : je fêterai l’Europe » (Corriere, Repubblica), « Création d’un nouveau bon du Trésor pour les épargnants » (Sole 24 Ore), « Un bon du Trésor format famille pour ralentir les effets des [décisions] de la BCE » (La Repubblica).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un dialogue entre sourds qui oublie les priorités (et se laisse avoir par des mirages) » : « L’impression, c’est que l’on souhaite une réforme constitutionnelle non pas fondée sur une adhésion claire à un modèle d’Etat bien précis mais plutôt comme un troc. Une sorte de monnaie d’échange entre le projet d’autonomie régionale cher à la Ligue et l’élection directe du Président du Conseil voulue par Fratelli d’Italia. Cela ne fait qu’ajouter des doutes. On ne comprend pas l’urgence de soulever le sujet dans le débat public alors que les problèmes économiques, sociaux et les relations avec l’Europe, outre les effets des 14 mois d’invasion russe en Ukraine, planent sur nous. L’enlisement de ces derniers jours, notamment sur les nominations, a montré une majorité essoufflée avec des frictions évidentes et peu compréhensibles, voire une improvisation et de l’inexpérience. La faute de tout cela ne relève certainement pas de la Constitution. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « L’affaire Cottarelli et les réformes » : « Si peu de gens estiment que l’on aille sérieusement vers une énième tentative de réforme de la Constitution, l’initiative de G. Meloni ne doit pas pour autant être sous-estimée, car elle a un sens politique très clair. Le gouvernement a décidé de jouer sa carte et, du point de vue tactique, se met dans une position confortable. Meloni reçoit au Palais Chigi, l’un après l’autre, chaque parti d’opposition. Ces partis devront ainsi dévoiler leur jeu, dévoiler leurs idées à la lumière du jour, ou bien tout simplement afficher leur « non » à l’initiative de Meloni. Nous avons ainsi des interlocuteurs disposés au dialogue (Renzi et Calenda), ceux qui ne feront pas de concessions (le M5S de Conte) et ceux qui ne souhaitent pas ‘’offrir d’alibi’’ au centre droit, comme l’a dit la dirigeante du PD Elly Schlein. Le PD comprend qu’il ne peut pas refuser une discussion, pas à ce stade en tout cas. Le Parti démocrate s’oppose à toute réforme pouvant modifier les pouvoirs du Quirinal. Ce qui aurait lieu si le futur Président du Conseil devait être élu directement. Entretemps le parlementaire Carlo Cottarelli, élu du PD sous la direction d’Enrico Letta, quitte le parti en l’accusant de vouloir imprimer un tournant qui renonce à l’âme réformiste libérale. Cet adieu, ainsi que le départ de personnalités comme Fioroni et Borghi, est un message pour dire que la ligne radicale voulue par Schlein afin d’élargir son bassin électoral ne serait pas la bonne pour un parti qui se veut à vocation majoritaire. Ainsi, le PD peut très bien refuser les propositions de Meloni, mais il devrait se présenter aux prochaines réunions institutionnelles avec une série de propositions pouvant moderniser l’Italie. »
Giorgia Meloni
ARTICLE, La Repubblica, de P. Mastrolilli, « Les cinq Italiens de la Ligue et de Fratelli d’Italia au sommet des pro-Trump contre les aides à l’Ukraine » : « Le rassemblement international des conservateurs les plus proches de Trump, certains ouvertement pro-russes, s’est tenu à Budapest et l’Italie était représentée par au moins cinq participants annoncés au programme parmi lesquels Francesco Giubilei, le conseiller du ministre de la Culture, et des députés européens de Fratelli d’Italia et de la Ligue, dont Vincenzo Sofo, le mari de Marion Maréchal. Une participation qui risque d’embarrasser le gouvernement de Giorgia Meloni, pas tant sur le plan idéologique que sur le plan diplomatique puisque l’événement se voulait ouvertement hostile à l’aide à l’Ukraine pour faire face à l’agression russe. L’agenda se déclinait en trois points : ‘’non à l’immigration, non aux politiques inclusives sur le genre, non à la guerre’’. Tous les leaders d’extrême-droite européens étaient présents, y compris Jordan Bardella. Trump est intervenu en vidéo. Pour Meloni, la question se pose surtout sur le plan politique alors qu’elle prépare sa visite à la Maison Blanche. La Présidente du Conseil et le ministre de la Culture Sangiuliano étaient-ils informés de la participation de ces proches du parti et de la coalition ? Leur participation était-elle officielle ou à titre personnel ? »
ARTICLE, Messaggero, « Ex-brigades rouges réfugiés en France. Les parents des victimes annoncent un recours devant la CEDH » par Valeria Di Corrado.
ARTICLE, La Stampa, A. Barbera « PNRR, les inspecteurs européens sont arrivés à Rome pour vérifier les réformes réalisées » - Le feu vert pour la troisième tranche à hauteur de 20 milliards n’est pas encore arrivé depuis Bruxelles : « Le « oui » formel à la troisième tranche du PNRR n’a pas encore été donné alors que les fonctionnaires européens sont arrivés à Rome pour évaluer l’avancée des projets et réformes. Le PNRR est avant tout un problème d’administration : plus le gouvernement italien a de difficultés à respecter les échéances, plus la pression de Bruxelles augmente. Après avoir consacré des mois (trop de mois) à la gouvernance, le ministre Fitto (Frères d’Italie) doit maintenant accélérer. La nouvelle structure sous son contrôle politique doit maintenant se coordonner avec le ministère du Trésor, qui jusque-là entretenait le dialogue direct avec Bruxelles. Fitto doit surtout accélérer sur la révision du PNRR, quitte à ce que la quatrième tranche prévue pour le 30 juin soit elle aussi repoussée. Fitto a déjà reconnu qu’il ne parviendra pas à atteindre à 100% certains objectifs. La Commission ayant besoin de temps pour évaluer les nouveaux documents, le gouvernement devra présenter sa proposition de modification bien avant la fin du mois d’août. Le cas échéant, il y a de fortes chances que l’Italie ne reçoive pas un seul euro en 2023. ‘’C’est un scénario auquel le gouvernement risque de ne pas survivre’’, fait savoir un ministre voulant garder l’anonymat. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « ‘’Rome doit clarifier ses intentions sur le MES’’, l’irritation de Giorgetti (Ligue) face aux pressions de l’Europe » : « Le Mécanisme de Stabilité provoque l’énième confrontation entre Rome et Bruxelles, ‘’nous n’acceptons aucune provocation’’ répond Giorgetti lorsque l’UE relance l’Italie sur la ratification du MES. L’Italie est en effet le seul pays n’ayant pas encore approuvé la réforme au Parlement, bloquant de fait tout le processus. Une situation que de nombreux partenaires, à commencer par l’Allemagne, réprouvent. Les difficultés qui se manifestent depuis quelques temps dans le secteur bancaire suscitent l’inquiétude générale et on craint une ‘’contagion’’ vers l’Europe. Certaines dynamiques observées aux Etats-Unis rappellent la grande crise d’il y a quinze ans. C’est pourquoi la pression sur Rome est de plus en plus forte : ‘’l’engagement pris par le pays est valable pour un gouvernement et pour ceux qui lui succèdent’’ rappelle-t-on. Le ministre italien de l’Economie répond avec irritation, dénonçant l’instauration d’un climat hostile en vue de la réunion avec ses homologues européens prévue lundi prochain. Giorgetti estime que suite au vote (très largement contraire) du Parlement italien sur les modifications apportées au MES, il n’est pas possible de présenter à nouveau la motion sans en tenir compte. Et le gouvernement italien s’en tient à cette position. Au fond, c’est un élément de nouveauté qui est demandé, pas sur le MES en lui-même qui ne peut plus être modifié, mais sur certaines mesures directement en lien comme l’union bancaire et les garanties devant protéger les dépôts bancaires qui exposent les petites et moyennes banques italiennes à un effort excessif. Le ministre léghiste demande en somme une forme de rupture. Il entend réitérer sa demande lors de la réunion des ministres des finances du G7 le week-end prochain au Japon et étudier une ‘’exit strategy’’ avec ses homologues français et allemands. La discussion sera forcément élargie à d’autres sujets, à commencer par la réforme du Pacte de Stabilité et le Plan de Relance. L’Italie entend les placer dans le même lot de négociations. Par exemple en donnant son accord sur le MES contre la possibilité d’examiner avec magnanimité les objectifs italiens du NextGenerationEU et leur révision. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Allemagne : Markus Beisicht et André Poggenburg dans un nouveau parti pro-russe.
Allemagne. Depuis Leverkusen, en Rhénanie du Nord-Westphalie, le parti, désirant se présenter aux élections européennes, Aufbruch Frieden-Souveränität-Gerechtigkeit (Percée pour la paix, la souveraineté et la justice) a été constitué. Il désire voir l'Allemagne quitter l'OTAN et les Américains rentrer chez eux.
La présidence de ce parti pro-russe est constituée de : Wjatscheslaw Seewald, Markus Beisicht, Elena Kolbasnikova, André Poggenburg, Eugen Walter, Anna Yilmaz, Egbert Ermer et Jovica Jovic.
[Autrefois, Markus Beisicht était chez pro-NRW et André Poggenburg à l'AfD.]
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Markus Beisicht et André Poggenburg soutiennent l'initiative pour la paix d'Elenea Kolbasnikova.
Allemagne (Ukraine et Russie). Elenea Kolbasnikova, d'origine ukrainienne, lance une initiative pour la paix, avec le soutien du politicien et avocat de Leverkusen Markus Beisicht (Aufbruch Leverkusen / Aufbruch Frieden-Souveränität-Gerechtigkeit) et de l'ancien président de l'AfD de Saxe-Anhalt André Poggenburg (Aufbruch Frieden-Souveränität-Gerechtigkeit).
Markus Beisicht, Elenea Kolbasnikova et André Poggenburg (les trois les plus à gauche sur la photo)
Le BILD-Zeitung accuse Elenea Kolbasnikova d'être une fangirl [groupie] de Poutine.
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08/05/2023
"Débat politique sur la réforme des institutions, visant notamment à renforcer les fonctions du premier ministre ou à aller vers un système semi-présidentiel."
Italie. Revue de presse.
Le débat politique sur la réforme des institutions, visant notamment à renforcer les fonctions du premier ministre ou à aller vers un système semi-présidentiel, alors que les consultations commenceront mardi entre G. Meloni et les partis d’opposition, fait les gros titres « Le bras-de-fer sur les réformes » (Corriere della Sera), « Les réformes sans l’opposition. Tajani (Forza Italia) fait savoir que la majorité proposera sa réforme même sans accord avec les autres partis » (La Repubblica), « Forza Italia propose le renforcement du statut du Premier ministre » (Il Giornale). « Le rapport Istat sur l’emploi : travail, l’Italie n’est pas un pays pour les jeunes. L’écart salarial entre générations multiplié par deux en 40 ans » (Il Messaggero), « Les jeunes et la crise : quelles aides économiques pour les moins de 35 ans » (Sole 24 Ore). Des faits divers sont également cités « Le sacrifice de Gessica, tuée par son père alors qu’elle voulait protéger sa mère » (Corriere della Sera, Messaggero).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni et A. Logroscino « Le bras-de-fer sur les réformes : les conditions posées par le PD et le M5S. Tajani : nous ferons avancer la réforme même sans vous » : « L’heure des réformes a sonné et à partir de demain, la discussion politique va s’ouvrir. A la Chambre, à partir de midi, Meloni rencontrera tous les représentants des partis politiques d’opposition. Il s’agit d’une première étape. Le PD et le M5S ont déjà formulé leurs conditions : non à l’élection directe du Président de la République ou du Président du Conseil, oui à l’hypothèse de renforcer l’exécutif en s’inspirant du modèle allemand de chancelier. Le vice-président de Forza Italia, Antonio Tajani, fait savoir pour sa part que ‘’si l’opposition fait de l’obstruction, nous avancerons quand même [sur les réformes] et puis il y aura un référendum [constitutionnel]’’. Du côté de l’opposition, du moins sur les réformes, Giuseppe Conte confirme l’alliance avec Le PD. Le dirigeant 5 Etoiles estime qu’‘’avec un chef du gouvernement élu directement, le Chef de l’Etat verrait son rôle cantonné aux cérémonies’’. Le Président du Sénat, I. La Russa, veut proposer une rencontre avec les chefs de groupe afin de débattre des réformes également au Sénat. Le sentiment de méfiance semble toutefois généralisé. Carlo Calenda, représentant du Troisième pôle, semble davantage ouvert au dialogue et confirme que le monocaméralisme et le statut renforcé du Premier ministre sont des objectifs de son programme. L’opposition à la réforme de l’autonomie régionale différenciée réunit le PD et le M5S sur les mêmes positions. Meloni devra aussi tenir compte des avertissements lancés par le léguiste Massimiliano Fedriga : le Président de la région Frioul-Vénétie-Julienne rappelle qu’il est indispensable d’associer à la discussion sur les réformes les présidents des régions. Quant à la Ligue, ‘’demander un système de gouvernement sur le modèle du chancelier allemand signifie ne pas vouloir dialoguer’’. »
EDITORIAL, Il Messaggero, A. Campi « Un chemin qui s’annonce difficile pour parvenir à des réformes partagées » : « Le présidentialisme, soit le renforcement du pouvoir exécutif et de la volonté populaire, faisait partie du programme électoral de FDI. Cette réforme n’est donc pas un moyen de propagande pour distraire l’opinion publique ni un passage en force politique. Il est juste que le sujet soit évoqué maintenant, les réformes ayant besoin d’un délai assez long pour être réalisées. Toutefois, sans une proposition claire et bien conçue du point de vue technique, la querelle entre partis sera inévitable, tout comme l’échec du parcours de réformes. Par ailleurs, on fait également face à un risque de congestion parlementaire, les institutions parlementaires et les structures ministérielles étant occupées par la mise en œuvre et la réalisation du Plan de Relance. »
ENTRETIEN, Libero, de Maria Elena Boschi (Italia Viva) « Italia Viva est favorable aux réformes, même sans le PD et le M5S » : « Nous avons une Constitution qui est le fruit de la Résistance contre le fascisme et c’est très bien. Toutefois, avoir peur d’un exécutif solide, 80 ans après la chute de Mussolini, est un anachronisme. Il est important de réaliser les réformes car cela est utile à l’Italie et pas uniquement à une partie de la classe politique. Italia Viva est donc prêt à dialoguer sur les réformes constitutionnelles. Nous montrons notre cohérence, sans oublier qu’en 2016 les partis de droite avaient voté contre notre proposition pour faire tomber le gouvernement Renzi. Nous sommes donc responsables, tout en restant dans l’opposition. [Sur les réformes,] il n’existe pas de droit de véto, cela vaut pour Schlein et pour Conte. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria, « Forza Italia est comme une poudrière, la trêve de Berlusconi ne freine pas la fronde contre Tajani » : « L’intervention vidéo de Silvio Berlusconi a eu l’effet d’un placebo sur Forza Italia, en mettant entre parenthèses les divergences sous-jacentes qui avaient animé le parti ces dernières semaines – Tajani contre Cattaneo – imposant, de fait, une trêve. A la direction du parti, tous se sont empressés de commenter avec émotion ce retour – bien que virtuel – du Cavaliere. Berlusconi n’a eu aucun mot pour le coordinateur du parti et régent en son absence, Antonio Tajani, et n’a désigné personne [pour lui succéder]. Cela met toutefois en évidence une fragilité du parti que soulignent certains députés, d’autant plus que le chef reste hospitalisé. Les chefs de la coalition de gouvernement seront aujourd’hui à Ancone et, aux côtés de Meloni et Salvini, c’est Tajani qui représentera le parti. Lors de la convention de Forza Italia en fin de semaine dernière à Milan, l’aile critique [vis-à-vis de Tajani], représentée par Cattaneo, Mulé, Ronzulli,… n’a pas manqué de s’exprimer à plusieurs reprises. Marta Fascina, la compagne de Silvio Berlusconi était absente tout le long. Le plus important foyer de mécontentement contre Tajani et contre le gouvernement se retrouve au Sud avec le président de la région Sicile, Renato Schifani, qui s’en est fait le porte-parole. Ses propos, critiques, lors de la Convention, ne sont pas passés inaperçus, relayant le mal-être des grands bassins électoraux du Sud de l’Italie et réclamant ‘’l’attention’’ correspondant à la contribution offerte en termes de voix. Les représailles pourraient se manifester sur l’autonomie différenciée, Schifani avertissant que le oui de leur part n’était pas acquis. Un signal fort lancé à Tajani par un membre historique du parti qui a rassemblé à Palerme il y a deux semaines pas moins de fidèles de Forza Italia qu’à la Convention de Milan. Pour Schifani, seule la fille du Cavaliere, Marina Berlusconi, pourra assurer la continuité du parti. En attendant, il entend faire front commun au Sud, avec à ses côté le président calabrais Roberto Occhiuto. »
SONDAGES, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Le 25 avril et le 2 juin divisent ; seuls 58% des Italiens se sentent concernés » : « Un paradoxe émerge de l’étude menée auprès des Italiens : les festivités qui devraient représenter un trait identitaire et un moment d’unité du pays divisent en fait la population. Seuls 58% disent se sentir concernés par la Fête de la République et la Fête de la Libération du nazisme et du fascisme (contre 42% peu ou pas du tout intéressés), 53% suit la Fête du Travail et seulement 44% disent s’intéresser à la Fête de l’unité nationale et des Forces Armées en novembre. Au fil des années, le 2 juin est de plus en plus considéré comme la véritable fête nationale italienne, devant le 25 avril mais il y a des différences selon l’orientation politique. Les électeurs de droite sont davantage attachés à la Fête de la République alors que ceux de gauche privilégient la Fête de la Libération. Parmi les citoyens qui s’abstiennent, 28% ne savent pas choisir entre l’une de ces deux dates. Les polémiques ayant émergé à l’occasion de ce 25 avril 2023 montrent que l’opposition entre fascisme et antifascisme est une question encore irrésolue en Italie. Une majorité relative de personnes interrogées (45%) considère que l’antifascisme est une valeur intrinsèque à la République italienne alors qu’un quart n’a pas d’opinion sur le sujet. Sur cette question, la polarisation politique est forte : 89% des électeurs du PD estiment l’antifascisme comme une valeur fondamentale contre 60% de l’électorat de Fratelli d’Italia jugeant que la question est historiquement dépassée. 38% des sondés expriment un avis positif sur la posture de la Présidente du Conseil à l’occasion de ce 25 avril, contre 33% exprimant un avis négatif. Quant à sa lettre ouverte au quotidien Corriere della Sera, 33% y voient un pas en avant important et définitif de la droite italienne contre 34% qui y voient une occasion perdue. La résolution des fractures internes au pays reste donc un vrai enjeu et passera par la reconnaissance des évidences historiques comme cela a eu lieu en Allemagne, en Espagne ou encore au Portugal. En outre, un lien peut être établi en abstentionnisme et désintérêt pour la sphère publique, et une sous-estimation de l’importance de la connaissance de l’l’histoire. »
ARTICLE, La Stampa, G. Longo « L’étau se resserre sur les flux migratoires » : « A partir du moment où le problème doit être affronté en amont, l’Intérieur a préparé deux cercles de négociation afin d’accélérer en vue de la belle saison où les flux migratoires ne pourront qu’augmenter. Samedi dernier, le ministre Piantedosi (Indépendant) a reçu le général Khalifa Haftar et le 15 mai il se rendra à Tunis pour mettre au point un plan spécifique. Il ne s’agit donc pas uniquement d’avoir une stratégie pour gérer les arrivées des migrants sur les côtes italiennes mais d’entamer également une collaboration avec la Libye et la Tunisie afin de freiner les flux. La rencontre avec Haftar s’est tenue à huis clos. Toutefois, l’Intérieur a fait savoir qu’un accord avait été signé, prévoyant une surveillance renforcée [du côté d’Haftar] contre la fuite de migrants depuis la Cyrénaïque en échange d’un soutien du gouvernement italien en faveur du secteur de l’agriculture. L’homme fort de la Cyrénaïque s’est dit disposé à freiner la vague migratoire grâce aux moyens fournis par l’Italie, à savoir 5 patrouilleurs et des camions mais aussi des instruments de contrôle des déplacements comme des radars et des drones. L’Intérieur reconnait que le général Haftar n’est pas une personnalité facile [à gérer] et qu’il ne faut pas oublier qu’il est soutenu par les Egyptiens et par les milices mercenaires russes de Wagner. Si ce dernier aspect pourrait représenter un problème pour l’Italie, l’influence égyptienne l’est beaucoup moins – malgré le dossier encore ouvert de l’affaire Regeni –, les relations avec Le Caire étant encore bonnes. L’autre interlocuteur important pour le « dossier migrants » est la Tunisie. Le ministère de l’Intérieur a confirmé la mission de Piantedosi le 15 mai prochain. L’Italie confirmera la fourniture de moyens de transport et d’instruments technologiques afin de renforcer le contrôle des côtes tunisiennes. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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07/05/2023
Le groupe des députés UDC a voté une proposition de la gauche.
Suisse. Le groupe des députés UDC a voté en faveur d’un postulat soutenu par la gauche, en l’occurrence une proposition du socialiste vaudois Samuel Bendahan demandant au gouvernement d’instituer « un rapport qui établit les risques liés aux technologies de surveillance et de reconnaissance, et envisage de présenter des mesures qui sont à même de protéger la population d’une invasion inacceptable de sa vie privée. »
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