26/06/2023
Allemagne : les patriotes de l'AfD donnés à 20,5 % !
Allemagne. Les patriotes de l'AfD montent encore et dépassent désormais les 20 % au sein d'un sondage INSA.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Die Linke : post-communistes
Autres
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"Les suites de la rébellion du groupe Wagner en Russie."
Italie. Revue de presse.
Les suites de la rébellion du groupe Wagner en Russie et les possibles retombées sur les équilibres au Kremlin dominent les gros titres « Mystère sur le sort du chef des rebelles russes » (Corriere della Sera), « La roulette russe » (La Repubblica), « Tajani (Forza Italia) : ''et maintenant faisons entrer l’Ukraine dans l’Otan'' » (La Stampa), « Putsch en Russie, Biden savait » (Il Messaggero), « Les risques et les inconnues pour les marchés après la révolte » (Sole 24 Ore), « Mystère sur le trésor du putsch, Prigojine a disparu des radars » (Il Giornale).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Départ des tanks et fin des barbelés. Moscou prétend retourner à la normalité mais Poutine est plus seul » par Marco Imarisio : « En ce premier dimanche d'été, les seules personnes au travail sont les ouvriers qui descendent les dizaines d'affiches accrochées aux lampadaires de la perspective Leninskiy. “Patrie, honneur, sang, courage“. La nouvelle campagne de recrutement de la Brigade Wagner n'a plus de raison d'être. Si les hommes d'Evgenij Prigozhine avaient décidé d'aller jusqu'au bout, ils seraient entrés dans la ville par cette grande avenue qui relie l'autoroute au centre de la capitale. Plus tôt, à l'aube, nous avions vu quelques soldats de l'armée russe déplacer les chars qui rétrécissaient l'espace de la chaussée, enlevant aussi les sacs de sable et les barbelés mis en place pour les protéger. C'est vraiment fini. Les doutes sur un éventuel retournement de l'insurrection militaire disparaissent. Devant le ministère de la Défense deux soldats fument une cigarette devant l'unique camion de garde. La Douma semble sans surveillance. Les camions de l'armée qui, samedi, surveillaient Kitay Gorod, le quartier commerçant, ont abandonné leur poste pendant la nuit. Seule la place Rouge reste fermée, mais c'est devenu une habitude, depuis cet hiver elle est de plus en plus rarement ouverte au public. Ce qu'il reste de la marche de Wagner sur Moscou est impossible à voir à l'œil nu, mais on peut l'entendre. Malgré sa brièveté, l'insurrection a montré la vulnérabilité du système de pouvoir poutinien, frappant son cœur de force, sa charnière. Prigozhine a montré qu'en Russie, il est possible de conquérir une ville d'un million d'habitants comme Rostov sans tirer un seul coup de feu, puis d'arriver aux portes de Moscou sans rencontrer la moindre résistance. Le match nul sur lequel s'est achevée l'épreuve de force ne change rien à l'ampleur de cette blessure. Ce n'est pas un hasard si, hier après-midi, la première chaîne publique a diffusé des "images exclusives" de Poutine au Kremlin pendant le soulèvement, en fait des séquences de son discours prises dans un autre coin du studio, comme pour dissiper l'idée que le commandant en chef ne contrôlait pas totalement la situation. Immédiatement après, une courte interview a été diffusée, enregistrée le 21 juin, dans laquelle il déclare que sa journée "commence et se termine par l'opération militaire spéciale". Konstantin Malofeev, quant à lui, bénit la Vierge Marie de ne pas avoir plongé la Russie "dans l'abîme d'une guerre civile". Mais lorsqu'il passe aux remerciements terrestres, l'oligarque mystique qui a joué en 2014 un rôle majeur dans le financement des milices pro-russes du Donbass, aujourd'hui propriétaire du réseau Tsargrad devenu l'organe de référence de l'ultranationalisme, réunit dans la même phrase Poutine " pour la sagesse et le pardon de ceux qui ont péché " et Prigozhine avec ses " glorieux " héros de Wagner : " Pour le courage de savoir s'arrêter ". Des signes d'équidistance venant de personnalités insoupçonnées, qui montrent que les idées extrêmes du financier mercenaire des milices continueront à circuler d'une manière ou d'une autre dans la société russe, où elles sont désormais enracinées. Au coucher du soleil, l'enseignant de Tver s'apprête à remonter dans le bus. "Mais à votre avis, que peut-il se passer maintenant ?" demande-t-elle en regardant l'une des étoiles rouges qui coiffent les tours du Kremlin. Qui peut le dire ? »
Konstantin Malofeev
ENTRETIEN, La Stampa, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des affaires étrangères « La Russie sort affaiblie de cette crise mais nous ne sommes pas en guerre contre Moscou » : « La Russie est maintenant plus faible. Il y a des failles importantes qui ont fait surface dans son système militaire, qui avait le groupe Wagner comme fleuron. Je perçois une fissure au sein également de l’opinion publique russe et Poutine n’en sort pas renforcé. Je voudrais toutefois souligner une chose de manière très claire : nous ne sommes pas en guerre contre la Russie et en aucun moment nous n’avons soutenu le projet du groupe Wagner. Nous défendons l’indépendance de l’Ukraine, nous n’agissons pas pour intervenir en Russie. La situation était délicate et nous avons contacté les 5 300 citoyens italiens qui se trouvent en territoire russe. Tout le monde se porte bien. Q. Le Président américain Joe Biden a appelé les dirigeants de France, d’Allemagne et d’Angleterre mais pas l’Italie. Pourquoi ? Il y a une grande considération de la part des Etats-Unis. Nous avons participé au G7 avec Blinken, samedi, et ce dernier a fait l’éloge du travail du gouvernement et de la Présidente du Conseil Meloni lors de la conférence de presse. L’Italie est fondamentale pour l’unité du front européen et cela doit être rappelé à tous. Q. L’Italie continuera-t-elle à envoyer des armes en Ukraine ? Tant que leur indépendance est en péril, nous les aiderons. Nous verrons de quelle manière et dans quelle forme. Si nécessaire, même avec les armes, en informant comme toujours le Parlement. Q. L’aide de l’Italie pourrait ne plus prévoir l’envoi de matériel militaire… Nous sommes déjà en train de travailler pour la reconstruction, par exemple. Il n’y a pas que les aides militaires, il est possible d’envoyer des aides de type civil et stratégique. Q L’Italie pousse-t-elle pour que l’Ukraine entre dans l’Otan ? Il est encore trop tôt pour l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan ; il faut d’abord arriver à la paix, mais des premiers pas peuvent être faits vers une adhésion dès le sommet qui se tiendra à Vilnius en juillet, donnant vie au Conseil Otan-Ukraine, que l’Italie soutient avec conviction. Il est temps que la Russie comprenne qu’il faut se retirer de l’Ukraine, son l’opération éclair a échoué et maintenant on voit même des problèmes internes à la Russie. Cela devrait faire réfléchir les Russes’’[…] »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto (Frères d’Italie), Ministre de la défense : "Moscou poursuit ses bombardements et l'Italie reste aux côtés de l'Ukraine. Il faut faire tout notre possible pour la diplomatie » : "En Russie, y a un affrontement entre des milices privées, qui se sont développées au fil du temps, et les forces armées. Il est difficile pour tout le monde de prédire l'issue et de comprendre la logique profonde, mais une chose est sûre : les événements ont révélé une faiblesse chronique de la Russie. Nous devons nous intéresser aux conséquences pour nous et pour l'Ukraine. Il est clair que la médiation est celle de Poutine, par l'intermédiaire de Loukachenko, mais même si son image est ternie, je me demande si une bête blessée est plus docile ou plus dangereuse. Car la guerre, même dans les dernières heures difficiles, ne s'est jamais arrêtée. C'est pourquoi, aujourd'hui plus encore qu'hier, l'Ukraine a besoin de notre aide, mais aussi de l'effort maximal de chacun pour une solution diplomatique. [S’agissant de la politique intérieure italienne] je ne ressens pas ces tensions terribles dont on parle, je ne les vis pas. Il y a des tiraillements, mais je serais inquiet si dans une majorité il n'y en avait pas. Ce sont des relations naturelles entre alliés. Sur le MES, nous sommes appelés à prendre une décision. Nous avions une position historique il y a quelques années, puis l'instrument a évolué. Nous devons discuter entre nous pour savoir dans quelle mesure l'Europe considère cet instrument comme nécessaire et comment nous, au centre-droit, le voyons en tant que coalition et en tant que gouvernement. Nous devons raisonner sur les avantages et les inconvénients, sans préjugés. C'est pourquoi il faut s'asseoir et raisonner : le ministre Giorgetti est meilleur que les meilleurs ministres européens, il connaît les choses, les risques réels, et c'est à lui d'expliquer son idée à la majorité et d'indiquer le chemin qu'il croit être le bon. Sur la ministre Santanchè, c’est monté en épingle par les médias, c’est agaçant. Il y a un système en place ici pour nuire au gouvernement. Il y a un dossier (presque toujours inventé) qui attend tous ceux qui, en Italie, ont un peu de pouvoir, c'est arrivé à Renzi et à beaucoup d'autres, de tous les partis. Jusqu'à ce que la politique comprenne que ceux qui ont le pouvoir d'entrer dans la vie des gens doivent avoir des contrôles, des blocages, des règles strictes. Sur les européennes, je pense qu'un rapprochement entre les Populaires et les Conservateurs d'une part et les Progressistes et les Socialistes d'autre part peut donner un nouveau souffle à un système coincé dans une alliance PPE-PSE qui a créé trop de groupes de pouvoir intouchables et complètement détachés du monde réel, comme le montre la décision sur les voitures électriques qui ne favorise que la Chine. Il est temps de passer à une véritable alternance. Et de recommencer à représenter ce qu'une société en mutation exige de nous". »
ARTICLE, Corriere della Sera, « MES : le défi du gouvernement dans les négociations avec Bruxelles » par Mario Sensini : « Le problème n'est plus de savoir si, mais quand et surtout comment. Le gouvernement semble désormais disposé à donner son feu vert au Mécanisme européen de stabilité (MES), approuvé par les gouvernements en 2019 et déjà ratifié par tous les autres pays, et vise désormais ouvertement un compromis avec l'Union européenne et ses alliés. Mais en liant la discussion à celle de la réforme du Pacte de stabilité pour contrôler les comptes publics, l'achèvement de l'union bancaire avec le Fonds d'assurance des dépôts et aussi le régime des aides d'État. La mesure de ratification, quant à elle, n'arrivera pas à la Chambre des députés le 30 juin, comme prévu. "Je ne comprends pas pourquoi nous devrions mettre les Italiens en cage pour sauver les banques de ceux qui se trouvent à des centaines de kilomètres d'ici", a déclaré hier le chef de file de la Ligue, Matteo Salvini, en déplaçant l'attention du MES vers d'autres réformes. Le ministre de l'économie, Giancarlo Giorgetti (Ligue), a déjà fait savoir au Conseil Ecofin que l'Italie considère que les exigences en matière de capital qui pèseraient sur les petites banques sont trop strictes, et qu'elle craint une trop grande discrétion dans l'activation du Mécanisme de résolution unique pour les renflouements, un système de dernier recours qui serait couvert précisément par les ressources financières du MES. Surtout, l'Italie demande que le système européen d'assurance des dépôts, le troisième pilier (avec le mécanisme de surveillance et le SGR) de l'Union bancaire, le seul qui n'a jamais été mis en œuvre, soit enfin activé. Un front ouvert depuis au moins quinze ans, qui se heurte toutefois à l'insurmontable désaccord, récemment réitéré, de l'Allemagne. Sur ce dossier comme sur le pacte de stabilité, l’Italie considère qu’elle ne doit plus subir passivement une médecine plus ou moins amère, mais partager et définir avec la Commission les chiffres qui sont à la base des plans et des estimations de l'évolution économique. Avec une plus grande flexibilité car les plans nationaux quadriennaux qui devront être approuvés pour garantir le retour des comptes publics, selon la proposition actuelle de la Commission, ne pourront pas être modifiés même en cas de changement de gouvernement. Je préfère que la dette publique reste entre les mains des Italiens et non des spéculateurs étrangers qui font ensuite leurs propres affaires avec l'argent des Italiens", a encore déclaré M. Salvini hier, peut-être pas par hasard. »
ARTICLE, la Stampa, Federico Capurso, « Santanchè, l’heure de vérité » : « La ministre du tourisme, Daniela Santanchè (Frères d’Italie), tente de reprendre son souffle, tandis que les enquêtes journalistiques et judiciaires à Milan braquent les projecteurs sur la gestion aventureuse de ses entreprises. Les deux chefs de groupe de la Chambre et du Sénat du Mouvement 5 étoiles ont formellement déposé au Parlement une demande d'information urgente auprès de la ministre de Fratelli d'Italia sur les "faits graves qui ont émergé de l'enquête journalistique de l’émission Report". Elle a fait savoir qu'elle était disponible. Le rendez-vous sera vraisemblablement fixé à jeudi 30 juin. La secrétaire du Pd, Elly Schlein, souhaite obtenir des réponses sur la dette de 2,7 millions d'euros qu'elle doit à l'État et sur laquelle le Pd a aussi posé une question au gouvernement. Schlein demande : "Comment un ministre peut-il avoir une dette envers l'État ? Comment peut-elle ne pas répondre au sujet des employés non payés, ou des employés qui ont été licenciés sans indemnité de départ, alors que les membres du conseil d'administration de cette société, y compris elle-même, encaissaient leurs somptueuses indemnités ? Nous l'attendons dans l'hémicycle". Les propres membres du parti de Santanchè estiment que cette affaire embarrassante leur porte surtout préjudice car leur travail parlementaire est paralysé par l'attention médiatique que la ministre attire malgré elle. Matteo Renzi n’a pas condamné la ministre en disant ne pas vouloir s’attaquer à un sujet qui n'est pas politique. "Mais les Renzistes n'étaient-ils pas, au moins en théorie, dans l'opposition ?", se demande-t-on au Pd, où l'on rappelle que Visibilia, l'une des sociétés gérées par Santanchè, est aussi le concessionnaire publicitaire exclusif du Riformista, le quotidien dirigé par Renzi. Quant à l’opposition, elle attend l’intervention de la ministre à la Chambre et continue à demander sa démission, mais ne compte pas déposer de motion de défiance car si la tentative de renversement échoue, la majorité – et la ministre – pourraient être renforcées. Tout au plus peut-on aller jusqu'à une collecte de signatures en ligne pour demander sa démission, comme le font les Verts. »
Daniela Santanchè
ENTRETIEN, Libero, d’Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre des entreprises et du Made in Italy « Avec la France et l’Allemagne les choses changent » : « Aujourd’hui nous assisterons à la réunion trilatérale Italie-Allemagne-France sur la politique industrielle, qui marque un tournant en Europe. Jusque-là, les décisions étaient prises par le duo franco-allemand. Maintenant, le nouveau format reconnait le rôle plus important du point de vue politique, économique et stratégique de l’Italie. Cette réunion trilatérale portera sur les terres rares et les minéraux précieux, des matières premières fondamentales pour l’autonomie stratégique du continent. Elle se tient quelques jours avant que la Commission présente ses objectifs et ses modalités en la matière. Le même format sera répété en Italie et en France sur la technologie numérique et sur la technologie verte. Ces derniers mois, nous avons activé avec le ministre Pichetto [environnement et sécurité énergétique, ndlr.] un format de discussion pour faire le point sur les ressources en minéraux en Italie, dont le dernier rapport date de 1973. Il y a des gisements qui sont fermés depuis des décennies et qui se trouvent principalement en Ligurie, en Toscane, en Campanie, en Sardaigne, sur la zone alpine et dans des zones protégées. Nous avons le plus important gisement de cobalt en Europe. Nous avons aussi des gisements de titane, de manganèse et de lithium. L’Europe a compris l’importance des terres rares. L’Italie en est riche et nous avons le devoir moral de travailler sur ces matières premières sur notre territoire. L’Italie, la France et l’Allemagne représentent 55% du PIB manufacturier en Europe et, ensemble, nous représentons la troisième puissance manufacturière mondiale, juste derrière les Etats-Unis et la Chine. Notre initiative peut jeter les bases pour une politique industrielle européenne et stimuler l’action des institutions de l’UE. Concernant le secteur automobile, l’Italie produit beaucoup moins de voitures par rapport à la France et à l’Allemagne. Nous sommes le pays avec le rapport le plus bas entre véhicules produits et immatriculations ; il faut donc préserver notre filière et invertir la tendance. Nous misons sur un accord de transition d’ici la fin de juillet avec Stellantis prévoyant une augmentation significative du nombre général de véhicules produits sur notre sol et surtout des modèles technologiquement durables. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Législatives en Grèce : trois partis nationaux-conservateurs obtiennent des élus.
Grèce. Lors des élections législatives de 25 juin 2023, les nationaux-conservateurs de Solution grecque obtiennent 4,45 % (=) et 12 élus (soit - 4), les nationaux-conservateurs de NIKH (Mouvement démocrate patriote – Victoire) reçoivent 3,69 % (soit + 0,77) et 10 sièges (soit + 10), le parti national-conservateur Les Spartiates décroche 4,64 % (pas présent lors du scrutin précédent) et 12 sièges (soit + 12).
Les autres partis nationalistes obtiennent des résultats insignifiants.
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L'AfD obtient son premier administrateur de circonscription.
Allemagne. Thuringe. Sonneberg. Robert Sesselmann de l'AfD est élu au deuxième tour face au candidat de la CDU, soutenu par les autres partis, administrateur de la circonscription de Sonneberg en Thuringe.
Robert Sesselmann
Le chef de file des élus de l'AfD au sein du Parlement de Thuringe Björn Höcke, Robert Sesselmann et le co-président fédéral de l'AfD Tino Chrupalla
(https://wahlen.thueringen.de/datenbank/wahl1/wahl.asp?wah...)
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25/06/2023
Le parti patriotique allemand AfD est donné deuxième du pays au sein d’un sondage Kantar.
Allemagne. Le parti patriotique AfD est donné deuxième du pays au sein d’un sondage Kantar.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/emnid.htm)
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Die Linke : post-communistes
Autres
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24/06/2023
"Fermer les frontières plutôt que les piscines [à l’air libre]."
Allemagne.
"Fermer les frontières plutôt que les piscines [à l’air libre] ! De nombreux cas uniques sur : www.einzelfallticker.de"
"Protéger les piscines [à l’air libre] par des expulsions ! De nombreux autres cas uniques sur : www.einzelfallticker.de"
10:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
91 % des électeurs du Fidesz sont favorables à un cessez-le-feu en Ukraine.
Hongrie. 91 % des électeurs du Fidesz sont favorables à un cessez-le-feu en Ukraine.
"Pensez-vous qu’il soit juste d’appeler à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine ?"
75 % des Hongrois.
91 % des électeurs du Fidesz
58 % des électeurs de gauche
09:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
Riikka Purra postulera un nouveau mandat à la tête des (vrais) Finlandais.
Finlande. La dirigeante des (Vrais) Finlandais Riikka Purra postulera un nouveau mandat à la tête du parti.
00:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rencontre à Paris entre l'AUR et Reconquête.
Roumanie et France. Le co-président de l'AUR Claudiu Târziu et son attaché parlementaire Dragoș Moldoveanu ont rencontré à Paris Marion Maréchal et Nicolas Bay.
Claudiu Târziu, Marion Maréchal, Nicolas Bay, Dragoș Moldoveanu
00:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Mi Hazánk a 5 ans.
Hongrie. Le parti Mi Hazánk, dirigé par László Toroczkai, a 5 ans.
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23/06/2023
"Le MES secoue la majorité, le conseil des ministres a été reporté."
Italie. Revue de presse.
Les divisions au sein de la majorité sur la ratification du MES font les gros titres « Le MES secoue la majorité, le conseil des ministres a été reporté » (Corriere della Sera), « MES, le gouvernement se divise » (La Stampa), « Le gouvernement face au casse-tête du MES » (Il Messaggero). Les enquêtes visant des représentants de la majorité « Les hommes d’affaire du gouvernement » (La Repubblica) et le futur du réseau de Telecom Italia sont aussi cités « TIM accorde à KKR des négociations exclusives pendant 3 mois » (Sole 24 Ore).
Les JT couvrent l’issue des recherches du sous-marin « Titan », la visite à Rome de la Présidente du Parlement Européen Roberta Metsola, et la situation sur le terrain en Ukraine, avec notamment l’explosion d’un pont en Crimée.
ARTICLE, Sole 24 Ore, G. Trovani « Le gouvernement placé devant le dilemme d’un oui impossible ou d’un non qui pourrait retomber sur les titres d’Etat » : « D’une part, il y a la fidélité aux totems et aux slogans anti-MES que Fratelli d’Italia et la Ligue ont brandi depuis des années. D’autre part, nous avons le sort des obligations d’Etat que les familles italiennes ont récemment souscrit en masse, notamment celui nommé « Valore ». Le MES représente un mélange de contradictions qui divise la coalition de droite : Forza Italia est tout sauf contre sa ratification. A gauche, nous avons le PD qui fait pression pour le feu vert au MES, tout comme Italia Viva, Azione et +Europa. Le M5S, lui, ne l’a jamais vraiment accepté. Le gouvernement a déserté la Commission affaires étrangères, évitant ainsi de se retrouver devant un dilemme impossible : donner son accord à la ratification, et confirmer donc l’avis technique favorable du ministère de l’Economie dirigé par Giorgetti (Ligue), ou bien voter contre, ouvrant la voie à une énième tempête italienne en Europe. L’escamotage d’hier a permis au gouvernement de gagner encore un peu de temps, sachant que laisser passer des semaines ne peut que nuire à l’image de l’Italie face aux alliés européens. Sans considérer les retombées négatives sur nos obligations d’Etat, ce qui n’est pas marginal si l’on considère que l’Italie est l’un principaux pays de la zone euro faisant ce genre d’émission. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « MES : Un court-circuit provoqué directement par la majorité » : « Jusqu’à hier, l’opinion publique ne s’intéressait pas trop à ce sujet. Toutefois, l’absence de majorité lors du scrutin en Commission affaires étrangères qui a donné son accord à la ratification du MES, avec les voix du PD et des oppositions centristes, risque toutefois d’attirer l’attention. Non du point de vue de l’équilibre au sein du gouvernement Meloni mais plutôt sur l’image renvoyé par celui-ci au-delà des frontières nationales. Derrière l’abstention du M5S, c’était en réalité un non qui s’exprimait, et derrière celle de Fratelli d’Italia et de la Ligue, des hésitations. Le résultat en Commission montre une nouvelle convergence sous le signe du populisme, saison qui semblait révolue après l’expérience Draghi. Pour Meloni, qui avait assuré que le MES ne serait jamais adopté tant qu’elle serait au pouvoir, céder en ce moment signifierait se désavouer. Quant à la prise de distance de Salvini à l’égard du ministre de l’Economie Giorgetti [sur le fait que le MES n’aurait aucun impact négatif pour le pays, ndlr], cela pourrait être une sorte de réaction face à l’entente retrouvée entre Meloni et le président français Emmanuel Macron, ce dernier représentant l’ennemi juré de l’extrême-droite de Marine Le Pen, alliée européenne de la Ligue. Quoi qu’il en soit, la coalition offre une image marquée par la nervosité et l’indécision, offrant une arme aux partis d’opposition. Enfin, les berlusconiens de Forza Italia ont adopté une posture plutôt favorable, assurant que la majorité votera unie au Parlement. Il faut voir si la « pleine harmonie » évoquée par Salvini permettra d’aboutir à des décisions claires et utiles ou plutôt des reports et des compromis au rabais, ternissant ainsi une crédibilité internationale obtenue avec difficulté. »
ARTICLE, la Stampa, Federico Capurso, « La ministre du tourisme : ‘’je reste à ma place’’. Meloni : si vous êtes inculpée, partez » : « Après les révélations de l’émission Report sur la gestion des sociétés de la ministre du Tourisme Daniela Santanchè, Visibilia et Ki group Spa, celle-ci s’est défendue face aux accusations qui lui ont été faites : ‘’pas question de démissionner". Même les appels à la démission qui fusent de l'opposition ne semblent pas la toucher : "Chaque week-end, ils demandent à un ministre de démissionner pour des affaires qui n'ont rien à voir avec son activité politique. C'est arrivé à Francesco Lollobrigida (Frères d'Italie) et à Carlo Nordio (Frères d'Italie), maintenant c'est à moi qu'ils s'en prennent". Giorgia Meloni défend pour l’instant les membres de son gouvernement, d’autant que Santanchè est un nom qui pèse au sein de Fratelli d'Italia et qu’elle est proche du président du Sénat Ignazio La Russa (Frères d'Italie) (lui aussi touché par l'enquête de Report). Si des implications judiciaires sérieuses devaient toutefois émerger et mettre en cause la crédibilité du gouvernement, Meloni pourrait revoir sa position et plaider pour la démission de sa ministre. Cependant, pour que Santanchè soit inculpée, il faut d'abord que des charges soient retenues contre elle - l'acte d'accusation des procureurs milanais repose pour l’instant sur l'hypothèse d'un délit de faux en écriture -. Si la procédure judiciaire peut prendre des mois, la ministre, elle, n’a pas caché sa nervosité : "celui qui écrira que je suis à nouveau visée par une enquête ira s’expliquer devant le tribunal, car il aura un gros procès". Elle a aussi décidé d'annuler tous les événements publics prévus à son agenda, en attendant que la tempête médiatique passe. Meloni lui aurait déjà demandé de s'expliquer et de sortir de son silence, car ce n'est qu'après une clarification publique qu'elle pourra se défendre. Au sein de la majorité, l'affaire est abordée avec une certaine prudence. Les déclarations des alliés en faveur de Santanchè se comptent sur les doigts d'une main, tandis que les oppositions se déchaînent. A la Ligue, le silence est absolu et même au sein de Forza Italia, on attend que la ministre mise en examen intervienne et s'explique ».
Daniela Santanchè
ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro « Forza Italia décide unanimement de nommer Tajani comme régent mais le défi entre les courants est déjà lancé » : « Forza Italia tiendra son conseil national le 15 juillet afin d’élire son nouveau président. Le seul candidat en lice est Antonio Tajani. On décidera plus tard quand tenir le congrès, qui sera cette fois-ci une vraie confrontation, avec les courants et les factions. Les propos d’hier de Licia Ronzulli, ancienne cheffe de groupe à la Chambre, nous font comprendre toutefois que la compétition est déjà ouverte, quand elle dit ‘’il faut que les nouveaux arrivants soient respectueux à l’égard de ceux qui sont là depuis longtemps’’. La référence à l’entourage de Marta Fascina (compagne de Berlusconi) est assez claire. On craint qu’elle puisse avoir un rôle dans le parti, une fois que le testament du « Cavaliere » sera rendu public. Entretemps, la gestion du symbole de Forza Italia passe à Fabio Roscioli, avocat de la famille Berlusconi. Ce qui laisse entendre que Marina Berlusconi gardera une forme de contrôle sur le parti, bien que Tajani répète ‘’dans le respect des rôles de chacun’’ et donc sans un engagement direct. »
Antonio Tajani
ARTICLE, Il Messaggero, M. Di Branco, « Treizième mensualité, impôt sur le revenu à 15 % pour les revenus inférieurs à 20 000 euros, plus d'avantages pour les salariés » : « La semaine prochaine, la commission des finances de la Chambre des députés achèvera de voter les amendements au projet de loi fiscale, au cœur de la réforme lancée par le gouvernement Meloni. L'attention générale est tournée vers la proposition que le gouvernement déposera sur la réduction nette d'impôts sur le 13e mois, les primes et les heures supplémentaires. Dans les intentions du Palais Chigi, il y a la volonté d'appliquer un taux réduit forfaitaire fixé à 15 % pour ce type de revenus. Dans le raisonnement de la majorité, la stratégie de ciblage des revenus prévaut, en concentrant l'essentiel des ressources sur les salaires les plus bas (qui bénéficieraient donc du taux réduit à 15 %), tandis que le prélèvement augmenterait sur les salaires du treizième mois et les revenus complémentaires. En d’autres termes, le taux forfaitaire de 15% pourrait bénéficier aux revenus jusqu'à 20 000 euros et les avantages diminueraient progressivement jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent à 60 000 euros. Parmi les nouveautés de ces dernières heures, en ce qui concerne les avantages sociaux, le décret travail relève le seuil d'exonération des "compensations en nature" accordées par l'employeur (des chèques-repas à la prime pour les factures d'électricité) de 258 euros actuellement à 3 000 euros, mais uniquement pour les salariés ayant des enfants à charge. Avec cette couverture, les avantages en nature seront exonérés non seulement d'impôts, mais aussi de cotisations de sécurité sociale. En ce qui concerne le travail, il a été établi que pendant les 12 premiers mois, les contrats à durée déterminée peuvent être non seulement prolongés mais aussi renouvelés "librement". Sur le revenu d’inclusion (successeur du revenu de citoyenneté), le bénéficiaire de l'allocation ayant des enfants de moins de 14 ans à charge n'est pas tenu d'accepter une offre d'emploi à durée indéterminée que s'il se trouve dans un rayon de 80 km ou s'il peut être atteint dans un délai de 2 heures par un moyen de transport. Outre la distance de 80 km, une offre d'emploi à durée déterminée ou d'emploi temporaire doit également être accessible dans un délai de deux heures par des moyens de transport. De plus, le nombre de bénéficiaires de l'allocation est étendu aux personnes prises en charge par les services sociaux et de santé. Parmi les nouveautés, le télétravail, qui devait prendre fin le 30 juin dans les secteurs privé et public, est prorogé dans le secteur privé jusqu'au 31 décembre pour les travailleurs fragiles et les parents d'enfants de moins de 14 ans, tandis que dans le secteur public, il l’est jusqu'au 30 septembre pour les travailleurs fragiles uniquement. Une prime d'été pour les travailleurs du tourisme est enfin prévue : du 1er juin 2023 au 21 septembre 2023, ils recevront une allocation supplémentaire spéciale égale à 15 % du salaire brut pour le travail de nuit et les heures supplémentaires ».
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Greco, « Construisez la nouvelle UE, personne ne remportera le défi seul’’ lance Draghi aux hommes politiques » : « C’est le retour de Mario Draghi, qui exhorte les politiques européens à ‘’travailler pour construire la nouvelle Europe, urgemment et selon une méthode commune’’. Il ne parle pas du MES et évite les polémiques, mais s’exprime clairement sur l’Europe, l’inflation, la guerre et les équilibres, alors qu’il était l’invité d’honneur du World Investment forum organisé par le colosse français de l’épargne Amundi qui a 1900 milliards d’euros en gestion. Mario Draghi appelle à tenir compte d’un ‘’facteur nouveau : l’Europe n’a jamais été confrontée à autant de défis globaux qu’aujourd’hui : la transition énergétique, la nécessité d’une défense unique et forte, les flux migratoires, l’Ukraine. Autant de défis que les pays ne peuvent pas relever seuls mais dont la gestion et la méthode choisie définiront le chemin que doit prendre l’Europe’’, entre rêve d’une véritable Union ou simple marché commun. Il estime d’ailleurs que beaucoup de gens, par exemple en Italie et en France, ne perçoivent pas cette urgence et pensent que quelques actions par-ci par-là peuvent suffire. Quant à l’inflation, il ‘’ne voit pas de raison de changer d’ancrage’’, s’agissant surtout d’une question de crédibilité. Mais surtout, le vieux continent, pour faire face aux immenses défis cités, doit se préparer à une nouvelle phase de dépense publique, si possible commune, ‘’qui sera déterminante dans des domaines comme la défense et la transition énergétique’’. C’est pourquoi le déficit des pays tendra à la hausse ‘’de même que le niveau des taux d’intérêts, ce qui doit attirer l’attention en matière de comptes publics’’. Il revient sur son expérience en tant que Président du Conseil italien comme l’un des moments les plus difficiles de sa carrière, ‘’avec la gestion du Covid et de la campagne de vaccination, ce que nous avons très bien fait. Puis le Next Generation EU et, plus difficile encore, la prise de position de l’Italie face à la guerre en Ukraine et le fait de se passer du gaz russe. Nous avons réussi.’’ Il estime que, concernant la guerre en Ukraine, ‘’l’Europe n’a pas d’autre alternative que de la remporter mais cela implique de maintenir tous les morceaux ensemble’’ car ‘’si nous perdions la guerre, l’union politique européenne n’existerait plus’’. Il appelle donc à mettre en place un ‘’fort pouvoir de dissuasion vis-à-vis de la Russie, reconstruire l’Ukraine et l’intégrer à l’Europe’’. Les relations avec la Chine sont également cruciales ‘’afin de retrouver la prospérité commerciale des années passées’’. »
ARTICLE, La Repubblica, de D. Longhin, « Ligne Lyon-Turin, désormais Paris accélère, un nouvel accord prévu d’ici fin 2023 » : « L’Italie et la France tentent un rapprochement et les premiers résultats concrets s’observent sur les grands projets d’infrastructures, comme par exemple la ligne Lyon-Turin, ou encore sur le plan politique avec la création de nouveaux cadres de consultation sur des thèmes européens cruciaux comme par exemple sur la fourniture en matières critiques. Sur la ligne Lyon-Turin, le gouvernement français, après deux ans d’immobilisme, a décidé d’accélérer. L’intervention pour un coût de 650 millions d’euros qui permettra de tripler le transit de marchandises entre la France et l’Italie va être lancée et les travaux vont commencer tout de suite. Le temps de trajet entre Lyon et Turin sera quant à lui divisé par deux pour les passagers. Mais les Français n’interviendront pas que sur la ligne historique qui n’est rien face au nouveau projet de ligne rapide de 150 km sur laquelle la France s’est engagée lors de la réunion du Conseil intergouvernemental hier, ajoutant 3 millions d’euros d’investissement. ‘’Ce sont d’importants progrès’’ souligne Paolo Foietta qui occupe la présidence tournante de la CIG, ‘’une nouvelle phase s’ouvre’’. L’UE aussi est satisfaite et entend parvenir à la signature d’un accord avec Rome et Paris d’ici la fin de l’année. Le vice-président du Conseil et ministre italien des Infrastructures, Matteo Salvini, est satisfait même s’il anticipe d’un an l’ouverture du nouveau tunnel : ‘’si tout se passe bien le premier train circulera en 2032 sur la ligne à grande vitesse Lyon-Turin, le premier train dans le tunnel du Brenner et le premier camion qui traversera le pont sur le Détroit de Messine“. Hier Bruxelles a débloqué 44,5 millions pour la rénovation d’une partie de la ligne historique dans le Val de Suse et 700 millions pour la galerie du Brenner. Sur le plan politique, le dialogue renoué entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni permet de nouvelles discussions comme les réunions sur les grandes questions économiques et industrielles qui impliqueront la France, l’Italie ainsi que l’Allemagne. La première réunion trilatérale aura lieu lundi à Berlin, Robert Habeck, Adolfo Urso et Bruno Le Maire évoqueront les matériaux rares et les relations avec la Chine et la Russie, trois jours avant le Conseil européen du 29 juin. D’autres occasions de discussions (ou de dispute) sur d’autres sujets ne manqueront pas, comme sur l’énergie et la transition écologique. »
ARTICLE, la Repubblica, S. Bennewitz, « Tim : l'exclusivité à Kkr pour le réseau, mais Vivendi se battra » : « Après des heures de discussion sur la vente du réseau de téléphonie fixe Telecom Italia, le conseil d'administration de Tim a décidé ce jeudi à l'unanimité de donner mandat au PDG Pietro Labriola pour entamer des négociations exclusives avec le fonds américain Kkr. Celui-ci a déclaré à plusieurs reprises qu'un délai de quatre à six semaines lui permettrait de formuler une offre, laquelle devra ensuite être soumise à l'approbation du conseil d'administration. Selon diverses sources, ce délai est également le bienvenu pour les partenaires italiens tels que F2i (prêt à reprendre 15% aux côtés de Kkr) ou encore la Cdp qui pourraient revoir leurs intérêts et formuler une offre au fonds américain. Cependant, pour Vivendi – principal actionnaire avec 23,75% des parts de capital -, ces offres restent très éloignées des 31 milliards d’euros espérés. Yannick Bolloré, fils de Vincent et président du conseil de surveillance de Vivendi, a ainsi déclaré au Financial Times : "Comme tous les actionnaires, nous voulons nous assurer que le conseil d'administration cherche à maximiser le rendement pour toutes les parties prenantes". Selon ce journal, Vivendi reste convaincu que la séparation et la vente du réseau de téléphonie aux fonds Kkr ne résoudront pas les problèmes du groupe, notamment ses 25,5 milliards de dettes, ainsi que la gestion inefficace de l'entreprise. Hier, sur le marché boursier, les craintes de voir Vivendi bloquer l'opération par des moyens juridiques ont prévalu sur l'opportunité de valoriser le réseau avec Kkr. L'action boursière du groupe a ainsi reculé après l'article du Financial Times, clôturant la journée avec une baisse de 2,85% du prix de l’action Tim. Une attitude qui a apparemment fortement déplu au gouvernement italien, actionnaire à hauteur de 9,8% de l'opérateur historique à travers la Cdp. Le gouvernement Meloni voit ainsi d’un mauvais œil l’ingérence de l’actionnaire dans les affaires du groupe italien, d’autant que Vivendi n'a pas encore proposé de solution alternative viable ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Marta Fernández de Vox devient présidente de l’assemblée d’Aragon.
Espagne. Aragon. Marta Fernández de Vox devient présidente de l’assemblée d’Aragon avec les voix de son parti et avec celles des conservateurs du Parti Populaire.
Marta Fernández
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Tous les membres de l’AfD sont théoriquement autorisés à vouloir devenir le candidat de l’AfD au poste de chancelier d’Allemagne.
Allemagne. La co-présidente de l’AfD Alice Weidel déclare que tous les membres de l’AfD sont théoriquement autorisés à vouloir devenir le candidat de l’AfD au poste de chancelier d’Allemagne.
Interrogée sur le fait de savoir si Björn Höcke, la figure de proue de la tendance nationaliste du parti et chef de file des élus de celui-ci au Parlement de Thuringe, l’est aussi, elle a déclaré que oui, mais qu’il sera occupé en Thuringe où des élections auront lieu à l’automne 2024.
[Les élections législatives sont prévues à l’automne 2025.]
(https://www.welt.de/politik/deutschland/video246004688/Ho...)
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22/06/2023
Alice Weidel affirme que des pourparlers informels ont déjà eu lieu entre l'AfD et la CDU.
Allemagne. La co-présidente de l’AfD Alice Weidel affirme que des pourparlers informels ont déjà eu lieu entre l'AfD et la CDU. Elle ajoute que, tout particulièrement dans l'Est, la CDU ne pourra pas continuer à rejeter une future coalition avec l'AfD.
Alice Weidel
23:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
Alice Weidel rejette un front transversal entre l’AfD et le possible futur parti de la post-communiste Sahra Wagenknecht.
Allemagne. La co-présidente de l’AfD Alice Weidel rejette un front transversal entre l’AfD et le possible futur parti de la post-communiste Sahra Wagenknecht, car elle estime que les différences sont trop importantes.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/13/art...)
23:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
"MES : le bras-de-fer entre Giorgetti (M5S) et Meloni (Frères d’Italie)."
Italie. Revue de presse.
Les frictions au sein du gouvernement autour de la ratification du MES et la réforme de la justice se partagent les gros titres « Le ministre de la Justice Nordio (Frères d’Italie) assure : la réforme ira de l’avant » (Corriere della Sera), « MES : le bras-de-fer entre Giorgetti (M5S) et Meloni (Frères d’Italie) » (La Repubblica), « Le gouvernement dérape sur le MES et la réforme de l’emploi » (La Stampa), « Le ministère de l’Economie assure : aucun risque en cas de ratification du MES » (Il Messaggero), « Le gouvernement mis en minorité sur le décret concernant la réforme du travail » (Fatto).
ARTICLE, Corriere della Sera, A. Ducci « Le MES devient un sujet : le ministère de l’Economie le soutient en provoquant des tensions au sein de la majorité » : « Le court-circuit a été provoqué par la communication adressée par le ministère de l’Economie à la commission affaires étrangères de la Chambre. Un avis technique sur les effets générés sur les comptes publics par la ratification de la réforme du MES. Le problème est que cette lettre, signée par le directeur de cabinet du ministre Giorgetti, équivaudrait à une validation du gouvernement de la réforme du MES, qui ne comporterait aucun risque particulier et encore moins des retombées négatives sur les comptes publics. Ce rapport du ministère de l’Economie signale également que l’activation du MES pourrait même engendrer ‘’une probable amélioration des conditions de financement sur les marchés’’ pour les Etats qui s’en serviraient. C’est toutefois un avis qui n’est pas partagé par Giorgia Meloni (et Matteo Salvini), comme le laisse filtrer le Palais Chigi. Les deux leaders de droite s’opposent à sa ratification au point que l’Italie est désormais le seul pays européen à ne pas avoir voté ce texte. Ce qui explique la pression sur le gouvernement et les tensions au sein de la Commission de la Chambre. Par ailleurs, la nécessité pour l’exécutif de repérer une voie d’issue s’impose. D’où l’idée de reporter le scrutin après la pause d’été, en septembre. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Le MES représente une opportunité pour l’opposition » : « L’incident en commission de la Chambre, où la majorité a été mise en minorité lors du scrutin sur les amendements au décret sur l’emploi, représente un dérapage. Cela peut aussi lancer un avertissement de la part d’une frange de la coalition de droite. Il ne s’agit pas, toutefois, d’une défaite du gouvernement, comme est en train de dire la gauche. Cela souligne un manque de lucidité de sa part. On perçoit de la part des partis de l’opposition l’envie de savourer une sorte de revanche. En réalité, la droite ne va pas à la dérive et elle ne le fera pas dans les prochains mois. C’est plutôt la lettre du ministère de l’Economie sur le MES qui représente le facteur le plus intéressant de la journée d’hier. Si le ministère ne voit pas de danger à l’idée de faire appel à l’instrument européen de sauvetage, le Palais Chigi est, lui, officiellement contre sa ratification. Cette aversion au MES est maintenue comme gage auprès de la base électorale la plus traditionnelle, celle qui, au lendemain des élections, s’attendait à voir une Meloni souverainiste et ennemie de l’UE. Meloni veut construire son parti conservateur tout en conservant la partie de son électorat jusqu’au-boutiste. Le MES représente alors le terrain sur lequel le PD pourrait s’organiser pour une opposition qui soit davantage convaincante. C’est sans doute mieux que l’« été militant » proposé par Elly Schlein. L’appel aux manifestations pourrait se conjuguer avec le retour à la centralité du Parlement. Ce serait une priorité logique par rapport à la solution trop facile de la mobilisation. Il faut s’organiser dans les assemblées législatives et livrer depuis ces lieux une opposition qui s’annonce longue. En revanche, un excès d’initiatives ressemble plutôt à un escamotage pour cacher un manque d’idée. »
ARTICLE, Il Sole 24 Ore, Gianni Trovati, « Pnrr, le remodelage modifie le financement de la ligne à grande vitesse dans le Sud» : « Après des semaines de ‘’résistance passive’’ de la part du leader de la Ligue, une réunion a eu lieu hier entre le ministre des Infrastructures Matteo Salvini et le département du Pnrr dirigé par Raffaele Fitto pour modifier le chapitre que le Plan consacre aux chemins de fer et autres infrastructures ferroviaires. Alors que certains projets d’investissement risquent de ne pas rentrer dans le périmètre de financement du Pnrr, Salvini a réitéré sa détermination à réaliser les travaux prévus, ‘’en utilisant tous les postes de dépenses possibles’’, d’après le communiqué publié par le ministère des Infrastructures. Cela signifie qu'une série d'investissements jugés irréalisables d'ici au 30 juin 2026, date de clôture du Pnrr, sont destinés à être transférés vers les fonds de cohésion et, dans le cas des volets énergétiques, vers le RepowerEu. Certaines lignes ferroviaires devraient ainsi être exclues du Pnrr, à l’instar de Rome-Pescara, Palerme-Catane ou encore Salerne-Reggio de Calabre. Mais ce ne sont pas seulement les chemins de fer, qui ont enregistré jusqu'à présent l'un des taux de réalisation financière les plus élevés grâce surtout aux investissements déjà prévus par le programme national, qui compliquent le Pnrr des infrastructures. Des discussions avec les techniciens de Bruxelles sont en cours depuis un certain temps sur la gouvernance et le développement du secteur de l'eau, tandis que parmi les investissements marqués par au moins deux "éléments de faiblesse" figurent le "transport public rapide" (métros et tramways dans les grandes villes) et la croissance du transport local dans le Sud. Si les négociations s’annoncent complexes, notamment pour ce qui relève de la faisabilité de ces projets d’investissements d’ici 2026, les enjeux sont énormes pour l’avenir du réseau ferroviaire italien. Car avec près de 36 milliards d’euros de budget, dont les deux tiers sont destinés aux chemins de fer, le ministère de Salvini est le détenteur de la part la plus importante des fonds du Pnrr ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Carlo Nordio, ministre de la Justice, « Nous changerons d’autres normes, les fraudeurs fiscaux ne seront jamais légitimés » : « Je n’ai aucune volonté d’engager une bataille avec mes anciens collègues magistrats, mon but est de rendre la justice plus efficace, dans le plus grand respect du corps judiciaire, dont je me sens encore membre. Il y a toutefois des façons d’exprimer son désaccord quant à un projet de loi. J’estime que des mots très forts ont été employés dans cette affaire, avant même que le contenu du projet de loi ne soit connu. Quant à ceux qui m’accusent de vouloir favoriser les fraudeurs fiscaux, mes propos à la Luiss ont été déformés : je disais que notre système tributaire est devenu tellement absurde que même l’entrepreneur le plus honnête et le plus scrupuleux s’expose malgré tout à des enquêtes. C’est ce système-là qui profite aux fraudeurs : la fraude se combat par une simplification des normes et un rapport plus clair et loyal entre l’Etat et le contribuable. C’est tout le sens de la réforme présentée. Je considère que Berlusconi, à l’époque, a sans aucun doute perdu du temps et des opportunités avec les lois ‘’ad personam’’ que je trouve inutiles et je les ai moi-même critiquées. Mais le conflit entre les juges et la politique a été déclenché après, par la réaction et l’attitude des juges. Pour ce qui est de l’abrogation de la norme sur l’abus de pouvoir, malgré les critiques des magistrats, des maires et des assesseurs sont poursuivis sans avoir rien fait de mal et au final ce sont les citoyens qui en pâtissent. Si 5 000 procès n’aboutissent qu’à 9 condamnations, du reste pour des faits liés entre eux, cela signifie que la norme, que l’on réécrit depuis 20 ans, est un échec. Au niveau des institutions européennes, nous avons présenté de façon convaincante au commissaire Didier Reynders la liste des délits condamnables, qui ne laisse aucun vide. Il n’empêche que l’ensemble des délits concernant la fonction publique doit être revu. Cela a déjà été le cas pour le trafic d’influence, et la proposition, après un travail méticuleux de notre part, a été approuvée à l’unanimité. Nous travaillons aussi pour revoir le système des détentions préventives notamment pour empêcher celles qui s’avèrent ensuite injustifiées. Pour ce qui est de la limitation de la publication des écoutes téléphoniques, nous partons du principe que la discrétion est l’autre face de la liberté, comme pour le vote : il est secret justement pour être libre. »
PREMIER PLAN, La Stampa, de L. Monticelli, « Climat, l’Italie est absente » : « Le vice-ministre des Affaires étrangères Edmondo Cirielli représentera l’Italie aujourd’hui et demain à Paris, lors du sommet pour un nouveau pacte financier global. Aucun problème politique, selon des sources proches du gouvernement, seulement des contraintes d’agenda pour Giorgia Meloni et Antonio Tajani. Toutefois, l’Italie n’est pas signataire de l’appel signé par Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Rishi Sunak, Joe Biden, Ursula von der Leyen et d’autres chefs d’Etat et de gouvernement. Une lettre ouverte commune pour une ‘’transition écologique ne laissant personne de côté’’. Pourquoi l’Italie n’a-t-elle pas signé ce document publié dans de nombreux journaux internationaux ? ‘’Il s’agit d’un article publié sur Project Syndicate, jamais notifié via les canaux diplomatiques officiels à l’Italie’’ répond Cirielli. Le Sommet promu par Emmanuel Macron vise à réformer le système des banques multilatérales de développement pour qu’elles collaborent entre elles et de concert avec d’autres institutions publiques, des fonds souverains, des organisations philanthropiques, des investisseurs privés et la société civile ‘’pour accroître au maximum les retombées’’. Un objectif qui ne serait pas dans les vues du gouvernement de centre-droit, c’est peut-être la raison pour laquelle la Présidence du Conseil a décidé de snober le sommet. ‘’Nous sommes perplexes quant au fait de transformer des banques de développement et banques de capitaux’’ explique Cirielli, ‘’on voudrait que les décisions soient prises en fonction des souscriptions et non des volontés politiques des organisations internationales qu’il y a derrière’’. Le vice-ministre, également membre de Fratelli d’Italia, souligne qu’aucun accord ne sera passé à Paris, ‘’il s’agit de chairman’s conclusions qui n’engagent personne à huis clos’’. Cirielli tient toutefois à préciser que le gouvernement italien est ‘’pleinement d’accord sur les principes de l’Agenda 2030’’ cités dans la lettre ouverte. La présidente de la Commission européenne participera, car il s’agit de ‘’jeter les bases d’un système financier international plus uni dans la lutte contre les inégalités, le changement climatique et la protection de la biodiversité’’.
EDITORIAL, Corriere della Sera, G. Buccini « Le facteur Zelensky » : « Il est important que depuis Vilnius quelque chose sorte du prochain sommet de l’Otan. Cela a représenté un objectif commun lors de la rencontre parisienne entre la présidente du Conseil Giorgia Meloni et le Président Emmanuel Macron. Le Président français avait rappelé [au Globsec] que ‘’l’Ukraine défend l’Europe et elle est désormais tellement armée que l’Europe a intérêt à l’inclure dans un contexte multilatéral’’. Ce qui est un peu le raisonnement de Kissinger et qui peut se résumer ainsi : mieux vaut l’insérer dans les mailles atlantiques que de la retrouver un jour armée, solitaire et revanchiste. La confusion au sein des chancelleries règne. Depuis Washington, on pense qu’il est important de devoir rassurer Zelensky avec des formules de garanties. Il s’agit d’offrir au président ukrainien quelque chose de moins par rapport à l’article 5 du Traité de l’Alliance impliquant la riposte de tous les partenaires en cas d’agression d’un des leurs mais aussi quelque chose d’un peu plus qu’un grotesque mémorandum de Budapest de 1994 où les Américains, les Britanniques et les Russes avaient promis l’intégrité de l’Ukraine en échange de la cession de ses armes nucléaires à Moscou. L’adhésion de Kiev à l’Otan est, en ce moment où la guerre est en cours, hors de question. En réalité, le sommet de Vilnius – au-delà des garanties « tangibles et crédibles » à évaluer et à offrir à Kiev, toujours selon Macron – célèbrera surtout les obsèques du réalisme géopolitique et le paradoxe du facteur Zelensky. Indépendamment du résultat, le vrai protagoniste du sommet de l’Otan sera bien lui. Lui qui, il y a juste un an et demi, était vu comme un personnage insignifiant et qui était qualifié par les analystes de simple marionnette des Etats-Unis. Pourtant, Zelensky a refusé l’offre de Biden d’une fuite par avion à l’aube du 24 février 2022, préférant ‘’des armes pour résister’’. Le président ukrainien représente la revanche de ceux que l’on croyait destinés à une note de bas de page. »
Giorgia Meloni et Luiz Inácio Lula
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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La vice-présidente de la CSU Dorothee Bär déclare désirer l’interdiction de l’AfD.
Allemagne. La vice-présidente de la CSU Dorothee Bär déclare désirer l’interdiction de l’AfD : « Si on pouvait interdire le parti, si cela était si facile, je le ferais évidemment. »
Dorothee Bär
01:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le président du PiS Jaroslaw Kaczynski entre dans le gouvernement.
Pologne. Le président de la République Andrzej Duda a nommé le président du parti Droit et Justice Jaroslaw Kaczynski au poste de vice-Premier ministre. Celui-ci sera l'unique vice-Premier ministre.
Andrzej Duda et Jaroslaw Kaczynski
00:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le député du parti des (Vrais) Finlandais Jussi Halla-aho devient président du Parlement.
Finlande. Le député du parti des (Vrais) Finlandais Jussi Halla-aho devient président du Parlement.
00:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD désignera son candidat au poste de chancelier.
Allemagne. La co-dirigeante de l’AfD Alice Weidel a annoncé que son parti désignera un candidat au poste de Premier ministre en vue des élections législatives de 2025.
00:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
David Engels à propos de la relocalisation forcée des migrants par l’Union Européenne.
Pologne. L’écrivain belge germanophone David Engels, qui vit et enseigne en Pologne, estime que la relocalisation forcée des migrants par l’Union Européenne profite au parti Droit et Justice (PiS) qui gouverne la Pologne :
00:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/06/2023
Un sondage séparant la CDU et la CSU montre que l'AfD est à 0,5 point de devenir le premier parti d'Allemagne.
Allemagne. Un sondage séparant la CDU et la CSU montre que l'AfD est à 0,5 point de devenir le premier parti du pays.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
CSU : sociaux-chrétiens
Die Linke : post-communistes
Autres
23:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni et Macron, comment s’entendre juste un peu."
Italie. Revue de presse.
La visite à Paris de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni fait les gros titres avec large couverture photographique en Une « Migrants et Union Européenne, l’entente avec Paris » (Corriere della Sera), « Meloni-Macron, la trêve » (La Stampa), « Meloni-Macron : maintenant, collaborons » (Il Messaggero), « La paix de Paris » (Avvenire), « La trêve forcée entre Meloni et Macron mais le dossier Expo demeure » (Il Giornale), « La fausse paix entre Macron et Meloni : pour l’Expo, la France mise sur Ryad » (Domani), « [encadré :] La comédie de la paix à l’Elysée » (Repubblica). Le débat autour de l’évasion fiscale est aussi cité « Le Quirinal s’en prend aux fraudeurs du fisc » (Repubblica), « L’évasion fiscale nous coûte 1700 euros par personne » (Stampa).
Les JT couvrent la rencontre à l’Elysée entre la présidente du Conseil Giorgia Meloni et le Président Emmanuel Macron, le début du baccalauréat 2023.
Giorgia Meloni et Emmanuel Macron
PREMIER PLAN, Repubblica, "Nous ne sommes pas des enfants", "Je tiens à l'amitié" : Au Théâtre de l'Elysée, la mise en scène de la détente obligatoire » par Tommaso Ciriaco : « Emmanuel Macron fixe Giorgia Meloni en fronçant les sourcils. Elle s'efforce de hocher la tête. Il paierait pour ne pas être immortalisé avec quelqu'un qui lui rappelle son ennemie jurée Marine Le Pen. Après tout, même le dernier des sherpas sait que c'est l'histoire d'un dégel forcé, d'une cohabitation sans amour, d'un pragmatisme sans alternative. "Macron est-il pour vous un ami, un adversaire ou un allié ?" demande-t-on à G. Meloni. « Il est un partenaire, parce que c’est ainsi en politique étrangère ! - rétorque-t-elle, agacée – “Vous parlez de politique étrangère de manière un peu superficielle. Ce n'est pas une cour de récréation, nous ne sommes pas des enfants qui se disputent et se réconcilient...". Coexistence forcée, en effet. Au nom du réalisme politique. “Entre l'Italie et la France, il y a un rapport unique, c'est l'amitié à laquelle je tiens avant tout", soutient E. Macron, "il y a parfois des disputes, mais toujours dans le respect parce que cela s'inscrit dans un contexte plus profond". Sur le voyage à Paris, le principal obstacle est le soutien de la France à la candidature de Riyad, mais il existe une stratégie pour surmonter ce désavantage. “Il n'est pas facile pour Macron de soutenir l'Arabie saoudite", tel est le sens du raisonnement prononcé avant de monter sur la scène du Bie, "Comment peut-il s'exposer, lui qui est le champion des droits ?“ Mme Meloni estime qu'insister sur la route européenne de l'Expo dans les prochains mois pourrait embarrasser l'Elysée en raison des violations répétées des droits des femmes et de la communauté LGBT dans le royaume de Bin Salman. Créer des problèmes aux Français "en interne et à l'international". Le président de la République française n’aurait pas voulu s'afficher avec Meloni. Il aurait préféré une rencontre loin de l'Elysée et éviter les déclarations communes avant les entretiens. Celles qui livrent à la presse deux visages qui peinent à sourire. La distance sidérale sur les migrants est impossible à cacher, en fait elle émerge immédiatement. C'est Macron qui rappelle la proposition française du semestre de sa présidence, que la droite italienne n'aime pas : un pacte de redistribution volontaire, que le Président tente de relancer, sans succès. Meloni affirme qu'il faut "éradiquer" la traite des êtres humains - sur ce point, le Français acquiesce - mais rappelle qu'il est utopique d'imaginer résoudre "le problème des mouvements secondaires sans intervenir dans la défense des frontières extérieures de l'Europe". Traduction : si Bruxelles ne nous aide pas à endiguer les flux en provenance d'Afrique, Rome ne pourra pas et ne voudra pas endiguer les migrants qui remontent le continent depuis l'Italie. Sur le dossier tunisien, ils se disent prêts à collaborer, mais on apprend qu'ils ont organisé deux missions distinctes, presque concurrentes : la première à Djerba, la seconde à Tunis. C'est un dégel d'intérêt, que Meloni explique grossièrement à Macron : si Berlin et Paris continuent d'isoler Rome, Rome jouera un jeu encore plus agressif en se mettant à la tête des souverainistes d'Europe de l'Est. « Concentrons-nous sur ce qui nous unit", approuve Macron. Jusqu'au prochain duel. Jusqu'aux élections européennes de 2024. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, « Une trêve avantageuse » par Andrea Bonanni : « Sur la scène de l'Élysée se joue la comédie italienne de l’énième rapprochement entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron. Un spectacle gentiment offert aux médias, une comédie, comme en témoigne le fait que Macron a dû se sentir mal à l'aise au point d’invoquer "les liens entre nos sociétés, nos économies, nos universités, nos artistes" pour justifier la nécessité d'un dialogue entre la France et l'Italie, brusquement interrompu par la sortie de scène de Mario Draghi et l'arrivée de Meloni. Et la première ministre italienne a dû inventer d'improbables "sensibilités communes" sur la Tunisie, la Libye, les migrants et la défense : autant de sujets sur lesquels les intérêts italiens et français sont plutôt divergents. Ce n'est pas un hasard si Meloni s'est rendue à Paris non pas à l'invitation de Macron mais pour soutenir la candidature de Rome à l'Expo 2030 devant le Bureau international des expositions, où la France est favorable à la candidature saoudienne. Mais cette comédie finit par avoir une valeur politique intrinsèque au-delà des fictions. S'il existait réellement une "sensibilité commune" entre la droite italienne et les libéraux français, la convergence entre les deux pays pourrait être beaucoup plus large et concrète, comme à l'époque de Draghi. Cependant, les deux dirigeants semblent avoir compris que l'intérêt politique de l'un et de l'autre réside davantage dans l'affichage de bonnes relations que dans la mise en avant des divergences. Les relations entre Scholz et Macron sont actuellement très tendues. Celles entre Scholz et Meloni sont inexistantes. La France est préoccupée par la décision de l'Allemagne de poursuivre son propre réarmement sans se lier à Paris et à son industrie de défense. Sur la réforme du pacte de stabilité, Macron offre un soutien. Scholz est bien conscient que le couple franco-italien ne peut pas et ne veut pas former un "front sud" au sein de l'UE. Mais l'affichage du dialogue entre Paris et Rome, même s'il s'agit d'une posture, n'en reste pas moins un élément que le chancelier devra prendre en compte, ne serait-ce que pour mesurer ses propres difficultés à communiquer avec ses deux principaux partenaires européens. Après avoir été tenté de diaboliser le gouvernement Meloni afin d'exorciser un éventuel gouvernement Le Pen chez lui, Macron a compris qu'il lui convenait de poursuivre une tactique inverse. La rencontre d'hier a permis de montrer que la droite italienne est également désireuse de dialoguer avec le président français et d'afficher des convergences politiques avec les modérés, comme dans le cas du soutien à l'Ukraine, plutôt que de poursuivre les polémiques internes franco-françaises sur les migrants ou contre l'Europe. Une prise de distance avec Mme Le Pen que Mme Meloni, à la recherche d'une position qui lui permettrait de revenir dans le jeu après les élections européennes de l'année prochaine, a volontiers concédée. A l'inverse, le prétendu rapprochement franco-italien permet à la première ministre de démontrer qu'elle peut s'asseoir dans les bons salons de l'Europe, et donc de se défaire d'une arme dont disposait l'opposition de gauche. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « La rencontre qui marque le dégel : "De nombreuses avancées " » par S. Montefiori : « La rencontre qui a duré une heure et 40 mn, bien plus que prévu, fut réussie et très concrète : peu de proclamations, une cordialité réciproque sans en faire trop, tous deux conscients qu'il y aura d'autres occasions pour quelques tensions liées à la politique intérieure d'ici les élections européennes de 2024, mais les intérêts communs restent plus forts parce qu'ils sont profonds et objectifs. Même et surtout sur la question qui a suscité des disputes dans le passé, l'immigration. “Je pense que vous avez entendu les propos de M. Macron, il me semble que la position demandée par l'Italie, à savoir se concentrer sur la dimension extérieure afin de traiter la question intérieure avec dignité, est convergente. » Mme Meloni et M. Macron ont convenu de soutenir la Tunisie et la Libye afin d'étouffer dans l'œuf l'immigration clandestine et de lutter contre les "organisations criminelles". Les deux dirigeants n'ont pas parlé de la ligne ferroviaire Turin-Lyon, objet de protestations en France - "mais nos sherpas travaillent car pour nous, au-delà des manifestations, il est important d'avancer rapidement" - ni du rôle du groupe français Vivendi en Italie (des télécoms à Mediaset) car "l’objet de nos échanges était beaucoup plus géopolitique à ce stade, mais nous pourrons en parler à l'avenir". Le sentiment est que le lyrisme et le transport de certaines réunions Draghi-Macron du passé ont été remplacés par un pragmatisme qui pourrait s'avérer efficace. Il y a également une convergence sur l'Ukraine, avec l'entrée en service du système de défense aérienne italo-français Samp/T salué comme un succès par les deux dirigeants, et sur le pacte de stabilité, qui doit être réformé. "En ces temps difficiles, nous avons plus que jamais besoin les uns des autres", ont-ils déclaré à l'Elysée. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « L'entente "de facto" et les points communs qui "dépassent l'axe franco-allemand" par Marco Galluzzo : « La Chine et les semi-conducteurs, les projets communs sur les lanceurs spatiaux, évidemment le front ukrainien, un alignement qui semble sincère, fort, sur le prochain Conseil européen, sur la première bataille de Meloni dans l'UE, la défense des frontières extérieures. Le président Emmanuel Macron a apprécié le rôle de précurseur et de catalyseur des intérêts bruxellois joué par la présidente Giorgia Meloni en Tunisie. Et il l'a reconnu. Mais en une heure et quarante minutes d'entretien confidentiel en tête-à-tête dans le salon attenant au bureau du président français au deuxième étage du palais de l'Élysée, les convergences entre les deux dirigeants ont porté sur de nombreux fronts et ont également abordé la faiblesse des relations qui marquent aujourd'hui l'axe traditionnel entre Paris et Berlin. Au final, diplomates et sherpas ont reçu un briefing des deux présidents d'un peu plus de dix minutes. Il a été ouvert par Giorgia Meloni, qui a brisé la glace et la curiosité, même de ses propres collaborateurs, par une plaisanterie et un sourire : "Nous annonçons que nous sommes d'accord sur tout, la presse ne sera pas contente". S'il devait s'agir d'un redémarrage, d'un nouveau départ, les conditions étaient apparemment réunies. La première ministre le souligne, mais cela se vérifie aussi dans les points que tous deux ont abordés en privé à commencer par l’immigration : même le président français est convaincu que la seule approche efficace, comme le soutient Meloni, est d'avoir des relations directes, et de cultiver des initiatives concrètes, avec les pays africains de transit ou de départ des grands flux. La Tunisie est un cas symbolique, et l'on verra dans les prochains jours si les efforts de Rome et de Bruxelles seront couronnés de succès, mais la méthode est partagée et relancée par Macron. La défense des frontières extérieures de l'UE, terrestres et maritimes, est également une priorité pour Paris et l'objectif est de parvenir à une position commune lors du prochain sommet de l'UE à la fin du mois. Mais les discussions portent également sur des sujets très techniques, considérés comme stratégiques par les deux États : les projets Vega et Maya, qui portent sur le lancement conjoint de satellites d'énergie renouvelable, reçoivent un nouvel élan à l'occasion de la visite. Il en va de même pour le dossier de la création du Fonds européen d'investissement, que l'Allemagne ne voit pas d'un bon œil. Un projet qui est en train d'être réécrit par la Commission en ces heures, mais que Paris et Rome soutiennent de manière alignée. Au-delà des désaccords ou des divergences politiques des différents partis qu'ils représentent - que même Macron mentionne, au cours de ses déclarations à la presse, pour les réduire à des faits secondaires - la France et l'Italie restent l'une pour l'autre le deuxième partenaire commercial. C'est l'histoire d'une union difficile à rompre par les dirigeants de leurs États respectifs, une union qui repose aussi sur des liens culturels, soulignent-ils tous les deux. L'un des principaux collaborateurs du président français admet qu'"en ce moment, il y a beaucoup plus de convergence entre la France et l'Italie qu'entre Paris et Berlin". Et ce n'est pas une considération qui concerne les dirigeants respectifs, mais une considération qui traduit le statut actuel des dossiers en haut de la liste pour les deux Etats. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « L’appel de la première ministre à choisir Rome pour l'Expo, et le soutien de Paris à Riyad devient une affaire » par Maria Egizia Fiaschetti : « Ils arrivent ensemble à l'Assemblée générale du Bureau international des expositions, pour témoigner de l'engagement commun à promouvoir le travail d'équipe mis en place pour faire avancer Rome dans la course à l'Expo 2030 : la première ministre, Giorgia Meloni, le gouverneur du Latium, Francesco Rocca, et le maire de Rome, Roberto Gualtieri. Pressée par les journalistes, la présidente du Conseil n'a pas souhaité commenter le choix de l'Élysée de soutenir la candidature de Riyad ("c’est légitime, je n'entre pas dans le fond"), précisant qu'elle ne savait pas si la déclaration de soutien était valable pour le premier et le second tour. Derrière cette décision, il y aurait l'intention de travailler ensemble pour endiguer les effets de la guerre en Ukraine, mais aussi la possible convergence des pays occidentaux avec ceux du Sud sur des projets de développement économique et financier. ’Je crois vraiment en ce projet et que l'Italie peut faire la différence" déclare Meloni. "Notre atout est notre capacité à concilier tradition et innovation, à partir de la régénération et du rapport entre l'homme et le territoire“. “ Nous sommes conscients des terribles conséquences de la guerre qui rendent difficile la planification d'une Expo aujourd'hui, mais Rome a toujours proposé d'organiser un événement dont l'Ukraine serait le protagoniste" déclare le maire Gualtieri. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, « Meloni voit Macron, retour d’un climat serein entre Rome et Paris » par Carlo Marroni : « Des mois de malentendus, d'entretiens houleux, de visites annulées puis partiellement récupérées. Mais, comme on pouvait s'y attendre, les relations au plus haut niveau de l'Etat sont redevenues sereines, et le resteront peut-être encore un certain temps. Le message était clair : la France et l'Italie (qui ont signé le traité du Quirinal en 2021) entretiennent des liens d'amitié étroits, "et c'est cette amitié qui m'intéresse avant tout, Madame le Premier ministre, celle qui permet parfois des controverses, des désaccords, mais dans un cadre toujours respectueux parce qu'elle s'inscrit dans une histoire plus grande et plus profonde que nous", a déclaré M. Macron, qui a réitéré ses condoléances pour la disparition de Silvio Berlusconi. Et Meloni de répondre : "L'Italie et la France sont deux nations liées, centrales et protagonistes de l'UE, qui ont particulièrement besoin de dialoguer dans un moment comme celui-ci parce que nos intérêts communs sont nombreux et convergents.“ Cela dit, il n'y a pas de convergence totale sur tout, et sur les migrants, Meloni s'est rendue à plusieurs reprises à Tunis afin de parvenir à un accord pour réduire le flux d'arrivées, tandis que Paris a effectué une mission distincte avec Berlin. Macron a également invoqué la nécessité de renforcer la politique commune de l'Union européenne en matière de migration, évoquant également la nécessité de renforcer "le contrôle de nos frontières extérieures". “Une question que l'Italie, placée en première ligne, "connaît bien", a souligné M. Macron. “Il n'y a pas de bonne politique migratoire en Europe s'il n'y a pas de politique cohérente de protection des frontières communes". "Nous voulons mieux travailler avec les pays d'origine et les pays de transit pour prévenir les flux d'entrée", a ajouté M. Macron. Tout cela dans le cadre de la politique étrangère en Méditerranée : avec la France, a ajouté Mme Meloni, "nous partageons une sensibilité commune sur de nombreux sujets, je pense au thème de la Méditerranée, en particulier en ce qui concerne la Tunisie et la Libye, à l'égard desquelles nous travaillons avec des objectifs convergents.“ Sur la Libye, l'Italie et la France - rappelons-le - ont des positions très différentes. »
COMMENTAIRE, La Stampa, de F. Sforza, « Pourquoi Rome a besoin de Paris » : « Entre la France et l’Italie, la politique sera nécessaire pour dépasser le ressentiment des crises diplomatiques passées et du manque d’alchimie entre les deux leaders. Bien qu’hier les déclarations sur l’importance d’une solution en Méditerranée, sur l’Ukraine, sur le renforcement des relations bilatérales n’aient évidemment pas manqué, Giorgia Meloni comme Emmanuel Macron sont convaincus que le véritable dossier sur lequel il faut établir un canal de communication est le Pacte de stabilité. Sans la France, l’Italie ne réussira jamais à vaincre les résistances allemandes et des pays dits ‘’frugaux’’ pour une redéfinition des paramètres du Pacte. La France aussi sait très bien que l’Italie peut être un excellent ‘’sparring partner’’. Les deux leaders sont tous les deux convaincus qu’on ne peut pas permettre un ‘’retour à des paramètres inadaptés’’ et que le vrai défi de la gouvernance européenne doit porter sur les investissements plus que sur le contrôle de la dette. La communauté d’intérêts sur le dossier financier permettra-t-elle de dépasser le fait que les tissus industriels italien, français et allemand sont bien différents, qu’Emmanuel Macron représente clairement pour Giorgia Meloni un élément perturbateur en vue des européennes de 2024 ? Marine Le Pen a plus de liens avec la Ligue de Matteo Salvini qu’avec Fratelli d’Italia, c’est un facteur qui pourrait consolider une alliance tactique entre Meloni et Macron. Mais pour ce qui est du tissu industriel, il faudra structurer une entente politique. Par exemple, sur la réforme du marché de l’électricité, lors du dernier conseil des ministres de l’Energie, l’Allemagne a cherché l’appui de l’Italie en opposition à la France et l’a obtenu, isolant Paris. Ce ne sera probablement pas une exception. L’Italie, face au manque de solidité de l’entente franco-allemande et au vide laissé par le Royaume-Uni, peut à nouveau se poser en ‘’puissance intermédiaire’’ en mesure de faire la différence. Un rôle depuis toujours périlleux mais qui fait aussi la force de notre pays. L’important est de savoir l’exploiter. »
ARTICLE, Il Messaggero, Francesco Bechis et Francesca Pierantozzi, « Meloni rencontre Macron : Dialoguer est nécessaire. Entente sur la Libye et la Tunisie » : « Pour sa première visite à l’Élysée en tant que Première ministre, Giorgia Meloni n'a pas franchi la porte d'entrée, fête de la musique oblige (la grande cour d'honneur étant entièrement occupée par la scène sur laquelle les musiciens se produiront ce soir). La poignée de main et la bise avec Emmanuel Macron ont donc eu lieu dans le jardin, et la déclaration commune devant les journalistes (faite avant leur tête à tête à l'étage) dans la confortable salle Murat. Au cours de cette entrevue, Macron (qui a commencé par présenter ses condoléances à la famille de Silvio Berlusconi) et Meloni se sont accordés sur plusieurs points. Sur l'Ukraine, le président français a souligné la "responsabilité commune dans le soutien au pays" alors que la cheffe du gouvernement italien a réitéré l’engagement de l’Italie vis à vis de l’Ukraine, "aussi longtemps qu’il sera nécessaire", et tous deux se sont félicités du déploiement du système de défense anti-missile SAMP/T livré à l'Ukraine qui est "un fruit de notre coopération et un exemple concret de ce que l'Italie et la France peuvent faire". Sur l'immigration, Macron propose "une approche pragmatique" qui consiste à "renforcer le contrôle des frontières extérieures" et un bon compromis "entre responsabilité, efficacité et solidarité entre les pays". Sur les deux transitions, écologique et numérique, Meloni est claire et assure que Macron partage sa position : "chaque processus de transition doit être compatible avec notre développement, durable pour nos sociétés, il ne peut pas ignorer une durabilité économique et sociale qui n'affaiblit pas le système industriel et productif […]’’.‘’Si nos priorités sont la transition verte et numérique et le soutien à l'Ukraine, alors nous ne pouvons pas considérer l'investissement dans ces secteurs stratégiques comme n'importe quel autre". Enfin, le président français a rappelé le traité du Quirinal et la récente visite du président Mattarella pour inaugurer l'exposition Capodimonte au Louvre : "Les liens entre nos sociétés, nos économies, nos universités font vivre chaque jour cette relation unique qui existe entre l'Italie et la France. C'est cette amitié qui nous permet de vivre parfois des désaccords, mais toujours dans le respect, parce qu'elle s'inscrit dans une histoire plus grande que nous". La question de l'Expo 2030 n'aura pas été abordée lors de cette rencontre de chefs d’État, la France de Macron soutenant la candidature de l'Arabie saoudite, Riyad, et non celle de l'Europe, Rome. ‘’Nous n'en avons pas discuté, il me semble que la France a depuis longtemps exprimé son soutien à Riyad", a déclaré M. Meloni. Du côté de l’Élysée, on nuance : "c'est une décision que nous avons prise il y a un an lorsque l'Arabie saoudite nous a demandé son soutien. C'était d'ailleurs la seule demande que nous avions reçue à l’époque […] »
ARTICLE, Il Giornale, A. Signore « La « trêve entre Meloni et Macron, l’Expo et la bataille sur les droits » : « C’est une rencontre bilatérale qui était attendue depuis huit mois, entre tensions et incompréhensions qui l’ont d’abord congelée, puis reportée. Macron et Meloni se bornent à rester dans le périmètre tracé ces jours-ci par leurs diplomaties respectives, soulignant les points de convergence (allant du Traité du Quirinal au soutien à l’Ukraine) et montrant une volonté de convergence pour les dossiers les plus sensibles (à partir des migrants, où les deux se disent d’accord sur la nécessité d’agir en Tunisie et en Libye). La Présidente du Conseil se focalise sur la nécessité de ‘’renforcer le contrôle des frontières extérieures’’ tandis que le président français souligne la nécessité d’un ‘’équilibre entre responsabilité et solidarité’’. Le chapitre immigration est l’un des principaux fronts sur lequel le parti de Macron se démarque de Marine Le Pen. Ce n’est donc pas un problème de relations diplomatiques mais aussi de politique interne. Macron et Meloni ont fait preuve de realpolitik et pendant leur longue rencontre bilatérale, ils sont convenus sur la nécessité d’agir de manière plus coordonnée. Entre la France et l’Italie il y a un grand nombre d’intérêts économiques et commerciaux en commun. Il y a toutefois un nouveau sujet de grande division : le choix de Macron de soutenir la candidature de Ryad. Là aussi pour des raisons de politique interne. Raison pour laquelle Meloni n’a pas voulu soulever la polémique en affirmant que ‘’le dossier Expo n’a pas été évoqué’’. En réalité, le Palais Chigi et la diplomatie italienne sont fortement gênés par le choix de Macron, conditionné surtout par des raisons économiques. Voilà pourquoi la thématique des droits humains sera au centre de la campagne italienne pour soutenir la candidature de la ville de Rome »
ARTICLE, Domani, F. De Benedetti « La fausse paix entre Macron et Meloni ; pour l’Expo, la France mise sur Ryad » - Pour Paris, la postfasciste Meloni demeure un invité gênant et la réconciliation n’est qu’apparente : « Giorgia Meloni est arrivée à Paris en cherche de visibilité universelle, pas seulement pour l’Expo mais en vue d’une réconciliation avec Emmanuel Macron. Hier, les feux des projecteurs étaient allumés mais la visite de la Présidente du Conseil a été placée entre les différentes rencontres bilatérales liées à l’Expo. Macron a pu ainsi rencontrer Meloni, mais le décor était bien différent par rapport à celui réservé à Bin Salman, à qui le président français a assuré le soutien de la candidature de Ryad. Ce qui représente pour le Palais Chigi un coup du sort. Au lieu de la « grandeur », Meloni a été ramenée à de justes proportions, comme cela a été constaté sur le format et le contenu de la rencontre, qui a fait l’objet d’une longue et fatigante négociation avant son accomplissement. La venue de Meloni a été cachée aux oppositions, qui auraient pu s’en prendre au Président (tout comme certains représentants de son parti, à commencer par Darmanin, qui ont lancé des critiques contre la Présidente du Conseil). Enfin, sur le dossier « migrations », qui a généré tant de frictions entre les deux gouvernements, Macron soutient et revendique l’accord sur l’asile. Un passage en toute hâte à l’Elysée et une évocation des sujets qui intéressent les deux gouvernements ne suffisent pas à assurer à Meloni les feux des projecteurs. »
ARTICLE, Il Foglio, C. Cerasa « Une Meloni anti-lepéniste à l’Elysée » -Meloni découvre ce que peut faire l’UE pour défendre l’intérêt national. Un duo anti-souverainiste à l’Elysée : « Ils étaient faits pour ne pas s’entendre, mais ils sont aussi destinés à travailler côte à côte et à devenir l’un des duos les plus improbables et les plus beaux d’Europe. Après des querelles, le Président français Emmanuel Macron et la présidente du Conseil Giorgia Meloni se sont rencontrés à l’Elysée et se sont entendus. Meloni est en train de devenir l’opposé de ce que l’on craignait jusque-là et représente désormais un témoignage formidable de la façon dont le souverainisme national reste incompatible avec la réalité du pouvoir. Le passage le plus anti-lepéniste du discours de Meloni concernait l’immigration. Meloni revendique l’accord trouvé avec d’autres partenaires dont la France (mais pas avec la Hongrie) lors du dernier Conseil Européen, et demande à ce que l’on fasse d’autres pas en avant. Elle cite la pleine implication de l’UE comme modèle, comme dans le cas de la Tunisie. Cela montre aux souverainistes que l’immigration ne peut pas être bloquée par des murs et que les partenaires européens, même ceux qualifiés une fois de « cyniques » comme Macron, peuvent aider l’Italie à gérer le phénomène migratoire et à ne pas subir le chantage de la part des anciens amis souverainistes comme Orban. »
ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « Meloni et Macron, comment s’entendre juste un peu » : « Dans une salle ornée de stucs dorés, il on a pu assister à la scène de l’affirmation de deux mondes contraints de collaborer. Le Président français écoute l’interminable allocution de Meloni avec une gravité hypnotique, faisant attention à ne pas montrer une sorte de moue de consentement, tout en fronçant les sourcils en signe de concentration. Sous l’apparence du soupçon, l’un et l’autre se montrent des signes de ce que chacun manifeste et pense : la politesse et le revanchisme de l’invitée et les craintes et l’orgueil du chef de l’Elysée. Les deux chers ennemis se trouvent ainsi à exhiber leurs différences avant de se retrouver lors de la bilatérale d’une heure et quarante minutes. Le jeu consiste à se reconnaitre dans la diversité sans toutefois oublier le passé. La Présidente du Conseil terminera son allocution en affirmant ‘’à partir d’aujourd’hui il est possible de faire mieux et davantage’’, alors que Macron n’oublie pas ‘’les controverses, mais toujours dans le signe du respect’’. Bref, Emmanuel et Giorgia –l’Ena contre l’école de la Garbatella – ont tenu à faire oublier les différences par rapport aux points de convergence. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de G. Bianconi, « [Réforme de la] Justice, lorsque l’on part du mauvais pied » : « Malheureusement cette ‘’réforme de la justice’’ aussi, premier chapitre d’un plus ample projet politique signé et revendiqué par le gouvernement Meloni et son Grade des Sceaux Carlo Nordio, est partie du mauvais pied. Au-delà même des contenus, les déclarations et le ton employé dont émanent un climat de conflit et de règlement de comptes ne laissent rien présager de bon. On ne comprend pas bien selon quelle logique les magistrats (au même titre que les avocats, les juristes et tout autre professionnel du droit) ne pourraient pas s’exprimer sur les normes qu’ils devront appliquer. Du reste, il est d’usage que le Parlement auditionne les juges et les professeurs avant de décider. Nier la légitimité des avis critiques en les qualifiants d’’’interférences’’ ne semble pas une bonne façon de dialoguer mais plutôt une façon de discréditer la partie adverse. Il faudrait plutôt comprendre pourquoi pas une seule des contre-indications de l’abrogation de l’abus de pouvoir n’a été prise en compte ni n’a reçu de réponse. On évoque de l’autre côté la paralysie bureaucratique due à la ‘’peur de signer’’ qui bloque les administrations et fait dire à la presque totalité des maires et assesseurs (y compris ceux de gauche) que l’abolition de ce délit est une bonne chose. On peut toutefois se demander ce qui est réellement à l’origine de ce phénomène : les contrôles judiciaires ou une culture diffuse ces dernières années faisant qu’il suffit d’une accusation pour être visé par une enquête mais surtout par un procès politique et médiatique, avant même le verdict judicaire ? Chacun des acteurs pourrait donc commencer par faire preuve de plus responsabilité et d’autonomie pour ce qui est de la politique pour ne pas prendre de mesures avant le verdict, par appliquer la bonne pratique voulant que l’enquête soit ouverte lorsqu’il y a des éléments à charge et non de simples déclarations pour ce qui est de la magistrature ; et par un récit des faits tels qu’ils sont et pas tels qu’une partie ou l’autre voudraient les présenter pour ce qui est des médias et de l’information. Cela pourrait être une bonne base pour éviter les initiatives drastiques qui alimentent les soupçons d’intentions cachées. Le même discours est valable pour l’usage et la publication des écoutes téléphoniques. Peut-être mieux vaut-il miser d’abord sur davantage l‘auto-contrôle, en premier lieu de la part des acteurs médiatiques, qui n’est pas toujours observé malgré une récente réforme ayant limité un peu plus les possibilités d’atteindre à la vie privée. Pour tous, on ne peut que conseiller un changement culturel pour éviter la logique du conflit permanent. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. T. Meli, « Schlein, un ‘’camp’’ allant de Conte à Calenda » : « Elly Schlein tente de mener à bien l’opération qu’Enrico Letta n’avait pas réussi à mener : élargir le camp du centre-gauche à Giuseppe Conte (M5S) et à Carlo Calenda tout en excluant Matteo Renzi, et ce en vue des prochaines élections politiques. Les prochaines élections régionales pourraient toutefois faire office de test. La secrétaire démocrate sait que le projet est ambitieux car les potentiels alliés ne s’apprécient pas. Mais Enrico Letta, avant l’éclatante défaite en octobre dernier, avait commencé à jeter les bases avec Carlo Calenda. Les européennes seront également intéressantes de ce point de vue. Le Parti démocrate concentre en ce moment toute son attention sur les travaux en cours du Troisième Pôle. Le non-dit sur lequel compte les démocrates et que si Calenda se retirait de l’alliance avec Italia Viva au dernier moment pour les européennes, le projet de Schlein n’en serait que faciliter. Dans l’immédiat, l’idée reste toutefois de ‘’ne pas perdre de vue’’ le Mouvement 5 Etoiles, d’où la participation de Schlein à la manifestation aux côtés de Conte. Le PD travaille fébrilement en ce moment-même à une initiative commune des deux leaders dans le Molise pour les élections de dimanche, où ils soutiennent tout deux le même candidat pour la présidence de la région. Hier, PD et 5 Etoiles ont soutenu ensemble une motion pour exclure l’utilisation de fonds du PNRR pour la ‘’production d’armes et de munitions en conséquence des aides fournies à l’Ukraine’’. Un amendement déjà soutenu à Bruxelles par les démocrates mais qui n’était pas passé. Schlein estime qu’elle pourra gérer les polémiques suscitées au sein du PD. Mais même parmi les soutiens de la secrétaire, il commence à être difficile de dissimuler le malaise face à la tendance de Schlein à se fier seulement à un cercle restreint de personnes. »
(Traduction : ambassade de France)
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Gabriel Le Senne de Vox est élu président du Parlement des Baléares.
Espagne. Baléares. Gabriel Le Senne de Vox a été élu président du Parlement des Baléares avec les voix des nationalistes de Vox et celles des conservateurs du Parti Populaire.
Gabriel Le Senne
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77 % des électeurs hongrois rejettent le programme de redistribution des migrants de l'Union européenne.
Hongrie et UE. Un sondage Nézőpont montre que 77 % des électeurs hongrois rejettent le programme de redistribution des migrants de l'Union européenne. 93 % des électeurs du Fidesz rejettent le plan ainsi que 58 % des électeurs de gauche.
00:28 | Lien permanent | Commentaires (0)