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09/08/2023

Geert Wilders désire que les demandeurs d’asile qui prennent leurs vacances dans leur pays d’origine soient privés de leur statut.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders désire que les demandeurs d’asile qui prennent leurs vacances dans leur pays d’origine soient privés de leur statut. Il estime que de telles personnes ne sont pas des demandeurs d’asile mais des escrocs.

"Bourses, la taxe fait s’effondrer les banques."

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Italie. Revue de presse. 

Les retombées économiques et politiques suite à l’adoption en Conseil des ministres d’une taxe sur les superprofits des banques, font les gros titres « Bourses et banques, le jour noir » (Corriere della Sera), « Le gouvernement se divise sur les banques » (La Repubblica) « Forza Italia se démarque sur la taxe sur les banques » (La Stampa), « Bourses, la taxe fait s’effondrer les banques » (Sole 24 Ore) « La taxe permettra de financer les aides économiques et les crédits fonciers » (Il Messaggero). Le sommet sur l’Amazonie contre la déforestation et l’hospitalisation du chef mafieux Matteo Messina Denaro sont également cités en Une.

Les JT couvrent l’interruption du trafic ferroviaire sur la ligne à grande vitesse entre Florence et Bologne en raison d’une alerte à la bombe dans un tunnel, la baisse des cours boursiers des banques italiennes après l’annonce d’une taxe sur les superprofits en Conseil des Ministres, l’hospitalisation du chef mafieux Matteo Messina Denaro, la disparition de 1107 enfants depuis le début de la guerre en Ukraine et la célébration des 850 ans de la tour de Pise

Sur les réseaux sociaux, le hashtag #extraprofitti (surprofits bancaires) fait tendance.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « La chute des banques à la bourse de Milan : plus de 9 milliards de valeurs partis en fumée » par Mario Sensini : «  C’est un massacre. Au lendemain du décret qui taxe les bénéfices accumulés grâce à la hausse des taux, les actions des banques se sont effondrées en bourse. Les sociétés cotées ont perdu 9 milliards de capitalisation, dans une journée noire pour Piazza Affari qui, entraînée par les ventes sur les valeurs bancaires, a enregistré une baisse de 2,12%. Alors que le chef de groupe de Forza Italia, Paolo Barelli, appelle à des changements du texte au Parlement, personne n'a encore pu comprendre l'impact réel de la mesure sur les comptes de pertes et profits des banques. Les estimations des analystes vont de 2 à 3 milliards à 5 milliards, mais certains osent aller beaucoup plus loin. Dans la soirée, le ministère de l'Economie a précisé un peu plus les contours de la nouvelle réglementation : la taxe est plafonnée à 0,1 % des actifs (selon Bankitalia, cela correspond à un total de 3 300 milliards, avec donc un maximum théorique de 3,3 milliards), et à 25 % des actifs. Selon le ministère, en tout état de cause, les banques qui ont répondu à l'invitation d'ajuster les taux de dépôt cette année "ne connaitront pas d'impact significatif". Les nombreuses incertitudes qui entourent la règle expliquent également la prudence de Forza Italia au sein de la majorité, alors que la Ligue et Fratelli d'Italia applaudissent la mesure avec conviction, et que l'opposition elle-même semble divisée. La mesure du Conseil lundi soir est en tout cas beaucoup plus sévère. La taxe s'appliquait aux marges d'intérêt de 2022 supérieures de 3 % à celles de 2021, et aux marges d'intérêt de 2023 supérieures de 6 % à celles de l'année précédente. Des pourcentages qui ont été ajustés au cours de la réunion à 5% et 10%, rendant la pilule moins amère pour les établissements de crédit. "C'est le seul gouvernement qui a la force de taxer les banques, parce que c'est le seul qui n'a pas de relation privilégiée avec le système bancaire", affirme Giovanbattista Fazzolari, secrétaire d’Etat auprès de la présidence du Conseil. En oubliant toutefois que les banques ont payé pendant des années, et paient encore, une surtaxe de 3,5 % à l'IRES, comme s'en plaint toujours le président de l'Association des banques, Antonio Patuelli, aujourd'hui muré dans le silence. Même à gauche, le choix du gouvernement divise. Le secrétaire du M5S, Giuseppe Conte, se réjouit, le PD, avec Andrea Orlando, approuve la décision, mais attend de voir le texte de la mesure. Carlo Calenda, d’Azione, est au contraire très prudent. L'imposition des bénéfices supplémentaires n'est légitime que dans le cas d'événements extraordinaires. “Il s'agit d'un précédent très dangereux", déclare M. Calenda, qui doute de la compatibilité de la mesure avec les règles européennes. » 

EN COULISSES, Corriere della Sera, « Révolte des instituts de crédit : “nous avons été pris de court“. Ce sont les petites banques qui paieront la facture la plus lourde » par Andrea Rinaldi : «  Un cauchemar au cœur de l'été. L’impact de la nouvelle taxe sur les bénéfices inquiète les banquiers italiens. Ils se retranchent derrière un "no comment", mais sont en réalité perplexes et irrités. Perplexes parce que la loi n'est toujours pas claire à comprendre. Irrités parce qu'aucune communication préalable n'a abouti à une décision à laquelle personne ne s'attendait. Même l'Abi, l'association des banques, choisit de ne pas s'exprimer, mais prévoit une réunion du comité dans les prochains jours. Quelques-uns, les plus petits, brisent le silence, comme Mario Alberto Pedranzini, numéro un de la Banca Popolare di Sondrio, qui résume ainsi les préoccupations du secteur : "Nous avons été pris par surprise et nous attendons la publication du décret pour en évaluer les effets sur le bilan de la banque". Angelo Campani, directeur général du Credem, est également prudent : "Nous attendons le texte de la mesure, que nous étudierons dans les prochaines semaines pour en analyser l'impact". On peut comprendre leur inquiétude : contrairement aux cinq grands du secteur, qui ont des revenus diversifiés (et ont enregistré au premier semestre des bénéfices de plus de 10,5 milliards d'euros, soit plus du double qu'en 2022), les résultats des petites banques proviennent exclusivement des marges d'intérêt, et ce sont donc elles qui seraient le plus durement touchées. À l'étranger, en revanche, la charge supplémentaire est déjà une réalité. L'Espagne a été la première à demander aux banques et aux entreprises de services publics de faire leur part en introduisant une taxe sur les superprofits. Une taxe sur les bénéfices supplémentaires est également envisagée au Royaume-Uni après que les banques ont été accusées de "profiter" et, le mois dernier, l'autorité de régulation financière a demandé aux banques d'accélérer leurs efforts pour améliorer l'accès à leurs meilleurs taux d'épargne. En Lituanie, le prélèvement de 60 % sur la part des revenus nets d'intérêts qui dépasse de 50 % la moyenne des quatre années précédentes devrait rapporter 410 millions d'euros à l'État. Mais quelqu'un fait remarquer qu'en attendant de connaître le montant exact du prélèvement italien, la bourse de Milan a pulvérisé hier plus de 9 milliards. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Le choix populiste du gouvernement » : « La mesure adoptée par le gouvernement de droite a ce goût typique d’une certaine culture de gauche marquée par une vocation populiste. Cette même droite antipopulaire qui abolissait le revenu de citoyenneté se transforme maintenant en droite sociale en adoptant à la surprise générale une mesure visant le secteur bancaire qui n’est certainement pas le favori de la grande masse des électeurs. En faisant cela, la droite s’empare d’une mesure-étendard de l’extrême gauche, des 5 Etoiles et une partie du PD. Il est assez évident que Meloni, mais surtout Salvini, ont voulu les concurrencer sur le terrain du populisme de gauche. C’est Giuseppe Conte qui le dit : ‘’vous êtes enfin arrivés à nos conclusions’’. Mais il faut voir aussi les dynamiques au sein de la coalition de droite : la rivalité latente entre Fdi et la Ligue. L’abolition du revenu de citoyenneté avait soulevé les polémiques sur la cruauté d’un exécutif qui ‘’livrait bataille contre les pauvres’’. Maintenant, elle tente de rééquilibrer les choses par une mesure qui risque de déstabiliser les parties du secteur bancaire les moins structurées et de transmettre un signal ambigu à l’étranger. Cela malgré les efforts de Meloni de gagner en crédibilité auprès de l’UE, car cette décision semble aller dans une direction opposée. Ce qui fait croire que ce décret a été voulu surtout par Salvini (Ligue), en quête de popularité, malgré les réticences de son collègue ministre de l’Economie G. Giorgetti (Ligue). L’effondrement des titres bancaires a fait comprendre immédiatement le prix à payer pour une mesure démagogique. La liquidité obtenue pour favoriser l’accès aux crédits fonciers est bien modeste par rapport à celle partie en fumée hier sur les marchés. Ceux qui critiquaient l’Italie pour ne pas avoir ratifié le MES auront maintenant d’autres arguments valides. La mise en place d’une droite sociale se révèle encore une fois une chimère. »

ENTRETIEN, Fatto Quotidiano, de Giovanbattista Fazzolari (Frères d’Italie), secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil « Nous ne sommes pas aux ordres des banquiers et nous ferons payer ceux qui ont fait les malins » : « ‘’Par rapport aux autres gouvernements, le nôtre n’agit pas pour le compte des banques. Si l’Association des banquiers ABI affirme qu’ils n’étaient pas au courant, c’est faux. Ils ont été informés à plusieurs reprises. Avec cette mesure nous allons viser ces banques malignes qui, ces derniers mois, ont réalisé des recettes record. Il y a une grande unité entre le Palais Chigi et le Ministère de l’Economie et des Finances. C’est Giorgetti lui-même qui a écrit cette mesure. Nous sommes intervenus sur un problème qui générait un déséquilibre de marché. Certaines banques se comportaient correctement, d’autres pas. Nous taxerons l’écart entre les taux appliqués aux familles et entreprises et les taux appliqués pour ceux qui déposent de l’argent. Il n’y a aucune guerre entre le gouvernement et le secteur banquier. Je ne sais pas qui, au sein de Forza Italia, s’est plaint. En conseil des ministres le décret a été voté par tous. Il n’y a pas de divisions internes, autrement il y aurait eu des fuites dans la presse avant son adoption. Or cela n’a pas été le cas. Quant à la chute des titres bancaires en Bourse, c’est une dynamique normale. La mesure avait été annoncée, tout rentrera dans l’ordre.’’ »

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Giovanbattista Fazzolari

ARTICLE, Sole 24 Ore, E. Patta-G. Pogliotti, « Salaire minimum : les oppositions s'unissent sur le seuil de 9 euros/heure » - « Réunion en visio hier des leaders de l'opposition sur le salaire (à l'exception de Renzi) avant la réunion de vendredi avec Meloni. Schlein : ‘’nous voulons des réponses, j'espère que ce n'est pas juste de la poudre aux yeux’’ » : « L'initiative de Giorgia Meloni de demander un débat avec l'opposition sur le salaire minimum a sans aucun doute étonné l'opposition, et surtout les leaders du Parti démocrate et du M5S, Elly Schlein et Giuseppe Conte, qui prévoyaient déjà d’en faire leur cheval de bataille contre le gouvernement dans les mois à venir. En effet, l'invitation au Palais Chigi intervient quelques jours seulement après le vote parlementaire suspendant pour deux mois la proposition unitaire du PD, du M5S, de Gauche-Verts, d’Azione et de +Europa de 9 euros de l'heure minimum. Ce n'est pas un hasard si l'initiative de G. Meloni a été rendue publique au moment où l'on apprenait que le Conseil des ministres venait d’adopter un décret sur l'imposition des bénéfices supplémentaires des banques pour réduire les charges sur le travail et aider les familles en difficulté à cause du coût élevé des emprunts bancaires : une proposition qui est aussi celle du PD et du M5S. Ainsi, les premières réactions sont presque timides : '’Les M5S seront là'’, assure Conte tout en précisant : ‘’Mais nous ne pouvons pas ne pas voir que cette convocation au mois d'août est une fuite en avant médiatique de Meloni après avoir réalisé que le gouvernement devrait finir par s'opposer au salaire minimum légal". E. Schlein a ajouté : ‘’Le gouvernement choisit d'abord de reporter le débat parlementaire et nous convoque ensuite pour une rencontre à huis clos. Nous serons présents, mais nous attendons des actes et des réponses conséquents et non de la poudre aux yeux’’. Une réunion en visio des dirigeants des partis auteurs de la proposition - Schlein, Conte, Calenda, Magi, Fratoianni et Bonelli, mais pas Renzi, qui s'est retiré de l'initiative commune et ne se rendra donc pas au Palais Chigi - s'est tenue hier après-midi pour se mettre d'accord sur la ligne : ‘’Avancez avec notre proposition’’. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Carlo Nordio (Frères d’Italie), ministre de la Justice « Voici comment je réformerai la justice. Je m’entends très bien avec Meloni » : « ‘’La question n’est pas de choisir entre la présomption d’innocence à tout prix ou la ligne de l’incarcération à tout-va :  la réalité est plus complexe. Dans le décret adopté en Conseil des ministres, c’est la certitude du droit et de la sanction qui sont mises en valeur. Mon décret est un premier pas vers la réalisation du code libéral de type anglo-saxon mis au point par le ministre Vassalli, héros de la Résistance et socialiste, dont la nature a été modifiée au cours des années. La commission que j’ai instituée veut retrouver cet esprit et éviter, par exemple, que s’ouvre un procès alors que même le juge d’instruction y renonce. Quant à la séparation des carrières entre juges enquêteurs et magistrats, c’est une réforme qui nécessite un long délai, il faut une modification constitutionnelle. La priorité, maintenant, est l’efficacité des services judiciaires et les engagements pris avec l’Europe. Concernant l’abolition du délit d’abus de pouvoir, l’UE ne s’y oppose pas mais souhaite que l’on garantisse la lutte contre la corruption. J’ai déjà eu l’occasion d’en faire part au Commissaire Reynders : sur 5 000 procès, le nombre de condamnations pour abus de pouvoir est vraiment insignifiant’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Maximilian Krah, après avoir été élu tête de liste de l'AfD pour les élections européennes, s'est rendu chez Götz Kubitschek.

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Allemagne. Directement après le congrès de l’AfD à Magdebourg, en Saxe-Anhalt, au cours duquel il a été élu tête de liste de l’AfD pour les élections européennes, Maximilian Krah s’est rendu à Schnellroda, en Saxe-Anhalt, afin de réaliser une vidéo à ce propos avec l’éditeur de la Nouvelle Droite Götz Kubitschek et sa femme Ellen Kositza. Les éditions Antaios, dirigées par Götz Kubitschek, ont publié en 2023 l‘ouvrage de Maximilian Krah intitulé Politik von rechts. Ein Manifest (Politique de droite. Un manifeste). L’ouvrage est préfacé par le président d’honneur de l’AfD Alexander Gauland.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/01/max...)

08/08/2023

"Vers les élections européennes : Alemanno sur la liste. Voici l'OPA de la Ligue sur les mécontents de FdI."

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Italie. Revue de presse. 

Les nouvelles mesures adoptées hier en Conseil des ministres, notamment une taxe sur les super-profits des banques, font les gros titres « Banques, les super-profits seront taxés » (Corriere della Sera, Messaggero), « Hausse des taux, un prélèvement à hauteur de 3 milliards d’euros grâce aux super-profits » (La Stampa), « Banques, une taxe à hauteur de 40% sur les super-profits » (Sole 24 Ore). La polémique autour des déclarations du porte-parole du président de la région Latium sur l’attentat terroriste à Bologne du 2 août 1980 est encore citée « Meloni sert d’écran [aux critiques visant  De Angelis] » (La Repubblica), « Affaire De Angelis, Meloni prise en otage par les ex-fascistes (Domani). Enfin, le Niger est lui aussi mentionné en Une : « Crosetto dédiabolise les putschistes : « ils ne sont pas hostiles, mieux vaut négocier »» (La Repubblica). 

Les JT couvrent les mesures sur les superprofits et contre le renchérissement du prix des vols décrétées hier en Conseil des Ministres, l’élargissement du champ de mise sur écoute pour les délits mafieux, les incendies qui ont touché la Sardaigne et la recherche des présumés auteurs, la commémoration de la catastrophe minière de Marcinelle en Belgique où sont morts 136 immigrés italiens.

ENTRETIEN, Corriere della Sera, avec Antonio Tajani, vice-président du conseil et ministre des affaires étrangères, « [Décret sur les extra-profits] :"Il s'agit d'une réponse aux erreurs de la BCE sur les taux" » par Virginia Piccolillo : « La mesure sur les profits des institutions bancaires ? "Nous disons depuis des mois que la BCE a tort d'augmenter les taux d'intérêt et que c'est la conséquence inévitable", déclare le ministre Tajani. Et il précise : il ne s'agit pas d'une mesure contre les banques et cela "protège plutôt les familles". »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi et M. Sensini « La taxe sur les banques, la surprise, les tensions et l’absence du ministre Giorgetti (Ligue) lors de la conférence de presse » : « La présence du ministre de l’Economie à la conférence de presse, à l’issue du dernier Conseil des ministres avant la pause estivale, avait été annoncée. Or, il ne s’est pas présenté alors que Matteo Salvini s’apprêtait à annoncer une nouvelle sensationnelle selon laquelle le ministre de l’Economie aurait adopté ‘’une mesure d’équité sociale par le biais d’une taxe sur les superprofits des banques pour l’année 2023 destinée à faciliter l’accès aux crédits fonciers pour l’achat d’un premier logement et pour réduire les impôts’’. L’absence de Giorgetti en conférence de presse est donc devenue un mystère. Il est assez singulier que le responsable des finances n’explique pas lui-même un décret à hauteur de plusieurs milliards d’euros. D’autant plus qu’il avait dit en juin dernier qu’‘’aucune taxation sur les super-profits n’est envisagée’’. Tard dans la soirée, une recommandation de ne pas mentionner le terme « superprofits » mais d’employer « prélèvement extraordinaire à charge des intermédiaires financiers » arrive au ministère de l’Economie. C’est une mesure lourde et rétroactive qui s’abat sur les banques, accusées par le gouvernement d’avoir fait des recettes de plusieurs milliards grâce à la hausse des taux de la BCE. »

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, G. Negri, « Approbation d’un décret facilitant les mises sur écoute. Il faut mettre fin à la méthode mafieuse » : « La possibilité de procéder à des écoutes téléphoniques selon des critères plus larges et plus souples prévus dans les enquêtes sur la mafia s’étend à de nouveaux délits. Tel est l'effet de la disposition, annoncée par la Présidente du Conseil Giorgia Meloni elle-même, incluse dans le décret-loi approuvé hier par le dernier Conseil des ministres avant la pause estivale. Une mesure rendue nécessaire par la difficulté de faire entrer dans le cadre réglementaire qui régit les enquêtes sur les formes de criminalité organisée les délits "communs", même s'ils ont été commis avec des méthodes mafieuses. L’élargissement du champ délictuel permet d'utiliser plus largement les opérations d’écoutes téléphoniques actuellement prévues pour les délits mafieux, ce qui diffère de la règle actuelle sur les conditions et la durée des écoutes. Cette mesure, dont la nécessité est peut-être douteuse d'un point de vue technique, trouve, en revanche, une opportunité politique évidente pour sortir le gouvernement et le ministère de la Justice de la controverse qui a éclaté sur une supposée complicité extérieure aux associations mafieuses. »

COMMENTAIRE, La Stampa, U. Magri « Un décret fourre-tout qui ne plait ni au Quirinal ni à la Cour Constitutionnelle » : « Il s’agit de deux décrets dit « omnibus » car il y a un peu de tout dedans, allant des licences pour les taxis à la lutte contre les crabes bleus [espèce qui menacerait l’écosystème méditerranéen, ndlr], de la cybersécurité à la lutte contre la hausse des prix des vols, en passant par le « Golden power » sur le Pont de Messine ou encore les écoutes téléphoniques. Toujours est-il que ce genre de décrets n’est pas apprécié par le Chef de l’Etat Mattarella, qui a sensibilisé à maintes reprises les présidents des deux Chambres sur cette mauvaise pratique qui représenterait un passage en force à l’égard du Parlement. Les Présidents La Russa et Fontana auront-ils des remarques à faire cette fois-ci ? Les juristes du Quirinal se limitent à dire que ces décrets « omnibus » ont plusieurs précédents, bien avant le gouvernement Meloni, et que si le caractère d’urgence est réel, le Président de la République a peu d’armes pour s’y opposer. Toutefois, ceux qui s’y connaissent font remarquer que la Cour Constitutionnelle est intervenue plusieurs fois pour faire respecter la condition de l’homogénéité de la matière, comme en 2014 et 2019. Si le gouvernement Meloni devait continuer avec ses maxi-décrets, malgré les appels de Mattarella, il devra tôt ou tard avoir affaire à la Cour Constitutionnelle, qui ne fait que faire son travail. »

ARTICLE, La Repubblica, G. Di Feo, « ‘’Les putschistes nigériens ne nous sont pas hostiles’’ ou comment l’Italie dédouane les militaires rebelles » : « L'Italie se démarque de la position interventionniste française, soulignant les différences de posture dans la crise nigérienne. Hier, un tweet du ministre de la Défense Guido Crosetto (Frères d’Italie) a été interprété par de nombreuses chancelleries comme une reconnaissance de facto des militaires putschistes qui ont renversé le président Mohamed Bazoum. M. Crosetto ne les a pas qualifiés de "putschistes", mais a utilisé l'acronyme CNSP, qui désigne le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, formé par les commandants rebelles. Il a également souligné leur "non-hostilité à l'égard des militaires italiens". Dans son message, Crosetto fait référence à une réunion qui s'est tenue ces derniers jours à Niamey entre les représentants des quatre contingents occidentaux présents au Niger - États-Unis, France, Italie et Allemagne - et le porte-parole des généraux qui ont pris le pouvoir. Au cours de la rencontre, le responsable nigérien aurait accusé les Français de menacer la sécurité nationale, de transférer au Niger une importante unité de forces spéciales à bord de pick-up immatriculés comme des véhicules civils au Tchad et de faire de la "corruption" pour pousser certains pays d'Afrique de l'Ouest à l'action. Lors de cette réunion, le représentant du CNSP a réaffirmé que les Français devaient quitter le Niger, sans poser pour autant d’obstacles aux missions américaine, italienne et allemande. L'inquiétude du gouvernement à Rome est claire : toute opération menée par des armées étrangères en ce moment risquerait d'entraîner une escalade de la situation. Une intervention pourrait non seulement accroître le soutien populaire aux putschistes, mais aussi renforcer les relations de la junte avec les colonels pro-russes qui dirigent le Mali et le Burkina Faso, ouvrant ainsi les portes du Niger à la milice Wagner. "L'Europe ne peut pas se permettre une intervention armée, nous ne devons pas être perçus comme des colonisateurs de l'Afrique. Au contraire, nous devons créer une nouvelle alliance avec les pays africains, une alliance qui ne soit pas fondée sur l'exploitation" a déclaré le ministre Tajani à la Stampa. L'Allemagne a également déclaré hier qu'elle soutenait en priorité la ligne diplomatique, sans toutefois exclure d'autres initiatives. A ce stade, l'orientation de Washington, qui déploie au Niger la plus grande force opérationnelle du continent africain avec deux bases et un millier de soldats, sera déterminante. Dans les heures qui ont suivi le putsch, les Etats-Unis semblaient déterminés à restaurer l'autorité de Bazoum, s'alignant sur la position française en faveur d'une action de la CEDEAO. L'évolution de la situation semble inciter à la prudence. D'une part, on craint l'entrée de mercenaires russes dans le pays, d'autre part, le veto de l'Algérie sur les opérations étrangères complique tout soutien occidental aux armées de la CEDEAO. Pour le moment, cependant, les Américains ne reconnaissent pas les décisions des putschistes, comme la révocation des ambassadeurs nommés par Bazoum.»

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, E. Patta, « Le président du groupe PPE Manfred Weber soutient Giorgia Meloni : ‘’La Présidente du Conseil n’est pas comme l’AfD’’ » : « Pas d'alliance avec ceux qui veulent "la destruction de l'UE". L'avertissement vient du chef de groupe et président du Parti populaire européen, Manfred Weber, qui souligne ce qu'il a défini à plusieurs reprises comme la "ligne rouge" pour pouvoir siéger aux côtés du PPE dans la future majorité européenne après les élections de juin 2024 : le soutien à l'UE, le respect de l'État de droit et le soutien à l'Ukraine contre la Russie de Vladimir Poutine. Une fois de plus, le parti raciste et néo-nazi allemand AfD est dans le collimateur, et siège à Strasbourg dans le même groupe de droite Identité et Démocratie (ID) que la Ligue de Matteo Salvini et le Rassemblement national de Marine Le Pen. Toutefois, il trace immédiatement une ligne de démarcation entre la droite europhobe et Fratelli d'Italia : "Je pense que nous commettrions une grave erreur si nous mettions l'Afd et Giorgia Meloni sur le même plan". Parlant d'une éventuelle collaboration future avec Fratelli d'Italia, M. Weber part du principe qu'il existe encore des divergences et que Mme Meloni doit montrer qu'elle est du côté de "cette Europe’’. Les propos de Weber, qui si d'un côté confirment le rapprochement de Meloni avec le Parti populaire européen, d'un autre côté confirment que le vrai problème de la Présidente du Conseil est chez elle : lors du dernier face-à-face avec Salvini la semaine dernière, le vice-président du Conseil et dirigeant de la Ligue a réitéré son intention de rester dans le groupe ID avec l'AfD et Le Pen. C'est-à-dire avec les "infréquentables" européens. Parmi les "examens" que Meloni devra passer pour se rapprocher du PPE, il y a aussi la distanciation par rapport au passé post-fasciste de Fratelli d'Italia, à tel point qu'au cours des derniers mois, il a été question d'éliminer la flamme tricolore du logo du parti. Pourtant, les propos tenus sur le massacre de Bologne du 2 août 1980 par Marcello De Angelis, ancien militant de la formation de droite subversive Terza posizione, passé ensuite à AN [Alliance nationale, ndlr] et aujourd'hui responsable de la communication de la région Latium, semblent montrer que ce passé est difficile à effacer. L'irritation de Giorgia Meloni a été immédiate et elle a discuté de l'affaire ces dernières heures avec le président du Latium Francesco Rocca : d'où les excuses de De Angelis qui sont finalement arrivées ("malheureusement, je suis intervenu de manière irréfléchie dans une affaire qui me touchait personnellement", a-t-il déclaré, affirmant son "respect" pour le pouvoir judiciaire). Pour l'instant, le Palais Chigi considère clos cet épisode désagréable, malgré les protestations de l'opposition. » 

ARTICLE, Repubblica, G.Vitale, « Vers les élections européennes : Alemanno sur la liste. Voici l'OPA de la Ligue sur les mécontents de FdI » : « La contre-offensive de Matteo Salvini contre Giorgia Meloni pour reprendre ce que le FdI a pris à la Ligue en termes de voix passe (aussi) par Gianni Alemanno. Une stratégie qui vise à exploiter les faux-pas de Meloni et de ses fidèles, comme le montre récemment l'affaire De Angelis. Elle cible aussi le Forum de l'indépendance italienne, le mouvement que vient de fonder l'ancien maire de Rome : fin juillet, il a fait ses débuts à Orvieto, avec un millier de personnes réunies pour représenter 38 sigles, dans le but de marquer la distance par rapport au parcours actuel de FDL, de plus en plus éloigné de l'esprit originel de la droite sociale. Prêt en octobre à devenir un parti "si les conditions sont réunies", pour capter les déçus de cette zone - et pas seulement eux, même ceux qui ont voté pour le M5S et les autres forces de la coalition gouvernementale - qui ont fini par se réfugier dans l'abstention. Une opération ambitieuse, avec un risque élevé d'échec qui a cependant attiré l'attention de Salvini. A tel point qu'il envisagerait de présenter Alemanno aux prochaines élections européennes, en tant qu'outsider au sein de ses propres listes ou dans le cadre d'une alliance si le nouveau parti voit le jour, afin d'intercepter la vague croissante de scepticisme soulevée par le virage conservateur de Giorgia. Et ainsi attirer cette partie de la droite centrée sur les couches les plus faibles de la société, qui ont du mal à se reconnaître dans une première ministre désormais euro-atlantiste et projetée sur les grandes entreprises. »

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Gianni Alemanno à Orvieto

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

Manfred Weber estime que Giorgia Meloni ne doit pas être considérée de la même manière que l’AfD, le Fidesz et le PiS.

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Allemagne, Italie, Hongrie, Pologne. Le président du PPE Manfred Weber (CSU, Allemagne) estime que Giorgia Meloni (Italie) ne doit pas être considérée de la même manière que l’AfD (Allemagne), le Fidesz (Hongrie) et le PiS (Pologne), car sur certaines questions européennes, elle se trouve sur la même ligne que le PPE, alors que l’AfD, le Fidesz et le PiS ne le sont pas.

"Le bras-de-fer sur le révisionnisme "noir"."

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Italie. Revue de presse. 

La polémique autour des déclarations de Marcello De Angelis (Frères d’Italie), porte-parole du président de la région Latium sur l’attentat terroriste à Bologne du 2 août 1980, remettant en cause la responsabilité du terrorisme d’extrême droite confirmée lors du procès, fait les gros titres « Attentat de Bologne, l’affaire De Angelis secoue le gouvernement » (Corriere della Sera), « Le bras-de-fer sur le révisionnisme « noir » » (La Repubblica), « La droite défend le négationniste » (La Stampa). Les incendies en Sardaigne et la situation au Niger sont également cités. L’entretien du ministre A. Tajani « Il faut que l’UE aide le Niger ou la Russie et Wagner coloniseront l’Afrique » est mentionné en Une de La Stampa. 

ARTICLE, La Repubblica, G. Vitale « L’embarras de Giorgia Meloni sur l’affaire De Angelis » : « C’est le passé qui rattrape Meloni en la condamnant à un énième dimanche de passion. Ces liens jamais coupés avec la galaxie néofasciste, désormais au sommet des institutions, locales ou nationales, nourrie de nostalgie et que personne ne veut ou ne peut répudier, la rattrapent. Depuis qu’elle est au Palais Chigi, elle doit sans cesse éloigner ces ombres noires sans toutefois couper les liens avec ces racines qui sont le fondement de Fratelli d’Italia. Voilà pourquoi quand Meloni lit le post de Marcello De Angelis sur les réseaux sociaux, elle est dans tous ses états. Elle comprend immédiatement que la phrase ‘’je sais que Fioravanti, Mambro et Ciarvardini [les néofascistes condamnés pour l’attentat de Bologne] n’ont rien à voir avec les faits  : les magistrats ainsi que les institutions le savent très bien’’ ne peut pas passer inaperçue. Il faut s’en démarquer. Meloni appelle ainsi « son » Président de la Région Latium, Francesco Rocca, en lui disant brutalement qu’elle s’attend à ce que son porte-parole De Angelis démissionne spontanément. Elle a fait comprendre à Rocca qu’il doit gérer l’affaire sans impliquer le parti Fratelli d’Italia, ni les représentants du gouvernement. Ensuite, si les journalistes appellent, il faut rappeler que ni Rocca ni De Angelis ne sont inscrits à Fdi : ce sont des techniciens. La stratégie est donc de minimiser l’affaire en limitant son périmètre dans un contexte local. Toutefois, De Angelis a milité dans les jeunes de « Fronte della Gioventù », une formation d’extrême droite à laquelle a participé aussi Meloni. De Angelis et Rossi (l’actuel DG de la RAI) étaient les idéologues de cette frange. Tout le monde savait quelle était la position de De Angelis, ce dernier ayant été condamné pour appartenance à un groupe armé pendant les années de plomb. Toutefois, on ne pouvait pas prévoir sa réaction, au lendemain de l’allocution du Président Mattarella qui avait pourtant rappelé les responsabilités néofascistes sur l’attentat du 2 août 1980. D’où l’embarras de la Présidente du Conseil, décidée à rester à l’écart de ces polémiques. Il aura fallu une journée entière pour que Rocca décide de prendre officiellement et timidement ses distances avec De Angelis et « d’évaluer » le cas échéant sa démission. Comme le disait Tolkien, auteur de référence de l’extrême droite depuis les années 70, « les racines profondes ne gèlent pas ». »

ENTRETIEN de Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur italien, F. Sarzanini, Corriere, « Des contrôles plus sévères seront mis en place pour éviter le montage de dossiers [ndr : suite à l’enquête du Parquet de Pérouse sur un membre de la police financière accusé de constituer des dossiers contre des personnalités, dont le Ministre Crosetto]» - « A Bologne l’attentat était bien de matrice fasciste » (extraits) :  « La revendication de l'innocence des condamnés du massacre de Bologne par Marcello De Angelis, responsable de la communication institutionnelle de la région du Latium, a relancé la polémique sur l'attentat néo-fasciste du 2 août 1980. Mais le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi ne veut pas entrer dans ce nouveau conflit.  Q. Vous aussi, vous avez été critiqué parce que le président Mattarella a parlé d'un massacre néo-fasciste à l'occasion de cet anniversaire et que vous ne l'avez pas fait.  R. « J'ai répété publiquement que la matrice vérifiée est celle qui se réfère exclusivement à la vérité judiciaire, qui a pointé la responsabilité incontestable des figures militantes dans le terrorisme néo-fasciste de ces années-là. J'ai clairement fait référence à la vérité judiciaire. Toute polémique instrumentale sur ce sujet est le fait de ceux qui prétendent avoir l'exclusivité de l'indignation sur l'une des pages les plus douloureuses et les plus honteuses de notre histoire. Chacun d'entre nous a une histoire longue de plusieurs décennies qui parle d'elle-même ».  Q. Hier, il y a eu un nouveau naufrage et les débarquements que vous aviez promis d'arrêter ont doublé depuis 2022. Que comptez-vous faire ? R. Le système d'accueil continue d'être renforcé grâce aux procédures dérogatoires que nous permettent le décret-loi approuvé à Cutro et la déclaration de l'état d'urgence. La capacité des tout premiers centres d'accueil a été augmentée de près de 1 500 places, auxquelles s'ajouteront 2 000 autres dans les semaines à venir. Nous nous efforçons d'augmenter la capacité globale des centres de rapatriement, en intervenant également dans les centres dévastés par les invités eux-mêmes. Nous gérons une pression historique. Mais il est clair que l'objectif que nous poursuivons est d'arrêter les départs. Et c'est un objectif qui ne peut être atteint qu'avec des initiatives à moyen et long terme qui conduisent à des solutions stables et durables. Cela prendra du temps, mais nous y parviendrons. Grâce aussi aux accords de renforcement de la coopération avec les pays de départ ». Q. Faites-vous confiance à la Tunisie ? R. » La Tunisie a empêché le départ de plus de 30 000 migrants irréguliers depuis le début de l'année et mène une lutte acharnée contre les trafiquants. Cela a conduit à une coopération fructueuse non seulement avec l'Italie, mais aussi avec l'Union européenne. C'est un partenaire fondamental avec lequel nous voulons et devons travailler encore mieux ».  Q. Pensez-vous que l'Europe va vraiment aider l'Italie ?  R. « C'est dans l'intérêt de tous. Grâce à l'action internationale du gouvernement Meloni, la question migratoire est devenue une priorité. Pendant longtemps, on a pensé se décharger du problème sur les pays de première entrée comme l'Italie. Ce n'est plus le cas. Nous avons réussi à susciter un engagement fort de la part des institutions européennes. Il y a une prise de conscience sur l’importance de travailler à une approche globale avec les Etats de départ et de transit pour arriver à un système d'entrée qui ne prévoit que des voies régulières, sûres et planifiées. Le "pacte" signé au Conseil des ministres de l'Intérieur en juin dernier va dans ce sens, en proposant de réformer des règlements européens historiques aujourd'hui dépassés, comme celui de Dublin.  Q. : Flambée des prix, malaise social croissant. Craignez-vous un automne de manifestations ?  R. « Je voudrais souligner que les données économiques donnent de l'Italie l'image d'un pays en meilleure santé que beaucoup d'autres. L'inflation continue d'afficher une tendance à la baisse, réduisant le différentiel entre l'Italie et les pays de la zone euro. Les conditions du marché du travail sont très favorables. La tendance à la hausse du nombre de personnes employées se confirme, en particulier dans la tranche d'âge des 25-34 ans. Le secteur du tourisme enregistre des chiffres record au cours des sept premiers mois de 2023 et le nombre de présences, y compris d'étrangers, dépasse les niveaux de 2019, l'année avant la pandémie ».

ENTRETIEN, Libero, d’Alessandra Ghisleri, présidente de l’agence de sondages Euromedia Research « L’immigration fait à nouveau peur aux Italiens » : « ‘’Parmi les principales préoccupations des sondés figure la hausse des prix (56%) : les Italiens s’attendent à une réponse forte de la part du gouvernement pour une solution pouvant limiter l’augmentation des prix et des mesures pouvant arrêter la spéculation. C’est une préoccupation qui touche également les classes moins pauvres. Quant au salaire minimum, 70% des Italiens y est favorable et la hausse des prix le rendent encore plus urgent. J’imagine que le gouvernement est en train de chercher une solution sans que cela passe pour une victoire de l’opposition. La santé publique est une autre priorité, les Italiens demandent un accès plus facile aux services sanitaires ainsi que des délais plus courts. Quant à l’immigration, en un an elle est passée de la quinzième à la deuxième position du classement.’’ assure Mme Ghisleri, qui reconnait au gouvernement le mérite d’avoir gardé une position combattive et d’orgueil national face à la France ‘’cette rivalité revendiquée, le fait de déplorer un manque de collaboration de la part de Paris, a généré un sain revanchisme parmi les Italiens, qui apprécient l’attitude ferme de Meloni à l’égard de Macron, qui est un leader avec qui Meloni a raison de rivaliser’’. Quant à la popularité de Fratelli d’Italie, elle nous explique ‘’ depuis des mois, FDI est crédité de 27 à 29% des intentions de vote, ce qui veut dire que l’électorat est en train de suivre avec attention la transformation du parti sur des positions plus modérées et inclusives. A ce stade, la croissance de Fdi s’explique surtout par une hémorragie de voix de la Ligue et de Forza Italia. Meloni doit craindre surtout l’action de ses ministres, car elle ne sera pas jugée exclusivement selon son travail. Le vrai test de popularité du gouvernement se jouera en septembre, où il faudra donner la sensation de passer à une vitesse supérieure. Et notamment en février, qui est un mois crucial du point de vue économique pour les familles, une fois Noël passé.’’ »

ENTRETIEN, La Stampa, de Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des affaires étrangères, « La Russie et Wagner sont les nouveaux colonisateurs. Sur l’Afrique, il faut que l'UE change de cap. » 

ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti, « 50 000 migrants à répartir en Italie dont 6 000 en Lombardie » : « 50 000 demandeurs d'asile doivent être répartis dans tout le pays en deux mois et demi. Ce nombre, 50 000, est celui indiqué dans le plan de répartition du 1er juillet au 15 septembre envoyé par le ministère de l’Intérieur aux préfectures italiennes pour trouver des places à temps dans un système d'accueil déjà saturé, revenant à des chiffres (13 000) qui n'avaient pas été comptés en Italie depuis 2018 : 6 000 en Lombardie, 4 000 en Émilie-Romagne, au Piémont et au Latium, 3 000 en Vénétie, en Toscane et en Campanie jusqu'aux 877 de la minuscule Basilicate. Sans parler de l'énorme problème de l'accueil, dans des centres dédiés, des 9 500 mineurs débarqués en 2023, dont beaucoup ne sont pas accompagnés. Ces quotas, établis selon des critères de superficie et de population et contestés par de nombreux présidents de Région, ont été soumis aux Conseils territoriaux pour l'immigration présidés par les préfets et élargis aux maires, dans une tentative désespérée de trouver des structures pour héberger les migrants et des associations prêtes à se rendre disponibles. Avec un effet pervers prévisible du décret Cutro par lequel le gouvernement a réformé le système d'accueil : dans le système Sai [système accueil intégrationndlr] (celui des petites structures d'accueil généralisées) les places seraient bien là mais elles sont réservées à ceux qui ont déjà obtenu un permis de séjour et non aux demandeurs d'asile, comme le sont les dizaines de milliers de personnes qui ont débarqué ces derniers mois. Des migrants pour lesquels le gouvernement ne veut pas investir dans des cours ou des formations en Italie (comme le prévoit le système Sai) et qui doivent donc être placés dans des Centres d'accueil extraordinaires (Cas) jusqu'à ce que les commissions décident de leur sort, et ce malgré les protestations des associations et les recours annoncés par les avocats. Face à ces chiffres, même les maires et les gouverneurs de droite disent non aux grands centres et poussent vers le modèle d'accueil diffus toujours soutenu par la gauche, à tel point qu'en Vénétie, avec l’accord du président de Région Luca Zaia (Ligue), des maires des deux bords de l'échiquier politique ont signé un pacte convergeant vers ce modèle. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/08/2023

"Tentation extrême. Pourquoi maintenant autant tombent dans l'AfD."

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Allemagne. L'hebdomadaire Der Spiegel :

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"Tentation extrême. Pourquoi maintenant autant tombent dans l'AfD."

06/08/2023

L'ancien secrétaire général de la CDU Ruprecht Polenz estime que l'AfD doit être exclue de partout.

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Allemagne. L'ancien secrétaire général de la CDU [démocrates-chrétiens] Ruprecht Polenz estime que l'AfD doit être exclue de partout.

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"Je sais certainement que je vote PVV. Toi aussi ? PVV."

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Pays-Bas.

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"Je sais certainement que je vote PVV. Toi aussi ? PVV."

05/08/2023

Vox et les conservateurs du Parti Populaire ont conclu un accord afin de gouverner l’Aragon.

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Espagne. Aragon. Vox et les conservateurs du Parti Populaire ont conclu un accord afin de gouverner l’Aragon. Le PP obtient le poste de président et Vox celui de premier vice-président. Vox disposera de deux départements au sein du gouvernement.

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04/08/2023

"Crosetto : "Une partie de l’Etat voulait mettre le gouvernement en difficulté.""

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Italie. Revue de presse. 

Italie – Une enquête pour abus de pouvoir présumé d’agents de la police financière (Guardia di Finanza) ayant monté des dossiers sur des personnalités politiques et du monde du spectaclevisant notamment le ministre de la Défense Crosetto (Frères d’Italie) qui a lancé l’alerte « Crosetto : « une partie de l’Etat voulait mettre le gouvernement en difficulté » (La Stampa), fait les gros titres. Les débats au sein du gouvernement sur le salaire minimum et la hausse des prix ainsi que sur l’Autonomie des régions ; la comparution de Donald Trump devant le Tribunal fédéral de Washington, sont aussi mentionnés. 

ARTICLE, Corriere della Sera, I. Sacchettoni, « L’affaire des dossiers, alarme et controverses » : « Alors que les magistrats de Pérouse tentent d'établir s'il y a eu un commanditaire derrière les accès abusifs à des dossiers confidentiels par un expert financier qui travaillait à la DNA (Direction nationale antimafia et antiterrorisme), la politique prend position. Le Copasir (Comité parlementaire pour la sécurité de la République) a fait savoir qu’il allait mettre en place une session de questions parlementaires pour clarifier la situation. De nombreux parlementaires seraient prêts à "dénoncer" le fait qu'ils ont été victimes d'intrusions. Et une partie de l'opposition fait pression sur l'exécutif en demandant une déclaration du gouvernement. Les investigations du Centre de police monétaire, coordonnées par le parquet de Pérouse, ont permis d'établir que Pasquale Striano, l’expert financier inculpé, avait effectué au moins une centaine de certificats patrimoniaux. Entendu par les procureurs, le financier a tenté d’atténuer les accusations en attribuant ses accès à des procédures typiques de la Direction nationale antimafia – où il était en service – et qui étaient destinées aux enquêtes. Mais le procureur général Raffaele Cantone poursuit son enquête : à qui Striano a-t-il rendu compte ? La présence d'hommes politiques parmi les "victimes" de l’agent de la Police financière amène à réfléchir sur d'éventuels jeux de pouvoir. Quelqu'un aurait pu, par exemple, l'utiliser pour des objectifs opaques, voire pour régler des comptes politiques. L'enquête est partie de la plainte du ministre de la Défense Guido Crosetto [déposée en octobre 2022] à la suite de la publication dans la presse d’articles révélant une activité de conseil de 2 millions d'euros qu’il aurait obtenue auprès du constructeur aéronautique Finmeccanica-Leonardo et un conflit d'intérêt présumé avec sa fonction de ministre. »

LETTRE, Corriere della Sera, de Guido Crosetto, ministre de la Défense (Frères d’Italie) : « Je ne peux pas me contenter d’être une victime » : « Cher directeur, qui a, dès le début, voulu saper la naissance du gouvernement ? La fuite de dossiers est-elle une pratique répandue ? Pouvons-nous vivre avec le soupçon que des personnes au sein de l’appareil d'État travaillent à miner ses institutions ? Est-il normal de continuer à fermer les yeux sur la publication d'enquêtes en cours qui, entre autres, jettent un torrent de boue inacceptable sur des institutions sérieuses telles que la Direction nationale antimafia (Dna) ? Telles sont quelques-unes des questions que je me suis posé à la lecture des informations parues hier. Il s'agit d'informations d’enquêtes qui font suite à une plainte que j'ai déposée auprès du parquet de Rome le 31 octobre 2022. Je suis certain que le parquet de Pérouse agira rapidement pour me protéger, moi, la victime, et notre système démocratique. La fuite sur les activités judiciaires en cours est très grave parce qu'elle concerne une obscure affaire qui porte atteinte à un ministre. Si j’avais été sali par des dossiers savamment construits, cela aurait pu compromettre la naissance de tout le gouvernement Meloni. Pourquoi frapper aussi la Dna, le plus haut rempart moral contre le crime organisé ? A qui cela profite-t-il ? Certainement pas à la magistrature honnête qui travaille courageusement à la défense de tous. Je crains que, derrière cette affaire très sérieuse, ne se cache un monde gris qu'il serait dans l'intérêt national de dévoiler. J'ai donc décidé de déposer une nouvelle plainte pour violation du secret de l'instruction, afin d'aider le travail des magistrats et d'obtenir la vérité sur une affaire troublante, mais aussi pour protéger le suspect lui-même, l'agent de la Garde de Finance. L'idée que quelqu'un ait pu ou puisse constituer des dossiers sur moi comme sur Conte, sur Renzi comme sur Meloni, sur Gentiloni comme sur Salvini, n’est pas acceptable. Il ne s’agit pas d’un sujet grave qui me touche aujourd'hui et qui devrait inquiéter tout le monde, mais des règles de la démocratie. »

ARTICLE, La Stampa, V. D’Autilia, « SOS Open Arms » : « Des bateaux à la dérive, risquant de chavirer à tout moment, débordant de migrants, et des appels à l'aide simultanés. C'est l'image de la Méditerranée que racontent les ONG. Au point que les garde-côtes italiens, depuis quelques semaines, se voient contraints de demander aux ONG de gérer ces sauvetages multiples que le décret Cutro a interdits, obligeant les bateaux humanitaires à rejoindre - immédiatement après le premier sauvetage - le port de débarquement assigné par le ministère de l’Intérieur. Mais ce décret, approuvé par le gouvernement [le 3 mai 2023] après le tragique naufrage sur la côte calabraise [à Cutro, le 26 février dernier, qui avait coûté la vie à 94 personnes], a toujours été contesté. Pour l’ONG humanitaire espagnole Open Arms, il est nécessaire que le gouvernement revienne à l'attribution des ports les plus proches pour éviter de nouvelles tragédies. Pour Open Arms, la situation est claire : "seuls, les garde-côtes sont incapables d'atteindre les milliers de personnes qui sont en mer en ce moment, en grave danger, ayant des problèmes de ressources et aussi de ravitaillement". "Nous réitérons une fois de plus que les rejets sont interdits par la Convention de Genève et que la Libye ne peut être considérée comme un port de débarquement sûr. Aux autorités qui nous coordonnent en l'absence de patrouilleurs, nous demandons que les mêmes procédures soient activées à tout moment". » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Pologne : le PIS doit faire face à la concurrence de la Confédération, moins engagée derrière l’Ukraine.

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Pologne. Le parti national-conservateur Droit et Justice (PiS) est confronté à la concurrence exercée par le parti nationaliste Confédération, qui monte dans les sondages alors que des élections législatives doivent avoir lieu à l’automne 2023. La Confédération est moins engagée derrière l’Ukraine que ne l’est le PiS.

L'AfD monte encore !

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Allemagne. L'AfD monte encore ! Cette fois, l'AfD est donnée à 23 % pour les élections législatives de 2025.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/yougov.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Freie Wähler : Électeurs libres

Sonstige : autres

03/08/2023

"[L’abolition du] revenu de citoyenneté favorise le retour des travailleurs saisonniers."

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Italie. Revue de presse. 

L’abolition du revenu de citoyenneté, et notamment l’audition de la ministre du travail E. Calderone (Indépendante) au Parlement, fait les gros titres « Revenu de citoyenneté, haute tension à la Chambre » (Corriere della Sera), « La ministre Calderone : « le salaire minimum est inutile, on trouve facilement un emploi » » (La Stampa), « [L’abolition du] revenu de citoyenneté favorise le retour des travailleurs saisonniers » (Il Messaggero). La commémoration des victimes de l’attentat terroriste à la gare de Bologne du 2 août 1980 est aussi citée « Une atteinte à la mémoire des victimes » - Meloni ne cite pas la responsabilité de l’extrême droite dans l’attentat (La Repubblica), « Attentat de Bologne, l’hommage aux victimes et les polémiques » (Corriere della Sera). 

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi, « Giorgia Meloni, le revenu de citoyenneté et le calcul électoral » : « La révolte contre la suppression du revenu de citoyenneté par le gouvernement n'aura pas lieu. Il n'y a pas d'alarme : les préfectures le disent. Et la ministre du Travail Marina Elvira Calderone (Indépendante) le répète au Parlement lors de l'heure des questions, convaincue que les mesures alternatives préparées par le gouvernement finiront par satisfaire les demandes de ceux qui ont perdu la subvention. Mais pour justifier la confiance avec laquelle le ministre a réaffirmé que le gouvernement n'avait pas l'intention de reculer, il y a peut-être une raison plus simple : on n'a jamais vu d'émeute à la mi-août en Italie. Il faut dire que Calderone est une technicienne et qu'en tant que telle, elle évalue le problème en se basant sur les informations non alarmantes reçues des préfectures. Giorgia Meloni pourrait se retrouver à faire un calcul politique différent, étant donné que la majeure partie des revenus de citoyenneté qui ont été supprimés étaient géographiquement situés dans le Sud, et précisément dans les banlieues où Fratelli d'Italia est monté grâce aux votes des dernières élections. Dans ce cas, même en l'absence d'émeutes ou de manifestations, Giorgia Meloni devrait évaluer le poids électoral possible, lors des prochaines élections européennes, de ce qui pourrait être considéré comme une "trahison" par rapport aux promesses qui, même si elles n'incluaient pas le maintien du revenu, mais sa suppression, garantissaient un régime de subvention totalement alternatif. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Marina Elvira Calderone, ministre pour les politiques sociales « Le revenu de citoyenneté était inutile, 25 milliards ont été gaspillés. Ceux qui veulent travailler trouveront facilement un emploi » : « Le revenu de citoyenneté (Rdc) a coûté aux Italiens 25 milliards d’euros en trois ans sans pour autant produire les résultats attendus, ni en termes de réduction de la pauvreté ni en termes d’accompagnement au monde du travail. L’annonce de son abolition a été faite il y a sept mois, à l’occasion de l’adoption de la loi de Finances. Le gouvernement a déjà pris en charge les personnes fragiles, ce qui veut dire que 88 000 familles ne perdront pas la subvention. Le gouvernement s’engage à réduire cette gêne sociale : comme je l’ai dit lors de mon intervention hier à la Chambre, quelqu’un est en train de souffler sur les braises pour des fins politiques. Dans quelques jours seront publiées les nouvelles informations pour aider ceux qui ne percevront plus le Rdc. Ces personnes pourront ainsi exploiter au mieux les opportunités offertes par le système « Soutien pour la formation et l’emploi ». Cette mesure concerne directement les personnes et pas, comme le Rdc, l’ensemble des membres composant un foyer. Ce qui veut dire que les 350€ d’indemnités sont multipliés par le nombre des personnes composant une famille et ayant droit à l’activation de cette mesure. »

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Ducci «La nouvelle ‘’Scampia’’ [ndr : quartier de Naples] : le quartier romain Corviale, figure parmi les projets de requalification des banlieues qui n’auront plus de fonds » - Environ 3,3 milliards destinés à la requalification urbaine ont été coupés : « Le gouvernement a identifié ‘’les mesures pour lesquelles il est proposé de ne plus financer par le biais du PNRR’’. C’est une façon alambiquée pour dire qu’à ce stade, 15,8 milliards d’euros concernant des interventions liées au PNRR, ont été révoqués. C’est notamment un document qui indique que, parmi les plans exclus figurent ‘’les investissements de projets de requalification urbaine visant à réduire les situations de mise à l’écart par la dégradation sociale’’ et qui auraient dû bénéficier de 3,3 milliards d’euros. Parmi ces projets figurent par exemple les banlieues que la commune de Rome souhaitait requalifier, telles Corviale, Tor Bella Monaca et Santa Maria della Pietà. Il s’agit de trois projets dont le début des chantiers était prévu pour décembre et pour lesquels la commune avait lancé des appels d’offre publics à hauteur de 180 millions d’euros. Le gouvernement, par le biais du ministre Fitto, a tenu à rassurer sur le fait que les projets ne seront pas effacés et que d’autres ressources seront trouvées pour leur réalisation. La ligne gouvernementale est de faire passer 15,8 milliards d’euros du PNRR sur le chapitre RepowerEU, le projet européen pour l’économie et la diversification dans l’approvisionnement d’énergie. Cela afin d’éviter de manquer les objectifs du PNRR fixés pour 2026, car plusieurs projets étaient désormais incompatibles avec ce délai. Néanmoins, l’association des communes ANCI qualifie cette décision de l’exécutif d’  « expropriation ». Il n’y a pas que Rome mais aussi d’autres villes qui seront concernées par ces coupes : Bari, Gênes, Venise et Florence. »

ARTICLE, La Stampa, F. Caccia, « La mémoire et les polémiques de l’attentat de Bologne. Une ‘’matrice néofasciste’’ pour Mattarella » : « Chaque mot que le chef de l'État, Sergio Mattarella, a choisi hier, 43 ans après, pour rendre hommage aux 85 morts et aux 200 blessés du massacre de la gare de Bologne, est une lumière qui éclaire les ténèbres : "La matrice néofasciste du massacre a été mise en évidence dans les procès et des dissimulations et des tromperies ignobles ont été révélées, auxquelles ont participé des associations secrètes et des agents infidèles des appareils de l'État", a écrit le président de la République dans son message. En revanche, le discours de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni a suscité la controverse : "Le 2 août 1980, le terrorisme a porté à l'Italie et à son peuple l'un de ses coups les plus féroces", a déclaré la Présidente du Conseil, sans toutefois faire référence dans son discours à "la matrice néo-fasciste" du massacre. Hier, en parfaite cohérence avec le Quirinal, de nombreux responsables politiques ont souligné le caractère néo-fasciste de l'attentat du 2 août : du président du Sénat Ignazio La Russa ("Nous devons consciencieusement rappeler la vérité judiciaire définitive qui a attribué la responsabilité de ce massacre à la matrice fasciste et néo-fasciste") au président de la Chambre Lorenzo Fontana, du ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, qui représentait le gouvernement lors des commémorations, aux leaders de l'opposition Elly Schlein et Giuseppe Conte. En mémoire des victimes, le cortège a défilé avec la secrétaire du Pd Elly Schlein ("Non à une nouvelle tromperie ou réécriture de l'histoire") et Patrick Zaki, revenu à Bologne après avoir été gracié par Al Sissi ("Un devoir d'être ici"). Pendant ce temps, à Rome, la Chambre des députés s'est divisée, approuvant à la majorité (le centre-gauche ayant voté contre) la motion du député du FdI Federico Mollicone, partisan de la piste palestinienne, demandant une commission d'enquête sur les années de Guerre froide, mais sans jamais mentionner "la matrice néo-fasciste" du 2 août 1980. » 

ENTRETIEN, A. Tajani (Forza Italia), Repubblica (L. Lucchini), « Au Niger, la prudence est de mise. Les putschistes ont escorté notre convoi » : « Le ministre des affaires étrangères Antonio Tajani répond à cette interview après des heures de frénésie. Hier matin, à 4 heures, il a accueilli le premier vol de rapatriement de citoyens italiens du Niger et se prépare à la journée tendue d'aujourd'hui. C'est l'anniversaire de l'indépendance du Niger et, alors que les putschistes restent sur leurs positions, des manifestations sont attendues. Néanmoins, l'Italie n'a pas l'intention de modifier sa présence. « L'Italie n'est pas dans le collimateur », assure-t-il.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Herbert Kickl dénonce le fait que l’UE désire injecter 20 milliards d’euros, au cours des quatre années à venir, dans des livraisons d’armes à l’Ukraine.

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Autriche. Le président du FPÖ Herbert Kickl dénonce le fait que l’UE désire injecter 20 milliards d’euros, au cours des quatre années à venir, dans des livraisons d’armes à l’Ukraine. Selon lui, tout doit être fait pour arrêter cette guerre. Il estime qu’il est anormal qu’un pays non membre de l’UE soit financé par les pays membres.

Bavière : l'AfD est donnée à 13 %.

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Allemagne. Bavière. L'AfD est donnée à 13 % pour les élections du 8 octobre 2023 pour le Parlement de Bavière.

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CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FW : Électeurs libres

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

02/08/2023

"Les mots de Carlo Nordio (Frères d’Italie) sur l’attentat de Bologne : "matrice néofasciste"."

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Italie. Revue de presse. 

Le débat autour des modifications de certains projets du Plan de Relance National (PNRR) fait les gros titres « La bataille sur les fonds du PNRR » (Corriere della Sera), « Les banlieues oubliées [par le PNRR] » (La Repubblica), « PNRR, le bras-de-fer entre le gouvernement et les communes : 16 milliards d’euros sont perdus » (La Stampa), « A la recherche des couvertures pour couvrir les coupes au PNRR » (Sole 24 Ore). L’inculpation de D. Trump pour avoir tenté d’inverser le résultat des élections de 2020 est aussi citée « Assaut au Congrès, Trump est inculpé » (Corriere, La Repubblica). 

ARTICLE, La Stampa, F. Capurso « Le ministre Fitto (Frères d’Italie) annonce vouloir avancer sur le PNRR mais environ 16 milliards ont été supprimés. Le bras-de-fer avec les communes commence » : « Environ 15,9 milliards d’euros correspondant à une centaine de projets du PNRR seront officiellement abandonnés dans la dernière révision du Plan de Relance. ‘’Nous transférerons ces dépenses sur d’autres lignes de financement’’ assure le ministre Raffaele Fitto devant les Chambres, afin d’éviter que ces milliards ne soient perdus. Toutefois, l’incertitude demeure et provoque l’agitation des maires car une bonne partie de ces fonds leur était destinée. Les experts comptables de la Chambre et du Sénat sont eux aussi inquiets, comme cela apparait dans leur rapport soulignant le fait que le gouvernement n’a pas encore expliqué ‘’quels seront les instruments et les modalités’’ de ce transfert. C’est un véritable ‘’problème pour ces projets dont la réalisation est à un stade avancé’’ et cela pourrait provoquer ‘’des ralentissements et des incertitudes dans leur réalisation’’. Il est donc ‘’crucial’’ d’identifier les nouvelles sources de financement. La nervosité s’invite aussi au sein de la majorité de droite, puisque ce rapport se transforme en une véritable arme pour les partis d’opposition. Le ministre Fitto réplique que ‘’l’interruption de financement se concrétisera à la fin de la discussion avec la Commission Européenne et c’est à ce moment-là que nous reverrons le financement à travers d’autres fonds’’. Toutefois, cela ne suffit pas pour les communes. Le maire de Bari, Antonio Decaro, également président de l’Association des Maires d’Italie (ANCI), déplore ‘’on nous a privé d’environ 13 milliards sur les 16 promis et nous n’en comprenons toujours pas les raisons’’. A cela s’ajoute aussi les propos du président de la région de Vénétie, Luca Zaia ‘’ nous sommes tous préoccupés, il y a des centaines de projets en suspens, de la création de crèches aux travaux contre les problèmes hydrogéologiques’’. »

ENTRETIEN, Corriere, de Matteo Renzi, fondateur d’Italia Viva et ancien Président du Conseil, « Je vous explique pourquoi je suis favorable à l’élection directe du Président du Conseil. L’affaire du Twiga?  [ndr : club de plage à Forte dei Marmi, en Toscane, détenu par la ministre du Tourisme Daniela Santanchè]  Chacun fait ce qu’il veut », par M.T. Meli : « Le principe de l’élection directe du Président du Conseil est simple : le citoyen élit le chef du gouvernement comme il élit le maire. C'est l'engagement que le Troisième pôle a mis dans son programme commun. Élire le Président du Conseil au suffrage direct, c'est défendre les institutions dans une période de crise de la démocratie dans le monde. Sur les réformes, la majorité et les oppositions travaillent ensemble. Quand j'étais premier ministre, la droite a fait échouer la réforme pour m'attaquer personnellement : je ne ferai pas comme eux. Quand Meloni était à l'opposition, elle m'a attaqué tous les jours sur l'euro, l'OTAN, les forages, l'immigration. Je suis et reste dans l'opposition à ce gouvernement, mais si elle a changé d'avis sur ces questions, j'en suis heureux. Calenda refuse l'élection directe mais il a pourtant bien signé le programme électoral du troisième pôle, qui l’incluait. Je tiens beaucoup à la commission d’enquête sur le covid parce que je n'ai pas peur de la vérité. Italia viva se porte très bien. Nous étions 14 députés, nous sommes maintenant 16, l'année prochaine nous serons 20. En octobre, nous irons au congrès. Et en Europe, nous aiderons les réformistes à vaincre les souverainistes et les populistes. » 

nARTICLE, Il Corriere della Sera, M. Madonia, « Les mots de Carlo Nordio (Frères d’Italie) sur l’attentat de Bologne : ‘’matrice néofasciste’’ » : « ‘’La matrice néofasciste de l’attentat a été établie par la justice", a déclaré le ministre de la Justice, Carlo Nordio, à la veille du 43e anniversaire du massacre de la gare de Bologne qui a coûté la vie à 85 personnes et en a blessé plus de 200. Le ministre a ainsi tenté de mettre fin à la controverse avec l'Association des familles de victimes qui l'avait accusé "d'avoir prêté assistance à des terroristes". La question avait été soulevée par les avocats de l'ancien membre des NAR [Nuclei Armati Rivoluzionari, Groupes armés révolutionnaires] Gilberto Cavallini, qui avaient demandé l'annulation de la condamnation au premier degré parce que quatre juges populaires avaient dépassé la limite de 65 ans prévue par la loi. Lors d'une audition, le ministre avait cité un arrêt de la Cour suprême de cassation qui allait dans le sens de la thèse de la défense, ce qui avait exaspéré les familles des victimes. Dans son communiqué d'hier, Nordio a tenté de clore l'affaire. "Il a été précisé que la limite de 65 ans, comme âge maximum des juges populaires des cours d'assises, ne vaut qu'au moment de la nomination. Les inquiétudes de Bologne doivent être définitivement dissipées", écrit le ministre. Des mots qui n'ont cependant pas suffi aux membres de la famille. Cet anniversaire est plein d'espoir grâce aux procès en cours de Cavallini et Bellini, condamnés à la prison à vie en première instance. Mais aussi d'inquiétude en raison du climat politique et culturel. Du côté du gouvernement, nous assistons à des manifestations déplaisantes de la part d'amis des terroristes ou du moins en phase avec leurs "intérêts". Le massacre de Bologne reste une corde sensible pour certains milieux de la droite italienne, qui ont toujours contesté la matrice néo-fasciste et les condamnations des anciens membres des NAR, Francesca Mambro et Valerio Fioravanti. Aujourd'hui, l'exécutif sera représenté par le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi. Pour éviter les protestations, Matteo Piantedosi ne s’exprimera qu’à l’intérieur de la mairie et non plus sur la place. La participation de la secrétaire du PD, Elly Schlein, et de Patrick Zaki, qui est revenu à Bologne il y a une semaine après avoir été gracié par le président égyptien, a déjà été annoncée. Le président du Sénat, Ignazio La Russa, commémorera également l'anniversaire du massacre dans l'hémicycle. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland : "Le parti nationaliste roumain AUR a lancé sa campagne pour les élections européennes."

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Roumanie et UE. Reportage sur le rassemblement électoral et la conférence organisés par le parti nationaliste roumain AUR à Bucarest : 

https://www.breizh-info.com/2023/08/02/223085/roumanie-e-...

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George Simion lors du rassemblement électoral

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George Simion lors de la conférence

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Thierry Mariani du Rassemblement national parle lors de la conférence

Une liste constituée autour de la post-communiste Sahra Wagenknecht obtiendrait 15 %.

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Allemagne. Selon un sondage INSA, une liste constituée autour de la post-communiste Sahra Wagenknecht obtiendrait 15 %. L’AfD serait alors à 16 %.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/07/15/ste...)

01/08/2023

"La campagne de Salvini pour les européennes ne plaît pas à Giorgia Meloni."

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Italie. Revue de presse. 

Les thématiques économiques dominent, avec notamment le recul du PIB italien (- 0,3%) - « La croissance italienne ralentit » (Corriere della Sera) et le débat politique autour de l’abolition du revenu de citoyenneté « Le gouvernement marque contre son propre camp » (La Repubblica), « Alarme sociale : après le PIB et l’inflation, les personnes fragiles se verront retirer le revenu de citoyenneté » (Fatto Quotidiano). 

Les JT couvrent Les JT couvrent essentiellement le ralentissement de l’inflation à 6 % en Italiel’obligation gouvernementale à destination des stations essence d’afficher le prix moyen à la pompe outre les prix pratiqués, la baisse du PIB italien de 0,3 % par rapport aux trois mois précédents, le débat autour de la suspension du revenu de citoyenneté, la réunion des dirigeants des services de renseignement et des Ministres des Affaires étrangères et de la Défense par Giorgia Meloni pour faire le point sur la situation au Niger, les démentis de la France sur les accusations d’intervention militaire par la junte, et la nouvelle attaque de drone à Moscou.

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi « Le ministre Giorgetti (Ligue) assure : « nous avançons avec prudence et nous confirmons les objectifs économiques déjà fixés » » : « Les données de l’institut de statistique ISTAT sont mauvaises par rapport à ce qui était prévu mais l’économie italienne se porte mieux que celle d’autres pays. Face aux données fournies pour le deuxième trimestre et qui attestent un recul du PIB (-0,3%), c’est l’avis du ministère de l’Economie. Le ministre Giorgetti publie un communiqué où il reconnaît un recul ‘’qui semble dû essentiellement à la baisse de la valeur ajoutée de l’industrie alors que les services ont continué à hausser, même si à un rythme plus modéré’’. Les facteurs en cause étant ‘’la flexion du cycle international de l’industrie, la hausse des taux d’intérêt et l’impact de la phase prolongée de hausse des prix sur le pouvoir d’achat’’. Bref, ‘’en Italie comme dans le reste de l’Europe, la flambée de l’inflation a été l’une des conséquences du conflit en cours, qui demeure le principal facteur d’incertitude’’ . Toujours selon le ministère de l’Economie, ‘’cela n’impacte pas, à ce stade, la prévision annuelle faite dans le document économique et financier (DEF)’’, l’objectif de croissance initialement prévu ‘’est encore pleinement à la portée’’ et se poursuivra ‘’avec des politiques économiques de responsabilité prudente qui sont appréciées et reconnues sur le plan international’’. Le ministère rencontre les autres ministères en vue de la loi de finances et il n’y aura pas de place pour des ‘’requêtes trop fantaisistes’’, le rapport Istat étant ‘’utile pour ramener tous à la réalité’’. ‘’Il n’y a pas d’argent à gaspiller’’ : c’est le message donné par le ministère de l’Economie ».

PREMIER PLAN, La Stampa, de F. Olivo, « Le retour à Little Italy » : « Le retour des Etats-Unis a dû être un peu abrupt pour Giorgia Meloni, passant des grands dossiers internationaux aux querelles bien de chez nous, à commencer par le revenu de citoyenneté. Une promesse phare de la campagne électorale qu’il faut maintenant gérer avant qu’elle n’érode la côte de popularité encore haute du gouvernement. La colère des anciens bénéficiaires et les annonces d’un automne chaud par le syndicat CGIL inquiètent Meloni. La ligne sur le revenu de citoyenneté (Rdc) reste inchangée mais la communication doit être revue, on pense en particulier au froid sms de l’INPS (Institut national de prévoyance sociale) pour annoncer la fin des aides. Les alliés au gouvernement se défilent et laissent Meloni et Fratelli d’Italia gérer la déferlante. La suppression du rdc pour les bénéficiaires dits ‘’employables’’ était annoncée depuis sept mois déjà et il était prévisible que sa suppression serait une phase délicate. Il était prévisible aussi que l’opposition s’empare du sujet pour se ressouder, notamment autour du Mouvement 5 Etoiles, et attaquer le gouvernement. Rien d’imprévu donc, et pourtant l’attaque 5 Etoiles a tout de même déstabilisé Fratelli d’Italia qui n’avait pas de narration prête pour répondre à l’attaque, hormis le vieux ‘’ceux qui le peuvent doivent travailler et ne pas demander d’argent à l’Etat’’. Face au spectre de la rue agité par Giuseppe Conte et autres thèmes soulevés par le syndicat CGIL, le gouvernement revoit sa communication et tente de contrer l’image de ‘’méchante’’ que Meloni veut à tout prix éviter. Il a pour cela recourt à la mémoire berlusconienne et la promesse que ‘’personne ne sera laissé sur le bord du chemin’’. Mais les alliés aussi ont des doutes. La Ligue et Forza Italia auraient voulu un processus par étapes plutôt qu’un arrêt brutal. Matteo Salvini, qui a pourtant plaidé pour la suppression du revenu, préfère éviter de se placer en première ligne dans cette bataille. Forza Italia aussi, dont une part importante de l’électorat se trouve au sud (où les bénéficiaires sont les plus nombreux), opte pour la prudence. » 

REACTIONS, La Stampa, L. Monticelli : « Revenu minimum de citoyenneté, Schlein : 'Meloni doit se présenter au Parlement'. L'alarme de Conte : 'Ils sont en train de diviser le pays' » : « ‘’ Le gouvernement doit se présenter au Parlement sur le revenu de citoyenneté "dans les plus brefs délais". ‘’Il est incroyable non seulement qu'ils aient décidé de faire la guerre aux pauvres", affirme Schlein, "mais aussi qu'ils n’aient pas du tout préparé cette transition, en avec une information correcte et en soutenant les mesures d'aide qui doivent être mises en place". Giuseppe Conte s'est adressé à la présidente du Conseil, Giorgia Meloni : " Revenez sur vos pas et arrêtez immédiatement ce désastre social et économique. Ne divisez pas le pays, retirez les sms de l'Inps et envoyez un message d'excuses aux familles. Il faut que l'Italie lutte contre la pauvreté, et non contre les pauvres". De nouvelles tensions ont éclaté dans le sud. A Naples, a eu lieu une manifestation contre la suppression du revenu de citoyenneté, les assistants sociaux dénoncent une situation de chaos, les bureaux de la municipalité de Naples sont surveillés par la police. L'Anci (Association nationale des communes italiennes) parle de "problèmes techniques qui provoquent un décalage entre le moment où le revenu de citoyenneté est supprimé et la vérification effective des ayants droit ".»

ARTICLE, La Repubblica, de G. Torlone, « Migrants, la vague des arrivées clandestines qui dure : 90 000 personnes depuis janvier, le double de l’année dernière à la même période » : « Au cours des sept premiers mois de 2023, près de 90 000 migrants sont arrivés clandestinement sur les côtes italiennes, un record depuis 2017. C’est le double de l’année dernière à la même période. Si la tendance se poursuit, les chiffres record de 2016 pourraient être atteints, avec 181 000 personnes arrivées clandestinement à l’époque. Face à de tels chiffres et la pression migratoire venue de Tunisie, les navires d’ONG comme Open Arms ou la Geo Barents se sont retrouvés à plusieurs reprises à devoir mener des interventions multiples, en dépit du décret Cutro qui interdit les missions de sauvetage multiples. Le navire de Médecins Sans Frontières est intervenu 9 fois rien qu’en juillet, dont 4 interventions lors d’une seule et même expédition. Six opérations ont été demandées à l’Open Arms, en coordination avec le commandement général de la capitainerie du port de Rome. D’après Frontex, la Méditerranée centrale reste la route migratoire la plus parcourue pour rejoindre l’Europe. Les autres routes, comme en Méditerranée orientale et occidentale, sont à l’inverse moins parcourues qu’avant. La pression est également de plus en plus forte sur les structures d’accueil des migrants. Le hub de Catane a enregistré 15 000 arrivées en 3 mois donc 700 mineurs. L’hotspot de Lampedusa a accueilli jusqu’à 3000 personnes en même temps, soit 7 fois la jauge maximale. Un commissariat de police spécial va être créé pour la Sicile et, d’après le procureur d’Agrigente, il sera chargé essentiellement de gérer l’urgence migratoire. »

ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria, « ‘’Pas de veto sur Le Pen’’ : la campagne de Salvini pour les européennes ne plaît pas à Giorgia Meloni » : « Matteo Salvini lance sa campagne pour les élections européennes. Sur la scène de la Tour San Michele [à Cervia, en Emilie-Romagne, ndlr] il demande à ses compagnons de route italiens de ne pas opposer leur veto à Marine Le Pen, aux Allemands de l'Afd et aux Autrichiens du Fpo. Des extrémistes de matrice nationaliste et populiste qui, rappelle Salvini, représentent la première ou la deuxième force politique dans leurs pays selon les sondages : "Vous ne pouvez pas les exclure de la droite européenne que vous voulez construire". La réaction, dans les milieux du FdI, reste froide : "Pas d'exclusion mais le soutien total à l'Ukraine est une ligne rouge pour nous", dit une source de la délégation melonienne à Bruxelles. Et les partenaires de M. Salvini, sur cette question, ne répondent pas aux critères requis. Alternative fur Deutschland, par exemple, a choisi comme tête de liste Maximilian Krah, un membre du parlement connu pour ses positions pro-russes. Le Pen ne veut pas dialoguer avec le Ppe (un sentiment qui est réciproque), tandis que le Fpo cherche à diriger l'Autriche, qui est en dehors de l'OTAN, sans égard particulier pour la cause ukrainienne. La Présidente du Conseil Giorgia Meloni, qui revient d'un voyage à la Maison Blanche où elle a promis à M. Biden le plein soutien de l'Italie contre l'agression de Poutine, ne peut se permettre une entente avec ces forces politiques. Mais dans les dix mois qui nous séparent des élections européennes, Matteo Salvini va tenter de faire campagne à travers son action au sein du gouvernement. L'"ingénieur" Salvini – dont les photos portant un casque de chantier envahissent les réseaux sociaux – prévoit une « tournée » dans les régions italiennes pour présenter les projets de grands travaux. En attendant, le leader de la Ligue renforce aussi son réseau de relations syndicales. ‘’Les relations entre Matteo Salvini et Giorgia Meloni n'ont jamais été aussi bonnes qu'en cette période", assure-t-on dans l'entourage du secrétaire. Mais la concurrence demeure, et Salvini doit prouver qu'il peut remonter la pente, au moins par rapport aux sondages qui continuent de placer la Ligue à 9 %. Au prix de continuer à irriter ses alliés en revendiquant des amitiés internationales inconfortables et en proclamant de vastes amnisties fiscales. »

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli, « L’Italie en Afrique. Paris et le Niger » : « La récente visite de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni à la Maison Blanche a été considérée comme un succès par la plupart des observateurs. Un succès personnel mais aussi politique : l'administration Biden a apprécié l'atlantisme de l’invitée italienne et son engagement en faveur de la stabilité dans la région méditerranéenne, ce qui implique de savoir gérer les relations avec un réseau non négligeable de pays africains d'où partent les flux de migrants clandestins vers les côtes italiennes. Ce n'est pas un hasard si le voyage de Giorgia Meloni a été précédé d'une conférence internationale à la Farnesina au cours de laquelle le "processus de Rome", c'est-à-dire l'intention de créer un pont entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient, a été lancé avec insistance. L'Italie en est évidemment le centre. Le "plan Mattei" pour l'Afrique, du nom du célèbre directeur de l'Eni, est lié à cette initiative. Là encore, l'idée est de faire de Rome le pivot d'une série d'initiatives économiques et politiques visant à freiner l'émigration tout en favorisant la stabilité des régions qui en ont besoin. La France n'a pas été invitée à la conférence de Rome et ceux qui l'ont signalé, suggérant qu'il s'agissait d'une erreur, ont été plus ou moins explicitement accusés d'intelligence avec le gouvernement Macron considéré comme "inamical", pour ne pas dire hostile. On sent que l'Italie de droite veut se montrer capable de prendre les rênes de la politique méditerranéenne sans paraître inféodée aux stratégies et aux intérêts français. Les élections européennes de l'année prochaine sont également en fond. La tentative de crédibiliser l'entente entre partis populaires et conservateurs trouve en Macron l'un de ses principaux adversaires et en Giorgia Meloni une partisane convaincue. Il est toujours risqué de mêler des paris électoraux à des questions de politique étrangère, surtout lorsqu'on cultive des projets ambitieux. L’absence de la France lors de la conférence à Rome démontre non pas la force, mais plutôt certaines limites du projet italien. L'effondrement auquel est exposé le Niger est une très mauvaise nouvelle pour l'avenir d'une partie de l'Afrique devenue la cible des manœuvres de déstabilisation de Poutine. Pour contrer cet effondrement, il ne faut surtout pas que les pays européens se livrent à ces piques. Ce n'est peut-être pas un hasard si, sur le point précis du "plan Mattei" pour l'Afrique, la Maison Blanche n'a pas caché une certaine froideur. L'administration Biden a utilisé une formule neutre ("prend note") à l'égard des initiatives de Rome. Peut-être parce qu'elle a saisi la rivalité franco-italienne et qu'elle n'aime pas prendre parti. Ou peut-être parce qu'elle a pu constater le désastre du Niger, où Français et Italiens ont des contingents militaires sur le terrain engagés dans la même mission de soutien à un pays pauvre mais essentiel à l'équilibre général. Tout porte à croire que la politique pour l'Afrique, si elle n'est pas trop tardive, doit avoir pour protagoniste non pas un seul pays, mais un concert des grandes capitales européennes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Maximilian Krah : "L'UE est un désastre pour l'Allemagne et pour l'Europe."

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Allemagne. Le candidat de tête de l’AfD pour les élections européennes Maximilian Krah estime que « L'UE est un désastre pour l'Allemagne et pour l'Europe. »

Les patriotes de l'AfD donnés à 23 % pour les européennes de 2024.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/europawahl.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

31/07/2023

"Le retour de Beppe Grillo qui déplore "la guerre faite aux pauvres"." 

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Italie. Revue de presse. 

Les manifestations au Niger contre la présence française et les protestations devant l’ambassade de France à Niamey font les gros titres de l’ensemble des médias italiens avec large couverture photographique « Niger, assaut à l’ambassade de France, “vive Poutine” – Paris : ‘’nous sommes prêts à réagir’’» (Corriere della Sera), « Les manifestants assiègent l’Ambassade  de France ; l’ultimatum africain contre le coup d’Etat au Niger » (La Repubblica). La hausse des prix et des taux d’emprunt, ainsi que le débat sur l’avenir du revenu de citoyenneté sont aussi en unes : « Hausses et tensions sur les prix et les taux : les risques qui pèsent sur la relance » (Corriere della Sera), « Revenu [de citoyenneté] le jour de la colère » (La Repubblica), « Revenu de citoyenneté, le chèque pour ceux qui s’inscrivent à une formation » (Il Messaggero). La presse continue de commenter la visite de Giorgia Meloni aux États-Unis. 

Les JT couvrent essentiellement l’arrestation de quatre suspects tunisiens accusés de piraterie en Méditerranée et notamment d’avoir volé les effets personnels des migrants et les moteurs des embarcations lors des traversées clandestines, les discours de Sergio Mattarella et Giorgia Meloni à l’occasion de la journée contre le trafic d’êtres humains, le débat entre la majorité et les oppositions sur la suspension du revenu de citoyenneté et les dégradations sur un chantier de la ligne Lyon-Turin dans le Val de Suse par des manifestants ‘’no tav’’.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Sensini, « Revenu de citoyenneté, la Présidence du Conseil poursuit son projet ; le retour de Beppe Grillo qui déplore ‘’la guerre faite aux pauvres’’ » : « De nombreux maires s’inquiètent et tentent d’anticiper un afflux massif attendus dans les bureaux des services sociaux et les protestations des anciens bénéficiaires du revenu de citoyenneté. Les maires ont demandé à être reçus de toute urgence au ministère du Travail où ils ont été convoqués pour aujourd’hui. La suppression du revenu concerne 169 000 anciens bénéficiaires qui ont été avertis par l’INPS (l’Institut national de la Prévoyance sociale) par sms. Entre le gouvernement, la majorité et les oppositions, les échanges sont très vifs. Beppe Grillo, le fondateur du Mouvement 5 Etoiles, s’exprime à nouveau publiquement pour dénoncer ‘’la lutte de l’actuel gouvernement contre les pauvres’’ et affirmer que ‘’le salaire minimum aurait pu être approuvé dès le mois d’août’’. La gauche accuse le gouvernement d’être plus clément avec les ‘’fraudeurs fiscaux’’ et de ne pas apporter de réponse à la crise sociale. Pour le secrétaire d‘Etat à la Présidence du Conseil, G. Fazzolari, la mesure, dès sa conception, n’était pas destinée à durer indéfiniment. ‘’Nous avons toujours dit que nous abolirions le revenu de citoyenneté et nos électeurs approuvent ce choix’’ souligne Tommaso Foti, chef des députés Fratelli d’Italia. Il est d’ailleurs à l’origine de l’idée d’une commission d’enquête contre le président de l’INPS, Pasquale Tridico, pour ne pas avoir correctement contrôlé l’éligibilité des demandeurs. Plusieurs maires s’en prennent à l’INPS pour avoir alimenter la confusion et disent ne pas être en mesure de faire face à cette vague de demandes de formation et de requêtes auprès des mairies. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Luca Ciriani (Frères d’Italie), ministre pour les Rapports avec le Parlement, par F. Olivo : « Sur le revenu de citoyenneté, il est dangereux de galvaniser la foule. Finissons-en avec les chèques en échange de voix aux élections » : « L’inflation est la principale préoccupation du gouvernement depuis son investiture. La première loi de finances est intervenue sur le coût de la vie, notamment sur les factures d’énergie, mais les interventions sur la charge fiscale et sur les retraites minimales ont été conçues précisément pour défendre le pouvoir d'achat des classes sociales les plus pauvres. Nous sommes prêts à intervenir en cas de spéculation des stations essence sur le prix du carburant ; en tant que gouvernement, nous devons exiger des explications sur ces augmentations. Tout le monde savait qu’il fallait mettre un terme au revenu de citoyenneté. Dès sa création, cette mesure était censée être temporaire, afin de recouper l'offre et la demande d’emploi. Mais elle s’est transformée en une mesure électoraliste qui coûte dix milliards par an. Ceux qui ne peuvent pas travailler sont aidés, mais ceux qui peuvent ont le droit de travailler, c’est une question de dignité. Nous ne reviendrons pas en arrière. Le M5S a créé un énorme levier électoral, des allocations à vie pour obtenir des voix. C’est un système pervers à l’origine ; il est irresponsable d’invoquer la rue pour défendre cette mesure. Nous n’avons pas fait d’amnistie fiscale, au contraire, nous avons changé le rapport entre les citoyens et l’administration. Les administrations locales seront associées à la gestion des fonds du PNRR ; nous avons éliminé des objectifs qui étaient irréalisables et mal construits. »

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Luca Ciriani

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luca Zaia (Ligue), président de la région Vénétie, « Ceux qui en ont réellement besoin recevront des aides, les autres devront travailler » : « Les problèmes qui se sont posés ces dernières années montrent bien que le revenu de citoyenneté, tel qu’il était conçu, devait être revu. La Guardia di Finanza (ndr : police douanière et financière) a identifié plusieurs problèmes : certains bénéficiaires auraient pu travailler et ne l’ont pas fait, d’autres travaillaient mais au noir. Ceux qui en ont réellement besoin continueront à être aidés, les autres devront trouver un travail. Il faut revoir tout le mécanisme. Concernant le PNRR, il faut faire en sorte que ce ‘’nouveau’’ PNRR nous aide à construire une ‘’nouvelle Italie’’. La Vénétie aussi a subi une coupe de 775 millions. L’Europe compte sur nous, nous devons montrer que nous sommes un pays sérieux. Il faut envisager la coupe des 16 milliards de fonds comme une ‘’reprogrammation’’. Le vrai défi aujourd’hui est celui de l’environnement, des énergies renouvelables. Enfin, selon moi nous parviendrons à l’autonomie des régions, que ce soit par choix ou pas nécessité. »

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Luca Zaia

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Muglia : « A bas Paris, vive Poutine ! Des putschistes pro-gouvernementaux tentent d'attaquer l'ambassade de France au Niger. »

COMMENTAIRE, G. Buccini, Corriere, « L'Italie et la double signification de la question africaine » : « Le coup d'État au Niger, immédiatement béni par Prigozhin, avec l'assaut de l'ambassade de France au cri de ‘’Vive Poutine !’’ en agitant des drapeaux russes, en dit long sur le jeu géopolitique dans lequel notre pays pourrait être impliqué en Afrique. L'effet est d'ailleurs renforcé par une pure coïncidence : la coïncidence de calendrier entre les événements à Niamey, dans cette fragile démocratie si stratégique pour l'Europe, et le voyage américain de Giorgia Meloni. Si notre sortie, même ‘’en douceur’’, du malheureux mémorandum sur la Route de la Soie a été, probablement, le dossier le plus cher à Joe Biden dans sa rencontre avec Meloni, la question africaine a eu et a pour nous une double signification dans nos rapports avec les États-Unis. Nous avons des choses à demander, certes, mais nous avons aussi beaucoup à offrir, tant à Biden et aux alliés de l'OTAN qu'à nos partenaires européens : une stratégie en gestation pour le continent le plus jeune, le plus pauvre et le plus instable de la planète, qui servirait à contenir à la fois les Chinois et - surtout - les Russes, dans une sorte d'appendice hybride non déclaré à la guerre en Ukraine.  Giorgia Meloni, pour sortir de la bulle souverainiste dans laquelle sa propre propagande l'avait enfermée, s’est concentrée sur la politique étrangère dès le départ, grâce aussi au choix d'un conseiller diplomatique au profil atlantiste très marqué comme l'ambassadeur Francesco Maria Talò. Et, après la tenue impeccable du soutien à l'Ukraine, c'est maintenant le tour de l'Afrique : l'option sur la table est de se présenter comme un partenaire fiable pour créer un nouvel équilibre, étant donné les difficultés dans la zone des Français (avec lesquels une alliance, disons « compétitive » reste ouverte) et pour endiguer l'avancée des dictatures pro-russes. Le Niger était l'un des deux derniers régimes démocratiques de la région, une charnière essentielle pour les flux migratoires et l'endiguement du djihadisme. Le coup d'État s'est déroulé au nez et à la barbe de l'Occident : les Américains y ont 1100 soldats, les Français 1500, nous 300, l'Union européenne vient d'investir trente millions d'euros dans la formation des militaires nigériens, d'ici la fin de l'année l'ONU devrait avoir transféré à Niamey les treize mille casques bleus chassés du Mali, désormais tombé sous la coupe de Prigozhin. Le singulier brigand à double visage du poutinisme continue, comme on le voit, à jouer un rôle actif en Afrique. Ce tableau complexe s'inscrit dans un contexte où, pour nous, le scénario nord-africain reste encore plus pressant, avec l'échec substantiel de la Libye et le quasi-échec de la Tunisie que nous tentons d'éviter, tout en risquant de donner de l'oxygène à un nouvel autocrate comme le président Saïed. Mais tout est lié. L'approche du ’’dialogue entre égaux’’, à laquelle la France a du mal à recourir en raison d'un passé colonial plus lourd, peut fonctionner : Meloni y a fait explicitement référence lors de la conférence de Rome, avec un avant-goût de ce ‘’plan Mattei’’ qui, alliant énergie et sécurité, rationalisation des flux migratoires et développement, devrait être dévoilé à l'automne, lors du prochain sommet entre l'Italie et l'Afrique. Aujourd'hui, Giorgia Meloni peut offrir à son nouvel ami américain Biden l'Italie comme rempart potentiel contre le chaos qui avance depuis le Sud avec les drapeaux russes. En retour, elle peut obtenir davantage de crédibilité dans le concert européen. Se rendre à Bruxelles en passant par Washington est certes un long chemin, mais ce n'est pas forcément le moins praticable. » 

ARTICLE, M. Galluzzo, Corriere, « Meloni et la route de la soie : ‘’Je n'ai pas encore décidé, je le ferai dans l'année’’. Son interview à Fox News : ‘’On m'a décrit comme un monstre, ce que je ne suis pas’’ : « Sur le vol de retour après son voyage aux États-Unis, Giorgia Meloni publie une photo avec sa fille sur Facebook.  Et au moment où elle rentre à Rome, les principaux extraits de l'interview accordée à la chaîne américaine Fox avant son départ sont rendus publics. Sur la question de la sortie de l’Italie de la Route de la Soie, elle dit ne pas avoir encore pris de décision - elle ‘’devra être discutée avec le gouvernement chinois et débattue au parlement italien’’. Elle note également que l'Italie est le seul pays du G7 à avoir rejoint la Route de la soie, mais ‘’pas’’ celui qui entretient les ‘’meilleures relations commerciales’’ avec Pékin. ‘’Nous prendrons une décision avant décembre’’ a-t-elle dit. Une autre réflexion porte sur le changement de jugement que l'on portait sur elle, même à Washington : ‘’On m'a décrite comme un monstre, ce que je ne suis pas. Je n'ai rien à dire à ceux qui me critiquent. La seule façon dont j'aime répondre, c'est par des résultats : notre croissance est supérieure à celle d'autres économies, nous avons un niveau élevé d'emplois stables, d'emplois féminins. Les choses vont bien. Il est certain que quelque chose a changé, cela est arrivé à de nombreux dirigeants dans le monde’’.  Avec Joe Biden, dit Meloni, ‘’nous avons eu une longue discussion : nous avons abordé des questions bilatérales, mais aussi des crises mondiales. La discussion a été très bonne, je suis contente’’. Pour le Financial Times, Giorgia Meloni a démontré être une alliée solide de l'OTAN et sa relation avec Joe Biden est sincère, mais elle mène des politiques inquiétantes dans son pays’’, faisant référence à la politique conservatrice sur l'immigration et la loi sur les mères porteuses. »

ARTICLE, Repubblica, C. Rocci, « Val de Suse, pierres et cocktails molotov contre la ligne à grande vitesse Lyon-Turin :  la guérilla reprend » : « Ceux qui suivent les manifestations depuis longtemps l’ont décrite comme l'une des attaques les plus violentes de ces dix dernières années. Un policier a été légèrement blessé et transporté aux urgences de Turin. L'autoroute A32, qui relie Turin au Val de Suse, a été fermée pendant au moins une heure pour des raisons de sécurité, tandis que les manifestants multipliaient les attaques. La marche qui est partie de Venaus hier après-midi a également été rejoint par des collectifs écologistes qui étaient à Turin ces derniers jours pour un camp sur le climat et des groupes antagonistes venus de différentes villes d'Italie et de l'étranger. Le ministre des Transports, Matteo Salvini, qui avait rencontré il y a deux jours le directeur général de Telt, qualifie les responsables des affrontements de "délinquants". Les syndicats de police appellent à l'interdiction de ce genre de manifestations : ‘’ Cette protestation n'aurait pas dû être autorisée". Le maire de Turin, Stefano Lo Russo, parle de "violence intolérable" et exprime sa solidarité avec la police et son soutien au projet. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le maire de Ripoll se voit reprocher par un parti d'opposition d'avoir remis un clandestin à la police.

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Espagne. Catalogne. Ripoll. Le maire Silvia Orriols se voit reprocher par un parti d’opposition d’avoir remis un clandestin – ayant un antécédant de vol aggravé – à la police, plutôt que de l’avoir orienté vers les services sociaux.

30/07/2023

Le Parlement catalan vote une motion contre le maire de Ripoll Silvia Orriols.

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Espagne. Catalogne. Le Parlement catalan a approuvé, à une large majorité, une motion « républicaine sur la défense des citoyens et de la démocratie dans tout le Pays catalan » visant le maire de Ripoll Silvia Orriols. Parmi les éléments constituant cette motion figure un appel aux forces politiques de Ripoll à faire barrage au maire de Ripoll.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/18/sil...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/18/ali...)