01/12/2022
Frères d'Italie donné à 30,3 %, la Ligue à 8,4 % et Italexit à 1,8 %.
Italie.
Frères d'Italie : patriotes
M5S : anti-système
PD : centre-gauche
Ligue : patriotes
Troisième pôle (libéraux)
Forza Italia : conservateurs
écologistes
libéraux europhiles
Italexit : patriotes
autres
21:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
Vienne : le FPÖ donné à 19 %.
Autriche. Vienne. Le W24-Weihnachts-Stadtbarometer donne le FPÖ à 19 % en vue d’élections pour le Parlement de l’État de Vienne/Conseil municipal de Vienne.
18:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La ligne atlantiste est confirmée par le gouvernement Meloni."
Italie. Revue de presse.
Le débat autour des questions économiques, allant de la finalisation de loi de finances aux délais du Plan de relance, fait les gros titres de la presse italienne : « Fonds européens, le gouvernement lance l’alerte» - L’exécutif veut revoir les délais et les coûts du PNRR. Fitto annonce que l’on est loin des 22 milliards prévus (Corriere della Sera), « «Le gouvernement ne doit pas toucher au revenu de citoyenneté »» - Selon le PDG de Banca Intesa Sanpaolo, il faut donner la priorité aux personnes les plus démunies (La Stampa), « Emploi, un plan pour les personnes de moins de 36 ans » - Dans la loi de finances, les exonérations fiscales pour embaucher les jeunes ont été renforcées. L’exécutif cherche 80 millions de crédits pour permettre le départ anticipé des femmes ayant eu des enfants (Il Messaggero), « Le gouvernement a retiré 734 millions aux pauvres pour les donner aux fraudeurs du fisc » - L’argent économisé pour le revenu de citoyenneté servira à couvrir le coût des amnisties fiscales (Fatto Quotidiano). Le vote favorable à la chambre d’une résolution en faveur du prolongement de l’envoi d’armes à l’Ukraine est aussi cité : « Un bouclier italien pour Kiev » - Dans la prochaine tranche d’aides, les missiles antiaériens « Aspide » pour protéger les villes des attaques russes, seront insérés. Le vote à la Chambre unit la coalition de droite, le PD et le Troisième pôle (La Repubblica).
Les JT couvrent essentiellement le débat autour de la loi de finances, qui doit être adoptée d’ici la fin de l’année, les bombardements russes sur les villes ukrainiennes, et la proposition de la Commission Européenne d’instituer un tribunal pour juger les crimes russes en Ukraine.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « PNRR, retards sur les dépenses » : « Le gouvernement italien est convaincu qu’il est nécessaire de revoir les délais et les coûts prévus pour la réalisation du Plan de Relance. Plusieurs ministres ont fait des déclarations dans ce sens hier, alors que l’équipe de techniciens de la Commission européenne est justement en visite à Rome ces jours-ci pour le suivi du PNRR. Matteo Salvini, ministre des Infrastructures, souligne la nécessité ‘’non pas de changer mais de retoucher’’ le PNRR. Il juge également ‘‘absolument ambitieux’’ de tenter de lancer tous les projets et d’en rendre compte d’ici 2026. Le ministre chargé de l’Environnement, Gilberto Picetto Fratin (Forza Italia) souligne la hausse des coûts qui nécessitera selon lui soit de revoir les fonds à la hausse, soit de revoir le nombre de projets à la baisse. Il souligne également le problème de la complexité des procédures, directement gérées par les collectivités locales, et qui peuvent facilement rester bloquées. Au sujet des lenteurs et retard, le ministre chargé de la Protection Civile Nello Musumeci envisage de demander un délai supplémentaire de deux ans, pour arriver ainsi à 2028. Le ministre chargé des Affaires européennes, Raffaele Fitto, confirme la problématique de la lenteur, notamment dans les dépenses, craignant que les 22 milliards d’euros de dépenses ne soient pas atteints au 31 décembre (contre les 42 puis 31 milliards initialement prévus). Dans l’immédiat, la priorité est de réaliser les 55 objectifs fixés pour 2022 et dont dépend le déblocage de 19 milliards de fonds. ’’Nous nous efforçons tous d’atteindre les objectifs, mais nous devons aussi être capables de voir au-delà de l’échéance du 31 décembre’’ déclare Raffaele Fitto. Il faut toutefois être attentif à ne pas compromettre les relations avec Bruxelles : ‘’il est important de travailler en bonne entente avec la Commission’’ souligne le ministre qui annonce qu’un rapport complet sur la mise en œuvre du PNRR sera établi. Hier, la Chambre a approuvé la motion de la majorité pour que le gouvernement ‘’n’approuve pas le projet de loi de ratification du Mécanisme européen de stabilité’’. Le MES prévoit une intervention, à certaines conditions, pour aider les pays ayant des difficultés à se financer sur le marché. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luca Ciriani (Frères d'Italie), ministre pour les Relations avec le Parlement et membre de Fratelli d’Italia, « La situation est difficile, le budget provisoire doit être évité à tout prix » : « La situation est très difficile, nous avons quatre décret en attente d’être examinés, plus la Loi de Finances et les communications de la Présidente du Conseil en vue du Conseil européen. L’Italie ne peut pas se permettre de recourir à un budget provisoire, ce causerait du tort à l’économie mais aussi à notre image. La majorité ne m’inquiète pas, il y a toujours eu un bon climat en Conseil des ministres [avec Forza Italia et la Ligue]. Le débat entre le gouvernement et le Parlement est nécessaire, mais je ne suis pas inquiet, l’obstructionnisme contre la Loi de Finances d’un gouvernement d’à peine trente jours serait lunaire. Je ne pense pas que Forza Italia veuille saboter le gouvernement, peut-être que Calenda voudrait semer un peu la zizanie chez nous. Quoi qu’il en soit je considère le dialogue entre la majorité et l’opposition absolument positif, mais notre périmètre ne change pas. Nous voulons envoyer un message de sérénité et de normalité au pays. Dans un pays normal, il peut y avoir une opposition qui ne dit pas systématiquement non comme le fait le Parti démocrate ou qui invoque toujours les manifestations, comme le syndicat CGIL. L’appel au sérieux et à la responsabilité dans un gouvernement est essentiel, cela ne signifie pas qu’il y ait un manque de confiance vis-à-vis de Forza Italia. Le projet de Loi de Finances peut être retouché et amélioré, mais pas complètement réécrit. Concernant le PNRR, nous sommes inquiets. Nous essaierons d’atteindre les objectifs de 2022 mais il est évident que le plan avait été pensé à une époque différente. Il y a un problème de délais et de fonds. Soit on trouve davantage de fonds, soit on réalise moins de projets. La fraude fiscale est un mal pour ce pays, nous partageons l’appel du Président Mattarella. Mais il faut éviter de pénaliser certaines catégories : nous voulons dire aux petits commerçants, aux PME, aux artisans que nous les comprenons. Nous ne faisons pas de faveur aux fraudeurs mais ceux qui produisent de la richesse doivent être aidés à se relancer. »
Luca Ciriani
ENTRETIEN, La Stampa, de Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia) ministre de l’Environnement « Mon ministère aura 5 milliards d’euros de moins que prévus, nous devrons faire des économies sur les projets » : « Nous devrons revoir avec l’Europe le Plan de relance (PNRR) car en raison de l’inflation, rien que mon ministère aura 5 milliards de moins par rapport à ce qui avait été prévu sur les interventions. Il faudra prévoir des coupes sur les projets, autrement on n’y arrivera pas. [En général] Il y a des retards sur la réalisation du PNRR mais mon ministère est en train de respecter tous les délais et les objectifs. Je suis en train de doter mon département d’une structure de consultation pour les collectivités locales, car 80% de la réalisation du Plan de relance relève de leur compétence. Nous devons faire en sorte que les interventions ne soient pas bloquées pendant des années en attente d’une expertise. La transition énergétique a chamboulé les choses et nous nous retrouvons à chercher au Sud le gaz qui nous arrivait autrefois du Nord. Cela pourrait cependant favoriser l’Italie par rapport à d’autres pays européens. Nous ne sommes pas encore totalement dans une condition d’indépendance du gaz russe. Nous passerons l’hiver facilement mais la préoccupation demeure car en mai nous devrons commencer les approvisionnements pour l’année suivante et cela représente un défi difficile. D’après les derniers rapports, l’Italie a importé 250 millions de mètres cubes de gaz, dont 90 d’Algérie, qui est devenue notre premier fournisseur, mais 30 millions arrivent encore de la Russie. Heureusement, il y a les 25 millions venant du gazoduc TAP, une dizaine de Norvège et 45 millions de gaz liquéfié qui sont en train, en ce moment, de remplir nos regazéificateurs. Concernant celui de Piombino, nous voulons le rendre opérationnel d’ici mars-avril. La saisine par cette ville au tribunal administratif est légale mais l’Etat défendra ses intérêts. Il s’agit d’une question nationale et ne pas pouvoir compter sur 5 milliards de mètres cubes de stockage pour 2023 créerait des problèmes énormes pour tout le pays. La société russe Lukoil, qui emploie environ 10 000 personnes avec ses industries connexes et qui est également très importante pour le secteur des plastiques, prenait environ 10-15% de son pétrole en Russie, mais étant un groupe russe, avec les sanctions elle a dû prendre 100% de son pétrole en Russie parce qu'elle ne pouvait pas l'acheter ailleurs. Après le 5 décembre, le problème se pose car elle ne pourra plus s'approvisionner et le système sera bloqué. Sur ce point, le gouvernement réfléchit à différentes solutions. L'une d'elles, pourrait être l'intervention de l'État, avec des garanties si elles sont suffisantes, ou en dernier ressort une opération de quasi-nationalisation. Ou bien avec une exemption du mécanisme de sanctions comme cela a été prévu pour la Bulgarie, et s’il n’y a pas de repreneur, une opération relais par l’Etat. »
ENTRETIEN, Formiche, De Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre du développement économique, « L'État stratège. Comment Urso allie politique industrielle et intérêt national » par Gabriele Carrer : « Ce gouvernement a une vision claire de la politique industrielle qui conjugue les vocations de notre pays, avec ses particularités issues de plus de deux millénaires d'histoire, avec les besoins économiques et productifs que nous impose la transition écologique et numérique. Nous sommes en train de préparer une mesure stratégique de grande envergure, précisément pour combiner au mieux les besoins de la sécurité nationale avec ceux du marché libre et de la nécessaire compétitivité du pays, ce qui est aussi le résultat de mon expérience antérieure au Copasir. Les relations entre les États et vis-à-vis des marchés ne doivent pas être abordées avec les œillères des idéologies. Cela devrait également s'appliquer à certains commissaires européens qui ne tiennent pas compte de la réalité. Par exemple dans les modalités de la transition écologique : elle est absolument nécessaire, mais elle doit être combinée avec le potentiel et le calendrier du système de production. Lors de la réunion ministérielle de l'ESA à Paris, j'ai réussi à sauvegarder et à renforcer les positions de notre industrie spatiale dans une logique européenne, comme il ressort du document d'orientation que j'ai signé avec mes collègues français et allemands sur les lanceurs européens du futur, à la veille du sommet, et qui a influencé les conclusions de la réunion ministérielle, lesquelles, de l'avis de tous, ont été extrêmement positives pour l'Italie, surtout en référence aux graves craintes de ces derniers mois. Entre autres, les premiers résultats sont arrivés mardi avec la commande par la Commission européenne des cinq lanceurs Vega C pour le projet Copernicus. L'autonomie stratégique est absolument fondamentale, notamment pour rendre l'intégration européenne plus solide. Nos pères fondateurs l'avaient déjà compris après la guerre lorsqu'ils ont pensé à commencer par la défense européenne avec le CED et l'indépendance énergétique avec le tchèque. Mais l'une a été sabordée par le parlement français et l'autre a été rapidement épuisée par les choix autonomes de certaines nations. Il nous faut maintenant construire ces fondations alors refusées pour faire tenir l'édifice commun, avec une autonomie stratégique dans les domaines de la défense, de l'énergie et j'ajouterais aujourd'hui aussi du numérique, face à la concurrence de la Chine et des États-Unis eux-mêmes. Évidemment dans le cadre de notre zone Atlantique et Ouest. Pour ce faire, nous avons besoin d'une véritable révision du pacte de stabilité pour nous permettre de mettre en œuvre une politique industrielle européenne qui déploie les mêmes instruments que le président américain Joe Biden a également déployés récemment avec l'Inflation Reduction Act. Nous sommes cependant inquiets d'assister au feuilleton sur le gaz en Europe, qui se poursuit depuis plus de six mois. La montagne bruxelloise a accouché de la souris qui a déjà fini dans la cage russe. Le Conseil "Compétitivité" se tient à Bruxelles et parmi les points à l'ordre du jour figure la loi sur les micropuces. Premier acte important de l'Europe. Ici, nous sommes à la traîne, nous avons laissé la Chine aller loin. Et le risque est que l'économie s'arrête sans ces composants qui sont désormais la base de nombreux produits. Nous ne pouvons pas passer d'une dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie à une dépendance technologique vis-à-vis de la Chine. Les considérations géopolitiques se combinent aux intérêts industriels stratégiques. L'Italie suivra la voie prévue par l'Europe et ses partenaires atlantiques en matière de matières premières critiques, car le sujet est si vaste qu'il ne peut être traité qu'avec une vision géopolitique. En plus des accords avec les États-Unis, l'Amérique du Sud, l'Afrique et le Moyen-Orient. Le bon sens amène aussi à se demander s'il ne faut pas s'intéresser à notre propre sous-sol en relançant l'exploitation minière, faite de manière durable, ainsi que les centrales d'énergie renouvelable, et évidemment en multipliant toutes les actions de recyclage et de valorisation pour accroître l'économie circulaire. Le MIMT joue son rôle avec de nombreux instruments à sa disposition, financés à la fois par des fonds Pnrr et par d'autres ressources pour soutenir l'autonomie et la résilience du système de production national et européen. L'Italie, la France et l'Allemagne sont les trois grands pays fondateurs de l'Europe. Nous sommes "obligés" de nous entendre. Comme je l'ai indiqué, j'ai immédiatement souhaité rencontrer mes homologues et signer avec eux une déclaration commune à Paris, car ce n'est qu'en relançant le dialogue entre nous que nous pourrons renforcer l'Europe. Renforcer l'Europe, c'est donc renforcer l'Italie, surtout dans le domaine spatial où nous avons toujours eu des entreprises de niveau mondial, une chaîne de PME que le monde nous envie. La conversation avec Le Maire a été un moment important car j'ai trouvé un interlocuteur attentif et proactif. Nous avons décidé d'activer immédiatement le mécanisme de consultation sur les politiques industrielles prévue par le Traité du Quirinal. Nous avons convenu de renforcer les relations industrielles bilatérales, en particulier dans certains secteurs, tels que l'énergie, les microprocesseurs, l'industrie de la mode, l'acier et l'automobile, ainsi que la défense, l'énergie et les politiques spatiales. Demain, je participerai au sommet des Confindustrias italienne, française et allemande, précisément pour confirmer la nécessité d'agir ensemble pour nos systèmes de production, car ce n'est qu'ensemble que nous pouvons servir les intérêts de nos entreprises. »
Adolfo Urso
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Un pacifisme sans retenue pour reprendre la tête de l’opposition » : « L’analyse du comportement du Mouvement 5 Etoiles selon le critère de la cohérence est, comme d’habitude, compliquée. Le discours enflammé de Giuseppe Conte hier suite à l’approbation de la motion sur l’aide à l’Ukraine est l’énième pirouette et ne sera pas la dernière. En fait, il s’agit pour le leader 5 Etoiles d’une tentative pour se présenter en référent unique, non pas du pacifisme, mais de l’opposition. L’ambition légitime de soutirer son rôle et ses voix au Parti démocrate alimente les pulsions extrémistes et certaines nostalgies, déportant le M5S sur une ligne anti-atlantiste et philo-russe. Le vote en bloc de la droite –la Ligue et Forza Italia étant conscients de ne pas pouvoir se démarquer – est un succès. Le vote favorable du PD et d’Azione-Italia Viva renforce l’image de l’Italie dans le contexte international. Mais au final, l’isolement des 5 Etoiles au Parlement n’est pas pour leur déplaire, c’est une occasion d’accentuer leur différence, de déroger au sens des responsabilités, de récupérer du consensus à gauche, auprès du front anti-américain. La propagande des 5 Etoiles est convaincue que désormais il vaut mieux être ‘’contre la guerre et pour la paix’’. Giuseppe Conte n’a rien à perdre, il a renoncé au rêve de reprendre la tête du gouvernement. Il s’agit plutôt de savoir où conduit un populisme qui mélange de façon confuse pacifisme et défense du revenu de citoyenneté. LE M5S attise un mal-être social qu’il exploite ensuite, sans intention de le gérer mais plutôt de l’exaspérer. C’est un jeu très risqué. »
COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « La ligne atlantiste sur la ligné de Draghi ; les aides à Zelensky depuis un bunker aux portes de Rome » : « Aujourd’hui Meloni ‘’copiera’’ Draghi et le ministre de la Défense Guido Crosetto approuvera le décret tel que rédigé par son prédécesseur Guerini sur l’engagement de l’Italie à défendre l’Ukraine contre l’invasion russe. Ainsi, jusqu’au 31 décembre 2023, le gouvernement pourra décider de l’envoi d’armes à l’Ukraine. La ligne atlantiste est confirmée par le gouvernement Meloni qui avait accepté la demande du Parti démocrate de ne pas insérer la mesure dans un autre décret pour qu’elle fasse l’objet d’un ‘’passage formel et politique’’ par le Parlement. Un dirigeant démocrate confie toutefois croire en la bonne foi du gouvernement sur ce point : ‘’il ne s’agissait pas d’un passage en force mais de la volonté d’accélérer le processus’’. La réunion entre le PD et le Troisième Pôle semble avoir libéré le champ d’éventuelles tendances à l’obstruction. Le texte pourrait ainsi être approuvé aux Chambres sous deux semaines et par une très large majorité. Vaste majorité dont le M5S ne fera donc plus partie. Giuseppe Conte, maintenant qu’il est passé à l’opposition, retourne sa veste et se réinvente pacifiste dans l’espoir de conquérir les sondages. Une récente enquête d’EMG indique que les Italiens favorables à de nouveaux envois ne seraient plus que 36% contre 41% opposés. La pirouette de Conte au Parlement a ‘’rendu fou’’ Crosetto à deux doigts de lever la confidentialité pour rendre public le contenu des armements fournis à Kiev afin de démentir le leader 5 Etoiles qui avait, lorsqu’il était président du Conseil, signé le plan d’investissement en armement le plus important de l’histoire républicaine. Pour l’instant, le nouveau ministre de la Défense tient les engagements pris par le précédent gouvernement mais début 2023 il définira, en accord avec les alliés occidentaux, les nouvelles interventions de soutien. Soutien qui, loin de s’interrompre, s’intensifie sur le terrain. Des sources accréditées par l’OTAN affirment que le soutien de Rome consiste surtout à recueillir l’information sensible (activités des services de renseignement) et l’entraînement des militaires ukrainiens, qui a lieu sur le territoire italien. Changement de gouvernement mais pas de ligne, donc. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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L’AfD rejette la nouvelle loi sur l'immigration décidée par le gouvernement.
Allemagne. L’AfD rejette la nouvelle loi sur l'immigration décidée par le gouvernement. La co-présidente de l’AfD et du groupe des députés de l’AfD Alice Weidel déclare : « C'est une illusion de croire qu'une loi sur l'immigration de main-d'œuvre qualifiée pourrait résoudre les problèmes du marché du travail allemand. » et ajoute : « L'Allemagne n'est pas attractive pour les personnes vraiment hautement qualifiées. » Elle dénonce le fait que le pays attire des personnes qui désirent bénéficier du système social :
https://www.lefigaro.fr/international/immigration-l-allem...
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30/11/2022
"Piantedosi prépare le décret sur les arrivées légales de migrants et pour les emplois."
Italie. Revue de presse.
Le projet de budget présenté par le gouvernement fait toujours l’objet des unes de la presse italienne, notamment autour des consultations qui se sont tenues hier avec le troisième pôle et les messages du président de la République Sergio Mattarella appelant à ce que le PNRR ne soit pas modifié : « Budget, la course contre la montre pour obtenir l’approbation » (Corriere della Sera), « Calenda (terzo polo) parle avec Meloni et demande à ce que Forza Italia ne sabote pas les efforts de la présidente du Conseil » (Repubblica). « Evasion fiscale : la présidence de la République dit stop » (Stampa), « Pour les paiements par carte, l’obligation à partir de 60 euros restera dans le texte. Pour le Quirinal, il ne faut pas arrêter les efforts sur l’évasion fiscale » (Messaggero). Les suites de la démission du conseil d’administration de la Juventus sont toujours présentes en une, avec la nomination d’un nouveau président, Ferrero, et les révélations sur le bilan du club : « Juventus, 700 millions gâchés en cinq ans » (Sole 24 Ore).
Les JT couvrent essentiellement les annonces du gouvernement sur la loi des Finances ; les déclarations du Président Mattarella sur la lutte contre l’évasion fiscale ; les opérations de secours sur l’île d’Ischia où on compte encore 4 personnes disparues à la suite du glissement de terrain survenu samedi dernier.
ARTICLE, Corriere della Sera, « Pour Mattarella, “la lutte contre l'évasion est essentielle. Le texte du PNRR ne changera pas" par Marzio Breda : « »Il ne fait aucun doute que le problème de l'évasion fiscale est grave pour tout pays et il l'est de manière particulière pour l'Italie. En fait, beaucoup a été fait, et dans le plan national de relance et de résilience, c'est un thème qui est très concrètement souligné. Il s'agit d'un chapitre déjà défini avec l'Union européenne et rien n'indique qu'il sera modifié". Le président Mattarella ne veut pas s’en prendre aux engagements pris par le Palazzo Chigi avec l'UE. De plus, hier encore, il a signé l'autorisation de présenter le projet de loi budgétaire au Parlement, même si le résultat final dépendra des assemblées. Ces propos sont d’ailleurs la seule référence à la politique intérieure qu’il se permet lors de la première étape de sa visite d'État en Suisse, au cours duquel il a tenu un discours très ferme en soutien de Kiev, pendant qu'à Rome le gouvernement étudie un décret ad hoc pour refinancer les aides militaires. C'est une nouvelle étape, dans cette épreuve de force, qui trouve les oppositions nationales réticentes. C'est un effort qui ne doit pas être interrompu, prévient le président. "Aujourd'hui, le paysage international est gravement affecté et blessé par une guerre qui nous ramène à la pire époque de l'impérialisme et du nationalisme, et représente une profonde rupture des normes et des principes juridiques qui ont donné corps au système multilatéral". C'est pourquoi, face à la "menace que représente la Russie pour la paix et la sécurité", il ressent l'urgence d'appeler "de la part de toutes les démocraties, en particulier celles d'Europe, à un nouvel élan d'unité et de cohésion".
PREMIER PLAN, Il Messaggero, F. Malfetano : «Possibilité de paiement par carte bancaire obligatoire à partir de 60 euros. Mattarella rassure l’UE : ‘ Beaucoup d’avancées pour lutter contre l’évasion fiscale » : « Depuis Berne où il se trouve en visite officielle, le Président de la République a voulu préciser que la lutte contre l’évasion fiscale reste un thème prioritaire dans le cadre du PNRR italien. Mattarella semble vouloir lancer un appel également au gouvernement. L’objectif serait de ne pas attirer davantage l’attention de Bruxelles, le jour où le seuil obligatoire pour le paiement par carte bancaire rehaussé à 60 euros est officiellement inscrit dans la loi de Finances, et après la mesure fixant la limite au paiement en espèces à 5 000 euros. Bruxelles devra maintenant évaluer si ces normes sont en contradiction, ou pas, avec les engagements contre l’évasion fiscale que Rome a pris dans le cadre du PNRR. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. De Cicco, « Entre Calenda et Meloni, une tentative de discussion en vue d’une entente ; un budget de 400 millions d’euros pour [les amendements de] la majorité » : « L’entrevue s’est bien passée, affirment les deux parties, laissant présager que la collaboration se poursuivra. Pas seulement sur la Loi de Finances ; Carlo Calenda se dit disponible à apporter une contribution également sur d’autres dossiers, comme sur la question de l’autonomie des régions ou des abus de pouvoir. Pendant ce temps, Forza Italia gronde d’agacement. Les deux principaux concernés démentent la rumeur qui circule depuis plusieurs semaines : le Troisième pôle veut créer un appui centriste en mesure de remplacer le parti de Berlusconi. ‘’Non nous ne jouerons pas le rôle de béquille, personne ne nous l’a demandé et nous n’accepterions pas’’. Il y aurait toutefois un terrain d’entente sur plusieurs points. Azione et Italia Viva ont proposé de revenir à l’ancien modèle du revenu d’inclusion géré par les communes, plutôt que de supprimer purement et simplement le revenu de citoyenneté ; d’introduire un prix-plafond sur le gaz plutôt que de recourir au crédit d’impôt ; de rétablir la mission Italia Sûre pour faire face aux risques hydrogéologiques. Ils auraient également discuté du projet Industrie 4.0, de bourses d’étude pour les jeunes, de remplacer les appels d’offres qui stagnent par des mesures incitatives financées par les fonds du PNRR. ‘’Meloni n’a pas dit oui à tout mais a dit qu’elle allait réfléchir à nos propositions’’ raconte un parlementaire du Troisième pôle ayant pris part à la rencontre, à laquelle était également présent le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti. En revanche, l’augmentation des fonds dans le secteur de la Santé ne semble pas faire l’objet de la même entente, bien que des déclarations des deux côtés soulignent les convergences possibles. Ces discussions pourront d’ores et déjà aboutir sur des amendements du projet de Loi de Finances, avant de se poursuivre sur d’autres sujets. Forza Italia est inquiète, d’autant plus qu’à l’issue de la rencontre Calenda a accusé Berlusconi de ‘’saboter’’ le gouvernement. Les ténors du parti ne manquent pas de répliquer, de Licia Ronzulli et Alessandro Cattaneo, chefs de groupe aux Chambres, Maurizio Gasparri ou encore Giorgio Mulè s’en prennent directement à Calenda. Si Meloni accepte l’appui de Calenda c’est notamment parce que le Budget doit être approuvé dans des temps records. Un retard entacherait le mandat de la Présidente du Conseil qui ne dissimule pas son inquiétude et demande aux siens de limiter autant que possible les amendements. Elle fixe des limites : la majorité pourra se répartir des mesures pour un maximum de 400 millions d’euros et un amendement par député maximum, soit 400 en tout. Le 7 décembre, elle rencontrera les syndicats. Calenda promet qu’ils ne feront pas d’obstructionnisme pour entraver le gouvernement. Mais Meloni semble s’inquiéter davantage de sa propre majorité. »
ARTICLE, Il Sole 24 Ore, « Ita, l’hypothèse du recours au ‘Golden Power’ pour limiter la participation de Lufthansa » : « Le gouvernement considère Ita comme une ressource stratégique pour le pays, et c’est la raison pour laquelle il est en train d’évaluer plusieurs hypothèses pour garder le contrôle de la compagnie, dans l’éventualité qu’un accord soit trouvé avec Lufthansa. Selon Bloomberg, parmi les options que le gouvernement considère, il y aurait la possibilité qu’il puisse maintenir des pouvoirs spéciaux pour être en mesure d’exercer une influence ou imposer des vetos sur la gouvernance et les futures stratégies d’Ita ; ou bien mettre en place un partenariat avec Ferrovie dello Stato, ce qui permettrait à l’Etat de maintenir une participation majoritaire dans la nouvelle compagnie. Entretemps, les représentants de Lufthansa ont rencontré les dirigeants d’Ita pour une réunion technique sur différents thèmes, dont les liaisons, les finances et les ressources humaines. Aujourd’hui est prévu un conseil d’administration d’Ita qui devrait examiner les comptes et faire des estimations sur l’année qui s’achève, un 2022 qui se clôturera dans le rouge. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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29/11/2022
Autriche : 100.000 migrants depuis le début de l'année, contre 89.000 en 2015, et seulement 1 sur 20 est une femme !
Autriche. L'AfD de Rhénanie du Nord-Westphalie (Allemagne) dénonce le fait que le record de 2015 est battu en Autriche : 100.000 migrants depuis le début de l'année, contre 89.000 en 2015, et seulement 1 sur 20 est une femme !
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Saxe : l'AfD et la CDU opposés à l'afflux de migrants.
Allemagne. Saxe. De nombreux migrants arrivent actuellement en Saxe via la route des Balkans. Suite au fait que le groupe des élus AfD du Parlement de Saxe a réclamé des expulsions, le ministre de l'Intérieur CDU (démocrate-chrétien) de Saxe Armin Schuster a appelé :
- à ce que tous les programmes spéciaux d'accueil de réfugiés soient « au moins suspendus »,
- à la protection des frontières extérieures de l'Europe,
- à l'élargissement de la liste des pays d'origine sûrs – Tunisie, Géorgie, Algérie et Maroc.
Il a également menacé, en dernier recours, de contrôler les frontières avec la Tchéquie et la Pologne, si ces pays se contentent de laisser passer les migrants vers la Saxe.
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Giorgia Meloni : "Avec cette loi de finances nous avons maintenu les engagements pris, nous soutenons les travailleurs et les ménages."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre encore largement sur le glissement de terrain meurtrier à Ischia et sur les polémiques autour des amnisties sur les constructions illégales : « Le parti des amnisties » - Derrière le drame de l’île d’Ischia, les politiques qui ont validé ex-post des constructions illégales. Polémique sur les propos du ministre de l’environnement demandant la prison pour le maire (La Repubblica), « Ischia, 23 alertes ont été ignorées » - Les enquêteurs vérifient les mails de l’ancien maire ; seuls 2% des démolitions ont été réalisées (Il Messaggero), « Qui a favorisé les abus à Ischia » - On attaque Conte pour protéger les politiciens et certains citoyens (Fatto Quotidiano). La présidente du Conseil Giorgia Meloni donne un grand entretien au Corriere della Sera, où elle revient notamment sur la loi de finances et le Plan de relance : « Meloni : ce gouvernement durera » - La loi de finances soutient les populations fragiles et la classe moyenne, il ne faut pas la modifier“. D’autres titres de presse reviennent sur le débat que cette loi de finances suscite : « Bras-de-fer avec l’UE sur le paiement en liquide et sur le Plan de relance » - Selon Bruxelles, l’Italie ne respecterait pas les engagements pris sur le PNRR, « Meloni défend la loi de finances » (Il Messaggero), « Budget, polémique sur le plafonnement pour le paiement en liquide » - L’UE fait part de ses doutes (Il Giornale). Enfin, la démission du conseil d’administration de la Juventus est aussi mentionnée avec couverture photographique en Une.
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil « Avec cette loi de finances nous avons maintenu les engagements pris, nous soutenons les travailleurs et les ménages » : « ‘’Je savais que diriger une nation comme l’Italie allait être une tâche lourde, notamment dans un des moments les plus complexes de son histoire. Je ne me suis jamais leurrée, même si, contrairement à mon prédécesseur, je peux compter sur une majorité claire, avec un programme partagé et un mandat populaire. Dans nos institutions, une seule personne ne peut pas faire la différence, il faut un travail d’équipe. Voilà pourquoi ce gouvernement durera longtemps, cela aussi parce que l’Italie a payé pendant trop longtemps l’absence de stabilité. La loi de finances le prouve : nous avions peu de ressources et nous avons décidé de les concentrer. On peut y voir les priorités et une vision : la croissance économique et l’attention à l’emploi, à commencer par la mise en sécurité du système productif face à la flambée des prix énergétiques. Puis, il y a l’attention envers les revenus les plus bas. Nous avons décidé de soutenir les plus fragiles et la classe moyenne. Concernant le revenu de citoyenneté, il n’a pas été efficace pour lutter contre la pauvreté et il n’a pas fonctionné comme instrument devant aider à l’insertion dans le monde du travail. Nous faisons une distinction entre ceux qui ne peuvent pas travailler et ceux qui peuvent le faire et qu’il faut accompagner vers un emploi. Concernant les critiques de Confindustria, son dirigeant dit que rien n’a été fait pour les entreprises. Je voudrais signaler le fait que nous avons débloqué 30 milliards pour les destiner entièrement à la hausse des prix énergétiques. Cela ne nous a pas empêché de donner des signaux comme la baisse des taxes, celle des charges salariales, le report de la taxe sur le sucre et le plastique, la division par deux de la taxation sur les primes de production, et des compléments salariaux. Quant aux critiques de M. Landini [du syndicat CGIL], nous avons augmenté de 50% le chèque unique pour les allocations familiales, alloué 500 millions contre la hausse des prix du panier moyen. C’était une course contre la montre pour donner au plus vite le projet de loi de finances au Parlement, pour un examen approfondi : il peut y avoir des modifications pour l’améliorer, mais il ne faut pas le révolutionner. J’ai été marquée par la cohésion au Conseil des ministres pour son adoption, et comme vous le savez dans celui-ci siègent à la fois le dirigeant de la Ligue et le coordinateur de Forza Italia. Modifier totalement le texte signifierait les délégitimer. Nous prendrons en considération les propositions qui arriveront de la majorité et j’espère aussi que l’opposition n’aura pas de préjugés. Notre gouvernement est celui d’une droite moderne et conservatrice comme tant d’autres en Occident et les scénarii catastrophiques évoqués par certains ont été démentis. Le Spread est à son niveau le plus bas depuis les derniers mois et il y a une grande attention autour de l’Italie. Il me semble que ce récit autour d’un gouvernement dangereux n’existe encore que dans les espoirs de la gauche. Les relations avec l’Europe sont bonnes et mon choix de Bruxelles comme première visite était un signe pour dire que l’Italie est prête à collaborer tout en défendant son intérêt national, comme les autres pays le font aussi légitimement, je pense. Avec la France je n’ai jamais eu de problèmes, et je n’en ai pas aujourd’hui. Avec Emmanuel Macron, nous avons échangé des messages ces derniers jours. Au-delà des déclarations de certains représentants du gouvernement sur les migrants, qui n’ont pas été comprises par beaucoup de personnes, nos relations bilatérales vont de l’avant. La position italienne a apporté un résultat concret : pour la première fois, la route de la Méditerranée a été considérée comme prioritaire dans un document de la Commission Européenne. Cela n’était jamais arrivé et je ne crois pas que cela aurait été possible si l’Italie n’avait pas soulevé la question. L’Italie ne peut pas être abandonnée et il n’est écrit dans aucun traité qu’elle doive être le seul point de débarquement possible en Europe. Il n’y a pas de rencontre prévue avec le Président Macron au calendrier, mais nous devrons certainement nous revoir. Nous sommes des personnes qui exercent des responsabilités de gouvernement, qui travaillent pour chercher des solutions. Il est normal que l’Italie et la France se parlent. Quant aux ONG, c’est l’agence Frontex qui a dit qu’elles représentent un facteur favorisant les flux de migrants illégaux, avec des conséquences sur les arrivées comme sur les morts en mer. Je crois qu’un Etat qui se veut sérieux ne peut pas tolérer ces phénomènes d’illégalité. L’approche idéologique de certaines ONG, qui n’a pas grand-chose à voir avec le droit international du sauvetage des personnes en mer, suscite une convergence naturelle avec les intérêts des passeurs. Sur l’Ukraine, Poutine ne semble pas montrer une grande volonté de négocier. Il est juste de continuer de soutenir l’Ukraine car la possibilité d’ouvrir une négociation nait uniquement sur la base d’un équilibre des forces sur le terrain. J’ai parlé avec le Président Xi de l’importance que la Chine peut avoir pour garder ouvert un canal de dialogue diplomatique avec Moscou. Nous nous sommes dit, en transparence, que l’Italie et la Chine sont deux Etat très distants mais que leur histoire millénaire permet un dialogue, malgré des différences profondes. Concernant la polémique des droits en Italie, nous n’avons aucune intention de les limiter, au contraire. Par exemple sur la loi concernant l’avortement, je répète que je ne veux pas l’abolir ni la modifier, mais offrir une aide supplémentaire aux femmes qui pensent recourir à l’IGV pour des difficultés économiques.’’ »
ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti « Salvini jette un froid sur les projets du plan de relance : ‘’il est impensable de les terminer d’ici 2026’’ » : « Des nuages de plus en plus sombres planent sur notre Plan de relance. Si la tendance devait continuer, à ce rythme l’Italie ne parviendra pas à respecter les délais. C’est Matteo Salvini qui l’a dit ouvertement, en tant que vice-président du Conseil et ministre des Infrastructures. ‘’Revoir les modalités, les délais et les coûts est à mon avis une opération qui tient du sérieux’’. Par ailleurs, Salvini reste pessimiste : ‘’le plan UE de transition verte « Fit for 55 » est un suicide collectif européen. J’espère qu’à Bruxelles aussi il y ait une approche moins idéologique car cela porterait à la fermeture de milliers d’entreprises et à la perte de dizaines de milliers d’emplois’’. Bref, au sein de l’Exécutif, on est de plus en plus pessimistes sur les résultats du fameux PNRR. Le ministre de l’Economie G. Giorgetti le fait comprendre avec prudence ‘’sans la contribution importante des forces vitales du secteur privé, le PNRR, qui est le pilier sur lequel a été fondée la reconstruction d’un cadre de croissance, pourrait se révéler infructueux’’. Le ministre pour les affaires européennes R. Fitto abonde : ‘’Nous avons commencé avec 42 milliards à dépenser d’ici décembre sur la base du PNRR initial, puis revu ensuite à 33 milliards, puis, après mise à jour, à hauteur de 22 milliards en septembre dernier. Nous vérifierons dans les prochains jours mais je crains que la situation soit en-dessous des attentes’’. On revoit donc sérieusement les attentes à la baisse. Une délégation de la direction générale de la Commission Européenne est prévue pour vérifier l’état d’avancement des projets. Le gouvernement italien s’apprête à demander une modification, sur la base de l’article 21 du règlement UE. Les contrôles se termineront le 2 décembre avec une conférence annuelle sur le PNRR qui se tiendra à Rome en présence des ministres Giorgetti (Economie) Fitto (Affaires européennes) et Pichetto (Environnement), ainsi que du Commissaire P. Gentiloni, les dirigeants de la Commission Européenne et le Président de la Conférence Etat-Région Massimiliano Fedriga. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Colombo, « Une discussion à venir sur l’obligation de paiement par carte; l’UE rappelle le gouvernement à l’ordre sur la lutte contre la fraude fiscale » : « La suppression des amendes et pénalités pour les commerçants, chauffeurs de taxis etc refusant les paiements par carte bleue pour moins de 60€ a été insérée par le nouveau gouvernement dans son projet de Loi de Finances. Il va peut-être devoir faire marche arrière après le rappel à l’ordre de l’Union Européenne. Cette mesure irait en effet à l’encontre des objectifs inscrits au PNRR, notamment la lutte contre les paiements non déclarés et la fraude fiscale, souligne Bruxelles. Cela fait trois jours que le gouvernement tente de défendre cette règle. L’opposition, le Parti démocrate et Mouvement 5 Etoiles en premier, accuse le gouvernement de faire un cadeau aux fraudeurs fiscaux. Mais si la Présidente du Conseil fait preuve de prudence c’est surtout par ne pas remettre en cause certains des objectifs du PNRR, portant explicitement sur cette question des paiements électroniques, et atteints par Mario Draghi, et pour lesquels une partie des fonds européens était déjà arrivée. Le 1er juillet dernier une sanction de 30€ + 4% de la somme en question avait été introduite en cas de refus de paiement par carte. Des sources gouvernementales haut placées affirment que l’exécutif n’engagera pas de bras de fer avec l’UE sur cette question qui ‘’n’est pas cruciale’’, cette norme pourrait donc bien être modifiée ou retirée lors du processus parlementaire. A ce stade, la ligne du gouvernement reste toutefois de tenter de la maintenir. La volonté du Palais Chigi est d’envoyer un signal aux petits commerçants aux prises avec l’inflation. Cette mesure ouvre toutefois le débat de l’évasion fiscale dans cette Loi de Finances, avec l’effacement des anciens impayés fiscaux pour moins de 1000 € par exemple. Le budget du nouveau gouvernement emploie notamment des fonds obtenus grâce à la lutte contre l’évasion fiscale, et finance par exemple l’intervention sur l’impôt sur le revenu ou encore les aides aux familles nombreuses. 1,4 milliards d’euros sont ainsi prélevés et financent une partie du budget, qui en l’état actuel, servira ensuite à effacer les impayés fiscaux ou l’extension de la flat tax qu’un récent rapport du Ministère de l’Economie dit être corrélée au risque d’évasion fiscale. Mais il faut encore pour cela obtenir le feu vert de Bruxelles afin de pouvoir étendre la flat tax à 15% aux revenus des indépendants allant jusqu’à 85 000€ (au lieu de 65 000€ actuellement). Il y a encore du travail pour finaliser cette Loi de Finances et les doutes et polémiques ne manqueront pas. »
PROPOS, La Repubblica, de Raffaele Fitto, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes et pour le PNRR, « Fitto et le risque de retards sur la mise en œuvre du PNRR ‘’Il n’y a pas assez de fonds pour réaliser tous les projets’’ » : « Si le mot d’ordre reste la ‘’discussion continue et dense avec la Commission européenne’’, de fait, le PNRR risque de connaître un fort ralentissement. ‘’Le PNRR ne peut pas être un dogme, […] je crains que nous ne parvenions même pas à dépenser 22 milliards d’ici le 31 décembre, alors que les précédents gouvernements avaient déjà revu leur objectif passant de 42 à 33 milliards’’ explique Raffele Fitto. Le ministre appelle à s’interroger sur les capacités de dépenses pour une éventuelle reformulation des projets et des échéances. Et ce alors que 30 des 55 objectifs à remplir avant le 31 décembre enregistrent déjà de sérieux retards, suscitant l’inquiétude du gouvernement. Une remodulation à la baisse dans les prochaines semaines est donc vraisemblable selon le ministre également chargé de la mise en œuvre du PNRR. Il évoque également les fragilités du Sud à l’épreuve de ce Plan de Relance. Pour répondre à l’augmentation du coût des matières premières d’environ 35%, il propose l’harmonisation avec les fonds de développements et de cohésion qui n’ont été que peu utilisés jusqu’en 2021, ‘’alors que désormais nous devrions dépenser le triple en trois ans’’. Cela nécessite un dialogue étroit avec Bruxelles. Pour Fitto, il est temps de mettre à jour un plan pensé et approuvé lors de la phase la plus dure de la pandémie de Covid. Le gouvernement veut tenir compte de la situation nouvelle et de ‘’la rapidité dramatique des changements’’, notamment avec la guerre en Ukraine : quels objectifs et quels choix sont encore actuels ? Le ministre responsable de la Protection civile et des politiques de la mer, Nello Musumeci, quant à lui est plus direct et dit être ‘’pour une prolongation d’au moins deux ans du PNRR’’. ‘’Avec les retards accumulés l’échéance de 2026 sera difficile à respecter’’ estime-t-il, un phénomène qu’il explique par des procédures encore trop compliquées et le manque de personnel ou de formation de celui-ci au niveau des collectivités locales. ‘’Il faut faire en sorte que cette précieuse ressource rende le Sud plus compétitif’’. »
ARTICLE, La Stampa, F. Capurso « « Il faut mettre les maires en prison », les propos du ministre Pichetto (Forza Italia) divisent le gouvernement » : « Avec un minimum de recul, le ministre de l’Environnement aurait sans doute employé d’autres termes et se serait exprimé quelques jours plus tard, une fois que les corps de toutes les victimes de l’éboulement sur l’Ile d’Ischia auraient été retrouvés. C’est devant les micros d’une radio que le ministre de Forza Italia lance ‘’il faudrait jeter en prison le maire et tous ceux qui laissent faire ce genre d’abus’’. Les critiques n’ont pas tardé à arriver, venant de plusieurs maires, de l’Association nationale des Maires d’Italie (ANCI), du PD, de Sinistra Italiana et des Verts. Mais aussi, chose surprenante, de la part de représentants de la Ligue et de Fratelli d’Italia. Tandis que personne, au sein de Forza Italia, ne tente de soutenir le collègue. Le plus dur sera Salvini, en employant une phrase souvent prononcée contre ses adversaires ‘’certains voudraient arrêter les maires, moi en revanche je veux les protéger et les libérer de la bureaucratie car c’est sur eux que retombe la plupart des responsabilités’’. Un autre problème est le véto que le Président de la Région de Campanie Vincenzo De Luca a mis à l’encontre de la nomination de la commissaire pour l’urgence à Ischia, Simonetta Calcaterra. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, E. Patta « Envoi d’armes à Kiev, La majorité veut reconduire le décret pour l’année 2023 » : « Sur la question épineuse de l’envoi d’armes, la majorité tente de verrouiller le texte avec un amendement au texte qui sera présenté au Sénat en spécifiant « un prolongement jusqu’au 31 décembre 2023 », sans passer par le vote du Parlement, comme le prévoit le décret adopté par le gouvernement Draghi. Donc ‘’l’autorisation de cession de moyens, de matériel et d’équipement militaires en faveur des autorités gouvernementales de l’Ukraine est prorogée jusqu’au 31 décembre après un acte formel des Chambres’’. C’est une stratégie de la part de la majorité qui risque d’éclipser le débat qui se tiendra aujourd’hui à la Chambre basse par volonté d’une motion présentée par les 5 Etoiles. Dans cette motion, le M5S demandait à l’exécutif d’informer au préalable le Parlement sur les intentions concernant l’envoi d’armes à Kiev et ‘’promouvoir de efforts diplomatiques’’ afin d’éviter une escalade. Alors que la motion de Sinistra Italiana-Verdi demande clairement l’interruption de fournir des armes la résistance ukrainienne. Quant au PD, s’il demande au gouvernement d'impliquer le parlement et de préparer une nouvelle mesure ad hoc pour envoyer des armes à l'Ukraine, il réclame aussi d '"œuvrer dans tous les forums internationaux pour un cessez-le-feu immédiat et le retrait de toutes les forces militaires russes qui occupent illégitimement le sol ukrainien". Pour sa part, la motion du troisième pôle "engage le gouvernement à poursuivre sans réserve son soutien économique et militaire à Kiev et au peuple ukrainien". Bref, c’est la démonstration de la division stérile des oppositions sur une thématique cruciale concernant le positionnement international de l’Italie et la guerre en Ukraine. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Herber Kickl se rend à la frontière.
Autriche. Le président du FPÖ Herber Kickl a écouté les préoccupations de la police des frontières du Burgenland et a présenté des solutions au problème de l'asile lors d'une conférence de presse. Il a déclaré à la police des frontières : « Il ne faut pas capituler devant l’invasion migratoire. » Depuis le début de l’année 2022, plus de 100.000 personnes ont demandé l’asile en Autriche. Herber Kickl estime que les migrants viennent de pays situés à des milliers de kilomètres de l'Autriche et qu’il existe entre leur pays d’origine et l’Autriche, partout, des États où ils peuvent demander l'asile.
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L'AfD dénonce le manque de moyens de l'armée.
Allemagne. Le porte-parole de l’AfD en matière de Défense Rüdiger Lucassen dénonce le fait que, si l’armée allemande devait mener une guerre terrestre avec l'intensité des combats en Ukraine, elle ne pourrait le faire que durant un ou deux jours. Après cela, elle ne disposerait plus des munitions nécessaires. Cette situation remet, selon lui, en cause l'intégrité territoriale de la République fédérale d'Allemagne.
13:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Santiago Abascal reçu par Mateusz Morawiecki.
Espagne et Pologne. Le président de Vox Santiago Abascal (Espagne) rencontre à Varsovie le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.
Santiago Abascal et Mateusz Morawiecki
13:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/11/2022
"Ceux qui se collent pour le climat, en prison."
Allemagne. Berlin. Affiche de l'AfD en vue des élections pour le Parlement de l'État de Berlin :
"Ceux qui se collent pour le climat, en prison. AfD Berlin. Dur, mais juste."
15:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
"En quelques jours, Meloni devra tisser son réseau européen."
Italie. Revue de presse.
Les JT couvrent essentiellement la tragédie touchant l’île d’Ischia, à la suite de pluies torrentielles, avec la recherche des personnes portées disparues et le décret d’état d’urgence adopté en Conseil des ministres.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de C. De Leo, « Deux millions d’euros d’aide de l’Etat [pour l’île d’Ischia] ; le plan pour le climat sera lancé d’ici la fin de l’année » : « A Ischia, l’Etat d’urgence a été déclaré pour un an, sur proposition de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni et du Ministre pour le Sud, Nello Musumeci. L’exécutif a également débloqué 2 millions d’euros pour mener les premières interventions urgentes, de secours et d’assistance à la population ainsi que pour le rétablissement des services publics et des infrastructures. Simonetta Calcaterra a été nommée commissaire pour la protection civile à Ischia le temps de gérer l’urgence. Giorgia Meloni a souligné l’immédiateté de la réponse du gouvernement, en remerciant l’engagement des secours. La Présidente du Conseil devrait se rendre sur l’île dès que possible. Les impôts et obligations fiscales des résidents et des commerçants de l’île seront reportés au-delà de décembre 2022. Les 2 millions d’euros d’aide ne devraient être qu’une première étape. Une étude approfondie de l’impact des intempéries va être menée et de nouvelles allocations seront décidées sur cette base, explique le communiqué diffusé à l’issue du Conseil des ministres d’hier, auquel ont notamment participé Matteo Piantedosi et Antonio Tajani. Enfin, le ‘’plan national d’adaptation au changement climatique’’ devra être approuvé d’ici la fin de l’année. Nello Musumeci annonce également la création d’un ‘’groupe de travail interministériel pour limiter le risque de glissement de terrain et d’inondation causé par l’instabilité hydrogéologique’’. D’après le ministre, le groupe devra ‘’insuffler une nouvelle tendance après 70 ans de mauvaise planification’’. »
ARTICLE, Corriere della Sera, C. Zapperi « Sur la validation des permis de construire illégaux, Conte est pointé du doigt. Mais selon lui, il n’a pas signé d’amnistie » : « Matteo Renzi s’en prend à Giuseppe Conte : "Face à la catastrophe d'Ischia, les déclarations de Giuseppe Conte sur la Rai3 sont décousues. Il dit qu’il n’a pas autorisé les constructions illégales à Ischia, alors qu’il a fermé l'unité missionnée sur l’instabilité géo-hydrologique et il n'a pas honte ? Pourtant, il y a quatre ans, nous le lui avons dit". Conte se défend : "Ce n'était pas du tout une amnistie. Je venais de prendre mes fonctions et c’était l’impasse, à Ischia les demandes d'amnistie avant 2018 concernaient environ 27 000 logements, la moitié des logements de l'île, en raison de trois lois qui se sont succédé dans le temps, plus des demandes pour les logements touchés par le tremblement de terre". Voilà quel était le contexte, selon le Premier ministre de l'époque. "Nous avons donc introduit l'article 25. Il ne s'agit pas d'une amnistie, mais d'une accélération de la procédure d'examen des dossiers. Il n'était absolument pas permis d'accorder de dérogation face aux contraintes légales, y compris celle de l'instabilité hydrogéologique. Juste une procédure de simplification", a expliqué M. Conte. Le président de la région Campanie, Vincenzo De Luca, n'a pas mâché ses mots : "Les gens doivent comprendre que dans certaines zones il n'est pas possible de vivre en sécurité. Les bâtiments situés dans des zones hydro-géologiquement fragiles doivent être démolis". En outre, à Ischia, après le séisme de 2017, " un commissaire du gouvernement a été nommé et une réglementation totalement incohérente a été appliquée ", accuse le gouverneur, " complètement différente de celle appliquée dans les zones sismiques du Centre-Nord ". Carlo Calenda et Alessia Morani, députée du PD, accusent également. . Enfin, Legambiente fournit quelques données : "À Ischia, il y a environ 600 habitations non autorisées qui font l'objet d'un ordre définitif de démolition et le nombre de demandes de dérogation présentées en vertu des trois lois nationales s’élève à 27 000". L'association rappelle notamment qu'après le décret de 2018, "le nombre de bâtiments endommagés qui ont demandé une dérogation est désormais d'environ 1 000". »
ARTICLE, La Repubblica, de V. Conte, « Sur le projet de Loi de Finances, la Ligue et Forza Italia préparent plusieurs attaques ; les mesures ne pourront pas dépasser les 500 millions d’euros concédés aux deux Chambres » : « Le premier budget du gouvernement Meloni arrivera au Parlement aujourd’hui ou demain, en commençant par la Chambre des Députés. Son parcours parlementaire sera réduit : seulement un mois pour approuver la Loi de Finances et le Sénat, de fait, ne fera que ratifier ce qui aura été fait à la Chambre. Si la Ligue entend bien arracher quelques victoires supplémentaires, c’est surtout Forza Italia qui inquiète. Silvio Berlusconi demande notamment une hausse plus importante des retraites les plus basses au risque de dépasser le délai maximum pour l’adoption du budget, au 31 décembre. Fratelli d’Italia est en alerte et veut limiter les amendements à un par député et pas plus de 400 au total. Les fonds concédés atteignent les 500 millions d’euros à se diviser entre les deux Chambres, au lieu du milliard attendu. Cette limite doit agir comme une digue contre l’obstructionnisme des alliés. L’entretien entre Giorgia Meloni et le leader d’Azione Carlo Calenda est prévu pour demain, et suscite les soupçons de Forza Italia. C’est un appui qui pourrait être bien utile pour Giorgia Meloni en cas de frictions au sein de la majorité. Silvio Berlusconi, qui n’aurait toujours digéré la méthode de la Présidente du Conseil lors de la préparation du projet de Loi de Finances, entend bien marquer son territoire en misant sur un classique de son répertoire : les retraites. Les pensions inférieures à 525€ passeront à 570€ par mois cette année et à 580€ l’année prochaine. Cela concernerait 2 millions de retraités et représente un coût de 200 000 millions d’euros. Berlusconi souhaite qu’elles passent immédiatement à 600€ et augmente de 100€ mensuels chaque année pour arriver aux fameux 1000€ à la fin de la législature. Le coût est énorme mais il tentera quand même, ainsi que sur la défiscalisation de l’embauche des moins de 36 ans et le maintien du Superbonus. La Ligue de Matteo Salvini ne sera pas en reste et revendique déjà la formule de cotisation pour les retraites dite ‘’Quota 103’’ [selon laquelle il faut que la somme de l’âge et des annuités atteignent 103 ans]. Il demandera aussi l’extension de la flat tax pour les travailleurs indépendants, le Pont sur le Détroit de Messine, l’exemption de la taxe d’habitation pour les propriétaires dont le logement est occupé, la suppression des sanctions pour les commerçants qui refusent le paiement en carte bleue pour moins de 60€. Il défendra aussi la proposition du ministre de l’Instruction Valditara sur le revenu de citoyenneté : pas d’aide pour les jeunes en décrochage scolaire. »
ENTRETIEN, Libero, d’Adolfo Urso (Fdi), ministre des Entreprises et du Made in Italy « Nous voulons un Etat ayant une stratégie sur les entreprises » : « ‘’Nous n’avons pas une approche idéologique sur les nationalisations mais une attitude concrète, basée sur l’intérêt national. Sur certains dossiers nous accélérerons les privatisations, sur d’autres nous réaffirmerons le rôle de l’Etat. Nous sommes bien conscients qu’il faut favoriser la croissance des champions européens, mais nous devons aussi regarder le leadership italien. Pour cette raison, il faut un Etat ayant une stratégie pour les entreprises. Dans le secteur des batteries, comme dans tous les secteurs stratégiques, nous devons doter l'Italie d'une stratégie à long terme qui nous rende plus indépendants de l'étranger et donc moins vulnérables. Je pense aux plus de 4 milliards alloués aux semi-conducteurs dans la période 2022-2030, ou aux plus de 350 millions que nous allons allouer immédiatement aux investissements dans les "énergies renouvelables et les batteries" dans le PNRR. L'Italie peut devenir le hub du gaz européen grâce au réseau de gazoducs et aux nouveaux regazéificateurs, mais aussi en augmentant la production nationale. De cette manière, nous pourrions également contribuer à l'autonomie stratégique européenne dans le domaine de l'énergie. Mais nous avons besoin d'une politique commune envers la Méditerranée et l'Afrique, sous le signe du partenariat : aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de cette vision qui a permis à Enrico Mattei de jeter les bases énergétiques du miracle économique italien. Sur la compagnie aérienne ITA, il faut un partenaire industriel important avec un projet de développement des hubs italiens. ITA ne sera jamais une compagnie d’Etat. Mais nous souhaitons qu’elle puisse être au service des Italiens. Quant à l’Ilva, il faut invertir au plus vite le déclin productif : elle ne produit que 3 tonnes face aux 6 concordées, avec l’objectif de revenir au niveau des 8 tonnes. Les ressources allouées doivent être utilisées pour ce but. Nous sommes en train d’évaluer la nécessité d’autres interventions législatives pour faciliter la reconversion et les investissements. L’Ilva doit compléter son électrification d’ici 2032. C’est un programme ambitieux et complexe qui concerne l’une des usines de l’acier les plus importantes en Europe. Toutefois, c’est un programme nécessaire et la seule manière pour le respecter est de renforcer la gouvernance publique de cette usine.’’ »
ENTRETIEN, Libero, d’Antonio Tajani (FI), ministre des Affaires Etrangères « Cette Europe n’a pas de dirigeants ayant une vision communautaire » : « Il est juste que l’UE intervienne lorsqu’un pays membre va contre les règles de l’alliance ou ne respecte pas les principes de l’Etat de droit. Il faut toutefois être juste, il ne doit pas y avoir de pays de série A et de série B. Forza Italia a voté avec le PPE pour confirmer la résolution qui conditionne le versement de fonds de cohésion à Budapest au respect des droits civils. Je connais bien Orban et je pense que depuis qu’il est sorti du PPE, il n’est plus le même. Il faut toutefois faire attention car en punissant un pays on finit par punir un peuple. L’Europe doit aller de l’avant de manière unie, en défendant ses valeurs, mais elle ne peut pas perdre la Hongrie le long du chemin. Je pense à la Slovaquie et à Malte : à l’occasion du meurtre de deux journalistes, l’Europe n’a pas du tout été dure. L’Italie doit jouer un rôle majeur et promouvoir le processus d’intégration démocratique européenne entre tous les Etats. Le problème de l’UE consiste dans le manque de leadership en Europe. Il y a beaucoup de dirigeants nationaux mais personne n’a remplacé les leaders tels que Khol, Aznar, Berlusconi, Mitterrand ou Merkel. Il y a beaucoup d’intérêt autour de l’Italie et de son nouveau gouvernement de droite. Meloni a une vision de l’Europe personnelle et qu’elle veut affirmer. Forza Italia a une longue tradition européenne. Les marchés ont récompensé notre loi de finances, tout comme l’UE. C’est le moment, pour l’Union, de mettre la politique comme priorité, il faut arrêter de s’occuper exclusivement de chiffres, d’agriculture ou de finance. La guerre en Ukraine déterminera des changements historiques : soit l’UE change et devient un acteur majeur, soit elle est destinée à la marginalisation. Il est temps de penser aux grands sujets, passant de la rigueur à la solidarité et à une union réelle, comme cela fut pour le Plan de relance. L’UE doit être prête au changement, il faut arrêter les égoïsmes. Par commencer, sur le plafonnement du prix du gaz, il faut arriver à une solution qui soit meilleure à celle proposée la semaine dernière et qui est inacceptable pour nous. Sur l’affaire Ocean Viking, il y a eu une exploitation de la part des journaux. Les propos du Président Macron de ce week-end, d’amitié et de grande solidarité pour le drame d’Ischia, confirment que les relations entre l’Italie et la France ne sont pas en crise et qu’elles ne se sont pas interrompues. L’Italie n’a jamais critiqué Paris sur l’immigration, elle a simplement soulevé à l’attention de l’Europe la question des flux migratoires, qui ne peut pas être seulement italienne, d’autant plus qu’il n’y a pas uniquement des arrivées venant de l’Afrique. La réunion de vendredi dernier à Bruxelles entre les ministres de l’Intérieur a été un succès car nos demandes ont été écoutées. Il faut faire des accords avec les pays de départ. Il faut avant tout œuvrer à la stabilité de la Libye, qui a été conduite au chaos avec trop de légèreté, et on sait bien par qui. Je vois encore une Europe divisée sur le dossier libyen et sur une politique migratoire commune. Il y a trop de présences particulières et trop d’absences générales. II y a beaucoup de tactique mais aucune stratégie. Il faut commencer à investir non seulement à Tripoli mais aussi dans l’Afrique subsaharienne. Concernant le Monténégro, l’Albanie et la Serbie, il faut accélérer le processus d’intégration afin d’éviter qu’elles ne finissent sous l’influence de pays extra-UE. Il faut un effort européen et l’Italie peut jouer un rôle de pays guide. »
ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « Meloni, mission Europe » - L’Italie tente de profiter des tensions entre la France et l’Allemagne : « En quelques jours, qui culmineront avec le Conseil européen, Meloni devra tisser son réseau européen. Selon la perception du Palais Chigi, le G20 a été un succès mais la partie la plus complexe se jouera à Bruxelles. Les relations avec les leaders et les institutions européennes sont au cœur des pensées du nouveau gouvernement, surtout après le grave incident diplomatique, pas encore résorbé, avec la France à la suite du débarquement du navire Ocean Viking. L’autre partenaire stratégique, pour l’exécutif dirigé par Fdi, est l’Allemagne. Les sherpas de Rome et de Berlin sont en train d’évaluer la possibilité d’organiser une rencontre avant le Conseil européen des 15 et 16 décembre. Ces derniers mois, les relations entre la France et l’Allemagne ont été rares et difficiles, marquées surtout par les rencontres manquées. Mais avec la récente visite de la Première Ministre Elisabeth Borne à Berlin, le mot d’ordre est désormais « le dialogue est reparti ». Du moins sur le futur avion de chasse aérien franco-allemand-espagnol Fcas. Entre Paris et Berlin demeure toutefois un aspect par encore digéré concernant les retombées énergétiques des sanctions russes, qui ne frapperaient pas les pays membres de l’Union de manière uniforme. Si Rome et Berlin sont en train de chercher des solutions pour remplacer respectivement 40 et 55% des approvisionnements, Paris a réussi jusque-là à conserver l’énergie d’origine nucléaire. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, G. Di Feo « Si les munitions devaient se terminer » : « Ce sera un hiver de glace et de sang. Les frappes contre les villes réduisent en morceaux les réseaux électriques et éteignent les chauffages. La préoccupation majeure concerne toutefois les ravitaillements d’armes occidentales pour la résistance : il n’y a plus la capacité d’assurer la quantité et la qualité des équipements militaires livrés ces neuf derniers mois. La férocité du conflit a englouti les réserves de munitions de l’Otan. Les pays de l’Alliance sont en train d’atteindre le niveau critique des réserves, celui considéré comme indispensable pour les nécessités nationales. La production de nouveaux armements est, elle, trop lente par rapport au rythme de la bataille. C’est la raison pour laquelle l’Otan a remplacé les armes les plus technologiques par d’autres plus anciennes qui datent de la Guerre Froide. Cela pourrait convaincre le Kremlin que le soutien à l’Ukraine serait en train de s’effriter et le pousser à frapper avec encore plus de violence. Cette situation rend la position de l’Italie fondamentale. L’Otan, dans les pages du NYT, a fait savoir que l’Italie est l’un des peu pays membres ayant des ressources disponibles pour soutenir rapidement Kiev. Elle dispose d’armes antiaériennes, de canons, de tanks et de missiles qui ne sont plus en service. Le gouvernement Meloni a pris ses fonctions depuis 37 jours et les promesses d’aides au peuple ukrainien ne se sont pas encore transformées en actes concrets. Entretemps, 500 Cruise et drones ont été lancé contre Kiev et d’autres villes, qui auraient pu être neutralisés avec nos missiles « Aspide » déposés dans les hangars du Frioul. L’Otan a adopté des plans d’aides multilatérales. Avec Draghi, certains ont été lancé, dont le plus important, évoqué par Zelensky, est l’entente préliminaire entre l’Italie et la France pour offrir ensemble une batterie antiaérienne moderne « Samp T », la seule pouvant offrir un bouclier à toute la Capitale. L’isolement européen du gouvernement Meloni et le bras-de-fer encore en cours avec Paris sont en train de retarder ce plan et risquent même de le faire tomber. Laissant des millions de personnes à la merci des représailles de Poutine. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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27/11/2022
Le Forum voor Democratie présente sa nouvelle application pour smarphones.
Pays-Bas. Plus de 2.800 personnes ont assisté ce samedi 26 novembre 2022 au congrès annuel du Forum voor Democratie. La nouvelle application pour les téléphones portables a été présentée. Elle permet de consulter des informations et des vidéos et d’avoir accès à 500 entrepreneurs sympathisants du parti, de trouver d’autres sympathisants du parti dans sa région, d’avoir accès à des offres exclusives, d’obtenir la priorité sur les tiquets d'entrée à des événements, de vendre et d’acheter des objets.
Il a été annoncé qu’une fonction permettant de chatter et, peut-être, une autre de rencontre amoureuse seront ajoutées. L’application, téléchargeable sur l’App Store, est disponible pour IOS et Android.
23:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rostock : la candidate post-communiste est élue maire.
Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Rostock. Lors du deuxième tour de l’élection directe du maire, ce 27 novembre 2022, la candidate du parti post-communiste Die Linke arrive première et est élue face au candidat indépendant soutenu par les démocrates-chrétiens de la CDU, les libéraux du FDP et un parti local, l’UFR.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/11/14/ele...)
(https://wahlen.sv.rostock.de/obw2022Stich/oberbuergermeis...)
23:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
1er jour de l'Avent.
Allemagne.
14:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/11/2022
Une grosse pointure rejoint l'UDC de Genève.
Suisse. Canton de Genève. L’ancien président du Grand Conseil PDC (démocrates-chrétiens), devenu ensuite élu indépendant, Guy Mettan, aussi ancien rédacteur en chef de la Tribune de Genève, rejoint les rangs de l’UDC et sera candidat au Grand Conseil [législatif du Canton].
18:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/11/2022
Municipales à Voorne aan Zee : le Forum voor Démocratie obtient 1 élu et BVNL 2.
Pays-Bas. Province de Hollande du Sud. Voorne aan Zee. Les électeurs des municipalités de Hellevoetsluis, Brielle et Westvoorne ont été appelés, ce mercredi 23 novembre 2022, à élire le Conseil municipal de Voorne aan Zee, une nouvelle municipalité qui verra le jour le 1 janvier 2023 de la fusion des trois précédentes. L’ensemble des 10 partis présents sur les listes ont obtenu au moins 1 élu. Le Conseil municipal comprend 35 sièges. Les partis locaux sont les vainqueurs.
Le Forum voor Démocratie obtient 1 élu et BVNL 2.
(https://www.naar1gemeenteopvoorne.nl/voorlopige-uitslag-g...)
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"Fratelli d’Italia et la Ligue avec Orban, Forza Italia contre ; la majorité divisée au Parlement européen."
Italie. Revue de presse.
Le débat autour du projet de loi de finances fait toujours les gros titres de la presse italienne. Les quotidiens relèvent d’une part que les régions déplorent le manque de fonds pour la Santé publique, et d’autre part les nouveautés présentées par l’exécutif en matière de justice, notamment sur les procédures pour abus de pouvoir qui peuvent bloquer les appels d’offre, afin de débloquer certains projets du Plan de relance (PNRR) : « Nous voulons plus de tutelle pour les maires » - Meloni invite à revoir la loi sur l’abus de pouvoir et à mettre à jour le Plan de relance national. Les médecins et les Régions demandent plus de fonds pour la Santé (Corriere della Sera), « Retraites, voici les conditions pour le départ anticipé » - Meloni déplore des règles trop sévères bloquant la réalisation du PNRR (Sole 24 Ore), « L’abus de pouvoir sera revu » - Meloni vient à la rencontre des maires pour débloquer la bureaucratie (Il Messaggero), « La ruine sur Rome » - Le gouvernement envisage une autre mesure contre l’abus de pouvoir, après celles pour les fraudeurs du fisc (Fatto Quotidiano). Certains quotidiens évoquent en une l’enquête relative à la campagne de 2017 en France : « Macron, enquêtes sur les fonds publics pour les élections » (Corriere della Sera, Giornale, Libero).
ARTICLE, La Stampa, A. Barbera « Les couvertures demeurent une énigme, le décret sur le PNRR est prêt, les craintes du Quirinal pour les retards » : « A un mois exact de Noël, les deux mesures-clé de 2022 ont du retard : la loi de finances et le Plan de relance national. Hier soir, le ministre de l’Economie Giorgetti (Ligue) a envoyé à Bruxelles le document de programmation économique, une synthèse en anglais où il n’est pas nécessaire d’entrer dans le détail sur les dépenses et les couvertures. Toutefois, les propos du ministre, hier, en disent long : ‘’nous sommes en train de traverser une phase de grande difficulté au niveau économique et social et de grande incertitude. La hausse du coût de l’énergie menace la survie de nos entreprises. En mars, nous évaluerons de nouvelles mesures pour faire face au phénomène’’. Mais les chiffres ne concordent pas et un fait semble le prouver. Normalement, le texte adopté en Conseil des ministres devrait être déposé au Parlement. Or, si tout va bien, le projet de loi n’arrivera pas avant lundi. Giorgetti et les techniciens du ministère de l’Economie n’ont pas trouvé encore les couvertures aux 35 milliards nécessaires pour passer l’hiver et l’augmentation des coûts énergétiques. Un des chapitres à compléter concerne l’impôt sur les extra-profits des entreprises énergétiques et sur lequel la résistance des lobbies est forte. Malgré les retards, il est improbable que Bruxelles rejette le budget italien. C’est plutôt le PNRR qui risque de rendre les relations délicates entre Rome et Bruxelles. D’ici le 31 décembre, le gouvernement doit respecter l’ensemble des 55 objectifs du second semestre et envoyer à Bruxelles les demandes de modification du plan. Pour changer de vitesse, on évalue l’adoption d’un décret pouvant accélérer les contrôles des chantiers ouverts, donner un cadre précis de l’augmentation des coûts liés à l’inflation et permettre une réorganisation des bureaux qui suivent les procédures. Le Président Mattarella a déjà rappelé, il y a quelques jours que ‘’le PNRR est un rendez-vous que l’Italie ne peut pas manquer’’. Cela cache les fortes préoccupations du Quirinal face au respect des délais pour recevoir la deuxième tranche prévue de 20 milliards. Les contacts entre Rome et Bruxelles sont intenses, aussi afin d’éviter les incompréhensions. »
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le budget représente un test pour l’unité de la coalition de droite » : « La baisse du Spread est un signe que le respect de la rigueur des comptes publics a été apprécié par les marchés, et le gouvernement peut ainsi naviguer sereinement. Toutefois, c’est sur le front de la politique intérieure que les vagues commencent à se lever. La protestation de la part des Régions qui ont lancé l’alerte sur la santé publique car les 2 milliards prévus ne sont pas suffisants, ne concerne pas uniquement celles dirigées par les partis d’opposition. Ce climat concerne aussi les Régions gouvernées par la droite. Le patronat Confindustria a déploré pour sa part un manque de vision sur la croissance et sur l’emploi. Puis sont venues les critiques du syndicat CGIL, dont le chef Landini a proposé à nouveau une réduction de 5 points des charges salariales ainsi que l’élimination des chèques pour les travaux occasionnels. Par ailleurs, les retraites représentent un point douloureux au sein même de la coalition de gouvernement. Il ne s’agit pas seulement de la volonté de Forza Italia d’augmenter les retraites plus basses ni de l’attention constante de Salvini sur la question de la sécurité sociale. Les retraités représentent cette partie de la société qui remplit les rues lors des manifestations et qui vote en masse. Ils représentent la température des sondages et du consensus. C’est donc sur les retraites que pourrait se livrer la bataille entre Meloni et Berlusconi. Par ailleurs, Forza Italia n’a pas apprécié les rumeurs sur les contacts entre la présidente du Conseil et Carlo Calenda. Cette approche pourrait raviver les tensions au Parlement, où l’on attend de voir comment tiendra l’unité de la coalition. Certains prévoient même des scénarios rappelant l’élection du président du Sénat, avec des coups de pouce anonymes venant de l’opposition face à l’abstention possible des élus de FI. »
ENTRETIEN, La Stampa, d’Eugenia Roccella (Frères d'Italie), ministre pour la Famille « Le gouvernement ne modifiera pas la loi sur l’avortement. En revanche, je dis oui au départ anticipé à la retraite pour les mamans » : « Dans le budget, nous avons déjà augmenté de dix millions le fonds pour les centres et abris pour les femmes victimes de violences et augmenté le fonds contre la traite des êtres humains, qui avait également besoin de nouveaux financement avec l’arrivée des réfugiés ukrainiens. Et nous avons entamé le processus d'établissement de la commission sur le féminicide au niveau bicaméral, en la renforçant. Nous ferons également une grande campagne pour faire connaitre le numéro d'urgence, le 1522. La possibilité pour les femmes qui ont un ou plusieurs enfants de pouvoir partir plus tôt à la retraite n’est pas une loi discriminatoire, c’est avant tout une reconnaissance. C'est une façon de reconnaître la valeur sociale de la maternité. Les femmes font un travail qui n'est pas seulement privé, elles font vivre l'humanité, mais ce n'est pas socialement gratifiant. Si je dis "je suis une manager", j'ai un statut social, si je dis "je suis mère", cela n’intéresse personne. Ainsi, le fait de pouvoir prendre sa retraite plus tôt est avant tout une reconnaissance de la valeur sociale de la maternité.’’ ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Marina Calderone (Indépendante), ministre du Travail, « Une réforme du revenu de citoyenneté est nécessaire ; sur les charges salariales, ce n’est qu’un premier pas » : « Sur le revenu de citoyenneté, nous procèderons par étapes. Le gouvernement n’a pas l’intention d’oublier ceux qui ont besoin d’un soutien économique. Nous voulons intervenir dès maintenant sur les personnes sans emploi mais en condition de travailler pour les ramener vers le monde du travail. Nous travaillons aussi à une réforme structurelle des politiques et des centres pour l’emploi et pour réformer les mesures de lutte contre la pauvreté. Les familles comptant des personnes handicapées, mineures ou âgées ne sont pas concernées par la baisse du revenu en 2023 et des outils adaptés seront trouvés à partir de 2024. Les mesures prévues par cette première Loi de Finances ne peuvent pas être considérées suffisantes mais c’est le maximum qui pouvait être fait dans les conditions actuelles. La réduction des charges salariales et des cotisations en-dessous de 5%, les bonus pour l’embauche des jeunes de moins de 36 ans, la flat tax à 5% pour les prestations occasionnelles sont les premiers pas vers les engagements pour cette législature, un mois après l’investiture du gouvernement. Le but est d’augmenter le salaire net d’environ une mensualité. Les jeunes et les femmes sont des catégories plus pénalisées, il faut travailler en parallèle sur des bonus pour l’acquisition de nouvelles compétences recherchées sur le marché du travail. Nous avons besoin d’un système national de référence et de renforcer à la fois les infrastructures du marché du travail et de la formation. Concernant les chiffres de l’emploi profondément différents entre Nord et Sud, une intervention spécifique pour le Sud n’est pas prévue dans ce budget, mais il y a des évidences qui ne pourront pas être ignorées. Sur la flat tax élargie pour les travailleurs indépendants, une première rencontre a eu lieu et d’autres sont prévues pour des consultations sur tous les sujets (protection sociale, retraite, formation…). Il faut repenser la relation entre les professions, les institutions et la collectivité. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Où nous mène le rébus des trois oppositions ? » : « Trois oppositions risquent bien de ne pas en produire une seule qui soit efficace. Toutefois, à ce jour, on compte le binôme Calenda-Renzi, l’opposition qui aime les manigances et s’insinue dans les contradictions des autres, aussi bien de la droite que de la gauche. Le but est de vérifier si la relation entre Giorgia Meloni et Matteo Salvini peut être abimée en laissant entendre qu’à certaines conditions, un secours centriste pourrait prendre forme. Il y a ensuite l’opposition intransigeante de Giuseppe Conte et des 5 Etoiles qui exclut toute négociation possible au Parlement et refuse catégoriquement la Loi de Finances. Le leader a retrouvé son costume d’avocat du peuple, hausse le ton et brandit le revenu de citoyenneté comme un symbole à défendre à outrance. On y voit toute une stratégie : en apparence elle semble dirigée contre l’exécutif, mais en réalité la bataille sert à mettre le PD sous pression alors qu’il est en crise, pour en faire un élément de la nouvelle gauche dirigée par Conte et qui rassemble de façon transversale tous ceux qui le soutiennent. Une mission légitime qui tente de répliquer, en quelque sorte, un schéma français où la chute électorale et la perte de contact avec la société ont fait du parti socialiste un simple morceau de la mosaïque rassemblée par le rusé Mélenchon, un tribun de talent et à l’expérience politique longue et articulée. Conte en revanche est étranger à toute tradition politique et semble s’être placé à gauche surtout par opportunisme, il est toutefois passé maître dans l’art de la démagogie, se retrouvant habilement au centre de la scène. Enfin, il y a l’opposition du Parti démocrate, qui voudrait être considérée comme la plus responsable et la plus sérieuse par rapport aux deux autres. Mais ces deux rivaux sont plus réactifs et surtout moins scrupuleux. Le parti d’Enrico Letta, malgré la dignité avec laquelle le secrétaire porte sa croix, est coincé dans la même tenaille qui l’a ralenti lors de la campagne électorale, attaqué de part et d’autre par les anciens alliés, apparaissant bien faible pour porter un dessein politique et perdant l’image de parti hégémonique à gauche. Les railleries ne proviennent pas seulement de la droite mais d’un front composite, signe d’une croissante perte de crédibilité et d’autorité. Personne ne serait surpris que le PD se range derrière Conte et lui laisse le leadership de la ligne anti-budget du gouvernement. Mais ce serait le point de non-retour pour le parti. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Basso, « Fratelli d’Italia et la Ligue avec Orban, Forza Italia contre ; la majorité divisée au Parlement européen » : « La Hongrie divise la majorité au Parlement européen : FDI et la Ligue ont pris le parti d’Orban alors que Forza Italia reste du côté du PPE souhaitant défendre l’Etat de droit. Il s’agissait d’un vote pour suspendre les fonds européens à Budapest qui bloque systématiquement les décisions importantes de l’UE et ne respecte pas les conditions de l’Etat de droit. La suspension a été approuvée à une large majorité. 7,5 milliards d’euros sont en jeu. Il s’agit également de mettre en œuvre les mesures de corrections pour lutter contre la corruption mais les conditions n’ont pas été remplies. Les députés européens, encore plus sévères, ont souligné un ‘’risque systémique pour les intérêts financiers de l’UE’’ qui demeurerait même si tous les objectifs demandés été finalement atteints. La Commission a même été critiquée pour avoir ‘’réagi trop tard’’ et façon ‘’trop limitée’’. Ce sont les ministres européens des Finances qui devront émettre leur jugement et la question pourrait être discutée dès la réunion Ecofin du 6 décembre prochain ou alors plus tard, à l’occasion d’une réunion spécifique. La décision sera prise sur la base de la majorité qualifiée : 15 pays favorables, représentant au moins 55% de la population européenne. La minorité doit être représentée par 4 pays et 35% de la population pour bloquer la décision. Le groupe dit ‘’de Visegrad’’ est composé de la Pologne, de la Slovaquie et de la République Tchèque qui a également la Présidence tournante de l’UE. Le comportement de Rome lors de l’Ecofin aura donc un poids particulier. Pour la vice-présidente du Parlement européen, issue du PD, c’est une ‘’grave sonnette d’alarme pour le positionnement de l’Italie’’ et pour le secrétaire de +Europa ‘’Giorgia Meloni et Matteo Salvini ont choisi le mauvais camp’’ en sortant de l’axe européen. En attendant, Orban poursuit sa stratégie : la Hongrie a fait reporter la ratification de l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN à 2023 alors qu’elle était prévue pour le 7 décembre. »
ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « La France : l’Italie doit d’abord nous dire ce qu’elle fera au prochain bateau ONG » : « Il y a une question simple qui sera posée à l’Italie, aujourd’hui « qu’allez-vous faire quand le prochain bateau ONG arrivera devant vos côtes ?’’. Tant qu’il n’y aura pas de réponse claire, il sera difficile, voire impossible, d’arriver à une vraie réconciliation avec la France. Par ailleurs, en l’absence de clarté, Paris n’a pas l’intention de rentrer dans l’accord de redistribution volontaire des migrants, signé en juin dernier justement sous l’impulsion de la présidence tournante française. La réunion extraordinaire des ministres de l’intérieur de l’Union ne s’annonce pas facile pour Piantedosi, d’autant plus que les revendications italiennes sur la route méditerranéenne risquent d’être obscurcies par les préoccupations de l’Autriche et de l’Allemagne sur l’augmentation des flux venant des Balkans et des requêtes de la Pologne et d’autres pays de l’Est qui, craignant une nouvelle vague de réfugiés ukrainiens, demanderont plus de fonds. Quant à la Méditerranée, la demande formulée par la France ne sera probablement pas éclaircie par Piantedosi. Les signaux d’apaisement lancés par l’Italie à la France après l’affaire Ocean Viking semblent ne pas suffire. Macron estime que la nuit entre le 8 et le 9 novembre les relations se sont fortement compromises et il attend encore une explication directe de la part de G. Meloni. Le Président français répète que la solidarité doit avancer avec la responsabilité, ce qui veut dire : l’Italie doit respecter les règles, c’est-à-dire faire débarquer les migrants, si elle veut être aidée et procéder avec la redistribution. La rencontre sera surtout un moment de discussion. L’Italie expliquera ses raisons (‘’il faut une solution européenne’’) mais sans proposer de solutions concrètes. Des sources européennes prévoient que la discussion sera ‘’très animée’’ et disent ‘’ne vous attendez pas à un accord à l’issue de la réunion’’ »
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ziniti, « Des entrées légales et davantage de rapatriements, le plan du ministre Piantedosi examiné par l’UE » : « Le quota pour les entrées légales pourrait atteindre les 100 000 personnes, si (et seulement si) les différents secteurs économiques le demandent, en revanche la politique des rapatriements sera plus sévère. Ce sont les deux principaux points du ‘’décrets sur les flux’’ que le ministre italien de l’Intérieur prépare pour 2023. L’espoir est également que les engagements pour la redistribution entre les pays se concrétisent et que le Plan Marshall pour l’Afrique prenne forme. L’Italie voudrait que l’Europe la suive sur cette voie : le ministre Piantedosi proposera aujourd’hui à Bruxelles, lors de la réunion des ministres européens de l’intérieur, la mise en place de mécanismes centralisés et conjoints pour gérer les entrées légales et les rapatriements. Matteo Piantedosi tentera d’orienter la discussion vers des solutions concrètes dans le cadre du plan d’action pour la Méditerranée de la Commission européenne. Plan qui risque toutefois de passer en second plan compte tenu de la nouvelle vague de réfugiées ukrainiens. La première mesure en matière d’immigration adoptée pour le nouveau Conseil des ministres est l’allocation de 42 millions d’euros pour amplifier le réseau des CPR, ces terribles centres de permanences pour le rapatriement des migrants expulsés, véritables centres de détention administrative, aux conditions déplorables, où les personnes restent bloquées jusqu’à quatre mois. Pas un euro pour l’accueil, malgré un constat partagé par le ministre lui-même sur les ‘’fortes difficultés du système’’. Voilà la stratégie du nouveau gouvernement : transformés en détenus de faits les migrants qui ne rassemblent pas les conditions pour la demande d’asile. Actuellement, il existe 1 100 places dans ces centres alors que nous ne sommes jamais parvenus à renvoyer chez elles plus de 3000 personnes par an. Tous les autres, environ 50 000 en 2022, sont laissés dans la nature et la clandestinité. Un membre du collège du Garant national des détenus estime que ‘’les CPR sont un système causant des souffrances inutiles et un grand gâchis d’argent public’’. En 2021, seule la moitié des migrants qui y étaient enfermés ont effectivement été rapatriés, les autres ont été relâchés dans la nature au bout de quelques mois. Un vieil échec dans lequel l’Italie s’empresse de retomber. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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24/11/2022
Le FPÖ donné premier parti d'Autriche à 26 %.
Autriche.
ÖVP : sociaux-chrétiens
SPÖ : sociaux-démocrates
FPÖ : patriotes
écologistes
NEOS : libéraux
MFG : anti-vaccin
autres
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3 sièges de membres des exécutifs d'arrondissements de Berlin, qui doivent revenir à l'AfD, ne sont toujours pas pourvus.
Allemagne. État de Berlin. Alors que l’AfD, qui doit disposer, suite aux élections de septembre 2021, de quatre membres de l’exécutif dans des arrondissements de Berlin, n’a vu qu’un de ces postes être pourvu – celui à Treptow-Köpenick –, alors qu’à Spandau, Lichtenberg et Marzahn-Hellersdorf, les candidats AfD à ceux-ci ne sont toujours pas élus, malgré plusieurs – au total, 41 ! – scrutins tenus au sein de conseils d’arrondissement. L’AfD a, en conséquence, introduit un recours devant le tribunal administratif de Berlin. L’AfD accuse les élus des autres partis au sein des conseils d’arrondissement de pratiquer un « blocage ».
Le recours ne devrait pas être tranché avant le 12 février 2023, date à laquelle le scrutin pour le législatif de l’État de Berlin et des divers arrondissements doit être recommencé.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/11/16/ann...)
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Un accord a été trouvé entre la Serbie et le Kosovo.
Serbie et Kosovo. Un accord a été trouvé entre la Serbie et le Kosovo. Le Kosovo arrêtera toutes les procédures contre les citoyens utilisant des immatriculations serbes et la Serbie s'est engagée à ne plus émettre de plaques pour des villes se trouvant au Kosovo.
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""Les oubliés du revenu de citoyenneté" - A partir de septembre prochain, 400 000 familles seront privées de ce revenu."
Italie. Revue de presse.
Le projet de loi de finances fait toujours les gros titres de la presse italienne. Les principaux quotidiens se concentrent sur de possibles modifications du texte au Parlement, et l’éventuelle contribution du dirigeant du Troisième pôle, C. Calenda : « TVA, amendes, voici les nouveautés » - Le projet de loi a été publiée, le coût des cigarettes augmente, coup d’envoi du fonds pour la souveraineté alimentaire. Conte dénonce une « guerre contre les plus démunis » (Corriere della Sera), « Les oubliés du revenu de citoyenneté » - A partir de septembre prochain, 400 000 familles seront privées de ce revenu. Meloni craint des coups bas venant de FI et rencontre Calenda (La Repubblica), « Budget : moins de fonds pour la santé publique » - Les ressources ont été épuisées par l’inflation, il n’y a plus d’argent pour couvrir le phénomène des sous-effectifs. Les régions lancent l’alerte sur les listes d’attente. Les salariés se voient pénalisés par l’impôt forfaitaire (La Stampa), « Budget, voici les coupes et les nouveaux paramètres pour la réforme des retraites. Une amnistie est prévue pour les crypto-monnaies (Sole 24 Ore), « Budget, l’impôt sur le tabac est revu à la hausse » (Il Messaggero).
Les JT couvrent essentiellement le projet de loi de finances qui sera soumis à l’UE, l’intensification des frappes russes sur les infrastructures ukrainiennes, la hausse des cas de Covid en Chine et le geste de protestation symbolique de l’équipe allemande pour condamner la décision de la FIFA d’interdire le port du brassard en soutien aux droits LGBT à l’occasion de la Coupe du Monde de football au Qatar.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi et E. Marro, « Loi de Finances, Meloni rencontrera Calenda ; les taxes vont augmenter de 70 centimes sur les cigarettes » : « Le projet de Loi de Finances a été approuvé lundi en Conseil des ministres. La plupart du travail a été fait, il ne reste qu’à étoffer le contenu de certains articles, et la Présidente du Conseil se dit ‘’fière du travail de ce gouvernement et d’un budget établi en un temps record’’. Elle résume ainsi l’esprit du document : ‘’encourager la croissance, aider les plus fragiles, accroître la justice sociale, soutenir notre tissu productif, miser sur l’avenir’’ et enfin ‘’aller de l’avant la tête haute’’. Le document de mise à jour de la programmation budgétaire devrait être arrivé hier soir à Bruxelles. Hier, Carlo Calenda a annoncé une ouverture vis-à-vis de la Présidente du Conseil à laquelle il propose une rencontre pour présenter les propositions du Troisième pôle sur la Loi de Finances, estimant que Giorgia Meloni est ‘’très compétente et intelligente’’. Immédiatement, le secrétaire d’Etat pour la mise en œuvre du programme, Giovanbattista Fazzolari, ironise et Mariastella Gelmini s’indigne, le sommant de ‘’respecter le rôle des oppositions’’. Malgré un début difficile, le dialogue semble possible et le Palais Chigi annonce qu’une rencontre est prévue pour la semaine prochaine. Les nouveautés prévues par le projet sont la hausse des taxes sur les cigarettes, le prix du paquet augmentera d’environ 70 centimes en 2023 et encore très légèrement en 2024 et 2025. En revanche, l’indexation des amendes sur l’indice Istat sera suspendue pour deux ans, une réduction du taux d’imposition sur les pourboires des serveurs dans les bars et restaurants est également prévue et tombera à 5%. Des traitements de faveur devraient être introduits également pour les prestations professionnelles occasionnelles, le plafond annuel passera de 5 000 à 10 000 € et cela vaut également pour les travailleurs saisonniers dans le domaine agricole pour les prestations durant moins de 45 jours par an. Dans le domaine de la santé, 200 000 € seront alloués pour augmenter l’indemnité du personnel travaillant aux urgences. Enfin, les aides destinées aux jeunes de moins de 36 ans achetant leur premier logement seront prolongées. »
ARTICLE, La Repubblica, « Moins d’impôts sur les pourboires et cent millions pour la souveraineté alimentaire » : « Environ 15 paragraphes demeurent vides, allant de la parité de genre au pont sur le détroit de Messine. Toutefois, voici déjà quelques mesures prévues par le projet de loi de finances. Pour les commerçants, il y a une dérogation à l'obligation d'utiliser le TPV: les sanctions sont suspendues pour les impayés inférieurs à 30 euros. Concernant la « trêve fiscale en dix points », l'amnistie annoncée est bien prévue : les anciens avis d’impôts, ceux notifiés entre 2000 et 2015, finiront à la poubelle. Le contribuable qui n'a pas payé ses impôts verra disparaitre la totalité du montant dû. Une grande marge de manœuvre est également prévue pour ceux qui ont présenté une déclaration de revenus mais n'ont pas payé leurs impôts : ils paieront la totalité de la somme due, mais pourront la payer par tranches pendant cinq ans au maximum, avec une pénalité de 3 %. Concernant les amendes, le gouvernement a décidé de geler, pendant deux ans, l'ajustement de la variation de l'ISTAT qui aurait augmenté les montants dus à l'inflation. La TVA passe à 5% pour les produits pour bébés, allant des genres alimentaires aux produits pour l’hygiène et les sièges pour voiture. A signaler un fonds de souveraineté alimentaire : promotion de l’alimentation italienne de qualité et réduction des coûts de production pour les entreprises agricoles. Ce fonds sera mis en place l’année prochaine avec une enveloppe de 25 millions par ans et cela jusqu’en 2026. Une réduction de l'imposition, à 5 %, est prévue pour les pourboires des serveurs et des personnes travaillant dans les hôtels. Pour le gouvernement, il s'agit d'une mesure pouvant rendre ces emplois attrayants et aider ainsi les entreprises touristiques qui manquent de personnel. Toutefois, selon Confesercenti, cette mesure "ne favorisera pas l'emploi" du secteur. Concernant le fonds pour faire face à la flambée des coûts des matières premières, le gouvernement Meloni a décidé une coupe de 400 millions par rapport à ceux prévus par le précèdent exécutif Draghi, le montant passant désormais de 1,5 milliards à 900 millions. Pour la Santé publique, il y aura 2 milliards de plus pour l'année prochaine et autant pour 2024. Une grande partie des ressources de 2023 - 1,4 milliards - est destinée pour faire face aux factures élevées. Le gouvernement alloue également 650 millions pour l'achat de vaccins et de médicaments anti-Covid. Il y aura davantage de centres pour les rapatriements, le projet précise que la mesure sert à "assurer une exécution plus efficace des décisions d'expulsion de l'étranger". »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, vice-président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur national de Forza Italia, « Au Parlement nous pouvons faire mieux, et Forza Italia apportera sa contribution » : « Il n’y a aucun problème au sein de la majorité. Au sein de Forza Italia, la ligne est celle qu’insuffle Silvio Berlusconi. On peut toujours améliorer les choses mais au final un gouvernement doit faire les comptes avec la réalité. Concernant le projet de Loi de Finances, nous avons fait de nombreuses réunions et de nombreux éléments que Forza Italia demandait ont été insérés. Nous travaillerons notamment à une grande réforme de l’administration. Cette Loi de Finances, rédigée en un temps record, amorce un revirement politique, le début d’un changement. Nous avons cinq ans devant nous, c’est un premier pas. Nous gardons notre objectif d’élever les pensions de retraite minimum à 1 000 €. En évitant de creuser le déficit budgétaire, nous avons donné un premier signal à Bruxelles et les marchés ont apprécié. Lors de son passage au Parlement, le projet de Loi de Finances pourra être amélioré et Forza Italia apportera sa contribution. Nous avons déjà obtenu les abattements fiscaux pour l’emploi de jeunes de moins de 35 ans, les femmes et les bénéficiaires du revenu de citoyenneté. Un autre signal fort adressé aux entreprises et l’abattement des charges salariales et le report la taxe plastique et sucre. Le revenu de citoyenneté sera toujours maintenu pour les personnes qui ne peuvent pas travailler mais le rôle de l’Etat est de mettre ceux qui le peuvent en conditions de travailler. Quant à la crise diplomatique avec la France, il n’y a aucune polémique avec Paris. La question migratoire est très ample et nous continuerons à la porter car elle concerne toute l’Europe. J’en ai parlé en Serbie, au Kosovo et avec le ministre maltais. J’ai aussi eu une réunion avec les ministres concernés sur le ‘’décret flux’’ pour parler cette fois d’immigration légale. Nous devons maintenant en parler avec les entreprises. Je veux faire sorte que l’Italie ait plus de poids sur le plan international. Nous voulons être protagonistes, de l’Europe aux Balkans, de l’Afrique du Nord à l’Amérique latine. En 2023, après les Med Dialogues en décembre à Rome, nous organiserons également la conférence Italie-Amérique Latine et Pays des Caraïbes. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, « Fitto : "Difficile de respecter un plan conçu avant la guerre". » par Gianni Trovati : « Dans son discours à l'Assemblée nationale des Anciens à Bergame, le ministre des Affaires européennes Raffaele Fitto, qui a la délégation sur le Pnrr, ne mâche pas ses mots. Il appelle à classer les "controverses inutiles qui ne servent à personne", mais établit une sorte de double recette pour le Plan : "Les réformes doivent être approuvées et c'est l'un des aspects les plus importants", les objectifs pour la fin 2022 doivent être garantis et le gouvernement travaille sur une série de règlements pour les protéger ; mais une évaluation mission par mission et ministère par ministère est nécessaire sur les programmes de dépenses, après que le taux d'exécution réel dans la programmation 2014/20 s'arrête à 50% alors que l’on appelle à tripler le rythme avec des délais plus serrés. Dans les projets de loi de finances diffusés, on retrouve la réplication du fonds pour couvrir les surcoûts des contrats liés au Pnrr, une hypothèse à laquelle s'était opposé le gouvernement lors du premier comité de pilotage. Le texte ne contient toujours pas les chiffres du refinancement. Mais, et c'est la principale nouvelle pour les administrateurs locaux qui mettent en œuvre quelque 40 milliards de projets du PNRR, on retrouve l'augmentation de 10 % de la pré-allocation pour les projets. La nouvelle est cruciale pour les collectivités locales, qui du Nord au Sud racontent des appels d'offres désertés en raison d'encadrements de coûts désormais décalés par rapport aux prix réels, et qui précisément en 2023 devront commencer à attribuer la grande majorité de leurs travaux Pnrr. Mais sur le plan technique, la lecture de la règle suscite plus d'une perplexité en raison de la complication de la procédure conduisant à la pré-allocation. Les ministères titulaires doivent identifier les interventions à soutenir, les entités d'exécution doivent donner leur confirmation dans un délai de 15 jours, la Ragioneria fixe les listes par décret et les entités doivent communiquer les besoins dans les 5 jours suivant la finalisation du code identifiant l'appel d'offres. Ce ne sera pas facile. Mais au-delà, c'est le point politique d'une rediscussion du Plan qui revient dans l’actualité. Le ministre de la protection civile et de la mer, Nello Musumeci, va jusqu'à émettre l'hypothèse d'un report de deux ans, à convenir avec l'UE, de 2026 à 2028, de l'échéance de la fermeture du PNRR. Et l'hypothèse ne semble pas déplaire, par exemple, au maire de Milan Giuseppe Sala, qui invite le gouvernement à des négociations pragmatiques avec Bruxelles. Le maire de Rome Roberto Gualtieri est plus sceptique : "Un report de la date limite de réalisation des travaux serait utile mais compliqué à obtenir", raisonne-t-il, "il faut plutôt négocier avec l'Europe le lancement de mesures plus sûres et plus appropriées contre le coût élevé de l'énergie". »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Conte, leader du Mouvement 5 Etoiles et ancien Président du Conseil, « Un budget peureux, l’austérité melonienne ne contentera que les fraudeurs fiscaux et les corrompus » : « Cette Loi de Finances manque de courage et déclare la guerre aux pauvres et aux ‘’derniers’’. Notre bataille pour défendre le revenu de citoyenneté commence tout juste. 70,8% des bénéficiaires du revenu ont un niveau de diplôme s’arrêtant au brevet des collèges, 53 000 ont plus de 60 ans, 135 000 ont entre 50 et 59 ans. Comment les politiques pour l’emploi pourraient-elles améliorer la situation en quelques mois ? Avec cette Loi de Finances, Giorgia Meloni fera précipiter le pays dans la récession et augmentera l’injustice sociale. Nous sommes prêts à descendre dans la rue mais l’important est de créer, y compris à l’échelle territoriale, une vaste coalition sociale et politique avec la société civile, les associations et les forces sociales du pays. Il n’y a pas de concurrence de ce point de vue avec le PD, l’important est de remplir les rues de personnes et de contenus. Tous ceux qui partagent nos priorités et nos inquiétudes sont les bienvenus à la table des discussions. Les manifestations violentes doivent conjurées. Quant aux tensions sociales, c’est le gouvernement qui les exacerbe par sa violence envers les plus vulnérables. Notre opposition ferme a déjà pesé sur le plafonnement des paiements en liquide. Les aides pour faire face à la hausse des prix de l’énergie ne sont prévues que pour les trois premiers mois de l’année, la nouvelle politique dans les secteurs du tourisme et de l’agriculture fera exploser la précarité des emplois dans ces secteurs, les retraites sont mal gérées alors que l’inflation est galopante… L’austérité à la Meloni ne contentera que les fraudeurs fiscaux et les corrompus. L’extension de la flat tax à 15% pour les revenus des travailleurs indépendants touchant jusqu’à 85 000€ va exacerber les inégalités avec les employés pour qui le système d’imposition est différent. Sur la Russie, tous nos efforts tendent à construire un vrai parcours diplomatique, mais définir la Russie comme un Etat terroriste éloigne les parties et n’aide pas à rétablir le dialogue. »
ARTICLE, La Repubblica, G. Vitale : « Le pacte contre Meloni : le PD et les 5 Etoiles ouvrent à une manifestation unitaire » - La loi de finances finit par rapprocher les partis d’opposition : « Quelque chose est en train de bouger sur le front de l’opposition antigouvernementale. Il est possible de voir des signaux timides pouvant aller dans la même direction : le PD, le M5S et l’alliance Vert-Sinistra Italiana pourraient se retrouver côte à côte pour manifester contre une loi de finances qualifiée de « réactionnaire ». Mais sans la participation du Troisième Pôle de C. Calenda, qui fait savoir « cela ne m’intéresse absolument pas, j’aimerais plutôt connaitre leurs contre-propositions ». Sauf que Conte refuse toujours de devoir suivre les propositions du PD et estime que la protestation, qui implique plusieurs secteurs de la société civile, doit se faire sans bannières politiques et en cherchant une date pouvant convenir à tous. Or, Enrico Letta a convoqué une manifestation pour samedi 17 décembre. Le PD en parlera lors de la direction d’aujourd’hui. Tandis que les dirigeants de Verdi-Si, Frattoianni et Bonelli, font pression sur Conte pour qu’il accepte de s’unir à eux. Le salaire minimum pourrait représenter cette thématique partagée et prévue dans toutes les contre-mesures budgétaires des partis d’opposition. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, « France, Italie, Pologne et Espagne : les grands rejettent la proposition européenne » : « L'Union européenne est divisée sur la proposition présentée mardi par la Commission concernant le plafonnement des prix du gaz : le niveau indiqué, 275 euros par mégawattheure sur le marché Ttf à Amsterdam, est jugé trop élevé par un groupe de pays, dont l'Italie. "Nous ne considérons pas la proposition de la Commission comme suffisante", a déclaré le ministre de l'Environnement Gilberto Pichetto Fratin dans une interview accordée à SkyTg24. "Cela risque de stimuler la spéculation au lieu de la freiner", a-t-il expliqué. "Il y a un engagement fort pour assurer une substitution du gaz russe pour le stockage pour l'automne et l'hiver prochains", a ajouté Pichetto Fratin, "une série d'actions ont été prises sur le front politique, y compris le plafond au niveau européen, le corridor dynamique, qui a actuellement une proposition technique de la Commission, mais qui n'atteint probablement pas l'objectif qui devrait au moins être d'intervenir fortement pour arrêter la spéculation". Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre des entreprises et du Made in Italy, déclare : "Six mois se sont écoulés avec une guerre au cœur de l'Europe basée sur la guerre énergétique russe contre l'Europe et après six mois, la montagne européenne accouche de cette souris". La position du gouvernement espagnol est similaire, et le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a également émis des critiques, estimant que le niveau proposé est "très élevé". La France est également contre. Les ministres de l'énergie de l'Union européenne examineront aujourd'hui cette proposition, formulée après des mois d'affrontements sur les solutions permettant de freiner la flambée des prix de l'énergie, exacerbée par l'invasion russe en Ukraine. Une quinzaine de pays réclament un plafond robuste. Parmi eux, la Belgique, la Pologne, l'Italie et la Grèce ont menacé de bloquer l'approbation de nouvelles mesures énergétiques si le paquet ne contient pas un plan crédible contre les prix excessifs. De l'autre côté de la table, on trouve l'Allemagne, à la tête des pays sceptiques à l'égard du plafonnement des prix (Pays-Bas, Suède et Finlande), selon lesquels le mécanisme pousserait les fournisseurs à vendre ailleurs et saperait la volonté de réduire la consommation de gaz. Ces pays poussent plutôt à réaliser des économies d'énergie et à utiliser davantage les énergies renouvelables.
Adolfo Urso
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Des débuts en douceur avec l'UE, mais le gaz, les migrants et le MES suscitent des tensions » : « Selon l’avis quasi unanime de tous, le côté positif du projet de budget de Meloni est d'avoir suivi une discipline budgétaire conforme à ce que demande l'Europe. Et même dans son parti FdI, ils prétendent, comme un geste politique, avoir résisté aux sirènes de la " rupture " pour plaire aux électeurs. En réalité, du côté de Forza Italia - et au Mef - on explique qu'il s'agit d'un choix forcé, avec en tête l'exemple récent de ce qui s'est passé en Grande-Bretagne. En bref, plus que le jugement de la Commission, ils craignaient les effets sur le spread et les marchés. Si cela s'avère vrai, la question de l'évolution des relations entre la première ministre et l'UE reste ouverte. Même s'il n'y a pas de friction avec Bruxelles pour l'instant, et que le gouvernement s'attend à des compliments sur la loi budgétaire, il reste tellement de sujets en suspens qu'il n'est pas exclu que, plus tard, une saison de conflit s'ouvre. Peut-être au printemps, lorsque l'argent du paquet énergie sera épuisé et que de nouvelles ressources seront nécessaires. Y aura-t-il une marge de manœuvre pour convenir de nouveaux déficits avec la Commission ? Première question. La deuxième question, également liée à l'énergie, est l'impasse dans laquelle se trouve l'Europe pour trouver des solutions à la crise du gaz : la proposition de plafonnement des prix semble être une plaisanterie montée par des pays comme l'Allemagne et la Hollande, qui ne veulent pas du tout de plafonnement des prix. Si la situation n'est pas débloquée, cela pourrait devenir un front de tensions internes que le palais Chigi pourrait décharger sur Bruxelles. De même sur la question de l'immigration. Demain, les ministres de l'intérieur de l'UE se réuniront pour un Conseil extraordinaire où - semble-t-il - aucune décision ne sera prise étant donné que les États sont divisés tandis que la Méditerranée est "éclipsée" par l'urgence des réfugiés ukrainiens et l'augmentation (+159%) des arrivées sur la route des Balkans. Le PPE tend la main à l'Italie, mais pas l'Allemagne et jusqu'à présent pas même la France, deux pays qui ne respectent pas leurs engagements en matière de relocalisations. Là aussi, l'impasse de l'Europe deviendra-t-elle un argument pour gérer les difficultés internes ? Enfin, il y a le grand jeu du Pacte de stabilité. On ne sait pas encore ce que nous pourrons en tirer mais, en attendant, la sempiternelle affaire de la ratification du MES, ce fonds de sauvetage auquel la droite s'est fortement opposée, va bientôt arriver à son terme. Du moins à entendre les propos de M. Giorgetti, qui a déclaré lors du dernier sommet Ecofin qu'il n'attendait que la décision de la Cour constitutionnelle allemande pour l'inscrire à l'ordre du jour du Parlement italien. »
ARTICLE, La Repubblica, F. Tonacci « L’alerte lancée par l’Europe sur la possibilité que trois millions de réfugiés puissent arriver de l’Ukraine » : « La situation catastrophique dans laquelle se trouve actuellement l’Ukraine représente un problème aussi pour les pays voisins. La stratégie du noir de Poutine consiste d’une part à affaiblir le front interne de Zelensky et d’autre part à resserrer l’UE dans l’étau humanitaire, avec une nouvelle vague de réfugiés en cherche de lumière et de chaleur. A ce stade, cette vague n’a pas encore commencé. Toutefois, les conséquences du pire blackout de l’histoire moderne européenne sont imprévisibles. L’Italie a accueilli 173 456 réfugiés ukrainiens dont environ 5 000 mineurs non accompagnés. Ils ont été placés dans le réseau d’appartements et de maisons du système diffusé de l’accueil, puis il y en a 11 000 dans les centres d’accueil extraordinaire (CAS) et 2 000 dans les structures appartenant à l’ancien circuit du Sprar (système de protection pour les demandeurs d’asile). Le Ministre Piantedosi a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation pour la gestion du système d’accueil, laissant comprendre que face à une nouvelle vague, l’Italie pourrait ne pas être en mesure d’en accueillir davantage. Le problème retomberait sur les pays voisins, comme la Pologne et la République Tchèque, qui sont eux aussi au bord de la limite. Ils pourraient finir par protester à Bruxelles avec les autres pays de l’UE, mettant ainsi en danger tout compromis sur le contrôle des flux migratoires. Et c’est exactement ce que cherche Poutine »
ENTRETIEN, La Stampa, de Marco Campomenosi, Chef de groupe de la Ligue au Parlement Européen « Nous avons voté la résolution mais la définition employée est excessive » : « ‘’De notre côté, il y avait la volonté de maintenir l'unité qui caractérise la position européenne depuis le début de cette affaire. Ce n'est pas la première fois que nous soutenons une résolution contre la Russie, même si nous jugeons certains passages inappropriés. Nous aurions préféré que ces amendements, dont certains étaient également présentés par les socialistes et les Verts, qui visaient à atténuer la définition d'"État terroriste", soient approuvés. Une définition qui n'est pas vraiment exacte par rapport à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Je pense qu'il y a une dose excessive de rhétorique et d'émotivité. Mais un « non » aurait pu être mal interprété. Nous voulons plutôt réitérer notre soutien à l'Ukraine, comme nous l'avons fait à chaque occasion depuis le début de l'invasion. En ce qui concerne les sanctions, nos critiques visent avant tout le travail de la Commission, qui s’est laissée prendre par une tendance à faire trop d’annonces et qui n’a pas évalué de manière appropriée les conséquences de certaines mesures et qui n’a pas offert des compensations proportionnées. ‘’ »
ARTICLE, Corriere della Sera, de L. Berberi, « ITA, l’hypothèse d’un investissement de Ferrovie dello Stato avec Lufthansa émerge » : « L’exécutif italien étudie la possibilité de céder ka majorité d’ITA Airways à la cordée formée par Lufthansa et les Chemins de fer de l’Etat (Ferrovie dello Stato - FS). Une des hypothèses seraient de vendre 51% d’ITA à Lufthansa et 29% à FS et de laisser les 20% restant au ministère italien de l’Economie. Mais ces équilibres seront affinés dans le cas où les négociations étaient engagées sur la base d’un premier accord. Les principaux concernés, Lufthansa, FS et le ministère, refusent tout commentaire pour le moment. Le ministère indique toutefois que les discussions sont incessantes avec les parties afin d’identifier la meilleure solution. Le gouvernement est favorable à cette présence d’une entreprise italienne au sein d’ITA, aux côtés de Lufthansa, sans exclure en retour dans la course de MSC. Le nom d’un autre allié potentiel commence à circuler, celui d’Atlantia qui gère déjà les aéroports romains. Pour FS, ce ne serait pas une première, en 2019 elles avaient fait naître la cordée avec Atlantia et Delta pour reprendre Alitalia, sans succès. Cela permettrait de mettre en place cette fameuse intermodalité train-avion en exploitant notamment le réseau TGV. La participation de Lufthansa est bien vue, notamment pour son projet de développer les lignes vers le sud du globe (Amérique latine et Afrique en particulier). L’objectif est de créer un partenariat industriel, peut un porte le pays d’origine de l’allié, a expliqué Adolfo Urso, ministre du Made in Italy. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, « Urso et Le Maire lancent des groupes de travail sur les voitures, l'acier et l'énergie » : « L'automobile, l'acier et l'énergie ainsi que l'espace et la défense. Les bases sont en place pour construire une alliance avec la France à l'appui d'une politique industrielle européenne", a déclaré Adolfo Urso, ministre des entreprises et des produits italiens, après sa rencontre bilatérale avec le ministre français de l'économie, Bruno Le Maire. À Paris, avant de participer à la deuxième journée du Conseil ministériel de l'ESA, l'Agence spatiale européenne, les deux ministres ont abordé une série de sujets également liés au traité du Quirinal signé il y a un an. Parmi eux, la controverse sur la concurrence entre Maia, le projet lancé de façon surprenante par les Français dans le secteur des lanceurs spatiaux, et Vega-C, le micro-lanceur produit par la société italienne Avio. On en parlerait plus tard, la diplomatie imposait de ne pas aborder le sujet ici. En revanche, le processus de privatisation d'Ita, dans lequel AirFrance est en lice, est abordé, et il a été décidé de donner suite à une série de groupes de travail thématiques, déjà prévus par le traité du Quirinal. Parmi les priorités, il y a les politiques énergétiques pour une transition durable, qui prennent en compte le problème des coûts, et il y a la politique de l'acier, qui selon Urso devrait être abordée de manière plus affirmée sur le front du respect des règles et donc de la concurrence équitable des pays tiers. Il y a aussi, bien sûr, le délicat dossier automobile, sur lequel l'Italie et la France pourraient trouver des lignes convergentes pour soutenir l'industrie qui subira les coûts de l'arrêt du diesel et de l'essence à partir de 2035 et sur lequel Urso a soulevé la question des rapports de force au sein de Stellantis. L'impression, cependant, est que nous sommes au début d'une relation que le gouvernement Meloni veut préserver, en essayant de ne pas être dépassé par Paris sur une série de questions stratégiques et en gardant la diplomatie industrielle séparée de la diplomatie plus strictement politique qui vient d'avoir lieu sur l'affaire Ocean Viking. Les microprocesseurs et l'industrie de la mode ont également été abordés lors de la réunion, et un passage a ensuite été réservé pour le prochain trilogue, les 1er et 2 décembre, des associations industrielles d'Italie, de France et d'Allemagne (Confindustria, Medef et Bdi), auquel participeront également des représentants des gouvernements. Selon la délégation italienne, certains progrès, par rapport aux escarmouches du premier jour, ont également été réalisés sur les engagements que la France a mis sur la table lors de la réunion ministérielle de l'ESA en ce qui concerne les programmes qui intéressent le plus l'Italie. Dans ce cas également, nous devrons certainement attendre et voir si le temps des frictions sur l'économie spatiale est terminé. La déclaration de programme signée mardi, également avec l'Allemagne, prévoit un long parcours à conclure d'ici 2023. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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23/11/2022
Slovénie : 11 maires SDS élus au premier tour des municipales.
Slovénie. Lors du premier tour des élections municipales de ce 20 novembre 2022, 53 maires soutenus par le SDS – parmi lesquels 11 maires SDS – ont été élus. 9 autres maires soutenus par le SDS prendront part au deuxième tour. Le pays compte 212 municipalités.
Le SNS n'obtient pas de maire.
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Coopération de députés européens patriotes par-delà les groupes.
UE. Des députés européens du groupe ID, du groupe ECR et du Fidesz (Hongrie) ont signé une déclaration parlementaire de coopération par-delà les groupes sur les questions clés de la politique européenne. Ces élus appartiennent au FPÖ (Autriche), au Rassemblement national (France), à Vox (Espagne), au Fidesz (Hongrie), à la Ligue (Italie) et à l'alliance gouvernementale polonaise.
Jorge Buxade (Vox), Mario Campomenosi (Ligue), Jean-Paul Garraud (Rassemblement national), Balasz Hidveghi (Fidesz), Patryk Jaki (Solidarna Polska), Ernô Schaller-Baros (Fidesz), Harald Vilimsky (FPÖ)
19:46 | Lien permanent | Commentaires (0)