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03/12/2023

Le SPD a voté contre la poursuite en 2024 de la formation de soldats ukrainiens sur le territoire de la République tchèque.

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Tchéquie. Le SPD a voté contre la poursuite en 2024 de la formation de soldats ukrainiens sur le territoire de la République tchèque.

Le BVNL poursuit le combat politique.

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Pays-Bas. Bien que ne disposant pas de député, le BVNL poursuit le combat politique.

Reform UK est donné à 8 %.

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Royaume-Uni. Reform UK est donné à 8 % au sein d’un sondage We Think.

Viktor Orbán a salué sur Twitter la réunion des patriotes réunis à Florence.

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Hongrie, Italie et UE. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a salué sur Twitter la réunion des patriotes réunis à Florence en Italie.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/12/03/ras...)

Rassemblement international de partis patriotiques à Florence.

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Italie et Europe.

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écrivain, États-Unis

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président du SPD, Tchéquie

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co-président de l'AfD, Allemagne

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FPÖ, Autriche

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Vlaams Belang, Flandre-Belgique

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Italie

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président de l'AUR, Roumanie

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président du PVV, Pays-Bas

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maire de Cisint, Italie

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président de l'EKRE, Estonie

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Parti du Peuple danois, Danemark

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président du Rassemblement National, France

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Confédération de la Couronne polonaise, un des éléments constituant la Confédération

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président de Renaissance, Bulgarie

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Ligue, Italie

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Le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini

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George Simion rencontre Francesco Lollobrigida.

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Italie et Roumanie. Le président de l'AUR George Simion (Roumanie) a rencontré le ministre italien de l'Agriculture Francesco Lollobrigida (Frères d'Italie).

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George Simion et Francesco Lollobrigida

Le parti nationaliste flamand N-VA envisage de se présenter aux élections en Wallonie.

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Belgique. Le parti nationaliste flamand N-VA, dirigé par Bart De Wever, envisage de se présenter aux élections en Wallonie :

https://www.lecho.be/economie-politique/belgique/election...

02/12/2023

Le PVV de Geert Wilders monte encore.

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Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders monte encore au sein du sondage Maurice de Hond. Ce parti anti-islamisation est désormais donné à 42 sièges sur 150. Les partis patriotiques Forum voor Democratie et JA21 sont donnés respectivement à 3 et à 1 sièges. Le BNVL est donné à 0 siège.

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(TK = législatives)

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdA : travaillillistes / Groenlinks : écologistes

NSC :  Nouveau contrat social, de  Pieter Omtzigt [autrefois démocrate-chrétien (CDA)]

VVD : libéraux de droite

D66 : libéraux de gauche

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

CDA : démocrates-chrétiens

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

PvdD : parti pour les animaux

Volt : pro-européen

Denk : centre-gauche multiculturaliste

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

SGP : chrétiens protestants

JA 21 : patriotes

L'AfD se maintient à 22 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

Sonstige : autres

01/12/2023

La liste définitive des députés néerlandais est connue.

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Pays-Bas. Les noms des députés élus lors des législatives sont connus.

Parmi les 37 députés du PVV figurent Geert Wilders, Fleur Agema, Martin Bosma, Vicky Maeijer, ...

Les députés du Forum voor Democratie sont Thierry Baudet, Frederik (Freek) Jansen et Gideon van Meijeren.

L’élu de JA 21 est Joost Eerdmans.

Le BVNL n’a pas d’élu.

 

La liste des 150 députés néerlandais :

https://www.parlement.com/id/vm88g34n6lv6/samenstelling_t...

Intervention de Lionel Baland au sein du JT de TV Libertés à propos des attaques violentes émanant de la gauche radicale.

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Allemagne et Pays-Bas. Intervention de Lionel Baland au sein du JT de TV Libertés, dans le reportage de Nicolas de Lamberterie (10’37’’ à 17’35’’) consacré aux violentes attaques perpétrées en Europe par l’extrême-gauche criminogène :


Geert Wilders ne prendra pas part à l'investiture du nouveau président argentin.

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Pays-Bas et Argentine. Invité par le nouveau président argentin Javier Milei à son investiture le 10 décembre 2023, Geert Wilders n’y prendra pas part car il est occupé à tenter de former un gouvernement.

"Wilders ne va pas chez Salvini." et "Meloni se rend à Dubaï et demandera plus de fonds pour l’Afrique."

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Italie. Revue de presse. 

Les prévisions économiques d’Eurostat pour la zone euro sont aussi citées : « Zone euro, l’inflation se stabilise à 2,4% » (Sole 24 Ore), « Record de nouveaux contrats et baisse de l’inflation » (Messaggero). Enfin, la disparition d’Henry Kissinger est citée en une de la plupart des principaux quotidiens, avec large couverture photographique. 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda « Le silence du Président Mattarella » : « Certains pensaient que Mattarella serait intervenu en tant que président du Conseil supérieur de la Magistrature au sujet du bras-de-fer entre la politique et la justice. Les tensions sont reparties de plus belle après les propos du ministre de la Défense Crosetto évoquant une ‘’opposition judiciaire’’ prête à livrer bataille contre le gouvernement Meloni. Ces tensions ont également été alimentées par l’avis de parution adressé au secrétaire d’Etat à la Justice Delmastro et par le projet de loi d’un système de notation des magistrats non titularisés. Toutefois, le Chef de l’Etat a décidé de garder le silence. Pourquoi ? Il est vrai que la réunion du CSM était concentrée sur l’audition du ministre de la justice Nordio et Mattarella a évité d’intervenir avec ses remarques. Il préfère laisser les tensions retomber, facilitant ainsi la reprise du dialogue entre les parties. En attendant, le Quirinal relève deux signes encourageants : le rapport conciliant de Nordio hier et l’annonce de Crosetto qui dit vouloir rencontrer l’Association Nationale des Magistrats pour mieux expliquer ses propos. »

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ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi : « Les absents du meeting souverainiste : Wilders ne va pas chez Salvini - Après la défection de Le Pen à Florence, c'est au tour du Néerlandais » : « Comme on pouvait s'y attendre, le climat autour du rendez-vous de la Ligue à Florence s'enflamme. Wilders, le leader du PVV néerlandais, est en effet aux prises avec la construction de son gouvernement après avoir remporté les récentes élections, et il ne sera pas à Florence, comme on pouvait s’y attendre. C'est là que Matteo Salvini a donné rendez-vous aux principaux partenaires d'Identité et Démocratie (Id), le groupe d'eurosceptiques de droite qui espère contrer l'accord entre les Populaires (Ppe) et les Socialistes (S&D) à la tête de l'Union européenne. M. Tajani (Forza Italia), ancien président du Parlement européen, a déclaré : "En Europe, nous pouvons conclure des accords avec la Ligue sans problème. Mais quand l'AfD dit que les enfants handicapés doivent aller dans des classes à part, franchement.... Le problème, c'est l'AfD, pas la Ligue". En tout cas, "nous n'avons pas été invités". Marine Le Pen ne sera pas non plus au rendez-vous, remplacée par Jordan Bardella. Quant à l'AfD, ce n'est pas sa dirigeante Alice Weidel qui sera présente, mais son coprésident Tino Chrupalla. En revanche, Gerolf Annemans, (Vlaams Belang), Kostadin Kostadinov (Revival, Bulgarie), Roman Fritz (Confédération de la couronne polonaise – une des composantes de la Confédération –, Pologne), George Simion (Aur, Roumanie), Majbritt Birkholm (Df, Danemark), Martin Helme (Ekre, Estonie), Tomio Okamura (Spd, République tchèque), Harald Vilimsky (Fpö, Autriche) seront présents. Entretemps, le maire de la ville Dario Nardella (PD) a invité ses concitoyens à organiser "une belle initiative pour l'Europe, la paix et la démocratie" en affichant des drapeaux européens. Les réactions des léghistes ont été nombreuses, y compris de la part des deux chefs de groupe Riccardo Molinari et Massimiliano Romeo : "Jusqu'à preuve du contraire, notre pays est démocratique. Nous ne comprenons pas la stratégie de la gauche qui alimente les tensions. Nous espérons qu'aucun extrémiste ne reprendra les messages provocateurs". Nardella réplique : "C’est une attitude typique de ceux qui confondent provocation et victimisation’’. Trois marches sont organisées par le PD avec des départs depuis des lieux symboliques, Piazza Dalmazia et le pont Vespucci (où les immigrés Samb Modou, Diop Mor et Idy Diene ont été tués en 2011) et dans la Via Taddea, où le syndicaliste Spartaco Lavagnini a été tué. A 15h (lorsque la manifestation de la Ligue sera terminée), le cortège antifasciste de la gauche défilera à partir de Porta al Prato (Florence). » 

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SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Les étrangers font à nouveau peur ; pour près d’un Italien sur deux ils représenteraient un risque pour la sécurité » : « D’après un sondage réalisé par Demos – Fondation Unipolis pour l’Observatoire européen de la sécurité, la peur de l’étranger remonte après quelques années de ‘’calme’’ durant lesquelles la perception des étrangers avait été ‘’dédramatisée’’. En 2023, la part de la population considérant que les immigrés seraient ‘’un danger pour l’ordre public et la sécurité des personnes’’ a augmenté de manière significative atteignant 46%. Un record depuis 2007, 51% des Italiens partageant alors cette opinion, avant de reculer à 26% en 2012-2013. Il y avait eu un nouveau pic à 43% en 2017-2018 puis de nouveau un important recule les années suivantes. Ces chiffres sont bien entendu à mettre en lien avec les élections législatives de 2008 et 2018, et la campagne électorale de la Ligue fortement axée sur la présence des étrangers. A l’inverse, ces dernières années, les crises économiques, la pandémie, les guerres avaient relégué l’immigration au second plan. Aujourd’hui, 35% des personnes voient les immigrés comme un ‘’danger pour notre culture, notre identité et notre religion’’ alors que l’inquiétude concernant la concurrence pour l’emploi est bien moindre (29% à ce jour contre 35% en 2015). Il y a une sorte de prise de conscience sur le fait que dans les entreprises le travail manuel est désormais réalisé par des ‘’étrangers’’, souvent des immigrés. Ils sont donc perçus comme utiles voire essentiels pour notre système productif. Ce qui est certain, c’est que nous ne sommes pas face à une invasion. Du reste, les principaux flux migratoires ne proviennent pas d’Afrique mais d’Europe de l’Est, motivés par les guerres et la forte demande pour certains emplois, en particulier l’aide à domicile. Sans compter que, pour les flux en provenance d’Afrique, l’Italie n’est qu’un pays de transit vers d’autres destinations comme la France ou l’Allemagne, qui à leur tour, freinent ou ferment ces routes migratoires. L’attention des médias a augmenté également, comme l’annonce déjà le rapport annuel de l’Association Charte de Rome qui sera publié prochainement. Toutefois, seuls 6% des Italiens placent les inquiétudes liées à l’immigration au premier rang de leurs problèmes. Pour 12% la question de la qualité des services est par exemple prioritaire alors que pour 39% l’inquiétude principale sont les ‘’problèmes économiques’’. Ce pourcentage augmente parmi les couches les plus vulnérables, comme les chômeurs et les ouvriers ou encore les personnes moins instruites. Alors que, de façon attendue, l’inquiétude concernant les étrangers atteint des pics parmi l’électorat de droite et en particulier de la Ligue. Les électeurs du M5S sont quant à eux les plus préoccupés face au chômage, leur vivier électoral se trouvant surtout dans le Sud de la Péninsule, plus fragile économiquement. » 

ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano « Meloni se rend à Dubaï et demandera plus de fonds pour l’Afrique » : « Priorité à l’Afrique et à la Méditerranée : voici la stratégie de Meloni qui se rendra aujourd’hui à Dubaï pour participer aux travaux de la Cop28, accompagnée du ministre de l’environnement Pichetto Frattin (Forza Italia), de son adjointe et d’une équipe de pédiatres italiens qui s’occupent des enfants de la Bande de Gaza. Meloni interviendra aujourd’hui lors d’une table ronde sur la nutrition pendant laquelle elle évoquera son Plan Mattei. L’objectif italien reste celui de rendre plus stables et plus sûrs les pays africains, en considérant en même temps le danger pour la sécurité internationale découlant des changements climatiques dans les pays les plus pauvres. Des sources diplomatiques italiennes indiquent la volonté de Rome de destiner ‘’presque la moitié des dotations du Fonds italien pour le Climat à des projets conjoints avec des pays africains, montrant un engagement concret dans la lutte contre les changements climatiques’’. C’est un engagement significatif où la Présidente du Conseil tentera d’impliquer également les autres pays. Les objectifs de la présidence, auxquels l’Italie a adhéré, sont nombreux :  multiplier par trois les ressources renouvelables d’ici 2030, faire passer le taux annuel global d’amélioration de l’efficacité énergétique de 2,2 à 4%, insérer dans les principales stratégies nationales sur le climat et l’environnement également les plans nationaux pour la transformation des systèmes alimentaires, ainsi que stimuler la finance vers le climat. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Bonne et heureuse années 2024 !

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30/11/2023

Le Forum voor Democratie est disposé à contribuer à la création d'un gouvernement de droite.

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Pays-Bas. Le dirigeant du Forum voor Democratie Thierry Baudet a expliqué à l’éclaireur que son parti est disposé à contribuer à la création d'un gouvernement de droite en mettant l'accent sur les restrictions à l'immigration, la révision de la politique climatique inabordable, l'introduction du référendum et le rétablissement de la souveraineté nationale.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/11/30/gee...)

S'inspirant du modèle slovaque, les socialistes bulgares prennent un tournant nationaliste et tentent un rapprochement avec les partis nationalistes.

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Bulgarie. S'inspirant du modèle slovaque, les socialistes bulgares prennent un tournant nationaliste et tentent un rapprochement avec les partis nationalistes :

https://www.breizh-info.com/2023/12/01/227444/les-antimon...

(https://www.euractiv.com/section/politics/news/bulgarian-...)

"Haute tension entre le gouvernement et les juges."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes se concentrent sur différents sujets d’actualité concernant la justice : « Haute tension entre le gouvernement et les juges » (Corriere della Sera), « [Enquête sur Delmastro] : l'offensive de la magistrature a commencé » (Giornale), « L’étau se resserre sur les écoutes téléphoniques » (Messaggero). Sondage : « Une femme sur trois a subi des violences » (Repubblica), « L’Italie sanctionnée pour le traitement réservé à 4 migrants mineurs » (Avvenire). Le sort des otages israéliens et notamment la mort d'un nourrisson est citée avec large couverture photographique : « Le petit Kfir est mort avec sa maman et son frère » (Corriere, Stampa, Messaggero). 

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La ligne de la Présidence du Conseil [sur Delmastro] : ‘’on ne touche pas au secrétaire d’Etat’’ ; le Parti démocrate demande une motion de  censure » : « La mauvaise nouvelle était considérée inévitable depuis plusieurs jours et Giorgia Meloni s’attendait à ce procès visant le secrétaire d’Etat à la Justice, Andrea Delmastro (Frères d’Italie), qu’elle avait défendu avec ferveur quelques mois auparavant, au risque de provoquer un bras-de-fer avec la magistrature. Hier, lorsque la nouvelle est tombée, tous, gouvernement et groupes parlementaires, ont attendu la réaction de la Présidente du Conseil avant d’hasarder tout commentaire. Finalement, c’est le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Giovanbattista Fazzolari (Frères d’Italie), qui s’est chargé d’exprimer le soutien au collègue de Fratelli d’Italia : ‘’les accusations sont infondées’’. On ne touche pas à Delmastro, tel est l’ordre du Palais Chigi, et la Présidente du Conseil ne demandera en aucune manière à son protégé de se mettre en retrait. Si les oppositions maintiennent la motion de censure contre Andrea Delmastro, Giorgia Meloni sait qu’elle dispose d’une majorité très confortable afin qu’elle ne passe pas et contrer l’attaque du PD et des 5 Etoiles. Au sein de la majorité, le sentiment est que le verdict finira par passer au second plan ‘’puisque le parquet a demandé le non-lieu’’. On peut toutefois se demander s’il est opportun de réagir à un procès contre le secrétaire d’Etat à la Justice pour non-respect du secret professionnel dans une phase de forte tension entre le gouvernement et les juges. Depuis l’affaire qui avait visé la ministre du Tourisme Daniela Santanché, le gouvernement semblait avoir clairement défini ce qui relevait de la démission et ce qui n’en relevait pas. La mise en examen devait précisément être la limite, mais aujourd’hui Fratelli d’Italia n’en semble plus si sûr. L’épisode renforce par ailleurs la conviction de la Présidente du Conseil et de son entourage que les ‘’robes rouges’’ se font entendre et luttent contre le gouvernement. Un ténor de Fratelli d’italia souligne qu’il est rare qu’un juge impose l’inculpation malgré la demande d’abandon du procureur, ‘’il y a quelque chose de peu transparent’’ dit-il. Mais l’opposition aussi attaque. La demande du PD de se constituer partie plaignante a été écartée. La Chambre et le Sénat prépare une stratégie articulée : motion de censure, convocation du ministre Nordio (Frères d’Italie) pour qu’il s’explique devant la Chambre, et plainte pour diffamation contre le colocataire de Donzelli (Delmastro, donc). » 

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Andrea Delmastro

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Giovanbattista Fazzolari

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Une guérilla permanente qui complique le chemin des réformes » : « Il est légitime de se demander comment il sera possible de mener à bien toute réforme institutionnelle dans l’ambiance qui est en train de se cristalliser. D’une part il y a la convocation du secrétaire d’Etat à la justice A. Delmastro (Frères d’Italie) pour violation du secret judiciaire, d’autre part s’ajoute la polémique soulevée par les déclarations du ministre de la Défense Crosetto (Frères d’Italie) sur l’existence d’une « opposition de la magistrature » contre le gouvernement Meloni. C’est donc le scénario le plus redouté qui est en train de se matérialiser : un bras-de-fer entre la politique et la magistrature. On peut même dire : entre le gouvernement de droite et les hautes sphères de l’ordre judiciaire. Les oppositions s’en prennent à Crosetto, au ministre de la justice et à Delmastro, dont elles exigent sa démission. Entretemps, la majorité est de plus en plus prise en otage par ceux qui, en son sein, estiment qu’un règlement de comptes est inévitable. Pourtant, la réforme de la justice avait été mise de côté afin d’éviter les polémiques et les exploitations politiques. Il n’y a que Forza Italia qui insiste sur la séparation des carrières entre juges et avocats, sujet encore brûlant. Les oppositions et l’Association Nationale de la Magistrature commencent à soupçonner que derrière les déclarations de Crosetto se cache une stratégie préventive afin de délégitimer toute action judiciaire contre les membres du gouvernement. Le PD et le M5S demandent au ministre de s’expliquer devant le Parlement. La réaction prévisible du gouvernement montre à quel point il sera difficile de rétablir le dialogue. Le parcours des réformes se transformera en chaos et en guérilla, au sein et à l’extérieur du Parlement. » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « La hausse des factures d’énergie est plus importante que l’affaire Delmastro ou Crosetto » : « Cette fois-ci, les oppositions n’ont pas laissé passer l’occasion de faire brèche dans le quotidien des gens. Elly Schlein évoque ouvertement la « taxe Meloni sur les factures » après la décision du gouvernement d’ouvrir le marché de l’électricité à tous les opérateurs avec la fin des mesures de compensation. C’était le gage offert par le gouvernement pour obtenir de la Commission européenne le feu vert aux modifications du PNRR et le versement de la 4e tranche des fonds. Salvini non plus ne souhaite pas renoncer à une bataille aussi populaire. Aussi, la ligue a-t-elle décidé de déverser les responsabilités sur Meloni, en la mettant devant ses contradictions. C’est-à-dire en pointant l’écart entre les promesses d’hier et la gestion politique d’aujourd’hui. Au Palais Chigi on sait très bien que les polémiques judiciaires autour de Delmastro ou de Crosetto n’occuperont qu’une petite p  art de la campagne électorale. A tout cela s’ajoutent les prévisions de l’OCDE qui revoir à la baisse la croissance de l’Italie (0,7% par rapport aux prévisions du gouvernement à 1,2%) et surtout le pouvoir d’achat des Italiens (-0,3%) alors que la moyenne dans la zone OCDE a augmenté de 5%. C’est là que se jouera le défi des élections européennes. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur, “Il n’y aura jamais aucun [migrant] mineur dans les Centres de permanence pour les rapatriements ; le modèle que nous mettons en place avec l’Albanie peut être reproduit ailleurs ; sur les féminicides, nos agents sont préparés » : « Le droit international prévoit que les mineurs bénéficient d’un traitement différent, c’est un principe juste mais l’envolée des arrivées et le manque de structures ne permettent parfois pas de le respecter. Nous prévoyons donc qu’ils puissent être placés dans des structures qui ne leur sont pas strictement dédiées mais ce pour une période limitée et en tenant tout de même compte de leur âge. En revanche, ni le décret dit ‘’Cutro’’ ni aucune autre norme nationale ne prévoit la détention de mineurs en vue de leur expulsion ou toute autre forme de privations de leurs libertés. Certains juges, comme à Catane ou le Tribunal de Florence, estiment que le droit n’est pas respecté mais nous soutenons le contraire, ce sera à la Cour de Cassation de trancher et je suis très respectueux du pouvoir judiciaire. Je ne veux pas entrer dans la polémique actuelle autour de Crosetto et de l’opposition politique des juges. Le connaissant, il devait avoir une très bonne raison de dire ce qu’il a dit. Les questions politiques et les questions juridiques doivent restées bien distinctes, et tout le monde doit faire en sorte d’éviter la confrontation entre les deux sphères. Concernant la Tunisie, l’accord qui a été passé fonctionne : la police a empêché plus de 60 000 départs. Mais la situation est complexe. L’Italie est parvenue à imposer en Europe une approche plus globale sur l’immigration. Il faut travailler aussi sur la situation économique et sociale des pays de départ et de transit des migrants. Les accords doivent être élargis, avec l’Egypte, la Côte d’Ivoire et d’autres pays stratégiques. Le centre que nous voulons ouvrir en Albanie aura de multiples fonctions, d’abord avec le premier accueil des migrants clandestins (contrôles sanitaires, identification), puis avec la détention et la permanence (qui peut durer jusqu’à 18 mois d’après la réglementation européenne même si nous essaierons de faire moins). La zone concernée sera sous juridiction italienne, avec nos normes et nos personnels. Cela s’inscrit dans un projet d’ensemble qui se veut notamment dissuasif pour ceux qui voudraient partir. Beaucoup de pays témoignent d’un grand intérêt, comme par exemple l’Allemagne, et il n’est pas exclu que si le projet fonctionne, il puisse être reproduit ailleurs. Nous voulions qu’il soit mis en place d’ici le premier semestre 2024. Concernant les violences faites aux femmes, le féminicide n’est que le tragique point culminant de violences continues, la loi peut faire beaucoup mais pas tout. L’école fait déjà beaucoup en matière d’éducation. Les forces de police aussi sont impliquées, il existe au moins 300 ‘’salles roses’’ dans les commissariats et les agents sont préparés depuis des années mais la formation se poursuivra. Le projet de loi signé avec les ministres de la Famille et de la Justice prévoit de faciliter l’usage des bracelets électroniques. Nous promouvons également le projet des ‘’Salles de sport de de la Légalité’’ qui s’adresse aux jeunes et doit être déployé dans les zones les plus sensibles (Caivano, Naples, Palerme, Turin…). Sur le sentiment d’insécurité, j’ai le plus grand respect pour la perception des citoyens mais les chiffres disent le contraire. A Turin, où le maire se plaint du manque de moyens et d’agents pour assurer la sécurité de la ville, nous aurons recruter 248 agents supplémentaires d’ici la fin de l’année. Ce plan est inscrit dans la Loi de Finances et se poursuivra au cours des prochaines années dans toute l’Italie. » 

ARTICLE, Repubblica, E. Lauria : « L'avertissement de Draghi à l'Europe : "l’UE doit devenir un Etat " » : « Mario Draghi revient sur la scène et lance un avertissement, voire un véritable cri d'alarme afin de relancer l'institution qui lui est la plus chère : une Europe dont le modèle "s'est dissous". Il s’est exprimé à l'occasion de la présentation du dernier livre du journaliste Aldo Cazzullo sur la Rome antique. Au premier rang, il y avait entre autres Carlo Calenda et Lorenzo Guerini, mais aussi Ernesto Galli della Loggia et Gianpiero Mughini. Draghi évite habilement d’émettre tout jugement sur les sujets du débat politique intérieur – immigration, violence contre les femmes et patriarcat, Expo – pour se concentrer, dans la dernière partie de l'entretien, sur les questions relatives à l'UE. L'Europe, dit-il, "traverse un moment critique et nous espérons que les valeurs fondatrices qui nous ont rassemblés nous permettront de rester unis". Draghi ne cache pas ses inquiétudes et ses craintes : "Le modèle de croissance s'est dissous et nous devons en réinventer un nouveau, mais pour y parvenir nous devons devenir un État. Le marché européen est trop petit et se compose en fait de nombreux marchés distincts. C'est pourquoi, lorsqu'une entreprise naît et grandit, elle préfère s'installer aux États-Unis. Nous avons commis une erreur colossale à la fin des années 1990, en délibérant sur l'élargissement sans avoir changé les règles concernant la prise de décisions". Draghi décrit une Europe en difficulté car trop éloignée d’une entité politique unique : "Le marché est divisé : par exemple, pour les médicaments aux Etats-Unis, il n'y a qu'une seule agence, en Europe, il y en a 26’’. Sur le changement climatique, à la veille de la Cop28 à Dubaï, l'ancien Président affirme que "chaque pays a sa propre politique. La lutte n'avance pas au même rythme, mais l'urgence appartient à tout le monde". "En ce moment, il y a une paralysie de la prise de décision. Il faut penser à une véritable intégration politique". Sur la crise au Proche-Orient : "L'Europe devra faire quelque chose de plus, il ne suffit pas d'injecter beaucoup d'argent. Elle devra jouer un rôle, je ne pense pas à un rôle militaire parce que nous sommes faibles et peu crédibles, mais certainement un rôle humanitaire". Des déclarations qui ressemblent à un appel pour qu’une nouvelle Union puisse se constituer, tandis que certains déjà font des hypothèses sur un possible poste important pour Draghi au niveau européens après les élections. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Notre passeport ne doit pas être de la camelote !"

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Allemagne.

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"Réforme de la citoyenneté : notre passeport ne doit pas être de la camelote ! L'Allemagne a besoin de nouvelles élections !' (Personalausweis = carte d'identité)

Geert Wilders désire un gouvernement PVV-VVD-NSC-BBB.

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Pays-Bas. Geert Wilders désire un gouvernement réunissant son parti le PVV, les libéraux de droite du VVD, le Nouveau Contrat social (NSC) de Pieter Omtzigt et le parti des agriculteurs BBB.

Le nouvel éclaireur est le travailliste (PvdA) Ronald Plasterk.

L’ancien éclaireur Gom van Strien du PVV a déclaré qu’il n’avait pas mis au courant Geert Wilders de sa mise en cause par son précédent employeur.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/11/27/l-e...)

29/11/2023

Mi Hazánk appelle le gouvernement à protester contre l'accord sur la pandémie prévu par l'OMS.

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Hongrie. Le parti nationaliste Mi Hazánk appelle le gouvernement à protester contre l'accord sur la pandémie prévu par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), car, selon Mi Hazánk, celui-ci viole la souveraineté nationale et restreint la liberté humaine.

Saxe-Anhalt : l'AfD est donnée à 38 %.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. L'AfD est donnée à 38 % en vue d'élections pour le Parlement de Saxe-Anhalt.

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CDU : démocrates-chrétiens 

AfD : nationalistes

Die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

FW : Électeurs libres

Andere : autres

Le nouveau gouvernement conservateur polonais a prêté serment.

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Pologne. Le nouveau gouvernement conservateur polonais a prêté serment :

https://visegradpost.com/fr/2023/11/29/le-nouveau-gouvern...

Brandebourg : les deux partis anti-immigration sont donnés ensemble à 38 %.

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Allemagne. Brandebourg. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 27 % et le nouveau parti de gauche anti-immigration BSW de Sahra Wagenknecht à 11 %.

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens 

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

BVB/FW : Électeurs libres

FDP : libéraux

BSW : gauche anti-immigration de Sahra Wagenknecht

Andere : autres

"Salvini tente une remontée en Italie mais joue également son va-tout en Europe."

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Italie. Revue de presse. 

L’ouverture du marché italien de l’électricité et du gaz à tous les opérateurs et la fin des mesures de compensation, provoquant un débat au sein de la majorité, fait la Une : « Bagarre sur les factures » (La Repubblica), « Tensions sur le bouclier tarifaire, Salvini et le PD critiquent le choix de Meloni » (Corriere della Sera), « Ce qui changera pour environ 9 millions d'usagers » (Sole 24 Ore), « Des conditions tarifaires qui divisent » (Avvenire). Le Corriere titre en Une sur l'entretien du ministre de la Justice « Carlo Nordio (Frères d'Italie) : Il est juste de pouvoir évaluer les juges ». 

Les JT couvrent essentiellement le feu vert de la Commission Européenne pour le versement de la 4e tranche du PNRRl’ouverture du marché italien de l’électricité et du gaz à tous les opérateurs et la fin des mesures de compensation, les négociations en cours entre Israël et le Hamas pour la prolongation de la trêve et la désignation de Riyad comme ville-hôte de l’Expo 2030. 

ARTICLE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini « La stratégie de Salvini pour remporter le derby à droite » : « Le schéma pour le prochain match électoral est un derby à droite. Salvini veut marquer sa différence entre lui et son alliée. Conscient des limites de Meloni, qui a la responsabilité de diriger un gouvernement, il voit son alliée se déplacer sur des positions de plus en plus modérées. La Ligue peut alors s’emparer de cette ‘’primauté’’ du discours anti-système qui était autrefois la prérogative de Fratelli d’Italia. On verra avec quelle habileté les deux dirigeants gèreront la communication, mais il est vrai aussi que beaucoup dépendra de la situation sociale et économique. Paradoxalement, pour s’assurer un succès, Salvini doit miser sur le mécontentement et sur les faux pas de l’exécutif. Difficile que cette stratégie puisse fonctionner car la Présidente du Conseil le prive d’espace et trouve de nouveaux ennemis : le marché, les agences de notations, auxquels s’ajoutent maintenant une partie de la magistrature soupçonnée comploter contre son gouvernement. Le coup d’envoi de ce derby commencera dimanche prochain à Florence où Salvini a invité le nouveau vainqueur des élections aux Pays-Bas, Wilders. Marine Le Pen ne sera pas présente, mais elle sera représentée par son adjoint Bardella. Pour l’AfD, il y aura Tino Chrupalla. La présence de Wilders n’est pas sûre à 100% mais l’annonce suffit à lancer un avertissement à Meloni : de quel côté se place-t-elle ? Et quand on lui fait remarquer le profil de ses invités, Salvini répond :‘’qui devrais-je inviter ? Macron ?’’. C’est une façon de placer Meloni dans une position difficile, puisqu’elle doit nécessairement dialoguer avec le dirigeant français tout comme avec Scholz. Ce derby représente en réalité un match crucial, en Italie comme à l’extérieur. Salvini tente une remontée en Italie mais joue également son va-tout en Europe. Car si cette opération ‘’droite contre extrême-droite’’ ne réussit pas, il finira sur les bancs de touche du terrain politique européen. Meloni a un intérêt inverse : obtenir une place à la table des décisions si à la fin elle choisit de soutenir une ‘’majorité Ursula’’ élargie. Une telle asymétrie entre Rome et Bruxelles pourrait avoir des conséquences lourdes. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Si Renzi utilise le levier de la justice » : « Tout le monde sait que Matteo Renzi est considéré comme le paria de la gauche, car on ne lui pardonne pas ses erreurs du passé. Son retour dans une coalition qui s’est radicalisée dans l’intervalle apparait impossible. L’idée réformatrice qui alimente toujours le Labour anglais, qui se prépare à une victoire, ne semble pas avoir inspiré le PD, le M5S, Sinistra Italiana ou les Verts. On préfère la rhétorique qui galvanise les militants mais qui ne séduit pas un électorat plus large et réclamant des réponses claires et une vision pour la société de demain. Bâtir une opposition cohérente est difficile, il faut savoir saisir les points faibles de l’adversaire et le PD d’aujourd’hui ne semble pas posséder ce talent ou bien n’est pas intéressé. Revenons à Renzi : une opposition basée sur des remarques précises et sur des propositions alternatives peut être efficace même si cela est fait par un seul parlementaire sans troupes. Car il s’adresse à l’opinion publique, bien plus qu’aux parlementaires. L’accusation selon laquelle Renzi voudrait renforcer la coalition de droite pour ensuite monter à bord apparait injuste. Au contraire, il a l’ambition, peut-être velléitaire, de faire dérailler l’exécutif. Raison pour laquelle il a choisi le terrain de la justice, qui est également celui qu’a choisi Forza Italia. C’est aussi la raison de son soutien au ministre Nordio (Frères d'Italie) et à sa réforme libérale, actuellement enlisée au Palais Chigi sur un point crucial : la séparation des carrières.  Renzi parvient même à défendre le ministre Crosetto (Frères d'Italie) dans sa croisade contre les magistrats factieux. Il utilise la justice comme levier pour briser les certitudes d’un gouvernement qui a abandonné tout discours triomphaliste sur les réformes (à part celle sur l’élection directe du Président du Conseil) qui caractérisait l’exécutif Meloni à sa naissance. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Carlo Nordio, ministre de la Justice, « Le test d’aptitudes psychiques n’a rien de scandaleux, mais la question est très délicate » : « Ce que racontent les articles de presse évoquant un Conseil des ministres tumultueux ce lundi est faux. C’est moi qui ai présenté les mesures sur la justice en Conseil des ministres et tout a été approuvé à l’unanimité, sans que personne n’intervienne. Quant à la réunion technique précédant le Conseil des ministres, je n’y étais pas, les ministres n’y participent pas. Je n’ai pas non plus bloqué la proposition des tests d’aptitudes psychologiques pour les magistrats, tout simplement parce qu’elle ne figurait pas parmi les mesures présentées. Le texte examiné a été longuement préparé par notre service législatif et moi-même. Ceci dit, ce test est déjà prévu depuis longtemps pour la police judiciaire, ce ne serait pas scandaleux qu’il soit étendu également aux magistrats et aux procureurs. Mais c’est un sujet très délicat, qui doit être discuté sereinement et en concertation avec le Conseil supérieur de la magistrature et l’ordre des avocats. Je soutiens mon collègue Guido Crosetto : il n’a jamais parlé de complot, il a exprimé la préoccupation de la politique face à certains comportements des magistrats. Ces tensions ne sont pas nouvelles. Dans le scandale dit ‘’Palamara’’ nous avons découvert des conversations de magistrats disant que Salvini était innocent mais qu’il fallait tout de même l’attaquer, c’est indigne. Malgré la vague de radiations à l’époque, les soupçons vis-à-vis de la magistrature demeurent. Nous sommes sensibles à la question de l’autonomie de la justice mais nous soutenons l’idée que les résultats des enquêtes lancées par les juges doivent être évalués. Il faut limiter les enquêtes longues et destructrices pour la vie des personnes concernées et qui n’aboutissent à rien. Autre fake news : le premier paquet de la réforme est en cours d’examen par le Sénat, Meloni ne bloque pas la réforme. Une autre réforme, celle qui portera sur la question des écoutes dans les enquêtes sur la mafia, sera présentée prochainement, et d’autres réformes sont en cours de préparation. La séparation des carrières est bien prévue dans notre programme et va de paire avec la procédure pénale accusatoire, mais suivra la réforme plus importante de la loi électorale. Il vaut mieux procéder de manière distincte pour les deux réformes, notamment pour un éventuel référendum, afin de ne pas créer la confusion. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini, « Mattarella : "L'Europe a besoin d'une souveraineté partagée » : « Lors de sa rencontre avec le président de la République tchèque, Petr Pavel, Mattarella a répété qu’”opposer souveraineté européenne et souveraineté nationale" est un faux dilemme, et il a mis sur la table le concept de la "souveraineté partagée", qui a même connu quelques tentatives réussies : Pnrr, plafonnement des prix du gaz, vaccins. En revanche, sur de nombreux dossiers, à commencer par celui des migrants, l'UE piétine et la cause, pour le chef de l'État, réside dans l'inefficacité du mécanisme de gouvernance actuel. L'Europe, dont on critique la faiblesse, est le résultat des choix politiques des chefs de gouvernement de l'UE qui hésitent encore à passer au vote à la majorité. Sur la réforme du pacte de stabilité, Mattarella n'a pas changé d'avis quant à la nécessité de "nous doter d'instruments communs de politique financière".  "L'UE doit parler d'une seule voix en matière de politique étrangère et de sécurité" a-t-il dit. Et s'il faut avant tout bannir la règle de l'unanimité, il faut aussi "renforcer le Parlement européen, qui doit être l'expression authentique de la souveraineté des citoyens, une institution réellement représentative des Européens". La vision européiste de Mattarella, faite de changement et d’évolution, est ressortie des réflexions échangées avec le président de la République tchèque. Avec Pavel, ancien chef d'état-major de l'armée de la République tchèque et ancien président du comité militaire de l'OTAN, la guerre déclenchée par Poutine a été naturellement évoquée et le chef de l'Etat a réitéré sa "pleine solidarité avec Zelensky et le peuple ukrainien" ce qui, cependant, "n'exclut pas la recherche de la paix dont les conditions doivent évidemment être partagées par Kiev". Au-delà du conflit, le processus d'élargissement de l'UE à l'Ukraine, à la Moldavie et à la Géorgie, "que l'Italie voit d'un bon œil", M. Mattarella a dit souhaiter que "les Balkans occidentaux, qui ont fait de grands efforts pour adhérer à l'UE et dont les aspirations ne doivent pas être déçues, ne soient pas relégués au second plan". »

ARTICLE, Repubblica, G. Di Feo : « Niger, la junte demande aux militaires italiens de rester. Et maintenant une opportunité se présente de pouvoir jouer un nouveau rôle en Afrique » : « Si le gouvernement Meloni à l’intention de rendre concret le ‘Plan Mattei’ qu'il a si souvent brandi, il a devant lui une opportunité unique au Niger : une piste tracée dans le sable rouge du désert, encore incertaine et pleine d'inconnues, qui pourrait cependant redonner à l’Italie un rôle de premier plan en Afrique. Le Niger est le pilier dont dépend la stabilité de tout le Sahel : s'il s'effondre, il deviendra impossible de contrôler les flux migratoires, de contrer l'insurrection djihadiste et d'arrêter l'avancée des mercenaires de Poutine. Ce pilier a été mis à mal par le coup d'État qui a pris le pouvoir le 26 juillet dernier en arrêtant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. En effet, les généraux ont expulsé le contingent français, qui achèvera son retrait dans quelques jours, et les milices islamistes en profitent pour multiplier les attaques. A Niamey, en revanche, est resté le contingent des forces armées italiennes, qui a cessé toute activité depuis le coup d'Etat et dont l’effectif a été réduit à 250 hommes. Ces dernières années, il a assuré la formation de milliers de soldats et de gendarmes nigériens. La junte des généraux a fait savoir à Rome qu'elle considérait cette présence comme importante et que la reprise de la formation, éventuellement à plus grande échelle, serait la bienvenue. Il y a trois semaines, l'attaché militaire, le colonel Franco Merlino, s'est vu décerner une médaille par le président putschiste Tchiani en "reconnaissance des efforts qui ont permis la coopération". De manière discrète, les Etats-Unis poussent aussi l'Italie à jouer un nouveau rôle au Niger. "Nous voulons nous assurer que la sécurité du Sahel soit protégée", déclarait il y a quelques jours Judd Devermont, le responsable de la zone du Conseil national de sécurité. Ce pragmatisme s'explique par une prise de conscience de la menace djihadiste, qui "se rapproche des frontières des pays côtiers, si elle ne les a pas déjà franchies". Ainsi, une opportunité s'offre à l'Italie dans cette crise. Une opportunité qui nécessite un engagement diplomatique, économique et militaire sérieux, mais qui offrirait la perspective de protéger les intérêts nationaux et de contribuer à éviter une catastrophe humanitaire. Les prémisses sont là : les généraux de Niamey ont apprécié la position de dialogue du gouvernement Meloni, et en particulier des ministres Tajani et Crosetto, qui se sont opposés l'été dernier aux actions de force inspirées par Paris. Mais toute avancée dépendra de la capacité de la Farnesina à obtenir des putschistes une feuille de route crédible vers des élections et la libération du président Bazoum. La deuxième pierre angulaire est la construction d'un consensus européen pour assumer le rôle de leader d'un plan européen de relance des programmes de développement pour la population et d'assistance à l'armée. Il n'est pas exclu qu'un consensus parlementaire transversal aux forces politiques puisse également être trouvé sur le Sahel. Le président PD du Copasir, Lorenzo Guerini, a abordé la question : "Nous sommes là et nous devons y rester : le Niger est une plaque tournante stratégique et le quitter serait une erreur, d'autant plus qu'on ne nous le demande pas". Il reste un obstacle de taille : la France. Le retrait du Niger a marqué la fin d'une ère d'activisme au Sahel et l’opposition aux putschistes semble irrémédiable. Mais Paris reçoit, par les mines du Niger, un tiers de l'uranium destiné à ses centrales nucléaires : peut-elle courir le risque que ces approvisionnements soient compromis par Daech ou par les mercenaires de Moscou ? Il s’agit d’une autre inconnue qui pourrait jouer en faveur de l'Italie. À’ condition que le gouvernement Meloni soit réellement intéressé par un "plan Mattei" pour l'Afrique. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Entretien de Lionel Baland avec le député européen de la Ligue Paolo Borchia.

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Italie. Entretien avec le député européen de la Ligue Paolo Borchia :

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Paolo Borchia