13/03/2023
"Libye, 30 morts en mer, Une ONG accuse l’Italie."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur un nouveau naufrage de migrants, cette fois-ci dans la zone SAR libyenne, et les polémiques sur les modalités d'intervention des secours « Migrants, un nouveau drame en Libye. Une ONG dénonce l'inaction de la garde-côtière italienne, qui se défend » (Corriere della Sera), « Migrants, encore des morts massives » (La Stampa), « Migrants : drame en Libye et polémiques sur les secours » (Il Messaggero) « Cutro : les règles honteuses [d’engagement des secours] » (La Repubblica), « Encore un drame en mer et les mensonges de la gauche » (Il Giornale). « Élection de la nouvelle secrétaire général du Parti démocrate : « voici le parti d'Elly Schlein » (Repubblica). « Faillite de la Silicon Bank, la Fed et le Trésor s'activent » (Corriere). « Prisons, un plan pour des peines aménagées pour les toxicomanes » (Il Messaggero).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de G. Fasano, « Libye, 30 morts en mer, Une ONG accuse l’Italie. ‘’Nous avons été les seuls à nous mobiliser’’ répond la garde côtière » : « Une nouvelle tragédie au large de la Libye relance la bataille entre le gouvernement et les oppositions. 30 personnes sur 47 sont mortes après une alerte lancée dans la nuit de vendredi à samedi par le réseau Alarm Phone. Un bateau à moteur a suivi l’embarcation de fortune pendant des heures, tentant de la protéger du vent et des vagues en attendant l’aube, tout en étant en communication avec la Garde côtière. Celle-ci, après avoir sollicité en vain la Libye et Malte, a demandé l’aide de navires marchands alentour. A l’annonce de la nouvelle, Elly Schlein est la première à réagir et avant même de demander une minute de silence elle qualifie le nouveau naufrage de ‘’honte’’ pour l’Italie et l’Europe. C’est d’abord Antonio Tajani (Forza Italia) qui répond au nom du gouvernement appelant à ne ‘’jamais instrumentaliser ces désastres et ces morts’’. Les présidents des groupes Fratelli d’Italia à la Chambre et au Sénat attirent quant à eux l’attention sur une forme de chantage de la part des passeurs suite à l’annonce de peines très sévères contre les trafiquants. Le ton monte au fur et à mesure que les heures passent. Les ONG accusent le gouvernement d’avoir ‘’retardé les secours’’ et ‘’laissé ces personnes mourir’’. Plusieurs députés de la majorité soulignent que la mission de secours a eu lieu hors de la zone de responsabilité italienne, comme le précisait la Garde côtière qui est tout de même intervenue. Forza Italia continue d’appeler à un blocage des départs et à une forte initiative internationale. Roberto Fico du Mouvement 5 Etoiles appelle à ‘’se concentrer sur les sauvetages plutôt que sur des décrets néfastes’’ alors que la présidente du groupe des socialistes et démocrates au Parlement européen dénonce une ‘’nouvelle catastrophe évitable qui montre le manque d’humanité et de compassion du gouvernement Meloni’’. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi et M. Guerzoni, « Des ‘’conseils’’ de la Présidence de la République à l’avenir de la loi Bossi-Fini [sur l’immigration], Salvini et Meloni à nouveau mis au banc d’essai » : « Le gouvernement de Giorgia Meloni se sent attaqué. Il pense que l’augmentation exponentielle des arrivées sur les côtes italiennes n’est pas un hasard mais une mesure de rétorsion des organisations criminelles suite aux nouvelles normes approuvées à Cutro en matière de flux migratoires illégaux. C’est la thèse que brandit Fratelli d’Italia pour contrer les accusations de l’opposition et des ONG à l’égard des institutions italiennes. Giorgia Meloni répondra devant la Chambre aux questions des députés à ce sujet, au plus tard mercredi. Le bras de fer se déplace donc au Parlement, où la majorité devrait faire face à une opposition plus aguerrie après la consécration d’Elly Schlein à la tête du Parti démocrate. Le nouveau décret sera examiné au Sénat à partir de mercredi et chacun se prépare à la bataille des amendements. Salvini et Meloni tentent d’afficher l’harmonie retrouvée mais la conversion en loi du décret durcissant les peines contre les passeurs et les mafieux de la mer pourrait bien miner à nouveau la relation. L’influence de la Présidence de la République avait eu raison, auprès de la Présidence du Conseil, de la Ligue et de sa tentative de rétablir certains volets des ‘’décrets sécurité’’ notamment sur la protection spéciale des migrants qui ne peuvent prétendre au droit d’asile. Sergio Mattarella plaide pour une solution humanitaire, qui n’augmente pas le nombre de clandestins. Résultat, sous l’influence du secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil Alfredo Mantovano, la norme a été assouplie. Salvini et les siens, qui pâtissent des excellents rapports entre Mantovano et le Quirinal, ne se sont pas résignés pour autant. ’’La protection doit être réduite jusqu’à l’os, réservée à quelques cas bien précis’’ résume le secrétaire d’Etat à l’Intérieur et léghiste Nicola Molteni. La grande peur de la Ligue serait qu’‘’à l’extérieur de l’Italie la rumeur qu’ici on peut obtenir un permis de séjour se propage’’. Plusieurs dirigeants de Fratelli d’Italia ne sont pas plus enclins à un assouplissement du décret. On s’attend également à une pluie d’amendements sur les demandes d’asile, la régulation des flux et la chasse aux trafiquants. Autre ombre au tableau pour le duo Salvini-Meloni : l’intention déclarée de Mantovano de revoir la loi dite Bossi-Fini sur l’immigration, promulguée il y a plus de 20 ans sous Berlusconi. Si le Palais Chigi est prêt à la changer, pour le leader léghiste ses principes sont encore valides. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luca Ciriani (Fdi), ministre pour les relations avec le Parlement, « Les accusations contre nous sont un prétexte. Nous sauvons des vies. Nous sommes ouverts à des modifications du nouveau décret sur les flux migratoires » : « Q. Monsieur le ministre, Alarm Phone dit que l’Italie n’a pas prêté secours au navire en détresse, hier, est-ce vrai ? Notre garde-côtière a communiqué que la barque se trouvait dans les eaux libyennes. Par ailleurs, l’Italie est porte secours à des dizaines de navires, chaque jour. Ces derniers jours nous avons sauvé environ mille personnes par l’action de la garde-côtière, de la Brigade des finances et de la Marine Militaire. Je considère que ceux qui continuent à nous montrer du doigt alors que nous avions raison le font à des fins d’instrumentalisation politique. Q c’est-à-dire ? Le gouvernement est engagé à sauver des vies mais il est impossible d’assurer la sécurité de tous. Ce qui montre que l’Italie ne peut pas être abandonnée. Q Le nouveau décret sur les flux migratoires a été fortement critiqué par l’opposition. Vous allez le sanctuariser au Parlement ? Aucun décret n’a jamais été présenté au parlement comme intouchable. Le décret commencera sa lecture au Sénat : le Parlement pourra améliorer le texte, cela est déjà arrivé, si l’approche est constructive. Même si les déclarations d’Elly Schlein marquent une attitude de l’opposition basée sur des préjugés. On verra. Q Le Quirinal a exprimé des doutes au sujet de l’abolition des permis de protection spéciale. Etes-vous d’accord ? Je ne suis pas au courant de cela. C’est une thématique délicate qui n’existe dans aucun autre pays européen. Il faut trouver un équilibre entre la protection de ceux qui risquent vraiment leur vie et un parapluie pouvant permettre à tous d’arriver en Italie et d’y rester. Nous sommes ouverts à de possibles modifications. Q Dans le décret, la priorité des secours n’est pas affirmée face à l’aspect sécuritaire, pourquoi ? Les secours en mer seront toujours assurés. Si quelqu’un affirme qu’il y a une volonté ou la responsabilité du gouvernement dans les tragédies en mer, il devra assumer la responsabilité d’avoir fait des déclarations diffamatoires. Q. Le Président Michel a répondu à la demande d’aide de Meloni. Quelque chose est en train de changer ? Je l’espère car si l’UE ne se rend pas compte que l’immigration est un problème pour tout le continent, nous risquons de voir le phénomène empirer. Q. Il semblerait y avoir des résistances venant de vos alliés de Visegrad. Chacun trouve la façon de déverser [les responsabilités] sur les autres. Quand nous avons discuté avec la France, on nous disait que nous voulions mettre en danger les relations européennes. Mais nous avions raison : il faut insister. »
Giorgia Meloni et Luca Ciriani
ENTRETIEN, La Stampa, de Nicola Molteni (Ligue), secrétaire d’Etat à l’Intérieur, « Nous éliminerons la protection spéciale qui est désormais devenue une amnistie illégale » : « C’est un objectif sur lequel nous travaillerons ensemble, la Ligue comme tout le gouvernement. Je crois que nous sommes tous conscients de la nécessité d’intervenir pour freiner ce qui est désormais devenue une sorte d’amnistie qui favorise l’octroi du permis de séjour, bien au-delà de la définition de la protection internationale. Nous devons garantir le statut des réfugiés et la protection subsidiaire, c’est-à-dire accueillir ceux qui fuient les guerres et les persécutions. Le reste peut être aboli. Avec les modifications introduites par le gouvernement Conte 2 et par la ministre Lamorgese, l’accueil a été augmenté au-delà de tout bon sens. Il n’est pas possible de rester dans cette situation. Q Il y a désormais dix mille personnes qui vivent de manière stable en Italie et qui risquent de se retrouver dans une situation irrégulière. Quel sera leur futur ? S’ils n’ont pas le statut de réfugié politique ou l’accès à la protection subsidiaire, ils sont comme les migrants économiques irréguliers et ne pourront pas rester en Italie. Q Vous savez bien qu’il sera pratiquement impossible de rapatrier ces nouveaux migrants irréguliers ? Le but est de rendre les procédures d’expulsion plus efficaces et cela est prévu dans les nouvelles normes du décret adopté. Il faudra ensuite travailler sur les accords pour les rapatrier vers les pays d’origine. Q. Mais alors pourquoi expulser une personne intégrée en Italie qui a un emploi et une famille ? Car on ne peut pas faire passer le principe que si tu n’as pas droit à la protection internationale, tu finiras de toute façon par l’obtenir en Italie. La protection spéciale est devenue un facteur d’attraction pour les départs vers l’Italie. Q. Des rumeurs affirment qu’il pourrait y avoir une marche arrière sur la protection spéciale en raison d’un dialogue entre le Palais Chigi et le Quirinal… Je le répète sur cela Meloni a été très claire, le gouvernement veut l’abolir. Pour notre part, la Ligue présentera ses amendements pour abolir la protection spéciale et revenir à la configuration du décret sécurité voulu par Salvini en 2018 quand il était à l’Intérieur. Ou à la limite réduire considérablement le bassin des bénéficiaires. »
ARTICLE, L’Economia, D. Manca, « Aides d’Etat, énergie et comptes publics, il est temps que l’Italie fasse ses choix » : « Afin d’arriver à une réforme du Pacte de Stabilité qui ne pénalise pas l’Italie, il faut suivre le dossier de manière assidue. Quel est notre avis sur les aides d’Etat ? Sommes-nous du côté de la France et de l’Allemagne, qui sont prêts à agir contre l’action protectionniste américaine ou sommes-nous plutôt du côté des pays les plus petits ? Concernant le marché de l’énergie, veut-on procéder rapidement à un découplage des prix de l’électricité de ceux du gaz (c’est là la position de la France) ou préfère-t-on attendre (c’est l’avis des Allemands) ? Il ne s’agit pas uniquement de choisir son camp mais d’élaborer ses propres propositions pouvant traduire l’idée que nous nous faisons de notre pays. Sommes-nous un pays qui s’engagera à nouveau sur le nucléaire ? L’Italie veut-elle participer à la construction de champions européens dans différents secteurs ou pense-t-elle vouloir agir seule ? ».
REPORTAGE, Stampa, F. Magri, « Tajani (Forza Italia) à Jérusalem lance son « hub gazier » et souhaite se mettre « au travail pour la paix ». »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Plus d'habitations pour les Néerlandais."
Pays-Bas.
"Plus d'habitations pour les Néerlandais."
08:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
12/03/2023
Hansueli Reutegger de l'UDC est réélu au sein de l'exécutif du Canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures.
Suisse. Canton d'Appenzell Rhodes-Extérieures. Hansueli Reutegger de l'UDC (SVP en allemand) est réélu au sein de l'exécutif :
https://www.swissinfo.ch/fre/retour-f%C3%A9minin-%C3%A0-l...
"Hansueli Reutegger dans le gouvernement [du Canton]. Expérimenté, fiable, lié au peuple."
22:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Lors du premier tour de l’élection partielle au Sénat dans le canton de Saint-Gall, la candidate UDC Esther Friedli arrive première avec 44 %.
Suisse. Lors du premier tour de l’élection partielle au Sénat dans le canton de Saint-Gall, la candidate UDC Esther Friedli arrive première avec 44 %. Un deuxième tour aura lieu :
https://www.swissinfo.ch/fre/toute-l-actu-en-bref/pas-d-%...
"Enracinée/terre à terre et proche du citoyen."
22:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le FPÖ donné premier parti d'Autriche à 31 % !
Autriche. Le parti patriotique FPÖ donné premier du pays à 31 % !
ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs
SPÖ : sociaux-démocrates
FPÖ : patriotes
Grüne : écologistes
NEOS : libéraux
Sonstige : autres
12:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/03/2023
Thierry Baudet : "Ces élections concernent la guerre et la paix, la vie et la mort."
Pays-Bas.
Thierry Baudet : "Ces élections concernent la guerre et la paix, la vie et la mort."
12:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
10/03/2023
"Allez voter le 15 mars et votez PVV."
Pays-Bas.
"Allez voter le 15 mars et votez PVV."
21:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Introduction du référendum [contraignant l'exécutif]."
Pays-Bas.
"Introduction du référendum [contraignant l'exécutif]. Votez FvD le 15 mars."
21:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La ligne dure de Meloni rivalise avec la ligne encore plus dure de la Ligue de Salvini."
Italie. Revue de presse.
L’adoption de nouvelles mesures sur l’immigration et la lutte contre les passeurs en Conseil des ministres, qui s’est tenu hier à Cutro, lieu du naufrage tragique de migrants, fait les gros titres « Des peines jusqu’à 30 ans pour les passeurs » (Corriere della Sera), « Le gouvernement s’est arrêté à Cutro » (La Repubblica), « Meloni annonce des peines jusqu’à 30 ans pour les passeurs » (La Stampa), « La chasse est ouverte contre les passeurs » (Il Giornale), « Le gouvernement augmente le quota annuel de travailleurs étrangers mais veut réduire voire abolir la protection spéciale » (Avvenire). « La réforme de la fiscalité avec trois taux d’imposition » (Sole 24 Ore, Il Messaggero). « Frappes russes sur toute l’Ukraine, la vengeance de Poutine » (Corriere). « Aides d’Etat à l’industrie, des règles européennes plus souples » (Sole 24 Ore).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Une affaire que l’Exécutif a du mal à clore » : « Le Conseil des ministres qui s’est réuni hier à Cutro, en Calabre, a tenté de refermer au moins symboliquement la blessure ouverte par la tragédie des 72 migrants morts noyés la nuit du 26 février en raison du retard des secours. Toutefois, du point de vue politique, la plaie reste béante : d’une part parce que l’opposition met toujours l’accent sur la confusion opérationnelle à laquelle on impute la responsabilité du naufrage, d’autre part car, au-delà d’une unité de façade, la thématique de l’immigration demeure un motif de frictions pour le gouvernement. Les tensions ont émergé aussi pendant la conférence de presse d’hier après-midi. C’est dans ce climat que la Présidente du Conseil a revendiqué la sévérité des nouvelles mesures adoptées notamment à l’égard des passeurs. A cette ligne dure, Meloni ajoute la question de la collaboration avec l’Europe : un soutien qui a été constaté ces derniers temps mais qui reste à un stade embryonnaire. Meloni a ouvert la porte aux quotas de migrants venant des pays qui collaborent avec l’Italie. Mais l’affaire demeure sensible aussi au sein de la majorité. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Cappellini « Cette fuite face aux responsabilités » : « Le gouvernement s’est déplacé pour un jour à Cutro pour tenter de récupérer un peu de dignité perdue après le drame du naufrage. Toutefois, la posture idéologique assumée initialement par la majorité n’a pas changé. L’adoption en Conseil des ministres d’un paquet de mesures plus strictes contre les ‘’trafiquants d’êtres humains’’ reste une manière de détourner l’attention de la question des responsabilités dans la chaine des secours aux réfugiés et à mélanger différents sujets, afin d’occulter le poids des choix politiques pouvant produire d’autres drames comme celui de Cutro. Ce qui a marqué les esprits aussi, dans la conférence de presse d’hier, c’est que le premier ministre Meloni parlait de la politique migratoire comme si les gouvernements précédents n’avaient rien fait. Ce n’est pas inédit, cette impression d’éternelle « année zéro » qui commencerait avec son gouvernement, posture typique du populisme sous toutes les latitudes. Comme s’il n’y avait pas eu avant de gouvernements de droite. A cela s’ajoute le caractère incongru d’invoquer des interventions et de la solidarité de la part de l’UE sans jamais avoir pris en compte l’alliance entre notre droite souverainiste et ces gouvernements, de la Pologne à la Hongrie, qui ont systématiquement empêché toute tentative européenne d’introduire des règles plus solidaires et moins dures pour les pays comme l’Italie qui, pour des raisons géographiques, représentent la porte naturelle d’accès au continent. »
COMMENTAIRE, Avvenire, de M. Ambrosini « Il était difficile de faire pire » : « La ligne dure de Meloni rivalise avec la ligne encore plus dure de la Ligue de Salvini, qui propose le retour des décrets (in)sécurité de 2018. Ces mêmes mesures qui ont dû être revus après l’avis de la Cour Constitutionnelle et qui ont été remises en question par le Président Mattarella. Ce conseil des ministres devait donner des réponses à la question des migrations, un thème bien plus large que les seules arrivées par la mer. Les premiers cinq articles du décret sont destinés à modifier les décrets sur les flux qui régulaient les entrées régulières pour travail. Des normes attendues et demandées par le monde des entreprises, qui depuis longtemps exprime le manque de main d’œuvre. Jusqu’à présent, ces décrets ont servi à régulariser des travailleurs irréguliers déjà entrés en Italie. Les nouvelles normes ont le mérite de simplifier les procédures pour l’obtention des permis de travail, mais on ne sait pas si les employeurs seront prêts à délivrer des contrats de travail nominatifs à de parfaits inconnus. Quant à la prévention des arrivées spontanées de réfugiés, le gouvernement italien prévoit des quotas préférentiels pour les pays qui organiseront des campagnes de prévention pour empêcher les départs. C’est une piste déjà explorée par l’UE qui prévoit des sommes d’argent importantes et des résultats contreproductifs. Enfin le durcissement des peines pour les passeurs : ces gens sont souvent le dernier maillon de la chaine des transports illégaux. Les chefs ne risquent pas leur vie en mer. Par ailleurs, parmi les passeurs arrêtés à Cutro, il y avait un mineur. Ils sont souvent utilisés : il y a quelque temps, une cinquantaine de mineurs se trouvaient encore en prison pour des délits semblables. Mais c’est un ajout de dernière minute dans le texte du décret qui va surtout envenimer l’avenir des réfugiés : le périmètre du permis de protection spéciale a été fortement réduit et sera bientôt aboli, comme annoncé par la Présidente du Conseil. C’était un instrument qui permettait de protéger ceux qui, privés du statut de réfugié, avaient fait des pas vers l’intégration sociale, par exemple en apprenant l’italien ou en ayant trouvé un emploi. Les refouler dans l’obscurité, et donc dans la rue, sera un drame pour les intéressés et un problème pour nous tous. »
COMMENTAIRE, La Stampa, N. Zancan « Cet hommage qui a manqué aux cercueils des victimes» : « Cela ne s’est pas tenu sur la plage du naufrage, ni près des cercueils des victimes mais loin de la mer et de la douleur. Treize jours après la tragédie de Steccato di Cutro, le gouvernement italien s’est présenté pour déclarer une lutte sans frontières contre les trafiquants d’êtres humains. Ce sont justement les victimes du naufrage qui étaient les vrais absentes de la journée d’hier. En conférence de presse, c’est encore l’artifice rhétorique qui est proposé : ‘’il y a vraiment quelqu’un ici qui pense que le gouvernement pouvait sauver des vies et qu’il n’a pas voulu le faire ?’’ lance la Présidente du Conseil. Puis tout le monde se lève, et cette présence du gouvernement à Cutro – organisée dans les moindres détails – prend une tout autre tournure. A la question lancée : ‘’pourquoi vous n’êtes pas passée témoigner de votre solidarité aux parents des victimes à Crotone ? Hier ils ont passé la nuit dans la rue pour protester’’, Meloni répond : ‘’Regardez, je viens de terminer maintenant. Mais je peux m’y rendre sans problème’’. Puis elle se tourne vers le ministre de l’Intérieur Piantedosi ‘’Si cela dépend de moi, nous pouvons même y aller’’. Mais personne ne s’y rendra. »
ARTICLE, Il Foglio, F. Canettieri « Scènes d’une conférence de presse qui a échappé à tout contrôle » : « Puisque le ministre de l’Intérieur Piantedosi (Indépendant) était lui aussi présent, il aurait pu appliquer les nouvelles mesures anti-rassemblements festifs car la conférence de presse d’hier de Meloni (avec cinq ministres et le Secrétaire d’Etat) s’est transformée en un véritable chaos. La Présidente du Conseil a été mise sous le feu des questions des journalistes calabrais dans un échange marqué par des accusations et des justifications, des cris, des regards étonnés. Du jamais vu. On a pu voir la secrétaire particulière de la Présidente du Conseil hurler au nouveau porte-parole Mario Sechi ‘’Mario, bloque les journalistes !’’ On assiste à une scène irréelle, avec la Présidente du Conseil qui se dispute, qui répond, qui fait des grimaces aux journalistes ‘’vous voulez dire que le gouvernement a fait mourir une soixantaine de personnes ?’’. On lui explique alors calmement qu’il y aurait tout au plus un problème dans la chaine des secours et la légitimité des questions sur les raisons qui ont poussé la brigade de finances à rentrer sans lancer l’alerte face à une barque en détresse dans une mer démontée. Meloni se trompe dans le déroulement des faits, elle confond aussi sur l’intervention de Frontex. Elle est systématiquement corrigée par les journalistes présents. Le porte-parole lance ‘’ça suffit, ce n’est pas un débat !’’. Dans cette sorte de foire, tout le monde est désorienté et Salvini s’en réjouit. Meloni est en difficulté. Cela n’a pas vraiment été une journée mémorable, avec les manifestants qui lançaient des peluches contre les voitures du cortège gouvernemental. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Basso, « La France réprimande l’Italie : ‘’elle ne reprenait qu’un migrant sur 10’’ ; l’UE accélère vers un nouvel accord » : « La voie qui mènera à l’accord pour un nouveau Pacte sur l’asile et les migrations, présenté en 2020 et encore en négociation entre les pays membres, est étroite. Cela nécessitera, entre temps, l’application de l’actuel règlement de Dublin (selon lequel les pays de première entrée ont la responsabilité d’enregistrer les migrants et gérer les demandes d’asile) a souligné la ministre suédoise chargée de l’Immigration et dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’UE. Pour la ministre Stenergard en effet, même si les négociations aboutissaient rapidement, ‘’il faudrait plusieurs années avant que le nouveau système soit opérationnel, il est donc fondamental que le système actuellement en place soit observé correctement’’. Le Conseil affaires intérieures d’hier a surtout servi à rappeler les demandes et les attentes de chacun. La veille, six pays UE (dont la France) plus la Suisse, des pays non pas d’arrivée mais vers lesquels les migrants se rendent dans un second temps et demandent la protection, ont appelé à une ‘’amélioration du système actuel dans une optique de partage des responsabilités, de solidarité et de sincère coopération pour l’application des règles existantes’’. Ils disent leur volonté de progresser vers un nouveau pacte migratoire mais posent comme condition le respect des règles actuelles. A aucun moment la déclaration ne cite l’Italie explicitement. Mais le ministre français de l’Intérieur a observé lors de son arrivée au Conseil que ‘’le règlement de Dublin est désormais très complexe, il ne fonctionne quasiment plus avec certains pays, notamment l’Italie’’. Le ministre Darmanin a expliqué qu’à l’époque de la crise autour de l’Ocean Viking ‘’l’Italie ne reprenait qu’une personne sur 10’’, ‘’il est clair que sur ce point il faut faire mieux, par exemple à travers des accords bilatéraux qui fonctionnent bien, je pense notamment à celui entre la France et l’Allemagne’’. Il reconnait toutefois avoir eu un ‘’échange très positif’’ avec son homologue italien avec qui il se rendra à la frontière franco-italienne prochainement pour ‘’continuer cette discussion’’. Quoiqu’il en soit, il y a une volonté commune de progresser à 27. Lors de la réunion l’Italie était représentée par le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Nicola Molteni, qui a notamment attiré l’attention sur la crise économique et financière en Tunisie, la nécessité de renforcer les rapatriements et une meilleure coordination des secours par rapport au rôle des ONG. Il s’est également dit satisfait des positions exprimées par les différents pays tout en appelant à rapidement passer des paroles aux actes. »
PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Bresolin, « L’UE fait un procès à l’Italie » : « ‘’Seuls 10% des demandeurs d’asile qui arrivent sur notre sol sont enregistrés dans le système prévu par le règlement de Dublin’’ souligne le ministre hollandais chargé de l’Immigration. Son gouvernement est à l’origine de la lettre signée par 7 pays dits de "mouvements secondaires" (dont la France), reprise hier lors du Conseil affaires intérieures de l’UE et déplorant le fait que l’Italie ne respecte plus le règlement de Dublin. A l’issue de la rencontre, le ministre hollandais explique que le système d’accueil des Pays-Bas est à la limite et ne pourra bientôt plus accueillir ces personnes dans de bonnes conditions. Selon sa vision des choses, ce n’est pas l’Italie qui aurait besoin de la solidarité européenne : ‘’Si nous observons les chiffres réels, nous nous apercevons que le véritable poids ne repose pas sur l’Italie ou la Grèce mais sur l’Autriche, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas’’. L’appel au respect du règlement de Dublin est très clair, y compris de la part de la présidence suédoise qui considère la situation actuelle comme un obstacle à la réforme des règles sur l’asile. Si le document ne cite pas explicitement l’Italie, les ministres le font, notamment le ministre français Darmanin. ‘’L’Italie doit faire davantage’’ insiste le ministre qui espère négocier un accord bilatéral avec Rome, ‘’nous nous sommes engagés sur le volet des relocalisations mais l’accueil n’a pas eu lieu pour le moment pour des raisons d’actualité (l’incident sur l’Ocean Viking, note du journaliste) mais aussi par manque de progrès sur le plan des responsabilités’’. En d’autres termes, tant que l’Italie ne récupèrera pas les migrants qui ont passé la frontière, la France continuera à ne pas respecter l’accord (sur base volontaire) sur les relocalisations. Lors de l’échange, presque tous les ministres évoquent la tragédie de Cutro. Le gouvernement allemand s’est dit prêt à accueillir les survivants. Le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Nicola Molteni demande l’intensification des rapatriements, l’augmentation des fonds européens, mais surtout des accords bilatéraux avec la Libye et la Tunisie. Concernant Tripoli, les autres pays se montrent sceptique, un accord étant jugé impossible à l’heure actuelle. En revanche, la Commission s’est dite prête à travailler à un accord avec Tunis pour mettre un frein aux départs. Molteni s’est dit satisfait de la réunion, même si lorsque le secrétaire léghiste a tenté d’insister sur la question des bateaux d’ONG, l’appel à fixer des règles communes à l’échelle de l’UE en la matière est rapidement tombé à l’eau. »
ARTICLE, Il Messaggero, P. Palombeni « Une urgence que l’Europe aussi est appelée à résoudre » : « L’argument selon lequel celui qui débarque en Italie (tout comme en Espagne, en Grèce ou encore à Malte) arrive en Europe, a souvent été utilisé pour demander la redistribution des migrants également auprès des pays qui ne sont pas de premier accueil. Le succès de cette stratégie a été plutôt modeste et a vocation à rester ainsi sans un saut de qualité juridique. Ce n’est qu’en prévoyant un cadre juridique de législation européenne qu’il sera possible de marquer une nouvelle phase. Il faut affronter le phénomène par le biais d’une gestion partagée et basée sur une structure communautaire : cela aiderait à réduire les différences d’approche des différents pays membre. L’Italie peut augmenter son prestige international en tentent de devenir ce laboratoire pouvant offrir une nouvelle approche au problème, en abandonnant l’illusion de pouvoir le régler comme un phénomène transitoire gérable avec le recours à la solidarité d’urgence pour ensuite le laisser à son destin. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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09/03/2023
Andreas Lobenstein a obtenu 2,3 % lors de l'élection directe du maire de Francfort-sur-le-Main.
Allemagne. Hesse. Francfort-sur-le-Main. Lors de l’élection directe du maire, ce 5 mars 2023, le candidat de l’AfD Andreas Lobenstein a obtenu 2,3 % des voix.
(https://votemanager-ffm.ekom21cdn.de/2023-03-05/06412000/...)
19:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le vote des musulmans à Berlin.
Allemagne. État de Berlin. Lors des élections pour le Parlement de l’État de Berlin du 12 février 2023, les électeurs musulmans ont donné, selon un sondage Forschungsgruppe Wahlen, leurs voix aux :
démocrates-chrétiens de la CDU : 27,7 %
sociaux-démocrates du SPD : 24,9 %
post-communistes de Die Linke : 15,2 %
écologistes : 8,3 %
patriotes de l’AfD : 4,4 %
(Résultats des votes pour l’ensemble des électeurs :
http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/13/l-a...)
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"Nouvelles mesures sur l'immigration et la lutte contre les passeurs."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur le Conseil des ministres qui va acter de nouvelles mesures sur l'immigration et la lutte contre les passeurs « Migrants : les tensions au sein de la majorité, puis l'entente. Le tour de vis sur les passeurs et une procédure pour les entrées » (Corriere della Sera), « Migrants, le conseil des ministres se tient à Cutro. Le bras-de-fer entre Salvini et Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance Nationale) » (La Stampa), « Voici le plan pour les migrants avec les conditions du Quirinal » (Il Giornale). « Enquête sur la gestion de la pandémie. Le chaos des juridictions : Bergame va de l'avant ; non-lieu à Rome pour le gouvernement Conte » (Corriere della Sera). « Taxation des professions libérales, voici les nouveautés (Il Messaggero). « Succès des émissions d'Etat » (Sole 24 Ore). Entretien de Benjamin Nétanyahou à la une de la Repubblica: "la démocratie est solide".
Les JT couvrent essentiellement l’intensification des frappes russes sur les principales villes ukrainiennes, le Conseil des Ministres qui se tiendra exceptionnellement à Cutro, lieu du naufrage de migrants de dimanche dernier, et la cérémonie d’hier au Quirinal pour la Journée internationale des droits des femmes avec la reprise du discours du Chef de l’Etat.
Sur Twitter, le hashtag #unaTARDIVA_gita_aCUTRO, en référence à la polémique sur le délai après lequel les ministres se rendent sur le lieu du naufrage, fait tendance.
COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La Présidence du Conseil ‘’déclasse’’ Piantedosi (Indépendant) ; la création d’un nouveau délit de ‘’tragédie meurtrière en mer’’ » : « Onze jours après le drame de Cutro, la Présidente du Conseil et tous les ministres seront aujourd’hui en Calabre pour un premier déplacement du gouvernement, qui se veut exceptionnel. Le Conseil des ministres se déroulera à Cutro l’après-midi. Giorgia Meloni veut en faire une réunion ‘’très opérationnelle’’ donnant lieu à un sévère tour de vis à l’égard des ‘’trafiquants de vies humaines’’, passeurs et organisations criminelles. Un décret introduirait un nouveau délit de ‘’tragédie meurtrière en mer’’ punissant ‘’très sévèrement’’ ceux qui exploitent le désespoir des migrants, afin d’inciter ces derniers à passer par les voies officielles. Très critiquée par les oppositions pour son absence sur place, Meloni prépare depuis des jours avec ses équipes un ‘’geste symbolique fort’’. Il faudra au moins une belle photo pour réconcilier une partie de l’opinion publique très émue et sous le choc avec ce gouvernement, et que celui-ci affiche sa douleur pour les 72 – au moins – vies perdues. Mais le Palais Chigi craint les réactions de l’opposition. Matteo Salvini n’a certainement pas apprécié que la gestion de la question migratoire ait été transférée à la Présidence du Conseil. Ce sont en effet la Présidente du Conseil et son secrétaire d’Etat Alfredo Mantovano qui ont mis au point le décret, récupérant ainsi des prérogatives du ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi. La décision de ce Conseil des ministres à Cutro, qu’aurait prise Meloni sans consulter ses alliés, a également agacé la Ligue. Mais des sources proches de la majorité parlent pourtant d’unité. ‘’Piantedosi ? Moins il parle, mieux c’est’’ entend-t-on dire à voix basse parmi les proches de Meloni. Dorénavant, toutes les décisions, à commencer par la gestion des secours, devront être prises en accord avec le Palais Chigi. Hier le ministère de l’Intérieur a tenté d’ajouter certaines mesures au décret en préparation (expulsions, suspension de la protection internationale des migrants…) qui ont déplu à Fratelli d’Italia. La médiation, entre la Présidence du Conseil, les affaires étrangères, la Justice et l’Intérieur, a été assurée par le secrétaire de Meloni, Alfredo Mantovano, et après les tensions un accord a été trouvé. La Ligue a obtenu l’introduction d’une mesure durcissant les contrôles de ceux qui reçoivent des fonds publics pour l’accueil des migrants. Mais la tentative de Salvini d’insérer dans ce nouveau décret des pans de ses anciens ‘’décrets sécurité’’ a échoué. Meloni est claire sur la question : si Salvini veut rétablir ses décrets, il devra passer par le Parlement. Ce qu’elle fera et dira aujourd’hui sera également un message à l’Europe. L’Italie fait sa part mais le reste relève de Bruxelles. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Foschini, « L’ascension de Mantovano, l’ « anti-Piantedosi » qui fait le lien avec la Présidence de la République et le Vatican » : « Le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano, est un magistrat très discret et ultra-catholique qui, au cours de ces cinq premiers mois de gouvernement Meloni, a su conquérir le rôle de conseiller privilégié et le plus écouté de la Présidente du Conseil. Extrêmement discret notamment avec la presse, c’est l’un des moments les plus délicats de l’histoire de ce gouvernement, le drame de Cutro, qui le révèle alors que les propos malheureux du ministre Piantedosi avaient notamment mis le gouvernement en difficulté. L’exécutif semblait désorienté et maladroit, lorsque la ligne à suivre a été dictée par Mantovano dans un entretien à La Repubblica. Tout en défendant Piantedosi et les institutions, il semble dire : ‘’sur ce sujet, c’est moi qui parle’’. C’est presque une mise sous tutelle du ministre de l’Intérieur. 24 heures plus tard Giorgia Meloni répondait à une question des journalistes ‘’je pense comme ce qu’a dit Mantovano’’. Il y a quelques jours, le chef de l’Agence pour la cybersécurité a été remplacé, l’un des postes les plus sensibles et les plus stratégiques du département surtout dans le contexte actuel, et la décision a été prise par Mantovano sans consultation d’aucun des ministres qui devraient normalement s’exprimer sur la question. Mantovano, qui a la tutelle sur cette Agence, n’était pas d’accord avec les lignes stratégiques de l’ancien chef et le jugeait trop proche de son prédécesseur. Mantovano estime que son seul interlocuteur doit être la Présidente du Conseil, dont il est un vieil ami. S’il s’exprime très peu publiquement, il cultive les liens principalement sur deux axes : le Vatican, avec qui il a déjà de très solides relations, et la Présidence de la République. Il y est considéré comme l’interlocuteur principal sur les dossiers les plus délicats, dont fait partie celui des migrants. C’est lui qui fait actuellement le pont entre le gouvernement et d’un côté avec Bruxelles, de l’autre avec sphère politique et émotive du pays. Beaucoup attendent de voir quel poids il aura dans les nominations à la tête des grandes entreprises dont l’Etat est actionnaire. »
Alfredo Mantovano
ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « Meloni et les migrants » : « Salvini, qui fête aujourd’hui ses 50 ans, souhaite jouer les trouble-fêtes et s’offrir comme cadeau le retour des mesures anti-immigration adoptées par lui en 2018. Le Conseil des ministres se tient à Cutro, où la Présidente du Conseil se rend avec un retard considérable, suivie de son convoi de ministres. Le petit village sera bouclé en raison de possibles contestations. Selon le Palais Chigi, il s’agira d’un Conseil des ministres ‘’dense et sur plusieurs niveaux’’. Après la tragédie des migrants, Meloni veut lancer des signaux d’ouvertures à ceux qui fuient pour sauver leur vie. Or, Salvini n’est pas du tout sur cette ligne et tentera d’imprimer jusqu’au bout sa marque sur les décrets, sur lesquels le Quirinal demeure vigilant et inquiet. La Présidence de la République s’attend à une approche bienveillante à l’égard des réfugiés car cela va au-delà d’une thématique partisane. Les services juridiques du Quirinal attendent ainsi de voir s’il s’agira d’un décret-loi justifié par un caractère d’urgence ou pas. Le bras-de-fer avec Salvini a duré longtemps, hier soir. Au Palais Chigi, on s’empresse de dire que ‘’le gouvernement desserre l’étau, c’est cela la nouvelle’’. Meloni mise sur une simplification des procédures pour ceux qui veulent entrer en Italie de manière légale et veut simplifier aussi les rapatriements tout en assurant que ‘’personne ne sera renvoyé dans des pays qui ne sont pas considérés comme sûrs’’. Toujours au Palais Chigi, on espère que Meloni remportera son bras-de-fer contre Salvini ‘’quand elle s’y met, elle est dure à battre’’ ajoute-t-on. Au contraire, au sein de la Ligue, on estime qu’à la fin la Présidente du Conseil déjà trop « institutionnalisée » finira par abandonner la posture bienveillante qui ne paie pas dans son électorat. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Franco « La tentative de convaincre l’UE à changer de posture » : « Les mots de félicitations pour l’Italie prononcés hier par le Premier ministre M. Rutte sont surprenants et explicites, notamment quand il a dit ‘’avec Giorgia Meloni nous ne sommes pas d’accord sur tous les sujets’’. Le leader « idéologique » bien plus que politique du groupe des pays frugaux du Nord de l’Europe, prompt pendant des années à critiquer Rome quand elle recherchait des concessions financières auprès de Bruxelles, exprime de manière implicite à quel point la scène européenne a changé et comment l’invasion russe de l’Ukraine a poussé tous les pays membres à changer d’attitude. A commencer par Rutte et par Meloni. Le mot d’ordre est ‘’pragmatisme’’, que l’on pourrait traduire aussi par ‘’état de nécessité’’, derrière lequel les grandes divergences sur l’accueil des migrants prennent un tour plus diplomatique. Cela vaut aussi pour les aides militaires à Kiev et pour la loyauté envers l’Otan : un comportement qui a poussé Rutte à afficher son ‘’admiration pour l’attitude responsable de l’Italie’’. Cela peut s’étendre aussi à une collaboration sur la méthode de s’occuper de la question l’immigration. L’impression est que Meloni, forte du soutien de la lettre de la présidente de la Commission Européenne, a cherché à dépasser le seul drame du naufrage en Calabre. Elle a voulu donner un autre signal et aller au-delà du bras-de-fer avec les oppositions et des tensions au sein de sa majorité, pour demander une collaboration européenne vouée avant tout à freiner le trafic de migrants, monopolisé par les organisations criminelles et par les passeurs. L’hypothèse d’un voyage dans certains pays africains avec Rutte indique une stratégie qu’il faudra entièrement construire afin d’arrêter les départs et pour fournir des aides aux pays qui subissent l’immigration clandestine. C’est là un pari très risqué car certains ont remarqué dans les propos de Rutte un discours semblable à celui qu’il avait déjà tenu, du temps où Mario Draghi était au Palais Chigi. Mais aussi faire du drame de Cutro une opportunité pour pousser l’Europe à revoir sa stratégie au bénéfice de tous. »
PREMIER PLAN, La Stampa, de C. Bertini, « Migrants, l’alliance entre le Parti démocrate et le Troisième Pôle ; Elly Schlein, ‘’nous dépasserons la loi Bossi-Fini [sur l’immigration]’’ » : « Elly Schlein (PD), Carlo Calenda (Azione) et Matteo Renzi (Italia Viva) s’associent pour la première fois en vue d’une initiative commune au Parlement. Giuseppe Conte du M5S ne répond pas à l’appel. La première alliance entre les oppositions se fera sur la question des migrants, le PD et le Troisième pôle répondant ainsi à l’appel du Président de la République d’agir concrètement en matière de politique migratoire. Ensemble, il signe la proposition de +Europa pour l’extension des permis de séjour. Ils entendent donner lieu à une nouvelle loi qui remplacerait la loi dite Bossi-Fini, votée sous Berlusconi en 2002, sur l’immigration, afin d’introduire un cadre juridique permettant un système d’entrées légales pour motifs professionnels et la régularisation des étrangers déjà présents sous certaines conditions (notamment qu’un employeur soit prêt à les embaucher). La loi pourrait bien être examinée au Parlement grâce à l’insistance des oppositions unies. Ensemble, ils veulent notamment créer pour la première fois un permis de séjour pour recherche d’emploi, ce qui serait révolutionnaire dans le contexte actuel (interdiction de régularisation des migrants illégaux outre les quotas prévus par les ‘’décrets-flux’’) et ce malgré la demande des entreprises en main-d’œuvre. D’un point de vue politique, on voit un véritable avant/après suite à l’élection d’Elly Schlein. Le PD n’était jamais parvenu à faire examiner cette proposition. »
Giorgia Meloni
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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"Continuer à manger de la viande."
Pays-Bas.
"Continuer à manger de la viande. Cela est simplement possible. Votez FVD le 15 mars."
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08/03/2023
"Votez pour le PVV."
Pays-Bas. Le long d'autoroutes :
Geert Wilders : "Votez pour le PVV."
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"Piantedosi se défend à la Chambre des Députés."
Italie. Revue de presse.
L’audition du ministre de l’Intérieur devant la Chambre des députés sur le drame du naufrage de migrants à Crotone, et le projet de fonds européen pour des corridors humanitaires font les gros titres « Piantedosi s’absout » (La Repubblica), « Meloni met fin à l’affaire Piantedosi » (La Stampa), « Migrants, l’Europe bouge » (Corriere della Sera), « Les morts ont maintenant une importance pour Rome et l'Europe » (Avvenire). « Collision d’avions militaires : le drame a été évité mais les deux pilotes sont décédés » (Il Messaggero, Corriere, Repubblica). « Journée internationale des droits des femmes : « il est temps qu'elles soient nommées à la tête des grandes entreprises publiques », affirme G. Meloni » (Il Messaggero).
Les JT couvrent essentiellement la Journée internationale des droits des femmes, la lettre de la Présidente de la Commission Européenne U. von der Leyen adressée au gouvernement italien et annonçant un nouveau plan prévoyant des corridors humanitaires pour les migrants, l’audition du ministre de l’Intérieur devant la Chambre des députés au sujet du drame de Cutro, et enfin la décision de Kiev sur l’évacuation des civils de la ville de Bakhmout.
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi « Piantedosi (Indépendant) se défend à la Chambre des Députés » : « Une fois son rapport terminé, le ministre de l’Intérieur Piantedosi se libère du poids qu’il a sur le cœur ‘’le cadre normatif, par ailleurs soumis aux engagements internationaux, n’a pas du tout été modifié par ce gouvernement. Les modalités techniques et opérationnelles des sauvetages ne peuvent pas être soumises à des considérations politiques. Affirmer que les secours auraient été conditionnés voire empêchés par ce gouvernement représente un mensonge grave, qui offense l’honneur et le caractère professionnel de nos agents’’. Le ministre fait ensuite une liste des naufrages tragiques sur les côtes italiennes depuis 1997, pour faire passer le message qu’aucun gouvernement n’a pu s’y soustraire. Le mérite de cet exécutif, selon Piantedosi, serait d’‘’avoir placé la thématique migratoire en centre de l’agenda politique’’. L’enquête en cours fera la lumière sur les responsabilités mais le point principal est le suivant : la tragédie découle ‘’directement de la gestion criminelle par des passeurs sans scrupules’’. Le discours du titulaire de l’Intérieur est applaudi par la majorité. Mais les oppositions haussent le ton. Giuseppe Provenzano (PD) critique : ‘’le gouvernement devrait être accusé de responsabilité par négligence de ce massacre’’, le M5S souligne pour sa part l’absence du ministre des transports Matteo Salvini, alors que Matteo Renzi (Italia Viva) demande à son tour ‘’pourquoi la garde-côtière n’est-elle pas intervenue ?’’ »
COMMENTAIRE, La Stampa, A. Cuzzocrea « Un ministre réticent » : « D’après Piantedosi, la responsabilité retombe entièrement sur les passeurs qui auraient trompé les migrants puis abandonné le navire en provoquant les morts en mer. Le bateau aurait viré de bord brusquement par crainte de voir la police sur la plage. Mais ce récit nous éloigne de la vérité. Le titulaire de l’Intérieur ne nous dit pas pourquoi la garde-côtière n’est pas intervenue, ne cite pas l’absence des secours ni les graves carences de politiques d’accueil en Italie. On n’explique pas pourquoi, à la place des patrouilleurs, on n’a pas utilisé des navires plus puissants. Enfin, le ministre ne cite pas une seule fois les conditions météo de cette nuit-là ni le rapport que l’Aéronautique militaire avait adressé aux autorités et qui évoquait clairement une mer démontée allant jusqu’à une force 7. Si quelque chose n’a pas fonctionné dans la chaine des secours, la responsabilité retombe sur le ministère de l’Intérieur (Piantedosi) et sur le ministère des transports (Matteo Salvini). Les deux ministres ne peuvent pas éviter de répondre à une question simple : pourquoi la garde-côtière n’est-elle pas sortie en mer cette nuit-là ? »
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « Bruxelles et la différence [du discours] sur les secours » : « Il faudra vérifier si les promesses de von der Leyen (cinq-cents millions d’euros et cinquante mille migrants qui seront redistribués en Europe grâce aux corridors humanitaires) se traduiront en engagements concrets ou si, au moment de prendre les décisions, les réticences habituelles des pays membres émergeront. Toutefois, la réponse que Giorgia Meloni a reçue de la présidente de la Commission Européenne représente un résultat important pour le gouvernement, au moment où le ministre référait à la Chambre sur le déroulement des faits de la nuit du 25 février. Jusqu’ici, Meloni pourra dire que ses requêtes ont obtenu une réponse. Mais dans la lettre de von der Leyen, l’attitude envers les ONG est bien distante de celle de Meloni. Il n’y a aucune posture de condamnation. »
COMMENTAIRE, Il Foglio, C. Cerasa « L’audition médiocre du ministre Piantedosi place Meloni face à un choix » : « L’audition du ministre Piantedosi pour informer les Chambres n’a pas réussi à répondre à la question cruciale : pourquoi l’arrivée d’un navire chargé de migrants en mer dans des conditions météo dégradées a été gérée selon la logique de la protection des frontières et pas selon celle de la protection de vies humaines ? Cela confirme qu’un choix crucial se présente à Giorgia Meloni : face au phénomène migratoire, faut-il continuer à suivre la ligne populiste et cynique de la Ligue ? Ou bien faut-il suivre celle qui a été timidement entamée par la Présidente du Conseil, à savoir réécrire une nouvelle page en tentant de dicter l’agenda en Europe ? L’avenir du gouvernement Meloni passe aussi par la recherche de réponses qui soient moins médiocres que celles du ministre Piantedosi. »
ENTRETIEN, Il Giornale, de Francesco Lollobrigida, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, membre de Fratelli d’Italia, « C’est seulement en réduisant les départs illégaux que nous pourrons éviter les drames en mer » : « Le Président Meloni a le mérite d’avoir été la première à soulever avec détermination la question migratoire en Europe. Pour éviter que d’autres personnes ne meurent, il faut empêcher les départs illégaux. Nous cherchons une solution, notamment à travers une discussion constante avec les autres dirigeants européens. [Journaliste : ‘’plusieurs journaux étrangers comme The Times, Le Figaro ou The Economist ont fait l’éloge du gouvernement Meloni’’]. Le spread reste bas et nos rapports avec Bruxelles sont meilleurs que ce que prévoyaient les scénarios catastrophe à notre égard. Elly Schlein a l’occasion d’être l’expression d’une nouvelle gauche mais pour l’instant elle semble plutôt tournée vers le passé et adhère à des manifestations, des slogans et des idées qui renvoient dangereusement aux périodes sombres du siècle dernier. Le report du nutriscore est seulement la première bataille remportée contre un système d’étiquetage qui induit en erreur. Nous voulons travailler au contraire sur des étiquettes qui apportent une information juste. Nous n’acceptons pas les modèles qui font des citoyens de purs ‘’consommateurs’’ passifs. Enfin, la sècheresse n’est plus une urgence ponctuelle mais un phénomène cyclique auquel il faut apporter des réponses structurelles et de moyen et long terme. La déperdition hydrique est de 40% en Italie, c’est très élevé. Un comité technique a été mis en place. Nous pensons à adapter les cultures pour réduire le besoin en eau. Nous travaillerons en synergie avec les régions. »
ARTICLE, La Stampa, de F. Bertolino, « La tentation nucléaire du gouvernement qui avance l’idée d’intégrer des réacteurs au plan énergétique » : « Le gouvernement italien rouvre la piste du nucléaire et envisage l’introduction de réacteurs dans son plan énergétique de long terme. Le pacte industriel sur le nucléaire annoncé lundi par Edison, EDF et Ansaldo a fait réagir la sphère politique. ‘’Sur le nucléaire, l’Italie a une grande expérience, de la compétence et une histoire’’ a souligné le ministre de l’Environnement et de la sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, ‘’il ne s’agit pas de rouvrir une centrale dès demain, mais nous devons suivre le rythme du reste du monde’’. Le débat est donc relancé en Italie et devra rapidement arriver à une conclusion, positive ou négative. Le 30 juin prochain, l’Italie devra présenter son plan intégré sur l’énergie et le climat à la Commission européenne : ce pourrait être une échéance. Les milieux financiers sont plutôt convaincus que le nucléaire intégrera ce programme, aux côtés des énergies renouvelables, pour assurer une source d’énergie continue et flexible. La droite a toujours dit sa volonté de revenir sur les référendums de 1987 et 2011 qui avaient fermé la porte du nucléaire. Pour la nouvelle secrétaire du PD à l’inverse ‘’ce n’est pas le chemin à suivre’’. La majorité semble toutefois bien décidée et son unité sur la question passera un premier test à la Chambre lors d’une motion de Forza Italia sur la recherche et l’adoption du nucléaire au niveau européen et national. Ansaldo et Edison ne sont pas les seules entreprises nationales prêtes à participer à la relance du nucléaire : ENI investit et travaille depuis longtemps sur la fusion et le confinement magnétique, et Leonardo participe, avec Ansaldo, au projet international ITER pour la construction de la plus grande machine de fusion nucléaire au monde. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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07/03/2023
"Nous vous rendons les Pays-Bas."
Pays-Bas.
23:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Pas d'amnistie pour les migrants illégaux."
Royaume-Uni.
19:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les (Vrais) Finlandais premiers parmi les 18 à 29 ans.
Finlande. Un sondage Kantar donne les (Vrais) Finlandais premiers à 26 % parmi les 18 à 29 ans.
19:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Geert Wilders, à propos des Pays-Bas actuels.
Pays-Bas. Geert Wilders déclare lors d’un débat télévisé : « Je ne veux plus de Pays-Bas où notre propre peuple ne peut plus payer le chauffage et l'épicerie alors que les demandeurs d'asile sont sur de luxueux bateaux de croisière chauffés, remplis de nourriture avec du poulet frit, des frites et des fricadelles. »
19:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Stoppez la guerre en Ukraine. Votez pour la paix."
Pays-Bas.
"Stoppez la guerre en Ukraine. Votez pour la paix. 15 mars. Votez FVD."
19:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Salvini défie le Quirinal : "Davantage de restrictions sont nécessaires sur les arrivées de migrants." Meloni freine son allié."
Italie. Revue de presse.
Le drame du naufrage de migrants à Crotone, et notamment l’appel du Quirinal invitant l’Italie et l’UE à intervenir concrètement sur les flux migratoires, fait les gros titres « Migrants, l’appel du Quirinal » (Corriere della Sera), « Mattarella : « migrer est un droit » » (La Repubblica), « Pour un accueil qui soit concret » (Avvenire). « Pacte de Stabilité, il y aura plus de flexibilité sur la dette » (La Stampa). « Réforme de la fiscalité : un plafond pour les retenues à la source est prévu » (Il Messaggero), « La réforme du revenu de citoyenneté pénalise les pauvres » (Fatto Quotidiano), « Edison-Edf-Ansaldo : une alliance pour le nucléaire » (Sole 24 Ore).
Les JT couvrent essentiellement l’appel du Président de la République S. Mattarella invitant l’Italie et les pays européens à une pleine collaboration dans la gestion des flux migratoires, le siège de la ville de Bakhmout par l’armée russe, l’agression au couteau à la gare de Milan ayant fait plusieurs blessés.
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, « Salvini défie le Quirinal, « Davantage de restrictions sont nécessaires sur les arrivées de migrants ». Meloni freine son allié. » Quelques heures après la tragédie de Cutro, les députés de la Ligue ont re-proposé à la Chambre les décrets sécuritaires du ministre Salvini. Mantovano joue un rôle clef : « Les léghistes ont, en effet, imposé au Parlement une accélération pour limiter les permis de séjour. Giorgia Meloni n’a pas apprécié et a compris que cela naissait d’une alliance entre Piantedosi (Indépendant) et Salvini (Ligue) pour opérer un nouveau tour de vis sur l’immigration. La crainte de la Présidence du Conseil est que le ministère de l’Intérieur tente de rétablir et d’ajouter certaines normes à l’ancien décret Salvini, aboli en 2020. La réaction du Palais Chigi est immédiate : elle reprend en main le dossier migratoire, avec le soutien du sous-secrétaire à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance Nationale). L’ambition de Meloni est de proposer des normes peu clivantes en conseil des Ministres, concernant notamment le durcissement des sanctions contre les passeurs et le renforcement de corridors humanitaires. ‘’L’Italie ne peut plus rester seule. Nous ne voulons plus nous retrouver à déplorer des tragédies comme celles de Cutro, c’est notre devoir moral, avant d’être notre devoir politique, de faire en sorte que cela ne se répète pas » souligne Giorgia Meloni. Ce matin, le Palais Chigi a nié la convocation du ministre Piantedosi et l’existence de désaccords. Ils se sont pourtant bien consultés afin de définir la position que le Ministre de l’intérieur tiendra aujourd’hui à la Chambre des députés, notamment sur l’enquête en cour autour du drame de Cutro. Derrière cette dynamique entre le Palais Chigi et l’Intérieur, la figure de Salvini émerge. Il a notamment donné pour consigne aux députés de la Ligue de mettre à l’agenda de la Chambre plusieurs mesures reprenant ses anciens ‘’décrets sécurité’’. Une véritable bataille semble avoir cours au cœur du gouvernement ».
Matteo Salvini
ARTICLE, La Stampa, G. Legato, « Traités comme des animaux » : « Les avocats dénoncent ‘’les conditions inhumaines’’ dans lesquelles se trouvent ‘’les 98 survivants bloqués dans l’ancien centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Crotone (CARA)’’. Bancs en fer à la place des lits et salles de bains rudimentaires,… les avocats déclarent : ‘’c’est illégal, il est temps que ce centre soit fermé’’. Alessandra Sicura, enseignante à l’université de Palerme, évoque cet autre aspect de la tragédie ‘’d’un côté, il y a un pays qui s’émeut, et de l’autre il y a des personnes [les survivants] qui se voient nier leurs droits fondamentaux’’. L’avocate Lidia Vicchio souligne également que ‘’d’après les observations faite sur place, on a relevé l’absence totale d’indications claires et précises de la part du gouvernement et de la Préfecture de Crotone, l’absence d’une coopération institutionnelle, même pour garantir le soutien aux familles des victimes du naufrage (…). »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Breda, « L’accent mis sur ceux qui quittent leur terre dans la souffrance » : « Lorsque le Président de la République italienne revient sur le naufrage sur les côtes de Calabre, on entend encore dans sa voix l’émotion éprouvée face aux cercueils dans la chapelle ardente de Crotone, où il a représenté, dans la solitude, le deuil de tout le pays. Sergio Mattarella demande une véritable rupture. Cette fois, l’émotion et la douleur ne suffisent pas. Il faut des faits, ‘’des décisions concrètes, opérationnelles, de la part de tous, de l’Italie comme de toute l’Union européenne. C’est la seule vraie réponse qui soit’’. Le Président de la République tente de transformer l’escomptée course à la polémique autour du naufrage de Crotone en un cas de conscience politique et collectif. L’Europe, et chacun des pays membres sans exception, doit être considérée comme une terre d’asile et de solidarité. Sergio Mattarella ne s’immisce pas dans la dispute entre les oppositions et le gouvernement, cela ne le regarde pas. En revanche il revient sur les images de l’aéroport de Kaboul il y a deux ans, lorsqu’une foule d’Afghans suppliait pour monter dans les avions, pour faire comprendre comment ‘’des familles entières peuvent quitter dans la souffrance leur propre terre en quête d’un futur ailleurs’’ explique Mattarella. Des paroles de compassion qui tranchent avec celles du ministre de l’Intérieur qui avait qualifié d’ ‘’irresponsables ces parents qui mettent en péril la vie de leurs enfants’’. »
COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « Le dialogue direct avec Bruxelles : la Présidente du Conseil retire à Piantedosi le dossier des migrants » : « Giorgia Meloni a opté pour la voie du dialogue européen afin de se saisir du dossier immigration sans pour autant désavouer publiquement son ministre de l’Intérieur. Suite aux sollicitations de l’Italie sur l’urgence migratoire, des sources proches du gouvernement jugent ‘’très positive’’ la réponse d’U. von der Leyen car elle ‘’tient compte des arguments exposés par la Présidente du Conseil’’. En Europe comme en Italie, Giorgia Meloni entend suivre deux axes : d’une part renforcer la lutte contre l’immigration clandestine et en même temps garantir une plus grande flexibilité dans la politique des flux. Le dialogue direct entre la Présidence du Conseil et la Commission européenne réduit, de fait, le rôle du ministre de l’Intérieur. C’est également un message adressé à Salvini, qui a pris explicitement partie pour le ministre. C’est aussi un appel indirect à se coordonner davantage sur le plan de la communication et à moins s’exposer publiquement. Matteo Piantedosi a en effet fini au cœur de la polémique pour ses propos malheureux, et ses déclarations avaient mis Giorgia Meloni en difficulté car la tragédie s’était alors transformée en affaire politique. Cela avait ensuite produit de fortes tensions avec la Ligue, Salvini reprochant à Giorgia Meloni d’avoir défendu publiquement Delmastro et Donzelli, tous deux membres de son parti Fratelli d’Italia, à l’époque de l’affaire les concernant, et pas Piantedosi (Indépendant) aujourd’hui. Dans l’attente de l’enquête, la Présidente du Conseil se préoccupe avant tout de préserver la stabilité de son gouvernement et de centraliser le sujet de l’immigration. Le plan qu’elle est en train de préparer en vue du prochain Conseil des ministres qui sera organisé à Cutro ‘’prévoit des mesures qui relèveront de la compétence de l’Etat et qui resteront inefficaces sans davantage de collégialité européenne’’. Il ne fait aucun doute que c’est là la seule voie possible : une action combinée de l’Italie et de l’UE, sollicitée hier encore par le Chef de l’Etat lui-même. Reste à voir si Elly Schlein, à peine arrivée à la direction du PD, décidera d’aller plus loin au Parlement en demandant formellement la démission du ministre. Mais Giorgia Meloni ne s’en inquiète pas plus que ça, après de nombreuses années passées à l’opposition. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de F. Bei, « Le ministre désavoué » : « La plupart des migrants ayant perdu la vie au large de la Calabre fuyaient l’Afghanistan, un pays abandonné par l’Occident, aux mains d’un régime sectaire et atroce. Ce n’est pas un hasard si le Président Sergio Mattarella est revenu hier, dans son discours à l’Université de la Basilicate, précisément sur l’Afghanistan et les ‘’réfugiés’’ auxquels l’article 10 de la Constitution italienne – dont il est justement le garant – offre une protection totale. A la veille de l’audition du ministre Piantedosi au Parlement et peu avant le Conseil des ministres spécial qui se tiendra à Cutro, il est loin d’être anodin de rappeler que ces personnes auraient pu bénéficier du droit d’asile en Italie. C’est un message politique du Quirinal, un désaveu implicite des propos du ministre de l’Intérieur qui avait désigné coupables les victimes de cette tragédie. Sergio Mattarella prend le contre-pied de cette vision cynique, précisément dans cette Italie du Sud qui a vu tant de ses enfants émigrer. Il porte un regard inclusif et humain sur le désespoir de ces personnes, rappelle leur souffrance, l’absence de perspectives d’avenir et la légitime tentative de cherche ailleurs un futur meilleur. Dans un pays normal, après une leçon de droit constitutionnel offerte par le Chef de l’Etat lui-même, le ministre concerné devrait avoir la sensibilité politique d’en tirer seul les conséquences. Mais il est peu probable que cela arrive. La décision de Giorgia Meloni, après quelques jours d’incertitude et d’aphasie, d’organiser ce Conseil des ministres à Cutro, est juste bien que tardive. A condition que les propos de Mattarella, qui a clairement indiqué la direction, servent de boussole au gouvernement. Ces vies humaines doivent notamment cesser d’alimenter la polémique avec l’Union européenne ou les oppositions. Giorgia Meloni devrait aussi se pencher sur le problème politique au sein de son gouvernement. Il est clair que Matteo Piantedosi ne suit pas une ligne autonome mais se fait l’écho de l’ancien ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini. L’opposition au sein du gouvernement entre différentes lignes est de plus en plus évident, y compris sur des questions comme l’immigration. Meloni semble avoir compris qu’on ne va pas bien loin avec les slogans et a plutôt engagé une nécessaire et difficile négociation avec les partenaires de l’UE. L’Italie se heurte ici à l’intransigeance souverainiste des pays d’Europe de l’Est et à la légitime défiance de la France et de l’Allemagne à l’égard du nouveau gouvernement. Mais c’est l’unique voie possible. Tout le contraire de ce que fait la Ligue qui tente de rétablir les vieux ‘’décrets sécurité’’ de Salvini en matière d’immigration. Salvini défie ainsi la Présidente du Conseil à qui il veut soustraire le sujet politiquement rentable de la propagande anti-migrants. »
ARTICLE, La Repubblica, A. Franschilla « Les pressions du milieu agricole poussent Fdi à revoir le quota des travailleurs étrangers » Le gouvernement devrait adopter un nouveau décret pour multiplier par deux les 82 700 places déjà prévues. Le ministre Lollobrigida (Frères d'Italie) devra convaincre ses collègues Piantedosi (Indépendant) et Calderone (Indépendante), mais surtout la Ligue : « La Présidence du Conseil veut adopter au plus vite un nouveau décret régulant les flux de travailleurs étrangers. Or, sur ce point, la majorité doit d’abord trouver une entente. Fratelli d’Italia fait pression pour multiplier par deux le nombre d’entrées d’ici fin 2023 à travers un nouveau décret prévoyant 60 à 80 000 travailleurs étrangers. C’est surtout le secteur de l’agriculture qui sollicite une action du parti de Giorgia Meloni en ce sens. Il s’agit de l’association Coldiretti d’Ettore Prandini, proche du ministre Lollobrigida et donc du cercle le plus proche de Meloni. Les agriculteurs comptent obtenir un accord pour l’autorisation d’environ 40 000 arrivées régulières en vue du 27 mars [jour à partir duquel il sera possible de faire la demande en ligne, ndt.] prévu par le décret de Mario Draghi. Toutefois, il en faudrait le double pour cet été. Une réunion avec les ministres du travail (Calderone) et de l’Intérieur (Piantedosi) s’impose, mais c’est surtout avec la Ligue qu’il faudra trouver une médiation. Par ailleurs, les pressions viennent aussi du secteur touristique. Hier, l’association Asso-hotel-confesercenti de l’Emilie Romagne a fait une estimation, calculant un manque d’environ 10 000 travailleurs saisonniers pour cet été. »
REPORTAGE, La Stampa, F. Capurso, « La Russa en Israël condamne la Shoah mais il biaise et ne répond pas aux questions sur le fascisme » : « À l’occasion de sa visite en Israël, La Russa a été interrogé par un journaliste de la Stampa concernant le fascisme. Contrairement à Gianfranco Fini qui l’avait qualifié, face au mur des lamentations, de « mal absolu », La Russa n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet : « J’ai terminé mes déclarations » et « nous ne sommes pas en Italie, vous ne pouvez pas me poursuivre avec votre micro ». Peu de temps avant, à l’occasion d’un échange avec le président de la Hevràt Yehudé (l’organisation hébraïque italienne en Israël), il avait également déclaré « ne pas savoir si l’Italie est antifasciste dans son ADN » mais être sûr qu’elle l’est « dans sa Constitution ». La Russa rencontrera notamment le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, attendu à Rome jeudi pour rencontrer Giorgia Meloni. Ce face-à-face anticipera la visite de Meloni en Israël, qui est prévue pour la fin de l’été. Un sommet intergouvernemental se prépare pour augmenter le niveau de coopération sur les stratégies d’approvisionnement énergétique et sur les investissements dans les nouvelles technologies, à travers le PNRR ».
ARTICLE, Sole 24 Ore, C. Condina « La grande alliance Ansaldo-Edf pour le nucléaire aussi en Italie » : « Le géant français Edf, sa filiale italienne Edison et le groupe Ansaldo ont scellé un accord pour "collaborer au développement de la nouvelle énergie nucléaire en Europe et promouvoir sa diffusion", mais surtout pour vérifier "son potentiel de développement et d'application en Italie, où le système électrique a des besoins croissants en termes de sécurité et d'indépendance énergétique". Dans cette perspective, Foro Buonaparte vise à "ouvrir un débat sérieux, complexe et non idéologique avec les citoyens, les institutions et les politiques", souligne le DG Nicola Monti, "sur le rôle de l'énergie nucléaire dans notre pays, en vue de la diversification des sources d'approvisionnement et de la décarbonation", ainsi qu'à soutenir le système industriel avec un approvisionnement énergétique "à un coût compétitif, fixe et garanti à long terme", complémentaire des énergies renouvelables. Il s'agit essentiellement d'une alternative au gaz en tant que source de secours, bien que certains experts considèrent que les deux sources sont de plus en plus obsolètes si les actifs verts sont développés rapidement. A ce stade, les trois entreprises ont juste signé une lettre d'intention. Toutefois, des accords contraignants pourraient être conclus à l’avenir. Cette initiative ne suscite pas la surprise : depuis un an déjà, en raison aussi de la crise du gaz liée à la situation en Ukraine, les prises de position en faveur du nucléaire de nouvelle génération n’ont pas manqué : de Salvini (infrastructures) à Pichetto Fratin (Environnement et sécurité énergétique, Forza Italia), en passant par Urso (Entreprises et Made in Italy, Frères d'Italie). Sur ce point, Giorgia Meloni a été plus prudente. C’est assez singulier que cette nouvelle arrive à quelques jours de la décision du gouvernement italien de ne pas s’associer à l’alliance proposée par la France pour relancer le nucléaire en Europe. Néanmoins, cette annonce peut marquer un tournant avec l’implication de trois géants tels Ansaldo, Edf et Edison. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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06/03/2023
Allemagne : "Le gouvernement se crée un nouveau peuple !"
Allemagne.
"23 % de personnes issues de l'immigration : le gouvernement social-démocrate - libéral - écologiste se crée un nouveau peuple !"
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Les Freiheitlichen disent "Non" à une mosquée au Tyrol du Sud.
Italie. Tyrol du Sud-Haut-Adige. Les Freiheitlichen disent « Non » à une mosquée au Tyrol du Sud.
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JA21 en campagne.
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"Habitations pour les Néerlandais."
Pays-Bas.
"Habitations pour les Néerlandais. Cela est simplement possible. Votez pour le FVD le 15 mars."
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