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30/03/2023

76 % des Allemands demandent un renforcement des contrôles aux frontières.

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Allemagne. Un sondage INSA montre que 76 % des Allemands demandent un renforcement des contrôles aux frontières. 72 % des personnes interrogées sont d'avis que la coalition gouvernementale n'en fait pas assez pour lutter contre l'immigration clandestine. L’AfD se pause en parti favorable au renforcement des contrôles aux frontières.

Que pensent les Suédois de leur gouvernement de centre-droit soutenu de l'extérieur par les Démocrates suédois.

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Suède. Un sondage IPSOS à propos de l’action du gouvernement de centre droit soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois :

un bon travail :  17 % (-1)

ni l’un, ni l’autre : 24 % (-3)

mauvais travail : 55 % (+5)

29/03/2023

L'AfD de l'Est prend part à la fête des 20 ans du magazine de la Nouvelle Droite Sezession.

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Allemagne. Le magazine de la Nouvelle Droite Sezession fête ses 20 ans. À cette occasion, son éditeur, Götz Kubitschek, qui dirige les Éditions Antaios (Verlag Antaios), implantées dans le village de Schnellroda, dans la municipalité de Steigra, en Saxe-Anhalt, a organisé, en cet endroit, une fête, en présence des personnalités intellectuelles les plus marquantes de la Nouvelle Droite allemande. En effet,  le 25 mars, environ 140 invités, parmi lesquels les présidents des groupes parlementaires des élus de l’AfD au sein des cinq États de l’Est, dont la figure de proue de la tendance nationaliste du parti Björn Höcke, ont pris part à un rassemblement.

[Björn Höcke était en contact avec Götz Kubitschek bien avant la fondation de l’AfD.]

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Le magazine Sezession de février 2023 est consacré aux 10 ans de l'AfD.

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Ellen Kositza

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Erik Lehnert

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Götz Kubitschek

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Björn Höcke

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(https://www.breizh-info.com/2020/09/28/151142/gotz-kubits...)

Municipales en Lituanie : l'Alliance nationale obtient 3 conseillers municipaux et les nationaux-centristes de l’Union du peuple et de la justice 7.

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Lituanie. Lors des élections municipales du 5 et du 19 mars 2023, le parti nationaliste Alliance nationale a obtenu 3 sièges sur 51 au sein du Conseil municipal de Vilnius.

Les nationaux-centristes de l’Union du peuple et de la justice ont décroché 7 sièges de conseillers municipaux sur 1498 à travers le pays. [Ce parti est le fruit d'une fusion entre des centristes et les nationalistes de l'Union des nationalistes et des républicains lituaniens (LTRS), à laquelle s'est ajouté un parti dirigé par un ex-membre du parti national-conservateur Ordre et Justice.]

Polonais de Lituanie

La Campagne électorale des Polonais lituaniens - Union des familles chrétiennes obtient 57 conseillers municipaux et 1 maire.

"Migrants, la ligne dure de la Ligue : 21 amendements au décret Cutro."

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Italie. Revue de presse.

La décision de la Cour de Cassation en France refusant l’extradition des ex-Brigades rouges vers l’Italie fait la une de la majorité des quotidiens : « L’arrogance française sur les ex-brigadistes » (La Stampa), « Une offense pour toutes les victimes » (La Repubblica), « Pas d’extradition pour les ex-terroristes, la colère des familles de victimes » (Corriere della Sera), « Les juges français sont plus communistes que les nôtres » (Libero), « Injustice à la française : les terroristes rouges ne seront pas punis » (Il Giornale), « La gifle des juges français : les terroristes sont libres » (Messaggero), « Paris sauve les terroristes : pas d’extradition » (Il Mattino), « La France reste le paradis des terroristes italiens » (La Verità). La presse titre également sur le nouveau code des marchés publics présenté hier en conseil des ministres, sur les retards sur le PNRR et sur la prolongation des mesures pour contrer la hausse des factures d’électricité et de gaz.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Ducci, « Aides pour les factures et la santé, nouveau code pour les contrats publics » : « Le gouvernement italien clôture le premier semestre 2023 avec une série de mesures contre la vie chère, sur les impôts, le secteur de la santé, les contrats publics, les aliments de synthèse et la concurrence - bien que sur ce dernier point le projet de loi n’ait pas encore été approuvé. Le Conseil des ministres a notamment voté le prolongement de trois mois des aides de l’Etat aux ménages et aux entreprises pour faire face à la hausse des prix de l’énergie. Ce décret comprend également des aides destinées au secteur de la santé, notamment pour la stabilisation des médecins non spécialisés et les infirmiers intervenant aux urgences. Le gouvernement a également introduit une série de reports en matière de fiscalité par rapport aux échéances prévues par la Loi de Finances. Le nouveau code pour les contrats publics a été approuvé, un progrès revendiqué par Matteo Salvini qui devrait selon lui permettre de réduire ‘’les pertes de temps’’ en accordant ‘’davantage de confiance aux entreprises et aux maires, aux entreprises sur les territoires, y compris les plus petites et les artisans’’ ce qui devra aboutir à ‘’plus de chantiers, plus d’emplois et plus de sécurité dans toute l’Italie’’. Enfin, le projet de loi pour l’interdiction de production et la commercialisation d’aliments de synthèse a été examiné avec l’introduction d’amendes pouvant aller jusqu’à 60 000 euros. Une bataille du ministre de l’Agriculture Lollobrigida ‘’contre les produits de laboratoires’’ et pour ‘’protéger notre culture et notre tradition’’. » 

ARTICLE, La Stampa, de L. Monticelli, « Plus de souplesse pour les délits fiscaux, un mini-bouclier de 5 milliards pour les factures » : « L'annulation du délit d'omission de paiement fait son apparition dans le décret concernant les factures : une mesure d’amnistie, chère au vice-ministre de l'Economie Maurizio Leo,– qui avait déjà proposé la dépénalisation pour les fausses déclarations. L'impunité sur le délit d'omission de paiement est déclenchée lorsque ‘’les sommes dues sont intégralement payées par le contribuable’’, explique une note du Palais Chigi. En ce qui concerne les factures : bonus social renforcé, TVA de 5 % sur le méthane, crédit d'impôt pour les entreprises, plus de charges fiscales sur les factures de gaz. Le gouvernement confirme les aides contre les hausses des prix de l'électricité et du gaz pour les ménages au deuxième trimestre également, mais les ressources disponibles s'élèvent à moins de 4 milliards, alors que celles allouées en décembre dépassaient les 20 milliards.  Par contre, le fait que les taxes sur l'électricité n’aient pas suspendues est très commenté : l’Union des consommateurs parle d’une charge de 300 euros annules pour les ménages et le Codacons le définit comme ‘’une très mauvaise nouvelle ‘( le poids sera d’environ 22% sur les services publics des Italiens, et annulerait  la réduction récente des tarifs’’). ‘’Le bonus social, la réduction sur les factures d'électricité et de gaz pour les familles avec un revenu jusqu'à 15.000 euros, qui s'applique à 4,5 millions de ménages, a été prolongé jusqu'au 30 juin’’ explique le Trésor. Les entreprises pourront continuer à bénéficier jusqu'au 30 juin des crédits d'impôt de 40% et 45%, si elles ont enregistré entre janvier et mars de cette année une hausse du prix des factures d'électricité et de gaz de plus de 30% par rapport au premier trimestre 2019. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de P. Baroni, « Contrats publics faciles » : « Matteo Salvini se réjouit du nouveau code pour les contrats publics approuvé hier en Conseil des ministres, un ‘’instrument révolutionnaire qui permettra de réaliser plus de chantiers en Italie’’. Le nouveau code doit permettre des attributions de contrat plus rapides, notamment lorsqu’il ne sera plus nécessaire de passer par un appel d’offre, de donner une plus grande autonomie aux collectivités locales et aux petites communes, de privilégier les entreprises italiennes (un mécanisme dans l’esprit de ‘’l’Italie d’abord !’’) et européennes, des paiements plus rapides des entreprises et une importante numérisation des procédures bureaucratiques. Alors que la Ligue se réjouit, le syndicat du secteur du bâtiment proteste critiquant cette libéralisation à outrance. Les autorités anti-corruption expriment aussi des doutes bien qu’elles apprécient les progrès sur la numérisation. Elles appellent à ce que la rapidité ne soit pas recherchée au détriment de la transparence, du contrôle et de la libre concurrence auxquels le nouveau Code n’accorderait pas assez d’importance. La numérisation est en effet un volet important de la nouvelle réglementation qui devrait faire gagner du temps et de l’argent aux entreprises en centralisant tous les échanges sur une plateforme nationale. Plusieurs dérogations introduites par l’UE pour accélérer les chantiers durant la pandémie, deviennent structurelles. Par exemple, le seuil pour les attributions directes de contrat, sans mise en concurrence, passe de 40 000 à 150 000 euros, pour les ‘’négociations privées’’, sans appel d’offre, le seuil passe d’1 à 5,38 millions. Les petites communes auront aussi davantage d’autonomie pour les chantiers sous les 500 000 euros. Une autre nouveauté importante est l’attribution de contrats intégrés à la fois pour la conception et la réalisation des projets. Le nouveau code introduit enfin une clause pour couvrir les frais supplémentaires à hauteur de 80% en cas de hausse du coût des matériaux supérieure à 5%. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi, « Migrants, la ligne dure de la Ligue : 21 amendements au décret Cutro » : « La Ligue revient à la charge, avec 21 amendements au décret Cutro, le décret approuvé par le Conseil des ministres qui s’était tenu en Calabre de manière exceptionnelle à la suite du tragique naufrage de migrants. Les amendements présentés visent à exhumer en substance les décrets de Salvini lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Les parlementaires de la Ligue affirment qu’il s’agit de mieux accueillir les ‘’vrais réfugiés’’. Les amendements prévoient toutefois un fort durcissement de nombreux autres aspects du système : allongement du placement dans les centres pour les réfugiés jusqu’à 180 jours, révocation des permis en cas d’infraction, réduction de la durée de validité des permis et leur non-reconduction dans certains cas, perte des droits en cas de retour temporaire dans le pays d’origine, réduction de certains services comme les cours de langue et l’assistance juridique… Ils proposent également la possibilité de déposer la demande d’asile auprès des postes diplomatiques italiens dans le pays d’origine ou de transit. Mais ces amendements, au fond, n’ont rien de surprenant, ils avaient déjà été présenté en Commission à la Chambre et qualifiés d’inadmissibles par les alliés de la majorité. Pour la Ligue, il s’agit également de soutenir le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi qui a encore toute l’estime de son parti. L’alerte est maximale pour les flux migratoires historiques qui se profilent en provenance de Tunisie et de Libye. La Ligue a également mis à l’ordre du jour le soutien économique aux pays d’Afrique du Nord. De son côté, le Parlement européen a approuvé une mesure, peu appréciée par la droite, sur le statut permettant aux étrangers de séjourner dans l’UE sur le long terme. Pour Fratelli d’Italia, c’est un pas en arrière. » 

ARTICLE, Messaggero, F. Bechis, « Appel téléphonique Tajani-Blinken : action commune en Tunisie, et le ministère de l’Intérieur ouvre sur les flux » : « Rome appelle Washington car la bénédiction de Joe Biden est nécessaire pour débloquer le prêt de 1,9 milliard d'euros du Fonds monétaire international (FMI) au gouvernement tunisien de Kais Saied. Sans cet argent, la Tunisie pourrait se retrouver (d’ici six à neuf mois maximum) en « faillite » et l'Italie serait submergée par une vague migratoire sans précédent. Hier, Blinken et Tajani se sont parlé par téléphone et Tajani a indiqué qu'il avait demandé et obtenu une « coopération de plus en plus étroite » de la part de la diplomatie américaine sur le dossier. Les Américains sont également prêts, d’un commun accord avec le gouvernement Meloni, à convaincre l'UE de débloquer des fonds pour soutenir les caisses tunisiennes (entre autres, le prêt de 900 millions d'euros, divisé en trois tranches que Tajani a de nouveau évoqué hier). Des plaintes se font entendre : l'administration Biden ne fait pas confiance à Saied. Blinken l'a dit il y a quelques jours : soit la Tunisie rentre dans le rang, soit elle risque de tomber dans « un gouffre ». Rappelant à son partenaire nord-africain ses devoirs, Tajani a également déclaré hier que la Tunisie « devra nécessairement s'engager sur la voie de réformes durables et efficaces ». Si la visite de Meloni à Tunis n'est pas acquise pour l'instant, la mission de fin avril du ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, de son homologue Gérald Darmanin et de la commissaire européenne, Ylva Johannson, se prépare. Cette visite devrait permettre d’aborder les sujets des programmes de formation et des moyens pour les garde-côtes tunisiens ainsi que des fonds de l'UE pour lutter contre les trafiquants. L'Italie a également demandé une augmentation des fonds pour le programme ad hoc à Bruxelles et les corridors humanitaires. De plus, les flux de travailleurs tunisiens dans l'UE seront également abordés dans le cadre d'un nouveau « partenariat pour les talents » conçu pour la Tunisie. Piantedosi a rappelé hier, au conseil des Ministres, que la guerre contre les trafiquants est la recette de Meloni pour gérer le dossier migratoire en ébullition. Par ailleurs le « click day » [ndr : date et horaire spécifique à partir duquel les demandes de permis de séjour régulier peuvent être envoyées] du décret sur les flux de 2023 a été un succès : sur 83 000 emplois saisonniers disponibles, 240 000 demandes ont été reçues. Dans son rapport semestriel sur le PNRR, la Cour des comptes a également aidé à élargir les mailles du filet du décret sur les flux. Dans des secteurs comme la construction, « la main-d'œuvre étrangère peut faciliter la mise en œuvre du plan ».

ARTICLE, La Stampa, d’A. Barbera-M. Bresolin, «L’UE à l'Italie : le PNR doit être réécrit en un mois » : « C’est plus ou moins à l'heure du dîner que l’on a la preuve des difficultés auxquelles doit faire face le gouvernement. A la conférence de presse qui suit le Conseil des ministres, seuls Orazio Schillaci et Francesco Lollobrigida se présentent : la plupart des collègues restent enfermés dans la salle de réunion au rez-de-chaussée du Palais Chigi. À l'ordre du jour, le comité de pilotage du plan national de relance et de résilience. Après avoir pris un mois, puis deux, la Commission européenne n'exclut pas ‘’un mois supplémentaire’’ pour évaluer ce qui a été fait jusqu'à présent et débloquer le versement de la tranche de vingt milliards pour le second semestre 2022. Mais dans le même temps, elle fait pression pour que le gouvernement présente toutes les modifications du plan qu'il estime nécessaires dans un délai d'un mois.  Bruxelles a notamment ciblé le financement, à Florence et à Venise, de deux stades qui  ne répondraient pas à deux conditions essentielles pour que les travaux puissent être financés par le PNR : l'objectif social et (dans le cas de Venise) l'emplacement dans des zones urbaines. ‘’La prolongation du délai d'évaluation est normale et ne préjuge pas de son résultat’’, a déclaré hier une source européenne. Deux messages pour Meloni se cachent derrière cette ligne: une forte volonté  de trouver des solutions existe mais la Commission pose des limites au-delà desquelles on ne peut aller. Meloni savait dès le départ que la tâche serait ardue, et avec elle Raffaele Fitto (Frères d'Italie), le ministre à qui elle a donné presque carte blanche pour tenter de rattraper les retards présents avant même l'entrée en fonction du gouvernement. L'inquiétude est désormais très forte : Gentiloni l'a ouvertement dit à Sergio Mattarella lors d'un appel téléphonique il y a quelques jours. Les hasards de l'histoire (ou peut-être pas) ont voulu que le commissaire responsable du plan de relance soit italien, et ce n'est pas un détail politiquement neutre. Ce qui inquiète la Commission, plus que les questions techniques, ce sont les délais. Les chiffres de la Cour des comptes sur les fonds dépensés jusqu'à présent sont déprimants : plus d'un an et demi après l'envoi de la première tranche, l'Italie a dépensé à peine dix pour cent des fonds disponibles. Des chiffres qui confirment la difficulté toute italienne à dépenser l'argent que l'Europe nous accorde généreusement depuis de nombreuses années. Ainsi, P. Gentiloni avait mis en garde contre la tentation de trop changer mais Meloni et Fitto, malgré le scepticisme du ministre du Trésor Giancarlo Giorgetti, ont décidé de modifier toute la structure de gestion du plan, en centralisant les pouvoirs au Palais Chigi. Parallèlement, dans un souci d'économie, Fitto a entamé des négociations avec Bruxelles sur une modification des travaux à financer. L'idée, à laquelle la Commission n'est pas opposée en principe, est de déplacer certains projets jusqu'à présent inscrits sur la liste du PNR (qui expire en 2026) vers les chapitres des fonds de cohésion ordinaires, auxquels l'Italie peut faire appel jusqu'en 2029. Et une autre complication surgit : la nouvelle gouvernance du Plan est trop centralisée concernant les projets destinés aux Sud. La Commission a fait savoir au gouvernement qu'elle attendait une proposition de changement pour la fin du mois d'avril, en même temps que la partie sur la distribution de ressources supplémentaires pour des projets d'énergie renouvelable. ‘’Toute modification du plan du gouvernement doit passer par un vote de la Commission et du Conseil, et cela prend du temps’’, indique Bruxelles ». 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Une clarification qui fait émerger les difficultés » : « La nécessité d’aborder le Plan de Relance européen comme un engagement de poids et pas seulement comme une opportunité est en train de se concrétiser. On le savait depuis longtemps, mais désormais, le défi de l’Italie avec elle-même, avec son propre manque de transparence bureaucratique et structurel, apparaît bien réel. L’actuel gouvernement en prend acte et le ministre en charge des Affaires européennes et du Plan national de Relance, Raffaele Fitto, a admis hier les retards accumulés dans la réalisation du PNRR. Il a expliqué, dans le sillage du dernier rapport de la Cour des Comptes, que certains objectifs ne seraient pas réalisables d’ici fin 2026. C’est un élément de clarification bien qu’il attisera les polémiques avec l’opposition et les collectivités locales. Le mois supplémentaire accordé à l’Italie par la Commission européenne afin de pouvoir recevoir la tranche de 19 milliards en suspens est l’aveu d’un objectif raté. Mais la Commission se montre aussi disponible pour permettre à notre pays de se mettre en règles, faisant preuve d’une flexibilité que les procédures habituelles tendent à exclure. Il est toutefois clair que l’on ne pourra pas continuer indéfiniment à coup de reports. L’inquiétude des oppositions est compréhensible bien qu’instrumentalisée. Si l’incertitude est grande face à ces milliards en suspens, il est peut-être vrai aussi que n’importe quel gouvernement se serait tôt ou tard retrouvé dans une situation compliquée. Les difficultés à investir, à dépasser les procédures bureaucratiques, organiser les entreprises, recruter des techniciens sont anciennes pour l’Italie et elles émergent. ‘’Il faut le dire dès à présent et ne pas attendre 2025’’ explique le ministre Fitto même si la tentation de pointer du doigt le gouvernement Draghi affleure. Mais il sait bien que qu’on impute au gouvernement actuel d’avoir modifié la gestion du Plan pour au final la rendre plus compliquée. » 

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin, « La voie est libre pour les voitures vertes : l’Italie s’abstient sur l’adhésion au pacte pour le nucléaire. Nouveau rebondissement dans une série mouvementée » : « Au dernier moment, le gouvernement a encore changé de ligne sur le règlement introduisant une interdiction d'immatriculation des voitures et des véhicules légers à moteur polluant à partir de 2035. L’Italie n'a pas voté contre, comme il était prévu lundi lors de la réunion des ambassadeurs, mais s'est abstenue. La nouvelle position a été officiellement annoncée par le ministre Gilberto Pichetto Fratin (Forza Itzalia) lors de la réunion des ministres de l'Environnement. Le très contesté règlement sur le CO2 a donc été définitivement approuvé sans avoir été amendé. L'Allemagne se réjouit : profitant de l'opposition de l'Italie, elle a pu entamer des négociations avec la Commission et obtenir une exemption pour les carburants synthétiques. La Commission, après avoir négocié avec Berlin, a inscrit noir sur blanc la ‘’promesse’’ de présenter dans les prochains mois une mesure qui accordera effectivement une exemption aux véhicules à moteur à combustion, à condition qu'ils soient alimentés exclusivement par des carburants synthétiques. Le gouvernement italien, lui, n'abandonne pas la possibilité de faire entrer les biocarburants dans le cadre de cette exception. L’Italie a assisté, également hier, à la réunion de la coalition pro-nucléaire organisée par la France, mais seulement en tant que ‘’pays observateur’’. À l'issue de la réunion, un communiqué a été publié, appelant à un cadre industriel et financier européen ‘’favorable à l'énergie nucléaire’’. Selon la note publiée par la représentation française auprès de l'UE, le communiqué a également été signé par les pays observateurs (en plus de l'Italie, la Belgique et les Pays-Bas). Des sources du ministère de l'environnement sont toutefois intervenues ultérieurement pour démentir cette information, en déclarant que l'Italie ‘’n'a signé aucun document’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni

28/03/2023

Herbert Kickl annonce une "offensive de neutralité".

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Autriche. Le président du FPÖ Herbert Kickl annonce une « offensive de neutralité » afin de protéger la neutralité et la souveraineté de l'Autriche et sa capacité d'action. Le FPÖ présentera une motion visant à modifier la Constitution et exigera un référendum à ce sujet. Herbert Kickl déclare lors de la conférence de presse : « Vous devez décider si l'Autriche veut une véritable neutralité ou une neutralité en caoutchouc. »

Christoph Blocher réagit à la chute du Crédit suisse : "Les banques suisses doivent rester suisse."

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Suisse. L’ancien homme fort de l’UDC Christoph Blocher réagit à la chute du Crédit suisse : « Les banques suisses doivent rester suisse. ». Il s'oppose à l'existence de géants bancaires :

https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/interview-exclusiv...

"Les débarquements ont été multipliés par quatre." et "Permis de séjour pour travail : près de 240 000 demandes, mais il n’y a que 82 000 places."

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Italie. Revue de presse.

Les arrivées de migrants en Italie et en Europe continuent de faire les gros titres « Les débarquements ont été multipliés par quatre » (Corriere della Sera) ainsi que la réforme sur la concurrence « Commerce, soldes toute l’année… le décret sur la concurrence examiné en Conseil des ministres » (Il Messaggero). Certains quotidiens titrent sur les polémiques autour de la GPA « La couleur des enfants peut être choisie comme celle du parquet » (Libero), « De la couleur de la peau à celle des yeux, voici le catalogue choc des enfants » (Il Giornale).

ARTICLE, Corriere della Sera, « Permis de séjour pour travail : près de 240 000 demandes, mais il n’y a que 82 000 places » par M. Jattoni Dall'Asén : « Hier matin, quelques minutes après 9 heures, en Vénétie, tous les quotas réservés au secteur agricole étaient épuisés, tandis qu'en Toscane, la Coldiretti faisait déjà savoir que les travailleurs étrangers saisonniers ne suffiraient pas à couvrir les besoins en main-d'œuvre des exploitations agricoles régionales. Hier, la plateforme pour les demandes d’entrée en Italie des travailleurs extracommunautaires prévu par le décret sur les flux a été surbookée à peine une heure après son ouverture. Selon le site Viminale, en effet, à 10 heures du matin, les demandes arrivées étaient déjà au nombre de 238 335, soit près de trois fois le nombre de quotas prévus par le décret, c'est-à-dire 82 705. Un nombre qui dépasse d'environ 13.000 les 69.700 de 2022, mais qui n'est manifestement pas suffisant pour répondre à la demande. Selon le président de la Coldiretti, Ettore Prandini, il faudrait "au moins cent mille jeunes" dans les campagnes, un nombre qui ne peut être comblé qu'avec "un décret de flux supplémentaire, également prévu par la loi". Cent mille, c'est aussi le chiffre indiqué par la Confagricoltura, qui demande une révision des quotas. Pour le président de l'organisation agricole, Massimiliano Giansanti, "il faut au moins trois fois plus de travailleurs disponibles et dûment qualifiés". Le risque est que les agriculteurs se retrouvent sans travailleurs dans les champs dans quelques semaines, alors que la récolte est à son apogée. Parmi les nouveaux arrivants, plus de la moitié (44 000, contre 42 000 l'année dernière) sont destinés à des travaux agricoles saisonniers, ainsi qu'au secteur du tourisme et de l'hôtellerie. Cela signifie qu'à la fin de la saison, les travailleurs devront retourner dans leur pays et nous parlons d'un tiers de la main-d'œuvre employée dans l'agriculture, avec une forte croissance des travailleurs extracommunautaires. Parmi les pays d'origine - rapporte Confagricoltura - l'Afrique prédomine, avec notamment le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, le Nigeria et le Mali. La part de la main-d'œuvre originaire d'Europe de l'Est (en particulier d'Albanie et de Macédoine) et d'Asie (Inde et Pakistan) est également importante. D'autre part, les travailleurs non saisonniers sont au nombre de 30 105, avec deux limitations : par pays d'origine (c'est-à-dire ceux qui ont stipulé ou stipuleront des accords de coopération migratoire avec l'Italie) et par secteur d'activité : transports routiers, construction, mécanique, télécommunications, tourisme-hôtellerie et construction navale. Mais le travail domestique n'est pas pris en compte. « Il n’y a pas d’accès prévu pour les ménages qui emploient des travailleurs domestiques", dénonce Andrea Zini, président d'Assindatcolf. Cette exclusion, que Zini qualifie d'"injuste", est le résultat d'"un manque de planification qui dure depuis plus de 12 ans et qui rend indisponibles sur le marché du travail des profils telles que les aides ménagères et les soignants". L'appel s'adresse au gouvernement et au ministre Calderone : "Nous leur demandons d'élargir la portée du décret sur les flux, en prévoyant des quotas également pour le secteur domestique". Selon les calculs d'Assindatcolf, pour répondre aux besoins des familles, il faudrait 23 000 nouveaux travailleurs extracommunautaires par an, plus de 68 000 au cours de la période triennale 2023-2025. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Caccia, « Le nombre record des débarquements : 27 milles arrivées depuis le 1er janvier » : « Les chiffres donnés par le Ministère de l’intérieur parlent d’eux-mêmes : du 1er janvier au 27 mars de l'année dernière, en 2022, 6 543 migrants ont débarqué en Italie. En 2023, si l'on considère le nombre total de débarquements du 1er janvier au 27 mars, le chiffre devient impressionnant : 26 927 migrants. C'est presque quatre fois plus que l'année dernière. "La Calabre et la Sicile risquent d'être submergées", s'alarme Roberto Occhiuto, le gouverneur de Calabre. Le port de Locride, nouveau lieu de débarquement choisi par les trafiquants libyens, a enregistré un nombre massif d’arrivées. « Il y a manifestement une attaque de la pègre en cours », commente le vice-premier ministre et ministre des Infrastructures et chef des garde-côtes, Matteo Salvini, qui accusait il y a deux jours les navires des ONG d'entraver les opérations de sauvetage. La secrétaire du Pd, Elly Schlein, est sévère : « Au sujet des migrants, Giorgia Meloni est revenue bredouille de Bruxelles ». Commentaire également très caustique de Carlo Calenda : « Salvini fait moins de dégâts s'il s'occupe du pont du détroit de Messine ». Le tableau dressé par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) est toutefois inquiétant : « Les trafiquants d'êtres humains en Tunisie profitent de la situation dans le pays et ont intensifié leurs activités ». En effet, des dizaines d'embarcations partent quotidiennement de Sfax vers l'Italie, soit 3 000 arrivées en 24 heures rien qu'entre vendredi et samedi. La Tunisie demande au monde une aide financière pour faire face à la grave crise économique : « Il y a beaucoup d'intérêts communs entre l'UE et la Tunisie, nous sommes prêts à apporter notre soutien mais des réformes sont nécessaires », a déclaré M. Gentiloni à l'issue de la réunion. Et que la Tunisie « ne soit pas laissée seule ». » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni, « L’Intervention de Rome pour convaincre Saied. L’offensive léghiste pour un nouveau chemin » : « Les migrants débarqués sur les côtes italiennes au cours des trois premiers mois de l'année sont quatre fois plus nombreux qu'en 2022, lorsque Mario Draghi était au gouvernement et Giorgia Meloni à la tête de l'opposition. Même si la question n'est pas à l'ordre du jour du Conseil des ministres d'aujourd'hui, Antonio Tajani et Matteo Piantedosi craignent que « la Tunisie explose », prévoyant ainsi une croissance exponentielle des arrivées. Le plan italien, s'il peut être défini comme tel, repose sur une série d'actions et de pressions politiques et diplomatiques impliquant l'Europe, les États-Unis et les pays d'Afrique du Nord d'où partent les bateaux chargés de vies humaines. Le commissaire européen Paolo Gentiloni était en mission à Tunis hier pour appeler à des réformes démocratiques et promettre un soutien financier. Sa rencontre en tête-à-tête avec le président Kais Saied, d’abord annulée des raisons d’agenda, a finalement pu être reprogrammée in extremis grâce au travail des diplomates. Antonio Tajani s’est également entretenu avec son homologue tunisien Nabil Ammar, qu’il a invité en Italie pour discuter d'un "paquet global" d'accords bilatéraux. La priorité reste de convaincre le FMI de débloquer le maxi prêt de 1,9 milliard d'euros à la Tunisie, en accordant l'argent par tranches. « C'est une négociation difficile », explique Tajani, qui a travaillé ces derniers jours en tandem avec Meloni pour sensibiliser plusieurs pays européens au problème tunisien. Si pour l'instant, l'Autriche, la Slovénie et la Croatie ont manifesté leur intérêt, on se dit confiant dans la ‘convergence’ avec Macron lors du face-à-face à Bruxelles avec Meloni. Cette dernière considère que l’entente retrouvée avec la France sur la question migratoire est « très importante » et attend avec impatience la mission conjointe en Tunisie des ministres de l'intérieur italien et français, Piantedosi et Darmanin. Le reste, espère fortement Meloni, devra être fait par l'Europe d'ici la fin du mois de juin, même si personne de son entourage ne semble croire à la mise en place prochaine d'une nouvelle opération de l'UE impliquant la défense, sur le modèle de la mission Sophia. Il y a un front international et un front interne, qui regarde le sauvetage et la répartition des migrants. Pour ne pas alarmer la population, Piantedosi ne juge pas nécessaire d'utiliser les casernes désaffectées et a demandé aux préfets de "ne pas mettre sous pression" les territoires avec des arrivées massives d'Africains en fuite, et préfère "un accueil diffus". Pendant ce temps, Salvini fait pression pour renforcer la répression. La Ligue a présenté 15 amendements au décret Cutro au Sénat. Ces amendements vont de la « réduction supplémentaire de la protection spéciale » à la réduction des services fournis dans les centres d'accueil extraordinaires (CAS), tels que les cours de langue. »

COULISSES, La Stampa, d’I. Lombardo et F. Olivo, « Meloni reporte son déplacement en Afrique du Nord, l’assaut de la Ligue sur la protection spéciale » : « Le déplacement à Tunis que la Présidence du Conseil avait évoqué début mars après une rencontre avec la Première ministre tunisienne est suspendu jusqu’à nouvel ordre. Il faudra davantage d’éléments sur les conditions de stabilité du pays. Le gouvernement veut aussi savoir ce que feront les Américains et s’ils permettront à l’Italie d’annoncer au Président Saied les fameuses aides financières du FMI. Les éléments des services secrets du ministère italien des Affaires étrangères sont alarmants. Meloni craint que les flux migratoires deviennent incontrôlables, d’où la demande d’aide au Président Macron lors du Conseil européen. L’incident diplomatique survenu hier entre Paolo Gentiloni et Saied a accentué les craintes de l’Italie. La question cruciale reste le versement des fonds bloqués par le FMI, essentiels pour éviter l’écroulement du pays qui aurait d’évidentes conséquences sur les flux migratoires. Mais le non-respect des droits et des réformes promises par la Tunisie à Washington pose problème. La conversation téléphonique prévue aujourd’hui entre Antonio Tajani et Antony Blinken pourrait faire bouger les choses et le ministre italien tentera d’assouplir la position des Etats-Unis. La proposition italienne de débloquer les fonds par tranche sous réserve de la mise en place des réformes commence à faire son chemin. Mais il y a aussi un obstacle interne : la Ligue est revenue à la charge au Parlement afin de restreindre l’application de la protection spéciale pour les migrants. La Ligue s’oppose en effet à ces permis de séjour octroyés aux personnes qui ne sont pas éligibles à la protection internationale mais risquent la torture ou la percussion dans leur pays d’origine. Pour la Ligue, cela équivaut à une régularisation massive déguisée. Les députés léghistes tentent encore de rétablir la substance des anciens décrets sécurité de Salvini. Si Meloni est elle aussi contre la protection spéciale, un problème persiste : la Présidence de la République a des fortes réticences sur une intervention drastique en la matière, ce qui avait déjà amené le gouvernement à modifier le décret. La fronde de la Ligue risque donc de mettre le Palais Chigi dans l’embarras. Parmi les propositions il y a aussi l’allongement de la durée de détention dans les centres pour les rapatriements, la suppression du prolongement automatique de certains permis de séjour, la suppression de la protection en cas de retour dans le pays d’origine (‘’les réfugiés qui retournent chez eux pour les vacances’’ selon la Ligue). La majorité a une marge de manœuvre extrêmement étroite pour trouver une médiation qui satisfasse Matteo Salvini sans irriter le Quirinal. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Enfants de couples homosexuels, le mouvement des maires » par Lorenzo Salvia : « Procéder à la transcription des actes, du moins ceux concernant les enfants de deux mères et donc non liés à la gestation pour autrui. Renouveler la demande au Parlement de combler le vide législatif qui existe en la matière. Mais aussi, si la situation n'est pas débloquée, soutenir politiquement une contre-proposition parlementaire. Aujourd’hui se réunissent des maires de gauche des grandes villes italiennes, à la recherche d'une stratégie commune depuis quelques semaines. Sept d'entre eux participeront à la rencontre : le maire de Milan Giuseppe Sala, le maire de Rome Roberto Gualtieri, puis Stefano Lo Russo (Turin), Matteo Lepore (Bologne), Dario Nardella (Florence), Gaetano Manfredi (Naples) et Antonio Decaro, maire de Bari et président de l'Association des municipalités. Ce sera un premier pas, une façon de trouver un dénominateur commun et d'impliquer ensuite d'autres maires. De manière à élargir ce que l'on a déjà appelé, sur la question politiquement brûlante des enfants de couples homoparentaux, le "réseau des maires de gauche". "Le gouvernement, dit Elly Schlein, plante chaque jour un drapeau idéologique et lance entre-temps une attaque sans précédent contre les droits des garçons et des filles. La pression pour arrêter les transcriptions, par exemple". Mais il y a aussi l'intervention du maire de Rome, Gualtieri, qui critique la ministre de la famille, Eugenia Roccella : "Elle continue à confondre la gestation pour autrui (...) avec la transcription d'actes concernant des enfants de deux mères sans recours à la gestation pour autrui. Il s'agit de cas différents et, dans le second, il y a un arrêt très clair de la Cour de cassation qui établit comment la transcription doit être faite". Mais M. Gualtieri en fait aussi une question politique : "Je ne comprends pas pourquoi nous continuons à ne pas répondre aux décisions de justice. Au contraire, on continue à évoquer la gestation pour autrui. C'est une façon de créer la confusion". Un autre rendez-vous est déjà à l'ordre du jour, le 12 mai, à Turin. Probablement au Teatro Regio, explique le maire, une initiative avec des administrateurs locaux, qui, nous l'espérons, sera suivie autant que possible au niveau national. Mais la ministre Roccella ferme la porte : "Les maires qui veulent continuer à faire des transcriptions ne sont pas contre la circulaire Piantedosi, ils sont contre la sentence de la Cour de cassation".

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Ultimatum de l’UE sur le Plan national de Relance, un mois supplémentaire de suspension [des fonds européens] » : « Un coup de baguette et un véritable ultimatum : pour la Commission européenne, l’Italie doit faire des progrès sur les objectifs du PNRR et notamment sur la gestion des établissements balnéaires, ou alors la tranche de 19 milliards liée aux objectifs du deuxième semestre 2022 ne sera pas versée. Si le dialogue n’est jamais interrompu, les relations sont de plus en plus tendues entre la Commission et le gouvernement italien, au point qu’hier, la Présidence du Conseil s’est mise d’accord in extremis avec Ursula von der Leyen pour repousser d’un mois l’examen sur les objectifs du semestre dernier. Cela fait suite à une lettre de Bruxelles indiquant noir sur blanc que les objectifs n’étaient pas atteints. C’est déjà la deuxième fois que la Commission impose un mois supplémentaire pour analyser la question et les 19 milliards sont véritablement remis en question. Les principaux points d’achoppement concernent les concessions portuaires et plusieurs autres projets, mais en réalité, il y a d’autres questions qui posent problème, comme la loi sur la concurrence et les projets sur la cyber-sécurité. Le gouvernement de droite pointe du doigt l’ancien Président du Conseil, Mario Draghi, sous la présidence duquel certains de ces projets avaient été lancés. Reste que l’Italie est la seule, avec la Lituanie, à rencontrer d’aussi grosses difficultés dans la mise en œuvre de PNRR. Outre l’efficacité de l’exécutif, la rigidité de sa ligne sur les concessions balnéaires mais aussi sur le MES a amené la Commission à faire preuve d’une sévérité accrue. S’il n’y a aucun lien direct entre ces deux dossiers et le NextGenerationEU, ils sont au final toujours sur la table des négociations. La Commission qui est prête depuis longtemps à engager une procédure d’infraction avait fait savoir qu’elle ferait preuve d’indulgence si l’Italie modifiait le décret ou se montrait plus disponible. Enfin, beaucoup de partenaires européens considèrent le Fonds de relance comme une mesure pensée pour l’Italie or, si elle ne respecte pas les objectifs prévus, ce serait l’échec d’une intervention sans précédent, d’une expérimentation importante pour l’UE. La Commission veut donc explorer toutes les voies possibles. Jusqu’à un certain point toutefois. Enfin, dans un contexte de turbulences pour les bourses suite à la fragilité de certaines banques, émettre un nouveau signal de fragilité pourrait déclencher la spéculation y compris pour l’Italie et sa dette publique. Un véritable danger que l’Europe doit au contraire conjurer. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso, « Voitures plus vertes, pacte UE-Berlin. L’Italie bloquée sur les biocarburants » : « À l’ordre du jour du Conseil Énergie d’aujourd’hui, l’adoption finale du règlement de l'UE stipulant que, à partir de 2035, les voitures et les utilitaires ne devront plus émettre de CO2. Ce règlement ouvre ainsi la voie à la mobilité toute électrique, à l'exception des voitures fonctionnant aux carburants synthétiques, comme l'a demandé et obtenu l'Allemagne dans une déclaration de la Commission à inscrire au procès-verbal. Les biocarburants, sur lesquels l'Italie a insisté, n'ont pas été pris en considération. Hier, les ambassadeurs des Vingt-Sept ont donné leur feu vert pour que le règlement sur les voitures vertes soit mis à l'ordre du jour aujourd’hui, sans accepter les objections de l'Italie. Il est probable que Rome demande aujourd'hui aux ministres de renvoyer le règlement au Conseil Environnement. Selon la déclaration de la Commission qui sera diffusée aujourd'hui, vue par le Corriere, l'exécutif de l'UE « s'engage à mettre en place une réglementation climatique technologiquement neutre, en particulier en ce qui concerne la réglementation des normes d'émission de CO2 pour les voitures et les véhicules commerciaux légers ». La Commission s'est également engagée à présenter un règlement d'application pour la réception des véhicules alimentés exclusivement par des e-carburants et proposera un acte délégué spécifiant la manière dont les véhicules alimentés exclusivement par des carburants synthétiques contribueront aux objectifs de réduction des émissions. Si les co-législateurs rejettent la proposition, «la Commission suivra une autre voie législative ». Les biocarburants pourraient être pris en compte par la Commission à l'avenir lors de la mise en œuvre de la législation. Il s'agit de « ne pas spéculer », mais le ministre de l'industrie, Adolfo Urso, note qu'avec les e-carburants, ‘’le moteur thermique est resté sur les rails’’. »

ECONOMIE, Il Messaggero, « Alitalia, le prêt est rejeté mais Ita est sauvée » par Umberto Mancini : « La Commission européenne a clos le dossier Alitalia en estimant que le prêt relais de 400 millions accordé par l'État en 2019 constitue une "aide d'État illégale au regard des règles de l'UE". Le gouvernement italien, mais en théorie seulement, devrait donc récupérer l'aide plus les intérêts auprès de la compagnie. Mais l'ancien transporteur national est en faillite et ne sera donc pas en mesure d'honorer son engagement. La Commission, a expliqué le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti, a exclu Ita des demandes de remboursement du prêt relais, ce qui prouve que nous sommes dans le vrai et que nous continuerons sur cette voie. Après tout, les conclusions de la Commission européenne étaient attendues et largement anticipées". La décision de la commissaire européenne Margrethe Vestager est "un simple pro forma", explique Andrea Giuricin, l'un des principaux experts du transport aérien, "car cette somme ne sera pas non plus récupérée par le gouvernement italien, comme les 900 millions de 2017 ou les 300 millions du gouvernement Prodi. La somme sera seulement inscrite au passif de l'administration extraordinaire, comme les 900 millions précédents.“  Pour Bruxelles, "la probabilité de remboursement des prêts avec intérêts n'a pas été évaluée à l'avance" par le gouvernement italien, qui "s'est concentré sur la continuité des services de vol" d'Alitalia. Le plus important est qu'Ita, née des cendres d'Alitalia, mais fortement réduite pour marquer la rupture, ne sera pas affectée. Une opération mise au point par Giorgetti (Ligue) lui-même, qui a beaucoup travaillé avec Bruxelles pour construire cette voie. Il s'agit maintenant de clore rapidement le jeu de la privatisation qui, soit dit en passant, est bien vue par les autorités européennes. En effet, la distance entre Lufthansa et le Trésor se réduit et le feu vert à l'accord devrait arriver dans les prochaines semaines. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « L’Italie polarisée dans le tumulte de l’UE » : « En Israël et en France, les décors sont différents mais le même drame collectif est en cours : des millions de citoyens descendent dans la rue pour demander le renversement du gouvernement légitime, ou du moins réduit à la paralysie, avec le retrait des mesures ayant déchaîné la colère populaire. Le problème n’est pas le contenu des lois contestées mais la pression de la rue qui tente d’ébranler le mécanisme institutionnel démocratique. En Israël, on fait le parallèle avec l’assaut ‘’trumpien’’ du Capitole. En France, inutile de rappeler ce qu’évoquent les barricades et la foule en marche. Et, en arrière-plan, même l’Allemagne est en ébullition. L’Italie n’est pas atteinte par cette vague de tumulte, ces risques de déstabilisation qui frappent deux pays essentiels pour l’équilibre méditerranéen. Toutefois, l’immigration qui est en train de devenir hors de contrôle, avec la Tunisie et la Libye plongées dans le chaos, constitue une forme de pression qui, à la longue, pourrait mettre en crise tout appareil politique. La droite italienne s’efforçait de faire partie de l’UE de façon réaliste, mais elle n’y est parvenue qu’à moitié comme on a pu voir à Bruxelles. La relation avec le président français Macron s’est améliorée en matière d’immigration, et l’intérêt de Paris et Rome sur ce volet est évident. A l’inverse, l’entente sur les carburants de synthèse, tenant compte de la volonté allemande et en rien de la volonté italienne, est un très mauvais signal quant au poids de notre gouvernement. Par ailleurs, une Europe fragilisée par ses crises internes pourrait être moins encline à favoriser l’Italie, perçue comme porteuse d’idées ‘’hétérodoxes’’ sur la gestion de l’UE. On sait que Meloni tisse les liens entre PPE et Conservateurs en vue de changer les alliances au Parlement européen en 2024. Si Bruxelles avait de nouveau tendance à isoler l’Italie, cela se reflèterait sur la politique interne en stimulant la veine nationaliste. Hier encore, l’intégration de la droite italienne dans le cadre européen était dans l’intérêt de tous. Il a pourtant suffi quelques faux-pas pour faire émerger toutes les vieilles méfiances. La crainte d’une Europe en prise avec le tumulte des tentatives de déstabilisation sociale puis politique semble moins invraisemblable. Concernant l’opposition, il ne reste qu’à espérer que le nouveau PD ne cède pas à la tentation de radicaliser toujours plus le dialogue, comme le fait le M5S. Cela semble être la seule voie possible pour construire une opposition encore inexistante, a fortiori dans une Europe et une Méditerranée en flammes. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Pietrostefani, les ex-brigades rouges et le refus d'extradition. L'Italie en est à sa dernière tentative. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

27/03/2023

Pieter Omtzigt rejoindra-t-il le parti des agriculteurs BBB ?

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Pays-Bas. La figure de proue du parti des agriculteurs, le BBB, Caroline van der Plas déclare que l’homme politique indépendant, autrefois membre du parti démocrate-chrétien CDA, Pieter Omtzigt est le bienvenu pour rejoindre le BBB.

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Caroline van der Plas et Pieter Omtzigt

 

Selon le sondage Maurice de Hond de ce 26 mars 2023, si Pieter Omtzigt créait sa propre liste, il obtiendrait 38 députés sur 150 et le BBB 17. Si Pieter Omtzigt rejoignait le BBB, le BBB obtiendrait 53 sièges sur 150 !

Le sondage : élections législatives de 2021 / sondage / sondage avec une liste Omtzigt / sondage avec Omtzigt lié au BBB :

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BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

CDA : démocrates-chrétiens

JA21 : patriotes

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

SP : gauche de la gauche

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

50plus : parti des plus de 50 ans

BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

"Revirement de Berlusconi en faveur du gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

Les opérations de secours très nombreuses ce week-end et les accusations réciproques entre la garde côtière italienne et les ONG font la Une de la presse italienne « Débarquements, chaos et saisies. Lampedusa sur le point de céder face aux arrivées de migrants, le navire humanitaire de l’artiste Banksy immobilisé’’ (Corriere della Sera), « Les ONG sont attaquées ; l’UE envisage le rétablissement de l’opération Sophia que Salvini avait sabotée » (La Repubblica), « Les ONG sous les critiques, ‘’elles entravent les missions de sauvetage’’ » (La Stampa), « Les ONG empêchent les secours » (Il Giornale). Les réformes dans le cadre du Plan de Relance sont également évoquées en Une « Appels d’offre, simplification de la bureaucratie » (Il Messaggero).

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Silvio Berlusconi et sa compagne Marta Fascina

COULISSES, La Stampa, de F. Olivo, « Les amertures au sein de Forza Italia » : « Giorgia Meloni suit avec intérêt le remaniement qui a chamboulé Forza Italia ce week-end. Elle voit bien que le changement insufflé par le récent communiqué de Silvio Berlusconi renforce au sein du parti allié l’aile la plus proche du gouvernement. Le ministre de l’Agriculture, Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), dissimule mal sa satisfaction à l’annonce du retour de Paolo Barelli en tant que chef de groupe Forza Italia à la Chambre, à la place d’Alessandro Cattaneo. [Pour Fratelli d’Italia] le soulagement est grand : le parti allié représentait jusqu’à présent une épine dans le pied du gouvernement. Les deux chefs de groupes aux Chambres étaient perçus comme la plus grande entrave potentielle et le fait qu’au moins un des deux soient plus fiables constitue une garantie non-négligeable. La suite logique de cette réorganisation sera une alliance entre le Parti populaire européen et celui des Conservateurs dirigé par Meloni. Toutefois, plusieurs inconnues persistent : ceux qui se sentent lésés par cette réorganisation du parti pourraient se venger et, de façon générale, il n’est jamais bon d’avoir un parti divisé pour allié. L’éviction de Cattaneo et le déclassement de Licia Ronzulli (qui reste cheffe de groupe au Sénat mais perd la direction de la Lombardie) a eu de plus lourdes conséquences que prévu. Au sein du parti, beaucoup identifient Marta Fascina, la députée et compagne de Silvio Berlusconi, comme la cheffe d’orchestre de cette manœuvre. Fascina a de plus en plus de pouvoir au sein de Forza Italia et serait également partisane de la ligne philo-russe de Berlusconi. Elle craindrait une attaque nucléaire de grande ampleur et plusieurs témoignages indiquent qu’elle se préparerait à cette éventualité. Mais surtout, Marta Fascina est parvenue à renouer les liens avec Antonio Tajani (qui a obtenu le retour de Barelli) et avec Giorgia Meloni. Ce revirement de Berlusconi en faveur du gouvernement en a surpris beaucoup. Mais que vont faire ceux qui sont en désaccord ? Pour le moment, l’option de rester dans le parti pour l’affaiblir de l’intérieur l’emporte. L’autre option serait de quitter le parti mais ils reconnaissent qu’il n’y a pas les appuis nécessaires ni de véritable alternative possible à ce gouvernement. Comme prochaine étape, Silvio Berlusconi pourrait remplacer le trésorier du parti par un avocat de Mediaset. Mais surtout, les yeux sont rivés vers le Sénat où la majorité tient à une dizaine de voix, or Forza Italia y occupe 18 sièges. Dès le début de la législature, Fratelli d’Italia avait travaillé sur le groupe allié, faisant en sorte de se garantir un nombre de voix suffisant en cas de problème. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de Maria Teresa Meli, « Schlein évite de diviser le PD. Boccia et Braga seront chefs de groupe » : « Elly Schlein a gagné le premier bras de fer de son secrétariat. Ou plutôt, pour être plus précis, la dirigeante du Parti démocrate n'a même pas eu à se lancer dans cette épreuve de force, car elle n'a jamais changé sa position initiale sur les chefs de groupe. Chiara Braga et Francesco Boccia, deux noms et pas de négociations. "Je veux un parti qui fasse ce qu'il dit, comme c'est le cas dans les démocraties occidentales normales, et non un parti qui renie ensuite les promesses faites parce qu'il ne mène pas les batailles au Parlement" : c'est avec ces mots simples que la secrétaire a expliqué pourquoi elle estime que deux représentants du PD qui lui font confiance doivent diriger les troupes démocrates à l'Assemblée et au Sénat. Il ne s'agit pas d'un défi, ont expliqué les loyalistes, mais d'une conséquence de sa façon de comprendre la politique. Il est clair", explique Schlein aux siens, "qu'au cours de ces mois, je serai très présente sur la place, parmi les gens, pour reconquérir notre peuple et au Parlement, le PD devra agir en harmonie“. Pour montrer qu'il n'y a pas d'arrogance ou d'intention de marginaliser la minorité, la secrétaire s'est entretenue à plusieurs reprises non seulement avec Bonaccini, mais aussi avec les leaders qui l'ont soutenue lors de la campagne des primaires : Lorenzo Guerini, Matteo Orfini, Graziano Delrio. Et bien sûr, elle a aussi appelé Simona Malpezzi et Debora Serracchiani, pour leur expliquer qu'il n'y avait rien de personnel dans son choix. Le discours répété à tout le monde était en substance « Je veux vraiment arriver à une gestion unitaire du parti, je pense que ce serait mieux pour nous et pour nos électeurs, parce que nous ne pouvons pas nous permettre des divisions maintenant, donc mon choix sur Francesco et Chiara ne doit pas sembler exagéré parce qu'il ne l'est pas". Le prochain dossier à traiter sera celui du secrétariat, alors qu'il n'y a pas de « shadow cabinet » en vue. Les partisans de la minorité entreront également dans cet organe. Ainsi, l'entrée au secrétariat de Davide Baruffi, bras gauche et droit du président du PD Bonaccini, l'homme qui a mené les négociations internes avec Boccia, et d'Alessandro Alfieri semble acquise. Pour la majorité, les noms de Marco Furfaro, 40 ans, Michela Di Biase et Marco Sarracino, entre autres, s'imposent. » 

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Eugenia ROCELLA (Frères d’Italie), ministre de la famille, «  La GPA est une pratique raciste qui bénéficie d'une trop grande tolérance » par Pietro Piovani : « Pour Eugenia Roccella, ministre de la Famille, de la natalité et de l'Égalité des chances, on a jusqu'à présent trop toléré le phénomène des mères porteuses. Qui, en Italie, "est un délit, mais n'est pas poursuivi". De Paris vient une nouvelle qui, à son avis, devrait suffire à réfuter tant de polémiques italiennes : par une résolution, le Sénat français a rejeté le soi-disant "certificat de filiation européen". Il s'agit du règlement qui obligerait les personnes ayant acquis le statut de parent dans un autre pays européen à être automatiquement reconnues comme parents d'un enfant. En bref, il s'agit d'un vote similaire à celui du Sénat italien, contre lequel tant d'objections ont été soulevées ces derniers jours. Le vote du Sénat français devrait faire l'objet d'au moins autant d'attention que les polémiques spécieuses qui ont suivi le vote du Parlement italien", estime Mme Roccella. Dans les motifs de son rejet, le sénat français rappelle que le certificat européen de filiation ne respecte pas les traités, qui laissent à l'autonomie de chaque pays des questions délicates comme la famille et la parentalité, et risque en outre de légitimer l'utérus en location. “Après la déclaration de notre Sénat, on a parlé d'une Italie rétrograde et éloignée de l'Europe. J'attends maintenant, je ne dis pas un mea culpa, mais au moins une "discussion" moins instrumentale et moins fausse.“

Certains maires, à commencer par Gualtieri à Rome, déclarent qu'ils continueront à transcrire les actes de naissance des enfants nés à l'étranger de parents homosexuels. Pensez-vous qu'une clarification législative soit nécessaire pour éviter les situations confuses ?

Les lois italiennes existent et sont claires. Et, comme l'ont expliqué les récentes décisions des plus hautes juridictions italiennes, elles ne signifient pas que les enfants sont privés de droits. Au contraire, le dernier arrêt de la Cour suprême en la matière indique clairement que la demande de transcription automatique ne protège pas l'intérêt supérieur de l'enfant, mais seulement celui de l'adulte, le partenaire du parent biologique. Je pense que les maires savent tout cela et j'attends des responsables politiques et administratifs qu'ils respectent la loi et les arrêts".

Il existe des agences étrangères, américaines ou d'autres pays, qui viennent clandestinement en Italie pour proposer à des couples (en grande majorité hétérosexuels) le service de gestation pour autrui, une pratique interdite par nos lois : ferez-vous quelque chose pour contrer ce phénomène ?

"Je voudrais tout d'abord rappeler qu'en Italie, ce n'est pas seulement la gestation pour autrui qui est interdite, mais aussi sa propagande. Même ceux qui offrent ce type de "service" commettent donc un délit dans notre pays. Il est regrettable que, depuis que ce délit a été introduit dans notre système juridique, il n'ait jamais été réellement poursuivi et que l'on n'explique pas vraiment au public en quoi consistent les contrats de maternité de substitution. Une proposition est en cours de discussion au Parlement pour rendre cette pratique punissable même si elle est commise à l'étranger. Je pense que c'est un pas important pour lutter contre cette forme d'exploitation".

L'enfant d'un couple homosexuel, qui n'est pas fautif d'être né en dehors de la loi italienne, est néanmoins pénalisé par une série de limitations législatives et bureaucratiques : il ne peut recevoir de l'un de ses parents un héritage, une pension de survie, et si le parent biologique meurt, il perd le droit de grandir avec l'autre. Une solution ne peut-elle pas être imaginée ?

"Comme nous l'avons déjà dit, en Italie, les enfants ne sont privés d'aucun droit. Dans notre pays, tous les enfants sont traités sur un pied d'égalité. Tout d'abord, le parent biologique peut immédiatement enregistrer l'enfant, qui jouit dès lors de tous les droits. En ce qui concerne la relation avec le partenaire du parent biologique, la solution a été indiquée par la Cour suprême dans des sections unies : l'adoption dans des cas particuliers, beaucoup plus simple et rapide que l'adoption classique. Et, comme l'a établi la Cour constitutionnelle, parfaitement adaptée pour assurer légalement à l'enfant un contexte parental complet".

L'opposition présente un projet de loi qui admet la maternité de substitution dans des conditions très strictes pour éviter qu'elle ne devienne une pratique commerciale : le gouvernement exclut-il toute ouverture dans ce sens ?

"Je crains que ceux qui tiennent ces propos ne cherchent qu'à ouvrir une brèche dans l'interdiction. La location d'utérus est une pratique commerciale : il y a des foires internationales, des catalogues pour choisir l'ovocyte en fonction de caractéristiques génétiques (n'est-ce pas du racisme ?), différents critères pour choisir la femme qui portera l'enfant. Certains, pour camoufler cette horrible réalité, parlent de remboursement des frais au lieu de rémunération. Mais le fond ne change pas : il s'agit d'un commerce de la maternité, qui humilie les femmes et les enfants." » 

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Eugenia Rocella

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Il ne s'est pas limité à une seule intervention » : Le bateau de Banksy bloqué au port » par Giusi Fasano : « Le Louise Michel, le bateau qui porte le même nom que l'ONG à laquelle il appartient, est bloqué au port. L'artiste Banksy a financé et décoré avec l’un de ses dessins typiques : une petite fille, en fait, qui porte une bouée de sauvetage sur elle et une autre en forme de cœur, tenue d'une main et prête à être lancée. La capitainerie du port de Lampedusa a soumis le Louise Michel à une immobilisation administrative (qui entraîne des sanctions allant de deux à dix mille euros) dès la fin des opérations de débarquement de 178 migrants recueillis en Méditerranée sur quatre embarcations différentes en difficulté. "Ils nous empêchent de quitter le port et de porter secours en mer", protestent les militants présents à bord, à commencer par sa capitaine, l'Allemande Pia Klemp. "Nous savons qu’il y a des dizaines d'embarcations en détresse devant l'île en ce moment même", écrivent-ils dans un tweet à la mi-journée. Et pourtant, "ils nous interdisent de sortir et de porter assistance. C'est inacceptable". Et encore : "Les autorités européennes sont pleinement conscientes des personnes en danger dans leur zone Sar. Plusieurs vies ont été perdues hier (samedi, ndlr) dans deux naufrages. Ces décès ne sont ni un accident ni une tragédie. ".La Garde côtière a répondu par un communiqué publié dans l'après-midi. A commencer par le motif de l'immobilisation du Louise Michel : la violation du décret Piantedosi. "L'unité, en particulier, après une première opération de sauvetage dans les eaux libyennes, a enfreint l'ordre de rejoindre le port de Trapani, se dirigeant plutôt vers trois autres bateaux de migrants vers lesquels, en outre, les navires des garde-côtes italiens se dirigeaient déjà pour le sauvetage.“  Un acte de désobéissance qui a conduit à un changement d'itinéraire du Louise Michel "pour des raisons de sécurité et d'urgence" : du port assigné de Trapani à celui de Lampedusa, "déjà pressé par les nombreuses arrivées de migrants ces derniers jours", écrit la Garde côtière. Celle-ci accuse les activistes du bateau de Banksy d'avoir compliqué "avec un tel comportement, le délicat travail de coordination des opérations de sauvetage", et l'ONG d'avoir "surchargé les systèmes de communication du Centre national de coordination en dupliquant les signaux des avions de l'Etat déjà présents" avec "les appels continus" de leurs moyens aériens. » 

ARTICLE, Il Messaggero, M. ALLEGRI, « Encore des accusations contre les ONG : « elles gênent les secours ». Stop au navire de Banksy » : « Près de quatre mille migrants sauvés en 48 heures et un flot de polémiques. D’abord, concernant les déclarations de l'ONG « SOS Méditerranée », qui dit avoir été attaquée par un patrouilleur libyen lors d'une tentative de sauvetage. Ensuite, au sujet de l'immobilisation à Lampedusa du navire Louise Michel, financé par l’artiste Banksy. Hier après-midi, les garde-côtes ont affirmé que les demandes d'intervention continues des ONG finissent par entraver les opérations de sauvetage, car elles surchargent le système d'urgence avec des rapports de sauvetages déjà effectués. Cela s'est produit, selon la Garde côtière, lors de nombreux épisodes dans la « zone Sar » ( zone de recherche et de sauvetage ) italienne, mais également dans les eaux internationales. Une réponse directe a été adressée à Sos Méditerranée, en référence à l'attaque subie après des tirs d’un patrouilleur libyen contre le bateau de l’ONG : "L'épisode relatif aux prétendus coups de feu tirés par les garde-côtes libyens dans la zone Sar n'a pas été signalé au pays du pavillon, comme le prévoit la réglementation, mais au Centre de coordination italien, ce qui a fini par surcharger le Centre dans des moments particulièrement intenses". Au sujet de l’immobilisation du Louise Michel, l’explication avancée est la suivante : après avoir effectué une opération de sauvetage dans les eaux libyennes, le navire a violé le décret sur les ONG : "Les instructions données au navire de l'ONG, compte tenu de sa petite taille, visaient à éviter qu'il n'embarque un nombre de personnes qui aurait mis en péril sa propre sécurité et celle des embarcations auxquelles il aurait porté assistance. Le non-respect de ces dispositions a ralenti l'obtention d'un port de débarquement pour les migrants". Les tragédies ne s'arrêtent pas là, puisque les garde-côtes tunisiens ont récupéré 29 corps de naufragés qui se trouvaient à bord de deux embarcations ayant chaviré. Cette situation inquiète le gouvernement, conscient que l’Italie seule ne pourra faire face à l'urgence. Fin avril, le ministre de l'Intérieur, Matteo Piatendosi, se rendra en Tunisie, pour un premier voyage de coopération européenne avec les pays d'origine des migrants. Il devrait être accompagné de la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, et du ministre français Gérald Darmanin. Le ministre des affaires étrangères, Antonio Tajani, s'est également exprimé sur le sujet : "Nous ne pouvons pas abandonner la Tunisie, nous risquons d'avoir les Frères musulmans qui peuvent créer de l'instabilité. Nous ne pouvons pas nous permettre l'islamisation de la Méditerranée. Nous espérons que tout le monde entendra les raisons de l’Italie". Le dernier protocole d'accord entre l'Italie et la Tunisie prévoyait une allocation de 200 millions d'euros entre 2021 et 2023. Des patrouilleurs pourraient également être fournis au pays, ainsi que des drones pour renforcer les patrouilles. » 

ARTICLE, La Repubblica, C. TITO, « Une nouvelle opération Sophia négociée entre Rome et l'UE après le veto de Salvini en 2018. » : « La semaine dernière, lors du Conseil européen, les dirigeants de l'UE ont ignoré l'urgence de la situation des migrants au cours des sessions officielles. Pour autant, le sujet est revenu à plusieurs reprises à l’occasion de discussions officieuses lors des entretiens bilatéraux, et notamment celui entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron. C’est d’ailleurs précisément de ces dialogues qu'a commencé à émerger un plan qui viserait à ressusciter l'opération Sophia, lancée par l'Union européenne en 2015 et qui a échoué fin 2018 en raison du veto exprimé par le ministre de l'Intérieur italien de l'époque, Matteo Salvini. Le postulat de départ est que de nombreuses chancelleries des 27 ont pointé du doigt le manque de volontarisme de l'Italie sur l'urgence migratoire, accusant Rome de se plaindre sans présenter d'initiatives concrètes. Hier, le ministre Tajani l'a répété : "Nous sommes seuls face à l'urgence, nous ne sommes donc pas en mesure d'y faire face ». Face à la "timidité" improductive de l'équipe de Meloni, Berlin et Paris proposent une approche globale, qui prend en compte ce qui se passe sur le sol africain : de la Tunisie à la Libye en passant par la Corne de l'Afrique. Dans ce contexte, l’aide que Macron s'est déclaré prêt à accorder devrait passer par l'implication de toutes les institutions. Ce modèle d’approche est celui de l'opération Sophia, qui comprenait l’engagement de navires militaires européens dans la patrouille de la mer entre l'Afrique et l’Italie, et avait pour objectif la surveillance des réseaux de trafic d'êtres humains, mais aussi la recherche de navires suspects ainsi que la destruction des embarcations utilisées par les passeurs. Ainsi, l’Union africaine devrait également être appelée à gérer les rapatriements, par le biais d'une extension des accords sur les procédures volontaires assistées. L’ONU, comme elle l’a déjà fait par le passé, serait chargée de gérer les centres d'accueil dans les territoires d'où partent les bateaux des migrants. Un tableau aussi complexe nécessiterait que les centres d'identification en Italie jouent un rôle, mais également qu’un plus large éventail d'initiatives soit déployé. L'élargissement des accords de rapatriement par exemple, en commençant par la Tunisie. Sans engagement économique dans ces domaines, le commissaire aux affaires économiques, Paolo Gentiloni, estime qu’il sera difficile de convaincre les pays d'où partent les trafiquants d'êtres humains, et ceux où arrivent les migrants, d'accepter des mesures de sécurité, même de la part des Nations unies. Certains des chefs d'État et de gouvernement qui en ont discuté avec Meloni se demandent si la majorité de droite en Italie est en mesure de convaincre Matteo Salvini qu'il s'agit de la seule voie possible. Il devra, en effet, accepter de revenir sur la décision qu'il a prise il y a un peu moins de cinq ans : le choix appartient désormais au gouvernement Meloni ». 

ARTICLE, La Stampa, G. Longo, F. Olivo, « Moyens et soutiens économiques à Tunis, pression pour débloquer les fonds du FMI » : « Le gouvernement voit d’un œil inquiet la vague d’arrivées. Le nombre record de débarquements de ces dernières heures prouve, selon le Gouvernement, que les propos très vifs de Giorgia Meloni au Conseil européen n'étaient pas une stratégie pour dramatiser les négociations, mais bien la réalité. Tout tourne autour de la Tunisie, c'est désormais clair. D’ailleurs, la conviction de l'exécutif est qu'à ce stade il n'y a pas besoin de nouvelles réglementations, mais plutôt d'un réseau diplomatique pour intervenir dans les zones de départs. Le décret émis à la suite de la tragédie de Cutro est en train d'être discuté au Parlement, et des corrections ainsi que des changements pourraient y être apportés. Ces modifications pourraient tenter de renforcer ce qui préoccupe le plus le gouvernement en ce moment : agir sur la relocalisation des migrants débarqués ces derniers jours ( afin de délester la Sicile et la Calabre ) et, par la suite, forcer les rapatriements. Demain, lors du Conseil des ministres, la question de l'immigration pourrait donc être encore discutée. L'objectif est de reproduire le modèle libyen à Tunis, évidemment non pas dans les résultats, mais dans la méthode : former les forces de sécurité locales, fournir des moyens et des aides financières, commencer par des patrouilleurs et des drones pour intensifier les patrouilles. Cela sera un des objectifs de la visite du ministre Piantendosi en Tunisie fin avril, en compagnie de la commissaire européenne à l'Intérieur Ylva Johansson et du ministre français Gerald Darmanin. Concernant les fonds européens, l’Italie fait pression pour que le prêt soit débloqué en échange de réformes, à la suite d'un accord préliminaire conclu en octobre entre les services du Fonds et les autorités tunisiennes. Lors d'un appel téléphonique, Tajani a proposé un compromis à Kristalina Georgieva, directrice du Fonds monétaire : "Donnez l'argent par tranches ; si, après la première tranche, ils poursuivent les réformes, vous donnerez la deuxième tranche, et ainsi de suite". Le gouvernement espère obtenir le soutien de la France sur ce point, notamment après la rencontre bilatérale entre Georgia Meloni et Emmanuel Macron. Aujourd'hui, le commissaire aux affaires économiques, Paolo Gentiloni, se rendra à Tunis pour discuter des modalités d'une nouvelle opération potentielle d'assistance macrofinancière, que la Commission européenne pourrait envisager si les conditions préalables sont remplies. En attendant, le Ministère de l’Intérieur a déjà préparé le plan de renforcement des CPR, les Centres de rapatriement des migrants : un par région sera mis en place, sachant que 90% des personnes arrivant en Italie "sont des migrants économiques en situation irrégulière à renvoyer chez eux". Il faudra ensuite réussir à passer des accords qui n'ont jamais vu le jour, jusqu’à présent, avec les pays d’origine. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’A. Tajani, ministre des Affaires étrangères, « Nous devons aider la Tunisie ; désormais la France aussi est plus attentive

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, “La confiance en l’UE recule, atteignant son plus bas niveau depuis trois ans : les Italiens sont ‘’eurodistants’’ mais contre un Italexit » : « La confiance des italiens vis-à-vis de l’Union européenne connait à nouveau une baisse après plusieurs années de tendance croissante. D’après une étude de Démos, elle se limite à 38% en février dernier alors qu’elle avait atteint 45% en 2022. En effet après une importante baisse de confiance suite à la crise financière de 2008 imputée à l’UE, le climat avait peu à peu changé ces dernières années compte tenu des fonds européens dont l’Italie avait bénéficié : près de 200 milliards d’euros au total. Des fonds déterminants pour le budget pour la relance du pays. Un rôle de la finance européenne qui s’était concrétisé dans la figure de Mario Draghi. Mais depuis la chute de son gouvernement l’été dernier et les élections de septembre ont à nouveau changé le scénario et on voit réémerger les préoccupations. Le conflit en Ukraine, dans lequel l’Europe ne semble pas en mesure de jouer un véritable rôle décisif et de premier plan notamment dans les négociations. Mais ce n’est pas la première raison de ce recul : les Italiens ont toujours eu une attitude ‘’détachée’’ vis-à-vis de l’UE, non pas qu’ils veuillent s’en détacher car elle a toujours été un point de repère nécessaire à leurs yeux, mais plutôt comme s’il y avait une certaine distance. Si 7 Italiens sur 10 affirment être contre une sortie de l’UE à la façon du Royaume-Uni, ils ont moins confiance en l’UE que d’autre pays membres. Ils sont européens ‘’par prudence’’ plus que par sentiment d’appartenance. Les scandales de corruption, notamment le récent Qatargate, pèsent sur cette confiance. Toutefois, les profils socio-politiques restent inchangés : l’euroscepticisme prévaut auprès de l’électorat de droite, en particulier de la Ligue. Chez l’électorat du Mouvement 5 Etoiles aussi on observe un recul sensible depuis la fin du gouvernement Conte. On note toutefois un regain du sentiment européiste parmi ceux qui votent pour Fratelli d’Italia. Le soutien le plus fort vient tout de même du Parti démocrate, de manière assez traditionnelle. D’un point de vue générationnel, les jeunes sont les européens les plus convaincus (près de 60% des moins de trente ans), et cela vaut particulièrement pour les étudiants, conscients que leur parcours et leur carrière se déroulera aussi hors des frontières nationales. Une donnée particulièrement encourageante car si les jeunes sont l’avenir, il n’y a pas d’avenir sans Europe. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland : "Le parti néerlandais des agriculteurs, le BBB, est une version édulcorée des partis patriotiques."

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Pays-Bas. Le parti néerlandais des agriculteurs, le BBB, est une version édulcorée des partis patriotiques :

https://www.breizh-info.com/2023/03/27/217447/pays-bas-le...

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"Une voix de et pour la campagne."

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Un ancêtre nationaliste, le Boerenpartij de Hendrik Koekoek :

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Hendrik Koekoek

26/03/2023

Berlin ne devra pas être neutre climatiquement en 2030.

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Allemagne. État de Berlin. Alors qu’une législation prévoit que Berlin devra être neutre climatiquement en 2045, les électeurs berlinois devaient se prononcer aujourd’hui afin que cette date soit avancée à 2030. Le quorum n’a pas été atteint.
 
L’AfD avait appelé à voter contre.

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Beatrix von Storch

Pays-Bas : le parti des agriculteurs BBB donné à 33 sièges sur 150.

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Pays-Bas. Le parti des agriculteurs BBB obtiendrait 33 sièges de député sur 150. Sondage Maurice de Hond du 26 mars 2023 en vue d'élections pour la Chambre des députés :

(colonne de gauche : législatives de 2021 / colonne de droite : résultats du sondage)

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BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

CDA : démocrates-chrétiens

JA21 : patriotes

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

SP : gauche de la gauche

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

50plus : parti des plus de 50 ans

BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

25/03/2023

Cologne-Lindenthal : une élue CDU sanctionnée pour avoir voté une motion de l'AfD.

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Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. Cologne. District de Lindenthal. Le groupe des élus CDU (démocrates-chrétiens) au sein du Conseil de district de Lindenthal éjecte de ses rangs, pour six mois, la conseillère municipale Marliese Berthmann, pour avoir voté par inadvertance – elle n’a pas vu de qui émanait la motion – en faveur d’une motion introduite par l’AfD visant à obtenir que les travailleurs manuels et les membres des services de secours puissent se garer gratuitement dans une partie de ce district de la ville.

24/03/2023

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques estiment ne pas avoir d'influence sur ce que fait le gouvernement.

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Pays-Bas.  « Les gens comme moi n'ont pas d'influence sur ce que fait le gouvernement. » Vote de ceux qui sont d'accord avec cette phrase (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

"Meloni rencontre Macron, c’est le dégel sur les migrants."

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Italie. Revue de presse.

Le Conseil Européen, et notamment les questions de migrations, moteurs thermiques, guerre en Ukraine, ainsi que la rencontre entre Giorgia Meloni et le Président de la République Emmanuel Macron, fait les gros titres : « Migrants, l’Europe avance sur son plan ; Meloni se dit satisfaite. Le dégel après la rencontre avec Macron » (Corriere della Sera), « Meloni revient les mains vides, le communiqué final ne contient que des références floues » (La Repubblica), « Meloni : si la Tunisie implose, nous verrons arriver 900 000 réfugiés » (La Stampa), « Meloni rencontre Macron, c’est le dégel sur les migrants » (Il Messaggero), « Accord à Bruxelles pour réduire les émissions des navires » (Sole 24 Ore). « Projet de loi sur les mères détenues en prison : bras-de-fer entre le PD et la droite » (Corriere della Sera, La Repubblica) « Le PD sauve les mères qui font du vol à la tire et torpille la loi qui aurait durci les peines » (Il Giornale).

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Giorgia se retrouve isolée sur le front migratoire et demande de l’aide à ‘’l’ennemi’’ Macron » : « ‘’Mais que souhaite réellement l’Italie ?’’ C’est la question qu’on se posait hier à Bruxelles face aux positions oscillantes du gouvernement italien entre mots d’ordre souverainistes et populistes, et respect des règles européennes. L’échange hier soir avec le Président français est le dernier changement de cap du Palais Chigi en date. La Présidente du Conseil italien avait fait prendre à la dispute avec Paris des proportions presque extrêmes. Les difficultés rencontrées au cours de ces derniers, notamment à cause des incompréhensions avec l’Elysée, ont toutefois contraint Meloni à opérer un nouveau virage. Du reste, le face-à-face d’hier soir a été organisé à l’initiative du président français et c’est Macron qui a défini les termes de l’échange, qui n’était pas un moment de réconciliation mais une rencontre ‘’ordinaire’’ avec l’un des 26 alliés. Rien sur la nécessité de dépasser l’incompréhension d’il y a un mois et demi lors du dîner à l’Elysée avec le Président Zelensky. ‘’Pour nous il n’y a eu aucun malentendu. Nous évoquons donc tous les sujets à l’ordre du jour au Conseil européen’’ résume l’Elysée. Pour Meloni en revanche il est nécessaire d’essayer de sortir d’un isolement de plus en plus évident et cela passe notamment par ce tête-à-tête. En effet, [lors du Conseil européen] la discussion sur la question migratoire, pourtant présentée comme un moment crucial et décisif, n’aura apporté aucun résultat. Au sein de l’UE en effet il est difficile de conquérir quelque résultat sans la France et l’Allemagne. Giorgia Meloni attire pourtant l’attention sur les dimensions et la gravité que pourrait atteindre le phénomène en soulignant la situation particulièrement critique en Tunisie. Elle a demandé de l’aide sur ce volet directement au Président français, le discours s’étendant également aux tensions au Sahel. Giorgia Meloni comprend que pour faire face aux principales crises qui traversent l’Italie et l’UE il est difficile de se passer du soutien des alliés historiques français et allemand. Evidemment, l’appui de la France n’est pas gratuit et Macron cherche un appui sur deux dossiers. Le nucléaire, qu’il veut faire insérer dans le récent ‘’zero instrial act’’ de la Commission européenne pour promouvoir le développement des technologies vertes stratégiques, et la compétitivité sur le plan industriel pour faire face à la concurrence américaine. Paris souhaite un appui de l’Italie car les aides d’Etat autorisées par Bruxelles favorisent avant tout l’Allemagne, or la France, même si en elle profite largement, entend tout de même mettre des barrières à la superpuissance allemande. A Meloni de voir si elle veut maintenir le dialogue avec les ‘’grands’’ de l’UE ou si elle sera reléguée parmi les ‘’petits’’ pays et les souverainistes. »

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Le tête-à-tête dans la nuit à l’hôtel ; les dossiers du nucléaire et des arrivées de migrants à l’ordre du jour de la discussion » : « La nouvelle dans un premier temps était celle d’une rencontre pour un « dégel » [de la relation entre Macron et Meloni] puis la perspective a évolué vers un strict tête-à-tête, sans leurs conseillers, qui aura duré plus d’une heure et demie. C’est Macron qui est à l’initiative de la rencontre, après un long froid de cinq mois, fait d’incompréhensions, d’accusations réciproques, de mots vexants. Macron s’est rendu à Bruxelles laissant derrière lui un pays déchiré, avec des milliers de manifestants dans les rues. Pourtant, il a choisi d’être là, au Conseil européen et avec la Présidente italienne du Conseil. Pour elle, c’est tout de suite le symbole médiatique de sa première journée à Bruxelles et il en faut peut pour conférer une dimension exceptionnelle à l’événement. La première et unique rencontre, alors qu’elle n’avait pas encore reçu la confiance des Chambres, ne s’était pas très bien passée, comme on avait pu le voir peu après avec l’affrontement diplomatique sans précédent autour de l’Ocean Viking. Depuis lors, les deux équipes diplomatiques ont travaillé en silence en vue d’un rapprochement. La Présidence de la République italienne était également intervenue dans ce sens. Finalement les deux leaders avaient recommencé à échanger par textos même si un nouveau moment de friction avait marqué les relations lorsque Macron avait invité Zelensky à l’Elysée, ainsi que le chancelier allemand, en excluant l’Italie. Pourtant, rapidement, l’importance des intérêts communs, économiques et politiques entre les deux pays et les objectifs partagés sur plusieurs dossiers stratégiques (aérospatial, défense, intégration des deux économies, intérêts géopolitiques convergents) avaient rétabli le dialogue entre les deux leaders. Lors de la rencontre, Paris a formulé sa requête sur le nucléaire, jugée essentielle et sur laquelle l’Italie peut aider. En échange Paris pourra aider sur la situation explosive de la Tunisie et plus généralement sur le dossier migratoire. On parle également d’une action coordonnée des deux pays pour la stabilisation de la Libye et de réforme du Pacte de Stabilité (Paris peut aider à assouplir la position de Berlin). Mais on prend surtout acte du fait qu’aucun des deux pays ne peut se passer pour le moment d’une communication fluide, constante et personnelle entre ses leaders. »

ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano, « Meloni échange avec Macron : dégel sur le dossier Afrique » : « Sur une initiative française, Meloni et Macron ont eu une discussion immédiatement après la fin du Conseil européen. Malgré les tensions qui ont parfois séparé et divisé les deux dirigeants, tous deux sont conscients de l’évidence du « destin » franco-italien. Ils pointent désormais leur regard vers la Méditerranée et la nécessité de « sécuriser le front sud de l’Europe ». Cette initiative ne vise cependant pas seulement la Tunisie en ébullition, mais pourrait également aboutir à sceller un accord de paix entre les gouvernements de Tripoli et de Benghazi en Libye, en réduisant le rôle de Poutine. Pour autant, leur regard n’est pas seulement tourné vers la Méditerranée. Exactement cent cinquante et un jours après la rencontre informelle à Rome qui s’était transformée en un affrontement diplomatique sans précédent à propos du port d’accueil d'un navire d’ONG, Meloni et Macron se retrouvent presque « forcés » de redevenir amis, notamment à cause de l'habituelle triangulation à géométrie variable avec Berlin. En d'autres termes, cet isolement partiel de l'Allemagne s'est avéré utile à plusieurs reprises et, à ce stade, pourrait conduire à une réforme du pacte de stabilité « anti-austérité » ainsi qu’à un accord sur l'équilibre entre la croissance et l'inflation à présenter au Sommet de la zone euro d'aujourd'hui (auquel participera Christine Lagarde), en particulier en ce qui concerne la croissance des taux d'intérêt. Cela pourrait également aboutir à la création d'un nouveau fonds souverain européen. Cette convergence ne peut se solder par un résultat nul, d’autant que les Français ont l'intention de demander le soutien de l'Italie pour la labellisation des technologies nucléaires parmi celles compatibles avec l'hydrogène vert. Un enjeu essentiel pour Paris et qui pourrait être très utile à Rome pour rattraper le retard pris dans la transition énergétique des voitures (en particulier les biocarburants) pendant la période de transition entre les gouvernements de Mario Draghi et de Meloni. Cela ferait aussi partie intégrante de ce traité du Quirinal qui n'a jamais été pleinement mis en œuvre. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco, « Pourquoi les marges de négociation en Europe sont réduites » : « Il est difficile d'échapper au sentiment que ce qui se passe à Bruxelles est conditionné par l'invasion russe de l'Ukraine. Cela rend chaque discussion non concluante, reléguée à être revue et corrigée ultérieurement. Le début du dégel, ou peut-être simplement la fin du gel, entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron est un bon signe, mais doit cependant être replacé dans le cadre qui limite les comportements et les marges de manœuvre respectives de chacun. L'insistance avec laquelle, tant Meloni que Salvini nient toute division en matière de politique étrangère le confirme : personne ne peut s'affranchir des barrières idéologiques préexistantes. Pour le reste, on procède à tâtons. Notamment dans le domaine de la politique migratoire, pour lequel l’Italie n’a aucune garantie concernant l'attitude des autres pays. À tâtons aussi pour la transition écologique, comme on peut le voir dans les tentatives italiennes de se ménager des espaces d'autonomie par rapport aux règles européennes. Cela vaut également pour le Plan de relance : hier, le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, en a de nouveau discuté avec le commissaire aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni. On devine des retards alors que le troisième versement de fonds du PNRR est pour le moment bloqué. La nouvelle secrétaire du PD, Elly Schlein se dit « préoccupée », mais personne ne peut plus tirer sur la corde. La Ligue, qui a déserté avec ses ministres le discours de Meloni au Parlement sur l'Ukraine, fait maintenant profil bas. Par ailleurs, la coalition de droite a finalement voté de manière unie. Il n'aurait pas pu en être autrement car, sauf exception, l'exécutif est convaincu ou contraint de soutenir les initiatives de l'UE et de l'OTAN contre l'agression militaire russe. Malgré des signaux parfois maladroits, les léghistes votent également avec le gouvernement car ils savent que le contraire les précipiterait du même côté que le Mouvement 5 étoiles de Giuseppe Conte et de Beppe Grillo. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Bonanni « L’invitée qui semble ne pas trouver sa place » : « A Bruxelles, Giorgia Meloni semble toujours ne pas trouver sa place, comme ces invités lors d’une réception élégante qui ne savent pas où aller s’assoir. Elle voudrait porter au Conseil Européen le dossier migration pour obtenir un résultat que l’on ignore. Pourtant, les morts devant les côtes calabraises semblent ne pas dissiper les vétos mis par ses alliés nationalistes polonais et hongrois, qui s’opposent à toute forme de solidarité. Et quand elle demande un soutien au couple franco-allemand, elle a comme réponse que l’Italie devrait d’abord contrôler les migrants irréguliers et les rapatrier alors que nos forces de l’ordre les laissent partir vers le Nord de l’Europe. La réforme des accords de Dublin, que l’Italie réclame fortement, tout en ne pas respectant pas ceux en vigueur, est repoussée d’un Conseil Européen à l’autre. Sur la fin des moteurs thermiques, l’Italie s’oppose à la directive communautaire, en suivant l’Allemagne, et en constatant après que Berlin négocie directement avec Bruxelles pour obtenir des résultats que Rome qualifie de ‘’non satisfaisants’’. Bref, un autre échec. La liste des insuccès de ce gouvernement pourrait continuer : la question de l’assouplissement des règles sur les aides d’Etat ou la réforme du Pacte de Stabilité. Il ne s’agit pas uniquement d’erreurs de négociation ou d’erreurs diplomatiques (qui ont pourtant eu lieu) : le gouvernement Meloni a un problème identitaire. Il ne parvient pas à donner à Bruxelles une image cohérente de soi. Sur la guerre en Ukraine, par exemple, les bonnes intentions de Meloni sont systématiquement remises en cause par ses alliés, avec le résultat que l’Italie apparait comme un acteur secondaire dans l’effort européen de soutenir Kiev. Par ailleurs, à la question identitaire s’ajoute la question idéologique. Quand son gouvernement s’adresse à l’Europe, il montre trois âmes : l’âme théoriquement européenne de Forza Italia, l’âme prorusse et anti-européenne de la Ligue et l’âme ambiguë de Fratelli d’Italia, qui tente de trouver un équilibre entre la nature eurosceptique du parti et la nécessité de garder de bonnes relations avec Bruxelles, qui détient les clés de notre budget. Il n’est pas possible de se rendre en Europe en présentant uniquement des urgences non résolues, des propositions vides et une ambiguïté idéologique comme le gouvernement italien est en train de faire. Tant qu’il continue dans cette direction, Meloni ne trouvera pas sa place en Europe. Et l’Italie paiera le prix fort en raison de son absence d’identité. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Lollobrigida (Frères d'Italie), ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire « Un nouveau pacte pour l’Afrique. Le salut passe par l’agriculture » : « ‘’Je veux préciser que notre recette demeure toujours la même : moins de départs signifie moins de morts. A Bruxelles nous avons été conditionnés par des intérêts pas toujours homogènes mais maintenant l’Italie peut à nouveau jouer un rôle déterminant comme celui d’un pays-clé dans la Méditerranée. Les choses sont en train de changer. La Méditerranée est désormais un problème qui concerne tous les pays en Europe. Le but est de mettre les Africains en condition de ne pas être contraints d’émigrer. Le premier frein doit être appliqué à l’immigration clandestine. L’Europe doit s’engager à reconstituer en Afrique un tissu productif alimentaire et des biens primaires qui manquent. En Egypte, comme au Sahel, il y a de grands espaces pouvant être utilisés. Nous devons envoyer nos experts, nos agriculteurs, pour augmenter les productions et créer de l’emploi et de la richesse. Ces récoltes peuvent devenir une valeur ajoutée pour tous et créer de l’emploi et de la croissance en Afrique et en Europe. Et s’ils décident de ne pas rester en Afrique, il faut alors assurer une immigration légale et en sécurité, mais surtout une formation et des notions de langue permettant l’intégration et donc la possibilité de travailler dans des secteurs où il y a un manque de main d’œuvre locale’’. »

ENTRETIEN, Quotidiano Nazionale, de Adofo Urso (Frères d'Italie), ministre des entreprises et du Made in Italy « Sur les biocarburants, il faut éviter qu’un « non » idéologique s’impose » : « ‘’Nous l'avons dit clairement dans la lettre adressée au Commissaire Timmermans, signée par Salvini, Pichetto Fratin et moi-même : si la Commission n'accepte pas nos propositions sur les biocarburants et l'hydrogène, nous voterons contre. Cependant, je suis convaincu que la raison finira par l'emporter, et nous sommes du côté de la raison : l'électricité n'est pas une religion, mais une technologie. Pour atteindre les mêmes objectifs, d'autres technologies peuvent être utilisées : les carburants synthétiques, comme le demande l'Allemagne, mais aussi les biocarburants ou l'hydrogène, comme nous le préconisons. Nous avons besoin d'une vision de neutralité technologique. Il n'y a qu'en Union soviétique que l'on a soumis la science à l'idéologie. Si les moteurs endothermiques sont exclus en Europe, l'impact sur l'industrie automobile italienne retombera sur au moins 80 000 emplois. Nous sommes en faveur des objectifs écologiques [fixés par l’UE], pour cette raison, nous sommes favorables à l'utilisation de toutes les technologies pouvant nous permettre de les atteindre. Mais nous voulons y arriver sans désertifier l'industrie européenne et sans appauvrir nos citoyens.’’ »

PREMIER PLAN, La Stampa, de F. Grignetti, « ‘’Les voleuses enceintes en prison’’ le tour de vis de la Ligue, le Parti démocrate retire la loi » : « Hier au Parlement le Parti démocrate et la Ligue se sont opposés très durement sur la question des droits des femmes enceintes incarcérées. La cheffe de groupe démocrate à la Chambre, Debora Serracchiani, dénonce une ‘’inhumanité et une incivilité incroyable’’ mais la Ligue affirme qu’elle ‘’poursuivra sur sa lancée’’. La proposition de loi de Serracchiani devait empêcher que des enfants naissent en prison où y passent les premières années de leur vie. Il y a deux jours la droite est intervenue sur le texte à travers un amendement qui transforme du tout au tout le sens de la proposition de loi. La Ligue a souhaité introduire une dérogation pour les cas de récidive ou de casier judiciaire lourd. ‘’Maintien de la détention pour les pickpockets enceintes, non à l’exploitation de la grossesse’’ a résumé Matteo Salvini. Le Parti démocrate a alors retiré sa proposition de loi, désormais dénaturée. ‘’Ils ont tenté d’introduire la prison pour les femmes enceintes à partir d’une loi qui tentait d’extraire les enfants de prison’’ s’indigne le PD alors que le Troisième Pôle attire l’attention sur le silence gêné du Garde des Sceaux, ‘’encore une fois ce gouvernement cherche un bouc émissaire pour s’en prendre aux droits et aux mesures qui les garantissent. Mais que dit le ministre Nordio ?’’. Salvini s’emporte ‘’le PD veut libérer les pickpockets rom qui exploitent les enfants et la grossesse pour éviter la prison et rester dans la délinquance’’. La Ligue présente alors son propre projet de loi visant à supprimer le ‘’report automatique de la peine pour les femmes enceintes’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/03/2023

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques sont opposés au fait que les immigrés issus de pays lointains puissent continuer à vivre aux Pays-Bas avec leur propre culture.

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Pays-Bas.  « Les immigrés issus de pays lointains doivent pouvoir continuer à habiter aux Pays-Bas avec leur propre culture. » Vote de ceux qui sont d'accord avec cette phrase (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques estiment que la construction européenne va trop loin.

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Pays-Bas.  « L’unification européenne va trop loin. ». Vote de ceux qui sont d'accord avec cette phrase (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

"Conte (M5S) à Meloni : vous nous poussez vers le conflit." et "Les nominations des DG des entreprises publiques créent la discorde, les ministres de la Ligue désertent l’audition de Meloni."

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Italie. Revue de presse.

L’audition de Giorgia Meloni devant la Chambre des députés en vue du Conseil Européen fait les gros titres « Envoi d’armes à Kiev, tensions à la Chambre. Conte (M5S) à Meloni : vous nous poussez vers le conflit » (Corriere della Sera), « Meloni défie [l’agenda] européen : aujourd’hui je parlerai de migrations » (La Stampa). « Les nominations des DG des entreprises publiques créent la discorde, les ministres de la Ligue désertent l’audition de Meloni » (La Repubblica). « La Fed décide de relever ses taux mais moins que prévu » (Sole 24 Ore). « Hausse des factures énergétiques, voici le fonds pour les familles » (Il Messaggero). « Réforme des retraites en France, Macron annonce à la télévision vouloir aller de l’avant ; les Français descendent dans la rue (Corriere della Sera).

Sur Twitter, le hashtag #Nato (Otan), en référence aux munitions à uranium appauvri que Londres pourrait livrer à Kiev, fait tendance.

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco « Les tensions au sein de la majorité, et la division de l’opposition » : « Le gouvernement sort du débat sur l’Ukraine formellement uni mais les tensions qui ont émergé ne seront pas facilement surmontables. La façon qu’à la Ligue de se démarquer de la ligne de Giorgia Meloni sur les aides militaires à Kiev, l’absence des ministres de la Ligue aux côtés de Meloni et les craintes répétées sur une escalade de la guerre sont en contradiction avec l’atlantisme affiché par le Palais Chigi. Cela ne l’aide pas sur le plan international. En revanche les partis d’opposition, en évoquant une majorité en crise, font semblant de ne pas voir qu’ils sont aussi divisés. Le PD de Schlein et le M5S de Conte ne partagent pas la même ligne sur la politique étrangère. Ce qui surprend, c’est la proximité entre ce que déclarent à ce sujet le M5S et certains représentants de la Ligue : on insiste sur l’exigence d’une trêve qui manquerait en raison des responsabilités de l’Europe. Les critiques à la « pensée unique » sur la guerre, prononcées mardi par le léguiste Massimiliano Romeo, ont créé une blessure au sein de la majorité. Cela ressemble à une première étape, avant qu’ils n’adressent leurs critiques à l’UE et l’Otan, et la volonté de rejeter la responsabilité non pas sur Poutine mais sur l’Occident européen et américain. Cette image d’une Italie divisée sur la politique étrangère est inquiétante, notamment à la veille d’un Conseil Européen où le pays espère pourvoir jouer un rôle majeur. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La ligne de Meloni entre Kiev et l’Otan » : « D’une part il y a Giuseppe Conte (M5S) qui doit à tout prix trouver une thématique pour mettre en difficulté Elly Schlein (PD), d’autre part, la Ligue a décidé de se démarquer de la ligne de la Présidente du Conseil. Elle le fait de manière hypocrite avec des interventions parlementaires critiques et des absences dans les rangs du gouvernement, sans arriver toutefois à rejeter la résolution de la majorité, ce qui aurait provoqué une crise parlementaire. Entretemps, Berlusconi est resté dans l’ombre, comme cela était prévisible. L’opposition a présenté quatre motions différentes. La majorité, divisée dans la façon dont elle s’exprime sur la guerre, reste toutefois unie dans le vote. Meloni sort du débat parlementaire avec une position ferme sur l’Ukraine qu’elle pourra faire valoir à Bruxelles. A Washington, Meloni est considérée comme une partenaire fiable. La Pologne à l’Est et l’Italie au Sud représentent les piliers de l’Otan assurant le plein soutien à Kiev. Le soutien américain au leadership de Meloni est censé durer pendant des mois, peut-être même jusqu’aux élections européennes de 2024. Ce qui explique la détermination presque thatchérienne de Meloni. Toutefois, l’opinion publique italienne demeure très divisée sur le soutien à l’Ukraine. Ce n’est pas un hasard si la rhétorique russe trouve ici un terrain fertile. Les divisions parlementaires transmettent ainsi une impression de faiblesse sur une thématique cruciale : la fracture est à ce stade cachée par la ténacité melonienne mais sans toutefois donner des garanties sur l’avenir. Tout dépendra de la durée du conflit et des développements internationaux. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le Conseil Européen et l’heure des premiers bilans pour Meloni » : « La phase des premiers bilans pour le gouvernement commence maintenant. La question la plus fréquente sera « qu’avez-vous obtenu ? ». Si d’une part cela fait moins de six mois que le gouvernement est en place, d’autre part on s’éloigne de la période où il est encore possible de critiquer les erreurs du passé. On s’approche de cette phase où la responsabilité repose sur ceux qui gouvernent, pas tant du point de vue de l’agenda mais des faits qui s’enchainent. Ainsi, l’immigration devient-elle de plus en plus urgente après le drame de Cutro. Or, le Conseil Européen d’aujourd’hui et de demain apparait comme un rendez-vous de simple discussion sur le sujet, alors que Meloni est pressée. Et pas seulement sur les migrants : il y a les dossiers économiques, le Plan de Relance, la réforme du Pacte de stabilité, les voitures électriques et la réponse au plan de Biden. Certains soulignent qu’après l’appréciation pour l’approche européiste de Meloni sur le budget, les doutes à Bruxelles commencent à émerger. Le problème est que les projets du Plan de Relance national n’avancent pas comme ils le devraient. Ce n’est pas un hasard si le commissaire Gentiloni, pourtant toujours prudent, se soit exposé en rappelant que la mise en œuvre du PNRR est plus urgente que la flat tax ou le pont sur le détroit de Messine. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Le flop annoncé du Conseil européen sur les questions migratoires et économiques, la ligne de l’Italie ignorée » : « D’après la déclaration finale signée par les différents pays, le Conseil européen qui commence aujourd’hui expédiera en quelques phrases la question migratoire. Mais le plus grave c’est surtout que les rapports entre l’Italie et l’UE sont de plus en plus compliqués, et cela ne concerne pas seulement les sempiternelles divergences en matière de politique migratoire. Sur de nombreux dossiers des plus délicats, du Pacte de Stabilité à l’arrêt des moteurs thermiques, l’Italie n’obtient rien ou presque. Une situation complètement en décalage avec le discours de la majorité et notamment de Giorgia Meloni, mardi, face au Sénat. Sur la question migratoire, la discussion est renvoyée au sommet qui se tiendra en juin prochain. Une date cruciale car si aucune mesure concrète n’est prise à cette occasion, il ne se passera probablement rien avant fin 2024. En effet, à 6 mois de la fin de la législature européenne, il est probable qu’aucun des 26 partenaires ne prenne une telle responsabilité à l’approche des élections. Le rapport établi par Ursula von der Leyen sur la question migratoire est utilisé comme excuse mais il n’est pas assez détaillé et il ne s’agit en rien d’une proposition politique. Idem pour la compétitivité du système industriel aux prises avec la concurrence américaine. Là encore, on est en resté à l’assouplissement des règles européennes qui profite surtout à l’Allemagne et à la France. L’Italie n’a obtenu qu’une promesse d’assouplissement dans le recours aux fonds européens tels que le NextGenerationEU. Rien d’autre, pas même suite aux récentes crises financières. Le document ne fait allusion à aucun nouveau fonds, encore moins à un nouveau fonds souverain européen. Quant au Pacte de Stabilité, les pays frugaux ont déjà mis le holà à la proposition italienne, demandant davantage de garanties de la part de l’Italie. Le gouvernement italien demande déjà la possibilité d’exclure au moins certains postes de dépense de ce règlement strict, comme par exemple la défense, mais cela s’annonce compliqué. Sur le volet des moteurs thermiques enfin, la Commission est en train de passer un accord avec l’Allemagne : une dérogation à l’interdiction sera prévue pour les carburants synthétiques comme le demandait Berlin, mais pas pour les bio-carburants comme le demandait Rome. Pour l’instant, la Présidence du Conseil italien n’a obtenu que le report de la discussion sur le MES comme maigre consolation. »

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Lucio Malan

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Ciro Maschio

ARTICLE, Il Messaggero, C. Man, « Piantedosi (Indépendant), mission en Côte d’Ivoire : des postes frontières anti-trafiquants » : « Un accord de coopération pour la lutte contre l'immigration irrégulière et le terrorisme a été signé hier par le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi et son homologue ivoirien Vagondo Diomandè, à l'occasion de la visite de Piantedosi à Abidjan. Jugée très positive, cette rencontre ouvre une voie de coopération solide avec l'un des pays d'où provient le plus grand nombre d'immigrés. Le renouvellement de la relation de « grande amitié » a été souligné par Piantedosi, qui a également exprimé « la ferme volonté de développer d'autres initiatives pour rendre le partenariat stratégique encore plus efficace ». L'accord entre l'Italie et la Côte d'Ivoire prévoit l'échange d'informations et la mise en œuvre d'actions communes pour prévenir et combattre des phénomènes tels que le terrorisme, la criminalité organisée, le trafic de drogue et d'armes, les activités criminelles liées à l'immigration irrégulière ainsi que la cybercriminalité. Au cours de ces entretiens, le ministre italien a également souligné l'engagement de l'Italie dans le développement, tant au niveau bilatéral qu'au niveau européen, de politiques de soutien aux pays d'origine et de transit des flux migratoires. Cela se fera notamment en améliorant les voies d'entrée régulières ainsi que les processus de formation et de travail pour les jeunes. Hier matin, les deux ministres ont également assisté à la cérémonie de lancement du projet Civit-Oim, financé par l'Italie et qui sera mis en œuvre en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations. Cette initiative prévoit la création de postes frontaliers et des formations spécialisés pour le contrôle des frontières, la lutte contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains. L’accord de coopération signé a été qualifié par Piantedosi de « pilier », sur lequel les forces de police italiennes pourront « construire une stratégie d'action solide ». La visite s'est achevée par un entretien entre Piantedosi et le Président de la République, Alassane Ouattara, qui avait expressément demandé à le rencontrer. Au cours de cette visite, Piantedosi a rappelé les « relations de grande amitié et de coopération fructueuse qui existent déjà entre les deux pays ». Il a également tenu à souligner l'intérêt commun d'agir ensemble pour relever les nombreux défis auxquels les deux pays sont confrontés, notamment dans le domaine de la sécurité. »

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Matteo Piantedosi et son homologue ivoirien Vagondo Diomandé

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

Suisse : le groupe parlementaire UDC pose ses exigences : "Sans conditions claires, pas de milliards d’argent public pour les grandes banques."

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Suisse. Le groupe UDC demande que le Parlement fédéral se prononce sur la garantie de 109 milliards de francs suisses accordée par la Confédération helvétique aux banques fusionnées UBS et Crédit Suisse et pose des conditions.

(https://www.udc.ch/actualites/publications/communiques-de...)

Pays-Bas : le parti des agriculteurs BBB et les partis patriotiques obtiennent de hauts scores parmi les électeurs qui ne se font pas de souci à propos du climat.

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Pays-Bas.  Choix électoral par rapport au jugement sur le climat :

Il est minuit 5. / Il est minuit -1. / Les mesures sont satisfaisantes. / Les soucis sont exagérés. / Le comportement humain n'a pas d'influence sur le climat.

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Total : 100 % / 100 % / 100 % / 100 % / 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques pensent que les autorités font peu pour eux.

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Pays-Bas. « Les autorités font peu pour les gens comme moi. » Le choix électoral de ceux qui sont d'accord (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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D'accord / pas d'accord Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

22/03/2023

Un Allemand d’origine russe voit sa peine, pour port du "Z", minorée car il affirme s’être informé via les médias russes et désormais le fera via les médias allemands.

Allemagne. Un Allemand d’origine russe, qui a porté sur son lieu de travail un t-shirt avec un « Z » blanc afin de contrecarrer le drapeau ukrainien accroché devant l'entreprise, est condamné « seulement » à payer 1500 euros car il a déclaré au juge avoir obtenu la plupart de ses informations de médias russes et le regrette beaucoup. Il a ajouté qu'il regardera principalement les informations allemandes à l'avenir. Cela a eu pour conséquence de minorer la peine.

(https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2023/russisc...)

Le dirigeant du parti libéral FDP en Thuringe Thomas Kemmerich se prononce en faveur d'un gouvernement minoritaire allant chercher aussi les voix de l'AfD.

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Allemagne. Thuringe. Le dirigeant du parti libéral FDP en Thuringe Thomas Kemmerich, qui avait été élu, au vote secret, ministre-président de Thuringe avec les voix de son parti, des démocrates-chrétiens de la CDU et des nationalistes de l’AfD, avant de devoir démissionner sous la contrainte, s'est prononcé contre l'exclusion générale de l'AfD du Parlement de Thuringe. Il prône l’émergence, à l’issue des prochaines élections, d’un gouvernement minoritaire, allant chercher une majorité au cas par cas lors des votes, y compris parmi les voix des élus de l’AfD.

[La Thuringe est dirigée par un gouvernement minoritaire rouge-rouge-vert (post-communistes, sociaux-démocrates et écologistes) toléré par la CDU.]

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/16/la-...)

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Thomas Kemmerich

"Meloni défend les aides à Kiev et fait pression sur l’UE sur la question des migrants."

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Italie. Revue de presse.

La rencontre entre les dirigeants russe et chinois fait la une de la presse italienne « Poutine s’en remet au plan de Xi » (Corriere della Sera). La sécheresse en Italie est aussi à la une : « Eau, le grand gâchis » (La Repubblica),  La présentation au Sénat par Giorgia Meloni des priorités pour le Conseil européen de jeudi est aussi citée : « Envoi d’armes à l’Ukraine, le coup de froid de la Ligue » (La Stampa), « Sur la question des migrants, l’OTAN intervient » (Il Messaggero), « Plan national de Relance, flop des embauches au niveau des collectivités locales » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement l’entretien entre le président russe et le président chinois et les déclarations du président Biden ; les déclarations de soutien à l'Ukraine de la présidente du Conseil Giorgia Meloni en vue du Conseil européen ; les manifestations en France suite à l’adoption de la réforme des retraites ; la conférence de l’ONU sur l’eau à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau.

ENTRETIEN, La Repubblica, de Giovanni Melillo, procureur national antimafia et antiterrorisme, « Fonds européens et risques d’infiltrations mafieuses, l’Europe exige des contrôles et des certitudes » « Les appels d’offre du Pnrr risquent-ils des infiltrations mafieuses ? ‘’Ce serait très grave si une telle rumeur se répandait en Europe". Mattarella à Casal di Principe (région de Naples) : ‘’un fait extraordinaire’’. Messina Denaro protégé ? ‘’C'est ainsi que la mafia remplace l'Etat’’. Le ministre de la Justice Nordio souhaite changer les mesures sur les écoutes téléphoniques ? ‘’Le problème, c'est le retard technologique italien qui met notre police en marge de la coopération internationale’’ » : « ‘’La rencontre du Président de la République avec les jeunes d'une ville longtemps considérée comme synonyme d'oppression et de violence mafieuses, [Casal di Principe], a marqué une étape importante dans un parcours de rédemption civile et sociale entamé il y a plusieurs années. Le destin est confié à ces mêmes garçons, à leurs études, à leur travail et à la force de leurs espoirs. C'est pourquoi les paroles du président ont une valeur toute particulière, car elles constituent un message de solidarité et d'encouragement qui réconforte et rassure ces jeunes sur leur chemin. Assister à cette rencontre a été pour moi un moment très émouvant’’. ‘’D'une manière générale, il faut être conscient que la lutte contre les mafias est devenue encore plus difficile, car les défis posés par l'expansion de la criminalité organisée sur les marchés commerciaux et financiers, et pas seulement dans le Sud, l'entrée de nouvelles puissances criminelles sur la scène mondiale des trafics illicites et du blanchiment d'argent, et la capacité des mafias à maitriser la modernité et la technologie s'ajoutent à la force persistante de leurs racines d'origine. Bien mieux, pourrait-on dire, que ce que l'État peut démontrer qu'il peut faire’’. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Stop à la maternité de substitution. Début d’examen des textes de la droite. Bonaccini (PD) : Je suis clairement contre la GPA. Et l'UE : il faut reconnaître les enfants des couples homosexuels » par Alessandra Arachi : « La proposition de loi de Fratelli d'Italia vise à faire de la gestation pour autrui un crime universel. La première signataire est Carolina Varchi et la discussion commencera demain au sein de la commission justice de la Chambre des députés. Cette décision a été annoncée hier par Ciro Maschio, député FdI et président de la commission. Les autres propositions de loi - de la Ligue, de Forza Italia et de Noi Moderati - feront ensuite l'objet d'une demande de regroupement en commission. Le projet de loi a reçu hier un coup d'arrêt, bien qu'indirect, de la part de Bruxelles. Le commissaire européen à la justice, Didier Reynders, a déclaré : "Les États membres de l'UE sont tenus de reconnaître les enfants de parents de même sexe". M. Reynders répondait à une question des députés européens du M5S et a expliqué que l'objectif de cette obligation est "l'exercice des droits conférés par l'Union européenne". "Assez de polémiques inutiles et néfastes sur la reconnaissance des enfants de couples homosexuels", souligne le M5S. "Le gouvernement veut nous faire reculer", avait également déclaré la secrétaire du PD Elly Schlein (réitérant sa demande de légalisation du cannabis), tandis que Stefano Bonaccini soulignait : "La manifestation de Milan a été bonne, mais sur la gestation pour autrui, je suis clairement contre". A droite, on réagit :  "Nous revendiquons la position de l'Italie, qui ne veut pas faire de discrimination mais qui s'oppose fermement à la pratique horrible des mères porteuses, afin de ne pas offrir d'espace aux réglementations qui favorisent ce choix", a déclaré Maurizio Gasparri, de Forza Italia tandis que la secrétaire d’Etat Wanda Ferro (FdI) est claire : "L'utérus à louer est une bataille que nous n'abandonnerons jamais", mais prend ses distances avec Federico Mollicone qui avait comparé cette pratique à la pédophilie : "Je ne suis absolument pas d'accord, la pédophilie est l'un des pires crimes qui soient". L'activiste Vladimir Luxuria s'oppose également à la gestation pour autrui. Le texte consiste en un article unique qui modifie la loi 40 - qui a déjà interdit la maternité de substitution en Italie en 2004 - au paragraphe 6 de l'article 12, qui stipule : "Quiconque, sous quelque forme que ce soit, réalise, organise ou rend publique la commercialisation de gamètes ou d'embryons ou la gestation pour autrui est puni d'une peine d'emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende allant de 600 000 à un million d'euros". Une infraction universelle est ajoutée à ce paragraphe, c'est-à-dire "même si l'acte est commis à l'étranger". Jusqu'à présent, le phénomène de la maternité de substitution à l'étranger était laissé à l'appréciation des tribunaux et sanctionné indirectement. » 

OPINION, Corriere della Sera, “Une boussole pour les droits des enfants” par Maurizio Ferrera : « Utiliser le refus de reconnaissance légale des enfants de parents homosexuels comme une arme n’est pas approprié. Si cette voie est suivie, en effet, les enfants déjà nés et en chair et en os seraient traités comme des outils pour décourager (ou punir) le recours à la maternité de substitution par des adultes. Depuis Kant, l'éthique libérale prescrit de traiter les enfants comme des fins (en tant que sujets dotés d'une dignité autonome) et jamais comme des moyens. D'autre part, il est vrai que la maternité de substitution pose des problèmes majeurs non seulement pour les femmes enceintes, mais aussi pour les enfants eux-mêmes. Les droits à protéger contre le marché des mères porteuses doivent à leur tour être mis en balance avec un autre droit important : celui de chaque enfant de voir ses parents reconnus, y compris les parents d'intention. La condamnation morale et l'interdiction légale de la maternité de substitution ne peuvent interrompre la continuité du lien parental, même dans ses aspects juridiques. La reconnaissance est prévue dans la grande majorité des pays de l'Union européenne. L'adoption d'un enfant par alliance (seule solution autorisée jusqu'à présent par la loi italienne) est une procédure longue, complexe, coûteuse et intrusive sur le plan programmatique. Les parents intentionnels (dont la majorité sont hétérosexuels, soit dit en passant) peuvent recourir à la maternité de substitution à l'étranger, annulant ainsi l'interdiction de l'État dans lequel ils résident. La seule solution efficace est une réglementation à l'échelle internationale. La mobilité croissante des familles entre les pays de l'UE pose également la question de la reconnaissance transfrontalière. Leur refus constitue une violation du droit à la non-discrimination, protégé par le droit européen, et peut entraîner l'impossibilité de jouir des nombreux droits qui découlent de l'état civil (pensez aux pensions alimentaires, à la succession, à la représentation légale du second parent, etc.) Des conséquences graves, qu'il ne faut pas minimiser. Avec sa proposition de règlement sur la reconnaissance de la filiation entre les Etats membres, la Commission européenne a fait un premier pas dans la bonne direction. Quiconque a lu attentivement le texte de cette mesure et les documents qui l'accompagnent ne peut qu'en reconnaître l'esprit, à la fois ouvert et respectueux des traditions nationales. L'opposition claire à cette proposition exprimée au Parlement par les partis majoritaires reflète un enfermement de principe en décalage avec l'éthique de la responsabilité. Nous suggérons au contraire d'être ouverts à la discussion avec les oppositions, en Italie, et de rechercher un équilibre au niveau européen. Le but doit rester de faire du bien-être des enfants, indépendamment de la manière et du lieu où ils sont nés, la seule boussole sur des questions aussi sensibles. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Meloni défend les aides à Kiev et fait pression sur l’UE sur la question des migrants » : « La Présidente du Conseil italien réaffirme, encore une fois, la ligne du gouvernement avant la réunion qui se tiendra demain à Bruxelles et qui portera notamment sur des achats communs d’armes coordonnés par l’UE. ‘’Ceux qui disent qu’en envoyant des armes à l’Ukraine nous privons nos concitoyens de certaines ressources, prétendant que l’on pourrait les utiliser pour réduire les impôts ou augmenter les pensions de retraite, colportent de véritables mensonges puisque que les aides que nous envoyons sont en grande partie des ressources que notre pays possède déjà’’. Et pourtant, encore une fois, des voix discordantes s’élèvent au sein de la majorité. Le chef de groupe de la Ligue au Sénat évoque son ‘’inquiétude’’ alors qu’il entend ‘’constamment parler d’offensive’’, ‘’le problème n’est pas le soutien militaire mais une course à des armements de plus en plus puissants avec le risque qu’un incident survienne sans que l’on ne puisse revenir en arrière’’. Maurizio Gasparri de Forza Italia avertit quant à lui ‘’l’UE doit se fixer un objectif de paix, nous sommes en train de pousser la Russie dans les bras de la Chine’’. Les oppositions se saisissent de ces divergences au sein de la majorité qui ‘’sont un problème pour le gouvernement et la crédibilité internationale de l’Italie’’ regrette le chef du groupe démocrate, suivi par le Troisième Pôle. En vue du sommet européen Giorgia Meloni a également échangé avec le premier ministre grec et la Présidente de la Commission européenne sur la question des migrants. La dirigeante italienne répète qu’elle attend du concret de la part du Conseil européen et Ursula von der Leyen évoque un ‘’bon échange téléphonique, nous devons continuer à agir de manière rapide et coordonnée sur les migrants’’. Pour Giorgia Meloni, on ne peut pas attendre plus longtemps ni risquer un nouveau naufrage. L’Italie demande à Bruxelles et à ses partenaires européens ‘’l’allocation de fonds suffisants’’ pour la défense des frontières maritimes ainsi que l’implication des pays de pavillon des navires d’ONG, et donc en particulier l’Allemagne, dans les opérations de recherche et de secours en mer. Elle égraine face au Sénat toutes les avancées qu’elle attend encore de l’UE tout en reconnaissant des ‘’progrès encore impensables il y a quelques mois’’. Elle promet que Rome fera entendre sa voix. Giorgia Meloni reproche également à l’opposition ses attaques féroces contre le gouvernement qui font du tort à l’Italie lors des négociations internationales. Enfin, elle confirme l’opposition de l’Italie à l’échéancier sur la transition vers les véhicules électriques et à la rénovation des bâtiments dans le respect de certaines règles environnementales, et annonce la bataille pour une réforme du Pacte de Stabilité ‘’portant la même attention à la croissance qu’à la stabilité’’. »

COULISSES, La Stampa, de F. Olivo, « Le signal de la Ligue à ses alliés : ‘’pas de missiles ni d’avion de chasse à Kiev’’ » : « L’offensive est double. Si l’alliance de la Ligue et du Mouvement 5 Etoiles [au gouvernement en 2018] est un vieux souvenir, Giorgia Meloni a pu avoir hier au Sénat quelques réminiscences. On a vu émerger un langage commun aux deux forces politiques sur le thème le plus délicat actuellement : la guerre en Ukraine, sur laquelle l’Italie joue sa crédibilité internationale et au sujet de laquelle Giorgia Meloni est en décalage par rapport à l’opinion publique. La Présidence du Conseil craint que la Ligue puisse s’opposer à l’envoi d’armes jugées ‘’offensives’’. Gorgia Meloni a d’ailleurs souligné combien ce sixième décret d’aide à l’Ukraine porte avant tout sur la défense anti-aérienne. Le chef de groupe de la Ligue au Sénat, Massimiliano Romeo, prend ouvertement ses distances vis-à-vis du programme de la majorité en matière de politique étrangère. Si ce n’est pas la première fois, le ton est beaucoup plus tranchant, rejoignant presque celui des sénateurs 5 Etoiles. Au terme de la séance, le ministre des Relations avec le Parlement, un fidèle de Giorgia Meloni, préfère rester positif : ‘’ce sont les faits qui comptent et au final la Ligue a voté comme le reste de la majorité’’. Mais les signaux de tensions sont évidents, Matteo Salvini n’est même pas présent et les sénateurs de Fratelli d’Italia, percevant bien le climat, n’applaudissent pas le sénateur léghiste Romeo. Lorsque Meloni réplique, elle concentre toutefois sa fougue contre Giuseppe Conte, attaquant son prédécesseur. Une offensive bien plus polémique que celle qu’elle réserve au PD. Une sorte d’avant-goût de ce qui se déroulera aujourd’hui au Parlement où le discours de Conte attaquant le gouvernement sur la guerre en Ukraine est attendu. La Ligue au Sénat et le M5S au Parlement. Le fantôme de l’ancienne alliance réapparait sur le terrain le plus délicat. »

ARTICLE, La Stampa, Ilario Lombardo, « Migrants, une claque pour Meloni » : « À l’occasion du Conseil européen de demain et de vendredi, la présidente de la Commission et la présidence suédoise feront une brève mise au point sur le sujet des migrants, mais rien de plus. Le président Charles Michel a relégué le sujet en dernière position dans la lettre par laquelle il a formalisé son invitation à Bruxelles aux dirigeants européens. Les sujets à l'ordre du jour sont : le soutien à l'Ukraine, les mesures économiques sur la compétitivité, le commerce, l'énergie, puis les réfugiés faisant l’objet d’un « court debrief ». Giorgia Meloni avait demandé plus et déclare au Sénat « il y a un changement de paradigme, mais nous ne pouvons pas encore dire que nous sommes satisfaits ». Elle l'a également répété lors de l'appel téléphonique avec Ursula Von der Leyen. L'Italie s'attendait à un « changement de rythme », et notamment à ce que la Commission traduise en propositions officielles les vagues promesses arrachées aux chefs d'Etat et de gouvernement. Un mois plus tard, peu de choses ont changé pour l'Italie. L'entretien téléphonique entre Meloni et Von der Leyen dans la soirée a été qualifié par cette dernière de « fructueux » et a confirmé « la nécessité d'agir de manière rapide et coordonnée » et de « soutenir les partenaires nord-africains, afin d'empêcher les départs irréguliers et la perte de vies humaine ». Giorgia Meloni souhaite toutefois obtenir des garanties sur le fait que les déclarations se traduiront par des mesures concrètes et demande également que quelque chose soit proposé au Conseil de demain. Cependant, le sujet des migrants est resté dans la file d'attente, à peine effleuré par Michel. C'est également la raison pour laquelle hier au Sénat, lors du briefing sur le sommet européen, la Première ministre a de nouveau haussé le ton et a sorti le répertoire habituel des souverainistes italiens. Elle s'en est notamment prise de nouveau aux ONG : « Les Etats qui les financent doivent assumer les responsabilités que le droit de la mer leur assigne. Les opérations de recherche et de sauvetage ne peuvent pas être le seul fardeau des Etats du port de débarquement ». Lorsque, dans l'hémicycle, elle est de nouveau interpellée par l'opposition au sujet de la tragédie de Cutro, c'est à l'Union et à ses responsabilités qu'elle se réfère. Elle déclare notamment : « Nous ne pouvons pas attendre, impuissants, le prochain naufrage ». La première ministre continue de rejeter les accusations sur l'absence de sauvetage et appelle à nouveau à la retenue dans le débat, rappelant aux parlementaires le fait qu’elle soit mère. "J'ai la conscience tranquille. L'Etat ne pouvait pas faire plus". La thèse défendue est la même que ces dernières semaines mais contraste avec le récit des faits fait par Frontex, exposé hier par le directeur exécutif de l'agence européenne, Hans Leijtens, lors d'une audition au Parlement européen : « Nous avons rempli la tâche de signaler aux autorités italiennes un bateau qui n'était pas en danger à ce moment-là mais qui soulevait des questions ». « La décision de faire intervenir la Guardia di Finanza ou de mettre en place une opération de recherche et de sauvetage leur revenait », conclut-il. »

ARTICLE, La Repubblica, de S. Cappellini, « Plan de relance, migrants, Union européenne : les lacunes du gouvernement et la présence constante du Quirinal » : « Les orientations de la politique étrangère, les relations avec les partenaires européens et Bruxelles, les migrants, les engagements du PNRR. Au cours de ces premiers mois du gouvernement Meloni, nombreux ont été les dossiers sur lesquels Sergio Mattarella a travaillé sans relâche, même physiquement, comme il l'a fait hier en se rendant à Casal di Principe sur le thème de la lutte contre la criminalité organisée, un sujet doublement cher à un président dont le frère, Piersanti Mattarella,  a été tué par la mafia. Il s’est même parfois substitué au gouvernement : lorsque les relations avec la France de Macron se sont enlisées, c'est le Quirinal qui a calmé le jeu. C'est le chef de l'État qui s’est rendu à Cutro sur les cercueils des migrants, et c’est encore lui qui a rappelé, après les phrases malheureuses du ministre de l'Intérieur, que ’’migrer est un droit’’ ; c'est encore lui qui a signé le décret ‘’Milleproroghe’’, rappelant la nécessité de ‘’règles homogènes’’ sur les concessions balnéaires, une question qui risque de faire s'effondrer le Pnrr. Ceci étant, le président se serait rendu dans tous les cas à Cutro, sous n'importe quel gouvernement, comme il l'a fait par exemple lorsqu'en 2016 il a attendu à l'aéroport de Ciampino les cercueils des victimes italiennes de l'attentat terroriste au Bangladesh. C'est plutôt l'absence coupable d'autres figures qui a teinté son hommage aux victimes d'une impression ‘’d’opposition’’ [au gouvernement], qu'il n’avait pas en réalité. Le Président, en somme, fait son devoir, et ce n'est pas son problème si cela met en évidence les lacunes de ceux qui ne font pas le leur. Mattarella ne renoncera jamais à son rôle d'arbitre, reconnu par tous. Les mois du premier gouvernement Conte avaient été plus délicats : le leader du M5S qui n’avait pas encore fait sa mue, et le leader de la Ligue avec ses proclamations pro-russes, modifiaient les points cardinaux de la politique étrangère italienne. Enfin, Mattarella ne peut pas être sensible aux appels de ceux rêvent de le voir prendre un leadership virtuel, voire occulte, de l'opposition. Il s'agit là aussi d'une attente qui a surgi dans une partie de l'opinion publique notamment en raison des difficultés de l'opposition réelle, toujours divisée. »

PREMIER PLAN, Messaggero, « Meloni, son message à Scholz sur les migrants, et un appel à aider la Tunisie » de  Francesco Malfetano : « La recette italienne que Meloni proposera au Conseil européen demain ne change en rien par rapport à la dernière réunion de février : "S'opposer fermement aux trafiquants d'êtres humains", "arrêter les départs" comme seule intervention possible pour limiter les mouvements secondaires, "augmenter les rapatriements" et "impliquer les États de pavillon" des ONG dans les opérations de sauvetage. A tel point qu'hier, lorsque Meloni a pris la parole au Sénat, elle est revenue à la charge pour souligner la nécessité d'une action commune immédiate en Méditerranée. Les frontières maritimes de l'Italie sont les frontières de l'Europe et l'Europe est appelée à les défendre". Au-delà des artifices rhétoriques et politiques avec lesquels les conclusions du sommet de l'UE sont et seront rédigées, cela signifie concrètement que l'Italie demandera à Bruxelles avant tout "l'allocation de ressources adéquates" pour arrêter les départs, "comme cela a été fait il y a des années avec les accords signés avec la Turquie". Car, en dépit de ce qui a été "négligé de façon coupable" jusqu'à présent par l'UE, "avant tout droit hypothétique à l'émigration, tout être humain a le droit de ne pas y être contraint". Le cas le plus flagrant est celui de la Tunisie, d'où partent aujourd'hui la majorité des migrants. Il y a un énorme problème lié à l'instabilité de la Tunisie", a expliqué  Meloni. Emme fait référence à l'éventualité d'un défaut de paiement "qui ne peut être résolu parce que le FMI, qui avait entamé des négociations pour le soutenir, l'a bloqué". Une question pour laquelle la première ministre fait campagne très largement - notamment à Washington - et qu'elle ne manquera pas de mettre sur la table à Bruxelles.  Même si la lettre de lundi de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, va dans la "bonne direction", le risque de revenir relativement bredouille de la mission européenne est très élevé. C'est pourquoi l'Italie ne demandera pas seulement de nouvelles dotations, mais aussi une plus grande implication de chaque pays. Le Premier ministre, qui s'est entretenu par téléphone dans l'après-midi avec son homologue grec Kyriakos Mitsotakis et avec Mme von der Leyen elle-même sur la nécessité d'une action de l'UE, fait référence au "principe de l'implication des États du pavillon des navires des ONG dans les opérations de recherche et de sauvetage, qui ne doivent plus être le seul fardeau des États d’arrivée". En d'autres termes, les pays qui financent les ONG, comme l'Allemagne, "doivent assumer les responsabilités que le droit de la mer leur assigne". Outre le renouvellement du soutien à Kiev, parmi les "priorités" indiquées par M. Meloni avant le Conseil de l'UE figurent également la réforme du pacte de stabilité et de croissance, qui doit être réalisée "d'ici fin 2023" ("Les nouvelles règles doivent soutenir l'investissement public. Le temps de l'austérité est révolu"), et "la voie vers une économie verte". Un objectif qui, selon le premier ministre, doit être socialement et économiquement durable : "C'est pourquoi nous nous opposons à des propositions telles que le règlement sur l'es émissions carbone des voitures et la rénovation des bâtiments, car elles pénalisent nos citoyens et nos entreprises ».

ECONOMIE, Messaggero, « Biocarburants, l’UE se dit ouverte à d’autres voies que le tout électrique. Berlin et Rome relancent le débat » de Gabriele Rosana : « L'Europe s'ouvre aux carburants synthétiques pour maintenir en vie le moteur traditionnel après 2035. Le compromis, qui prend en compte les griefs allemands et italiens est sur la table et vise à sortir de l'impasse le règlement qui prévoit l'arrêt de l'immatriculation des voitures diesel et essence à partir du milieu de la prochaine décennie. Face au risque de minorité de blocage, la Commission prépare actuellement une échappatoire pour garantir, d'une part, l'approbation finale du texte sans changement et, d'autre part, une intervention législative parallèle, dans un autre document, pour définir le périmètre des "bio-carburants" climatiquement neutres qui iraient de pair avec l'électricité.  La question a d'ailleurs déjà mis à rude épreuve l'harmonie traditionnelle entre l'Allemagne et la France au sein de l'UE, Paris rappelant encore hier aux Allemands de respecter ce qui était contenu dans l'accord sur l'arrêt des moteurs thermiques à partir de 2035. Une ouverture pour les bio-carburants est également suivie de près par l'Italie, qui soutient les carburants synthétiques aux côtés de l'Allemagne. Hier, le vice-premier ministre Matteo Salvini, en charge des transports, et les ministres Gilberto Pichetto Fratin (Environnement et sécurité énergétique, Forza Italia) et Adolfo Urso (Entreprises et made in Italy, Frères d'Italie) ont écrit au numéro deux de la Commission, Timmermans, pour lui rappeler "la nécessité de respecter le principe de neutralité technologique afin d'assurer une transition économiquement durable et socialement équitable vers une mobilité sans émissions". Les trois représentants des gouvernements se sont référés au "considérant 11 du règlement", qui demande à l'exécutif de présenter une législation sur les e-carburants : c'est ici que la voie principale à suivre est résumée afin de surmonter l'opposition de Rome. "Nous attendons de la Commission qu'elle mette cela en œuvre bien avant la révision de 2026 en proposant un acte juridiquement contraignant. Un engagement à cet effet, avec l'indication d'un calendrier, permettrait de conclure positivement le dossier" sur les voitures à zéro émission, peut-on lire dans la lettre signée par Salvini, Pichetto Fratin et Urso. La lettre se termine toutefois par un avertissement clair à Bruxelles, car l'Italie n'acceptera pas "une interprétation indûment étroite" de la notion d'e-carburant, qui exclurait les biocarburants de son champ d'application. »

ARTICLE, La Repubblica, « Le gouvernement : "L'UE doit s’ouvrir aux bio-carburants pour sauver les moteurs thermiques" par Diego Longhin : « L'Italie est prête à dire "oui" au règlement interdisant la vente de voitures à moteur à essence et diesel à partir de 2035, à condition que l'UE inclue également les biocarburants. Et pas seulement les e-carburants, comme le demande le gouvernement allemand avec lequel l'UE négocie. "Nous n'accepterons pas l'exclusion des biocarburants", ont écrit le vice-premier ministre Matteo Salvini et les ministres de l'Environnement, Gilberto Pichetto Fratin, et des Entreprises et du Made in Italy, Aldolfo Urso, dans une lettre adressée au vice-président de la Commission, Frans Timmermans. Missive envoyée le jour où l'accord entre Bruxelles et Berlin semblait acquis. La Commission émet l'hypothèse de la définition d'une nouvelle catégorie de véhicules pouvant fonctionner uniquement à l'e-carburant et non aux carburants traditionnels. Une manière de sauver le moteur à combustion et tout le secteur mécanique même après 2035. Le ministre allemand Volker Wissing, du parti libéral Fpd, a cependant rejeté le document - selon le Spiegel - et travaillerait sur une contre-proposition. Le risque de se retrouver au pied du mur a convaincu les trois ministres d'écrire à Timmermans, en répétant le mantra du gouvernement, répété par le Premier ministre Giorgia Meloni hier au Sénat, selon lequel "la décarbonisation passe par la neutralité technologique, il n'y a pas d'électrique seulement". L'époque où l'Italie subissait des essais est révolue". Les négociations se déroulent ces jours-ci sur l'axe Bruxelles-Berlin. Et une définition restrictive des carburants alternatifs synthétiques mettrait hors-jeu les carburants "bio", l'Italie étant directement concernée puisqu'il y a un mois, Eni a lancé le premier biodiesel HVOlution dérivé de matières premières 100 % renouvelables. Les trois ministres invoquent le "considérant 11" du règlement. Un point également soutenu par l'ancien ministre de la Transition énergétique du gouvernement Draghi, Roberto Cingolani : le texte parle de "carburant neutre en CO2". "Nous nous attendons, écrivent Salvini, Pichetto et Urso, à ce que la Commission le mette en œuvre bien avant la révision de 2026, en proposant un acte juridiquement contraignant. Un engagement de la part de la Commission, avec une indication de calendrier, serait très apprécié. Et cela permettrait de conclure le dossier de manière positive".  L'objectif était de conclure avant le Conseil européen des 23 et 24 mars, mais outre le "non" de l'Allemagne aux demandes de l'Italie, il y a aussi la France, qui résiste : elle ne veut aucune modification du règlement approuvé par le Parlement à la mi-février. Un bras de fer est en cours entre Paris et Berlin. L'Allemagne, pour sa part, ne veut pas entendre parler de dérogations sur le nucléaire, un sujet très cher au gouvernement français. Des sujets qui pourraient devenir des monnaies d'échange pour trouver un équilibre. »

ARTICLE, Messaggero, « Tajani (Forza Italia), mission en Serbie contre l'influence russe. Un forum pour les entreprises » par Francesco Bechis : « L'Italie tend la main à la Serbie d'Aleksandar Vucic. Pour Antonio Tajani (Forza Italia), retourner à Belgrade est "un choix politique et stratégique précis“. Œuvrer pour la stabilité de la région des Balkans, notamment en vue d'une gestion coordonnée des flux migratoires en provenance de l'Est. Et accélérer l'intégration des Balkans afin de les soustraire à l'influence russe et chinoise. "Nous voulons que les Balkans occidentaux fassent partie de l'Europe et ne se retrouvent pas, en raison de notre absence, sous l'influence d'autres pays non européens". Ce déplacement se tenait dans le cadre du premier forum économique et scientifique entre l'Italie et la Serbie, "le plus important de ces dix dernières années", a rappelé M. Vucic, qui espère une visite de Giorgia Meloni à Belgrade "d'ici la fin de l'année". Plus de 400 entreprises italiennes et serbes se sont réunies à l'occasion de cet événement, au cours duquel douze mémorandums ont été signés. Parmi ceux-ci, un accord entre les institutions serbes et la Cassa Depositi e Prestiti pour financer des projets "ayant un impact positif élevé sur le climat". Et puis l'inauguration par Tajani et son homologue Ivica Dadic d'un comité économique conjoint pour une coopération "structurée et régulière" en vue du Forum d'affaires de Trieste l'année prochaine. Au premier rang pour investir dans les infrastructures serbes, entre autres, on retrouve des entreprises italiennes telles que Terna, Fsi, Icm. Cinéma, agritech, transport, "venez investir en Serbie", lance Vucic aux entreprises italiennes, qui pourront désormais compter sur un bureau à Belgrade de Simest, la société chargée de leur internationalisation, la première à l'étranger. La culture n'est pas en reste. Un "Sanremo Giovani Balkan Tour" est en cours de préparation pour 2023, avec une étape à Belgrade. "Plus il y aura de croissance économique, plus il y aura de paix, plus nous aurons la possibilité de fermer les saisons de guerre qui ont longtemps déchiré ce territoire si cher à l'Italie", a déclaré hier M. Tajani, reconnaissant en M. Vucic "un homme de paix". Pour le gouvernement italien, l'accord conclu samedi entre la Serbie et le Kosovo pour freiner l'escalade "est un premier pas important vers le retour au calme" dans la région. Sur la route tracée pour la normalisation des relations entre Pristina et Belgrade, on retrouve la marque de la diplomatie italienne. “Je suis convaincu que l'avenir des Balkans occidentaux s'appelle Europe", a déclaré M. Tajani, et que les pays "comme la Serbie doivent faire partie intégrante du marché intérieur de l'UE". M. Vucic lui a rendu la pareille : "Nous souhaitons le succès du gouvernement de Giorgia Meloni et d'Antonio Tajani, qui soutiennent la Serbie dans de nombreux forums". Sur le Kosovo, M. Vucic a clairement indiqué hier que "nous ne pensons pas la même chose que l'Italie à ce sujet, nous ne reconnaissons pas l'indépendance du Kosovo". Et encore, la guerre russe en Ukraine. Il n'y a pas d'allié plus solide pour Poutine en Europe que M. Vucic. D'ailleurs, depuis le premier jour du conflit, la Serbie a refusé d'imposer des sanctions. Parmi les notes discordantes entre Rome et Belgrade, il y a aussi le choix du gouvernement serbe de préférer Riyad à Rome dans la candidature à l'Expo 2030, un projet qui pourrait générer 50 milliards d'euros de valeur en Italie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)