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04/01/2024

"Meloni, le jour des réponses."

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Italie. Revue de presse.  

Tous les médias titrent sur l'attentat en Iran et les risques d’escalade qu'il peut entraîner au Proche-Orient : « Massacre en Iran, haute tension » (La Repubblica), « Le massacre des Pasdaran, risque d'escalade au Proche Orient » (Corriere della Sera), « Iran, la crainte d'une escalade » (Stampa), « Attaque en Iran, la tension monte » (Il Messaggero). L'enquête sur le deputé Pozzolo (Frères d’Italie), suite à l'affaire du réveillon armé de fin d'année : « Pozzolo n'aurait pas été le seul à tirer » (La Repubblica), « Pozzolo sera probablement suspendu » (Corriere della Sera), ainsi que l’affaire de corruption concernant la famille Verdini, très proche du ministre Salvini « Des appels d’offres truqués dans 10 régions » (La Repubblica).  

COULISSES, Corriere della Sera, de P. Di Caro, « Meloni, le jour des réponses ; elle est prête à suspendre [le député Fratelli d’Italia Emanuele Pozzolo] pour tenter de clore l’affaire » : « La Présidente du Conseil aurait voulu se concentrer sur une Loi de Finances ratifiée dans les temps, sur le rôle croissant de l’Italie à l’international, sur l’importance de la présidence italienne du G7, sur la hausse de l’emploi ; évoquer les grands chantiers de cette nouvelle année, les grandes réformes en vue, comme celle de la loi électorale ou celle sur l’autonomie des régions. Giorgia Meloni reviendra évidemment sur tous ces sujets lors de la conférence de presse de fin d’année (reportée à aujourd’hui pour des raisons de santé) qui s’annonce longue (elle avait déjà duré trois heures l’année dernière) et au cours de laquelle elle devra répondre à plus de 40 questions prévues de la part de toute la presse italienne et des correspondants étrangers. Giorgia Meloni sait bien que toute l’attention se concentrera sur les problèmes et les dernières polémiques, à commencer par l’affaire Pozzolo. Le secrétaire d’Etat à la Justice, Andrea Delmastro, organisateur du réveillon du Nouvel An auquel le député Emanuele Pozzolo s’est présenté armé et a blessé un invité, est maintenu à l’abri et défendu par Meloni elle-même ainsi que ses proches. Le député Fratelli d’Italia Emanuele Pozzolo risque quant à lui fortement la suspension. Hier, la Présidente du Conseil ‘’très irritée’’ aurait demandé à ses proches de ne pas parler de l’affaire qu’elle entend clore elle-même aujourd’hui. Toutefois, c’est le parti, Fratelli d’Italia, qui devrait décider du sort du député à travers ses propres organes disciplinaires. On s’attend tout de même à une suspension préventive annoncée aujourd’hui en conférence de presse. Giorgia Meloni devra également répondre sur l’affaire de corruption concernant des appels d’offres dans le domaine des infrastructures routières, qui touche la famille Verdini, proche de Matteo Salvini, lui-même ministre des transports et des infrastructures. La question des vendeurs ambulants et des concessions balnéaires sera aussi inévitablement soulevée, notamment suite au dur avertissement adressé par le Président Sergio Mattarella au gouvernement pour s’aligner à la réglementation européenne. Face à la Ligue qui refuse d’entendre raison, la Présidente du Conseil devra décider de suivre la ligne ‘’souverainiste’’ (qui plait aussi la majorité de son parti) ou refermer le litige ouvert avec l’UE et la Présidence de la République. Un épisode qui peut rappeler celui du MES et de sa ratification. Il y aura aussi la question migratoire, le bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments, le Pacte de stabilité, le soutien aux entreprises, la ‘’loi-bâillon’’ contestée par les journalistes, les superprofits, les politiques d’égalité hommes-femmes et les conflits en Ukraine et au Proche-Orient. Une bonne partie de la conférence devrait en effet être dédiée à la politique étrangère – on dit que Meloni est très inquiète de l’escalade en cours au Proche-Orient – alors qu’il est peu probable au contraire qu’elle s’avance sur les candidatures et les possibles alliances en vue des élections européennes. » 

ARTICLE, Repubblica, G. Vitale : « Écrivains et maires, le Parti démocrate renouvelle ses listes pour Bruxelles, mais le casse-tête de Schlein est sur la table » : « Si la Présidente du Conseil se résout à se présenter aux élections européennes, Elly Schlein pourrait choisir de suivre la même voie. Depuis des semaines, le casse-tête des européennes agite le PD et suscite le mécontentement tant parmi ceux qui voudraient se présenter et n'ont pas encore compris la stratégie adoptée, que parmi ceux qui redoutent un affrontement entre la secrétaire démocrate et la présidente du Conseil. Ses conseillers les plus fidèles considèrent que ce n'est qu'avec Schlein en tête des listes que le PD pourra remporter le plus de voix et faire mentir les sondages qui donne le parti sous les 20 %. Et si elle parvient à recueillir, comme c'est probable, un million d’intentions de vote, elle renforcerait son rôle de leader du parti, tout en contrant le M5S le projet de Giuseppe Conte de s’imposer comme le fédérateur du centre-gauche. Il faut aussi résoudre un autre problème majeur : aucun proche de la secrétaire démocrate n'a la popularité nécessaire pour l’emporter face aux favoris des courants minoritaires du parti. Le groupe démocrate Parlement européen finirait par être représenté par des proches de Stefano Bonaccini, notamment des maires, prêts à se présenter en masse : Dario Nardella et Matteo Ricci au Centre, Antonio De Caro au Sud, Giorgio Gori au Nord-Ouest. D'autant plus que les candidats sortants les plus attractifs - Pina Picierno, Elisabetta Gualmini, Irene Tinagli - font également partie du courant du Président de la région Emilie-Romagne. D’où la pression croissante sur les deux grands noms de la nouvelle formation - Andrea Orlando et Nicola Zingaretti. Tout en sachant que pour compenser l'écart, il ne serait pas suffisant d'ouvrir les listes à des outsiders comme Chiara Valerio, l'écrivain Maurizio De Giovanni ou Cecilia Strada, alors que Roberto Saviano aurait déjà décliné l'offre. Autant d'arguments qui pourraient convaincre Schlein de se lancer personnellement. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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