22/03/2023
Sarah Wagenknecht dénonce la possible livraison, par le Royaume-Uni, de munitions à l’uranium appauvri à l’Ukraine.
Allemagne, Royaume-Uni, Ukraine et Russie. La figure de proue post-communiste en rupture de ban Sarah Wagenknecht dénonce la possible livraison, par le Royaume-Uni, de munitions à l’uranium appauvri à l’Ukraine. Elle considère que cela constitue un crime et que des études ont démontré que cela atteint l’environnement et provoque des cancers chez les civils et les militaires. Elle demande au gouvernement allemand de prendre position.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/03/14/le-...)
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21/03/2023
"L’entretien téléphonique entre Meloni et Scholz en vue du Conseil Européen."
Italie. Revue de presse.
La visite du Président chinois Xi Jinping à Moscou fait les gros titres « Xi-Poutine, le coup de froid avec les Etats-Unis » (Corriere della Sera), « Xi rend visite à Poutine mais la paix reste lointaine » (La Stampa), « Poutine fait des concessions au plan de Xi mais Biden ordonne à Kiev de rejeter toute trêve » (Fatto Quotidiano). « Crédit Suisse, la gestion est remise en cause et les détenteurs d’actions menacent de faire un recours » (Sole 24 Ore). « Le Plan national de relance (PNRR) est une priorité pour le commissaire Gentiloni et la Banque d’Italie » (Repubblica), « L’Europe lance l’alerte sur les retards des projets du PNRR » (La Stampa). « Réforme des retraites en France, le gouvernement échappe [à la motion de censure], des manifestations et des violences éclatent dans les rues » (Corriere della Sera), « La réforme des retraites adoptée, la France en révolte » (La Stampa).
Les JT couvrent essentiellement la visite du président chinois à Moscou, l’entretien téléphonique entre G. Meloni et le Chancelier allemand O. Scholz, les manifestions d’hier soir en France après l’adoption de la réforme des retraites et la journée nationale des victimes de la Mafia.
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Schlein et les manifestations, il y a un risque d’ambiguïté » : « Les rassemblements populaires pour les droits LGBT+ sont certainement très attrayants mais Elly Schlein ne peut penser que ses prochains mois en politique ressembleront à une fête populaire permanente pour la revendication de droits, pendant que le Mouvement 5 Etoiles s’efface en arrière-plan. La voie de la gestation pour autrui semble barrée mais ça ne date certainement pas d’aujourd’hui : la droite n’a eu besoin d’abolir aucune loi en la matière, puisqu’il n’en existait pas. Au contraire, il n’y a jamais eu de législation en la matière, pas même lorsque le centre-gauche avait la force parlementaire nécessaire – du moins sur le papier – pour le faire. Pour la bonne raison que seule une minorité [même à gauche] est favorable à la gestation pour autrui. Elly Schlein le sait bien. Et ces manifestations ne sont pas faciles à apprivoiser car les distinctions à établir sont très subtiles. L’enregistrement des actes de naissance des enfants nés à l’étranger par gestation pour autrui est un principe indiscutable mais peut tout de même ouvrir la voie à la légitimation de ce que l’on appelle ici ‘’l’utérus en location’’. Des questions éthiques très délicates et une nouveauté qu’une majorité d’Italiens rejette. Un refus qui rassemble, à gauche, les démocrates-chrétiens comme les communistes à l’ancienne. Et, pour une fois, ils ne reflètent pas des positions d’un autre temps. La plupart des électeurs du PD est perplexe et la nouvelle secrétaire démocrate, femme politique attentive, ne s’est jamais prononcée en faveur de la gestation pour autrui, mais jamais clairement contre non plus. Il semble que l’appel de la rue (il y a quelques temps à Florence au nom de l’antifascisme, maintenant à Milan pour les droits LGBT+) soit une tentative pour renforcer sa position vis-à-vis d’un parti qu’elle a l’impression de ne pas encore suffisamment contrôler. Attention toutefois à ne pas commettre d’erreur : si l’antifascisme est souvent un thème fédérateur, les questions éthiques sont susceptibles d’heurter des sensibilités variées. Le monde catholique qui se reconnait dans le centre-gauche est aujourd’hui perplexe face à cet élan radical. Il pourrait l’accepter s’il s’agissait d’être intransigeant sur les droits sociaux ou des travailleurs, mais on entre ici dans un terrain éthique inexploré et source d’anxiété. L’idée d’un marché impliquant d’une manière ou d’une autre les enfants va au-delà de l’acceptable aux yeux de beaucoup. Le problème d’Elly Schlein n’est donc pas seulement de contenir Conte et récupérer des voix de son côté, elle doit surtout trouver le moyen d’investir de nouveaux pans de la société, de conquérir un électorat beaucoup plus large. La voie sur laquelle elle s’est engagée peut provoquer l’effet inverse et effrayer non pas la droite – qui pourrait au contraire en tirer bénéfice – mais bien les nombreux indécis. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de W. Galbiati, « Les sonnettes d’alarme » : « Le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, et le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni (Parti Démocrate), ont été assez directs : nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de perdre les investissements du PNRR. Déjà, fin 2022, l’actuel gouvernement était entré dans une véritable course afin de d’atteindre les objectifs annuels qui auraient dû valoir à l’Italie 19 milliards d’euros. En fait, la Commission européenne a suspendu le versement pour le moment car la nouvelle unité devant diriger le plan n’a pas encore été constituée à cause de luttes de pouvoir internes au gouvernement. Soixante personnes doivent être recrutées pour cette mission et le processus n’a toujours pas été lancé. Or ce retard dans le versement des fonds risque de compromettre la mise en œuvre de la suite du Plan et le versement de la tranche suivante pour 34 milliards d’euros. Les deux hommes ont rappelé l’importance cruciale de ces réformes et des investissements prévus par le PNRR. Le Plan de Relance doit en effet rester une priorité : ‘’en Italie on parle de pont sur le détroit de Messine et de flat tax mais il reste un problème extrêmement actuel : le PNRR’’. C’est la croissance italienne de 2023 qui est jeu, les prévisions oscillant actuellement entre 0,6 et 0,8% dans la meilleure des hypothèses, or on estime l’impact du Plan autour de 0,5%. C’est donc ce qui pourrait faire basculer l’Italie de la récession à la croissance et vice-versa. Les difficultés de l’Italie quant à la gestion de ces fonds européens sont bien connues. Visco explique que si les réformes avancent plutôt bien, c’est la capacité de dépense qui pose problème, mais surtout la programmation et la gestion des fonds au niveau local, avec d’importantes disparités géographiques. Pour Gentiloni, il faut faire beaucoup plus pour la mise en œuvre du PNRR, aussi bien à Rome qu’à Bruxelles et éviter que tout s’arrête une fois le financement obtenu. Gentiloni invite le gouvernement italien à négocier avec la Commission en cas de difficultés, sans préjugés, vu que d’autres pays ont déjà révisé leur plan, dont l’Allemagne. Le président de la première organisation des représentants du patronat, Carlo Bonomi, a demandé des dégrèvements fiscaux pour les entreprises qui investissent, écartant les allègements prévus pour les embauches. Il souligne lui aussi l’importance cruciale des 0,5% de croissance que pourraient générer les investissements du PNRR pour l’industrie italienne post-Covid. »
EDITORIAL, A. Panebianco, Corriere, « Les migrants et l’Europe plus unie » : « Est-ce la fin de l'État-nation ? Il y a une raison en faveur de l'intégration européenne à laquelle ses partisans n'avaient pas pensé jusqu'à présent. On a toujours dit que l'unification se justifiait par le fait que les États-nations européens n'avaient plus la taille nécessaire pour faire face aux problèmes qui se profilaient. Mais il existe peut-être une autre raison, plus importante, en faveur de l'unification : la fin probable, dans quelques décennies, des États-nations européens. Il s'agit d'une question liée aux flux migratoires. Les projections démographiques ne laissent guère de doute à ce sujet. Au milliard et demi de personnes qui peuplent aujourd'hui l'Afrique, un autre milliard pourrait s'ajouter d'ici vingt ans. Des millions de personnes se déplaceront des zones de pauvreté vers les zones où se concentrent les richesses. Les conflits entre la gauche et la droite sur la question actuelle de l'immigration semblent occulter le phénomène. Ni la politique des ports fermés, ni le (chimérique ?) ’’gouvernement des flux’’ prôné par la droite, ni la politique d'accueil prônée par la gauche et l'Eglise ne semblent être à la hauteur du défi. Qui pourra gouverner une pression migratoire aussi imposante ? Les États-nations (nés en Europe) seront progressivement remplacés par des États multiethniques. Un processus lent et régulier d'accueil de nouveaux arrivants pourrait être régi : les immigrés pourraient être assimilés. Mais un processus rapide et massif comme celui qui s'annonce ne peut être contrôlé. L'homogénéité culturelle sera remplacée par l'hétérogénéité avec des conflits inévitables. Les écoles seront sans doute les premières touchées, partout en Europe, par les tensions et les conflits nés de la transition vers la multiethnicité. La France, on le sait, est déjà à l'avant-garde. Avec ses professeurs qui servent de paratonnerres face à des communautés (en l'occurrence islamiques) hostiles aux valeurs républicaines françaises traditionnelles. Progressivement, une nouvelle Europe s'ajoutera à l'ancienne de manière de plus en plus visible. Avec des problèmes croissants, dont il existe déjà mille signes. Les dynamiques électorales, les stratégies des partis, les programmes des gouvernements et des oppositions en seront conditionnés. Le fait qu'il soit rationnel de renforcer l'unité européenne en raison de la disparition imminente des États-nations ne garantit pas du tout que cette voie sera empruntée. Les résistances sont et seront puissantes. La principale, comme on le sait, est que si les gouvernements cèdent le pouvoir de décision à une instance supérieure (européenne), ils se privent d'outils précieux, nécessaires dans la compétition politique interne. Nous ne savons pas si une démocratie à l'échelle continentale pourrait fonctionner. Jusqu'à présent, l'institution élective européenne, le Parlement, n'a pas donné beaucoup de preuves, ni de précédents éclatants. Mais son rôle pourrait changer dans un contexte différent, en présence d'un gouvernement européen légitimé par le vote populaire. Cela ne concerne pas la politique ici et maintenant. Il s'agit simplement d'une mise en garde. L'idée est que, lorsqu'on parle de migration est que tôt ou tard, il faudra apprendre à regarder plus loin que le bout de son nez. »
ARTICLE, Messaggero, « Sur les migrants, un accord avec Scholz : des fonds de l'UE pour les pays africains » par Francesco Malfetano : « En prévision du Conseil européen, l'objectif de Meloni est d'éviter que l'inscription de la route méditerranéenne dans les conclusions du dernier Conseil ne reste (encore) qu'un effet d'annonce. Un engagement qui s'est traduit hier par un appel téléphonique avec le chancelier allemand Olaf Scholz qui, selon des sources proches du premier ministre, sera suivi d'entretiens avec les gouvernements les plus concernés par l'urgence. En premier lieu, le gouvernement grec de Kyriakos Mtsotaks. L’échange bilatéral avec Pedro Sanchez et Emmanuel Macron, en revanche, n’est pas confirmé. "À Paris, ils semblent avoir d'autres chats à fouetter", murmure-t-on au Palais Chigi, non sans quelques sourires, en référence à la "quasi défiance" subie hier. L'objectif, comme pour Scholz, est d'obtenir un soutien "effectif" - et donc au moins un passage dans les conclusions du sommet - lorsque Meloni demandera aux Vingt-sept d'accélérer à la fois les accords et les financements avec les pays de départ et un plus grand engagement dans les opérations de contrôle, de sauvetage et de rapatriement. Ce sera toutefois difficile vu que la question des migrants ne figure pas à l'ordre du jour. Mais dans une lettre envoyée hier aux dirigeants de l'UE, Ursula von der Leyen a non seulement fait le point sur ce qui a été accompli depuis le 9 février, mais elle semble également avoir pris en compte - selon des sources gouvernementales - les initiatives de Rome en faveur d'une réforme globale sur la question des migrants et d'une réforme plus large sur l'aide financière. A tel point que, citant le "terrible naufrage de Cutro", elle appelle à "une solution juste et durable", " possible seulement à travers une approche européenne et équilibrée". En effet, le texte prévoit un engagement de dépenses supplémentaires qui s'ajoutent aux 500 millions d'euros déjà prévus pour les pays de départ. En effet, 110 millions "s'ajouteront aux 208 déjà engagés pour la coopération en matière de lutte contre la traite des êtres humains". Lors de l’échange avec Scholz, il a également été question du pacte de stabilité. En effet, Berlin est l'une des chancelleries à être convaincue que sans flexibilité dans l'utilisation des fonds européens et avec le feu vert pour les aides d'Etat, cela conduirait à une guerre des subventions qui, tout en favorisant ceux qui ont le plus de marges fiscales (comme l'Allemagne), ferait sombrer la zone euro. Les négociations sont compliquées, mais l'Italie n'exclut pas d'utiliser la ratification du MES comme un "levier" dans les négociations, bénéficiant de la position forte d'être le seul parmi les Vingt-sept à ne pas l'avoir fait jusqu'à présent. »
ARTICLE, La Stampa, « Meloni se prépare au Conseil européen : "Von der Leyen doit maintenant nous proposer des mesures beaucoup plus concrètes" par Ilario Lombardo et Francesco Olivo : « Pour la première ministre, le prochain Conseil européen sera le moment où, en théorie, elle devrait obtenir quelque chose de plus sur l'immigration et le pacte de stabilité. Elle risque d'être déçue. C'est l'impression que l'on a en observant l'accent mis par la Commission et le Conseil sur le soutien à l'Ukraine qui sera réitéré avec force, ce que justifie l’actualité récente de la visite de Poutine à Marioupol et la visite de Xi à Moscou. Pour l’Italie, la priorité ressort du communiqué suite à l’échange avec Scholz et de sa présetation au parlement cet après-midi. Meloni semble persuadée que c'est la Commission qui bloque, dans la tentative compliquée de trouver un équilibre entre les besoins des différents pays. L'objectif de Meloni sera désormais d'accroître la pression sur la présidente Ursula von der Leyen, avec le raisonnement suivant : "Les demandes de l'Allemagne en matière d'aides d'État ont été acceptées, c'est maintenant notre tour en ce qui concerne l'immigration. Des mesures concrètes sont nécessaires". Dans la lettre envoyée par von der Leyen, il y a un peu de tout, dont des passages qui plaisent au gouvernement italien, comme le soutien économique de 200 millions pour l'accueil - qui n'est certainement pas un investissement décisif -, "l'augmentation de la capacité près des frontières extérieures" et "l'accélération de la mise en œuvre du mécanisme de solidarité volontaire pour la relocalisation des migrants", bien que Fratelli d'Italia se soit déjà opposée à la redistribution. A Bruxelles, Meloni insistera encore sur la défense des frontières extérieures de l'Union pour intervenir sur les mouvements primaires et secondaires. Mais Charles Michel a préparé la réunion en accordant une large place aux questions de politique étrangère, l'Ukraine, et de politique économique, la réforme du Pacte de stabilité et de croissance, sur laquelle un sommet à 27 dirigeants est prévu à l'issue du Conseil. L’enjeu est aussi celui de la confiance accordée à la Tunisie. Sur ce point, le soutien des Etats-Unis sera important. Et ce n'est pas un hasard si M. Tajani est actuellement en contact avec le secrétaire d'État Antony Blinken, convaincu que les Américains seront décisifs pour débloquer les fonds du FMI pour Tunis. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, « L’entretien téléphonique entre Meloni et Scholz en vue du Conseil Européen » : « Giorgia Meloni est en train de renforcer sa stratégie sur le dossier migrants en vue du Conseil Européen de jeudi et vendredi, où elle défendra la cause d’une gestion « enfin européenne ». Entretemps, Bruxelles a adressé une lettre à tous les dirigeants européens, dont le contenu a été salué par l’Italie, en raison de la concession pour une réforme générale ‘’plus équilibrée’’ et au renforcement du fonds à hauteur de 500 millions d’euros déjà alloué pour faire arriver 50 000 personnes par le biais de corridors humanitaires. Hier, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères européens, A. Tajani a demandé des aides ‘’dans de courts délais’’ de la part de l’UE et du FMI à l’adresse de la Tunisie, où il se rendra avec le commissaire P. Gentiloni. Le Haut-Représentant pour la politique étrangère Borrell a reconnu ‘ : ’en cas d’implosion politique et sociale du pays, nous nous retrouverions avec de nouveaux flux de migrants en Europe’’. »
ARTICLE, Il Foglio V. Valentini « Meloni joue son va-tout avec Scholz mais prend des risques » : « C’est vrai, l’Allemagne a été le pays le plus explicite (voire le seul) dans le soutien au « plan Mattei » de Rome. Meloni s’en est aperçue en parlant également avec les responsables des grandes entreprises à participation publique : le projet SNAM pour la production d’hydrogène en Tunisie pour le redistribuer à l’Europe du Nord a été accueilli favorablement par l’Allemagne et l’Autriche. Cependant, sur l’immigration, Meloni n’obtiendra pas grand-chose. Les engagements flous insérés dans les conclusions du Conseil Européen de février, exhibés comme un grand succès, se révèlent aujourd’hui pour ce qu’ils sont en réalité : pas grand-chose ou rien. Le scepticisme du Chancelier Scholz à l’égard de la politique brutale du gouvernement italien face à l’immigration clandestine se fait sentir. Ce n’est pas un hasard si hier la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a relancé l’idée d’une mission navale européenne et d’un pacte sur les relocalisations des migrants, cette fois-ci pas sur une base volontaire. C’est un signal pour mettre fin à la politique folle des ports fermés. Ceux qui ont pu écouter les commentaires au palais Chigi au sujet des propos de la ministre allemande (‘’qu’elle les accueille chez elle’’) savent bien à quel point les distances sur le dossier entre Rome et Berlin sont encore importantes. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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L'électorat du BBB en 2023 n'est pas celui du FVD en 2019.
Pays-Bas. L'électorat du parti des agriculteurs BBB lors des élections provinciales de 2023 n'est pas le même que celui du Forum voor Democratie de Thierry Baudet lors des élections provinciales de 2019.
Carte des résultats du BBB en 2023 :
Carte des résultats du Forum voor Democratie en 2019 :
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Déi Konservativ a 6 ans.
Luxembourg.
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20/03/2023
"Les échanges entre la Garde des Finances et la Garde côtière ; "on ne bouge pas"."
Italie. Revue de presse.
Le sauvetage de Crédit Suisse fait les gros titres de certains quotidiens nationaux : « Sauvetage de Crédit Suisse, l’Europe retient son souffle » (La Repubblica), « Un pacte pour sauver Crédit Suisse » (Il Messaggero). « Visite de V. Poutine à Marioupol, Kiev affiche sa colère » (Corriere della Sera), « Poutine dans le Donbass, la provocation » (La Stampa). « Formation de soldats ukrainiens en Italie, Conte critique le gouvernement : vous nous poussez vers le conflit » (Fatto Quotidiano). « Les fonds du plan national de relance s’enlisent dans le Sud : les communes ne parviennent pas à dépenser les fonds alloués » (La Stampa). « Réforme de la fiscalité, l’inconnue de la TVA sur les produits de première nécessité allant du lait au pain » (Sole 24 Ore).
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ziniti, « La honte de Cutro, les échanges entre la Garde des Finances et la Garde côtière ; ‘’on ne bouge pas’’ » : « Il n’y a jamais eu de doutes quant à la présence de migrants sur l’embarcation qui a fait naufrage le 25 février dernier près de Cutro, au large de la Calabre. Dans l’enquête en cours menée par le Parquet de Crotone, de nouveaux documents mettent en évidence la gestion policière et non humanitaire de l’événement et des différences entre les premières notes prises par la Garde des finances et le rapport établi à posteriori. En effet, l’officier de garde cette nuit-là fait explicitement état dans ses notes d’une ‘’embarcation avec des migrants à bord’’ suite au signalement de Frontex mais la mention a disparu le jour suivant dans le rapport officiel de la police judiciaire qui n’évoque plus qu’une « embarcation suspecte » sans préciser le motif. L’officier de la garde des finances envoie en mer une première unité qui attend au large que l’embarcation repérée entre dans les eaux italiennes pour effectuer des contrôles de police. D’après ses premières notes, la Garde côtière est déjà informée mais ne mobilise aucun moyen pour le moment, se tenant prête à envoyer une unité depuis Crotone si nécessaire. Mais la Garde côtière ne juge pas non plus nécessaire d’intervenir lorsque plusieurs heures plus tard les unités envoyées par la garde des finances rentrent au port à cause ‘’des mauvaises conditions météorologiques’’ et de la force des vagues. Pourtant, selon toute logique, si les moyens aussi performants que ceux de la garde des finances renoncent aux contrôles de police face à une mer déchaînée, toute autre embarcation aurait dû être jugée à risque. Mais la garde côtière, pourtant au courant, n’envoie toujours pas de moyens de secours ‘’en l’absence de demande de secours, sans certitudes quant à la présence de migrants à bord et compte tenu de la navigation normale de l’embarcation’’. Moins d’une demi-heure plus tard, l’embarcation chargée de migrants chavire au large. Une fois l’alerte du naufrage lancée, les secours à terre mettent une heure et demie à réagir, car ni la garde côtière ni la garde des finances n’étaient prêtes à passer à l’action. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Vecchio, « ‘’Les homosexuels font passer ces enfants pour leurs fils et leurs filles’’, la contre-attaque de la droite sur les droits » : « ‘’Nous ferons passer une loi car la « location d’uterus » (sic) n’est pas encore réellement un délit dans notre pays ». C’est ce qu’affirme la ministre pour l’égalité des chances et la famille, Eugenia Roccella (Frères d'Italie), en réaction aux manifestations ayant rassemblé 10 000 personnes assemblées samedi dernier à Milan pour réclamer davantage de droits pour les couples homoparentaux. C’est une vieille idée de Fratelli d’Italia : étendre la peine prévue par la loi italienne contre la gestation pour autrui aussi aux cas où elle est pratiquée hors d’Italie, en faisant ainsi un délit universel. La peine déjà prévue en Italie va de trois mois à deux ans de réclusion mais certains n’excluent pas d’introduire une peine encore plus dure. La ministre dénonce un ‘’véritable marché d’enfants’’ et la journaliste qui l’interviewe à la télévision ce dimanche ne parvient pas à maintenir sa colère. S’ensuit un vif échange et les réactions de Forza Italia et Fratelli d’Italia qui critiquent son manque de neutralité. A Milan, les manifestants dénoncent notamment le choix du ministère de l’Intérieur qui a ordonné aux maires de ne plus transcrire les actes d’état civil des enfants des couples homoparentaux. Le gouvernement confirme sa fermeture totale face à toute médiation. Une confrontation entre les deux camps s’annonce au Parlement, même si la droite semble avoir un large avantage numérique. La majorité tentera de s’immiscer dans les contradictions du centre-gauche où l’aile catholique nourrit encore des réserves. L’offensive est très dure, y compris dans les mots : ‘’les personnes de même sexe font passer pour leurs fils ou leurs filles les enfants conçus à l’étranger via la gestation pour autrui’’ déclare Fabio Rampelli, vice-président (Fratelli d’Italia) à la Chambre. Sur les réseaux sociaux, le PD, Azione, le Mouvement 5 Etoiles et d’autres partis du centre gauche réagissent avec indignation. La ministre Roccella répond ‘’notre modèle prévoit un papa et une maman’’. ‘’L’enfant vient au monde et doit être adopté s’il y a une maman et un papa’’ approuve Matteo Salvini alors que Giorgia Meloni publie sur les réseaux, à l’occasion de la fête des pères, un message sur la ‘’richesse irremplaçable’’ que représente un papa. Le PD dirigé par Elly Schlein prépare une loi qui sera signée par le député [engagé pour les droits des personnes LGBT+] Alessandro Zan pour l’accès au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels, pour la reconnaissance des enfants à la naissance, et l’autorité parentale sur les enfants nés à l’étranger. La gauche dénonce la ‘’pénalisation dramatique de milliers d’enfants’’ concernés et pour les démocrates ‘’cette grande bataille politique peut unir l’opposition toute entière malgré les chiffres en faveur de la droite au Parlement’’. »
ENCADRE, La Stampa « Le message de Sergio Mattarella : « les mots du Pape représentent la voie principale pour la paix » : « Hier, à l’occasion du 10e anniversaire du pontificat, le Président de la République a adressé un message au Pape ‘’votre magistère, voué à l’élimination des disparités et au soutien des plus fragiles, a marqué de manière profonde cette décennie. La Communauté Internationale regarde avec vif intérêt vos actions et vos paroles, qui indiquent la voie principale pour assurer à l’humanité un horizon de paix’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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19/03/2023
"680.000 migrants attendent en Libye afin de traverser vers l'UE."
Autriche.
FPÖ : "Migration illégale : 680.000 migrants attendent en Libye afin de traverser vers l'UE."
23:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pays-Bas : transfert de voix vers le parti des agriculteurs BBB.
Pays-Bas. Transfert de voix vers le parti des agriculteurs BBB, de 2019 à 2023, lors des élections provinciales [JA21 et BVNL n'existaient pas en 2019.]
Abstentionnistes
FvD : Forum voor Democratie : patriotes
CDA : démocrates-chrétiens
SP : gauche de la gauche
Autres partis
CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens
VVD : libéraux de droite
PVV : patriotes
PvdA : travaillistes
GroenLinks : écologistes
PvdD : parti pour les animaux
D66 : libéraux de gauche
SGP : chrétiens protestants
21:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pays-Bas : les partis au pouvoir, même en s'alliant avec les écologistes et les travaillistes, n'auront pas de majorité au Sénat.
Pays-Bas. Les partis au pouvoir (VVD, D66, CDA, ChristenUnie), même en s'alliant avec les écologistes (GroenLinks) et les travaillistes (PvdA), n'auront pas de majorité au Sénat.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/03/18/pay...)
Caroline van der Plas, l'unique député du BBB, le parti des agriculteurs qui obtient au Sénat 17 sièges sur 75. "Le vote de et pour la campagne."
12:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
18/03/2023
Pays-Bas : projection pour l’élection indirecte du Sénat.
Pays-Bas. Projection pour l’élection indirecte du Sénat par les conseillers provinciaux élus lors des élections provinciales du 15 mars 2023. Ce scrutin se déroulera le 30 mai 2023.
Le parti des agriculteurs BBB : 17 sur 75 sièges
Les partis patriotiques :
PVV : 5 sièges (=)
JA21 : 3 sièges (nouveau)
Forum voor Democratie : 2 sièges (soit - 10)
BVNL : 0 siège (nouveau)
Partis qui devraient obtenir au moins 1 siège sur 75 :
BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit
VVD : libéraux de droite
Groenlinks : écologistes
PvdA : travaillillistes
CDA : démocrates-chrétiens
D66 : libéraux de gauche
PVV : patriotes anti-islamisation
PvdD : parti pour les animaux
JA21 : patriotes
SP : gauche de la gauche
CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens
FvD : Forum voor Democratie : patriotes
SGP : chrétiens protestants
50plus : parti des plus de 50 ans
OSF : partis régionaux
Volt : pro-européen
14:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
État de Salzbourg : le FPÖ donné à 25 % !
Autriche. État de Salzbourg. Le FPÖ est donné à 25 % en vue des élections pour le Parlement de l'État de Salzbourg du 23 avril 2023 :
Le FPÖ progresse de 10 points par rapport au sondage de mai 2022. Lors des précédentes élections, il avait obtenu 18,8 %
SVP : sociaux-chrétiens/conservateurs
SPÖ : sociaux-démocrates
FPÖ : patriotes
Grüne : écologistes
NEOS : libéraux
KPÖ : communistes
WIRS : scission du parti anti-vaccin MFG
MFG : parti anti-vaccin
"Patrie. Liberté. Sécurité. Se lever pour notre futur." Marlene [Svazek, présidente du FPÖ de l'État de Salzbourg]."
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Pays-Bas : les 5 principales raisons du vote de rejet.
Pays-Bas. Les 5 principales raisons du vote de rejet lors des élections directes provinciales et indirectes pour le Sénat du 15 mars 2023 :
1/ Incompétence des ministres
2/ Politique de l'azote
3/ Soins de santé
4/ Immigration/intégration
5/ Climat
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17/03/2023
Le PVV de Geert Wilders est deuxième dans la province du Limbourg.
Pays-Bas. Province du Limbourg. Dans la province du Limbourg, le PVV arrive en deuxième place lors des élections provinciales du 15 mars 2023, derrière le parti des agriculteurs BBB.
Si le PVV de Geert Wilders recule légèrement, le Forum voor Democratie de Thierry Baudet s’effondre.
Le PVV est le premier à Venlo [lieu de naissance de Geert Wilders], Heerlen, Kerkrade, Landgraaf, Stein et Brunssum.
JA21 obtient 4,1 % (nouveau) et 2 sièges.
BVNL décroche 0,9 % et pas d'élu.
"Merci le Limbourg !"
(https://allecijfers.nl/verkiezingsuitslagen/provincie-lim...)
21:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD introduit une motion afin de créer un centre pour réfugiés dans le quartier de bobos de Koblenz-Oberwerth.
Allemagne. Rhénanie-Palatinat. Coblence (Koblenz). L'AfD introduit une motion afin de créer un centre pour réfugiés dans le quartier de bobos de Koblenz-Oberwerth.
"Motion : "Port sûr". Koblenz-Oberwerth montre du cœur dans la crise de l'asile ! Verts [parti écologiste] 25 %, AfD 2,9 %, 98 % de Bio-Allemands. Meilleures conditions pour l'hébergement."
20:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Résultats des élections provinciales aux Pays-Bas : effondrement du FvD de Thierry Baudet et raz-de-marée du parti des agriculteurs BBB.
Pays-Bas. Lors des élections provinciales de ce 15 mars 2023, qui a vu un raz-de-marée du parti des agriculteurs BBB (qui obtient au total 137 sièges sur 572 avec 19.36 %), les partis patriotiques décrochent :
PVV : 34 sièges sur 572 (soit – 6), avec 5,8 % (soit - 1.14 point)
JA 21 : 22 sièges (nouveau), avec 4,4 %
Forum voor democratie : 15 sièges (soit – 71), avec 3.07 % (soit - 11.46 points)
BVNL : 0 siège (nouveau), avec 0,99 %
Notons la présence dans la province d’Utrecht du parti Zwarte Piet is Zwart (Le Père Fouettard est noir), dirigé par Gimo Baram, qui est d’origine kurde et est arrivé aux Pays-Bas en 1993. Il estime que les Pays-Bas se sont détériorés dans toutes sortes de domaines depuis lors et que quelque chose doit être fait à ce sujet. Il désire un Père Fouettard noir, est opposé à l’idéologie Woke et aux dépenses pour le climat. Ce parti n'a pas obtenu d'élu.
Caroline van der Plas est la figure de proue du BBB et l'unique député du parti. Elle est abasourdie par la victoire du BBB.
Le parti des agriculteurs, le BBB, qui a gagné les élections provinciales, est de centre-droit. Un autre parti agrarien, dénommé Boerenpartij (Parti des agriculteurs) et dirigé par Hendrik Koekoek, a existé entre 1958-59 et 1981. Il était nationaliste et populiste.
Hendrik Koekoek
(https://nos.nl/collectie/13923/artikel/2467604-bekijk-hie...)
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"La déception du gouvernement suite au coup de massue [de la BCE]."
Italie. Revue de presse.
La réforme de la fiscalité présentée par le gouvernement hier fait la une de la presse : « Impôt sur le revenu et flat tax, voici la réforme » (Messaggero, Sole 24 Ore). « Sur la fiscalité et le pont de Messine, le gouvernement dit oui » (Stampa, Corriere della Sera). « Sur la fiscalité, la prime à l’évasion fiscale » (Repubblica). La presse reprend aussi largement l’annonce hier d’une nouvelle hausse des taux par la BCE : « Les taux augmentent de 0.5 points, les bourses se relèvent, et les Etats-Unis sauvent FRB » (Sole 24 Ore). La réforme des retraites en France et le recours au 49.3 sont largement repris : « France, la révolte des retraites » (Stampa), « Sur les retraites, Macron défie le parlement » (Corriere della Sera), « Retraites, Macron défie le parlement et la rue » (Repubblica).
ARTICLE, A. Bassi, Messaggero, « Fiscalité, la réforme est passée. Impôt sur le revenu avec trois tranches d’imposition. Meloni : ‘’un grand tournant’’ » : « La réforme fiscale du gouvernement Meloni franchit une première étape. Le Conseil des ministres a approuvé la loi comprenant 22 articles, rédigée par le vice-ministre à l'Économie Maurizio Leo, qui va maintenant être envoyée au Parlement. Giorgia Meloni a déclaré qu'il s'agissait d'un ‘’tournant nécessaire pour le pays’’. Le ministre de l'économie, Giancarlo Giorgetti, a souligné que la réforme "réécrit complètement le système fiscal actuel lancé dans les années 1970". Le gouvernement disposera de 24 mois pour rédiger les décrets d'application, une fois le texte adopté au Parlement. Mais le premier "module" sera la réduction des tranches d’imposition de l'Irpef [ndr : impôt sur le revenu], car on passe de quatre à trois. Cette réduction, comme l'a confirmé Leo, sera introduite dès l'année prochaine. Tout dépendra des fonds repérés pour ce faire, mais l’objectif minimum sera de 23 % pour les revenus jusqu'à 28 000 euros, de 33 % pour ceux jusqu'à 50-55 000 euros et de 43 % pour ceux qui dépassent cette somme. C’est une "transition" vers la flat tax qui sera introduite entre-temps sur les augmentations de salaire des employés. Pour les entreprises, la délégation de compétences introduit une double taxation. L’IRES [ndlr : impôt sur le revenu des sociétés], qui est actuellement de 24 %, pourra être ramenée à 15 % pour les entreprises qui embauchent ou réalisent des investissements "qualifiés" au cours d'une période de deux ans. Les commerçants et les petites entreprises pourront conclure des accords biennaux avec l'administration fiscale. L'Agence des impôts calculera, grâce aux bases de données dont elle dispose, les impôts à payer. Si l'entreprise est d'accord, elle ne sera pas soumise à des contrôles pendant deux ans. Si elle gagne plus, le bénéfice supplémentaire ne sera pas taxé. La relation entre les services fiscaux et le contribuable, dans les intentions du gouvernement, devra changer profondément à travers un dialogue constant. La TVA sera également réformée. Outre les taux actuels de 22 %, 10,5 % et 4 % (qui seront rationalisés), il y aurait également un taux "zéro" qui pourra couvrir un maximum de sept biens considérés comme essentiels. Hier, la droite a applaudi à l'unanimité l'adoption de cette mesure. Le centre-gauche l'a rejetée par la voix du responsable économique du Pd, Antonio Misiani. Il y a aussi les partenaires sociaux. Les syndicats ont déjà exprimé clairement leur opposition, tandis que la Confindustria a au contraire promu certaines des mesures-clés. Le vice-ministre Leo a quant à lui demandé des mesures pour les familles afin de compenser l'augmentation des hypothèques résultant des décisions de la BCE. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Pont sur le détroit [de Messine], Meloni prend son temps, la Présidence de la République est perplexe » : « Le décret qui doit relancer le projet de pont sur le Detroit de Messine est approuvé ‘’sous réserve de modifications et amendements’’, une formulation qui souligne l’absence d’accord définitif. C’est Matteo Salvini qui a fortement voulu ce feu vert relatif en Conseil des ministres pour contrebalancer la réforme fiscale portée par Fratelli d’Italia. C’est le trophée revendiqué par le vice-Président du Conseil sans disposer pour autant des solutions aux problèmes techniques et juridiques qui pèsent sur l’opération et risqueraient de mettre l‘Italie en difficulté vis-à-vis de la Commission européenne. C’est pourquoi les ministres sont divisés sur la question et Giorgia Meloni non seulement évite les questions des journalistes mais empêche ses ministres de s’exprimer sur le sujet. Tout tourne autour de la société Détroit de Messine SPA qui avait remporté l’appel d’offres pour ce projet il y a plusieurs années, avant que le gouvernement de Mario Monti ne bloque le projet. Le blocage avait donné lieu à une série de contentieux encore ouverts et auxquels la société devrait renoncer. Il faudra en outre trouver comment réactiver le contrat alors que la société est en liquidation depuis plus de dix ans. Ce n’est pas un détail compte tenu de l’énorme investissement qu’implique le projet. Outre les collectivités locales impliquées, le gouvernement devra participer avec un rôle central attribué au ministère de l’Economie qui détiendra 51% de la société et partagera avec le ministère des Infrastructures des fonctions de direction et de contrôle de la société. Se pose également le problème de la concurrence : les règles de marché ne seraient-elles pas violées si de nouveaux appels d’offres n’étaient pas organisés ? Pour toutes ces raisons Giorgia Meloni, appuyée par Alfredo Mantovano, tente de freiner la course de Salvini. Pas un mot de la Présidente du Conseil sur ce dossier, elle se concentre sur la réforme fiscale. Mais si elle évite toute question des journalistes c’est aussi pour faire retomber la tension avec les syndicats, alors qu’elle est attendue aujourd’hui au congrès de la CGIL et que personne ne peut vraiment répondre de l’accueil qui lui sera réservé. »
ARTICLE, La Stampa, « La gaffe de la première ministre avec les survivants "Connaissiez-vous les risques de la traversée ?" par Antonio Bravetti : « “Pourquoi ne nous avez-vous pas aidés ? Pourquoi les secours sont-ils arrivés en retard ?" La question est traduite à Giorgia Meloni. C'est un survivant afghan de la tragédie de Cutro qui la lui pose. “Je suis désolée", dit-elle, "je suis moi-même mère, je comprends votre tragédie...". C'est une non-réponse, c'est le moment de la plus grande tension au siège du gouvernement, où la Première ministre a reçu hier trente-sept survivants et parents des victimes du naufrage en Calabre. Une réunion à huis clos, hors presse, avec simplement un communiqué et une galerie de photos. Aux hommes et aux femmes qui attendent en Italie que les cercueils des morts soient emportés ou que la mer ramène un parent disparu, Meloni demande s'ils "étaient conscients des risques encourus en traversant la Méditerranée". Une phrase qui lui vaut de vives critiques de la part de l'opposition. “Le gouvernement rejette la responsabilité sur les survivants", déclare Simona Malpezzi (PD), et fait preuve d’"une inhumanité totale". Les familles sont arrivées à Rome en provenance de Crotone, à bord d'un vol d'État. De Ciampino, un bus de la police les a conduits au palais Chigi, garé de biais pour empêcher les caméras de filmer les invités. Ils entrent par l'arrière avec les médiateurs du HCR. Ils repartent une heure et demie plus tard à bord du même bus aux vitres teintées. Trente-sept personnes, dont trois femmes. À l'intérieur, Meloni, le ministre des affaires étrangères Antonio Tajani et le secrétaire d’Etat Alfredo Mantovano les reçoivent. Meloni exprime sa "proximité personnelle et celle de tout le gouvernement", assure que "la recherche des corps se poursuivra“ et assure "l'engagement diplomatique de l'Italie au sein de l'UE pour donner suite aux demandes d'accueil et de réunification dans d'autres pays européens, en particulier l'Allemagne ; pour un Afghanistan libre qui respecte les droits de l'homme, en particulier ceux des femmes ; pour surmonter les différentes crises qui ont frappé le Pakistan, la Palestine et la Syrie". “Merci pour votre présence et pour la clarté avec laquelle vous avez exposé vos drames et vos demandes", a souligné M. Meloni. Les membres des familles et les survivants, dit le gouvernement, “ont fait appel au cœur de mère“ de Meloni, qui a réitéré la “ligne du gouvernement dans la lutte contre les trafiquants d'êtres humains". Les Afghans présents dans la salle et un Syrien lui ont répondu. Ils disent connaître les risques du voyage, mais expliquent que vivre dans leur pays est "tout aussi dangereux : nous devons partir, nous n'avons pas d'autre choix". Interrogée sur l'absence de secours, elle répond en rappelant que l'Italie a sauvé "des milliers de vies" et qu'elle le fait "même en ces heures". "Des paroles déconcertantes, Giorgia Meloni devrait avoir honte", estime Raffaela Paita (Iv). Pour Angelo Bonelli (Alleanza Verdi Sinistra), "il est inconcevable que le premier ministre ait répété la thèse de Piantedosi sur l'inconscience de ceux qui s’en remettent à des trafiquants tout en continuant à oublier que ces personnes fuyaient des régimes féroces comme les égorgeurs afghans". Elly Schlein parle d'une "réunion tardive" et insiste pour demander "toute la lumière" sur le naufrage. Nicola Fratoianni, secrétaire de Sinistra Italia, demande : "Mais Meloni a-t-elle vraiment demandé aux survivants et aux familles des victimes du massacre de Cutro s'ils étaient conscients des risques liés aux traversées ? Il n'y a pas de mots pour commenter, seulement beaucoup d'embarras et d'indignation".
SONDAGE, La Stampa, « Effet Schlein, le Pd revient à 20 % sous l'effet du naufrage de Cutro, FdI passe sous la barre des 30 » : « Selon le dernier sondage Euromedia Research pour Porta a Porta, Fratelli d'Italia reste le premier parti avec 29,2% des intentions, malgré une légère baisse de 0,4% sur deux semaines. La vraie surprise est cependant le PD, qui repasse au-dessus du seuil psychologique des 20% (à 20,3 %). Le M5S est à la troisième place avec 15%, perdant encore un peu plus d'un demi-point de pourcentage (-0,6%). Il est suivi par la Ligue de Matteo Salvini avec 9,4%, Azione-Italia Viva avec 8,4% (+0,1%), Forza Italia avec 6,5%, Alleanza Verdi e Sinistra (2.6%). C’est le parti de Giuseppe Conte qui paie le plus cher la nouveauté Elly Schlein. Giorgia Meloni et Elly Schlein représentent une nouveauté, et mettent en avant des thèmes de plus en plus identitaires qui préfigurent dans leurs discours une nouvelle Italie, plus évoluée et féminine, avec toute l'énergie que donne le désir d'être jeune. Peut-être les temps sont-ils sur le point de changer : les citoyens italiens de la tranche d'âge 18-24 ans commencent à se déclarer plus impliqués dans la politique. La cible des moins de 25 ans est plus polarisée dans ses choix, en se concentrant principalement sur deux partis : le Partito Democratico avec 25,6% et Fratelli d'Italia avec 23,3%. Cela signifie qu'un jeune sur quatre qui décide d'exprimer sa préférence choisit l'un de ces deux leaders. Cette opposition entre les deux leaders s'est manifestée précisément dans la tragédie de Cutro (Crotone). 46,6% des citoyens ne sont pas satisfaits de la manière dont le gouvernement a géré la crise, et parmi eux, la division au sein de l'électorat de Forza Italia se démarque. L'incapacité de Giorgia Meloni à se rendre devant les cercueils des migrants a attisé les critiques de l’opposition, ou renforcé sa popularité dans son propre camp. Reste que pour 47,5 % des personnes interrogées, elle aurait dû se recueillir devant ces cercueils. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso, « La BCE hausse encore les taux d’intérêts, mais certains pays sont contre » : « La Banque centrale européenne a décidé de relever ses taux directeurs de 50 points de base. Le taux de refinancement est porté à 3,50%, en dépit des tensions sur les marchés créées par les difficultés de Crédit Suisse. Les Bourses ont réagi positivement en clôturant en hausse. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a expliqué que « c’était une décision que nous devions assumer et qui était justifiée ». Elle a ajouté « dans le futur, nous nous fierons aux données et nous pourrons avoir une meilleure évaluation quand les tensions du marché auront baissé ». Elle a surtout affirmé qu’il n’était « pas possible, pour le moment, de déterminer quel chemin nous prendrons ». À la veille de cette décision, certains analystes avaient formulé l’hypothèse que les « colombes » à l’intérieur du Conseil des gouverneurs auraient pu avoir l’avantage sur les « faucons », en obtenant la limitation de la hausse à 25 points de base. Et, en effet, la présidente en conférence de presse a admis que 3 ou 4 membres du Conseil étaient opposés, non pas au fait de relever les taux directeurs, mais plutôt à l’échéance à laquelle cela a été fait. Lagarde a cependant expliqué que les décisions avaient été prises sur la base des projections macroéconomiques des experts de la BCE. D’après les estimations, « l’inflation devrait rester élevée pour une période de temps trop prolongée ». Pour la présidente, il n’y a pas de compromis à faire entre stabilité des prix et stabilité financière. Elle a ajouté : « Pour le moment, nous ne voyons pas la possibilité d’une crise des liquidités ». Pour Lagarde, les prochaines décisions dépendront de comment évoluera la situation. Elle considère également, à l’instar de son vice-président, Luis de Guindos, que le secteur bancaire est dans une situation solide. Toutefois, durant l’ECOFIN de mardi dernier à Bruxelles (après la chute de la Silicon Valley Bank, mais avant les turbulences de Crédit Suisse, de Guindos a averti les ministres de la finance des pays membres que certaines banques de l’UE pourraient être vulnérables aux tensions financières dues à l’augmentation des taux d’intérêts. Il a également souligné qu’on ne pouvait pas exclure le risque que certains établissements de crédit puissent être en difficulté en raison de leurs modèles économiques. »
COULISSES, La Stampa, d’A. Barbera et F. Olivo, « La déception du gouvernement suite au coup de massue [de la BCE], ‘’c’est ainsi que nous n’aurons plus assez d’argent pour mener les réformes’’ » : « La Présidence du Conseil se veut tout à fait rassurante : la réforme fiscale a été approuvée, une réforme historique, structurelle et organique, et surtout qui permettra de baisser les impôts. Mais la réalité est loin d’être aussi simple. Giorgia Meloni et son ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti ont espéré jusqu’au dernier moment que la BCE fasse preuve d’une certaine clémence tenant compte des turbulences que traversent actuellement les marchés. Mais, finalement, l’augmentation d’un demi-point des taux d’intérêts augmentera encore un peu plus le coût de la dette italienne. Si Giorgia Meloni s’est bien gardée de tout commentaire et de critiquer la décision, c’est Antonio Tajani qui s’en charge : ‘’la BCE ne va pas dans la bonne direction, selon nous ce n’est pas la bonne façon de faire face à l’inflation’’. Mais la réalité est qu’il n’y a pas d’autres moyens d’endiguer la hausse des prix. Pourtant, il est vrai qu’à chaque augmentation des taux, la marge de manœuvre politique se réduit pour Giorgia Meloni. D’ailleurs, lorsque les syndicats ont tenté d’engager les discussions autour des retraites, pensant trouver une certaine flexibilité, ils se sont en fait retrouvés face à un mur. Mais encore, le mois dernier, pour maintenir le financement du décret sur les aides aux réfugiés ukrainiens (il s’agit de 170 millions d’euros, un chiffre dérisoire pour le budget global italien), Giorgetti a été contraint de réduire le budget des ministères. L’exécutif fonctionne donc presque sous un régime d’austérité. Ainsi, l’approbation de la réforme fiscale s’accompagne d’une clause de contrôle des dépenses imposant un rapport technique à chaque décret d’application de la réforme mesurant les effets sur les comptes publics. Pour toute mesure augmentant le déficit, il faudra identifier un mécanisme compensatoire ou puiser dans le Fonds de lutte contre la fraude fiscale. Mais la marge de manœuvre de Meloni dépend désormais en grande partie des négociations sur la réforme du Pacte de Stabilité. Le commissaire Paolo Gentiloni a convaincu l’aile rigoriste de la Commission (portée par Valdis Dombrovskis) d’accélérer tout en introduisant une période transitoire. Une solution que le ministre des Finances allemand, le libéral Lindner, ne semble toutefois pas disposé à accepter. La non ratification du MES par l’Italie pèse de plus en plus, les partenaires européens comprennent de moins en moins ce choix de bloquer un processus utile pour sécuriser les banques en Europe. »
ARTICLE, La Stampa, « Leonardo, le bras de fer » par Alessandro Barbera et Ilario Lombardo : “ Parmi toutes les grandes entreprises concernées par les nominations par le gouvernement, la plus intéressante à suivre est Leonardo, anciennement Finmeccanica. Parce que l'issue n'est pas si évidente, et car elle provoque une lutte interne entre Giorgia Meloni et le ministre de la Défense Guido Crosetto, tous deux fondateurs de Fratelli d'Italia. Comme on le sait, ils ne sont pas d’accord sur le nom du futur PDG qui prendra la place d'Alessandro Profumo. Meloni a promis le poste à Roberto Cingolani, un scientifique, ancien ministre de la transition écologique sous le gouvernement de Mario Draghi, qui est resté consultant dans l'actuel exécutif. Cette même promesse, cependant, Crosetto l'a faite à Lorenzo Mariani, l'ancien directeur des ventes de l'entreprise, un cadre qui connaît très bien la machine et qui sait à quel point la question des exportations est essentielle pour maintenir le colosse en bonne santé. On pourrait imaginer une gouvernance à deux : une présidence pour Cingolani et le rôle opérationnel de directeur général pour Mariani. Autre option, citée par la Ligue : Gian Piero Cutillo, chef de la division hélicoptères de Leonardo, celle-là même où travaille Francesco Giorgetti, frère de Giancarlo, numéro deux de la Ligue et ministre de l'économie. La deuxième hypothèse serait de faire entrer un outsider : Flavio Cattaneo, ancien DG de Terna, aujourd'hui vice-président exécutif d'Italo, avec d'excellentes relations à droite. Outre d'autres filiales, Leonardo participe à plusieurs coentreprises : Drs Technologies, Telespazio, Thales Alenia Space, Atr et Mbda. Cette dernière est la société qui dirige aujourd'hui Mariani, le candidat de Crosetto. M. Crosetto a entretenu des liens avec M. Mariani pendant les années où le ministre dirigeait l'Aiad, la fédération des entreprises du secteur de l'aérospatiale et de la défense. Le soutien appuyé au dirigeant découle également d'une conviction stratégique : bien que Leonardo reste l'un des principaux acteurs mondiaux du secteur et qu'il soit contrôlé à 30 % par le Trésor, M. Crosetto est convaincu que l'entreprise doit renforcer ses alliances internationales et, si possible, se marier avec une société cousine. Mbda est un consortium européen, leader sur le continent dans la construction de missiles, détenu par le britannique BAE Systems, Airbus, Leonardo (25 %), et qui a acquis au fil des ans un certain nombre d'entreprises en Allemagne. Mme Meloni, quant à elle, préconise une solution stratégique tout à fait différente. L'équilibre de la majorité a contraint Meloni à nommer comme successeur de Cingolani à l'Environnement une personne totalement inexpérimentée en la matière, Gilberto Pichetto Fratin, tout en insistant pour que Cingolani lui donne un coup de main. En échange, on lui aurait fait la promesse Leonardo. Bien qu'il ne soit pas un expert en matière de défense (M. Cingolani est nanotechnologue et fondateur de l'Institut italien de technologie), il souhaite poursuivre le travail qu'il a entamé en tant que directeur de la recherche chez Leonardo. L'ancien ministre est convaincu que la division défense de l'entreprise marche sur ses deux pieds et que l'entreprise devrait plutôt se concentrer sur les activités les plus innovantes : la cybersécurité, les technologies dérivées de l'intelligence artificielle, la création de grands ordinateurs et la technologie nucléaire, un vieux projet du ministre, qui croit au développement de petits réacteurs de quatrième génération. Le monde militaire, et une partie de la société liée à l'histoire de l'ancienne Finmeccanica, s'oppose à sa candidature pour cette raison. Pour Crosetto, son profil n’est "pas très adapté" au poids des affaires et aux stratégies internationales d'une entreprise comme Leonardo. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Pays-Bas : le gagnant dans chaque province depuis 1987 lors des élections provinciales.
Pays-Bas. Le gagnant dans chaque province depuis 1987 lors des élections provinciales :
CDA : démocrates-chrétiens
BBB : parti des agriculteurs
Groenlinks : écologistes
VVD : libéraux de droite
PvdA : travaillistes
SP : gauche de la gauche
PVV : patriotes anti-islamisation
FvD : patriotes
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16/03/2023
"Séance de questions parlementaires : le duel Meloni-Schlein sur le salaire minimum et les droits."
Italie. Revue de presse.
La tempête boursière touchant le Crédit Suisse fait les gros titres : « Plongeon du Crédit Suisse, les Bourses chutent » (Corriere della Sera), « L’avalanche suisse sur les marchés » (La Repubblica), « Crise bancaire, le Crédit Suisse plonge » (Sole 24 Ore). « Séance de questions parlementaires : le duel Meloni-Schlein sur le salaire minimum et les droits » (Repubblica), « Schlein critique Meloni [sur les migrants] : vous êtes des incapables et des insensibles » (La Stampa), « Meloni s’oppose au salaire minimum et promet que l’Italie ne fera jamais appel au MES » (Sole 24 Ore).
Sur Twitter, le hashtag #Meloni en référence à la séance de questions parlementaires d’hier à la Chambre, fait tendance, souvent pour commenter les réponses sur le MES, le salaire minimum et la réforme de la fiscalité.
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Meloni-Schlein : une discussion sans dialogue qui creuse le clivage » : « La Présidente du Conseil et la nouvelle dirigeante du PD se sont bornées à répéter et à souligner les distances réciproques de manière peut-être aussi un peu pénible. C’est le signe que la majorité et les oppositions avanceront sur une logique défensive exaspérée, qui ne pourra qu’alimenter d’autres polémiques et divisions, au lieu d’aboutir à des solutions et des compromis. Par ailleurs, la nomination de Schlein à la tête du PD est le résultat d’un rejet de la nomenklatura usée et battue, qui a conscience qu’elle restera loin du pouvoir pendant longtemps. D’où le souhait de mettre l’accent sur les thématiques sociales les plus radicales et de s’accrocher aux certitudes de la gauche. A court terme, les oppositions finiront par serrer les rangs mais sans pour autant inquiéter réellement la coalition de droite, qui se voit obligée de s’unir face à une offensive frontale. On l’a vu avec la demande de démission du ministre de l’Intérieur après la tragédie du naufrage de migrants à Cutro. Nous assistons ainsi à une compétition pour marquer les différences, qu’il s’agisse du salaire minimum (défendu par Schlein et qualifié de « non solution » par Meloni) ou des enfants de couples homoparentaux. Toutefois, il est possible que la réalité les pousse à revoir le ton et la posture : la guerre en Ukraine, la crise des banques et les financements européens. Les occasions ne manqueront pas. »
ARTICLE, La Repubblica, S. Cappellini « Le coup de Schlein et le ‘roque’ de Meloni : premier duel à la Chambre sur le salaire minimum et les droits » : « Le premier duel direct à la Chambre des députés entre Giorgia Meloni et Elly Schlein n’aura duré qu’un bref moment. Comme une partie d’échecs rapide, dans laquelle les coups étaient joués à l’instinct et comptaient plus que les réponses préparées au préalable. Schlein, habillée de blanc, a lancé immédiatement ses pions à l’attaque. Meloni, en noir, a jeté l’échiquier en l’air. Elle apparait nerveuse. Plusieurs députés de l‘opposition sont surpris par le ton qu’elle utilise pour répondre aux questions parlementaires. Par exemple quand Riccardo Magi de +Europa est revenu sur le naufrage d’un bateau dimanche devant les côtes libyennes. Meloni s’emmêle les pinceaux et confond la souveraineté sur les eaux avec la compétence sur les secours, puis renvoie la responsabilité à l’opposition, accusée de ‘’calomnier l’Italie à des fins politiques’’. Ou encore lors de la question de Francesco Silvestri (M5S) sur les banques et les crédits fonciers ‘’je crains, madame la Présidente du Conseil, que vous n’ayez pas bien compris ma question’’. Et face aux questions de Schlein, c’est pire : Meloni aborde à peine la thématique pour attaquer le PD par des « antiphrases », à savoir recourir à l’ironie pour faire comprendre le contraire de ce que les paroles signifient. Meloni sait que Schlein ne partage pas une bonne partie des choix faits par le PD dans le passé et essaie de la mettre dans l’embarras. Or, Meloni sous-estime la résistance de Schlein. La dernière phrase prononcée par la dirigeante du PD marque son meilleur coup : ‘’je vous rappelle que maintenant c’est moi qui suis dans l’opposition et vous qui êtes au gouvernement : l’époque où il s’agissait de s’en prendre aux autres est révolue. Sur le plan social, votre action se résume en trois mots : incapacité, approximation et insensibilité’’. Il faut comprendre maintenant combien de temps – sans devoir tôt ou tard en payer le prix en termes de popularité – Meloni pourra parler comme si elle était encore en campagne électorale. »
Giorgia Meloni
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. T. Meli, « Giuseppe Conte (M5S) déstabilisé par la secrétaire démocrate ; le Troisième Pôle critique la Présidente du Conseil » : « Elly Schlein a choisi le premier terrain d’affrontement avec Giorgia Meloni : le salaire minimum, et déstabilise ainsi le Mouvement 5 Etoiles qui se trouve contraint de lui courir après. La secrétaire démocrate intervient lors de la session de questions-réponses au Parlement avec Giorgia Meloni. Elly Schlein aiguillonne la Présidente du Conseil sur différents thèmes avant d’annoncer que le Parti démocrate participera samedi à la manifestation à Milan pour la défense des droits des enfants de couples homoparentaux. Cette version combattive de la direction du PD plait beaucoup aux parlementaires démocrates tout en mettant le M5S en difficulté, qui n’a plus qu’à lui emboiter le pas. Le groupe 5 Etoiles s’évertue alors à revendiquer le rôle de précurseur de la bataille sur le salaire minimum. Conte n’applaudit pas à la fin de l’intervention de la démocrate et fait mine de rien. Mais Schlein ne tombe pas dans le piège et ne s’en prend pas aux 5 Etoiles, au contraire elle souligne une ‘’occasion de rassemblement avec toutes les oppositions en vue de mener une bataille commune’’. Une porte ouverte sans pour autant privilégier le Mouvement 5 Etoiles, comme l’avaient fait ses prédécesseurs. D’ailleurs, le Troisième Pôle aussi porte une proposition sur la question. Il sera difficile pour Conte de ne pas accepter le dialogue, et il comprend alors qu’il doit assouplir sa posture. Lors de cette première session de questions-réponses avec Giorgia Meloni, les oppositions sont sur le pied de guerre et l’attaquent sur les migrants et sur le MES, aussi bien sur le moment qu’ensuite sur les réseaux sociaux. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Eugenia Roccella (Frères d'Italie), ministre de la Famille et de la Natalité, « Le problème ce sont les ‘’utérus en location’’ et la régularisation de cette pratique alimente ce problème » : « [Q : Madame la ministre, à Milan le préfet à demandé aux maires de suspendre l’enregistrement des actes d’état civil des enfants de couples gay, le Parlement a rejeté la proposition européenne sur le certificat de filiation. Que se passe-t-il ?] Le seul problème est la gestation pour autrui, je parle pour ma part d’utérus en location pour bien souligner qu’il y a un commerce de la parentalité, un véritable marché. Les enfants des couples d’hommes homosexuels naissent à travers la location d’utérus. La question est de savoir si l’on veut légitimer cela ou non. Ce n’est pas une question d’homosexualité ou d’hétérosexualité, il est faux de penser que ceux qui veulent lutter contre ce marché veulent lutter contre les homosexuels. La pratique de l’utérus en location doit être combattue, y compris au niveau international. En effet, les gens vont à l’étranger pour y recourir car ils savent qu’une fois rentrés en Italie l’enfant né ainsi sera reconnu comme leur fils ou leur fille, c’est pourquoi nous voulons en faire un délit universel. Un amendement européen allant dans ce sens a été rejeté, car il n’a pas été voté par Elly Schlein. [Q : Et pourquoi ne pas penser à l’adoption pour les couples homosexuels ?] Nous avons un gros problème : les enfants à adopter sont très peu nombreux, même avec les adoptions internationales. Or il est clair que certaines situations familiales sont privilégiées par rapport à d’autres, dans l’intérêt de l’enfant. [Q : Donc des familles avec un papa et une maman ?] On essaye de donner à l’enfant la garantie d’une plus grande stabilité et du meilleur accueil familial possible. Je ne remets pas en question le fait qu’un père ou une mère homosexuel puissent être un père ou une mère formidable, individuellement. Mais on doit évaluer l’intérêt supérieur de l’enfant, et ses droits. Comme le droit aux origines. Les enfants de couples homosexuels n’ont pas accès à ce droit, car ils n’ont qu’un seul géniteur biologique. L’autre parent a été volontairement aboli. Avec l’utérus en location, on nie l’existence de deux parents, la femme qui vend son ovocyte et celle qui loue son utérus. On ne peut plus dire le mot maman. [Q : Mais on peut dire parent ?] Je suis attachée à la parole ‘maman’»
ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Cavestri « La Cour Européenne des brevets arrive à Milan mais avec moins de compétences » - L’Allemagne et la France gardent la partie la plus intéressante : « Un siège, oui. Mais "plus léger", avec un périmètre de compétences plus étroit par rapport à celui originel de Londres. Après de longues négociations, Milan accueillera l'un des trois sièges (les autres étant Paris et Munich) de la future Juridiction unique des brevets européens (transférée de Londres en raison du Brexit). Toutefois –comme c'était désormais prévisible – il s'agira d'une Cour partiellement dépourvue de pouvoirs. La France et l'Allemagne - qui accueillent déjà les deux autres sièges et qui, avec la sortie de Londres avaient décidé de reprendre temporairement les compétences initialement réservées à la City - ont décidé d'en conserver une partie. Une négociation complexe - qui avait placé les ministères des Affaires étrangères et de la Justice italiens en première ligne et qui avait poussé, il y a quelques semaines, le Garde des Sceaux Carlo Nordio (Frères d'Italie) - en raison de sa compétence en la matière - à écrire à ses homologues français (Eric Dupond-Moretti) et allemand (Marco Buschmann) pour faire le point sur une contre-proposition italienne de compromis par rapport aux "rigidités" franco-allemandes. Or, cette contre-proposition italienne n’a jamais été reçue. Au vu des délais courts (le 1er juin) et des marges de manœuvres étroites, Rome a fini par adopter une approche concrète et obtenir ainsi un siège central avec un périmètre de compétences clair. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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15/03/2023
"Énergie abordable financièrement."
Pays-Bas.
"Énergie abordable financièrement. Cela est simplement possible."
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"La droite dit non à la reconnaissance de la filiation homoparentale."
Italie. Revue de presse.
Le drone américain abattu en Mer Noire, et notamment les accusations de Washington à l’encontre de Moscou, fait les gros titres : « Etats-Unis-Russie, la tension est forte » (Corriere della Sera), « Des avions de chasse russes abattent un drone américain » (La Repubblica). « Règlement européen pour la reconnaissance de la filiation homoparentale, l’Italie discrimine les enfants des couples gay » (La Stampa), « La droite dit non à la reconnaissance de la filiation homoparentale » (Repubblica) « Le Sénat rejette le règlement européen sur les couples gay » (Il Giornale). « Rénovation énergétique des logements, feu vert du Parlement Européen » (Sole 24 Ore), « Maisons vertes et facture salée » (Il Giornale). « L’UE divisée sur la nouvelle hausse des taux de la BCE » (Il Messaggero).
Les JT couvrent essentiellement le drone américain abattu en Mer Noire, les flux migratoires, avec notamment l’appel du Président de la République S. Mattarella sur une action conjointe européenne, le feu vert du Parlement européen au plan pour la rénovation énergétique des logements et les intempéries prévues dans les prochains jours.
PREMIER PLAN, La Repubblica, «La droite vote contre les droits des enfants de couples homosexuels : rejet du règlement européen » par Lorenzo De Cicco : « Les familles homoparentales ont l'impression d'être prises en tenaille. Avant-hier, le Viminale a ordonné à la municipalité de Milan de ne plus enregistrer les enfants des couples de même sexe. Vingt-quatre heures plus tard, la majorité a rejeté au Sénat le certificat européen de filiation. Ce n'était qu'un projet, présenté le 7 décembre par les commissaires Vera Jourová et Helena Dalli, qui prévoit que la filiation établie dans un Etat membre est reconnue dans tout autre Etat membre, sans procédure particulière, qu'il s'agisse d'enfants de couples homogènes ou hétérosexuels, d'enfants adoptés ou d'enfants nés d'une gestation pour autrui (GPA) lorsqu'elle est autorisée. Il ne s'agit pas, comme le voudrait la droite, d'une "compensation de l'achat pour la vente d'enfants" (copyright du léghiste Claudio Borghi), car le projet sur ce point est très clair : "Si la proposition était adoptée, chaque État continuerait d'appliquer les anciennes règles nationales à ses propres citoyens". Simplement, les couples qui s'installent dans un autre pays de l'UE verraient les droits de l'enfant déjà acquis dans le pays d'origine reconnus plus facilement", explique l'avocat Alexander Schuster, l'un des plus grands experts en la matière en Italie. En substance, "l'enfant d'un couple homosexuel régularisé en Allemagne, si les parents déménagent en Italie pour travailler, aurait les mêmes droits allemands, tant que l'État italien n'invoque pas une violation de ses valeurs fondamentales". En revanche, pour deux parents italiens, rien ne changerait. C'est ce qu'a tenté d'expliquer hier au Sénat la présidente du groupe PD, Simona Malpezzi : "Le règlement de l'UE n'a pas cherché à saper les systèmes et les lois italiens, mais a simplement mis en avant le droit prioritaire des mineurs". Des protections importantes telles que l'héritage ou le droit des parents à agir en tant que représentants légaux, pour des raisons de scolarité ou de santé. Mais la droite voulait encore donner un signal. Avec 11 voix sur 18, elle a fait adopter par la commission des politiques européennes du Sénat une résolution contre le règlement, présentée par le rapporteur de FdI, l'ancien ministre Giulio Terzi. Les oppositions, pour une fois unies, n'ont pas réussi à bloquer l'opération, qui place l'Italie à la tête de "l'axe d'Orban et de la Pologne", ont souligné les 5 étoiles. L'opération, comme le souligne la vice-présidente du Parlement européen, la démocrate Pina Picierno, arrive très en avance : "Il n'y avait pas d'urgence, étant donné que la proposition vient d'être présentée à la commission des lois du parlement et qu'il faudra probablement un an pour l'approuver définitivement. Sauf à transformer la position du gouvernement italien en un manifeste politique pour les réactionnaires". Le message à Bruxelles serait le suivant : pour Rome, le texte doit être renversé, car il a besoin de l'unanimité au Conseil européen pour passer. La question des droits, à droite, est brûlante. Hier, à Viareggio, les édiles melonistes s'en sont pris à une directrice d'école, "coupable" d'avoir suspendu l'atelier de la fête des pères. Maintenant, ils vont aussi s'en prendre à la fête des mères", dénonce FdI. Tandis qu'à gauche, les maires ont les mains liées sur les transcriptions. Pour Beppe Sala, maire de Milan, l'arrêt imposé par le Viminale est "un recul politique et social", qui joue sur le côté du vide législatif que les communes ont dû combler, en l'absence d'une loi nationale, également demandée hier par le maire de Rome, Roberto Gualtieri. C'est justement en l'absence de loi que tout est laissé aux tribunaux, avec des réponses variables. Hier, dans les Pouilles, deux juges ont reconnu la transcription des actes de naissance d'enfants nés de deux couples hétérosexuels par gestation pour autrui en Ukraine. Les municipalités avaient rejeté la demande. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de F. Bei, « Un bond en arrière » : « Avec le vote contre le certificat européen de filiation, qui s’ajoute à la circulaire contre les maires qui enregistraient les actes de naissance pour les familles LGBT+, l’Italie s’éloigne un peu plus du cœur démocratique de l’Europe. La droite montre qu’elle est incapable de sortir de ses carcans idéologiques et se place aux antipodes du sentiment qui prévaut même chez ses propres électeurs. Pourtant, à l’opposition, quelque chose interpelle, y compris sur la question migratoire. Elly Schlein, la nouvelle secrétaire du Parti démocrate a bien saisi l’importance d’un déplacement à Cutro suite au naufrage qui aurait pu être évité et s’est immédiatement emparée de ce thème. Mais si la critique de la majorité est très claire, les propositions concrètes pour agir le sont moins. On ne saisit pas bien ce que ce nouveau PD, qui aspire à remplacer la droite, aurait fait à la place de Meloni pour faire face à ces dizaines de milliers d’arrivées illégales de migrants. L’accord qui unit le PD et plusieurs partis du centre-gauche au Parlement concerne avant tout l’accueil des migrants économiques se trouvant déjà en Italie, et non le problème de l’immigration en amont. Le Président Sergio Mattarella a souligné hier en visite au Kenya qu’il s’agit d’un ‘’phénomène historique et croissant’’. Or on a l’impression que, sur la question, le PD a du mal à trouver sa voie et à sortir de la simple critique. L’opinion est encore très divisée et souvent négative quant à l’héritage laissé et à la politique des trois présidents du Conseil démocrates ayant dû faire face à la première grande vague migratoire en provenance d’Afrique, Enrico Letta, Matteo Renzi et Paolo Gentiloni. Des tentatives et des réponses pluriformes, y compris des erreurs, mais aussi des avancées, comme en Libye où l’on a pu accéder enfin aux camps de migrants, mais aussi la création de la Garde côtière libyenne devenu le symbole de nombreux maux. Il faut aussi rappeler ce que faisait le reste de l’Europe à la même époque : rien. La vague migratoire a fait grandir la droite en Allemagne et dans toute l’Europe, amenant jusqu’au Brexit. Le Pd doit cependant retrouver la voie d’une gauche de gouvernement et doit mener une véritable réflexion sur cette période afin d’esquisser à nouveau des réponses législatives et politiques à la hauteur de la situation, autrement elle laisse un boulevard ouvert à la droite. »
ARTICLE, La Stampa, L. Monticelli : « Les syndicats attaquent : ‘’La réforme de la fiscalité favorise uniquement les riches’’ » : « La réforme de la fiscalité crée une rupture entre le gouvernement et les syndicats. Les organisations CGIL, Cisl et Uil critiquent les mesures du gouvernement car '' elles favorisent les hauts revenus'' et surtout protestent sur la méthode adoptée '' ils n'ont pas écouté nos propositions ''. Le gouvernement pensait briser l'union des syndicats mais l'ébauche de réforme a eu l'effet inverse et a uni les organisations syndicales. '' Le parcours de la réforme sera long, vous aurez tout le temps nécessaire pour discuter avec le Parlement '' annonce sèchement le secrétaire d’État Aflredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance Nationale). '' C'est un problème de méthode et sur le mérite, la rencontre ne s'est pas bien passée '' affirme la vice-secrétaire générale de la CGIL, Fracassi. '' Nous ne sommes d'accord ni sur la réduction des trois taux d'imposition Irpef, car cela favorise les revenus les plus hauts, ni sur la flat tax qui ne respecte pas le principe de progressivité des impôts prévu par la Constitution’’. Le leader de la Cisl, Luigi Sbarra, est aussi très déçu : '' Les retraites, la sécurité sur les lieux de travail, le revenu de citoyenneté, les aides pour le renouvellement des logements, sont des sujets sur lesquels le gouvernement avance tout seul, sans confrontation. '' Les syndicats voudraient placer la lutte contre l'évasion fiscale au cœur de la réforme et ne veulent pas entendre parler de dépénalisation des actes illicites. Le gouvernement se défend des accusations et présentera demain la réforme de la fiscalité au Conseil des ministres. Il n'est pas exclu que des modifications y soient apportées en ligne avec les priorités des syndicats. Depuis le Palais Chigi, on assure que ''la propension au dialogue et à la discussion est totale''. Aujourd’hui le gouvernement rencontre les représentants des entreprises, qui ont déjà affirmé être favorables à la réforme. »
PROPOS, Il Foglio, de Carlo Nordio (Frères d’Italie), ministre de la Justice, « Pour une approche transversale en gardant le principe de la présomption d’innocence » : « L'avis de Constitution à faire paraître concernant une personnalité importante occupe souvent la première page des journaux. Le verdict d'acquittement, sauf dans de rares cas, se trouve souvent en dernière page avec un petit paragraphe. C'est une question qui relève de la déontologie et de la sensibilité des journalistes, mais qui ne peut évidemment pas être réglementée. En revanche, ce sur quoi on peut intervenir, c'est la rapidité du procès : plus le procès est long, plus le délai entre l'impact médiatique du début de l'enquête et la fin est long. Et l'on peut aussi agir sur un autre front : la diffusion d'informations confidentielles au cours de l'enquête. J'ai l'intention de proposer un projet visant à compléter le code de procédure pénale, qui stipule que les actes ne sont plus secrets lorsque le destinataire en prend connaissance, mais qu’ils doivent rester secrets au moins jusqu'à la sentence finale ou le début de l'audience publique. Mon idée est que le secret des actes doit aussi être considéré dans l'intérêt de l'honneur de la personne visée par une enquête. Sans exception, je peux dire que la ligne est la suivante : lorsque deux personnes parlent d'une troisième, l'interception n'est pas autorisée. Il n'est pas du tout nécessaire de le transcrire. Concernant l’évaluation du travail d’un magistrat, c’est une chose qui n’a jamais été faite jusque-là. Nous ne voulons certainement pas arriver au niveau du modèle anglo-saxon, mais nous voulons promouvoir le principe selon lequel le CSM devrait réaliser une statistique sur le nombre d’enquêtes menées à terme et sur leur durée. Une justice qui se veut sérieuse doit se doter d’instruments utiles afin de ne pas avoir peur d’être jugée par les autres ou par soi-même. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, « Nous devons gérer un véritable changement d’époque ; sur les arrivées de migrants, nous ne pouvons pas accueillir tout le monde » : « Je ne suis pas proche de Claudio Anastasio [DG d’une entreprise publique nommé par Giorgia Meloni et au cœur d’une polémique pour avoir cité un discours de Mussolini dans un e-mail envoyé à ses employés, ce qui a provoqué sa démission, ndlr], c’est faux, mais je me suis informé sur lui suite à cette affaire et il semble qu’il avait un profil compétent. Mais s’il a fait les mauvais choix, il était nécessaire qu’il démissionne. Ses propos n’étaient pas normaux. Nous avons délocalisé et confié à des pays plus pauvres et instables nos besoins primaires (alimentation, énergie notamment), nous n’avons pas agi unis en Europe. Nous en payons le prix. En pro-Européens, nous affirmions depuis longtemps qu’il fallait changer cela et maintenant tout le monde le dit. Il faut reconstruire les filières dans ces domaines stratégiques de manière à ne pas subir la situation externe mais à l’influencer. Il faut aussi aider les pays plus pauvres à produire pour améliorer leur croissance afin qu’ils n’exportent pas seulement des masses de personnes désespérées et qu’ils se fassent exploiter politiquement et économiquement par des pays comme la Russie et la Chine. Nous agissons très concrètement pour cela, les visites de la Présidente du Conseil dans le Nord de l’Afrique, en Inde, au Moyen-Orient, servent précisément à rétablir des relations perdues avec le temps. Concernant la question migratoire, nous continuerons à faire tout notre possible pour sauver des vies et à accueillir à travers l’asile politique ceux qui fuient la guerre. Mais ils ne représentent que 8 à 10% des personnes qui arrivent en Italie. Nous comprenons les motivations des autres, mais nous ne pouvons pas tous les accueillir. Il faut une action forte pour contenir ces flux et nous devons dans le même temps passer des accords avec les pays de provenance pour que, là-bas, dans leurs pays, les migrants soient formés aux travaux les plus demandés pour les entreprises et autres secteurs de production italiens. Nous agissons contre l’exploitation des travailleurs, souvent des migrants, et voulons l’intégration de tous les citoyens. Si nous voulons les accueillir dans de bonnes conditions, nous ne pouvons pas tous les accueillir, or beaucoup finissent entre les mains de la criminalité. Ce n’est pas un hasard s’il y a 8,5% d’étrangers sur notre territoire mais qu’ils représentent plus de 31% de la population carcérale. Il faut les aider dans leurs pays et transformer les économies locales. C’est le sens du grand plan Mattei que nous élaborons et c’est ce pour quoi toute l’Europe doit s’engager. [Sur le vote du Sénat contre l’enregistrement des enfants de couples homosexuels et le risque de casser le dialogue avec l’opposition], dans mon camp politique, nous sommes presque toujours unis. Nous travaillons avec l’opposition, ici et en Europe. Sur d’autres sujets, il y a évidemment des différences et des sensibilités qui divergent. Si le principe de liberté nous unit tous, il y en a qui pensent plus à celle des parents, et d’autres à celle des enfants. Mais ensuite il y a l’opinion publique : c’est celle qui, par son vote, oriente nos choix ».
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso, « L’appel de Mattarella : « Il faut une action de l’UE » ». Le coup de pouce de Bruxelles sur les rapatriements et les frontières » : « Collaboration entre les États membres et avec les pays d’origine et de transits pour les rapatriements, ainsi que gestion intégrée des frontières extérieures : ce sont les deux premières priorités que la Commission souhaite réaliser, comme elle l’a indiqué à travers une recommandation et une communication présentée hier. La commissaire aux affaires internes Ylva Johansson a reconnu le travail de la garde côtière italienne : « vos bateaux ont sauvé 1 300 personnes ». Elle a également ajouté « il est clair que ce n’est pas seulement la responsabilité de l’Italie et qu’il y a besoin d’une réponse européenne à cette crise ». Ces mots ont fait écho à ceux prononcés au même moment par Mattarella en visite au Kenya : « la dimension historique et croissante du phénomène migratoire ne peut être affrontée par un seul pays, mais seulement par une action européenne lucide, systématique et bien organisée ». Il a ensuite souligné : « nous cherchons déjà un rapport de collaboration avec les pays d’origine des flux ». Pour la Commission Européenne, la réponse à la crise migratoire repose sur l’amélioration des conditions de vie dans les pays d’origine. Pour le vice-président de la Commission Européenne, Margarítis Schinás, cela permettrait « d’éviter que les personnes confient leurs vies aux trafiquants ». Concernant le rôle du groupe Wagner qui préoccupe le gouvernement italien, il déclare que « c’est quelque chose d’accessoire. La cause de la migration, c’est que les personnes fuient les guerres et les persécutions ». Pour lui, tant qu’un nouveau pacte pour la migration et l’asile ne sera pas adopté, il n’y aura pas d’instruments adaptés pour gérer le phénomène migratoire dans l’UE. Dans sa communication, la Commission a présenté un cadre stratégique pour la gestion européenne intégrée des frontières dans les cinq prochaines années, qui implique Frontex et les pays membres de l’UE. »
ENTRETIEN, Il Giornale, de Mattero Perego (Forza Italia), Secrétaire d’Etat à la Défense « Il faut renforcer les navires de l’Otan pour le contrôle de la Méditerranée » : « L’immigration est un phénomène de notre époque, exacerbé par de multiples facteurs allant de la croissance démographique aux changements climatiques, en passant par le terrorisme dans des pays souvent en conflit avec des gouvernements affaiblis ou inexistants. L’Europe ne peut rester immobile et le problème ne peut pas être exclusivement italien. Il faut une approche européenne avec des interventions de nature économique et en termes d’aides aux pays africains les plus en difficulté. Il faut aussi un contrôle plus étendu en Méditerranée. Cela aussi par le biais d’un renforcement de la surveillance maritime, comme nous l’avons fait, avec la possibilité de confier la coordination à la Marine Militaire Italienne. Il y a déjà des navires de l’Alliance Atlantique dans la Méditerranée avec plusieurs tâches opérationnelles : augmenter leurs dispositifs à bord, allant de drones à des systèmes satellitaires, sans nécessairement en augmenter le nombre de navires, permettrait de renforcer l’efficacité dans le repérage de navires en détresse ou douteux. Si les informations étaient aussi partagées, il serait plus facile de comprendre la situation des mers et d’envoyer le cas échéant des secours dans de courts délais, en cas d’événements de recherche et de secours SAR. Les départs des flux depuis la Tunisie ont augmenté de dix fois depuis le début de l’année. C’est un pays qui traverse une crise économique et politique que les passeurs exploitent en l’utilisant comme zone de passage pour la Méditerranée. Il est nécessaire que l’UE et l’ONU interviennent directement sur les départs de ces navires avec deux objectifs : éradiquer les groupes criminels internationaux impliqués dans ces trafics et éviter d’autres drames d’innocents en mer. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia), ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique « Des normes trop rigides auxquelles l’Italie est opposée, et qui doivent maintenant être revues » » : « Après le premier « oui » pour la rénovation énergétique des logements au Parlement Européen, le ministre Gilberto Pichetto Fratin promet de mener une bataille pour modifier la directive. Si le gouvernement ne met pas en doute l’objectif de 2050, Pichetto Fratin interroge « combien d’argent faudrait-il pour intervenir d’ici 2030 sur près de 15 millions de logements ? On parlerait de chiffres astronomiques que ni l’État, ni les familles italiennes ne peuvent se permettre ». L’Italie, qui avait pourtant émis un avis favorable sur la question à l’occasion du Conseil des ministres de l’Energie en octobre, n’accepte pas la directive de la Commission. Le ministre considère comme « inacceptable » les contraintes qu’elle impose, et « encore moins acceptable la position adoptée par le Parlement Européen, qui la rigidifie encore plus de par les contraintes individuelles sur les propriétés ». Il dit également : « L’Italie aurait du mal à ratifier une directive de ce genre. Mais je suis un Européen convaincu, et je suis confiant sur le fait que nous trouverons un accord ». Fratin ne conteste pas le chiffre qui indique que 40% des émissions viennent des fabricants, mais considère qu’il faut prendre en compte « la particularité italienne de considérer la maison comme un refuge sûr pour les familles ». Lorsqu’on lui demande si la transition énergétique passe nécessairement par les maisons vertes, il répond : « aucune action unique ne sera capable de résoudre toute seule la transition énergétique » « C’est un parcours, qui a pour objectif 2050, que l’Italie a l’intention de suivre et de respecter ». Afin d’arriver à cet objectif, il déclare : « pour les maisons vertes comme pour le secteur automobile, je suis convaincue que la voie privilégiée est celle de l’électrique. Mais je suis tout autant convaincu que la technologie des prochaines années nous offrira un ensemble de parcours alternatifs comme le biocarburant. Sans oublier le nucléaire de quatrième génération ».
ARTICLE, La Repubblica « Meloni répond sur le Mécanisme Européen de stabilité, une concession est possible » : « Aujourd’hui à 15h, Giorgia Meloni se rendra à la Chambre des Députés pour répondre à sa première séance de questions parlementaires depuis qu’elle a été nommée Présidente du Conseil. Parmi les questions qui lui seront posées, figure celle du député Luigi Marattin (Azione-Italia Viva) sur le MES. Marattin demandera « si et quand elle présentera au Conseil des Ministres le projet de loi de ratification de la réforme du traité sur le MES’’, en rappelant d’ailleurs que ‘’l’Italie est la seule à ne pas l’avoir ratifié’’. Selon des sources de la majorité, Meloni serait prête à lancer des signaux d’ouverture à l’UE. Une concession limitée toutefois à la condition que l’Italie n’ait pas recours à ces fonds, comme elle l’a rappelé à plusieurs reprises. Mais elle pourrait choisir la voie d’une ratification où elle s’exposerait moins directement, par le biais d’une motion parlementaire. C’est là une position politique assez gênante, au vu de l’opposition bien connue et intransigeante de Meloni à l’égard du MES. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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"Pas d'obligation [du port] du casque."
Pays-Bas.
"Pas d'obligation [du port] du casque."
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14/03/2023
"Pas de conscrits [néerlandais] en Ukraine."
Pays-Bas. Le député Thierry Baudet du Forum voor Democratie a introduit une motion à la Chambre des députés en vie d'affirmer que des conscrits néerlandais ne seront jamais envoyés en Ukraine afin d'y combattre pendant la guerre actuelle.
Seuls les patriotes de JA21, du BVNL (de Wybren Van Haga), du Forum voor Democratie et du PVV, ainsi que le parti des agriculteurs (BBB), ont voté en faveur de cette motion.
"Pas de conscrits [néerlandais] en Ukraine."
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"Naufrage, la réponse choc de Rome, "Benghazi n’intervient pas ? Très bien, au revoir."" et "L’alerte lancée par Meloni : "Nous risquons l’invasion". Et on veut maintenant l’implication de l’ONU."
Italie. Revue de presse.
La faillite de la Silicon Valley Bank (SVB), et la chute des bourses européennes, font les gros titres « SVB, les Bourses chutent » (Corriere della Sera), « Les Banques Centrales montrées du doigt » (La Repubblica), « Crise des banques, voici le bouclier de Biden » (La Stampa), « Crises des banques, l’Europe craint une contagion » (Sole 24 Ore). Le gouvernement italien accuse le groupe russe Wagner de favoriser les migrations illégales depuis l’Afrique « Migrants, la main des Russes » (Il Messaggero), « Crosetto (Frères d'Italie) et le groupe Wagner, querelle sur les migrants » (La Stampa). « Echange d’accusations entre Rome et Moscou sur l’hypothèse que le groupe Wagner soit impliqué dans la hausse des arrivées des migrants » (Corriere). « Cérémonie des Oscars 2023 : l’édition qui prime la nouveauté » (Corriere, Repubblica).
Sur Twitter, le hashtag #Wagner, en référence aux déclarations du gouvernement sur le rôle joué par le groupe Wagner dans l’augmentation des flux migratoires vers l’Italie, fait tendance.
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ziniti, « Naufrage, la réponse choc de Rome, ‘’Benghazi n’intervient pas ? Très bien, au revoir’’ » : « L’embarcation de fortune est déjà en difficulté depuis 14 heures avec 47 personnes à bord quand Tripoli répond qu’ils n’ont ‘’aucun bateau aujourd’hui’’ pour les secourir. ‘’Merci, bye, bye’’ Rome coupe court et raccroche au nez des opérateurs de l’ONG Sea Watch qui tente depuis plusieurs heures d’appeler tous les centres de secours, en Libye, à Malte et en Italie. Plus tard, alors qu’ils demandaient de l’aide depuis 27 heures, 30 personnes disparaissent en mer. Voici comment on continue à mourir en Méditerranée, alors que les autorités maritimes ne répondent pas ou retardent l’envoi des secours. Sea Watch avance de très lourdes accusations contre le gouvernement italien : ‘’c’est un choix politique de l’Italie que de ne pas être intervenu pour secourir ces migrants […] parfaitement dans la lignée des déclarations de Giorgia Meloni à Crotone qui affirmait vouloir ‘’décourager ces personnes de partir’’ ; mais ils veulent les dissuader en les laissant mourir en mer’’. Il y a beaucoup d’amertume chez ceux qui ont suivi cette nouvelle tragédie. L’écoute des conversations de Sea Watch avec les opérateurs à Rome et à Tripoli est saisissante, ceux qui avaient été informés ont agi trop tard et la tragédie aurait pu être évitée. Le navire marchand qui s’apprêtait à intervenir après avoir été alerté par Sea Watch explique que Rome a donné le contre-ordre d’attendre les instructions de la Garde Côtière libyenne mais Tripoli n’a envoyé aucun moyen et lorsqu’elle annonce clairement qu’aucun bateau ne sera envoyé, Rome ne réagit pas et met fin à l’appel. La Garde côtière publie finalement un maigre communiqué dimanche matin indiquant que l’embarcation a cédé à l’aube alors que les migrants étaient secourus par un deuxième navire marchand, et accuse Malte et la Libye de ne pas être intervenues. Aucune information sur les contre-ordres, les indications pour dévier la trajectoire de plusieurs autres navires marchands qui n’ont pas porté secours et les fameux bateaux à moteur insubmersibles qui sont, cette fois encore, restés dans le port de Lampedusa. »
COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni « L’alerte lancée par Meloni : « nous risquons l’invasion ». Et on veut maintenant l’implication de l’ONU » : « La pression sur l’Italie augmente, les chiffres des arrivées et des morts en mer secouent l’opinion publique et le dernier décret sur les flux, adopté sur fond de polémiques, n’arrive pas à contrer l’exode venant des côtes africaines. C’est dans ce cadre dramatique que Meloni a convoqué une réunion sur l’immigration et sur la sécurité, hier, avec les services de renseignements. Le niveau d’alerte est élevé, les chiffres des départs ayant été multipliés par trois par rapport aux premiers mois de 2022. La Présidente du Conseil est visiblement très inquiète ‘’avec la belle saison le phénomène ne peut qu’empirer et si l’Europe continue à nous laisser seuls, nous assisterons à une invasion, cet été’’. Le Ministre Tajani, explique ‘’les circonstances très graves’’ mettant en danger la sécurité de l’Italie : de la guerre en Ukraine au séisme en Syrie et Turquie, en passant par l’exode impliquant la zone subsaharienne de l’Afrique. Il invite ainsi Meloni à lever la voix à Bruxelles et à demander une réponse rapide. La responsable des renseignements pour les affaires intérieures (Aise), E. Belloni, met l’accent sur la crise économique et politique touchant la Tunisie. C’est la raison pour laquelle Meloni demande à Washington de ne pas bloquer le financement du FMI à Tunis. L’Aise fait pression sur les autorités locales pour recommencer à patrouiller la mer. Sont également présents à la réunion le secrétaire d’Etat Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance nationale), les ministres Salvini (transports, Ligue), Piantedosi (Intérieur, Indépendant) et Crosetto (Défense, Frères d'Italie). La stratégie qui s’étoffe est celle de secouer l’immobilisme de l’UE et de rouvrir une discussion diplomatique avec la Libye ‘’il est temps d’impliquer l’ONU’’, rappellent les présents, persuadés qu’il faut avant tout ‘’détruire les bateaux avant qu’ils prennent le large’’. Les paroles de soutien de Charles Michel et de von der Leyen ‘’sont très importantes mais maintenant il faut des réponses concrètes’’. Meloni s’attend à ce que l’UE fasse sa part lors du Conseil européen des 23 et 24 mars. Il faudrait une opération de contrôle et de sauvetage à l’instar de l’opération « Sophia », entre 2015 et 2020. »
ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre des Entreprises et du Made in Italy, « Des flux migratoires légaux et en lien avec la demande des entreprises : c’est ainsi que nous déjouerons les trafiquants » : « Le dernier décret-flux mis au point par le gouvernement vise d’une part à lutter contre les flux migratoires illégaux et les réseaux de passeurs criminels, et d’autre part à simplifier les procédures d’accès, à travers un parcours légal, pour les migrants qualifiés. Nous sommes en train de faire le point sur les besoins et les compétences qui intéressent notre tissus entrepreneurial afin d’avoir une vision globale des besoins de notre pays et organiser la formation de ces personnes directement dans les pays d’origine. Nous aurons bientôt des chiffres précis. Le but étant d’adapter les flux migratoires légaux à la demande des entreprises et de nos secteurs de production en général. La programmation se fera en accord avec les pays d’origine avec un système pour favoriser ceux qui respectent davantage les règles. Le secteur des nouvelles technologies et des professions innovantes (intelligence artificielle, biotechnologies…) a particulièrement besoin de main-d’œuvre spécialisée mais également les activités plus traditionnelles comme les travailleurs saisonniers agricoles, dans le secteur du tourisme, ou encore le bâtiment. L’Italie et l’Europe ont besoin d’une véritable politique industrielle qui soit basée sur quatre piliers : l’augmentation de la production énergétique, l’autonomie sur les matières premières critiques, des ressources publiques conséquentes en soutien aux secteurs stratégiques et des mesures pour la relocalisation. Nous devons le faire avec – et non contre- les Etats-Unis pour répondre au grand défi systémique de la Chine. Sur ces dossiers aussi importants, l’Italie œuvre pour que l’Europe agisse unie et dans une logique atlantiste. J’ai apprécié l’initiative de la présidence suédoise qui fait preuve de leadership et a organisé hier une rencontre avec les ambassadeurs des pays européens en Italie. Ils veulent écouter notre position car ils reconnaissent la perspective stratégique que nous portons. D’ailleurs, sur de nombreux dossiers à commencer par l’automobile, nous avons indiqué la voie à suivre. Il faut davantage tenir compte des exigences productives et sociales. L’électrique n’est pas une religion mais une technologie au même titre que l’e-fuel, les biocarburants et l’hydrogène : nous devons avoir une vision de ‘’neutralité technologique’’. Sur le plan industriel, nous sommes en train de relancer plusieurs dossiers d’entreprises nationales comme Almavia, Ansaldo Energia, le site de Piombino auquel nous voulons donner un rôle significatif, ou encore Piaggio Aerospace pour laquelle nous promouvons une solution industrielle afin de relancer une entreprise stratégique pour notre pays, et différentes parties, nationales et internationales, ont manifesté leur intérêt. »
ARTICLE, La Repubblica, I. Scaramuzzi « De l’Ukraine aux migrants, l’écart entre la présidente du Conseil et le Vatican se creuse » : « C’est au siège de la revue catholique jésuite Civiltà Cattolica que Giorgia Meloni rencontre pour la première fois publiquement le Secrétaire d’Etat du Vatican, le Cardinal Pietro Parolin, à l’occasion du 10e anniversaire de l’élection du Pape François. Des sourires, des mains qui se serrent et des remerciements réciproques. La cicatrice du drame de Cutro est encore ouverte. Le Cardinal Parolin cite le Pape et rappelle qu’il faut ‘’des projets à moyen et long terme, allant au-delà de l’urgence’’. Meloni répond ‘’plusieurs Africains m’ont dit qu’ils ne veulent pas venir en Europe, mais qu’ils veulent tenter de vivre dans leurs maisons. Je crois que c’est là l’approche la plus humaine et miséricordieuse’’. Ce serait, d’après elle, une ‘’coopération non prédatrice’’. Meloni ne cite jamais les morts en mer, ni les politiques d’accueil pourtant chères à François. Le Cardinal souligne ‘’les politiques sont souvent d’endiguement, de rigueur, de répulsion. Il faudrait peut-être passer à une politique plus ouverte à l’accueil’’. Ce sont des paroles courtoises mais qui marquent une certaine distance, que l’on constatera sur d’autres sujets. C’est notamment sur l’Ukraine que la distance est frappante. Le directeur de la revue, le Père Spataro, explique ‘’il ne faut pas confondre la victoire avec la paix’’. Meloni rétorque ‘’il ne faut non plus confondre la paix avec l’invasion’’. Parolin souligne pour sa part ‘’il faut dialoguer aussi dans les situations les plus difficiles car […] la paix est la grande absente’’ dans le vacarme des armes. C’est une terminologie qui révèle une approche géopolitique différente entre le Palais Chigi et le Palais Apostolique : Meloni utilise souvent le terme ‘’nation’’, alors que le Cardinal Parolin souligne ‘’le multilatéralisme’’ qui s’oppose à ce que le Pape appelle ‘’les nationalismes fermés’’. »
ARTICLE, La Repubblica, C. Tito, « l’UE insiste : « L’Italie doit approuver le MES (Mécanisme européen de stabilité ) ». Impasse sur le nouveau Pacte de Stabilité » : « De la réunion de l’Eurogroupe, est arrivé un message très clair au gouvernement italien, qui est désormais le seul à ne pas avoir encore donné son feu vert à la réforme du Mécanisme Européen de Stabilité (MES). L’appel à ratifier le dispositif européen a été lancé dans le contexte d’un nouveau risque financier. Pascal Donohe, président irlandais de l’Eurogroupe déclare « cela serait avantageux pour tous, même si nous reconnaissons la sensibilité de la question pour le Parlement Italien et que nous continuerons certainement à travailler avec le gouvernement italien pour faire des progrès ». Le directeur exécutif du MES, Pierre Gramegna, a également tendu la main à Rome : « Nous chercherons à faire de notre mieux pour convaincre le Gouvernement italien de ratifier ». Pour autant, la rencontre entre les 27 ministres des finances a surtout abouti au freinage de là ralentir la réforme du pacte de stabilité, notamment de la part de l’Allemagne qui fait part de ses réticences. Christian Lindner, Ministre des Finances allemand a mis en garde : « pour nous, la communication de la Commission Européenne sur la révision de la gouvernance économique est un point de départ. Indéniablement, cependant, il y a encore beaucoup de questions sans réponses dont nous auront l’occasion de parler ». En l’absence d’un accord, l’Allemagne souhaiterait revenir à la mise en œuvre des "anciennes règles" du Pacte de stabilité, mise entre parenthèses depuis la crise liée au Covid-19 et la guerre en Ukraine. La France a une posture plus souple. En effet, Bruno Le Maire a indiqué que les mesures actuelles n’étaient pas satisfaisantes et appropriées. Il a déclaré : « on a besoin de nouvelles règles, et plus tôt elles seront mises en place, plus la zone euro sera en sécurité ». De son côté, la Commission italienne a fait savoir, à travers Paolo Gentiloni, que « les discussions sur la gouvernance économique sont menées de manière très constructives ». Ce dernier déclare : « Aujourd’hui, nous en avons eu une discussion très consensuelle sur les aspects spécifiques de la zone euro. Demain, au Conseil ECOFIN, nous discuterons des conclusions sur les aspects plus généraux de la réforme, ce qui devrait ouvrir la voie à une adoption de la part de la Commission, de ses proposition législatives dans les prochaines semaines ». Le ministre de l’économie, Giancarlo Giorgetti, s’est également rangé du côté de l’exécutif européen : « L’Italie soutient la suggestion de la Commission d’avancer vers une proposition législative pour une nouvelle gouvernance économique européenne. Le souhait est d’arriver, dans l’année, à de nouvelles règles pour se doter de principes crédibles, réalistes et cohérents avec la situation actuelle et complexe post Covid » ».
ARTICLE, Il Foglio, M. Valentini « La conférence pour la reconstruction de l’Ukraine à Rome se dégonfle » : « La Farnesina tient à souligner l’importance encore intacte de l’événement. Ce qui est normal, mais ce sont surtout les attentes qui risquent d’être déçues, semaine après semaine, avec les ambitions peut-être velléitaires du gouvernement italien de pouvoir jouer un rôle majeur sur le front géopolitique. C’est dans le silence des négociations que la conférence pour la reconstruction de l’Ukraine, prévue à Rome les 26 et 27 avril, s’est enlisée dans les méandres de la dicussion diplomatique et s’est dégonflée comme un gâteau raté. Après plusieurs tentatives italiennes d’élargir l’horizon de la réunion, les conseillers de Zelensky ont décidé de considérer l’événement de fin avril comme une simple rencontre bilatérale. Certes, ce n’est pas rien. Mais cela représente toutefois un format moins prestigieux par rapport à celui espéré par Meloni. L’idée initiale était celle d’une rencontre ayant au moins une envergure européenne. La Présidente du Conseil l’avait annoncé à l’issue de sa rencontre à Kiev avec le président ukrainien, le 21 février dernier. En accord avec le ministre Tajani […] la Farnesina a contacté d’autres chancelleries pour tenter d’obtenir une sorte de parrainage européen. L’idée de Meloni était de pouvoir montrer ses bonnes relations avec le président ukrainien et de s’attribuer la paternité d’une négociation – celle de la reconstruction de l’Ukraine – qui sera au cœur des initiatives européennes dans les prochaines années. Peut-être aussi pour ressentir le ‘’frisson patriotique’’ lui permettant de prendre de court le président Macron qui nourrit les mêmes aspirations et qui avait exclu Meloni du dîner tenu à l’Elysée avec Zelensky et le Chancelier Scholz. D’où une série de contacts via nos ambassades en Europe : un activisme souterrain qui a fini par provoquer un court-circuit à Bruxelles, comme cela a été déploré par nos représentants sur place. A Kiev on s’interrogera sur tous ces efforts pour s’assurer la paternité d’une telle initiative puisque la prochaine conférence internationale se tiendra à Londres, au grand dam des manœuvres de Rome, Paris ou Berlin. Le Palais Chigi souligne toutefois que l’important est de ‘’se réunir autour d’une table, que ce soit une conférence européenne ou pas, car il ne s’agit pas d’une compétition’’. Seront présents le Premier ministre ukrainien, et peut-être son ministre des infrastructures, si la guerre le permet. Quant au caractère international de la rencontre, il y aura la Banque européenne pour la Reconstruction, représentée par une française, Odile Renaud-Basso. Cette dernière avait été nommée au Trésor quand Macron était titulaire de l’Economie. Il faut juste espérer que cela ne représente pas un problème pour nos patriotes italiens. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Le parti post-communiste Die Linke tombe à 4 %, suite à l'annonce de Sahra Wagenknecht.
Allemagne. Suite à l’annonce faite par Sahra Wagenknecht de ne plus se présenter sur les listes électorales du parti post-communiste Die Linke, ce dernier chute de 1 point dans un sondage INSA pour le Bild et tombe à 4 %, soit sous le seuil électoral de 5 %.
Sahra Wagenknecht
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/03/04/sah...)
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13/03/2023
Heinz-Christian Strache : « Je serai toujours impliqué en politique. »
Autriche et Hongrie. Heinz-Christian Strache, ancien vice-chancelier patriote d'Autriche, a donné un entretien au Magyar Jelen lors de sa visite en Hongrie :
https://alsaceactu.com/heinz-christian-strache-je-serai-t...
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L’AfD dans les 5 États de l’Est est donnée à :
Allemagne. L’AfD dans les 5 États de l’Est est donnée à :
Saxe : 31 %
Thuringe : 30 %
Saxe-Anhalt : 26 %
Brandebourg : 26 %
Mecklembourg-Poméranie occidentale : 21 %
Photo : "L'Est se lève !"
(sondages au cours des derniers mois pour des élections de parlements de Länder)
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