Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/10/2023

La voiture d’un homme politique de l’AfD a été incendiée à Cassel.

AfD.jpg

Allemagne. La voiture d’un homme politique de l’AfD a été incendiée à Cassel en Hesse.

06/10/2023

La présidente slovaque refuse le projet d'expédition d'une aide militaire supplémentaire à l'Ukraine.

Slovaquie. La présidente slovaque Zuzana Čaputová, bien que favorable à l’envoi d’armes à l’Ukraine, a refusé le projet du gouvernement technique intérimaire d'expédier une aide militaire supplémentaire, affirmant que celui-ci n'en avait pas l'autorité.

Slovaquie 1.jpg

Bratislava

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/10/02/rob...)

Lors de l'attaque à la seringue à son encontre, le co-président de l'AfD Tino Chrupalla a été piqué dans le muscle deltoïde.

AfD.jpg

Allemagne. Lors de l'attaque à la seringue à son encontre, le co-président de l'AfD Tino Chrupalla a été piqué dans le muscle deltoïde. Les médecins de la clinique ont confirmé une injection intramusculaire et un empoisonnement avec une substance encore incertaine.

muscle deltoïde.png

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/10/05/des...)

"Le changement de scénario, du dossier migratoire à l’économie."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse. 

La réunion de la Communauté politique européenne à Grenade, « Armes à Kiev, les doutes de l’UE » (Corriere della Sera), et sa réunion migrations en marge ; « Un pacte contre les passeurs » (Avvenire), « Meloni sur les migrants : « nous ne sommes pas isolés en Europe » » (La Nazione) fait la Une. Par ailleurs, la polémique autour du Parquet de Trapani ayant qualifié d’inconstitutionnelles les nouvelles règles sur les migrants irréguliers est aussi en Une : « La querelle entre le monde politique et les magistrats » (Corriere della Sera).  Les sujets économiques restent présents : « Le Spread dépasse la barre des 200 points mais pour Giorgetti l’Italie est « solide » » (Stampa) « Retraites, les craintes sur leur coût à partir de 2030 » (Sole 24 Ore). 

Les JT couvrent essentiellement les suites de l'enquête sur l'accident de bus à Mestre, le Sommet européen de Grenade, avec notamment les déclarations de Georgia Meloni et la réunion bilatérale avec le Chancelier allemand O. Scholz, la polémique autour du Parquet de Trapani ayant jugé inconstitutionnelles les nouvelles normes sur les migrants clandestins et enfin le début des tests d'évacuation dans les hôpitaux à Naples et l'approbation du décret du plan d'urgence pour les Champs Phlégréens. 

Sur X, le hashtag #Apostolico (en référence à la juge Iolanda Apostolico) domine, suite à la polémique lancée contre la juge par le ministre Salvini. 

ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco & E. Lauria, « Meloni, face à son allié Zelensky, confirme l’envoi d’armes d’ici la fin de l’année. Mais les stocks sont limités » : « Lors d'une rencontre bilatérale avec son homologue ukrainien, et malgré l'opposition croissante à l'envoi d'armes à l'Ukraine, Georgia Meloni a confirmé le huitième paquet d'aides à Kiev d’ici la fin de l'année. Washington a convaincu Rome de ne pas aggraver les dissensions. "C'est un soutien à 360 degrés" a juré Meloni, même si des incertitudes demeurent sur le contenu exact de cet envoi. Il devrait comprendre des missiles Aster 30 qui alimentent la batterie Samp-T, et des pièces de rechange nécessaires, mais pas autant que le réclamait Kiev. Quant aux missiles de longue portée Storm Shadow, la question est particulièrement délicate : ils pourraient frapper la Crimée et l’exécutif italien ne souhaite pas s’exposer comme l’ont fait les Français, les Britanniques, les Américains et les Allemands. En réalité, la Présidence du Conseil n’exclut pas le principe d’un don symbolique de quelques unités de missiles Storm Shadow sur les 200 que possède l’Armée de l’air italienne – même si cette décision, classée top-secret, ne sera pas rendue publique et ne suffira pas à répondre à la demande ukrainienne. Le sujet est à la fois technique et politique : Meloni a confirmé que l’Italie soutiendrait la défense ukrainienne “aussi longtemps que nécessaire”. Rome défendra donc, autant que faire se peut, le ciel ukrainien avec des systèmes anti-drones, même si le ministère de la défense ne dispose que de très peu de ces systèmes. Cependant, la présidente du conseil craint de payer cher cette décision auprès de l’opinion publique. Elle a rappelé à ses alliés européens et américains que la guerre avait des conséquences en termes d’inflation, de baisse de la croissance et d’immigration, et que ses conséquences devaient être traitées, sous peine de perdre le soutien de l’opinion sur l’envoi d’aides militaires à l’Ukraine – dans un contexte où moins de 50% des Italiens prennent le parti de Kiev. Hier, le M5S a demandé au ministre de la défense Crosetto de rendre compte devant le Parlement des rumeurs sur le 8ème paquet d’aides militaires – et pour confirmer la présence de missiles longue portée dans ce nouvel envoi. Giuseppe Conte a dénoncé une “stratégique belliciste”. Si le Ministre a déclaré qu’il se rendrait volontiers devant la Chambre des députés, ce passage s’annonce difficile pour le gouvernement qui devra sonder les intentions de la Ligue – et vérifier le soutien quant à ces nouveaux envois d’armes. » 

COMMENTAIRE, Il Foglio, D. Carretta « Une Communauté européenne divisée » : « il aura fallu la présence du président ukrainien pour donner un sens à cette réunion de la Communauté Politique européenne (CPE) où toutes les faiblesses aux frontières de l’Union ont fait surface. Après seulement une année d’existence, la CPE est déjà en crise. Elle aurait dû contribuer à résoudre les grands défis géopolitiques. Or, à Grenade, les Européens se retrouvent face à leur impuissance au sein même de leur continent : du Haut-Karabakh au Nord du Kossovo en passant par l’enlisement de l’adhésion de la Suède à l’OTAN. Malgré ses efforts, le président du Conseil Européen Charles Michel n’a pas réussi à s’imposer comme médiateur entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. […] L’autre grand absent au rendez-vous était le président turc Erdogan. Personne n’a pu lui rappeler sa promesse solennelle de ratifier l’entrée de la Suède dans l’Alliance Atlantique. » 

TRIBUNE CONJOINTE, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil de la République italienne, et Rishi Sunak, Premier ministre du Royaume-Uni, « Pourquoi les arrivées clandestines doivent être endiguées » : « En tant que chefs des gouvernements italien et britannique, nous travaillons ensemble pour freiner les flux migratoires traversant la Méditerranée et la Manche, et nous demandons à tous d’agir avec la même conscience de l’urgence. Il s’agit d’une crise éthique, avec des réseaux de criminels qui exploitent la misère des plus vulnérables. D’une crise humanitaire, avec le naufrage d’embarcations dangereuses et déjà plus de 2 000 victimes cette année. Mais aussi d’une crise européenne. Nous avons une position commune et le moment est venu d’agir. Il n’y a qu’en interrompant le flux de migrants clandestins que nous retrouverons la confiance des citoyens britanniques et italiens, et ce également en matière de coopération européenne et internationale. Il n’y qu’ainsi que nous pourrons protéger le rôle historique de nos deux Nations comme terres d’asile et de refuge, et prendre soin de ceux qui ont vraiment besoin de notre aide. Notre détermination a déjà commencé à porter ses fruits. Le débat européen a pris une nouvelle tournure et l’inefficacité de l’approche actuelle a été reconnue. La nécessité d’une coopération plus étroite et de mesures plus sévères contre les passeurs est une opinion de plus en plus répandue. Nous sommes donc ouverts à discuter, avec nos partenaires européens et pays voisins, de nouvelles ententes afin de bloquer les départs. Le ‘’Processus de Rome’’, portant sur le développement et l’immigration, sera crucial afin de promouvoir de nouveaux partenariats au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Nous saluons le plan en 10 points récemment présenté par Ursula von der Leyen. Nous devons aussi améliorer notre capacité de coordination sur le terrain et de partage de l’information. Les partenariats du Royaume-Uni en matière d’immigration avec des pays comme la France ou l’Albanie portent déjà leurs fruits. Nous travaillons intensément à de nouvelles initiatives bilatérales avec des partenaires-clef comme la Belgique, la Turquie ou l’Agence Frontex. Hier, en marge du sommet de Grenade, nous avons échangé avec nos homologues de toute l’Europe sur comment combattre la criminalité organisée liée à l’immigration. Les passeurs s’adaptent et mettent en place de nouvelles stratégies, nous devons opérer un tournant dans notre action pour détruire leurs chaînes d’approvisionnement. Au cours de la rencontre, organisée conjointement, avec la Commission européenne et les pays européens les plus touchés par le phénomène migratoire, il a été convenu de se soutenir réciproquement pour faire face aux défis soulevés par l’immigration illégale. Nous sommes fiers que l’Italie et le Royaume-Uni travaillent main dans la main dans ce domaine car, comme dans de nombreux autres domaines, nos perspectives et nos objectifs sont les mêmes. Nous sommes aujourd’hui parmi les Nations les plus proches en Europe. Ensemble, nous avons notamment donné l’exemple sur l’Ukraine. En tant que membres de l’OTAN, nous continuerons à travailler ensemble pour renforcer la sécurité de l’Europe contre les menaces d’instabilité. Le Royaume-Uni, l’Italie et le Japon ont récemment lancé un partenariat sans précédent pour la construction de la prochaine génération d’avions de chasse de combat, afin de renforcer notre défense collective et générer de l’emploi et de la croissance pour nos économies. Mais notre coopération ne s’arrête pas là : à l’automne prochain nous nous rencontrerons à nouveau lors du Premier sommet mondial sur la sécurité de l’Intelligence artificielle qui se tiendra au Royaume-Uni, puis en 2024 sous la présidence italienne du G7 et lors du prochain Sommet de la Communauté politique européenne qui aura lieu au Royaume-Uni. Nous placerons donc ces sujets à fort enjeu - Ukraine, immigration, intelligence artificielle – en haut de l’agenda international. Ensemble, le Royaume-Uni et l’Italie cherchent à apporter des solutions structurelles et de long terme aux plus grands enjeux globaux. En matière d’immigration illégale, nous sommes déterminés à faire tout le nécessaire pour lutter contre les réseaux criminels, à mettre une fois pour toute un terme à cette crise éthique et humanitaire et à rétablir le droit en matière d’immigration. »

Sunak Meloni.jpg

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et Giorgia Meloni

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, “L’axe Meloni-Sunak pour le ‘’pacte’’ en 8 points avec l’UE et Macron » : « Mettre en commun des données, des informations, des images satellites, mettre en place un service de renseignement à l’échelle d’un groupe de pays européens (pas forcément toute l’UE) afin de canaliser les efforts pour lutter contre les réseaux de passeurs. C’est l’idée qui a émergé d’une réunion opérationnelle qui s’est tenue hier en marge du Sommet de Grenade et à laquelle ont participé le Royaume-Uni, l’Italie, l’Albanie, la France, les Pays-Bas ainsi que la présidence de l’UE. Une réunion coordonnée et voulue par le Premier ministre britannique Rishi Sunak et durant laquelle tous les participants, à commencer par Giorgia Meloni et Emmanuel Macron, se sont accordés sur 8 points et un principe : au-delà des actions politiques et des accords bilatéraux avec les pays de provenance de l’immigration illégale, il faut passer à une phase 2 faite d’actions concrètes. Ils ont par exemple évoqué les usines où sont fabriquées les embarcations, en Tunisie et en Libye, qui sont ensuite utilisées par les passeurs. De même qu’une cartographie de toutes les embarcations existantes à ce jour, grâce à des technologies satellitaires, et un screening en temps réel des flux de migrants d’un pays à un autre. S’ensuivrait une série d’actions ciblées afin de démanteler la logistique des trafiquants et ce, dans le cas de la Tunisie et de la Libye, d’un commun accord avec les autorités locales. Le chancelier allemand Olaf Scholz n’était pas présent, ni même l’hôte espagnol, Pedro Sanchez. Des sources italiennes assurent toutefois que ‘’les Espagnols étaient naturellement informés et invités’’ et que ‘’le format était ouvert à quiconque souhaitait participer’’. La rencontre a été décrite comme le ‘’passage du diagnostique au traitement’’ par les mêmes sources. Le thème sera traité aujourd’hui dans le cadre du Conseil informel et les discussions s’annoncent tendues. Le Premier ministre polonais a répété sa ferme opposition au nouveau Pacte sur l’immigration et l’asile, qui s’est pourtant débloqué après l’opposition entre Rome et Berlin sur les ONG. En arrivant à Grenade hier Meloni s’est dite ‘’satisfaite’’ du texte qui ‘’tient de plus en plus compte des exigences de l’Italie’’ même s’il faut ‘’encore accélérer’’ sur la dimension extérieure qui intéresse particulièrement l’Italie. C’est justement ce sur quoi portait la réunion avec le Royaume-Uni et la France. Le polonais Morawiecki a demandé une rencontre bilatérale aujourd’hui avec Giorgia Meloni et le hongrois Orban aurait formulé la même demande. La tenue d’une rencontre entre Giorgia Meloni et Olaf Scholz a en revanche été confirmée par la Présidente du Conseil elle-même. »

M 2.jpeg

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un pas en avant [a été accompli] mais le vrai défi reste économique » : « La satisfaction de la Présidente du Conseil est à la fois explicite et contenue. Meloni semble surtout soulagée car elle a évité de se retrouver isolée au niveau européen. Sa persévérance montre qu’elle a conscience de devoir négocier avec les autres pays de l’UE et qu’elle ne souhaite pas d’affrontement direct. L’accord arraché à l’Union sur la gestion des crises la pousse à dire que ‘’la perception et les intentions de l’Europe sur l’immigration sont en train d’évoluer vers une ligne plus pragmatique’. C’est toutefois un pari compliqué et destiné à générer d’autres tensions car il se heurte inévitablement à la campagne électorale pour les européennes de 2024. Mais aussi car, sur les migrants, la Présidence du Conseil sera mise à rude épreuve non seulement par l’UE mais aussi par ses alliés. Ce que nous avons vu ces jours-ci montre l’impossibilité d’agir au-delà des canaux diplomatiques et sans l’implication des institutions européennes. Attaquer l’Europe « qui nous abandonne » comme le dit souvent le dirigeant léghiste Salvini, ne semble pas donner de grands résultats. Se concentrer sur ce sujet avec de fortes composantes électorales pourrait faire passer en second plan une situation économique et sociale qui se détériore rapidement. Pourtant, c’est bien le véritable défi, qui nécessitera de la fermeté et une grande capacité de médiation. » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le changement de scénario, du dossier migratoire à l’économie » : « La réunion de Grenade, marquée par l’effort diplomatique de Meloni afin de placer au premier plan le dossier migratoire, fait la Une mais cela ne durera pas longtemps. Si l’immigration reste une priorité, le calendrier même impose d’autres thématiques difficiles à gérer. A commencer par la loi de finances : d’ici une dizaine de jours, elle sera envoyée à Bruxelles pour passer le test et sera également examinée de près par les marchés. Il faut alors s’attendre un changement de scénario dont on a déjà pu observer les prémisses avec le Spread qui a à nouveau dépassé le seuil des 200 points ou avec les parts de la dette publique qui ont bondi à 5%. Le tableau général n’est pas du tout rassurant. Au sujet des migrants, il est possible de verser dans la propagande avec des messages politiques d’alerte adressé à l’opinion publique, mais sur la gestion des finances le terrain est beaucoup plus glissant. Il suffirait d’une déclaration déplacée ou d’une inquiétude mal exprimée pour créer des turbulences, puisque l’Italie est un pays fortement endetté. Mais dans ce cas, ce sont les Italiens qui en payeraient le prix fort. Ce serait la double-peine : en tant que contribuables et en tant qu’épargnants, puisque beaucoup ont acquis les bons du trésor. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Panebianco, « Nos dangereuses fragilités » : « Le véritable point faible de ce gouvernement, son talon d'Achille, ainsi que des gouvernements qui l'ont précédé (à une exception près) est l'absence d'un accord fondamental, parmi ses principales composantes, sur ce que doit être la position internationale de l'Italie. Un désaccord qui apparaît avec d’autant plus de force à l'approche des prochaines élections. Par conséquent, le conflit au sein de la coalition gouvernementale s'intensifie. C'est la situation exactement inverse de celle de l'époque de la Guerre froide : à l'époque, personne ne pouvait faire partie de l'exécutif s'il ne partageait pas ses choix fondamentaux sur le terrain (atlantisme, européanisme). Mais aujourd'hui, tout le monde est libre : atlantistes et pro-poutinistes, partisans convaincus du soutien à l'Ukraine, pro-européens (bien que critiques) et anti-européens, le diable et l'eau bénite se partagent les responsabilités gouvernementales. Notons que si l'exécutif était aux mains de l'opposition actuelle, les choses ne seraient pas tellement différentes : là encore, le diable et l'eau bénite gouverneraient ensemble. Il n'y a qu'un seul exemple récent de gouvernement ayant eu une position cohérente, acceptée par tous les partenaires de la coalition, sur la position internationale de l'Italie : le premier gouvernement de Giuseppe Conte, l'alliance entre le Mouvement 5 étoiles et la Ligue. À l'époque, et tant que ce gouvernement a duré, il existait une véritable "affinité élective" entre les membres de la coalition sous la bannière de l'anti-occidentalisme. Au moment où Giorgia Meloni se trouvait à Lampedusa avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le vice-Président du Conseil Matteo Salvini était occupé à confirmer son alliance avec l'anti-européenne et pro-Poutine Marine Le Pen. Aujourd'hui, la coexistence des contraires est une chose normale et acceptée. Giorgia Meloni semble déterminée à défendre les positions atlantistes et à maintenir le cap concernant l'Ukraine, tout comme sa décision d’adopter en Europe exactement la même posture que tous les autres gouvernements européens : en défendant de temps en temps ce qu'elle considère, à tort ou à raison, comme l'intérêt national et en essayant d'arracher des compromis satisfaisants. Du résultat électoral en Slovaquie à la force des trumpistes au Congrès américain qui se répercute sur la politique de l'administration Biden, la cohésion des démocraties occidentales est en danger. Le soutien à Kiev est menacé. Dans ces conditions, les ennemis du soutien occidental, présents dans de nombreux pays et notamment en Italie où ils sont très forts et peuvent compter sur une partie de l'opposition mais aussi sur de nombreux amis dans les rangs de la majorité, pourraient bientôt relever la tête. Déstabiliser les gouvernements. Avec toutes ses fragilités, l'Italie est, parmi les démocraties occidentales, particulièrement exposée aux risques générés par une forte augmentation des turbulences internationales. Dans les années 1920 et 1930, dans un climat international défavorable à la démocratie, de nombreuses démocraties européennes se sont effondrées (l'Italie la première). Dans le climat politique qui règne aujourd'hui dans le pays, il ne semble pas possible de faire ce qui serait pourtant hautement souhaitable : que les différentes têtes pensantes de la politique (présentes tant dans la majorité que dans l'opposition) mais aussi de l'économie et des autres secteurs de la classe dirigeante, s'assoient autour d'une table, sans confondre les rôles, afin de comprendre comment minimiser les dégâts et protéger notre fragile démocratie. » 

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Le ‘’Capitaine’’ Salvini sur les traces de Berlusconi » : « Berlusconi avait commencé, en son temps, par des attaques personnelles contre les magistrats, basées sur des observations superficielles de leur vie privée. Mais cela ne lui a pas servi à grand-chose. Ainsi, son obstination à faire passer une magistrate pour une sorte d'agitatrice sociale pourrait bien se retourner contre Salvini. Il a posté une vidéo [d’une manifestation contre la politique du gouvernement sur les migrants, à l’époque où Salvini était Ministre de l’Intérieur, ndr] où l'on voit clairement le visage de la juge Apostolico qui a signé l'ordonnance refusant de détenir trois migrants tunisiens dans un centre de rapatriement, n'appliquant donc pas les nouvelles règles en matière d'immigration. Son expression n'est manifestement pas celle d'une militante, et elle pourrait aussi justifier sa présence pour des raisons familiales, car son mari y participait. Pourtant, la polémique a servi à créer une division, tant au Parlement qu'au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature, et entre le gouvernement et l'ANM, le syndicat des magistrats, qui observe que le statut de tiers d'un juge doit être établi sur la base de ses décisions qui font, de plus, l’objet d’appel. Qu'est-ce qui a poussé Salvini à s’en prendre frontalement à la juge Apostolico ? Sans doute la volonté de reprendre la main sur le sujet des immigrés clandestins, au moment où toute l'attention se porte sur Meloni, qui en discute au niveau européen. Mais il y a probablement plus. Comme il ne se lasse pas de le répéter, Salvini est jugé à Palerme pour les décisions qu'il a prises lorsqu'il était ministre de l'Intérieur (2018-2019), notamment le bras de fer avec les navires des ONG chargés de migrants bloqués au large. Ses avocats lui conseillent d'éviter les conflits avec la magistrature, qui tôt ou tard, devra se prononcer. Si Salvini fait le contraire, ce n'est pas seulement à cause de son tempérament. C'est probablement parce qu'il veut créer un climat politique dans lequel une éventuelle condamnation, qui n'est pas du tout probable mais pas non plus à exclure, peut être utilisée comme une nouvelle démonstration d'une justice politisée. Dans ce cas aussi, l’expérience de Berlusconi devrait donner une leçon : une condamnation, quand elle arrive, ne peut pas être effacée avec de la propagande. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Entretien de Lionel Baland avec le président du think tank italien Nazione Futura Francesco Giubilei.

Breizh-info.png

Nazione Futura.jpg

Italie. Entretien avec le président du think tank italien Nazione Futura Francesco Giubilei :

https://www.breizh-info.com/2023/10/06/225171/francesco-g...

NF 1.jpg

Francesco Giubilei

NF 2.jpg

La publication Nazione Futura

05/10/2023

Des nouvelles du co-président de l'AfD Tino Chrupalla suite à son agression.

AfD.jpg

Allemagne. Des nouvelles du co-président de l'AfD Tino Chrupalla suite à son agression : un coup de couteau a été diagnostiqué et il souffrait également de douleurs intenses et de nausées. Il a désormais pu quitter Ingolstadt et recevra des soins médicaux supplémentaires.

AfD 3.jpg

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/10/04/le-...)

Bavière : l'AfD donnée à 14 % et la CSU à 37 %.

CSU.jpg

AfD.jpg

Allemagne. Bavière. L'AfD est donnée à 14 % et la CSU à 37 % pour les élections pour le Parlement de Bavière de ce 8 octobre 2023.

AfD 2.png

CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

Freie Wähler :  Électeurs libres

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Entretien de Lionel Baland avec le conseiller municipal de la Ligue Claudiu Stanasel.

Breizh-info.png

Ligue.jpg

Italie. Entretien avec le conseiller municipal de la Ligue Claudiu Stanasel, qui est actif en Toscane, une zone de gauche. Il est d'origine roumaine et a désormais les deux nationalités, italienne et roumaine :

https://www.breizh-info.com/2023/10/04/225184/claudiu-sta...

Claudiu Stanasel 1.jpg

Claudiu Stanasel 2.jpg

Claudiu Stanasel 3.jpg

Claudiu Stanasel

"Pacte asile et migrations : "Migrants, c’est la ligne italienne qui passe." et "Berlin cède, les ONG ne figureront pas dans les accords."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse. 

La recherche des causes de l’accident de bus à Mestre, « Un trou au milieu du rail de sécurité » (Corriere della Sera) fait la une. Par ailleurs, l’accord en Coreper sur le pacte asile et migrations : « Migrants, c’est la ligne italienne qui passe » (Il Messaggero), « Berlin cède, les ONG ne figureront pas dans les accords » (Il Giornale) et l’avis défavorable du Conseil national de l’économie et du travail sur la création d'un salaire minimum en Italie « Adieu au salaire minimum » (La Repubblica, La Stampa), se partagent les gros titres. 

SONDAGES, La Repubblica, de L. De Cicco, « Le Parti démocrate réduit l’écart avec Fratelli d’Italia, Elly Schlein a le sourire : elle perd les modérés mais gagne en popularité à gauche » : « Après une série de polémiques qui sont plus ou moins retombées, un sondage Winpoll redonne le sourire à la secrétaire du Parti démocrate, Elly Schlein : les démocrates ont perdu en popularité auprès des électeurs modérés (-4,8%) mais en ont conquis davantage à gauche (+6,6%) surtout du côté du Mouvement 5 Etoiles, de plus en plus rival. Le PD se placerait ainsi à 20,8% de popularité, soit à 6,5 points de Fratelli d’Italia, donné premier avec 27,3%. Le M5S est troisième à 15,4%, la Ligue et Forza Italia suivent avec respectivement 8,9% et 8,0%. Pour 61% des sondés, le PD de Schlein se situe ‘’plus à gauche’’ mais c’est une position que la secrétaire du parti revendique. Aujourd’hui elle s’adressera donc à son parti pour la réunion nationale du PD, forte de ces chiffres. Elle voudrait ne pas relancer le débat sur les courants internes du parti, sur le troisième mandat pour les présidents de régions, sur la réforme du travail, sur les dépenses militaires ou sur les candidatures aux européennes. D’ailleurs, elle pourrait elle-même se présenter aux élections, ‘’mais nous en parlerons plus tard’’ dit-elle. Elly Schlein veut se concentrer sur les rassemblements et les grands thèmes populaires : Loi de Finances, santé, école etc. La grande manifestation du Parti démocrate doit être annoncée et se tiendra probablement à Rome le 11 novembre. La secrétaire démocrate insiste particulièrement sur la ‘’défense de la santé’’ et elle espère encore pouvoir unir les oppositions sur le sujet. Elle est en contact avec Carlo Calenda (Azione) mais c’est plus compliqué avec Giuseppe Conte (M5S). L’autre point de friction, habituel, entre PD et M5S porte sur l’Ukraine. Elly Schlein a confirmé que le PD voterait pour le huitième paquet d’armes à livrer à Kiev et a déclaré à la télévision que les positions pro-russes du nouveau Premier ministre slovaque était un problème pour le PSE. En interne, les discussions s’animent en vue des élections régionales pour lesquelles on réfléchit aux alliances. » 

COULISSES, Repubblica, C. Tito : « La protection des actions humanitaires finit par figurer dans le préambule du texte. Ainsi, tout le monde est satisfait » : « "Les opérations d'aide humanitaire ne doivent pas être considérées comme une instrumentalisation des migrants lorsqu'elles n'ont pas pour objectif de déstabiliser l'Union ou un Etat membre". Voici l'essentiel de l'accord. Le tout en quelques mots. On ne parle plus d’"ONG", mais d'"opérations d'aide humanitaire". Un recours diplomatique aux synonymes. Rien de substantiel mais suffisant à produire un compromis. Dans la ‘guerre’ entre Rome et Berlin sur les politiques migratoires, une trêve s’ouvre donc pour l’instant, même si personne ne peut se déclarer victorieux. Encore moins le gouvernement Meloni. L'objectif de l'Allemagne était d'exclure les ONG des sujets qui sont considérés comme impliqués dans les "conflits hybrides" et d'éviter ainsi qu'elles ne soient considérées comme un bras de ceux qui veulent attaquer l'UE via des flux migratoires soudains et massifs, comme cela s'est produit récemment en Pologne à la frontière biélorusse. Le résultat final est que personne ne pourra déclarer et demander un état de crise sur la base des interventions menées par les "volontaires de la mer". Et leurs actions ne pourront certainement pas être associées à celles perturbatrices des pays considérés comme des "ennemis". Reste le fait que le nouveau Pacte pour les migrants et l'asile ne résout pas la situation de crise. Rome aura plus de jours pour vérifier l'identité des clandestins, mais Berlin a obtenu que l'activation de l'état de "crise migratoire" ne pourra pas être unilatérale : c'est le Conseil et donc les Etats nationaux qui établiront s'il s'agit d'une véritable crise. Le principe reste que le pays de "première arrivée", comme l'Italie, est responsable de la gestion de l'arrivée et du séjour. D’ailleurs, l'un des points de l’accord concerne la discipline des "mouvements secondaires". L'obligation demeure, ou plutôt est renforcée, pour l'État de premier accueil de reprendre sur son territoire les migrants clandestins. Une mesure fortement souhaitée par Berlin et qui touche particulièrement l'Italie, qui a toujours compté précisément sur les mouvements secondaires pour alléger la pression des flux. Bref, le nouveau pacte ne résout pas le problème des situations d’urgence dans notre pays. L'impasse sur le Mémorandum avec la Tunisie en est également une preuve. Non seulement le président tunisien Saïed n'a pas accepté les fonds mis à disposition, mais de nombreux partenaires européens ont contesté le bien-fondé et la procédure ayant permis d’aboutir à cet accord. Aujourd'hui, lors du sommet des 27 à Grenade, les leaders européens reviendront sur ce sujet. Mais la perspective d'une solution ou d'une mesure européenne concrète est encore loin. Le dossier des migrants reste une épine dans le pied pour le Palais Chigi. » 

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin, « Migrants, le compromis » : « Pour le gouvernement italien, il était essentiel de supprimer du texte du règlement la référence aux activités de sauvetage des ONG. Pour l'Allemagne, il était impératif de supprimer l'article qui permettait aux États de première arrivée de déroger aux normes minimales d'accueil pendant les périodes d'afflux importants de migrants. Pour l'Espagne, qui assure la présidence de l'UE, il était essentiel de trouver un accord sur le règlement relatif aux situations de crise - le dernier élément manquant pour compléter le pacte sur les migrations et l'asile, en attendant les négociations finales avec le parlement européen - afin d'éviter que Grenade (où les dirigeants de l'UE se réunissent aujourd'hui et demain) ne se transforme en une mine politique prête à exploser. Un compromis "à l'européenne" l’a désamorcée en jouant sur les ambiguïtés offertes par la structure des règlements de l'UE. Selon des sources européennes, la situation a été débloquée grâce à la présidente du Conseil Giorgia Meloni, l'Allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron. Le compromis trouvé hier a supprimé la référence aux ONG de l'article 1, mais l'a maintenue dans le préambule. Pour l'Italie, cette partie n'a aucune valeur juridique. Pour l'Allemagne, en revanche, le principe est inscrit dans le règlement. Le règlement sur les situations de crise a été approuvé malgré le vote négatif de la Pologne et de la Hongrie et l'abstention de l'Autriche, de la République tchèque et de la Slovaquie. Les règles sont favorables aux pays de première arrivée, comme l'Italie, car elles prévoient moins de contraintes en matière de responsabilité et imposent des charges de solidarité plus importantes aux autres États. Il n’y a pas d'obligation de redistribution, même si le Parlement européen souhaite que les quotas deviennent obligatoires en cas de crise. La négociation finale s'ouvre maintenant, avec pour objectif de parvenir à un accord devant le Parlement européen sur l'ensemble des cinq règlements qui composent le Pacte sur les migrations et l'asile. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, T. Mastrobuoni « L’accord électoral » : « Scholz avait hâte de qualifier l’accord sur la migration de « frein efficace » face aux flux de migrants, même si la réforme devra passer les fourches caudines du Parlement Européen où les Verts pourraient bloquer les parties les plus controversées. La ministre et dirigeante des Verts Baerbock doit « avaler » une entente qui, de fait, humilie ses tentatives de protéger les ONG qui agissent en Méditerranée. Toutefois, c’est aussi un succès allemand, puisque cela met fin aux tensions entre l’Italie et l’Allemagne. Par ailleurs, il y a des points importants pour Berlin, comme l’a souligné la ministre de l’Intérieur Faeser : ‘’il y aura l’obligation d’enregistrer de manière complète tous les migrants arrivés et une redistribution davantage contraignante dans l’UE’’. C’est là un message précis lancé à l’Italie. Bref, l’accord sur les migrants représente un atout pour Berlin, dans la perspective des élections en Bavière et en Hesse qui seront un banc d’essai pour l’ultradroite AfD, en hausse dans les sondages, alors que la situation dans les villes et les villages du point de vue de l’accueil est au bord de la crise. L’Allemagne a accueilli un million d’Ukrainiens et reçu 210 000 demandes d’asile. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Hans-Dieter Lucas, ambassadeur d’Allemagne en Italie, « On trouve toujours un compromis ; entre Rome et nous les relations sont excellentes » : « Le débat sur l’immigration est complexe mais, comme le démontrent les nouvelles qui arrivent de Bruxelles, il est toujours possible de trouver un compromis. Seulement 4% des migrants, soit une part vraiment minime, arrivent en Italie par les biais des ONG. Nous sommes d’accord sur les fondamentaux : il faut éviter les morts en mer, lutter contre les réseaux de passeurs, réguler l’entrée de travailleurs qualifiés. Je vois que l’Italie est ouverte au compromis. Je suis confiant sur le fait que nous parviendrons rapidement à un accord sur de nouvelles règles européennes. En Allemagne, l’accueil des migrants est un défi collectif. Cette année, nos autorités ont reçu 220 000 demandes d’asile. La solution ne peut être qu’européenne. Nous devons mettre un frein à l’immigration clandestine et parvenir à un système commun de l’immigration. L’Allemagne a besoin chaque année de 400 000 travailleurs étrangers qualifiés et nous ne sommes pas les seuls à avoir ce besoin. Par ailleurs, au niveau européen, nous devons améliorer notre Défense commune en investissant davantage, et ce en coordination avec l’OTAN. Mais la condition de notre efficacité est notre capacité à rester unis. Nous l’avons vu avec l’Ukraine et lors de notre émancipation du gaz russe. La prochaine grande étape sera de mettre en place un système décisionnel de l’UE basé sur la majorité qualifiée tout en respectant les positions minoritaires. Dans la perspective de l’élargissement de l’UE à 30 pays membres, l’unanimité pour les décisions les plus importantes ne pourra pas fonctionner. Quant au secteur financier, le vrai chantier selon moi est la réforme du Pacte de Stabilité. Nous avons besoin de règles qui s’appliquent à tous de la même manière et qui permettent une réduction fiable de nos déficits publics élevés en Europe. En même temps, nous devons mobiliser des capitaux privés, ce qui sera possible si nous réalisons l’union bancaire et l’union des marchés de capitaux. Les transitions stratégiques que nos économies doivent opérer ne sont pas soutenables par les Etat membres seuls. Sur ce point les Etats-Unis sont en avance sur nous grâce à leur marché de capitaux intégré. Depuis la présidence allemande du G20, nous mobilisons de grands investissements privés à travers le Compact for Africa et nous sommes très intéressés par le Plan Mattei dont nous discutons avec le gouvernement italien. Nos relations avec l’Italie sont excellentes, l’Allemagne est le premier partenaire économique et un nouveau record commercial a été atteint l’année dernière. C’est en Italie qu’il y a le plus d’instituts culturels et scientifiques allemands. Mais nous pouvons faire plus. Le Plan d’Action auquel nous travaillons est presque prêt. La Présidente du Conseil et la plupart de ses ministres sont attendus en novembre à Berlin pour un Sommet devant justement permettre la signature de ce Plan qui structurera nos relations de façon plus coordonnée et stratégique, à tous les niveaux. » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Une entente en Europe qui fait bouger l’équilibre des alliances à droite » : « La journée d’hier a été sans doute positive pour Giorgia Meloni. Elle peut ainsi revendiquer d’avoir obtenu le déclassement du dossier concernant les ONG, même s’il figure encore dans le préambule de l’accord trouvé hier à Grenade. Elle dira ensuite, en réponse des critiques lancées par les oppositions : ‘’je ne me sens pas du tout isolée, j’ai plutôt l’impression que c’est la gauche européenne qui est émarginée et qui continue d’aborder cette thématique de manière idéologique, avec une posture qui n’aide personne’’. La Présidente du Conseil revendique ainsi un cordon ayant émarginé la gauche européenne. Est-ce bien vrai ? En réalité, ses « amis » hongrois et polonais, qui n’ont pas voté le texte, sont eux aussi isolés. Sous le prisme de la politique intérieure, il faudrait voir ce que pense son allié de coalition, la Ligue. En général, le parti de Salvini a été pris de court. Après les critiques contre l’Allemagne, accusée de promouvoir les débarquements en Italie, aujourd’hui le gouvernement signe un accord sur les migrants avec un autre « ennemi » : Monsieur Macron. Comment expliquer cela ? il est évident que Meloni a voulu attirer l’attention à gauche afin de ne pas montrer la distance grandissante avec la droite. C’est alors un sens de frustration qui agite la droite, tout comme un sens d’isolement. Ces sensations ne sont pas étrangères à Meloni, qui semble faire un autre pas vers une nouvelle vision de son rôle en Europe. Le pacte sur l’asile et les migrations pourrait représenter un banc d’essai pour vérifier si la vision de von der Leyen d’arriver à une signature d’ici la fin de la mandature est réalisable. L’inconnue demeure car nul ne sait quelle direction prendra la campagne électorale qui voit en ce moment Fdi et Forza Italia du même côté, une sorte de prélude pour un rapprochement avec les populaires européens. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Nicastro, « “Des armes pour Kiev ? Nos ressources ne sont pas illimitées” » : « Le blocage décidé par le Congrès américain, l’épuisement des stocks dans des pays comme l’Italie, et le rythme auquel Kiev a besoin de nouvelles armes, rendent la tâche compliquée à ses alliés. Le Ministre de la défense italien a confirmé les annonces faites par son collègue des affaires étrangères pendant sa visite à Kiev, en déclarant que l’Italie avait “la volonté politique d’envoyer un huitième paquet d’aides”, mais a ajouté que le pays avait “besoin de voir ce qu’il était en capacité de donner sans mettre en danger sa propre défense nationale”. Le pays a “donné tout ce qu’il pouvait, il ne reste plus grand chose” a-t-il ajouté. Pendant un appel entre alliés, Giorgia Meloni a soulevé un autre problème : “Si nous voulons défendre l’Ukraine, nous devons faire attention aux conséquences de cette décision, comme l’inflation, la crise énergétique, l’immigration, autant de sujets qui risquent d’avoir un impact sur la population et de lasser l’opinion publique”. Depuis Washington, Joe Biden a annoncé qu’il s’adresserait bientôt à aux Américains, pour expliquer la nécessité de continuer d’envoyer des aides à Kiev. Le Conseil National de sécurité américain explique que “les fonds déjà alloués suffiront pour quelques semaines ou quelques mois (…) cela ne contribue certainement pas à donner à Poutine l'idée qu'il peut nous attendre « sans armes.» 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

André Ventura : "Chega est là pour combattre le système et non pour être la béquille de qui que ce soit."

Chega.png

Portugal. Le président de Chega André Ventura déclare : « Chega est là pour combattre le système et non pour être la béquille de qui que ce soit. Quiconque ne comprend pas cela ne comprend pas ce qu’est Chega ! »

Riikka Purra estime que la tâche du gouvernement est de créer un environnement opérationnel facilement prévisible pour les entreprises.

Vrais Finlandais.jpg

Finlande. La présidente du parti des (Vrais) Finlandais, vice-Premier ministre et ministre des Finances Riikka Purra estime que la tâche du gouvernement est de créer un environnement opérationnel facilement prévisible pour les entreprises : « Les entreprises doivent avoir la possibilité de se développer et les individus de prospérer. »

04/10/2023

Tract électoral du PVV de Geert Wilders.

PVV.jpg

Pays-Bas. Tract électoral du PVV de Geert Wilders pour les élections législatives du 22 novembre 2023.

PVV 1.jpeg

"Votez PVV"

PVV 2.jpeg

"Les Néerlandais à la première place. Le PVV veut l'arrêt de l'asile, notre argent pour nos gens, un traitement dur de la terreur de rue, des habitations pour les Néerlandais, la suppression de la franchise [dans le domaine des soins de santé]. Votez le 22 novembre PVV !" 

Le coprésident de l’AfD Tino Chrupalla aurait été attaqué à la seringue.

AfD.jpg

Allemagne. Le coprésident de l’AfD Tino Chrupalla a été transféré en ambulance vers un hôpital. Il aurait été attaqué par deux jeunes hommes avec une seringue lors d’un rassemblement électoral de son parti à Ingolstadt en Bavière. Des élections ont lieu ce dimanche pour le Parlement de Bavière.

AfD 2.png

Tino Chrupalla

Hesse : l'AfD donnée à 16 % pour les élections de ce dimanche.

AfD.jpg

Allemagne. Hesse. Un sondage pour les élections de dimanche pour le Parlement de Hesse donne 3 partis, dont l'AfD, deuxièmes à 16 %.

AfD 1.png

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

Die Linke : post-communites

Freie Wähler :  Électeurs libres

Sonstige : autres

Viktor Orbán : "Nous ne deviendrons pas un ghetto de migrants."

Fidesz.png

Hongrie. Le Premier ministre Viktor Orbán déclare : « La Hongrie est un pays souverain. Nous ne deviendrons pas un ghetto de migrants et nous n’abandonnerons pas notre droit à avoir notre propre politique étrangère et économique. »

Tomio Okamura : "Si quelqu’un veut faire de la politique pour les Ukrainiens ou les Africains, qu’il aille en Ukraine ou en Afrique."

SPD.png

Tchéquie. Le président du SPD Tomio Okamura déclare : « Je suis un homme politique payé par les citoyens tchèques et je fais de la politique pour nos citoyens. Si quelqu’un veut faire de la politique pour les Ukrainiens ou les Africains, qu’il aille en Ukraine ou en Afrique. »

"Meloni s’adresse aux présidents des régions : "Il y a peu de fonds, utilisez-les au mieux.""

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse. 

L’accident de bus à Mestre (Venise) faisant une vingtaine de morts fait les gros titres « Un bus tombe d’un pont : le bilan est tragique » (Corriere della Sera), « Le bus de la mort » (La Repubblica), « Apocalypse à Mestre » (La Stampa), « La tragédie de Mestre » (Il Messaggero). Le débat autour de la baisse des fonds destinés à la santé publique est également cité « Une santé publique mise à mal : il n’y a plus d’argent » (Stampa), « Meloni s’adresse aux présidents des régions : « il y a peu de fonds, utilisez-les au mieux » » (Il Giornale). « Meloni et les polémiques sur la santé : « ne parlons pas que des fonds » » (Corriere). 

COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Sorgi, « L’opposition au gouvernement qui vient des territoires » : « La présence de Giorgia Meloni lors de la grande conférence des régions a confirmé ce que la longue crise du Covid nous avait déjà révélé : la nouvelle et la vraie opposition de quelque gouvernement que ce soit sont les administrations locales et les présidents de régions. Ces derniers sont élus de manière directe et amenés à répondre à leurs électeurs même lorsque cela les amène à s’opposer au gouvernement central. Bossi à son époque avait déjà d’une certaine façon mis en garde contre les vicissitudes de ce centralisme, notamment par rapport aux demandes d’autonomie qui venait du Nord. Pendant le Covid, la conférence des régions se réunissait de manière quasi permanente et le ministre Boccia [alors chargé des affaires régionales et des autonomies] devait assurer une médiation difficile et infinie sur les thèmes et les fonds liés au secteur de la santé. Ce secteur relève en Italie des régions depuis la réforme constitutionnelle de 2001 voulue par le centre-gauche dans le but de doubler la Ligue. Hier, on n’a retrouvé ces anciennes tensions, à peine atténuées par l’embarras du président de la Conférence des régions, le léghiste Fedriga qui devait s’en faire le porte-parole. Deux points principaux ont émergé : pour le secteur de la Santé, le problème reste le même, voire s’est aggravé suite à l’annonce de Meloni que les coupes budgétaires prévues dans la note d’économie et de finances étaient bien confirmées et n’étaient pas négociables, et que les présidents de régions allaient devoir s’habituer à cette tendance pour le reste de la législature. Ils vont donc devoir expliquer à leurs électeurs que les promesses sont en suspens car ‘’il n’est pas possible de tout réaliser en même temps’’. Le deuxième point porte sur le Plan national de Relance : du point de vue des présidents de régions (dont 15 sur 20 sont de centre-droit) le report du pouvoir de décision sur les projets et de négociation avec l’Europe entre les mains de la Présidence du Conseil et du ministre Raffaele Fitto [chargé des Affaires européennes et du PNRR] n’est pas acceptable, du moins tel que décidé par Meloni. D’ailleurs, cela implique des annulations de projets sur les territoires qui requièrent un dialogue bien plus approfondi entre le gouvernement et les collectivités locales. Sans cela, les conséquences du centralisme sont vouées à empirer et à déboucher sur un nouveau bras de fer permanent entre la Présidente du Conseil et les Régions. » 

COMMENTAIRE, Repubblica, « Le gouvernement anticonstitutionnel » par Michele Ainis : «  Trop de mesures dernièrement sont accusées d’être inconstitutionnelles. Ceux-ci commencent déjà avec le premier décret-loi de cet exécutif, concernant les rave-parties : il enfreint le principe de la détermination des délits. Et en plus, il est logé dans un décret qui est une salade composée - réglementation sur l'emprisonnement des mafieux, sur les médecins No Vax, sur la réforme des procès. Mais les décrets ne pouvaient pas non plus être utilisés sur tout, ils restent des instruments exceptionnels pour des cas exceptionnels, conformément à l'article 77 de la Constitution. Au lieu de cela, le gouvernement Meloni a consommé un record : 39 décrets-lois en 11 mois, la moyenne la plus élevée de l'histoire républicaine. Et un tiers de décrets très larges dans le contenu, tant pis pour l'interdiction. Après Caivano, cela a été le tour du décret Cutro, adopté à la suite de la tragédie de février. Mais une nouveauté saute immédiatement aux yeux : la caution de 5 000 euros pour les demandeurs d'asile des "pays sûrs", s'ils ne veulent pas attendre en détention. Un avantage presque impossible à obtenir pour ceux qui s'aventurent en mer, fuyant la faim ou la guerre ; d'autant plus que cette garantie économique ne peut être payée par des tiers. Mais surtout, une mesure anticonstitutionnelle. L'asile, en effet, est un droit, protégé par l'article 10 de la Constitution ; et l'exercice des droits ne peut pas dépendre de l'argent que l'on a en poche, sinon seuls les riches en bénéficieraient. D'où aussi la décision du tribunal de Catane, qui a libéré trois migrants tunisiens en écartant le décret. Et évidemment, le énième bras de fer entre le politique et le judiciaire, histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes. Sauf que cette fois, l'arme du duel est la Constitution, qui devrait à l'inverse fonctionner comme un instrument de paix sociale. Décret inconstitutionnel, dit l'arrêt ; arrêt inconstitutionnel, dit-on du côté du gouvernement. Mais les juges individuels ne décident pas des questions de légitimité constitutionnelle (comme aux États-Unis), pas plus que le pouvoir exécutif. C'est la « Consulta » qui décide, si et quand elle est formellement saisie. C'est probablement ce qui se passera dans cette affaire, aux niveaux de jugement suivants. D'un autre côté, tous les maux ne sont pas nuisibles et nos 15 juges constitutionnels ne risquent certainement pas de s'ennuyer. » 

ARTICLE, Corriere, « Pour le CSM, il faut protéger les juges.  Mais les magistrats indépendants ne suivent pas. Nordio (Frères d’Italie) dit avoir lu [la décision de Catane] et déclare qu’il y a matière à recours » de Virginia Piccolillo : «  La tension avec la justice ne s'apaise pas le jour où Giorgia Meloni assure qu'il n'y a pas de problème avec la magistrature, mais seulement une libre critique du jugement de Catane, par lequel la juge Iolanda Apostolico n'a pas validé la détention de quatre immigrés tunisiens, dont l'un condamné pour vol. Matteo Salvini tourne son regard vers la France et l'Allemagne qui, en matière d'immigration, "devraient nous expliquer ce qu'ils font, pourquoi ils le font et de quel côté ils sont". Douze conseillers ont demandé au Csm d'ouvrir un dossier pour protéger leur collègue de la "grave délégitimation" subie par les critiques des membres du gouvernement et de la majorité, le Premier ministre en tête. Une initiative dont se désolidarisent les conseillers du syndicat indépendant de la magistrature, opposés à "alimenter l'opposition néfaste entre institutions". Le ministre de la Justice, Carlo Nordio, se réclame d’"une certaine expérience du pouvoir judiciaire" et assure qu'il existe des "raisons techniques fondées" pour contester cette décision de justice. "J'ai déjà lu cet acte", déclare-t-il à Pérouse. "Et même d'un point de vue technique, je pense qu'il y a des éléments fondés. L'intention est d'attendre les motivations et, en accord avec le Viminale, d'introduire un recours. » L'ANM est sévère : "Les représentants du gouvernement et de la majorité expriment une vision inquiétante des prérogatives de contrôle de légalité exclusivement attribuées au pouvoir judiciaire et portent atteinte à son indépendance et à son autonomie. »  Tout aussi sévères sont les juges du Csm qui soutiennent le juge Apostolico  : "L'accusation contre les magistrats d'être des ennemis de la sécurité de la nation, un obstacle à la défense de l'ordre public et de s'acharner contre les mesures d'un gouvernement démocratiquement élu remet en question la fonction même de la juridiction dans un état de droit". 

ENTRETIEN, Corriere della sera, de Charles Michel, président du Conseil de l’UE, "Les ONG doivent agir dans le respect de l'Etat de droit. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Jack Markell, ambassadeur des Etats-Unis en Italie, "L'Italie est un allié fiable dans le soutien à l'Ukraine. Sur les routes de la soie, cela n'a pas fonctionné » par Giuseppe Sarcina : «  L'Italie et les États-Unis partagent un engagement très clair à tenir Poutine et la Russie responsables de leurs actions, et s'assurer que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour se défendre. C'est d'une importance extraordinaire car si Poutine réussissait, lui et d'autres dirigeants seraient encouragés à agir en violation de la Charte fondamentale des Nations unies et donc à occuper, sans aucun droit, des territoires d'autres États. Je placerais le cas de la Slovaquie dans ce contexte : elle a été jusqu'à présent un allié important de l'OTAN et nous pensons que nous continuerons à travailler ensemble. Mais lorsque nous pensons à la Slovaquie ou à d'autres pays, nous devons nous rappeler que le président Biden a mis en place une coalition très forte. De plus, il vient de déclarer que nous resterons aux côtés de l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Et la majorité des parlementaires, y compris les dirigeants des Démocrates et des Républicains, ont dit la même chose. Le président a été très clair et je ne saurais mieux dire que votre ministre des affaires étrangères, Antonio Tajani, l'a fait l'autre jour à Kiev : "il ne peut y avoir de paix sans justice".  Concernant l’Italie, il y a eu ce que nous appelons aux États-Unis le "test du pudding". Le Premier ministre Meloni vient d'effectuer une visite très réussie à Washington. Nos relations avec l'Italie ont toujours été extraordinairement fortes. Peut-être aussi parce que 18 millions de citoyens d'origine italienne vivent aux États-Unis. Et chaque année, 6 millions d'Américains visitent votre pays. L'Italie a une fois de plus prouvé qu'elle était un allié fiable. Et Giorgia Meloni a certainement prouvé qu'elle était un roc solide dans son soutien à l'Ukraine". S’agissant des routes de la soie, l'Italie décidera de ce qu'elle fera de ce mémorandum. Je note seulement que les statistiques montrent qu'il n'a pas du tout fonctionné. Au contraire, d'autres pays européens ont entre-temps enregistré des augmentations plus importantes de leurs échanges avec Pékin. Quant à nous, je constate que même dans le document sur la stratégie de sécurité nationale, il existe des domaines dans lesquels nous devrions coopérer avec la Chine. Du changement climatique aux pandémies. Des problèmes que personne ne peut résoudre seul. Il y a aussi des domaines où nous sommes plus compétitifs. Enfin, je pense que de nombreux pays européens et les États-Unis sont d'accord sur la nécessité de diversifier certaines chaînes d'approvisionnement stratégiques. Je ne vois donc pas de grandes différences dans l'approche de la Chine entre nous et l'UE". "Les États-Unis comprennent très bien le défi de l'immigration auquel l'Italie doit faire face. Nous sommes également confrontés à ce problème à notre frontière méridionale. En fait, nous consultons régulièrement votre gouvernement au sujet de la Libye et de la Tunisie. Nous partageons la recherche d'une solution à la crise libyenne. Nous avons pris note et avons été impressionnés par l'énergie que le Premier ministre Giorgia Meloni déploie pour impliquer les pays d'Afrique du Nord et convaincre le reste de l'Europe que la question de l'immigration ne peut pas reposer sur les épaules d'un seul État". » 

ARTICLE, Repubblica, « Biden appelle Meloni. L’Italie devrait livrer de nouvelles aides [à l’Ukraine] d'ici la fin de l'année par Tommaso Ciriaco : «  Le message de Joe Biden est si clair que Giorgia Meloni ne peut que le saisir. "Giorgia Meloni, dit le Palazzo Chigi, a confirmé le soutien continu et convaincu du gouvernement italien aux autorités ukrainiennes dans tous les domaines, aussi longtemps que nécessaire et dans le but de parvenir à une paix juste, durable et globale ». La Première ministre a réagi en premier, après l'appel du président des États-Unis et la demande d'actions urgentes et concrètes de la part des alliés en faveur de l'Ukraine. Être du côté de Kiev signifie un soutien politique et, surtout, militaire. Et en effet, l'exécutif va bientôt adopter un nouveau décret pour l'envoi de matériel de guerre. Malgré les étincelles entre Antonio Tajani (Forza Italia) et Guido Crosetto (Frères d’Italie) sur la modalité de l'annonce, malgré le manque total de fonds, malgré la difficulté de défendre le choix devant un électorat de droite de plus en plus réticent à soutenir le défi à Poutine. Et malgré Matteo Salvini. Des sources gouvernementales haut placées ont fait savoir que le nouveau décret interministériel arriverait même avant Noël, pour donner un signal clair à la Maison Blanche. Même si le Palazzo Chigi ne confirme pas ce calendrier. Il n'en reste pas moins que Kiev demande de l'aide et que Rome devra l'apporter, notamment pour répondre à l'appel de Joe Biden. Les fournitures se concentreront sur la défense anti-aérienne, et donc surtout sur les pièces de rechange pour les mécanismes anti-missiles et anti-drones que l'Italie a déjà obtenus pour l'Ukraine (avec le système Samp-T, qui a été assemblé avec les Français). Pourtant, alors que le gouvernement travaille sur le paquet - il s'agit d'une discussion qui a déjà commencé depuis un certain temps, y compris par des entretiens avec des émissaires ukrainiens - il y a un sentiment clair qu'il y a un certain nombre d'obstacles politiques qui compliquent la tâche de la Défense. L'un d'eux, évident, concerne le budget 2023 et les prévisions de dépenses pour 2024 : il faut des ressources, les comptes publics exigent des coupes, et la Défense demande à l'Économie de Giancarlo Giorgetti (Ligue) des ressources que le MEF ne semble pas disposé à lui accorder pour l'instant. Sans parler de la lenteur des remboursements (entre autres partiels) que l'Europe - grâce à la Facilité européenne de paix - devrait assurer aux pays qui envoient du matériel de guerre à Kiev. Et puis même si la Ligue ne commente pas, le pacte avec Salvini pourrait se compliquer. Il est peu probable que la trêve entre les deux tienne dans les semaines à venir. Et c'est à Meloni qu'il appartiendra de gérer un nouvel affrontement avec son allié. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

03/10/2023

Frères d'Italie est donné à 29,1 % et la Ligue à 9,8 %.

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italexit.png

Italie. Plus d’un an après les élections législatives, Frères d'Italie est donné à 29,1 % et la Ligue à 9,8 %.

Italie 1.jpeg

Frères d'Italie : patriotes

Parti démocrate : centre gauche

M5S : anti-système

Ligue : patriotes

Forza Italia : conservateurs

Azione : libéraux

Verdi e sinistra : écologistes et gauche

 

Italexit : patriotes : 1,8 %

Alice Weidel ne loge plus dans son appartement, mais a été transférée vers un endroit sûr.

AfD.jpg

Allemagne. La co-présidente de l’AfD Alice Weidel ne loge plus dans son appartement, mais a été transférée, pour des raisons de sécurité, vers un endroit sûr. Elle a été également contrainte d’annuler sa participation à un meeting électoral de l’AfD pour les élections en Bavière.

Alice Weidel 1.jpeg

Alice Weidel

L'UDC donnée à 28,7 %.

UDC.jpg

Suisse. Les patriotes de l’UDC sont donnés à 28,7 % (soit + 3,1 points par rapport aux élections législatives de 2019) au sein d’un sondage 20 minutes/Tamedia pour les élections législatives du 22 octobre 2023.

"Migrants, Rome négocie avec Berlin."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

L’expression de la Présidente du Conseil G. Meloni sur la décision du tribunal de Catane ayant abouti à la remise en liberté de 4 migrants tunisiens fait les gros titres, « Meloni défie les juges : « quelqu’un veut nous bloquer » » (La Stampa), « Une erreur dans la réaction » (Avvenire), « Meloni attaque les juges, le gouvernement en difficulté cherche des ennemis » (Domani), « On critique une juge alors qu’elle fait son devoir » (Fatto Quotidiano, Unità). La réforme européenne du Pacte asile et migrations fait la Une du Corriere : « Migrants, Rome négocie avec Berlin ». La finalisation de la loi de finances, « Les femmes partiront à la retraite à 64 ans » (Messaggero), « Les revenus supérieurs à 100 000 euros ne bénéficieront des déductions fiscales » (Sole) et le prix Nobel de médecine décerné aux pionniers du vaccin à ARN messager sont aussi mentionnés. 

Les JT couvrent essentiellement les secousses sismiques d’hier soir près de Naples, les données de l’Istat confirmant une baisse du taux de chômage, le débat politique après la décision du tribunal de Catane de remettre en liberté de 4 migrants tunisiens, et enfin le 10e anniversaire du drame des 368 naufragés à Lampedusa. 

Sur X, le hashtag #Terremoto (séisme) domine suite au tremblement de terre, hier soir, dans les environs de Naples et des Champs Phlégréens. 

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Meloni, les migrants et les deux Europe » : « Cela laisse perplexe de voir un Président du Conseil s’exposer personnellement et directement. Giorgia Meloni ne se défile pas, du reste elle promeut une figure forte de chef de l’exécutif à l’anglaise : elle critique le chancelier Scholz pour les politiques migratoires allemandes et attaque la juge de Catane qui a invalidé le dernier décret du gouvernement. Au centre des deux épisodes, il y a les migrants. Pourquoi la question est-elle si délicate en ce moment ? L’avenir du pays ne dépend qu’en partie des questions financières, économiques, des comptes publics, du ‘’spread’’ qui se sont le lot de tous les gouvernements, en particulier à l’automne, bien qu’accentués cette année par le contexte international et l’inflation. La Présidente du Conseil a compris que la popularité ne dépend pas seulement des politiques économiques qui n’influent sur la vie des gens que sur le moyen-long terme. En revanche l’impact est on ne peut plus immédiat lorsqu’il s’agit de quelques milliers de migrants clandestins qui s’amassent sur une petite île, devenant la métaphore d’une invasion redoutée du territoire national. Dans l’imaginaire collectif d’au moins une partie de la population et de la sphère politique, c’est ce qui effraie et qui va être bien plus déterminant pour les choix électoraux. Giorgia Meloni s’en prend donc à Scholz, aux ONG, à la juge de Catane consciente de pouvoir remporter la bataille de l’opinion publique. Et si Salvini s’y met lui aussi, l’allié-rivale redouble d’une agressivité qui ne lui fait pas défaut. Cela génère un sentiment d’anxiété généralisé, les thèmes sont les mêmes depuis des années, de même que le bras de fer entre politique et justice. L’Europe, impuissante face à la pression migratoire, semble de plus en plus précaire. Y a-t-il une réponse de la gauche face à ce malaise ? Rien de définitif ni de convaincant de ce côté pour le moment. Les réponses prônant l’éthique et la solidarité ne font écho qu’auprès d’une minorité de l’opinion publique. La droite parle de sécurité, de contrôle des frontières externes de l’Europe, et même si elle est loin d’avoir obtenu des résultats jusqu’à présent, le message adressé à l’électorat est clair et implicite : elle est la seule à pouvoir s’emparer du sujet migrations. Par ailleurs, la frontière sud, la Méditerranée, continue à ne pas être une priorité pour l’UE. L’actualité montre que les pays du Nord continuent à se protéger en priorité d’une immigration venue de l’Est. L’immigration rebat les cartes dans tous les pays, et gauches et droites se confondent sur ce point (Scholz, Fico, Orban…). C’est un avantage théorique pour Meloni : elle aussi a recueilli des voix de divers bords. Le problème de l’Italie est qu’elle doit gérer la frontière maritime sud. Nos alliés devraient au moins être la France et l’Espagne, puisque les autres sont tournés vers l’Est. Ce sont deux Europe sans centre de gravité. » 

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco et F. Tonacci, « Etincelles au sein du gouvernement sur l’envoi d’armes [à l’Ukraine], Tajani (Forza Italia) brûle les étapes, coup de froid de Crosetto (Frères d’Italie) » : « Dans le discours officiel, l’Italie ne vacille pas et son soutien à Kiev contre l’invasion russe reste ferme. Elle annonce même la huitième livraison d’armes à Kiev, qui devrait être prête pour Noël. Le vice-Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani en a parlé en tête-à-tête avec Zelensky à Kiev lors de leur rencontre bilatérale qui a précédé le Conseil affaires étrangères informel, puis l’a annoncé à la presse. Le Président ukrainien a quant à lui décerné à Tajani la récompense de l’ordre de Iaroslav le Sage ‘’en reconnaissance de la grande qualité du rôle joué par le gouvernement italien et de la profonde amitié entre les deux pays’’. Outre le paquet d’armes, Tajani a promis d’accorder à l’Ukraine ‘’la plus grande priorité lors de la présidence italienne du G7’’. La liste exacte des armements que le gouvernement italien envisage de fournir à Kiev n’est pas claire. ‘’Nous verrons ce que nous pouvons fournir à présent’’ explique Tajani après l’envoi de Samp-T il y a quelques mois, ‘’il n’y a pas que des armes létales dans la liste potentielle mais aussi des équipements, comme des viseurs nocturnes par exemple, la liste doit encore être définie avec le ministre de la Défense Guido Crosetto. […] Mais la ligne reste inchangée : aucune arme fournie par l’Italie ne doit frapper le territoire de la Fédération [russe] : nous ne sommes pas en guerre avec la Russie’’. Toutefois, habituellement, c’est le ministère de la Défense qui annonce le détail des aides militaires, et non la Farnesina. Lorsque Repubblica demande confirmation au ministre Crosetto, la réponse est glaciale : ‘’je prends acte’’. Les sept paquets d’aide militaires précédents ont presque épuisé les réserves italiennes de matériel militaire. Cette pénurie doit être gérée en prévoyant l’éventuel achat de nouvelles armes à livrer ensuite à l’Ukraine. La Défense italienne en discute depuis longtemps avec Kiev. Mais Crosetto est lui aussi aux prises avec une Loi de Finances qui s’annonce rigoureuse. La Défense aurait préféré éviter une annonce publique retentissante. Il y a d’ailleurs d’autres raisons à cela, relevant davantage de la politique interne. Depuis de nombreux mois, l’exécutif reste très discret au sujet des envois d’armes car la Ligue est très critique et la position atlantiste de Giorgia Meloni se heurte aux résistances des partenaires de la majorité, à commencer par Matteo Salvini. C’est aussi une question de popularité : les sondages montrent que l’opinion publique de tous les pays occidentaux apprécie de moins en moins la guerre. Les électeurs du centre-droit en particulier sont les plus critiques. La Loi de Finances s’annonce déjà plus rigoureuse et les Italiens sont aux prises avec la hausse des prix : mieux vaut ne pas ne pas faire trop de publicité autour d’un effort militaire nécessaire mais peu rentable en termes de popularité. Tajani affirme à Repubblica que la ‘’décision sur le huitième paquet d’armes a été partagée et prise par l’ensemble de la majorité’’. A Kiev, le ministre italien des Affaires étrangères a également rencontré le Premier ministre Denys Shmyhal afin d’évoquer la reconstruction de la ville d’Odessa pour laquelle l’Italie a offert son patronage. Une conférence s’est également tenue avec le système entrepreneurial italien à laquelle ont entre autres participé Leonardo, Terna, Fs, Mermec et Dompè. Cet intérêt pour la reconstruction de l’Ukraine se heurte à l’activisme des Français en la matière, qui se sont déplacés et sont plus présents [que l’Italie]. Lors du Forum international des producteurs d’armements organisé il y a quelques jours par Zelensky, la représentation française était la plus fournie, contre seulement deux sociétés pour représenter l’Italie. ‘’Nous organiserons à Kiev un Business Forum Italie-Ukraine au printemps, après la Conférence sur la Reconstruction qui s’est tenue à Rome en avril dernier’’ affirme Tajani, confiant sur le fait que même le changement de gouvernement en Slovaquie ne changera rien au soutien de l’UE. » 

ARTICLE, Il Foglio, C. Cerasa « Soyons sérieux sur l’Ukraine, s’il vous plait, c’est l’image même de l’Italie qui est en jeu » : « La nouvelle concernant une prétendue crise du soutien occidental à l’Ukraine est fortement exagérée. Certes, il y a quelque chose qui bouge et qui grince, mais tout cela est assez limité et lié aux campagnes électorales qui changeront peu la donne. Il y a toutefois plusieurs questions intéressantes. La droite italienne parviendra-t-elle à résister à la tentation de se faire influencer par la campagne électorale américaine où les Républicains, au sein desquels se trouvent plusieurs partisans de Trump, alimenteront la méfiance sur le soutien à l’Ukraine ? La Ligue de Salvini parviendra-t-elle à ne pas transformer la défense de Kiev en un terrain de compétition avec le parti de Meloni ? Est-ce que Meloni parviendra à tenir le cap sur le soutien à Kiev malgré les oppositions de ses alliés polonais du PIS ? Le gouvernement Meloni parviendra-t-il à faire une campagne électorale européenne en revendiquant une prise de distance à égard de Trump et Musk et une proximité avec Biden ? Enfin, la majorité parviendra-t-elle à ne pas se diviser au moment où il faudra aborder la question du décret sur la fourniture d’armes à l’Ukraine, sur l’élargissement de l’UE, sur le durcissement des sanctions contre la Russie et sur le financement des fonds européens en faveur de Kiev, comme annoncé hier par J. Borrell ? Sur l’Ukraine c’est la crédibilité même de l’Italie qui est en jeu. » 

ARTICLE, Repubblica, « L'Ukraine se rapproche de l'UE, mais l'obstacle des souverainistes de l'Est demeure - Lors du Conseil des ministres des affaires étrangères, M. Borrell est optimiste quant à l'ouverture des négociations et Bruxelles annonce de nouveaux fonds. La Hongrie, la Slovaquie et la Pologne freinent. 

ARTICLE, Sole 24 Ore, E. Perrone « Rome-Berlin, un test d’entente pour trouver une solution avant la réunion de Grenade » : « Les contacts s’intensifient entre l’Italie et l’Allemagne pour trouver une médiation sur le texte du mécanisme de gestion des crises migratoires, l’un des piliers du Pacte asile et immigration que la Commission souhaiterait adopter d’ici la fin de la mandature européenne en 2024. La sensation d’une éclaircie vient des propos du ministre de l’Intérieur M. Piantedosi (Indépendant) ‘’je suis confiant sur le fait qu’il y a des marges pour trouver ensemble un point de chute’’. Après la demande italienne au Conseil pour les Affaires intérieures de jeudi dernier de temporiser sur la proposition de médiation présentée par la présidence espagnole (et qui a rencontré la faveur immédiate de l’Allemagne), les équipes sont au travail pour revoir le passage le plus délicat pour Rome : l’exclusion de la mention des ONG comme facteurs d’instrumentalisation des migrations irrégulières. Le sujet n’était pas à l’ordre du jour de la réunion d’hier du Coreper. Toutefois, des sources diplomatiques italiennes confirment qu’une ‘’recherche de solution pouvant satisfaire tout le monte’’ était en cours. ‘’il n’y a pas de crise avec l’Allemagne. Il y a quelques jours on évoquait une crise avec la France et maintenant c’est une idylle. Les deux affirmations sont fausses. Il s’agit de dynamiques normales entre pays européens’’ fait-on savoir. L’objectif est d’arriver à un compromis avant les rendez-vous prévus à Grenade de jeudi et de vendredi, respectivement la troisième réunion de la Communauté politique européenne et le Conseil européen informel. Ce dernier pourrait être l’occasion d’une bilatérale clarificatrice entre Meloni et Scholz. Même si Rome tient à souligner qu’‘’à ce stade cela n’est pas au programme mais c’est cohérent avec le travail en cours pour trouver un point de rencontre, on décidera sur la base des contacts’’. Il est vrai que Scholz subit des pressions internes, notamment par la CDU qui a soutenu la position italienne sur les ONG et indirectement par le président Steinmeier qui avait souhaité que l’on mette ‘’une limite aux entrées’’ de migrants. » 

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin: « Le mur de l'Allemagne sur le nouveau Pacte de stabilité » : «La proposition de compromis sur la réforme du Pacte de stabilité, présentée par la présidence espagnole de l'Union européenne, a été accueillie avec une certaine satisfaction à Rome. En effet, au ministère de l'Économie et des Finances, on constate que le document de quatre pages répond aux exigences italiennes, car il reprend tous les points présentés à l'Ecofin de Saint-Jacques-de-Compostelle par le ministre Giancarlo Giorgetti (Ligue). Mais la première rencontre entre les chefs des 27 ministères, qui se sont réunis hier à Madrid précisément pour examiner la proposition de compromis, montre que le chemin vers un accord est encore long. Selon des sources diplomatiques européennes, le gouvernement allemand est loin d'être satisfait de la médiation espagnole. Et ce, malgré le fait que Madrid ait décidé d'inclure dans sa proposition une clause de sauvegarde afin de garantir une réduction annuelle minimale de la dette. Le bras de fer qui s'est engagé hier au niveau technique semble donc destiné à durer. Comme pour le Pacte sur les migrations et l'asile, la réforme des règles budgétaires se joue aussi et surtout entre l'Italie et l'Allemagne, les deux pays qui se trouvent actuellement sur des positions opposées. La présidence espagnole s'étant engagée à rechercher une synthèse entre les positions des deux gouvernements. Mais si sur le front de l'immigration, Madrid a été accusée par Rome d'avoir fait trop de concessions à Berlin sans consulter le gouvernement italien, tandis que dans la médiation sur la réforme du pacte de stabilité, les Allemands estiment que le gouvernement de Pedro Sanchez a trop fait pencher la balance sur les exigences italiennes. Lors de la réunion informelle de l'Ecofin à Santiago, Giorgetti avait appelé à une "règle d'or budgétaire" limitée, avec un plafond sur les dépenses qui ne sont pas prises en compte, une application restreinte pour les investissements "verts" et "numériques" du PNRR et pour les dépenses militaires pour l'Ukraine, et un délai plus long, idéalement jusqu'en 2026. Le document produit par le gouvernement espagnol ne fixe pas de limites temporelles, étend l'application aux dépenses pour le cofinancement national des fonds ordinaires de l'UE et prévoit la possibilité d'invoquer l'augmentation des dépenses militaires parmi les facteurs pertinents pour éviter une procédure. Le sentiment est que Berlin n'acceptera jamais toute la flexibilité proposée et insistera pour restreindre la portée de cette "règle d'or". Il ne sera pas également facile de fixer le chiffre qui identifiera l'ampleur de la réduction minimale de la dette exigée des pays dépassant 60 %. Berlin avait demandé 1 %, l'Espagne est restée vague dans le document de médiation. Berlin voudrait imposer une réduction prédéfinie de la dette, pour chaque année, et non pas en moyenne sur plusieurs années. À Madrid, Rome et Bruxelles, l'optimisme règne cependant. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

02/10/2023

Le roi d'Espagne reçoit Santiago Abascal.

Vox.jpg

Espagne.  Le dirigeant de Vox Santiago Abascal a été reçu par le roi Felipe VI.

Roi Espagne Vox.jpeg

Le roi d'Espagne Felipe VI et Santiago Abascal

Harald Vilimsky sera la tête de liste du FPÖ lors des élections européennes de 2024.

FPÖ.jpg

Autriche et UE. Harald Vilimsky sera la tête de liste du FPÖ lors des élections européennes de juin 2024.

Harald Vilimsky.jpeg

Harald Vilimsky

Thibaud Gibelin et Ferenc Almassy parlent de la traduction en français du livre de Balázs Orbán, actuel directeur politique du Premier ministre hongrois Viktor Orbán.

TVLibertés.jpg

Fidesz.png

Hongrie. Thibaud Gibelin et Ferenc Almassy parlent, sur TVLibertés (France), de la traduction en français du livre de Balázs Orbán, actuel directeur politique du Premier ministre Viktor Orbán – Viktor Orbán et Balázs Orbán n’ont aucun lien de parenté :


O 1.jpg

La traduction en français de l'ouvrage Comprendre la stratégie hongroise

Balázs Orbán.jpg

Balázs Orbán

Robert Fico reçoit un mandat de 14 jours afin de tenter de former une coalition gouvernementale.

Slovaquie. Le socialiste patriote, peu favorable à l’immigration non-européenne, Robert Fico a reçu, de la présidente de la République Zuzana Čaputová, un mandat de 14 jours afin de tenter de former une coalition gouvernementale.

Fico 1.jpeg

Robert Fico et Zuzana Čaputová

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/10/01/slo...)