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23/12/2022

Santiago Abascal dépose une plainte contre le Premier ministre.

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Espagne. Le président de Vox Santiago Abascal a déposé une plainte devant la Cour suprême contre le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, « pour crime de complot en vue de rébellion et subsidiairement pour sédition » :

https://www.ouest-france.fr/europe/espagne/catalogne-l-es...

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Santiago Abascal

"L’Italie n’aura pas recours au mécanisme européen de stabilité. Meloni signe sa promesse "de son sang" ; le budget dans le chaos avec 44 nouvelles corrections à apporter."

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Italie. Revue de presse.

Les dernières étapes du projet de Loi de Finances, qui fera l’objet d’un vote de confiance ce soir au Parlement, fait la une de la presse italienne. La Repubblica et La Stampa mettent en avant les modifications que doit encore subir le budget présenté par Giorgia Meloni alors que d’autres quotidiens reprennent ses dernières déclarations sur le Mécanisme européen de stabilité, auquel elle « promet de ne pas recourir » tout en ouvrant à la ratification de la réforme du MES :  “Un budget à réécrire” (La Repubblica), “Une Loi de Finances présentant 44 erreurs” (La Stampa), “‘[L’Italie] n’aura pas recours au mécanisme européen de stabilité’, Meloni signe sa promesse “de son sang’’ »; le budget dans le chaos avec 44 nouvelles corrections à apporter” (Corriere della Sera), “L’Italie n’aura pas recours au MES” (Messaggero). Les suites de l’affaire du Qatargate continuent également de faire la une de certains journaux. 

Les JT couvrent essentiellement les déclarations de Giorgia Meloni concernant le recours au MES et son déplacement aujourd’hui en Irak où elle rencontrera les soldats italiens, le vote de confiance au Parlement ce soir sur la Loi de Finances.

Le Mes : https://www.touteleurope.eu/economie-et-social/qu-est-ce-...

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Giorgia Meloni rencontre les soldats italiens en Irak.

ARTICLE, G. Colombo, Repubblica, « 44 erreurs bloquent la loi de finances. Le vote final est reporté » : « Quarante-quatre thèmes soulignés en rouge dans la loi de finances - entre autres sur les communes, le télétravail, le bonus culture pour les jeunes, à corriger - : dans les dix-huit pages du document, remis hier à la Chambre par le service général de comptabilité de l’Etat quatre heures plus tard que l’horaire prévu, l’expression récurrente est ‘’pour éviter des dépenses sans couverture financière’’. A neuf jours du précipice que représente l’exercice provisoire, la loi de finances n’est pas prête. L’idée d’un passage rapide dans l’hémicycle se transforme en cauchemar : on pourrait voter la veille de Noël et cette course contre la montre risque d’être encore plus ardue après la marche arrière sur les contenus de la loi de finances. Le PD dénonce le fait que le gouvernement a mal fait les comptes et a confié aux services techniques du budget le choix de couper tel ou tel amendement – ex : celui comprenant une dotation de 450 millions pour les villes - de la liste comprenant des ressources plus importantes que celles mis à disposition quand l’examen des modifications a débuté au Parlement. Sur la carte culture pour les jeunes de 18 ans, Italia viva attaque : ‘’une gestion embarrassante, une honte, du jamais-vu ici’’ dit Marattin. Dans ce chaos ressort aussi l’amendement pour abattre les sangliers errants dans les secteurs urbains et la demande des Verts-gauche d’élargir le périmètre des modifications. Enrico Letta écrit sur twitter qu’ ‘’aucun gouvernement n’a traité le Parlement de cette façon’’. Après des heures de tension, la conférence des chefs de groupe se réunit pour établir le calendrier : le vote débutera aujourd’hui à 20h30 puis ce sera la course pour que toutes les autres étapes soient respectées. La dernière est attendue le 24 à l’aube. Les parlementaires, la valise déjà prête pour rejoindre leur famille pour le réveillon, sont saufs. Un député de Frères d'Italie ironise : ‘’en Russie le général hiver commande, ici c’est le général Panettone’’. Mais la loi de finances n’a pas fini de générer des tensions ». [Le Panettone est une brioche de Noël.]

ARTICLE, Corriere della Sera, Paola di Caro, "Meloni, L'Italie ne prendra pas le Mes. Je peux le signer de mon sang" : « Meloni affirme que ses deux premiers mois de gouvernement ont apporté un démenti à tous ceux qui prédisaient une "catastrophe". Elle affirme qu'elle est "née dans la conflictualité, et l'unique chose qui lui fait peur est de décevoir".  Elle aborde ensuite le sujet du Mes: "l'Italie n'utilisera pas le Mes", elle peut "le signer de son sang.(...) Cela ne veut pas dire que le parlement ne pourra pas approuver la réforme, comme l'on fait tous les autres pays de l'Union Européenne". G. Meloni réitère ensuite son soutien à l'Ukraine,  elle a l'intention de se rendre dans les premiers mois de 2023. Elle déclare qu'il est nécessaire de renforcer son autonomie européenne sur la scène internationale, puis termine avec l'immigration : "le problème ce ne sont pas les réfugiés, ce sont les milliers de migrants irréguliers. Ceux que nous accueillons, ce sont ceux qui ont suffisamment d’argent pour payer les passeurs. Oui il y a une tension entre la France et l’Italie sur les migrants. Je la revendique. En France ils ont accueilli un seul bateau et ils sont en colère. La France et l’Allemagne n’ont repris que 117 migrants". 

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Meloni, la ténacité ne suffit pas » par Stefano Cappellini : « Giorgia Meloni a grandi dans un environnement politique où le poids de la figure du chef est bien supérieur à celui qu’il occupe dans les autres formations politiques. Depuis son arrivée à Chigi, elle a essayé de restituer cet imaginaire du chef par son attitude, ne serait-ce qu’en exigeant qu’on la désigne au masculin (« président » du conseil, ndlr). Mais plus Meloni s’efforce de démontrer qu’elle maitrise la situation, qu’elle sait ce qu’elle doit faire et comment, plus la réalité se charge de lui apporter un démenti et de faire sauter le vernis doré de la rhétorique, avec un pas en avant, et deux en arrière, une annonce et deux reculs. La manière dont la loi de finances est gérée est objectivement un désastre, une démonstration de dilettantisme et d’improvisation inégalée même dans le passé récent, tandis que la majorité au parlement par son attitude a démontré à quel point le slogan de Meloni pendant sa campagne, « nous sommes prêts », était un mensonge. Hier, invitée de Porta a Porta (émission de rai uno, ndlr), elle a dit qu’elle n’a « peur de rien », conformément à sa conception du chef héritée du passé, avant de rajouter un plus humain et sincère ‘j’ai simplement peur de décevoir’. Même les petites faiblesses physiques, comme celles qui l’ont empêché de prendre part au sommet d’Alicante, absence qui a alimenté des spéculations malintentionnées, apparaissent comme des moments fugaces de vérité en contrepoint du récit grotesque de ce gouvernement qui montre ses muscles, patriote et inflexible, qui combat les forces occultes et puissantes qui voudraient s’opposer à leur plan. « Je connais les forces avec lesquelles je dois traiter, les obstacles, c’est un travail très difficile, et il y aura des embûches sur notre chemin mais je n’ai rien à perdre » a expliqué Meloni dans l’émission de Bruno Vespa. »

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Giorgia Meloni à l'émission Porta a Porta

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Francesco Lollobrigida (Frères d'Italie), ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, « Dans le budget, il y a des points forts et nous irons de l’avant » : « Pour la première fois, les élections se sont tenues en été, nous n’avions le temps que d’approuver ce qui avait déjà été préparé mais Giorgia Meloni et la majorité ont voulu une Loi de Finances plus politique. Je pense que malgré toutes les difficultés, elle est parvenue à préparer l’Italie du futur. Les débats au Parlement font partie du processus démocratique, il n’y a pas d’anomalies. Notre stratégie est d’accroitre la richesse produite afin de la redistribuer. Nous agissons en faveur de l’équité, du soutien aux plus vulnérables et aux entreprises, et pour la simplification des procédures. Si nous avions eu davantage de ressources, nous serions allés plus loin comme par exemple sur la réduction des charges fiscales afin d’augmenter le salaire net ou encore sur les retraites, la formation et la santé. Si la situation en Ukraine se stabilise, nous pourrons revoir ce budget et prendre de nouvelles mesures. Il me semble que le voyage de Zelensky aux Etats-Unis est le signe d’une accélération vers une paix juste, pas celle qu’on obtient par la destruction du plus faible. La ministre du Travail prépare une plateforme afin de mieux faire coïncider offre et demande. Des centaines de milliers de demandes justifient nos décrets sur les flux migratoires : si des migrants peuvent prendre ces emplois, ceux qui perçoivent le revenu de citoyenneté le peuvent aussi. Concernant l’affaire du Qatargate, si ce qui émerge est vrai, c’est très grave : ceux qui parlaient de droits humains vendaient en fait nos intérêts à des puissances étrangères. Nous, nous avons toujours voulu une Europe forte mais consciente des limites qui ont pénalisé l’Italie. »

ENTRETIEN, La Stampa, d’Elly Schlein, candidate à la direction du parti démocrate, par Francesca Schianchi, « Le PD doit retrouver son identité et être plus ouvert. Ce budget est injuste, ce sont des dilettantes qui gouvernent » : « Le futur congrès du PD devra proposer un débat sur les thèmes portés par le gouvernement et par l’opposition. Et combler les lacunes de Giorgia Meloni, en nous occupant des inégalités, de la précarité, et de la question climatique. Je ne suis pas inquiète par les sondages [où le PD est en baisse], nous avons connu une défaite électorale très dure, et nous sommes les seuls à avoir ouvert une vraie discussion prou comprendre les erreurs et contradictions de ces dernières années. Nous devons retrouver notre crédibilité. Les questions éthiques sont plus actuelles que jamais, avec le scandale au parlement européen, mais il ne suffit pas de s’indigner, nous devons aussi renforcer les instruments de contrôle des lobby et favoriser la transparence. Je suis favorable à l’introduction de primaires pour le choix des parlementaires, comme nous l’avons fait en 2013. Les règles du PD prévoient déjà de pouvoir recourir au référendum pour les adhérents, afin de faire participer la base militante à la ligne du parti. Ceux qui disent que je suis trop radicale se trompent quand je rappelle qu’il faut introduire un salaire minimum en Italie, cela n’a rien de radical. Il ne faut pas avoir peur que le PD penche plus à gauche mais bien davantage de la popularité que nous avons perdu parmi les plus fragiles. Avant de refaire alliance avec le M5S, il faut d’abord nous redresser et redéfinir une identité claire, sans renoncer à une vision cohérente et compréhensible pour le pays. Une fois que nous aurons fait cela, nous parlerons des alliances. Idem pour le troisième pôle, posons d’abord nos idées et voyons ensuite qui est prêt à travailler avec nous. Sur l’idée d’avancer la date des primaires, je préfère me concentrer sur le débat de fond que sur le calendrier. Je préfère me soucier de qui participe plutôt que d’avancer la date du congrès. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Frederico Fubini, "Une vitalité (à ne pas gâcher) et des risques": « Malgré le fait que l'Italie soit au bord de la récession, les signes de vitalité du pays ne manquent pas. En 2022, c’était la première fois en quarante ans que le taux de croissance de l'Italie a dépassé celui des États-Unis, du Japon, de la Chine, de la France et de l'Allemagne. Depuis cet été les prix du gaz descendent continuellement, la confiance des consommateurs italiens et du secteur manufacturier repart. L’épargne des ménages et des entreprises est remontée à plus de 1600 milliards d'euros. Il devient donc possible que la récession soit plus brève et moins grave qu’annoncée. Nous sommes entrés dans une phase ou les politiques publiques deviennent fondamentales pour créer les conditions pour que le potentiel du pays s'exprime. Trop longtemps le débat public c'est concentré sur le plafond des paiements en liquide, ou sur le seuil minimum de paiement en carte, ou sur le bouclier sur les délits fiscaux. Mais aucun de ces objectifs ne compte vraiment pour renforcer le moteur de l'économie italienne, l’intégrer encore plus à l’économie européenne. L'année 2023 présentera au moins un grand défi pour l’économie italienne : face au plan de relance contre l’inflation de la Maison Blanche, lundi dernier les ministres de l'économie de la France et de l'Allemagne ont demandé à Bruxelles d'augmenter les aides d'Etat à l’industrie. Mais ce type d'aide favorise surtout les pays qui peuvent en verser le plus, l'Allemagne en premier. L'Italie pourrait travailler avec les autres pays, comme la France, pour mettre en commun des ressources destinées aux filières du futur : technologies vertes, semi-conducteurs, voitures de nouvelles générations. Il faudrait donc du pragmatisme, plutôt que des drapeaux à agiter. »

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ARTICLE, E. Lauria, Repubblica, « De nouveaux avions de chasse et des chars : l’Italie dirigée par Giorgia Meloni augmentera ses réserves d’armes » - « Les dépenses militaires sont actuellement de 25 milliards par an, soit 1,5% du Pib. Pour arriver à la hauteur de l’engagement avec l’UE, l’Italie doit arriver à 2%: 8 milliards supplémentaires sont donc nécessaires » : « L’Italie de G. Meloni est prête à se réarmer. Elle a exprimé la volonté, à la conférence des Ambassadeurs (et face à quasiment la moitié de son gouvernement), de ‘’renforcer les investissements liés à la sécurité, son idée étant de ne pas faire machine arrière sur le thème des dépenses militaires, ‘’nécessaires pour défendre l’intérêt national’’. L’objectif des 2% du Pib demeure d’actualité. Il est vrai que l’invasion de l’Ukraine a tout changé et les dispositifs militaires étudient la possibilité d’une guerre totale, ce qui signifie plus de moyens pour combattre (avions, bateaux, tanks). Au sein de l’Union européenne, le plan allemand est le plus ambitieux, mais la France aussi étudie une augmentation notable de ses moyens, sans l’avoir à ce stade quantifiée. L’ancien ministre de la Défense Guerini avait dès l’été dernier pris acte des nouveaux scénarii en lançant des programmes fondamentaux et en étalant les fonds sur une longue période. Aujourd’hui, la moitié du budget sert à payer les salaires et les ressources pour l’achat de nouveaux moyens sont donc limitées. Dans la loi de stabilité, rien n’est prévu à cet effet, pour arriver au 2% du Pib prévus dans le Pacte européen signé en 2014 au Pays de Galles. Par le passé, des lois spécifiques avaient été rédigées pour faire face à des exigences de renouvellement des moyens militaires, comme au cours du gouvernement Renzi pour acheter des navires militaires, tandis que le Mise avait financé les hélicoptères ou l’Eurofighter. L’Italie souhaite être protagoniste dans le panorama européen : l’accord déjà signé avec la Grande-Bretagne et le Japon pour la production du Tempest, avion de chasse de sixième génération, et avec la tentative de s’insérer dans le projet franco-allemand pour réaliser des chars européens, le prouve ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires étrangères, “L’Occident ne se laissera pas avoir à l’usure, nous œuvrons pour une paix juste » : « Le message lancé à la Russie par la rencontre entre Biden et Zelensky est très clair : l’Occident est uni. Les Etats-Unis et l’Europe soutiendront l’Ukraine jusqu’à l’établissement d’une paix juste, et Moscou doit accepter de négocier, respectant le droit des Ukrainiens à demander l’indépendance et la liberté. L’Italie n’a de cesse de proposer à la Russie des négociations et nous faisons aussi appel à des médiateurs comme la Turquie, le Vatican ou la Chine. Les réseaux et les infrastructures bombardées par les Russes devront être reconstruits rapidement car l’Ukraine a toujours été, et sera de plus en plus, un pays européen. L’Europe aidera Kiev et les entreprises italiennes sont prêtes à y contribuer. Sur le dossier libyen, nous venons d’inviter à Rome l’envoyé du Secrétaire Général de l’ONU pour la Libye. L’Italie soutient sans réserve l’effort des Nations Unies pour rétablir la stabilité en Libye. Le statut quo n’est plus soutenable. De façon générale, nous sommes déterminés à faire davantage compter l’Italie : le commerce international, la politique économique, notre lien avec le ministère des Entreprises et du Made in Italy, tout cela doit créer une synergie de plus en plus forte. Nous devons changer, c’est nécessaire. La capacité à faire système vaut à tous les niveaux, les déplacements de nos ministres à l’étranger sont importants. Et, en particulier des Balkans au Moyen-Orient, la présence de nos contingents est fondamentale, de même que l’interaction de notre ministère avec celui de la Défense. Sous la coordination de la Présidence du Conseil, la politique étrangère de notre pays est définie de concert avec tous les ministres. L’Italie, à part avec Draghi, n’a pas joué un rôle de premier plan ces dernières années. Pour attirer davantage d’investissements étrangers, une réforme administrative est nécessaire, de même qu’une réforme profonde de la justice afin de la rendre plus efficiente. L’accord sur le plafonnement du prix du gaz me semble positif, bien mieux que ce dont nous discutions il y a encore quelques semaines. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/12/2022

Saxe : 67 % des électeurs de la CDU estiment que cette dernière doit se distancier complètement ou plutôt d’une coalition avec l’AfD.

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Allemagne. Saxe. 67 % des électeurs de la CDU estiment que cette dernière doit se distancier complètement ou plutôt d’une coalition avec l’AfD. 19 % pensent l'inverse. Par contre, 77 % des électeurs de l'AfD sont favorables à une telle coalition.

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Gesamt : (tous les partis) ensemble

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : nationalistes

die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux 

Andere : autres

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/12/22/l-a...)

La Haye : le drapeau néerlandais placé en permanence au sein du Conseil municipal.

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag). Le drapeau de La Haye et celui des Pays-Bas ont été placés au sein de la salle du Conseil municipal, suite à la motion et à la campagne de Rachid Guernaoui, un conseiller municipal de Hart voor Den Haag.

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Rita Verdonk de Hart voor Den Haag devant les drapeaux

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Rachid Guernaoui

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/12/15/rit...

Bade-Wurtemberg : l'AfD donnée à 15 %.

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Allemagne. Bade-Wurtemberg. L’AfD, qui a obtenu 9,7 % lors des élections de 2021 pour le Parlement du Bade-Wurtemberg, est donnée à 15 %.

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Grüne : écologistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

FDP : libéraux 

die Linke : post-communistes

Électeurs libres

Andere : autres

"Ni Berlusconi, ni Salvini n’ont la force de pouvoir mettre en difficulté l’alliance."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre encore largement sur la finalisation de la loi de finances et ses dernières modifications, en vue de son approbation par le Parlement d’ici la fin de l’année : « De nouvelles limites pour le revenu de citoyenneté et pour le télétravail » - Le projet de loi a été renvoyé en Commission du budget car l’équilibre entre recettes et dépenses n’y était pas. Giorgetti (Ligue) affiche son irritation (Corriere della Sera), « Une loi budgétaire maladroite » - La majorité adopte par erreur un amendement à hauteur de 450 millions, mais non financé. Les frictions entre Frères d’Italie et les berlusconiens augmentent (La Repubblica), « Meloni détricote le revenu de citoyenneté » - Son versement sera réservé aux personnes ayant terminé leur parcours scolaire. Frictions entre Fdi et FI sur le bouclier fiscal  (La Stampa), « Le télétravail sera prolongé uniquement pour les personnes fragiles » (Sole 24 Ore), « Revenu de citoyenneté : l’étau se resserre sur les fraudeurs » - La loi de finances au photofinish : revenu de citoyenneté, télétravail et bonus pour la rénovation des bâtiments (Il Messaggero). La visite d’Etat du président ukrainien V. Zelensky à Washington est aussi largement citée avec couverture photographique en Une : « Zelensky à Washington, Biden renouvelle son soutien » (Corriere), « Biden-Zelensky : le combat pour une paix juste » (La Repubblica) , « Des missiles Patriot pour Zelensky » (La Stampa).

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de M. Mobili et G. Trovati, « Télétravail limité aux personnes fragiles, tour de vis sur le revenu de citoyenneté, voilà les changements apportés à la Loi de Finances » : « Le projet de Loi de Finances sera à nouveau soumis aujourd’hui à la Commission budgétaire au Parlement. Cinq erreurs ont en effet été identifiées et sont à éliminer. La plus flagrante était la mesure d’aides aux communes qui représentait 450 millions d’euros à destination des collectivités locales, alors qu’aucune ressource ne couvrait cette dépense. Cela devrait être la dernière embûche sur un chemin parlementaire qui s’est avéré plutôt accidenté. Les 2/3 du budget restent destinés aux mesures pour faire face à la hausse des coûts de l’énergie. Les derniers amendements apportés dans la nuit de mardi à mercredi restent anecdotiques. On note toutefois le changement de régime concernant le télétravail qui ne sera plus valable que pour les personnes fragiles, et ce jusqu’au 31 mars. Les parents d’enfants de moins de 14 ans ne seront plus concernés. Le revenu de citoyenneté fait quant à lui l’objet de plusieurs nouveautés, avec notamment la suppression du paramètre de la pertinence de l’emploi proposé en cas de refus d’une offre d’emploi qui débouchera donc automatiquement sur une suspension du revenu pour le bénéficiaire. Cette mesure est très discutée et a semblé surprendre la ministre du Travail elle-même qui annonce un décret sur la question pour janvier. En revanche, La dépénalisation de la fraude fiscale pour les fraudeurs adhérant à la ‘’trêve’’ a bien été abandonnée, mais le débat se poursuit et l’on risque d’en reparler en début d’année. La trêve s’étendra d’ailleurs à tous les impayés gérés par l’Agences des douanes. Le seuil de 1000€ pour le moratoire administratif des impayés fiscaux est aussi confirmé. Enfin on peut citer les aides immobilières pour les acquisitions de biens et les travaux que le gouvernement maintient. »

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, G. Colombo et S. Mattera, « Bourdes, attaques et retards ; l’alerte des techniciens alors que le processus est bloqué, dénonçant un ‘’trop grand manque d’expérience’’ » : « On est passé très près de l’échec. Quatre semaines d’improvisation et d’erreurs qui ont suffi à mettre en alerte les plus hautes sphères techniques et institutionnelles du pays, qui ont vécu de longs jours d’inquiétude.  C’est l’histoire de la Loi de Finances aux temps de la nouvelle droite de gouvernement. Il y a quelques jours encore, au ministère de l’Economie, quelque chose s’enraye et la majorité panique. Les techniciens sont écrasés par les délais pressants, et pas seulement à cause des élections fin septembre. Au ministère, tous les dirigeants sont nouveaux, ce sont des personnalités de référence et expérimentées mais aux prises avec une machine infernale et avec très peu de temps à disposition. Lors de passage de relais, Mario Draghi avait d’ailleurs conseillé à Giorgia Meloni, vu le peu de temps pour mettre sur pied le budget, de limiter les mesures économiques et de reporter les choix en la matière à début 2023. Le conseil n’est pas suivi et le résultat est explosif. Giorgetti et Meloni forment un tandem exclusif, le ministre centralise au maximum les décisions, le filtre politique manque cruellement, la Présidence du Conseil, fuyarde, se met en retrait et évite la médiation alors que les désaccords en interne se multiplient débouchant sur plusieurs cafouillages. Le manque d’expérience est observé à plusieurs niveaux. Au final, c’est la pulsion anti-technique de la droite au pouvoir qui domine. Pas seulement à travers les attaques contre la Banque d’Italie sur la question des paiements électroniques, mais aussi pour la bataille sur le Plan de Relance. Fratelli d’Italia a engagé une guérilla contre le directeur général du Trésor, que Giorgia Meloni entend bien remplacer malgré les résistances de Giorgetti. Enfin, il y a quelques jours le président du Parlement Lorenzo Fontana annonçait une action pour la régulation des lobbys qui pourraient concerner également les députés et les fonctionnaires. Ces derniers se sont sentis désavoués et cela n’a fait qu’ajouter à la confusion générale. » 

ANALYSE, La Repubblica, S. Folli « Si la droite se laisse user par le pouvoir » : « Le gouvernement Meloni, fort de sa majorité solide après une longue série d’exécutifs faibles ou définis comme « techniques », avait une grande opportunité de montrer que les choses avaient changé, en reprenant la rhétorique souvent utilisée par la droite. Il était normal que les choix de l’alliance Fdi-FI-Ligue soient différents par rapport à un gouvernement de centre-gauche. La droite avait la possibilité de montrer une nouvelle stratégie, au vu de sa force parlementaire, en redonnant la centralité au Parlement qu’il ne fallait plus priver de ses fonctions. Or, ce que nous pouvons constater ces dernières heures est que cette opportunité n’a pas été saisie. Et c’est là un paradoxe, si l’on considère que la loi de Finances a obtenu dans son ensemble l’aval de l’UE, cette dernière n’ayant pas trop mis Rome en difficulté à l’exception de quelques remarques (comme sur la limite du paiement par carte). La coalition de droite a en revanche entamé un règlement de comptes. Les deux partis en crise de voix et d’idées, Forza Italia et la Ligue, ont tenté d’imposer une série d’amendements (comme le bouclier pénal pour les fraudeurs fiscaux) que Meloni a bien voulu accepter dans l’espoir qu’ils se révèlent ensuite impossibles à réaliser. Les fissures et les incompréhensions entre les alliés de droite commencent à faire surface et pour la première fois, l’image du gouvernement apparait affaiblie. Il est clair que ni Berlusconi ni Salvini n’ont pas la force de pouvoir mettre en difficulté l’alliance. Ils ne sauraient où aller. Cependant, ils ont inauguré la stratégie de l’érosion. Ils sont à la fois trop faibles pour aller en solitaire et encore trop forts pour s’aligner au leadership de Meloni sans broncher. La loi de finances, qui aurait pu représenter un succès pour la majorité, s’avère en fait un exploit négatif. En janvier, la Présidente du Conseil devra donner un élan à son gouvernement, si elle ne veut pas se faire consommer pour de vrai. Il y a encore une économie incertaine et des thématiques sur lesquelles repartir : la réforme de la fiscalité et celle de la justice. »

ARTICLE, Il Messaggero, d’U. Mancini, « ITA, le contrôle confié à Lufthansa à travers une augmentation de capital » : « Le gouvernement italien accélère sur la privatisation de la compagnie ITA, qui devrait se conclure d’ici la fin du mois. L’exécutif mise pour cela sur le colosse allemand Lufthansa. Hier en Conseil des ministres le décret régulant la vente de la compagnie a été modifié afin d’introduire la possibilité d’une ou plusieurs augmentations de capitale réservés, justement, au nouveau partenaire. Cette solution d’une augmentation de capital réservée était à l’étude depuis plusieurs semaines. Le montant n’a pas encore été fixé mais l’on parle d’une somme de 200 à 300 millions. L’actuel gouvernement abandonne ainsi la solution pensée à l’époque par Draghi qui comptait sur la cession des parts du ministère de l’Economie comme unique voie de privatisation. Le gouvernement affirme avoir un plan bien précis pour la compagnie, basé sur trois principes : le maintien des emplois existants puis leur augmentation progressive, le développement de lignes et du réseau international, la défense et la promotion du Made in Italy. L’ancrage auprès du principal aéroport romain, le Léonard de Vinci à Fiumicino, devra avoir un rôle central et être renforcé. Au moins dans un premier temps, Lufthansa sera minoritaire (environ 30%) mais il pourra augmenter sa part avec le temps, selon des étapes bien précises définies par le gouvernement italien. Si le mariage fonctionne, les Allemands conquerront le leadership sur le marché européen, dépassant le concurrent Air France-KLM. Le Ministère italien de l’Economie fait comprendre que des limites ont toutefois été fixées, en vue notamment de valoriser les 1,2 milliards que l’Etat italien a investi pour relancer ITA. L’alliance industrielle, fortement voulue par le ministre Giorgetti, représente un succès pour l’exécutif après des années d’attente et d’incertitudes. Le PDG Fabio Lazzerini affirme que les comptes de la compagnie sont en ordre et que ‘’pour la première fois, les recettes sont supérieures aux dépenses’’. Les Allemands se sont déjà dits favorables aux 1200 embauches déjà décidées et à l’augmentation de la flotte. »

ARTICLE, Il 24 Ore Sole, Carlo Marroni, « Tajani (Forza Italia) aux ambassadeurs : l'Union Européenne est l’étoile polaire de l'Italie » : « L'Europe représente l'étoile polaire de nos choix politiques. Elle représente notre futur et la meilleure opportunité pour protéger les citoyens italiens. L'objectif est d'avoir une présence plus forte en Europe et pour cela nous avons décidé d'augmenter notre nombre de représentants à Bruxelles (...). L'Italie est partie de l'Europe, nous sommes l'Europe" (Tajani). Il a beaucoup de dossiers de politique étrangère sur la table du gouvernement : le soutien à Ukraine, "toujours dans le but d'obtenir la paix", la question libyenne où l’Italie sera "fortement engagée", l’internationalisation des entreprises, qui est un instrument pour réduire "la dette publique'". Ainsi "l'objectif de la conférence est de dresser un tableau sur ce qu'on peut appeler un changement d’époque". Les Balkans sont aussi cardinaux : "ils représentent pour nous une opportunité, une nécessité et sont stratégiquement fondamentaux. C'est une zone qui borde notre pays, nous nous sommes battus pour que la Bosnie-Herzégovine puisse être candidate, et nous sommes favorables à accélérer les délais d’adhésion des pays des Balkans. L'Italie veut éviter que cette région devienne une "zone d'influence de pays extra-européens qui ont des intérêt divergents des nôtres"(référence implicite à la Chine). Nous voulons de ce soit une aire de stabilité et de progrès pour nos entreprises. Ainsi, l'Italie organisera deux business forum à Pristina et à Belgrade et une conférence sur les Balkans en janvier à Trieste. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, Guiseppe Sarcina, « L’Amérique unie sur l'Ukraine » : « Alors qu'était présente la peur que les Républicains, une fois obtenus la majorité à la chambre des députés, couperaient l’envoi d’armes, les États-Unis continueront à soutenir l’Ukraine en 2023. Ainsi le président va envoyer des missiles Patriot et le congrès met à disposition un fonds de 45 milliards, qui s'ajoute au paquet de 40 milliards voté le 19 mai dernier. Seule la droite Trumpienne et une partie de la gauche démocrate (Alexandra Ocasio Cortez, Bernie Sanders) poussent pour redimensionner l'aide à l'Ukraine, sans avoir cependant le poids pour changer les choix du Congrès. L'aide américaine a été complète : les États-Unis n'ont pas seulement envoyé des armes, ils ont aussi fourni des renseignements et réaliser des formations militaires. Cependant, des problèmes d'accès aux matières premières et produits manufacturés qui touchent maintenant un grand nombre d'activités n’épargnent pas le secteur de l'armement, et pourraient retarder de quelques mois les prochains envois d'armes. Il est ainsi normal que Zelensky choisissent les États-Unis pour sa première visite à l’étranger : "s'il a les mains sur le volant de la machine de guerre ukrainienne, c'est Biden qui contrôle le frein et accélérateur."  De plus, bien qu'en considérant l'aide humanitaire, le soutien financier et économique, l'aide européenne dépasse celle des États-Unis (51,8 milliards contre 47,8), la priorité absolue, encore plus que l'envoi de 30 millions d’ampoules Led, ce sont les envois d'armes, et notamment les missiles Patriot. »

COMMENTAIRE, Il Foglio, P. Peduzzi « Biden et Zelensky bâtissent notre défense collective » : « Quand Biden est arrivé à la Maison Blanche, il avait dit qu’il serait plus facile de réparer le monde que les Etats-Unis. Il n’imaginait pas l’énorme plaie que l’agression de Poutine en Ukraine aurait provoqué. Toutefois le Président américain a obtenu un énorme succès en termes d’unité internationale. Or, son pays est encore fortement divisé et c’est pour cette raison que le Congrès s’est dépêché de voter le dernier paquet d’aides à l’Ukraine. En janvier, la nouvelle majorité républicaine pourrait changer d’attitude. La visite de Zelensky à Washington a comme but de rappeler que le soutien fourni pour se défendre de la Russie renforce la sécurité de tous et qu’une victoire sur la Russie renforcera non seulement l’Ukraine mais tout l’Occident. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, Claudio Graziano, Président du Comité militaire de l'Union européenne « L'Europe de l'énergie » : « C'est la population ukrainienne, en étant obligé de passer l'hiver dans des conditions dramatiques, qui va payer le prix de la stratégie bombardements russe. La situation est si grave que le gouvernement a chargé le ministère de l’énergie de fixer des priorités pour la fourniture d’électricité. Les infrastructures critiques et les hôpitaux sont premiers sur la liste, puis viennent les entreprises du complexe militaro-industriel, puis les entreprises qui produisent des biens d'importance stratégique, et enfin le secteur de l’habitat. L'accord sur la réglementation du marché du gaz est un reflet d'une prise de conscience d'une "energy weaponization". De plus, la transition énergétique représente une priorité stratégique pour notre pays et l'Union Européenne. La décision de réaliser une ligne électrique entre l'Italie et la Tunisie, qui sera un nouveau corridor énergétique entre la France et l'Afrique, s'inscrit dans cette direction. Ainsi le conflit ukrainien force Bruxelles à se focaliser sur l'Afrique et la Méditerranée. Les futurs de l'Europe et de l'Afrique, qui devrait avoir plus de 4 milliards d'habitants en 2100, sont liés. Ainsi, seule une série de plans de développement pourront permettre à la population de faire face aux défis que sont la pauvreté, le changement climatique, la montée de la Chine... L'Italie, pont naturel entre l'Europe et l'Afrique, pourrait ainsi devenir un hub énergétique. »

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ENTRETIEN, La Stampa, de Mateuz Morawiecki, Premier ministre polonais, « Giorgia et moi, nous changerons l’Europe. Le pouvoir ne peut plus être toujours détenu par les mêmes pays forts » par Uski Audino : « [Sur les points communs avec Giorgia Meloni] « Il faut une Europe des patries plus qu’un super Etat européen : nous pourrions tous les deux souscrire à ce postulat. Les Polonais et les Italiens en ont marre des diktats de la bureaucratie européenne et veulent une vraie démocratie. Nous voulons rénover l’UE en revenant à ses principes fondateurs. Avec Meloni, nous défendons aussi l’Ukraine avec une vision réaliste de la menacé représentée par la Russie, dont la politique ne menace pas que Kiev, mais toute l’Europe. Nous faisons face à un choix entre la vraie solidarité entre Etats égaux et un seul super Etat où les cartes gagnantes ne sont détenues en réalité que par les plus grands pays, laissant les autres de côté. Si l’UE devient un simple moyen pour satisfaire les ambitions des acteurs les plus forts, au mieux elle isolera les Etats plus faibles et dans le pire des cas, elle peut conduire à la désintégration du projet européen. On peut relever par exemple que si l’Allemagne dirigeait aujourd’hui l’UE, il n’y aurait pas de position ferme face à la Russie. Nous payons déjà très cher pour les erreurs de la politique allemande du passé, mais si Berlin décidait de tout, le prix à payer en serait plus élevé. Les différences entre pays ne sont pas un argument justifiant d’ignorer les intérêts des Etats membres, et encore moins l’autonomie de l’ensemble de l’Union (comme dans le cas du gaz russe à prix réduit, qui aurait pu être une bénédiction pour l’Allemagne mais une malédiction pour toute l’Europe). [Sur le passage à la majorité qualifiée] Soit il y a la règle de l’unanimité, soit c’est la tyrannie du plus fort. Il n’y a pas d’autre option. La règle de l’unanimité ne s’applique pas sur les secteurs que nous avons décidé de mettre en commun. Ceux qui poussent pour la fin de l’unanimité veulent valoriser leurs propres intérêts. Au lieu de convaincre, il est plus facile de bloquer les autres par une simple majorité. Alors les Etats plus petits seront poussés à chercher des « parrains » politiques qui s’occupent de leurs intérêts. Abandonner l’unanimité, c’est ouvrir la porte au clientélisme politique. Sur l’immigration, il faut rappeler qu’il y a quelques mois, après la provocation de la Russie et de la Biélorussie, des milliers de migrants voulaient entrer illégalement dans l’UE et ont été conduits à la frontière polonaise, pas pour rester en Pologne mais aller plus à l’Ouest. C’était notre devoir de les bloquer à la frontière et de renvoyer dans leur pays ceux qui parvenaient à entrer. Nous l’avons fait car nous prenons au sérieux la protection des frontières extérieures de l’UE. Sur l’affaire du Qatar au Parlement européen, c’est un énorme scandale. Le déficit démocratique dont on parle depuis longtemps devient un déficit de l’état de droit. Il faut que le Parlement fasse la lumière au plus vite. Sur l’Ukraine, nous devons tout faire pour l’aider, car si elle tombe, Moscou aura le champ libre pour conquérir l’Europe. L’UE doit se préparer à cette éventualité, malheureusement, les réactions de certains pays européens, surtout ceux qui ont les moyens et ressources pour aider efficacement l’Ukraine, semblent trop réservées. »

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Mateuz Morawiecki

ENTRETIEN, La Repubblica, de Zbigniew Rau (PiS), ministre des Affaires étrangères polonais « L’Italie est notre allié mais sur les migrants en Europe nous ne changerons pas d’avis » : « Une perspective exceptionnelle pour un partenariat stratégique profond s’ouvre pour la Pologne et pour l’Italie. Nous partageons une approche commune aux défis stratégiques que l’Europe doit affronter. Nous considérons l’Italie en tant que partenaire important dans l’UE et dans l’Otan. L’Italie s’est montrée être un partenaire solide : pour nous il y a sans doute un terrain de coopération allant de l’aide à l’Ukraine à la politique de sécurité, dans le domaine de l’Otan comme au niveau bilatéral. Avec le nouveau gouvernement italien, nous regardons la question migratoire de manière semblable. Nous voulons faire une distinction claire entre le problème des réfugiés fuyant une guerre et celui de l’immigration économique. Nous estimons toutefois que la redistribution n’est pas une solution efficace et qu’il faille se concentrer principalement sur l’aide aux pays d’origine. Q. La Pologne a encore un contentieux avec Bruxelles sur l’Etat de droit. Comment allez-vous recevoir les requêtes de la Commission et de la Court Européenne ? Nos discussions avec la Commission concernent ses interventions qui vont au-delà des compétences qui lui sont attribuées par les traités. Cela est très embarrassant, car les autorités publiques polonaises peuvent fournir des explications mais ne peuvent accepter aucune directive de la Commission européenne sur des questions dont elle n’a pas compétence selon les traités, car cela voudrait dire aller contre l’état de droit. La question de l’organisation du système judiciaire relève exclusivement des Etats membres. »

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Zbigniew Rau

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD est donnée premier parti de Saxe à 31 %.

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Allemagne. Saxe. L'AfD est donnée premier parti de Saxe à 31 %.

(Lors des élections pour le Parlement de Saxe de 2019, l'AfD avait obtenu 27,5 % et la CDU 32,1 %.)

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : nationalistes

die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux 

Andere : autres

21/12/2022

"Bras-de-fer entre Meloni et Forza Italia." et "L’Opa lancée par Bossi contre Salvini."

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Italie. Revue de presse.

La finalisation de la loi de finances, qui devrait être présentée au Parlement ce vendredi, fait toujours les gros titres de la presse italienne. Les journaux relèvent dans l’ensemble une « course contre la montre » dans un climat de « confusion » au sein même de la majorité sur certaines mesures financières : « Loi de finances, dernière ligne droite dans le chaos » - Les partis sont encore divisés sur les amendements. La proposition de moratoire pour les fraudeurs fiscaux a été retirée (Corriere della Sera), « Stop à la norme qui sauvait les fraudeurs fiscaux» - La menace d’obstruction jusqu'au bout de l’opposition fait jeter l’éponge sur la proposition sur les délits fiscaux proposée par Forza Italia. Le bonus pour les jeunes de 18 ans sera modifié (la Repubblica), « Budget, frictions au sein du gouvernement » - La norme en faveur des fraudeurs fiscaux a été retirée » - La majorité est divisée. Le vote de confiance aura lieu vendredi (La Stampa), « La dernière ligne droite pour la loi de finances » (Sole 24 Ore), « Le bonus pour les jeunes âgés de 18 ans sera attribué selon le mérite » - Le fonds pour le soutien psychologique est maintenu, le « bouclier pénal » a été retiré (Il Messaggero), « La confusion totale » (Fatto Quotidiano). La visite du président ukrainien V. Zelensky à Washington et la décision du gouvernement afghan d’interdire l’accès des femmes à l'université sont également citées en Unes.

Les JT couvrent essentiellement la finalisation de la loi de finances, avec la réunion du conseil des ministres, la visite à Washington du président ukrainien V. Zelensky, et la décision d’E. Musk de quitter son poste de PDG de Twitter.

COULISSES, Corriere della Sera, F. Verderami : « Le bras-de-fer entre Meloni et Forza Italia, et la crainte que tout tombe à l’eau » : « Cela fait des jours que les comptes politiques et les comptes publics n’arrivent pas à s’accorder. Hier, le gouvernement, qui avait promis une présentation devant la Commission du Budget à 14h, a encore une fois demandé de reporter le rendez-vous à 17h. Ainsi, sous l’effet des usages parlementaires et des délais techniques dont les services de la Chambre ont besoin, le vote final sur la loi de finances est prévu la veille de Noël, à l’aube. Le vice-ministre de l’Economie Leo attribue la responsabilité de l’impasse aux parlementaires : ‘’chacun veut présenter un amendement, comment devons-nous expliquer que nous n’avons pas un sou ?‘’. Mais le problème ne peut venir uniquement de là.  Finalement, les oppositions n’ont pas dressé de barricades ; mais les vétérans du parlement, qui ont plusieurs lois de finances à l’actif, ont, cette année, remarqué un fait sans précédent : les experts du ministère de l’Economie et des comptes publics, qui normalement passent des journées entières dans la salle de la Commission du Budget, n’étaient pas présents ces jours-ci. Et, à la Chambre des Députés, aucun amendement n’a été voté. La raison est peut-être liée aux tensions entre Meloni et Forza Italia, qui insistait pour insérer un moratoire sur les infractions fiscales. ‘’ Ce climat n’est pas favorable ‘’ affirme un dirigeant important de la majorité. La rave-party dans la majorité se termine en fin d’après-midi quand un représentant de Forza Italia, Pella, qui est parmi les rédacteurs du texte de la loi de finances, annonce que ‘’il n’y a aucun amendement sur un moratoire fiscal ‘’. L’opposition, qui était prête à utiliser l’arme de l’obstructionnisme, fête sa victoire. Mais la vraie gagnante de ce bras-de-fer est bien Giorgia Meloni. » 

COULISSES, La Stampa, d’A. Barbera et F. Olivo, « La majorité est en panne » : « Fratelli d’Italia contre Forza Italia, gouvernement contre parlement. La première Loi de Finances du gouvernement Meloni sera bien approuvée avant l’échéance du 31 décembre mais laissera un goût amer au sein de la majorité. L’ambiance hier au Parlement était très mauvaise. Le retard accumulé était tel qu’on évoquait un possible vote jusqu’à samedi, jour du réveillon de Noël. Une accélération a donc été décidée avec un vote de confiance vendredi à partir de 11h. Giorgia Meloni savait que l’approbation du budget serait difficile mais ne s’attendait pas à devoir rejeter certaines fautes sur des membres du gouvernement. C’est par exemple ce qui est arrivé au vice-ministre de la Justice, Francesco Paolo Sisto de Forza Italia, sur la dépénalisation des délits fiscaux qui s’est vu attribuer toute la responsabilité de cette proposition. La vérité est toute autre : la piste d’une amnistie qui aurait accompagné la ‘’trêve fiscale’’ pour les fraudeurs été étudiée au ministère de l’Economie depuis un mois pour le vice-ministre des Finances Maurizio Leo de Fratelli d’Italia. La motivation était bien précieuse : la pénalisation aurait dissuadé les grands fraudeurs de restituer les sommes dues. C’est la Présidence de la République qui, alors que Giorgia Meloni et Giancarlo Giorgetti (Ligue) étaient à Bali pour le G20, avait bloqué ces mesures. Jusqu’alors Giorgetti, mal rôdé en matière de fiscalité, avait laissé toute latitude au vice-ministre Leo pour faire une proposition. Giorgetti n’entend pas servir de paratonnerre pour les problèmes de la majorité et s’est agacé du zèle de Lorenzo Fontana, Président de la Chambre, et membre, lui aussi, de la Ligue. Ce dernier avait demandé que les amendements du gouvernement soient subdivisés par thèmes. Giorgetti s’est ensuite à nouveau agacé face aux demandes persistantes de Forza Italia pour de nouvelles modifications, ralentissant sensiblement les démarches pour obtenir un accord au parlement sur le projet de Loi de Finances. L’opposition pourrait en profiter pour jouer la carte de l’obstructionnisme mais ne le fait pas pour au moins deux raisons : ne pas servir d’excuse parfaite à un éventuel échec du gouvernement et espérer amadouer le gouvernement afin d’obtenir certaines mesures. Mais le Troisième Pôle s’est distingué en renonçant aux 15 millions d’euros que représentaient leurs propositions de modifications, pour protester contre le procédé laborieux de la majorité. Si tout se passe comme prévu, le Sénat se réunira le 27 décembre pour voter le texte (sans amendement possible) et ce avant la traditionnelle conférence de presse de fin d’année fixée pour le 29 décembre. »

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Maurizio Leo et Giorgia Meloni

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Lorenzo Fontana

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « L’Opa lancée par Bossi contre Salvini, les dangers pour la Ligue et la Lombardie » : « La rencontre entre Umberto Bossi (Ligue) et le président de la région Lombardie Attilio Fontana (Ligue), qui s’apprête à briguer un second mandat, n’a rien d’amical. Même si Bossi assure vouloir le soutenir et créer une sorte de rempart pour les transfuges léguistes partant vers d’autres partis, l’action de l’ancien dirigeant lombard est un véritable défi lancé à Matteo Salvini (Ligue). L’opération hostile s’explique par son intention de présenter le mouvement « Comité du Nord » comme liste autonome et distincte de la coalition de droite en Lombardie. Bossi veut vider le parti en en récupérant les voix et laisser ainsi les électeurs décider du sort de la Ligue. C’est donc un défi ouvert à celui qui prendra le plus de voix, sans lancer de guerre interne au sein du parti. On pourrait parler de variant d’une scission. Il revient maintenant à Matteo Salvini de se prononcer, alors qu’il fait face à un dilemme. S’il accepte la décision de Bossi, il risque une OPA populaire directement dans les bureaux de vote. S’il fait barrage, il pourrait mettre en danger la victoire de Fontana aux prochaines élections régionales en Lombardie. C’est un choix qui n’est pas des plus aisés et qui se fera d’ici la fin de l’année, avec à l’appui les sondages et les éventuelles marges de tranquillité. Il est clair qu’Attilio Fontana serait tenté par l’offre de Bossi, même si dangereuse, car il craint que le « non » de Salvini puisse favoriser une hémorragie de voix vers le Troisième pôle et donc vers son adversaire, Laetitia Moratti. Salvini, pour sa part, relativise la question en qualifiant de « transfuges » les auteurs de cette stratégie sécessionniste et fait savoir qu’il préfère déléguer le choix au secrétaire régional car il aurait « 30 milliards d’euros à gérer, c’est un sujet local’’. Ce qui n’est pas vrai. Pour la Ligue, la Lombardie vaut autant que Rome. Quoi qu’il arrive, l’action de Bossi représente un test potentiellement explosif pour la coalition de droite et pour la Ligue. Le « Senatur » veut ramener à tout prix le Nord là où la Ligue est née, ce Nord qui lui préfère aujourd’hui le parti de Meloni. Mais quel sera le prix de ce défi ? »

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Le président de la région Lombardie Attilio Fontana (à gauche) et Umberto Bossi (à droite)

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Comité Nord d'Umberto Bossi

Le site Internet du Comité Nord : https://comitatodelnord.info/

ARTICLE, La Repubblica, P.Brera, « L'Université interdite aux femmes afghanes, la dernière promesse trahie des Talibans » : « Le ministère de l’éducation supérieure a annoncé l'interdiction d’accès des femmes aux "universités publiques et privées jusqu'à communication contraire". Ce choix, conforme aux promesses faites à leurs soldats qui ont combattu dans les montagnes, réduit à zéro les espérances d'allègement des interdictions, et met fin à l'accès des femmes à l'université, lequel était déjà devenu difficile, limité à quelques universités privées. Il s'additionne à l'obligation de voile intégral décidée en mai, et à la fermeture des écoles pour les filles décidée en mars. Si le département d’État a répondu qu'il y aura des conséquences, c'est en réalité un échec pour la communauté internationale qui avait essayé de lier l'aide financière avec le respect la condition féminine. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Espagne : Vox est donné à 16,8 %.

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Espagne. Vox est donné troisième parti du pays à 16,8 % au sein d’un sondage IMOP. Les conservateurs du Parti Populaire sont donnés à 29,4 % et les socialistes du PSOE à 27,2 %.

20/12/2022

Peter Skaarup sera président du groupe des députés des Démocrates danois.

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Danemark. Peter Skaarup sera président du groupe des députés des Démocrates danois. Il a occupé le même poste pendant plusieurs années au sein du Parti du Peuple danois.

8 des 14 députés des Démocrates danois ont été autrefois élus députés sur les lites du Parti du Peuple danois.

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Peter Skaarup

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/11/02/dan...)

Le Parti du Progrès chute dans les sondages.

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Norvège. Alors qu’en septembre le Parti du Progrès obtenait en moyenne 14 % dans les sondages, il est en décembre donné en moyenne à 11,6 %. Le parti n’a pas engrangé de voix sur ce qui semble être le problème principal en ce moment : l'augmentation spectaculaire de la pauvreté et des files d'attente pour la nourriture. Cela, alors qu’il s’est transformé d’un parti libéral en un parti social sous la houlette de sa dirigeante Silvy Listhaug.

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Silvy Listhaug

Le chef de file des députés des Démocrates suédois prend part à une conférence de presse aux côtés du ministre de l'Immigration.

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Suède. Le vice-président du parti Démocrates suédois et chef de file des députés Henrik Vinge a pris part à une conférence de presse, ce jeudi 16 décembre 2022, aux côtés du ministre de l'Immigration de centre-droit :

https://www.euractiv.fr/section/migrations/news/lextreme-...

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Henrik Vinge

"Gaz, feu vert au plafonnement des prix à 180 euros. Pour Meloni, une "victoire italienne"."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre très largement sur l’accord trouvé en conseil Energie par les Vingt-Sept sur le plafonnement du prix du gaz :  « Gaz, le bouclier contre Moscou » -  L'Europe trouve un accord sur le prix-plafond à 180 euros, l'Allemagne est favorable, la Hongrie est contre, l'Autriche et les Pays-Bas s'abstiennent. Le Kremlin affiche sa colère  (La Repubblica), « Le prix-plafond sur le gaz a été acté mais les factures seront de plus en plus chères » - L'Autorité pour l'énergie alerte sur les conséquences d’un prix fixé à un niveau trop élevé (La Stampa), « Gaz, l'UE fixe un prix-plafond » - Pour Meloni, il s'agit d'une « victoire italienne » (Il Messaggero), « Guerre du gaz, un revers à Poutine » - Tous les pays de l'UE (sauf la Hongrie) trouvent une entente. Moscou promet des conséquences (Il Giornale). La finalisation de la loi de finances en vue de son adoption au Parlement d'ici mercredi, est elle aussi mentionnée : « Budget, le gouvernement est décidé à aller au vote de confiance » -  Une course contre la montre avec des tensions sur un décret qui prévoie des modifications importantes. Meloni veut éviter à tout prix l'exercice provisoire (Corriere della Sera),« Les modifications de la dernière minute : le bouclier pénal, les charges fiscales et le paiement par carte » (Sole 24 Ore). Enfin le « Qatargate », et notamment l’enquête pour corruption présumée visant des représentants italiens au Parlement Européen est lui aussi cité : « Les juges décident de l'extradition de Mme Panzeri en Belgique » (Corriere, Giornale).

Les JT couvrent essentiellement la décision de la commission parlementaire des Etats-Unis de poursuivre en justice Donald Trump pour son implication dans l’assaut du Capitole en 2021 et la réaction de l’ancien Président ;  le débat en Italie sur l’approbation de la loi de finances ;  l’accord au sein de l’UE sur le plafonnement du prix du gaz et la réaction de la Russie ; la rencontre entre les présidents Poutine et Loukachenko en Biélorussie ; la vague de froid en Allemagne ; les funérailles du footballeur et entraineur Sinisa Mihailovic.

ARTICLE, A. Duci, Corriere, « Loi de finances à haute tension ; l’idée d’un vote de confiance fait son chemin » : « Giorgia Meloni l’a confirmé : la date du 31 décembre pour l’adoption de la loi de finances au Parlement sera respectée, si nécessaire avec un vote confiance. La tension était montée d’un cran après la division par deux des 400 millions réservés au Parlement. En attendant, divers amendements arrivaient des ministères, compliquant la rédaction d’une synthèse et les modifications se sont poursuivies tard dans la nuit. La loi de finances devrait ainsi être présentée à la Chambre demain, un passage crucial avec une demande de vote de confiance de la part du gouvernement pour un passage sûr au Sénat et une adoption entre Noël et le jour de l’An. Mais certains amendements proposés par le gouvernement freinent le calendrier : par exemple, la proposition qui change les règles sur les écoutes préventives des services secrets qui devraient avoir une durée de 40 jours et pourront être prolongées de 20 jours en 20 jours, puis une destruction des données dans les 6 mois successifs. La dépense relèverait non plus du ministère de la Justice mais directement des services secrets. Le M5S et le PD s’inquiètent de ce scénario, notamment l’ex-ministre A. Orlando qui estime que cet amendement ‘’détache les écoutes préventives de celles ordonnées par les enquêtes en les plaçant sous un contrôle politique avec l’excuse du financement par le ministère de l’Economie. Un Etat policier ?’’. Le Palais Chigi réplique invoquant une mesure de ‘’rationalisation’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « La question des paiements électroniques comme répétition générale pour le Mécanisme européen de stabilité » : « Il y a un lien très politique – plus qu’économique - entre cette question des paiements par carte et celle du Mécanisme européen de stabilité. Les observateurs critiques ont salué le ‘’rétropédalage’’ du gouvernement sur l’usage du liquide, y voyant la première défaite face à l’UE. Les plus intransigeants estiment que la ‘’conversion européenne’’ de la coalition de droite est fictive et que le vieux populisme qui tend à isoler l’Italie reste sous-jacent. La vérité est que le cheminement européen de ce gouvernement se déroule sur le fil de l’ambiguïté. En Italie, le discours reprend la vieille idéologie afin de rassurer un certain électorat, poussé pendant des années à se méfier de l’Europe ou des sièges du pouvoir. Bien qu’ayant abandonné le ton de l’opposition, Fratelli d’Italia estime avoir trouvé la bonne équation pour le moment. ‘’Nous voudrions prendre nos distances vis-à-vis de l’Europe sur certains points clés’’, tel est le message implicite adressé à l’opinion publique. En suivant les recommandations de l’UE sur les paiements électroniques, on laisse toutefois entendre que, pour l’instant, il n’est pas possible de se soustraire à la règle générale. Est-il possible que l’exécutif ait lancé cette campagne en faveur des paiements en liquide sans prévoir que l’Europe s’y serait opposée au nom des l’uniformité des règles au sein de l’UE ? Cela semble étrange. Mais de cette façon, ils ont fait passer leur message ‘’cette Europe-là ne nous plait pas et si nous pouvions nous nous en passerions mais il faut patienter’’. Tout laisse à penser qu’il se passera la même chose avec le MES. Pour l’instant, le ministre de l’Economie s’est limité à repousser le problème à plus tard, n’excluant rien. La même issue est pourtant à prévoir : une capitulation face à la volonté de l’UE. Evidemment, le gouvernement fait ce qu’il veut et peut tenter l’isolement, mais cela ne semble pas être la tendance actuelle. Le fait est que l’exécutif italien n’a pas la force politique pour porter une vision différente de celle de l’Europe. Un refus du MES serait logique s’il y avait une véritable stratégie anti-Bruxelles, mais il n’y a rien de tout cela. Au contraire, il y a une volonté d’être accueillis dans la Vieille Europe, mais sans perdre leur popularité. Le résultat est qu’il n’y a pas de grand élan d’innovation en matière de gestion des finances publiques. »

COMMENTAIRE, La Stampa, A. Cuzzocrea « Une mer d’indifférence » : « Comme pour Alan Kurdi, le corps de la petite Rokia, de deux ans et demi, a été rendu par la mer. Cette fois-ci pas sur une plage turque mais à Lampedusa. Les médecins racontent ‘’on a essayé de réchauffer la petite, mais c’était déjà trop tard’’. La petite voyageait avec sa maman, une jeune de 22 ans venant de la Côte d’Ivoire. Père Carmelo, paroissien de l’Ile, nous parle d’indifférence ‘’quand une toute petite fillette meurt et que personne n’en parle, de quoi vous voulez parler ?’’ Le ministre des Transport Matteo Salvini (Ligue) s’est rendu hier avec sa fiancée à Lampedusa. Il a fait l’éloge de la Garde côtière, il a souhaité que l’on parle rapidement de Lampedusa uniquement pour des questions de tourisme et des belles choses à y voir. Il s’est ensuite offert un apéritif au Café Cristal et il a ajouté qu’‘’en tant que père’’ la mort d’une petite de deux ans le fait réfléchir sur le fait qu’‘’il faut absolument intervenir, au-delà de la politique, et en amont du problème’’. Il faut voir maintenant ce que le gouvernement voudra faire. Ces derniers mois, onze enfants sont morts en mer, au large de nos côtes. Ces victimes ont toutes un point en commun : aucune d’entre elles n’a été repérée à temps par un des navires ONG qui patrouillent la Méditerranée. Seul 10% des arrivées se font par ces navires. Toutefois, c’est sur eux que le ministre de l’Intérieur Piantedosi, l’ancien chef de cabinet de Salvini, veut concentrer son action. Non pas pour les contrôler, pour les rendre plus transparents ou encore pour les coordonner, mais pour rendre leur action plus difficile, en alourdissant leurs coûts et en faisant leurs sorties plus rares. Le décret sera adopté en janvier. Est-ce qu’il aurait empêché la mort de la petite Rokia ? Il suffit de se rendre en Libye, dans les centres de détention, de voir les passeurs, les viols, les tortures, pour comprendre que la cruauté n’a jamais été un facteur de dissuasion de ces départs désespérés. Faire semblant de ne pas le comprendre signifie se rendre coupables de cette indifférence qui fait s’indigner Père Carmelo. »

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Matteo Salvini à Lampedusa

COMMENTAIRE, La Stampa, E Loewenthal « Les larmes de Meloni et la réconciliation » : « La Présidente du Conseil a assisté à la cérémonie au temple du Ghetto à l’occasion de l’allumage des bougies de l’Hanoukka, hier à Rome. A bien y regarder, l’arbre d’Hanoukka et l’arbre de Noël ne sont pas si distants l’un de l’autre. C’est une fête juive qui doit être rendue publique et qu’il faut raconter à ceux qui ne sont pas juifs pour partager le miracle de cette lumière inépuisable, qui a pris une importance grandissante dans l’histoire, malgré les barrières imposées aux communautés juives pendant la diaspora. Le geste de Giorgia Meloni, sa présence à la cérémonie, n’a pas uniquement le sens d’une rencontre publique et d’une réconciliation importante symbolisée par le dialogue avec la présidente de la Communauté juive romaine, qui est, rappelons-le, la plus ancienne d’Europe. C'est aussi la conscience d'un parcours qui, bien qu'effectué à reculons, s’oriente vers la mémoire de la Shoah avec les paroles que la Présidente du Conseil a prononcées à propos des lois raciales et de la persécution nazie-fasciste, et maintenant en partageant la commémoration et la joie de cette fête d'hiver. La prise de responsabilité vis-à-vis du passé - qui n'a évidemment rien à voir avec la culpabilité mais qui est, au contraire, le principe fondamental selon lequel l'histoire nous appartient et nous appartenons à l'histoire - est en fait le principal outil pour affronter le présent et l’avenir de notre civilisation. »

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Giorgia Meloni à la cérémonie de Hanoukka au musée juif de Rome

COMMENTAIRE, La Repubblica, de W. Galbiati, « Une demi-victoire” : “Le plafonnement du prix du gaz est à la fois une victoire et une défaite. Une victoire remportée sur la Russie grâce à la cohésion européenne, une défaite pour les politiques énergétiques de l’Europe. En réalité, des deux plafonds fixés sur l’énergie, le plus douloureux pour l’économie russe est celui qui concerne le pétrole brut. Sur 320 milliards de dollars d’importation de gaz et de pétrole en 2022, le pétrole représente 220 milliards. De plus, le plafond fixé était inférieur aux prix du cours d’alors. Alors que le prix-plafond fixé pour le gaz est bien supérieur au cours observé hier par exemple : 180€ MW/h contre 110€ MW/h actuellement. Non seulement le plafond est haut, mais il est très loin des moyennes sur le long terme, des prix de production ou du prix du gaz américain. L’embargo sur le gaz russe a sans aucun doute eu un impact bien plus important sur la Russie. L’Italie et l’Europe en général importent de moins en moins de gaz russe et continuera sur cette voie. La Russie aura du mal à remplacer l’Europe, les distances pour fournir l’Asie sont énormes. Pour doubler les livraisons à la Chine, il faudra 5 ans d’investissements. Mais le plafonnement du prix du gaz est un échec pour les politiques énergétiques européennes car il ne stimule pas la recherche de ressources alternatives, se limitant à un changement de fournisseur : on remplace la Russie par l’Algérie, le Qatar, les Etats-Unis, la Norvège, l’argent du contribuable européen finissant à nouveau dans les poches d’autres pays, alimentant la demande en gaz et soutenant même les prix. Il aurait mieux valu encourager la transition énergétique à travers des bonus pour ceux qui utilisent plutôt les énergies renouvelables. »

ENTRETIEN, La Stampa, d’Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre pour les industries et le Made in Italy « Il faut que l’UE nous donne des fonds pour l’énergie et pour relancer le Sud » : « [L’adoption du prix plafond du gaz par l’UE] est une grande victoire italienne, c’est un grand succès personnel pour la Présidente du Conseil qui s’était battue sur le sujet au Conseil Européen, en marquant un tournant. Je me souviens de cette réunion, qui avait démarré sur l’obstacle de la ‘’minimum tax’’ qui apparaissait insurmontable. Seule l’intervention de Meloni, avec la présidence tchèque, avait permis de surmonter les résistances polonaises. Cet accord est aussi le fruit de ce climat. L’Europe a changé de vitesse. On a enfin l’espoir que l’UE puisse avancer unie sur l’autonomie stratégique et donc l’indépendance énergétique. C’est un grand chemin commun qui a commencé mais il faut faire bien davantage pour ce qui concerne l’achat conjoint [de gaz], comme cela a été fait pendant la pandémie. Quant à notre Plan de relance, avec la guerre de la Russie en Ukraine et l’urgence énergétique, nous devons concentrer les ressources justement sur la production énergétique. Produire donc davantage pour une indépendance européenne. La ratification du MES ? En 18 mois le gouvernement Draghi n’a pas jugé opportun de ratifier le MES alors qu’il disposait d’une très large majorité au Parlement et tous les instruments pour en évaluer l’intérêt. Et nous, nous devrions l’adopter en 18 jours ? Pour nos entreprises, outre le financement de la loi Sabatini, nous sommes en train de dialoguer avec la Commission afin de pouvoir utiliser le reliquat des ressources sur la transition 4.0 également en 2023. Si nous pouvions en disposer aussi pour 2023, nous pourrions maintenir le niveau actuel de crédits d’impôt, ce qui est décisif pour favoriser la transition numérique. On dialogue aussi sur le développement du Sud, avec le financement du crédit d’impôt et des « ZES » dans le Sud : deux autres milliards, environ. Il s’agit d’instruments de cohésion et d’un moteur de développement dans les régions où c’est la reprise même du pays qui est en jeu. Pour la réforme des limites de paiement en liquide, nous avons finalement choisi une autre solution pour soulager les commerçants des frais de gestion des opérateurs. Il y a plusieurs hypothèses mais je préfère ne rien dévoiler en avance. Concernant le dossier de l’aciérie de Tarente, nous avons un dialogue franc et intense avec Arcelor Mittal. Il était indispensable de mettre sur les bons rails un train qui risquait de dérailler. Il faut un plan industriel pouvant freiner le déclin productif avec un plan de reconversion et d’assainissement permettant de donner jour à la plus grande aciérie verte. Mais il faut qu’une chose soit claire : l’Etat n’est ni une carte bleue ni une entreprise. Il doit créer les conditions pour que les entreprises agissent dans le respect des règles sur l’environnement, de la Constitution et de la santé des citoyens. Nous nous attendons une réponse positive de leur part. Quant à ITA Airways, la compagnie ne redeviendra plus publique. Toutefois, il est possible qu’elle redevienne une compagnie italienne dans un contexte de compétition internationale qui suppose d’avoir un partenaire industriel fort. Donc un vecteur privé pouvant répondre aux exigences d’un système productif et social où les meilleures performances de croissance puissent se développer dans le secteur touristique. »

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Adolfo Urso

ARTICLE, Messaggero, de Gabriele Rosana : « Gaz, feu vert au plafonnement des prix à 180 euros. Pour Meloni, une "victoire italienne" : « "Nous avons réussi" : Giorgia Meloni salue "une petite et grande victoire". Plus grande que petite" : le plafonnement des prix du gaz approuvé hier en Europe, "une bataille que beaucoup ont considéré comme perdue, mais que nous avons ramenée à la maison". Il aura fallu près de huit mois et une pression incessante qui, à l'initiative de Mario Draghi, a placé l'Italie constamment sur le devant de la scène. Et après un interminable va-et-vient entre les gouvernements et la Commission, le règlement sur le plafonnement temporaire et dynamique des prix a finalement vu le jour lors de la dernière réunion des ministres de l'énergie de l'UE cette année. Et il a également débloqué les deux autres dossiers qui étaient en suspens : des autorisations facilitées pour les énergies renouvelables et la plate-forme pour les achats communs de gaz. Pour le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, "le résultat récompense le travail accompli par Meloni lors du sommet de jeudi dernier et confirme le rôle central de l'Italie". Après le non de la Hongrie et l'abstention des frugaux les plus extrémistes comme l'Autriche et les Pays-Bas, la mesure a été adoptée à la majorité qualifiée. "Ce plafonnement, soutenu par une très large majorité, vise à mettre fin à la spéculation sur les marchés internationaux et constitue un premier pas vers une solution qui nous permettra de réduire nos factures. L'Italie a été le pays qui a le plus soutenu la nécessité d'un accord pour stopper l'explosion de la spéculation qui, en août, avait fait exploser les prix du gaz à Ttf au-delà de 300 euros", a déclaré le ministre de l'environnement et de la sécurité énergétique, Pichetto Fratin. "La prochaine étape", a-t-il anticipé, "sera d'aborder la question du rôle du gaz dans la formation des prix de l'électricité, puis la question du découplage, pour laquelle la Commission s'est engagée à présenter ses propositions" sur la réforme du marché de l'énergie "d'ici mars 2023". Comme lors des événements politiques majeurs de l'UE, c'est l'Allemagne qui a débloqué la situation. Le oui de Berlin, obtenu en échange d'une accélération des énergies renouvelables d'ici 2030, a évité un rejet important (une majorité qualifiée aurait pu être atteinte même sans les Allemands), mais il a apporté en dot toute une série de dérogations et de clauses de sauvegarde qui, avertissent les experts, limitent le périmètre d'opérativité du plafond. A commencer par l'avis technique que les agences européennes Acer et Esma devront rendre avant la mise en œuvre effective du mécanisme et la possibilité, pour la Commission, de désactiver automatiquement le plafond. Et si pour le président du Conseil européen Charles Michel, l'accord est le signe d'"une Europe qui agit" et pour la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, "il nous permet de mieux nous préparer à l'hiver prochain", le ministre tchèque Jozef Síkela, qui assure la présidence semestrielle, a célébré la fumée blanche lors d'une conférence de presse, vêtu d'un sweat-shirt portant la devise qu'il répète depuis quelques mois : "Nous convoquerons tous les Conseils nécessaires" pour parvenir à l'adoption du paquet contre la cherté de l'énergie. »

ARTICLE, ll Messaggero, « Lukashenko-Poutin, affaires et guerre » : « Le face-à-face Poutine-Lukashenko a ravivé les peurs d'un engagement croissant de la Biélorussie dans la guerre en Ukraine. Poutine a en effet annoncé la livraison de systèmes antimissiles S-400 et Iskander et la poursuite d'exercices militaires communs. A cela s'ajoutent la création en octobre d'une unité "de défense" mixte Russe/Biélorussie, et l’accès des troupes russes au territoire biélorusse, ce qui leur permet de lancer des missiles et des drones. L'entrée de la Biélorussie dans la guerre a cependant été démentie par le porte-parole du Kremlin, qui qualifie ces interventions de "stupides" et "sans fondement", et par la Maison Blanche qui déclare ne pas voir de signal d’attaque imminente. Le risque engagement Biélorusse est en effet limité par la faiblesse des troupes biélorusses et la faiblesse interne du régime qui a fait face à d'importantes manifestations il y a deux ans. La dépendance de Lukashenko à Poutine, importante et croissante, renforce cependant l'incertitude. Ainsi l'Ukraine a déployé un contingent à la frontière Biélorusse. »

ARTICLE, Il Messaggero, de Cristiana Mangan : « Ukraine, le soutien de Tajani : " Nous avons besoin d'un plan de relance, Moscou doit s'arrêter maintenant " : « Un plan de redressement pour l'Ukraine", car outre les perspectives de paix, "nous devons envisager la reconstruction". Et puis, une attention maximale pour la Méditerranée, la Libye et les Balkans, afin de trouver une solution européenne aux flux continus de migrants. Une condamnation ferme de l'Iran, la relance de la promotion du tourisme et des espoirs pour l'Expo Rome 2030. Le ministre des affaires étrangères et vice-premier ministre Antonio Tajani a présenté les lignes directrices de son mandat à la Farnesina. Et dans sa première conférence de presse, deux mois après son entrée en fonction, il expose ce que seront "les priorités de l'Italie en matière de politique étrangère". Avec une étoile polaire : l'Europe. M. Tajani tient à souligner que c'est surtout dans la sphère de l'UE que les principaux enjeux seront dénoués : de la guerre en Ukraine aux flux migratoires, en gardant toujours à l'esprit, toutefois, les principaux objectifs du gouvernement. Pour l’Ukraine, "nous souhaitons tous que la ligne diplomatique prévale et qu'il y ait un cessez-le-feu immédiat". Les Russes "s'ils voulaient donner un signe, devraient commencer par se retirer de la centrale de Zaporizhzhia", ajoute-t-il, proposant "un plan de redressement pour l'Ukraine". "Il est dans notre intérêt que le pays soit reconstruit rapidement et, du côté italien, nous impliquerons toutes les entreprises disponibles à cet égard.“ M. Tajani se veut rassurant sur l'affaire des services chinois : "L'Italie est vigilante, déclare-t-il, et, en cas d'ingérence étrangère avérée à l'intérieur de nos frontières, nous réagirons par la voie diplomatique ou en procédant à des expulsions. Quant au Qatargate, "je suis un garant et avant d'agir, nous devons attendre les résultats de l'enquête". Toutefois, "il s'agit de décisions à prendre au niveau européen". Sur l’Iran, il réitère "la ferme condamnation des répressions par Rome ; j'ai l'intention de convoquer l'ambassadeur d'Iran en Italie dès qu'il prendra officiellement ses fonctions et j'ai renvoyé l'invitation à une rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères". Notre position est claire". L'Italie veut jouer son rôle dans le cadre d'une politique partagée au niveau de l'UE. La question des migrations est "l'une des priorités", car - insiste Tajani - "s'il n'y a pas d'intervention en Afrique, le risque de flux migratoires irrépressibles sera de plus en plus élevé. Nous sommes convaincus que la grande question de l'immigration peut être résolue par une politique étrangère qui, du côté italien, consiste en l'application du plan Mattei, comme l'a appelé le Premier ministre Meloni, et qui, au niveau européen, voit le déploiement d'une sorte de plan Marshall, avec une stratégie commune pour aborder les principaux problèmes". Sur la Libye : "L'objectif", dit Tajani, "est de contribuer à mener le pays vers des élections et à le ramener à une unité substantielle. Dès que possible, le gouvernement se rendra dans le pays". Une attention maximale est accordée aux Balkans, notamment en ce qui concerne la migration, "un corridor qui nous préoccupe". Dans cette région, "nous travaillons à la stabilité, pour éviter qu'elle ne devienne une région où des pays de l'UE et des candidats à l'UE sont contrôlés par des pays non européens". En ce sens, " je suis en contact permanent avec Vucic et Kurti pour faire sentir la présence italienne ", dit-il, rappelant l'engagement des militaires et le rendez-vous de la conférence italienne sur les Balkans en janvier à Trieste. Le Moyen-Orient est un autre front qui nécessite un grand engagement politique et diplomatique. Le ministre réitère la ligne de la solution "deux peuples-deux États" pour la situation israélo-palestinienne et annonce la nomination d'un "envoyé spécial pour protéger les minorités chrétiennes dans le monde".  Enfin, l'engagement de relancer les grands événements : avec Expo 2030 "nous faisons tout pour que Rome soit le lieu de rendez-vous. C'est une bataille politique difficile, car nous avons beaucoup de concurrents, nous espérons atteindre la finale et nous la jouerons", espère-t-il. Quant à la Ryder Cup, "elle doit devenir un événement majeur dans le pays pour attirer le tourisme", à tel point qu'avec les ministres des sports et du tourisme "nous élaborons une stratégie pour présenter l'événement dans les ambassades comme un aimant pour attirer les touristes, et pas seulement les amateurs de golf". M. Tajani annonce également l'ouverture éventuelle d'une ambassade en Mauritanie. "Ce gouvernement nous a demandé de le faire", conclut-il, "afin que nous puissions également être présents dans cette partie de l'Afrique".

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Interview de Joe Thein du parti luxembourgeois Déi Konservativ, par Lionel Baland.

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Luxembourg. L'interview que j'ai réalisée pour Breizh-Info de Joe Thein, président du parti conservateur et patriote luxembourgeois Déi Konservativ - d'Fräiheetspartei :

https://www.breizh-info.com/2022/12/20/212351/joe-thein-c...

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Photo : Annabel Nanninga et Joost Eerdmans.

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Pays-Bas.

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Le chef de file au Sénat Annabel Nanninga et le chef de file à la Chambre des députés Joost Eerdmans

Geert Wilders : "Je présente mes excuses pour les excuses du Premier ministre Rutte."

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Pays-Bas. Le premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte a présenté ce lundi 19 décembre, lors d’un discours, les excuses officielles du gouvernement néerlandais pour le rôle de l’État néerlandais dans l’esclavage, qu’il a qualifié de crime contre l’humanité.

En réponse, le président du PVV Geert Wilders a écrit sur Internet  : « Je présente mes excuses pour les excuses du Premier ministre Rutte. »

19/12/2022

"Fraude fiscale et paiements par carte, Meloni cède à l’Europe." et "Coup bas pour les bateaux d’ONG."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les dernières modifications de la loi de finances à la suite des remarques formulées par la Commission Européenne : « Paiement par carte, fiscalité et retraites : voici les nouveautés » - Giorgetti (Ligue) annonce qu’une réflexion sur les paiements dématérialisés est en cours (Corriere della Sera), « Prêts immobiliers et charges sur les salaires, la loi de finances du compromis » (La Repubblica), « Fraude fiscale et paiements par carte, Meloni cède à l’Europe » (La Stampa), « Fiscalité et immobilier, le rébus des règles » (Sole 24 Ore). La victoire de l’équipe d’Argentine en finale de la Coupe de Football est aussi citée avec large couverture photographique en Une. Enfin, l’affaire de corruption présumée impliquant des députés européens est encore citée par certains journaux : « La menace de Doha à l’UE : les fournitures de gaz pourraient être remises en cause » (La Repubblica).

PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Colombo, « Paiements par carte : des aides aux commerçants et aux chauffeurs de taxis après le retour en arrière sur les amendes » : « Si besoin ‘’nous trouverons un autre moyen de ne pas faire payer aux commerçants les frais de commissions bancaires sur les petits paiements’’ a déclaré Giorgia Meloni confirmant ainsi le rétropédalage du gouvernement sur la suppression des sanctions pour les commerçants refusant les paiements électroniques. Cela dépendra des négociations avec la Commission européenne qui, d’après nos sources, ne laisserait aucune marge de manœuvre au gouvernement italien. Pour l’UE, cela va à l’encontre de la lutte contre la fraude fiscale et des objectifs du Plan de Relance. La mesure de tolérance de refus des paiements par carte jusqu’à 60€ devra donc être supprimée. La recommandation de Bruxelles est en partie liée au fait que l’exécutif revient sur des engagements pris dans le cadre du PNRR. En effet, l’un des objectifs atteints par Mario Draghi, dans l’esprit du Plan de Relance, était l’introduction d’une amende de 30€ plus 4% du montant de la transaction en question pour le commerçant refusant le paiement par carte. L’exécutif maintient qu’une réponse aux coûts des transactions numériques est nécessaire, non seulement pour les commerçants mais aussi pour les taxis. Des sources proches du gouvernement affirment que l’exécutif ne reviendra pas à la charge avec un seuil abaissé à 30€. Le Ministère de l’Economie examine d’autres formes d’aides pour ces catégories, le but étant de présenter l’alternative en même temps que l’annonce de l’abandon de la mesure précédente. Parmi les pistes envisagées il y a le crédit d’impôt sur les commissions, une forme d’aide déjà introduite par Giuseppe Conte puis renforcée par Mario Draghi. La décision finale pourrait être prise par le Parlement, le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti ayant dit s’en remettre à la Commission budgétaire concernant ces aides. De premières mesures pourraient être esquissées dès aujourd’hui. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Loi de finances, marche arrière toute » par Francesco Manacorda « : Ce budget dénote un net retour en arrière, des dernières mesures sur les impôts au revenu de citoyenneté, encore attaqué sans discernement, en passant par la défense des intérêts corporatistes de certains secteurs protégés tels que les chauffeurs de taxi et les plagistes. Ce retour en arrière permet d’affirmer les positions idéologiques que l'exécutif tente de faire passer, tout en devant composer avec les impératifs des recettes disponibles, comme avec la disparition de la mesure pénalisant les commerçants refusant de proposer le paiement par carte de moins de 60 euros. Marche arrière aussi sur les amendes pour les municipalités : on s'est rendu compte que des villes avec des budgets déjà dans le rouge auraient ainsi perdu des centaines de millions. Seuls les intérêts et les frais annexes seront annulés, mais pas les sanctions elles-mêmes. Changement de pied aussi sur les pensions minimales, qui n'ont été revues que pour les personnes âgées de plus de 75 ans et seulement pour les douze prochains mois. Le réalisme dans les comptes publics est un choix obligatoire, d'autant plus dans le contexte actuel pour l'Italie. Mais dans le même temps, ce budget ne peut se passer des totems identitaires. Un jeu cynique en réalité, assaisonné d'une victimisation gouvernementale déjà éculée. Nous avons affaire à une grossière stratégie de communication, qui voudrait que l'Italie de Meloni soit entourée d'ennemis puissants et que tout aussi souvent la Première ministre se sente obligée de prévenir que ses ennemis, aussi nombreux et féroces soient-ils, ne pourront pas arrêter le changement d'époque qu'elle promet elle-même. Des remarques de Bankitalia à la BCE, en passant par le MES, il y a tant d’ennemis imaginaires à combattre ».  

ANALYSE, Corriere della sera, F. Fubini « Du souverainisme au réalisme : comment s’asseoir à la table européenne » : « La baisse du seuil minimal pour les paiements par carte, le renforcement de l'ouverture à la concurrence des services publiques locaux montrent un rapprochement ces derniers jours entre Rome et Bruxelles. Ainsi, le message est le suivant : G. Meloni, qui était pourtant en faveur de la sortie de l’euro en 2017, ne s'opposera pas frontalement à l'Union Européenne, car elle a compris que l'Italie était trop fragile et trop intégrée à l'Europe sur le plan politique, institutionnel et financier pour qu'il puisse en être autrement. Cependant, la loi de finances continue à lancer des signaux de tolérance à l’évasion fiscale, et le choix de la BCE de resserrement monétaire, bien que discutable, a suscité de vives réactions en étant qualifié de "folie" par Guido Crosetto, d'"incroyable, déconcertant"(Matteo Salvini), et n'aurait "pas de sens"(Antonio Tajani).  De plus, personne en dehors de l'Italie ne comprend l'absence de ratification de la réforme du Mécanisme Européen de Stabilité, exception italienne, alors qu’elle ne présente pas de danger manifeste. Cela conduit en réalité à laisser le mécanisme tel qu'il est, mais un peu moins en phase avec les intérêts italiens, et à envoyer un message de manque d'engagement aux marchés financiers. Ainsi, plutôt que d'utiliser son énergie pour critiquer la BCE, le gouvernement pourrait contribuer au chantier du nouveau système de gouvernance économique de l'Union Européenne. Il y en effet des enjeux de politiques industrielles face au plan de relance américain, et la France et l'Italie, plus endettées, ne pourront pas se permettre le même soutien que l'Allemagne. Ainsi la Commission et Paris ont proposé un fond souverain, financé avec les Eurobonds, pour des projets communs dans le domaine de la défense, des technologies vertes, des batteries ou des semi-conducteurs. »

ARTICLE, A. Di Matteo, Stampa, « Loi de finances, la révolte du PD et du M5S : ‘’le gouvernement est dans le pétrin, qu’il se débrouille’’ » : « Les partis minoritaires dénoncent le ‘’chaos’’ sur la loi de finances et demandent que leur rôle soit reconnu dans les modifications que le gouvernement y insère peu à peu. Une situation de blocage qui est arrivée hier soir à son comble quand le PD, Les Verts-Gauche et les centristes ont abandonné les travaux de la commission parlementaire avant l’arrivée du ministre Giorgetti. Debora Serrachiani, chef de groupe PD, a déclaré : ‘’qu’ils la fassent tous seuls cette loi !’’. Ils accusent tous l’exécutif de ne pas contrôler la situation et d’avoir fait machine arrière – sur les paiements par carte surtout - sans avoir donné le mérite des corrections à la minorité. Ils contestent en particulier le fait que le gouvernement présente des amendements qui sont une copie conforme de ceux proposés par l’opposition. La demande faite à Giorgetti d’anticiper son intervention est restée lettre morte, il est arrivé à 21h30. Le seul signal de dégel a été l’accord rejoint l’après-midi sur un amendement pour le Sud. Letta en avait appelé samedi à la prise en compte, a minima, “des propositions qui ont trait à la vie des personnes’’ et notamment sur le thème des retraites et de la crise énergétique. Hier après-midi, Conte a estimé que le gouvernement ‘’tente de contenter, de manière très maladroite, l’UE, mais en Italie il massacre tout le monde, sauf ceux qui ont déjà beaucoup’’. Les centristes eux souhaitent des fonds supplémentaires pour la santé. »

ARTICLE, La Repubblica, d’A. Ziniti, « Coup bas pour les bateaux d’ONG, les ports sont de plus en plus éloignés et l’asile doit être demandé à bord » : « Trente-six heures de navigation pour le Rise Above afin d’atteindre le port de Gioia Tauro (Calabre), au moins deux jours et demi pour le Life Support qui devra aller jusqu’à Livourne. Le ministère italien de l’Intérieur fait la démonstration de sa nouvelle stratégie en vue du prochain décret sur les ONG [portant secours aux migrants] : des ports très éloignés assignés aux navires humanitaires et leur obligation de libérer les eaux méditerranéennes alors que d’autres naufrages – et d’autres décès – sont enregistrés. Le maire de Lampedusa, Filippo Mannino, exprime son désespoir face à cette situation alors que l’arrivée imminente du vice-président du Conseil et ministre des Infrastructures Matteo Salvini, avec sa compagne, est prévue sur l’île, dans la villa de Silvio Berlusconi. Ce traitement est un coup bas pour les ONG : des jours en mer, des coûts faramineux en carburant, des missions interrompues pour faire débarquer quelques dizaines de migrants secourus dès la première intervention de sauvetage. Le ministère de l’Intérieur teste donc son nouveau modus operandi et le ministre Matteo Piantedosi (Indépendant) pourrait reproposer une vieille idée : les migrants secourus devront faire part de leur intention de demander une protection internationale lorsqu’ils sont encore à bord des navires, une demande qui relèvera ainsi du pays dont le navire bat pavillon. C’est une façon de passer outre le mécanisme de redistribution après débarquement qui fonctionne peu. Les ONG dénoncent les ‘’jeu ignoble’’ du ministère de l’Intérieur qui ‘’fait fi des principes humanitaires les plus élémentaires par pure propagande’’, ‘’pour plaire ainsi aux droites européennes’’. »

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Matteo Piantedosi

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires Etrangères « Nous reconstruirons l’Ukraine » - « Du point de vue économique, nous sommes en train de soutenir l’Ukraine par tous les moyens. Nous venons d’allouer dix millions d’euros, puis, une fois la guerre terminée – et il faut faire tout ce qui est possible pour la faire cesser – il faudra reconstruire un pays. Puisque l’Ukraine est un pays candidat à l’UE, l’Italie veut jouer un rôle important dans la reconstruction. Nous voulons être en première ligne dans ce défi important pour tous. Il s’agit de moderniser ou reconstruire des villes entières, des écoles, des habitations et les bâtiments institutionnels. Il y aura beaucoup de chantiers et il faut par conséquent des investissements très importants. Le gouvernement italien soutiendra la participation de nos entreprises. Il y aura des rencontres techniques à la Farnesina avec les organisations entrepreneuriales, dans les prochains jours. Il faudrait prévoir une sorte de Plan de relance pour la reconstruction de l’Ukraine. C’est l’idée que je proposerai au gouvernement d’ici peu. L’Italie doit être prête à mettre à disposition tout son savoir-faire, car nos industries sont à l’avant-garde pour remettre l’Ukraine debout pour qu’elle soit partie de l’UE à part entière. Il serait possible de réaliser des collaborations entre les entreprises ukrainiennes et celles italiennes. Q. il faudra peut-être faire face à la concurrence d’autres pays, la France ou l’Allemagne, qui ont des intérêts à sauvegarder ? Nous ne serons pas en reste dans cette compétition, qui fait partie du jeu. En Italie, nous avons des entreprises de qualité et nous sommes en mesure de jouer ce match sur un pied d’égalité. Par ailleurs, nous pouvons créer en Ukraine des partenariats avec des entreprises européennes. L’UE doit travailler ensemble pour l’avenir de ce pays martyrisé. La reconstruction en Ukraine peut représenter une opportunité pour eux comme pour nous. Q. Mais si l’Italie continue de se disputer avec Bruxelles, nous finirons par nous affaiblir au lieu de nous renforcer sur les autres domaines ? Ecoutez, nous ne sommes absolument pas en train de nous disputer avec l’Europe. Nous sommes en train de faire valoir nos raisons et c’est pour cela que nous voulons jouer un rôle de protagoniste en Europe. Nous voulons qu’il y ait plus d’Italie en Europe. Et c’est– je le dis par expérience en tant qu’ancien président du Parlement Européen – ce que les Français font pour la France et ce que les Allemands font pour l’Allemagne. Sur ce point, nous avons beaucoup à apprendre. L’Italie a enfin décidé de récupérer le terrain perdu. Par ailleurs, le gouvernement est fortement engagé à soutenir la candidature de la Ville de Rome pour l’Expo 2030. La Ryder Cup de golf qui se tiendra à Rome sera l’occasion pour que toute l’attention soit rivée sur notre capitale. C’est pourquoi nous ferons connaitre l’événement par le biais de toutes les ambassades italiennes. »

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Antonio Tajani

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni lors de la fête des 10 ans de Frères d'Italie, qui s'est déroulée durant trois jours, du 15 au 17 décembre 2022 à Rome.

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18/12/2022

Photos des 10 ans de Frères d'Italie.

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Italie. Photos du rassemblement pour les 10 ans de Frères d'Italie, qui s'est déroulé du 15 au 17 décembre 2022 à Rome.

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"10 ans d'amour pour l'Italie."

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Ignazio La Russa

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Francesco Lollobrigida

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Giorgia Meloni

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/12/09/fre...)

Le ministre-président de Bavière  : "Je serais favorable à une surveillance complète de l'AfD."

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Allemagne. Le ministre-président CSU de Bavière Markus Söder a déclaré sur la chaîne de télévision bavaroise BR : « Je serais favorable à une surveillance complète de l'AfD. »

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Markus Söder (à droite sur la photo)

Heinz-Christian Strache fonde une plateforme pour la paix et la neutralité intitulée : "Qui doute n'est pas nécessairement compréhensif envers Poutine."

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Autriche (et Allemagne).  Heinz-Christian Strache (Team Strache) fonde une plateforme pour la paix intitulée : « Qui doute n'est pas nécessairement compréhensif envers Poutine.» :

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/12/17/l...

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Heinz-Christian Strache et Andreas Mölzer

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17/12/2022

Katalin Novák, Aleksandar Vucic et Andrej Babis sur la frontière magyaro-serbe.

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Hongrie, Serbie et Tchéquie. La présidente hongroise Katalin Novák s'est rendue ce jeudi 15 décembre 2022 à la frontière magyaro-serbe avec le président serbe Aleksandar Vucic et l’ancien Premier ministre tchèque Andrej Babis.

Katalin Novák a souligné que la frontière est un symbole de souveraineté et a ajouté : « Lorsque nous protégeons la frontière magyaro-serbe, nous protégeons également l'ensemble de l’Europe. »

(Andrej Babis est candidat à l'élection présidentielle tchèque de janvier 2023.)

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Aleksandar Vucic, Katalin Novák et Andrej Babis

16/12/2022

Giorgia Meloni a assisté à la cérémonie funèbre d'une de ses amies assassinée.

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Italie. Giorgia Meloni a assisté à la cérémonie funèbre d'une de ses amies assassinée suite à une réunion de copropriété houleuse à Rome.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/12/12/mel...)

"Les taux remontent, les bourses en crise, le gouvernement est contre Lagarde."

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Italie. Revue de presse.

Le Qatargate continue de faire la une de la presse italienne. Pour la Stampa, « Le réseau des pots-de-vins » après les déclarations de Giorgi, « à la solde du Maroc et de Doha ; Giogia Meloni dénonce une affaire dévastatrice ». Le Corriere della Sera titre sur « les voyages de Panzeri au Qatar et au Maroc, il aurait rencontré le chef des services secrets de Rabat » tandis que la Repubblica titre sur « le troisième homme des pots-de-vins «  et sur « l’enquête sur le député européen du PD Cozzolino ». La hausse des taux par la BCE fait aussi les unes, la presse relevant notamment la hausse du spread et la réaction du gouvernement italien, ainsi que la question de la réforme du MES qui provoquerait des tensions  : «  Des emprunts plus chers, le spread remonte » (Corriere della Sera), « Entre l’Italie et Lagarde, c’est le choc total. La BCE relève ses taux, les bourses chutent et la présidente de la BCE demande que l’Italie ratifie le MES. Crosetto (Frères d'Italie) et Salvini (Ligue) à l’attaque » (Stampa). « Pour Lagarde, on ne va pas s’arrêter là, les critiques de Crosetto et Salvini » (Messaggero) ; « Lagarde joue au faucon, chute des cours en bourse. A partir de mars, moins d’achats de titres » (Sole 24 Ore). « Les taux remontent, les bourses en crise, le gouvernement est contre Lagarde » (Giornale), « Le gouvernement a déjà un bouc émissaire pour ses propres erreurs : la BCE » (Domani).

Les JT ouvrent sur l’accord proche sur le plafonnement au prix du gaz  à Bruxelles à l’issue de la réunion du Conseil européen ; l’annonce de la BCE d’augmenter de 0.5 point les taux d’intérêts ; le Qatargate et les suites de l’affaire au sein du parlement européen ; les contagions de la grippe et le manque de médicaments ; l’attente pour la finale de la Coupe du monde entre France et Argentine, dimanche après-midi.

PREMIER PLAN, La Repubblica, « Lagarde pousse l’Italie à approuver le MES, Crosetto l’attaque » par Tonia Mastrobuoni : « La BCE a de nouveau relevé ses taux d'intérêt : les taux de référence passent ainsi à 2,5 %. A l'instar de la Fed américaine, Francfort a décidé de s'adapter à un rythme moins effréné et n'a augmenté le taux "que" d'un demi-point. Jusqu'ici tout va bien, tout est largement prévu. Mais lorsque la présidente, Christine Lagarde, pressée par les faucons, a déclaré que cela se poursuivrait à un rythme régulier, qu'il y aurait de "nouvelles hausses répétées" de 0,5 % pour faire face à une inflation "trop élevée", et que la BCE continuerait à ignorer allègrement les signes de récession, les marchés se sont effondrés et le spread s'est envolé. Ses propos ont déclenché l'ire du gouvernement italien, qui a également été irrité par le souhait explicite de l'ancienne directrice du FMI de voir l'Italie "ratifier rapidement le fonds de sauvetage Mes". Mais à présent, le fossé entre faucons et colombes s'est également creusé au sein de la BCE. "Je n'ai pas compris le cadeau de Noël que la présidente Lagarde voulait offrir à l'Italie", a tweeté Guido Crosetto, ministre de la défense. Le cofondateur de Fratelli d'Italia a publié un graphique voulant montrer l'effondrement des marchés et a ajouté : "Pour ceux qui n'ont pas compris l'effet des décisions prises et communiquées avec légèreté et détachement." Interviewé par la Repubblica, le politicien proche de Giorgia Meloni précise que l'erreur de Lagarde "n'est pas de relever" les taux, a-t-il souligné, "mais le fait d'en annoncer d'autres. Ce qu'elle aurait pu éviter. Ensuite, plus que mille mots, c'est la réaction des marchés qui compte : si c'est le cas, cela signifie que quelque chose a mal tourné. A moins qu'elle ne l’ait pas voulu, mais alors ce serait une autre affaire". En bref, pour M. Crosetto, le langage de Mme Lagarde est une "folie pour l'ensemble de l'UE". Et pour l'Italie, "injustement négative". La consternation de certains banquiers centraux n'a été exprimée que dans la soirée, dans des micros éteints. Mais elle est fidèlement reflétée dans les propos officiels de l'ancien vice-président de la BCE Vitor Constancio. Après la conférence de presse, il a tweeté "mauvaises nouvelles pour la BCE". Ce qui, dans les décisions, le langage et les prévisions, signale une posture excessivement belliqueuse qui aggravera inutilement la récession à venir". Dans la soirée, ils ont été rejoints par Matteo Salvini, leur collègue en charge des infrastructures : "Il est incroyable et déconcertant de brûler ainsi des économies", a tonné le leader de la Ligue. Hier après-midi, le spread, c'est-à-dire la différence entre le rendement des obligations italiennes et allemandes à dix ans, s'est élargi au-delà de 200 points, celui de Btp a bondi de plus de 4%. La confirmation, également annoncée, que la BCE va commencer à se débarrasser lentement des 5 000 milliards d'obligations d'État qu'elle a collectées au cours de la dernière décennie compliquée, y contribue également, bien sûr. À partir de mars 2023, Francfort commencera à placer environ 15 milliards d'obligations sur le marché. Mais au cours d'une année difficile, l'Italie devra reconduire une quantité colossale de dettes. »

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Le graphique publié sur Twitter par Guido Crosetto

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Guido Crosetto

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « La pression de l'Europe sur le Mes, qui devient un sujet de tension » par Andrea Ducci : « Le fait que l'Italie n'ait pas ratifié le traité fondateur du Mécanisme européen de stabilité (MES) suscite une réaction de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, qui, en plus d'espérer un feu vert "rapide" de l'Italie, rappelle que celle-ci est le seul pays - l'autre jusqu'à la semaine dernière était l'Allemagne - à ne pas avoir approuvé le MES, le Mécanisme européen de stabilité, créé au niveau de l'UE pour apporter un soutien aux pays européens aux prises avec la crise financière. L'enjeu est, entre autres, la possibilité d'accéder à 37 milliards d'euros de ressources. Une réunion sur la loi de finances aura lieu ce matin entre les chefs de groupe de la majorité et Giorgia Meloni. En attendant, la pression de Lagarde, bien que polie, a déjà suscité une réponse agacée de Giorgetti (Ligue). "Il y a aussi le Parlement, n'est-ce pas ? Le Parlement a donné une direction, ce n'est pas que je puisse aller contre le Parlement. Maintenant, a observé le ministre de l'économie, elle va s'exprimer à nouveau et nous ferons ce que nous avons à faire." Le vice-Premier ministre Matteo Salvini l'a également répété, presque mot pour mot : "L'important est que le Parlement élu par le peuple soit impliqué". En réalité, de manière moins officielle, Giorgetti émet de nombreuses réserves, considérant le Mes comme un instrument "obsolète" qui prête à suspicion de représenter "un dispositif à utiliser pour isoler l'Italie". Une position partagée à la fois par Salvini et par la première ministre, Giorgia Meloni, qui, avant de remporter les élections, a qualifié le MES de "fonds tueur d'État". Ce qui est certain, c'est que l'isolement de l'Italie par rapport à la ratification du MES donne à l'opposition une ouverture pour attaquer. "Lagarde a donné un coup de semonce au gouvernement et au ministre Giorgetti, qui avait lancé la balle dans le camp de l'hémicycle sur le MES", attaque le responsable de l'économie du Parti démocrate italien, Antonio Misiani. Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités, abandonne ses positions idéologiques et ratifie un traité qui est dans l'intérêt national. »

ANALYSE, Corriere della Sera, « La victoire des faucons et le goulet d'étranglement pour l'Italie en proie à la dette » par Federico Fubini : «Après des années de minorité intellectuelle et de pouvoir, sous la présidence de Mario Draghi, l'aile monétariste a repris le contrôle qu'elle avait jusqu'en 2011. Elle l'a regagné au sein du comité exécutif des six banquiers centraux basé à Francfort, mais plus encore au sein du conseil des gouverneurs qui réunit également les 19 des capitales de l'euro (bientôt 20 avec la Croatie). Lagarde ne fait pas partie de ce groupe, mais elle est politiquement plus réticente ou moins solide techniquement pour contenir sa poussée. Le message de Francfort semble donc davantage déterminé par l'Allemande Isabel Schnabel à l'exécutif et par l'agenda des banques centrales d'Allemagne et des Pays-Bas. Rarement comme hier, le renversement du rapport de force n'a émergé au grand jour. Juste au moment où la croissance des prix a commencé à ralentir et où la récession dans la zone euro pourrait déjà être en vue, la BCE a, à la surprise générale, revu ses prévisions de hausse des prix à la hausse de façon spectaculaire. Elle l'a fait hier et, sans surprise, les banques centrales nationales ont joué un rôle important dans la réalisation des estimations. On voit la main de la Bundesbank : elle prévoit une inflation moyenne encore de 6,3 % en 2023, ce qui signifie environ 3,5 % dans un an puisqu'elle est aujourd'hui de 10 %. Mais cela semble illogique et incohérent avec une prévision ferme de 3,4 % en 2024. L'ancien vice-président de la BCE, Vitor Constâncio, a qualifié ces estimations de "controversées". Elles semblent destinées à justifier une approche intransigeante alors que la zone euro est au point mort et que la production industrielle est en baisse. Ainsi, le sommet d'hier a tout l'air de s'être terminé par un échange inconfortable : les 30% les plus monétaristes du Conseil voulaient une nouvelle hausse de taux de 0,75% (plus que la Fed) et n'ont cédé qu'en échange de l'annonce immédiate d'un resserrement plus sévère que prévu dans les mois à venir. Au risque de faire perdre sa crédibilité à la BCE, si elle doit ensuite changer de cap. »

ARTICLE, Repubblica, « L'Europe craint l'effondrement. Un pacte entre populaires et socialistes pour endiguer l'avalanche » par Emanuele Lauria : « Les représentants des institutions européennes savent que le Qatargate peut ébranler l'Union européenne. Et ils essaient de se mettre à l'abri. A tel point qu'une ligne bipartisane commence à se dessiner pour la première fois pour endiguer le scandale. Hier après-midi, en effet, le nouveau président du PPE, le Suédois Stefan Löfven, a rencontré son homologue du PPE, Manfred Weber. Le résultat de la réunion a peut-être été le plus inattendu. Au-delà d'une déclaration publique, Weber a conclu un accord avec Löfven. Les Populaires n'attaqueront pas le PPE au sujet de l'enquête. Ils distingueront la responsabilité politique de la responsabilité personnelle. Ce n'est pas une mince affaire. Notamment parce que les raisons du choix de Weber ne sont pas seulement une question de loyauté entre deux partis qui coopèrent à Bruxelles depuis des années. Mais ils craignent que les enquêtes des magistrats ne touchent également leur parti. En bref, personne ne peut exclure la possibilité que l'"affaire" puisse aller au-delà de l'exclusivité socialiste. Une façon, donc, d'admettre que tout le monde est dans le même bateau. Aussi parce que les choix effectués par l'administration du Parlement européen commencent à susciter quelques doutes. En juin dernier, par exemple, le secrétaire général, l'Allemand du Parti populaire, Klaus Welle, a signé un pacte officiel avec Antonio Panzeri. Un accord de "partenariat" avec l'ONG Fight Impunity. Un véritable contrat qui prévoyait l'organisation conjointe de certains événements avec la contribution du parlement européen aux dépenses et à la logistique. Les mêmes frissons d’inquiétude ont parcouru le Conseil européen hier. Tous les dirigeants ont cherché à comprendre, dans la première partie du sommet, les conséquences de l'"affaire". Et un cauchemar constant : la marée noire des malversations pourrait se propager du Parlement à la Commission. »

ARTICLE, Messaggero, « Qatargate, un tsunami. Fraude aux allocations, nouvelles accusations contre Kaili et les Spyraki grecs du PPE » : « Fiches de paie, paiements à des collaborateurs et assistants, prestations de services : bref, toutes sortes de dépenses gonflées ou carrément fausses. Le Parlement européen reste dans l'œil du cyclone juridique. Tout comme Eva Kaili, l'eurodéputée qui a été débarquée des rangs socialistes et écartée de la vice-présidence du parlement européen cette semaine par un vote quasi unanime pour son implication présumée dans l'affaire de corruption et d'influence illicite du Qatar et du Maroc. Cette fois-ci avec une affaire qui, des bancs socialistes du S&D, s'étend également aux Populaires du PPE. Nous restons cependant en Grèce, où Eva Kaili et la chrétienne-démocrate María Spyráki font face à des accusations de fraude. Ce sont les deux Grecques qui se sont retrouvées dans le collimateur de l'Olaf, l'Office européen de lutte antifraude, pour des irrégularités présumées dans la gestion de la dotation financière (importante) dont dispose chaque élu pour l'exercice de son mandat.  Le parquet fédéral belge a saisi 750 000 euros en billets de 50 et 20 euros chez Eva Kaili. L'hypothèse est que cet argent est en partie le résultat de dépenses gonflées ainsi que de pots-de-vin présumés provenant du Qatar et du Maroc, qui pourraient également avoir servi à graisser le mécanisme de pression en faveur de ces deux pays au sein de l'UE et à récompenser d'autres politiciens européens "à leur solde". L'enquête menée par la justice belge sur Qatargate a en effet permis d'identifier un "groupe très important dédié à la corruption, opérant au sein de structures européennes avec ou sans lien avec l'Union européenne", comme il ressort de l’ordre de perquisition émis par le parquet de Milan au nom de Bruxelles. Des actes de corruption liés à "d'énormes sommes d'argent" en échange de "leurs activités". En Italie, les procureurs auraient déjà obtenu des preuves sur les sept comptes ouverts dans différentes banques par l'ancien député européen Antonio Panzeri, son ancien collaborateur Francesco Giorgi et le syndicaliste Francesco Visentini. L'affaire des salaires fait l'objet d'une enquête du tout nouveau parquet européen, opérationnel depuis un an et demi seulement, qui est chargé de faire la lumière sur les délits contre le budget et les intérêts financiers de l'UE, tels que l'utilisation des ressources mises à la disposition des députés européens. Le Super Parquet de l'UE, créé à l'instar de l'Anti-Mafia italienne, a demandé au parlement européen de lever l'immunité parlementaire afin de poursuivre les deux membres S&D et PPE. »

PREMIER PLAN, Repubblica, « Sur les migrants, Rome est encore attaquée. Pour Piantedosi, les services étrangers sont derrière les ONG. » par Emmanuele Lauria : « Le sujet migrants figurait en tout dernier point à l’ordre du jour, mais il a provoqué des étincelles entre les grands d’Europe. Mark Rutte a allumé la mèche, en demandant à ce qu’on parle des mouvements secondaires. Une accusation implicite à l’Italie, déjà dans le viseur lors de la réunion entre ministres de l’intérieur par les pays du Nord de l’Europe, mais aussi par la France et l’Allemagne. La thèse, c’est que l’on violerait les règles de Dublin. Mais Meloni, pendant la réunion, a résisté à l’assaut. Elle répète que le problème reste les premières arrivées. Il ne faut pas que l’Italie l’affronte seule, et elle insiste pour une solution européenne qui aille au-delà de l’accord actuel sur les relocalisations. Il faut éviter une approche de "prédation" sur le phénomène migratoire. Fitto (Frères d'Italie), le seul représentant de la délégation italienne à s’être présenté devant les journalistes après la réunion, a parlé de "critiques singulières", "notre objectif était que le thème devienne central en Europe et nous y sommes arrivés". Dans le même temps, le ministre de l’intérieur Piantedosi, à la fête de Fratelli d’Italia, s’en est pris aux ONG en les menaçant de nouvelles sanctions, et en disant que leur action est "inutile". Il a exprimé le doute qu’elles soient "inspirées, peut être sous l’effet de services secrets, pour créer un mécanisme d’incitation". »

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Raffaele Fitto

ARTICLE, Corriere della Sera, « Sur le gaz, un accord est proche pour un plafonnement des prix » : «  C'est son premier Conseil européen et Giorgia Meloni revendique au moins trois réussites. Le matin, dès son arrivée, elle a eu une rencontre avec les premiers ministres de la République tchèque et de la Pologne, Petr Fiala et Mateusz Morawiecki, tous deux de la famille conservatrice, et elle a apporté sa contribution, que le ministre Raffaele Fitto a qualifiée de "décisive" (et qui a également été très appréciée par le commissaire Paolo Gentiloni), pour convaincre Varsovie de lever son veto sur l'imposition globale minimale et l'accord global avec la Hongrie. C'était l'un des enjeux du sommet, débloquant 18 milliards d'aide à Kiev et passant outre le veto d'Orbán. Meloni est partie pour Rome à la fin du sommet en se disant satisfaite aussi du dossier de l'énergie. Depuis plusieurs jours, elle pointe du doigt la Commission et la résistance des pays, Allemagne et Pays-Bas en tête, qui négocient un mécanisme de limitation des prix dont l'efficacité et l'applicabilité sont, selon elle, douteuses. Aujourd'hui, les 27 ont enfin décidé de clore les négociations : une décision sera prise lundi au niveau ministériel (et la présidente de la Commission européenne, Mme von der Leyen, se dit confiante) et Rome a pour objectif de plafonner le prix du gaz bien en dessous de 200 euros, même si les négociations sur le seuil final seront serrées jusqu'au dernier moment. Bien qu'il ne figure pas dans les conclusions du Conseil, le dossier des migrants est également abordé : il a été ajouté à l'ordre du jour à la demande de l’Autriche, des Pays-Bas et de la Belgique. Dans le premier pays, le problème des mouvements secondaires devient une question d'ordre public, dit le Chancelier Nehammer, plus de 75 000 migrants ces derniers mois sans aucun enregistrement. La route des Balkans est pointée du doigt, mais aussi les mouvements en provenance de la Méditerranée, à travers la Grèce, l'Italie, Malte. Le Premier ministre réitère sa ligne, en soulignant avec ses collègues que depuis des années nous assistons aux "réticences et omissions" de la Commission sur les mouvements primaires, étant donné qu'il n'y a jamais eu de plan sérieux sur les rapatriements et relocalisations européens et sur un projet de rejets effectifs. Là aussi, pour le personnel de Chigi, c'est un point qui a été marqué : il sera à l'ordre du jour du Conseil de février. "Les sujets couverts par le Conseil sont nombreux. Vous avez vu combien ce gouvernement projette l'Italie sur sa dimension méditerranéenne, sur le sujet des migrants, une dimension qui devient évidemment importante tant en termes de coopération, y compris énergétique, que pour la question migratoire que nous demandons d'aborder sur un plan structurel. Nous disons que nous ferons certainement notre part, mais nous avons besoin d'une solution stratégique et structurelle de la part de l'UE", a déclaré Giorgia Meloni ».

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Petr Fiala, Giorgia Meloni et Mateusz Morawiecki

ARTICLE, La Stampa, « Haute tension en Europe sur les migrants. Meloni, oui à 5 milliards sur la taxation minimum » par Ilario Lombardo : « L'Italie est accusée depuis des années de ne pas respecter cette obligation inscrite dans le règlement de Dublin sur l'immigration. Giorgia Meloni fait ses débuts dans un sommet de dirigeants. Elle arrive avec le fardeau d'une rupture diplomatique avec la France sur la question des réfugiés, d'une controverse de plusieurs semaines sur les navires des ONG, de la promesse d'une nouvelle répression qui a rebuté Bruxelles et d'un nouveau clivage en Europe. Il y a moins de quinze jours, un groupe de pays du Nord dirigé par la Belgique, rejoint par la France, a officiellement demandé à la Commission de rappeler à l'Italie ses responsabilités en matière de mouvements secondaires. Un acte explicite, qui intervient à la veille du Conseil des ministres de l'intérieur de l'UE. La scène aurait pu se répéter hier si un bouclier diplomatique n'avait pas été activé plus tôt pour éviter un nouveau duel. Les Sherpas s'efforcent d'éviter, tout en parlant d'énergie, de taxes sur les multinationales et d'Ukraine, que le sommet ne soit détourné sur un sujet sur lequel il n'y a pas d'accord. Mais lorsque s'ouvre le chapitre du "voisinage méditerranéen", les Pays-Bas soulèvent quand même cette question et demandent de parler des flux internes. Meloni est prête à répondre et consulte les conseillers : "S'ils insistent, alors nous demandons à parler des arrivées primaires, par voie maritime". Meloni peut compter sur le soutien de Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre grec qu'elle a rencontré dans la matinée, lors d'une rencontre bilatérale utile pour s’entendre. Ce sera ensuite au tour de Raffaele Fitto, le ministre des Affaires européennes venu parler aux journalistes, de qualifier de "singulières" les critiques des Néerlandais, des Belges et des Autrichiens. Le premier sommet des Vingt-sept auquel participe Meloni raconte aussi la géométrie des alliances de la cheffe de Fratelli d'Italia. Et leur potentiel. Les relations avec les Français restent glaciales. D'où l'absence de rencontre bilatérale avec Emmanuel Macron, qui voit à la place le chancelier allemand Olaf Scholz. La première ministre est plus proche des conservateurs. Elle rencontre son collègue tchèque Petr Fiala et le polonais Mateusz Morawicki. Il s'agit d'une rencontre cruciale, car elle permet de briser la dernière résistance de Varsovie sur l'impôt minimum mondial. La taxe sur les multinationales proposée par la Commission européenne, et qui pourrait faire entrer environ 5 milliards d'euros dans les caisses italiennes, a reçu le feu vert du Conseil. En revanche, la forme et le fond du prix plafond du gaz seront décidés le lundi 19 décembre. Il n'y a toujours pas d'accord sur le seuil de plafonnement des prix, ni sur le nombre de jours autorisés à le dépasser avant le déclenchement de la coupure (il pourrait être de trois). Les Pays-Bas et l'Allemagne, inquiets des chocs du marché et de l'offre, restent fermes dans leurs convictions. La vraie, et peut-être la seule, nouvelle d'hier est qu'il y a maintenant une date. Dans trois jours, un choix sera fait. De ce seuil dépendra le succès ou l'échec d'une année de lobbying de Mario Draghi. “Le seuil symbolique pour l'Italie est de 200 euros par mégawattheure. Il doit être inférieur à ce chiffre", explique une source diplomatique. Le gouvernement italien propose 160 euros, et considère que 180 euros serait un bon résultat. »

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Giorgia Meloni et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/12/2022

Autriche : les patriotes du FPÖ donnés premier parti du pays à 30 % !

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Autriche. Les patriotes du FPÖ donnés premier parti du pays à 30 % !

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(changement en 1 semaine : + 1 point pour le FPÖ)

ÖVP : conservateurs / sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

écologistes

NEOS : libéraux

Bier (Bière) : satirique

Autres

Rita Verdonk a placé un drapeau néerlandais sur la table à côté de son siège au sein du Conseil municipal.

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag). Le conseillère municipale Rita Verdonk a placé un drapeau néerlandais sur la table à côté de son siège au sein du Conseil municipal.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/03/23/rit...