12/04/2024
"La décision de Conte (M5S) de retirer ses élus de la Région Pouilles."
Italie. Revue de presse.
La décision de Conte (M5S) de retirer ses élus de la Région Pouilles, suite à l’arrestation pour corruption d’un proche du président Emiliano (Parti démocrate) fait la une : « Pouilles, la rupture de Giuseppe Conte » (Corriere della Sera, Repubblica), « Conte demande à Emiliano de chasser les corrompus » (Fatto Quotidiano). L’explosion dans la centrale hydroélectrique Suviana (Emilie-Romagne) est encore citée : « Suviana, trois autres corps ont été retrouvés » (Corriere, Messaggero), « Les syndicats lancent l’appel : « Arrêtons les morts au travail » » (Stampa), « Une question de dignité » (Avvenire). Enfin, le quotidien économique titre sur l’avenir du groupe automobile Stellantis en Italie « Le ministre Urso prévient : « si Stellantis n’atteint pas l’objectif d’un million de voitures, d’autres producteurs pourraient arriver » » (Sole 24 Ore).
ARTICLE, Corriere, F. Strippoli, « Conte, le leader du M5S à Bari, ‘’Nous quittons le conseil régional’’ - "Pacte pour la légalité avec la Région". Le Président Emiliano (PD) doit décider : annuler le conseil ou continuer » : « Le M5S sort de la majorité de la Région des Pouilles et renonce à toutes ses charges institutionnelles. Après les trois enquêtes qui ont secoué le centre-gauche à Bari, et plus récemment l'arrestation d'un ancien conseiller régional, Giuseppe Conte arrive dans les Pouilles et annonce la plus drastique des décisions envisagées : les 5 étoiles renoncent au conseiller, au conseiller délégué et au vice-président du Conseil régional. C’est "un pacte de légalité’’ que les 5 étoiles remettent entre les mains du gouverneur Michele Emiliano : un code de conduite pour introduire des parcours rigoureux dans la sélection des candidats, dans le contrôle du personnel politique, dans la supervision des actions des administrations publiques. En outre, la création d'un département pour la légalité est proposée à Emiliano. Le centre-droit est visé à plusieurs reprises par M. Conte qui selon lui ne contrôle pas assez les malversations potentielles. De plus, Conte rappelle que Meloni "n'a rien dit sur l'arrestation d'un représentant du FdI à Palerme" et "n'a pas été en première ligne quand la dissolution de la municipalité de Foggia, pour cause d'infiltration mafieuse a eu lieu" – elle était gouvernée à l'époque par le centre-droit. Avec le PD, l'atmosphère reste tendue, mais M. Conte reconnaît que les Démocrates ont "une conscience claire de la direction" à prendre. Le PD sort une note pour signaler la "forte irritation du secrétaire face aux événements judiciaires survenus ces derniers jours : Schlein a demandé au parti des Pouilles la plus grande rigueur et des actions concrètes". La rupture des relations entre les deux partis, en effet, mettrait en péril les administrations, anciennes et nouvelles : de la Sardaigne à Foggia. L'alternative dans les Pouilles serait l’annulation du conseil et la naissance d'un nouvel exécutif. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Délais pour la réalisation des projets du PNRR, Michel fait des concessions sur l’hypothèse de report d’un an » : « Charles Michel fait le tour des capitales européennes pour peaufiner l'adoption du futur agenda stratégique de l'UE. Giorgia Meloni, elle, joue plusieurs jeux en Europe, dont aussi le report d'un an de la mise en œuvre du PNRR. Lors de leur réunion en tête-à-tête, ils ont abordé plusieurs sujets, pas tous rendus publics. Suite au feu vert du Parlement européen pour le nouveau Pacte sur les migrations et l'asile, Michel souligne "avec Meloni, nous avons convenu que la gestion efficace des migrations était une priorité. Avec le pacte sur l'immigration et l'asile adopté hier par le Parlement européen, l'UE réforme son système. Et nous continuons à renforcer les partenariats avec les pays tiers. La lutte contre la traite des êtres humains est également un défi que nous relevons ensemble". La présidente du Conseil indique dans une note ce que devraient être, pour l'Italie, les "futures priorités d'action" de l'UE : "Le renforcement de la compétitivité européenne et de la résilience économique, la gestion commune du phénomène migratoire, la collaboration dans le domaine de la sécurité et de la défense et la politique d'élargissement". Des défis qui requièrent "la nécessité d'assurer des ressources communes adéquates pour soutenir les investissements pertinents". En ce qui concerne le report de la date limite du PNRR de 2026 à 2027, que l'Italie réclame depuis un certain temps, Michel se montre prudent mais ouvert : "Parmi les options pour s'assurer que les fonds de l'UE du Plan de Relance européen soient utilisés en Italie et dans les autres Etats membres, la possibilité de demander une extension du délai". De son côté, le commissaire à l'économie Paolo Gentiloni a dit apprécier " la prudence de l'Italie dans ses décisions, comme celle concernant le Superbonus". Même si à présent, il s'est dit opposé à un report du PNRR. »
ARTICLE, Il sole 24 Ore, de F. Landolfi, « L’Ukraine au cœur du G7 Transports » : « Hier, avait lieu le lancement du G7 transports à Milan. L’occasion pour Salvini d’accueillir ses homologues Pablo Rodriguez (Canada), Patrice Vergriete (France), Volker Wissing (Allemagne), Tetsuo Saito (Japon), Mark Harper (Royaume-Uni) et la secrétaire adjointe aux transports Polly Trottenberg (États-Unis), la commissaire européenne aux transports Adina Valean et le ministre ukrainien des infrastructures Oleksandr Kubrakov. Le point fort de la rencontre d’hier a été une session spéciale consacrée à la lourde reconstruction de l’Ukraine. Les mots adressés par Salvini au ministre Kubrakov ont dicté la ligne politique du G7 : « Il est clair que de Milan émerge et émergera le fait que nous ferons tout ce qui est nécessaire pour garantir une paix juste pour l'Ukraine et l'ensemble du continent. Au nom de tous mes collègues, je voudrais exprimer ma proximité et ma solidarité pour la capacité démontrée par votre peuple à se défendre face à l'agression russe » a déclaré Salvini, ajoutant « tout en tant que ministre, en tant que secrétaire de la Ligue et en tant que père, je ferai pour que 2024 soit à nouveau une année de paix sur tous les fronts ». « Les dirigeants qui continuent à parler d'envoyer des soldats se battre et mourir se trompent », car le souhait est que « l'Europe redevienne une communauté qui construit la paix ». L’engagement du gouvernement a été réaffirmé par le vice-ministre Tullio Ferrante (Fi) qui a rapporté les points-clés ressortant de la réunion : le rôle des entreprises des pays industrialisés, le soutien à une voie de réformes et « la promotion des investissements pour la création de réseaux de transport intelligents, résilients et multimodaux, avec la reconstruction des ports ukrainiens et leur intégration dans le Corridor maritime vert ».
ARTICLE, Il sole 24 Ore, de F. Greco, « Urso à Stellantis : « Sans 1 million de voitures produites, un autre constructeur arrivera. » »
ARTICLE, Messaggero, de A. Bul., « Tajani (Forza Italia) rouvre le dialogue avec la Chine. La présidente du Conseil prépare sa visite à Pékin » : « Renforcer les relations avec la Chine après l'adieu à la Route de la Soie et préparer le terrain pour la mission de Giorgia Meloni à Pékin : tels étaient les deux objectifs de la rencontre à Vérone entre Tajani et le ministre chinois du commerce Wang Wentao. Le nouvel accord commercial, qui remplacera la « Route de la Soie » est « la Route de Marco Polo » et vise à promouvoir le commerce entre les deux pays et à renforcer la coopération, ouvrant de nouvelles opportunités pour les produits italiens. « Nous voulons inaugurer une nouvelle phase dans les relations entre l'Italie et la Chine et investir dans le partenariat bilatéral », a expliqué Tajani depuis Vérone. « Nous accueillons la délégation chinoise dans une zone à forte vocation industrielle et exportatrice, qui représente en même temps la solidité des relations historiques et culturelles entre l'Italie et la Chine ». Une « solidité » attestée par les résultats : au cours des huit dernières années, les échanges entre l'Italie et la Chine ont connu une phase de croissance ininterrompue, passant de 38 milliards d'euros en 2016 à près de 74 milliards en 2022. La Chine reste le deuxième fournisseur mondial de l’Italie. La Farnesina explique que le nouvel accord bénéficiera aux PME italiennes sur le plan promotionnel en luttant contre le « faux italiens » et qu’il formera les entreprises italiennes aux stratégies à adopter pour intégrer le marché chinois. Mais la rencontre d'hier visait aussi et surtout à renforcer les relations diplomatiques entre Rome et Pékin, après l'adieu du gouvernement Meloni au mémorandum commercial « Belt and Road Initiative ». Pour Tajani, le modèle devrait être celui d’une nouvelle « route d’explorateurs ». Il déclare : « nous devons permettre de rendre plus rapides et plus sûres les voies de communication, d'échange et de commerce entre nos deux pays », s’adressant directement à Wentao. Une façon de préparer le terrain en vue de la visite de la Présidente du Conseil à Pékin, l'année où l'Italie préside le G7. La visite devrait avoir lieu entre octobre et décembre. Elle sera précédée d'un voyage de Sergio Mattarella, preuve que malgré l'adieu à la Route de la Soie, l'Italie continue de considérer les relations commerciales avec la Chine comme stratégiques. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « Le Parlement Européen pousse les Etats à insérer l’avortement dans la Charte des droits » : « Pour la deuxième fois en deux ans, le Parlement européen a demandé aux pays de l'UE d'inclure le droit à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union. C'est à eux de décider et la décision doit être prise à l'unanimité. La résolution non contraignante a été adoptée par 336 voix pour, 163 contre et 39 abstentions. Les partis italiens présents dans le Parlement Européen étaient divisés. Le Pd et le M5S se sont prononcés en faveur de la résolution. Fratelli d'Italia, Forza Italia et Lega ont voté contre. Les députés européens ont agi dans le sillage de la décision de la France, le 4 mars dernier, d'inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution, premier pays au monde à le faire. En outre, le texte appelle les pays de l'UE à dépénaliser complètement l'avortement conformément aux lignes directrices de l'OMS pour 2022 et à supprimer et combattre les obstacles à l'avortement. La Pologne, où un débat sur la libéralisation est en cours avec le nouveau gouvernement, et Malte, sont invités à abroger leurs lois et autres mesures d'interdiction et de restriction. Les députés dénoncent également les cas de refus d'avortement par des médecins dans certains pays, au nom de "l'objection de conscience". En particulier, le Parlement souligne que l'accès à l'avortement en Italie est "en péril". Le Parlement européen s'inquiète de l'augmentation significative du financement des organisations dites "pro-vie" dans le monde entier et demande également que les organisations qui travaillent contre l'égalité des sexes et les droits des femmes, y compris les droits reproductifs, ne reçoivent pas de fonds de l'UE. La question reste très controversée, en particulier dans le cadre de la campagne électorale. Les deux présidents du PPE, Metsola (Maltaise) du Parlement et von der Leyen de la Commission, n'ont pas commenté le vote. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.