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30/08/2023

Le Forum voor Democratie dénonce le fait que l'Union Européenne désire que les Pays-Bas lui allouent 3 milliards d'euros supplémentaires.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie dénonce le fait que l'Union Européenne désire que les Pays-Bas lui allouent 3 milliards d'euros supplémentaires. Le Forum voor Democratie souhaite que les Pays-Bas quittent l'Union Européenne.

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11:00 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)

29/08/2023

Pologne : les patriotes du PiS donnés à 36,2 % et les nationalistes de la Confédération à 13,4 %.

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Pologne. Un sondage, réalisé pour Rzeczpospolita, pour les élections législatives d'octobre donne les patriotes du PiS à 36,2 % et les nationalistes de la Confédération à 13,4 %.

"L’entente entre Meloni et Giorgetti pour limiter les dépenses des "collègues"."

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Italie. Revue de presse.

L’intervention de Giorgia Meloni sur la loi de finances lors du Conseil des ministres d’hier fait les gros titres : « L’automne de la rigueur budgétaire » (La Repubblica), « Loi de finances : l’avertissement aux alliés » (Corriere della Sera), « Une loi de finances sans gaspillages » (Il Messaggero), « Entente Meloni (Frères d’Italie)-Giorgetti (Ligue) : priorité à la baisse des charges sociales et coupe des dépenses superflues » (Il Sole 24 Ore). L’interview de Volodymyr Zelensky à la télévision ukrainienne évoquant une « solution politique sur la Crimée » et les fortes intempéries dans le nord de l’Italie sont également citées en une.

Les JT couvrent essentiellement l’arrivée du cyclone subtropical méditerranéen dans le sud de la péninsule, le Conseil des ministres qui s’est réuni hier portant notamment sur la loi de finances, avec l’annonce de la priorité donnée aux familles et aux entreprises et le déplacement annoncé de Giorgia Meloni à Caivano, près de Naples. 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo, “Meloni en Conseil des ministres : faire plus et mieux. Moins de gaspillage. Le Superbonus est une escroquerie” - “Migrants, nous allons dans la bonne direction. La réforme constitutionnelle est prête” : “Meloni fixe aux ministres deux objectifs pour l'année à venir : les élections européennes et le G7 organisé par l'Italie. Le consensus et la stabilité au sein de la majorité d'une part, l'image de l'Italie dans le monde et à l’égard de ses principaux partenaires. Mais le plus important, souligne-t-elle, c'est la loi de finances qui sera rédigée dans les semaines à venir et pour laquelle il faut suivre les indications du ministre de l'économie, "économiser, faire des sacrifices", car de nouvelles ressources sont nécessaires. Le premier choix l'année dernière, a été fait presque à la hâte, sous l'épée de Damoclès des coûts de l'énergie. Aujourd'hui, le contexte est différent, la situation "reste difficile", avec l'héritage des "règles mal écrites sur le Superbonus”. 2024 "doit être l'année des grandes réformes", de la justice à la réforme constitutionnelle, jusqu'à l'autonomie différenciée. En ce qui concerne la réforme constitutionnelle, pour laquelle "la ministre Casellati est prête", elle affirme qu'elle donnera "de la stabilité aux gouvernements et des pouvoirs de décision aux citoyens sur qui doit gouverner". Toutefois, le discours revient sur le budget, avec l’objectif de "soutenir la croissance, aider les plus faibles, le taux de natalité, donner de l'élan à ceux qui produisent et à mettre de l'argent dans les poches des familles et des entreprises". Giorgetti ouvre également à l'hypothèse de nouvelles privatisations, et précise que le montant des ressources disponibles dépendra également des négociations en cours sur le nouveau Pacte de Stabilité, avec "l'hypothèse probable qu'un nouveau Pacte soit adopté d'ici la fin de l'année". Un discours partagé par Meloni : “jusqu'à présent nous avons obtenu des résultats meilleurs que ceux de l'Allemagne et de la France, les marchés ont récompensé nos choix” mais tout cela ne suffit pas. Et se montrer plus sévères à l'égard des migrants irréguliers : "La direction prise est la bonne : des accords avec les pays nord-africains de départ et de transit des migrants irréguliers ont été conclus. Mais il est nécessaire d'ajouter à des accords avec les pays d'Afrique du Nord. Il faut donner des signaux clairs aux trafiquants et nous avons besoin de plus de coordination”.

COULISSES, Corriere della Sera, M. Cremonesi, “L’entente entre Meloni et Giorgetti pour limiter les dépenses des “collègues”” : “Les nuages dans la relation entre Giorgia Meloni et le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti semblent s’être dissipés si l'on en croit le Conseil des ministres d'hier soir. En effet, elle lui a confirmé de manière explicite sa confiance. "Je suis d'accord", a-t-elle dit, sur la demande du ministre Giorgetti d'inviter chaque ministère à vérifier en détail les ressources actuellement disponibles, les chapitres de dépenses, les mesures actuellement financées. "Je dis cela parce que le gaspillage et les inefficacités doivent être réduits et le peu de ressources dont nous disposons doit être dépensé le mieux possible”. En bref, la première ministre a réitéré sa confiance en Giorgetti pour ce qui est de la politique. Giorgetti n’a pas donné de chiffres hier soir, il aurait sinon rappelé la première échéance importante, la présentation de la Note d'actualisation du document économique et financier (Nadef) pour le 27 septembre. Or, peu avant, les 15 et 16 septembre, se tiendra à Saint-Jacques-de-Compostelle une réunion informelle de l’Ecofin. A partir de là, on pourrait avoir des indications sur la possibilité d'ajouter une ou deux décimales au déficit prévu pour l'année prochaine, fixé à 3,7 %, mais les décimales comptent pour des milliards. "Le ministère de l’économie est au travail, nous déciderons ensemble des interventions à privilégier, avec rigueur et en faisant attention à l'équilibre du budget de l'Etat. En résumé : celui qui protestera devra alors traiter directement avec Giorgia Meloni.” 

ENTRETIEN, La Repubblica, de Guido Crosetto (Frères d’Italie), Ministre de la défense, « Il faut changer le pacte de stabilité, c’est une épée de Damoclès sur le budget italien" par Giuseppe Colombo : « "Dans les journaux, je lis des calculs effectués sur le Document économique et financier (Def), qui font état d'un manque de 20 milliards, mais le budget se construit à partir de la note de mise à jour du Def. J'attendrais plutôt cette dernière pour comprendre les besoins réels en matière de politique économique. La question n’est pas de demander à faire plus de déficit à Bruxelles. L'épée de Damoclès, pour 2024, c'est le retour aux règles originelles du pacte de stabilité. En période de crise économique et industrielle, je crois qu'il est impossible de soumettre à nouveau le budget des États aux règles classiques. Il faut changer la nature du débat : le monde a changé. D'énormes changements sont en cours : la transition écologique, la pénurie de matières premières et l'avancée des Brics obligent à redéfinir les paramètres du pacte de stabilité à partir d'un raisonnement purement technique. Nous avons besoin d'une vision de politique macroéconomique qui se projette au moins sur les 10-15 prochaines années. Nous avons besoin d'un mélange de solutions. Si nous voulons attirer des investissements dans certains secteurs cruciaux pour l'avenir de l'Europe, comme la transition industrielle et numérique ou d'autres dépenses, nous devons exclure ces investissements du pacte de stabilité. Il n'est plus temps de dire "on a toujours fait comme ça". Nous avons besoin d'une approche responsable, pas d'une approche à courte vue". S’agissant de la France [comme potentiel allié sur la réforme du pacte et les différences d’approche sur le Niger], « je n'ai jamais dit qu'il fallait trouver une voie diplomatique avec les putschistes. Au contraire. J'ai demandé et reçu des informations sur les dangers possibles pour le contingent militaire italien, ma première préoccupation, et j'ai demandé si leur attitude [à notre égard] était belliqueuse ou tolérante : elle était tolérante. De toute façon, la décision sur ce qu'il faut faire au Niger doit être prise en commun et au niveau européen, elle ne peut pas être décidée par un seul pays. Il n'y a pas de difficulté avec la France, il y a une approche différente de la politique étrangère entre deux pays". Concernant les règles du pacte, “la question intéresse également la France. Si nous parvenons à rassembler davantage de pays, nous pourrons définir une ligne plus forte et espérer qu'elle devienne celle de l'ensemble de l'Europe. Mais pour arriver à 27 pays, il faut commencer par un, puis deux, trois, et ainsi de suite". Concernant les propositions sur le budget, la direction est donnée par le président du Conseil en accord avec le ministre de l'économie. Les propositions sont faites par tous les ministres, puis il faut une synthèse, que l'on retrouve dans en Conseil des ministres où le premier ministre est le primus inter pares. Il ne s'agit pas seulement de se concentrer sur les ressources à trouver : l'action du gouvernement doit porter sur la construction d'un cadre économique pour pousser les investissements et faire croître le PIB". “La taxe sur les banques a une logique contingente. Nous vivons dans un pays où le secteur a enregistré des profits sans précédent, plus élevés que prévu, et où les familles paient des taux d’intérêt sur les emprunts sans précédent : un transfert s'impose. Il ne s'agit pas d'une diabolisation des profits, mais d'une intervention, limitée dans le temps". "Dans une phase de crise économique et sociale, comme celle que traverse ce gouvernement, le premier devoir est de mettre en sécurité la partie du pays qui est en danger de mort. Si je n'ai pas d'argent pour tout le monde et que j'ai une famille de cinq enfants, je choisis d'aider les plus faibles". [Concernant l’affaire Vannacci], avec la présidente du Conseil, “Nous nous sommes parlé à plusieurs reprises pour diverses raisons. Une intervention publique de sa part n'était pas nécessaire". » 

ARTICLE, La Stampa, F. Amabile : « Sur les migrants, la présidente du Conseil court-circuite les ministres. Mantovano désigné pour gérer la crise » : « L’été record des débarquements entraîne un premier changement de direction de la part du gouvernement dans la gestion des arrivés de migrants. La présidente Meloni admet les difficultés : ‘’ L’Italie subit une pression migratoire inédite depuis des années, suite aussi aux événements récents, et moins récents, au Sahel. En ouvrant le premier Conseil des ministres après la pause estivale, elle a annoncé un changement avec la centralisation des pouvoirs sur la gestion des migrants autour d’un nouvel organisme, qui redimensionne dans les faits le rôle des ministres Piantedosi (Indépendant), Salvini (Ligue) et Tajani (Forza Italia). ‘’ Nous faisons beaucoup mais il est essentiel que les ministres puissent mieux se coordonner entre eux. Le Comité interministériel pour la sécurité de la République est l’organisme qui peut assurer cette coordination, il est désormais convoqué de façon permanente, avec la présence de tous les ministres concernés par le sujet de l’immigration. Notre objectif est de faire face au problème de façon pragmatique, avec des décisions rapides et coordonnées.  Le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance Nationale), est chargé de la gestion du Comité. Le ministre Piantedosi tente de se justifier : ‘’ Il y a des signaux encourageants, la courbe a baissé, la collaboration avec la Tunisie n’est pas encore suffisante, mais 171% de départs supplémentaires ont été évités grâce à Tunis par rapport à l’année dernière : on parle de 43.126 personnes à la date du 22 août contre 15.925 l’année dernière. ‘’ Les arrivés de migrants non accompagnés sont en hausse ; hier, une petite fille de sept ans venant du Nigeria a débarqué seule. »

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Alfredo Mantovano

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin, « Le refus de solidarité européenne sur l’immigration par les pays du groupe de Visegrad » : « Le mécanisme de solidarité pour aider les pays les plus exposés aux flux migratoires ne fonctionne pas en période normale, pas plus dans les “situations de crise”, c’est-à-dire quand un Etat est exposé à une forte hausse des arrivées de migrants, comme c’est le cas en ce moment à Lampedusa. Les gouvernements polonais et hongrois restent intransigeants sur la réforme des règles européennes sur l’asile, tout comme sur le dernier règlement visant à compléter le puzzle du Pacte européen sur l’immigration, et celui définissant les règles à appliquer et les dérogations à introduire en situation de crise. L’Autriche et la République tchèque y sont également fortement opposées, le premier ministre tchèque Pietr Fiala étant pourtant un des plus solides alliés de Giorgia Meloni au sein des Conservateurs. Lors de la dernière réunion du Conseil, il n’avait pas été possible d’arriver à un accord à cause de l’abstention de l’Allemagne et des Pays-Bas, sceptiques sur la possibilité d’étendre les dérogations à des cas d’“instrumentalisation” des migrants par des pays tiers. Désormais l’Espagne, qui assure la présidence du Conseil de l’UE, devra mettre sur la table un nouveau compromis, mais l’opposition du bloc de l’Est est nette. Trouver un accord entre les gouvernements sur ce règlement est fondamental car cela risque autrement de bloquer l’ensemble du processus de négociation avec le Parlement européen sur les autres propositions législatives du Pacte, celles approuvées par le Conseil en juin, qui d’une part introduisent la “solidarité obligatoire” et de l’autre imposent plus de contraintes en termes d’enregistrement pour les pays de débarquement. L’Italie voudrait par exemple assouplir ces contraintes en cas de flux importants. La motivation est simple : face à une forte hausse des arrivées, les structures ne sont pas en mesure de garantir un enregistrement rapide. Pour cela, le gouvernement italien espère obtenir une dérogation sur la “procédure de frontière”, le nouveau système d’examen accéléré des demandes (12 semaines maximum) qui devra s’appliquer obligatoirement pour tous les demandeurs d’asile provenant d’un pays dont le taux de reconnaissance des demandes d’asile est inférieur à 20 %. Pas question pour les gouvernements autrichien, polonais, et hongrois, qui s’opposent à l’extension de la période maximale au cours de laquelle s’effectuent les enregistrements car craignant la création de “mouvements migratoires secondaires”. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Jussi Halla-aho est le candidat des (Vrais) Finlandais au poste de président de la République.

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Finlande. Jussi Halla-aho est le candidat des (Vrais) Finlandais au poste de président de la République. L’élection directe du président de la République aura lieu au début de l’année 2024. Jussi Halla-aho est actuellement le président du Parlement.

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Friedrich Merz estime que 300.000 réfugiés par an, c'est trop.

Allemagne. Le président de la CDU [démocrates-chrétiens] Friedrich Merz estime que 300.000 réfugiés par an, c'est trop.

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28/08/2023

"Les thèmes portés par Matteo Salvini, de la lutte contre l’UE à l’‘’italianité” en passant par la castration chimique des violeurs."

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Italie. Revue de presse.

Le projet de Loi de finances et les mesures qui seront discutées en Conseil des ministres aujourd’hui alors que les vice-présidents du Conseil sont divisés font les gros titres : « Loi de finances, mesures et étincelles » (Corriere della Sera), « Loi de finances : la présidente du Conseil écoutera seulement les propositions réalistes » (La StampaIl Messaggero), « Loi de finances : la chasse aux cinq milliards avec la réduction des primes fiscales » (La Repubblica). Les unes sont également consacrées à la question des arrivées record de migrants ce week-end : « L’offensive du gouvernement sur l’Europe à Lampedusa » (La Stampa), « Matteo Salvini à l’attaque sur la question migratoire » (La Repubblica).

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino, « La loi de finances sur la table du Conseil des ministres. Tensions entre les vice-présidents du Conseil » : “Les forces politiques arriveront prêtes à en découdre au premier Conseil des ministres après la pause du mois d'août, convoqué aujourd'hui. Ce sera l'occasion d'une première discussion sur la loi de finances, pour laquelle les priorités divergent face à des ressources limitées. Et aussi celle d'une discussion en face à face, après les polémiques à distance, sur de nombreux dossiers sur lesquels le gouvernement a annoncé ou mis en chantier des décisions, sans que la vision soit toujours partagée par les grands acteurs. A en juger par l'échange à distance entre Antonio Tajani et Matteo Salvini hier, lors de la conférence 'La Piazza' organisée par Affaritaliani.it à Ceglie Messapica, dans les Pouilles, les distances sont claires sur plusieurs sujets. La dernière mesure vigoureusement discutée, avant la pause de la mi-août, a été la taxe sur les surprofits des banques, approuvée par le Conseil des ministres : la présidente du Conseil et la Ligue, dans les semaines qui ont suivi, ont confirmé leur détermination malgré les critiques acerbes de Forza Italia. Davantage que la discussion du Conseil des ministres aujourd’hui, la réunion de la majorité prévue le 6 septembre sera fondamentale pour Tajani sur la question de la taxe sur les surprofits et sur la loi de finances. Les deux vice-présidents du Conseil se sont affrontés (à distance, car Salvini était connecté à distance) depuis la scène de Ceglie. Trois sujets ont été marqués par une opposition nette. D’abord la privatisation des ports, proposée par Antonio Tajani. Sur les alliances en Europe, les positions divergent diamétralement : "On ne s’alliera jamais avec Le Pen et l'AfD, on ne peut pas gouverner avec ceux qui tiennent des propos à connotation nazie", prévient Tajani. "La droite doit aussi être unie en Europe : dire non aux Français, non aux Autrichiens, c'est ouvrir grand la porte à une autre intrigue populaire-socialiste", conteste Salvini. Le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, était également invité à la “Piazza” dans la soirée et a défendu le gouvernement sur le Pnrr. Au cœur des interventions des uns et des autres, inévitablement, il y a les comptes publics. M. Tajani expose les priorités de son parti sur la loi de finances : "Améliorer les pensions et les salaires, stabiliser les charges sociales, le treizième mois non imposable et les primes à la production". La présidente du Conseil a également présenté un décret visant à mettre en œuvre le protocole d'accord conclu le 10 août entre le ministère de l’Économie et le fonds américain KKR en vue de présenter au conseil d'administration de Tim une offre contraignante de rachat de 20 % de Necto, la société de téléphonie fixe."

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Matteo Salvini

COULISSES, Il Messaggero, F. Malfetano : « Loi de finances, Meloni demande du réalisme : non aux demandes impossibles » : « Lorsque Giorgia Meloni ouvrira aujourd'hui le premier Conseil des ministres après les vacances d’été, le mot d'ordre qu'elle transmettra à son gouvernement sera le "réalisme". L'automne difficile qui attend les Italiens, entre l'inflation et les prix élevés des carburants, doit être abordé sérieusement. Sans fragiliser le chemin, déjà cahoteux, avec des stratégies électorales ou des positions inacceptables. Cet acte de ‘réalisme’ invoqué par la Présidente du Conseil se traduira inévitablement par plus d'un "non" à ses ministres et alliés du gouvernement. Au point que parmi les fidèles, certains n'excluent pas la possibilité de recourir à quelques décimales de nouveau déficit. De plus, avec l'épée de Damoclès du nouveau pacte de stabilité européen qui reste à définir, le risque existe que le mois de novembre arrive sans que l'on ne connaisse vraiment les possibilités de dépenses. Ainsi, la stratégie qui sera définie dans un tourbillon de réunions à très court terme (le 6 septembre, avant de s'envoler pour l'Inde pour le G20, Meloni rencontrera les dirigeants des partis et les chefs de groupe) ne peut partir que de quelques pierres angulaires sûres et de quelques "paquets" d'un ou deux milliards qui pourront être inclus ou exclut même au dernier moment. Si les premières ont déjà été définies avec clarté comme la nouvelle réduction de la charge fiscale, les mesures de soutien aux revenus les plus faibles et à la natalité, le gouvernement est plus prudent sur les retraites. Les propositions de Matteo Salvini et d'Antonio Tajani de mettre en place la réforme des retraites « quota 41 » et de revaloriser les retraites minimales à 700 euros, sont difficilement acceptables telles qu'elles sont formulées. Cependant, jusqu'au dernier moment, le gouvernement cherchera des moyens d'intervenir, au moins en partie. Pour le reste (du pont sur le détroit de Messine à la réduction des accises sur l'essence en passant par la définition immédiate des niveaux essentiels d’assistance aux régions (Lep), les marges de manœuvre sont faibles. Le Conseil des ministres d’aujourd’hui permettra d’y voir plus clair. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi, « Les thèmes portés par Matteo Salvini, de la lutte contre l’UE à l’‘’italianité” en passant par la castration chimique des violeurs » : « "En avant toute !” Matteo Salvini lance la charge sur les réseaux sociaux. Avant-hier encore, retour sur la question de l'immigration. Les débarquements à Lampedusa se poursuivent sans relâche et le secrétaire de la Ligue réitère sa recette : "Je crois qu'il faut un nouveau décret de sécurité dès septembre, parce que l'Italie ne peut pas être le point d'arrivée de migrants venus de l'autre bout du monde". Puis, un mot pour l'adversaire retrouvé, qui est aussi le terrain de jeu de la prochaine échéance électorale : "Après tant de bavardages, l'Europe doit se réveiller, elle doit nous aider, parce que les frontières italiennes sont les frontières de l'Europe. Puisque l'Italie envoie chaque année des milliards d'euros à Bruxelles, la défense des frontières italiennes doit être une priorité européenne. Et jusqu'à présent, malheureusement, ce n'est pas le cas, nous avons toujours été seuls". Le même jour, réponse sèche à l'autre vice-président du Conseil, Antonio Tajani. Le ministre des Affaires étrangères, secrétaire de Forza Italia, avait parlé de relancer la saison des privatisations des ports. Salvini a répondu brusquement « Non, ce n'est pas dans le programme de gouvernement". Mais si le terrain de jeu des prochains mois est l'Europe en vue des élections de 2024, les esprits se préparent. Si Giorgia Meloni se garde bien de s'impliquer personnellement dans les questions les plus identitaires, Matteo Salvini est beaucoup plus libre. En effet, la présidente du Conseil sait parfaitement que dans les prochains mois, elle devra emprunter un chemin étroit et pas seulement pour les élections européennes : la loi de finances, le PNRR. Les sondages qui ramènent la Ligue à des intentions de vote à deux chiffres (autour de 10 %) sont porteurs d'espoir : l'idée est celle d'une bonne et nouvelle progression. Personne ne sait encore ce que fera le général Vannacci après son livre en roue libre sur les gays, les féministes et les écologistes. Il est trop tôt pour dire si le général sera effectivement candidat sur les listes de la Ligue. En tout cas, ces derniers jours, M. Salvini a fait beaucoup pour plaire au public de l'ancien commandant des parachutistes. Sans parler du grand retour, à l'été 2023, d'un vieux cheval de bataille de la Ligue : la castration chimique pour les violeurs. Déjà en 2014, le secrétaire de la Ligue fraîchement élu, devant la presse étrangère, avait exprimé son opinion : "Pour moi, celui qui commet une fois des violences sexuelles ne doit pas pouvoir recommencer". » 

ARTICLE, Il Messaggero, d’A. Bassi : « Fonctionnaires de l'Etat, voici les promotions. Pour les échelons, l'ancienneté vaut plus que les études » : « Le mot magique est "avancement vertical ", sa traduction est ‘carrières faciles’. Ou du moins plus faciles que par le passé. Pour les fonctionnaires, l’été 2023 s'annonce doré. Les syndicats ont obtenu l'inclusion d'une règle qui, jusqu'en 2025, permettra aux employés de passer du niveau inférieur au niveau, supérieur en dérogation de leurs qualifications. Qu'est-ce que cela signifie ? Si un assistant, par exemple un employé de guichet, souhaite devenir fonctionnaire, il pourra postuler jusqu'en 2025, même avec un simple diplôme, s'il a accompli au moins 10 ans de service. Prenons l'annonce d'un ministère plutôt frugal comme le Ministère de l'économie, qui a ouvert 597 postes de fonctionnaires pour les assistants actuels. L'appel à candidatures a été publié il y a quelques semaines et prévoit la possibilité de ‘l’avancement verticale’. Comment accéder à un poste de fonctionnaire ? L'annonce précise qu'un classement sera effectué sur la base d’une note maximale de 100. Quarante points seront attribués en fonction de l'expérience professionnelle, à raison de 1,6 point par année passée dans l'administration. En principe, l'ancienneté de service est prise en compte. 35 points supplémentaires seront attribués en fonction des compétences professionnelles. Les employés devront suivre un cours d'autoformation en ligne et passer un test, qui leur permettra d'obtenir jusqu'à 30 points. Les 5 points restants seront basés sur les qualifications : 1 point pour un master, 3 points pour un doctorat, 2,5 pour une spécialisation. En résumé, les études ne rapportent pas grand-chose. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Carlo Calenda, fondateur et secrétaire de Azione, « Matteo Renzi pense à créer un nouveau parti ? Je suis déçu, je n’aurais pas dû lui faire confiance », par C. Bozza : « Après mon retour de Normandie, mon objectif principal est le salaire minimum. Nous devons conclure un accord entre le gouvernement et les autres partis d’opposition pour arriver à un paquet législatif qui protège les travailleurs.  Même le Financial Times, qui n'est certainement pas un journal bolchévique, affirme dans un long article qu'il s'agit d'un outil efficace pour protéger les travailleurs pauvres de l'inflation. Nous sommes favorables à certaines propositions du gouvernement : des incitations pour encourager les renouvellements de contrats à la détaxation des primes de productivité. Par ailleurs, la déception est grande face au comportement d'Italia Viva. Renzi a trompé les électeurs en leur promettant de prendre du recul et de favoriser la naissance d'un grand parti libéral-démocrate. Au lieu de cela, une fois de retour au parlement, il a tout gâché pour garder les mains libres et tenter d'entrer au gouvernement. Mais c'est à moi qu'incombe la responsabilité de lui avoir fait confiance, maintenant nous tournons la page. Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est d'un grand front républicain inspiré des valeurs de la Constitution. Nous lancerons un processus constituant au début du mois d'octobre, pour rassembler les réformistes, les libéraux et les populaires. Sur la question de l’élection directe du président du Conseil, elle n'existe dans aucun pays. Et ce pour une raison précise : si l'on élit directement le président du Conseil, on réduit considérablement le pouvoir du président de la République. Or, en Italie, la fonction de chef de l'État a toujours été vitale pour la préservation de l'unité nationale. De plus, on finit par ne plus pouvoir changer de président du Conseil au sein d'une même coalition. Aujourd'hui, les priorités sont autres : la santé, les salaires et les investissements. C'est sur cela que le gouvernement doit se concentrer. Si je dois faire un bilan de cette première année de gouvernement, je dirais que l'équipe gouvernementale est extrêmement déficiente dans tous les domaines clés. En revanche, je pense que Giorgia Meloni, d'après les rencontres que j'ai eues avec elle, est une personne qui étudie les dossiers en profondeur. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Arianna Meloni, responsable du secrétariat politique de Fratelli d’Italia, « J’ai dédié ma vie à la politique, je ne pouvais plus rester dans l’ombre », par P. Di Caro : « L’accusation selon laquelle Fratelli d’Italia serait une affaire de famille est un tir de barrage de la part de ceux qui ont fait semblant de ne pas connaître l'histoire de notre communauté politique. J'ai adhéré au MSI [Mouvement social italien, ndr] à 17 ans, j'ai tout fait : coller des affiches, contacter des militants, organiser des événements, puis j'ai progressivement pris contact à la Région Latium avec nos différents élus ou candidats, plus récemment dans le parti qui se développait.... Bref, de la politique à temps plein. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas de paraître, mais de travailler. Beaucoup de choses ont changé depuis un an, nous avons pris d'énormes responsabilités, beaucoup d'entre nous occupent des postes de premier plan, dans tous les domaines dits internes de la droite. Il n'était plus possible de rester dans les coulisses. A la fois parce qu'il est bon que pour certains rôles, il y ait des gens qui connaissent la politique et qui peuvent faire ce qu'il faut, et je crois que j'en suis capable, et parce qu'il est plus honnête et plus sérieux d'avoir un rôle officiel - ce qui veut dire montrer son visage et prendre des responsabilités publiques - que de rester dans l'ombre. Je préférerais ne pas me porter candidate pour les élections européennes. Mais je suis un soldat. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de V. Piccolillo, “A Lampedusa, désormais le hotspot explose ; le gouvernement en appelle à une intervention de l’UE » : « ‘’Ici, [à Lampedusa] la situation est insoutenable. Il faut trouver une solution. Il s’agit de la porte d’entrée de l’Europe et l’UE doit intervenir à nos côtés’’ c’est l’avant-dernier appel lancé par le ministre Adolfo Urso à Bruxelles. Sa visite sur place a été sollicitée par le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi et le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano. A Lampedusa, un record de 4 300 personnes accueillies a été atteint alors que la capacité maximale serait de 400 places. Le dernier avertissement en date a été lancé par Antonio Tajani : ‘’nous sommes en train d’intervenir pour maintenir la situation sous contrôle mais il faut une action commune au niveau de l’UE comme l’a demandé le Président Mattarella’’. Il semble toutefois difficile que des réponses européennes efficaces et concrètes arrivent rapidement. Au terme d’un été de records, le sujet est martelé par le gouvernement italien. Caritas a dit recevoir de nombreuses et pressantes demandes des autorités pour que le réseau ecclésiastique mette à disposition de nouveaux espaces et l’association s’est dite disposée à collaborer avec ce gouvernement comme avec les précédents à condition d’un changement de méthode. Il n’y a pas encore d’ébauche des mesures de sécurité que Matteo Salvini avait annoncé pour septembre. Le maire de Lampedusa a invité Giorgia Meloni a une visite sur l’île afin de trouver une solution, ‘’l’état d’urgence n’ayant produit aucun résultat’’ a-t-il fait remarquer. Hier, 310 nouvelles personnes sont arrivées sur l’île, les transferts se poursuivent - ailleurs en Sicile, près de Rome et à Pise notamment - et ont concerné 830 personnes. A l’instar de Lampedusa, c’est l’ensemble du réseau d’accueil qui est en souffrance. L’Ocean Viking doit arriver dans la journée au port de Naples avec plusieurs centaines de migrants à son bord. Le Humanity 1 a amarré à Livourne avec 57 personnes à bord. Le Parti démocrate attaque le gouvernement ‘’la droite est féroce contre les migrants. Il est inadmissible qu’une ONG soit punie après avoir répondu à des demandes d’aide’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

BVNL est favorable à l’introduction progressive de la gratuité des transports publics.

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Pays-Bas. BVNL est favorable à l’introduction progressive de la gratuité des transports publics.

27/08/2023

Seelow : le candidat de l'AfD, lors de l'élection directe du maire, a perdu.

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Allemagne. Brandebourg. Seelow. Le candidat de l'AfD, lors de l'élection directe du maire, a perdu.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/25/see...)

Reportage : la barrière anti-migrants à la frontière hongroise.

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Hongrie.

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Avec la milice municipale d'Ásotthalom devant une voiture abandonnée par des passeurs.

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László Toroczkai, l'homme qui a lancé l'idée de la construction de la barrière anti-migrants.

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Les fils barbelés ont été coupés par des migrants qui ont franchi la barrière.

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Une voiture volée abandonnée par des passeurs.

Reportage : les bases d'un nouveau groupe au Parlement européen sont jetées à Budapest.

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Hongrie, Tchèquie, Pays-Bas, Bulgarie, Suède, Suisse. Ce samedi 26 août 2023, une conférence internationale a été organisée à Budapest par le parti nationaliste hongrois Mi Hazank en présence de représentants des partis suivants : SPD (Tchèquie), Forum voor Democratie (Pays-Bas), Renaissance (Bulgarie), AfS (Suède), Mass-voll! (Suisse). La déclaration de Budapest a été signée.

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Mikael Janson (AfS), Thierry Baudet (Forum voor Democratie), László Toroczkai (Mi Hazank), Kostadin Kostadinov (Renaissance), Josef Nerusil (SPD), Nicolas Rimoldi (Mass-voll!)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/17/mi-...)

26/08/2023

Pays-Bas : un sondage confirme le fait que l'apparition d'un nouveau parti change la donne électorale.

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Pays-Bas. Sondage en vue des élections législatives de novembre 2023. L'apparition du NSC de l'ancien démocrate-chrétien du CDA Pieter Omtzigt modifie la donne électorale.

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Résultats des élections de 2021 en nombre de sièges / sondage juillet 2023 / sondage août 2023 / différence par rapport à juillet / différence par rapport aux législatives de 2021 / pourcentage.

[Les partis du gouvernement sortant sont donnés ensemble à 23,6 %.]

VVD : libéraux de droite

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

CDA : démocrates-chrétiens

SP : gauche de la gauche

PvdA/GL : travaillillistes / Groenlinks : écologistes

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

Volt : pro-européen

JA21 : patriotes

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

50plus : parti des plus de 50 ans

BBB : agrariens

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

NSC (Pieter Omtzigt)

Autres

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/20/pay...)

(https://www.ioresearch.nl/actueel/io-zetelpeiling-kiezers...)

Avec Thierry Baudet à Budapest, à la présentation de la traduction en hongrois de son ouvrage sur la Covid.

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Pays-Bas et Hongrie. Thierry Baudet a présenté à Budapest en Hongrie, avec à ses côtés le président du parti Mi Hazánk Mozgalom László Toroczkai, la traduction en hongrois de son ouvrage consacré à la Covid.

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Thierry Baudet

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/08/17/thi...)

25/08/2023

"Nomination d'Ariana Meloni, la grande sœur de Giorgia, à la tête du secrétariat politique du parti Fratelli d’Italia."

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Italie. Revue de presse.

L’hommage de Vladimir Poutine - « Il avait du talent, il a commis des erreurs » - après la mort du chef de la milice Wagner, Evgueni Prigojine, fait la une des médias. « Prigojine, l’adieu de Poutine » (Corriere della Sera), « Les larmes de Poutine » (La Repubblica), « Prigojine, le requiem de Poutine » (La Stampa), « La seule chose qui est sûre, c’est que Poutine est vivant » (Il Foglio). La photo judiciaire de l’ancien Président des États-Unis Donald Trump lors de son placement en détention est largement relayée (CorriereRepubblica). La nomination d’Arianna Meloni, sœur de la présidente du Conseil, à la tête du secrétariat politique du parti Fratelli d’Italia est par ailleurs très commentée (« Meloni promeut sa sœur, chaos au sein de Fratelli d’Italia » La Stampa, « Sœurs d’Italie, Meloni élève un mur de protection avec Ariana » Il Fatto quotidiano). 

Les JT couvrent essentiellement la brève incarcération de l’ancien président américain Donald Trump à la prison d’Atlanta, l’hypothèse d’une bombe à bord du jet privé transportant Evgueni Prigojine qui s’est écrasé avant-hier et l’aide de 738 millions d’euros qui devrait être versée par le gouvernement aux communes touchées par des catastrophes naturelles. 

Sur Twitter le hashtag #Lollobrigida, en référence au ministre de l’Agriculture, domine suite à ses déclarations sur l’alimentation des pauvres en Italie. 

ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri, « Giovanbattista Fazzolari et Arianna Meloni : les premiers venins de la tribu mélonienne » : « Patrie, famille et moi. Giorgia Meloni raccourcit encore la chaîne de commandement entre le Palais Chigi et la Via della Scrofa [siège national de Fratelli d’Italiandlr]. Les deux nouvelles révélées par Il Foglio ont agité le retour de la présidente du Conseil à Rome hier après ses vacances. La première concerne Arianna Meloni, sœur aînée de la présidente du Conseil et compagne du ministre de l’Agriculture Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), qui prendra la tête du secrétariat politique du parti (ainsi que du bureau des adhérents). Au sein de Fratelli d’Italia, certains pensent qu’il s’agit de limiter le pouvoir de Giovanni Donzelli [coordinateur de Fdi, ndlr]. En attendant, Arianna Meloni nie toute candidature aux élections européennes. Mais qui sait ? Une affaire plus complexe pour la deuxième nouvelle révélée par ce journal : le sous-secrétaire à la Présidence du Conseil des ministres, Giovanbattista Fazzolari (Frères d’Italie), à partir du 1er septembre, conjointement au départ de Mario Sechi pressenti à la direction du quotidien Libero, a été nommé coordinateur de la communication du Palais Chigi. Lui seul décidera des rôles et, surtout, des thèmes à l’ordre du jour. »

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Giorgia et Ariana Meloni

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Le retour de la gestion familiale » : « La nomination d'Arianna Meloni, la grande sœur de Giorgia, à la tête du secrétariat politique du parti Fratelli d’Italia, confirme la gestion familiale - et familière, du parti par la Présidente du Conseil. Mais Arianna se situe à un grade plus élevé par rapport à son mari Francesco Lollobrigida ou encore à Donzelli, chef du parti, et à Fazzolari, qui devient responsable de la communication du gouvernement avec le parti et les groupes parlementaires, tous deux des fidèles de Meloni. Ce choix peut s’expliquer par la nécessité d’un côté de faire baisser le poids de la responsabilité de gouverner sur Giorgia, et de l’autre de maintenir le niveau élevé de propagande en vue des élections européennes. Désormais, quand Arianna parlera et dira ce que Giorgia ne peut plus dire, ce sera comme si la Présidente du Conseil se dédoublait. Idem pour Fazzolari, qui s’est déjà fait remarquer pour ses polémiques contre Bankitalia et la magistrature. Donzelli, de son coté, est un spécialiste des déclarations ambiguës ‘pour et contre‘. La question de la séparation de la direction du parti de celle du gouvernement est un thème qui remonte à la Première République, nous verrons quelles conséquences elle aura sur la Troisième. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « La cuirasse de la Présidence du Conseil » : « La lune de miel post-élections de Giorgia Meloni avec les Italiens semble en passe de se terminer. De l’autre côté, l’opposition formée par le binôme Schlein-Conte ne semble pas gagner en consensus, encore à la recherche de grandes batailles à s’approprier. D’après les derniers sondages, la coalition de majorité, bien que secouée par des tensions internes, conserve sa force électorale. Pour l’instant, la nouvelle phase ne démarre pas. La nomination du secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Giovanni Fazzolari est un choix inusuel, s’agissant d’un collaborateur privilégié croulant déjà sous les responsabilités, mais qui dénote la volonté du Palais Chigi de renforcer la présidence à travers une communication plus incisive. La Présidente du Conseil souhaite braquer les projecteurs sur elle. Ses récentes prises de parole dénotent la volonté, dans le bien et le mal, de montrer que le leadership mélonien est bien assis. Il y a quelques mois, des gestes aussi marqués n’auraient peut-être pas été nécessaires mais le deviennent aujourd’hui, à l’approche de ‘’l’automne du mécontentement’’ durant lequel il va falloir mettre sur pied une Loi de Finances avec peu de fonds disponibles et de très nombreuses mesures à financer. En l’absence de grandes annonces et de réformes coûteuses, le Palais Chigi mise donc sur une communication nationale-populaire. Tout repose désormais sur les épaules de la Présidente du Conseil, c’est le début d’une nouvelle phase. Le PD a pour son part misé sur deux grands thèmes au cours de son ‘’été militant’’ : le salaire minimum et la polémique sur l’immigration clandestine, mais le second ne semble plus permettre de gagner en consensus. Bien que le gouvernement de droite ne soit pas parvenu à contenir le flux migratoire, il reste tout de même plus crédible -aux yeux de son électorat – qu’une gauche qui n’a pas fait une seule proposition en la matière hormis la vague proposition de rétablir mare nostrum. Le PD ne semble pas en mesure de récupérer des voix au centre-droit qui s’oriente quant à lui vers une ligne encore plus dure. A l’inverse, le salaire minimum est plébiscité par 70% des électeurs, mais la tâche n’est pas des moindres. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, de C. Zapperi : « ‘’Les pauvres mangent mieux que les riches ‘’ : polémique après les propos du ministre [de l’Agriculture Francesco] Lollobrigida » : « "Dans notre pays, les pauvres mangent souvent mieux que les riches et même s'ils cherchent à acheter bon marché, ils achètent souvent de la qualité. Chez eux, les classes moins aisées sont gavées avec des produits qui sont pensés dans l'intérêt du vendeur plutôt que dans celui du consommateur final". Nous et eux, ce sont l'Italie et les Etats-Unis du point de vue des habitudes alimentaires, d’après le ministre de l'Agriculture Francesco Lollobrigida [ndr : compagnon d’Arianna Meloni, nouvelle dirigeante de FdI]. Ses propos, en marge du meeting de Comunione et Liberazione à Rimini, ont été immédiatement simplifiés par certains en "les pauvres mangent mieux que les riches", déclenchant la polémique. La secrétaire du Parti démocrate, Elly Schlein, attaque : "Il n'y a même pas besoin de parodies lorsque le gouvernement vit sur une autre planète". Lollobrigida répond : " Mes mots ont été décontextualisés et instrumentalisés. J'ai comparé les cultures alimentaires de l'Italie et des États-Unis : dans notre pays, ceux qui sont moins bien lotis économiquement ont souvent la possibilité de s'approvisionner localement, auprès du producteur ou de l'agriculteur. Ils bénéficient donc de produits de meilleure qualité ; en Amérique, il y a un grand fossé entre les riches qui peuvent s'offrir des aliments de haute qualité et ceux qui appartiennent aux classes moins aisées ". » 

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Francesco Lollobrigida

ENTRETIEN, Corriere della Sera, du Général F.P. Figliuolo, Commissaire chargé de la reconstruction après les inondations en Emilie-Romagne, par V. Picolillo : « Nous avons tout planifié et nous indemniserons tout le monde ; les premiers 876 millions d’euros sont prêts. Les ressources allouées par le gouvernement sont importantes : 4,5 milliards d'euros, dont environ 2,8 milliards sont actuellement à disposition des commissaires. 876 millions d'euros seront d’abord affectés à la mise en sécurité du territoire. Ces ressources seront utilisées pour le paiement des travaux déjà réalisés et en cours. D’autres travaux de reconstruction et visant à sécuriser le territoire pour la protection de la sécurité publique et privée suivront rapidement à hauteur de 448 millions d'euros pour 2023. C'est un travail complexe, qui doit suivre des étapes précises. Je convoquerai formellement une réunion d’experts et d’autorités compétentes lorsque les cinq plans spéciaux seront prêts ; le règlement prévoit une réunion au moins tous les six mois. La Présidente du Conseil l’a déjà dit : la perspective est le remboursement total des dommages subis. Concernant la reconstruction publique, nous élaborerons cinq plans spéciaux de reconstruction (travaux publics, patrimoine culturel, instabilité hydrogéologique, infrastructures environnementales et routières). Entre-temps, tous les chantiers ouverts pour les travaux d'urgence doivent être achevés ". » 

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Homophobie et racisme, un pays coupé en deux ; la peur de l’étranger repart à la hausse » : « Dans son essai auto-publié, le général Vannacci enchaine les provocations et les invectives contre plusieurs catégories de personnes (LGBT+, minorités visibles…), alimentant un vif débat notamment en ligne. L’opinion réagit à ce qu’il définit comme ‘’normal’’ ou correspondant à sa vision de ‘’l’italianité’’. Les citoyens ont des attitudes très contrastées vis-à-vis immigrés et de l’adoption par les couples de même sexe, ne permettant pas de voir émerger une opinion commune et stable dans le temps. Pour les Italiens, la perception de l’étranger représente, depuis de nombreuses années, un problème bien plus significatif que les adoptions par des couples de même sexe. Aujourd’hui encore, 40% des Italiens se disent inquiets voire craintifs vis-à-vis des immigrés. Les arrivées clandestines en provenance d’Afrique, et donc la plupart du temps de minorités visibles, inquiètent davantage que l’immigration issue des pays de l’Est et des personnes fuyant la guerre en Ukraine. L’adoption par des couples de même sexe divise là aussi la société en deux (49% contre, 51% pour). Plus les personnes interrogées sont jeunes et instruites, plus le taux ‘’d’inquiets’’ recule. Si la peur de l’étranger est plus forte parmi l’électorat de droite qu’à gauche, elle divise aussi la majorité. Elle est exprimée par 79% des électeurs de la Ligue, contre 56% de ceux de Fratelli d’Italia et 51% de Forza Italia. Elle concerne tout de même 44% des électeurs du Mouvement 5 Etoiles et tombe à 17% parmi l’électorat du PD. Concernant l’adoption par des couples de même sexe, c’est parmi l’électorat de Fratelli d’Italia que le désaccord exprimé est le plus fort, atteignant 70%, puis 57% pour Forza Italia, 52% pour la Ligue, 41% pour le M5S et 27% pour le PD. Le ministre de la Défense, Guido Crosetto (Frères d’Italie), a ouvertement pris ses distances quant aux propos du général, ce qui lui a valu les critiques du secrétaire d’Etat à la Culture, Vittorio Sgarbi, et surtout du coordinateur de Fratelli d’Italia, Giovanni Donzelli. Le général a par ailleurs reçu le soutien public de Matteo Salvini. » 

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin, « L’UE rejette les accusations de la droite sur les migrants : “Nous aidons l’Italie”. La Ligue parle d’hyposcrisie » : « La Commission européenne se dit “très préoccupée par l’augmentation des arrivées de migrants en Méditerranée centrale, notamment en Italie”. Cette route migratoire est redevenue en effet la plus empruntée. On y enregistre la moitié des entrées “irrégulières” de toute l’Union européenne (presque 90 000 sur 176 000 au cours des sept premiers mois de cette année). L’exécutif européen rejette les accusations d’immobilisme adressées ces derniers jours par plusieurs présidents de région à droite et de responsables de la majorité parlementaire. Bruxelles “a coopéré avec les autorités italiennes et continuera à la faire” a fait savoir hier une porte-parole de la Commission, listant les formes de soutien fournies jusqu’à maintenant : 450 hommes sur le terrain pour décongestionner les centres d’accueil, 1,96 milliards d’euros d’aides financières depuis 2015 et un mécanisme d’urgence pour permettre un transfert aérien des migrants les plus vulnérables de Lampedusa vers les autres centres d’accueil répartis sur la péninsule. Le dossier immigration, avec celui de la gestion des comptes publics, a toujours été particulièrement sensible entre Rome et Bruxelles. Hier, la réaction de la Ligue ne s’est pas faite attendre : “Conscients et préoccupés ? L’UE se moque de nous. Encore une fois, la Commission européenne abandonne l’Italie, arrêtons l’hypocrisie” attaque le député européen Paolo Borchia. Des critiques qui ont été démenties par la Commission européenne. Mais la vraie interrogation concerne la réforme du règlement de Dublin [voté en 2013, qui fixe les normes actuelles du régime d'asile européen commun, ndlr]. Au début du mois de juin, malgré l’opposition de la Pologne et de la Hongrie, les ministres de l’Intérieur se sont accordés pour la première fois sur de nouvelles règles relatives à la gestion des politiques d’asile, basées sur le concept de “solidarité obligatoire”. Mais à la fin de juillet, le dossier s’est embourbé car aucun accord sur le règlement concernant les situations de crise n’a été trouvé. Et ce coup de frein risque de bloquer l’approbation de tout le Pacte au Parlement européen. Durant les prochaines semaines, la présidence espagnole tentera de mettre sur la table une nouvelle proposition de compromis afin de débloquer la situation. De son côté, la Commission estime avoir la conscience tranquille, tant sur la proposition de réforme, mise sur la table il y a trois ans, que sur son soutien pratique. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo, « UE : l’hypothèse d’une ‘’période tampon’’ » : « Au moins trois raisons autorisent le gouvernement italien à penser qu'un compromis sur un nouveau Pacte de Stabilité, revu et corrigé selon des règles budgétaires moins draconiennes que celles de l'ère pré-Covid, peut être atteint. La première est liée à la complexité du dossier, à la faiblesse de la présidence tournante espagnole de l'UE, et à la possibilité qu'un accord puisse être trouvé dans les premiers mois de l'année prochaine. Il est en effet possible, selon le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti, qu'une sorte de période tampon soit atteinte dans les premiers mois de 2024, sous la présidence tournante belge de l'UE, et qu'un compromis puisse donc être trouvé. La deuxième concerne l’Allemagne : l'économie allemande est à l'arrêt et, avec elle, c'est toute l'Union qui risque de s'arrêter, si bien qu'il ne convient à personne de laisser ouvert un chapitre aussi important que celui des règles budgétaires collectives. La troisième est relative aux élections européennes de juin 2024. Il n'est même pas imaginable à ce stade que 27 États se rendent aux urnes pour renouveler le Parlement et les directions institutionnelles de l'UE sans un nouveau pacte de stabilité et de croissance. Ces sujets pourraient être mis sur la table lors du Conseil des ministres prévu pour lundi prochain. La réunion de l'exécutif pourrait également être occupée par un premier tour de table sur la nouvelle réglementation sur la sécurité et les migrants que le ministre de l'Intérieur est en train de préparer, mais qui ne devrait être approuvée en Conseil des ministres qu'en septembre. La relation directe et personnelle entre Giorgia Meloni et Ursula von der Leyen, ainsi que celle avec le chancelier allemand Olaf Scholz, pourrait jouer un rôle dans le rapprochement des parties. Mardi, Mme Meloni s'envolera pour la Grèce où elle rencontrera le premier ministre Kyriakos Mitsotakis : parmi les sujets abordés, l'immigration et le pacte de stabilité. » 

(Traduction :  ambassade de France à Rome)

Seelow : l'élection directe du maire oppose le candidat de l'AfD au maire sortant soutenu par les autres partis.

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Allemagne. Brandebourg. Seelow. Ce dimanche 27 août 2023, l'élection directe du maire aura lieu à Seelow. Elle opposera le candidat de l’AfD Falk Janke au maire sortant soutenu par les autres partis. Les deux candidats se sont prononcés contre la création de nouveaux logements pour demandeurs d'asile.

Le candidat de l’AfD au poste de maire déclare pouvoir disposer d'une majorité au sein du Conseil municipal : « Ils me parlent tous. Et je leur parle. Le pare-feu décrété d'en haut n'existe pas vraiment ici. » Il était autrefois membre de la CDU (démocrates-chrétiens).

Le nom de la ville est connu pour avoir été le lieu de la plus grande bataille sur le sol allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Du 16 au 19 avril 1945, les soldats allemands et soviétiques se sont affrontés sur les hauteurs de Seelow. Des dizaines de milliers de personnes sont tombées des deux côtés. Un grand mémorial commémore la bataille.

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(https://www.seelow.de/)

"Plutôt qu'une importation record de migrants : reconduire les familles chez elles !"

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Allemagne.

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"Plutôt qu'une importation record de migrants : reconduire les familles chez elles !"

Au restaurant avec Thierry Baudet.

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Pays-Bas.

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La figure de proue du Forum voor Democratie Thierry Baudet et Lionel Baland au restaurant à Budapest.

24/08/2023

Allemagne : la frontière de l'ancienne Allemagne de l'Est apparaît sur la carte de ce sondage : l'AfD y est quasi-partout première.

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Allemagne. La frontière de l'ancienne Allemagne de l'Est apparaît sur la carte de ce sondage : l'AfD y est quasi-partout première.

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"Loi de finances, la ligne Meloni : "Tout sur la famille. Prime pour le deuxième enfant."

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Italie. Revue de presse.

Le décès du chef de la milice Wagner Evgueni Prigojine dans un crash d’avion fait la une de tous les journaux : « La vengeance du Tsar » (La Stampa), « L’avion de Prigojine s’est écrasé » (Corriere della Sera), « La vengeance de Poutine » (La Repubblica), « Le jet de la milice Wagner abattu ‘’Prigojine est mort’’ » (Il Messaggero). Les Unes sont également consacrées aux critiques de la secrétaire du Parti démocrate Elly Schlein sur l’immobilisation de deux navires de sauvetage de migrants, auquel la Présidente du Conseil a répondu. 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, F. Bechis « Loi de finances, la ligne Meloni : ‘'Tout sur la famille. Prime pour le deuxième enfant'' » : « Au sein la marge très étroite de la loi de finances, Giorgia Meloni s'est engagée à dégager le plus d’espace possible pour les politiques familiales. Soutien à la natalité, tout d'abord. Mais aussi des allègements fiscaux et des mesures d’incitation pour aider les familles à lutter contre l'inflation. "Toutes les ressources dont nous disposerons, nous les mettrons au service des entreprises et des familles", a déclaré la Présidente du Conseil à ses parlementaires. C’est un automne financier difficile qui s'annonce, même si, comme l’a déclaré Meloni dans son interview à Chi, ‘’ Le paysage macroéconomique est positif ‘’. Mais il faut maintenant faire face à la loi de finance, dans laquelle Meloni a promis d'inclure des mesures pour les familles touchées par la crise. Du chariot de supermarché à la facture de carburant, c’est une mort à petit feu pour les familles. Sans l'aide de l'État, le respect d'une promesse essentielle du programme des ‘patriotes’, à savoir lutter par tous les moyens contre la dénatalité, risque de devenir un exercice rhétorique. Meloni suit le dossier à distance ; à Rome, la ministre de la Famille de Fratelli d'Italia, Eugenia Roccella, travaille sur le dossier natalité. Avant les vacances d'été, elle avait expliqué son plan d’action au ministre de l’Economie, Giorgetti : concentrer tout l'argent disponible sur l'aide aux familles ayant deux enfants ou plus. Par exemple, en rendant les coûts de l’école maternelle gratuits pour le deuxième enfant. Giorgetti lui-même a affirmé que le défi de la natalité sera central dans le budget, et a exclu de pouvoir réaliser la réforme des retraites, pourtant voulue par son même parti (la Ligue) : "Avec cette dénatalité, aucune réforme ne tiendra". Une douche froide. » 

ARTICLE, Repubblica, L. De Cicco  « Migrants, Schlein-Meloni s'affrontent :  "Délit de solidarité pour les ONG" » : «  "Ce n'est que la loi". La réplique : "C’est inhumain"» : « Elly Schlein vs Giorgia Meloni. Un post et une réponse entre Instagram et Facebook. Thème : les migrants. Un sujet brûlant, dont la droite parle de moins en moins, car après une campagne électorale articulée autour des "ports fermés" et des "blocus navals", les arrivées se sont multipliées, pour atteindre 105.000 en 2023. Deux fois plus que l'année dernière. Le post de Schlein a été motivé par la nouvelle du blocage administratif et des amendes infligées à deux navires d'ONG, accusés par les autorités italiennes de ne pas avoir respecté la réglementation sur le sauvetage des migrants. Outre l'Aurora de Sea Watch, sont sanctionnés l'Open Arms, qui devra rester stationné dans le port de Carrare pendant 20 jours, et le Sea-Eye 4, bloqué à Salerne. Schlein écrit que le gouvernement Meloni, avec le décret Cutro, a institué "le délit de solidarité" : les ONG reçoivent "une amende et une détention administrative pour avoir sauvé plus de vies humaines que celles "autorisées". Devaient-elles être abandonnées en mer ?". Pour Schlein, le gouvernement "fait la guerre aux ONG qui ne font que pallier la grave absence d'une Mare Nostrum européenne. Et en Europe, le gouvernement est muet". Meloni, depuis les Pouilles, décide de répondre, sous l’égide des slogans de la droite sécuritaire faisant primer la loi et l'ordre. ‘’Délit de solidarité ?’’ - écrit Meloni – ‘’nous appliquons des lois qui ont toujours existé dans tous les États : il est interdit de faciliter l'immigration illégale et de favoriser, directement ou indirectement, la traite des êtres humains’’. ‘’La solidarité consiste à mettre un terme aux voyages pleins d'espoir et aux morts en mer, et non à contribuer à l'enrichissement de ceux qui organisent la traite des êtres humains’’. Schlein, depuis la ‘ Festa dell'Unità’ à Reggio Emilia réplique : ‘’Le problème est précisément la loi inhumaine qu'ils ont faite, mais cette rhétorique est en train de s'effondrer. Le gouvernement doit convoquer les maires immédiatement’’. Si la leader du Parti démocrate a décidé d'agir, c'est pour mettre en lumière l'échec du gouvernement dans la gestion des flux, mais aussi pour donner un signal aux administrateurs démocrates locaux de plus en plus inquiets, de Giorgio Gori de Bergame à Dario Nardella de Florence. Ils attaquent le gouvernement, mais certains s'indignent - pour l'instant à voix basse - de l'approche de la secrétaire PD, qui a fermement renié les accords avec les garde-côtes libyens. Les maires du PD rencontreront ce matin le responsable de l'immigration du PD, Pierfrancesco Majorino. Bonaccini, gouverneur d’Emilie-Romagne et président du PD estime qu’il existe un risque ‘’que les camps reviennent’’, ce à quoi A. Tajani a répondu ‘’il s’agit de propagande. Peut-être Bonaccini veut-il se présenter aux Européennes…’’ ».  

COULISSES, Corriere della Sera, F. Fubini,  « L'Europe ne cède pas sur la contrainte des 3% - Risques (plus faibles) de procédures pour déficit excessif » : « Les négociations sur les nouvelles règles budgétaires européennes battent leur plein, mais chacune des grandes capitales de l'UE semble lui donner un sens différent. En Allemagne, il s'agit de plus en plus d'un totem brandi par le ministre des finances libéral Christian Lindner pour renforcer sa crédibilité auprès de l'électorat rigoriste et conservateur. Vu d'Italie, il apparaît comme une variable destinée à affecter la loi de finances en cours de finalisation et donc les équilibres déficitaires en 2024. Vu de Bruxelles et d'autres capitales, il s'agit d’une discussion sur les niveaux du stock de dette accumulée et sur le moment et la manière de la réduire ; mais cela n'a pas grand-chose à voir avec les marges de manœuvre de la prochaine loi budgétaire. La règle d'un déficit inférieur à 3 % du produit intérieur brut devrait être maintenue. Le ministre de l'économie, Giancarlo Giorgetti, a appelé lundi l'Union européenne à avoir "le sens de l'histoire" mais, quel que soit son sens, cette contrainte des 3 % demeure. Par conséquent, pour la Commission européenne et la plupart des gouvernements, tout accord sur le nouveau pacte de stabilité ne permettra pas à l'Italie d'élargir les mailles de la loi budgétaire que le gouvernement s'apprête à rédiger. Il semble même plausible qu'après les élections européennes, la Commission européenne propose de nouvelles procédures pour déficit excessif - peut-être atténuées - à l'encontre de l'Italie, de la France, de l'Espagne, de la Belgique, de Malte et de la Slovaquie. Si le socialiste Timmermans l'emporte aux Pays-Bas, l'Italie disposera d'un atout supplémentaire dans les négociations sur le pacte de stabilité. En revanche, si la coalition de centre-droit dirigée par Yesilgöz l'emporte, malgré les affinités idéologiques, le gouvernement de Meloni aura un adversaire dans les discussions sur la politique budgétaire à Bruxelles. Des considérations similaires s'appliquent aux relations avec l'Espagne. Au début de l'été, G. Meloni est entrée directement dans la campagne électorale du pays voisin en se ralliant à Vox. Pedro Sánchez aura sans doute pris note du discours de Meloni et il semble probable, à ce stade, que l'Espagne aura un nouveau gouvernement Sánchez ou d'autres élections ; en tout cas, il gèrera sûrement la présidence tournante espagnole et coordonnera les négociations sur le nouveau pacte de stabilité jusqu'à la fin de l'année. Par ailleurs, il existe un troisième pays dont les perceptions et les priorités sont proches de celles de l'Italie, avec lequel les relations entre dirigeants restent difficiles :  la France d'Emmanuel Macron. Pour compter dans la confrontation sur les règles de la dette et du déficit qui s'annonce, l'Italie a donc besoin d'alliés moins évidents pour le gouvernement de centre-droit. Notamment parce que, sur le front de ceux qui veulent des règles plus strictes, l'Allemagne peut compter sur suffisamment d'alliés pour bloquer la proposition de la Commission en faveur de trajectoires de consolidation plus longues et plus flexibles. » 

ARTICLE, La Stampa, L. Di Paco, « Le gouvernement sous pression sur l’UE. Pour Tajani (Forza Italia) un ‘’pacte trop sévère, Paolo Gentiloni doit défendre les intérêts italiens’’ » : « ‘’Je suis convaincu que le commissaire Paolo Gentiloni doit faire sa part et j’espère qu’il fera tout pour protéger les intérêts de l’Italie et d’une Union européenne productive’’. Les mots du ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, invité à la Rencontre de Rimini, trahissent l’inquiétude du gouvernement dans le match difficile en vue de la reprise des négociations à Bruxelles sur les modifications du Pacte de stabilité. Après les préoccupations exprimées par le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti -  ‘’L’Italie a une gestion responsable des finances mais l’UE ne doit pas faire de l’autoflagellation’’ - et celles du ministre en charge des Affaires européennes Raffaele Fitto (Frères d’Italie) - ‘’si on ne trouve pas d’accord sur le nouveau modèle du Pacte de Stabilité d’ici le 1er janvier, le risque est que les anciennes règles budgétaires s’appliquent de nouveau avec des conséquences complexes pour l’Italie’’. Les marges de manœuvre sont étroitement liées à la modification du Pacte de stabilité. Le secrétaire de Forza Italia a défini la configuration actuelle du Pacte ‘’trop rigide’’, ajoutant qu’‘’il faut éviter que le Pacte de stabilité ne devienne un pacte portant à la récession et à la paralysie de l’économie européenne’’. En attendant, une nouvelle fracture apparaît au sein de la majorité concernant le projet de privatisation des ports italiens évoqué par Antonio Tajani ‘’afin de trouver de nouvelles ressources pour le budget de l’État’’. Une annonce qui n’a pas plu au ministre des Infrastructures, Matteo Salvini, qui à travers un communiqué diffusé hier soir par le ministère des Infrastructures et Transports, fait remarquer que ‘’la réforme du système portuaire italien ira dans la direction inverse de celle proposée par Tajani, il n’y aura pas de privatisations afin de protéger les intérêts nationaux’’. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"La vie pour un ménage viennois coûte 3.500 euros en plus par an !"

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Autriche. Vienne.

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Dominique Nepp, président du FPÖ de Vienne : "La vie pour un ménage viennois coûte 3.500 euros en plus par an !"

23/08/2023

L’AfD s’oppose à la loi "d'autodétermination".

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Allemagne. L’AfD s’oppose au fait que le gouvernement fédéral a adopté la loi dite « d'autodétermination » pour faciliter la modification du sexe des personnes. Les enfants, à partir de 14 ans, pourraient changer de sexe et de prénom sans autorisation parentale, si le tribunal aux affaires familiales donne le feu vert.

L’AfD s’oppose à l’assouplissement de l'accès à la nationalité allemande.

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Allemagne. L’AfD s’oppose à l’assouplissement de l'accès à la nationalité allemande :

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Votez Forum voor Democratie le 22 novembre.

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Pays-Bas.

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Thierry Baudet : "Votez FvD le 22 novembre. Choisissez la liberté. Choisissez l'entreprenariat. Choisissez les 130 sur l'autoroute. Choisissez les agriculteurs. Choisissez la prospérité. Choisissez des frontières sûres. Choisissez les Pays-Bas."

"Moins d’impôts pour les entreprises embauchant des mères."

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Italie. Revue de presse.

Les craintes liées à la fin de la suspension du pacte de stabilité et de croissance fin 2023 et la préparation de la loi de finances font les gros titres : « Inquiétudes sur l’Europe et les comptes » (Corriere della Sera), « Finances, Giorgia Meloni craint l’UE » (La Repubblica), « Pas de cadeaux sur la loi de finances de la part de l’Ue » (La Stampa). Les Unes sont également consacrées à la mort du chanteur Toto Cutugno et au sommet des BRICS en Afrique du Sud, au sujet duquel la plupart des journaux soulignent « l’isolement de Poutine » et les attaques à l’occident.

COULISSES, La Stampa, d’I. Lombardo, « Meloni lâche prise en vacances : ‘’L’Italie doit s’habituer à avoir une maman à la présidence du Conseil’’» : « ‘’Je suis la première maman  de l’histoire d’Italie à être devenue présidente du Conseil’’ dit G. Meloni dans son entretien à l’hebdomadaire « Chi », paru aujourd’hui, et cette phrase montre la nature de l’opération consistant à faire le compte-rendu intime de cette année à une revue people. Le privé devient public, faisant oublier qu’elle interdisait aux médias d’utiliser l’image de sa fille Ginevra. L’approche avait commencé à changer au G20 de Bali à la mi-novembre : sa fille au milieu des leaders mondiaux ou avec ses collaborateurs. Cet entretien qui était censé raconter ses vacances tourne sans cesse autour d’elle. Le Palais Chigi est comme une ‘’soucoupe volante où il faut être 24h sur 24h’’ et ‘’parfois on a envie d’en descendre’’ pour retrouver le quotidien et la normalité. C’est l’histoire de milliers de mamans sinon que celle-ci s’occupe aussi de la Nation (avec un n majuscule). Davantage de droits aux femmes : cela pourrait être l’un de ses objectifs, à la barbe du général Vannacci qui en a une image années 50. Presque pas d’images de ses vacances dans les Pouilles, pas même de selfie avec Salvini qu’elle y a vu. Cet entretien qui contient apparemment peu de politique est sans doute l’un des plus politiques car elle y revendique - ou avalise- ce rôle de mère dans un pays qui a autorisé l’allaitement au Parlement il y a peu. Première femme au Palais Chigi, elle se revoit en Sunak, premier ministre anglais fils d’immigrés. Elle a de l’empathie pour les autres parents – Joe Biden, le grand-père, Charles Michel.  ‘’Nous avons tous le même problème : devoir être loin de nos enfants souvent’’. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Sensini : « Les restrictions budgétaires du Trésor contre les Ministères » : « La loi de finances pour 2024, année des élections européennes, approche et les demande des partis de la majorité et de leurs ministres se multiplient, bien qu’ils soient conscients que les fonds disponibles sont limités. Le ministre de l’Economie, Giancarlo Giorgetti (Ligue), avait déjà fait comprendre à ses collègues qu'il serait impossible de prendre en compte les demandes de fonds en dehors des programmes déjà convenus. Au contraire, il demande désormais aux ministres, qui ne l'ont pas bien pris, une nouvelle réduction de leur budget. Le gouvernement doit trouver 300 millions d'euros supplémentaires pour l'année prochaine, en plus du 1,2 milliard d'euros qui a déjà été réduit lors de la dernière loi de finance. L’objectif est d’arriver à 2 milliards en 2025, afin de respecter l'objectif de révision des dépenses prévu par le PNNR et surtout de récupérer d'autres ressources pour la prochaine loi de finances. Qui - répète Giorgetti - sera concentrée uniquement sur quelques objectifs fondamentaux. Giorgia Meloni a commencé à les définir avec Matteo Salvini et Antonio Tajani ces jours-ci : la réforme fiscale, la réduction de la charge fiscale pour les employés, l'ajustement des retraites, le pont entre la Calabre et la Sicile. La note d'actualisation du Def (document économique et financier), le 20 septembre, révélera les marges de manœuvre et l'ampleur de l'effort à faire pour atteindre au moins ces objectifs minimaux. Les observateurs s'accordent à dire qu'en l'état actuel des choses, le gouvernement doit trouver 20 milliards d'euros supplémentaires par le biais de réductions de dépenses et de nouvelles recettes. Le ministère de l'économie ne cache pas ses difficultés, mais a aussi quelques cartes à jouer. Le PIB de 2023, grossi par l'inflation, aura un impact plus fort sur le déficit et surtout sur la dette, qui pourrait être meilleure que prévu, ce qui créerait une marge de manœuvre supplémentaire pour 2024. Le 15 septembre, Giorgetti tentera également de tester ses collègues de l'Ecofin sur l'hypothèse d'un déficit programmatique un peu plus élevé pour l'année prochaine. »

PREMIER PLAN, Messaggero, d’A. Bassi, “Moins d’impôts pour les entreprises embauchant des mères » : « Le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti (Ligue) avait prévenu, ‘’avec un taux de natalité [aussi bas], il n’y a pas de réforme des retraites qui tienne’’. Le secrétaire à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano (autrefois Alliance Nationale) avait renchéri : ‘’la natalité est notre défi le plus important’’. La prochaine Loi de Finances prévoira donc un volet pour des politiques en faveur de la natalité. Une mesure concernera notamment les entreprises embauchant les femmes contribuant à la croissance démographique du pays à travers une ‘’forme de détaxation’’, a expliqué le vice-ministre de l’Economie. Cela concernera les familles avec au moins trois enfants. Le gouvernement entend abaisser le taux d’imposition des bénéfices, actuellement de 24%, à 15% pour les entreprises employant un certain nombre de femmes ayant au moins trois enfants. En Italie, cela ne représente que 5% des ménages. Le gouvernement envisage aussi d’augmenter les revenus des familles nombreuses, là aussi à partir de trois enfants, à travers le quotient familial, un instrument qui a donné d’excellents résultats en France. Toutes ces mesures dépendront de la marge budgétaire qui émergera du document de mise à jour sur les comptes publics (la ‘’nadef’’, nota di aggiornamento del documento di economia e finanza). Le projet de suppression des impôts pour les familles à partir du deuxième enfant évoqué par Giancarlo Giorgetti en mai dernier semble avoir été écarté. Le ministre a toutefois évoqué hier de possibles mesures d’aides dès le deuxième enfant. L’Etat dépense déjà près de 20 milliards d’euros pour l’allocation destinée aux parents d’enfants mineurs à charge. Une mesure qui ne plait pas à tout le monde au gouvernement et pour laquelle l’Europe a ouvert une procédure d’infraction. Enfin, la ministre de la famille Eugenia Rocella a proposé un service d’assistance à domicile pour les jeunes mères afin de les accompagner, alors que ‘’aujourd’hui le réseau familial d’information s’est perdu’’, souligne la ministre. »

ENTRETIEN, Quotidiano Nazionale, de Antonio Tajani, ministre des affaires étrangères : « Faire baisser les charges salariales pour favoriser la croissance, il faut augmenter les petites retraites » par Antonella Coppari [Extraits] : « Nous devons en priorité réduire les charges salariales, et aussi augmenter les petites retraites, notre objectif à Forza Italia étant d’arriver à 1000 euros par mois d’ici la fin du mandat. Avec la dernière loi de finances, elles ont été augmentées à 600, on peut peut-être aller à 700 euros par mois. Sur le salaire minimum, nous restons opposés, et nous proposons plutôt autre chose, le CNEL devra se prononcer et faire des propositions contre le travail mal rémunéré. La proposition de nommer Franco à la BCE, je la soutiens, c’est une personnalité très qualifiée. La BCE devrait par ailleurs revoir sa politique de taux, elle est la source de nombre de difficultés actuelles ».

ARTICLE, Corriere della Sera, de C. Zapperi, « Pacte de stabilité, le message d’alerte de Fitto (Frères d’Italie) : s’il n’y pas de nouvelles règles, l'Italie sera en danger - Le ministre : il faut plus de flexibilité. L'urgence sur la question de la dénatalité, pour Mantovano :  ce défi est plus important que l'énergie » : « Si Giancarlo Giorgetti a ouvert la voie ("avec la loi de finances, il ne sera pas possible de tout faire"), Raffaele Fitto souligne cette inquiétude : ‘’le pacte de stabilité avait été oublié ces dernières années. Si aucun accord n'est trouvé sur le nouveau modèle, le risque est qu'à partir de janvier 2024, les anciennes règles reviennent en vigueur et les conséquences seraient complexes". Le ministre de l'Economie et son collègue des Affaires européennes et du PNRR profitent de la scène du meeting catholique de CL (Comunione e liberazione) pour tirer la sonnette d'alarme sur les comptes de l'Etat. Les contraintes imposées par les règles européennes risquent de contrarier les projets de l'exécutif sur un front, celui de la famille, sur lequel Giorgia Meloni veut marquer son identité et sa différence avec la gauche. Le secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil, Alfredo Mantovano, le collaborateur le plus fidèle et le plus silencieux de la première ministre, lance un message politique précis :  "Le défi le plus important pour le gouvernement, plus que celui de l'approvisionnement énergétique ou de l'immigration, est celui de la natalité". Un thème partagé par la ministre Eugenia Roccella, qui souligne à son tour qu'en matière de politiques familiales, "nous en sommes à l'année zéro". M. Fitto demande à Bruxelles de faire preuve de flexibilité. Le vice-Premier ministre Matteo Salvini a salué la prudence du ministre Giorgetti et confirmé indirectement la difficulté de réaliser ce qu'il avait promis à court terme. Pour Mantovano, l'exécutif peut gérer tous les dossiers sur la table : du ‘’plan Mattei’’ ("L'Afrique est notre présent et notre avenir d'Italiens et d'Européens. Pas seulement pour l'immigration ou l'approvisionnement en énergie") à la gestion de l'immigration ("Nous avons approuvé un décret sur les « flux » de trois ans qui prévoit l'entrée de 450 000 migrants. C'est la réponse aux marchands de mort") à la question considérée comme centrale : la famille. Le vice-ministre de l'économie, Maurizio Leo, est également intervenu dans la lutte contre la natalité, en annonçant l'hypothèse d'un allègement fiscal pour ceux qui embauchent des mères et d'une aide économique pour les familles de plus de trois enfants. Mais l'avertissement de Giorgetti pèse sur tout cela. » 

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, « Derrière les craintes de Giorgia Meloni, le bras-de-fer avec Olaf Scholz » : « Pour le gouvernement de Giorgia Meloni, il y a une priorité qui est désormais une question de survie : éviter que l'ancien pacte de stabilité et de croissance ne revienne en vigueur. Un scénario "insoutenable", comme le considère la présidente du Conseil dans ses discussions privées et ses contacts avec le ministère de l’Économie. Ce qu'il faut, c'est un accord entre les Vingt-sept et Bruxelles, sans lequel les dépenses d'urgence dictées par la crise énergétique et l'économie de guerre ne seraient plus gérables. Berlin a rejeté la proposition de réforme de la Commission européenne. En l'absence d'un nouvel accord sur les règles d'ici la fin de l'année, Olaf Scholz et les "frugaux" dirigeants nordiques feront pression pour un retour à l'ancien régime d'austérité. C’est la perspective qui déprime Rome : les partisans de la ligne dure ne permettront aucun "gel" du pacte, comme celui décidé pendant les années de la pandémie et de la crise en Ukraine. Ils ne gèleront pas l'horloge de l'austérité, afin de garantir douze mois supplémentaires pour négocier. Il s’agirait d’un retour au passé qui explique les réflexions inquiètes de Giancarlo Giorgetti, puis de Raffaele Fitto, lors de la rencontre de Rimini. Il n'y a que trois voies possibles sur le pacte de stabilité. La meilleure - peut-être même la plus commode - serait de geler les règles pour une année supplémentaire, afin de laisser un maximum de marges de flexibilité budgétaire. Mais il est peu probable que les gouvernements de l'Allemagne et des frugaux du Nord acceptent de s'exposer à la critique de favoriser les pays méditerranéens fortement endettés à quelques mois des élections européennes. La deuxième option serait le retour aux contraintes de l'ancien pacte. Un cauchemar à éviter, car il enlèverait toute marge politique restante à un gouvernement déjà en difficulté à cause d'un PIB qui ne répond pas aux attentes et d'une loi de finances qui s'annonce maigre. Reste la troisième voie de Giorgia Meloni, la seule possible : trouver un accord à Bruxelles, favoriser un compromis européen. Une importante réunion de l'Ecofin est prévue pour la mi-septembre. A partir de ce moment-là, on saura s'il existe des marges concrètes pour un nouveau pacte. C'est précisément la nécessité de parvenir à un accord sur les règles budgétaires qui réduit le pouvoir de négociation de Rome sur les autres dossiers. Ce n'est pas nouveau, car cela ne tient pas compte de la faiblesse structurelle des finances publiques italiennes. Mais cela reste un obstacle que la présidente du Conseil aurait volontiers évité, à quelques mois des élections européennes. » 

ENTRETIEN, Avvenire, de Antonio Tajani (Forza Italia), vice-président du Conseil et ministre des affaires étrangères, « L’Italie veut la paix » par Angelo Piccarello : (extraits) : « Sur le sujet des migrations, nous savons que nous ne pouvons pas réussir seuls. C’est pourquoi nous accueillerons à Rome le nouveau sommet Italie-Afrique au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement. A cette occasion, nous présenterons notre plan Mattei. Nous voulons changer de narratif sur l’Afrique, c’est un continent riche de ressources naturelles, mais surtout humaines. Mais c’est le continent qui dans les 30 à 50 prochaines années pourrait aussi être celui où l’on meurt le plus de faim. La Farnesina a accru son action : il y a plus de 460 projets dans 30 pays pour un total de 2 milliards. Le changement climatique sera aussi un sujet central de la présidence du G7. Nous soutiendrons le travail des Emirats pour la Cop28, l’Afrique aura un rôle central aussi à la conférence de Dubai. Sur la guerre en Ukraine, nous suivons avec beaucoup d’intérêt le travail du cardinal Zuppi et le souhait de construire l’étape d’après. L’Italie veut la paix, une paix juste, qui reconnaisse le droit à la liberté et à l’indépendance de l’Ukraine. Sur la Chine, la volonté du gouvernement italien est de poursuivre le dialogue politique avec l’un de ses partenaires principaux et stratégiques sur la scène internationale. On parlera de chaque aspect de notre relation, et nous demandons aussi que la Chine fasse pression pour faire cesser la guerre. Nous augmentons nos échanges commerciaux avec la Chine et n’avons pas de préjugés, nous faisons une analyse des coûts et bénéfices concernant le MoU sur les routes de la soie. Jusqu’à présent, nous avons observé qu’il n’a pas apporté beaucoup d’améliorations. D’autres pays au contraire, sans accord de ce type, ont pu développer davantage [leurs échanges]. On réfléchira attentivement et on décidera. Sur les élections européennes, nous ne pourrons jamais faire d’alliance avec Le Pen et l’Afd. Forza Italia restera un centre de gravité permanent, et la porte est ouverte à ceux qui veulent construire avec nous un projet européen. La proposition de la commission sur le pacte de stabilité doit être améliorée, en excluant des dépenses qui ne peuvent être vues comme de la « mauvaise » dette. Par exemple celles pour soutenir l’Ukraine ».

ENTRETIEN, Il Giornale, de Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des affaires étrangères : « De graves interférences, appuyées par des complices en interne », par Gabriele Barberis [extraits] : « Ce que Nicolas Sarkozy écrit dans son livre sur Berlusconi est grave : un pays ne peut pas interférer dans la vie d’un autre, de quel droit pouvait-il vouloir faire démissionner Berlusconi ? C’est une opération illégitime. Berlusconi a renoué avec Merkel ensuite, mais plus avec Sarkozy. Mais tout cela c’est du passé, et c’est strictement lié à cette époque. J’espère que cela n’arrivera plus jamais ; ce qu’il faut retenir, c’est que Berlusconi a toujours voulu défendre les intérêts de l’Italie ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Entretien de Lionel Baland avec le député européen des Démocrates suédois Charlie Weimers.

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Suède. Interview du député européen des Démocrates suédois Charlie Weimers :

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Charlie Weimers

22/08/2023

La vice-présidente de la CDU Karin Prien se prononce en faveur d'une restriction de l'immigration économique vers l'Allemagne, mais pas de l’accueil des réfugiés.

Allemagne. La vice-présidente de la CDU (démocrates-chrétiens) Karin Prien se prononce en faveur d'une restriction de l'immigration économique vers l'Allemagne, mais pas de l’accueil des réfugiés.