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30/05/2023

"Meloni s’impose, le PD n’obtient que la ville de Vicenza."

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Italie. Revue de presse.

Les résultats des élections municipales, marquées par une affirmation de la coalition de droite, font les gros titres « Une victoire claire de la droite » (Corriere della Sera), « Le vent de droite » (La Repubblica), « Meloni s’impose, le PD n’obtient que la ville de Vicenza » (La Stampa), « La droite s’impose dans les villes » (Il Messaggero). Les violences au Kosovo ayant fait plusieurs victimes parmi les soldats de la Kfor sont aussi citées avec large couverture en Une : « Kosovo, 14 soldats italiens blessés » (Corriere, Repubblica, Stampa). Enfin la convocation des législatives anticipées en Espagne, au lendemain des élections municipales et régionales marquées par la victoire des conservateurs, est

Les JT couvrent notamment les résultats des élections municipales ; la visite du président Mattarella dans les villes touchées par les inondations ; les violences au Kosovo; le conflit en Ukraine ; les nouvelles découvertes archéologiques à Pompéi.

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « L’an zéro du Parti démocrate d’Elly Schlein » : « Le centre-gauche disparait lors de ce second tour des élections municipales. Ces élections lui sont traditionnellement plutôt favorables mais le Parti démocrate et son faible voire inexistant réseau d’alliances, s’est comme dissous, exception faite de quelques rares cas comme Brescia au premier tour et Vicenza au second. Dans ces deux cas, le candidat bénéficiait d’un fort ancrage territorial et n’avait pas recouru à l’appui de la direction romaine du parti. Elly Schlein a été nommée depuis peu et on peut lui reconnaitre certains facteurs atténuants. Le fait est que le résultat de ces scrutins confirment le leadership de Giorgia Meloni et relèguent définitivement Matteo Salvini à un rôle de second plan au sein de la coalition de droite. Il serait en tous cas irresponsable de sous-estimer le désastre du centre-gauche et de remettre à plus tard une réflexion sérieuse sur les implications de ce vote. L’ampleur de la défaite montre que c’est bien la stratégie, la ligne du PD fixée par sa leader qui sont en cause. Par exemple la radicalité des choix, le repli sur le cercle restreint des collaborateurs les plus fidèles, l’absence de lien politique entre l’ancienne et la nouvelle direction. L’image d’une Elly Schlein solitaire lors de sa brève visite des zones inondées en Emilie-Romagne était particulièrement mélancolique et représentative de la situation : un parti qui ne parle pas à la majorité des Italiens mais à l’archipel des minorités. Il faudra bien que quelqu’un au sein du PD ait le courage de dire que tout n’est pas perdu, que les européennes sont encore dans un an et qu’ils ont le temps de remonter la pente. Au PD, la part des mécontents s’élargit. Jusqu’à présent Elly Schlein a écarté certains sujets d’un haussement d’épaules. Le PD a tenté de récupérer des voix du côté de l’électorat des 5 Etoiles, mais en conséquence le M5S poursuit son déclin et le PD le suit. Il faut renouer au plus vite avec la vocation réformiste, typique du centre-gauche historique, en revoyant les priorités. Le risque est que le PD se divise en deux partis : l’un réformiste, l’autre maximaliste. Ce serait un cadeau un peu trop gros à Giorgia Meloni. »

EDITORIAL, Corriere della Sera, R. Gressi « Un défi Meloni-Schlein qui n’a jamais commencé » : « C’est une douche froide pour Elly Schlein. L’idée que le brusque virage lors des primaires du PD aurait pu suffire – avec une rupture claire avec l’aile réformiste, quelques victoires électorales et la réapparition des manifestations dans les rues –  s’est révélée insuffisante pour les électeurs. Il y a aussi un autre message qui ressort de ces élections locales : le second tour ne vient plus au secours du centre-gauche pour recomposer dans les urnes des alliances qui n’avaient pas trouvé une raison d’être lors du premier tour. Les alliances trouvées à la dernière minute entre le PD et le M5S, par exemple à Catane, non plus, ni la baisse du taux de participation. La coalition de gouvernement a montré savoir encore pousser ses électeurs vers les bureaux de vote, marquant une inversion de tendance par rapport au passé. Le PD perd le fief d’Ancône, échoue à remonter dans les villes toscanes de Pise, Sienne et Massa, perd Brindisi et se révèle inconsistant à Terni, où une liste civique s’est imposée sur la coalition de gouvernement. Certes, le gouvernement sort renforcé par ce test, mais sa tenue n’était pas en discussion. Il était néanmoins légitime de s’attendre que les conditions soient réunies pour un défi futur entre les deux femmes qui ont marqué une rupture dans la politique italienne : Meloni et Schlein. Peut-être que ce test est arrivé trop tôt pour Schlein, mais il est évident que ce défi, cette fois-ci, n’a même pas eu lieu. Pour le PD, l’heure est à la réflexion. La nouvelle direction du PD regardait avec impatience le second tour d’hier qui pouvait représenter un tremplin pour le marathon des élections européennes. Cela n’a pas été le cas et le réveil a un goût amer. »

ENTRETIEN, La Stampa, d’Antonio Tajani, vice-président de Forza Italia, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères « C’est une révolution culturelle, en politique on gagne au centre » - « ‘’[Les résultats] confirment qu’en politique on remporte les défi au centre, avec des candidats modérés et compétents. Notre coalition a montré, au-delà des attentes, son unité et sa crédibilité. Avoir remporté la ville d’Ancône est un fait historique, avec un candidat de Forza Italia. Tout comme Brindisi. Nous avons su bien choisir les candidats et cela a fait la différence. Chacun fera ses analyses mais un PD de plus en plus à gauche a fini par faire fuir de nombreux électeurs. J’ai été particulièrement surpris par le résultat électoral en Espagne, notamment aux Asturies où les populaires ont remporté un fief historique de la gauche. Il y a un retour clair aux populaires. On observe une nouvelle vague qui regarde vers une Europe différente.’’ » 

ENTRETIEN, Il Giornale, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires étrangères et vice-président de Forza Italia « Les alpins seront soignés au Kossovo » : « ‘’Des 14 militaires italiens blessés, trois se trouvent dans des conditions plus graves mais personne ne risque sa vie. Nous craignions qu’un fait pareil puisse se produire. J’avais prévenu le Premier ministre kosovar Kurti en l’invitant à la retenue.  Cet incident peut conditionner négativement le parcours d’adhésion à l’Union Européenne. Ce soir, je m’entretiendrai également avec le président serbe Vucic. Nous travaillons pour empêcher que la situation n’empire mais elle est en train de dégénérer. Il n’y a pas de soldats grièvement blessés, heureusement, et ils seront soignés au Kossovo.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Résultats des élections dans les villes autonomes de Ceuta et Melilla.

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Espagne. Lors des élections pour les assemblées de deux villes espagnoles situées en Afrique, Ceuta et Melilla, Vox obtient :

Ceuta : 20,64%  (soit - 1,8 point) et 5 élus

(https://elecciones.eldiario.es/municipales/28-mayo-2023/c...)

Melilla : 9,9 % (soit +2,1) et 2 élus

(https://elecciones.eldiario.es/municipales/28-mayo-2023/m...)

29/05/2023

L’UDC demande la fermeture de la frontière avec l’Italie car, selon l’UDC, ce pays ne reprend plus ses réfugiés.

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Suisse et Italie. L’UDC (Suisse) demande la fermeture de la frontière avec l’Italie car, selon l’UDC, ce pays ne reprend plus ses réfugiés :

https://www.lematin.ch/story/ludc-demande-la-fermeture-de...

Viktor Orban félicite Santiago Abascal de Vox pour les résultats obtenus par son parti lors des élections municipales.

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Hongrie et Espagne. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban félicite Santiago Abascal de Vox pour les résultats obtenus par son parti lors des élections municipales.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/28/esp...)

Meeting du Vlaams Belang à Bruxelles : "Faites les [politiciens] écouter."

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Belgique. Le Vlaams Belang a tenu ce 29 mai 2023 à Bruxelles un meeting sur le thème « Faites les [politiciens] écouter. »

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Tom Van Grieken

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/27/la-...)

"Nous nous battons pour le maintien de l'argent liquide."

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Autriche.

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"Nous nous battons pour le maintien de l'argent liquide. La seule force stable en des temps instables."

"Amener Giorgia Meloni dans le giron du Parti populaire européen et saboter la réélection d'Ursula von der Leyen, voilà la mission de Weber."

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Italie. Revue de presse.

Les modifications du plan de relance italien et la discussion avec la Commission européenne en cours à ce sujet font la une des quotidiens : « PNRR : bras-de-fer avec l’UE » (Messaggero), « Bataille sur le PNRR, l’Europe marque son ouverture » (Corriere della Sera). Le souhait du gouvernement de modifier le périmètre de contrôle de la Cour des Comptes sur le plan est aussi en Une : « Cour des comptes, moins de pouvoirs « une attaque contre la démocratie » (Stampa), « Laissez les juges en paix » (Repubblica).

Les JT couvrent la victoire de Erdogan aux élections en Turquie, les nouvelles attaques de drones sur Kiev, les élections régionales en Espagne, la suite des intempéries en Emilie-Romagne avec l’évaluation des dégâts et la dernière étape du Giro d’Italia à Rome.

ENTRETIEN, de Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, Messaggero (dimanche 28 mai) : « Le PNRR sera tenu dans les délais. Sur l’attention donnée aux territoires, une nouvelle stratégie » : «  Après deux semaines de haute tension, Giorgia Meloni reprend son souffle et peut s'arrêter pour regarder en arrière. Elle voit un parcours en dents de scie, qui a commencé en descente, avec la rencontre avec le Saint-Père aux États généraux de la natalité, puis s'est poursuivi à Reykjavik, en Islande - où elle était jeudi dernier pour le Conseil de l'Europe (également pour réparer une relation quelque peu effritée avec le président Macron) - et s'est ensuite rendue à Hiroshima, seule femme parmi les Grands du G7, où elle a retrouvé Zelensky. Puis en Émilie-Romagne, où elle a débarqué en quittant le Japon plus tôt que prévu pour entrer dans les caves des victimes des inondations avec des bottes et de l'eau jusqu'aux genoux. Pour revenir deux jours plus tard avec Ursula von der Leyen et lui montrer à quel point cette région a également besoin du soutien de l'Europe. Madame la Présidente, essayons de faire le point en commençant par les inondations en Émilie-Romagne. Vous vous êtes déjà rendue sur place à deux reprises et le gouvernement a alloué deux milliards d'euros pour l'urgence. Outre la reconstruction, pensez-vous également à sécuriser le pays afin que de telles tragédies ne se reproduisent plus ? "L'Émilie-Romagne a été frappée par une vague exceptionnelle d'intempéries. 500 mm de pluie en moins de 15 jours, soit la moitié de ce qui tombe en moyenne sur une année dans cette région. Des villes sous les eaux, des infrastructures compromises, des activités économiques et productives à genoux, plus de 15 000 personnes déplacées et 15 victimes. Face à une telle catastrophe, le gouvernement a réagi immédiatement en étendant l'état d'urgence aux territoires qui n'avaient pas été touchés par la première vague d'intempéries, dont plusieurs communes des Marches et de Toscane. Nous avons mobilisé plus de deux milliards d'euros pour intervenir immédiatement. Je ne me souviens pas qu'une telle somme ait été mise sur la table en 72 heures dans le passé. Nous sommes conscients que ce n'est pas suffisant et nous travaillons déjà à des mesures de reconstruction. Rendre l'Italie sûre est un défi historique. Nous souffrons malheureusement de décennies de choix manqués et de retards, ainsi que de l'idée erronée selon laquelle l'entretien des terres n'était pas un investissement stratégique. Un changement de paradigme s'impose. Personne n'a de baguette magique, mais le moment est venu d'imaginer un modèle complètement nouveau, qui sache responsabiliser toutes les administrations impliquées et permettre que les travaux nécessaires soient réalisés, rapidement et correctement. Et comprendre qu'il y a des interventions qui ne peuvent plus être reportées ou bloquées par la bureaucratie ou un certain environnementalisme idéologisé. Ce n'est pas facile, mais nous y mettrons tous nos efforts". Dans le cadre de l'urgence en Émilie-Romagne, nous l'avons vue travailler en étroite collaboration avec le président Bonaccini. Une collaboration institutionnelle qui pourrait se répéter avec les représentants des oppositions sur d'autres sujets ? Les partis sont une chose, les institutions en sont une autre. Quiconque pense pouvoir diriger une municipalité, une région ou un gouvernement contre un autre niveau institutionnel pour des raisons partisanes se place avant les citoyens qu'il représente. Il est donc du devoir des institutions de travailler ensemble pour résoudre les problèmes des citoyens. Il n'y a rien d'exceptionnel dans ce que nous faisons avec le Président Bonaccini et je suis surprise que l'on puisse penser le contraire. Dans cette situation d'urgence, même de la part des catégories de production, des syndicats et des différents niveaux institutionnels, d'excellents signaux sont arrivés. C'est la bonne voie. Ceux qui me connaissent bien savent que je suis quelqu'un d'extrêmement concret : je m'intéresse au résultat, à la résolution d'un problème, et j'écoute tous ceux qui ont de bonnes idées. Et cela vaut pour tous les dossiers : toute proposition de bon sens sera toujours bien accueillie". Qui pourrait être le commissaire idéal pour la reconstruction ? "Pour l'instant, mon principal problème n'est pas de savoir qui dépense l'argent, mais de le trouver, de comprendre ce qu'il faut faire et de savoir quelles procédures doivent être améliorées pour apporter des réponses immédiates. Lorsque le temps de la reconstruction sera venu, nous nous pencherons sur la question de savoir qui sera le commissaire. Nous verrons les fonctions, nous évaluerons les compétences et nous choisirons le profil le plus approprié". Vous êtes arrivée en Émilie en quittant prématurément le G7 au Japon, quel bilan tirez-vous de ce sommet avec les Grands de ce monde ? Je pense que l'Italie doit être très satisfaite de la contribution qu'elle a apportée et des résultats qu'elle a obtenus. L'Italie est considérée comme un partenaire sérieux, crédible et fiable. Et il y a beaucoup de notre travail dans les conclusions finales. Je pense au soutien à l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire, à la défense du droit international, mais aussi à la relation avec les pays du Sud, qui doit être marquée par un modèle de coopération non prédatrice et de développement mutuel. En d'autres termes, le principe qui inspire notre Plan Mattei pour l'Afrique, car de la sécurité et du développement des nations africaines découle également une plus grande sécurité et un plus grand développement pour l'Europe. C'est également grâce à l'Italie qu'au sein du G7, nous avons recommencé à parler de la manière de gérer les flux migratoires et de lutter contre le trafic d'êtres humains. Nous avons également abordé la question de la sécurité économique et la nécessité de renforcer les chaînes d'approvisionnement stratégiques, ainsi que les défis historiques posés par l'intelligence artificielle. Des thèmes sur lesquels nous reviendrons en 2024, lorsque l'Italie présidera le G7 : nous accueillerons les dirigeants en juin dans les Pouilles, une terre symbolique de l'étreinte entre l'Est et l'Ouest. Un lieu idéal pour briser ce récit, alimenté par une certaine propagande, qui voudrait créer une opposition artificielle entre l'Occident et le reste du monde". Route de la soie : d'ici la fin de l'année, l'Italie devra décider si elle renouvelle l'accord avec Pékin ou si elle le résilie. A-t-il déjà eu l'occasion de se pencher sur ce dossier ? Il est encore trop tôt pour dire quel sera le résultat de notre évaluation, qui est très délicate et touche à des intérêts multiples. En tout cas, l'Italie est le seul membre du G7 à avoir signé le mémorandum d'adhésion à la Route de la soie, mais elle n'est pas l'État européen et occidental qui a le plus de relations économiques et commerciales avec la Chine. Cela signifie que l'on peut avoir de bonnes relations, même dans des domaines importants, avec Pékin sans que cela fasse nécessairement partie d'un "plan stratégique global". Le soutien de l'Italie à l'Ukraine était clair. De vos rencontres avec Zelensky - à Rome et au Japon - votre proximité, même humaine, a été frappante. Une nouvelle aide pourrait-elle arriver, de la part de notre gouvernement, y compris une aide militaire ? "L'Italie agit et continuera d'agir en totale harmonie avec les Alliés européens et au sein de l'Alliance atlantique, en ayant toujours comme fil conducteur l'intérêt national italien. C'est ce que nous avons fait jusqu'à présent et ce que nous continuerons à faire. Pour l'Italie, la protection du droit international et de la charte des Nations unies, à commencer par l'inviolabilité des frontières des États, est d'une importance vitale. Si l'invasion russe n'était pas fermement combattue, nous serions confrontés à un avenir de chaos dans lequel la force du droit serait remplacée par la loi du plus fort. Et cela ne convient pas à l'Europe, ni à l'Italie. C'est pourquoi il est également dans notre intérêt d'aider l'Ukraine à avoir un avenir de paix et de liberté. Nous sommes convaincus que l'Ukraine a la possibilité de renaître encore plus prospère qu'avant et de connaître bientôt un miracle économique. Nous y contribuons également, comme nous l'avons fait lors de la conférence sur la reconstruction que nous avons organisée à Rome et à laquelle ont participé 600 entreprises italiennes et 150 entreprises ukrainiennes. Nous voulons regarder au-delà de la guerre et la meilleure façon de le faire est d'imaginer une Ukraine libre et reconstruite également par des entreprises italiennes". Pnrr : L'Europe s'est ouverte à la révision du plan mais exige que cela soit fait d'ici juin. Y parviendrez-vous ? Et quels changements imaginez-vous ? Les grands travaux seront-ils maintenus ou vous concentrerez-vous sur des interventions détaillées ? "Notre plan est le plus important d'Europe avec 191,5 milliards d'euros et 527 objectifs. Et sa révision nécessite un examen minutieux pour éviter le risque de précipitation. La date limite pour proposer des changements est le 31 août 2023 et le ministre Fitto travaille avec la Commission européenne et les différentes administrations pour garantir une mise en œuvre complète. Ces jours-ci, nous avons achevé la phase de reconnaissance avec les administrations centrales afin de vérifier l'état d'avancement de la mise en œuvre du plan et, dans les semaines à venir, comme convenu avec l'UE, nous intensifierons les discussions en vue de la formalisation des changements proposés. Nous sommes dans les temps, comme le prouve le fait qu'à ce jour, seuls cinq États ont soumis la proposition de révision du plan avec l'intégration de REPowerEU. Nous ferons tout ce qu'il faut pour que ces ressources soient mises en place de manière utile et efficace". Le grand problème de notre pays semble être de ne pas dépenser - à tous les niveaux : gouvernemental, régional, municipal - les fonds européens. Comment comptez-vous vous attaquer concrètement à ce problème ? La capacité de dépense est un problème historique. En février, nous avons conclu un audit sur l'état de la mise en œuvre des politiques de cohésion 2014-2020 et constaté qu'après huit ans, seuls 34 % des 126 milliards de ressources prévues, entre les fonds européens et nationaux, avaient été effectivement dépensés. La fusion de la délégation des PNR avec celle des politiques de cohésion découle précisément de ce besoin : assurer une plus grande synergie entre les différentes sources de financement, à la fois pour s'assurer que l'argent est effectivement dépensé mais aussi pour privilégier des mesures de qualité capables de renforcer la compétitivité et d'avoir un impact sur le PIB. Une approche confirmée par le règlement REPowerEu, qui prévoit la contribution des politiques de cohésion aux objectifs du PNR, notamment ceux liés aux politiques énergétiques pour réduire la dépendance au gaz russe". Réformes institutionnelles : après avoir rencontré les leaders de l'opposition, vous avez dit que vous vous réserviez le droit de faire une proposition. Avez-vous eu l'occasion d'y réfléchir et de décider à quoi ressemblera votre "modèle italien" de gouvernement ? Et avez-vous l'intention de poursuivre ces rencontres avec l'opposition ? "Pour nous, il y a deux objectifs inaliénables : la stabilité des gouvernements et des législatures et le respect du vote des citoyens dans les urnes. Sur ces deux objectifs, nous avons entamé des discussions avec les forces d'opposition pour comprendre sur quel modèle, et il y en a plusieurs, la convergence la plus large peut être atteinte. C'est une discussion qui se poursuivra certainement, nous n'en sommes qu'au début et il est encore trop tôt pour dire quelle proposition le gouvernement formalisera, mais je suis très optimiste. Nous avons pris un engagement clair envers le peuple italien et nous avons l'intention de le respecter : le vainqueur des élections doit être capable de gouverner pendant cinq ans, disposer des outils nécessaires pour le faire avec rapidité et efficacité et, à la fin, se soumettre au jugement du peuple. Sans hauts et sans bas, sans concoctions de palais, sans jeux de salon. Faire entrer l'Italie dans la Troisième République est un objectif à portée de main".

 

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Giorgia Meloni 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, « Nouvelles règles pour la Cour des comptes "Mais seulement pour les projets européens" : «  Si, sur le front "extérieur", l'affrontement entre le gouvernement italien et la Commission européenne semble destiné à s'intensifier, "à l'intérieur", les choses ne semblent pas aller beaucoup mieux pour le ministre Raffaele Fitto (Frères d’Italie). Entre le propriétaire du dossier Pnrr et la Cour des comptes se déroule en effet depuis plusieurs semaines un conflit qui, selon des sources au sommet de l'exécutif, pourrait conduire à une délimitation plus prononcée des pouvoirs des magistrats comptables en ce qui concerne le Plan national de relance et de résilience. Dans l'attente du rapport semestriel attendu au Parlement pour les premières semaines de juin, un texte qui circonscrirait le périmètre d'action du collège de contrôle concomitant, c'est-à-dire l'organe qui suit la gestion des fonds européens, pourrait déjà atterrir à la Chambre dans les prochains jours sous la forme d'un amendement au décret Pa (en cours d'évaluation). Une compétence qui, selon l'exécutif, n'est pas applicable au cas du Pnrr, dont le contrôle est au contraire, par traité, entre les mains de Bruxelles. En d'autres termes, la Cour "s'occupe de choses qui ne la concernent pas". De plus, selon le gouvernement, elle inhibe les administrateurs locaux avec ses initiatives qui visent à définir la responsabilité des retards déjà "en amont des projets et non en aval". Une attitude qui risque de ralentir encore davantage le parcours déjà cahoteux du plan italien, en ravivant cette "peur de signer" que le ministre de la Justice, Carlo Nordio, a également mis dans sa ligne de mire. Mais pas seulement. Parmi les initiatives sur lesquelles on travaille, il y a aussi la prolongation de la durée du bouclier fiscal pour les fonctionnaires, introduit par le gouvernement Conte 2 et prolongé jusqu'au 30 juin prochain par Mario Draghi. Fitto et toute l'équipe gouvernementale tiennent toutefois à souligner qu'il ne s'agit pas d'un véritable "affrontement" avec les magistrats, mais plutôt d'un "appel" à travailler ensemble pour la croissance du pays. "Le problème est qu'il n'y a pas de contrôle ultérieur, a expliqué hier le sous-secrétaire du Mef, Federico Freni, lors du Festival dell'Economia à Trente, parce que le dernier mot sur l'absorption du PNRR revient à la Commission. »

PREMIER PLAN, Repubblica, « Pnrr, le gouvernement fuit les auditeurs 'Pas la Cour des comptes, mieux vaut l'UE' par Rosaria Amato Giuseppe Colombo :”  La confrontation est double, mais la question qui agite le PNRR est la même : qui contrôle le Plan de relance et de résilience ? C'est autour de cette question que tournent les difficultés du gouvernement, qui se retrouve au centre des deux affrontements. Le premier front est celui de la Cour des comptes, l'exécutif de centre-droit cherchant à limiter les pouvoirs de la justice comptable, en confiant le contrôle exclusif à la Commission européenne. Puis nous passons à l'autre terrain de jeu, où l'interlocuteur est l'UE elle-même : car même les contrôles de Bruxelles suscitent l'irritation. C'est le cas de ceux de la troisième tranche : ils sont jugés trop pointilleux. Les mouvements dans la maison commencent à se préciser, à la suite de l'affrontement entre le ministre des Pnrr Raffaele Fitto et la Cour sur le périmètre du contrôle concomitant, que les magistrats exercent selon les dispositions d'une loi de 2009, renforcée ensuite par un règlement approuvé en 2020. C'est le secrétaire d’Etat à l'économie Federico Freni qui explique le schéma du gouvernement : "Si quelqu'un dit "voulez-vous supprimer le contrôle concomitant sur les administrations publiques ?", la réponse est fermement non, mais s'il dit "sur le Pnrr, croyez-vous que la discipline des contrôles peut être révisée, en donnant une primauté aux contrôles communautaires sur les contrôles nationaux, la réponse est oui". C'est donc la Commission européenne, et non la Cour des comptes, qui devrait exercer le contrôle sur le PNR. Et c'est encore Freni, en marge d'un débat sur la révision du Plan au Festival de l'économie du Groupe 24 heures à Trente, qui explique pourquoi : "Nous voulons que les contrôles soient ceux de la Communauté parce qu'ils permettent, oui, une vision homogène étant donné qu'ils sont effectués dans le bilan final et non en cours de travail". Au milieu, les chiffres de la Cour sur les dépenses des PNR, cloués à 1,1 milliard pour les quatre premiers mois de l'année. Une photo qui n'a pas plu au gouvernement car, dit-on, elle a été prise alors que les ministères n'avaient pas encore téléchargé les mises à jour sur l'utilisation des ressources. »

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ARTICLE, Repubblica, « L'opération en cours de l’aile droite du Parti Populaire pour se débarrasser des socialistes »  par Tonia Mastrobuoni : « Amener Giorgia Meloni dans le giron du Parti populaire européen et saboter la réélection d'Ursula von der Leyen, voilà la mission de Weber (CSU). Début juin, le chef du PPE sera à Rome pour approfondir les discussions en cours avec Meloni et favoriser un rapprochement de Fratelli d'Italia avec une famille politique qui a toujours eu un poids énorme sur le continent. Les Populaires naviguent en eaux troubles et subiront une hémorragie de sièges aux élections de 2024 en raison également du sort incertain de Forza Italia. C'est pourquoi Weber s'est fixé pour objectif d'élargir le PPE au moins aux post-fascistes italiens et aux conservateurs tchèques, pour les arracher aux conservateurs européens. Le 8 juin, il sera de retour à Rome avec son ami Antonio Tajani (Forza Italia) pour une conférence sur les valeurs chrétiennes, en fait pour continuer à tisser son intrigue. L'accord vaut également pour assurer son avenir. Le fauteuil de Weber est menacé par les étoiles montantes des conservateurs allemands comme Daniel Caspary, actuel leader de la CDU/CSU au Parlement européen. Mais Ursula von der Leyen elle-même, pour l'instant Spitzenkandidatin pour les Populaires, sera candidate en Basse-Saxe et pourrait aspirer à présider le groupe jusqu'à ce que sa confirmation en tant que présidente de la Commission soit assurée. Weber envisage cet avenir plein d'embûches et tente d'apporter Meloni en dot afin de se garantir un poste prestigieux - selon les rumeurs, la présidence du Parlement européen - si tout se passe comme prévu. La demande faite à Meloni d'enlever la flamme fasciste du symbole du parti, rapportée hier par la Repubblica, sera donc accompagnée d'une série de recommandations que Weber réitérera à la première ministre et que le politicien allemand de la CSU a déjà eu l'occasion de formuler au cours de cette année de missions répétées en Italie. Pour l'instant, le mariage entre les post-fascistes italiens et le Parti Populaire Européen reste une entreprise compliquée, dans laquelle Weber est personnellement impliqué, mais qui continue à faire sourciller nombre de ses alliés, même parmi le puissant actionnaire majoritaire du PPE, la CDU/CSU allemande. M. Weber lui dira probablement à nouveau de se tenir à l'écart de l'autocrate hongrois Orban. Ou de ne pas franchir les lignes rouges tracées ces derniers mois et préliminaires à un futur dialogue avec le PPE : soutien à l'Ukraine, respect de l'État de droit, loyauté à l'égard de l'UE et de l'OTAN. La crainte est que Meloni soit tenté de courir après Matteo Salvini ou d'adopter les mêmes tonalités extrémistes à l'approche des élections européennes qu'en 2021. »

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

Lors des régionales dans 12 régions, Vox double son nombre de conseillers régionaux.

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Espagne. Lors des régionales dans 12 régions, Vox double son nombre de conseillers régionaux, passant de 37 à 72.

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Progression de Vox en nombre de sièges :

Madrid : 10 (soit - 3)

Canaries : 4 (soit + 4)

Murcie : 9 (soit + 5)

Baléares : 8 (soit + 5)

Asturies : 4 (soit + 2)

Cantabrie : 4 (soit + 2)

Communauté de Valence : 13 (soit + 3)

Castille : 4 (soit + 4)

Aragon : 7 (soit + 4)

Estrémadure :  5 (soit + 5)

Navarre : 2 (soit + 2)

La Rioja : 2 (soit + 2)

(https://elecciones.eldiario.es/)

28/05/2023

Espagne : lors des élections municipales, les nationalistes de Vox obtiennent 7,2 % et 1695 conseillers municipaux.

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Espagne. Lors des élections municipales, les nationalistes de Vox obtiennent 7,2 % et 1695 conseillers municipaux (soit + 1148) :

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Résultats en nombre de sièges dans les villes les plus peuplées :

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(https://elecciones.eldiario.es/ (cliquer sur "municipales"))

Le groupe parlementaire CDU de Thuringe accuse l'AfD de bloquer une commission d'enquête.

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Allemagne. Thuringe. Le groupe parlementaire CDU de Thuringe accuse l'AfD de bloquer une commission d'enquête prévue au Parlement de Thuringe en désirant placer Björn Höcke au poste de vice-président du comité, alors que l’AfD sait, selon le groupe parlementaire CDU de Thuringe, que ce dernier est, pour la CDU, inéligible.

Cette commission d’enquête doit porter sur de possibles violations systématiques et graves des règles d'embauche des fonctionnaires par le gouvernement minoritaire rouge-rouge-vert de Thuringe.

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

gouvernement rouge-rouge-vert de Thuringe : post-communistes de Die Linke, sociaux-démocrates du SPD et écologistes

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Björn Höcke, figure de proue de l'AfD en Thuringe et chef de file de la tendance nationaliste de l'AfD

(http://lionelbaland.hautetfort.com/apps/search/?s=%C3%A9l...)

Le ministre autrichien des Affaires étrangères Alexander Schallenberg ne prendra pas part à un éventuel gouvernement dirigé par le président du FPÖ.

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Autriche. Le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg, membre du parti conservateur/social-chrétien ÖVP, déclare que, dans le futur, il ne prendra pas part à un éventuel gouvernement dirigé par le président du FPÖ Herbert Kickl.

27/05/2023

Les patriotes de l'AfD donnés à 18 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU/CDU : démocrates-chrétiens/sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéral

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

La manifestation du Vlaams Belang à Bruxelles autorisée par la Justice.

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Belgique. Le Conseil d’État a annulé la décision du bourgmestre (maire) socialiste de Bruxelles d’interdire la manifestation du Vlaams Belang ce 29 mai 2023 à Bruxellles.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/26/la-...)

26/05/2023

"Le conseil d'administration de la Rai approuve les nominations mais se divise."

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Italie. Revue de presse.

Les nominations des directeurs des journaux télévisés de la télévision publique RAI, sur fond de polémiques politiques de l’opposition et de départs de journalistes de renom, font la Une de plusieurs quotidiens : « Nominations Rai, polémiques et démissions » (Corriere della Sera), « TéléMeloni » (Repubblica, Unità), « Rai, Lucia Annunziata démissionne à son tour » (Stampa). « La visite d’U. von der Leyen en Emilie-Romagne : « L’Europe est avec vous » » (Corriere, Stampa), « Des fonds européens pour les inondations » (Messaggero). En une du Corriere della Sera : entretien de la ministre Catherine Colonna : « Paris n’a qu’une seule ligne : l’Italie est un pays ami » - En une du Sole 24 Ore, « Olivier Becht : « l’interdépendance entre France et Italie est bénéfique aux deux pays ».

Les JT couvrent la visite d’U. von der Leyen en Emilie-Romagne, la visite de l’émissaire chinois à Moscou et le rachat de la compagnie aérienne Ita par Lufthansa.

Visite à Rome de la ministre française de l’Europe et des Affaires Etrangères Catherine Colonna et du ministre délégué au commerce extérieur Olivier Becht. 

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Entre Tajani (Forza Italia) et Colonna, « une rencontre très chaleureuse » : « Après les critiques, l’apaisement. La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et son collègue italien Antonio Tajani ont tous deux ont fait montre d'une grande volonté de renouer les relations. "Nous avons parfois pu avoir des positions différentes, mais il est important d'avoir un dialogue constructif entre nous afin de valoriser les nombreux intérêts communs et développer une indispensable action conjointe face aux principaux défis internationaux’’ a expliqué M. Tajani. "Avançons ensemble !’’ lui a répondu virtuellement Colonna sur Twitter, en italien. Il s'agit d'une tentative évidente de désamorcer les tensions après l'annulation de la visite de M. Tajani à Paris au début du mois suite aux propos du ministre français de l'intérieur, Gérard Darmanin - par ailleurs très proche du président Emmanuel Macron. Après quelques autres épisodes de tension - toujours autour de la question des migrants, qui représente un grand problème et qui est un thème central de la campagne électoral dans les deux pays (ainsi que dans beaucoup d'autres) - Meloni a rencontré Macron en marge du sommet du G7 au Japon la semaine dernière. M. Tajani a également informé la ministre Colonna de la présentation hier au Parlement d'une motion sur le cas des terroristes italiens encore en France, soulignant l'importance de cette question pour le gouvernement italien. Concernant la Tunisie, Tajani a rappelé que la France et l’Italie ont une responsabilité particulière pour trouver des solutions concrètes. ‘’La France", a déclaré pour conclure M. Tajani devant le Parlement, "est d'accord sur le fait que le tribunal des brevets doive "avoir un siège également en Italie". »

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Antonio Tajani et Catherine Colonna

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Benecchi « L’UE promet des fonds pour l’urgence et les dégâts » - La présidente de la Commission et la Présidente du Conseil survolent les zones sinistrées : « Giorgia Meloni a voulu éteindre immédiatement les polémiques sur la nomination du commissaire extraordinaire pour la reconstruction ‘’c’est le moment du deuil, ce n’est pas le moment de parler de qui gérera l’argent de la reconstruction’’. Quand on lui rappelle que ce sont les présidents de régions de droite qui ont soulevé la question, elle répond ‘’cela ne fait rein, ce n’est pas le moment’’. Elle a tenu à rappeler que les fonds alloués s’élèvent déjà à 2,2 milliards d’euros et que d’autres financements sont prévus par la suite. Meloni a voulu remercier l’Europe pour son soutien et a expliqué que dans les prochaines semaines l’Italie demandera l’activation du fonds de solidarité ‘’mais je demande à tenir compte que cette région a une grande vocation agricole et qu’il faut dont aider les entreprises qui sont en grosse difficulté’’. ‘’L’Europe est avec vous’’, a dit von der Leyen en italien, rappelant les images émouvantes des « anges de la boue », tous ces jeunes qui, juste après le désastre, se sont mis à disposition pour donner un coup de main dans les rues et les habitations touchées. La Présidente de la Commission a expliqué que le fonds pour les urgences sera utilisé avec une première tranche immédiate, pour les interventions urgentes, ‘’tandis que, d’ici les trois prochains mois, on fera une évaluation des dégâts sur le territoire et, après, il y aura la définition de la hauteur globale des aides’’. Von der Leyen a aussi évoqué l’hypothèse de l’utilisation du fonds pour l’agriculture et des fonds de cohésion Next generation : ‘’six millions ont été alloués dans ce contexte pour la prévention des problèmes hydrogéologiques’’. Après la rencontre avec Meloni, la présidente de la Commission s’est rendue à Cesena avec le président de la région Bonaccini pour visiter les populations touchées par le drame. Bonaccini a voulu remercier Meloni ‘’pour sa deuxième visite en quelques jours en Emilie-Romagne’’ et s’est dit satisfait par les mots rassurants de la Présidente von der Leyen. » 

ARTICLE, la Repubblica, Francesco Bei, « Au service de la droite » : « ‘’Ne nous voilons pas la face. Cela fait maintenant un quart de siècle, depuis l’arrivée au gouvernement du propriétaire du plus grand groupe audiovisuel italien (S. Berlusconi, ndlr) que la droite contrôle l’information et l’offre de divertissement du service public’’. Avec toujours la même technique : ‘’d’abord, elle occupe tout l’espace’’ médiatique et ensuite, après avoir comparé la Rai à ‘’Télé-Kaboul’’, elle se met à ‘’pleurer’’ en se disant être la victime de discriminations’’. La position de Giorgia Meloni s’inscrit dans la continuité de celle de ses prédécesseurs, même si ses méthodes – plus ‘’brutales’’ - diffèrent. Dans les postes à haute responsabilité, ‘’tous’’ les nommés ‘’sont des hommes’’. Elle a d’abord poussé pour la nomination du nouveau directeur du Tg1 Gian Marco Chiocci, que la droite nostalgique du MSI (Movimento sociale italiano) considère comme un héros national pour son enquête sur la maison de Montecarlo, lui dont le quotidien Tempo avait titré ‘’Mussolini homme de l’année 2017’’ lorsqu’il en était le directeur. ‘’Voilà les mérites de Chiocci, qui se trouve désormais en position de diriger le principal journal télévisé du service public sans jamais avoir fait de télévision de sa vie’’. Le problème dépasse cependant largement celui de la nomination des personnalités controversées comme Chiocci. Il relève plutôt de la ‘’conception globale’’ du service public, qui élimine peu à peu les voix dissidentes qui contestent son modèle entrepreneurial comme F. Fazio ou L. Annunziata et qui disent, notamment pour cette dernière, ‘’ne rien partager avec ce gouvernement, ni sur le plan du contenu, ni sur celui des méthodes’’. La crédibilité du service public est donc en jeu, lui qui semble peu à peu se transformer en ‘’un département idéologique au service des nouveaux puissants’’. ‘’La droite occupe une position hégémonique à la Rai, personne ne peut le nier aujourd’hui. D’ailleurs, la prétendue hégémonie de la gauche n’a jamais existé, et les auteurs considérés comme tels (B. Berlinguer, S. Ranucci, R. Iacona) n’ont jamais été au service du Pd. En réalité, cette ‘’hégémonie’’ communiste n’a existé que lors de la propagande de Berlusconi contre le Tg3, lequel était accusé par le premier ‘’d’attaquer le gouvernement’’ avec ‘’l’argent du peuple’ alors qu’en même temps Berlusconi ‘’recommandait des actrices pour obtenir les faveurs de sénateurs qui pourraient faire tomber Prodi’’ et interagissait directement avec les journalistes qu’il avait lui-même nommés. Pour autant, il est clair que cette ‘’bataille pour une Rai pluraliste et non-partisane’’ serait plus crédible si l’opposition avait ‘’elle-aussi les mains propres’’ ».

ARTICLE, Corriere della Sera, Antonella Baccaro, « Le mouvement de la présidente qui l’éloigne des nouveaux directeurs : son poids désormais crucial irrite la majorité » : « Hier en Conseil d’administration de la Rai, la nouvelle présidente Marinella Soldi a pris tout le monde de court en votant contre la nomination des cinq candidats proposés par R. Sergio : Gian Marco Chuicci, Antonio Presiozi, Francesco Pionati, Giuseppe Carboni e Iacopo Volpi. Si son choix n’a pas affecté l’issue du vote, M. Soldi a choisi d’envoyer un message à la majorité. Elle a justifié ce choix en disant ne pas avoir été entendue sur ses appels au respect de la parité dans la nomination des directeurs. Aussi, elle regrette le fait que la Rai ait proposé des contrats à courts termes à ces directeurs (1 an à Chiocci, Volpi et Pionati proches de la retraite) alors qu’elle disait vouloir privilégier une ‘’vision de long terme’’ pour l’entreprise. Enfin, elle a sollicité la mise en œuvre de comités spécifiques destinés à analyser la qualité de l’information, via des rapports présentés régulièrement en Conseil d’administration. Cette dernière proposition semble avoir été faite pour éviter la gouvernance en ‘’autonomie absolue’’ de la nouvelle direction majoritaire. Le Pd pourrait enfin se dire satisfait d’avoir trouvé un ‘’potentiel point faible’’ dans le nouveau Conseil d’administration, même si M. Soldi a voté en faveur de R. Sergio lors de la précédente réunion du Conseil.

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

État de Salzbourg : objectifs du futur gouvernement ÖVP-FPÖ.

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Autriche. État de Salzbourg. Le futur gouvernement ÖVP-FPÖ désire des logements plus abordables via la construction de logements subventionnés, plus d’indépendance énergétique via l'énergie hydraulique et éolienne, le développement des trains locaux, la protection face aux loups.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/26/eta...)

État de Salzbourg : les attributions des futurs ministres FPÖ.

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Autriche. État de Salzbourg. Les ministres FPÖ et leurs attributions :

Marlene Svazek (vice-gouverneur) : chasse et pêche, nature et protection de l’environnement, jeunesse, famille, enseignement maternel et primaire, intégration

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Christian Pewny : social (sans asile et logements pour les demandeurs d’asile), promotion de l’apprentissage, développement régional, politique régionale de l'UE, contrôle alimentaire et protection des consommateurs

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Martin Zauner : sport, aménagement du territoire, transport et logement

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/26/eta...)

État de Salzbourg : le gouvernement comprendra 4 ÖVP et 3 FPÖ.

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Autriche. État de Salzbourg. Le gouvernement réunissant les conservateurs/sociaux-chrétiens de l’ÖVP et les patriotes du FPÖ entrera en fonction le 14 juin. Il comprendra 4 ÖVP et 3 FPÖ.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/26/eta...)

La ville de Bruxelles interdit un meeting du Vlaams Belang.

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Belgique. La Ville de Bruxelles a décidé d’interdire un rassemblement du Vlaams Belang prévu le lundi 29 mai dans le centre de Bruxelles, pour des raisons de sécurité. Le Vlaams Belang contestera cette décision devant le Conseil d’État.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/23/le-...)

État de Salzbourg : les sociaux-chrétiens de l'ÖVP et les patriotes du FPÖ gouverneront ensemble.

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Autriche. État de Salzbourg. Les comités de parti de l'ÖVP (conservateurs/sociaux-chrétiens) et du FPÖ (patriotes) ont approuvé le pacte de coalition commune pour les années 2023-2028 en vue de diriger l’État de Salzbourg.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/23/for...)

25/05/2023

Le Parlement européen vise une fois de plus la Hongrie, cette fois pour l'empêcher d'assumer la présidence de l'UE au second semestre 2024.

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Hongrie et UE. Le Parlement européen vise une fois de plus la Hongrie, cette fois pour l'empêcher d'assumer la présidence de l'UE au second semestre 2024.

Article de Lionel Baland à propos de l'ouvrage de Simon Kiessling "Le nouveau peuple".

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Allemagne. Article à propos de l'ouvrage Das neue Volk (Le nouveau peuple) de Simon Kiessling, qui estime que la seule possibilité de renaissance nationale réside dans la constitution d’un nouveau peuple, composé de personnes d’origines ethnoculturelles différentes :

https://www.breizh-info.com/2023/05/25/220386/das-neue-vo...

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Bart De Wever reçoit le prix annuel Pim Fortuyn.

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Pays-Bas et Belgique. Le maire d’Anvers et président du parti nationaliste flamand N-VA Bart De Wever (Belgique) a reçu le prix annuel Pim Fortuyn, du nom du politicien néerlandais patriote abattu en 2002.

Selon le jury, Bart De Wever « a le courage d'aborder les thèmes difficiles de notre temps, comme l'intégration et l'immigration, sans aucune hésitation. Sa voix critique est donc indispensable dans les débats politiques ».

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Chiara Colosimo, présidente de la Commission anti-mafia : "Certes, c’est une photo peu institutionnelle, mais Luigi Ciavardini n’est pas un ami."

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Italie. Revue de presse.

Les recommandations de la Commission européenne à l’Italie sur le budget et sur le Plan de relance national font la Une de plusieurs quotidiens : « L’Europe presse l’Italie de faire vite sur son PNRR » (Corriere della Sera), « Les retards du PNRR dans le viseur de Bruxelles » (Sole 24 Ore), « L’Europe retoque la réforme de l’autonomie régionale et demande de connaitre les modifications du PNRR d’ici juin » (Messaggero). « Inondations en Emilie-Romagne : d’autres aides seront adoptées aujourd’hui » (Sole), « Meloni trahit Bonaccini [et ne le nommera pas commissaire à l’urgence] » (Repubblica). Le décès de Tina Turner est aussi largement cité.

Les JT couvrent notamment la visite de la Présidente de la Commission U. von der Leyen en Emilie-Romagne, le Conseil des ministres devant adopter de nouvelles aides pour la région sinistrée, et le coup d’envoi des primaires du parti républicain américain avec la candidature de Ron De Santis.

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso, « L’UE presse Rome d’accélérer sur son PNRR » : « Parmi les principaux points évoqués dans les recommandations de l’UE à l’Italie pour l’année 2023, figurent : la réduction du déficit en éliminant les mesures de soutien à l’énergie jusqu’à la fin de l’année, assurer une politique fiscale prudente en limitant l’augmentation nominale de la dépense primaire nette financée au niveau national en 2024 sans dépasser la barre de 1,3%, réduire les charges sur l’emploi et rendre plus efficace le système des impôts. Et aussi ‘’assurer une gouvernance efficace et renforcer ses capacités administratives ‘’ pour permettre ‘’la mise en œuvre rapide et constante du Plan de Relance’’. Enfin, ‘’compléter rapidement le chapitre du RePowerEU pour entamer rapidement sa mise en œuvre’’. Dans son document, la Commission explique que le coût du soutien direct à l’urgence des inondations qui ont frappé l’Emilie-Romagne, sera considéré comme ‘’une mesure ponctuelle et temporaire’’, et ne sera pas pris en compte dans le calcul sur les finances publiques italiennes au niveau européen. Le Commissaire P. Gentiloni a expliqué aussi que ‘l’Italie a douze semaines pour accéder au Fonds de solidarité’’ qui met à disposition des aides pour l’urgence. Dans le rapport sur l’Italie, la Commission s’exprime sur la réforme de l’autonomie différenciée régionale, qui présenterait ‘’un risque d’augmenter la complexité du système fiscal’’ et de mettre ‘’en danger la capacité de dépense publique du gouvernement et pourrait avoir un impact négatif sur la santé des finances publiques italiennes et sur les disparités régionales’’. »

COULISSES, Corriere della Sera, E. Marro « La réponse du Gouvernement : nous sommes en ligne avec Bruxelles et sur le cadastre nous faisons mieux que la France et l’Allemagne » : « Depuis le Palais Chigi, on fait savoir informellement que ‘’nous tiendrons compte des recommandations de Bruxelles, mais nos politiques sont déjà en ligne avec le document de la Commission Européenne. La politique budgétaire est prudente et notre économie croît plus vite que d’autres pays européens’’. Quant au cadastre, le vice-ministre de l’Economie Maurizio Leo explique que ‘’cette recommandation devrait être adressée également à plusieurs autres pays, y compris la France et l’Allemagne, qui ont des cadastres plus anciens que les nôtres’’. Concernant la possibilité d’une procédure d’infraction pour déficit excessif en 2024, depuis le Palais Chigi on tient à faire savoir que ‘’la partie doit encore se jouer’’ car les négociations sur la réforme du Pacte de Stabilité sont encore en cours.  Sur le PNRR, le ministre Fitto (Frères d’Italie) a fait diffuser un communiqué, hier soir, pour expliquer que les positions de Bruxelles, caractérisées par une forte préoccupation sur les retards dans la mise en œuvre du Plan ‘’sont en ligne avec la vision et les priorités du gouvernement Meloni et du travail que l’on poursuit’’. Dans un contexte fait de nombreuses inconnues, le gouvernement mise sur une croissance de l’économie supérieure aux attentes, ce qui augmenterait les recettes et offrirait plus de marges pour la loi de finances de 2024. »

EDITORIAL, Stampa, M. Sorgi, « Douche froide avant les élections de 2024 » : « Les relations avec la Commission européenne n'étaient pas faciles ces jours-ci, nous le savions, en raison d'une série de questions qui ont été reportées ou laissées en suspens parce qu'elles étaient en conflit avec les objectifs du gouvernement. Mais on ne s'attendait pas à ce qu'une évaluation arrive de Bruxelles avec de nombreux doutes explicites sur l'ensemble du programme de la droite et du centre, du moins dans les termes où les deux commissaires Gentiloni et Dombrovskis l'ont présenté hier. D'autant qu'un an avant les élections européennes de 2024, cela ne facilite pas les relations entre Rome et Bruxelles, auxquelles Mme Meloni a tenté de se consacrer au cours de ses premiers mois au Palais Chigi. Cela va du ‘’non’’  à l'autonomie différenciée, à la flat tax et aux préretraites, trois objectifs incontournables pour la Ligue, au ‘’non’’ à la loi d'habilitation sur la réforme fiscale, au rejet des politiques d'immigration (plus d'accueil pour contrer la baisse de la démographie, suggère la Commission), en passant par l'appel sur l'urgence de la réforme des concessions balnéaires et du cadastre. Des sujets sur lesquels il est quasiment impossible pour le gouvernement d'offrir une ouverture à court terme, soit parce qu'ils représentent des pierres angulaires du programme sur lequel il a gagné les élections et a déjà pris des initiatives au Parlement, soit parce qu'ils sont liés (concessions balnéaires, logements) à des promesses électorales. Si l'on ajoute à cela les retards sur le PNRR, que le ministre Fitto  (Frères d’Italie) a tenté de minimiser hier en répondant à la Chambre des députés, et la non-ratification du MES (l'Italie est restée le seul pays membre de l'UE à ne pas avoir approuvé la réforme du mécanisme), on obtient un tableau tout à fait négatif. Et même si Bruxelles a habitué l'Italie à une alternance permanente entre des réprimandes sévères et des offres de flexibilité, plus ou moins comme c'est le cas avec d'autres partenaires ‘’défaillants’’, il est difficile de voir où Mme Meloni peut commencer à répondre à la longue liste de griefs de la Commission sans mettre la pression sur les relations avec ses alliés majoritaires. En particulier avec M. Salvini, qui se range du côté des eurosceptiques, dont elle a l'intention de s'éloigner pour la longue campagne électorale du super test européen de l'année prochaine. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Federico Freni, secrétaire d’Etat à l’économie « ‘Nous sommes dans les temps, d’ici le mois de juillet nous aurons le nouveau PNRR »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission Européenne « L’Italie peut encore y arriver, il faut qu’elle continue ses réformes. Nous demandons plus d’efforts pour la troisième tranche » « ‘’Nous constatons des risques dans certains États membres et c'est pourquoi nous demandons l'accélération de la mise en œuvre des plans nationaux de relance et de résilience. Il est important de s'engager et de s'assurer que les PNRR sont mis en œuvre correctement parce qu'il y a la date limite de fin 2026. Il est très peu probable que cette échéance soit repoussée, parce que cela nécessiterait alors une décision unanime des États membres impliquant, dans la plupart des cas, une procédure parlementaire. Par conséquent, notre message aux États membres est de se concentrer sur la mise en œuvre des plans et non sur une quelconque extension des délais. L'Italie a déjà reçu deux paiements et nous sommes en train de vérifier la demande de troisième tranche. Il est important que la mise en œuvre se poursuive et qu'il n'y ait pas de retard. Dans nos recommandations, nous expliquons qu'il est important de renforcer la capacité administrative, en particulier au niveau infranational, pour permettre une mise en œuvre continue, rapide et ponctuelle du plan. Il est important que l'Italie présente le plan révisé avec le chapitre RePowerEu pour assurer sa mise en œuvre, sans réduire l'ambition globale du plan et sans ralentir sa mise en œuvre. Concernant les inondations en Émilie-Romagne, le mécanisme européen de protection civile a déjà été activé et plusieurs pays offrent leur soutien sur le terrain. En outre, le Centre de coordination des interventions d'urgence est en contact permanent avec les autorités italiennes. D'un point de vue financier, il y a le Fonds de solidarité européen qui peut aider l'Italie si elle le demande et il y a des fonds importants disponibles pour l'adaptation des pays au changement climatique et pour la réduction des risques géologiques dans le cadre de la politique de cohésion et du PNRR". »

ARTICLE, La Stampa, M.Tamburrino, « La Rai sans une seule femme » : « Les membres du Conseil d’administration de la Rai se réunissent aujourd’hui pour approuver les nominations à la direction des JT proposées par le nouveau directeur général Roberto Sergio et les rendre ainsi opérationnelles. La présidente du Conseil d’administration, Marinella Soldi, avait cependant exprimé son inquiétude quant au respect de la parité pour la nomination des prochains directeurs du groupe audiovisuel. Riccardo Laganà, indépendant, pourrait sortir de la pièce en signe de protestation au moment du vote pour montrer que les nominations se font en réalité en dehors du CA de la Rai. Au TG1, on devrait retrouver le directeur d’AdnKronos Gian Marco Chiocci, soutenu par Giorgia Meloni et remplaçant Monica Maggioni ; au Tg2, Antonio Preziosi, proche de Forza Italia mais sûrement proposé grâce à la force de conviction de Gianni Letta ;  tandis que Mario Orfeo, proche du PD, devrait être au TG3. Giuseppe Carboni , proche des M5S, irait à Rai Parlamento ou encore Alessandro Casarin (proche de la Ligue) au Tgr. Le vote n’étant pas contraignant, le suspense semble faible (seul un rejet à majorité qualifiée du Conseil d’administration pourrait faire échouer la procédure de nomination) ».

ENTRETIEN, La Repubblica, d’A. Giuli, Président de la Fondation Maxxi « La droite a besoin d'un Fazio conservateur {ndr : présentateur star ayant quitté la RAI]», Repubblica : « Alessandro Giuli est président de la fondation Maxxi, le musée d'art contemporain de Rome. Giuli a pris la place de Giovanna Melandri, un changement de saison symbolique ; il est l'un des intellectuels de droite les plus estimés. L'impression qui se dégage actuellement est que le souci de la droite au pouvoir, plutôt que l'inclusion, est d'occuper toutes les cases possibles. Il répond ainsi à Repubblica. ‘’Il peut être tentant de gagner des positions en occupant des cases, mais ce serait à la fois erroné et inutile. L'hégémonie ne se conquiert pas avec les canons de l'après-guerre, avec des intellectuels organiques à un parti ou à un gouvernement. Il ne fait aucun doute que, d'un point de vue quantitatif, que la nomenklatura qui dirige les institutions culturelles du pays est en grande partie de gauche, mais cela est dû au fait qu'il n'y a pas eu de profils académiques importants à droite. Nous avons eu des exemples d'intellectuels brillants, mais il y a eu un manque de cadres, si nous voulons les appeler ainsi. Des écrivains, des scénaristes, de cinéma et de télévision’’. ‘’Pasolini est à nous, mettez-le entre guillemets, au moins avec le poème Salute e augurio. Et une lecture de droite de Gramsci a été faite par Alain de Benoist il y a plus de trente ans. Mais il faut cesser de raisonner ainsi. Maintenant qu'il n'y a plus de récit cohérent de la réalité de la part de la gauche, on s'aperçoit que même à droite il n'y a plus de références. Mieux vaut que la liberté de mouvement culturel, l'élargissement des horizons, l'emporte’’. “Au salon du Livre de Turin, la tentative libérale du directeur du Salon de faire parler la Ministre Roccella n’a pas été suivie. Et, avec la ministre, l'autre victime est l'excellent Lagioia, dont le programme culturel a été éclipsé par le bavardage autour de cet incident’’. ‘’ Le jugement {de Meloni} sur le fascisme est ferme et sans équivoque, une condamnation inconditionnelle et sans réserve. Ensuite, l'autobiographie de la nation nous sera racontée par les historiens, toujours avec des prémices insurmontables : la Constitution de 1948 et la répudiation de toutes les formes de totalitarisme, en premier lieu celui que nous avons connu en Italie’’ ».

PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Berlinguer, « L’Anti-mafia sans répit » : « Le frère du journaliste et militant politique anti-mafia, Peppino Impastato, assassiné par Cosa Nostra en 1978, exprime aujourd’hui toute son inquiétude pour l’avenir de la Commission anti-mafia. ‘’C’est un malheureux pas en arrière, un triste message pour ceux qui combattent encore, sur le territoire, chaque jour. Chiara Colosimo est très inquiétante, du fait de son passé et de ses fréquentations avec d’anciens terroristes’’ dit-il. 24 heures après le coup de force de la majorité de droite pour imposer la fidèle de Giorgia Meloni à la tête de l’anti-mafia, les parents de victimes s’expriment pour contester cette nomination. ‘’Pour nous, proches des victimes, c’est un problème et ne savons pas si nous répondrons aux convocations, nous respectons les institutions mais pas Chiara Colosimo qui ne mérite pas cette fonction’’. Il y a eu une pétition contre sa nomination et une lettre au gouvernement compte tenu des fréquentations notoires de Colosimo, notamment ses liens avec un militant d’extrême-droite condamné des ‘’Noyaux armés révolutionnaires’’ néo-fascistes. ‘’Nous avons à faire à des terroristes et même à des fascistes’’ souligne le président de l’association des familles de victimes craignant que ‘’dans les enquêtes sur les tueries impliquant des fascistes, plus rien ne soit fait’’. La nouvelle présidente a téléphoné à plusieurs d’entre eux, dont le frère du juge Paolo Borsellino lui proposant de se rencontrer mais il dit ne ‘’pas se sentir prêt pour le moment’’. Le syndicat ouvrier CGIL évoque une ‘’page noire de la lutte anti-mafia’’ et ‘’une insulte à toutes les victimes’’. Le ministre des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani, issu de Fratelli d’Italia, a défendu Chiara Colosimo parlant de polémiques ‘’apparemment infondées, de prétextes inventés’’ et appelant à ‘’lui laisser le temps de faire ses preuves’’. La Ligue a également exprimé sa solidarité ‘’je ne comprends pas les polémiques basées sur des photos’’ a déclaré le chef du groupe de la Ligue à la Chambre, Riccardo Molinari. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Chiara Colosimo, présidente de la Commission anti-mafia, « Certes, c’est une photo peu institutionnelle, mais Luigi Ciavardini n’est pas un ami » : « Non, je ne suis pas amie avec l’ancien membre des NAR (« Noyaux armés révolutionnaires », ndr), Luigi Ciavardini. Je l’ai connu par le biais de sa femme au sein de son association pour la réinsertion des détenus, alors que j’étais conseillère régionale pour le Latium. Quant à la photo où je suis à côté de lui en prison, il est vrai que la pose est peu institutionnelle, je ne me souviens plus de l’occasion mais je suis sûre qu’il s’agissait d’une occasion publique. Il ne me semble pas avoir effacé certaines photos ou publications sur mes réseaux sociaux, mais en tous cas je n’ai rien à me reprocher. Je m’attendais aux polémiques de la gauche mais pas à celles des familles de victimes pour qui j’ai beaucoup de respect. J’espère les rencontrer prochainement. Concernant l’anniversaire de l’attentat à la gare de Bologne, le 2 août, ma nouvelle fonction implique que j’y sois mais il est vrai que je ne veux pas les heurter. Je veux apporter des réponses aux familles des victimes. Je répondrai aux critiques en remplissant ma fonction au mieux. En tous cas, je n’ai pas été nommée par Giorgia Meloni mais par le Parlement. »

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La photo en question

(Traduction : ambassade de France à Rome)

24/05/2023

Viktor Orban affirme que l'effort militaire de l'Ukraine est voué à l'échec.

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Hongrie. Lors d’une interview par Bloomberg au Forum économique du Qatar, le Premier ministre Viktor Orban a affirmé que l'effort militaire de l'Ukraine est voué à l'échec et que l'envoi d'une aide supplémentaire ne fera qu’engendrer plus de morts.

"La nomination de la présidente de la commission antimafia soupçonnée d'avoir eu des liens avec un terroriste d'extrême droite."

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Italie. Revue de presse.

Les aides pour la région Emilie-Romagne adoptées lors du conseil des ministres d'hier font la Une de tous les quotidiens : « Aides à hauteur de 2 milliards pour l'Emilie-Romagne » (Corriere della Sera, Stampa, Il Messaggero). La nomination de la présidente de la commission antimafia soupçonnée d'avoir eu des liens avec un terroriste d'extrême droite est aussi en unes : « Colosimo nommée à la tête de la commission antimafia, une page noire » (La Stampa) ainsi que « Les recommandations de Bruxelles sur le PNRR et « l'ultimatum de Fitto [aux ministres] sur les modifications [à y apporter] » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement les aides pour la région Emilie-Romagne à hauteur de 2 milliards d'euros, adoptées hier en conseil des ministres, la situation des secours et de la mise en sécurité des zones sinistrées, et enfin le mystère autour des attaques dans la région russe de Belgorod.

ARTICLE, Il Giornale, M. Scafi « Le gouvernement débloque immédiatement 2 milliards d'euros et Macron envoie de l’aide » : « La présidente du Conseil Giorgia Meloni affiche sa satisfaction ''cela n'a pas été facile, il faut reconnaître l'implication de tout le gouvernement, qui s'est consacré entièrement à l'urgence de l'Emilie-Romagne''. La France aussi intervient, le Président Emmanuel Macron a annoncé l'envoi de ''quarante militaires et des moyens de secours sont en train d'arriver en Italie''. Ursula von der Leyen visitera quant à elle les zones sinistrées. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, F. Olivo, « Le décret pour sauver l’Emilie-Romagne » : « Le conseil des ministres adopte un premier plan d’aide de 2 milliards d’euros suite aux inondations. La présidente du Conseil Giorgia Meloni et le président de la région Emilie-Romagne (Parti démocrate) font preuve d’unité.  Ils ont tous deux beaucoup misé sur la réunion d'hier, avec la Présidente qui a convoqué tous les ministres et le président de Région qui a réuni une délégation de 18 représentants de syndicats, des associations professionnelles et des banques. Le Conseil des ministres de demain devrait approuver des mesures d’aides en faveur de la région des Marches, qui a également subi d'importants dégâts. Le gouvernement a décrété un jour de deuil national aujourd'hui. Le président de la République, Sergio Mattarella, parle d'une "souffrance qui exige un grand élan de solidarité de la part de toute l'Italie ". Pour aider la région à se relever le gouvernement a donc alloué un budget dont il n’était pas certain, les jours précédents, de pouvoir disposer. Le mérite, selon Meloni, en revient aux ministres qui ont trouvé les fonds. Pour elle, il s'agit de la première véritable épreuve face à une grave situation d'urgence depuis son entrée en fonction au Palais Chigi. La réaction n'a pas été immédiate, plus d'une semaine est passée depuis la catastrophe, mais la somme atteinte, deux milliards d'euros, a satisfait l'importante délégation arrivée d'Emilie-Romagne avec Bonaccini. Les représentants des secteurs les plus touchées apprécient l'effort, mais craignent qu'il ne soit pas suffisant : "L'indemnisation prévue pour les entreprises agricoles, d'un montant de 175 millions d'euros, ne doit être qu'un premier pas - déclare Cristiano Fini, président de la Confédération Italienne des Agriculteurs. Le secteur des biens primaires est complètement à genoux, et les pertes vont encore augmenter lorsque les champs et les étables seront récupérés ; la facture sera salée pour nos agriculteurs ". Après l'autocongratulation de son gouvernement, la Présidente du Conseil a annoncé les mesures : " Suspension des délais de paiement des impôts et des cotisations jusqu'au 31 août ainsi que des prêts bancaires, suspension des paiements des factures d’énergie Arera, un fonds de 20 millions d'euros pour assurer la continuité éducative, flexibilité sur les dates des examens de fin d'études secondaires et mise en place de l'enseignement et des examens à distance pour les universités. ‘’ Une partie importante des fonds trouvés provient de la Farnesina. Il s'agit de contributions à fonds perdus pour les entreprises exportatrices endommagées par les inondations, grâce au fonds Simest, pour 300 millions d'euros. Le ministère des Affaires étrangères a prévu un quota de 400 millions pour offrir des prêts à des taux avantageux pour ces entreprises. Des équipes de premiers secours étrangères sont arrivées en Emilie-Romagne : "La protection civile est mobilisée au niveau européen", a déclaré Antonio Tajani, "l'Italie reçoit une grande solidarité". Des équipes slovaques et slovènes sont déjà à l'œuvre près de Ravenne, des équipes françaises seront également en action ce soir. Nous remercions les gouvernements de ces trois pays". » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini, « Inondations, l’impulsion de la Présidence de la République en faveur de la collaboration » : « Dans les premières heures qui ont suivi les inondations en Emilie-Romagne, la tentation de la bataille politique a semblé prévaloir sur la collaboration. Certains ont pointé du doigt la région Emilie-Romagne, historiquement à gauche, alors que d’autres ont énuméré les nombreuses décisions jamais prises et les fonds jamais dépensés par ce gouvernement ainsi que les précédents. Mais hier, lors du Conseil des ministres, l’atmosphère était différente. La Présidente du Conseil Giorgia Meloni et le président de la région Emilie-Romagne, Stefano Bonaccini ont bien manifesté la volonté de travailler ensemble. Les résultats de cette collaboration pourront être appréciés plus tard, si elle se confirme. Il est certain que cela ne plaira pas à une partie de la droite qui préparait déjà la ‘’vendetta’’ sur les autorités locales de gauche, de même qu’une partie du PD proche d’Elly Schlein préférerait pouvoir mener une campagne d’opposition sur ce terrain. Le Président de la République Sergio Mattarella se joint à Meloni et Bonaccini pour tenter de dépasser ces dynamiques et a ‘’encouragé ce sentiment de proximité et de solidarité dans le pays’’. Un changement d’attitude peut donc être attendu de la part de ceux qui cultivent habituellement les différends. Du reste, le cliché de l’opposition systématique droite/gauche est lassant, surtout lorsque la population est dans un autre état d’esprit. Le Président de la République y a fait écho hier lorsqu’il a évoqué les milliers de personnes qui ont dû ‘’abandonner leur logement’’, ou les entreprises détruites. Une situation qui demande ‘’un gros effort de solidarité de toute l’Italie’’, et cela vaut aussi pour les forces politiques. A voir donc si l’Emilie-Romagne pourra faire exception alors que dans de nombreux autres domaines les tensions se multiplient, à commencer par l’élection de la députée Fratelli d’Italia Colosimo à la direction de la commission anti-mafia. » 

SONDAGES, La Stampa, A. Ghisleri « Les Italiens redoutent les inondations mais l’urgence demeure la hausse des prix » : « Avec la tragédie qui a touché l’Emilie-Romagne, la perception des urgences et de leurs conséquences a sensiblement changé auprès des Italiens. L’inquiétude liées aux conséquences du dérèglement climatique, jadis inexistant, occupe désormais la deuxième place (26,3%), devancé par l’inflation et la hausse des prix (50%, + 1,4 points en deux mois). Les impôts et les taxes se placent juste après (25,9% ; +1,1 points), suivi par les prestations de santé (25,5% ; + 4,2 points) tandis que l’immigration et sa gestion passent désormais à la 5e place (24,1%) avec une baisse de -1,1 points. Un changement significatif concerne la perception de la guerre en Ukraine, qui s’éternise : elle est une préoccupation seulement pour 15,9%, soit un recul de 5,2 points en deux mois. Une priorité nouvelle fait son entrée dans ce classement : la hausse des loyers qui atteint la 14e place. Toujours sur le climat, 54,2% des sondés estiment qu’il s’agit d’un phénomène inquiétant et qu’un changement de nos styles de vie est nécessaire. Concernant la tragédie en Emilie-Romagne, 32,8% estiment que les inondations sont dues au mauvais entretien du territoire ; 21,8% pensent que cela est dû au changement climatique. Enfin, concernant les intentions de vote : Fratelli d’Italia est à 29,6% (+ 0,8 points par rapport aux élections législatives de septembre dernier), le PD à 20,8% (+1,2 points), le M5S à 16,5% (+0,3 points), la Ligue à 9,2% (-0,4 points), Forza Italia à 6,5% (-0,3 points), Azione à 4,5% (-0,1 points) et Italia Viva à 3,7% (+0,2 points). » 

PORTRAIT, La Repubblica, Giovanna Vitale, « De Codreanu à Ciavardini : les parcours chaotiques et l’ascension de Chiara la ‘’fidélissime’’ » : « ‘’Elle voulait être Giorgia Meloni et elle ne le cache’’. Le parcours de la nouvelle présidente de la Commission parlementaire anti-mafia Chiara Colosimo est, à s’y méprendre, tout à fait similaire à celui de la cheffe du gouvernement. Elles ont toutes les deux débuté dans le même mouvement de jeunesse et partagent les mêmes ambitions militantes et de carrière. Ces deux ‘’clones’’ - même si l’une est blonde et l’autre brune – sont aussi les purs produits d’une droite souverainiste qui défend la tradition, ‘’de feu et de sang’’. ‘’La Fidèlissime’’, née à Rome le 2 juin 1986, jour de la fête de la République, rejoint les rangs d’Azione Studentesca au lycée avant de mettre un terme à ses études à la Luiss pour se lancer dans la politique. Quand G. Meloni est ministre de la jeunesse [sous Berlusconi], elle débute à peine en dirigeant le siège régional du Pdl (Popolo della Libertà, parti de Silvio Berlusconi à l’époque) en tant que conseillère pour le Latium, où Arianna Meloni (sœur de Giorgia) occupait des fonctions de direction. Giorgia lui confiera même un poste lors de l’organisation de l’Atreju en 2013, une manifestation de jeunesse de la droite italienne qui se tient chaque année à Rome. Toujours en première file lors des manifestations fascistes d’Acca Larentia (attentat terroriste d’extrême-gauche en 1978), elle suscite cependant de premières polémiques notamment lors d’une interview qu’elle réalise devant une peinture murale à l'effigie de Corneliu Zelea Codreanu, fondateur de la Garde de fer roumaine et partisan connu du nazi-fascime. Certains lui reprochent aussi ses relations amicales – qu’elle nie, cependant – avec Luigi Ciavardini, représentant du groupe subversif inspiré des Nar (Noyaux armés révolutionnaires) et condamné pour homicide et attentat. G. Meloni vole à son secours, une nouvelle fois, en offrant à C. Colosimo ce poste à la Commission anti-mafia, alors même que sa popularité commençait à s’effriter même au sein de son propre camp. ‘’Les racines profondes ne sont pas atteintes par le gel’’, dirait Tolkien. »

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Chiara Colosimo

(Traduction : ambassade de France à Rome)