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11/07/2023

L’administrateur de district de l’AfD Robert Sesselmann déclare que la première mesure qu’il prend en tant qu’administrateur du district est la suppression de la voiture de fonction et du chauffeur pour lui-même.

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Allemagne. Thuringe. Sonneberg. L’administrateur de district de l’AfD Robert Sesselmann a déclaré que la première mesure qu’il prend en tant qu’administrateur du district est la suppression de la voiture de fonction et du chauffeur pour lui-même.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/26/l-a...)

10/07/2023

"Salvini joue les pompiers pour affaiblir Meloni."

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Italie. Revue de presse. 

Le débat politique autour de l'enquête visant le fils du président du Sénat Ignazio La Russa (Frères d'Italie), fait les gros titres « Haute tension sur l’affaire La Russa » (Corriere della Sera), « La Russa, polémiques autour des propos de la ministre Roccella (Frères d'Italie) [qui défend le président du Sénat] » (La Stampa) « La Ligue se démarque de Meloni : oui aux réformes mais évitons les tensions [avec la magistrature]» (La Repubblica). Le sommet de l’Otan à Vilnius est aussi cité « Biden freine sur l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan » (Corriere, Repubblica). 

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Une intervention publique sur la réforme de la Justice, la stratégie de la Présidente du Conseil pour une ‘’trêve’’ avec la magistrature » : « Rompre le siège, tenter de faire retomber les tensions entre politique et justice, notamment suite aux enquêtes ayant visé la ministre Daniela Santanchè et le secrétaire d’Etat Andrea Delmastro. Giorgia Meloni pense qu’il n’y a aucun bénéfice pour le pays à réitérer l’épisode de la guerre d’il y a trente ans entre Berlusconi et les juges. Si elle veut mener à bien la réforme de la justice, il n’est pas possible de le faire dans un climat de guérilla permanente. ‘’Rien ne sera ajouté [à la réforme] par punition ou par rancune, rien ne sera retiré par crainte’’ dit-elle. Le gouvernement se trouve également dans l’embarras face à la réaction du Président du Sénat Ignazio La Russa suite à l’accusation de viol visant son fils, qui provoque l’indignation de l’opposition et pas seulement. Certains membres de la majorité alimentent ce climat incandescent, Giorgia Meloni tente de calmer les choses et semble être sous haute pression. Depuis plusieurs jours, elle tente de trouver le ton juste, sans tomber dans l’offensive ni la résignation pour rétablir le dialogue dans un cadre civilisé et courtois. Le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano, travaille avec elle dans ce sens, appelant ‘’à la prudence, car cette confrontation ne profite à personne’’. Il semble que la magistrature aussi veuille une trêve. La Présidence de la République aussi suit avec grande attention ce bras de fer entre les institutions de l’Etat mais semble jusqu’à présent vouloir se tenir en dehors de la bataille. Le Président Sergio Mattarella pourrait toutefois, dans les prochains jours, après avoir soupesé les tenants et les aboutissants du conflit, faire entendre sa voix. La réforme de la Justice du ministre Carlo Nordio est examinée par les experts du Quirinal et Mattarella devra ensuite donner son feu vert pour son passage au Parlement. Les récentes affaires judiciaires visant la majorité alimentent toutefois l’instabilité. »

COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco « Salvini joue les pompiers pour affaiblir Meloni » : « Par le biais d’un communiqué diffusé par la Ligue, M. Salvini résume sa posture : stop aux polémiques avec les juges, éviter la tentation de se laisser aller à des ‘’vengeances’’ contre la magistrature et soutenir la réforme de la justice en évitant qu’elle soit empoisonnée par les récentes enquêtes qui ont visé des responsables de premier plan de Fratelli d’Italia. Il s’agit d’une ligne inédite pour la Ligue qui ne sera certainement pas bien accueillie par le Palais Chigi. C’est toutefois la stratégie adoptée par le dirigeant du parti, après des jours de silence et d’embarras. C’est aussi une décision qui pourrait laisser annoncer un bras-de-fer au sein de la majorité et pouvant affaiblir la Présidente du Conseil. Chose qui ne déplait pas à Salvini. Ainsi, la Ligue n’interviendra pas dans les enquêtes qui ont secoué Fratelli d’Italia. Ce tournant de Salvini n’est pas anodin : il a mal vécu l’OPA hostile de FdI sur Forza Italia, dans la perspective des élections européennes de 2024, visant à isoler la Ligue au Parlement Européen et à favoriser la fusion avec le parti du « Cavaliere » afin de construire une alliance entre le PPE et les Conservateurs. Salvini fait savoir qu’il n’y aura aucun soutien « a priori » des personnalités de Fdi visées par des enquêtes. Par ailleurs, la Ligue a été le premier parti à demander à la ministre du tourisme D. Santanchè de s’expliquer devant le Parlement au sujet de l’enquête en cours. Sans oublier le silence d’il y a trois jours quand l’affaire du fils du président du Sénat a éclaté. Ignazio La Russa a choisi une ligne publique de défense de son fils, accusé de violence sexuelle. Une stratégie qui n’a convaincu personne au sein de la Ligue. »

ARTICLE, La Repubblica, G. Vitale « La RAI souverainiste trébuche avec le présentateur Facci après ses propos sexistes » - L’éditorialiste du quotidien Libero, pressenti pour animer un programme sur Rai2, dans la tourmente : « Faut-il bloquer le programme d’approfondissement, annoncé vendredi dernier à Naples comme l’une des principales nouveautés de la RAI melonienne ? Faut-il faire signer le contrat à l’éditorialiste de Libero, M. Facci, bien connu pour ses positions sexistes, opposé à l’islam, les 5 Etoiles et les méridionaux ? Ou bien faut-il céder aux pressions des oppositions, résilier le contrat et éviter ainsi d’autres polémiques ? C’est là le dilemme qui plane sur la direction de la Rai, à Viale Mazzini. M. Facci s’est exprimé sur l’affaire impliquant le fils du Président du Sénat, Ignazio La Russa, en renvoyant la responsabilité à la victime présumée de viol. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un faux pas pour les souverainistes à la tête de la télévision publique. Si la présidence de la RAI devait confirmer le contrat avec Facci, elle serait accusée de sexisme et de misogynie. Si elle devait en décider autrement, elle pourrait être taxée d’imprudence et de légèreté pour avoir choisi comme visage public un polémiste bien connu pour ses positions controversées. Facci a écrit hier que ‘’cette jeune fille de 22 ans était sans doute déjà sous l’effet de la cocaïne avant de se droguer chez Leonardo La Russa’’. Le Parti Démocrate s’est insurgé, suivi par les autres partis d’opposition. A. Bonelli (les Verts) a déposé une question parlemntaire en commission de vigilance sur l’audiovisuel : ‘’comment est-il possible de permettre à Facci d’assurer une émission sur la télévision publique ?’’. »

EDITORIAL, Corriere della Sera, P. Mieli « Il faut changer de registre » : « Nous y revoilà. Trente ans après l’enquête « Mains propres », nous voici à nouveau en pleine tension entre le monde politique et la magistrature. Le scénario est souvent le même : quelques un ou plusieurs représentants de la majorité sont visés et voilà que la politique perd le sens du contrôle en dénonçant un « complot ». Ce qui déclenchera inévitablement l’action de magistrats audacieux voulant mettre sous pression d’autres représentants de la coalition au pouvoir. Le gouvernement montrera alors toute sa fragilité, effectuera un remaniement, de plus en plus important jusqu’au moment où il s’écroulera. La panique des marchés favorisera ensuite la naissance d’un gouvernement technique qui vivotera jusqu’aux prochaines élections législatives. Comme l’a expliqué dans ce quotidien l’éditorialiste Massimo Franco, il y a une « posture toxique » à l’égard de la magistrature qui demeure au sein de la droite, même après la disparition de Berlusconi. Tout cela nous pousse à nous demander ce qu’attend le garde des Sceaux C. Nordio pour présenter sa réforme de la justice, déjà largement annoncée en campagne électorale. Il est assez déplorable que ce soient d’autres qui l’évoquent – avec l’annonce des nouveautés révolutionnaires telles que la séparation des carrières entre les magistrats et les procureurs –  comme une rétorsion pour des enquêtes visant un ministre. Le temps des déclarations hors du temps est révolu. Il faut que la réforme de la justice prenne la forme d’un projet de loi pour qu’elle soit enfin discutée au Parlement. »

ARTICLE, il Messaggero, Luca Cifoni : « Pnrr, le gouvernement accélère sur 30 milliards de fonds supplémentaires » : « Le Plan national complémentaire (PNC) est resté jusqu'à présent dans l'ombre du Pnrr, alors que le gouvernement est toujours engagé dans des négociations complexes avec Bruxelles pour revoir les cibles et les échéances des fonds qui doivent être utilisés d'ici à la mi-2026. Ce plan représente près de 30 milliards d’euros, qui s'ajoutent aux 191,5 milliards du Pnrr et à ceux des autres programmes européens. Il n’est pas sous la menace du couperet de l'UE en cas de non-réalisation des objectifs, car il s'agit de ressources nationales. A la fin de l'année 2022, selon l'audit trimestriel réalisé par le Bureau de la comptabilité générale de l'État, sur plus de 140 objectifs pour 2021 et 2022 (répartis en 24 volets d'action), 15 n'ont pas été atteints et 23 l'ont été partiellement. Parmi les actions retardées figurent celles liées au renouvellement des autobus verts, des trains et des bateaux, aux services de citoyenneté numérique, à la revitalisation économique et sociale des zones du centre de l'Italie touchées par le tremblement de terre, et à la modernisation des ponts et des viaducs. Trois raisons principales expliquent ces ralentissements : la crise économique internationale et l'augmentation conséquente des prix des matériaux, l'absence d'un point de contact unique pour certains programmes, également liée à la réorganisation de certains ministères lors du changement de législature, et enfin, la non-obtention de certaines autorisations européennes en matière de concurrence. Dans ces conditions, le nouvel exécutif a été confronté, quelques semaines seulement après son entrée en fonction, à plusieurs demandes de prolongation de délais, ce qui l’a poussé à en suspendre certains ou à proposer des modifications des calendriers (à la condition que ces modifications respectent l'objectif de fin 2024 pour l'augmentation de la capacité de dépense). Sur les objectifs du plan, 19 des 30 milliards d’euros en jeu se rapportent à 24 programmes "exclusifs", tandis que 6 autres programmes, avec les ressources restantes, cofinancent des objectifs du Pnrr. Parmi les autres caractéristiques du PCN, on notera la subdivision territoriale des ressources. La région qui reçoit le plus de ressources par habitant est celle des Abruzzes, qui fait administrativement partie du Mezzogiorno. Cela est dû essentiellement à deux programmes particulièrement importants : les interventions dans les zones touchées par les tremblements de terre de 2009 et 2016 et la mise en œuvre d'un système de surveillance pour le contrôle à distance des ponts, des viaducs et des tunnels. En ce qui concerne les zones sismiques, 25 communautés énergétiques seront bientôt créées en Italie centrale. Les ressources engagées au titre du PNC s'élèvent à 68 millions d'euros ».

ARTICLE, Il Messaggero, F. Bechis « OTAN, Giorgia Meloni met la pression pour sécuriser le front Sud de l’Europe. Visite des troupes à Riga » : « La Présidente du Conseil italien se rendra aujourd’hui à Riga, en Lettonie. Il s’agira de la première visite d’un chef du gouvernement italien depuis 1998 dans un pays où la sécurité est au cœur de la collaboration avec Rome. Après une rencontre avec son homologue Krisjanis Karins, Giorgia Meloni rendra visite aux troupes italiennes de l’Otan postées dans la base militaire de Camp Adazi. Demain après-midi, la délégation italienne atterrira à Vilnius, en Lituanie, où se tiendra le sommet annuel de l’Otan. A l’ordre du jour, la possible adhésion de l’Ukraine à l’Otan, une question qui divise les alliés. L’Alliance atlantique n’est pas prête à l’adhésion ukrainienne, que les Russes considèreraient comme un acte de guerre. Selon toute probabilité, on se limitera à offrir de nouvelles garanties de sécurité, par exemple en impliquant les Etats membres dans un mécanisme nouveau et durable de soutien militaire et d’aides économiques à Kiev en débloquant en urgence 500 millions d’euros. Meloni reste sceptique sur une éventuelle adhésion de l’Ukraine, convaincue, au même titre qu’Emmanuel Macron et Olaf Scholz, de la nécessité d’une affiliation plus modérée des Ukrainiens à l’alliance. La diplomatie italienne travaille cependant sur un communiqué des pays du G7 prenant la forme d’un accord des sept grandes économies occidentales pour envoyer une aide militaire et financière à Kiev. Ce sommet sera aussi un test décisif pour la politique étrangère du gouvernement conservateur de Giorgia Meloni, qui devra y jouer un subtil jeu diplomatique. Rome tentera de demander une implication plus directe de l’Otan sur le flanc sud de l’Europe, dans les opérations de patrouille en Méditerranée, où la flotte russe continue de défier les unités italiennes, mais surtout pour faire face à l’instabilité en Afrique du Nord. L’absence des partenaires de l’espace méditerranéen, du Koweït à la Jordanie en passant par la Tunisie de Saïed – qui est devenu une plaque tournante de l’immigration vers les côtes italiennes – n’a pas manqué d’irriter la Présidente du Conseil, tout comme les résistances de la France, qui aurait gelé durant des mois les fonds des alliés destinés à la Tunisie, convaincue que l’Otan n’a pas à s’occuper du « voisinage » européen du Sud. Autre point à résoudre, la nomination de l’amiral Giuseppe Cavo Dragone, chef de l’état-major de la défense, à la présidence du Comité militaire de l’Otan. Une charge qui aiderait à orienter les projecteurs de l’Alliance atlantique sur les inquiétudes du gouvernement Meloni en Méditerranée. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de F. Timmermans, vice-président de la Commission européenne, « Le PPE doit voter en faveur du Green Deal sans céder aux souverainistes » : « Sur le Green Deal pour la transition écologique, depuis que la droite italienne est arrivée au gouvernement, le PPE a cessé de négocier et refuse toute discussion sans avancer de contre-proposition. Il faut rétablir le dialogue, même lorsque nous ne sommes pas d’accord à 100%. Je ne comprends pas pourquoi le PPE ne parle plus et bloque tous les compromis alors que le ministre italien a lui-même reconnu des avancées. Nous savons que la droite la plus radicale est contre la mesure de protection des habitats naturels alors que le PPE était favorable. Je ne comprends pas la ligne du centre-droit qui ne conçoit pas que l’urgence climatique et la biodiversité soient plus importantes que les différences politiques. Je me bats pour une proposition qui est essentielle pour atteindre l’objectif de 55% de réduction des émissions d’ici 2030. Le PPE pense que pour l’avenir de l’Europe il doit s’allier à la droite plus radicale mais pour moi ce n’est pas réaliste, la droite n’est pas en mesure de construire l’Europe, elle veut en freiner la construction. Avant les élections en Italie, j’aurais dit la même chose de Fratelli d’Italia mais avec ce gouvernement, malgré les différences certaines, nous avons tout de même pu travailler. L’UE doit être unie, les nationalistes ne comprennent pas que la souveraineté n’est possible qu’ensemble, même en Chine ils savent qu’il faut un accord Etats-Unis-Chine-UE sur le climat. Si la mesure n’était pas approuvée mercredi, nous perdrions au moins une année, car nous n’aurons plus le temps d’en rediscuter. Ce serait un échec pour toute la Commission et un refus adressé aussi à Ursula von der Leyen. Auparavant il y avait un large consensus autour des questions climatiques, à droite comme à gauche, mais cela a brusquement changé avec l’arrivée des partis radicaux. Ce que nous faisons est essentiel pour l’avenir du secteur agricole, les jeunes agriculteurs le comprennent. Avec la grande industrie, la distance persiste, c’est notamment le cas avec la Coldiretti en Italie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, tombé sur la question de l’asile, quittera la politique après les élections.

Pays-Bas. Le Premier ministre libéral de droite (VVD) Mark Rutte, tombé sur la question de l’asile, quittera la politique après les élections. 

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09/07/2023

Autriche : les patriotes du FPÖ sont donnés à 32 % !

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Autriche.

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(changement par rapport au mois précédent)

FPÖ : patriotes

ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

NEOS : libéraux

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08/07/2023

Uwe Thrum pourrait devenir le deuxième administrateur de district de l'AfD.

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Allemagne. Thuringe. Uwe Thrum pourrait devenir, en janvier 2024, le deuxième administrateur de district de l'AfD. ll est politiquement proche de Björn Höcke et est un adepte de Jörg Haider.

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"Tournant 2.0. Famille et patrie"

Le gouvernement néerlandais tombe sur la question de l'accueil des réfugiés.

Pays-Bas. Le gouvernement tombe sur la question de l'accueil des réfugiés :

https://www.leparisien.fr/international/demission-du-prem...

"La lecture du testament de Silvio Berlusconi." et "Le Palais Chigi attaque la magistrature."

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Italie. Revue de presse.

La réaction officieuse du Palais Chigi suite à la demande de renvoi en justice du secrétaire d’Etat A. Delmastro pour violation du secret professionnel fait les gros titres « Justice, la colère du gouvernement » (Corriere della Sera), « Meloni critique les juges enquêteurs » (La Repubblica), « Le Palais Chigi attaque la magistrature » (La Stampa), « Le bras-de-fer entre le gouvernement et les juges enquêteurs » (Il Messaggero). La lecture du testament de Silvio Berlusconi et le sort du leader du groupe Wagner E. Prigojine sont également cités. 

Les JT couvrent essentiellement l’incendie meurtrier d’une maison de retraite à Milan, le décès de l’ancien dirigeant de la DC Arnaldo Forlani, la lecture du testament de Silvio Berlusconila visite d’Etat du Président S. Mattarella au Paraguay et enfin la remise du Prix Strega à Ada d’Adamo.

Sur Twitter, parmi les tendances, #LaRussa (enquête visant le fils du président du Sénat) et #Speranza en référence à l’approbation par la chambre d’une commission d’enquête sur la gestion du covid.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « La (mauvaise) tentation du gouvernement de chercher à s’en prendre à la magistrature » : « Le souhait du Palais Chigi [dans l’affaire Santanchè] est d’éviter que l’affaire soit exploitée dans un conflit qui fait rage de façon sourde au sein de sa majorité, bien plus que de résister à l’offensive des partis d’opposition, qui sont divisés et confus. Et notamment en vue des élections européennes de 2024. L’accueil froid du discours de la ministre Santanchè (Fdi), parmi les bancs de la majorité représente un signal. Cette affaire révèle à quel point il est difficile pour ce gouvernement d’établir de rapports normaux avec la magistrature. Le court-circuit peut arriver à tout moment. Le Palais Chigi réagit -dans un communiqué anonyme- à l’enquête judiciaire visant le secrétaire d’Etat à la justice A. Delmastro (Frères d’Italie) en affirmant ‘’il est légitime de se demander si une partie de la magistrature a décidé de jouer un rôle actif d’opposition’’. Ce sont là des accusations qui annoncent un nouveau climat envenimé et qui exposent les institutions à une délégitimation réciproque. La tentation de répondre en radicalisant le dialogue et en évoquant des réformes au goût punitif pourraient avoir un effet contre-productif. Cela rappelle ce désir de « justice à tout prix » alimenté à l’ombre des partis populistes. Il est crucial pour le gouvernement de parvenir à éviter ce genre d’impair. Bien que cela soit difficile, le gouvernement devra néanmoins tenter d’y arriver afin de ne pas en devenir la victime. »

COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni « La colère du gouvernement et la proposition de relancer la réforme des carrières séparées entre juges et procureurs » : « La Présidente du Conseil était déjà dans tous ses états car un quotidien, Domani, avait dévoilé la nouvelle selon laquelle la ministre du Tourisme Santanchè était visée par une enquête. Le renvoi devant la justice du secrétaire d’Etat à la justice Delmastro est pour Meloni un pas supplémentaire qui la pousse à considérer que l’on vient de franchir un cap. Cela l’a poussée à raviver le bras-de-fer avec les magistrats et à protéger les deux représentants de son parti. Le Palais Chigi parle ainsi d’une ‘’justice programmée’’, l’exécutif ayant décidé de reprendre la stratégie berlusconienne visant à s’en prendre à la magistrature ‘’de gauche’’, considérée comme la seule réaction possible. Selon le Palais Chigi, ‘’on veut nous faire payer la réforme du ministre de la Justice Nordio et le fait que pour la première fois la droite est majoritaire au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature’’. C’est pour cela que la Présidente du Conseil a décidé d’accélérer sur la réforme de la justice, incluant aussi l’abolition de l’abus de pouvoir, malgré les fortes préoccupations affichées par Bruxelles. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, E. Patta « Le parti Forza Italia et Tajani sont à l’abri jusqu’aux élections européennes » : « Dans le testament de Silvio Berlusconi, comme prévu, il n’y a pas de dispositions concernant directement le parti qu’il a fondé. Toutefois, le rôle plus important attribué à Marina et Pier Silvio Berlusconi au sein de Fininvest et de tout « l’empire » renforce indirectement ce « pacte » scellé entre les fils ainés du Cavaliere et la Présidente du Conseil Meloni quelques jours avant la mort du père. Ce pacte prévoit de préserver Forza Italia et le ministre Tajani au moins jusqu’aux élections européennes de 2024. Tout cela dans l’espoir que le parti ne subisse pas entretemps une baisse de popularité et qu’il garde son unité face aux différents courants internes. Lors de la dernière réunion des chefs de groupe, on a pu assister à un échange très dur entre Maurizio Gasparri et Licia Ronzulli, la cheffe de groupe au Sénat, qui est à la tête du courant minoritaire anti-Tajani. Le legs en faveur de la compagne du Cavaliere, Martina Fascina, inquiète une bonne partie des ténors de Forza Italia. Le fait aussi que le montant de ce legs, à hauteur de 100 millions d’euros, corresponde exactement à la dette cumulée par Forza Italia laisse planer le doute sur le rôle que pourra jouer Marta Fascina à l’avenir. Il est vrai aussi que Fascina a disparu des radars depuis la mort de Berlusconi : bien qu’élue, elle a déserté la première réunion des groupes de la Chambre et du Sénat de l’« après-Silvio » et la plus récente, où Tajani a dévoilé le programme de Forza Italia. »

SONDAGE, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Une droite eurosceptique et une baisse de la confiance envers l’UE, mais l’opinion exclut un ‘Italexit’ » : « En Italie, la confiance vis-à-vis des institutions a toujours été limitée, notamment par rapport aux autres pays européens. Cette défiance concerne aussi l’Union Européenne, sans toutefois jamais en arriver au point que l’Italie veuille en sortir. Moins d’un tiers de la population serait favorable à un Brexit italien et cette tendance se confirme actuellement. Le gouvernement de Giorgia Meloni doit se mesurer aux autres pays membres et en particulier à la France, sur des questions particulièrement importantes telle que l’immigration. La récente enquête de Démos confirme l’Italie comme pays non pas ‘’eurosceptique’’ mais plutôt ‘’euro-prudent’’, conscient de l’importance – et de l’utilité – de l’appartenance à l’UE. Dans le même temps, les Italiens apparaissent peu enthousiastes quant à l’Europe telle qu’elle est actuellement. Après une hausse de la confiance sensible et rapide entre 2019 et 2022, un recul est actuellement observé, bien que limité, avec -3% en quelques mois, soit 42%. Un phénomène d’abord lié à la perception que le risque économique et financier suite à la pandémie de Covid est quelque peu retombé, notamment grâce aux fonds précédemment déployés et les près de 200 milliards dont l’Italie a bénéficié. Les scandales de corruption qui ont récemment secoué les institutions européennes pèsent également sur cette baisse de confiance. On peut enfin citer une sorte d’‘’habitude de la guerre’’, alors que le conflit en Ukraine dure et se complique. Dans l’opinion, Vladimir Poutine reste une menace mais elle n’est pas perçue comme croissante, notamment à cause des difficultés internes qu’il rencontre. Le sentiment européen recoupe en tous cas les mêmes catégories d’électeurs que par le passé : la distance vis-à-vis de l’UE est plus grande parmi l’électorat de droite, en particulier de la Ligue et de Fratelli d’Italia. Parmi les soutiens du Mouvement 5 Etoiles, il y a eu un recul après la fin de la période au gouvernement. Mais au sein de la majorité, les partis ont une approche bien différente entre eux, qui risque de s’accentuer à l’approche des élections de 2024. La tendance souverainiste et le soutien affiché à Marine Le Pen de la Ligue ne sont pas acceptés par Forza Italia, alors que la Présidente du Conseil reste ouverte à différentes pistes, y compris un accord avec les libéraux. Il reste difficile d’imaginer une véritable et solide entente au sein de la droite italienne concernant l’Europe. Même pour l’électorat de la Ligue, l’idée d’un Italexit est minoritaire : 44%, contre 36% pour la base de Fratelli d’Italia et 10% pour le PD. Les Italiens n’ont pas une grande confiance en l’UE mais il n’est pas question d’en sortir. »

ARTICLE, La Repubblica, de V. Conte, « Sur les fonds structurels, l’Italie est à la peine mais atteint l’objectif » : « L’Italie est parvenue à engager 88% des fonds structurels européens prévus pour la période 2014-2020, soit 57 milliards d’euros. 61% ont été dépensés. Le double de ce qu’affirme depuis plusieurs mois le ministre Raffaele Fitto en charge du Plan National de Relance pour justifier les retards sur ce dernier. Si ce rythme est maintenu, l’Italie devrait avoir dépensé, au 31 décembre 2023, la totalité ou presque des 65 milliards prévus par les fonds nationaux et régionaux (FES et FESR). Un alibi en moins pour justifier les couacs et les atermoiements concernant le PNRR. Il est vrai que, depuis 2007, l’Italie atteint le but fixé mais toujours à grand peine, au dernier moment, car les administrations sont lentes, remettent leur rapport à la toute fin. Mais à la fin elle y arrive, recourant parfois à quelques pirouettes que Bruxelles laisse passer et que Raffaele Fitto, déjà ministre de la Cohésion sous Berlusconi, connait bien. C’est pourquoi le ministre mise aujourd’hui sur les fonds de la période 2021-2027 comme vase communiquant pour y reporter les fonds du PNRR sur la sellette. Ces fonds ne sont toutefois pas forcément bien dépensés. D’après l’Istat les écarts entre Nord et Sud ne semblent pas se combler, avec une forme d’éparpillement à travers de nombreux petits projets. La moitié des régions sont même en ‘’overbooking’’ : elles se sont engagées sur des dépenses supérieures au budget qui leur a été attribué. Les projets pour soutenir l’emploi et par exemple l’embauche des jeunes semblent être difficiles à déployer. De même que le projet pour l’allègement fiscal au Sud semble avoir du retard. Mais la réalité est moins critique qu’il n’y parait. Il y a aussi la bureaucratie européenne qui retient en otage la troisième tranche du Plan de Relance et les multiples contrôles effectués par la Commission européenne qui exigent les données des personnes bénéficiaires des fonds. Les données à fournir sont colossales mais la tâche n’est pas impossible et l’Italie n’est pas plus en retard que les autres années. »

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, « Le feu vert de la Chambre des députés pour l’institution d’une commission d’enquête sur la gestion du Covid. Pd et M5S sont vent debout » : « La Chambre des députés a approuvé hier en première lecture, avec les votes de la majorité auxquels se sont ajoutés ceux du Troisième pôle [Italia Viva de Renzi et Azione de Calenda], la proposition de loi pour instituer une commission d’enquête sur la gestion de la crise du Covid. La commission, qui sera composée de 15 députés et 15 sénateurs et qui prendra ses fonctions après l’autorisation du Sénat, enquêtera également sur l’acceptation et les effets indésirables des vaccins, mais non sur le travail réalisé par les Régions. Au moment du vote, il y a eu une tension palpable entre les députés de la majorité et ceux du Pd, tandis que les députés du M5S, menés par Giuseppe Conte, ont quitté l’hémicycle après avoir longuement applaudi l’intervention de l’ancien ministre de la Santé, Roberto Speranza, qui a étiqueté la commission comme ‘’un tribunal politique’’. ‘’En tant que tel – a expliqué l’ancien Président du Conseil Conte – cette commission d’enquête est un peloton d’exécution avec deux noms : Giuseppe Conte et Roberto Speranza’’. Mais pour la députée Augusta Montaroli (Fratelli d’Italia), ‘’la commission d’enquête est l’instrument nécessaire pour dévoiler la vérité aux Italiens’’. Le Troisième pôle y est favorable. Le député d’Italia Viva, Davide Faraone, possible candidat à la présidence de la commission, invite à empêcher que « la commission se transforme en un lieu d’affrontement ». »

ARTICLE, Il Messaggero, « Mise à l’abri de toute Opa, Mediaset se tourne vers l’Europe », par R. Dimito : « Les débuts de la nouvelle structure actionnariale de Fininvest, détenue majoritairement par Marina et Pier Silvio Berlusconi, sont délicats. Le groupe a fait face à un jeudi noir des Bourses européennes. Le Ftse Mib, l’indice de référence du marché actionnarial italien, a enregistré une chute de 2,53 %, faisant baisser les titres de la holding Fininvest. La spéculation avait probablement parié sur une organisation où le rapport de force aurait été rendu similaire à un gouvernement de coalition, avec une première branche sous les 50 %, par le testament de Silvio Berlusconi qui a réservé 53 % des actions du groupe à ses enfants Marina et Pier Silvio. La nouvelle Fininvest tente désormais de se projeter vers un futur de croissance, en soutenant les stratégies de développement du groupe télévisuel MediaForEurope (MFE) – qu’elle détient et gère à 50 % - de la maison d’édition Mondadori (53 %) et en reprenant le contrôle sur les 30 % de la banque Mediolanum. La disparition de Silvio Berlusconi a levé toutes les interdictions posées à Fininvest en 2014 en conséquence de la condamnation du fondateur pour évasion fiscale. La Banque centrale européenne (BCE) avait gelé les droits de vote sur les 20,1 % des 30 % de Fininvest. A la suite du gel du paquet, Fininvest s’était vu interdire la possibilité de participer à la gestion de la banque. La holding pourra désormais exercer pleinement ses droits d’actionnaire minoritaire. L’actuel conseil d’administration de Mediolanum prendra fin en 2024, l’occasion pour Fininvest de récupérer le droit de nommer quelques conseillers participant à la gestion de l’établissement bancaire. Mondadori de son côté poursuit sa consolidation dans le secteur du livre. A l’étranger, le groupe mise tout sur MFE qui cherche à développer de grands projets pour créer un pôle télévisuel paneuropéen à travers ProsiebenSat1, le deuxième plus gros groupe télévisuel allemand, dont Fininvest détient 29,7 % des parts. Les dirigeants allemands ont fait preuve d’une grande ouverture à l’égard de MFE, incitant à homogénéiser les stratégies en les concentrant sur les chaînes payantes. La société bavaroise sera un tremplin pour l’expansion : la France reste l’objectif et elle pourrait présenter de nouvelles opportunités malgré la tentative avortée d’alliance avec le groupe Vivendi et les espoirs déçus d’acquisition de TF1 en septembre 2022. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/07/2023

Un membre de la direction fédérale de la CDU est favorable à des entretiens en vue de former un gouvernement de Thuringe avec les post-communistes.

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Allemagne. Un membre de la direction fédérale des démocrates-chrétiens de la CDU, Mike Mohring, plaide pour des entretiens entre la CDU et le parti post-communiste Die Linke afin de former une coalition en Thuringe après les élections pour le Parlement de Thuringe, en vue de barrer la route à l'AfD.

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Le prix de l'énergie semble être le facteur déterminant de la montée en puissance de l'AfD.

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Allemagne.

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L'évolution du score de l'AfD dans les sondages en fonction des événements : attaque de la Russie contre l'Ukraine / forte augmentation du prix du gaz et de l'électricité / paquet de réduction du coût de l'énergie / loi sur le chauffage.

06/07/2023

L'UDC donnée premier parti de Suisse à 27 % en vue des législatives de cet automne.

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Suisse.

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UDC (SVP en allemand) : patriotes

PS : sociaux-démocrates

PLR : libéraux

Le Centre : centre-droit

écologistes

Verts-libéraux

PEV : chrétiens

Autres

"Santanchè, la bataille au Sénat." et "Fratelli d'Italia n'exclut pas des convergences avec Le Pen."

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Italie. Revue de presse.

L’audition au Sénat de la ministre du tourisme Daniela Santanchè (Frères d’Italie), dans le cadre de l’enquête qui la vise sur son entreprise « Visibilia » fait les gros titres « Santanchè, la bataille au Sénat » (Corriere della Sera), « Les silences de Santanchè » (La Repubblica), « Santanchè dénonce une campagne de haine contre elle ; les oppositions demandent sa démission » (La Stampa). L’intervention du ministre de l’Economie G. Giorgetti (Ligue) à l’assemblée de l’Association Bancaire Italienne (ABI) est aussi citée « « Il faut relever les taux d’intérêts sur les comptes courants » » (Sole 24 Ore), « « Il faut allonger la durée des crédits fonciers » » (Messaggero). La lecture du testament de Silvio Berlusconi est également mentionnée.

Les JT couvrent l’ouverture du testament de Silvio Berlusconi et la publication de son contenu, les bombardements russes sur Lviv en Ukraine, la visite de Giorgia Meloni en Pologne ainsi que les suites de l’audition au Sénat de la ministre du Tourisme Daniela Santanchè.

Sur Twitter, le hashtag #Santanchè domine.

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Cappellini « La défense de l’honneur perdu » : « Il y a un mot que la ministre du tourisme a répété plusieurs fois au Sénat : « honneur ». A l’issue d’une intervention où Daniela Santanchè a évoqué une campagne – inexistante – de haine contre sa personne et où elle n’a pas su ni pu démentir ce que l’enquête lui reproche, c’est justement l’honneur qui a fait défaut. Avant son audition au Sénat, c’était son statut d’entrepreneur qui était remise en cause. Après son allocution, c’est sa charge institutionnelle même qui en sort abimée. Mme Santanchè a pointé du doigt le quotidien qui a diffusé la nouvelle d’une enquête en cours. Or, la confirmation de l’existence d’une enquête par le Parquet de Milan pour banqueroute et fausse déclaration comptable devrait la pousser à démissionner. L’Italie a besoin de ministres de la République pouvant exercer leurs fonctions sans ce fardeau de comportements et de précédents qui sont incompatibles avec leur mission. La non-démission de Santanchè ne représente pas un problème pour le gouvernement Meloni, même si ce dernier devrait l’exiger, mais pour la collectivité. C’est la crédibilité même des institutions qui en sort affaiblie. »

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Giorgia Meloni sera solidaire avec la ministre tant que l’affaire ne retombera pas sur le gouvernement » : « Maintenant que la ministre s’est défendue au Sénat et que le M5S a présenté une motion de censure contre elle, la vraie question qui plane sur Daniela Santanchè est la suivante : un ministre, trente ans après l’opération « mani pulite » (mains propres, ndt), doit-il démissionner en cas de renvoi devant la justice ou doit-il plutôt résister en misant sur le soutien de sa majorité ? Entretemps, la ligne reste celle déjà fixée par Meloni : la ministre ne présentera sa démission que si elle devait être renvoyée devant un juge. Au sénat, la solidarité de la coalition de droite n’a pas fait défaut, même si le soutien de la Ligue est assez tiède. L’aspect le plus délicat concerne l’unité de Fratelli d’Italia, son parti, sur ce dossier, car certains ne pardonnent pas à Santanchè son ascension rapide (sous Berlusconi, elle avait obtenu tout au plus un poste de secrétaire d’Etat), sans avoir derrière elle un grand passé militant. Quant aux partis d’opposition, ils sont clairement divisés. La motion de censure déposée par Giuseppe Conte a pris de court le PD, qui a longtemps hésité avant d’y adhérer car l’expérience enseigne que dans ces cas-là, la majorité restera soudée. Les cas précédents ont montré que c’est toujours le président du Conseil qui décide du sort de ses ministres. Jusque-là, Santanchè peut compter sur le plein soutien de Meloni, qui veut éviter des contrecoups. Pour le reste, on verra. »

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Daniela Santanchè

ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano « Forza Italia, la tentation de Pier Silvio Berlusconi : « pour l’instant, je n’entrerai pas dans l’arène politique » : « Ce sont les mots ‘’pour l’instant’’ qui retentissent après l’intervention-fleuve de Pier Silvio pour présenter les programmes télévisés du groupe Fininvest, le jour même de la lecture du testament de son père Silvio. Une hésitation qui montre bien combien le patron du colosse télévisé avait réfléchi à cette possibilité. ‘’Quelque chose au niveau émotionnel a changé : j’ai pensé que le rapport entre mon père et l’Italie, basé sur l’amour et la liberté, est un legs qu’il faut faire vivre“. Pour l’instant, ce ne sera pas Pier Silvio qui fera revenir un Berlusconi en politique ni qui dirigera Forza Italia, parti qui l’accueillerait pourtant chaleureusement. Il ajoute ‘’la politique est une chose sérieuse, ce n’est pas un métier que l’on apprend du jour au lendemain’’, même s’il réfléchit : ‘’j’ai 54 ans et mon père a commencé à 58…’’. Ensuite, il assure son plein soutien à Giorgia Meloni : ‘’à ce stade il n’y a aucune urgence et pour la première fois, après des années, il y a un exécutif qui est l’expression de la volonté des électeurs et qui est en train de faire de son mieux’’. Son entourage assure qu’il a un excellent rapport avec Meloni. Il a dit d’elle ‘’je connais Giorgia depuis des années, c’est une personne pour qui j’ai de l’estime, elle est jeune et déterminée’’. Sans oublier toutefois le rôle que joue Forza Italia au sein de l’exécutif ‘’c’est un parti qui doit et peut garantir la stabilité du gouvernement’’. »

SONDAGE, La Repubblica, d’A. Noto, « Deux Italiens sur trois disent oui au salaire minimum et la proposition plait aussi à droite » : « 64% des Italiens sont favorables à l’introduction d’un salaire minimum à 9€ de l’heure et cette opinion est partagée de manière transversale, indépendamment du parti de référence. L’avis favorable est exprimé par 48% des électeurs de Fratelli d’Italia et atteint 86% parmi l’électorat du Parti démocrate ou du Mouvement 5 Etoiles. Il semble donc que le recul du pouvoir d’achat pèse davantage sur les familles que ce que pensent les politiques. En effet, on est loin de la nette division politique entre la majorité qui est contre, et les oppositions, à l’exception d’Italia Viva, qui cherchent un compromis pour s’unir autour de cette proposition. Aucun argument contraire à un salaire minimum ne fait recette dans l’opinion publique, ni le fait que la plupart des travailleurs gagnent déjà un salaire plus élevé (29% sont sensibles à cet argument), ni le risque que cela alimente le travail au noir et le chômage (31%), ni le risque que l’augmentation du coût du travail se traduise par une hausse des prix (35%). Pour les Italiens, le salaire minimum devrait être de 10,2€/h, soit légèrement au-dessus des 9€/h proposés, et ne devrait pas faire l’objet de négociations de la part des syndicats. Mais pour 22% des travailleurs, cela n’est pas seulement une lutte de principe puisqu’ils déclarent toucher moins de 9€/h. La revendication est aussi liée à un changement sociétal plus profond, au moins autant que lors de la révolution industrielle, à l’heure des transitions écologique et numérique qui remettent en cause les compétences et la fonction-même du travail. Dans ce contexte de grand changement marqué également par l’intelligence artificielle, c’est aussi une façon de demander une reconnaissance claire de la valeur du travail de l’homme. »

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Giorgia Meloni  et Mateusz Morawiecki

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo  « Fratelli d'Italia n'exclut pas des convergences avec Le Pen : en Europe, nous sommes pragmatiques »: « Dans les couloirs de l'hôtel Sofitel, au centre de la capitale polonaise, les députés européens du parti de Giorgia Meloni ont le sentiment d’avoir le vent en poupe : "Fratelli d'Italia pourrait bien être le premier parti d'Europe en termes de nombre de représentants et Ecr pourrait atteindre les 90 élus". Nicola Procaccini, qui est en quelque sorte le bras droit de Giorgia Meloni à Strasbourg, en tant que co-président du groupe parlementaire Ecr, n'hésite pas à décrire les scénarios qui sont discutés en Italie : "Après le vote, en juin, il n'y aurait aucun problème à former une alliance, pour un jour ou une semaine, sur un seul dossier ou sur le choix de la direction de la Commission, même avec Le Pen. C'est ainsi que fonctionne l'Europe, c'est ainsi que von der Leyen a été élue, le principe des majorités variables s'applique en Europe, aujourd'hui le Green deal est voté avec les voix des libéraux de Le Pen et de Macron, ainsi que des populaires, et personne n'a rien à dire à ce sujet. Vu d'ici, le débat italien est déséquilibré".  "Les conditions pour reproduire la majorité italienne en Europe existent, évidemment pas avec les partis qui sont expressément d'extrême droite. Mais il faut d'abord réfléchir au sens même de l'alliance, qui est très flexible dans l'UE. À tel point que le Parti populaire européen continue de jouer avec la politique des deux fours, en partie avec nous et en partie avec la gauche“. Pour les diplomates, italiens et polonais, "il y a deux Etats, la France et l'Allemagne, qui veulent continuer à diriger, il y a d'autres pays, en premier lieu l'Italie, qui veulent être dans la salle de contrôle, il doit y avoir une raison pour laquelle Morawiecki a appelé Meloni un guide pour les relations transatlantiques de la Pologne, et sans aucun doute Washington peut jouer un rôle dans le futur poids spécifique que Meloni sera en mesure d'exercer dans l'Union européenne".

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Salvini et Meloni, désormais deux Europe » par Stefano Folli : « Certains se demandent pourquoi Salvini a décidé de commencer à faire campagne pour les élections européennes presque un an à l'avance. D'autres voient dans la nervosité du leader de la Ligue un signe que quelque chose grince dans la coalition de droite. D'autres encore considèrent l'affaire Santanchè, arrivée hier au Parlement, comme la confirmation qu'une blessure s'est ouverte dans la majorité.  En effet, elle va représenter un motif d'embarras - nié mais réel - pour Meloni. A l'inverse, l'initiative de Salvini n'est pas le signe que le gouvernement souffre, mais plutôt le contraire. C'est précisément la stabilité de la coalition d'ici l'année prochaine qui pousse le leader de la Ligue à remuer le couteau dans la plaie, en essayant de se mettre en valeur. Car ce que le partenaire Salvini ne supporte pas, c’est être vaincu en termes d'image et confiné au rôle de second. Salvini a compris que Giorgia Meloni a depuis longtemps abandonné la ligne hostile à l'Union, qui aujourd'hui ressemble à une monnaie hors circulation et ne paye plus. Par conséquent, il tente d'exhumer sa ligne précédente : un front commun de tous les populismes et maximalismes de droite, c'est-à-dire les contestataires intégraux de l'Europe de Bruxelles, au nom de la vieille rhétorique que Meloni a abandonnée. Ce faisant, le leader de la Ligue feint d'ignorer que la guerre en Ukraine a changé tout le scénario. L'ancien bloc eurosceptique, et autrefois également "anti-euro", rassemble désormais toutes les impulsions anti-atlantiques et anti-occidentales, de sorte qu'il constitue en réalité la "cinquième colonne" de Poutine au sein de l'Union. Aujourd'hui, il est clair pour tout le monde que le gouvernement italien s'engage dans une autre direction, pour renforcer le groupe conservateur, proposer dans la campagne électorale une majorité alternative aux socialistes au Parlement européen et garder une carte de réserve dans sa manche : entrer dans la future majorité pour équilibrer la présence éventuelle des socialistes et consolider la relation avec les Populaires à droite. Il est inévitable que cette voie finisse par redimensionner à nouveau Salvini, qui joue son jeu en attaquant dès maintenant ("jamais avec les socialistes"). Mais il est difficile de croire que toute la Ligue, en particulier les pragmatiques gouverneurs du Nord, soient heureux d'être entraînés dans une nouvelle guerre idéologique. »

ARTICLE, Sole 24, B. Romano : « Rome dans le viseur de Bruxelles sur l’abolition du délit d'abus de pouvoir » : « ‘’L'idée de supprimer le délit d'abus de pouvoir pourrait encourager la corruption’’. Au cœur de son rapport annuel sur l’État de droit dans l'Union Européenne, qui contient des recommandations pour chaque pays membre, la Commission européenne s’est dite hier préoccupée par les résultats de certains États. En ce qui concerne l'Italie, Bruxelles fait preuve de prudence quant à l'initiative du gouvernement Meloni de proposer une loi visant à abroger le délit d'abus de pouvoir et à limiter le champ d'application du délit de trafic d'influence. "Ces changements dépénaliseraient d'importantes formes de corruption et pourraient compromettre l'efficacité de la lutte contre la corruption (...) Les autorités judiciaires suivent de près l'évolution de cette réforme et son impact potentiel sur les enquêtes". Bruxelles souligne également que les autorités judiciaires et policières continuent de "voir une augmentation potentielle de l'infiltration de la criminalité organisée dans l'économie légale et les futurs achats de fonds publics dans le cadre du plan national de relance et de résilience". Plus généralement, la Commission européenne recommande à l'Italie "d'adopter une législation complète sur les conflits d'intérêts et les activités de lobbying, de s'attaquer efficacement et rapidement à la pratique consistant à faire transiter des dons par des fondations et associations politiques (...) et d'introduire des garanties en vue de la protection du secret professionnel et des sources journalistiques, en tenant compte des normes européennes en matière de protection de la vie privée". En ce qui concerne la France, le commissaire à la justice lui-même, le Belge Didier Reynders, s'est exprimé hier à la suite des récentes émeutes qui ont éclaté après qu'un policier a tué un jeune homme de 17 ans : "Nous devons vraiment nous pencher sur le niveau très élevé de violence, parce qu'il pose un problème, parfois dans le comportement d'un certain nombre de policiers (...) Nous devons réfléchir à la manière d'organiser le maintien de l'ordre". Enfin, le cas français a aussi été évoqué sur le front de la liberté de la presse. Le milliardaire français Vincent Bolloré est devenu propriétaire d'un certain nombre de journaux, dont le Journal du Dimanche, à la tête duquel il a nommé un journaliste d'extrême droite. La façon dont Bernard Arnault dirige le journal Les Échos préoccupe également Bruxelles, qui a ainsi recommandé à Paris une plus grande transparence dans la gestion et la gouvernance des maisons d'édition ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les nationalistes de l'AfD sont aussi donnés premiers au Mecklembourg-Poméranie occidentale.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Les nationalistes de l'AfD sont aussi donnés premiers au Mecklembourg-Poméranie occidentale.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/mecklenburg-vo...)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Autres

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05/07/2023

"Visite de Meloni en Pologne." et "Crosetto (Frères d'Italie) : "aucune alliance n’est possible avec Marine Le Pen et l’AfD.""

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets relatifs à l’agression russe en Ukraine, avec ses différentes retombées géopolitiques et stratégiques, font les gros titres : « Moscou et la guerre du blé » (Corriere della Sera), « Les bombes italiennes pour Kiev – Enquête au sein de l’usine RWM » (La Repubblica), « Le courage de la journaliste de Novaya Gazeta Elena Milashina, agressée en Tchétchénie » (La Stampa, Repubblica, Corriere). Le débat au sein de la majorité autour des alliances en vue des élections européennes de 2024 est encore mentionné « Tensions au sein de la majorité sur les alliances. Salvini : « Berlusconi avait déjà dédiabolisé le Mouvement Social Italien » » (Corriere), « Crosetto (Frères d'Italie) : « aucune alliance n’est possible avec Marine Le Pen et l’AfD » (Repubblica). Enfin, il est aussi question de la « Réforme de l’autonomie régionale différenciée : les experts affichent leurs réserves » (Il Messaggero, Il Mattino). 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, Ministre des Affaires étrangères et vice-président du Conseil, « Il n’y a qu’une majorité pouvant battre la gauche et Salvini peut s’y joindre » : « ‘’Je n’oppose pas un véto de principe aux alliances en Europe sur le modèle italien, je suis juste réaliste. Il n’y a qu’une majorité en Europe pouvant battre la gauche et c’est la même qui a permis mon élection à la tête du Parlement Européen en 2017. C’est l’alliance entre Populaires, libéraux et conservateurs européens. Je connais les dynamiques de l’Union et des partis européens. Le chantier est ouvert et il faut maintenant y travailler. Pour répondre à Salvini sur l’idée d’une coalition de droite à l’instar de celle qui existe en Italie, en Europe nous ne pouvons décider sans les autres. Chaque parti italien fait partie d’une famille politique qui décide ensemble. Et ceux qui connaissent bien l’UE savent très bien que le PPE ne pourrait jamais s’allier avec Alternative fur Deutcshland ou avec Marine Le Pen. Ce sont des partis anti-européens qui ont dans leurs programmes des positions qui sont inconciliables avec les nôtres. Il n’y a aucun véto sur la Ligue : si elle veut se joindre à nous, personne ne s’y opposerait. Concernant la ratification du MES, nous l’avons reporté de quelques mois et cela ne représente pas un drame. Entretemps, il faudra évaluer des sujets tels que le Pacte de Stabilité, qui ne peut pas avoir de règles trop rigoureuses comme par le passé. L’Espagne aussi est d’accord. Et puis il y a l’Union Bancaire et le pacte fiscal : toutes ces thématiques doivent être abordées ensemble.’’ »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Guido Crosetto (Frères d’Italie), ministre de la Défense : « Un deuxième mandat pour von der Leyen ? Les relations sont bonnes. Nous sommes très différents de Le Pen. Cela fait longtemps que nous n’empruntons pas la même route », par Tommaso Ciriaco : « Monsieur le ministre, vous proposez depuis des mois une alliance entre Ppe et Ecr pour la nouvelle Commission. Mais les sondages prédisent une « majorité Ursula » allant des socialistes au Ppe. Seriez-vous prêt à vous joindre à ce « format » ou resterez-vous à l’extérieur ? « L’histoire de Fratelli montre que le projet politique ne peut pas fonctionner sur l’assurance d’arriver premiers aux élections, mais parce qu’on croit qu’il est important de porter un projet. C’est une majorité technique qui a élu Ursula von der Leyen, pas politique. Cette majorité est née par nécessité, regroupant des histoires politiques différentes, elle est sclérosée. Il s’agit d’une majorité hybride qui n’a plus besoin du vote des citoyens mais qui recueille des voix en fonction d’options politiques très différentes » Et donc ? « Il faut dépasser cette majorité car elle a créé une distance entre l’UE et ses citoyens. Le projet de Meloni et le choix d’entrer chez les conservateurs vise à permettre une alternance entre des visions politiques différentes, alternance qui s’est perdue avec la majorité technique de von der Leyen » Il s’agissait en 2019 d’un compromis politique. Il en faudra sûrement un autre en 2024 : êtes-vous disposés à envisager des ententes plus larges ? « Notre projet est d’associer Ppe et Ecr afin d’amener à une évolution positive du système politique européen. Si les scores ne nous le permettent pas, nous envisagerons un élargissement. Si cela est nécessaire, nous le ferons, mais ce serait inutile de le chercher aujourd’hui ». Pourriez-vous gouverner avec Identité et Démocratie, le groupe européen de Salvini, qui accueille des Français et des Allemands sur la base de positions nostalgiques, islamophobes, anti-immigration, et qui sont contraires à l’envoi d’armes à l’Ukraine ? « Il est évident que sur des thèmes aussi importants que la guerre en Ukraine, il faut de l’unité et de la clarté. Ce sont des choix stratégiques importants et on ne peut exonérer personne. Je ne pense pas que la prochaine Commission européenne courre des risques excessifs de dérives » Salvini pourrait entrer dans la majorité avec Ppe et Ecr ? « J’ai toujours dit que la Ligue est le parti qui me rappelait le plus la Csu allemande ». Si vous vous ouvrez à Salvini mais dites non à Le Pen et l’AfD, que pensez-vous d’un libéral, comme Macron? Il est opposé à une alliance avec vous « Je pars de l’idée de vaincre avec le Ppe et Ecr. Mais je dis aussi que les libéraux en Europe ne sont pas les libéraux italiens. Pas tous, en tous cas… » Certains disent que les demandes du Ppe affaibliront Macron et cela décalera l’UE plus à droite. Est-ce vraiment le cas ? « Quand on fait semblant de ne pas voir les problèmes, ou que l’on cherche à les cacher sous le tapis, à la fin cela finit par exploser et l’Etat finit à genoux ». Et une alliance avec les socialistes ? « Non, ce serait la négation même de la politique : on ne peut pas s’allier avec ceux qui ont des programmes et des idées complètement différentes des tiennes ». Concernant Ursula von der Leyen, possible candidate Ppe en 2024 : auriez-vous des problèmes à soutenir sa candidature ? « Avec Ursula von der Leyen, nous avons des relations institutionnelles positives. Le Ppe décidera prochainement qui sera leur candidat à la présidence de la Commission » N’est-il pas temps d’approuver le Mes ? « L’idée de le transformer dans le fonds souverain européen ne me déplairait pas, mais il faut que vous en parliez à Giorgetti (Ligue) ».   

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Les deux obstacles qui divisent les partis de droite à Strasbourg » : « Il y a deux obstacles infranchissables qui entravent l’hypothèse d’une « droite européenne basé sur le modèle italien » sur laquelle insiste Matteo Salvini. Le premier obstacle vient du PPE (notamment les Allemands) – outre celle de Meloni et de Tajani –, opposé à l’idée de s’allier avec l’extrémisme anti-européen de Marine Le Pen et d’AfD. Ensuite, il y a surtout cette indulgence que ces partis montrent à l’égard de la Russie de Poutine après l’invasion en Ukraine. Le ton dur utilisé hier par Forza Italia et Noi Moderati de M. Lupi est une réponse à Salvini pour lui signifier la fermeté dans le refus d’une alliance avec cette droite extrême. La présence de Manfred Weber à la réunion de Forza Italia du 15 juillet prochain représentera un soutien officiel à la position du parti dirigé par Tajani. Le Palais Chigi ne peut qu’en prendre acte et rester silencieux afin de ne pas alimenter des polémiques avec la Ligue, bien que l’offensive du Parti de Salvini ait comme but de mettre en difficulté Fratelli d’Italia. La Ligue tente d’expliquer la visite de Meloni en Pologne comme une tentative de préparer une alliance avec les socialistes. Cette manœuvre du leader de la Ligue, désormais évidente, a peu de chances de réussir. Par ailleurs, la Pologne de Morawiecki est en ligne avec l’Italie de Meloni dans la volonté de poursuivre une politique étrangère atlantiste. Par conséquent, Forza Italia et Fratelli d’Italia ne suivront pas les projets d’alliances de Salvini.  D’une part, le dirigeant de la Ligue assure ‘’nous allons gouverner pendant dix ans’’. D’autre part, il défie ses alliés en soulignant ‘’les électeurs décideront des prochains blocs européens’’. » 

ARTICLE, La Repubblica, « Migrants, opération séduction de Meloni auprès de Morawiecki. Le Ppe s’ouvre à Fdl dans une optique anti-verts”, par Tonia Mastrobuoni : « La Présidente du Conseil Giorgia Meloni s’est rendue aujourd’hui en Pologne afin de renouer les liens avec le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, avec qui elle partage la ligne dure contre les migrants, le soutien à l’Ukraine, et l’appartenance à la même famille européenne des conservateurs. Lors du sommet européen d’hier, les Polonais de Droit et Justice ont exprimé leur opposition à un accord sur le pacte migration. Selon une source du Parti populaire européen (Ppe), alors que « [le Ppe] exclut toute alliance avec les Polonais de Droit et Justice » du fait des graves atteintes au principe de l’Etat de droit ces dernières années, « avec Meloni, le discours est tout autre ». Le parlementaire luxembourgeois Christophe Hansense dénonce une omerta au sein du Ppe sur une éventuelle collaboration avec Fratelli d’Italia (FdI). Il est certain que le Ppe sortira amoindri des élections de 2024 et doit trouver un moyen de se maintenir au pouvoir. Le sort du Ppe est notamment lié aux résultats des prochaines échéances électorales auxquelles feront face les conservateurs allemands de la Cdu/Csu, majoritaires au sein du parti, au cours des dix-huit prochains mois. Cela risque de compliquer la course à la réélection de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. La proposition de Matteo Salvini d’un centre-droite européen incluant le Ppe, Le Pen et l’Afd n’est pas prise au sérieux à Berlin. Le « cordon sanitaire » de la Cdu/Csu n’est pas seulement dirigé contre l’Afd mais aussi contre le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, et même, contre la Ligue de Matteo Salvini, que les conservateurs allemands souhaiteraient voir remplacé par des personnalités plus « pragmatiques » comme Giancarlo Giorgetti ou des gouverneurs ou maires des régions du Nord de l’Italie. Selon la Cdu, « une symbiose parfaite » s’est créée entre Ursula von der Leyen et Giorgia Meloni. La présidente du Conseil italien amènera au Parlement européen un escadron nourri d’une vingtaine ou trentaine de députés européens qui pourraient être utiles tant pour garantir à von der Leyen les votes pour sa réélection que pour amplifier dans le futur la majorité qui sortira des urnes européennes. Pour le leader de la Cdu/Csu Friedrich Merz, les verts sont les « principaux adversaires politiques ». Un sentiment anti-verts qui s’est répandu depuis un moment au sein du Ppe. La loi européenne sur la restauration de la nature avait ainsi été retoquée en partie grâce aux votes du Ppe. Certains membres du parti dénoncent une influence des socialistes et des verts sur l’exécutif mené par Ursula von der Leyen. Ce qui fait cependant la force de von der Leyen dans son propre parti, la Cdu, est d’être considérée comme une outsider, « une condition préalable pour conquérir une large majorité », selon une source allemande. La Cdu/Csu devra tout de même affronter les prochaines échéances électorales dans les trois Landers de l’Est où l’Afd oscille entre 20 % et 30 %. Le Ppe et von der Leyen devront donc s’efforcer de garantir une majorité « créative » au Parlement européen qui puisse se passer des verts. Voilà pourquoi le Ppe regarde avec intérêt FdI, les conservateurs tchèques, mais également Vox en Espagne. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, M. Perrone et G. Trovati : « PNRR : le plan sur les crèches suscite une ouverture à Bruxelles mais il y a des frictions sur le financement des places » : ‘’La question du financement des places en crèches continue d'agiter les négociations entre Rome et Bruxelles sur le Pnrr. Au cœur du problème, l'enjeu majeur demeure l'éligibilité des travaux d'entretien extraordinaires sur les bâtiments existants et les centres polyvalents pour les services aux familles. Alors que l’Italie risque l’exclusion du financement de l'UE pour 100 000 places en crèche – ce qui représente plus d'un milliard d'euros – en raison d’infrastructures non-conformes aux normes européennes, un porte-parole de la Commission européenne a précisé hier la nécessité d’une stratégie de modernisation des établissements d’accueil, afin d'augmenter le nombre de places disponibles. "La Commission, a-t-il ajouté, travaille en étroite collaboration avec l'Italie pour garantir la mise en œuvre de cette importante mesure’’. Deux points substantiels séparent cependant les calculs de l'exécutif communautaire de ceux du gouvernement italien. Le premier est le sens à donner au terme "réaménagement" des établissements, qui est interprété à Bruxelles comme une ‘’nouvelle construction", ce qui exclut les investissements d’entretien des bâtiments existants, comptabilisés plutôt à Rome. Outre cet aspect central, il y a aussi la question des "centres multifonctionnels pour les services aux familles", qui représentent une part non négligeable des 1850 interventions financées par la mesure et qui, toutefois, du point de vue de la Commission, risquent de ne pas être qualifiés de véritables crèches, car dans ces structures les municipalités offrent également d'autres types de services aux familles. ‘’Les remarques de l'UE ne me semblent pas compréhensibles", a déclaré le maire de Ravenne, Michele de Pascale, président de l'Union des provinces italiennes. ‘’Nous, administrateurs, jouons notre rôle. Je pense qu'il s'agit d'une protestation captieuse contre l'Italie".  Alors que l'objectif d'attribuer 100 % des travaux avant le 30 juin n'a pas été atteint, un délai supplémentaire de trois à six mois est déjà sur la table des négociations de la Commission européenne. Mais celles-ci restent tendues entre le gouvernement italien et la task force européenne sur le Pnrr dirigée par Céline Gauer, qui interviendra aujourd'hui lors de la première journée de l'événement Anci "Missione Italia", organisé par les municipalités pour faire le point sur la mise en œuvre des nombreux volets territoriaux du Plan. Hier, le ministre du Pnrr, Raffaele Fitto, s’est montré optimiste sur le sort de la troisième tranche de 19 milliards liée aux objectifs du second semestre 2022, dont le feu vert est donné comme "imminent" depuis plusieurs semaines. "Nous avons atteint les 55 objectifs", a réaffirmé M. Fitto. "Il n'y a que des aspects techniques et administratifs qui sont en train d'être examinés" ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, A. Magnani « Le premier sommet Italie-Afrique se tiendra à Rome les 5 et 6 novembre » : « Ce sera une collaboration ‘’tous azimuts’’ allant du terrorisme à la crise climatique, en vue du sommet Italie-Afrique qui se tiendra à Rome les 5 et 6 novembre prochains. C’est l’objectif qui a été souligné par le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani lors de son allocution à la Farnesina à l’occasion de la deuxième rencontre avec les ambassadeurs des pays africains accrédités au Quirinal. Tajani a ainsi dévoilé les dates d’un sommet attendu notamment pour la présentation du « Plan Mattei », le plan du gouvernement Meloni prévoyant une collaboration qui se veut ‘’vertueuse’’ entre l’Italie et les gouvernements africains. Etaient également présents les ministres Bernini (Université), Lollobrigida (Agriculture), Pichetto Fratin (Environnement et sécurité énergétique), Sangiuliano (Culture) et la secrétaire d’Etat Frassinetti (Education nationale). Tajani a dit que l’Italie regardera le continent ‘’avec une vision qui n’est pas européenne mais une vision africaine’’ sans ‘’ désirs de prédation du néocolonialisme’’. La liste des dossiers qui seront abordés prévoit ‘’la lutte contre le changement climatique, la croissance, la lutte contre le terrorisme, la grande question migratoire, qui n’est pas seulement celle allant vers le Nord mais aussi celle vers le Sud’’, outre les intérêts économiques concernant notamment les matières premières.  ‘’Nous pouvons penser travailler ensemble, par exemple dans le domaine de la transformation des matières premières de vos pays’’. Une autre étape dans le sillage de ce sommet est la réunion de la FAO qui se tiendra à Rome fin juillet, surtout après les doutes qui planent sur le renouvellement de l’accord sur le blé, qui avait déjà bloqué les fournitures russes et ukrainiennes en direction du Continent africain. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD donnée à 34 % en Thuringe !

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Allemagne. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 34 % en Thuringe.

wahlrecht.de/umfragen/landt)

[Si les écologistes (Grüne) et les libéraux (FDP) n'atteignent pas le seuil des 5 %, la majorité des sièges est à, environ, 43 %.]

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Die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Autres

04/07/2023

L'Institut Renaissance du Forum voor Democratie de Thierry Baudet invite le dirigeant de Mi Hazánk László Toroczkai.

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Pays-Bas et Hongrie. L'Institut Renaissance du Forum voor Democratie de Thierry Baudet invite le dirigeant de Mi Hazánk László Toroczkai, ancien maire d'Ásotthalom et initiateur de la barrière frontalière entre la frontière hongroise et serbe.

(https://fvd.nl/events/premium-borrellezing-lszl-toroczkai)

Roumanie : la caravane sanitaire de l'AUR.

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Roumanie. Caravane sanitaire de l'AUR : des dizaines d'habitants de la commune de Racaciuni, en mauvaise santé et vieillis par des troubles prématurés, ont reçu gratuitement des tests sanguins et des consultations en ophtalmologie.

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"Les élections européennes deviennent un laboratoire d’ambiguïté."

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Italie. Revue de presse.

Les divisions au sein de la majorité sur les alliances en vue des élections européennes de 2024 font la Une : « Le défi sur les alliances européennes » (Corriere della Sera), « La droite est séparée en Europe » (Repubblica), « Tajani-Salvini, le bras-de-fer sur l'Europe » (La Stampa), « Tajani freine sur les alliances en Europe [avec l'extrême droite de M. Le Pen], Salvini estime qu’on ne doit rien lui imposer » (Messaggero). La mort d'un écrivain-reporter en Ukraine, Victoria Amelina, est aussi largement citée. Les émeutes en France sont rapportées en Une de La Stampa : « France, les rassemblements ultras » - L'enveloppe pour le policier qui a tué Nahel franchit la barre d'un million d'euros.

ARTICLE, il Messaggero, Francesco Malfetano : « Grandes manœuvres à droite, Giorgia craint l’assaut contre Forza Italia » : « ‘’A droite, la ‘’paix berlusconienne’’ n’aura duré qu’une vingtaine de jours. Après la mort du Cavaliere et à l’aube des élections européennes de juin 2024, le fragile pacte de non-belligérance voulu et garanti par Giorgia Meloni bat de l’aile. Le veto posé par Antonio Tajani à Marine Le Pen et au parti allemand d'ultra-droite AfD a en effet fortement irrité Matteo Salvini, convaincu qu'à Rome comme à Strasbourg, il ne devrait pas y avoir de perspectives d'alliances alternatives à celle de la droite. "L'objectif devrait toujours être de fédérer les âmes de droite", a déclaré une source au sommet de la Ligue, particulièrement critique à l'égard des déclarations de Tajani. ‘’La droite l’emporte lorsqu'elle est unie et ne confond pas son identité avec celle de la gauche", a attaqué, par exemple, Stefano Candiani, le chef du groupe de la Ligue. Ce sont les premiers signes d'une compétition interne au sein de la majorité qui, à onze mois des élections européennes, n'est pas sans inquiéter Meloni. En effet, ‘’l’opération d’usure’’ que mène Salvini à l’encontre de Forza Italia pourrait à terme fragiliser la coalition gouvernementale. Le président de FI A. Tajani, quant à lui, est conscient du risque que représenterait une alliance avec le groupe souverainiste Identité et Démocratie, lequel a toujours représenté une menace pour le PPE. Meloni et les siens chercheraient à se tenir à l'écart le plus longtemps possible de ces dissensions européennes, lesquelles pourraient à terme affecter l’équilibre interne du gouvernement. C'est pourquoi, au Palais Chigi, on se contente pour l'instant de dire : "Les comptes seront faits lorsque les résultats seront connus". Priorité au consensus, donc, à rebours des socialistes et autres formations d’extrême droite comme Afd ou le RN. Si les sondages se confirment, le parti de Marine Le Pen pourrait obtenir près de 24% des voix aux élections européennes. Des chiffres qui, malgré tout, pourraient s’avérer insuffisants pour évincer une partie de Renew de la majorité parlementaire et écarter ainsi le mal-aimé Emmanuel Macron ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Les élections européennes deviennent un laboratoire d’ambiguïté » : « Un bras-de-fer aussi dur au sein de la coalition de droite à onze mois des élections européennes n’était pas prévisible. Bien que les divergences en politique étrangère étaient évidentes, le coup de froid entre la Ligue et Forza Italia laisse entrevoir une longue campagne combattue entre alliés. Le parti de Salvini adhère au groupe d’extrême droite dont font partie Marine Le Pen et les Allemands de l’AfD ; le parti de Meloni fait partie des Conservateurs, dont elle assure la présidence ; Forza Italia adhère au PPE. Par ailleurs, les élections européennes se feront sur la base du système proportionnel, ce qui signifie : chacun pour soi. Cela ne suffit pas pour autant à expliquer les dynamiques au sein de la majorité et qui ne concerne pas, à ce stade, le gouvernement. Toutefois, ces dynamiques pourraient devenir un facteur de tension permanente, voire d’une usure. Avec sa proposition (un pacte pour ne pas s’allier avec les partis de gauche), Salvini lance un avertissement au vice-président de FI Antonio Tajani, ce dernier soutenant l’idée d’une alliance entre populaires et libéraux mais sans l’extrême droite. En réalité, il parle indirectement à Giorgia Meloni. Cette polémique fait comprendre à quel point le scénario a changé depuis la disparition de Silvio Berlusconi. Salvini craint un isolement et son choix s’explique par un calcul désespéré. C’est ce même calcul qui l’a porté a soutenir les agents et les maires français contre les violences des jeunes d’origine arabe après la mort du jeune Nahel. Sa tentative est de miser sur une ‘’unité de droite’’ en critiquant Tajani (et peut-être aussi Meloni) pour avoir promu une sorte d’ ‘’unité supranationale’’ à Bruxelles avec les partis de gauche. Si tout cela arrive au début de la campagne électorale, il faut s’interroger sur ce qui peut se passer d’ici 2024. Il est illusoire de croire que la politique européenne sera séparée de celle nationale, tout comme le fait de croire que les partis de coalition n’entreront pas en route de collision. L’agression russe a radicalisé les valeurs et les alliances et met en avant les différences au sein même des coalitions, à droite comme à gauche. L’Italie se porte candidate comme un laboratoire de contradictions. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli, « Salvini et son obsession pour Meloni » : « Amoindri par Fratelli d’Italia aux élections du 25 septembre dernier, Salvini avait deux choix possibles : entrer dans le gouvernement et faire payer à Meloni le fait d’être restée dans l’opposition pendant la saison Draghi ou bien accepter une responsabilité ministérielle avec sérieux et loyauté. Le dirigeant de la Ligue a choisi un troisième chemin : celui d’un jeu sournois et ambigu, dans le projet de remettre en cause la crédibilité de sa rivale en partant des sujets identitaires de droite. Cela explique aussi la naissance d’une alliance de vrais nationalistes, à partir de RN de Marine Le Pen et ouverte aux Allemands de l’Afd. Ces partis, qui ont en commun une intolérance envers les règles des démocraties libérales, finissent par soutenir naturellement l’autocrate de Moscou. Il est clair que l’opération de Salvini va contre Giorgia Meloni. Car le projet de la Présidente du Conseil, soutenu par Forza Italia, est de créer un front conservateur en mesure de collaborer au Parlement Européen de Strasbourg avec les Populaires, voire aussi avec les Libéraux. Le réalisme pousse Meloni à renouer les liens avec Macron. Or, Salvini choisit Marine Le Pen, avec laquelle Meloni n’a plus de rapports depuis une dizaine d’année. L’ambiguïté de Salvini avec le Poutinisme a également pour objectif de capter des voix de Fratelli d’Italia en gagnant quelques sièges en Europe. Car par le passé, le parti post-fasciste préférait Poutine à l’Atlantisme. La guerre a ensuite changé la donne et Meloni est désormais vue comme une vraie atlantiste. Enfin, Marine Le Pen a montré plus d’intelligence politique par rapport à son allié italien : elle a préféré transformer la « rencontre historique » avec Salvini en simple visioconférence. Car avec la France en flammes, les conditions n’étaient pas réunies pour des opérations modestes et d’exploitation politique. Cela devrait faire réfléchir Salvini. » 

ARTICLE, la Repubblica, Andrea Greco et Andrea Montanari : « Sur le Pnrr, l'énergie et les migrants, Meloni ne rassure pas les industriels » : « Lors de son discours à l’assemblée d'Assolombarda (l’association des industriels lombards, ndlr), Giorgia Meloni a tenu à rassurer les entrepreneurs de la région : ‘’Je suis fière du travail accompli par le gouvernement, mais j'ai le sens de la mesure et je sais que ce petit miracle est dû à votre travail". Le président de la Confindustria, Carlo Bonomi, s’est ensuite exprimé pour rappeler que "l'Italie était en croissance en plus d’être le pays le plus fiable de la zone euro’’. Concernant la proposition de loi sur le salaire minimum, il a ensuite déclaré : "Pour le salaire minimum avec un seuil de 9 euros, ce n'est pas un problème pour Confindustria. Nos contrats sont tous plus élevés". Pour Meloni, l’enjeu de cette assemblée était aussi d’évoquer la modernisation de l'Italie et sa crédibilité internationale. Au sujet du Pnrr, elle a notamment promis que l’Italie ‘’mettra les fonds en œuvre quoi qu'il en coûte’’. En ce qui concerne les matières premières et l'industrie, M. Meloni assure que le gouvernement travaille avec "une approche commune pour une UE qui commence aujourd'hui à parler de rien de moins que de souveraineté, ce qui était impensable il y a quelques mois". L’association lombarde a ensuite énuméré ses cinq priorités : l'énergie, l'innovation, le travail, les infrastructures et la gouvernance territoriale. Le public d'entrepreneurs, très nombreux, s’est montré sceptique à l’annonce de certaines mesures ou déclarations de Meloni, alors qu’Assolombarda réclame toujours les 16 milliards d'euros sur le coin fiscal "dans la prochaine loi de finances" ou encore le renouvellement des crédits d'impôt pour l'énergie. "Si Meloni dit que l'industrie est centrale, elle devra avoir une vision claire : par exemple sur le renouvellement des crédits d'impôt sur l'énergie, que tous les pays européens ont mais qui n'ont pas été inclus dans le décret sur les projets de loi’’, a ainsi déclaré en marge de l’Assemblée Aurelio Regina, entrepreneur et délégué à la transition énergétique de la Confindustria. ‘’Meloni a ramené les questions de l'usine et du travail à l'attention des politiques et de l'opinion publique", a commenté Marco Bonometti, président d’un grand groupe industriel. "Bien sûr, nous espérons la baisse des charges pourra se poursuivre et devenir structurelle, car l'Italie ne peut pas avoir un coût du travail aussi élevé". Pour Bonometti, l’autre problème majeur est celui des carences en main d’œuvre : le fossé doit être comblé "par une migration contrôlée et ciblée, en dispensant des cours d'italien et de sécurité dans les pays d'origine, comme le gouvernement a commencé à le faire en Tunisie". Le directeur d'une entreprise, qui n’a pas souhaité être cité, a ainsi résumé l’impression générale laissée par l’intervention de Meloni : "Un discours inspiré, qui a flatté les entrepreneurs en abordant plusieurs thèmes qui leur sont chers, mais sans proposer de projets concrets" ».

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino : « Les dossiers de Santanchè pour le test au Sénat » : « Demain après-midi Daniela Santanchè se présentera au Sénat pour une relation. La ministre du Tourisme, élue au Sénat avec le parti de Fratelli d'Italia, est attentionnée depuis des semaines, suite aux enquêtes télévisées de l'émission Report sur Rai Tre, qui ont dénoncé une gestion peu claire des entreprises qui lui appartiennent, et en particulier la société Visibilia, qui fait l'objet d'une enquête à Milan pour banqueroute et faux en écritures comptables. Malgré le fait que les détails des révélations s'intensifient et l’enquête judiciaire en cours, la ministre se veut rassurante : elle prépare sa ligne défensive avec ses avocats et elle se considère soutenue par le parti d Giorgia Meloni. La présidente du Conseil, lors d'une interview au Corriere a déclaré : '' Santanchè expliquera ses raisons au Sénat : un choix de transparence et de fiabilité qui prouve sa bonne foi.'' L'opposition est aux abois : '' Si les faits sont confirmés, une démission est le minimum '' a déclaré la secrétaire du Pd, Elly Schlein. »

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, E. Patta: «  Risque de renvoi à 2024 pour le présidentialisme  » : «  Le comité pour l'identification des niveaux minimums des prestations pour les droits civiques et sociaux qui doivent être garantis sur l'ensemble du territoire national, le Clep, devait être le fleuron du projet d'autonomie différenciée du ministre Calderoli (Ligue). Mais l’opposition du ministre à accueillir des suggestions d’amélioration a mené au désengagement de plusieurs représentants influents comme l'ancien président de la Chambre, Luciano Violante (Parti Démocrate), l'ancienne chef de groupe du PD au Sénat, Angela Finocchiaro, et le juriste Franco Gaetano Scoca. Et avec la démission hier de Giuliano Amato (Parti Démocrate) et Franco Bassanini, qui s'ajoute à celles des juristes Gallo e Pajino, le Clep subit un coup dur. La réalisation de l'autonomie des régions, à partir de la Vénétie et de la Lombardie, gouvernées par la Ligue, risque donc de ne pas voir le jour avant les élections européennes de 2024. Calderoli a plusieurs fois affirmé qu'il démissionnera si son projet d'autonomie différencié ne verra pas le jour. Giorgia Meloni a de son côté tout intérêt de retarder la mise en œuvre du projet pour éviter d'arriver aux élections avec les partis d'opposition et les régions du Sud qui dénoncent l'attaque à l'unité du Pays. Mais pour Meloni le problème est à double tranchant car l'autonomie différenciée est depuis toujours liée aussi à la réforme sur le présidentialisme : si l'autonomie ne se concrétise pas, Matteo Salvini ne donnera pas son appui à la réforme constitutionnelle sur le présidentialisme. La ministre Casellati (Forza Italia)devait présenter son projet de réforme avant la pause estivale, probablement elle le fera à l'automne, et l'idée de constituer une commission bicamérale revient en force dans le gouvernement. Ce qui semble certain est que les deux réformes, l'autonomie et le présidentialisme, semble destinées à être renvoyer après les élections européennes, afin de pouvoir mesurer dans les urnes le poids politique des forces de la majorité. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, M. Fortis « Le boom du tourisme estival (revenu aux niveaux de 2019) et la croissance du PIB italien. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, de B. Romano, « Présidence espagnole de l’UE, priorité à l’Ukraine et à la révision du budget. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les nationalistes de l'AfD sont donnés premiers à 28 % dans le Brandebourg.

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Allemagne. Brandebourg. Les nationalistes de l'AfD sont donnés premiers à 28 % dans le Brandebourg. Les élections pour le Parlement du Brandebourg auront lieu en septembre 2024.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/brandenburg.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

FDP : libéraux

Autres

03/07/2023

Eimsbüttel : les sociaux-démocrates retournent leur vote afin de ne pas obtenir une majorité avec les voix des élus de l'AfD.

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Allemagne. Hambourg. Eimsbüttel. Un chapiteau doit être établi entre novembre et mars afin d’y accueillir un restaurant. Les écologistes s’opposent à cela afin de protéger la pelouse sur laquelle le chapiteau doit être implanté. Les sociaux-démocrates y sont favorables et avec les voix de représentants d’autres partis et de l’AfD ont, dans ce cas, une majorité de deux élus. En conséquence, les sociaux-démocrates ont voté inversement afin que la décision ne soit pas prise grâce à une majorité des voix obtenues en incluant les votes de l’AfD.

L'Allemagne aurait besoin de 1,5 million de migrants par an.

Allemagne. La présidente du Conseil allemand des experts économiques, Monika Schnitzer, appelle à davantage de migration vers l'Allemagne, afin de remédier à la pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Selon elle, le pays a besoin de 1,5 million de migrants par an. Elle estime que l'Allemagne ne devrait plus exiger que les professionnels étrangers parlent allemand, mais veiller à ce que les employés des services de l'immigration parlent anglais.

L'AfD est donnée premier parti d'Allemagne.

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Allemagne.  Si la CDU et la CSU sont données ensemble à 25,5 %, la CDU a environ 20 % et la CSU a environ 5,5 %. Donc l'AfD, avec 21 %, est première.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Autres

L'AfD est donnée à 19 % en Hesse, à trois mois des élections.

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Allemagne. Hesse. L'AfD est donnée à 19 % (soit + 6 points par rapport à 2018) en vue des élections pour le Parlement de Hesse qui auront lieu dans trois mois. Cela leur donnerait 21,6 % des sièges.

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CDU : démocrates-chrértiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Freie Wähler : Électeurs libres

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

"Meloni-Salvini, le défi européen."

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Italie. Revue de presse.

La politique intérieure fait la majorité des unes sur des sujets divers : « Sur les fonds européens, nous sommes prêts du but » : interview de Giorgia Meloni au Corriere della Sera ; « L’assaut sur Generali : le groupe de la famille del Vecchio est autorisé à dépasser les 10% du capital » (Repubblica), « Salaire minimum : une question qui regarde l’Etat » (La Stampa) ; « Prix de l’alimentaire : hausses record » (Messaggero). Le bilan des émeutes en France continue de faire largement les unes, où le sujet était aussi très présent ce week-end : « L’enfer français » (Stampa), « La famille de Nahel appelle au calme » (Corriere, Repubblica), « La révolte se propage en Belgique et en Suisse » (Messaggero), « La France verrouillée » (Riformista), « Tour de force » (Manifesto), « Génération banlieue » (Il Tempo). 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil : « Il y a encore du travail à faire. Mais sur les migrants, l’UE a changé d’attitude » par Monica Guerzoni : « L'Europe s'est divisée sur la question des migrants, mais vous êtes revenue très satisfaite de Bruxelles. Pourquoi ? "L'accord de l'ensemble du Conseil européen sur ce que l'on appelle la dimension extérieure, qui offre une approche totalement nouvelle par rapport au passé en termes de lutte contre les flux migratoires, est un succès italien incontestable. Il s’agit de lutter contre la traite des êtres humains et combattre l'immigration clandestine avant qu'elle n'atteigne l'Europe. Nous avons réussi à faire comprendre à tous nos partenaires qu'il ne servait à rien de continuer à se quereller entre pays de première arrivée et pays de destination pour savoir qui devait être responsable de la gestion du phénomène et que le seul moyen était de travailler ensemble sur les frontières extérieures, notamment par le biais d'une coopération paritaire avec les pays africains".  Vous avez le mérite d'avoir "amené" von der Leyen et Rutte en Tunisie. Mais n'est-il pas exagéré de parler d'un tournant, au vu du nombre de débarquements ? Le dialogue avec la Tunisie, qualifié de "modèle" dans les conclusions du Conseil, et la proposition de la Commission d'investir jusqu'à 15 milliards du nouveau budget pluriannuel dans l'immigration et la dimension extérieure, sont la preuve de ce changement complet. Investir dans la stabilité de l'Afrique du Nord et prévenir les départs est un intérêt italien primordial et enfin une priorité européenne. Sur la dimension extérieure, nous sommes tous d'accord. Sur la dimension interne, non. Mais c'est normal, car sur un sujet aussi clivant, il est difficile de trouver des règles qui conviennent à tout le monde. J'espère qu'il y a une marge de manœuvre pour rapprocher les positions". Pourquoi la médiation avec Morawiecki et Orbán, à laquelle vous avez également travaillé à la demande de Michel, a-t-elle échoué ? "La Pologne en particulier, mais aussi la Hongrie, ont accueilli des millions de réfugiés ukrainiens tout en recevant des contributions de l'UE inférieures à ce qui était nécessaire. D'autre part, selon l'accord du 8 juin, ils devraient payer 20 000 euros pour chaque migrant, même irrégulier, qui n'est pas relocalisé. Tout cela est aussi aggravé par le gel des allocations pour leurs PNRR nationaux. Leur rigidité est compréhensible et j'ai toujours beaucoup de respect pour ceux qui défendent leurs intérêts nationaux. Elle peut être surmontée en reconstruisant une relation de confiance et c'est dans ce sens que j'essaie d'apporter ma contribution". L'absence d'accord entraîne-t-elle une paralysie de l'UE et met-elle en péril le pacte de Luxembourg sur les migrations ?  Non, le pacte sur les migrations et l'asile poursuit son chemin. Mais permettez-moi de préciser qu'il est faux de vendre cet accord comme une solution efficace. Il ne peut aider l'Italie que dans une mesure relative, notamment parce que le principe central de Dublin, à savoir l'État de première arrivée, n'a pas été surmonté et que le fardeau qui pèse sur des pays comme l'Italie est encore trop lourd. Le Pacte traite de la gestion des arrivées lorsqu'elles se produisent, ma priorité est plutôt d'arrêter les flux illégaux avant qu'ils ne partent et d'éradiquer le trafic d'êtres humains". Le veto des souverainistes de l’Est complique-t-il les négociations d'alliance entre les conservateurs que vous dirigez et le PPE ? Et l'axe de Visegrad, est-il brisé ou renforcé ? "Je pense que c'est une erreur de confondre les sujets du Conseil européen avec les relations au sein des différentes familles politiques, qui ne risquent pas d'être compromises. Au Conseil, chacun représente les intérêts de sa nation, il arrive qu'ils ne correspondent pas et chacun fait bien de défendre les siens. La position de la Pologne et de la Hongrie sur le pacte migratoire ne change rien à nos relations et, comme l'a dit le Premier ministre polonais Morawiecki, "nous sommes d'accord pour ne pas être d'accord sur cette question à part". Cela signifie qu'il est normal que chacun défende ses propres intérêts". Vous voulez changer les politiques de l'UE. La voie pourrait-elle être celle d'un pacte de centre-droit qui exclurait les socialistes ? "Il n'y a pas de négociations en cours. Il y a certainement une prise de conscience croissante que l'accord peu naturel entre les populaires et les socialistes n'est plus adapté aux défis auxquels l'Europe est confrontée. D'ici au 9 juin 2024, il y aura des élections nationales importantes. En Espagne, où le vote aura lieu en juillet, un gouvernement de centre-droit avec les Populaires et les Conservateurs est possible, après les gouvernements de centre-droit en Italie, en Suède et en Finlande. Pendant ce temps, à Bruxelles, de larges alliances alternatives à la gauche sont en train de se créer sur certains textes. C'est une phase passionnante, les conservateurs et l'Italie peuvent jouer un rôle central".  Que nous apprend la guérilla déclenchée en France par le meurtre d'un garçon par la police ? "Je tiens à exprimer ma sympathie et ma solidarité avec le peuple français face aux violences inacceptables de ces derniers jours. Les images en provenance de France risquent d'une part de rendre la question encore plus critique, mais j'espère d'autre part qu'elles feront prendre conscience de ce qui est en jeu. Seule une immigration maîtrisée et régulière peut permettre l'intégration. Sinon on ira vers le séparatisme et la radicalisation des troisième et quatrième générations". Quels sont les avantages de la flexibilité des fonds européens ? "Face au défi mondial entre les États-Unis et la Chine, qui ont injecté d'énormes liquidités dans leurs économies, l'UE ne peut être compétitive que si elle accorde à ses États une plus grande flexibilité dans l'utilisation des ressources disponibles. C'est une demande italienne depuis le premier Conseil auquel j'ai participé, et je suis heureuse que ce message ait été reçu par l'ensemble de l'UE". La Commission n'a pas débloqué la troisième tranche du PNRR et les délais pour la quatrième ont expiré pour les 27 objectifs. Êtes-vous vraiment "optimiste" ? Oui, absolument, surtout si l'on cesse de faire de l'alarmisme sur une question stratégique pour toute la nation et qui, dans la meilleure tradition des pessimistes d'Italie, est exploitée pour attaquer le gouvernement. Nous nous sommes engagés à répondre aux dernières demandes d'éclaircissement de la Commission, et je rappelle que nous travaillons sur un plan écrit par d'autres. Cela signifie-t-il que les gouvernements de Conte et de Draghi auraient pu mieux travailler ? "Sans polémiquer, je ne peux m'empêcher de remarquer que si le travail minutieux que nous faisons aujourd'hui, sans aucune tension avec la Commission, avait été fait en amont lors de la présentation des plans, nous aurions pu gagner beaucoup de temps. Quoi qu'il en soit, nous sommes encore très proches du but. Et nous travaillons sans relâche à la refonte du plan et à la présentation du Repower EU, afin de dépenser toutes les ressources en donnant la priorité aux projets stratégiques. Qu'adviendra-t-il du Mes, alors que vous avez reporté le vote de quatre mois ? Allez-vous procéder à la ratification du traité à l'automne ? "Je considère qu'il est contraire à l'intérêt national d'accélérer la ratification du traité de réforme du MES alors que le gouvernement est engagé dans les négociations décisives sur la modification du pacte de stabilité et l'achèvement de l'union bancaire. Si nous avons proposé de surseoir pour le moment à la demande de ratification immédiate formulée par les oppositions, c'est parce que ces instruments doivent être considérés ensemble. Ceux qui demandent la ratification aujourd'hui ne le font pas dans l'intérêt de l'Italie". Elly Schlein vous accuse d'isoler l'Italie en Europe et de vous lier aux "mauvais amis". En ce qui concerne les "mauvais amis" au niveau international, permettez-moi de ne pas m'emporter contre ceux qui sont encore réticents à condamner des régimes comme ceux de Cuba et du Venezuela. Ceux qui sont de bonne foi peuvent voir à quel point l'Italie est aujourd'hui centrale et respectée dans les forums internationaux. Sans vouloir offenser les Cassandre qui espéraient l'isolement". Santanché se prépare à répondre aux accusations de l’émission Report soulevées par l'opposition. Etes-vous inquiète ?  Non, je ne suis pas inquiète. Daniela Santanché travaille très bien et les résultats le prouvent. Elle a décidé de se présenter dans l'hémicycle pour expliquer au mieux sa position. Un choix de transparence et de sérieux qui n'était pas acquis et qui prouve sa bonne foi".  La gauche fait pression pour un salaire minimum. Vous serez à Assolombarda aujourd'hui et la Confindustria n’est pas fermée à cette idée. "Permettez-moi de vous dire que l'emploi enregistre des chiffres records, également grâce aux mesures que nous avons adoptées. Bien sûr, la condition des travailleurs, en particulier des jeunes qui reçoivent des salaires indécents, non seulement nous inquiète, mais elle nous a déjà incités à intervenir sur les charges salariales et à encourager les entreprises qui embauchent des jeunes de moins de 36 ans". Vous restez donc opposée à un salaire minimum légal ? "Je ne suis pas convaincue qu’il faille une loi pour arriver au salaire minimum et l'approche du gouvernement consiste à encourager des négociations collectives de plus en plus vertueuses, à investir dans le bien-être des entreprises, à agir sur les avantages fiscaux et les cotisations et à stimuler les renouvellements de contrats. La discussion avec les partenaires sociaux est toujours ouverte et nous parlons à tout le monde, sans exclure personne". » 

ANALYSE, Corriere della Sera, d’A. Polito, « Où se trouve l’intérêt national » : « Giorgia Meloni est confrontée à la contradiction de sa propre politique : souverainisme et nationalisme ne sont pas synonymes et peuvent même entrer en conflit. Dans de nombreux domaines, l’intérêt national est mieux servi lorsque l’on cède une part de sa souveraineté aux organismes internationaux, à travers des accords et des compromis entre Etats. C’est le cas de l’immigration, qui a fait l’objet d’un bras de fer entre les trois souverainistes Meloni, Morawiecki et Orban lors du dernier sommet européen. L’Italie a évidemment eu raison d’adhérer à l’accord commun et a pu constater le manque de solidarité des alliés politiques du gouvernement italien sur un problème qui le touche directement. C’est aussi une réponse à ceux qui pensent qu’une majorité populaires-souverainistes serait en mesure de mieux gouverner l’Europe. Cela vaut également dans le domaine de la défense, traditionnellement jalousement gardée par les Etats comme haut symbole de la souveraineté, pourtant mise en commun à travers l’OTAN sans laquelle nous serions bien vulnérables. Et il faudrait aller plus loin avec un système de défense européenne partagée avec les Français, les Espagnols, les Allemands… Idem pour faire face aux mégas investissements américains et chinois, un fonds souverain européen qui révolutionne la politique anti-aides d’Etat et pro-concurrence de Bruxelles. Seule la propagande populiste de ces dernières années nie la contradiction entre souverainisme et nationalisme à laquelle a aussi participé Giorgia Meloni lorsqu’elle était à l’opposition. La volonté de De Gasperi, dans une Italie détruite au sortir de la guerre, d’adhérer aussi bien au projet européen qu’au projet atlantiste, naissait d’un patriotisme fort. Si l’on pense que le Mouvement Social Italien, parent de Fratelli d’Italia, avait à l’époque voté contre le Pacte Atlantique invoquant le ‘’nationalisme’’ et la lutte contre ‘’l’impérialisme américain’’, on comprend le chemin parcouru par Giorgia Meloni pour savoir reconnaitre où se trouve l’intérêt national. De nombreux observateurs décrivent les ‘’deux visages’’ de Meloni, souverainiste dans sa patrie, pro-européenne à Bruxelles. Il faut admettre que jusqu’ici la Présidente du Conseil s’en sort plutôt bien au niveau européen, avec sa position univoque sur l’Ukraine et une discipline budgétaire presque ‘’à la Draghi’’. Meloni semble donc consciente de la contradiction interne à sa politique, qu’elle cherche à contourner sans céder de terrain à Salvini. La stratégie semble de s’opposer à ce qui a été fait avant elle (MES) mais d’exalter ce qui se fait en Europe maintenant qu’elle y participe (accord sur l’immigration). Cela ne pourra toutefois pas durer indéfiniment. La crédibilité de l’Italie passe aussi par la reconnaissance des accords passés précédemment (MES, PNRR…). »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « La mission à Varsovie pour réduire les divisions » par Paola Di Caro : « Sur les migrations, même si Meloni se dit satisfaite sur le principe de l’aide à la Tunisie, accepté par les partenaires européens, et alors qu’il constitue le cœur du "plan Mattei" italien -, l'absence d'accord avec la Pologne et la Hongrie sur la redistribution des demandeurs d'asile pèse lourd. C'est pourquoi, après-demain, lorsqu'elle s'envolera pour Varsovie pour les Etats généraux des conservateurs européens qu'elle préside et qu'elle rencontrera son homologue Morawiecki, Mme Meloni tentera d'avancer à la fois sur la question des migrants et sur une politique commune sur les dossiers européens. Au nom de "l'amitié" avec les deux dirigeants des pays rebelles - Viktor Orbán, le premier ministre hongrois, lui est très proche et elle l'a souvent défendu contre les attaques d'autres Etats pour des positions jugées anti-démocratiques -, mais aussi des perspectives en vue du scrutin de 2024. Ce n'est pas un hasard si, présidente des conservateurs européens, où les Polonais sont largement représentés, elle a été chargée d'une médiation avec les deux "rebelles" au Conseil européen pour qu'ils signent eux aussi le document final sur l'immigration. Mais les discussions ont échoué. Le souverainisme qui caractérise les deux pays l'emporte, ce qui met en difficulté Mme Meloni, considérée en quelque sorte comme la garante des positions des alliés de son parti. Le problème est de taille, notamment parce que l'idée de Mme Meloni est celle d'un pacte à conclure avec les libéraux et les populaires européens au sein du prochain Parlement européen en vue d'une direction de centre-droit de l'Europe. Un pacte qui la rendrait centrale, mais difficile à réaliser précisément à cause des positions souverainistes, et pas seulement de pays comme la Pologne et la Hongrie, qui ne sont pas appréciées par une grande partie des Populaires et des Libéraux. Bref, un défi à haut risque, tant d'un point de vue interne qu'européen. Il reste moins d'un an pour s'y préparer.”

COULISSES, La Stampa, F. Olivo : « Meloni – Salvini, le défi européen » : « Matteo Salvini défie ses alliés :  ‘’ Aucun accord avec la gauche en Europe ‘’. Le leader de la Ligue doit sortir du coin où les manœuvres politiques de Giorgia Meloni sont en train de le laisser. Aujourd’hui, il [devait voir] Marine Le Pen : le premier pas pourrait être celui de créer un nouveau groupe de la droite souverainiste, sans Meloni, mais peut-être avec Orban. Les autres partis de droite considèrent les propos de Salvini comme un geste désespéré, car il semble impossible de pouvoir former une majorité à Strasbourg, et surtout au Conseil européen, en excluant les socialistes, mais surtout, comme le demande Salvini, les centristes de Renew. Cela signifierait exclure du gouvernement de l’Union européenne l’Allemagne et la France. ‘’ Pour justifier l’accord, Salvini affirme que la situation d’urgence est finie. Sauf que nous avons une guerre à nos frontières ‘’, affirme un dirigeant très proche de Meloni. Les élections se tiennent quasiment dans un an mais la campagne électorale a déjà commencé : Meloni rencontre mercredi le président polonais Morawiecki à Varsovie, tandis que Tajani a rencontré jeudi dernier les représentants du parti populaire européen ; la veille, Elly Schlein voyait les socialistes et Carlo Calenda les libéraux de Renew. L’objectif de Salvini est de mettre en difficulté Meloni dans sa tentative de rapprocher Fratelli d’Italia des allées du pouvoir à Bruxelles. Meloni est inquiète : si d’un côté il semble impossible d’inclure Salvini dans les futurs équilibres européens, de l’autre la présidente du Conseil ne peut pas permettre que son allié, et vice-président du Conseil, soit à l’opposition en Europe. Les divisions lors du Conseil européen de la semaine dernière, avec la Pologne et la Hongrie qui ont dressé des barricades contre le système de répartition des migrants, pourraient accélérer l’émancipation de Meloni vis-à-vis de la Pologne, de sorte à faciliter son rapprochement avec l’establishment de Bruxelles. Salvini pourrait aussi créer un nouveau groupe, mais pour le faire, il devra se débarrasser des allemands de l’AfD. »

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Élections européennes, le “terrain miné" souverainiste de Matteo Salvini, mais les plans de Meloni excluent la Ligue » : « Officiellement, Giorgia Meloni travaille d’arrache-pied à une alliance entre Conservateurs et Populaires en vue des élections européennes de 2024 et espère que les difficultés internes que rencontre Emmanuel Macron pousseront les libéraux un plus à droite. C’est ce que répond la Présidente du Conseil à ceux qui l’interrogent sur Matteo Salvini et la proposition de maintenir le centre-droit italien uni également au niveau européen. Mais en coulisses, c’est une tout autre histoire. À Bruxelles, il n’y a pas un populaire ou un libéral qui puisse accepter un accord avec les léghistes, amis de Marine Le Pen ou des extrémistes de l’AfD, ni l’exclusion des socialistes. La Présidence italienne du Conseil n’y croit pas non plus. Giorgia Meloni se trouve donc face à une décision très concrète : offrir ses voix à la « majorité Ursula », qui va des socialistes au groupe des populaires, laissant le contrôle de la droite eurosceptique à Salvini, ou bien s’autoexclure de la prochaine majorité européenne, laissant Antonio Tajani ou ce qu’il restera de Forza Italia représenter l’exécutif au niveau européen. Un choix compliqué que Salvini ne simplifie pas, exprimant hier dans ce journal son soutien à Marine Le Pen, ennemie de Macron, louant le parcours de l’AfD et intimant à Fratelli d’Italia et Forza Italia d’exclure toute alliance avec les socialistes ou avec le président français, proposant une alliance du centre-droit italien pour rester unis à Bruxelles en 2024. Cela annihilerait toute possibilité de faire partie de la majorité européenne pour Fratelli d’Italia. En réalité, Salvini veut montrer que le vote léghiste est “utile” et s’il s’expose autant c’est parce qu’il risque, d’après les sondages, de n’obtenir qu’un tiers des députés européens par rapport à 2019 et que Marine Le Pen, son acolyte d’Identité et Démocratie, remporte le triple de sièges au Parlement européen. De fait, il redoute un isolement y compris dans le groupe des extrêmes à Bruxelles. Giorgia Meloni devra quant à elle faire partie de la nouvelle majorité qui naîtra en Europe si elle veut peser dans la nomination des prochaines figures clefs de la nouvelle législature (présidents de la Commission et du Conseil, secrétariat de l’OTAN, BCE, Parlement européen). Miser sur le tumulte en France pour chambouler à ce point les équilibres en Europe à un an des élections semble hasardeux. La Présidence du Conseil envisage une sorte de plan B : Forza Italia serait seul à représenter une partie de l’exécutif italien, peut-être avec un rôle de commissaire confié à Tajani, et Fratelli d’Italia serait officiellement exclu mais aurait un rôle de dialogue sur certains dossiers. FdI serait alors un pont entre le groupe pro-européen de tête et celui des pays conservateurs d’Europe de l’Est. A l’opposition certes, mais distinct de Salvini et Le Pen, tentant de défendre les intérêts italiens auprès de la nouvelle Commission, à commencer par le PNRR, en espérant ne pas être trop pénalisée à Bruxelles et préserver à Rome un gouvernement soumis aux humeurs de la Ligue. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Sgarbi, l'accusation de Sangiuliano : “Je suis contre la vulgarité, elle me répugne“ » par Paolo Conti : « Le centre-droit au pouvoir dans la culture italienne prend sévèrement ses distances avec les propos désormais célèbres du secrétaire d’Etat à la culture Vittorio Sgarbi (centriste) lors du séminaire d'inauguration de la saison estivale du Maxxi (musée d’art contemporain de Rome, ndlr), aux côtés de Morgan : sexisme, listes de conquêtes féminines, allusions à ses propres problèmes de prostate. Des propos qui ont déclenché une vive polémique politique et donné lieu à une lettre des employés à la direction du musée. Le ministre de la culture, Gennaro Sangiuliano, a envoyé une lettre à Alessandro Giuli, président du Maxxi (sa nomination, selon les statuts de la Fondation, dépend du ministre). Il est important de rappeler que Sgarbi est le Secrétaire d’Etat sous l’autorité de Sangiuliano avec des pouvoirs délégués : "J'ai écrit une lettre au président de la Maxxi, Giuli, a déclaré le ministre, pour obtenir des éclaircissements, même si je le connais et que je pense que lui aussi est catégoriquement éloigné des formes de sexisme et de vulgarité". La liberté de pensée, protégée par notre Constitution, est sacro-sainte, mais elle ne doit jamais tomber dans la vulgarité". Dans un passage de la déclaration, M. Sangiuliano cite Giorgia Meloni : "Je me suis toujours et catégoriquement opposé aux manifestations sexistes et de la vulgarité, que je considère toujours et dans tous les contextes inadmissibles, et encore plus dans un lieu de culture et de la part de ceux qui représentent les institutions. La vulgarité me répugne. Le respect des femmes est une constante dans ma vie. En matière d'égalité des sexes, je pense être très en avance sur la gauche. Je suis honoré de faire partie d'un gouvernement dirigé par une grande femme, Giorgia Meloni, qui nous rend fiers d'être italiens dans le monde entier". Enfin, une considération culturelle et littéraire : "Serait-il possible de voir un jour Benedetto Croce, Giovanni Gentile, Giuseppe Prezzolini, Chateaubriand, Tolkien ou Ortega y Gasset se laisser aller à de tels propos ? Être conservateur, c'est avoir de la substance et du style, mais aussi une esthétique du comportement". Les réactions ont été nombreuses. Chiara Braga, chef du groupe PD à la Chambre des députés, a demandé à Meloni des "mesures, l'épisode est grave, des paroles très graves de la part de Sgarbi". Les représentants du M5S à la commission de la culture disent que "Sangiuliano devrait prendre un papier et un crayon et écrire une autre lettre, cette fois-ci à Vittorio Sgarbi pour lui demander de démissionner". Angelo Bonelli, porte-parole des Verts : "J'ai donné mandat de poursuivre au civil l'honorable Sgarbi, qui m'a accusé d'être le "violeur de l'Italie"". Alessandro Giuli, président du Maxxi, interrogé par Tg1, s'est excusé "également auprès des employés du Maxxi avec lesquels je partage ce malaise depuis le début. Ce sont donc des excuses que le Maxxi présente avant tout à lui-même et à toutes les personnes qui se sont senties légitimement offensées par une soirée qui, selon les hypothèses, aurait dû prendre une autre tournure. Je m'associe aux propos du ministre Sangiuliano. Le langage grossier et le sexisme ne peuvent avoir droit de cité dans les lieux de culture". Dans une autre lettre, les employés de Maxxi (qui, selon certaines rumeurs démenties depuis par les intéressés, ont été convoqués par Giuli après la lettre de protestation pour les convaincre de retirer leur signature) confirment leur confiance dans le président : "Nos paroles n'ont pas été conçues comme un acte de méfiance. Au contraire, nous vous remercions pour la discussion". » 

ENTRETIEN, il Messaggero, Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre du Made in Italy, «La tension sur les prix est élevée, il est temps d’intervenir» : « La tension sur les prix reste élevée parce que l'inflation est notre principal problème, nous demandons à la BCE plus de prudence sur les taux parce qu'il y a un risque de récession. Sur le front de l'inflation, nous avons gagné la bataille contre les spéculateurs dans le domaine de l'énergie en imposant à l'Europe, alors réticente, le "prix-plafond" sur le gaz : depuis, le prix est retombé à son niveau d'avant le conflit ukrainien, ce qui est une preuve de la justesse de notre position. Aujourd'hui, nous demandons à la BCE plus de prudence car l'Allemagne et les Pays-Bas sont déjà en récession et risquent de contaminer tout le continent. Concernant le fait que de nombreuses entreprises répercutent l'augmentation des prix sur les consommateurs finaux, nous avons déjà instauré un décret de transparence sur les carburants et nous avons créé un comité d'alerte qui, ces dernières semaines, s'est réuni à plusieurs reprises, notamment sur les pâtes, afin de mettre en lumière ce qui se passe tout au long de la chaîne d'approvisionnement et de dénoncer les éventuels phénomènes de distorsion des prix. L'alarme sur les prix reste vive, c'est la raison pour laquelle nous avons concentré nos mesures de soutien aux individus des classes les plus modestes, tant par la baisse de la pression fiscale que par la mise en place de la carte sociale, destinée précisément à ces classes inférieures que nous voulons soutenir. La hausse des taux a grevé l'investissement des entreprises et pèse sur les ménages les plus fragiles, pour lesquels les prêts hypothécaires deviennent insoutenables. Sur la scène européenne, notre position forte et claire a changé la donne, comme le montrent à la fois les derniers votes au Parlement européen, où une alliance significative et sans précédent s'est formée entre les partis populaires et conservateurs, et les positions exprimées par les pays à l'égard des dossiers de la Commission. Nous avons su imposer notre agenda sur l’environnement et bloquer le règlement sur la norme Euro 7, après avoir notamment ouvert la voie aux biocarburants. Aussi, Meloni a réussi à convaincre l'Europe sur le concept de "frontières extérieures" et sur le partenariat stratégique euro-méditerranéen, lequel prend appui sur la Tunisie. Malgré les réserves hongroises et polonaises, le fait même que le Président Michel ait demandé à Meloni de jouer le rôle de médiateur avec Orban et Morawiecki montre qu'il lui attribue ce leadership. Nous sommes passés d'une Europe de l’axe franco-allemand à une trilatérale de la politique industrielle où Rome, Paris et Berlin définissent ensemble des positions communes. Après le sommet allemand, suivront à Rome en octobre un sommet sur les technologies numériques et en France un sommet sur les technologies vertes. Les trois grands pays industriels, qui sont aussi les pays fondateurs de la Communauté, se réunissent pour définir la politique européenne commune face au grand défi de la double transition. Concernant la nécessaire protection des secteurs stratégiques de l’Italie, les problèmes sont souvent la conséquence de mauvaises décisions que nous avons contestées au cours des années passées. Nous nous sommes engagés à rattraper notre retard grâce à un ‘’État stratège’’ qui définit enfin une politique industrielle, tant au niveau européen qu'au niveau national. Nous sommes sur la bonne voie : au cours des derniers mois, notre PIB a augmenté davantage que celui de la France et de l'Allemagne, la bourse de Milan a fait mieux que toutes les autres bourses européennes, l'emploi a atteint un niveau record et, selon le fonds américain Blackstone, l'Italie est aujourd'hui le pays idéal pour investir en Europe, le plus cohérent et le plus stable. Nous avons fait mentir les oiseaux de mauvais augure ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Hannes Loth est-il le premier maire de l'AfD ?

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Allemagne. Hannes Loth, élu maire de Raguhn-Jessnitz en Saxe-Anhalt, est-il réellement le premier maire obtenu par l'AfD, comme l'annonce la presse ?

Non, car l'AfD a déjà obtenu des maires, par exemple un maire élu par le conseil municipal, ou d'autres qui ont rejoint le parti. Hannes Loth est le deuxième maire élu direct de l'AfD, le premier ayant été obtenu dans un village.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/01/31/joh...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/apps/search/?s=maire+AfD)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/07/02/han...)

02/07/2023

Hannes Loth de l’AfD est élu au deuxième tour maire de Raguhn-Jessnitz.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Raguhn-Jessnitz. Hannes Loth de l’AfD est élu au deuxième tour maire de Raguhn-Jessnitz.

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Hannes Loth

AfD 4.jpg(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/26/rag...)

(https://www.raguhn-jessnitz.de/de/direktwahl-buergermeist...)