03/01/2024
"Giorgia Meloni a demandé à ses collaborateurs de suspendre immédiatement Emanuele Pozzolo."
Italie. Revue de presse.
Des Unes disparates avec toujours beaucoup de commentaires dans les médias suite à l’ouverture d’une enquête sur l’affaire du député de Fratelli d’Italia, E. Pozzolo, accusé d’avoir blessé accidentellement par arme à feu le gendre du garde du corps du secrétaire d’Etat à la Justice le soir du jour de l’an (Corriere, Stampa). Le « raid d’Israël à Beyrouth » avec la mort du numéro deux du Hamas et les « limites posées par Mattarella au gouvernement sur les autorisations accordées aux vendeurs ambulants », estimées « non conformes aux règles de l’UE » (Repubblica) sont très repris. Enfin, les 70 ans de la Rai sont à l’honneur avec de nombreux témoignages d’animateurs, etc. – « Notre maman Rai » (Stampa).
ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano « Autorisations pour les vendeurs ambulants, le gouvernement surpris par le Quirinal. La Ligue et Forza Italia veulent défendre la loi à tout prix » : « Ce qui a le plus surpris la droite, sont le ton et le moment choisis par le Quirinal. Le soupir de soulagement que certains, à la tête du gouvernement, avaient eu après le discours du Nouvel An de Sergio Mattarella a, en effet, été balayé par "une lettre que le Président avait manifestement déjà dans sa poche sans que personne ne se doute rien". Au point que l'on raconte qu'un Alfredo Mantovano, le secrétaire d’Etat qui tient le fil des relations avec le Colle pour Giorgia Meloni, est très déçu du manque de coordination qui normalement fonctionne très bien entre le gouvernement et le chef de l’Etat. Si le gouvernement avait été prévenu, il aurait donné l'occasion à ceux qui sont plus conciliants au sujet des diverses récriminations de Mattarella - comme le ministre des Affaires européennes Raffaele Fitto – d’anticiper ceux qui, au contraire, n'ont aucun mal à se lancer dans des déclarations belliqueuses. Et donc d’éviter des communiqués tels que notamment celui de la Ligue, qui a tonné contre "ceux qui, au nom de l'Europe, ont essayé de brader le travail et les sacrifices de milliers d'Italiens". La réaction de Forza Italia a été plus calme : "la règle ne doit pas être modifiée". Une possibilité qu’au contraire n’exclut pas Fratelli d'Italia. Le 16 janvier, la réponse italienne à l'avis d'infraction européenne à ce sujet est attendue. Et l’on sait déjà que juste après, la Commission se tournera vers la Cour de justice de l’UE. Certains estiment que la lettre de Mattarella est une réaction à la non-ratification du MES et le silence de Meloni sur la question sert à marquer sa distance avec la Ligue, mais aussi avec Bruxelles. Une façon comme une autre, raisonne-t-on parmi les stratèges du parti de la Présidente, de '’garder l'équilibre en marchant’' vers les élections européennes de juin. »
COULISSES, P. di Caro, Corriere della Sera, « La présidente du Conseil furieuse : ‘’certains n’ont pas conscience de leur rôle et à cause d’eux nous semblons peu fiables’’ » : « Ils la décrivent comme étant furieuse. Parce que ce qui devait être la consécration d'une année de gouvernement avec des objectifs atteints - de la réduction du coin fiscal aux bons résultats en Europe, avec l'obtention des tranches du Pnrr, une loi de finances passée sans chocs - risque de devenir un champ de mines. Surtout à cause de l'attitude d'un député piémontais qui ne fait certainement pas partie du ‘’cercle restreint’’, mais qui y est lié, via le secrétaire d’Etat Delmastro – organisateur de la malheureuse fête où des coups de feu ont été tirés. Giorgia Meloni a demandé à ses collaborateurs de suspendre immédiatement Emanuele Pozzolo, un ancien de la Ligue passé à Frères d’Italie depuis huit ans : ‘’Cette folie nous nuit !’’. Ses fidèles, Donzelli (Frères d'Italie) et Fazzolari (Frères d'Italie), l'avaient d'abord freinée : attendons d'en savoir plus et ne transformons pas un fait divers en événement politique. Mais la suspension du parti pourrait être imminente et Meloni prendra sa décision d'ici demain, jour où se tiendra sa conférence de presse de fin d'année - reportée à cause de ses ennuyeux problèmes d'otolithes. Celle-ci risque de devenir un tribunal populaire : il faut décider comment traiter l'affaire, sans céder aux diktats de l'opposition mais aussi sans défendre l'indéfendable. Et puis il y a eu le rappel à l’ordre du Quirinal : si son discours de de fin d'année avait été très apprécié, hier Sergio Mattarella a sévèrement posé des limites au gouvernement sur les autorisations pour les vendeurs ambulants et les établissements balnéaires. Pour Meloni, le comportement des siens est un vrai problème : ce n'est pas la première fois qu’elle se plaint de l'attitude de certains élus. ‘’Beaucoup travaillent énormément mais il y a une partie des députés et des sénateurs qui se croient en vacances. Ils n'ont pas du tout compris leur rôle. Et ils font des dégâts, ils nous font passer pour indignes de confiance’’. On dit aussi qu’elle a été très déçue par l'absence de nombreux élus fin décembre lors de la fête d’Atreju. G. Meloni souhaite lancer des projets pour 2024, travailler sur le présidentialisme et l’autonomie, mettre en avant l'importance de la présidence du G7 qui reviendra à l'Italie. Mais elle est bien consciente qu'elle devra s'attaquer à des sujets qui font la une de l'actualité, comme l'affaire Pozzolo. Et il est prévisible qu'elle donnera à ses chefs de groupe des indications très claires : contrôler les députés et les sénateurs, et utiliser le fouet si nécessaire. Ensuite, elle indiquera la ligne à suivre pour savoir qui punir et qui récompenser. Des erreurs aussi graves, dans la perspective des élections européennes, ‘’ne seront plus tolérées’’, promet-elle. »
ENTRETIEN de Ignazio La Russa, Président du Sénat « Il n’y a pas besoin d'un Premier ministre de rechange ; gardons trois sénateurs à vie" », La Stampa, F. Capurso : « " L'objectif de la droite est d'éviter l'instabilité gouvernementale, parce que nous avons besoin d'une durée plus longue des gouvernements, de la législature ; l'autre objectif est le respect de la volonté du peuple, ce qui a souvent fait défaut ces dernières années. Cinq articles, rien de plus". " Les seules prérogatives du chef de l’Etat qui sont réduites, et par la coutume et non par la Constitution, sont celles qu’il a dû exercer ces dernières années, lorsqu'il n'y avait pas de majorité parlementaire. Avec l’élection directe du Premier ministre, il n'y aura plus de majorités incertaines : c'est le peuple qui indiquera le Premier ministre et s'il n'y a pas de majorité, il y aura un nouveau vote. [Sur les sénateurs à vie] "C'est la seule limite réelle aux prérogatives du chef de l’Etat. Mais cette nécessité est liée à la réduction du nombre de parlementaires. Plus le Parlement est petit, plus le nombre de sénateurs à vie est élevé. S'il y avait un amendement qui, au lieu de les supprimer, les réduirait à 2, maximum 3, mais sans le pouvoir de voter sur la confiance ou la non-confiance au gouvernement, je ne m’y opposerais pas." [Sur l’affaire Pozzolo] "Le parti évaluera la situation. Je trouverais cela moins grave si un coup de feu avait été tiré par inadvertance par lui, plutôt que par d'autres personnes à qui il avait donné son arme". [Sur les immigrés] . "Ce ne sont pas les immigrés le problème, mais leur gestion. Les immigrés peuvent être un atout s'ils arrivent légalement et de manière à ce que les flux soient gérables. Meloni a posé le problème pour la première fois dans l'UE et quelque chose est en train de bouger". Q : Meloni se présentera-t-elle aux élections européennes ? Avec quel objectif ? "Si elle le faisait, ce serait normal. Je pense qu'elle a comme premier objectif un bon résultat de la droite. Frères d’Italie compte évidemment rester le premier parti."»
ARTICLE, S. Canettieri, Il Foglio, « Crosetto (Frères d'Italie) inquiet : ‘’notre marine possède seulement 63 missiles”.»
ARTICLE, Repubblica, A.Ziniti : « L’échec de la politique stricte sur les migrants » : « Les 157 652 migrants arrivés en 2023 ne sont pas le seul échec de la politique migratoire du gouvernement Meloni. Tous les objectifs annoncés ont été manqués. À commencer par la fixation du ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, les Cpr (Centre de rapatriement), considérés comme indispensables pour augmenter les expulsions, sont bloqués à 4 000. Des dix nouveaux centres d'expulsion, dont le gouvernement parle depuis son installation, il n'y a aucune trace. Les 5,4 millions d'euros alloués il y a un an dans la loi de finances pour la construction, l'acquisition, la rénovation de biens destinés aux Cpr sont restés dans les tiroirs. Concernant la possibilité de procédures accélérées pour les migrants provenant de pays surs, évidemment personne n’a versé la caution de 5 000 euros, d'autant plus qu'après les rejets répétés des juges, le ministère de l'Intérieur a en fait renoncé à appliquer ces procédures en attendant que la Cour de cassation se prononce le 30 janvier prochain. Ensuite, aucun accord avec les pays d’origine n’a été établi, la collaboration avec les pays d'origine et de transit, citée à chaque déclaration d'intention par la Présidente du Conseil et les ministres compétents, n'a absolument rien produit. Le président Mattarella a rappelé dans son discours du Nouvel An que " la protection des droits de l'Homme est indispensable pour la République". Mais en 2023, plusieurs jugements de la Cour européenne ont condamné l'Italie pour la détention illégale de mineurs migrants, pour des traitements inhumains et dégradants dans les Cpr et les centres d'accueil. Enfin à propos de la protection des mineurs, le gouvernement a approuvé la norme permettant d'héberger les mineurs de 16 ans et plus avec les adultes, supprimant toutes les garanties et services de protection de leur minorité.”
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Chargé d’affaire fédéral pour l’Est est opposé à une procédure d’interdiction de l'AfD.
Allemagne. Le Chargé d’affaire fédéral pour l’Est [du pays], le social-démocrate (SPD) Carsten Schneider, est opposé à une procédure d’interdiction du parti nationaliste AfD car cela favoriserait ce dernier du point de vue des sentiments que la population entretient avec lui et cette procédure aurait peu de probabilité d'aboutir.
Son prédécesseur, Marco Wanderwitz de la démocratie-chrétien (CDU), avait appelé récemment à l'interdiction du parti d'opposition.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/02/la-...)
13:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/01/2024
La co-présidente du Parti social-démocrate estime qu’une procédure d’interdiction de l'AfD reste une option.
Allemagne. La co-présidente du parti social-démocrate SPD Saskia Esken estime qu’une procédure d’interdiction du parti patriotique AfD reste une option : « Une telle interdiction de parti se heurte, à juste titre, à des obstacles de taille. Mais je suis convaincue que nous devons encore et encore examiner cela. »
17:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD dépasse les 40.000 membres.
Allemagne. En ce 2 janvier 2024, le nombre de membres de l'AfD est de 40.131, soit une augmentation de 37 % par rapport à l’année précédente.
14:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
"L’Agenda de Meloni."
Italie. Revue de presse.
Le « jour de l’an armé » d’un député de Fratelli d’Italia, accusé d’avoir blessé accidentellement par arme à feu le gendre du garde du corps du secrétaire d’Etat à la Justice » est repris en boucle par tous les médias, « l’opposition demande sa démission » (Repubblica, Stampa). Le discours du Président Mattarella a été diffusé et est commenté par de nombreux médias – « Mattarella, appel à l’unité et pour les jeunes » (Corriere). La « nouvelle offensive lancée par Poutine » est également en Unes, de même que le tremblement de terre au Japon.
Les JT couvrent essentiellement l’annonce d’une présence de l'armée israélienne dans la bande de Gaza durant toute l'année 2024 ; la situation en Ukraine ; les coups de feu tirés lors d'une soirée de célébration du Nouvel An de députés de Forza Italia et Fratelli d’Italia ; le séisme au Japon avec 30 morts et 50 mille personnes déplacées ; le Covid et la grippe en Italie avec 1 million de personnes malades.
Sur X les hashtags #Pozzolo et #Delmastro, les noms du député de Frères d’Italie Emanuele Pozzolo et secrétaire d’Etat Andrea Delmastro – que n'était pas présent au moment des faits –, dominent suite à un blessé par arme à feu lors du réveillon de fin d’année chez ce représentant du gouvernement.
Emanuele Pozzolo
COULISSES, La Stampa, I. Lombardo « L’Agenda de Meloni » : « Giorgia Meloni devra répondre à de nombreux sujets lors de la conférence de presse de fin d’année reportée déjà deux fois. À commencer par le nouveau cas judiciaire impliquant Denis Verdini qui touche le gouvernement. L’ancien parlementaire est de nouveau au centre de l’attention, malgré son assignation à résidence. Cette fois-ci en tant que père de Tommaso, aussi en assignation à domicile, et en tant que beau-père de Matteo Salvini. Meloni étudie la réponse à donner à cette affaire, car Federico Freni, secrétaire d'État de la Ligue à l'Économie, très proche du leader Salvini, est mentionné à plusieurs reprises dans les documents. Après-demain, Meloni lancera l'année de la présidence italienne du G7. Le sommet des chefs d’Etats aura lieu en juin juste après les élections en Pouilles. Hier, sur le G7, Meloni a reçu les félicitations de Zelensky, "impatient de continuer la coopération fructueuse entre l'Ukraine et le G7 pour relever les défis mondiaux communs". 2024 est l'année des élections prévues en Russie, du renouvellement des institutions européennes et du grand défi pour la Maison Blanche. L'avenir électoral de l'UE et celui des Etats-Unis imposent à Meloni de nouveaux choix. En tant que présidente des Conservateurs européens, elle devra décider de participer à l'alliance qui dirigera la Commission. Il y a aussi deux points dans cet agenda pour 2024 que Meloni veut régler au plus vite. La réforme pour l’élection directe du Premier ministre et l'immigration, le grand problème non résolu de la droite italienne au pouvoir. Meloni a admis son échec. Elle essaie de réparer ça en expérimentant des accords extra-UE avec des hotspots pour les migrants en Albanie. Mais elle sait que cela ne suffit pas. »
ENTRETIEN de Luca Ciriani, Ministre des Relations avec le Parlement, La Stampa, “Au printemps premier accord pour le principe de l’élection directe du premier ministre”, “J’espère que Giorgia se présentera aux élections européennes”, F. Olivo : “ Le ministre évoque une année passée dans les tranchées du gouvernement qui a eu recours à la confiance plus fréquemment que tous les autres. « Nous ne prenons pas de plaisir à y recourir, mais je vois maintenant une ouverture au dialogue avec les oppositions ». Concernant les élections européennes et la possible candidature de Meloni, “Je sais que nous lui demandons un sacrifice. La décision lui reviendra”, “le gouvernement en sortira renforcé ”. “ En Europe, nous faisons partie de l'Ecr et je suis sûr que nous serons décisifs dans le prochain parlement. Ensuite, les alliances se feront après le vote”. “Je ne suis pas contre le principe d’un troisième mandant pour les gouverneurs de régions. Cependant, avant de discuter des mandats des gouverneurs qui demandent à diriger des régions pendant 15 ou 20 ans, nous devrions nous occuper de la question des maires des petites villes”. Pourtant, dans la réforme du Premier ministre, qui prévoit l'élection directe du chef du gouvernement, aucune limite de mandats n'est prévue. “Et c'est d'ailleurs l'un des aspects sur lesquels on pourra discuter, comme tant d'autres”, “J'espère que nous arriverons à la première lecture de cette réforme d'ici la fin du printemps”. “Sur l'immigration. C'est là où nous avons le plus souffert avec nos électeurs. Nous avons passé un été difficile. Partir de zéro pour faire de la question migratoire une grande question internationale n'était pas simple. Nous avons demandé de la patience aux électeurs, mais les résultats viendront “. “
ARTICLE, Repubblica, « L'Italie à la tête du G7 : à l'ordre du jour, les défis de l'Ukraine, de l'Afrique et de l'IA » : « La présidence du G7 revient à Rome. A partir d'hier, et pour toute l'année 2024, Giorgia Meloni dirigera le format des pays hautement industrialisés. […] »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:46 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2024
Les libéraux allemands du FDP restent dans le gouvernement.
Allemagne. Les militants du parti libéral centriste FDP ont approuvé, à une courte majorité, le maintien de leur formation politique au sein de la coalition gouvernementale.
17:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Saxe : l'AfD donnée à 37 % !
Allemagne. Saxe. Un sondage Civey donne les nationalistes de l'AfD à 37 %, soit + 4 points en un mois, pour les élections pour le Parlement de Saxe de septembre 2024.
AfD : nationalistes
CDU : démocrates-chrétiens
Die Linke : post-communistes
Grüne : écologistes
SPD : sociaux-démocrates
FDP : libéraux
Sonst. : autres
17:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bonne et heureuse année 2024 !
Bonne et heureuse année 2024, pleine de bonheur, de prospérité et de santé. Que 2024 apporte des victoires aux partis patriotiques d'Europe !
00:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
31/12/2023
La formation du futur gouvernement néerlandais.
Pays-Bas.
Caroline van der Plas du parti des agriculteurs BBB, Geert Wilders du PVV anti-islamisation, Dilan Yeşilgöz-Zegerius du parti libéral de droite VVD, Pieter Omtzigt du Nouveau contrat social et l'éclaireur Ronald Plasterk du parti travailliste PvdA.
19:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Serbie : le nouveau gouvernement devrait voir le jour dans deux mois.
Serbie. Le président serbe Aleksandar Vučić a annoncé qu’un gouvernement pourrait voir le jour d'ici la fin février ou le début mars 2024.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/12/19/ser...)
18:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD est toujours donnée à 23 %.
Allemagne.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Die Linke ; post-communistes
Freie Wähler : Électeurs libres
Sontige : autres
14:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/12/2023
Le président de l'UDC Marco Chiesa n'est pas candidat à sa propre succession.
Suisse. Marco Chiesa a informé le comité directeur de l'UDC qu’il ne se représentera pas à la fin de son mandat ordinaire le 23 mars 2024.
Marco Chiesa
16:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
Municipales à Belgrade : le SNS progresse légèrement et obtient 40 %.
Serbie. Belgrade. Lors des élections municipales du 17 décembre 2023, la coalition autour des nationaux-conservateurs du SNS, en légère progression, a obtenu 40 % des voix et 49 sièges sur 110 au sein du Conseil municipal, les nationaux conservateurs de NADA, avec plus de 6 %, se maintiennent à 7 sièges, les anti-vaccins de MI–GIN font leur entrée, avec 5,5 %, au sein de l’assemblée en décrochant 6 sièges, l’alliance regroupant les socialistes du SPS et les nationaux-conservateurs de Serbie unie ainsi que les écologistes de ZS recule, avec moins de 5 %, à 5 sièges.
Les nationalistes du Rassemblement national n’ont pas d'élus, ni les ultranationalistes de la liste « Pour le retour de l’armée au Kosovo ».
14:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/12/2023
"La Une de Libero est consacrée à "L’homme de l’année", Giorgia Meloni."
Italie. Revue de presse.
Les journaux titrent pour la plupart sur la limitation du fonds pour la rénovation des bâtiments à partir du 1er janvier, dit « superbonus », et sur la finalisation de la Loi de Finances devant être définitivement approuvée aujourd’hui : « Impôts et superbonus : quelles seront les nouveautés» (Corriere della Sera), «Superbonus, la ligne de Giorgetti l’emporte» (La Stampa), « Des mesures pour réduire les retards de la justice, le superbonus maintenu pour les revenus les plus bas » (Messaggero) « Superbonus, le décret pour protéger les dépenses déjà engagées passe ; une mini aide pour les revenus les plus bas est attendue » (Sole 24 Ore). La Repubblica titre sur une enquête relative à une affaire de corruption (« Le système Verdini») alors que la Une de Libero est consacrée à « L’homme de l’année » (sic), Giorgia Meloni.
Les JT couvrent essentiellement l’examen final de la Loi des Finances ce soir à la Chambre, les tensions avec le Hezbollah dans le nord d’Israël, les propos du numéro deux du Hezbollah citant l’Italie dans la “coalition du mal”, l’accord sur le ‘’Superbonus’’ et l’approbation du nouvel impôt sur le revenu, et l’exclusion de Trump des primaires par l’Etat du Maine.
Sur X, le hashtag #Mennuni est en tendance, en référence aux déclarations de la sénatrice Fratelli d’Italia Lavinia Mennuni jugeant que la maternité doit être la ‘’première aspiration pour nos filles’’.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « Fiscalité : trois tranches d’imposition pour l’impôt sur le revenu. Un accord a été trouvé sur le superbonus » : « Le Conseil des ministres a approuvé hier soir une série de mesures pour la mise en œuvre de la réforme fiscale, ainsi que l'habituel décret-loi « Milleproroghe » reportant une série d'échéances. La réunion a démarré en retard car il fallait résoudre le problème du superbonus à 110%. Et puis la question de l’abattement fiscal sur les transferts de joueurs étrangers. Le débat au Conseil a été houleux (le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti s'y est toujours opposé) et la règle n'a pas été adoptée. La Lega Serie A proteste : les équipes seront moins compétitives et les autorités fiscales percevront moins d'argent. Les quatre décrets législatifs approuvés hier sont "très importants", selon le vice-ministre de l'économie, Maurizio Leo (FdI), car ils "contribueront à simplifier le système fiscal, à le rendre plus juste et plus dynamique : une réforme que l'Italie attend depuis plus d'un demi-siècle". L'économie moyenne pour les contribuables résultant de la réduction à trois tranches sera de 160 euros par an. Elle atteindra un maximum de 260 euros pour les contribuables dont le revenu imposable est supérieur à 28 000 euros mais inférieur à 50 000 euros. Le décret prévoit également qu'à partir de 2024, les dons aux partis ne seront plus déductibles. Leo met également l'accent sur la simplification du contentieux et l'extension de la Collaborative Compliance qui, à partir de 2028, concernera également les entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur à 100 millions d'euros. Toutefois, la baisse des charges salariales, confirmée par la loi de finances, tout comme la réduction des tranches d’imposition de l’impôt sur le revenu sont financées pour la seule année 2024, à hauteur de près de 15 milliards. Et puis l'examen du projet de loi de finances est entré dans sa phase finale. Le budget de 28 milliards pour 2024, dont 15,7 milliards sont financés par le déficit, sera finalement approuvée ce soir au Sénat. Hier à la Chambre, la secrétaire générale du PD Elly Schlein s'est exprimée en faveur de l'amendement de son parti proposant un congé égal de cinq mois pour les deux parents : "Dans une société patriarcale comme la nôtre, le fardeau des soins familiaux pèse de manière disproportionnée sur les femmes. Un congé égal pourrait redistribuer cette charge". Mais la proposition a été rejetée. Le gouvernement et la majorité visent à approuver le texte, inchangé par rapport à celui de la Chambre, évitant ainsi l'exercice provisoire. Cette bonne nouvelle s’ajoute à celle qui est arrivée hier de Bruxelles : le versement à l'Italie de la quatrième tranche du PNRR, d'un montant de 16,5 milliards. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de C. Voltattorni, « Un accord de "dernière minute » sur le superbonus. L’aide sera réservée aux revenus les plus faibles » : « 'Ce fut une sacrée bagarre avec le Bureau de la comptabilité de l'État', dit-on du côté de Forza Italia. Mais finalement, l'accord sur le Superbonus a été trouvé. Le règlement sur la déduction maximale de 110% pour les rénovations de bâtiments et l'efficacité énergétique a été approuvé hier par le Conseil des ministres après qu'un accord ait été trouvé lors d'une réunion pré-Conseil avec les vice-premiers ministres Antonio Tajani et Matteo Salvini, le ministre de l'Économie, Giancarlo Giorgetti, et le sous-secrétaire à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano. Il n'y aura pas de prolongation, précisent le palais Chigi et le MEF, alors que Forza Italia l'avait expressément demandé depuis des jours. Mais il y a un décret ad hoc pour aider en particulier les citoyens à bas revenus qui se retrouvent avec des chantiers qu’ils ont lancés, mais n’auront plus la déduction de 110%, qui, précise-t-on, "se termine le 31 décembre", et pour répondre aux besoins des familles et des entreprises qui, à partir du 1er janvier, risquent de devoir rembourser les crédits d'impôt accumulés pour des travaux qui n'ont pas encore été achevés. Voici donc une mesure "à coût zéro" qui sauve tous les travaux certifiés d'ici fin 2023 même s'ils ne sont pas achevés, mais qui met fin au Superbonus tel qu'il existe à ce jour et qui a coûté 100 milliards aux caisses de l'Etat. Pour les bas revenus inférieurs à 15.000 euros, le décret prévoit une sorte d'extension de la subvention de 110% : il s'agit de la création d'un Fonds de pauvreté qui couvrira les dépenses effectuées du 1er janvier au 31 octobre 2024 et qui ne seront plus couvertes par la subvention de 110% mais seulement par celle de 70%. "Les moins aisés n'auront pas à supporter la différence » précise-t-on à Chigi. Mais l'état d'avancement des travaux ne doit pas être inférieur à 60 %. Il appartiendra au Mef de définir l'ampleur du Fonds, qui sera financé en récupérant des ressources d'autres fonds existants : pour l'instant, il peut compter sur un peu plus de 16 millions d'euros. Pour tous les autres, la facilité passe à 70 %, comme prévu, à partir du 1er janvier et devient un crédit d'impôt. Mais pour les familles et les entreprises, il y aura une "amnistie" : ceux qui n'ont pas terminé les travaux au 31 décembre et qui bénéficient d'un crédit d'impôt auprès de l'État n'auront pas à le rembourser. Mais les travaux devront alors être achevés et certaines conditions devront être remplies, comme l'amélioration de deux classes énergétiques. En l'absence de cette dernière condition, le crédit d'impôt tombe à 50 %. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni , « Tensions et disputes entre alliés, avant un compromis entre Tajani et Giorgetti »: « Antonio Tajani a eu du mal à tenir la barre à la place de la Première ministre (indisposée par une otite) sur des sujets aussi conflictuels que l'arrêt du Superbonus, la fiscalité, le financement des partis, les concessions balnéaires, les remises (soufflées) aux footballeurs arrivant de l'étranger et le "milleproroghe", ce train réglementaire qui conduit les partis se battre à la fin de l'année pour des pourboires et des gratifications électorales. "C'est un véritable souk", reconnaît un ministre, qui conclut par le vieil adage "quand le chat n'est pas là, les souris dansent". Salvini n'obtient pas la prolongation des concessions balnéaires existantes au-delà du 31 janvier 2024. Car Tajani, le vice-premier ministre qui préside le conseil, sait très bien que l'Europe ne permet pas de nouvelles prolongations, le ministre Fitto s'y oppose, et ce bout de papier est utilisé par Salvini pour jouer le rôle du nationaliste pur et dur et se protéger auprès des propriétaires de concessions. Pour les parlementaires du FdI Caramanna, Zucconi et Fidanza, en attendant "la législation finale pour mettre fin à la procédure d'infraction", les municipalités peuvent reconnaître que les concessions sont valables jusqu'au 31 janvier 2024. Salvini n’obtient pas non plus la déduction fiscale pour les dons aux partis, mais il obtient gains de cause sur les transferts de joueurs. « Accorder des concessions aux footballeurs serait immoral", tonne le secrétaire de la Ligue et Daniela Santanchè abonde dans le même sens. Les Meloniens qui ont rappelé que la première ministre était opposée à l'enrichissement des riches comme les stars du football, et finalement la règle a été abandonnée. La réunion se termine par un accord, dans lequel les deux ministres s'engagent à trouver une solution finale d'ici janvier. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani (Forza Italia), vice-Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur de Forza Italia, « Nous ne sommes pas divisés, nous discutons ; les négociations ont été rudes mais le bon sens l’a emporté » : « Concernant le bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments (‘’superbonus’’), ce sont le bon sens et la raison qui l’emportent, et nous sommes très satisfaits chez Forza Italia. Nous avons obtenu le soutien que nous demandions pour que les entreprises et les citoyens n’aient pas à rembourser l’argent avancé, mais personne n’en sort perdant. Les négociations ont été rudes mais il y a une bonne compréhension avec le ministre Giorgetti et le secrétaire d’Etat Mantovano avec qui nous nous sommes vus en amont du Conseil des ministres. La majorité reste unie mais nous discutons. La mesure actuelle aidera les gens honnêtes qui n’ont pas réussi à finir les travaux entrepris, pas les fraudeurs qui ont profité du bonus très mal géré par le gouvernement Conte. Nous, nous effectuerons des contrôles. Une prise en charge de 70% du coût des travaux par l’Etat sera maintenue, et l’Etat payera la différence entre les 70% et les 110% pour les familles les plus fragiles. Nous aiderons les entreprises pour leur éviter le risque de faillite. Au sein de cette majorité, chacun a sa propre identité, mais nous avons un programme commun. Pour les européennes, nous appartenons à des familles différentes, mais nous ne nous ferons pas la guerre, nous irons chercher les abstentionnistes. Au niveau de la région du Latium, une fédération entre nos groupes est née avec Noi Moderati, c’est un premier pas et nous sommes prêts à passer des accords électoraux. Nous partageons les mêmes valeurs : nous sommes catholiques, libéraux et défenseurs des droits individuels et de la Constitution. Si mon parti me le demande, je suis prêt à me présenter aux élections. Concernant les propos du Hezbollah, nous sommes dans la « coalition du bien » et nous défendons la paix et la liberté. Nous défendons le droit d’exister d’Israël et de la Palestine, et nous défendons le droit de l’Ukraine à se défendre. Nous continuerons toujours à soutenir l’Ukraine, même si nous ne sommes pas en guerre avec la Russie. Nous défendons les droits d’un peuple qui a été envahi ».
PREMIER PLAN, La Stampa, de F. Capurso « ‘’La Ligue ne doit pas s’isoler en Europe’’, ‘’le général Vannacci ne me plait pas’’ [dit le président de la Chambre] Lorenzo Fontana (Ligue) » : « Les élections européennes approchent et la Ligue ne peut pas se permettre de passer à nouveau cinq années dans un groupe en marge à Bruxelles : tel est le message lancé aux dirigeants de son parti par Lorenzo Fontana, le président de la Chambre. La Ligue doit ‘’prendre part au processus de changement à Bruxelles’’ et ‘’participer pleinement aux décisions concernant la prochaine présidence de la Commission et le futur président du Parlement européen’’ dit Fontana en conférence de presse. Il y a pour cela un obstacle à surmonter : le véto qu’oppose le PPE aux alliés de Matteo Salvini, notamment français (le RN) et allemand (l’AfD). Le PPE ne veut pas d’une alliance avec le groupe ‘’Identité et démocratie’’ mais laisse sa porte ouverte à la Ligue si elle souhaitait se défaire de ses alliés encombrants. Le Président italien du Parlement semble également pousser son parti dans cette direction. ‘’A l’issue des élections, nous verrons quels partis nationaux adhéreront à quels groupes européens’’ précise-t-il. Les équilibres construits ces dernières années pourraient donc bien tomber en miettes à peine les élections passées. Mais Salvini est contraint de s’en tenir à une ligne différente et d’insister sur la possibilité d’accéder aux ‘’commandes bruxelloises’’ avec ses alliés actuels, à la même table que les Populaires, les Conservateurs et les Libéraux européens. Lorenzo Fontana prend également ses distances vis-à-vis du reste de la Ligue concernant le général Vannacci, alors même que le secrétaire-adjoint du parti, Andrea Crippa, se dit prêt à soutenir une éventuelle candidature européenne de celui-ci malgré les propos racistes et homophobes du général qui parlerait ‘’comme un léghiste’’. Fontana se dissocie de tels propos. Des divergences émergent donc dernièrement au sein du parti : Fontana sur la stratégie en vue des européennes, alors que Giorgetti s’est dit favorable au MES. Il n’y a pour autant pas de signe de rupture. Une attention particulière est également accordée aux décrets-lois du gouvernement, qui étouffe le travail parlementaire. Un sujet sur lequel est même revenue la Présidence de la République et que Fontana dit suivre. Le règlement de la Chambre va donc être modifié afin de simplifier la procédure et favoriser les projets de loi face aux décrets. »
ARTICLE, Messaggero, V.Errante “L’affaire Anas : Verdini fait l’objet d’une enquête et son fils est assigné à résidence” : “Les clients d’Inver Srl, une société appartenant à Denis et Tommaso Verdini, fils de l’ancien sénateur de Forza Italia Denis Verdini, auraient obtenu des contrats garantis, totalisant des centaines de millions d’euros. Les techniciens de l’Anas, chargés de la gestion des appels d’offres, auraient remis à ces clients “spéciaux” en amont les détails et les informations confidentielles contenus dans ces appels. En échange, ils auraient obtenu des postes et des promotions, grâce à des « recommandations » et à l’intervention auprès des institutions et des instances politiques. Selon les enquêtes de la Guardia di Finanza, cela aurait eu lieu dans le cadre de travaux de rénovation structurelle de tunnels, pour un montant total de 180 millions d'euros. Les rencontres se faisaient dans des bars, des restaurants, à l’hôtel « Una » proche de la gare Termini mais aussi à son domicile. Le 14 septembre 2022, un entretien est intercepté dans lequel Pileri rapporte avoir débloqué un accord-cadre d’une valeur de 10 millions d’euros pour Ciccotto. À la demande du parquet de Rome, Denis Verdini, son associé Pileri et les entrepreneurs Antonio Veneziano, Stefano Chicchiani et Angelo Ciccotto se retrouvent en résidence surveillée. Quant à Paolo Veneri, il a reçu une interdiction préventive de 12 mois d'accès à la fonction publique.” Pileri, l’associé de l’ancien sénateur Denis Verdini, se serait vanté d’avoir transmis une liste de noms d’employés de l’Anas qu’il aurait « recommandés » pour leur collaboration, dont Veneri, qu’il aurait proposé de « promouvoir » : « Hier j’ai diné avec Tomaso, il y avait aussi Federico Freni, qui est secrétaire d’Etat au MEF (de la Ligue, en 2022, ndlr) et un napolitain de l’Anas, qui nous a donné beaucoup d’informations » aurait il déclaré [lors d’une conversation écoutée]. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Battistini “ Le Hezbollah menace l’Italie” “La mission Prosperity Guardian est une coalition du mal” : “ L’assassinat de Moussavi a secoué Téhéran. Le général iranien Hossein Salami menace d’une “vengeance sévère, comme toujours”, et suggère de “rayer Israël de la carte”. Naim Qassem [numéro deux du Hezbollahg, ndlr] quant à lui, déclare qu’une “coalition du bien composée du Liban, de l’Iran, du Yémen, de l’Irak et des Palestiniens est nécessaire pour faire face à la coalition du mal formée par les Etats-Unis, Israël, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie”. Rome, attention. Ce n'est pas la première fois que le Hezbollah fait savoir que les Italiens ne seront pas écartés [des menaces]. Mais depuis le 7 octobre, notre pays n'avait pas encore été directement menacé. Au 83ème jour de la guerre à Gaza, c'est le parti libanais de Dieu qui nous interpelle : ces dernières heures, un casque bleu de la FINUL le contingent de la paix que l'Italie a toujours soutenu avec beaucoup d'engagement, a été blessé. Une pluie de missiles s’est abattue depuis le Liban sur Israël. Nasrallah, ces trois derniers mois, a eu du mal à masquer son irritation de voir le Hamas lui passer devant : il n’aurait été averti de l’attaque du 7 octobre qu’une demi-heure avant par les chefs de la bande de Gaza. C’est pourquoi il ne se serait pas engagé complètement dans la guerre avec tous les moyens disponibles jusqu’à présent. Mais l’assassinat de Moussavi a poussé également les « frères » chiites libanais à s’impliquer davantage. Israël intensifie les attaques et a frappé d’autres cibles militaires près de Damas. C’est pour cela que les échanges de tirs à la frontière libanaise sont désormais quotidiens. Dans le sud, les nouvelles ne sont que d’autres morts. À Tel Aviv, on reconnait que la centaine de Palestiniens tués dans le camp d'al-Maghazi, la veille de Noël, était "une erreur". Des excuses ont été présentées pour les dommages collatéraux, tandis que les bombardements continuent à Beit Lahia, à Khan Younis et sur les mêmes maisons d'Al-Maghazi, contraignant l'ONU à suspendre à nouveau les livraisons d’aides dans la bande de Gaza. Les morts de cette guerre inégale seraient désormais de 21 320 Palestiniens, presque tous civils (selon le Hamas), contre 167 soldats israéliens. Aujourd'hui, une délégation du Hamas sera au Caire. La sécurité est le thème sur lequel le Premier ministre israélien pense pouvoir encore miser, et c'est sur cela qu'il lance une nouvelle proposition : “un mur souterrain de plus de 13 km de long et de 100 mètres de profondeur à construire à la frontière de Rafah avec l'Égypte”. Bien sûr, les Égyptiens ont souri, un beau plan. Ils l'ont renvoyé à l'expéditeur : "Faites ce mur chez vous". “
COMMENTAIRES, La Repubblica, de P. Benassi, « L’Italie et l’agenda du G7 » : « Alors qu’elle doit prendre la présidence du G7, de nombreux défis attendent l’Italie, qui devra aussi faire face à de nombreuses et inévitables incertitudes. Les sept leaders se rencontreront mi-juin à Borgo Egnazia, outre le nombre record - environ une vingtaine - de réunions prévues avant et après entre les différents ministres, dans différentes villes italiennes. Le tout juste avant les élections européennes et avant les élections à aux Etats-Unis, et, on l’espère, dans une phase post-conflictuelle en Ukraine comme à Gaza. Pour le gouvernement italien il s’agira aussi de porter convenablement la ‘’voix de l’Europe’’ en corrigeant au plus vite le tir du doublon ‘’pacte de stabilité-MES’’. Hors de nos frontières, l’attitude de l’Italie apparait en effet incompréhensible. Les pulsions identitaires devront donc céder le pas à des priorités concrètes plutôt que rhétoriques, qui sont si nombreuses qu’on ne peut savoir lesquelles seront choisies. Mais en vue des élections européennes, dont la nature proportionnelle ne favorise pas la clarté des messages adressés à l’opinion publique, il faudrait accorder la juste importance à un message de dialogue avec le ‘’sud global’’. La perte d’attractivité de l’Occident ces dernières années est évidente. Le message politique de repli de Washington sur différents fronts a favorisé la désinvolture croissante de certains acteurs régionaux. Il devient urgent d’établir un ‘’pont’’ pour un dialogue constructif avec le reste du monde : avec l’Inde en priorité mais aussi avec le Brésil et l’Afrique du Sud, renvoyant ainsi le signal d’un Occident conscient de la nécessité de collaborer pour une mise à jour des règles de la Communauté internationale. Soit l’on choisira de collaborer face au changement, soit nous serons contraints de le subir, et ce dans un contexte de croissance démographique négative et de faible compétitivité qui est le nôtre. Pour les grandes institutions monétaires mondiales (FMI, Banque mondiale, OMC), le moment est venu de s’ouvrir, non de se fermer. L’Italie quant à elle – et elle n’est pas la seule – a tout intérêt à accorder une juste importance aux relations avec l’Afrique, pour des raisons évidentes inhérentes à la stabilité, la sécurité, le développement et l’immigration. Il serait utile dans ce but d’avoir lancé d’ici là le Plan Mattei entendu comme un partenariat effectif et paritaire avec les 7/8 de la population mondiale. Cela vaut également à l’échelle des Nations Unies où la division Nord/Sud s’exacerbe. Enfin, concernant la transition numérique, le G7 devra mettre un accent particulier sur l’Intelligence artificielle. L’Italie et l’Europe ont bien réagi concernant la protection des personnes, mais sur les plans technologique et industriel un retard critique demeure. Face à ce défi crucial, il est nécessaire de mener une réflexion qui nous permette de ne pas seulement choisir parmi des fournisseurs extra-européens, en espérant que la dépendance en matière d’énergie voire de semi-conducteurs et de batteries nous ait servie de leçon. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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28/12/2023
Voïvodine : large victoire de partis à tendance patriotique.
Serbie. Voïvodine. Lors des élections du 17 décembre 2023 pour le Parlement de Voïvodine, la coalition autour des nationaux-conservateurs du SNS obtient plus de 47 %, les ultranationalistes du SRS 2,15 %, une coalition de nationaux-conservateurs et de monarchistes 5,14 % et une coalition de nationalistes 2,29 %.
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43 % des Allemands de l'Est sont favorables à une participation des patriotes de l'AfD au gouvernement allemand à l'issue de nouvelles élections.
Est de l'Allemagne (avec Berlin). 43 % des Allemands de l'Est sont favorables à une participation des patriotes de l'AfD au gouvernement allemand à l'issue de nouvelles élections. 41 % y sont opposés.
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"Giorgia Meloni dit ‘’avoir encore la grippe’’ et reporte (pour la deuxième fois) sa conférence de presse."
Italie. Revue de presse.
L’audition du ministre de l’économie Giancarlo Giorgetti (Ligue) devant la Chambre hier fait la une de plusieurs quotidiens, notamment sur ses propos relatifs à la révision du pacte de stabilité et de croissance, au MES et à la réforme du « superbonus » de 110% pour la rénovation énergétique des bâtiments : « Giorgetti (Ligue) accuse, la tension monte » (Corriere della Sera), « Superbonus, la colère de Forza Italia » (Repubblica), « Giorgetti : le superbonus donne des hallucinations » (Stampa) ; « Giorgetti admet son échec sur le pacte de stabilité et de croissance ; sur le superbonus, désaccord entre Tajani (Forza Italia) et Meloni » (Domani). Plusieurs journaux titrent sur la disparition de Jacques Delors : « Adieu à Delors, l’homme qui a su réconcilier l’Europe » (Repubblica), « Adieu à Delors, le visionnaire qui a su construire une Europe unie » (Corriere), « Delors, père et architecte de l’euro et de l’Europe moderne » (Sole 24 Ore), « Delors – Shäuble : l’Europe n’a plus de pères » (Stampa).
Les JT couvrent essentiellement l’examen de la Loi de Finances aujourd’hui à la Chambre, le report de la conférence de presse de fin d’année par la Présidente du Conseil, l’audition du ministre de l’Economie Giorgetti devant la Chambre et notamment ses propos sur la ratification du MES et la réforme du ‘’superbonus’’, l’alerte de l’OMS sur la situation des hôpitaux à Gaza, les propos du président turc Erdogan sur Netanyahou et le spectacle son et lumière projeté sur la Tour Eiffel à l’occasion des 100 ans de la disparition de G. Eiffel.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Giorgia Meloni dit ‘’avoir encore la grippe’’ et reporte (pour la deuxième fois) sa conférence de presse » : « Il n’était jamais arrivé qu’un Président du Conseil annule deux fois de suite la traditionnelle conférence de presse de fin d’année, mais Giorgia Meloni ne s’est pas encore remise de sa méchante grippe et ne rencontrera donc pas les journalistes ce matin comme prévu. La conférence se tiendra en début d’année prochaine, une fois la Loi de Finances approuvée. On raconte que la Présidente du Conseil, au-delà d’être éprouvée physiquement, serait ‘’abattue par la polémique politique’’ autour de sa santé. Antonio Tajani est contraint de démentir les commentaires sur l’agacement de Forza Italia concernant le MES et le bonus sur la rénovation écologique, alors que Giuseppe Conte attaque Meloni sur le Pacte de stabilité. La Fédération nationale de la presse italienne proteste contre ce qu’elle appelle la ‘’loi-bâillon’’, interdisant la publication du mandat de détention provisoire tant que l’enquête préliminaire est en cours, et sa direction boycottera la conférence de fin d’année. C’est le début d’une mobilisation, soutenue par le Parti démocrate, contre ‘’des mesures qui ont un air de censure’’. Avec cette annulation, c’est déjà le deuxième ‘’forfait’’ de Giorgia Meloni en une semaine. Le 20 décembre elle était attendue au Palais présidentiel pour les vœux de fin d’année du Président Mattarella, avec les plus hauts représentants de l’Etat, mais elle avait décliné, toujours pour des raisons de santé, et la Présidence du Conseil avait alors annulé tous ses rendez-vous dont la première conférence de presse. La Présidente du Conseil a passé Noël à Milan avec les parents de son ex-compagnon avant de rentrer à Rome le 25 même et d’annuler une deuxième fois la rencontre avec les journalistes sans indiquer cette fois de nouvelle date. Même ses collaborateurs les plus proches, qui l’aident à se préparer aux questions potentielles, sont déstabilisés. A la Chambre, les journalistes s’interrogent sur les véritables raisons de cette double-annulation et assaillent de questions les députés Fratelli d’Italia. Meloni les fuit-elle ? Craint-elle leurs questions ? Le premier ‘’forfait’’ de ce genre avait eu lieu en décembre 2022 lorsqu’elle ne s’était pas rendue à Alicante. La tension entre l’Italie et la France sur les migrants était alors très forte et le Président Emmanuel Macron était lui bien présent au Med9 en Espagne. »
ENTRETIEN, il Giornale, d’Antonio Tajani, vice-Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur de Forza Italia, « Une bouée de sauvetage pour le bonus écologique » : « [Le récent article de Repubblica évoquant un ‘’procès’’ à mon encontre pour m’être abstenu sur le MES ou la crainte de ‘’disparaitre’’ lors des élections européennes] ne raconte que des âneries. C’est une attaque politique venant du quotidien de référence à gauche, employant un vocabulaire typique d’un régime soviétique, et cela ne peut que nous renforcer. Forza Italia est en parfaite santé et donne tort à ceux qui prédisaient notre disparition après la mort de Berlusconi. Le grand miracle de Silvio Berlusconi est d’avoir construit une classe dirigeante assez solide pour lui survivre. Il l’a emporté en 1994 et il l’emportera lors des prochaines élections européennes, n’en déplaisent aux détracteurs qui nous attaquent depuis 30 ans. Nous montons dans les sondages, les ministres Forza Italia sont très populaires, nos congrès régionaux ont lieu partout en Italie et en février le congrès national se tiendra à Rome. De nouveaux membres nous rejoindrons prochainement, au niveau régional, parlementaire et européen. Les adhérents affluent aussi, nous avons enregistré 100 000 nouvelles inscriptions. Quant aux désaccords en interne, je n’ai pour ma part entendu aucune dissension ni déclarations critiques. Concernant le MES, nous nous sommes dissociés de nos alliés sans pour autant prêter main-forte au Mouvement 5 Etoiles ou à la gauche. Giancarlo Giorgetti est un bon ministre de l’Economie et a tout notre soutien. Le PPE n’a pas sollicité un vote de Forza Italia ni dans un sens ni dans l’autre sur le MES, et personne ne s’est plaint ensuite de notre position. Il est évident que la gauche craint que Forza Italia occupe l’espace au centre, modéré et pro-européen, que la gauche est en train de perdre. Nous miserons pour notre part sur une Europe plus politique, avec une défense, une politique industrielle et agricole communes, avec une écologie qui ne soit pas celle de G. Thunberg mais une sorte de ‘’troisième voie’’ et qu’on ne décide plus forcément à l’unanimité. Pour nous l’objectif sont les Etats-Unis d’Europe. Sur le plan national, nous travaillons à une solution positive sur le ‘’superbonus’’, pour protéger les entreprises et pour que les particuliers n’aient pas à rendre l’argent avancé par l’Etat. Que ceux qui disent que nous avons peu de poids au sein du gouvernement pensent aux interventions sur les superprofits des banques, l’impôt sur la succession, la réduction des charges salariales, les retraites minimum, la défense de l’accès à la propriété, la politique migratoire… Forza Italia et Noi Moderati vont travailler ensemble au conseil régional du Latium, mais ce n’est que le début du renforcement de l’aile populaire. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Giorgetti (Ligue) : "Le pacte de stabilité est un compromis. Concernant le MES, le vrai problème, c’est la dette », par Enrico Marro : « Si on reconnait une qualité à Giorgetti, c’est sa patience. Face aux questions pressantes de l’opposition en commission budget, Giorgetti a aussi fait preuve de réalisme dans ses réponses. Sur le pacte de stabilité, il dit notamment que "sans accord, l'ancien pacte aurait subsisté. De ce point de vue, nous avons fait des progrès, même si, par rapport à la proposition de la Commission, il y a eu un recul. De nombreuses clauses ont été introduites pour répondre aux demandes de nombreux pays. Il s'agit d'un compromis. Nous évaluerons les conséquences de ce nouveau pacte de stabilité dans quelques années“. Mais « nous avons créé un système de règles compliqué", qui "risque d'être procyclique", c'est-à-dire d'aggraver les récessions éventuelles au lieu de les résoudre. Mais la musique change certainement par rapport à "l'hallucination psychédélique dans laquelle nous vivons depuis quatre ans" lorsque, grâce à la suspension du pacte de stabilité à la suite de l'urgence Covid, on "pensait que nous pouvions faire de la dette et du déficit". Nous nous sommes habitués à cette drogue", a averti M. Giorgetti, "et nous devons éliminer point par point toutes les mesures que nous ne pouvons pas nous permettre". Une référence claire au Superbonus. Et d'ajouter : "Les chiffres des derniers mois sont encore plus mauvais que prévu en termes de dépenses. Le Parlement décidera (d'éventuelles prolongations, ndlr), mais je connais dans mon cœur la limite de ce que je peux faire et je le dirai au Conseil des ministres (lors de la réunion d'aujourd'hui, ndlr), parce que ce règlement a des résultats radioactifs que nous ne pouvons pas gérer". Le ministre semblait plus en difficulté sur la réforme du MES, que la Chambre des députés n'a pas ratifié (et l'Italie est le seul pays à avoir dit non) contrairement aux souhaits de Giorgetti lui-même. Puis il a minimisé : "Le MES n'est ni la cause ni la solution de nos problèmes. Notre problème s'appelle la dette, en particulier son coût". »
PREMIER PLAN, Messaggero, « Giorgetti : “Je n’ai jamais dit qu’on allait ratifier le MES. Et il n’y aura pas d’autre budget“ par Francesco Bechis : « Le nouveau pacte de stabilité porté par le duo franco-allemand n’est pas « une raison de faire la fête » mais un « compromis » qui est utile à l’Italie, « sinon on retournait aux anciennes règles ». Le MES « aurait pu être pratique » mais tout le monde à Bruxelles savait que « l’Italie n’allait pas le ratifier ». Giorgetti sort son bouclier en commission du budget à la Chambre pour répondre aux questions accusatrices de l’opposition. Quant au budget, qui est en passe d’être approuvé à la Chambre, « il n’y en aura pas d’autre ». Sur la ratification du MES, le problème ne serait pas le mécanisme en soi mais « la dette qui doit être contenue, sinon notre pays ne tient pas ». « Je n’ai jamais dit nulle part que l’Italie allait ratifier le MES » se défend-t-il. « Le Parlement a voté de la façon que j’avais annoncée dans les enceintes européennes, j’avais dit qu’à une large majorité, le résultat serait le vote contre ». Donc, aucune crise de conscience au sein de la coalition de droite. Ses collègues du parti (la Ligue) le soutiennent dans un communiqué : « on espère que le message du ministre aura été entendu ». Giorgetti ne pense pas à donner sa démission, réclamée par l’opposition. Il défend la ligne de Meloni sur les questions économiques et financières en Europe, à commencer par la « logique de paquet » par laquelle la première ministre avait laissé pressentir un vote favorable au MES, du moment que le nouveau pacte de stabilité aurait permis à l’Italie d’obtenir un résultat satisfaisant. Donc le non du gouvernement au MES aurait été une manière de « prendre acte » du manque de progrès en Europe sur les marchés des capitaux et l’union bancaire ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Thuringe : le ministre de l'Intérieur désire modifier la Constitution pour empêcher l'AfD d'obtenir le poste de ministre-président.
Allemagne. Thuringe. Alors que les nationalistes de l’AfD sont donnés à 36,5 %, le ministre de l'Intérieur social-démocrate (SPD) de Thuringe souhaite que des modifications constitutionnelles empêchent l’avènement de futurs possibles ministre-présidents issus de l'AfD.
Afin d'empêcher Björn Höcke de devenir ministre-président de Thuringe, le ministre de l’Intérieur souhaite modifier l'article 70 de la Constitution de Thuringe concernant l'élection du ministre-président, selon lequel, au troisième tour, le candidat qui obtient le plus de voix est élu.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/12/26/les...)
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"Paix"
Autriche.
"Paix"
11:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
Anvers a remboursé le dernier euro de la montagne de dettes héritée des années 1980.
Belgique. Flandre. Anvers (Antwerpen). La ville d'Anvers, dirigée par le président de la N-VA Bart De Wever, a remboursé le dernier euro de la montagne de dettes héritée des années 1980.
Bart De Wever (à gauche sur la photo)
01:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/12/2023
"Les plans de Meloni et la tentation de se présenter aux élections européennes."
Italie. Revue de presse.
La politique intérieure et les derniers amendements en vue de l’adoption de la loi de finances sont cités : « Les nouveaux taux d’imposition pour les professions libérales » (Sole 24 Ore), « Primes pour la rénovation énergétique des logements : l’étau se resserre » (Messaggero), « La grande crise de Forza Italia – L’abstention des députés lors du vote pour la ratification du MES suscite des critiques contre Tajani (Forza Italia) dans son camp » (Repubblica), « Sondages, les électeurs de Meloni déçus par l’Italie » (Stampa).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Les plans de Meloni et la tentation de se présenter aux élections européennes » : « Demain, la Présidente du Conseil devra se présenter à sa deuxième conférence de presse de fin d’année. Elle sait déjà quelle sera la question que les journalistes lui poseront avec insistance : ‘’Allez-vous vous porter candidate aux élections européennes ? Si oui, dans toutes les circonscriptions? ’’. Ces derniers jours, la cheffe de Fratelli d’Italia a beaucoup réfléchi à ce sujet, en échangeant avec les autres dirigeants de parti et ses conseillers les plus proches au gouvernement. L’idée serait de ne pas se prononcer tout de suite, car cela pourrait monopoliser l’attention médiatique au détriment de la loi de finances. Certes, la présence de son nom sur les bulletins de vote lui assurerait un maximum de voix, comme cela fut le cas pour Renzi en 2014. Il est vrai aussi qu’un large succès pourrait avoir des retombées sur les équilibres et la stabilité du gouvernement, [en accentuant la faiblesse relative des autres partis qui le composent]. Concernant la loi de finances, elle ne s’est pas déroulée comme Meloni le souhaitait, car elle ne pourra pas revendiquer l’adoption du budget lors de cette conférence de presse de fin d’année. Les travaux parlementaires ont duré plus que prévu. L’adoption à la Chambre doit encore se faire et le mot d’ordre est de ne faire passer aucun amendement. Car cela ferait passer à nouveau le texte au Sénat, ressuscitant le spectre de l’exercice provisoire. Par conséquent, l’hypothèse du vote de confiance se fait de plus en plus concrète. Concernant les élections européennes, tous les symboles électoraux devront être présentés à la cour d’appel de Rome d’ici le 15 janvier, puis les candidatures des têtes de liste devront être déposées avant le 18 janvier. L’année 2024 sera marquée par la réforme constitutionnelle, par la réforme de l’autonomie régionale différenciée et par le renouvellement du soutien à l’Ukraine. Meloni compte beaucoup sur la présidence italienne du G7 et a prévu des missions à l’étranger dont le Japon, le Canada et les Etats-Unis. A cela pourrait s’ajouter la Chine, afin de renouer les liens avec Pékin après la sortie du mémorandum sur les Routes de la Soie. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, « Deux coalitions paralysées » par Stefano Folli : « C’est l’heure du bilan de fin d'année pour les deux coalitions, de droite et de gauche, et il révèle l'étrange bipolarisme italien. Elles ont deux caractéristiques en commun : elles sont mal assorties et en même temps inamovibles. Elles ont aussi les mêmes limites et divisions internes. La droite au pouvoir ne sait pas ou ne parvient pas à marquer clairement ses choix de politique économique, elle est décevante dans le domaine social, inerte sur les réformes, à commencer par celle de la justice. Et elle devra désormais gérer sa relation avec l'Europe après le "non" au MES. La fracture interne qui a conduit à la prévalence de la ligne intransigeante de Salvini montre que cette coalition n’a pas d’idée cohérente sur l'avenir de l'Union, ni ne propose une alternative crédible à l'establishment actuel. Tout le monde a compris que Meloni était favorable à une solution de compromis, peut-être un peu bâclée mais permettant d'éviter une rupture totale avec Bruxelles. Au lieu de cela, Salvini en a profité pour régler de vieux comptes. Il avait déjà commencé il y a quelque temps avec des rassemblements d'extrême droite, ouverts même aux néo-nazis allemands, et n’a d’autre perspective pour l'Europe que la dissolution, en phase avec les souhaits de son ami Poutine. Salvini a atteint son objectif : acculer sa rivale Meloni, la clouer à son discours anti-européen passé pour la pousser vers une nouvelle délégitimation. La droite montre qu’elle peut trouver son unité, mais au prix d'une radicalisation. Ceux qui ont voté pour Fratelli d'Italia en septembre 2022 dans l'espoir de favoriser la naissance d'un parti conservateur moderne assistent aujourd'hui au retour du "salvinisme", avec de surcroît une particularité : la Ligue n'est plus à 34% dans le pays, comme en 2019, mais juste en dessous de 10. Une différence qui suffit pourtant à mettre en crise le leadership melonien. Dont l'atlantisme demeure, avec la défense à l'Ukraine et, jusqu'à présent du moins, le soutien à Israël dans la tragédie du Moyen-Orient. Mais tout le reste sombre dans des jeux tactiques internes et aboutit à une forme d'immobilisme, qui se manifeste aussi à gauche. Sur le MES, le Pd a voté pour, le parti de Giuseppe Conte M5S contre. Confirmant ainsi que même si la gauche gouvernait, l'Italie ne serait pas en mesure de se montrer un partenaire fiable, à l'égal de la droite. Cette opposition s'appuie trop souvent sur des slogans pour masquer l'absence de vision, c'est-à-dire d'une idée de l'Italie, comme on l'aurait appelée autrefois. Tout ce qui est sûr pour l'instant, c'est que tout changement de gouvernement - dont les sondages ne donnent d'ailleurs aucun signe - se traduirait par le remplacement d'un groupe de pouvoir par un autre. Mais l'immobilisme resterait le fil conducteur du psychodrame national. Si Giorgia Meloni semble avoir épuisé la charge dynamique sur laquelle elle avait construit son image, Elly Schlein est loin d'avoir imposé son leadership au sein du centre-gauche. L'avenir proche laisse entrevoir une radicalisation réciproque des deux coalitions. »
SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, « Les électeurs de Meloni déçus par l’Italie, un pays plutôt désabusé mais globalement satisfait » : « Selon un sondage Euromedia Research du 20 décembre 2023, 68,6% de la population italienne se dit satisfaite de ses conditions de vie. Il y a toutefois des différences en fonction du niveau socio-économique des personnes interrogées : 90,1% des personnes à revenus supérieurs ou moyens se disent satisfaites, contre 51,5% de personnes se disant ‘’pas du tout satisfaites’’ parmi les catégories plus défavorisées. En revanche, l’opinion est globalement critique face à la situation nationale émerge, avec 70% d’insatisfaction et un pic atteignant 83,5% parmi les catégories les plus défavorisées. A l’inverse, l’électorat des partis de la majorité se distingue par des avis positifs, en particulier Forza Italia dont 80,4% des électeurs se disent satisfaits et estiment que l’Italie va dans la bonne direction. La satisfaction est plus contenue chez les électeurs de la Ligue (49,2%) et de Fratelli d’Italia (46,8%). On relève donc qu’un électeur sur deux de Giorgia Meloni se dit peu voire pas du tout satisfait de la situation actuelle. 49,1% des Italiens identifient l’inflation et la hausse des prix comme une ‘’urgence nationale’’, les impôts jugés trop élevés ‘’étouffent’’ les familles et les petites entreprises pour 25% des interrogés, 24,4% soulignent les difficultés et les délais trop longs dans le secteur de la santé et des soins, une préoccupation qui se situe juste avant la question de l’immigration et des arrivées sur le territoire italien relevée par 24,2% de la population. La crise climatique et la protection de l’environnement est un problème majeur évoqué par 19,7% des Italiens, l’évasion fiscale et la micro criminalité par 16,8% d’entre eux, et la gestion des fonds du PNRR est problématique pour 11,6%. En 2023, la part de la population se disant pessimiste sur la situation économique de sa propre famille n’est pas descendue sous les 50,7% et se situe en moyenne à 55,5%. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « Sprint final pour la Loi de Finances [qui sera présentée] à la Chambre par le ministre Giorgetti (Ligue) alors que les oppositions se préparent à faire pression sur le MES » : « On comptabilise plus de mille amendements présentés mais pas un seul ne sera approuvé. La Loi de finances 2024 a déjà été votée par le Sénat et son examen reprendra aujourd’hui en Commission à la Chambre. Entre le gouvernement, la majorité et les oppositions, il y a une forme d’accord pour parvenir à une validation définitive ce vendredi 29 décembre. Lors de ce sprint final, le Parti démocrate, le Mouvement 5 Etoiles, Italia Viva et Azione devraient réduire drastiquement le nombre d’amendements présentés pour se concentrer sur les thèmes les plus chers à l’opposition, du salaire minimum aux financements du système sanitaire, tout en sachant qu’ils seront rejetés. En échange, le gouvernement s’est engagé à ne pas recourir au vote de confiance. Le projet de Loi de Finances s’élève à 28 milliards d’euros dont 10,7 milliards destinés couvrir la réduction des charges salariales pour les revenus les plus bas : moins 7 points pour les revenus inférieurs à 25 000 euros bruts et moins 6 pour les revenus compris entre 35 000 et 25 000 euros annuels bruts, ce qui correspondra en moyenne à une centaine d’euros nets supplémentaires sur la fiche de paie. Une mesure qui s’ajoute à la réduction du nombre de tranches d’imposition pour l’impôt sur le revenu (dit IRPEF), qui passera de 4 à 3 pour un coût de 4,3 milliards en 2024. Trois milliards devraient également être alloués au renouvellement des contrats des employés de la fonction publique, avec des clauses plus sévères concernant la retraite anticipée. Le gouvernement avait toutefois partiellement revu ses mesures de réduction des pensions de retraite pour les médecins et certains fonctionnaires lors de l’examen au Sénat. Une augmentation du déficit de 15,7 milliards est prévue afin de financer ce budget. Le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti doit s’exprimer cet après-midi devant la Chambre sur demande des oppositions, suite au rejet de la ratification du MES la semaine dernière. Le ministre s’était pourtant exprimé en faveur de la ratification et les oppositions ont demandé sa démission. »
ENTRETIEN, d’Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre de l’industrie et du Made in Italy « Un milliard d’aides pour le secteur automobile » : « Nous avons préparé un nouveau plan d’aides, durable d'un point de vue environnemental, social et productif, avec près d'un milliard d'euros en 2024. Pour le secteur automobile, nous avons trois objectifs : l’élimination des voitures les plus polluantes (les Euro 0, 1, 2 et 3), avec des aides pour les familles à faible revenu, principalement orientées vers les modèles fabriqués dans les usines italiennes afin d'augmenter la production nationale. Pour que la chaîne d'approvisionnement nationale soit mise en sécurité, environ un million de voitures devront être produites en Italie : c'est l'objectif que nous nous sommes fixés. Nous avons pour objectif de faciliter en Italie des productions à technologie avancée et soutenable. Avec la loi de finances et la révision du PNRR, nous pouvons compter sur une dotation d’environ 3,5 milliards pour des contrats de développement. En ce qui concerne les autres initiatives, l'année prochaine, nous mettrons en œuvre trois lois-cadres sur l'industrie du futur : la première sur les technologies d'avant-garde, telles que l'intelligence artificielle, le métavers et la mécanique quantique ; la deuxième sur l'économie spatiale, pour faire de l'Italie un acteur majeur des politiques spatiales qui, au niveau mondial, se sont à nouveau fixé des objectifs ambitieux, tels que le retour sur la Lune et l'exploration de Mars ; et la troisième sur l'économie bleue [liée aux océans], pour réaffirmer notre primauté dans le domaine des ressources marines, y compris les ressources sous-marines. Concernant le site sidérurgique « Ilva », nous sommes déterminés à faire de Tarente le plus grand pôle européen de l'acier vert. Nous travaillons également ces jours-ci à définir la perspective de sa relance. L'année 2024 marquera pour l'Italie un vrai tournant. L'inflation baissera et avec elle les taux d'intérêt bancaires, ce qui devrait faciliter la relance de la consommation et des investissements. Nous avons préparé un cadre législatif qui facilite les investissements étrangers, avec la création d’un guichet unique et d’un commissaire extraordinaire pour les grands projets. Concernant la politique industrielle, nous avons réalisé un nouveau format trilatéral, avec la France et l’Allemagne, pour aligner nos politiques et orienter les décisions de la Commission et du Conseil Européen. Avec Bruno Le Maire et Robert Habeck, nous nous rencontrons sur des dossiers spécifiques et nous nous parlons avant toute décision. Ainsi, nos trois puissances industrielles dessinent le futur de la politique industrielle, technologique et productive de notre continent pour réaffirmer notre leadership global. L’Italie est à nouveau un acteur majeur. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Les résultats actuels des nationalistes de l'AfD en % dans les sondages pour les 5 États de l'Est.
Allemagne. En septembre 2024, des élections auront lieu en Thuringe, en Saxe et dans le Brandebourg. Les résultats actuels des nationalistes de l'AfD en % dans les sondages pour les 5 États de l'Est sont :
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26/12/2023
Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 36,5 % en Thuringe.
Allemagne. Thuringe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 36,5 % pour les élections du Parlement de Thuringe du 1 septembre 2024 et les post-communistes de Die Linke à 27 %. Seulement quatre partis franchissent le seuil électoral des 5 %.
Die Linke : post-communistes
AfD : nationalistes
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
Andere : autres

Die Linke : post-communistes
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
CDU : démocrates-chrétiens
AfD : nationalistes
Andere : autres
(https://www.wahlkreisprognose.de/thueringen-linke-geht-ho...
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Patrick Buisson est parti.
France. Patrick Buisson, l'écrivain nationaliste qui avait conduit Nicolas Sarkozy au pouvoir, est décédé. Je l'avais interrogé pour Eurolibertés :
https://eurolibertes.com/politique/interview-inedite-de-p...
Patrick Buisson
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Slovénie : le SDS de Janez Janša est donné à 36,7 %.
Slovénie. Le SDS de Janez Janša est donné à 36,7 % et le SNS à 0,9 % au sein d’un sondage Mediana.
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