17/07/2023
"Le protocole d'accord entre l'UE et la Tunisie a été signé, engageant le pays nord-africain à coopérer pour empêcher le départ des migrants vers Lampedusa."
Italie. Revue de presse.
Les gros titres se partagent ce matin entre le «Mémorandum d’accord signé entre l’UE et la Tunisie à hauteur de 255 millions d’euros, portant notamment sur les migrants – Meloni, von der Leyen et Rutte signent un accord avec Saied également sur l’énergie et le commerce » (Corriere, Repubblica, Stampa, Messaggero) ; le « Coup d’arrêt de Meloni à Nordio : ‘’complicité externe avec la mafia : sur la justice, je me concentrerais plutôt sur d’autres priorités’’ » (Corriere, Stampa) ; et le « Fisc », avec le « stop de Fratelli d’Italia et du ministère de l’Economie à la proposition de Salvini d’une grande amnistie fiscale » (Repubblica, Stampa). La disparition de Jane Birkin, « Icône de style et de séduction » (Corriere) est par ailleurs partout en Une avec photos.
Les JT couvrent essentiellement le débarquement de 347 migrants à Lampedusa, la signature de l'entente sur les migrants en Tunisie, l'incendie à l'aéroport de Catane, l'explosion survenue sur le pont de Crimée et la troisième vague de chaleur touchant le centre et le sud de l'Italie.
ARTCILE, I. Lombardo, Stampa, « Mafia et complicité, Meloni désavoue Nordio (Frères d’Italie) : ‘’D'autres priorités en matière de justice’’. Elle prend ses distances avec le ministre et il s'aligne : ‘’pas à l'ordre du jour’’. Après la polémique, G. Meloni pourrait assister aux commémorations de la Via D'Amelio à Palerme » [ndr : attentat du 19/07/1992 ayant provoqué la mort du magistrat antimafia Paolo Borsellino et de cinq membres de son escorte] » : « Le gouvernement ne touchera pas au délit complicité mafieuse sans participation directe. Giorgia Meloni l'a assuré à l'issue d'une visite des fouilles archéologiques, le jour de l'inauguration de la voie rapide Rome-Pompéi, et le ministre de la Justice Carlo Nordio s'est aligné. Et il ne pouvait sans doute pas en être autrement à quelques jours de la commémoration du massacre de la Via D'Amelio à Palerme. C'est lui, l'ancien magistrat, référence des ‘’ultra-garantistes’’ italiens, qui avait déclenché la polémique en proposant de revenir sur un chef d’accusation que les anti-mafia considèrent comme crucial pour combattre la ceinture protectrice des complices et des délinquants en col blanc à la solde du crime organisé. ‘’Je comprends très bien les considérations du ministre Nordio, qui est toujours très précis, et les critiques qui peuvent en découler’’, a expliqué la Présidente du Conseil, ‘’mais je me concentre sur d'autres priorités’’ . Meloni avait tenté de freiner les intentions du ministre de la Justice, alors que les réactions scandalisées des victimes de la mafia et des parents des juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, massacrés par Cosa Nostra en 1992, arrivaient de Sicile. Nordio avait continué à imaginer comment changer le code pénal et notamment ce délit. Jusqu'à hier. Après que Meloni l'ait publiquement désavoué, le ministre, en un peu plus d'une heure, a rectifié le tir dans un communiqué : ‘’ nous sommes et avons toujours été en parfait accord. La question de la complicité externe est essentiellement technique et vise, le cas échéant, à renforcer la lutte contre la criminalité organisée. Mais sa révision ne fait pas partie du programme du gouvernement’’. Le Palais Chigi jure que le ministre a été préparé : des appels téléphoniques avec Meloni ont eu lieu. Elle appréhende depuis des jours l'anniversaire de la mort de Borsellino et des hommes de son escorte. Le 19 juillet est une date fondatrice dans la biographie de Meloni. Elle a toujours dit que c'est ce jour-là, devant les images télévisées de Palerme, qu'elle a décidé que sa vie aurait été un engagement politique. Cette année, cependant, elle n'avait pas prévu de se rendre aux célébrations. Elle pourrait finalement y participer »
PREMIER PLAN, Messaggero, de F. Malfetano, « Régions, une alliance politique transversale, ‘’non au diktat sur la gestion migratoire’’ » : « Stop aux ordres unilatéraux venus d’au-dessus, c’est-à-dire de Rome, décidant pour l’ensemble des territoires. Alors que les arrivées clandestines de migrants mettent sérieusement en difficulté les régions concernées par les débarquements, les régions italiennes haussent la voix contre le gouvernement. Les présidents de régions interpellent Giorgia Meloni avant son arrivée à Tunis, appelant à une collaboration et à des décisions de commun accord sur la redistribution des migrants. Il s’agit surtout du fameux système d’accueil diffus sur l’ensemble du territoire que tentent de faire fonctionner le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi et le commissaire chargé de la crise migratoire Valerio Valenti. D’une part les présidents de région de gauche demandent davantage d’autonomie dans la gestion de la répartition, les élus de droite et en particulier de la Ligue déplorent surtout les dysfonctionnements de ce système tout en ayant déjà passé des accords avec les préfets. Dans le réseau dédié à l’accueil des migrants, ce n’est pas tant le ‘’système d’accueil et intégration’’, dédié aux demandeurs d’asile, qui pose problème, que les ‘’centres d’accueil extraordinaire’’. Un dispositif d’urgence qui, d’après les présidents de régions et les maires, créent des situations difficiles sur le territoire. Le gouvernement a une approche plus pragmatique. Il faut dépasser les divisions politiques gauche/droite et pour le ministère de l’Intérieur, la priorité est de décongestionner les zones d’arrivée. Un communiqué du ministère soulignait toutefois la ‘’disponibilité au dialogue’’ de Matteo Piantedosi. Une rencontre avec les Présidents de régions dès cette semaine est envisagée. Le commissaire Valenti a quant à lui déclaré travailler à la création de structure de ‘’tout premier accueil’’ ailleurs en Calabre et en Sicile, comme cela avait été fait à Lampedusa. Le but étant d’éviter la création de nouvelles ‘’mégastructures’’ et de répartir les lieux dédiés aux premières procédures d’identification afin notamment d’accélérer le rapatriement des personnes non éligibles à la protection internationale. Ce qui représente la majorité des cas, souligne le ministère de l’Intérieur, considérés comme migrants économiques et non comme demandeurs d’asile. »
ARTICLE, L. Martinelli, Repubblica, « Saied tire sur la corde - Jeu de poker avec le FMI alors que la nourriture manque » : « Ces derniers mois, Giorgia Meloni et Antonio Tajani ont appelé à plusieurs reprises le FMI à débloquer le prêt de 1,9 milliard de dollars dont la Tunisie a besoin pour éviter le déficit. Est-ce Washington qui bloque ? En réalité, c'est Kais Saied, le président tunisien, qui bloque le prêt (également nécessaire pour activer l'essentiel des financements européens lancés aujourd'hui avec la signature du Memorandum of Understanding et d'autres fonds prévus au niveau international) : il refuse le programme de réformes que son pays doit engager pour obtenir le prêt (et qui ont été élaborées au préalable par son gouvernement à Tunis, une situation kafkaïenne). Saied ne cède pas. Et il mise sur le fait que les réserves en devises étrangères, fruits de la saison touristique (cet été meilleure que prévu) et les contributions de la diaspora tunisienne à l'étranger, sans oublier la récente baisse des tarifs internationaux de l'énergie. Bref, le pays peut ‘’vivre’’ encore un peu et tirer sur la corde, sans se préoccuper de commencer à résoudre ses problèmes structurels par des mesures à haut risque social. Cependant, les pénuries de produits de base qui manquent déjà dans les magasins, comme le sucre, la farine et l'huile végétale, risquent de s’aggraver. Ces dernières heures, on peut même voir de longues files d'attente devant certaines boulangeries : la pénurie de pain, à l'origine de tant de révoltes, est historiquement dangereuse en Tunisie. Pour un prêt du Fonds monétaire international, les négociations durent en moyenne trois mois. L'organisation est en discussion avec la Tunisie depuis deux ans et trois mois. Il faut savoir que dans deux cas (en 2013 et 2016), le pays avait déjà demandé et obtenu un prêt, sur la base d'un programme de réformes qui s'est toutefois perdu en route dans les deux cas, au point que le FMI avait cessé de verser les fonds (pour le prêt de 2016, il avait annulé 1,2 milliard de dollars sur les 2,9 prévus). Le programme de réforme présenté au FMI prévoit entre autres une réduction progressive des subventions, compensée par une aide directe aux familles les plus démunies. Mais Saied refuse. Et il bloque également une autre réforme importante, la restructuration des 104 entreprises publiques, qui sont plus ou moins en faillite. Le jeu entre Saied et le FMI se transforme en une dangereuse partie de poker. »
ARTICLE, A. Logroscino, Corriere, « Migrants, le mémorandum entre la Tunisie et l'UE. 105 millions d’euros dévolus à la lutte contre les passeurs » - « La mission de von der Leyen, Meloni et Rutte. Le président Saied attaque les ONG » : « La troisième fois est la bonne. Hier, en Tunisie, où G. Meloni s’est une fois de plus rendue, le protocole d'accord entre l'Union européenne et la Tunisie a été signé, engageant le pays nord-africain à coopérer pour empêcher le départ des migrants vers Lampedusa, en échange d'une aide financière. L'Europe soutiendra l'arrêt des départs à hauteur de 105 millions, chiffre déjà annoncé en juin mais sur lequel une négociation avait surgi, entraînant le report de la signature. Cette fois, les parties sont toutes réunies : d'un côté l'équipe européenne composée de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, de Giorgia Meloni et de Mark Rutte, et de l'autre le président tunisien Kais Saied, qui se garde bien de faire des déclarations à la presse. Les États membres doivent maintenant le ratifier. Madame Meloni, au palais présidentiel de Carthage où a eu lieu la signature, a remercié en particulier Mme von der Leyen pour un accord ‘’impensable il y a encore quelques mois’’. Elle explique ensuite la stratégie : ‘’Le mémorandum est un pas important vers la création d'un véritable partenariat entre la Tunisie et l'UE, qui peut aborder la crise migratoire et le développement des deux rives de la Méditerranée d'une manière intégrée’’. C'est-à-dire qu'avant de prévoir une redistribution obligatoire en Europe des personnes qui débarquent, on s'efforce de freiner les départs vers l'Italie. Ce partenariat, poursuit-elle, doit être considéré comme un modèle pour la construction de nouvelles relations avec l'Afrique. En somme, il pourrait ‘’ouvrir la voie à d'autres accords ultérieurs et similaires’’. En attendant, le mémorandum signé hier devra être suivi d'autres accords afin de ‘’concrétiser les objectifs que nous nous sommes fixés’’, souligne-t-elle. ‘’En matière d'immigration’’, souligne von der Leyen, ‘’nous avons plus que jamais besoin d'une coopération efficace. Le tragique naufrage d'il y a quelques semaines, qui a fait de nombreuses victimes, est un autre appel à l'action. Nous devons lutter contre les activités de ceux qui exploitent le désespoir à travers un modèle commercial inadmissible. Nous travaillerons avec la Tunisie, nous renforcerons la coordination des opérations de recherche et de sauvetage, des contrôles aux frontières et des rapatriements dans le plein respect du droit international. C'est un bon paquet de mesures, il faut maintenant le mettre en œuvre’’. Des mots qui galvanisent la majorité soutenant le gouvernement : ‘’il était impensable il y a peu d'avoir un partenariat stratégique qui permette d'éviter un exode entraînant de lourdes répercussions pour l'Italie’’, affirme Tommaso Foti, chef du groupe FdI à la Chambre des députés, de Meloni. Le ministre des affaires européennes, Raffaele Fitto, a quant à lui exprimé sa ‘’grande satisfaction’’. M. Saied, qui reçoit également 150 millions d'euros de l'Europe pour soutenir les finances tunisiennes en difficulté, a rejoint les autres signataires sur la nécessité de lutter ‘’ensemble contre le réseau criminel des trafiquants’’. Il a également rejeté les préoccupations, exprimées par les pays européens, concernant le respect des droits des migrants dans son pays, en s'en prenant aux ONG. ‘’Le peuple tunisien a fait preuve d'une hospitalité totale et d'une générosité sans limite à l'égard des migrants expulsés de leur pays, alors que de nombreuses ONG se contentent de déclarer. Comme pour protéger les victimes de la faim et de la soif. Sans parler des fake news avec lesquelles elles nuisent à la Tunisie’’. La question des migrations sera débattue dimanche 23 juillet à Rome avec la conférence internationale où seront présents le président Saied et les chefs d'État et de gouvernement de la Méditerranée ».
Mark Rutte (Pays-Bas), Alexandra von der Leyen (UE), le président tunisien Saied et Giorgia Meloni (Italie)
EDITORIAL, La Repubblica, E. Mauro, « Giorgia Meloni, l’atlantiste sans l’Occident » : « L’Italie est au cœur du deuxième des trois fronts sur lesquels se déroule le conflit en Ukraine. Le premier front est le martyr des vies humaines et des villes ukrainiennes. Le troisième vient de s’ouvrir à l’intérieur de la Russie, où un Kremlin affaibli doit faire face à des morceaux de pouvoirs autonomes se soustrayant à la discipline de l’Etat. Il reste le deuxième front, c’est-à-dire les pays d’Europe plus ou moins éloignés du cœur de la guerre, et pourtant directement investis dans une opération militaire qui piétine tous les principes sur lesquels se fondent notre vie sociale, de la sécurité à la souveraineté en passant par la démocratie, le droit et les droits, la liberté. Nous avons été touchés dans nos valeurs et notre système de croyance qui a cherché à transformer un espace géopolitique en une forme de civilisation. Poutine en est bien conscient, au point qu’il l’a baptisé « Occident global ». En Italie se fait de plus en plus présent un refus de la guerre, qui depuis 17 mois renverse les responsabilités de l’agression en accusant ceux qui se défendent de prolonger le conflit. C’est la dernière incarnation de la realpolitik : un égoïsme de spectateurs, préoccupés non pas de construire une paix juste et durable, mais seulement de mettre fin à la guerre quoi qu’il en coûte, même au détriment de la vie d’autrui et de nos principes. Cette position est une capitulation morale, c’est le pacifisme populiste. Tant Mario Draghi que Giorgia Meloni ont rangé l’Italie du côté de l’Ukraine en lui garantissant la solidarité politique et le soutien matériel avec l’envoi d’armes. C’est aussi la position de l’Europe. Mais des fissures apparaissent à gauche comme à droite : une relation spéciale et personnelle avec Poutine avait mené Berlusconi ces derniers mois à des avis téméraires sur le conflit alors que Salvini a confirmé la subordination de la Ligue au Kremlin. A gauche, un antiaméricanisme rescapé de la Guerre froide a trouvé une nouvelle résonance dans une survivance idéologique mélangée au rejet du conflit et à une invocation de la paix. Giorgia Meloni a fait le choix d’un atlantisme net et sans ambiguïtés et elle a confirmé lors du sommet de Vilnius la ligne atlantiste de l’Italie, expliquant que ‘’notre liberté a un coût’’ mais ‘’sans garanties de sécurité suffisantes, nous n’arriverons jamais à un vrai processus de paix’’. En réalité Meloni s’est servie du choc universel de la guerre pour faire de l’OTAN le point de résolution des nœuds identitaires de l’extrême droite italienne, construisant en même temps à travers l’engagement atlantique une relation privilégiée avec Washington. Meloni confirmera le 27 juillet au cours de sa visite à la Maison blanche que l’Italie continuera de faire sa part. Cependant le tumulte de la guerre a permis à la Présidente du Conseil de dissimuler derrière les choix de l’Alliance atlantique ses ambiguïtés concernant l’UE, sur le plan des droits, de l’Etat de droit, du MES, du lien entre taxation, protection sociale et solidarité qui est à la base de la démocratie européenne. C’est donc un autre espace international où se place l’Italie qui attend d’être occupé et traduit en politique. Nous sommes donc face à un équilibre instable, car inédit pour l’Italie, donc dangereux : la tentative de s’affirmer fermement atlantiste sans être pleinement occidental, c’est-à-dire sans choisir avec clarté les valeurs qui donnent corps à notre civilisation et qui se basent sur la démocratie des droits et la démocratie des institutions. L’OTAN ne peut substituer à elle seule ces valeurs. Ce qui manque aujourd’hui à l’Italie c’est la conscience de l’Occident, dont le gouvernement ne parle jamais, mais dont nous voudrions continuer à faire partie. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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16/07/2023
Pays-Bas : 3 partis donnés premiers en vue des législatives de novembre 2023.
Pays-Bas. Un sondage Maurice de Hond en vue des élections législatives anticipées du 22 novembre 2023 donne trois partis/alliances, parmi lesquels le parti des agriculteurs BBB, à chacun respectivement 25 sièges de député sur 150.
Les quatre partis patriotiques obtiendraient ensemble 27 sièges sur 150.
(sondage du 16 juillet / sondage précédent / législatives de 2021 / différences entre le sondage et les législatives de 2021)
VVD : libéraux de droite
PvdA : travaillillistes / Groenlinks : écologistes
BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit
PVV : patriotes anti-islamisation
D66 : libéraux de gauche
PvdD : parti pour les animaux
SP : gauche de la gauche
CDA : démocrates-chrétiens
JA21 : patriotes
Volt : pro-européen
FvD : Forum voor Democratie : patriotes
CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens
SGP : chrétiens protestants
Denk : centre-gauche multiculturaliste
Bij1 : gauche radicale multiculturaliste
50plus : parti des plus de 50 ans
BVNL : conservateurs-libéraux patriotes
(https://www.breizh-info.com/2023/03/27/217447/pays-bas-le...)
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15/07/2023
La Suède annonce des règles plus strictes pour le regroupement familial.
Suède. Le gouvernement de centre-droit, soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois, a annoncé des règles plus strictes pour ceux qui souhaitent se prévaloir des programmes de regroupement familial.
19:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Slovénie : les patriotes donnés ensemble à 36 %.
Slovénie. Le SDS est donné à 31 %, le SNS à 3 % et Resnica à 2%.
19:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Viktor Orban : "Inviter l'Ukraine à rejoindre l'OTAN aurait déclenché une nouvelle guerre mondiale."
Hongrie. Viktor Orban : « Inviter l'Ukraine à rejoindre l'OTAN aurait déclenché une nouvelle guerre mondiale, et les dirigeants de l'Alliance ont donc fait ce qu'il fallait en s'abstenant de franchir cette étape à Vilnius. »
15:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Giorgia Meloni : "En Europe, le temps des patriotes est arrivé."
Italie.
Giorgia Meloni : "En Europe, le temps des patriotes est arrivé."
15:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le chancelier ÖVP Karl Nehammer affirme qu'une coalition FPÖ-ÖVP n'est pas sur la table tant que Herbert Kickl dirige le FPÖ.
Autriche. Le chancelier conservateur/social-chrétien (ÖVP) Karl Nehammer affirme qu'une coalition FPÖ-ÖVP n'est pas sur la table tant que Herbert Kickl dirige le FPÖ.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/30/aut...)
15:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Stefan Möller estime qu'un parti Wagenknecht constituerait une possibilité de partenariat entre l’AfD et ce parti.
Allemagne. Thuringe. Le co-président de l’AFD de Thuringe Stefan Möller admet que l’AfD perdrait des voix en cas d’apparition d’un parti autour de la figure de proue post-communiste Sahra Wagenknecht, mais que celui-ci constituerait une possibilité de partenariat entre l’AfD et ce parti, car les deux auraient des positions politiques proches.
[L’autre co-président de l’AfD de Thuringe est Björn Höcke.]
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/07/13/en-...)
14:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
Giorgia Meloni est intervenue en vidéoconférence en tenant un discours en espagnol lors d’un meeting électoral de Vox.
Italie et Espagne. Le Premier ministre nationaliste italien Giorgia Meloni est intervenu en vidéoconférence en tenant un discours en espagnol lors d’un meeting électoral de Vox.
14:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Ligue organise des fêtes à travers l'Italie.
Italie.
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L'AUR présentera le 22 juillet ses candidats pour les élections européennes.
Roumanie. L’AUR présentera à Bucarest, ce samedi 22 juillet 2023 à 20h, ses candidats pour les élections européennes.
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Pays-Bas : les libéraux de gauche ne gouverneront pas avec les patriotes.
Pays-Bas. La tête de liste du parti libéral de gauche D66 en vue des élections législatives Rob Jetten déclare qu’il ne gouvernera pas avec les patriotes du Forum voor Democratie ou du PVV.
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Antonio Tajani est le nouveau dirigeant de Forza Italia.
Italie. Antonio Tajani est le nouveau dirigeant de Forza Italia.
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14/07/2023
Pologne : les nationalistes de Konfederacja sont donnés à 16,9 % et les nationaux-conservateurs du PiS à 34,6 %.
Pologne. Les nationalistes de Konfederacja sont donnés à 16,9 % et les nationaux-conservateurs du PiS à 34,6 % au sein d’un sondage PGB Opinium.
Pis : Droit et justice : nationaux-conservateurs
Coalition civique : libéraux, démocrates-chrétiens, écologistes
Confédération : nationalistes
Troisième voie : démocrates-chrétiens, libéraux
Lewica : socialisme / social-démocratie
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"L’Italie reçoit le feu vert de la Commission européenne sur la mise en place d’une zone économique spéciale (ZES) unique pour le Mezzogiorno."
Italie. Revue de presse.
Le débat sur la réforme de la justice, et notamment la rencontre entre le Chef de l’Etat S. Mattarella et la présidente du Conseil G. Meloni autour du projet qui sera présenté aux Chambres, fait les gros titres « Justice, Nordio (Frères d'Italie) : voici les nouveautés » (Corriere della Sera), « [Réforme du] délit de participation tierce à une association mafieuse, Nordio censuré » (La Repubblica), « Justice, Mattarella tempère Meloni » (La Stampa), « Justice, Meloni rencontre Mattarella : « faisons baisser la tension» » (Il Messaggero). La décision de la Commission Européenne d'approuver la création d'une zone économique spéciale (ZES) pour l’Italie du Sud est aussi citée « L’UE décrète la création d'une zone spéciale pour tout le Sud » (Sole 24 Ore), « ZES, un coup de pouce pour le Mezzogiorno » (Il Messaggero, Il Mattino). Enfin, l’entretien de l’ambassadeur Christian Masset à l’occasion des célébrations du 14 juillet est cité en Une du Corriere « « Paris-Rome : des années intenses. Mais notre relation ne peut que grandir» ».
Les JT couvrent notamment la grève des transports ferroviaires et aériens prévus respectivement pour aujourd’hui et demain, la rencontre au Quirinal entre le Président de la République et la Présidente du Conseil autour de la réforme de la justice, enfin les inondations dans le Nord de l’Italie et la vague de chaleur s’abattant sur le centre et le sud du pays.
ANALYSE, Corriere della Sera, M. Breda « La ligne du Quirinal pour un climat plus détendu entre la politique et la magistrature » : « Il était assez prévisible que le face-à-face sur la justice entre Meloni et Mattarella n’aurait pas duré uniquement dix minutes. Le sujet était trop délicat et la polémique trop vive entre le gouvernement et la magistrature pour penser que ce rendez-vous aurait pu être minimisé avec la communication de simples recommandations. Le Président, rompu à la culture de la complexité et de la médiation, voulait comprendre jusqu’où la Présidente du Conseil allait poursuivre dans sa démonstration de force : la réforme du ministre Nordio et la défense de ses ministres visés par des enquêtes judiciaires, sans compter l’affaire La Russa. Le chef de l’Etat a demandé à son équipe de garder le silence, et le communiqué diffusé par la Présidence de la République se limite en effet à évoquer un simple ‘’échange cordial et constructif’’. C’est donc à Meloni de devoir expliquer, à sa manière, comment s’est déroulée l’entrevue. Pour le Quirinal, l’approche sur cette « guerre à intermittence » a toujours été la même. Mattarella, qui est aussi Président du Conseil supérieur de la Magistrature, n’a jamais failli dans son soutien aux juges, citant l’article 104 de la Constitution qui reconnait au pouvoir judiciaire ‘’l’autonomie et l’indépendance de tout autre pouvoir’’. Mattarella aura sans doute exprimé cela, outre ses doutes sur l’abrogation du délit d’abus de pouvoir et de trafic d’influence prévus dans le projet de loi et qu’il devra signer d’ici quelques heures. »
COULISSES, Corriere della Sera, G. Bianconi « Le gouvernement tempère le ministre de la Justice » : « Le gouvernement n’a pas l’intention de suivre le ministre de la Justice dans ses déclarations sur une modification du délit de participation tierce à une association mafieuse. ‘’il y a déjà une juridiction consolidée en la matière’’, répond le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano qui, avec Nordio, est l’un des deux magistrats faisant partie de l’exécutif. Avec ses propos, Mantovano laisse entendre que l’on ira plutôt dans la direction opposée. L’idée serait d’adopter un décret-loi pour éviter les possibles retombés d’une récente sentence de la Cour de Cassation qui remettait en doute le caractère mafieux de certains délits. Quoi qu’il en soit, Mantovano laisse comprendre que le sujet n’est pas à l’ordre du jour. Mieux vaut s’occuper d’autre chose, aussi pour donner à l’exécutif l’image d’un gouvernement voulant durcir, au lieu d’affaiblir, la lutte contre les mafias. L’autre préoccupation est d’éviter de bloquer les nombreux procès actuellement en cours »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Carlo Nordio, Ministre de la Justice et ancien magistrat, « Je me sens encore magistrat ; voici selon moi les changements à faire sur la complicité avec la mafia » : « En 2006 une Commission pour la réforme du Code pénal que je présidais avait conclu que la complicité sans participation directe devait faire l’objet d’une norme spécifique et non d’une interprétation de la jurisprudence. Mais il y a une grande incertitude sur son application et la Cour de Cassation peine à définir ce chef d’accusation. Pour ce qui est de favoriser la criminalité organisée, je pense que cette interprétation et au contraire encore plus sévère puisque même les personnes n’appartenant pas directement à la mafia, sont considérées comme telles dès lors qu’elles en facilitent les activités. Mais la notion de ‘participation tierce’ telle qu’elle est formulée actuellement dans le code italien, est un oxymore : soit on a concouru à un crime soit on y est extérieur. Suite aux récentes polémiques entre politiques et magistrature, j’ai reçu les représentants de cette dernière. Nous avons des idées différentes sur les réformes à mener mais l’échange a été très cordial et se poursuivra. J’ai été juge pendant 40 ans et je me sens encore juge. Quant à la séparation des carrières, elle va de pair avec le modèle accusatoire voulu par Vassalli et vers lequel nous voulons tendre. Malheureusement il n’a été mis en œuvre qu’à moitié. Il est en vigueur dans le monde anglo-saxon et ne compromet en rien l’indépendance des magistrats instructeurs. Cela requiert toutefois une révision de la Constitution. Cela fait partie du programme du gouvernement et elle sera réalisée. Cette révision permettrait d’éviter au moins 30% des procès qui s’avèrent inutiles et néfastes. »
ARTICLE, Il Messaggero, U. Mancini, « Dans la course aux matières premières rares, le projet du Ministre Adolfo Urso (Frères d'Italie) de rouvrir les sites miniers » : « Dans la course aux matières premières rares, le Ministre des Entreprises et du Made in Italy Adolfo Urso a en tête un projet de relance des mines dispersées sur toute la péninsule afin de réduire la dépendance vis-à-vis de l’étranger, voire d’éviter un chantage de la part des pays fournisseurs, et ce afin de défendre et de soutenir les secteurs industriels stratégiques qui ont besoin d’un approvisionnement sûr de ces minéraux. Le ministre espère une réouverture rapide des sites miniers, un parcours qui est loin d’être simple mais qui reste fondamental dans un contexte de compétition mondialisée. Le lancement du processus nécessite l’accord de la Commission européenne, qui doit identifier la législation adéquate et contourner les obstacles administratifs nationaux allongeant les délais de distribution des autorisations d’extraction. Or, beaucoup de sites se trouvent dans des espaces protégés. Adolfo Urso estime que le Fonds Souverain européen doit insuffler l’impulsion afin d’affranchir l’Europe des fournisseurs étrangers, notamment des pays asiatiques. Il ajoute que ‘’l’Italie possède 16 des 34 matières premières critiques [définies par Bruxelles], qui se trouvent dans des mines fermées depuis trente ans’’. L’Italie dispose en effet de gisements de cobalt, de nickel, de cuivre et d’argent dans le Piémont, de terres rares en Sardaigne, de lithium dans le Latium et possède des déchets miniers équivalents à 70 millions de mètres cubes accumulés durant les dernières décennies et désormais exploitables grâce aux technologies actuelles. La Commission européenne devra certifier les projets des entreprises pour l’autonomie stratégique de l’Europe. Sur ces projets sera imposée une limite maximale de deux ans pour obtenir les autorisations d’extraction et d’un an pour le raffinage. Il faut aujourd’hui quinze ans en Europe pour décrocher une autorisation d’extraction minière contre sept ans aux Etats-Unis, deux ans au Canada et trois mois en Chine. ‘’Nous avons un objectif posé par la Commission – a conclu le ministre – celui d’arriver en 2030 à au moins 10 % de matières premières stratégiques extraites sur notre continent. D’ici 2030, il faudra aussi que 50 % de la transformation et du raffinage de ces matières premières aient lieu en Europe et que 20 % soient recyclés. Sur ce dernier point, nous sommes déjà le premier pays en Europe en matière de recyclage des matières premières critiques, mais nous devons encore faire mieux’’. »
SONDAGE, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Lassés de la guerre, les Italiens se sentent éloignés de la Russie mais aussi de l’Ukraine » : « La guerre en Ukraine se poursuit, la Russie ne semble pas avoir l’intention de s’arrêter mais Vladimir Poutine apparait tout de même en difficulté. Son leadership pourrait être remis en cause, y compris de l’intérieur. D’autre part, le récent sommet de l’OTAN à Vilnius n’a pas satisfait les attentes de V. Zelensky. Le parcours en vue de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN a toutefois été défini, simplifié. Les Etats-Unis et l’Allemagne en particulier restent tout de même prudents. L’enquête menée par Demos souligne la traditionnelle fracture entre l’Occident et le reste du monde, notamment la Russie et la Chine. Dans cette perception, l’Ukraine s’éloigne à nouveau de l’Occident pour se rapprocher de la Russie [dans l’opinion italienne]. Même avec les pays les plus proches, la prudence et la distance prévalent chez les Italiens : 47% disent avoir confiance en l’Allemagne contre 52% qui ont peu ou pas confiance, 40% de confiance pour les Etats-Unis, 35% de confiance pour la France contre 63 qui ont peu ou pas confiance, idem pour le Royaume-Uni. La perception de l’Ukraine et de la Russie est modifiée par la durée de la guerre. Même si la responsabilité de la Russie n’est pas remise en cause, la confiance des Italiens vis-à-vis de Moscou est légèrement remontée de quelques points ces derniers mois atteignant 11% (contre 9% il y a un an). Le soutien à l’Ukraine a sensiblement reculé : à 44% en mars 2022, puis à 40% en avril 2022, la confiance avait reculé à 36% en avril 2023 avant d’atteindre aujourd’hui 29%. La tendance apparait du reste assez ‘’transversale’’ d’un point de vue politique. On note toutefois que la confiance vis-à-vis de l’Ukraine est beaucoup plus forte parmi les européens convaincus, chez qui elle atteint les 43%. Elle chute à 20% parmi les eurosceptiques. L’Italie s’est un peu plus éloignée de l’Est de l’Europe. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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13/07/2023
En Thuringe, un parti organisé autour de Sahra Wagenknecht prendrait de nombreuses voix à l'AfD.
Allemagne. Thuringe. Si un parti se constituait autour de la post-communiste dissidente Sahra Wagenknecht, celui-ci obtiendrait 25 % lors des élections de l'automne 2024 pour le Parlement de Thuringe.
Sondage sans ce parti :
Die Linke : post-communistes
AfD : patriotes
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
Autres
Sondage avec un tel parti qui aurait 25 % :
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/07/02/rep...)
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"La Justice" et "La Maison Blanche fait savoir que Meloni se rendra à Washington le 27 juillet."
Italie. Revue de presse.
Le débat sur la justice, alors que plusieurs enquêtes visent des membres du gouvernement Meloni, fait les gros titres « Justice, les lignes rouges de Meloni » (Corriere della Sera), « Meloni enflamme la polémique « certains juges font de la politique » » (La Stampa), « Justice, Meloni demande la fin des tensions » (Il Messaggero), « La ministre Santanchè a occulté [au parlement] l’information judiciaire » (Fatto Quotidiano). Les unes mentionnent aussi le texte sur la préservation des écosystèmes voté hier au Parlement Européen « Climat, les partis de droite ont été battus » (Repubblica) et la disparition de l’écrivain Milan Kundera.
COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La Présidente du Conseil tente de calmer le jeu et Sergio Mattarella reçoit les juges à la Présidence de la République » : « La prise de distance vis-à-vis d’Ignazio La Russa (Frères d'Italie), qui occupe la deuxième fonction de l’Etat en tant que Président du Sénat, est nette et témoigne de l’inquiétude de Giorgia Meloni suite aux enquêtes judiciaires qui déstabilisent le gouvernement et visent des membres de son parti, Fratelli d’Italia. La tempête qui s’est abattue sur la Présidence du Conseil révèle la faiblesse de l’exécutif et a montré aux oppositions que la justice peut être son talon d’Achille. Et personne ne peut dire avec certitude que cela s’arrêtera là. La Présidente du Conseil a bien compris que cette guerre entre l’exécutif et la magistrature comme à l’époque de Berlusconi porterait préjudice d’abord à son gouvernement. Elle ne renonce certainement pas à la réforme de la justice mais elle veut la mener avec les juges et non contre eux. Si l’association nationale de la magistrature devait lancer de nouvelles provocations, le gouvernement ne devra pas tomber dans ce piège : c’est ce que suggère depuis plusieurs jours Alfredo Mantovano (indépendant, autrefois Alliance Nationale) secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil. Hier le Président de la République Sergio Mattarella a invité les juges de la Cour de Cassation pour une rencontre symbolique alors que les juges se sentent attaqués. La volonté de Meloni de calmer le jeu est appréciée par le Quirinal. Elle a dit publiquement ce que pense aussi la Présidence de la République, à savoir qu’Ignazio La Russa (Frères d'Italie) a eu tort à prendre ainsi la défense de son fils en attaquant la jeune femme qui l’a accusé de viol. Le Président du Sénat a lui-même reconnu ‘’une réaction à chaud au ton inadapté’’. La majorité est également très agitée par l’affaire qui vise la ministre du Tourisme Daniela Santanchè (Frères d'Italie). Au sein de la Ligue et beaucoup d’autres y compris au sein de Fratelli d’Italia lui tournent le dos mais la ministre et chef d’entreprises exclue toute démission. »
ARTICLE, la Repubblica, T. Ciriaco et L. Milella : « Le signal de Mattarella représente un bouclier pour les magistrats. Le chef de l’Etat verra Meloni aujourd’hui » : « A son retour de Vilnius, dans le cadre du Conseil supérieur de défense qui servira à informer Sergio Mattarella des résultats du sommet de l'OTAN, Giorgia Meloni aura l’occasion de s’entretenir avec le Président de la République sur le dossier le plus brûlant du moment, celui de la justice. Hier, Mattarella a rencontré au Quirinal la présidente et le procureur général de la Cour de cassation, Margherita Cassano et Luigi Salvato. Cette rencontre pourrait être interprétée comme un signal au Palais Chigi, qui emploie toujours une approche conflictuelle avec le pouvoir judiciaire alors qu’il devrait prendre la mesure de l’ampleur des critiques soulevées par les juristes et les experts en droit européen à l’encontre du projet de loi Nordio sur la réforme de la justice pénale. Lors d’une conférence de presse donnée en marge du Sommet de l’OTAN, Meloni a défendu la position de son gouvernement : il n’y a pas de conflit avec les juges, seulement une volonté de mettre en œuvre le programme sans mauvaises intentions à l'égard de la magistrature. Cette intervention pourrait être vue comme une nécessité politique de défendre les intérêts de son gouvernement et de redorer son image auprès des Italiens. Pourtant, avant de plancher sur la réforme en question, Meloni doit tenir compte des critiques à l’encontre du projet de loi. Même s’il est rare que celui-ci soit rejeté par le collège (composé par Mattarella) à ce stade du processus législatif, les doutes du Quirinal - en particulier ceux concernant la suppression du délit d’abus de pouvoir - devront être levés au Parlement. Interrogé sur l’issue du texte, le ministre Nordio a déclaré : "Je m'incline devant les directives du Quirinal. Puisqu'il s'agit d'un projet de loi, le passage au collège est un acte commun’’. En rajoutant : "La suppression du délit d'abus de pouvoir était la seule solution possible" ».
ARTICLE, la Repubblica, C. Tito : « La large défaite de Weber freine le projet d'alliance populaire-droite de Meloni » : « ‘’C'est la plus grande défaite de Manfred Weber". Cette phrase n'a cessé d'être répétée hier à Strasbourg, lorsque le Parlement européen a donné son feu vert à la Loi européenne pour la Restauration de la Nature au grand désarroi du président du Ppe et de l’alliance de droite que soutient Meloni. C’est donc un échec pour les conservateurs du PPE qui avaient dénoncé un texte nuisible à la production agricole et à l'activité économique. L’issue de ce vote pourrait avoir des conséquences majeures sur l’avenir du parti. D’abord, cet échec électoral fragilise encore un peu plus l'hypothèse d'une future majorité entre les Populaires et les Conservateurs, sachant qu’une partie importante du Ppe refuse déjà de s’allier avec l'aile droite du groupe conservateur de Meloni (Ecr). ’Le couple Von der Leyen-Timmermans a en fait battu celui composé de Weber et Meloni’’. Ensuite, alors que M. Weber pousse depuis longtemps pour prendre les rênes de la présidence de la Commission européenne, ce vote conforte von der Leyen à la tête de la branche exécutive de l'Union, et ce à un an des élections européennes. Enfin, le feu vert du Parlement entérine le glissement à droite du Ppe qui s'est progressivement intensifié depuis la victoire de Meloni en Italie, laquelle a aligné toute sa majorité contre le texte de loi. Cependant, l’ambition initiale du texte a été nettement revue à la baisse et de nombreux amendements déposés par les libéraux de Renew ont été acceptés. Le pacte entre le leader de Renew E. Macron et le social-démocrate Olaf Scholz sort intact de cette bataille parlementaire. Il est enfin à noter que cette ‘’victoire pour la nature’’ jette les bases du futur leadership institutionnel de l'Union européenne. À commencer par la nomination du chef de la Commission, car c'est le Conseil européen qui désignera le candidat. La défaite de Weber entraîne a fortiori la confirmation de la "majorité Ursula" et de Von der Leyen elle-même ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Adolfo Urso (Frères d’Italie), « Non aux points de vue dépassés et déconnectés de la réalité : nous ne sommes pas isolés en Europe » : « Le vote de la Nature restauration law au Parlement européen appartient au passé, il découle d’une vision idéologique qui ne tient pas compte de la réalité. On n’y tient pas compte de la pandémie et du manque de matières premières, de l’invasion russe en Ukraine. Dans ce contexte ou même le blé est devenu un élément de la guerre hybride menée contre l’Occident, les mesures significatives me semblent différentes. Le Sénat italien a reconnu la figure de l’agriculteur comme gardien de l’environnement et du territoire, a fortiori dans un pays qui a été touché par des catastrophes liées en partie à l’incurie du territoire, comme lors des inondations en Emilie-Romagne. Quant aux désaccords sur le nutriscore, nous sommes le pays de la bonne alimentation saine que le monde entier nous envie. Ce n’est certainement pas un algorithme qui déterminera ce qui doit faire partie ou non de notre diète. Ce sont les touristes qui témoignent de notre succès. Q : Mais c’est toujours la France et l’Allemagne qui décident. Non, l’Italie a retrouvé un rôle de premier plan, aussi bien dans le cadre de l’OTAN que de l’UE. Du reste la préoccupation porte plutôt sur la récession en Allemagne et l’agitation sociale en France. Nous devons travailler ensemble. »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Francesco Lollobrigida, ministre de l’Agriculture et cofondateur de Fratelli d’Italia « Au contraire, maintenant l’entente entre les centristes et les conservateurs sera plus facile » : « ‘’L’alliance entre conservateur et le PPE est loin d’être archivée et est maintenant plus facile. Sur le sujet de la sauvegarde des écosystèmes, la plus grande partie du PPE et tous les conservateurs ont voté de manière homogène contre ce projet, me semble-t-il. Et puis, le texte est passé avec très peu de voix d’avance. Il faut le dire clairement : ce texte représente un problème et c’est la raison pour laquelle nous avons voté contre. Disons que la bonne nouvelle est que le texte a été amendé, en éliminant deux articles qui auraient été nuisibles pour nos agriculteurs. Je remercie tous les élus italiens, y compris ceux dans les rangs du PD, qui ont voté ces modifications, en ligne avec ce que souhaitaient les représentants des agriculteurs et du gouvernement. Nous continuerons à travailler, au Trilogue comme en Commission, dans le but d’améliorer ce texte qui garde certaines caractéristiques idéologiques pouvant apporter plus de dommages que de bénéfices. Le gouvernement respecte les décisions prises démocratiquement mais continuera de soutenir les positions pour sauvegarder l’économie européenne et bien entendu italienne’’. »
ARTICLE, Il Sole 24 Ore, M. Rogari, « Le difficile rattrapage de l’Italie sur les 2 % du PIB destinés à la défense » : « Il faudrait que l’Italie récupère plus de 10 milliards d’euros pour atteindre l’objectif fixé par l’Otan de 2 % du PIB consacrés à la défense. Un rapport indique que 1,51 % du PIB italien a été dépensé dans des postes militaires en 2022 – contre 1,58 % en 2021 – ajoutant que cette part monterait à 1,54 % cette année avec l’objectif d’une hausse de 1,65 % en 2024. Selon un dossier du bureau des études de la Chambre des députés, la dépense militaire italienne est passée de 25,9 milliards d’euros en 2022 à 27,7 milliards d’euros cette année. Avec l’intention de satisfaire les exigences de l’Otan et de renforcer le budget de la défense, le gouvernement Meloni a demandé à Bruxelles d’exclure les dépenses militaires des critères du Pacte de stabilité et de croissance de l’Union. L’Otan demande pour chaque nation alliée de tendre d’ici 2024 à la réalisation de trois objectifs : 2 % du PIB national consacrés aux dépenses militaires ; 20 % du budget de défense destinés aux investissements en matière de défense et la contribution à des missions, opérations et autres activités. Un récent dossier du bureau des études de la Chambre montre qu’en 2022, seuls sept pays auraient atteint l’objectif des 2 % du PIB : les Etats-Unis, la Grèce, la Lituanie, la Pologne, le Royaume-Uni, l’Estonie et la Lettonie. »
ENCADRE, Corriere della Sera « La Maison Blanche fait savoir que Meloni se rendra à Washington le 27 juillet prochain » : « Giorgia Meloni se rendra à la Maison Blanche pour rencontrer le Président Biden le 27 juillet. C’est la porte-parole Karine Jean-Pierre qui l’a annoncé par le biais d’un communiqué officiel, confirmant ce qu’avait annoncé la présidente du Conseil elle-même lors de la conférence de presse à l’issue du sommet de l’Otan à Vilnius. Le communiqué précise que lors de cette rencontre, seront évoqués ‘’les intérêts stratégiques en commun, parmi lesquels l’engagement partagé à continuer de soutenir l’Ukraine face à l’agression russe, les sujets relatifs à l’Afrique du Nord et une collaboration transatlantique plus étroite en ce qui concerne la Chine’’. La présidente du Conseil et le Président américain évoqueront aussi la prochaine présidence tournante italienne du G7 en 2024. Ce sera la première fois que Mme Meloni effectuera une visite à Washington en tant que Présidente du Conseil. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Adolfo Urso (Frères d’Italie), « Je me suis entretenu avec le ministre Bruno Le Maire sur le secteur automobile » : « Hier j’ai eu un échange très important et bénéfique avec mon homologue français Bruno Le Maire sur le secteur automobile, stratégique pour la France et l’Italie. Nous nous rejoignons sur plusieurs points, comme sur les standards d’émissions Euro 7 qui ne nous semblent pas réalistes. En tous cas, l’Italie est loin d’être isolée, au contraire nous indiquons la voie en Europe pour concilier développement durable et exigences sociales et de production. Nous devons construire une politique commerciale qui protège le travail et la production en Europe de la concurrence déloyale des pays qui ne respectent pas les mêmes standards que l’UE. Sur Stellantis, il faut suivre le dossier avec mon collègue transalpin. Sur la question des matières premières, nous nous réunirons à nouveau avec Paris et Berlin en octobre, ici à Rome, pour discuter de transition numérique. Nous partageons avec la France la plus grande usine multinationale d’Europe dans le secteur numérique : STmicroelectronics. Nos trois pays, les premières industries d’Europe, inaugure un nouveau format trilatéral qui s’impose comme un modèle à l’échelle mondiale ».
ARTICLE, La Stampa « L’accord sur le site de Melfi a été trouvé entre Stellantis et les syndicats. Entretien téléphonique entre les ministres Urso et Le Maire » : « Un accord a été trouvé à Melfi sur l’avenir de l’usine appartenant à Stellantis entre la direction du groupe et les syndicats du secteur Fim, Uilm, Fiscmic et Uglm. Les quatre organisations syndicales affirment que l’accord prévoit ‘’la confirmation de la production des 4 modèles de voitures électriques ainsi que du cinquième annoncé récemment par le Directeur Général Tavares’’. Par ailleurs, ‘’cet accord représente la base pour sauver tout l’induit de Melfi’’ et prévoit ‘’les instruments pour gérer l’année de transition 2024. Nous avons mis en sécurité le salaire des salariés en assurant un contrat de solidarité défensif qui ne prévoit pas de licenciements structurels’’. Nous avons aussi défini un accord pour la gestion des déplacements vers le site de Pomigliano d’Arco’’. Le ministre des Entreprises Adolfo Urso s’est entretenu téléphoniquement avec le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, pour voir ‘’ce qu’il est possible de faire ensemble pour soutenir le secteur automobile en Europe’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Riikka Purra a présenté des excuses pour d’anciens écrits.
Finlande. La dirigeante du parti des (Vrais) Finlandais et ministre des Finances Riikka Purra a présenté des excuses pour d’anciens écrits :
https://www.huffingtonpost.fr/international/article/la-ch...
Riikka Purra
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Pays-Bas : la dirigeante du parti libéral de gauche D66 et ministre sortant des Finances Sigrid Kaag ne sera pas tête de liste de son parti.
Pays-Bas. La dirigeante du parti libéral de gauche D66 et ministre sortant des Finances Sigrid Kaag ne sera pas tête de liste de son parti lors des prochaines élections législatives et quittera la politique. Elle estime que les mesures de protection autour de sa personne sont trop lourdes à supporter pour sa famille.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/07/10/le-...)
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12/07/2023
"La gêne de Giorgia Meloni lors de la rencontre avec Erdogan."
Italie. Revue de presse.
Plusieurs sujets se partagent les gros titres : « Sommet de l’Otan : une adhésion de l’Ukraine mais pas dans l’immédiat » (Corriere della Sera), « RAI, l’heure est à la censure : le directeur de Rainews accusé d’occulter les informations pouvant nuire à la droite » (La Repubblica), « Le Plan national de relance (PNRR) dans le chaos, crainte pour les comptes publics » (La Stampa), « PNRR, les objectifs ont été modifiés » (Il Messaggero), « Le gouvernement revoit avec Bruxelles 10 objectifs sur 27 de la 4e tranche du PNRR » (Sole 24 Ore).
Les JT couvrent essentiellement la tragédie à Manfredonia, où deux enfants se sont noyés dans un bassin, le sommet de l'OTAN à Vilnius, la rencontre bilatérale Meloni-Erdogan, la conférence de presse du ministre Fitto sur le Plan national de Relance et la vague de chaleur en Italie.
SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, « Les scandales et les enquêtes font reculer Fratelli d’Italia, la [popularité de la] Présidente du Conseil reste stable, Matteo Salvini gagne des points » : « Fratelli d’Italia perd presque 2 points de popularité en à peine 10 jours, passant de 29,2% à 27,4% d’intentions de vote. On peut faire le lien avec les récentes affaires qui touchent plusieurs membres du parti. Cette baisse de la popularité semble profiter à la Ligue dirigée par Matteo Salvini qui gagne 1,4%, frôlant ainsi les 10%. Pour les autres partis, les intentions de vote restent plutôt stables, sauf pour le Parti démocrate en hausse de 0,6% atteignant ainsi 20,8% d’opinions favorables. La côte de popularité de Giorgia Meloni semble quant à elle bien solide et se maintient à 40,6%, reculant à peine de 0,1%. Une majorité de citoyens considère que le gouvernement reste stable (44,1%) mais cette opinion a reculé de 5,4% depuis la fin juin, en particulier parmi l’électorat de la Ligue. Face à l’accumulation d’affaires judiciaires, le silence de Giorgia Meloni est très commenté mais il fait l’objet d’un nombre presque équivalent d’interprétations positives (30,4%, surtout à droite, où l’on y voit la tranquillité de ceux qui connaissent la situation) et négatives (32,5%, surtout à gauche, où l’on y voit une absence importante). Pour 20% des Italiens, elle serait en difficulté face à ces affaires. Il semble donc que si les scandales font reculer Fratelli d’Italia dans les sondages, Giorgia Meloni semble quant à elle intouchable. Aux yeux de ses électeurs, la Présidente du Conseil ne cède pas à la panique et se maintient au-dessus des affaires judiciaires qui frappent certains de ses représentants politiques. Il ressort également de cette enquête que les électeurs, sur de nombreux sujets, sont confus et ne parviennent pas bien à distinguer les différentes lignes des partis. En vue des élections européennes de 2024, les véritables adversaires ne proviendront pas tant des rangs adverses que du même camp politique puisque peu de voix sont susceptibles de passer de la gauche à la droite et inversement. Il faudra donc adapter la stratégie en conséquence. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Breda, « [Réforme de la] Justice, les deux articles qui suscitent les doutes de Sergio Mattarella » : « Le gouvernement italien explique que le projet préparé par le ministre Carlo Nordio n’est que ‘’la prémisse’’ d’une bien plus vaste réforme de la justice dont le cœur sera présenté à l’automne puis à l’hiver prochains. Mais déjà certains points de ce premier projet de loi, en cours d’examen par la Présidence de la République, suscitent des doutes chez Sergio Mattarella. Selon la procédure, le Président italien signera le texte pour autoriser son passage au Parlement. Plus informellement la Présidence de la République signale toutefois deux articles en particulier qui pourraient poser problème : l’un portant sur la suppression du délit d’abus de pouvoir et l’autre réduisant drastiquement la portée juridique du trafic d’influence. Compte tenu du travail de la législation européenne en matière de lutte contre la corruption, cela pourrait valoir à l’Italie des critiques et des tensions avec Bruxelles. Ces abrogations semblent en effet incompatibles, du point de vue juridique mais aussi moral, avec l’esprit de notre temps. L’opinion publique déteste ces formes d’illégalité. Pourtant la double suppression suscite l’approbation d’une large part du spectre politique, notamment parmi de très nombreux maires, principales cibles des enquêtes de ce type qui n’aboutissent presque jamais à des condamnations. La magistrature s’interroge également, voyant parfois dans ces enquêtes qui n’aboutissent à rien un dommage pour sa crédibilité. Il est possible que Sergio Mattarella et Giorgia Meloni abordent le sujet, parmi de nombreux autres, lors d’une rencontre prévue demain au Quirinal. »
ARTICLE, La Repubblica, A. Fraschilla « Salvini fait pression sur Meloni pour que les fonds soient gérés par ses ministres » : « Salvini a indiqué la ligne de la Ligue à ses élus à la buvette de la Chambre : ‘’pas de polémiques avec Meloni ou le ministre Fitto mais nous devons montrer à l’Italie que nous sommes là pour agir et que nos ministres sont non seulement dans les temps mais sont même prêts à obtenir davantage de fonds, s’il le faut’’. Ces derniers temps, la Ligue a adopté une stratégie de compétition avec ses alliés en prenant du recul sur l’affaire de l’enquête visant la ministre du Tourisme Santanchè ainsi que sur les polémiques avec la magistrature concernant la réforme du ministre Nordio. Le but est de se démarquer. Quant au PNRR, la Ligue répète que ‘’l’argent doit être entièrement dépensé’’. Concernant les retards du plan, la Ligue veut montrer que ses ministres sont les bons élèves, à commencer par Salvini qui est ministre des infrastructures et dont les projets ‘’avancent rapidement’’. Le message adressé indirectement aux alliés est que la Ligue n’acceptera pas l’idée de devoir restituer à Bruxelles une partie de l’argent alloué pour le PNRR. La ligne officielle est celle d’une pleine collaboration et d’une pleine entente avec la méthode adoptée par le ministre Fitto. Salvini a assuré aux siens que la modification des objectifs fait consensus au sein du gouvernement et de la majorité ‘’comme l’a montré la réunion de la « task force » du PNRR d’hier’’. Il est vrai aussi que de ces 10 modifications, seules 2 concernent les projets suivis par les ministres de la Ligue, rendus ‘’nécessaires pour des raisons objectives, dont la hausse des prix des matières premières’’. »
ARTICLE, Sole 24 ore, B.F. « Selon le ministre Giorgetti, la situation restera sous contrôle si les fonds devaient tarder » : « Le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti veut faire le point sur la prochaine loi de finances avant la pause estivale : ‘’d’ici juillet’’, a-t-il fait savoir, se tiendra une série de réunion avec chaque ministère ‘’sur les programmes et les retombées financières de ces derniers’’. ‘’Les finances publiques doivent être responsable’’, souligne-t-il, ‘’nous ferons le déficit prévu sans faire de choses qui n’ont pas de sens ou qui nous porteraient hors du chemin’’. Le message est clair : les ressources à disposition ne sont pas importantes et il n’est pas permis de s’endetter. Par ailleurs, la session budgétaire se tiendra en parallèle avec les discussions à Bruxelles sur les nouvelles règles du Pacte de Stabilité. Des manœuvres risquées pourraient coûter cher et affaiblir le pouvoir de négociation du gouvernement italien. Il faut également faire face à la pénurie de liquidités provoquée par le retard des fonds du PNRR. Giorgetti se veut rassurant ‘’certes, si la 3e tranche avait été versée avant, cela aurait été mieux. Nous sommes toutefois en train de gérer la situation en étant confiants que cette fameuse tranche sera bientôt versée’’. Les problèmes concernent également la 4e tranche, le problème le plus important étant celui de repérer les couvertures pour les mesures contenues dans la loi budgétaire de 2024. Si Meloni veut donner la priorité à la baisse des charges sociales et à la détaxe sur la treizième mensualité, il est probable que pour la baisse des impôts et la réforme des retraites, le chemin s’annonce difficile. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo, « La rencontre de Giorgia Meloni avec Erdogan. L’influence d’Ankara sur la question libyenne et dans la lutte contre le terrorisme » : « Giorgia Meloni s’est entretenue hier avec le Président turc Recep Tayyip Erdoğan. La question de la lutte contre le terrorisme, qui doit se centrer sur une alliance allant de l’Union européenne au Moyen-Orient, avec Ankara comme acteur principal, a été abordée. L’accent a été mis sur la Méditerranée et les pays africains, qui sont à la fois victimes et complices des trafics de clandestins, des terroristes et de l’influence de la compagnie de mercenaires russe Wagner. Si l’Otan décide de se tourner davantage vers cette région du monde, pour Meloni, cet élargissement d’horizon ne peut s’accompagner que du savoir-faire et de l’influence turque sur ces territoires, notamment en Libye. La Présidente du Conseil venait de sortir d’une rencontre bilatérale avec le Premier Ministre britannique Rishi Sunak, avec qui elle a discuté du projet de consortium, impliquant aussi le Japon, sur l’élaboration d’un avion de chasse de sixième génération. Elle était également intervenue durant une réunion à huis-clos, soulignant qu’une partie du monde, qui représente une priorité pour l’Italie, a été trop longtemps ignorée par Washington et l’Otan, et qu’il serait temps de concentrer davantage les efforts sur cette région. La lutte contre le terrorisme et le trafic organisé est pour Meloni un dossier central dont dépend la stabilité de la Méditerranée et de l’Europe. Cependant cette priorité de l’Italie est susceptible de rester marginale dans un sommet où l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan est au cœur des discussions. Sur ce sujet, l’Italie adopte une approche prudente. Meloni ne cesse de soutenir que Poutine doit retirer ses troupes avant de pouvoir entamer de vraies négociations et de pouvoir parler d’un processus de paix, s’alignant sur la position prévalant au sein de l’Otan. A un certain stade de l’entrevue, Erdogan a demandé à Meloni d’appuyer fermement l’adhésion de la Turquie à l’UE. La Présidente du Conseil, qui durant sa campagne électorale s’était dite opposée à une entrée de la Turquie dans l’Union, s’est contentée d’écouter sans s’exprimer. Un silence éloquent qui a suffi à Erdogan pour proposer à Meloni une invitation officielle en Turquie. Sur le reste, les sources du Palais Chigi résument la position de la Présidente du Conseil, articulée autour de trois axes : un plus grand investissement de l’Otan sur le front oriental et asiatique, mais aussi nécessairement sur l’Afrique et la Méditerranée ; une meilleure valorisation de la chaîne de commande européenne et un très ferme soutien en faveur de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. »
ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo, « La gêne de Giorgia Meloni lors de la rencontre avec Erdogan. Opposée à l’adhésion d’Ankara à l’UE, elle se contente de parler d’immigration et de terrorisme » : « Le refus catégorique d’une entrée de la Turquie dans l’UE a été l’une des principales certitudes dans l’agenda de Giorgia Meloni. Mais la fonction de premier ministre transforme les discours, et parfois la convenance diplomatique les fait dévier vers un silence plus pragmatique. Le Président turc Erdogan a profité de l’entrevue avec Giorgia Meloni, en marge du sommet de Vilnius, pour aborder le sujet, sachant qu’il avait face à lui une dirigeante fermement opposée à toute concession envers la Turquie. En avril 2021, alors que le Président du Conseil de l’époque Mario Draghi avait parlé de ‘’dictateur’’ pour définir Erdogan, Meloni était intervenue pour demander ‘’la révocation définitive du statut de pays candidat à l’UE de la Turquie’’. En 2018, la Présidente de Fratelli d’Italia avait publié sur Facebook un message à l’attention d’Erdogan, qui était alors en visite officielle en Italie : ‘’Non à la Turquie. Non à l’islamisation de l’Europe’’. Hier, Meloni a laissé de côté son hostilité habituelle face à son interlocuteur. Sur le sujet d’une entrée de la Turquie dans l’Union européenne, la Présidente du Conseil a écouté en silence Erdogan, préférant se concentrer sur les dossiers où une convergence d’intérêts est possible, par exemple sur une coordination entre Ankara et l’UE dans la lutte contre le terrorisme. C’est notamment dans la zone méditerranéenne que se rejoignent les intérêts des deux pays. La lutte contre l’immigration clandestine et contre le terrorisme passe par la stabilisation de la Libye, où sont présents à la fois l’Italie et la Turquie, et par la nécessité de freiner les percées russe et chinoise en Afrique. Le ‘’Front du Sud’’ est le grand défi que l’Italie souhaite ramener au centre des préoccupations de l’Otan. Pour Meloni, le soutien inconditionnel à l’Ukraine ne doit pas faire oublier l’importance de recalibrer les politiques de sécurité en Méditerranée. La superposition de la menace terroriste et de l’infiltration des mercenaires russes de la compagnie Wagner dans des régions entières d’Afrique préoccupe. L’Alliance atlantique du futur imaginée par Meloni doit regarder vers le Sud, se renforcer et élargir les projets de coopération avec les pays alliés en Afrique et dans le Moyen-Orient. ‘’Maintenons l’unité’’ demande la Présidente du Conseil. Par ailleurs, le Palais Chigi a confirmé que l’Italie partage la ligne de Washington sur l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan, Joe Biden ayant exclu une éventuelle adhésion tant que la guerre n’est pas terminée. »
Rencontre Meloni Erdogan
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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L'AfD monte encore : elle est donnée à 22 %.
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Die Linke : post-communistes
Autres
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11/07/2023
La CDU change de secrétaire général.
Allemagne. Le président de la CDU Friedrich Merz a décidé de changer de secrétaire général du parti : Mario Czaja est remplacé par Carsten Linnemann, considéré au sein du parti comme plus conservateur et plus économiquement libéral.
[CDU : démocrates-chrétiens]
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Le tribunal interne de la CDU de district à Erfurt en Thuringe rejette l’expulsion de Hans-Georg Maassen du parti.
Allemagne. Le tribunal interne de la CDU de district à Erfurt en Thuringe rejette l’expulsion de Hans-Georg Maassen du parti.
[CDU : démocrates-chrétiens]
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/17/plu...)
18:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le bras-de-fer Meloni-magistrats et l’heure des négociateurs."
Italie. Revue de presse.
Plusieurs sujets se partagent les gros titres ce matin : le « Sommet de l’Otan à Vilnius : un tournant est possible, Erdogan accepte l’adhésion de la Suède » (Corriere della Sera), « Le rapport de la revue Nature Medicine sur le climat : « un climat meurtrier » » (La Repubblica), « Plan de relance national : la 4e tranche sera elle aussi reportée » (La Stampa), « Stellantis, l’objectif est de produire un million de voitures en Italie [après la rencontre entre le ministre pour les entreprises A. Urso (Frères d'Italia) et le DG C. Tavares] » (Sole 24 Ore).
Les JT couvrent le Sommet de l’OTAN à Vilnius aujourd’hui et demain et notamment la question de l’adhésion de la Suède et de l’Ukraine, la visite de Giorgia Meloni hier en Lettonie, la subvention de l’Etat à destination des familles aux faibles revenus pour faire face à la hausse des prix, l’ouverture d’une enquête suite à l’incendie dans une maison de retraite de Milan et l’alerte climatique face à la vague de chaleur record.
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Le bras-de-fer Meloni-magistrats et l’heure des négociateurs » : « La nouvelle saison de tension entre la politique et la magistrature aura des conséquences inévitables, mais plus imprévisibles qu’on ne le croit pour la majorité et pour les partis d’opposition. La présidente du Conseil ne peut pas se permettre de laisser s’installer l’idée d’un affaiblissement ou pire encore de craindre les enquêtes judiciaires qui ont visé certains membres de la majorité. Certes, cela a soulevé un débat sur une classe dirigeante peu préparée et parfois aussi franchement désemparée. Toutefois, Meloni demeure le pivot de la coalition de droite et c’est à elle de ne pas gaspiller la popularité obtenue lors des élections. Il est assez improbable qu’elle décide d’aller de l’avant comme un bélier contre la magistrature (surtout au vu du rôle silencieux mais considérable du Quirinal). Le sentier est étroit, mais le compromis doit être possible afin d’éviter une crise démocratique. Les oppositions non plus ne peuvent espérer que l’action judiciaire puisse arriver à obtenir ce que l’initiative politique ne parvient pas à faire. L’expérience du passé n’a laissé aucun exemple positif. Quant à la réforme du ministre de la Justice, le gouvernement ne peut pas se borner à la brandir comme un symbole de la défense de la présomption d’innocence. L’heure est donc aux médiateurs. Le secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil Mantovano, qui est par ailleurs magistrat, possède toutes les qualités pour jouer ce rôle. La réforme ne peut ni être vidée de son contenu ni avoir un caractère punitif à l’égard de la magistrature. L’opposition peut contribuer à donner un apport constructif en ce sens. »
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Réforme de la justice, les regards son rivés sur le Quirinal avant le passage au Parlement » : « Le Président de la République s’apprête donc à examiner le texte de la réforme. L’entourage du Quirinal est toutefois surpris par l’attention jugée excessive pour ce passage institutionnel de routine. Il ne s’agit pas d’un décret mais d’un simple projet de loi, qui sera donc soumis à l’examen des deux Chambres. C’est donc d’un texte provisoire dont le contenu est destiné à être modifié lors des discussions et des scrutins du Parlement. Le ministre de la Justice Nordio se montre lui aussi ouvert à l’idée d’amendements de son texte. A la limite, le Quirinal effectuera un examen plus approfondi au moment où il y aura la version définitive du texte. Enfin, sur certains passages clivants comme l’abolition de l’abus de pouvoir, cela devra être évalué au regard de la conformité aux obligations internationales. De possibles articles critiques n’échapperont pas au contrôle du Quirinal ni du Parlement. Le Chef de l’Etat tentera plutôt de faire baisser la tension, favorisant le début de l’examen du texte dans un contexte de respect du rôle de chacun et sur un principe d’équilibre pouvant éviter le retour d’un bras-de-fer entre les magistrats et le monde politique. »
ENTRETIEN, Libero, de Carlo Nordio (Frères d’Italie), ministre de la Justice et ancien magistrat, « La politique doit arrêter de se plier aux magistrats » : « J’ai souligné l’incongruité de la norme sur le renvoi devant la justice même après un classement sans suite, et ce dès 1997 alors que j’étais juge d’instruction, bien avant que le secrétaire d’Etat Andrea Delmastro soit victime de cette norme, comme le disent mes détracteurs. C’est une question purement technique, une contradiction du système. Nous avons donné un fort signal réformateur, le projet de loi est en cours d’examen et, après l’approbation de la Présidence de la République, il passera au Parlement, par la Commission Justice. J’ai fait ma part du travail, cela ne dépend plus de moi. Une commission a déjà été mise en place pour la réforme du code pénal. Notre objectif est de tendre vers un système de type accusatoire, à l’anglosaxonne. Je ne pense pas que les affaires qui visent actuellement Daniela Santanchè (Frères d’Italie), Andrea Delmastro (Frères d’Italie), [le fils de] La Russa (Frères d’Italie) aient été pensées par les juges pour interférer avec l’action du gouvernement et entraver la réforme. Il est toutefois vrai qu’à chaque fois qu’une réforme de la justice a été tentée, elle a été bloquée par des interventions judiciaires. Mais c’est la faute de la politique qui se plie aux critiques de la magistrature et a renoncé à son rôle prépondérant. Personne ne veut empêcher la magistrature de commenter les lois mais la politique aurait dû réaffirmer le concept suivant ‘’nous écoutons vos opinions mais au bout du compte c’est nous qui décidons et seulement nous car nous avons un mandat qui, d’après la Constitution, nous est confié par le peuple’’. Une réforme constitutionnelle pour la séparation des carrières a été proposée par d’autres forces politiques, pas par nous, mais cela fait partie de notre programme de gouvernement. Quant au délit d’abus de pouvoir, personnellement je me suis battu avec ferveur pour sa suppression. La proposition a été acceptée, y compris en Conseil des ministres, et je suis certain qu’elle aboutira. Ce n’est pas vrai que l’Europe était contre, j’ai rencontré le commissaire chargé de la Justice Didier Reynders qui s’est dit parfaitement satisfait des explications fournies. Presque tous les maires d’Italie, y compris démocrates, sont d’accord pour dire que ce délit a causé beaucoup de tort. L’accusation de l’association nationale de la magistrature contre la Présidente du Conseil de délégitimer la magistrature n’a aucun fondement. Dans un monde idéal, les magistrats ne devraient pas critiquer les lois et les politiques ne devraient pas critiquer les jugements. Nous sommes en train de travailler sur les peines alternatives, car les délits mineurs ne doivent pas forcément donner lieu à un emprisonnement classique. Nous pensons à la rénovation de prisons pour détenus non dangereux avec une place importante pour le travail et le sport, tournés vers la réinsertion sociale. »
ENTRETIEN, La Repubblica, d’Antonio Tajani (Forza Italia), vice-ministre du Conseil et ministre des Affaires étrangères, « Je parle tous les jours avec Marina [Berlusconi], Forza Italia survivra” : “D’après un sondage Youtrend-Skytg24 du 19 juin, 4 jours après les funérailles de Silvio Berlusconi, Forza Italia bénéficiait de 9,5% d’intention de vote. Hier, elle était à 6,1%. On ne sait pas ce qu’il en sera après l’été. Antonio Tajani doit être nommé président du parti dans quatre jours, jusqu’au congrès du printemps prochain. « Depuis 1994, une poignée de parlementaires prédit chaque année la disparition de Forza Italia. D’autres sondages, comme celui de Tecnè, nous donnent à 10%, devant la Ligue. Forza Italia a une véritable ligne au sein du gouvernement : sur la contestation des positions de la BCE, nous nous sommes manifestés en premier, puis Salvini et Meloni nous ont suivis. Sur l’autonomie différenciée, nous avons fait valoir la ligne de la prudence. Nous avons pris nos distances quant à une possible alliance avec l’AfD ou Marine Le Pen en Europe. Avec les néo-nazis ou avec l’extrême-droite, je ne m’allierai jamais et il n’y a pas de compromis possible. On ne pourra pas me reprocher de ‘’m’aplatir’’ face aux souverainistes. Je suis la ligne de Silvio Berlusconi et dans les classements de popularité des leaders je suis troisième, après Draghi et Meloni, le premier parmi les ministres actuels. C’est également faux de dire que la famille Berlusconi se désintéresse de Forza Italia et m’a demandé de les représenter en n’entravant pas la politique de la Présidente du Conseil. La famille suit la situation, je parle tous les jours avec Marina et son frère. Il y a un dialogue constant avec Gianni Letta et avec Fedele Confalonieri. Après le Conseil national du parti, nous lancerons des congrès locaux car Forza Italia est encore très ancrée sur le territoire. Enfin, au printemps, il y aura le congrès national, avant les élections européennes. Je n’ai aucune inquiétude quant à la survie du parti, le risque de ne pas atteindre le seuil des 4% aux élections européennes n’a jamais existé. C’est plutôt Matteo Renzi qui devrait s’inquiéter des fuites parmi ses rangs, dans les prochains jours d’autres personnes rejoindront Forza Italia et une personne en particulier devrait beaucoup faire parler d’elle. »
ARTICLE, La Stampa, A. Barbera : « Fitto (Frères d'Italie) assiégé de toutes parts » : « Lors de son intervention hier devant le Parlement européen, Paolo Gentiloni a énuméré les pays qui avaient déjà soumis des amendements au vaste plan de relance de l’UE. "Le Danemark, l'Espagne, le Portugal, la Lituanie, la République tchèque et les Pays-Bas. Nous nous attendons à ce que de nombreux autres pays soumettent des plans révisés dans les semaines à venir". L'utilisation de l'euphémisme "semaines à venir" pourrai traduire l'inquiétude de l'ancien premier ministre quant aux intentions et aux capacités du gouvernement Meloni d’amender le texte à temps, soit avant la date butoir fixée par Bruxelles, au 31 août. Les travaux sur la quatrième tranche ont en effet pris du retard alors même que le versement de la troisième tranche est toujours suspendu, car l’Italie n’a pas atteint les objectifs fixés par Bruxelles (en matière de construction de logements étudiants notamment). En cause, comme le reconnaît un ministre interrogé, "la centralisation des pouvoirs au Palais Chigi et les sept mois perdus autour de cet objectif". Au-delà des retards qu’elle induit, les conséquences politiques de cette centralisation suscitent de toutes parts des critiques à l'égard de Fitto et de sa nouvelle structure de coordination. La semaine dernière, lors d'une conférence organisée par l'Association des municipalités, Matteo Salvini a ainsi prononcé cette phrase : "Je suis un autonomiste de naissance et de conviction, et donc convaincu que le territoire sait bien dépenser. Ceux qui disent qu'il faut enlever de l'argent aux municipalités et centraliser ne savent pas comment fonctionne le monde". Dans les intentions de Fitto, le plan devait supprimer quelques quatre-vingt mille micro-projets, d'un montant inférieur à soixante-dix mille euros. Mais les maires, forts des améliorations apportées ces derniers mois et de la pression exercée par Salvini, refusent de se voir retirer ces postes de dépenses. Fitto doit également faire face aux plaintes des gouverneurs régionaux, auxquels le ministre pour les affaires européennes a gelé la programmation des fonds de cohésion pour la période 2021-2027 qui relèvent de la procédure législative ordinaire. Ainsi, tandis que Fitto est engagé dans un processus de médiation laborieux, plus d'un collègue réclame de nouveaux fonds et de nouveaux amendements dans la prochaine révision du plan. Entre autres, les demandes habituelles de Salvini (Infrastructures), d’Orazio Schillaci (Santé), d'Andrea Abodi (Sport) et de la très critiquée Daniela Santanché (Tourisme). »
ARTICLE, Sole 24 Ore, F. Greco « Le plan de Stellantis : produire un million de véhicules en Italie » : « Au cours d’une entrevue, le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, et le Ministre de l’Industrie et du Mady in Italy, Adolfo Urso (Frères d’Italie), se sont accordés sur un document programmatique sur lequel ont travaillé conjointement les partenaires sociaux, les industriels et les sept présidents des Régions accueillant des usines Stellantis. ‘’Les parties ont partagé la nécessité d’inverser immédiatement la tendance négative de la production de ces vingt dernières années’’. Dans un communiqué, Tavares a souligné qu’‘’avec Adolfo Urso, nous construirons ensemble un projet pour produire un million de véhicules en Italie’’. Stellantis doit désormais mettre en place des actions « systémiques » en soutenant à la fois la demande grâce à des incitations plus efficaces capables d’ouvrir le marché de l’électrique à une catégorie plus large de consommateurs et l’offre, avec des politiques industrielles pour la transition et la production de véhicules électriques de dernière génération. En 2022, la production de voitures en Italie est restée sous le seuil de 500 millions d’unités produites pour la troisième année consécutive, soulevant de sérieuses inquiétudes chez les syndicats et les industriels sur l’avenir de la filière automobile en Italie. Un comité technique de travail devrait voir le jour ‘’d’ici la fin du mois pour aboutir à un ‘’accord de transition’’ dans le cadre d’une politique industrielle européenne renouvelée qui devra protéger la production et les emplois internes’’. L’entreprise a annoncé à cet égard un plan pour produire un cinquième modèle de véhicules dans les usines de Melfi, en Basilicate. Se pose de manière plus générale la question du maintien de la production de minicitadines dans les principaux pays producteurs européens, du fait de la concurrence chinoise sur ce segment et des marges de plus en plus difficiles à conserver en l’absence de politiques de délocalisation de la production vers l’Europe de l’Est ou les pays africains. Le Ministre Urso rencontrera de nouveau les partenaires sociaux et les représentants des Régions pour échanger sur les actions à appliquer dans le document programmatique qui sera présenté fin juillet. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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L’élection de Robert Sesselmann en tant qu’administrateur de district de l’AfD ne sera pas annulée.
Allemagne. Thuringe. L’élection de Robert Sesselmann en tant qu’administrateur de district de l’AfD ne sera pas annulée. En effet, un test d'attitude commandé par le gouvernement de l'État de Thuringe a montré qu'il n'y a « actuellement aucune circonstance concrète » qui est « d'un poids suffisant et objectivement approprié pour susciter de sérieuses inquiétudes quant à son futur accomplissement du devoir de loyauté envers la Constitution ». Si nécessaire, cependant, « des moyens de surveillance appropriés sont disponibles à tout moment pour assurer l'application de toutes les réglementations légales applicables en Thuringe. »
La base de cette action est un morceau de la loi électorale de Thuringe qui stipule que pour être élu administrateur de district, il faut garantir pouvoir toujours défendre l'ordre fondamental démocratique libre.
Robert Sesselmann n'est pas un des cadres de l'AfD de Thuringe accusé par l'Office de Thuringe de protection de la Constitution d'« aspiration d'extrême droite ».
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/26/l-a...)
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