22/06/2023
"MES : le bras-de-fer entre Giorgetti (M5S) et Meloni (Frères d’Italie)."
Italie. Revue de presse.
Les frictions au sein du gouvernement autour de la ratification du MES et la réforme de la justice se partagent les gros titres « Le ministre de la Justice Nordio (Frères d’Italie) assure : la réforme ira de l’avant » (Corriere della Sera), « MES : le bras-de-fer entre Giorgetti (M5S) et Meloni (Frères d’Italie) » (La Repubblica), « Le gouvernement dérape sur le MES et la réforme de l’emploi » (La Stampa), « Le ministère de l’Economie assure : aucun risque en cas de ratification du MES » (Il Messaggero), « Le gouvernement mis en minorité sur le décret concernant la réforme du travail » (Fatto).
ARTICLE, Corriere della Sera, A. Ducci « Le MES devient un sujet : le ministère de l’Economie le soutient en provoquant des tensions au sein de la majorité » : « Le court-circuit a été provoqué par la communication adressée par le ministère de l’Economie à la commission affaires étrangères de la Chambre. Un avis technique sur les effets générés sur les comptes publics par la ratification de la réforme du MES. Le problème est que cette lettre, signée par le directeur de cabinet du ministre Giorgetti, équivaudrait à une validation du gouvernement de la réforme du MES, qui ne comporterait aucun risque particulier et encore moins des retombées négatives sur les comptes publics. Ce rapport du ministère de l’Economie signale également que l’activation du MES pourrait même engendrer ‘’une probable amélioration des conditions de financement sur les marchés’’ pour les Etats qui s’en serviraient. C’est toutefois un avis qui n’est pas partagé par Giorgia Meloni (et Matteo Salvini), comme le laisse filtrer le Palais Chigi. Les deux leaders de droite s’opposent à sa ratification au point que l’Italie est désormais le seul pays européen à ne pas avoir voté ce texte. Ce qui explique la pression sur le gouvernement et les tensions au sein de la Commission de la Chambre. Par ailleurs, la nécessité pour l’exécutif de repérer une voie d’issue s’impose. D’où l’idée de reporter le scrutin après la pause d’été, en septembre. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Le MES représente une opportunité pour l’opposition » : « L’incident en commission de la Chambre, où la majorité a été mise en minorité lors du scrutin sur les amendements au décret sur l’emploi, représente un dérapage. Cela peut aussi lancer un avertissement de la part d’une frange de la coalition de droite. Il ne s’agit pas, toutefois, d’une défaite du gouvernement, comme est en train de dire la gauche. Cela souligne un manque de lucidité de sa part. On perçoit de la part des partis de l’opposition l’envie de savourer une sorte de revanche. En réalité, la droite ne va pas à la dérive et elle ne le fera pas dans les prochains mois. C’est plutôt la lettre du ministère de l’Economie sur le MES qui représente le facteur le plus intéressant de la journée d’hier. Si le ministère ne voit pas de danger à l’idée de faire appel à l’instrument européen de sauvetage, le Palais Chigi est, lui, officiellement contre sa ratification. Cette aversion au MES est maintenue comme gage auprès de la base électorale la plus traditionnelle, celle qui, au lendemain des élections, s’attendait à voir une Meloni souverainiste et ennemie de l’UE. Meloni veut construire son parti conservateur tout en conservant la partie de son électorat jusqu’au-boutiste. Le MES représente alors le terrain sur lequel le PD pourrait s’organiser pour une opposition qui soit davantage convaincante. C’est sans doute mieux que l’« été militant » proposé par Elly Schlein. L’appel aux manifestations pourrait se conjuguer avec le retour à la centralité du Parlement. Ce serait une priorité logique par rapport à la solution trop facile de la mobilisation. Il faut s’organiser dans les assemblées législatives et livrer depuis ces lieux une opposition qui s’annonce longue. En revanche, un excès d’initiatives ressemble plutôt à un escamotage pour cacher un manque d’idée. »
ARTICLE, Il Sole 24 Ore, Gianni Trovati, « Pnrr, le remodelage modifie le financement de la ligne à grande vitesse dans le Sud» : « Après des semaines de ‘’résistance passive’’ de la part du leader de la Ligue, une réunion a eu lieu hier entre le ministre des Infrastructures Matteo Salvini et le département du Pnrr dirigé par Raffaele Fitto pour modifier le chapitre que le Plan consacre aux chemins de fer et autres infrastructures ferroviaires. Alors que certains projets d’investissement risquent de ne pas rentrer dans le périmètre de financement du Pnrr, Salvini a réitéré sa détermination à réaliser les travaux prévus, ‘’en utilisant tous les postes de dépenses possibles’’, d’après le communiqué publié par le ministère des Infrastructures. Cela signifie qu'une série d'investissements jugés irréalisables d'ici au 30 juin 2026, date de clôture du Pnrr, sont destinés à être transférés vers les fonds de cohésion et, dans le cas des volets énergétiques, vers le RepowerEu. Certaines lignes ferroviaires devraient ainsi être exclues du Pnrr, à l’instar de Rome-Pescara, Palerme-Catane ou encore Salerne-Reggio de Calabre. Mais ce ne sont pas seulement les chemins de fer, qui ont enregistré jusqu'à présent l'un des taux de réalisation financière les plus élevés grâce surtout aux investissements déjà prévus par le programme national, qui compliquent le Pnrr des infrastructures. Des discussions avec les techniciens de Bruxelles sont en cours depuis un certain temps sur la gouvernance et le développement du secteur de l'eau, tandis que parmi les investissements marqués par au moins deux "éléments de faiblesse" figurent le "transport public rapide" (métros et tramways dans les grandes villes) et la croissance du transport local dans le Sud. Si les négociations s’annoncent complexes, notamment pour ce qui relève de la faisabilité de ces projets d’investissements d’ici 2026, les enjeux sont énormes pour l’avenir du réseau ferroviaire italien. Car avec près de 36 milliards d’euros de budget, dont les deux tiers sont destinés aux chemins de fer, le ministère de Salvini est le détenteur de la part la plus importante des fonds du Pnrr ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Carlo Nordio, ministre de la Justice, « Nous changerons d’autres normes, les fraudeurs fiscaux ne seront jamais légitimés » : « Je n’ai aucune volonté d’engager une bataille avec mes anciens collègues magistrats, mon but est de rendre la justice plus efficace, dans le plus grand respect du corps judiciaire, dont je me sens encore membre. Il y a toutefois des façons d’exprimer son désaccord quant à un projet de loi. J’estime que des mots très forts ont été employés dans cette affaire, avant même que le contenu du projet de loi ne soit connu. Quant à ceux qui m’accusent de vouloir favoriser les fraudeurs fiscaux, mes propos à la Luiss ont été déformés : je disais que notre système tributaire est devenu tellement absurde que même l’entrepreneur le plus honnête et le plus scrupuleux s’expose malgré tout à des enquêtes. C’est ce système-là qui profite aux fraudeurs : la fraude se combat par une simplification des normes et un rapport plus clair et loyal entre l’Etat et le contribuable. C’est tout le sens de la réforme présentée. Je considère que Berlusconi, à l’époque, a sans aucun doute perdu du temps et des opportunités avec les lois ‘’ad personam’’ que je trouve inutiles et je les ai moi-même critiquées. Mais le conflit entre les juges et la politique a été déclenché après, par la réaction et l’attitude des juges. Pour ce qui est de l’abrogation de la norme sur l’abus de pouvoir, malgré les critiques des magistrats, des maires et des assesseurs sont poursuivis sans avoir rien fait de mal et au final ce sont les citoyens qui en pâtissent. Si 5 000 procès n’aboutissent qu’à 9 condamnations, du reste pour des faits liés entre eux, cela signifie que la norme, que l’on réécrit depuis 20 ans, est un échec. Au niveau des institutions européennes, nous avons présenté de façon convaincante au commissaire Didier Reynders la liste des délits condamnables, qui ne laisse aucun vide. Il n’empêche que l’ensemble des délits concernant la fonction publique doit être revu. Cela a déjà été le cas pour le trafic d’influence, et la proposition, après un travail méticuleux de notre part, a été approuvée à l’unanimité. Nous travaillons aussi pour revoir le système des détentions préventives notamment pour empêcher celles qui s’avèrent ensuite injustifiées. Pour ce qui est de la limitation de la publication des écoutes téléphoniques, nous partons du principe que la discrétion est l’autre face de la liberté, comme pour le vote : il est secret justement pour être libre. »
PREMIER PLAN, La Stampa, de L. Monticelli, « Climat, l’Italie est absente » : « Le vice-ministre des Affaires étrangères Edmondo Cirielli représentera l’Italie aujourd’hui et demain à Paris, lors du sommet pour un nouveau pacte financier global. Aucun problème politique, selon des sources proches du gouvernement, seulement des contraintes d’agenda pour Giorgia Meloni et Antonio Tajani. Toutefois, l’Italie n’est pas signataire de l’appel signé par Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Rishi Sunak, Joe Biden, Ursula von der Leyen et d’autres chefs d’Etat et de gouvernement. Une lettre ouverte commune pour une ‘’transition écologique ne laissant personne de côté’’. Pourquoi l’Italie n’a-t-elle pas signé ce document publié dans de nombreux journaux internationaux ? ‘’Il s’agit d’un article publié sur Project Syndicate, jamais notifié via les canaux diplomatiques officiels à l’Italie’’ répond Cirielli. Le Sommet promu par Emmanuel Macron vise à réformer le système des banques multilatérales de développement pour qu’elles collaborent entre elles et de concert avec d’autres institutions publiques, des fonds souverains, des organisations philanthropiques, des investisseurs privés et la société civile ‘’pour accroître au maximum les retombées’’. Un objectif qui ne serait pas dans les vues du gouvernement de centre-droit, c’est peut-être la raison pour laquelle la Présidence du Conseil a décidé de snober le sommet. ‘’Nous sommes perplexes quant au fait de transformer des banques de développement et banques de capitaux’’ explique Cirielli, ‘’on voudrait que les décisions soient prises en fonction des souscriptions et non des volontés politiques des organisations internationales qu’il y a derrière’’. Le vice-ministre, également membre de Fratelli d’Italia, souligne qu’aucun accord ne sera passé à Paris, ‘’il s’agit de chairman’s conclusions qui n’engagent personne à huis clos’’. Cirielli tient toutefois à préciser que le gouvernement italien est ‘’pleinement d’accord sur les principes de l’Agenda 2030’’ cités dans la lettre ouverte. La présidente de la Commission européenne participera, car il s’agit de ‘’jeter les bases d’un système financier international plus uni dans la lutte contre les inégalités, le changement climatique et la protection de la biodiversité’’.
EDITORIAL, Corriere della Sera, G. Buccini « Le facteur Zelensky » : « Il est important que depuis Vilnius quelque chose sorte du prochain sommet de l’Otan. Cela a représenté un objectif commun lors de la rencontre parisienne entre la présidente du Conseil Giorgia Meloni et le Président Emmanuel Macron. Le Président français avait rappelé [au Globsec] que ‘’l’Ukraine défend l’Europe et elle est désormais tellement armée que l’Europe a intérêt à l’inclure dans un contexte multilatéral’’. Ce qui est un peu le raisonnement de Kissinger et qui peut se résumer ainsi : mieux vaut l’insérer dans les mailles atlantiques que de la retrouver un jour armée, solitaire et revanchiste. La confusion au sein des chancelleries règne. Depuis Washington, on pense qu’il est important de devoir rassurer Zelensky avec des formules de garanties. Il s’agit d’offrir au président ukrainien quelque chose de moins par rapport à l’article 5 du Traité de l’Alliance impliquant la riposte de tous les partenaires en cas d’agression d’un des leurs mais aussi quelque chose d’un peu plus qu’un grotesque mémorandum de Budapest de 1994 où les Américains, les Britanniques et les Russes avaient promis l’intégrité de l’Ukraine en échange de la cession de ses armes nucléaires à Moscou. L’adhésion de Kiev à l’Otan est, en ce moment où la guerre est en cours, hors de question. En réalité, le sommet de Vilnius – au-delà des garanties « tangibles et crédibles » à évaluer et à offrir à Kiev, toujours selon Macron – célèbrera surtout les obsèques du réalisme géopolitique et le paradoxe du facteur Zelensky. Indépendamment du résultat, le vrai protagoniste du sommet de l’Otan sera bien lui. Lui qui, il y a juste un an et demi, était vu comme un personnage insignifiant et qui était qualifié par les analystes de simple marionnette des Etats-Unis. Pourtant, Zelensky a refusé l’offre de Biden d’une fuite par avion à l’aube du 24 février 2022, préférant ‘’des armes pour résister’’. Le président ukrainien représente la revanche de ceux que l’on croyait destinés à une note de bas de page. »
Giorgia Meloni et Luiz Inácio Lula
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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La vice-présidente de la CSU Dorothee Bär déclare désirer l’interdiction de l’AfD.
Allemagne. La vice-présidente de la CSU Dorothee Bär déclare désirer l’interdiction de l’AfD : « Si on pouvait interdire le parti, si cela était si facile, je le ferais évidemment. »
Dorothee Bär
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Le président du PiS Jaroslaw Kaczynski entre dans le gouvernement.
Pologne. Le président de la République Andrzej Duda a nommé le président du parti Droit et Justice Jaroslaw Kaczynski au poste de vice-Premier ministre. Celui-ci sera l'unique vice-Premier ministre.
Andrzej Duda et Jaroslaw Kaczynski
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Le député du parti des (Vrais) Finlandais Jussi Halla-aho devient président du Parlement.
Finlande. Le député du parti des (Vrais) Finlandais Jussi Halla-aho devient président du Parlement.
00:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD désignera son candidat au poste de chancelier.
Allemagne. La co-dirigeante de l’AfD Alice Weidel a annoncé que son parti désignera un candidat au poste de Premier ministre en vue des élections législatives de 2025.
00:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
David Engels à propos de la relocalisation forcée des migrants par l’Union Européenne.
Pologne. L’écrivain belge germanophone David Engels, qui vit et enseigne en Pologne, estime que la relocalisation forcée des migrants par l’Union Européenne profite au parti Droit et Justice (PiS) qui gouverne la Pologne :
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21/06/2023
Un sondage séparant la CDU et la CSU montre que l'AfD est à 0,5 point de devenir le premier parti d'Allemagne.
Allemagne. Un sondage séparant la CDU et la CSU montre que l'AfD est à 0,5 point de devenir le premier parti du pays.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
CSU : sociaux-chrétiens
Die Linke : post-communistes
Autres
23:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni et Macron, comment s’entendre juste un peu."
Italie. Revue de presse.
La visite à Paris de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni fait les gros titres avec large couverture photographique en Une « Migrants et Union Européenne, l’entente avec Paris » (Corriere della Sera), « Meloni-Macron, la trêve » (La Stampa), « Meloni-Macron : maintenant, collaborons » (Il Messaggero), « La paix de Paris » (Avvenire), « La trêve forcée entre Meloni et Macron mais le dossier Expo demeure » (Il Giornale), « La fausse paix entre Macron et Meloni : pour l’Expo, la France mise sur Ryad » (Domani), « [encadré :] La comédie de la paix à l’Elysée » (Repubblica). Le débat autour de l’évasion fiscale est aussi cité « Le Quirinal s’en prend aux fraudeurs du fisc » (Repubblica), « L’évasion fiscale nous coûte 1700 euros par personne » (Stampa).
Les JT couvrent la rencontre à l’Elysée entre la présidente du Conseil Giorgia Meloni et le Président Emmanuel Macron, le début du baccalauréat 2023.
Giorgia Meloni et Emmanuel Macron
PREMIER PLAN, Repubblica, "Nous ne sommes pas des enfants", "Je tiens à l'amitié" : Au Théâtre de l'Elysée, la mise en scène de la détente obligatoire » par Tommaso Ciriaco : « Emmanuel Macron fixe Giorgia Meloni en fronçant les sourcils. Elle s'efforce de hocher la tête. Il paierait pour ne pas être immortalisé avec quelqu'un qui lui rappelle son ennemie jurée Marine Le Pen. Après tout, même le dernier des sherpas sait que c'est l'histoire d'un dégel forcé, d'une cohabitation sans amour, d'un pragmatisme sans alternative. "Macron est-il pour vous un ami, un adversaire ou un allié ?" demande-t-on à G. Meloni. « Il est un partenaire, parce que c’est ainsi en politique étrangère ! - rétorque-t-elle, agacée – “Vous parlez de politique étrangère de manière un peu superficielle. Ce n'est pas une cour de récréation, nous ne sommes pas des enfants qui se disputent et se réconcilient...". Coexistence forcée, en effet. Au nom du réalisme politique. “Entre l'Italie et la France, il y a un rapport unique, c'est l'amitié à laquelle je tiens avant tout", soutient E. Macron, "il y a parfois des disputes, mais toujours dans le respect parce que cela s'inscrit dans un contexte plus profond". Sur le voyage à Paris, le principal obstacle est le soutien de la France à la candidature de Riyad, mais il existe une stratégie pour surmonter ce désavantage. “Il n'est pas facile pour Macron de soutenir l'Arabie saoudite", tel est le sens du raisonnement prononcé avant de monter sur la scène du Bie, "Comment peut-il s'exposer, lui qui est le champion des droits ?“ Mme Meloni estime qu'insister sur la route européenne de l'Expo dans les prochains mois pourrait embarrasser l'Elysée en raison des violations répétées des droits des femmes et de la communauté LGBT dans le royaume de Bin Salman. Créer des problèmes aux Français "en interne et à l'international". Le président de la République française n’aurait pas voulu s'afficher avec Meloni. Il aurait préféré une rencontre loin de l'Elysée et éviter les déclarations communes avant les entretiens. Celles qui livrent à la presse deux visages qui peinent à sourire. La distance sidérale sur les migrants est impossible à cacher, en fait elle émerge immédiatement. C'est Macron qui rappelle la proposition française du semestre de sa présidence, que la droite italienne n'aime pas : un pacte de redistribution volontaire, que le Président tente de relancer, sans succès. Meloni affirme qu'il faut "éradiquer" la traite des êtres humains - sur ce point, le Français acquiesce - mais rappelle qu'il est utopique d'imaginer résoudre "le problème des mouvements secondaires sans intervenir dans la défense des frontières extérieures de l'Europe". Traduction : si Bruxelles ne nous aide pas à endiguer les flux en provenance d'Afrique, Rome ne pourra pas et ne voudra pas endiguer les migrants qui remontent le continent depuis l'Italie. Sur le dossier tunisien, ils se disent prêts à collaborer, mais on apprend qu'ils ont organisé deux missions distinctes, presque concurrentes : la première à Djerba, la seconde à Tunis. C'est un dégel d'intérêt, que Meloni explique grossièrement à Macron : si Berlin et Paris continuent d'isoler Rome, Rome jouera un jeu encore plus agressif en se mettant à la tête des souverainistes d'Europe de l'Est. « Concentrons-nous sur ce qui nous unit", approuve Macron. Jusqu'au prochain duel. Jusqu'aux élections européennes de 2024. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, « Une trêve avantageuse » par Andrea Bonanni : « Sur la scène de l'Élysée se joue la comédie italienne de l’énième rapprochement entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron. Un spectacle gentiment offert aux médias, une comédie, comme en témoigne le fait que Macron a dû se sentir mal à l'aise au point d’invoquer "les liens entre nos sociétés, nos économies, nos universités, nos artistes" pour justifier la nécessité d'un dialogue entre la France et l'Italie, brusquement interrompu par la sortie de scène de Mario Draghi et l'arrivée de Meloni. Et la première ministre italienne a dû inventer d'improbables "sensibilités communes" sur la Tunisie, la Libye, les migrants et la défense : autant de sujets sur lesquels les intérêts italiens et français sont plutôt divergents. Ce n'est pas un hasard si Meloni s'est rendue à Paris non pas à l'invitation de Macron mais pour soutenir la candidature de Rome à l'Expo 2030 devant le Bureau international des expositions, où la France est favorable à la candidature saoudienne. Mais cette comédie finit par avoir une valeur politique intrinsèque au-delà des fictions. S'il existait réellement une "sensibilité commune" entre la droite italienne et les libéraux français, la convergence entre les deux pays pourrait être beaucoup plus large et concrète, comme à l'époque de Draghi. Cependant, les deux dirigeants semblent avoir compris que l'intérêt politique de l'un et de l'autre réside davantage dans l'affichage de bonnes relations que dans la mise en avant des divergences. Les relations entre Scholz et Macron sont actuellement très tendues. Celles entre Scholz et Meloni sont inexistantes. La France est préoccupée par la décision de l'Allemagne de poursuivre son propre réarmement sans se lier à Paris et à son industrie de défense. Sur la réforme du pacte de stabilité, Macron offre un soutien. Scholz est bien conscient que le couple franco-italien ne peut pas et ne veut pas former un "front sud" au sein de l'UE. Mais l'affichage du dialogue entre Paris et Rome, même s'il s'agit d'une posture, n'en reste pas moins un élément que le chancelier devra prendre en compte, ne serait-ce que pour mesurer ses propres difficultés à communiquer avec ses deux principaux partenaires européens. Après avoir été tenté de diaboliser le gouvernement Meloni afin d'exorciser un éventuel gouvernement Le Pen chez lui, Macron a compris qu'il lui convenait de poursuivre une tactique inverse. La rencontre d'hier a permis de montrer que la droite italienne est également désireuse de dialoguer avec le président français et d'afficher des convergences politiques avec les modérés, comme dans le cas du soutien à l'Ukraine, plutôt que de poursuivre les polémiques internes franco-françaises sur les migrants ou contre l'Europe. Une prise de distance avec Mme Le Pen que Mme Meloni, à la recherche d'une position qui lui permettrait de revenir dans le jeu après les élections européennes de l'année prochaine, a volontiers concédée. A l'inverse, le prétendu rapprochement franco-italien permet à la première ministre de démontrer qu'elle peut s'asseoir dans les bons salons de l'Europe, et donc de se défaire d'une arme dont disposait l'opposition de gauche. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « La rencontre qui marque le dégel : "De nombreuses avancées " » par S. Montefiori : « La rencontre qui a duré une heure et 40 mn, bien plus que prévu, fut réussie et très concrète : peu de proclamations, une cordialité réciproque sans en faire trop, tous deux conscients qu'il y aura d'autres occasions pour quelques tensions liées à la politique intérieure d'ici les élections européennes de 2024, mais les intérêts communs restent plus forts parce qu'ils sont profonds et objectifs. Même et surtout sur la question qui a suscité des disputes dans le passé, l'immigration. “Je pense que vous avez entendu les propos de M. Macron, il me semble que la position demandée par l'Italie, à savoir se concentrer sur la dimension extérieure afin de traiter la question intérieure avec dignité, est convergente. » Mme Meloni et M. Macron ont convenu de soutenir la Tunisie et la Libye afin d'étouffer dans l'œuf l'immigration clandestine et de lutter contre les "organisations criminelles". Les deux dirigeants n'ont pas parlé de la ligne ferroviaire Turin-Lyon, objet de protestations en France - "mais nos sherpas travaillent car pour nous, au-delà des manifestations, il est important d'avancer rapidement" - ni du rôle du groupe français Vivendi en Italie (des télécoms à Mediaset) car "l’objet de nos échanges était beaucoup plus géopolitique à ce stade, mais nous pourrons en parler à l'avenir". Le sentiment est que le lyrisme et le transport de certaines réunions Draghi-Macron du passé ont été remplacés par un pragmatisme qui pourrait s'avérer efficace. Il y a également une convergence sur l'Ukraine, avec l'entrée en service du système de défense aérienne italo-français Samp/T salué comme un succès par les deux dirigeants, et sur le pacte de stabilité, qui doit être réformé. "En ces temps difficiles, nous avons plus que jamais besoin les uns des autres", ont-ils déclaré à l'Elysée. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « L'entente "de facto" et les points communs qui "dépassent l'axe franco-allemand" par Marco Galluzzo : « La Chine et les semi-conducteurs, les projets communs sur les lanceurs spatiaux, évidemment le front ukrainien, un alignement qui semble sincère, fort, sur le prochain Conseil européen, sur la première bataille de Meloni dans l'UE, la défense des frontières extérieures. Le président Emmanuel Macron a apprécié le rôle de précurseur et de catalyseur des intérêts bruxellois joué par la présidente Giorgia Meloni en Tunisie. Et il l'a reconnu. Mais en une heure et quarante minutes d'entretien confidentiel en tête-à-tête dans le salon attenant au bureau du président français au deuxième étage du palais de l'Élysée, les convergences entre les deux dirigeants ont porté sur de nombreux fronts et ont également abordé la faiblesse des relations qui marquent aujourd'hui l'axe traditionnel entre Paris et Berlin. Au final, diplomates et sherpas ont reçu un briefing des deux présidents d'un peu plus de dix minutes. Il a été ouvert par Giorgia Meloni, qui a brisé la glace et la curiosité, même de ses propres collaborateurs, par une plaisanterie et un sourire : "Nous annonçons que nous sommes d'accord sur tout, la presse ne sera pas contente". S'il devait s'agir d'un redémarrage, d'un nouveau départ, les conditions étaient apparemment réunies. La première ministre le souligne, mais cela se vérifie aussi dans les points que tous deux ont abordés en privé à commencer par l’immigration : même le président français est convaincu que la seule approche efficace, comme le soutient Meloni, est d'avoir des relations directes, et de cultiver des initiatives concrètes, avec les pays africains de transit ou de départ des grands flux. La Tunisie est un cas symbolique, et l'on verra dans les prochains jours si les efforts de Rome et de Bruxelles seront couronnés de succès, mais la méthode est partagée et relancée par Macron. La défense des frontières extérieures de l'UE, terrestres et maritimes, est également une priorité pour Paris et l'objectif est de parvenir à une position commune lors du prochain sommet de l'UE à la fin du mois. Mais les discussions portent également sur des sujets très techniques, considérés comme stratégiques par les deux États : les projets Vega et Maya, qui portent sur le lancement conjoint de satellites d'énergie renouvelable, reçoivent un nouvel élan à l'occasion de la visite. Il en va de même pour le dossier de la création du Fonds européen d'investissement, que l'Allemagne ne voit pas d'un bon œil. Un projet qui est en train d'être réécrit par la Commission en ces heures, mais que Paris et Rome soutiennent de manière alignée. Au-delà des désaccords ou des divergences politiques des différents partis qu'ils représentent - que même Macron mentionne, au cours de ses déclarations à la presse, pour les réduire à des faits secondaires - la France et l'Italie restent l'une pour l'autre le deuxième partenaire commercial. C'est l'histoire d'une union difficile à rompre par les dirigeants de leurs États respectifs, une union qui repose aussi sur des liens culturels, soulignent-ils tous les deux. L'un des principaux collaborateurs du président français admet qu'"en ce moment, il y a beaucoup plus de convergence entre la France et l'Italie qu'entre Paris et Berlin". Et ce n'est pas une considération qui concerne les dirigeants respectifs, mais une considération qui traduit le statut actuel des dossiers en haut de la liste pour les deux Etats. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « L’appel de la première ministre à choisir Rome pour l'Expo, et le soutien de Paris à Riyad devient une affaire » par Maria Egizia Fiaschetti : « Ils arrivent ensemble à l'Assemblée générale du Bureau international des expositions, pour témoigner de l'engagement commun à promouvoir le travail d'équipe mis en place pour faire avancer Rome dans la course à l'Expo 2030 : la première ministre, Giorgia Meloni, le gouverneur du Latium, Francesco Rocca, et le maire de Rome, Roberto Gualtieri. Pressée par les journalistes, la présidente du Conseil n'a pas souhaité commenter le choix de l'Élysée de soutenir la candidature de Riyad ("c’est légitime, je n'entre pas dans le fond"), précisant qu'elle ne savait pas si la déclaration de soutien était valable pour le premier et le second tour. Derrière cette décision, il y aurait l'intention de travailler ensemble pour endiguer les effets de la guerre en Ukraine, mais aussi la possible convergence des pays occidentaux avec ceux du Sud sur des projets de développement économique et financier. ’Je crois vraiment en ce projet et que l'Italie peut faire la différence" déclare Meloni. "Notre atout est notre capacité à concilier tradition et innovation, à partir de la régénération et du rapport entre l'homme et le territoire“. “ Nous sommes conscients des terribles conséquences de la guerre qui rendent difficile la planification d'une Expo aujourd'hui, mais Rome a toujours proposé d'organiser un événement dont l'Ukraine serait le protagoniste" déclare le maire Gualtieri. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, « Meloni voit Macron, retour d’un climat serein entre Rome et Paris » par Carlo Marroni : « Des mois de malentendus, d'entretiens houleux, de visites annulées puis partiellement récupérées. Mais, comme on pouvait s'y attendre, les relations au plus haut niveau de l'Etat sont redevenues sereines, et le resteront peut-être encore un certain temps. Le message était clair : la France et l'Italie (qui ont signé le traité du Quirinal en 2021) entretiennent des liens d'amitié étroits, "et c'est cette amitié qui m'intéresse avant tout, Madame le Premier ministre, celle qui permet parfois des controverses, des désaccords, mais dans un cadre toujours respectueux parce qu'elle s'inscrit dans une histoire plus grande et plus profonde que nous", a déclaré M. Macron, qui a réitéré ses condoléances pour la disparition de Silvio Berlusconi. Et Meloni de répondre : "L'Italie et la France sont deux nations liées, centrales et protagonistes de l'UE, qui ont particulièrement besoin de dialoguer dans un moment comme celui-ci parce que nos intérêts communs sont nombreux et convergents.“ Cela dit, il n'y a pas de convergence totale sur tout, et sur les migrants, Meloni s'est rendue à plusieurs reprises à Tunis afin de parvenir à un accord pour réduire le flux d'arrivées, tandis que Paris a effectué une mission distincte avec Berlin. Macron a également invoqué la nécessité de renforcer la politique commune de l'Union européenne en matière de migration, évoquant également la nécessité de renforcer "le contrôle de nos frontières extérieures". “Une question que l'Italie, placée en première ligne, "connaît bien", a souligné M. Macron. “Il n'y a pas de bonne politique migratoire en Europe s'il n'y a pas de politique cohérente de protection des frontières communes". "Nous voulons mieux travailler avec les pays d'origine et les pays de transit pour prévenir les flux d'entrée", a ajouté M. Macron. Tout cela dans le cadre de la politique étrangère en Méditerranée : avec la France, a ajouté Mme Meloni, "nous partageons une sensibilité commune sur de nombreux sujets, je pense au thème de la Méditerranée, en particulier en ce qui concerne la Tunisie et la Libye, à l'égard desquelles nous travaillons avec des objectifs convergents.“ Sur la Libye, l'Italie et la France - rappelons-le - ont des positions très différentes. »
COMMENTAIRE, La Stampa, de F. Sforza, « Pourquoi Rome a besoin de Paris » : « Entre la France et l’Italie, la politique sera nécessaire pour dépasser le ressentiment des crises diplomatiques passées et du manque d’alchimie entre les deux leaders. Bien qu’hier les déclarations sur l’importance d’une solution en Méditerranée, sur l’Ukraine, sur le renforcement des relations bilatérales n’aient évidemment pas manqué, Giorgia Meloni comme Emmanuel Macron sont convaincus que le véritable dossier sur lequel il faut établir un canal de communication est le Pacte de stabilité. Sans la France, l’Italie ne réussira jamais à vaincre les résistances allemandes et des pays dits ‘’frugaux’’ pour une redéfinition des paramètres du Pacte. La France aussi sait très bien que l’Italie peut être un excellent ‘’sparring partner’’. Les deux leaders sont tous les deux convaincus qu’on ne peut pas permettre un ‘’retour à des paramètres inadaptés’’ et que le vrai défi de la gouvernance européenne doit porter sur les investissements plus que sur le contrôle de la dette. La communauté d’intérêts sur le dossier financier permettra-t-elle de dépasser le fait que les tissus industriels italien, français et allemand sont bien différents, qu’Emmanuel Macron représente clairement pour Giorgia Meloni un élément perturbateur en vue des européennes de 2024 ? Marine Le Pen a plus de liens avec la Ligue de Matteo Salvini qu’avec Fratelli d’Italia, c’est un facteur qui pourrait consolider une alliance tactique entre Meloni et Macron. Mais pour ce qui est du tissu industriel, il faudra structurer une entente politique. Par exemple, sur la réforme du marché de l’électricité, lors du dernier conseil des ministres de l’Energie, l’Allemagne a cherché l’appui de l’Italie en opposition à la France et l’a obtenu, isolant Paris. Ce ne sera probablement pas une exception. L’Italie, face au manque de solidité de l’entente franco-allemande et au vide laissé par le Royaume-Uni, peut à nouveau se poser en ‘’puissance intermédiaire’’ en mesure de faire la différence. Un rôle depuis toujours périlleux mais qui fait aussi la force de notre pays. L’important est de savoir l’exploiter. »
ARTICLE, Il Messaggero, Francesco Bechis et Francesca Pierantozzi, « Meloni rencontre Macron : Dialoguer est nécessaire. Entente sur la Libye et la Tunisie » : « Pour sa première visite à l’Élysée en tant que Première ministre, Giorgia Meloni n'a pas franchi la porte d'entrée, fête de la musique oblige (la grande cour d'honneur étant entièrement occupée par la scène sur laquelle les musiciens se produiront ce soir). La poignée de main et la bise avec Emmanuel Macron ont donc eu lieu dans le jardin, et la déclaration commune devant les journalistes (faite avant leur tête à tête à l'étage) dans la confortable salle Murat. Au cours de cette entrevue, Macron (qui a commencé par présenter ses condoléances à la famille de Silvio Berlusconi) et Meloni se sont accordés sur plusieurs points. Sur l'Ukraine, le président français a souligné la "responsabilité commune dans le soutien au pays" alors que la cheffe du gouvernement italien a réitéré l’engagement de l’Italie vis à vis de l’Ukraine, "aussi longtemps qu’il sera nécessaire", et tous deux se sont félicités du déploiement du système de défense anti-missile SAMP/T livré à l'Ukraine qui est "un fruit de notre coopération et un exemple concret de ce que l'Italie et la France peuvent faire". Sur l'immigration, Macron propose "une approche pragmatique" qui consiste à "renforcer le contrôle des frontières extérieures" et un bon compromis "entre responsabilité, efficacité et solidarité entre les pays". Sur les deux transitions, écologique et numérique, Meloni est claire et assure que Macron partage sa position : "chaque processus de transition doit être compatible avec notre développement, durable pour nos sociétés, il ne peut pas ignorer une durabilité économique et sociale qui n'affaiblit pas le système industriel et productif […]’’.‘’Si nos priorités sont la transition verte et numérique et le soutien à l'Ukraine, alors nous ne pouvons pas considérer l'investissement dans ces secteurs stratégiques comme n'importe quel autre". Enfin, le président français a rappelé le traité du Quirinal et la récente visite du président Mattarella pour inaugurer l'exposition Capodimonte au Louvre : "Les liens entre nos sociétés, nos économies, nos universités font vivre chaque jour cette relation unique qui existe entre l'Italie et la France. C'est cette amitié qui nous permet de vivre parfois des désaccords, mais toujours dans le respect, parce qu'elle s'inscrit dans une histoire plus grande que nous". La question de l'Expo 2030 n'aura pas été abordée lors de cette rencontre de chefs d’État, la France de Macron soutenant la candidature de l'Arabie saoudite, Riyad, et non celle de l'Europe, Rome. ‘’Nous n'en avons pas discuté, il me semble que la France a depuis longtemps exprimé son soutien à Riyad", a déclaré M. Meloni. Du côté de l’Élysée, on nuance : "c'est une décision que nous avons prise il y a un an lorsque l'Arabie saoudite nous a demandé son soutien. C'était d'ailleurs la seule demande que nous avions reçue à l’époque […] »
ARTICLE, Il Giornale, A. Signore « La « trêve entre Meloni et Macron, l’Expo et la bataille sur les droits » : « C’est une rencontre bilatérale qui était attendue depuis huit mois, entre tensions et incompréhensions qui l’ont d’abord congelée, puis reportée. Macron et Meloni se bornent à rester dans le périmètre tracé ces jours-ci par leurs diplomaties respectives, soulignant les points de convergence (allant du Traité du Quirinal au soutien à l’Ukraine) et montrant une volonté de convergence pour les dossiers les plus sensibles (à partir des migrants, où les deux se disent d’accord sur la nécessité d’agir en Tunisie et en Libye). La Présidente du Conseil se focalise sur la nécessité de ‘’renforcer le contrôle des frontières extérieures’’ tandis que le président français souligne la nécessité d’un ‘’équilibre entre responsabilité et solidarité’’. Le chapitre immigration est l’un des principaux fronts sur lequel le parti de Macron se démarque de Marine Le Pen. Ce n’est donc pas un problème de relations diplomatiques mais aussi de politique interne. Macron et Meloni ont fait preuve de realpolitik et pendant leur longue rencontre bilatérale, ils sont convenus sur la nécessité d’agir de manière plus coordonnée. Entre la France et l’Italie il y a un grand nombre d’intérêts économiques et commerciaux en commun. Il y a toutefois un nouveau sujet de grande division : le choix de Macron de soutenir la candidature de Ryad. Là aussi pour des raisons de politique interne. Raison pour laquelle Meloni n’a pas voulu soulever la polémique en affirmant que ‘’le dossier Expo n’a pas été évoqué’’. En réalité, le Palais Chigi et la diplomatie italienne sont fortement gênés par le choix de Macron, conditionné surtout par des raisons économiques. Voilà pourquoi la thématique des droits humains sera au centre de la campagne italienne pour soutenir la candidature de la ville de Rome »
ARTICLE, Domani, F. De Benedetti « La fausse paix entre Macron et Meloni ; pour l’Expo, la France mise sur Ryad » - Pour Paris, la postfasciste Meloni demeure un invité gênant et la réconciliation n’est qu’apparente : « Giorgia Meloni est arrivée à Paris en cherche de visibilité universelle, pas seulement pour l’Expo mais en vue d’une réconciliation avec Emmanuel Macron. Hier, les feux des projecteurs étaient allumés mais la visite de la Présidente du Conseil a été placée entre les différentes rencontres bilatérales liées à l’Expo. Macron a pu ainsi rencontrer Meloni, mais le décor était bien différent par rapport à celui réservé à Bin Salman, à qui le président français a assuré le soutien de la candidature de Ryad. Ce qui représente pour le Palais Chigi un coup du sort. Au lieu de la « grandeur », Meloni a été ramenée à de justes proportions, comme cela a été constaté sur le format et le contenu de la rencontre, qui a fait l’objet d’une longue et fatigante négociation avant son accomplissement. La venue de Meloni a été cachée aux oppositions, qui auraient pu s’en prendre au Président (tout comme certains représentants de son parti, à commencer par Darmanin, qui ont lancé des critiques contre la Présidente du Conseil). Enfin, sur le dossier « migrations », qui a généré tant de frictions entre les deux gouvernements, Macron soutient et revendique l’accord sur l’asile. Un passage en toute hâte à l’Elysée et une évocation des sujets qui intéressent les deux gouvernements ne suffisent pas à assurer à Meloni les feux des projecteurs. »
ARTICLE, Il Foglio, C. Cerasa « Une Meloni anti-lepéniste à l’Elysée » -Meloni découvre ce que peut faire l’UE pour défendre l’intérêt national. Un duo anti-souverainiste à l’Elysée : « Ils étaient faits pour ne pas s’entendre, mais ils sont aussi destinés à travailler côte à côte et à devenir l’un des duos les plus improbables et les plus beaux d’Europe. Après des querelles, le Président français Emmanuel Macron et la présidente du Conseil Giorgia Meloni se sont rencontrés à l’Elysée et se sont entendus. Meloni est en train de devenir l’opposé de ce que l’on craignait jusque-là et représente désormais un témoignage formidable de la façon dont le souverainisme national reste incompatible avec la réalité du pouvoir. Le passage le plus anti-lepéniste du discours de Meloni concernait l’immigration. Meloni revendique l’accord trouvé avec d’autres partenaires dont la France (mais pas avec la Hongrie) lors du dernier Conseil Européen, et demande à ce que l’on fasse d’autres pas en avant. Elle cite la pleine implication de l’UE comme modèle, comme dans le cas de la Tunisie. Cela montre aux souverainistes que l’immigration ne peut pas être bloquée par des murs et que les partenaires européens, même ceux qualifiés une fois de « cyniques » comme Macron, peuvent aider l’Italie à gérer le phénomène migratoire et à ne pas subir le chantage de la part des anciens amis souverainistes comme Orban. »
ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « Meloni et Macron, comment s’entendre juste un peu » : « Dans une salle ornée de stucs dorés, il on a pu assister à la scène de l’affirmation de deux mondes contraints de collaborer. Le Président français écoute l’interminable allocution de Meloni avec une gravité hypnotique, faisant attention à ne pas montrer une sorte de moue de consentement, tout en fronçant les sourcils en signe de concentration. Sous l’apparence du soupçon, l’un et l’autre se montrent des signes de ce que chacun manifeste et pense : la politesse et le revanchisme de l’invitée et les craintes et l’orgueil du chef de l’Elysée. Les deux chers ennemis se trouvent ainsi à exhiber leurs différences avant de se retrouver lors de la bilatérale d’une heure et quarante minutes. Le jeu consiste à se reconnaitre dans la diversité sans toutefois oublier le passé. La Présidente du Conseil terminera son allocution en affirmant ‘’à partir d’aujourd’hui il est possible de faire mieux et davantage’’, alors que Macron n’oublie pas ‘’les controverses, mais toujours dans le signe du respect’’. Bref, Emmanuel et Giorgia –l’Ena contre l’école de la Garbatella – ont tenu à faire oublier les différences par rapport aux points de convergence. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de G. Bianconi, « [Réforme de la] Justice, lorsque l’on part du mauvais pied » : « Malheureusement cette ‘’réforme de la justice’’ aussi, premier chapitre d’un plus ample projet politique signé et revendiqué par le gouvernement Meloni et son Grade des Sceaux Carlo Nordio, est partie du mauvais pied. Au-delà même des contenus, les déclarations et le ton employé dont émanent un climat de conflit et de règlement de comptes ne laissent rien présager de bon. On ne comprend pas bien selon quelle logique les magistrats (au même titre que les avocats, les juristes et tout autre professionnel du droit) ne pourraient pas s’exprimer sur les normes qu’ils devront appliquer. Du reste, il est d’usage que le Parlement auditionne les juges et les professeurs avant de décider. Nier la légitimité des avis critiques en les qualifiants d’’’interférences’’ ne semble pas une bonne façon de dialoguer mais plutôt une façon de discréditer la partie adverse. Il faudrait plutôt comprendre pourquoi pas une seule des contre-indications de l’abrogation de l’abus de pouvoir n’a été prise en compte ni n’a reçu de réponse. On évoque de l’autre côté la paralysie bureaucratique due à la ‘’peur de signer’’ qui bloque les administrations et fait dire à la presque totalité des maires et assesseurs (y compris ceux de gauche) que l’abolition de ce délit est une bonne chose. On peut toutefois se demander ce qui est réellement à l’origine de ce phénomène : les contrôles judiciaires ou une culture diffuse ces dernières années faisant qu’il suffit d’une accusation pour être visé par une enquête mais surtout par un procès politique et médiatique, avant même le verdict judicaire ? Chacun des acteurs pourrait donc commencer par faire preuve de plus responsabilité et d’autonomie pour ce qui est de la politique pour ne pas prendre de mesures avant le verdict, par appliquer la bonne pratique voulant que l’enquête soit ouverte lorsqu’il y a des éléments à charge et non de simples déclarations pour ce qui est de la magistrature ; et par un récit des faits tels qu’ils sont et pas tels qu’une partie ou l’autre voudraient les présenter pour ce qui est des médias et de l’information. Cela pourrait être une bonne base pour éviter les initiatives drastiques qui alimentent les soupçons d’intentions cachées. Le même discours est valable pour l’usage et la publication des écoutes téléphoniques. Peut-être mieux vaut-il miser d’abord sur davantage l‘auto-contrôle, en premier lieu de la part des acteurs médiatiques, qui n’est pas toujours observé malgré une récente réforme ayant limité un peu plus les possibilités d’atteindre à la vie privée. Pour tous, on ne peut que conseiller un changement culturel pour éviter la logique du conflit permanent. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. T. Meli, « Schlein, un ‘’camp’’ allant de Conte à Calenda » : « Elly Schlein tente de mener à bien l’opération qu’Enrico Letta n’avait pas réussi à mener : élargir le camp du centre-gauche à Giuseppe Conte (M5S) et à Carlo Calenda tout en excluant Matteo Renzi, et ce en vue des prochaines élections politiques. Les prochaines élections régionales pourraient toutefois faire office de test. La secrétaire démocrate sait que le projet est ambitieux car les potentiels alliés ne s’apprécient pas. Mais Enrico Letta, avant l’éclatante défaite en octobre dernier, avait commencé à jeter les bases avec Carlo Calenda. Les européennes seront également intéressantes de ce point de vue. Le Parti démocrate concentre en ce moment toute son attention sur les travaux en cours du Troisième Pôle. Le non-dit sur lequel compte les démocrates et que si Calenda se retirait de l’alliance avec Italia Viva au dernier moment pour les européennes, le projet de Schlein n’en serait que faciliter. Dans l’immédiat, l’idée reste toutefois de ‘’ne pas perdre de vue’’ le Mouvement 5 Etoiles, d’où la participation de Schlein à la manifestation aux côtés de Conte. Le PD travaille fébrilement en ce moment-même à une initiative commune des deux leaders dans le Molise pour les élections de dimanche, où ils soutiennent tout deux le même candidat pour la présidence de la région. Hier, PD et 5 Etoiles ont soutenu ensemble une motion pour exclure l’utilisation de fonds du PNRR pour la ‘’production d’armes et de munitions en conséquence des aides fournies à l’Ukraine’’. Un amendement déjà soutenu à Bruxelles par les démocrates mais qui n’était pas passé. Schlein estime qu’elle pourra gérer les polémiques suscitées au sein du PD. Mais même parmi les soutiens de la secrétaire, il commence à être difficile de dissimuler le malaise face à la tendance de Schlein à se fier seulement à un cercle restreint de personnes. »
(Traduction : ambassade de France)
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Gabriel Le Senne de Vox est élu président du Parlement des Baléares.
Espagne. Baléares. Gabriel Le Senne de Vox a été élu président du Parlement des Baléares avec les voix des nationalistes de Vox et celles des conservateurs du Parti Populaire.
Gabriel Le Senne
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77 % des électeurs hongrois rejettent le programme de redistribution des migrants de l'Union européenne.
Hongrie et UE. Un sondage Nézőpont montre que 77 % des électeurs hongrois rejettent le programme de redistribution des migrants de l'Union européenne. 93 % des électeurs du Fidesz rejettent le plan ainsi que 58 % des électeurs de gauche.
00:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/06/2023
Pas d'enquête sur le Bersiap.
Pays-Bas. Seuls, le parti des agriculteurs BBB, le Forum voor Democratie dont la figure de proue est Thierry Baudet, le PVV de Geert Wilders, JA 21 et le BVNL ont voté pour une enquête sur le Bersiap.
[Bersiap est le nom donné par les Néerlandais à une phase violente et chaotique de la Révolution nationale indonésienne après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le mot indonésien bersiap signifie « préparez-vous » ou « soyez prêt ». La période Bersiap a duré d'août 1945 à novembre 1947. Entre 5.000 et 30.000 Néerlandais ont été assassinés durant le Bersiap par des Indonésiens.]
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte n'a pas l'intention de financer une enquête à grande échelle sur le Bersiap. Sa réticence contraste fortement avec les enquêtes du gouvernement sur la violence néerlandaise pendant la période de décolonisation des anciennes Indes orientales néerlandaises. Le gouvernement a prévu 4,1 millions d'euros pour la dernière étude portant sur ce sujet.
20:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les élections pour le Parlement de Saxe auront lieu le 1 septembre 2024.
Allemagne. Saxe. Les élections pour le Parlement de Saxe auront lieu le 1 septembre 2024. Les élections municipales et européennes se dérouleront le 9 juin 2024.
20:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD est surreprésentée chez les hommes.
Allemagne. Un sondage Forsa/RTL/n-tv réalisé entre la mi-mai et la mi-juin 2023 donne l’AfD à 19 %.
Le sondage donne l’AfD à :
23 % chez les hommes
15 % chez les femmes
25 % auprès des habitants de communes de moins de 5.000 habitants
24 % chez les personnes de 45 à 59 ans
24 % chez les personnes sans confession
21 % chez les actifs
19 % chez les membres d’un syndicat
14:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Giorgia Meloni à Paris." et "La stabilité de Forza Italia et du gouvernement dépend de la relation entre Meloni et Marina Berlusconi."
Italie. Revue de presse.
Plusieurs sujets se partagent les gros titres, ce matin : « Meloni, une rencontre bilatérale avec Macron » (Corriere della Sera, Il Messaggero), « Homoparentalité, si les juges [de Padoue] décident de faire d’un enfant un orphelin » (La Repubblica), « Le ministre de la Justice Nordio (Frères d’Italie) justifie l’évasion fiscale » (La Stampa), « La rencontre entre Xi et Blinken : tentative de dégel, Washington rassure Pékin sur Taïwan » (Corriere, Repubblica, Sole 24 Ore, Messaggero), « La direction du Parti Démocrate : Schlein invite le courant minoritaire à l’unité » (Repubblica).
Les JT couvrent la visite de la présidente du Conseil Giorgia Meloni à Paris.
ARTICLE, La Repubblica, « Meloni rencontre Macron : une rencontre difficile entre Expo et migrants » de Tommaso Ciriaco et Anais Ginori : « Après quatre jours de négociations tendues et sept mois de tensions, de heurts, de silences et d'accusations qui laissent des scories difficiles à éliminer, Emmanuel Macron et Giorgia Meloni parviennent enfin à organiser une rencontre officielle à l'Élysée. Médiations sur chaque détail, comme la date, le lieu et même l'heure du face-à-face. Le Français est insaisissable, il n'a aucun plaisir à s'afficher avec le premier ministre italien. La dirigeante souhaite une déclaration commune pour sceller le rapprochement. Les deux contacts qu'elle a eus ces derniers mois ne suffiront pas non plus à vaincre la méfiance. Au terme d'un épuisant brassage de dossiers entre sherpas, qui a même conduit l'état-major présidentiel, ce week-end, à deux doigts d'annuler la visite, un accord a été trouvé : le rendez-vous est fixé cet après-midi à Paris, dans le palais du président de la République. Et ils s'exprimeront à l'entrée, sans accepter les questions de la presse. Il devrait être question selon l’Elysée des dossiers au menu du prochain Conseil européen et du soutien à l’Ukraine. Mais Meloni est consciente que sur de nombreux autres points, Macron n'a pas l'intention d'apporter un soutien concret à Rome. Sur les migrants, l'objectif de Paris est de maintenir une distance politique - presque morale - avec l'approche italienne du dossier. La distance reste forte sur la Libye, l'Elysée n'appréciant pas les approches non concertées avec le maréchal Haftar. Sur la Tunisie, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin - dont les déclarations avaient déclenché l'un des derniers incidents diplomatiques - s'est rendu à Tunis avec son collègue allemand. Sans parler de la possible prise de contrôle de Mediaset par Vivendi, qui est également un sujet sensible sur le plan politique : la stabilité de Forza Italia et du gouvernement dépend de la relation entre Meloni et Marina Berlusconi, raison pour laquelle le Palazzo Chigi entend écouter et soutenir la position de la famille du Cavaliere. Un chapitre qui finira inévitablement par peser sur les discussions à l'Elysée. Sur Expo 2030, Macron est officiellement équidistant mais déterminé à soutenir la candidature de Riyad et a reçu le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman avec tous les honneurs. Les promesses de Rome sont plus faibles que pour les saoudiens, mais le défi n’est pas impossible à relever. Et Macron ne cherchera certainement pas à favoriser [Rome] ».
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Macron reçoit la première ministre. On cherche à se comprendre après la crise » par Marco Galluzzo : « Après des mois de tensions, Meloni se rend enfin à l’Elysée, après quatre invitations officielles, dans la semaine où Paris catalyse en quelque sorte l'attention du monde, notamment avec le Salon international de l'aéronautique et de l'espace, avec des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement présents dans la capitale française. Le rendez-vous n'a reçu le feu vert qu'au dernier moment. Giorgia Meloni était convaincue qu'elle ne devait être présente à Paris que dans les dernières heures, notamment parce que l'hypothèse d'un retrait de la candidature n'avait pas été écartée, ce qui nous place pour l'instant derrière les chances des Saoudiens, qui semblent faire la course en tête. Avec Macron, il y a plusieurs sujets à aborder et la rencontre est en quelque sorte le sceau des pourparlers de paix - après tant de désaccords sur le dossier des migrants - qui ont eu lieu en marge du sommet du G7 à Hiroshima. La rencontre d'aujourd'hui pourrait être l'occasion d'un nouveau départ. Ce qui est certain, c'est qu'un objectif commun peut être atteint sur certains dossiers, même si le chemin vers les élections européennes de l'année prochaine ne peut être que difficile, puisque le parti de Macron et celui de Meloni ont des intérêts divergents. Il sera question de relations bilatérales, de questions européennes (notamment la réforme du pacte de stabilité et de croissance, l'Italie cherchant des alliés) et de la gestion des flux migratoires qui sera abordée au prochain conseil européen, et du soutien à l’Ukraine. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Italie et France, au-delà des discours classiques : les enjeux, de l’Europe à Kiev » par Stefano Montefiori : « Macron et Meloni sont appelés - également par le Traité du Quirinal - à faire preuve d'une compréhension qui surmonte les malentendus périodiques entre les ministres, car la France et l'Italie ont besoin l'une de l'autre, la relation privilégiée entre les deux pays est basée sur des intérêts communs et une réalité concrète, au-delà de la rhétorique des "nations sœurs" et des déclarations de circonstance. À l'automne dernier, lorsque Meloni a remporté les élections et a ensuite été nommé à la tête du gouvernement, Macron a pris soin de ne pas commettre l'erreur de certains de ses ministres, qui ont évoqué la nécessité d'une "vigilance" à l'égard de la coalition qui a pris le pouvoir à Rome. En effet, le président souhaitait rencontrer Meloni de manière informelle avant même qu'elle ne prenne ses fonctions, et dans les mois qui ont suivi, il a renouvelé à plusieurs reprises une invitation au palais de l'Élysée pour laquelle la première ministre italienne a finalement trouvé une place dans son agenda. Dans un espace politique désormais européen et non plus national, les désaccords font partie du jeu quotidien, que Macron en France et le président Sergio Mattarella et Meloni en Italie tentent d'escamoter. La situation politique dans les deux pays est propice à une entente : en France, Marine Le Pen réitère sa proximité, s'il en est, avec Matteo Salvini, mais souligne de plus en plus les différences qui la séparent de Meloni, qui à son tour se positionne plus comme conservatrice que comme souverainiste ou eurosceptique en Europe. Et en effet, contrairement à Marine Le Pen, Meloni soutient l'Occident et l'Ukraine sans hésitation". Ce n'est pas un hasard si l'Elysée cite le "soutien commun à l'Ukraine" parmi les thèmes de la réunion d'aujourd'hui. Hier soir, Macron a clôturé la "conférence sur la défense aérienne et antimissile de l'Europe" en présence de vingt ministres européens de la défense (dont l'Italien Guido Crosetto) et de représentants de l'UE et de l'OTAN. "Je peux annoncer, avec ma collègue italienne Giorgia Meloni, que le système antimissile franco-italien Samp-T est déjà déployé et opérationnel en Ukraine, où il protège des installations clés et des vies. C'est vraiment l'Europe qui protège l'Europe, nous pourrions ainsi résumer le cœur de notre projet". Macron cite cette collaboration franco-italienne en exemple car elle pourrait être l'embryon d'une coopération plus large et d'une autonomie européenne, contrairement au projet allemand Sky Shield, qui vise plutôt à intégrer le système allemand, le Patriot américain et le système israélien, et qui ne rencontre pas les faveurs de la Pologne, ni d'ailleurs de la France et de l'Italie. »
ARTICLE, La Stampa, « Macron-Meloni, rencontre bilatérale de dernière minute » par Ilario Lombardo : « Finalement, l'invitation à l'Elysée est arrivée, annoncée moins de 24 heures auparavant et avec un flottement long sur l’horaire, ce qui confirme que les relations tendues, jamais dissoutes dans une réelle confiance, entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni ne s'inscrivent pas dans les voies classiques du protocole. La diplomatie a été à la peine, c’est le moins qu’on puisse dire, pour parvenir à ce rendez-vous. La tradition veut que les premiers ministres italiens réservent leurs premiers voyages à l’étranger à Paris et Berlin : Meloni n’est allée dans la deuxième qu’en février, tandis qu’elle n’avait pas programmé Paris. Les malentendus, les querelles, les remarques désobligeantes et les attaques politiques ont fait le reste, tandis que Meloni et Macron se sont évités lors des grands sommets et des Conseils européens jusqu’à fin mars, à Bruxelles. Puis à Hiroshima. L'embarras et le manque de transparence dans la communication des détails du voyage ont créé un climat d'attente et un sentiment d'hésitation, d'un manque apparent de volonté politique de la part de l'Élysée pour accorder un rendez-vous à Meloni. Le communiqué de l'Elysée annonçant la visite a simplement été transmis et même pas traduit par la présidence du Conseil, ce qui donne l'idée d'une indolence du côté italien, ou d'une impatience orgueilleuse. Malgré les distances politiques, les deux dirigeants sont contraints de collaborer. Sur les quelques dossiers gouvernementaux où la convergence est utile aux deux, comme sur le pacte de stabilité. »
ARTICLE, Il Giornale, « Pour Meloni, premier tango à Paris » par Adalberto Signore : « Jusqu'à hier, ils s'étaient rencontrés en terrain strictement neutre et le plus souvent rapidement. Après huit mois de malentendus - notamment sur la question des migrants - et après les coups de froid venus de représentants autorisés du gouvernement français très proches de Macron, aujourd'hui sera donc un jour de détente. Ou plutôt de trêve. Une trêve forcée, d'ailleurs, puisqu'elle a été obtenue après un long bras de fer diplomatique et avec le président français qui, d'une certaine manière, a fini par céder. Malgré ce que Le Figaro appelle les nombreuses "turbulences" entre Paris et Rome et les pressions au sein de son propre parti dues à la forte concurrence interne avec Marine Le Pen, Macron pouvait difficilement ne pas réserver le même accueil à Meloni que celui qu’il a réservé aux chefs d’Etat de Riyad ou Busan. Mais l'Elysée aurait préféré ne pas donner trop d'importance publique à la rencontre, précisément pour des raisons de politique interne, un point sur lequel le Palazzo Chigi n'a pas cédé, parvenant finalement à obtenir les déclarations à la presse avant la rencontre. Il sera question de la mise en œuvre du traité du Quirinal (Sergio Mattarella était à Paris il y a quinze jours), mais aussi et surtout de l'épineux dossier des migrants en vue du Conseil européen, avec un focus sur la Tunisie. Ensuite, la réforme du pacte de stabilité et le soutien à l'Ukraine, sujet à l'ordre du jour du sommet de l'OTAN à Vilnius les 11 et 12 juillet. Inévitablement, le dossier compliqué du train à grande vitesse entre Turin et Lyon sera également abordé, ainsi que la question de l'Expo 2030, bien sûr. Macron soutient d'ailleurs officieusement la candidature de Riyad, principal concurrent de Rome pour la victoire finale. Un choix dicté par des intérêts économiques (également dans le domaine énergétique), mais qui a un fort poids géopolitique compte tenu de l'axe qui s'est créé entre l'Arabie saoudite et la Chine. »
ARTICLE, Il Messaggero, de Francesco Bechis, « Rencontre Meloni-Macron, accord sur l’immigration » : « A l’origine, il s’agissait juste de se croiser alors que Meloni se rendait à Paris, ce sera finalement une vraie rencontre bilatérale, qui était attendue, mais pas gagnée d’avance. Au menu, la mise en œuvre du traité du Quirinal, la préparation du sommet de Vilnius et le soutien à l’Ukraine. Et surtout les dossiers du prochain conseil européen, de la réponse de l’UE à la crise migratoire à la réforme du pacte de stabilité. La rencontre a bien lieu et il ne pouvait en réalité pas en être autrement, après des mois de tensions : se manquer dans la capitale parisienne aurait été très remarqué, d’autant que Macron a reçu ces derniers jours les autres chefs d’Etat dans la course à l’expo. Selon Rome, le sujet majeur de la rencontre sera la crise migratoire et la question des renvois dans les pays d’origine, selon les règles du nouveau pacte européen. Sur la Tunisie, dossier sur lequel plaide l’Italie depuis quelques mois, Paris craint aussi un défaut de paiement. C’est peut-être pour cela (et éventuellement pour contrebalancer l’activisme italien) que la France a envoyé son ministre de l’intérieur à Tunis le week-end dernier, avec son homologue allemande. Le front européen pour sauver la Tunisie s’élargit donc, et on voit sur ce dossier une première convergence entre France et Italie. Meloni s’attendra aussi lors de cette rencontre à un geste de la France sur la question de la réforme du pacte de stabilité, pour demande plus de souplesse dans la définition des critères de calcul de la dette et du déficit. Avec cette rencontre Meloni et Macron actent officiellement le réchauffement des relations. Ou au moins, ils essayent ».
ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri : « La visite en format réduit et le nouvel ambassadeur » « Il aura fallu un expédient universel pour permettre la rencontre entre les deux : l'Expo, justement. L'atterrissage de Giorgia Meloni à Paris est une affaire diplomatique qui traduit ses relations peu fraternelles avec Emmanuel Macron, et ça, on le sait. Sept mois de polémiques, plusieurs coups de fil de Sergio Mattarella pour calmer les esprits, une coupe de vin et une coupe de champagne à l'hôtel Amigo de Bruxelles, une discussion en marge du G7 au Japon. Et puis ça recommence toujours. Nous et vous. Une rencontre planifiée à la dernière minute, s'il est vrai que jusqu'à vendredi soir on la déclarait pour non acquise et que dimanche il y avait toujours " vingt pour cent " de chances qu’elle ne se tienne pas. La bilatérale avec Macron, en format réduit, aura lieu dans l'après-midi : pas de déjeuners ni de dîners. Tout se passera après l'assemblée du Bureau International des Expositions (Bie) et avant la fête dans notre ambassade pour l'autopromotion de Rome. Le protocole prévoit une heure d’entretien, puis un point presse avec des déclarations (et des questions). Rien à voir avec ce qui a été prévu pour le prince saoudien Bin Salman. Les autorités diplomatiques italiennes négocient depuis hier avec les autorités françaises pour gérer la bilatérale des chers ennemis. Il suffit de dire que pour annoncer la nouvelle de la rencontre officielle, le Palais Chigi a forwardé aux différents groupes whatsApp le communiqué en français de l'Elysée. Un geste un peu grossier pour faire comprendre le message suivant : vous n’avez qu’à leur demander. La visite d'aujourd'hui a été quelque peu fluidifiée par la visite du Président de la République Sergio Mattarella avec le ministre Gennaro Sangiuliano à l'exposition "Naples à Paris" au début du mois de juin. Entre Rome et Paris, après tant de mots d'ordre, les choses évoluent encore. Le 17 juillet, l'ambassadeur de France à Rome changera également : Christian Masset sera remplacé par Martin Briens. Au cours des échanges d'aujourd'hui, il pourrait y avoir une première convergence entre l'Italie et la France sur la rigidité du pacte de stabilité à revoir. Macron et Meloni évoqueront aussi, et peut-être surtout, la question des migrants : les 29 et 30, à Bruxelles, se tiendra le Conseil européen, et il est nécessaire de donner suite aux accords conclus à Luxembourg il y a un mois par les ministres de l'intérieur. Sur cet aspect, il y a des étincelles : l'Italie et la France sont d'accord sur la dimension européenne des frontières, mais lorsqu'il s'agit de discuter des mouvements secondaires, les choses se gâtent. Alors que sur la guerre en Ukraine, au-delà de la lourde escarmouche sur la non-invitation de Meloni au dîner à l'Elysée offert à Zelensky lors de sa venue à Paris, la ligne des "cousins" est presque superposable. »
PROPOS, Il Foglio, de Pierre de Gasquet, grand reporter des Echos : « Le sommet du pragmatisme entre Paris et Rome » : « Après des mois de nervosité et de croche-pieds diplomatiques réciproques, il y a à Paris la perception d’une Giorgia Meloni pragmatique, qui sait mettre la sourdine sur certaines positions un peu « boderline » et faire un jeu d’équipe au niveau européen. La confirmation est arrivée lors du scrutin du 8 juin sur la réforme du système d’asile au niveau européen. Contrairement à la Pologne et à la Hongrie, l’Italie a voté pour. Cette date a changé la donne où la Présidente du Conseil Meloni a montré son pragmatisme, en s’éloignant de positions idéologiques extrémistes. Macron partage la même philosophie, c’est un politicien pragmatique : s’il a laissé ses ministres attaquer Meloni, il travaillera maintenant pour le dégel. Même s’il n’y a pas la même entente qu’avec Mario Draghi. Macron suit attentivement les mouvements de Meloni en Europe, dans la perspective des élections de 2024, et la mort de Berlusconi pourrait changer plusieurs choses. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. E. Fiaschetti, « Vingt minutes de show pour lancer la [candidature] de la capitale contre la favorite Riad » : « La candidature de Rome pour accueillir l’Expo 2030 remonte un peu la course face à des villes comme Riad, Busan ou Odessa. Aujourd’hui les 15 villes en lice présenteront pour la dernière fois leur projet au Bureau International des Expositions. La délégation italienne, dirigée par Giampiero Massolo, retracera les points des forces de son projet ‘’People and territories’’ signé par la superstar Carlo Ratti. Parmi les aspects les plus novateurs, on peut citer la réalisation dans la banlieue de Rome du plus grand parc solaire public au monde et la déclination du rapport entre personnes et territoires sous le signe de l’inclusivité et de la régénération urbaine. Les institutions italiennes sont représentées à tous les niveaux pour soutenir la capitale, avec en première ligne la Présidente du Conseil Giorgia Meloni accompagnée du Président de la Région Latium. Le maire de Rome, Roberto Gualtieri (PD), sera également à Paris. Ces dernières semaines, on a la sensation que la victoire de Riad, ville favorite, n’est plus si certaine et que Rome a encore toutes ses chances. La lettre adressée au BIE par douze associations humanitaires dénonçant la violation des droits de l’homme en Arabie Saoudite a peut-être joué aussi. Francesco Rocca, également président de la Croix-Rouge internationale, mettra aussi en avant son prestige international, déjà apprécié lors du voyage des inspecteurs du BIE à Rome, et son réseau de relations. Le Latium participe également au Salon de l’Aéronautique qui se tient ces jours-ci à Paris. La présence de Giorgia Meloni est décisive après que le prince héritier Mohammed Bin Salman soit resté plus d’une semaine dans la capitale et a rencontré Emmanuel Macron (la France a l’intention de soutenir la candidature de Riyad). Aujourd’hui le président sud-coréen doit lui aussi s’entretenir avec le président français à l’Elysée, alors que la candidature d’Odessa semble s’éloigner de plus en plus compte tenu de la guerre. L’Italie jouera la carte de la beauté avec un show qui semble être un hommage de Rome à Paris : le spectacle ‘’Humanlands’’ sera joué ce soir dans les jardins de l’Ambassade d’Italie à Paris dont la version originale, au Colisée, avait beaucoup marqué les spectateurs étrangers. Le dîner mettra en avant les produits et les plats typiques de la gastronomie régionale. »
COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « Meloni ne veut pas de guerre avec les magistrats ; elle compte sur les centristes et sur l’aile du PD la plus réceptive » : « Concernant la réforme de la justice, Giorgia Meloni a pour objectif de mener une révolution sans provoquer de guerre, c’est-à-dire en évitant de reproduire le climat de conflit avec la magistrature de l’époque de Berlusconi et en agrégant plutôt les éléments ouverts au dialogue et au projet de réforme au sein du Parlement, de la magistrature, et de l’establishment. C’est la réaffirmation du primat politique qui est en jeu. La Présidence du Conseil veut donc éviter les prétextes pouvant nourrir la contestation et invite le ministre Carlo Nordio à éviter dorénavant des ‘’réactions malheureuses’’. Le vice-ministre de la Justice parle de ‘’légitime défense plus que d’une attaque’’. Il s’agit donc maintenant de circonscrire l’incident et de passer à autre chose, d’autant plus que jusqu’à présent il n’y avait pas eu de tensions ni avec les institutions nationales ni européennes. Le texte n’aurait pas encore été transmis au chef de l’Etat et Bruxelles n’aurait à ce jour émis aucun avis contraire, notamment grâce au travail d’‘’information préventive’’ qui relève de la diplomatie mise en place par le gouvernement italien vis-à-vis de la Commission européenne. De plus, d’après la Présidence du Conseil, le consensus au sein des Chambres sur les aspects qui seront examinés s’élargirait. Le Troisième Pôle dit que les conditions sont réunies pour un vote favorable de leur part. Au Sénat aussi, la majorité favorable à la réforme devrait aller au-delà du centre-droit. Du côté du PD, l’abolition de l’abus de pouvoir est soutenue par des maires et des présidents de région, et ‘’d’éminentes personnalités du monde démocratique’’ qui ont ainsi ‘’rompu d’anciens et solides rapports’’ avec des représentants de gauche de la magistrature. Des appuis qui seront très utiles à l’exécutif pour la révision du système judiciaire. Un parcours qui sera ‘’graduel’’, explique le sous-secrétaire à la Présidence du Conseil Alfredo Mantovano, et qui ne sera pas ‘’dicter’’ par le syndicat des magistrats. Mais pour renforcer le consensus, il faudra éviter les polémiques, c’est le message adressé à Nordio. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Rupture en interne mais une obligation de cohabitation » : « Ceux qui jugent qu’Elly Schlein est trop ambiguë n’ont qu’en partie raison. En réalité, ces derniers mois, elle a fait des choix. Elle récupéré une partie de la gauche qui avait fait sécession, a participé à des manifestations du M5S au risque de susciter des doutes sur la position atlantiste. Elle a pris ses distances vis-à-vis de ce qui reste du Troisième Pôle de Renzi et Calenda. Il se peut même que cela lui vaille le rôle de première opposition aux Européennes. Mais la question est de savoir ce qu’elle fera de tout cela. Consciente de s’être un peu trop rapprochée du discours ‘’pacifiste’’ et anti-OTAN des 5 Etoiles, elle est rapidement revenue sur ses pas pour s’aligner sur le discours du chef de l’Etat Sergio Mattarella absolument univoque sur la politique étrangère italienne. A ce sujet, il y a une ‘’distance sidérale’’ entre le Parti démocrate et celui de Beppe Grillo, a-t-elle rappelé. Mais plus que ses adversaires, c’est son propre parti qui semble mettre en difficulté la secrétaire. De l’autre côté, il y a le M5S qui attend le moment de lui reprocher son philo-américanisme. Elly Schlein semble donc cernée de toute part : à l’intérieur et à l’extérieur du PD. Hier elle a pourtant reçu deux minutes d’applaudissements de la direction du parti, habitué à consumer ses leaders tout en feignant de les soutenir. C’est d’ailleurs l’hypothèse émise par l’ancien maire de Palerme Leoluca Orlando. Au point qu’Elly Schlein a elle-même averti hier qu’avec elle ‘’ce petit jeu ne fonctionnera pas’’. Un message adressé à ses ennemis et en même temps la confirmation de l’existence de fortes tensions. Il n’est pas certain que cela suffise à calmer la mauvaise humeur latente. »
ARTICLE, Il Tempo, P. De Leo « Tajani (Forza Italia) rejette l’idée d’un directoire » : « Aujourd’hui, la première étape est celle de nommer un régent qui, après la disparition de Berlusconi, puisse diriger Forza Italia jusqu’à son congrès national qui se tiendra l’année prochaine. Cette tâche pourrait retomber sur l’actuel coordinateur national, Antonio Tajani. Ce dernier a rencontré hier les journalistes lors d’un point de presse expliquant que demain se tiendra une réunion des groupes parlementaires de FI et puis le comité de présidence qui nommera le régent. A cette occasion, Tajani a exclu que le parti puisse être dirigé par un directoire : ‘’Il y a les statuts réglant l’organisation du parti et il faut les respecter’’ par conséquent ‘’d’autres idées ou observations ne servent pas’’ ajoutant ‘’nous allons de l’avant avec une grande détermination’’. Pour la succession de Silvio Berlusconi, le nom le plus évoqué dans les coulisses est celui d’Adriano Galliani, qui serait même disponible. L’autre hypothèse – à ce stade suggérée uniquement par des analyses de certains quotidiens – serait la candidature d’un représentant de la famille Berlusconi. A ce propos, Tajani a fait savoir ‘’le dialogue avec la famille demeure et sera toujours ouvert mais Marina Berlusconi a évoqué la « séparation des rôles ». A chacun le sien’’. »
ARTICLE, Sole 24, G. Pogliotti, « Urso : un accord avec Stellantis est nécessaire pour produire plus de voitures» : « Au cours d’une rencontre avec les représentants syndicaux de l’industrie italienne (Fim, Fiom, l'Uilm et l'Uglm), le ministre de l'Entreprise et du Made in Italy Adolfo Urso (Frères d’Italie) a annoncé la mise en place d’un "grand plan de transition dans le secteur automobile, commençant par un accord avec Stellantis" pour "augmenter la production de voitures, de modèles innovants, en accompagnant également la chaîne d'approvisionnement italienne dans la reconversion". La priorité est ainsi donnée à "l'augmentation de la production automobile dans notre pays, face au déséquilibre actuel" qui pénalise l'Italie par rapport à des pays comme la France et d'autres partenaires européens. Alors que près de 80% des incitations à l'achat de voitures neuves concerne des véhicules produits à l’étranger, A. Urso a tenu à rappeler que l’Italie possédait le parc automobile le plus ancien d'Europe et que le gouvernement devait ainsi ‘’permettre à ceux qui ont une vieille voiture polluante de la remplacer par une voiture neuve qu'ils peuvent s'offrir". En somme, la position du gouvernement est d’encourager la production nationale et de moins dépendre des importations étrangères. Outre l'industrie automobile, cet échange avec les syndicats a aussi été l’occasion de discuter des défis auxquels font face l'industrie des produits blancs, le secteur électroménager et l’industrie sidérurgique. Les syndicats se sont notamment plaints de la situation d'incertitude et des résultats en berne de certains groupes comme l’Acciaierie D'Italia, Electrolux ou encore Whirlpool, alors qu’une ‘’véritable confrontation contractuelle avec le gouvernement et le système des entreprises est nécessaire pour définir des stratégies dans la transition écologique" (Cgil, Fiom). En ce qui concerne plus particulièrement le groupe Stellantis, la Cisl et la Fim soulignent "la volonté de parvenir à un accord d'ici l'été qui puisse garantir la sécurité des usines et des industries connexes du secteur, en se concentrant à nouveau sur la croissance de la production dans cette phase de transition difficile’’. Enfin, pour l'Uil et l'Uilm, "il est nécessaire de changer l'approche à l'égard de l'industrie’’ qui doit être considérée comme un ‘’patrimoine national à préserver’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Greifswald : la population s'est prononcée contre la construction de villages de conteneurs pour migrants.
Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Greifswald. La population s'est prononcée, ce 18 juin, contre la construction de villages de conteneurs pour migrants.
01:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les patriotes de l'AfD sont donnés au plus haut, à 20 %, au sein d'un sondage INSA.
Allemagne. Les patriotes de l'AfD sont donnés au plus haut, à 20 %, au sein d'un sondage INSA.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Die Linke : post-communistes
Autres
00:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/06/2023
Ciudad Real : les conservateurs du Parti Populaire s’allient avec les nationalistes de Vox afin de gouverner la ville.
Espagne. Castille-La Manche. Province de Ciudad Real. Ciudad Real. Les conservateurs du Parti Populaire s’allient avec les nationalistes de Vox afin de gouverner la ville de Ciudad Real. Vox obtient le poste de premier adjoint au maire.
20:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Gijon : Vox prendra part à l'exécutif et reçoit comme compétence les Festivités.
Espagne. Asturies. Gijon. Les démocrates-chrétiens autonomistes de Foro Asturias, les conservateurs du Parti Populaire et les nationalistes de Vox dirigeront ensemble la ville de Gijón. Vox aura un membre dans l’exécutif, avec comme compétence les Festivités.
19:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
Vox prend part à l’exécutif de Guadalajara.
Espagne. Castille-La Manche. Province de Guadalajara. Guadalajara. Vox prend part à l’exécutif de Guadalajara et obtient le poste de maire adjoint. 8 départements sont attribués aux conservateurs du Parti Populaire et 4 à Vox.
13:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Justice, le texte arrive au Parlement. Test en vue pour la majorité."
Italie. Revue de presse.
Les tensions au sein du Parti démocrate, et les polémiques autour de la réforme sur les écoutes présentée par le ministre de la Justice Carlo Nordio (Frères d'Italie), se partagent les gros titres « Tension au sein du PD sur [la participation à la manifestation organisée par] le M5S » (Corriere della Sera), « La tempête Grillo s’abat sur le PD » (Il Mattino), « Des écoutes fortement limitées » (Repubblica), « Après l’abus de pouvoir, Nordio s’en prend aux écoutes téléphoniques » (Fatto Quotidiano). La rencontre à Pékin entre le Secrétaire d’Etat américain A. Blinken et son homologue chinois Q. Gang est aussi citée « Les Etats-Unis à Pékin pour rouvrir les canaux de la diplomatie » (Corriere), « Etats-Unis-Chine, une tentative de dégel » (Il Messaggero).
Les JT couvrent le débat politique au sein du parti démocrate suite à la participation d’Elly Schlein à la manifestation organisée par Mouvement 5 Etoiles.
Sur Twitter, le hashtag #Grillo, en référence aux propos du garant du M5S sur la nécessité d’instituer des ‘’brigades de citoyenneté’’, fait tendance.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Arachi, « [Le Parti démocrate et] le Mouvement 5 Etoiles ensemble dans la rue, protestations et démissions au sein du PD » : « Une minorité de démocrates ne pardonne pas à la secrétaire du parti, Elly Schlein, d’avoir participé samedi à une manifestation organisée par le Mouvement 5 Etoiles. Certaines déclarations de Beppe Grillo, fondateur du Mouvement, ou encore de Moni Ovadia qui s’en est pris à l’Ukraine, ne passent pas. Alessio D’Amato, membre du PD, ancien assesseur de la région Latium est candidat face à Francesco Rocca à la présidence de la région en février dernier, a présenté sa démission à Stefano Bonaccini et on évoque un possible passage chez Azione. D’Amato dénonce ‘’une erreur politique’’ de Schlein et explique ne pas ‘’se retrouver dans cette ligne politique’’. Cette fois, la réprobation d’une minorité au sein du PD se fait clairement entendre. Elle est notamment portée par des membres importants comme Lorenzo Guerini ou Pina Picierno. Ce n’est toutefois pas le cas de Francesco Boccia, président des sénateurs démocrates, qui appelle ‘’à ne pas alimenter de polémiques stériles’’ profitant au gouvernement. Il rappelle notamment que grâce à Elly Schlein, ‘’le principal parti progressiste italien’’ est passé de ‘’14,1% à 21,3%’’ dans les sondages depuis janvier. Schlein a également le soutien du chef de la délégation à Bruxelles, B. Benifei, pour qui ‘’on ne peut pas l’attaquer pour avoir participé à une manifestation contre le travail précaire organisée par le M5S’’. Les difficultés ne s’arrêtent pas là. Le projet de loi pour que la gestation pour autrui devienne un ‘’délit universel’’ sera discuté cet après-midi. La majorité est bien décidée à faire passer cette loi. Si Elly Schlein s’est ouvertement déclarée favorable à la GPA, elle n’est pas suivie par l’ensemble du Parti. Non seulement les catholiques démocrates y sont opposés, mais également Stefano Bonaccini et au moins 200 féministes ayant signé un document à ce sujet. Une discussion qui pourrait s’éterniser et les déclarations contre la secrétaire démocrate ne devraient pas manquer. Récemment, elle a également dû faire face aux maires démocrates favorables à la norme du gouvernement sur l’abolition de l’abus de pouvoir. »
ENTRETIEN, Il Foglio, d’Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre des entreprises et du Made in Italy « Les entreprises, le marché et l’intervention de l’Etat » : « ‘’Concernant le rachat d’Ita par Lufthansa, nous attendons l’avis de la Commission européenne et surtout celui de l’autorité Antitrust quant à la création de ce groupe aérien, qui sera davantage compétitif. C’est important notamment parce que dans le projet industriel il est prévu que Rome devienne un hub de la Méditerranée. Pour ce qui concerne le mémorandum d’entente sur les « Routes de la Soie », je pense que dans le contexte global actuel il faut réduire les risques politiques et augmenter les opportunités commerciales. La Chine est et demeure un partenaire commercial, même s’il n’est pas le principal pour l’Italie. Il suffit de dire que nous exportons plus en Autriche qu’en Chine. Concernant Stellantis, il s’agit d’une multinationale italo-française qui a deux têtes, deux actionnaires et deux histoires automobilistiques : celle de Fiat et celle de Peugeot. Peugeot a une participation à hauteur de 12,7% de l’Etat français, semblable à celle de la famille Peugeot, puis il y a d’autres partenaires dont une entreprise chinoise. En Italie, cela ne se passe pas ainsi : chez nous – en raison des choix des précédents gouvernements – quand une entreprise est en difficulté, l’Etat fournit des ressources sous forme d’aides, de facilitations, le chômage technique, sans entrer dans le capital. Par conséquent, le groupe italien n’a pas de participation de l’Etat. Puis, on réalise une fusion, ou plutôt une fusion par incorporation : une entreprise en incorpore une autre, ce n’est donc pas une fusion, et on constitue ainsi Stellantis. Stellantis est donc le fruit de la « fusion » entre Exor et Peugeot, cette dernière voit une participation de l’Etat français et puis il y a aussi la Caisse de Dépôts et Prêts (CDP). L’Etat français participe donc deux fois dans Stellantis : en tant qu’actionnaire de Peugeot, un actionnaire important, et puis directement avec la CDP. La conséquence est qu’il n’y a pas de gouvernance paritaire mais une gouvernance où prévalent les actionnaires français parmi lesquels il y a toujours une présence significative de l’Etat français. Nous avons un échange sain, constructif et continu avec l’entreprise pour que l’on comprenne qu’il faut augmenter la production en Italie, augmenter les investissements sur les modèles innovatifs, se préparer à la transition électrique. Il y a ici un aspect singulier : à ma connaissance, Stellantis serait en train d’importer en Italie le modèle français selon lequel certaines composantes sont réalisées à l’intérieur et d’autres sont confiées par le biais d’appels d’offre au prix le plus bas. Et il est alors inévitable que certains produits arrivent par exemple de Chine. L’objectif de l’Etat italien et du gouvernement est de protéger la filière nationale et pour ce faire il faut certainement augmenter la production de voitures en Italie, si possible en atteignant le niveau français’’. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de P. Brera, « Pour arrêter les passeurs, Tajani (Forza Italia) demande de l’aide aussi aux Emirats » : « Plus de 45 000 migrants arrivés en Italie en six mois et 1500 personnes mortes ou portées disparues : malgré les déplacements et les rencontres en série avec les leaders de tous les pays influents en Méditerranée centrale, les huit premiers mois du gouvernement Meloni coïncident avec le pire désastre migratoire depuis 2017. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani s’est également rendu aux Emirats Arabes Unis hier pour y rencontrer son homologue. La Tunisie et la Libye sont au centre de la rencontre, explique le ministre italien, les deux principaux Etats côtiers qu’il faut convaincre de lutter contre le trafic d’êtres humains. ‘’Les Emirats Arabes Unis peuvent jouer un rôle important car ils connaissent le continent africain, la sensibilité de ces pays et peuvent apporter leur contribution, nous espérons aussi qu’une conférence internationale sera organisée afin de favoriser la stabilité, la croissance et la réduction des flux migratoires‘’ déclare Tajani. Les efforts du gouvernement ont eu peu de résultats jusqu’à présent. Au contraire, on a déjà pu voir que l’augmentation des peines contre les passeurs et la restriction de la protection internationale est une stratégie qui ne fonctionne pas. Les arrivées clandestines ne diminuent pas alors que le nombre de personnes en situation irrégulière augmente. A Lampedusa, le centre de premier accueil a reçu rien qu’hier près de 500 nouvelles personnes alors qu’il est déjà en surpopulation. La Présidente du Conseil a durci sa bataille contre les ONG et a tenté de déplacer le débat européen de la ‘’gestion des mouvements secondaires’’ à celle des ‘’mouvements primaires’’, c’est-à-dire à empêcher les arrivées. Mais en Tunisie le Président Saied n’a aucune intention d’approuver les réformes démocratiques demandées et en Libye, malgré les accords avec Haftar et Dbeibah, les trafics font l’objet d’une dynamique si enchevêtrée que personne n’en a le plein contrôle. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, d’A. Ginori, « La Grande Illusion » : « Le défilé des dirigeants européens à Tunis – hier c’était au tour des ministres français et allemand de l’Intérieur, après le déplacement de Giorgia Meloni, U. von der Leyen et M. Rutte – risque d’alimenter l’énième grande illusion. Passer tout accord avec le président tunisien sans dénoncer ses dérives en matière de respect des droits de l’homme et du pluralisme démocratique révèle non seulement un manque moral de la part de l’UE mais aussi une incapacité obstinée de regarder la réalité en face. L’exploitation du désespoir restera plus forte que les poignées de main, les déclarations politiques et la militarisation des frontières. Continuer à investir sur l’externalisation des contrôles ne luttera pas contre les réseaux de passeurs. Le renvoi des migrants clandestins vers les pays de transit s’accompagne du manque de protection des personnes concernées et de leurs droits. C’est un mirage brandi par les gouvernements à des fins de propagande interne. Il manque encore des dirigeants en mesure de penser le destin d’un continent voisin qui sera peuplé d’ici 20 ans de 2,5 milliards d’habitants. Le soutien de l’Afrique est une nécessité, en plus d’une obligation notamment historique. Il faut renforcer la coopération et les aides au développement en faveur des pays de provenance des migrants. Il faut tout faire pour éviter de nouveaux drames en mer, il s’agit de protéger femmes, enfants et familles mais aussi l’honneur du continent européen. ‘’Solidarité’’ est un mot trop souvent oublié de la Constitution et de la Charte des droits humains de l’UE. Il faut rétablir un mécanisme régional commun pour les arrivées et la redistribution des personnes, dans le respect du secours en mer, impératif légal et humanitaire, au lieu d’invoquer un improbable et inhumain blocus naval. Au lieu de ça, la tentation est d’exporter en Tunisie le modèle barbare des camps libyens, et ce malgré toutes les difficultés qu’a l’Italie à faire respecter les accords avec le maréchal Haftar. Les personnes qui fuient ces pays n’ont pas d’alternatives. Le modèle des corridors humanitaires de la Communauté de Sant’Egidio est vertueux, à la fois humain et efficace pour l’intégration des personnes. Il est temps d’ouvrir un véritable dialogue y compris sur l’immigration légale, d’ouvrir des canaux migratoires légaux et sûrs, à travers les ambassades et les consulats. »
ARTICLE, la Repubblica, Giuseppe Colombo, « Le Pnrr est plus cher à cause de la hausse des taux. L'Italie écrit à Bruxelles : il faut augmenter le budget européen » : « Les difficultés liées au Pnrr s’accumulent pour l’Italie. Alors que le pays avait emprunté à faible taux (aux alentours de 1,1%) pour le financement du Plan, la hausse des taux annoncée par la BCE (4%) rend le service de la dette plus onéreux et ‘’alourdit le fardeau du gouvernement’’, déjà aux prises avec la révision des règles fiscales et la question de la troisième tranche, toujours gelée à Bruxelles. Anticipant le risque associé à l’augmentation du prix de la dette, le ministre en charge du Pnrr, Raffaele Fitto, a remis il y a quelques jours au Commissaire européen au Budget Johannes Hahn un document lui signifiant ses préoccupations pour les finances italiennes. En outre, ce passage : "l'augmentation des taux d'intérêt rend le service de la dette plus onéreux : en ce sens, il sera indispensable de renforcer la ligne Euri, liée aux intérêts de la dette du Next Generation EU". L’Italie espère ainsi minimiser les dépenses supplémentaires liées à ce risque inflation, en demandant à l’UE ‘’le renflouement des caisses du fonds que la Commission européenne a mis en place pour couvrir les coûts de financement de la relance’’. Le futur budget s’annonce complexe pour la Commission, qui devra de fait payer beaucoup plus cher pour emprunter sur les marchés ces prêts qui finiront ensuite dans les caisses des différents pays (ils s'élèvent à 122,6 milliards pour l’Italie). La solution de récupérer des ressources sur d'autres postes du budget européen impliquerait nécessairement de réduire les dépenses dans les domaines de la défense et du numérique, mais aussi de l'environnement et de la gestion des frontières. Enfin, la question des règles fiscales du Pacte de stabilité peut représenter une menace pour les finances italiennes, alors que le ministre de l’économie Giancarlo Giorgetti demande depuis des mois la prise en compte d'un principe : ‘’l'exclusion des dépenses d'investissement, à commencer par le Pnrr pour le numérique et la transition verte, du calcul de la dette’’ ».
ARTICLE, Corriere della Sera, Adriana Logroscino, « Justice, le texte arrive au Parlement. Test en vue pour la majorité » : « A travers les mots des représentants du gouvernement et de la majorité, la droite veut garder le cap sur la réforme de l’administration pénale et cherche à éviter les tensions avec l’opposition. Les déclarations de la Ministre Anna Maria Bernini vont dans le sens d’une responsabilisation du débat politique : ‘’Nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une justice aussi lente […]. Nous devons protéger la vie des personnes, c’est un bien fragile’’. Même son de cloche pour Tommaso Foti, chef de groupe Fratelli d’Italia à la Chambre des députés : ‘’Alors que Schlein et Conte sèment le trouble sur les places, le gouvernement Meloni est au travail pour donner aux Italiens une justice qui soit juste, avec des garanties équitables et intransigeante’’. Les modifications éventuelles du texte seront donc ‘’substantielles’’, selon les mots de la députée du même parti Maria Carolina Varchi, laquelle semble aussi vouloir éviter les polémiques. Le Pd, lui, reste sur ses positions et se prononce toujours contre l’abrogation du délit de l'abus de fonction et appelle à ''ne pas faire de la récupération sur la mort de Berlusconi pour réaliser des réformes déséquilibrées". Quant au conflit ouvert avec la magistrature, le gouvernement pourrait s’avouer moins serein. Après les sévères critiques de l’ANM (Association nationale des magistrats), le gouvernement appelle à la mesure – le texte n’ayant pas encore été approuvé au Parlement – même s’il sait que l’issue du vote sera déterminant pour l’avenir de la majorité ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Vox prendra part à l'exécutif de Burgos.
Espagne. Castille-et-León. Burgos. Les conservateurs du Parti Populaire et les nationalistes de Vox gouverneront Burgos ensemble. Le PP aura 7 membres de l’exécutif et Vox 2, un troisième pouvant assister aux réunions sans avoir le droit de voter.
Vox obtient un poste de maire adjoint.
Vox assumera la présidence de la compagnie des eaux.
Les présidences et vice-présidences des conseils de district seront également partagées entre les deux formations. Quatre des présidences seront assumées par le PP, tandis que Vox en occupera une. La répartition des vice-présidences se fera en proportion inverse.
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Vox prend part à la direction de la ville de Valladolid.
Espagne. Province de Valladolid. Valladolid. La ville sera gouvernée par une coalition regroupant les conservateurs du Parti Populaire et les nationalistes de Vox.
Vox obtient trois départements :
Commerce, Marchés et Consommation
Éducation et Culture
Santé publique et Sécurité des citoyens
Irène Carvajal de VOX devient maire adjoint et reçoit les attributions de l'Éducation et de la Culture
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Aliança Catalana a 8 conseillers municipaux et 2 conseillers régionaux.
Espagne. Catalogne. Lors des élections municipales et régionales du 28 mai 2023, Aliança Catalana a obtenu 6 conseillers municipaux, avec 30,76%, à Ripoll, un conseiller municipal à Ribera d'Ondara avec 14,90% et un conseiller municipal à Manlleu avec 5,75%.
Le parti a également obtenu 2 conseillers régionaux.
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18/06/2023
Silvia Orriols, présidente du parti indépendantiste et identitaire Aliança Catalana, a été élue maire de Ripoll.
Espagne. Catalogne. Province de Gérone. Ripoll. Silvia Orriols, présidente du parti indépendantiste et identitaire Aliança Catalana, a été élue maire de Ripoll par les membres du Conseil municipal. Son parti dispose de 6 conseillers municipaux à Ripoll.
(https://www.publico.es/politica/ultraderecha-gobernara-ri...)
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La dirigeante du parti des (Vrais) Finlandais Rikka Purra devient vice-Premier ministre.
Finlande. La dirigeante du parti des (Vrais) Finlandais Rikka Purra devient vice-Premier ministre.
Rikka Purra
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