Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/06/2023

Le magazine Profil a, peut-être, identifié la personne impliquée dans l’attentat médiatique d’Ibiza.

Team HC Strache.png

Autriche et Pays baltes. L’hebdomadaire autrichien Profil prétend avoir, peut-être, identifié dans les Pays baltes la personne qui pourrait être celle qui est impliquée dans l’attentat médiatique d’Ibiza contre le président du FPÖ de l’époque Heinz-Christian Strache.

(https://www.profil.at/investigativ/die-frau-die-strache-h...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/05/29/pho...)

Les personnalités politiques les plus populaires de Flandre.

N-VA.jpg

VB.jpg

Belgique. Flandre. Un sondage Het Laatste Nieuws, VTM NIEUWS, Le Soir et RTL montre que le président du parti socialiste flamand est le politicien le plus populaire de Flandre, suivi par le président du parti nationaliste flamand N-VA, puis par le président du parti nationaliste flamand Vlaams Belang.

Sondage.jpg

Le président du parti socialiste flamand désire s'attaquer à l'immigration incontrôlée :

https://www.7sur7.be/belgique/conner-rousseau-et-vooruit-...

(https://www.hln.be/binnenland/de-grote-peiling-slechtste-...)

"L’Italie ne cède pas, [enfin] un tournant sur les migrants."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

L'accord trouvé hier sur les migrations par les ministres de l’Intérieur européens en conseil JAI fait les gros titres « Accord de l'UE sur un nouveau pacte sur les départs et les demandes d’asile » (Corriere della Sera), « Migrants, un accord sur le pacte européen : l’Italie ne vote pas avec Orban » (La Repubblica, la Stampa), « L’Italie ne cède pas, [enfin] un tournant sur les migrants » (Il Giornale). « Les nouvelles règles sur le télétravail sont adoptées par le Sénat » (Sole 24 Ore), « Le télétravail jusqu’en décembre et seulement pour le secteur privé » (Il Messaggero) et l’attaque au couteau à Annecy par un Syrien « Attaques contre des enfants » (Stampa), « Enfants attaqués au couteau, la folie d’un réfugié » (Il Messaggero) sont également cités en Une.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de F. Sarzanini, « Un changement de rythme » : « L’accord d’hier est un résultat fondamental pour la gestion des flux migratoires. Il reste beaucoup d’obstacles mais ce pacte entre les ministres de l’Intérieur et l’UE représente enfin un changement de rythme. La longue et difficile négociation a permis à l’Italie de tenir bon sur certains points importants et démontré la faiblesse des pays du groupe de Visegrad refusant par principe quel qu’accord que ce soit sur l’accueil des étrangers. L’Italie, qui demandait depuis des années à l’UE de ne pas être laissée seule, n’avait rien obtenu jusqu’à présent, comme l’avait souligné le Président italien lui-même, Sergio Mattarella, il y a à peine un mois : ‘’jusqu’à présent il a été difficile d’impliquer de manière efficace nos partenaires européens’’. Il est juste d’avoir pour objectif la protection des frontières extérieures de l’Europe et la régulation des entrées, mais il est illusoire de penser pouvoir arrêter les flux migratoires. Aider économiquement ceux qui fuient leur pays afin d’éviter les départs n’est pas toujours possible. Il y a des conflits majeurs en Afrique et en Asie, ou des situations d’urgence comme en Afghanistan ou en Ukraine, face auxquels il est nécessaire de fournir une assistance et l’accueil des réfugiés. Il ne fait pas de doute que l’Italie est l’un des pays les plus exposés. Le code de conduite imposés aux ONG qu’a fait passer ce gouvernement s’est révélé être une mesure punitive contre les organisations menant des missions de secours des migrants, mais pas une mesure efficace pour arrêter les arrivées clandestines sur nos côtes. D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, 53 606 étrangers sont déjà arrivés sur notre territoire par voie maritime cette année contre 21 243 l’année dernière. Des personnes qui prennent le risque pour tenter la traversée. Les chiffres nous disent qu’il n’y a aucune invasion, mais confirment en revanche qu’il y a beaucoup à faire pour l’assistance et l’intégration de ces personnes. Il faut sortir de la logique d’urgence et il faut pour cela un système commun à toute l’Europe afin d’éviter les crises diplomatiques comme celle qui avait récemment éclaté entre l’Italie et la France. L’harmonie affichée par la présidente du Conseil italienne et le chancelier allemand hier, ou la paix faite avec Paris notamment grâce à l’excellente relation entre les présidents Mattarella et Macron montrent bien que l’on peut trouver un point d’entente pour travailler ensemble. Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi a eu raison de mettre sur la table des négociations les points incontournables pour le gouvernement italien, permettant d’obtenir un résultat clair et surtout de faire jouer à notre pays un rôle-clef dans la négociation. Ainsi, l’Italie s’est placée du côté des pays membres qui ne voient pas l’immigration comme une menace et veulent au contraire en faire une ressource. C’est la bonne voie et c’est la seule façon de pouvoir prétendre ne pas être laissé seul. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre italien de l’Intérieur, « Nous avons refusé l’argent, l’Italie ne deviendra pas un centre de réception [des migrants] » : « [Le conseil JAI] est un lieu de méditation et nous sommes satisfaits de la négociation qui a notamment porté sur certains points fondamentaux à nos yeux, comme la définition des pays tiers avec lesquels on peut passer des accords. C’est en substance notre ligne qui a été adoptée et vers laquelle nous avons fait converger tous les pays qui faisaient opposition sur ce point. C’est une journée importante, mais ce n’est qu’un point de départ. Sur le volet de la solidarité obligatoire, nous avons préféré ne pas accepter les compensations financières car nous estimons que l’Italie a une dignité de pays fondateur de l’UE et nous n’avons pas besoin de dédommagement économique pour devenir le centre d’accueil de l’UE. Nous avons préféré miser plutôt sur un mécanisme de compensation par les pays n’acceptant pas la redistribution et qui financerait un fonds spécifique géré par la Commission afin de réaliser les projets de la fameuse ‘’dimension extérieure’’ pour la première fois concrétisée à travers des actes et pour laquelle le gouvernement Meloni fait pression depuis le début. Nous avons accepté le défi des procédures à la frontière et les avons même anticipées avec le décret approuvé à Cutro. Nous avons pour cela obtenu un soutien financier logistique de l’UE. Nous avons accepté car l’Italie est géographiquement parmi les pays de première arrivée : que nous acceptions ou non de réaliser les infrastructures destinées à ces procédures, les migrants arriveront de toute façon sur nos côtes, nous avons donc opté pour une approche sur le long terme. La médiation a été réussie et l’Italie a joué un rôle central dans cette discussion importante. Les Pays-Bas se sont impliqués dans toutes les phases critiques. L’accord est amitieux mais nous nous sentons à la hauteur et nous sommes rassurés par le soutien européen qui est concret. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Mastrobuoni « Meloni et Scholz affichent leur entente mais les divergences persistent sur les ONG et l’austérité » : « Le Chancelier allemand a préféré mettre de côté les différences politiques pour adopter une approche pragmatique, comme l’affirme une source présente à la rencontre. L’effort consistait à faire converger les deux dirigeants sur les dossiers où l’Italie et l’Allemagne ne peuvent que collaborer. A commencer par l’économie. Il y a ainsi eu une entente sur la ‘’diversification énergétique’’, le Plan Mattei, la ligne d’hydrogène SoutH2 et sur le Plan d’action entre les deux pays qui, après des mois d’enlisement, est prêt à être signé. La migration a également été évoquée. Pour Scholz, la crise migratoire risque de remettre à nouveau en cause l’espace Schengen, si la tentation de refermer les frontières devait refaire surface. Rome et Berlin sont d’accord sur l’urgence de passer des accords avec les pays d’origine des flux. Meloni a rappelé la prochaine mission à Tunis avec von der Leyen et a révélé une convergence avec Scholz dans l’effort pour l’obtention des financements du FMI. Des divergences de points de vue demeurent toutefois sur les hotspots aux frontières externes de l’UE et sur les ONG qui interviennent en Méditerranée. Preuve en est le choix de Meloni d’éviter une question à ce sujet. Or, tout le monde sait que le chancelier allemand soutient les ONG et a même commencé à les financer. Enfin, sur le Pacte de Stabilité, au-delà des propos génériques de Meloni sur l’Allemagne qui aurait selon elle compris la nécessité de surmonter cet obstacle, les différences demeurent, pas tant avec Scholz qu’avec son ministre des finances, Christian Lindner. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « L’arrière-plan politique de la rencontre Meloni-Scholz » : « Après la rencontre au Palais Chigi, les déclarations de Scholz et de Meloni se voulaient conciliantes mais il est évident que les intérêts de fonds, excepté dans le domaine commercial, ne coïncident pas. En particulier maintenant que l’Allemagne est aux prises avec une récession technique : la marge de négociation à l’étranger se réduit pour l’un comme pour l’autre et ils font face à davantage d’exigences internes. Meloni n’est donc pas la seule à mener sa bataille pour chambouler les équilibres européens, le Chancelier socialiste, Emmanuel Macron et Pedro Sanchez s’activent eux aussi afin de contrer un éventuel pacte entre les populaires et les conservateurs. »

ARTICLE, Domani, L. di Giuseppe « De l’immigration au Plan d’action, l’entente entre Meloni et Scholz ne prend pas de hauteur » : « Nous avons assisté à une rencontre qui permet à chacun d’obtenir quelque chose, avec des accords limités portant sur des thématiques spécifiques. Sur le fond, la relation entre Meloni et Scholz reste tiède. Meloni et Scholz sont des adversaires politiques avant d’être des Chefs de gouvernement alliés. Meloni demeure cette championne de la droite extrême qui est condamnée à l’ostracisme en Allemagne. Avec le parti Alternative für Deutschland atteint 19% des intentions de vote, Scholz ne peut pas se montrer trop condescendent avec Meloni. Toutefois, une sorte d’infrastructure diplomatique peut être utile pour les questions ponctuelles, là où les intérêts nationaux coïncident. Sur l’immigration, Rome a besoin d’obtenir des avancées et Scholz aussi souhaite mettre certains points au clair sur la réforme du traité de Dublin. Meloni et Scholz s’accordent donc sur la nécessité d’accroître l’effort de collaboration avec les pays de départ et de transit. Mais l’entente se limite aux questions de principe, sans aborder les implications concrètes d’un nouveau système d’accueil et de répartition. » 

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de F. Landolfi, « Des projets à hauteur de 7,3 milliards d’euros ont été revus, la ligne Palerme-Catane a été abandonnée ainsi que le Système européen pour la sécurité du trafic ferroviaire (ERTMS) » : « Une série de projets sera abandonnée mais la plupart seront surtout remaniés, revus, redimensionnés ou reportés. Le rapport semestriel sur le Plan national de Relance indique que, sur les 39,7 milliards attribués au ministère des Transports et des Infrastructures (soit 20% des fonds du PNRR), seulement 12% ont été dépensés. Le ministre Matteo Salvini a présenté hier au ministre Raffaele Fitto (Frères d’Italie), en charge du Plan, ses propositions de révision. Certains projets accusent un retard dramatique, d’autres s’avèrent peu attractifs pour le marché : ils seront repensés. Ce remaniement représente 7,3 milliards d’euros de projets. La ligne à grande vitesse devant relier Salerne à Reggio en Emilie-Romagne est sauve bien qu’elle aurait été sur la sellette. En revanche, la ligne Rome-Pescara, une des trois diagonales devant relier les côte ouest et est, est définitivement abandonnée. Les fonds en question seront redistribués vers les deux autres lignes et au renforcement du réseau régional. Idem pour la ligne Palerme-Catane pour 276 millions d’euros. Le ministère propose là aussi des interventions pour améliorer les lignes déjà existantes en attendant la réalisation de la ligne à grande vitesse. Les travaux sur la ligne Naples-Bari évoluent également, l’intervention sur certains tronçons est abandonnée au profit d’autres tronçons de la même ligne pour lesquels il y a plus de certitude d’atteindre l’objectif, comme l’avait suggéré la Commission européenne. Les fonds dédiés à l’intervention de la société ENAV pour la numérisation de la gestion des aéroports sont sensiblement revus à la baisse, de même que pour le projet ERTMS, le Système européen pour la sécurité du trafic ferroviaire pour lequel il manque la matière première nécessaire à 600km de ligne. 500 millions seront ainsi refléchés vers le métro et les nœuds ferroviaires. Idem sur la ligne Ligurie Alpes : 4 milliards sont remis en circulation. Sur le volet de l’hydrogène, cela fait plusieurs mois qu’il y a plus de doutes que de certitudes et les fonds devraient être redirigés vers le ferroviaire. Autrement, un nouvel appel d’offre pourrait être publié, en repoussant l’échéance intermédiaire, sur demande de certaines collectivités locales. Enfin, Salvini a demandé à Fitto 1,1 milliard pour réduire la déperdition sur le réseau hydrique national. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, Marco Galluzzo, « Désaccord avec Salvini au niveau de l’UE : la colère de la Ligue contre Tajani (Forza Italia) » : « Lors de la convention du Parti populaire européen (PPE) qui s’est tenue hier à Rome, le vice-président du Conseil des ministres et membre de Forza Italia Antonio Tajani a déclaré qu’en vue des élections européennes de juin 2024, une alliance avec la Ligue de Salvini n’était possible que si ce dernier changeait de camp et adhérait à une autre famille politique. ‘’La seule alliance possible est l’alliance avec les conservateurs, les libéraux et les représentants du PPE’’, ‘’il est impossible de s’allier avec le groupe Identité et Démocratie’’ (dont font partie l’Afd et le RN). Les mots du ministre ont immédiatement provoqué les réactions de la Ligue, ‘’qui ne semble pas prête à écouter ses suggestions’’, d’autant que le PPE continue à suivre le ‘’chemin de Macron, des gauches et d’Ursula von der Leyen’’. Invité à se prononcer sur une future coopération avec M. Salvini, le président du PPE Manfred Weber a déclaré que ‘’l’objectif du parti est de travailler sur les questions de fond, comme l’inflation et l’immigration’’, avant de clamer que ‘’Forza Italia est le pilier de l’approche européenne du Ppe dans ce gouvernement" et qu’il était ‘’impensable d'envisager l'Europe sans les chrétiens démocrates’’. Du côté de la Ligue, M. Salvini a rencontré hier le leader de Chega (parti d’extrême droite portugais allié au Rassemblement National), signe que l’entrée de son parti au PPE n’est toujours ‘’pas à l’ordre du jour’’ (comme il l’avait lui-même déclaré ce 4 juin) ».

ENTRETIEN, il Messaggero, Ferdinando Nelli Feroci, Ambassadeur et Président de l’Institut des Affaires Internationales, « Une intervention directe de l’OTAN ? C’est improbable et contraire aux règles prévues par le Traité » : « En réponse aux propos de l’ancien Secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen sur l’hypothétique adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, selon qui des troupes ‘’polonaises ou d’autres pays membres pourraient être déployées en Ukraine’’, l’Ambassadeur Ferdinando Nelli Feroci a tenu à clarifier certaines positions. D’abord, il paraît nécessaire de ‘’replacer cette déclaration dans son contexte’’, à savoir la tenue à Vilnius (en juillet 2023) d’un Sommet de l’OTAN que Rasmussen pourrait exploiter pour faire pression sur les derniers pays encore réticents à l’idée que l’Ukraine puisse adhérer à l’organisation. Ce que Rasmussen laisserait sous-entendre, c’est que si ces pays ne promettaient pas à l’Ukraine de réelles perspectives d’adhésion, alors ‘’d’autres membres de l’OTAN seraient tentés d’intervenir directement’’. Or, aucune implication directe n’est prévue à ce jour car l’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN, ce serait donc ‘’improbable et contraire aux règles prévues par le Traité’’ que d’intervenir dans un pays non-membre de l’organisation. Dès lors, il apparaît plus probable qu’il y ait consensus sur une adhésion à l’UE, mais au sein même de l’OTAN les pays membres ont des positions encore trop distantes pour s’accorder sur une adhésion complète. Compte tenu de ces réticences, l’hypothèse d’une adhésion partielle ou la mise en place de mécanismes de consultations avec des pays non-membres (sur la base de l’article 4 du Traité) paraissent plus probables. Concernant l’éventuelle contre-offensive ukrainienne, gare à la ‘’guerre de l’information toxique’’ que se livrent l’Ukraine et la Russie, d’autant qu’aucune ‘’preuve concrète’’ de ‘’contre-offensive massive’’ n’a été observée jusqu’ici. En cas de succès de cette dernière, Kiev risquerait de ne pas ‘’réussir à récupérer tous les territoires occupés par la Russie’’, étant donné que la proportion des forces militaires en place est aujourd’hui favorable à Moscou. L’objectif serait pour l’Ukraine de parvenir à une partition des territoires plus équilibrée. Enfin, il est encore tôt pour se prononcer sur un éventuel renversement du pouvoir Russe et de V. Poutine, même si les récentes déclarations de Prigojine laissent à penser que Moscou traverse une période de turbulences’’ ». 

 (Traduction : ambassade de France à Rome)

Le Vlaams Belang lance son "baromètre de l'immigration". 

VB.jpg

Belgique. Le Vlaams Belang annonce le lancement de son « baromètre de l'immigration », un nouveau site Internet sur lequel les chiffres les plus importants sur l'asile et la migration en Belgique peuvent être clairement consultés :

https://www.immigratiebarometer.be/

08/06/2023

Vienne : le FPÖ donné à 20 %.

FPÖ.jpg

Autriche. Vienne.

FPÖ 1.jpg

(modification par rapport au sondage de mars 2023, élections prévues à l'automne 2025)

SPÖ : sociaux-démocrates

ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

FPÖ : patriotes

KPÖ : communistes

Bier : satirique

Sonstige : autres

Mairie de Schwerin : les libéraux refusent de soutenir le candidat social-démocrate face au candidat de l'AfD.

AfD.jpg

Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Schwerin. En vue du deuxième tour de l’élection du maire de Schwerin, opposant un social-démocrate du SPD à un candidat AfD, le président du parti libéral FDP de la circonscription de Schwerin refuse de soutenir le candidat SPD et écrit sur Twitter : « Élection du maire de Schwerin : un choix entre la peste et le choléra. » Il a depuis lors effacé cette publication.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/04/le-...)

Est de l'Allemagne (sans Berlin) : le parti nationaliste AfD est donné à 32 % !

AfD.jpg

Allemagne. Est de l'Allemagne (sans Berlin).

AfD 1.jpg

(comparaison avec les résultats lors des législatives de 2021, prochaines législatives prévues à l'automne 2025)

SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

Grüne : écologistes

Autres

Rencontre entre Matteo Salvini et André Ventura à Rome.

Ligue.jpg

Chega.png

Italie et Portugal. Matteo Salvini de la Ligue a rencontré aujourd'hui à Rome le dirigeant de Chega André Ventura. Les deux hommes ont confirmé, en vue des élections européennes de 2024, l'entente entre les deux partis politiques.

Ligue-Chega.jpg

Matteo Salvini et André Ventura

"Bras-de-fer entre Meloni et Salvini."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les Unes: les conséquences de la destruction du barrage de Kakhovka en Ukraine avec large couverture photographique « Sous les eaux et damnés, 40 000 personnes déplacées » (Stampa), « La catastrophe climatique » (Repubblica), la visite à Rome du Chancelier allemand Olaf Scholz « Scholz : l'Italie ne doit pas être laissée seule face aux migrations » - Interview du chancelier allemand (Corriere della Sera), la reconstruction en Émilie-Romagne après les inondations : « Le bras-de-fer entre Meloni et Salvini [sur la nomination du coordinateur responsable] » (Stampa),  L'hospitalisation du Pape François  « Le Pape opéré : je vais bien » (Il Messaggero). Enfin la visite du Président de la République Sergio Mattarella à Paris est citée en Une du Messaggero : « A Paris, le pacte de la Joconde : Mattarella et Macron ensemble au Louvre  : l'Italie et la France sont unies ». 

Olaf Scholz, le désastre humanitaire et climatique dans la région de Kherson après la destruction du barrage de Kakhovka, et le dernier jour d’école pour la plupart des régions italiennes. 

SONDAGES, La Stampa, A. Ghisleri « Selon un électeur sur deux, le PNRR représente une occasion unique. La cote de popularité du gouvernement baisse » : « C’est le PNRR et la polémique autour des contrôles sur la Cour des Comptes qui ont provoqué en deux semaines une baisse d’opinions favorables pour Fratelli d’Italia et une diminution de la popularité de Meloni et de son gouvernement (à 39,5%, soit -0.5 points). Seuls 31,9% des sondés partagent l’idée du gouvernement de limiter les pouvoirs de contrôle des juges comptables. L’idée plait surtout aux électeurs de Fdi (67,9%) et de Forza Italia (60%) mais un peu moins à ceux de la Ligue (35%). Aujourd’hui, 54,8% des Italiens considèrent le PNRR comme une opportunité réelle ; 30,2% le considèrent comme un médicament amer à avaler. Concernant la cote de popularité des personnalités politiques, voici le classement actuel : G. Meloni 39,5% (-0,6 points), M. Salvini 24,3% (-2,8 points), G. Conte 23,5% (-2 points), E. Schlein 22,4% (-1,7 points), S. Berlusconi 20,5% (-1,8 points), C. Calenda 16,8% (+2 points) et M. Renzi 11,6% (+1,3 points). Voici pour les partis : Fdi 29% (- 0,4), PD 21,2% (+0,4), M5S 16,4 (-0,1), Ligue 9% (-0,2), Forza Italia 6,5% (=), Azione Calenda 4,3% (-0,2), Italia Viva 3,8% (+0,1), Alleanza Verdi Sinistra 2,5% (=), +Europa 1,9% (=).” 

ARTICLE, la Repubblica, Tommaso Ciriaco et Antonio Fraschilla,  « Conflit au sein du gouvernement sur la gestion des intempéries, Salvini s’emporte devant les maires » : « Scène de confusion au Palais Chigi. Lors d’une rencontre organisée par le gouvernement pour décider du contrôle du dossier sur les intempéries en Émilie-Romagne, les Présidents des régions et des provinces ainsi que les maires des communes ont assisté, ‘’stupéfaits’’, à une scène invraisemblable. A l’annonce de la nomination du ministre du Sud et des politiques de la mer Nello Musumeci (Frères d’Italie) à la tête de la coordination du dossier avec les autorités locales, le leader de la Ligue et ministre des infrastructures Matteo Salvini s’est montré d’abord ‘’étonné, irrité et froid’’ avant de faire cette déclaration lapidaire : ‘’Donc nous nous verrons autour de cette table chaque semaine… Et donc la réunion sera coordonnée par Musumeci… Donc nous nous référerons nous aussi (son ministère, ndlr) à Musumeci... ». Si l’équipe du ministre Salvini a démenti la froideur de sa posture et de son intonation, cet épisode est à nouveau le signe de tensions internes au sein de la coalition gouvernementale et alors que certaines positions de Meloni – comme cette nomination de Musumeci - ont suscité l’incompréhension du vice-Président du Conseil. Alors qu’un bras de fer est toujours en cours au sujet de la nomination du Commissaire à la reconstruction (Meloni temporise alors que les maires font pression pour une nomination de Bonaccini et que la Ligue pousse pour Nicola Molteni), les fonds de reconstruction promis à l’Émilie-Romagne se font eux toujours attendre »

Nello Musumeci.jpg

Nello Musumeci

ARTICLE, Corriere della Sera, Simona Brandolini, « De Luca, son remplaçant cause du trouble. ‘’Non aux armes vers l’Ukraine’’, les tensions montent dans le camp démocrate » : « La question de la livraison d’armes à l’Ukraine accentue les divisions au sein du camp démocrate. Les récentes déclarations du nouveau vice-Président du groupe à la Chambre des députés Paolo Ciani, dans un entretien à la Repubblica, ont ravivé les tensions : ‘’Je suis opposé à la livraison d’armes, les démocrates peuvent encore changer d’avis’’ ; ‘’Je ne suis pas du Pd et je ne m’y inscrirai pas’’. Les représentants du camp démocrate ont dénoncé cette ‘’grande confusion’’ (Picierno, vice-Présidente du Parlement Européen) en réaffirmant le soutien indéfectible du Pd à la résistance contre l’invasion russe, soutien qui ‘’ne vacillera pas, ne changera pas’’ (Filippo Sensi, Pd). Invité à commenter ses propres déclarations, Paolo Ciani a tenu à souligner qu’il ne rejoindrait pas le parti d'Elly Schlein (malgré le fait que celui-ci l’ait choisi) et qu’il resterait à la tête de son mouvement, Demos, ‘’un parti à part entière’’, à côté de son nouvel engagement. Les positions controversées du nouveau vice-Président du groupe parlementaire ont donc déjà provoqué quelques mécontentements auxquels il faut ajouter le grief de Piero De Luca, évincé de la vice-présidence du groupe au profit de Ciani. Le père de Piero De Luca, Vincenzo De Luca, a en effet posté un message cinglant sur Facebook implicitement destiné à Elly Schlein : ‘’Dans la politique comme dans la vie, il n’y a rien de plus vulgaire que le radical-chic sans chic’’. Ces polémiques internes et autres ‘’dérives minoritaires’’ ne font pas l’affaire du parti démocrate, déjà fragilisé par les résultats des élections municipales et alors que les appels à l’union (Bonaccini, Pd) se multiplient ».

ARTICLE, il Sole, G.Tr., « L’Italie au-dessus de la moyenne de la zone Euro, risques sur la reprise à cause des retards du Pnrr » : « Les dernières prévisions de croissance de l’économie italienne réalisées par l’OSCE, estimée à la hausse à près d’1,2 % d’ici à fin 2023 (contre 0,6 % d’après les estimations de mars 2023), risquent de ‘’transformer en désillusions les espérances des estimations’’. En cause, les retards causés par l’activation effective du Pnrr qui pourraient ralentir la reprise de l’activité, décourager l’investissement et in fine grever la croissance. Pourtant, les estimations attribuent à l’Italie un niveau de croissance du PIB supérieur à celui de la zone Euro, prévu lui aux environs de 0,9 % d’ici à la fin 2023. Les bons résultats en matière d’emploi – contrairement à certains pays comme l’Allemagne – peuvent notamment expliquer ces estimations à la hausse, dont se félicite le ministre du Made in Italy Adolfo Urso. Si les résultats sont positifs et pourraient permettre de réduire le déficit publique, l’OSCE avertit cependant l’Italie en rappelant que la priorité ‘’devrait être celle de substituer les projets infaisables aux projets faisables’’, soit privilégier l’investissement public alors que les réformes de l’administration sont, elles, ‘’sur la bonne voie’’ ». 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Olaf Scholz, chancelier fédéral d’Allemagne, par Paolo Valentino, « Ne laissons pas Rome seule face aux arrivées de réfugiés ; la stabilité fiscale est utile » : « Les relations entre l’Allemagne et l’Italie sont étroites, fondées sur la confiance et très solides, aussi bien entre les sociétés civiles que pour la coopération entre nos gouvernements. Il y a évidemment des problématiques et des défis sur lesquels l’Allemagne et l’Italie portent des regards différents. [Lors de la rencontre aujourd’hui à Rome avec Giorgia Meloni] nous parlerons bien entendu de comment approfondir encore nos relations. Concernant la politique industrielle et les aides publiques finançant les secteurs stratégiques, nous nous efforçons de rendre l’économie de nos pays en mesure d’affronter l’avenir, dans le cadre de la neutralité carbone et de la transition digitale. La vaste restructuration de notre industrie implique un effort massif de tous les acteurs, y compris l’Etat. Ainsi, l’UE restera compétitive. Nous sommes d’accord sur la nécessite d’assouplir la législation européenne sur les aides publiques, afin que les investisseurs sachent dès à présent à quoi s’en tenir. Nous devons également renforcer les conditions d’investissement en Europe, avec notamment l’accélération des procédures lorsqu’il s’agit de technologies stratégiques. Concernant la politique budgétaire, l’important est que tous les citoyens aient la certitude que leur Etat continuera de pouvoir agir et faire preuve de solidarité en temps de crise. La stabilité fiscale est pour cela nécessaire, le respect de règles claires et un cadre commun transparent. Il ne s’agit pas de pousser certains Etats vers une crise d’austérité, mais de garantir la croissance, la Soutenabilité de la dette, les investissements pour une transition réussie de nos économies nationales. Sur le plan migratoire, l'Italie, la Grèce et les autres pays méditerranéens affrontent un défi énorme car le nombre de personnes arrivant à leurs frontières augmente. Nous ne pouvons pas laisser seuls l'Italie et les autres pays, nous devons adopter une approche de solidarité et responsabilité. L’Allemagne est pour sa part particulièrement touchée par l’immigration secondaire. Nous avons donc besoin d’une répartition solidaire des responsabilités et des compétences entre Etats membres. Mon gouvernement est fortement impliqué dans un projet de réforme du Système européen commun d’asile et cela implique selon moi davantage d’effort au niveau européen pour rendre plus efficaces les contrôles et la protection des frontières extérieures. En restant humain et dans le respect du règlement. Les discussions à Bruxelles sur le sujet sont intenses. Nous proposons en outre de travailler avec les pays d’origine et de transit pour réduire les flux illégaux et permettre des voies d’arrivée légales. Une UE élargie doit être une UE réformée et il faut aller vers des mécanismes décisionnels plus efficaces, il faut que davantage de décisions du Conseil soient prises à la majorité qualifiée en matière de politique étrangère et fiscale. Nous devons nous préparer à devoir aider l’Ukraine encore pendant longtemps. Il est clair qu’après la guerre, Kiev aura besoin d’engagements concrets et fiables de ses partenaires et alliés pour augmenter sa sécurité. Nous sommes déterminés à la soutenir dans son parcours pour intégrer l’UE. Cela sera possible quand les critères d’adhésions seront remplis. Dans les relations avec la Chine, l’important est, de façon générale, de réduire les risques liés aux situations de dépendance unilatérale. Il faut pour cela veiller à diversifier au plus vite nos structures économiques. Il n’y aura donc aucun decoupling vis-à-vis de la Chine, c’est-à-dire aucun ‘’dissociation’’ de nos deux aires économies. Il me semble toutefois très important d’être plus attentifs afin que nos relations rentrent dans le cadre de l’ordre mondial et que tous les Etats acceptent de respecter les règles internationales. Il s’agit notamment d’assurer les conditions de parité dans les investissements à l’échelle mondiale, que ce soit pour les entreprises européennes, américaines ou d’autres pays en Chine et vice-versa. A mon avis, il ne faut pas exclure la Chine du commerce mondial. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Vecchio, « Mattarella et Macron, l’accolade ‘’solide’’ entre présidents-amis » : « Brigitte Macron dit à Sergio Mattarella ‘’Ces œuvres s’entendent comme la France et l’Italie’’ et le Président italien acquiesce. Avec Emmanuel Macron, il y a de la cordialité comme entre amis, Mattarella le prenant même par le bras. La visite est l’occasion de rappeler la force d’une entente alors que toute l’Europe risque, dans un an, de glisser à droite. Le Chef de l’Etat italien et Sylvain Bellenger, directeur du musée de Capodimonte à Naples, échangent et plaisantent, absorbés par les œuvres. Le ministre de la Culture, également présent, s’adresse à Emmanuel Macron : ‘’je suis napolitain’’, ‘’j’adore Naples’’ répond Macron. Le ministre est de bonne humeur, c’est aussi son moment. ‘’J’ai dit à la ministre de la Culture que la prochaine fois qu’elle vient à Naples, je l’emmène faire un tour sur ma vespa blanche’’ dit Sangiuliano, ‘’excellente idée !’’ s’amuse Macron de cette digression et les deux se serrent la main. Ainsi les gouvernements français et italiens pourraient bien s’entendre grâce un peu de fantaisie napolitaine ? S’ensuit un repas à l’Elysée entre les deux Chefs d’Etat qui parlent d’Ukraine et d’Europe. ‘’L’exposition fait honneur aux liens historiques entre la France et l’Italie, avec Mattarella des liens exceptionnels nous unissent’’ dit Macron. Le matin-même, alors qu’il visitait l’établissement scolaire italien Léonard de Vinci, Mattarella a dit ‘’l’Europe est avant tout un lieu d’idéal, fait des rêves et de valeurs’’ puis ‘’les frontières ne doivent pas être une limite mais un enrichissement’’. Mattarella a resserré des liens en attendant de voir ce qu’il en sera de l’Europe d’ici un an. Reste l’amour des français pour le Belpaese. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Mattarella-Macron, relance du lien entre les deux pays » - Lors du déjeuner, les dossiers Kiev, intégration européenne et migration ont été évoqués : « Les images sont plus qu'éloquentes. Les deux présidents se rencontrent et s'embrassent avant d'inaugurer l'exposition "Naples à Paris" au Louvre. Puis, au cours de la visite, ils échangent des propos, posent en photo devant la Joconde tandis que Brigitte parle au chef de l'État de la question controversée de la restauration du tableau de Léonard et de tous les doutes qu'elle suscite. Puis elle commente : "Ces œuvres s'entendent comme l'Italie et la France’’. Si Mattarella et Macron voulaient communiquer un lien encore solide et efficace entre Rome et Paris, la journée d'hier en a certainement été la démonstration visuelle. Les 60 œuvres du musée de Capodimonte à Naples constituaient la toile de fond idéale pour relancer un partenariat souvent - et pas seulement avec ce gouvernement - en proie à des tensions. Il y en a eu avec le Comte I et, récemment, avec le gouvernement Meloni, à plusieurs reprises. Mais hier, il s'agissait de les oublier. C'est le ministre de la culture Sangiuliano qui a rendu le climat encore plus amical en s'adressant au président français devant les chefs-d'œuvre italiens, dont La trasfigurazione de Giovanni Bellini. Je suis né à Naples, dans le centre historique de la ville. J'ai dit à la ministre française de la culture de venir me voir, je l'emmène avec moi en Vespa". Et Macron : "C'est une excellente idée, ajoute-t-il, j'adore Naples". Poignée de main entre les deux. Bref, l'atmosphère de cordialité absolue a été facilitée par cette promenade parmi les beautés, parmi les œuvres du Caravage, du Titien, de Bellini, qui a servi à donner un autre ton aux relations entre les deux pays. Le communiqué de l'Elysée a également voulu donner à la visite et à l'exposition une tonalité politique en évoquant "la relation de confiance et d'amitié entre les deux présidents, ainsi que les liens exceptionnels qui unissent nos deux pays". Le texte mentionne expressément le traité du Quirinal et l'exposition "Naples à Paris", qui honore les liens historiques entre la France et l'Italie". Après la visite du Louvre, le déjeuner au palais de l'Élysée se déroule en format réservé : Macron et Brigitte avec Mattarella et sa fille Laura. Les présidents échangent leurs points de vue sur la guerre en Ukraine (surtout après l'effondrement du barrage), l'intégration de l'UE et les migrants, sujets sur lesquels le chef de l'État a toujours demandé plus de coopération de la part de Bruxelles. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/06/2023

Bart De Wever sera, à l’issue des élections municipales de 2024, candidat à sa propre succession au poste de bourgmestre (maire) d’Anvers.

N-VA.jpg

Belgique. Flandre. Le président de la N-VA Bart De Wever sera, à l’issue des élections municipales de 2024, candidat à sa propre succession au poste de bourgmestre (maire) d’Anvers.

L'Institut allemand pour les Droits humains estime que les conditions pour une possible interdiction de l’AfD sont remplies.

AfD.jpg

Allemagne. Le DIMR (Institut allemand pour les Droits humains), un organisme financé sur le budget de la Chambre des députés, considère que les conditions pour une possible interdiction de l’AfD sont remplies.

Une rue au Paraguay porte le nom de Jörg Haider.

FPÖ.jpg

BZÖ.jpg  

Paraguay et Autriche. Le conseil municipal d'Emboscada a décidé de donner à une rue le nom de Jörg Haider, qui a été président du FPÖ, a ensuite fondé le BZÖ et a été gouverneur de Carinthie.

Haider.jpg

Haider 2.jpg

Jörg Haider

Haider 3.jpg

"Meloni fait l’éloge du système Saied mais le Raïs ne lui fait pas de concessions."

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse.

L’explosion sur le barrage de Kakhovka en Ukraine, provoquant l’évacuation de milliers d’habitants, fait la Une avec large couverture photographique « Un barrage en Ukraine a été détruit, 40 000 personnes en fuite » (Corriere della Sera), « Le barrage sur le Dniepr détruit, le risque de répéter le drame du Vajont » (Repubblica), « Sabotage du barrage, 16 000 personnes évacuées » (Il Messaggero). L’enquête sur des violences commises dans une caserne de Vérone est aussi citée « La caserne des horreurs : les frappes et les humiliations sur les migrants et les SDF » (Repubblica, Corriere). Le vote de confiance pour retirer à la Cour des Comptes le contrôle sur l’exécution du PNRR est encore mentionné « Bras de fer sur le PNRR, la motion passe à la Chambre » (Corriere). Enfin l’entretien de la Présidente du Parlement Européen Roberta Metsola fait la Une du Messaggero « L’UE doit donner des réponses sur la question migratoire ».  

Les JT couvrent la visite du Président Sergio Mattarella à Parisla visite de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni à Tunis et les inondations suite à l’explosion survenue sur le barrage de Kakhovka en Ukraine.

ANALYSE, Il Foglio, « L'axe Rome-Paris. La visite de M. Mattarella met fin à la querelle. "Les relations entre les deux pays sont de plus en plus fortes", affirme Spitz » par Mauro Zanon : «   Nicolas Barré, rédacteur en chef du plus important quotidien économique français, Les Echos, l'a surnommé "l'ambassadeur adjoint de l'Italie en France" pour son rôle prépondérant dans l'amélioration des relations entre Paris et Rome. Car Bernard Spitz, président de la commission Europe et International du Medef (la Confindustria française) et fin connaisseur du monde politique et économique italien, a en quelque sorte été le pionnier du traité du Quirinal ; en créant le Forum économique franco-italien en 2018. “Nous avons traité avec l'Italie comme avec l'Allemagne, en créant une rencontre économique annuelle avec des entrepreneurs et des politiques des deux pays. Sur le plan politique, cette convergence s'est traduite par le traité du Quirinal, un traité de coopération renforcée qui souligne l'importance du lien franco-italien" poursuit-il. « L’exposition Naples au Louvre est un grand événement culturel qui est une nouvelle occasion de souligner ce qui rapproche la France et l'Italie". "Sachant toutefois que sur le plan économique, les relations entre nos deux pays sont de plus en plus fortes". « Nous avons des intérêts communs sur le plan industriel, financier, technologique, énergétique, nous avons de grandes entreprises franco-italiennes comme Stellantis, STMicroelectronics, Essilor-Luxottica, mais je pense aussi au mariage entre Euronext et Borsa Italiana. Et les partenariats ne cessent de se multiplier. Ce sont des réussites franco-italiennes qui ont donné naissance à des leaders européens et même mondiaux. Ces derniers temps, la tendance s'est confirmée et améliorée. Il en va de même pour les petites et moyennes entreprises, sans oublier le luxe où il existe une grande complémentarité".  J'ai lu et aimé le livre de Stefano Montefiori, "Rendez-nous la Joconde !" qui est très pertinent sur le fait que les Français aiment les Italiens et qui raconte bien la proximité entre nos deux pays".. " Sur Meloni, je ne suis pas surpris par son comportement car j'ai suivi sa campagne de près. J'étais à Cernobbio quand elle est arrivée et elle a été claire dès le début sur les engagements occidentaux, le soutien à l'Ukraine et les garanties économiques en accord avec l'UE. Progressivement, le milieu économique a été rassuré et les perspectives de partenariat entre les entreprises des deux pays sont considérables, notamment dans les secteurs de la défense et de l'énergie".

COMMENTAIRE, Il Foglio, « Des relations oscillantes. Italiens et Français ont besoin les uns des autres, même s'ils semblent destinés à ne pas se comprendre » par Jean-Pierre Darnis : « La visite de Sergio Mattarella à Paris nous ramène quatre ans en arrière. En mai 2019, le président italien avait répondu positivement à l'invitation d'Emmanuel Macron à présider la cérémonie d'anniversaire de la mort de Léonard de Vinci. Un déplacement qui était aussi un geste diplomatique pour faire baisser la tension entre Paris et Rome, après la grave crise entamée en 2018. Aujourd'hui encore, les relations entre les gouvernements français et italien se sont passablement détendues, et Sergio Mattarella retourne en France pour réparer les pots cassés.  Aujourd'hui comme hier, il le fait en prenant le prétexte d'un événement culturel, l'ouverture de l'exposition consacrée aux œuvres de Capodimonte au musée du Louvre. Mais derrière les célébrations artistiques, se cache une série de dimensions problématiques. Le dossier des échanges artistiques avec le musée du Louvre est loin d'être neutre. Récemment, le ministre italien de la culture a remis au directeur du Louvre une liste de deux cents œuvres qui auraient été enlevées à l'Italie d'avant l'unification par les troupes napoléoniennes, ce qui a laissé de nombreux experts perplexes. Les critiques à l'encontre des directeurs français d'institutions culturelles italiennes n'ont pas manqué, ce qui rend paradoxale la position de Sylvain Bellenger, à l'origine de la rénovation de Capodimonte. Certes, l'autorité de Sergio Mattarella, qui entretient d'excellentes relations avec Emmanuel Macron, contribuera à ramener les relations entre l'Italie et la France dans un cadre de cordialité souhaitable. Cependant, il ne faut pas penser que la capacité et la stature du président italien suffisent à soigner les relations bilatérales entre Rome et Paris. L'Italie et la France sont très intégrées, dans le secteur industriel mais pas seulement, avec une interpénétration très forte des secteurs scientifiques, technologiques et culturels. Cependant, le parallélisme des politiques nationales d'immigration rend les choses difficiles : en France, comme en Italie, la quesiton de l’immigration illégale pèse dans le débat. Mais en France, si le président est attaché à défaire la montée de Le Pen, la stratégie italienne au niveau européen oppose Macron et Meloni. De manière pragmatique, l'Italie et la France auraient tout intérêt à renforcer leur dialogue, y compris en utilisant les outils utiles fournis par le Traité du Quirinal désormais en vigueur, un dispositif toujours soutenu par le Président Sergio Mattarella. Italiens et Français ont besoin les uns des autres, même s'ils semblent destinés à ne pas se comprendre. Viser une relation réduite au minimum, mais toujours soutenue par le traité bilatéral, pourrait s'avérer efficace. Mais cela ne peut se faire en l'absence d'une forme d'alliance explicite entre Meloni et Macron, qui est loin d'être évidente. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de G. Legato, « Cutro, les mensonges de la Garde des Finances » : « Une enquête est en cours concernant le naufrage de l’embarcation de migrants dans la nuit du 25 au 26 février dernier ayant échoué sur les côtés de Calabre. Il émerge que la nature de l’embarcation ne faisait aucun doute : ‘’événement migratoire’’ avait indiqué la Garde côtière. Cela va donc contre l’affirmation selon laquelle la présence de personnes, et notamment de migrants, sur le bateau n’était pas certaine. De plus, la Garde des Finances a indiqué que l’embarcation n’avait pas été enregistrée par les radars alors que la perquisition a permis d’établir qu’elle avait été repérée dès 3h34 du matin alors qu’elle était encore à 6 km de la côte. Pourtant, vers 4h du matin, dans la conversation enregistrée, l’agent de la garde des finances affirme au collègue de la Garde côtière que le radar ne relève aucune trace du bateau alors qu’il était en réalité suivi depuis près de 25 minutes. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Navires et avions militaires à destination de la Colombie. Enquête sur D'Alema et Profumo » par Fulvio Bufi : « Le nom de l'ancien premier ministre et ministre des affaires étrangères Massimo D'Alema figure dans l'enquête du parquet de Naples sur un pot-de-vin présumé de 40 millions d'euros promis à des membres du gouvernement et du sénat colombien pour faciliter l'attribution d'un contrat d'une valeur de plus de quatre milliards d'euros. Avec D'Alema, un autre suspect : l'ancien PDG de Leonardo, Alessandro Profumo. Et pas seulement. Il y a aussi Giuseppe Giordo, jusqu'en mai 2022 chez Fincantieri, où il occupait le poste de directeur général de la division des navires militaires. Tous ont été perquisitionnés hier matin par les Digos de Naples, qui ont acquis des documents et du matériel informatique. La vente des avions et des navires n'a jamais été finalisée, mais selon l'enquête, l'opération comprenait une commission de quatre-vingts millions pour la médiation, et la moitié de cette somme aurait été promise à certaines autorités colombiennes, dont l'ancienne vice-présidente Marta Lucia Ramirez, qui a nié toute implication. Selon les magistrats napolitains, l'absence de vente, et donc le non-paiement de la commission et du pot-de-vin présumé, n'exclut pas la possibilité que le délit de corruption internationale puisse avoir été commis, simplement parce qu'il a été planifié. »

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo « Meloni fait l’éloge du système Saied mais le Raïs ne lui fait pas de concessions » : « Meloni n’est pas satisfaite quand elle remonte dans l’avion qui l’avait déposée quatre heures plus tôt à Tunis. Une heure et quarante minutes d’entretien avec le Président Kais Saied ont bien un sens, comme on souhaite le souligner au Palais Chigi (‘’le feeling était là’’), mais n’ont toutefois pas servi à convaincre un dirigeant qui se fait de plus en plus autocrate, fait arrêter les opposants, les journalistes et verrouille le Parlement. On comprend que l’échange n’est pas allé dans la direction souhaitée. Saied dit non au ‘’diktat du FMI’’, il dit non aux réformes que l’organisation internationale demande afin de débloquer le financement à hauteur de 1,9 milliards, pourtant vital pour Tunis. Meloni est inquiète et ne le cache pas. Elle explique à Saied que l’Italie est en train de faire tout son possible afin d’adoucir les alliés en Europe et au G7. Elle rappelle l’approche pragmatique de son vice-président Tajani pour échelonner les financements rendant ainsi plus progressif le parcours des réformes. Mais Saied secoue la tête, et considère les propositions du FMI come des ‘choix imposés’, avec une position méprisante qui sera reprise dans son communiqué de presse. Meloni fait l’éloge du travail fait par Saied sur les migrants et accueille la proposition tunisienne d’une conférence internationale sur la thématique en offrant Rome comme siège. Tout en avouant ses craintes que l’afflux de migrants puisse augmenter avec la saison estivale. La stabilisation de la Tunisie est fondamentale. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et L. Martinelli « Giorgia parle seule au point de presse sans journalistes » : « Tunis. A l’issue des rencontres institutionnelles avec les principales personnalités du gouvernement nord-africain, Giorgia Meloni prend la parole, dans un contexte apparemment normal prévoyant un pupitre et un micro, même si la qualité de l’audio fait comprendre que la vidéo a été prise par un portable et non par une caméra. Or, en face à la Présidente du Conseil, il n’y a personne. C’est donc un message vidéo comme ceux qu’elle diffuse dans ses ‘’notes de Giorgia’’ après les conseils des ministres, mais conçu cette fois-ci à l’instar d’un point de presse. Cela après que le Palais Chigi a annulé la rencontre avec la presse à l’ambassade car l’entretien institutionnel s’était prolongé. Elle parle pendant 9 minutes et choisit de le faire seule. Tout se fait de manière plus simple : des déclarations sans questions, sans interruptions et sans la présence des journalistes. Cela serait, fait savoir le gouvernement, le format habituel que les Tunisiens demandent aux invités. Pourtant, les questions étaient nombreuses, notamment pour comprendre si les efforts de Meloni aboutiront à quelque chose. »

TRIBUNE, La Stampa, de Antonio Tajani (Forza Italia) et Manfred Weber (CSU), « L’UE doit reprendre le contrôle de la Méditerranée, les égoïsmes nationaux créent de l’insécurité » : « L’Europe se dirige tout droit vers une nouvelle crise migratoire. Au cours des quatre premiers mois de 2023, 80 000 personnes ont illégalement traversé les frontières de l’UE. Les centres pour les réfugiés sont surpeuplés, les contrôles aux frontières internes augmentent, de plus en plus de personnes risquent leur vie pour tenter de gagner l’Europe. L’UE doit urgemment revoir sa politique migratoire avec une attention particulière pour la Méditerranée centrale où, contrairement à ailleurs, les flux illégaux augmentent. Il faut pour cela l’unité de tous les pays membres et des solutions partagées. Nous n’y arriverons jamais si nous continuons à fermer les frontières nationales et à nous disputer sur qui devrait accueillir les derniers migrants arrivés sur nos côtes, si les égoïsmes nationaux prévalent sur la solidarité européenne. La solution est basée sur deux piliers : le renforcement des frontières externes et une solidarité européenne accrue vers les personnes dans le besoin, par exemple fuyant des guerres. En accueillant plus de 4 millions de réfugiés ukrainiens, nos collectivités locales ont déjà fait preuve d’une extraordinaire solidarité. Nos concitoyens demandent par ailleurs des solutions pragmatiques pour lutter contre l’immigration clandestine. Être naïf c’est être irresponsable et certains partis ont trop longtemps négligé l’aspect sécuritaire de l’immigration. Au Parlement européen, les Verts ont systématiquement tenté de bloquer toute initiative pour améliorer les conditions d’ordre aux frontières externes. Et la gauche utilise en Europe la crise migratoire de façon démagogique contre une droite qui ne respecterait pas les droits fondamentaux des personnes, confondant immigration légale et illégale. Pour plus de sécurité dans l’UE, nous devons prendre des mesures plus efficaces contre les organisations criminelles et les Etats étrangers qui exploitent les migrants. Nos frontières externes doivent être plus sûres, ce sont les Etats membres qui doivent décider qui entre en Europe, pas les trafiquants qui appartiennent à des réseaux illégaux multimilliardaires. L’Europe doit agir avec conviction en Méditerranée. L’UE devrait également établir un code de conduite pour les ONG faisant des secours en mer, afin de garantir le contrôle démocratique et protéger notre sécurité commune. Pour mettre fin à cette tragédie humaine il faut collaborer avec les pays de transit et créer des centres d’accueil et d’enregistrement y compris hors d’Europe, qui soient aussi des plateformes de débarquement pour les patrouilles et les missions de secours. A notre garde frontalière et notre garde côtière il faut confier une nouvelle mission de patrouille en Méditerranée. Il faut empêcher que tant de personnes entreprennent ce voyage désespéré, en créant au contraire des voies légales et des corridors humanitaires. La coopération avec les pays de la rive sud est fondamentale pour contrôler les flux migratoires. La Tunisie a remplacé la Libye comme premier pays de transit : sur 45 000 migrants arrivés en Italie en un an, plus de la moitié sont partis de ports tunisiens. Un accord avec la Tunisie comme celui de 2016 avec la Turquie est primordial pour reprendre le contrôle. Nous devons aussi continuer à travailler étroitement avec nos partenaires d’Afrique subsaharienne pour affronter les causes profondes de la migration. Il faut investir dans l’agriculture, l’énergie, la technologie dans ces pays afin d’offrir des opportunités concrètes dans leur propre pays à ces hommes, femmes et enfants. Ne commettons par les mêmes erreurs qu’en 2015, unissons-nous et trouvons des solutions communes pour protéger les citoyens européens et aider ceux qui en ont besoin, et montrer le meilleur de la solidarité européenne. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

M 2.jpg

Giorgia Meloni et le président tunisien Kaïs Saïed

06/06/2023

85 % des Allemands sont opposés au fait que leur pays quitte l'Union Européenne.

Allemagne. Un sondage Infratest dimap indique que 15 % des Allemands estiment que leur pays doit quitter l’Union Européenne. 85 % y sont opposés.

Allemagne 1.jpg

Le parti patriotique AfD est donné deuxième parti d’Allemagne, devant les sociaux-démocrates du SPD.

AfD.jpg

CSU.jpg

Allemagne. Le parti patriotique AfD est donné deuxième parti d’Allemagne, devant les sociaux-démocrates du SPD.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/gms.htm)

AfD 1.jpg

SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Autres

"Des fonds du FMI en échange de réformes. Visite éclair de Meloni en Tunisie."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

La contre-offensive ukrainienne vers les territoires de Donetsk, Bakhmout et Marioupol, sur fond de visite de l’émissaire du Vatican à Kiev, fait la Une de la presse : « L’armée de Kiev à l’attaque » (Corriere della Sera), « L’heure de l’attaque » (Repubblica), « Des premiers pas à Kiev : le Cardinal Zuppi prépare le terrain pour une solution pacifique » (Avvenire). Le vote de confiance pour retirer à la Cour des Comptes le contrôle sur l’exécution du PNRR fait la Une du quotidien La Stampa « « La légalité est en danger sur le PNRR » » ; l’émission du nouveau bon du trésor « Valore » est aussi en une : « BTP Valore, des débuts record » (Sole 24 Ore), qui titre aussi « Macron lance le plan d’aides pour les gigafactory : la France, pôle de batteries ».

Les JT couvrent la mission en Ukraine de l’émissaire du Vaticanl’attaque au barrage près de Kherson, la mission en Tunisie de Giorgia Meloni, prévue pour aujourd’hui, et le vote de confiance sur le contrôle de l’exécution du PNRR.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzo, « Meloni et les accusations d’autoritarisme, ‘’c’est absurde, nous faisons comme faisait Darghi’’ » : « Giorgia Meloni a donné une interview télévisée, à la veille d’une mission-éclair en Tunisie pour rassurer le gouvernement de Saied sur les efforts de Rome pour débloquer les aides du FMI. ‘’Il faut conjurer le risque de faillite de ce pays’’ insiste la Présidente du Conseil. Elle fait passer plusieurs messages, parfois sur le ton de la plaisanterie. Elle évoque ses objectifs en tant que leader ‘’je suis à la tête d’une majorité solide, je me fixe un horizon à cinq ans, je peux donc me permettre de gouverner sans forcément chercher l’approbation immédiate de l’opinion publique. J’ai la chance de pouvoir prendre des décisions qui seront jugées sur le long terme’’. Elle insiste sur l’importance de rester cohérente avec ses idées, à commencer par la position sur le conflit ukrainien : ‘’l’opposition d’une part conséquente d’Italiens à l’aide militaire fournie à Kiev est compréhensible mais je suis disposée à perdre un peu de ma popularité car sinon j’irai contre les intérêts de mon pays qui risquerait de se retrouver avec une guerre encore plus proche de son territoire’’. Elle revient plusieurs fois sur les relations avec l’opposition et notamment la gauche qui l’accuse selon elle ‘’d’autoritarisme pour tout […] même lorsque l’on prolonge les normes sur la Cour des Comptes du gouvernement Draghi dont ils faisaient partie’’. ‘’Schlein nous accuse d’avoir un problème avec les opinions divergentes mais si la secrétaire du deuxième parti d’Italie ne sait pas distinguer le désaccord de la censure, alors il y a effectivement un problème’’. ‘’On prédisait l’apocalypse avec l’arrivée de la coalition de droite au gouvernement, l’écroulement de la Bourse. La Bourse va très bien, le spread diminue, les fonds d’investissement ont cessé de miser contre la dette publique italienne…’’. Concernant le revenu de citoyenneté, elle expose sa pensée : ‘’avec les aides publiques, les gens restent pauvres, le travail est le seul ascenseur social qui soit’’. Enfin, elle répond à une question sur Macron : ‘’mais bien sûr que nous nous parlons. Les relations entre Etats sont une chose, les relations entre partis en sont une autre’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Le jeu politique derrière la confiance »  par Stefano Folli : «  Le vote de confiance d'aujourd'hui à la Chambre n'est pas une simple formalité : il marque un tournant, en introduisant un changement dans les tâches et le rôle de la Cour des comptes. Des constitutionnalistes de renom comme Sabino Cassese et Cesare Mirabelli garantissent qu'il ne s'agit pas d'une blessure à la Constitution, mais d’une rationalisation de la procédure. Dans le même temps, cette décision suscite des inquiétudes quant à la volonté de l'exécutif d'échapper à l'enchevêtrement des contrôles à différents niveaux, ce qui peut favoriser les abus. Est-ce le cas ? D'un point de vue général, l'intervention sur le système judiciaire comptable est discutable, surtout en ce qui concerne la manière et le moment où elle a eu lieu. Le tapage médiatique maximal renforce l'impression d'une erreur politique. A moins que ce ne soit précisément l'objectif de la majorité : transmettre à l'opinion publique l'idée d'un exécutif déterminé à accélérer sur les fonds européens, en rejetant sur d'autres - précisément sur la Cour - la responsabilité de retards que beaucoup considèrent comme inévitables, malgré les dénégations du ministre Fitto.  Il y a quatre ans, la même droite qui veut moins de contrôle aujourd'hui en demandait plus. Et vous pouvez comprendre : à l'époque, FdI était dans l'opposition et son point de vue était différent. Avant encore, c'est la gauche qui était tentée de réduire le pouvoir comptable, peut-être parce qu'une alliance de centre-gauche gouvernait à l'époque et que c'était à elle de supporter l'excès de contrôles. Cela montre que, derrière le désaccord sur la norme juridique, il y a souvent, sinon toujours, un affrontement politique dont tout le reste découle. Ayant face à elle une opposition divisée sur le sujet, la majorité pêche peut-être par excès de confiance, ce qui peut conduire à commettre des erreurs, même graves. L'absence d’opposition soudée devrait la conduire à un surcroît de modération, mais cela n’a pas été le cas.  Il n’y a qu’avec l'Europe que l'on veille à ne pas dépasser les bornes. »

ARTICLE, La Repubblica, M. de Ghantuz Cubbe  « Rocca (centre-droit) retire le parrainage à la Roma Pride. Schlein et Gualtieri confirment leur présence » - Après dix ans, la manifestation n’aura plus le soutien de la Région du Latium dirigée par la droite. La GPA est dans le viseur : « Une bonne partie des partis de l’opposition (PD, les radicaux, +Europa, Azione, Italia Viva e l’alliance Verdi sinistra) évoque une ‘’dérive homophobe’’. Selon Fratelli d’Italia et la Ligue, en revanche, cela s’explique par ‘’un acte nécessaire’’. Le président de la région Rocca parle même de ‘’promotion d’acte illégaux’’. La Région avait déjà accordé son parrainage à la manifestation Roma Pride. Ce geste avait été salué par le PD et par le président Mario Mieli. Mario Colamanirino, porte parole de la Rome Pride, avait déclaré ‘’nous apprécions que la Région n’ait pas voulu tomber dans le piège des préjugés idéologiques, en se démarquant politiquement de ceux qui, au Parlement, voudraient faire de la naissance de nos enfants un délit universel’’. Entretemps, la galaxie Pro-vita a commencé à faire pression afin de retirer ce soutien. Et cela est arrivé, tout a été annulé. Une décision ‘’nécessaire et inévitable’’ explique-t-on à la Région, car dans le document en ligne de la manifestation on demande ‘’une loi introduisant et disciplinant aussi en Italie une GPA qui soit éthique et solidaire’’. Ce qui aurait suffi pour faire tout sauter. Le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini s’en est immédiatement félicité, en twittant ‘’un soutien à la propagande pro-GPA ? non merci.’’ La présidence du PD fait savoir par le biais de Marta Bonafoni ‘’il s’agit de l’énième levée de boucliers du mouvement Pro vita, où l’on assiste à l’imposition d’une approche idéologique et une idée de société restreinte et injuste’’. Le démocrate Alessandro Zan déplore ‘’une schizophrénie de haine et de discrimination que la droite veut diffuser en exploitant les institutions’’, alors que Riccardo Magi de +Europa évoque pour sa part une ‘’homophobie d’Etat’’. Pour les jeunes de Forza Italia ‘’celle de Colimarino était une provocation mais le retrait du parrainage a été une erreur’’. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Rocca, Président (de centre-droit) de la région Latium : « On m’a tendu un piège » « J’ai reçu une lettre de demande de parrainage très cordiale de la part des organisateurs de la Rome Pride. J’y ai répondu favorablement en précisant toutefois à ces derniers de bien éviter d’associer le logo de la Région à des aspects pouvant heurter la sensibilité morale d’autres citoyens, comme par exemple la GPA. Q. Mais pourquoi avoir décidé cela à 5 jours de la manifestation ? Est-ce un ordre venu du parti ?  Pas du tout, ce sont les propos du porte-parole de la Rome Pride, Mario Colamarino, qui m’ont fait réagir puisqu’il se félicitait que la Région ‘’se démarquait politiquement de certains partis du parlement qui veulent transformer en délit le recours à la GPA’’. Je ne pouvais pas faire autrement que retirer notre parrainage, j’ai vécu cela comme un piège. La GPA est une chose amorale comme la prostitution et est utilisée surtout par les couples riches aux dépens de femmes pauvres. Je ne suis pas homophobe, mais la GPA n’a rien à voir avec les thématiques de la Gay Pride.’’ »

a.jpg

Francesco Rocca

ENTRETIEN, il Messaggero, Paolo Zangrillo (Forza Italia), Ministre de la fonction publique, « Nous ne sommes plus en temps de pandémie, l’exception [sur le télétravail] pour les parents doit prendre fin » : « Le 30 juin 2023, la prorogation du smart-working prendra fin pour les parents dont les enfants ont moins de 14 ans et alors que cette modalité de travail à distance devrait être prolongée pour les travailleurs vulnérables qui doivent bénéficier d’une ‘’attention juste face aux problèmes auxquels ils sont confrontés’’. Si près de 3,6 millions de travailleurs italiens sont aujourd’hui en smart-working d’après l’Observatoire Polytechnique de Milan, le temps de la pandémie semble révolu et cela implique de corriger certains dispositifs exceptionnels mis en place lors de la crise sanitaire. Pour favoriser le retour à la normale, il s’agira de ‘’renforcer les capacités administratives’’ des collectivités territoriales pour que celles-ci mènent à bien cette transition, en insistant notamment sur la ‘’stabilisation’’ des carrières du personnel sous contrat à durée déterminée. Dans le cadre de la réforme prévue de la fonction publique, l’enjeu est aussi de renforcer l’attractivité des services d’État. En ce sens, la révision des concours d’entrée – et la suppression de l’épreuve orale d’ici à 2026 – va dans le sens de cet objectif. Les candidats admissibles seront également amenés à choisir leur région de préférence, de façon à améliorer la procédure de sélection en créant un dispositif personnalisé en fonction des choix de carrière de chacun »

ARTICLE, la Repubblica, Iacopo Scaramuzzi, « Mission de Zuppi en Ukraine, le Pape veut une paix juste » : « A la demande du Pape François, le chef de la Conférence épiscopale italienne (CEI) Matteo Zuppi se trouve actuellement à Kiev pour ‘’tenter de faire mûrir une piste de sortie à la guerre en Ukraine’’. Si l’initiative n’a pas pour objectif de mener un plan d’action de la part du Vatican, comme cela avait déjà été le cas lors de la visite de Zelensky à Rome en mai 2023, les représentants de cette ‘’diplomatie de l’empathie’’ sont en revanche ‘’convaincus de pouvoir contribuer à débloquer la situation’’. La mission du Cardinal Zuppi a pour principal objet ‘’d’écouter les autorités ukrainiennes sur les possibilités de parvenir à une ‘paix juste’’’. Il se rendra ainsi sur les lieux touchés par les bombardements russes pour ‘’écouter les raisons et les requêtes’’ des Ukrainiens avant de continuer sa mission. Du côté de Kiev, la visite de Zuppi est avant tout une ‘’opportunité pour le Vatican de voir de plus près la réalité de la guerre d’agression’’ que mène la Russie sur le sol ukrainien. Prochaine étape, Moscou. Si le porte-parole du Kremlin Peskov a confirmé hier que M. Zuppi ne rencontrerait pas Poutine en personne, la visite du Cardinal aura aussi pour objet de discuter les conditions d’une ‘’paix juste’’ et ‘’d’écouter ses interlocuteurs, à la recherche d’une évolution de la situation’’. Il pourrait enfin envisager de se rendre aux États-Unis ou en Chine, selon les opportunités de dialogue que lui proposent les deux pays. ‘’L’alternative à la guerre, c’est la politique’’ disait lui-même M. Zuppi dans une lecture qu’il a tenue à l’Université Roma Tre. Connu pour ses missions de pacification qu’il a menées au Congo, au Burundi et au Guatemala, ce missionnaire pour la paix suit la volonté du Pape, de l’Église et du Cardinal Parolin,‘’favorable à un environnement qui puisse mener vers un parcours de paix’’ » 

ARTICLE, La Repubblica, « Des fonds du FMI en échange de réformes. Visite éclair de Meloni en Tunisie » par Tommaso Ciriaco : «  Une Première ministre souverainiste peut-elle se montrer trop pressant avec un autre Etat pour le pousser à accepter des conditions strictes en matière de réformes et de droits en échange d'un énorme prêt du Fonds monétaire international ? Elle ne le peut pas, ou en tout cas, elle préfère ne pas faire passer ce message en public. C'est dans cet esprit que Giorgia Meloni atterrira à Tunis ce matin. Officieusement, cependant, elle invitera les institutions tunisiennes à être plus souples. Car, expliquera-t-elle, "il faut un signal" pour renverser le veto de la Maison Blanche et éviter une crise économique aux conséquences dévastatrices. La dirigeante promettra à Saied un engagement maximal pour obtenir le déboursement de 1,9 milliard du FMI. Et elle relancera une idée italienne, élaborée par Antonio Tajani : deux tranches de financement - l'une immédiate, l'autre à l'issue du processus - pour garantir un répit aux caisses vides tout en diluant dans le temps l'impact des réformes attendues.  Une chose est sûre : Meloni expliquera publiquement qu'elle ne veut pas se mêler de ce qui ne la regarde pas. Mais en réalité, elle demandera à Saied des réponses qui seront apportées par Tajani la semaine prochaine aux Etats-Unis, pour qui « Il est juste que le FMI commence à débourser de l'argent",  "mais en même temps, il faut faire des réformes. Avec Blinken, nous aborderons la question de la Tunisie, mais aussi avec Georgieva". L’Italie veut éviter une crise ressemblant à une nouvelle Libye après la Libye. "Si le gouvernement tunisien tombait, nous pourrions vivre un scénario inquiétant", lance Meloni, une urgence qu'elle doit éviter, car elle la ferait échouer sur un dossier cher à la droite. Avec une augmentation de 155,97 % de migrants sur les côtes italiennes cette année, les données sont jugées très inquiétantes. Mais lors des entretiens de ces derniers mois avec Tajani et le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, le président tunisien a été clair : insister sur les enjeux des réformes n'aura pour résultat que de tourner le regard vers la Chine. Pékin, en effet, est déjà présent sur le territoire, entend construire des ports et pourrait reproduire le schéma déjà adopté ailleurs : soutenir économiquement les nations faibles, vaincre leur dette, les contraindre enfin à entrer dans son orbite d'influence. Meloni veut éviter ce scénario. Elle l'a expliqué à Joe Biden en marge du G7 au Japon et l'a répété à Kristalina Georgieva, directrice du FMI. Ursula von der Leyen devait également participer à la visite, mais Meloni a finalement décidé de voler de ses propres ailes. Qu'il s'agisse d'une demande explicite de Saied, peu enclin à se montrer soumis à des pressions extérieures, ou d'une décision résultant du désintérêt de Bruxelles, le fond ne change pas : Rome doit gérer presque seule l'affaire tunisienne, qui pourrait devenir un énorme problème européen en raison de mouvements secondaires. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

M 2.jpg

Giorgia Meloni lors du 209ème anniversaire des carabiniers.

05/06/2023

Björn Höcke poursuivi pour avoir utilisé la phrase : "Tout pour l'Allemagne".

AfD.jpg

Allemagne. Le parquet de Halle engage des poursuites contre le chef de file des élus de l’AfD au Parlement de Thuringe Björn Höcke pour avoir utilisé, lors d’un discours, en 2021, la phrase « Tout pour l’Allemagne » au sein de sa déclaration : « Tout pour notre patrie, tout pour la Saxe-Anhalt, tout pour l’Allemagne ». Or, ce slogan est interdit car il était utilisé par les SA.

Björn Höcke.jpg

L'AfD compte plus de 30.000 membres.

AfD.jpg

Allemagne.

AfD 1.jpg

(source : ZDF)

Autriche : erreur de comptage lors de l'élection du président du parti social-démocrate SPÖ.

Autriche. Une erreur de comptage des voix des délégués a eu lieu lors de l’élection du président du parti social-démocrate SPÖ. En conséquence, ce n’est pas Hans Peter Doskozil qui est élu président du SPÖ, mais  Andreas Babler.

SPÖ 1.jpg

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/03/le-...)

"Salvini tourne le dos à Berlusconi : "La Ligue n’adhèrera pas au PPE.""

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse. 

Les retards du PNRR, dont les projets présentant trop de difficultés pour être accomplis dans les temps doivent être présentés aujourd’hui, ainsi que la norme visant à retirer à la Cour des Comptes le contrôle sur l’exécution de celui-ci, font la une de la presse : « Qui fait obstacle au PNRR » (Repubblica) ; « PNRR, la négociation sur une clause permettant de sauver les fonds » (Corriere), « PNRR : le gouvernement va engager sa confiance » (Messaggero). Le débat sur les féminicides et les mesures pour les éviter est en une de la Stampa, tandis que la journée internationale de l’environnement est en une de la plupart des journaux. 

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « La peur de l’étranger remonte et l’Italie se referme sur ses frontières » : « Les migrants continuent à occuper une place centrale dans le débat politique et social italien. Pour 4 Italiens sur 10, les migrants sont un ‘’danger pour la sécurité des personnes’’. C’est une donnée en forte hausse par rapport à ces deux dernières années, durant lesquelles le covid et la guerre en Ukraine suscitaient davantage de peur. La peur des immigrés retrouve ainsi le niveau enregistré en 2017-2018 mais reste toutefois inférieure à 2007-2008. Cela coïncide en fait avec des périodes de campagne électorale. Pourtant aujourd’hui nous nous trouvons plutôt dans une phase post-électorale, avec la victoire de la coalition de droite actuellement au gouvernement et qui alimente explicitement ce sentiment. 8 électeurs sur 10 de Fratelli d’Italia sont favorables au ‘’contrôle des frontières’’, une proportion encore plus importante parmi les électeurs de la Ligue et surtout de Forza Italia. La fracture avec la gauche est évidente : cette proportion chute à 47% parmi l’électorat du M5S et à 28% pour le PD. A l’inverse, plus de la moitié des électeurs 5 Etoiles et plus des 2/3 de ceux du PD souhaitent ‘’davantage d’ouverture sur le monde’’. Une opinion largement diffusée également parmi les étudiants, plus que dans le reste de la population. A l’échelle de toute l’Italie, près de 60% voudraient davantage de contrôle des frontières, voire leur fermeture, le chiffre le plus haut de ces cinq dernières années. Une donnée probablement liée aux relations difficiles avec les pays voisins, notamment avec la France. Pourtant, l’Italie est le pays européen avec l’âge moyen le plus élevé et le taux de natalité le plus bas. Le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, a souligné que les effets de la baisse démographique ne pourront être compensés que ‘’par une augmentation du solde migratoire’’. Une opinion également exprimées par les principales associations d’entrepreneurs et d’artisans. »

ENTRETIEN, La Stampa, Matteo Piantedosi (Indépendant), « La prévention doit être renforcée au Parlement. Nous écouterons tout le monde » : « ‘’Chaque jour en Italie, trois femmes sont assassinées’’. Pour endiguer le phénomène des féminicides, le gouvernement envisage d’élaborer un projet de loi visant à renforcer les mesures de protection à l’égard des femmes victimes de violence. La permanence de ces violences de genre et de ces féminicides est ‘’intolérable’’ dans une société ‘’aussi avancée que la nôtre, rappelle le ministre Piantedosi, qui dit vouloir travailler en collaboration avec les autres ministres Nordio (Justice) et Roccella (Famille) sur une hypothèse ‘’d’intervention normative’’ à soumettre en Conseil des ministres. Pour ce qui relève du domaine de compétences du Viminal, le projet de loi mettra l’accent sur le renforcement des mesures de prévention personnelle et la communication avec les femmes victimes de violence, en leur rappelant la présence des centres anti-violence en action sur le territoire. Du côté des agresseurs, il s’agira d’intensifier l’usage du bracelet électronique. ‘’Il y a un grand travail à accomplir. Les normes sur la prévention et les sanctions sont fondamentales, mais elles ne suffisent sûrement pas. Il y a une dimension plus large qui relève de l’éducation et de la formation dès les premières années d’école’’. ‘’Le féminicide n’est pas un fait individuel mais social’’. Dès lors, il s’agit pour les décideurs publics de comprendre que l’instrument pour lutter contre les violences faites aux femmes ne peut pas se résumer à la répression du délit, mais il doit s’inscrire dans un ‘’projet culturel’’ qui doit impliquer une ‘’responsabilité collective’’ pour endiguer le phénomène. Contre l’impunité dont peuvent bénéficier les agresseurs, il s’agit pour le gouvernement d’affirmer le respect de la vie humaine et de la liberté d’autrui afin que jamais plus la femme ne soit traitée comme ‘’un objet, une propriété ou un instrument’’ ». 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « Une clause pour ‘ sauver ‘ le PNRR et rediriger les fonds vers le plan énergétique » : « Rome négocie avec l'UE. Aujourd'hui, le vote de confiance sur le règlement sur la Cour des comptes, les oppositions sont divisées. Le rapport semestriel sur le PNNR, rédigé par le gouvernement et qui a déjà été discuté la semaine dernière par le groupe de pilotage, sera transmis au Parlement aujourd'hui. C'est également aujourd'hui que la confiance sera accordée à la mesure par laquelle l'exécutif annule le contrôle concomitant de la Cour des comptes sur les dépenses du Plan de relance et de résilience. Les oppositions sont divisées : le Pd et le M5S sont prêts à livrer bataille tandis qu’Italia dei Valori et Azione soutiennent la majorité. Au cours de ces dernières heures, des échanges de déclarations houleuses ont eu lieu entre la Commission européenne et le Palais Chigi. Le gouvernement tente de faire insérer dans le Plan une sorte de clause de sauvegarde, une clause qui permettrait à l'Italie de détourner vers le plan Repower-Eu les financements européens qu'elle ne sera pas en mesure de dépenser d'ici à 2026. Les propositions de modification du PNRR doivent être présentées d'ici la fin du mois d'août et la stratégie de l'exécutif semble celle de ne pas vouloir renoncer à aucun des financements prévus jusqu'à présent. Aujourd'hui, le plan Repower-Eu, axé sur les projets d'efficacité énergétique, est d’un point de vue économique, beaucoup moins considérable et plus spécifique que le PNRR. L'Italie devrait recevoir 2,7 milliards d'euros, et les propositions soumises il y a 15 jours aux bureaux de la Commission à Bruxelles semblent avoir été accueillies positivement. Plus précisément, le plan que le gouvernement a soumis à certaines grandes entreprises à participation publique et qui pourrait contenir des projets à grande échelle d'acteurs majeurs tels que Snam, Terna, Eni et Enel, pourrait en fin de compte "accueillir" les fonds qui ne seraient pas dépensés à la date d'expiration naturelle du PNRR. Ainsi, le Repower-Eu, qui, en plus des 2,7 peut déjà compter sur d’autres fonds provenant des plans de cohésion et qui sont calculés entre 3 et 6 milliards d'euros, pourrait facilement dépasser les 10 milliards d'euros. Il n'est pas certain que la Commission donne son feu vert, mais les discussions sont en cours. Et si elles devaient se terminer positivement, cela laisserait à l'Italie une grande marge de manœuvre. »

ENTRETIEN, La Repubblica, Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre du Made in Italy, « Nous voulons transférer les ressources du Pnrr vers l'énergie, voilà l’état des discussions avec l’UE» : « L’échange entre l’Italie et la Commission européenne au sujet du Pnrr suit l’esprit suivant : ‘’nous voudrions utiliser au mieux les ressources du plan afin d’obtenir des effets immédiats sur le développement économique et social du pays’’. En visite à Washington où il a rencontré des chefs d'entreprise et des responsables politiques américains, le ministre du Made in Italy Adolfo Urso a tenu à rassurer les investisseurs sur la capacité de l’Italie à ‘’utiliser au mieux les ressources’’ du Pnrr et à ‘’produire de la croissance’’ tout en réduisant le déficit public. L’Italie s’engage en effet à mettre l’accent sur des projets d’investissement liés à ‘’la souveraineté environnementale, à la transition industrielle 5.0 et aux technologies vertes et digitales’’. Pour cela, les fonds du Pnrr doivent être alloués à des projets dits ‘’réalisables’’ : en d’autres termes, que ces derniers ne contreviennent pas aux objectifs de croissance précédemment cités et qu’ils puissent être réalisés à court ou moyen terme. Ces projets doivent défendre et utiliser des ‘’énergies durables’’ tout en assurant la promotion des technologies vertes et digitales, nécessaires à la compétitivité des entreprises italiennes pour les investisseurs étrangers (notamment américains). Au regard de sa prochaine présidence du G7, l’Italie est aujourd’hui peut être perçue comme un pays ‘’fort et fiable’’ dans un contexte géoéconomique où son rôle de leader méditerranéen est naturellement plus exposé, fort du potentiel de son fonds souverain. Enfin, l’Italie témoigne de sa confiance dans la relation qui la lie à l’allié américain, en rappelant notamment que l’accord sur les Nouvelles Routes de la Soie a ‘’toujours été commercial’’ et qu’il ne doit pas être interprété comme un ‘’changement de camp’’. Quant à la décision du gouvernement sur son éventuel renouvellement, « elle sera prise le moment venu ». La pérennité des relations commerciales au sein de ‘’l’aire euro-atlantique’’, engagée pour faire face au défi systémique chinois, est une priorité que l’Italie doit communiquer au mieux à la communauté des investisseurs américains. » 

ENTRETIEN de Antonio Tajani (Forza Italia), Ministre des Affaires étrangères, Corriere della Sera, P. Di Caro : « Avec Bruxelles, il s’est agi d’un malentendu. Mais la Commission ne doit pas prendre parti en vue des élections 2024 » : « " De nombreux pays modifient leurs plans de dépenses, pas seulement l’Italie. Le plan a été lancé lors de la crise du Coronavirus, puis il y en a eu une autre avec la guerre et la crise énergétique, tout le monde a besoin de flexibilité. Ce n’est pas seulement le gouvernement qui a besoin de stabilité, mais aussi tous ceux qui travailleront sur le PNRR, même les administrations territoriales de gauche qui géreront les fonds. C'est un travail qui nous engage tous". "Je m'attends à ce que les institutions européennes soient indépendantes des gouvernements, au-dessus des partis ; ce n’a pas toujours été le cas dans le passé."  "C'est un fait que le centre-droit progresse globalement en Europe : les résultats en Finlande, en Grèce, en Espagne le prouvent. Ensuite, il faudra attendre le vote, bien sûr. Mais je me souviens qu'en 2017, j'ai moi-même été élu président du Parlement européen avec une majorité de centre-droit et l’élan pro-européen n'est, en aucun cas, diminué ". " Les nouvelles réglementations sur les voitures électriques, sur les emballages et la politique des "feux rouges" sont des coups très durs pour l'Italie, qui est le deuxième pays manufacturier d'Europe. Il est juste de défendre l'environnement, mais il faut défendre aussi l'emploi et le bien-être des citoyens". " Nous discuterons de cela ainsi que de beaucoup d’autres sujets lors du Sommet du PPE cette semaine à Rome, avec une attention particulière pour les valeurs chrétiennes - il y aura aussi des réunions au Vatican -, car l'ancrage d'une force politique doit toujours être clair. " " Au sein de Forza Italia, c’est Berlusconi qui décide ; il ne changera pas la ligne politique au sein du gouvernement, ce sont les résultats qui comptent et non pas les nominations d’un tel ou d’un autre. " » 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, de F. Malfetano, « L’axe sur les migrants et le MES, Meloni négocie avec Scholz » : « La Présidence du Conseil ne se fait pas d’illusion sur le tiède dégel avec Emmanuel Macron. Afin que le Conseil européen des 29 et 30 juin ne se termine sur des conclusions au goût amer, Giorgia Meloni a besoin de l’appui de Berlin. Du reste, l’entourage de Giorgia Meloni est convaincu que l’accord sur le Pacte de Stabilité et le soutien réciproque face à la crise migratoire est dans l’intérêt des deux dirigeants. Deux dossiers inévitables ce jeudi, lors de la visite à Rome du chancelier allemand. Sur le sujet des migrants, cette semaine sera décisive pour Meloni qui sera probablement en visite à Tunis mercredi, dans le rôle de médiateur entre Saïed et le FMI. Un déplacement complexe pour lequel la Présidente du Conseil s’implique corps et âme, convaincue que la stabilisation de la zone bénéficierait non seulement au contrôle des flux migratoires (les arrivées clandestines sont quoi qu’il en soit en baisse), mais surtout pour les infrastructures stratégiques italiennes. Le gazoduc reliant l’Algérie à la Sicile longe les côtes tunisiennes sur 400 kilomètres. Un point particulièrement intéressant également pour Scholz, premier leader européen à se montrer enthousiaste quant au ‘’Plan Mattei’’ italien qui pourrait permettre à Berlin de s’affranchir définitivement du gazoduc Nord Stream 2. Le leader allemand est en difficulté sur le plan interne, notamment à cause de la remontée de l’extrême-droite alimentée d’après les sondages par l’afflux de migrants clandestins. Il pourrait donc y avoir une affinité avec Meloni également sur ce dossier et les deux gouvernements suivent avec intérêt les négociations européennes pour la réforme des politiques de redistribution. Mais les discussions prévues jeudi à l’occasion du Conseil Affaires intérieures s’annoncent compliquées. Le chancelier et la Présidente du Conseil sont sur la même ligne sur plusieurs dossiers : le soutien à Kiev, l’intérêt commun dans les Balkans, les bonnes relations économiques (accord ITA-Lufthansa)... De l’autre côté, il y a la nécessité de négocier avec Berlin afin d’obtenir davantage de flexibilité d’ici la fin de l’année dans le cadre du nouveau Pacte de stabilité. L’Italie estime qu’elle bénéficie d’une certaine crédibilité auprès de Berlin pour avoir plaider en faveur des aides d’Etat demandées par l’Allemagne lors du dernier Conseil européen. Pour les proches de la Présidente du Conseil, cela suffira à mettre de côté les demandes de ratification du MES, qui ‘’n’est pas une priorité’’ de l’Allemagne selon eux. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria, « Salvini tourne le dos à Berlusconi : ‘’la Ligue n’adhèrera pas au PPE’’ » : « Berlusconi met au placard l’alliance entre le PPE et les socialistes qui gouverne actuellement en Europe, et jusqu’à présent soutenue par Forza Italia. Il lance à la place le modèle Meloni pour remplacer le modèle ‘’Ursula’’. ‘’L’axe entre les populaires, les libéraux et les socialistes a fait son temps’’ avait-il déclaré. Une étape qui témoigne bien, encore une fois, de la conviction du centre-droit que l’axe entre Populaires et Conservateurs, après les récentes élections à Rome, à Madrid et à Athènes, peut conquérir le Parlement européen. C’est aussi une validation du travail mené par Antonio Tajani (Forza Italia) avec le chef de groupe du PPE au Parlement, Manfred Weber (CSU-Allemagne), qui sera à Rome cette semaine. Mais le chemin est encore long. Silvio Berlusconi a invité Matteo Salvini à faire partie de l’alliance en excluant ‘’les extrémistes peu fiables et irresponsables’’. Mais Matteo Salvini a sèchement refusé que la Ligue rejoigne le PPE. Il risque l’isolement car les populaires ne semblent plus accepter les habituels compagnons européens de la Ligue, de Marine Le Pen aux Allemands de l’AfD. Le chef de la Ligue mène depuis plusieurs semaines une ‘’réflexion à 360°’’ sur le futur positionnement en Europe. ‘’Je continue à travailler à un accord entre tous les partis de droite à Bruxelles avec l’objectif de mieux mener certaines batailles’’ précise Salvini, ‘’Que pense le PPE, allié aux socialistes, de la GPA ou des restrictions sur le secteur automobile qui mettent à genoux les entreprises et les travailleurs ?’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

04/06/2023

Le candidat AfD au poste de maire de Schwerin est qualifié pour le second tour.

AfD.jpg

Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Schwerin. Lors du premier tour de l’élection du maire, Leif-Erik Holm de l’AfD arrive deuxième et sera au deuxième tour face au maire social-démocrate SPD sortant.

AfD 1.png

SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens, FDP : libéraux, indépendants

Die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

indépendant

Leif-Erik Holm.jpg

Leif-Erik Holm

Geert Wilders : "Je méprise le dictateur Erdogan et ses électeurs islamistes."

PVV.jpg

Pays-Bas et Turquie. Le président du PVV Geert Wilders écrit sur Twitter : « Je méprise le dictateur Erdogan et ses électeurs islamistes en Turquie, aux Pays-Bas et partout ailleurs dans le monde. Ils ont brutalement tué la Turquie laïque du kémalisme. Je soutiens cependant tous les Turcs qui détestent l'islamisme et qui veulent juste une vie normale et libre dans une Turquie laïque ! »

Le section de Berne de l'UDC présente deux anciennes ministres prenant une douche froide.

UDC.jpg

Suisse.  Le section Jeunesse de l'UDC (SVP en allemand) du canton de Berne présente deux anciennes ministres prenant une douche froide, afin de mobiliser contre la loi sur la protection du climat :

https://www.20min.ch/fr/video/quand-les-jeunes-udc-devoil...

Pays-Bas : pratiques douteuses lors de l'élection indirecte du Sénat.

Pays-Bas. Lors de l’élection des membres du Sénat par les membres des conseils provinciaux, ce 30 mai 2023, les quatre partis du gouvernement ont obtenu 2 sièges en plus que ce qu’ils auraient dû recevoir suite aux résultats des élections provinciales. Si le vote des conseillers provinciaux est secret, des analyses montrent que ce sont des tractations à l’intérieur des partis du gouvernement et du SGP qui ont conduit à cette situation.

 

Les partis du gouvernement :

VVD : libéraux de droite

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

Le SGP :

SGP : chrétiens protestants

 

Majorité :

La majorité est à 38 sièges sur 75. Les quatre partis du gouvernement ont ensemble 24 sièges et GroenLinks+PvdA, qui forment un groupe commun, 14. Le parti des agriculteurs en a 16.

[GroenLinks : écologistes. PvdA : travaillistes]

Le fait que les partis du gouvernement ont obtenu par cette pratique –  qui n’est pas illégale, mais est anormale – 2 sièges en plus, leur permet, lors de votes, d’avoir la majorité avec le GroenLinks+PvdA et donc de se passer de chercher un consensus avec le parti des agriculteurs BBB qui dispose de 16 sièges.

NL 1.jpg

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/30/pay...)

Vox obtient des voix dans les quartiers très populaires en mettant l'accent sur la question sécuritaire.

Vox.jpg

Espagne. Lors des élections municipales du 28 mai, Vox est arrivé en deuxième position, derrière les socialistes, au sein de quartiers très populaires, par exemple à Séville, Palma de Majorque et Barcelone, en mettant en avant la question sécuritaire.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/28/esp...)