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09/09/2023

L’ancien co-président de l’AfD Jörg Meuthen a quitté le Zentrumspartei.

Allemagne. L’ancien co-président de l’AfD Jörg Meuthen a quitté le Zentrumspartei.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/10/l-e...)

Le SPD désire que les personnes attaquées à leur domicile et qui se défendent soient légalement protégées.

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Tchéquie. Le SPD désire que les personnes victimes d’une intrusion violente à leur domicile, ou en surmontant un obstacle, et qui se défendent soient considérées comme ayant agi dans le cadre de la légitime défense.

Giorgia Meloni et Narendra Modi lors du G20 en Inde.

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Italie et Inde. Lors du G20 en Inde, le Premier ministre nationaliste italien Giorgia Meloni a rencontré le Premier ministre nationaliste indien Narendra Modi.

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08/09/2023

L’AfD a voté contre la loi sur le chauffage.

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Allemagne. L’AfD a voté contre la loi sur le chauffage. Si l’AfD arrive au pouvoir, elle abrogera cette loi :

https://www.dhnet.be/dernieres-depeches/2023/09/08/le-par...

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"Notre vote : non à la loi sur le chauffage !"

Ferenc Almássy et Lionel Baland dans le Journal télévisé de TVLibertés à propos du Forum économique de Karpacz.

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Pologne. Le rédacteur en chef du Visegrád Post Ferenc Almássy et Lionel Baland dans le Journal télévisé de TVLibertés à propos du Forum économique de Karpacz. Un reportage réalisé par Nicolas de Lamberterie (à partir de 4'50'' dans la vidéo) :


"Le bras-de-fer sur le pacte de stabilité. L’Italie risque de passer en troisième division en raison de sa dette."

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Italie. Revue de presse. 

Le décret adopté hier en Conseil des ministres, qui durcit les conditions de placement en détention provisoire en cas de violences commises par des mineurs, fait les gros titres : « Gangs de mineurs, les arrestations seront plus faciles » (Corriere della Sera), « La répression par décret » (La Repubblica), « Jeunes et crimes, la main de fer de Meloni » (La Stampa), « Mineurs, voici le plan anti-violences » (Il Messaggero). L’ouverture du G20 à Dehli est citée en Une : « G20, la liberté d’expression est au menu » (Repubblica), « G20 en Inde : réduire les écarts et les blocages avec le Sud du monde » (Sole 24 Ore). 

ARTICLE, Sole 24 Ore, de M. Perrone « 45 millions d’euros alloués à Lampedusa ; les maires italiens rencontrent le ministre Piantedosi (Indépendant) et demandent ‘’davantage de places [d’accueil]’’ » : « La promesse de procéder par étapes sur l’immigration est jusqu’à présent respectée. Même si les arrivées clandestines restent sensiblement plus nombreuses que l’année dernière, la Présidente du Conseil Giorgia Meloni a insisté sur la nécessité d’une coordination attentive de l’action du gouvernement, à l’occasion du Comité pour la Sécurité de la République qu’elle présidait hier. Notamment en vue du ‘’plan Mattei pour l’Afrique’’, qui représente l’aboutissement de l’approche italienne sur l’immigration et que Meloni ne veut pas ‘’entacher’’ par des erreurs ou des fuites en avant. D’où la volonté de faire preuve de prudence sur les normes auxquelles le ministère de l’Intérieur travaillait déjà, prévoyant un durcissement sur l’expulsion des personnes en situation irrégulière ayant commis des violences et un renforcement des rapatriements. D’où aussi la volonté de déployer sans délai une mesure hautement symbolique, insérée dans le décret-loi ‘’Sud’’ et approuvée hier en Conseil des ministres : un plan d’investissements de 45 millions pour Lampedusa, définit par le ministre Raffaele Fitto ‘’une sorte de compensation pour le très fort désagrément que la commune est en train de vivre’’. Il ‘agit de réaliser une série d’interventions ‘’d’intérêt stratégique’’ : centrales d’épuration et de gestion de l’eau, nouveaux bâtiments publics et travaux de rénovation énergétique... Il y aura également un dépôt de carburant à usage civile et pour les forces de l’ordre (afin d’éviter, comme cela s’est déjà produit, que l’île se retrouve à l’arrêt à cause de la forte consommation de carburant des navires de patrouille effectuant les secours en mer). ‘’Des mesures attendues depuis des années’’ s’est enthousiasmé le maire de Lampedusa, Filippo Mannino. Par ailleurs, les maires et préfets de la métropole ainsi que le président de l’association des maires italiens (ANCI) ont été reçus au ministère de l’Intérieur par Matteo Piantedosi sur la question de l’accueil [des migrants]. Les maires ont remis une série de propositions pour un système d’accueil et d’intégration des demandeurs d’asile qui soit ‘’soutenable, programmé, équilibré et diffus’’, à organiser et déployer en impliquant toutes les communes sur la base du volontariat. Ils demandent par ailleurs l’augmentation du nombre de places de premier accueil pour les mineurs non-accompagnés afin d’éviter que le coût de l’assistance aux mineurs ne pouvant pas être accueillis dans les structures gérées par le ministère de l’Intérieur ne retombe sur les communes. Celles-ci devraient accueillir 21 000 mineurs contre seulement 6 207 places autorisées. Piantedosi dit oui à une ‘’méthodologie commune pour garantir des conditions d’accueil dignes aux migrants tout en limitant l’impact sur les communes’’. La promesse est de traduire cela rapidement en lois et en fonds. Afin de réduire la pression sur les administrations locales, l’exécutif envisage notamment d’abaisser à 15 ans l’âge limite d’accès au réseau d’accueil des communes, les autres seraient redirigés vers le système ordinaire (la CEDH vient toutefois de rappeler à l’Italie que les mineurs ont ‘’droit à une protection renforcée’’). Le décret pourrait également renforcer les contrôles médicaux permettant de vérifier l’âge déclaré par les migrants. » 

COULISSES, Corriere della Sera, F. Fubini « Le bras-de-fer sur le pacte de stabilité. L’Italie risque de passer en troisième division en raison de sa dette » : « A. Tajani, M. Salvini et la Présidente du Conseil Meloni ont mis Paolo Gentiloni dans leur collimateur. Ils sont irrités par la façon dont ce dernier serait en train d’agir (selon eux) dans les discussions des nouvelles règles budgétaires proposées par la Commission et qui ne sont pas appréciées par le gouvernement italien. C’est notamment la partie prévoyant de cataloguer les pays en trois catégories selon le niveau de risque d’endettement qui les inquiète. L’Italie est farouchement contre cette proposition (comme la France et l’Espagne, semblerait-il) car Rome finirait par tomber dans une sorte de 3e division concernant la fiabilité financière et surtout aux yeux des investisseurs. Par ailleurs, ces pays subiraient des contrôles plus serrés et contraignants, chaque année, sur la réalisation des réformes et du désendettement sur des périodes entre 4 e 7 années. C’est là le cœur-même de la négociation, dont l’enjeu reste trop délicat pour que l’on en débatte en public. Selon le gouvernement italien, le commissaire Gentiloni ne serait pas en train d’aider à démonter cette grille à trois échelons. Bien entendu, selon Gentiloni, la situation est différente. La proposition de réforme du pacte de Stabilité élaborée par la commission serait le fruit d’une discussion avec son collègue français Thierry Breton et le groupe des partisans de la rigueur (la présidente von der Leyen, et le vice-président Dombrovskis, proches de Berlin). Gentiloni est persuadé d’avoir déplacé le point d’équilibre plus vers la flexibilité que vers la rigueur. Par ailleurs, le Commissaire Gentiloni est en train de travailler avec discrétion sur une autre demande italienne : ne pas considérer les investissements considérés comme stratégiques pour l’Europe (telle la transition verte ou la défense) du calcul du déficit. Une chose est claire, aucun autre pays n’a lancé des attaques publiques aussi rudes envers un concitoyen ayant un rôle-clé à Bruxelles. » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le défi de Meloni et de Salvini à l’ « ennemi » Gentiloni » : « Le récit selon lequel il y aurait une Europe en 2024 dirigée par les populaires et la droite, comme l’affirment certains représentants de Fdi et de la Ligue, s’affaiblit de jour en jour. C’est justement la Présidente du Parlement européen Roberta Metsola qui a clarifié hier aux médias que l’alliance entre populaires et socialistes n’était pas en discussion. Ces propos, ajoutés aux récents sondages, ternissent une campagne électorale que la droite voudrait résumer avec le slogan « nous irons nous imposer » à Bruxelles. Par conséquent, le chemin nous séparant des élections devient pour Meloni non seulement une course pour imposer la suprématie de Fdi (et éviter une hémorragie de voix en faveur de Salvini) mais surtout un chemin vers un choix stratégique. C’est sous ce prisme qu’il faut voir la pique lancée par le dirigeant de la Ligue contre le commissaire européen Gentiloni. C’est sa façon d’exhiber son « euro-différence » et son profil « anti-gauche » en attaquant l’ancien dirigeant du PD. Cet « ennemi juste » pousse Meloni dans ses retranchements. Hier, en conférence de presse, tout en évitant d’employer le ton de Salvini, Meloni a bien dit que Gentiloni ne défendait pas les intérêts de l’Italie. Toutefois, c’est justement l’horizon européen qui la pousse à éviter le ton rude de Salvini. Si vraiment elle veut s’unir à l’actuelle majorité Ursula avec les populaires et les socialistes, elle doit commencer par revoir son registre sur l’Europe, encore plus que ce qu’elle a fait jusque-là. » 

COMMENTAIRE, Repubblica, F. Bei : « Un changement d’agenda bien réfléchi » : « Présentée en fanfare, la nouvelle vague de répression pénale et sécuritaire est finalement arrivée avec un timing parfait. Après le terrible assassinat d’un jeune Napolitain, Giogiò Cutolo, le gouvernement a profité de l'indignation et de la consternation de l'opinion publique pour changer la donne. Si jusqu'à hier les thèmes dominants de l’actualité étaient la pauvreté, le salaire moyen italien, les millions de citoyens du Sud laissés sans revenu de citoyenneté et aussi sans travail, le ralentissement de l'économie italienne, le Pnrr qui ne démarre pas et les contrats qui ne sont pas renouvelés, aujourd'hui nous nous réveillons dans le monde de Giorgia. Où tout va bien, à part les mauvais journalistes qui s'en prennent à son compagnon Andrea Giambruno, et où le problème, ce sont les jeunes qui vont sur des sites pornographiques. Il ne s'agit pas ici de reporter la douzaine de nouveautés que le Conseil des ministres a émises hier avec le « décret Caivano », dont certaines sont tout simplement de bon sens. « En prison » est la réponse à presque tous les sujets. Cette énième répression peut faire peur, mais elle ne doit pas surprendre. Au tout début, alors que le gouvernement Meloni venait d'entrer en fonction, il y avait eu le ‘’très grave problème’’ des raves. Vient ensuite le « décret Cutro » avec des peines pour les passeurs, qu’il faut traquer sur toute la planète. De même pour les criminels qui mettent au monde des enfants suite à une GPA devenu un « crime universel ». C'est un tourbillon sans fin qui ressemble au calcul astucieux d'une propagande efficace. Des lois qui ressemblent à des conversations de bar et jetées sur la table des Italiens à l'heure du dîner pour nous faire sereinement changer de chaîne et retourner à notre série préférée sur Netflix, avec le sentiment que Giorgia s'occupe de nous. L'important est de ne pas faire parler de la prochaine loi de finance, avec la santé sans financement, les promesses non tenues sur les retraites, la réduction de la charge fiscale qui expire comme un yaourt (jusqu'aux élections européennes), l'argent manquant pour les tuteurs à l’école et pour stabiliser les enseignants. Nous assistons à une sorte de « salvinisation » de la Présidente du Conseil, qui est désormais en concurrence ouverte avec le leader de la Ligue pour ne pas se faire voler ses voix. Malheureusement, ce retour, d'une part, à la propagande sécuritaire et, d'autre part, à la souveraineté anti-européenne est le prix à payer, d'ici aux élections de juin 2024, pour la compétition interne des droites. » 

COMMENTAIRE, Il Foglio, V. Valentini : « Entre Draghi et Macron. Sur le Pacte de stabilité, l’Élysée frappe à la porte de Meloni, qui ne fait pas confiance à Paris et à Bruxelles » : « L'axe qui existait a été défait, voire répudié. Les alliances alternatives sont difficiles à percevoir. Et là, au milieu, comme suspendue, avec ses insaisissables revendications en main, se tient Giorgia Meloni, à une semaine du rendez-vous décisif sur la réforme du Pacte de Stabilité. Pourtant, la main continue d’être tendue depuis Paris : la secrétaire d'Etat Laurence Boone s'est chargée de rappeler que la convergence d'intérêts entre l'Italie et la France sur le sujet est trop évidente pour être ignorée. C'est aussi ce que pense Mario Draghi. Et cela ne date pas d’hier, comme le rappelle bien Emmanuel Macron. Depuis l'Élysée, l'on commente, sans le commenter, l'article de l'ancien président de la BCE dans The Economist, en faisant référence à un autre article, cette fois à double signature, publié dans le Financial Times en décembre 2021. Draghi et Macron l'avaient écrit, ensemble, comme le futur manifeste d'une nouvelle Union européenne, en pensant précisément à la réforme du pacte de stabilité. L'Italie a cessé d'emprunter ce sillon et a décidé de prendre des chemins différents, peu fréquentés et à la destination incertaine. Renonçant, ou plus simplement laissant s'éteindre, ce pacte qui semblait obligatoire, entre Rome et Paris à ce sujet. Cela explique également l'insistance avec laquelle la secrétaire d'État française aux Affaires européennes est revenue sur l’argument lors des dernières semaines. Elle l'a fait également lors du Forum Ambrosetti. C'est là que Boone a déclaré que " la proposition présentée par la Commission assure un bon équilibre entre la croissance et l'investissement, d'une part, et la viabilité des finances publiques, d'autre part". Puis, en vue de l'Ecofin de mi-septembre en Espagne, quand les négociations sur le pacte de stabilité atteindront leur point culminant, Boone est allé plus loin encore en défendant la proposition de la Commission, qu’elle considère "un compromis acceptable". Critiquant, certes, les exigences de rigueur de l'Allemagne, mais stigmatisant en même temps l'extrémisme de ceux qui, au nom d'une plus grande flexibilité, espèrent en un affrontement entre pays du Nord et du Sud. Et il ne s'agit pas de tentatives de persuasion impromptues. Paris a fait, au cours des derniers mois, plusieurs tentatives pour établir une coopération avec le gouvernement Meloni au sujet des réformes fiscales. Des dépêches sont arrivées au Palais Chigi en provenance directe de l'Elysée, et surtout, un intense travail diplomatique a eu lieu entre les délégations des deux pays à Bruxelles. Le but était d'unir les forces, de se coordonner pour éviter que la remise en question de la proposition de la Commission finisse par favoriser la stratégie de ceux qui - à Berlin, certes, mais aussi dans les différents pays nordiques gouvernés par des exécutifs de droite - voudraient rendre cette proposition plus rigide, en termes d’assainissement des comptes des pays endettés. Et pourtant, ces sollicitations venues de France n'ont presque jamais reçu de réponse concrète. Cela est dû en partie à la méfiance anti-française qui anime les chefs du Palais Chigi et en partie aussi à une étrange conviction, partagée par la Présidente du Conseil et le ministre de l'Économie, que l’Italie peut obtenir plus et mieux dans les négociations sur le Pacte de stabilité, si elle vise à saboter l'accord. La Commission a déjà répété, et de manière péremptoire, qu'une prolongation de la suspension des règles pour 2024 était exclue et l'hypothèse d'obtenir un découplage des dépenses d'investissement est considérée comme irréalisable par une bonne moitié des partenaires européens, et peut-être plus, Allemagne en tête. » 

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello « La mission de Meloni en Inde pour le G20 : « nous soutiendrons Modi » » : « Le souhait est d’impliquer tous les participants, y compris l’Inde, parmi les pays soutenant l’Ukraine pour mettre fin à l’agression en cours. Même si le G20 demeure divisé sur le langage à adopter. Meloni et Biden pourraient à ce titre se rencontrer dans une bilatérale, ce qui serait l’occasion de réaffirmer cette « alliance indéfectible » et le « partenariat stratégique » scellé à Washington lors de la visite de la Présidente du conseil en juillet, sur l’Ukraine. Sur l’Ukraine, les pays du G7 sont prêts à revoir le langage employé dans la déclaration finale du G20 de Bali de l’année passée, sans toutefois en modifier le contenu. La Russie reste sur une position de fermeture, tandis que la Chine garde une attitude ambiguë. La non-invitation de Zelensky au Sommet semble s’expliquer par la volonté de la présidence indienne de ne pas transformer la déclaration finale en une sorte d’impasse de négociation sur le langage géopolitique. Meloni s’était déjà rendue en Inde en mars dernier. Aujourd’hui, elle tient à souligner que ‘’l’Italie est engagée pour que la présidence indienne au G20 sont un succès’’. Le Palais Chigi explique : ‘’pour nous, il est important de développer des mécanismes de gouvernance globale pouvant assurer la centralité de la personne et le respect de standards éthiques en évitant une utilisation erronée des nouvelles technologies notamment sur le monde du travail’’. L’autre dossier que Meloni évoquera au G20 est celui des migrations : la lutte contre l’immigration illégale et le trafic de migrants, une identification de parcours de migration légale et qualifiée, la collaboration entre les pays d’origine, de transit et de destination des flux. Son entourage affirme qu’elle est très concentrée sur cette thématique, ce qui se traduit par un rôle actif de l’Italie sur le dossier. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/09/2023

Panel de discussion : "Le patriotisme peut-il être européen ?"

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Pologne. Le panel de discussion, que j'ai dirigé lors du Forum économique, intitulé « Le patriotisme peut-il être européen ? » et portant sur la question de savoir si la montée en puissance de partis patriotiques en Europe, notamment aux Pays-Bas, en France et en Italie, menace l'existence future de l'Union Européenne.

Ont pris part à ce panel : l'idéologue du parti Droit et justice (PiS) qui gouverne la Pologne, député européen et ex-vice-président du Parlement européen Zdzisław Krasnodębski, le Secrétaire d'État membre de Droit et justice (PiS) Włodzimierz Bernacki et le journaliste britannique du Guardian Patrick Wintour.

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Lionel Baland, Patrick Wintour, Włodzimierz Bernacki et Zdzisław Krasnodębski

"Les gangs de mineurs, la nouvelle croisade de Salvini."

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Italie. Revue de presse. 

La réunion des chefs de parti de la majorité autour de la loi de finances ainsi que l’annonce d’un décret contre les violences commises par des mineurs font les gros titres : « Loi de finances : le tour de vis sur les comptes » (Corriere della Sera), « La majorité est d’accord sur un budget sobre » (Avvenire), « Les gangs de mineurs, la nouvelle croisade de Salvini » (La Repubblica), « Des peines plus sévères pour les délits commis par les mineurs » (La Stampa), « Les mineurs violents seront privés de téléphone » (Il Messaggero). 

Sur X, le hashtag #Gentiloni domine, du nom du Commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, suite aux propos de Salvini qui l’a accusé de ne pas aider l’Italie. 

COULISSES, Corriere della Sera, M. Franco : « Un gouvernement fort, mais avec une marge d’action plus étroite » : « Plutôt que d'envisager une loi de finances par soustraction, en supprimant une grande partie des promesses électorales, la question est de savoir comment la majorité va combler le vide. Derrière le mot d'ordre de Giorgia Meloni de vouloir "resserrer les rangs" et d'empêcher une "attaque à l'Etat", on devine que le gouvernement est conscient d'avoir des marges très étroites ; mais aussi le désir de ne pas les élargir démesurément, pour éviter de provoquer une réaction européenne face à une augmentation des dépenses publiques. La solidité parlementaire de la droite a prouvé plus d'une fois, comme hier, qu'elle est loin d’être à toute épreuve. Les difficultés naissent presque exclusivement au sein de la coalition. Le choix de la Présidente du Conseil de ne pas vouloir ignorer les contraintes européennes semble encourager ses alliés, notamment la Ligue de Matteo Salvini, à se montrer intolérants à toute contrainte budgétaire. Et l'alliance de droite agira en fonction de cet objectif : avec unité et collaboration, selon la version officielle ; avec une concurrence acharnée en coulisses, selon les aveux officieux. Ce défi a une trame déjà esquissée : il s'agira de la capacité de Meloni à s'affranchir du populisme de ses alliés et à se présenter en juin avec un visage modéré. Ce ne sera pas un combat facile, et il sera fortement conditionné par les sondages qui assurent encore à la Présidente du Conseil une avance solide, bien qu'avec une légère baisse des consensus électoraux. Par ailleurs, le seul épilogue que tout le monde exclut, y compris ceux qui, à droite, veulent la mettre en difficulté, est une crise du gouvernement Meloni. Les hésitations des Centristes, avec les attaques sur les seuils de 3 ou 4 %, confirment des manœuvres à court terme. Le véritable enjeu se jouera à l'échelle européenne, dans un contexte transformé par rapport au passé. Mario Draghi, ancien président du Conseil et de la BCE, s’est exprimé à ce sujet lors d’un entretien à l'hebdomadaire britannique The Economist : pour dire que les stratégies du passé sont désormais mortes, et que vouloir reproposer pour les politiques budgétaires "les vieilles règles suspendues pendant la pandémie serait la pire des issues". Ce que ce scénario sans précédent implique pour l'Italie sera plus clair dans les prochains mois. Il ne reste plus qu'à espérer que, face à un maigre paquet de concessions économiques, la majorité ne cherchera pas à se détourner vers des réformes constitutionnelles. » 

COMMENTAIRE, Repubblica, I. Sales « Violence des mineurs, la réponse qui ne résout pas le problème » : « Dans aucun pays démocratique occidental, l’augmentation d’une peine n’a diminué le nombre de délits graves. Dans aucun pays démocratique occidental, l’abaissement de l’âge pour pouvoir procéder à une arrestation n’a fait reculer le nombre de délits commis par des mineurs. Ces phénomènes ont des temps d’incubation longs et il serait ridicule de les affronter avec quelques coups de filet, des sanctions ou la prison. L’Italie demeure l’un des pays européens avec l’écart le plus élevé entre riches et pauvres, entre hommes et femmes, entre le Nord et le Sud. Et cela est vrai surtout dans les banlieues du Sud. Il faut que l’Etat empêche que le chômage ne se transforme en désespoir. La classe dirigeante doit aussi s’interroger sur les choix d’urbanisme de ces derniers 50 ans. Or, la droite au gouvernement est en train d’affirmer une logique de guerre qui se heurte à notre tradition politique et civile. Pour trouver une réponse à ces problèmes, il faut du temps, des sanctions alternatives, des ressources économiques, culturelles et professionnelles importantes. Sans cela, la main de fer montrera toute sa fragilité et se transformera en main d’étain. » 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « La première loi de finances de Meloni mais aussi de Schlein » : « Certes, vu du côté de l’opposition, tout apparait plus simple, il n’y a pas de calculs casse-tête à résoudre entre le déficit, le PIB et la dette. Il n’y a pas l’angoisse de trouver des ressources pour des mesures avec lesquelles faire aussi de la campagne électorale. Surtout, il n’y a pas de bras-de-fer entre les alliés pour ses répartir des promesses de campagne souvent coûteuses. Toutefois, la règle reste la même : il s’agit d’un petit manifeste politique avec lequel les partis tentent d’établir un lien social avec leur électorat réel (et potentiel). Le choix que Schlein semble vouloir faire avec Conte (M5S) et Calenda (Azione) sur le salaire minimum et sur la santé publique apparait intéressant. En effet, il y a bien une urgence, cela est évident, puisque plusieurs périmètres de la santé sont désormais relevés par des privés et puisque faire de la prévention dans le secteur public est devenu impossible en raison des temps d’attente. La cible des oppositions ne se focalise plus sur les classes les plus démunies mais sur la classe moyenne, déjà mise à dure épreuve par deux ans d’inflation à laquelle s’ajoute l’incertitude des coûts sur la santé. Bref, le PD, le M5S et Azione ont repéré un bassin social plutôt large sur lequel travailler. Il y aura prochainement une réunion pour avancer des propositions communes dans le but de faire de la santé publique ce qu’a très bien marché avec le salaire minimum : soulever le débat pour qu’on en parle. Ce sujet concerne aussi un aspect financier délicat : les Régions ne parviennent plus à soutenir le poids des coûts demandés par les nouvelles technologies médicales. Pour qu’ils soient crédibles, Schlein, Conte et Calenda devront faire une proposition exposant en détail avec quelles recettes elle sera financée, surtout maintenant que la réforme de l’autonomie régionale met en exergue les écarts déjà énormes entre le Nord et le Sud. C’est peut-être aussi un escamotage pour faire couler le projet de la Ligue dans une campagne électorale qui s’annonce dure. » 

ENTRETIEN de Roberta Metsola, présidente du Parlement UE, Corriere della Sera, F. Basso : « ‘’ Le pacte entre le PPE et la gauche est solide sur l’Etat de droit et social. Les conservateurs sont différents. Les eurosceptiques ? Ils sont sous-estimés ‘’ » : « " Les tendances nationales du vote montrent que si nous disons que nous appartenons au centre constructif, nous ne répondons pas aux vrais problèmes. S'il y a une ligne de fracture, ce sera sur ce point : si nous pouvons ou pas créer un parlement efficace avec un processus décisionnel efficace. Nous devons faire en sorte de protéger l'industrie, ne pas abandonner nos ambitions climatiques et garder les citoyens au centre de nos décisions. " La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, s'entretient avec un groupe de médias européens, dont le Corriere, quelques jours avant le discours sur l'état de l'Union que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, prononcera la semaine prochaine à Strasbourg, avant la session plénière, qui sera le dernier de cette législature. ‘’ C’est le moment pour l'Europe de se réformer et de redémarrer après des années très difficiles. Nous attendons des objectifs concrets, la mise en œuvre de ce qui a été promis, peut-être moins de nouvelles lois et plus de vision. Ainsi qu'un soutien continu à l'Ukraine". " L'erreur du passé a été de faire croître l'euroscepticisme parce que les partis du centre ont considéré leurs électeurs comme acquis", "il est plus inquiétant que les gens ne votent pas plutôt qu'ils votent pour les extrêmes". ‘’ C'est grâce aux grandes majorités, avec le centre comme point ferme, que nous avons réussi à gérer en un peu plus d'un an la réglementation des géants du numérique, les dossiers sur l'intelligence artificielle, la migration, le climat, la Cbam (taxe carbone aux frontières, ndlr), le fonds social pour le climat. Oui, il y a parfois des divisions. Nous sommes un parlement et c'est l'expression de la démocratie". "Dans certains pays, l'attention autour du QatarGate a été plus importante que dans d'autres. Ce que je crains, c'est qu'il ne soit utilisé par les eurosceptiques, par ceux qui veulent attaquer le Parlement européen pour son travail en matière d'état de droit. " Le thème d’une diminution de l’activité législative n’a pas été soulevé seulement par un groupe politique, mais aussi par le président français. Nous devons comprendre ce que nos citoyens attendent de nous. J'aimerais voir un peu plus de propositions, un meilleur chiffrage des propositions et une plus grande application des règles, plutôt qu'une nouvelle réglementation là où elle n'est pas jugée nécessaire ou là où elle est perçue comme nécessaire, mais ne l'est pas. Où que j'aille, une certaine flexibilité est nécessaire et un argument utilisé par les premiers ministres est celui de comment battre une population eurosceptique qui ne cesse d’augmenter. Q : Voulez-vous devenir présidente de la Commission européenne ? R : "Pas de spéculation. Ursula fait un excellent travail. Je me concentre sur ma candidature à la réélection dans mon pays pour gagner mon siège. ‘’ » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/09/2023

Sven Knoll est le candidat de tête de Süd-Tiroler Freiheit pour le Parlement du Tyrol du Sud/Haut-Adige.

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Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Sven Knoll sera tête de liste de Süd-Tiroler Freiheit lors des élections du 22 octobre 2023 pour le Parlement du Tyrol du Sud/Haut-Adige.

(https://suedtiroler-freiheit.com/)

[Les 35 députés de la province du Tyrol du Sud/Haut-Adige sont également membres du conseil régional du Trentin-Tyrol du Sud/Haut-Adige.]

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Sven Knoll

Rencontre avec les deux co-présidents du parti nationaliste polonais Confédération Krzysztof Bosak et Sławomir Mentzen.

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Pologne. Rencontre avec les deux co-présidents du parti nationaliste polonais Konfederacja (Confédération) Krzysztof Bosak et Sławomir Mentzen.

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Bart De Wever sort une version francophone de son ouvrage Woke, initialement publié en néerlandais et qui dénonce le wokisme.

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Belgique. Le président du parti nationaliste flamand N-VA Bart De Wever sort une version francophone de son ouvrage Woke, initialement publié en néerlandais et qui dénonce le wokisme.

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Sabine Zoderer sera tête de liste des Freiheitlichen.

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Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. La présidente de Die Freiheitlichen Sabine Zoderer sera tête de liste des Freiheitlichen lors des élections du 22 octobre 2023 pour le Parlement du Tyrol du Sud/Haut-Adige. Ulli Mair figure en deuxième position sur la liste.

(https://die-freiheitlichen.com/wahl23/)

[Les 35 députés de la province du Tyrol du Sud/Haut-Adige sont également membres du conseil régional du Trentin-Tyrol du Sud/Haut-Adige.]

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Sabine Zoderer

Des policiers hongrois participent à la lutte contre l'immigration clandestine à la frontière sud de la Serbie.

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Serbie et Hongrie. Des policiers hongrois participent à la lutte contre l'immigration clandestine à la frontière sud de la Serbie.

"Salvini cherche à vider Forza Italia, tandis que Meloni s'efforce de maintenir le parti debout afin d'empêcher la déstabilisation de l'alliance."

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Italie. Revue de presse.

La réunion des chefs de parti de la majorité aujourd’hui autour de la loi de finances fait les gros titres : « Budget, les partis demandent 40 milliards pour le fonds limitant la hausse des prix de l’essence mais il n’y en n’a que 8,5 » (Corriere della Sera), « La réunion de la discorde » (La Repubblica), « Budget, la Ligue tente à nouveau de proposer un moratoire fiscal » (La Stampa), « Entente sur une loi de finances sobre » (Il Messaggero). Repubblica revient sur la polémique autour des déclarations d’A. Amato sur le drame d’Ustica lors de sa conférence de presse hier : « Amato : « je demande à Macron de dire la vérité sur ce qui se passait sur la base militaire de Solenzara » ». 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Guerzoni, A. Logroscino : « Le dîner de la Présidente Meloni avec 200 parlementaires : maintenant il faut une loi de finances sans faux pas » : « Serrer les rangs, au sein du parti et du gouvernement. Giorgia Meloni veut donner un coup d’accélérateur à l’action du gouvernement, comme elle l'a dit dimanche sur le circuit de Monza. Pour aller plus vite sur les dossiers, éviter les incidents parlementaires et calmer les ambitions électorales des partis, la Présidente du Conseil a décidé d'agir en parallèle sur deux fronts, le gouvernement et les groupes parlementaires. Avec les siens. Ce soir, au Palais Chigi, elle prendra un apéritif (de travail) avec les secrétaires et les chefs de groupe, une réunion après la pause estivale pour dessiner les contours de la loi de finances et faire le point sur les réformes constitutionnelles. Et hier soir, à la surprise générale, la cheffe du gouvernement, en version cheffe de parti, a dîné avec tous les députés, ministres et sous-secrétaires de Fratelli d’Italia, une armée de 200 politiques. Une fête quelque peu berlusconienne, au cours de laquelle Giorgia Meloni fait le tour des tables, entre accolades et rires, et montre vouloir partager avec les siens la responsabilité de cette phase politique. Les deux jours de réunion révèlent l'état d'esprit avec lequel la première ministre s'est plongée dans la préparation d'une loi de finances qu'elle juge "complexe". Peu d'argent et beaucoup de problèmes, suscités par la concurrence entre les partis en vue des élections européennes de 2024. Voici donc l'appel à "avancer unis", à "ne pas déclencher de tensions" et à ne pas utiliser les mesures de la loi de finances pour récolter des voix. C’est un avertissement qu’elle adresse tout d'abord aux vice-présidents Salvini et Tajani, afin qu'ils cessent de faire sans cesse de la surenchère. La deuxième loi de finances du gouvernement est pour Meloni le défi politique le plus important depuis qu'elle est au Palais Chigi, et la Présidente en est consciente. "Nous n'avons pas le droit à l'erreur", est le sens de son raisonnement. La priorité pour le Palais Chigi est celle d’assurer la stabilité des comptes, dans un cadre rendu encore plus difficile par "le désastre du Superbonus", comme le définit Meloni, avec une facture pour l’Etat qui risque d'atteindre 110 milliards d’euros. L'intention est de ne pas nuire à la crédibilité de l'Italie et ne pas dépasser les objectifs en matière de dette et de déficit." Ce soir, le ministre Giancarlo Giorgetti pourrait annoncer les premiers chiffres sur la base desquels établir combien de ressources seront allouées aux principales mesures d'une loi de finances. Luciano Malan, chef du groupe FdI au Sénat, résume les priorités du paquet financier voulu par Meloni et Giorgetti: "  La croissance, le travail, les entreprises, la famille, la natalité et les bas revenus. Il est aussi question d’un ‘bonus essence’, de deux milliards, qui serait financée par l'augmentation des recettes de la TVA sur les carburants. La Présidente pourrait également aborder la question de la réforme constitutionnelle, qu’elle espère présenter au Parlement d'ici fin septembre. D'autre part, le sujet du seuil de 3% pour les élections européennes, qui a agacé la Ligue e Forza Italia, ne devrait pas faire l’objet de discussions. » 

COULISSES, Corriere della Sera, F. Verderami : « Ainsi Salvini a changé d’avis, les tensions avec Meloni sur les équilibres dans la coalition » : « Si la Présidente veut aller vite, c’est parce qu’elle a beaucoup de sujets à gérer. Un air électrique souffle sur la droite, et nous ne sommes qu'en septembre. Alors, pour éviter le chaos en décembre, le gouvernement a entamé la saison des réunions : après une réunion politique, il s'apprête à discuter du projet de loi de finances avec sa majorité. Mais entre-temps, les hostilités se poursuivent, à l'image de la dernière escarmouche sur l'abaissement du seuil d'accès au parlement de Strasbourg de 4 à 3 %. L'affaire remonte à la mi-mai, lorsque les Verts ont demandé au parti de Meloni d'aligner le seuil pour les élections européennes sur celui du parlement national. Toutes les forces de la majorité étaient favorables à cette demande, qui intéressait d'ailleurs les centristes au pouvoir. Mais trois mois et demi plus tard, Salvini a changé d'avis. Et en annonçant son opposition à la réforme, il met en difficulté la Présidente, qui avait indirectement dirigé les négociations. Une date en particulier représente un véritable tournant pour les relations au sein de la coalition : le 12 juin,  jour de la mort de Berlusconi. Depuis, les attaques de la Ligue contre Forza Italia se sont multipliées et, dans le même temps, les inquiétudes de FdI quant à la stabilité électorale du parti de l’ancien président se sont accrues. Sans le Cavaliere, Salvini cherche à vider Forza Italia, tandis que Meloni s'efforce de maintenir le parti debout afin d'empêcher la déstabilisation de l'alliance. La réduction du seuil à 3% représenterait une sorte de parachute d'urgence pour les politiques de Forza Italia, bien que même parmi les représentants de la droite on craigne que la solution ne soit pas suffisante. Mais au-delà des prévisions, il est clair que Meloni et Salvini ont des intérêts opposés sur le destin de Forza Italia. La stratégie du leader de la Ligue est aussi celle de barrer la route à Renzi, qui a les mêmes intentions que lui. Mais il s'agit également d'une manœuvre défensive. Une fois l'ère du Cavaliere terminée, Salvini craint une chute dans les sondages. Et il sait qu'un tel résultat confirmerait le succès du projet de Meloni : une coalition basée sur FdI entourée seulement de figurants. Ce sujet n'est pas le seul élément de tension à ce stade entre Salvini et Meloni. Sur la réforme des provinces, les alliés-rivaux ont aussi une approche différente. Tout est comme ça au sein de la droite : une compétition quotidienne et usante, garantie par l'absence d’opposition compétitive qui, au moins pour l’instant, protège la majorité. Et qui lui permet de réfléchir sans trop d’inquiétude aux prochaines élections locales. » 

ARTICLE, La Repubblica, « Le Grand Centre tente Tajani (Forza Italia) et Renzi. L'idée d’une grande liste pour ne pas se compter l'un l'autre »  par Antonio Fraschilla : « On tente de déchiffrer le "non" catégorique d'Antonio Tajani et de Matteo Renzi à l’abaissement du seuil de 4 à 3% pour se qualifier aux Européennes. Pourquoi ceux qui pourraient en être les principaux bénéficiaires se sont-ils empressés de dire non immédiatement ? Probablement pour pouvoir ouvrir un dialogue, bien que nuancé, entre toutes les forces qui se réfèrent au centre afin d'éviter un bain de sang aux prochaines élections européennes : de Forza Italia à Noi Moderati, de l'Udc à Il Centro, le nouveau parti de Renzi après la rupture avec l'Azione de Calenda. Des dialogues qui seraient en cours, bien que démentis officiellement par les principaux dirigeants, à commencer par l'ancien Premier ministre et ancien secrétaire du PD Renzi, qui réitère le soutien en Europe à Emmanuel Macron et l'intention de rester avec les libéraux européens et de ne pas rejoindre le Parti populaire. Mais il est clair que quelque chose bouge, et cela est également démontré par la vive réaction de Maurizio Lupi de Noi Moderati, qui avait demandé que le seuil soit abaissé . Ce n'est pas un hasard si cette réponse évoque Renzi : "Le seuil de 3% pour les élections européennes n'est pas une question sur laquelle construire des barricades", répète Lupi, "mais à ceux qui disent qu'accorder un seuil plus bas est un cadeau à Renzi, je dis qu'il faut faire attention parce qu'à force de lui courir après, on le fait devenir ce qu'il n'est pas. Il prend sa propre initiative politique, légitimement, comme il l'a déjà fait en détruisant le troisième pôle avec Calenda". Lupi est contre les listes multi-symboles, à moins qu'il n'y ait clairement une liste de Populaires européens, mais il craint le dialogue possible entre Renzi et Tajani et veut mettre en garde son allié. » 

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur « L’action de police à Caivano n’est qu’un début. Il y aura de nouvelles mesures pour contrer le phénomène des gangs de mineurs » : « ‘’Nous voulons commencer justement par les réalités difficiles comme celle de la banlieue napolitaine de Caviano, mais pas seulement. L’opération d’hier, qui a vu se déployer 400 agents pour effectuer 76 perquisitions, représente un premier pas concret vers la récupération de la zone, notamment sur le plan sécuritaire. Nous sommes en train de mettre en place un plan inter-institutionnel prévoyant des investissements et des ressources pour surmonter les conditions de dégradation et de marginalisation sociale où les organisations criminelles trouvent un terrain fertile, notamment auprès des jeunes. Il ne peut y avoir que des actions de police. A Caivano, il faut aussi offrir des opportunités : pour cela, il y a un programme de requalification du centre sportif dont la gestion sera confiée à la Police d’Etat par le biais de son organisation sportive « Fiamme Oro ». La solution pour sortir d’une situation de dégradation est une présence plus importante de l’Etat pour le contrôle de la légalité mais aussi de donner des réponses sur le plan social, éducatif et culturel, des infrastructures sportives. Le gouvernement est sur le point d’adopter un paquet de mesures pour assurer une sécurité plus forte dans nos villes. La lutte contre le phénomène grandissant de l’utilisation d’armes par des mineurs est sans doute l’un des objectifs. ’’ » 

ARTICLE, Repubblica, A. Ginori « En déplacement à Paris, Schlein fait pression sur Meloni et l’Elysée ‘’l’Italie a droit de connaitre la vérité’’ » : « ‘’Le droit à la vérité est avant tout un droit des parents des victimes, mais c’est aussi un droit qui appartient à toute l’Italie’’. Elly Schlein, en tournée en vue des élections européennes, mène à Paris la bataille pour faire lumière sur le drame d’Ustica. Même si l’étape à Paris était prévue pour tisser les alliances pour la campagne du prochain printemps, impossible pour la dirigeante du Parti Démocrate de ne pas se mettre du côté de ceux qui demandent la vérité. Schlein fait pression sur Giorgia Meloni, demandant un pas formel afin d’obtenir des éclaircissements également de la part de la France. Pour cela, elle a été critiquée par Carlo Calenda ‘’ce n’est pas à elle de le demander mais au gouvernement italien’’, souligne-t-il. Le sens des propos de Schlein est le suivant : la France d’E. Macron est appelée à donner sa contribution pour faire lumière sur la nuit du 27 juin 1980. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Nouvelle difficulté sur les comptes [publics], Bruxelles reverra à la baisse les estimations de croissance européenne ; Rome et Berlin tremblent » : « Une nouvelle tuile s’abat sur les comptes italiens ou plutôt sur la politique économique du gouvernement Meloni. Les prévisions que la Commission européenne présentera lundi prochain s’assombrissent pour l’Europe, l’Allemagne mais aussi pour l’Italie, remettant en cause l’optimisme de mai dernier. C’est une ombre qui s’étend sur la loi de finances que l’exécutif italien est en train de préparer. Les coupes pourraient bien être ‘’très conséquentes’’. Afin de respecter les engagements pris à travers le dernier ‘’document d’Economie et de Finances’’. Il y a quatre mois, Bruxelles avait estimé la croissance du PIB européen à 1% pour 2023 mais cette estimation devrait être revue à la baisse d’au moins 0,2 point. Idem pour l’Italie, sinon pire : en mai le PIB était de +1,2% provoquant la liesse de la majorité mais ce chiffre n’est plus d’actualité. Les derniers chiffres de l’Istat estimaient plutôt la croissance du PIB à +0,7 cette année. La mauvaise saison touristique cet été, le taux élevé d’inflation et les conséquences du ralentissement volontaire de la ‘’locomotive’’ allemande sont probablement à l’origine de ce résultat. La croissance de l’Allemagne sera probablement proche de zéro, se rapprochant donc de la stagnation voire d’une véritable récession qui fait planer sur le Vieux Continent le pire cauchemar : la stagflation (récession et forte inflation). Cette situation aura des conséquences très lourdes et en particulier pour l’Italie. Giorgia Meloni doit se préparer aux restrictions budgétaires. La croissance du PIB à 1% et le rapport déficit PIB à 3,7 semble de plus en plus lointains et toutes les promesses électorales formulées il y a moins d’un an s’éloignent également. Les différents ministères se disputent déjà en vue du Document programmatique de finances qui devra être remis à la Commission européenne et se concentre sur trois chapitres du budget : santé, retraites, éducation. C’est là que les experts cherchent d’éventuelles ‘’économies’’ mais ce sont aussi les sujets les plus délicats pour l’opinion publique et pour les relations au sein de la coalition de gouvernement. Rome et Bruxelles soulignent la nécessité d’une Loi de Finances ‘’prudente’’ comme l’avait déjà dit le ministre de l’Economie Giorgetti, agaçant ainsi le vice-président du Conseil et ministre des Transports Salvini. Une situation qui inquiète Bruxelles et met le gouvernement face à un choix : prendre tout de suite les mesures permettant de respecter les engagements pris (coupes budgétaires) ou bien attendre et espérer une inversion de tendance pour 2024. La seconde option est risquée et implique une possible Loi de Finances correctrice au printemps, en pleine campagne pour les européennes. » 

ENTRETIEN, Il Giornale, d’Adolfo Urso, ministre des Entreprises et du Made in Italie « Si l’Europe a changé d’avis sur l’électrique, c’est aussi grâce à l’Italie » : « ‘’Sur les dossiers évoqués lors des différentes sessions européennes, le groupe de ceux qui, comme l’Italie, déplorent une approche idéologique allant contre les intérêts industriels et d’emploi de l’Union même, devient de plus en plus large. L’Italie a imposé sa vision et maintenant d’autres pays partagent ce que nous avions dit en premiers. Il faut garder la possibilité, pendant un certain temps, de produire et de vendre les e-fuels mais aussi les bio-fuels. Sur ce secteur, l’ENI est en train de faire des pas en avant considérables. Cela en attendant que l’électrique deviennent plus efficace et accessible. Sur Stellantis, ce gouvernement est en train de faire ce que l’exécutif de l’époque de la création du groupe aurait dû faire : demander d’augmenter les investissements, même pour les projets électriques, en mettant en sécurité toute la filière italienne. Avec le ministre Bruno Le Maire, il y a une pleine harmonie dans la volonté de convaincre l’UE sur la nécessité de protéger l’industrie européenne. Cela par le biais d’actions comme la lettre sur l’euro 7 que nous avons signée avec sept autres pays, dont la France. Tel que conçu par la Commission Européenne, l’euro 7 est irréalisable et ne sera jamais réalisé, surtout après la démission de Timmermans. Son dossier a été confié à des commissaires qui semblent avoir une vision moins idéologique. J’ai souvent des échanges avec Le Maire, mais aussi avec l’allemand Habeck. L’Italie, la France et l’Allemagne sont les géants de l’automobile en UE.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L’UDC donnée à 28 %.

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Suisse. Un sondage Sotomo donne l’UDC à 28 %, suivie par le Parti socialiste donné à 17 %.

Bavière : l'AfD est donnée à 14 %.

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Allemagne. Bavière. L'AfD est donnée à 14 % en vue des élections du 8 octobre 2023 pour le Parlement de Bavière.

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CSU : sociaux-chrétiens

FW :  Électeurs libres (conservateurs anti-système)

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Andere : autres

05/09/2023

La barrière anti-migrants hongroise aurait stoppé un million de migrants en huit ans.

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Hongrie. La porte-parole du gouvernement Alexandra Szentkirályi a déclaré, lors d’une conférence de presse, que la longue et haute barrière à la frontière hongroise  a stoppé environ un million de migrants en huit ans.

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Le gouvernement finlandais baisse la fiscalité sur certaines veilles voitures.

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Finlande. Le gouvernement, auquel prend part le parti des (Vrais) Finlandais, baisse la fiscalité sur certaines voitures anciennes immatriculées avant 2017, ce qui constitue une mesure favorable aux ménages à faibles revenus qui roulent dans une vieille voiture.

Lionel Baland dirigera un panel de discussion avec des hommes politiques de la coalition au pouvoir en Pologne lors du Forum économique de Karpacz.

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Pologne. Les participants au panel de discussion dirigé par Lionel Baland sont le député européen de Droit et justice (PiS) Zdzislaw Krasnodebski, le secrétaire d'État Droit et justice (PiS) Wlodzimierz Bernacki, le sous-secrétaire d'État de Pologne souveraine Marcin Romanowski et le journaliste du Guardian Patrick Wintour (Royaume-Uni).

Le titre du panel est : « Le patriotisme peut-il être européen ? ». Il porte sur le fait de savoir si la montée des forces patriotiques en Europe, notamment aux Pays-Bas, en France et en Italie, menace la survie de l’Union Européenne.

Le panel aura lieu ce jeudi 7 septembre 2023, de 12h35 à 13h35.

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(https://www.forum-ekonomiczne.pl/)

Européennes : "Si Meloni devait décider de se porter candidate comme l’avait fait Berlusconi, Salvini serait obligé à son tour de participer."

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Italie. Revue de presse.

Le débat sur la réforme du fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments surnommé « superbonus » fait encore les gros titres : « Le superbonus sera réservé uniquement à un nombre restreint de personnes » (La Repubblica), « L’étau se resserre sur le superbonus : la mesure sera réservée aux revenus bas » (La Stampa), « Superbonus, les bâtiments en copropriété ont encore 12 milliards de travaux en cours » (Sole 24 Ore). Les négociations au sommet à Sotchi pour la réactivation de l’accord sur le blé font la Une du quotidien milanais :« Aucun accord sur le blé » - Poutine demande en échange la fin des sanctions contre la Russie (Corriere della Sera). 

COULISSES, Il Messaggero, F. Malfetano « Meloni invite ses alliés à la sobriété « ce ne sera pas une loi de finances électoraliste » » : « Meloni sait que la loi de finances, déjà qualifiée de « compliquée », représente le plus grand défi de cette première année de gouvernement. Elle tente ainsi de transmettre à tous, lors des différentes réunions quotidiennes, un message de responsabilité. Meloni explique que les réformes seront adoptées au long de la mandature (et pas d’ici les élections européennes prévues en juin). Il faut aussi réparer les erreurs faites, notamment celles de communication. Comme celle qui a consisté à rendre publique la réunion de majorité qui se tiendra demain en présence des chefs de groupe, des vice-présidents du Conseil A. Tajani (Forza Italia) et M. Salvini (Ligue), et les deux secrétaires d’Etat A. Mantovano et G.B. Fazzolari. Une réunion que Meloni aurait souhaité garder secrète jusqu’à la veille (or, elle a été dévoilée le 24 août dernier par M. Lupi (Nous avec l'Italie) lors du meeting de Rimini) pour éviter de susciter de grosses attentes ou d’alimenter les tensions. Il s’agit formellement d’un « cocktail au Palais Chigi » mais qui représente en réalité un message de « rappel à l’ordre » pour ceux qui, ces derniers temps, ont voulu passer en force sur certains sujets, notamment Salvini et ses acolytes. L’entourage de Meloni n’a pas apprécié l’activisme de certains représentants de la Ligue à commencer par les propositions au sujet du décret sur la sécurité rebaptisé « Caivano ». La Ligue a entamé une surenchère (proposant d’abord la castration chimique des violeurs, puis d’abaisser l’âge légal d’incarcération des auteurs présumés de viol). Un jeu que la Ligue souhaite répéter également pour la loi de Finances. D’où le rappel à l’ordre venant du Palais Chigi, invitant la majorité à « raisonner en termes de mandature également pour la loi de Finances », et éviter ainsi de tomber dans l’erreur consistant à vouloir gagner immédiatement en popularité au risque de nuire à l’économie et aux finances publiques. » 

ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano « Un seuil de barrage à 3 % aux élections européennes afin de pouvoir négocier avec les partis plus petits » : « C’est Matteo Renzi qui a ouvert la course en annonçant sa candidature aux élections européennes avec une coalition de centre baptisée « il Centro » [le Centre, ndt.]. Le mode de scrutin européen est direct et favorisera par conséquent les personnalités politiques qui sont populaires sur le territoire. Derrière la décision de Renzi il y aurait, selon certains, l’ambition d’obtenir un poste européen important. Renzi en aurait déjà parlé à Emmanuel Macron, et aurait obtenu une promesse de la part du leader de la famille européenne Renew. Pour atteindre le seuil de barrage fixé à 4%, Renzi ouvre la porte à tous les ‘’déçus’’ ayant quitté leur parti d’origine. Par ailleurs, des sources venant de la majorité confirment qu’une discussion serait en cours pour modifier le seuil minimal (à 4% en Italie) et le faire passer à 3%. L’alliance Verte-gauche du duo Bonelli et Frattoianni ferait pression pour cette solution, tout comme le parti « Noi con l’Italia » (Nous avec l'Italie) de Maurizio Lupi. Cette idée serait appréciée également par Calenda et par Forza Italia, ce parti craignant les contrecoups de l’après-Berlusconi. A ce stade, tout est incertain. Certes, si Meloni devait décider de se porter candidate comme l’avait fait Berlusconi, Salvini serait obligé à son tour de participer. Toutefois, selon celui qui suit le dossier européen au sein de la majorité, cette hypothèse nuirait à l’alchimie du gouvernement. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Marro : « Le PNRR vaut plus que le plan Marshall » : « Les 191,5 milliards d'euros disponibles pour l'Italie jusqu'en 2026 équivalent à 11,6 % de notre PIB en 2020, alors que les 12 milliards de dollars du plan américain d'après-guerre (équivalant à 130 milliards de dollars aujourd'hui) représentaient 8,3 % du PIB de l'Italie en 1948. C'est pourquoi le Plan national de relance et de résilience représente une opportunité unique pour la croissance de l'Italie, mais aussi pour la réduction des inégalités, indique le rapport de l'Observatoire du PNRR du Club Ambrosetti, présenté dimanche dernier à Cernobbio. Seulement, il faudrait procéder plus rapidement dans sa mise en œuvre. "La première condition pour assurer la mise en œuvre effective du PNRR est de résoudre les lenteurs administratives", indique le rapport, "et de combattre la soi-disant 'peur de signer'", qui concerne "en particulier les petites collectivités locales ". C'est pourquoi le Club Ambrosetti juge très positive la réforme Nordio, qui a supprimé le délit d'abus de pouvoir (« abuso d’ufficio ») et souhaite que ‘’ la Cour des comptes puisse avoir un rôle de conseil et de contrôle préventif ‘’. En mai 2023, quelque 25,7 milliards d'euros avaient été dépensés, soit 13,4 % du total de 191,5 milliards d’euros, dont 67 milliards ont été encaissés à ce jour. Cependant, les performances sont très différentes entre les six objectifs du plan. Si les trois première, dédiées à la numérisation, à la transition énergétique et aux infrastructures, ont dépassé les 16 % des dépenses, les objectifs concernant l'éducation et l'inclusion s’arrêtent autour de 5 % et celui de la santé, malgré son importance, reste bloquée à un maigre 0,7 %. Il reste encore beaucoup à faire, étant donné que l'impact à moyen et long terme que la mise en œuvre complète du plan aurait sur le PIB est estimé par le club Ambrosetti entre 1,3 et 2,6 %, par rapport aux estimations sans le plan. Les inégalités diminueraient également. Le rapport Ambrosetti ne dramatise ni le fait que Bruxelles n'a pas encore débloqué le paiement de la troisième et quatrième tranche pour l'Italie (35 milliards au total), car jusqu'à présent seule l'Espagne a obtenu la troisième tranche, ni la réforme de la gouvernance voulue par le gouvernement Meloni. Ce sont plutôt l'augmentation des prix, les complications des procédures administratives, la difficulté d'engager des experts et des spécialistes et une structure de production inadéquate qui freinent la réalisation du PNRR. Ce n'est pas un hasard si six entreprises sur dix ont éprouvé des difficultés à participer aux appels d'offres. » 

COMMENTAIRE, Il Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Le défi budgétaire, de Cernobbio aux Italiens » : « L'un des messages les plus forts entendus lors du Forum Ambrosetti qui vient de s'achever à Cernobbio a certainement été celui envoyé par le gouvernement à la communauté financière sur le respect de la discipline budgétaire. Un engagement clair pris par Giorgetti et qui a été répété hier par le secrétaire d’Etat à l'économie Freni, " nous nous efforçons de ne modifier aucun paramètre européen, la crédibilité de l'Italie dans l'écosystème européen et international en dépend ". Un autre représentant de la Ligue s’associe aux propos du ministre, après que Meloni avait aussi réitéré que la règle de la prudence s'appliquera à la loi de finances. Cela soulève la question de savoir si le principe des "comptes en ordre" et du respect des paramètres européens n'est pas en train de devenir une marque politique également de la droite, après des années où elle l’a été pour la gauche. Y aura-t-il un prix politique à payer pour Meloni ? Ou bien saura-t-elle, mieux que les leaders de gauche, traduire dans sa popularité dans l’opinion son sens des responsabilités et son approche plus réaliste ? Bref, il ne s'agit pas de le dire à Cernobbio, mais de faire en sorte que des électeurs habitués à une approche différente sur les sujets économiques l’acceptent. Les slogans des gouvernements précédents sur la loi de finances étaient des phrases telles que "voie étroite", " faire nos devoirs" ou "l'Europe nous le demande", qui ont été utilisés, contre la gauche, par une droite intolérante à l'égard des règles de l'UE. Aujourd'hui, cependant, Meloni et les siens semblent plus proches des raisons européennes, plus éloignés des thèses du souverainisme économique, et ils devront désormais trouver des outils des communication pour les rendre digestes à leur électorat. C’est un test intéressant, voire le plus intéressant, pour mesurer la capacité de leadership de la présidente du Conseil à amener la realpolitik dans les foyers italiens et pas seulement dans les sommets internationaux ou à Cernobbio. » 

ARTICLE, La Repubblica, L. Pagni « Les factures énergétiques reprennent leur hausse et posent un problème au gouvernement » : « Après trois baisses consécutives entre les mois de mai et juillet, les factures du gaz recommencent à flamber (+2,3%). Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les consommateurs et pour les entreprises, encore moins pour le gouvernement. En effet, les aides en faveur des citoyens et des entreprises arriveront à échéance fin septembre. Par ailleurs, les prix, en vue de l’hiver, ne pourront qu’augmenter. Le gouvernement devra ainsi trouver d’autres ressources pour aider les familles qui sont déjà mise à l’épreuve face à l’augmentation du coût de la vie en raison de l’inflation. Le dernier décret quantifiait ces aides à hauteur de 4,9 milliards, afin de faire baisser à hauteur de 5% la TVA sur les factures. Si ces aides ne devaient pas être renouvelées, la dépense des foyers serait destinée à augmenter. Il faudra aussi connaitre l’avis de l’UE : Bruxelles avait autorisé ces aides en raison d’une situation sans précédent, notamment après la décision de réduire l’approvisionnement en gaz russe dont l’Allemagne et l’Italie étaient fortement dépendantes. Normalement, cette possibilité arrivera à échéance d’ici la fin de l’année. C’est là un imbroglio que le gouvernement Meloni devra démêler d’ici quelques semaines. » 

ARTICLE, La Repubblica, d’A. Greco, « L’Arabie [saoudite] mise 4 milliards sur l’Italie à travers des investissements sur l’énergie, l’eau et le bâtiment » : « On a assisté à une démonstration de puissance saoudienne lors du premier forum italo-saoudien sur les investissements. Il n’y avait pas que l’habituelle puissance financière des pétrodollars qui a tout de même investi 3 à 4 milliards en Italie d’après le ministre des Entreprises et du Made in Italy, suite aux 20 accords passés entre des entreprises des deux pays. La sensation est que le géant arabe se trouve dans une nouvelle phase dans laquelle l’argent est accompagné d’une vision de l’avenir plus attentive à l’industrie des filières stratégiques dans son propre pays en accueillant des compétences étrangères. Mais aussi à soigner l’aspect écologique et éthique des affaires, jusqu’ici négligé comme en témoigne l’homicide du journaliste Jamal Khashoggi en 2018. ‘’Je vous invite à regarder la réalité […]. Moi je travaille pour l’Italie’’ répond le ministre Urso (Frères d'Italie) aux critiques. L’événement a été réalisé avec Confindustria, The Italian Trade Agency, Invest Saudi, Assolombarda et Ambrosetti, et plus de 1300 entreprises étaient présentes dont 150 saoudiennes. Parmi les entreprises italiennes on comptait CDP, ENI, ENEL, SNAM, Leonardo, Webuild, Maire, Pirelli, Intesa San Paolo, UniCredit, ITA, Ansaldo Energia, Saipem, Invimit… On sentait également une certaine effervescence entre les dirigeants publics et privés des deux pays. La possible collaboration sur le Fonds Stratégique pour le Made in Italy ne semble pas loin. Urso assure qu’il y aura des résultats dès la fin de l’année, dès lors que le Parlement aura approuvé la proposition, et assure que Riyad est prête à des concertations immédiates. Les accords porteraient sur le secteur de l’énergie, l’hydrogène vert, la désalinisation de l’eau, le traitement des eaux et des déchets, mais aussi le bâtiment et l’ingénierie ou encore le secteur sanitaire. Le forum est un ‘’tournant historique dans la coopération économique entre les deux pays et confirme la force de l’Italie, un signal important à ceux qui prétendent que nous nous éloignons des marchés’’ ajoute Urso, ‘’le soft power existe et l’Italie doit s’en emparer au mieux : d’ailleurs, nous sommes les premiers dans de nombreux domaines comme la mode, la cuisine, le design ; tout le monde veut être italien’’. » 

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de M. Perrone et G. Trovati, « Plan national de Relance, Fitto (Frères d'Italie) tente de raccourcir les délais pour la quatrième tranche » : « L’encaissement de la troisième tranche entre fin septembre et début octobre  et l’arrivée de la quatrième tranche d’ici la fin de l’année sont les deux grands points évoqués hier à Bruxelles par le ministre en charge du PNNR, Raffaele Fitto, lors de sa première rencontre avec Céline Gauer, responsable de la task force Relance et Résilience de la Commission européenne, suite à la demande italienne de révision de l’ensemble de son Plan. Bruxelles parle d’une discussion ‘’positive dans un climat constructif’’. L’échéancier de la quatrième tranche pour 16,5 milliards est le point le plus délicat, alors que la troisième tranche devrait passer les dernières formalités dans les prochains jours, en vue de la réunion de l’Ecofin le 16 septembre qui devrait définitivement débloquer le versement de 18,5 milliards. Pour la quatrième tranche, les délais sont plus longs car il faut d’abord attendre l’approbation d’une proposition de décision du Conseil européen puisque 11 objectifs sur 28 ont été modifié par rapport au Plan approuvé en 2021. Après quoi le gouvernement italien entend mener les dernières étapes sous 60 jours puisque toutes les modifications avaient été prénégociées avec la Commission. Il s’agit donc en tout de 35 milliards pour les deux tranches de 2023, une somme cruciale pour les objectifs de finances publiques : ‘’ça s’est très bien passé’’ commente Fitto à l’issue de la rencontre. L’horizon de la négociation pour la révision de l’ensemble devrait être plus large avec le Repower EU dont l’échéance est au 30 juin 2026, allongeant le calendrier de certaines réformes-clef comme sur la justice, les appels d’offres, les comptes publics et les délais de paiement de l’administration. Toutefois, on ne sait pas bien comment cette réécriture du PNRR peut être conciliée dans la pratique avec sa mise en œuvre. Par exemple, les administrations devraient maintenir leur effort pour réduire sous 30 jours les délais de paiement de ses fournisseurs alors qu’un délai de 15 mois a été demandé à Bruxelles pour remplir cet objectif. En théorie, tant que la discussion est en cours, la mise en œuvre ne devrait pas changer d’une virgule mais dans la pratique c’est bien plus difficile. Cela vaut pour les réformes comme pour les chantiers. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"L'Irlande appartient aux Irlandais."

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Irlande.

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"L'Irlande appartient aux Irlandais."

Interview du président du parti nationaliste slovaque Republika Milan Uhrík par Lionel Baland.

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Slovaquie. Entretien avec  Milan Uhrík, le président de Republika :

https://www.breizh-info.com/2023/09/05/224169/interview-d...

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04/09/2023

Les candidats de tête de l'AfD pour les élections pour le Parlement de Bavière.

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Allemagne. Bavière. Martin Böhm et Katrin Ebner-Steiner sont les candidats de tête de l'AfD pour les élections pour le Parlement de Bavière du 8 octobre 2023.

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"Patrie. Liberté. Sécurité. Plus de sécurité pour la Bavière."

(https://www.afdbayern.de/landtagswahl-2023/)

"Les industriels approuvent l’action de l’exécutif mais critiquent la taxe bancaire."

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Italie. Revue de presse.

Les déclarations politiques au forum économique annuel de Cernobbio font les gros titres « [Le ministre G. Giorgetti (Ligue)] : « Le fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments « superbonus » a été nuisible » (Corriere della Sera), « Les entrepreneurs sont favorables à l’introduction du salaire minimum » (La Repubblica), « Giorgetti : « La loi de finances sera prudente ; le « superbonus » a été un désastre » » (La Stampa), « Superbonus, voici le plan pour les maisons en copropriété » (Il Messaggero).  

ARTICLE, La Stampa, E. Camilli « Les industriels approuvent l’action de l’exécutif mais critiquent la taxe bancaire » : « Le gotha économique et financier réuni à Cernobbio réserve au gouvernement Meloni un jugement en demi-teinte : un avis positif sur l’action du gouvernement est exprimé par 69% des participants au forum Ambrosetti, même si environ 18,3% juge son travail ‘’à peine suffisant’’. Le résultat change de manière significative lorsqu’on aborde le sujet de la taxation bancaire des superprofits adoptée début août. Le décret ne convainc pas et suscite même des inquiétudes au sein du monde de la finance, comme le prouve le sondage réalisé à l’European House Ambrosetti : un tiers des participants (33,3%) critique de manière ferme cette mesure. 62,8% des sondés ne se disent pas pleinement satisfaits et seulement 9% des participants ont donné un avis pleinement favorable. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini : « Cernobbio, le parterre d’entrepreneurs soutient l’action du gouvernement, les plus appréciés sont les experts, ‘’Giancarlo (Giorgetti) maintient le cap’’ » : « Hier, à la Villa d'Este, la foule d'entrepreneurs - dont certains sont aussi actionnaires publics ou bénéficient de concessions d'État ou de contrats publics - a fini par approuver dans l’ensemble le bilan de l’action du gouvernement dans un sondage : environ 30 % ont donné une appréciation négative, mais un peu plus de 50 % ont exprimé un jugement qui va de ‘suffisant’ à ‘très positif’. Et l'impression qui se dégage du Forum Ambrosetti est que les hommes et les femmes d'affaires, après avoir écouté les propos de l'opposition, trouvent soudain le gouvernement plus acceptable. Toutefois, les personnalités purement politiques sont généralement moins appréciées : ce sont les experts ou tous ceux qui s’expriment de manière précise et chiffres concrets à l’appui qui sont les plus applaudis. Ainsi, l’intervention de Raffaele Fitto est particulièrement appréciée : le ministre des Affaires européennes entre dans le vif du sujet du PNRR et propose "une réflexion, souvent oubliée, sur les 152 milliards de dettes du Plan de Relance et du Fonds national". De même pour le ministre Carlo Nordio qui apparaît lucide et plus précis que la plupart de ses collègues, même si l’on soupçonne qu’il doive un tel tonnerre d’applaudissements à sa proposition de garanties supplémentaires contre les arrestations de suspects. Des mots qui rassurent son auditoire de la Villa d’Este. Mais celui qui obtient le seul applaudissement spontané est le ministre de l’Économie, Giancarlo Giorgetti, alors même qu’il venait de défendre la loi sur les surprofits des banques, peu appréciée du public de Cernobbio. Mais l’assistance est tout simplement surprise par Giorgetti, par son message et même par son ton, comme libéré. "Le problème – affirme le ministre - reste l'offre, pour laquelle sont nécessaires des intentions publiques saines et des décisions privées efficaces. Notre capacité de production doit augmenter et la productivité doit être accrue. Mais si nous nous obstinons à faire jouer à l'État le rôle du Roi Soleil qui distribue des bonus, nous n'irons pas loin ". Et encore : "Les rentes sont la question la plus douloureuse, celle de leur excès par rapport aux autres nations européennes. ‘’ Giorgetti porte une vision de l'Italie. »

PREMIER PLAN, La Stampa, F. Goria : « Une loi de finances modérée » : « "Ce sera une loi de finances prudente et respectueuse des règles ". Les propos de Giancarlo Giorgetti, ministre de l'Économie, ont suscité les applaudissements du public du Forum Ambrosetti de Cernobbio, resté orphelin de la présence de la Présidente du Conseil, Giorgia Meloni. Le ministre du Trésor réaffirme, devant les chefs d'entreprise et les responsables économiques italiens, que les marges opérationnelles sont étroites. Mercredi prochain, la réunion du gouvernement au Palais Chigi s'ouvrira autour du leitmotiv de Giorgetti sur la nécessité de rationaliser les demandes des différents ministères. D'autant plus que l'héritage du Superbonus " donne mal au ventre", affirme le ministre. Le sous-entendu est que les couvertures sont faibles ; il faudra donc réfléchir à ce qui est possible et à ce qui ne l'est pas. C’est donc un bain de réalisme sur les rives du lac de Côme. Giorgetti n'a pas mâché ses mots. D'autant plus qu'il ne voulait pas faire de " grands discours ". " Je pourrais me contenter de dire que les objectifs à moyen terme en matière de finances publiques seront tous maintenus. Mais ce n'est pas suffisant ", a-t-il expliqué. ‘’ Nous devons continuer à être réalistes et sincères et à considérer que les subventions à la politique économique ne suffisent pas ". Alors qu'il évoque le ralentissement mondial et le risque de subir les effets de la situation économique en Allemagne et en France, Giorgetti affiche sa confiance. Le gouvernement prévoit de maintenir les prévisions de croissance qu’il a indiquées dans le Def, à savoir 1 % en 2023, mais des variables externes inévitables peuvent changer la donne ". Bientôt, la note de mise à jour du Def sera publiée et nous saurons ce qu'il en est. Ce qui est certain, c'est qu'il ne sera pas possible de répondre à toutes les demandes, comme le souligne le ministre des Affaires européennes et du PNRR, Raffaele Fitto, qui est tout à fait d'accord avec Giorgetti pour dire que la marge de manœuvre budgétaire est étroite. Deux éléments pèsent lourd dans la balance. Le premier est le Superbonus, qui selon le ministre et une bonne partie du parterre d’entrepreneurs, a fait plus de dégâts qu’autre chose, et il reste encore 80 milliards à payer. Le deuxième sujet est plus controversé, il s'agit de la taxe sur superprofits des banques. ‘’ L'État a beaucoup donné au système bancaire en termes de garanties au cours de ces années, couvrant des risques qui étaient en fait censés être assumés par le système du crédit". Giorgetti a également fait référence au pacte de stabilité. D'une part, la Commission européenne a fait preuve d'une certaine ouverture d'esprit à l'égard des propositions de Rome, qui demande une plus grande flexibilité. Mais d'autre part, elle a exigé une rigueur budgétaire et plus de dialogue avec les partenaires européens, la France et l'Allemagne en premier lieu. » 

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Giancarlo Giorgetti

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Francesco Lollobrigida, ministre de l’Agriculture, « Il y a des sensibilités différentes au sein de la coalition, Fratelli d’Italia conservera un rôle central » : « Cette majorité est unie. Je n’ai jamais vu une seule dispute en Conseil des ministres, pas une division. Je ne pensais pas que cela était possible. Je suis réaliste face aux difficultés, héritées ou liées à la situation actuelle, mais je suis confiant quant à la solidité et la capacité de notre gouvernement à y faire face. En Europe, il faut faire un grand pas en avant. Il existe certaines règles qui pouvaient être efficaces en d’autres temps mais qui aujourd’hui doivent être adaptées aux exigences actuelles. Concernant la réforme du Pacte de Stabilité, je fais confiance à la raison et on ne peut pas ne pas tenir compte de la situation à la fois internationale et nationale. Comme le commissaire Gentiloni, nous souhaitons le dialogue. Nous sommes un gouvernement solide et il n’est dans l’intérêt de personne de ne pas trouver de solution satisfaisante avec l’Italie. La Ligue porte ses propres propositions, c’est légitime, mais nous entendons avancer tous ensemble, d’un bloc en vue des élections administratives au printemps. C’est à la Présidente du Conseil et au ministre de l’Economie, Giancarlo Giorgetti, lui-même léghiste tout comme le ministre de l’Intérieur Piantedosi, de faire la synthèse. Il est vrai que de façon générale la majorité est en train d‘évoluer par rapport au début. Fratelli d’Italia a désormais le devoir d’être le parti central, la clef de voûte de la coalition, sans velléités d’hégémonie. L’accusation de favoritisme vis-à-vis de la famille n’est utilisée que contre nous alors qu’on retrouve les mêmes dynamiques ailleurs, par exemple chez les 5 Etoiles. Il est normal que ceux qui ont amené le parti de quelques centaines d’adhérents en 2012 à ce qu’il est aujourd’hui soient reconnus et passent de l’ombre à la lumière. Du reste, personne ne conteste les compétences techniques et politiques d’Arianna Meloni. Si Giorgia Meloni ne réagit pas ce n’est pas par manque de courage ou parce qu’elle ‘’évite les sujets dérangeants’’ mais parce qu’elle se dédie aux missions, aux visites, aux faits concrets et peu aux bavardages. Elle a raison, un Président du Conseil a bien mieux à faire. » 

ARTICLE, La Repubblica, G. Medolo « Tajani joue les équilibristes à Pékin afin de sauver les bonnes relations de l’après-mémorandum de la Route de la Soie » - La rencontre se tient aujourd’hui avec Wang Yi, en vue du voyage de Meloni: « Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani se rend dans la capitale chinoise avec une mission digne d’un équilibriste, devant contrebalancer deux intérêts opposés : jeter les bases pour une sortie progressive de l’Italie du projet géo-économique de Xi Jinping et éviter une rupture (voire des rétorsions) avec la deuxième économie mondiale. Ce voyage doit aussi préparer le terrain pour la visite de la Présidente du Conseil prévue dans quelques mois : ce sera là l’occasion pour des déclarations sur une probable sortie de l’Italie de la Route de la Soie. Le mantra répété ces deux derniers jours sur le sol chinois par le ministre Tajani est donc le suivant : rassurer et expliquer aux Chinois que les relations entre Rome et Pékin sont solides et doivent être valorisées. Ce lundi, Tajani coprésidera avec son homologue Wang Yi la onzième session du Comité intergouvernemental Italie-Chine. Suivront ensuite des bilatérales avec Wang et avec le ministre du commerce Wang Wentao. La thématique centrale sera la « relance du dialogue bilatéral dans les secteurs d’intérêt commun, dans le cadre du partenariat stratégique » institué il y a vingt ans. Le fait de se focaliser sur ce mécanisme est une manière de tenter de faire passer le non-renouvellement du mémorandum de la Route de la Soie tout en évitant à Pékin de perdre la face. Cette décision ne prendra pas de court Pékin, les Chinois savent désormais qu’il ne s’agit plus de « quand » mais de « comment ». Dans les pages du quotidien du Parti Communiste Chinois Global Times, il était possible de lire un article à teintes nationalistes ‘’si l’Italie décidait de se laisser entrainer par les voix anti-chinoises et décidait de se retirer de l’accord, le pays risquerait de perdre d’énormes opportunités’’. Pékin a cependant apprécié le fait que le gouvernement italien n’a pas fait de déclarations prématurées au G7 ni pendant la visite de Meloni à Washington. Les dossiers internationaux seront également abordés. Tajani évoquera avec Wang Yi l’Ukraine ‘’J’espère que la Chine puisse influencer positivement Poutine afin de permettre un chemin vers une paix juste’’ et l’Afrique ‘’nous devons faire en sorte que la situation en Afrique subsaharienne se stabilise’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le gouvernement finlandais procédera à une réforme globale de la législation antiterroriste.

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Finlande. Le gouvernement, auquel les (Vrais) Finlandais prennent part, procédera à une réforme globale de la législation antiterroriste pour faire face aux menaces actuelles. Dans ce contexte, les éventuelles lacunes dans la criminalisation de certaines activités seront évaluées et les sanctions seront durcies.