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09/05/2023

Frères d'Italie donné à 29,5 %, la Ligue à 9 % et Italexit à 1,8 %.

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Italie.

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Frères d’Italie : patriotes

PD : centre-gauche

M5S : anti-système

Ligue : patriotes

Forza Italia : conservateurs

Azione – Italia Viva : Troisième pôle (centristes)

 

Italexit : patriotes : 1,8 %

"En coalition avec le peuple."

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Allemagne. État de Brême.

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"En coalition avec le peuple. Le 14 mai, toutes les voix pour Jan Timke."

État de Brême : BIW est donné à 8 % en vue des élections du 14 mai 2023.

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Allemagne. État de Brême BIW est donné à 8 % en vue des élections du 14 mai 2023 pour le Parlement de l'État de Brême. L'AfD n'a pas été autorisée à prendre part au scrutin.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/bremen.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

BIW : patriotes

Sonstige : autres

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/20/eta...)

Le bureau de BIW au sein de l'État de Brême.

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Allemagne. État de Brême.

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Affiche de Jan Timke "Mais tu décides !"

Article de Lionel Baland sur l'histoire du parti Alternative pour l'Allemagne et de ses ancêtres politiques.

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Allemagne. L’AfD (Alternative für Deutschland) a dix ans ! Retour sur l’histoire de ce parti atypique en Allemagne :

https://www.breizh-info.com/2023/05/09/219740/lafd-altern...

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Tino Chrupalla et Alice Weidel

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Bernd Lucke et Frauke Petry

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Deutsche Partei

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Franz Schönhuber

"Réformes, Meloni préfère la solution d’un premier ministre élu directement."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique sur la réforme constitutionnelle proposée par l’exécutif autour d’un système semi-présidentiel, alors que les consultations commenceront ce matin entre G. Meloni et les partis d’opposition, fait toujours les gros titres : « Réformes, une négociation à obstacles » (Corriere della Sera), « Des réformes faites à tâtons » (La Repubblica), « Réformes, Meloni préfère la solution d’un premier ministre élu directement » (La Stampa), « Réformes, [voici] les conditions du gouvernement : pas d’obstructionnisme ou nous avancerons sans vous » (Il Messaggero). « Célébrations du 9 mai à Moscou : Zelensky défie Poutine : je fêterai l’Europe » (Corriere, Repubblica), « Création d’un nouveau bon du Trésor pour les épargnants » (Sole 24 Ore), « Un bon du Trésor format famille pour ralentir les effets des [décisions] de la BCE » (La Repubblica).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un dialogue entre sourds qui oublie les priorités (et se laisse avoir par des mirages) » : « L’impression, c’est que l’on souhaite une réforme constitutionnelle non pas fondée sur une adhésion claire à un modèle d’Etat bien précis mais plutôt comme un troc. Une sorte de monnaie d’échange entre le projet d’autonomie régionale cher à la Ligue et l’élection directe du Président du Conseil voulue par Fratelli d’Italia. Cela ne fait qu’ajouter des doutes. On ne comprend pas l’urgence de soulever le sujet dans le débat public alors que les problèmes économiques, sociaux et les relations avec l’Europe, outre les effets des 14 mois d’invasion russe en Ukraine, planent sur nous. L’enlisement de ces derniers jours, notamment sur les nominations, a montré une majorité essoufflée avec des frictions évidentes et peu compréhensibles, voire une improvisation et de l’inexpérience. La faute de tout cela ne relève certainement pas de la Constitution. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « L’affaire Cottarelli et les réformes » : « Si peu de gens estiment que l’on aille sérieusement vers une énième tentative de réforme de la Constitution, l’initiative de G. Meloni ne doit pas pour autant être sous-estimée, car elle a un sens politique très clair. Le gouvernement a décidé de jouer sa carte et, du point de vue tactique, se met dans une position confortable. Meloni reçoit au Palais Chigi, l’un après l’autre, chaque parti d’opposition. Ces partis devront ainsi dévoiler leur jeu, dévoiler leurs idées à la lumière du jour, ou bien tout simplement afficher leur « non » à l’initiative de Meloni. Nous avons ainsi des interlocuteurs disposés au dialogue (Renzi et Calenda), ceux qui ne feront pas de concessions (le M5S de Conte) et ceux qui ne souhaitent pas ‘’offrir d’alibi’’ au centre droit, comme l’a dit la dirigeante du PD Elly Schlein. Le PD comprend qu’il ne peut pas refuser une discussion, pas à ce stade en tout cas. Le Parti démocrate s’oppose à toute réforme pouvant modifier les pouvoirs du Quirinal. Ce qui aurait lieu si le futur Président du Conseil devait être élu directement. Entretemps le parlementaire Carlo Cottarelli, élu du PD sous la direction d’Enrico Letta, quitte le parti en l’accusant de vouloir imprimer un tournant qui renonce à l’âme réformiste libérale. Cet adieu, ainsi que le départ de personnalités comme Fioroni et Borghi, est un message pour dire que la ligne radicale voulue par Schlein afin d’élargir son bassin électoral ne serait pas la bonne pour un parti qui se veut à vocation majoritaire. Ainsi, le PD peut très bien refuser les propositions de Meloni, mais il devrait se présenter aux prochaines réunions institutionnelles avec une série de propositions pouvant moderniser l’Italie. »

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Giorgia Meloni

ARTICLE, La Repubblica, de P. Mastrolilli, « Les cinq Italiens de la Ligue et de Fratelli d’Italia au sommet des pro-Trump contre les aides à l’Ukraine » : « Le rassemblement international des conservateurs les plus proches de Trump, certains ouvertement pro-russes, s’est tenu à Budapest et l’Italie était représentée par au moins cinq participants annoncés au programme parmi lesquels Francesco Giubilei, le conseiller du ministre de la Culture, et des députés européens de Fratelli d’Italia et de la Ligue, dont Vincenzo Sofo, le mari de Marion Maréchal. Une participation qui risque d’embarrasser le gouvernement de Giorgia Meloni, pas tant sur le plan idéologique que sur le plan diplomatique puisque l’événement se voulait ouvertement hostile à l’aide à l’Ukraine pour faire face à l’agression russe. L’agenda se déclinait en trois points : ‘’non à l’immigration, non aux politiques inclusives sur le genre, non à la guerre’’. Tous les leaders d’extrême-droite européens étaient présents, y compris Jordan Bardella. Trump est intervenu en vidéo. Pour Meloni, la question se pose surtout sur le plan politique alors qu’elle prépare sa visite à la Maison Blanche. La Présidente du Conseil et le ministre de la Culture Sangiuliano étaient-ils informés de la participation de ces proches du parti et de la coalition ? Leur participation était-elle officielle ou à titre personnel ? »

ARTICLE, Messaggero, « Ex-brigades rouges réfugiés en France. Les parents des victimes annoncent un recours devant la CEDH » par Valeria Di Corrado.

ARTICLE, La Stampa, A. Barbera « PNRR, les inspecteurs européens sont arrivés à Rome pour vérifier les réformes réalisées » - Le feu vert pour la troisième tranche à hauteur de 20 milliards n’est pas encore arrivé depuis Bruxelles : « Le « oui » formel à la troisième tranche du PNRR n’a pas encore été donné alors que les fonctionnaires européens sont arrivés à Rome pour évaluer l’avancée des projets et réformes. Le PNRR est avant tout un problème d’administration : plus le gouvernement italien a de difficultés à respecter les échéances, plus la pression de Bruxelles augmente. Après avoir consacré des mois (trop de mois) à la gouvernance, le ministre Fitto (Frères d’Italie) doit maintenant accélérer. La nouvelle structure sous son contrôle politique doit maintenant se coordonner avec le ministère du Trésor, qui jusque-là entretenait le dialogue direct avec Bruxelles. Fitto doit surtout accélérer sur la révision du PNRR, quitte à ce que la quatrième tranche prévue pour le 30 juin soit elle aussi repoussée. Fitto a déjà reconnu qu’il ne parviendra pas à atteindre à 100% certains objectifs. La Commission ayant besoin de temps pour évaluer les nouveaux documents, le gouvernement devra présenter sa proposition de modification bien avant la fin du mois d’août. Le cas échéant, il y a de fortes chances que l’Italie ne reçoive pas un seul euro en 2023. ‘’C’est un scénario auquel le gouvernement risque de ne pas survivre’’, fait savoir un ministre voulant garder l’anonymat. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « ‘’Rome doit clarifier ses intentions sur le MES’’, l’irritation de Giorgetti (Ligue) face aux pressions de l’Europe » : « Le Mécanisme de Stabilité provoque l’énième confrontation entre Rome et Bruxelles, ‘’nous n’acceptons aucune provocation’’ répond Giorgetti lorsque l’UE relance l’Italie sur la ratification du MES. L’Italie est en effet le seul pays n’ayant pas encore approuvé la réforme au Parlement, bloquant de fait tout le processus. Une situation que de nombreux partenaires, à commencer par l’Allemagne, réprouvent. Les difficultés qui se manifestent depuis quelques temps dans le secteur bancaire suscitent l’inquiétude générale et on craint une ‘’contagion’’ vers l’Europe. Certaines dynamiques observées aux Etats-Unis rappellent la grande crise d’il y a quinze ans. C’est pourquoi la pression sur Rome est de plus en plus forte : ‘’l’engagement pris par le pays est valable pour un gouvernement et pour ceux qui lui succèdent’’ rappelle-t-on. Le ministre italien de l’Economie répond avec irritation, dénonçant l’instauration d’un climat hostile en vue de la réunion avec ses homologues européens prévue lundi prochain. Giorgetti estime que suite au vote (très largement contraire) du Parlement italien sur les modifications apportées au MES, il n’est pas possible de présenter à nouveau la motion sans en tenir compte. Et le gouvernement italien s’en tient à cette position. Au fond, c’est un élément de nouveauté qui est demandé, pas sur le MES en lui-même qui ne peut plus être modifié, mais sur certaines mesures directement en lien comme l’union bancaire et les garanties devant protéger les dépôts bancaires qui exposent les petites et moyennes banques italiennes à un effort excessif. Le ministre léghiste demande en somme une forme de rupture. Il entend réitérer sa demande lors de la réunion des ministres des finances du G7 le week-end prochain au Japon et étudier une ‘’exit strategy’’ avec ses homologues français et allemands. La discussion sera forcément élargie à d’autres sujets, à commencer par la réforme du Pacte de Stabilité et le Plan de Relance. L’Italie entend les placer dans le même lot de négociations. Par exemple en donnant son accord sur le MES contre la possibilité d’examiner avec magnanimité les objectifs italiens du NextGenerationEU et leur révision. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Allemagne : Markus Beisicht et André Poggenburg dans un nouveau parti pro-russe.

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Allemagne. Depuis Leverkusen, en Rhénanie du Nord-Westphalie, le parti, désirant se présenter aux élections européennes, Aufbruch Frieden-Souveränität-Gerechtigkeit (Percée pour la paix, la souveraineté et la justice) a été constitué. Il désire voir l'Allemagne quitter l'OTAN et les Américains rentrer chez eux. 

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La présidence de ce parti pro-russe est constituée de : Wjatscheslaw Seewald, Markus Beisicht, Elena Kolbasnikova, André Poggenburg, Eugen Walter, Anna Yilmaz, Egbert Ermer et Jovica Jovic.

[Autrefois, Markus Beisicht était chez pro-NRW et André Poggenburg à l'AfD.]

Markus Beisicht et André Poggenburg soutiennent l'initiative pour la paix d'Elenea Kolbasnikova.

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Allemagne (Ukraine et Russie). Elenea Kolbasnikova, d'origine ukrainienne, lance une initiative pour la paix, avec le soutien du politicien et avocat de Leverkusen Markus Beisicht (Aufbruch Leverkusen / Aufbruch Frieden-Souveränität-Gerechtigkeit) et de l'ancien président de l'AfD de Saxe-Anhalt André Poggenburg (Aufbruch Frieden-Souveränität-Gerechtigkeit).

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Markus Beisicht, Elenea Kolbasnikova et André Poggenburg (les trois les plus à gauche sur la photo)

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Le BILD-Zeitung accuse Elenea Kolbasnikova d'être une fangirl [groupie] de Poutine.

08/05/2023

"Débat politique sur la réforme des institutions, visant notamment à renforcer les fonctions du premier ministre ou à aller vers un système semi-présidentiel."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique sur la réforme des institutions, visant notamment à renforcer les fonctions du premier ministre ou à aller vers un système semi-présidentiel, alors que les consultations commenceront mardi entre G. Meloni et les partis d’opposition, fait les gros titres « Le bras-de-fer sur les réformes » (Corriere della Sera), « Les réformes sans l’opposition. Tajani (Forza Italia) fait savoir que la majorité proposera sa réforme même sans accord avec les autres partis » (La Repubblica), « Forza Italia propose le renforcement du statut du Premier ministre » (Il Giornale). « Le rapport Istat sur l’emploi : travail, l’Italie n’est pas un pays pour les jeunes. L’écart salarial entre générations multiplié par deux en 40 ans » (Il Messaggero), « Les jeunes et la crise : quelles aides économiques pour les moins de 35 ans » (Sole 24 Ore). Des faits divers sont également cités « Le sacrifice de Gessica, tuée par son père alors qu’elle voulait protéger sa mère » (Corriere della Sera, Messaggero).

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni et A. Logroscino « Le bras-de-fer sur les réformes : les conditions posées par le PD et le M5S. Tajani : nous ferons avancer la réforme même sans vous » : « L’heure des réformes a sonné et à partir de demain, la discussion politique va s’ouvrir. A la Chambre, à partir de midi, Meloni rencontrera tous les représentants des partis politiques d’opposition. Il s’agit d’une première étape. Le PD et le M5S ont déjà formulé leurs conditions : non à l’élection directe du Président de la République ou du Président du Conseil, oui à l’hypothèse de renforcer l’exécutif en s’inspirant du modèle allemand de chancelier. Le vice-président de Forza Italia, Antonio Tajani, fait savoir pour sa part que ‘’si l’opposition fait de l’obstruction, nous avancerons quand même [sur les réformes] et puis il y aura un référendum [constitutionnel]’’. Du côté de l’opposition, du moins sur les réformes, Giuseppe Conte confirme l’alliance avec Le PD. Le dirigeant 5 Etoiles estime qu’‘’avec un chef du gouvernement élu directement, le Chef de l’Etat verrait son rôle cantonné aux cérémonies’’. Le Président du Sénat, I. La Russa, veut proposer une rencontre avec les chefs de groupe afin de débattre des réformes également au Sénat. Le sentiment de méfiance semble toutefois généralisé. Carlo Calenda, représentant du Troisième pôle, semble davantage ouvert au dialogue et confirme que le monocaméralisme et le statut renforcé du Premier ministre sont des objectifs de son programme. L’opposition à la réforme de l’autonomie régionale différenciée réunit le PD et le M5S sur les mêmes positions. Meloni devra aussi tenir compte des avertissements lancés par le léguiste Massimiliano Fedriga : le Président de la région Frioul-Vénétie-Julienne rappelle qu’il est indispensable d’associer à la discussion sur les réformes les présidents des régions. Quant à la Ligue, ‘’demander un système de gouvernement sur le modèle du chancelier allemand signifie ne pas vouloir dialoguer’’. »

EDITORIAL, Il Messaggero, A. Campi « Un chemin qui s’annonce difficile pour parvenir à des réformes partagées » : « Le présidentialisme, soit le renforcement du pouvoir exécutif et de la volonté populaire, faisait partie du programme électoral de FDI. Cette réforme n’est donc pas un moyen de propagande pour distraire l’opinion publique ni un passage en force politique. Il est juste que le sujet soit évoqué maintenant, les réformes ayant besoin d’un délai assez long pour être réalisées. Toutefois, sans une proposition claire et bien conçue du point de vue technique, la querelle entre partis sera inévitable, tout comme l’échec du parcours de réformes. Par ailleurs, on fait également face à un risque de congestion parlementaire, les institutions parlementaires et les structures ministérielles étant occupées par la mise en œuvre et la réalisation du Plan de Relance. »

ENTRETIEN, Libero, de Maria Elena Boschi (Italia Viva) « Italia Viva est favorable aux réformes, même sans le PD et le M5S » : « Nous avons une Constitution qui est le fruit de la Résistance contre le fascisme et c’est très bien. Toutefois, avoir peur d’un exécutif solide, 80 ans après la chute de Mussolini, est un anachronisme. Il est important de réaliser les réformes car cela est utile à l’Italie et pas uniquement à une partie de la classe politique. Italia Viva est donc prêt à dialoguer sur les réformes constitutionnelles. Nous montrons notre cohérence, sans oublier qu’en 2016 les partis de droite avaient voté contre notre proposition pour faire tomber le gouvernement Renzi. Nous sommes donc responsables, tout en restant dans l’opposition. [Sur les réformes,] il n’existe pas de droit de véto, cela vaut pour Schlein et pour Conte. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria, « Forza Italia est comme une poudrière, la trêve de Berlusconi ne freine pas la fronde contre Tajani » : « L’intervention vidéo de Silvio Berlusconi a eu l’effet d’un placebo sur Forza Italia, en mettant entre parenthèses les divergences sous-jacentes qui avaient animé le parti ces dernières semaines – Tajani contre Cattaneo – imposant, de fait, une trêve. A la direction du parti, tous se sont empressés de commenter avec émotion ce retour – bien que virtuel – du Cavaliere. Berlusconi n’a eu aucun mot pour le coordinateur du parti et régent en son absence, Antonio Tajani, et n’a désigné personne [pour lui succéder]. Cela met toutefois en évidence une fragilité du parti que soulignent certains députés, d’autant plus que le chef reste hospitalisé. Les chefs de la coalition de gouvernement seront aujourd’hui à Ancone et, aux côtés de Meloni et Salvini, c’est Tajani qui représentera le parti. Lors de la convention de Forza Italia en fin de semaine dernière à Milan, l’aile critique [vis-à-vis de Tajani], représentée par Cattaneo, Mulé, Ronzulli,… n’a pas manqué de s’exprimer à plusieurs reprises. Marta Fascina, la compagne de Silvio Berlusconi était absente tout le long. Le plus important foyer de mécontentement contre Tajani et contre le gouvernement se retrouve au Sud avec le président de la région Sicile, Renato Schifani, qui s’en est fait le porte-parole. Ses propos, critiques, lors de la Convention, ne sont pas passés inaperçus, relayant le mal-être des grands bassins électoraux du Sud de l’Italie et réclamant ‘’l’attention’’ correspondant à la contribution offerte en termes de voix. Les représailles pourraient se manifester sur l’autonomie différenciée, Schifani avertissant que le oui de leur part n’était pas acquis. Un signal fort lancé à Tajani par un membre historique du parti qui a rassemblé à Palerme il y a deux semaines pas moins de fidèles de Forza Italia qu’à la Convention de Milan. Pour Schifani, seule la fille du Cavaliere, Marina Berlusconi, pourra assurer la continuité du parti. En attendant, il entend faire front commun au Sud, avec à ses côté le président calabrais Roberto Occhiuto. »

SONDAGES, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Le 25 avril et le 2 juin divisent ; seuls 58% des Italiens se sentent concernés » : « Un paradoxe émerge de l’étude menée auprès des Italiens : les festivités qui devraient représenter un trait identitaire et un moment d’unité du pays divisent en fait la population. Seuls 58% disent se sentir concernés par la Fête de la République et la Fête de la Libération du nazisme et du fascisme (contre 42% peu ou pas du tout intéressés), 53% suit la Fête du Travail et seulement 44% disent s’intéresser à la Fête de l’unité nationale et des Forces Armées en novembre. Au fil des années, le 2 juin est de plus en plus considéré comme la véritable fête nationale italienne, devant le 25 avril mais il y a des différences selon l’orientation politique. Les électeurs de droite sont davantage attachés à la Fête de la République alors que ceux de gauche privilégient la Fête de la Libération. Parmi les citoyens qui s’abstiennent, 28% ne savent pas choisir entre l’une de ces deux dates. Les polémiques ayant émergé à l’occasion de ce 25 avril 2023 montrent que l’opposition entre fascisme et antifascisme est une question encore irrésolue en Italie. Une majorité relative de personnes interrogées (45%) considère que l’antifascisme est une valeur intrinsèque à la République italienne alors qu’un quart n’a pas d’opinion sur le sujet. Sur cette question, la polarisation politique est forte : 89% des électeurs du PD estiment l’antifascisme comme une valeur fondamentale contre 60% de l’électorat de Fratelli d’Italia jugeant que la question est historiquement dépassée. 38% des sondés expriment un avis positif sur la posture de la Présidente du Conseil à l’occasion de ce 25 avril, contre 33% exprimant un avis négatif. Quant à sa lettre ouverte au quotidien Corriere della Sera, 33% y voient un pas en avant important et définitif de la droite italienne contre 34% qui y voient une occasion perdue. La résolution des fractures internes au pays reste donc un vrai enjeu et passera par la reconnaissance des évidences historiques comme cela a eu lieu en Allemagne, en Espagne ou encore au Portugal. En outre, un lien peut être établi en abstentionnisme et désintérêt pour la sphère publique, et une sous-estimation de l’importance de la connaissance de l’l’histoire. » 

ARTICLE, La Stampa, G. Longo « L’étau se resserre sur les flux migratoires » : « A partir du moment où le problème doit être affronté en amont, l’Intérieur a préparé deux cercles de négociation afin d’accélérer en vue de la belle saison où les flux migratoires ne pourront qu’augmenter. Samedi dernier, le ministre Piantedosi (Indépendant) a reçu le général Khalifa Haftar et le 15 mai il se rendra à Tunis pour mettre au point un plan spécifique. Il ne s’agit donc pas uniquement d’avoir une stratégie pour gérer les arrivées des migrants sur les côtes italiennes mais d’entamer également une collaboration avec la Libye et la Tunisie afin de freiner les flux. La rencontre avec Haftar s’est tenue à huis clos. Toutefois, l’Intérieur a fait savoir qu’un accord avait été signé, prévoyant une surveillance renforcée [du côté d’Haftar] contre la fuite de migrants depuis la Cyrénaïque en échange d’un soutien du gouvernement italien en faveur du secteur de l’agriculture. L’homme fort de la Cyrénaïque s’est dit disposé à freiner la vague migratoire grâce aux moyens fournis par l’Italie, à savoir 5 patrouilleurs et des camions mais aussi des instruments de contrôle des déplacements comme des radars et des drones. L’Intérieur reconnait que le général Haftar n’est pas une personnalité facile [à gérer] et qu’il ne faut pas oublier qu’il est soutenu par les Egyptiens et par les milices mercenaires russes de Wagner. Si ce dernier aspect pourrait représenter un problème pour l’Italie, l’influence égyptienne l’est beaucoup moins – malgré le dossier encore ouvert de l’affaire Regeni –, les relations avec Le Caire étant encore bonnes. L’autre interlocuteur important pour le « dossier migrants » est la Tunisie. Le ministère de l’Intérieur a confirmé la mission de Piantedosi le 15 mai prochain. L’Italie confirmera la fourniture de moyens de transport et d’instruments technologiques afin de renforcer le contrôle des côtes tunisiennes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/05/2023

Le groupe des députés UDC a voté une proposition de la gauche.

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Suisse. Le groupe des députés UDC a voté en faveur d’un postulat soutenu par la gauche, en l’occurrence une proposition du socialiste vaudois Samuel Bendahan demandant au gouvernement d’instituer « un rapport qui établit les risques liés aux technologies de surveillance et de reconnaissance, et envisage de présenter des mesures qui sont à même de protéger la population d’une invasion inacceptable de sa vie privée. »

Le magazine Panorama titre "Une Italie sans Italiens."

Italie. Le magazine Panorama titre : « Une Italie sans Italiens. »

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Pays-Bas : le parti des agriculteurs, le BBB, encore donné premier.

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Pays-Bas.  Sondage Maurice de Hond :

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sondage du 7 mai / sondage précédent / législatives de 2021 / différences entre le sondage et les législatives de 2021

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

SP : gauche de la gauche

CDA : démocrates-chrétiens

Volt : pro-européen

JA21 : patriotes

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

50plus : parti des plus de 50 ans

BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

Est de l'Allemagne : les nationalistes de l'AfD sont donnés premiers à 26 %.

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Allemagne. Est de l'Allemagne. Les nationalistes de l'AfD sont donnés, pour les élections législatives de 2025, premiers, à 26 %, dans l'Est de l'Allemagne.

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes (dans l'Est de l'Allemagne : nationalistes)

CDU : démocrates-chrétiens

Die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

06/05/2023

Autriche : les patriotes du FPÖ donnés à 30 % !

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Autriche.

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ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

Sonstige : autres

Jordan Bardella et des élus du Rassemblement National, ainsi que Marion Maréchal de Reconquête, étaient présents à la CPAC à Budapest.

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Hongrie et France. Jordan Bardella et des élus du Rassemblement National, ainsi que Marion Maréchal de Reconquête, étaient présents à la CPAC à Budapest : 

https://visegradpost.com/fr/2023/05/06/cpac-hungary-2023-...

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Jordan Bardella

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Marion Maréchal

 (Photos : Visegrád Post / Ferenc Almássy) 

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/04/vik...)

Conférence du Vlaams Belang avec Renaud Camus et Filip Dewinter.

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Belgique. Le Vlaams Belang a organisé ce samedi 6 mai 2023 à Bruxelles une conférence avec l'écrivain Renaud Camus et le député du Vlaams Belang Filip Dewinter, sur le thème du Grand Remplacement.

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(https://eurolibertes.com/politique/filip-dewinter-denonce...)

Barbouillage de la statue de Pim Fortuyn.

Pays-Bas. À l’occasion des 21 ans de l'assassinat de Pim Fortuyn, sa statue, située à Rotterdam, a été barbouillée avec de la peinture.

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05/05/2023

Pays-Bas : des leaders patriotes boycottent la visite, le jour du souvenir des victimes de guerre, du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

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Pays-Bas. Ce 4 mai 2023, lors d’une visite aux Pays-Bas, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a tenu un discours devant les membres des deux chambres néerlandaises. Les figures de proue Caroline van der Plas (BBB), Geert Wilders (PVV), Thierry Baudet (Forum voor Democratie) et Wybren van Haga (BVNL)  ont évité d’être présents.

La dirigeante du parti des agriculteurs BBB Caroline van der Plas a dénoncé la visite, alors que le 4 mai est consacré, aux Pays-Bas, au souvenir des victimes de guerre. Le président du PVV Geert Wilders a tenu des propos similaires, ainsi que Wybren van Haga de BVNL.

Par contre, Annabel Nanninga de JA21 estime que cette visite n’empêche pas, durant le reste de la journée, de célébrer le souvenir des victimes de guerre.

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Geert Wilders et Caroline van der Plas

"Migrants, affrontement Italie-France."

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Italie. Revue de presse.

L’annulation de la visite du ministre italien des Affaires étrangères, A. Tajani (Forza Italia), à Paris suite aux propos du ministre G. Darmanin sur la gestion de l’immigration par le gouvernement italien, hier, fait les gros titres « Migrants, affrontement Italie-France » (Corriere della Sera, Il Messaggero), « La gifle de Paris » - Le ministre Tajani annule sa visite en France (La Repubblica), « Migrants, l’attaque française. Meloni attend des excuses » (La Stampa), « Ils frappent sur les migrants et ils nous sermonnent » (ll Giornale). Les autres titres portent sur : « Naples sacré champion d’Italie, une grande fête » (Corriere, Repubblica, Stampa, Messaggero).

ENTRETIEN d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre italien des Affaires étrangères, au Corriere – « Une insulte gratuite et vulgaire à un pays ami et allié- La France doit maintenant s'excuser » : « A. Tajani : « Le ministre de l'intérieur a dit des choses incroyables, contre Meloni, contre le gouvernement, même contre l'Italie et les Italiens, allez l'écouter à nouveau, c'est vraiment du jamais vu". Q. : Et comment l'explique-t-il ? AT : « Je ne sais pas, il a dit que nous étions un gouvernement d'extrême droite, il a comparé Meloni à Le Pen, tout cela est froid. Je devais me rendre à Paris, pour une réunion préparée depuis des semaines, qui devait se terminer par une conférence de presse commune avec la ministre des affaires étrangères Catherine Colonna ». Q : Ce n'est pas la première fois que Darmanin s'en prend à l'Italie. AT : « Oui, mais à l'époque il y avait un fait divers, il y avait un communiqué sur le bateau de migrants, ici il n'y a aucun fait qui puisse non pas justifier mais au moins expliquer cette attaque. C'est une insulte gratuite et vulgaire à un pays ami, un allié, dont les dirigeants institutionnels sont en parfaite harmonie, qui plus est dans la première année d'application du Traité du Quirinal. J'aimerais voir ce qui se serait passé si Piantedosi avait tenu des propos similaires à l'égard de la France et de son gouvernement ». Q : Que se serait-il passé ? AT : « Nous pouvons facilement l'imaginer, il y aurait eu des conséquences très graves. » Q : Mais la semaine dernière, ils ont déployé 150 soldats à la frontière, ils continuent à dire que nous sommes incapables de garder les migrants irréguliers sur notre territoire ? AT : « Mais quel est le rapport ? Dans des cas comme celui-ci, on s'assoit autour d'une table et on aborde le problème ensemble. Ce n'est pas comme si nous allions à la télévision pour offenser fortement un allié, s'il y a des problèmes, nous nous parlons ». Q : Avant d'annuler votre visite à Paris, avez-vous appelé Giorgia Meloni ? AT : « Bien sûr, je l'ai informée ». Q : Et que lui avez-vous dit ? AT : « Je lui ai dit, c'est que la note du ministère français des affaires étrangères était insuffisante et que si des excuses n'étaient pas présentées, la visite devait être annulée. » Q : Mais vous n'avez été contactée par aucun membre du gouvernement français ? AT : « Bien sûr, Catherine Colonna m'a appelé deux fois pour me dire qu'elle était désolée, elle était très amicale ». Q : Vous a-t-elle dit autre chose ? AT : « Je ne raconte pas les appels téléphoniques privés. » Q : Cette affaire est-elle une nouvelle crise diplomatique entre nous et la France ? AT : « Il s'agit d'une attaque froide, comme un coup de poignard dans le dos, de la part d'un membre éminent du gouvernement français. Ces choses ne peuvent être ignorées. Cependant, le reste de l'exécutif de Macron ne pense certainement pas comme Darmanin. Le communiqué ne va pas assez loin car il n'y a pas d'excuses, mais du côté français, on peut toujours voir à la fois du regret et de l'embarras par rapport à ce qui s'est passé. » Q : Nous avons des intérêts communs avec la France sur de nombreux fronts, en premier lieu sur le front des migrants : la situation explosive en Tunisie nous concerne tous les deux, de même que la Libye et les routes africaines en général. S'agit-il d'un travail de compromis qui nécessite à l'évidence une forte convergence diplomatique ? AT : « J'espère que non, notamment parce que cette attaque laisse vraiment pantois, c'est un coup de tonnerre, une avalanche d'insultes gratuites. Il est clair que tous les membres du gouvernement français ne pensent pas la même chose que leur ministre de l'intérieur, il est clair que leur mécontentement et même leur déception nous sont parvenus, mais il faut un démenti et une condamnation. Il n'est jamais arrivé, et il n'arrivera jamais, qu'un Italien ou un membre du gouvernement italien s'adresse à un autre gouvernement d'un pays allié de cette manière et avec une telle agressivité, ou même à ses responsables institutionnels ». Q : Que demande l'Italie à ce stade ? AT : « Nous demandons ce qui est naturel et légitime. Nous sommes un grand pays, démocratique, fondateur de l'Union européenne, avec une histoire millénaire. Nous demandons le respect, qui est le même que celui que nous avons pour nos alliés. Nous exigeons le respect de notre histoire, de notre prestige, de notre dignité. Un ministre des affaires étrangères ne peut pas se permettre de faire ce qu'a fait ce monsieur, qui est d'ailleurs un homme politique considéré comme très proche du président français, ce qui fait qu'il porte également préjudice à Macron. Si l'on offense gratuitement une autre personne, le moins que l'on puisse faire est de s'excuser. Dans ce cas, il a offensé tous les Italiens, ainsi que le gouvernement et le Premier ministre. Il nous a notamment comparés à l'extrême droite, ce qui est incroyable. » » 

COULISSES, I. Lombardo, Stampa, « Meloni et Macron, l’amitié difficile. Pas de visite à Paris pour Tajani : ‘’sans excuses je ne pars pas’’ » : « Antonio Tajani a attendu en vain une déclaration d'excuses. La voiture s'est arrêtée, à l'aéroport, à Florence, dans l'espoir que quelque chose bouge à Paris, après les coups de gueule du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin contre Giorgia Meloni et le gouvernement italien, ‘’incapable de résoudre les problèmes migratoires’’. A 15h20 hier, le vol devait emmener le ministre des affaires étrangères à Paris pour un dîner avec son homologue Catherine Colonna. A 19h30, ils devaient s'asseoir à la table du Quai d'Orsay, face à face, pour une rencontre soigneusement organisée depuis des semaines et censée préparer la visite prochaine de Giorgia Meloni à l'Elysée. Dans les minutes d'attente, devant l'avion prêt à décoller, les collaborateurs du ministre Tajani contactent l'ambassade d'Italie à Paris, l'ambassade de France à Rome et le cabinet du ministre Colonna. Un communiqué du ministère français des Affaires étrangères arrive, qui se veut une prise de distance avec Darmanin, mais dans une formule plus générique, moins directe, rappelant le ‘’respect mutuel’’ et ’’l'esprit du traité du Quirinal" mais cela ne suffit pas. Tajani appelle Meloni, qui veut des excuses immédiates, et ils se mettent d'accord sur la ligne. La voiture du ministre quitte Florence en direction de Milan, où l'attend le congrès de Forza Italia. Il n'ira plus à Paris. Après l'annonce, la ministre Colonna lui téléphone deux fois. Le ministre italien comprend l'embarras de son homologue, prise au dépourvu comme tout le monde. Colonna retente avec un tweet, espérant ‘’le voir bientôt à Paris’’. Cela arrivera, mais avant cela, Meloni attend un discours plus clair de la part du gouvernement français. Les sherpas travaillent depuis des mois à l'élaboration d'un ton plus conforme aux relations entre alliés et voilà que tout est à nouveau dans l'air. Aucune réaction officielle n'a filtré du Palais Chigi. Les deux heures d'entretien avec Macron fin mars dans la chambre d'hôtel Amigo à Bruxelles lors du dernier Conseil européen avaient réconcilié les deux dirigeants. La visite en France était en cours de préparation pour la fin mai ou le début juin. Aujourd'hui, elle est en équilibre précaire. Tajani continuera cependant à jouer le rôle de médiateur. » 

ARTILCE, S. Montefiori, Corriere, « Paris attaque Meloni sur les migrants. La colère de Tajani, visite à Paris annulée après les propos de Darmanin – ‘’Rome incapable ‘’. Le PD : « nous nous chargeons de jouer le rôle de l’opposition » » : « La nouvelle crise diplomatique entre l'Italie et la France découle des phrases lâchées par le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin.  Une attaque à froid, totalement inattendue contre Meloni et le gouvernement italien, quelques heures seulement avant la visite à Paris - prévue puis évidemment annulée - du ministre italien des affaires étrangères Antonio Tajani. Les phrases de M. Darmanin ont suscité des réactions négatives de la part du gouvernement et de l'opposition, à Rome comme à Paris. La ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, qui s'apprêtait à accueillir M. Tajani au Quai d'Orsay à 19h30, s'est en effet désolidarisée de M. Darmanin : ‘’J'ai eu mon collègue Tajani au téléphone’’, a-t-elle écrit en italien sur Twitter, ‘’je lui ai dit que la relation entre l'Italie et la France est fondée sur le respect mutuel, entre nos deux pays et entre leurs dirigeants. J'espère l'accueillir bientôt à Paris’’.Le sentiment est que Darmanin n'était même pas au courant de l'imminence de la rencontre au Quai d'Orsay, qui était aussi importante parce que Tajani et Colonna allaient parler de la visite à Paris de la Première ministre Giorgia Meloni, invitée à l'Élysée par le président Emmanuel Macron depuis des mois. Une rencontre qui semblait pouvoir se tenir entre juin et juillet (Macron verra à nouveau le chancelier Olaf Scholz à Berlin) mais qui est à nouveau en équilibre précaire. Darmanin n'est pas étranger à ce genre d’attitude : en juin dernier, face à la clameur du désastre d'ordre public de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid au Stade de France, il n'avait pas hésité à masquer la responsabilité de son ministère en accusant à tort les supporters de Liverpool, et lors de la crise de l'Ocean Viking en novembre dernier, il avait qualifié les autorités italiennes de  ‘’non-professionnelles‘’. Une critique qu'il pourrait bien mériter lui-même, au vu de la journée d'hier. Darmanin mise beaucoup sur la question de l'immigration, peut-être pour nourrir les ambitions vers l'Elysée que beaucoup lui prêtent en 2027. »

EDITORIAL, C. Cerasa, directeur du Foglio, « Incapables peut-être, Lepénistes non. Pourquoi le gouvernement français a tort de considérer Meloni comme une copie conforme de Le Pen » : « Les mots durs adressés hier à l'Italie par le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, peuvent être lus à travers deux clés de lecture différentes, toutes deux utiles pour se concentrer sur une question cruciale pour l'avenir de l'Italie : qu'arrive-t-il au gouvernement Meloni ? La première clé de lecture concerne la forme, et il n'est pas nécessaire d'être un analyste politique raffiné pour reconnaître que les mots de Darmanin n'aideront certainement pas la France à raccommoder les relations diplomatiques que le président français, Emmanuel Macron, et le chef de notre gouvernement, Giorgia Meloni, tentent de remettre en ordre depuis quelques mois (Macron, petite nouvelle, a invité Meloni à Paris, comme des sources de l'Élysée le confirment au Foglio, mais la date de la rencontre n'a pas encore été convenue). Cependant, cela fait des mois, si l'on a la patience de rembobiner la cassette, que le gouvernement français tente d'utiliser Giorgia Meloni pour démolir davantage l'image publique du parti de Marine Le Pen. Et cela fait des mois que le gouvernement français tente de reproduire avec le gouvernement Meloni les mêmes tactiques adoptées du gouvernement au pouvoir en Italie en 2018. Tactique que l'on peut résumer ainsi : chers électeurs français, ne faites pas confiance aux souverainistes, car lorsqu'ils entrent au gouvernement, ils se montrent régulièrement de dangereux populistes, incapables de gouverner. Si le ministre français n'a pas tort lorsqu'il qualifie le gouvernement italien d'’’incapable’’ de résoudre les problèmes de l'Italie en matière d'immigration mais sa critique-  et nous arrivons ici au deuxième point et à la deuxième clé de lecture, apparaît au fond très décousue, car elle montre une approche française de la question de l'immigration à l'opposé de celle prônée par Macron lui-même. Le président français répète depuis des années qu'il faut une plus grande solidarité entre les pays européens pour gouverner l'immigration. Considérer la trajectoire du gouvernement Meloni comme une photocopie du modèle Le Pen est une erreur macroscopique, quelque peu populiste. Une erreur qui peut être justifiée par la volonté du front macronien d'entamer prématurément la campagne électorale pour les prochaines élections européennes. On ne peut dire que Meloni ait une approche lepéniste de l'économie (prudence sur la dette) ni de la politique étrangère (atlantisme anti-poutiniste), ni même qu’elle construit sa campagne électorale européenne avec une approche lepéniste. Idem sur l'immigration, compte tenu de la transformation lente mais visible du gouvernement qui est passé de la saison du blocus naval (à celle de la recherche de l'aide de l'Europe pour gouverner l'immigration. L'Italie - en plus de démontrer sa capacité, sa fiabilité, sa crédibilité, tant sur l'immigration que sur le Pnrr - aurait besoin d'un gouvernement français disposé à suivre une approche visant à combattre le lepénisme gouvernemental non pas en dépeignant le melonisme pour ce qu'il n'est pas (mais en utilisant la lente conversion pro-européenne de Meloni pour faire comprendre que le populisme à l'épreuve gouvernementale est une démonstration concrète de ce que la propagande doit faire pour s'adapter à la réalité. Et le fait que le gouvernement Meloni ait choisi de s'éloigner de ses promesses électorales, plus qu'un signe d'incapacité, devrait être salué par ses amis français comme un signe de maturité. Moins de propagande, plus de faits. Cela vaut pour le gouvernement italien. Mais aujourd'hui, cela vaut aussi pour le gouvernement français. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, d’A. Bonanni, « L’incident électoral » : « La campagne électorale pour les européennes est lancée par l’énième incident diplomatique entre la France et l’Italie. Difficile de ne pas être d’accord, sur le fond, avec les propos du ministre français, mais on sait bien que c’était incorrect d’un point de vue diplomatique. La décision de Tajani d’annuler son déplacement est légitime mais il n’y était pas obligé, compte tenu de la tentative du ministère français des Affaires étrangères pour apaiser la situation et la marche-arrière du gouvernement français. La réalité est que l’hostilité entre Meloni et Macron, alimentée d’incidents diplomatiques à la chaîne et par cet épisode-prétexte, profite aux deux gouvernements et s’inscrit dans le contexte plus large des prochaines élections européennes. Si Macron et l’Allemagne veulent reconfirmer la majorité construite en 2019 autour d’Ursula von der Leyen, les intérêts de Giorgia Meloni sont diamétralement opposés. Son objectif étant de renverser la coalition européenne de centre-gauche en faveur de l’alliance entre les Conservateurs et le PPE. Macron, talonné en France par Marine Le Pen, a tout intérêt à souligner l’inefficacité et les contradictions du gouvernement de droite italien. De même que Meloni, ne pouvant pas s’en prendre directement à Bruxelles, a intérêt à se construire un ennemi personnel en la personne de Macron, pro-européen et libéral. Personne ne semble s’inquiéter du fait que tout cela rend difficile voire impossible une gestion efficace de la crise migratoire sur le plan européen. » 

ARTICLE, F. Pierantozzi-A. Bulleri, Messaggero, «Attaque de la France : migrants, l’Italie ‘’incapable de gérer les débarquements’’ dit Darmani, Tajani annule sa visite en France » : « Tajani a annulé son voyage à Paris:’’Je m'attendais à des excuses de la part de Darmanin’’, a-t-il fait remarquer. Les deux coups de téléphone par lesquels la ministre française des Affaires étrangères Colonna tente de se faire pardonner ne suffisent pas. Elle tweete en italien :  ‘’J'espère pouvoir accueillir bientôt Tajani à Paris’’ disant que ‘’La relation entre l'Italie et la France est basée sur le respect mutuel, nous voulons travailler ensemble pour relever le défi migratoire’’. Les phrases ont fait le tour des agences et la ligne Italie-France est redevenue brûlante. Des sources proches de Paris définissent ces mots comme une sortie malheureuse : ‘’Les relations avec Rome sont excellentes, il y a le traité du Quirinal, depuis l'affaire de l'Ocean Viking t de l'eau a coulé sous les ponts’’. Darmanin, dit-on, s'exprimait sur le front intérieur. Il voulait attaquer Le Pen, en somme, le jour même où la France était condamnée pour avoir infligé un traitement ‘’inhumain’’ à deux migrants par la CEDH. Ce n'est pas tout : le gouvernement français a besoin à ce stade de relations amicales avec la droite républicaine (indispensable puisque Macron n'a pas la majorité absolue) qui, dans le sud, se trouve flanquée de l'extrême droite républicaine, dirigée en Provence par Eric Ciotti. Ce dernier, depuis le début de l'année dénonce un manque de policiers français pour ’’garder’’ la frontière avec l'Italie. Et hier, il n'a pas apprécié les propos de Darmanin contre l'Italie, les qualifiant d'’’inappropriés et contre-productifs’’. Mais la colère contre les propos de Darmanin a également explosé à Rome. Le gouvernement est uni, les ministres Raffeale Fitto et Guido Crosetto invitant le ministre de l'Intérieur de Paris à s'excuser et à s'occuper de la politique française plutôt que de tirer sur ses alliés. Et si au sein du FdI on sent une certaine impatience à l'égard de Le Pen et de son Rassemblement national (en Europe, elle est une alliée de la Lega de Matteo Salvini), le ministre des Transports se dit proche de la première femme de la droite française : "Fier d'être son ami et de faire partie du gouvernement Meloni : je n'accepte pas de leçons sur l'immigration de la part de ceux qui rejettent les femmes et les enfants en Italie", tonne-t-il. L'opposition critique également les propos du ministre français : Darmanin devrait se consacrer à ses problèmes internes, a déclaré Peppe Provenzano, du Parti démocrate italien (PD). Le leader du M5S, Giuseppe Conte, est sur la même ligne, tandis que Carlo Calenda parle de déclarations ‘’erronées’’ qui ‘’ne facilitent pas la collaboration’’. Casini invite Tajani au calme : ‘’ Il n'est pas nécessaire de réagir par de nouvelles représailles contre ceux qui ne connaissent pas les bonnes manières’’, a observé le sénateur, ‘’Il faut rester cohérent avec les principes européens et avec le traité d'amitié du Quirinal signé par l'Italie et la France. Le ministre Darmanin devrait peut-être le relire. » 

ARTICLE, A. Ginori, Repubblica, « Nouveau clash France-Italie ‘’Migrants, Meloni incapable’’ La visite de Tajani est annulée - Le ministre de l'Intérieur Darmanin attaque Meloni. La réplique : ‘’Des insultes inacceptables’’ - Le Pd : ‘’Nous sommes l'opposition ici’’. Derrière la énième querelle, le défi de Marine Le Pen à Macron » : « Des mois de travail diplomatique harassant contrariés par quelques phrases. Un nouveau froid s’installe entre la France et l'Italie. Des déclarations à quelques heures de la visite du ministre des Affaires étrangères Tajani, attendu dans la capitale française dans la soirée pour sa première bilatérale avec son homologue Catherine Colonna. Dans le travail tourmenté de rapprochement, ce devait être une étape pour préparer le voyage tant attendu de Meloni à l'Elysée. Au lieu de cela, tout a encore sauté. Le ministre Darmanin accuse Meloni en réponse aux critiques de Jordan Bardella. Le bras droit de Marine Le Pen et actuel président du Rassemblement national, s'est rendu à la frontière entre Menton et Vintimille, où Paris envoie des renforts depuis quelques semaines. Un effort encore ‘’insuffisant et dérisoire’’ affirme le président du RN. Entre autres, R. Fitto (Frères d’Italie), qui, en tant que responsable des affaires européennes, est le pont avec Paris, souligne que M. Darmanin a mis de côté ‘’toute prudence et toute bonne règle de courtoisie institutionnelle’’. En réalité, les équilibres politiques nationaux transalpins - avec la montée en puissance de Le Pen dans les sondages - se reflètent désormais dans les alliances européennes. Malgré les nombreuses convergences sur les dossiers économiques à Bruxelles, l'affrontement entre Macron et Meloni était en quelque sorte annoncé, et peut-être recherché, l'enjeu des élections européennes de 2024 étant déjà lancé, creusant les différences et exaltant les intérêts opposés. Les macronistes craignent le projet de Meloni d'une nouvelle alliance des conservateurs avec le PPE qui repousserait à la marge le troisième pôle de Macron. Ils savent que l'immigration sera l'un des chevaux de bataille de Mme Meloni, ainsi que de Mme Le Pen, qui a déjà désigné M. Bardella comme son chef de file. Jusqu'à hier, la crise diplomatique de l'automne semblait derrière nous. Matteo Piantedosi était venu à Paris pour rencontrer Darmanin. Macron avait promis une coordination totale avec Meloni sur l'urgence des migrants en Tunisie, après que les deux dirigeants se soient longuement rencontrés à Bruxelles. Il était également question de l'accueillir à l'Élysée en juin, à la suite d'une éventuelle visite du chef de l'État Sergio Mattarella pour l'inauguration de l'exposition ‘’Naples à Paris’’ au Louvre. Aujourd'hui, tout risque d'exploser. Le ministre Colonna – ancienne ambassadrice de France à Rome – a dit espérer hier que la visite de Tajani soit ‘’rapidement reprogrammée’’. Mais l'aile la plus politique du macronisme semble voir de moins en moins d'avantages à se réconcilier avec Rome. » 

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, C. Marroni : « Migrants, crise entre l’Italie et la France » : « La tension entre l’Italie et la France monte à nouveau sur le thème des migrants : Paris attaque, Rome réagit, puis on tente une pacification. C’est un schéma connu, qui hier a connu des tons particulièrement forts, au point que le Ministre des affaires étrangères Tajani a annulé sa mission dans la capitale française. L’opposition a également réagi : le leader du M5S, Giuseppe Conte, a revendiqué que ‘’ce n’est que nous, les Italiens, qui pouvons affirmer que ce gouvernement est incapable’’ tandis que le responsable des affaires étrangères du Pd, Peppe Provenzano, estime que ‘’ c’est à l’opposition politique italienne de mener l’opposition au gouvernement. ‘’ L’entretien avec la ministre Colonna, qui a suivi la décision de Tajani d’annuler son voyage à Paris, n’est pas suffisant. Ce qui est certain est que la relation italo-française est compliquée, en particulier entre Meloni et la présidence Macron. » 

COULISSE, Il Messaggero, F. Malfetano « Meloni maintient sa position : Paris doit s’excuser » : « La Présidence du Conseil italien n’a pas apprécié le communiqué du Quai d’Orsay qui ne se démarque pas pour autant des propos du ministre Darmanin et évite les formulations pouvant être considérées comme des excuses. L’idée la plus répandue parmi les diplomates italiens est qu’ ‘’il aurait suffi vraiment de quelques mots’’. D’où la décision de dernière minute de Tajani d’annuler sa visite à Paris et de choisir les réseaux sociaux pour afficher une position plus dure, évoquant ‘’des offenses inacceptables’’. La décision fait suite à l’intention ferme de l’exécutif italien de faire en sorte que les Français répondent du ‘’faux pas’’ totalement inattendu, au-delà de l’envoi par Paris de 150 agents de police à la frontière. D’autant plus que les relations, y compris personnelles, entre Meloni et Macron étaient considérées comme ‘’excellentes’’. La Présidence de la République italienne serait plutôt pour éviter de nouvelles polémiques et toute instrumentalisation politique. Le Président Mattarella, contrairement à l’affaire de l’Ocean Viking, semble vouloir éviter toute intervention. Un appel téléphonique pacificateur du Président italien, au nom du Traité du Quirinal, est exclu. » 

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco et G. Foschini, « La cour faite au ‘’libyen’’ irrite Macron ; la Présidente du Conseil italienne déclare ‘’ça suffit, je n’irai pas à l’Elysée’’ » : « Une guérilla est en cours entre Rome et Paris, dans laquelle s’insère le dossier libyen et les relations avec le général Haftar, décisives pour bloquer les flux migratoires et permettre au gouvernement italien en difficulté de reprendre un peu d’oxygène. Voilà ce qu’il y a derrière la crise diplomatique de ces dernières heures. Un récent rapport sur les flux migratoires en Italie met en avant la hausse exponentielle des arrivées illégales  300% en plus par rapport à l’année dernière à la même période. La Présidente italienne du Conseil ne peut se permettre de tels chiffres, notamment face à la concurrence impitoyable de Salvini, et active le ministère des Affaires étrangères pour rencontrer le général Haftar, fondamental pour gérer ces flux. En janvier 2023, Meloni et Tajani s’étaient rendus en Libye pour rencontrer le chef du gouvernement d’unité nationale libyen mais aussi Haftar. Or cette deuxième rencontre avait été annulée et d’après des sources italiennes très haut placées, le véto des Français aurait pesé, empêchant le leader libyen de rencontrer Meloni. La France n’aurait pas non plus apprécié la rencontre d’hier et, selon l’interprétation qui circule, aurait décidé d’une rétorsion immédiate. Gérald Darmanin prononce des propos très durs contre la Présidente du Conseil et les effets sont immédiats. Une rencontre était en préparation depuis plusieurs mois entre Meloni et Macron, probablement sous la forme d’un dîner à l’Elysée, peut-être avant le G7 de mi-mai ou, plus probablement, en juin. Meloni a décidé de tout congeler. Le conflit pourrait s’élargir : d’après la Présidente du Conseil, les Français n’apprécient pas la décision italienne d’investir en Afrique à travers le plan Mattei, sans compter la situation en Tunisie. Pour certains toutefois, Haftar est trop proche de Poutine pour être considéré comme un interlocuteur fiable, comme le répètent souvent les leaders européens ainsi que les Etats-Unis. La thèse italienne est que Macron utilise la confrontation avec Meloni à des fins de politique intérieure. D’après Meloni, le président français n’entend pas normaliser les relations avec Rome car cela reviendrait à ‘’démarginaliser’’ également la leader du RN. » 

RECIT, La Repubblica, de M. Macor, « Vintimille la poudrière ; Paris montre les muscles ‘’mais cette nuit nous passerons [la frontière]’’ » : « A la frontière de Ponte San Ludovico entre la France et l’Italie, une rigoureuse sélection des plaques d’immatriculation s’opère. Les véhicules français circulent rapidement alors que les véhicules italiens sont arrêtés par la Gendarmerie et font l’objet de contrôles plus poussés. Ce n’est pas la conséquence de l’estocade du ministre de l’Intérieur français hier, mais du ‘’renforcement de la frontière du côté italien’’. Un tour de vis annoncé la semaine dernière par Elisabeth Borne mais qui, le jour de l’énième tension entre Paris et Rome, concrétise un échec. En réalité ce renforcement de la présence des gendarmes est volontairement exhibé : 150 policiers en plus des douanes, une douzaine de véhicules blindés et la reprise des patrouilles sur la ligne ferroviaire. Une démonstration de force, pas la première, qui ne décourage pas les tentatives. La ville est une véritable poudrière, avec 20 à 22 000 personnes rejetées à la frontière par an. L’ONG souligne les nombreux cas de ‘’mineurs non accompagnés enregistrés comme majeurs à leur arrivée en Italie, ce qui leur complique beaucoup la vie lors du voyage’’. Aujourd’hui à La Spezia, le navire Geo Barents de MSF est attendu avec 336 personnes secourues au large de Malte à son bord, dont 52 femmes et 80 enfants. L’attribution de ce port a ajouté 3 jours de navigation. Ils seront ensuite redistribués sur le territoire italien. Beaucoup d’entre eux se rendront à Vintimille où ils tenteront de passer la frontière. »

ARTICLE, La Repubblica, D. Raineri « Le bras de fer avec Haftar sur les départs de migrants depuis la Cyrénaïque » : « Le général libyen, homme fort de la Cyrénaïque et commandant de la soi-disant Armée Nationale libyenne, s’est rendu à Rome pendant deux jours pour rencontrer discrètement le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani et la Présidente du Conseil Giorgia Meloni. Selon le communiqué diffusé hier par le gouvernement italien, le principal dossier évoqué était la hausse sans précédents de l’immigration vers l’Italie. La Cyrénaïque représente un paradoxe : elle est plus éloignée de nos côtes et ne devrait donc pas être privilégiée par les passeurs, et elle est contrôlée par les forces de sécurité d’Haftar, qui assure l’ordre avec une main de fer. Pourtant, selon les données de l’Intérieur, c’est de là que proviennent la plupart des migrants (environ 10 000) depuis ces 4 derniers mois. Le général Haftar, qui dispose aujourd’hui de moins de ressources et moins d’alliés, doit trouver un moyen de faire entendre sa voix et d’obtenir des résultats. L’autre sujet abordé, également lié, était la stabilisation du Soudan. Haftar – impliqué auprès du groupe russe Wagner – est soupçonné d’aider les milices du général Hemeti en laissant passer des armes à la frontière. Haftar est un interlocuteur pouvant peser et il veut sans doute obtenir quelque chose en échange sur l’échiquier international. Le conflit au Soudan provoque la fuite de nombreuses personnes. Troisième sujet évoqué : le gouvernement italien a confirmé le soutien à l’action de l’ONU en Libye favorisant le processus politique en vue des élections présidentielles et parlementaires prévues d’ici la fin de 2023. » 

ARTICLE, Il Messaggero, A. Bulleri « Le plan d’aide de 10 millions d’euros de la Farnesina à la Tunisie pour arrêter les départs de migrants » : « Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, il y a eu 24 000 arrivées clandestines au départ de la Tunisie. Cette hausse explique l’aide financière mobilisée par le gouvernement italien pour freiner les départs depuis la Tunisie. Il s’agit d’un ensemble d‘interventions qui sera géré par le ministère des Affaires étrangères et Antonio Tajani. Ce n’est pas un hasard si ce dernier a donné le feu vert à une nouvelle tranche de 10 millions d’euros d’aide en ‘’réponse concrète’’ à la visite à Rome en avril du ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar. L’Italie a un rôle leader dans la médiation sur les 1,9 milliards de prêts du FMI pour le pays africain qui, sans cette aide, ne parviendrait plus à contrôler les départs. Un ‘’scénario catastrophique’’ pour la Méditerranée. C’est la raison pour laquelle le plan italien prévoit également une coopération plus étroite du point de vue commercial. Aujourd’hui, l’Italie représente le principal partenaire économique de la Tunisie, devançant la France. Une visite du ministre de l’Intérieur Piantedosi à Tunis pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine. » 

ARTICLE, La Stampa, N. Carratelli « Le décret anti-immigration a été adopté, le Parti démocrate se divise » : « Le décret Cutro, définitivement approuvé hier par la Chambre, prévoit un renforcement des mesures contre les passeurs avec un durcissement des peines et une restriction pour l’octroi de la protection spéciale, qui avait suscité les polémiques. Selon la nouvelle direction du PD, le mémorandum signé avec la Libye par le gouvernement Gentiloni en 2017 (et renouvelé par les exécutifs successifs) n’était certainement pas mieux. L’unité du PD s’est étiolée au moment où il a fallu voter l’ordre du jour présenté par le groupe Verdi e Sinistra : une condamnation forte contre les accords avec les autorités libyennes, voulus par le ministre de l’époque Minniti, qui iraient ‘’contre les droits des migrants et des réfugiés’’ et autoriseraient de fait ‘’des actions de torture représentant des crimes contre l’humanité’’. D’où l’engagement à ‘’suspendre immédiatement tous les accords avec la Libye’’. L’indication donnée par la dirigeante Schlein par le biais de la cheffe de groupe Chiara Braga est de voter cette motion, désavouant de fait les choix pris par le PD sur l’immigration pendant ces six dernières années. Or, les élus démocrates ne sont pas tous d’accord. Amendola, Madia et Quartapelle ont quitté l’hémicycle pendant le vote.» 

COMMENTAIRE, Il Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Meloni, les décisions sur la RAI dans la nouvelle stratégie de communication » : « Quand le gouvernement change, c’est toujours la course pour s’emparer de la télévision publique débute aussi : Meloni s’apprête donc à préparer les nouveaux équilibres qui devront correspondre au changement de majorité politique. Hier, le Conseil des ministres a proposé une norme qui pourrait rouvrir le poste du directeur général de la RAI. C’est l’occasion pour mieux comprendre quelle sorte de communication politique Meloni veut mettre en place. La façon de se présenter aux médias est devenue cruciale pour le leadership politique. Le premier exemple de rupture est celui de Berlusconi, mais l’époque du gouvernement du M5S et de la Ligue a également représenté un tournant. Ces politiciens ont été les premiers à mettre en place une interaction non-traditionnelle avec les citoyens, en ignorant les télévisions et les radios, les conférences de presse et les journaux, pour se concentrer principalement sur les réseaux sociaux. Cela a marqué une discontinuité avec le passé et a nécessité d’une certaine ‘informalité’ du pouvoir. Les institutions, le ‘palais’, le système ont été obscurcis et les vidéos en direct sur les réseaux étaient toujours réalisés à l’extérieur. Désormais, avec Meloni, on assiste à un nouveau changement. La présidente fait le choix de revenir à l’intérieur du Palais Chigi, comme pour donner plus de crédibilité et de solennité à son rôle et aux décisions qu’elle prend. La vidéo enregistrée dans les salles du Palais Chigi pour présenter les nouvelles mesures sur le travail est en la preuve : elle a cherché un modèle opposé à celui des antisystèmes. Dans ce sens, la Rai représente un point clef dans cette stratégie de nouvelle institutionnalisation de la communication. Son efficace se verra au cours des prochains mois. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le maire de Saint-Josse-ten-Noode Emir Kir interdit une promenade du Vlaams Belang avec l’écrivain français Renaud Camus.

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Belgique. Le bourgmestre (maire) de Saint-Josse-ten-Noode Emir Kir interdit une promenade ce 6 mai 2023 du Vlaams Belang avec l’écrivain français Renaud Camus. Ce dernier tiendra le même jour une conférence au Parlement flamand à Bruxelles, à l’invitation du Vlaams Belang.

04/05/2023

État de Brême : BIW donné à 9 %.

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Allemagne. État de Brême. BIW est donné à 9 % en vue des élections du 14 mai 2023 pour le Parlement de l'État de Brême. L'AfD n'a pas été autorisée à prendre part au scrutin.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/bremen.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

FDP : libéraux

BIW : patriotes

Sonstige : autres

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/20/eta...)

Viktor Orbán : "La Hongrie est devenue un incubateur de politiques conservatrices."

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Hongrie. Viktor Orbán : « La Hongrie est devenue un incubateur de politiques conservatrices. Nous avons arrêté la migration à nos frontières, mis fin à la propagande genrée dans les écoles et nous œuvrons sans relâche pour la paix. C'est le remède contre le virus progressiste-libéral. »

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/02/jor...)

Le parquet va en appel contre l'acquittement de Richard de Mos.

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag). Le parquet va en appel contre l'acquittement de Richard de Mos.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/21/ric...)

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"Le gouvernement ne veut pas se brouiller avec Pékin. Sur l'Otan, Meloni prend son temps."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur l'attaque de drones sur le Kremlin, « Drones sur le Kremlin, une attaque contre Poutine » (Corriere della Sera, Repubblica, Stampa), « Drones sur le Kremlin, la tension monte » (Il Messaggero), « La hausse des taux de la Fed » (Sole 24 Ore), la « flambée de la facture du gaz à + 22% » (La Stampa),  "Les intempéries qui ont fait deux victimes en Emilie-Romagne » (Corriere della Sera). « La fusillade dans une école à Belgrade, 8 enfants tués par un jeune de 13 ans » (Corriere, Stampa, Repubblica) aussi.

PREMIER PLAN, La Stampa, de N. Carratelli, « L’alliance Landini-Schlein, dans le lieu emblématique de Renzi – mais sans lui » : « Elly Schlein et Maurizio Landini, président de la CGIL, s’affichent ensemble à un événement organisé par le principal syndicat italien. La nouvelle secrétaire du Parti démocrate est la seule à y représenter l’opposition parlementaire. Carlo Calenda et, surtout, Giuseppe Conte, ne sont pas présents malgré l’invitation adressée au chef des 5 Etoiles. L’événement a lieu dans l’ancienne gare de Florence (la ‘’Leopolda’’), ancien ‘’temple’’ de Matteo Renzi qu’Elly Schlein se garde bien de citer. La présence de Schlein renforce l’image d’un parti démocrate corps et âme aux côtés des syndicats et des travailleurs dans la bataille contre les politiques du gouvernement Meloni, et notamment le décret travail approuvé ce 1er Mai. Landini appelle à la mobilisation populaire mais tient à préciser que ces initiatives ‘’sont ouvertes à toutes les forces politiques qui partagent nos combats et nous parlons à tous les travailleurs, peu importe pour qui ils votent’’. A l’époque d’Enrico Letta, Giuseppe Conte avait tissé un rapport politique et personnel avec Landini et le leader 5 Etoiles se rend compte qu’il a aujourd’hui été doublé par la nouvelle secrétaire démocrate. Il ne participera d’ailleurs pas au rassemblement ce samedi même si le M5S y sera. En revanche ils organiseront un rassemblement en juin pour défendre le revenu de citoyenneté et le salaire minimum. Elly Schlein n’a pas exclu d’y participer mais encore faut-il qu’elle soit invitée. »

ARTICLE La Repubblica, d’E. Lauria, « La rencontre entre Tajani et Ronzulli pour une trêve au sein de Forza Italia » : « A la veille du meeting de deux jours de Forza Italia, cette rencontre devrait servir à détendre l’ambiance, alors que le Cavaliere est toujours hospitalisé et en attente de comprendre avec quelle force ce dernier pourra continuer à diriger son parti. Les perplexités demeurent, toutefois, et les voix les plus critiques (Cattaneo et Mulé) se taisent. Les prises de parole lors du meeting de Milan seront faites au nom de l’unité. Cela aussi comme signe de respect à l’égard de leur chef Berlusconi, qui sera présent virtuellement au rendez-vous : par le biais d’un message vidéo ou encore plus probable par téléphone. Tajani, en attendant, parle avec le ton d’un leader et demande ‘’une organisation du territoire efficace dans tout le pays afin de mobiliser l’électorat, sensibiliser les personnes qui ne vont plus voter, impliquer de nouvelles ressources humaines’’. Vendredi soir, à la fin du meeting, un dîner se tiendra à Segrate avec l’Etat-major du parti, organisé par Tajani. Les coordinateurs régionaux n’ont pas été invités et certains n’ont pas apprécié. Mais c’est encore un signal d’une volonté de garder le parti uni. Il faut voir ensuite si cela sera suffisant. »

ARTICLE, La Stampa, de F. Grignetti, « Libye, Haftar rencontre Tajani à Rome, ils évoquent notamment le contrôles des routes migratoires » : « Hier le général Haftar a débarqué à Rome dans le plus grand secret pour rencontrer le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani. C’est un événement significatif pour les relations italo-libyennes. Aujourd’hui, il pourrait aussi être reçu par la Présidente du Conseil après une première prise de contact le 28 janvier dernier à Tripoli en compagnie de Tajani et Piantedosi (ministre de l’Intérieur). Malgré l’instabilité politique, Haftar reste l’un des interlocuteurs principaux en Libye. Hier auprès des diplomates italiens il a réitéré sa demande incessante : le soutien de l’Italie pour sa légitimation personnelle. Son futur est finalement la seule chose qui l’intéresse alors que l’Italie se préoccupe de la stabilisation de l’ensemble du pays. Si le pessimisme règne quant à l’organisation prochaine d’élections, le gouvernement de Meloni se contenterait d’avancées progressives, tout d’abord en gelant les positions et en évitant toute escalade militaire. Ensuite, il faudrait définir le parcours pour parvenir au gouvernement unique et enfin une stabilisation des institutions et de la démocratie libyenne. Mais ce qui intéresse par-dessus tout Meloni, Tajani et Piantedosi c’est de fermer la route de l’immigration illégale au départ de Benghazi et mettre fin au flux désormais constant de personnes qui débarquent à Lampedusa. Avec la situation au Soudan, les choses ne pourraient qu’empirer. Le général Haftar est très proche de l’Egypte et il y a quelques semaines Antonio Tajani en visite au Caire avait demandé à Al-Sissi d’intervenir auprès du général libyen et il semblerait que le Caire ait intercédé en faveur de la rencontre d’hier soir. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « Route de la soie, axe avec les États-Unis. L'Italie s'est déjà désengagée » : Le gouvernement ne veut pas se brouiller avec Pékin. Sur l'Otan, Meloni prend son temps. Le nouvel ambassadeur italien, Massimo Ambrosetti, est arrivé à Pékin il y a quelques heures. Giorgia Meloni l'a choisi, contre toute attente, pour deux raisons : c'est un grand expert de cybersécurité et peut se vanter d'études universitaires très approfondies sur la Chine et l'essor économique du géant dirigé par Xi Jinping. Il devra gérer un dossier sensible : l'Italie a déjà décidé de sortir de l'accord commercial controversé avec les Chinois, signé sous le gouvernement Conte I, les Américains on en été informés. À moins de vingt jours du sommet du G7 à Tokyo, où les dirigeants discuteront longuement des relations de l'Occident avec Pékin, la décision que Meloni devra prendre d'ici la fin de l'année revient sur le devant de la scène : rester ou non dans le Mémorandum qui lie l'Italie, seul pays du G7, à l'initiative chinoise Belt and Road Initiative (Bri). Pour en sortir, Rome devra donner un préavis d'ici décembre. L’annulation de l'adhésion italienne est l'une des conditions d'une relation sereine entre Giorgia Meloni et Joe Biden, qui la recevra à la Maison Blanche en juin. Rome aurait déjà donné sa garantie à Washington et Meloni l'annoncera, peut-être, lors de sa visite à Pékin, d'ici la fin de l'année. Sous le gouvernement Draghi, le Mémorandum est d'ailleurs resté gelé et l'est toujours. À moins que Giorgia Meloni ne change d'avis, il lui faudra construire un parachute de sécurité pour ne pas mettre en péril nos relations avec Pékin, mais dans le gouvernement une considération de fond, et non de forme, est recueillie : "Macron n'est pas entré dans la Bri, mais il fait des affaires sur les technologies stratégiques avec les Chinois". Il n'est donc pas certain que Xi Jinping ne renonce pas à avoir l'Italie comme porte-drapeau démocratique dans son grand projet, s'il en tirerait des contreparties substantielles. Il y a un autre dossier que Meloni a dû traiter ces dernières heures : lors de sa visite à Londres, le Premier ministre Rishi Sunak a demandé un soutien pour renforcer la candidature de son ministre de la Défense, Ben Wallace, à la future tête de l'OTAN. La Présidente a enregistré la demande, mais rien de plus. Car ses alliés européens envisagent pour l'instant des profils différents : la Première ministre finlandaise Sanna Marin, la Première ministre estonienne Kaja Kallas, ou le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.»

PREMIER PLAN, La Stampa, d’I. Lombardo, « Direction de l’OTAN, les pressions sur Meloni » : « Lors du tête-à-tête jeudi dernier entre Giorgia Meloni et Rishi Sunak, ce dernier lui aurait demandé d’appuyer la candidature de l’actuel ministre de la défense britannique, Ben Wallace, à la tête de l’OTAN. C’est un épisode significatif pour comprendre le rôle que peut jouer l’Italie et la marge de manœuvre de la Présidente du Conseil dans ce difficile défi international autour de la direction de l’OTAN. Giorgia Meloni n’a rien promis et a dit avoir ‘’pris acte de la demande’’ en soulignant qu’il y avait ‘’des équilibres dont il fallait tenir compte’’. Ces équilibres se jouent à Bruxelles, à la fois siège de l’OTAN et de l’UE. Depuis février 2022, le rôle de secrétaire de l’OTAN est repassé au premier plan. Les diplomates et les leaders disent souvent que c’est Washington qui décide et que l’usage veut que ce soit un Européen. L’état des négociations entre pays membres de l’UE n’est pas clair : il y a plusieurs hypothèses mais il y a un bémol à chaque fois. Pour la Grande-Bretagne, c’est la sortie de l’UE qui pèse même si Londres considère qu’elle a conquis sa légitimité à travers son soutien à l’Ukraine. Mais l’Europe a d’autres plans. Des sources diplomatiques italiennes disent qu’une candidature allemande est peu probable notamment pour son soutien hésitant à l’Ukraine. Pourtant, le nom d’Ursula von der Leyen revient très souvent. Pour certains, ce seraient aussi une façon d’éviter un second mandat comme président de la Commission. Sa ténacité lors du récent voyage à Pékin a été apprécié par les Etats-Unis, contrebalançant les ouvertures philo-chinoises d’Emmanuel Macron. La Chine, peut-être plus que la Russie, est le réel défi du Millénaire pour l’Occident et pour le prochain secrétaire de l’OTAN. L’Europe serait favorable à ce que ce soit une femme, au-delà de von der Leyen, on parle aussi de Sanna Marin, l’ancienne première ministre finlandaise qui a amené son pays dans l’OTAN, mais pour elle comme pour la l’estonienne Kaja Kallas, fervente opposante à Poutine, ce pourrait être perçu comme une provocation de la part de la Russie et l’appartenance à l’OTAN de leurs pays est peut-être trop récente. On raconte que l’ex-président des Etats-Unis Barack Obama aurait à l’époque évoqué une présidence d’un pays méditerranéen. L’Italie a sûrement perdue une occasion puisque Mario Draghi aurait décliné. Certains ont pensé à l’ancienne ministre de la Défense Roberta Pinotti, de centre-gauche, mais il faudrait l’aval du gouvernement de droite ce qui semble d’autant plus difficile depuis le cas de Luigi Di Maio nommé représentant européen dans le Golf sans la bénédiction de Rome. Dans les négociations, Meloni pourrait se limiter à apporter un certain appui et à demander quelque chose en échange. Le prochain G7 au Japon mais aussi un déplacement à Washington à priori avant l’été pourraient être l’occasion d’en discuter. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

03/05/2023

70 % des personnes qui ont droit à l'asile ne savent pas lire et écrire.

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Autriche. 70 % des personnes qui ont droit à l'asile ne savent pas lire et écrire.

(https://exxpress.at/deutliche-warnung-70-der-asylberechti...)

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