26/07/2023
"Ramenons notre ancienne normalité."
Autriche.
Herbert Kickl : "Ramenons notre ancienne normalité !"
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25/07/2023
Rodolphe Cart interviewé par Lionel Baland à propos de la publication de son ouvrage sur Georges Sorel.
Entretien avec Rodolphe Cart à propos de son ouvrage sur l'écrivain national-conservateur Georges Sorel :
https://eurolibertes.com/culture/entretien-avec-rodolphe-...
Rodolphe Cart
L'ouvrage
Georges Sorel
17:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le dilemme de Giorgia Meloni", à la suite des élections en Espagne.
Italie. Revue de presse.
Le résultat des élections en Espagne continue d’être très commenté dans les médias italiens (« Duel pour le gouvernement en Espagne » Corriere della Sera, « La vague noire a été arrêtée » La Stampa).
Les JT couvrent essentiellement le violent orage de grêle qui a touché Milan cette nuit, les incendies autour de Palerme en Sicile, l’alerte rouge à la canicule pour 16 villes du centre et du sud de la péninsule, le sommet de la Fao et les propos de Mattarella qui juge ‘’déplorable la décision de Moscou’’ après le retrait de la Russie de l’accord sur les céréales.
EDITORIAL, S. Folli, Repubblica, « Le dilemme de Giorgia Meloni » - « Elle peut rester aux côtés de Vox, malgré la défaite, ou faire de Fratelli d'Italia un parti conservateur, certes, mais pas extrémiste, allié en Europe aux Populaires » : « Après les élections espagnoles, un dilemme politique certain se pose pour Giorgia Meloni. Peut-elle continuer à s'engager aux côtés de Vox, malgré la défaite qui place le parti pro-franquiste entre 12 et 13 % ? Ou bien doit-elle suivre la voie prise jusqu'à présent, avec l'objectif de faire de Fratelli d'Italia un parti conservateur, certes, mais pas extrémiste, allié en Europe avec les Populaires ? La présidente du Conseil n'est pas dépourvue d'un certain manque de scrupules qui lui permettrait de rectifier le tir au nom d'un opportunisme évident. On l'a vu avec le Hongrois Orbán : il y a encore un an, il était son interlocuteur privilégié, aujourd'hui il est passé dans l’ombre. La raison principale en est le soutien de Budapest à la Russie dans la guerre en Ukraine, alors que notre gouvernement de centre-droit suit la ligne atlantiste de soutien inconditionnel à Zelensky. Sur l’Espagne, en revanche, nous avons assisté à un spectacle plutôt incohérent. Une Meloni déjà bien installée au Palais Chigi, et donc en voie de transformation, qui lui a permis de se lier avec Ursula von der Leyen et le Cdu-Csu allemand (courant Weber), et pourtant aussi fièrement aux côtés d'Abascal que lorsqu'elle était encore dans l'opposition. Avec le recul, il est facile de reconnaître que ceux qui ressemblent le plus au gouvernement Meloni d'aujourd'hui sont les Populaires de Núñez Feijóo. Il n'est pas facile pour Meloni de se reconnaître comme l'expression italienne, dans une tonalité de droite modérée, du Parti populaire européen. En tout cas, pas avant les élections européennes de 2024. Plutôt que de bouleverser l'équilibre européen de l'année prochaine, tout porte à croire que l'objectif de Giorgia Meloni est de gagner un espace de sécurité dans l'establishment européen et de consolider son enracinement en Italie. Les événements de cette semaine, certes troublés par le résultat du vote espagnol, ne font que renforcer cette perspective. Ou cette ambition. D'abord la conférence sur les migrants et la relation avec l'Afrique, à laquelle la France n'a pas été invitée pour marquer la reprise de l'initiative autonome de l'Italie. Ensuite, la visite officielle à Washington, un moment crucial pour définir le profil international du gouvernement de centre-droit, y compris vis-à-vis de la Chine. »
EDITORIAL, A. Cazzullo, Corriere, « La défaite des souverainistes et les signaux lancés à l’Europe » - « Le résultat des élections [espagnoles] porte un coup à l'alliance possible entre le PPE et la droite à Bruxelles » : « Ça ne fonctionne pas. Du moins pas en Espagne, et probablement en Europe non plus. Les peuples des grands pays européens n'ont pas tellement envie d'être pris en étau entre les souverainistes et cette nouvelle version conservatrice et un peu sinistre des populaires. Parce qu'ils sont attachés aux droits et aux libertés. Et parce qu'ils savent, ou du moins sentent, que le souverainisme, c'est la fin de l'Europe ; et qu'à eux seuls, l'Espagne, la France et l'Allemagne ne comptent plus pour grand-chose dans le monde global. Le vent qui traverse l'Europe, de la Finlande à la Grèce, est un vent de droite, comme on le verra aussi en Hollande. Reste à savoir de quelle droite il s'agit ; chaque pays fait sa propre histoire. En Pologne, les Populaires de Tusk et les souverainistes de Kaczyski sont armés l'un contre l'autre. En Allemagne, le barrage d'Angela Merkel, qui a fixé une limite claire à la droite, a tenu pendant près de vingt ans et a gouverné avec les sociaux-démocrates pendant trois législatures sur quatre. Son successeur Friedrich Merz a ouvert la possibilité d'accords locaux avec Alternative für Deutschland (qui ne fait pas partie des conservateurs européens dirigés par Giorgia Meloni, mais du groupe de Salvini et Marine Le Pen) ; cependant, un gouvernement Cdu-Afd reste très improbable. En France, le populisme sombre de Le Pen et le populisme « rouge » de Mélenchon ne s'unissent pas, tandis que la droite républicaine et la gauche réformiste ont élu Macron à l'Élysée à deux reprises et trouveront quelqu'un d'autre dans quatre ans. En Italie, c'est différent : tout compte et nous n'avons peur de rien. La droite libérale, la droite post-fasciste et la droite fédéraliste (pour ne pas dire séparatiste) se sont unies en janvier 1993 et ont toujours conservé une majorité relative, à l'exception des rares occasions où elles se sont divisées. Pour comprendre comment cela s'est produit, on a peut-être trop parlé de l'héritage du fascisme, mis hors-jeu le 25 juillet 1943, et pas assez de celui du communisme, qui, en Italie, n'a baissé le drapeau qu'après l'effondrement du mur, dans un contexte de divisions, de pleurs et de films-documentaires : ce retard a également pénalisé la gauche et l'a condamnée à être presque toujours minoritaire. En Espagne, on parle moins de Franco qu'en Italie de Mussolini ; mais on en parle beaucoup plus que lorsque Franco venait de mourir. En juin, il est certain que l'Europe votera, toute l'Europe. Les conservateurs sont dans le jeu ; mais il est très peu probable que l'Union soit gouvernée par l'axe entre eux et les populaires, du moins tant qu'il y aura Macron à Paris et Scholz à Berlin. On ne peut pas diriger l'Europe sans les deux pays les plus importants, et encore moins sans Madrid. Enric Juliana, le plus cultivé des commentateurs espagnols, qui connaît bien l'Italie pour y avoir été correspondant, a titré hier son commentaire dans La Vanguardia : "L'Espagne freine la vague Meloni". Mais Giorgia Meloni doit être considérée comme vaincue si sa "vague" est bien celle, autarcique et morose, de Vox. Si c'est celle d'une droite pro-européenne et libérale, elle peut encore s'avérer être une longue vague. »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate : « ''Les batailles du côté du peuple arrêteront les droites. Au sein du PD, il y a maintenant de l'espoir’’ » : « "Une nouvelle époque s'ouvre pour l'Europe, celle de l'espoir et du concret. Car nourrir les peurs n'est jamais un bon choix. Grâce au vote espagnol, la vague noire a été arrêtée. Désormais nous avons la preuve que cela est possible, lorsque la politique vise à résoudre les problèmes des gens. Cela a été possible à Madrid, ce sera à l'avenir possible à Bruxelles et à Rome. Sanchez a pu résister parce qu'il s'est occupé des droits et des besoins des citoyens : il s'est engagé en faveur du salaire minimum pour les travailleurs, il a limité le recours aux contrats à durée déterminée, il s'est attaqué sérieusement à l'urgence climatique, il a lutté contre l'inflation et la hausse des prix de l'énergie, tant pour les entreprises que pour les pauvres. En vue des élections européennes, le défi le plus important sera de reconstruire une relation de confiance avec tous ceux qui ont cessé de voter. Je m’intéresse en particulier à ceux qui ne croient plus que la politique puisse être un outil pour améliorer les conditions de vie. Cet été, nous militons sur au moins sept fronts. Le droit à la santé ; le droit au logement ; la question du travail, bien sûr, avec la proposition pour le salaire minimum ; l'urgence climatique ; un plan industriel pour gérer la transition ; la pleine mise en œuvre du PNNR ; la lutte contre l'autonomie différenciée de Calderoli qui risque de diviser irrémédiablement le pays. C'est sur ces points que nous essaierons de regagner la confiance des citoyens. Ce seront les défis avec lesquels nous affronterons les élections européennes. En parcourant le pays, au contact avec les électeurs, je perçois quelque chose de nouveau aujourd'hui, je sens que l'espoir renaît. Le PD est un parti pluriel et le restera. Les congrès servent à définir la ligne politique et non à supprimer le pluralisme interne. Nous sommes entourés de partis personnels liés au leader du jour. Le PD est le seul parti véritablement démocratique et pluriel, c'est notre force". »
PREMIER PLAN, La Stampa, de P. Baroni, « Le plan pour l’urgence chaleur au travail, nouveaux horaires, pas d’alcool et davantage de télétravail » : « Un ‘’nouveau protocole partagé’’ a fait l’objet d’une réunion à distance ce matin entre le ministre du Travail et le ministre de la Santé et sera proposé aux entreprises et aux syndicats. Il s’agit de fournir des indications plus précises afin de gérer les risques pour la santé encourus par les travailleurs exposés aux grandes chaleurs, qu’ils soient en intérieur ou, surtout, en extérieur. Le document porte sur l’évaluation des risques, le suivi sanitaire des travailleurs exposés, les stratégies préventives et de protection, et la réorganisation des activités, des tours et des horaires de travail. A ce stade, il est prévu que les entreprises veillent à ‘’éliminer ou réduire l’exposition directe des travailleurs aux températures élevées ou perçues comme telles’’ en mettant en place toute une série de mesures pour protéger les travailleurs. Ces derniers sont appelés, de même que leurs représentants syndicaux, à signaler l’absence de mesures ou le non-respect du dit protocole le cas échéant. Le document produit par le gouvernement souligne le risque sérieux pour les travailleurs représenté par les vagues de chaleurs. Pour les personnes travaillant en intérieur, les rythmes doivent être adaptés et les espaces ventilés et/ou climatisés. Pour les personnes travaillant en extérieur les mesures peuvent aller jusqu’au chômage partiel. »
ARTICLE, Il Corriere della Sera, M. Caprara, « L’appel de l’ONU sur le blé. Pour Sergio Mattarella, la décision de la Russie est déplorable » : « Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a présenté un bilan de l’état actuel du monde sur le plan alimentaire alors que se tient jusqu’à demain le sommet sur les systèmes alimentaires de l’Onu à Rome : ‘’plus de 780 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, alors que presque un tiers de toute la nourriture produite est perdue ou gaspillée. Plus de trois milliards de personnes ne peuvent pas se permettre d’avoir une alimentation saine. Deux milliards de personnes sont en surpoids ou obèse, et 462 millions sont en insuffisance pondérale’’. Avant la pandémie de Covid-19, la lutte contre la faim avait accompli des progrès. Mais l’objectif fixé en 2015 de l’éradiquer en 2030 s’éloigne. A l’ouverture de la session plénière du sommet organisé par le gouvernement italien et la FAO, le Programme alimentaire mondial et le Fonds international pour le développement agricole, Giorgia Meloni a signalé un problème parmi les plus urgents : ‘’la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine a perturbé les prix mondiaux de l’énergie, contribuant à créer une vague d’inflation ; elle a eu un fort impact sur la distribution des céréales dans le monde et le retrait de la Russie de l’Initiative céréalière Mer Noire aggrave un peu plus la crise de la sécurité alimentaire dans le monde. Nous continuerons à soutenir chaque effort pour la reprise d’une initiative clé, nous exhortons la Russie à reconsidérer sa décision’’. L’appel a été ensuite repris par Antonio Guterres ; ‘’appel particulièrement important’’ estime Sergio Mattarella lors d’une rencontre au Quirinal avec le secrétaire général de l’ONU, précédé par le chef d’Etat tunisien Kaïs Saïed. Le président de la République italienne, habitué à mesurer ses paroles, a jugé « déplorable » la décision de la Russie. Il y a une semaine de cela, le Kremlin n’a pas renouvelé l’accord sur les céréales, qui permettait au blé ukrainien, grâce à la médiation de l’ONU et de la Turquie, d’être exporté en passant par la Mer Noire. Non seulement l’attaque russe de dimanche sur Odessa a fait monter le prix du blé, mais le président Vladimir Poutine a exprimé un des motifs du refus en vue du sommet Russie-Afrique : ‘’Notre pays est capable de remplacer le blé ukrainien tant sur une base commerciale que gratuite’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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24/07/2023
"Volte-face de Giorgia Meloni sur les migrants : "L’UE et l’Italie ont besoin [d’eux], mais seulement en situation régulière."" et "Le tandem Giorgia-Ursula, un pacte vers les élections européennes."
Italie. Revue de presse.
Tous les médias commentent largement l’issue du premier tour des élections en Espagne (« Espagne, un gouvernement difficile » Corriere della Sera, « le flop souverainiste » La Repubblica). Les images des incendies en Grèce, en particulier à Rhodes, sont aussi très présentes. La Conférence sur les migrations, appelée « le processus de Rome », qui s’est tenue hier est également citée, la presse revenant notamment sur l’« accord pour lutter contre les [passeurs], de von der Leyen à Saied» (Corriere della Sera, Stampa).
Les JT couvrent essentiellement les incendies sur les îles de Rhodes et de Corfou en Grèce, la victoire en demi-teinte du Parti Populaire lors des élections en Espagne et le maintien du parti socialiste.
La conférence internationale sur les migrations et le développement à Rome ce dimanche et l’attaque de drones à Moscou survenue cette nuit sont aussi citées.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Caprara : « La ligne de Meloni pour la Méditerranée : un dialogue d’égal à égal et lutte contre les [passeurs] » : « Giorgia Meloni considère que la Conférence internationale sur les migrations et le développement qui s’est tenue à Rome est un succès, mais le chemin est encore long avant que ce bilan ne puisse être unanimement partagé. Précédée au micro par le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, et accompagnée par l'autre vice-président du Conseil, Matteo Salvini, Meloni continue d’adapter à ses besoins gouvernementaux son discours sur le phénomène migratoire et les réfugiés. ‘’L'Italie et l'Europe ont besoin de l'immigration", reconnait-elle désormais, contrairement à l'époque où elle réclamait un ‘blocus naval’ pour arrêter les passeurs. ‘’Concernant la lutte contre l'immigration clandestine, je pense que la priorité doit être de renforcer la coopération entre nos forces de police", a déclaré la Présidente du Conseil devant les représentants d'une vingtaine de pays dont ceux de la rive sud de la Méditerranée, de l'Afrique et du Moyen-Orient, parmi lesquels cinq chefs d'Etat (Tunisie, Libye, Emirats arabes unis, Mauritanie, Chypre) et huit chefs de gouvernement. Enfin, des phrases visant à réduire la méfiance à l'égard de l'héritage d'une droite italienne qui n'était certainement pas appréciée de tous en Afrique au 20e siècle. ‘’Ce que nous inaugurons est avant tout un dialogue d’égal à égal ", a assuré Giorgia Meloni."La grande nouveauté est que les nations qui recevront les fonds décideront comment elles entendent les dépenser." L'échange tacite qui semble être proposé consisterait en un financement de la part du Nord en échange de blocages des départs au Sud. Mais il manque encore beaucoup de prérequis pour la construction de ce chemin que Meloni a baptisé le "processus de Rome’’. La présence de la France, de l’Allemagne et d’autres pays européens n’était pas prévue lors de cette conférence. On peut souligner la convergence entre Meloni et la présidente de la Commission européenne sur deux propositions. Ursula von der Leyen a déclaré que le récent accord avec la Tunisie est un "modèle à imiter" et a ajouté : "Le premier domaine potentiel de coopération concerne l’investissement dans les énergies renouvelables". »
Conférence internationale à Rome sur les migrations et le développement
ARTICLE, Il Messaggero, F. Bechis, « Volte-face de Giorgia Meloni sur les migrants : ‘’L’UE et l’Italie ont besoin [d’eux], mais seulement en situation régulière’’ » : « Les dirigeants des pays méditerranéens défilent dans la capitale italienne pour prendre part à la conférence sur le développement et les migrations. Ce n’est pas un sommet contre l’immigration mais ‘’contre l’immigration illégale’’ précise Giorgia Meloni dans son discours d’ouverture, ajoutant que ‘’l’Italie et l’Europe ont besoin de l’immigration’’. Ces propos, prononcés par la femme forte de la droite européenne qui promettait en arrivant au Palais Chigi la plus grande fermeté sur les arrivées de migrants, produisent un certain effet. L’immigration est utile, c’est même une nécessité, reprend la présidente du Conseil. Et c’est pour cela que ‘’nous ne pouvons pas continuer à donner l’impression que ceux qui entrent illégalement sont favorisés au détriment de ceux qui souhaitent le faire légalement’’. Le projet de Meloni se divise en quatre volets : ‘’Premièrement, la lutte contre l’immigration illégale. Deuxièmement, la gestion des flux légaux d’immigration. Troisièmement, le soutien aux réfugiés et personnes déplacées’’, et enfin la ‘’coopération au développement avec l’Afrique’’. Ce dernier point était au centre de la conférence de Rome. L’Afrique, explique Giorgia Meloni, ‘’n’est pas un continent pauvre, c’est surtout un continent exploité’’ qui pourrait toutefois se révéler pour une Europe à court de ressources ‘’un extraordinaire producteur d’énergie, propre notamment’’. Le sommet de Rome est une ‘’rencontre entre pairs, d’où émerge un plan sur le long terme, et l’Italie peut avoir un rôle central’’ assure la Présidente du Conseil. La rencontre s’est conclue par une déclaration conjointe qui sera envoyée au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Sur le fond, les parties s’engagent sur deux points. D’une part la lutte contre les trafiquants et d’autre part la coopération pour le développement, à laquelle sera dédié un fonds commun des pays invités à Rome. L’émir Mohammed ben Zayed Al Nahyane a promis que les Emirats arabes unis verseraient à la ‘’caisse de la Méditerranée’’ 100 millions d’euros. Une conférence des donateurs devrait avoir lieu l’année prochaine, promet Giorgia Meloni. En marge du sommet, Giorgia Meloni a pu s’entretenir en premier lieu avec le président Saïed, qui revendique l’initiative de Rome, lançant ensuite un réquisitoire contre le ‘’colonialisme’’ occidental ‘’responsable’’ de la vague de migration au sud. Meloni ne regrette pas la mission italienne pour sauver la unisie de la banqueroute : ‘’abandonner ce pays à son destin pourrait avoir de graves conséquences’’. »
ARTICLE, Messaggero, de M. Ajello, « Le tandem Giorgia-Ursula, un pacte vers les élections européennes » : « La représentation d'un axe qui semble fonctionner a été mise en scène hier à la Farnesina : l’axe entre Meloni et von der Leyen. L’Italie retrouve sa place centrale dans la politique internationale et le succès dans ce domaine revient à Giorgia Meloni, très proche de von der Leyen malgré les rumeurs qui les disaient incompatibles. La présidente du Conseil italien a remercié cette dernière pour ‘’le travail incessant qu’elle accomplit’’. Et von der Leyen de souligner que ‘’la signature du protocole entre la Tunisie et l'UE est bon instrument de coopération avec tous les pays concernés, à reproduire’’. Meloni veut être la référence pour la Méditerranée. Et Ursula partage et soutient cette aspiration. Meloni a compris - dit-on au siège de l’UE - qu'il ne suffit pas d'être méchant pour résoudre le problème des exodes massifs. L’axe Giorgia-Ursula repose sur des intérêts mutuels. Certains disent qu'Ursula n'a pas fait preuve d’intransigeance avec l'Italie et son Plan de Relance, et qu'elle est très ouverte à la stratégie melonienne sur l'immigration, car elle brigue un deuxième mandat à la présidence de la Commission européenne et compte sur son soutien. »
COMMENTAIRE, Il Corriere della Sera, A. Cazzullo, « Pas de grand changement en Espagne. Voici les scénarios possibles » : « En Espagne, de manière surprenante, la digue socialiste tient et la droite est loin de la majorité absolue, à l’inverse de ce que prédisaient les sondages. Le premier ministre socialiste Pedro Sánchez remonte tandis que les Populaires progressent et s’imposent comme le premier parti sans pour autant avoir réussi à percer. Vox de son côté perd 19 sièges. L'Espagne profonde a refusé l'accord entre les Populaires et les Conservateurs et les socialistes ont mobilisé leurs territoires traditionnels. Séville, autrefois bastion rouge, aujourd'hui gouvernée par la droite, a basculé en faveur de Sánchez. Idem en Catalogne, où la gauche indépendantiste d'Esquerra Republicana s'est effondrée, et où même les séparatistes de droite de Junts per Catalunya ont cédé des voix au PS : Barcelone ne veut pas de la droite au gouvernement. Bien sûr, ce n'est pas une victoire pour le Psoe, les Populaires sont passés devant. Mais des accords peuvent être passés au parlement avec les Catalans et les Basques, ce que ne peuvent pas faire les Populaires. Pourtant, Alberto Núñez Feijóo, le leader du Pp, revendique le droit de tenter de former un gouvernement. À ce stade, il y a trois scénarios possibles. Le roi demande à Feijóo de former le nouveau gouvernement. Sánchez réussit à reconstruire une majorité, mais il doit transformer l'abstention des Basques et d'Esquerra Republicana en voix en sa faveur. Sinon il faut retourner aux urnes. Feijóo se serait volontiers passé du dialogue avec Vox. Son projet reste un gouvernement minoritaire, avec l'abstention des socialistes. Tout au long de la campagne électorale, le candidat a été très critique à l'égard de Vox, en se démarquant du parti d’extrême droite sur de nombreux points : le centralisme exagéré - Feijóo est président de la Galice, une terre avec une ancienne tradition d'autonomie -, le négationnisme sur le changement climatique, le refus de reconnaître la violence de genre. Il est vrai que Feijóo a gardé un ton dur, parfois agressif, notamment lors de son seul débat télévisé avec Sánchez. Il est clair cependant que Feijóo a choisi de ne pas poursuivre Vox sur la voie de l'extrémisme, mais plutôt de conquérir le centre. Il n'y est parvenu que partiellement. Les Populaires ont par ailleurs un lien ancien avec le Cdu allemand : après tout, l'Allemagne contrôle une grande partie de la dette publique espagnole. L'interlocutrice naturelle de Feijóo ne peut qu’être Ursula von der Leyen. Ces dernières années, l'Espagne s'est aussi développée grâce à l'Europe, le gouvernement socialiste ayant reçu 77 milliards d'euros du Pnrr. Vox sort meurtri du vote et s'avère finalement être le meilleur allié des socialistes. Le Pp doit maintenant choisir entre maintenir sa ligne centriste ou passer à droite, pour absorber les voix de Vox. Quant à Sumar, une coalition qui rassemble toutes les forces à gauche des socialistes : sa cheffe de file, la vice-première ministre Yolanda Díaz, rassemble 31 sièges qui pourraient s'avérer décisifs pour conforter l'actuelle majorité gouvernementale. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de P. Mastrolilli, « Le choix de l’Italie, adieu à la Route de la soie avec l’aide des Etats-Unis » : « L’Italie ne renouvellera probablement pas, à la fin de l’année, l’accord la liant à la nouvelle Route de la soie chinoise. La Présidente du Conseil Giorgia Meloni en parlera avec le Président Joe Biden lors de sa visite jeudi à la Maison Blanche. Les responsables du dossier affirment qu’aucune décision officielle n’est prise pour le moment, mais tout va dans cette direction. Giorgia Meloni reçoit d’importantes garanties de la part de l’Union européenne pour que cela se fasse sans trop porter préjudice à l’Italie. Lors du dernier sommet du FMI déjà, le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti avait fait comprendre qu’il n’approuvait pas le choix fait par Giuseppe Conte, alors Président du Conseil. Une accélération vers la sortie de l’accord a récemment été marquée par Giorgia Meloni lors du Sommet de Vilnius. Au même moment, l’accord politique de l’UE sur l’Anti-Coercion Instrument avait lui aussi beaucoup encouragé Rome. Les diplomates le voient comme une sorte d’article V du Traité de l’OTAN, obligeant les pays à défendre un membre lorsqu’il est attaqué militairement. D’après Bruxelles, ‘’l’ACI est avant tout conçu pour dissuader toute coercition économique potentielle, pour fournir les instruments afin de convaincre le pays tiers de mettre fin aux mesures coercitives, et enfin pour permettre à l’UE de prendre des mesures contre le pays en question’’. Ainsi, si la Chine décidait de punir l’Italie pour la sortie de la Route de la soie, toute l’UE devrait la défendre à travers des mesures de rétorsion potentiellement très lourdes. Rome aurait en outre obtenu que, si les entreprises italiennes étaient chassées de Chine, les alliés européens n’essaieraient pas de les remplacer et qu’il n’y aurait donc pas de concurrents allemands, français ou espagnols prêts à profiter des mésaventures italiennes. Ces engagements devraient être ratifiés à l’automne, avant l’échéance du MoU en cours avec la Chine. Meloni attend des garanties similaires de la part des Etats-Unis et pourquoi pas un soutien économique mais surtout, elle veut comprendre quelle est la marge pour maintenir les relations commerciales avec Pékin même sans reconduire l’accord actuel. A priori, Rome ne devra pas mettre fin à tout commerce avec la Chine mais veiller à établir des partenariats plus stratégiques. Les diplomates chinois en Italie se plaignent déjà et la réaction sera assurément négative. Les experts soulignent que les échanges avec les Etats-Unis, même purement économiques, valent plus que ceux avec la Chine. Nous n’aurions donc aucun intérêt à refuser de soutenir notre allié historique dans sa réponse au défi historique lancé par les autocraties contre les démocraties. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Vox recule et perd de nombreux sièges lors de l'élection de la Chambre des députés.
Espagne. Vox recule et perd de nombreux sièges lors de l'élection de la Chambre des députés ce 23 juillet 2023. De plus, une coalition gouvernementale regroupant Vox et les conservateurs du Parti Populaire n'aurait pas de majorité.
Chambre des représentants :
Sénat :
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23/07/2023
L'AUR tente de rassembler l'ensemble des forces patriotiques d'Europe.
Le parti nationaliste roumain AUR a rassemblé à Bucarest des élus de nombreux partis patriotiques d’Europe, aux positions différentes et issus de partis parfois concurrents, pour tenter de constituer un rassemblement des forces patriotiques d’Europe à l’issue des européennes.
17:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
À la conférence organisée par le parti nationaliste roumain AUR au sein du Parlement roumain à Bucarest sur le thème "La suprématie des constitutions nationales sur la bureaucratie européenne."
À la conférence organisée par le parti nationaliste roumain AUR au sein du Parlement roumain à Bucarest sur le thème « La suprématie des constitutions nationales sur la bureaucratie européenne. »
17:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
Au meeting en plein air du parti nationaliste roumain AUR à Bucarest.
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22/07/2023
Pays-Bas : le parti des agriculteurs BBB est donné premier dans de nombreuses municipalités en vue des législatives.
Pays-Bas. Une répartition par municipalité d’un sondage donne le parti des agriculteurs BBB premier dans de nombreuses municipalités. Le PVV de Geert Wilders est donné premier dans plusieurs municipalités du Limbourg.
CDA : démocrates-chrétiens
PvdA/GL : travaillistes et écologistes
SP : gauche de la gauche
VVD : libéraux de droite
D66 : libéraux de gauche
PVV[/LPF] : patriotes anti-islamisation de Geert Wilders
BBB ; agrariens
CU/SGP : partis religieux
12:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Autriche : le FPÖ dénonce la nouvelle augmentation des prix.
Autriche.
Herbert Kickl, président du FPÖ : "Le gouvernement fédéral continue à laisser les Autrichiens en plan face à l'inflation !"
12:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Soirée privée avec le président de l'AUR.
Roumanie. Merci au président de l'AUR, le parti nationaliste roumain donné à 22 %, George Simion et à sa femme, ainsi qu'aux autres dirigeants du parti, pour cette soirée privée à Bucarest.
Un des dirigeants du parti, le journaliste italo-espagnol José Papparelli, Lionel Baland, un des deux vice-présidents du parti
Le couple Simion entouré de dirigeants du parti
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21/07/2023
Marina Berlusconi : "Pour Giorgia Meloni, j'ai le plus grand respect et une estime maximale."
Italie. Marina Berlusconi (fille de Silvio) : « Pour Giorgia Meloni, j'ai le plus grand respect et une estime maximale. »
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Le député fédéral de la CDU Marco Wanderwitz fait campagne pour une interdiction totale du parti patriotique AfD.
Allemagne. Le député fédéral de la CDU Marco Wanderwitz fait campagne pour une interdiction totale du parti patriotique AfD.
[CDU : démocrates-chrétiens]
Angela Merkel et Marco Wanderwitz
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Interview de Joachim Paul de l'AfD par Álvaro Peñas.
Allemagne. Interview de Joachim Paul de l'AfD par Álvaro Peñas :
https://www.breizh-info.com/2023/07/21/222674/allemagne-j...
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"Giorgia Meloni regarde vers l’Afrique."
Italie. Revue de presse.
L’accord trouvé entre le gouvernement italien et la Commission européenne pour débloquer la troisième tranche des fonds du Plan de Relance fait la une de la presse italienne, « Le PNRR débloqué, accord avec l’Europe sur la troisième tranche » (Corriere della Sera), « Pour Crosetto ‘Sur le PNRR, les entreprises doivent donner des garanties à l’Etat’ » (La Stampa), Messaggero, « PNRR, feu vert (avec quelques coupes) pour le troisième versement » (Sole 24 Ore).
La situation d’urgence liée à la canicule, notamment sur le lieu de travail, et la libération du chercheur égyptien Patrick Zaki sont aussi relayées par l’ensemble des médias.
Giorgia Meloni
SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, « Deux Italiens sur trois sont pour le salaire minimum. La Ligue remonte et dépasse les 10% d’opinions favorables » : « 57% de la population italienne majeure se dit inquiète pour sa situation économique personnelle et celle de sa famille. L’inflation et le coût de la vie restent en tête des préoccupations (+0,9% par rapport au moins de juin, atteignant 55%) et en particulier parmi les jeunes (59%). Sur le début de l’année 2023, les nouveaux contrats à durée indéterminée sont en léger recul (-3,7%). Soucieux d’apporter des réponses à la population, les oppositions se sont unies autour d’une proposition sur le salaire minimum approuvées par 71,5% d’Italiens, avec quelques nuances en fonction des tendances politiques. Pour l’électorat des partis de la majorité, il serait juste que la mesure soit accompagnée de mesures à l’attention des entreprises. L’électorat du PD et du M5S soutient très largement la proposition et son application systématique et obligatoire dans tous les secteurs. A ce stade, la proposition commune prévoit que les travailleurs de tout secteurs confondus reçoivent une rétribution au moins égale ou supérieure aux contrats collectifs. Ce débat est susceptible de mobiliser particulièrement les générations qui se sentent habituellement exclues des discussions politiques et le salaire minimum pourrait devenir un thème de poids en vue des élections de 2024, comme le fut le revenu de citoyenneté en 2018. Toutefois pour l’instant, les résultats des sondages politiques restent stables. Le centre-droit se maintient à environ 45% d’intentions de vote contre 25,3% pour l’opposition. Fratelli d’Italia connait un léger recule de 0,2% alors le PD et le M5S enregistrent une légère hausse dans les mêmes proportions. La Ligue passe la barre symbolique des 10% grâce à une hausse de 0,3 points. »
Giorgia Meloni et Matteo Salvini
ARTICLE, Il Sole 24 Ore, M. Perrone et G. Trovati, « Accord entre l’Italie et l’Union européenne sur le Pnrr. 519 millions d’euros reportés sur la quatrième tranche » : « La troisième tranche du Pnrr perd 519 millions d’euros, qui sont reportés sur la quatrième tranche, et descend donc à 18,5 milliards d’euros au lieu des 19 prévus. L’objectif relatif aux logements universitaires est déplacé. La cible des 7500 chambres étudiantes qui devait être atteinte à la fin de l’année dernière, et qui était jusque-là le point de blocage, est supprimée. L’unique objectif quantitatif reste donc l’ouverture concrète de 60 000 chambres à assurer d’ici juin 2026. C’est le résultat de l’accord auquel sont parvenus hier la Commission européenne et le gouvernement italien, communiqué par le ministre en charge des Affaires européennes Raffaele Fitto. L’entente, qui devrait permettre le déblocage de la troisième tranche de financements communautaires d’ici une quinzaine de jours, repose sur un délicat équilibre entre de le refus de la Commission européenne de transiger sur ce qu’elle considère un non-respect de l’objectif et les demandes de garanties de Rome sur le fait que la coupe à la troisième tranche ne réduise pas les ressources du Pnrr attribuées à l’Italie pour 2023, ce qu’a confirmé Bruxelles. Désormais, il s’agit de faire les modifications nécessaires afin d’obtenir la restitution de la quatrième tranche. Ce point est décisif sur le plan politique puisque le lancement du Next Generation EU sera la décision de la Commission von der Leyen mise sur la table des élections de juin prochain. Pour la secrétaire du Pd Elly Schlein, ‘’l’arrivée de la troisième tranche est une bonne chose mais cela démontre aussi l’incapacité du gouvernement à gérer correctement le Pnrr’’. Outre les doutes de l’opposition, l’agence de notation S&P Global Ratings sonne l’alarme : ‘’l’utilisation par l’Espagne et l’Italie [c’est-à-dire les deux principaux bénéficiaires] des ressources de la Facilité pour la reprise et la résilience de l’Union européenne est en net retard’’. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Guido Crosetto (Frères d’Italie), ministre de la Défense, par F. Capurso : « "Il faut des cautions bancaires pour les projets du PNRR, l'État ne peut être le seul à risquer » » : « Q : La troisième tranche du PNR semble avoir été débloquée. Mais quels sont, selon vous, les garde-fous à mettre en place ? R : Il faut insérer des cautions bancaires pour le financement des travaux publics. Ainsi, si les entreprises ne sont pas en mesure de terminer les travaux dans les délais, la responsabilité ne retombera pas sur l'État, mais sur ceux qui ont commis une faute. Dans tous les pays, y compris le nôtre, un cautionnement est exigé pour garantir le respect des délais. C'est un trop grand défi que de faire peser les risques sur l’État seul. Nous risquerions de le faire exploser. J'ai décidé qu'en matière de justice je délègue mon vote et mes réflexions à Carlo Nordio, car j'ai confiance en lui. C'est l'une des personnes que j'estime le plus et en qui j'ai le plus confiance. Q : Daniela Santanché [ministre du Tourisme] fait l'objet d'une enquête judiciaire. Considérez-vous qu'il existe une question d'opportunité politique sur son rôle de ministre ? Pour moi, un avis d’enquête ne compte pas. Si nous commençons à faire démissionner les ministres lorsqu'un magistrat envoie des avis, dans quelques semaines, nous nous prêterons à une distorsion du système judiciaire et de ses relations avec la politique, le parlement et le gouvernement, ce qui n'est pas bon. Le Parlement, le gouvernement et le pouvoir judiciaire sont des ordres indépendants et souverains et doivent le rester. Malheureusement, je connais la manière dont sont parfois utilisés les pouvoirs extraordinaires que l'État confie à ceux qui sont censés le protéger. Dans l'affaire Zaki, il n'y a pas eu de troc. La grâce est un élément du travail de reconstruction des relations avec Égypte, que certains gouvernements précédents avaient idéologiquement décidé de rompre. La solution aux problèmes que l'Italie a avec l’Égypte, y compris l'affaire Regeni, découle, le cas échéant, d'une coopération politique et diplomatique intense et efficace. La mise en place de bonnes conditions économiques, éducatives, sanitaires en Afrique est le seul moyen d'éviter que l'Europe ne devienne le seul lieu de débarquement possible pour des millions de personnes aujourd'hui et pour des centaines de millions de personnes dans 20 ans. Q : Le gouvernement veut s'occuper aussi de l'affaire Regeni ? Laissons la diplomatie agir. Ce n'est pas en insultant dans les journaux que l'on résout les problèmes. Nous voulons tous trouver la vérité et clore l'affaire de manière sérieuse : les coupables doivent payer, c'est l'objectif que nous devons poursuivre, mais avec l'Égypte, pas contre l'Égypte. Q : L'Italie va-t-elle abandonner le mémorandum sur la route de la soie avec la Chine ? "Nous n'étions pas obligés de nous engager dans cette voie. Maintenant que nous y sommes, il est plus difficile d'en sortir. Revenir en arrière maintenant aboutirait à une relation pire que celle que nous avions avant de nous y engager. Une orientation européenne et occidentale est nécessaire pour protéger et développer les richesses des pays africains à leur avantage". Q : L'Italie va-t-elle continuer à envoyer une nouvelle aide militaire à Kiev ? Jusqu'à présent, nous avons respecté nos engagements, mais le moment est venu de poursuivre avec encore plus de force, en tant que gouvernement, le chemin vers la paix et une négociation pour mettre fin à la guerre. Nous devons commencer à parler de la fin de ce conflit et discuter des conditions pour y parvenir, en essayant également d'établir des calendriers. L'année prochaine, à la même époque, j'espère qu'il ne sera plus question de guerre en Ukraine. »
ARTICLE, Il Foglio, L. Roberto, « Le lancement du plan Mattei*, Giorgia Meloni regarde vers l’Afrique » : « Le gouvernement a organisé dimanche à la Farnesina une "Conférence internationale sur le développement et les migrations". Une journée de rencontres avec les principaux dirigeants du Maghreb et du monde arabe, dont l'objectif déclaré est de lancer officiellement le "Plan Mattei". L’exécutif travaille depuis plus de trois mois sur ce sommet où seront présents le président tunisien Saied et le Premier ministre égyptien Madbouly, suite à la grâce accordée par le président Al Sissi à Patrick Zaki. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, participeront également aux travaux, qui seront présidés dimanche par la Présidente du Conseil Giorgia Meloni et le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani. La réunion sert principalement au gouvernement italien à tenter de ramener l'attention internationale sur la gestion de l'immigration. Alors que les débarquements dans les ports italiens ne cessent d'augmenter, les maires décrivent des situations à la limite de l'anarchie. Giorgia Meloni proposera à ses invités un partenariat entre les institutions européennes et le monde arabe afin de faciliter les investissements dans les pays africains. C'est pourquoi la liste des invités comprend également le Fonds monétaire international, ainsi que la Banque mondiale et le Fonds arabe pour le développement économique et social. D'ailleurs, Meloni avait expliqué lors d'une visite à Dubaï en mars dernier que sans un véritable développement économique du continent africain, il n'y a pas de processus de stabilisation qui le mette à l'abri des vagues migratoires qui pourraient avoir lieu dans les prochaines années. Hier, l'hypothèse de la présence du président turc Recep Tayyip Erdogan avait filtré, mais il ne viendra finalement pas. En revanche, le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly participera à la réunion. Ce sera également l'occasion de dialoguer avec les institutions libyennes en invitant le président du Conseil national libyen à Menfi. Par ailleurs, sera présent le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed Ali, que Meloni a déjà rencontré en avril dernier et qui est considéré comme stratégique pour la stabilisation de la Corne de l'Afrique. Le document qui sera diffusé dimanche après-midi servira donc à lancer le calendrier de mise en œuvre du Plan Mattei qui sera certainement au centre de la prochaine conférence Italie-Afrique qui se tiendra à l'automne. »
*Plan Mattei - ndr : du nom du fondateur d’Eni, Enrico Mattei, mort en 1962 dans un accident d’avion. Le « modèle Mattei » prévoyait une coopération entre Eni et les pays fournisseurs de pétrole en garantissant à ces derniers la majorité des recettes issues de l’exploitation de la ressource.
(Traduction : ambassade de France à Rome)
15:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bernd Baumann et Joachim Wundrak ont pris part ce 20 juillet 2023 à une cérémonie au Mémorial de la Résistance allemande à Berlin.
Allemagne. Les députés de l'AfD Joachim Wundrak et Bernd Baumann ont pris part, ce 20 juillet 2023, à une cérémonie au Mémorial de la Résistance allemande à Berlin, à l'occasion de l'anniversaire de l'attentat conduit par Claus von Stauffenberg contre Adolf Hitler.
Joachim Wundrak et Bernd Baumann
(https://eurolibertes.com/histoire/sur-les-traces-de-stefa...)
09:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
51 % des électeurs de l'AfD désirent voir l'Allemagne sortir de l'UE.
Allemagne.
"Je suis pour la sortie de l'Allemagne de l'Union Européenne. D'accord/pas d'accord/Je ne sais pas. Électeurs de l’AfD/potentiels électeurs de l’AfD."
08:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le double jeu de Meloni sur l'abus de pouvoir ; et le ministre Nordio rencontre Mattarella."
Italie. Revue de presse.
La grâce présidentielle accordée par l’Egypte, notamment au chercheur égyptien Patrick Zaki et son retour aujourd’hui en Italie font la une de l’ensemble des médias italiens. La réforme de la justice après l’autorisation formelle de la Présidence de la République pour être examinée par les chambres (« La réforme de Nordio (Frères d’Italie) passe à la Chambre après le feu vert du Quirinal » Corriere della Sera, « Justice, l’affront fait au Quirinal » La Repubblica) et l’hommage rendu hier au juge Paolo Borsellino sont également largement cités (« ‘Mafia, plus jamais de zones d’ombre’» Messaggero, Sole 24 Ore).
Les JT couvrent essentiellement a grâce présidentielle accordée à Patrick Zaki et la satisfaction de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni, les bombardements russe sur la ville d'Odessa, le jugement en appel qui confirme la condamnation à perpétuité du chef mafieux Matteo Messina Denaro en tant que commanditaire des attentats de 1992 contre les juges Falcone et Borsellino et la vague de chaleur en Italie ainsi que l'incendie à l'aéroport de Catane.
COULISSES, Corriere della Sera, M. Breda : « Un feu vert technique du Quirinal dans la perplexité. Les craintes d'affrontements avec Bruxelles » : « Un feu vert sans obstacles, qui ouvre la voie parlementaire de la mini-réforme de la Justice proposée par Carlo Nordio : Sergio Mattarella ne pouvait rien faire d'autre que d'autoriser la présentation au Parlement de ce projet de loi contesté (pas seulement par les juges) qui prévoit des "modifications du code pénal, du code de procédure pénale, de l'ordre judiciaire et du code de l'ordre militaire". La dizaine de jours que le président a pris pour étudier le texte de ce premier volet n'a pas du tout levé ses doutes, en particulier sur deux articles rédigés par le ministre de la justice. Celui qui prévoit l'annulation de l'abus de pouvoir et celui qui réduit drastiquement le champ du trafic d'influence. Deux hypothèses de délits dont l'abrogation apparaît de toute évidence incohérente (disons mieux : incompatible) avec les choix anti-corruption que l'Union européenne veut au contraire renforcer. Le chef de l'État a évoqué tout cela lors d'un entretien en tête-à-tête avec Giorgia Meloni la semaine dernière. Mais hier, il s'est passé quelque chose qui a semblé faire capoter l'accord entre le Quirinale et le Palazzo Chigi. Au sein de la commission parlementaire sur les politiques de l'UE, la majorité gouvernementale a rejeté la directive européenne sur la lutte contre la corruption, qui réaffirme que "l'abus de pouvoir ne peut être aboli". Seule la confrontation au sein du Parlement permettra de savoir jusqu’où le centre-droit voudra tirer sur la corde. »
EDITORIAL, La Repubblica, de S. Folli, « Deux camps différents, entre l'Egypte et les réformes » : « L'actualité rend chaque jour plus explicite la complexité de la définition des identités politiques des deux camps. Elly Schlein, dont la meilleure idée reste le salaire minimum, déclare dans une interview : ‘’Je ne m'inquiète pas de Conte et du M5S, je me concentre sur la restauration de l'identité du PD’’. Mais sur une question éthiquement sensible comme celle de la Gpa, le parti est divisé au point de choisir de ne pas voter au Parlement un amendement de +Europa, une formation alliée. Sur la justice, Meloni avait demandé à Carlo Nordio, juriste libéral, d'envisager une réorganisation garante du système judiciaire, avant de le désavouer sur le point crucial qu’est la lutte contre la mafia. Le ministre n'avait certainement pas l'intention de l'affaiblir mais c’est pourtant précisément ce que l'opinion publique a retenu lorsqu'elle a entendu parler de la révision du ‘’concours externe à une association mafieuse’’. Pour se rendre hier à Palerme en souvenir de Borsellino sans risquer d'être critiquée, Meloni a renoué avec les tons durs de l'antimafia avec pour résultat d'apparaître paradoxalement proche de ceux qui l'attaquent chaque jour. Autre exemple. Au soulagement général, le président égyptien a gracié le jeune Zaki. A droite, on laisse entendre que c'est grâce au travail discret, en coulisses, de notre gouvernement. A gauche, toujours à travers les déclarations de Schlein, on préfère parler du succès de la ‘’mobilisation’’ et on ne reconnaît aucun rôle au Palais Chigi, dont on dénonçait encore quelques heures auparavant l'inertie ou la soumission au Caire. Or, la vraie question posée par l'opposition devrait être : quelle est la monnaie d'échange ? Cela ferait glisser le discours sur la politique méditerranéenne que Giorgia Meloni met en œuvre - avec la Tunisie et maintenant avec l'Égypte. C'est aussi une politique sans scrupules, puisqu'elle repose sur des négociations avec des autocrates et dictateurs. L'opposition peine à définir une alternative qui ne soit pas seulement le sacro-saint mais rhétorique rappel des droits de l'homme violés ; ou qui ne se limite pas à dire que la stratégie de la droite sur les migrants ‘’ne fonctionne pas’’. En vérité, si l'Italie contribue à la stabilisation de la zone méditerranéenne, elle aura accompli une œuvre fondamentale en soi et, de surcroît, elle plaira à l'administration de Washington, non moins que son soutien à Kiev. En d'autres termes, dans la définition de l'identité de la droite de gouvernement, la coalition dirigée par Meloni semble en avance sur la gauche dans son domaine. Bien sûr, elle propose des réponses de droite, ce qui est logique. A gauche, en revanche, la volonté d'Elly Schlein de construire l'identité du PD se heurte à plusieurs contradictions, évoquées plus haut. Et il est étrange que le PD n’essaie pas de tisser - également par le biais de contacts internationaux - une politique pour la Méditerranée qui soit différente de la politique melonienne, mais qui vise à contrôler le flux de migrants sans abus. »
ARTICLE, La Stampa, d’I. Lombardo, « Le double jeu de Meloni sur l'abus de pouvoir ; et le ministre Nordio rencontre Mattarella » - « La présidente du Conseil envoie un signal de défi à l'Europe mais rassure ensuite le Quirinal. Fratelli d’Italia votera pour des changements parlementaires et pour le maintien du délit dans le code pénal » : « Ils disent qu'ils visent le long terme, que la réforme a encore un long chemin à parcourir, que le Parlement est souverain et que quelque chose pourrait changer. Ils disent, au sein de Fratelli d'Italia, que la politique a ses rituels et ses étapes. C'est la seule façon d'expliquer ce revirement soudain, ce retour apparent à la ligne la plus dure sur l'abus de pouvoir, la ligne officielle de Carlo Nordio, celle que, pourtant, devant Sergio Mattarella, Giorgia Meloni avait atténuée. Il y a donc les mots et les actes. Les paroles de Giovanni Donzelli, député et coordinateur du FdI, qui affirme que ‘’même en supprimant l'abus de pouvoir en Italie, il resterait d'autres instruments judiciaires pour protéger l'administration publique’’. Les faits, cependant, sont tout autres et reflètent une stratégie précise de Meloni. Le texte de Nordio qui en prévoit la suppression passe au Parlement, défie l'Europe avec un avis de la commission des Affaires européennes qui invoque le principe de subsidiarité, qui a toujours été cher à Meloni, et qui est un message adressé à Bruxelles : l'Italie a une législation anti-corruption très avancée, faisons-la à notre manière. Nous verrons bien. En réalité, FdI n'est pas fermé aux changements. Malgré les messages contradictoires d'hier. Il a d'abord voté - avec le reste de la coalition de droite - en faveur de la résolution UE anti-corruption, puis, immédiatement après, il a envoyé des garanties précises au Quirinal. Une contradiction qui ne peut s'expliquer que par une sorte de double jeu de la part de Meloni. Hier, le chef de l'État a rencontré Nordio. Selon des sources gouvernementales, c'était pour parler du garant des prisonniers. Il est difficile d'imaginer que les deux hommes n'ont pas également discuté de l'actualité et de la réforme de la justice, à commencer par l’abus de pouvoir, le jour même où la droite a voté contre la directive européenne. Les deux hommes pensent différemment. Nordio, juriste et ancien magistrat, est pour l'annulation du délit tant détesté par les maires et les administrateurs publics. Mattarella, constitutionnaliste soucieux d'éviter les imbroglios avec l'Europe, plaide pour son maintien, même modifié. Toutefois, le président de la République a reçu des assurances de la part de Meloni et s'y tient. Pour le bien de sa propre biographie, construite sur le mythe de l'engagement politique né face à cette tragédie du 19 juillet 1992 [ndr : assassinat de Paolo Borsellini et de cinq personnes de son escorte par la mafia], Mme Meloni a désavoué son ministre. Aujourd'hui, le Parlement pourrait en faire autant sur la réforme qui porte son nom. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. De Cicco, « Hommage à Borsellino, le déplacement en solitaire de la Présidente du Conseil, alors que Schlein (PD) choisit de se mêler à la foule » : « A l’occasion des commémorations de l’attentat de la rue d’Amelio, Giorgia Meloni ne s’est pas jointe à la marche organisée hier, suite au dérapage retentissant du ministre Carlo Nordio qui a remis en cause le délit de complicité externe d’association mafieuse, avant de tenter une marche-arrière.Une visite éclair, minimaliste et ultra-blindée. Au siège de la Préfecture, ‘’le choix le plus institutionnel’’ explique-t-elle à la presse, disons ‘’je ne fuis jamais’’. Elly Schlein, au contraire, arrive en milieu de journée et se mêle immédiatement à la foule, au cortège des proches, des associations anti-mafia, des syndicats, de représentants de la gauche la plus variée. Meloni rencontre le fils du juge assassiné qui lui offre un portrait de son père, se rend sur la tombe de Giovanni Falcone, autre juge anti-mafia assassiné peu avant Borsellino. Elle marque sa distance vis-à-vis de Nordio : ‘’Nordio est un magistrat, il devrait être plus ‘politique’, ce ne sont pas les opinions qui comptent mais les faits, le programme du gouvernement’’. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Stefano Bonaccini, président du Parti démocrate et président de la région Emilie-Romagne, « Sur la question du travail, la droite n’a pas d’arguments, mais la gauche doit faire un mea culpa » : « Je ne m’inquiète pas seulement du départ de certains membres du Parti démocrate, je m’inquiète de l’éloignement des électeurs. Je voudrais que mon parti s’implique davantage contre les coupes budgétaires au secteur de la santé. Nous devons être capable de nous définir en moins de 10 secondes. Par exemple, nous devons être ceux qui veulent que les pauvres soient soignés comme les riches. Au Mouvement 5 Etoiles et au Troisième Pôle je veux dire que, si nous voulons gagner les élections et être une alternative à la droite, nous devons le faire ensemble. Le salaire minimum est une bonne bataille autour de laquelle créer un front commun. Les arguments de Tajani à ce sujet ne sont pas à la hauteur d’un ministre de la République. Quant à la grâce accordée à Patrick Zaki, il faut remercier également le gouvernement italien, notre diplomatie et tous ceux qui ont concouru à ce résultat. Il est inutile de se diviser sur de tels sujets. A chaque fois que la droite arrive au pouvoir, elle donne l’impression d’avoir des comptes à régler avec la justice, ce qui n’est pas bon pour notre pays. La gauche aurait dû réformer la justice il y a bien longtemps. De nombreux maires n’ont pas demandé la suppression de l’abus de pouvoir mais de revoir la norme sur ce délit. De façon générale, il me semble que la réforme de Nordio ne résolve pas les problèmes de la justice italienne et tienne à distance les investisseurs étrangers. »
ARTICLE, La Repubblica, de G. Foschini, « Le troc du Caire : liberté pour Patrick Zaki, silence sur Regeni » : « ‘’Je tiens à remercier le président al Sissi’’ : avec ce message vidéo publié quelques minutes après l'annonce de la grâce accordée à Patrick Zaki, Giorgia Meloni a officialisé le nouveau cours des relations entre l'Italie et l'Égypte. La période de tensions, qui a également conduit au retrait de l'ambassadeur pour les mensonges du Caire dans l'enquête sur l'enlèvement, la torture et l'assassinat de Giulio Regeni, est révolue. Le ‘’dossier Regeni reste une priorité’’, dit le gouvernement, comme s'il s'agissait d'une précision nécessaire. La grâce accordée à Zaki est, en fait, avant tout un acte politique de la part d'al Sissi. Elle est le résultat d'un très long travail de relations, mené personnellement par Meloni, par le ministre des affaires étrangères, Antonio Tajani, et par le numéro un de l'Aise, notre service de renseignement extérieur, Giovanni Caravelli. Le nouvel ambassadeur d'Égypte en Italie, Bassam Rady, nommé en mai 2022 et arrivé à Rome en mars de cette année : homme de confiance du président, il sait donc tout du dossier Regeni, ce qui est officiel et ce qui ne peut être révélé. Les premiers rapports qu'il envoie à la base sont encourageants : l'Italie dialogue bel et bien. Le ministre Tajani s'emploie personnellement à garantir les bonnes intentions de notre pays. En janvier, à la demande de Sissi, il s'est rendu en Égypte pour discuter de l'aide alimentaire. Un pays affamé est un pays en colère et le président craint plus que tout les conflits internes. La Farnesina continue de dialoguer et nos services aussi, qui entre-temps ouvrent l'autre jeu, celui des flux migratoires. En mars, Tajani est de nouveau au Caire, cette fois avec le secteur agroalimentaire pour essayer de soutenir la modernisation du système agricole égyptien. Mais les ombres de Zaki et Regeni demeurent. Ainsi, deux choses se produisent : d'une part, le gouvernement italien - alors que de nombreux maires, aussi de droite, accrochent des banderoles ‘’Vérité pour Giulio’’ sur leurs mairies - décide de laisser la balle dans le camp de la justice. D'autre part, le Caire se dit ouvert à la résolution de la question Zaki. L'hypothèse la plus probable semblait être celle d'une expulsion avant le procès. Mais Sissi a plutôt choisi la voie la plus politique : une grâce, après la condamnation. »
ANALYSE, La Stampa, F. Paci, « La bonne stratégie du Palais Chigi » : « Patrick Zaki a été libéré. Et ce grâce à Giorgia Meloni, cheffe d'un gouvernement de droite capable de négocier avec les autorités du Caire, quoique dirigeante d'un parti sécuritaire peu favorable à la cause du jeune chercheur égyptien, accusé d'avoir menacé, avec un article sur la persécution des coptes dans son pays, l'ordre établi. En moins de vingt-quatre heures, Patrick George Zaki a encaissé la peine de trois ans de prison prononcée par un tribunal militaire sans appel, et il a été gracié hier par le président Abdel Fattah al-Sissi. L'histoire nous dira un jour quels types d'accords ont été conclus entre Rome et Le Caire, ce que les représentants ont mis sur la table des négociations. Nous savons que Zaki n'était et n'est pas un élément important de la campagne répressive menée actuellement par l'Égypte contre l'opposition ; en bref, il n'a pas autant de poids symbolique que le prisonnier politique historique Alaa Abd El-Fattah. Nous savons que depuis plusieurs mois, le régime d'al Sissi a commencé à gracier de petits groupes de détenus politiques, faisant preuve de bonne volonté en ce qui concerne les droits de l'homme dont les États-Unis se font les chantres. Enfin, on sait que le gouvernement italien actuel - porteur de nombreux intérêts communs avec l'Egypte, des migrants au gaz - peut compter sur un solide soutien de son allié américain. Giorgia Meloni l'a emporté, sur un terrain qui n'est pas le sien et encore moins celui de Fratelli d'Italia, qui n'a pas voté au Sénat la motion des partis de gauche visant à accorder la citoyenneté italienne à Zaki. »
COULISSES, Corriere della Sera, F. Caccia : « Le soutien à la santé, les millions de l'ONU : voilà comment la diplomatie et les fonds ont convaincu l'Égypte » : « Il faut remonter quelques mois en arrière pour comprendre le geste inattendu du président de la République égyptienne, Abdel Fattah al Sissi, qui a gracié hier Patrick Zaki. La date clé est le 7 novembre 2022, date des débuts internationaux de Giorgia Meloni après son arrivée au Palais Chigi. La première ministre atterrit à Charm el-Cheikh pour la Cop27 de l'ONU : elle est le premier premier ministre italien à se rendre en Égypte depuis que le jeune chercheur Giulio Regeni a été retrouvé assassiné au Caire en 2016. Ce 7 novembre, Meloni est accueillie par Al Sisi avec une poignée de main. ‘’Avec le gouvernement Meloni, tout a changé", déclare Chiara Cavalieri, présidente de l'association italo-égyptienne Eridanus et amie personnelle du nouvel ambassadeur égyptien à Rome, Bassam Rady, ancien porte-parole très influent d'Al Sisi pendant cinq ans. Sans oublier la contribution de l'Aise, avec le général Gianni Caravelli qui s'est engagé jusqu'au bout pour que soit toujours garanti le bon traitement de l'étudiant italo-égyptien. Un travail qui a commencé lorsque Mario Draghi était au Palais Chigi, qui réussit à obtenir le retour en liberté de Zaki. Un rôle clé a sans doute été joué par le ministre des affaires étrangères Antonio Tajani, qui a reçu son homologue cairote Sameh Shoukry à Rome avant Noël. L'Italie n'a pas cessé de demander à l'Egypte de coopérer pour obtenir la vérité et la justice dans l'affaire Regeni, mais entre-temps les relations entre les deux Etats ont été rétablies et depuis janvier les rencontres et les visites officielles se sont enchaînées pour parler de la crise alimentaire, de l'éducation, de l'énergie et de la lutte contre le terrorisme. »
ARTICLE, Il Messaggero, R. Amoruso, « Le plan énergétique de l’Italie envoyé à Bruxelles à 830 milliards pour la transition verte » : « Le plan national intégré pour l’énergie et le climat (Pniec) a été envoyé hier à Bruxelles par le ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique Gilberto Pichetto Fratin. Il comprend environ 830 milliards d’euros d’investissements dans les technologies et une partie des infrastructures pour assurer la transition verte de l’Italie. Les ressources devront arriver via les obligations climat, les contrats à impact social et les obligations durables. Comme le précise le document, ‘’les mesures que l’Italie a l’intention d’adopter feront périodiquement l’objet d’un contrôle attentif et d’une analyse des coûts et des bénéfices’’. On compte parmi les nouveautés du Pniec le virage vers la neutralité technologique, avec une référence inédite au nucléaire, l’objectif étant de ‘’préparer la filière nucléaire italienne dans la perspective de 2050 avec des technologies innovantes’’ en ‘’favorisant la participation de l’Italie à des programmes internationaux’’. Un rôle crucial est également donné à la capture et au stockage de CO2. Des normes incitatives et des processus d’autorisation accélérés pour les structures qui exploiteront les gisements épuisés seront prévus. Enfin la ‘’croissance des infrastructures de transport, incluant les flux transfrontaliers’’ sera favorisée. L’objectif est de signer des accords bilatéraux avec la France et la Grèce.
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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20/07/2023
Harald Vilimsky exige la diminution de moitié du Parlement européen.
Autriche et UE. Le chef de file du FPÖ au Parlement européen Harald Vilimsky exige la diminution de moitié du Parlement européen, ce qui engendrerait une économie de 105 millions par an.
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19/07/2023
Comparaison des demandes d'asile en Allemagne, Autriche et Hongrie.
Allemagne. "Des chiffres disent plus que 1000 mots : demandes d'asile du 1 janvier au 31 mars [2023] : Allemagne : environ 136.000 ; Autriche : 18.000 jusqu'au 11 juin ; Hongrie : 18 jusqu'au 11 juin."
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Allemagne : 71,6 % des demandeurs d'asile arrivés en 2023 sont des hommes de moins de 30 ans.
Allemagne. 71,6 % des demandeurs d'asile arrivés en 2023 sont des hommes de moins de 30 ans.
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"L’hommage à Paolo Borsellino et son escorte, avec le déplacement de Giorgia Meloni en Sicile."
Italie. Revue de presse.
La condamnation à trois ans de prison du chercheur égyptien Patrick Zaki fait les gros titres de la presse italienne, « Zaki, une condamnation choc, l’espoir d’une grâce » (Corriere della Sera), « Zaki retourne en cellule, l’Italie prépare la demande de grâce en vue du sommet avec l’Egypte » (La Repubblica), « Le cauchemar de Zaki » (La Stampa), « Médiation de l’Italie pour obtenir la grâce » (Messaggero), « Zaki utilisé pour frapper le gouvernement » (Libero). La participation de Giorgia Meloni aux commémorations de l’assassinat du juge anti-mafia Paolo Borsellino à Palerme (« Borsellino, mémoire et tensions » Corriere della Sera, La Repubblica, « Meloni, hommage à Borsellino, sans procession et sans journalistes » La Stampa), le débat sur le salaire minimum et la vague de chaleur sur l’Italie sont également cités.
Les JT couvrent essentiellement l’hommage à Paolo Borsellino et son escorte, avec le déplacement de Giorgia Meloni en Sicile, la vague de chaleur historique qui touche l’Italie avec les premiers incendies dans les Pouilles, la condamnation de Patrick Zaki et les forts vents qui ont frappé la province de Belluno en Vénétie.
Sur Twitter, le hashtag #PaoloBorsellino domine en ce jour anniversaire de l’attentat de la rue d’Amelio dans lequel le juge anti-mafia avait trouvé la mort.
"En mémoire de Paolo Borsellino et de son escorte."
LETTRE, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil, « Voici pourquoi je n’irai pas à la procession» : « Cher directeur, le 19 juin [1992], il y a 31 ans, la mafia a tué le juge Paolo Borsellino et cinq agents de son escorte. Comme chaque année, je serai aujourd’hui encore à Palerme pour rendre hommage à leur mémoire et réaffirmer mon engagement personnel et celui de tout le gouvernement contre les mafias. Je présiderai le Comité pour l’ordre public et la sécurité afin de faire le point sur le travail accompli en matière de lutte contre la criminalité organisée que les institutions mènent à tous les niveaux. Ces derniers jours, des commentaires en tout genre ont été faits à propos de ma présence à Palerme. Il a même été écrit que je déserterai les commémorations car je serais ‘’en crise avec le mythe Borsellino’’. Cela est, naturellement, faux. De même qu’il est écœurant de tenter d’instrumentaliser mon impossibilité – due à d’autres engagements – de participer également à la traditionnelle procession à Palerme, organisée par la ‘’comunità ‘92’’ et le ‘’Forum XIX luglio’’, devenue au fil du temps une manifestation appréciée et suivie. Et à laquelle j’ai toujours fièrement participé. Je me souviens, comme si cela datait d’hier, du profond et viscéral refus de la mafia que j’éprouvai, alors jeune fille, face aux images de l’attentat de la rue d’Amelio. De ce refus naquit le long et convaincu engagement politique qui m’a amené jusqu’ici, de simple militante d’un mouvement de jeunesse à la Présidence du Conseil des ministres. C’est pourquoi je ne peux être que profondément fière du fait que le gouvernement que je préside aujourd’hui ait eu, dès son premier jour, la détermination et le courage nécessaires pour affronter le cancer mafieux la tête haute. Les faits le démontrent. Nous avons garanti des acquis fondamentaux comme la restriction des aménagements de peine, et si aujourd’hui des chefs mafieux du calibre de Matteo Messina Denaro sont emprisonnés [sous le régime le plus strict dit] ‘’41 bis’’, nous le devons précisément à cet engagement. Nous avons débloqué les recrutements dans les forces de l’ordre, nous nous sommes mobilisés aux côtés des magistrats et de ceux qui, chaque jour sur le territoire, mènent la bataille contre la mafia, nous travaillons à une mesure qui permette une interprétation authentique de ce qu’il faut entendre par ‘’délit de crime organisé’’ et qui conjure le risque que de graves délits restent impunis suite à une récente sentence de la Cour de Cassation. Il reste encore beaucoup à faire mais notre engagement ne s’épuisera jamais. Tout simplement parce que la lutte contre la mafia fait partie de nous, c’est un pan central de notre identité, c’est la question morale qui oriente notre action quotidienne. Nous le devons à Paolo Borsellino et à tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour la justice et fait honneur à l’Italie. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate, par M. Guerzoni, « Un salaire minimum en dessous de 9 euros c’est de l’exploitation. Je veux maintenant donner une identité claire au Pd » : « Nous avons fait en sorte que le Pd redevienne la première force d'opposition, en dépassant nettement les 20 %, et nous pouvons regagner la confiance de nombreuses personnes qui s'étaient éloignées du parti. Nous nous présentons pour gagner les élections européennes et nous sommes la seule force politique qui n'a jamais été ambiguë sur l'UE. Je me souviens que lorsque Giorgia Meloni a fondé son parti il y a des années, elle a appelé à une sortie de l'euro. Concernant le salaire minimum, il s’agit d’une mesure sur laquelle les oppositions se sont unies pour exiger qu'on ne descende pas en dessous de 9 euros de l'heure, autrement c'est de l'exploitation et cela ne peut pas être légal. L'amendement de suppression signifie que l'on piétine les droits de trois millions et demi de travailleurs qui, selon les données de l'Istat, sont pauvres même s'ils travaillent. Si la mesure est rejetée, nous continuerons à nous battre au Parlement, mais nous devrions recueillir des signatures dans tout le pays. 75 % des Italiens y sont favorables. Je cherche maintenant à relancer le Pd. Ensuite, nous continuerons à rechercher la convergence avec les autres forces intéressées par la construction d'une alternative à la droite, dont le M5S. Le gouvernement est d’ailleurs en retard sur le Pnrr, cela fait neuf mois qu'il parle de changements et neuf mois qu'il est incapable de les présenter au Parlement et au pays. Ils ont déjà mis noir sur blanc que la quatrième tranche, si elle arrive, ne nous parviendra qu’en 2024. Par ailleurs, le 26 juillet, nous voterons la motion de censure du M5S contre Santanchè. En Italie et en Europe, d'autres ministres ont démissionné pour des faits beaucoup moins graves. Dans l'hémicycle, elle a fait de fausses déclarations, c’est inacceptable. Nous nous battrons aussi pour modifier le projet de loi sur la réforme de la justice. Il me semble difficile que cette réforme puisse résoudre les problèmes critiques du fonctionnement de la justice. Le gouvernement a ouvert un conflit institutionnel très dangereux avec le pouvoir judiciaire. Je pense que la séparation des carrières des magistrats comporte des risques dans un système comme le nôtre. Sur la question des divergences au sein du Pd, je ne crois pas que Stefano Bonaccini créera un courant d’opposition. Il est normal que des sensibilités différentes coexistent dans un parti pluriel comme le nôtre. Il est de ma responsabilité de maintenir l'unité du parti en valorisant le pluralisme, mais sans faillir à la ligne politique qui a gagné au congrès. Il me semble que le Pd fait une bonne démonstration d’unité. Le parti est compact sur les questions de la santé, de la famille, du travail, des politiques industrielles, du climat, du Pnrr et de l’autonomie différenciée des Régions. Je respecte le choix de ceux qui ont préféré quitter le parti mais je m’intéresse plutôt aux nouveaux arrivants du Pd.
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Justice, une réforme qui avance dans la confusion » : « Finalement, Meloni a choisi la prudence. Les controverses déclenchées par le ministre Nordio (Frères d’Italie) après ses déclarations laissant entrevoir l'hypothèse d'une réforme du délit de complicité externe d'association mafieuse, au centre de nombreuses enquêtes au cours des 31 ans qui se sont écoulés depuis les attentats de Capaci et de via D'Amelio, sont trop récentes. On commémore aujourd’hui ce second attentat durant lequel, moins de deux mois après l'assassinat de Falcone, Borsellino avait été tué au moyen d'une voiture piégée. Meloni a raconté à plusieurs reprises que c'est cette saison de violence mafieuse qui l'a poussée à se lancer dans la politique. En particulier, la mort de Borsellino, qui avait toujours été considéré comme un homme proche de la droite. Cela a dû beaucoup lui coûter, donc, d’accepter les recommandations de la sécurité, qui en prévoyant des contestations des franges les plus dures de l’Antimafia a conseillé un parcours solitaire pour la Première ministre à Palerme. Un passage à la préfecture, en mémoire des victimes de l’escorte. Et puis une visite sur la tombe du magistrat, le tout dans la matinée et avant le début, avec la minute de silence à 16h58, heure du massacre, des manifestations auxquelles participera la leader du Pd Elly Schlein. L’affaire de la réforme possible, puis niée, du délit de complicité externe en association mafieuse est indicative de la confusion du gouvernement en matière de justice. Le programme initial de Nordio, à commencer par la séparation des carrières entre les procureurs et les juges, a été sensiblement réduit et a pour point central l’abolition du délit de l’abus de pouvoir. Il est évident que la solidarité de la majorité et de la base même de Fratelli d’Italia a disparu. Les affaires judiciaires visant Santanché, Delmastro et La Russa ont fait le reste, menant la présidente du Conseil vers un affrontement frontal avec les juges, accusés, au moins pour les plus radicaux, de vouloir faire ‘opposition’ au gouvernement par leurs moyens. Puis, suite à l’intervention du chef de l’État, un changement de ton évident de Meloni. C’est dans ce contexte que s’est inséré le faux pas de Nordio. Corrigé, encore une fois, par Meloni, mais dans des délais si brefs qu’il lui est maintenant conseillé de faire preuve de la plus grande prudence lors de son déplacement à Palerme en l’honneur de Borsellino. »
ANALYSE, Corriere della Sera, de F. Fubini, « La difficile négociation avec la Tunisie » : « Aucun manuel n’explique comment négocier avec un pays fragile, perméable aux interférences extérieures et capable de générer de l’instabilité. Encore moins le FMI, qui répond à des critères bien précis. Mais le cas de la Tunisie a montré jusqu’à présent que ces règles sont adaptées aux crises financières traditionnelles mais par l’enchevêtrement de facteurs réunis en Afrique du Nord pour une situation explosive. La Tunisie a besoin d’un prêt de 1,5 milliards de dollars du FMI qui encouragerait l’UE à débloquer d’autres crédits pour 900 millions d’euros et d’autres investisseurs privés. Le gouvernement [tunisien] peut peut-être tenir encore quelques mois, pas plus. Mais le FMI, pas seulement parce qu’il est poussé par les Etats-Unis, pose ses conditions : Tunisie devrait progressivement réduire un système d’aides publiques vouées à contenir les prix de l’énergie et de l’alimentation. Les aides pour les hydrocarbures dévorent à elles seules un quart du budget national (et profitent en grande partie aux plus riches). Kaïs Saïed, le président tunisien qui a fait arrêter la plupart des leaders d’opposition, n’a même pas répondu au FMI. Il craint les révoltes que déclencherait une hausse du prix du pain ou de l’essence. Il se demande pourquoi en Turquie Erdogan a reçu six milliards de l’Europe pour freiner les flux migratoires alors que pour lui tout est aussi compliqué. Il rappelle, entre constatation et menace, les chiffres des dizaines de milliers de personnes arrêtées dans les ports. Il sait que Pékin et Moscou peuvent lui faire crédit sans poser trop de questions (pour l’instant). Giorgia Meloni en discutera à la Maison Blanche le 27 juillet. Mais même Joe Biden ne peut pas donner à l’Europe la vision politique qu’elle n’a pas. »
PREMIER PLAN, La Stampa, A. Barbera, M. Bresolin : « PNRR, la révision renvoyée à l’automne. L’UE insiste : ‘ Rome ne doit pas perdre de temps ‘ » : « Raffaele Fitto (Frères d’Italie) déclare ‘‘ne pas être pressé’. Pour avoir un cadre complet des modifications du PNRR ‘’deux ou trois mois’‘ seront nécessaires. Dans les bureaux de la Commission européenne, les fonctionnaires se sont demandés si cette déclaration du ministre des Affaires européennes signifie que l’Italie a déjà décidé de ne pas respecter le délai du 31 août pour les demandes de révision du Plan de Relance. Le problème entre Rome et Bruxelles sur le maxi-financement de 200 milliards est en cause : le versement de la troisième tranche est encore en suspens et, suite à la demande de révision de la quatrième, les institutions européennes commencent à s’interroger sur les réelles intentions du gouvernement italien, à moins d’un an des élections européennes. Hier, en s’adressant à plusieurs médias européens, le commissaire Johannes Hans a fait passer un message qui ressemble à un avertissement : ‘’Les Etats devraient se concentrer sur la mise en œuvre de leurs Plans de Relance, et non pas trop sur leur révision complète ; le risque est de perdre les fonds. Je ne soutiens pas l’idée de renvoyer les échéances à 2026 ; mon conseil est de ne pas discuter en 2023 d’un éventuel renvoi de l’échéance de 2026 et de ne pas vouloir négocier chaque aspect. ’’ Cet hiver marquera le début de la campagne électorale pour les élections de juin 2024 et il est très peu probable que la Commission sortante ait la force de négocier une révision du Plan si complexe. L’impression est qu’au Palais Chigi l’inquiétude et les actions stratégiques s’alternent. Mardi, le secrétaire d’Etat Fazzolari attaquait frontalement, dans une interview à Libero, le commissaire UE Gentiloni. C’est peut-être pour l’ensemble de ces raisons que le gouvernement a une attitude plus ouverte sur le sujet avec le Parlement et avec tous les sujets qui sont concernés par le Plan. Fitto a promis qu’il se présentera le 1er aout à la Chambre et au Sénat pour discuter les modifications au PNRR.»
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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18/07/2023
Meloni, Morawiecki et Orban soutiennent le dirigeant de Vox Santiago Abascal pour les législatives.
Espagne, Italie, Pologne, Hongrie. Les Premiers ministres italien, polonais et hongrois Meloni, Morawiecki et Orban soutiennent le dirigeant de Vox Santiago Abascal pour les législatives du 23 juillet 2023.
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"Le gouvernement de Giorgia Meloni prévoit de répartir dans les communes italiennes plus de 50.000 migrants avant la fin de l’année."
Italie. Revue de presse.
La réforme fiscale souhaitée par M. Salvini est largement commentée en une de la presse italienne (« Les ministres se divisent sur la “paix fiscale” » Corriere della Sera, Repubblica, « Il est normal de payer des impôts » La Stampa) qui titre également sur les polémiques visant la RAI suite à des commentaires sexistes et racistes de présentateurs (“Un plongeon dans la honte” La Stampa, Messaggero). La sortie de la Russie de l’accord international sur le blé (Corriere, Messaggero) et les incendies liés aux fortes chaleurs dans le sud de l’Europe sont également cités (Repubblica).
PROPOS d’Antonio Tajani, secrétaire de Forza italia, ministre des Affaires étrangères et vice-Président du Conseil, recueillis par Il Foglio (C. Cerasa, directeur), “Le gouvernement doit faire preuve d’un peu plus de réalisme’’ » : « Sur la réforme fiscale, Antonio Tajani émet un petit bémol ‘’nous avons toujours voulu la paix fiscale mais Forza Italia est contre l’amnistie fiscale pour laquelle plaide la Ligue’’. Quant à la réforme de la justice ‘’nous sommes avec [le ministre de la Justice Carlo] Nordio. Il se dit favorable à la séparation des carrières pour garantir l’indépendance des juges. Le vice-président du conseil soutient également le secret de l’enquête contre la publication des écoutes téléphoniques, ‘’au nom de l’Etat de droit’’ et de la présomption d’innocence au lieu d’alimenter le déchaînement médiatique. Sur l’immigration il plaide pour ‘’l’approche européiste’’. Il voit dans le ‘’chaos du blé’’ l’énième preuve que Poutine ‘’s’est enfoncé dans une impasse dont il ne parvient pas à sortir’’ et que ‘’seule la Chine pourra le ramener sur une trajectoire différente’’. Il définit Forza Italia comme un parti ‘’loyal mais pas complaisant’’. Antonio Tajani se dit satisfait de l’accord passé avec la Tunisie, tout n’est pas encore parfait mais ‘’cela va dans la bonne direction’’ explique-t-il, car ‘’l’Europe, même lorsque l’on parle d’immigration, n’est pas un adversaire dont il faut se méfier mais un allié avec lequel i faut créer une protection’’. De façon inattendue, le ministre affirme à propos de la loi Bossi-Fini de 2002 (sous Berlusconi, concernant l’immigration et notamment le droit d’asile), qu’ ‘’aucune loi n’est éternelle’’ et qu’il n’est ‘’pas exclu de l’améliorer’’. Concernant le travail des ONG, on note que suite au décret Cutro, le ministre a souvent collaboré avec celles qui œuvrent en Méditerranée et notamment l’Open Arms pour laquelle Matteo Salvini est en procès. Tajani revendique l’action du gouvernement ‘’qui n’est pas l’ennemi des ONG’’ mais affirme également l’importance de fixer des règles, y compris pour collaborer, ‘’comme cela a été fait avec le décret Cutro’’. Il ‘’veut être claire sur une chose’’ : ‘’en Europe, personne pas même au centre-droit, ne peut gouverner avec Marine Le Pen ou l’Afd’’. ‘’Si on veut éviter que la prochaine majorité en Europe soit dominée par les socialistes […] il faut travailler à une union entre conservateurs et libéraux. Je ne vois pas de problème en Europe avec Salvini mais j’en vois avec l’AfD et Le Pen’’. Antonio Tajani se dit inquiet vis-à-vis de la BCE malgré ‘’un grand respect’’ sur les choix faits pour lutter contre l’inflation. ‘’Je ne suis pas sûr que l’action de la BCE ait un effet positif sur l’économie’’, elle pourrait ‘’effrayer les concitoyens’’, ‘’je le dis en européen convaincu et avec le plus grand respect’’. »
EDITORIAL, S. Folli, Repubblica, « Salvini, propagande et jeux tactiques » : « Il est clair que la politique du gouvernement se concentre actuellement sur la justice. Mais deux autres questions cruciales sont appelées à occuper le devant de la scène dans les mois à venir. Il s'agit de la réforme fiscale et de la question des migrants. Ils n'ont aucun rapport entre eux, à part sous un aspect, lui aussi fondamental : tous deux servent à définir un projet, une idée, bref, le sens de ce que l'Italie a en tête pour la droite et le centre. Les résultats ne sont pas pour autant à portée de main, le gouvernement n'accélère pas, du moins en ce qui concerne la fiscalité et la justice, ne souhaitant pas troubler le rapport institutionnel avec le Quirinal. Le calcul politique est compréhensible, même s'il risque de mécontenter une partie de l'électorat de droite. Un message précis est adressé à l'opinion publique : nous sommes les seuls capables de faire les réformes que nous promettons, même si cela prendra du temps. Alors soutenez-nous. En d'autres termes, la fiscalité et la politique en Méditerranée peuvent apporter des soutiens au gouvernement Meloni, soit les lui faire perdre. La longue période qui précède les élections européennes, dans onze mois environ, se joue sur ce terrain. Ce qui explique certaines polémiques : que le directeur de l'Agence des recettes, Ruffini, réponde à un vice-président du Conseil, Salvini, est inhabituel. Mais que Salvini qualifie les contribuables d'’’otages de l'Agence’’ [ndr : équivalent DGFIP], c'est-à-dire de l'État, est encore plus singulier. Salvini a fait une de ses sorties téméraires dans le but probable de flatter idéalement cette partie de la classe moyenne qui se sent harcelée par le système fiscal et espère des amnisties. Il est difficile de ne pas lire dans cette sortie une rivalité avec FdI, auquel appartient le vice-ministre Leo, auteur de la loi fiscale, et avec Meloni elle-même. L'autre point concerne les migrants. Les accords passés en Tunisie par le trio Von der Leyen-Meloni-Rutte avec le dictateur local sont très mal vus par les ONG et divers pans de la gauche politique. Sur le plan moral, le bien-fondé de la critique ne fait aucun doute. Un point doit cependant être souligné. L'accord n'est pas le fruit de l'extrême-droite européenne, dont Meloni fait partie. À la tête de la délégation se trouvait Mme Von der Leyen, qui dirige la Commission sur la base d'une majorité qui porte son nom (la ‘’majorité Ursula’’), expression de l'entente entre les partis populaires, socialistes et libéraux-macroniens. C'est le signe que c'est l'Europe politique qui pose le problème de la ‘’sécurité extérieure’’ de l'Union, sans hésiter devant les pactes avec les ‘’raïs’’ d'Afrique du Nord. Tout cela avant l'arrivée de la Chine. Moralement, l'initiative laisse un goût amer, mais diplomatiquement, c'est un succès européen et italien. A Washington, la première ministre pourra se présenter à M. Biden comme la jeune femme politique qui œuvre pour la stabilité en Méditerranée. Et nous savons que Giorgia Meloni a plus que jamais besoin du soutien de l’ami américain. »
ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo, « Le retard étudié du Président Mattarella qui alarme Fratelli d’Italia sur la suppression du délit d’abus de pouvoir » : « Le Président Sergio Mattarella prend son temps pour lire attentivement le texte sur la réforme de la Justice avant de le signer. Le feu vert pourrait arriver aujourd'hui, ou plus probablement demain. Il est certain que l’accord sera donné, car le Quirinal a souligné à plusieurs reprises que le Président n'a pas l'intention de refuser de signer avant le parcours parlementaire. La question est plutôt de savoir ce qui se cache derrière ce délai plus long que d’ordinaire : Mattarella a le texte depuis plus d'une semaine. Le sens de ce retard n'échappe pas à ceux qui, parmi les Meloniens, connaissent le langage du Quirinal, fait de silences et de délais calculés. C'est "un signal lancé à Nordio", disent-ils, mais aussi une façon de maintenir le gouvernement et la majorité en alerte sur une réforme qui prévoit l'annulation du délit d'abus de pouvoir. Nordio veut l'élimination de ce délit tant détesté par les élus. En revanche, on sait que le chef de l'État préfèrerait le maintenir dans le Code pénal, même s’il est profondément modifié, par respect pour la directive européenne sur la lutte contre la corruption, qui le prévoit pour les États membres et que, paradoxalement, l'Italie devra accepter. C'est ce que le Président a déclaré à Giorgia Meloni au cours de la conversation qui a duré environ une heure au Quirinal jeudi. La Présidente du Conseil s'est dit prête à retoucher le texte et à assumer la nécessité de démêler les nœuds du rapport entre les réglementations italienne et européenne. Au sein de Fratelli d’Italia, on est certain que le ministre de la Justice ne veut pas céder, malgré les assurances de Meloni ».
ARTICLE, La Repubblica, L. Milella, « Enquête du parquet de Florence sur Berlusconi. Forza Italia contre les procureurs de Florence. Pour Marina Berlusconi, son père est ‘’persécuté’’ » : « Marina Berlusconi – au nom de son père, selon elle un grand homme d'Etat opposé à la mafia mais actuellement "persécuté par les juges" - coalise les troupes de Forza Italia pour les mener à la guerre contre la Justice. Dans une lettre publiée dans Il Giornale et s’étalant sur trois pages, la fille aînée de Berlusconi dit stop aux enquêtes des procureurs de Florence sur les tueries de 1993 organisées par Cosa Nostra et stop aux journaux relayant la nouvelle. Pour la fille préférée du Cavaliere – ‘’comment peut-on croire qu'il ait ordonné à Cosa Nostra de faciliter son entrée en politique ? Les procureurs veulent salir sa mémoire’’. Il semble également que le Garde des Sceaux Carlo Nordio (Fdi) médite d'envoyer des inspecteurs au Parquet de Florence, dans le but de vérifier l'existence d’une fuite. Marina Berlusconi ordonne, Carlo Nordio exécute, tandis que les rumeurs sur sa proximité avec FI, après les nombreux reproches de la Présidente du Conseil Meloni, s’amplifient. Le parquet de Florence est dans le collimateur. Nordio a le soutien total des Forzistes en vue de la bataille autour de son projet de loi que Mattarella devrait signer dans les prochaines 48 heures. Et il n'a pas l'intention de faire marche arrière sur l’annulation du délit d’abus de pouvoir. Il a déclaré hier à la Chambre : "J’irai de l’avant et j’annulerai ce délit". A gauche, le désarroi est profond : Walter Verini (Pd) trouve "inquiétant" le message de Marina Berlusconi, estimant qu’il s’agit d’une ‘’attaque contre ceux qui enquêtent et qui fait du mal au pays où règne un climat délétère sur l'engagement du gouvernement contre les mafias’’. »
ARTICLE, La Stampa, F. Capurso, « Les Régions contre le gouvernement ‘’50 000 réfugiés supplémentaires sont attendus’’ » : « Le gouvernement de Giorgia Meloni prévoit de répartir dans les communes italiennes plus de 50.000 migrants avant la fin de l’année. Un chiffre, selon les sources du ministère de l’Intérieur, qui ne tient pas compte de l’immigration clandestine. Les Régions et les municipalités ont le gouvernement - et son choix de confier au commissaire spécial Valerio Valenti la gestion de la crise, dans le collimateur. Pour le président de la Vénétie Luca Zaia, ‘’si on laisse aux Préfectures la gestion des migrants, on va se retrouver avec des campements’’. Les présidents de Région ont en tête le modèle basé sur l’accueil des réfugiés ukrainiens, c’est-à-dire rendre le pouvoir décisionnel aux conseils régionaux en laissant au commissaire un simple rôle de coordination. Ils souhaiteraient également que le Ministre Nello Musumeci leur garantisse le soutien de la Protection civile, particulièrement en ces mois estivaux où la capacité d’accueil des structures est mise sous pression. Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi a assuré un ‘’dialogue maximal’’. Si tout va pour le mieux pour le commissaire Valenti, Fedriga considère les modèles d’accueil diffus et des grands centres comme un ‘’échec’’. Zaia de son côté propose l’institution d’un centre de direction réunissant les représentants des Régions et l’Association des Maires d’Italie (ANCI). Pour le Président de la Toscane Eugenio Giani, l’Etat ‘’se trompe en fixant le nombre de migrants à répartir en fonction de la superficie d’une région et non de sa démographie’’. La tension est là, entre les présidents régionaux demandant la reconnaissance de l’Etat sur leur rôle de gestion des crises, et le gouvernement Meloni, qui préfère faire appel aux ‘’techniciens’’. »
PREMIER PLAN, Messaggero, de F. Malfetano, « Meloni rencontre Stoltenberg, elle demande des engagements en Afrique et plus de poids au sein de l’OTAN » : « La Présidente du Conseil, accompagnée de son conseiller diplomatique Francesco Talò, a rencontré hier à Bruxelles le secrétaire de l’OTAN Jens Stoltenberg lors d’un dîner qui n’avait pas été annoncé. ‘’Le rôle important de l’Italie en Ukraine’’ a été souligné et le déplacement à Washington de Giorgia Meloni la semaine prochaine a été évoqué. La Présidente du Conseil a aussi demandé davantage d’engagement de la part de l’OTAN dans les pays du Sud, au lendemain de l’accord avec la Tunisie mais aussi davantage de ‘’respect’’ pour Rome au sein de l’Organisation. A l’issue du tête-à-tête, Stoltenberg s’est dit content d’avoir rencontré à nouveau sa collègue italienne quelques jours après le Sommet à Vilnius et l’a remerciée pour la ‘’contribution-clef’’ de l’Italie et son soutien indéfectible à l’Ukraine. ‘’Le terrorisme et l’instabilité du Sud’’ étaient aussi parmi les grands enjeux abordés. Une rencontre particulièrement importante donc, à quelques jours de la Conférence sur les migrations qui se tiendra à Rome ce dimanche en présence des leaders parmi les plus importants d’Afrique du nord et du golf. Une rencontre perçue comme un premier pas vers le très attendu plan Mattei qui sera présenté à l’automne. Pour l’Italie, outre l’implication de l’UE, il faut davantage de mobilisation de la part de l’OTAN, nécessaire pour contrer l’influence de la Russie et de la Chine, en particulier en Tunisie et en Libye où Meloni concentre son action. L’Italie déploie d’importants efforts pour être en règle avec l’OTAN et amener à 2% de son PIB ses dépenses militaires actuellement à 1,54% (hier le Conseil des ministres a approuvé le recrutement de 10 000 nouvelles unités parmi le personnel militaire des forces armées). L’Italie implique massivement ses militaires dans les missions sur le front est. Elle déplore toutefois le manque de reconnaissance d’un rôle de poids au sein de l’Organisation. Pour l’Italie, la reconduction de Stoltenberg aurait amené à valider également la candidature à sa propre succession du Président du Comité militaire de l’OTAN, Rob Bauer. Rôle pour lequel l’Italie avait proposé le Chef d’Etat Major de la Défense, Giuseppe Cavo Dragone. La dynamique de ces réélections a laissé perplexe le ministre de la Défense Guido Crosetto qui s’est formellement exprimé à ce sujet dans une lettre adressée à Stoltenberg ces derniers jours. L’exécutif italien entend bien renforcer la présence de l’Italie au sein de l’OTAN. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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17/07/2023
Carola Rackete sera deuxième sur la liste du parti post-communiste Die Linke.
Allemagne. L’activiste pro-migrants Carola Rackete sera deuxième sur la liste du parti post-communiste Die Linke lors des élections européennes :
https://www.euractiv.fr/section/elections/news/en-allemag...
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