05/04/2024
"Arrestations à Bari, le M5S rompt l’alliance avec le PD."
Italie. Revue de presse.
La proposition de la Ligue d’un décret spécifique pour les modifications de travaux non conformes pour les logements fait la une de plusieurs quotidiens : « Le contre-pied de Salvini [qui prend de court Meloni] » (Repubblica), « Logement : l’hypothèse d’un mini-moratoire » (Sole 24 Ore, Giornale), « Le moratoire s’invite à la maison » (Avvenire). Les suites de l’enquête sur l’achat présumé de voix dans la municipalité de Bari fait aussi la une : « Arrestations à Bari, le M5S rompt l’alliance avec le PD » (Corriere), « Achat présumé de voix pour le PD, Conte rompt l’alliance » (Fatto). Enfin, la question migratoire est aussi en une : « Le navire « Jonio » sauve des migrants mais les Libyens ouvrent le feu » (Messaggero), « Migrants, le droit d’asile souvent violé et les tirs contre le navire « Jonio » » (Avvenire).
Les JT couvrent essentiellement l’enquête sur l’achat présumé de voix dans la municipalité de Bari et la rupture conséquente de l’alliance électorale locale entre le M5S et le PD, l’entretien de Giorgia Meloni à l’émission « Porta a Porta ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Les raisons d’une étrange conversion de Salvini » : « Arrivé au bord du précipice politique, Matteo Salvini s'est arrêté et a changé de direction. Dans l’entretien accordé à "Libero", le vice-président du Conseil a critiqué Poutine pour son invasion de l'Ukraine. Il a déclaré que les relations avec Russie unie étaient terminées et, surtout, il a évité de répéter les propos enthousiastes, même récents, qui avaient fait de lui l'homme politique d'Europe occidentale le plus proche du Kremlin. On dira que ce n'est pas tout à fait vrai, car en France il y a Marine Le Pen, jusqu'à hier tout aussi pro-russe et à la tête d’un parti qui a le vent en poupe face à une Ligue en perte de vitesse. Marine a toujours été le phare politique de Matteo, sa source d'inspiration. Non pas pour des raisons idéologiques, mais par désir de suivre ses traces et donc le chemin de la réussite. En Italie, la droite qui réussit est celle représentée par Giorgia Meloni. Le leader de la Ligue se retrouve alors avec le rôle de l'extrémiste maximaliste. Est-ce que tout est soudainement terminé ? Sommes-nous devant un nouveau Salvini? C’est peut-être la preuve que la perte de popularité constatée dans tous les sondages a permis un miracle. Le ministre des Infrastructures a même organisé un G7 consacré à la reconstruction de l'Ukraine, invitant l’homologue de ce pays. Là aussi, Salvini est arrivé en retard. Sur le terrain de l'opportunisme, Marine Le Pen l'a battu. Reste à savoir si cette conversion soudaine profitera au leader de la Ligue sur le plan électoral. Dans l'entretien, le nouveau Salvini envoie plusieurs signaux. Le premier est adressé à Umberto Bossi, l'ancien dirigeant, à qui sont adressées des paroles mielleuses. C'est le signe que les rêves d'une Ligue entièrement salvinienne se sont réellement effondrés et que le risque d'une révolte interne au Nord est bien réel. L’autre signal, sans doute le plus important, est adressé à Giorgia Meloni : on y voit une offre de collaboration voire même la fin des rivalités dans la coalition. On sait que Salvini n'est pas un exemple de cohérence. Toutefois, si cela devait être vrai, la fin de la division sur la politique étrangère serait une nouveauté importante pour la majorité de droite. Elle rendrait peut-être plus solide le leadership de Meloni et laisserait à l’opposition, soit le PD et le M5S, le soin de résoudre ses contradictions en politique internationale ».
ARTICLE, Repubblica, G. Vitale, « Schlein-Meloni : pour contourner les contraintes du temps de parole imposé par la campagne, l'idée d’un débat sur Instagram » : « Le débat télévisé entre Giorgia Meloni et Elly Schlein "aura lieu". Pour "parler de sujets concrets et de l'Europe", promet-on. Reste à savoir quand - le plus près possible du jour des élections, c'est le souhait commun - et surtout où. Dans l’émission sur la RAI de Bruno Vespa, comme le souhaite Meloni, ou dans une émission (et sur une chaîne) jugée moins tendancieuse par le leader de l'opposition. Une autre hypothèse circule déjà, dans le secret le plus absolu : elles pourraient s'affronter en direct sur les réseaux sociaux, où il n'y a pas de « par condicio » (loi applicable sur le temps de parole politique dans les médias en période électorale, ndrl). Peut-être sur Instagram, un média jeune et innovant, que toutes deux utilisent souvent pour "dialoguer" avec leurs followers. Et si Vespa réitère ses invitations, l'entourage de la leader démocrate ne cesse de lui rappeler la fameuse confrontation télévisée entre Silvio Berlusconi et Romano Prodi en 2006, où il a donné le dernier mot au Cavaliere : ‘’quand ce dernier a annoncé qu'il supprimerait l’Ici (ndr : taxe municipale sur les biens immobiliers), il a gagné 5 points", s'est souvenu récemment Prodi : "Il était établi que je serais le dernier à répondre, on m'a trompé". Une accusation immédiatement renvoyée à l'expéditeur par le présentateur : "Je suis profondément désolé que Prodi continue à m'attribuer une très grave irrégularité que je n'ai jamais commise", a répondu Vespa. Schlein n’est cependant pas rassurée. En tous cas, la « par condicio », qui prendra effet d'ici une dizaine de jours, n'est pas un obstacle à la bataille cathodique des deux femmes. La nouvelle résolution adoptée par l'AgCom, actuellement examinée par l'Autorité de vigilance, a en effet confirmé la loi sur les débats télévisuels : le média choisi pourra accueillir le duel Meloni-Schlein, à condition qu'il "garantisse une égalité de traitement effective" entre tous les acteurs politiques. »
ENTRETIEN, Il Messaggero, de Carlo Nordio (Frères d’Italie), ministre de la Justice, « Deux Italiens sur trois sont de notre côté sur notre proposition de tests pour les magistrats : ils ne font pas confiance aux juges » par Barbara Jerkov : « D’après un sondage sur la justice mené en Italie, 37,1% des Italiens sont favorables à l’introduction de tests psychologiques et d’aptitudes pour les juges et 22% voudraient même qu’ils soient étendus à tous les fonctionnaires ou hommes politiques ayant des responsabilités. Le résultat du sondage est même encore plus sévère puisque 16% d’Italiens souhaitent que la responsabilité civile des magistrats soit engagée. Plus des deux tiers des personnes interrogées sont donc sur la même ligne que nous. La magistrature ne bénéficie plus de la confiance de la majorité des citoyens, ce qui n’était pas le cas à l’époque où je suis moi-même devenu juge. Il est très grave que les magistrats protestent contre ce test, désormais obligatoire pour quiconque occupe des fonctions importantes. Le procureur est le chef de la police judiciaire pour laquelle ces tests sont déjà en vigueur. Les magistrats ont droit au port d’arme alors que les autres citoyens doivent se soumettre à des examens rigoureux pour cela. Ce genre de tests existent déjà dans de nombreux pays. Si les juges se mettaient en grève comme menace de le faire l’Association nationale des magistrats, les Italiens ne le comprendraient pas. Cela raviverait les vieilles polémiques injustifiées mais bien ancrées sur les hauts salaires et les privilèges de classe. La totalité du processus sera géré par la Conseil supérieur de la Magistrature, ce qui aurait dû suffire à dissiper tout soupçon d’ingérence gouvernementale. Il y aura une commission spécifique comprenant toujours un expert universitaire et présidée par un magistrat. Pour moi il n’y a pas lieu de parler d’humiliation. Mais notre programme contient d’autres mesures et entre avril et mai nous présenterons le projet de loi constitutionnelle concernant la séparation des carrières. Les délais seront brefs mais quoi qu’il en soit la majorité est solide et la législature laisse assez de temps pour mener aussi bien la réforme de la justice que celle dite du ‘’premierato’’ [sur la modification des modalités de désignation du Président du Conseil, ndlr]. Sur l’obligation de l’action pénale aussi, il faut une réforme constitutionnelle car ce principe qui devait assurer l’égalité de tous les citoyens devant la justice a été dévoyé et est devenu arbitraire. Il faudrait définir un critère de priorité confié à un organe tiers. [Face au problème de surpopulation carcérale en Italie sur lequel a alerté le Président Mattarella lui-même], le décret Nordio introduit d’importantes limites à l’incarcération avant le procès afin de réduire le pourcentage de détenus en détention préventive, qui s’élève aujourd’hui à 20%. Il faut aussi intervenir sur la durée des procès et sur la détention des personnes dépendantes aux drogues. Nous venons d’allouer 5 millions d’euros supplémentaires pour les services d’assistance psychologique et lutter contre les suicides. Le gouvernement italien envisage en outre de passer des accords avec les pays d’origine dans le cas de détenus étrangers, notamment d’origine africaine], il s’agit d’une étape historique car la plupart des détenus en Italie sont d’origine étrangère. Des accords dans ce sens existent déjà, nous devons les élargir et veiller à leur bonne application. Il revient au gouvernement de juger si le pays en question est sûr ou non, pas aux juges. Sur la question des écoutes téléphoniques et la saisie des téléphones portables dans les enquêtes, nous mènerons une réforme radicale. Dans l’affaire Ilaria Salis, la réponse du gouvernement hongrois sur le fait que toute action de l’Italie pour défendre la cause de la détenue italienne ne servira à rien aurait été la même de la part de n’importe quel autre gouvernement. Les protestations politiques et l’emphase autour de cette affaire n’aident pas et crispent davantage les autorités hongroises . »
SONDAGE, La Repubblica, de M. Pucciarelli, « Les Italiens et la nostalgie de la Démocratie Chrétienne, [les partis] font la cour aux 37% d’électeurs catholiques » : « 37% des Italiens pensent qu’il faudrait un parti catholique ou alors le retour de la Démocratie Chrétienne, d’après une enquête d’opinion de Quorum pour Demos. Ce sont surtout les électeurs qui votent à droite qui expriment ce souhait : près d’un électeur sur deux de Fratelli d’Italia est convaincu qu’il manque en Italie un parti ‘’promouvant les valeurs chrétiennes et catholiques’’. Parmi ces 37% d’italiens, plus de la moitié (60%) votent actuellement pour la coalition au gouvernement et seulement 18% pour une hypothétique coalition du Parti démocrate, Mouvement 5 Etoiles, des Verts et des socio-démocrates, et de +Europa. Moins de 5% voteraient pour les centristes Matteo Renzi (Italia Viva) et Carlo Calenda (Azione). Ce souhait est plus fortement exprimé par les générations plus âgées, atteignant 45% parmi les électeurs de plus de 55 ans. Le secrétaire de Demos, Paolo Ciani, promu chef de groupe adjoint du PD à la Chambre par Elly Schlein, est très proche de la Communauté de Sant’Egidio. L’objectif est selon lui de ‘’construire un autre pan de coalition, un parti d’inspiration chrétienne qui ne soit ni centriste ni post démocrate-chrétien’’, ‘’un parti de gauche sur la paix, sur le refus des armes, mais aussi sur la défense des migrants et des détenus’’ tout en ayant des positions plus conservatrices ‘’sur la fin de vie ou la famille’’. Pour Ciani, ce serait une ‘’erreur de laisser ces voix à la droite ou à l’abstention alors que de nombreux chrétiens sont de gauche’’ et plaide. pour une candidature de Marco Tarquinio avec le PD aux européennes. Il y a deux jours, le Conseil pastoral du diocèse de Milan a rédigé un document intitulé ‘’un scrutin décisif : nous sommes appelés à relancer le rêve européen’’ adressé à toutes les communautés de paroisses et contre l’abstentionnisme. Les valeurs revendiquées sont ‘’la paix, la démocratie, la liberté, le développement, le système de protection sociale’’. »
ARTICLE, Corriere della Serra, De P. Di Caro, « Santé, les régions protestent contre les coupes budgétaires, le recours devant la Cour constitutionnelle » : Sur le thème du financement de la santé, il n’est plus seulement question d'un affrontement entre majorité et opposition, mais d'un risque de conflit institutionnel entre les régions et le gouvernement. Hier, consultée sur les mesures prévues par le Pnrr, la Conférence des Régions (l’entité qui rassemble les régions indépendamment de leurs partis politiques) a sonné la sonnette d’alarme de l'exécutif : le texte doit être changé et les chapitres de dépenses qui ont été supprimés jusqu'à présent doivent être rétablis, ou la Conférence des Régions saisira la Cour constitutionnelle pour obtenir les financements perdus. Et ceci, même si la Première Ministre assure que son gouvernement a prévu un fonds pour la santé « le plus élevé de tous les temps » pour ensuite ajouter : « Avons-nous réduit les fonds dédiés à la santé ? Non, et ce n’est pas seulement nous qui le disons, les chiffres le prouvent ». Le ministre Raffaele Fito confirme : « Aucune réduction. Au contraire, le gouvernement s’engage fermement à garantir des hôpitaux plus modernes et plus sûrs pour le pays ». La demande des régions concerne en particulier l’abrogation du paragraphe 13 de l’article 1 du décret-loi Pnrr qui prévoit une réduction de 1,2 milliard d’euros, principalement liée à des travaux de sécurité sismique des installations hospitalières. Une autre alternative revient à demander un engagement formel du rétablissement de ces fonds. C'est ce qu'explique Massimiliano Fedriga, président (léghiste) de la région Frioul-Vénétie-Julienne : « Sur ce point, nous sommes plus que disposés à trouver un terrain d’entente avec le gouvernement, mais ces interventions, que nous considérons comme très importantes pour le système national de santé, doivent être refinancées ». Cette promesse se transforme en avertissement : « Nous utiliserons toutes les voies de la collaboration, et celles de la non-coopération, si nécessaire, pour protéger autant que possible le système national de santé ». Cependant, Fitto (Frères d’Italie) explique que l'argent est disponible mais que nous avons besoin de savoir l'utiliser : « Dans l’optique d’une utilisation efficace des ressources publiques, il n'est pas raisonnable d'allouer des ressources supplémentaires alors qu'il existe déjà des fonds disponibles pour les mêmes objectifs et qui ne sont pas utilisés ». Et la réponse de Meloni est venue dans la soirée : « Les chiffres ne sont pas une opinion. Le fonds pour la santé en 2024 atteint un niveau record : 134 milliards d’euros. Cela représente 6,88 % du PIB. C'est le pourcentage le plus élevé jamais atteint, à l'exception de l'année du Covid ». « Avons-nous résolu le problème ? Non. Il y a beaucoup de choses à faire. La seule thèse qui ne peut être soutenue est que nous aurions coupé des fonds », mais à ce jour « nous avons refinancé les plans régionaux de réduction des listes d'attente à hauteur de 500 millions d'euros supplémentaires, nous avons libéré, grâce à la fameuse révision du Pnrr, 750 millions d’euros pour la Santé, nous sommes en train de réviser les emplois du secteur de la santé et nous avons augmenté les heures supplémentaires des médecins et des infirmières dans notre système public. D'ailleurs, c'est nous qui mettons l’argent mais ce n'est pas nous qui le dépensons : ce sont les régions ». Le dirigeant de la région Emilie-Romagne Stefano Bonaccini, également président du Parti Démocrate, n’est pas d’accord : « Face au risque d'un système de santé déjà affaibli, l'exécutif ne veut pas nous écouter, alors qu’il écoute au moins un prix Nobel et les médecins et chercheurs qui travaillent chaque jour pour guérir et sauver des vies. » Les auteurs de l'appel lancé il y a deux jours « répètent ce que nous disons depuis des mois, sans être entendus : le gouvernement fragilise la santé publique au profit de la santé privée. On trouve de l'argent pour tout, sauf pour la santé : l'Italie ne dépensera que 6,2 % de son PIB en 2025, nous sommes les derniers en Europe, alors qu'il faudrait dépenser au moins 8 % comme dans les grands pays européens ».
ARTICLE, Il Messaggero, De R. Troili, « Coups de feu sur le navire Mare Jonio : « Nous secourions des naufragés et les Libyens nous ont attaqués » » : Entre l’Italie et la Libye, le sauvetage désespéré s'est transformé en scène de guerre : coups de feu, menaces et noyades. Les réfugiés et les sauveteurs ont été pris pour cible. La mission venait juste de commencer quand le Mare Jonio, un navire battant pavillon italien de l’ONG Mediterranea Saving Humans a été attaqué par les garde-côtes libyens, au nord de Khoms. Il était en train de porter secours à des naufragés qui s’étaient échoués dans les eaux internationales. Le chef de la mission, Denny Castiglione, raconte : « Nous étions en train de distribuer des gilets de sauvetage quand un bateau de patrouille, soi-disant des garde-côtes libyens, est arrivé à vive allure, nous menaçant. A son arrivée, de nombreuses personnes se sont jetées à l’eau ». Cinquante-huit personnes ont été sauvées et « nous ne savons pas s’il y a des disparus, l’opération étant très complexe et encore plus compromise par cette intervention ». Le navire de l’ONG était parti mercredi de Syracuse. C’était sa seizième mission depuis 2018. L’attaque a eu lieu dans la zone SAR libyenne où des naufrages et des disparitions se sont déjà produits. « Nous nous étions rendus vers un endroit signalé par Alarm Phone, une embarcation dont le moteur était tombé en panne », mais l’intervention « dont l’information avait été donné par le Centre italien de coordination des sauvetages maritimes » a été brusquement interrompue. Castiglione poursuit : « Alors que nous étions en train de sauver plus d’une cinquantaine de personnes dans l’eau, le patrouilleur a commencé à tirer, dans un premier temps en l’air et ensuite en direction de nos canots de sauvetage, les frôlant plusieurs fois ». Le personnel de Mediterranea Saving Humans parle d’une « politique systématique de manquement au secours » et demande au « gouvernement italien d’intervenir immédiatement pour arrêter les comportements violents, dangereux et criminel des soi-disant garde-côtes libyens », tandis que le chef de mission dénonce : « Le résultat des politiques de l’Italie et de l’UE, ce sont 400 morts avérés et des naufrages fantômes ». La solidarité envers l’équipage et les personnes secourues a été exprimé par l’organisation Sea Watch qui a demandé : « Combien de temps encore l'Italie et l'Europe pourront-elles tolérer ce comportement criminel ? ». Selon les versions actuelles et officieuses, du côté libyen, le patrouilleur Fezzan serait intervenu pour secourir des navires en difficulté après une alerte de Frontex. Quand ils auraient vu le Mare Jonio s’approcher, ils lui auraient demandé par radio interposée de ne pas intervenir et de ne pas s’approcher des navires de migrants, et selon eux, mais les canots de sauvetage de l’ONG seraient quand même partis à leur secours. Les propos informels du centre de coordination des secours maritimes des garde-côtes libyens ne mentionneraient pas les « coups de feu de dissuasion ». Rentré à Tripoli avec les migrants à bord, le capitaine du Fezzan fera aujourd’hui son rapport détaillé au Mrcc, qui le communiquera aux garde-côtes italiens. Jusqu’à présent, les Libyens n’ont pas abordé la question de l’utilisation des armes. Le « Mare Jonio » était retourné en mer, en direction des côtes libyennes, après une mise à l’arrêt administrative en vertu du décret Piantedosi car il aurait refusé de coordonner un sauvetage récent avec les autorités libyennes. Pendant ce temps, la vague de débarquements vers l'Italie continue. Un bateau a coulé au large de Lampedusa, dans la zone SAR maltaise, une jeune fille originaire de Gambie est décédée. Un Ivoirien de 17 ans est porté disparu, il serait tombé à l'eau avant d'être secouru. Rien que depuis hier minuit, il y a eu 15 débarquements sur l'île (616 en une journée). »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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