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15/10/2022

Le FPÖ donné deuxième parti d'Autriche.

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Autriche.

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SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

ÖVP : sociaux-chrétiens / conservateurs

écologistes

NEOS : libéraux

MFG : antivaccin

14/10/2022

Suède : vers un gouvernement minoritaire de droite soutenu par les nationalistes.

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Suède. Les trois partis de la droite suédoise se sont mis d’accord pour former un gouvernement minoritaire, soutenu de l'extérieur par les nationalistes du parti Démocrates suédois.

Lorenzo Fontana de la Ligue est élu président de la Chambre des députés.

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Italie. Lorenzo Fontana de la Ligue est élu président de la Chambre des députés.

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Lorenzo Fontana (à droite sur la photo)

"L’imbroglio au sein de la droite, Forza Italia s’abstient et La Russa se fait élire grâce à l’aide de l’opposition."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur l’élection, hier, du nouveau Président du Sénat, Ignazio La Russa (Fratelli d’Italia). La presse souligne surtout la division au sein de la coalition de droite, ce dernier ayant été élu sans les voix de Forza Italia qui a voté blanc mais, à la surprise générale, avec le soutien d’une partie de l’opposition. La pression de Forza Italia pour obtenir des postes au sein du gouvernement serait à l’origine de son abstention, pour contraindre Giorgia Meloni à céder : « La Russa élu sans Forza Italia » - La colère de Berlusconi, qui rate son pari. Les 17 voix venant de l’opposition ont été décisives. Le PD déplore un acte « grave ». À la Chambre, le léguiste Fontana tente sa chance (Corriere della Sera), « La majorité de droite inexistante » - Berlusconi est furieux contre Meloni pour son véto sur Ronzulli, les négociations sur le gouvernement ont été interrompues. Forza Italia menace de se présenter seule aux consultations auprès du Quirinal. Liliana Segre rappelle les racines antifascistes de la Constitution (La Repubblica), « La Russa et l’antifasciste Segre » - Meloni et Berlusconi se brouillent à nouveau (La Stampa), « La Russa élu au Sénat sans les voix de Forza Italia » - Berlusconi perd son bras-de-fer contre Meloni grâce au soutien décisif de l’opposition. Meloni se dit favorable à la candidature de Giorgetti au ministère de l’Economie (Il Messaggero), « Le faux départ » - L’imbroglio au sein de la droite, Forza Italia s’abstient et La Russa se fait élire grâce à l’aide de l’opposition. Berlusconi irrité par Meloni : il ne faut pas imposer son véto [aux alliés], il fallait envoyer un message clair. C’est la fin des négociations (Il Giornale), « La dispute sur La Russa et les soupçons sur Renzi » (Fatto Quotidiano). 

Les JT couvrent essentiellement l’élection du nouveau Président du Sénat, Ignazio La Russa, le discours de la Sénatrice Liliana Segre a l’ouverture de la 19e mandature, le vote pour l’élection du nouveau président de la chambre des députés (Lorenzo Fontana),  la reprise des frappes russes sur les villes ukrainiennes et les intempéries en Sicile et la demande d’audition de D. Trump par la commission d’enquête sur l’assaut de Capitol Hill

Sur Twitter, le hashtag #Renzi, en référence au soutien d’une partie de l’opposition à l’élection du nouveau Président du Sénat, fait tendance.

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Meloni et le leadership au banc d’essai» : « Parmi toutes les leçons de la journée d’hier, il y en a une qui mérite une attention particulière : nous avons assisté à la fois à l’implosion de Forza Italia et à l’affirmation du leadership de G. Meloni. Certains avaient douté de la détermination de cette dernière. Elle a su en revanche dire « non » à Berlusconi sur un nom précis proposé pour un ministère. Aurait-elle pu faire autrement ? Oui, en utilisant la stratégie de « l’ancien metteur en scène », comme aimait se qualifier Berlusconi, en se réconciliant avec ses alliés avant de se présenter devant Mattarella. Cela aurait été plus prudent. Meloni a pris tous les risques et a voulu transmettre un message clair : la gagnante des élections, c’est elle avec ses 26%, face aux 8% de Berlusconi et aux 8,8% de la Ligue. Elle a même réussi à montrer que Forza Italia, jadis le parti-pilier de la coalition de droite, n’est plus décisif. Par conséquent, La Russa a été élu sans FI mais avec les voix de l’opposition. C’est là un facteur crucial en termes politiques. Au-delà de la défaite de FI, il faut souligner aussi l’existence d’un mouvement souterrain au sein du centre-gauche. Les deux coalitions sont ainsi en train de chercher de nouveaux équilibres. Il y a aussi un autre aspect important : l’opération qui a déstabilisé FI avait été bien calibrée entre Fratelli d’Italie et la Ligue. La main tendue de Meloni à Salvini, amoindri par les élections, est censée empêcher que l’« opposition des alliés » ne se ressoude. Meloni n’a pas peur de prendre des risques pour défendre ses prérogatives et elle sait désormais de qui elle doit se méfier dans l’immédiat. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « La déchirure prématurée » : « On ne peut pas penser que l’imbroglio d’hier s’explique seulement par le refus net de Meloni face à l’insistance de Berlusconi à faire nommer comme ministre sa fidèle Licia Ronzulli. C’est insuffisant pour expliquer l’accident spectaculaire et suicidaire auquel on a assisté. C’est plutôt le signe de la déconnexion de la réalité du berlusconisme autocentré et nostalgique, incapable de comprendre que son monde a disparu et qu’il doit désormais faire face à une nouvelle droite. Le chamboulement des équilibres à droite se révèle plus dramatique que prévu. La majorité risque de devoir négocier au cas par cas les mesures à adopter afin de ne pas se retrouver à court d’oxygène. Or, l’Italie ne peut pas se permettre cela. Si Meloni devait recevoir la charge de former un gouvernement, elle aura la tâche difficile de mettre de côté les logiques et les réflexes d’antan, oublier comme un incident isolé le triste spectacle vu hier au Sénat et se concentrer sur les vrais et énormes problèmes que l’Italie a devant soi. »

ARTICLE, la Repubblica, M. Pucciarelli et G. Vitale : « Les soupçons sur Italia Viva, le PD et les 5 Etoiles » : « Tout le monde dit qu’il n’y est pour rien : Renzi et Calenda, les représentants du PD et des 5 Etoiles, y compris les Verts. Toutefois, on sait bien qu’à l’issue de la réunion de coalition d’il y a deux jours, Giorgia Meloni avait compris que Berlusconi allait faire manquer les voix de FI. Meloni a ainsi pris son téléphone pour appeler plusieurs représentants importants de l’opposition. Le message était plus ou moins le suivant : donnez-moi un signe et vous serez récompensés. Le principal suspect de ces « soutiens anonymes » serait Renzi. Berlusconi l’a dit clairement, hier. Le groupe du troisième pôle compte 9 sénateurs et aurait sans doute intérêt à aider Meloni en échange de quelques sièges : il y a les vice-présidences des deux Chambres, et notamment le Copasir et l’autorité de vigilance de la RAI. Letta pour sa part exclut catégoriquement que ce soutien soit venu des siens et parle de ‘’choix irresponsable et erroné, un cadeau à la droite’’. Toutefois, certains doutes demeurent : pourquoi Dolores Bevilacqua est restée 25 secondes dans l’isoloir et le démocrate Bruno Astorre dix ? Le lieutenant mélonien Giovani Donzelli émet sa propre théorie ‘’il n’y a pas eu d’accord politique, simplement La Russa a été élu par quelqu’un de l’opposition pour des raisons personnelles… peut-être savions-nous qui étaient ces gens qui l’estimaient…’’ avoue-t-il à la fin. »

ARTICLE, La Repubblica T. Ciriaco, E. Lauria, S. Mattera « Forza Italia, en miettes, freine sur l’entente sur le gouvernement » : « « ‘’ C’est moi qui l’ai créée ’’. Berlusconi hurle presque, durant cette nuit chargée de colère dans sa résidence romaine. Il parle de Giorgia Meloni qui l’a réduit à l’insignifiance, à l’occasion du vote pour la présidence du Sénat.  À ses côtés il a un parti désintégré qui doit décider comment se comporter pour le vote du président de la Chambre. Berlusconi voudrait que Giorgia Meloni donne à Forza Italia des ministères plus importants en ‘’effaçant les vétos contre nos dirigeants’’, affirme le leader âgé. Mais le problème est que la future présidente n’a aucune intention de lâcher prise. ‘’ Tout le monde devrait avoir compris que je n’accepte pas les chantages‘’, affirme Meloni. Ce conflit pourrait porter le parti de Berlusconi à se présenter tout seul aux consultations au Quirinal, avec sa propre délégation. Ce que Berlusconi appelle des vétos, Meloni les considère comme ‘’des choix pour des ministres plus influents’’. ‘’L’acte de défiance contre Ronzulli est un acte de défiance contre ma personne et Forza Italia’’ affirme Berlusconi. La future présidente du Conseil ne veut pas Ronzulli au gouvernement et n’admet pas non plus d’offrir le ministère de la Justice à Forza Italia. Beaucoup dépendra du résultat de la bataille à la Chambre pour élire le président, où les 48 votes de Forza Italia restent décisifs pour la coalition. De son côté, Salvini a choisi de soutenir la position de Meloni au Sénat en créant une rupture lourde dans le front commun qui le relie à Berlusconi et Ronzulli. C’est lui qui au cours de la soirée propose le nom de Lorenzo Fontana, en demandant à Riccardo Molinari de faire un pas de côté. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le faux départ pour Meloni et la leçon pour Berlusconi et Salvini » : « Pendant des années, la rhétorique en vogue surtout à droite était qu’il fallait des majorités élues par les Italiens pour bien faire fonctionner les institutions. Or, tout cela a été démenti hier et cela dès le premier jour de cette mandature. Il est légitime de se demander alors quel type de gouvernement nous aurons et quelle sera sa durée. Car se diviser avant même la naissance du gouvernement nous autorise à avoir quelques doutes. Il ne manque qu’une semaine au moment où Mattarella confèrera la charge à Meloni de former un gouvernement. La journée du 21 octobre devrait être le point culminant pour la probable cheffe du gouvernement, et elle y arrive avec une coalition qui a immédiatement dérapé, manquant de la preuve d’unité qui est nécessaire pour un rendez-vous solennel comme l'élection de la deuxième personnalité d'État. Il est inutile de chercher dans l’opposition les noms de ceux qui ont « trahi ». La question est de savoir pourquoi Meloni a décidé d’inaugurer la mandature avec ce que l’opposition appellerait un « jeu de pouvoir ». Meloni devait obtenir deux résultats politiques : élire un représentant de FdI au sommet de l'État - comme symbole de la légitimité politique ultime - et mettre Berlusconi hors-jeu. Un test de leadership, certes, mais elle a choisi la version la plus dure en donnant une leçon à l’ancien leader. Elle a donc voulu frapper un grand coup dès le début, forte du soutien populaire. Hier, la victime s’appelait Berlusconi, mais c’est aussi un avertissement à Salvini, ce dernier ayant déjà commencé sa stratégie de l’usure. Les plaies restent ainsi que les mécontentements. Les doutes sur la solidité politique d’un gouvernement qui doit encore naître, après un faux pas, demeurent. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, de C. Marroni, « Draghi rencontre Macron à l’Elysée pour un ‘’dîner strictement privé’’ » : « Un dîner pour se dire au revoir mais aussi pour se coordonner en vue du dernier rendez-vous international de Draghi qui devra aboutir à l’adoption d’une ligne commune pour freiner l’envolée des prix du gaz. Mario Draghi a déjà eu aussi des mots rassurants sur la continuité en matière de politique étrangère du prochain gouvernement de droite. Au cours de cette dernière année, Macron et Draghi ont formé un axe porteur au sein de l’UE alors même qu’Angela Merkel passait le relais à Olaf Scholz, leader plus faible qu’elle, à la tête du gouvernement allemand. Le Président du Conseil sortant nie tout intérêt pour une fonction internationale future, comme la succession à Jens Stoltenberg, mais c’est aussi ce qu’il avait annoncé à l’époque pour des fonctions nationales. Le Traité du Quirinal a été le moment culminant de cette relation avec Macron, un acte politico-diplomatique imaginé dès 2017 mais qui s’était ensuite enlisé sous les coups anti-français du gouvernement issu de l’alliance entre le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue. Deux ambassadeurs du plus haut niveau portent cette relation au quotidien : Christian Masset à Rome, probablement le diplomate qui connait le mieux l’Italie au Quai d’Orsay, et la nouvelle Ambassadrice à Paris, Emmanuela D’Alessandro, ancienne conseillère diplomatique du Président de la République italienne. Macron sera à Rome la semaine prochaine pour le Forum organisé par la Communauté Sant’Egidio et la visite prévoit également un déjeuner avec Sergio Mattarella ainsi qu’une audience avec le Pape. Au même moment, le nouveau gouvernement sera (peut-être) en train de naître. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/10/2022

L'AfD monte aussi en Bavière.

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Allemagne. Bavière. Sondage en vue d'élections pour le Parlement de Bavière.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/bayern.htm)

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CSU : sociaux-chrétiens

écologistes

FW : Électeurs libres

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Ignazio La Russa de Frères d'Italie est élu président du Sénat.

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Italie. Ignazio La Russa de Frères d'Italie est élu président du Sénat.

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Ignazio La Russa

"La marche sur Rome commence par une rixe."

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Italie. Revue de presse.

L’ouverture de la 19e mandature aujourd’hui, avec la première réunion des chambres depuis l’élection du 25 novembre, et l’élection attendue aujourd’hui du président du Sénat, fait les gros titres de la presse italienne. Les observateurs mettent en avant la nécessité que la coalition de droite se présente unie lors des votes alors que les tractations pour les ministères fait encore l’objet d’un bras-de-fer entre alliés : « Présidence des Chambres, un vote à haute tension » - Aujourd’hui le Sénat devra élire son président. L’entente aurait été trouvée tard dans la nuit mais le bras-de-fer sur les ministres va de l’avant (Corriere della Sera), « Divisés sur la ligne d’arrivée » - La réunion des partis de droite a été annulée, il n’y aurait que l’entente sur les présidents des Chambres : La Russa au Sénat et Molinari à la Chambre basse. Berlusconi insiste sur le ministère de la Justice et celui du Développement économique (La Repubblica), « Querelle entre Berlusconi et Meloni, la droite est enlisée » - Forza Italia ne cède pas sur la candidature de Ronzulli. Aujourd’hui débute la nouvelle mandature (La Stampa), « Chambres, l’accord est à portée de main » - La Russa donné favori pour le Sénat, la Chambre irait à la Ligue. L’affaire Ronzulli va de l’avant. Berlusconi fait son retour au Sénat après huit ans d’absence (Il Messaggero), « La marche sur Rome commence par une rixe » - Un accord aurait été trouvé de justesse (Fatto Quotidiano), « Berlusconi est de retour, la droite pas encore » - La réunion, les tensions, puis une demi-éclaircie mais les points de friction demeurent (Il Giornale). 

Sur Twitter, le hashtag #LaRussa, en référence au vote prévu aujourd’hui au Sénat pour élire son président, fait tendance. Le candidat de Fratelli d’Italia est donné favori.

COULISSES, Corriere del Sera, de M. Cremonesi et P. Di Caro, « Meloni demande maintenant un signal d’unité, la Ligue montre des signes d’ouverture mais les difficultés persistent avec Forza Italia » : « Fratelli d’Italia affirme que c’est Giorgia Meloni qui a voulu voir séparément Matteo Salvini puis Silvio Berlusconi. Les deux rendez-vous n’ont toutefois pas permis de trouver un accord et les négociations se poursuivent à un rythme soutenu. La leader a même tenté une ouverture prudente à ses alliés, proposant la nomination de deux vice-présidents du Conseil, Matteo Salvini et Antonio Tajani. Les difficultés viennent surtout de Forza Italia alors que la Ligue apparait plutôt satisfaite des discussions, malgré le choix de Giancarlo Giorgetti au Ministère de l’Economie et des Finances, plus subi que choisi par Salvini. Sur la présidence des Chambres en revanche, un accord semble avoir été trouvé : Ignazio La Russa au Sénat et probablement Riccardo Molinari au Parlement. Mais le doute persiste : l’ensemble de la coalition de droite votera-t-elle bien unie pour permettre à La Russa d’être élu au premier tour ? Fratelli d’Italia a de forts soupçons vis-à-vis des alliés. Meloni se veut claire lors des entretiens : ‘’si ma proposition ne vous convient pas alors on ne peut pas gouverner ensemble’’, les siens parlent en effet d’une offre ‘’très généreuse’’ allant au-delà du poids des deux partis alliés. Elle leur demande avant tout de ‘’tous voter pour La Russa afin de démontrer notre cohésion absolue’’.  Si les alliés jouent le jeu, elle pourra tenir ses promesses, autrement, tout accord sera remis en cause. Si, officiellement, Salvini comme Berlusconi ont dit oui à La Russa, en coulisses les choses sont plus complexes. Hier encore, Matteo Salvini a à nouveau proposé la candidature de Calderoli l’après-midi, alors qu’il s’était montré ouvert à la proposition de Meloni le matin et avant de revenir en arrière le soir-même, dans une note censée tranquilliser Fratelli d’Italia. En revanche, avec Berlusconi, le bras de fer est total sur la nomination de Licia Ronzulli à n’importe quel ministère, même modeste. Meloni ne veut pas entendre raison à ce sujet et Berlusconi le prend très mal, il a réuni hier soir ses fidèles les plus proches, dont Gianni Letta, pour exprimer son mécontentement : ‘’elle ne peut pas nous traiter ainsi, elle ne peut pas croire qu’elle va commander sur tout et sur tout le monde’’. Reste à voir jusqu’où portera cette demi-révolution. »

EDITORIAL, Il Messaggero, M. Ajello « Ces vétos croisés des alliés irréductibles » : « La composition du nouveau gouvernement sera bientôt trouvée – ou presque – et les citoyens pourront juger un exécutif qui est l’expression du choix électoral, contrairement à la tradition italienne de ces dernières années. Ce qui surprend, toutefois, est la tendance de la part des dirigeants alliés à ne pas accepter entièrement ou jusqu’au bout la primauté de la présidente de Fratelli d’Italia, comme s’il y avait une sorte de réserve qui les freinait. Or, si cette tendance devait ne pas se dissiper, elle pourrait créer une instabilité dans le prochain gouvernement et creuser davatage l’écart entre les institutions et la société. »

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « La coalition de droite en pièces après seulement 18 jours » : « Après la terrible journée de mardi, où les divergences au sein de la droite ont été constatées de manière évidente, la tempête va de l’avant. On assiste au refus de la part de Berlusconi et de Salvini de reconnaitre Meloni comme la vraie gagnante des élections et donc de la considérer comme la leader de la coalition de droite. A moins d’une entente trouvée à la dernière minute, le vote au Sénat pourrait ne pas parvenir à désigner un président, La Russa et Calderoli n’ayant pas suffisamment de voix à disposition pour être élus, si les vétos croisés devaient persister. Par ailleurs, à la Chambre, Salvini n’a pas encore indiqué le nom à présenter. A dix-huit jours du résultat du 25 septembre, l’alliance gagnante de Meloni, Salvini et Berlusconi est en miettes, et cela est le seul aspect qui soit sûr. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ginori et S. Mattera, « Dîner entre ‘’amis’’ à l’Elysée, Macron sonde Draghi pour un futur poste à l’OTAN » : « Mario Draghi s’envole vers Paris au moment où le nouveau Parlement doit voir le jour, répondant ainsi à l’invitation d’Emmanuel Macron. ‘’Ils sont amis’’ affirment les proches du Président du Conseil sortant. A la veille de la rencontre, aucun agenda officiel n’est communiqué ni par le Palais Chigi ni par l’Elysée et nous n’en saurons probablement pas plus à l’issue du dîner. Ce pourrait en tous cas être l’occasion d’évoquer l’avenir, l’Italie après Draghi, la relation que Macron tentera de tisser avec Giorgia Meloni et ce que Mario Draghi fera après. A Paris, beaucoup considèrent l’ancien banquier comme une importante ressource pour d’éventuelles fonctions internationales, alors que le prochain secrétaire général de l’OTAN sera nommé en juin et qu’un peu plus tard ce serait tour des prochains représentants européens. Le Président du Conseil sortant continue à ne manifester aucun intérêt particulier pour ces candidatures. Il est probable que les deux dirigeants évoquent aussi la question du gaz, en vue du Conseil européen prévu la semaine prochaine, en particulier du plafonnement du prix du gaz et de nouveaux fonds européens pour faire face à cette crise. Les intérêts de la France et de l’Italie sur ces deux points ne sont pas vraiment convergents : Paris souhaite un prix-plafond mais sur le ‘’modèle ibérique’’, qui ne convient pas à l’Italie, et Macron a proposé un nouveau Recovery pour investir dans le secteur énergétique alors que Draghi veut un fonds sur le modèle Sure. Ces derniers mois, les deux hommes ont travaillé main dans la main et le feront jusqu’au bout, mais Macron a déjà commencé à se préparer à la période incertaine qui suivra et qui le porte à un inévitable rapprochement avec Scholz. D’où l’accord de solidarité énergétique pour cet hiver entre Paris et Berlin. De prime abord, les relations entre Giorgia Meloni et l’Elysée se sont tout de suite confirmées comme compliquées. Le Président de la République italienne sera le garant des relations entre les deux pays dans l’attente de comprendre quelle posture adoptera Meloni. C’est l’ancienne conseillère diplomatique de la Présidence de la République italienne, Emmanuela D’Alessandro, qui a été nommée nouvelle ambassadrice à Paris. La visite en Italie de Macron coïncidera peut-être avec le passage de relais à la Présidence du Conseil, c’est la raison pour laquelle une rencontre romaine a été déconseillée, l’Elysée ne voulant pas interférer avec le calendrier politique national. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

12/10/2022

"Les partis du système mettent la démocratie en jeu : pas de droit de vote pour les migrants sans passeport allemand."

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Allemagne.

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"Les partis du système mettent la démocratie en jeu : pas de droit de vote pour les migrants sans passeport allemand."

"Salvini et Berlusconi mettent le gouvernement aux enchères."

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Italie. Revue de presse.

L’agression russe en Ukraine, avec la déclaration finale du G7 extraordinaire qui s’est tenu hier et les signes « d’ouverture » du Kremlin sur une éventuelle rencontre entre les présidents russe et américain lors du G20 fait les gros titres de la presse italienne : « Le G7 contre Poutine : nous donnerons encore plus d’armes à Kiev » - Lavrov fait des concessions : nous sommes ouverts à une rencontre avec Biden. Même les « faucons » du Kremlin évoquent maintenant les négociations (Corriere della Sera), « Lavrov : Poutine est disposé à rencontrer Biden » - Lavrov laisse entrevoir un espoir lors du prochain G20. Pour la Maison Blanche, le Kremlin a fait « de mauvais calculs » (La Stampa), « La stratégie de Poutine : je pourrais rencontrer Biden » - Après les frappes sur Kiev, le Kremlin fait des concessions sur le dialogue. L’Otan prépare des exercices de dissuasion nucléaire. Berlin envoie des systèmes de défense anti-missiles à Kiev, l’Italie enverra ses formateurs (Il Messaggero), « Poutine reste sans armes et tend la main à Biden » (Il Giornale). Les prévisions de croissance du FMI, annonçant l’entrée en récession de l’Italie à hauteur de -0,2% pour 2023, sont aussi citées « FMI : l’Italie et l’Allemagne seront en récession en 2023 » (Sole 24 Ore), « PIB, Draghi démenti par le FMI : l’Italie en récession. Et Macron reconnait : Biden nous étrangle avec son gaz quatre fois plus cher » - Le ministre Le Maire dénonce le prix proposé par les Etats-Unis (Fatto Quotidiano). Enfin, les tractations pour la formation du nouveau gouvernement à la veille de la première réunion des chambres sont évoquées en Une et dans les pages intérieures « Salvini et Berlusconi mettent le gouvernement aux enchères » - Les deux leaders demandent des postes-clé à Meloni (La Repubblica).

ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le ministère de l’Economie qui fera tenir debout le gouvernement » : « Même si ces jours-ci on a beaucoup parlé des différents ministères allant du développement économique à la Santé, et de la Justice au Tourisme, Giorgia Meloni était surtout concentrée sur la seule vraie infrastructure stratégique du nouvel exécutif : le ministère de l’Economie. Déjà par le passé, les regards étaient rivés sur ce ministère, notre pays étant fortement endetté et avec une économie en difficulté. Aujourd’hui s’ajoutent les raisons liées à la crise énergétique mais aussi les préjugés en Europe sur Meloni. Pour la dirigeante de Fratelli d’Italia il s’agit donc de trouver un nom pouvant faire face au scénario complexe et qui soit crédible en Europe afin de jouer la carte qui est restée jusque-là cachée : celle d’un nouveau creusement du déficit. Il est de plus en plus clair que sans une initiative commune en Europe comme le fonds SURE, il n’y a pas de grandes marges de manœuvres pour l’Italie afin d’affronter les coûts élevés pour les ménages et les entreprises. Sans doute, l’attente de Bruxelles sur les prochaines décisions en Italie dépend aussi du nom de celui qui sera nommé au ministère de l’Economie. Ce qui compte pour les partenaires européens est de savoir avec qui ils auront affaire pendant les cinq prochaines années. On parle aussi de la nomination de Fabio Panetta pour une courte permanence, le temps de le nommer à la tête de la Banque d’Italie le moment venu, en octobre 2023. » 

COMMENTAIRE, Il Giornale, A. Minzolini (directeur) : « On ne peut pas se permettre de rater les débuts politiques de cette mandature » - La coalition de droite n’a pas encore trouvé une entente sur les présidents des Chambres mais un début caractérisé par les querelles serait impardonnable : « Déjà au lendemain des élections, ce quotidien avait souligné que le vrai problème de la coalition de droite, notamment de Meloni, n’était pas celui de former un gouvernement mais plutôt celui de durer. Car c’est là le vrai défi, d’autant plus que la conjoncture économique n’est certainement pas favorable. Le FMI et l’Istat ont fait savoir que l’Italie va vers une récession, -0,2% pour 2023. Ce qui veut dire que le prochain exécutif n’aura pas beaucoup de ressources à disposition alors qu’il aura la lourde tâche de faire sortir le pays des bas-fonds de la crise. Pour y arriver, Meloni devra agir avec prudence. L’opposition, notamment le M5S puisque le PD se leurre encore de pouvoir faire un front commun, ne fera pas de cadeaux. Et vu les précédents (où il est clair qu’il ne sera pas possible de compter sur l’aide du Quirinal ni du président du Conseil sortant), Si Meloni ne veut pas rester seule, elle devra compter sur sa source de légitimation primaire : la majorité de sa coalition au Parlement. Raison pour laquelle les soupçons, les frictions et les bras-de-fer sont la manière la moins idéale pour commencer une aventure censée durer 5 ans. Il suffit de regarder derrière nous pour voir comment se diviser et se faire la guerre pour rien a représenté le mal obscur de cette coalition. Faire trésor de ces erreurs est le seul vaccin efficace. »

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « Mieux vaut le retour des techniciens » : « Depuis samedi dernier, les deux réunions de coalition (l’une à la résidence milanaise de Berlusconi et l’autre à Rome où Meloni, qui prétend que les tractations se fassent dans les lieux institutionnels, ne s’est même pas présentée) ont échoué. Il serait légitime de se demander : mais comment, eux qui ont remporté avec un large écart les élections, grâce au succès de Meloni, ne parviennent pas à s’accorder ? Pourtant, nous voilà bien dans cette situation, et nous ne sommes même pas au début de la mandature. Dans ces conditions, Meloni devrait se présenter au Quirinal pour demander que Mattarella lui confie la charge de former le nouveau gouvernement. Le chef de l’Etat, avant de le faire, voudra savoir si Meloni est sûre de pouvoir compter sur une majorité. La situation au sein de la coalition de droite n’est guère idyllique. Il était naturel de croire que la victoire électorale écrasante pouvait les rapprocher et recréer cet esprit d’alliance avec le désir d’affronter ensemble les problèmes de ce pays qu’ils appellent « patrie ». A en voir les prémisses, au moment où une guerre fait rage en Europe et où une crise énergétique s’abat sur les ménages et les entreprises, il y a de quoi s’inquiéter. Si c’est là le retour de la politique, autant faire appel aux techniciens. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de P. Mastrolilli, « L’Italie est déjà entrée en récession et ‘’le pire est encore à venir’’ avertit le FMI » : « La récession est inévitable pour l’Italie et une bonne partie du monde. En revanche, sur les chiffres et sur les délais, les estimations du gouvernement et du FMI divergent. Une différence qui ne serait pas anodine pour la marge de manœuvre du prochain gouvernement de droite. Le rapport de l’actuel gouvernement italien prévoit en effet une récession jusqu’en mars 2023, suivie d’une reprise, alors que le FMI annonce une contraction de 0,2% du PIB sur toute l’année 2023. ‘’Le pire reste à venir’’ avertit Pierre-olivier Gourinchas, directeur du département de recherche au FMI. Ce sont la guerre en Ukraine, les pressions de l’inflation et le ralentissement de la Chine qui plombent le plus les économies. A l’échelle globale, l’inflation pourrait atteindre 9,5% et les banques centrales doivent poursuivre sur la ligne actuelle, sans accélérer davantage sur la hausse des taux qu’elles ne le font déjà. La vice-présidente de la Fed soutient également que les effets de l’augmentation des coûts de l’argent sont déjà présents bien que peu perceptibles. Le FMI prévoit pour l’Italie une hausse du PIB de 3,2% en 2022, soit 0,2 point de plus que l’estimation de juillet, mais une contraction de 0,2% pour 2023, ce qui est inférieur de 0,9 points aux estimations précédentes. En 2022, la croissance italienne est meilleure que celles de l’Allemagne et de la France, grâce notamment à la reprise du tourisme et de la production industrielle, alors que le ralentissement de 2023 sera lié en grande partie à la ‘’hausse des coûts de l’énergie et à l’impact de la politique monétaire plus sévère’’. Pour le FMI, nous allons être frappés par une récession technique et conseille de soutenir les citoyens les plus vulnérables et de poursuivre la diminution de la dette. La dette publique italienne devrait reculer de 147,2% en 2022 à 147,01% en 2023. Toujours selon le FMI, le déficit devrait passer de 5,4% à ce jour à 3,9% en 2023 et 3% en 2027. Le chômage, qui avait reculé de 9,5% en 2021 à 8,8% en 2022 devrait repasser à 9,4%. Rome voit en revanche une baisse du PIB pour le premier trimestre 2023 avant d’amorcer une reprise au deuxième trimestre grâce notamment à la ‘’hausse de la demande mondiale, d’une baisse du prix du gaz naturel et des effets bénéfiques croissants du Plan de Relance’’. Les 10 milliards d’euros issus d’une réévaluation du déficit ont par ailleurs été confirmés. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Verderami, « Le message de Guerini et les ambiguïtés des manifestations pour la paix” : “Le ministre italien de la Défense, Lorenzo Guerini, a appelé à ce que l’Italie conserve une position nette dans la guerre en Ukraine. Il sera aujourd’hui à Bruxelles pour participer à son dernier sommet de l’OTAN. Il plaide pour une posture bien tranchée sur le conflit et regrette avoir observé au contraire ‘’de très graves ambiguïtés’’. Un message qui s’adresse notamment à ceux qui, au sein de son parti, le PD, réfléchissent déjà à reconstruire l’alliance avec Giuseppe Conte et le Mouvement 5 Etoiles, ‘’comme si de rien n’était’’. Face à la multiplication des manifestations pour la paix, le ministre, sur la même ligne que le Président de la République italienne, éprouve le besoin de rappeler que ‘’l’Italie continuera à soutenir l’Ukraine et le peuple ukrainien’’ victimes ‘’d’actes criminels’’. Il faut ‘’rester ferme et linéaire’’, et s’en tenir à la position adoptée par le gouvernement Draghi dès le 24 février. ‘’Nous souhaitons tous la paix’’ en revanche Lorenzo Guerini n’accepte pas certains raisonnements insidieux de ‘’pacifistes à la carte’’ qui critiquent l’absence d’initiatives pour mettre fin au conflit. ‘’Jusqu’à présent, Poutine n’a jamais manifesté une réelle volonté de trouver une entente’’ et ‘’à ce jour les conditions pour des accords sur les territoires occupés ne sont pas réunies’’. D’après l’OTAN, les Russes sont au contraire en train de rassembler des forces de défense pour tenter de résister aux pressions des forces ukrainiennes dans le Donbass et le Nord de la Crimée. Le gouvernement italien n’est même pas certain que le face-à-face entre le président américain Biden et Vladimir Poutine aura bien lieu dans le cadre du G20. ‘’Mais si nous n’avions pas soutenu Kiev depuis le début, on ne parlerait même pas de table de négociations aujourd’hui’’ tient à rappeler le ministre sortant qui vient de signer le cinquième décret pour l’envoi d’armes à l’Ukraine, non sans avoir auparavant pris contact avec Giorgia Meloni pour l’en informer. Il se dit confiant quant au futur gouvernement qui poursuivra sur cette ligne ‘’bien tranchée’’. C’est également ce qu’affirme Mulè, membre de Forza Italia et actuel sous-secrétaire à la Défense, qui évoque la position de la coalition de droite ‘’nous continuerons à offrir à l’Ukraine l’aide politique, économique, humanitaire et militaire dont elle aura besoin. La théorie de l’équidistance entre Kiev et Moscou doit être rejetée, cela reviendrait à ignorer la vérité ainsi que la position atlantiste et européenne de l’Italie’’. Le démocrate Guerini rappelle enfin que ‘’ceux qui ont à cœur la démocratie et l’intérêt du pays ne peuvent attiser les peurs et l’inquiétude des gens’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/10/2022

Brandebourg : l'AfD donnée à 25 %.

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Allemagne. Brandebourg. L'AfD donnée à 25 % pour des élections pour le Parlement du Brandebourg.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/brandenburg.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

die Linke : post-communistes

BVB/FW : Électeurs libres

FDP : libéraux

Sonstige : autres

"Meloni talonne les alliés, "proposez-moi des figures d’autorité", et demande aux siens d’être toujours présents lors des séances parlementaires."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre, avec large couverture en Une, sur les frappes russes contre plusieurs villes ukrainiennes, faisant des victimes parmi les civils. Les observateurs évoquent une escalade « aveugle » de la part de la Russie ainsi que l’affirmation de l’aile dure au sein du Kremlin : « L’enfer de Poutine : missiles et terreur » - L’escalade après l’attentat en Crimée avec des bombes sur toute l’Ukraine (Corriere della Sera), « La stratégie de la terreur » - Un déluge de missiles en plein jour sur les villes ukrainiennes, le Kremlin évoque une riposte aux attaques sur son territoire, le tsar s’aligne sur la position des « faucons » (La Repubblica), « La furie russe » (La Stampa), « La vengeance de Poutine : 81 missiles sur toute l’Ukraine » (Sole 24 Ore), « La vengeance du Tsar » (Il Messaggero), « Plus la guerre se durcit, moins ils veulent la paix » (Fatto Quotidiano). Les rumeurs sur une entente au sein de l’UE sur un fonds contre la flambée des prix énergétiques sont aussi citées « Gaz, l’UE va vers une dette commune » - Berlin lève son opposition sur le fonds anti-crise (Il Messaggero), « Le mystère de Scholz, qui se dit ouvert sur les fonds européens contre la hausse des prix » (La Repubblica).

PREMIER PLAN, Il Messaggero, d’A. Gentili, « Meloni talonne les alliés, ‘’proposez-moi des figures d’autorité’’, et demande aux siens d’être toujours présents lors des séances parlementaires » : « Giorgia Meloni s’adresse aux siens à l’occasion de la première réunion des 180 parlementaires de Fratelli d’Italia. ‘’Nous voulons donner naissance à un gouvernement éminent et reconnu, fondé sur les compétences de chacun’’ déclare-t-elle alors que les négociations avec les alliés sur l’équipe gouvernementale se font plus amères. ‘’Tout le reste est secondaire’’ et elle pense ici aux ambitions de Matteo Salvini et Silvio Berlusconi, et à leurs tentatives pour placer des ministres qui ne correspondent pas aux critères mis en avant. Silvio Berlusconi ne tarde pas à réagir en prévenant que ‘’aucun véto ou préjugé ne peut jouer contre les uns ou les autres et que si cela se vérifiait, ça ne pourrait pas être accepté’’. Giorgia Meloni elle, encourage et flatte les siens, soulignant leur grande responsabilité : ‘’Nous avons brisé tous les schémas, nous sommes complétement différents de tous ce qui a pu être observé jusqu’à présent. Au poker, on gagne en bluffant, mais ce n’est pas notre intention, ou alors en jouant les bonnes cartes’’. Elle dit vouloir ‘’faire changer d’avis à ceux qui n’ont pas voté’’ pour eux. Elle demande aux nouveaux parlementaires ‘’responsabilité’’, ‘’discipline’’, ‘’respect des institutions’’ et ‘’sobriété’’ mais surtout d’être présents à toutes les séances et de siéger lors de Commissions : ‘’il n’y a pas d’absences justifiées, il faut être présent et c’est tout, nous devons donner l’exemple’’. Dès l’élection des présidents des chambres et la formation de l’exécutif, Giorgia Meloni entend accélérer et agir au plus vite sur les ‘’urgences de l’Italie’’. Elle assure que rien ne sera fait qui puisse ‘’aller à l’encontre de l’intérêt national’’. Guido Crosetto met lui aussi l’accent sur la situation difficile, il décrit un scénario délicat qui pourrait amener ‘’les rues et les places italiennes à s’enflammer’’. ‘’Le nouvel exécutif devra faire preuve de maturité pour affronter la situation la plus difficile que la politique ait connu depuis l’après-guerre’’. ‘’Ce pays est très fort pour se diviser mais nous devons avoir un esprit de cohésion’’ conclut-il. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Breda, « ‘’c’est une guerre odieuse, la paix est urgente’’ Sergio Mattarella appelle à une ‘’réponse unie de l’Europe’’ » : « ‘’Ne faisons pas marche arrière, tenons-en à une stratégie linéaire, comme nous avons fait jusqu’à présent’’ appelle Sergio Mattarella lors de son discours à la Cérémonie des Chevaliers du Travail. ‘’La paix est urgente et nécessaire, c’est aussi l’Europe qui est visée dans cette guerre, nous devons donc opposer une réponse unitaire et cohérente’’. Pour le Président de la République italienne, la paix ‘’passe par le rétablissement de la vérité, du droit international et de la liberté du peuple ukrainien’’ et il n’y a pas d’autre voie possible. L’UE a montré qu’elle était à la hauteur du ‘’double défi des sanctions économiques à Moscou et du soutien à la résistance de Kiev’’. Il exprime en revanche son profond regret alors que l’Europe peine à ‘’formuler une politique de solidarité et de cohésion pour faire face aux conséquences sociales de la guerre’’. Il estime que l’envolée des prix n’est ‘’qu’en partie liée à la réduction des livraisons et trouve plutôt son origine dans des actions spéculatives’’. Il en appelle aux ‘’initiatives fortes’’ lors de la pandémie, ‘’aux choix courageux et aux contenus inédits’’ lorsque l’on a compris que les solutions nationales étaient ‘’une illusion’’. Pour Sergio Mattarella, ‘’si les motivations du marché de l’énergie semblent créer des obstacles, la responsabilité des Etats est justement de les lever’’. Le plan européen pour l’énergie doit être renforcé mais surtout l’Italie ‘’doit faire sa part sachant qu’il en va aussi de notre rôle en Europe, qui doit être un rôle moteur’’, c’est-à-dire au premier et certainement pas parmi les pays marginaux du fait parfois de leur euroscepticisme. Concernant le Plan national de Relance, il fait un petit rappel pour le prochain gouvernement, ‘’nous ne pouvons pas perdre ce défi’’, qui signifie au fond ‘’réfléchissons bien avant de prétendre une discontinuité ou renégocier le PNRR’’. Enfin, il s’est voulu rassurant face à son audience d’entrepreneurs en rappelant que l’Italie a ‘’malgré tout obtenu des résultats extraordinaires’’ en termes de croissance du PIB depuis la pandémie et que le bond par rapport au quatrième trimestre de 2019 place l’Italie comme la ‘’troisième économie du G7 après les Etats-Unis et le Canada’’. »

ARTICLE, La Repubblica, M. Pucciarelli et G. Vitale « Avec la manifestation devant l’ambassade russe, Letta devance Conte et unit le PD » : « Le Parti démocrate s’empare des rues pacifistes avec une action de surprise, devançant Conte qui aurait voulu mettre son nom sur la grande manifestation (proposée mais pas encore organisée) pour la paix et le désarmement. Letta unit ainsi le parti, notamment l’aile de gauche et tente de démonter la tentative du M5S de s’emparer des thématiques sensibles à la gauche. Le rendez-vous est prévu pour jeudi à 18h30 devant l’ambassade russe. La mobilisation sera organisée par une plateforme transparente et sans ambiguïté, condamnant la Russie de Poutine et soutenant l’Ukraine de Zelensky. Les requêtes seront très précises : le cessez-le-feu, le retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien, la fin de l’escalade nucléaire, la reprise du parcours pour le désarmement des armes atomiques, la reconnaissance de l’indépendance et la pleine autonomie ukrainienne selon les frontières établies par la communauté internationale d’avant 2014. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

14ème anniversaire du décès de Jörg Haider.

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Autriche. Carinthie. Claudia Haider, la femme de Jörg, et le dirigeant du FPÖ de Carinthie Erwin Angerer ont organisé une messe du souvenir pour le 14ème anniversaire du décès de Jörg Haider.

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Voir le reportage réalisé en 2018 par TV Libertés et basé sur mon ouvrage sur Jörg Haider :

https://vimeo.com/294580283?embedded=true&source=vide...

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10/10/2022

Présidentielles en Autriche : les 3 candidats patriotes récoltent ensemble 31 %.

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Autriche. Le président sortant Alexander Van der Bellen, issu du parti écologiste, est réélu au premier tour de scrutin avec plus de 55 % des voix. Le candidat du FPÖ Walter Rosenkranz arrive deuxième avec 17,7 %. Dominik Wlazny du parti satirique Bier (Bière) est troisième, suivi du patriote Tassilo Wallentin avec 8,1 %, puis du patriote soutenu par le BZÖ Gerald Grosz avec 5,6  %, puis du candidat anti-vaccin Michael Brunner avec 2,1%, et finalement du candidat indépendant Heinrich Staudinger avec 1,6 %.

Les trois candidats patriotes récoltent ensemble 31 %.

Les deux partis du système, les sociaux-démocrates du SPÖ et les conservateurs de l’ÖVP, n’ont pas présenté de candidat.

(https://bundeswahlen.gv.at/2022/)

"La leader accélère, il faut une équipe gouvernementale d’ici mercredi ; "nous ne prétendons rien"’ assure Salvini."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les bombardements russes sur Zaporijjia à la suite de l’explosion qui a touché le pont de Kertch en Crimée, attribuée par la partie russe aux Ukrainiens. Les observateurs craignent dans l’ensemble que le Kremlin puisse envisager une escalade dangereuse n’excluant pas l’utilisation d’armes nucléaires « Frappes sur les civils, la vengeance de Poutine » - une tuerie à Zaporijjia, avec une vingtaine de victimes dont plusieurs enfants. Le tsar qualifie la destruction du pont d’ « acte terroriste » (Corriere della Sera), « Les seigneurs de la guerre » - La montée en puissance du chef de la brigade Wagner et de Kadyrov pour torpiller le ministre Shojgu et reprendre la main sur le conflit. D’après le Fsb, une centaine de frappes auraient touché le territoire russe (La Repubblica), « La vengeance de Poutine » (La Stampa), « Zelensky et ses agents de renseignement sont hors de contrôle » - Les Etats-Unis sont de plus en plus irrités après l’attentat contre Duguina et le pont en Crimée (Fatto Quotidiano). L’intervention en visioconférence de G. Meloni au meeting du parti espagnol Vox est elle aussi largement citée. La presse rapporte aussi les réactions des partis d’opposition, inquiets sur ses propos faisant de la Pologne un modèle à suivre « Meloni : Nous ne sommes pas des monstres, nous sommes des patriotes » - Giorgia Meloni galvanise les droites européennes. La Présidente du Conseil pressentie intervient au meeting de Vox (La Stampa), « Meloni invite l’UE à avoir plus de courage » - La dirigeante de Fdi secoue l’Europe sur le gaz : il faut être tous solidaires. Un prolongation d’aides contre la flambée des prix à hauteur de dix milliards est envisagée (Il Messaggero).

Les JT couvrent essentiellement les frappes russes qui ont touché la ville de Kiev ce matin, l’ouverture mercredi de la première séance de la 19e législature italienne, ainsi que la participation de G. Meloni au meeting de Vox en visioconférence, et l’éruption du volcan de Stromboli.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi et P. Di Caro, « La leader accélère, il faut une équipe gouvernementale d’ici mercredi ; ‘’nous ne prétendons rien’’ assure Salvini » : « L’idée est que d’ici mercredi, veille de la première réunion des deux Chambres, l’équipe ministérielle et le portefeuille de chacun, les présidents de la Chambre et du Sénat, ainsi que les trois sous-secrétaires à la présidence du Conseil aient été identifiés. Or des zones grises demeurent et Giorgia Meloni, un peu irritée, semble dire ‘’si on ne résout pas la question rapidement, c’est moi qui m’en occuperai’’. Adolfo Urso, de Fratelli d’Italia, rappelle que s’il y aura bien quelques techniciens proches de la droite, il s’agira bien d’un gouvernement politique. Pour lui, c’est même en passe de devenir le ‘’gouvernement doté de la plus large majorité parlementaire de l’histoire de la République, le premier gouvernement politique depuis 11 ans’’. Parmi les zones grises à dissiper, il y a celle de la vice-présidence du Conseil, mais Giorgia Meloni n’en veut pas. Il y a le ministère de l’Economie pour lequel elle attend que des techniciens de premier plan manifestent leur intérêt. Outre Fabio Panetta, le nom de Gaetano Miccichè, président de la division Imi de la banque Intesa San Paolo, a commencé à circuler. L’option politique la plus en vue est celle de Giancarlo Giorgetti, la Ligue se verrait ainsi attribuer le ministère de premier plan demandé et il serait difficile pour Matteo Salvini de refuser. Au sein de la Ligue certains parlent de ‘’méthode Draghi’’ à propos de Giorgia Meloni et de sa façon de choisir les ministres. L’actuel ministre du Développement économique pourrait également être en vue pour la présidence de la Chambre, au cas où Salvini renoncerait à la présidence du Sénat pour Roberto Calderoli, ce qui reste peu probable. La personnalité la plus en vue pour la deuxième fonction de l’Etat italien est toutefois Ignazio La Russa, qui appartient au parti de la majorité. Au Viminal, on continue d’évoquer le préfet de Rome Matteo Piantedosi. Fratelli d’Italia souligne par ailleurs que le gouvernement Draghi comptait sept femmes et qu’il est très difficile que Giorgia Meloni repasse sous cette barre. Les femmes en vue pour faire partie de l’exécutif sont Daniela Santachè et Isabella Rauti chez FdI, Giulia Bongiorno, Vannia Gava, Erika Stefani, Lucia Borgonzoni et Alessandra Locatelli à la Ligue. Pour la Justice, Giulia Bongiorno est d’ailleurs en lice même si le plus en vue reste Carlo Nordio alors que le ministère des Affaires étrangères pourrait être confié à Antonio Tajani de Forza Italia. L’Energie pourrait repasser de la Transition écologique au Développement économique et être dirigé par Guido Crosetto. »

EDITORIAL du directeur, Il Foglio, C. Cerasa « L’opération de maquillage dont a besoin la droite italienne » : « Le futur gouvernement devra choisir comment sauvegarder l’intérêt national : par le nationalisme, qui le condamnerait à l’isolement international, ou plutôt en construisant de nouvelles alliances. La solitude de Meloni n’est pas une question abstraite mais concerne une réalité concrète liée aux rapports avec les trois pays avec qui le gouvernement de droite devra adopter une approche différente par rapport au passé : la France, l’Allemagne et l’Espagne. Jusque-là, Meloni a tenu à faire savoir que ses partenaires étaient l’Angleterre, la Hongrie d’Orban et la Pologne, soit des pays qui ont fait de l’euroscepticisme leur bataille identitaire. Certains conseillers de Meloni font remarquer que sa légitimation européenne pourrait venir du soutien de Washington. Or, pour Meloni il pourrait être plus facile de construire une relation non conflictuelle avec les chancelleries européennes. Plus facile, certes, mais cela n’est pas un fait acquis. Car Meloni sait que l’Europe sera le test décisif de ses ambitions, de sa capacité de se montrer fiable, de sa capacité à construire des alliances avec des leaders bien différents. Meloni devra choisir si décevoir ses partisans en rejetant l’agenda du nationalisme, en construisant des alliances et en transformant le souverainisme européen en la seule forme de souverainisme possible pour protéger les intérêts nationaux. La droite italienne pourrait ainsi se présenter, non plus comme ce nouveau modèle à éviter mais celui sur lequel miser. »

COMMENTAIRE, Repubblica, par Luca Ricolfi (fondazione Hume) « Les trois droites et l’économie » : « Il y a un aspect assez étrange : à l’étranger, on s’interroge sur les éventuelles mesures que le nouveau gouvernement pourrait adopter pouvant limiter les droits civils alors qu’il est assez clair que le grand problème concerne la politique économique. Et cela pas seulement en référence à la hausse des factures mais parce que les trois alliés de la coalition de droite ont des points de vue différents sur la gestion de l’économie. Berlusconi vise à une réforme de la fiscalité avec un taux unique à 23%, tout en l’accompagnant de promesses de dépense, allant de l’augmentation des retraites au moratoire fiscal. Salvini a une vision encore plus radicale, avec un taux unique d’imposition à 15%, un départ à la retraite avec un quota de 41 ans (entre cotisations versées et ancienneté) au coût élevé pour la dette publique, un moratoire fiscal et surtout le recours à l’endettement public pour aider les ménages et les entreprises à payer les factures énergétiques. Enfin, il y a Meloni, très froide à l’égard du taux unique (flat tax), préférant un système basé sur le revenu supplémentaire (le surplus par rapport à l’année précédente, qui présente toutefois plusieurs problèmes) et l’allègement du coût du travail, notamment pour les entreprises qui augmentent le nombre de leurs employés et enfin l’hostilité à un endettement pour combattre la hausse des factures par crainte d’alimenter la spéculation. La nouveauté, c’est qu’un gouvernement de droite pour la première fois ne mise pas, afin de compenser les dépenses, sur une réduction des effectifs de la fonction publique. Ce qui nous fait penser que, de toute manière, nous verrons une dégradation des comptes publics. Par conséquent, le vrai match se fera à Bruxelles. La véritable différence, en fait, n'est pas entre un grand et un petit écart budgétaire, mais entre une intervention budgétaire sans filet de sécurité et une intervention approuvée (et au moins partiellement soutenue financièrement) par l'UE et la BCE. Il est facile de croire que l’inertie de l’Europe pour une stratégie commune sur l’énergie ne laissera pas grand choix au prochain gouvernement italien. Mais on pourrait aussi observer qu'une crise financière échappant à tout contrôle en raison de l’inertie de Bruxelles, et la désintégration de l'Union européenne qui s'ensuivrait, serait un grand cadeau pour Poutine. »

ENTRETIEN, Libero, de Francesco Lollobrigida, élu de Fratelli d’Italia « Moi, Giorgia, le PD et l’Europe » : « Je travaille avec Giorgia Meloni depuis une trentaine d’années et nous avons eu plusieurs discussions. L’amitié te conduit à dire ce que tu penses sans utiliser un langage édulcoré. Meloni se fâche de moins en moins, elle a compris que cela ne sert à rien, elle a appris à métaboliser. Les critiques qui viennent de l’étranger ? C’est le fruit de la mauvaise propagande que la gauche italienne a fait dans le monde afin de garder le pouvoir. Un gouvernement de droite signifie avant tout la lutte contre la migration clandestine, mais aussi défense de la migration légale, des politiques pour soutenir la famille comme pilier de la société et la relance de l’économie réelle. Je crois que le message fort est celui d’un gouvernement qui mette les intérêts de l’Italie avant ceux des autres pays. C’est un changement de posture qui – je crois - est en train d’obtenir ses fruits : la France et Von der Leyen, qui nous ont attaqués, ont été poussés à faire rapidement marche arrière. Orban ? Le pays le plus antieuropéen en ce moment est l’Allemagne qui fait cavalier seul et qui travaille contre une solution commune. Quand j’ai vu Letta se rendre à Berlin quatre jours avant les élections, je croyais qu’il allait critiquer l’Allemagne car elle s’oppose au plafonnement du prix du gaz. Or, il est allé quémander un soutien contre la droite qui allait s’imposer. Draghi a eu un comportement très correct et très collaboratif envers nous. Il a même adressé une circulaire à ses ministres en les invitant à faire de même. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD progresse lors des élections en Basse-Saxe et obtient 11 %.

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Allemagne. Basse-Saxe. Lors des élections de ce dimanche 9 octobre 2022 pour le Parlement de Basse-Saxe, l’AfD obtient 11 %  (soit + 4,8). Il est a noter que les libéraux du FDP tombent en-dessous du seuil électoral des 5 % et ne siégeront donc plus au sein de cette assemblée.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Andere : autres

Vote selon l'emploi :

L'AfD surperforme massivement chez les ouvriers et un peu chez les indépendants et sous-performe chez les retraités.

Origine des voix gagnées par l'AfD par rapport au scrutin précédent :

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Abstentionnistes

Autres

Vote pour l'AfD selon l'âge :

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Moins de 30 ans

Entre 30 et 44 ans

Entre 45 et 59 ans

Plus de 60 ans

Par contre, le SPD et la CDU sont des partis de personnes âgées :

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(https://landeswahlleiterin.niedersachsen.de/startseite/wa...)

09/10/2022

Cottbus : le candidat de l'AfD au poste de maire Lars Schieske perd lors du second tour.

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Allemagne. Brandebourg. Cottbus. Lors du deuxième tour de l'élection directe du maire, le candidat de l'AfD Lars Schieske perd, obtenant moins de 1/3 des voix, face à celui des sociaux-démocrates du SPD : 

https://www.cottbus.de/opt/wahl/ob22sw/

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Lars Schieske : "Afin que Cottbus reste notre chez-nous."

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"Merci pour les 31,4 %."

Fête Viva22 de Vox en présence du Premier ministre polonais.

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Espagne et Monde. Vox a organisé sa fête Viva22 en présence du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. Des messages vidéo de Giorgia Meloni (Italie), de Donald Trump (USA) et de Viktor Orbán (Hongrie) ont été diffusés.

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Santiago Abascal

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08/10/2022

Plusieurs milliers de personnes à la manifestation de l'AfD à Berlin contre le coût de la vie.

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Allemagne.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/27/gra...)

07/10/2022

Le parti socialiste flamand fait pression sur la N-VA pour qu'elle refuse toute alliance avec le Vlaams Belang.

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Belgique. Flandre. Si le parti nationaliste flamand N-VA décide, après les élections de 2024, de collaborer, au niveau local ou national, avec le parti nationaliste flamand Vlaams Belang, le président du parti socialiste flamand Vooruit mettra fin à toute coalition, à quelque niveau de pouvoir que ce soit, avec le Vlaams Belang.

Des eurodéputés allemands demandent l’expulsion de Forza Italia du PPE s’il venait à rejoindre le gouvernement de Giorgia Meloni.

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Allemagne et UE. Trois eurodéputés allemands demandent l’expulsion du parti italien Forza Italia du Parti populaire européen (PPE) s’il venait à rejoindre le gouvernement de Giorgia Meloni.

(https://www.euractiv.fr/section/politique/news/les-eurode...)

L'interview de Janez Janša, ex-Premier ministre slovène, par Lionel Baland est aussi publiée en anglais sur le site de Demokracija.

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Slovénie. L'interview que j'ai réalisée de Janez Janša pour Breizh-Info est publiée en "Une", en anglais et en slovène, du site Internet de Demokracija, un des deux plus grands hebdomadaires de Slovénie.

en anglais :

https://demokracija.eu/top2/interview-with-janez-jansa-fo...

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aussi en slovène :

https://demokracija.si/fokus/intervju-jansa-za-portal-bre...

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"La fête est finie pour Meloni."

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Italie. Revue de presse.

Le conseil européen à Prague, et notamment la proposition italienne sur un plafonnement dynamique du prix du gaz, fait les gros titres de la presse italienne. Le Corriere et le Sole saluent la première réunion de la Communauté politique européenne « idée d’Emmanuel Macron » vue comme une « expérience extraordinaire » voulant « relancer le rôle géopolitique » de l’Europe : « Gaz, les pressions de Draghi » - L’Italie veut un plafonnement dynamique au prix du gaz. Macron lance la nouvelle Europe à 44 membres. Draghi rencontre von der Leyen. Mattarella lance un appel contre les spéculations (Corriere della Sera), « L’UE contredit Meloni » - Bruxelles dément les critiques de la dirigeante de Fdi sur les retards du PNRR. Les doutes des leaders européens au sommet de Prague sur la future Présidente du Conseil. La ministre française L. Boone : nous veillerons au respect des libertés (La Repubblica), « Gaz, voici le plan italien pour l’UE » - Draghi propose un « corridor dynamique » pour freiner la hausse des prix (La Stampa), « Mattarella : il faut que l’UE réagisse fasse à l’inflation » (Sole 24 Ore), «  Gaz, l’Italie est contre un plan à minima » - Draghi s’oppose à un plafonnement partiel proposé par von der Leyen (Il Messaggero). Le Prix Nobel de Littérature à Annie Ernaux est aussi largement cité avec couverture photographique en Une. Les observateurs saluent dans l’ensemble une reconnaissance « méritée » à une auteure ayant mis en valeur la condition féminine : « Ernaux, le Nobel juste » (La Stampa), « Le Nobel à Ernaux, auteure de la mémoire et des femmes » (Il Messaggero)

EDITORIAL, Il Messaggero, M. Ajello « Le choix des meilleurs, un acte de courage » : « Les temps exceptionnels, dans leur gravité, exigent des personnalités de gouvernement exceptionnels et des professionnels de renommée. Or, les partis en ont très peu. Voilà pourquoi Meloni insiste tous les jours, de plus en plus, sur la nécessité d’un exécutif ‘’de haut niveau’’. Cela représente une nouveauté dans notre panorama politique, de voir une Présidente du Conseil potentielle, forte du résultat des urnes, qui prend acte du fait que le système des partis a produit très peu en termes de classes politiques compétentes. C’est une approche post-idéologique et une avancée vers une politique plus en ligne avec les sentiments des citoyens. Ce n’est donc pas une autre forme de populisme mais un postulat de responsabilité qui prévoit de faire appel aux meilleures énergies pour pouvoir obtenir le résultat le meilleur possible. »

EDITORIAL du directeur, Il Foglio, C. Cerasa « La fête est finie pour Meloni » : « Les obligations d’Etat à 10 ans sont retournés au niveau de 2020, les agences de notations multiplient leurs avertissements, la banque Monte Paschi di Siena ne trouve pas d’investisseurs disposés à miser sur le long terme et les techniciens de renommée refusent la proposition du ministère de l’Economie. Le gouvernement Meloni n’est pas encore né et pourtant il est suffisamment clair que la lune de miel avec le monde financier pourrait être plus difficile que prévu. Il y a donc quelque chose qui commence à craquer. Fabio Panetta, membre de la BCE et Daniele Franco, ministre de l’Economie sortant, ont fait savoir ne pas être intéressés par le ministère des Finances. Par ailleurs, l’attaque récente de Meloni à Draghi au sujet du PNRR, est un signal qui trahit des difficultés croissantes dans le casting du gouvernement et suggère aussi l’éloignement de la possibilité qu’un jour Draghi puisse lui venir en secours pour franchir les portes les plus fermées des chancelleries européennes. Giorgia a devant elle deux choix possibles : rendre plus sévères les paramètres pour son casting ou bien considérer l’humeur des investisseurs comme le symptôme d’un complot organisé. La fête est finie pour Giorgia Meloni. »

ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « Les deux visages de Meloni » - Les doutes des militants pour le tournant soft pro-Draghi ont poussé Meloni à corriger sa ligne, aussi pour faire digérer à ses électeurs une équipe gouvernementale avec plusieurs ministres techniques : « L’inconnue de ces dernières heures, en Italie comme à l’étranger, est de savoir quelle Giorgia Meloni gouvernera le pays. Verra-t-on la dirigeante responsable et pragmatique, les poignets tremblant face à l’énorme défi qui l’attend, évitant les défilés qui auraient porté dans la rue les nostalgiques de la flamme tricolore, ou plutôt celle qui torpille déjà le Président du Conseil sortant et son travail sur le Plan de relance ainsi que ses négociations sur le gaz en Europe, récupérant la posture de la victime d’un syndrome de siège permanent ? Par ailleurs, un récent sondage YouTrend nous dit qu’une majorité de ses électeurs, 55%, sont contre les sanctions à la Russie et seul 27% y est favorable. Quant à son tweet se félicitant de l’initiative de la lettre de von der Leyen, une avalanche de critiques sont arrivées sur son compte, où l’on pouvait lire entre autres ‘’Ursula est celle qui nous menaçait si on allait voter pour toi, mais vous n’avez pas un minimum d’amour-propre ?’’. D’après une source interne du parti, qui la connait bien, dans le double registre de Meloni il y a un mélange : beaucoup de tactique et un peu de stratégie. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. De Cicco et S. Mattera, « Draghi approuve le plan pour les droits LGBT+ et provoque la colère de Fratelli d’italia » : « La ministre à l’Egalité des chances, Elena Bonetti, est parvenue hier à faire passer le nouveau plan de stratégie nationale pour les droits LGBT+, de justesse avant la fin de son mandat. Le Président du Conseil sortant y tenait. Il a ainsi provoqué l’irritation de Fratelli d’Italia qui a annoncé qu’ils ‘’reprendraient depuis le début’’ la stratégie. Pour l’heure, il s’agit d’une liste d’actions à entreprendre pour les trois prochaines années, avec un caractère ‘’obligatoire’’ précise Elena Bonetti, y compris pour le nouvel exécutif. Le plan prévoit notamment les congés parentaux pour les parents de même sexe, des avantages pour les entreprises employant des personnes transgenres, l’insertion de normes antidiscriminatoires dans la réglementation du travail, ou encore des formations à destination des agents de police et de sécurité publique. Le plan découle du rapport établi par l’agence européenne pour les droits fondamentaux. En Italie, il y a encore des progrès à faire : 62% des personnes interrogées évitent de prendre la main de leur partenaire en public par peur des conséquences, seulement 39% expriment librement leur identité contre 47% pour la moyenne européenne. 23% déclarent avoir subi des discriminations sur leur lieu de travail. La ministre Elena Bonetti assure que le texte a été rédigé en accord avec les différents ministères, en impliquant des représentants locaux et en dialoguant avec une soixantaine d’associations. Le prochain exécutif devra respecter le plan qui déterminera en outre des financements européens pour des projets spécifiques. Fratelli d’italia ne voit pas les choses de la même manière, la responsable à l’égalité des chances du parti de Giorgia Meloni, Isabella Rauti, très en vue pour devenir la prochaine ministre de la Famille, mais juge que la méthode du gouvernement sortant est grave. Eugenia Rocella, ancienne porte-parole du Family Day est plus directe : ‘’la norme européenne avait été approuvée en 2020, cela n’avait pas de sens d’attendre si longtemps pour adopter un plan et prendre des engagements pour le gouvernement suivant’’. La nouvelle majorité fait clairement comprendre qu’elle reprendra le plan ‘’depuis le début, selon notre ligne’’. Sur la question des droits, Meloni a été claire, disent-ils : ‘’on ne touche pas aux droits acquis’’, sur les progrès ‘’on verra’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Aloia « Une victoire pour toutes les femmes » : « Annie Ernaux est comme sa prose : nécessaire et jamais superflue. En 1974, elle a abordé le sujet de l’avortement dans un roman autobiographique. Ce n’est pas un hasard si hier elle a cité la situation politique italienne qui a mis au pouvoir le parti souverainiste de G. Meloni. L’auteure a critiqué l’extrême droite qui ‘’dans l’histoire n’a jamais été favorable aux femmes’’. Il est donc impossible d’ignorer comment l’avortement et la nouvelle nécessité de le défendre comme droit intouchable de toutes les femmes soit réellement au centre de notre débat politique. Le Prix Nobel de Littérature est une interprète de cet engagement, c’est une invitation à sauver la laïcité de l’Occident conter l’assaut des intégrismes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Selon les services secrets US, l'Ukraine est derrière l'attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie à Daria Douguine.

Russie, Ukraine, USA. Selon les services secrets US, l'Ukraine est derrière l'attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie à Daria Douguine :

https://www.leparisien.fr/international/mort-de-daria-dou...

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Daria Douguine

06/10/2022

AfD : ""Notre pays d'abord : venez aussi à notre grand rassemblement."

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Allemagne.

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"Notre pays d'abord : venez aussi à notre grand rassemblement. Le 8 octobre à 13h30 sur la place de la République à Berlin !"

L'AfD donnée à 16 %.

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Allemagne.

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(AfD : +2,5 par rapport au sondage du 22 septembre 2022 / lors des législatives de 2021 : 10,3 %)

SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres