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10/03/2023

"Allez voter le 15 mars et votez PVV."

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Pays-Bas.

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"Allez voter le 15 mars et votez PVV."

"Introduction du référendum [contraignant l'exécutif]."

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Pays-Bas.

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"Introduction du référendum [contraignant l'exécutif]. Votez FvD le 15 mars."

"La ligne dure de Meloni rivalise avec la ligne encore plus dure de la Ligue de Salvini."

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Italie. Revue de presse.

L’adoption de nouvelles mesures sur l’immigration et la lutte contre les passeurs en Conseil des ministres, qui s’est tenu hier à Cutro, lieu du naufrage tragique de migrants, fait les gros titres « Des peines jusqu’à 30 ans pour les passeurs » (Corriere della Sera), « Le gouvernement s’est arrêté à Cutro » (La Repubblica), « Meloni annonce des peines jusqu’à 30 ans pour les passeurs » (La Stampa), « La chasse est ouverte contre les passeurs » (Il Giornale), « Le gouvernement augmente le quota annuel de travailleurs étrangers mais veut réduire voire abolir la protection spéciale » (Avvenire). « La réforme de la fiscalité avec trois taux d’imposition » (Sole 24 Ore, Il Messaggero). « Frappes russes sur toute l’Ukraine, la vengeance de Poutine » (Corriere). « Aides d’Etat à l’industrie, des règles européennes plus souples » (Sole 24 Ore).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Une affaire que l’Exécutif a du mal à clore » : « Le Conseil des ministres qui s’est réuni hier à Cutro, en Calabre, a tenté de refermer au moins symboliquement la blessure ouverte par la tragédie des 72 migrants morts noyés la nuit du 26 février en raison du retard des secours. Toutefois, du point de vue politique, la plaie reste béante : d’une part parce que l’opposition met toujours l’accent sur la confusion opérationnelle à laquelle on impute la responsabilité du naufrage, d’autre part car, au-delà d’une unité de façade, la thématique de l’immigration demeure un motif de frictions pour le gouvernement. Les tensions ont émergé aussi pendant la conférence de presse d’hier après-midi. C’est dans ce climat que la Présidente du Conseil a revendiqué la sévérité des nouvelles mesures adoptées notamment à l’égard des passeurs. A cette ligne dure, Meloni ajoute la question de la collaboration avec l’Europe : un soutien qui a été constaté ces derniers temps mais qui reste à un stade embryonnaire. Meloni a ouvert la porte aux quotas de migrants venant des pays qui collaborent avec l’Italie. Mais l’affaire demeure sensible aussi au sein de la majorité. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Cappellini « Cette fuite face aux responsabilités » : « Le gouvernement s’est déplacé pour un jour à Cutro pour tenter de récupérer un peu de dignité perdue après le drame du naufrage. Toutefois, la posture idéologique assumée initialement par la majorité n’a pas changé. L’adoption en Conseil des ministres d’un paquet de mesures plus strictes contre les ‘’trafiquants d’êtres humains’’ reste une manière de détourner l’attention de la question des responsabilités dans la chaine des secours aux réfugiés et à mélanger différents sujets, afin d’occulter le poids des choix politiques pouvant produire d’autres drames comme celui de Cutro. Ce qui a marqué les esprits aussi, dans la conférence de presse d’hier, c’est que le premier ministre Meloni parlait de la politique migratoire comme si les gouvernements précédents n’avaient rien fait. Ce n’est pas inédit, cette impression d’éternelle « année zéro » qui commencerait avec son gouvernement, posture typique du populisme sous toutes les latitudes. Comme s’il n’y avait pas eu avant de gouvernements de droite. A cela s’ajoute le caractère incongru d’invoquer des interventions et de la solidarité de la part de l’UE sans jamais avoir pris en compte l’alliance entre notre droite souverainiste et ces gouvernements, de la Pologne à la Hongrie, qui ont systématiquement empêché toute tentative européenne d’introduire des règles plus solidaires et moins dures pour les pays comme l’Italie qui, pour des raisons géographiques, représentent la porte naturelle d’accès au continent.  »

COMMENTAIRE, Avvenire, de M. Ambrosini « Il était difficile de faire pire » : « La ligne dure de Meloni rivalise avec la ligne encore plus dure de la Ligue de Salvini, qui propose le retour des décrets (in)sécurité de 2018. Ces mêmes mesures qui ont dû être revus après l’avis de la Cour Constitutionnelle et qui ont été remises en question par le Président Mattarella. Ce conseil des ministres devait donner des réponses à la question des migrations, un thème bien plus large que les seules arrivées par la mer. Les premiers cinq articles du décret sont destinés à modifier les décrets sur les flux qui régulaient les entrées régulières pour travail. Des normes attendues et demandées par le monde des entreprises, qui depuis longtemps exprime le manque de main d’œuvre. Jusqu’à présent, ces décrets ont servi à régulariser des travailleurs irréguliers déjà entrés en Italie. Les nouvelles normes ont le mérite de simplifier les procédures pour l’obtention des permis de travail, mais on ne sait pas si les employeurs seront prêts à délivrer des contrats de travail nominatifs à de parfaits inconnus. Quant à la prévention des arrivées spontanées de réfugiés, le gouvernement italien prévoit des quotas préférentiels pour les pays qui organiseront des campagnes de prévention pour empêcher les départs. C’est une piste déjà explorée par l’UE qui prévoit des sommes d’argent importantes et des résultats contreproductifs. Enfin le durcissement des peines pour les passeurs : ces gens sont souvent le dernier maillon de la chaine des transports illégaux. Les chefs ne risquent pas leur vie en mer. Par ailleurs, parmi les passeurs arrêtés à Cutro, il y avait un mineur. Ils sont souvent utilisés : il y a quelque temps, une cinquantaine de mineurs se trouvaient encore en prison pour des délits semblables. Mais c’est un ajout de dernière minute dans le texte du décret qui va surtout envenimer l’avenir des réfugiés : le périmètre du permis de protection spéciale a été fortement réduit et sera bientôt aboli, comme annoncé par la Présidente du Conseil. C’était un instrument qui permettait de protéger ceux qui, privés du statut de réfugié, avaient fait des pas vers l’intégration sociale, par exemple en apprenant l’italien ou en ayant trouvé un emploi. Les refouler dans l’obscurité, et donc dans la rue, sera un drame pour les intéressés et un problème pour nous tous. »

COMMENTAIRE, La Stampa, N. Zancan « Cet hommage qui a manqué aux cercueils des victimes» : « Cela ne s’est pas tenu sur la plage du naufrage, ni près des cercueils des victimes mais loin de la mer et de la douleur. Treize jours après la tragédie de Steccato di Cutro, le gouvernement italien s’est présenté pour déclarer une lutte sans frontières contre les trafiquants d’êtres humains. Ce sont justement les victimes du naufrage qui étaient les vrais absentes de la journée d’hier. En conférence de presse, c’est encore l’artifice rhétorique qui est proposé : ‘’il y a vraiment quelqu’un ici qui pense que le gouvernement pouvait sauver des vies et qu’il n’a pas voulu le faire ?’’ lance la Présidente du Conseil. Puis tout le monde se lève, et cette présence du gouvernement à Cutro – organisée dans les moindres détails – prend une tout autre tournure. A la question lancée : ‘’pourquoi vous n’êtes pas passée témoigner de votre solidarité aux parents des victimes à Crotone ? Hier ils ont passé la nuit dans la rue pour protester’’, Meloni répond : ‘’Regardez, je viens de terminer maintenant. Mais je peux m’y rendre sans problème’’. Puis elle se tourne vers le ministre de l’Intérieur Piantedosi ‘’Si cela dépend de moi, nous pouvons même y aller’’. Mais personne ne s’y rendra. »

ARTICLE, Il Foglio, F. Canettieri « Scènes d’une conférence de presse qui a échappé à tout contrôle » : « Puisque le ministre de l’Intérieur Piantedosi (Indépendant) était lui aussi présent, il aurait pu appliquer les nouvelles mesures anti-rassemblements festifs car la conférence de presse d’hier de Meloni (avec cinq ministres et le Secrétaire d’Etat) s’est transformée en un véritable chaos. La Présidente du Conseil a été mise sous le feu des questions des journalistes calabrais dans un échange marqué par des accusations et des justifications, des cris, des regards étonnés. Du jamais vu. On a pu voir la secrétaire particulière de la Présidente du Conseil hurler au nouveau porte-parole Mario Sechi ‘’Mario, bloque les journalistes !’’ On assiste à une scène irréelle, avec la Présidente du Conseil qui se dispute, qui répond, qui fait des grimaces aux journalistes ‘’vous voulez dire que le gouvernement a fait mourir une soixantaine de personnes ?’’. On lui explique alors calmement qu’il y aurait tout au plus un problème dans la chaine des secours et la légitimité des questions sur les raisons qui ont poussé la brigade de finances à rentrer sans lancer l’alerte face à une barque en détresse dans une mer démontée. Meloni se trompe dans le déroulement des faits, elle confond aussi sur l’intervention de Frontex. Elle est systématiquement corrigée par les journalistes présents. Le porte-parole lance ‘’ça suffit, ce n’est pas un débat !’’. Dans cette sorte de foire, tout le monde est désorienté et Salvini s’en réjouit. Meloni est en difficulté. Cela n’a pas vraiment été une journée mémorable, avec les manifestants qui lançaient des peluches contre les voitures du cortège gouvernemental. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Basso, « La France réprimande l’Italie : ‘’elle ne reprenait qu’un migrant sur 10’’ ; l’UE accélère vers un nouvel accord » : « La voie qui mènera à l’accord pour un nouveau Pacte sur l’asile et les migrations, présenté en 2020 et encore en négociation entre les pays membres, est étroite. Cela nécessitera, entre temps, l’application de l’actuel règlement de Dublin (selon lequel les pays de première entrée ont la responsabilité d’enregistrer les migrants et gérer les demandes d’asile) a souligné la ministre suédoise chargée de l’Immigration et dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’UE. Pour la ministre Stenergard en effet, même si les négociations aboutissaient rapidement, ‘’il faudrait plusieurs années avant que le nouveau système soit opérationnel, il est donc fondamental que le système actuellement en place soit observé correctement’’. Le Conseil affaires intérieures d’hier a surtout servi à rappeler les demandes et les attentes de chacun. La veille, six pays UE (dont la France) plus la Suisse, des pays non pas d’arrivée mais vers lesquels les migrants se rendent dans un second temps et demandent la protection, ont appelé à une ‘’amélioration du système actuel dans une optique de partage des responsabilités, de solidarité et de sincère coopération pour l’application des règles existantes’’. Ils disent leur volonté de progresser vers un nouveau pacte migratoire mais posent comme condition le respect des règles actuelles. A aucun moment la déclaration ne cite l’Italie explicitement. Mais le ministre français de l’Intérieur a observé lors de son arrivée au Conseil que ‘’le règlement de Dublin est désormais très complexe, il ne fonctionne quasiment plus avec certains pays, notamment l’Italie’’. Le ministre Darmanin a expliqué qu’à l’époque de la crise autour de l’Ocean Viking ‘’l’Italie ne reprenait qu’une personne sur 10’’, ‘’il est clair que sur ce point il faut faire mieux, par exemple à travers des accords bilatéraux qui fonctionnent bien, je pense notamment à celui entre la France et l’Allemagne’’. Il reconnait toutefois avoir eu un ‘’échange très positif’’ avec son homologue italien avec qui il se rendra à la frontière franco-italienne prochainement pour ‘’continuer cette discussion’’. Quoiqu’il en soit, il y a une volonté commune de progresser à 27. Lors de la réunion l’Italie était représentée par le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Nicola Molteni, qui a notamment attiré l’attention sur la crise économique et financière en Tunisie, la nécessité de renforcer les rapatriements et une meilleure coordination des secours par rapport au rôle des ONG. Il s’est également dit satisfait des positions exprimées par les différents pays tout en appelant à rapidement passer des paroles aux actes. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Bresolin, « L’UE fait un procès à l’Italie » : « ‘’Seuls 10% des demandeurs d’asile qui arrivent sur notre sol sont enregistrés dans le système prévu par le règlement de Dublin’’ souligne le ministre hollandais chargé de l’Immigration. Son gouvernement est à l’origine de la lettre signée par 7 pays dits de "mouvements secondaires" (dont la France), reprise hier lors du Conseil affaires intérieures de l’UE et déplorant le fait que l’Italie ne respecte plus le règlement de Dublin. A l’issue de la rencontre, le ministre hollandais explique que le système d’accueil des Pays-Bas est à la limite et ne pourra bientôt plus accueillir ces personnes dans de bonnes conditions. Selon sa vision des choses, ce n’est pas l’Italie qui aurait besoin de la solidarité européenne : ‘’Si nous observons les chiffres réels, nous nous apercevons que le véritable poids ne repose pas sur l’Italie ou la Grèce mais sur l’Autriche, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas’’. L’appel au respect du règlement de Dublin est très clair, y compris de la part de la présidence suédoise qui considère la situation actuelle comme un obstacle à la réforme des règles sur l’asile. Si le document ne cite pas explicitement l’Italie, les ministres le font, notamment le ministre français Darmanin. ‘’L’Italie doit faire davantage’’ insiste le ministre qui espère négocier un accord bilatéral avec Rome, ‘’nous nous sommes engagés sur le volet des relocalisations mais l’accueil n’a pas eu lieu pour le moment pour des raisons d’actualité (l’incident sur l’Ocean Viking, note du journaliste) mais aussi par manque de progrès sur le plan des responsabilités’’. En d’autres termes, tant que l’Italie ne récupèrera pas les migrants qui ont passé la frontière, la France continuera à ne pas respecter l’accord (sur base volontaire) sur les relocalisations. Lors de l’échange, presque tous les ministres évoquent la tragédie de Cutro. Le gouvernement allemand s’est dit prêt à accueillir les survivants. Le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Nicola Molteni demande l’intensification des rapatriements, l’augmentation des fonds européens, mais surtout des accords bilatéraux avec la Libye et la Tunisie. Concernant Tripoli, les autres pays se montrent sceptique, un accord étant jugé impossible à l’heure actuelle. En revanche, la Commission s’est dite prête à travailler à un accord avec Tunis pour mettre un frein aux départs. Molteni s’est dit satisfait de la réunion, même si lorsque le secrétaire léghiste a tenté d’insister sur la question des bateaux d’ONG, l’appel à fixer des règles communes à l’échelle de l’UE en la matière est rapidement tombé à l’eau. »

ARTICLE, Il Messaggero, P. Palombeni « Une urgence que l’Europe aussi est appelée à résoudre » : « L’argument selon lequel celui qui débarque en Italie (tout comme en Espagne, en Grèce ou encore à Malte) arrive en Europe, a souvent été utilisé pour demander la redistribution des migrants également auprès des pays qui ne sont pas de premier accueil. Le succès de cette stratégie a été plutôt modeste et a vocation à rester ainsi sans un saut de qualité juridique. Ce n’est qu’en prévoyant un cadre juridique de législation européenne qu’il sera possible de marquer une nouvelle phase. Il faut affronter le phénomène par le biais d’une gestion partagée et basée sur une structure communautaire : cela aiderait à réduire les différences d’approche des différents pays membre. L’Italie peut augmenter son prestige international en tentent de devenir ce laboratoire pouvant offrir une nouvelle approche au problème, en abandonnant l’illusion de pouvoir le régler comme un phénomène transitoire gérable avec le recours à la solidarité d’urgence pour ensuite le laisser à son destin. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/03/2023

Andreas Lobenstein a obtenu 2,3 % lors de l'élection directe du maire de Francfort-sur-le-Main.

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Allemagne. Hesse. Francfort-sur-le-Main. Lors de l’élection directe du maire, ce 5 mars 2023, le candidat de l’AfD Andreas Lobenstein a obtenu 2,3 % des voix.

(https://votemanager-ffm.ekom21cdn.de/2023-03-05/06412000/...)

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Le vote des musulmans à Berlin.

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Allemagne. État de Berlin. Lors des élections pour le Parlement de l’État de Berlin du 12 février 2023, les électeurs musulmans ont donné, selon un sondage Forschungsgruppe Wahlen, leurs voix aux :

démocrates-chrétiens de la CDU : 27,7 %

sociaux-démocrates du SPD : 24,9 %

post-communistes de Die Linke : 15,2 %

écologistes : 8,3 %

patriotes de l’AfD : 4,4 %

 

(Résultats des votes pour l’ensemble des électeurs :

http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/13/l-a...)

"Nouvelles mesures sur l'immigration et la lutte contre les passeurs."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le Conseil des ministres qui va acter de nouvelles mesures sur l'immigration et la lutte contre les passeurs  « Migrants : les tensions au sein de la majorité, puis l'entente. Le tour de vis sur les passeurs et une procédure pour les entrées » (Corriere della Sera), « Migrants, le conseil des ministres se tient à Cutro. Le bras-de-fer entre Salvini et Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance Nationale) » (La Stampa), « Voici le plan pour les migrants avec les conditions du Quirinal » (Il Giornale). « Enquête sur la gestion de la pandémie. Le chaos des juridictions : Bergame va de l'avant ; non-lieu à Rome pour le gouvernement Conte » (Corriere della Sera). « Taxation des professions libérales, voici les nouveautés (Il Messaggero). « Succès des émissions d'Etat » (Sole 24 Ore). Entretien de Benjamin Nétanyahou à la une de la Repubblica: "la démocratie est solide".

Les JT couvrent essentiellement l’intensification des frappes russes sur les principales villes ukrainiennesle Conseil des Ministres qui se tiendra exceptionnellement à Cutro, lieu du naufrage de migrants de dimanche dernier, et la cérémonie d’hier au Quirinal pour la Journée internationale des droits des femmes avec la reprise du discours du Chef de l’Etat.

Sur Twitter, le hashtag #unaTARDIVA_gita_aCUTRO, en référence à la polémique sur le délai après lequel les ministres se rendent sur le lieu du naufrage, fait tendance.

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La Présidence du Conseil ‘’déclasse’’ Piantedosi (Indépendant) ; la création d’un nouveau délit de ‘’tragédie meurtrière en mer’’ » : « Onze jours après le drame de Cutro, la Présidente du Conseil et tous les ministres seront aujourd’hui en Calabre pour un premier déplacement du gouvernement, qui se veut exceptionnel. Le Conseil des ministres se déroulera à Cutro l’après-midi. Giorgia Meloni veut en faire une réunion ‘’très opérationnelle’’ donnant lieu à un sévère tour de vis à l’égard des ‘’trafiquants de vies humaines’’, passeurs et organisations criminelles. Un décret introduirait un nouveau délit de ‘’tragédie meurtrière en mer’’ punissant ‘’très sévèrement’’ ceux qui exploitent le désespoir des migrants, afin d’inciter ces derniers à passer par les voies officielles. Très critiquée par les oppositions pour son absence sur place, Meloni prépare depuis des jours avec ses équipes un ‘’geste symbolique fort’’. Il faudra au moins une belle photo pour réconcilier une partie de l’opinion publique très émue et sous le choc avec ce gouvernement, et que celui-ci affiche sa douleur pour les 72 – au moins – vies perdues. Mais le Palais Chigi craint les réactions de l’opposition. Matteo Salvini n’a certainement pas apprécié que la gestion de la question migratoire ait été transférée à la Présidence du Conseil. Ce sont en effet la Présidente du Conseil et son secrétaire d’Etat Alfredo Mantovano qui ont mis au point le décret, récupérant ainsi des prérogatives du ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi. La décision de ce Conseil des ministres à Cutro, qu’aurait prise Meloni sans consulter ses alliés, a également agacé la Ligue. Mais des sources proches de la majorité parlent pourtant d’unité. ‘’Piantedosi ? Moins il parle, mieux c’est’’ entend-t-on dire à voix basse parmi les proches de Meloni. Dorénavant, toutes les décisions, à commencer par la gestion des secours, devront être prises en accord avec le Palais Chigi. Hier le ministère de l’Intérieur a tenté d’ajouter certaines mesures au décret en préparation (expulsions, suspension de la protection internationale des migrants…) qui ont déplu à Fratelli d’Italia. La médiation, entre la Présidence du Conseil, les affaires étrangères, la Justice et l’Intérieur, a été assurée par le secrétaire de Meloni, Alfredo Mantovano, et après les tensions un accord a été trouvé. La Ligue a obtenu l’introduction d’une mesure durcissant les contrôles de ceux qui reçoivent des fonds publics pour l’accueil des migrants. Mais la tentative de Salvini d’insérer dans ce nouveau décret des pans de ses anciens ‘’décrets sécurité’’ a échoué.  Meloni est claire sur la question : si Salvini veut rétablir ses décrets, il devra passer par le Parlement. Ce qu’elle fera et dira aujourd’hui sera également un message à l’Europe. L’Italie fait sa part mais le reste relève de Bruxelles. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Foschini, « L’ascension de Mantovano, l’ « anti-Piantedosi » qui fait le lien avec la Présidence de la République et le Vatican » : « Le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano, est un magistrat très discret et ultra-catholique qui, au cours de ces cinq premiers mois de gouvernement Meloni, a su conquérir le rôle de conseiller privilégié et le plus écouté de la Présidente du Conseil. Extrêmement discret notamment avec la presse, c’est l’un des moments les plus délicats de l’histoire de ce gouvernement, le drame de Cutro, qui le révèle alors que les propos malheureux du ministre Piantedosi avaient notamment mis le gouvernement en difficulté. L’exécutif semblait désorienté et maladroit, lorsque la ligne à suivre a été dictée par Mantovano dans un entretien à La Repubblica. Tout en défendant Piantedosi et les institutions, il semble dire : ‘’sur ce sujet, c’est moi qui parle’’. C’est presque une mise sous tutelle du ministre de l’Intérieur. 24 heures plus tard Giorgia Meloni répondait à une question des journalistes ‘’je pense comme ce qu’a dit Mantovano’’. Il y a quelques jours, le chef de l’Agence pour la cybersécurité a été remplacé, l’un des postes les plus sensibles et les plus stratégiques du département surtout dans le contexte actuel, et la décision a été prise par Mantovano sans consultation d’aucun des ministres qui devraient normalement s’exprimer sur la question. Mantovano, qui a la tutelle sur cette Agence, n’était pas d’accord avec les lignes stratégiques de l’ancien chef et le jugeait trop proche de son prédécesseur. Mantovano estime que son seul interlocuteur doit être la Présidente du Conseil, dont il est un vieil ami. S’il s’exprime très peu publiquement, il cultive les liens principalement sur deux axes : le Vatican, avec qui il a déjà de très solides relations, et la Présidence de la République. Il y est considéré comme l’interlocuteur principal sur les dossiers les plus délicats, dont fait partie celui des migrants. C’est lui qui fait actuellement le pont entre le gouvernement et d’un côté avec Bruxelles, de l’autre avec sphère politique et émotive du pays. Beaucoup attendent de voir quel poids il aura dans les nominations à la tête des grandes entreprises dont l’Etat est actionnaire. »

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Alfredo Mantovano

ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « Meloni et les migrants » : « Salvini, qui fête aujourd’hui ses 50 ans, souhaite jouer les trouble-fêtes et s’offrir comme cadeau le retour des mesures anti-immigration adoptées par lui en 2018. Le Conseil des ministres se tient à Cutro, où la Présidente du Conseil se rend avec un retard considérable, suivie de son convoi de ministres. Le petit village sera bouclé en raison de possibles contestations. Selon le Palais Chigi, il s’agira d’un Conseil des ministres ‘’dense et sur plusieurs niveaux’’. Après la tragédie des migrants, Meloni veut lancer des signaux d’ouvertures à ceux qui fuient pour sauver leur vie. Or, Salvini n’est pas du tout sur cette ligne et tentera d’imprimer jusqu’au bout sa marque sur les décrets, sur lesquels le Quirinal demeure vigilant et inquiet. La Présidence de la République s’attend à une approche bienveillante à l’égard des réfugiés car cela va au-delà d’une thématique partisane. Les services juridiques du Quirinal attendent ainsi de voir s’il s’agira d’un décret-loi justifié par un caractère d’urgence ou pas. Le bras-de-fer avec Salvini a duré longtemps, hier soir. Au Palais Chigi, on s’empresse de dire que ‘’le gouvernement desserre l’étau, c’est cela la nouvelle’’. Meloni mise sur une simplification des procédures pour ceux qui veulent entrer en Italie de manière légale et veut simplifier aussi les rapatriements tout en assurant que ‘’personne ne sera renvoyé dans des pays qui ne sont pas considérés comme sûrs’’. Toujours au Palais Chigi, on espère que Meloni remportera son bras-de-fer contre Salvini ‘’quand elle s’y met, elle est dure à battre’’ ajoute-t-on. Au contraire, au sein de la Ligue, on estime qu’à la fin la Présidente du Conseil ­ déjà trop « institutionnalisée » ­ finira par abandonner la posture bienveillante qui ne paie pas dans son électorat. »  

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Franco « La tentative de convaincre l’UE à changer de posture » : « Les mots de félicitations pour l’Italie prononcés hier par le Premier ministre M. Rutte sont surprenants et explicites, notamment quand il a dit ‘’avec Giorgia Meloni nous ne sommes pas d’accord sur tous les sujets’’. Le leader « idéologique » bien plus que politique du groupe des pays frugaux du Nord de l’Europe, prompt pendant des années à critiquer Rome quand elle recherchait des concessions financières auprès de Bruxelles, exprime de manière implicite à quel point la scène européenne a changé et comment l’invasion russe de l’Ukraine a poussé tous les pays membres à changer d’attitude. A commencer par Rutte et par Meloni. Le mot d’ordre est ‘’pragmatisme’’, que l’on pourrait traduire aussi par ‘’état de nécessité’’, derrière lequel les grandes divergences sur l’accueil des migrants prennent un tour plus diplomatique. Cela vaut aussi pour les aides militaires à Kiev et pour la loyauté envers l’Otan : un comportement qui a poussé Rutte à afficher son ‘’admiration pour l’attitude responsable de l’Italie’’. Cela peut s’étendre aussi à une collaboration sur la méthode de s’occuper de la question l’immigration. L’impression est que Meloni, forte du soutien de la lettre de la présidente de la Commission Européenne, a cherché à dépasser le seul drame du naufrage en Calabre. Elle a voulu donner un autre signal et aller au-delà du bras-de-fer avec les oppositions et des tensions au sein de sa majorité, pour demander une collaboration européenne vouée avant tout à freiner le trafic de migrants, monopolisé par les organisations criminelles et par les passeurs. L’hypothèse d’un voyage dans certains pays africains avec Rutte indique une stratégie qu’il faudra entièrement construire afin d’arrêter les départs et pour fournir des aides aux pays qui subissent l’immigration clandestine. C’est là un pari très risqué car certains ont remarqué dans les propos de Rutte un discours semblable à celui qu’il avait déjà tenu, du temps où Mario Draghi était au Palais Chigi. Mais aussi faire du drame de Cutro une opportunité pour pousser l’Europe à revoir sa stratégie au bénéfice de tous. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de C. Bertini, « Migrants, l’alliance entre le Parti démocrate et le Troisième Pôle ; Elly Schlein, ‘’nous dépasserons la loi Bossi-Fini [sur l’immigration]’’ » : « Elly Schlein (PD), Carlo Calenda (Azione) et Matteo Renzi (Italia Viva) s’associent pour la première fois en vue d’une initiative commune au Parlement. Giuseppe Conte du M5S ne répond pas à l’appel. La première alliance entre les oppositions se fera sur la question des migrants, le PD et le Troisième pôle répondant ainsi à l’appel du Président de la République d’agir concrètement en matière de politique migratoire. Ensemble, il signe la proposition de +Europa pour l’extension des permis de séjour. Ils entendent donner lieu à une nouvelle loi qui remplacerait la loi dite Bossi-Fini, votée sous Berlusconi en 2002, sur l’immigration, afin d’introduire un cadre juridique permettant un système d’entrées légales pour motifs professionnels et la régularisation des étrangers déjà présents sous certaines conditions (notamment qu’un employeur soit prêt à les embaucher). La loi pourrait bien être examinée au Parlement grâce à l’insistance des oppositions unies. Ensemble, ils veulent notamment créer pour la première fois un permis de séjour pour recherche d’emploi, ce qui serait révolutionnaire dans le contexte actuel (interdiction de régularisation des migrants illégaux outre les quotas prévus par les ‘’décrets-flux’’) et ce malgré la demande des entreprises en main-d’œuvre. D’un point de vue politique, on voit un véritable avant/après suite à l’élection d’Elly Schlein. Le PD n’était jamais parvenu à faire examiner cette proposition. »

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Giorgia Meloni

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Continuer à manger de la viande."

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Pays-Bas.

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"Continuer à manger de la viande. Cela est simplement possible. Votez FVD le 15 mars."

08/03/2023

"Votez pour le PVV."

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Pays-Bas. Le long d'autoroutes :

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Geert Wilders : "Votez pour le PVV."

"Piantedosi se défend à la Chambre des Députés."

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Italie. Revue de presse.

L’audition du ministre de l’Intérieur devant la Chambre des députés sur le  drame du naufrage de migrants à Crotone, et le projet de fonds européen pour des corridors humanitaires font les gros titres « Piantedosi s’absout » (La Repubblica), « Meloni met fin à l’affaire Piantedosi » (La Stampa), « Migrants, l’Europe bouge » (Corriere della Sera), « Les morts ont maintenant une importance pour Rome et l'Europe » (Avvenire). « Collision d’avions militaires : le drame a été évité mais les deux pilotes sont décédés » (Il Messaggero, Corriere, Repubblica). « Journée internationale des droits des femmes : « il est temps qu'elles soient nommées à la tête des grandes entreprises publiques », affirme G. Meloni » (Il Messaggero).

Les JT couvrent essentiellement la Journée internationale des droits des femmes, la lettre de la Présidente de la Commission Européenne U. von der Leyen adressée au gouvernement italien et annonçant un nouveau plan prévoyant des corridors humanitaires pour les migrants, l’audition du ministre de l’Intérieur devant la Chambre des députés au sujet du drame de Cutro, et enfin la décision de Kiev sur l’évacuation des civils de la ville de Bakhmout.

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi « Piantedosi (Indépendant) se défend à la Chambre des Députés » : « Une fois son rapport terminé, le ministre de l’Intérieur Piantedosi se libère du poids qu’il a sur le cœur ‘’le cadre normatif, par ailleurs soumis aux engagements internationaux, n’a pas du tout été modifié par ce gouvernement. Les modalités techniques et opérationnelles des sauvetages ne peuvent pas être soumises à des considérations politiques. Affirmer que les secours auraient été conditionnés voire empêchés par ce gouvernement représente un mensonge grave, qui offense l’honneur et le caractère professionnel de nos agents’’. Le ministre fait ensuite une liste des naufrages tragiques sur les côtes italiennes depuis 1997, pour faire passer le message qu’aucun gouvernement n’a pu s’y soustraire. Le mérite de cet exécutif, selon Piantedosi, serait d’‘’avoir placé la thématique migratoire en centre de l’agenda politique’’. L’enquête en cours fera la lumière sur les responsabilités mais le point principal est le suivant : la tragédie découle ‘’directement de la gestion criminelle par des passeurs sans scrupules’’. Le discours du titulaire de l’Intérieur est applaudi par la majorité. Mais les oppositions haussent le ton. Giuseppe Provenzano (PD) critique : ‘’le gouvernement devrait être accusé de responsabilité par négligence de ce massacre’’, le M5S souligne pour sa part l’absence du ministre des transports Matteo Salvini, alors que Matteo Renzi (Italia Viva) demande à son tour ‘’pourquoi la garde-côtière n’est-elle pas intervenue ?’’ » 

COMMENTAIRE, La Stampa, A. Cuzzocrea « Un ministre réticent » : « D’après Piantedosi, la responsabilité retombe entièrement sur les passeurs qui auraient trompé les migrants puis abandonné le navire en provoquant les morts en mer. Le bateau aurait viré de bord brusquement par crainte de voir la police sur la plage. Mais ce récit nous éloigne de la vérité. Le titulaire de l’Intérieur ne nous dit pas pourquoi la garde-côtière n’est pas intervenue, ne cite pas l’absence des secours ni les graves carences de politiques d’accueil en Italie. On n’explique pas pourquoi, à la place des patrouilleurs, on n’a pas utilisé des navires plus puissants. Enfin, le ministre ne cite pas une seule fois les conditions météo de cette nuit-là ni le rapport que l’Aéronautique militaire avait adressé aux autorités et qui évoquait clairement une mer démontée allant jusqu’à une force 7. Si quelque chose n’a pas fonctionné dans la chaine des secours, la responsabilité retombe sur le ministère de l’Intérieur (Piantedosi) et sur le ministère des transports (Matteo Salvini). Les deux ministres ne peuvent pas éviter de répondre à une question simple : pourquoi la garde-côtière n’est-elle pas sortie en mer cette nuit-là ? » 

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « Bruxelles et la différence [du discours] sur les secours » : « Il faudra vérifier si les promesses de von der Leyen (cinq-cents millions d’euros et cinquante mille migrants qui seront redistribués en Europe grâce aux corridors humanitaires) se traduiront en engagements concrets ou si, au moment de prendre les décisions, les réticences habituelles des pays membres émergeront. Toutefois, la réponse que Giorgia Meloni a reçue de la présidente de la Commission Européenne représente un résultat important pour le gouvernement, au moment où le ministre référait à la Chambre sur le déroulement des faits de la nuit du 25 février. Jusqu’ici, Meloni pourra dire que ses requêtes ont obtenu une réponse. Mais dans la lettre de von der Leyen, l’attitude envers les ONG est bien distante de celle de Meloni. Il n’y a aucune posture de condamnation. »

COMMENTAIRE, Il Foglio, C. Cerasa « L’audition médiocre du ministre Piantedosi place Meloni face à un choix » : « L’audition du ministre Piantedosi pour informer les Chambres n’a pas réussi à répondre à la question cruciale : pourquoi l’arrivée d’un navire chargé de migrants en mer dans des conditions météo dégradées a été gérée selon la logique de la protection des frontières et pas selon celle de la protection de vies humaines ? Cela confirme qu’un choix crucial se présente à Giorgia Meloni : face au phénomène migratoire, faut-il continuer à suivre la ligne populiste et cynique de la Ligue ? Ou bien faut-il suivre celle qui a été timidement entamée par la Présidente du Conseil, à savoir réécrire une nouvelle page en tentant de dicter l’agenda en Europe ? L’avenir du gouvernement Meloni passe aussi par la recherche de réponses qui soient moins médiocres que celles du ministre Piantedosi. »

ENTRETIEN, Il Giornale, de Francesco Lollobrigida, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, membre de Fratelli d’Italia, « C’est seulement en réduisant les départs illégaux que nous pourrons éviter les drames en mer » : « Le Président Meloni a le mérite d’avoir été la première à soulever avec détermination la question migratoire en Europe. Pour éviter que d’autres personnes ne meurent, il faut empêcher les départs illégaux. Nous cherchons une solution, notamment à travers une discussion constante avec les autres dirigeants européens. [Journaliste : ‘’plusieurs journaux étrangers comme The Times, Le Figaro ou The Economist ont fait l’éloge du gouvernement Meloni’’]. Le spread reste bas et nos rapports avec Bruxelles sont meilleurs que ce que prévoyaient les scénarios catastrophe à notre égard. Elly Schlein a l’occasion d’être l’expression d’une nouvelle gauche mais pour l’instant elle semble plutôt tournée vers le passé et adhère à des manifestations, des slogans et des idées qui renvoient dangereusement aux périodes sombres du siècle dernier. Le report du nutriscore est seulement la première bataille remportée contre un système d’étiquetage qui induit en erreur. Nous voulons travailler au contraire sur des étiquettes qui apportent une information juste. Nous n’acceptons pas les modèles qui font des citoyens de purs ‘’consommateurs’’ passifs. Enfin, la sècheresse n’est plus une urgence ponctuelle mais un phénomène cyclique auquel il faut apporter des réponses structurelles et de moyen et long terme. La déperdition hydrique est de 40% en Italie, c’est très élevé. Un comité technique a été mis en place. Nous pensons à adapter les cultures pour réduire le besoin en eau. Nous travaillerons en synergie avec les régions. »

ARTICLE, La Stampa, de F. Bertolino, « La tentation nucléaire du gouvernement qui avance l’idée d’intégrer des réacteurs au plan énergétique » : « Le gouvernement italien rouvre la piste du nucléaire et envisage l’introduction de réacteurs dans son plan énergétique de long terme. Le pacte industriel sur le nucléaire annoncé lundi par Edison, EDF et Ansaldo a fait réagir la sphère politique. ‘’Sur le nucléaire, l’Italie a une grande expérience, de la compétence et une histoire’’ a souligné le ministre de l’Environnement et de la sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin, ‘’il ne s’agit pas de rouvrir une centrale dès demain, mais nous devons suivre le rythme du reste du monde’’. Le débat est donc relancé en Italie et devra rapidement arriver à une conclusion, positive ou négative. Le 30 juin prochain, l’Italie devra présenter son plan intégré sur l’énergie et le climat à la Commission européenne : ce pourrait être une échéance. Les milieux financiers sont plutôt convaincus que le nucléaire intégrera ce programme, aux côtés des énergies renouvelables, pour assurer une source d’énergie continue et flexible. La droite a toujours dit sa volonté de revenir sur les référendums de 1987 et 2011 qui avaient fermé la porte du nucléaire. Pour la nouvelle secrétaire du PD à l’inverse ‘’ce n’est pas le chemin à suivre’’. La majorité semble toutefois bien décidée et son unité sur la question passera un premier test à la Chambre lors d’une motion de Forza Italia sur la recherche et l’adoption du nucléaire au niveau européen et national. Ansaldo et Edison ne sont pas les seules entreprises nationales prêtes à participer à la relance du nucléaire : ENI investit et travaille depuis longtemps sur la fusion et le confinement magnétique, et Leonardo participe, avec Ansaldo, au projet international ITER pour la construction de la plus grande machine de fusion nucléaire au monde. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/03/2023

"Nous vous rendons les Pays-Bas."

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Pays-Bas.

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"Pas d'amnistie pour les migrants illégaux."

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Royaume-Uni.

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Les (Vrais) Finlandais premiers parmi les 18 à 29 ans.

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Finlande. Un sondage Kantar donne les (Vrais) Finlandais premiers à 26 % parmi les 18 à 29 ans.

Geert Wilders, à propos des Pays-Bas actuels.

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Pays-Bas. Geert Wilders déclare lors d’un débat télévisé : « Je ne veux plus de Pays-Bas où notre propre peuple ne peut plus payer le chauffage et l'épicerie alors que les demandeurs d'asile sont sur de luxueux bateaux de croisière chauffés, remplis de nourriture avec du poulet frit, des frites et des fricadelles. »

"Stoppez la guerre en Ukraine. Votez pour la paix."

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Pays-Bas.

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"Stoppez la guerre en Ukraine. Votez pour la paix. 15 mars. Votez FVD."

"Salvini défie le Quirinal : "Davantage de restrictions sont nécessaires sur les arrivées de migrants." Meloni freine son allié."

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Italie. Revue de presse.

Le drame du naufrage de migrants à Crotone, et notamment l’appel du Quirinal invitant l’Italie et l’UE à intervenir concrètement sur les flux migratoires, fait les gros titres « Migrants, l’appel du Quirinal » (Corriere della Sera), « Mattarella : « migrer est un droit » » (La Repubblica), « Pour un accueil qui soit concret » (Avvenire). « Pacte de Stabilité, il y aura plus de flexibilité sur la dette » (La Stampa). « Réforme de la fiscalité : un plafond pour les retenues à la source est prévu » (Il Messaggero), « La réforme du revenu de citoyenneté pénalise les pauvres » (Fatto Quotidiano), « Edison-Edf-Ansaldo : une alliance pour le nucléaire » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement l’appel du Président de la République S. Mattarella invitant l’Italie et les pays européens à une pleine collaboration dans la gestion des flux migratoires, le siège de la ville de Bakhmout par l’armée russel’agression au couteau à la gare de Milan ayant fait plusieurs blessés.

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, « Salvini défie le Quirinal, « Davantage de restrictions sont nécessaires sur les arrivées de migrants ». Meloni freine son allié. » Quelques heures après la tragédie de Cutro, les députés de la Ligue ont re-proposé à la Chambre les décrets sécuritaires du ministre Salvini. Mantovano joue un rôle clef : « Les léghistes ont, en effet, imposé au Parlement une accélération pour limiter les permis de séjour. Giorgia Meloni n’a pas apprécié et a compris que cela naissait d’une alliance entre Piantedosi (Indépendant) et Salvini (Ligue) pour opérer un nouveau tour de vis sur l’immigration. La crainte de la Présidence du Conseil est que le ministère de l’Intérieur tente de rétablir et d’ajouter certaines normes à l’ancien décret Salvini, aboli en 2020. La réaction du Palais Chigi est immédiate : elle reprend en main le dossier migratoire, avec le soutien du sous-secrétaire à la Présidence du Conseil, Alfredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance Nationale). L’ambition de Meloni est de proposer des normes peu clivantes en conseil des Ministres, concernant notamment le durcissement des sanctions contre les passeurs et le renforcement de corridors humanitaires. ‘’L’Italie ne peut plus rester seule. Nous ne voulons plus nous retrouver à déplorer des tragédies comme celles de Cutro, c’est notre devoir moral, avant d’être notre devoir politique, de faire en sorte que cela ne se répète pas » souligne Giorgia Meloni. Ce matin, le Palais Chigi a nié la convocation du ministre Piantedosi et l’existence de désaccords. Ils se sont pourtant bien consultés afin de définir la position que le Ministre de l’intérieur tiendra aujourd’hui à la Chambre des députés, notamment sur l’enquête en cour autour du drame de Cutro. Derrière cette dynamique entre le Palais Chigi et l’Intérieur, la figure de Salvini émerge. Il a notamment donné pour consigne aux députés de la Ligue de mettre à l’agenda de la Chambre plusieurs mesures reprenant ses anciens ‘’décrets sécurité’’. Une véritable bataille semble avoir cours au cœur du gouvernement ». 

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Matteo Salvini

ARTICLE, La Stampa, G. Legato, « Traités comme des animaux » : « Les avocats dénoncent ‘’les conditions inhumaines’’ dans lesquelles se trouvent ‘’les 98 survivants bloqués dans l’ancien centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Crotone (CARA)’’. Bancs en fer à la place des lits et salles de bains rudimentaires,… les avocats déclarent : ‘’c’est illégal, il est temps que ce centre soit fermé’’. Alessandra Sicura, enseignante à l’université de Palerme, évoque cet autre aspect de la tragédie ‘’d’un côté, il y a un pays qui s’émeut, et de l’autre il y a des personnes [les survivants] qui se voient nier leurs droits fondamentaux’’. L’avocate Lidia Vicchio souligne également que ‘’d’après les observations faite sur place, on a relevé l’absence totale d’indications claires et précises de la part du gouvernement et de la Préfecture de Crotone, l’absence d’une coopération institutionnelle, même pour garantir le soutien aux familles des victimes du naufrage (…). »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Breda, « L’accent mis sur ceux qui quittent leur terre dans la souffrance » : « Lorsque le Président de la République italienne revient sur le naufrage sur les côtes de Calabre, on entend encore dans sa voix l’émotion éprouvée face aux cercueils dans la chapelle ardente de Crotone, où il a représenté, dans la solitude, le deuil de tout le pays. Sergio Mattarella demande une véritable rupture. Cette fois, l’émotion et la douleur ne suffisent pas. Il faut des faits, ‘’des décisions concrètes, opérationnelles, de la part de tous, de l’Italie comme de toute l’Union européenne. C’est la seule vraie réponse qui soit’’. Le Président de la République tente de transformer l’escomptée course à la polémique autour du naufrage de Crotone en un cas de conscience politique et collectif. L’Europe, et chacun des pays membres sans exception, doit être considérée comme une terre d’asile et de solidarité. Sergio Mattarella ne s’immisce pas dans la dispute entre les oppositions et le gouvernement, cela ne le regarde pas. En revanche il revient sur les images de l’aéroport de Kaboul il y a deux ans, lorsqu’une foule d’Afghans suppliait pour monter dans les avions, pour faire comprendre comment ‘’des familles entières peuvent quitter dans la souffrance leur propre terre en quête d’un futur ailleurs’’ explique Mattarella. Des paroles de compassion qui tranchent avec celles du ministre de l’Intérieur qui avait qualifié d’ ‘’irresponsables ces parents qui mettent en péril la vie de leurs enfants’’. » 

COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « Le dialogue direct avec Bruxelles : la Présidente du Conseil retire à Piantedosi le dossier des migrants » : « Giorgia Meloni a opté pour la voie du dialogue européen afin de se saisir du dossier immigration sans pour autant désavouer publiquement son ministre de l’Intérieur. Suite aux sollicitations de l’Italie sur l’urgence migratoire, des sources proches du gouvernement jugent ‘’très positive’’ la réponse d’U. von der Leyen car elle ‘’tient compte des arguments exposés par la Présidente du Conseil’’. En Europe comme en Italie, Giorgia Meloni entend suivre deux axes : d’une part renforcer la lutte contre l’immigration clandestine et en même temps garantir une plus grande flexibilité dans la politique des flux. Le dialogue direct entre la Présidence du Conseil et la Commission européenne réduit, de fait, le rôle du ministre de l’Intérieur. C’est également un message adressé à Salvini, qui a pris explicitement partie pour le ministre. C’est aussi un appel indirect à se coordonner davantage sur le plan de la communication et à moins s’exposer publiquement. Matteo Piantedosi a en effet fini au cœur de la polémique pour ses propos malheureux, et ses déclarations avaient mis Giorgia Meloni en difficulté car la tragédie s’était alors transformée en affaire politique. Cela avait ensuite produit de fortes tensions avec la Ligue, Salvini reprochant à Giorgia Meloni d’avoir défendu publiquement Delmastro et Donzelli, tous deux membres de son parti Fratelli d’Italia, à l’époque de l’affaire les concernant, et pas Piantedosi (Indépendant) aujourd’hui. Dans l’attente de l’enquête, la Présidente du Conseil se préoccupe avant tout de préserver la stabilité de son gouvernement et de centraliser le sujet de l’immigration. Le plan qu’elle est en train de préparer en vue du prochain Conseil des ministres qui sera organisé à Cutro ‘’prévoit des mesures qui relèveront de la compétence de l’Etat et qui resteront inefficaces sans davantage de collégialité européenne’’. Il ne fait aucun doute que c’est là la seule voie possible : une action combinée de l’Italie et de l’UE, sollicitée hier encore par le Chef de l’Etat lui-même. Reste à voir si Elly Schlein, à peine arrivée à la direction du PD, décidera d’aller plus loin au Parlement en demandant formellement la démission du ministre. Mais Giorgia Meloni ne s’en inquiète pas plus que ça, après de nombreuses années passées à l’opposition. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, de F. Bei, « Le ministre désavoué » : « La plupart des migrants ayant perdu la vie au large de la Calabre fuyaient l’Afghanistan, un pays abandonné par l’Occident, aux mains d’un régime sectaire et atroce. Ce n’est pas un hasard si le Président Sergio Mattarella est revenu hier, dans son discours à l’Université de la Basilicate, précisément sur l’Afghanistan et les ‘’réfugiés’’ auxquels l’article 10 de la Constitution italienne – dont il est justement le garant – offre une protection totale. A la veille de l’audition du ministre Piantedosi au Parlement et peu avant le Conseil des ministres spécial qui se tiendra à Cutro, il est loin d’être anodin de rappeler que ces personnes auraient pu bénéficier du droit d’asile en Italie. C’est un message politique du Quirinal, un désaveu implicite des propos du ministre de l’Intérieur qui avait désigné coupables les victimes de cette tragédie. Sergio Mattarella prend le contre-pied de cette vision cynique, précisément dans cette Italie du Sud qui a vu tant de ses enfants émigrer. Il porte un regard inclusif et humain sur le désespoir de ces personnes, rappelle leur souffrance, l’absence de perspectives d’avenir et la légitime tentative de cherche ailleurs un futur meilleur. Dans un pays normal, après une leçon de droit constitutionnel offerte par le Chef de l’Etat lui-même, le ministre concerné devrait avoir la sensibilité politique d’en tirer seul les conséquences. Mais il est peu probable que cela arrive. La décision de Giorgia Meloni, après quelques jours d’incertitude et d’aphasie, d’organiser ce Conseil des ministres à Cutro, est juste bien que tardive. A condition que les propos de Mattarella, qui a clairement indiqué la direction, servent de boussole au gouvernement. Ces vies humaines doivent notamment cesser d’alimenter la polémique avec l’Union européenne ou les oppositions. Giorgia Meloni devrait aussi se pencher sur le problème politique au sein de son gouvernement. Il est clair que Matteo Piantedosi ne suit pas une ligne autonome mais se fait l’écho de l’ancien ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini. L’opposition au sein du gouvernement entre différentes lignes est de plus en plus évident, y compris sur des questions comme l’immigration. Meloni semble avoir compris qu’on ne va pas bien loin avec les slogans et a plutôt engagé une nécessaire et difficile négociation avec les partenaires de l’UE. L’Italie se heurte ici à l’intransigeance souverainiste des pays d’Europe de l’Est et à la légitime défiance de la France et de l’Allemagne à l’égard du nouveau gouvernement. Mais c’est l’unique voie possible. Tout le contraire de ce que fait la Ligue qui tente de rétablir les vieux ‘’décrets sécurité’’ de Salvini en matière d’immigration. Salvini défie ainsi la Présidente du Conseil à qui il veut soustraire le sujet politiquement rentable de la propagande anti-migrants. »

ARTICLE, La Repubblica, A. Franschilla « Les pressions du milieu agricole poussent Fdi à revoir le quota des travailleurs étrangers » Le gouvernement devrait adopter un nouveau décret pour multiplier par deux les 82 700 places déjà prévues. Le ministre Lollobrigida (Frères d'Italie) devra convaincre ses collègues Piantedosi (Indépendant) et Calderone (Indépendante), mais surtout la Ligue : « La Présidence du Conseil veut adopter au plus vite un nouveau décret régulant les flux de travailleurs étrangers. Or, sur ce point, la majorité doit d’abord trouver une entente. Fratelli d’Italia fait pression pour multiplier par deux le nombre d’entrées d’ici fin 2023 à travers un nouveau décret prévoyant 60 à 80 000 travailleurs étrangers. C’est surtout le secteur de l’agriculture qui sollicite une action du parti de Giorgia Meloni en ce sens. Il s’agit de l’association Coldiretti d’Ettore Prandini, proche du ministre Lollobrigida et donc du cercle le plus proche de Meloni. Les agriculteurs comptent obtenir un accord pour l’autorisation d’environ 40 000 arrivées régulières en vue du 27 mars [jour à partir duquel il sera possible de faire la demande en ligne, ndt.] prévu par le décret de Mario Draghi. Toutefois, il en faudrait le double pour cet été. Une réunion avec les ministres du travail (Calderone) et de l’Intérieur (Piantedosi) s’impose, mais c’est surtout avec la Ligue qu’il faudra trouver une médiation. Par ailleurs, les pressions viennent aussi du secteur touristique. Hier, l’association Asso-hotel-confesercenti de l’Emilie Romagne a fait une estimation, calculant un manque d’environ 10 000 travailleurs saisonniers pour cet été. »

REPORTAGE, La Stampa, F. Capurso, « La Russa en Israël condamne la Shoah mais il biaise et ne répond pas aux questions sur le fascisme » : « À l’occasion de sa visite en Israël, La Russa a été interrogé par un journaliste de la Stampa concernant le fascisme. Contrairement à Gianfranco Fini qui l’avait qualifié, face au mur des lamentations, de « mal absolu », La Russa n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet : « J’ai terminé mes déclarations » et « nous ne sommes pas en Italie, vous ne pouvez pas me poursuivre avec votre micro ». Peu de temps avant, à l’occasion d’un échange avec le président de la Hevràt Yehudé (l’organisation hébraïque italienne en Israël), il avait également déclaré « ne pas savoir si l’Italie est antifasciste dans son ADN » mais être sûr qu’elle l’est « dans sa Constitution ».  La Russa rencontrera notamment le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, attendu à Rome jeudi pour rencontrer Giorgia Meloni. Ce face-à-face anticipera la visite de Meloni en Israël, qui est prévue pour la fin de l’été. Un sommet intergouvernemental se prépare pour augmenter le niveau de coopération sur les stratégies d’approvisionnement énergétique et sur les investissements dans les nouvelles technologies, à travers le PNRR ». 

ARTICLE, Sole 24 Ore, C. Condina « La grande alliance Ansaldo-Edf pour le nucléaire aussi en Italie » : « Le géant français Edf, sa filiale italienne Edison et le groupe Ansaldo ont scellé un accord pour "collaborer au développement de la nouvelle énergie nucléaire en Europe et promouvoir sa diffusion", mais surtout pour vérifier "son potentiel de développement et d'application en Italie, où le système électrique a des besoins croissants en termes de sécurité et d'indépendance énergétique". Dans cette perspective, Foro Buonaparte vise à "ouvrir un débat sérieux, complexe et non idéologique avec les citoyens, les institutions et les politiques", souligne le DG Nicola Monti, "sur le rôle de l'énergie nucléaire dans notre pays, en vue de la diversification des sources d'approvisionnement et de la décarbonation", ainsi qu'à soutenir le système industriel avec un approvisionnement énergétique "à un coût compétitif, fixe et garanti à long terme", complémentaire des énergies renouvelables. Il s'agit essentiellement d'une alternative au gaz en tant que source de secours, bien que certains experts considèrent que les deux sources sont de plus en plus obsolètes si les actifs verts sont développés rapidement. A ce stade, les trois entreprises ont juste signé une lettre d'intention. Toutefois, des accords contraignants pourraient être conclus à l’avenir. Cette initiative ne suscite pas la surprise : depuis un an déjà, en raison aussi de la crise du gaz liée à la situation en Ukraine, les prises de position en faveur du nucléaire de nouvelle génération n’ont pas manqué : de Salvini (infrastructures) à Pichetto Fratin (Environnement et sécurité énergétique, Forza Italia), en passant par Urso (Entreprises et Made in Italy, Frères d'Italie). Sur ce point, Giorgia Meloni a été plus prudente. C’est assez singulier que cette nouvelle arrive à quelques jours de la décision du gouvernement italien de ne pas s’associer à l’alliance proposée par la France pour relancer le nucléaire en Europe. Néanmoins, cette annonce peut marquer un tournant avec l’implication de trois géants tels Ansaldo, Edf et Edison. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/03/2023

Allemagne : "Le gouvernement se crée un nouveau peuple !"

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Allemagne.

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"23 % de personnes issues de l'immigration : le gouvernement social-démocrate - libéral - écologiste se crée un nouveau peuple !"

Les Freiheitlichen disent "Non" à une mosquée au Tyrol du Sud.

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Italie. Tyrol du Sud-Haut-Adige. Les Freiheitlichen disent « Non » à une mosquée au Tyrol du Sud.

JA21 en campagne.

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Pays-Bas.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/19/cel...)

"Habitations pour les Néerlandais."

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Pays-Bas.

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"Habitations pour les Néerlandais. Cela est simplement possible. Votez pour le FVD le 15 mars."

"Meloni met un frein au décret sur la sécurité de Piantedosi."

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Italie. Revue de presse.

L’annonce du nouveau plan pour réguler les flux migratoires de la part du gouvernement, à la suite du drame du naufrage de migrants à Crotone, fait les gros titres « Le nouveau tour de vis sur les migrants, Meloni freine Piantedosi» (La Stampa), « Le tour de vis du gouvernement sur les passeurs et le plan pour les migrants réguliers » (Il Messaggero) « Les secteurs de l’industrie et de l’agriculture demandent plus de migrants » (La Repubblica). « Revenu de citoyenneté, voici les nouveautés » (Corriere della Sera). « Sécheresse, le record négatif des réserves hydriques » (Sole 24 Ore). « Protection de la haute mer, l’ONU sauvera les océans » (La Repubblica).

Les JT couvrent essentiellement le phénomène migratoire, avec l’Angélus du Pape François contre les passeurs, l’intensification des combats à Bakhmout en Ukraine, et enfin les propos de la directrice de la BCE Christine Lagarde sur la nécessité de revoir à la hausse le taux directeur face à l’inflation.

COULISSES, La Stampa, I. Lombardo « Meloni met un frein au décret sur la sécurité de Piantedosi (Indépendant) » - Le ministre de l’Intérieur est convoqué ce matin au Palais Chigi pour un éclaircissement : « Un point inquiète Giorgia Meloni : la décision qu’il faudra prendre lors du conseil des ministres qui se tiendra symboliquement à Cutro, lieu de la dernière tragédie en lien avec l’immigration. Ce choix doit représenter l’équilibre entre empathie et fermeté. L’autre objectif de la Présidente du Conseil est d’aplanir les divisions suite aux déclarations du ministre de l’Intérieur Piantedosi, notamment sur ‘’le désespoir qui ne peut justifier les voyages en bateau’’ et qui a suscité le scandale auprès de l’opinion publique ainsi que l’embarras au sein de la coalition de droite. Meloni veut une discussion avec le ministre de l’Intérieur pour clarifier les choses avant le prochain Conseil des ministres. Elle veut tout d’abord comprendre ce qui s’est passé et pourquoi les opérations de secours n’ont pas été lancées. La Présidence du Conseil évoque des dossiers confidentiels pouvant éclairer les faits à la décharge des autorités publiques et du gouvernement. L’autre point concerne les normes sur le décret pour la régulation du phénomène migratoire et qui devrait être adopté à cette occasion. D’après le ministre de l’Intérieur, tout serait ‘’prêt’’ mais ‘’le Palais Chigi aura le dernier mot’’. Le ton est assez prudent, car on sait la distance qui sépare Fratelli d’Italia et la Ligue sur le sujet, entre la Présidente du Conseil et les deux ministres impliqués : Piantedosi et Salvini. La Ligue serait tentée de proposer à nouveau les « décrets sécurité » de 2018 qui avaient été abandonnés lors du passage du gouvernement Conte I (M5S-Ligue) au Conte II (M5S-Pd), notamment sur avis de la Présidence de la République. Meloni ne peut pas se permettre de les exhumer en plein drame et alors qu’elle mène en Europe une négociation délicate sur la question migratoire, avec le soutien du Quirinal. Sans compter le choc causé dans le monde catholique. Son tweet partageant l’appel du Pape François contre les passeurs n’est pas une coïncidence. Depuis quelques jours, des concertations sont menées entre le Palais Chigi et le Vatican. Meloni ne veut pas d’un décret incluant les volets les plus controversés du décret de Salvini de 2018, tel que la restriction de la protection spéciale qu’avait rétablie l’ancienne ministre de l’Intérieur Luciana Lamorgese. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires Etrangères « Je comprends les personnes qui décident de migrer mais il faut affronter cette crise et l’Italie ne peut pas le faire seule » : « ‘’L’urgence migratoire représente l’une des crises les plus graves que nous devrons affronter pout les prochaines années et qui peut durer des décennies. L’Italie, au-delà des polémiques et de l’utilisation politiques, ne peut pas la gérer seule. Je rappelle aussi le nombre de sauvetages effectués en 2022 par la Garde des finances et la Garde côtière : 1 170 interventions dans le cadre du « Law enforcement », ayant permis le sauvetage de 38 507 migrants, et les missions de sauvetage dans le cadre du « search and rescue », ayant permis le sauvetage de 57 028 migrants. Nous avons sauvé des milliers de vies et les Italiens en sont conscients, malheureusement nous n’y parvenons pas toujours. Certains, qui placent leurs destins entre les mains des passeurs criminels, n’atteignent jamais leur but, comme cela a été le cas du naufrage de Cutro. La magistrature fera son travail et mettra en évidence les responsabilités ou plutôt – comme je le crois – la fatalité d’un drame. L’agence Frontex avait simplement signalé un bateau avec une seule personne à bord et qui ne semblait pas en difficulté. Si elles avaient eu connaissance d’un tel danger, nos autorités seraient intervenues, comme elles l’ont fait à plusieurs reprises. Je comprends ces migrants sur le plan humain, mais le rôle de la politique est de faire un pas en avant et comprendre ce qui est possible de mettre en place afin de freiner et de résoudre un problème immense. Nous tiendrons un Conseil des ministres dans la semaine. Il y a deux niveaux d’intervention. Le niveau national, qui place l’immigration au cœur de la politique étrangère et de sécurité de l’Italie, et qui se traduit aussi par une aide à l’attention des pays qui traversent des crises énormes. J’ai été plusieurs fois en Afrique et dans les pays de la Méditerranée avec Giorgia Meloni pour signer des accords, pour débloquer des aides – notamment à la Tunisie, qui risque une crise financière – et pour stabiliser la Libye. Mais nous ne pouvons pas faire cela seuls, il faut aussi l’implication de l’Europe, de l’ONU et du FMI. Je le répète : il s’agit d’un problème global et pas uniquement italien. Dans le drame de Cutro, les ONG ne sont pas impliquées. Le fait de freiner les départs doit justement éviter que des masses de personnes désespérées ne transforment leur rêve d’une vie meilleure en une mort certaine’’. »

ARTICLE, Il Messaggero, F. Bechis, « Le plan pour la régulation des flux migratoire : le bonus de l’UE aux pays vertueux » : « D’un côté la lutte contre les trafiquants d’êtres humains. De l’autre, les couloirs humanitaires et les flux européens pour extraire les migrants de la traite dont ils sont victimes ». Jeudi 9 mars, Matteo Piantedosi se rendra au conseil « Justice et affaires intérieures » de l’UE. À cette occasion, il devrait réfléchir à une « initiative sur plusieurs fronts » visant à réguler les flux migratoires. Cette initiative repose sur trois enjeux : le premier est celui de la négociation pour mettre en place des fonds européens pour garantir des voies d'accès légales à l’UE. Dans un courrier récent, Meloni a demandé à la Commission « l’allocation de fonds urgents et exceptionnels pour les pays d’origine et de transit ». Cette allocation de fonds européens permettrait de gérer localement, en amont des traversées méditerranéennes, les demandes d’asiles et la protection. « C’est la feuille de route qui plaît au palais Chigi ». Le second enjeu est celui de faire venir légalement des migrants pour travailler dans les États membres, sur la base de leurs compétences professionnelles. Un programme européen existe déjà sur le sujet (Talent Partnership) et « l’Italie demandera son renforcement ». Le projet pilote avait été lancé en octobre dernier pour les réfugiés ukrainiens, mais « l’intention est désormais d’élargir le spectre ». Le dernier enjeu est celui du rapatriement. « À l’accès au marché européen pour les pays en voie de développement, il faut faire correspondre un engagement formel pour contrôler les flux migratoires ». Si le Système des Préférences Généralisées (SPG) prévoit déjà une norme visant à conférer des avantages tarifaires pour les pays en développement œuvrant pour le respect des droits humains et de l’environnement, « une nouvelle clause doit être ajoutée à la liste : l’obligation de rapatrier les migrants auxquels l’asile a été refusé en UE ». Les négociations sont en cours entre la Commission, le Conseil et le Parlement Européen. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « Le revenu de citoyenneté devient le MIA [Mesure d’Inclusion Active] ; un chèque de 375€ pour ceux qui pourraient travailler » : « Le ministère du Travail est en train de mettre au point le nouveau décret qui doit réformer le revenu de citoyenneté. Les propositions sont en cours d’examen par le Trésor public car les mesures indiquées (extension des aides à destination des femmes, renforcement des politiques pour l’emploi…) coûteraient environ un milliard d’euros. La ministre du Travail Elvira Calderone se veut rassurante alors que la possible disparition de ces aides contre la pauvreté inquiète les partenaires sociaux. Les subventions à destination de ceux qu’on qualifie ‘’d’employables’’, ceux qui pourraient travailler, devraient aussi être maintenues mais sensiblement revue à la baisse. Le nouveau dispositif d’aides devrait être en place à partir d’août ou septembre. Il y aura deux grandes catégories de bénéficiaires : les ménages les plus pauvres sans membres pouvant accéder à l’emploi (mineurs, plus de 60 ans, personnes en situation de handicap), et les ménages dont certains membres sont en mesure de travailler. Le revenu de citoyenneté sera encore octroyé aux personnes concernées pour 7 mois maximum et pas au-delà de décembre 2023. Il faudra ensuite présenter la demande pour bénéficier du MIA, synonyme dans la plupart des cas d’une subvention inférieure par rapport au revenu de citoyenneté. Pour les ménages sans possibilité d’insertion sur le marché du travail aussi, les aides de l’Etat seront réduites. Les discussions sont encore en cours, mais le revenu de base pour une personne ‘’employable’’ pourrait passer à 375€ par mois et ce pour un maximum d’un an. Et même pour les ménages sans possibilité d’insertion, c’est la piste avancée par le secrétaire d’Etat Claudio Durigon qui semble privilégiée : à partir de la deuxième demande, les aides seront octroyées pour 12 mois et non sur 18 mois comme lors de la première demande. Quelle que soit la catégorie à laquelle appartient le ménage, les subventions seront octroyées pour des périodes de plus en plus courtes et les demandes devront être présentées avec un intervalle de plus en plus long, l’idée étant d’encourager les bénéficiaires à la recherche d’emploi. Le niveau de revenu pour l’éligibilité à la mesure va également être considérablement abaissé et pourrait exclure une part importante des bénéficiaires actuels (environ un tiers). En revanche, un nouveau mode de calcul devrait davantage tenir compte du nombre de parts et donc privilégier les familles nombreuses. Suite aux remarques de Bruxelles (entre autres), le critère du nombre d’années en tant que résident sur le sol italien doit aussi être corrigé pour passer de 10 à 5 ans. Une vaste plateforme pour l’emploi sera mise en place sous l’égide du ministère du Travail, à laquelle les ‘’employables’’ devront s’inscrire obligatoirement et qui devra permettre de faire coïncider l’offre et la demande. A la première offre d’emploi cohérente avec le profil du bénéficiaire qui sera déclinée, la subvention sera suspendue. Pour éviter le travail clandestin, il sera possible de continuer à percevoir les aides tout en les cumulant avec certains contrats saisonniers ou jusqu’à un certain seuil de rémunération. Les contrôles sur les conditions d’éligibilité des bénéficiaires seront renforcés. Déjà sous le gouvernement Draghi lorsque les contrôles avaient été renforcés, le nombre de bénéficiaires avait sensiblement reculé. Avec cette réforme, le gouvernement entend économiser 2 à 3 milliards d’euros, sur les 7 à 8 milliards que coûte actuellement le revenu de citoyenneté. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. De Rosa, « La Caisse des dépôts et des prêts veut le réseau [de télécommunication] TIM et fait une offre à 18 milliards défiant le fonds d’investissement KKR » : « La Caisse des dépôts et des prêts se relance dans la course pour le réseau TIM en présentant une offre aux côtés du fonds Macquarie pour l’infrastructure du groupe téléphonique italien. Ce dernier examinait déjà une offre du fonds américain KKR portant sur le réseau. La proposition de CDP, valable jusqu’au 31 mars, sera examinée, probablement le 15 mars, après un passage par un comité spécial, CDP étant actionnaire de TIM à hauteur de 10%. Les autorités sur la concurrence de Bruxelles feront également leurs vérifications sur l’opération, puisque CDP et Macquarie contrôlent ensemble Openfiber, principal concurrent de TIM sur le réseau. Les offres de CDP et de KKR concernant le réseau de la fibre, le réseau secondaire de FiberCop et le réseau international de Sparkle. CDP n’offre que 18 milliards contre les 20 milliards offerts par KKR, mais la proposition est moins contraignante et comprend une plus importante part en liquide. En fait, TIM encaisserait de fait une somme supérieure, notamment la valeur supérieure attribuée au réseau de la fibre que TIM contrôle à 100%. Mais surtout, il est évident que le fait d’être appuyé par un actionnaire public, le ministre italien de l’Economie, constitue un avantage non négligeable, d’autant plus que le gouvernement a pour objectif la création d’un réseau national. C’est maintenant à TIM de se prononcer même si le verdict définitif revient au premier actionnaire, Vivendi, pour qui les deux propositions sont encore loin de la valeur qu’il avait indiqué. Pour certains observateurs, l’offre de CDP n’est qu’une étape intermédiaire dans le contexte du remaniement du réseau et doit permettre de trouver une solution pour que Telecom Italia finisse entre des mains qui plaisent au gouvernement. »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, d’A. Marani, « La ligne dure du gouvernement : ‘’il faut sévir’’ ; les liens avec des groupes [anarchistes] étrangers » : « Au lendemain des affrontements avec les forces de l’ordre et des dégradations dans l’espace public, samedi soir à Turin, le gouvernement réaffirme qu’il n’est pas disposé à reculer d’un seul centimètre face à la violence des anarchistes. ‘’On ne discute pas avec ces gens, il faut les arrêter, les juger et les punir’’ tweet le ministre de la Défense Guido Crosetto alors que Matteo Piantedosi, ministre de l’Intérieur, souligne la bonne gestion des débordements par les forces de l’ordre. La nouvelle secrétaire du Parti démocrate, Elly Schlein, a elle aussi ‘’condamné ces phénomènes de violence’’. Les services de renseignement italiens s’attendent à de nouveaux raids, ciblant des objectifs hautement symboliques, de la part du réseau de soutien qui s’est formé autour du détenu anarchiste Alfredo Cospito, en grève de la faim depuis quatre mois en protestation contre le régime de détention sévère. Pour les enquêteurs, Cospito est l’un des chefs de la Fédération anarchiste informelle (association qualifiée de terroriste) et serait le leader de ces mouvements depuis la prison. Ce samedi à Turin, parmi les manifestants, il y avait aussi des anarchistes venus de France et d’Allemagne. L’appel italien à la lutte contre l’Etat et le capital a été entendu à travers une moitié de l’Europe et jusqu’en Amérique du Sud. Le front anarchique international serait en train de se ressouder, de Leipzig, à la Grèce et jusqu’aux étudiants chiliens qui doivent descendre dans les rues le 9 mars. Des ramifications anarchistes qui se seraient renforcées ces dernières années, malgré l’intervention des autorités judiciaires. Le feu anarchico-insurrectionnel est prêt à renaître de ses cendres même si l’on attend le verdict du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits humains, saisi par l’avocat de Cospito sur ses conditions de détention. Dans la capitale, les anarchistes revendiquent de nouveaux raids et les yeux sont rivés sur le 10 mars suite à un appel à la libération de Cospito et d’autres détenus. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, dimanche 5 mars, d’Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre italien des Entreprises et du Made in Italy, – « Le changement ? Biofioul et hydrogène pour faire repartir la filière automobile » : « Les Etats-Unis ont décidé de donner 7.500 dollars pour promouvoir chaque auto électrique fabriquée chez eux avec des composantes nord-américaines. C’est pour cette raison que l’Italie a alerté l’Europe, nous risquons de nous transformer le Vieux continent en un musée au lieu d’être un pôle technologique global. Il faut réorienter les aides au niveau national. [Avec Bruno Le Maire tous ces thèmes ont été abordés] et nous avons adopté une déclaration conjointe sur la politique industrielle en 17 points, très importante. Elle arrive à quelques jours de l’entrée en vigueur du Traité du Quirinal qui a été signé il y a un an entre la France et l’Italie, qui prévoit justement un forum de consultations bilatérales ministérielles et l’institution de groupes de travail, déjà formés il y a quelques semaines. C’est pour cette raison que le document contient des indications aussi fortes sur la gouvernance européenne, la relance des rapports bilatéraux, également dans le secteur spatial, et des affirmations importantes sur la politique industrielle et la transition verte. L’Italie [n’est pas non plus intéressée à bloquer l’électrique], même s’il est vrai que sur ce point nos positions sont plus proches de celles de l’Allemagne qui, comme nous, veut valoriser le biofioul et l’hydrogène. Q. La déclaration marque un dégel avec la France ? Elle marque la volonté de mettre en œuvre de la meilleure façon qui soit le Traité du Quirinal. Un parcours qui servira à déterminer les choix communautaires dans cette phase si décisive. Je souhaite dans ce sens qu’un rapport analogue s’instaure avec l’Allemagne, pour constituer un format trilatéral entre les grandes puissances industrielles, par ailleurs fondatrices de l’Europe. Ce qui n’exclut de rapport identiques avec les autres membres de l’UE ».

ARTICLE, La Stampa, F. Goria « Pour Lagarde, l’inflation représente un monstre qu’il faut abattre » : « Le mantra de Christine Lagarde n'est pas remis en cause. Au contraire. Ainsi, de nouvelles hausses de taux seraient nécessaires pour préserver la stabilité de la zone euro. La numéro un de la Banque centrale européenne (BCE), s'adressant au journal ibérique Vocento, répète que le coût de l'argent devra encore augmenter dans les prochains mois. "L'inflation est un monstre qu'il faut faire baisser", a expliqué Mme Lagarde, soulignant qu'une hausse d'un demi-point de pourcentage est quasiment acquise lors de la réunion du milieu du mois. Et à ceux qui pointent du doigt les conséquences possibles pour les ménages et les entreprises, la banquière centrale française rappelle qu'elle est certaine que "de nombreuses banques sont prêtes à renégocier les prêts immobiliers sur hypothèque pour alléger à terme le fardeau des ménages". La ligne dure était attendue et cela a été confirmé. Quant à savoir si le rythme des augmentations sera modifié, elle a souligné que Francfort est pragmatique : "Nous dépendons des chiffres. De nombreux gouverneurs font des suggestions ou des prévisions et donnent leur avis personnel et leur analyse. En tant que présidente de la BCE, je dois me concentrer sur le processus de décision, qui doit prendre en compte les données et les chiffres’’. A ce stade, le début d’un changement de stratégie de la BCE n’est pas prévu avant 2024. »

ENTRETIEN, Il Messaggero, dimanche 5 mars, d’Antonio Tajani, ministre des Affaires Etrangères « Voici la stratégie internationale » : « ‘’Concernant la rencontre entre Blinken et Lavrov, tout ce qui peut favoriser le dialogue constitue un élément positif. Il faut éviter le risque d’une escalade, en lien avec la menace russe d’utiliser l’arme nucléaire. L’Italie figure au premier rang des pays qui soutiennent l’Ukraine et œuvre en faveur de la paix, sachant qu’une capitulation de Kiev ne peut être la base pour une paix juste. Quant aux propos flatteurs de Lavrov à l’adresse de Silvio Berlusconi, il ne fait aucun doute que ce dernier soit une personnalité crédible, qui a toujours été du côté de l’Occident. Berlusconi a été très déçu par Poutine, il aurait voulu poursuivre dans l’esprit de Pratica di Mare. Il voulait pousser la Russie vers l’Occident. Berlusconi y est parvenu, évitant ainsi l’invasion de la Géorgie avec l’aide de Sarkozy. Dans les Balkans, l’Italie joue à nouveau un rôle majeur, il n’y a pas que la France et l’Allemagne. Avec Pékin, nos relations sont bonnes et il existe plusieurs formes de collaboration. Nous devons maintenir de bonnes relations avec tout le monde. Toutefois, l’Inde devient un partenaire de plus en plus stratégique de l’Italie dans la région. Quant au débat sur la fin des moteurs à combustion, l’Italie travaille en vue de sauver 70 000 emplois. La transition écologique est une bonne chose mais les entreprises doivent avoir le temps de s’y préparer. Enfin, concernant la décision de la BCE de revoir encore à la hausse son taux directeur, cela m’inquiète un peu. On risque la stagnation. J’espère que l’on ne continuera pas sur cette voie, car, contrairement aux Etats-Unis, notre inflation est due à la guerre et à la hausse des coûts énergétiques.’’ »

ARTICLE, Il Messaggero, « La Russa (Frères d’Italie) en Israël, étapes à la Knesset et au Yad Vashem » : « Le président du Sénat, Ignazio La Russa, est en visite en Israël. Aujourd’hui, il y rencontrera le président de la Knesset (le Parlement monocaméral de l'État d'Israël siégeant à Jérusalem), Amir Ohana, puis visitera le mémorial de la Shoah, Yad Vashem. Il se rendra ensuite à la synagogue italienne de Rehov Hillel, qu’il avait déjà visité en 2009 à l’occasion de son mandat de ministre de la Défense, avant de faire une étape au mur des lamentations. »

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Ignazio La Russa visite le mémorial de la Shoah, Yad Vashem.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Estonie : recul de l'EKRE lors des élections législatives.

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Estonie. Le parti national-conservateur EKRE obtient 16,1 % (soit -1,7 point), lors des élections législatives de ce 5 mars 2023, et 17 sièges (soit -2). Il est deuxième, derrière le parti libéral du Premier ministre.
 

Carinthie : légère progression du FPÖ.

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Autriche. Carinthie. Lors des élections de ce 5 mars 2023 pour le Parlement de Carinthie, le FPÖ obtient 24,6 % (soit + 1,6 point). Il arrive en deuxième position derrière les sociaux-démocrates du SPÖ.

(https://www.ktn.gv.at/wahlen/ltwahl2023/)

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Le candidat de tête du FPÖ Erwin Angerer est aussi maire de Mühldorf et député fédéral du FPÖ. "Courageux et déterminé pour notre liberté."

05/03/2023

"La réponse juste"

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Pays-Bas.

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"La réponse juste"

"Les nôtres avant les autres."

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Espagne. Catalogne.

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"Les nôtres avant les autres."

04/03/2023

Geert Wilders veut donner la priorité d'accès aux logements aux Néerlandais.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders a déclaré lors d’un débat à la télévision : « Il y a 900 000 personnes dans la vingtaine et la trentaine qui vivent encore chez elles et qui ne peuvent pas trouver de logement parce que vous faites venir la moitié du monde dans notre pays et que vous leur donnez la priorité pour nos maisons. Et je veux défendre les Néerlandais ! »