21/05/2023
Législatives en Grèce : les nationalistes de Solution grecque obtiennent 4,45 % et 16 élus.
Grèce. Lors des élections législatives de ce 21 mai 2023, les nationalistes de Solution grecque obtiennent 4,45 % et 16 élus (soit + 10). Les nationaux-conservateurs de Niki décrochent 2.92 % et pas d’élu. Les patriotes d’Ethniki Dimiourgia reçoivent 0,81 %. Les ultranationalistes de l’Assemblée des Grecs 0,22 %.
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Bremerhaven : un candidat de BIW a obtenu le soutien de milieux extrémistes.
Allemagne. État de Brême. Le parti BIW a découvert qu’un de ses candidats, Sven Lichtenfeld, qui vient d’être élu au sein du Parlement de l’État de Brême et au sein du Conseil municipal de Bremerhaven, a obtenu, lors de la campagne électorale, le soutien de milieux extrémistes. Il est, à Bremerhaven, le deuxième candidat de BIW en nombre de voix.
Le candidat de tête de BIW à Bremerhaven et fondateur de BIW Jan TImke estime que cela va à l’encontre des valeurs de BIW. En conséquence, Sven Lichtenfeld ne sera plus membre de BIW et n’appartiendra pas au Bündnis Deutschland avec lequel BIW fusionnera. De plus, il est demandé à Sven Lichtenfeld de ne pas prendre ses deux mandats, au sein du Parlement de l’État de Brême et au sein du Conseil municipal de Bremerhaven.
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20/05/2023
Silvio Berlusconi rentre à la maison.
Italie. Silvio Berlusconi (Forza Italia), 86 ans, a quitté ce vendredi 19 mai 2023 l'hôpital milanais où il avait été admis, six semaines auparavant, pour une leucémie et une infection pulmonaire.
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19/05/2023
"Les Italiens contre l’autonomie différenciée qui creuserait l’écart entre le Nord et le Sud."
Italie. Revue de presse.
Les intempéries en Emilie-Romagne ayant fait 13 victimes (recensées à ce stade) et des milliers de déplacés font toujours la Une de tous les médias : « Boue et victimes, des villes dévastées » (Corriere della Sera), « Le désastre des fonds jamais dépensés » (La Repubblica, Sole 24 Ore). Le G7, Meloni et la ligne pour freiner Pékin » (Corriere) est cité ainsi que « Le rapport de la Banque d'Italie soulève des critiques sur la réforme fiscale [du gouvernement] » (Corriere).
Sur Twitter, le hashtag #Trudeau, en référence au Premier ministre canadien, domine suite à sa rencontre, au Japon, avec la présidente Meloni au cours de laquelle il a exprimé son inquiétude pour les droits des personnes LGBT en Italie.
Giuseppe Conte
ENTRETIEN, La Stampa, de Nello Musumeci (Frères d’Italie), ministre de la Protection civile, “On reconstruit seulement pour avoir les faveurs de l’opinion publique et on délaisse la prévention” : “Nous vivons sur un territoire à risque et le processus de tropicalisation du climat concerne désormais aussi l’Italie. Ces événements désastreux se répéteront. Nous devons être en mesure de cartographier les territoires les plus fragiles et de planifier les interventions nécessaires. Aujourd’hui nous sommes pris au dépourvu car, depuis 80 ans, la fragilité de notre territoire n’a jamais été une priorité pour les différents gouvernements. Une ligne cynique et perverse a été adoptée, basée sur l’idée que les promesses de reconstruction sont plus rentables en termes de consensus qu’une bonne action de prévention. Nous étudions deux propositions de loi, une pour accélérer la phase de reconstruction à la suite d’un drame (allègement des procédures, délais prédéfinis pour les travaux …), l’autre pour simplifier la prévention structurelle, trop souvent freinée par des contraintes environnementales discutables. C’est le cas par exemple des matériaux de constructions des berges des fleuves qui ne sont parfois pas assez solides. Il faut repenser le réseau fluvial, le système de récupération des eaux de pluie et concevoir un plan national pour le stockage de l’eau. Il faudra des dizaines de nouvelles digues mais aussi des bassins et autres petits systèmes de stockage pour les entreprises agricoles en collaboration avec les régions. Enfin, il faut intervenir sur le réseau de distribution pour limiter la déperdition atteignant parfois les 50%. Ces interventions nécessitent quelques mois pour certaines (bassins…) et plus de sept ans pour d’autres (les digues). Nous allons allouer 20 millions à l’Emilie-Romagne pour la gestion de cette phase d’urgence. Le Président de la région parle de plusieurs milliards d’euros de dégâts mais c’est encore tôt pour une estimation. »
Nello Musumeci
SONDAGE, La Repubblica, A. Noto « Les Italiens contre l’autonomie différenciée qui creuserait l’écart entre le Nord et le Sud » - le projet de loi ne plaît pas aux jeunes ni aux régions du Nord : « L’autonomie différenciée coupe en deux l’Italie et un avis défavorable ressort d’un dernier sondage. Environ 60% des Italiens estiment que cette réforme creuserait l’écart entre le Nord et le Sud du pays. Ce score atteint 70% auprès des jeunes et 76% des habitants du Sud et des iles. Ce qui surprend, c’est qu’un Italien sur deux, habitant au Nord du pays, se dit contre cette réforme. Seuls 31% des sondés estiment que cette réforme pourra favoriser les régions les plus vertueuses, indépendamment de leur localisation géographique. La cote de popularité de la Présidente du Conseil connait une légère baisse, laissant 2 points de pourcentage en un mois et s’attestant désormais à 40%. Ce qui est surprenant, c’est qu’environ 1 électeur sur trois de Renzi ou de Calenda approuve le travail de Meloni, chose qu’il ne faut pas sous-estimer du point de vue politique. Au sein des électeurs de Fratelli d’Italia, le degré de satisfaction change en fonction des questions. En général, leur avis sur les politiques économiques et internes est positif. En revanche, sur les sujets de politique étrangère, la posture atlantiste et européenne imprimée par Meloni soulève certaines critiques parmi ses électeurs : le plein soutien à l’Ukraine est partagé par 57% des électeurs de Fdi, tandis que le soutien aux Etats-Unis et à l’UE ne va pas au-delà de 50%. Cela s’explique sans doute car la Présidente du Conseil a changé sa posture par rapport à l’époque où elle était dans l’opposition. Il faudra voir ensuite si cette évaluation critique peut se transformer en désaffection. A ce stade, il est possible d’enregistrer plutôt un sentiment de déception. Passons aux intentions de vote. FdI perd un demi-point et passe à 27,5%. Le parti de Schlein freine un peu son accélération (de 16 à 21% depuis les primaires) et réduit l’écart avec Fdi. La Ligue est stable à 10% tandis que le M5S continue son hémorragie de voix et passe à 14%. Italia Viva augmente un peu, en attendant de voir la nouvelle configuration du troisième pôle aux élections européennes. »
PROPOS, La Stampa, d’Elly Schlein, dirigeante du Parti démocrate : « Cette réforme sur l’autonomie régionale augmente les disparités » : « Elly Schlein, devant l’Etat-major de son parti convoqué au lendemain de l’urgence qui a frappé l’Emilie-Romagne, fait le point sur plusieurs sujets, à commencer par la réforme du ministre Calderoli concernant l’autonomie régionale différenciée. ‘’C’est une réforme erronée, tant sur le plan du fond que sur le plan de la méthode suivie : le gouvernement est en train de contourner les Chambres. Faire avancer ce genre de proposition sans prévoir un seul euro sur un fonds de rééquilibrage [pouvant éviter les disparités de ressources] à hauteur de 50 ou 70 milliards signifie se moquer des citoyens. Le pays, divisé, nécessite d’être recousu. Nous avons demandé un moratoire sur l’autonomie différenciée et sur les institutions locales. C’est pourtant Meloni elle-même qui avait dit que sur les réformes il fallait un vrai échange sans préjugés’’. Concernant les intempéries, Schlein explique ‘’le PD demande au gouvernement d’adopter au plus vite un décret, en s’engageant à donner son soutien sans distinctions de couleur politique, avec les Région et les municipalités. Nous demandons au gouvernement de nous impliquer sur la mise en sécurité, sur les aides économiques et sur le rétablissement de la mobilité en Emilie-Romagne.’’ »
ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Autonomie régionale, flat tax et retraites, les dossiers de la Ligue rencontrent des difficultés » : « Les trois réformes-bannière de la Ligue nous montrent l’agitation au sein du parti de Salvini. Il y a d’abord eu la polémique sur cette ‘’main invisible’’ évoquée par la Ligue, qui se cacherait derrière la publication sur Internet du rapport du bureau budgétaire du Sénat. Ce rapport soulève de fortes critiques sur le projet de loi qui favoriserait des inégalités entre les régions. Hier, la flat tax, l’impôt à un seul taux, a été critiquée par la Banque d’Italie, qui expliquait que ce système n’était pas compatible avec les pays ayant des politiques sociales comme le nôtre. Enfin, il y a quelques semaines le Sole, le ministre de l’Economie Giorgetti mettait en garde contre la baisse du taux de natalité en soulignant ‘’il n’existe pas de réforme des retraites compatible avec notre situation démographique’’. L’une après l’autre, les batailles identitaires de la Ligue semblent se fragiliser. Salvini devra ainsi se demander comment il est possible de rester dans le gouvernement sachant que le scénario économique et politique offre peu de marges et plusieurs difficultés. C’est le président de la région Vénétie, Luca Zaia, qui a répondu à cette question subjacente, en affirmant hier que ‘’sans l’autonomie c’est la raison contractuelle même de la majorité qui serait remise en cause’’. Il s’agit d’un diktat et cela montre que le couac sur l’autonomie n’a pas été ressenti par les léguistes comme un simple incident de parcours. La même sonnette d’alarme pourrait retentir après le rapport de la Banque d’Italie. C’est une saison de négociations et de revendications qui s’ouvre pour Salvini et qui se terminera avec l’adoption de la loi de finances. Il est juste de rappeler que les partis se présenteront seuls aux élections européennes et que chacun devra s’y rendre en ayant encaissé des objectifs concrets. Les tensions sont déjà visibles. »
Luca Zaia
Giorgia Meloni
INTERVENTION, La Repubblica, Fumo Kishida, premier ministre japonais, « Hiroshima, G7 pour l’Ukraine » : « La communauté internationale se trouve aujourd'hui à un tournant de son histoire. Elle doit faire face à des crises complexes, telles que l'urgence climatique, la pandémie et l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Je suis déterminé à me joindre à tous les dirigeants du G7, à commencer par la Première ministre Giorgia Meloni, pour relever les défis auxquels la communauté internationale est confrontée. J'ai l'intention d'approfondir le débat au sommet du G7 dans deux perspectives. La première est de démontrer notre détermination, en tant que dirigeants du G7, à soutenir un ordre international libre et ouvert fondé sur l'État de droit. Les pays fragiles sont ceux qui ont le plus besoin de l'"État de droit", et l'on peut affirmer que l'adhésion aux principes de la Charte des Nations unies - tels que le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, le règlement pacifique des différends ou le non-recours à la force - est une condition préalable fondamentale à la jouissance de la "liberté" au sein de la communauté internationale. La deuxième perspective consiste à renforcer l'engagement avec les pays du Sud. L'invasion russe de l'Ukraine a porté un coup sévère aux moyens de subsistance de la population mondiale, à commencer par les pays en développement. Nous ne pouvons pas instaurer un climat de confiance avec eux sans porter notre attention sur les défis auxquels ils sont confrontés et sans travailler à les résoudre. Les défis de la communauté internationale ne peuvent pas non plus être résolus sans la coopération de ces pays. C'est dans cet esprit que le sommet d'Hiroshima invitera, outre le G7, les chefs d'État de huit pays et les dirigeants de sept organisations internationales à organiser des réunions d'information sur cette question. Sur la base de ces deux perspectives, les thèmes à l'ordre du jour du sommet d'Hiroshima seront les grandes questions mondiales, telles que la situation en Ukraine, les affaires régionales, y compris l'Indo-Pacifique, la résilience et la sécurité économiques, le désarmement nucléaire et la non-prolifération, l'économie mondiale, y compris la sécurité alimentaire et énergétique, le changement climatique, la santé internationale et le développement. J'ai obtenu la participation du président Zelensky au sommet d'Hiroshima, avec l'intention d'y démontrer la solidarité inébranlable du G7 avec l'Ukraine. Outre l'appel au retrait immédiat et inconditionnel de toutes les troupes et de tous les équipements de Russie, j'ai l'intention de confirmer que le G7 continuera à imposer des sanctions sévères à la Russie et à soutenir fermement l'Ukraine. Concernant l’Indo-Pacifique et compte tenu également du fait que le Japon est le seul pays asiatique au sein du G7, j'ai l'intention de faire du sommet d'Hiroshima l'occasion de confirmer l'engagement du G7 en faveur d'un "Indo-Pacifique libre et ouvert (Foip)". À l'heure où les fondements de l'ordre international sont ébranlés, la sécurité de l'Europe et celle de l'Indo-Pacifique sont indissociables. L'Italie est également de plus en plus impliquée dans l'Indo-Pacifique. En janvier dernier, nous avons convenu avec G.Meloni d'élever les relations entre nos deux pays au rang de "partenariat stratégique". Ces dernières années, la coopération entre le Japon et l'Italie dans le domaine de la sécurité et de la défense a progressé, avec des initiatives telles que l'annonce en décembre dernier de l'accord entre le Japon, l'Italie et le Royaume-Uni pour le développement conjoint de la prochaine génération d'avions de combat, ou l'arrivée au Japon de la frégate Morosini, prévue pour le mois de juin prochain. J'espère que l'Italie renforcera encore sa présence dans l'Indo-Pacifique à l'avenir. En travaillant avec les pays du G7, y compris l'Italie, qui en assurera la présidence l'année prochaine, et avec des partenaires tels que les pays du Sud, j'ai l'intention d'envoyer un message fort depuis Hiroshima. »
Fumo Kishida et Giorgia Meloni
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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18/05/2023
Municipales à Bermerhaven : BIW obtient 19,6 % et l’AfD 5,9 %.
Allemagne. État de Brême. Municipalité de Bremerhaven. Lors des élections de ce 14 mai 2023 pour le Conseil municipal de Bremerhaven, BIW obtient 19,6 % (soit + 11,6) et l’AfD 5,9 % (soit – 2,8).
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
Verts : écologistes
Die Linke : post-communistes
FDP : libéraux
BIW : patriotes
Die Partei : satirique
Piraten : pirates
AfD : patriotes
Sièges :
(https://www.wahlen-bremen.de/Wahlen/2023_05_14/Bremerhave...)
20:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Parlement de l'État de Brême : BIW obtient 9,4 %.
Allemagne. État de Brême. Lors des élections pour le Parlement de l'État de Brême de ce 14 mai 2023, BIW (Bürger in Wut - Citoyens en colère) obtient 9,4 %. L'AfD n'a pas été autorisée à se présenter.
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
Verts : écologistes
Die Linke : post-communistes
FDP : libéraux
BIW : patriotes
Sonstige : autres
Sièges :
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/15/l-a...)
19:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Un fonds souverain [pour les entreprises] du Made in Italy."
Italie. Revue de presse.
Les intempéries en Emilie-Romagne ayant provoqué d’importantes inondations et fait une dizaine de victimes et des milliers de déplacés, font toujours les gros titres, avec large couverture photographique : « Des morts et des déplacés, comme un séisme » (Corriere della Sera), « Sous l’eau » (La Repubblica), « Notre Romagne » (Stampa, Giornale), « Noyés sous la boue » (Messaggero), « La politique du ciment [fait de l’Emilie-Romagne] une région-record de l’imperméabilité » (Fatto). « Invasion russe en Ukraine, des failles dans le pouvoir de Poutine allant de Prigogine aux oligarques » (Corriere), « Le Pape ignore le « niet » de Kiev et continue les négociations » (L’Unità). « Paris sans retenue : Darmanin insulte encore Meloni, contournant ainsi Macron » (Il Giornale). « Décret sur les migrants : l’ONU adresse une lettre au gouvernement : il faut modifier le texte » (Avvenire).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Le gouvernement est prêt à débloquer 20 millions d'euros d'aide. Trente mille personnes évacuées » par Alessandra Arachi : « 200 millimètres de pluie sont tombés en 24 heures sur l'Émilie-Romagne, soit autant que la moyenne d'un peu plus d'un mois. La région se noie dans le désespoir. Il y a quinze jours, elle avait déjà été frappée par une tempête de nuages, victime d'un événement extrême, du genre de ceux qui font penser aux graves dommages causés par le changement climatique. Giorgia Meloni suit en permanence la situation à distance et annonce la tenue d'un Conseil des ministres mardi prochain. Les mesures à mettre sur la table pour faire face à l'urgence sont prêtes : plus de 30 000 personnes ont été évacuées, dont environ 20 000 dans la seule région de Ravenne. Nello Musumeci, ministre de la Protection civile, a déjà fait savoir qu'il demanderait 20 millions d'euros supplémentaires, en plus de ceux déjà alloués le 4 mai. "Ils seront utilisés pour faire face aux premières dépenses d'urgence nécessaires, pour la remise en état du réseau routier", a-t-il expliqué avant d'ajouter que lors du conseil des ministres de mardi, l'état d'urgence sera étendu à la province de Rimini, en plus de celles de Reggio Emilia, Modène, Bologne, Ferrare, Ravenne et Forlì-Cesena. "Dans quelques jours, le gouvernement fera rapport au Parlement", a déclaré le ministre des relations avec le Parlement, Luca Ciriani. Aucun répit n'est prévu aujourd'hui non plus, l'alerte rouge ayant été déclenchée dans une grande partie de la région. Les trains à destination de l'Émilie-Romagne circulent en dents de scie. Sur l'autoroute A14, l'eau a atteint la chaussée dans de nombreux cas. Les camions et même les voitures ne peuvent pas circuler, sauf sur le tronçon entre Bologne San Lazzaro et l'embranchement pour Ravenne. Ils travaillent d'arrache-pied, 50 véhicules et plus de 100 hommes sont en service sur l'autoroute. Tous les aspects de la tragédie sont pris en compte. Même les aspects économiques : "Les délais de paiement et d'exécution des impôts seront suspendus pour les particuliers et les entreprises", a déclaré le vice-ministre de l'économie Maurizio Leo, annonçant également des mesures pour les hypothèques. Le ministre de la justice, Carlo Nordio, a quant à lui indiqué que les audiences des tribunaux seraient reportées et les obligations suspendues. La situation de l'agriculture est très délicate. Le ministre Francesco Lollobrigida a déclaré que les dommages réels ne seront calculés qu'une fois l'événement terminé. "Nous ouvrirons une discussion avec les catégories concernées, comme nous l'avons déjà fait avec l'Émilie-Romagne, qui sera mise à jour pour essayer de comprendre quelles ressources disponibles peuvent être investies". Marina Calderone, ministre du travail, a déclaré : "Il y aura une reconnaissance des entreprises et des réalités de production concernées. Nous réfléchirons à des amortisseurs sociaux pour des catégories de travailleurs tels que les travailleurs temporaires dans le secteur agricole" ».
ENTRETIEN, Il Resto del Carlino, de Matteo Salvini, vice-président du Conseil et ministre des Infrastructures, « [Allouons] dès maintenant 100 millions d’euros et finissons-en avec les refus systématiques, nous débloquerons les chantiers » : « Plusieurs acteurs entrent en jeu dans cette crise. Le ministère des Infrastructures et des Transports fait partie du comité national de la Protection civile. Nous pouvons aussi compter sur le professionnalisme de la Garde côtière qui a mis à disposition ses moyens et participé aux missions de secours. Il y a deux grandes questions à affronter aujourd’hui : d’une part la crise hydrique, d’autre part le risque hydrogéologique. Sur la première il faut construire, réparer, améliorer toutes les infrastructures de gestion de l’eau, y compris pour sa réutilisation industrielle ou agricole. Le ministère a mis plus de 100 millions sur la table, ce qui n’est qu’une première tranche dans ce contexte d’urgence. Il faut notamment intervenir sur le Canal d’Emilie-Romagne, cela ne peut plus être repoussé. Nous payons les conséquences de trop nombreux refus qui ont retardé les chantiers et bloqué le pays à tous les niveaux, comme sur le nettoyage du lit des fleuves ou sur les digues pour lesquelles on attend parfois depuis plusieurs années le feu vert de la Cour des Comptes. Nous avons décidé de reprendre la main sur la construction de quatre grandes digues afin de sortir de l’impasse. Les infrastructures en chantier en Emilie-Romagne ne seront pas efficaces seules, sans une nécessaire mise en sécurité des fleuves et cours d’eau. Nous tentons de mettre en place un dialogue direct avec les maires et recueillons les signalements des collectivités locales. Nous espérons recevoir d’autres fonds pour mettre en œuvre le programme d’entretien des fleuves et des berges, et autres structures hydrauliques à risque, de la part des autres ministères mais aussi d’éventuelles aides européennes. Il faut au moins un milliard par an lors des prochaines années pour faire face à la seule crise hydrique. Nous pouvons déjà compter sur les Fonds FSC qui ont été alloués surtout au sud, et certains fonds européens reçus pour financer des projets spécifiques. Mais nous pensons au retard accumulé sur des chantiers décisifs comme le MOSE qui sauve désormais systématiquement Venise après des années de polémiques. La vérité est que lorsque des événements dramatiques comme celui-ci surviennent, tout le pays est bloqué et coupé en deux.»
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Le projet de la Ligue irrite la coalition de droite » : « Le projet de texte sorti du bureau technique du Sénat sur les parties critiques de la réforme sur l’autonomie régionale différentiée, voulue par la Ligue, a ouvert une polémique envenimée. Une polémique non seulement entre le parti de Salvini et les oppositions, comme cela était prévisible, mais au sein même de la majorité. Les accusations peu édulcorées des léguistes à l’égard des alliés, évoquant un « coup » interne avec la publication du texte comme si l’on voulait faire sauter la réforme phare de la Ligue, a surpris tout le monde. En général, ces accusations n’ont pas reçu de réponse. Très peu de représentants de la coalition de droite ont manifesté un geste de solidarité envers la Ligue. L’épisode aurait pu passer aux oubliettes, le Sénat ayant minimisé le tout. Toutefois, cela n’a pas suffi. C’est comme si ces critiques avaient alimenté des doutes déjà existants dans la majorité. Au-delà des positions officielles de soutien à l’autonomie régionale fortement voulue par Salvini et Calderoli, il y a un accueil très froid parmi les alliés. La crainte est qu’en soutenant une réforme jugée dangereuse pour l’unité de l’Italie, la Ligue finisse par faire un cadeau électoral à ses adversaires. Notamment au Sud du pays. Par ailleurs, la Ligue a toujours souligné la complémentarité entre la réforme de l’autonomie et la réforme présidentialiste voulue par Meloni. Si l’une des deux devait tomber à l’eau, tout sauterait. Difficile de faire des prévisions, à ce stade. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Ignazio La Russia (Frères d’Italie), Président du Sénat « Il n’y a aucun boycott, par ailleurs les rapports des bureaux techniques ne sont jamais élogieux » : « [Concernant la publication sur Internet du rapport des bureaux budgétaires du Sénat] il n’y a eu aucun « coup monté ». Aucun président du Sénat ne ferait une chose pareille, s’exposant à des critiques légitimes. Il n’y a eu aucune pression de ma part. Ces rapports ne passent pas par mon bureau. Il s’agit d’une erreur. Il n’y a aucun élément politiquement important dans cette histoire. Donner un jugement sur cette réforme ne relève pas de mes fonctions. Ces dossiers sont écrits par des experts, pas par des politiciens. A ma connaissance, il n’y a pas de disputes au sein du gouvernement sur les réformes. J’ai même l’impression qu’il y a une large entente au sein du gouvernement en la matière. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Luca Zaia, (Ligue) Président de la région Vénétie « Si la réforme de l’autonomie régionale n’est pas adoptée, c’est la raison d’être de la majorité qui serait remise en cause » : « J’aimerais bien connaitre le responsable du Bureau budgétaire du Sénat, dont j’ignore l’identité, ne serait-ce que pour permettre une échange avec nos académiciens qui ont contribué à l’écriture de cette réforme et qui affirment exactement le contraire. Il s’agit là d’un jugement plus politique que technique. L’accord sur l’autonomie est l’un des piliers de cette majorité. Si cette réforme ne devait pas être réalisée, c’est le contrat même sur lequel est fondée cette majorité qui n’aurait plus de sens. La centralité de l’Etat est une culture arriérée, nous sommes pour la renaissance du fédéralisme, ce qui implique un grand changement social et culturel. »
ARTICLE, La Repubblica, de D. Longhin, « Un fonds souverain [pour les entreprises] du Made in Italy, une pluie d’argent pour les labels, les salons et les lycées » : « L’élément clef du projet de loi qui doit être approuvé la semaine prochaine en Conseil des ministres est la création de toute pièce de ce fonds souverain avec une dotation publique qui devrait être de 500 millions à un milliard. Des fonds privés et d’autres institutions pourront toutefois y contribuer. Un fonds qui permettra l’acquisition par l’Etat de parts minoritaires ne lui donnant donc pas un droit de contrôle sur les entreprises ainsi soutenues, et qui ‘’aidera au développement des filières italiennes’’ souligne le ministre des Entreprises et du Made in Italy Adolfo Urso (Frères d’Italie). Le projet de lycées ‘’Made in Italy’’ en lien avec les secteurs industriels a déjà été annoncé. Les nouveautés sont la création de comptes de dépôts avantageux pour soutenir les études des jeunes ; la création de la fondation ‘’Entreprises et compétences’’ pour mettre en réseau les établissements techniques, les formations et les entreprises ; l’introduction d’un label pour valoriser les restaurants italiens partout dans le monde. Le ministère entend aussi durcir les sanctions contre la contrefaçon. La figure du ‘’retraité-tuteur’’ sera introduite, permettant à d’anciens employés de revenir dans l’entreprises pour transmettre leurs compétences aux plus jeunes pour une rémunération maximale de 15 000 euros par an. Une Exposition permanente et une journée du Made in Italy devraient être créées, le 15 avril, jour de la naissance de Léonard de Vinci, symbole du génie italien. Ce sera ‘’la journée de la fierté de nos produits et entreprises, de la culture et du modèle italien dans le monde’’ explique Urso. Le projet entend donc miser sur ‘’le Made in Italy comme moteur de la reprise du pays’’ souligne le ministre des Entreprises. C’est toutefois le ministère de l’Economie et des Finances qui prendra les décisions sur la stratégie et les interventions. Le texte prévoit l’entrée du MEF au capital de certaines entreprises nationales mais toujours pour une part minoritaire. »
ARTICLE, la Repubblica, T. Ciriaco et P. Mastrolilli, « Sur les Routes de la Soie : Biden accorde du temps mais la sortie de l’Italie n'est pas négociable » : « Présente à Hiroshima dans le cadre du Sommet du G7, la présidente du Conseil italien G. Meloni aura vraisemblablement l’occasion d’échanger avec son homologue américain J. Biden sur la sortie italienne du projet des Nouvelles Routes de la Soie en Europe, alors que ce dernier a accepté d’accorder plus de temps à l’Italie pour que celle-ci fasse son choix. Pour rappel, l'Italie est le seul pays du G7 à avoir rejoint en mars 2019 le projet chinois ‘’Belt and Road Initiative‘’, dont le mémorandum signé par Conte a posé le cadre d’une future coopération commerciale et culturelle entre les deux pays. Néanmoins, l’arrivée de Meloni au pouvoir a remis en cause cet accord, (dont la signature non-contraignante ne lui attribue pas la valeur de Traité), en privilégiant le fait de renouer les relations que l’Italie entretenait jusque-là avec ses alliés occidentaux. La présidente du Conseil se trouve ainsi dans une position diplomatique délicate et demande aux États-Unis du temps pour trouver une solution stratégique qui ne suscite pas de ‘’ressentiments’’ à Pékin tout en s’en ‘’tenant à la nécessité d'une relation privilégiée avec Washington’’. Au regard des événements des derniers mois et des positions ‘’atlantistes’’ prises par l’Italie notamment dans le cadre du conflit en Ukraine, J. Biden accorde sa confiance à G. Meloni pour que celle-ci s’essaie à cet exercice diplomatique périlleux qui s’annonce avec Pékin. Preuve du nouveau virage pris par le gouvernement italien, le leader de Forza Italia S. Berlusconi a semble-t-il lui aussi revu ses positions en s’estimant désormais favorable au renouement du dialogue et à la mise en place d’un pourparler entre l’Ukraine et la Russie. L’Italie semble ainsi avoir ‘’parié sur Washington pour compenser son isolement européen relatif’’, à l’image des derniers conflits qui l’opposent à la France, même si le pays doit désormais donner des garanties d’engagement à J. Biden pour éviter une potentielle crise diplomatique avec son allié américain. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Saxe : "Attaques sexuelles dans les piscines : 71 % des auteurs sont des migrants."
Allemagne. Saxe. Les auteurs proviennent essentiellement d'Afghanistan, d'Irak et de Syrie.
"Attaques sexuelles dans les piscines : 71 % des auteurs sont des migrants."
(https://afd-fraktion-sachsen.de/afd-anfrage-sexuelle-uebe...)
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Deux élus des Démocrates suédois visitent le Parlement israélien.
Suède et Israël. Le député européen des Démocrates suédois Charlie Weimers et le député national des Démocrates suédois Richard Jomshof ont visité le Parlement israélien.
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17/05/2023
Résultats du premier tour des élections municipales de 2023 en Italie.
Italie. Le premier tour des élections municipales de ce 14 et 15 mai 2023, se déroulant au sein de 595 municipalités, a vu, au sein des villes qui sont des chefs-lieux de provinces ou des capitales de régions, le centre-droit emporter 4 villes (Sondrio, Treviso, Imperia et Latina), contre 2 par le centre-gauche (Brescia et Teramo).
Le deuxième tour aura lieu deux semaines plus tard.
Résultats par municipalité :
https://elezioni.interno.gov.it/comunali/scrutini/2023051...
Frères d'Italie augmente son score dans tous les chefs-lieux :
(https://www.tuttitalia.it/elezioni-italiane/elezioni-comu...)
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Les élections européennes se tiendront entre le 6 et le 9 juin 2024.
UE. Les élections européennes se tiendront entre le 6 et le 9 juin 2024.
(https://www.euronews.com/my-europe/2023/05/17/the-next-el...)
15:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le test électoral des municipales récompense Meloni et le PD, mais on assiste à l’écroulement du M5S."
Italie. Revue de presse.
Les intempéries en Emilie-Romagne ayant provoqué d’importantes inondations et fait de nombreux déplacés font les gros titres, avec large couverture photographique « Les fleuves débordent, la fuite sur les toits » (Corriere della Sera), « L’Emilie-Romagne sous l’eau, la fuite sur les toits » (La Repubblica), « Le piège de la boue » (Il Messaggero). « La réforme de l’autonomie régionale divise l’Italie [selon un rapport du Sénat] » (La Repubblica), « Haute tension sur la réforme des régions » (Il Messaggero). « Elections municipales, le match Meloni-Schlein au second tour » (La Stampa). « Abolition du revenu de citoyenneté : les 15 millions économisés iront à l’industrie militaire » (Fatto Quotidiano). « Conseil de l'Europe, le dégel entre Meloni et Macron sur les migrants » (Il Messaggero, La Stampa).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Le test électoral des municipales récompense Meloni et le PD, mais on assiste à l’écroulement du M5S » : « La lune de miel avec la droite de Giorgia Meloni se poursuit. Le Parti démocrate résiste et les 5 Etoiles subissent une hémorragie de voix. Toutefois, le match demeure encore ouvert, le second tour devant encore se tenir. Les 28 et 29 mai seront alors décisifs. Pour la droite, ce n’a pas été un triomphe, toutefois le climat est positif au sein de la majorité et les réactions sont unanimes ‘’les Italiens confirment leur soutien à notre coalition’’.»
ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les attentes électorales de Meloni après les décrets sur le travail et celui sur les migrants » : « Si les élections municipales répondent à des logiques locales, l’écho des sujets nationaux arrive inévitablement jusqu’aux urnes. S’il faut attendre le second tour pour avoir un bilan complet, il est possible toutefois de comprendre le climat dans lequel les électeurs se sont rendus aux urnes. Commençons par le décret le plus important, adopté le 1er mai, prévoyant une baisse des charges sociales afin de soulager les travailleurs face à l’inflation. Meloni et ses alliés s’attendaient à un certain effet lors du scrutin. Si plusieurs ont fait le rapprochement avec les fameux 80€ donnés par le gouvernement Renzi, le résultat n’a pas pour autant été le même. La liste des mesures adoptées par le gouvernement est longue, sur la loi de finances, le moratoire sur les taxes non payées, l’assouplissement des peines pour les fraudes fiscales, le décret régissant les sauvetages en mer des ONG et le décret Cutro prévoyant des peines plus dures pour les passeurs. En général, face à une grande production de textes législatifs, il n’y a jamais eu de réponse enthousiaste de la part des électeurs. La réponse a été inférieure aux attentes. Meloni subit donc elle aussi le phénomène d’un rapport structurellement plus faible avec les électeurs. Il y a une certaine méfiance. On préfère attendre les résultats et on a pu effectivement constater cette tendance à l’attente lors des élections municipales. »
COULISSES, La Repubblica, de G. Casadio, « [Rapport du Sénat sur la réforme de l’autonomie régionale], Calderoli et Salvini contre La Russa et Fratelli d’Italia, ‘’c’était un piège et ce n’est pas comme cela qu’on ira très loin’’ » : « La réforme sur l’autonomie des régions italiennes telle que la défendait la Ligue semble avoir été soudainement écartée, comme l’indiquait hier une publication surprise, sur les réseaux sociaux, mais portant bien le sceau du Sénat. Un véritable tremblement de terre politique et une méthode qui blesse particulièrement le ministre des Affaires régionales et père de la réforme, Roberto Calderoli. Les rêves d’autonomie de la Ligue se brisent face aux chiffres : d’après le document, le risque de disparité et d’inégalités est trop fort et l’Etat unifié ne peut se le permettre. Matteo Salvini et le ministre léghiste dénoncent un mauvais coup venant de leurs propres alliés. Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia, avec le soutien de Forza Italia et de la ministre chargée des réformes Elisabetta Casellati poursuivent d’autres objectifs. Pour la Présidence du Conseil, la priorité est la réforme constitutionnelle qui devrait être examinée par le Parlement au moins en première lecture avant les européennes de 2024. L’autonomie différenciée passera après. Salvini rassure son collègue ministre : c’est la bataille de tout le parti et si cette réforme est écartée alors l’appartenance de la Ligue au gouvernement ‘’n’a plus de sens’’. Les léghistes s’en prennent à Ignazio La Russa, président du Sénat. L’échange avec Calderoli est houleux. C’est à ce moment-là que le document précédemment publié disparait d’internet. Il semble que Salvini ait réussi à joindre Giorgia Meloni qui se rendait à Reykjavik et qui dit ne pas être au courant. Le document mis au point par les Sénateurs et publié un peu plus tôt reprenait les critiques avancées par le Parti démocrate, la gauche et le Mouvement 5 Etoiles depuis plusieurs mois, en particulier le risque de forte division de l’Italie. Aujourd’hui le PD demandera des comptes sur ce que le Sénat a qualifié d’ ‘’erreur de publication’’. Les soupçons de la Ligue sont alimentés par le fait que les auditions sur la réforme [constitutionnelle] sont prévues pour la semaine prochaine en commission Affaires constitutionnelles. Il y avait déjà eu des tensions entre le président de la commission, un proche de Meloni, et Calderoli. Bien que ce dernier nie avoir menacé de démissionner, hier soir, la tempête n'était pas encore tout à fait retombée. On comprend surtout que l’allié Salvini risque d’être de plus en plus gênant pour Giorgia Meloni. »
ARTICLE, La Repubblica, « Migrants, Macron : "Je verrai Meloni. L'Italie ne peut pas rester seule". » par Emanuele Lauria : « Une poignée de main, un sourire, dans une atmosphère que les sources de Chigi définissent comme "très cordiale". Dans la salle de concert futuriste surplombant l'océan qui accueille le sommet des 46 dirigeants du Conseil de l'Europe, Giorgia Meloni et Emmanuel Macron rétablissent des relations qui, ces derniers mois, ont été mises à mal à plusieurs reprises par les attaques françaises contre les politiques migratoires du Palais Chigi. Ce sommet apporte une éclaircie dans les relations entre deux des principaux partenaires de l'Union européenne. Ce sont d'abord les propos du président français qui le laissent présager. En réponse à une question de Tg3, il déclare : "Meloni ? Oui, je la verrai. J'espère pouvoir coopérer avec son gouvernement parce que je ne sous-estime pas le fait que l'Italie, en tant que premier pays d'arrivée des migrants, est confrontée à une pression très forte : elle ne peut pas être laissée seule. Nous devons accueillir ceux qui fuient les guerres mais aussi lutter contre le trafic illégal d'hommes et de femmes qui arrivent d'Afrique dans la misère". Il appelle à la "solidarité européenne" et parle de "frontières communes". Il répète que "nous devons travailler avec l'Italie". Un ton bien plus conciliant que celui employé jusqu'à présent dans les déclarations attribuées à l'Elysée, ou utilisées par les représentants du gouvernement français et les "fidèles" de Macron. En particulier celle du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui avait défini Meloni comme "incapable de résoudre les problèmes migratoires". Lors du G7 d'Hiroshima, une rencontre bilatérale pourrait avoir lieu. Avant même les propos de Macron, Meloni a minimisé hier l'ampleur des tensions avec la France, donnant la priorité aux "questions qu'à ce stade la communauté internationale doit avoir la force d'aborder sans faiblir" ».
ARTICLE, Sole 24 Ore, de B. Fiammeri, « Meloni-Macron, un face-à-face imminent sur la crise migratoire » : « L’objectif des leaders qui se sont rendus à Reykjavik pour de la Conseil de l’Europe était principalement de manifester leur soutien à Kiev. Giorgia Meloni arrive à la conférence quelques minutes seulement avant Macron et, alors qu’une bilatérale est évoquée depuis des jours, les deux leaders se saluent et n’ont qu’un bref échange dans ‘’la plus grande cordialité’’, nous indique-t-on. Le G7 pourrait donc être le véritable décor pour une rencontre à proprement parler. Les conditions sont réunies. La Présidente italienne du Conseil ne se prononce pas dans un premier temps, indiquant que le G7 sera de toute façon une occasion ‘’pour tout le monde de parler avec tout le monde’’, et souligne que ‘’peu importe quand et comment’’, l’important étant ‘’les questions que la communauté internationale doit avoir la force d’affronter et de réaffirmer sans tourner autour du pot’’. ‘’Le reste relève de questions de politique interne, laissons-les à la politique interne’’ conclue-t-elle en faisant clairement allusion aux attaques des deux hommes politiques français sur le dossier migratoire. Macron est plus direct et se montre plus disponible, se disant certain que la discussion aura lieu et prêt à ‘’coopérer’’ avec le gouvernement italien. Dans une intervention pour le JT de Rai3, le chef de l’Elysée va même plus loin assurant que la France ne ‘’sous-estime pas la très forte pression’’ que subit l’Italie, la nécessité d’une ‘’stratégie commune’’ et donc de ‘’travailler avec l’Italie’’. Une ouverture qui semble indiquer la volonté côté français de mettre définitivement de côté les différends avec Rome et l’échange ‘’très positif’’ d’hier soir le souligne. Le dossier migratoire a été évoqué lors de la réunion d’hier, à laquelle a participé le premier ministre britannique. Giorgia Meloni et Rishi Sunak se sont d’ailleurs entretenus en marge. Leur entente se confirme, notamment sur le soutien inconditionnel à Kiev. »
ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « Migrants, Macron tend la main à Rome » : « Le dégel arrive depuis les glaciers d’Islande. Les deux leaders arrivent à Rejkjavik à dix minutes d’écart, poussés par des sentiments différents. Meloni se montre froide, presque indifférente. Emmanuel Macron, au contraire, se montre ouvert ‘’l’Italie doit être aidée, avec Meloni nous nous rencontrerons certainement’’. Le nouvel épisode de la relation France-Italie a lieu ainsi en Islande, au début de la réunion du Conseil de l’Europe. Macron s’est présenté en Islande avec un message de paix, livré au micro du TG3 ‘’j’espère pouvoir coopérer avec votre gouvernement, car je ne sous-estime pas que le peuple italien, comme pays de première arrivée, subit aujourd’hui une très forte pression migratoire et ne peut être laissé seul’’. Ce n’est pas une claire façon de se démarquer de ses collègues de parti mais l’ouverture est toutefois bien claire. A ce stade, entre Macron et Meloni, il n’y a eu que des salutations ‘’dans un climat de grande cordialité’’ fait savoir le Palais Chigi. La Présidente du Conseil a apprécié les propos conciliants de son collègue français et, à ce stade, cela lui suffit. Le G7 d’Hiroshima pourrait alors représenter l’occasion d’une bilatérale. La ligne de Meloni reste la même : il n’y a aucune polémique entre les deux gouvernements et les piques lancées par exécutif français s’expliquent par une logique interne et purement électorale, pour contrer le Rassemblement Nationale de Marine Le Pen. »
ARTICLE, Il Foglio, V. Valentini « Le ministre Urso (Frères d'Italie) serait tenté de faire comme Macron, mais à la Farnesina il y a des remous » : « Le ministre Adolfo Urso est tenté de suivre l’exemple français du Choose France. Le ministre des entreprises veut tenter sa chance et exploiter la visibilité offerte par la présidence de l’Italie au G7 de 2024 pour organiser à Rome ou à Milan un rendez-vous ouvert aux grands groupes internationaux. Ce n’est pas une mission facile, y compris du point de vue politique, s’il est vrai que le projet du ministère de Via XX Settembre, qui est encore en chantier, aurait provoqué des tensions auprès des fonctionnaires de la Farnesina. Ces derniers ont été alertés par les propos d’Antonio Tajani qui, depuis le début de son mandat, répète ‘’c’est moi le ministre du commerce extérieur’’. Cela laisse en soi entrevoir la distance entre Rome et Paris. C’est ‘’tout d’abord une question de méthode’’ nous explique un des entrepreneurs invités lundi à Versailles, à commencer par ‘’la fluidité des relations’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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16/05/2023
Sven Knoll est le candidat de tête de Süd-Tiroler Freiheit pour le Parlement du Tyrol du Sud/Haut-Adige.
Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Le Süd-Tiroler Freiheit a désigné son candidat de tête pour les élections du 22 octobre 2023 pour le Parlement du Tyrol du Sud/Haut-Adige : Sven Knoll.
Sven Knoll
23:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
État de Salzbourg : l’ÖVP et le FPÖ négocient la formation d’un gouvernement.
Autriche. État de Salzbourg. Les conservateurs/sociaux-chrétiens de l’ÖVP négocient la formation d’un gouvernement avec les patriotes du FPÖ.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/23/for...)
20:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
BVNL dépose des motions réclamant un règlement financier rapide pour les veuves indiennes et moluques des fonctionnaires et militaires qui ont servi les Pays-Bas durant l'occupation japonaise.
Pays-Bas. BVNL dépose des motions réclamant un règlement financier rapide pour les veuves indiennes et moluques des fonctionnaires et militaires qui ont servi les Pays-Bas durant l'occupation japonaise.
19:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
Italie : les trois partis patriotiques sont donnés ensemble à plus de 40 %.
Italie. Les trois partis patriotiques sont donnés ensemble à plus de 40 %. Frères d'Italie est donné à 29,8 %, la Ligue à 8,6 % et Italexit à 1,9 %. Le M5S est donné à 15,8 %.
Frères d'Italie : patriotes
Parti Démocrate : centre-droit
M5S : anti-système
Ligue : patriotes
Forza Italia : conservateurs
Azione : Troisième pôle (centristes)
Italexit : patriotes : 1,9 %
19:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Premier tour des municipales : "Une situation quasiment figée."
Italie. Revue de presse.
Les résultats du premier tour des élections municipales dans plus de 500 localités italiennes, marquées par une baisse du taux de participation, font les gros titres selon des interprétations diverses : « La droite s’impose dans les grandes villes » (Corriere della Sera), « La vague de droite s’arrête » (La Repubblica), « La droite avance, la gauche résiste » (La Stampa), « Elections administratives, la droite devance la gauche » (Il Messaggero). « Les prévisions de croissance de l’Union Européenne, [Gentiloni] : l’Italie fait mieux que la France et l’Allemagne » (Il Messaggero). « Guerre en Ukraine, la diplomatie du Pape cherche la paix » (Avvenire). « Naissance d’un fonds souverain pour soutenir les entreprises stratégiques du Made in Italy » (Sole 24 Ore). « Changements à la RAI, les intellectuels de gauche se sentent perdus sans Fazio » (Il Giornale, Libero).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Verderami, « La lune de miel [avec Meloni] se poursuit, Schlein peine [à imposer le PD], résultat médiocre pour les 5 Etoiles mais l’épreuve décisive arrivera avec les Européennes” : “A l’issue du premier tour de ces élections [municipales], on voit que la droite au gouvernement n’a pas encore épuisé l’effet ‘’lune de miel’’ post-élections et que l’opposition ne jouit pas encore d’un ‘’effet Schlein’’. Une situation quasiment figée dont faisaient déjà état les sondages depuis plusieurs semaines. C’est en fait un résultat plutôt positif pour la droite puisqu’habituellement les élections intermédiaires sont souvent défavorables au gouvernement en place au point d’avoir parfois provoqué des remaniements. Ce ne sera pas le cas cette fois-ci. Le véritable test pour la majorité et l’opposition se jouera lors des européennes l’année prochaine. Dans deux semaines, on verra si la droite parviendra à arracher des fiefs historiques à la gauche ou si la gauche parviendra à reconquérir quelques chefs-lieux mais le résultat n’aura aucune portée nationale. Pourtant, le vote d’hier lance bien un avertissement à la Présidence du Conseil, qui doit se concentrer davantage sur les problèmes et les choses à faire. Des accords sur la gestion du Plan de Relance, à l’entente sur le nouveau Pacte de Stabilité en passant par la ratification du MES, Giorgia Meloni devra faire des choix qui impacteront le pays et donc le jugement des citoyens. L’opposition devra quant à elle faire preuve d’une capacité à construire une alternative mais ce n’est pas le cas pour le moment et il est peu probable que cela change d’ici un an puisque chaque parti se présentera seul aux européennes. Meloni pourra donc compter sur un formidable allié : l’absence d’adversaire. Les électeurs viennent de sanctionner le Troisième Pôle pour cette cohabitation peu concluante entre Carlo Calenda et Matteo Renzi. Le Mouvement Cinq Etoiles définit sa position en opposition à celle du PD et obtient un résultat médiocre. Elly Schlein quant à elle n’a pas encore exprimé de ligne politique claire sur des thèmes déterminants comme l’économie. A l’issue de ce scrutin, aucune des trois forces d’opposition n’apparaît prête à fédérer les autres autour d’une alliance. L’ancien ministre Dario Franceschini se dit convaincu que la coalition de droite restera au gouvernement pour les cinq années de mandat. Concernant l’opposition, ces élections n’offrent aucun résultat de type ‘’ville-laboratoire’’ capable d’indiquer la voie pour une coalition future. La situation semble donc être à l’avantage de Meloni mais le gouvernement sera amené à des décisions douloureuses or la majorité a déjà laissé transparaître des conflits internes au cours de ces premiers mois voués à s’accentuer à l’approche des européennes. La compétition interne sera exacerbée par le système à la proportionnelle. Face à une gestion confuse du pays le gouvernement pourrait être puni par les électeurs. »
Giorgia Meloni
PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « L’UE relève ses prévisions sur le PIB italien ; Giorgetti (Ligue) se montre ouvert à une solution sur le MES » : « Pour la première fois, l’Italie a montré des signes d’ouverture sur le Mécanisme de Stabilité, auquel la droite s’était toujours opposée. Hier, lors de la réunion des ministres européens des finances, Giancarlo Giorgetti a pour la première fois affirmé que son gouvernement entendait sortir de l’impasse. Bien sûr, la ratification du MES par l’Italie ne se fera pas sans conditions et la position de la coalition reste, de manière traditionnelle, assez négative. Si le Parlement italien ne semble pas prêt à la ratification, le ministre a évoqué une ‘’exit strategy’’ plaidant pour une solution ‘’politique’’. Il a souligné – et apprécié – les discussions en cours avec Pascal Donohoe et Pierre Gramegna. Ce sont probablement les premiers effets des discussions lors du G7 Finances au Japon. Du reste, le MES n’est pas déconnecté d’autres dossiers fondamentaux : le Pacte de Stabilité et le versement des fonds du Plan de Relance italien. Les prévisions économiques publiées hier par la Commission européenne ont également rassuré le gouvernement Meloni, estimant la croissance italienne à 1,2% pour 2023, soit mieux que les autres ‘’grands’’ pays européens comme l’Allemagne et la France. En 2023, la croissance moyenne de l’UE devrait être d’environ 1%. Sur le déficit, les prévisions de Bruxelles et de l’exécutif italien sont semblables : 4,5%. En revanche la dette reste trop élevée, avec une estimation de Bruxelles à 140,4% du PIB, plaçant l’Italie juste après la Grèce. Le seuil psychologique des 100% de PIB a toutefois été dépassé également par l’Espagne et la France. Le commissaire européen Paolo Gentiloni souligne avec satisfaction que ‘’la balance des risques est tout de même est repassée dans le négatif’’. Les mauvaises nouvelles concernent plutôt 2024. La croissance italienne devrait se limiter à 1,1% d’après Bruxelles, contre 1,4% d’après Rome, mais surtout, pour Bruxelles, l’Italie pourrait enregistrer en 2024 le plus mauvais PIB de toute l’UE. Avec le rétablissement du Pacte de Stabilité, cette donnée placera automatiquement l’Italie sous observation. Une réduction très limitée de la dette est prévue mais l’inflation devrait reculer, passant de 6,1% cette année à 2,9% en 2024. Le chômage devrait également diminuer en 2023. »
Giancarlo Giorgetti
PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de C. Fontina, « Energie et matières premières : naissance d’un fonds souverain pour les entreprises stratégiques » : « Le Fonds souverain européen pour les filières critiques de la politique industrielle est encore à construire et les pays membres élaborent leurs projets nationaux. Après la France, l’Italie examinera en Conseil des ministres ce jeudi un projet de décret-loi avec pour objectif de favoriser la croissance, sous la protection de l’Etat, des entreprises jugées stratégiques dans les secteurs de l’énergie et des matières premières. Le décret-loi ‘’Made in Italy’’ prévoit des investissements ciblés du ministère de l’Economie, avec l’implication de la Caisse italienne des Dépôts et des Prêts ainsi que des caisses de retraite professionnelles. Le gouvernement italien poursuit également son projet de ‘’lycées Made in Italy’’ qui devraient être directement liés aux principaux secteurs industriels, en vue de l’année scolaire 2024-2025. Le Fonds devrait être doté dans un premier temps d’1 milliard d’euros en comptant l’apport de la CDP et des caisses de retraite. Une clause devrait prévoir que le ministère de l’Economie participera au capital des véhicules d’investissement à travers des parts minoritaires et ne lui donnant donc pas un droit de contrôle sur les entreprises ainsi soutenues. Le décret prévoit également des normes pour lutter contre la contrefaçon et pour la simplification des procédures. »
ARTICLE, Il Sole 24 Ore , M. Perrone, « Piantedosi (Indépendant) en Tunisie : depuis l'Italie, des moyens et des drones pour arrêter les départs » : « En visite chez son homologue Kamel Fekih en Tunisie, le ministre de l’intérieur italien Matteo Piantedosi a réaffirmé l’objectif commun des deux pays de mettre un terme à l’immigration illégale depuis les côtes tunisiennes en renforçant notamment le contrôle aux frontières et la coopération des deux pays en matière de lutte contre le trafic d’êtres humains, dans le cadre de l’intensification des flux migratoires à l’œuvre depuis la Tunisie vers l’Italie. En outre, le pays dirigé par Kais Saied est devenu récemment le principal territoire de transit des étrangers entrés illégalement sur le sol italien (ils étaient 25 134 en 2023) en dépassant notamment la Libye, ce qui préoccupe les autorités italiennes au vu des arrivées massives observées au large des côtes de la Sicile et de la Calabre. Si le Viminal se réjouit de la coopération entre l’Italie et la Tunisie dans ce dossier sécuritaire, les réserves émises par certains membres de l’Union Européenne (dont la France et l’Allemagne notamment) laissent à penser que la question migratoire en Tunisie est encore loin d’être soldée. La commissaire Johansson avait annoncé le renforcement de la coopération et d’un partenariat « talents » pour favoriser la migration légale. C’est la double stratégie suivie par l’Italie, car à ce stade, c’est la seule possible. En effet, on est encore loin du prêt du FMI de près d’1,9 milliards de dollars conditionnés à la mise en place de réformes structurelles de l’économie tunisienne. Sans engagement concret de la part de Saied, même l’UE ne peut donner son aval pour aider. C’est aussi pour cela que la mission conjointe prévue avec la France et l’Allemagne a été ‘’congelée’’. Dans ces conditions l’Italie, qui depuis le 11 avril a instauré l’état d’urgence pour 6 mois en raison de l’arrivée massive de migrants, n’a pas d’autre choix que d’agir de façon autonome, et notamment avec les 10 millions d’euros d’aide promis. L’Italie a salué les efforts de la Tunisie pour confisquer les bateaux des trafiquants et pour secourir en mer les migrants, tout en reconnaissant que « l’appui de l’UE et des organisations internationales sera nécessaire, sinon ‘’fondamental’’, au contrôle des flux migratoires en mer Méditerranée. ‘’Encore une énième bouteille à la mer adressée à Bruxelles’’ pour mettre, enfin, un terme à l’immigration illégale en provenance des côtes tunisiennes. »
Matteo Piantedosi (à gauche sur la photo) en Tunisie
ARTICLE, La Stampa, U. Audino « Le ministre Crosetto (Frères d’Italie) cherche une entente avec Berlin sur la défense » : « Une visite-éclair, en catimini, sans déclarations conjointes ou de conférences de presse. C’est ainsi que s’est déroulé la première visite officielle du ministre de la Défense Guido Crosetto à son homologue allemand Boris Pistorius. Plusieurs dossiers délicats et importants devaient être évoqués, allant de la coordination du soutien à l’Ukraine à l’industrie de la défense et à l’achat de systèmes d’armes. Concernant l’Ukraine, pour les Allemands il est important de mettre au point l’implémentation des accords du sommet de Madrid où les participants avaient décidé d’un renforcement du front oriental de l’OTAN. Dans l’activité de défense aérienne à la frontière orientale de l’Europe, l’Allemagne s’occupe du côté Nord, tandis que le flanc méridional relèverait de l’Italie. En termes de défense aérienne, l’Allemagne voudrait impliquer l’Italie dans le projet « Essi », le European Sky Schild Initiative, qui mise à améliorer le bouclier protectif de l’Otan et qui réunit depuis octobre 15 pays et qui ne prévoit pas encore la participation Rome. L’offre est encore valable, font savoir des sources proches du ministère allemand. Les dossiers délicats concernent toutefois l’industrie de la défense, parmi lesquels figurent la vente enlisée d’une participation d’Oto-Melara (société contrôlée par Leonardo), pour lequel Rheinmetall avait montré son intérêt en juin dernier, l’achat de chars armés pour remplacer nos vieux « Ariete » et « Dardo » et une possible coordination sur la production des F35. Il n’y a eu aucune confirmation officielle que Pistorius et Crosetto aient évoqué le dossier Oto-Melara. Enfin, la collaboration sur des projets communs, tels le char armé franco-allemand MGCS pouvant un jour remplacer le français Leclerc et l’allemand Leopard 2, pourrait avoir été évoquée. »
Guido Crosetto en Allemagne
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/05/2023
"Dites non à l'Union Européenne. Sortez Bruxelles du Royaume-Uni."
Royaume-Uni.
"Dites non à l'Union Européenne. Sortez Bruxelles du Royaume-Uni."
23:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Mettez l'Union Européenne à la porte de l'Irlande du Nord."
Royaume-Uni.
"Mettez l'Union Européenne à la porte de l'Irlande du Nord."
23:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
Recep Tayyip Erdoğan obtient proportionnellement plus de voix aux Pays-Bas qu’en Turquie lors des élections présidentielles turques.
Pays-Bas. Le dirigeant du PVV Geert Wilders estime que les Turcs vivant aux Pays-Bas ne sont pas intégrés, car le président sortant turc Recep Tayyip Erdoğan obtient proportionnellement plus de voix aux Pays-Bas qu’en Turquie lors des élections présidentielles turques.
19:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
"L’effet Zelensky sur une Italie divisée."
Italie. Revue de presse.
La tournée européenne du président ukrainien V. Zelensky, sur fond de débat interne autour de l’envoi d’armes et d'incertitudes sur la reconduction de l’accord céréalier en Mer Noire, fait les gros titres « Zelensky à Berlin: Kiev gagnera d’ici la fin de l’année » (Corriere della Sera), « Conte : Meloni investit sur la guerre mais on risque ainsi un conflit nucléaire » (La Stampa), « Tajani : l’interruption de l’accord céréalier pourrait provoquer une crise migratoire » (Il Messaggero), « Le Pape François sermonne Zelensky : les armes mettent en danger la paix » (Fatto Quotidiano). « Elections présidentielles en Turquie, Erdogan contraint à un second tour » (Stampa, Messaggero, Repubblica). « Changements à la RAI : Fazio et Littizzetto s’en vont » (Corriere), « Les martyrs imaginaires : les deux artistes quittent la RAI pour un riche contrat avec Discovery et la gauche évoque l’épuration » (Il Giornale), « La honte pour la RAI, Fazio s’en va après 40 ans » (Stampa).
Volodimir Zelensky et Giorgia Meloni
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giovanbattista Fazzolari, secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil « Le seul plan de paix existant aujourd’hui est celui des Ukrainiens. Nous ne les abandonnerons pas » par Paola di Caro : « [Avoir été en Ukraine] a été une expérience très forte. Le contraste entre les images de guerre qui semblent arriver de loin et la normalité d’un pays qui, de tout point de vue, est déjà en Europe, est impressionnant. Cela marque en profondeur. Il faut rappeler les trois dirigeants italiens qui ont choisi clairement et sans hésitation de soutenir Kiev : Mattarella, Draghi et Meloni. Dans les partis d’opposition, on remarque des positionnements, parfois peut-être pris pour des raisons de politique interne, du moment où ce gouvernement s’est placé du côté de l’Ukraine. Si Zelensky n’apparait pas favorable à un compromis, c’est sans doute car il est bien conscient de la réalité de la situation. Poutine a déclaré à maintes reprises vouloir revenir aux anciennes frontières historiques de la Russie. Que devraient-ils faire, les Ukrainiens ? Les « pacifistes », ceux qui demandent la « paix » devraient nous expliquer ce qu’ils proposent comme solution alternative, à part se défendre. Se rendre ? Céder une partie ou tout son territoire ? Invoquer aujourd’hui le cessez-le-feu signifie laisser des civils et des enfants à la merci de la violence de Poutine. Le cessez-le-feu est ce que demande aujourd’hui la propagande russe, et ce que répètent les pro-Poutine chez nous, déguisés en pacifistes. La seule voie pour une paix juste est le retrait des troupes d’invasion russe des territoires ukrainiens. Le plan de paix ukrainien est le seul concret, aujourd’hui. Celui de la Chine ne peut même pas être considéré comme un plan. Il ne fait aucune référence aux pays envahis, par ailleurs. Zelensky a remercié Meloni pour son soutien fort, qui n’était pas donné pour acquis puisque l’opinion publique italienne est beaucoup moins déterminée par rapport à d’autres comme le Royaume-Uni, la Pologne, les pays baltiques. C’est une visite extrêmement importante pour l’Italie, d’autant plus si on la considère dans le cadre de celle effectuée en Allemagne. Cela signifie que nous sommes perçus comme un des Etats qui comptent au niveau international. Cela n’a pas toujours été ainsi par le passé. Zelensky demande à l’Italie, comme aux autres pays alliés, le soutien sur le dossier ukrainien et la poursuite des aides humanitaires et militaires, comme nous le faisons en coordination avec l’UE et l’Otan. Nous sommes en train de fournir des réserves d’armements que nous n’utilisons pas et qui ne nous coûtent pas. A ce sujet, les insinuations de certains partis ne sont que de la propagande. Nous sommes favorables à l’entrée rapide de l’Ukraine dans l’UE. Quant à l’entrée dans l’Otan, qui serait une assurance de l’intégrité du pays, c’est une question que nous voulons voir ensemble avec nos alliés. Les opinions publiques occidentales risquent de commencer à penser que ce n’est pas notre guerre, par effet de la propagande russe et d’une ignorance de l’histoire. Cette guerre nous concerne plus que l’on croit. L’Europe vit dans la sécurité et le confort grâce à un équilibre mondial fait de règles et certainement pas de par sa capacité autonome à se défendre. Nous aurions beaucoup à perdre si la loi du plus fort devait s’imposer sur le droit international. Voilà pourquoi c’est aussi notre sécurité qui est en jeu en Ukraine.’’ »
ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Antonio Tajani (Forza Italia), vice-président du Conseil et ministre des affaires étrangères, « Il y aura une nouvelle vague de migrants si on bloque la Mer Noire » par Francesco Bechis: « [Le non renouvellement de l’accord sur les céréales] est un scénario que je ne veux même pas envisager : c’est la vie de millions de personnes en condition de pauvreté qui serait mise en danger. Cela provoquerait une crise dans les pays d’Afrique centrale et sub-saharienne qui, ajoutée à la guerre au Soudan, pourrait provoquer une spirale migratoire très dangereuse. J’ai moi-même répété à l’ONU que l’accord pour un corridor en Mer Noire doit rester en place. Nous avons informé Zelensky que ce dossier, avec la situation de la centrale nucléaire de Zaporijjia, sont au centre de nos principales préoccupations. Nous sommes confiants sur la médiation indépendante de la Turquie. Pour nous, la Turquie demeure un interlocuteur fondamental dans l’Otan pour la stabilité de la Méditerranée et nous respecterons la volonté du peuple turc. […] Nous sommes en train de finaliser le dernier décret d’aides militaires à l’Ukraine. Nous évaluerons leurs demandes et quant aux munitions, nous agirons en coordination avec l’UE. Nous sommes en première ligne également sur le plan de la reconstruction. [Avec la France et l’Allemagne] nous sommes des partenaires au même niveau. L’Italie est en train de jouer à nouveau un rôle majeur en Europe. Raison pour laquelle nous rejetons les accusations et les insultes immotivés. Avec mon homologue Colonna, nous nous rencontrerons à la fin du mois à Oslo. Nous voulons de bonnes relations avec tous, à condition qu’il n’y ait pas de rapports de soumission. Nous ne pouvons pas accepter des offenses gratuites pour des raisons de politique interne. Sur le pacte de stabilité, nous construirons des alliances sur la base du bon sens.’’ »
ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, dirigeant du Mouvement 5 Etoiles « Une stratégie de guerre qui ne fait que provoquer la destruction » par Andrea Malaguti : « ‘’La médiation du Pape peut ouvrir un chemin de pourparlers constructif, c’est un chemin que l’Europe et l’Italie doivent maintenir ouvert. J’ai remarqué que Mme Meloni a dit vouloir « miser » sur la victoire de l’Ukraine, promettant des fournitures militaires illimitées. Mais de cette manière on finit par accepter la possibilité d’un massacre sans fin et d’une escalade nucléaire. Ce que le ministre Tajani a dit, c’est-à-dire que c’est à l’Ukraine d’indiquer la voie pour un cessez-le-feu, est une attitude totalement erronée. Personne ne met en doute le droit de l’Ukraine à son intégrité territoriale. Ce qui ne signifie pas que nous ne devons pas créer les conditions pour s’assoir à la table des négociations. L’élan avec lequel l’exécutif Meloni investit sur l’envoi d’armes et de munitions semble cacher l’incapacité de pouvoir affronter les urgences des Italiens, allant du coût de la vie, la flambée des crédits fonciers, l’inflation et les contrats précaires. Nous les 5 Etoiles avons le courage de dire que cette stratégie militaire, qui a mis hors-jeu la stratégie de la négociation, ne provoque que la mort et la destruction. Je remarque qu’aujourd’hui l’Italie, en Europe comme à Washington, on est en train de se borner à suivre les indications données par d’autres.’’ »
SONDAGE, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Les Italiens et la guerre ; les amis de Poutine minent la confiance, [panorama de l’opinion] sur Kiev comme sur Moscou » : « La politique étrangère influe de plus en plus sur la politique intérieure, source de polémique et de divisions, comme au sujet de la guerre en Ukraine évidemment, mais il y a aussi d’autres sources de discorde. C’est le cas par exemple des flux migratoires en provenance d’Afrique. On observe donc un changement du ‘’regard géopolitique’’ des Italiens. On n’observe pas de changements soudains ou profonds mais plutôt une mutation des points de vue, significative bien que limitée. La confiance et l’empathie vis-à-vis de l’Ukraine semblent retomber, bien que légèrement (de 40 à 36%), alors qu’à l’inverse la confiance envers la Russie est en légère hausse (de 7 à 11%). Cela explique en partie les raisons de la visite de V. Zelensky qui a rencontré en Italie les autorités politiques et religieuses les plus importantes mais été aussi invité de l’émission de télévision italienne ‘’Porta a Porta’’ de Bruno Vespa. En effet, l’opinion publique n’est pas moins importante que les ‘’aides matérielles’’ pour le cours de la guerre. Au-delà de la guerre, la baisse de confiance des Italiens vis-à-vis de l’Allemagne (de 49 à 49%) et de la France (de 39 à 35%) est significative. Il y a une semaine encore, la visite à Paris du ministre Tajani a été annulée et d’autres critiques exprimées par la France au cours des mois précédents ou l’absence de Meloni au dîner à l’Elysée avec Zelensky ont fait que la France apparait plus éloignée aux yeux des Italiens sur le plan de la confiance. Et ce malgré la proximité géographique, mais l’on sait bien que les relations entre ‘’cousins’’ sont toujours compliquées. Du reste, on observe que les distances géographiques ne pèsent que relativement : la Chine et la Hongrie sont perçues comme également ‘’distantes’’ par les Italiens, alors que les Etats-Unis connaissent un regain de confiance comme cela n’arrivait pas depuis des années. C’est donc aussi l’orientation politique et la ‘’fracture’’ provoquée par la guerre en Ukraine qui jouent. La sympathie envers la Russie, bien que limitée, augmente légèrement parmi l’électorat de la Ligue et de Forza Italia, reflétant les liens entre ses leaders, Salvini et Berlusconi, et Poutine. Chez les électeurs de Fratelli d’Italia en revanche c’est la distance vis-à-vis de la France de Macron qui prévaut. Les pays suscitant le plus la confiance aux yeux des Italiens restent l’Allemagne et les Etats-Unis, avec un regain pour ces derniers lié à la guerre en Ukraine et le retour de l’antique menace (la Russie). L’UE reste en revanche un cadre encore incapable d’esquisser un projet et surtout, une entité commune. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « L’effet Zelensky sur une Italie divisée » : « Lors de la visite de V. Zelensky à Rome, la position de l’Italie a été exprimée avec une clarté et une détermination particulièrement marquées, aussi bien par la Présidente du Conseil que le Président de la République. Une prise de position en faveur du pays envahi ne laissant aucune place au doute. Peut-être parce que ces derniers temps le drame ukrainien commençait à susciter moins d’émotion auprès d’une opinion publique fatiguée et qui commençait peut-être à s’habituer à l’horreur de cette guerre. N’oublions pas qu’un courant philo-russe non-négligeable et transversal est bien présent en Italie, ou si l’on préfère anti-OTAN et anti-américain. Un courant bien plus fort que dans n’importe quel autre pays d’Europe de l’Ouest, particulièrement actif à la télévision, sur les réseaux sociaux et au sein de divers cercles politiques et syndicaux. C’est ce qui explique le ton très net de Giorgia Meloni et de Sergio Mattarella lorsqu’ils ont souligné le rôle de l’Italie dans la défense de l’Ukraine jusqu’à la paix, une paix qui devrait être établie avec l’accord et aux conditions de Kiev. Certains ont voulu voir une preuve d’unité nationale dans le silence ou dans l’absence de certaines figures politiques qui n’adhèrent pas à la cause ukrainienne. Matteo Salvini s’est dérobé à la rencontre avec Zelensky et suit un peu la même voie que Giuseppe Conte lorsqu’il demande de ne pas livrer d’armes à Kiev. Tous deux se préoccupent plutôt de savoir comment ils vont s’accaparer la part d’électeurs qui se fichent du sort de l’Ukraine, de l’OTAN, d’une Italie qui veut rester du côté de l’Occident libéral. Le Palais Chigi et le Quirinal n’ont donc pas commis un geste banal en recevant Zelensky alors que, sur le terrain, l’évolution prochaine de la situation pourrait être déterminante pour l’issue du conflit. L’effort pour s’adresser à l’opinion publique plus distraite ou indifférente était évident. Il s’agit également de ne pas laisser de place à des positions ambiguës en matière de politique étrangère, il en va désormais du prestige de l’Italie à l’international. Le centre-gauche demeure incertain car divisé. A droite, Salvini n’a pas changé d’avis sur les relations avec Moscou et attend seulement un moment plus favorable. Nous saurons cet été qui aura eu raison et quelles seront les réactions en Europe et en Italie. »
ENTRETIEN, il Giornale, G.Massolo, « Le conflit et les tensions dureront encore. A long-terme, j’imagine un scénario à la coréenne » : Giampero Masso, ex-ambassadeur et président de l’Institut pour les études de politique internationale, s’exprime sur les avancées du dialogue italo-ukrainien et donne son avis quant à l’issue du conflit avec la Russie. ‘’L’engagement italien pour la résolution du conflit en Ukraine reflète avant tout la cohérence de la politique extérieure italienne, marquée par l’unité de ses institutions et de toutes ses forces politiques. La visite du président ukrainien Volodimir Zelensky à Rome va dans le sens d’un renforcement du dialogue entre les deux pays. Face à face, les deux chefs d’États ont échangé librement, sans l’aide d’interprètes, ce qui est le signe de la transparence de l’engagement de Meloni, décidée a réitérer son soutien à l’Ukraine. Du côté du Vatican, la gestion du dossier ukrainien apparaît plus délicate. Le pape souhaite en effet que l’Ukraine emprunte la voie de la médiation afin de mettre un terme au ‘’massacre de civils’’ qui a lieu dans son pays, une position à laquelle ce dernier ne peut absolument pas se résoudre puisqu’une trêve serait synonyme d’environ 20% de perte de son territoire au profit de l’envahisseur russe. Si le ‘’plan de paix’’ du Saint-Siège peut sembler ainsi déconnecté de la réalité géostratégique, son aide pourrait toutefois s’avérer précieuse quant à la suite des hostilités, notamment au regard du soutien humanitaire que le Vatican pourrait apporter aux enfants et aux prisonniers de guerre ukrainiens. ‘’La guerre durera encore et même si elle s’interrompt, elle ne prendra jamais fin’’. La trêve n’étant pas une option envisageable au vue des pertes occasionnées, nous saurons d’ici le printemps si la contre-offensive ukrainienne ouvre la place à une médiation entre les deux pays. Pour l’heure, il apparaît probable que la situation débouche sur un ‘’scénario de type coréen’’ dans lequel les deux parties mettent un terme au combat sans que cela ne soit pour autant synonyme de fin définitive des conflits. Il s’agira alors pour l’Europe d’appréhender avec lucidité cette nouvelle phase de coopération, sous la menace d’un retour imminent au conflit. La perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne avance sur la bonne voie, même si la procédure s’annonce longue car le pays ne remplit pas encore les conditions d’adhésion nécessaires prévues par les critères de Copenhague. En revanche, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN semble bien plus délicate, puisque l’Occident a toujours refusé d’admettre qu’il était en conflit direct avec Moscou. Toute la difficulté réside dans l’incompatibilité de cette demande d’adhésion, qui ne doit pas pour autant remettre en cause les efforts des pays membres de l’organisation pour protéger Kiev d’une éventuelle escalade des tensions. »
COULISSES, La Stampa, F. Grignetti : « Les Samp/T à Kiev » : « Le système sophistiqué de défense antiaérienne Samp/T de fabrication franco-italienne est arrivé en Ukraine et sera confié à 20 experts locaux. Il s'agit maintenant de le rendre opérationnel. Après des mois de discussions et de préparations, la défense antiaérienne ukrainienne est sur le point de faire un bond en avant considérable. Et bien que l'Italie et la France n'aient pu envoyer qu'une seule batterie de missiles, le système est tellement avancé qu'il peut garantir la protection du ciel d’une grande partie de territoire, ou bien d'une grande ville. Même si la nouvelle a été maintenue réservée, lors de sa visite à Rome, le président V. Zelensky a remercié les gouvernements italien et français pour la décision d’aider Kiev avec ces technologies. Giorgia Meloni part pour l'Islande, où se tiendra le Conseil de l'Europe à Reykjavík, les 16 et 17 mai, qui se focalise sur le thème des dommages de guerre subis par l'Ukraine et sur l’utilisation des biens gelés aux oligarques russes en Occident pour dédommager Kiev. " Dans ce cadre, le Registre international des dommages, qui sera présenté lors du sommet, constituera une étape importante", précise le Palazzo Chigi. L'ambassadeur ukrainien en Italie, Yaroslav Melnyk, revient sur les Samp/T dans une interview au Corriere della Sera : "L'Italie a déjà complété sa partie, nous attendons que les Français fassent de même. Il n'y a pas encore de date précise pour leur intervention sur le terrain, mais cela semble très proche". Les Italiens ont déjà conclu le stage de formation de vingt spécialistes ukrainiens. Les "leçons" avaient commencé il y a deux mois à Sabaudia, où se trouve le commandement de l'artillerie antiaérienne de l'armée de terre. La formation de la part des Français semble en revanche avoir pris du retard ; les Ukrainiens devraient aller s'entraîner sur la base aérienne d'Avord, où se trouve le 1er régiment d'artillerie aérienne de l'armée de l'air française. Les Ukrainiens misent beaucoup sur l’utilisation de ce système d'armes pour défendre les villes contre les Russes. L'OTAN n'autorise pas les soldats occidentaux à entrer en Ukraine, car il existe un risque d'incident direct avec la Fédération de Russie. L’utilisation du système antiaérien est donc entièrement confiée à la gestion ukrainienne, même si les munitions et les pièces de rechange devront arriver de France et d'Italie, les seuls pays qui disposent de ce type de matériel. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Vecchio, « L’obsession des réseaux sociaux pour le salaire et les invités [de l’émission de Fabio Fazio], le présentateur haï par l’algorithme de Salvini » : « Le présentateur télévisé était devenu un temps une sorte d’obsession pour Matteo Salvini qui en avait fait une cible presque systématique qu’il invoquait partout où il allait. Salvini attaquait Fazio sur son salaire (‘’payé par les Italiens !’’) et surtout pour les personnes qu’il invitait sur son plateau : des humoristes raillant la droite, des intellectuels de gauche (Roberto Saviano), la militante Carola Rackete… Il réfrénait mal son mécontentement pour n’avoir lui-même jamais été invité. Giorgia Meloni s’était elle-même plainte de cette absence d’invitation (‘’il n’interviewe jamais quelqu’un de droite’’). Parce que Fabio Fazio était très demandé, il faisait des audiences record (et on verra si celui qui le remplacera saura faire aussi bien) et ses interviewes n’étaient pas agressives. Avec Fabio Fazio, c’est l’homme qui cristallisait toute la rancœur de la droite, toute la haine du politiquement correct et du mainstream que le nouveau directeur de la RAI, le mélonien Giampaolo Rossi, n’a pas manqué de décrire avec mépris. De nombreux proches de l’actuel gouvernement, dont l’ambitieux président de la commission culture à la Chambre, n’avaient pas manqué de s’en prendre à Fazio. En somme, Salvini était loin d’être le seul. Giorgia Meloni n’était pas en reste et lorsqu’il avait interviewait Emmanuel Macron, la leader de Fratelli d’Italia, à l’époque à l’opposition, avait même lancé : ‘’qu’il se fasse payer son salaire par l’Elysée !’’. N’oublions pas non plus que pendant des années Fazio avait aussi été dans le viseur du Mouvement 5 Etoiles ‘’anti-castes’’, avant qu’ils n’accèdent eux aussi au pouvoir. En chassant Fabio Fazio, Meloni est déjà entrée dans l’histoire. Cette affaire confirme que, dans un vieux pays comme le nôtre, la télévision modèle encore l’opinion commune. La RAI, du reste, a toujours été proche du gouvernement, promouvant le pouvoir en place. Toutefois, les précédents gouvernements savaient qu’ils devaient savoir s’adresser à une société pluraliste souvent plus radicale que le pouvoir. Aujourd’hui c’est le pouvoir qui est plus radical que la société. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Giorgia Meloni à Udine, pour célébrer le 94e Rassemblement national des Alpini.
Giorgia Meloni et le ministre de la Défense nationale Guido Crosetto
Guido Crosetto et le président du Sénat Ignazio Larussa
14:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD dispose désormais d'un concurrent : Bündnis Deutschland.
Allemagne. Jan Timke, de Bürger in Wut (BIW), a confirmé, lors de la soirée post-électorale, vouloir constituer le groupe des élus au sein du Parlement de l’État de Brême sous l’étiquette Bündnis Deutschland et désirer présenter des listes lors des élections au sein des autres États allemands et au niveau fédéral.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/13/eta...)
12:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
14/05/2023
Schleswig-Holstein : lors des élections municipales et de circonscription, l'AfD obtient 8,1 %.
Allemagne. Schleswig-Holstein. Lors des élections municipales et de circonscription, l'AfD obtient 8,1 %.
CDU : démocrates-chrétiens
Grüne : écologistes
SPD : sociaux-démocrates
FDP : libéraux
SSW : parti de la minorité danoise
AfD : patriotes
Die Linke : post-communistes
Sonstige : autres
(https://www.ndr.de/nachrichten/schleswig-holstein/kommuna...)
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Rainer Galla, candidat de l'AfD au poste de Conseiller d’État de la circonscription d’Oder-Spree, échoue avec 47,6 %.
Allemagne. Brandebourg. Circonscription d’Oder-Spree.
Participation : 38,5 %
Notons que le candidat de l'AfD est arrivé premier dans les urnes, mais a perdu à cause des votes par correspondance :
30 % des électeurs ont voté dans les urnes et 8,4 % par correspondance.
Rainer Galla de l'AfD obtient 51,4 % dans les urnes et 33,5 % au sein du vote par correspondance.
(https://web.landkreis-oder-spree.de/wahlen/lrw2023stichwa...)
21:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Canton de Lucerne : l’UDC Armin Hartmann est élu au sein de l’exécutif.
Suisse. Canton de Lucerne. L’UDC Armin Hartmann est élu au sein de l’exécutif, lors du deuxième tour.
Armin Hartmann
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/04/02/can...)
17:52 | Lien permanent | Commentaires (0)