04/01/2023
"Rendre immédiatement la baisse des prix de l'énergie aux clients."
Autriche.
Herbert Kickl : "Rendre immédiatement la baisse des prix de l'énergie aux clients !"
18:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Les équilibres à construire pour une unification du centre droit."
Italie. Revue de presse.
La hausse du prix de l’énergie et la baisse du pouvoir d’achat font la Une des médias italiens – « Deux millions de pauvres à cause du coût élevé de l’énergie » (Stampa), « Gaz et essence, augmentations maximales » (Corriere), « Factures très élevées en décembre » (Messaggero).
Les JT couvrent essentiellement les derniers jours de recueillement et la foule à Saint-Pierre avant l’enterrement, jeudi, du Pape émérite Benoît XVI, les tensions entre l’UE et la Chine autour des mesures anti-covid et la hausse des prix de l’énergie attendue pour ce début d’année.
LA NOTE, M. Franco, Corriere, « Les équilibres à construire pour une unification du centre droit » : « La froideur avec laquelle le parti de Giorgia Meloni a accueilli la proposition de construire un parti unique ‘’conservateur, libéral et chrétien’’, n’a rien d’étonnant. Les alliés qui le proposent, Forza Italia en tête, sont aussi ceux qui pensaient à une fusion larvée avec la Ligue, afin de redimensionner la droite ‘’mélonienne’’ qui monte. Etendre ce projet à FdI est donc à la fois tardif et prématuré. Le 25 septembre, le parti a remporté les élections avec quasiment le double des voix obtenues par la Ligue et Forza Italia. S’unir à FdI signifierait donc mettre un voile sur le déclin de ces partis et tenter de conditionner les actions de Meloni de l’intérieur. L’offre d’une sorte de ‘’couverture libérale’’ est mal perçue : on dirait que Berlusconi veut offrir une légitimation post-fasciste à Fratelli d’Italia - comme il l’avait fait avec Alleanza nazionale en son temps. ‘’Un parti conservateur existe déjà, c’est le nôtre’’ est une réponse du cercle de Meloni qui définit une ambition, et non une réalité. Au sein de FdI, on semble penser que le ‘’parti unique’’ est en train d’être naturellement créé par les électeurs. Un rapprochement avec le PPE serait ainsi facilité. Il a d’ailleurs pris de l’ampleur en englobant des partis ‘’étrangers’’ - comme celui de Berlusconi après 1994, malgré les protestations de l’époque. D’ici 2024, année des Européennes, un rapprochement avec FdI n’est pas à exclure, à condition bien sûr que le gouvernement tienne. Il est actuellement aux prises avec l’Autonomie différenciée pour les régions, voulue par la Ligue - tellement énervée que le parti est prêt à porter plainte contre qui l’accuse de vouloir diviser l’Italie. L’idée de forcer la main à Meloni sur l’Autonomie, en faisant bien comprendre que le présidentialisme pourrait sinon être remis en cause, parle d’un parcours institutionnel qui reste à écrire ».
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, « Des trumpistes aux opposants à l'avortement, Meloni s'organise pour un parti unique, Berlusconi : "Je dirigerai moi" » : « Meloni considère l'idée de fonder un parti conservateur unique qui rassemblerait les membres de la coalition actuellement au pouvoir, à l'image de la droite conservatrice américaine. Toutefois, elle ne passera à l'action qu'avant les élections européennes de 2024. En Italie, ce projet aurait le soutien de dirigeants ultra-catholiques et de membres influents de Confindustria (association des représentants des entreprises italiennes). Aux Etats-Unis, les cercles trumpistes seraient eux aussi favorables à une opération qui renforcerait un FdI atlantiste et marginaliserait la Ligue, davantage liée à la Russie. Berlusconi quant à lui a une position ambiguë, mais il laisse entendre qu'il pourrait accepter une "dissolution" de son parti FI s'il devenait lui-même président du nouveau parti conservateur. »
ENTRETIEN de Roberto Calderoli, ministre pour les Affaires Régionales et les Autonomies, La Stampa, F. Capurso : « ‘’ Nous ne divisons pas l’Italie, toute la droite me soutient ‘’ » : « ‘’J’en ai assez des critiques superficielles sur l’autonomie, il n’y a que les imbéciles qui la mettent en compétition avec le présidentialisme. Ces deux réformes doivent avancer en parallèle, dans la lignée de la Constitution. J’ai la confiance de la droite et je constate que Fratelli d’Italia est à mes côtés. En tant que ministre je représente toutes les Régions, pas seulement quelques-unes. Le 15 janvier, nous créerons une commission qui sera composée de personnalités de très haut niveau : des constitutionnalistes, des présidents émérites de la Cour constitutionnelle, et d’autres personnalités qui donneront leur contribution : on leur soumettra une liste des services qui sont actuellement garantis par l’Etat et les régions et la commission évaluera la compétence de chacun de ces services par rapport au maintien des droit sociaux et civiques. Mon objectif est celui de garantir ces droits sur l’ensemble du territoire national et je veux le réaliser non seulement sur les 23 matières qui pourront être transférées de l’Etat aux Régions, mais également sur les autres matières de compétence de l’Etat. Ce sera au Parlement de décider s’il faut augmenter la dette pour garantir les Niveaux essentiels des prestations ; mais je pense que cela ne sera pas nécessaire, une meilleure gestion des dépenses sera suffisante. Un fonds de péréquation est prévu, ainsi qu’un rééquilibrage des ressources même pour les Régions qui n’ont pas demandé l’autonomie ‘’. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, D. Manca : « L’avertissement à l’Italie (et à Francfort) » : « Une enquête du Financial Times, hier, a montré que 9 économistes sur 10 considèrent notre pays le potentiel danger majeur, si la Banque Centrale européenne décide de maintenir la promesse d’augmenter les taux, de façon plus ou moins importante, pour pouvoir contrôler l’inflation. L’attention autour de notre pays est toujours très élevée. Et peut-être même injustifiée : le spread est au niveau de juin 2022 et la loi de finances ne s’est pas éloignée des objectifs de réalignement des comptes publics. Le gouvernement ne doit pourtant pas ignorer ce message ; il s’agit de prendre conscience que notre pays représente une composante essentielle par rapport aux évolutions de l’économie mondiale. Tant du côté positif, en ce qui concerne un pays qui a une croissance plus importante et meilleure par rapport à ses partenaires européens ; tant du côté négatif, en ce qui concerne les comptes publics lestés par une dette élevée. Mais probablement ces économistes parlaient à Rome pour être entendu à Francfort : le fait que la BCE commencera, même si c’est au ralenti, à se défaire des 5 milliards en titres d’Etat, pourrait mettre sous pression les pays qui ont une dette publique élevée. Ce qui inquiète les analystes et les économistes c’est la hausse des taux d’intérêts dans une phase qui, selon le Fonds monétaire international, sera marquée, pour une large partie d’Europe, par la récession. L’inflation reste aussi un casse-tête. Hier ont été diffusées les données de l’inflation en Allemagne, principale force économique européenne : +8.6 % en décembre, en diminution par rapport au +10% de novembre. Mais sur l’année l’inflation est de + 7.9 %, le chiffre le plus haut depuis 1951. »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Guido Crosetto, ministre de la Défense et co-fondateur de Fratelli d’Italia, « La BCE a trop de pouvoirs, ses erreurs nous mettent aujourd’hui en situation de risque » : « Les conditions économiques du pays risquent de se détériorer si les ‘’garanties externes’’ qui nous ont aidés ces dernières années sont supprimées. J’ai donc du mal à comprendre ce qui pousse la BCE à revenir sur sa politique de rachat de titres d’Etats européens dans un moment déjà très compliqué économiquement, voire parfois dramatique, pour le monde et l’Europe en particulier. La dette publique de l’Italie est très élevée depuis des années mais cela avait moins pesé dernièrement du fait du whatever it takes de Mario Draghi. La situation économique et sociale d’alors était bien meilleure que ce vers quoi nous nous dirigeons actuellement. L’Italie risque d’être particulièrement affectée par le changement de politique de la BCE, qui risque seulement d’amplifier la crise et qui n’était en rien nécessaire à ce jour. Nous avons laissé des organismes indépendants et qui ne répondent qu’à eux-mêmes influencer la vie des citoyens et l’économie, plus encore que la Commission européenne et, surtout, plus que les gouvernements nationaux. On peut légitimement se demander si cela est juste. L’observation des marchés nous indique que le bouclier anti-spread de la BCE n’est pas suffisant. Concernant un nouvel écart budgétaire, le gouvernement italien a élaboré un budget adressant un message clair à l’Europe : du sérieux et aucune démagogie. Mais nous devons aussi reconstruire le pays et intervenir sur des situations de fragilité et d’extrême pauvreté. Nous prendrons donc acte de l’évolution de la situation. L’‘’effet Covid’’ en provenance de Chine aura probablement pour effet d’augmenter davantage l’inflation dès les prochaines semaines. Nous espérons que les prix du gaz poursuivent leur baisse, nous déciderons plus tard si nous prolongerons les aides au-delà de mars. Concernant la nomination d’un nouveau directeur du Trésor et le cas d’Alessandro Rivera, c’est à Giancarlo Giorgetti, ministre de l’Economie, de prendre cette décision. Tous les précédents gouvernements ont choisis leurs collaborateurs, pourquoi Meloni ne le pourrait pas ? ».
ARTICLE, La Stampa, L. Grassia, « ITA, la privatisation repart, Lufthansa vers une offre de 40% » : « Lufthansa est l'unique option : les investisseurs purs et durs comme Certares ne serait pas bienvenus par ce gouvernement, pas plus que des investisseurs arabes ou chinois. Le ministre Giorgetti (Ligue) était pro-Lufthansa avant de devenir ministre de l'Economie, et c’est la seule possibilité - sans certitude, qu’Ita puisse faire des profits dans le futur. En effet, les Allemands ont un groupe avec divers hubs, un pour chaque compagnie aérienne contrôlée, et Lufthansa est intéressée à développer Fiumicino comme un hub des vols vers l’Amérique et l'Afrique, où le groupe est faible. Il reste deux problèmes à résoudre : combien payera Lufthansa pour les actions qu’elle achètera, et comment sera gouverné la nouvelle Ita. L'idéal serait de confier à Lufthansa la gestion et la stratégie de développement, qui est compétente dans ces domaines. Le syndicat Unione Sindicale di Base dénonce "un suicide du marché national"».
ARTICLE, Corriere, « La colère des russes, bloqués à Bakhmut » - « Le chef du groupe Wagner admet les difficultés : ‘’c’est une forteresse’’. L’Italie ‘’travaille’’ à la demande d’envoi d’armes. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
03/01/2023
Le Parti du Progrès se bat pour la voiture.
Norvège. Le Parti du Progrès se bat pour la voiture, pour que celle-ci puisse être utilisée quand on veut et pour aller où on veut sans que cela coûte une fortune.
Le Parti du Progrès désire réduire les taxes sur les voitures, construire plus de routes et supprimer les péages.
15:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Interview du député européen du PiS Dominik Tarczynski par Álvaro Peñas.
Pologne et UE. Dominik Tarczynski (PiS) : « Les Ukrainiens sont des réfugiés, mais les Marocains, les Africains ou les Syriens ne sont pas des réfugiés, ce sont des migrants illégaux. » :
https://www.breizh-info.com/2023/01/03/213103/pologne-dom...
Dominik Tarczynski
14:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Migrants, Mattarella signe le décret. Une Ong risque déjà de subir les sanctions."
Italie. Revue de presse.
Le recueillement de fidèles devant le corps de Benoît XVI à la basilique Saint Pierre domine – « 65.000 personnes » (Corriere)
Il Messaggero souligne la présence de Mattarrella et Meloni.
Giorgia Meloni se recueille devant le corps de Benoît XVI.
La Repubblica titre sur le niveau du prix du gaz: « le gaz baisse, les factures non ».
La situation sociale - «Affrontement sur travail et autonomies, non au salaire minimum, syndicats en révolte » - est mise en avant dans La Stampa.
L’évolution de l'enquête à Bruxelles sur le scandale de corruption est reprise en Une du Corriere – « De nouveaux députés mis en examen ».
Tous titrent aussi sur la peinture lancée par des activistes environnementaux hier sur le Sénat.
COULISSES, La Stampa, I. Lombardo, « Meloni regrette déjà la réforme pour l’Autonomie qui ‘’n’aide pas le Sud, elle ne pourra pas passer ainsi’’ » - «Le texte est critiqué par ses collaborateurs. L’axe entre le Palais Chigi et le Quirinal. La Ligue prête à des rétorsions : si les alliés nous sabotent, le présidentialisme sautera » : « Il est probable que la réforme pour l’Autonomie reste lettre morte. Ou presque. Le côté non léghiste du gouvernement n’est pas content du travail du ministre Calderoli (ministre des Affaires régionales et pour l’Autonomie, Ligue). Une froideur que Meloni, attentive à l’humeur du Quirinal, partage, et elle compte utiliser les déclarations de Mattarella sur la Constitution avec ses alliés. La tentative de Calderoli d’accélérer et de porter le texte en Conseil des ministres sans passer par la case Conférence Etat-Régions a déplu. Et, entre autres, que le fonds compensatoire destiné au Sud ait disparu du projet, stoppé par la comptabilité de l’Etat, à travers le Ministre Giorgetti car coûtant trop cher. Calderoli, hier, a refusé la proposition de lier cette réforme à celle du présidentialisme comme s’il craignait que ce soit un piège. Mais la prudence qui anime la stratégie de Giorgia Meloni est liée au fait que le Sud risque de l’élever contre son partie et son gouvernement, le Sud étant un terrain de batailles au sein de la coalition et au dehors ».
Roberto Calderoli
COMMENTAIRE, Repubblica, Stefano Folli, « Derrière la fracture du présidentialisme » : « Si la question du présidentialisme est un rébus irrésolu depuis des années, elle va devenir en 2023 quelque chose qu'elle n'a jamais été : l’occasion d’un conflit politique réel. Le présidentialisme est de nouveau sur la table car les ressources sont limitées. Il semble peu coûteux économiquement, mais peut produire des forts effets de mise en scène. Le présidentialisme sert à rassurer une certaine partie de la droite qui se demande si G. Meloni n'a pas été trop complaisante vis à vis de l'establishment. Il est aussi utile pour Fratelli d'Italia pour contenir la réforme de l'autonomie régionale qui ne semble plaire qu'à la Ligue. A gauche, c'est une opposition totale, le présidentialisme fait retentir toutes les sonnettes d'alarme, alors qu'on célèbre les 75 ans de la Constitution. N'importe quelle réforme augmenterait le pouvoir de la droite aux dépens d'une gauche qui n'a jamais été aussi faible ».
COULISSES, Repubblica, Tommaso Ciriaco, « Sur le présidentialisme les conditions de Meloni. Freiner sur l'autonomie et conflit avec la Ligue » : « Pour le présidentialisme Meloni est ouverte à toutes les hypothèses, dont une commission ad hoc pour changer la Constitution. Comme l'a annoncé G.Meloni à la conférence de presse de fin d’année : "nous avons reçu un mandat explicite des électeurs, et nous le porterons en avant." Ainsi la ministre pour les réformes Elisabetta Casellati a affirmé qu'"avant l'été la proposition du gouvernement devra être certainement réalisée, mais il est aujourd'hui difficile de donner des délais certains". Forza Italia et la Ligue ont d'autres priorités. Berlusconi ne semble pas disposé à ce que Forza Italia soit absorbé dans une organisation gérée par d’autres : difficile donc de penser que l'ancien leader ne se mettrait pas en travers de la réforme. De plus, M. Salvini, irrité de la gestion de G. Meloni du dossier Autonomie, pourrait s’élever contre la réforme présidentielle. En effet, tout pousse G.Meloni à ralentir la réforme de l'autonomie des régions : il y a une opposition de divers gouverneurs du Sud, et la présidence de la République devrait veiller avec attention sur le projet cette semaine pour éviter qu'il ne pénalise outre-mesure le Mezzogiorno».
ENTRETIEN, La Stampa, de Roberto Occhiuto, Président de la région Calabre et membre de Forza Italia, « Nous devons relever le défi, cette fois nous ne nous laisserons pas avoir » : « J’ai confiance en Roberto Calderoli [ministre italien des Affaires régionales et pour l’Autonomie, Ligue]. Son souhait de présenter sa proposition de loi d’ici fin janvier au Parlement est ambitieux mais il peut y arriver. Il est nécessaire d’expliquer ce qu’est l’autonomie différenciée, en particulier au Sud. Je ne suis pas contre l’autonomie différenciée, à condition que les obligations prévues par la Constitution (garantie des droits sociaux et civiques de manière uniforme sur l’ensemble du territoire) soient respectées. Avoir un préjugé négatif sans discuter ne produira rien de bon. Il faut faire respecter les droits de nos concitoyens mais, souvent, l’approche défensive ou revendicative des dirigeants du Sud n’a fait qu’accentuer les déséquilibres. J’entends bien prouver qu’il existe un Sud capable de relever le défi sans se faire avoir et en tirant le meilleur de cette autonomie. N’oublions pas que FI a quatre présidents de région au sud et que c’est une importante réserve électorale pour nous. Les préoccupations de l’électorat méridional font l’objet d’une grande considération. »
PREMIER PLAN/SONDAGE, Corriere della Sera, N. Pagnoncelli : « Dégradation du climat social au cours de 2022. L’inflation et la guerre font peur à 8 Italiens sur 10 » : « 2022 enregistre une dégradation claire du climat social, surtout suite à la reprise et à l’optimisme dans différents domaines qui avaient caractérisés l’année 2021. Le retour de l’inflation et le conflit en Ukraine, après la pandémie, ont ultérieurement réduit le sens de sécurité des Italiens et mis en danger le pouvoir d’achat et l’indépendance énergétique. Les priorités des Italiens indiquées dans le sondage se concentrent autour des thèmes économiques et de l’emploi (84 %) et de la protection et de l’assistance sociale (55 %). Les sujets liés à l’immigration (18 %) et à la sécurité (13 %) préoccupent beaucoup moins les Italiens par rapport à 2018, quand ils étaient au centre du débat public. L’inflation est un sujet qui inquiète 4 Italiens sur 5, les personnes interviewées ne pensent pas qu’il s’agisse d’un phénomène transitoire. La guerre en Ukraine est un sujet d’inquiétude pour 3 Italiens sur 4, plus par rapport aux conséquences économiques que par rapport à la crainte que le conflit puisse s’étendre au pays. L’opinion des Italiens sur le conflit a évolué au cours de l’année avec un consensus vers les sanctions contre la Russie qui est passé de 55 % à 45 % des Italiens, 37 % desquels déclarent s’y opposer aujourd’hui. 47% des Italiens déclarent ne soutenir ni l’Ukraine ni la Russie. 34 % des Italiens affirment s’attendre à une dégradation des conditions économiques au cours des 6 prochains mois. 47 % des Italiens considèrent que le coronavirus ne constitue plus une menace, grâce aux gestes barrières et aux vaccins. Dans les 5 dernières années, l’attention pour les thématiques liées à l’environnement apparaît multipliée par 4 (22%), tandis que celle vis-à-vis de la santé diminue. »
PREMIER PLAN, La Stampa, de L. Moncelli, « Les syndicats se révoltent, ‘’Calderone (Indépendante, ministre du Travail) fait erreur sur la question du salaire minimum’’ » : « [Les principaux syndicats italiens de travailleurs] CGIL, CISL et UIL réitèrent leur demande d’intervention sur les salaires à travers une série de mesures : la réduction des charges salariales, le renouvellement des contrats et des avancées sur la question du salaire minimum. Le gouvernement entend renouer le dialogue avec les partenaires sociaux dès la semaine prochaine. Une rencontre sur la sécurité est prévue pour le 12 janvier et une autre le 19 janvier qui portera sur la réforme des retraites. Malgré une certaine unité entre les trois organisations sur les principaux thèmes (santé, protection sociale, impôt, revenu de citoyenneté, contrats et salaires minimums), les avis divergent quant à la ligne à adopter vis-à-vis du gouvernement. Sur le salaire minium, la ministre entend privilégier des ‘’contrats collectifs de qualité’’ plutôt que la définition d’un salaire-horaire minimum pour tous. La CISL estime qu’une loi fixant le salaire minimum n’est pas nécessaire, préférant le dialogue entre syndicats et associations d’entrepreneurs. CGIL n’est pas d’accord, jugeant ‘’urgente’’ la question des salaires et n’est pas contre la définition d’un seuil légal en matière de salaire. La UIL souhaite une réponse immédiate du gouvernement, notamment sur la réduction des charges salariales, et plaide pour une loi sur le salaire minimum avec un seuil à 11 ou 12 €/h. Les syndicats ont également plusieurs propositions concernant les retraites. »
Marina Elvira Calderone
ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino : « Migrants, Mattarella signe le décret. Une Ong risque déjà de subir les sanctions » : « Le décret sur les nouvelles règles sur les sauvetages en mer par les Ong est en vigueur : hier, il a été signé par le Président Mattarella et la procédure de conversion en loi a tout de suite débuté à la Chambre des députes. Le navire de Médecins sans Frontières, Geo Barents, qui navigue vers le port de Tarenten, qui lui a été assigné, est le premier navire à devoir s’adapter aux nouvelles règles. Et aussi à risquer les sanctions. Car dans le décret, il est prévu que les navires des Ong doivent immédiatement demander un port sûr et ne doivent pas rester en mer après avoir effectué un secours. Sinon, ils risquent des amendes jusqu’à 50 mille euros et la confiscation du navire. Mais Geo Barents, après avoir secouru 85 migrants en deux différentes opérations et avoir reçu l’indication du port sur de Tarente, a répondu à une troisième demande de secours par ‘Alarm phone’. Cette déviation pourrait donc être considérée une violation des nouvelles règles qui interdisent les secours multiples. ‘’Nous avons répondu à une demande de secours, mais nous craignons d’avoir des problèmes avec les autorités italiennes‘’ a déclaré MSF. Le navire Ocean Viking de Sos Méditérranée se trouve en ce moment à Ravenne, le Rise Above est en Sicile, le Life support à Livourne tandis que 5 autres navires d’Ong se trouvent dans des ports espagnols. Les derniers chiffres du Ministère de l’Intérieur indiquent que 105.140 migrants ont débarqué en Italie en 2022, dont 12 mille mineurs non accompagnés. »
Le Geo Barents de MSF
ARTICLE, C. Guasco, Messaggero, « L’UE : stop à l’immunité de deux autres parlementaires européens » - « Strasbourg demande des sanctions pour l’italien Cozzolino et le belge Tarabella » : « Le Parlement européen a enclenché une procédure d’urgence pour révoquer l’immunité de des députés européens : l’italien Cozzolino et l’italo-belge Tarabella. La demande provient des magistrats belges qui enquêtaient sur le plan de corruption présumé mis en place par le Qatar et le Maroc pour que les décisions de Bruxelles soient en leur faveur. La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola a twitté : ‘’pas d’impunité, aucune’’. C’est un moment crucial pour l’enquête. La demande de révocation de l’immunité sera annoncée lors de la prochaine plénière du 16 janvier, puis transmise à la commission juridique, qui devra l’approuver, et enfin soumise à un vote du Parlement ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Viktor Orbán et sa femme rendent hommage au pape émérite Benoit XVI.
Vatican et Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et sa femme Anikó Lévai étaient présents ce 3 janvier 2023 au sein de la basilique Saint-Pierre à Rome afin de rendre hommage au pape émérite Benoit XVI.
13:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les députés patriotes néerlandais opposés à une interdiction des feux d’artifice.
Pays-Bas. Une majorité de députés, parmi lesquels les patriotes du PVV, du Forum voor Democratie, de JA21 et de BVNL – ainsi que le parti des agriculteurs BBB – sont opposés à une interdiction des feux d’artifice.
13:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/01/2023
Hongrie : avantage aux femmes qui ont un enfant et un prêt étudiant.
Hongrie. À partir du 1 janvier 2023, les femmes qui ont un prêt étudiant et qui ont un enfant avant l'âge de 30 ans verront leur dette de prêt étudiant entièrement annulée, si l'enfant est né pendant leurs études ou dans les deux ans suivant leur fin.
22:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rotterdam demande un référendum en vue d’obtenir l’interdiction des feux d’artifice.
Pays-Bas. Rotterdam. Leefbaar Rotterdam demande un référendum en vue d’obtenir l’interdiction des feux d’artifice.
22:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
Allemagne : vidéo d'incidents survenus lors du réveillon et provoqués essentiellement par des jeunes issus de la migration.
Allemagne. Vidéo d'incidents survenus lors du réveillon et provoqués essentiellement par des jeunes issus de la migration :
22:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
La police de Berlin prescrit à ses agents l’utilisation du terme "Asiatique de l’ouest" plutôt que "Originaire de pays du sud".
Allemagne. La police de Berlin prescrit à ses agents l’utilisation du terme « Asiatique de l’ouest » plutôt que « Originaire de pays du sud » pour désigner certains auteurs de délit, car ce terme serait discrédité par son utilisation par des médias de ré-information.
22:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Stop au gaspillage de l'argent des contribuables : la sortie de l'Allemagne de l'euro maintenant."
Allemagne. L’AfD prône la sortie de l’Allemagne de l’euro, ainsi que le retour à une sorte de Communauté économique européenne.
"Stop au gaspillage de l'argent des contribuables : la sortie de l'Allemagne de l'euro maintenant ! Notre pays d'abord ! AfD."
19:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
Entretien d’Álvaro Peñas avec Alarico Lazzaro : "Le centre-droit que représente Meloni est une véritable révolution conservatrice."
Italie. Entretien d’Álvaro Peñas avec l’écrivain, essayiste et collaborateur du journal du think tank conservateur Nazione Futura Alarico Lazzaro : « Le centre-droit que représente Meloni est une véritable révolution conservatrice. » :
https://www.breizh-info.com/2023/01/02/213063/alarico-laz...
Alarico Lazzaro
14:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Suède prend la présidence tournante de l’Union européenne pour six mois, alors qu’elle est dirigée par un gouvernement de centre-droit soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois.
Suède et UE. La Suède prend la présidence tournante de l’Union européenne pour six mois, alors qu’elle est dirigée par un gouvernement de centre-droit soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois :
https://www.ouest-france.fr/europe/suede/en-suede-une-dro...
13:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD désire, à partir de 2024, participer aux gouvernements en Thuringe, en Saxe et au Brandebourg.
Allemagne. Selon la co-présidente de l’AfD Alice Weidel, l’AfD désire participer, à partir de 2024, aux gouvernements de certains États allemands, avant tout en Thuringe, en Saxe et au Brandebourg.
Des élections sont prévues en 2024 au sein de ces trois États de l’Est de l’Allemagne.
13:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Soutenez les entrepreneurs locaux."
Pays-Bas.
"Soutenez les entrepreneurs locaux."
13:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
Giorgia Meloni : "Le plus dur commence."
Italie. Revue de presse.
Tous les médias italiens (les quotidiens ne sont pas parus le 1er janvier) se concentrent sur le décès du Pape émérite Benoît XVI – « Le dernier conservateur » (Repubblica), « Un professeur devenu Pape » (Foglio) - et sur les implications de la « cohabitation » avec le Pape François, qui a duré 10 ans, pour l’église catholique - « L’adieu à Benoît a changé l’Eglise » pour le Corriere. Selon le Messaggero « l’idée d’un adieu effleure le Pape François ».
Tous ont également repris « l’appel de Mattarella » (Corriere) dans son discours de fin d’année, insistant sur la « Constitution qui doit rester la boussole » de l’Italie, les réformes et les impôts, entre autres thèmes abordés. La Stampa évoque une « insolite cohabitation entre le Quirinal et le Palais Chigi ».
Les JT couvrent essentiellement la mort du Pape émérite Benoît XVI dont l’inhumation aura lieu jeudi, 60.000 fidèles étant attendus, les déclarations du Pape François à l’angélus du 1er janvier à cet égard, la visite du Président Mattarella à la chapelle ardente ce matin. Ils évoquent aussi les attaques russes en Ukraine et le décès en Iran de Mehdi Zare Ashkari, après 20 jours de torture.
ANALYSE, S. Cappellini, Repubblica, « L’enjeu des réformes mis en avant par Mattarella » : « Les messages de Sergio Mattarella sont toujours aussi fins. Ils contiennent toujours un lien concret avec le débat public et une orientation politique visant toujours l'intérêt général. Dans le cas du discours du Nouvel An, l'incipit consacré à la politique a éclairé en moins de deux minutes une question fondamentale : les règles du jeu et leur fondement naturel, la Constitution. Mattarella s'est exprimé à ce sujet immédiatement après s'être félicité du changement avec la première femme chef du gouvernement et des élections ayant donné un ‘’résultat clair’’. Il ainsi rappelé qu'il existe un gouvernement pleinement légitimé et qui bénéficie en outre de l'impulsion d'une femme leader. Mattarella, en rappelant qu'en l'espace de quelques années toutes les forces parlementaires ont fait l'expérience de la majorité gouvernementale, a voulu exprimer clairement ce que signifie passer de l'opposition à la lourde charge de diriger: ‘’Reconnaître la complexité, exercer la responsabilité des choix, affronter les limites imposées par une réalité de plus en plus caractérisée par des phénomènes globaux’’. Et faire tout ce qui est prévu par la Constitution. Mattarella a été lapidaire en évoquant le ‘’respect dans le langage entre majorité et opposition, qui conduit à une vision commune de notre système démocratique, au respect des règles incontournable, du rôle de chacun dans la vie politique de la République., ce qui correspond à l'esprit de la Constitution’’. ‘’La Constitution est notre boussole’’ a-t-il conclu. Et Mattarella ne dit jamais un mot de trop. La Constitution, dont le soixante-quinzième anniversaire de l'entrée en vigueur est tombé hier, est la boussole de tous parce qu'elle a été écrite par un très large éventail de forces politiques et culturelles, comme un héritage de valeurs communes après les ravages de la guerre et du fascisme. Et pas seulement par ceux qui regrettaient le régime mussolinien, comme le Mouvement social italien, dont l'anniversaire de la fondation vient d'être célébré par le président du Sénat Ignazio La Russa (Frères d'Italie). Une leçon, le partage des règles, que Giorgia Meloni devrait bien garder à l'esprit. Personne ne lui reproche ses sympathies présidentialistes. Ce qui n’est logique, par rapport aux propos de Mattarella, c'est l'idée d'aller de l'avant en dépit des avis du Parlement et de l'opposition. »
COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni : « L’appel au Quirinal et la stratégie du Palais Chigi pour une ‘’nouvelle’’ relation » : « La nouvelle année de Giorgia Meloni débute avec un appel de remerciement au chef de l’Etat et avec ses vœux aux Italiens, diffusés en vidéo sur les réseaux sociaux, ‘’pour une année d’orgueil et d’optimisme’’. Meloni a apprécié le message de fin d’année du Président Mattarella et l’a appelé pour le remercier. Et si plusieurs membres de la majorité gouvernementale, qui a introduit dans la loi de finances des amnisties fiscales, ont dû se sentir concernés quand le Président a rappelé que ‘’ la République s’exprime à travers le sens civique de ceux qui payent les impôts ’’, au Palais Chigi l’avis sur ce discours est essentiellement positif. ‘’Mattarella ne nous a adressé aucune critique, même indirectement’’ affirme Lucio Malan, président des sénateurs de Forza Italia. Pas même sur le Traité du Quirinal avec la France, sur lequel Meloni a évité de s’exprimer lors de la conférence de presse de fin d’année. Le Quirinal s’en est bien sur aperçu, mais n’a pas réagi. Meloni apprécie l’attitude super partes du Président, qui exerce son mandat sans créer d’obstacles à l’action du gouvernement. L’entourage de Meloni et celui de Mattarella appartiennent à deux univers lointains, mais qui commencent à se connaître. Le secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil, Alfredo Mantovano, est l’homme du gouvernement chargé des rapports avec les conseillers du Quirinal, et il faut reconnaître que c’est grâce à sa capacité d’écoute que les premiers décrets provoquant des discussions entre le Quirinal et le Palais Chigi n’ont pas mené à un conflit. Au cours de leur appel Mattarella et Meloni n’ont pas parlé de réforme, mais reste à se demander ce qui se passerait si Meloni tentait vraiment de changer la Constitution. »
COULISSES, T. Ciriaco, Repubblica, « Présidentialisme et Conservateurs : le plan de Meloni pour résister à la crise et aux alliés » : « ‘’Le plus dur commence’’ dit depuis quelques jours Giorgia Meloni. C'est l'année ‘’où beaucoup de choses se jouent’’. ‘’Nous pouvons relever cette nation ensemble. Je voudrais que vous y croyiez avec moi’’ : tel est le message qu’elle a lancé hier sur les réseaux sociaux. Plus d'excuses, les électeurs vont demander des comptes sur les promesses électorales, les alliés vont essayer de l'affaiblir, les opposants vont se réorganiser. La présidente du Conseil donc décidé de jouer sur le terrain politique, car l'argent continue de manquer. Elle a identifié deux objectifs avec son équipe, des réformes à coût nul et à fort impact symbolique : le présidentialisme et la construction d'un grand parti Conservateur. Si elle échoue, elle aura du mal à franchir l'obstacle des élections européennes de 2024. Si elle réussit, elle tiendra le pays entre ses mains et réduira Matteo Salvini et Silvio Berlusconi au néant. Le discours de de Sergio Mattarella dans son message de fin d'année n'ont pas laissé le Palais Chigi indifférent. Les proches de Meloni apprécient manifestement la reconnaissance du passage historique d'une femme pour la première fois à la tête du gouvernement, et ils soulignent l'accord total sur la politique internationale et la position atlantique, du moins en ce qui concerne la guerre en Ukraine (sur la relation avec l'Europe, en revanche, les divergences ne manquent pas). Le chef de l'État a cependant rappelé la boussole de la Constitution, au moment même où la majorité envisage une réforme présidentielle. Il a insisté sur la valeur civique du paiement des impôts, ce qui contraste fortement avec une droite qui pense à de nouvelles amnisties et promet une flat tax. Ce sont les deux points les plus délicats. Au fond, Meloni sait bien qu'il n'y a pas trace de ressources pour une véritable "flat tax" dans le budget asphyxié de l'État. L'option de nouvelles grâces fiscales, revendiquée par Forza Italia et la Ligue, la porte sur un terrain glissant. Sans oublier l'autonomie, que réclame le Carroccio. Par ailleurs, la ‘’cour’’ de Matteo Renzi au Cavaliere semble être le prélude à l'ouverture d'un front centriste. La promesse de Renzi est : ‘’Nous ferons tomber Meloni d'ici 2024‘’. Pour toutes ces raisons, elle a décidé de tenter la voie du renouveau, en imaginant un parti Conservateur italien. La stratégie est ambitieuse, l'objectif est double. Tout d'abord, il y a la volonté d'essayer de changer l'équilibre en Europe, grâce à une alliance avec les Populaires. Mais il y a aussi un jeu interne. Meloni, avec son équipe, a l'intention de lancer une opa hostile sur ses alliés, anticipant d'éventuelles représailles sur son exécutif. Les Conservateurs constituent une assurance pour l'avenir du FdI, car ils peuvent influer sur le rapport de force à Bruxelles, point faible de Meloni. Mais c'est aussi la raison pour laquelle Berlusconi pourrait se rebeller. Elle est convaincue qu'elle peut se passer de moi", confie-t-il à des amis, ‘’mais elle devrait se rappeler qui a fondé le centre-droit et qui, le premier, l’a voulu comme ministre’’. »
ANALYSE, La Stampa, U. Magri, « Le futur selon Mattarella » : « Le chef d'Etat a fait l'éloge de la Constitution et pousse les politiques affronter la modernité. En abordant les thématiques telles que la jeunesse, l'écologie ou la santé, il a invité les Italiens à être ‘’dans notre temps, et non dans le passé’’ Nombreux sont les politiques à avoir fait l'éloge de son discours : Meloni, Letta, Shlein, Salvini, Renzi... Il a été suivi par plus de onze millions de téléspectateurs. Ce succès s'explique notamment par l'équilibre de son message de seize minutes qui a touché de nombreuses cordes. Mattarella nous invite à ‘’lire le présent avec les yeux de demain’’ : les attitudes nostalgiques sont des ennemis à combattre. Le Président dénonce la pauvreté des mineurs qui a quadruplé depuis 2008, l'évasion fiscale ou encore les sources d'énergie polluantes. Si le message a plu à G.Meloni, c'est aussi car il a souligné ‘’la grande signification sociale et culturelle’’ de l'arrivée d'une femme à la tête du pays. »
ENTRETIEN de Marina Elvira Calderone (Indépendante), ministre du Travail, La Stampa, P. Baroni : « ‘’ Il faut soutenir le pouvoir d’achat, et baisser les charges sur l’emploi de 5 % ’’ » : « ‘’ Sur le revenu de citoyenneté, il faut séparer le thème de l’assistance de celui de la recherche d’emploi ; dans le premier cas, nous allons insérer un revenu d’inclusion, renforcé par rapport au passé, dans le deuxième, il faut mettre en place un système pour que se croisent les offres et les demandes d'emploi. À’ partir du 19 janvier nous allons ouvrir une confrontation avec les partenaires sociaux pour une réforme des retraites. Aux syndicats qui ont appelé à la grève contre la loi de finances, je demande d’être ouvert au dialogue, à partir de réunions techniques. Le premier thème est celui de la sûreté du travail : nous allons y travailler avec tous les acteurs concernés à partir du 12 janvier, l’idée est aussi celle d’introduire un système de prix pour les entreprises plus attentives à la sûreté. Il ne faut pas oublier les problèmes des travailleurs indépendants, la crise a fait perdre leur activité à 500 mille d’entre eux. Le thème du pouvoir d’achat et des salaires est très important ; pour favoriser la dynamique salariale, il est nécessaire d’intervenir sur les charges fiscales et des cotisations sociales. ‘’ »
ENTRETIEN de Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur, Repubblica du 31/12, A. Ziniti : « ‘ Nous viderons les centres de détention en Libye ’’ » : « ‘’L’Etat garantit les secours en mer. Les Ong se concentrent uniquement sur la voie de la Tripolitaine et encouragent les départs ; 93 % des personnes qu’ils secourent part de là. Le gouvernement veut mettre en œuvre une politique vers les pays d’origine et de transit des flux migratoires qui puisse mené à vider les centres en Libye. Nous avons déjà activé les contacts avec les ministres de l’Intérieur des pays concernés et nous sommes en train de programmer des rencontres. 43 % des sauvetages en mer sont réalisés par la police des douanes et les garde-côtes italiens. Je trouve étrange le raisonnement des Ong qui affirment d’avoir un rôle marginal sur les débarquements, mais qui en même temps affirme que sans eux les migrants sont destinés à mourir en mer. Les naufrages et les présences en Libye se réduisent uniquement en empêchant les départs irréguliers. Une étude sur les débarquements prouve qu’ils augmentent avec la présence des navires des Ong en Méditerranée. L’activité des Ong est déterminante pour les arrivés depuis la Tripolitaine, qui constituent environ un tiers de tous les débarquements en Italie. De là sont arrivés en 2021 27.264 personnes, dont 8.665 par les navires des Ong ( 34.76 % ), 31.860 en 2022, dont 11.076 par les navires des Ong. Cette année, les Ong ont conduit en Italie 11.892 personnes dont 93.2 % depuis la Tripolitaine ; cela prouve que l’activité des Ong est concentrée sur cette voie et a l’effet d’encourager les départs. Pour les personnes fuyant la guerre nous devons continuer avec les couloirs humanitaires et les évacuations, un engagement que l’Italie soutien avec les organisations internationales et les Ong. Au cours des deux derniers mois, nous avons déjà inversé la courbe par rapport aux chiffres de l’an dernier : une hausse de seulement + 35 % contre un + 59 % dans les dix premiers mois de l’année. Nous envoyons désormais les migrants dans tous les ports italiens et non seulement en Calabre et en Sicile où les structures d’accueil sont sous pression. La Commission européenne a annoncé un plan d’action ; j’espère que nous pourrons avancer rapidement avec des actions concrètes. Je ne suis pas le visage méchant du gouvernement ; au cours de mes 30 ans de carrière comme fonctionnaire de l’Etat j’ai toujours eu une grande attention pour l’impact social de mes décisions.’’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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01/01/2023
Bonne et heureuse année 2023 !
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
31/12/2022
La personnalité politique patriotique de l’année 2022 en Europe est Giorgia Meloni.
La personnalité politique patriotique de l’année 2022 en Europe est Giorgia Meloni de Frères d’Italie, qui est devenue Premier ministre en Italie.
13:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/12/2022
"Une vie abordable financièrement. Réduire les impôts."
Pays-Bas.
"Une vie abordable financièrement. Réduire les impôts."
17:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Conférence de presse de Meloni - "Je fais confiance à mes alliés. En avant sur le présidentialisme""
Italie. Revue de presse.
Les unes reprennent majoritairement les principaux messages de la conférence de presse de Giorgia Meloni de fin d’année, notamment son souhait de proposer pour l’Italie un système semi-présidentiel : « Je veux une Italie présidentielle – Je changerai aussi la fiscalité. Je me rendrai à Kiev avant le 21 février et je participerai aux célébrations du 25 avril » (La Stampa) [https://lepetitjournal.com/milan/actualites/le-25-avril-p...], « Réformes et covid, la ligne de Meloni – Je souhaite aboutir au présidentialisme. Il faut des masques et des tests, en restant libres. Critiques des oppositions» (Corriere della Sera), « La promesse de Giorgia, “nous sommes de droite et ne taxons pas les propriétaires » (Libero), « Pour Meloni, le Qatargate est une affaire des socialistes. Et elle souhaite un système fondé sur le présidentialisme » (Il Giornale), « La fierté italienne » (Il Tempo), « A présent, le présidentialisme » (Il Messaggero). En une également, les premiers tests obligatoires dans les aéroports pour les passagers venant de Chine et qui ont commencé hier. La Repubblica dénonce « un ratage » avec des tests payants à Malpensa sauf pour les touristes ayant refusé de payer, tandis que Le Messaggero titre « ce ne sont que des variants déjà connus, division au sein de l’UE » sur les mesures à adopter. La presse titre aussi sur le vote définitif du budget au Sénat hier, qui permet de connaître les mesures définitives, et bien sûr sur la disparition de Pelé, avec de très nombreux hommages en Une.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Conférence de presse de Meloni - "Je fais confiance à mes alliés. En avant sur le présidentialisme" de Monica Guerzoni : « La réforme constitutionnelle pour adopter le modèle du semi-présidentialisme à la française est confirmée par Meloni comme une " priorité ". Elle revendique tous les choix " de droite " des 70 premiers jours, même les plus controversés : trêve fiscale, durcissement contre ONG et migrants, flat tax, paiement échelonné pour les clubs de football, lutte contre les rave parties, fin du revenu de citoyenneté. Elle nie les problèmes avec Salvini et Berlusconi : « Le climat est positif, je ne peux pas me plaindre". Parmi les priorités de 2023 figure la loi sur la justice invoquée par Berlusconi, et Meloni approuve la réforme de la prescription, « nous avons besoin d'un gouvernement courageux et nous ne manquons pas de courage". Le courage, par exemple, de défendre le président du Sénat Ignazio La Russa, dont l'opposition exige la démission pour une publication célébrant les 76 ans du MSI. “Un parti qui a joué un rôle très important dans l'histoire de cette nation et qui a toujours été clair dans sa lutte contre l'antisémitisme", affirme Meloni, "Pourquoi doit-il maintenant devenir imprésentable ?". Elle sera aussi présente aux célébrations du 25 avril. Sur Draghi, « je suis stimulée par les personnes capables et faisant autorité et Draghi en est une. Je ne dirais jamais que vous pouvez faire mieux, mais que vous pouvez faire bien". Pour l'Expo 2030 : "Nous ferons de notre mieux. C'est une grande opportunité pour Rome et pour l'Italie et nous n'abandonnerons pas. Et une grande opportunité pour la droite, semble dire Meloni, se présentera avec les élections régionales de février en Lombardie et dans le Latium. Sur le Covid, Meloni rejette les mesures de confinement et de green pass, assure que le gouvernement a "agi immédiatement" et demande une décision européenne sur les tests dans les aéroports. Comment allez-vous protéger les Italiens ? "Les contrôles, les tests et les masques sont utiles" et un observatoire Covid sera mis en place. Sur les vaccins pour le public non fragile, « il faut demander au médecin traitant et à ceux qui en savent plus que moi ». Sur la fin du revenu de citoyenneté, « si vous n'acceptez pas un emploi décent et correctement rémunéré, vous ne pouvez pas le faire en restant chez vous, entretenu par ceux qui paient des impôts". Salvini a voulu le nouveau code des marchés publics et le premier ministre en fait l'éloge : "Une réforme fondamentale". Et lorsqu'il s'agit de Crosetto, qui a annoncé à Il Messaggero un système de coupes de fonctionnaires réfractaires aux réformes " à la machette ", elle confirme " pendant la passation de pouvoir, quelqu’un s’est démené pour occuper les postes ". Elle assure aussi que le gouvernement prend des "mesures de bon sens, qui font tout sauf favoriser l'évasion fiscale. Sur le Qatargate, Meloni attaque : "Je n’aime pas qu’on parle d’un Italian Job, alors que les responsabilités concernent plusieurs pays, c’est plutôt un « socialist job ». Il faut appeler les choses par leur nom, les emplois socialistes, et je dis cela pour défendre la "fierté nationale". Meloni condamne les répressions en Iran comme "inacceptables" : "Si elles ne cessent pas, l'attitude de l'Italie changera". Elle confie qu'elle "n'a pas approfondi" le traité du Quirinal avec la France : "Les contours ne sont pas clairs pour moi". Puis, elle condamne l'invasion de l'Ukraine par l'armée de Poutine. L'Italie est prête à "agir en tant que garant d'un éventuel accord de paix" et elle se rendra à Kiev avant le 24 février ».
COMMENTAIRE, La Stampa, « Le MSI et les lapsus de Meloni qui veulent réécrire l'histoire » : « Lors de la conférence de presse d'hier, Giorgia Meloni est revenue sur l'histoire du Mouvement social italien, dont la fondation a été célébrée "au pied levé" par certains ténors de FdI, dont le président du Sénat. Voilà donc le président du Conseil qui affirme que "le Mouvement social était un parti de la droite démocratique", alors qu'il aurait été naturellement et historiquement beaucoup plus correct de le définir comme la formation politique de la droite post-fasciste. Certes, il s'agissait d'un parti présent (et très présent ; et de manière ambivalente et sans scrupules) "dans la dynamique parlementaire" ; et certes, en se présentant aux élections - ce qui ne coïncide pas, bien sûr, avec une adhésion profonde et convaincue aux "idées respectueuses de la Constitution italienne" - il a recueilli les "votes de millions d'Italiens vaincus par la guerre", comme elle l'a rappelé. Mais de là à "transporter" les sympathisants de la dictature de Mussolini dans le giron d'une conception pleinement démocratique, le chemin est long. Et c'est précisément ce nœud jamais vraiment dénoué - et jamais authentiquement surmontable - qui conduit Meloni à devoir se raccrocher à multiplier les lapsus, à tenter de justifier l'injustifiable dans une histoire politique qu'elle n'a pas vécue elle-même au regard de son âge, mais qui identifie l'ADN de la métamorphose de la "droite" nationale. Ce qui, à une époque pas si lointaine, aurait été appelé l'extrême-droite, correspondant à la position du MSI dans l'arc parlementaire. Et non dans l'arc constitutionnel, puisque la Constitution du 1er janvier 1948 est antifasciste, et que le MSI se positionnera toujours du côté extraconstitutionnel, et connaîtra pour cela une conventio ad excludendum naturelle et logique de la part des acteurs politiques qui avaient tous participé - bien que sous des formes différentes - à la lutte de libération et à la Résistance. Sans parler des terribles années 1970 et 1980 de violence politique, auxquelles certains secteurs du MSI ont servi de couverture, ou de leur volonté d'être un bras opérationnel pour les opérations subversives du "gouvernement invisible" évoqué ici hier par Giovanni De Luna. Certaines racines n’ont jamais disparu, d’où la tentation de Meloni de réécrire l'histoire en parlant d’un passé "clair comme de l'eau de roche" pour une formation politique qui avait fait de l'ambiguïté et des "doubles standards" son modus operandi structurel. Mais le passé qui ne veut pas passer ne peut pas être oublié avec un peu de maquillage. Cela contribue à empêcher historiquement l'Italie de devenir un pays normal ».
COMMENTAIRE, il Foglio, de Valerio Valentini, « Le traité du Quirinal, mais pas que. Pourquoi sur l’UE, Giorgia Meloni fait un pas de côté » : « Elle dit [lors de la conférence de presse de fin d’année] ne rien savoir du traité signé avec Paris, que son parti critique sur un ton complotiste : comme si elle était encore la cheffe de l'opposition. Sur le MES, elle enchaîne les chiffres et les arguments bidon. Ainsi, chaque fois que l'on parle d'Europe, elle revient à la propagande souverainiste. Peut-être que Giorgio Manganelli en aurait ri, lui qui avait l'habitude d'identifier le bon lecteur comme quelqu'un qui savait quels livres éviter. “Je ne l'ai pas lu et je ne l'aime pas", telle était la devise. Seulement ici, nous ne sommes pas dans la critique littéraire, mais dans l'art de gouverner. Il est donc pour le moins étrange d'entendre Giorgia Meloni déclarer que "les contours du traité du Quirinal ne sont pas clairs pour moi parce que je n'ai pas eu l'occasion de m'y plonger". Il n'est pas non plus moins troublant qu'elle justifie son snobisme à l'égard de l'accord en rappelant que "j'ai voté contre le traité parce que le Parlement n'avait pas été impliqué dans cette affaire", s'il est vrai qu'aujourd'hui elle n'est plus la chef de FdI, mais la présidente du Conseil. Et d'ailleurs, ce n'est nullement pour le manque (supposé) d'implication des Chambres que le parti de Meloni a dénoncé la signature du traité. Raffaele Fitto, l'actuel ministre des Affaires européennes, le 26 novembre 2021, à l'occasion de la rencontre finale entre Mario Draghi et Emmanuel Macron au Quirinal en présence de Sergio Mattarella, a critiqué l'initiative " pour des questions de méthode et de fond ", qualifiant l'accord d’" énième tentative de subordonner les intérêts de Rome à ceux de Paris ". Après cela, le Parlement a eu le temps et la possibilité d'analyser chaque détail du traité. Andrea Delmastro (député FDI et actuel vice-ministre de la Justice) déclarait qu’il y a "lieu de douter de la bonne foi des Français s'ils s'approprient entre-temps des portions de territoire et des frontières italiennes". L'accusation, décousue, concernait un vol présumé des eaux territoriales et la redéfinition des limites nationales du Mont-Blanc : des canulars sans fondement, relancés à l'époque par Meloni elle-même. "J'ai donc le sentiment que ce traité scelle l'infériorité et la subordination financière, bancaire, agricole et industrielle de la filière italienne de la mode, et cette subordination", a conclu Delmastro, "est égale à celle des parties contractantes : d'un côté le Roi Soleil, le coq français Macron, de l'autre le Marchese del Grillo“. Et des arguments similaires ont été utilisés le 5 juillet suivant, au Sénat, par Isabella Rauti, qui est aujourd'hui sous-secrétaire à la défense. Ce qui explique peut-être l'embarras de Meloni à favoriser les rencontres bilatérales entre les représentants des deux gouvernements prévues par le traité, étant donné que les ministres et les secrétaires de FdI devraient d'abord, peut-être, s'excuser pour certaines déclarations. Il n'est toutefois pas expliqué comment Meloni peut prétendre que le traité "n'est pas opérationnel à l'heure actuelle", puisqu'il a déjà été signé et ratifié. Mais là encore, c'est sur toutes les questions européennes que le premier ministre fait preuve d'une certaine approximation. La semaine dernière, elle a déclaré catégoriquement : "Il y a une raison pour laquelle le Mes n'a jamais été utilisé par personne". Hier, elle a déclaré qu'"après la Grèce, le MES n'a été activé par personne“. Mais cinq pays ont eu recours au fonds de sauvetage. C'est toute l'argumentation de Meloni qui semble pour le moins embrouillée. En bref, l'européanisme de Meloni semble être un européisme de convenance, encore gâté par les impulsions propagandistes (voir les accusations récurrentes à la BCE de vouloir frapper l'Italie) du souverainisme d'autrefois. Et dans certains cas, elle est même justifiée : "Je ne suis pas d'accord avec un modèle fédéral de l'UE, je crois plutôt en une Europe confédérale", et a toujours vanté l'"Europe des patries" et les procédures insensées du "droit de veto", mais elle s'est en fait placée en marge du contexte communautaire, avec une vision de l'Europe, "confédérale" précisément, qui est celle d'Orbán et de Morawiecki. Et là, tout prend peut-être un sens : le sabotage du Traité par le Quirinal est évidemment utile pour favoriser les accords de coopération renforcée que Meloni considère comme les plus utiles à l'Italie : ceux avec Budapest et Varsovie. »
COMMENTAIRE, « Une conférence de presse de trois heures, « l’impression d’un téléthon » Monica Guerzoni : « À l'avenir, lorsqu'elle ne sera plus premier ministre, elle redeviendra "journaliste", car elle a toujours pensé que "la politique est éphémère". Et ce n'est certainement pas un hasard si Giorgia Meloni le dit devant la presse parlementaire, au cours de la conférence de fin d'année peut-être la plus longue depuis des décennies. Plus de trois heures pour répondre à 43 questions. C'est elle-même, après une rencontre plutôt tendue avec la presse il y a quelques semaines, qui avait stigmatisé l’appui que Draghi avait reçu des journalistes parlementaires le jour de sa quasi-candidature au Quirinal. À la fin de son mandat, elle aimerait laisser une nation "fière et optimiste", transformée par "beaucoup de choses courageuses". Que pense-t-elle avoir apporté au gouvernement en tant que femme ? "Du concret, j'espère. Je suis une personne extrêmement rapide. Les femmes doivent l'être, car elles ont l'habitude de tout faire d'une seule main". Des femmes candidates à la direction du PD, " par respect ", elle n’en parle pas, mais elle est heureuse qu'elles se présentent : " Cela veut dire que c'est possible, hourra ! ". »
ANALYSE, Repubblica, Stefano Cappellini, "Meloni donne l’impression d’être une femme d’Etat, puis sur le MSI, c’est le retour de « Calimera ». Un parti « démocratique et non-violent": « Kalimera, a dit hier la journaliste grecque à G. Meloni, lui disant bonjour dans sa langue, et l'appelant, sans le savoir, par le surnom qu’elle avait quand elle fréquentait la section romaine du Msi. Hier, à la conférence de presse, on a assisté à une lutte entre G. Meloni, voulant devenir une femme d’État, et Calimera, une nostalgique du fascisme. Hier, G. Meloni a essayé de tenir à distance Calimera le plus possible : elle a répondu toujours sans perdre patience, avec des pauses, un ton conciliateur, et quelque rares grimaces. Cependant Calimera est parfois réapparue, quand elle a expliqué qu’elle voulait le présidentialisme et qu'elle était prête à impliquer l'opposition, mais "seulement à condition que la réforme se fasse". Mais c'est surtout quand il lui a été demandé si elle partageait les hommages de La Russa et de Rauti pour l’anniversaire du Msi que Calimera est réapparue le plus. Elle a répondu que le "Msi était l'expression de la droite démocratique et républicaine", phrase qui aurait valu une très mauvaise note en cours d’histoire à n'importe quel élève, du collège à l’université. Elle a ajouté que le Msi était toujours "contre la violence politique". Le Msi, parti dont fut secrétaire Giorgio Almirante, chef des "picchiatori fascisti" (frappeurs fascistes) de l'université de la Sapienza de Rome en 1968. Le Msi, dont fut secrétaire Pino Rauti, fondateur de Ordine Nuovo, force clef dans la stratégie de tension pendant la guerre froide. G. Meloni a fini en imputant à tous ses électeurs sa même apologie du Msi : "si les Italiens ont voté pour moi, cela veut dire qu'ils ne considèrent pas ce parti comme imprésentable".
ARTICLE, Corriere della Sera, « Loi de finances, le oui du Sénat. Prochaines étapes : Impôts et revenus » par Enrico Marro : « Le texte du budget a reçu le feu vert final hier matin au Sénat avec le vote de confiance demandé par le gouvernement. Il y a eu 109 votes "oui", 76 votes "non" et une abstention. La loi budgétaire, signée hier soir par le président Mattarella, intervient sur les comptes publics pour environ 35 milliards, dont 21 milliards en augmentant le déficit (à 4,5% du PIB) pour financer les aides aux entreprises et aux familles contre les coûts élevés de l'énergie. Le gouvernement Meloni a également envoyé les premiers signaux conformes à ses promesses électorales : des amnisties fiscales au renforcement de la flat tax ; de l'augmentation du plafond de paiement en espèces à la sortie du revenu de citoyenneté. La réduction du coin fiscal en faveur des salariés dont le salaire brut ne dépasse pas 35 000 euros a également été renforcée. "Mission accomplie", a commenté le ministre de l'Économie Giancarlo Giorgetti, "le budget respecte les engagements pris avec les électeurs et a d'abord gagné la confiance des marchés et des institutions européennes et maintenant, celle du Parlement". Selon le vice-premier ministre et leader de la Ligue Matteo Salvini, "le budget ne fait pas de miracles, mais donne surtout à ceux qui en ont le plus besoin". Pour Giorgia Meloni, le gouvernement, avec ce budget, "montre qu’il est l'ami des entreprises", et va se concentrer sur l'achèvement de la réforme fiscale, la réforme du revenu de citoyenneté et la mise en œuvre du PNRR. Pour le PD, la politique du gouvernement " favorise les évadés fiscaux alors qu’il s’en prend aux pauvres". La droite protège les plus forts et accroît l'injustice". Le leader du parti 5 étoiles, Giuseppe Conte, accuse l'exécutif d'avoir "monnayé le revenu de citoyenneté pour favoriser les clubs de football de la Série A" tandis que le leader du troisième pôle, Carlo Calenda, demande qu’on lui rende ‘Mario’. »
ENCADRE, U. Magri, La Stampa, « Demain à 20h30, le discours de Mattarella entre guerre, jeunes et avenir » : « Au cours de ses sept messages de fin d’année, le Président Mattarella s’est toujours adressé au pays, plutôt qu’aux dirigeants italiens et ce sera ainsi demain aussi. Il sera debout face caméra, ce qui laisse entendre que le discours sera bref, 15 minutes tout au plus. Il évoquera d’abord la guerre aux portes de l’Europe, et des retombées de celle-ci en Ukraine et dans le reste du monde. L’espoir que la nouvelle année portera est celui d’une paix juste dans le respect du droit international. La crise énergétique, l’inflation, les sacrifices des familles, la souffrance des entreprises, le manque d’emploi : ce sont autant de conséquences du conflit qui s’ajoutent aux risques d’une pandémie pas totalement finie, seront les thèmes auxquels il prêtera attention. Presque rien ne filtre du Quirinal mais les jeunes et leur avenir seront sûrement très présents. Un rappel à la Constitution, qui fête son 75ème anniversaire en 2023, sera certainement fait. Elle porte bien son âge, dira le Président. Les mots-clefs de son message (diffusé sur toutes les chaînes, publiques et privées) : solidarité, vision, responsabilité, communauté ».
ARTICLE, B. Giovara, Repubblica, « L’Italie souffre du syndrome chinois. L’opération de tests est compliquée » : « Les voyageurs en provenance de Chine atterrissent dans un pays qui a de nouveau peur de Covid et des Chinois, crée à la volée une zone de tests dans l'espace non-Schengen, et dans une région qui a davantage peur que toutes les autres (la Lombardie), puis, dans un élan d'anticipation, décide d’imposer des tests pour tous, tout de suite. Et un hôtel Covid, en cours de préparation quelque part en Brianza, ‘’30-40 lits’’, déclare le directeur général de la santé de Lombardie, Giovanni Pavesi, à Malpensa pour l'événement. Les voyageurs sont assommés par les vols low-cost, l'argent en main pour payer leur test : 90 euros. Mme Milena, Chinoise dont le mari est italien, s’insurge : ‘’Si le gouvernement italien veut faire cela, les tests doivent être gratuits. En Chine, nous en faisons tous les jours, gratuitement’’. Et trois Italiens protestent et ne paient pas, mais ils font quand même le test. Et dans les mêmes heures, deux vols directs arrivent à Fiumicino en provenance de Chine, et le conseiller D'Amato annonce que sur celui de l'après-midi il y avait 5 personnes positives sur 49. Et comment le sait-il déjà ? A Rome, on se soumet au test antigénique, puis le décompte. En Lombardie, il faudra attendre le 2 janvier. Et pendant ce temps ? Les personnes resteront en isolement. Alors que les informations sur la montée des contaminations en Chine se répandent comme un serpent parmi les Italiens qui voient passer les images de morgues pleines, les premières demandes de dépistage obligatoire sur des ressortissants chinois arrivent, comme le dit Mazzetti, député de Forza Italia, ‘’surtout à Prato, où la concentration est très élevée’’. À Milan, Francesco Wu, président honoraire des entrepreneurs d'Italia-Cina, ressent déjà ‘’un air de discrimination’’. Certes, les premières données en provenance de Malpensa sont alarmantes : sur les deux vols du 26 décembre, près d'un passager sur deux était positif. Et sur celui-ci ? Ceux qui ont été débarqués allaient tous bien, Ffp2 bien en haut du nez. Il se pourrait donc que, comme cela a été le cas jusqu'à présent, les positifs soient tous des ‘’variantes Omicron’’ et qu'il n'y ait pas de nouvelles variantes. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera « Décret sur les Ong, les conséquences et les doutes » par Luigi Ferrarella : « Le fait de confier la responsabilité aux préfets de faire respecter le décret contre les ONG traduit une philosophie qui conduira à trois conséquences et difficultés. D’abord, l'autorité administrative qui inflige ces sanctions (avant tout contrôle juridictionnel, même à titre conservatoire) ne présente pas les garanties d'indépendance des magistrats, car il est clair que le préfet de permanence fait ce que veut le ministre de l'Intérieur, dont il dépend hiérarchiquement. La deuxième conséquence est la question de l’appréciation (par rapport au droit pénal) du précepte de comportement prétendument violé, et donc du niveau d’infractions estimé par l'autorité administrative. Les sanctions pour les navires qui "ne fournissent pas un rapport détaillé" des sauvetages, ne présentent pas "les normes de navigation appropriées", ou qui ne se dirigent pas "promptement" vers le port (assigné même très loin) pour sauver peut-être d'autres naufragés : dans le droit pénal, ces notions ne pourraient jamais exister, car elles sont trop vagues et que leur application par le préfet devient donc discrétionnaire. La troisième est l'inversion du calendrier des sanctions. Car le véritable objectif (le blocage des navires) n'était pas atteint dans le passé lorsque la boîte à outils était celle du pénal, appliquée par des magistrats qui, conformément au droit international, finissaient presque toujours par donner raison aux sauveteurs en mer. Au lieu de cela, les préfets sont amenés à décider d'une sanction immédiatement exécutable, que les ONG devront porter devant le tribunal administratif régional, mais avec le temps et les coûts qu'elles devront supporter, étant donné que dans l'attente de l'issue du recours, les règles fixent que c’est l’armateur qui devra supporter les coûts de maintien du navire immobilisé. Peut-être y aura-t-il des modifications au texte. Mais le doute subsiste quant à savoir s'il semble "raisonnable, aux fins de la sécurité publique et de la sécurité juridique, de confier à l’autorité administrative l'évaluation de comportements entraînant des sanctions d'une telle gravité".
ARTICLE, F. Amabile, Stampa, « ONG, la révolte gronde : de Sea-Eye à MSF, les associations de secours rejettent le décret-sécurité du gouvernement : ‘’nous ne suivrons pas des codes de conduite illégaux qui violent le droit international, des milliers de vies sont en danger’’ » : « Les ONG se préparent à la révolte après l’adoption du décret « sécurité » en Conseil des ministres. L’objectif est clair, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur le dit : ‘’la mère de toutes les batailles, à mener avec les autres Etats européens, est de limiter les départs, pour éviter que passeurs et mafia profitent de ceux qui sont dans le besoin, et parce que défendre les frontières italiennes, c’est défendre les frontières européennes’’. Ou bien, dit Maurizio Gasparri, vice-président du Sénat (FI) : on intervient enfin contre ‘’les centres sociaux de la mer avec des personnes qui se sont faites remarquées en manifestant et aident les trafiquants’’. Mais les ONG ne se laisseront pas faire. ‘’Sea-Eye ne suivra aucun code de conduite illégale, nous le refusons. Nous craignons que cela porte à des conflits avec les autorités italiennes et espérons que le gouvernement allemand nous protègera’’ a dit Annika Fischer, membre de la direction de Sea-Eye. MSF explique être prête à repartir avec le Geo Barents, qui est actuellement en Sicile. Le chef de mission Juan Matias Gil a déclaré que la ‘’stratégie du gouvernement italien a pour objectif de faire obstacle aux activités de recherche et secours’’, tandis qu’Emergency rappelle que ‘’presque 1400 personnes ont perdu la vie en Méditerranée cette année, et que ce décret risque de faire augmenter les morts en mer’’. Le monde catholique rejette aussi ce décret à travers la voix de Carlo Perego, président de la Fondation Migrantes et de la Commission de la conférence des évêques italiens pour les migrations, qui parle de ‘’cette autre guerre sans aucun sens’’. Selon le décret, les bateaux pourront transiter et intervenir uniquement pour les secours sous le contrôle et les indications des autorités territoriales et devront formaliser la demande d’un port sûr dès la première opération de sauvetage, sans rester en mer. Dans le cas contraire, des sanctions sont prévues pour le commandant, l’armateur et le propriétaire, jusqu’à 50.000 euros, y compris la confiscation du bien. Des normes ‘’contre le principe d’égalité’’, estime l’amiral Vittorio Alessandro. Le premier bateau qui arrivera en Italie avec ce nouveau décret est l’Ocean Viking avec 113 migrants à bord, au port de Ravenne, probablement dans la matinée. »
LETTRE, de Caterina Bonvicini au Ministre Piantedosi, Stampa : « Monsieur le Ministre, venez avec nous en mer et aidez-nous à décider qui doit vivre ou mourir » : « J'ai embarqué à la fois quand il y avait les décrets de sécurité que vous avez rédigé pour le ministre Matteo Salvini et après, lorsque la ministre Lamorgese était en fonction. J'ai beaucoup apprécié le concept de port immédiat. Bien sûr, c'était difficile, après l'incident français. Mais, je vous l'assure, j'ai vécu des moments d’immobilisation des bateaux plus longs avec Lamorgese qu'avec Salvini. Ils duraient sept, huit et onze jours. Si l'on exclut les-neuf jours dans l'affaire Open Arms, pour laquelle l'ancien ministre est jugé, le PD a fait mieux en silence. Vous, ministre, aviez soigneusement planifié les arrêts administratifs, à travers les décrets sécurité. Lamorgese, sans rien dire, les a mis en œuvre. Sans parler des accords avec la Libye, systématiquement renouvelés. Bienvenue Présidente Meloni ! J'en plaisantais même : attention, avec ce gouvernement de droite, ils vont nous donner le port tout de suite. En effet. L’Ocean Viking, sans une minute d'attente, s'est vu attribuer d'abord le port de La Spezia et ensuite celui de Ravenne. Oui, d'accord, vous les avez poussés un peu plus au nord, mais la route était déjà pavée par Lamorgese qui avait assigné Salerne cet été (dans le silence général, un jeune de 16 ans est mort, arrivé trop tard à l'hôpital). La Spezia ? Ravenne ? Pourquoi pas Trieste ? Avez-vous peur qu'ils amènent ceux de la route des Balkans en Sar libyenne ? Il m’est impossible de plaisanter avec le sauvetage unique. Vous devriez venir à bord avec moi une fois. Je vous ferai comprendre pourquoi un seul sauvetage dans la zone Sar libyenne est impossible quand plusieurs bateaux en détresse sont signalés en même temps et sont tous proches. Qui choisir ? Le bateau qui prend l’eau, la canot pneumatique surchargé ? Qui doit vivre ou mourir ?. Vous pourrez écrire un code de conduite, mais après. Sinon, vous écrivez sur quelque chose que vous ne connaissez pas. Venez avec moi, M. le ministre ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Viktor Orbán et Pelé.
Hongrie et Brésil. Photo de Viktor Orbán et Pelé, publiée à l'occasion du décès de ce dernier.
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Brandebourg : l'AfD donnée à 23 %.
Allemagne. Brandebourg.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/brandenburg.htm)
SPD : sociaux-démocrates
AfD : patriotes
CDU : démocrates-chrétiens
écologistes
Die Linke : post-communistes
Électeurs libres
FDP : libéraux
Sonstige : autres
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29/12/2022
Le Forum voor Democratie exige la suppression de la taxe de vol.
Pays-Bas. Alors que la taxe de vol sera augmentée de 20 euros par ticket en 2023, le Forum voor Democratie exige sa suppression.
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"Imposition de règles et sanctions aux bateaux opérés par des ONG pour les sauvetages en mer."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre aujourd’hui principalement sur l’obligation de tests pour les passagers de vols venant de Chine, décidée par une ordonnance du ministre de la santé : « Covid, retour de l’alerte chinoise. Des tests obligatoires pour les passagers en provenance de Pékin, pic de contaminations dans le Latium, l’Italie demande plus de contrôles à l’UE » (Messaggero). « Des tests pour ceux qui viennent de Chine. Pour le ministre de la santé Schillaci (Indépendant), les personnes positives devront faire une quarantaine » (Corriere della Sera), « le Covid venu de Chine, on repart comme il y a 5 ans » (Fatto Quotidiano), « Le virus pèse sur le gouvernement no-vax » (La Repubblica), « Covid, le syndrome chinois » (La Stampa). A la une également, le nouveau décret du ministre de l’intérieur Piantedosi (Indépendant), adopté hier en Conseil des ministres, et visant à imposer des règles et des sanctions aux bateaux opérés par des ONG pour les sauvetages en mer : « Migrants, la main de fer de la droite », « L’humanité reniée », éditorial de Luigi Manconi dans la Stampa ; « Pour les ONG en mer, les mesures restrictives ont été adoptées » (Corriere della Sera, Messaggero), « Approbation du décret contre les ONG, sauver des vies sera plus difficile » (Repubblica), « des amendes et des saisies, on lutte enfin contre l’action des ONG » (Il Giornale), L’état de santé du pape émérite Benoit XVI, présenté comme inquiétant hier par le pape François, fait également la une de plusieurs quotidiens.
Les Journaux télévisés titrent sur les « tests obligatoires pour les personnes en provenance de Chine et la quarantaine obligatoire pour les cas positifs » ; « l’angoisse et les prières pour Benoît XVI suite à l’annonce du Pape François : ‘’il est très malade’’ » ; le « décret migrants avec les sanctions pour les ONG en cas de violation des nouvelles règles » ; « la loi de finances proche de l’adoption ». Ils annoncent également la « conférence de presse de fin d’année de Giorgia Meloni, prévue ce matin ».
ARTICLE, M. De Bac, Corriere, « Test obligatoire pour les passagers en provenance de Chine » : « Cela ressemble à un retour en arrière, il y a presque trois ans. En Chine, une tempête de contagion de Sars-Cov-2 est en cours. Aux Etats-Unis, à partir du 5 janvier, les vols depuis la Chine seront autorisés uniquement avec un test négatif. L’Italie s’est immédiatement activée avec une ordonnance du ministre de la Santé Schillaci : test antigénique obligatoire pour tous les passagers en provenance de Chine et en transit en Italie. Le vice-président du Conseil Salvini (Ligue) veut pousser dans ce sens la commissaire aux Transports de l’UE, mais l’Ambassade de Chine en Italie, interrogée par l’Ansa, recommande que les ‘’mesures de prévention de l’épidémie soient appropriées et n’entravent pas les échanges normaux entre populations’’. Les visiteurs positifs devront se mettre en quarantaine 7 jours, comme prévu par la Région Latium. A Milan Malpensa, le plan pour ‘’intercepter’’ les positifs était déjà mis en œuvre sur initiative de l’adjoint à la santé Guido Bertolaso sur base volontaire. Pour les Italiens, le danger semble moindre, les vaccins étant efficaces. Le variant Omicron est plus dangereux pour les Chinois qui n’ont pas de vaccin performant. Chez nous, il circule déjà depuis un an avec ses sous-variants peu menaçants. Le monde se prépare cependant à dresser les barricades. La France est ‘’prête à étudier toutes les mesures à prendre’’ en collaboration avec les partenaires européens. En Italie, l’opposition demande à Schillaci de s’exprimer devant le Parlement. »
Matteo Salvini
ARTICLE, La Repubblica, « Le gouvernement lance des mesures de répression à l'encontre des ONG ; dans le décret, report des mesures sur les « gangs » de jeunes et les féminicides » par Alessandra Ziniti : « Le "test" a été positif (du moins du point de vue du gouvernement), avec dix jours de répétitions générales et l'attribution de ports de débarquement aussi éloignés que possible ont suffi à priver la Méditerranée de toute forme de sauvetage civil. "Les mesures du gouvernement ont inversé (-78,6 %) la tendance à la hausse des arrivées avec les navires des ONG enregistrée au cours des dix premiers mois de 2022, lorsque, sous le gouvernement Draghi, 10 133 personnes ont débarqué avec les navires des ONG", a expliqué le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi (Indépendant) en présentant son décret sur l'immigration au conseil des ministres. Et la nouvelle répression des ONG fortement souhaitée par le Premier ministre Giorgia Meloni (Frères d'Italie) et annoncée avant la fin de l'année se déroule sans heurts. Voici donc les nouvelles règles pour les navires humanitaires : de l'arrêt des sauvetages multiples aux sanctions confiées aux préfets en passant par la possibilité pour les migrants de demander l'asile à bord des navires étrangers. L'objectif (déclaré) : assurer le secours des personnes secourues en mer, mais en même temps éloigner le plus possible les navires humanitaires de la zone de recherche et rendre la charge économique et organisationnelle de chaque mission de plus en plus insupportable. Il s'agit d'un moyen de dissuasion pour vider la mer de la flotte humanitaire qui, selon Piantedosi, sert de taxi aux contrebandiers de Tripolitaine. Tout d'abord, le code de conduite stipule l'obligation de demander le port de débarquement de l'Italie immédiatement après le premier sauvetage. Finis les sauvetages multiples (à moins que les autorités de la zone Sar ne le demandent) et fin des transbordements d'un navire à l'autre, comme c'est le cas lorsque les sauvetages sont effectués par de petits bateaux qui mettent ensuite les migrants à bord d'autres navires humanitaires plus grands. Le décret stipule que le sauvetage des naufragés se conclura par un débarquement immédiat dans le port qui sera indiqué par le Viminale. Un port qui, au cours de ces semaines de test de la règle, s'est éloigné de plus en plus de la zone de recherche et de sauvetage, ne concernant plus la Sicile, la Calabre, les Pouilles (où débarquent plutôt les unités de la Garde côtière) mais aussi la Toscane, la Ligurie et même l'Émilie-Romagne. Deux types d'amendes sont prévus et destinés aux capitaines et aux armateurs : de 2 à 10 000 euros pour les capitaines qui ne fournissent pas immédiatement toutes les informations sur le sauvetage, avec possibilité de détention administrative de 20 jours pour le navire, et de 10 à 50 000 euro avec saisie du navire jusqu'à la confiscation en cas de récidive. Il y a également l’obligation pour le navire de "prendre des initiatives" pour informer les migrants naufragés de la possibilité de demander l'asile à bord et, si le navire est considéré comme étant sur le territoire de l'État du pavillon, cette procédure confierait la responsabilité de la réception et de l'examen des demandes d'asile à ce pays et non plus à l'Italie. »
COULISSES, M. Guerzoni, Corriere, « La présidente du Conseil négocie et avertit son équipe : pas d’erreur sur la communication » - « Pas de “méga-décret“ pour Piantedosi » : « Cela n’a été ni simple ni indolore mais à la fin le gouvernement a trouvé un compromis pour que le texte du ‘’décret XXL’’ soit adopté, même s’il a été réduit à l’action des ONG en Méditerranée. Toutes les autres normes étudiées par le ministre Piantedosi (anti-terrorisme, phénomène des « gangs » d’adolescents, violences faites aux femmes) feront partie d’un autre décret, présenté l’an prochain. Meloni a calmé les tensions et a choisi cette voie. Avec A. Tajani (Forza Italia) et le ministre de la Défense Crosetto (Frères d'Italie), le secrétaire d’Etat Mantovano (Indépedant, autrefois Alliance nationale) avait travaillé dans ce sens. La question du règlement des ONG n’apparaît pas si prioritaire à certains ministres, dans la mesure où seulement 16% des migrants arrivent via des bateaux d’ONG en Italie mais pour ce gouvernement de droite la signification politique est importante. Giorgia Meloni a remercié Piantedosi et s’est adressée à Matteo Salvini - qui avait annoncé un décret ‘’comprenant tous les thèmes de sécurité’’-, en avertissant en fait toute l’équipe : ‘’sur la communication, nous ne pouvons pas commettre d’erreur, il est très important de donner les bons messages’’. Quant au choix de diviser le décret : ‘’nous ne pouvons pas mêler sécurité et immigration, sinon les gens n’y comprennent plus rien’’. Et certains dirigeants du gouvernement commentent entre eux cette légère défiance perceptible entre Piantedosi (Indépendant) et l’ancien ministre de l’Intérieur Salvini (Ligue). Sur la Libye, la tension est aussi palpable : Affaires étrangères (Tajani, Forza Italia) et Défense (Crosetto, Frères d'Italie) ne veulent pas que ce soit le ministère de l’Intérieur qui règle la relation avec Tripoli. Le ministre de l’Economie Giorgetti (Ligue) a calmé le jeu en affirmant que ‘’le problème est le vaccin chinois, et Italie il n’y a pas d’autre source d’inquiétude’’ ».
Matteo Piantedosi
ENTRETIEN, La Stampa, de Marco Bertotto, directeur des programmes de MSF Italie, « En étant plus éloignés des zones de secours, il y aura plus de morts en mer » par Niccolo Carratelli : « Ce décret ne fait que confirmer le haut niveau de propagande sur ce sujet. On dénonce une illégalité qui n’existe pas. Nous, à MSF, nous respectons depuis toujours le droit. En novembre, quand on a bloqué notre Geo Barents à Catane, nous avons rendu publiques les communications avec les autorités de coordination des secours, pour démontrer le respect des procédures. Ce sont les autorités qui font défaut, qui ne font pas de coordination et souvent ne répondent pas. On instrumentalise les secours en mer, en les associant à la lutte contre les trafics d’êtres humains, alors qu’il s’agit de deux choses très différentes. Nous sommes inquiets des 1360 morts en méditerranée centrale depuis janvier, sans système centralisé de secours. Nos navires ne représentent qu’une partie minime des débarquements, mais on veut alimenter les préjugés à notre égard. Nous sommes d’accord avec l’idée que nous ne devrions pas être ceux qui garantissent les secours en mer et nous serions les premiers à nous retirer si le gouvernement décidait de s’en occuper avec ses moyens. C’est le manquement de l’Etat qui nous pousse à intervenir. A présent, les secours seront très difficiles. On peut reconnaitre l’importance d’avoir tout de suite un port assigné, mais il sera éloigné de la zone SAR, comme à Livourne ou Ravenne. Pour un port sicilien, 24 heures suffisent, pour Ravenne, 4 jours. Ensuite, il faudra compter le temps pour le voyage retour. Le navire risque de manquer les secours en méditerranée pendant 10 jours. En laissant la méditerranée sans ces bateaux, il y aura plus de morts. C’est comme imaginer un accident sur l’autoroute et contraindre l’ambulance à transporter les blessés dans une autre région. A un moment, il n’y aura plus d’ambulances. Sur le choix entre violer les règles en faisant d’autres sauvetages et les suivre en emmenant tout de suite les premiers naufragés vers le port, le capitaine du bateau se trouvera face à un dilemme éthique, entre l’obligation de porter secours aux autres, selon le droit de la mer, et suivre les règles italiennes. Pourtant, en 2017, c’étaient les gardes côtes italiens qui nous demandaient de rester sur zone pour réaliser d’autres sauvetages. A présent, en respectant les règles, on sera hors-jeu pendant une semaine, mais si on ne les respecte pas, on peut risquer une immobilisation du bateau pendant deux mois. Sur les demandes d’asile à bord, nous en avions déjà parlé à l’époque de Minitti, cela me parait irréaliste. Cela n’est pas réalisé sur les bateaux des gardes côtes italiens. Même selon le HCR, le recueil de demandes d’asile à bord est une procédure contestable et il n’y a pas de base juridique pour déterminer la responsabilité de l’Etat de pavillon. Nous avons chargé nos juristes de se pencher sur la question et nous nous réservons le droit d’y répondre formellement ».
ENTRETIEN, La Repubblica, Riccardo Gatti de Médecins sans frontières, responsable des opérations sur le Geo Barents, "C'est ainsi que la Méditerranée s'épuise et que le risque de décès en mer augmente" par Alessandra Ziniti : « "Pendant des années, les gens ont essayé d'éliminer les ONG, les seuls navires de sauvetage en Méditerranée. Ils poursuivent la criminalisation de la flotte civile. Mais le plus grave est que cette stratégie augmente de manière exponentielle le risque de décès de milliers de personnes. C'est pourquoi nous devons élever la voix, priver la Méditerranée du dispositif de sauvetage signifie prendre la responsabilité d'augmenter le pourcentage de morts en mer et de rejets illégaux, en permettant aux garde-côtes libyens de ramener des milliers de personnes dans l'enfer des centres de détention. . L'envoi de navires au centre-nord de l'Italie est une tentative évidente de limiter les secours. Le gouvernement continue de dire que les navires humanitaires sont un facteur d'attraction. Mais il a été amplement démontré que ce n'est pas le cas. C’est davantage la météo, favorable comme c'est le cas ces jours-ci, qui fait que beaucoup de bateaux partent et, par conséquent, il est facile de se retrouver à faire plusieurs sauvetages en quelques heures ou quelques jours. Sur l’interdiction de sauvetages multiples, nous allons continuer à suivre l’impératif éthique et logistique, et ce que nous avons toujours fait. Sauver des vies est une obligation inscrite dans toutes les conventions et lois internationales. Sur la légalité de ce décret, ce sera évalué par les avocats des ONG. Nous devrons certainement étudier les règles en profondeur et évaluer si elles sont conformes aux obligations internationales. D'un point de vue éthique, cela me semble inacceptable. La seule circonstance positive est qu'au moins les personnes que nous sauvons pourront disposer d'un "port de débarquement". »
COMMENTAIRE, La Repubblica, « Migrants, une mesure odieuse » par Carlo Bonini : « Appelons ça par son nom. Le décret sur les migrants - qu'il est plus juste d'appeler le décret sur les ONG - pris par le Conseil des ministres est une mesure identitaire, une mesure odieuse. Le gouvernement choisit le raccourci autarcique de réduire la question à un règlement de comptes avec les ONG, déjà pointées du doigt comme un fétiche de campagne électorale. Il transforme les activités d'aide humanitaire dans la partie inférieure de la mer Tyrrhénienne en une menace potentielle pour l'ordre public et la sécurité nationale. Même en dépit des données objectives qui les veulent responsables d'un modeste 11% seulement du nombre total d'arrivées de migrants dans notre pays. Avec un seul résultat : vider la Méditerranée des yeux et des oreilles capables de témoigner ou même simplement d'essayer d'empêcher que notre mer continue à être un immense et silencieux cimetière d'innocents. Le ministre de l'Intérieur est bien conscient que le décret qui rend la vie impossible aux équipages des navires des ONG ne résout pas la question des flux et des débarquements. Mais, surtout, il sait par expérience qu'il n'y a pas de "voie italienne" pour résoudre la question de l'immigration. Le message que Meloni envoie à l'Europe depuis hier soir est en fait celui d'un pays, l'Italie, dont l'arrogance autarcique n'a d'égal que son isolement. Introduire la possibilité de demander l'asile politique dans le pays dont le navire de l'ONG bat le pavillon, baptiser "port sûr" le lieu de débarquement le plus éloigné possible du point de premier sauvetage, ne fait que reproposer une idée infantile et forcée des relations entre les États partenaires en Europe. En outre, elle montre qu'elle n'a tiré aucune leçon de la crise avec la France et l'Allemagne le mois dernier. Quand le bras de fer avec Paris et Berlin n'a servi qu'à ne rien obtenir en Europe et à reléguer la question des migrants au bas de l'agenda de Bruxelles. »
COMMENTAIRE, L. Manconi, Stampa, « L’humanité noyée » : « Le décret-loi sur la sécurité, approuvé hier par le Conseil des ministres, donne la mesure, sur les activités des ONG, du fossé profond et sans remède qui peut exister entre la Vie et la Norme, entre les sentiments et les mouvements humains et la loi, entre les besoins fondamentaux, tels que la survie et la liberté, et les codes et les règlements. La tentation récurrente des gouvernements conservateurs et réactionnaires est de combler ce fossé par des mesures d'autorité, visant à imposer l'ordre et à contrôler les conflits. Ce qui est en jeu, c'est le sauvetage en mer et, depuis des millénaires, c'est une question fondamentale de vie et de mort. La possibilité, c'est-à-dire, de prendre une existence humaine à la mer ou de l'y abandonner. Entre les deux options, il n'y a aucune médiation ou compromis possible. Le droit au sauvetage fonde tout le système des droits humains universels. Elle repose, en effet, sur le principe et le lien de réciprocité : je te sauve parce que je sais que demain, si ma vie était en danger, tu me sauverais. Le sujet des ONG de la mer doit donc être traité avec le plus grand sens des responsabilités, ce que n’a pas voulu faire le gouvernement. Depuis toujours, l'histoire et la géographie, puis l'imagerie de la littérature, du cinéma et de la musique populaire nous ont donné des images tragiques de naufrages. Tout cela, dans le décret-loi du gouvernement, est réduit à un dispositif bureaucratique, un système d'interdictions destiné à se traduire - en cas de violation - par un système d'amendes, de sanctions, de saisies et de confiscations. Une telle volonté gouvernementale de réglementation ne peut viser qu’à décourager et interdire la présence des navires des ONG dans les zones où se concentrent les bateaux de réfugiés ; et dénaturer l'objectif de l'action de sauvetage, en la transformant en une activité de contrôle et de répression. Mais l'autre activité qui serait confiée aux opérateurs des ONG (la collecte des demandes de protection humanitaire) est également étrangère à la finalité du sauvetage, comme les tribunaux internationaux l'ont affirmé depuis longtemps, et est inévitablement destinée à produire des litiges sans fin. En d'autres termes, ce nouveau décret sur la sécurité reproduit l'erreur capitale dans laquelle se sont engagés les précédents. L'action des ONG a permis de contenir et de réduire la comptabilité macabre en méditerranée : les combattre n'a pour effet que d'augmenter le nombre de victimes. En nous habituant à ce rôle de spectateur, le risque de devenir complice augmente. Si on ne l’est pas déjà ».
ENTRETIEN de Giuseppe Valditara (Ligue, autrefois Alliance nationale), ministre de l’Instruction et du Mérite, dans La Stampa, « Nous reviendrons au bac comme avant la pandémie. Les enseignants bien formés doivent être payés plus » : « Le nouveau baccalauréat sera identique à celui qui était en vigueur avant le covid, sans aucune modification à la loi de 2017 voulue par le centre gauche. ‘’Le covid a laissé des traces, de nombreux jeunes sont victimes de harcèlement ou ont des difficultés à suivre le programme scolaire. Il faut rétablir la sérénité et assurer la sécurité des établissements, ce que les fonds du Plan de relance va nous permettre de faire’’. ‘’Pour être un citoyen mûr il faut lire des livres et des journaux, s’informer : c’est l’un des thèmes sur lesquels l’école et les instituions doivent œuvrer’’. ‘’Le Mérite fait référence aussi au fait de mieux payer les enseignants les plus formés et avec de plus grandes responsabilités’’. ‘’A la différence de l’Allemagne ou de la Suisse, nous avons un nombre moins élevé d’inscrits à la formation professionnelle. Penser que seule la filière universitaire existe signifierait que la réforme des Its (équivalents des BTS, ndlr) fortement soutenue par l’Europe, est en échec. Orienter les familles pour qu’elles fassent un choix utile pour l’avenir de leurs enfants avec la collaboration de l’école est sage et de bon sens. Le reste n’est que polémique idéologique’’ [ndlr : en référence à la lettre aux familles envoyée par le ministre à sa prise de fonctions] ».
Giuseppe Valditara
ENTRETIEN, Messaggero, de Gennaro Sangiuliano, ministre de la culture (Indépendant, autrefois MSI), « Utiliser des mots étrangers, c'est du snobisme radical chic, l'italien est notre identité" par Ernesto Menicucci : « La consécration de la langue nationale figure dans de nombreuses Constitutions, de la plupart des pays, pas seulement européens, comme l'a justement rappelé Federico Guiglia. Il s'agit donc d'être cohérent avec les autres grandes nations européennes et occidentales, et Meloni a déjà présenté une proposition à cet effet. Ensuite, bien sûr, la réforme doit être harmonisée avec le cadre de réformes sur lequel travaille la ministre Casellati. La langue est l'âme de notre nation, la marque de son identité. Au siècle dernier, d'éminents spécialistes de la trempe de Croce, Gentile et Volpe ont longuement débattu du fait que l'Italie est née bien avant sa consécration statutaire et unitaire. L'Italie est née autour de ce qu'on a appelé la langue de Dante. Le philosophe du droit Felice Battaglia insiste beaucoup sur la valeur de la langue : une langue qui est peut-être l'un des facteurs de cette unité, parce qu'elle est une médiation de la vie sociale, qui facilite les relations collectives, voire les promeut, qui lie les plus hautes expressions des générations passées à celles à venir, qui sublime le génie dans la continuité d'une tradition... ". L'une des œuvres les plus importantes d'Antonio Gramsci est Littérature et vie nationale, où l'intellectuel pose clairement le thème de l'unité organique entre la littérature et la langue nationale d'une part, et le développement de la nation italienne d'autre part. Parler, écrire et valoriser son langage est un exercice de haut contenu, car comme l'explique Giovanni Gentile, l'idée et le mot ne sont pas deux termes à coupler, mais une seule et même chose, ou plutôt un seul acte. La "grande Italie" de la Renaissance s'est réalisée, selon la théorie de Giuseppe Prezzolini, grâce à la langue commune. Après l'unification politique de l'Italie, diverses personnalités, dont Carlo Cattaneo, Alessandro Manzoni et Francesco De Sanctis, ont affirmé que l'une des tâches de l'État était de renforcer la langue italienne par le biais des écoles et de la littérature. L'article 62 du Statut Albertin reconnaissait déjà la langue italienne comme langue officielle dans les travaux parlementaires, tout en reconnaissant l'usage du français pour les interventions des membres appartenant aux zones géographiques où il était en usage. En Italie, par exemple, il n'existe pas d'autorité publique dotée de pouvoirs juridiques comme l'Académie française pour la France, ou la Real Academia Espanõla pour l'Espagne. Nous avons, il est vrai, une institution très prestigieuse comme l'Accademia della Crusca, fondée en 1583, qui fait autorité mais qui manque d'instruments juridiques. Mais valoriser et promouvoir notre langue ne signifie pas ignorer le monde qui nous entoure. Cela ne signifie pas, c'est-à-dire en aucun cas, que dans un monde globalisé, nous ne devrions pas étudier et apprendre correctement d'autres langues, à commencer par l'anglais. Comme le disait Tullio De Mauro, "le multilinguisme nous aide à gérer la complexité du présent".
Gennaro Sangiuliano
ENTRETIEN, Corriere de la Sera, d'Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre du développement économique et du Made in Italy, "Les premiers pas du gouvernement : réforme des incitations et davantage de made in Italie" : Les deux tiers de la loi de finances sont dédiés à faire face à l'augmentation des prix de l’énergie. C'est une priorité absolue. Le second élément est la réduction de la pression fiscale, pour près de 5 milliards, bien que la Confidustria eusse voulu une réduction de 16 milliards. De plus, il y a aussi le refinancement des lois Sabatini, et deux projets de loi liés : un pour la réforme des incitations et un autre pour la valorisation du made in Italy. Si les 21 milliards d'aides orientés contre l'augmentation du prix de l'énergie ne sont destinés qu'au premier trimestre, "nous espérons qu’il ne sera pas nécessaire de prendre d'autre interventions financières", car le prix du gaz est revenu sous les niveaux précédent la guerre. "Nous avions raison: ce n'était que de la spéculation." Par ailleurs, il "n'y a pas d'amnisties fiscales, mais seulement des mesures qui répondent à l'intention de rétablir des relations correctes entre l'Etat et les contribuables. Sur le dossier de l'ex Ilva, le nouvel accord avec les actionnaires des Aciéries d'Italie, Arcelor-Mittal et Invitalia prévoit la relance du site, des garanties d'emploi, l'augmentation de la production, une reconversion verte et des investissements dans des éoliennes pour le pôle de Tarante. Ce n'est pas un hasard si Vivendi a récemment salué le climat positif crée par le gouvernement. Ce gouvernement a été capable en quelques semaines de résoudre l'urgence Lukoil, de préfigurer une solution pour Ita, de relancer l'Ilva.
Adolfo Urso
ARTICLE, Il Messaggero, Umberto Mancini, "Ita fait route avec Lufthansa, rush final pour la vente": Il n'est pas encore clair si la promesse de vente entre le trésor italien et la compagnie allemande sera déjà faite cette semaine, comme le réclame le palais Chigi, ou si la signature sera reportée à la semaine prochaine. Il ne manque en effet plus que la finalisation de détails, des points d'accords ayant en effet déjà été trouvés sur l'ensemble des questions, de la gouvernance à la stratégie industrielle. Les Allemands attentent cependant la publication à la Gazette Officielle de la validation de la Cour des Comptes, voulue par G. Meloni pour protéger les intérêts nationaux. Bien que cela soit une formalité, cela reste un passage juridique obligatoire, et cela en dit long sur le sérieux de la proposition formulée et sur la nécessité de respecter un cadre juridique précis. Il est très probable qu'il soit donné à exécutif une série de garanties : développement des routes internationales, du hub de Fiumicino, protection des salariés et du made in Italie. A la compagnie allemande pourraient aussi s'ajouter d'autres partenaires comme Ferrovie dello Stato. Le décret présidentiel prévoit aussi des augmentations de capital supplémentaires. Cette opération requiert pour l'acheteur un effort financier plus important, qui bénéficiera en partie des ressources injectées. Ce qui recherché, c'est un équilibre entre opérativité d'Ita et garantie des objectifs fixés par l'Etat. Ainsi est-il prévu que le ministère de l'Economie et des Finances aura, jusqu'à la sortie de capital, des droits de gouvernance pour s'assurer du développement industriel d'Ita.
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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