25/02/2023
Björn Höcke propose à la figure de proue post-communiste Sahra Wagenknecht de rejoindre l’AfD.
Allemagne. Ce vendredi soir, lors d’un discours à Dresde, la figure de proue de la tendance nationaliste de l’AfD Björn Höcke a proposé à la figure de proue post-communiste Sahra Wagenknecht de rejoindre l’AfD : « Je vous en prie, venez à nous ! »
(https://www.bild.de/regional/dresden/dresden-aktuell/vor-...)
Björn Höcke
Sahra Wagenknecht
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"Le seul parti de la paix. 10 ans AfD."
Allemagne. "Le seul parti de la paix. 10 ans AfD."
14:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/02/2023
Première marche pour la paix à Dresde.
Allemagne. La première marche pour la paix à Dresde a eu lieu en présence de l'ancien vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache, du président de l'AfD de Thuringe Björn Höcke, du chef de l'AfD de Saxe Jörg Urban, du chef du groupe parlementaire de l'AfD au Parlement de Brandebourg Christoph Berndt, de l'ancienne militante des droits civiques à l’époque de la République Démocratique Allemande Angelika Barbe et des dirigeants de Pegida Lutz Bachmann et Sigi Däbritz.
"L'Allemagne ne doit pas devenir un belligérant !"
21:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
Sahra Wagenknecht estime que le plan de la Chine peut être le prélude à des négociations pour l'armistice et la paix.
Allemagne. La post-communiste Sahra Wagenknecht estime que le plan de la Chine peut être le prélude à des négociations pour l'armistice et la paix : « Il serait irresponsable de gâcher cette opportunité. » Elle désire que le chancelier Scholz soutienne cette initiative.
18:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Tino Chrupalla estime que les propositions de la Chine pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine sont un signe d'espoir.
Allemagne. Le co-dirigeant de l’AfD Tino Chrupalla estime que les propositions de la Chine pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine sont un signe d'espoir et pourraient être un premier pas sur la voie d’un armistice.
16:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le ministre léguiste Valditara menace la proviseure pour avoir condamné les violences à Florence comme prémisses d’une dictature."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la résolution de l’ONU appelant à une paix juste et durable, la veille du premier anniversaire de l’invasion russe en Ukraine. « L’ONU vote pour le retrait de Moscou » - La résolution contre l’invasion russe passe avec 141 voix. L’Inde et la Chine se sont abstenues (Corriere della Sera, Repubblica), « L’ONU demande le retrait des Russes » (La Stampa), « Un an d’horreurs » (Il Messaggero), « Un an sans paix » (Avvenire), « Après un an de guerre en Ukraine, l’élargissement du conflit est plus facile que la paix » (Il Giornale).
La polémique autour du ministre de l’Instruction G. Valditara (Ligue), qui a critiqué l’initiative de la proviseure du lycée de Florence. Cette dernière a en effet adressé une lettre à ses étudiants pour condamner une agression à l’extérieur de son lycée de la part de jeunes d’extrême droite est aussi citée « « L’antifascisme est interdit » » - Le léguiste Valditara menace la proviseure pour avoir condamné les violences à Florence comme prémisses d’une dictature. Fdi et la Ligue soutiennent le ministre, les oppositions s’insurgent (La Repubblica), « Valditara attaque la proviseure antifasciste » (La Stampa).
Giuseppe Valditara
ARTICLE, La Repubblica, M. Basile « L’ONU condamne Poutine. Les regards sont maintenant tournés vers la Chine et son plan de paix » : « L’ONU adopte avec 141 voix favorables une résolution pour une « paix juste » en Ukraine. Sept pays ont voté contre, sous l’égide de la Russie : la Biélorussie, la Corée du Nord, la Syrie, l’Erythrée, le Nicaragua et pour la première fois le Mali, où le gouvernement s’appuie sur le groupe Wagner. Parmi ceux qui s’abstiennent, 32 au total, figurent la Chine et l’Inde. Le ministre Tajani a salué un ‘’ grand succès’’. Si cette résolution ‘’restera dans l’histoire’’ - comme l’avaient dit les Etats-Unis la veille, des pans d’ombre demeurent, après deux jours de bras-de-fer et un climat, hors de l’ONU, envenimé par des accusations croisées. Le climat est tendu, en attendant de connaitre le plan de paix en douze volets annoncé par la Chine, qui devrait être dévoilé aujourd’hui par Xi Jinping. Sur le front des efforts de paix, le ministre des Affaires étrangères suisse Ignazio Cassis a révélé qu’il y aurait à Genève des rencontres secrètes, pas forcément entre chefs d’Etat et de gouvernement, visant surtout à permettre la reprise des activités économiques dans les zones impliquées dès la fin de la guerre. »
ARTICLE, Corriere della Sera, P. Valentino « Les entretiens secrets à Genève sont un rituel de la diplomatie » : « Comme nous l’expliquait l’ancien ambassadeur Sergio Romano, ‘’la diplomatie a toujours vécu dans le secret et elle était efficace justement car elle travaillait en secret et dans la confidentialité’’. Depuis quelques temps, toutefois, en raison notamment des réseaux sociaux et de la boulimie médiatique à laquelle les personnalités politiques sont en proie, la discrétion et la retenue sont de plus en plus rares. Le ministre des Affaires étrangères suisse a révélé au quotidien Le Temps, des pourparlers qui seraient en cours à Genève sur la guerre en Ukraine. Cassis a rappelé que Kiev avait demandé à la Fédération helvétique de représenter les intérêts de ses citoyens en Russie. Moscou a refusé les bons offices de Berne, l’accusant d’avoir perdu sa neutralité. Cassis affirme toutefois que ‘’ la Russie est, néanmoins, en train de nous traiter comme si nous étions un pays neutre’’. Cassis n’ajoute rien de spécifique et ne se leurre pas ‘’A moins d’un miracle, je vois difficilement la possibilité d’une paix à court terme’’. Il y a cependant deux points à retenir. Premièrement, il faut aider l’Ukraine tant que cela sera nécessaire, pour l’aider à résister et à repousser l’agresseur. C’est la condition pour lui permettre de négocier dans une position de force. Deuxièmement, cette guerre ne pourra se terminer que par une phase de négociation, pour laquelle il faudra beaucoup de diplomatie. Et la discrétion ne pourra être que bénéfique. »
SONDAGES, Corriere della Sera, de C. Zapperi, « Un Italien sur deux ne prend pas partie, mais seulement 7% dit soutenir Moscou. Le non à l’envoi d’armes l’emporte » : « D’après un sondage IPSOS réalisé entre les 21 et 23 février, le conflit en Ukraine inquiète les Italiens qui se préoccupent avant tout des retombées économiques (49%), plus que des conséquences humanitaires (14%). La crainte d’un conflit mondial augmente également. La sympathie envers le pays de Zelensky est en nette baisse, mais sans pour autant favoriser son adversaire. En effet, la balance penche tout de même nettement en faveur de l’Ukraine : 47% de soutien contre 7% pour la Russie. C’est la part de ceux qui ne prennent pas partie qui augmente (de 38% à 46%). En revanche, le jugement négatif quant à l’envoi d’armes se confirme avec 34% d’Italiens favorables et 45% contre. Les électeurs de la Ligue, du Mouvement 5 Etoiles et de Fratelli d’Italia sont ceux qui s’opposent davantage sur la question des armements. A l’inverse, les partisans des livraisons d’armes prévalent parmi l’électorat de Forza Italia, du Parti démocrate et du Troisième pôle. On note donc que la Présidente du Conseil, en réaffirmant aussi clairement son soutien à l’Ukraine ‘’défie’’ une partie de son électorat et il sera intéressant de voir si elle en paiera les conséquences. »
EDITORIAL, Corriere della Sera, A. Politi « L’anti-américanisme et ces hostilités anciennes » : « Rien de ce qui est en train de se passer en Ukraine explique la défiance croissante entre l’opinion publique italienne et celle des autres pays européens. Ni l’habitude à l’horreur, ni la gêne croissante pour l’exposition médiatique de Zelensky ne suffisent à expliquer le nombre élevé d’Italiens qui souhaiteraient suspendre les aides militaires à l’Ukraine (une majorité relative) ou qui préféreraient un fléchissement, un accord quel qu’il soit, au risque d’être injuste ou de pénaliser le pays agressé (une minorité pourtant importante). Ce désenchantement ne vient pas de la diplomatie ou de la politique, mais découle plutôt des valeurs et du contexte culturel, de l’histoire des Italiens. C’est un phénomène qu’il ne faut pas sous-estimer. Cela peut pousser des personnalités politiques avec une histoire ou une provenance culturelle différentes, comme Berlusconi, à l’exploiter politiquement à des fins électorales, tout en rendant hommage à son ami Poutine. Il existe en Italie deux type se pacifisme : un pacifisme actif – qui pousse à la mobilisation pour obtenir la fin de la guerre et, dans ses formes les plus utopiques, la fin de toutes les guerres – et un pacifisme passif. Soit une grande majorité des Italiens craignant que le conflit ait des conséquences sur nous et pas seulement à travers la hausse des factures ou des cyberattaques. En Italie, une partie importante de l’opinion publique a hérité de la culture catholique et communiste une posture morale anticapitaliste qui s’oppose à l’individualisme de l’ « american way of life ». Cela explique une certaine intolérance face à la modernisation et au capitalisme, que ce soit à l’extrême droite comme à l’extrême gauche. C’est donc ce système de valeurs, et donc pas une approche rationnelle des faits, qui pousse une partie des Italiens à préférer le ‘’monde russe’’ par rapport au monde américain. Poutine en est conscient et ce n’est pas un hasard si dans son discours à la nation il a parlé presque exclusivement des Etats-Unis, et de l’Italie, qui dans ses plans devrait représenter ce maillon faible de l’Europe, pouvant céder comme la Hongrie. Cette tendance à vouloir abandonner l’Ukraine à son destin est vouée à grandir dans les prochains moins : cela coïncide, en effet, avec la prise de position encore plus nette de Washington dans le conflit. »
ENTRETIEN, La Stampa, d’Edith Bruck, écrivaine d’origine hongroise, rescapée de la Shoah et du camp d’Auschwitz, « Une tentative d’intimidation honteuse de la part de la droite qui justifie le fascisme » : « La lettre de la proviseure [d’un lycée florentin suite au passage à tabac d’élèves de l’établissement par des membres d’une organisation fasciste étudiante] était une tentative juste d’offrir aux élèves une lecture des événements. La réaction du ministre est honteuse. Je ne sais pas si les mots de cette proviseure parviendront à faire brèche auprès de ces jeunes, qui connaissent malheureusement peu et mal l’histoire, mais elle a eu raison d’écrire cette lettre. Il faut leur montrer ce qu’a été véritablement le fascisme, à travers un langage direct et efficace. J’ai des frissons en voyant les images de ces étudiants néofascistes brûlant la lettre, c’est un geste gravissime. J’adhère pleinement à l’appel à ne pas détourner le regard, à ne pas rester indifférent, cela vaut aussi pour les membres du gouvernement et ceux qui ont gardé le silence après les faits au lieu de les condamner clairement. Il y a une minimisation délibérée, une volonté politique précise de nier que le fascisme est encore présent dans notre société. On assiste à des comportements fascistes tous les jours. Or, encore plus sous ce gouvernement, il y a un sentiment d’impunité, de pouvoir agir sans crainte des conséquences alors qu’il s’agit d’actes gravissimes qui vont contre la Constitution italienne. Parler de dérive fasciste n’a rien de ‘’ridicule’’ contrairement à ce que soutient le ministre de l’Education. Sa menace de ‘’prendre des mesures’’ contre la proviseure en question est honteuse, mais je comprends qu’il la voit comme un danger si elle enseigne l’histoire à ses élèves et les encourage à développer une conscience politique. Il faut lutter contre ce négationnisme latent, la perte des idéaux dans un contexte de chaos politique auquel la gauche aussi, plus faible et divisée que jamais, a contribué. Ils ont laissé le gouvernement le plus à droite que l’Italie n’ait jamais connu prendre le pouvoir et ne parviennent pas à construire l’opposition. J’espère que le Président Mattarella restera en poste le plus longtemps possible car sans lui la situation serait encore pire. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, de L. Cavestri, « Tribunal des brevets à Milan, l’attaque de la France et de l’Allemagne » : « Le bras de fer porte sur la répartition des compétences entre les trois siège de la juridiction internationale unifiée sur les brevets. Une négociation est en cours (et pour le moment à l’arrêt) pour que l’une des trois cours centrales de cette nouvelle juridiction soit installée à Milan, les deux autres se trouvant à Paris et à Munich. D’un côté il y a l’Italie, qui a toutes les cartes en règles et une candidature déposée depuis longtemps pour accueillir à Milan le siège de la nouvelle juridiction internationale en matière de brevets et de propriété intellectuelle, qui, pour la première fois, prononcera des sentences reconnues par tous les pays européens. De l’autre côté il y a la France et l’Allemagne qui avaient récupéré les compétences de ce troisième siège, initialement situé à Londres avant le Brexit, et qui entendent désormais les conserver. Ce n’est pas une question purement technique ou d’égoïsme, il s’agit d’un enjeu économique. L’accueil de la juridiction rapporterait en effet plus de 300 millions d’euros par an, notamment grâce à la gestion des contentieux du secteur chimico-pharmaceutique, où il s’agit souvent de très grosses sommes. Or à la mi-février la France et l’Allemagne ont proposé à l’Italie le transfert du troisième siège tout en maintenant la gestion des domaines métallurgique et en grande partie pharmaceutique à Munich et Paris. Les brevets médicaux qui reviendraient à Milan seraient peu nombreux et moins intéressants d’un point de vue économique. Pour l’Italie, c’est hors de question, mais elle tente de trouver un autre accord en récupérant en grande partie le domaine chimico-pharmaceutique. Le dossier est géré par les ministres des Affaires étrangères, des Entreprises et du Made in Italy, et de la Justice. Ce dernier, Carlo Nordio (Frères d'Italie), a écrit hier à ses homologues français et allemand afin de plaider la cause italienne. Au-delà de la répartition finale des différents domaines entre les trois pays, l’affaire pose des questions à la fois technico-légale et d’opportunité politique et économique. Une fois établi que ce troisième siège ne pouvait pas rester à Londres suite au Brexit, rien ne légitimait pour autant une redistribution des compétences initialement prévues. D’ailleurs, le traité avait été accepté en l’état par l’ensemble des 27. L’Italie fait face à des difficultés à dialoguer au sein de l’UE, en particulier avec la France. Si le tribunal, dont les coûts de fonctionnement reviennent au pays hôte, venait à être vidé de ces compétences et les gains réduits, l’investissement pourrait ne pas être rentable. »
Carlo Nordio
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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23/02/2023
Alice Weidel et Tino Chrupalla ne prendront pas part à la manifestation contre les livraisons d'armes allemandes à l'Ukraine prévue samedi à Berlin.
Allemagne. La direction du parti patriotique AfD et celle du parti post-communiste die Linke ne participeront pas à la manifestation contre les livraisons d'armes allemandes à l'Ukraine prévue samedi à Berlin à l’appel de Sahra Wagenknecht du parti post-communiste die Linke et de la féministe Alice Schwarzer.
En effet, les co-présidents du groupe AfD des députés fédéraux et co-porte-paroles de l’AfD, Alice Weidel et Tino Chrupalla, ne seront pas présents.
Cependant, il est prévu que de nombreux membres et responsables de l'AfD y prennent part.
Par contre, le parti post-communiste die Linke s’est distancié de l'appel lancé par Sahra Wagenknecht et a suggéré que ses membres participent à d'autres manifestations : « Nous soutenons le droit des Ukrainiens à l'autodéfense et exigeons le retrait immédiat des troupes russes. »
Plus de 610 000 personnes ont déjà signé le manifeste de Wagenknecht et Schwarzer.
Le mari de Sarah Wagenknecht, l'ancien président de die Linke, Oskar Lafontaine, avait déclaré que tous ceux qui ont « le cœur pur pour la paix » sont les bienvenus à la manifestation, y compris les membres de l'AfD.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/10/le-...)
21:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Il n'y aura pas de gagnants à cette guerre !"
Hongrie.
Le Premier ministre Viktor Orbán : "Il n'y aura pas de gagnants à cette guerre !"
20:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
Giorgia Meloni reçoit les vainqueurs des élections régionales.
Italie. Le Premier ministre Giorgia Meloni reçoit les vainqueurs des élections régionales, qui ont vu la victoire dans les assemblées de son parti Frères d'Italie : Francesco Rocca (indépendant), élu président du Latium, et Attilio Fontana (Ligue), réélu président de Lombardie.
Attilio Fontana, Giorgia Meloni et Francesco Rocca
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/15/res...)
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/15/res...)
16:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
80 ans de l'exécution de l'exécution de Sophie Scholl, Hans Scholl et Christoph Probst.
Allemagne. Il y a 80 ans, Sophie Scholl, Hans Scholl et Christoph Probst étaient exécutés à Munich-Stadelheim. Leur groupe d’étudiants patriotes d’opposition au national-socialisme a été désigné après la guerre sous le nom de « Rose blanche ».
Hans Hirzel
La Rose blanche reconstituée : Susanne Zeller ; derrière elle : Michael Stürzenberger ; et à sa droite sur la photo l'écrivain (depuis lors décédé) Michael Mannheimer.
15:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni se retrouve seule, prise en étau par ses alliés. Forza Italia et la Ligue freinent sur l’envoi d’avions de chasse à Kiev."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la cyberattaque à large échelle ayant touché plusieurs pays occidentaux, dont l'Italie, au lendemain de la visite en Ukraine de G. Meloni ; sur les suites des critiques, lors de sa conférence de presse conjointe avec la présidente du Conseil italien, de Zelensky contre les propos de Berlusconi, la réaction de Moscou et les tensions au sein du gouvernement italien à cet égard et sur l’envoi éventuel d’avions de chasse ; la rencontre de l’envoyé de Xi Jinping à Moscou est également rapportée.
« Une cyberattaque contre l'Italie » - Des pirates informatiques proches de Moscou frappent plusieurs ministères et des entreprises (Corriere della Sera), « Moscou défend Berlusconi » - La porte-parole de Lavrov critique les mots de Zelensky sur le Cavaliere. Le porte-parole de Lavrov critique les phrases de Zelensky. Une cyberattaque contre l'Italie après la mission de Meloni à Kiev (La Repubblica), « La Ligue et Forza Italia s'opposent à l'envoi d'avions de chasse à Kiev » - Le Kremlin défend Berlusconi; une cyberattaque s'en prend aux sites Internet du gouvernement (Stampa), « Coup de froid entre Meloni et Berlusconi » La Ligue freine sur l'envoi d'armes à Kiev, Les pirates informatiques pro-russes défient l'Italie (Il Messaggero) « Meloni dément Berlusconi; la Ligue et FI s'opposent à l'envoi d'avions de chasse à Kiev » (Fatto Quotidiano).
Par ailleurs, l’alerte sécheresse est lancée en Une du Messaggero, tandis que le Sole titre sur « la baisse de l’énergie qui refroidit l’inflation mais les prix de la grande consommation sont en hausse ».
Les JT couvrent essentiellement le vote, à l’Assemblée générale de l’ONU d’une résolution pour la paix en Ukraine ; la position du gouvernement italien sur la guerre en Ukraine et la cyberattaque contre différents sites institutionnels italiens suite à la visite de Giorgia Meloni à Kiev ; les propos de Poutine contre la Moldavie et les déclarations de Biden au terme de son voyage en Europe.
Sur Twitter, le hashtag #Valditara (nom du ministre de l’Instruction, Giuseppe Valditara, Ligue) domine suite à la polémique entre le Ministre et une professeure de lycée autour d’une agression contre des étudiants, à Florence.
EDITORIAL, Il Messaggero, A. De Mattia « La prime de l’Etat pour la rénovation des logements et les modifications utiles pour l’Italie » : « Concernant le Superbonus nous sommes en passe de trouver la bonne solution car l’objectif final du gouvernement, qui était de trouver le bon équilibre entre l’interruption de la mesure et les modalités pour y parvenir, a été atteint. Il faudra néanmoins examiner avec attention les propositions de modification présentées par le chef du syndicat patronal italien Confindustria. Il ne fait aucun doute que le Superbonus à 110% représente une prime disproportionnée en termes de poids sur les comptes publics. Il faut aussi tenir compte des retombées et de ce que la mesure génère en termes de PIB et d’emploi, mises en avant dans le rapport de la Banque d’Italie. C’est toutefois la décision de mettre un terme à cet instrument qui est reprochée au gouvernement. Si cela n’est pas géré de manière adéquate par le Parlement, on risque de mettre à mal toute l’opération. Tout dépend aussi de ce qu’Eurostat nous dira : si l’Etat envisage d’alloués de nouveaux fonds pour 2023 et s’il y a la marge budgétaire nécessaire pour parvenir à un accord. Les conditions sont réunies pour que l’on trouve une solution utile à l’Italie dans un dossier qui exige une capacité de synthèse en évitant des décisions prises unilatéralement. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Le crépuscule de Berlusconi et le changement des rôles » : « Fut un temps, il y a bien longtemps, Berlusconi se vantait d’avoir mis fin à la Guerre froide avec la poignée de main entre Bush Jr et Poutine à Pratica di Mare. S’il exagérait clairement, c’était bien l’âge d’or de l’aire Berlusconi. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani (Forza Italia) se trouve dans une position que personne ne lui envie et tente d’alimenter l’illusion à l’égard de Berlusconi. En réalité, on est plutôt face à un vieux monsieur qui a fondé le centre-droit il y a trente ans et tente aujourd’hui de se conserver un petit coin de la scène politique à coup de déclarations et d’effets complaisants vis-à-vis de son ami Poutine. Il compte pour cela sur l’écho assuré par les médias, sans se préoccuper du discrédit jeté sur son pays, avec l’animosité de celui qui se sent exclu des décisions qui comptent et qui n’accepte pas un déclin désormais total. Mais malgré l’égocentrisme et le cynisme, Silvio Berlusconi conserve sa capacité et sa rapidité proverbiale à décrypter les situations. Il a compris depuis plusieurs semaines déjà que la dérive de Forza italia amène au renforcement de Fratelli d’Italia et du phénomène politique qu’on peut appeler ‘’mélonisme’’. La jeune Présidente du Conseil est peu à peu en train de verrouiller tous les espaces de manœuvre du parti berlusconien, pas tant – pour le moment - sur la politique intérieure que sur la politique étrangère. Des relations avec Washington à celles, plus controversées, avec l’UE, un changement des rôles est en cours entre l’ancien et la nouvelle Présidente du Conseil. Elle mène son agenda européen selon son propre style et sa propre stratégie, discute avec plus ou moins de succès avec les différentes capitales et a imposé sa centralité en la soustrayant sans trop de difficulté à la vieille Forza Italia. Cette fois, l’époque de Berlusconi est belle et bien finie et il en a conscience. Meloni s’est bien imposée à travers la bataille électorale et non pas parce que Berlusconi l’a désignée. Il tente de mettre en difficulté sa successeuse mais il n’est pas en mesure d’agir contre le gouvernement. D’autant plus que le ‘’mélonisme’’ est perçu comme la bouée de sauvetage d’au moins une partie des naufragés de Forza Italia. »
ENTRETIEN, Il Messaggero, de Paolo Zangrillo (Forza Italia), ministre de l’Administration « Coup d’envoi de la réforme des concours publics avec la promesse de recrutements en moins de 180 jours » : « Lors des concours publics, la durée moyenne des procédures de recrutement est passée de 780 jours en 2019 à 169 jours en 2022. C’est un résultat qui nous vaut d’être parmi les plus rapides en Europe. Bien entendu, ce résultat découle du remaniement des procédures pendant la pandémie, en éliminant certaines étapes devenues obsolètes à notre époque. J’ai créé un groupe de travail composé d’experts dans la perspective d’une réforme des concours qui nous permettra d’abattre les temps morts des différentes phases de la procédure afin d’assurer la rapidité sur le long terme. L’objectif est de parvenir un délai de recrutement de moins de 185 jours à compter de la publication des concours. C’est un objectif ambitieux. La question de la numérisation des procédures concernant les concours reste au cœur de l’activité de l’Administration publique. Il faut aussi faire évoluer notre approche culturelle de la carrière et de la notion de mérite des dirigeants. Il n’est pas suffisant d’être un expert en droit administratif. Il faut aussi savoir gérer le personnel et les ressources financières. Ce qui implique de savoir travailler en équipe et valoriser les talents.’’ »
ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina « Un casse-tête pour le Président Biden » : « Biden avait confié à son Secrétaire d’Etat Blinken une dernière tentative : envoyer au Président Xi un message par le biais de son collaborateur le plus fiable, Wang Yi, en marge de la Conférence pour la Sécurité de Munich. Le but était de comprendre si le Président Chinois était réellement intéressé à jouer les médiateurs entre Poutine et Zelensky. Or, la rencontre semble avoir été très décevante. Wang Yi n’a même pas pris en considération les sollicitations de Blinken. Wang s’est ensuite rendu à Moscou pour annoncer à l’avance le contenu du ‘’plan de paix’’ qui devrait être annoncé publiquement par Xi Jinping demain, le 24 février, à l’occasion de l’anniversaire de l’agression russe en Ukraine. Désormais, la Maison Blanche n’a plus de doute : Pékin a pris position pour la Russie. Cette initiative de paix ne serait qu’une manœuvre pour venir en aide et couvrir politiquement Poutine. Il n’y aura donc aucune médiation. Par ailleurs, Zelensky aussi avait cherché à prendre contact avec Wang Yi, sans y parvenir. L’attitude des Chinois dissipe toute marge de négociation. Les canaux de communication avec Poutine sont désormais fermés. Le Président Macron, le Chancelier Scholz et Orban ont eux aussi jeté l’éponge. A la Maison Blanche, on commence à penser que seule une rencontre directe entre Biden et Xi Jinping pourra éviter un glissement vers un scénario d’une guerre indéterminée. Un autre point alimente les inquiétudes : la fatigue de l’opinion publique européenne. Comment est-il possible que Biden et ses conseillers ne parviennent pas à jeter les bases d’une négociation ? En réalité, les Etats-Unis, tout comme la France et l’Allemagne, ne considèrent pas la reconquête totale du territoire ukrainien comme une possibilité vraisemblable. Comment les dirigeants ukrainiens réagiraient-ils à une demande de Washington de renoncer à la Crimée ? Resteraient-ils unis comme aujourd’hui ? Et quelle sera la réaction du Congrès et de l’opinion publique américaine ? Voilà pourquoi jusqu’à présent le message de Biden est clair : la guerre se poursuit avec un seul objectif : mettre les Ukrainiens dans les meilleures des conditions en vue d’une négociation future. A condition qu’il y ait une négociation. »
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et E. Lauria « Meloni se retrouve seule, prise en étau par ses alliés. Forza Italia et la Ligue freinent sur l’envoi d’avions de chasse à Kiev » : « Giorgia Meloni n’est pas contente : ‘’l’affaire Berlusconi’’ a fini par reléguer sa mission à Kiev au second plan. En tournée depuis trois jours entre la Pologne et l’Ukraine, la Présidente du Conseil a toujours évité le groupe de journalistes qui la suivaient : un gros effort afin d’éviter un incident diplomatique qui, inévitablement, a fini par arriver. C’est le président Zelensky lui-même qui a attaqué le Cavaliere en s’engouffrant dans la brèche qui divise la majorité. La discorde porte sur l’envoi de nouvelles armes à l’Ukraine. Pour Forza Italia et la Ligue, les armes envoyées doivent être strictement défensives. Le ministre Tajani a récemment déclaré ‘’nous avons envoyé du matériel défensif et nous continuerons sur cette voie’’, une position soutenue par les léghistes. Pourtant, pour Meloni, cette distinction n’a pas de sens ‘’quand une nation est agressée, toutes les armes sont défensives’’ souligne-t-elle. Cela vaut aussi pour les avions de chasse. Le premier à s’opposer à ce raisonnement est Matteo Salvini, qui a des affinités de longue date avec la Russie. Si le leader de la Ligue reste silencieux, c’est l’un de ses fidèles, Massimiliano Romeo, chef de groupe au Sénat, qui exprime clairement la ligne ‘’le droit à l’autodétermination du peuple ukrainien est sacrosaint mais attention à ne pas envoyer des armes pouvant pousser l’Alliance Atlantique vers un conflit direct avec la Russie. Cela aboutirait à une guerre nucléaire.’’ A cela, il faut ajouter les propos de Maurizio Gasparri de Forza Italia ‘’Sur ce point il faudra bien réfléchir, les dangers pouvant découler d’une telle escalade militaire sont évidents pour tout le monde’’. Une résistance qui finira tôt ou tard par se heurter à la volonté de Meloni. La Présidente du Conseil se concertera prochainement avec ses partenaires internationaux. En tous cas, elle ne s’opposera pas à l’envoi des avions de guerre Amx, considérés fondamentaux pour la défense de l’espace aérien ukrainien par Zelensky. Que Berlusconi se fasse une raison. Ce dernier a accepté à contrecœur l’invitation des siens à ne pas riposter à l’attaque verbale du président ukrainien. Ce n’est pas la première fois que Forza Italia met une sorte de barrière de sécurité à son dirigeant, de plus en plus extravagant. Le ministre Tajani a rassuré ses alliés en rappelant que ‘’Berlusconi et Forza Italia sont contre l’invasion russe’’ et que l’ancien président du Conseil ‘’est totalement pro-américain’’. Toutefois, le coup de froid entre Meloni et Berlusconi ne peut pas être résolu par quelques déclarations publiques. Hier encore, on ne faisait état d’aucun échange pacificateur entre les deux. La Présidente du Conseil est seule. Il est clair que la pression ne cessera pas et l’attention se concentrera sur la brèche atlantique au sein de la majorité. »
ARTICLE, Corriere della Sera, P. Ottolina « Le groupe pirate et la cyberattaque lancée contre notre pays » : « La nouvelle attaque informatique qui a touché certains sites institutionnels et plusieurs entreprises italiennes est une offensive assez classique dont le but n’est pas tant de détruire les contenus mais plutôt de lancer un message politique. Ce n’est pas un hasard si cette attaque n’a pas été revendiquée par le collectif de hackers pro-russes ‘’NoName057’’, qui communique notamment par le biais d’un canal Telegram comptant environ 28 000 inscrits. Il s’agit en fait d’un groupe d’activistes proches de la Russie apparu en mars 2022, juste après l’invasion de l’Ukraine. Pendant environ 12 mois, ils auraient revendiqué plusieurs attaques contre l’Ukraine, les Etats-Unis et les pays européens. L’offensive contre les sites italiens a commencé le 21 février, au moment où la présidente du Conseil Giorgia Meloni commençait sa visite en Ukraine. Dans un de ses messages, le collectif cite de explicitement le ‘’sixième paquet d’aides militaires’’ décidé par le gouvernement italien. Le premier site italien touché a été celui de la Défense. Les activistes prorusses ont écrit ‘’après avoir pris un petit-déjeuner à base de croissants français, nous sommes allés manger de la pizza italienne’’. Des attaques contre le site des Carabiniers, de la Banque Bper, du ministère des affaires étrangères, de l’Intérieur, de TIM, de la banque PER et de A2A Energia ont ensuite été enregistrées. Le but de cette technique de cyberattaque est de générer simultanément une grande quantité de requêtes provoquant l’inaccessibilité ou le blocage des sites Internet. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Le fait que la Fondation Desiderius Erasmus, affiliée à l'AfD, soit exclue du financement public est inconstitutionnel.
Allemagne. Le fait que la Fondation Desiderius Erasmus, affiliée à l'AfD, soit exclue du financement public est inconstitutionnel selon une décision de la Cour constitutionnelle fédérale de Karlsruhe. Cependant, les juges constitutionnels n'ont pas décidé de versement du financement à cette fondation.
Erika Steinbach dirige la fondation Desiderius Erasmus Stiftung
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Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet est le plus grand parti du pays en nombre de membres.
Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet est le plus grand parti du pays en nombre de membres.
(chiffres au 1 janvier 2023)
Forum voor Democratie : 61.284 membres
JA21 : 5.060 membres
BVNL : 6.305 membres
Le PVV de Geert Wilders n’a qu’un membre : Geert Wilders.
(https://www.nieuwnieuws.nl/5159457/forum-voor-democratie-...)
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22/02/2023
Première Marche pour la paix à Dresde, en Saxe.
Allemagne et Autriche. Ce vendredi 24 février 2023, un an après le début de la guerre, la première marche pour la paix à Dresde se déroulera en présence de l'ancien vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache, du président de l'AfD de Thuringe Björn Höcke, du chef de l'AfD de Saxe Jörg Urban, du chef du groupe parlementaire de l'AfD au Parlement de Brandebourg Christoph Berndt, de l'ancienne militante des droits civiques à l’époque de la République Démocratique Allemande Angelika Barbe et des dirigeants de Pegida Lutz Bachmann et Sigi Däbritz.
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Interview de Ludovit Goga, député de SME Rodina, par Álvaro Peñas.
Slovaquie. Ludovit Goga : « Le véritable objectif de l’idéologie du genre n’est pas l’égalité ou les personnes LGBT, mais d’apporter le chaos dans les États » :
https://www.breizh-info.com/2023/02/22/215768/slovaquie-l...
Ludovit Goga
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"Avec Zelensky, Meloni lance un avertissement à ses alliés."
Italie. Revue de presse.
Le discours de J. Biden et celui de V. Poutine font la Une des grands médias italiens : « Poutine-Biden, le défi frontal » - Le Kremlin menace l’Occident en décidant de suspendre le traité sur le nucléaire, Washington accuse la Russie de perpétrer « des crimes contre l’humanité » (Corriere della Sera), « Poutine-Biden, des paroles armées » - Le président russe affirme que l’opération spéciale ira de l’avant jusqu’à la victoire et annonce la suspension du traité sur la prolifération d’armes nucléaires par la Russie. La réponse du Président américain depuis Varsovie : « Les démocraties sont plus fortes que les autocrates » (La Repubblica). La visite à Kiev de la présidente du Conseil Giorgia Meloni est également en Une. Les médias reprennent notamment les propos de la conférence de presse conjointe avec Zelensky. Ils rapportent notamment le « plein soutien » de l’Italie à l’Ukraine : « « Nous serons toujours à vos côtés » » - La Présidente du Conseil émue lors de sa visite à Boucha et à Irpin (La Stampa), « Meloni : sur [l’aide à] l’Ukraine, l’Italie n’hésite pas » ( Sole 24 Ore), « Meloni promet d’autres armes » - La présidente du Conseil assure à Kiev son plein soutien mais ne livrera pas les avions de chasse (Avvenire), « Zelensky humilie Meloni en insultant Berlusconi » - Le Président ukrainien s’adresse au « Cavaliere » « [il agit ainsi car] les Russes ne bombardent pas sa maison » et Meloni ne défend pas son allié (Fatto Quotidiano). Enfin, le débat autour de la décision du gouvernement de suspendre la prime de l’Etat pour la rénovation énergétique des logements « Superbonus » est aussi cité : « Superbonus, les entreprises appellent à intervenir immédiatement » (Corriere della Sera), « Superbonus, l’adieu anticipé du gouvernement » (Sole 24 Ore).
ANALYSE, La Stampa, A. Zaferova « Le discours d’un leader isolé qui parle en tant qu’actionnaire de minorité de Pékin » - Les nationalistes sont déçus, aucun discours sensationnel comme par exemple la tant espérée annexion de la Biélorussie. Au Kremlin, l’heure est aux modérés en attente du plan chinois pour la paix afin de pouvoir sauver la face : « Pendant son discours d’environ deux heures, Poutine a répété les accusations, désormais classiques, contre l’Occident, notamment à l’égard des Etats-Unis et de l’Otan. Comme toujours, il a consacré une grande partie de son discours à détailler sa vision de l’histoire, s’attardant sur la « dégradation et la dépravation de l’Occident ». Quant à la menace de reprendre les tests nucléaires « si les Etats-Unis le faisaient », c’est un message qui contient une invitation à négocier et somme toute une intimidation plutôt prudente par rapport à ce que lancent normalement les propagandistes russes. La décision de Poutine de ne pas annoncer de nouvelles initiatives militaires pourrait être le signe d’une reconnaissance de ne pas avoir beaucoup de ressources – économiques, humaines et politiques – et pourrait même vouloir représenter un pas en arrière. Les faucons ne sont plus à la mode au Kremlin, à en croire l’absence de ses généraux Gerasimov et Surovikine et des seigneurs de la guerre Kadyrov et Prigozhine. Cela pourrait s’expliquer par des conflits internes au régime tout comme par des pressions venant de l’étranger. Hier, le chef de la diplomatie chinois Wang Yi est arrivé à Moscou, il pourrait présenter le plan de paix de Pékin. »
ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina « Les négociations enlisées, les doutes sur Pékin : la Maison Blanche voit la solution s’éloigner » : « La stratégie américaine est à la fois simple et ambigüe : mettre l’Ukraine dans une condition plus favorable sur le terrain de bataille et ne pas formuler de schémas pour une négociation possible. La crainte est de provoquer des divisions avant tout en Ukraine et puis dans le bloc occidental. Quant à la Crimée, la Maison Blanche la considère comme cette ligne rouge à ne pas franchir. La réaction de Poutine pourrait être dévastatrice. Enfin, il n’y a aucune confiance à l’égard de ce que Pékin présente comme un « plan de paix ». Selon Washington, ce ne serait qu’une tentative d’assouplir la pression politique et diplomatique sur Poutine. Quant au bloc européen, Washington a pu constater l’engagement majeur de l’Allemagne, le rôle du pays le moins disponible étant désormais de quelqu’un d’autre, peut-être – par exclusion– de la France. L’avis sur l’Italie est en revanche positif. La Présidente du Conseil serait en train d’agir « comme il faut », malgré les résistances prorusses de Berlusconi et le scepticisme de Salvini à l’égard de Zelensky. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Le choix de Giorgia et ses conséquences » : « La journée d’hier restera sans nulle doute dans l’histoire personnelle et politique de Giorgia Meloni. Ce déplacement en Ukraine aura des retombées pour l’image de l’Italie sur la scène internationale mais aussi pour les rapports au sein de la coalition de droite et avec l’opposition. Hier, à Kiev, à Irpin, à Bucha, le profil de la Présidente du Conseil a pris une dimension nouvelle, la portant sur un plan nouveau par rapport à a petite politique romaine quotidienne, entre prime à la rénovation et démêlage des imbroglio parlementaires. Meloni a ainsi choisi l’Occident de manière définitive, notamment à travers un pacte avec les Etats-Unis incluant également la Pologne mais dans lequel restent en arrière-plan les traditionnels équilibres franco-allemands qui régissent l’Union européenne (ce ‘’colosse bureaucratique mais pas politique’’). Ce n’était pas seulement un voyage de solidarité envers l’Ukraine, mais l’expression d’une vaste ambition politique projetée vers les élections européennes de 2024, dans l’espoir d’une alliance entre Populaires et Conservateurs. Un projet qui implique les Polonais, les Espagnols, évidemment les Italiens, mais qui n’inclut pas la France de Macron et les socio-démocrates allemands. Sur le plan intérieur, la Présidente du Conseil prend quelques risques. Silvio Berlusconi semble désormais hors-jeu, mais il reste une frange de la droite et également de la gauche rejetant l’alignement avec les Etats-Unis et regarde davantage vers Poutine. Salvini, Berlusconi, Conte, une partie des courants de gauche proches du Parti démocrate cherchent à faire écho à l’inquiétude d’une part de l’opinion publique prête à abandonner Kiev à son propre destin. C’est un front éparse sur le plan politique mais bien solide sur le plan médiatique. Hier Meloni a défié ceux qui, en Italie et en Europe, n’approuvent pas sa prise de position. A priori, c’est bien Fratelli d’Italia et la Présidente du Conseil qui dictent toute la politique étrangère de la coalition de droite et il semble peu probable que d’autres voix puissent mettre en difficulté l’exécutif. Mais hier Poutine a également cité l’Italie dans son discours : selon lui le pays serait redevable à la Russie pour l’aide fournir en 2020 lors de la première vague de Covid. Une allusion étrange et inhabituelle. On pourrait presque penser qu’il faisait référence à quelque pacte passé lors de la fameuse mission sanitaire de l’époque et qui obligerait certaines personnalités politiques à son égard. »
ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Avec Zelensky, Meloni lance un avertissement à ses alliés » : « Giorgia Meloni a mené une mission importante afin de définir sa ligne sous le prisme de la politique intérieure et celui de la politique internationale, dans le but de représenter une Italie unie dans son soutien à l’Ukraine. Mettant de côté l’unité de la majorité, il a été intéressant de voir comment la Présidente du Conseil a raconté ce soutien à Kiev, notamment quand elle a voulu comparer la bataille de l’Ukraine au « Risorgimento » italien. Le message politique qu’elle adresse aux Italiens est qu’il ne s’agit pas uniquement d’une question d’alliances ou de l’alignement à l’Otan. C’est une raison plus profonde qui est chère à la droite italienne : Fratelli d’Italia est aux côtés d’un peuple qui est en train de défendre « sa souveraineté et son identité ». Il y a donc un choix idéologique dans ce soutien à Kiev et pas seulement une « realpolitik » internationale. Et c’est justement cela qui la différencie des autres alliés de la majorité. On arrive alors au sujet de l’unité de cette majorité, un argument qui a été évoqué en conférence de presse avec la phrase tranchante de Zelensky contre Berlusconi « son ami Poutine n’a jamais bombardé sa maison ». Une phrase sèche à laquelle Meloni ne pouvait répondre que de cette manière : ce qui compte, ce sont les faits et pas les paroles, puisque la coalition de droite a signé un programme électoral où figure bien le soutien à Kiev. C’est là un message clarificateur qui est aussi un avertissement à ses alliés en Italie, une sorte de ligne rouge au-delà de laquelle on finirait par provoquer une crise politique. Une conséquence bien connue mais que Meloni a voulu néanmoins réaffirmer en présence de Zelensky. »
ENTRETIEN, Avvenire, de Giuseppe Conte, leader du Mouvement 5 Etoiles et ancien Président du Conseil, « Nous sommes en guerre ? » - « C’est comme ça qu’ils utilisent les fonds du Superbonus » : « A Kiev, Meloni a dit que l’Italie suivrait l’Ukraine sur toutes ses décisions et ses volontés. Elle semble avoir oublié que sur de telles questions, le débat parlementaire est incontournable. Je me serais plutôt attendu à ce qu’elle tente de faire davantage entendre la voix de l’Italie auprès des instances européennes pour promouvoir enfin la paix. On dit que l’Italie est prête à fournir à Kiev les armes qui seront demandées telles que des drones et sans exclure la fourniture de missiles de longue portée. Le pays a le droit de savoir si nous nous apprêtons ainsi à entrer en guerre. Qu’en serait-il si demain il était demandé à l’Italie d’envoyer des troupes Le discours d’hier de Poutine invoquait une véritable catastrophe, nous devons la conjurer. En matière de politique extérieure, la ligne du gouvernement est très confuse. Concernant les allusions de Poutine à l’aide fournie à l’Italie durant la période Covid, cette aide nous a été offerte par la Russie et nous l’avons acceptée dans le moment le plus difficile de la pandémie. Cette intervention avait été concertée et surveillée. Nous aussi, nous avons aidé les Russes lors de certaines crises mais ça n’enlève en rien que la Russie et Poutine sont responsables d’une agression injustifiée et hors du cadre du droit international. C’est une cabale politique dirigée contre le Mouvement 5 Etoiles, récupérée par Fratelli d’Italia, mais je n’ai rien à cacher et j’ai agi en toute transparence. Sur la politique intérieure et le superbonus, les déclarations de la Présidente du Conseil et du ministre de l’Economie affirmant que la mesure a coûté 2000€ à chaque Italien sont mensongères. 70% de l’investissement est revenu dans les caisses de l’Etat à travers les taxes et les impôts, outre les créations d’emploi et la réduction des émissions de CO2. Ils tentent de faire des économies car ils ne parviennent à obtenir aucun accord de l’UE pour faire face au plan américain IRA. Ils réduisent les budgets de la santé et de la protection sociale. Pendant ce temps, Crosetto (Frères d'Italie) (poursuit la course à l’armement. Une alliance avec Calenda (Azione, troisième pôle, centriste) lors des prochaines élections politiques est inenvisageable. Lui et Matteo Renzi (Italia Viva, troisième pôle, centriste) ne s’entendent déjà pas entre eux. En revanche on peut réfléchir à s’allier sur des thèmes communs comme le salaire minimum à 9€ par exemple. »
ARTICLE, La Repubblica, de V. Conte, « Superbonus, les crédits de la discorde ; le bras de fer entre le gouvernement et les banques » : « Suite à la décision du gouvernement de suspendre les cessions de crédit et les remises immédiates pour les travaux de rénovation, le problème des dépenses déjà engagées mais pas encore remboursées demeure. 19 milliards auraient ainsi été engagés à crédit et la question de leur paiement génère des tensions entre le gouvernement et les banques qui se renvoient la balle. L’association bancaire italienne dément avoir à disposition un ‘’pactole’’ de 34 à 35 milliards de dettes fiscales qui permettraient de couvrir les 19 milliards bloqués, contrairement à ce que soutient le ministère de l’Economie sur la base des données de l’agence fiscale d’Etat italienne (Agenzia delle Entrate). Les banques suggèrent plutôt de puiser dans une partie des taxes prélevées directement par l’Agenzia delle Entrate, ce que n’exclut pas le gouvernement à condition que ce soit sur une somme limitée. Les entreprises du bâtiment s’inquiètent, beaucoup ont arrêté les travaux au lendemain de la suspension de la prime pour les rénovations. Le Président de Confindustria accuse le gouvernement d’avoir agi dans la précipitation et annonce que certaines entreprises du secteur sont prêtes à participer au rachat des crédits. Le commissaire européen à l’Economie Paolo Gentiloni juge ‘’compréhensible’’ la décision du gouvernement italien de mettre fin à la ‘’dangereuse spirale des cessions de crédit’’ tout en rappelant que l’Europe partage les objectifs à l’origine du Superbonus auquel elle a contribué. L’examen du décret commencera demain au Parlement où l’on s’attend déjà à une confrontation avec les oppositions mais aussi au sein de la majorité. Le gouvernement envisage une période de transition en repoussant la date de la suppression définitive ou d’introduire des dérogations pour les ménages défavorisés ou en zone post-sismique. En attendant des études tentent d’évaluer les effets du Superbonus en termes de recettes, d’emplois créés, de réduction des factures et d’augmentation de la valeur du parc immobilier. »
ARTICLE, Repubblica, V. Giannoli « Le président du Sénat italien, Ignazio La Russa, discrimine les gays est inapte à exercer ses fonctions » - « Fortes réactions suite aux déclarations à la télévision italienne du président du Sénat sur le’’ déplaisir’’ qu'un fils homosexuel lui donnerait » - « Zan (Parti Démocrate) : ce qui est problématique c’est d'avoir un père avec des bustes de Mussolini à la maison ». « Calenda à Meloni : vous ne pouviez pas en trouver un moins fasciste ? » : « "Homophobe", "rétrograde", "inapte au rôle institutionnel", "excuse-toi", "démissionne". La phrase d’Ignazio La Russa a reçu de nombreux commentaires. Ce n’est pas étonnant pour un président du Sénat qui dit que, s’il avait un fils homosexuel, il ‘’ l'accepterait avec regret. Parce qu’en tant qu'hétéro, je voudrais qu'il me ressemble. Et au lieu de cela, au lieu d’un fan de l’Inter de fer, il serait fan de l’AC Milan’’. Huit ans se sont écoulés depuis l’insulte très vulgaire hurlée à un étudiant homosexuel lors d'une conférence, dix ans depuis qu'il a déclaré que "grandir avec deux pères est une incitation injustifiée à devenir homosexuel", et le fondateur de Fratelli d'Italia a accédé à la deuxième plus haute fonction de l'État. Mais à la télévision publique (sur Rai 2), il se cache derrière l’humour exacerbé : "Je dis la vérité. La vérité, c'est que l’annonce d’un fils homosexuel j’aurais du mal à la digérer’’. Nous n'en sommes pas aux extrêmes de son frère Romano, conseiller municipal de Lombardie, qui affirme que ‘'les gays sont malades, ils peuvent se soigner’’. Mais Mario Colamarino, président du Cercle de culture homosexuelle Mario Mieli, parle de "paroles chargées d'une homophobie pas même légèrement déguisée", d'une "horrible idéologie ancrée dans la culture patriarcale" et d'une "responsabilité politique et sociale qui ne peut être ignorée, avec une légèreté qui fait frémir". La comparaison avec les fans de foot est "ridicule, offensante, discriminatoire", pour Fabrizio Marrazzo, leader du parti gay, qui demande des excuses à La Russa ; elle est déplacée pour Rosario Coco, présidente de Gaynet, qui rappelle comment l'homotransfobie fait "beaucoup plus de dégâts dans la famille que les parties de foot". Les mères et les pères d'enfants homosexuels s'expriment : "La Russa devrait savoir que personne n'est l'auteur de son orientation sexuelle et qu'aucune orientation ne représente une valeur ou une dévalorisation. Donner un jugement qualitatif, a fortiori si l'on est une autorité de l'État, est inacceptable’', attaque Fiorenzo Gimelli, président d'Agedo, l'association des parents de personnes homosexuelles. ‘’Que La Russa soit homophobe n'est pas surprenant. Qu'il oublie son rôle institutionnel est grave : avec ces mots, il a également offensé des milliers de couples hétérosexuels ayant des garçons homosexuels alors qu'il les représentait", ajoute Alessia Crocini. Et dire qu'en novembre, La Russa avait envoyé un message de bienvenue au congrès d'Arcigay : "Vous me trouverez toujours en première ligne pour la défense des droits". ‘’Hypocrite", commente Gabriele Piazzoni, aujourd'hui secrétaire général d'Arcigay, "derrière cette singulière ferveur se cachait la compassion de savoir que nous, les homosexuels, étions différents de lui. La compassion et la tristesse sont des sentiments toxiques". Le dernier rapport de l'Ilga sur la condition des personnes LGBT+ indique que 2022 a été la pire année des dix dernières pour la poussée, surtout dans les milieux politiques et institutionnels, des discours de haine qui, ajoute Piazzoni, "se traduisent par la violence car ils produisent un climat qui la légitime". Les oppositions aussi se révoltent : "Avoir un père avec des bustes de Mussolini, c'est dommage", a tweeté Alessandro Zan, Parti Démocrate. "Le seul regret, c'est la deuxième plus haute fonction de l'Etat qui fait des déclarations homophobes et sexistes démontrant une totale inadéquation au rôle institutionnel", a posté Elly Schlein, aspirante secrétaire démocrate. "Sexiste" parce qu’il y a aussi ce passage où La Russa dit : "Le niveau esthétique des femmes de droite a baissé". La 5 étoiles Alessandra Maiorino demande des excuses, le Vert Angelo Bonelli va plus loin : "Il doit démissionner". Carlo Calenda à Giorgia Meloni : "Mais un poil plus institutionnel et moins fasciste, vous n’en aviez pas à disposition ?’’ »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, du président du Sénat italien, Ignazio La Russa « Homofobe ? Non, mais je ne suis pas hypocrite. Et je respecte l’identité sexuelle » : « ‘’Homophobe moi ? Je croyais que la nouvelle la plus importante était que je n’ai plus de buste de Mussolini chez moi’’. I. La Russa secoue la tête après les accusations qui ont suivi l’enregistrement de l’émission de Rai 2 (‘’Belve’’) : ‘’sexiste’’, ‘’homophobe’’, ‘’ fasciste’’. ‘’J’ai répondu dans l’esprit de l’émission, je ne pouvais pas me montrer institutionnel ou pire, hypocrite’’. ‘’J’ai été à cette émission par gentillesse, j’ai de l’estime pour la présentatrice’’. ‘’A la demande sur ce que j’aurais pensé en ayant un fils homosexuel, j’aurais dû répondre ‘’je ne sais pas puisque ce n’est pas le cas’’. ‘’La député Lgbt Paola Concia (Parti Démocrate) m’a dit que l’erreur était dans la question et non dans la réponse’’. »
Ignazio La Russa
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Thierry Baudet demande au ministre ukrainien des Affaires étrangères de faire la paix.
Pays-Bas et Ukraine. Le mardi 21 février 2023, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a effectué une visite à la Chambre des députés des Pays-Bas. L’homme fort du Forum voor Démocratie et député Thierry Baudet a, à cette occasion, déclaré au ministre :
« Laissez derrière vous le joug de l'OTAN et le Département d'État à Washington. Ce ne sont pas vos amis. Placez les intérêts du peuple ukrainien en premier. Faites la paix avec la Russie. Cela peut encore être fait aujourd'hui. Laissez tous ces fauteurs de guerre bouillir dans leur jus. »
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Le PVV a 17 ans !
Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders fête ses 17 ans.
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21/02/2023
"Journée internationale de la langue maternelle."
Luxembourg.
"Journée internationale de la langue maternelle. Notre langue maternelle est le luxembourgeois. Notre langue est un élément central de notre identité luxembourgeoise."
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Le SDS de Janez Janša est donné à 28,8 %.
Slovénie. Le SDS de Janez Janša est donné, au sein d’un sondage Ninamedia, à 28,8 %, soit + 5,3 points par rapport aux législatives d’avril 2022.
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"L’axe entre Meloni et la Pologne sur l’Ukraine et les migrants, "la défense des frontières européennes"."
Italie. Revue de presse.
La visite du Président américain à Kiev est largement couverte en une des médias. La visite en Ukraine de la Présidente italienne du Conseil, prévue aujourd’hui, est également citée. « Biden se rend à Kiev, ‘’ [vous êtes des] héros, Poutine échouera’’ ; l’accolade avec Zelensky. Meloni arrivera aujourd’hui, elle était hier en Pologne, elle assure ‘’un soutien à 360°’’» (Corriere della Sera), « [Biden] défie Poutine », « Meloni sera à Kiev aujourd’hui ‘’l’Italie est déterminée à fournir un soutien militaire’’» (La Repubblica), « L’ami américain ; le coup de force du leader des Etats-Unis fait enrager Poutine ‘’il est comme Hitler’’», « Meloni-Zelensky, le pacte de fer » (La Stampa), « Biden exprime son soutien à l’Ukraine et Meloni rencontre Zelensky aujourd’hui » (Il Messaggero), « Biden, une visite historique à Kiev, la promesses des nouvelles armes et aides ; Meloni arrivera aujourd’hui » (Sole 24 Ore).
Plusieurs quotidiens mentionnent l’affaire des postes de direction d’importantes entreprises italiennes brigués par la Ligue. « La compétition entre les alliés, sur les nominations la Ligue passe à l’attaque : du changement pour ENI et ENEL»(Corriere della Sera), « La Ligue à l’attaque sur les nominations : ‘’La Présidente du Conseil doit nous écouter’’» (La Repubblica), « ENI, ENEL et RAI : la Ligue passe à l’attaque » (La Stampa), « Nominations : la Ligue lance l’offensive et demande des changements pour ENI, ENEL et la RAI » (Sole 24 Ore).
La poursuite du débat sur la suppression du Superbonus pour la rénovation des logements apparaît toujours en une. « Tentative d’accord sur le superbonus, une piste identifiée pour débloquer les crédits» (Corriere della Sera), « Le gouvernement prépare un mécanisme pour aider les entreprises et les ménages en difficulté » (La Stampa), « Superbonus, feu vert pour le déblocage des crédits » (Il Messaggero), « Superbonus, des primes bloquées pour 20 milliards d’euros, les banques pourraient compenser le manque » (Sole 24 Ore).
Les JT couvrent essentiellement le déplacement de la Présidente du Conseil à Varsovie et à Kiev où elle rencontrera aujourd’hui le Président Volodymyr Zelensky, la visite surprise du président américain Joe Biden hier en Ukraine, les consultations menées par le gouvernement avec les différents partenaires suite à l’annonce de la suppression du fonds d’aide à la rénovation des logements et l’alerte sécheresse dans le Nord de l’Italie.
Giorgia Meloni à Kiev
Sur Twitter, le hashtag #Putin domine suite au discours du Président russe, ce matin.
ARTICLE, Il Sole 24 Ore, M. Mobili, G. Trovati : « 19, 9 milliards de crédits bloqués. Le gouvernement réfléchit à des compensations. » : « Des rencontres sont en cours avec les banques, les constructeurs, et les propriétaires pour débloquer rapidement les ‘bonus’ bloqués. ‘’ Nous cherchons une solution pour l’ensemble des crédits ‘ a expliqué le ministre de l’Economie, Giancarlo Giorgetti. Le dernier mot sur les solutions possibles sera laissé au Parlement, mais le gouvernement estime que quelques corrections pourraient être apportées au décret qui a bloqué les aides à la rénovation des bâtiments, pour les situations les plus compliquées comme celle des reconstructions suite à des tremblements de terre. La possibilité d’introduire des compensations semble aussi calmer les tensions dans la majorité de gouvernement, tandis que l’opposition continue d’attaquer le gouvernement sur ce thème.»
COULISSES, Corriere della Sera, F. Verderami : « Septième envoi d’armes de l’Italie. Des drones dans le nouveau décret » : « ‘’ Le septième décret pour la fourniture d’armes à l’Ukraine est en cours d’élaboration, suite aux nouvelles demandes de Kiev. Quel sera le matériel militaire dépendra des entretiens avec les partenaires occidentaux. Et c’est en assurant cet engagement que Meloni se rend chez Zelensky, après avoir parlé de l’envoi de nouveaux armements avec le Premier ministre polonais Morawiecki. Il y a une raison si le système de défense antimissile Samp-T qui a été promis à Kiev arrivera à destination seulement ‘’ au cours des prochaines semaines ‘’, comme l’a annoncé Tajani : il faut résoudre un problème d’alignement technique des composants italiens et français de l’arme. Mais il est évident que les fournitures militaires sont plus importantes : ‘’il s’agira d’une autre typologie d’armes ‘’, confirment des représentants du gouvernement italien. S’il est improbable que Rome puisse envoyer des avions de chasse, il est possible que l’Italie envoie des drones et, il n’est pas exclu, des missiles à longue portée. Cela marquerait une nouvelle étape. Car jusque-là, les pays de l’Otan avaient imposé des limites sur certains armements pour éviter un engagement dans le conflit. Au sein du gouvernement une partie du centre droit, en complicité avec une partie de l’opposition, ne soutient pas l’envoi d’armes à l’Ukraine. Rome, comme l’a affirmé le président Zelensky, fournit aussi des aides ‘’ qui ne sont pas visibles ‘’, comme la formation des militaires ukrainiens en Italie sur certains systèmes d’armes. Cela semble suffisant pour déduire que le conflit est destiné à durer dans le temps, on attend de voir comment ira la ‘campagne de printemps’ de Moscou, si des négociations seront possibles. Dans cette guerre du siècle dernier, Poutine, selon les militaires italiens ‘’ semble vouloir vérifier jusqu’à quel point l’Occident veut résister aux côtés de Kiev ‘’. Hier, avec sa visite à Zelensky, Biden lui a répondu. »
PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de B. Fiammeri, « La visite de Meloni : ‘’Kiev peut compter sur l’Italie’’ » : « La Présidente italienne du Conseil ne croisera que de loin le Président américain Joe Biden lors du déplacement à Varsovie et à Kiev. Meloni réaffirmera, encore une fois, les engagements pris par l’Italie, notamment sur la livraison d’armes - à commencer par le système anti-missiles et anti-aérien Samp-T réalisé avec la France -, mais aussi sur la reconstruction. ‘’Nous venons d’évoquer de nouvelles livraisons d’armes à Kiev’’ confirme le Premier ministre polonais à l’issue du face à face avec Meloni, or on connait le plaidoyer de la Pologne pour un soutien aérien à Zelensky. Meloni répète inlassablement son soutien. Son dernier échange de quelques minutes avec Zelensky, à Bruxelles, était probablement voué à compenser au moins en partie son exclusion lors du dîner à l’Elysée du leader ukrainien avec le Président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz. Les rapports avec la France restent tendus et avec l’Allemagne aussi il y a un certain froid. La Présidente du Conseil italien minimise et souligne au contraire la proximité de sa vision de l’Europe avec celle de la Pologne, aussi bien sur le plan économique (on pense aux critiques sur l’assouplissement de la réglementation européenne en matière d’aides d’Etat) que sur l’immigration (‘’nous ne pouvons pas accepter que ce soient des bandes d’esclavagistes qui décident qui entre [en Europe]’’ ont-ils déclaré). L’appui ‘’inconditionnel’’ à l’Ukraine n’est en revanche pas remis en question. Elle avait soutenu dès le début, alors qu’elle était à l’opposition, son prédécesseur Mario Draghi sur la question. Toutefois c’est sûr, le déplacement de Meloni a lieu dans un contexte bien différent de celui de son prédécesseur en juin dernier. Il était alors entouré précisément d’Emmanuel Macron et d’Olaf Scholz. La photo des trois leaders est devenue le symbole du soutien de l’Europe à l’Ukraine. Aujourd’hui, Meloni sera seule dans ce train. »
PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de B. Romano, « UE, l’appel de Josep Borrell : il faut donner des munitions [à l’Ukraine] en puisant dans les réserves » : « Le Haut Représentant pour la politique étrangère et la Sécurité Josep Borrell a lancé hier un appel pour augmenter fortement la production d’armes et de munitions de façon à soutenir l’Ukraine contre la Russie. Au début du mois, le Président ukrainien avait demandé de nouvelles aides, dans un contexte marqué par une opinion publique divisée. Borrell annonce qu’il présentera des propositions concrètes les 7 et 8 mars prochains aux ministres de la Défense à Stockholm. ‘’Nous devons lancer des procédures pour augmenter la capacité de production de l’industrie européenne, si possible à travers des appels d’offres conjoints au sein de l’UE. Mais avant cela nous devons puiser dès maintenant dans nos réserves déjà existantes’’ dit Borrell. A Bruxelles, le travail préparatoire aurait déjà été lancé. Un sondage IFOP paru hier dans Le Figaro montre les différences de sensibilité des différents pays membres sur ces sujets. La popularité de l’Ukraine est particulièrement élevée au Royaume-Uni (82%), en Pologne (79%) ou encore en Espagne (74%). Elle est plus basse en France (64%), en Italie (62%) et en Allemagne (61%). Il est intéressant de noter que cette popularité recule en Europe occidentale un an après le début de la guerre : elle était de 82% en France, 86% en Allemagne et 80% en Italie au début du conflit. La même étude montre que sur les sanctions les pays européens partagent plutôt le même avis alors qu’il y a davantage de discordances sur de nouveaux envois d’armes. La France, l’Allemagne et l’Italie sont parmi les pays les plus réticents avec respectivement 54%, 52% et 49% d’avis favorable. Et ce alors que Moscou prépare une nouvelle offensive et envoie de nouvelles troupes au front. Les 27 préparent un nouveau train de sanctions attendu d’ici vendredi prochain et l’on travaille également pour contrer le contournement de ces sanctions. Enfin, concernant les relations avec la Chine, le Haut Représentant pour la politique étrangère et la Sécurité dit avoir reçu de Pékin l’assurance que la ‘’ligne rouge’’ de la livraison d’armes à la Russie ne serait pas franchie mais affirme que nous ‘’resterons vigilants’’. »
PREMIER PLAN, Il Messaggero, « L’axe entre Meloni et la Pologne sur l’Ukraine et les migrants, ‘’la défense des frontières européennes’’ » : « ‘’La Pologne est la frontière matérielle et morale de l’Occident’’. Giorgia Meloni et Joe Biden se croisent à peine à l’aéroport militaire de Varsovie mais leur présence à tous les deux témoigne de l’importance du pays dirigé par Mateusz Morawiecki, devenu le carrefour pour l’avenir, aussi bien de l’OTAN que de l’Europe. L’étape de la Présidente du Conseil dans le cadre de son déplacement à Kiev était donc inévitable. Les deux pays ‘’parlent à l’unisson’’ insistent les dirigeants italiens et polonais. Ils font le point sur l’envoi d’armes à l’Ukraine, ‘’l’Ukraine et la Pologne peuvent continuer à compter sur l’Italie’’ insiste la Présidente du Conseil. Mais l’entente avec Varsovie va au-delà du conflit déclenché par Vladimir Poutine : elle est politique, économique, et surtout fondée sur des valeurs communes. Dans la conférence de presse conjointe, sur le volet économique, l’axe italo-polonais semble se teinter de nuances anti-allemandes. La rencontre bilatérale est en effet l’occasion de rappeler que si ‘’l’UE a besoin de mesures très concrètes pour défendre ses entreprises’’ en réponse au plan Inflation Reduction Act, il n’est pas possible de ‘’favoriser certains pays au détriment d’autres’’. ‘’Cela fait des années que nous avons une idée très semblable de ce que l’Europe doit être aujourd’hui en tant qu’acteur international’’ dit Meloni pour qui l’Europe doit être ‘’un colosse politique et pas bureaucratique’’, une Europe ‘’basée sur le principe de subsidiarité, où l’on ne fasse pas à Bruxelles ce que Rome ou Varsovie peuvent faire seules’’. Les deux amis s’étaient déjà rencontrés il y a dix jours, précisément en marge du brûlant Conseil européen qui avait acté la fracture entre Meloni et Emmanuel Macron. La Présidente italienne du Conseil évoque enfin une ‘’Europe des patries’’ basée sur le partage des valeurs chrétiennes. Entre les deux, l’affinité semble totale, pas seulement pour ce qui est de la défense identitaire des produits qui caractérisent le plus leurs tissus productifs respectifs, mais également sur la question des migrants qui sera au centre du prochain Conseil européen. ‘’Nous devons d’abord discuter des flux primaires, en amont, sinon il est inutile de discuter uniquement des flux secondaires’’ explique Meloni avant que Morawiecki saisisse la balle au bond et lui assure, encore une fois, son soutien à Bruxelles ‘’Nous, nous savons qu’il y a d’autres moyens de faire la guerre, Loukachenko avait par exemple attaqué la Pologne bien avant l’invasion russe de l’Ukraine, en utilisant la pression migratoire’’. »
Giorgia Meloni et le président polonais Andrzej Duda
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « L’atlantisme qui limite l’incertitude sur les alliés » : « Il s’agit seulement d’une coïncidence, mais importante. La visite du Président Biden et celle de Giorgia Meloni confirment le fait que l’Europe et l’Otan semblent aujourd’hui se superposer. Le fait que le gouvernement italien veuille se montrer en première ligne représente, probablement, la stratégie la plus importante vis-à-vis des alliés et des chancelleries européennes. Mais il n’est pas sûr que cette attitude atlantiste de Meloni soit suffisante à rassurer l’Europe. Affirmer, comme l’a fait hier la Présidente du Conseil, que l’Italie et la Pologne ‘’ ont la même idée de l’Europe ‘’ provoque la méfiance de pays comme la France et l’Allemagne. »
COMMENTAIRE, Repubblica, B. Guetta : « Ukraine, l’option chinoise » : « La Chine pourrait obtenir trois bénéfices, si le plan de paix qu’elle veut présenter à la fin de la semaine devait réellement mener à la possibilité d’une solution en Ukraine. Pékin éviterait de cette façon un brusque freinage des échanges économiques internationaux, qui entraînerait des graves conséquences tant sur son économie que sur la stabilité politique interne du pays. Si la Chine parvenait à arrêter la guerre en Europe, elle deviendrait une puissance non seulement économique et militaire, mais aussi politique. Troisièmement, son influence internationale en serait tellement renforcée qu’elle pourrait se situer au même niveau des Etats-Unis. Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, a commencé un nouveau parcours, en allant d’abord à Paris, puis à la Conférence de Munich, et aujourd’hui à Moscou. Que peut faire la Chine ? Elle peut exercer une influence cruciale sur Poutine, en menaçant d’isoler la Russie au niveau international, si elle condamne l’agression en Ukraine, et elle peut endommager son économie, si elle arrête d’acheter le pétrole russe. Le président russe ne peut donc pas ignorer le seul allié qu’il lui reste au Conseil de sécurité de l’Onu, il est obligé de considérer le plan de paix chinois. D’un côté, les Chinois veulent souligner les principes de l’Onu et donc l’intégrité territoriale des Etats. Cela voudrait dire qu’ils sont favorables à un retrait de la Russie de tout le territoire ukrainien, y compris la Crimée. De l’autre côté, elle défend les ‘intérêts de sécurité de la Russie ‘, qui auraient poussé Poutine à entrer en guerre. L’Ukraine pourrait renoncer à faire partie de l’Otan et se déclarer neutre, tout en sachant que les puissances militaires occidentales la défendraient. Quelque chose se prépare, mais rien ne pourra se concrétiser sans un accord de paix, sans une intervention de haut niveau qui assure des garanties et des obligations égales. Comme la France, les Chinois l’ont compris également. Mais ce n’est pas encore le moment. »
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini, « Au sein de la coalition de droite et en matière de relations étrangères, Meloni se positionne et occupe le terrain au centre » : « Le chassé-croisé de Meloni et Biden entre Varsovie et Kiev place la Présidente du Conseil au centre d’un revirement sur le plan international. Elle est devenue le point de référence de l’Italie pour les alliances sur la scène mondiale. C’est le fruit du travail qu’elle a mené en ce sens mais également le résultat d’un vide à combler suite aux prises de position de Berlusconi sur l’Ukraine. Il est vrai que les propos de l’ancien Président du Conseil portent davantage préjudice à lui et à son parti qu’à Giorgia Meloni. Il a provoqué la prise de distance du PPE et généré un court-circuit au sein de Forza Italia dont une partie a réaffirmé le soutien à la ligne du gouvernement. Mais surtout, l’harmonie totale entre Meloni et Zelensky qui répond à Berlusconi par une plaisanterie témoigne d’un échange des rôles à droite. Avant, c’était la droite de Meloni qui avait besoin de l’appui de Forza Italia comme garant pour être admise dans le giron des alliances euro-atlantiques, du PPE à l’administration américaine, et c’est désormais le contraire. Aujourd’hui, c’est Meloni qui rassure les partenaires de l’Italie qu’elle maintiendra le contrôle sur Berlusconi et les siens. Et de fait, peu à peu, l’apport de ce qui était considéré comme l’aile modéré devient de plus en plus marginal parce qu’elle est phagocytée par Fratelli d’Italia. Berlusconi a fait à Meloni un cadeau politique que le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani ou les délcarations des autres dirigeants de Forza Italia pourront difficilement rattraper. C’est Silvio Berlsuconi qui pose problème car sans lui le parti n’existerait pas et de fait Forza Italia est en train de céder du terrain à son aile droite. Le parti poursuit ses batailles à destination d’une certaine tranche d’électeurs (bataille sur les concessions balnéaires) ou sur des mesures parfois au détriment des comptes publics comme sur les aides de l’Etat pour la rénovation des logements. En somme, ce profil construit pour être le pendant plus modéré de la coalition de droite est en train de se dissiper du fait de sa perte de crédibilité en matière de politique étrangère. Et Salvini n’a pas su occuper l’espace vacant. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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"À peine des expulsions et toujours plus d'expulsés reviennent en Allemagne."
Allemagne. « À peine des expulsions et toujours plus d'expulsés reviennent en Allemagne. En finir avec les échecs de l’État. »
"Expulsés revenus : 2807 / Expulsés au cours de l'année 2022 : 12945 / Personnes qui devaient quitter le territoire en 2022 : 304308."
13:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
Frères d'Italie donné à 31 %, la Ligue à 9,3 % et Italexit à 1,9 %.
Italie. Frères d'Italie donné à 31 %, la Ligue à 9,3 % et Italexit à 1,9 %. Le M5S est donné à 17 %.
Frères d'Italie : patriotes
M5S : antisystème
PD : centre-gauche
Ligue : patriotes
Azione - Italia Viva : troisième pôle (centriste)
Forza Italia : conservateurs
Italexit : patriotes : 1,9 %
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20/02/2023
"Meloni en route pour Kiev, prête à discuter de la livraison d’avions de chasses italiens."
Italie. Revue de presse.
Le soutien à l’Ukraine et les propos du président Volodymyr Zelensky lors de sa conférence de presse font les Unes : « ‘’Je gagnerais avec votre aide. J’ai confiance en Giorgia. Macron ? Avec Poutine, il perd son temps’’ » (Corriere della Sera), « ‘’Italiens, ne nous abandonnez pas’’ ; Giorgia Meloni envisage d’envoyer des avions de chasse et travaille à une conférence pour la reconstruction » (La Repubblica), « ‘’Merci l’Italie, la guerre sera brève’’ » (La Stampa), « Zelensky reconnaissant pour les livraisons d’armes : ‘’avec Giorgia le gouvernement italien est solide’’ » (Il Messaggero), « ‘’L’Ukraine est plus forte qu’il y a un an ; l’Europe et la démocratie sont nos horizons’’ dit Zelensky » (Sole 24 Ore).
L’intervention du gouvernement italien pour supprimer ou revoir la prime de l’Etat pour la rénovation énergétique des logements ainsi que les débats suscités sont également largement cités par les quotidiens. « ‘’Sur le superbonus des modifications sont possibles’’ affirme Giorgia Meloni ; et Berlusconi met fin aux critiques contre le gouvernement » (Corriere della Sera), « Polémiques sur le superbonus, ‘’cela coûtait 40 milliards [à l’Etat]’’ se défend la Présidente du Conseil » (La Repubblica), « Superbonus, trêve entre Meloni et Berlusconi ; ‘’Chaque Italien a dépensé 2000 euros’’ explique la Présidente du Conseil, ‘’nous protégeons les comptes publics’’ dit le leader de Forza Italia » (La Stampa), « Bouclier pénal sur le superbonus » (Il Messaggero), « Superbonus, un tour de vis en huit étapes » (Sole 24 Ore).
PREMIER PLAN, Il Messaggero, d’A. Bulleri, “Superbonus, ‘’nous trouverons une solution’’ rassure Meloni, et Berlusconi se montre plus conciliant » : « ‘’Le [système d’aides à la rénovation énergétique] naissait d’une intention louable mais la mesure, adoptée sous le gouvernement Conte II, est si mal écrite et pensée qu’elle a finalement généré une énorme série de difficultés. Des problèmes dont nous avons hérité et que nous tenté maintenant de résoudre’’ commente Giorgia Meloni. Aujourd’hui la Présidence du Conseil a convoqué les représentants du secteur du bâtiment pour des concertations sur le débat brûlant du moment. Dans son rendez dominical sur les réseaux sociaux, la présidente du Conseil a tenté de défendre le tour de vis du gouvernement sur les crédits d’impôts pour la rénovation des logements. Elle souligne le poids la mesure sur les finances de l’Etat et le coût faramineux pour le contribuable (‘’autour de 105 milliards d’euros à ce jour’’), mais souhaite tendre une main aux entreprises du secteur. Elle assure que l’exécutif est conscient de leurs difficultés et appelle à ‘’chercher des solutions afin d’éviter la faillite de milliers d’entreprises’’ tout en ‘’défendant les comptes publics’’. La Présidente du Conseil reçoit également le soutien, un peu inattendu compte tenu des tensions de ces derniers jours au sein Forza Italia, de Silvio Berlusconi. Il défend la décision du gouvernement et le décret pour suspendre le fonds pour les aides à la rénovation - ‘’justifiée voire inévitable afin de préserver le budget de l’Etat’’- comme pour mettre fin aux bougonnements de son partie. Forza Italia avait notamment une réunion de l’ensemble de la majorité pour revenir sur la question. Son leader rappelle que le décret sera également débattu au Parlement où il pourra faire l’objet ‘’d’utiles amendements’’, se faisant presque l’écho implicite de la requête du parti. La Présidente du Conseil soulève quant à elle le problème de la fraude qui représente environ 9 milliards d’euros, encouragée par l’absence de limites fixées aux crédits d’impôt. Il n’y aura donc pas de retour en arrière sur la suspension de la mesure mais elle réaffirme sa volonté de ne pas abandonner les ménages et les entreprises concernées. Elle souhaite ‘’remettre la mesure sur la bonne voie’’, notamment à travers les concertations au Parlement. Meloni et Berlusconi s’en prennent tous deux au gouvernement de Conte (coalition du M5S et du Parti démocrate) et sa ‘’pluie d’aides de l’Etat sans critère’’. »
ARTICLE, E. Buzzi-L. Salvia, Corriere, « Primaires du Parti démocrate, le vote dans les cercles du PD est clos : Bonaccini devant Schlein, qui conquiert la ville de Milan – En Lombardie, Bonaccini l’emporte. Dimanche, vote ouvert à tous sur les places. Et les ‘’vip’’ affichent leur soutien aux candidats » : « Bonaccini est devant Schlein en Lombardie – 45% contre 38. L’avantage pris par le gouverneur de la Région Emilie-Romagne dans le reste de l’Italie (54,3% contre 33,7%) se réduit : ces 21 points pourraient descendre à 17 ou 18. Et le vote des non-inscrits au PD s’ouvre dimanche : un peu plus de 5000 sièges, soit 2000 en moins qu’en 2019. Ce soir, les candidats s’affronteront sur Sky TG24. »
PREMIER PLAN, La Stampa, d’I. Lombardo, « Meloni dans la capitale ukrainienne, ‘’nous sommes atlantistes et nous le démontrons’’ » : « C’est le voyage promis depuis longtemps, annoncé et reporté à plusieurs reprises. Le déplacement à Kiev comme preuve d’amour atlantiste. Giorgia n’aurait pas pu attendre davantage. La Présidente du Conseil sera à Kiev demain pour garantir à Volodymyr Zelensky tout le soutien possible d’un point de vue humanitaire et militaire. Elle insistera à nouveau sur le fait que le gouvernement italien ne s’éloignera pas d’un millimètre de la ligne à laquelle il adhéré dès la première heure. Elle tentera en somme de faire oublier aux Ukrainiens les propos de Silvio Berlusconi, notamment au sujet de Zelensky (‘’personnellement, je ne l’aurais pas rencontré’’ a-t-il déclaré la semaine dernière). Se rendre à Kiev à 3 jours de l’anniversaire de l’invasion aux côtés du leader de l’invasion est la réponse de Meloni à ceux qui pensent qu’elle pourrait se retrouver prise en otage par ses alliés, plus réticents sur les livraisons d’armes. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a lui aussi rappelé que la position restait inchangée, et qu’au Parlement tous les partis du centre-droit, Forza Italia et Ligue comprises, avaient voté pour. La Présidente du Conseil pourrait également demander à Zelensky de laisser libre les deux journalistes italiens bloqués en Ukraine et sans possibilité de travailler car ils sont soupçonnés de ‘’collaboration avec les russes’’ par les autorités ukrainiennes. Les détails de la mission sont secrets. Elle passera d’abord par Varsovie où elle rencontrera le Premier ministre polonais Morawiecki, le principal allié en Europe de la leader souverainiste mais aussi l’un des plus fervents partisans de la ligne de la fermeté contre Poutine. Lorsque Meloni sera à Kiev, le président Joe Biden prendra le relais à Varsovie pour un sommet avec les pays de la frontière est. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La Présidente du Conseil à Kiev pour réaffirmer que ‘’ce sont les faits qui comptent’’ » : « Giorgia Meloni ne suivra pas les conseils de Silvio Berlusconi. ‘’En tant que Président du Conseil, je ne parlerais pas avec Zelensky’’ avait averti il y a quelques jours le leader de Forza Italia, suscitant des tensions avec le PPE et renfonçant la défiance de la coalition occidentale quant à la position de Rome. C’est entre autres pour clore l’incident diplomatique que la Présidente du Conseil se dirige vers Kiev en ce moment. Giorgia Meloni s’était engagée à faire ce déplacement avant la date anniversaire de l’invasion afin de réaffirmer la solidarité de l’Italie et la détermination de Rome à fournir un soutien logistique et humanitaire. Cela passe notamment par le sixième décret italien sur l’envoi d’armes à l’Ukraine et la livraison conjointe de Samp-T par l’Italie et la France. ‘’Ce qui compte ce sont les faits au Parlements, pas les mots’’ déclare le gouvernement balayant ainsi les déchets semés par Berlusconi. Mais tous les nuages n’ont pas été dissipés, et Kiev avait réagi de façon très dure aux élans philorusses de Berlusconi. La Présidente du Conseil a hâte de tourner la page et la diplomatie italienne s’y emploie chaque jour, malgré certaines prises de position de Matteo Salvini également. Elle montrera que la ligne de l’Italie reste inchangée depuis Mario Draghi, en suivant les traces de son prédécesseur qui, en juin dernier, avait parcouru l’Ukraine de nuit, en train, alors accompagné de Scholz et Macron. Les deux leaders européens qui, il y a dix jours, étaient attablés à l’Elysée aux côtés du leader ukrainien. Le fameux dîner dont la leader italienne avait été exclue. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco et F. Tonacci, « Meloni en route pour Kiev, prête à discuter de la livraison d’avions de chasses italiens » : « L’exécutif aurait déjà donné son accord pour la livraison d’un nombre tenu secret d’avions de chasses italiens à l’Ukraine. Il pourrait y en avoir cinq, à condition que Rome ne soit pas la première sur la liste des ‘’contributeurs’’, et ce pour des raisons d’opportunité politique. Il faudrait en effet donner l’impression d’être presque contraints à suivre la même direction que les alliés. La Grande-Bretagne est le partenaire qui se dirige avec le plus de conviction vers cette nouvelle étape décisive. Giorgia Meloni fera part à Zelensky de la disponibilité de l’Italie dès les prochaines heures, lors de son déplacement à Kiev. L’Italie ne prendra donc pas la tête du mouvement pour l’envoi d’avions de chasses, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, sa majorité compte d’authentiques fans de Vladimir Poutine. Mais l’exécutif est également conscient du scepticisme diffus de l’opinion publique à cet égard. Toutefois, la Présidente italienne du Conseil ne s’opposera pas si l’Occident devait décider de franchir ce cap. Rome pourrait favoriser le processus de livraison de ces avions militaires de deux façons : d’abord en ne s’opposant pas à un éventuel envoi par le Royaume-Uni d’une dizaine de Typhoon. Pour la livraison à un pays tiers, l’aval de tous les membres du consortium des pays producteurs est nécessaire. L’Italie en fait partie et donnera son accord. De plus, si plusieurs pays se lançaient vraiment dans les envois, l’Italie pourrait leur emboiter le pas, sans pour autant céder ses Eurofighter, fleuron de l’aéronautique italienne, et modèle le plus avancé jamais réalisé en Europe. Meloni s’orienterait probablement plutôt vers les AMX ou sur les Tornado, ce qui s’accompagnerait de la formation de pilotes ukrainiens. Mais il y a un autre terrain sur lequel Meloni ne veut pas que l’Italie soit en reste : celui de la reconstruction. Les Etats-Unis joueront un rôle de premier rang, mais en Europe, l’Italie a pour principal antagoniste la France. Le dîner à l’Elysée organisé par Emmanuel Macron avec Olaf Scholz et le Président ukrainien avait pour objectif premier de se positionner en vue de la fin du conflit, craint la Présidence du Conseil italien. Les relations avec Macron sont désormais dictées par une forte compétition, et pour le prendre de court la leader de Fratelli d’Italia entend lancer dans les prochaines heures l’idée d’une conférence internationale pour la reconstruction de l’Ukraine qui serait accueillie par l’Italie. En se focalisant sur la reconstruction, Meloni se protège également sur le front interne – et des alliés de sa propre majorité – en compensant le soutien de guerre par une action projetée vers l’après-guerre. La visite à Kiev sera également une occasion de rassurer Zelensky sur le soutien du gouvernement italien. Un exercice d’équilibrisme compliqué compte tenu de l’écho international des critiques du leader de Forza Italia à Zelensky mais nécessaire pour sauver la position de l’Italie au sein de l’Alliance atlantique et la face de celle qui dirige le gouvernement. »
ENTRETIEN, de Vlodomyr Zelensky, président de l’Ukraine, à Kiev, accordé au Corriere della Sera, Repubblica, Il Sole 24 ore, en marge de sa conférence de presse - « ‘’Je gagnerais avec votre aide. J’ai confiance en Giorgia. Macron ? Avec Poutine, il perd son temps’’ »
J : Président, la guerre dure depuis presque un an. Comment allez-vous ?
VZ : « Je vais bien, je me sens fort. Savez-vous pourquoi ? Car parfois j'ai encore la chance de voir mes enfants, par exemple hier j'ai pu les voir. Ma fille est grande et mon fils a 10 ans, c'est lui qui me donne une grande énergie. Ils sont mes superpouvoirs. Chaque fois que j'ai l'occasion de déjeuner avec eux, c'est le meilleur moment ».
Les Russes préparent une grande offensive. Comment allez-vous réagir ?
« Cette semaine, nous pourrions être confrontés à la revanche de la Russie, il pourrait y avoir une offensive. Il y a de la nervosité. Certaines parties de l'Ukraine vivent ainsi depuis 2014. Mais les Russes ne sont pas aussi puissants qu'il y a un an, même si de toute façon ils ont prouvés ne pas avoir assez de ressources pour occuper notre pays. Aujourd'hui, ils sont plus faibles et nous, en revanche, nous sommes plus forts. De plus, ils n'ont pas la même motivation que nos soldats. Nous nous battons pour notre pays, pour défendre nos maisons, nos familles. Si nous perdons, nous perdons tout : nos maisons, nos familles. Nous vivons ici ».
A Bakhmout, cependant, les choses ne vont pas bien. Vous affirmez ne pas craindre l'offensive russe, mais vaut-il encore la peine de défendre cette ville complètement détruite et sans grande valeur stratégique au prix de la vie de tant de soldats ukrainiens ?
« Nous ne pouvons pas regarder Bakhmout comme si c'était Hong Kong. Tout est en ruines. Qu'elle soit stratégique ou pas dépend de la façon dont vous la regardez. Ce n'est pas une métropole, et je vais vous en dire plus, toutes les villes de cette région sont petites et dans un état critique. Les gens sont partis, beaucoup de gens sont morts. Ceux qui n'ont pas eu le temps de s'échapper ou qui ont voulu rester subissent un sort différent. Cette région n'est pas constituée de très grandes villes, mais la plupart sont des villages, certains de mille habitants, d'autres de 300.000, d'autres encore de 500.000, comme Marioupol. Qu'aurions-nous dû faire de Marioupol, alors ? En ce qui concerne Bakhmout, il ne s'agit pas d'ordonner aux forces armées de rester et de tenir la position jusqu'à la mort. Cet ordre n'a pas été donné. Cette guerre ne consiste pas à résister et à mourir, il s'agit du fait que nous sommes sur notre terre et que nous la protégerons tant que nous le pourrons. La Russie sait parfaitement que Bakhmout va lui ouvrir la voie vers Sloviansk et Kramatorsk. Sloviansk n'est pas une métropole, Kramatorsk est une grande ville. Et c'est leur plus grande cible dans l'est de l'Ukraine. Et chaque petite ville comme Bakhmout que les Russes conquièrent les rapproche des grandes villes. Je ne dis pas que les habitants de Kramatorsk sont meilleurs que ceux de Bakhmout, non. Mais chaque petite ville que nous perdons est un pas en avant pour les Russes, qui, comme nous le savons maintenant, veulent prendre les frontières administratives des régions de Donetsk et de Lugansk. C'est pourquoi nous résistons ainsi à Bakhmout ».
La tension est au plus haut en Moldavie, qui ne fait partie ni de l'UE ni de l'OTAN. Il n'est pas exclu que Poutine utilise la Transnistrie, où se trouvent 2.000 soldats russes, pour ouvrir un autre front. Si la Présidente moldave, Maia Sandu, se tournait vers vous pour demander de l'aide, quelle serait votre réponse ?
« De nos services de renseignements, nous avons reçu des informations selon lesquelles la Russie visait à profiter de ce moment pour changer le leadership moldave. Nous avons partagé cette information avec la présidente Sandu. Cela a également été confirmé par les pays européens. Les Russes planifiaient tout. Cependant, il n'y a pas de frontières terrestres entre la Moldavie et la Russie. Alors comment pouvaient-ils mener à bien leur projet ? Par où envoyer les troupes et l'armement ? Les Russes avaient besoin d'aéroports. Et il n'y a qu'un seul aéroport en Moldavie, dans la capitale Chisinau. Donc ils devraient utiliser cet aéroport et toutes les ressources possibles en Transnistrie. Maia Sandu ne m'a jamais demandé de l'aide, mais elle m'a remercié pour ces informations. Elle connaît bien notre position. L'Ukraine est toujours prête à aider la Moldavie ».
Ne craignez-vous pas que, tôt ou tard, l'Occident se lasse de vous soutenir et que vous restiez seul face à la Russie ?
« Personne n'aime se battre seul, c'est normal. Si quelqu'un croit que l'Ukraine restera seule, cela signifie que cette personne ne comprend pas pour qui et pourquoi nous nous battons. Ce n'est pas du pathos, je ne dis pas que nous sommes comme les trois cents Spartiates et qu'il y a un désert derrière nous. Il n'y a pas de désert derrière nous. Ce n'est pas un mythe ou une légende, c'est la vie réelle. Et dans la réalité, nous avons une frontière avec la Russie. Et la Russie a un leader qui veut restaurer l'Union Soviétique. Je dis cela très calmement, sans émotion. Je veux juste expliquer. Parfois, il faut agir comme au football : vous pouvez gagner une fois, mais vous ne pouvez pas gagner tous les matchs si vous n'êtes pas un pays qui a une solide tradition de football. C'est impossible. Et c'est la même chose ici. L'Ukraine a une histoire. Nous nous sommes toujours battus pour notre indépendance. L'Occident peut cesser de nous aider et notre pays sera détruit et n'existera plus, mais au final, pensez-vous que les occupants réussiront à le rendre comme la Russie ? Impossible. Les Ukrainiens détestent la politique de Poutine et il ne peut rien y faire. Poutine veut reconstruire l'Union soviétique, mais il n'y parviendra pas. Des millions de Polonais ne veulent pas de troupes russes sur leur territoire. Vous ne pouvez pas dire aux Slovaques ce qu'ils doivent faire, vous ne pouvez pas prendre la Lettonie, l'Estonie et la Lituanie, vous ne pouvez pas occuper l'Ukraine. En tant que président, je ne pourrai jamais accepter cela ou l’expliquer devant notre peuple. Parce que je pense la même chose que notre peuple : nous ne voulons pas être occupés. Nous ne sommes pas prêts, nous ne voulons pas faire partie de l'URSS, nous ne voulons pas faire partie de la Fédération de Russie. Nous ne sommes pas deux ou trois personnes, nous sommes quarante millions ».
La Présidente du Conseil Giorgia Meloni est en route pour Kiev. Elle est une fervente partisane de l'Ukraine, mais dans la coalition, ses deux alliés, Berlusconi et Salvini, sont très proches de la Russie. Craignez-vous que l'Italie ne quitte la coalition qui vous soutient ?
« Je vais vous dire honnêtement qu'il est très important pour moi de ne pas perdre le soutien de l'Italie, tout comme de ne pas perdre le soutien de tout autre Etat. Nous devons surmonter le mur de désinformation que la Russie a construit pendant de nombreuses années. Leur désinformation arrive à l'heure du petit-déjeuner. C'est leur politique. Il est nécessaire que les gens observent la vérité, qu'ils soient capables de la distinguer et de l'analyser en ayant accès à de multiples plateformes d'information. Depuis le début de l'invasion, je me suis engagé à construire des canaux d'information fiables à grande échelle. L'essentiel est que la désinformation de la Russie ne puisse percer. Et c'est la chose la plus importante contre laquelle je me bats. Pour être honnête, je me suis battu contre cela depuis le début de ma présidence. La guerre de l'information est le problème numéro un. Les Russes ont fait de la désinformation en Crimée, puis dans le Donbass, pendant de nombreuses années. En Ukraine, ils ont réussi seulement en partie. Nous devons donc travailler pour ne pas perdre le soutien de l'Italie. En perdant l'Italie, nous perdrions d'autres pays. L'Italie est l'un des leaders de l'Union européenne. Économiquement, historiquement et politiquement. Aujourd'hui, la société italienne est unie face à la tragédie de l'Ukraine, espérons qu'aucun problème ni division interne ne surviendra. Il est important que l'Italie et l'Ukraine se comprennent bien ».
Quand vous affirmez que vous allez vous battre pour maintenir le soutien italien, voulez-vous dire que vous allez en parler avec Meloni ?
« Certainement, j'en parlerai avec Giorgia. J'ai entendu les déclarations de Berlusconi. Je ne le connais pas personnellement, je devrais peut-être lui envoyer quelque chose..... Je ne sais pas, qui pourrais-je lui offrir ? De la vodka ? J'ai une bonne vodka. Si une caisse de vodka suffit à mettre Berlusconi de notre côté, alors nous résoudrons enfin ce problème ».
Il y a des sondages qui affirment que 49 % des Italiens n'approuvent pas le choix de soutenir l'Ukraine. Cela ne vous fait-il pas peur ?
« La première chose que j'observe, c'est que si seulement 51 % sont contre Poutine, cela ne signifie pas que 49 % sont en sa faveur. C'est toujours ainsi : dans chaque société, il y a un énorme pourcentage de gens qui ne sont tout simplement pas intéressés. Je veux faire passer un message direct : vous aussi, si vous étiez dans notre situation, vous feriez les mêmes choses que nous. Il est difficile de comprendre ce désintérêt lorsque quelqu'un entre chez vous et tue sous vos yeux. Malheureusement, ce n'est pas un film avec une fin heureuse : ils ont torturés et tués chaque jour. Ici, en Ukraine, nous sommes comme les Italiens, nous mangeons le même pain, nous avons les mêmes valeurs, nous voulons aussi vivre en paix avec nos enfants. Si quelqu'un entre dans votre maison et essaie de vous tuer, vous ne pouvez pas rester neutre. Je veux dire aux Italiens pourquoi nous nous battons : pour survivre. C'est pourquoi les Italiens doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas nous abandonner, vous ne pouvez pas le faire. L'histoire est injuste et elle est imprévisible : aujourd'hui c'est notre problème et demain le même malheur pourrait arriver dans un autre pays. La tragédie n'est pas en Russie, elle est en Ukraine et c'est la Russie qui l'a apportée ici. Les Italiens doivent comprendre cela. C'est pourquoi ils ne peuvent pas être neutres. Il vaut mieux avoir un pourcentage plus élevé de personnes pour ou contre, et avoir moins de personnes qui s'en fichent. Je ne crois pas que 49 % soutiennent Poutine, qui n'est qu'un meurtrier. Je ne veux pas le croire et je ne le crois pas. Ces personnes peuvent se déclarer contre la guerre en Ukraine, contre l'inflation, contre les problèmes que ce conflit génère, mais elles devraient protester contre la Russie et son président. Je me suis rendu en Italie plusieurs fois : les Italiens et les Ukrainiens ont les mêmes valeurs familiales. Les Italiens sont très sentimentaux par rapport aux thématiques de la famille et ont des familles très nombreuses, ils aiment réunir toute la famille. Je n'ai jamais entendu de silence dans les familles italiennes à table. Et si le silence doit être, qu'il soit contre la Russie. Se désintéresser signifie rester en "silence" ».
Les tensions entre Washington et Pékin ont augmenté ces derniers jours. Craignez-vous que cela puisse pousser la Chine à soutenir militairement la Russie ?
« La question de la Chine est complexe. Il est important pour nous que la Chine n'aide pas la Fédération de Russie dans cette guerre. En fait, je souhaite qu'elle soit de notre côté. Je ne pense pas que cela soit probable pour l'instant. Mais je vois une opportunité pour la Chine de faire une évaluation pragmatique de ce qui se passe. Parce que s'ils s'allient à la Russie, cela devient une guerre mondiale et je pense que la Chine l'a bien compris. »
Quels arguments soutenez-vous pour convaincre Pékin de sortir de la neutralité ?
« Il y a d’anciens accords, des garanties de sécurité qui étaient une conséquence du Mémorandum de Budapest, auquel d'autres pays ont ensuite adhéré. Il y avait un engagement clair de la Chine à défendre l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Nous avions de telles garanties. Et je voudrais maintenant que la Chine adhère à notre plan de paix en 10 points. La sécurité nucléaire est le premier point, sur lequel la Chine devrait jouer un rôle, avec les États-Unis et certains États de l'UE. Pour assurer la sécurité non seulement de l'Ukraine, mais du monde entier. C'est pourquoi ils ne peuvent se contenter d'être neutres, comme ils l'ont été jusqu'à présent. La Chine devrait prendre position en faveur de la formule de paix que nous proposons et des garanties de sécurité. Je ne parle pas du fait que nous avons d'excellents échanges et relations bilatéraux. La clé est la sécurité nucléaire. Car les Russes se sont emparés de la centrale nucléaire. C'est un défi sérieux et personne ne peut encore le relever, pas même l'AIEA. Personne ne peut avoir une forte influence sur les Russes. Il ne reste que la diplomatie, ou bien nous devons les chasser. Les pousser dehors ».
Voyez-vous des signes d'une aide militaire de la Chine à la Russie en ce moment ?
« Je ne vois pas de tels signaux ».
Le président français Macron déclare que "la Russie doit être vaincue mais pas écrasée". Cela signifie de rester être ouvert à des discussions avec Poutine. Que pensez-vous de cela ?
« Ce serait un dialogue inutile, Macron perd son temps. Je suis arrivé à la conclusion que nous ne sommes pas capables de changer l'attitude des Russes. S'ils ont décidé de s'isoler du reste du monde dans leur rêve de reconstruire l'ancien empire soviétique, nous ne pouvons rien y faire, c'est à eux de choisir de coopérer ou non avec la communauté des nations sur la base d’un respect mutuel. Lorsque les sanctions économiques ont été imposées, certains nous ont accusés d'isoler la Russie, mais ce n'était pas la vérité : c'est plutôt la décision de lancer la guerre qui a marginalisé Poutine ».
Votre pays a besoin d'être reconstruit. Quelles sont vos priorités ?
« Nous travaillons sur nos faiblesses, sur les vulnérabilités que la guerre nous a montrées. Nous avons choisi la voie européenne car le marché de l'UE est le marché de référence. Nous voulons comprendre qui nous aide vraiment, qui sont les vrais partenaires, et dans quel secteur nous avons un déficit productif. Ensuite, il y a les États-Unis, qui sont pour nous le marché de la technologie. Notre haute technologie est l'un de nos secteurs plus importants. Au cours de cette guerre, nous avons vu que notre peuple peut développer des drones, des radars, des systèmes technologiques. Nous avons trois priorités. Premièrement : le secteur de l'énergie, nous voulons le diversifier. Je ne parle pas seulement du gaz naturel et de l'électricité produite par les centrales nucléaires. Nous considérons qu'il est essentiel de développer la capacité à diversifier la production d'énergie et à stocker l'électricité. Ce sont les nouvelles technologies sur lesquelles je veux collaborer avec les États-Unis et l'Europe. Nous devons construire des installations de stockage de l'électricité. La deuxième priorité est le développement agricole. Nous avons approuvé la réforme des terres agricoles. Nous devons maintenant engager des partenaires pour développer le système d'irrigation et le système logistique. Pour construire de nouvelles plateformes céréalières dans l'UE, en Afrique et en Asie. D'énormes dépôts où nous pourrons livrer et stocker le blé, le maïs et les nombreuses cultures que nous produisons en Ukraine. Une fois les plateformes construites, nous pourrons transporter nos marchandises. Nous en avons discuté avec certains pays africains qui aiment l'idée de construire des greniers à céréales. Nous espérons, sur ce projet, avoir des partenaires européens, car un financement important est nécessaire. La protection du secteur de l'eau potable n'est pas moins importante. La Russie a essayé à plusieurs reprises de nous frapper avec des cyberattaques, mais nous les avons repoussées. Nous avons uni les entreprises de haute technologie. Elles n'étaient ni en première ni en deuxième ligne, mais elles ont bien travaillé pour combattre la Russie. C'est pourquoi nous avons une autre ligne de développement devant nous, celle de la cybersécurité ».
Dans le processus de reconstruction, cependant, il semblerait que les entreprises françaises et allemandes soient les protagonistes, pour les entreprises italiennes il ne semble plus rester grand-chose...
« Lorsque nous parlons de reconstruction, nous devons garder à l'esprit deux phases. La première est la reconstruction d'urgence, c'est-à-dire ce dont nous avons besoin immédiatement : des abris anti-bombes pour les crèches, les écoles, les universités. Les gens ne retourneront pas au travail s'il n'y a pas de mesures adéquates pour protéger leurs enfants. Nous devons donner des signaux à notre économie. Donner des signaux pour que les gens s'impliquent à nouveau, pour qu'ils reprennent leurs activités et leurs entreprises. Et pour y parvenir, nous avons besoin de ces mesures de sécurité. Quand je parle d'unr première relance rapide, c'est de cela que je parle. Trouver des partenaires pour reconstruire des maisons où les gens peuvent revenir des pays européens où ils ont été déplacés et recommencer à travailler. Retourner travailler et vivre. Les enfants doivent revenir. La deuxième phase sera la reconstruction du pays. Nous n'avons pas seulement besoin des entreprises françaises, allemandes et italiennes. Pour reconstruire le pays, nous avons besoin du savoir-faire du monde entier. Des investissements, de l'intérêt de tous. Bien sûr, la société italienne soutient notre peuple. Mais maintenant, nous parlons d'affaires. Comment impliquer les entreprises italiennes ? Venez ici et travaillez. Nous vous invitons à venir. Pour nous, la création d'emplois pour les Ukrainiens reste fondamentale. Venez ici et nous reconstruirons l'Ukraine ensemble. Les entreprises françaises et allemandes seules ne suffiront pas ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Serbie : une plateforme nationale-conservatrice dénommée Rassemblement national voit le jour.
Serbie. Le mouvement national-conservateur Dveri, le parti Zavetnici et la coalition DSS-POKS (Nouveau Parti démocratique de Serbie et Mouvement pour la restauration du royaume de Serbie) se rapprochent sur la question du Kosovo et créent une nouvelle plateforme politique nationale-conservatrice dénommée Rassemblement national et axée sur la souveraineté nationale, les valeurs familiales traditionnelles, le christianisme et l'opposition au transhumanisme, à la politique d'immigration irresponsable, à la politique verte et culturelle de gauche radicale.
Au niveau international, la plateforme s'oppose à l'introduction de sanctions contre la Russie depuis la Serbie et estime que des négociations de paix sont nécessaires. Ces trois partis comptent ensemble 21 députés et, avec environ 15% dans les sondages, représentent la deuxième force politique en Serbie.
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