01/09/2022
"La Ligue et le M5S plaident pour le recours au déficit, le PD et Forza Italia seraient en partie favorables."
Italie. Revue de presse.
La hausse des prix de l’énergie et l’augmentation record de l’inflation (+8,4%), font les gros titres de la presse italienne, qui annonce les prochaines mesures du gouvernement sortant. « Un décret contre la hausse des factures » - Le gouvernement accélère sur les mesures et sur les extra-profits alors que l’inflation dépasse la barre record des 8,4% (Corriere della Sera), « Gaz et inflation, il faut plus de déficit » - La Ligue et le M5S plaident pour le recours au déficit, le PD et Forza Italia seraient en partie favorables. L’inflation est hors de contrôle. Les ménages devront faire face à une augmentation annuelle des prix d’environ 600€ (La Stampa), « Inflation record, préoccupation sur la hausse des prix » - Le coût de la vie atteint +8,4%, un record depuis 1985. Sur les extra-profits, ENI paiera 1,4 milliards (Il Messaggero). La campagne électorale en vue des élections législatives du 25 septembre est toujours évoquée « Le vote perdu des jeunes » - Selon un sondage SWG, les jeunes de 18 à 24 ans sont écologistes et pro-européens mais ne se sentent pas représentés par les partis (La Repubblica), « La remontée de Conte, le « vote utile » de la gauche » (Fatto Quotidiano). Le rachat de la compagnie aérienne Ita est lui aussi cité « Ita, le Trésor choisit l’offre de Certares Delta Air France » (Corriere, Repubblica), « La nouvelle Ita repart de Fiumicino et des Etats-Unis » (Il Messaggero).
ARTICLE, Corriere della Sera, A. Ducci, « Inflation, un bond record de 8,4%. Les prix n'ont jamais été aussi élevés depuis 1985 » : « Les hausses des prix de l'énergie et des denrées alimentaires poussent l'inflation à des niveaux jamais vus depuis 1985. Pour le mois d'août, les données certifiées par l'ISTAT montrent une augmentation du coût de la vie de 8,4 % par rapport à la même période en 2021. La course aux prix se reflète également sur ce que l'on appelle le panier de la ménagère (le panier comprenant les aliments, les produits ménagers et les produits de soins personnels), qui marque un bond de 9,4 % par rapport à il y a un an, une valeur que l'Institut des statistiques n'a pas enregistrée depuis 1984. Les principaux responsables d'une nouvelle hausse de l'inflation sont les biens énergétiques (+44,9% en glissement annuel) et les denrées alimentaires (+10,2%). Une dynamique qui, sur une base mensuelle, s'est traduite par une croissance globale de 0,8 % de l'indice des prix à la consommation en août par rapport à juillet. L'un des éléments qui a ralenti est le prix des services liés aux transports, qui a augmenté de 8,4% en août, contre 8,9% en juillet. Le transport aérien a décéléré, sa croissance restant très élevée (de +109,2% en juillet à +85,1 en août). Sur une base annuelle, les hôtels et restaurants ont enregistré une hausse des prix de 6,6 %, alors qu'en juillet, ce chiffre était de 6,4 %. Selon l'ISTAT, les prix à la consommation pour l'éducation et les communications ont été les seuls à baisser, avec des diminutions en glissement annuel de 0,4 et 3,8 % respectivement. Les augmentations dans l'habillement et les chaussures ont été plus modérées, le taux d'inflation sur les chaussures et les vêtements en août se traduisant par une augmentation des prix de 1,7% en glissement annuel. »
ARTICLE, La Repubblica, T. Mastrobuoni « Les dernières négociations sur le prix-plafond au gaz, la toile européenne de Draghi pour convaincre Berlin » : « Neuf jours. Draghi sait très bien que la durée des négociations est souvent trop longue face au contexte pressant de la crise énergétique. C’est pour cela qu’il a entamé une série d’échanges de très haut niveau afin de pouvoir obtenir une entente sur le plafonnement du prix du gaz d’ici le 9 septembre. Mais pour cela, il manque encore le feu vert définitif d’O. Scholz. Draghi pourrait alors contacter prochainement le Chancelier allemand et pour cela il aurait besoin du soutien d’E. Macron. Il y a quelques jours, l’ancien banquier a cherché et trouvé le soutien d’U. von der Leyen. L’autre action serait celle d’appeler Macron. Ce dernier s’est dit déjà favorable à l’idée d’un prix-plafond mais souhaite qu’il soit lié à une réforme globale des règles du marché commun de l’énergie. Depuis longtemps, Paris demande à Bruxelles de décorréler le prix de l’électricité du cours du gaz. Or, il s’agit là d’une réforme compliquée et qui nécessiterait du temps, voire des mois. Draghi sait que si ce pari devait échouer, il se retrouverait immédiatement face aux pressions des partis pour approuver des mesures en recourant au déficit. Si le Président du Conseil devait intervenir, il le ferait en utilisant uniquement les ressources dont il dispose. Ce sera ensuite à G. Meloni, en cas de victoire, de décider comment répartir les ressources. Elle devra aussi tenter de renégocier avec l’Europe le Plan de relance, sur la base des retombées de la crise énergétique. »
SONDAGES, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Fratelli d’Italia obtient 24% d’intentions de vote, le Parti démocrate est à un point derrière, la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles sont au coude à coude » : « Jusqu’à présent, l’inédite campagne électorale de ce mois d’août ne semble pas avoir passionné les électeurs. A ce jour, l’intérêt pour cette campagne est mitigé parmi les Italiens : 51% l’ont pour le moment peu suivie (18%) voire pas du tout (33%), contre 49% l’ayant beaucoup suivie (22%) ou au moins en partie (27%). La situation ne semble pas vouée à s’améliorer. La mobilisation est plus élevée parmi l’électorat des deux coalitions principales. L’abstention et l’indécision atteint pour l’instant les 38,3%. Parmi les abstentionnistes, 86% semblent très éloignés d’urnes et un regain d’intérêt est peu probable. L’intérêt exprimé par les classes les moins aisées est particulièrement bas, notamment les ouvriers, les chômeurs et les travailleurs indépendants qui se sentent peu représentés voire exclus. Viennent ensuite les femmes, en particulier les femmes au foyer, les personnes au niveau d’étude plus bas et la tranche d’âge des 35-50 ans. Le manque d’intérêt va de pair avec le manque d’informations. A ce jour, à peine plus de la moitié des Italiens, 53%, dit connaitre au moins en partie les coalitions et les partis se présentant aux élections, contre 47% ne connaissant peu ou pas l’offre politique. On note, outre la réduction du nombre de parlementaires, que pour ces élections, beaucoup de candidats ont été ‘’parachutés’’ dans des collèges. Ainsi, face au manque d’enracinement territorial et au choix limité pour les électeurs, le choix sera davantage influencé par l’appartenance à la coalition (77%) que par les candidats sur les listes (23%). La distance se creuse entre les citoyens et la politique, accentuée par une campagne estivale et après deux ans de restrictions, mais aussi par l’incompréhension de la très grande majorité des Italiens face à la chute du gouvernement Draghi et la déception qui a pu s’ensuivre. Depuis fin juillet, l’indice de popularité du gouvernement et du Président du Conseil ont augmenté de 5 points, atteignant respectivement 63 et 67%. En 2018, 25% des électeurs avaient fait leur choix à moins d’une semaine du scrutin. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, R. Luna, « Les jeunes sans vote : nous, écologistes et pour les droits ignorés par les partis » : Ils savent que le vote du 25 septembre « sera un tournant, une date fondamentale » (64 %) ; et ils sont presque tous conscients que le vote « est un devoir civique qui doit toujours être exercé » (88 %) ; beaucoup ont également redécouvert le sens de la distinction entre la droite et la gauche (53 %, en forte croissance) ; mais ils craignent qu' « avec cette classe dirigeante, les choses ne changeront jamais » (87 %). Ils s'éloignent de la politique : Il y a cinq ans, 59 % des personnes interrogées la considéraient comme « fondamentale », contre 41 % aujourd'hui. C'est pourquoi beaucoup, peut-être, ne voteront pas. Voici la photo des électeurs âgés de 18 à 24 ans prise le 29 août par l'institut de recherche SWG pour Italian Tech : 36 % souhaitent que les propositions des jeunes soient « prises en considération ». En tête, l'environnement et le changement climatique (34 %) et la qualité des écoles et des universités (31 %), devant le chômage et les soins de santé et bien avant l'immigration et les impôts. Ils sont désabusés mais pas indifférents : ils se définissent majoritairement comme écologistes (29 %), progressistes (27) pro-européens (27) et antifascistes (25), alors que les souverainistes ne sont que 3 % et les fascistes 2%. Un fait qui est confirmé par l’« affinité » avec les partis, avec des résultats qui semblent en théorie pouvoir renverser complètement les prévisions électorales : le parti dont la plupart des très jeunes se sentent « très » ou « assez » proches est le Parti Démocrate (41 %), juste devant l'Alliance des Verts et de la Gauche (39%), qui est même le premier parti si l'on considère uniquement ceux qui se considèrent « très proches » d'un parti. Mais l'affinité n'est pas automatiquement un vote. Conte arrive en tête des autres chefs de parti dans toutes les catégories (compétence, crédibilité, fiabilité, sympathie et proximité). Mais s'ils devaient voter aujourd'hui, les très jeunes récompenseraient dans l'ordre le Parti Démocrate (19 %), les Mouvement 5 Etoiles et Fratelli d’Italia (17%), la Lega (10%), Action et Iv (8%). Le taux d'abstention des jeunes, selon SWG, est conforme à celui des autres groupes d'âge : 34-38 % mais les abstentionnistes potentiels dans le camp du centre-gauche sont deux fois plus nombreux que ceux du centre-droit. »
EDITORIAL, La Repubblica, M. Serra « La gauche et les jeunes déçus » : « Le sondage SWG nous offre des chiffres qui font réfléchir. Tout d’abord, parmi les jeunes allant de 18 à 24 ans et qui n’iront pas voter, le pourcentage de ceux qui se considèrent comme des électeurs de centre gauche est le double par rapport à ceux qui s’identifient avec le centre droit. Ce qui veut dire que la crise de représentativité politique de la gauche est davantage ressentie auprès des jeunes électeurs de gauche. Il peut y avoir deux clés de lecture : plus les attentes sont grandes, tout comme l’implication politique, plus il est facile de rester déçus. Ou bien que l’offre politique des partis de droite est plus respectueuse de la volonté de son électorat et plus fidèle à ce monde vectoriel. Pourtant, parmi les valeurs les plus chères parmi les jeunes sondés, nous trouvons celles écologique, progressiste, pro-européenne et antifasciste. De fait, parmi les nouveaux électeurs, la primauté de l’univers des valeurs démocratiques et progressistes ne parvient pas à se concrétiser dans les urnes. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de R. Gressi, « Enrico Letta et l’arme du ‘’vote utile’’ pour prendre le dessus sur Giorgia Meloni ; les difficultés du secrétaire démocrate viennent des alliés manquants » : « Le Parti démocrate a une seule mission : dépasser le centre-droit. Il s’agit de polariser le débat, puisqu’on a pu voir que l’union du ‘’champ large’’ s’est révélé un défi des plus ardus. Le journal Le Monde avait peut-être raison lorsqu’il écrivait ‘’tranquille comme Enrico et européen comme Letta’’ mais même l’homme le plus zen de la politique italienne ne pardonne rien aux déserteurs. Lorsqu’il retourne à Rome en mars 2021 pour prendre la tête du PD, il est plus ferme et décidé. Il liquide les chefs de groupe Andrea Marcucci et Graziano del Rio et les remplace par deux femmes. La même volonté l’a conduit à déposer les listes de candidats avec une semaine d’avance, s’exposant à la colère et aux insatisfactions de chacun. Quelques turbulences donc mais il veut rester debout jusqu’à la fin et le Parti démocrate est convaincu que la bataille, surtout pour convaincre les indécis, se jouera dans les 10 derniers jours. Il a face à lui trois obstacles et demi. D’abord Giorgia Meloni, à laquelle tout l’oppose sur le plan politique : les choix économiques, sociaux, la conception de la démocratie, la vision des droits civiques, le rapport à l’Europe, sans parler de l’héritage du passé. Mais il semble être le seul rival, au moins d’après les chiffres, pouvant freiner l’avancée de la droite. L’autre difficulté c’est Giuseppe Conte qui s’est fait piéger en votant contre Mario Draghi et ouvrant la voie à l’incursion finale de la Ligue et de Forza Italia. Ensemble, ils auraient pu remporter 80% des sièges du Centre-sud et peut-être l’emporter. Troisième difficulté, Carlo Calenda pour lequel il regrette de ne pas avoir su mieux consolider l’accord. Il a la pression de devoir éviter d’éparpiller les voix et ne craint Renzi que pour sa capacité à retourner sa chemise après les élections. La demi-difficulté est interne au Pd, où le silence des grands maîtres des courants n’échappe à personne : Dario Franceschini, Andrea Orlando et Lorenzo Guerini, pour qui l’idée de passer à l’opposition est totalement exclu et serait puni de la peine maximum. »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Giuseppe Conte, chef du Mouvement 5 Etoiles et ancien Président du Conseil, « Ecologie, social, notre programme parle à la gauche » : « Les données sur le travail précaire et les travailleurs pauvres démentent les nombreuses infox sur le revenu de citoyenneté qui est plus nécessaire que jamais en cette période de grave crise économique. Il faut toutefois améliorer la partie sur les politiques du travail. Aux entrepreneurs du Nord nous voulons dire que le Superbonus a généré +6,6% de PIB et permis la création de 630 000 emplois. Nous voulons poursuivre l’allègement fiscal en faveur des entreprises, supprimant complètement l’impôt régional sur les activités de production. La stabilité ne suffit pas, le gouvernement Draghi n’a pas fourni aux entreprises les réponses adaptées. Nous avions lancé d’une taxation des superprofits pour les secteurs ayant profité des dernières crises il y a plusieurs mois déjà. Il s’agit d’intervenir sur le surplus généré par la spéculation afin de redistribuer les richesses. La norme du gouvernement ne concerne que le secteur énergétique, elle pourrait être étendue aux entreprises pharmaceutiques et financières. Il faut revoir la norme aussi pour mieux encaisser ces revenus. Aux électeurs de gauche nous voulons dire que les thèmes de la transition écologique, de la légalité, de l’éthique publique, de la lutte contre la mafia, de la justice sociale sont dans notre ADN. Les inégalités sont natures variées (genre, territoire…), l’impôt sur la fortune ne résoudra pas tout il faut des solutions structurelles. Certaines propositions de Fratelli d’Italia sont complètement inadaptées pour l’avenir du pays, comme les sanctions aux jeunes qui refuseraient un emploi, pire que sous les Etats totalitaires. Quant à une possible participation à un gouvernement transversal, le M5S a déjà donné…»
ENTRETIEN, Il Messaggero, de Carlo Calenda, fondateur et dirigeant d’Azione : « Je voudrais faire remarquer que le centre-droit ne cesse de demander à Draghi d'investir des dizaines de milliards dans des projets de loi, mais se fâche si le gouvernement actuel vend Ita. Nous devons tous nous engager à investir massivement dans la lutte contre l’augmentation des prix de l'énergie. Le plafonnement européen du prix du gaz est un objectif réalisable. L'Europe pourrait être en mesure de dicter le prix du méthane à la Russie et tous les contrats de fourniture comportent des clauses de force majeure pour freiner la spéculation. Il s'agit d'une opération complexe, qui prendra du temps : d'autres mesures sont d'abord nécessaires. Premier point : découpler le prix de l'énergie produite à partir des énergies renouvelables de celui obtenu avec le gaz. Deuxièmement : une forte réduction de dix milliards sur les factures des entreprises grandes consommatrices d'énergie, à commencer par les secteurs de l'acier et de la céramique. Troisièmement : un regazéificateur à Piombino, sur lequel le Parti Démocrate et les Fratelli d’Italia ont dit tout et son contraire. Quatrièmement, Bruxelles doit être informée de la suspension immédiate des crédits Ets, les fameux certificats d'émission que les entreprises achètent en fonction de leur niveau de pollution. Il faut une communication unilatérale à Bruxelles, nous ne pouvons plus attendre, les institutions européennes finiront par y arriver. En attendant, allons devant la Cour européenne de justice s'il le faut. Meloni à Bruxelles est avec les pro-russes, il y a déjà un cordon sanitaire avec elle et son groupe. Je ne pense pas qu'en tant que Premier ministre, elle aurait l'agilité politique de demander plus de déficits ou un soutien monétaire de la BCE. C'est le Parti Démocrate qui s'est perdu, à force de courir après les populistes. Renzi a fait un grand acte de générosité en me donnant le leadership. Nous nous parlons tous les jours, demain nous serons ensemble à Milan. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de S. Scarafia, « Salvini à Lampedusa, une visite surprise de campagne au centre d’accueil pour migrants débordé » : « La visite surprise de Matteo Salvini au centre d’accueil des migrants surpeuplé de Lampedusa était une sorte d’attaque éclair pour relancer le thème de l’immigration au cœur de la campagne électorale. Pour 350 places disponibles, le centre abrite 1300 personnes. 13 000 personnes ont débarqué sur l’île depuis juillet, 500 sur la seule journée d’hier et le leader de la Ligue a chamboulé son programme pour surfer sur la vague et souligne le ‘’chaos régnant’’. Une visite surprise qui pouvait être suivie en direct sur Facebook, surprenant les autorités locales aussi bien que le gouvernement, suite à une visite en août où sa venue aurait été préparée. Salvini avait alors accusé la ministre de l’Intérieur Luciana Lamorgese d’avoir dissimulé la véritable situation. ‘’Ca n’est pas de l’accueil ni de la solidarité, malgré les efforts des forces de police, des volontaires, des associations, ce n’est pas digne d’un pays civilisé.’’ Pour Salvini, ses ‘’décrets sécurité’’ sont la solution. Et le blocage naval proposé par Giorgia Meloni ne lui plait pas. ‘’A partir du 26 septembre nous serons à nouveau un pays accueillant et hospitalier mais avec ceux qui le méritent, ceux qui respectent et font respecter les règles.’’, déclare Salvini qui espère devenir être ministre de l’Intérieur du prochain gouvernement, voire Président du Conseil, ‘’si les Italiens le veulent’’. La bataille pour la place au Palais Chigi est donc loin d’être terminée. Le leader de la Ligue a également rencontré des commerçants de la périphérie de Palerme croulant sous le coût des factures d’énergie. Là-bas, entre montages de déchets et routes abimées, les soutiens à la Ligue l’emportent, y compris sur Fratelli d’Italia. Salvini annonce qu’il retournera en Sicile le 16 septembre pour le procès Open Arms. Il promet des incinérateurs, des voies rapides et le pont sur le détroit de Messine, mais mise surtout sur la question des migrants alors que le ministère de l’Intérieur annonce le transfert cette nuit de plus de 1000 personnes. »
PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, F. Basso & F. Dragosei, « Gazprom, bénéfices records, la Hongrie prend le contre-pied de l'UE : nouvel accord avec les Russes » : « Les tensions restent élevées entre la Russie et l'UE. A la décision des ministres des affaires étrangères des 27 Etats membres de suspendre le régime de visa facilité avec la Russie, Moscou a répondu qu'elle « ne restera pas sans conséquences » et que la Russie « décidera si les mesures seront symétriques, asymétriques, ou autres auxquelles l'UE ne s'attend pas ». Jusqu'à présent, la Russie a utilisé le gaz comme une arme pour frapper l'UE pour son soutien à l'Ukraine, en faisant grimper ses prix. Le résultat est un chiffre d'affaires et un bénéfice net record pour les six premiers mois de l'année pour Gazprom, qui a décidé de verser un acompte sur les dividendes de 20 milliards d'euros. Les sanctions de l'UE ont visé le charbon et le pétrole et les États membres s'efforcent d'éliminer dès que possible leur dépendance à l'égard du gaz russe. Pour atteindre cet objectif, la Commission européenne a présenté le 18 mai le plan RePowerEu. Mais tous les pays ne vont pas dans le même sens, la Hongrie a annoncé hier la signature d'un nouveau contrat avec Gazprom. La dépendance de l'UE à l'égard des combustibles fossiles russes et la stratégie déployée par le Kremlin pour faire grimper les prix ont porté leurs fruits : Gazprom a encaissé beaucoup plus que les années précédentes. Pour l'instant, l'annonce par l'UE d'un éventuel plafonnement des prix du gaz continue de peser sur les marchés. Et malgré l'arrêt par Gazprom de l'approvisionnement de l'UE via Nord Stream 1, le prix du gaz négocié sur la plateforme Tft à Amsterdam a clôturé hier en nouvelle baisse de 9,58% à 239, 907 euros par mégawattheure (contrats expirant en octobre). Gazprom a également cessé d'envoyer du méthane au français Engie en raison d'un différend sur les paiements. Un prétexte selon la ministre parisienne de l'énergie Agnès Pannier-Runacher : « La Russie utilise le gaz comme un instrument de guerre ».
ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin « L’UE met fin à la facilitation de la livraison des visas pour les touristes russes » - L’accord de 2007 permettant des parcours facilités a été suspendu. « D’une part les pays avoisinant la Russie, soutenus par les Pays-Bas et le Danemark, qui voulaient l’interruption totale des visas aux citoyens russes. De l’autre, la France et l’Allemagne qui jugeaient excessive et contreproductive une telle décision. A la fin, l’UE est parvenue à satisfaire les deux camps, les ministres des affaires étrangères ayant décidé de suspendre l’accord de 2007, ce qui rendra la procédure d’octroi plus longue et plus chère. Ces mesures réduiront de manière significative le nombre de visas octroyés et l’UE ne reconnaitra pas les passeports émis par la Russie dans les territoires occupés. L’UE a établi que les pays voisinant la Russie pourront introduire des contrôles aux frontières et évaluer la possibilité de bloquer l’accès. La réaction du Kremlin a été immédiate, accusant les gouvernements européens de ‘’se tirer une balle dans le pied’’ tout en menaçant une réaction ‘’inimaginable’’ pour l’UE »
ARTICLE, La Repubblica, « L’accélération de Draghi sur ITA met Meloni au pied du mur » : « Le but était de vendre ITA pour de bon, comme son gouvernement s’y était engagé par le biais d’un décret en février, et de vendre à des conditions satisfaisantes, dans la perspective de nouvelles embauches. Mario Draghi a ainsi avancé dans sa volonté de vendre la compagnie aérienne nationale, malgré l’intensification du feu de barrage de Fratelli d’Italia. Hier, sa dirigeante G. Meloni se plaignait des décisions de Draghi ‘’il n’aurait pas dû aller de l’avant, il manque une stratégie de défense de la compagne nationale. Ita représente l’énième joyau qui part. Je suis prête à faire tout mon possible pour l’empêcher’’. Draghi a continué sur son chemin, entamant des négociations exclusives avec le consortium Certares, Air France et Delta. Si ces derniers parviennent à donner toutes les garanties demandées, le ministère du Trésor signera un acte contraignant de cession de la compagnie. Cela veut dire que le prochain exécutif ne pourra pas s’y opposer. Deux scénarii sont alors possibles : la signature d’un acte préliminaire, prévoyant toutefois des pénalités importantes si la vente devait ne pas se concrétiser. Ou bien la signature d’un contrat définitif de vente, régulant le rapport entre les actionnaires, qui deviendra contraignant dès le feu vert de l’autorité garante italienne et de celle européenne. »
(Italie : revue de presse)
Matteo Salvini à Arona
Giorgia Meloni à Pescara
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Les services secrets tentent de recruter un informateur au sein du magazine Compact.
Allemagne. Les services secrets du Brandebourg, appelés « Office de protection de la Constitution », ont tenté de recruter, en lui proposant de l’argent, un collaborateur du magazine Compact dirigé par Jürgen Elsässer afin d’obtenir des informations sur les activités de la rédaction de cette revue.
"Grand Remplacement. Chute de la natalité et trop plein d'étrangers."
(https://www.compact-online.de/schock-vs-ageten-dringen-be...)
11:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Gazprom enregistre un gain record de 41,6 milliards d'euros."
Russie.
"Gazprom enregistre un gain record de 41,6 milliards d'euros."
01:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
Castille et Leon : gratuité de la crèche pour les enfants de 2 à 3 ans.
Espagne. Castille et Leon. Le vice-président de la région Juan García-Gallardo (Vox) annonce que les familles économiseront 2.000 euros par an grâce à la gratuité du premier cycle de l'éducation préscolaire – fréquenté par les enfants entre 2 et 3 ans. Le budget consacré à la réalisation de cette mesure est de 26,8 millions d'euros.
01:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Soutenez nos fermiers, achetez britannique."
Royaume-Uni.
UKIP : "Soutenez nos fermiers, achetez britannique."
00:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Basse-Saxe : l'AfD donnée à 8 %.
Allemagne. Basse-Saxe. L'AfD est donnée à 8 % en vue des élections du 9 octobre 2022 pour le Parlement de Basse-Saxe.
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
die Linke : post-communistes
Sonstige : autres
00:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
31/08/2022
Véhicules de l'AfD.
Allemagne.
22:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Frontière extérieure avec la Turquie : la Grèce arrête 36.000 migrants en seulement 30 jours."
Autriche.
"Frontière extérieure avec la Turquie : la Grèce arrête 36.000 migrants en seulement 30 jours."
22:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Encore plus de gaz russe pour la Hongrie.
Hongrie et Russie. La Hongrie signe un contrat avec Gazprom portant sur max. 5,8 millions de m3 de gaz naturel supplémentaire par jour, en plus de la quantité contractuelle déjà en vigueur.
15:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Luigi Di Maio : "Sur la Russie, Meloni ne parvient pas à s’imposer sur ses alliés."
Italie. Revue de presse.
La campagne électorale, marquée par le débat sur les aides économiques pour compenser la hausse du prix de l’énergie, continue de faire les gros titres de la presse italienne. Les quotidiens reprennent aussi l’alerte lancée par le patronat via la Confindustria sur les difficultés économiques des entreprises dans la perspective d’un automne difficile et les propositions des candidats : « Gaz, les pressions des partis » - Salvini demande des aides à hauteur de 30 milliards, Meloni s’oppose à un endettement public et demande la réouverture des Chambres. Voici le plan du Palais Chigi (Corriere della Sera), « La droite est divisée sur tous les fronts » - Meloni veut conquérir le Palais Chigi et cherche les voix des populistes, mais la liste des divergences avec Salvini, allant des migrants à la guerre en Ukraine, est longue. Le gouvernement prépare 10 milliards d’aides économiques pour les entreprises (La Repubblica), « Sondages : Fratelli d’Italia s’envole, Conte rattrape Salvini » - Le parti de Meloni est crédité de 24,6% des intentions de vote, le PD de 23,1% ; la Ligue descend à 12,5% et égale le M5S (La Stampa), « L’UE avance sur le plafonnement du prix du gaz mais les villes seront moins éclairées » - Confindustria demande des aides aux entreprises à hauteur de 60 milliards (Il Messaggero), « Premières fermetures, Bonomi lance l’alerte : les entreprises rencontrent de graves difficultés (Sole 24 Ore). Enfin, la presse italienne rend hommage à Mikhail Gorbatchev « père de la Perestroïka » avec une large couverture photographique en Une et plusieurs articles dans les pages intérieures.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « Des aides immédiates à hauteur de 10 milliards d’euros pour les entreprises les plus menacées ; Draghi insiste sur le respect du budget. »
PREMIER PLAN, La Stampa, A. Ghisleri, « Sondages - Fratelli d'Italia fait le double de la Ligue. Azione prend le dessus sur Forza Italia. Un électeur sur trois n'a pas encore décidé » : « Le jour du vote, les Italiens feront entendre leur voix après 4 ans et demi où il y a eu 3 gouvernements différents qui ont dû guider le pays à travers une pandémie, une guerre aux frontières de l'Europe, une crise énergétique et une forte inflation. Le paysage politique depuis 2018 a beaucoup changé. Le choc avec la réalité est très dur : au moins 1 Italien sur 2 déclare que la hausse générale des prix (47,4%) et la crise énergétique (45,7%) sont les problèmes les plus importants, suivis par le travail et l'emploi (40,5%). 35,1 % des Italiens souhaitent que le futur gouvernement se concentre sur la relance de l'économie nationale et 33,2 % sur l'augmentation de l'approvisionnement en électricité et en gaz pour éviter un éventuel rationnement. L'attention portée à la planification possible d'une réduction de la pauvreté (18,9%), le salaire minimum (17,6%) ainsi que l'immigration (17,0%) occupent les places les plus basses du classement. En queue de peloton, on trouve la question de la sécurité (16,2%) et la réforme des retraites (8,8%). Le sentiment d'une certaine désorientation est également perceptible dans les intentions de vote, qui enregistrent encore 35,4% d'électeurs indécis. Ce pourcentage se répartit entre ceux qui ne savent toujours pas s'ils iront aux urnes (23,8% des indécis) et ceux qui ne savent pas pour quelle force politique voter (76,2% des indécis). Sur la base de ces indications, le taux de participation aujourd'hui est estimé entre 66% et 70%. 51,7% des Italiens sont convaincus que le vainqueur de la prochaine élection politique sera la droite. La différence aujourd'hui entre les principales coalitions est de 17,4 points de pourcentage. Fratelli d'Italia est le premier parti avec 24,6 % des voix, suivi par le Parti Démocrate avec 23,1 %, la Ligue (12,5 %) et le Mouvement 5 étoiles (12,3 %) avancent côte à côte, mais le parti de Conte remonte tandis que celui de Salvini perd des soutiens. Un autre fait intéressant est la comparaison directe entre Forza Italia (7,0%) et Azione -ItaliaViva (7,4%). La nouveauté exprimée par le parti de Carlo Calenda et Matteo Renzi apparaît aujourd'hui revigorée face à un parti, Forza Italia, qui affronte une campagne électorale en tant qu'outsider de la coalition. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Casadio, « Province contre ville, pourquoi dans les collèges électoraux c’est désormais la périphérie qui aura le plus de poids » : « Suite à la réduction du nombre de parlementaires (345), dans les nouvelles et les plus grandes circonscriptions, ce sont les périphéries qui auront le plus d’influence sur le vote des métropoles, en particulier pour la composition du Sénat. En Ligurie par exemple, le résultat exprimé par ‘’la grande ville’’ pèsera moins, en quelque sorte dilué parmi les provinces et les zones périphériques. Autre exemple, celui du collège de Rome que se disputent les anciens alliés Emma Bonino et Carlo Calenda Un collège bien plus étendu où il ne s’agira plus seulement de convaincre les électeurs du centre historique. Or, observe-t-on notamment dans le cas de l’Emilie-Romagne, la gauche a toujours été plus forte dans les villes contrairement aux territoires provinciaux et extra-urbains. Ainsi la compétition devrait être particulièrement serrée dans 18 collèges de la Chambre et 6 du Sénat, d’après une étude Youtrend du 25 août. La même étude donne une fourchette de sièges pour le centre-droit comprise entre 248 et 268 à la Chambre et entre 39 et 49 au Sénat. A ce jour, l’abstention s’élèverait à 35%. Toujours selon cette étude, le centre-gauche devrait remporter sans difficulté les collèges de Florence, Bologne et Scandicci, pour le centre-droit Villafranca di Verona, Castelfranco Veneto et Terracina. Pour les autres coalitions, il sera très difficile d’émerger dans les collèges à l’uninominal même si le Troisième pôle a ses points d’ancrage à Rome, à Florence et à Scandicci. Pour le M5S, les collèges uninominaux les plus favorables se trouvent à Acerra, Casoria et à San Carlo dell’Arena. Les résultats sont en revanche bien plus incertains à Naples Fuorigrotta (à la Chambre comme au Sénat), ou à Modena Reggio, à Milan, à Turin ou à Livourne, Gênes, Carpi. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, Francesco Bei « L’ambiguïté de Meloni et l’héritage de Draghi » : « Draghi a continué son travail en silence et, sur le front du gaz, les résultats semblent sur le point d’aboutir. Von der Leyen l’a appelé pour lui dire que la Commission présentera son plan sur le plafonnement du prix du gaz et la décorrélation entre le prix de l’électricité et celui du gaz. Il s’agit là de deux fronts pour lesquels l’Italie, avec la France et l’Espagne, font pression depuis longtemps. De l’autre côté, nous assistons à la campagne électorale de Giorgia Meloni avec un phénomène paradoxal proche du « tournant de Salerne » de l’ancien leader communiste Palmiro Togliatti : pragmatisme et langage modéré unis à des slogans populistes adressés à sa base électorale, clins d’œil à l’URSS et visées révolutionnaires tout en acceptant la monarchie et en traitant avec la DC. Sur la crise énergétique, Meloni fait très attention à ne pas passer de messages erronés pouvant alerter ses partenaires européens et les marchés. L’ultime étape de cette transformation, le vrai « tournant de Salerne » de Meloni serait ce que son entourage avoue déjà à demi-mot : s’allier avec le détesté Macron, vu jusque ici comme le colonisateur de la pauvre Italie grâce à la cinquième colonne cachée au sein du PD de Letta. Le terrain de cette entente improbable serait justement l’Europe, à l’occasion du débat autour du pacte de stabilité. Il s’agit d’une révision des critères rigides voulus par l’Allemagne et les pays frugaux, mais où Rome et Paris sont du même côté de la barricade. Si Meloni devait s’entendre avec l’Elysée pour réformer ces traités, ce serait alors la transformation finale de la politicienne de style « Togliatti » née populiste et devenue « draghienne ». »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luigi Di Maio, ministre des affaires étrangères et fondateur de Impegno Civico « Sur la Russie, Meloni ne parvient pas à s’imposer sur ses alliés » : « ‘’Quand le président du Copasir Adolfo Urso, sénateur de FdI, s’oppose à ma demande de créer une commission d’enquête sur les relations entre la Ligue et Moscou, c’est de fait la ligne de Meloni qu’il suit. C’est l’énième signe que Berlusconi et Salvini dictent la ligne de la politique étrangère du centre droit. Cela signifie que Meloni ne pourra pas se battre pour le plafonnement du prix du gaz. Je demande une commission d’enquête car il y a plus de mystères que de lumières sur les relations entre le monde politique et financier russe et certains dirigeants italiens. Par ailleurs, Berlusconi et Salvini s’opposent au prix-plafond du gaz, et ce pendant que les entreprises italiennes lancent leur cri de détresse. Meloni devrait s’imposer et revendiquer une ligne atlantiste, mais elle ne le fera pas car elle est placée sous tutelle par ses alliés. La Farnesina est intervenue fermement en expulsant trente fonctionnaires russes ayant le passeport diplomatique. Poutine a compris qu’en fermant et en ouvrant les robinets du gaz, il fait flamber les prix de l’énergie, mettant ainsi l’Occident en difficulté. L’Europe doit absolument trouver un accord pour imposer un plafonnement du prix du gaz.’’ »
PREMIER PLAN, La Repubblica, V. Forgnone, « Dans le programme, le cadeau pour les « No vax », non aux pass verts et aux vaccins obligatoires » : Un « plan de vol » pour « relancer l'Italie ». Fratelli d'Italia lance son programme pour les élections du 25 septembre. Pour ce faire, le parti de Giorgia Meloni dresse une liste de ses 25 points principaux dans laquelle il énumère l'abolition du revenu de citoyenneté, l'arrêt de la vaccination obligatoire du Covid et la non-réintroduction du « pass vert ». Un engagement qui fait un clin d'œil au mouvement No-Vax. L’accent est également mis sur le « soutien à la famille » avec une augmentation des montants de l'allocation unique et universelle contre « toute discrimination » mais en « réaffirmant l'interdiction des adoptions homosexuelles et la lutte contre toute forme de gestation pour autrui, dans l'intérêt suprême de l'enfant ». De l'éducation à la gestion des migrants en Italie, dans le document de 40 pages mis en ligne sur le site du parti, un chapitre est ensuite consacré à l'abolition du revenu de citoyenneté, cheval de bataille du Mouvement 5 étoiles et défini par Meloni à plusieurs reprises comme « la méthadone de l'État » afin d'introduire « un nouvel instrument qui protège les personnes sans revenu, fragiles et incapables de travailler ». Les objectifs de Fratelli d'Italia comprennent également la « protection de la vie humaine dès sa conception », une « mise à jour ciblée du Plan de relance », la volonté de « réduire les impôts sur le travail en diminuant les charges sociales ». Et enfin, « la réforme du système présidentiel ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Silvio Berlusconi, président de Forza Italia, « Sans Forza Italia, la droite ne peut pas gouverner. Il faut tout de suite un impôt à taux fixe à 23% » par Marco Galluzzo : « Parmi les mesures que nous proposons, celle qui améliorera le plus la vie des citoyens sera certainement la flat tax à 23%. C'est la révolution copernicienne non seulement de la fiscalité, mais aussi de la relation entre l'État et le citoyen. Et comme le montre l'expérience d'autres pays, une vraie réduction des impôts - Kennedy puis Reagan l'ont fait en Amérique - crée du bien-être pour tous, réduit l'évasion fiscale et améliore les finances publiques. Sur Giorgia Meloni, croyez-vous vraiment qu'avec mon parcours professionnel et politique, je puisse éprouver de la jalousie envers qui que ce soit ? La droite va gagner parce que Forza Italia en fait partie. Sans nous, il n'y aurait pas de coalition de droite. Nous sommes les garants du profil libéral, chrétien, pro-européen, atlantique du futur gouvernement. Nous sommes le centre, le vrai centre, le centre du Parti populaire européen que nous représentons fièrement en Italie. Je suis d’accord pour nous couper totalement du gaz russe fin 2024 si à cette date, nous aurons fait les regazéificateurs, construit les usines de valorisation énergétique des déchets, donné un nouvel élan aux énergies renouvelables, relancé la recherche sur le nucléaire propre. Toutes les choses que la gauche a bloquées. Ma position sur la Russie correspond à celle du gouvernement italien, de l’UE et de l’Otan. Les prétendues relations entre la Russie et la Ligue n’existent pas. [Sur l’hypothèse de passer la main à quelqu’un d’autre à la tête de Forza Italia], en politique, le leadership ne s'hérite pas et ne se concède pas. Il finit par être conquis. Un sondage réalisé ces derniers jours m'a désigné comme le meilleur Premier ministre de ces vingt dernières années. Dieu merci, quelqu'un l'a remarqué »
ARTICLE, Il Messaggero, « Weber : je suis d’accord avec le programme de la coalition de droite qui est pro-européen. Avec Meloni, il n’y a pas de problème » : « Le programme de la droite italienne est "une garantie pour l'Europe". Le président du Parti populaire européen Manfred Weber se veut rassurant sur l'équipe conservatrice qu'il imagine déjà au Palais Chigi, même avec Meloni à sa tête. “Ce qui compte, c'est le programme", explique-t-il, flanqué du coordinateur national de Forza Italia, Antonio Tajani, "et la coalition de droite pour le gouvernement de l'Italie est fondée sur un programme qui comporte un message clair sur l’Europe“ ; prêt à "garantir la stabilité". "Après les élections, les institutions démocratiques italiennes joueront leur rôle" et une évolution positive pour le pays résultera de la décision de Mattarella". Invité par Forza Italia, Weber a rencontré la Confagricoltura et Coldiretti, le secrétaire d'État du Vatican Pietro Parolin, la Confindustria. Aujourd'hui, il voit les autres partis de la famille populaire - l'Udc, Noi con l'Italia, Lorenzo Cesa et Maurizio Lupi – avant de déjeuner à Arcore, avec son ami Silvio Berlusconi. "Je n'ai aucun doute sur les institutions démocratiques de ce pays", sur un exécutif en Europe avec Giorgia Meloni et Matteo Salvini. “La garantie de l'opération, répète-t-il, s'appelle Forza Italia, "un parti pro-atlantique et pro-européen". Que Weber veuille déplacer le centre de gravité du PPE vers la droite n'est pas un mystère. Officiellement, les portes sont fermées pour la Ligue de Salvini, qui siège dans l'UE avec la famille Identité et Démocratie, le rassemblement des souverainistes, des lepénistes à l'ultra-droite allemande AfD, isolés par le cordon sanitaire des autres partis. Par ailleurs, hier, à Porta a Porta, Salvini a redit sur les sanctions, qu’elles " doivent être repensées : avec les sanctions que nous avons faites, les Russes y gagnent ; l'Europe se sanctionne elle-même", à l’inverse de la position de Forza Italia ».
TRIBUNE, La Repubblica, de B-H Lévy « L’avenir de Kiev passe par Rome » : « Le type de relation qu’un gouvernement dirigé par Giorgia Meloni entretiendrait inévitablement avec le leader mondial Vladimir Poutine suscite l’inquiétude. Poutine, opposé aux libertés, avec son mépris à l’égard des démocraties et de la loi, son culte du pouvoir et du chef, sa violence, rappelle beaucoup les fondateurs du fascisme. A cet égard, Meloni a beau affirmer le contraire et que le principe des sanctions contre Moscou ne sera pas remis en question. Or, elle a un allié, Silvio Berlusconi, qui a affirmé dans les pages du Komsomolskaya Pravda, que Poutine est ‘’le leader qu’il faut car c’est un homme extraordinaire, simple et modeste, avec de grandes qualités humaines’’. Et puis son autre allié, Matteo Salvini, dont les liens avec le pouvoir russe ne sont pas un mystère, lui qui planifiait un voyage en cachette à Moscou et qui négociait avec l’ambassade russe en Italie pour faire tomber la coalition soutenant Draghi. L’Europe, dont l’Italie est le berceau et un pilier vivant grâce à son Traité du Quirinal, serait fortement affaiblie par ces dirigeants. Il faut donc espérer dans une renaissance républicaine dont dépend l’avenir du Continent. »
ARTICLE, La Repubblica, S. Mattera, « « Pnrr, Draghi impose une course de vitesse pour atteindre 55 objectifs » : « Un « effort exceptionnel » est nécessaire, c’est ce que Mario Draghi demande à ses ministres et à leurs cabinets. Ne pas relâcher l’effort en attendant le passage de témoin. Car l'enjeu, sur le seul sujet du plan national de relance et de résilience, est de 21,8 milliards et le chèque ne sera obtenu que si 55 objectifs bien définis sont remplis. Mais tous les objectifs ne sont pas atteints. Il y a également un risque que certains règlements nécessaires pour donner corps à la réforme de la concurrence restent en suspens. La droite, avec la Ligue en tête, demande que la balle soit passée au nouveau gouvernement, dans l'espoir de pouvoir encore reporter. Certains ministères ont une feuille de route très exigeante : neuf objectifs pour la Transition écologique, cinq pour la Transition infrastructurelle et numérique, deux pour la Santé, dont des contrats de 4 milliards pour moderniser le parc technologique hospitalier. En ce qui concerne les réformes, les décrets sur la justice civile et pénale ont déjà été approuvés par le Conseil des ministres et envoyés au Parlement pour avis. En revanche, la concurrence reste un chantier ouvert, qui nécessite 7 décrets délégués, 6 décrets ministériels et 6 autres actes. Sur le front de la mise en œuvre du programme, de toutes ces réglementations nécessaires pour donner corps aux décisions du gouvernement, pendant ce temps, on voit dans les chiffres l’engagement énorme depuis l'arrivée de Draghi en février 2021. L'objectif est de clôturer 121 mesures en septembre et 122 autres en octobre, de manière à ne pas laisser plus de 200 mesures sur la table. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Giorgia Meloni
13:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Forum voor Democratie enquête sur les relations entre le gouvernement néerlandais et le Forum économique mondial de Davos.
Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet enquête sur les relations entre le gouvernement néerlandais et le Forum économique mondial de Davos.
(https://forumfordemocracy.com/article/article-davos-papers)
01:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
Giorgia Meloni à Cosenza en Calabre.
Italie.
Giorgia Meloni
00:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
Vox désire attaquer la nouvelle législation énergétique devant la Cour constitutionnelle.
Espagne. Vox désire attaquer la nouvelle législation énergétique, qui prévoit de limiter en été l’usage de l’air conditionné à minimum 27 degrés et le chauffage en hiver à maximum 19 degrés, devant la Cour constitutionnelle.
00:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/08/2022
La Lituanie a achevé la construction d'une barrière avec le Belarus.
Lituanie et Belarus. La Lituanie a achevé la construction d'une barrière de 4 m de haut le long de la frontière avec la Biélorussie (environ 550 km pour un coût de 152 millions d'euros), pour mettre fin à l'immigration illégale vers l'Union Européenne.
17:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Tensions autour de Sahra Wagenknecht au sein du parti post-communiste Die Linke.
Allemagne. La figure de proue de l’aile populiste du parti post-communiste Die Linke Sahra Wagenknecht ne prendra pas la parole lors de la manifestation organisée par son parti le lundi 5 septembre 2022 à Leipzig. Au sein d'un SMS, elle prétend que cette décision vient du siège fédéral de Die Linke.
Elle se plaint des déclarations du ministre-président de Thuringe Bodo Ramelow (Die Linke), qui la place, ainsi que son camarade Klaus Ernst, sur le même pied que Björn Höcke de l’AfD en raison de leur attitude face à la guerre en Ukraine.
Sahra Wagenknecht
(https://www.bvoltaire.fr/en-allemagne-laile-populiste-du-...)
14:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La Sicile divise la droite : Meloni et Salvini, en paix seulement pour la photo. On se dispute sur le blocus naval."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la perspective d’un prix-plafond européen du gaz, jugeant que désormais l’Allemagne serait « ouverte » à la proposition, en vue du conseil extraordinaire du 9 septembre, le sujet étant désormais entré dans la campagne électorale italienne : « Pressions pour fixer un plafond au prix du gaz » - Berlin fait des concessions à l’hypothèse de décorréler les prix d’électricité aux cours du gaz. Salvini et Meloni signent la trêve, Letta et le défi des voix au Nord (Corriere della Sera), « Gaz, Berlin fait des concessions » - L’Allemagne serait prête à négocier sur la proposition italienne, la réunion du 9 septembre sera décisive (La Repubblica), « L’Europe réagit face à la flambée du gaz » - Le plan pour mettre fin à la dépendance de Moscou se concrétise. Von der Leyen prévient : il faut s’attendre à la fermeture des robinets russes (La Stampa), « Gaz et électricité, Bruxelles prépare un plan » (Sole 24 Ore), « Gaz, encore dix jours pour les aides économiques » - L’intervention de Draghi pour limiter l’envolée des prix énergétiques ne se fera pas avant le Conseil européen du 9 septembre. L’Allemagne et von der Leyen accueillent favorablement la proposition italienne contre la flambée des prix (Il Messaggero). La guerre en Ukraine, et notamment la contre-offensive de Kiev dans la région de Kherson et les frappes près du site nucléaire de Zaporijjia, est également citée en Une : « Frappes sur Zaporijjia, et Kiev attaque dans le Sud » (Corriere della Sera), « Kiev lance sa contre-offensive antirusse à Kherson » (Repubblica).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro et F. Savelli, « Factures et entreprises, le gouvernement cherche des fonds ; les interventions seront déployées en deux temps » : « Hier le prix du gaz a connu un léger recul sur le marché d’Amsterdam, retombant à 296€/ MWh. En Italie, plusieurs réunions techniques se sont tenues au gouvernement afin de réfléchir aux prochaines mesures pour limiter la hausse des factures. Elles pourraient être déployées en deux temps. D’abord à travers un amendement au deuxième décret d’aides aux ménages et aux entreprises (décret dit ‘Aiuti bis’), peut-être dès la semaine prochaine et que le Parlement transformera en loi à la mi-septembre. Ces mesures couteraient entre 5 et 10 milliards et comprendraient notamment le renforcement des anciennes mesures comme le crédit d’impôt pour les entreprises. Un peu plus tard, un nouveau décret-loi pourrait être approuvé par le gouvernement actuel mais serait converti en loi par les prochaines Chambres. Cette deuxième intervention, qui devrait être approuvée par l’ensemble des forces politiques, introduirait d’autres aides en fonction de l’état des comptes publics et de la marge de manœuvre qui émergera de la Note de mise à jour du document d’économie et de finances. Il s’agit en effet d’éviter les ‘’écarts budgétaires’’ [creusement du déficit] contrairement aux propositions de certains partis, à commencer par la Ligue de Matteo Salvini qui demande des mesures pour 30 milliards d’euros. Le gouvernement italien avait prévu, pour le troisième trimestre, des prix du gaz et de l’électricité respectivement à 91€ MWh et 237€ MWh et à la mi-août les tarifs ont dépassé les 300 et 600€. Le prolongement du crédit d’impôts sur le quatrième trimestre pour les seules entreprises énergivores, avec une réduction de 25%, couterait 12 milliards à lui seul. La réunion du Comité d’urgence sur le gaz est attendue, devant travailler sur un éventuel plan de rationnement aux entreprises. Enfin, 17 TWh achetés par le GSE à un prix bien plus bas pourraient être débloqués afin de limiter le coût pour les entreprises les plus énergivores. Cela constituerait une première étape dans la dé-corrélation entre marché du gaz et marché de l’électrique. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Les partis, le gaz et l’UE, un banc d’essai » : « En apparence, les forces politiques s’accordent pour une intervention rapide pour faire face aux coûts exorbitants du gaz. Un semblant d’unité nationale presque surprenante mais en réalité les choses sont plus compliquées. Les entreprises sont au bord de la rupture. Les solutions sont particulièrement complexes. D’abord au niveau européen, avec un plafonnement du prix du gaz impliquant un accord contraignant entre gouvernements de l’UE. Cela nécessite de convaincre l’Allemagne et qu’elle-même parvienne à vaincre l’hostilité des Pays-Bas. On éviterait ainsi la course individuelle de chaque pays pour se fournir et une augmentation quasi certaine du déficit. La deuxième solution est justement celle-ci : écarter l’Europe pour adopter une ligne semi-autarcique. Lorsque Matteo Salvini propose une limite à la hausse des prix garantie par l’Etat sur le modèle français d’Emmanuel Macron, il est évident que la différence avec les prix du marché sera à charge des finances publiques. C’est la volonté de faire confiance à Draghi qui détermine le choix d’une solution plutôt qu’une autre. Ceux qui veulent éviter d’augmenter le déficit sont confiants quant au plafonnement rapide des prix du gaz et comptent sur la réunion extraordinaire des ministres de l’énergie le 9 septembre. Pour Draghi, ce serait un succès politique qui lui permettrait de rester influent dans la phase post-électorale. Les autres préfèrent les solutions nationales et soyons clairs, rien n’empêche de les ajouter à des mesures européennes. Jusqu’à présent le gouvernement mise tout sur une entente européenne sur le gaz et les forces politiques semblent hésiter. Rien n’empêcherait une initiative parlementaire pour amender le fameux décret ‘Aiuti’ mais cela pourrait déplaire aux soutiens de Draghi qui voteraient contre. Ainsi, le temps presse mais on attend. C’est particulièrement surprenant de la part de Giorgia Meloni, à la tête du principal parti d’opposition, et qui défend une ligne très proche de celle de la Présidence du Conseil : pas de nouveau déficit et la confiance en un accord européen. En réalité, la question énergétique s’impose comme le banc d’essai des personnalités qui pourront ou non être des interlocuteur fiables pour l’Union européenne : si Matteo Salvini ne l’a pas encore compris, la leader de Fratelli d’Italia semble l’avoir compris. »
ENTRETIEN, La Repubblica, d’Andrea Orlando, ministre du Travail, par V. Conte, « “La taxe sur les profits exceptionnels des entreprises de l’énergie peut aller au-delà des 25%” » : « “Une intervention rapide pour venir en aide aux ménages et aux entreprises est nécessaire, quitte à augmenter le déficit, mais seulement pour faire face à l’urgence énergétique et seulement si nous n’avions pas d’alternative et que l’Europe n’arrivait à fournir de réponse structurelle à travers le plafonnement des prix du gaz. Il ne faut pas non plus abandonner la taxe sur les « super-profits », je suis même favorable à un taux d’imposition supérieur à 25%. Les lois doivent être respectées et avec la crise énergétique, l’Etat ne peut pas renoncer à ces ressources. Je suis pour tenter de rééquilibrer les choses entre les secteurs en grande souffrance et ceux qui ont fait des profits record. Au niveau mondial on travaille par exemple à une taxation unique pour les grandes plateformes numériques. Notre pays est plus exposé que d’autres du fait de notre dette publique. Les travailleurs pauvres ont augmenté, atteignant 12-13%. Cela augmentera avec l’inflation et on risque une très forte crise sociale. Nous devons réorienter les subventions pour rendre plus avantageux les contrats à durée indéterminée. La baisse des charges fiscales et le salaire minimum sont deux mesures différentes qui ne s’excluent pas. Matteo Salvini lance des chiffres au hasard, il ne se soucie pas du coût des mesures qu’il propose et fait croire que c’est l’Europe qui s’y oppose. Au cours des dernières années nous avons vu le contraire : nous sommes plus forts si l’Europe est plus forte. Sur le plan énergétique, aucune piste ne peut être exclue, pas même celle des tarifs administrés au niveau national et de la séparation des prix de l’électricité issue des énergies renouvelables et ceux du gaz. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Reale, « La Sicile divise la droite : Meloni et Salvini, en paix seulement pour la photo. On se dispute sur le blocus naval » : « La séance-photo d'hier à Messine des deux leaders rivaux du centre-droit n'est rien de plus qu'un expédient pour empêcher les journaux de parler de divisions. Dès que Meloni change de rythme par rapport aux dernières semaines, en s'ouvrant à un travail désormais jugé « nécessaire », Salvini revient à son vieux cheval de bataille, les migrants, en relançant ses décrets sécuritaires que la Cour constitutionnelle avait partiellement rejetés. « Les blocus maritimes ne sont pas nécessaires », dit-il, « il suffit de réactiver les décrets de sécurité ». « Le blocus naval – rétorque plutôt Meloni – est la seule proposition sérieuse qui puisse être faite : une mission européenne en accord avec les autorités libyennes ». « Difficilement réalisable », conclut Salvini. La véritable compétition se joue sur la Présidence du Conseil. Après le déjeuner, cependant, le ton s'adoucit : tandis que Meloni s'en prend aux artistes, de Levante à Elodie, qui se sont liguées contre elle, Salvini se dit très ouvert sur le poste de Présidente du Conseil pour Meloni : « Pourquoi devrais-je m'y opposer ? ». Il y a toutefois une autre possibilité, car selon Salvini : « Je crois que le jeu n'est pas fermé », « celui qui gagne et prend une voix de plus que les autres doit avoir l'honneur et la charge de gouverner ce pays ». »
ENTRETIEN, La Stampa, de Luigi Di Maio, ministre des affaires étrangères et fondateur d’Impegno Civico « Si la droite devait l’emporter, elle ne parviendrait pas à gouverner et Draghi serait alors de retour » : « ‘’Salvini, comme tous ceux qui ont fait tomber le gouvernement, ont compris qu’ils ont commis une grave erreur et se mettent maintenant à supplier l’intervention de Draghi face à l’urgence énergétique. Ils ont perdu leur crédibilité. Ceci dit, le gouvernement interviendra en septembre pour neutraliser les augmentations des factures des mois de juillet et d’août, car nous allons vers un automne difficile. Le problème est que les Chambres ont été dissoutes et l’exécutif ne peut pas programmer d’interventions jusqu’à la fin de l’année. Il faut une intervention à hauteur de 13,5 milliards pour faire baisser de 80% les factures pour les entreprises. La droite n’a pas d’unité et ses trois partis ne dureraient même pas un an, avec Salvini et Berlusconi qui tenteront inévitablement d’affaiblir Meloni. A ce moment-là, Impegno Civico sera prêt à soutenir encore Mario Draghi au Palais Chigi. Les conditions sont réunies pour créer une commission parlementaire d’enquête pour vérifier l’existence de liens financiers et politiques entre certains partis italiens et la Russie. C’est la liberté de notre pays qui est en jeu et quelqu’un veut nous pousser dans les bras des autocraties.’’ »
PLAN PREMIER, Corriere della Sera, M. Galluzzo, « Non aux commissions d'enquête sur la Ligue et la Russie, il y a déjà le Copasir " (Commission parlementaire pour la sécurité de la République) : « Di Maio est un ministre du CISR, du Comité interministériel pour la sécurité de la République, qui est en quelque sorte le pendant du Copasir sur ces dossiers. Et c'est précisément sur ces questions que le CISR, des accords avec Pékin sur le projet de la route de la soie aux risques d'infiltration avec la 5G, des attaques de hackers aux interférences russes, s'est réuni à plusieurs reprises, également avec la participation du ministre Di Maio. Le 19 août, après des années de travail, nous avons terminé un rapport qui est maintenant à la disposition du Parlement, précisément sur les interférences étrangères, avec la Russie et la Chine en tête, et l'Union européenne entame sa deuxième enquête systématique sur ces types d'influences, sur le conditionnement des pays européens. Si certaines choses concernent le système judiciaire, je ne peux pas m'en mêler, si elles concernent la politique, parlons du sous-secrétaire Di Stefano et de ses relations avec la Chine, le Venezuela ou la Russie. Bien sûr, il faut faire la lumière et nous, au Copasir, nous le faisons depuis des années, et nous avons été les premiers à dénoncer les menaces qui pèsent sur notre pays, sur les risques systémiques, notamment russes et chinois. On peut faire la lumière, mais faisons-le de manière ordonnée, le pouvoir judiciaire doit faire son travail, et si nécessaire, le Parlement doit le faire avec ses pouvoirs, et dans ce cas, cela doit être fait à 360 degrés. N’oublions pas que certains ont été rendre visite aux Gilets jaunes.»
ARTICLE, Il Messaggero, A. Bulleri « Letta mise sur les électeurs de moins de 35 ans » : « Si aux prochaines élections seuls les électeurs de moins de 35 ans pouvait voter, le PD et ses alliés de centre gauche auraient de meilleures chances de pouvoir rivaliser avec le centre droit, car l’écart passerait de 19 à 9 points. C’est un sondage de YouTrend qui présente ce scénario inédit par rapport à 2013 et 2018. En effet, 23,9% des jeunes préfèreraient le PD à Fratelli d’Italia (tablé à 22,4%) et à la Ligue (14,6%). Seuls 5,1% voteraient Forza Italia. Il faut voir cependant si l’arrivée de S. Berlusconi sur les réseaux sociaux tels que TikTok changera ou pas la donne auprès des jeunes. Quant à la popularité des personnalités politiques, Enrico Letta (27%) est le plus apprécié par la génération Z, devancé uniquement par Giuseppe Conte (42%). »
PREMIER PLAN, La Repubblica, T. Mastrobuoni, « Gaz, maintenant Berlin veut le prix-plafond. Le cours baisse de 20%. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Manfred Weber, Président du Parti populaire européen, par Francesca Basso, « Non à l’égoïsme national, il faut que nous fassions preuve de solidarité entre les pays » : « En vue de l’hiver prochain, nous devons travailler sur la solidarité énergétique. L’ébauche de mécanisme de solidarité présentée par la Commission européenne avant l’été est bon mais il est faible car il est basé sur le volontariat. Avec le marché unique, nous sommes étroitement interconnectés. Nous devons partager les ressources disponibles à commencer par les réserves. Mon message aux électeurs italiens est : ‘’voter pour Forza Italia, pour ceux qui croient en un fort processus d’intégration européenne. Le plus important pour l’UE est la stabilité économique à Rome or elle est garantie par le centre-droit. Les Pays-Bas et leur marché du gaz profitent de la situation. Le marché de l’électricité ne peut plus être guidé par celui du gaz. La gauche et les socialistes européens font pression sur le paquet Fit for 55. Le PPE est engagé sur le front du réchauffement climatique mais il faut le faire de manière raisonnable. A Rome je rencontrerai aussi le Président de Confindustria, la politique climatique doit être faite avec les entreprises et non contre. J’ai été agréablement surpris par le programme de la coalition de centre-droit, clairement en faveur de l’intégration européenne, de la coopération transatlantique, de l’OTAN et de nos valeurs. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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29/08/2022
Matteo Salvini est favorable à la construction du pont entre la pointe de la botte italienne et la Sicile.
Italie. Matteo Salvini est favorable à la construction du pont entre la pointe de la botte italienne et la Sicile.
"Oui au pont sur le détroit [de Messine] ! Unissons la Calabre, la Sicile, l'Italie et l'Europe. Un pont vers le futur !"
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"Grande manifestation le 8 octobre à Berlin ! Notre pays d'abord !"
Allemagne.
Les co-présidents de l'AfD Alice Weidel et Tino Chrupalla : "Grande manifestation le 8 octobre à Berlin ! Notre pays d'abord !"
22:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Jamais l'Allemagne n'a eu un gouvernement qui est de cette manière contre ses propres citoyens."
Allemagne.
Alice Weidel, co-présidente de l'AfD ; "Jamais l'Allemagne n'a eu un gouvernement qui est de cette manière contre ses propres citoyens."
22:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Photo : Matteo Salvini et Giorgia Meloni.
Italie. Matteo Salvini de la Ligue et Giorgia Meloni de Frères d'Italie à Messine :
16:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni propose le blocus naval et Salvini relance ses décrets-sécurité."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur le débat autour des aides économiques pour les ménages et les entreprises afin de faire face à la flambée des prix énergétiques, sujet qui s’invite désormais dans la campagne électorale en vue des élections législatives du 25 septembre. L’ensemble des partis demande au gouvernement d’adopter des mesures exceptionnelles malgré le fait qu’il doive se limiter à gérer les affaires courantes dans l’attente des élections : « Les partis demandent une trêve sur le gaz » - Fratelli d’Italia et Forza Italia sont prêts à des concessions face à la crise énergétique. Salvini invoque une trêve, Calenda propose de se rencontrer pour en discuter (Corriere della Sera), « Gaz, il y a un trésor qui n’est pas exploité » - La taxe sur les extra-profits des compagnies énergétiques s’élèverait à 10 milliards d’euros mais l’Etat n’en encaisse qu’un milliard. Les partis font pression sur le gouvernement pour un décret immédiat pour les aides économiques (La Repubblica), « Flambée des factures, voici les conditions de Draghi » - La crise énergétique fait peur aux ménages et aux entrepreneurs et les partis demandent à Draghi des mesures extraordinaires. Le Palais Chigi s’oppose cependant à un endettement public (La Stampa), « Factures, la pression sur les aides économiques » - D’accord avec Calenda, Salvini plaide pour une trêve électorale afin de demander des mesures urgentes contre la flambée du gaz (Il Messaggero). La guerre en Ukraine, et notamment la réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE devant se prononcer aujourd’hui sur les visas touristiques aux ressortissants russes, est également citée « L’Europe est prête à serrer l’étau sur les visas pour tous les Russes » (Corriere della Sera), « Un massacre sans fin d’enfants » - La guerre a fait plus de 400 jeunes victimes, l’Europe se dit prête à bloquer les visas touristiques aux Russes (La Stampa).
Sur Twitter, le hashtag #SalviniPagliaccio (#SalviniClown), en référence aux propositions du leader de la Ligue pour que le gouvernement en exercice délivre des aides exceptionnelles contre la flambée des prix énergétiques, fait tendance.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « La ligne du Palais Chigi : se préparer au dialogue pour mettre en place de nouvelles mesures, mais sans creuser le déficit budgétaire. »
PREMIER PLAN, Il Messagero, A. Bulleri, « Les partis demandent des aides immédiates pour le gaz, mais Draghi prend son temps » : « Depuis la Calabre, où il effectue une tournée électorale, le leader de la Ligue propose un pacte aux partis pour mettre fin aux factures élevées et invite Mario Draghi à suivre l'exemple du Président français. ‘’Copions Macron, pas un souverainiste, Orban, Trump, mais le plus pro-européen, le plus atlantiste’’. En effet, le gouvernement français est déjà intervenu de manière décisive pour stopper la flambée en janvier. ‘’Donnons immédiatement de l'argent aux compagnies d'énergie pour qu'elles plafonnent le prix des factures’’ propose Salvini. Le dirigeant léguiste demande à Draghi de convoquer une table ronde avec les partenaires sociaux, les syndicats et Confindustria, Confcommercio pour intervenir immédiatement contre la flambée des prix de l'énergie, sinon, prévient-il, « nous risquons un massacre ». Alors que la tempête sur les marchés européens de l'énergie avait déjà commencé, la mesure annoncée par le ministre de l'économie Bruno Le vise à instaurer un plafond de 4% sur l'augmentation des factures des Français pour cette année. Pour ce faire, l'Élysée a dû négocier avec Edf (Electricité de France), le géant français de l'énergie détenu à 83 % par l'État, ce qui s'est soldé par l'attribution d'une « compensation » de deux milliards d'euros. Pour réaliser l'opération, le gouvernement français a utilisé deux leviers. D'une part, une réduction drastique de la taxe intérieure sur l'électricité, qui est passée de 22 euros par mégawattheure (mWh) à 50 centimes (une mesure qui a coûté pas moins de 8 milliards d'euros aux caisses de l'État). De l'autre, on a demandé à Edf de vendre plus d'énergie nucléaire à ses concurrents et à un prix fixé par l'État, 46 euros par mWh, bien inférieur au prix du marché (250 euros par mWh). Le coup de frein du gouvernement français a porté ses fruits : en février, la facture d'électricité n'a pas augmenté de 35 % comme on le prévoyait, mais s'est arrêtée à une hausse de 4 % fixée par l'État. Un exploit revendiqué par Macron lors de sa campagne de réélection à la présidence. Cependant, parmi les premiers à ne pas apprécier l'intervention on trouve Edf elle-même, qui estime désormais les pertes totales dues au plafond imposé par le gouvernement à environ 9,7 milliards d'euros. Le géant du nucléaire a décidé de poursuivre l'État en demandant une maxi-compensation de 8,3 milliards d'euros. Macron, quant à lui, a déjà fait savoir qu'il souhaitait placer Edf entièrement sous le contrôle de l'État. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Carlo Calenda, leader du parti Azione, « Sur le plan énergétique, le spread et les titres, un tsunami se prépare ; il faut dé-corréler les prix du gaz de ceux de l’énergie issue des renouvelables » : « Le coût du gaz a atteint un niveau qui empêchera des entreprises, des artisans et des commerçants de rouvrir. Je propose à tous les leaders politiques, y compris Salvini de signer une trêve et de discuter en vue d’un pacte de responsabilité. Nous devons demander à Mario Draghi des aides face à la crise, mais en échange nous devons nous engager sur le regazéificateur de Piombino et à faire preuve de la plus grande attention quant à la dette une fois au pourvoir, effaçant de nos programmes les propositions utopiques telles que la flat tax ou la retraite anticipée après 41 annuités, qui plomberaient les comptes publics. Des propositions folles de Salvini et Berlusconi qui terrorisent les investisseurs. Il y a un risque politique terrible et les investisseurs internationaux l’ont bien senti : certaines forces politiques, à commencer par Fratelli d’Italia, en tête des sondages, remettent en discussion même les 200 milliards du PNRR en évitant des réformes qui ne peuvent plus être repoussées. Concernant les aides, il faut éviter un nouveau déficit mais la marge de manœuvre est extrêmement limitée. Mais en décorrélant les prix du gaz de ceux des énergies renouvelables, les factures pourraient être divisées par deux et on aidera les entreprises. C’est le modèle vers lequel vont aussi la France et l’Allemagne. Il faut également suspendre les certificats Ets sur les émissions de CO2 et aider à hauteur de 10 milliards les entreprises les plus énergivores. Je suis favorable au nucléaire, qui requiert 7 ans de mise en place, pas plus, même s’il est clair qu’il s’agirait d’une stratégie sur le long terme. Nous avons certes les énergies renouvelables mais le nucléaire peut être stocké. 40 milliards doivent être dédiés au secteur de la santé et engager immédiatement 50 000 médecins et infirmiers. Nous voulons aussi une réforme des programmes scolaires et un salaire minimum à 9€ sans pour autant renoncer complètement au revenu de citoyenneté. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto, cofondateur de Fratelli d’Italia : « L'autre jour, une extrapolation de 10 secondes a été faite sur la base d'un discours d'une heure et demie, dans lequel Giorgia affirme que si le centre-droit gagne les élections, la Présidence de la République en prendra note. Ces propos sont empreints de respect envers Mattarella qui sait ce qu'il doit faire et le fera, surtout si un résultat clair ressort des urnes mais quelqu'un a voulu extrapoler et polémiquer. Les leaders des autres partis ne sachant pas comment arrêter Meloni analysent chaque phrase au microscope à la recherche de ce qu’ils pourraient exploiter négativement. Le centre-droit est une coalition mais dans une campagne électorale, chaque leader a deux objectifs : obtenir un résultat de coalition et obtenir un résultat de parti. Et il sera responsable des deux résultats. C’est une compétition dans la compétition. Le fascisme est mort il y a 75 ans. Meloni est consciente à 100 % que le centre-droit a également une occasion historique de faire taire ceux qui la diabolisent. Meloni est la leader des conservateurs européens, elle n'est pas dans le groupe de Le Pen. Il y a un monde qui ne veut pas que Meloni gouverne parce qu'il a peur qu'elle prouve que ce qui était considéré comme impossible peut être fait. Un monde qui défend le status quo pour protéger ses propres privilèges et intérêts. »
PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. Borrillo, « Parti Démocrate et Conte, des étincelles (à distance) sur l'agenda Draghi et le vote utile » : « La grande coalition, certains aimeraient la proposer à nouveau dans un avenir proche. Mais pour l'instant Enrico Letta et Giuseppe Conte continuent de prendre leurs distances : l'objectif des élections du 25 septembre prochain est trop important. Pour Letta, comme il l'a expliqué lors d'une tournée électorale en Toscane, ceux qui votent pour des petites listes favorisent la droite : « Soit nous gagnons, soit c'est la droite qui gagne. Si une liste prend 5% ou 10%, ce seront des votes qui aident la droite : chaque vote en dehors de notre coalition aide la droite. Le vote utile est celui qui va à notre coalition ». Pour Conte, cependant, c'est exactement le contraire : « Ils veulent faire croire aux électeurs qu'il y a la perspective d'une bipolarité, soit Letta, soit Meloni. Les choses ne sont pas comme ça. Il y a aussi le Mouvement 5 Etoiles qui propose des « batailles à fort impact social » ». Le duel à distance entre les deux leaders s'est déroulé entre la Toscane et les Pouilles, entre la tournée électorale de Letta et la liaison vidéo de Conte, lors de la troisième et dernière soirée de l'événement politique "La Piazza" de Ceglie Messapica. Depuis la scène, c'est Francesco Boccia, l'homme de Letta parmi les démocrates mais ancien ministre de Conte, qui a résumé la situation actuelle : le PD et le Mouvement 5 Etoiles doivent se contenter de « marcher divisés pour frapper unis » contre l'ennemi commun, le centre-droit. « Je ne cache pas que je suis très déçu, car sans l'alliance Parti Démocrate-Mouvement 5 Etoiles pour laquelle j'ai toujours travaillé, la situation est devenue très difficile : le Mouvement 5 Etoiles nous rattrape mais n'est pas avec nous et mon inquiétude est qu'aux Pouilles nous aurions pu gagner dans toutes les circonscriptions. J'ai essayé de convaincre Letta de toutes les manières possibles, mais je n'y suis pas parvenu. Maintenant, il faut un miracle pour empêcher le centre-droit de modifier la constitution sans passer par le référendum. Mais pour l'avenir, je continuerai à travailler pour que cette alliance puisse également revenir au niveau national" déclare Michele Emiliano. Selon Conte, cependant, ce ne sera pas facile : « Ce qui s'est passé avec le Parti Démocrate ne peut pas être annulé. On ne peut pas nous demander d'adhérer à l'agenda de Draghi si la méthode Draghi n'a pas de fournit des réponses à nos questions. Je préfère un vote et qu’il y ait une majorité politique le 25 septembre qui prenne la responsabilité de gouverner et non de reporter les problèmes. C'est la démocratie. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, T. Ciriaco, Entretien de Roberto Speranza, « La droite courtise les No-vax, mais le Covid est encore bien présent » : « Dans la campagne électorale il est désagréable de dire que nous devons encore lutter contre le Covid. Jusqu'à présent, Meloni et Salvini ont essentiellement essayé d’attirer des personnes qui ne veulent pas de vaccin. Je demande un engagement public pour poursuivre avec détermination la campagne de vaccination après le 26 septembre. C’est la recette d'une certaine droite mondiale qui prétend que le Covid est un faux problème et que les autres intérêts passent avant tout. Les votes des négationnistes et des personnes qui ne veulent pas de vaccin sont recherchés, je pense à Bolsonaro. Il serait fou de revenir en arrière, faire des économies sur les soins de santé signifierait ne pas avoir appris la leçon de Covid. Nous nous battrons contre ce projet. Au cours des trois dernières années, nous avons mis 10 milliards de plus dans la caisse nationale de santé, passant de 114 à 124 milliards. C'est plus de trois fois ce qui était mis en place annuellement dans le passé. S'y ajoutent 20 milliards du Pnrr et 625 millions du « Plan Opératif National » pour la santé. Nous ne pouvons pas investir moins de 7 % du PIB dans les soins de santé et nous devons nous concentrer sur la question sociale, la défense du pouvoir d'achat des familles, le travail, l'école, la santé, l'université publique. C'est ce qui fait la différence avec le centre-droit. La droite semble avoir peur des droits. Pensons à Trump, à son héritage avec la Cour suprême : il a effacé 50 ans de droits des femmes en un éclair. Qu'en pensent Meloni et Salvini ? Les droits doivent être étendus : ceux du genre ou de la citoyenneté avec le « ius scholae » et le « ius soli » (droit à la nationalité pour les enfants étrangers ayant terminé leur scolarité). Aujourd'hui nous sommes en campagne électorale et dans les uninominaux la seule alternative à la droite c'est nous. Letta a raison, c'est un référendum : soit la droite gagne, soit la liste démocratique et progressiste. Je continuerai toujours à dire que les adversaires sont Salvini et Meloni, pas les autres. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, « Le risque d’abstention impacté par ces 10.5% qui vivent loin de leur lieu de vote. Un taux plus élevé au Sud » par E. Bruno : «On estime à 4.9 millions le nombre d’électeurs, soit 10.5% du corps électoral, qui vivent loin de leur commune d’inscription et ne peuvent pas voter par correspondance. Cette estimation vient de la commission d’experts nommée par le ministre des relations avec le parlement, Roberto d’Inca, qui a proposé également une série de réformes pour remédier au problème. L’étude a en effet révélé que sur près de ces 5 millions qui étudient ou travaillent dans une province distincte de celle où leur résidence est enregistrée, 1.8 millions est à plus de 240 minutes (aller-retour) de distance de celle-ci, 728 000 à 4 à 8 heures, 452 000 entre 8 à 12h et 68 000 à plus de douze heures. Dans le document, ils sont désignés comme « abstentionnistes involontaires ». Ce phénomène concerne en réalité surtout le Sud de l’Italie et les îles, où l’abstention est déjà traditionnellement plus élevée en Italie qu’ailleurs. Dans la mesure où 5.8 millions d’Italiens vivant à l’étranger peuvent pourtant voter par correspondance, la commission propose par exemple d’instaurer un « pass élections » qui pourrait être présenté dans n’importe quel bureau de vote en Italie, sur le modèle du green pass covid. Ou bien d’ouvrir les bureaux pour ces personnes un jour avant. Le Parlement avait déjà fait 5 propositions de loi sur le sujet depuis mai 2021, mais le ministère de l’intérieur avait pointé les risques de retard au dépouillement ou de non-respect de l’anonymat. Toute réforme ne pourra de toutes façons être valable qu’à partir de la prochaine législature ».
ARTICLE/REPORTAGE, Repubblica, F. Tomacci « Lampedusa, le médecin du centre d’accueil dément l’ « invasion » et déplore une propagande » - Alors que le centre héberge 1 600 personnes, Meloni propose le blocus naval et Salvini relance ses décrets-sécurité : « L’heure n’est plus au silence, sur l’île de Lampedusa. Pour une fois, ce n’est pas une personnalité politique ni un migrant qui s’exprime mais un médecin : Angelo Farina, qui était présent à Lampedusa pendant tout le mois de juillet, pendant les jours de la crise du centre d’accueil. ‘’En tant que médecins, nous ne pouvons plus rester en silence, face à ceux qui parlent sans connaitre la réalité. C’est déconcertant de constater la résonnance du débat électoral, l’exploitation et les slogans. Il s’agit d’un sujet complexe, qui doit être affronté pendant les législatures et au niveau transnational. Ce n’est pas un sujet à lancer en campagne électorale’’. Le médecin montre du doigt tous les gouvernements ‘’pendant toute l’année, le centre hotspot tient bon, il y a suffisamment de places, les médecins sont en mesure de s’occuper des cas fragiles et de les signaler à la préfecture. En été, la structure demeure la même mais les occupants augmentent et les institutions se comportent comme si c’était la première fois que cela arrivait. Ils gardent une approche d’émergence, est c’est là l’erreur’’. Enfin, il nous explique ‘’Lampedusa a accueilli 22 000 migrants sur les 49 000 arrivés en Italie cette année. Si l’on considère le nombre d’Italiens et le nombre de communes, chacun maire devrait accueillir 3 personnes. Ce sont des chiffres qui rendent ridicule la narration politique d’une « invasion » et celle de la « défense des frontières »’’. »
ARTICLE, La Repubblica, T. Mastrobuoni « L’UE va resserrer l’étau sur l’octroi des visas touristiques qui seront désormais plus chers et plus difficiles à obtenir » : « Alors que Poutine tient en échec la perspective d’un prix européen du gaz, avec l’annonce d’autres « travaux de maintenance » au Nord Stream 1 à partir de mercredi, l’UE décidera demain au sujet de la suspension de l’accord sur les visas touristiques pour les Russes. D’après le FT, les ministres des affaires étrangères convoqués à la réunion informelle à Prague pourraient s’accorder sur une restriction des visas en suspendant les accords de 2007 avec Moscou. Cela permettrait aussi d’éviter une panoplie de règles permettant aux Russes de contourner le blocus total déjà appliqué par certains gouvernements, en voyageant vers d’autres pays de la zone Schengen. Mais l’Allemagne s’y oppose, ne jugeant pas juste de faire payer aux ressortissants russes les responsabilités du Kremlin dans la guerre en Ukraine. Toutefois, une solution plus souple pourrait trouver l’avis favorable de Berlin. Une première solution serait celle de rendre plus compliquée et plus chère l’obtention des visas d’entrée dans les pays de l’UE. La ministre allemande Baerbock a confirmé la disponibilité au dialogue de Berlin. »
ARTICLE, La Repubblica, F. Zantonelli « Les serveurs russes en Suisse, voilà comment Moscou influence le vote en Italie » - Le renseignement suisse lance l’alerte : il faut empêcher qu’une cyberguerre en Europe parte depuis notre pays : « La Suisse est devenue une plateforme privilégiée par les Russes pour lancer des cyberattaques contre les pays occidentaux, y compris l’Italie, notamment pendant les rendez-vous électoraux imminents. C’est le quotidien helvétique Blick qui a diffusé un rapport des services de renseignements de la Confédération. Dans son article, Blick rappelle aussi comment Salvini remet régulièrement en discussion les sanctions contre la Russie, alors que Berlusconi se vante de son amitié avec Poutine. Par ailleurs, un chercheur universitaire expert en la matière explique ‘’il est probable que les différences juridiques par rapport à l’UE rendent les serveurs suisses plus intéressants’’. Ces serveurs sont utilisés par des sociétés de couverture russes dont il est difficile de remonter aux bénéficiaires. Par ailleurs, contrairement à ce que font les autres gouvernements occidentaux, celui suisse a renoncé à expulser les épions russes qui se font passer pour des diplomates. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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"Bateaux août 2019 - Bateaux août 2022."
Italie.
"Bateaux août 2019 [gestion de Matteo Salvini] - Bateaux août 2022."
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28/08/2022
"Forêts victimes des éoliennes ?"
Allemagne. Basse-Saxe. Affiches pour les élections du Parlement de Basse-Saxe du 9 octobre 2022 :
Affiche des écologistes : "La sauvegarde de ce qui nous sauve : la forêt. Enfin faire." Affiche de l'AfD : "Forêts victimes des éoliennes ? Une alternative existe. AfD."
14:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pays-Bas : dans un sondage, les partis du gouvernement ne disposent plus que de 44 sièges sur 150.
Pays-Bas. Sondage Maurice de Hond :
(TK 2021 = législatives de 2021. La Chambre des députés compte 150 sièges.)
VVD : libéraux de droite
BBB : agrariens de centre-droit
PVV : patriotes anti-islamisation
GroenLinks : écologistes
D66 : libéraux de gauche
PvdA : travaillistes / sociaux-démocrates
JA21 : patriotes
PvdDieren : parti pour les animaux
SP : gauche de la gauche
Christen Unie : sociaux-chrétiens
CDA : démocrates-chrétiens
Volt : pro-européen
Forum voor Democratie : patriotes
SGP : chrétiens protestants
Denk : centre-gauche multiculturaliste
Bij1 : gauche radicale multiculturaliste
Belang van Nederland : conservateurs-libéraux patriotes
50plus : parti des plus de 50 ans
(Le gouvernement néerlandais est constitué du VVD, de D66, du CDA et de Christen Unie)
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27/08/2022
Pays-Bas : le gouvernement débloque 730 millions d'euros et 20.000 maisons pour les demandeurs d'asile.
Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders dénonce le fait que le gouvernement a pris de nouvelles mesures en faveur des demandeurs d’asile : 730 millions d'euros supplémentaires au cours des prochaines années et des logements (les municipalités doivent mettre, au cours des mois à venir, à disposition 20.000 maisons pour les détenteurs d’un statut de demandeur d’asile).
[Aux Pays-Bas, une grande partie des logements sont détenus par les pouvoirs publics et peu de gens sont propriétaires de leur logement.]
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