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01/10/2022

Tchéquie : le SPD a 493 sièges de conseillers municipaux.

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Tchéquie. Lors des élections municipales du 23 et 24 septembre 2022, le SPD a obtenu 493 sièges de conseillers municipaux.

Élections sénatoriales en République tchèque.

Tchéquie. À l’issue du deuxième tour des élections à deux tours visant à renouveler 1/3 du Sénat, la coalition de centre-droit au sein de laquelle figure l’ODS, légèrement eurosceptique, du Premier ministre Petr Fiala obtient 20 sièges sur 27. ANO 2011, le parti populiste de centre-droit d’Andrej Babiš, reçoit 3 sièges.

Giorgia Meloni : "Nous allons construire une relation différente entre les institutions et les citoyens."

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Italie. Giorgia Meloni a déclaré, lors d’une intervention à Milan au village Coldiretti : « Nous n'avons pas l'intention de le faire seuls. Je crois aux corps intermédiaires et à ceux qui vivent des problèmes au quotidien. La politique doit avoir le bon sens d’écouter et de décider, mais aussi l'humilité de demander à ceux qui rencontrent chaque jour des problèmes quelles sont les meilleures solutions. Alors attendez-vous à être impliqués. Nous allons construire une relation différente entre les institutions et les citoyens. »

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Giorgia Meloni au village Coldiretti

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Conférence internationale explorant le sens et l'avenir du conservatisme italien.

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Italie. Une conférence internationale de deux jours explorant le sens et l'avenir du conservatisme italien se tient à Rome, le vendredi 30 septembre et le samedi 1 octobre 2022.

Une troisième journée, dimanche 2 octobre, réunit des représentants du mouvement Nazione Futura pour discuter d'idées et de propositions pour un éventuel nouveau gouvernement conservateur dans le pays.

La conférence internationale, fruit d'une collaboration entre la Fondazione Tatarella, une fondation culturelle de Bari, Nazione Futura, un groupe de réflexion et un mouvement intellectuel basé à Rome, et The European Conservative, le principal trimestriel de langue anglaise sur la droite européenne, réunit des penseurs, des écrivains, des intellectuels et des dirigeants politiques de premier plan d'Italie et de toute l'Europe. Il se déroule en anglais et en italien, avec traduction simultanée.

Dans un programme qui comprend des discours liminaires et dix panels différents explorant différents défis auxquels sont confrontés l'Italie et d'autres pays européens, la conférence vise à réunir les Italiens, qui sont préparés et prêts pour un nouveau gouvernement résultant de l'élection anticipée, avec d'autres dirigeants européens, en particulier ceux qui ont déjà forgé des alliances culturelles et politiques de centre-droit dans leur propre pays.

Les thèmes des panels internationaux sont intentionnellement larges et incluent « l'identité nationale », « la liberté et la souveraineté », « l'État-nation » et l’« Europe».

Parmi les principaux orateurs internationaux figurent Jorge Buxadé Villalba (VoX), Balázs Hidveghi (Fidesz), Balázs Orbán (Fidesz), André Ventura (Chega), Vincenzo Sofo (Frères d’Italie), Lorenzo Fontana (Ligue), Mattias Karlsson (Démocrates suédois), Raffaele Fitto (coprésident du groupe ECR).

(https://europeanconservative.com/articles/the-european-co...)

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Raffaele Fitto

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Balázs Orbán

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30/09/2022

Les Démocrates suédois obtiennent 275 conseillers régionaux.

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Suède. Lors des élections régionales du 11 septembre 2022, les Démocrates suédois obtiennent les mandats suivants :

Blekinge : 15/57

Dalarna : 14/83

Gävleborg : 15/75

Halland : 12/71

Jämtland : 7/55

Jönköping : 14/81

Kalmar : 12/67

Kronoberg : 10/61

Norrbotten : 9/71

Skåne : 30/149

Stockholm : 16/140

Södermanland : 14/79

Uppsala : 14/101

Värmland : 13/81

Västerbotten : 6/71

Västernorrland : 9/71

Västmanland : 14/77

Västra Götaland : 24/149

Örebro : 11/71

Östergötland : 16/101

(https://resultat.val.se/val2022/slutlig/RF/rike)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/29/res...)

21:21 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

Geert Wilders ne veut pas de l'Ukraine dans l'OTAN.

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Pays-Bas. Le dirigeant du PVV Geert Wilders estime que « l'annexion par Poutine des provinces ukrainiennes est illégale », mais que l'Ukraine ne doit jamais rejoindre l'OTAN, sinon nous serions « jetés dans une guerre qui n'est pas la nôtre avec des conséquences désastreuses pour notre sécurité et les prix de l'énergie ».

La Confédération opposée à l’annexion de territoires par la Russie.

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Pologne, Ukraine, Russie. Le Conseil des dirigeants de la Confédération de la liberté et de l'indépendance estime que l’annexion survenue aujourd’hui de territoires par la Russie constitue une violation drastique du droit international et ne pourra jamais être reconnue par la République de Pologne.

Chega donné à 11 %.

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Portugal.

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Parti socialiste : centre-gauche

Parti social-démocrate : centre-droit

Chega : patriotes

Bloc de gauche : gauche radicale

Les électeurs de l'AfD sont les plus opposés à la livraison de chars à l'Ukraine.

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Allemagne.

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"L'Allemagne  doit-elle livrer des chars de combat à l'Ukraine ?"

oui/non

SPD : sociaux-démocrates

CDU/CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux 

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

"Salvini n’ira pas à l’Intérieur mais fera partie du gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

L’annonce par le régulateur italien de l’énergie ARERA d’une hausse de +59% du prix de l’électricité fait les gros titres de la presse italienne. Les journaux font part d’une hausse sans précédent et pointent la « division » des pays de l’Union face au plafonnement des prix énergétiques, en particulier au regard des mesures exceptionnelles annoncées par l’Allemagne. Celle-ci aurait suscité des « critiques » du Président du Conseil M. Draghi face à une décision « unilatérale » : « Flambée des factures, l’UE demeure divisée » - Augmentation de +59% du prix de l’électricité, Meloni échange avec Draghi et demande à Bruxelles des réponses rapides. Berlin alloue un fonds contre la hausse des prix ; Draghi déplore des « distorsions dangereuses » (Corriere della Sera), « Les factures de guerre » - Un renchérissement sans précédent aura lieu en octobre, les dépenses des ménages seront multipliées par deux. L’UE est divisée, Draghi déplore la mise en place d’un « bouclier » allemand à hauteur de 200 milliards (La Repubblica), « Des factures hors de contrôle, l’Europe divisée» - L’Allemagne brise le front européen avec ses 200 milliards contre la hausse des prix. Draghi et Meloni d’accord sur un fonds de solidarité européen (La Stampa), « Factures, une augmentation record de +59% » - L’Allemagne fixe un plafonnement des prix (Sole 24 Ore), « Flambée des factures à +59%, Meloni appelle les partis à rester unis sur les mesures » - L’UE se divise sur le prix-plafond, Draghi plaide pour plus d’unité européenne (Il Messaggero), « Les 200 milliards de Berlin et le désarroi de Draghi » (Fatto Quotidiano). L’annonce de l’annexion des régions ukrainiennes occupées par l’armée russe est aussi largement citée, ainsi que les propos du président américain sur le vote en Italie ayant placé FDI en tête : « La Russie annexe les territoires occupés après les simulacres de référendums» (Corriere), « Poutine défie l’Occident » - Biden : les démocraties sont en périls, regardez ce qui vient de se passer en Italie (La Repubblica), « Poutine célèbre l’annexion ; Biden : les démocraties sont en danger » - Biden lance l’alerte contre les populismes et cite l’exemple de l’Italie (La Stampa).

Les JT couvrent essentiellement la flambée des prix de l’énergie en Italie et le prochain sommet européen sur l’énergiel’annexion des territoires ukrainiens occupés par la Russie, et l’appel à quitter la Russie de la part de l’Ambassade italienne adressé à ses ressortissants.

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Salvini n’ira pas à l’Intérieur mais fera partie du gouvernement » : « Tout le monde sait, à commencer par lui-même, que Salvini ne fera pas son retour au ministère de l’Intérieur. Plusieurs raisons, bien connues, l’expliquent. La principale et la plus épineuse, dont on préfère parler le moins possible, concerne le dossier classifié du Département d’Etat américain faisant comprendre officieusement qu’il sera mal vu qu’il occupe un poste gouvernemental important en étant aussi proche de Poutine. Et le ministère de l'intérieur est stratégique, tout comme les Affaires étrangères et la Défense. Ce point est bien connu par Meloni et représente une sorte de véto implicite. En réalité, le bras-de-fer de la Ligue pour obtenir l’Intérieur ne serait que de façade. Salvini devra renoncer à son poste-clé mais voudra quelque chose en échange : des ministères pouvant être utiles à son parti, alors qu’il a besoin de récupérer les électeurs perdus au Nord (région qui a voté pour Meloni). Le choix se fera ainsi sur le Développement économique, les Infrastructures et l’Agriculture. Et peut-être la Justice. La menace d’un soutien externe au gouvernement évoqué en coulisses apparait improbable. Salvini est affaibli, plus qu’il ne l’admet, et n’a plus les mains libres : les administrateurs et présidents des régions du Nord, qui ont subi de manière plus lourde les conséquences de la défaite, n’ont aucune envie d’une crise politique éternelle et veulent plutôt la stabilité et des mesures pouvant relancer l’économie. Si Salvini décidait de ne pas entrer dans l’exécutif, il condamnerait la Ligue au déclin définitif. Salvini a intérêt à agir de manière prudente, s’il ne veut pas se mettre à dos l’intégralité de son parti. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Les négociations pour garantir une transition en douceur » : « Matteo Salvini continue à être plébiscité par les parlementaires léguistes malgré son maigre résultat aux élections. Cela risque toutefois de ne pas suffire à lui rouvrir les portes du ministère de l’Intérieur. On sent bien les résistances au sein-même de la coalition de droite, bien qu’officiellement tout reste ouvert. La Ligue veut obtenir de Giorgia Meloni des ministères de poids, mais pas forcément celui de la Justice. De même que pour l’Economie, les Affaires étrangères et la Défense, il est clair que la leader veut promouvoir des personnalités aptes à rassurer l’Europe et l’OTAN. L’option la plus probable est que la candidate à la Présidence du Conseil choisisse un mélange de personnalités politiques et de techniciens de son camp, comme l’impose le contexte international difficile et complexe. Malgré les concertations avec les alliés, on devine donc plutôt une concertation avec Mario Darghi et la Présidence de la République pour garantir cette transition la plus ordonnée possible et en douceur. La question énergétique et les récentes annonces de l’Allemagne rendent encore plus urgentes la cohésion et la fiabilité du nouvel exécutif, au sein du pays comme à l’étranger. L’Europe, jusqu’à présent unie sur le soutien à l’Ukraine et les sanctions contre la Russie, se crispe et se divise sur le plafonnement du prix du gaz. Un point sur lequel les oppositions misent déjà pour mettre en difficulté le gouvernement. Le leader 5 Etoiles Giuseppe Conte accuse Giorgia Meloni et ses alliés de se concentrer sur la répartition des ministères, négligeant ainsi ‘’les familles et les entreprises sur lesquelles pèse une augmentation des coûts de l’énergie d’environ 60%’’. Un discours qui laisse présager une stratégie consistant à attiser le malaise social mais aussi une possible opposition frontale en cas de suppression du revenu de citoyenneté. La leader de Fratelli d’Italia a appelé hier à l’unité de toutes les forces politiques sur le prix-plafond, une façon indirecte de répondre à ces attaques et d’ouvrir au dialogue avec ses adversaires. Elle a aussi voulu lancer un message, sur la même ligne que Draghi, à ceux qui, comme la Commission européenne et l’Allemagne, pourraient diviser l’Europe. » 

EDITORIAL du directeur, Il Foglio, C. Cerasa « Faut-il être inquiet de ne pas être inquiet ? » : « Après avoir lu les commentaires des quotidiens internationaux, les déclarations d’hier de J. Biden, qui s’est dit « préoccupé » par le résultat des élections italiennes, les félicitations à Meloni de la part des plus imprésentables extrémistes du monde, cette question (en titre) est bien naturelle. Doit-on s’inquiéter de ne pas être inquiet de ce qui nous attend ? Peut-être que la raison de cet optimisme irresponsable pourrait s’expliquer par l’analyse de Calenda : ‘’ce gouvernement ne durera pas plus que six mois’’ ou plutôt par une série de raisonnements qui font croire que les épines du populisme se seront émoussées encore une fois. Il y a tout d’abord Mattarella qui, en absence d’un Draghi au Palais Chigi, se portera garant de l’agenda de nos devoirs. Puis le Plan de relance qui, même si modifié par Meloni, ne pourra jamais être réellement renégocié au risque de remettre en cause les objectifs et donc de rendre impossible l’activation du bouclier anti-Spread de la BCE. Et puis un pays endetté comme l’Italie ne pourra jamais être dirigé par un exécutif qui ne prendrait pas en considération les engagements pris par l’Italie en Europe. Donc, nous, les « optimistes irresponsables », ne sommes pas inquiets sur ce que Meloni pourrait faire (par exemple des lois allant contre les droits acquis, qui nous semblent improbables) mais plutôt sur ce qu’elle pourrait ne pas faire et les occasions perdues. Comme tomber dans l’erreur de ne pas voir l’Europe comme un allié pour construire une protection majeure, de ne pas voir les marchés comme un allié avec lequel construire plus d’opportunités, de mettre en danger l’avenir des jeunes en jouant avec les retraites anticipées. Il faut en revanche miser sur l’internationalisation des entreprises et non pas sur le souverainisme industriel. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, E. Patta « Pour la direction du PD, Bonaccini décide de se porter candidat : dialoguons avec le M5S et convoquons un congrès en février » : « Si elle n’est pas officialisée, la candidature du président de la région Emilie-Romagne pour la succession d’Enrico Letta à la direction du Parti démocrate a toutefois commencé. Il y a eu d’abord un entretien paru dans le Corriere della Sera, puis la participation sur les plateaux de La7. A cette occasion, Bonaccini a parlé de la nécessité d’un ‘’parti de gauche, enraciné sur le territoire et proche des citoyens’’ et expliqué la défaite par ‘’un manque d’un profil fort et d’une identité précise’’. Quant à la question inévitable sur les alliances, Bonaccini a souligné ‘’après la chute du gouvernement Draghi, nous ne pouvions pas renouer les relations avec le M5S. Toutefois, après les élections, je pense qu’il est indispensable de dialoguer avec tous ceux qui se retrouvent dans une alliance progressiste’’. La référence au M5S était claire. Sur le troisième pôle Azione-Italia Viva, Bonaccini a utilisé des propos plus forts, sans doute pour faire oublier à la base du parti son amitié avec Matteo Renzi ‘’Si Calenda n’avait pas brisé l’alliance, la droite n’aurait pas eu de majorité au Sénat’’. Les ténors du PD craignent que Bonaccini puisse se présenter comme le candidat des administrateurs locaux, notamment des maires, en opposition aux courants du parti. D’où la tentation, notamment des courants de gauche, de diluer le congrès en simple échange, laissant de côté la question du leadership. Quant à Letta, il a invité à une ‘’discussion profonde’’ mais aussi à ‘’un parcours ouvert’’, ce qui veut dire donner la possibilité de faire participer aux primaires les candidats non-inscrits au parti, comme Elly Schlein : une femme, une activiste Lgbt, de gauche. Bref une candidature vers laquelle pourrait confluer toute l’aile opposée à Bonaccini. » 

ARTICLE, La Repubblica, C. Tito « Droits, Russie et comptes publics, la « question de Rome » s’invite aussi à Bruxelles » : Après la réunion de la Commission Européenne, les collègues se sont rassemblés autour de Paolo Gentiloni pour savoir ‘’et maintenant, que va faire l’Italie ?’’  « : « L’"affaire italienne" s’invite à l'ordre du jour européen, et rompt avec les habitudes habituellement rigides et feutrées du Berlaymont. Les règles sur l'indemnisation des produits défectueux et le renforcement du revenu minimum - dont ils s'occupaient jusqu'à la minute précédente – sont oubliées. Parce que les membres de l'équipe d'Ursula von der Leyen veulent savoir. Ils sont inquiets, et chaque question est un signe de l'alarme qui parcourt les palais de l'UE. L'Italie, grand pays fondateur de l'Union, semble ainsi devenir une anomalie. Le Commissaire Italien est alors confronté à un véritable interrogatoire de la part de ses collègues. Des questions qui révèlent parfois une curiosité pour Giorgia Meloni, pratiquement inconnue en Europe. Mais beaucoup d'autres, la grande majorité, signalent une alarme, parfois une peur. L'ancien Président du Conseil italien répond à toutes les questions. Calmement. Avec un postulat qui accompagne chaque réponse : le maintien du " système démocratique " n’est pas remise en question. Les pays du Nord, par exemple, s’inquiètent de la future politique économique de Rome. Les slogans pendant la campagne électorale sur la possibilité de modifier le plan de relance ont suscité des doutes auprès des représentants des institutions européennes. L’autre point soulevé concerne les relations entre l’Italie et l’UE. Plusieurs se demandent si l’Italie peut devenir cette épine dans le pied sur le terrain des droits. Les déclarations dans la Repubblica d’un des collaborateurs les plus proches de Meloni, Lollobrigida - ce dernier évoquant la nécessité de revoir la Constitution et de revoir la suprématie des traitées européens sur la législation nationale – inquiètent. Puis, la posture à l’égard de la Russie. Gentiloni répond à tout le monde, sans cacher que les relations entre Rome et Bruxelles pourraient changer. Surtout si l’on fait une comparaison avec Mario Draghi. Mais il a insisté sur le maintien du système démocratique. Peu de monde est vraiment rassuré. Les propos de von der Leyen n’étaient pas une pensée solitaire mais l’expression d’une gêne diffuse. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco et V. Conte, « Meloni s’entretient avec Draghi et travaille sur un nouveau décret d’aides, mais Salvini exige davantage » : «Les propos, le ton, les idées et les perspectives avancées hier par Mario Draghi et Giorgia Meloni semblent tout à fait alignés et promettent une bataille en faveur d’une solution européenne sur le plafonnement du prix du gaz. A priori, les deux leaders ne se sont pas concertés en amont sur leurs prises de position mais on peut y voir le premier acte visible de cette transition en bon ordre voulue par l’actuel Président du Conseil. Le fait que Giorgia Meloni choisisse de calquer dans son communiqué les contenus mis en avant par Mario Draghi depuis un certain temps est un détail qui ne passera pas inaperçu dans les chancelleries européennes. La ligne de Giorgia Meloni est claire : c’est à l’Europe de fournir une réponse définitive à la hausse des prix de l’énergie, car aucun Etat ne peut s’en sortir seul. Mais surtout, en s’alignant sur Mario Draghi, la leader de Fratelli d’Italia s’éloigne de son allié Matteo Salvini qui, pour sa part, défend l’option inverse. Avant même de commencer à gouverner, la fracture entre les deux alliés est déjà profonde. Giorgia Meloni a pour principal souci de gérer la récession qui approche, comme un spectre qui la paralyserait presque. Elle écarte ainsi toute tentative souverainiste ou autarcique, ayant bien compris que seule la Commission pourra offrir une protection dans la tempête. Il s’agit aussi pour elle d’éviter ce que demande son allié : un nouveau creusement du déficit. Salvini insiste pour que l’Italie se mette dans les pas de l’Allemagne. Mais le gouvernement Draghi lègue à ses successeurs un bas de laine potentiel de 25 milliards disponibles immédiatement, à utiliser pour financer un quatrième décret d’aides et de soutien à l’économie. Girogia Meloni entend ainsi étendre les crédits d’impôts pour les entreprises énergivores au mois de décembre, peut-être prolonger la réduction à la pompe de 30,5 centimes qui sinon prendra fin le 17 octobre, et envisage un nouveau chèque de 150 euros pour les retraités, les travailleurs et les indépendants aux bas revenus. La leader de Fratelli d’Italia souhaite aussi mettre en place un vaste système de protection publique pour les ménages et les entreprises endettées ou n’étant plus en mesure de payer leurs factures. Il s’agit d’accorder des sursis de paiement sur les emprunts et les dettes, de renégocier les sommes dues et les conditions de remboursements, de renforcer le paiement étalé des factures. Elle maintiendra le fonds de garantie de l’Etat pour les PMI, dont les garanties avaient déjà été étendues par Draghi. Giorgia Meloni souhaite également la décorrélation des prix de l’énergie mais sur ce point l’Europe pourrait la devancer. Ce ne sont pas les 200 milliards de l’Allemagne et réclamés par Salvini, mais ils pourraient permettre de maintenir l’Italie sur pied sans écart budgétaire. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Basso, « L’UE est divisée, l’Allemagne veut aller de l’avant seule, Draghi en colère appelle à ne pas se diviser, pour Meloni il faut une réponse européenne » : « Le Conseil extraordinaire sur l’Energie prévu aujourd’hui devrait être assez tendu, marqués par les fortes divisions entre les Etats membres et la Commission européenne. Cette dernière en effet n’entend pas revenir sur la question du plafonnement du prix du gaz malgré la demande présentée par 15 pays dont l’Italie, la France, l’Espagne, la Pologne et la Belgique. Mais pas par l’Allemagne qui la joue en solitaire après qu’Olaf Scholz ait annoncé hier un bouclier tarifaire coûtant à l’Etat allemand 200 milliards d’euros. Les chancelleries européennes sont agacées, pour beaucoup la Commission s’est rangée à la position allemande. Le choix de Berlin a été critiqué par Mario Draghi, qui demande depuis plus de six mois un prix-plafond à l’échelle européenne pour le gaz. Il a appelé à l’unité de tous les pays membres, au-delà des budgets nationaux, face aux menaces communes. ‘’La crise énergétique requiert une réponse de l’Europe qui permette de réduire les coûts pour les ménages et les entreprises, de limiter les gains exceptionnels des producteurs et des importateurs de ressources énergétiques, d’éviter les dangereuses distorsions du marché interne et de maintenir cette fois encore l’unité de l’Europe face à cette crise’’ a-t-il observé. Suite à l’annonce de Berlin, la leader de Fratelli d’Italia s’est entretenue par téléphone avec Mario Draghi, et pour Giorgia Meloni ‘’aucun Etat membre ne peut fournir seul des solutions efficaces et sur le long terme sans une stratégie commune, pas même ceux qui semblent les moins fragiles sur le plan financier’’. Alors que pour le leader de la Ligue Matteo Salvini, ‘’il est urgent d’intervenir également en Italie, autrement les entreprises ne pourront plus être compétitives ni travailler’’. La Commission estime que le plafonnement du prix du gaz ‘’est une mesure radicale et risquée pour assurer les livraisons d’énergie’’ et propose d’autres mesures alternatives. La question sera à nouveau discutée lors du Conseil européen à Prague le 7 octobre prochain. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le ministre suisse UDC Ueli Maurer, âgé de 71 ans, annonce son départ.

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Suisse. Le ministre UDC Ueli Maurer, âgé de 71 ans, annonce son départ :

https://www.rts.ch/info/suisse/13428138-ueli-maurer-annon...

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Ueli Maurer

29/09/2022

La Hongrie s’apprête à demander à son peuple son avis sur les sanctions à l’encontre de la Russie.

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Hongrie. Yann Caspar explique la situation (à partir de 9'30'') :


Basse-Saxe : l'AfD donnée à 9 %.

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Allemagne. Basse-Saxe. L'AfD est donnée à 9 % en vue des élections du 9 octobre 2022 pour le Parlement de Basse-Saxe.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/niedersachsen....)

L'AfD donnée aussi en hausse en Rhénanie-Palatinat.

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Allemagne. Rhénanie-Palatinat.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/rheinland-pfal...)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

AfD : patriotes

FDP : libéraux

Freie Wähler : Électeurs libres

Sonstige : autres

"Les alliés cherchent la revanche en misant sur les ministères."

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Italie. Revue de presse.

Les tractations au sein de la coalition de droite pour former le nouveau gouvernement font toujours la Une de la presse italienne, ce matin. Les articles reviennent notamment sur la rencontre d’hier entre G. Meloni et M. Salvini et relèvent dans l’ensemble les difficultés à s’accorder sur un ministère pour le dirigeant de la Ligue, en recul aux dernières élections mais déterminé à obtenir un poste important au sein de l’exécutif : « Gouvernement, tensions sur le ministère de l’Intérieur » - Rencontre entre Meloni et Salvini, la Ligue veut l’Intérieur quitte à envisager un soutien externe à l’exécutif. La Cour Suprême rectifie la liste des élus, Bossi est finalement bien présent au Parlement (Corriere della Sera), « Le chantage de Salvini » - Fumée noire pour la première rencontre entre les dirigeants : la Ligue exige l’Intérieur. Les prévisions de croissance ont été revues à la baisse, le PIB estimé à 0,6% pour 2023 (La Repubblica), « Allocations et bonus, les coupes de Meloni » - Trêve entre Fdi et la Ligue, Salvini demande la vice-présidence du Conseil et les ministères de l’Agriculture et de la Justice (La Stampa), « Meloni-Salvini : l’épreuve du gouvernement » - Lors de la réunion tenue à la Chambre, Salvini aurait demandé le ministère du Travail. Siniscalco pourrait être nommé au ministère de l’Economie (Il Messaggero), « Premiers pas du gouvernement : déclaration de guerre contre les pauvres et le Sud » - L’exécutif veut démanteler le revenu de citoyenneté (Fatto Quotidiano), « Les requêtes de Salvini à Meloni » - Le léghiste voudrait la vice-présidence du Conseil. Tensions aussi au sujet des présidences des Chambres (Il Giornale). Les prévisions de croissance pour 2023 publiées par le gouvernement sortant sont aussi évoquées « Voici la note d'actualisation du document d’économie et de finances » - le gouvernement alloue 10 milliards contre la flambée des prix de l’énergie. Le déficit est revu à la baisse grâce aux recettes publiques gonflées par l’inflation (Sole 24 Ore), « Les prévisions de croissance ont été revues à la baisse, le PIB estimé à 0,6% pour 2023 » (La Repubblica).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Les alliés cherchent la revanche en misant sur les ministères » : « Les tensions commencent à faire surface, derrière l’harmonie affichée par la coalition de droite. G. Meloni a gagné de manière trop évidente, aux dépens de ses alliés qui demandent la reconnaissance de leur poids résiduel mais décisif. La Ligue et Forza Italia chercheront une sorte de compensation pour les voix perdues et insisteront pour obtenir des ministères. La ligne de Fratelli d’Italia est de garder un sens de responsabilité et d’éviter toute polémique pouvant ternir cette victoire historique. C’est ainsi que le communiqué conjoint après la rencontre avec Salvini soulignait ‘’une unité d’intentions’’ et qu’aucun ‘’véto ou nom’’ n’avait été évoqué. Ce qui apparait comme une réponse aux rumeurs selon lesquels Meloni serait réticente à (re)donner à Salvini le ministère de l’Intérieur, une réserve qui est partagée avec le Quirinal. Toutefois, la collocation du chef léguiste est un problème destiné à se présenter à nouveau. Toutefois, un rôle dans les ministères les plus importants, voire internationaux, semble difficilement envisageable. On craint que les positions considérées comme prorusses de Salvini puissent augmenter la méfiance internationale alors que Poutine menace l’Occident et ensanglante l’Ukraine. Il faudra en tout cas trouver un accord. Même si à ce stade il n’est pas clair qui l’emportera. Quant aux négociations avec Forza Italia, depuis quelque temps, Berlusconi se porte garant de l’atlantisme de la coalition de droite et assure qu’il sera même le metteur en scène de la majorité. Ce qui veut dire que ses voix ne devront pas uniquement être comptées mais pesées selon leur juste valeur. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Sorgi, « Le grand jeu des alliances en Europe » : « Le démenti du Palais Chigi sur un atterrissage en Europe de Giorgia Meloni sous contrôle de Mario Draghi nous rappelle un des problèmes de la leader : son arrivée à la tête du gouvernement devrait ajouter un allié au front contraire au processus d’intégration européenne mené par la Hongrie et la Pologne. Ou alors la première femme à la tête de l’exécutif cherchera le moyen de poursuivre les alliances traditionnelles avec la France et l’Allemagne. Ses interventions sur les réseaux sociaux, entre soutien à Zelensky et remerciements à Truss, reflète bien l’ambiguïté dont elle pourrait faire preuve en la matière. Elle tentera sûrement de voir quel type d’accueil lui sera réservé lors des sommets européens. Mais ceux qui attendent un revirement complet et immédiat pour venir en aide à Macron et sa tentative d’accélérer le processus d’intégration en Europe risque d’être déçu. Ses proches le disent, Meloni n’a pas du tout l’intention de démentir sa campagne électorale basée sur l’idée que le droit – et l’intérêt italien- doit prévaloir sur celui de l’UE. Elle a aussi marqué son appartenance au front des leaders de partis nationalistes, comme celui de Marine Le Pen ou des démocrates suédois, qui s’élargit en Europe. Mais suite à la victoire électorale, les choses pourraient changer par pragmatisme. Une ouverture vers Paris serait possible, malgré la dure attaque formulée contre la leader italienne par la Première ministre Borne, à condition que Macron insiste sur la révision du Plan de Relance, cheval de bataille melonien. L’hypothèse d’un plan de relance spécifique pour faire face à la crise énergétique serait encore plus favorable [à ce rapprochement], pour faire face aux coûts du gaz et du carburant, qui frappent l’Italie tout comme la France. »

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Draghi évoque une pleine collaboration en vue de la transition, mais ‘’ne se porte garant pour personne’’ » : « Jusqu’au passage de relais entre les deux gouvernements, Mario Draghi œuvrera pour l’avenir du pays et non pour ‘’son destin personnel’’. Lorsque ces partenaires institutionnels lui demandent ce qu’il fera plus tard, évoquant des postes haut placé auprès de l’UE ou de l’OTAN, l’actuel Président du Conseil botte en touche et préfère démentir sèchement les ambitions et les candidatures tant qu’il est en poste. Les rencontres techniques s’enchainent pour déterminer l’état d’avancement des dossiers qu’il devra probablement céder à Giogia Meloni et à ses futurs ministres. Il n’y a pas à proprement parlé d’équipe s’occupant de cette transition mais des réunions présidées par le sous-secrétaire Roberto Garofoli et le chef de Cabinet, Antonio Funiciello. Mario Draghi tient beaucoup à ce que la transition se passe correctement, en accord avec les vœux de la Présidence de la République, dans l’intérêt de tous et pour ne pas saper le travail mené sous gouvernement : tenue des comptes publics, application du Plan de Relance, soutien à l’Ukraine, mesures contre la crise énergétique. Concernant la bataille pour le plafonnement du prix du gaz, il tentera d’en revendiquer le mérite lors des prochains sommets européens à Prague et à Bruxelles. Mais gare à penser que le Président du Conseil sortant aurait passé des accords avec la coalition de droite. Suite à des affirmations parues hier dans la presse, le Palais Chigi a répondu très clairement : ‘’aucun pacte n’a été passé, ni aucun engagement n’a été prix pour garantir quoi que ce soit’’. Une mise au point pour dire qu’il n’y a aucun lien dépassant les bonnes relations institutionnelles. Les efforts de Mario Draghi auprès de leaders européens tels que Macron ou Scholz pour accréditer le nouveau gouvernement en échange de promesses de Giorgia Meloni ont également été démentis. Ses proches soulignent que Draghi se garde bien d’exprimer sa bénédiction vis-à-vis d’autres partis ou leaders, surtout pas de ceux qui ont un programme si éloignés du sien, notamment pour ce qui est des relations avec la Russie, du déficit, ou de la politique sanitaire. S’il respecte le vote des Italiens, il n’est pas disposé à remettre en cause sa réputation pour servir de bouclier à une coalition souverainiste. Concernant la Loi de Finances, Mario Draghi garde ses distances : l’exécutif sortant n’ira pas au-delà de la note de mise à jour du document d’économie et de finances, la loi en elle-même devrait être mise au point par le prochain gouvernement. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Les voix avec lesquelles Salvini mise pour entrer dans le gouvernement » : « Meloni savait bien qu’une fois fermées les bureaux de vote, elle aurait eu à affronter une série de problèmes, et c’est sans doute pour cette raison qu’elle a évité de célébrer la victoire. Hier, par exemple, la diffusion des chiffres de la note de mise à jour des données économiques explique que la croissance devrait ralentir jusqu'au scénario le plus défavorable à la crise du gaz (+0,1%) et le commissaire européen Gentiloni, pour la première fois, n'a pas exclu la récession. En fait, c’est une sorte de cage qui se crée pour la prochaine loi budgétaire, conditionnée également par l'augmentation des taux et le jugement des marchés. L’autre problème est la collocation de Salvini au sein du gouvernement. Il est clair que son rôle dans l’exécutif devient désormais un poste stratégique d’où il pourra se défendre des attaques internes et externes, en faisant appel à ses groupes parlementaires. La majorité, au Sénat, n’a qu’un écart d’une dizaine de voix et le groupe léguiste peut compter sur 29 sénateurs - fidèles au secrétaire - contre les 66 de FdI, malgré le fait qu'il ait obtenu 8,9% des voix et le FdI 26 %. Cela signifie que celui qui a le plus profité de cette loi électorale est le chef de la Ligue, qui encaisse le plus de sièges par rapport aux voix effectivement recueillies. La première tuile qui tombe sur la tête de Meloni est donc comment distribuer les poids de la Ligue dans l’exécutif sans provoquer des mécontentements. »

COMMENTAIRE, La Verità, M. Belpietro « Ceux qui rêvent d’une Meloni comme copie conforme de Draghi » : « A en croire à tout l’encre coulé par la plume des éditorialistes ces jours-ci, Giorgia Meloni au gouvernement devrait éviter d’agir comme la Giorgia Meloni de la campagne électorale. Afin d’être acceptée par l’establishment national et international, la dirigeante de Fratelli d’Italia devrait se transformer en une sorte de Mario Draghi voire en un Enrico Letta. C’est pourtant ce qu’il a été possible de lire dans des articles apparus dans la presse italienne et étrangère. Ainsi, après avoir été dans l’opposition du gouvernement pendant un an et demi (sans compter les années des gouvernements Conte) Mme Meloni devrait reprendre l’agenda politique de l’ancien directeur de la BCE, sponsorisée par Calenda et Letta, et en faire son programme. Certains, comme Repubblica, on même imaginé un pacte entre Meloni et Draghi pour une loi de finances écrites à quatre mains. On remarquera l’incohérence de ceux qui se disent préoccupés pour le sort de la démocratie mais qui n’hésitent pas à l’exploiter politiquement pour plaider leurs raisonnements. Laissons les lecteurs en juger. »

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Cremonesi, « Le leader de la Ligue creuse sa tranchée et Giorgetti le prévient : ‘’je peux m’effacer si nécessaire’’ » : « Les léghistes sont inquiets alors que leur chef semble plus serein. La première rencontre entre Matteo Salvini et Giorgia Meloni depuis le résultat des élections ne semblent pas avoir permis d’avancer sur la formation du futur gouvernement, pas même sur le ministère de l’Intérieur, au centre de l’attention de la Ligue. Salvini estime qu’il est pleinement légitime à y accéder ou plutôt à y retourner et il a pour cela l’appui de son parti. Ou tout du moins un ‘’ministère de poids’’. Ses soutiens mettent en avant les messages que ne cessent de lui adresser de préfets attendant son retour. Les léghistes sont inquiets car selon eux ‘’Fratelli d’Italia fait la moue à chaque proposition’’. En vue de l’élection des présidents des deux Chambres, ils prêtent à Giorgia Meloni l’intention de laisser la présidence du Parlement à l’opposition, ce que la Ligue exclue totalement, jugeant cet usage désuet. Pour prendre la tête du Sénat, FDI pense à Ignazio La Russa alors que la Ligue a pour candidat naturel l’actuel vice-président, Roberto Calderoli. Silvio Berlusconi quant à lui y voit Maria Elisabetta Casellati. Si la coalition de droite devait prendre la présidence également de la Chambre des députés, Giancarlo Giorgetti est perçu comme légitime, même si, toujours d’après la Ligue, FDI pourrait lui préférer Giancarlo Donzelli. Les léghistes auraient été particulièrement irrités par le fait que Giorgia Meloni exclurait de maintenir certains ministres du gouvernement Draghi, ce qui concerne directement Giorgetti. Ce dernier a fait savoir à Matteo Salvini que ce n’était pas son genre de faire des pieds et des mains pour obtenir un poste et qu’il s’effacerait s’il le fallait. La Ligue promeut également l’un des siens, Edoardo Rixi, au ministère des Infrastructures qui comprend également la question des gardes côtes. A la Justice enfin, Meloni proposera très certainement l’ancien procureur Carlo Nordio alors que les léguistes y voient plutôt Giulia Bongiorno. »

ARTICLE, Repubblica, V. Conte : « Une réserve de 20 milliards anti-crise pour Meloni » : « L’héritage de Draghi est un double trésor de 20 milliards laissé au gouvernement de droite. Dix milliards à utiliser dans l’immédiat, avant la fin de l’année, pour financer un décret d’aides pour les factures énergétiques. Et dix milliards pour la loi de finances 2023. Sans faire de déficit, comme le montre la Nadef (Note de mise à jour du Document d’économie et de finances) qui a été approuvée hier par le Conseil des ministres. Les analystes s’attendaient un déficit plus important. ‘’C’est le résultat d’une relance vigoureuse et d’un nouveau dynamisme de l’économie italienne soutenu non seulement par la consommation, mais aussi par les investissements et les exportations ’’ explique le ministre Franco. Mais des nuages apparaissent à l’horizon. La confiance des entreprises est en baisse, ainsi que la production industrielle, l’économie globale et européenne subissent ‘’un fort ralentissement’’, les prix de l’énergie et l’inflation augmentent ; ainsi que les taux et les spreads. 2023 sera une année encore positive grâce aussi aux estimations 2022 qui ont été revues à la hausse par le gouvernement Draghi : cette année le PIB clôturera à +3,3% au lieu de +3,1%, le déficit à 5,1% au lieu de 5,6% et la dette à 145% au lieu de 147%. Les prévisions pour 2023 sont, par ailleurs, d’un PIB à +0,6% (au lieu +2,40), déficit à 3,4% (au lieu de 3,9%) et d’une dette à 143% au lieu de 145%). Ces chiffres peuvent mener à différentes prospectives politiques. Si, par exemple, le gouvernement décide de faire plus de déficit sans dépasser le niveau de 2022, en une fourchette comprise entre 3,4% et 5,1% : un seul point en plus apporterait encore 20 milliards, pour un total de 30 milliards pour la loi de finance. La prudence est nécessaire, comme l’écrit le ministre Franco : si la Russie bloque totalement les fournitures de gaz, le PIB de l’Italie en 2023 sera presque annulé, à +0,1%. Selon les indications de la Nadef, ‘l’inflation devrait commencer à baisser avant la fin de l’année’, en passant de 6,6% en 2022 à 4.5% en 2023, puis 2,3% en 2024 et 1.9% en 2025. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Thaïs d'Escufon : la vérité sur Giorgia Meloni.

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Italie. Vidéo de Thaïs d'Escufon : la vérité sur Giorgia Meloni :

https://www.youtube.com/watch?v=SyCSLf36o-Y

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Résultats des Démocrates suédois lors des élections régionales.

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Suède. Lors des élections régionales du 11 septembre 2022, les Démocrates suédois obtiennent :

Blekinge : 23,85 %

Dalarna : 15,62 %

Gävleborg : 18,66 %

Halland : 16,57 %

Jämtland : 12,45 %

Jönköping :  16,74 %

Kalmar : 16,89 %

Kronoberg : 15,58 %

Norrbotten : 11,29 %

Skåne : 19,94 %

Stockholm : 10,72 %

Södermanland : 16,70 %

Uppsala : 13,27 %

Värmland : 15,68 %

Västerbotten : 8,89 %

Västernorrland : 11,78 %

Västmanland : 18,07 %

Västra Götaland : 15,43 %

Örebro : 14,65 %

Östergötland : 15,58 %

(https://resultat.val.se/val2022/slutlig/RF/rike)

Le centre-droit gagne les élections régionales en Sicile.

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Italie. Sicile. Lors des élections régionales en Sicile du 25 septembre 2022, le candidat du centre-droit Renato Schifani (Forza Italia) est élu président de la région de Sicile. Il succède à ce poste à Nello Nusumeci (autrefois MSI, Alliance Nationale, La Destra) du parti Diventerà Bellissima.

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(Diventerà Bellissima est allié à Fratelli d'Italia et a présenté des candidats sur la liste de ce parti.)

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(https://elezioni.repubblica.it/2022/elezioni-regionali/si...)

Brandebourg : l'AfD donnée à 24 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/brandenburg.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologisltes

die Linke : post-communistes

BVB/FW : électeurs libres

FDP : libéraux

Sonstige : autres

28/09/2022

La Serbie ne ne reconnaîtra pas les résultats des référendums organisés par Moscou dans les 4 régions ukrainiennes.

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Serbie et Russie. Le Président serbe Aleksandar Vučić a déclaré que la Serbie ne reconnaîtra pas les résultats des référendums organisés par Moscou dans les 4 régions ukrainiennes.

Frères d'Italie surperforme chez les hommes et la Ligue chez les femmes.

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Italie. Une analyse IPSOS montre que Frères d’Italie a surperformé parmi les hommes lors des législatives (28 % chez les hommes, 24 % chez les femmes) et la Ligue parmi les femmes (8 % chez les hommes et 10 % chez les femmes).

Italie : résultats des élections pour le Sénat.

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Italie. Résultats des élections du 25 septembre 2022 pour le Sénat. Les deux partis patriotiques, Frères d'Italie et la Ligue, et les conservateurs de Forza Italia disposent ensemble d'une large majorité sans le centre-droit de Nous modérés.

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PD : centre-gauche

+ Europa : centre

Verdi e Sinistra : gauche

Impegno Civico : gauche [Luigi Di Maio]

Azione + IV : troisième pôle (centristes)

M5S : anti-système

Frères d'Italie : patriotes

Ligue : patriotes

Forza Italia : conservateurs

Nous modérés : centre-droit

Autres

(https://www.corriere.it/elezioni/risultati-politiche-2022...)

"L’heure est au bras-de-fer pour les sièges." et "La Ligue demande un ministère important pour Salvini."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les tractations en cours de la dirigeante de Fdi, Giorgia Meloni, pour former le nouveau gouvernement. Les observateurs relèvent dans l’ensemble les pressions venant de ses deux alliés, M. Salvini et S. Berlusconi, afin d’obtenir des ministères de poids et la nécessité pour Giorgia Meloni de trouver des figures d’autorité afin de s’assurer une crédibilité internationale « Meloni, premiers pas pour le gouvernement » - la dirigeante assure son soutien à Kiev et explique que son gouvernement sera : de haut niveau et crédible à l’étranger. La Ligue demande un ministère important pour Salvini (Corriere della Sera), « Le pacte Meloni-Draghi » - Faible en Europe, la dirigeante de droite trouve le soutien de Draghi en échange d’une position claire sur l’Ukraine, l’Otan et la dette publique (La Repubblica), « Meloni ne cède pas face à Salvini » - Je ne le veux pas, il est pro-russe. L’heure est au bras-de-fer pour les sièges. Berlusconi renchérit : Que Tajani soit vice-président du Conseil (La Stampa), « Meloni, premiers gestes contre la flambée des prix de l’énergie » - une réunion s’est tenue hier entre Fdi et Forza Italia pour débloquer les parcs éoliens et les forages (Il Messaggero), « Comment Letta a favorisé la naissance du gouvernement Meloni » - son opposition au M5S lui a fait perdre 20 collèges alors que 11 auraient suffis pour obtenir la majorité (Fatto Quotidiano).  Les fuites de gaz venant des gazoducs Nord Stream sous la mer Baltique, suite à des explosions sous-marines, sont également citées avec une large couverture photographique en Une.

Les JT couvrent essentiellement l’accident aux gazoducs NordStream, l’approbation par la Commission européenne de la deuxième tranche du PNRR pour l’Italie, les tractations pour la formation du nouveau gouvernement et les protestations en Iran suite au décès de Masha Amini. 

Sur Twitter, le hashtag # NordStream2 domine suite aux accidents d’hier sur les gazoducs russes, dont la responsabilité n’est pas encore claire.

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami « Les tractations difficiles face aux demandes de la Ligue et les conditions de Fratelli d’Italia » : « La guérilla a commencé entre Meloni et Salvini, qui entament les négociations sur le gouvernement comme s'il s'agissait de la deuxième partie de la campagne électorale. Dans ces limbes entre la fermeture des bureaux de vote et l'ouverture de la mandature, le leader Salvini tente de se relancer, de prendre sa revanche sur la dirigeante du FdI, au moins pour ne pas perdre le leadership de la Ligue après avoir perdu la plupart de ses voix. Ainsi, hier, Salvini a décidé d'affronter la future Présidente du Conseil en expliquant les priorités du programme de son parti : un décret contre les factures élevées, le lancement du "quota 41" dans le système des retraites et la question de l'autonomie régionale à inclure lors du premier Conseil des ministres. Des programmes qui contrastent ouvertement avec la stratégie de celle qui se prépare pour le Palais Chigi. Car sur la première mesure, Meloni voudrait éviter un dérapage budgétaire, afin de ne pas se présenter en Europe avec ce premier acte. La seconde, qui sera incluse dans le projet de loi financière, exigerait trop de ressources par rapport à un budget public qui en garantira très peu. La troisième est une réforme que le FdI souhaite accompagner du présidentialisme. Le barrage de la Ligue est fonctionnel à un autre objectif plus immédiat : obtenir pour Salvini un dicastère "lourd" et avoir la garantie de pouvoir choisir ses ministres sans subir de veto sur les noms. " Je crois qu'il est dans l'intérêt de tous que ces demandes soient satisfaites", a prévenu le chef du groupe leghiste Molinari. Un ténor de Fdi a anticipé les trames de ces négociations ‘’avec Berlusconi ce ne sera pas compliqué. Avec la Ligue c’est toute une autre histoire’’. Meloni devrai ainsi s’attendre à des négociations difficiles car la pression de Salvini pourrait défaire ses plans : assurer des démarches institutionnelles rapides afin d’arriver à la première séance du Parlement du 13 octobre avec un accord sur les présidences des deux Chambres et les noms pour les ministères, afin de faciliter le travail du Quirinal et de se présenter devant l’hémicycle pour la confiance la semaine d’après. Le désir de Meloni d’atteindre les objectifs en peu de temps ne se concile pas trop avec la conflictualité de la politique. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Les décombres du défi de la gauche sans alliances » : « La défaite du 25 septembre a été si traumatisante et tellement nette qu’elle a accentué la fragmentation du centre-gauche. Il y a au moins trois oppositions. Et chacune espère de ‘vider’ électoralement l’autre, avant encore de se préoccuper d’affronter Giorgia Meloni et sa majorité de droite. Les lendemains d’élections semblent ainsi le prolongement d’une campagne au cours de laquelle les divisions et les compétitions ont prédominé sur chaque projet unitaire. Après l’annonce de Letta de ne pas vouloir se représenter comme candidat au congrès du Pd, Conte et les siens attendent désormais de savoir qui sera le prochain leader. Et ils parient sur quelqu’un qui puisse consacrer le Mouvement comme un symbole de progressisme, dans une sorte de mea-culpa politique de la part d’un Pd traumatisé et en crise d’identité. Si le problème était seulement celui du leadership il pourrait être résolu en quelques mois. Mais la crainte inavouable est que le parti soit un symbole du passé et avec un avenir qui le verrait subalterne au M5S. C’est pour cela que la deuxième opposition, celle du M5S, essaye de ‘vider’ politiquement l’ex allié. Conte a perdu 5,5 millions de voix par rapport à 2018 mais il peut se vanter de son 15,5 % comme d’une victoire grâce à la défaite du Pd et à une habile campagne dans le Sud. Calenda et Renzi aussi considèrent que Letta a fini par favoriser la droite avec ses choix. Enfin, dans l’attente que les minorités parlementaires puissent se réformer, pour rejoindre peut-être un simulacre d’unité, le nouveau gouvernement peut se sentir tranquille. Il faudra du temps pour que se cicatrisent les blessures de ces derniers mois. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Francesco Lollobrigida, chef de groupe sortant de Fratelli d’Italia à la Chambre, « Voici notre plan pour changer la Constitution ; la souveraineté européenne doit être revue » : « ‘’Il ne s’agit pas de révolutionner la Constitution et ses valeurs fondatrices mais nous pensons qu’elle doit être révisée, à commencer par la question du présidentialisme. Nous avons besoin d’une loi qui apporte de la stabilité, de l’efficacité et le pouvoir de décider aux citoyens. Il suffit de penser à l’hiver dernier, lorsque Mattarella a été contraint d’accepter un second mandat à cause de l’incapacité des partis à décider. Majorité des deux tiers ou non, nous avons l’intention de débattre avec les autres forces politiques, en particulier sur les questions constitutionnelles. Plusieurs formules sont possibles, l’important est que nous atteignons notre objectif. Nous avons eu des convergences avec le troisième pôle et même avec le Mouvement 5 Etoiles. Nous voulons également renforcer le principe de subsidiarité : les maires, éléments de proximité avec les citoyens, aient davantage de pouvoirs. Les provinces doivent être revues, elles sont des créatures hybrides, les électeurs doivent choisir leurs dirigeants. Quant à la capitale, l’assemblée du Capitole qui administre la ville de Rome doit avoir plus de compétences, notamment en matière d’énergie ou de déchets. Concernant le principe de souveraineté du droit européen sur le droit national, c’est une question qui fait débat dans plusieurs pays. En Allemagne, la Cour constitutionnelle a affirmé qu’entre les deux systèmes législatifs, c’est celui qui protège le plus la population allemande qui doit prévaloir. C’est un concept qui devrait faire réfléchir. Oui, la souveraineté du droit européen doit être revue : discutons-en. Désormais, au vu des derniers événements, plus personne ne pense que l’Europe est parfaite. Quant aux inquiétudes des chancelleries européennes à notre égard, je pense que nous n’avons pas de preuve à donner, notre condamnation de l’invasion russe en Ukraine a été plus ferme que beaucoup d’autres. Nous nous allierons à quiconque peut nous aider à défendre nos intérêts. Nous n’avons pas une vision élitiste de l’UE. Sur chaque dossier, l’Italie peut échanger avec des pays différents : avec la Pologne sur le modèle de l’accueil des réfugiés ukrainiens ou avec la France sur le pacte de stabilité.’’ »

SONDAGE, Corriere della Sera « Analyse Ipsos : Fdi obtient 30% des voix venant des ouvriers et des commerçants. Le PD est le premier parti parmi les personnes avec un Bac+4 » : Selon le responsable d’Ipsos, Nando Pagnoncelli « ces élections, plus que les précédentes, ont mis en avant le fait que les groupes de références traditionnels de chaque parti ont changé’. La première donnée que l’on peut remarquer est que Fratelli d’Italia, en gagnant près de 6 millions de voix de plus qu’en 2018, ‘’est devenu le parti le plus voté par les ouvriers (34,6%)". Toujours parmi les ouvriers il y a après le M5S (16,4%) et la Ligue (13,4%), tandis que le Pd, pourtant l'héritier historique de la gauche, n'arrive qu'en quatrième position". Parmi les chômeurs, le parti le plus voté est le M5S, qui bien qu’ayant perdu 6,4 millions de voix a remporté 15,6% grâce à la campagne de Conte dans le Sud, en se concentrant sur le revenu de citoyenneté et sur le salaire minimum. En analysant l'effondrement de la Ligue (environ 3,2 millions de voix perdues), le fait le plus intéressant qui ressort est la réduction drastique des voix recueillies parmi les commerçants et les artisans (seulement 4,7%), jusqu'ici le noyau dur de la Ligue. Un capital énorme, ce dernier, est passé presque en bloc à Meloni, qui encaisse précisément la plus grande faveur parmi les commerçants : 30,2%.Le FdI est le parti le plus voté par les personnes à revenus moyens et faibles, mais aussi par la classe aisée (23,4%) : "Jusqu'à il y a quelques semaines, cette suprématie appartenait au PD", observe Pagnoncelli, "puis il y a eu l'effet de nouveauté de Meloni pour servir de moteur". Un autre fait intéressant concerne les électeurs âgés de 18 à 34 ans : les deux partis les plus votés sont le M5S (20,9%) et le Pd (18,7%). ‘’Les 5 Étoiles ont le vent en poupe chez les jeunes, chez qui la perspective d'un emploi est un mirage", explique M. Pagnoncelli, "alors une force qui place le revenu de citoyenneté et le salaire minimum au centre de son programme devient très attractive". Le fait que les jeunes représentent également la plus grande partie (42,7 %) de ceux qui ne sont pas allés voter lors du tour où le taux de participation a été le plus bas de l'histoire : 63,8 %, est toutefois pertinent. Toujours sur le plan démographique, le FdI arrive en tête parmi l'électorat des plus de 65 ans (28,2%), suivi de près par le Pd (25,2%) et la Ligue (9,2%). En ce qui concerne le niveau d'éducation, le parti le plus voté par les diplômés universitaires est confirmé comme étant le Pd (24,8%), suivi par Fratelli d'Italia (19,7%), qui, cependant, reçoit également le plus de soutien de la part de ceux qui ont des niveaux d'éducation plus bas (29%). »

SONDAGE, La Repubblica, de C. Vecchio, « Fratelli d’Italia monte alors que la Ligue, Forza Italia et le Mouvement 5 Etoiles reculent ; Carlo Calenda a récupéré davantage de voix au Parti démocrate qu’à droite » : « La moitié des voix en faveur de Fratelli d’Italia ce dimanche proviennent des électeurs déçus de la Ligue (30%) et de Silvio Berlusconi (20%). Giorgia Meloni a également attiré 17% d’électeurs du Mouvement 5 Etoiles et 17% d’abstentionnistes. Voilà comment FDI est passé de 4% à 26,1% en quatre ans. Salvini au contraire a généré de l’abstention : 20% des électeurs qui avaient voté pour lui en 2018 se sont abstenus pour ce scrutin. Contrairement à ce qui était attendu, l’alliance Italia Viva- Azione n’a récupéré que 4% des voix des traditionnels berlusconiens. C’est le Parti démocrate qui a laissé filer le plus de voix en faveur de Calenda : 12%. L’électorat démocrate est plutôt fidèle : 60% avait déjà voté pour le Parti il y a quatre ans alors que seul un électeur sur trois a confirmé son vote pour Giuseppe Conte (M5S). 36% de l’électorat des 5 Etoiles se sont abstenus et 44% se disent de gauche contre seulement 29% aux dernières élections. Une proportion similaire, 40%, des électeurs du ‘’troisième pôle’’ se considère de gauche, 35% au centre. L’abstention a atteint le record de 36% et est davantage présent chez les femmes. Elle atteint 46% parmi les personnes en difficulté économique. Les jeunes entre 18 et 34 ans votent majoritairement à gauche, privilégiant les petites formations, mais 22% d’entre eux ont tout de même choisi Fratelli d’Italia. L’électorat d’âge moyen, 35-54 ans, qui est aussi le plus enclin à se déplacer aux urnes, a majoritairement voté pour FDI (29%). Les travailleurs indépendants ont également privilégié la coalition de droite : 32% pour FDI, 10% seulement pour Salvini et 12% pour Forza Italia. 45% des ouvriers ont voté pour la coalition de droite et seulement 18% pour le PD, lui préférant le M5S (21%). Le Parti démocrate n’est plus une référence pour les classes moyennes et FDI est le premier parti parmi les retraités. »

ARTICLE, Corriere della Sera, E. Marro « La croissance freine et le déficit augmente, il faut déjà 40 milliards pour la loi de finances » : « Le gouvernement Draghi adoptera demain le « Nadef », c'est-à-dire la note d'actualisation du document économique et financier. Le texte, qui révise les estimations d'avril dernier, ne fera que transposer les tendances actuelles, sur la base de la législation en vigueur. Pour le budget 2023, en revanche, il faudra attendre le nouveau gouvernement, même si les premiers contacts ont déjà eu lieu au Trésor pour gérer la transition avec les sherpas du centre-droit. L'interlocution s'intensifiera dans les prochains jours entre le ministère de l'Économie (outre Daniele Franco, le comptable de l'État, Biagio Mazzotta) et ceux qui, au sein de FdI, suivent les comptes publics, de Guido Crosetto à Maurizio Leo. La Nadef corrigera à la baisse les prévisions de PIB pour 2023 : non plus 2,3 % mais une croissance légèrement supérieure à 0,5 % ; donc toujours avec un signe positif, malgré la dégradation de l'économie. Le ralentissement de l'économie aura des conséquences sur les finances publiques. Le déficit de 2023 sera revu à la hausse, passant des 3,7 % prévus en avril à environ 5 %, tandis que la dette publique, bien qu'en baisse par rapport à 2022, sera plus élevée que les 145 % estimés précédemment. De plus, le ralentissement de la croissance réduira les recettes fiscales, épuisant cette ‘’essence" qui a alimenté jusque-là les décrets de lois adoptés par le gouvernement Draghi avec des aides aux ménages et aux entreprises à hauteur de 66 milliards. Tout cela signifie que les marges de manœuvre du prochain exécutif seront plus étroites. A ce stade, il faut 20-25 milliards pour financer les lignes budgétaires considérées comme indispensables. Et si le prochain gouvernement devait ensuite se trouver dans la nécessité de reconduire les mesures contenues dans le troisième décret des aides économiques pour le premier trimestre de 2023, il devrait alors trouver quelques 10-15 milliards supplémentaires. Du coup, la facture finale s’élèverait entre 35 et 40 milliards d’euros. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, F. Rampini « Le test se fera sur l’envoi d’armes et sur l’atlantisme » : L’Administration Biden a jusque-là réagi de manière calme face au résultat électoral en Italie mais attend maintenant Giorgia Meloni sur les faits : « Le fait que l’Administration Biden ait jusque-là réagit à la victoire de Fratelli d’Italia de manière calme doit être vu sous le prisme des priorités géopolitiques. Il n’est donc pas suffisant de voir ce que Meloni a dit en campagne électorale (condamnation de l’invasion russe, soutien aux sanctions et assurances sur l’envoi d’aides militaires à Kiev). Pour Washington, les deux pays à avoir saisi la dangerosité expansionniste de Poutine sont les conservateurs de Londres et de Varsovie. Le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’Union Européenne et la Pologne s’avère du coup comme l’allié le plus fiable sur le plan géostratégique, même s’il a un gouvernement ultraconservateur. Et c’est justement ce scénario polonais que Washington souhaite voir en Italie aussi. D’où l’ouverture de crédit à Giorgia Meloni. »

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Kiev et les comptes publiques : Draghi en contact avec l’UE, pour lui ‘’Meloni s’en tiendra aux accords déjà pris’’ » : « Quelques heures après la fin de la campagne électorale, Giorgia Meloni met de côté les caresses politiques à Orban et la promesse de ‘’casser les reins’’ à l’axe franco-allemand. Et elle s’en remet à Mario Draghi, à la protection qu’il représente auprès des chancelleries européennes. D’après des sources diplomatiques proches de Paris, Berlin et Bruxelles, le Président du Conseil sortant aurait contacté Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Ursula von der Leyen pour se porter garant de la leader de Fratelli d’Italia. Il aurait rassuré les principaux alliés de l’UE sur les trois piliers de l’action du futur gouvernement, trois conditions qu’il a lui-même auparavant soumis à Giorgia Meloni et qu’elle a acceptées. Ainsi, le nouveau gouvernement s’engage à poursuivre son soutien, y compris militaire, à l’Ukraine et à maintenir les sanctions contre Moscou. L’ancrage stable à l’OTAN ne sera pas remis en cause. Aucun nouvel écart budgétaire ne sera approuvé, de façon à tenir la dette publique sous contrôle. Le dialogue entre Mario Draghi et probable successeuse est établi depuis un moment, avec des hauts et des bas. Mais l’opération en cours est vitale pour la dirigeante : elle doit archiver le plis radical donné à la campagne électorale et se rapprocher des partenaires traditionnels de Rome. Le défi pour elle sera de faire respecter ses engagements pris avec Draghi par les alliés Salvini et Berlusconi qui prêchent pour des dépenses déficitaires et une main tendue à Poutine. Et c’est bien elle qui avait fait peur à l’Europe avec des déclarations telles que ‘’la fête est finie’’. ‘’J’ai de bonnes relations avec Orban, je pense qu’il faut rééquilibrer nos relations par rapport à l’axe franco-allemand’’ avait-elle déclaré, malgré le virage autocratique de la Hongrie. Mais c’est une chose de mener une campagne électorale agressive, c’en est une autre de diriger un pays en pleine crise sans ses alliés historiques. Les dégâts sur les marchés seraient dévastateurs et l’isolement serait total. Voilà pourquoi elle s’en remet à Draghi et lui répond présent : l’intérêt national prévaut. Ils veulent une transition en douceur. » [cet article a été démenti dans la matinée par la Présidence du Conseil]

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Alain Minc, conseiller et politologue proche d’Emmanuel Macron, par A. Ginori, « Pour Macron [Giorgia Meloni] n’est pas Le Pen et ils ont des intérêts communs » : « Pour le gouvernement français, ces élections en Italie marquent la fin d’un moment de grâce. Lorsque Mario Draghi est arrivé au pouvoir, l’historique duo franco-allemand a peu à peu laissé place à un trio incluant l’Italie. La France se sent plus à l’aise dans cette nouvelle configuration. Il y a une sorte d’entente instinctive et naturelle entre Macron et Draghi. Nous pouvons espérer que les choses se passent bien avec le gouvernement Meloni mais il n’y aura pas la même complicité intellectuelle et culturelle qu’entre Macron et Draghi. Si Giorgia Meloni reste cohérente avec son discours sur la fidélité à l’alliance atlantique, à l’Europe et à l’euro, la relation avec Macron sera correcte sans être chaleureuse car les systèmes de valeurs ne sont pas les mêmes. Nous devons juger Giorgia Meloni sur les faits et éviter les procès d’intention. Les personnalités qui seront nommées à certains postes clefs seront les premiers indicateurs, de même que le rôle de la Ligue dans le nouvel exécutif. Nous pensons que beaucoup la sépare de Salvini. Emmanuel Macron et Giorgia Meloni ont un intérêt commun : la renégociation du Pacte de Stabilité. Le Traité du Quirinal peut également avoir un rôle important, il serait dommage de l’archiver. Le Pen n’est pas Meloni, elle n’a jamais dit que la solidarité atlantique était essentielle, que l’Europe est notre horizon naturel ou que le déficit budgétaire ne doit pas être augmenté. Le Rassemblement national reste plus proche de Matteo Salvini : ouvert aux positions de la Russie, anti-européen, orientés vers des dépenses publiques populistes. Je ne veux pas être alarmiste car je pense que l’Europe est forte, de même que les institutions italiennes. Je ne pense pas que les libertés fondamentales seront attaquées en Italie, mais il y aura une atmosphère plus réactionnaire. Je ne crois pas à une remise en cause de la démocratie italienne, ni qu’elle ait les moyens de se mettre contre l’Europe. Au fond, Giorgia Meloni est plus proche de Draghi sur certains aspects que certains membres de l’ancienne coalition de gouvernement. Ne nous laissons pas emporter par les préjugés, nous verrons bien’’. »

ANALYSE, La Repubblica, G. di Feo « De l’énergie à Internet, les réseaux sous-marins sont une proie facile pour Moscou » : « Très peu de pays croient qu’il s’agit d’un incident et tous soupçonnent la Russie au sujet des explosions relevées par les sismographes à quelques heures d’écart et dans des points différents. Il s’agit d’un sabotage et la Russie et la seule à avoir les moyens et les hommes pour le faire. La question principale est : pourquoi Moscou a-t-il pris une telle décision ? Il est vrai aussi qu’un gazoduc n’est jamais entré pleinement en fonction et l’autre a vu ses robinets fermés par la Russie il y quelques semaines. Le Kremlin veut tout d’abord démontrer d’être prêt à tout et qu’il ne craint pas l’escalade. Il peut ainsi mettre dans son viseur les réseaux non protégés qui se trouvent sous mer et qui représentent le nerf découvert de l’Occident. Cela ne concerne pas uniquement la fourniture de gaz mais aussi les connexions numériques concernant le passage de données. Un enchevêtrement d’1,1 millions de kilomètres qui représente le système nerveux de la société globalisée. L’explosion et la fuite de gaz sur la surface de la mer baltique montre bien la vulnérabilité de l’Occident. »

COULISSES, La Stampa, M. Bresolin : « L’Europe craint d’autres attaques. L’Otan doit surveiller les installations » : « Le gouvernement norvégien a alerté son armée afin de surveiller les infrastructures nucléaires et l’autorité nationale pour la sûreté du pétrole a demandé de renforcer la vigilance après le repérage de ‘drones non identifiés’ qui volaient à proximité des plateformes pétrolières et de gaz, en pleine mer : ‘’ il y a un risque d’incidents ou d’attaques délibérées.’’ La situation est extrêmement délicate et le ministre de la Défense letton, Artis Pabrik, a demandé l’intervention de l’UE et de l’Otan pour ‘’qu’une enquête soit menée sur l’incident et pour protéger les infrastructures sensibles ’’. L’Otan a tout de suite lancé des discussions avec les Etats membres pour comprendre ce qui s’est passé en Mer Baltique. L’attention est aussi rivée vers la Méditerranée. Un « incident » pourrait sérieusement compromettre la capacité des pays européens de surmonter l’hiver. Les dommages du Nord Stream pourraient aussi provoquer une nouvelle augmentation du prix du gaz, qui est arrivé hier à 210 euros (+21 %) à la Bourse d’Amsterdam. La tentative de manipuler le marché à travers la fermeture du gazoduc pourrait justifier le sabotage du Nord Stream par la Russie. Si confirmé, il s’agirait d’un acte délibéré de Moscou. Une deuxième hypothèse lie cet épisode au fait qu’hier a été inauguré le ‘Baltic Pipe’, le gazoduc qui relie la Norvège à la Pologne et qui peut transporter jusqu’à 10 milliards de mètres cube par an de gaz vers Varsovie. Entretemps, à Bruxelles, l’Italie a relancé la proposition de plafonnement du prix du gaz qui devrait être appliquée sur tout le méthane importé. La lettre a été signée par 14 Etats, dont la France qui avait initialement exprimé des doutes. Cette proposition sera discutée vendredi lors du Conseil européen sur l’Énergie, tandis que la Commission devrait présenter un plan la semaine prochaine. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"L'explosion de Nordstream 2 est une attaque contre notre pays !"

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Allemagne.

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"L'explosion de Nordstream 2 est une attaque contre notre pays ! La coalition rouge-jaune-verte ne peut plus protéger l'Allemagne !"

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27/09/2022

Lors des municipales à Stockholm, les Démocrates suédois se maintiennent.

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Suède. Stockholm. Lors des élections pour le Conseil municipal du 11 septembre 2022, les Démocrates suédois ont obtenu 8 % (soit le même score que lors des élections précédentes) et 9 sièges sur 101. L’AfS a décroché 0,28 % et 0 siège.

(https://resultat.val.se/val2022/prel/KF/kommun/01/0180)