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30/08/2022

"La Sicile divise la droite : Meloni et Salvini, en paix seulement pour la photo. On se dispute sur le blocus naval."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la perspective d’un prix-plafond européen du gazjugeant que désormais l’Allemagne serait « ouverte » à la proposition, en vue du conseil extraordinaire du 9 septembre, le sujet étant désormais entré dans la campagne électorale italienne : « Pressions pour fixer un plafond au prix du gaz » - Berlin fait des concessions à l’hypothèse de décorréler les prix d’électricité aux cours du gaz. Salvini et Meloni signent la trêve, Letta et le défi des voix au Nord (Corriere della Sera), « Gaz, Berlin fait des concessions » - L’Allemagne serait prête à négocier sur la proposition italienne, la réunion du 9 septembre sera décisive (La Repubblica), « L’Europe réagit face à la flambée du gaz » - Le plan pour mettre fin à la dépendance de Moscou se concrétise. Von der Leyen prévient : il faut s’attendre à la fermeture des robinets russes (La Stampa), « Gaz et électricité, Bruxelles prépare un plan » (Sole 24 Ore), « Gaz, encore dix jours pour les aides économiques » - L’intervention de Draghi pour limiter l’envolée des prix énergétiques ne se fera pas avant le Conseil européen du 9 septembre. L’Allemagne et von der Leyen accueillent favorablement la proposition italienne contre la flambée des prix (Il Messaggero). La guerre en Ukraine, et notamment la contre-offensive de Kiev dans la région de Kherson et les frappes près du site nucléaire de Zaporijjia, est également citée en Une : « Frappes sur Zaporijjia, et Kiev attaque dans le Sud » (Corriere della Sera), « Kiev lance sa contre-offensive antirusse à Kherson » (Repubblica).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro et F. Savelli, « Factures et entreprises, le gouvernement cherche des fonds ; les interventions seront déployées en deux temps » : « Hier le prix du gaz a connu un léger recul sur le marché d’Amsterdam, retombant à 296€/ MWh. En Italie, plusieurs réunions techniques se sont tenues au gouvernement afin de réfléchir aux prochaines mesures pour limiter la hausse des factures. Elles pourraient être déployées en deux temps. D’abord à travers un amendement au deuxième décret d’aides aux ménages et aux entreprises (décret dit ‘Aiuti bis’), peut-être dès la semaine prochaine et que le Parlement transformera en loi à la mi-septembre. Ces mesures couteraient entre 5 et 10 milliards et comprendraient notamment le renforcement des anciennes mesures comme le crédit d’impôt pour les entreprises. Un peu plus tard, un nouveau décret-loi pourrait être approuvé par le gouvernement actuel mais serait converti en loi par les prochaines Chambres. Cette deuxième intervention, qui devrait être approuvée par l’ensemble des forces politiques, introduirait d’autres aides en fonction de l’état des comptes publics et de la marge de manœuvre qui émergera de la Note de mise à jour du document d’économie et de finances. Il s’agit en effet d’éviter les ‘’écarts budgétaires’’ [creusement du déficit] contrairement aux propositions de certains partis, à commencer par la Ligue de Matteo Salvini qui demande des mesures pour 30 milliards d’euros. Le gouvernement italien avait prévu, pour le troisième trimestre, des prix du gaz et de l’électricité respectivement à 91€ MWh et 237€ MWh et à la mi-août les tarifs ont dépassé les 300 et 600€. Le prolongement du crédit d’impôts sur le quatrième trimestre pour les seules entreprises énergivores, avec une réduction de 25%, couterait 12 milliards à lui seul. La réunion du Comité d’urgence sur le gaz est attendue, devant travailler sur un éventuel plan de rationnement aux entreprises. Enfin, 17 TWh achetés par le GSE à un prix bien plus bas pourraient être débloqués afin de limiter le coût pour les entreprises les plus énergivores. Cela constituerait une première étape dans la dé-corrélation entre marché du gaz et marché de l’électrique. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Les partis, le gaz et l’UE, un banc d’essai » : « En apparence, les forces politiques s’accordent pour une intervention rapide pour faire face aux coûts exorbitants du gaz. Un semblant d’unité nationale presque surprenante mais en réalité les choses sont plus compliquées. Les entreprises sont au bord de la rupture. Les solutions sont particulièrement complexes. D’abord au niveau européen, avec un plafonnement du prix du gaz impliquant un accord contraignant entre gouvernements de l’UE. Cela nécessite de convaincre l’Allemagne et qu’elle-même parvienne à vaincre l’hostilité des Pays-Bas. On éviterait ainsi la course individuelle de chaque pays pour se fournir et une augmentation quasi certaine du déficit. La deuxième solution est justement celle-ci : écarter l’Europe pour adopter une ligne semi-autarcique. Lorsque Matteo Salvini propose une limite à la hausse des prix garantie par l’Etat sur le modèle français d’Emmanuel Macron, il est évident que la différence avec les prix du marché sera à charge des finances publiques. C’est la volonté de faire confiance à Draghi qui détermine le choix d’une solution plutôt qu’une autre. Ceux qui veulent éviter d’augmenter le déficit sont confiants quant au plafonnement rapide des prix du gaz et comptent sur la réunion extraordinaire des ministres de l’énergie le 9 septembre. Pour Draghi, ce serait un succès politique qui lui permettrait de rester influent dans la phase post-électorale. Les autres préfèrent les solutions nationales et soyons clairs, rien n’empêche de les ajouter à des mesures européennes. Jusqu’à présent le gouvernement mise tout sur une entente européenne sur le gaz et les forces politiques semblent hésiter. Rien n’empêcherait une initiative parlementaire pour amender le fameux décret ‘Aiuti’ mais cela pourrait déplaire aux soutiens de Draghi qui voteraient contre. Ainsi, le temps presse mais on attend. C’est particulièrement surprenant de la part de Giorgia Meloni, à la tête du principal parti d’opposition, et qui défend une ligne très proche de celle de la Présidence du Conseil : pas de nouveau déficit et la confiance en un accord européen. En réalité, la question énergétique s’impose comme le banc d’essai des personnalités qui pourront ou non être des interlocuteur fiables pour l’Union européenne : si Matteo Salvini ne l’a pas encore compris, la leader de Fratelli d’Italia semble l’avoir compris. »

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Andrea Orlando, ministre du Travail, par V. Conte, « “La taxe sur les profits exceptionnels des entreprises de l’énergie peut aller au-delà des 25%” » : « “Une intervention rapide pour venir en aide aux ménages et aux entreprises est nécessaire, quitte à augmenter le déficit, mais seulement pour faire face à l’urgence énergétique et seulement si nous n’avions pas d’alternative et que l’Europe n’arrivait à fournir de réponse structurelle à travers le plafonnement des prix du gaz. Il ne faut pas non plus abandonner la taxe sur les « super-profits », je suis même favorable à un taux d’imposition supérieur à 25%. Les lois doivent être respectées et avec la crise énergétique, l’Etat ne peut pas renoncer à ces ressources. Je suis pour tenter de rééquilibrer les choses entre les secteurs en grande souffrance et ceux qui ont fait des profits record. Au niveau mondial on travaille par exemple à une taxation unique pour les grandes plateformes numériques. Notre pays est plus exposé que d’autres du fait de notre dette publique. Les travailleurs pauvres ont augmenté, atteignant 12-13%. Cela augmentera avec l’inflation et on risque une très forte crise sociale. Nous devons réorienter les subventions pour rendre plus avantageux les contrats à durée indéterminée. La baisse des charges fiscales et le salaire minimum sont deux mesures différentes qui ne s’excluent pas. Matteo Salvini lance des chiffres au hasard, il ne se soucie pas du coût des mesures qu’il propose et fait croire que c’est l’Europe qui s’y oppose. Au cours des dernières années nous avons vu le contraire : nous sommes plus forts si l’Europe est plus forte. Sur le plan énergétique, aucune piste ne peut être exclue, pas même celle des tarifs administrés au niveau national et de la séparation des prix de l’électricité issue des énergies renouvelables et ceux du gaz. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Reale, « La Sicile divise la droite : Meloni et Salvini, en paix seulement pour la photo. On se dispute sur le blocus naval » : « La séance-photo d'hier à Messine des deux leaders rivaux du centre-droit n'est rien de plus qu'un expédient pour empêcher les journaux de parler de divisions. Dès que Meloni change de rythme par rapport aux dernières semaines, en s'ouvrant à un travail désormais jugé « nécessaire », Salvini revient à son vieux cheval de bataille, les migrants, en relançant ses décrets sécuritaires que la Cour constitutionnelle avait partiellement rejetés. « Les blocus maritimes ne sont pas nécessaires », dit-il, « il suffit de réactiver les décrets de sécurité ». « Le blocus naval  – rétorque plutôt Meloni – est la seule proposition sérieuse qui puisse être faite : une mission européenne en accord avec les autorités libyennes ». « Difficilement réalisable », conclut Salvini.  La véritable compétition se joue sur la Présidence du Conseil. Après le déjeuner, cependant, le ton s'adoucit : tandis que Meloni s'en prend aux artistes, de Levante à Elodie, qui se sont liguées contre elle, Salvini se dit très ouvert sur le poste de Présidente du Conseil pour Meloni : « Pourquoi devrais-je m'y opposer ? ». Il y a toutefois une autre possibilité, car selon Salvini : « Je crois que le jeu n'est pas fermé », « celui qui gagne et prend une voix de plus que les autres doit avoir l'honneur et la charge de gouverner ce pays ». »

ENTRETIEN, La Stampa, de Luigi Di Maio, ministre des affaires étrangères et fondateur d’Impegno Civico « Si la droite devait l’emporter, elle ne parviendrait pas à gouverner et Draghi serait alors de retour » : « ‘’Salvini, comme tous ceux qui ont fait tomber le gouvernement, ont compris qu’ils ont commis une grave erreur et se mettent maintenant à supplier l’intervention de Draghi face à l’urgence énergétique. Ils ont perdu leur crédibilité. Ceci dit, le gouvernement interviendra en septembre pour neutraliser les augmentations des factures des mois de juillet et d’août, car nous allons vers un automne difficile. Le problème est que les Chambres ont été dissoutes et l’exécutif ne peut pas programmer d’interventions jusqu’à la fin de l’année. Il faut une intervention à hauteur de 13,5 milliards pour faire baisser de 80% les factures pour les entreprises. La droite n’a pas d’unité et ses trois partis ne dureraient même pas un an, avec Salvini et Berlusconi qui tenteront inévitablement d’affaiblir Meloni. A ce moment-là, Impegno Civico sera prêt à soutenir encore Mario Draghi au Palais Chigi. Les conditions sont réunies pour créer une commission parlementaire d’enquête pour vérifier l’existence de liens financiers et politiques entre certains partis italiens et la Russie. C’est la liberté de notre pays qui est en jeu et quelqu’un veut nous pousser dans les bras des autocraties.’’ »

PLAN PREMIER, Corriere della Sera, M. Galluzzo, « Non aux commissions d'enquête sur la Ligue et la Russie, il y a déjà le Copasir " (Commission parlementaire pour la sécurité de la République) : « Di Maio est un ministre du CISR, du Comité interministériel pour la sécurité de la République, qui est en quelque sorte le pendant du Copasir sur ces dossiers. Et c'est précisément sur ces questions que le CISR, des accords avec Pékin sur le projet de la route de la soie aux risques d'infiltration avec la 5G, des attaques de hackers aux interférences russes, s'est réuni à plusieurs reprises, également avec la participation du ministre Di Maio. Le 19 août, après des années de travail, nous avons terminé un rapport qui est maintenant à la disposition du Parlement, précisément sur les interférences étrangères, avec la Russie et la Chine en tête, et l'Union européenne entame sa deuxième enquête systématique sur ces types d'influences, sur le conditionnement des pays européens. Si certaines choses concernent le système judiciaire, je ne peux pas m'en mêler, si elles concernent la politique, parlons du sous-secrétaire Di Stefano et de ses relations avec la Chine, le Venezuela ou la Russie. Bien sûr, il faut faire la lumière et nous, au Copasir, nous le faisons depuis des années, et nous avons été les premiers à dénoncer les menaces qui pèsent sur notre pays, sur les risques systémiques, notamment russes et chinois. On peut faire la lumière, mais faisons-le de manière ordonnée, le pouvoir judiciaire doit faire son travail, et si nécessaire, le Parlement doit le faire avec ses pouvoirs, et dans ce cas, cela doit être fait à 360 degrés. N’oublions pas que certains ont été rendre visite aux Gilets jaunes.»

ARTICLE, Il Messaggero, A. Bulleri « Letta mise sur les électeurs de moins de 35 ans » : « Si aux prochaines élections seuls les électeurs de moins de 35 ans pouvait voter, le PD et ses alliés de centre gauche auraient de meilleures chances de pouvoir rivaliser avec le centre droit, car l’écart passerait de 19 à 9 points. C’est un sondage de YouTrend qui présente ce scénario inédit par rapport à 2013 et 2018. En effet, 23,9% des jeunes préfèreraient le PD à Fratelli d’Italia (tablé à 22,4%) et à la Ligue (14,6%). Seuls 5,1% voteraient Forza Italia. Il faut voir cependant si l’arrivée de S. Berlusconi sur les réseaux sociaux tels que TikTok changera ou pas la donne auprès des jeunes. Quant à la popularité des personnalités politiques, Enrico Letta (27%) est le plus apprécié par la génération Z, devancé uniquement par Giuseppe Conte (42%). » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, T. Mastrobuoni, « Gaz, maintenant Berlin veut le prix-plafond. Le cours baisse de 20%. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Manfred Weber, Président du Parti populaire européen, par Francesca Basso, « Non à l’égoïsme national, il faut que nous fassions preuve de solidarité entre les pays » : « En vue de l’hiver prochain, nous devons travailler sur la solidarité énergétique. L’ébauche de mécanisme de solidarité présentée par la Commission européenne avant l’été est bon mais il est faible car il est basé sur le volontariat. Avec le marché unique, nous sommes étroitement interconnectés. Nous devons partager les ressources disponibles à commencer par les réserves. Mon message aux électeurs italiens est : ‘’voter pour Forza Italia, pour ceux qui croient en un fort processus d’intégration européenne. Le plus important pour l’UE est la stabilité économique à Rome or elle est garantie par le centre-droit. Les Pays-Bas et leur marché du gaz profitent de la situation. Le marché de l’électricité ne peut plus être guidé par celui du gaz. La gauche et les socialistes européens font pression sur le paquet Fit for 55. Le PPE est engagé sur le front du réchauffement climatique mais il faut le faire de manière raisonnable. A Rome je rencontrerai aussi le Président de Confindustria, la politique climatique doit être faite avec les entreprises et non contre. J’ai été agréablement surpris par le programme de la coalition de centre-droit, clairement en faveur de l’intégration européenne, de la coopération transatlantique, de l’OTAN et de nos valeurs. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

29/08/2022

Matteo Salvini est favorable à la construction du pont entre la pointe de la botte italienne et la Sicile.

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Italie. Matteo Salvini est favorable à la construction du pont entre la pointe de la botte italienne et la Sicile.

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"Oui au pont sur le détroit [de Messine] ! Unissons la Calabre, la Sicile, l'Italie et l'Europe. Un pont vers le futur !"

"Grande manifestation le 8 octobre à Berlin ! Notre pays d'abord !"

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Les co-présidents de l'AfD Alice Weidel et Tino Chrupalla : "Grande manifestation le 8 octobre à Berlin ! Notre pays d'abord !"

"Jamais l'Allemagne n'a eu un gouvernement qui est de cette manière contre ses propres citoyens."

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Alice Weidel, co-présidente de l'AfD ; "Jamais l'Allemagne n'a eu un gouvernement qui est de cette manière contre ses propres citoyens."

Photo : Matteo Salvini et Giorgia Meloni.

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Italie. Matteo Salvini de la Ligue et Giorgia Meloni de Frères d'Italie à Messine : Salvini et Meloni.jpeg

"Meloni propose le blocus naval et Salvini relance ses décrets-sécurité."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le débat autour des aides économiques pour les ménages et les entreprises afin de faire face à la flambée des prix énergétiques, sujet qui s’invite désormais dans la campagne électorale en vue des élections législatives du 25 septembre. L’ensemble des partis demande au gouvernement d’adopter des mesures exceptionnelles malgré le fait qu’il doive se limiter à gérer les affaires courantes dans l’attente des élections : « Les partis demandent une trêve sur le gaz » - Fratelli d’Italia et Forza Italia sont prêts à des concessions face à la crise énergétique. Salvini invoque une trêve, Calenda propose de se rencontrer pour en discuter (Corriere della Sera), « Gaz, il y a un trésor qui n’est pas exploité » - La taxe sur les extra-profits des compagnies énergétiques s’élèverait à 10 milliards d’euros mais l’Etat n’en encaisse qu’un milliard. Les partis font pression sur le gouvernement pour un décret immédiat pour les aides économiques (La Repubblica), « Flambée des factures, voici les conditions de Draghi » - La crise énergétique fait peur aux ménages et aux entrepreneurs et les partis demandent à Draghi des mesures extraordinaires. Le Palais Chigi s’oppose cependant à un endettement public (La Stampa), « Factures, la pression sur les aides économiques » - D’accord avec Calenda, Salvini plaide pour une trêve électorale afin de demander des mesures urgentes contre la flambée du gaz (Il Messaggero). La guerre en Ukraine, et notamment la réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE devant se prononcer aujourd’hui sur les visas touristiques aux ressortissants russes, est également citée « L’Europe est prête à serrer l’étau sur les visas pour tous les Russes » (Corriere della Sera), « Un massacre sans fin d’enfants » - La guerre a fait plus de 400 jeunes victimes, l’Europe se dit prête à bloquer les visas touristiques aux Russes (La Stampa).

Sur Twitter, le hashtag #SalviniPagliaccio (#SalviniClown), en référence aux propositions du leader de la Ligue pour que le gouvernement en exercice délivre des aides exceptionnelles contre la flambée des prix énergétiques, fait tendance.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, « La ligne du Palais Chigi : se préparer au dialogue pour mettre en place de nouvelles mesures, mais sans creuser le déficit budgétaire. » 

PREMIER PLAN, Il Messagero, A. Bulleri, « Les partis demandent des aides immédiates pour le gaz, mais Draghi prend son temps » : « Depuis la Calabre, où il effectue une tournée électorale, le leader de la Ligue propose un pacte aux partis pour mettre fin aux factures élevées et invite Mario Draghi à suivre l'exemple du Président français. ‘’Copions Macron, pas un souverainiste, Orban, Trump, mais le plus pro-européen, le plus atlantiste’’. En effet, le gouvernement français est déjà intervenu de manière décisive pour stopper la flambée en janvier. ‘Donnons immédiatement de l'argent aux compagnies d'énergie pour qu'elles plafonnent le prix des factures’’ propose Salvini. Le dirigeant léguiste demande à Draghi de convoquer une table ronde avec les partenaires sociaux, les syndicats et Confindustria, Confcommercio pour intervenir immédiatement contre la flambée des prix de l'énergie, sinon, prévient-il, « nous risquons un massacre ». Alors que la tempête sur les marchés européens de l'énergie avait déjà commencé, la mesure annoncée par le ministre de l'économie Bruno Le vise à instaurer un plafond de 4% sur l'augmentation des factures des Français pour cette année. Pour ce faire, l'Élysée a dû négocier avec Edf (Electricité de France), le géant français de l'énergie détenu à 83 % par l'État, ce qui s'est soldé par l'attribution d'une « compensation » de deux milliards d'euros. Pour réaliser l'opération, le gouvernement français a utilisé deux leviers. D'une part, une réduction drastique de la taxe intérieure sur l'électricité, qui est passée de 22 euros par mégawattheure (mWh) à 50 centimes (une mesure qui a coûté pas moins de 8 milliards d'euros aux caisses de l'État). De l'autre, on a demandé à Edf de vendre plus d'énergie nucléaire à ses concurrents et à un prix fixé par l'État, 46 euros par mWh, bien inférieur au prix du marché (250 euros par mWh). Le coup de frein du gouvernement français a porté ses fruits : en février, la facture d'électricité n'a pas augmenté de 35 % comme on le prévoyait, mais s'est arrêtée à une hausse de 4 % fixée par l'État. Un exploit revendiqué par Macron lors de sa campagne de réélection à la présidence. Cependant, parmi les premiers à ne pas apprécier l'intervention on trouve Edf elle-même, qui estime désormais les pertes totales dues au plafond imposé par le gouvernement à environ 9,7 milliards d'euros. Le géant du nucléaire a décidé de poursuivre l'État en demandant une maxi-compensation de 8,3 milliards d'euros. Macron, quant à lui, a déjà fait savoir qu'il souhaitait placer Edf entièrement sous le contrôle de l'État. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Carlo Calenda, leader du parti Azione, « Sur le plan énergétique, le spread et les titres, un tsunami se prépare ; il faut dé-corréler les prix du gaz de ceux de l’énergie issue des renouvelables » : « Le coût du gaz a atteint un niveau qui empêchera des entreprises, des artisans et des commerçants de rouvrir. Je propose à tous les leaders politiques, y compris Salvini de signer une trêve et de discuter en vue d’un pacte de responsabilité. Nous devons demander à Mario Draghi des aides face à la crise, mais en échange nous devons nous engager sur le regazéificateur de Piombino et à faire preuve de la plus grande attention quant à la dette une fois au pourvoir, effaçant de nos programmes les propositions utopiques telles que la flat tax ou la retraite anticipée après 41 annuités, qui plomberaient les comptes publics. Des propositions folles de Salvini et Berlusconi qui terrorisent les investisseurs. Il y a un risque politique terrible et les investisseurs internationaux l’ont bien senti : certaines forces politiques, à commencer par Fratelli d’Italia, en tête des sondages, remettent en discussion même les 200 milliards du PNRR en évitant des réformes qui ne peuvent plus être repoussées. Concernant les aides, il faut éviter un nouveau déficit mais la marge de manœuvre est extrêmement limitée. Mais en décorrélant les prix du gaz de ceux des énergies renouvelables, les factures pourraient être divisées par deux et on aidera les entreprises. C’est le modèle vers lequel vont aussi la France et l’Allemagne. Il faut également suspendre les certificats Ets sur les émissions de CO2 et aider à hauteur de 10 milliards les entreprises les plus énergivores. Je suis favorable au nucléaire, qui requiert 7 ans de mise en place, pas plus, même s’il est clair qu’il s’agirait d’une stratégie sur le long terme. Nous avons certes les énergies renouvelables mais le nucléaire peut être stocké. 40 milliards doivent être dédiés au secteur de la santé et engager immédiatement 50 000 médecins et infirmiers. Nous voulons aussi une réforme des programmes scolaires et un salaire minimum à 9€ sans pour autant renoncer complètement au revenu de citoyenneté. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto, cofondateur de Fratelli d’Italia : « L'autre jour, une extrapolation de 10 secondes a été faite sur la base d'un discours d'une heure et demie, dans lequel Giorgia affirme que si le centre-droit gagne les élections, la Présidence de la République en prendra note. Ces propos sont empreints de respect envers Mattarella qui sait ce qu'il doit faire et le fera, surtout si un résultat clair ressort des urnes mais quelqu'un a voulu extrapoler et polémiquer. Les leaders des autres partis ne sachant pas comment arrêter Meloni analysent chaque phrase au microscope à la recherche de ce qu’ils pourraient exploiter négativement. Le centre-droit est une coalition mais dans une campagne électorale, chaque leader a deux objectifs : obtenir un résultat de coalition et obtenir un résultat de parti. Et il sera responsable des deux résultats. C’est une compétition dans la compétition. Le fascisme est mort il y a 75 ans. Meloni est consciente à 100 % que le centre-droit a également une occasion historique de faire taire ceux qui la diabolisent. Meloni est la leader des conservateurs européens, elle n'est pas dans le groupe de Le Pen. Il y a un monde qui ne veut pas que Meloni gouverne parce qu'il a peur qu'elle prouve que ce qui était considéré comme impossible peut être fait. Un monde qui défend le status quo pour protéger ses propres privilèges et intérêts. » 

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. Borrillo, « Parti Démocrate et Conte, des étincelles (à distance) sur l'agenda Draghi et le vote utile » : « La grande coalition, certains aimeraient la proposer à nouveau dans un avenir proche. Mais pour l'instant Enrico Letta et Giuseppe Conte continuent de prendre leurs distances : l'objectif des élections du 25 septembre prochain est trop important. Pour Letta, comme il l'a expliqué lors d'une tournée électorale en Toscane, ceux qui votent pour des petites listes favorisent la droite : « Soit nous gagnons, soit c'est la droite qui gagne. Si une liste prend 5% ou 10%, ce seront des votes qui aident la droite : chaque vote en dehors de notre coalition aide la droite. Le vote utile est celui qui va à notre coalition ». Pour Conte, cependant, c'est exactement le contraire : « Ils veulent faire croire aux électeurs qu'il y a la perspective d'une bipolarité, soit Letta, soit Meloni. Les choses ne sont pas comme ça. Il y a aussi le Mouvement 5 Etoiles qui propose des « batailles à fort impact social » ».  Le duel à distance entre les deux leaders s'est déroulé entre la Toscane et les Pouilles, entre la tournée électorale de Letta et la liaison vidéo de Conte, lors de la troisième et dernière soirée de l'événement politique "La Piazza" de Ceglie Messapica. Depuis la scène, c'est Francesco Boccia, l'homme de Letta parmi les démocrates mais ancien ministre de Conte, qui a résumé la situation actuelle : le PD et le Mouvement 5 Etoiles doivent se contenter de « marcher divisés pour frapper unis » contre l'ennemi commun, le centre-droit. « Je ne cache pas que je suis très déçu, car sans l'alliance Parti Démocrate-Mouvement 5 Etoiles pour laquelle j'ai toujours travaillé, la situation est devenue très difficile : le Mouvement 5 Etoiles nous rattrape mais n'est pas avec nous et mon inquiétude est qu'aux Pouilles nous aurions pu gagner dans toutes les circonscriptions. J'ai essayé de convaincre Letta de toutes les manières possibles, mais je n'y suis pas parvenu. Maintenant, il faut un miracle pour empêcher le centre-droit de modifier la constitution sans passer par le référendum. Mais pour l'avenir, je continuerai à travailler pour que cette alliance puisse également revenir au niveau national" déclare Michele Emiliano.  Selon Conte, cependant, ce ne sera pas facile : « Ce qui s'est passé avec le Parti Démocrate ne peut pas être annulé. On ne peut pas nous demander d'adhérer à l'agenda de Draghi si la méthode Draghi n'a pas de fournit des réponses à nos questions. Je préfère un vote et qu’il y ait une majorité politique le 25 septembre qui prenne la responsabilité de gouverner et non de reporter les problèmes. C'est la démocratie. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, T. Ciriaco, Entretien de Roberto Speranza, « La droite courtise les No-vax, mais le Covid est encore bien présent » : « Dans la campagne électorale il est désagréable de dire que nous devons encore lutter contre le Covid. Jusqu'à présent, Meloni et Salvini ont essentiellement essayé d’attirer des personnes qui ne veulent pas de vaccin. Je demande un engagement public pour poursuivre avec détermination la campagne de vaccination après le 26 septembre. C’est la recette d'une certaine droite mondiale qui prétend que le Covid est un faux problème et que les autres intérêts passent avant tout. Les votes des négationnistes et des personnes qui ne veulent pas de vaccin sont recherchés, je pense à Bolsonaro. Il serait fou de revenir en arrière, faire des économies sur les soins de santé signifierait ne pas avoir appris la leçon de Covid. Nous nous battrons contre ce projet. Au cours des trois dernières années, nous avons mis 10 milliards de plus dans la caisse nationale de santé, passant de 114 à 124 milliards. C'est plus de trois fois ce qui était mis en place annuellement dans le passé. S'y ajoutent 20 milliards du Pnrr et 625 millions du « Plan Opératif National » pour la santé. Nous ne pouvons pas investir moins de 7 % du PIB dans les soins de santé et nous devons nous concentrer sur la question sociale, la défense du pouvoir d'achat des familles, le travail, l'école, la santé, l'université publique. C'est ce qui fait la différence avec le centre-droit. La droite semble avoir peur des droits. Pensons à Trump, à son héritage avec la Cour suprême : il a effacé 50 ans de droits des femmes en un éclair. Qu'en pensent Meloni et Salvini ? Les droits doivent être étendus : ceux du genre ou de la citoyenneté avec le « ius scholae » et le « ius soli » (droit à la nationalité pour les enfants étrangers ayant terminé leur scolarité). Aujourd'hui nous sommes en campagne électorale et dans les uninominaux la seule alternative à la droite c'est nous. Letta a raison, c'est un référendum : soit la droite gagne, soit la liste démocratique et progressiste. Je continuerai toujours à dire que les adversaires sont Salvini et Meloni, pas les autres. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Le risque d’abstention impacté par ces 10.5% qui vivent loin de leur lieu de vote. Un taux plus élevé au Sud » par E. Bruno : «On estime à 4.9 millions le nombre d’électeurs, soit 10.5% du corps électoral, qui vivent loin de leur commune d’inscription et ne peuvent pas voter par correspondance. Cette estimation vient de la commission d’experts nommée par le ministre des relations avec le parlement, Roberto d’Inca, qui a proposé également une série de réformes pour remédier au problème. L’étude a en effet révélé que sur près de ces 5 millions qui étudient ou travaillent dans une province distincte de celle où leur résidence est enregistrée, 1.8 millions est à plus de 240 minutes (aller-retour) de distance de celle-ci, 728 000 à 4 à 8 heures, 452 000 entre 8 à 12h et 68 000 à plus de douze heures. Dans le document, ils sont désignés comme « abstentionnistes involontaires ». Ce phénomène concerne en réalité surtout le Sud de l’Italie et les îles, où l’abstention est déjà traditionnellement plus élevée en Italie qu’ailleurs. Dans la mesure où 5.8 millions d’Italiens vivant à l’étranger peuvent pourtant voter par correspondance, la commission propose par exemple d’instaurer un « pass élections » qui pourrait être présenté dans n’importe quel bureau de vote en Italie, sur le modèle du green pass covid. Ou bien d’ouvrir les bureaux pour ces personnes un jour avant. Le Parlement avait déjà fait 5 propositions de loi sur le sujet depuis mai 2021, mais le ministère de l’intérieur avait pointé les risques de retard au dépouillement ou de non-respect de l’anonymat. Toute réforme ne pourra de toutes façons être valable qu’à partir de la prochaine législature ».

ARTICLE/REPORTAGE, Repubblica, F. Tomacci « Lampedusa, le médecin du centre d’accueil dément l’ « invasion » et déplore une propagande » - Alors que le centre héberge 1 600 personnes, Meloni propose le blocus naval et Salvini relance ses décrets-sécurité : « L’heure n’est plus au silence, sur l’île de Lampedusa. Pour une fois, ce n’est pas une personnalité politique ni un migrant qui s’exprime mais un médecin : Angelo Farina, qui était présent à Lampedusa pendant tout le mois de juillet, pendant les jours de la crise du centre d’accueil. ‘’En tant que médecins, nous ne pouvons plus rester en silence, face à ceux qui parlent sans connaitre la réalité. C’est déconcertant de constater la résonnance du débat électoral, l’exploitation et les slogans. Il s’agit d’un sujet complexe, qui doit être affronté pendant les législatures et au niveau transnational. Ce n’est pas un sujet à lancer en campagne électorale’’. Le médecin montre du doigt tous les gouvernements ‘’pendant toute l’année, le centre hotspot tient bon, il y a suffisamment de places, les médecins sont en mesure de s’occuper des cas fragiles et de les signaler à la préfecture. En été, la structure demeure la même mais les occupants augmentent et les institutions se comportent comme si c’était la première fois que cela arrivait. Ils gardent une approche d’émergence, est c’est là l’erreur’’. Enfin, il nous explique ‘’Lampedusa a accueilli 22 000 migrants sur les 49 000 arrivés en Italie cette année. Si l’on considère le nombre d’Italiens et le nombre de communes, chacun maire devrait accueillir 3 personnes. Ce sont des chiffres qui rendent ridicule la narration politique d’une « invasion » et celle de la « défense des frontières »’’. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Mastrobuoni « L’UE va resserrer l’étau sur l’octroi des visas touristiques qui seront désormais plus chers et plus difficiles à obtenir » : « Alors que Poutine tient en échec la perspective d’un prix européen du gaz, avec l’annonce d’autres « travaux de maintenance » au Nord Stream 1 à partir de mercredi, l’UE décidera demain au sujet de la suspension de l’accord sur les visas touristiques pour les Russes. D’après le FT, les ministres des affaires étrangères convoqués à la réunion informelle à Prague pourraient s’accorder sur une restriction des visas en suspendant les accords de 2007 avec Moscou. Cela permettrait aussi d’éviter une panoplie de règles permettant aux Russes de contourner le blocus total déjà appliqué par certains gouvernements, en voyageant vers d’autres pays de la zone Schengen. Mais l’Allemagne s’y oppose, ne jugeant pas juste de faire payer aux ressortissants russes les responsabilités du Kremlin dans la guerre en Ukraine. Toutefois, une solution plus souple pourrait trouver l’avis favorable de Berlin. Une première solution serait celle de rendre plus compliquée et plus chère l’obtention des visas d’entrée dans les pays de l’UE. La ministre allemande Baerbock a confirmé la disponibilité au dialogue de Berlin. »

ARTICLE, La Repubblica, F. Zantonelli « Les serveurs russes en Suisse, voilà comment Moscou influence le vote en Italie » - Le renseignement suisse lance l’alerte : il faut empêcher qu’une cyberguerre en Europe parte depuis notre pays : « La Suisse est devenue une plateforme privilégiée par les Russes pour lancer des cyberattaques contre les pays occidentaux, y compris l’Italie, notamment pendant les rendez-vous électoraux imminents. C’est le quotidien helvétique Blick qui a diffusé un rapport des services de renseignements de la Confédération. Dans son article, Blick rappelle aussi comment Salvini remet régulièrement en discussion les sanctions contre la Russie, alors que Berlusconi se vante de son amitié avec Poutine. Par ailleurs, un chercheur universitaire expert en la matière explique ‘’il est probable que les différences juridiques par rapport à l’UE rendent les serveurs suisses plus intéressants’’. Ces serveurs sont utilisés par des sociétés de couverture russes dont il est difficile de remonter aux bénéficiaires. Par ailleurs, contrairement à ce que font les autres gouvernements occidentaux, celui suisse a renoncé à expulser les épions russes qui se font passer pour des diplomates. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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"Bateaux août 2019 - Bateaux août 2022."

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Italie.

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"Bateaux août 2019 [gestion de Matteo Salvini] - Bateaux août 2022."

28/08/2022

"Forêts victimes des éoliennes ?"

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Allemagne. Basse-Saxe. Affiches pour les élections du Parlement de Basse-Saxe du 9 octobre 2022 :

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Affiche des écologistes : "La sauvegarde de ce qui nous sauve : la forêt. Enfin faire." Affiche de l'AfD : "Forêts victimes des éoliennes ? Une alternative existe. AfD."

Pays-Bas : dans un sondage, les partis du gouvernement ne disposent plus que de 44 sièges sur 150.

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Pays-Bas. Sondage Maurice de Hond :

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(TK 2021 = législatives de 2021. La Chambre des députés compte 150 sièges.)

VVD : libéraux de droite

BBB : agrariens de centre-droit

PVV : patriotes anti-islamisation

GroenLinks : écologistes

D66 : libéraux de gauche

PvdA : travaillistes / sociaux-démocrates

JA21 : patriotes

PvdDieren : parti pour les animaux

SP : gauche de la gauche

Christen Unie : sociaux-chrétiens

CDA : démocrates-chrétiens

Volt : pro-européen

Forum voor Democratie : patriotes

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

Belang van Nederland : conservateurs-libéraux patriotes

50plus : parti des plus de 50 ans

(Le gouvernement néerlandais est constitué du VVD, de D66, du CDA et de Christen Unie)

27/08/2022

Pays-Bas : le gouvernement débloque 730 millions d'euros et 20.000 maisons pour les demandeurs d'asile.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders dénonce le fait que le gouvernement a pris de nouvelles mesures en faveur des demandeurs d’asile : 730 millions d'euros supplémentaires au cours des prochaines années et des logements (les municipalités doivent mettre, au cours des mois à venir, à disposition 20.000 maisons pour les détenteurs d’un statut de demandeur d’asile).

[Aux Pays-Bas, une grande partie des logements sont détenus par les pouvoirs publics et peu de gens sont propriétaires de leur logement.]

Mariage de George Simion et d'Ilinca.

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Roumanie. Le co-président du parti national-conservateur roumain AUR George Simion s’est marié avec Ilinca Munteanu.

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George Simion et Ilinca

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"La Haye est pleine."

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag).

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"La Haye est pleine."

Giorgia Meloni accusée de grossophobie.

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Italie. Accusée de grossophobie, Giorgia Meloni a publié une photo de sa mère.

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Giorgia Meloni et sa  sœur Arianna avec leur mère.

(https://www.breizh-info.com/2021/06/06/165609/giorgia-mel...)

Interview de Francesco Rocca, conseiller municipal de Fratelli d’Italia à Milan, par Álvaro Peñas.

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Italie. Entretien avec Francesco Rocca, conseiller municipal de Frères d'Italie à Milan :

https://www.breizh-info.com/2022/08/27/207163/italie-fran...

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Francesco Rocca tient une affiche de Giorgia Meloni : "Nous sommes prêts."

26/08/2022

"Nous devons pouvoir déterminer nous-mêmes qui est autorisé à se maintenir sur notre territoire."

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Autriche.

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Harald Vilimsky : "Nous devons pouvoir déterminer nous-mêmes qui est autorisé à se maintenir sur notre territoire."

Winnetou censuré par les chaînes de télévision de l'ARD.

Allemagne. Les télévisions de l’ARD ne diffuseront plus de films de Winnetou, accusés de véhiculer des stéréotypes. La ZDF, autre infrastructure publique de télévision, censure le mon « Indien » sur un chat en ligne.

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Les Démocrates suédois donnés à 21 %.

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Suède. Un sondage IPSOS donne les Démocrates suédois en deuxième position à 21 %, derrière les sociaux-démocrates donnés à 30 %. Les conservateurs-libéraux sont donnés en troisième place à 17 %.

"Stop à la discrimination des Néerlandais."

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Pays-Bas.

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"Stop à la discrimination des Néerlandais."

"Meloni envoie un signal à l'étranger : "Avec nous les comptes ne sont pas en danger.""

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Italie. Revue de presse.

La crise de l’énergie avec la hausse du prix du gaz fait la Une de la presse italienne. Il Corriere della Sera met en avant la proposition du gouvernement démissionnaire de Mario Draghi qui travaille à un nouveau décret pour faire face à la hausse des prix et demande à Bruxelles de fixer un prix-plafond  ( ’Gaz, les actions du gouvernement’’) tandis que La Stampa souligne les risques pour l’économie italienne avec ‘’120 000 entreprises qui risquent la fermeture‘’. Il Messaggero parle de ‘’Premières fermetures ‘’ à cause de la flambée des prix et Il Sole 24 Ore met en avant l’appel du leader de la Confindustria Bonomi pour une intervention rapide du gouvernement. Dans le même, la crainte d’une attaque d’un fonds spéculatif sur la dette italienne, révélée par le FT, est également reprise dans les pages intérieures.

La guerre en Ukraine et les craintes pour les risques sur la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia font aussi les gros titres des quotidiens : ‘’Alarme à Zaporijjia, la centrale déconnectée ‘’(Corriere della Sera), ‘’Blackout nucléaire à Zaporijjia’’ (Il Manifesto).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Nouveau record pour le prix du gaz : un décret en préparation pour réduire les factures » par Enrico Marro : « Selon la vice-ministre de l'économie, Laura Castelli, "il y a des marges pour un nouveau décret pour calmer les effets des prix du gaz : je crois que nous devons intervenir dans les prochains jours". Les techniciens sont au travail, mais il y a divers obstacles à surmonter. Castelli dit elle-même que nous devons "agir à deux niveaux". Sur le premier, "un plafond doit être fixé rapidement sur le prix du gaz", un point sur lequel, cependant, "une bataille est en cours dans l'UE". L'autre plan est national et concerne le coût des nouvelles aides aux entreprises et aux familles et leur couverture, étant donné qu'un gouvernement gérant les "affaires courantes" ne pourrait recourir à de nouveaux impôts ni à des dépenses creusant le déficit. Toutefois, hier le ministre Giancarlo Giorgetti, a averti Bruxelles que sans un plafonnement du prix du gaz, il n’y aurait pas d’autre choix". Il est vrai que les recettes fiscales vont meilleures que prévu, même dans la seconde moitié de l'année, et que l'on pourrait donc puiser ici un nouveau soutien à l'économie, comme cela a été fait pour les dernières mesures, financées par les recettes plus élevées de la première partie de l'année. Mais pour l'instant on ne peut compter que sur 2 milliards. Bien sûr, même dans le cas du Dl Aiuti bis, le gouvernement est parti de peu et a ensuite alloué des ressources importantes. Cette fois, cependant, l'écart avec les besoins est très important. Mais des réflexions sont également en cours sur l'instrument le plus approprié à utiliser : il faudrait adopter un nouveau décret-loi, afin qu'il entre en vigueur immédiatement, puis le " décanter " en tant qu'amendement au décret-loi Aiuti bis, attendu au Sénat le 6 septembre, puis à la Chambre le 13 pour approbation finale. Sur le front des carburants, en revanche, la prolongation de la réduction des taxes est considérée comme acquise, puisque la réduction actuelle expire le 20 septembre. Pour cette mesure, d'ailleurs, il n'y a pas besoin d'un décret-loi, mais un simple arrêté interministériel suffira. Le coût est d'environ 1 milliard d'euros pour chaque mois de prolongation. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Carlo Bonomi, président de la Confindustria, « Choc énergétique : les entreprises ne peuvent pas faire face. Le gouvernement doit intervenir dès que possible pour les soutenir. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Regazéifieur à Piombino : premier test avec un calendrier accéléré », par Celestina Dominelli : « Le gouvernement souhaite accélérer au maximum les délais de mise en service des deux nouveaux regazéifieurs flottants achetés ces dernières semaines par la Snam. En jeu, les flux supplémentaires de gaz naturel liquéfié qui arriveront dans la péninsule grâce aux accords signés par l'exécutif (1,5 milliard de mètres cubes déjà d'ici la fin de l'année). Tout cela en profitant de la procédure super-simplifiée qui fixe à 120 jours la durée de la procédure d'autorisation pour pallier les retards de l'ancienne réglementation avec environ 2 000 jours entre le dépôt de la demande et l'autorisation. Les délais actuels sont absolument incompatibles avec les besoins de diversification et, surtout, de sécurité énergétique mis en avant par le gouvernement. D'où la procédure accélérée introduite dans le décret sur les aides. Ce n'est pas un hasard si, il y a deux jours, lors de la réunion de Rimini, le Premier ministre Mario Draghi a réitéré ce message. "Avec les deux regazéifieurs prévus, l'Italie pourra être totalement indépendante du gaz russe à l'automne 2024". Un délai très précis qui suppose l'approbation des deux centrales de Piombino (Golar Tundra) et de Ravenne (Bw Singapore). Pour le premier regazéifieur, les 120 jours fixés par le décret expireront le 29 octobre et, à cette date, le gouvernement veut obtenir le feu vert pour les travaux. Snam a présenté sa demande fin juin aux 30 entités impliquées dans le processus, qui ont déjà soumis leurs contre-déductions, auxquelles le groupe dirigé par Stefano Venier répondra dans les prochains jours. Puis, le 19 septembre, la conférence des services sera convoquée, comme l'a annoncé il y a deux jours le président de la région Toscane, Eugenio Giani. Il doit servir de médiateur entre le besoin de rapidité du gouvernement et la résistance du territoire, à commencer par celle du maire, dans le quota de Fratelli d'Italia, Francesco Ferrari. A qui, cependant, est arrivé hier un message clair de son parti délivré par Ignazio La Russa, l'un des poids lourds du FdI, interviewé sur La7. Nous sommes en faveur du regazéifieur de Piombino parce que nous pensons que le problème de l'autonomie énergétique est une priorité. Alors il est juste d'aider la ville et nous ferons tout". 

PREMIER PLAN, La Repubblica, A. Greco, « Les marchés parient contre l'Italie, mais les achats de la BCE calment le spread. »

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, « Meloni : Je suis très prudente, je ne veux pas mettre les finances publiques en danger », par Barbara Fiammeri : « Il s'agit d'un message délibérément rassurant. "Je suis très prudente... Aucune personne responsable, avant d'avoir une image complète des ressources qui peuvent être investies, ne peut imaginer ruiner les finances du pays". Le jour où l'on annonce dans les colonnes du Financial Times que les fonds spéculatifs font le plus gros pari contre les obligations italiennes depuis 2008 (année de la grande crise financière) en vue du vote du 25 septembre, Giorgia Meloni, garantit que le centre-droit en cas de victoire ne fera pas exploser les comptes. Des mots qui s'adressent principalement aux partenaires internationaux, à commencer par les Européens, mais aussi aux marchés. Retraites, flat tax, paix fiscale : la liste des promesses électorales est longue pour un pays dont le ratio dette/PIB est de 157%. Meloni le sait bien et conserve en fait une attitude prudente : "Nous avons mis sur papier certaines choses qui dépendent des comptes de l'État...". Comme toujours, le ministère clé sera l'économie. Meloni ne commente pas les rumeurs qui évoquent l'arrivée éventuelle au ministère de l’économie et des fi nances de Fabio Panetta, membre du Conseil de la BCE et ancien directeur général de Bankitalia, se limitant à le définir comme "une personne de très haut niveau". Quant à la relation avec l'Europe, le leader de Fdi assure qu'il n'y aura pas de bouleversements, "nous ne voulons pas faire de folies", "nous ne voulons pas partir, détruire l'Europe", mais l'attitude avec la Commission va changer : "Nous expliquerons simplement que la défense de l'intérêt national est aussi importante pour nous que pour les Français et les Allemands". Comme Draghi, elle pense que les règles du pacte de stabilité ne peuvent être celles d'avant la pandémie. Sur la crise énergétique, le leader de la droite relance plutôt la proposition de Giulio Tremonti de maintenir les aides aux familles et aux entreprises en dehors des paramètres européens. En revanche, elle exclut toute hypothèse de prise de contrôle total des groupes énergétiques nationaux Eni et Enel, comme le gouvernement français entend le faire avec Edf, mais réaffirme que le gouvernement défendra ses joyaux nationaux. Enfin, le chapitre Ita. Fratelli d'Italia a demandé à Draghi de ne pas poursuivre les négociations en vue de la vente de la compagnie : "Je ne sais pas s'il est encore temps, j'ai demandé au gouvernement d'arrêter, car il est très important de comprendre s'il est possible de maintenir une compagnie aérienne nationale".

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, P. di Caro, « Meloni envoie un signal à l'étranger : « Avec nous les comptes ne sont pas en danger » : « Les promesses électorales de l'ensemble du centre-droit, de l’impôt à taux unique à la réforme des retraites dite quota 41, comme l'intention affichée de demander des modifications au Pnrr, nécessitent des éclaircissements. La « première chose que nous aurions à faire serait la loi de finances et nous avons clairement l'intention de la faire dans les paramètres requis » a déclaré Meloni à Reuters. En ce qui concerne l'attitude à adopter en Europe, Meloni adoucit également le ton par rapport au passé, tout en restant dans le vif du sujet : « Nous voulons une attitude italienne différente sur la scène internationale, par exemple vis-à-vis de la Commission européenne. Cela ne signifie pas que nous voulons détruire l'Europe, que nous voulons quitter l'Europe, que nous voulons faire des choses folles. Cela signifie simplement expliquer que la défense de l'intérêt national est aussi importante pour nous que pour les Français et les Allemands ». A partir d'aujourd'hui, elle recommence à parler, en regardant surtout les électeurs qui, selon les sondages, seront très bienveillants envers son parti mais qui ne sont pas acquis tant qu'ils n'ont pas mis leur bulletin dans l'urne. Le programme économique devrait également être officialisé dans les deux ou trois prochains jours, tandis que la communication consistera aussi à presser ses adversaires, tous au gouvernement, y compris les alliés, sur leurs « manquements » et leurs « erreurs ». Dans l'attente du face-à-face que Meloni espère toujours avoir avec Letta, même si cela s'annonce difficile. »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, B. Acquaviti, « Letta revient sur la grande coalition : « Le dialogue après les élections » » : « « Je n'ai aucune difficulté à dire que de notre côté il est beaucoup plus facile de dialoguer avec Conte et Calenda qu'avec Salvini et Meloni, voyons quel sera le résultat et ensuite nous dialoguerons avec ceux avec qui il sera le plus facile de dialoguer ». C'est presque une banalité, ce qu'Enrico Letta a déclaré hier aux micros de Radio Capital. Si ce n'était le fait que nous sommes en pleine campagne électorale et que pratiquement rien n'est dit au hasard. Ce ne sont pas non plus les mots que l'on aurait pu attendre quelques jours après la décision des membres du Mouvement 5 Etoiles de rejeter les résultats des primaires de la coalition en Sicile afin de présenter leur propre candidat à la présidence de la Région. La conviction de Letta est que dans les deux dernières semaines, lorsque la campagne électorale battra son plein, c'est le dualisme qui dominera. Pour cette raison, la priorité est de commencer à installer dans l'électorat la conviction que ceux qui ne se rangent pas du côté de la droite de Giorgia Meloni ne peuvent que choisir le camp démocrate, même si cela signifie renoncer à la polémique avec Calenda, Renzi et Conte, qui eux au contraire attaquent chaque jour. Alimenter la concurrence directe avec le leader de Fratelli d’Italia a toutefois un autre objectif pour le secrétaire démocrate : faire taire les voix de ceux qui l'accusent de mettre déjà en place un gouvernement de large coalition pour après le vote, une majorité qui pourrait s’affranchir des soi-disant « extrêmes », à commencer par la Ligue d'un côté et le Mouvement 5 Etoiles de l'autre. » 

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ventura « Zaporijjia déconnectée : c’est la panique. Di Maio propose des démineurs » : « La centrale nucléaire de Zaporijjia a été déconnectée hier, pour la première fois, du réseau électrique : elle a dû affronter un black-out qui a semé la panique chez les habitants et les organismes internationaux. Par chance, la ligne qui alimente les systèmes de refroidissement a continué à fonctionner. Au moment où cela s’est produit, le Président Macron rencontrait, à Paris, le directeur général de l’Agence internationale pour la sécurité atomique, Rafael Grossi, afin de lui faire part de son inquiétude, de lui confirmer la collaboration française et solliciter une mission à Zaporijjia, définie « imminente » par Grossi  et que le Parlement russe jure vouloir « au plus vite ». La Maison Blanche est intervenue pour dire que Biden et Zelensky trouvaient inacceptable que la centrale soit déconnectée de l’Ukraine et pour demander que la Russie la restitue aux Ukrainiens. La centrale est un enjeu stratégique pour les Russes et Poutine s’apprête à injecter 137 000 soldats dans l’Armée russe pour tenir les positions du Donbass. Après Johnson, mercredi dernier, L. Di Maio s’est rendu à Kiev, hier. Serrant la main à Zelensky, il a confirmé le gouvernement italien « n’abandonnera pas l’Ukraine » et répété que, même en encourageant le dialogue avec Moscou, il ne peut y avoir « d’ambiguïtés : l’Italie est du côté de l’Ukraine et du monde libre ». Elle apportera une nouvelle preuve de son soutien en finançant des projets de déminage (à hauteur de 2 millions d’euros pour l’instant). L’Italie a accueilli 150 000 réfugiés ukrainiens depuis le début de la guerre et aidé l’Ukraine à hauteur de 110 millions d’euros sans compter les 26 autres, accordés aux organismes internationaux présents sur le territoire ukrainien. La Russie « fait chanter l’Europe en ouvrant et fermant les robinets de gaz » a ajouté Di Maio mais rien ne peut entacher notre volonté de soutenir Kiev “du point de vue des sanctions, de la résistance et des aides humaines et financières”. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Matteo Salvini à Salerne

25/08/2022

La présidente hongroise Katalin Novák a été reçue par le Pape.

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Hongrie et Vatican. La présidente hongroise Katalin Novák a été reçue par le Pape, qui apprécie la politique familiale et de défense des chrétiens pratiquée par la Hongrie.

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Le pape François et Katalin Novák

(Les relations entre le Pape et la Hongrie se sont améliorées en un peu plus d'un an : https://www.bvoltaire.fr/viktor-orban-demande-au-pape-fra...)

"Les programmes de politique étrangère des coalitions : sanctions, Chine, OTAN, diplomatie à plusieurs échelles."

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Italie. Revue de presse.

L’intervention de Mario Draghi hier dans le cadre du Meeting estival de Comunione e Liberazione à Rimini fait largement la Une des quotidiens italiens, beaucoup retenant à la fois le message d’espoir pour la suite, quel que soit le résultat des élections, mais aussi l’avertissement lancé aux « souverainistes », contre « un repli de l’Italie sur soi » :  « Les encouragements de Draghi affirmant que ‘’l’Italie réussira’’ » (Corriere della Sera), « ‘’Non au souverainisme’’ dit Draghi. Les derniers objectifs du gouvernement concernent le gaz, la vente d’Ita, le PNRR et la réforme de la concurrence » (La Repubblica), « Draghi, une leçon donnée aux partis » (La Stampa), « L’Italie s’en sortira quel que soit le gouvernement’’ affirme Draghi » (Messaggero), « Pour Draghi ‘’l’Italie s’en sortira cette fois encore’’, il souligne la dette en forte baisse et l’autonomie en matière de gaz » (Sole 24 Ore).

L’attaque russe contre une gare en Ukraine hier, jour de l’Indépendance du pays, est également citée en une de la presse. « Kiev célèbre l’Indépendance, raid russe sur une gare » (Corriere della Sera), « Les Russes font un massacre à la gare de Dnipro » (La Repubblica).

PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Tito, « Draghi et l'agenda de la réalité » : « La question la plus simple que les forces politiques, en particulier celles du centre-droit, devraient se poser à ce stade est la suivante : peut-on vraiment être souverainiste en 2022 ? La politique étrangère de notre pays à partir du 26 septembre, c'est-à-dire après le vote, devra démêler les mensonges qui auront été prononcés dans la campagne. L'actuel Président du Conseil a non seulement rappelé que la place de l'Italie est dans l'UE et dans l'Alliance atlantique, mais aussi qu'il est impossible de poursuivre une ligne isolationniste. La guerre en Ukraine sera encore à l’automne le premier détonateur des problèmes européens et italiens. Chacun devra alors faire face à trois répercussions majeures : la crise énergétique et donc économique, la crise humanitaire et la crise alimentaire.  La droite a montré ces derniers jours qu'elle est divisée dans sa relation avec Kiev et Moscou. L'idée de Salvini de repenser les sanctions a surtout pour effet d'affaiblir le front occidental et donc d’isoler l’Italie par rapport aux alliés. Un risque qui rendrait encore plus fragile notre pays, déjà fragilisé par la gigantesque dette publique.  En outre, faire preuve d'incertitude et d'ambiguïté reviendrait à se mettre à dos les États-Unis, qui ont recommencé à considérer le bras de fer avec le Kremlin et la Chine comme stratégique. Sans compter que Biden s'apprête à affronter l'un des passages les plus délicats de son mandat avec les élections de mi-mandat en novembre. La droite italienne devra probablement admettre que le « programme de Draghi » n'était et n'est que le « programme de la réalité » et qu'elle trouvera des juges sévères à Washington et à Bruxelles. L'UE tentera probablement, dans un premier temps, d'établir une relation avec la nouvelle majorité. Elle en a besoin : l'UE doit elle aussi reconstruire un leadership affaibli par les élections en Allemagne et en France, et par les présidences chétives des principales institutions européennes. Mais si la réponse italienne n'est pas coopérative, 2023 pourrait être l'une des années les plus difficiles pour notre pays.» 

COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco « Signaux à Letta et à Meloni : le pas de côté qu’a fait Draghi pour rester central » : «  En substance, Draghi est toujours là, bien que de côté. Hostile aux souverainistes, aux autarchiques, aux protectionnistes. Il ne peut pas dicter de conditions, mais ce sont ses conditions. Il lance un signal à deux leaders en particulier : Giorgia Meloni et Enrico Letta. La première l’appelle souvent et à désespérément besoin de lui pour obtenir du crédit au niveau international, le second, tout comme le Troisième Pôle, vise à le faire revenir au Palais Chigi. Draghi a compris que la formule « de Conte à Salvini » serait improposable. L’unique voie possible – en cas d’égalité ou, du moins, de « non-victoire » - serait celle d’un pacte entre Letta et Meloni. Même si pour l’instant, ce ne sont que des suggestions. Draghi a choisi de se positionner clairement : en tant que garant et près des affaires politiques, quoiqu’en retrait. Utile pour quelque rôle clef, si besoin était : au Palais Chigi, pour une charge européenne ou internationale, dans la perspective du Quirinal, particulièrement. Son discours de Rimini semble dévoiler l’agenda Draghi 2. Il choisit de diviser la droite, en promouvant l’atlantisme et en refusant le poutinisme : d’un côté Meloni, de l’autre, Salvini ; d’un côté, la Ligue de Salvini, anti-européenne, protectionniste, autarcique et, de l’autre, le Caroccio des gouverneurs du Nord. Autre pique à Salvini (et à Berlusconi) : il fallait réformer le cadastre et s’opposer aux remises. Draghi pense également aux Cinq-Etoiles quand il fait la liste des réformes qui auraient dû être faites et que le Mouvement a freinées. Quant à Renzi et Letta, Draghi reste leur espoir pour faire barrage à la droite. Le Premier ministre, en somme, a semé une graine. Restera à compter les voix. Depuis l’estrade, il rappelle son poids international : il parle à Rimini, mais semble s’adresser à Bruxelles et même à Washington. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « Fratelli d’Italia refuse le catastrophisme, Calenda rappelle que Draghi est une “ressource” dont le pays ne peut pas se passer ” par Marco Esposito : « Le retour sur la scène du Premier ministre, acclamé par le public, ne laisse pas indifférents les partis en campagne électorale. Comme si la " blessure " de la chute de son exécutif s'était rouverte.  Letta, qui ne voulait pas que Draghi parte, a réagi : " j’écoute le discours de Draghi qui suscite une grande fierté italienne et européenne à Rimini, et puis je repense au fait que Salvini, Berlusconi et Conte ont rejoint Meloni le 20 juillet pour le faire tomber". Calenda dit qu’on ne « peut pas perdre Draghi » et Matteo Renzi lui fait écho : "Les seuls partisans constants de Draghi, depuis toujours, c’est seulement nous ». Mais même Fratelli d'Italia trouve une raison d'applaudir le discours : "Le premier ministre dément le récit de la gauche qui crie à la catastrophe en cas de victoire du centre-droit et d'un gouvernement dirigé par Giorgia Meloni", souligne le sénateur de Fratelli d'Italia Giovanbattista Fazzolari. Fratelli a en particulier apprécié ce passage du discours : "Je suis convaincu que le prochain gouvernement, quelle que soit sa couleur politique, sera capable de surmonter les difficultés qui semblent insurmontables aujourd'hui comme nous les avons surmontées l'année dernière". L'Italie y arrivera, cette fois aussi''. Les grands pontes de Forza Italia et de la Lega ne font aucun commentaire, préférant ignorer ce qui s'est passé à Rimini. Conte se démarque : "Le président Draghi (…) laisse un héritage modeste dans le domaine de la transition écologique : nous aurions donné une impulsion plus décisive aux énergies renouvelables et abandonné les combustibles fossiles. Et même pour l'agenda social, le salaire minimum, l'emploi précaire, il n'y a pas eu de réponse. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de V. Conte, « Gaz, vente d’Ita, PNRR et renouvellement des concessions balnéaires ; l’agenda de Draghi pour les deux prochains mois » : « Il faudra compter environ deux mois avant l’investiture du prochain gouvernement. Si les élections se tiendront dans un mois, la mise en place d’un nouvel exécutif pleinement opérationnel requerra un peu de temps. Le nouveau Parlement sera intronisé le 13 octobre et il faudra ensuite nommer le gouvernement. D’ici là, le Président du Conseil entend clore une série de dossiers : aller vite tout en consultant tous les partis, y compris l’ancienne opposition représentée par Fratelli d’Italia, évitant si possible les amendements au Parlement. L’objectif est de laisser au gouvernement entrant un ‘’bureau vide’’ lors de son arrivée. Les directeurs de cabinet de tous les ministres sont convoqués pour une réunion la semaine prochaine, afin de faire le point sur les dossiers et préparer un calendrier de travail, de la vente d’Ita, à l’urgence autour du gaz, en passant par les 55 échéances du PNRR devant assurer 19 milliards d’euros à l’Italie ou encore la réforme de la concurrence, question des concessions balnéaires comprise. Concernant Ita, le Mef devrait se prononcer sur les offres début septembre et la privatisation devrait être achevée d’ici les élections. Il a par ailleurs pour objectif de décorréler le prix de l’énergie électrique renouvelable du prix maximum du gaz afin de créer une sorte de double robinet, à double tarif. Le but étant d’utiliser cette énergie pour soutenir les entreprises les plus en difficulté. La semaine prochaine, le Président du Conseil fera le point avec l’Autorité énergétique sur la situation du pays. On s’attend également à une nouvelle intervention pour venir en aide aux ménages et aux entreprises face à la hausse des prix de l’énergie, avec notamment une possible prorogation de la réduction sur l’essence qui arrive à échéance le 20 septembre. Au niveau européen, lors du sommet d’octobre, il relancera l’idée d’un plafonnement du gaz à l’échelle de l’UE. Le ministre de l’Economie Daniele Franco travaille à la Note de mise à jour du document d’économie et de finances, la NADEF, qui sera présentée le 27 septembre. A noter que la dimension programmatique sera laissée aux soins du prochain gouvernement, mais il s’agit toutefois d’un document fondamental pour prédisposer la loi de finances de 2023. Sur le plan des réformes, il faut accélérer, à commencer par celle de la concurrence qui fait partie des objectifs du PNRR et qui nécessite encore 14 décrets. Le décret concernant service public local est presque prêt, ce sera le premier, mais il y aura aussi les concessions balnéaires, les taxis, les ports… Autant de questions qui génèrent des tensions politiques. La réforme fiscale et celle du code régulant les appels d’offres sont également attendus. » 

EDITORIAL, Corriere della Sera, « Des choix obligatoires” de Dario Di Vico : « Si le public de Rimini a applaudi plus que tout autre leader Giorgia Meloni il y a deux jours, pour applaudir tout aussi chaleureusement Draghi hier, ce n’est pas contradictoire. Ce public représente l’opinion italienne qui approuve massivement l'action du gouvernement et récompense aussi la force politique qui s'y est le plus opposée au Parlement et dans le pays. Il appartiendra aux politologues de démêler ce dilemme et de nous expliquer les contours de cette Italie de l'oxymore. Il est probable que les électeurs italiens soient animés par un désir de nouveauté et, comme l'a affirmé Giovanni Orsina dans La Stampa hier, ils sont constamment à la recherche d'un "autre produit" à essayer après avoir consommé et jeté Beppe Grillo, Matteo Renzi et Matteo Salvini. Toutefois, le discours de Draghi rappelait son héritage, qu’il sera impossible de laisser de côté. Le prochain gouvernement ne pourra pas l’annuler. »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, F. Bechis et A. Bulleri, « Elections, les programmes de politique étrangère des coalitions : sanctions, Chine, OTAN, diplomatie à plusieurs échelles » : « La pierre angulaire sur laquelle doit s'appuyer la politique étrangère italienne du centre-droit est la « protection de l'intérêt national et la défense de la patrie ». A commencer par la promotion d'un « plan européen extraordinaire » pour le développement du continent africain, destiné à freiner les vagues de migration vers notre pays. Dans le domaine international, le « respect des alliances » est envisagé, à commencer par celle de l'Atlantique, ainsi que le « renforcement du rôle diplomatique de l'Italie ». Il n'y a pas d'hésitation sur l'Ukraine : le programme commun de Fratelli d’Italia, de la Ligue et de Forza Italia met noir sur blanc le « respect des engagements pris dans le cadre de l'OTAN », également au sujet des futurs « ajustements des allocations de défense », c'est-à-dire d'éventuelles nouvelles livraisons d'armes à Kiev. Une condition demandée par Giorgia Meloni pour empêcher d'éventuels bonds en avant des alliés Berlusconi et Salvini, qui ne sont pas aussi clairs dans la condamnation de l'invasion russe. L'Union européenne, l'OTAN et l'ONU doivent rester les organisations internationales « de référence » pour l'Italie, selon le Parti Démocrate, l’Italie doit jouer « un rôle de premier plan ». Le centre-gauche s'accorde sur un soutien à l'Ukraine, à mener de pair avec une initiative diplomatique commune des grands pays européens pour entamer des négociations de paix. Positions discordantes sur l'envoi d'armes à Kiev : le Parti Démocrate, +Europa et Impegno civicio sont pour, Verts et la Gauche italienne sont contre. En ce qui concerne l'UE, le Parti Démocrate propose une réforme des traités pour surmonter le droit de veto, en étendant le champ des décisions pour lesquelles une majorité qualifiée est suffisante. Multilatéralisme et « Europe des peuples contre l'austérité » sont les points cardinaux du Mouvement 5 Etoiles en matière de politique étrangère. Accusés par beaucoup d'être trop tièdes sur l'adhésion de l'Italie à l'OTAN, ils tentent de dissiper les doutes dans leur programme, dans lequel ils envisagent un « placement solide de l'Italie dans l'Alliance atlantique et l'Union européenne ». Le Troisième Pôle affiche un soutien total aux choix de l'Alliance atlantique sur la scène internationale, à commencer par la guerre en Ukraine. Au point que, selon Azione et Italia viva, les dépenses militaires italiennes devront augmenter de 2,6 milliards d'euros par an, pour atteindre 2 % du PIB en 2025 (comme le prévoient les accords de l'OTAN). Une politique étrangère et de sécurité européenne commune est également nécessaire. Il est prévu de commencer la mise en place d'une armée de l'UE, formée dans un premier temps par les contingents nationaux des États qui veulent s'engager dans cette voie et viser, à long terme, l'intégration complète des systèmes de défense. Autre point du programme : l'abolition de la règle de l'unanimité au Conseil européen, qui permet aux petits États de « prendre Bruxelles en otage ». » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Anciens premiers ministres, ministres, alliés et rivaux acharnés. Pourquoi (presque) tout le monde se présente à Naples » par Tommaso Labate : « Dans la circonscription la plus folle du monde, qui part du centre de Naples et s'étend jusqu'à la périphérie de la ville, le 25 septembre prochain, au scrutin uninominal pour la Chambre des députés, Luigi Di Maio (centre-gauche), Mara Carfagna (Azione-IV), l'ancienne assistante de Berlusconi Mariarosaria Rossi (centre-droit) et l'ancien ministre de l'environnement du gouvernement Conte I Sergio Costa (Cinq étoiles) s'affronteront. Berlusconi – cette fois à la proportionnelle - est candidat au Sénat pour Forza Italia, défiant dans la circonscription pas moins de deux des cinq Premiers ministres qui lui ont succédé (Matteo Renzi et Giuseppe Conte), son ancienne fidèle Mariastella Gelmini (Azione IV) et le ministre de la Culture Dario Franceschini. Et dans la partie du scrutin réservé aux listes bloquées, se succéderont le ministre de la Santé Roberto Speranza, l'ancien président du Parlement européen Antonio Tajani et Marta Fascina, la fiancée de Berlusconi. Aujourd'hui ici, demain là ; l'ennemi de votre ennemi peut devenir votre ami ; vous, à votre tour, pouvez devenir l'adversaire de votre ancien ami et peut-être même, un jour, l'adversaire de celui que vous étiez avant. Deux simples bulletins de vote, l'un pour la Chambre des députés et l'autre pour le Sénat, à Naples, seront là pour le prouver. » 

ARTICLE, La Stampa, F. Moscatelli « L’offensive de la droite contre l’avortement : “Des mesures d’aides financières et pas de Ru486 dans les centres de santé pour les femmes” » : « Renforcer les aides pour les femmes qui pensent avoir recours à l’avortement « et qui se trouvent en situation de difficultés économiques » et s’opposer à l’administration du Ru486 dans les centres de santé (la compétence relève de la région) car « l’IVG médicamenteuse est plus économique pour le service sanitaire mais plus dangereuse pour la santé des femmes » : voilà les deux chevaux de bataille de la Ligue et de Fratelli d’Italia. Au centre-gauche, on soupçonne que si Meloni et Salvini arrivaient au gouvernement, ils pourraient faire reculer l’Italie sur les droits des femmes, alors que Meloni est présidente des Conservateurs européens (regroupement auquel appartiennent les conservateurs polonais du Pis qui ont voté, en 2020, la loi la plus restrictive d’Europe sur l’avortement) et que Salvini annonce s’inspirer des politiques familiales de la Hongrie d’Orban. C’est le secrétaire de la Ligue qui a rouvert le débat hier, au micro de Radio24 : « La loi 194 [sur l’avortement, ndlr] doit être mise en place. Je ne veux pas revenir en arrière, je veux seulement aller de l’avant. Je voudrais renforcer les aides économiques pour qui est en difficultés. Personne ne remet en discussion le droit que les femmes ont de choisir ». Chiara Ferragni est intervenue ensuite pour pointer du doigt sur la politique familiale de Fratelli d’Italia dans les Marches : « FdI a rendu pratiquement impossible d’avorter dans les Marches qu’ils gouvernent. C’est une politique qui risque de devenir nationale si la droite remporte les élections ». Applaudissements de la gauche. » 

ENTRETIEN, La Repubblica, de Carlo Calenda, leader d’Azione, par L. De Cicco : « Calenda : “Draghi ? Même à droite certains veulent encore de lui” » : « Au sein du centre-droit, d’aucuns se disent – évidemment pas dans les interviews – absolument convaincus qu’après les élections, Draghi sera la personne la plus apte à continuer à guider le pays. Pour l’instant, ils n’osent pas le dire haut et fort. [Quel serait le périmètre de la majorité Ursula, dont vous rêvez ?] Sans Fratelli d’Italia ni le M5S, ni la Ligue qui, de toutes façons, sera mis dehors trois minutes après les élections. Draghi n’a pas fait un froid discours de banquier, mais un discours très politique. Pour moi, l’agenda Draghi existe : il s’agit de compléter le Pnrr, de ne pas faire de dérapages budgétaires insensés et d’accomplir tout ce dont il a parlé dans son discours sur la confiance [discours prononcé au Sénat au moment de la crise politique, le 20 juillet dernier, ndlr]. Evidemment, Draghi devait dire que le pays resterait debout, reste à savoir dans quel état. Si nous nous retrouvons dans une impasse, sans majorité claire, ce sera inévitable de continuer avec lui. Les premiers à rompre avec Meloni seront Berlusconi et Salvini. Nous n’avons pas perdu Draghi. Avec Renzi, nous ferons ensemble les groupes parlementaires et, dès le 2 septembre, nous lancerons une initiative pour réunir, non seulement Italia Viva et Azione mais aussi tous ceux qui se reconnaissent dans une aire libérale, populaire et réformiste. Nous devons construire un parti pour la République. Malheureusement, on ne peut pas l’appeler « parti républicain ». Ses portes resteront ouvertes à Cottarelli, Bonino et Giorgetti. » 

ENTRETIEN, Il Messaggero, P. Piovani, Entretien de Matteo Renzi : « Nous avons formulé une proposition et Calenda l'a expliquée dans une vidéo de cinq minutes : nous devons travailler sur un plafond du gaz au niveau européen mais aussi garantir des prix administrés pour certains secteurs de l'économie. Cela nécessite un rôle pour le Gse (Gestionnaire des Services Énergétiques) et un investissement de dix milliards. Les sanctions contre la Russie doivent être confirmées mais un fonds doit être mis en place pour indemniser les entreprises les plus touchées par la perte des relations avec la Russie. Le 25 février, au lendemain de l'invasion, j'ai proposé un fonds similaire à celui destiné aux entreprises touchées par le Brexit. Nous avons besoin de quelque chose de similaire et de substantiel.  Meloni et Letta font semblant de se disputer, mais s'entendent en fait. Ils se chamaillent sur des questions qui fascinent leurs électorats respectifs : ne parle aux électeurs centraux. Se disputer sur l'étymologie du concept de déviance alors que vous avez des guerres, de l'inflation, des affrontements géopolitiques pour de la nourriture est embarrassant. Meloni aide Letta à être le leader de l'opposition alors que Letta travaille depuis un mois à plein temps pour le succès de la droite : il s'appelle Enrico mais ressemble à Gianni… Nous sommes prêts à ouvrir le débat avec le centre-droit sur la réforme constitutionnelle. Nous entrerons dans toute majorité qui a Mario Draghi comme Président du Conseil. Nous serons cependant dans l'opposition à toute majorité qui aura Giorgia Meloni comme Président du Conseil. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, « Le tarif du gaz dépasse les 300€ au kW/h, sur le bureau du ministre Cingolani, le plan d’urgence à trois niveaux. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Plan pour le gaz, vers un rationnement de la consommation plus tôt que prévu. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

24/08/2022

Angela Merkel reçoit le prix de l'UNESCO de la paix pour sa politique en matière de réfugiés.

ONU et Allemagne. L'ancienne chancelière allemande Angela Merkel va recevoir le prix de l'UNESCO de la paix pour sa politique en matière de réfugiés : pour « ses efforts pour accueillir des réfugiés pendant la crise des réfugiés et de la migration de 2015/16 ».

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(https://www.unesco.org/en/articles/angela-merkel-awarded-felix-houphouet-boigny-unesco-peace-prize)

Geert Wilders se voit attribuer une haute décoration hongroise.

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Pays-Bas et Hongrie. Le président du PVV Geert Wilders se voit attribuer, par la présidente hongroise, une haute décoration hongroise pour son soutien à la Hongrie et à la lutte contre l'immigration.

"Salvini divise la droite sur les sanctions contre Poutine après avoir appelé à ‘’juger de leur utilité’’"

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Italie. Revue de presse.

La campagne électorale en vue des législatives fin septembre continue de faire la une de la presse italienne qui reprend les débats entre les différentes coalitions, notamment autour des réformes sociales et des sanctions vis-à-vis de la Russie. « Taxes, gaz : la compétition est lancée. Confrontation entre Matteo Salvini et Enrico Letta sur les sanctions à la Russie. Giorgia Meloni est la plus ovationnée. » (Corriere della Sera), « La droite se divise autour de Poutine » (La Repubblica), « Meloni-Letta, opposition sur la question du travail » (Il Messaggero).

La polémique suite au partage sur les réseaux sociaux par Giorgia Meloni d’une vidéo relative à un viol survenu à Piacenza apparait également en une. « La victime déplore le fait qu’on la reconnaisse dans la vidéo » (Corriere della Sera), « Giorgia Meloni dénonce ‘’une campagne de haine’’ engagée contre elle et affirme qu’elle ne s’excusera pas » (La Repubblica), « Suite à la publication de la vidéo du viol, la victime est ‘’désespérée’’. ‘’Je ne m’excuserai pas’’ affirme Meloni » (La Stampa).

(Voir la vidéo : https://twitter.com/bsdhvt/status/1561760101312000000)

Les stratégies pour faire face à la diminution des livraisons de gaz russe, et notamment un plan présenté par le ministre italien de la transition écologique Roberto Cingolani, sont reprises par plusieurs quotidiens. « Cingolani et les fournitures de gaz : plafonnement des prix. Le cas de l’Allemagne. » (Corriere della Sera), « Rationnement du gaz, voici le plan » (La Stampa).

Les mesures sanitaires en vigueur à l’école et au travail sont évoquées par plusieurs quotidiens à l’approche de la rentrée. “A l’école, adieu à l’enseignement à distance pour les élèves positifs et isolés » (Corriere della Sera), « A partir de septembre, tout le monde retourne au bureau, le télétravail est terminé » (La Stampa).

 Les JT couvrent essentiellement les déclarations de soutien de Mario Draghi à l’Ukraine et sa condamnation ferme de la Russie en marge du sommet de la Plateforme Crimée, le discours de Mario Draghi aujourd’hui à Rimini, la commémoration des 6 mois de l’invasion de l’Ukraine par la Russie alors que les bombardements sur Zaporizhzhia continuent. 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Le seul accord porte sur la réduction des charges sur le travail » : « Le secrétaire du Pd, Enrico Letta, passe à l'attaque : "Ma voix est celle du seul parti qui n'a pas le nom de son leader dans son symbole. Je revendique ce choix car un parti est une communauté, pas un leader. Le risque est de tomber dans le présidentialisme, ce qui dénaturerait notre Constitution. Nous disons non aux "raccourcis". La réponse de Giorgia Meloni a été immédiate, lors de sa première confrontation publique de la campagne électorale avec son principal challenger : "Nous avons besoin d'un lien direct entre le vote des citoyens et le gouvernement. »  Le secrétaire du Pd propose que les prix administrés soient en vigueur 12 mois et qu'un plafond soit fixé pour les factures. Meloni est sceptique : "Je suis favorable au plafonnement du prix du gaz au niveau européen, mais attention à ne pas le faire au niveau italien. A moins que vous ne décidiez de "nationaliser les entreprises". Le vice-président de Forza Italia, Antonio Tajani, invite toutes les forces politiques à une "bataille" à Bruxelles "pour protéger les intérêts des Italiens". Matteo Salvini, secrétaire de Ligue, déplace en revanche l'axe en relançant la piste du nucléaire : "Le plafonnement du prix de l'énergie, c'est bien, mais si nous voulons être un pays indépendant sur le plan énergétique, nous ne pouvons pas être les seuls au monde à dire non à une énergie nucléaire propre et moderne". Seul point de convergence : la réduction des charges salariales. “Si nous voulons aborder sérieusement la question des salaires", a déclaré Meloni "nous devons réduire les charges sur le travail, qui est la seule façon d'augmenter les salaires. Letta a ajouté : "Tout ce que nous pouvons mettre dans la réduction des impôts doit être mis dans la réduction des impôts sur le travail. Si nous ne sommes pas capables de faire un choix tranché pour donner plus d'argent aux travailleurs à travers leur salaire, nous ne pourrons pas donner aux travailleurs d'espoir en l’avenir". »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Un Parlement qui sera fait sur mesure, et où l’électeur ne choisira jamais son candidat » par Antonio Polito : « La loi électorale actuellement en vigueur, connue sous le nom de Rosatellum, fruit de l'échec de la Grande Réforme de Renzi, retire une grande partie du choix aux électeurs. Sur 600 parlementaires (ils seront nombreux cette fois-ci, après la réduction des sièges), seuls 147 députés et 74 sénateurs seront choisis dans des circonscriptions uninominales, où l'on peut mettre choisir directement un nom au lieu d'une liste fermée sans préférence possible. Mais cette fois, il y a une nouveauté. Il reste très peu de circonscriptions uninominales contestables, celles où même quelques centaines de votes "marginaux" peuvent déterminer le résultat. Cela s'explique par le fait que la loi électorale, conçue pour un système bipolaire, fonctionne désormais dans le cadre d'une compétition à quatre partis. D'un côté, il y a le centre-droit, de l'autre trois coalitions, plus d'autres listes perturbatrices. L'effet est que dans une très grande partie des circonscriptions, entre 80 et 90 %, le centre-droit est en tête. La prédiction est donc rarement incertaine. Présenter un candidat local connu, populaire, faisant autorité et capable de représenter le territoire, comme cela devrait être le cas dans la logique du système majoritaire, est donc devenu presque inutile. Vous gagnez (ou perdez) de toute façon. Donc vous pouvez mettre qui vous voulez dans la circonscription uninominale. Le Rosatellum contient en fait une imposture dès sa conception. L’électeur ne peut pas faire de choix différent entre l’uninominal et le collège proportionnel, il devra voter pour le même parti.  Et puis il y a les nominations multiples. Ce n'est pas un mécanisme qui ne concerne que les dirigeants. À Rome, Forza Italia présente Berlusconi comme le leader, Bernini en deuxième position et Gasparri en troisième. Le "petit train" sert à élire Gasparri parce que les deux qui le précèdent seront élus ailleurs. En bref, l'électeur met sa croix, mais ne sait pas sur qui et quelle utilisation sera faite de son vote. »

ARTICLE, La Repubblica, « Le ‘Melonomics’ : les recettes populistes de la droite gagnent à Rimini » par notre correspondante Conchita Sannino : « A Rimini, les propositions de la droite fusent. "Supprimer le revenu de citoyenneté" (le leader de Frères d’Italie), "étendre la flat tax aux salariés et aux familles" (le leader de la Ligue), "envisager un système très sérieux de bourses, pour nos enfants qui dans le Covid ont été piétinés et ont tout perdu, du droit aux relations au droit au sport" (elle), "détaxer toutes les primes et heures supplémentaires (lui). Et le " made in Italy ". Meloni a été accueillie presque par une ovation. "Je souhaite que le nouveau gouvernement mette en place ce nouveau cursus d'études supérieures’’. Il s'agit d'une proposition de Fratelli d'Italia. C'est la journée la plus attendue de cette 43e édition, avec le point d'orgue que constitue aujourd'hui le discours de Mario Draghi. Première étincelle entre Meloni et Letta. Quand il promet que "même si nous ne gagnons pas, nous ne laisserons pas le pays tomber dans le présidentialisme, nous défendrons la Charte, nous voulons un Parlement encore plus central qu'aujourd'hui", elle ironise : "mais le semi-présidentialisme est à deux pas de nous, à Paris, et Letta me semble très ami avec la France, étrange qu'il ne l'aime pas". Elle est toujours aux prises avec des papiers et des notes mais plus maîtresse de la scène, Salvini en manches de chemise, les plus formels Letta et Di Maio en cravate. Mais c'est sur les propositions sur le travail, les impôts et l'école que le public est au diapason. Meloni : "Quand Jean-Paul II est venu ici à la Rencontre, il a dit que les ressources appartiennent à l'homme quand il les obtient par le travail. Ici, le revenu présente un paradoxe : nous donnons jusqu'à 700 euros à un jeune valide alors qu'une personne handicapée touche une pension de 270 euros". Un tonnerre d'applaudissements, bien qu'il n'y ait aucune proportion entre les deux catégories. “ Et Dieu sait que j’ai appris plus de choses en travaillant quand j’étais jeune que bien d'autres années au Parlement", dit-elle. » 

SONDAGES, Corriere della Sera, données de Tecnè et Noto, par G.A. Falci, « Le centre-droit continue de monter ; d’après les instituts de sondages ce sont les questions économiques qui pèsent le plus » : « L’impression parmi les sondeurs est que l’impact des polémiques quotidiennes, des joutes à coup de tweets entre Enrico Letta et Giorgia Meloni ou les annonces faites chaque jour par les partis ont peu de poids dans la campagne. Pour le PDG de EMG different, il est probable que la campagne ne rentre dans le vif que deux semaines avant les élections. Pour d’autres sondeurs, ces petites confrontations peuvent même éloigner certains électeurs potentiels, peu réceptifs à la propagande, surtout venant des partis qui ont déjà été au pouvoir. Mais surtout, pour 6 familles italiennes sur 10, la question du prix du panier de courses ou des factures d’énergie est prioritaire sur n’importe quelle autre question. C’est donc l’inflation et le prix de l’énergie qui préoccupent le plus les électeurs. Viennent ensuite les questions de l’économie et du travail, puis de la santé ‘’dont aucun parti ne s’occupe’’ souligne Antonio Noto de Noto Sondaggi. A un mois des élections, le dernier sondage Tecnè pour Mediaset (enquêtes du 17-18 août) donne la coalition de centre-droit en tête avec 49,8% des intentions de vote, contre 30% pour le centre-gauche. Suivent le M5S (10,2%) et le troisième pôle à 4,8%. Fratelli d’Italia est le premier parti avec 24,3% d’adhésion, suivi par le PD avec 23,5%. D’après le sondage Noto du 20 août le centre-droit est également en tête avec 47,5% contre 25,5% pour la coalition de gauche, alors que le M5S et Italia Viva-Azione sont donnés un peu plus hauts : respectivement à 12,5 et 7,5%. L’écart entre Fratelli d’Italia et le PD est un peu plus important : avec 25 et 20,5%. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Gaz, les partis se disputent sur la question du plafonnement des prix ; pour Draghi, le plafond doit être défini à l’échelle européenne » : « La question énergétique est bien présente au Meeting de Rimini ces jours-ci. Les forces politiques s’expriment pour ou contre le plafonnement des prix du gaz et sur un plafonnement national ou européen. Mario Draghi s’exprimera aujourd’hui sur la question. On sait bien qu’au Palais Chigi la crise énergétique est suivie de près et un nouveau décret pour intervenir face aux hausses n’est pas à exclure. Il est toutefois peu probable qu’on aille vers un plafonnement national du prix du gaz, le Président du Conseil plaidant depuis le début pour un plafond à l’échelle européenne. Le ministre de la transition écologique Roberto Cingolani annonce l’imminence du plan pour rationaliser la consommation de gaz et que les stocks sont remplis à 80% alors que les regazéificateurs fonctionnent désormais à plein régime. Concernant le plafonnement, les positions des partis sont très disparates. La Ligue et le Parti démocrate sont favorables à un plafond national, à introduire au plus vite. Enrico Letta plaide en effet pour agir ‘’sans demander la permission à qui que ce soit’’ et donc sans attendre une décision de l’UE qui, si elle tarde à arriver, ‘’deviendra un bouc émissaire’’. Matteo Salvini veut quant à lui anticiper un ‘’automne très rude’’ et envisage pour cela de recourir aussi au ‘’nucléaire propre’’, une piste également promue par Silvio Berlusconi. En revanche Forza Italia, de même que Fratelli d’Italia, Italia Viva et le Mouvement 5 Etoiles plaident pour un plafonnement européen. Pour Carlo Calenda d’Azione un prix national serait une grosse erreur car cela dissuaderait les fournisseurs de vendre leur gaz à l’Italie. Pour Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia, les efforts et subventions de l’Italie pourraient ensuite profiter à d’autres pays de l’UE qui achèterait le gaz aux sociétés énergétiques italiennes. C’est dans ce contexte que le Président du Conseil interviendra aujourd’hui à Rimini, où il mettra en avant la méthode et les résultats de son gouvernement, soulignant la capacité des Italiens à surmonter les crises et obtenir des résultats extraordinaires. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Sannino, « Salvini divise la droite sur les sanctions contre Poutine après avoir appelé à ‘’juger de leur utilité’’». : « Les sanctions contre la Russie révèlent des fissures dans le centre-droit, et offrent de nouveaux éléments sur le pro-putinisme de la Ligue. Ce sont les sanctions économiques contre la Russie qui ont fait la une des journaux hier, déjà en marge de la réunion de Rimini. « Je ne voudrais pas que nos sanctions alimentent la guerre », a déclaré Matteo Salvini, « regardons les chiffres, évaluons l'utilité de l'instrument : s'il fonctionne, allons-y, mais s'il frappe davantage les pays qui le sanctionnent que la Russie sanctionnée, il profite à ceux qui le subissent et alimente la guerre au lieu de favoriser la paix. J'espère qu'ils y pensent à Bruxelles ». Ainsi, le centre-droit, qui semble se diriger de manière compacte vers les sondages favorables, est divisé sur la question des dommages économiques à infliger à la Russie. Giorgia Meloni, atlantiste naissante mais inébranlable, bien que dans la veine d'un euroscepticisme constant, n'est pas intervenue hier sur les sanctions, mais en a partagé la nécessité, même si elle a demandé des « mécanismes de compensation pour les économies qui paient un prix plus élevé » pour les conséquences qu'elles entraînent. Francesco Lollobrigida, son bras droit ainsi que le chef de groupe de Fratelli d’Italia à la Chambre a déclaré : « Nous avons un programme clair : nous soutiendrons les politiques de l'alliance occidentale envers la Russie et nous le ferons avec force, comme c'était le cas. Ceci est écrit dans notre programme et nous le maintiendrons » mais il ajoute : « C'est autre chose de dire que les dommages collatéraux des sanctions doivent être partagés entre les nations occidentales », explique Lollobrigida, « il est clair qu'il y a ceux qui auront plus de dommages et qu'ils doivent être compensés par les autres, sur le modèle du Brexit, pour lequel des fonds ont été alloués et qui ont été partagés entre l'Irlande, la France, l'Allemagne et l'Italie, en petite partie. L'Italie est lésée par ces sanctions et les autres pays occidentaux doivent en assumer leur part. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Le poids du facteur Moscou » par Francesco Bei : « Il y a un facteur M qui chauffe la campagne électorale italienne. Mais ce n'est pas, comme on pourrait le croire, le M de Mussolini si admirablement sculpté dans la trilogie d'Antonio Scurati. C'est le M de Moscou, du Kremlin, De l'aveu même du conseiller politique de M. Poutine, Dmitry Suslov, la Russie espère que le résultat des élections modifiera l'orientation du gouvernement en ce qui concerne la guerre et les sanctions contre l'agresseur. Cela devrait créer un effet domino dans l'Union européenne, jusqu'ici compacte, qui, malgré l'exception de Viktor Orbán, a su maintenir une position cohérente pour défendre le droit international et la souveraineté ukrainienne. Giorgia Meloni, créditée par les sondages (à notre avis même par défaut) d'un résultat égal à la somme de ses alliés réunis, est consciente du poids qu'elle porte sur ses épaules. C'est à elle, en cas de victoire réelle du centre-droit, de prouver que le pari du Kremlin est faux et que le Tsar a fait un mauvais calcul. Son silence embarrassé face à la dernière tirade de Matteo Salvini contre les sanctions contre Poutine est significatif. A ses proches, elle a confié ces derniers jours qu'à ses yeux, l'échiquier politique italien semble se diviser en quatre secteurs en matière de politique étrangère. Un "parti français", mené par le PD du professeur de Sciences Po Enrico Letta, qui comprend également le macronien Renzi&Calenda ; un "parti chinois" : le Mouvement 5 étoiles, bien sûr ; et, bien sûr, un "parti russe" composé de Salvini et Berlusconi. Quant à son propre parti, pour Meloni, ce serait le seul authentiquement "italien", c'est-à-dire le seul qui n'ait à cœur que les intérêts de la communauté nationale et qui n'ait pas d'accointances avec des gouvernements étrangers. Le "parti italien" de Meloni pourra-t-il résister au "parti russe" de Salvini et Berlusconi une fois que Draghi aura quitté la scène ? »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Notre terre est notre vraie richesse. Prêts à défendre notre agriculture."

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Italie.

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