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26/05/2022

"Nouvelle querelle au sein du M5S. Giarrusso s’en va et fonde son parti."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre aujourd’hui sur la tuerie survenue dans une école du Texas, et le débat aux Etats-Unis sur le port d’armes. La presse s’intéresse également à la situation en Ukraine, et en particulier au blocage des céréales dans les ports, en relevant l’impasse des discussions à l’heure actuelle, ainsi que le projet européen de saisie des avoirs russes. «Les biens des oligarques russes seront bientôt confisqués. Sur les navires et les trains, Moscou ouvre une voie pour les céréales » (Messaggero), « Draghi dit non au chantage de Poutine sur le gaz (La Stampa), « Pour Draghi, dépendre de la Russie pour l’énergie revient à se soumettre » (Repubblica), « Zelensky accuse : les aides militaires sont insuffisantes » (Corriere della Sera).

ARTICLE, La Repubblica, « Nouvelle querelle au sein du M5S. Giarrusso s’en va et fonde son parti. Pour Conte, « il voulait des sièges » : “Dino Giarrusso, député européen 5 étoiles depuis 2019, qui avait reçu 116.000 voix de préférence (le mieux élu de tous les cinq étoiles) a passé deux mois à tirer à boulets rouges contre Conte et ses associés. Mais le jour de ses adieux au M5S, il se dit même " soulagé ". « Je pense maintenant à un nouveau mouvement, celui des déçus ». Un mouvement qui fédèrerait les anti-Draghi. Avec Alessandro Di Battista ? « Nous ne sommes pas restés en contact », jure Giarrusso. Notamment parce que Dibba est courtisé par Conte, qui envisage un Mouvement qui tient plus de la lutte que du gouvernement. Avec Gianluigi Paragone ? "Non, il a déjà son propre parti". Pourtant, quelque chose bouge, assure l'ancien visage de Mediaset. "Beaucoup m'ont écrit : des sénateurs, des députés, d'anciens maires. Même un ancien ministre du M5S !". Pas Vincenzo Spadafora, proche de Luigi Di Maio (qui a immédiatement pris ses distances avec Giarrusso) et qui a critiqué Conte, " nous avons parlé, mais il y a quelques jours ". Raggi, par contre, dit que Giarusso l'a appelée. « Elle était désolée, elle m'a dit qu'elle comprenait ma frustration ». « Le nouveau parti », selon la tradition cinq étoiles à l'ancienne, "je le ferai avec les citoyens". Avec le retour à la démocratie directe, avec la volonté de relancer le "Sud". Selon Conte : "Giarrusso ne me demandait que des sièges : vice-présidences, postes, délégués territoriaux". Bien sûr, la candidature au poste de président de la région Sicile, jamais accordée, est la véritable raison de la rupture. S'il démissionne, qu’il quitte aussi le parlement européen", demande l'ancien premier ministre. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Les filles ont été payées pour mentir. Six ans requis par le procureur contre Berlusconi » par Giuseppe Guastella : «  Plus que les 6 ans de prison requis pour corruption dans des actes judiciaires, plus que la confiscation des 10,8 millions d’euros et de quatre maisons que le parquet de Milan demande dans le cadre du procès Ruby ter, ce qui fait probablement le plus mal à Silvio Berlusconi, c'est la demande du parquet qui, au nom de la présidence du Conseil des ministres, partie civile, souhaite que l'ancien Premier ministre verse une somme provisoire de 10 millions d'euros "pour les dommages causés à l’image de l’Italie au niveau mondial " qu'il aurait provoqués par son comportement. Après 12 ans d'enquête sur l'affaire Ruby, Berlusconi a vu hier la procureure adjointe Tiziana Siciliano et le procureur adjoint Luca Gaglio demander une condamnation sans même invoquer de circonstances atténuantes parce qu'il aurait acheté le silence et les mensonges d'une trentaine de témoins et de collaborateurs qui, à partir de 2011, ont été appelés à témoigner dans les procès Ruby 1 et 2 sur les dîners et les après-dîners épicés d’Arcore. "Je ne suis pas surpris. Pendant des années, l'accusation a continué avec cette approche accusatoire et nous avons des arguments solides pour l'acquittement. L'infraction n'existe pas, tout ce qui a été contesté est réfutable", déclare son avocat Federico Cecconi. Pour les procureurs, cependant, il y a bien eu un "accord de corruption" entre Berlusconi et les filles qui avaient fréquenté la résidence, qui étaient "assurées d'un revenu de 2 500 euros par mois et d'un toit". "L'intérêt était de payer pour mentir au tribunal et aussi dans les interviews qui étaient données aux médias pour ne pas affaiblir les témoignages au tribunal", souligne Gaglio. Il y aurait de "multiples éléments" pour le prouver : outre les paiements effectués régulièrement, les milliers d'euros donnés mais dissimulés derrière des prêts sans intérêt sur dix ans et les appels téléphoniques et les discussions entre les filles. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

25/05/2022

Article du Visegrád Post : Viktor Orbán décrète l’état de risque de guerre et taxe les multinationales.

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Hongrie.  Viktor Orbán décrète l’état de risque de guerre et taxe les multinationales :

https://visegradpost.com/fr/2022/05/25/viktor-orban-decre...

"Moscou rejette le plan italien."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la guerre en Ukraine et « le rejet » de la part du Kremlin du plan de paix proposé par l'Italie. L'émergence d'une crise alimentaire en raison du blocus des ports ukrainiens empêchant le commerce de blé est aussi citée  « Moscou dit non au plan de paix » - Medvedev rejette la proposition italienne. Selon Di Maio, la discussion avec la Russie prendra du temps. Quelque 200 corps ont été retrouvés à Marioupol (Corriere della Sera), « Von der Leyen : Poutine est en train de provoquer une famine mondiale » - La Présidente de la Commission souligne les premiers signes d'une crise alimentaire. La Chine offre sa médiation pour des corridors alimentaires (La Repubblica), « La main de fer de l'Europe sur les oligarques russes » - Un nouveau plan prévoit un gel d'environ 250 milliards. Orban fait sauter l'accord sur l'embargo au pétrole russe (Stampa), « Crise du blé ukrainien : des premiers déblocages sont en cours » -  Un corridor a été activé grâce à la ligne ferroviaire lituanienne. Moscou est accusée de provoquer une crise alimentaire; un plan prévoit le transport du blé depuis Odessa par le biais de navires neutres. L'UE travaille à un plan pour la reconstruction de l'Ukraine (Il Messaggero). 

 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo et G. Sarcina « Moscou rejette le plan italien » : « Le vice-président du Conseil de Sécurité russe D. Medvedev, qui est l’un des collaborateurs les plus proches de Poutine, a rejeté avec mépris la proposition italienne, qualifée de document ‘’préparé non pas par des diplomates mais par des politologues qui ont lu des articles de journal basés sur les fausses nouvelles diffusées par l’Ukraine’’. Juste après, le ministre Di Maio a souligné que ‘’c’est un travail qui est à l’état d’embryon et il faudra du temps. Nous avons tracé un parcours qui part d’un groupe de facilitation international et qui a l’ambition d’arriver à une nouvelle Helsinki’’. Toutefois, l’initiative de la Farnesina a provoqué des mécontentements au sein de l’UE. Ce n’est pas un hasard si Mario Draghi n’est jamais intervenu publiquement sur cette thématique et s’il n'a jamais fait allusion à un « plan italien ». Néanmoins, la réponse venant du Kremlin nous dit clairement que les conditions pour une négociation sérieuse ne sont pas réunies. Le principal obstacle demeure le cessez-le-feu, à savoir s’il faut l’interpréter comme une simple trêve (comme souhaité par les Ukrainiens) ou bien comme la reconnaissance des territoires conquis jusque-là sur le terrain (comme souhaité par la Russie). »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, de V. Sabadin « L’Occident s’active : des corridors sur la Mer Noire défendus par des supers-missiles » : « Une flotte composée de navires militaires du Royaume-Uni et d’autres pays, unis dans une sorte de coalition de volontaires, pourrait escorter les navires transportant le blé en les protégeant des navires russes qui bloquent les ports ukrainiens. C’est la proposition lancée par le ministre des Affaires Etrangères de Lituanie G. Landsbergis qui a été accueillie favorablement par Londres et Le Caire. Toutefois, des premiers appels à la prudence ont été envoyés : une bataille navale dans la Mer Noire pourrait étendre le conflit vers l’Occident, avec des conséquences graves. La crise alimentaire pourrait provoquer elle aussi des conséquences négatives comme des révoltes et des flux migratoires intenses vers l’Europe. La situation est donc proche de l’implosion et il faut trouver une solution. Tenter de le faire sur le plan militaire risque cependant d’être dangereux. Le Danemark a entretemps décidé de fournir à l’Ukraine des missiles Harpoon. De son côté, le président Zelensky a confirmé que des pourparlers sont en cours entre l’UE, le Royaume-Uni et les Etats-Unis pour mettre en place un corridor de sécurité pouvant transporter le blé là où il est attendu. Le Kremlin pourrait donner son accord à condition d’obtenir quelque chose en échange, probablement un assouplissement des sanctions.»

 

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Pontecorvo « La doctrine de Gerasimov et nous » « L’échec militaire russe en Ukraine est aussi et surtout l’échec de la doctrine Gerasimov, dont le créateur est l’actuel Chef d’Etat-Major de la Défense russe. En poste depuis 2012, il est l’un des responsables du programme de réarmement et de modernisation de l’Armée Russe, avec le ministre Shoigu. Cette doctrine prévoit une ‘’défense active’’ qui concerne une guerre hybride en mettant en place tout une série d’actions pour arriver à une victoire finale par le biais du démantèlement du pays ennemi grâce à des instruments politiques, économiques, de communication, et humanitaires, avant de l’attaquer frontalement par l’utilisation de la force avec le prétexte de maintenir la paix. Or, l’échec militaire russe censé conquérir Kiev a mis en évidence des instruments opérationnels qui n’étaient pas à la hauteur, en raison de la corruption, d’erreurs d’évaluation et de mauvaise connaissance du terrain virtuel de l’affrontement. La doctrine Gerasimov se base aussi sur l’exploitation des maillons faibles du processus décisionnel de nos démocraties. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Un ancien du Vlaams Belang devient maire de Grimbergen.

Belgique. Flandre. Province du Brabant flamand. Grimbergen. Suite à des disputes au sein de la majorité municipale, Bart Laeremans, jusqu’ici échevin (adjoint au maire), devient bourgmestre (maire). Il dirige un parti local et était autrefois député du Vlaams Blok puis Vlaams Belang.

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Bart Laeremans

24/05/2022

"Le retour du populisme qui inquiète le Palais Chigi."

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Italie. Revue de presse.

L’invasion russe en Ukraine fait toujours les gros titres des principaux quotidiens italiens. Les observateurs soulignent notamment la possibilité que le plan de paix présenté par l’Italie puisse avoir une chance de favoriser la reprise des négociations : « A Davos, Zelensky lance sa pique »  - Le dirigeant ukrainien demande à cesser toute sorte de commerce avec Moscou. Première condamnation pour crimes de guerre pour un soldat russe ayant tué un civil (Corriere della Sera), « Ukraine, Moscou étudie le plan de paix italien » - Des espoirs diplomatiques depuis le Kremlin même si Kiev fait savoir que la Crimée et le Donbass sont intouchables. Le Danemark enverra à l’Ukraine des missiles antinavires. Biden prévient la Chine : nous sommes prêts à défendre Taïwan (La Repubblica). Le débat politique interne à la suite des recommandations de l’UE sur les déficits publics à l’Italie est toujours rapporté, les commentateurs mettant en exergue les frictions au sein des partis de la majorité « Bruxelles dit stop au nouveau déficit » (Sole 24 Ore), « L’Italie est surveillée de près par l’UE, c’est la guerre de tous contre tous dans le gouvernement » - Le dirigeant du PD déplore les attaques contre Bruxelles et assure : de cette manière il est difficile d’aller de l’avant (La Stampa), « Le rappel de l’UE sur l’enlisement des réformes » - Bruxelles revient sur la nécessité de baisser le coin fiscal et de mettre à jour le cadastre (Il Messaggero).

EDITORIAL, Corriere della Sera, A. Panebianco « Le parti poutinien d’Italie » : « Au XIe siècle, un délégué du Pape avait réussi à convaincre les guelfes et les gibelins de gouverner ensemble la ville. On pourrait se demander si aujourd’hui il est possible de convaincre les deux principaux partis, le PD et FdI, de faire la même chose. Par ailleurs, leurs deux dirigeants, en raison de leur intelligence et de leur courage, ont adopté la même posture « occidentale », claire et sans réserves, face à la guerre en Ukraine. Au-delà des paradoxes, au lendemain des élections qui les verraient gagnants, les deux partis seront poussés à se poser une question : comment faire en sorte que le front hétéroclite pro-Poutine (Ligue, M5S, Forza Italia) aille dans l’opposition ? Car ce sont les conflits internationaux à déterminer le sort des régimes politiques, y compris pour les démocraties. E. Letta et G. Meloni devraient commencer à y réfléchir vite car il n’y a pas beaucoup de temps à disposition. Du coup, l’idée d’un retour à un système électoral proportionnel commence à se frayer un chemin : à ce stade, cela apparait comme la seule voie possible. Cela permettrait de laisser ouverte la possibilité qu’une coalition, avec une unité d’intention en politique étrangère, puisse se former par la voie parlementaire. »

COULISSES, La Repubblica, de S. Mattera, « Draghi prévient les partis, ‘’sur la réglementation de la concurrence, la réforme fiscale et la ligne de l’Union européenne il n’y a pas de marge de négociation’’ » : « La réforme du système fiscal italien et de la concurrence ainsi que la politique étrangère et le plein alignement de l’Italie avec le reste de l’UE sont les trois limites que pose Mario Draghi et sur lesquelles le gouvernement italien n’est pas disposé à négocier. C’est ce que rapporte la délégation de centristes reçue hier au Palais Chigi. Le chef de groupe Coraggio Italia, Giovanni Toti et d’autres sénateurs de centre-droit ont décidé de former un groupe au Sénat. Ils s’engagent à soutenir Draghi face à la Ligue et Forza Italia s’ils entravent ces décisions. Mario Draghi est bien déterminé à réaliser d’ici fin juin les 45 objectifs du Plan de Relance sur lesquels l’Italie s’est engagée, et d’ici là la feuille de route du gouvernement est serrée. Le gouvernement s’attelle également à la réforme du cadastre, à la simplification de l’administration ou encore à la réduction des délais judiciaires. Les difficultés liées au contexte international et à la forte inflation ne manquent pas. Il ne s’agit pas uniquement de respecter les engagements pris par l’Italie mais, comme l’a souligné Roberto Garofoli, le Plan de relance est un antidote contre la récession, un instrument pour mieux faire face aux crises actuelles et futures. Le sous-secrétaire à la Présidence du Conseil s’attend à une croissance, revue à la baisse, mais à une croissance tout de même, à condition que le PNRR soit bien mis en œuvre. Or cela relève de la responsabilité des partis. Par ailleurs, même si elles ne sont pas commentées, les déclarations anti-européistes de Salvini inquiètent les ministres en ce qu’elles rappellent la campagne électorale. Pour le gouvernement, les réformes indiquées par l’UE répondent aux attentes des Italiens. En tous cas, Draghi peut compter sur le nouveau bloc centriste au Sénat, assure Giovanni Toti. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Le retour du populisme qui inquiète le Palais Chigi » : « Le cocktail mélangeant la pandémie, la guerre et l’inflation est en train de provoquer un retour du populisme antieuropéen qui est à la fois prévisible et inquiétant. Le coté de la prévisibilité s’explique par un escamotage indirect pour critiquer le gouvernement de Mario Draghi et l’alignement avec les institutions de Bruxelles et avec l’Otan. L’aspect inquiétant et troublant est que ces attaques sont adressées contre une Europe qui est en train de nous donner des financements très importants. Par ailleurs, les coryphées de cet euroscepticisme (la Ligue, le M5S et une partie de Forza Italia) vont mal dans les sondages et semblent donc chercher désespérément une cible sur laquelle déverser les responsabilités de cette hémorragie électorale. D’où la recherche à s’identifier avec un malaise diffusé. Ce comportement est destiné à s’intensifier pendant les élections locales en juin et encore plus dans la perspective des élections législatives prévues dans un an. Ce qui engendra une prolifération de tensions avec le Palais Chigi et au sein même de la majorité. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/05/2022

Ronald Gläser déclare que l'AfD ne concevra pas de programme spécial pour l'Ouest de l’Allemagne.

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Allemagne. Ronald Gläser, le porte-parole de l'AfD de l’État de Berlin, a déclaré que le parti ne concevra pas de programme spécial pour l'Ouest de l’Allemagne : « Les problèmes de l'AfD sont les mêmes dans tout le pays : stabilité monétaire, souveraineté, liberté, État de droit et, bien sûr, sécurité. »

"Les alliances divisées face à la guerre."

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Italie. Revue de presse.

Les recommandations de la Commission Européenne sur les déficits publics à l’Italie, enclenchant un débat en interne sur l’endettement et le Plan de relance, font les gros titres de la presse italienne. « Draghi rassure l’UE : nous respecterons nos engagements »  - Après les recommandations de Gentiloni, Salvini provoque : nous sommes en mesure de nous gouverner tout seuls. Le point sur le plan de relance à 44 jours de la date butoir : seul 1 objectif sur 6 a été atteint (La Stampa), « Salvini : L’UE veut nous taxer » - Le dirigeant léghiste critique les recommandations de Bruxelles sur les réformes et revient sur la réforme du cadastre (La Repubblica), « L’UE vient en aide aux Etats : encore douze mois de souplesse budgétaire » - Bruxelles annonce la suspension du Pacte de stabilité en 2023 et adresse une lettre sur le plan de Relance italien mais Draghi rassure : nous ne sommes pas en retard (Il Messaggero), « L’hypocrisie de l’Europe, qui abandonne Kiev mais taxe nos maisons » - L’UE annonce qu’il faudra au moins dix ans pour que l’Ukraine puisse entrer et critique l’Italie sur les libéralisations, la fiscalité et le cadastre (Il Giornale). L’offensive russe dans le Donbass et le 30e anniversaire de l’attentat de la mafia contre le magistrat Giovanni Falcone à Capaci (Palerme) sont aussi cités « Bombes et tanks, l’étau de Poutine sur le Donbass » (Corriere della Sera), « Tournant sur l’attentat de Capaci, une enquête s’ouvre sur la piste de l’extrême droite» (Fatto Quotidiano).

Les JT couvrent essentiellement le 30e anniversaire de l’assassinat du magistrat Giovanni Falcone à Capaci (Palerme)l’offensive russe dans le Donbass et le blocus naval du port d’Odessa, l’ouverture du Forum de Davos et la victoire du club Milan AC au Championnat de football italien.

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Les alliances divisées face à la guerre » : « Il ne s’agit pas d’une différence de points de vue sur l’envoi d’armes à l’Ukraine : le centre droit et le centre gauche sont divisés à l’intérieur sur des points concernant la politique étrangère et de défense. Derrière ces querelles, il est possible de voir une méfiance transversale à l’égard du système d’alliances occidentales, y compris la tentation de vouloir défendre Poutine, l’émergence d’un antiaméricanisme et confondant souvent l’agresseur avec l’agressé. Le dirigeant du Parti Démocrate E. Letta raisonne en atlantiste et européiste convaincu, à l’opposé du dirigeant du M5S G. Conte. A droite, G. Meloni est à la tête d’un parti nourri de préjugés antiaméricains mais elle garde une ligne euro-atlantique qui la positionne du côté de Draghi, or elle est dans l’opposition à ce gouvernement. Le problème est que le reste du centre droit – sous la marque d’un Salvini de plus en plus ouvertement prorusse et d’un Berlusconi qui a choisi l’accord avec la Ligue au prix de faire exploser son parti Forza Italia – subit l’influence de Poutine. On aurait tendance à oublier que ces deux coalitions sont en train de perdre leur crédibilité à l’égard de l’opinion publique. Elles ne seraient pas en mesure de pouvoir gouverner, un jour, en gardant cette ambiguïté en politique étrangère. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Les pressions de Bruxelles pour la réforme du cadastre et les critiques de la Ligue qui brandit la bannière contre les taxes sur le logement » : « L’échelle de cotation du cadastre est ‘’en grande partie vétuste’’ et il est temps que l’Italie fasse une mise à jour aux valeurs du marché. Les recommandations de l’Europe ne laissent pas de porte de sortie. Le gouvernement de Draghi doit ainsi accélérer, arriver à un accord partagé et adopter cette mesure qui voit les partis se disputer depuis des mois. Les pressions de Bruxelles agitent la majorité, notamment la Ligue qui en fait un point d’honneur, voire une cause de survie. L’atmosphère demeure tendue. Le gouvernement semble vouloir abandonner le régime de taxation duale, comme celle en vigueur en Europe du Nord depuis des années, en raison de l’opposition du centre droit. Or, l’alternative d’un impôt progressif pourrait pousser LeU à s’abstenir sur une partie de la réforme. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/05/2022

L'université de Marbourg organise un master contre le nationalisme.

Allemagne. À Marbourg, en Hesse, l’université locale, dénommée Université Philipps de Marbourg, lance un master contre le nationalisme intitulé « Beratung im Kontext Rechtsextremismus » (Consultation dans le contexte de l'extrémisme de droite).

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(https://www.compact-online.de/marburger-universitaet-biet...)

21/05/2022

Interview de Giovanbattista Fazzolari de Frères d'Italie par Álvaro Peñas.

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Italie. Interview de Giovanbattista Fazzolari de Frères d'Italie par Álvaro Peñas :

https://www.breizh-info.com/2022/05/21/186806/giovanbatti...

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Giovanbattista Fazzolari

20/05/2022

Geert Wilders chez le Roi.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders a rencontré le Roi.

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Geert Wilders et le Roi

"Pas d’éoliennes dans la foret ! Pas d’éoliennes près des lieux d’habitation !"

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Allemagne.

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"Pas d’éoliennes dans la foret ! Pas d’éoliennes près des lieux d’habitation !"

Tom Van Grieken rencontre Viktor Orbán.

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Hongrie et Flandre. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán (Fidesz) a discuté de la coopération entre les forces conservatrices d'Europe avec le président du Vlaams Belang (Flandre-Belgique) Tom Van Grieken.

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Tom Van Grieken et Viktor Orbán

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/05/10/tom...)

"L’ultimatum de Draghi à la Ligue et à Forza Italia."

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Italie. Revue de presse. 

L’échange téléphonique entre le Chef d’Etat-major américain et le commandant de l’armée russe ayant eu lieu hier fait la Une des principaux quotidiens italiens, perçu comme le signe d’une ouverture du dialogue en faveur de la voie diplomatique, jusqu’ici interrompue entre les Etats-Unis et la Russie. « Etats-Unis - Russie, coup de téléphone entre les chefs des armées. Le canal militaire entre les deux pays est ouvert. » (Corriere della Sera), « Diplomatie militaire - Entretien entre le chef d’Etat-major américain et son homologue russe. La communication est ouverte sur les questions de sécurité affirme le Pentagone » (La Repubblica), « Les généraux de Poutine et des Etats-Unis recommencent à se parler » (Il Messaggero). L’intervention de Mario Draghi afin de mettre fin aux disputes au sein de sa majorité et faire passer sans retard le décret sur la réforme de la concurrence prévue dans le cadre du plan de relance, est largement mentionné par la presse italienne. « Draghi rappelle les partis à l’ordre. Une réunion éclaire pour avertir la majorité il faut voter la confiance pour la réforme de la concurrence sinon nous perdrons les fonds européens, et les ministres approuvent le décret » (Corriere della Sera), « Draghi prépare son déplacement en Turquie et obtient la confiance sur le décret pour la réforme de la concurrence » (La Repubblica), « L’ultimatum de Draghi » - Le Président du Conseil italien convoque un Conseil des ministres en urgence et obtient l’accord pour un vote de confiance sur la concurrence » (La Stampa), « Stations balnéaires, le rappel à l’ordre de Draghi à la majorité » (Il Messaggero). La presse fait également écho au premier cas de variole du singe détecté hier en Italie. « La variole du singe en Italie : un cas à Rome » (Corriere della Sera), « Variole du singe, risque de contamination, l’Italie en alerte » (La Repubblica), « Variole du singe, un premier cas détecté à Rome – La contamination se fait seulement par contact » (Il Messaggero).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni et F. Verderami, “L’ultimatum de Draghi à la Ligue et à Forza Italia : les fonds européens sont en jeu » : « Mario Draghi est intervenu hier au Parlement pour mettre fin aux atermoiements sur le décret destiné à réformer la loi sur la concurrence en Italie. Le Président du Conseil rappelle aux partis de la majorité qu’il s’agit d’une des réformes conditionnant l’octroi des fonds européens du Plan de Relance et pose un ultimatum : soit les députés trouvent immédiatement un accord, soit il demandera au Sénat de voter le texte en l’état. Un moment de forte tension suivi de la convocation en urgence du Conseil des ministres qui sème la panique, même parmi les membres du gouvernement. Draghi est déterminé à obtenir le vote à la Chambre d’ici la fin du mois et demande une motion de confiance. Il lance ainsi dans la même journée un avertissement à Giuseppe Conte sur la politique extérieure et la question de la livraison d’armes à l’Ukraine, et à Salvini sur la politique intérieure. Tous deux subissent la fracture entre leurs groupes parlementaires et leurs ministres. En effet, Draghi a le soutien de Giorgetti et Garavaglia, ainsi que de Gelmini et Brunetta, alors que les députés demandent à étudier encore la question des concessions balnéaires. Draghi avait été clair avec les forces de la majorité sur le fait qu’il ne les aurait pas laissé transformer la fin de la législature en longue campagne en vue des élections administratives puis politiques de 2023. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. T. Meli, « Le Mouvement 5 Etoiles insiste à la Chambre ‘’non à l’envoi d’armes’’ » : « Hier au Sénat, avec les interventions de Matteo Salvini puis de la chef de groupe 5 Etoiles, on a pu assister à l’étrange spectacle d’une majorité jouant le rôle de l’opposition. Le même scénario s’est ensuite répété au Parlement. Giuseppe Conte se défend de vouloir porter préjudice au gouvernement. Mais, à l’exception du Parti démocrate, chaque force politique choisi d’une fois à l’autre le rôle qui l’arrange, tantôt la majorité tantôt l’opposition. Salvini s’en prend ouvertement à Luigi Di Maio, lui reprochant d’offenser Poutine alors que l’on tente de rétablir le dialogue. Le leader de la Ligue demande ensuite de ne plus envoyer d’armes à Kiev. La Chef de groupe 5 Etoiles au Sénat déplore une majorité qui n’existe que sur le papier et qui touche à sa fin, tandis que Renzi s’attriste que la politique étrangère provoque une telle dispute sur le plan intérieur. Pour Enrico Letta, Conte ne devrait pas rompre avec la majorité, mais il craint tout de même un incident à tout moment. Mais, au fond, ils savent bien que personne ne prendra le risque de provoquer une crise. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"L'économie réelle est harcelée."

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Italie.

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Giorgia Meloni : "Alors que l'économie réelle est harcelée, les grandes concentrations financières, les géants du web et le commerce extérieur prédateur constitué d'entreprises hors sol continuent de se régaler en toute quiétude, échappant ou se soustrayant au fisc."

L'UKIP désire éviter que certains passent avant d'autres sur les listes d’attente pour les habitations sociales.

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Royaume-Uni. L’UKIP veut en finir avec le fait que certains arrivés récemment sur les listes d’attente pour les habitations sociales passent avant d’autres qui y figurent depuis longtemps.

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19/05/2022

Alice Weidel qualifie les plans de sanctions de l'UE contre la Russie de contre-productifs.

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Allemagne. La co-présidente du groupe parlementaire de l’AfD Alice Weidel a qualifié les plans de sanctions de l'Union Européenne contre la Russie de contre-productifs : ils ont fait plus de mal aux citoyens et aux entreprises d’Allemagne qu'à la Russie. Un embargo sur le pétrole et le gaz contre la Russie serait, selon elle, « complètement ruineux » puisqu'il n'existe, actuellement, aucun remplacement viable pour les livraisons russes empêchées.

Alice Weidel a appelé le chancelier social-démocrate (SPD) Olaf Scholz à arrêter les livraisons d'armes à l'Ukraine et à emprunter la voie de la négociation.

"Le Premier ministre finlandais a tenu à rencontrer Letta et Conte."

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Italie. Revue de presse.

La guerre en Ukraine, la question de l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’Otan, ainsi que l’expulsion de diplomates européens par la Russie, dont 24 Italiens, font les gros titres de la presse italienne. La visite à Rome de la Première Ministre finlandaise est aussi mentionnée « La Finlande entrera immédiatement dans l’Otan » - Draghi reçoit Sanna Marin ; Erdogan fait barrage et la Russie expulse 24 diplomates italiens. Environ 700 soldats ont été évacués de l’aciérie Azovstal, mais leur sort est incertain (Corriere della Sera), « Un plan pour la trêve » - Le ministre L. Di Maio présente au SG de l’ONU la proposition italienne : 4 points pour le cessez-le-feu et relancer les négociations. Le premier soldat russe à la barre pour crimes de guerre en Ukraine (La Repubblica), « Etre dans l’Otan pour défendre la paix » - Entretien de Sanna Marin : Poutine perdra, nous sommes du bon côté de l’Histoire (La Stampa), « Le décret du Tsar : les diplomates sont chassés » - Le Kremlin expulse 24 fonctionnaires italiens (Il Giornale). Le nouveau plan énergétique européen « RePowerEU » est également cité en Une « Le plan de l’UE à hauteur de 300 milliards pour l’énergie » (Sole 24 Ore), « L’Europe avance sur le nucléaire » - Des aides jusqu’à 300 milliards pour renoncer au gaz russe. Feu vert au charbon et au nucléaire. L’Italie qualifie d’ « acte hostile » l’expulsion de 24 diplomates de Russie (Il Messaggero).

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Voici le plan italien à l’ONU : la paix en quatre points » -« Le document préparé par la Farnesina, en collaboration étroite avec le Palais Chigi, a été présenté hier par le ministre L. Di Maio lors d’un entretien avec le Secrétaire Général de l’ONU A. Guterres. Certains points du plan ont été présentés aux sherpas du G7 et au groupe Quint. Ce plan prévoit quatre étapes, sous la supervision d’un Groupe International de Facilitation : 1/ le cessez-le-feu immédiat (avec la prémisse qu’on aille aux négociations pendant que la guerre est encore en cours). 2/ la neutralité de l’Ukraine, accompagnée d’une « garantie politique internationale » et de l’entrée dans l’UE. 3/ l’autonomie des zones disputées et la souveraineté de Kiev (un accord bilatéral entre la Russie et l’Ukraine sur les questions territoriales, notamment sur la Crimée et le Donbass, via des dispositions législatives et constitutionnelles, le respect des droits linguistiques et culturel, la libre circulation, la conservation du patrimoine historique). 4/Un accord multilatéral sur la sécurité en Europe, afin de réorganiser les équilibres internationaux à commencer des relations entre UE et Russie, les priorités à établir seraient la stabilité stratégique, le désarmement, le contrôle des armements, et les mesures de renforcement de la confiance et la définition des conditions de l’après-guerre : le retrait des troupes russes des territoires occupés en Ukraine. L’objectif serait de rétablir le statu quo d’avant le 24 février 2022. Le retrait des sanctions contre Moscou serait, lui aussi, progressif. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, G. Vitale : « Sanna Marin voit Letta et Conte au déjeuner : ‘’Votez rapidement au sujet de l’Alliance’’ » : « ‘’Je vous prie de faire votre possible pour accélérer, au Parlement, la ratification de notre protocole d’adhésion à l’OTAN’’ : la Première ministre finlandaise veut faire vite et elle a besoin de l’Italie, du ‘’prestige du Premier ministre Draghi’’ pour convaincre les partenaires les plus récalcitrants à concéder le laisser-passer nécessaire pour protéger son pays des menaces de la Russie. Ce n’est pas un hasard si elle a choisi d’être à Rome le jour de l’officialisation de la candidature de la Finlande à l’Alliance atlantique. L’invasion de l’Ukraine a tout changé, a-t-expliqué à Enrico Letta et à Giuseppe Conte : ‘’Notre neutralité historique disparait face à la violence et la dangerosité de Poutine’’. Les trois se connaissent depuis longtemps et cette connaissance est à renforcer, y compris pour éviter de mauvaises surprises. A peine arrivée à Rome, Marin a été informée des critiques exprimées par la première force politique italienne [M5S, ndlr] au sujet des aides militaires à Kiev et avertie de la froideur avec laquelle Conte a commenté le choix de la Finlande et de la Suède d’entrer dans l’OTAN. Raison pour laquelle la Première ministre a tenu à le rencontrer. Letta et Conte, bien qu’avec des nuances diverses, ont souligné l’urgence d’impliquer tous les pays de l’UE. Ils lui ont fait part des peurs des Italiens au sujet d’une éventuelle escalade nucléaire du conflit et des retombées de la crise socio-économique issue du conflit. Letta a, en outre, demandé à la Première ministre d’appuyer sa proposition, reprise par Macron, de création d’une Confédération avec les pays de l’Est, à commencer par l’Ukraine, en attente de leur entrée officielle dans l’Union. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/05/2022

HC Strache estime qu’il n’aurait pas dû démissionner après le soi-disant scandale d'Ibiza.

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Autriche. L'ancien vice-chancelier FPÖ Heinz-Christian Strache estime qu’il n’aurait pas dû démissionner après le soi-disant scandale d'Ibiza en 2019 et que son retrait constitue sa plus grande erreur.

[Les médias allemands Spiegel et Süddeutsche Zeitung avaient publié des extraits d'une vidéo dans laquelle  Heinz-Christian Strache apparaissait ivre et possiblement corruptible. Il a depuis pris sa retraite de la politique.]

"Les ambiguïtés sur l’Ukraine affaiblissent l’exécutif."

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Italie. Revue de presse.

La reddition du bataillon de l'aciérie Azovstal et le sort incertain des prisonniers évacués font les gros titres des quotidiens italiens. Les commentaires mettent également en exergue la capitulation de la ville de Marioupol pouvant marquer un tournant pour une reprise des pourparlers entre Kiev et Moscou, les Russes pouvant désormais revendiquer un succès stratégique. « L'heure de la reddition de Marioupol » - La ville est désormais entre les mains des Russes. Le sort des combattants reste incertain (Corriere della Sera), « La monnaie d'échange » - Les négociations entre Kiev et Moscou conditionnent le sort des soldats sortis de l'aciérie Azov. L'ENI est prête à payer en roubles mais pour l'UE il s'agit d'un détournement des règles (La Repubblica), « Entre les mains de Poutine » - Pour la Douma, les soldats évacués sont des criminels qui doivent être jugés (Stampa), « Le destin incertain des combattants d’Azovstal » (Sole 24 Ore), « Zelensky ouvre le Festival de Cannes » (Il Messaggero), « Le gouvernement divisé face à la guerre » - Draghi devra s'expliquer devant les Chambres sur l'envoi d'armes à l'Ukraine (Fatto Quotidiano), « Moscou joue à cache-cache  » - Les négociations sont enlisées et les généraux sont déçus par une campagne perdante. C'est le bras-de-fer sur le sort des prisonniers d’Azovstal (Il Giornale). La réunion des partis de la coalition de centre-droit d'hier à Arcore est aussi citée, la presse reportant le « coup de froid » entre les trois dirigeant.

 PREMIER PLAN, La Repubblica, F. Tonacci : « L’Ukraine sous le choc à cause de la reddition d’Azovstal. ‘’Mais nous n’avions pas le choix’’ » : « Le gouvernement de Zelensky cherche à convaincre son pays que l’évacuation des défenseurs de l’aciérie de Marioupol n’est pas une défaite mais bien l’issue – inévitable – d’une mission accomplie. ‘’Leur résistance a servi à soulager la pression sur Kiev et à bloquer l’avancée de 20 000 envahisseurs vers Zaporizhzhia et dans la région de Donetsk, permettant à notre armée de se réorganiser et de recevoir les armes de l’Occident.’’ Cela est vrai, sans aucun doute. Les Ukrainiens, cependant, savent que leurs héros, muets et blessés, montent à cette heure-ci dans des bus qui les mènent tout droit sous le contrôle de Poutine. La capitulation d’Azovstal est vécue comme un drame national. Zelensky a dû faire confiance à la Russie, il n’a pas eu le choix. La négociation avec le Kremlin a été menée par la vice-Première ministre Iryna Verenshchuk, mais le Président a personnellement donné l’autorisation finale. ‘’Nous avons été obligés, il n’y avait pas d’autres façons de les sauver’’ admet la vice-ministre de la Défense, Hanna Mailar. Encerclés, isolés, dans des conditions sanitaires inhumaines, les résistants sont réfugiés dans les tunnels de l’usine, dernière parcelle d’Ukraine libre dans la ville martyre. ‘’Il s’agit seulement de la première phase du sauvetage, l’opération durera jusqu’à leur retour du territoire non contrôlé par l’Ukraine’’ – à condition que Poutine, qui, maintenant, dispose non seulement de prisonniers de guerre mais surtout de prisonniers considérés comme des héros, ne décide de les garder pour les utiliser comme monnaie d’échange à la table des négociations. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Nicastro, “Les ‘’jours difficiles’’ du président et le choix pragmatique » : « Le Président ukrainien V. Zelensky parle d’un ‘’jour difficile’’ suite à la prise définitive de Marioupol par les Russes, notamment suite à son ordre d’ ‘’évacuer’’ l’aciérie d’Azovstal. C’était une proie indispensable pour les ambitions russes et à la fois une perte douloureuse pour l’Ukraine. Désormais, le couloir menant de la Russie à la Crimée est continu, et les têtes nucléaires pourront être amenées jusqu’au port de Sébastopol. Moscou maintient son statut de superpuissance. Pour les forces ukrainiennes et leur patriotisme légendaire, c’est un coup dur. Les héros de l’aciérie d’Azovstal ont été décisifs pour retenir les soldats russes le temps que les armes occidentales arrivent, mais aussi pour le moral du reste des troupes. Le commandant du bataillon Azov, le seul concurrent possible de Zelensky pour incarner le mythe de la résistance nationale, peine à croire que le moyen de rompre le siège de Marioupol n’ait pas été trouvé, mais quelque chose a manifestement fait échouer la mission pour sauver les héros défenseurs de Marioupol. Ce siège est rentré dans la légende, contribuant au prestige du président ukrainien comme commandant des armées. Pour l’instant le commandant d’Azov Denis Prokopenko laisse la lumière à Zelensky. Le message de ce dernier était peut-être que même le courage et les valeurs martiales ne suffisent pas toujours : la politique et la diplomatie sont nécessaires. Or maintenant que Moscou a eu cette satisfaction, les négociations semblent plus proches. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La ligne de Draghi sur les aides militaires ; le vote à la Chambre n’est pas au programme » : « En plus de Salvini et de Conte, le Premier ministre italien est maintenant aux prises avec Silvio Berlusconi qui s’en prend à Joe Biden et à l’OTAN, réprouvant l’envoi d’armes à l’Ukraine et justifiant même Poutine, avant de corriger le tir. L’agitation est grande au sein de la majorité. Le nouveau président de la Commission Affaires étrangères du Sénat doit être élu aujourd’hui pour succéder à Petrocelli. Les partisans de Conte et ceux de Di Maio se déchirent, alors que Berlusconi tentera de faire élire Stefania Craxi. Par ailleurs, si Draghi présentera demain sa ligne sur les aides militaires à l’Ukraine devant les deux Chambres, il ne semble avoir aucune intention de soumettre la question au vote du Parlement, comme le demande Giuseppe Conte. Ce dernier continue quant à lui de qualifier « d’indispensable » ce passage. Il n’est toutefois pas parvenu à convaincre Matteo Salvini d’appuyer sa requête. Mario Draghi tentera quoiqu’il en soit de répondre à tout le monde lors de son intervention à la Chambre de demain et d’apaiser la majorité tourmentée. Il restera prudent et n’évoquera pas explicitement le possible quatrième décret d’aides, mais expliquera que l’Italie restera fidèle à la ligne déjà tracée. Le gouvernement conserve sa ligne « plus européenne » conciliant la condamnation de Poutine, le soutien à Kiev, les sanctions sévères contre Moscou et l’effort en faveur des négociations de paix. Mais la paix ne pourra pas passer par une capitulation de l’Ukraine et devra suivre les conditions des Ukrainiens. Draghi rencontrera également la première ministre finlandaise et réaffirmera le soutien de l’Italie à l’adhésion d’Helsinki (et Stockholm) à l’OTAN. Ils reviendront notamment sur une possible médiation de l’Italie afin de convaincre la Turquie de lever son veto. Parmi les partis de la majorité, c’est le Parti démocrate et Enrico Letta qui restent les plus fidèles à Mario Draghi. Ils ont appelé à un retour au calme : ‘’nous avons besoin de l’unité de l’Europe et de la majorité pour soutenir l’effort de paix du gouvernement’’. »

ARTICLE, Il Messaggero E. Pucci « Centre-droit : la fumée noire » : « La réunion qui aurait dû permettre le « dégel » n’a donné lieu qu’à une énième fumée noire et à un bras-de-fer de plus en plus âpre sur la question des élections en Sicile. Les trois dirigeants se sont rencontrés dans un climat lourd, après l’interruption des échanges au lendemain du résultat des élections du Quirinal. Salvini et Meloni sont désormais à des années-lumière d’un rapprochement même interpersonnel. Les efforts du leader de Forza Italia ont échoué. Or, le coup de froid s’est installé également entre Meloni et Berlusconi, ce dernier ayant été « irrité » par les propos de la dirigeante de Fratelli D’Italia qui demandait « une unité au-delà des slogans ». Salvini était accompagné de Calderoli pour parler de la loi électorale et pousser FdI et FI à un engagement sur les référendums concernant la réforme de la justice. Le leader de la Ligue a quitté la réunion au bout d’une heure à peine. Un autre aspect clivant est l’affaire de la candidature de Musumeci en Sicile : Salvini fait barrage et rappelle que « ce sont avant tout les Siciliens qui ont des doutes ». Sur les élections municipales, la coalition est divisée à Vérone, à Parme, à Catanzaro et à Viterbe. Berlusconi ne s’en cache pas devant les journalistes mais assure qu’un accord sera sans doute trouvé lors du second tour. Si Berlusconi a expliqué que « seul un fou ferait exploser la coalition de centre droit », Fratelli d’Italia a cependant jugé cette rencontre plus comme un pas en arrière qu’un pas en avant.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

17/05/2022

Italie : Frères d'Italie monte encore.

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Italie.

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Frères d'Italie : patriotes

Parti démocrate : centre-gauche

Ligue : patriotes

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

Azione + Europa : libéraux

Jordan Bardella prendra part à la Conservative Political Action Conference.

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France, Hongrie et USA. Jordan Bardella (Rassemblement National-France) prendra part à la Conservative Political Action Conference, qui aura lieu à Budapest le 19 et 20 mai 2022. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán sera aussi présent.

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"Berlusconi justifie l’attitude de Poutine et lance ses piques sur les aides militaires."

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Italie. Revue de presse.

L’évacuation des soldats blessés de l’aciérie Azovstal et la « division » de l’UE sur le 6e paquet de sanctions contre la Russie font les gros titres des quotidiens italiens : « Marioupol, l’ordre d’évacuation » - Zelensky veut des « héros vivants », une centaine de soldats ont été évacués, le dilemme du sort d’Azovstal demeure. L’Europe se divise sur les sanctions, Orban s’oppose à l’embargo sur le pétrole russe. Erdogan conteste l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’Otan (Corriere della Sera), « Azovstal, le dernier acte » - les 264 défenseurs ukrainiens se sont rendus. Moscou fait marche arrière : aucune menace suite à l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan (La Repubblica), « Les blessés de l’Azovstal ont été évacués. Zelensky promet : nous les sauverons tous » - Après la Finlande, c’est le tour de la Suède qui demande à entrer dans l’Otan mais Erdogan s’y oppose (La Stampa), « Le bataillon Azov sort de l’aciérie » - Après 82 jours, une trêve a été trouvée avec Moscou pour faire exfiltrer les miliciens blessés mais on craint pour leur sort (Il Messaggero), « La farce des sanctions » - Bruxelles et Moscou trouvent une solution déguisée pour le paiement du gaz. L’UE ne parvient pas à trouver un accord sur l’embargo sur le pétrole (Il Giornale, Fatto Quotidiano). 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Sur le pétrole, l’UE est en panne ; à cause d’Orban, il n’y a pas de blocage des importations » : « L’impasse sur les sanctions européennes imposées à la Russie est désormais totale. La tentative de médiation avec la Hongrie a à nouveau échoué hier lors du Conseil des Affaires étrangères de l’UE. La discussion sur la suspension des importations de pétrole russe en Europe est renvoyée au 30 mai prochain, lors du sommet européen extraordinaire. Dans cette affaire, l’UE et la Commission commencent vraiment à faire piètre figure. Orban ne veut pas des 2 millions d’euros offerts par la Commission au titre du plan RePowerEU et destinés à moderniser les infrastructures pétrolières hongroises. Budapest demande au moins 15 millions d’euros pour révolutionner son système énergétique. Ainsi, hier, l’UE est apparue à nouveau paralysée face à la décision de bloquer le pétrole de Moscou. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, présent à la réunion, s’est dit ‘’incrédule et déçu’’ par cette situation. Kiev déplore le temps perdu, ‘’la Russie continuant à encaisser les revenus et à les investir dans la guerre’’. L’Italie souligne à nouveau que l’incapacité à prendre une décision est une conséquence de la règle de l’unanimité. ‘’L’Union européenne doit dépasser cette règle’’ a répété Luigi Di Maio. Bruxelles a par ailleurs apporté des précisions sur la question du paiement en roubles : les entreprises devront certifier que la transaction s’est bien faite en euros ou en dollars, mais ne sont pas tenues responsables si ces devises sont ensuite converties en roubles. Un subterfuge. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco « Les convergences du passé qui soulèvent de nouvelles inconnues » : « La possibilité que jeudi une partie de la majorité puisse exploiter l’envoi d’armes en Ukraine comme prétexte pour attaquer le gouvernement est une chose assez préoccupante. Normalement, M. Draghi devrait juste expliquer la stratégie de l’Exécutif et s’exprimer sur la visite à Washington. Or, le M5S a insisté pour que les Chambres s’expriment par le biais d’une motion. C’est là une manière de souligner le désaccord du leader Conte avec une partie de son Mouvement. Ce n’est pas le risque d’une crise politique qui inquiète le plus mais plutôt la posture instrumentale qui est à la limite de l’irresponsabilité et qui plane sur la coalition. Ce sont de vieilles convergences entre le M5S et la Ligue qui font surface, au stade d’embryon. Cela se fait sur des thématiques délicates comme la politique étrangère, les relations avec l’Otan, la Fédération russe et l’agression en Ukraine. A tout cela s’ajoute le post publié par Beppe Grillo sur son blog, avec des attaques contre l’Otan (où l’Italie serait sa vassale) à la sauce anti-américaine et prorusse. Il s’agit, certes, d’un rapprochement entre deux partis qui sont en crise d’électorat mais qu’il ne faut pas pour autant sous-estimer. Au sein du gouvernement, la pression des populistes pour revoir la loi de finances avec un énième endettement risque d’ouvrir un front « chaud » aussi avec la Commission Européenne. »

ARTICLE, Corriere della Sera « Berlusconi justifie l’attitude de Poutine et lance ses piques sur les aides militaires » : « Ce qui est surprenant, c’est le fait que S. Berlusconi se soit exprimé dans un contexte informel, loin de ses discours préparés, ce qui révèle son état d’âme du moment. ‘’Nous sommes nous aussi en guerre, puisque nous leur envoyons des armes. Il parait même que l’on envoie des canons et des armes lourdes, laissons tomber…’’. Il ne s’agit donc pas de la position de Forza Italia, qui est totalement en ligne avec celle de Mario Draghi et du PPE. Il s’agit plutôt d’un défoulement. ‘’Nous n’avons pas de vrais leaders mondiaux. Un de ces leaders, qui aurait dû permettre de rapprocher Poutine de la table des négociations, l’a traité de criminel de guerre, souhaitant qu’il quitte le pouvoir et qu’il aille en prison. Vous comprenez bien qu’avec ces propos, Monsieur Poutine est bien loin de se présenter aux pourparlers’’ a-t-il dit, en se référant visiblement à J. Biden. Selon Berlusconi, ce n’est pas de cette manière que l’on arrivera à la paix. ‘’Il faut penser à quelque chose d’exceptionnel si on veut que Poutine s’arrête. Je crains que cette guerre aille de l’avant, ce qui veut dire que nous subirons de lourdes conséquences à cause des sanctions contre la Russie. Notre économie a déjà ralenti, nous aurons une contraction du PIB’’. La ligne de Berlusconi semble davatange celle de Salvini, son ami retrouvé, que celle du Président Mario Draghi pour lequel il manifeste une certaine distance. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

16/05/2022

Rhénanie du Nord-Westphalie : les voix qui ont quitté l'AfD sont allées vers l'abstention.

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Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. Lors des élections de ce 15 mai 2022, les voix perdues par l'AfD sont allées essentiellement vers l'abstention.

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AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Grüne : écologistes

Nichtwähler : abstentionnistes

Andere : autres

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/05/15/rhe...)

Viktor Orbán devient, pour la cinquième fois, Premier ministre.

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Hongrie. Viktor Orbán devient, pour la cinquième fois, Premier ministre.

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"L’Italie enverra des canons et des blindés. Le M5S fait pression pour un vote à la Chambre."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la guerre en Ukraine, notamment la situation sur le terrain avec le siège de l’aciérie Azovstal où la situation est jugée dramatique et la demande d’adhésion à l’Otan de la part de la Suède et de la Finlande « La peur face à Poutine fait s’élargir l’Otan » - La Suède et la Finlande confirment leur adhésion, des négociations sont en cours avec Erdogan sur l’élargissement de l’Otan. Des heures désespérées pour les résistants de l’aciérie Azovstal (Corriere della Sera), « Nous reprendrons le Donbass » - Le vice-commandant de l’armée ukrainienne annonce avoir stoppé l’ennemi, qui se retire. La Suède se prononce en faveur de l’adhésion à l’Otan (La Repubblica), « Kiev répond à Biden : l’heure n’est pas aux négociations » - Les Américains font pression pour le cessez-le-feu mais Zelensky ne veut pas favoriser les Russes, qui pourraient se repositionner sur le terrain. De violents affrontements ont lieu sur le site d’Azovstal. La joie pour le succès à l’Eurovision, une fête sous les bombes (La Stampa), « L’UE rend possible d’ouvrir un compte ‘’k’’ russe [pour payer les fournitures en euros ou en dollars, qui seront reconverties en roubles] » - Un accord européen a été trouvé également pour un prix-plafond aux nouveaux contrats pour la fourniture de gaz (Il Messaggero), « Zelensky remporte l’Eurovision et serre l’étau sur ses opposants » - Onze partis ont été déclarés hors-la-loi (Fatto Quotidiano).

PROPOS, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Pour Luigi Di Maio, la Turquie ne mettra pas son véto à une entrée de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN ; ‘’le conflit sera long, nous devons relancer les négociations’’ affirme le ministre des Affaires étrangères » : « Après Berlin, Luigi Di Maio sera aujourd’hui à la réunion informelle des ministres des affaires étrangères de l’UE à Bruxelles. Le ministre italien avertit sur le fait que la guerre va se poursuivre encore plusieurs mois, ‘’voire plus d’un an’’, et qu’il est urgent de renforcer le dialogue et les efforts diplomatiques. Il parle de ‘’controffensive diplomatique à la guerre’’ pour induire les parties à engager un processus paix. Sans quoi ce sera un échec pour toute l’Europe et la communauté internationale. Il décrit par ailleurs la crise alimentaire comme une ‘’guerre dans la guerre’’ et insiste sur la nécessité de réguler les prix du blé et du pain. Il attire notamment l’attention sur les possibles conséquences en termes de flux migratoires. L’Italie organisera d’ailleurs le 8 juin prochain un Dialogue ministériel avec les Pays du bassin méditerranéen en collaboration avec la FAO. Le ministre italien des Affaires étrangères abordera également la question avec son homologue américain lors de son déplacement à New-York, au siège de l’ONU. L’Italie étudie aussi divers moyens de continuer à venir en aide à la population civile ukrainienne, notamment à travers l’envoi de biens de première nécessité et la coordination sur place des flux de femmes et enfants cherchant à quitter le pays grâce à une antenne de l’Agence italienne pour la coopération et le développement. Quant à l’adhésion à l’OTAN des pays du Nord de l’Europe, Di Maio juge légitime cette recherche de protection par certains pays suite aux récents événements. Il estime surtout que ‘’la Turquie veut des garanties, mais que sur le principe elle n’est pas opposée’’ à l’entrée de la Suède et de la Finlande. Sur le terrain de la politique intérieure, le ministre parait serein malgré les fortes turbulences, peut-être pour calmer le jeu entre Mario Draghi et le chef du Mouvement 5 Etoiles. » 

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. T. Meli : « L’Italie enverra des canons et des blindés. Le M5S fait pression pour un vote à la Chambre »: « Le ministre de la Défense L. Guerini présentera aujourd’hui au Copasir le troisième décret pour l’envoi d’armes à l’Ukraine, décret co-signé avec Luigi Di Maio, ministre de la Défense, et Daniele Franco, ministre de l’Economie. Le M5S pourrait se braquer et tenter de donner du fil à retordre au ministre, à condition que les trois délégués du M5S au Copasir, suivent leur leader, ce qu’ils se sont abstenus de faire jusqu’à présent. Il n’y aura pas d’envoi de chars armés, ni de drones. L’objet de la discorde pourrait être l’envoi de canons obusiers 115/39 FH70, dotés d’un moteur qui permet de petits déplacements et qui ont une portée de plus de 20 kilomètres. Le M5S insiste pour que le décret passe de nouveau par l’examen des Chambres mais la position de Guerini, qui est la même que celle de Draghi, est claire : il s’agit simplement de la « poursuite de l’engagement italien », « comme indiqué par le Parlement » qui a déjà voté une résolution en ce sens, le 1er mars dernier. Conte, cependant, n’en démord pas et accuse le gouvernement, même le Président du Conseil a été très clair ces derniers jours en déclarant que « nous voulons construire la paix ». Il ne s’agit donc pas d’être va-t-en-guerre. La liste des armes prévues par le troisième décret devrait être tenue secrète mais devraient être envoyés des véhicules blindés légers, des canons anti-char, des systèmes de défense aérienne de très courte portée, des systèmes de missiles terre-air portables, des mortiers. Il devrait également y avoir des armes technologiques, particulièrement des brouilleurs de drones et de radars et des systèmes pour intercepter les communications et les fréquences radars. Comme annoncé, le ministre enverra également de nouvelles troupes pour défendre le flanc oriental de l’OTAN : 350 militaires en Hongrie, 250 en Bulgarie. »

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Pour les Italiens, la guerre va s’installer dans la durée mais sans s’étendre géographiquement » : « L’intérêt des Italiens pour la guerre reste élevé et 6 interrogés sur 10 se disent ‘’très’’ ou ‘’assez’’ informés sur le sujet. 44% pensent que le conflit durera encore un an au moins, contre 47% qui pensent qu’il pourrait prendre fin d’ici quelques mois. Seuls 15% de la population craint que le conflit devienne mondial, mais ce taux est particulièrement élevé chez les plus jeunes ainsi que chez les électeurs du M5S. Un récent sondage demandé par la Commission européenne montre que l’Italie est le pays où l’information sur ce conflit est la plus suivie. Cela s’explique notamment par une sensibilité élevée à la cause ukrainienne directement liée à l’importante diaspora présente en Italie, et par l’omniprésence dans les médias et sur les réseaux sociaux de ce sujet. En même temps, presque la moitié des interrogés estime que l’information sur la guerre en Ukraine est manipulée ou déformée. Plus particulièrement, un quart des interrogés pensent que les crimes commis par les forces russes seraient un récit de la propagande ukrainienne. Malgré un soutien majoritaire à la cause ukrainienne, une ‘’minorité non négligeable’’ justifie tout de même l’invasion russe. Ces données montrent l’importance toute particulière de la dimension médiatique dans ce conflit. »

(Italie : revue de presse)