02/02/2023
La deuxième plus appréciée personnalité politique des sympathisants de l'AfD est Sahra Wagenknecht du parti post-communiste die Linke.
Allemagne. Un sondage INSA réalisé auprès des sympathisants de l’AfD montre que la co-présidente de l’AfD Alice Weidel est la personnalité la plus appréciée auprès de ces derniers. Vient ensuite la figure de proue du parti post-communiste die Linke Sahra Wagenknecht, puis le co-président de l’AfD Tino Chrupalla, puis le chef de file de la tendance nationaliste de l’AfD Björn Höcke.
19:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
La présidente hongroise Katalin Novák s’est rendue en Italie.
Hongrie et Italie. La présidente hongroise Katalin Novák (Fidesz) s’est rendue en Italie et y a rencontré le Premier ministre Giorgia Meloni (Frères d’Italie), le président de la République Sergio Mattarella, le président du Sénat Ignazio La Russa (Frères d’Italie) et le président de la Chambre des députés Lorenzo Fontana (Ligue).
Elle a évoqué les « similitudes » entre les deux pays, notamment autour du combat contre l’immigration irrégulière, l’élargissement aux Balkans occidentaux et les valeurs familiales.
19:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Hongrie et l'Autriche n'enverront pas d'armes à l'Ukraine.
Hongrie et Autriche. À Budapest, le ministre autrichien de la Défense, Klaudia Tanner (ÖVP – sociaux-chrétiens/conservateurs), et le ministre hongrois de la Défense, Kristóf Szalay-Bobrovniczky (Indépendant), ont affirmé qu'en tant que représentants de « pays neutres », ils n'enverront pas d'armes à l'Ukraine afin d'éviter une escalade.
Kristóf Szalay-Bobrovniczky et Klaudia Tanner
18:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
Italie : alors que le gouvernement décime les bateaux des ONGs, le nombre de migrants arrivant à bord de navires de l’État augmente.
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre toujours sur l’affaire de l’anarchiste A. Cospito, désormais focalisée sur la polémique autour d’un secrétaire d’Etat à la justice et d’un vice-président du comité pour la sécurité de la République (Copasir), tous deux membres de Fdi et accusés par l’opposition d’avoir diffusé des informations confidentielles à des fins politiques : « Cospito, le défi sur des informations confidentielles » - Le ministre Nordio (Frères d'Italie) minimise la diffusion de données sensibles » mais le PD va de l’avant et demande la démission de Donzelli (Frères d'Italie) et de Delmastro (Fréres d'Italie) (Corriere della Sera), « Justice, Delmastro sous pression » - L’opposition demande la démission du secrétaire d’Etat à la justice et le Parquet de Rome ouvre une enquête sur l’intéressé (La Repubblica), « Meloni : personne ne peut défier l’Etat » - La Présidente du Conseil intervient sur la chaine télévisée Rete4. Nouvelle dispute à la Chambre, les oppositions demandent la démission de Delmastro (La Stampa), « Un rappel de l’Etat contre la mafia : Cospito doit rester en régime d’isolement strict » - La décision relève désormais du ministre de la justice C. Nordio (Il Messaggero). La décision des Etats-Unis de fournir à l’Ukraine des missiles de longue portée est aussi mentionnée par certains quotidiens : « Washington est disposé à envoyer des missiles de longue portée. L’UE freine sur l’adhésion de Kiev » (Corriere della Sera), « Kiev recevra des missiles de longue portée par Biden » (Il Messaggero). Enfin, la décision de la Fed de relever encore ses taux fait la Une du quotidien économique : « Fed, les taux relevé de 0,25%, Wall Street se réjouit » (Sole 24 Ore).
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La réforme de la justice pourrait désormais vaciller » : « Indépendamment de l’avis que l’on pourrait avoir sur l’affaire Cospito-Donzelli-Delmastro, il est probable que la vraie victime de cet imbroglio soit la réforme de la justice. Conçue par le ministre Carlo Nordio dans une veine plutôt libérale et ayant pour but de faire primer la présomption d’innocence, malgré des erreurs et des contradictions, le texte n’a pas encore été présenté mais semble se diriger vers une impasse. Hier, à la Chambre, on a assisté à une situation des plus désolantes. Le Garde des Sceaux aurait dû se prononcer clairement sur l’affaire de la veille (les documents confidentiels dont le contenu a été diffusé par un parlementaire de Fdi), or il est resté flou et a préféré éviter la question. Rien n’a été expliqué, laissant donc une impression d’embarras. Ou peut-être a-t-il voulu éviter de prendre une position claire, car cela aurait impliqué la démission d’une voire des deux personnes impliquées : le vice-président du Copasir et le secrétaire d’Etat à la justice qui lui aurait communiqué les informations secrètes. Ce qui se traduirait par une défaite cuisante pour le gouvernement Meloni. En réalité, l’échec est déjà sous nos yeux. Cela pourrait ne pas avoir de conséquences sur la popularité du gouvernement et de la Présidente du Conseil, mais une crise « étouffée » par crainte des conséquences représente déjà une atteinte à la crédibilité de l’exécutif. Au moins à celle du ministre d’une réforme qui se voulait novatrice. On ne comprend pas pourquoi Carlo Nordio se retrouve dans cette situation gênante sans que ses alliés ne lui viennent en aide, afin de ne pas compromettre la réforme. Au-delà du possible résultat des enquêtes, sur le plan politique on voit assez clairement qui a commis l’erreur et pourquoi. C’est pourquoi la réforme de la justice est déjà compromise. Le parti de Meloni n’a pas su ou n’a pas voulu soutenir pleinement Nordio. Le ministre en sort affaibli. Pour sortir de cette situation, il aura besoin de courage et quelqu’un devra, s’il le veut, le protéger. »
COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « Meloni est contrainte de faire face au mécontentement de la coalition » : « ‘’Sous Mario Draghi, d’autres ministres avaient été contraints de démissionner pour bien moins que ça’’ fait remarquer à voix basse un représentant du gouvernement. Qui sait si l’affaire qui touche les proches de Meloni, Giovanni Donzelli et Andrea Delmastro, ressemblera à celle du léghiste Claudio Durigon, secrétaire d’Etat qui avait eu des propos malheureux sur le fascisme et avait résisté trois semaines avant de démissionner. Pour l’instant, le coordinateur de Fratelli d’Italia, Donzelli, ne démissionnera pas de la vice-présidence du Comité Parlementaire pour la Sécurité de la République, et le secrétaire d’Etat à la Justice, Delmastro, ne se verra pas retirer son portefeuille à la Justice. La Présidente du Conseil a bon espoir que la polémique retombe et que l’attention se reporte sur les attaques anarchistes contre l’Etat. Mais il est certain qu’elle accuse le coup et l’amertume est palpable également chez ceux qui s’évertuent à trouver une solution. Il serait peut-être bon d’éloigner l’idée que le gouvernement tente de faire un rapprochement entre PD et mafia et terrorisme, ou alors de lancer une initiative législative pour renforcer le régime d’emprisonnement strict afin de défier l’opposition et ressouder la majorité. Car au sein de la coalition de droite, le mécontentement est latent. La Ligue n’a pas réitéré son soutien – que seul Salvini avait exprimé - aux deux dirigeants FDI et Silvio Berlusconi a évoqué des ‘’propos inappropriés’’ de la part du représentant de Meloni, Donzelli. En somme, Giorgia Meloni fait bien de chercher à ressouder les forces politiques pour la défense des institutions. Reste à voir si les documents sensibles cités devant la Chambre par Donzelli pouvaient réellement être rendus publics, l’enquête est en cours y compris au ministère de la Justice. Le Garde des Sceaux Carlo Nordio a été mis en difficulté par son secrétaire d’Etat Delmastro qui a passé les documents à son collègue, et se dit déterminé à vouloir faire la lumière sur cette affaire. Matteo Renzi tente de donner une tournure plus politique à l’affaire en demandant à Giorgia Meloni de prendre parti ‘’pour Nordio ou pour Donzelli’’. Nous verrons si cette affaire a finalement servi la cause de Meloni en mettant en évidence les contradictions qui émergeaient à gauche sur l’affaire Cospito ou si, au contraire, le débat autour de ces questions de société a donné un nouveau souffle au Parti démocrate. ‘’Nous ne lâcherons rien’’ a prévenu Enrico Letta. »
COULISSES, La Stampa, de F. Capurso, « Salvini (Ligue) demande des comptes à Giancarlo Giorgetti (Ligue), ‘’Je parlais de Donzelli comme d’un génie, maintenant je veux des fonds pour Lampedusa’’ » : « A l’approche des élections régionales, un événement de soutien au candidat de la coalition de droite pour la présidence du Latium était organisé hier à Rome. La Ligue était présente en nombre : ministres, secrétaires d’Etat, parlementaires et, évidemment, le leader Matteo Salvini. Il conclue son discours en plaisantant - et en défendant – les deux fidèles de Giorgia Meloni au cœur d’une polémique après que des écoutes de détenus aient été révélées devant la Chambre pour attaquer le PD. ‘’Il n’y a pas de temps à perdre avec les polémiques, les histoires de démissions ne m’intéressent pas, il faut travailler à une réforme de la justice qui soit révolutionnaire’’ insiste le chef de la Ligue. Un peu plus tard, mais en présence des journalistes, il apostrophe Giancarlo Giorgetti ‘’Je me suis immolé en disant que Donzelli était un génie, qu’ils ne viennent pas faire des problèmes maintenant pour ces deux millions d’euros à Lampedusa’’. La règle d’or en politique est que rien ne se fait sans la perspective d’en tirer profit par ailleurs. Matteo Salvini attend de Giorgia Meloni qu’elle assouplisse les résistances quotidiennes qu’elle lui oppose sur certains sujets qui lui sont chers. Le vice-président du Conseil avait en effet pris la défense du parlementaire Fratelli d’Italia dès le matin au point que tous avaient commencé à se demander ce qui justifiait une prise de position si passionnée. Certains avaient pensé à la réforme sur l’Autonomie qui doit être examinée aujourd’hui en Conseil des ministres. Avec la gestion des flux migratoires, c’est un des points cardinaux de la vision politique de la Ligue et Lampedusa est au cœur du sujet. D’où les visites fréquentes de celui qui n’est pourtant plus ministre de l’Intérieur et qui avait promis d’inscrire 850 000 € destinés à Lampedusa au budget de l’Etat. Visiblement, il demanderait donc maintenant de deux millions. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Breda, « L’exhortation de Mattarella à Rome et Paris : ‘’coopérez’’ » : « C’est presque un rappel à l’ordre. Poli mais explicite. Depuis hier, le Traité du Quirinal entre la France et l’Italie est entré en vigueur et Sergio Mattarella incite les deux pays (en particulier l’Italie, peut-on supposer) à un nouvel élan. Il s’agit d’accomplir un saut de qualité et les avancées nécessaires pour rendre effectif et concret un instrument politique qui ne doit pas être sous-estimé car cette ‘’coopération renforcée’’ peut être décisive pour Rome comme pour Paris. Elle a déjà été lancée en sourdine depuis quelques mois à travers des échanges fructueux entre différents ministères, comme celui de la Défense ou du Développement économique. Un processus qui devrait être parachevé en stabilisant un climat politique de partage comme cela n’a pas toujours été le cas entre l’Elysée et le Palais Chigi, par exemple lors des escarmouches entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron sur la gestion des migrants. Il faut donc dépasser les divisions et se montrer à la hauteur des défis, à commencer par l’agression russe en Ukraine qui ‘’impose à l’Union européenne de répondre avec efficacité et rapidité’’ – c’est le point clef du raisonnement de Sergio Mattarella. L’Italie et la France ont besoin d’avancer ensemble sur de nombreux dossiers délicats, saisissant les opportunités que cette alliance stratégique leur offre. Que ce soit lors du dialogue souvent compliqué avec Bruxelles ou face à la nécessité pour nos deux économies de mitiger les effets des initiatives punitives des pays dits frugaux du nord de l’Europe. Mais aussi en matière de compétitivité de nos entreprises et de lutte contre l’immigration illégale. »
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ARTICLE, Sole 24 Ore, G. Pogliotti, « Ita, Lufthansa prépare un coup-double rapide pour prendre le contrôle du groupe » : « La compagnie Lufthansa veut obtenir le contrôle d’Ita Airways : d’abord avec une acquisition à hauteur de 40 %, sous la forme d’une augmentation de capital, puis pour la phase 2 – le délai n’est pas indiqué -, quand la compagnie sera devenue rentable, elle achètera la part restante, détenue par le ministère italien de l’Economie. Une procédure qui rappelle par exemple l’achat de Brussels Airlines, mais avec des délais plus serrés. La somme qui sera investie dans Ita n’est pas non plus indiquée, mais des sources proches de Lufthansa évoquent une fourchette comprise entre 200 et 300 millions, un montant tout à fait à la portée du groupe allemand, qui a fait 1,5 milliards de profit en 2022 et disposait fin septembre de 11,8 milliards de liquidité. La négociation durera douze semaines, de façon à trouver un pré-accord d’ici mars, parce qu’ensuite il faudra attendre l’avis des diverses instances (Cours des comptes, Antitrust italien et européen), et devrait se conclure à l’été, peut-être même entre juillet et août. Mais le facteur temporel est décisif pour Ita, qui bénéficiera cette année du dernier versement de 250 millions de ressources publiques (sur les 1,35 milliards d’aides autorisées par la Commission européenne) et devra attendre la conclusion de l’opération pour pouvoir disposer des ressources de Lufthansa. La mise en œuvre de l’ambitieux plan de développement est en jeu : 39 nouveaux avions et 1200 embauches en un an. L’intégration dans un grand groupe est considérée comme vitale pour Ita. Mais aussi pour Lufthansa, qui a besoin de renforcer son propre réseau pour se maintenir sur un marché de plus en plus compétitif. "Si elle est menée à bien, ce sera une grande opération industrielle", a commenté hier le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti, soulignant que "ce sera surtout avantageux pour Fiumcino, qui deviendra, selon la stratégie proposée par Lufthansa, l’hub de référence pour le Sud du monde, avec une perspective de développement qui va bien au-delà d’une dimension nationale ou continentale". Fiumcino sera le sixième hub de la compagnie Lufthansa, et on réfléchit encore aux rôles à donner aux aéroports de Malpensa et Linate. La Lufthansa suit avec une certaine appréhension la négociation entre Ita et les syndicats, qui demandent un ajustement des rétributions, fixées au niveau d’une start-up, bien en-dessous même des low-cost, en sollicitant une hausse de 40 % pour s’aligner sur le marché. L’entreprise a fait un demi-pas en avant, en proposant une augmentation 15 à 18 mois après l’embauche. Loin des micros, les parties prenantes de la négociation pensent pouvoir trouver un accord avant la convocation au ministère du Travail le 10 février, pour un accord à l’amiable, ultime étape avant la grève. La Lufthansa est consciente du bas niveau des salaires, mais il n’est pas avantageux d’acter les augmentations avant l’accord. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Alice Weidel : "Pas d'entrée de l'Ukraine dans l'Union Européenne !"
Allemagne.
Alice Weidel, co-présidente de l'AfD : "Pas d'entrée de l'Ukraine dans l'Union Européenne !"
12:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Les mesures corona doivent être arrêtées immédiatement, plutôt qu'au début de l'été !"
Autriche.
Herbert Kickl, président du FPÖ : "Les mesures corona doivent être arrêtées immédiatement, plutôt qu'au début de l'été !"
12:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
01/02/2023
"L’embarras de la Présidence du Conseil, entre l’agacement du ministre Carlo Nordio et la gaffe sur la "sobriété"."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre toujours sur l’affaire de l’anarchiste Alfredo Cospito, et notamment sur le débat à la Chambre à la suite de révélations par un chef de groupe de Fratelli d’Italia de comptes rendus détenus par le ministère de la Justice, et des accusations lancées contre le PD : « L’Affaire Cospito déclenche une bagarre à la Chambre » - Donzelli (Fdi) lance des propos durs à l’encontre des élus du PD, qui rétorquent « il a dévoilé des informations confidentielles » (Corriere della Sera), « Cospito, la tempête au sein du gouvernement » - Le député de Fdi Donzelli révèle le contenu des écoutes confidentielles de la police entre l’anarchiste et les chefs mafieux. Les oppositions le qualifient d’ « analphabète institutionnel » (La Repubblica), « Affaire Cospito, la droite marque contre son propre camp » - En critiquant la visite des parlementaires de l’opposition à l’anarchiste, Donzelli révèle des informations confidentielles. Serracchiani (PD) « il en répondra devant le juge » (La Stampa), « Cospito et les chefs mafieux voulaient « démonter » le régime d’isolement strict » - Les écoutes révèlent la stratégie de l’anarchiste (Il Messaggero). Le quotidien économique titre sur le rapport annuel de la Banque Européenne d’investissement « Les crédits détériorés sont en hausse, le PIB à -0,1% mais [le risque d’une] récession s’éloigne » (Sole 24 Ore). Enfin, le quotidien romain titre toujours sur la réforme de l’autonomie régionale « Autonomie, le Centre et le Sud sont pénalisés » - Le projet de réforme, qui sera présenté demain en Conseil des ministres, prévoit des soutiens plus importants pour la Vénétie et la Lombardie (Il Messaggero).
COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « L’embarras de la Présidence du Conseil, entre l’agacement du ministre Carlo Nordio (Frères d'Italie) et la gaffe sur la ‘’sobriété’’ » : « Le Palais Chigi est inquiet car les récents rebondissements dans le débat sur le régime d’emprisonnement le plus sévère enveniment les rapports aussi bien avec l’opposition qu’au sein du gouvernement. Les conséquences pourraient être graves et pas seulement politiques. Le membre de Fratelli d’Italia et vice-président du Comité Parlementaire pour la Sécurité de la République, Giovanni Donzelli, a prononcé un discours hier à la Chambre qui devait servir à justifier la position intransigeante de la majorité, à savoir le transfert du détenu anarchiste Alfredo Cospito pour de mauvaises conditions de santé tout en maintenant le régime d’isolement strict à son égard. Mais le Parlementaire a été trop loin et a révélé dans son argumentation des éléments confidentiels du dossier sur l’affaire en cours. Des documents classés appartenant au ministère de la Justice dont il a eu vent par le sous-secrétaire à la Justice et responsable du Département de l’administration pénitentiaire, Andrea Delmastro, lui aussi membre de Fratelli d’Italia. Ce dernier admet en avoir parlé avec son collègue et ami, déclenchant la colère du Garde des Sceaux pour cette fuite d’informations et contraignant Giorgia Meloni à intervenir auprès des alliés pour tenter de limiter les dégâts. Le reste de la majorité a pris ses distances de façon assez froide vis-à-vis de ce collègue, excepté Carlo Nordio qui a exprimé toute sa déception et demandé à son ministère de procéder aux vérifications nécessaires. Reste à voir si le vice-président du COPASIR démissionnera ou non, comme le demande l’opposition. Le maintien de Delmastro au ministère de la Justice est également remis en cause. Mais le tort est fait surtout à Meloni qui tente de faire retomber les tensions et de préserver les dirigeants issus de son parti. La polémique est destinée à monter, avec la contribution de l’opposition qui dénonce la tentative de la majorité d’associer ‘’une certaine gauche’’ et les groupes anarchistes. Les adversaires visent à mettre en difficulté la Présidente du Conseil sur le thème délicat de la Justice et même si l’opposition dit ne pas vouloir s’en prendre à lui, Carlo Nordio s’inquiète de la façon dont ce faux-pas pourra entraver son action législative. Pour Meloni, c’est le désaveu de la ligne de la ‘’sobriété’’ qu’elle prônait hier encore, appelant à éviter les polémiques dans l’intérêt national. Elle qui est si attentive aux détails, qui est parvenue à conquérir quelques jugements positifs à Bruxelles pour son attitude en Europe, et des partenaires internationaux pour sa position sur l’Ukraine, est finalement déstabilisée en interne par sa propre classe dirigeante qui a parfois du mal à assumer ce nouveau rôle. »
Giovanni Donzelli
Andrea Delmastro
Carlo Nordio
COMMENTAIRE, La Repubblica, C. Bonini « Le devoir de démissionner » : « Incapable de garder une posture appropriée d’un parti de majorité au gouvernement du pays, Fratelli d’Italia décide de faire dérailler le délicat débat sur l’incarcération stricte de l’anarchiste A. Cospito et sur sa réponse à donner au défi violent lancé par la galaxie anarchique, transformant l’affaire en une sorte de corrida misérable. D’abord en accusant trois parlementaires du PD de collusion avec le terrorisme et la mafia, car « responsables » d’avoir rendu visite au chef anarchiste en prison le 12 janvier dernier. Ce qui est une sottise énorme prononcée à la Chambre faisant fi non seulement des règles institutionnelles les plus élémentaires, mais aussi de la vérité. Le fait qu’il ne s’agisse pas d’un simple faux pas mais d’une manifestation de l’absence de scrupules avec lequel le parti de Giorgia Meloni interprète le rôle que le pays lui a confié réside dans le profil même de l’intéressé. Giovanni Donzelli, jeune néo-fasciste du Fuan (front universitaire d’action nationale), puis militant d’Alleanza Nazionale et homme du cercle magique de Meloni, qui lui a confié le rôle de responsable national de l’organisation du Parti, est aujourd’hui vice-président du Copasir, le comité pour le contrôle parlementaire sur notre service de renseignements, soit l’un des aspects les plus délicats de notre système de sécurité nationale. Hier, il a réussi à utiliser un document interne du Département de l’administration pénitentiaire du Ministère de la Justice et les nouvelles confidentielles concernant Cospito et de ses conversations en prison pour les transformer en une matraque avec laquelle frapper les oppositions. Non seulement il ne semble nullement touché par le doute quand il exploite, en les manipulant pour des fins politiques, des contenus qui ne devraient pas être portés à sa connaissance et que le ministre de la Justice n’a pas mis à disposition du Parlement, soit une violation macroscopique du code des règles institutionnelles. Mais il a aussi minimisé la nature de ces documents (classifiés « confidentiel ») dans la tentative maladroite de couvrir sa source, révélée par lui-même de manière candide à Repubblica : son camarade de parti, secrétaire d’Etat à la Justice et délégué à l’administration pénitentiaire, Andrea Delmastro. Donzelli et Delmastro ont ainsi été les auteurs d’un immense impair. Les bribes des conversations entre Cospito et les chefs mafieux sur le régime d’isolement sont contenues dans un rapport classifié. Cela ne peut arriver qu’à quelqu’un sans aucune connaissance de la culture des institutions. S’ils avaient un minimum de respect pour le Parlement et pour le rôle qu’ils revêtent, ils devraient démissionner. Chose qu’ils ne feront jamais et que Meloni devrait leur demander. Or, la présidente du Conseil parle de tout autre chose : ses premiers cent jours. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Nordio face au test de la responsabilité » : « C’est le ministre de la Justice Carlo Nordio en personne qui a dû intervenir pour rappeler que les visites en prison sont « un droit et un devoir des parlementaires » et que l’on ne peut pas remettre en question, dans le respect des prérogatives des élus et des institutions. Il est juste de rappeler que Marco Pannella avait fait de la condition carcérale sa bataille politique, non pas par populisme, mais comme un engagement pour défendre un système de valeurs libérales. Malheureusement, l’affaire Cospito est devenu l’alibi pour ne pas affronter d’autres questions controversées. Et les critiques de Donzelli à l’encontre du PD ont montré une faible culture institutionnelle. La droite tente de soutenir l’idée que le PD serait connivent avec les terroristes : c’est là une tentative grotesque et malhabile de la droite. Hier, le Garde des Sceaux a utilisé un langage équilibré, comme cela convient à un représentant de la classe dirigeante (dont on ne compte pas un grand nombre d’exemples). Il est clair que l’Etat ne peut pas plier devant la pression violente, quel que soit le jugement que l’on porte sur le régime d’isolement. La querelle qui a éclaté hier à la Chambre, avec le représentant de la majorité, Donzelli, qui jette de l’huile sur le feu, ne nous rapproche pas de la solution du problème. Or, il faudrait de la convergence au nom du bon sens, condition d’un choix pragmatique et non rhétorique. »
ARTICLE, Repubblica, M. Pucciarelli, « En Conseil des ministres, le projet pour l’Autonomie régionale a été retouché. Salvini veut jouer sur ce volet avant le test des urnes. » : « Demain l’autonomie différenciée sera présentée en Conseil des ministres. Hier, le pré-conseil a eu lieu, qui lui a donné son feu vert avec quelques petites modifications. "Ce sera une journée historique", affirme le président de la Vénétie Luca Zaia. Et ce n’est pas grave si ensuite l’instrument sera calibré région par région avec un mécanisme pas encore complètement clair, mais cela suffit pour satisfaire la Ligue. FdI et FI ont avant tout renforcé le rôle du Parlement. Immédiatement après l’accord préliminaire entre l’État et chaque région, il y aura une décision politique du parlement, qui sera donc votée dans les deux chambres. Donc il ne s’agit pas de se limiter à "l’examen de la part des organes parlementaires compétents", c’est-à-dire les commissions. La période jusqu’à la date limite du préavis pour manifester sa volonté, aussi bien de la part de l’État que de la région, de ne pas poursuivre avec l’accord, a été augmentée de six mois à un an. La référence au critère de la "dépense historique" a aussi été retirée de la mesure, sous forte pression des gouverneurs de droite. Mais la substance ne change pas. Il reste aussi à clarifier le point épineux qu’est la définition et le financements des niveaux essentiels de prestations à garantir uniformément sur tout le territoire national : le gouvernement s’est donné un an pour définir quels sont les domaines concernés et les prestations à assurer. La réforme va de pair avec le présidentialisme, pour arriver à la fin de la législature à une Italie "fédérale et présidentielle" pour utiliser les mots de Matteo Salvini. Si la Ligue est prête à jouer sur cette bannière pour les élections en Lombardie, des protestations et des tentatives d’oppositions s’annoncent déjà. Mauizio Landini, président du CGIL, souligne que l’Italie est déjà un pays divisé, et que l’instruction et la santé sont des droits garantis à tous les citoyens par la Constitution. Les deux cents maires du Sud qui avaient envoyé une lettre au président Mattarella pour lui demander de protéger l’unité nationale contre le dessein autonomiste promettent qu’ils sont "prêts à des actions fortes". Il y a parmi eux des maires de villes moyennes, des maires de gauche, de droite, du M5S et de listes civiques – et même quelques adhésions de petites communes du Nord. Ensuite, il y a la "Table ronde contre l’autonomie différenciée" composée des groupes, comités, associations et partis qui ne veulent pas assister à une nouvelle saison de « reculs » et cherchent à organiser une manifestation à Rome. PD, M5S, Azione et Italia Viva sont prêts à offrir un soutien parlementaire. Une dynamique qui pour la première fois semble être en mesure de réunir les oppositions. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, « Tant que les Etats ne financeront pas directement les missions de sauvetage, les ONG devront être défendues » : « La conversation avec Giorgia Meloni a été très constructive et elle a raison sur de nombreux points. Il faut investir davantage pour le développement en Afrique à travers des aides plus stratégiques. Je comprends que la Présidente du Conseil soit irritée du manque de solidarité européenne. Elle a affirmé vouloir introduire des filtres en amont, avant les débarquements en Europe. Mais l’UNHCR ne peut pas approuver un système qui empêche l’accès au territoire aux demandeurs d’asile. Concernant la gestion et la stabilisation des flux, nous pouvons travailler ensemble, dans le respect du droit international. Il ne fait aucun doute qu’actuellement en Europe il n’y a pas assez de volonté politique de partager la charge des arrivées via l’accès maritime. J’en ai discuté avec Sergio Mattarella, le rôle des ONG est très précieux, elles font beaucoup de choses [outre les missions de sauvetage]. Tant qu’un système de sauvetage en mer des migrants, financé par les Etats, ne sera pas mis en place, le rôle des ONG devra être défendu et facilité. Je parle ici de ressources européennes. Puisque tous les débarquements se font sur la Péninsule, l’Italie doit bien les gérer et je peux comprendre la tentative de les distribuer dans différents ports, mais cela ne doit pas entraver les missions des ONG. Il faut résoudre les crises régionales, à commencer par celle qui a cours en Libye. C’est une bonne chose que la Présidente du Conseil s’y soit rendue et ait tenté de relancer la solution politique. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Meloni se rendra à Kiev avant le 24 février (avec une étape en Pologne) » : « La date du voyage de Giorgia Meloni à Kiev se précise et se fera probablement quelques jours avant la date anniversaire du 24 février. Ce sera la deuxième visite d’un chef de gouvernement italien en Ukraine après celle de Mario Draghi, Emmanuel Macron et Olaf Scholz en juin dernier. Ce fut alors un voyage symbolique car il rassemblait trois chefs de gouvernements des trois premières économies de l’Union européenne. La visite de Giorgia Meloni se fera sous le signe de la continuité de la part de l’Italie, une approche que la cheffe du gouvernement a montré aux autorités ukrainiennes dès leurs premiers contacts suite à son investiture. L’Italie s’est ainsi clairement inscrite parmi les pays qui soutiennent Kiev mais aussi parmi ceux qui continuent à envoyer de conséquentes aides militaires coordonnées au niveau international. Une position pour laquelle Giorgia Meloni a été remerciée à plusieurs reprises par le chef d’Etat ukrainien qui a affirmé avoir tout de suite eu un rapport basé sur la transparence et la confiance réciproques avec Giorgia Meloni, comme avec Mario Draghi. Ces jours-ci aussi, les contacts entre eux sont constants. La Président du Conseil italienne pourrait également répondre à l’invitation du Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki. L’idée est de réunir à Varsovie les trois chefs de gouvernement, avec également le dirigeant tchèque Piert Fiala. Un rendez-vous très politique qui pourrait avoir lieu la semaine suivant le Conseil européen des 9 et 10 février. Hier, Sergio Mattarella a eu quelques mots très clairs sur les aides militaires de l’Italie pour la résistance ukrainienne : ‘’le soutien politique, économique et militaire à l’Ukraine et les sanctions à la Russie ont pour but de faire cesser la guerre et non de l’alimenter’’ a déclaré le Président de la République italienne en recevant son homologue hongroise qui sera reçue aujourd’hui par la Présidente du Conseil. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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31/01/2023
Hans-Georg Maaßen a annoncé qu’il ne quittera pas volontairement son parti, la CDU.
Allemagne. L’ancien président de l‘Office de protection de la Constitution et actuel président de la WerteUnion Hans-Georg Maaßen a annoncé qu’il ne quittera pas volontairement son parti, la CDU.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/01/30/han...)
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Johannes Linke de l’AfD a été élu avec 75 % (soit 30 voix) maire de Moxa.
Allemagne. Thuringe. Moxa. Johannes Linke de l’AfD a été élu avec 75 % (soit 30 voix) maire de Moxa.
19:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
Frères d’Italie donné à 30,4 %, la Ligue à 9 % et Italexit à 2 %.
Italie. Frères d’Italie donné à 30,4 %, la Ligue à 9 % et Italexit à 2 %. Le M5S est donné à 17,8 %.
Frères d'Italie : patriotes
M5S : anti-système
PD : centre-gauche
Ligue : patriotes
Azione - Italia Viva : troisième pôle (centriste)
Forza Italia : conservateurs
Italexit : patriotes : 2 %
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"Meloni demande à Michel un fonds souverain et l’unité sur la question migratoire."
Italie. Revue de presse.
Le transfert pour des raisons de santé de l’anarchiste A. Cospito dans une prison de Milan, ainsi que le débat sur le régime d’isolement strict fait les gros titres de la presse italienne « Cospito transféré tout en restant en régime d’isolement » - Après cent jours de grève de la faim, l’anarchiste a été transféré de Sassari à Milan. Nordio (Frères d'Italie) : sa santé est préservée (Corriere della Sera), « Cospito défie le gouvernement : stop au régime d’isolement pour tous ceux qui y sont soumis » - L’anarchiste est déterminé à continuer sa grève de la faim, mais le gouvernement ne cède pas et laisse la magistrature décider de son sort (La Repubblica), « Cospito transféré à Milan. Nordio refuse de modifier le régime de mise à l’isolement (La Stampa). La visite à Rome du Président du Conseil Européen Charles Michel est aussi citée « Meloni demande à Michel un fonds souverain et l’unité sur la question migratoire » (Corriere della Sera), « Meloni fait pression sur l’UE pour des aides en commun » (Il Messaggero, Sole 24 Ore). Enfin, les quotidiens Il Messaggero et Il Mattino titrent en Une sur la réforme de l’autonomie régionale : « Meloni assure qu’il y aura les mêmes niveaux de prestation dans toute l’Italie » - La Présidente du Conseil relance le thème de l’unité du pays, en s’opposant à l’idée de régions de série A et de série B, mais le projet de réforme de Calderoli (Ligue) ignore les niveaux minimum de prestation.
Roberto Calderoli
ANALYSE, La Repubblica, de G. Foschini et F. Tonacci, « A travers une série d’erreurs et de retards, l’Etat italien a fait [du détenu anarchiste Alfredo Cospito] un symbole » : « Au cours de ces derniers jours marqués par une forte tension et plusieurs attaques attribuées à la mouvance anarchiste, il y a eu un moment où la Présidence du Conseil et le ministère de la Justice ont eu vraiment peur. La prison de Sassari (Sardaigne) venait d’informer que le détenu anarchiste de 55 ans Alfredo Cospito avait perdu connaissance après une grève de la faim. ‘’On ne sait pas combien de temps il pourra encore tenir comme ça, dans ces conditions et soumis au régime 41-bis [régime d’isolement strict]’’ avaient déclaré les agents pénitentiaires. Rome s’est alors demandée comment le point de non-retour avait ainsi pu être frôlé. Le détenu a été condamné avec la circonstance aggravante de terrorisme pour plusieurs attaques contre des forces de l’ordre sans causer de victime, et pour avoir blessé par balle un ingénieur et dirigeant du nucléaire. Beaucoup jugent qu’il s’agit d’un cas de justice mal rendue et, pour tous, un cas à l’épilogue potentiellement désastreux. Cospito avait entrepris une grève de la faim en octobre, alors que la prison de haute sécurité dans laquelle il se trouvait ne pouvait pas le prendre en charge dans cette situation. A l’époque, l’investiture du gouvernement était imminente et les autorités régionales et le département national de l’administration pénitentiaire avaient chacun commencé à se renvoyer la responsabilité. Dès lors, rien n’avait été fait pour mieux prendre en charge le détenu. La question du régime d’isolement est complexe. Le Garde des Sceaux Carlo Nordio a été saisi afin de révoquer le régime le plus dur d’emprisonnement pour ce détenu à la lumière de nouveaux éléments et de décisions ayant fait jurisprudence en matière de délit d’association terroriste. Là aussi, les semaines ont passé sans que rien ne soit fait et ‘’un homme risque de mourir alors qu’il se trouve sous la responsabilité de l’Etat’’ déclarent des sources connaissant le dossier. »
Carlo Nordio
PREMIER PLAN, La Repubblica, « Sur la question de l’autonomie, le dernier mot revient à la Présidente du Conseil ; voici la réforme portée par la Ligue » : « Une commission paritaire entre l’Etat et les Régions sera chargée de définir les ressources attribuées à chaque administration locale, les ‘’niveaux essentiels de prestations’’ seront définis par décrets par la Présidente du Conseil et le tout ne devra engager aucun nouveau frais dans le budget de l’Etat. Les éventuelles nouvelles fonctions et compétences locales seront décidées dans un second temps. Le projet de réforme de l’autonomie différenciée des régions sera présenté aujourd’hui en pré-Conseil des ministres par la Ligue par le ministre des Affaires régionales Calderoli. Le texte attribue un rôle central à la Présidente du Conseil puisque l’attribution de nouvelles fonctions et des ressources humaines matérielles et financières qui en découlent dépendront de ces fameux niveaux essentiels de prestation. Ce n’est pas anodin puisque le débat animé des dernières semaines portaient notamment sur le rôle du Parlement dans la définition de ces niveaux essentiels de prestation. Chacune des régions devra passer son propre accord avec l’Etat, pour une durée ‘’qui ne dépassera pas dix ans’’. Mais le processus ne sera pas simple ni même court. ‘’Nous ne nous résignons pas à l’idée qu’il puisse y avoir des citoyens, des services, des territoires, de première et de seconde classe : nous voulons une seule Italie avec des services et des droits égaux pour tous’’ a souligné Giorgia Meloni. Devant un parterre de 7 000 maires et le Président de la République Sergio Mattarella, la Présidente du Conseil se veut rassurante sur sa volonté et celle de son gouvernement ‘’d’unir le pays’’. C’est un message adressé à la Ligue et au ministre Calderoli, l’auteur de ce projet qui pousse un peu plus loin le régionalisme italien. La Ligue s’empresse de répondre à l’unisson revendiquant les mêmes intentions au nom de ‘’l’efficience et de l’autonomie’’. La Présidente se veut la garante de l’équilibre constitutionnel dans une intervention délicate et fait barrage aux points les plus radicaux de la réforme voulue par les léghistes. Fratelli d’Italia est confiant quant au fait que le texte a été bien édulcoré par rapport aux prévisions initiales. Mais cela ne suffit pas à apaiser toutes les craintes. »
affiche de la Ligue durant l'été 2022 : Luca Zaia et Matteo Salvini
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Meloni plaide pour un nouveau fonds européen mais le soutien de Michel ne suffira pas » : « L’entrevue avec Charles Michel pemet à Giorgia Meloni d’éclaircir deux points fondamentaux des négociations avec Bruxelles. Tout d’abord, il existe un large front européen qui fait pression pour activer dans l’immédiat un fonds souverain européen pouvant assurer également aux Etats ayant une dette publique importante un soutien à leurs entreprises et en assurer la compétitivité. Ensuite, cette perspective plait aussi à Paris, mais elle est entravée par Berlin (qui est concentrée sur les aides d’Etat nationales) et ne verra le jour que dans plusieurs mois. Des délais qui inquiètent le Palais Chigi. L’idée d’élargir le SURE est elle aussi écartée. Sur quoi Rome peut-elle alors espérer ? Sur une plus grande liberté de modulation des fonds de cohésion et du Plan de relance, de manière à libérer les ressources dans des temps assez brefs. C’est un dossier sur lequel le ministre pour l’Europe Fitto a beaucoup travaillé et qui représente la seule vraie avancée dans un scénario pas très favorable à l’Italie. Charles Michel confirme sa prise de distance avec von der Leyen et épouse la position française, qui n’est pas trop loin de celle de l’Italie. C’est un élément qui rend une visite de Meloni à l’Elysée possible (mais pas encore confirmée) avant le sommet européen. Michel déclare à l’issue de la rencontre : ‘’Nous sommes bien conscients que l’Europe doit protéger ses entreprises avec courage en assurant une parité de conditions pour tous les Etats membres’’. C’est ce que Rome demande ouvertement. Or, Scholz préfère repousser cela en été, comme le confirme le projet du document de la Commission en vue du sommet. Cela malgré les pressions de Meloni pour qu’on ne se limite pas à un relâchement des conditions d’aides d’Etat qui ne favoriserait que l’Allemagne et les pays ayant une petite dette. A ce stade, Meloni devra se contenter d’une plus grande flexibilité sur les fonds existants. A moins d’une avancée dans les dix prochains jours, le bilan du prochain Conseil européen sera bien maigre. Quant au fonds européen, il ne verra le jour que s’il est possible de persuader Berlin qu’un marché unique peu compétitif est nuisible aussi à l’Allemagne. »
Charles Michel et Giorgia Meloni
ARTICLE, Il Foglio, D. Canettieri « L’entente Meloni-Michel sur les migrants et les aides, entre Paris et l’après Ursula » : « Lors du point de presse au Palais Chigi, plusieurs au sein du gouvernement sont restés surpris en se demandant ‘’mais, ils ont échangé leur discours ?’’ En effet, Michel s’est empressé à déclarer ‘’les frontières de l’Italie sont les frontières de l’UE et il faut donc une mobilisation communautaire’’. Il manquait juste qu’il cite le « Plan Mattei » en Afrique de Meloni. Une chose est claire : Michel n’hésite pas de répéter la nécessité de coopération avec les pays africains, en soulignant que ‘’les rapatriements et les admissions ne sont pas suffisants’’. Cette entente regarde vers Paris, et donc à la visite que la Présidente du Conseil devrait faire à Emmanuel Macron dans les prochains jours, avant ou après le Conseil Européen. Certains croient voir, derrière cette harmonie, des ententes pouvant regarder le futur de la Commission, quand en 2024 Ursula von der Leyen terminera son mandat qui tient par l’accord vacillant Ppe-Pse. Les propos de Michel semblent dessiner le chemin d’une revendication italienne le soir où le Conseil Européen devra trancher. Même histoire pour la réponse au plan anti-inflation du Président Biden. L’hypothèse d’un fonds pour la souveraineté européenne avant l’été pourrait se concrétiser. Meloni insiste sur un plan pouvant protéger les entreprises mais avec des conditions équitables pour tous les pays membres. Michel semble être sur la même ligne. Les deux sont aux prises avec les résistances allemandes à l’idée d’un SURE-bis pour l’énergie. Au Palais Chigi, on tient à souligner ‘’vous voyez ? Petit à petit…’’. La stratégie de Meloni est d’ailleurs toujours la même : donner l’impression de ne pas être isolée tout en évitant de trop se plier aux logiques qu’elle a toujours critiquées. Dans le Grand Tour que Meloni va faire ces jours-ci (Suède, Allemagne) manque l’Elysée. Au gouvernement, on n’exclut pas une visite imminente, à condition qu’elle serve à la cause. Le déjeuner avec Michel, pour plusieurs, doit être vu dans cette perspective : celle d’un pont vers Macron. »
PREMIER PLAN, Messaggero, de F. Malfetano, “Visite à Olaf Scholz, ‘’il faut que Berlin fasse preuve de solidarité’’ ; négociation sur la question des migrants » : « ‘’Aligner les agendas’’ et ‘’expliquer à Berlin qu’elle ne peut pas ne penser qu’à elle’’. Ce sont les objectifs de la visite de la Présidente du Conseil italienne qui se rendra vendredi en Suède puis en Allemagne, en vue du Conseil européen des 9 et 10 février. Il s’agit de convaincre ses interlocuteurs de sa bonne disposition et d’expliquer la position de l’Italie sur les aides européennes et les migrants. Ou encore ‘’que l’Europe a besoin d’être unie et que l’Italie a retrouvé un rôle d’acteur de premier plan’’ disent des sources au sommet de l’exécutif. Giorgia Meloni travaille au dialogue avec tout le monde, même avec les ‘’frugaux’’ et la colère provoquée par le soutien exprimé ouvertement par Scholz à Enrico Letta lors de la campagne électorale semble oubliée. Elle entend convaincre le chancelier allemand d’adhérer à la proposition d’Ursula von der Leyen pour la création d’un fonds souverain européen afin d’accélérer la transition verte et répondre au plan massif anti-inflation des Etats-Unis. Elle entend relancer la compétitivité de nos entreprises grâce à des nouveaux fonds communautaires dédiés et augmenter la flexibilité des ressources déjà en place (Plan de Relance notamment). Le Palais Chigi attire en revanche l’attention sur le risque ‘’de distorsion et d’affaiblissement du marché interne’’ que causerait un assouplissement des règles sur les aides publiques. L’autre volet portera sur la Méditerranée : Giorgia Meloni demandera à nouveau une révision complète de la politique migratoire de l’Union. Lors des réunions européennes elle demandera une ‘’action conjointe, efficace et rapide’’ sur les rapatriements de migrants irréguliers. Meloni est assez ferme sur sa position et souhaite le dépassement réel des accords de Dublin. Elle préfère largement le Plan d’Action sur la Méditerranée centrale en 20 points annoncé par la Commission européenne en novembre et qui semble paralysé depuis le début de la présidence suédoise de l’UE. Une entrée en vigueur dans de brefs délais semble peu probable. La Présidence du Conseil est plutôt optimiste, notamment parce qu’en juin la présidence tournante passera à l’Espagne, plus intéressée par la question. En extrême recours, une action solitaire de l’Italie pourrait être envisagée. Les récents accords avec la Libye peuvent être vus comme une démonstration quant à la ‘’collaboration’’ qui peut facilement être établie avec les pays d’Afrique du Nord. »
Mateusz Morawiecki
ENTRETIEN avec Katalin Novák, Corriere, M. S. Natale, « La Hongrie est avec Kiev, nous ne voulons pas la Russie. Meloni ? Une amie » : « Pour son premier interview à un journal étranger, depuis qu’elle est devenue en 2022 à 44 ans la première femme et la plus jeune présidente de la République hongroise, Katalin Novák expose sa vision du monde depuis la Hongrie d’Orbán. Très proche du leader souverainiste, déjà numéro 2 du parti et ministre de la Famille, elle se définit chrétienne, conservatrice, fière de représenter sa patrie, et amie de Giorgia Meloni. Aujourd’hui elle rencontre le président Mattarella à Rome. Presqu’un an après le début de la guerre en Ukraine, la Hongrie s’oppose aux sanctions contre la Russie et à l’envoi d’aides militaires à Kiev, mais ne met pas son veto sur les décisions de l’UE. Quels sont les objectifs et propositions de Budapest ? La question est de savoir comment arrêter l’agression russe en évitant une troisième guerre mondiale. Notre objectif est un cessez-le-feu immédiat. Nous sommes dans le camp des Ukrainiens, nous sommes en train de les aider au-delà de nos forces, un million de réfugiés sont arrivés en Hongrie. L’Europe ? Je crois que c’est juste de dire avec fermeté : assez ! Poutine a franchi le Rubicon. Quant aux moyens, il y a et il doit y avoir des différences entre les pays. Nos possibilités sont aussi différentes. Qu’est-ce qui doit prévaloir : l’unité ou la liberté d’affirmer les intérêts de chacun ? Je ne vois pas de contradiction. Le défi pour l’Europe est de trouver l’unité en acceptant que nos cultures soient diverses et similaires. La base commune se trouve dans les racines judéo-chrétiennes. L’UE peut encore être un succès, si nous parvenons à prendre des décisions communes et unanimes. A quel point les relations avec la Russie de Poutine comptent-elles ? Existe-t-il un Russie de Poutine ? Pour moi il y a seulement la Russie qui est dirigée par Vladimir Poutine. La Russie était, est et sera. La même chose vaut pour la Hongrie et pour les relations entre les deux pays. Actuellement Moscou nous fournit 55 % des besoins de pétrole et 80 % du gaz. Nous sommes en train de travailler pour réduire substantiellement cette dépendance au plus vite. Quand un pays souverain est sous attaque armée nous ne pouvons pas demeurer silencieux. Le souvenir de l’impérialisme et du pouvoir soviétique est encore trop vif. Nous ne les avons pas voulus en 1956, nous ne les avons pas voulus en 1989 et nous ne les voudrions pas non plus aujourd’hui. Les rapports avec le gouvernement italien et la première ministre Meloni ? Aujourd’hui l’Italie a un gouvernement patriote, nous sommes heureux de travailler avec des leaders qui défendent les intérêts de leur nation et avec qui il est possible de parler avec un respect réciproque. Avec Giorgia Meloni nous sommes amis depuis des années. Je la connais comme une personne forte, avec des valeurs conservatrices, ouverte au monde, qui aurait donné sa vie pour la Patrie. Une personne de parole et fiable. De nombreux pays, comme l’Italie, demandent davantage de coopération dans l’accueil des migrants. Désormais la position de la Hongrie est quasi-universelle. L’UE a besoin de frontières fortes à l’extérieur et ouvertes à l’intérieur. Il faut aider les réfugiés, éliminer les causes de leur départ, renvoyer ceux qui arrivent de manière irrégulière, et limiter le nombre de migrants économiques qui arrivent de manière légale. Et accepter les idées différentes. Il ne peut y avoir d’obligations. L’UE vous a sanctionné sur l’État de droit. Comment procéderez-vous avec les réformes ? Nous sommes dans l’Union depuis 19 ans, nous avons appris les mécanismes et les règles. Nous prétendons aux mêmes pleins droits que les citoyens de n’importe quel autre pays. Une place à la table de Bruxelles. Et la souveraineté à Budapest. La Hongrie est un Etat de droit démocratique. Personne jusqu’à ce jour n’a réussi à démontrer le contraire. J'espère que ce bras de fer indigne prendra fin le plus rapidement possible. Vous avez été ministre de la famille. La proposition hongroise sur la natalité ? Le plus d’enfants on a, le moins d’impôts on paye. Une femme avec au moins quatre enfants ne payera jamais plus l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Comment répondez-vous à l’accusation que la Hongrie discrimine les femmes et les personnes LGBTQ+ ? En Hongrie tout le monde peut vivre librement, les lois protègent aussi les minorités sexuelles. Les valeurs familiales traditionnelles sont protégées par la Constitution : le père est un homme, la mère est une femme, et le mariage est une union d’amour entre un homme et une femme. »
Katalin Novák
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Article de Lionel Baland : "Sous pression, la Commission européenne ouvre la possibilité d’utiliser les fonds de l’UE pour construire des murs anti-migrants."
UE. « Sous pression, la Commission européenne ouvre la possibilité d’utiliser les fonds de l’UE pour construire des murs anti-migrants. » :
https://www.breizh-info.com/2023/01/31/214601/sous-pressi...
Ursula von der Leyen
13:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/01/2023
Hans-Georg Maaßen, élu président de la WerteUnion, poussé vers la sortie de la CDU.
Allemagne. L’ancien président de l’Office de protection de la Constitution Hans-Georg Maaßen a été élu président de la WerteUnion, une association qui comprend essentiellement des membres de la CDU et qui compte 4.000 membres.
La CDU désire l’expulser car il a tenu des propos qui dérangent la direction de ce parti. Il a notamment parlé de l’existence d’un racisme antiblanc de la part de la gauche verte-rouge qui voit positivement la disparition des autochtones et qui donc, selon lui, considère les Blancs comme une race inférieure.
Soit Hans-Georg Maaßen quitte la CDU volontairement, soit la présidence du parti introduira à son encontre une motion d’expulsion.
Hans-Georg Maaßen
20:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni : gouverner est un marathon. La tournée en Europe commence."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la condamnation par le gouvernement des actes commis contre des emprises diplomatiques italiennes probablement par la mouvance anarchiste, qui entend protester contre la mise à l’isolement du leader Alfredo Cospito, en grève de faim depuis une centaine de jours : « La ligne dure sur les anarchistes » - Des cocktails Molotov lancés contre une caserne à Rome et des menaces adressées aux juges, le Palais Chigi assure : aucune négociation n’est possible avec ceux qui nous menacent (Corriere della Sera), « La ligne dure contre Cospito » - Meloni se dit opposée à la sortie du régime de l’isolement. Une enveloppe contenant des balles a été adressée au quotidien Il Tirreno pour intimider les juges (La Repubblica), « Meloni annonce la ligne dure contre les anarchistes » - Une dizaine de personnes ont été arrêtées à Rome, les ambassades italiennes ont été alertées (La Stampa). L’intensification des frappes russes sur l’Ukraine est aussi mentionnée « L’hôpital de Kherson bombardé par les Russes, Zelensky demande des missiles plus puissants » (Corriere della Sera). Enfin, les suites des frappes sur une base iranienne d’Isfahan, samedi soir, sont aussi citées : « Action-éclair avec des drones au cœur de l’Iran » - Selon les médias américains, Israël serait derrière cette attaque (La Repubblica), « Ukraine, le front iranien » - Téhéran accuse les Etats-Unis. La guerre s’invite en Iran, qui arme la Russie avec ses drones (La Stampa).
Les JT couvrent essentiellement le discours de Giorgia Meloni à l’occasion des cent premiers jours de son gouvernement, les attaques attribuées à la mouvance anarchiste, les attaques russes sur Kherson et Kharkiv, les frappes sur une usine de missiles en Iran, les témoignages de proches dans l’enquête sur le chef mafieux Matteo Messina Denaro et la crise démographique qui s’accentue en Europe.
Sur Twitter, le hashtag #Medvedev, en référence au propos du vice-président du conseil de sécurité russe à l’encontre du ministre de la Défense G. Crosetto, au sujet de l’envoi de chars occidentaux en Ukraine, fait tendance.
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Meloni : gouverner est un marathon. La tournée en Europe commence » : « ‘’Le bilan de ce travail – un marathon et pas une course de cent mètres – je veux le faire à la fin de cette course. Je peux dire que je suis optimiste’’. Consciente du fait que le travail de l’exécutif ne fait que commencer, sachant qu’elle peut se projeter sur un horizon allant jusqu’à la fin de la mandature, G. Meloni dresse néanmoins le bilan de ses premiers cent jours de gouvernement. Elle tient aussi à souligner un paramètre : l’écart des taux avec l’Allemagne a baissé, ce qui n’était pas un fait acquis ‘’L’Italie est dans une situation plus solide par rapport à ce que certains veulent nous faire croire’’. Elle souligne aussi que ‘’la Bourse a enregistré une augmentation de 20%’’ et que ‘’La Banque d’Italie table sur une reprise de l’économie italienne au second trimestre, que cette reprise sera stabilisée et que l’inflation reviendra à des niveaux acceptables’’. C’est donc un contexte qui l’autorise à être optimiste. Cette semaine, Meloni se rendra à Stockholm et à Berlin, tandis qu’aujourd’hui elle recevra la visite du Président du Conseil Européen Charles Michel. Ses collaborateurs et ceux du Président Macron sont en train de travailler pour une visite à l’Elysée qui pourrait être fixée avant le Conseil européen des 9 et 10 février. A l’occasion de toutes ces visites, elle tentera de ‘’convaincre les principaux pays à nous aider sur la route de la Méditerranée centrale pour avancer. Certains pas ont été faits, d’autres restent à faire. Des pas auxquels il faut ajouter la capacité de l’Italie d’entretenir des relations bilatérales, de signer des contrats et assurer une présence en Afrique du Nord, aussi pour empêcher les départs et favoriser le développement’’. Dans sa rubrique vidéo sur les réseaux sociaux, « les notes de Giorgia », elle revient aussi sur les thèmes brûlants de ces derniers jours, comme la justice : ‘’J’ai longuement parlé au ministre Nordio, qui est engagé dans une réforme très sérieuse et importante, car il faut rendre la justice dans des délais qui soient certains’’, et la sécurité : ‘’je me réjouis du projet du ministre de l’Intérieur Piantedosi sur la sécurité dans les gares des grandes villes, il n’est pas normal d’avoir peur de prendre un train quand il fait sombre ou que les touristes aient comme première image d’une ville la dégradation de ces stations’’. Enfin, elle annonce un « pacte pour les personnes âgées », prévoyant un renforcement du système d’assistance à domicile avec des parcours personnalisés. »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Paolo Zangrillo (Forza Italia), ministre de la Fonction publique, « Une reconnaissance du mérite et des salaires différenciés dans les contrats complémentaires des fonctionnaires » : « Nous avons pour objectif d’embaucher 156 000 personnes en 2023 pour remplacer les employés qui partiront à la retraite. Nous travaillons intensément sur les procédures d’embauche et les concours pour les simplifier et les rendre entièrement numériques. Un nouveau portail en ligne pour le recrutement des fonctionnaires a été lancé dans le cadre du PNRR. D’ailleurs, les personnes embauchées dans le cadre du Plan de Relance pourront acquérir une expérience significative que nous souhaitons valoriser en en faisant un critère préférentiel pour obtenir ensuite un emploi fixe au sein de l’administration. De façon générale, nous devons rendre ces emplois plus attractifs que ce soit à travers les salaires et des parcours professionnels motivants. Le mérite doit être davantage reconnu et récompensé. Les niveaux de rétribution sont un aspect important : la renégociation à l’échelle nationale des contrats pour 2019-2021 dans les secteurs de la santé, de l’enseignement et des collectivités locales est un premier signal encourageant mais cela ne suffit pas. Il faut davantage tenir compte du contexte économique complexe dans lequel nous nous trouvons, et cela vaut aussi bien pour le Nord que pour le Sud. Les contrats sont définis par catégories au niveau national et cela doit rester ainsi. Nous pouvons toutefois utiliser des instruments comme les contrats complémentaires pour tenir compte des particularités territoriales de chacun, mais sans pour autant retourner aux grilles salariales. Nous venons de lancer un programme de formation professionnelle continue pour tous les fonctionnaires, notamment afin de fournir les compétences nécessaire pour s’adapter à la transformation numérique. En 2022, 560 000 employés du secteur public ont eu recours au télétravail et les prévisions pour 2023 annoncent que ce sera le cas de plus de 600 000 fonctionnaires. Il faut changer de paradigme et organiser le travail par objectifs. Enfin, avec le ministre Raffaele Fitto [chargé du Plan de Relance], nous travaillons à une quarantaine de procédures administratives qui permettraient d’éliminer les procédures inutiles. D’ici 2024 nous devrions intervenir sur 200 procédures et sur 600 d’ici 2026. Nous travaillerons sur l’ensemble du territoire, nous rencontrerons les collectivités locales et les représentants des différents secteurs professionnels pour identifier les interventions les plus pertinentes. »
Paolo Zangrillo
SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Emploi, deux Italiens sur trois sont pessimistes quant à l’avenir, mais parmi les 20-30 ans l’espoir est de retour » : « Les années post-Covid sont difficiles sur le plan économique en Italie et notamment pour l’emploi. Malgré les interventions et les financements offerts par l’Europe, la ‘’résilience’’ semble de plus en plus compliquée et la relance a du mal à prendre. D’après les données d’Eurostat, l’Italie continue de se placer parmi les pays où le taux d’emploi est le plus élevé, loin derrière la France et l’Allemagne et plus proche de la Grèce ou de l’Espagne. Entre mai et juin 2022, l’Italie a connu la variation du chômage la plus importante par rapport aux autres pays de l’UE, soit +1,9%. Une tendance qui a particulièrement touché les jeunes parmi lesquels le taux de chômage a ainsi atteint les 23,1% contre une moyenne européenne de 13,6%. En Italie, 23% des jeunes ne travaillent pas, n’étudient pas et ne suivent aucune formation, avec d’importantes disparités à l’échelle nationale. Le sud de la Péninsule est davantage touché par le chômage, et en particulier la Campanie, la Sicile et la Calabre. Une étude Démos publiée le mois dernier montrait qu’à peine plus de 31% des personnes interrogées se disent ‘’satisfaites de la tendance économique de l’Italie’’, contre presque 39% en 2021. Cette vision est encore plus pessimiste dans la perspective générationnelle : en Italie, seuls 7% estiment que les ‘’opportunités professionnelles des jeunes sont meilleures que celles des générations précédentes’’. 67% s’attendent au contraire à un futur plus difficile. De façon générale, les Italiens apparaissent beaucoup plus pessimistes que dans les autres pays européens de l’étude. Ce pessimisme est plus accentué chez les 45 ans et plus. Par ailleurs, cela fait six ans que la population italienne recule constamment, soit un million et demi de personnes en moins au total. Un recul dû au déclin démographique mais aussi aux mouvements de population, c’est-à-dire au fait que les jeunes partent étudier ou travailler à l’étranger. Ainsi, alors qu’en Italie les polémiques et l’attention se concentrent sur les migrants qui arrivent de l’étranger, l’émigration depuis l’Italie croît, rendant le futur incertain et précaire. »
ARTICLE, Corriere, A. Duc., « Diminuer les factures jusqu’à juin : le gouvernement cherche 6 milliards » : « Comme l’a expliqué le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti (Ligue), le gouvernement est déjà aux prises avec les nouveaux coûts pour faire face aux factures élevées à partir d’avril. A la fin du premier semestre, l’Exécutif devra renouveler les mesures qui, depuis le début de la guerre en Ukraine, ont assuré aux familles et aux entreprises la réduction des frais et de la TVA sur les factures, ainsi que le crédit d’impôts sur les dépenses engagées par les activités productives pour l’achat d’énergie. Un paquet de mesures qui pour le premier trimestre 2023 a supposé de mobiliser 21 milliards d’euros, tout en sachant qu’à partir du mois d’avril il devra être renouvelé. Dans le cas contraire, le gouvernement Meloni risque une chute importante de popularité, comme cela est survenu après le non-renouvellement de la mesure de réduction des accises sur le carburant. "J’ai annoncé 40 % [de réduction des dépenses, ndlr] en fonction de l’évolution du marché, explique Giancarlo Giorgetti, ensuite Arera [l’autorité régulatrice, ndlr] fera les calculs. Dans tous les cas, ce sera une diminution importante, avec l’espoir que la réduction des prix se consolide aussi dans les prochains mois." Et les signaux qui arrivent actuellement du marché sont positifs : en décembre, le prix moyen du gaz était de 117 euros le mégawattheure, et seulement 70 le mois dernier. Et ces derniers jours à la bourse d’Amsterdam, le méthane est à 50 euros le mégawattheure environ, soit sept fois moins qu’en août. Une dynamique qui n’a pas échappé à Giorgia Meloni. "Le prix du gaz, après l’initiative européenne sur leur plafonnement pour laquelle l’Italie a joué un rôle fondamental, continuent à diminuer. Dans les prochaines semaines nous verrons les résultats de ce travail que nous avons fait." La baisse du prix du gaz s’explique par l’abondance du gaz sur le marché : les Etats européens ont rempli leurs réserves, et un hiver doux a diminué la demande, ce qui a permis d’économiser des milliards de mètres cubes déposés dans les réservoirs nationaux. Un scénario favorable qui situe le besoin estimé de mesures énergétiques à 6 milliards d'euros au maximum au deuxième trimestre. Soit un montant qui nécessiterait des amendements budgétaires que le dirigeant estime avoir identifiées dans les analyses des finances publiques, contenues dans le Def, le document d’économie et finance que Meloni s’apprête à présenter justement dans les premiers jours d’avril. »
Giancarlo Giorgetti
ARTICLE, Messaggero, V. Errante, « Le gouvernement aux anarchistes : "Nous ne négocions pas". Des cocktails molotov sur un commissariat » : « Le communiqué diffusé par le palais Chigi répète la ligne de la fermeté : "le gouvernement ne cédera pas". La sécurité a été renforcée aux sièges du ministre de la Justice et de la Cour de Cassation. Bien que la décision sur le placement en régime 41bis [mise à l’isolement, ndlr] de Cospito ne regarde que les juges, le gouvernement affirme clairement qu’il ne cédera pas aux chantages. "Les attentats contre notre diplomatie à Athènes, Barcelone et Berlin, comme celui de Turin, les violences de rue à Rome et Trente, les balles envoyées par la poste au directeur du Tirreno et le procureur général Francesco Saluzzo, le cocktail molotov lancé contre un commissariat de police : des actions de ce genre n’intimident pas les institutions. Encore moins si l’objectif est d’alléger le régime de détention le plus dur, destiné aux responsables d’actes terroristes. L’État ne cède pas face à ceux qui le menacent." Et le ministre de l’Intérieur Piantedosi le répète : "l’État ne se laissera jamais intimider et influencer". A Rome, après la manifestation qui a entraîné la blessure d’un agent, 41 personnes ont été dénoncées et arrêtées. Une lettre avec un projectile a été envoyée au directeur du Tirreno Luciano Tancredi : "si Alfredo Cospito meurt les juges sont tous des cibles, deux mois sans nourriture, le feu aux prisons." »
ENTRETIEN, La Nazione, d’Antonio Tajani, ministre des Affaires Etrangères « L’Etat est attaqué et il n’y aura aucune négociation avec les groupes violents » : « J’ai donné des indications pour renforcer les mesures de sécurité autour de nos ambassades et consulats, avec l’envoi aussi de Carabiniers dans les postes les plus exposés. Nous devons garder un niveau d’attention élevé, notamment pour protéger notre personnel. Les actes violents de ces derniers jours contre la voiture d’un fonctionnaire à Berlin et au consulat de Barcelone, tout comme les violences dans les rues ou encore la lettre adressée contre le directeur du quotidien Il Tirreno, n’effraient pas l’Etat. Il s’agit là d’attaques contre les personnes et les institutions : le gouvernement ne se laisse pas intimider et ne négocie pas d’entente avec des groupes violents. Les officiers de liaison se sont immédiatement activés pour demander aux polices locales d’assurer plus de contrôles en protection du personnel et de nos représentations. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto (Frères d'Italie), ministre de la Défense, « Nous voulons la paix mais sans notre aide Kiev succombera » : « Les insultes du vice-président du Conseil russe, Medvedev, me laissent indifférent, je préfère garder le ton institutionnel qu’il convient de maintenir entre deux Etats. Si l’objectif de la Russie est de conquérir Kiev, d’occuper l’ensemble de l’Ukraine et d’amener leurs chars aux portes de l’Europe, la responsabilité de l’escalade des tensions ne peut pas être imputée à d’autres. Certains pays européens ont décidé de fournir des tanks sur demande de l’Ukraine car une attaque russe de grande ampleur se prépare. Ce n’est donc pas un choix qui nait de la volonté de poursuivre la guerre mais de la nécessité d’aider une nation agressée. La Russie s’apprête à déployer 300 000 soldats, l’Ukraine succomberait sans notre aide. Or seulement si l’Ukraine parvient à résister à une nouvelle attaque les conditions pour dialoguer pourraient se créer. Ce sera difficile, la Russie n’a pas l’intention de céder les territoires ukrainiens conquis. Concernant l’opinion publique, aucun de nous ne souhaite la guerre et l’objectif du gouvernement est de la faire cesser le plus tôt possible. Il faut bien rappeler que si aucun char russe n’avait franchi la frontière ukrainienne, nous ne serions pas dans cette situation. Je pense toutefois qu’il n’est pas juste de traiter l’ensemble du peuple russe en ennemi. Je ne suis pas favorable à la fermeture aux artistes, aux sportifs, à la population civile. Des canaux de dialogue doivent être maintenus, vers le peuple, pas vers les élites politiques qui cherchent la confrontation. Je ne pense pas qu’il faille refuser les visas à toute la population russe qui doit voir ce qu’est l’Occident : liberté, démocratie, paix. Concernant le sixième décret pour l’envoi d’armes à l’Ukraine, sans entrer dans le détail, je peux dire que nous envoyons ce que les Ukrainiens nous ont demandé pour se défendre des attaques aériennes qui touchent principalement des cibles et des infrastructures civiles. Il y aura également des tentes, des vêtements et des générateurs pour l’électricité. Enfin, les attentats anarchistes sont un danger bien réel à mes yeux et les éditorialistes qui accusent expressément certaines personnes cultivent la haine. »
Guido Crosetto
ENTRETIEN, La Nazione, d’Antonio Tajani » : « Notre objectif prioritaire est une paix juste » : « Notre objectif prioritaire est de favoriser une paix qui soit juste, et cela implique que la Russie se retire de l’Ukraine et mette fin à cette agression. Nous continuerons à soutenir tous les efforts de médiation pour une solution positive du conflit et encourageons aussi la contribution de la Turquie, de la Chine et du Vatican. Il n’y a pas d’alternative à une négociation diplomatique, qui peut commencer par exemple en assurant la neutralité autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. J’ai rencontré à plusieurs reprises le directeur de l’AIEA, Grossi. Tant que la Russie continue d’attaquer des civils sans défense, nous devrons aider l’Ukraine à se défendre pour qu’elle reste libre et indépendante. La défense militaire sert afin que la diplomatie puisse œuvrer à la paix. »
COMMENTAIRE, La Stampa, S. Stefanini « Ukraine, le front iranien » : « La guerre en Ukraine est sur une pente glissante et risque de se propager ailleurs. C’est le site industriel d’Isfahan, dans le cœur de l’Iran, dans lequel on produit les drones avec lesquels Moscou tente de mettre à genoux l’Ukraine, qui a été frappé. Les capacités offensives russes étaient l’objectif. On pourrait dire, dans le jargon militaire, que l’Iran a été un « dommage collatéral ». Cela pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la guerre dans le Donbass – Téhéran ne bénéficiant pas de grandes sympathies en ce moment – mais qui a sans doute le label « made in Ukraine » indépendamment de l’auteur de cette attaque. L’intervention armée contre Téhéran se place dans un contexte international où l’aiguille de la balance pointe plus du côté de la « paix » que de celui de la « guerre ». Par ailleurs, les capacités industrielles militaires représentent une cible inévitable même si appartenant à des pays techniquement neutres. Il est vrai que l’Iran a suffisamment de problèmes régionaux, outre la répression interne en cours. L’avis de tempête à l’Iran est aussi une sonnette d’alarme sur la guerre russo-ukrainienne. Un an après son début, la dynamique pousse vers un élargissement du conflit. Si l’on veut un premier signal de détente, cela doit venir de la part de celui qui l’a déclenché et qui est en train de l’alimenter : Le Kremlin. L’attaque contre l’Iran est un message adressé à la belle-mère (l’Iran), pour que la belle-fille (la Russie) comprenne. »
ANALYSE, Corriere, F. Fubini, « Pas seulement Prague. Poutine a tué le souverainisme » : « Le souverainisme en Occident a été pendant des années un instrument au service de Vladimir Poutine. Le dictateur russe a aidé Marine Le Pen avec de l’argent, entretenu des liens avec la Ligue en Italie, fait campagne pour Donald Trump sur les réseaux sociaux, et tissé une myriade de relations avec l’extrême-droite allemande ou les partis illibéraux d’Europe centrale. Avec la guerre atroce et insensée que Poutine mène, le souverainisme est en train de devenir imprésentable. La confirmation en vient maintenant de la République tchèque, où à l’occasion des élections présidentielles Petr Pavel, un chef du comité militaire de l’OTAN, anti-populiste, a nettement battu Andrej Babiš, partisan d’une ouverture à la Chine et la Russie. Pavel avait défini le vote comme "un affrontement entre deux mondes". Les Tchèques ne sont pas les seuls. En Allemagne, Alternative für Deutschland est loin de ses jours de gloire, et en Pologne le président Andrej Duda s’est distancé de la Hongrie illibérale de Viktor Orban, et a renforcé ses liens avec Washington et même Bruxelles. En Italie, aujourd’hui il serait impossible de porter un T-shirt représentant Poutine, définir ses victoires électorales comme univoques, ou s’opposer aux sanctions économiques contre Moscou, comme cela arrivait il y a seulement quelques années. La guerre en Ukraine oblige tout le monde à choisir : pour la démocratie libérale, ou contre elle. On espère qu’en Italie aussi tous le comprennent. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Le Premier ministre italien Giorgia Meloni était samedi à Tripoli en Libye, son deuxième déplacement cette semaine sur la rive sud de la Méditerranée, pour évoquer les questions énergétiques mais également la question des flux migratoires.
Giorgia Meloni et le Premier ministre [contesté] libyen Abdulhamid Dabaiba
Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani (Forza Italia), le Premier ministre Giorgia Meloni (Frères d'Italie) et le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi (Indépendant) à Tripoli
Vendredi, lors de la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste :
Selon Giorgia Meloni, « La Shoah représente l'abîme de l'humanité ». Elle ajoute que c’est « un mal qui a aussi touché en profondeur notre nation, avec l'abomination des lois raciales de 1938 ».
14:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Basse-Autriche : percée du FPÖ lors des élections pour le Parlement.
Autriche. Basse-Autriche. Lors des élections pour le Parlement de Basse-Autriche de ce 29 janvier 2023, les patriotes du FPÖ augmentent fortement leur score, en obtenant 24,2 %, soit + 9,42 points.
ÖVP : sociaux-chrétiens
SPÖ : sociaux-démocrates
FPÖ : patriotes
Grüne : écologistes
NEOS : libéraux
MFG : anti-vaccin
KPÖ : communistes
ZIEL : démocratie directe
Le président fédéral du FPÖ Herbert Kickl et le dirigeant du FPÖ de Basse-Autriche Udo Landbauer se réjouissent de leur victoire.
Qui a voté FPÖ ?
hommes : 29 % / femmes 22 %
moins de 29 ans : 29 % / de 30 à 59 ans : 32 % / plus de 60 ans : 16 %
actifs : 30 % / retraités : 16 %
Ceux qui ont fait peu d’études ont beaucoup plus voté FPÖ que ceux qui ont fait de hautes études.
Ceux qui estiment avoir de mauvais revenus ont beaucoup plus voté FPÖ que ceux qui pensent avoir de hauts revenus.
Ceux qui estiment que la situation s’est fortement dégradée en Basse-Autriche ont beaucoup plus voté FPÖ que ceux qui pensent l’inverse.
00:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/01/2023
Réunis en assemblée à Bülach, les délégués de l'UDC ont adopté le nouveau programme du parti.
Suisse. Réunis en assemblée à Bülach, les délégués de l'UDC ont adopté le nouveau programme du parti. Le président du parti Marco Chiesa a appelé le PLR à des apparentements de liste avec l'UDC pour les élections fédérales afin d'empêcher la gauche de progresser :
https://www.rts.ch/info/suisse/13739728-l-udc-lance-son-p...
16:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Tchéquie : Petr Pavel est élu président de la République.
Tchéquie. Le général à la retraite, candidat indépendant soutenu par une coalition de centre-droit, Petr Pavel est élu président de la République.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/01/14/tch...)
14:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
73,3 % des électeurs ont refusé l'initiative populaire réclamant la fermeture des 5 casinos du pays.
Liechtenstein. 73,3 % des électeurs ont refusé l'initiative populaire réclamant la fermeture des 5 casinos du pays.
14:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/01/2023
L'AfD donnée stable à 15 %.
Allemagne.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)
SPD : sociaux-démocrates
CDU/CSU : démocrates-chrétiens/sociaux-chrétiens
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
die Linke : post-communistes
Sonstige : autres
22:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
André Ventura est réélu président de Chega.
Portugal.
22:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Santiago Abascal a transmis ses condoléances aux parents et amis proches du sacristain assassiné lors d'un attentat islamiste à Algésiras.
Espagne. Le dirigeant de VOX, Santiago Abascal, a transmis ses condoléances aux parents et amis proches du sacristain assassiné lors d'un attentat islamiste à Algésiras.
(https://www.rfi.fr/fr/europe/20230128-espagne-apr%C3%A8s-...)
14:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
61 % des Autrichiens désirent un renforcement des frontières extérieures de l’UE.
Autriche et UE. Un sondage (Servus TV) montre que 61 % des personnes désirent un renforcement des frontières extérieures de l’Union Européenne, alors que 28 % sont contre.
Ventilé par rapport aux votes lors des élections, le pourcentage de personnes favorables au renforcement des frontières extérieures de l’Union Européenne est le suivant :
FPÖ : patriotes : 92 %
ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs : 72 %
SPÖ : sociaux-démocrates : 53 %
Écologistes : 16 %
NEOS : libéraux : 5 %
14:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
""Ibrahim A., qui a tué deux personnes et en a blessées plusieurs, a été condamné plusieurs fois et était sorti de prison six jours auparavant."
Allemagne.
"Ibrahim A., qui a tué deux personnes et en a blessées plusieurs, avait été condamné plusieurs fois et était sorti de prison six jours auparavant. Pourquoi l'auteur était-il encore ici Madame Faeser [ministre social-démocrate de l'Intérieur] ? Notre pays d'abord !"
(https://www.lefigaro.fr/international/allemagne-deux-mort...)
14:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/01/2023
"Envoi d’armes à Kiev, la résistance de la Ligue et de Forza Italia." et "Ursula von der Leyen ouvre la possibilité d’utiliser les fonds de l’UE pour construire des murs anti-migrants."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre sur l’intensification des bombardements russes en Ukraine, traitée en regard de la polémique née en Italie sur l’intervention vidéo du Président ukrainien au festival de la chanson de Sanremo : « Ukraine, une tempête de missiles » - Moscou accusée d’avoir utilisé ses missiles hypersoniques, Kiev demande maintenant les avions de chasse. Salvini : Zelensky au festival de Sanremo ? J’espère que je n’écouterai que de la musique (Corriere della Sera), « Envoi d’armes à Kiev, la résistance de la Ligue et de FI » - Tensions au sein du gouvernement, Berlusconi et Salvini tentent de prendre leurs distances de l’accord avec l’Otan. Une pluie de missiles russes hypersoniques sur l’Ukraine en représailles à l’envoi de chars lourds par l’Otan (La Stampa), « Salvini et le front rouge-noir : il ne faut pas que Zelensky participe au Festival de Sanremo » (La Repubblica), « Les détracteurs de Zelensky à Sanremo » - La participation du président ukrainien fera un grand bien à tous ceux qui s’y opposent (Foglio). L’entrevue d’hier entre Giorgia Meloni et le ministre de la justice Nordio (Frères d'Italie), à la suite des polémiques sur la réforme de la justice sur les écoutes et la séparation des carrières des juges et des procureurs, est aussi citée « Justice, le dialogue avec les procureurs » - Meloni rencontre Nordio, demande de la prudence sur la séparation des carrières mais soutient la réforme sur les écoutes. Le ministre réaffirme l’indépendance de la magistrature (Il Messaggero). La polémique autour des propos du ministre de l’Education de moduler le salaire des enseignants selon le coût de la vie locale fait la Une de Repubblica « L’école est en révolte » - Le projet du ministre Valditara (Ligue) provoque une levée de boucliers. Le secrétaire de la CGIL Landini qualifie l’idée de « folie » Enfin, la Journée Internationale du Souvenir de l’Holocauste est citée dans les pages intérieures des principaux quotidiens et fait la Une de La Stampa « 27 janvier 2023 : Nous n’oublions pas ». La Repubblica titre aussi, avec couverture photographique en Une, sur les « Les frappes israéliennes sur Gaza - 10 morts et 20 blessés. ».
Giuseppe Valditara
Matteo Salvini
Les JT couvrent essentiellement la Journée Internationale du Souvenir de l’Holocauste, avec notamment la célébration de ce matin au Quirinal, l’intensification des bombardements russes en Ukraine, la rencontre au Palais Chigi entre la Présidente du Conseil et le ministre de la Justice C. Nordio et les suites de l’arrestation du chef mafieux M. Messina Denaro.
COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni « La Présidente du Conseil, entre les faucons et les colombes, souhaite ne pas accélérer sur la réforme de la justice » : « Le sens des deux photos diffusées par le Palais Chigi pendant l’entrevue entre G. Meloni et C. Nordio vise à faire taire les mauvaises langues et montrer au monde politique, à la magistrature et aux Italiens que la majorité n’est pas divisée sur la justice comme cela est apparu ces jours-ci. Ainsi, l’entente entre la présidente du Conseil et le ministre de la Justice est « plus forte que jamais ». Le rendez-vous était annoncé depuis des jours, pour clarifier et pour « protéger » le ministre face aux polémiques, éviter un bras-de-fer avec la magistrature et relancer l’agenda. Le plan de Meloni – obligée de trouver un équilibre difficile entre l’âme partisane de la primauté de la présomption d’innocence et l’âme justicialiste de la coalition – prévoit une limitation sur l’usage des écoutes, la lutte contre la criminalité, la dépénalisation des délits admnistratifs et le renforcement de la certitude de la peine. Pour le reste, le terrain est bien glissant et Meloni n’a pas l’intention d’accélérer, comme le souhaiteraient en revanche la Ligue et Forza Italia. Hier, à l’occasion de l’inauguration de l’année judiciaire, le ministre Nordio semble avoir saisi le message, il a baissé d’un ton et tendu la main aux juges en annonçant que « toute réforme sera adoptée après avoir écouté toutes les voix » qui s’expriment au sein du système judiciaire. Il a ainsi freiné sur les écoutes téléphoniques et sur la séparation des carrières entre juges et procureurs. Tandis que Meloni a invité à changer de vitesse sur la criminalité « nous devons avancer rapidement et efficacement car les délits tels que les vols, le trafic de drogue et les cambriolages impactent les gens ordinaires ». »
Giorgia Meloni et Carlo Nordio
COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Bonanni « La campagne africaine » : « G. Meloni a découvert une sorte de vocation africaine qui lui vient non pas de ses ancêtres politiques, heureusement, mais de l’ancien résistant et fondateur de l’ENI Enrico Mattei. Demain, la Présidente du Conseil se rendra à Tripoli à l’occasion de la signature par le géant pétrolier ENI d’un contrat de 8 milliards d’euros pour l’exploitation de deux gisements de gaz au large des côtes libyennes. Ce déplacement intervient après sa visite à Alger, qui devient le principal fournisseur de méthane, et du nouveau contrat obtenu par le ministre Tajani au Caire pour de nouveaux achats à hauteur de trois milliards de mètres cubes de gaz. Puisque la guerre en Ukraine a déplacé l’axe de la dépendance énergétique européenne de la Russie à l’Afrique, l’Italie se propose d’assumer le rôle de carrefour par lequel transiterait une grande partie des 400 milliards de mètre cubes de gaz nécessaires par an à l’Europe pour chauffer les bâtiments, alimenter les industries et illuminer les rues. Ce projet est en lui-même prestigieux, à condition qu’il ne cache une sorte de souverainisme ou de nationalisme masqué. Pendant une décennie, du temps de Mattei, qui avait soutenu l’indépendance algérienne, la politique énergétique de l’Italie en Afrique du Nord avait été marquée par une compétition constante avec la France. Au nom de cette rivalité, l’Europe a dû dire adieu à la Libye, qui est désormais en partie contrôlée par la Russie et la Turquie. Comme l’avait bien compris Mario Draghi, si l’Italie veut devenir ce carrefour énergétique de l’Europe, ce genre de compétition doit cesser. Le projet européen « Global Gateway » pour l’Afrique vise notamment à la création de grandes infrastructures pour la production et le transport d’énergie verte, allant de l’électrique à l’hydrogène. Pour que l’Italie puisse revêtir un rôle de prestige, elle lui faut avant tout l’amitié avec les dirigeants européens avant celle des leaders africains. Par ailleurs, la position géographique italienne n’est pas suffisante pour en faire une plateforme énergétique, il y a encore beaucoup à faire du point de vue des infrastructures, comme l’a dit le DG d’ENI, et il faut le faire rapidement car les autres pays européens (Espagne, France, Portugal, Allemagne) sont en train de s’activer plus vite que nous. Enfin, pour que l’énorme investissement que l’Italie et l’Europe sont en train de faire soit rentable, il faut que l’Afrique se montre plus stable et moins imprévisible politiquement par rapport à la Russie de Poutine. Ce qui n’est pas acquis entre les guérillas islamiques, l’influence russe en Libye et au Sahel et l’hégémonie chinoise dans la plupart des économies africaines. Seule l’Europe, à condition qu’elle agisse unie, peut remplir ce vide. L’époque de Mattei et de sa politique antifrançaise est révolue et doit terminer. L’Italie parviendra à devenir une plateforme énergétique uniquement si elle œuvre pour une politique énergétique européenne vraiment unie, à commencer par les achats en commun. »
ARTICLE, Il Foglio, « Meloni reste au sol. Le voyage franco-allemand aux États-Unis et les hésitations du gouvernement souverainiste sur l’IRA » par Valerio Valentini : « Certains se souviennent du voyage en train vers Kiev ; d'autres suggéreront la comparaison inconfortable avec son prédécesseur, lorsque c'était lui, le Premier ministre italien, qui s'envolait vers l'Amérique au nom de l'Europe. A présent, est-ce l'Italie qui se tient à l'écart et regarde ? Au palais Chigi, on dit que tout est sous contrôle, car le lieu où aborder la discussion sera le prochain Conseil européen. Mais à Bruxelles, le 9 février, la France et l'Allemagne arriveront avec une position unie sur l'Inflation Reduction Act (Ira). C'est pourquoi, dans les prochains jours, le ministre Bruno Le Maire et le vice-chancelier Robert Habeck, s'envoleront ensemble pour Washington. Et, avec eux, il y aura aussi des fonctionnaires de la Commission d'Ursula von der Leyen : car il est clair que le sens de la mission est européen. Dans ce cas, il est inutile de protester, car la volonté franco-allemande a été alimentée par l'absence italienne, par l'incapacité du gouvernement patriote à exprimer une ligne, à formuler une proposition, bref, à dire quelque chose qui ne se limite pas à contester l'hypothèse d'un relâchement des contraintes sur les aides d'État. Lors du dernier Ecofin, alors que Le Maire défendait un "plan industriel européen", et que Christian Lindner, plaisantait avec les journalistes "même si je ne parle pas français, je sais que je partage parfaitement les objectifs de mon ami Bruno, puisqu'on en parle depuis longtemps", Giancarlo Giorgetti (Ligue) a dû esquiver les questions sur la ratification du MES. Il est peut-être vrai, comme on le reproche à Chigi, qu'il existe un parti pris anti-mélonien dans la presse européenne, en particulier en Allemagne, mais au fond, dans ces cent premiers jours de gouvernement, on voit l'incapacité du Premier ministre à intercepter les priorités stratégiques partagées par Macron et Scholz. Au lieu de cela, Meloni a presque semblé justifier son isolationnisme ("Le traité du Quirinal avec la France ? Je ne l'ai pas lu"), sauf lorsqu'elle a pris conscience des risques que cette stratégie comportait. Ainsi, le 3 février, quand elle ira à Berlin, elle tentera de faire marche arrière en récupérant ce "plan d'action" avec l'Allemagne sur lequel Draghi avait travaillé si dur, et qu'elle avait mis de côté. Ces derniers jours, par exemple, la direction économique du Spd a officiellement déclaré que la situation européenne exige bien que les fonds européens réagissent à l’IRA américaine. C'est un indicateur du succès de la ligne expansionniste indiquée par Macron. C'est un tournant possible qui devrait rendre Meloni heureuse. Pourtant, aucune réaction. À Berlin, certains font donc pression pour que les subventions aux entreprises soient financées par les fonds non dépensés du Next Generation Eu : il y a donc une certaine harmonie avec les plaintes du gouvernement sur l'impossibilité d'utiliser tous les fonds du Pnrr. Pourtant, Raffaele Fitto, occupé par la bagarre sur les concessions balnéaires, ne s'est pas fait entendre. Adolfo Urso n'a pas non plus pris la parole, alors que la mission américaine de Habeck et Le Maire a pour objectif fondamental de protéger un secteur européen, celui de l'automobile, cher au ministre du Made in Italy, des menaces du protectionnisme américain. »
COULISSES, La Stampa, F. Olivo « Le gouvernement en armes » : « Si le dirigeant de la Ligue veut empêcher la diffusion au Festival de Sanremo du message du président ukrainien, auquel sont gouvernement est en train d’envoyer des armes, l’affaire prend une tournure qui va au-delà d’un simple concours de la chanson. C’est une question typiquement politique que le Palais Chigi lui-même est en train de se poser. Salvini abandonne pour un instant son rôle de ministre des infrastructures pour lancer sur les plateaux de La7 : ‘’C’est Zelensky qui sait s’il a le temps ou non d’aller à la cérémonie des Oscars ou au Festival de Sanremo. Tous ces événements méritent du sérieux, même Sanremo. Je me demande toutefois s’il est approprié que le festival de la chanson italienne ait un moment pour la guerre et les morts, je n’ai pas l’impression que les deux choses aillent bien ensemble’’. Un ton dur donc à l’égard du dirigeant ukrainien à qui Meloni s’apprête à rendre visite dans les prochains jours. Les fibrillations des actionnaires minoritaires au sein de la coalition avaient été prises en compte au Palais Chigi, toutefois ce qui inquiète est que la Ligue ait choisi la guerre en Ukraine comme sujet pour se démarquer. Si elle l’a fait, c’est pour les sondages. Les Italiens sont de plus en plus angoissés par le conflit, notamment en termes d’impact sur l’économie. La Ligue tente ainsi d’exploiter cette gêne et de récupérer des voix aux dépens de Fratelli d’Italia. L’Ukraine est en effet le seul sujet non pleinement soutenu par la majorité de l’électorat de Meloni. Il s’agit donc d’une marge dont la Ligue peut profiter. Tout en faisant attention à ne pas apparaitre comme un allié indiscipliné, Salvini a demandé avec insistance ‘’l’ouverture d’un dialogue de paix’’. Son chef de groupe au Sénat, Massimiliano Romeo, a été plus direct ‘’il faudrait parler un peu moins d’armes et faire un peu plus pour la paix’’ en ajoutant qu’‘’il faudrait un peu moins d’atlantisme absolu et un peu plus d’atlantisme modéré’’. C’est là une prise de position qui se démarque assez clairement de la ligne de l’Exécutif. Cette attitude n’a pas plu et un représentant du gouvernement a expliqué : ‘’si les Etats-Unis avaient voulu humilier la Russie, ils l’auraient fait depuis longtemps, ce qui veut dire que la position de la Ligue est fictive’’. Et si du côté de Forza Italia le point de vue de Berlusconi est bien connu : ‘’notre solidarité n’est pas en question mais je suis inquiet que personne, à part le Pape, ne semble avoir de solution de paix pour un conflit pour lequel nous sommes en train de payer un prix intolérable’’. Et puis il y a un sénateur qui est plus explicite que son chef, Maurizio Gasparri : ‘’l’escalade des Etats-Unis et de l’Allemagne est préoccupante’’. Une réflexion qu’il a faite avant de critiquer la participation de Zelensky à Sanremo. »
ARTICLE, Repubblica, M. Pucciarelli, « De Salvini à Grillo, le front qui ne veut pas voir Zelensky a Sanremo » : « C’est un front étrange et transversal, qui rassemble un peu de tout, de vieilles et de nouvelles pulsions anti-système qui pour une fois sont d’accord, cette fois-ci pour s’opposer à la participation de Volodymir Zelensky au Festival de Sanremo. Matteo Salvini, Beppe Grillo, Alessandro di Battista, Carlo Freccero, Maurizio Gasparri, Vauro Senesi, Fabio Volo sont ses visages les plus connus. Le leader de la Ligue déclare : "je me demande dans quelle mesure il est opportun que le Festival de la chanson italienne ait un moment sur la guerre et les morts. Il ne me semble pas que les choses aillent de pair". Comme lorsqu’il déclarait préférer le dessin animé Masha et Mishka au discours de fin d’année du président Matarella, il assure maintenant : "si j’ai dix minutes pour voir le festival de Sanremo je regarderai les chansons, pas Zelensky". Beppe Grillo publie quant à lui sur son site internet une longue analyse de l’ancien ambassadeur Torquato Cardilli, qui écrit au sujet du président ukrainien que "peut-être quelqu’un devrait lui conseiller de commencer un chapelet de prières vu la fin qu’ont eu les autres chefs d’État qui ont fait des apparitions analogues dans le passé (Saddam Hussein, Khaddafi)". Une déclaration reprise par Europa Verde, qui l’a insérée dans son dossier pour la presse étrangère préparé à l’occasion de l’entrée du M5S dans le groupe parlementaire des Verts. Di Battista ajoute sur Facebook : "j’attends avec impatience qu’au moins une fois au festival on parle de ce qui se déroule en Palestine". Une manifestation est prévue à Sanremo, contre la guerre bien sûr mais aussi pour dénoncer "le côté ridiculement tragique et le profond irrespect pour cette grande partie de l’opinion qui ne se reconnaît pas dans les politiques militaires des gouvernements Draghi et Meloni." Et à Zelensky : "le drame en cours dans son pays n’est que n’est que l’épilogue d’un conflit bien plus long dans le Donbass, que la majorité des États de l’OTAN ont contribué à fomenter". »
Beppe Grillo
ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Giancarlo Giorgetti, Ministre de l’Economie, « Factures, les nouvelles aides seront reconduites » : « Q. Les réformes sont indispensables pour le Pnrr et le pays. Mais y a-t-il la volonté politique et les ressources pour le faire ? Il y a des ressources et même importantes. Le projet est très ambitieux, la vraie difficulté est de le réaliser concrètement. Il suffit de penser à la réforme du code des passations de marché, qui est fondamental pour les infrastructures et œuvres publiques mais pas seulement. C’est ce qui nous permettrait de dépenser effectivement la puissance de feu de 200 milliards que nous devons dépenser dans les prochaines cinq années, même un peu moins car du temps s’est déjà écoulé. Ainsi ce défi est-il décisif : sans un allègement des procédures et une flexibilité opérative, que nous demandons aussi au niveau européen, tout devient difficile. Q. Quelles marges y a-t-il avec l’UE pour modifier les projets du Pnrr ? En Europe il y a un grand débat, qui est lancé et culminera au Conseil européen début février sur les nouvelles aides d’Etat, en particulier en ce qui regarde la réponse au défi posé par les Etats-Unis avec l’Inflation Reduction Act. Dans cette discussion seront aussi évalués les instruments avec lesquels l’Europe doit se rendre plus efficace, pour répondre aux exigences de la relance post-pandémie et post-crise de l’énergie. Q. L’Europe est-elle en mesure d’être compétitive vis-à-vis des USA sur les aides d‘Etat aux entreprises ? Où en sommes-nous ? L’Europe a un système de règles qui ont été construites au nom de la concurrence et du marché unique interne. Ces règles peuvent, et probablement doivent, être revues pour permettre aux entreprises européennes de répondre à la concurrence des entreprises non seulement américaines mais aussi à la concurrence chinoise et de tout l’Orient. C’est pour cela qu’il faut intervenir avec des procédures de révision, qui présentent toutefois des risques pour l’Italie. Je souligne le risque que la fragmentation du marché unique avantage les pays avec des marges de manœuvre fiscales, c’est-à-dire l’Allemagne et la France, qui n’ont pas autant de contraintes sur leurs finances publiques que l’Italie. Ainsi ils auraient la possibilité de financer bien plus leurs entreprises, en créant des difficultés de compétitivité supplémentaires aux nôtres. Donc c’est une matière à gérer avec précaution et ce sera une négociation assez compliquée pour trouver une médiation. Bien entendu, je le répète, l’Europe doit renouveler les règles en fonction de la croissance. Et cela doit intervenir en lien avec la réforme de la gouvernance économique européenne, le nouveau Pacte de stabilité et de croissance qui devrait entrer en application l’année prochaine et ne peut pas pénaliser les investissements. Parce qu’en traitant les dépenses d’investissements en dépense courantes on comment une grave erreur. Q. Y a-t-il un espace pour que les choix européens aient lieu dans le cadre d’un grand accord avec les Etats-Unis ? Je pense qu’il y a un espace et il doit y en avoir un, parce que dans la période historique que nous sommes en train de vivre, et la coalition internationale en défense des principes de liberté dans le conflit russo-ukrainien en témoigne, nous devons agir de manière concertée. Ce n’est absolument pas le moment de rompre le front occidental. On ne peut déclencher une guerre économique et de compétitivité déloyale entre les Etats-Unis et l’Europe, et une à l’intérieur e l’Europe. Il reste une donnée de fait : l’Italie est grevée par la dette publique. Q. Comment sortir de cette situation de faiblesse structurelle ? Dans ces conditions nous n’avons pas d’autonomie et d’indépendance, ni capacité de manœuvre effective. Avant d’être pessimistes essayons de faire quelque chose. Je pense qu’en termes stratégiques la masse de dette peut être gérée simplement à travers la croissance, en libérant les énergies positives et entrepreneuriales du pays. C’est la voie royale pour réduire la dette. Dans le même temps, il faut une conduite économique, et aussi budgétaire, inspiré par des principes de responsabilité et de prudence. Aussi parce que la Banque centrale européenne est en train de réduire ses achats et donc nous devons être prudents, responsables, et faire preuve de grande responsabilité. L’Europe nous a demandé, et obtenu, la ratification du Mes. Y a-t-il des espaces pour sa réforme ? L’Italie a posé le thème du rôle que peut avoir le Mes dans le domaine des grandes réformes qui mûrissent en Europe aussi bien sur les aides d’État, sur la gouvernance et sur le Pacte de stabilité, que sur les formes d’éventuels fonds souverains pour aider les investissements stratégique en Europe. Dans ce cadre, et c’est un raisonnement qui nous avons comme gouvernement italien, il y a de l’espace pour un rôle différent du Mes par rapport à celui pour lequel il est né. Les mesures contre le prix de l’énergie expirent au printemps. Seront-elles renouvelées ? Nous sommes en train d’étudier des mécanismes qui sont peut-être plus efficaces en terme d’aides, plus flexible par rapport à l’évolution des consommations et qui orientent, notamment pour ce qui concerne les familles, vers des comportements vertueux en termes d’économie d’énergie. Avant leur expiration en avril le gouvernement italien d’une façon ou d’une autre interviendra pour prolonger les mesures d’atténuation des prix pour les familles et les entreprises, probablement sous une forme différente par rapport à celle que nous avons vue jusqu’à aujourd’hui, et qui était fille de l’urgence. »
Giancarlo Giorgetti
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Fubini et M. Galluzzo, « Le dégel entre l’Italie et la France ; la rencontre bilatérale pour des accords en matière de Défense » : « Les relations entre les gouvernements français et italien restent froides suites aux incompréhensions initiales entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron dans l’affaire de l’Ocean Viking. Mais tout ne va pas si mal, au contraire : dans certains domaines, l’entente est de plus en plus étroite. Preuve en est la visite aujourd’hui du ministre de la Défense Sébastien Lecornu qui rencontrera à Rome son collègue italien Guido Crosetto. Le ministre français rend ainsi la pareille à son homologue après une rencontre à Toulon. Il ne s’agit toutefois pas d’une simple visite de courtoisie mais bien d’une réunion de travail au programme long et structuré, pour laquelle les ministres se sont entourés d’acteurs clefs, à la fois militaires et civils. Ils ne parleront pas tant d’Ukraine que d’activités conjointes en Méditerranée, notamment pour sa surveillance, de coordination des politiques de défense de la Méditerranée élargie (ce qui inclut potentiellement le Moyen-Orient), d’exercices conjoints (navals et terrestres), ainsi qu’une présence commune et des activités de lutte contre le terrorisme au Sahel et d’autres zones à haut risque. La collaboration entre la France et l’Italie dans les domaines de la Défense et de l’aérospatial est donc de plus en plus étroite en dépit des tensions entre les deux leaders. Malgré leur échange à Rome, cela n’avait pas fonctionné entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron, en tous cas pas au début. Mais l’intégration entre les deux pays reste forte comme le montre des échanges constants entre ministres. Le Traité du Quirinal, signé entre les deux pays et qui entrera en vigueur dans quatre jours, n’est pas un accord purement formel et a déjà donné lieu à des applications très concrètes, notamment dans le domaine militaire justement. Nous verrons dans les prochaines semaines si cette approche constructive continuera à prévaloir sur les tensions initiales. En attendant, Giorgia Meloni continue à dérouler son agenda pour se rapprocher des partenaires du Sud : après Alger, elle sera demain à Tripoli et à Benghazi accompagnée de plusieurs ministres et du président général d’ENI. Outre les accords qui doivent être signés en matière d’énergie, ce sera également l’occasion d’aborder la stabilisation du pays et les flux migratoires. »
ENCADRE, La Stampa « L’Italie et la France s’apprêtent à trouver un accord sur le système de défense Samp-T » : « L’accord technique entre l’Italie et la France pour fournir l’Ukraine du système antiaérien Sampt-T contre les attaques par missiles de la Russie serait imminent. C’est ce que font savoir des sources diplomatiques. Aujourd’hui, le ministre de la défense Crosetto rencontrera son homologue français Sébastien Lecornu et à l’occasion de cette entrevue, la définition des détails de cette entente devrait être évoquée. Une source diplomatique explique ‘’Une décision politique a été prise. Maintenant, il s’agit de définir les détails techniques car il s’agit d’un système compliqué’’, ajoutant que l’on s’attend à ce que le président Macron et la Présidente du Conseil Meloni rendent officielle cette décision. »
ARTICLE, Stampa, M. Bresolin, « Migrants : le plan Ursula » : « Ursula von der Leyen ouvre la possibilité d’utiliser les fonds de l’UE pour construire des murs anti-migrants. Ce revirement est confirmé par la lettre que la présidente de la Commission européenne a envoyée hier soir à tous les dirigeants de l’UE en prévision du sommet extraordinaire des 9 et 10 février. Von der Leyen présente un plan en 15 points, dont le premier prévoit de "renforcer les frontières externes à travers des mesures ciblées de la part de l’UE", parmi elles la "mobilisation de fonds UE pour aider les États membres à renforcer les infrastructures pour le contrôle des frontières". Le mot "infrastructures", qui désigne réellement la construction de murs et de barrières, n’était pas présent dans la précédente version, mais a été inséré après une longue journée de négociation et à la lumière de la rencontre entre les 27 ministres de l’Intérieur qui se sont réunis à Stockholm. La Commission rompt un nouveau tabou, et change radicalement sa position par rapport aux années précédentes. Pour lutter contre les flux le long de la route balkanique, l’Autriche a demandé de financer avec des fonds européens (2 milliards) la construction d’une barrière entre la Bulgarie et la Turquie. Frontière qui selon von der Leyen doit être "une priorité absolue". La présidente de la Commission propose aussi d’augmenter "le soutien pour l’équipement et la formation" pour la Tunisie, l’Égypte et la Libye, pour qu’elles "renforcent leurs capacités de recherche et de secours" en Méditerranée. Traduction : plus de bateaux pour surveiller leurs eaux territoriales et ramener à terre les migrants interceptés. Il y a aussi l’idée de lancer des partenariats avec la Tunisie et l’Egypte pour lutter contre la traite d’êtres humains à travers des patrouilles conjointes composées de policiers et de magistrats européens. La présence de Frontex sera renforcée dans les Balkans, et un autre projet pilote sera lancé dans la première moitié de 2023, pour créer des "hotspots" dans lesquels effectuer les "procédures de frontière", avec un examen accéléré des demandes d’asile, et un rapatriement rapide pour qui n’y a pas droit. Von der Leyen veut trouver des accords avec les pays d’origine, en utilisant le levier des visas et des accords commerciaux, pour les contraindre à reprendre leurs nationaux. Mais en même temps elle dit qu’il faut intensifier les corridors humanitaires et mettre en place des projets pour "attirer les travailleurs qualifiés". A Stockholm, le ministre Piantedosi a proposé d’introduire une troisième voie entre les renvois forcés et ceux volontaires assistés : les "renvois forcés accompagnés", c’est-à-dire une "opération de retour" des migrants "associée à une "perspective de réintégration". Un des quatre chapitres du plan est dédié à l’équilibre entre solidarité et responsabilité, thème d’affrontement entre les pays de première entrée et ceux du Nord. Von der Leyen demande d’accélérer sur le plan pour la redistribution des demandeurs d’asile, de manière à aider les pays de première entrée comme l’Italie qui subissent plus que les autres la pression des débarquements. Mais en parallèle il faudra un suivi des mouvements secondaires et de l’application correcte des transferts des dublinés dans les pays de première entrée, en collaboration avec l’Agence européenne pour l’asile. Cette dernière devra faire régulièrement des rapports sur les conditions des demandeurs d’asile dans les centres d’accueil. La question migratoire est "un des principaux défis de notre époque" écrit la présidente de la Commission dans sa lettre, et elle est « en haut de la liste des questions sur lesquelles les citoyens attendent une réponse forte de la part de l’UE". La voie royale reste l’adoption du Pacte sur les migrations et l’asile, mais "l’impératif d’une solution structurelle ne signifie pas que nous ne pouvons pas agir dès maintenant". Et cette fois l’Europe a décidé de commencer avec la construction de murs financés par l’UE. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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26/01/2023
Le Vlaams Belang critique la participation du gouvernement flamand à la réunion du Forum économique mondial.
Belgique. Flandre. Le Vlaams Belang critique la participation du gouvernement flamand à la réunion du Forum économique mondial (WEF) de Davos. Le député au Parlement flamand Kristof Slagmulder déclare : « Le WEF n'est pas une organisation de réseau normale, mais une organisation de lobbying avec un agenda politique mondialiste. » et « Des projets d'avenir y sont forgés, sans aucune légitimité démocratique, et des visions, qui ne sont certainement pas dans l'intérêt de la Flandre, sont mises en avant . »
(Le gouvernement flamand est composé du parti nationaliste flamand N-VA, des démocrates-chrétiens et des libéraux [situés à droite].)
Kristof Slagmulder
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