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19/08/2022

"Nous disons non au droit de vote des étrangers !"

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Herbert Kickl, président du FPÖ : "Nous disons non au droit de vote des étrangers !"

"La Russie agite le vote italien, les dirigeants s'affrontent."

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Italie. Revue de presse.

Les propos de Medvedev appelant les Européens «  à punir leurs dirigeants »  occupent les Unes de la presse italienne, des mots pris comme un avertissement direct à l’Italie en vue des élections du 25 septembre : « La Russie agite le vote italien, les dirigeants s'affrontent » (Il Corriere della Sera), « L’ingérence russe : L'ex-président Medvedev aux Européens : « Punissez les gouvernements idiots dans les urnes » »  (La Repubblica),  « Le chantage russe, un risque pour l'Italie » (La Stampa),   « Moscou, ingérence dans le vote : Medvedev attaque : « punissez votre gouvernement »,« Medvedev dans la campagne électorale » (Il Sole 24 Ore), « Medvedev s'immisce dans le vote italien » (Il Foglio), « L’ingérence russe dans les élections » (Avvenire). Les réactions des dirigeants politiques sont également largement reprises sur fond de campagne électorale, les partis de gauche et du centre appelant à une « réaction du centre-droit » : « Letta : cette ingérence est grave et la droite se tait » (La Repubblica), « Di Maio répond à Medvedev qui appelle tous les électeurs à punir leurs gouvernements « idiots » » (La Stampa), « Tension entre le Parti Démocrate et la Ligue » (Il Messaggero). Les morts et dégâts causés par les intempéries en Vénétie et Toscane occupent également les unes :  « Vent et rafales : deux morts en Toscane ; dégâts à San Marco » (Il Corriere della Sera), « Tempêtes en août, le climat malade » (la Repubblica), « L’Italie dévastée par les ouragans » (Il Messaggero),  « le climat tue, un ouragan frappe la Ligurie et la Toscane, destruction et deux morts » (La Stampa), « Orages et tornades dans le Nord : état d'urgence en Vénétie et en Toscane » (Il Sole 24 Ore), « Après la sécheresse, des pluies dévastatrices » (Il Fatto Quotidiano), « Des tempêtes frappent le Nord : deux morts » ( Avvenire), Les enjeux liés à la hausse des prix du gaz restent aussi très présents, et notamment la crainte d’un ralentissement induit de l’économie : « Gaz, prix record. Et les souverainistes italiens font un clin d'œil au Kremlin » (La Repubblica),  « Des factures d'électricité élevées, les industries au tapis »  (Il Sole 24 Ore). Sur le volet international, la réunion Zelensky-Guterres-Erdogan fait aussi la Une : « Erdogan occupe le terrain et voit Zelensky : Je suis avec Kiev » (Il Corriere della Sera), « Turquie-Ukraine, nous parlons affaires » (Il Fatto Quotidiano).

Les JT couvrent essentiellement les morts et dégâts causés par les intempéries en Vénétie et Toscane alors que l’alerte mauvais temps au centre-nord subsiste et qu’au sud les pics de chaleur se maintiennent. La publication des listes des candidats investis par le Mouvement 5 Etoiles en vue des élections du 25 septembre prochain, la constitution des listes par le centre-droit ainsi que le risque élevé d’incident dans la centrale nucléaire de Zaporijjia sont également commentés.

PREMIER PLAN, La Repubblica, R. Castelletti, « La prise de position de Medvedev sur les élections italiennes : « il faut punir les politiciens idiots » » : « Dans ses dernières déclarations, Dmitry Medvedev s'introduit de force dans la campagne électorale italienne. L'ancien Premier ministre et ex-Président russe, aujourd'hui numéro deux du puissant Conseil de sécurité, ne s'est cette fois pas limité à des allusions, mais a émis sur son canal Telegram une longue tirade contre la « politique des idiots », celle des « gouvernements européens », qui fait entrer « le froid dans les maisons et les rayons vides dans les réfrigérateurs » en raison de « leur volonté de rompre toutes les relations avec la Russie » et du renoncement consécutif au gaz et au pétrole russe. « Nous aimerions les voir exprimer leur mécontentement à l'égard des actions des élites dans un avenir proche ». Une victoire en Italie de l'alliance de centre-droit répondrait aux souhaits du Kremlin en remplaçant le gouvernement Draghi, pro-européen et atlantiste, et en ouvrant des brèches à Bruxelles. Moscou en particulier pourrait compter sur deux alliés de confiance : Silvio Berlusconi et Matteo Salvini. Mais même si un gouvernement de centre-gauche devait être formé, les faucons russes espèrent toujours de prendre avantage des effets de l’hiver : « Avec la Russie, il fait beaucoup plus chaud et ce sera plus confortable que dans un isolement avec la cuisinière à gaz éteinte et la batterie à plat. »

ENTRETIEN, La Stampa, de L. Di Maio, ministre des Affaires étrangères, par A. Cuzzocrea : « Di Maio : “Moscou nous fait chanter et la droite se tait : la sécurité nationale est en danger” » : « Les propos de Medvedev ne sont pas seulement un message, mais un chantage inacceptable. Souvenons-nous que, ces jours-ci, ces messieurs [Poutine et Medvedev, ndlr] menacent l’Europe d’interrompre totalement les fournitures de gaz. Nous sommes en dehors de toutes les règles de la démocratie. Et vous savez ce qui est effrayant ? Le silence de nombreux responsables politiques italiens. Les responsables de la chute de Draghi ne sont pas encore intervenus pour repousser une ingérence comme celle-ci. Je crois qu’il faut enquêter sur les rapports entre les responsables politiques et les hommes d’affaires russes. Des choses inimaginables se sont produites. Razov [Ambassadeur russe en Italie, ndlr] a soutenu publiquement la résolution de Conte sur l’Ukraine. C’est la raison pour laquelle nous avons quitté le parti, parce que nous avons assisté – lors des derniers mois du gouvernement Draghi – à des dynamiques qui sont étrangères à toute dialectique politique. [Répondant à la question suivante : « Selon vous, ceux qui ont fait tomber le gouvernement Draghi ont-ils fait intentionnellement une faveur à Poutine ? »] La boucle est bouclée. Il y a une autre preuve : aucun de ces partis ne s’est joint à nous dans la bataille européenne pour imposer un plafond au prix du gaz, une mesure qui résoudrait un problème énorme pour les entreprises italiennes. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Stefania Craxi, Présidente de la Commission des Affaires étrangères au Sénat, par S. Baldolini : « Craxi : “Medvedev divague. Salvini a été naïf vis-à-vis de la Russie. Les sanctions ? Elles ne sont pas toutes efficaces” » : « Medvedev a proféré des accusations inacceptables. Mais j’ai la sensation que c’est un monsieur qui est un peu dérangé, qui manque d’équilibre. Pourquoi dit-on du centre-droit que nous sommes « les amis de Poutine » ? Pour créer la polémique ? Nous avons condamné l’invasion en Ukraine de manière irrévocable. Berlusconi l’a fait dès le début. On fait de la polémique pour quelques phrases maladroites. Mais qui a fait des affaires avec la Chine ? Cela n’a pas été le gouvernement M5S-PD-IV qui a laissé entrer Pékin en Italie ? Qui vend du vin à la Chine ? Je ne crois pas que ce soit Salvini. Le comportement de Salvini n’est pas opaque. Si des délits ont été commis, il faut les prouver. A-t-il été naïf ? Probablement, mais davantage par naïveté politique. La question des aides militaires à l’Ukraine n’est pas sur la table pour l’instant, y compris parce que les Etats-Unis en ont déjà envoyé beaucoup. Sur les sanctions, il faut faire un travail sérieux d’analyse : voir celles qui sont efficaces, car certaines d’entre elles ne servent pas à grand-chose. »

INTERVIEW, Corriere della Sera, de Antonio Tajani, coordinateur de Forza Italia, « Les mots [de Medvedev] ne pèseront pas sur le vote. Nous sommes du bon côté dans nos positionnements internationaux", par Paola Di Caro : « C’est au PD de clarifier sa position, pas nous, car il a formé une alliance électorale avec les forces politiques qui ont voté contre l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN. Le centre-droit a été uni à chaque étape. Nous sommes pro-occidentaux, fidèles à l'OTAN, nous n'avons pas d'alliés qui votent et se dressent contre l'Alliance atlantique. Nous n'avons pas de racines dans un passé, celui du PCI, qui avait des relations avec Moscou. Quand j’étais tout petit, j'étais dans les bras de mon père lorsque nous vivions à Paris avec des soldats américains. L’Italie (sous Berlusconi) a eu des liens avec la Russie quand elle était un interlocuteur pour tout le monde. Berlusconi a tenté, et réussi à Pratica di Mare, à mettre fin à la guerre froide. C'était une politique d'apaisement. Et avec Poutine, tous les chefs d'État et de gouvernement ont eu des photos de réunions et de relations normales.  Il est clair que nous devons rester sur nos gardes, il existe des preuves du soutien que les Russes ont apporté aux Catalans au moment du référendum sur l'indépendance. Mais cela ne fonctionnera pas en Italie. Nous n'avons pas peur et nous ne nous sentons pas le moins du monde menacés.  En ce qui nous concerne, je le répète, il n'y a aucune ambiguïté d'aucune sorte. Cela ne signifie pas que nous ne devons pas œuvrer pour la paix, qui est ce que chacun devrait désirer. Et que tout le monde souhaite dans le monde, sans que cela signifie une quelconque cession". »

COMMENTAIRE, La Repubblica, G. di Feo, « Moscou mise sur le 25 septembre » : « Pour le Kremlin, voir en Italie un gouvernement moins dur à l'égard de la Russie est plus qu'un souhait : cela représente un objectif fondamental, le seul moyen de renverser l'isolement créé par l'invasion de l'Ukraine. Pour la Russie, Draghi a été une surprise amère, prenant une direction atlantiste et la tête du soutien dur de l'Europe à Kiev. Le fait d'avoir un exécutif beaucoup moins hostile à Rome pourrait offrir à la Russie l'occasion d'ouvrir une brèche mortelle dans l’unité de l'UE et, aux yeux du Kremlin, la coalition de centre-droit représente cet espoir. Silvio Berlusconi reste la seule personne en Italie que Vladimir Poutine considère comme un ami personnel, condition préalable à toute relation politique. Malgré ses démarches, Salvini n'a jamais réussi à établir une discussion directe avec Poutine. Il est plus difficile pour Moscou de décrypter Giorgia Meloni, dont la vocation atlantiste semble authentique et déterminée, sans aucune tentation vers l’Est. Au Kremlin, on compte beaucoup sur l’automne, lorsque l'effet de la crise économique rendra plus difficile le respect des sanctions et que le prix du gaz aura un impact décisif sur le sort des gouvernements européens. La situation sur le champ de bataille ukrainien a convaincu Moscou qu'une victoire ne peut être obtenue sans ralentir le flux d'armes vers Kiev. Moscou concentre ses manœuvres sur l'Europe. L'Italie est au cœur de cette entreprise : disposer d'un référent fiable à Rome peut mettre entre les mains de Poutine la clé pour inverser le cours des choses en Ukraine. »

INTERVIEW, Il Foglio, De Silvio Berlusconi, leader de Forza Italia, par Claudio Cerasa : "Le souverainisme est une idée stupide. Draghi continuera à jouer un rôle pour l'Italie. Cingolani pourrait être utile dans le prochain gouvernement". "Nos alliés, je l'espère, prendront position en faveur du PPE". : « Le centre-droit est constitué d'un centre, nous, Forza Italia, allié à une droite démocratique. Le centre-droit en Italie est né avec mon arrivée, en 1994. Il a gagné et gouverné avec un profil libéral, chrétien et réformateur. Notre vocation pro-européenne et atlantique est une garantie pour nos amis et alliés. Je crois que beaucoup d'Italiens, bien plus que ceux qui votent déjà Forza Italia, se reconnaissent dans un centre alternatif à la gauche, le centre du Parti Populaire Européen, la plus grande famille politique de notre continent, que nous représentons fièrement en Italie et qui représente une Europe fondée sur les valeurs judéo-chrétiennes, sur le modèle libéral, sur la subsidiarité. Je suis certainement très favorable à l'élargissement de la zone PPE en Italie. Si nos alliés (Ligue et Fratelli) veulent s'engager dans une telle voie, nous les aiderons naturellement. Sous Draghi, de nombreux indicateurs économiques se sont améliorés au cours des derniers mois. Le gouvernement d'unité nationale a pu, également grâce aux demandes de Forza Italia, mettre en œuvre le PNRR et remettre le pays en marche après la très grave crise liée à la pandémie. C'est pourquoi j'aurais préféré qu'à un moment aussi délicat, le gouvernement continue à travailler jusqu'à la fin naturelle de la législature. C'est le comportement irresponsable des cinq étoiles qui a rendu cela impossible. Et le PD, pour "arrêter la droite", comme ils disent, étaient prêts à s'allier avec n'importe qui, des radicaux et autres libéraux autoproclamés à l'extrême gauche anti-OTAN. C'est moi qui ai voulu que Mario Draghi dirige la Bankitalia puis la BCE il y a de nombreuses années, en vainquant la résistance de Mme Merkel. C'est encore moi qui l'ai proposé pour diriger le gouvernement d'unité nationale. Bien sûr, je ne peux qu'être favorable à ce qu'il continue à jouer un rôle important pour l'Italie, même après les élections. Je ne critique pas Renzi et Calenda. Il s'agit de deux personnalités de la gauche modérée qui, après d'interminables contradictions, cherchent des voix à apporter à la gauche. Sur l’immigration, c'est un problème européen, nous devons donc demander à l'Europe d'être solidaire et clairvoyante, en acceptant la répartition des migrants en fonction des disponibilités économiques de chaque pays et par une politique commune à l'égard de l'Afrique. Le souverainisme n’a pas d’avenir : nous finirions comme Le Pen en France, qui a beaucoup de voix mais ne peut pas gouverner. Notre centre-droit n'a rien à voir avec les composantes d'extrême-droite qui existent dans d'autres pays. La présence de Forza - je le répète - est une garantie de la vocation démocratique, pro-européenne et atlantique de la coalition. La Russie a commencé la guerre, violant le droit international et la souveraineté d'un pays. Cela nous a conduits à être du côté de l'Ukraine, des politiques du gouvernement italien, de l'Europe, de l'OTAN, des États-Unis. Avant, j'avais espéré qu'il serait possible de construire une relation différente avec la Russie. Cependant, cet espoir appartient au passé, c'est pourquoi j'ai dit que j'étais déçu. Je continue à espérer, comme toute personne raisonnable, une paix négociée dès que possible, mais cela ne peut évidemment pas se faire au détriment de la liberté du peuple ukrainien. »

LETTRE, Il Messaggero, G. Meloni, « Le Plan national de relance et de résilience : un instrument précieux, voici pourquoi il serait utile de le réviser » : « Depuis des jours, on parle beaucoup de la proposition de Fratelli d'Italia pour une éventuelle révision du Plan national de relance et de résilience (Pnrr). Cette proposition, qui figure également dans le programme du centre-droit, a été évoquée tantôt de manière inexacte, tantôt de manière instrumentale, faisant planer le spectre que si elle se concrétisait, l'Italie perdrait même des ressources européennes. Des secteurs productifs et industriels italiens entiers, déjà éprouvés par le Covid, se sont soudain retrouvés dans une détresse encore plus grande et de nouvelles priorités sont apparues, de l'approvisionnement en énergie à l'urgence hydrique. D'où la nécessité d'une révision du Pnrr, faisant suite à une proposition qui a fait l'objet d'une réflexion dans le monde de l'entreprise et de la production et au sein du Collège des Commissaires européens. Malheureusement, nous sommes très en retard dans la mise en œuvre de certains objectifs. Ce n'est pas Fratelli d'Italia qui le dit, mais le ministre de l'économie lui-même, Franco, lors d'une audition parlementaire : sur les 15 milliards qui devaient être dépensés d'ici au 31 décembre 2021, seuls 5,1 milliards ont été dépensés, dont beaucoup pour des projets déjà en cours et refinancés (lignes ferroviaires, bonus de 110 % divers crédits d'impôt). La révision du Pnrr devra donc être une priorité du prochain gouvernement. Nous parlons d'une option permise par l'article 21 du règlement n° 2021/241 mettant en œuvre le Next Generation EU, qui prévoit qu'en présence de « circonstances objectives, l'État membre concerné peut adresser à la Commission une demande motivée de présentation d'une proposition visant à modifier ou à remplacer les décisions d'exécution du Conseil ». Si, le 25 septembre, les Italiens nous accordent leur confiance et le mandat de gouverner la nation, nous avons la ferme intention, dans le respect du règlement sur le Next Generation EU et en accord avec la Commission, de créer les conditions pour que les ressources du Pnrr favorisent concrètement la croissance, l'innovation et le développement de l'Italie. »

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. Esposito « Calenda lance le programme du Troisième Pôle et s’en prend au PD : “il retournera avec le M5S” » : « “Aller de l’avant avec l’agenda Draghi, avec la méthode de Draghi et, si possible, avec Draghi comme Président du Conseil”: voilà le cœur du programme et des objectifs du Troisième Pôle présenté, hier, par Carlo Calenda, au Sénat. Pour Azione et Italia Viva, le mot d’ordre est “continuité” : “Nous voulons mettre en œuvre l’agenda Draghi – explique Calenda – en complétant le Pnrr, duquel 85% des objectifs ne sont pas encore réalisés : construire des crèches et des infrastructures, mettre en place le salaire minimum d’un côté et réviser le revenu de citoyenneté de l’autre. Nous avons proposé un pacte générationnel : chaque centime en plus du budget public sera alloué à la santé, à l’instruction et à la formation”. Calenda n’a pas résisté, en présentant son programme, à envoyer quelques piques. La première à Enrico Letta : “Il faut diminuer les taxes. Seule une personne qui ne comprend pas combien le pays a été éprouvé par les années de Covid, par la guerre, par l’inflation, peut proposer des impôts fonciers et ou des impôts de succession”. La seconde au centre-droit : “Nous promettons de ne pas faire de promesses intenables, comme les, retraites anticipées ou impôts à taux uniques. Les Italiens savent que ce ne sont que des fadaises”. Pour Calenda, nous sommes à un carrefour : “Soit nous faisons continuer Draghi avec un gouvernement soutenu par un pôle libéral et réformiste plus fort, qui puisse garantir que l’application de l’agenda Draghi se poursuive, en récupérant un morceau européiste à droite et le PD à gauche, soit c’en est fini de ce pays”. Calenda pense sinon que les coalitions tomberont rapidement. Gelmini, quant à elle, parle de la réforme du système présidentiel : “Nous ne pensons pas qu’un régime présidentiel nous fasse risquer une dérive autoritaire mais Mattarella est un point de référence pour le pays”. Le Troisième Pôle souhaite l’élection directe du Président du Conseil sur le modèle du “maire d’Italie”. »

ARTICLE, La Repubblica : « Meloni veut davantage de golden power : "Il faut que le réseau unique soit public", par Giovanni Pons : « Mario Draghi avait discrètement utilisé l'arme du golden power (permettant à l’Etat de bloquer un rachat ou une participation d’entreprise étrangère dans un secteur stratégique, ndlr) pour arrêter l'avancée des Chinois en Italie, notamment dans le domaine technologique. Mais Giorgia Meloni, leader de Fratelli d'Italia et candidate au poste de premier ministre, veut faire beaucoup plus. Le prochain gouvernement pourrait donc être beaucoup plus interventionniste que les précédents. "Et qu'on ne dise pas que nous sommes étatistes, nationalistes", a tonné Meloni. “Emmanuel Macron, quand Fincantieri a essayé de racheter le chantier naval de Saint-Nazaire, l'a nationalisé pour éviter qu'il ne finisse dans les mains d'une entreprise italienne. Les nations défendent normalement leurs infrastructures stratégiques, à la fois pour des raisons d'intérêt national et de sécurité. Comme d'autres le font, je pense que dans certains cas, l'Italie doit le faire aussi". Sur les télécommunications : "notre position est en faveur d'un réseau unique, comme cela se passe dans toutes les grandes démocraties occidentales, de propriété publique, non intégré verticalement. Il s'agit de savoir comment dissocier la propriété du réseau - qui, à mon avis, ne peut pas être privée pour des raisons de sécurité nationale et de protection de l'intérêt national - de la vente du service, qui doit se faire en libre concurrence entre tous les opérateurs. Depuis quelques mois, la nouvelle direction de la société TIM, détenue à 80 % par le Trésor public et candidate à la reprise du réseau, travaillent mais il n'y a toujours pas d'accord et le plan à l'étude a le défaut de saigner les coffres de Cdp et de remplir ceux du français Vivendi. L'entourage économique de Meloni a donc en tête un plan alternatif qui aboutirait au même résultat mais avec Cdp dans le rôle principal. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Le Mouvement 5 étoiles choisit les candidats. Conte se présente dans 5 circonscriptions », par Giulia Ricci : « Giuseppe Conte sera chef de file à la Chambre des députés dans pas moins de cinq circonscriptions du nord au sud : dans les deux circonscriptions de Lombardie, à Naples, dans les Pouilles et à Palerme. Le ministre de l'agriculture Stefano Patuanelli se présentera au Sénat dans son Frioul natal, mais aussi dans le Latium et en Campanie. La députée Alessandra Todde se présente en Sardaigne et en Lombardie (Chambre), comme l'ancien procureur Federico Cafiero de Raho en Calabre et en Emilie-Romagne, l'enseignant Livio De Santoli à Rome, l'ancien ministre Sergio Costa à Naples. Et puis l'ancienne maire Chiara Appendino dans les deux circonscriptions piémontaises ainsi que le député Riccardo Ricciardi dans les deux circonscriptions toscanes, le député Michele Gubitosa dans sa province de Campanie. Pour le Sénat, l'ancien procureur Roberto Scarpinato en Sicile et en Calabre, le chef de groupe Castellone à Naples, la candidate Barbara Floridia dans sa Sicile, Mario Turco dans les Pouilles et la Basilicate. Ce sont les positions de tête des quinze figures "choisies" par Conte dans sa liste « verrouillée » qu'il a soumise au vote des membres. En 2018, il était plus facile de constituer les listes : selon le statut du Mouvement, les candidats principaux dans chaque circonscription étaient ceux qui, tout simplement, avaient obtenu le plus fort score dans le vote des membres. La seule faille, qui a entraîné un certain décalage, était le respect de la parité de genre. Il fallait cette fois-ci en outre désigner une ou plusieurs circonscriptions pour les quinze choisis par Conte, en identifiant les sièges sûrs et les villes stratégiques où ses vice-présidents, ses anciens ministres et ses personnes de confiance pourraient se présenter ».

SONDAGE, Corriere della Sera, « Fratelli d’Italia et le M5S montent dans les sondages au mois d’août », par Cesare Zapperi : « La chute du gouvernement Draghi semble avoir profité à ceux qui se sont démarqués : Fratelli d'Italia à droite et le Mouvement 5 étoiles à gauche. Les sondages semblent le confirmer. Celui réalisé le 17 août par Noto Sondaggi nous montre que le parti de Giorgia Meloni oscillerait entre 24 et 25 %, gagnant quelques points avec la crise qui a conduit à la fin de l'exécutif d'union nationale. Le Mouvement 5 étoiles, à son tour, aussi, ou peut-être surtout, parce qu'il a été à l'origine de la chute du gouvernement : de 9-10 %, il est passé à 12-13 %. "Les électeurs de gauche, y compris ceux du PD, qui ne se reconnaissent pas dans l'agenda Draghi se dirigent vers les 5 étoiles", explique Antonio Noto. La radicalisation imposée par Giuseppe Conte, malgré la controverse interne sur les candidatures, porte ses fruits. Fratelli d'Italia est reconnu pour sa constance dans son opposition à Draghi, contrairement aux deux autres forces de la coalition (Ligue et Forza Italia) qui ont soutenu le gouvernement jusqu'à la mi-juillet. Le parti de Matteo Salvini, selon ce dernier sondage, a perdu un peu plus et se situerait entre 12 et 13 %, tandis que Forza Italia resterait stable entre 7 et 8 %. Les deux dernières semaines caractérisées par des ruptures (avec Calenda) et des controverses (sur les candidatures) ont pesé sur le PD, qui retomberait à 21-22 % (adieu la première place). Les trois "cartels" de centre-gauche restent très bas : Sinistra italiana- Verdi seraient entre 2 et 3 %, tandis que +Europa et Impegno civico à 1,5 %. Enfin, le " troisième pôle ", né de l'union d'Azione et d'Italia viva, commencerait la campagne électorale avec un prometteur 7-8 %. La dernière simulation de Noto, qui ne concerne que les circonscriptions uninominales, indique que le centre-droit l'emporte dans 80 à 90 % des cas. Avec la possibilité, grâce aux mécanismes du Rosatellum, de gagner entre 60 et 64 % des députés, un seuil très proche de celui des deux tiers qui permettrait de modifier la Constitution sans passer par le référendum. Les autres instituts de sondage donnent des résultats proches. Youtrend pour SkyTg24 place Fratelli en tête (24,2% contre 22,3% pour le PD) tandis que le Gdc note un léger avantage pour le PD : 23,6 contre 23,4 pour Fratelli. Les chiffres sont plus divergents en ce qui concerne la cote de popularité du couple Calenda-Renzi. Gdc les place à 5,1% tandis qu’Emg les place à 7%. L’abstention reste très haute dans les estimations, entre 30 et 40 % des électeurs. C'est dans cette réserve qu'il faut puiser les votes pour faire la différence. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, L. Pagni « Gaz : alerte à l’automne, première épreuve du feu du nouveau gouvernement » : « L’indice de référence sur le marché de gaz européen a atteint, hier, un nouveau record à hauteur de 240€/MgWh. Soit quatre fois plus qu’au premier janvier et une augmentation de 155% par rapport à début juin. Ce sera la première épreuve pour le nouveau gouvernement, quel qu’il soit. La flambée des prix se fera sentir sur les factures des entreprises et des familles et ce, y compris sur les factures d’électricité. Les factures pourraient doubler dès la fin septembre. En dépit des efforts de diversification des fournisseurs et des sources énergétiques ainsi que des mesures d’économie d’énergie (réduction des températures dans les édifices publics, réduction de l’éclairage public), l’Italie restera dépendante au gaz russe à hauteur de 10 milliards de mètres cubes. C’est la raison pour laquelle un plan de rationnement sera très probablement mis en place en cas de d’interruption totale des fournitures de Moscou. Il devrait toucher, en premier lieu, les entreprises. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le chancelier Olaf Scholz chahuté par l'AfD.

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Allemagne. Le chancelier social-démocrate (SPD) Olaf Scholz s’est rendu, ce mercredi 17 août 2022, à Neuruppin dans le Brandebourg [autrefois en Allemagne de l'Est] à un rassemblement organisé par son parti. Il désirait y expliquer sa politique et y promettre, une nouvelle fois, des mesures d’aide financière face à l’inflation et aux coûts énergétiques. Le parti post-communiste die Linke et le parti patriotique AfD ne l’entendaient pas de cette oreille et avaient appelé à une manifestation. 300 personnes ont pris part à celle-ci, la plupart semblant être des partisans de l’AfD. Ils ont criés : « Traitres au peuple ! », « Menteurs ! » et « Coupez ! ».

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Olaf Scholz parle

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Les contre-manifestants proches de l'AfD

"La fin de l'immigration illégale n'est possible qu'avec la fin de ce gouvernement."

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Autriche.

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"La fin de l'immigration illégale n'est possible qu'avec la fin de ce gouvernement. Kurier : ''Asyl : déjà plus de réfugiés accueillis qu'en l'an 2015.""

18/08/2022

Meloni : "Dix années de gouvernement de gauche ont rendu la vie impossible aux entrepreneurs."

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Italie.

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Giorgia Meloni : "Dix années de gouvernement de gauche ont rendu la vie impossible aux entrepreneurs."

Bus des Démocrates suédois.

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Suède. Västmanland.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/08/16/sto...)

Geert Wilders questionne les citoyens sur leur pouvoir d'achat.

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Pays-Bas.

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"Pouvez-vous encore payer votre facture d'énergie ? Comment êtes-vous touchés par l'inflation ? Pouvez-vous encore payer vos courses ? Qu'en est-il de votre pouvoir d'achat ? Envoyez-moi un message par courriel : koopkracht@pvv.nl."

Filip Dewinter : "L'armée doit être déployée à Anvers pour créer un choc et dissuader la mafia de la drogue."

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Belgique. Anvers (Antwerpen). Filip Dewinter du Vlaams Belang déclare : « L'armée doit être déployée à Anvers pour créer un choc et dissuader la mafia de la drogue. Nous devons montrer qui est le chef dans la rue et faire régner la loi et l'ordre ! Nous ne devons pas permettre la prise de contrôle de notre ville par la mafia de la drogue ! »

"Une Italie propre qui conjugue croissance et environnement."

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Italie.

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Matteo Salvini : "Indépendance énergétique et sécurité nucléaire. Je crois en une Italie propre qui conjugue croissance et environnement."

FPÖ : pas de soutien à un conflit militaire.

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Autriche.

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Herbert Kickl : "Il n’est pas question pour nous, comme toujours, de soutien à un conflit militaire sous quelque forme que ce soit."

"Meloni veut la fin du revenu de citoyenneté."

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Italie. Revue de presse.

La campagne électorale en vue des élections du 25 septembre prochain continue d’occuper les Unes, qui s’intéressent aujourd’hui à plusieurs propositions des partis, sur la justice, le revenu de citoyenneté et la question sanitaire. On reprend notamment la proposition de Silvio Berlusconi d’interdire la possibilité pour le ministère public de faire appel en cas d’acquittement : « Justice : Berlusconi propose encore une fois l’impossibilité de faire appel des acquittements » (Repubblica), « L’Association Nationale des Magistrats attaque la proposition de Berlusconi. Quand on vote, les magistrats ne résistent pas » (Giornale), « Nous y revoilà : la justice enflamme les élections » (Resto del Carlino), « Berlusconi : acquittements sans appel, mais la Cour a déjà dit non » (Fatto quotidiano). Un autre sujet très repris est la question du positionnement de la droite sur les vaccinsaccusée d’être « no-vax » par une partie de la presse et de la gauche. La polémique est née de l’investiture par le PD d’un virologue tenant d’une ligne dure pendant la pandémie, dénoncée par Matteo Salvini et Matteo Renzi : « Bataille sur la justice et le virus. Letta attaque : ‘’il y aurait eu plus de morts avec la droite’’, la Ligue s’insurge : ‘’Stop aux spéculations’’ » (Corriere) ; « La droite anti-vax » (Repubblica), « Cas Crisanti : le Covid contamine les urnes », « Dispute sur la candidature de Crisanti pour le PD. Salvini anti-vax : ‘’C’est un expert en moustiques’’, Letta : ‘’si tu avais été au pouvoir, nous aurions eu 300 000 victimes’’ » (Stampa) ; « Letta,  le chacal du Covid : il cherche des voix en se servant des morts » (Libero quotidiano) ; « Sur le Covid et le présidentialisme, Renzi devient un frère d’Italie » (Fatto quotidiano). Les propositions de Meloni sur l’abrogation du revenu de citoyenneté apparaissent également en première page (« Justice et revenu de citoyenneté, voilà les proposition » (Messaggero), « La droite antisociale » (Il Manifesto)) tandis que, sur le volet de la politique internationale, les exercices conjoints des troupes russes et chinoises sont également mentionnés.

Les JT couvrent essentiellement l’affrontement sur la gestion de la crise Covid entre le Parti Démocrate et la Ligue à la suite de la nomination du virologue, Andrea Crisanti, sur les listes électorales du Parti démocrate en vue des élections générales du 25 septembre prochain, la formation des listes électorales du centre-droit, l’arrivée du Secrétaire Général des Nations Unies à Lviv pour une rencontre avec Zelensky et Erdoganl’attentat dans une mosquée de Kaboul avec un bilan provisoire de 10 morts et la victoire de l’Italie, première sur le podium des Championnats d’Europe de natation.

ENTRETIEN, Il Corriere della Sera, de Roberto Speranza, ministre de la Santé, par M. Galluzzo « L’ambiguïté sur les vaccins risque de nous faire très mal. 40% des électeurs sont indécis, les jeux ne sont pas faits » : « Aborder le sujet du droit à la santé et l’histoire sanitaire récente de l’Italie de cette manière confirme que la proposition de Salvini et de Meloni, qui font des clins d’œil à Bolsonaro, Le Pen, Poutine et Orban, risque de ruiner le pays. Pour avancer, il faut reconnaître et se reconnaître dans deux principes qui nous ont guidé jusqu’à maintenant : le primat du droit à la santé vis-à-vis de tous les autres intérêts en jeu et la centralité de la preuve scientifique. Cela vaut aussi pour la campagne vaccinale qui a rebattu toutes les cartes dans la lutte entre l’homme et le virus. Je vois, en revanche, dans les positions de Salvini et de Meloni trop d’ambiguïtés qui remettent en doute ces principes. Comme sur le plan international, ils peuvent nous faire courir un risque très grave sur le plan sanitaire. Toutes les forces politiques doivent cesser d’être ambiguës, reconnaître que la campagne de vaccination a été fondamentale et s’engager à la poursuivre avec détermination. En tant que ministre, je ne peux que souhaiter une approche nationale commune, mais je ne la vois pas. Quel le problème ? On cherche les voix des anti-vax ? »

PREMIER PLAN, La Repubblica, M. Bocci « Polémique autour du Covid. Letta accuse la droite : "Vous avez une culture anti-Vax. Avec vous [aux affaires], nous aurions eu plus de morts" : « Le virologue Andrea Crisanti n’a pas peur de tenir des propos tranchants. Hier, une polémique a éclaté autour de sa candidature, qui a suscité la réaction de quatre chefs de parti (le sien, à savoir Enrico Letta du PD, et ceux de la Ligue, d'Azione et d'Italia Viva) ainsi qu'un nombre infini de "colonels". "Salvini, au lieu de critiquer ma candidature avec le PD, devrait réfléchir à toutes les erreurs de jugement qu'il a commises, tant en politique étrangère qu'en matière de santé publique. Si nous avions été entre ses mains, aujourd'hui, il y aurait 300 000 victimes de Covid au lieu de 140 000 et nous serions aujourd'hui alignés sur Poutine » a déclaré Crisanti. "Crisanti" ? C’est un expert en moustiques", a ironisé Salvini. La gauche a accusé la droite d'être No Vax, tandis que le centre, en particulier Renzi, s'en est pris à Letta. Sur Crisanti, Renzi a déclaré : « il a voulu nous enfermer à Noël, puis pour sauver l’été, je crains qu'au premier rhume, il nous impose une quarantaine de deux mois". Mais Walter Ricciardi, conseiller de Calenda, accuse : " Renzi banalise les 90 000 morts ". Et Crisanti ne recule pas : " Alors que moi et d'autres collègues essayions d'apporter une contribution scientifique pour limiter le nombre de décès, il a sorti des blagues d'une banalité et d'un cynisme sans précédent ". Letta a aussi réagi : "La pluie de réactions à la candidature de Crisanti montre clairement que la culture No-Vax prévaut à droite. Le professeur a raison, si Salvini et Meloni avaient gouverné en 2020, combien de milliers de morts supplémentaires aurions-nous eus ?". Renzi a fini par s'énerver : "Si Letta veut savoir quelle est la différence entre le PD et moi sur la pandémie, je vais l'expliquer clairement : lui et son parti voulaient continuer avec Conte et Arcuri et l'armée russe, moi j'ai apporté Draghi, Figliuolo et le redressement". »

ARTICLE, La Repubblica, « "Pas d'appel sur les acquittements". Berlusconi essaie encore, mais l'ANM lui dit stop » : « Berlusconi revient à l'un de ses leitmotivs favoris sur la justice "injuste". Et pour l'améliorer, le voilà qui sort de son chapeau un lapin d'antan, en supprimant la possibilité pour le procureur de faire appel s'il perd le procès. Même proposition qu'en 2006, où elle a mal tourné après avoir été refusée. Pour Berlusconi : " En Italie, des milliers de personnes sont arrêtées et jugées chaque année alors qu'elles sont innocentes. Lorsque nous gouvernerons, les acquittements ne seront pas susceptibles d'appel". Si ses alliés de la Ligue approuvent, la douche froide vient plutôt des magistrats. La président de l'ANM, Giuseppe Santalucia, réveille la mémoire historique apparemment endormie du centre-droit : "Si un procès se termine par un acquittement, on ne peut pas penser qu'il s'agit d'une injustice : les procès ont pour but d'établir les faits. Cette façon de raisonner n'est pas acceptable, des procès doivent être organisés pour établir la vérité historique qui n'est pas connue au départ". Et encore : "On peut discuter de l'inapplicabilité des peines, mais ce n'est certainement pas la solution aux problèmes de justice". Ah oui, mais Berlusconi et le centre-droit ne font pas dans la subtilité, ils sont toujours et dans tous les cas du côté de l'accusé contre le magistrat. A tel point que Berlusconi théorise : "Un citoyen, une fois reconnu innocent, a le droit de ne pas être persécuté à jamais. Aussi parce que persécuter les innocents signifie parfois laisser les vrais coupables en liberté". »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, A. Bassi et F. Bisozzi « Meloni veut la fin du revenu de citoyenneté : “Utilisons cet argent pour favoriser l’emploi” » : « Depuis sa tribune, Giorgia Meloni a étrillé le revenu de citoyenneté, mesure-phare du gouvernement Conte I. “Nous croyons, a expliqué la leader de FdI, qu’un Etat juste ne doit pas mettre sur le même plan ceux qui peuvent travailler et ce qui ne le peuvent pas. Il faut un outil de protection pour ceux qui ne sont pas en capacité de travailler : les plus de 60 ans, les handicapés, les familles sans revenus qui ont des mineurs à charge. Pour les autres, en revanche, ce qu’il faut, c’est une formation et les outils nécessaires à l’incitation à l’embauche.” »

ARTICLE, La Repubblica, G. Casadio « Le PD peaufine ses listes. Amendola et Morani sont investis, mais le sort de Ceccanti reste incertain » : « Aujourd’hui, on devrait décider du sort de M. Ceccanti (le constitutionnaliste) proposé pour la même circonscription que l’allié de SI, Fratoianni, à Pise. Ils sont tous deux originaires de la ville. Enzo Amendola, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, acceptera finalement la circonscription Campanie (Sénat). Et parmi les candidatures de la coalition, en plus de celles assurées d'Emma Bonino (à Rome centre pour le Sénat, prête à défier le leader d’Azione Carlo Calenda), on retrouve Simona Viola (Sénat, à Rimini) et Giordano Masini (Chambre, à Pesaro). Les sièges uninominaux restent ouverts en Sicile, où l'ancienne ministre de l'éducation Lucia Azzolina de l'Impegno Civico pourrait se présenter à Syracuse. Pour Luigi Di Maio, ce sera une candidature à la chambre dans la circonscription de Naples-Pomigliano d'Arco. Il est question d'un siège uninominal en Vénétie pour Federico D'Incà, un ancien ministre M5S. Pour Letta, ce fut une journée de discussions et quelques soupirs de soulagement, car le plus dur est fait. Alessia Morani, après avoir dit non à l'uninominal de Pesaro et à la troisième place sur la liste proportionnelle des Marches, se ravise. Quant à Articolo 1, leur sort est scellé : Roberto Speranza sera le candidat principal à Naples (pour la Chambre) ; Federico Fornaro, candidat principal dans le Piémont 2, toujours pour la Chambre ; Nico Stumpo en Calabre (Chambre) ; Arturo Scotto est deuxième sur la liste en Toscane, après la secrétaire régionale démocrate Simona Bonafè ; Cecilia Guerra à Turin (Chambre) est numéro trois. »

ARTICLE, La Repubblica, L. De Cicco « Au M5S, controverse sur les candidats parachutés. Conte s’active pour verrouiller sa liste de candidats à des sièges “sûrs“ » : « Etre les parachutés prêts à atterrir dans une circonscription « sûre » (par exemple, Stefano Patuanelli de Trieste, qui se présente en Sicile) et les pro-Di Maio qui ont pu voter aux primaires du mouvement, Giuseppe Conte cherche à étouffer les critiques et s'apprête à annoncer les résultats du vote en ligne en même temps que les listes. Paquet fermé. Quand ? "Probablement demain", répond-on dans son entourage, "peut-être samedi". La liste de 15 noms proposée par l'ancien premier ministre a été ratifiée par un plébiscite, comme prévu : 86% de oui. Mais il s'agit maintenant de savoir où seront placés les candidats "prioritaires", qui devanceront ceux qui ont été élus par la base. La vice-présidente du M5S, Alessandra Todde, par exemple, est sarde, tout comme Ettore Licheri, un autre fidèle. Mais en Sardaigne, il n'y a qu'un seul siège sûr à la Chambre : l'un des deux sera catapulté ailleurs. Alors que pour l'ancien procureur Federico Cafiero de Raho, il devrait y avoir un siège de procureur en chef en Calabre. Alfonso Colucci, le notaire de confiance de Conte (inconnu des troupes M5S), pourrait être envoyé à Foggia ou Rome. Chiara Appendino devrait candidater sur les deux circonscriptions proportionnelles de Turin. En Campanie, le bastion 5 étoiles, les sièges sûrs sont presque certains : l'ancien ministre Sergio Costa et la chef de groupe Mariolina Castellone devraient se partager les circonscriptions du Sénat. À Rome, le chef du groupe de la Chambre, Francesco Silvestri, devrait être récompensé. Il y a déjà ceux qui se plaignent : "Ne jouez pas, respectez le vote des militants !“ On apprend aussi qu’un groupe de députés dissidents a voté aux primaires du mouvement, comme Lucia Scanu, aujourd'hui à Coraggio Italia. D'autres ricanent en off : "Personne ne nous a rayés de la liste des militants". »

ARTICLE, La Repubblica, C. Vecchio « Sur les investitures, le rébus du centre-droit. Il y aura Bossi à la Chambre des Députés. Malaise chez Forza Italia »: « Le grand coup de la droite, pour faire entrer Flavio Briatore au Parlement, n’a pas marché après l’annonce par le milliardaire qu’il n’irait pas. Matteo Salvini, pour sa part, a déjà réservé un siège à Milan et se présentera également dans les Pouilles et en Calabre. Umberto Bossi - qui aura 81 ans le 19 septembre – se présente à la Chambre des Députés. La candidature en Lombardie de Giancarlo Giorgetti et Roberto Calderoli est acquise. Dans la région, le chef de groupe du Sénat, Massimiliano Romeo - c'est à lui que l'on doit le discours de la mi-juillet qui a permis l'éviction de Mario Draghi - et d'autres députés sortants comme Igor Iezzi, Alessandro Morelli et Nicola Molteni sont également candidats. Claudio Durigon est de nouveau sur les rails. Il y a tout juste un an, il a été contraint de démissionner de son poste de sous-secrétaire à l'économie parce qu'il proposait de baptiser un parc du nom du frère de Mussolini, à la place de Falcone et Borsellino. Le centre-droit clôturera ses listes d'ici samedi, plus tard que le centre-gauche. La Ligue aura 70 circonscriptions, et Fratelli d'Italia 98. Formellement, les listes ont été préparées par un quatuor composé de Giorgia Meloni, Ignazio La Russa, Francesco Lollobrigida et Giovanni Donzelli. Guido Crosetto, l'idéologue du nouveau cours, ne cesse de répéter qu'il ne se présentera pas. Raffaele Fitto se présente à la Chambre dans les Pouilles. Les autres grands noms sont l'ancien ministre du Trésor Giulio Tremonti, l'ancien président du Sénat Marcello Pera, l'ancien ministre Giulio Terzi et l'expert de la flat-tax Maurizio Leo. En revanche, Carlo Nordio, l'autre atout de Fratelli d'Italia, a de réelles chances d'être ministre de la Justice. Daniela Santanché est confirmée. Riccardo De Corato, actuel conseiller pour la sécurité en Lombardie, pourrait également revenir à Rome. Et Meloni, où est-ce qu'elle court ? Il y aurait l'uninominal Latina 1, où elle a été élue la dernière fois, ou une autre circonscription romaine. Pour les circonscriptions de l'étranger, l'ancien pilote de Formule 1, Emerson Fittipaldi, fait chauffer ses moteurs. Il est âgé de 75 ans et vit au Brésil. Forza Italia n’a que 42 circonscriptions. Selon certains analystes, le parti ne dépassera pas les 5 % : cette perspective exacerbe les tensions internes. Les investitures sont décidées par Licia Ronzulli, Antonio Tajani, Marta Fascina. Des représentants historiques tels que Simone Baldelli, Valentino Valentini, Sestino Giacomoni et Andrea Ruggeri seraient dans la balance. Le leader en Sicile sera Gianfranco Micciché. En Lombardie, il y a l'ancien conseiller sanitaire Giulio Gallera, et dans le Latium, le chef de groupe Paolo Barelli et la députée Annagrazia Calabria sont en lice, tandis qu'au Sénat, la candidature de Claudio Fazzone est certaine. Des sièges sûrs pour l'actuelle sénatrice Gabriella Giammanco - elle devrait avoir un siège dans la circonscription de la Sicile occidentale - tandis que la députée Matilde Siracusano pourrait être confirmée à la Chambre des députés de Messine. Claudio Lotito s’en occupe, mais rien n'est sûr non plus pour le président de la Lazio. » 

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Umberto Bossi

COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Colombo, « A qui profite le départ de Draghi » : « Le pays, que Giorgia Meloni appelle aujourd'hui « nation », était gouverné par un économiste considéré dans les institutions et les universités du monde entier comme l'une des personnalités les plus importantes non seulement dans son domaine mais aussi pour sa qualité rare d’anticipation, en économie mais aussi en politique. En effet c’était une figure politique que l'Union européenne et les États-Unis enviaient à l’Italie, ce qui n'était pas arrivé depuis de nombreuses décennies. Aujourd'hui, dans le contexte Italien, il faudrait imaginer Meloni ou Salvini à la place de Draghi. La chute de Draghi est le symptôme de dégâts encore plus importants. Un camp pro-russe s'est manifesté et a gagné en force, un camp qui mêle et condamne sans relâche la paix et l'envoi d'armes de secours. Ces armes, dans la ferveur des prêches en faveur de la guerre, seraient inconstitutionnelles en Italie car considérées comme un geste hostile sans précédent envers la Russie. Il s'en est suivi une grande campagne de dénigrement contre Draghi, on ne pardonne pas aux ennemis de la Russie de Poutine, parmi les plus amères et féroces depuis 1945.  Et nous en arrivons aux discours macabres de Giorgia Meloni pour les fascistes espagnols au « credo » du christianisme inventé de Salvini, et aux enchevêtrements de liens avec l'ancien président Trump, qui est sur le point d'être destitué dans son propre pays. Comme vous pouvez le constater, il était essentiel de retirer Draghi de la scène politique italienne dans cette période malheureuse de notre histoire. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Toutes les 10 minutes un Saxon tombe amoureux de l'AfD."

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Allemagne. Saxe. Görlitz.

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"Toutes les 10 minutes un Saxon tombe amoureux de l'AfD."

17/08/2022

"Stop aux débarquements."

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Italie.

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Matteo Salvini : "Stop aux débarquements. Nous croyons en une Italie sûre. Nous l'avons fait et le referons."

"Polémique autour d’une vieille vidéo dans laquelle Meloni louait Mussolini."

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Italie. Revue de presse.

La constitution des listes de candidats en vue des élections législatives de septembre fait la Une de la presse italienne, qui souligne le mécontentement des candidats non retenus sur les listes du Parti Démocrate. Pour une bonne partie des commentaires, les listes du PD excluraient les proches de l’ancien secrétaire Matteo Renzi, lequel s’est lancé dans un troisième pôle centriste en vue des élections :  « La colère des exclus. Letta : c’est vous qui avez voté la réduction du nombre de parlementaires » (Il Corriere della Sera), « Letta bétonne les listes : les grands exclus » (Messaggero), « Tensions sur les listes, le Parti Démocrate lance les investitures. Le Parti Démocrate et les candidatures de la discorde » (Stampa). « Controverse sur les choix difficiles  de Letta. » (Avvenire),  « Letta & compagnie sont parachutés pour un siège sûr. Le Parti démocrate est déjà divisé »  (Il Fatto Quotidiano).  Dans le même temps, les tensions liées aux candidatures au sein du Mouvement 5 Etoiles aussi mentionnées, alors que le mouvement a écarté nombre de figures qui avaient atteint la limite du double mandat. Le programme économique de la coalition de droite fait la Une de la Repubblica, tandis que les enjeux liés à la hausse des prix du gaz occupent une place importante. « Les prix du gaz galopent, Gazprom annonce une augmentation des prix de 60 % pour l’hiver" ( Sole 24 Ore), «  La hausse des prix du gaz suscite l’inquiétude face à l'arrivée de l'hiver : « Les factures vont tripler » »  (Messaggero), « Le gaz, un prix en hausse et Berlin repense à l'énergie nucléaire (Il Corriere della Sera), « Record sur les prix du gaz : un automne noir » ( Il Fatto Quotidiano ).  

Repubblica, V. Conte, « Impôt à taux uniques (flat tax) et loi Fornero [sur les retraites], dans le programme de la droite, des finances publiques plombées » : « Les promesses électorales du centre-droit risquent de mettre en difficulté les comptes du pays, de saper les fondements de l'équité entre les générations, les territoires et les classes sociales, et d'exposer l'Italie aux rappels pour infractions européennes. Si ces promesses devaient être traduites en mesures gouvernementales, au lendemain du 25 septembre, l'Italie pourrait se retrouver plus endettée et plus pauvre. L'« accord-cadre de programme » signé il y a quelques jours par Fratelli d'Italia, Lega, Forza Italia et Noi Moderati est délibérément plus nuancé que les propositions des différents partis de la coalition. L'Italie a l'une des dépenses de retraite les plus élevées par rapport au PIB en Europe (16,9 %), juste derrière la Grèce. La Ligue souhaite « annuler » le règlement Fornero en introduisant le Quota 41 (départ à la retraite avec 41 années de cotisation indépendamment de l'âge) et en rendant structurels la retraite anticipée (Ape sociale) et la retraite anticipée des femmes (Opzione Donna). De plus Silvio Berlusconi propose de porter toutes les pensions minimales à 1 000 euros pour un coût de 30 milliards d'euros. L'autre chapitre déstabilisant pour les comptes est le chapitre fiscal. L’impôt à taux unique à 15 % comme le veut la Ligue, pour tout le monde y compris les salariés et les retraités, ou à 23 % comme le préfère Berlusconi, va être source de grandes inégalités et constitue l'exact contraire de la progressivité constitutionnelle. Enfin, on peut se demander qui paiera les impôts, pour financer les écoles et les soins de santé. En effet, le programme commun du centre-droit vise également l'augmentation de l'allocation pour enfant unique, la gratuité des crèches et, surtout, « l'extension des services médicaux exonérés du ticket modérateur » tout en affirmant vouloir supprimer le revenu de citoyenneté avec le risque réel d'exacerber la pauvreté en Italie. »

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Matteo Salvini : "Paix fiscale. Flat tax. Je crois aux Italiens. Arrêtons ensemble la gauche des taxes !"

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PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, V. Piccolillo, « Listes du Parti Démocrate, la colère des exclus. Letta : c’est vous qui avez voté la réduction du nombre de parlementaires » : « Ce qui fait le plus de bruit, c'est l'exclusion de Luca Lotti, l'ancien bras droit de Renzi qui est resté au Parti Démocrate alors qu’avec la scission d'Italia Viva, selon lui,  « on risquait de disparaître ». Son parti Base Riformista, dirigée par le ministre Lorenzo Guerini, n'a pas participé au vote. « On a préféré ceux qui ont craché sur le Parti démocrate » accuse Lotti, lui qui, avec Renzi, parle d'un choix de « vengeance ». En outre Alessia Morani Vincenzo Amendola et Valeria Fedeli ne seront pas sur les listes. Monica Cirinnà se ravise et accepte. Andrea Crisanti sera le chef de file de la Chambre des députés en Vénétie et en Lombardie, où Carlo Cottarelli mènera celle du Sénat. Le chef de file de la Chambre dans le Latium sera le gouverneur Nicola Zingaretti, ainsi que la conseillère régionale Michela Di Biase (épouse du ministre Dario Franceschini), et Claudio Mancini, Marianna Madia et Matteo Orfini. Au Sénat, dans la circonscription de Rome centre uninominal, Emma Bonino se présentera contre Carlo Calenda. En Campanie, le ministre d’Articolo 1, Roberto Speranza, et Piero De Luca, fils du gouverneur. Dans les Pouilles, Francesco Boccia. Dans le Piémont, Debora Serracchiani sera la principale candidate à la Chambre. Beaucoup ont été déçus. Comme le sous-secrétaire Vincenzo Amendola qui, pour l'instant, refuse la troisième place à la proportionnelle pour le Sénat de Naples. Letta lui demande « d'accepter, car l'Europe sera au centre de la campagne électorale ». « J'ai dû renoncer à de nombreux noms. Des sacrifices inévitables », a déclaré Letta. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « M5S : Conte obtient le vote favorable à sa liste d’investitures. Il y a eu " 50 000 votants " » par Claudio Bozza : «  A l’origine, 2000 personnes se sont proposées pour les investitures M5S et, après le tri des fidèles de Conte, il n’en restait que quelques centaines. Le vote en ligne auprès des adhérents du mouvement a conduit à une participation de 55 000 votants (sur 133 000 inscrits), un nombre supérieur aux 39 000 qui, en 2018, avaient décidé des candidatures pour la Chambre et le Sénat. Le vote a toutefois suscité une controverse, car il s’agissait d’approuver en bloc la liste des 15 élus choisis par Conte pour une élection « assurée ». Cette question a recueilli 86,5% de « oui ». Parmi les 15, un seul ministre du gouvernement sortant du parti, Stefano Patuanelli, puis les quatre vice-présidents actuels Michele Gubitosa, Riccardo Ricciardi, Alessandra Todde et Mario Turco, l'ancienne maire de Turin Chiara Appendino, les chefs de groupe à la chambre et au Sénat Francesco Silvestri et Mariolina Castellone et son prédécesseur Ettore Licheri. On retrouve l'ancien ministre de l'environnement Sergio Costa, ou la sous-secrétaire à l'éducation Barbara Floridia, candidate battue aux primaires du PD pour la région de Sicile. Autre curiosité, on remarque bon nombre de noms de famille familiers, mais les prénoms diffèrent. Ceux qui ne peuvent plus se représenter pour avoir atteint la limite des deux mandats présentent des membres de leur famille : Davide Buffagni en Lombardie est le frère de Stefano, député et ancien vice-ministre du Développement. Ergys Haxhiu est le conjoint de la ministre des politiques de la jeunesse Fabiana Dadone, candidat dans la circonscription Piémont 2, tandis que Paolo Trenta n'est autre que le frère d'Elisabetta, ministre de la défense du premier gouvernement Conte. »

INTERVIEW, Corriere della Sera, de Antonio Tajani, coordinateur de Forza Italia, “A Forza Italia aussi, nous devrons faire des sacrifices sur les investitures. Sur le PNRR, il y aura une continuité avec le gouvernement Draghi » par Paola Di Caro : « Ce qui se passe sur le symbole du Fratelli relève du du théâtre de la politique. Giorgia Meloni n'a rien à voir avec le fascisme : si ce n'était pas le cas, nous ne pourrions pas être des alliés. La relation de Berlusconi avec Meloni et Salvini est cordiale et basée sur le respect mutuel. Il est évident que leur passé et leur culture politique sont différents des nôtres. La présence même de FI dans la coalition est la garantie d'un profil libéral, chrétien, pro-européen, atlantiste. Et la continuité avec le Pnrr et avec les choses positives faites par le gouvernement Draghi est une évidence. Sur le PNRR, tout au plus, il s'agira d'ajustements modestes liés à l'évolution des conditions. Si nous gagnons, nous mettrons en place un gouvernement politique qui fera appel aux meilleures compétences. Nous proposerons des noms d'un prestige absolu à l'intérieur et à l'extérieur du Parlement. Et nous espérons le faire avant les élections. Concernant la question de l’énergie, en Italie, ceux qui s'opposent à l'énergie nucléaire propre, aux usines de valorisation énergétique des déchets et aux regazéifieurs ne défendent pas l'environnement, ils condamnent l'Italie à la récession. Le coût des factures en ces mois est l'effet de cette culture d’opposition de la gauche qui n'a rien à voir avec la protection de l'environnement".

INTERVIEW, La Stampa, de Giuseppe Conte, leader du Mouvement 5 étoiles : « "Letta, Di Maio et Draghi sont ceux qui ont œuvré pour me faire partir. Nous allons réduire la durée du temps de travail" par Luca Monticelli : « Sur les candidats du M5S, j'ai proposé une petite équipe de quinze personnes qui pourraient garantir l'efficacité de notre action, comme Cafiero De Raho, Roberto Scarpinato, Sergio Costa, Livio De Santoli. Sur Casalino, il m’a dit qu’il était tenté de se présenter, mais qu'il avait toujours une position importante dans la communication. Sur la règle des deux mandats, je ne vous cache pas que j'ai envisagé de faire des exceptions avec Grillo, mais finalement nous avons convenu qu'il y avait un risque d'envoyer un mauvais message, que derrière chaque exception il y avait une déformation de la règle. Sur Di Battista, nous sommes en désaccord sur certains sujets de politique étrangère. Le M5S veut apporter une contribution constructive dans l’alliance euro-atlantique. Ave Grillo, bien qu’il y ait eu des tensions par le passé, nous nous parlons régulièrement et arrivons à travailler ensemble. Raggi (ex-maire de Rome, ndlr) avait mal interprété les règles, elle avait fait trop de mandats. Sur notre programme, nous tenons aux remboursements pour certains frais que l’Etat choisit, comme les frais de santé, qui sera immédiat sur le compte courant au lieu d’attendre la déduction d’impôts. Le cashback avait très bien fonctionné, et nous sommes passés de 4 à 25 millions de citoyens qui possèdent l'identité numérique. Draghi l’a supprimé pour faire une concession à Meloni et à Salvini. Le centre droit s’oppose à la traçabilité des paiements et veut revenir aux paiements en liquide, sans seuil. Sur le superbonus (pour la rénovation des bâtiments, ndlr), cette mesure doit être graduée, il est clair qu'elle ne peut pas toujours tenir à 110%. Le gouvernement a diffusé de faux chiffres, au final il s'est avéré que les arnaques au Superbonus ne représentaient que 130 millions sur 4 milliards. Par ailleurs, supprimer le revenu de citoyenneté serait de la folie, il a sauvé un million de personnes de la grande pauvreté. Nous souhaitons aussi la semaine de travail à 36h à salaire égal avec les 40h actuelles. Nous sommes à environ 1 723 heures par an, en Allemagne ils sont à 1 356 et ils ont une productivité beaucoup plus élevée. Letta avait passé un accord avec Calenda et l'objectif était de réviser le revenu de citoyenneté et le Superbonus. Aujourd'hui, au contraire, le PD dit qu'il s'agit d'une force sociale et écologique, "le contraire de tout". Je n’ai pas de rancœur, mais Letta doit expliquer à son électorat les alliances qu'il a faites, le choix du PD est décevant et incompréhensible. Le pôle Calenda Renzi qui n'a pas de cohérence politique significative. Calenda s'autodétruit, il aura le grand mérite de permettre à Renzi de rester au Parlement, félicitations. Si aucune majorité ne se dégage aux élections, je ne crois pas à un Draghi-bis. »

ARTICLE, La Stampa, « Du dossier ITA à la réunion de Comunione e Liberazione : voici comment l'agenda de Draghi pourrait influencer le vote » par Ilario Lombardo : « L'agenda de Draghi pourrait être ce qui va influencer le plus la campagne : c'est-à-dire ce que le premier ministre fera et dira d'ici les élections, et immédiatement après, jusqu'à la formation du nouveau gouvernement. La réunion de l'ONU à New York en septembre, quatre jours avant le vote, la vente d'Ita Airways déjà en cours, le plafonnement du prix du gaz en Europe. Des discours, des nominations publiques, des actes de gouvernement qui influenceront le débat entre les partis et la confrontation immédiate pour ceux qui se défient avec des promesses. Sur Ita, Draghi a été clair : "Je n'ai pas l'intention de laisser cette question au prochain gouvernement. Il est de notre devoir d'aller jusqu'au bout". C'est ce dirigeant, même démissionnaire, qui choisira avec qui négocier la vente, que ce soit Lufthansa-Msc ou Air France-Klm-Delta, concurrents du fonds Certares. Il semble que le choix se portera sur les Allemands de Lufthansa associés à la compagnie de croisière italienne Msc. Son discours lors de la réunion de Communion et Libération le 24 août promet d'être une étape importante dans la définition de l'héritage de Draghi, deux ans après son célèbre discours sur la différence entre la "bonne dette" et la "mauvaise dette“. Le 21 septembre, moins de quatre-vingt-dix heures avant l'ouverture des bureaux de vote, Draghi sera à New York. Il est très probable que la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine, dans le Donbass et dans le Sud se poursuivra, tandis qu'il est difficile de prévoir s'il y aura un assaut chinois sur Taïwan. Le premier ministre laissera toutefois un message à son successeur sur l'importance de maintenir fermement les liens atlantiques avec les démocraties occidentales contre les autocraties qui menacent l'ordre mondial. Sur le corollaire énergétique de la guerre, l'intention de Draghi de négocier sur le plafonnement des prix du gaz reste intacte, dès que la Commission européenne fera connaître sa proposition à soumettre au Conseil européen. Ce n'est toutefois que lors de la réunion du Conseil des 20 et 21 octobre à Bruxelles que les dirigeants de l'UE devraient donner une réponse définitive sur le plafonnement des prix. Le 15 octobre, les parlementaires italiens nouvellement élus se seront déjà réunis pour la première session des chambres du Parlement. En attendant la formation du nouveau gouvernement, il n'est pas exclu que Draghi se rende quand même à cette réunion européenne. »

ARTICLE, La Stampa, F. Amabile « Monica Cirinnà : “Je ne suis pas candidate dans la bonne circonscription : c’est un cadeau qui est fait à Meloni et à Salvini” » : « Monica Cirinnà est encore en colère contre Enrico Letta et la direction du PD qui lui ont attribué un collège électoral dans lequel ses chances de vaincre sont presque nulles. Elle a décidé, cependant, d’aller tout de même à la bataille. « C’est une offense très forte qui m’a été faite, j’ai été frappée en mon nom propre, parce que j’étais certaine de pouvoir apporter une contribution importante sur le collège proportionnel de Roma 1. Alors que tous ceux qui ont été jugés indispensables se sont vu attribuer un collège sûr, on m’a jetée dans la fosse aux lions, en me disant “Si tu t’en sors, tant mieux ; sinon tant pis pour toi” (…) Jusqu’à il y a deux jours, j’étais confirmée comme tête de liste au collège à la proportionnelle Roma 1 ». Puis, la direction a décidé de la présenter au collège uninominal de Rome 4. « Je ne suis pas le bon choix pour ces territoires au vu des sujets et des thèmes desquels je m’occupe » a déclaré la sénatrice en conférence de presse : sa candidature serait donc « un cadeau fait à la droite ». Elle avait, en réalité, renoncé à se présenter mais les pressions ont été fortes : “J’ai passé une très mauvaise nuit au cours de laquelle je me suis que je préférais perdre avec dignité et combattre comme l’ultime gladiateur.” »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli, « Parti Démocrate, le sacrifice des réformateurs » : « Après approbation de la loi électorale par le Parti Démocrate, le désir de vengeance, bien que compréhensible, ne doit pas conduire à l'automutilation. Cependant, c'est ce qui semble s'être produit. Ce qui est frappant, ce n'est pas tant que les alliés de Renzi, considérés comme les « cinquièmes colonnes », aient été exclus des listes, mais que ceux qui paient le prix de la purge soient des personnalités qui ont rendu d'excellents services aux institutions pendant la législature. Deux noms surtout, mais il y en a plusieurs autres : Stefano Ceccanti et Tommaso Nannicini. Il est difficile de les réduire à la catégorie des agents secrets du « troisième pôle ». En effet, tous deux ont interprété une ligne réformatrice dans le domaine institutionnel, pour le premier, et dans le domaine économique, pour le second. Les avoir mis à l'écart est donc une grave erreur. Cela signifie avoir terni l'image réformiste du Parti Démocrate, le parti dont Letta est Secrétaire précisément parce qu'il est appelé à le représenter et non à renier cette âme. « Des sacrifices étaient nécessaires ", disait-on hier. Les sacrifiés sont presque exclusivement les représentants d'un certain réformisme d'empreinte catholique et laïque. De fait, c'est là qu'il y a un risque d'autodestruction, le Parti Démocrate de Letta aurait tout intérêt à s'ouvrir vers les classes et les groupes sociaux désireux de moderniser le pays, dans le sillage de Draghi, plutôt que de s'enfermer dans une forteresse pour résister au siège de la droite. Il est clair à ce stade qu'un gros travail attend Letta s'il veut définir son message à l'électorat. Il ne pourra pas se limiter à une liste de bonnes intentions, comme le sont souvent les programmes des partis à l’approche du scrutin. »

PREMIER PLAN, La Stampa, F. Fiorini « Polémique autour d’une vieille vidéo dans laquelle Meloni louait Mussolini » : « La polémique n’arrive pas des représentants de la gauche italienne mais de la France via Twitter. 1996, Giorgia Meloni, 19 ans, se trouve en France en tant que militante d’Alleanza Nazionale. Interrogée lors d’un reportage de Soir 3 (France 3), elle déclare : “Je crois que Mussolini est un bon politique. Tout ce qu’il a fait, il l’a fait pour l’ItalieIl n’y a pas eu d’autres politiques comme lui dans les cinquante dernières années”. Meloni a été invitée à prendre publiquement ses distances de Mussolini et de la période fasciste : elle l’a fait [dans un message vidéo en français, anglais et espagnol diffusé sur les réseaux sociaux la semaine dernière, ndlr] mais elle n’a pas réussi à venir à bout des doutes sur l’authenticité de l’antifascisme d’un parti qui, en huit ans d’existence, a dû répondre de nombreux épisodes de revanchisme de la part de ses cadres intermédiaires et de sa base militante. Avant-hier, à Naples, un conseiller communal a d’ailleurs été suspendu pour avoir ironisé, sur Facebook, sur la Shoah. De nombreux adversaires politiques estiment que la prise de position de Meloni est tardive et s’adresse, étrangement, plus à un public étranger qu’à l’électorat italien. Elle manquerait, en outre, de démonstrations concrètes propres à en attester la crédibilité. Un geste aurait pu être de renoncer à la flamme tricolore prise, par le parti, comme symbole. »

ARTICLE, La Repubblica, N. Aspesi, « La fausse illusion des féministes qui votent pour Meloni uniquement parce que c'est une femme » : « J'ai reçu de Marina Terragni un long document signé par une vingtaine d'associations de femmes italiennes, soutenues par un nombre égal d'étrangères avec un titre pacificateur et belliqueux à la fois « Un horizon politique commun aux femmes de tous les partis ». Giorgia Meloni à 45 ans aujourd'hui, sa carrière a été fulgurante, toutes les étapes rapidement franchies par une volonté de fer, en fondant avec Crosetto et La Russa « Fratelli d'Italia . Elle a fait passer son parti d’un électorat de 3 % à la première place tout captant l’électorat de ces deux alliés de droite. Elle s'est autoproclamée comme prochaine Présidente du Conseil avec une telle fermeté que même ses deux alliés, Salvini et Berlusconi, et encore moins ses adversaires, n'ont émis de contradictions. Cependant, dans les 15 points du document complet du programme de gouvernement du centre-droit, pas une seule fois le mot « femme » n'apparaît, tout au plus l'adjectif « féminin », presque toujours lié aux substantifs « enfance », « famille ». Pas une seule fois dans des centaines de lignes, on ne trouve le mot « droits », qui, il est vrai, a peut-être été utilisé de manière exagérée par la gauche, effaçant les « devoirs ». Ce n'est pas la première fois que les femmes se bercent d'illusions en croyant qu'elles constituent un seul peuple. Je ne crois pas qu'être une femme soit plus important que sa vision idéologique personnelle et celle de ses alliés. En concluant avec la seule chose qui compte : voteriez-vous pour Meloni parce qu'elle est une femme ou par charité ? Il est clair que pour elle les femmes en tant que telles n'existent pas, nous essayons de faire groupe, mais comme toujours il s'avère que nous nous détestons, donc dans tous les cas, heureusement, nous sommes forcés par le fait d'être une femme et la détester aussi. »

TRIBUNE, Avvenire, de Matteo Salvini, leader de la Ligue, « Salvini : c’est un « credo » laïque même si le fait de le dire en Italie a un sens particulier » : « Cher directeur, dans l’article de Avvenire du 14 aout, en commentant le manifeste de la ligue #credo (« je crois », ndt) une distinction était faite entre deux formes de l’acte de croire : une croyance forte, qui ne pourrait s’adresser qu’à Dieu, et une croyance faible dans des projets, des intentions. Pour ma part, je préfère parler d’une croyance théologique et d’une croyance laïque. Croire, dans la langue italienne, veut dire « retenir quelque chose pour vrai ». Donc être convaincu par sa vérité, et qu’on acquiert par l’expérience ou la raison, pas par la révélation. C’est là la différence entre la croyance religieuse et laïque. Et la croyance, c’est l’opposé du doute. Donc le point essentiel à comprendre, c’est si on partage des valeurs auxquels on se fie pour reconstruire une res publica. C’est là qu’on peut faire référence à des passages de notre manifeste « je crois en la belle politique et en la beauté de la démocratie, je crois en la liberté (…), je crois à la valeur de la vie, à préserver du début à la fin. Si la relativisme a fini par corrompre la société occidentale, revenir à une confiance en des valeurs et des objectifs nobles est selon moi la condition de la renaissance de notre pays ? ».

PREMIER PLAN, Il Messaggero, A. Bassi et G. Bessi « Factures. Choc en décembre : les prix vont tripler » : « La montée en flèche des prix ne s’arrête pas. Selon l’EEX [une des principales bourses énergétiques européennes avec TTF, ndlr], les prix des dérivés de l’énergie électrique atteindront, en novembre, quasiment 1 200€/MgWh contre 421€ en août. L’on s’attend donc à ce que les prix triplent à la fin de l’année. La sécheresse qui assèche les fleuves, comme le Rhin, et empêche les importations/exportations fluviales de charbon, joue un rôle dans cette augmentation. Poutine met, comme toujours, du sien pour maintenir la pression sur les prix. Gazprom a fait savoir que, pendant l’hiver, les prix du méthane pourraient augmenter de 60%. L’augmentation des prix en Asie, la fermeture d’usines de production et de lignes de transport en Norvège pour travaux à la fin août, l’augmentation des températures ainsi que la baisse de la production d’énergie éolienne en Europe sont à l’origine de la flambée des prix. En Italie, selon une estimation Snam et Terna, la demande de gaz restera supérieure à 60 milliards de mètres cubes par an jusqu’en 2030. En outre, si l’Italie maintient son ambition de devenir un hub pour le gaz européen, la seule voie possible est celle de la diversification au moyen de l’importation de gaz liquéfié. Si l’on veut décarboniser grâce aux énergies renouvelables et à l’hydrogène, il est possible d’éviter des investissements extrêmement coûteux en convertissant un des gazoducs du sud de l’Italie en canal de transport d’hydrogène. S’il faut laisser les libres les canaux de l’Adriatique afin que les industries du Nord soient toujours alimentées en gaz, la seule voie possible est d’utiliser le GNL. On relève un grand potentiel à l’Est de la Méditerranée, grâce au gisement israélien « Léviathan ». Pour s’assurer ce gaz, deux solutions : ou bien créer un nouveau gazoduc (long et coûteux) ou bien utiliser le GNL de manière flexible, en le faisant liquéfier en Egypte grâce au concours de l’ENI. Il s’agirait d’installation à deux ou trois jours de bateau de Ravenne et non, comme c’est le cas dans le Golfe persique, à un mois de navigation : les avantages économiques et environnementaux sont évidents. Les regazéificateurs flottants pourraient garantir des quantités importantes de gaz à l’Italie et assurer la sécurité ainsi que la flexibilité des fournisseurs et des prix. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les Démocrates suédois donnés à 18 %.

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Suède. Un sondage Demoskop, en vue des élections législatives du 11 septembre 2022, donne les sociaux-démocrates à 30 %, les conservateurs-libéraux à 20 % et les Démocrates suédois à 18 %.

16/08/2022

"Décuplement du prix de l'énergie."

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Allemagne.

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Mariana Harder-Kühnel, vice-présidente de l'AfD : "Décuplement du prix de l'énergie : suppression de la TVA, raccordement de Nord Stream 2, réactivation de l'énergie nucléaire !"

Stockholm : une rame de métro décorée aux couleurs des Démocrates suédois.

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Suède. Stockholm. Rame de métro décorée aux couleurs des Démocrates suédois en vue des élections législatives du 11 septembre 2022.

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Giorgia Meloni : "Fière de la flamme. Nous sommes pour le présidentialisme, les Italiens choisiront."

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Italie. Revue de presse.

(Presse du Lundi 15 août 2022. Pas de journaux ce mardi 16 août 2022.)

La presse italienne titre largement sur la poursuite de la campagne électorale et sur la composition des listes de candidats, après la présentation des symboles des partis au ministère de l’Intérieur : « Dernier défi sur les listes » (Corriere della Sera), « Letta défie la Ligue à Vicenza, Casini candidat à Bologne » (Repubblica), « Pluie de symboles au Viminal. Bataille pour les sièges au PD » (Stampa). Les réformes proposées par les partis sont également évoquées : en particulier, celle de Giorgia Meloni en faveur de l’adoption d’un système présidentiel en Italie et celle du Mouvement Cinq-Etoiles sur l’augmentation du revenu de citoyenneté : « FdI : plus de revenu de citoyenneté. Berlusconi : ‘’Je ne pense pas au Quirinal’’ » (Corriere) ; « Ainsi Meloni défait-elle les réformes de Draghi » (Repubblica) ; « Meloni insiste sur le présidentialisme » (Stampa) ; « Réformes, les propositions de Meloni : La leader FdI ouvre au centre-gauche : un régime présidentiel à deux chambres ou une Constituante. Le PD ne répond pas. Calenda : notre programme, c’est l’agenda Draghi » (Messaggero) ; « M5S et PD : l’obsession de l’Etat Providence. Un assistanat extrême réunit les deux partis : les M5S désirent augmenter le revenu de citoyenneté et les démocrates promettent des bonus à n’en plus finir » (Il Giornale). La presse revient aussi sur les un an du retour au pouvoir des Talibans en Afghanistan et le durcissement des conditions de vie dans le pays sous leur régime.

Les JT couvrent essentiellement la diffusion des listes des candidats du PD aux élections du 25 septembre prochain ainsi que le vote en ligne organisé par le M5S pour désigner, en interne, les candidats du Mouvement.

PREMIER PLAN, La Repubblica, S. Mattera « Berlusconi : “Mattarella doit partir si l’on passe à un régime présidentiel” » (13 août 2022) : « Silvio Berlusconi voit la ligne d’arrivée à portée de main : si la réforme constitutionnelle entrait en vigueur, déclare-t-il à la radio, « la démission du Président Sergio Mattarella serait nécessaire pour convoquer de nouvelles élections au suffrage universel direct, lors desquelles il pourrait encore être réélu ». Enrico Letta s’indigne : c’est pour lui la preuve que la droite de Berlusconi, Salvini et Meloni est « dangereuse pour le pays » et veut « renverser le système, évincer Mattarella ». Berlusconi accuse de « mauvaise foi » les tenants de la polémique mais sa sortie embarrasse les alliés et agace Giorgia Meloni, que l’on rapporte abasourdie par un tel manque de prudence. Selon Letta, les paroles de Berlusconi sont une « candidature auto-proclamée » ; pour Conte, elles révéleraient le projet de répartition du centre-droit : « Meloni, Présidente du Conseil ; Salvini, ministre de l’Intérieur et vice-Président du Conseil ; Berlusconi premier Président de la nouvelle République. » Du côté de FdI, on espère que la polémique s’éteindra vite et que Berlusconi, pour assouvir son désir d’être sous les feux de la rampe, ne se laissera pas aller à d’autres déclarations téméraires. Le problème le plus important, admet un dirigeant du parti, se posera au sein de la coalition après les élections : FdI voit avec inquiétude se solidifier une alliance entre Salvini et Berlusconi, alliance qui pourrait opérer en Sicile pour faire barrage à Schifani (FdI), peu apprécié par Forza Italia, et se reproduire après le vote, dans l’éventualité où Berlusconi viserait la présidence du Sénat. »

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, P. di Caro, Giorgia Meloni : « Fière de la flamme. Nous sommes pour le présidentialisme, les Italiens choisiront » (14 août 2022) « Fratelli d’Italia se battra pour le présidentialisme mais le Parti démocrate le considère comme un danger pour la démocratie. Dans une interview accordée au Corriere della Sera, Meloni explique les raisons d'un choix qui, elle en est convaincue, rendra la nation « légitime, forte, stable et donc beaucoup plus compétitive ». Et elle rassure ceux qui craignent que le chef de l'État, S. Mattarella, soit dans le collimateur du centre-droit. « Lors de l'Assemblée constituante, il y a eu un grand débat sur la question [du présidentialisme, ndt]. En faveur, il y avait des personnalités comme Calamandrei, Salvemini, Saragat.... Il n'y a jamais eu de tabou pour en parler. Il n'y en avait pas non plus au sein du Parti Démocrate ». Meloni rappelle que le système auquel pense Fratelli d’Italia est le système semi-présidentiel français que « Letta devrait d'ailleurs apprécier, en tant qu'ami et admirateur de la France... », système pour lequel le président D'Alema avait pris parti. Pour Meloni, le présidentialisme « est le système qui s'impose dans un État comme le nôtre, qui est politiquement fragile et donc instable. Nous avons eu 11 Présidents du Conseil différents en 20 ans, il y en a eu 4 en France, 5 au Royaume-Uni, 3 en Allemagne. Cela signifie qu’ils se trouvent confrontés à des interlocuteurs qui, après un an, ont peut-être déjà changé, c'est une grande faiblesse pour l’Italie. »

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"Un symbole dont nous sommes fiers."

ENTRETIEN, Il Corriere della Sera, de Renato Brunetta, ministre de la Fonction publique, « Je ne suis pas candidat. Meloni est cohérente, je suis prêt à la conseiller » par Monica Guerzoni (14 août 2022): « Je ne me présenterai tout simplement pas aux élections. J'ai beaucoup donné à la politique et j'ai beaucoup reçu. Le mois qui vient de s’écouler a été marqué par des émotions fortes et des décisions difficiles. J'ai vu Forza Italia, ma maison depuis presque trente ans, contribuer à la chute de Draghi. Ouvrir une crise qui risque de faire couler l'Italie, comme l'ont décidé Conte puis Salvini et Berlusconi, relève d’un masochisme qui me désole. Mon rêve était de voter à la fin de la législature, après une loi budgétaire draconienne, forte et structurée. Nous avons maintenant un scénario dystopique, le pire possible. Ce choix a rendu Forza Italia méconnaissable à mes yeux, il était donc impossible pour moi de rester. Je regrette que Draghi n'ait pas été président de la République, certainement pas pour moi, mais l'avoir encore comme premier ministre à un moment tragique, au début de la guerre, était une garantie pour tous. Au sujet de la vidéo de Meloni, je pense qu’elle est la seule à avoir une position cohérente. Elle a représenté une opposition dure mais aussi sérieuse et se présente pour prendre la tête du gouvernement. Je n'ai aucun préjugé contre elle, mais passer de la crédibilité de Draghi à un autre gouvernement, qui devra prouver qu'il est fiable, est en soi un problème pour le pays. Lorsque nous étions voisins de banc (avec Meloni, ndlr), pendant le gouvernement Berlusconi de 2008, nous nous parlions souvent. Je garde un excellent souvenir de nos discussions, elle me demandait des conseils qu’en tant que professeur, je lui donnais volontiers. Je les lui donnerais encore aujourd'hui, dans "l'esprit républicain". C'est la première fois que je n'ai pas co-écrit le programme de ma famille politique. Ses 15 points sont en continuité avec le passé. Mais je croyais au projet d'unité nationale représenté par cet exécutif. Jusqu'à la fin, je continuerai à travailler pour mettre en œuvre le PNR et rendre le pays sûr d'un point de vue sanitaire, social et économique. Je crains que passer du pragmatisme de Draghi à un autre gouvernement ne soit un choc, un coût pour le pays. Surtout si la nouvelle majorité s'éloigne des valeurs européistes et atlantistes. Pour ma part, je resterai disponible pour servir à nouveau mon pays, avec mes idées et mon énergie habituelles. Je m'occuperai davantage de Venise et de ma famille, les grands amours de ma vie".

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, C. Zapperi « Le ‘’Credo’’ pour se donner un nouvel élan : la campagne de Salvini exalte la Ligue ‘’de gouvernement’’ » (14 août 2022) : « “Credo est un acte de foi laïque à l’égard de la belle politique et de la beauté de la démocratie“, explique le secrétaire de la Ligue. C’est un message qui semble révolutionnaire dans une époque de méfiance et de perte de certitudes. Cela veut dire je crois que notre programme est clair, concret et plein de bon sens, surtout parce qu’il se base sur des promesses déjà tenues, sur des réformes déjà faites, sur des solutions déjà trouvées et déjà expérimentées”. Ce n’est pas un hasard si Salvini évoque les Présidents de régions, les 800 maires et les 6 000 administrateurs qui relèvent de son parti. Le secrétaire de la Ligue entend se baser sur son expérience au ministère de l’Intérieur : il est convaincu qu’elle a constitué une sorte de mini “âge d’or” pour sa figure de ministre et, par conséquent, pour sa politique. Les chevaux de bataille de la Ligue sont au complet et ont été exhibés, symboliquement, dans la soirée de vendredi quand le slogan “Credo” a été lancé grâce à des illuminations sur la gare de Milan (sécurité), l’INPS (retraites), l’Agence des entrées (taxes) et le port de Lampedusa (immigration). Place également à l’énergie, à la politique étrangère (“je crois en la place historique de l’Italie sur la scène internationale”), à la démographie, à la justice et à l’école. Salvini compte réduire ses apparitions médiatiques et se concentrer sur la campagne dans la rue. Il mise surtout sur un travail d’équipe en appelant à l’aide des administrateurs dont il se vante. Le chemin reste ardu : l’écart de voix grandissant des derniers mois avec Fratelli d’Italia semble difficilement colmatable. »

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Matteo Salvini : "Je crois aux Italiens."

ENTRETIEN, Il Corriere della Sera, de Carlo Calenda, leader d’Azione : "Le gagnant ne tiendra pas six mois. Nous aurons besoin d'une coalition des forces responsables" par Paola Di Caro (15 août 2022) : « Nous ne ferons pas gagner le centre-droit par la simple création du troisième pôle. Le système proportionnel compte beaucoup dans ces élections. Et si nous obtenons 10 à 15 %, on pourra mettre fin à ce jeu de la politique contre lequel le pays s'est déchiré ces trente dernières années. A Rome, nous avons commencé avec les sondages à 6% et nous avons terminé à 20. Notre résultat servira à forcer ces partis irresponsables à aller de l'avant avec Draghi au lieu de commencer à démolir le travail accompli. Il faut avoir un gouvernement avec Draghi ou du moins un gouvernement qui a de l'autorité, des programmes, du concret, une vision. Je ne pense pas qu'il y ait un risque de gouvernement fasciste si Meloni gagnait. Je crois cependant qu’il y aura un risque d’isolement total des grands pays européens ; et son manque d’expérience administrative et internationale sera un risque grave. Avec un gouvernement dirigé par Meloni, nous n'aurions pas le fascisme, mais le chaos. Notre alliance avec le PD a échoué car celui-ci a consciemment fait le choix d’alliances qui rendaient impossible un programme de coalition. Et en fait, ils se présenteront avec quatre programmes différents : une fausse coalition qui ne pourra jamais gouverner. Jeudi, nous présenterons le programme avec les ministres Bonetti, Carfagna et Gelmini. Le premier point est de poursuivre le travail sur le Pnrr. 2 milliards de dollars doivent être alloués immédiatement aux municipalités pour leur permettre de planifier et de mettre en œuvre. Pas de pluie de superbonus ou de flat tax ici et là. Les regazéifieurs et les usines de valorisation énergétique des déchets doivent être construits, sans veto et rapidement. Le salaire minimum ? Il est juste que personne ne gagne moins de 9 euros par heure. »

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, « Dernières tensions sur les listes et batailles sur les programmes » (15 août 2022) : « Après avoir terminé la phase de dépôt des symboles et avec la présentation progressive des programmes par les partis et les coalitions, nous entrons maintenant dans une semaine chaude pour la définition des candidatures qui seront déposées entre dimanche et lundi prochains.  Ce lundi, le secrétaire du PD, Enrico Letta, a convoqué la direction pour l'examen final des noms en provenance des fédérations régionales et des territoires. Il y a plusieurs problèmes : il y a beaucoup moins de sièges qu'en 2018 et il y a des équilibres de coalition à respecter qui demandent des sacrifices considérables de la part du PD, Demain, un passage tout aussi délicat attend le Mouvement 5 étoiles, qui appelle ses militants à voter sur les investitures : Conte propose une liste de 18 noms de candidats à un siège "sûr". Parmi eux, le premier ministre lui-même qui se présentera dans la 1ère circonscription législative du Latium. Le vote aura lieu de 10 heures à 22 heures. De nouvelles controverses sont attendues dans le monde déjà agité des 5 étoiles. En attendant de connaître les noms, les programmes et projets à mettre à l'ordre du jour du nouveau Parlement sont discutés. L'une des questions qui a divisé le plus grand nombre dans le passé et qui continuera à alimenter une forte opposition est le revenu de citoyenneté. Et si le Mouvement 5 étoiles, qui en est le créateur, confirme dans son programme vouloir défendre l'allocation pour les plus faibles, de l'autre côté du spectre, le chef du groupe Fratelli d'Italia au Sénat Luca Ciriani affirme qu'elle "doit être annulée". Mais la sortie "présidentialiste" de Silvio Berlusconi continue également d'alimenter les interventions. Le fondateur de Forza Italia a encore nié hier que son désir d'introduire l'élection directe du président de la République était "un acte de méfiance envers Mattarella" et que ce rôle ne fait pas partie de ses aspirations. Matteo Salvini, secrétaire de la Ligue, vient à la rescousse de l'allié : "Une république présidentielle et fédérale est, selon moi, un indice de modernité et de sérieux". »

ARTICLE, Il Corriere della Sera, Claudio Bozza : «La liste de Conte divise le M5S. Patuanelli, Todde et Gubitosa parmi les noms retenus» (15 août 2022) : « La liste complète pour le vote des militants du M5S révèle quelques surprises. Sur les 2000 aspirants députés et sénateurs, il ne restait que quelques centaines de candidatures valides. Le Nord, vu la rareté des noms en lice, est confirmé comme un terrain hostile pour les 5 étoiles. Conte se présentera dans la 1ère circonscription du Latium pour la chambre. Avec lui, trois vice-présidents: Alessandra Todde (Sardaigne), Riccardo Ricciardi (Toscane), Michele Gubitosa (Campanie). L'autre bras droit du parti, Mario Turco, est plutôt candidat au Sénat. Stefano Patuanelli, sénateur et ministre sortant vise désormais la Chambre, mais toujours en Frioul-Vénétie Julienne. Le chef de groupe du Palazzo Madama Mariolina Castellone fait un nouvel essai en Campanie. L'ancienne maire de Turin, Chiara Appendino, veut entrer à Montecitorio en se présentant dans la circonscription Piémont 1. On observe que le principe de l’ancrage territorial voulu par le M5S a été largement ignoré. Vittoria Baldino, déjà élue dans le Latium, se présente à la Chambre des députés en Calabre. Gianluca Ferrara, un sénateur de Campanie, se présente en Toscane. Il y a aussi le cas du député Riccardo Tucci, qui est tombé dans une enquête pour fraude fiscale, qui tente un rappel à Montecitorio. Il reste cependant à Conte le pouvoir autoproclamé de nommer 12 têtes d'affiche à l’investiture assurée à la Chambre et 6 au Sénat. Et trop nombreux sont ceux qui n'ont pas encore compris comment le chef de file appliquera ce principe : peut-être les révélera-t-il aujourd'hui ou après le vote en ligne. »

ARTICLE, La Repubblica, « Bataille sur le revenu de citoyenneté. Pour Fratelli d’Italia, il faut l’abolir, pour les 5-Etoiles, il faut le renforcer » (15 août 2022) : « Que va devenir le revenu de citoyenneté ? Le seul à le défendre tel qu'il est, est Giuseppe Conte. Dans le chapitre sur les politiques de l'emploi du M5S, on parle d’un "renforcement du revenu de citoyenneté" avec un "contrôle des mesures anti-fraude". Le dossier du M5S mentionne également "une réduction du temps de travail, en particulier dans les secteurs à forte intensité technologique", avec des incitations et des crédits d'impôt pour les entreprises concernées, et bien sûr le salaire minimum légal, à 9 euros de l'heure brut, est inclus. Au centre-droit, on veut tout simplement supprimer le revenu. Le programme de la coalition FdI-Lega-FI reste cependant vague sur son démantèlement, en parlant d'un "remplacement du revenu de citoyenneté actuel par des mesures plus efficaces d'inclusion sociale et des politiques actives de formation et d'emploi". Côté PD, on propose une réforme, sans suppression, selon les indications de la Commission Saraceno (mise en place par le ministre Andrea Orlando), donc en faveur des familles nombreuses et des familles avec enfants mineurs. Côté Troisième Pôle, Renzi voulait le supprimer, pas Calenda. Dans le programme, on retirera la subvention "après un refus“ et on le réduira “après deux ans sans travail".

COMMENTAIRE, La Repubblica, E. Mauro, « Présidentialisme, la métamorphose du système » (15 août 2022) : « Les partis connaissent leurs démons avec toujours la même tentation dangereuse : idéologiser l'identité, pour mythifier l'histoire et rendre chaque fois exceptionnelle l'aventure quotidienne de la politique. Aujourd'hui cette tentation revient devant la droite. La question se cache immédiatement derrière le thème du présidentialisme, cheval de bataille annoncé de Fratelli d'Italia, et également vu d'un bon œil par la Ligue et Forza Italia. Nous sommes confrontés à une interprétation différenciée de la démocratie : d'un concept universel, elle devient partielle, dans le sillage de la Russie, à condamner et à rejeter le modèle de démocratie libérale dont se nourrit l'Occident et dans lequel - c'est là le problème - ses institutions libres sont nées et ont grandi. Il est donc indispensable de savoir quelle conception de la démocratie inspire cette réforme. La droite croit-elle aux principes et à la vitalité de la démocratie libérale, ou pense-t-elle que le siècle démocratique est derrière nous ? Premièrement, la puissante veine populiste qui traverse différemment les trois partis de droite - le nationalisme réactionnaire de Meloni, le souverainisme christianisant de Salvini, la démagogie de Berlusconi pousse à une adhésion immédiate du peuple au chef, sans intermédiaires ni filtres. L'élection directe du chef de l'État risque donc d'être une solution qui n'est en aucun cas neutre, mais taillée sur mesure pour le populisme de droite bien plus que pour le système démocratique. De plus il y a une tendance de la droite italienne à manifester « une intolérance à la limite » : le rejet de la limite politico-institutionnelle par Salvini qui veut les pleins pouvoirs, de la limite historique par Meloni qui n'est pas capable d'exprimer un jugement clair et autonome condamnant le fascisme, de la limite séparant le pouvoir exécutif du pouvoir législatif et surtout judiciaire pour Berlusconi. Le présidentialisme, en raison également du caractère hautement emblématique de la figure institutionnelle du chef de l'État, est un changement qui, à lui seul, se prête parfaitement à la rupture de la limite, à la rupture de la continuité républicaine, voire au changement de régime : précisément, à la métamorphose. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, S. Bennewitz et A. Fontanarosa « De l'industrie aux banques et aux TLC, l'agenda qui n'est plus » (15 août 2022) : « Le gouvernement Draghi a défini une stratégie précise pour les entreprises publiques. Mais un éventuel futur gouvernement de centre-droit pourrait modifier, voire annuler le travail accompli, des industries métallurgiques au transport aérien. En effet, le centre-droit déclare vouloir renégocier le plan national de relance et de résilience de Draghi (PNRR). Meloni veut démanteler certains investissements et se concentrer sur les infrastructures. Pour Ita Airways, Draghi voit d'un bon œil l'offre de rachat de Msc Group et Lufthansa, bien que rien ne soit décidé. Fratelli d'Italia, en revanche, demande instamment l'arrêt du rachat. Sur ce dossier, le centre-droit veut se tourner vers les États-Unis. Si le ministère de l'économie, qui détient 100% de la compagnie, pourrait signer un protocole d'accord avec Msc et Lufthansa, face à l’offre faite par Certares, Air France et Delta, l’accord n’est pas contraignant. D’autre part, le centre-droit s'intéresse au risque bancaire. Après l'offre publique d’achat sur le Credito Valtellinese, le Crédit Agricole français a repris à la fois 9% de Banco Bpm et 5,1% de la société d'épargne Anima. La création d'un réseau unique entre Telecom Italia et Open Fiber est une question sur laquelle Fratelli d'Italia est attentif. Néanmoins l'un des projets du parti fait précisément l'hypothèse d'une offre publique d’achat de la Caisse des dépôts et crédits sur l'ancien monopole des télécoms, une démarche qui aurait deux gros inconvénients. Elle impliquerait une prime généreuse en faveur de l'actionnaire français Vivendi (propriétaire de 24% de Tim) ; et surtout elle pèserait sur les comptes de la Caisse des dépôts et crédits, qui devrait consolider toute la dette de l'entreprise. Le projet d'une seule entreprise d'antennes de télévision, qui réunirait RaiWay et EI Towers, n'est pas mal accueilli par le possible futur exécutif de centre-droit. L'objectif est de réunir Rai Way (détenue à 64,97% par le radiodiffuseur public) et EI Towers (dont F2i détient 60% et Mediaset 40%). Draghi espère toujours renverser la crise métallurgique. L'objectif est une recapitalisation qui fera passer l'ancienne Ilva (aujourd'hui « Acciaierie d'Italia ») sous le contrôle de l'État. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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Pays-Bas.

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"15 août 1945. Fin de la Seconde Guerre mondiale et de l'occupation japonaise des Indes néerlandaises."

15/08/2022

Mecklembourg-Poméranie occidentale : l'AfD donnée en forte progression et le SPD en fort recul.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Andere : autres

 

(Un sondage de juin 2022 :

http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/09/mec...

Résultats des élections de 2021 pour le Parlement du Mecklembourg-Poméranie occidentale :

http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/09/28/par...)

 

Projection des mandats directs :

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Bleus : AfD 

Rouges : SPD 

vert : écologistes

gris : CDU

(Mandats directs obtenus lors du scrutin de 2021 :

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Rouge : SPD

Noir : CDU

Bleu : AfD)

 

Thèmes les plus importants :

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énergie

emploi 

inflation

salaire 

politique climatique et environnementale

habitation et loyer 

intérêts des Allemands de l'Est

soins de santé et maintien des hôpitaux

économie

transports et mobilité

enseignement

politique des réfugiés et des demandeurs d'asile

crèches

sécurité et lutte contre la délinquance

(https://www.wahlkreisprognose.de/2022/08/15/mecklenburg-v...)

Claudiu Târziu participe à la messe de l'Assomption à Deva.

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Roumanie. Le co-président de l'AUR Claudiu Târziu a participé à la messe, célébrée dans la cathédrale orthodoxe de Deva, dédiée à l'Assomption de la Vierge Marie.

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Claudiu Târziu

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14/08/2022

Le Parti du Progrès affirme que la Norvège doit investir dans l'électricité au gaz.

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Norvège. Le Parti du Progrès affirme que le pays doit investir dans l'électricité au gaz. La présidente du parti, Sylvi Listhaug, estime que, si l’électricité devait être rationnée dans le pays, pourtant producteur d’énergie, cela serait un scandale.

Le FPÖ donné à 21 %.

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Autriche.

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SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

ÖVP : conservateurs

NEOS : libéraux

écologistes

MFG : antivaccins

La Russie commence à livrer plus de gaz que prévu à la Hongrie.

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Hongrie et Russie. La Russie commence à livrer plus de gaz que prévu à la Hongrie :

https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/la-rus...

13/08/2022

Tchéquie : un sondage Median donne le SPD troisième à 12,5 %.

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Tchéquie. Un sondage Median donne le SPD troisième à 12,5 %.