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27/09/2022

Lors des municipales à Stockholm, les Démocrates suédois se maintiennent.

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Suède. Stockholm. Lors des élections pour le Conseil municipal du 11 septembre 2022, les Démocrates suédois ont obtenu 8 % (soit le même score que lors des élections précédentes) et 9 sièges sur 101. L’AfS a décroché 0,28 % et 0 siège.

(https://resultat.val.se/val2022/prel/KF/kommun/01/0180)

Geert Wilders reçoit sa décoration des mains du ministre hongrois des Affaires étrangères.

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Hongrie et Pays-Bas. Geert Wilders a reçu sa décoration, à Budapest, des mains du ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto.

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Peter Szijjarto et Geert Wilders

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/08/24/gee...)

"Grand rassemblement de l'AfD : stoppons l'explosion des prix !"

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Allemagne.

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"Le 8 octobre 2022 à 13h30, place de la République à Berlin : grand rassemblement de l'AfD : stoppons l'explosion des prix !"

Italie : résultats des élections pour la Chambre des députés.

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Italie. Résultats des élections du 25 septembre 2022 pour la Chambre des députés.

Résultats totaux :

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centre-droit

centre-gauche

M5S : anti-système

Azione + IV : troisième pôle (centristes)

Autres

Résultats du scrutin proportionnel :

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Frères d'Italie : patriotes

Ligue : patriotes

Forza Italia : conservateurs

Noi Moderati : centre-droit

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M5S : anti-système

Résultats du scrutin majoritaire :

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centre-droit

centre-gauche

M5S : anti-système

Azione + IV : troisième pôle (centristes)

autres

(https://www.corriere.it/elezioni/risultati-politiche-2022...)

"Le cyclone Fratelli d’Italia change la Péninsule de couleur."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les élections législatives, notamment sur les leçons de l’échec pour les partis perdants et les prévisions pour la formation du gouvernement, l’hypothèse des demandes de la Ligue pour des portefeuilles étant très présente dans les Unes.  Les réactions internationales sur la victoire de Fdi sont également relevées. Les observateurs mettent aussi en avant la nouvelle géographie politique en Italie, avec des rapports de force inédits : « Letta quitte la direction du PD » - Je resterai jusqu’au congrès. Meloni prépare son équipe gouvernementale : du sérieux et aucun compromis (Corriere della Sera), « L’affaire Salvini » - Le dirigeant de la Ligue représente le premier obstacle pour Meloni qui ne le veut pas à l’Intérieur. Zaia ouvre un procès interne au parti. La Première ministre Borne : nous veillerons sur les droits et sur l’avortement en Italie. Le Spread s’envole à 242 points (La Repubblica), « « La Constitution est vieille et il faut revoir le Plan de relance » » - Fdi insiste sur la réforme et prépare son gouvernement. La coalition de droite obtient 235 députés et 112 sénateurs (La Stampa), « Au PD, la course à la succession de Letta a déjà commencé. Salvini : je reste » (Sole 24 Ore), « Ce sera le gouvernement des meilleurs » - Le conseiller de G. Meloni, G. Crosetto, explique quels seront les critères pour choisir les ministres. Crise au PD, Letta annonce son départ (Il Messaggero), « PD-M5S : Letta se retire et Conte se renforce » (Fatto Quotidiano), « Belli Ciao » - La gauche essuie son revers, Letta annonce sa démission, Di Maio échoue et n’arrive pas à se faire élire. Les stars se désespèrent et dénoncent une dictature inexistante (Il Giornale).

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’I. Diamanti, « La droite en tête dans 98 provinces sur 105 ; le cyclone Fratelli d’Italia change la Péninsule de couleur » : « Ces élections marquent une véritable fracture dans l’histoire politique italienne. Elles ont redessiné de manière significative la géographie politique de la Péninsule. Les cartes de l’Observatoire électoral de LaPolis (université d’Urbino) mettent en avant un nouveau rapport entre territoire et politique. Il suffit de faire la comparaison entre la cartographie des résultats en 2018 et en 2022. Aujourd’hui, le bleu de la coalition de droite domine largement, notamment grâce au bleu foncé de Fratelli d’Italia. Seules exceptions : 4 provinces au centre-nord restent teinté du rouge pâle du centre-gauche et 3 provinces éparses dans le sud teintées du jaune des 5 Etoiles. Toutefois, si l’on ne s’intéresse plus aux coalitions mais aux partis, le jaune s’étend sur la carte, dans le Mezzogiorno, là où l’on compte davantage de bénéficiaires du revenu de citoyenneté, cheval de bataille du Mouvement 5 Etoiles. Le rouge reste circonscrit au centre, une région historiquement portée à gauche. L’Italie a toujours été marquée, depuis l’après-guerre, par une forte continuité politique entre les territoires et les partis avec des schémas récurrents confirmés élections après élections depuis 1954 dans les trois quarts des provinces, caractérisé par la ‘’fracture anti-communiste’’ entre PCI et DC. Mais le Mezzogiorno n’avait pas de couleur précise car conditionné politiquement par le parti au gouvernement et qui garantissait les ressources. Cela a continué à se vérifier lorsque la Ligue a commencé à s’imposer au nord avant de s’orienter vers une perspective nationale, sous impulsion de Matteo Salvini et sur le modèle du Rassemblement national de Marine Le Pen. Enfin, au cours de la dernière décennie, le M5S a accentué la fracture anti-politique diffusée dans le pays et orienté la distribution des ressources vers les catégories les plus fragiles, notamment à travers le revenu de citoyenneté. D’où l’ample consensus dans le sud du pays. Le M5S, sans réitére le résultat exceptionnel de 2018, confirme son ancrage dans le Mezzogiorno alors que le PD résiste dans l’historique ‘’zone rouge’’ mais ne parvient pas à s’étendre. Partout ailleurs, le bleu foncé et la flamme de Fratelli d’Italia s’impose, captant notamment au Nord le mécontentement de ceux qui votaient pour la Ligue auparavant. A l’avenir, on peut s’attendre à d’autres changements encore car aujourd’hui ce sont les leaders qui comptent plus que les partis, s’appuyant notamment sur les médias et les réseaux sociaux. Il leur est désormais difficile de s’enraciner, de tracer des frontières et de colorer des territoires durablement. »

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Premier parti à la Chambre des députés dans chaque commune du pays

COULISSES, IL Messaggero, « Meloni au travail sur les dossiers prioritaires : factures trop chères et pauvreté. "Ce sera la preuve par les actes" par M. Ajello : « “S’exprimer avec des faits". C’est le message de Giorgia Meloni au lendemain de sa victoire, car "les Italiens ont voté pour nous précisément parce qu'ils en ont assez des politiques verbeuses". Mais beaucoup d'Italiens n'ont pas voté du tout, et c'est l'inquiétude. Ella a passé sa première journée sur les dossiers, notamment le budget qui doit être adopté. Et elle s'interroge sur la signification vote 5 étoiles dans le Sud, la réforme du revenu de citoyenneté et les nouvelles stratégies de lutte contre la pauvreté ("On ne peut pas laisser les faibles sans soutien", confirme Lollobrigida). On n'a jamais vu un dirigeant qui gagne une élection et qui, au lieu de fêter cela, se met au travail le lendemain, annulant sa conférence de presse. Elle n’a même pas de temps pour une lune de miel avec les Italiens parce que la situation du pays et des factures l’empêche : "Et si l'Europe ne bouge pas, nous bougerons seuls" ? Autre sujet, quand elle a déclaré le soir de sa victoire qu'il fallait "rapprocher les citoyens des institutions et renforcer le rapport entre les Italiens et l'État, en suscitant une nouvelle confiance", dont le déficit est l'une des raisons de l'abstention, elle faisait référence à la réforme du présidentialisme. Et Lollobrigida, hier : "Notre Constitution est belle, mais elle a 70 ans". En d'autres termes, il faut se mettre au travail : l'élection directe du chef de l'État aux yeux de Giorgia est le bon moyen de forger un nouveau pacte de confiance entre le pays dit réel et le pays dit légal. Une initiative, d'ailleurs, qui pourrait trouver le soutien d'une partie de l'opposition : celle de Calenda et Renzi.  Le passage de témoin, entre Draghi et Meloni, s’il ne sera pas le signe d’une continuité, ne représentera toutefois pas un saut dans le vide. “Nous allons simplement ouvrir une nouvelle page", tel est l'état d'esprit de la prochaine locataire du Palazzo Chigi, si Mattarella lui confie cette tâche. »

EDITORIAL, Il Messaggero, « La constance de Giorgia et les obstacles à surmonter » par Massimo Martinelli : « Meloni a pour elle le mérite de la constance, en refusant de rejoindre le gouvernement Draghi, et préféré poursuivre son rêve, et elle a eu raison. Elle a étudié de nombreux dossiers, officiellement en tant que (seul) leader de l'opposition, mais en sachant qu'un jour il lui serait utile de tout savoir sur les pandémies, l'Ukraine, la dette publique, le Pnrr etc. Elle a ensuite clarifié sa position sur le passé de la droite italienne, également pour interrompre l'attaque monotone de ses adversaires politiques qui ont diabolisé le danger noir pendant la campagne électorale. Puis Giorgia Meloni a précisé que l'antifascisme est une valeur fondatrice de la République. Mais - en cohérence avec son histoire - elle affirme ici que la flamme ne peut être retirée du symbole "parce que nous aimons nous imaginer comme cette phrase de Tolstoï sur la torche qui en allume une autre et un millier de torches sont allumées, ainsi un cœur en allume un autre et des millions de cœurs sont allumés". Giorgia Meloni n'a pas un parti tentaculaire comme le PD, elle n'a pas de maires locaux qui lui apportent des paquets de cartes électorales, elle n'achète pas les votes en promettant des avantages qu'elle ne pourra pas distribuer. Au contraire, à Bagnoli, dans l'un des territoires où le revenu de citoyenneté est le plus répandu, lors du dernier rassemblement, elle a regardé les jeunes et a dit : "Les pauvres ne doivent pas rester pauvres pour toujours. Ils doivent le faire en travaillant. Si je donne un revenu pendant dix ans à une personne pauvre, dans dix ans elle sera toujours pauvre. Si je donne un travail à un pauvre, dans dix ans il aura construit quelque chose". Il n'y aura aucune restriction des droits, aucune interdiction de l'avortement. Nous resterons fermement en Europe et dans l'OTAN, nous continuerons à soutenir l'aide à l'Ukraine, convaincus que la Russie a commis une violation très grave des traités, et nous continuerons à entretenir d'excellentes relations avec la France et l'Allemagne, qui apprendront bientôt que les Italiens sont grands, qu'ils peuvent exprimer une préférence électorale de manière responsable et qu'il n'est pas nécessaire que quelqu'un de l'étranger tire la sonnette d'alarme. À moins que derrière ces alarmes, on ne s'inquiète de la fin du traitement favorable à la spéculation sur le sol italien. Dès la semaine prochaine, une fois la gueule de bois électorale dissipée, les Italiens comprendront que la véritable mission que Giorgia Meloni veut accomplir concerne la stabilité du pays, qui se trouve également dans le gué de la crise énergétique et alourdi par les problèmes structurels de l'économie, de l'évasion fiscale à la dette publique, avec les fonds européens du PNRR qui arrivent et ne sont pas encore totalement engagés dans les chapitres de dépenses. C'est un chemin escarpé, un chemin qu'elle a poursuivi avec obstination. Les Italiens lui ont donné un chèque en blanc de confiance, maintenant c'est à Giorgia Meloni de montrer la différence entre un météore politique et une femme d'État qui laisse sa marque dans l'histoire de l'Italie ».

EDITORIAL, IL Foglio, « Le défi de Meloni : passer de Lady Orbán à Lady No-Spread » par Claudio Cerasa : « Le problème de Giorgia Meloni est au fond celui-ci : que faire maintenant de ses supporteurs ? Lors de son premier jour en tant que future Premier ministre, elle a reçu des centaines de messages de félicitations. C'est ainsi qu'apparaissent les compliments de Marine Le Pen, leader de l'extrême droite française, qui, en utilisant des mots similaires à ceux choisis par Éric Zemmour, loue Meloni et Salvini "pour avoir résisté aux menaces d'une Union européenne arrogante et antidémocratique en remportant cette grande victoire". C'est ainsi que Viktor Orbán, Premier ministre hongrois et symbole de la conspiration internationale de droite, remercie sa chère "Giorgia", soulignant que "en ces temps difficiles, nous avons plus que jamais besoin de vrais amis qui partagent une vision et une approche communes des défis de l'Europe". C'est ainsi qu'apparaissent les compliments de Vox, parti symbole de l'extrême droite espagnole, de l'extrême droite allemande, l'AfD. Les plus authentiques symboles de l'extrémisme nationaliste entrevoient ainsi dans la victoire de Giorgia Meloni la possibilité concrète de transformer l'Italie en un nouveau camp de hobbits du populisme mondial, en un nouveau centre de l'euroscepticisme, en l'avant-poste d'une nouvelle internationale souverainiste prête à devenir une force motrice pour le reste de l'Europe. Le fait que les marchés ne s’affolent pas pour le moment tient au fait que la leader de Fratelli d'Italia cherche à montrer qu'elle avait coupé les ponts avec son passé populiste. La Bourse de Milan a bien clôturé (même la meilleure en Europe), le spread reste aligné avec le reste de l'Europe (spread à 240), les investisseurs montrent leur confiance dans la capacité de Meloni à être en rupture avec son passé (aucun fonds important au cours des deux derniers mois n'a invité à détourner ses investissements de l'Italie). L'administration américaine qui, malgré la distance politique avec Meloni, a étonnamment encouragé la leader de Fratelli d'Italia dans sa future action à travers les d’Antony Blinken ("Après les élections italiennes d'hier, nous avons hâte de travailler avec le gouvernement italien sur nos objectifs communs : Soutenir une Ukraine libre et indépendante, respecter les droits de l'homme et construire un avenir économique durable."). Il y a certes des questions en suspens, notamment en raison de la présence de la ligue. Mais l’atlantisme, contrairement à 2018, n'est pas remis en question. L'euro non plus. La défense de l'Ukraine non plus. Le modèle Italexit reste en dehors du Parlement. Les anti-vax ont disparu. Et face à l'euroscepticisme de droite, certaines digues sont destinées à peser : une dette publique qui, aussi importante soit-elle, pour reprendre une célèbre boutade de Ronald Reagan, ne peut toujours pas s'occuper d'elle-même ; un chef d'État qui, aussi patient soit-il, posera des jalons insurmontables sur la voie du pro-europésme ; un plan de réforme très ambitieux lié au Pnrr ? Faire confiance à Meloni est difficile. Il faudra qu’elle propose un gouvernement qui soit plus No Vox que No Vax, en passant rapidement du statut de "lady Orbán" à celui de "lady Spread" et en se rappelant que la défense de la souveraineté d'un pays comme l'Italie est inversement proportionnelle à la prolifération des souverainismes dans le reste de l'Europe. Le problème pour Giorgia Meloni est donc celui-ci : que faire de ses adeptes ? »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de T. Labbate, « Crosetto en première file, le poste de Donzelli, et pour le ministère de l’Intérieur l’idée du préfet de Salvini émerge » : « A l’issue du scrutin de dimanche, Giorgia Meloni a tout de suite insisté sur la ‘’responsabilité’’. Cela vaut également pour la composition du futur gouvernement : responsabilité vis-à-vis de la Présidence de la République, mais aussi dans les relations avec l’exécutif sortant et de Mario Draghi, dans le dialogue avec l’Union européenne mais aussi dans les relations avec Forza Italia et la Ligue. Des relations que l’écart des voix entre les alliés a rendues à la fois plus simple et plus compliqué. Ainsi, toutes les ‘’responsabilités’’ évoquées précédemment semblent exclure le retour du chef de la Ligue à la tête du ministère de l’Intérieur. C’est le préfet de Rome, Matteo Piantedosi, également chef de cabinet de Salvini justement lorsqu’il était ministre de l’Intérieur en 2018, qui pourrait donc se voir confier le portefeuille et il serait difficile pour le chef de la Ligue de rejeter cette option. L’intérieur fait partie des ministères dont la direction doit être décidée en accord avec la Présidence de la République, de même que l’Economie, pour lequel l’ancien membre de la BCE Fabio Panetta a déjà décliné, et la Justice où l’on évitera sûrement les tensions de 2014 autour de Nicola Gratteri. Fratelli d’Italia y voudrait le magistrat Carlo Nordio ou alors la léghiste Giulia Bongiorno, avocate pénaliste renommée, qui pourrait également retourner au ministère de la fonction publique comme en 2018 sous le premier gouvernement Conte. Guido Crosetto, après s’être tenu en retrait des listes de candidats pour ces élections, semble se préparer à un retour en politique avec deux options possibles : la Défense ou le Palais Chigi, comme sous-secrétaire à la Présidence du Conseil. Forte de ses résultats aux urnes, la leader de FDI pourra se montrer plus sûre d’elle lors des prochaines rencontres avec ses alliés et n’a que l’embarras du choix. Ignazio La Russa devra décider s’il veut rentrer au gouvernement ou briguer la présidence du Sénat. Francesco Lollobrigida pourrait prendre la tête du ministère des Infrastructures, cédant la place de chef de groupe à la Chambre à Giovanni Donzelli. Le vieux ministère des temps de Berlusconi pour l’application du programme de gouvernement pourrait être rétabli sous la direction de Giovanbattista Fazzolari et le ministère des affaires européennes pourrait être confié à Raffaele Fitto. Enfin, il est presque certain qu’Antonio Tajani et Giancarlo Giorgetti se verront confier chacun un portefeuille ministériel. »

ENTRETIEN, Il Messaggero, De Guido Crosetto, co-fondateur de Fratelli d’Italia, « Nous respectons les engagements de l'UE mais nous avons besoin d'un autre PNRR" par Alberto, Gentili : «  Si quelqu'un pense qu'il va faire le nouvel exécutif en plantant des drapeaux du parti sur les sièges, il se trompe lourdement. Le gouvernement Meloni sera construit en choisissant les meilleures énergies italiennes". Guido Crosetto, conseiller de Giorgia Meloni et cofondateur de Fratelli d'Italial, lance cet avertissement. « Elle a gagné et, comme je la connais, elle est déjà au travail. Il y a une loi de finances à boucler, qui doit être soumise à l'UE avant le 16 octobre. Si le gouvernement actuel ne le fait pas, ce sera au nouvel exécutif, qui arrivera probablement dans plus d'un mois. Il faut donc penser à une sorte de chemin parallèle pour se préparer. Mais mon avis sur ce point est technique, et non politique. Nous travaillerons avec le ministre sortant pour ce texte, il faut trouver un moyen d'interagir pour le bien de l'Italie. Pour l'instant, personne ne connaît l'état réel des comptes. Tout ce qui peut être fait doit être fait, et Giorgia Meloni a également été claire à ce sujet : découpler le prix de l'électricité et du gaz, plafonner le coût des factures, essayer de fixer un prix européen, encourager les reconversions, etc. Le système économique et les familles doivent être sauvés de ce "tsunami". Sur le creusement du déficit pour financer les mesures, nous devons garder les pieds sur terre. Il y a donc deux solutions. La première : l'UE intervient comme elle l’a fait pour le plan de relance, en faisant une dette commune. Ou bien Bruxelles nous permet d'utiliser les milliards de fonds européens non dépensés de la programmation septennale ou les fonds nationaux supplémentaires prévus pour le Pnrr, pour des interventions économiques de soutien. Nous n’avons pas besoin de rassurer qui que ce soit (en Europe), FdI est un parti conservateur et Giorgia dirige une force politique sérieuse,  rationnelle et responsable qui a déjà dit qu'elle respecterait les engagements internationaux, à commencer par l'Ukraine, et les contraintes budgétaires". (Sur les propos d’Elisabeth Borne) Je ne crois pas qu'une grande nation démocratique comme l'Italie ait besoin d'un premier ministre étranger pour la surveiller. Ces sorties sont offensantes pour notre pays : Borne peut être rassurée, les droits de l'homme et l'avortement seront garantis avant tout par Meloni. Elle a déjà souligné les différences qui la séparent de la Hongrie et elle défend l'intérêt de l'Italie, pas celui de la Hongrie. De plus, son défi sera de faire tomber les égoïsmes qui paralysent l'UE en essayant d'expliquer que l'Europe a un sens lorsqu'elle est unie et solidaire dans les moments difficiles et qu'elle meurt lorsqu'elle se divise dans les "phases difficiles". Sur le présidentialisme, une réforme votée par une large majorité parlementaire fera également l'affaire. Peut-être dans une mesure qui évite les référendums. Mais la réforme doit être faite et rapidement. L'Italie a besoin de gouvernabilité et de stabilité. Il faudra aussi que les oppositions soient constructives, sans préjugés ni incitations à la révolte. Tout le monde considère comme acquis que le nom qui sera donné à Mattarella est celui de Giorgia Meloni, message qui a été transmis par les électeurs. Et en ce qui concerne la Ligue, ce n'est certainement pas FdI qui l'a fait s'effondrer : ils paient le prix pour avoir soutenu Conte et Draghi avec le Pd et les M5S et le fait qu'une partie du monde productif du Nord a décidé de faire confiance à la "proposition politique" de FdI. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « La déflagration des urnes qui déstabilise les partis » : « Les premiers glissements de terrains sont en cours. L’annonce de la démission d’Enrico Letta et d’un nouveau congrès auquel il ne se représentera pas, sont un geste responsable après la défaite. Mais c’est un cas isolé. Matteo Salvini a refusé de faire un pas en arrière après avoir remporté la moitié des voix par rapport à 2018 et seulement le quart par rapport aux européennes de 2019. La différence est que Salvini, cannibalisé par Giorgia Meloni, sera tout de même récompensé avec un poste au gouvernement ou parmi les institutions. ‘’Mieux veut faire 9% au gouvernement que 18% à l’opposition’’ comme il le dit. Il justifie la défaite comme le prix à payer pour avoir soutenu le gouvernement Draghi. Il tente de désamorcer le mécontentement des chefs de régions léghistes dans le nord du pays, comme Luca Zaia, et fait comprendre que si on lui demandait des comptes, il se défendrait jusqu’au bout. Son exemple comme celui de Letta confirment que ces élections du 25 septembre vont engendrer de longues répercussions entre et au sein des partis. Certains, dont la Ligue, sont sur la sellette. Certaines forces devront se demander si elles sont encore adaptées aux nouveaux défis et devront se réinventer. Cela vaut aussi pour l’alliance électorale entre Carlo Calenda et Matteo Renzi. La victoire de FDI s’impose dans un paysage très fragmenté. Tout cela pourrait accentuer la solitude de Meloni qui ne devrait faire face qu’à un Mouvement 5 Etoiles réduit de moitié mais encore fort dans le Sud. Le Président du Sénat, Roberto Fico (M5S), refuse l’expression de ‘’Ligue du Sud’’ ou d’une sorte de syndicat des militants pour le revenu de citoyenneté. Et les relations avec Meloni risque bien de s’envenimer, surtout si elle confirme son intention de le supprimer. Giuseppe Conte lance déjà des avertissements et se prépare à la confrontation évoquant presque la guerre civile. Une approche extrême mais qui répond à l’objectif de récupérer le rôle de seule ‘’vraie opposition’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Ligue : les deux scénarii après la défaite » : « Le résultat électoral aux alentours de 8-9% de voix va bien en dessous des prévisions et il serait ingénu de penser que cela ne produira pas de conséquences et de faire semblant de rien, comme si de rien n’était. Pourtant, les déclarations de M. Salvini laissent croire effectivement cela. Il a dit, hier « j’ai hâte de pouvoir travailler avec Giorgia, nous avons 5 années devant nous’’. Aucune autocritique, donc, alors que les listes de Fdi ont devancé largement celles de la Ligue dans les territoires du Nord, anciens fiefs de celle-ci. Le président de la Région de Vénétie, Luca Zaia, s’est fait porte-parole des préoccupations de tous les responsables de la Ligue, des mairies comme des régions : ‘’c’est un résultat décevant, il faut maintenant faire une analyse sérieuse des causes’’. Il est possible de voir deux scénarii possibles. Le premier prévoyant que Zaia, Fedriga, Giorgetti et compagnie trouvent le courage de mettre en minorité leur chef. Il s’agit là d’une opportunité qui pourrait ne pas se proposer à nouveau. Le second prévoit la contrattaque agressive des proches de Salvini, qui pourraient reprocher aux premiers leur stratégie de soutenir Draghi, qui a selon eux provoqué cette hémorragie d’électeurs. Il faut ainsi s’attendre à des oppositions au sein de la Ligue, conformes à l’identité profonde même du parti. Les « administrateurs » veulent d’une Ligue qui soit attentive aux intérêts des entrepreneurs des PME et prônent pour une stabilité politique : hier avec Draghi, aujourd’hui avec Meloni. Salvini pourrait s’aligner sur l’aile dure et entrer en conflit direct avec les « administrateurs ». Chose qui pourra difficilement se concilier avec une présence paisible au sein du gouvernement Meloni. Tous savent que Salvini veut mettre fin aux critiques en obtenant le ministère de l’Intérieur. Mais cela n’arrivera jamais pour des raisons de vétos au niveau national et international. Or, l’affaire Salvini doit être désamorcée avant qu’il ne soit trop tard, quitte à lui offrir une charge institutionnelle alternative à son retour dans un gouvernement. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Verderami, « Le triangle entre la leader, Draghi et la Présidence de la République pour faire passer la loi de Finances » : « La transition sera une équation à trois variables : la Présidence de la République aura un rôle a joué dans le passage de relais entre Mario Draghi et Giorgia Meloni. Pour la première fois de l’histoire de la République italienne, la transition à la Présidence du Conseil se fera en pleine période de définition du budget, sans compter un contexte économico-financier très négatif.  Si la Présidence de la République souhaite aller le plus vite possible, il ne sera tout de même pas possible de faire passer la prochaine loi de Stabilité avant l’échéance habituelle du 20 octobre, la première séance du nouveau Parlement ne se tenant qu’une semaine avant. La mise en place du gouvernement va demander du temps. Au lendemain du scrutin, Draghi et Meloni ne se sont pas parlé. Une ‘’équipe de transition’’ va être mise en place pour s’occuper du passage des dossiers. Les situations interne et internationale imposent une certaine rapidité. Avant validation, Giorgia Meloni sera consultée sur le cinquième décret pour l’envoi d’armes à l’Ukraine prédisposé par l’exécutif sortant. Mais sur le soutien à Kiev il n’y a pas de désaccords. Le premier test pour l’aspirante Présidente du Conseil sera plutôt la loi de Finances, sur laquelle Lollobrigida compte avoir ‘’des échanges et un suivi attentif’’ avec le cabinet Draghi. Pour le nouvel exécutif, ce sera comme escalader l’Everest sans bombonne d’oxygène. La Présidence du Conseil doit présenter cette semaine la note de mise à jour du document d’économie et de finances, sur laquelle Giorgia Meloni se serait déjà penchée. Si la Nadef fait un bilan de la situation actuelle, la programmation des dépenses revient toute entière au prochain gouvernement. Fratelli d’Italia dit espérer qu’il existe déjà une base sur laquelle travailler mais l’actuel cabinet annonce qu’il n’y a ‘’aucune ébauche à ce jour’’. Ce sera donc à Giorgia Meloni d’écrire la loi de finances sur laquelle Mattarella n’aura pas manqué d’intervenir et de conseiller Draghi. La leader sait ce qui l’attend : avec la faible croissance annoncée, il y aura peu de fonds disponibles et un échéancier serré à respecter. Sur le front énergétique, il faudra trouver le moyen de garantir la prolongation pour l’année prochaine des différents bonus mis en place par Draghi. Il y aura également la question des retraites, véritable casse-tête. Si Meloni était contre un nouveau creusement du déficit avant les élections, elle n’y est désormais plus opposée même s’il s’agit du ‘’dernier recours’’. Au Palais Chigi l’impression est que pour ‘’gagner un peu en marge de manœuvre’’ le prochain exécutif interviendra sur le Superbonus et sur le revenu de citoyenneté. Un terrain miné si l’on en croit les avertissements hier du Chef du Mouvement 5 Etoiles Giuseppe Conte, prêt à faire de l’obstructionnisme au Parlement sur la loi de Finances. Tout cela laisse présager un automne compliqué, aussi bien dans les palais que dans la rue pour le nouvel exécutif. »

EDITORIAL du directeur, La Repubblica, M. Molinari, « Le souverainisme italien » : « Notre pays s’apprête à avoir vraisemblablement, pour la première fois dans son histoire républicaine, un parti souverainiste à la tête de la majorité de gouvernement. Fdi appartient au groupe des Conservateurs et réformistes européens, qui se qualifient de défenseurs de la souveraineté des Etats contre le fédéralisme européen. A partir du moment où Fratelli d’Italia appartient à cette famille, il est légitime de se demander si, une fois installé au gouvernement, il déplacera l’Italie vers Varsovie et Budapest plutôt que vers Paris et Berlin. Il s’agit là d’une question qui n’est pas anodine puisque pendant les 18 mois du gouvernement Draghi, Rome a pu constater une forte entente avec Paris et Berlin sur la nécessité d’accélérer vers une « souveraineté européenne » et qui sera le sujet d’un bras-de-fer dès 2023 entre ceux qui veulent renforcer les institutions européennes et ceux qui veulent les affaiblir. C’est la raison pour laquelle il est clairement nécessaire de faire lumière sur la volonté de transformer l’Italie en une ‘’nation souveraine en Europe’’. Car l’identité européenne fait désormais partie de l’identité italienne et parce que plusieurs intérêts et projets italiens dépendent aujourd’hui de ce lien intime que les Pères fondateurs de l’UE ont voulu tisser afin de nous épargner les spectres de l’Histoire du XXe siècle »

ARTICLE, Sole 24 Ore « Le soutien des Etats-Unis et Moscou qui invite à surmonter « la haine » » - L’embarras de l’UE, les critiques de la Première ministre française, corrigées par Macron. Tous espèrent de la collaboration et des positions pro-européennes : « Les Etats-Unis sont peut-être les partenaires les moins inquiets après la victoire dans les urnes de la coalition de droite dirigée par Meloni, cette dernière ayant souvent souligné, et cela avec peu d’ambiguïté, la pleine adhésion à l’Alliance Atlantique. Toutefois, Meloni est proche des républicains trumpiens, d’où les mots de Blinken sur le souhait que les relations avec Washington puissent se maintenir sans perturbations. Les réactions en Europe sont plus prudentes : la dimension eurosceptique de la coalition de droite italienne est forte et la sympathie pour le « souverainisme à la hongroise » n’a jamais été cachée. Les mots prononcés par la Première ministre française Elisabeth Borne ‘’ On sera attentif, avec la présidente de la Commission européenne, à ce que ces valeurs sur les droits de l’Homme, sur le respect des uns et des autres, notamment le respect du droit à l'avortement, soient respectées par tous’’. Le président Emmanuel Macron a ensuite corrigé quelque peu cette position ‘’ Le peuple italien a fait un choix démocratique et souverain. Nous le respectons. En tant que pays voisins et amis, nous devons continuer à œuvrer ensemble’’. Le porte-parole du Chancelier Scholz a expliqué pour sa part ‘’L’Italie est un pays très ami de l’Europe, peuplé de citoyens très amis de l’Europe et nous nous attendons à ce qu’elle ne change pas et reste très pro-européenne’’. Les plus enthousiastes étaient les euro-critiques comme Orban ‘’ le peuple en colère est en train de changer les gouvernements qui ont soutenu les sanctions ‘’ contre la Russie. Et Marine Le Pen a souligné ‘’Le peuple italien a décidé de reprendre son destin en main en élisant un gouvernement patriotique et souverainiste. Bravo à Giorgia Meloni et Matteo Salvini pour avoir résisté aux menaces d'une Union européenne antidémocratique et arrogante’’. »

ARTICLE, Sole 24 Ore. A. Cerretelli « Bruxelles s’attend à un tournant européiste » : « Après l'Italie de Mario Draghi, le Président du Conseil le plus connu, le plus respecté, le mieux intégré politiquement et économiquement à Bruxelles, en Europe et outre-Atlantique, Rome s'apprête à faire ses débuts avec son contraire, du moins dans l'opinion qui prévaut dans le pays et à l'étranger. Pour la dirigeante de la coalition de droite qui a remporté les élections, la longue marche commence à émousser les contours de sa souveraineté nationaliste. Elle devra confirmer dans les faits le tournant pro-européen et pro-atlantique proclamé, c'est-à-dire la continuité des choix et des alignements politiques et géostratégiques de l'Italie. L'Europe l'attend entre un climat de méfiance généralisée et d'ouverture, en partie forcée mais en partie facilitée ces derniers mois par un intense travail diplomatique fait en coulisses. Toutefois, une entente trop cordiale du futur gouvernement avec l'Amérique de Biden pourrait créer des dissensions et une certaine jalousie dans l'Allemagne d'Olaf Scholz et la France d'Emmanuel Macron, toutes deux soucieuses de leurs leadership au centre de l’Europe, désireuses d'un partenariat constructif avec l'Italie tant qu'elle ne devient pas un protagoniste trop encombrant. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

26/09/2022

L'AfD donnée à 27 % dans l'Est de l'Allemagne !

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Allemagne. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 27 % dans l'Est (et à 12 % dans l'Ouest).

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Tyrol : qui a voté pour le FPÖ ?

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Italie. Tyrol. Lors des élections du 25 septembre 2022 pour le Parlement du Tyrol, le FPÖ a obtenu un peu moins de 19 % des voix.

Qui a voté FPÖ ?

hommes : 22 % / femmes : 16 %

personnes en dessous de 60 ans : 24 % / personnes de plus de 60 ans : 9 %

sans baccalauréat : 22 % / avec baccalauréat ou plus : 11 %

mauvais revenus : 26 % / bons revenus : 17 %

(https://orf.at/wahl/tirol22ltw/wahlmotive/wer-waehlte-wen)

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Markus Abzwerger, tête de liste du FPÖ : "Merci Tyrol !"

"Meloni s’empare de l’Italie."

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Italie. Revue de presse.

La victoire de la coalition de droite aux élections législatives de dimanche domine les Unes des quotidiens italiens. Les observateurs mettent en relief une victoire claire avec une majorité solide de l’alliance dirigée par Giorgia Meloni ainsi qu’un taux d’abstention record à 46% : « Giorgia Meloni a gagné » - Fratelli d’Italia obtient 25% des voix et devient le premier parti. La coalition de droite a la majorité au Parlement. Le PD descend sous la barre des 20%, la Ligue s’écroule, la remontée du M5S ; les centristes Calenda-Renzi n’atteignent pas les 10% des voix (Corriere della Sera), « Meloni s’empare de l’Italie » - Fdi fait le plein, abstention record, seuls 64% des inscrits est allé voter. Le M5S devient le troisième parti en réalisant l’exploit au Sud (La Repubblica), « L’Italie penche à droite » - Fdi, avec Meloni, est le premier parti, et s’assure une hypothèque sur le Palais Chigi. La Ligue s’écroule même au Nord (La Stampa), « La majorité va à la coalition de droite » (Sole 24 Ore),« Meloni en route pour le Palais Chigi » (Il Messaggero), « L’Italie vire à droite » - La révolution dans les urnes (Il Giornale), « Meloni gagne toute seule, Conte remonte sur Letta » (Fatto Quotidiano).

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"L’Italie penche à droite."

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"Meloni s’empare de l’Italie."

Les JT couvrent essentiellement les résultats des élections législatives italiennes avec le dépouillement des différents collèges électoraux et les commentaires des principaux dirigeants politiques, les manifestations en Iran après la mort de la jeune Haris Najafi, visage symbole de la révolte, et la mobilisation des réservistes russes.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, “Le succès net et l’énigme des alliés” : “Ce virage à droite de l’Italie marque la fin d’un monde, peut-être même de plusieurs. La crise de la gauche est confirmée et si le score du Parti démocrate, inférieur à 20%, se confirmait, ce n’est pas seulement son secrétaire mais l’avenir du parti qui serait remise en cause. Le populisme des 5 Etoiles, en chute depuis 2018, est tout de même parvenu à se transformer en ‘’Ligue du Sud’’. Le troisième pôle de Renzi et Calenda n’atteint pas son objectif des 10%. C’est cet ancien monde que les élections d’hier ont mis sur le banc de touche : un monde miné par les rivalités et le narcissisme. Le nouveau monde dépend des équilibres au sein de la droite. La coalition guidée par Silvio Berlusconi des décennies durant a un nouveau leadership. C’est une « droite-centre » (par opposition au « centro-destra » qui qualifie la coalition généralement, ndlr) qui se profile aujourd’hui et Giorgia Meloni semble la candidate naturelle pour succéder à Draghi. Plus tard, il nous faudra analyser la volatilité de l’électorat italien, alors que Fratelli d’Italia ne remportait que 4,3% des voix en 2018, et que la Ligue tombe désormais sous les 10%. Forza Italia s’est avérée déterminante pour la coalition. L’abstention est montée d’un cran supplémentaire et a dépassé les prévisions, parfois de plus 10% par rapport à celles-ci dans le Sud. C’est en partie en lien avec une campagne pour le moins déroutante et médiocre. Pour ce qui est des sièges, grâce aux erreurs de la gauche et le système électoral controversé voulu par Matteo Renzi, la victoire est indiscutable. Mais de nouveaux leadership, alliances et mises à l’écart peuvent encore se profiler. Sur le plan international et en particulier européen, la question de l’impact de ces résultats est encore bien présente. Le passage de relais entre Mario Draghi et Giorgia Meloni se fera en novembre et il aura un coût pour l’image du pays à l’international. Pour certaines chancelleries étrangères, c’est un véritable traumatisme. On craint un effet domino sur les alliances entre pays européens. Tout dépendra des rapports de force internes à la coalition. Il faudra environ deux mois pour qu’un gouvernement soit formé mais le choix sur les présidences au Parlement seront déjà un bon indice sur la suite. La transition aura une importance toute particulière, il s’agira de démentir la défiance en garantissant une forme de continuité sur les politiques économique et étrangère de l’Italie. On peut espérer un sursaut de responsabilité après des semaines de démagogie féroce et d’attaques instrumentalisées contre le gouvernement d’unité nationale. On peut également attendre un examen de conscience de la part des perdants et un esprit de collaboration de l’opposition pour le bien d’une Italie qui manque cruellement d’unité. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Le poids qu’aura la politique étrangère [sur le nouveau gouvernement] » : « L’Italie s’est réveillée ce matin avec un paysage politique tout à fait nouveau, en quelques heures et comme jamais auparavant depuis dix ans. Nous ne savons pas encore si le destin de l’Italie en Europe a changé. C’est pourtant la question la plus importante. En effet, à partir d'aujourd'hui, le destin de tous les protagonistes et acteurs secondaires de ce passage historique change : pour la première fois, un parti qui ne se reconnaissait pas, il y a plus de soixante-dix ans, comme faisant partie du pacte constituant la République, remporte une majorité relative de voix et de sièges au Parlement. C’est donc une page blanche qui devra être écrite rapidement car la récession plane sur nous et la crise internationale nous menace de près. C’est Giorgia Meloni qui a remporté ces élections et pas sa coalition fissurée par les élections, dont les perdants s’appellent Berlusconi et Salvini. Elle est donc attendue à une preuve de maturité, pour comprendre si certaines postures (le vote en soutien d’Orban, ou la boutade sur ‘’la fête est finie’’ pour l’Europe, par exemple) étaient une ruse électorale pour prendre des voix à la Ligue et Italexit, ou pas. Si en revanche il s’agissait de la prémisse d’un programme hyper-populiste, il faut alors s’inquiéter sérieusement. A l’instar de la Pologne, l’Italie de Fratelli d’Italia se présente comme amie des Etats-Unis mais aussi avec une attitude bien froide à l’égard de l’Union. Toutefois, l’Italie n’est pas la Pologne : c’est un pays fondateur de l’UE et il est inutile d’en rappeler la différence historique et le poids économique. Sur l’Ukraine et la Russie, Meloni semble du même avis que Draghi, mais sur l’UE il y a une différence évidente. Draghi n’a pas hésité à rappeler que nos relations importantes ne sont pas celles avec Orban mais avec Macron et Scholz. Les ambiguïtés de la droite vis-à-vis de la politique étrangère sont évidentes. Pour une Meloni pro-atlantiste, il y a un Salvini avec ses T-shirt pro-Poutine et un Berlusconi aux relations dangereuses. Le chemin de Giorgia sera long et difficile. Elle devra sauvegarder le crédit dont disposait l’Italie de Draghi et pour cela les slogans ne sont pas suffisants. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Tous les compromis qu’attendent Meloni » : « On a assisté à la victoire de la coalition de droite marquée toutefois par une défaite au centre. Les élections ont le goût amer du déclin pour Salvini. Meloni arrive première mais devra maintenant donner un équilibre à la coalition. Elle devra gérer les défaites de ses alliés afin de garder unie la majorité, ce qui est une condition préalable pour se présenter devant Mattarella. Il y a aussi un espace qu’il faudra gérer, celui qui a vu l’amoindrissement du monde modéré qui n’appartient pas uniquement à Forza Italia , mais aussi à la Ligue et de la bourgeoisie productive du Nord. La voie modérée s’est amoindrie également au Sud. Il faut alors quelqu’un qui sache incarner ce rôle modéré. Puis, au vu du contexte international, avec la crise russo-ukrainienne et celle des prix énergétiques, ce serait un pari risqué que de présenter aux Italiens de nouveaux bras-de-fer, multipliant ainsi les craintes au lieu de rassurer. Il y a donc un nouvel habit pour Meloni qui est différent par rapport à celui des meetings. Il y a aussi la nécessité d’adopter une communication différente, qui soit plus institutionnelle et réfléchie. Un nouveau script pour dialoguer à la fois avec les citoyens et les acteurs internationaux. Puis former un nouvel exécutif sachant récompenser ses alliés sans alimenter leur frustration. Car Berlusconi et Salvini demanderont un prix élevé à Meloni pour soutenir son probable gouvernement. »

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EDITORIAL, La Stampa, M. Sorgi « Une victoire historique aux milles inconnues » : « Même si elle était annoncée, la victoire de Giorgia Meloni et de Fratelli d’Italia demeure en soi une nouveauté absolue pour l’histoire républicaine de l’Italie. Certes, les Italiens n’ont pas voté Fdi par nostalgie du fascisme. Le chemin pour le Palais Chigi semble déjà tracé pour Meloni mais il n’est pas pour autant acquis. Tout dépendra d’une série de facteurs qui doivent aujourd’hui se préciser et se renforcer. Plus que la Constitution et le présidentialisme évoqués au milieu des polémiques de la campagne électorale, les premiers obstacles que Meloni, une fois au gouvernement, devra surmonter seront les réactions des institutions de Bruxelles et des marchés financiers internationaux, ainsi qu'une situation sociale qui pourrait devenir explosive. En tout cas, tout recommence maintenant, dans le nouveau parlement composé de 600 membres et avec la majorité populiste-souverainiste (hélas) élue. Celui qui a le plus de fils tissera la toile. »

EDITORIAL, Libero, A. Sallusti, « Nous sommes libres ! A présent c’est son tour » : « Après 14 ans d’attente, la droite revient aux affaires et à la majorité au parlement. L’objectif principal était d’empêcher la gauche de revenir au pouvoir et c’est chose faite. Le PD va perdre son énième secrétaire, Conte relance les cinq étoiles en promettant des revenus gratuits et Calenda et Renzi ne s’effondrent pas. Il est possible qu’ils disent aujourd’hui que la droite n’a pas gagné et qu’une autre majorité est possible. Nous savons en effet en Italie qu’il n’est pas certain que celui qui a gagné finisse par gouverner. Meloni devra recevoir de Mattarella le mandat de former le gouvernement. Mais avec qui et quel programme, ce sera son affaire à elle et celle de ses alliés. Aujourd’hui l’Italie change : pas de majorité bancale en perpétuel conflit en son sein comme ces dernières années, ou des gouvernements techniques. On revient donc au B.A-BA de la politique : celui qui gagne les élections gouverne, celui qui perd est dans l’opposition.  Les journalistes et intellectuels qui ont dit pendant des semaines que la droite ne pouvait et ne devait pas gouverner, car dangereuse et incapable de la faire, devront se faire une raison ».

EDITORIAL, Il Giornale, A. Minzolini, « Gagner pour durer” : “Les sondages l’avaient annoncé et maintenant c’est concret. Les gagnants de la coalition savent toutefois que la tâche qui les attend ne sera pas facile. Face aux chiffres de l’économie et à la situation internationale, n’importe qui tremblerait. A l’intérieur de l’Italie et à l’extérieur, beaucoup vont faire le pari que cette majorité ne durera pas, la durée de cette majorité va beaucoup dépendre de la cohérence de ses engagements. Par exemple, la partie centriste et modérée de la coalition de droite, si elle recueille le moins de voix, pèsera davantage (sur les relations internationales, institutionnelles et les sujets économiques). On peut dire ce que l’on veut, mais cette question est essentielle aux yeux de l’OTAN et de Bruxelles. Les sièges de Forza Italia sont aussi essentiels pour former un gouvernement et pour le faire durer. Meloni devra donc réfléchir non pas comme cheffe d’un parti, mais d’une coalition. Berlusconi a réussi à se rapprocher de ses alliés avec patience, mais n’a rompu que face à la trahison manifeste (celle de Fini). La nouvelle locataire de Chigi devra savoir que celui qui a une histoire de droite ne pardonne rien et que la loyauté et la solidarité ne se trouve qu’à l’intérieur de la coalition, pas à l’extérieur. D’autant que ce vote divise le pays en deux : la droite gagne car elle a su être unie, la gauche perd car est partie en ordre dispersé. Mais si on fait la somme du PD, M5S et Troisième pôle, les deux grands bassins de voix (droite et gauche) s’équilibrent. La droite gagne grâce à ses mérites, mais aussi grâce aux défauts des autres. IL y a aussi eu un passage du « centro-destra » au « destra-centro » : un espace au centre semble désormais plus que pertinent. »

EDITORIAL, Il Messaggero, P. Palombeni « Le crépuscule de la 2e République » : « Quand on regarde les résultats, les analyses possibles sont nombreuses selon le point de vue adopté. Une chose est pourtant claire, c’est-à-dire le crépuscule du contexte politique appelé « 2e République » : nous avons assisté à la fin du bipolarisme modérés-progressistes et on assiste à une situation où les fractures traditionnelles présentes dans notre politique resurgissent, celles entre réformistes et maximalistes, présentes à gauche comme à droite. La question principale, et qui aura des retombées importante, est la suivante : cela se traduira-t-il en instabilité ou bien en de nouvelles formes de stabilité ? La victoire de la droite est plutôt claire mais Meloni devra beaucoup travailler pour stabiliser sa coalition. »

EDITORIAL, Domani, C. Maltese « On doit regretter l’Italie de Mario Draghi » : « Giorgia Meloni a déjà dit qu’elle fera entendre sa voix en Europe et que ‘’la fête est finie’’. Avec toutes les crises qui traversent l’Italie et l’Europe, la dirigeante de Fratelli d’Italia croit pouvoir hausser le ton. En réalité, elle aura beaucoup de difficulté à gouverner. L’école part en morceaux, le pays n’a pas une stratégie pour lutter contre la crise climatique, l’immigration est un problème complexe que la droite pense pouvoir gérer en imposant les blocus navals. Imaginez-vous ce que pourra faire Meloni sur le gaz avec les gouvernements européens. Un dirigeant qui a décidé de ne pas retirer la flamme de son symbole et qui a du mal à empêcher ses militants à faire le salut romain, n’a aucune crédibilité s’il veut pouvoir compter sur les Européens. L’Italie risque de se placer sur le même niveau répressif et dangereux de la Hongrie et de la Pologne. Ce sera un octobre froid et sombre. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Basso, « La ligne européenne : ’’nous travaillerons ensemble’’ » : « Le Premier ministre polonais a été le premier à féliciter Giorgia Meloni sur Twitter. Les souverainistes et les populistes d’Europe exultent. La Hongrie a félicité les trois leaders de la coalition de droite : ‘’en ces temps difficiles, nous avons plus que jamais besoin d’amis qui partagent une vision et une approche communes sur les défis de l’Europe. Longue vie à l’amitié italo-hongroise’’. Même enthousiasme pour le Rassemblement National : pour Jordan Bardella, ‘’les Italiens ont donné une leçon d’humilité à l’UE’’. Erix Zemmour se félicite lui aussi, de même que la député allemande et vice-leader d’Afd Beatrix Von Storch, alors que la co-présidente du groupe de gauche Manon Aubry lance l’alerte sur le néofascisme aux portes du pouvoir. Les élections italiennes ont été suivies avec une grande attention depuis Bruxelles, dans les chancelleries européennes et outre-Atlantique. Les médias de tous les pays européens ont suivi en direct et titré sur les résultats. Ce qui est en train de se produire en Italie aura un impact sur les marchés qui craignent l’instabilité et sur l’Europe où notre voix pèse au Conseil européen, de même que les alliances que nous pouvons nouer. Mario Darghi l’avait bien montré, redonnant à Rome un rôle central au sein de l’UE et permettant à l’Italie de rejoindre la France et l’Allemagne dans la salle de contrôle. Tout le monde en Europe tente de comprendre ce qu’il se passera maintenant. Mais la Commission européenne est habituée à négocier avec des gouvernements de tous bords. ‘’Quel qu’il soit, si un gouvernement démocratique veut travailler avec nous, nous travailleront ensemble’’ a déclaré jeudi la présidente Ursula von der Leyen. La République Tchèque, qui a la présidence tournante de l’UE, est du côté du groupe des conservateurs Ecr. La campagne électorale italienne est devenue européenne : en témoignent la visite de Letta à Scholz en Allemagne, celle du président du PPE Manfred Weber à Rome, ou celle de Stéphane Séjournée de Renew Europe, très proche d’Emmanuel Macron, qui a participé au dernier meeting d’Azione-Italia Viva. Ces derniers jours il y a aussi eu des dérapages des institutions européennes. Le vice-président de la Commission et socialiste Frans Timmermans a déclaré que l’agenda social et moral de la droite italienne ‘’faisait peur’’. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Les amis, les proches et la famille : le Grand Conseil de Giorgia se prépare pour la Présidence du Conseil » : « Quelques amis de toujours, de la famille, et des collaborateurs de longue date : le grand conseil de Giorgia Meloni se prépare à la prise de pouvoir. Si son accession à la Présidence du Conseil se confirme, elle voudra s’entourer de ce –pas si petit- comité. Deux hommes ont marqué le parcours de la leader. Le premier est Giovanbattista Fazzolari, sénateur, qui a fait partie du Front de la Jeunesse puis de l’Alleanza Nazionale. Il avait été nommé chef du secrétariat technique au ministère de la Jeunesse par Giorgia Meloni lorsqu’elle était ministre. Il devient ensuite con conseiller juridique et écrit ses discours. Il pourrait aujourd’hui devenir son bras droit et être nommé sous-secrétaire à la Présidence du Conseil, un rôle à la fois technique et opérationnel, très difficile surtout lorsqu’on n’a jamais mis les pieds en Conseil des ministres. Le deuxième est plus connu : Ignazio La Russa, ancien ministre de la Défense et co-fondateur de Fratelli d’Italia. S’ils ont parfois des désaccords, il est le conseiller qui accompagne Meloni lors de toutes les occasions importantes et avec lequel elle met au point sa stratégie. Il est lui aussi en lice pour un poste de sous-secrétaire à la Présidence du Conseil. Le troisième homme à pouvoir aspirer à un poste-clé au Palais Chigi est Guido Crosetto qui forme un bon duo avec la leader et qui lui est resté fidèle même lorsque Fratelli d’Italia n’était composé que d’anciens membres d’Alleanza Nazionale. Il pourrait récupérer le portefeuille de la Défense, si ses actuelles fonctions le lui permettent dans le domaine de l’industrie de l’armement. Autrement, il pourrait lui aussi occuper un des postes de sous-secrétaires à la Présidence. Mais la famille a un rôle décisif pour Giorgia Meloni, qui écoute beaucoup les conseils de sa sœur Arianna ainsi que ceux de son beau-frère, Francesco Lollobrigida. Il pourrait être envoyé à la tête de la région Latium. Raffaele Fitto a également un poids important, fidèle de l’époque où FdI ne faisait pas 5% et qui gère aujourd’hui les relations délicates de Meloni avec l’Europe où la droite fait peur. Il sera ministre, c’est sûr, mais probablement pas des Affaires étrangères. Peut-être du Sud ou alors aux Affaires européennes. Un autre fidèle de longue date est Giovanni Donzelli qui devrait pour sa part rester proche de la direction du parti. Fabio Rampelli est un cas à part, c’est lui qui a créé la ‘’marque Meloni’’, il a été le metteur en scène de son ascension à la tête de Alleanza Nazionale, mais dernièrement quelque chose ne va plus même s’il a toujours défendu ‘’Giorgia’’. Tremonti enfin, ancien ministre de l’Economie, est un peu trop encombrant, malgré un lien ancien et solide avec Meloni. Peut-être qu’en forçant un peu les choses, elle arrivera tout de même à lui offrir un rôle. »

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Les sœurs Ariana et Giorgia

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo « La renaissance péroniste de Conte qui lance une OPA à gauche » : « Il ne doit pas être facile de vivre toutes les vies que Giuseppe Conte a vécues en seulement quatre ans. L'inconnu à la merci des M5 et de la Ligue, le Président du Conseil qui a berné Salvini, " le point de référence fort des progressistes italiens ", le naufrage de Draghi, le leader qui défie le Pd sur sa gauche, qui affronte Massimo D'Alema et recueille des voix parmi les périphéries de l'Italie. Il construit ainsi avec les fragilités du pays une histoire sentimentale qui va maintenant lui servir à se lancer à la conquête du cœur du centre-gauche. Les procès en politique sont souvent hâtifs et vicieux. Il s'agissait d'une campagne mise en place selon une formule simple : se lancer directement sur les réseaux sociaux pour parler aux plus jeunes, faire quelques meetings publics ciblées et les remplir, éviter le salon de l'establishment économique et politique de Cernobbio (il était le seul dirigeant en visioconférence et la salle l'a accueilli avec la plus grande défiance). Puis, dans la dernière partie, au retour des vacances des Italiens, beaucoup, beaucoup de télévision. Conte a abandonné la prudence institutionnelle, l'aplomb qui lui servait d'armure lorsqu'il était premier ministre et qui l'écrasait comme chef de parti. En politique, ce qui compte est le nombre d’ennemis que tu parviens à abattre. ‘’D'abord je me suis débarrassé de Salvini, puis de Davide Casaleggio du M5S, puis de Luigi Di Maio. Qu'est-ce que je dois prouver encore ? Enrico Letta a reçu le parti dans les mains sans qu'il ne fasse rien". Maintenant, Conte n'a plus que Grillo à liquider. Mais le comédien est resté une ombre lointaine, un oracle fatigué qui a été réduit au silence dès qu'il est passé de père-fondateur et démiurge à consultant contractuel, à peine plus qu'un sous-locataire. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de D. Del Porto, « Seulement six électeurs sur dix ont voté : c’est le taux de participation le plus bas jamais enregistré » : « La participation est en baisse partout en Italie, atteignant les niveaux les plus bas de l’histoire des élections législatives de l’histoire de notre République en Italie. Dans le Mezzogiorno, elle s’est littéralement effondrée. Le chiffre national est de 63,9% de participation, environ 9 point de moins qu’en 2018. Mais en Calabre, à peine plus de 50% des électeurs ont voté, soit 7 points de moins qu’en 2018. C’est en Sardaigne et en Campanie que la chute du taux de participation est le plus impressionnant : 16% de moins. Le mauvais temps et l’alerte météo qui se sont abattus sur le territoire ont joué au moins en partie sur ce phénomène. Même en Vénétie, où la participation a tout de même dépassé les 70%, on enregistre un recul de 9 points. Gaetano Manfredi, le maire de Naples, une des villes où la campagne électorale s’était enflammée ces derniers jours avec la présence de presque tous les leaders des partis en lice avait alerté sur le phénomène : ‘’D’après les données historiques, le pourcentage de votants ne cessent de reculer’’. ‘’Cet éloignement des citoyens montre que la politique n’est pas en mesure de mobiliser le sentiment de citoyenneté mais surtout de donner de l’espoir et d’améliorer la vie quotidienne’’ analyse-t-il. Il n’a pas tort : à 19h Naples était la ville qui enregistrait la plus faible participation et à 23 heures à la fermeture des bureaux de vote, moins de 50% des inscrits s’étaient rendus aux urnes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Viktor Orbán félicite Giorgia Meloni.

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Hongrie et Italie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán félicite Giorgia Meloni pour sa victoire lors des élections législatives.

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L'ouvrage de Giorgia Meloni sort en français.

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Italie. L'ouvrage de Giorgia Meloni intitulé Io sono Giorgia. Le mie radici, le mie idee (Je suis Giorgia. Mes racines. Mes idées) sort en français sous le titre Mon itinéraire. Il est préfacé par Marie d'Armagnac qui a écrit un ouvrage sur Matteo Salvini, paru en 2019, et intitulé Matteo Salvini, l'indiscipliné.

Le communiqué de presse de l'éditeur :

https://3b93e657-a80d-44c4-914d-305dd232da1b.usrfiles.com...

L'article que j'avais publié sur le sujet lors de la sortie du livre en italien :

https://www.breizh-info.com/2021/06/06/165609/giorgia-mel...

Commander le livre :

https://fr.edizionechora.com/product-page/mon-itin%C3%A9r...

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25/09/2022

Tyrol : progression du FPÖ lors des élections pour le Parlement.

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Katalin Novák rencontre Joe Biden.

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États-Unis et Hongrie. Joe Biden, le président des États-Unis, et Katalin Novák, la présidente de Hongrie, se sont rencontrés à l'Assemblée générale des Nations Unies (ONU).

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Joe Biden, Katalin Novák et Jill Biden

Les électeurs du canton de Berne rejettent le droit de vote à 16 ans.

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Suisse. Canton de Berne« Pour les opposants, emmenés par l'UDC, il n'était pas concevable de déclarer les jeunes de 16 et 17 ans politiquement majeurs alors qu'ils ne le sont pas sur le plan du droit civil. Ils estiment que le droit de vote doit coïncider avec l'âge de la majorité civile et pénale. » :

https://www.rts.ch/info/regions/berne/13412381-le-droit-d...

L'AfD donnée à 14 % !

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Allemagne. L'AfD monte au sein de sondages pour les élections pour divers parlements régionaux, mais également au niveau national.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

24/09/2022

Le Vlaams Belang a 45 ans.

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Belgique. Flandre. Plusieurs milliers de personnes ont pris part, dans un parc d'attraction, à la fête des 45 ans du parti. Le président Tom Van Grieken a déclaré que l'espoir est là, car une renaissance nationaliste est en cours dans toute l'Europe.

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Tom Van Grieken parle

Interview de Marco Zanni, président du groupe parlementaire européen Identité et Démocratie, par José Papparelli.

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Italie. Marco Zanni : « Le combat prioritaire d’aujourd’hui est la lutte pour notre identité » :

https://www.breizh-info.com/2022/09/24/208263/marco-zanni...

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Marco Zanni

23/09/2022

Pays-Bas : le Premier ministre demande à la présidente de la Chambre de brider le parti de Thierry Baudet.

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Pays-Bas. Le Premier ministre libéral de droite (VVD) Mark Rutte prévient la présidente de la Chambre des députés, la libérale de gauche (D66) Vera Bergkamp : « Si le Forum voor Democratie n'est pas bridé, le gouvernement quittera plus souvent la salle. »

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/21/thi...)

Ursula von der Leyen met la pression sur les électeurs italiens, Matteo Salvini demande des excuses ou sa démission.

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Italie et UE. Ursula von der Leyen met la pression sur les électeurs italiens, Matteo Salvini demande des excuses ou sa démission :

https://www.7sur7.be/monde/des-excuses-ou-la-demission-ma...

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Ursula von der Leyen prétend que l'UE peut agir contre l'Italie, comme elle l'a fait avec la Pologne et la Hongrie.

"Les dirigeants de la droite se réunissent à Rome. Meloni assure pouvoir gouverner pendant cinq ans, Salvini répète qu’ils ne prendront pas d’ordre venant de l’Europe, Berlusconi explique que Poutine voulait placer des gens bien à Kiev."

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Italie. Revue de presse.

La campagne électorale à deux jours des élections législatives domine les Unes des principaux quotidiens italiens. Les articles rapportent notamment les derniers meetings politiques en soulignant l’enjeu du vote dans le contexte de crise internationale et énergétique, ainsi que la possibilité qu’une majorité de droite puisse modifier à elle seule la Constitution. Le débat sur les futures alliances au sein de l’UE marque aussi les commentaires : « « L’Italie est à nous » » - Les dirigeants de la droite se réunissent à Rome. Meloni assure pouvoir gouverner pendant cinq ans, Salvini répète qu’ils ne prendront pas d’ordre venant de l’Europe, Berlusconi explique que Poutine voulait placer des gens bien à Kiev. Von der Leyen : si les choses se compliquent, nous avons les instruments pour agir (La Repubblica), « La coalition de droite dit être prête à gouverner » - Lors du meeting à Rome, Meloni assure : plusieurs sujets nous séparent d’Orban (Corriere della Sera), « Meloni affirme : nous modifierons la Constitution par nous-mêmes » - La droite se réunit à Piazza del Popolo. Salvini provoque Meloni : il n’y aura pas de femme seule au pouvoir (La Stampa), « Meloni : nous ferons les réformes nous-mêmes. Letta mise sur les jeunes » - La dirigeante de Fdi annonce vouloir mettre en place un système présidentiel même sans l’opposition. Le PD craint d’être dépassé par le M5S (Il Messaggero), « La bataille finale au Sud » (Fatto QuotidianoLes manifestations en Russie après la déclaration de la mobilisation partielle des réservistes et l’affaire Raisi-Amanpour au sujet de l’annulation par le président iranien de son interview à la CNN après le refus de la journaliste de porter le voile, sont aussi cités.

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Le centre-droit uni lors d'un meeting à Rome

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COULISSES, La Repubblica, C. Lopapa « Le cauchemar de Giorgia au Sénat : "Ils veulent nous avoir" » : « Une peur subtile mais croissante inquiète Giorgia Meloni : elle avoue à Francesco Lollobrigida, Guido Crosetto, Fabio Rampelli, debout à côté d'elle : "Quelque chose ne colle pas, si nous faisons un écart au dernier virage, nous risquons les moqueries, nous ne pouvons pas nous permettre une égalité [avec la gauche] au Sénat". La croissance exponentielle et inattendue du M5S de Conte dans le Sud risque de faire sauter les prévisions, d'interrompre une marche qui semblait triomphante. Quel effet aura la montée des Cinq étoiles en Campanie et dans les Pouilles, en Sicile et en Sardaigne sur les circonscriptions uninominales ? Sont-ils en train de grignoter le précieux gain du PD ou plutôt de la droite ? Si les candidats de Conte devaient gagner après-demain, même en ne relevant qu'une dizaine de sièges supplémentaires au Sénat, alors la barre de la majorité pourrait s'arrêter à 102-103 (sur les 200 députés qui composeront désormais cette chambre). Le gouvernement Meloni serait né, certes, mais boiteux. A la merci d'un couple de sénateurs du clan centriste de Toti, Lupi et Brugnaro qui deviendraient indispensables à la survie de la majorité. Adieu les rêves de gloire, alors. La composition du gouvernement ferait l'objet de négociations éreintantes, chaque vote de confiance à la chambre se transformerait en carnage.  Matteo Salvini a commis sa dernière provocation : il s’exprime comme s’il était déjà le futur ministre de l’intérieur. Et plus tard, dans le salon de Porta a Porta : "Je reviendrai pour bloquer les débarquements, les décrets de sécurité seront réintroduits et seuls ceux qui ont un permis pourront entrer en Italie". Or, s'il est une certitude que Giorgia Meloni a mûri ces dernières semaines, c'est que l'allié " encombrant " " n'ira jamais au Viminal ". Salvini serait aussi une mauvaise carte de visite devant les chancelleries européennes, si l'homme des frontières fermées et des querelles continuelles avec les partenaires de l'UE sur les rapatriements devait revenir au bureau qui a appartenu à Giolitti. Notamment parce que les conditions ne sont pas les meilleures : la sortie d'hier de la présidente de la Commission, Mme von der Leyen (" Si après les élections en Italie ça tourne mal, nous avons les outils "), en dit long sur le climat que l'on respire déjà à Bruxelles. En tout cas, plus Salvini parle d'une liste de ministres " maintenant prêts " (Bongiorno à la Justice, Centinaio à l'Agriculture et évidemment lui-même à l’Intérieur), plus l'allié se raidit. Jusqu'à hier, où elle a également dit qu'elle avait sa propre liste prête. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, I. Diamanti « La carte politique italienne et l’étau du populisme » : « Les prochaines élections en Italie sont marquées par une confrontation directe entre partis qui font référence à ces modèles : le souverainisme et le populisme. Même sans recourir à des sondages (que nous ne pourrions d'ailleurs pas citer), on s'attend largement à une affirmation "nationale" des Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni et à une croissance significative du M5S, surtout dans le Sud. Pour le M5S, qui a subi une réduction importante de ses effectifs au cours de l'année écoulée, l'éventuelle reprise a une raison explicite et localisée. Il se présente, en effet, comme le PRC, "Parti du revenu de citoyenneté", qui bénéficie d'un consensus croissant, proportionnel à la "demande" et au bénéfice matériel et financier que cette mesure produit. Et, par conséquent, surtout dans le Sud. Là où les revenus des familles sont plus bas et où le taux de chômage est plus élevé. Fratelli d’Italia a une diffusion plus transversale et apparait très fort surtout dans le Nord, notamment le Nord-Est. En Vénétie. Là où jadis se trouvait le fief de la Ligue. Le PD, lui, résiste encore dans les régions « rouges » (même si un peu ternies) du Centre. La géographie politique italienne apparait donc profondément transformée et fait imaginer un changement significatif au lendemain des élections du 25 septembre. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Bresolin, « L’avertissement d’Ursula » : « Ursula von der Leyen a envoyé depuis les Etats-Unis un message univoque aux partis italiens qui s’apprêtent à diriger le prochain exécutif : ‘’nous travaillerons avec n’importe quel gouvernement démocratique qui voudra travailler avec nous.’’. Mais, précis-t-elle, ‘’si les choses devaient ne pas se passer correctement, nous avons les instruments pour répondre’’. Elle pense notamment à ce qui a été fait dans le cas de la Pologne et de la Hongrie, deux pays qui ont été ‘’puni’’ à travers la suspension des fonds européens. Après des semaines passées à esquiver la question, Ursula von der Leyen a fait sa première incursion électorale, dans un discours dédié essentiellement à l’évolution de la situation en Ukraine et à la position à adopter vis-à-vis de la Russie. ‘’Nous verrons l’issue du scrutin’’ répond-elle lorsqu’on lui demande si ces élections l’inquiètent avant d’ironiser sur ceux qui promettent à leurs électeurs d’aller battre du poing sur la table à Bruxelles. ‘’Quand [les forces politiques] entrent au Conseil européen, elles réalisent ‘oh mon Dieu mon avenir et mon bien-être dépendent de 26 autres pays’ mais c’est le charme de la démocratie’’ déclare-t-elle avant d’insister sur le rôle des citoyens à qui le gouvernement est ensuite tenu de répondre. Depuis le début de son mandat, la Président de la Commission européenne ne s’était jamais exprimée aussi nettement avant des élections. Elle confirme que les hautes sphères des institutions européennes ont bien conscience des risques liés à l’arrivée en Italie d’un gouvernement ‘’hostile’’. Le signal envoyé est clair, à ceux qui pensent qu’ils pourront faire irruption à Bruxelles au cri de ‘’la fête est finie’’. L’UE est prête à recourir avec l’Italie aussi au levier économique pour la ramener dans le droit chemin, comme avec la Pologne et la Hongrie. Et l’Italie a beaucoup à recevoir de Bruxelles. Stéphane Séjourné, très proche d’Emmanuel Macron et secrétaire du parti Renaissance, a été plus explicite encore qu’Ursula von der Leyen. Il a expliqué à La Stampa qu’ ‘’avec cette coalition guidée par Meloni, il y avait bien la crainte que l’Italie passe du côté des pays où l’on observe des dérives quant à l’état de droit et la corruption’’. Pour Séjourné, ‘’l’axe entre Draghi et Macron avait permis de faire progresser l’Europe sur des thèmes qui risquent maintenant de passer en second plan’’. C’est pourquoi il sera à Rome aujourd’hui pour la clôture de la campagne Azione-Italia Viva : ‘’nous avons décidé de soutenir une alliance pro-européenne qui veut poursuivre l’héritage de la méthode Draghi’’. »

ARTICLE, Il Messaggero, C. Mangani « Des photos de Poutine avec les anciens présidents du Conseil, le dernier venin sur les élections » : « A deux jours des élections en Italie, Moscou intervient à nouveau de manière incorrecte dans la campagne électorale. Encore une fois, l’Ambassade russe lance son message transversal par le biais des réseaux sociaux : sur Facebook et sur Twitter, une série de photos de rencontres et de poignées de main entre Vladimir Poutine et les personnalités politiques italiennes : on peut y voir Conte, Di Maio, Salvini, Berlusconi, Letta, Renzi, D’Alema, Gentiloni, Mattarella et Napolitano. Et puis une photo de Draghi avec le chef de la diplomatie russe Lavrov. Les « souvenirs » récupérés dans les archives du passé ne ressemblent guère à un hommage à l’Italie mais plutôt l’énième provocation. Selon les analystes, les phrases qui accompagnent ces photos (‘’extraits de l’histoire récente des relations entre la Russie et l’Italie. Tant des choses à rappeler’’) auraient une double signification : d’une part exhorter à ne pas oublier les relations précédentes ; d’autre part un avertissement que quelque chose de secret pourrait être révélé sur les relations de ces hommes politiques avec l’establishment de Moscou. La représentation diplomatique russe à Rome semble ainsi s’aligner à la position musclée de Poutine, dont la menace est devenue encore plus explicite, avec des références lourdes sur le nucléaire. »

ARTICLE, Il Messaggero « Comment Berlusconi pardonne Poutine » : « revoici donc « L’ami Silvio » : à quelques heures du début du silence électoral, sur les plateaux de Porta a Porta de Rai Uno, Berlusconi revient sur l’Ukraine en reprenant son ancienne et très personnelle interprétation fataliste de l’escalade. ‘’Poutine s’est retrouvé dans une situation difficile et dramatique. Une mission des deux républiques prorusses du Donbass qui se sont rendues à Moscou affirmant que Zelensky avait augmenté ses attaques, faisant quelques 16 000 morts. Poutine a été poussé par son parti et ses ministres à engager cette opération spéciale’’. Berlusconi absout ainsi Poutine de la réelle responsabilité du conflit et que la résolution immédiate de ce conflit – qui demeure ‘’une folie’’ – aurait été la réalisation du projet de Poutine de remplacer en 7 jours le président Zelenzky par un gouvernement formé de ‘’gens décents’’ et proche du Kremlin. Selon le « Cavaliere », la situation aurait tout simplement ‘’échappée des mains du Tzar’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni à Rome

22/09/2022

"Si le Deusche Mark ne nous avait pas été pris, cela irait mieux aujourd'hui en Allemagne."

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Allemagne.

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Alice Weidel, co-présidente de l'AfD : "Si le Deusche Mark ne nous avait pas été pris, cela irait mieux en aujourd'hui Allemagne."

Hanovre : les Allemands discriminés à l'embauche au sein de l'administration municipale.

Allemagne. La présidente exécutive du groupe parlementaire des écologistes au sein de la Chambre des députés Filiz Polat se félicite du fait que la ville de Hanovre a pris la décision de réserver jusqu'en 2026 1/3 des nouveaux emplois au sein de l’administration municipale à des personnes issues de l’immigration. La politicienne d’origine turque écrit sur Twitter : « Un maire vert fait la différence ! »

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(https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2022/gruene-...)

Hongrie : la coalition au pouvoir Fidesz-KDNP demande au gouvernement de tenir une consultation nationale sur les sanctions de l'UE contre la Russie.

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Hongrie. La coalition au pouvoir Fidesz-KDNP demande au gouvernement de tenir une consultation nationale sur les sanctions de l'UE contre la Russie.

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Máté Kocsis (Fidesz) et István Simicskó (KDNP) lors de la conférence de presse

Manifestation de l'AfD de Thuringe à Erfurt :"Notre pays d'abord ! Vivre doit être abordable financièrement !"

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Allemagne. Thuringe.

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"Notre pays d'abord ! Vivre doit être abordable financièrement !"

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/20/afd...)

Le président croate critique la proposition de la Commission européenne de suspendre une partie des fonds européens destinés à la Hongrie.

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Croatie, Hongrie et UE. Le président social-démocrate croate Zoran Milanovic a critiqué la proposition de la Commission européenne de suspendre une partie des fonds européens destinés à la Hongrie. Il a déclaré qu'il ne faut jamais se lasser des critiques objectives lorsque le Premier ministre Viktor Orbán fait quelque chose de mal dans certains cas : « Mais lui enlever les deux tiers de l'argent ? Quelle est la prochaine étape, le pousser en Russie ?"

(Source : Hungary today)

"Meloni et la réalpolitik de Macron, "évitons la rupture avec Rome"."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le discours du Président V. Poutine à la nation, annonçant la mobilisation partielle des réservistes pour soutenir l’invasion en Ukraine et évoquant l’utilisation de « tout moyen » pour « défendre la Russie des menaces de l’Occident ». Les quotidiens rapportent également le discours du Président américain J. Biden à l‘Assemblée Générale des Nations Unies « La menace de Poutine adressée au monte entier » - Le Tzar mobilise 300 000 réservistes et évoque l’arme atomique. Biden : une guerre nucléaire n’a pas de vainqueurs. (Corriere della Sera), « La poudrière russe » - Poutine mobilise ses réservistes. Des protestations, des arrestations et la fuite à l’étranger. Moscou menace : sur le nucléaire ce n’est pas du bluff (La Repubblica), « Menace nucléaire, le monde contre Poutine » - Pour Biden, la Russie est irresponsable, personne ne peut remporter une guerre atomique. Coup de froid avec la Chine qui plaide pour une trêve immédiate et qui s’oppose aux référendums d’annexion (La Stampa), « Poutine fait peur même aux Russes » - ´nous sommes prêts à utiliser toute sorte d’armes’ affirme le Tzar (Il Messaggero). La campagne électorale en vue des élections législatives du 25 septembre est aussi citée en Une « Le Sud décidera du résultat des élections » - C’est un défi entre Meloni et Conte dans les régions du sud et le revenu de citoyenneté est le sujet-clé (La Repubblica), « La remontée de Conte au Sud, Meloni risque de perdre » (Fatto Quotidiano).

Les JT couvrent essentiellement l’Assemblée Général des Nations Unies, avec les allocutions des présidents américain et ukrainien au sujet de l’annonce du Kremlin de la mobilisation partielle de ses réservistes et de la menace nucléaire, les protestations et les arrestations dans la Russie, et enfin les obsèques des cinq victimes des intempéries dans les Marches

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Le destin du PD et du M5S dépend du résultat des élections dans le Sud d’Italie » : « L’affirmation du M5S dans le Mezzogiorno est une prévision répandue, renforcée par les derniers sondages diffusés avant la période de réserve. Il s’agit d’une inconnue pouvant conditionner le résultat de dimanche et proposant à nouveau la question d’un système politique à trois pôles et non plus bipolaire. Du coup, le Mouvement 5 Etoiles peut représenter cette inconnue pouvant influencer le résultat du 25 septembre cela aussi grâce à une campagne électorale de Giuseppe Conte sans scrupules et démagogique, très efficace au Sud. C’est donc là un scénario qui n’avait pas été prévu et qui pourrait changer la donne, notamment au Sénat où la coalition de droite pourrait ne pas obtenir la majorité. Par ailleurs, on pourrait assister à un chamboulement des équilibres de force à gauche, avec un M5S renforcé et un PD amoindri et assujetti au parti de Conte. Ce qui ouvrirait la voie à un avenir en style Mélenchon. »

ENTRETIEN, Il Tempo, de Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia, par D. Di Mario et C. Solimene, « Meloni a un rendez-vous avec le futur ‘’Ainsi je relancerai l’Italie’’ » : « Si une femme parvenait pour la première fois à la tête du gouvernement un plafond de cristal sera véritablement rompu, de même qu’un tabou qui pénalise les femmes. Ce ne serait pas seulement symbolique : nous sommes déterminés à œuvrer concrètement en faveur de l’égalité femmes-hommes, notamment pour les salaires, et pour concilier le droit au travail et à la maternité. Les attaques pleuvent à mon encontre mais nous avons les épaules larges. Celles qui font référence au fait que je suis une femme et une mère sont le plus blessantes pour moi. Aujourd’hui le secrétaire du PD voudrait expliquer ce que c’est d’être une femme. La vérité c’est que la gauche et certaines féministes deviennent fous à l’idée qu’une femme de droite devienne Présidente du Conseil, là où eux-mêmes n’ont jamais osé aller. Cette campagne électorale a été marquée par des propos haineux et des provocations systématiques, la gauche se réfugie dans le terrorisme, mais qu’en serait-il si un membre de FDI avait eu de tels propos ? La nation sera pacifiée que lorsque la gauche cessera d’instrumentaliser l’histoire contre ses adversaires ou privilégiera à l’étranger l’intérêt national plutôt que celui de sa propre faction. Le président Draghi ne m’a pas donné de conseils, la dernière fois que nous avons discuté nous avons seulement échangé sur la crise énergétique. Mon avis est bien connu : je ne remets pas en cause les qualités de Draghi mais c’est aux citoyens de choisir leurs gouvernements. C’est ce dont nous avons besoin pour rendre à l’Italie sa crédibilité politique. Si FDI et le centre-droit remportent les élections, l’Italie ne perdra pas les fonds du PNRR, nous tenterons tout au plus de les dépenser plus rapidement. D’autres pays membres envisagent de modifier leur plan de relance, pour tenir compte de la période actuelle, en accord avec la Commission européenne. Naturellement, nous ne reviendrons pas sur ce qui a déjà été fait et sur les projets en cours. La question de l’ajustement des appels d’offres compte tenu de l’augmentation du coût des matières premières ne peut être éludée. Le premier chapitre du programme commun du centre-droit réaffirme les piliers historiques de la politique étrangère italienne : l’Europe et l’Alliance atlantique. La Hongrie est un Etat démocratique, même si le modèle en Europe de l’Est est différent du fait du joug soviétique sous lequel nous les avons abandonnés. Aujourd’hui plus que jamais nous devons leur tendre la main et les accompagner si il y a véritablement des problèmes de transparence. Il faut dépasser les idéologies, ne pas agir sur la base des sympathies ou des aversions politiques. Un conflit est en cours au cœur de l’Europe, il faut œuvrer pour rapprocher les nations européennes plutôt que pour les éloigner. Il me semble que mon inquiétude est partagée par le Département d’Etat américain. »

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Enrico Letta, dirigeant du Parti Démocrate « Meloni fait tout son possible pour affaiblir l’Europe et cela serait un cadeau pour Poutine » : « : « ‘’Je suis convaincu que l'escalade de Poutine lui créera beaucoup de problèmes chez lui, comme le montrent la fuite de nombreux citoyens et l'opposition intérieure croissante. Mais il est clair que nous sommes entrés dans une phase extrêmement délicate. Poutine vit une crise en raison de l'échec retentissant de sa guerre, un échec total, inexorable. Les nouvelles venant de Moscou et de l’Ukraine doivent orienter le vote des Italiens. J’ai l’impression que l’on a beaucoup sous-estimé l’importance de ces élections. Comme l’a dit Orban lui-même, si la droite l’emporte en Italie, ce sera une grande nouvelle, pour Poutine, bien entendu. Malgré une posture de façade atlantique, Meloni est alliée d’Orban en Europe et de Salvini en Italie, soit la personne qui œuvre le plus pour le projet de Poutine. Le vote de soutien à la Hongrie de Fratelli d’Italia au Parlement Européen montre bien que la posture de Meloni n’a pas changé du tout. Du point de vue électoral, un succès du M5S au Sud favorise le PD et cela prouve la grande gêne du Mezzogiorno qui se sent abandonné et qui s’accroche au revenu de citoyenneté.’’ »

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, président du M5S « L’arme atomique ? Personne ne doit jouer avec le feu ; la droite n’est pas apte à gouverner » : « Je redoutais cette nouvelle étape dans l’escalade des tensions et elle est en train de se vérifier. Je suis très inquiet car dans la stratégie que nous sommes en train d’appliquer il ne semble pas y avoir d’issue. Pourtant elle existe : il faut négocier une paix qui empêche le conflit de s’élargir ou de dégénérer. A l’heure actuelle, personne ne peut se permettre de parier sur les véritables intentions de Poutine, à la tête d’une superpuissance dotée d’armes non conventionnelles. Dos au mur, sa réaction pourrait être très dangereuse. L’Italie doit être protagoniste d’un sérieux effort diplomatique au sein de l’Alliance atlantique. Nous devons poursuivre une victoire politique qui garantisse les droits du peuple ukrainien et une paix solide et durable. Le gouvernement Draghi a eu soin de suivre la stratégie définie à Washington alors qu’il aurait pu donner une impulsion à la stratégie euro-atlantique pour la porter davantage sur la négociation. Je ne me serais pas opposé aux sanctions ni à l’envoi d’armes aux Ukrainiens mais je me serais opposé à une stratégie qui amène à la guerre à outrance. Je ne remets pas en cause l’alliance atlantique mais tous les intérêts de l’Europe et des Etats-Unis ne se recoupent pas. Ce sont nos concitoyens qui paieront les conséquences. Lorsque j’ai signé les accords avec la Chine, mon seul intérêt était celui de notre balance commerciale et de rattraper notre retard par rapport à d’autres pays européens dans ce domaine, introduisant des clauses pour faire respecter les valeurs occidentales. Sur la politique étrangère je suis un fervent défenseur du multilatéralisme. Nous croyons en l’idée du développement du pays en même temps à un système de protection sociale. Nous avons remis sur pied le tissu productif national grâce au Superbonus. Nous voulons aller jusqu’à la suppression de l’impôt régional sur l’activité de production, et simplifier les relations entre les entreprises et le secteur public. Je revendique le mérite de la croissance de 6,6% du PIB que tente de s’attribuer Draghi. La perspective de faire partie d’un gouvernement aux côtés de Calenda, qui fait entrer à nouveau Renzi au Parlement, est exclue. Les méthodes de la droite sont inadaptées, et le vote de Salvini et Meloni au Parlement européen en faveur d’Orban marque une nouveauté inquiétante. S’ils cautionnent ce tournant anti-libéral et autocratique alors ils ne sont pas adaptés pour gouverner en Italie. »

PREMIER PLAN, La Stampa, d’A. Barbera, « Le chef de la Maison Blanche cherche un appui en Draghi » : « Lorsque Matteo Salvini et Silvio Berlusconi ont souhaité la chute du gouvernement Draghi contre la volonté de Giorgia Meloni, ils n’ont pas anticipé le scénario que beaucoup redoutaient et qui se réalise aujourd’hui : avec l’appel aux armes de Poutine, la guerre entre dans sa phase la plus délicate. La réunion des ministres européens des Affaires étrangères convoquée aujourd’hui en urgence doit préparer le terrain en vue de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement les 6 et 7 octobre à Prague. Mario Draghi y représentera encore l’Italie alors qu’il reste aux yeux de Joe Biden la meilleure garantie contre toute tentation de pencher vers l’ennemi russe. Les deux leaders ont échangé brièvement hier soir de façon informelle. Dans son discours à l’Assemblée Générale de l’ONU, Draghi a prononcé les mots rassurants que beaucoup attendaient sur la relation entre l’Italie, l’UE et l’OTAN. A Washington, Paris et Berlin, on attend l’issue du scrutin de dimanche avec une certaine anxiété. La sortie du chancelier Scholz contre la possible victoire du centre-droit reflète la pensée de Biden et de Macron. Tous espèrent qu’aucun résultat clair ne sorte des urnes, ouvrant la possibilité à un gouvernement Draghi bis. Les chances sont presque nulles : Mattarella sait qu’il devra confier l’exécutif au parti victorieux, soit à Giorgia Meloni. Les portes d’une nouvelle responsabilité pourraient bien s’ouvrir en grand pour Draghi : le secrétariat général de l’OTAN. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Draghi et ses alliés de l’Otan, un bouclier dans les pays baltes et plus d’armes à Kiev » : « Une chose est certaine, Draghi adopte une ligne claire vis-à-vis du président américain : la volonté maximale de Rome sur de nouvelles fournitures militaires à Kiev et sur de nouvelles sanctions contre Moscou, renforçant l'effort de l'OTAN le long des frontières orientales du continent. De toutes ses mesures, le Président du Conseil tiendra évidemment au courant Giorgia Meloni ou toute autre personne qui sortira gagnante de la compétition électorale. L’Italie intensifiera la fourniture d'armements avec un décret interministériel qui sera adopté dans la seconde moitié de la semaine prochaine. Draghi - en liaison constante avec le ministre de la défense Lorenzo Guerini - garantira à Kiev de nouveaux équipements et systèmes militaires. L'autre étape clé est la réaction de l'OTAN à la mobilisation des réservistes russes. En Lituanie, l'alerte est très élevée, les troupes nationales sont déjà en alerte maximale. Les ministres européens des affaires étrangères se sont réunis hier soir. Ceux de la Défense se réuniront les 13 et 14 octobre. La ligne, pour l'instant, est un mélange de prudence et de vigilance : pour réagir à Poutine, il faut comprendre ce qui va se passer à Moscou et évaluer si et à quelle vitesse la Russie va rappeler les civils sous les armes. Le processus déclenché par le Tsar prendra plusieurs semaines, car il passera par une phase de formation. Si, toutefois, tout se passe comme prévu, l'OTAN ne restera pas les bras croisés. Kaliningrad demeure ainsi le point géographique crucial, d’où pourrait passer une menace russe pour le territoire européen. Deux options sont possibles : renforcer la présence des troupes de l’Otan dans les pays baltes et accélérer les plans de réponse à une éventuelle mobilisation générale. Pour sa part, Mario Draghi depuis le Palais Chigi assurera l’engagement de l’Italie. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Tito « Stop au pouvoir de véto, le défi aux souverainistes se joue en Europe » : « Le match le plus décisif se joue ces jours-ci sur le terrain de la proposition faite en juillet dernier par le Parlement européen. C'est-à-dire, convoquer une nouvelle Convention pour réformer les traités fondamentaux de l'Union, notamment le vote à l'unanimité qui représente le plus grand obstacle à l'efficacité du système européen. Comme nous l'avons vu par ailleurs ces derniers mois en ce qui concerne la capacité à réagir immédiatement à l'attaque russe en Ukraine. L'objectif est ensuite de parvenir à un vote approuvant la proposition des députés dans le courant de l'année. Un effort qui, cependant, enflamme discrètement le conflit. Car réduire le droit de veto des États membres individuels signifie céder une partie de sa souveraineté à l'Union. Ce serait là une défaite pour les nationalistes, qui opposent systématiquement le souverainisme à la souveraineté européenne. L’accélération imprimée par la Présidente Ursula von der Leyen, par ailleurs abordée dans son discours sur l’Etat de l’Union, s’explique par le fait que le prochain semestre de présidence européenne sera assuré par la Suède, où un gouvernement conservateur avec le soutien du parti souverainiste est en train de se former. Il est difficile que Stockholm favorisera le parcours de cette réforme. »

COULISSES, La Repubblica, d’A. Ginori, « Meloni et la réalpolitik de Macron, ‘’évitons la rupture avec Rome’’ » : « Emmanuel Macron fait preuve d’un prudent optimisme lorsqu’il évoque avec son entourage l’issue des élections de dimanche en Italie. Malgré le départ de son principal allié en Europe, Mario Draghi, et du possible avènement d’un gouvernement des droites, le chef d’État est convaincu que la coopération entre la France et l’Italie est ‘’inéluctable’’. Une source proche du gouvernement confie ‘’avec la guerre en Ukraine, le scénario a changé : nous devons travailler à Rome quel que soit l’exécutif’’. Une rupture serait un nouveau cadeau à Poutine, affirment les macronistes, d’autant plus que Giorgia Meloni continue à émettre des signaux encourageants à Paris. L’entretien conciliant au Figaro a été remarquée, dans laquelle la dirigeante évoque ‘’deux nations amies’’ et propose de ‘’donner du contenu’’ au Traité du Quirinal. L’entreprenariat français qui se souvient du cauchemar de la crise diplomatique en 2018 partage la bénédiction des entrepreneurs italiens. ‘’Meloni ce n’est pas Salvini’’ répètent certains diplomates français soulignant la distance avec Moscou et l’atlantisme de la leader de FDI. ‘’Attention à ne pas pousser l’Italie dans les bras d’Orban’’ rappelle-t-on à ceux qui voudraient contester le nouvel exécutif. Mais d’autres alertent sur le piège dans lequel pourrait se retrouver Macron : normaliser Meloni c’est donné un avantage politique immédiat à Marine Le Pen. Autour de Macron, les rôles vont se diviser entre les ‘’macronistes de gouvernement’’ et ceux qui auront davantage de liberté d’expression. En coulisses, les ministres ont reçu la consigne de pas interférer avec les affaires de l’Italie pour ne pas raviver le sentiment anti-français qui reste sous-jacent en Italie. Paris est donc loin de Berlin et des déclarations du SPD. Une visite d’Enrico Letta n’est pas prévue à ce jour bien qu’elle ait été évoquée. Macron garde une relation forte aussi bien avec Draghi que Mattarella et semble avoir été rassuré sur la continuité de la relation. Une autre source bruxelloise proche de Macron admet que ‘’certains points d’achoppement seront inévitables, comme sur l’immigration et les questions de société.’’ Mais les plus pragmatiques insistent surtout sur les convergences : plafonnement européen du prix du gaz, révision du Pacte de stabilité et, dit-on, même la révision du PNRR ne devrait pas être un ‘’tabou’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)