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28/06/2022

"Les sanctions nous touchent....et pas Moscou !"

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Autriche. Le FPÖ estime que les sanctions contre la Russie nous atteignent, mais ne touchent pas la Russie.

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"Les sanctions nous touchent....et pas Moscou !"

27/06/2022

Frères d'Italie monte encore dans les sondages, au détriment de la Ligue.

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Italie.

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Frères d'Italie : patriotes

Parti démocrate : centre-gauche

Ligue : patriotes

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

Azione + Europa : libéraux

Thierry Baudet à propos des mesures contre les agriculteurs.

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Pays-Bas. Le dirigeant du Forum voor Democratie Thierry Baudet déclare, à propos des mesures prises par le gouvernement à l’encontre des agriculteurs en vue de limiter les émissions d'azote : « Si les émissions d'azote aux Pays-Bas doivent être considérablement réduites, comme le prétend le gouvernement, pourquoi amenons-nous 100 000 personnes aux Pays-Bas chaque année ? »

Résultats des municipales en Italie.

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Italie. La presse présente le centre-gauche comme le vainqueur des élections municipales qui se sont déroulées dans 971 communes :

https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Italie-Le-cen...

Le centre-droit conteste cependant cela.

En fait, le centre-gauche gagne dans les chefs-lieux de provinces, alors que le centre-droit progresse au total des 142 villes supérieures qui englobent aussi ces chefs-lieux de provinces :

  • dans les 26 communes chefs-lieux de provinces, le centre-droit en emporte 14 (soit -2) et le centre-gauche 10 (soit +6).
  • dans les 142 communes supérieures, le centre-droit en obtient 58 (soit + 4) et le centre-gauche seul 38 (soit -10) et le centre-gauche+M5S 15 (soit + 15) alors que le M5S seul en obtient 1 (soit -7).

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    (1er tour / 2ème tour / total / avant le scrutin)

    CDX : centre-droit

    CSX : centre-gauche

    CSX-M5S : centre-gauche-M5S

(https://www.tuttitalia.it/elezioni-italiane/elezioni-comu...)

Hongrie : élections partielles locales emportées par le Fidesz.

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Hongrie. Le Fidesz a remporté plusieurs élections locales partielles ce dimanche 26 juin 2022, avec de larges majorités, même à Budapest.

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Le PVV soutient les agriculteurs.

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Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders soutient les agriculteurs.

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"Le PVV soutient nos agriculteurs."

Municipales en Italie : "La défaite du centre droit est cuisante."

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Italie. Revue de presse.

Les résultats du second tour des élections municipales, marquées par le succès de la coalition de centre gauche, font les gros titres de la presse italienne. Les observateurs relèvent dans l’ensemble un taux d’abstention important (seul 42,2% des inscrits se sont présentés aux urnes) et la défaite du centre droit, qui s’est présenté désuni à ce rendez-vous électoral « Le centre gauche gagne dans les villes » - La coalition s’empare de Vérone, Parme, Piacenza, Monza, Alessandria et Catanzaro. Le taux d’abstention demeure élevé. Letta exulte, le centre droit est le grand perdant (Corriere della Sera), « Le PD de Letta s’impose » - La grande coalition remporte son pari dans plusieurs grandes villes, dont Parme après 25 ans. La défaite du centre droit est cuisante notamment en raison de la perte de plusieurs bastions historiques au Nord (La Repubblica), « Le centre gauche gagne, Tommasi est le maire de Vérone » (La Stampa), « Elections municipales : la gauche remonte et gagne » (Il Messagero), « Le dernier Harakiri du centre droit » - Un suicide politique à Vérone et à Catanzaro ; une défaite à Parme et Piacenza. Un revers qu’il faudra analyser (Il Giornale). 

COMMENTAIRE, Corriere delle Sera, M. Franco « Un signal fort adressé par les électeurs » : « Ce serait une erreur d’expliquer l’énième hausse du taux d’abstention comme le fruit d’une fuite vers les plages en raison de la canicule. Il s’agit davantage d’une réponse à une offre politique fragmentée et incohérente. Les résultats du second tour dans 65 communes peuvent aussi nous fournir des indications pour l’avenir. Les maires ont été choisis par des minorités plus restreintes par rapport au passé. Les coalitions qui les soutenaient ont transmis une image de fragilité, surtout car elles ne reflètent pas un système politique en pleine évolution. Deux facteurs sont à relever. Tout d’abord le renforcement du PD d’Enrico Letta : malgré le déclin des 5 Etoiles, le parti démocrate a obtenu de bons scores, assez homogènes le long de la « botte ». Deuxièmement, la défaite du centre droit, y compris dans certains bastions du nord. Cet épilogue souligne la crise évidente de la Ligue dans ses propres fiefs. Ces résultats ont nécessairement une importance nationale, car ils incarnent la lutte souterraine pour la primauté entre Salvini et Meloni. Et ce résultat amoindrit les ambitions de la droite de l’opposition, qui ne peut pas renoncer à l’apport des deux autres partis, la Ligue et Forza Italia. Il y a le danger d’une rupture pouvant rendre les élections de 2023 imprévisibles. Puis, il y a l’écroulement du M5S, qui a sans doute fait monter le taux d’abstention, et la conscience de la part d’E. Letta qu’il reste peu de temps pour construire une stratégie en vue de 2023. Bref, on a, encore une fois, constaté la difficulté d’adaptation du système des partis à une situation fluide et nouvelle, laquelle impose de sortir des schémas habituels et de faire face à une opinion publique consciente de la fin d’une ère dans laquelle il n’est plus possible d’offrir de vieilles réponses ». 

COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Bei : « La leçon qui nous vient des villes » : « Au moment où nous écrivons, le centre-gauche semble avoir remporté les cinq défis-clefs, du point de vue politique et symbolique, de ce ballottage : Vérone, Parme, Plaisance, Alexandrie et Catanzaro. Dans d’autres villes, comme Lucques et Monza, le face-à-face est serré. C’est un résultat qui ne laisse pas d’ambiguïtés sur la victoire du projet politique d’Enrico Letta et qui permet au champ de forces européistes et démocratiques d’envisager, avec plus de confiance, le défi décisif des élections de 2023. Toutefois, ce succès ne doit pas faire oublier la force réelle du centre-droit dans notre pays. Lors des élections d’octobre dernier, à Rome et à Milan, le centre-droit a choisi de mauvais candidats ; lors de ces élections, il s’est imprudemment divisé : mais, en 2023, ce seront les leaders qui se présenteront et le centre-droit mettra de côté ses divisions pour se lancer ensemble dans la compétition. Une « large alliance » lui fera face, alliance rendue plus fragile par la scission du M5S et l’incompatibilité entre l’aire libérale-démocrate d’Azione-Più Europa et partisans de Grillo. Des villes émerge une demande de sérieux, de concret et d’efficacité pour affronter les temps difficiles que nous passons : il appartient au centre-gauche de ne pas décevoir cette espérance. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami « La fragilité des coalitions ne change pas (à ce stade) l’agenda du gouvernement » : « Certes, il était clair dès le début que le résultat des élections administratives n’aurait pas impacté la stabilité et l’agenda de l’exécutif. Ni qu’il aurait résolu les problèmes des coalitions et des partis. Toutefois, les difficultés de ces derniers pourraient avoir un effet sur le timing et sur l’action du gouvernement, en rendant plus difficile la dernière partie de la mandature. Chaque parti est replié sur lui-même. Cela est vrai pour la Ligue où Salvini doit faire face à la crise de son projet national, du moment où la crise a été forte aussi dans le Nord. Berlusconi doit se lancer personnellement dans une longue campagne électorale pour calmer les tensions internes de Forza Italia et éviter d’autres hémorragies de parlementaires. Meloni constate quant à elle que son parti, pourtant accrédité dans les sondages, ne fait pas l’exploit. Bref, le centre droit, à ce stade, est inexistant. Idem pour le centre gauche. Le PD s’affirme mais après la scission du M5S, Letta a du mal à définir un point de repère pour passer d’une « large coalition » à un « nouvel Olivier » et certains ténors l’invitent même à se concentrer sur le parti. Face à un climat d’instabilité, qui ne peut qu’augmenter à l’approche du rendez-vous électoral de 2023, la ligne de Draghi peut se résumer par la phrase ce qu’il a prononcée lors du G7 : ‘’la crise énergétique ne doit pas favoriser un retour du populisme’’. » 

ANALYSE, Il Messaggero, G. Diamanti « Le signal que pour Draghi, il existe bel et bien un espace électoral » : « C’est la plus grande confusion qui règne dans le panorama politique italien. Et pourtant, selon certains, ce serait la condition idéale pour l’émergence d’un nouveau projet, centriste et libéral. On en parle depuis longtemps : d’abord M. Renzi dès la création d’Italia Viva, puis C. Calenda qui, est parvenu à fédérer son parti avec Più Europa, ensuite Giovanni Toti (coraggio Italia) qui est de plus en plus en rupture avec Brugnaro. On en a beaucoup parlé aussi avec  L. Di Maio et son nouveau groupe Insieme Per il Futuro, depuis sa scission avec le M5S. Ces élections municipales nous ont dit que dans certaines situations, si les conditions sont réunies, il y a un espace pour un projet centriste : de Parme à L’Aquila, de Palerme à Carrare. Mais pour qu’il y ait une certaine unité, il faudra se réunir autour d’un candidat fort. Draghi est un leader qui peut facilement fédérer, mais il est assez improbable qu’à ce stade il décide de choisir un camp. Il ne peut pas se mettre à dos le PD ou Forza Italia. Toutefois, la politique est l’art de tous les possibles et il n’est pas exclu qu’il puisse y avoir des coups de théâtre sensationnels. Les élections législatives sont plus proches que l’on ne croit. Et il y a une forte effervescence, notamment au centre. »

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. T. Meli : « Letta : “C’est une grande victoire”. Le PD se porte mieux que sa grande alliance » : « “Au bout du compte, ce sont la constance et le sérieux qui l’emportent. Nous remportons la victoire parce que faire preuve de responsabilité l’emporte sur tout. La grande alliance a été moquée (…) mais cette stratégie a payé” explique Letta. En réalité, ces élections ont fait découvrir au PD que s’allier au M5S n’assure pas automatiquement la victoire. Au contraire. De ce point de vue, le premier tour a été parlant : l’alliance n’a pas réussi à arracher Gênes au centre-droit ni à conserver Palerme. Au second tour, la majeure partie des victoires les plus importantes (Cuneo, Parme, Plaisance et Monza) ont été remportées sans le Mouvement. Penser que le succès du test électoral de Vérone prouve à lui seul le succès de l’alliance serait hasardeux. Tout au plus, il s’agit de la démonstration que le Nord n’est plus, pour le PD, une terre perdue. “Le conflit entre Conte et Di Maio et la boite de Pandore qu’il a ouverte montre bien de que les Cinq-Etoiles ne sont pas intéressés par ces élections” murmure-t-on au PD. C’est pourquoi, petit à petit, le parti se libère de son “rapport privilégié” avec le M5S. Letta souligne aujourd’hui que “les programmes passent avant les alliances”, laissant entendre qu’il n’est pas certains que les primaires de coalition en Sicile se reproduisent dans le Latium et en Lombardie. Il imagine la “grande alliance” comme un “nouvel Ulivo” duquel le PD sera “le pivot”, dans la mesure où les élections locales ont confirmé qu’il était le premier parti. Et cette satisfaction atténue l’amertume d’avoir perdu Lucques. »

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. Cremonesi et P. Di Caro : « Quand ils se défient entre eux, les alliés du centre-droit perdent tous : il est temps de faire les comptes » : « Au bout du compte, le désastre inattendu du second tour frappe tous les leaders du centre-droit. Meloni perd dans la mesure où son candidat n’est pas parvenu à conserver la mairie de Vérone. Berlusconi perd : en dépit de deux victoires à Gorizia et à Lucques, il subit une humiliation dans son fief de Monza. Salvini perd lui aussi, car la Ligue n’est plus une force dynamique au Nord, où la coalition ne remporte qu’un seul chef-lieu sur huit. C’en serait assez pour se réunir en conclave, faire un mea culpa général et repartir sur de bonnes bases ; pour l’heure cependant, ce sont les récriminations, les accusations et les phrases assassines qui prévalent. Il n’y a qu’une seule chose sur laquelle les leaders sont d’accord : pour le dire avec les mots de Tajani : “Nous gagnons là où nous sommes unis, nous perdons où nous sommes divisés”. La vérité, c’est que le centre-droit a perdu dans toutes les configurations possibles, comme si les électeurs avaient perçu une rupture profonde, un manque d’harmonie. La Ligue et Forza Italia mettent en cause Giorgia Meloni. Depuis Milan, d’aucuns prophétisent : “Le souverainisme est mort”. Il faut maintenant comprendre d’où repartir : le cas de la Sicile enflamme les esprits. Giorgia Meloni insistera-t-elle pour que Musumecci soit de nouveau candidat ou cèdera-t-elle, en sentant l’odeur de brûlé ? Unis pour de bon ou divisés : il est temps de décider. »

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. Pucciarelli : « Grillo cède : la dérogation à la règle des deux mandats passe au vote » : « Le M5S a vingt-quatre heures pour se décider. Beppe Grillo sera aujourd’hui à Rome et l’on raconte que le leader serait déjà (presque) convaincu : il donnerait son accord pour faire voter une dérogation à la règle des deux mandats. Il est, en effet, urgent d’arriver à une conclusion : d’ici jeudi, le Mouvement devra décider quel sera le candidat à concourir pour les primaires en Sicile, aux côtés du PD et de la gauche. Tout est lié au destin de Giancarlo Cancelleri. Si tout va comme prévu, l’annonce du vote pourrait être faite demain sur le site du Mouvement et le vote intervenir après-demain afin de donner un feu vert à Cancelleri jeudi. Après le départ de Di Maio, les derniers sondages donnent le M5S sous le seuil psychologique des 10%. Au-delà du destin de Cancelleri, l’impression générale est la suivante : perdre en Sicile serait une mise-en-bouche pour le désastre de 2023. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Draghi et Biden sont d’accord pour plafonner les prix du pétrole et du gaz et ne plus dépendre de Moscou. »

ARTICLE, La Repubblica, « A Kiev, le retour des missiles qui tuent des civils : " Un avertissement au G7", par Paolo Brera : « Des missiles à nouveau sur Kiev, et plus de sang civil. Les Russes visaient une usine militaire, mais ils ont frappé un jardin d'enfants et tué une famille : le jardin d'enfants était vide, le bâtiment éventré. Hier, les superpuissances avaient réuni le G7 (qui accueillera à distance Zelensky aujourd'hui) pour discuter des nouvelles sanctions contre la Russie, et Moscou a répondu par des missiles : nous n'avons peur de rien, nous allons frapper fort partout. Depuis deux jours, l'Ukraine est à nouveau confrontée à une tempête de missiles telle qu'on n'en a pas vu depuis le premier mois de l'assaut. Même hier matin, il en pleuvait des dizaines. Les Russes attaquent en force des cibles stratégiques liées à la logistique militaire. Ils ont de nouveau attaqué Desna, dans la région de Chernihiv (au nord de Kiev), et pour la première fois, ils ont frappé Cherkasy, faisant un mort et cinq blessés : ils tiraient sur le pont sur le Dnepr, stratégique pour toute la logistique sur la route est-ouest. Les Russes cherchent mètre par mètre les armes qui arrivent de l'Ouest, en essayant de les empêcher de se mettre en travers de leur chemin maintenant qu'ils accélèrent l'assaut dans le Donbass. Après avoir pris Severodonetsk, ils frappent très fort Lysychansk pour achever le travail dans la région de Lougansk, et massent des troupes pour la bataille décisive : Slaviansk, puis la très proche Kramatorsk, la capitale régionale du Donbass ukrainien depuis la chute de Donetsk en 2014. Depuis deux jours, le scénario a changé : Moscou a augmenté la pression, élargissant le conflit en tentant d'impliquer le Belarus dans la guerre, menaçant les pays baltes au sujet de l'enclave de Kaliningrad, et sapant les prétentions de l'Ukraine à tenir bon avec le soutien de l'Occident. C'est pourquoi Kiev est de nouveau sous le feu des critiques. »

ARTICLE, La Stampa. G. Longo « Alerte Lampedusa » : En six mois, on a enregistré 26 000 arrivées, soit +28% par rapport à 2021. Les ouvriers bengalis sont en fuite de la crise du bâtiment en Libye et c’est le début des afflux de réfugiés en raison de la famine provoquée par le blé bloqué en Ukraine : « Nous sommes au début de l’été mais nous assistons déjà à des arrivées record sur nos côtes, notamment siciliennes. La situation la plus délicate est celle de Lampedusa, qui voit 450 migrants accueillis sur les 350 places disponibles. Ce sont les données diffusées par le Ministère de l’Intérieur. Ce qui exaspère Lampedusa est le Traité de Dublin, qui déverse sur le pays de premier passage les responsabilités de la gestion des migrants. Certes, l’accord de coopération européenne entre 18 pays membres pour un mécanisme temporaire de solidarité est un premier pas en avant. Il s’agit d’une redistribution par quota annuel sur la base du PIB et de la population. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland sur le Sommet patriotique européen à Anvers.

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UE. Le Sommet patriotique européen à Anvers :

https://www.breizh-info.com/2022/06/27/188757/identite-et...

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/24/con...)

Rencontre entre l'AUR et Vox.

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Espagne et Roumanie. Le co-dirigeant de l’AUR (Roumanie) Claudiu Târziu a rencontré, ce 24 juin 2022, à Madrid, en Espagne, Jorge Buxadé de Vox.

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Dragoș Moldoveanu (AUR), Jorge Buxadé (VOX) et Claudiu Târziu (AUR)

26/06/2022

Claudiu Târziu reçu par André Ventura.

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Portugal et Roumanie. Le co-dirigeant de l’AUR (Roumanie) Claudiu Târziu a rencontré, pour la première fois, ce 26 juin 2022, à Lisbonne, au Portugal, le dirigeant de Chega ! (Portugal) André Ventura. Les deux partis vont travailler ensemble.

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André Ventura et Claudiu Târziu

Réunion du groupe ECR à Rome fin juin 2022.

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Italie et UE. Le groupe ECR du Parlement européen se réunira du 28 au 30 juin 2022 à Rome, à l’hôtel Westin Excelsior. L'événement sera ouvert par Giorgia Meloni, qui dirige Frères d’Italie et le parti européen ECR.

Les débats se dérouleront à huis clos. Cependant, Giorgia Meloni fera, en marge, des déclarations à la presse.

Pays-Bas : le parti agrarien BBB bouleverse les sondages.

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Pays-Bas. Au sein du sondage Maurice de Hond de ce dimanche 26 juin 2022, le BoerBurgerBeweging (BBB – Mouvement citoyen agriculteur), un parti agrarien de centre-droit – qui défend la ruralité, la chasse, la pêche, l’horticulture et l’agriculture –, arrive en deuxième position et dépasse le PVV de Geert Wilders, désormais donné troisième.

Le BBB est un parti politique fondé en 2019 par Caroline van der Plas. Cette dernière, journaliste et agricultrice, est le seul député du parti.

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Caroline van der Plas

En matière européenne, le BBB soutient la réforme de la zone euro et appelle à la création d’une « monnaie du Nord » et d’une « monnaie du Sud » au sein de l'Union européenne, soutient l'appartenance des Pays-Bas à l'UE à des fins commerciales, mais désire réduire le pouvoir de l'UE « à un niveau auquel la CEE était autrefois destinée » et s'oppose à ce que l'UE devienne un super-État fédéral.

Contexte

Le gouvernement néerlandais a annoncé le 10 juin 2022 un plan de grande ampleur pour faire baisser les émissions d’azote, provoquant la colère des agriculteurs :

https://www.lafranceagricole.fr/actualites/environnement-...

Concurrence

Le BBB prend des électeurs au parti libéral de droite VVD, mais aussi aux patriotes du PVV de Geert Wilders et de JA21.

Réaction de Maurice de Hond

Le sondeur Maurice de Hond explique qu’au cours des 45 années qu’il a passées à réaliser des sondages, il n’a rencontré qu’à quelques occasions une telle situation annonçant un changement très important et étant le prélude à quelque chose de plus grand. Selon lui, il s’agit d’une évolution qui ressemble à ce qui s'est passé avec la Forum voor Democratie de Thierry Baudet en 2018/2019 – qui était devenu le premier parti du pays lors des élections provinciales de 2019 –, mais dont l'effet semble encore plus important cette fois.

(https://eurolibertes.com/politique/baland-raz-de-maree-pa...)

(https://eurolibertes.com/politique/entretien-thierry-baud...)

Dans le passé

Autrefois, un parti agrarien dénommé Boerenpartij (Parti des agriculteurs), dirigé par Hendrik Koekoek, a existé entre 1958-59 et 1981. Il était nationaliste et populiste.

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Hendrik Koekoek

Répartition des sièges dans le sondage

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(TK 2021 = législatives de 2021. La Chambre des députés compte 150 sièges.)

VVD : libéraux de droite

BBB : agrariens de centre-droit

PVV : patriotes anti-islamisation

GroenLinks : écologistes

PvdA : travaillistes / sociaux-démocrates

D66 : libéraux de gauche

JA21 : patriotes

PvdDieren : parti pour les animaux

CDA : démocrates-chrértiens

SP : gauche de la gauche

Christen Unie : sociaux-chrétiens

Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

Belang van Nederland : conservateurs-libéraux

50plus : parti des plus de 50 ans

(Le gouvernement néerlandais est constitué du VVD, de D66, du CDA et de Christen Unie)

25/06/2022

L'AfD toujours privée des présidences de commissions.

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Allemagne. La Cour constitutionnelle fédérale de Karlsruhe rejette la demande d’intervention en urgence introduite par l'AfD à propos des trois postes de présidents de commission auxquels le parti a droit à la Chambre des députés. L’AfD n’a pas obtenu ces postes car les députés des autres partis ont fait barrage aux candidats proposés à cette fonction par l’AfD.

(Les élections législatives ont eu lieu en septembre 2021.)

24/06/2022

Le Parti du Progrès est donné à 16 %.

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Norvège. Le Parti du Progrès, qui fait campagne contre la vie chère, est donné à 16 %, soit + 3 points en un mois, au sein d’un sondage Norstat.

Conférence d'Identité et Démocratie à Anvers.

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UE. Le parti européen Identité et Démocratie a tenu un congrès à Anvers (Antwerpen) en Belgique ce 23 juin 2022, sous le slogan « Notre Europe ». Une déclaration intitulée « Déclaration d'Anvers » a été émise. Elle vise à dénoncer les dérives antinationales de l'Union Européenne. Marine Le Pen, retenue en France par les conséquences du succès électoral de son parti, a envoyé un message vidéo.

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Le président du parti européen Identité et Démocratie et député européen du Vlaams Belang Gerolf Annemans (Flandre-Belgique)

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Le président du PVV Geert Wilders (Pays-Bas)

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Le ministre hongrois de la Justice Judit Varga (Fidesz)

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Judit Varga parle

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Marco Campomenosi de la Ligue (Italie)

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Le président de l'EKRE et ex-ministre des Finances Martin Helme (Estonie)

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Le dirigeant de Chega André Ventura (Portugal)

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Harald Vilimsky du FPÖ (Autriche)

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Le message vidéo de Marine Le Pen

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Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken (Flandre-Belgique)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/11/con...)

"6 Italiens sur 10 favorables au jus scholae."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le Conseil Européen de jeudi, et notamment sur l’accord sur le statut de candidat à l’Ukraine et la Moldavie. On relève aussi l’idée d’un nouveau conseil extraordinaire en juillet dédié notamment au sujet de l’énergie, à l’occasion duquel la question du  prix-plafond pour le gaz devrait être soutenue par l’Italie, avec l’appui de la France selon la presse : « Ukraine, le oui de l’Europe » - Feu vert à la candidature de Kiev et de la Moldavie. Zelensky salue le « début de l’avenir ». Des négociations sont en cours sur le prix-plafond du gaz, Draghi fait pression et demande un sommet extraordinaire en juillet (Corriere della Sera), « Un Plan de relance pour le gaz » - Rome et Paris proposent un plan d’aides pour contraster l’augmentation de l’énergie et demandent un sommet extraordinaire en juillet. Les Vingt-Sept disent oui à l’Ukraine et à la Moldavie (La Repubblica), « L’UE ouvre ses portes à l’Ukraine » - Le ministre de la transition écologique Cingolani assure que l’Italie a suffisamment de réserves de gaz et évoque la nécessité de passer au nucléaire propre d’ici 2030 (La Stampa), « Gaz, un prix plafonné à partir de juillet » - L’entente entre Macron et Draghi pour un accord rapide en UE. L’Union dit oui à la candidature de l’Ukraine (Il Messaggero), « Un sommet en juillet sur le gaz » (Sole 24 Ore) « Un morceau de Russie en Europe » - Une décision historique a été prise à Bruxelles pour la candidature de l’Ukraine et de la Moldavie que Poutine considère comme « siennes » (Il Giornale).

PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Tito : « Blocus de Kaliningrad, l’Union Européenne offre sa médiation mais demande le respect de l’embargo » : « “La Commission européenne – explique Joseph Borrell – mettra au clair des lignes directrices car nous ne voulons pas de blocus ni interdire les échanges entre la Russie et Kaliningrad. Nous avons deux objectifs : empêcher le contournement des sanctions et ne pas bloquer les échanges ». En somme, Bruxelles fournira une interprétation des sanctions pour lesquelles la traversée de la Lituanie – en particulier en provenance de Biélorussie – sera une sorte de « servitude ». Naturellement, l’Union Européenne s’inquiète du fait que l’embargo puisse être violé et que des armes propres à frapper les pays voisins ne soient transportées dans la région. La préoccupation principale de Bruxelles est ne pas ouvrir un autre front avec Moscou et, surtout, de ne pas exposer les membres baltiques de l’UE à de possibles mesures de rétorsion de la part de la Russie. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « L’UE souhaite la bienvenue à Kiev » - C’est un message politique que les Vingt-Sept adressent à Poutine. Les pays des Balkans s’indignent de l’absence de progrès dans leurs dossiers : « L’accélération dont ont bénéficié Kiev, Chisinau et Tbilissi est liée au contexte de guerre, comme l’a expliqué le Président français Emmanuel Macron lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion sur l’élargissement. Il s’agit surtout d’un « message politique » adressé à la Russie et un geste d’« unité et de force » de l’Union Européenne. Mais c’est aussi une manière de répondre au mécontentement des Balkans occidentaux. Les Premiers ministres albanais et macédonien et le Président serbe ont affiché leur amertume lors d’une conférence conjointe. Le Président Macron a reconnu que la Macédoine du Nord a fait « un travail historique avec le courage de certains dirigeants comme Zoran Zayev qui ont pris tous les risques pour changer leur Constitution, le nom de leur pays ». Puis il a critiqué Sophia, en expliquant qu’« un accord est très proche ». La Présidence française a présenté une proposition, en tentant de jouer les médiateurs entre les demandes bulgares et ce qu’il peut encore céder à la Macédoine du Nord. Le processus d’adhésion est un parcours long et compliqué. C’est dans ce contexte qu’arrive la proposition de Macron pour la création d’une Communauté politique européenne, sur laquelle les dirigeants européens ont commencé à parler. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Entente avec Macron et feu vert de Scholz : Draghi fait pression pour un sommet extraordinaire sur le gaz. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Breda « L’appel de Mattarella contre l’équidistance » : « Lors de son allocution pendant la Conférence sur la coopération au développement qui s’est tenue à Rome, le Chef de l’Etat a dressé la liste de tous les conséquences de la guerre en Ukraine. Son mémorandum semble adressé notamment à ceux qui insistent à prêcher l’équidistance entre les agresseurs et les agressés, qui ne changent pas d’avis et qui semblent ne pas comprendre le prix qu’est en train de payé le monde entier. Le président pense naturellement à l'urgence alimentaire qui menace le bassin méditerranéen et l'Afrique. Un drame qui, ajoute-t-il, "accentue la crise de la gestion de la dette extérieure de nombreux pays". Un épilogue provisoire, mais déjà lourd. "Le fruit amer d'un conflit déclenché par la Russie à partir d'ambitions anachroniques de pouvoir et qui exige - et ici sa voix monte d'une octave - une réponse claire, unie et solidaire, afin de parvenir au rétablissement des conditions de paix". Voici le point politique de ce qui, pour le chef de l'État, devrait être le prochain choix de la communauté internationale et de l'Italie. » 

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, V. Pacelli et S. Vergine : « Bonus fantôme : moins de 50% des Ukrainiens réfugiés en Italie ont touché les aides promises. » 

SONDAGE, La Repubblica, A. Ziniti : « Sont citoyens ceux qui ont étudié ici. 6 Italiens sur 10 favorables au jus scholae » : « 6 Italiens sur 10 ne savent pas comment les enfants d’étrangers, nés en Italie ou arrivés dans le pays en très bas âge, peuvent obtenir la citoyenneté italienne. Si on leur explique que 877 000 enfants (1 sur 10) qui fréquentent nos écoles attendent d’obtenir la citoyenneté, même les électeurs de la Ligue et de Fratelli d’Italia se disent favorables au jus scholae et ce, à des pourcentages non-négligeables (48% pour la Ligue et 35% pour Fdi). Il existe donc une majorité transversale qui approuve l’octroi de la citoyenneté italienne aux enfants d’étrangers scolarisés en Italie. Voilà les résultats surprenants du sondage commandé à Youtrend/Quorum par Action Aid, une association qui se bat depuis des années pour le jus scholae et qui, à l’occasion de ses cinquante ans, sera reçue aujourd’hui par le Président Mattarella. 59% des sondés se disent favorables au projet de loi. Surprise : il n’y pas que les électeurs des partis qui soutiennent le décret-loi au Parlement, mais également 48% de ceux qui se déclarent électeurs de la Ligue et 35% de Fratelli d’Italia. Plus encore : après avoir précisé aux sondés le nombre réel d’enfants concernés, 25% des électeurs de la Ligue et 20% de FdI se disent encore plus favorables. 12% des électeurs léghistes et 6% des électeurs FdI vont même jusqu’à dessiner l’hypothèse de changer leur vote, pour cette raison, aux prochaines élections. A la question, sur le jus soli, posée en ces termes : « Les enfants nés en Italie devraient toujours disposer de la citoyenneté italienne ? », 62.9% des sondés se déclarent favorables et presque un électeur sur deux de la Ligue (49%) et de FdI (47%). Pour 64% des sondés, il est grave que les enfants puissent ne pas se sentir reconnus par un pays dans lequel ils vivent depuis qu’ils sont enfants, pour 38%, il est grave qu’ils ne puissent pas accéder aux concours publics, pour 33%, qu’ils ne puissent pas voter et pour 31% qu’ils ne puissent pas représenter l’Italie lors de compétitions sportives ou doivent renoncer aux voyages scolaires. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/06/2022

"Grillo, énervé par les querelles internes, annule sa visite à Rome."

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Italie. Revue de presse.

La scission au sein du M5S avec le départ de son ancien dirigeant L. Di Maio et d’une soixantaine de parlementaires opposés à la ligne du Mouvement sur l’Ukraine fait toujours les gros titres de la presse italienne. Dans l’ensemble, les observateurs relèvent qu’à ce stade, le soutien de la majorité au gouvernement Draghi demeure, malgré quelques possibles turbulences : « Conte ne cherche pas la rupture et dit « oui » à Draghi » - Le M5S soutient encore le gouvernement. La résolution pour l’envoi d’armes à Kiev passe aussi à la Chambre, 61 parlementaires suivent Di Maio (Corriere della Sera), « Beppe Grillo sur la sellette » - Les critiques internes contre la gestion de la crise par le fondateur du Mouvement montent mais Conte le défend. Berlusconi fait l’éloge de Di Maio ; le PD se dit prêt à dialoguer à la fois avec les 5 Etoiles et avec les parlementaires qui suivent Di Maio (La Repubblica), « Conte, premières failles au sein du parti » - L’ancien Président du Conseil confirme son soutien au gouvernement Draghi mais les 5 Etoiles fidèles au Mouvement se divisent. Grillo, énervé par les querelles internes, annule sa visite à Rome (Il Messaggero), « Draghi exploite Di Maio pour redevenir le seigneur de la guerre » (Fatto Quotidiano). La décision du gouvernement de prolonger les aides économiques contre la flambée des prix énergétiques est aussi citée « Energie : 3,2 milliards ont été alloués » - Alerte sècheresse : les entreprises sur le Po ferment (Sole 24 Ore), « Factures, une remise à hauteur de 3 milliards a été décidée » - Les aides économiques pour les ménages et les entreprises ont été prorogées de trois mois (La Stampa).

Les JT couvrent essentiellement les mesures contre la hausse des prix de l’énergie adoptées hier en Conseil des ministres, l’adoption à la Chambre de la résolution pour l’envoi d’armes à Kiev, la création du nouveau groupe parlementaire dirigé par le ministre L. Di Maio, l’intensification du conflit dans le sud du Donbass et le nouveau paquet de sanctions contre Moscou que le président J. Biden proposera au G7.

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami « Le bouclier de l’Europe pour affronter l’échéance de la Loi de finances » : « Le rendez-vous au Quirinal entre Mattarella et Draghi en vue du Conseil européen n’était pas l’occasion d’évoquer la situation politique intérieure. Du reste, la crise du M5S n’a pas provoqué de crise de gouvernement. Toutefois, l’analyse des thématiques qui seront au cœur du prochain sommet à Bruxelles sont liées à la situation interne. L’automne approche, entre inflation, flambée des prix des matières premières et hausse des taux d’intérêt. Au Quirinal, l’analyse faite est que sans une aide européenne on risque de voir apparaitre de fortes tensions sociales. Uniquement si des politiques de soutien aux économies sont adoptées, il sera alors possible de sauver la tenue de l’euro et de l’Europe, en surmontant ainsi cette « phase critique ». En même temps, l’Italie devra réaliser toutes les réformes structurelles sur lesquelles sera mesurée l’action du gouvernement. Draghi est conscient du fait que la stabilité de son gouvernement dépend de l’instabilité (croissante) des partis qui le soutiennent. A l’automne, il y aura la présentation de la Loi de finances, la dernière avant les élections législatives. Il sera difficile de trouver un compromis entre le peu de ressources disponibles et la nécessité des partis de ne pas se présenter les mains vides devant leurs électeurs. Draghi n’est pas disposé à un jeu au rabais, que ce soit sur l’Ukraine ou sur le budget. Il l’a fait comprendre clairement lors de son allocution aux Chambres. Pour le reste, le tout dépendra des partis. Certains voudraient même anticiper les élections de mai dès le mois de mars, juste après l’adoption de la loi de finances. Comme ce fut le cas pour Mario Monti. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/06/2022

Réaction de Giorgia Meloni à la scission au sein du M5S.

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Italie. La dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni déclare à propos du départ de Luigi Di Maio du M5S qu’elle n’a jamais vu un parti se scinder en deux morceaux tout en continuant à voir les deux morceaux rester dans le même gouvernement en votant les mêmes lois.

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Giorgia Meloni

Le congrès de l'AfD à Riesa s'est terminé plus tôt que prévu.

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Allemagne. Ce dimanche 19 juin 2022, le congrès de l’AfD à Riesa s’est terminé prématurément après de lourdes disputes. 55 % des délégués ont voté en faveur de cette fin avancée du congrès et 45 % contre.

Une résolution sur la politique européenne – prônant une dissolution consensuelle de l’Union Européenne –, qui avait été présentée, entre autres, par l’aile nationaliste de Björn Höcke, a révélé de profonds clivages, portant notamment sur le fait que la résolution, qui appelle à un rapprochement avec la Russie, ne mentionne les événements d’Ukraine que comme un « conflit » et pas en  tant qu’ « agression ».

Les dirigeants du parti –  Tino Chrupalla, Alice Weidel et le président d’honneur Alexander Gauland – sont alors intervenus afin d’obtenir le transfert de cette résolution vers la direction du parti – pour plus de réflexions.

Le président honoraire de l'AfD Alexander Gauland rappelle désormais son parti à l'ordre.

La Deutsche Bahn condamnée pour s'être adressée à un client en tant qu'homme.

Allemagne. Le haut-tribunal de l’État de Hesse à Francfort-sur-le-Main a condamné les chemins de fer allemands (Deutsche Bahn), pourtant fer de lance du combat pour la « diversité » sexuelle, à 1.000 euros pour discrimination car ceux-ci se sont adressés à un client en tant que « M. », pour Monsieur.

En conséquence, la Deutsche Bahn ne pourra plus s’adresser aux clients en tant qu’hommes (M.) ou femmes (F.) et devra donc modifier son système informatique.

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Süd-Tiroler Freiheit fête ses 15 ans.

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Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Süd-Tiroler Freiheit fête ses 15 ans.

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"Di Maio s’éloigne des M5S, et 60 députés et sénateurs partent avec lui."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre largement sur la scission au sein du M5S et la création d’un nouveau groupe parlementaire par le ministre des affaires étrangères Luigi Di Maio en soutien du gouvernement Draghi. Pour la presse, c’est une énième rupture pour le M5S, mais cette fois-ci dans le cadre d’une crise majeure du mouvement de B. Grillo, avec le départ d’une soixantaine de parlementaires qui suivent le ministre des affaires étrangères et affirment leur soutien à l’exécutif. « Le séisme Di Maio frappe les 5 Etoiles » - Le ministre des affaires étrangères quitte le Mouvement en accusant les anciens collègues d’ambiguïté et d’irresponsabilité. Conte minimise : je m’y attendais. La résolution sur les aides à l’Ukraine a été adoptée (Corriere della Sera), « Poussière de 5 Etoiles » - C’est la scission au M5S sur la guerre et la limite du second mandat. Di Maio quitte le mouvement avec une soixantaine d’élus et créé un nouveau groupe parlementaire « Insieme per il Futuro ». Draghi exclut toute possibilité de remaniement. Conte répond : nous avons été attaqués mais nous restons dans la majorité (La Repubblica), « Draghi fait plier Conte et Di Maio quitte le M5S » - le Sénat adopte la résolution pour l’envoi d’armes à l’Ukraine (La Stampa), « Di Maio s’en va, c’est la scission au M5S » - L’annonce a été donnée après une entrevue avec le Président Mattarella : on courrait le risque d’affaiblir le pays, explique Di Maio (Il Messaggero), « Di Maio libère le M5S et crée un nouveau parti de centre » - Le ministre, fidèle à Draghi, fait de la Ligue le premier groupe parlementaire (Fatto Quotidiano), « Les obsèques du grillisme » - Draghi remporte son pari sur l’envoi d’armes mais craint maintenant les turbulences au sein de la majorité (Il Giornale).  

Les JT couvrent essentiellement la scission au sein du M5Sl’adoption au Sénat de la résolution pour l’envoi d’armes à Kievles tensions entre Moscou et Vilnius et l’intensification des frappes sur la ville de Kharkiv, et enfin le début du baccalauréat en Italie.

ARTICLE, Il Foglio « Le golden power contre Poutine » - Il n’y a pas que les sanctions, Draghi bloque les achats d’un colosse russe de l’énergie : « Par le biais d’un décret du conseil des ministres et en faisant appel au « golden power », Draghi a empêché le rachat d’une entreprise italienne leader en Europe dans la production de gaz en bouteille et de système de stockage de gaz à haute pression, Faber, par le russe GasTech. La famille Toffolutti est à l'avant-garde dans les domaines du bio-méthane, de l'hydrogène, des gaz techniques et médicaux, des secteurs aux énormes perspectives d'avenir sur auxquels, par ailleurs, le Plan de relance consacre environ neuf milliards d'euros d'investissements. Le quotidien Il Gazzettino écrit que les propriétaires de l’usine Faber n'auraient pas de grandes difficultés à trouver d'autres acheteurs, car il y a eu des offres du fonds français Tikehau et de la Clessidra de la famille italienne Pesenti. Draghi a utilisé des pouvoirs spéciaux à cinq reprises par le passé, toujours pour bloquer les rachats par les Chinois, mais c'est la première fois que cela se produit contre la Russie. »

 PREMIER PLAN, La Repubblica, « Di Maio s’éloigne des M5S, et 60 députés et sénateurs partent avec lui "Je suis du bon côté de l'histoire" : «   Onze sénateurs, 51 députés : c'est la plus grande scission jamais vue dans l'histoire du M5S, mais aussi dans l'histoire de la République. Finalement, après des mois de tergiversations, Luigi Di Maio s'en va vraiment. Il emmène avec lui des élus de poids : un vice-ministre de l'économie (Laura Castelli), quatre sous-secrétaires (Pierpaolo Sileri, Dalila Nesci, Manlio Di Stefano et Anna Macina) et quatre présidents de commission. Il y a ensuite d'autres grands noms de l'histoire du Mouvement : l'ancien ministre Vincenzo Spadafora, Carla Ruocco qui faisait partie des membres de la direction à l'époque de Gianroberto Casaleggio, d'anciens sous-secrétaires comme Gianluca Vacca et Simone Valente. A ce stade, en plus des possibles revers pour le gouvernement, le groupe 5 étoiles, qui en 2018 était arrivé fort d'effectifs conséquents, 339 élus, n’en a plus aujourd'hui que 165. Ces derniers jours, la polémique s’est cristallisée sur le vote de la motion contre l’envoi d’armes à l’Ukraine. Un débat né de la nécessité de clarifier certaines déclarations des dirigeants du M5S. Poutine continue de bombarder dans ces minutes. Nous ne pouvons pas nous permettre l'ambiguïté". Et encore : "Lorsque nous recevons le soutien des agresseurs de l'Ukraine, nous ne répondons pas par le silence et l'indifférence, mais par l'indignation, car nous ne pouvons pas être du mauvais côté de l'histoire. Nous devons nous tenir aux côtés du "monde libre". Le moment de la scission, le jour même où le Mouvement était de toute façon en train de trouver un accord avec le gouvernement sur le texte de la résolution votée à la chambre, a causé une certaine surprise. Si elle avait eu lieu à l'occasion d'une rupture entre Draghi et Giuseppe Conte, elle aurait peut-être été plus justifiée d'un point de vue médiatique, mais à ce stade - c'est ce que disaient tous les parlementaires - le ton était monté à tel point que la coexistence aurait été impossible. Une question reste donc ouverte : le M5S va-t-il maintenant demander aux transfuges du gouvernement de quitter " leurs postes " ? Et le demandera-t-il à Draghi ? ». 

PREMIER PLAN, La Stampa, « il y en a assez du populisme" Di Maio se sépare du mouvement avec 61 députés », de Niccolò Carratelli : « En fin de compte, la véritable scission, si souvent évoquée, c’est lui qui l’a provoquée. Lui qui a été le leader et le visage institutionnel du Mouvement 5 étoiles, lui qui, il y a quelques semaines encore, assurait : "Le Mouvement est ma maison et je reste ici". Le moment est venu de faire "un choix douloureux que je n'aurais jamais imaginé devoir faire", explique Luigi Di Maio. « Aujourd'hui nous quittons ce qui, à partir de demain, ne sera plus la première force politique du Parlement". Il prend au M5S 50 députés et au moins onze sénateurs, suffisamment pour créer des groupes autonomes. Ce nouveau groupe, « Ensemble pour l'avenir », "ne sera pas une force politique personnelle, il n'y aura pas de place pour la haine, le populisme, la souveraineté et l'extrémisme. Les premiers interlocuteurs seront les maires, nous mettrons les expériences de terrain au centre". Mais il faut d'abord régler les comptes avec le passé, car "nous sommes à la croisée des chemins : la crédibilité internationale de l'Italie ou notre parti", explique le ministre des affaires étrangères. Un parti qui "regarde en arrière, répète les erreurs déjà commises ensemble, n'a pas été capable de faire marche arrière et d'atteindre la maturité". Une autocritique inévitable à l'heure des adieux. Conte et la direction actuelle sont coupables d'avoir "remis en cause le travail diplomatique du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères, juste pour essayer de récupérer quelques points de pourcentage et sans même y parvenir", attaque-t-il. "Mettre en cause la stabilité du gouvernement pour résoudre sa propre crise de consensus est irresponsable". « Nous ne pouvons pas être du mauvais côté de l'histoire", prévient M. Di Maio. Avant de parler à la presse, il a vu le président Sergio Mattarella, ‘une rencontre déjà programmée en tant que ministre des Affaires étrangères’ prévient le Quirinal.  Cela confirme que son séjour à la Farnesina n'est pas, et n'a jamais été, remis en question. » 

RETROSCENA (coulisses), La Repubblica, T. Ciriaco « La ligne rouge de Draghi qui craint l’effondrement du M5S : il n’y aura pas de remaniement » : « L’acte d’autoflagellation national a été évité de justesse : la résolution pour l’envoi d’armes à Kiev a été adoptée. Toutefois, cela n’apaise pas les craintes sur un effondrement du M5S, sans lequel le gouvernement d’unité nationale aurait du mal à tenir. La posture de Draghi, sa « ligne rouge » est la suivante : ce qui se passe au sein des partis de la majorité ne concerne qu’eux, y compris les scissions. Ce qui intéresse l’exécutif est que le schéma d’unité nationale ne soit pas modifié. Bref, sans le M5S, le Président du Conseil se rendrait au Quirinal pour remettre son mandat. Ce serait une folie, un cataclysme en plein chaos international et au regard des rendez-vous diplomatiques : le Conseil Européen, le G7 et le sommet de l’Otan. Ainsi, Draghi va de l’avant mais à ses conditions : le respect de l’unité nationale, le respect des engagements pris avec l’Europe et le respect de la parole donnée aux alliés dès le début de la guerre. Concernant l’envoi d’armes à Kiev, l’idée est de préparer un décret interministériel d’ici deux ou trois semaines. »

COMMENTAIRE, Il Corriere della Sera, A. Polito : « M5S, le sens d’une fin » : « Giuseppe Conte était parti pour faire plier le gouvernement sur l’Ukraine : il a fini par perdre une soixantaine de ses parlementaires sans, pour autant, obtenir aucun changement de ligne en termes de politique étrangère. Le parti de majorité relative n’est plus : il s’est divisé, scindé, il a perdu le ministre des Affaires étrangères qui a créé son propre groupe, précipitant ainsi les convulsions finales d’une crise qui durait depuis longtemps et s’était rendue manifeste dans les urnes. La révolution cinq étoiles initiée dans les urnes il y a neuf ans s’est peut-être éteinte, hier, au Parlement. Fin du psychodrame. Ce qui est le plus paradoxal, c’est que c’était une fin attendue. On ne change pas de position au beau milieu d’une guerre, en changeant d’avis moins de trois mois après avoir votée à une très large majorité au Parlement en faveur du soutien à l’Ukraine, si l’on ne veut pas être un pays d’opérette. Alors qu’en France les forces politiques les plus radicales et les plus extrêmes obtiennent le meilleur résultat électoral qu’elles n’aient jamais eu, elles connaissent, en Italie, une grave crise en étant boudées par l’opinion. Ce phénomène nous dit quelque chose sur la crise que traversent les démocraties européennes, crise en laquelle Vladimir Poutine (qui, il y a quelques jours encore, prophétisait une « vague de radicalisme » propre à entraîner un « changement des élites en Europe ») place ouvertement ses espoirs. Ce qui se passe en France nous confirme que les mouvements et les partis radicaux savent incontestablement mieux conquérir des tranches d’électorat toujours plus en proie à la rancœur, au détachement, au sentiment d’injustice que les forces politiques modérées. Mais ensuite – et cela, c’est l’Italie qui nous le montre– elles n’arrivent pas à les représenter. Les démocraties occidentales ont besoin d’assainir le terrain et c’est aux forces non-populistes de s’y atteler. Nous ne pouvons plus nous limiter à une proposition générique de « bon gouvernement ». Nous ne pouvons plus nous limiter à nous allier avec eux dans l’espoir de les amadouer et de récupérer leurs voix, comme au bout du compte centre-gauche et centre-droit l’ont fait jusqu’à présent. Ces derniers ont, en revanche, le devoir de s’unir autour de leaderships capables de reconnaître et de répondre à la colère des électeurs. Seule une politique démocratique radicale à son tour peut venir à bout de la vague de radicalisme que Poutine souhaite, sollicite et provoque. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, « La triste parabole du populisme » par Francesco Bei : « Ce qui sépare Di Maio et Conte n'est pas une vision de l'avenir ou une idée différente de l'Italie, de son positionnement international, de ses alliances. Il ne s'agit pas du sort de l'Ukraine, de l'endiguement de la Russie ou de l'apaisement avec le dictateur de Moscou. Le problème est l'échéance du double mandat, la consultation des membres arrivant dans quelques jours. M. Conte aurait demandé (et obtenu) un mandat lui permettant d'établir pour lui-même, en tant que leader, quelques exceptions limitées à l'interdiction de réélection pour ceux qui avaient déjà effectué deux mandats au Parlement. Le plan était déjà en place : pour le réprouvé Di Maio, il y aurait eu une exemption, mais seulement pour lui. Il serait devenu le prisonnier politique d’un M5S inféodé à Conte. C'est contre cela que le ministre des affaires étrangères s'est rebellé, et non contre la prétendue dérive anti-atlantiste de son désormais ancien parti. Nous sommes donc arrivés au paradoxe des paradoxes. Di Maio, qui a fait fortune aux côtés du tiers-mondiste Di Battista et avec ses divagations anti-euro, part en claquant la porte au nom de l'atlantisme. Des contradictions qui éclairent un vide, celui de l'identité politique des Cinq Etoiles. Ce qui les a conduits, avec Di Maio et Conte, à gouverner avec le Salvini de 2018, celui des " Italiens d'abord ", puis avec le Pd. A présent on va regarder l’impact de cette scission sur le gouvernement Draghi et les retombées sur l'alliance de centre-gauche. Il ne fait aucun doute que, depuis hier, diriger la majorité sera un exercice encore plus compliqué pour le premier ministre. En témoigne le temps qu'il a fallu pour parvenir à un texte sur l'Ukraine. Avec cette scission, le M5S perd la pièce la plus importante de l'équipe ministérielle et accroît sa distance avec Draghi. On peut être sûr que, sans le contrepoids politique des partisans de Di Maio, Conte et les siens se sentiront encore plus libres de se désengager dès que l'occasion se présentera. L'autre problème est ce que doit faire le pauvre Enrico Letta. Il était déjà difficile de négocier le grand écart avec un seul Mouvement 5 étoiles, et encore moins maintenant avec deux, tous deux en déroute et armés l'un contre l'autre. Une tâche presque impossible ». 

COULISSES, La Repubblica, M. Pucciarelli : « Di Maio regarde au centre. Des contacts avec Sala et Brugnaro mais aussi un échange avec Giorgetti » : « Tout s’est décidé lors d’une réunion restreinte mercredi soir dernier, après le désastre du M5S élections locales et après l’annonce de Conte de vouloir clore les diatribes infinies au sujet de la limite des deux mandats en laissant entendre qu’il n’y aurait pas de dérogations possibles. Di Maio réunit ses fidèles et expose son plan d’action : « D’ici deux semaines, nous quittons le Mouvement ». Toutefois, la situation se précipite quand Roberto Fico prononce des mots extrêmement durs à l’égard de Di Maio. Le plan : d’abord, la création des groupes, communiquée par Di Maio à Maria Elisabetta Casellati et Roberto Fico. Les deux composantes de la Chambre et du Sénat chercheront à recruter au centre tandis que dans les régions et les communes où le M5S est présent on assiste les mêmes adieux, selon une logique verticale. Le projet politique véritable sera lancé en septembre-octobre. Si Beppe Sala, Gianfranco Librandi, Federico Pizzarotti, Bruno Tabacci et Luigi Brugnaro sont les interlocuteurs principaux, une attention toute particulière est accordée à ce qu’il se passe au sein de la Ligue, à l’ami Giancarlo Giorgetti et à tous les lassés des humeurs de Matteo Salvini. » 

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. Gal. : « Des armes à l’UE : les dix points de la résolution » : « Le Palais Chigi ne sera pas contraint de demander l’autorisation aux Chambres pour procéder à l’envoi d’aides militaires à Kiev. Il pourra maintenir la confidentialité sur certains aspects des décrets qu’il adoptera et devra en informer le Copasir seulement. La majorité engage le gouvernement à poursuivre toute action diplomatique afin « d’exiger des autorités russes, aux côtés des partenaires européens, la cessation immédiate des opérations belliqueuses ainsi que le retrait de toutes les forces militaires qui occupent illégitimement le sol ukrainien ». Elle l’engage à « renforcer le rôle de l’Europe dans le cadre multilatéral en poursuivant son engagement à se proposer comme acteur-clef d’une médiation entre les parties, en synergie avec les autres pays et à travers toute action diplomatique ». La majorité demande également au gouvernement « d’assurer soutien et solidarité au peuple et aux institutions ukrainiens, en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations-Unies (…) en confirmant le rôle de l’Italie dans le cadre de l’action multilatérale ». Sur le front de l’Union Européenne, la majorité engage Draghi à « soutenir les demandes d’adhésion à l’UE de l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, et à accélérer le parcours d’adhésion à l’UE des pays des Balkans Occidentaux » ainsi qu’à soutenir une révision ponctuelle de la gouvernance économique qui modifie radicalement le Plan de stabilité et de croissance afin de favoriser les investissements et la cohésion sociale » mais aussi à « s’employer à la définition d’instruments fiscaux pour compenser les déséquilibres dus aux conséquences de la guerre. » 

PREMIER PLAN, ll Corriere della Sera, F. Basso et F. Savelli : « Plafond aux prix du gaz : le plan italien progresse. Cingolani : des acquisitions avec garantie d’Etat » : « Hier, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a affirmé que des discussions étaient en cours au G7 « au sujet d’un éventuel plafond imposé aux prix du pétrole russe » : une hypothèse qui demanderait de rouvrir le sixième paquet de sanctions. Depuis les réductions de gaz imposées par Moscou, l’idée italienne de mettre en place un plafond aux prix du gaz russe avance. L’idée serait d’entamer la discussion afin de la faire arriver sur la table des leaders européens en juillet. La condition indiquée par la Commission européenne pour envisager de plafonner les prix risque de se concrétiser : une interruption soudaine à large échelle – ou totale – des fournitures de gaz russe. Berlin serait en train d’évaluer l’hypothèse tandis que les Pays-Bas resteraient critiques. Aujourd’hui, Cingolani rencontrera tous les acteurs (et surtout les entreprises qui acquièrent du méthane) pour augmenter les niveaux de stockages en vue de l’hiver prochain. Cingolani pense accorder une garantie publique aux acquisitions de gaz, notamment à l’égard des petits importateurs qui paient très cher la matière première : un parapluie de dernier recours pour protéger les crédits de ceux qui risquent de subir une forte pression financière. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Luigi Di Maio

Judit Varga sera présente à la conférence internationale organisée par Identité et Démocratie à Anvers.

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Belgique (Flandre), UE et Hongrie. Le ministre hongrois de la Justice Judit Varga sera présente à la conférence internationale organisée par Identité et Démocratie à Anvers.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/11/con...)

21/06/2022

Robert Winnicki est réélu président de Ruch Narodowy.

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Pologne. Robert Winnicki est réélu président de Ruch Narodowy :

https://visegradpost.com/fr/2022/06/17/le-mouvement-natio...

"Les 5 Etoiles n’obtiendront pas le remaniement."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les tensions au sein de la majorité avant le vote imminent de la motion au parlement sur l’envoi d’armes à l’Ukraine. Le scrutin aura lieu à l’issue de l’intervention du Président du Conseil Mario Draghi devant les Chambres, dans un contexte de haute tension en raison des menaces du M5S de voter contre si la résolution ne devait pas inclure une phrase prévoyant l’implication systématique du Parlement pour ce genre d’autorisations. « Armes, le scrutin agite la politique » - La résolution est prévue pour aujourd’hui, les négociations se poursuivent à outrance. Le M5S demande à ce que le Parlement soit davantage impliqué. Les 5 Etoiles sont désormais engagés sur une ligne plus souple. L’appel de Zelensky : nous avons besoin de plus d’armes (Corriere della Sera), « Gouvernement, c’est la roulette russe » - L’UE donne son feu vert pour les aides militaires à Kiev mais Conte insiste et demande une implication plus grande du Parlement. Haute tension au sein de la majorité pour l’adoption de la résolution finale (La Repubblica), « Armes à Kiev, Draghi pose ses conditions » - Un bras-de-fer entre le Président du Conseil et les 5 Etoiles a eu lieu hier soir pendant l’écriture de la résolution finale. Le scrutin se tiendra aujourd’hui au Sénat (La Stampa), « Nos armes à Kiev : une fin de vie pour l’Ukraine » (Fatto Quotidiano).

ARTICLE, La Repubblica, A. Bonanni « Draghi, Macron et Scholz, les majorités fragiles à l’épreuve de la guerre » : « Macron sort des élections législatives affaibli et sans une majorité parlementaire qui soit claire. Draghi est secoué par les convulsions politiques d’un M5S agonisant et avec l’attitude non fiable de Salvini en politique étrangère. Enfin Scholz tente d’imiter les équilibrismes de Merkel sans que les Ukrainiens aient pu voir les armes promises par l’Allemagne. Si cela est à peu près normal, dans le contexte actuel, la démocratie européenne est une démocratie en guerre, même si elle n’arrive pas à l’avouer. Ce sont là des luxes qu’il est impossible de se permettre. Dans tout cela, Poutine alimente et exploite les failles politiques de la France, de l’Italie et de l’Allemagne pour attaquer les systèmes libéraux. La Russie de Poutine joue depuis longtemps à la table de la politique européenne avec l’objectif déclaré d’en empêcher l’intégration. Le pari de Poutine est que les Ukrainiens ne parviendront pas à freiner son armée dans le Donbass et que les Européens se lasseront de payer le prix fort que cette guerre impose à ses citoyens. Si l’Europe devait ne pas identifier l’ennemi commun, l’autocratie de Poutine pourrait déjà avoir remporté une bataille décisive. »

ARTICLE, La Repubblica, S. Mattera et M. Pucciarelli « Draghi va de l’avant et met en sécurité Di Maio : les 5 Etoiles n’obtiendront pas le remaniement » : « Ce ne sera pas un bras-de-fer entre courants internes d’un parti qui modifiera le visage du gouvernement. C’est ce que répètent les hautes sphères de l’exécutif. Cela vaut aussi pour l’aide à Kiev qui ira de l’avant tant que ce sera nécessaire. Et cela vaut aussi pour le rôle du ministre des Affaires Etrangères, remis en doute par Giuseppe Conte. Hier soir au Palais Chigi, malgré la réunion-fleuve sur la résolution de majorité, on se montre confiant sur le fait que la rupture en Parlement sur l’Ukraine n’aura pas lieu. Personne, dit-on au PD, ne peut se permettre de provoquer une rupture en politique étrangère alors qu’un conflit est en cours. Draghi prendra la parole au Sénat à 15 heures et dans son allocution longue et dense, il évoquera tous les sujets qui seront au cœur du prochain sommet européen, allant du prix-plafond pour le gaz, aux nouvelles aides anti-inflation en passant par l’agression russe en Ukraine. L’Italie a proposé immédiatement et avec force l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, et elle le revendiquera. Rome continuera à agir en harmonie avec les alliés de l’UE et de l’Otan, car c’est seulement de cette manière qu’il sera possible de créer les conditions d’une désescalade et de pousser Poutine à s’assoir à la table des négociations. Draghi expliquera ce qui a été fait jusque-là. Il fera part de sa visite à Kiev avec Macron et Scholz, et il indiquera un parcours qui passe par les sommets de l’UE, du G7, de l’Otan et de la bilatérale avec la Turquie. La ligne émergera clairement. Le gouvernement bouge le long du sillage du Parlement et il en veut l’unité. Draghi écoutera toutes les interventions pour ensuite répondre. Avec l’espoir que l’on puisse déminer le terrain de la tentative du M5S de placer l’action du gouvernement sous tutelle. »

COMMENTAIRE, Repubblica, S. Folli « La crise des 5 Etoiles et les choix du PD » : « Plus les 5 Etoiles de Conte continuent à critiquer la politique du gouvernement à l’égard de l’Ukraine, plus il sera difficile et douloureux de faire marche-arrière. Or, celle-ci semble la seule option réelle à moins que la situation ait échappée à la direction du M5S. Du point de vue politique, la rupture au sein du M5S est profonde et inguérissable. C’est un parti, sans vraies racines et sans cap, qui est en train de s’effriter sous l’effet d’une querelle personnelle justifiée à coup de principes honorables. Il est vrai que les 5 Etoiles demeurent le groupe parlementaire de majorité relative et Di Maio n’est pas remplaçable à la Farnesina. Par conséquent le PD, qui se veut le point d’équilibre du système et premier soutien de Draghi, a deux missions. D’abord convaincre Conte de renoncer à l’idée de sortir de la majorité. Ensuite, de décider quoi faire avec l’alliance avec le M5S ou plutôt avec les deux branches du Mouvement. Peut-être que le PD, avant même de penser aux accords électoraux, devrait plutôt se préoccuper d’adresser au pays un message réformiste et une vision du monde. C’est sur cela que le centre gauche pourra s’agréger. »

EDITORIAL, Il Messaggero, A. Campi « Ce que le vote des Français change pour l'Italie » :  « Rappelons comment et contre qui Macron est arrivé à l'Élysée en 2017. Cannibaliser, après les avoir dénoncés comme des fossiles politiques, les représentants des glorieuses traditions socialiste et gaulliste : les deux partis qui avaient été les piliers de la Cinquième République. En marche, son parti à la carte, était et reste un assemblage : un morceau de la gauche réformiste, un morceau de la droite conservatrice, un morceau de la société civile (mais seulement celle qui est brillante et qui réussit), un morceau de la techno-bureaucratie étatique. Aucune base idéologique, juste un personnalisme forcené nourri de références symboliques à la tradition des grands leaders politiques français, de Napoléon à de Gaulle. Et tout cela assaisonné de populisme apolitique, bien que rendu avec élégance par Macron sur le plan rhétorique. L'anti-macronisme était, sans surprise, le thème dominant de la propagande de Mélenchon et de Le Pen, dans un affrontement non pas entre des forces politiques collectives mais toujours entre des individualités. Macron a quatre possibilités : un accord parlementaire avec la gauche radicale-populiste ; un pacte de gouvernement avec la droite gaulliste ; un accord avec des députés ou des groupes individuels sur chaque mesure à voter à la chambre ; des élections anticipées. Mais celles-ci pourraient être un boomerang, compte tenu précisément du niveau d'exaspération et d'imprévisibilité atteint par les électeurs dans ce pays également. Enfin, on peut s'interroger sur l'effet du vote français sur le vote italien l'année prochaine. Entre Marine Le Pen et Giorgia Meloni, les relations ne sont pas bonnes, mais leurs formations politiques ont beaucoup en commun, même si la seconde s'est engagée dans une voie qui devrait la conduire de plus en plus vers les rivages du conservatisme classique et l'éloigner de la droite radicale. Elles sont actuellement les forces d'opposition les plus crédibles pour l'électorat nationaliste de leurs pays respectifs.  La Nupes est un cas intéressant de regroupement à gauche, partant de thèmes tels que le travail, l'équité sociale, la critique du capitalisme et de l'Europe, un écologisme fortement idéologisé, l'augmentation des dépenses sociales et l'étatisme. Cela pourrait-il également se produire en Italie ? Difficile. D'une part, il manque un tribun qui a la poigne de Mélenchon, notamment. Mais notre centre-gauche est dominé par un grand parti européiste, progressiste, le parti démocrate, ce qui n’est pas le cas en France ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)