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04/11/2022

"L’UE demande à Meloni de sauver les migrants."

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Italie. Revue de presse.

La première visite officielle à Bruxelles de G. Meloni en tant que Présidente du Conseil fait les gros titres de la presse italienne. La plupart des quotidiens souligne une rencontre « cordiale » qui a été l’occasion d’un « dégel » avec les dirigeants européens, ainsi qu’un alignement sur l’Ukraine. La question migratoire – évoquée à cette occasion, sur fond de l’affaire des navires d’ONG en attente de pouvoir débarquer dans les ports siciliens – marquerait cependant un clivage, au vu de la nouvelle posture du gouvernement italien, qui considère la défense de ses frontières comme prioritaire : « Meloni, les requêtes à l’Europe » - Les débuts de la Présidente du Conseil à Bruxelles : le gaz et les frontières sont prioritaires. La Commission demande à Rome de sauver les migrants (Corriere della Sera), « L’UE demande à Meloni de sauver les migrants » - Metsola et von der Leyen apprécient le « message fort » de la présence de Meloni à Bruxelles (La Stampa), « Le chantage sur les migrants » - Le plan de Piantedosi prévoit que les demandes d’asile doivent être adressées aux pays auxquels appartiennent les navires d’ONG. Meloni : l’Europe a vu que nous ne sommes pas des Martiens. Mais c’est le coup de froid avec l’UE (La Repubblica), « « Nous défendons les frontières de l’UE » » - Le dégel avec von der Leyen lors de sa visite à Bruxelles, Meloni obtient des concessions de la part du Commissaire Gentiloni sur le PNRR (Il Messaggero), « Les débuts « soft » de Meloni à Bruxelles » (Il Giornale). La baisse momentanée des prix énergétiques, en raison d’une diminution de la demande de gaz, est aussi citée.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Emission de titres de dette européenne et protection des frontières : les demandes de Meloni à l’UE » par Marco Galluzzo : « Giorgia Meloni a demandé à Ursula von der Leyen avec "franchise" qu'une réponse financière de l'UE contre la spéculation sur le marché de l'énergie et la crise économique arrive le plus rapidement possible. La Commission s'efforce de présenter une proposition qui convienne aussi bien à Berlin qu'à Paris, à Rome qu'à Amsterdam, une réponse qui soit "stratégique, déterminée et agile", comme l'ont décidé les chefs d'État et de gouvernement des 27 pays de l'UE lors du dernier sommet. Meloni demande des ressources financières sur le modèle Sure, donc avec l'émission de titres de la dette européenne, ceux que Berlin n'aime pas mais qui garantissent de l'argent à coût zéro ou presque. C'est la première de ses revendications, mais différemment que par le passé, en étant " un partenaire loyal au sein de l'UE ". Elle est venue donner des garanties sur le budget italien et sur la posture internationale, mais elle est aussi venue en tant que leader européen, qui reconnaît la centralité de Bruxelles : "j'ai trouvé des gens prêts à écouter", des gens qui ont vu que "nous ne sommes pas des Martiens". Et elle a reçu une confirmation non négligeable de pleine satisfaction de la présidente de la Commission, qui a souligné "le signal fort envoyé par sa visite ici, lors de son premier voyage à l'étranger". Meloni cherche à écrire un nouveau récit sur l’UE, tout en écrivant sur le livre d’honneur du parlement européen qu’il s’agit d’une entité  qui "vit dans l'identité des nations",  fidèle à son credo d'une Union fédérale ancrée dans le principe de subsidiarité. Mais c'est l'UE dans laquelle elle est désormais une actrice principale et où elle doit exercer un rôle non négligeable si elle veut compter. Et avec les règles nouvelles pour elle, sur lesquelles elle demande conseil à l'ancien premier ministre et actuel commissaire aux affaires économiques, Paolo Gentiloni. Parmi les sujets de la journée, l’Ukiraine, le budget, et la question de l'immigration, "parce que la défense des frontières extérieures est désormais un principe établi" dans les règles européennes, ou encore la proposition d'étiquetage des aliments, chère à la France, que l'Italie voit comme de la poudre aux yeux (elle exclurait notre huile d'olive ou notre parmesan du marché, pour ne citer qu'eux). De grandes questions, stratégiques, délicates, mais aussi des dossiers apparemment mineurs. Sur le PNRR, la Commission s'est montrée ouverte et des changements possibles sont en cours de discussion, révèle Meloni elle-même, "en raisonnant sur les grandes priorités d'aujourd'hui, comme la question de l'énergie". Mais la part des ressources que le nouveau gouvernement souhaite consacrer à la politique énergétique est encore confidentielle. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Bonanni « La trêve armée avec Bruxelles » : « Giorgia Meloni s'est rendue à Bruxelles pour expliquer aux trois dirigeants des institutions européennes que "nous ne sommes pas des Martiens", que l'extrême droite qui est arrivée au pouvoir en Italie n'a pas l'intention de provoquer des problèmes, ni de couler le bateau de l'UE sur lequel, comme les autres, elle tente de survivre à la tempête déclenchée par Poutine. Mais ce qui compte, ce sont les faits. Et le seul point pouvant représenter un fait concret est que Meloni a choisi la capitale européenne pour sa première mission hors des frontières italiennes. C'est un geste symbolique. Mais c'est un geste important, car il indique une priorité politique. Elle ne s'est pas rendue à Kiev, où elle avait également été invitée. Elle ne s'est pas rendue à Varsovie, où gouvernent ses camarades du parti eurosceptique. Elle n'est pas non plus allée à l'OTAN pour souligner une loyauté atlantique distincte de la loyauté européenne. Elle est venue rencontrer l'Europe et tenter d'apaiser la méfiance et les craintes qui ont accompagné sa victoire. C’était un choix qui n’était pas donné comme acquis, et fortement apprécié par von der Leyen et Metsola. Ce geste a-t-il suffi à dissiper les craintes des Européens ? Certainement pas. En témoigne le fait qu'aucune des trois institutions européennes n'a voulu se mouiller en organisant une conférence de presse commune après la réunion. Les risques sont encore trop élevés de laisser émerger des divergences et des désaccords que, pour l'instant, personne ne veut mettre en évidence. Comme par exemple la question migratoire. Meloni a expliqué que, sur cette question, les priorités de l'Italie "ont changé" et vont désormais "à la défense des frontières extérieures de l'UE". Elle a également déclaré avoir trouvé, dans les palais européens, "des oreilles prêtes à écouter". Mais, elle reste délibérément dans l’ambiguïté entre la nécessité de défendre les frontières extérieures, que tous les Européens partagent, et l'obligation morale et juridique de sauver les naufragés en mer, à laquelle son gouvernement semble vouloir se soustraire et qui a été une nouvelle fois réaffirmée hier par le porte-parole de la Commission européenne. Bref, Meloni s’est présentée hier avec un drapeau blanc, en tant qu’adversaire qui veut négocier une trêve armée. Si le nouvel exécutif maintient ses engagements sur les réformes et sur sa dette, en échange des fonds européens, et s’il ne glisse pas sur les droits (comme l’ont fait ses amis en Hongrie et en Pologne) tout ira bien. Au cas contraire, von der Leyen dispose de tous les instruments nécessaires pour intervenir et elle n’hésitera pas. » 

EDITORIAL, Il Foglio, Claudio Cerasa, « Pour Meloni, la fête est finie » : « La première journée historique de Giorgia Meloni à Bruxelles se résume à un objectif : rassurer. Meloni sait que tout ce que l'Italie peut tenter de faire en Europe passe par cela. Mais cela suppose trois trahisons redoutables : trahir ses propres idées, trahir ses amis, trahir son passé. Il s'agit de considérer la solidarité entre les grands pays de l'Union européenne comme le seul bouclier possible pour défendre l'intérêt national contre les nationalismes toxiques répandus sur le continent. C'est vrai en matière d'énergie, bien sûr, mais c'est aussi vrai en matière d'immigration, et la grande trahison, c’est admettre que même sur la gestion des flux migratoires, l'Italie, à moins de mettre toute l'eau de la Méditerranée dans une bouteille, ne peut pas se passer du respect du droit international. Alors que sauver des vies en mer constitue une obligation des Etats et prévaut sur toutes les règles et accords bilatéraux visant à lutter contre l'immigration irrégulière, elle ne peut s'empêcher de mener sa bataille pour la redistribution des migrants, en Europe, en essayant de faire le contraire de ce qui a été suggéré ces dernières années par les champions de l'internationale souverainiste : non pas en fermant les ports, non pas en élevant des murs, non pas en tirant sur les péniches, mais en se battant pour obliger les pays de l'UE à ouvrir les portes de l'accueil plus qu'aujourd'hui.  Moins de souverainisme pour avoir plus de contrôle sur notre souveraineté. Moins de nationalisme pour avoir plus d'outils pour défendre l'intérêt national. Moins de populisme pour pouvoir protéger notre propre peuple. Cela s’applique aussi aux amis, et suppose donc de trahir ceux qui voulaient que le nouveau gouvernement italien serve à détricoter les vieux équilibres européens. Trahir ceux qui, d'Orbán à Le Pen en passant par Vox et l'AfD, ont misé sur le gouvernement Meloni pour tenter de remettre en cause l'intégration de l'Europe, ce que Meloni a déclaré hier vouloir préserver et non combattre. Et l'apaisement, en particulier, signifie offrir aux deux grands pays avec lesquels l'Italie devra compter dans les prochaines années, la France et l'Allemagne, des signes concrets de conversion de ses idées passées. Meloni devra montrer qu'elle ne considère pas la France d'Emmanuel Macron comme un pays désireux de mener des " politiques prédatrices " contre l'Italie et qu'elle considère les politiques lepénistes comme un mal à combattre et non comme un instinct à assouvir. Et elle devra aussi montrer, Meloni, qu'elle ne considère pas le gouvernement allemand comme un ennemi naturel du gouvernement italien, comme elle l'avait dit dans le passé, mais qu'elle le considère, au contraire, comme un allié précieux pour essayer de renforcer la souveraineté européenne, en transformant même les ennemis du gouvernement allemand (AfD et associés) en ennemis du gouvernement italien (et le fait que la première mission à l'étranger du ministre italien de l'économie, Giancarlo Giorgetti, se soit déroulée en Allemagne n'est pas accidentel). Le chemin que Meloni a devant elle en Europe, aussi difficile et inavouable soit-il, consiste à ne pas tenir compte des promesses faites pendant la campagne électorale par sa coalition. Il s'agit plutôt de faire tout ce qui doit être fait, quoi qu'il en coûte, afin que la rupture du nouveau Premier ministre porte davantage sur ses propres idées passées que sur les projets et objectifs du gouvernement qui l'a précédé. En Europe, la fête est finie, mais surtout pour Meloni. » 

SONDAGES, La Stampa, A. Ghisleri « Fratelli d’Italia frôle la barre des 30%, quatre Italiens sur dix apprécient Meloni » : « Les débuts de G. Meloni à Bruxelles sont salués par la chaleur de ses électeurs, qui la récompensent du point de vue du taux de popularité, désormais à 40,6%, avec un bond de 0,9 points en dix jours. Son parti aussi, Fratelli d’Italia, se renforce, passant à 28,7% des intentions de voix (avec +2,7% par rapport aux élections du 25 avril dernier). Cela montre que la lune de miel avec l’Italie va de l’avant. La coalition de droite atteint 45,2% des intentions de vote, et la Ligue augmente de très peu (+0,2 points) pour atteindre la barre de 9%, Forza Italia qui recule d’1,6 points, s’arrête à 6,5% et enfin Noi Moderati à 1%. Concernant les prévisions des Italiens sur l’avenir de la coalition, 27% des sondés estiment que le gouvernement durera toute la mandature ; alors que pour 68% des sondés le parti de S. Berlusconi sera une possible menace pour Meloni. Concernant les partis d’opposition, le M5S devance désormais le PD avec 17% des intentions de voix, contre 16,5% au parti de Letta, tandis que le Troisième Pôle atteint 8,2%, avec une hausse de +0,4 points. L’Italie d’aujourd’hui est encore dans une phase d’attente pour comprendre comment le passage de consignes entre M. Draghi et G. Meloni peut modifier notre quotidien. » 

ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti « Migrants, le dernier chantage : ils doivent demander l’asile sur les bateaux des ONG » - Voici la nouvelle stratégie du ministre Piantedosi pour remporter le bras-de-fer sur les migrants bloqués depuis des jours. Ainsi, si l’Italie devait autoriser l’entrée dans les ports, la gestion retomberait sur les pays d’appartenance des navires : « La demande de protection internationale devra être faite à bord des navires humanitaires pour faire retomber la responsabilité de la gestion des migrants secourus sur l’Etat d’appartenance des ONG. Seulement à cette condition, l’Italie serait disposée à ouvrir ses ports et délocaliser les migrants chez les pays européens concernés. C’est donc dans les plis du droit d’asile que le « très technique » ministre de l’Intérieur du gouvernement Meloni est en train de chercher une porte d’issue à cette impasse. Piantedosi sait très bien qu’il ne peut pas se permettre de perdre son premier bras-de-fer avec les ONG, qualifiées de « navires pirates » par Meloni. Il est en train de travailler afin d’éviter qu’un magistrat (comme ce fut le cas pour Salvini quand il était titulaire de l’Intérieur) ne décide de l’obligation de les laisser débarquer. Ce serait un échec intolérable pour Meloni qui, encore hier à Bruxelles, a annoncé « un changement de posture de l’Italie ». Il faut voir après quelle sera la disponibilité des autres pays de l’Union, à commencer par l’Allemagne qui a reçu de la part de la Farnesina une demande d’éclaircissements dont notamment l’éventualité de demandes de protection internationale faites à bord. Chose improbable, puisque personne ne le fait jamais avant de débarquer. Toutefois, la loi le permet et c’est sur ce point que se base la stratégie de Piantedosi afin de contourner les accords de Dublin. C’est une solution qui permettrait au gouvernement Meloni de maintenir la ligne dure et d’éviter à l’Italie une censure pour d’éventuels comportements inhumains et mettrait les autres pays européens devant la responsabilité de partager la gestion des flux migratoires. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Tajani : pour les navires, il y a des règles. L’UE rappelle que sauver des vies est un devoir » par Francesca Basso : « Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, qui était à Berlin pour participer au sommet sur les Balkans occidentaux a rappelé la situation : "L'Allemagne est un de nos grands interlocuteurs, c'est un pays ami", mais "quand il y a un message à faire passer", a-t-il expliqué, "notamment sur la question de l'immigration, nous le faisons avec détermination pour faire respecter les règles. Nous avons seulement demandé que les navires des ONG respectent les règles européennes lorsqu'ils secourent une personne en mer et demandent ensuite à accoster dans les ports les plus proches. Nous l'avons fait de manière officielle, avec beaucoup de politesse mais aussi avec beaucoup de fermeté". Pour Tajani, qui s'exprimait aux micros de la RAI, "nous avons besoin d'une collaboration entre tous les pays européens, mais aussi avec les pays des Balkans, pour arrêter l'immigration illégale, car elle risque de devenir un problème de plus en plus grave pour nous tous". Les mesures prises par le gouvernement italien à l'encontre du navire Humanity1 battant pavillon allemand, qui transporte actuellement 104 mineurs non accompagnés - "dont beaucoup ont besoin de soins médicaux", selon Berlin - ont attiré l'attention à Bruxelles, mais aucune invitation ouverte à changer de stratégie n'est venue des institutions européennes. "Nous suivons la situation de près", a expliqué Anitta Hipper, porte-parole de la Commission européenne. "D'après les informations dont nous disposons, poursuit-elle, il y a trois navires avec environ un millier de personnes à bord et ils ont demandé à débarquer en toute sécurité. La Commission ne participe pas aux opérations de sauvetage en mer ni à la définition du lieu de débarquement. Sauver des vies en mer est un devoir moral et une obligation légale en vertu du droit international des États membres, quelles que soient les circonstances". Lors de la première visite de Meloni à Bruxelles, l'effort évident était d'éviter toute forme de polémique pour créer un climat constructif avec le nouveau gouvernement italien. La question des flux migratoires a été abordée lors des entretiens entre Meloni et von der Leyen, ainsi qu'avec Charles Michel, mais ils ne sont pas entrés dans les détails et le cas des trois navires d'ONG n'a pas été abordé. M. Hipper a également expliqué que le mécanisme temporaire de solidarité volontaire sur le transfert des migrants - l'accord a été conclu en juin dernier par 21 pays de l'UE - peut également être utilisé pour redistribuer les migrants actuellement bloqués sur des navires au large de l'Italie dans les eaux internationales. Jusqu'à présent, si l'on exclut les trois navires, il y a eu 8 000 offres de relocalisation et, au cours des derniers mois, 38 migrants ont été transférés en France et 74 en Allemagne. Réactions tièdes au Parlement européen (la plupart des députés européens ne sont pas à Bruxelles pour cause de vacances). Une source du PPE a expliqué au Corriere que les Populaires attendent "des gouvernements italien et allemand qu'ils respectent toutes leurs obligations basées sur le droit international et qu'ils agissent en conséquence". »

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Giorgia Meloni et Ursula von der Leyen

ARTICLE, Corriere della Sera « Les ONG et le gouvernement font du surplace. Un débarquement prévu uniquement pour les femmes et les enfants » par Rinaldo Frignani : « Alors que le bras de fer entre Rome et Berlin pour accorder la permission à l'ONG allemande d’accoster se poursuit, 456 migrants qui se trouvaient à bord d'un bateau de pêche parti de Libye sont arrivés à Crotone. Le bateau avait été repéré mercredi par un hélicoptère de la Guardia di Finanza et les moyens de Frontex lui ont porté assistance, permettant aux migrants d'arriver en Calabre. L'approche à l’égard des navires des ONG reste tout à fait différente. Après la demande de la Farnesina d'obtenir la liste des personnes à bord, la décision prise en accord avec l’Intérieur reste que seuls les femmes et les enfants doivent être débarqués. Il semble peu probable que le navire soit finalement laissé sans port de débarquement, mais l'intention du gouvernement semble claire : prendre son temps. C'est la ligne de l'ancien ministre de l'Intérieur Matteo Salvini suivie par le passé, pour décourager les départs d'Afrique du Nord. La droite l’avait clairement annoncée lors de la campagne électorale et l’esprit de la note de Piantedosi pour qui l’action des ONG n’est pas "conforme à l'esprit des réglementations européennes et italiennes en matière de sécurité et de contrôle des frontières et de lutte contre l'immigration clandestine"". Humanity1 a fait savoir qu'elle avait déjà envoyé "17 demandes infructueuses à Malte et à l’Italie" et a ensuite lancé un nouvel appel : "Les 179 personnes à bord ont besoin de toute urgence d'un endroit sûr. L'état de santé des naufragés se dégrade. En raison des températures froides de la nuit, une fièvre se répand à bord. Les tests Covid sont négatifs, cependant'. Hier, M. Piantedosi a participé par vidéoconférence à la réunion du groupe MED5, qui comprend, outre l'Italie, Chypre, la Grèce, Malte et l'Espagne. La décision finale prévoit "un changement de stratégie qui doit être réalisé en renforçant les canaux d'entrée régulière dans l'UE, ainsi qu'en intensifiant les relations avec les pays d'origine et de transit des migrants". Une approche qui vise à lutter contre le trafic de migrants en réduisant à la fois les naufrages et les profits criminels". La même demande avait déjà été soumise à l'UE au cours des derniers mois, mais elle n'a pas abouti jusqu'à présent. »

ARTICLE, Il Messaggero, « Migrants, davantage d’entrées régulières. L'impasse sur le navire allemand » par Andrea Bulleri : » « De la part de Bruxelles (et avant cela de Berlin), on sent les pressions pour que l'Italie prenne en charge les presque mille réfugiés à bord des trois navires des ONG qui se trouvent actuellement au milieu de la Méditerranée. Mais Tajani, lors du sommet des Balkans, a rappelé que pour Rome, il faut d’abord "respecter les règles" en matière d’accueil. Traduction : il est juste d'intervenir s'il y a des personnes en danger ("L'Italie ne recule pas quand il s'agit de sauver des vies humaines", a prévenu M. Tajani), mais il n'est pas juste de permettre le débarquement aveugle sur les côtes italiennes de navires battant pavillon étranger. Le ministre Matteo Piantedosi a appelé hier à un "changement de stratégie" au niveau européen sur la question des migrants : "Renforcer les canaux d'entrée réguliers dans l'UE", peut-on lire dans l'appel rédigé à l'issue de la réunion Med5 (les cinq pays européens de la Méditerranée), pour lutter contre le trafic illégal d'êtres humains et le business des passeurs. Et puis "intensifier les relations avec les pays d'origine et de transit des migrants", à commencer par les États africains. Mais entre Rome, Berlin et Bruxelles, il y a toujours la question des trois bateaux d'ONG qui insistent pour entrer dans les ports italiens.  "Quand un navire demande à accoster, nous voulons savoir qui est à bord, c'est une question de sécurité nationale", a prévenu Tajani à l'issue du sommet de Berlin avec Scholz. A l'Allemagne et autres partenaires, précise-t-il, "nous avons seulement demandé le respect des règles. Nous l'avons fait de manière officielle, avec beaucoup de politesse mais aussi avec beaucoup de fermeté". Une ligne aussi revendiquée lors du face-à-face d'une demi-heure avec la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.  Avec l'Allemagne ("Un pays ami et un grand interlocuteur"), il n’y a pas de friction, tient à souligner M. Tajani. La question, sauf dans le cas spécifique du navire Humanity 1 battant pavillon allemand, "ne concerne pas Berlin, mais le droit européen". "Puis ajoute Tajani quand il y a un message à donner, notamment sur la question de l'immigration, nous le faisons avec détermination". "L'Italie ne peut pas devenir un refuge pour tous les immigrés", résume le ministre des Relations avec le Parlement Luca Ciriani. Et donc "l'Allemagne ne peut pas secourir les migrants en mer sans en informer les autorités italiennes, et dire ensuite qu'il y a un problème humanitaire mais que vous vous en occupez". Matteo Salvini est encore plus dur : "Où devrait aller un navire norvégien ? C’est simple, en Norvège" a tweeté le chef des infrastructures, commentant le cas de l'Ocean Viking. La porte-parole de la Commission européenne, Anita Hipper, a lancé à l’attention de l’Italie : "c'est une obligation morale et légale pour les États membres de sauver les gens en mer". Des déclarations auxquelles Tajani lui-même a répondu indirectement hier, en soulignant que "s'il faut sauver la vie de quelqu'un, l'Italie est prête" (mais aussi que "ce n'est pas le cas en l’espèce"). Pas seulement : lors des entretiens bilatéraux avec ses collègues du G7, le chef de la diplomatie romaine est revenu plaider pour une solution européenne : " L'Italie a 7 000 kilomètres de côtes ", a-t-il rappelé. "Nous ne pouvons pas être les seuls, avec la Grèce et Malte, à prendre en charge le problème".

ARTICLE, La Repubblica, G. Di Feo « Le message d’Haftar au gouvernement Meloni : un bateau avec 500 personnes à bord » : « Ce n’est pas un hasard si le navire est parti depuis la Cyrénaïque quelques jours après la prise de pouvoirs de G. Meloni. Il s’agit d’une sorte d’avertissement lancé par Khalifa Haftar, le seigneur de la guerre libyen qui continue ses manœuvres de pouvoir sur les deux côtés de la Méditerranée. La situation de la Cyrénaïque est bien différente par rapport à celle du reste de la Libye : Haftar dispose de forces militaires qui ont le contrôle total des côtes. Les passeurs peuvent agir uniquement avec son autorisation. Le Raïs de Tobrouk n’a pas renoncé à jouer les protagonistes et profite du fait que la Libye soit divisée en deux et sans gouvernement. La Libye est désormais disputée entre Erdogan et al-Sisi pour la suprématie de la Méditerranée. Haftar tente de s’insérer dans le jeu. Il peut compter sur de bonnes relations avec Le Caire et sur le soutien de la Russie. Le vieux général use alors l’arme des migrants comme instrument de pression sur l’Europe et notamment sur l’Italie pour obtenir une reconnaissance politique et économique. Le navire arrivé à Crotone n’est que le premier signal lancé à Meloni. C’est là une sonnette d’alarme pour l’exécutif italien, qui devra trancher sur quel dirigeant miser et comment bouger entre l’Egypte et la Turquie, le tout en harmonie avec les initiatives européennes. Samedi dernier, l’UE a signé un accord avec le gouvernement d’al-Sissi en allouant 80 millions d’euros pour renforcer la surveillance de la frontière avec la Libye. Il est assez singulier que pour assurer l’application de l’entente il y ait, outre l’OMI, la Civipol, une structure du ministère de l’Intérieur français. En Libye comme dans le reste du Maghreb, Paris suit ses intérêts, qui vont souvent à l’encontre de ceux des Italiens. C’est une opposition qui a marqué l’histoire récente du pays africain, depuis la chute de Kadhafi. Et qui risque de rendre vaine toute tentative de stabiliser la Libye. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de l’Amiral Cavo Dragone, chef d'état-major des armées, "Le front ukrainien est désormais dans l'impasse. Les négociations doivent être relancées" par Rinaldo Frignani : « Je pense qu'il ne peut y avoir de solution militaire au conflit parce que la Russie n'a pas atteint ses objectifs stratégiques et parce que l'Ukraine a réagi avec un fort sentiment d’unité nationale. D'autre part, les territoires pris par les Russes ne peuvent être récupérés. Maintenant qu'il y aura une pause hivernale, le temps froid intensifiera la guerre de tranchées avec le repositionnement des deux camps. Au printemps, les hostilités reprendront de manière plus violente, à moins que - comme je l'espère - la communauté internationale ne parvienne à catalyser ses efforts en vue d'une "solution négociée". "Il faut accorder le poids nécessaire à ce qui est dit, le contextualiser avec les risques qu'il y a pour un geste risqué, pour une erreur. Il est peu probable que ces menaces soient suivies d'effet : il y aurait un effet domino imparable. Il faut considérer ce qui est dit dans le contexte d'une confrontation pour la conviction des esprits : essayer de gagner des positions de force, dans une tentative d'affaiblir psychologiquement l'adversaire et d'obtenir un avantage lorsqu'il sera assis à la table des discussions. La dissuasion nucléaire a toujours existé, mais elle n'a pas servi à dissuader les Russes de se battre. A l'avenir, la dissuasion sera technologique afin de faire comprendre à nos hypothétiques adversaires qu'il ne vaut pas la peine d'aller au combat. Ce sera le nouveau paradigme qui régira les confrontations entre grandes et moyennes puissances. Nous assistons à une confrontation conventionnelle à laquelle nous n'étions plus habitués, après les guerres asymétriques et le terrorisme. Nous avons entendu les canons tonner et les missiles voler, mais il existe une activité de cyberespionnage, de collecte d'informations également dans l'environnement cognitif : tout ce qui a une influence sur l'opinion publique (fake news, réseaux sociaux, information) peut se refléter dans les décisions politiques. Cela s'est produit lors de certaines campagnes électorales, ils ont peut-être essayé d'affecter la dernière en Italie également.  La crise commence à l'Est et passe par la Méditerranée pour atteindre l'Atlantique puis l'Indo-Pacifique, où il y a des foyers qui peuvent se répercuter même chez nous. Il ne s'agit pas seulement de la présence de navires russes, mais des tensions en Afrique du Nord, en Libye, puis au Sahel et en Syrie, qui sont aussi les filles de cette confrontation. La présence italienne a été renforcée à l'Est, conformément aux décisions de l'OTAN et de l'UE. Mais ce ne sont pas seulement les 2 500 hommes que nous avons là-bas qui sont touchés par cette crise, et qui sont déjà intervenus de manière décisive pour empêcher les frappes aériennes, mais aussi les 8 000 autres sur les théâtres opérationnels de la Méditerranée élargie. S'il doit y avoir des augmentations de personnel, elles seront décidées par le politique, mais des mesures correctives seront nécessaires compte tenu du scénario géopolitique. En termes de moyens également. Nous nous consacrons à l'innovation multi-domaine et technologique. Et à l'espace, qui deviendra un domaine où les combats auront lieu. Nous devrons être prêts. Et puis il n'y a pas que la guerre. Les flux migratoires, les sources d'énergie secondaires, la sécheresse, la surpopulation doivent être pris en grande considération. Nous sommes le point de friction de l'Europe avec l'Afrique. C'est essentiel. La marine et l'armée de l'air sont engagées dans des contrôles en Méditerranée : le simple fait de les effectuer est dissuasif pour empêcher les actions contre les dorsales sous-marines pour l'approvisionnement en carburant et les pipelines de transfert de données : 95% des informations voyagent sous l'eau, 5% seulement via les satellites ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le ministre italien des relations avec le Parlement Luca Ciriani : "Le temps du débarquement facile est révolu."

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Italie. Le ministre des relations avec le Parlement Luca Ciriani déclare sur la Rai 3, à propos des bateaux de migrants : le temps du débarquement facile est révolu.

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Giorgia Meloni et Luca Ciriani

03/11/2022

"Polémique entre le gouvernement italien et allemand sur le secours aux migrants en mer Méditerranée."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre toujours sur la polémique sur les nouvelles mesures de restriction contre les rassemblements festifs fortement critiquées par les oppositions et de nombreux juristes, inquiets sur de possibles restrictions de la liberté d’expression. Les journaux relèvent la posture différente de Forza Italia, qui aurait invité la majorité à réécrire le décret. « La loi contre les rave-party sera revue » - Meloni se dit fière de cette norme et rassure en disant que l’on aura toujours droit d’exprimer son mécontentement. Le ministre de la Justice Nordio explique que le Parlement pourra le cas échéant modifier le décret (Corriere della Sera), « Orgueil et matraque » - Meloni est fière du décret contre les rave-party mais Forza Italia veut le modifier immédiatement (La Repubblica) « Meloni fière de sa main de fer » - Mais Forza Italia veut modifier le décret de Piantedosi en raison de risques d’abus (La Stampa). Les frictions entre Berlin et Rome au sujet du navire d’une ONG battant pavillon allemand et bloqué en Méditerranée avec plusieurs migrants mineurs à bord sont aussi citées en Une : « Berlin : sauvez les migrants » - L’Italie bloque les navires des ONG, qualifiées de « pirates » par la Présidente du Conseil. La réplique allemande a été très dure (La Stampa), « Berlin s’adresse à l’Italie : prêtez secours aux navires des ONG » (Corriere della Sera). Enfin, la première visite de G. Meloni aujourd’hui à Bruxelles est aussi citée : « Factures : l’Italie présentera son plan » - Les débuts de Meloni à Bruxelles, un plafonnement national du gaz et 10 milliards d’aides aux ménages et aux entreprises (Il Messaggero), « Kiev, gaz (et genre) : les débuts de Giorgia en Europe » (Il Giornale).

Les JT couvrent essentiellement la première visite à Bruxelles de la présidente du Conseil, Giorgia Meloni ; l’appel de l’Allemagne à l’Italie à prêter secours aux migrants en mer Méditerranée ; les exercices militaires entre les Etats-Unis et la Corée du Sud en réaction aux lancements de missiles de la Corée du Nord ; et la forte hausse des températures en Europe selon un rapport de l’Onu. 

Sur Twitter, le hashtag #Germania (Allemagne) domine suite à la polémique entre le gouvernement italien et allemand sur le secours aux migrants en mer Méditerranée, à bord du navire ‘Humanity 1’, battant pavillon allemand.

Entretien de Enrico Letta, dirigeant du PD, Corriere della Sera, R. Gressi : « La majorité gouvernementale veut diviser le pays et marginaliser les forces modérées » : « ‘’ Le décret anti-rave party est aberrant, le gouvernement doit le retirer. C’est une norme obscure, mise en place pour faire de la propagande, qui va faire des dégâts à la justice pénale et mettre en difficulté les représentants de la justice et des forces de l’ordre. Le décret n’indique pas qu’il s’applique uniquement aux rave-party ; il n’est donc pas exclu qu’il puisse concerner aussi les écoles, les universités, les usines, les manifestations pour le climat, et tout rassemblement de plus de 50 personnes. Ce décret semble plutôt servir à envoyer un message identitaire et à distraire des problèmes réels : la hausse du coût de la vie, les factures, le risque d’une récession. Et il est très grave d’avoir agi par un décret, qui entre tout de suite en fonction. Le gouvernement a voulu mettre en place une menace préventive sur la dissidence. C’est un parcours qui veut diviser le pays et rendre insignifiant le rôle des forces modérées de la majorité gouvernementale : ce chemin ne les mènera pas bien loin. Sur la Covid, ils ont fait des choix graves qui mettent en péril la santé des Italiens. Encore une fois, il s’agit de messages idéologiques, pour diviser le pays. C’est de la démagogie. Sur le thème des migrants, j’espère que Meloni comprendra qu’il faut coopérer avec les autres pays, lors de son voyage à Bruxelles. Ce seront les faits qui permettront aux partis d’opposition de s’unir, nous sommes la première force d’opposition, nous ne devons pas gâcher cette opportunité. Pour le Pd, je souhaite un congrès qui puisse mener à une réflexion profonde, nous allons lancer une consultation sur l’avenir du parti, sur le modèle des grands partis européens, qui sera ouverte à tous les adhérents ; tous pourront être candidats pour prendre la tête du Pd et le nouveau groupe de dirigeants aura une légitimité énorme, qui leur permettra d’avoir l’autonomie nécessaire pour faire des choix courageux. ‘’ ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Orazio Schillaci (Indépendant), ministre de la Santé : « Des salaires plus élevés pour ceux qui travaillent dans les services d'urgence » : « La réintégration des médecins non vaccinés est une décision que j'ai prise parce que les autres catégories professionnelles qui ne s'étaient pas vaccinées ont été réadmises le 15 juin. Aujourd'hui, le scénario est complètement différent, il y a une grave pénurie de personnel et il appartiendra toujours aux différentes directions de la santé de décider où les médecins réintégrés pourront aller travailler. C’est aussi en quelque sorte un signe d'apaisement. Après, ma position a toujours été en faveur des vaccins, l'outil indispensable pour changer l'histoire de la pandémie de Covid. Mon implication dans ces années de pandémie s'est faite uniquement au niveau de la recherche et non dans les choix qui ont été faits par le comité scientifique technique pour la gestion de la pandémie. Nous devons maintenant nous pencher sur les soins de santé du troisième millénaire, où, en Italie, les personnes ayant un niveau d'éducation plus élevé et des ressources financières plus importantes ont une meilleure espérance de vie. Certaines spécialités, dont on a le plus besoin, ont moins d'attrait que d'autres pour les jeunes médecins, car moins présentes dans le secteur privé. Le problème est également lié aux salaires : je pense qu'il est juste, par exemple, que le service des urgences identifie des allocations pour encourager les jeunes à choisir la médecine d'urgence. L'augmentation de leurs salaires est l'engagement que je prends" ».

ARTICLE, La Repubblica, G. Vitale « Calenda appelle Letta et mise sur l’ancienne maire de Milan » : « Enrico Letta et Carlo Calenda ne se parlaient plus depuis des mois, à la suite de la rupture de l’accord électoral pour les élections législatives. Maintenant que la prise de position de Letizia Moratti [la représentante de Forza Italia qui a démissionné de son poste de conseillère à la Santé en indiquant protester contre l’abandon des mesures antiCovid dans la région, ndlr.] risque de réduire en morceaux la coalition de droite en Lombardie, l’occasion de reconquérir la région la plus importante d’Italie est trop tentante pour continuer à s’ignorer. C’est ainsi que le sénateur romain Calenda a pris le téléphone pour parler au dirigeant du PD afin de lui proposer un pacte : choisir ensemble les candidats pour la présidence de la Lombardie et du Latium, pouvant satisfaire les deux partis. Le PD et le Troisième Pôle se présenteraient ainsi ensemble, unis et forts par le biais d’une entente sur les candidats et les programmes. A condition que le PD ne s’allie pas avec le M5S. Autrement, le Troisième Pôle se présentera seul et soutiendra Moratti en Lombardie et un autre candidat au Latium. Si en revanche l’entente devait se produire, l’économiste Carlo Cottarelli serait le candidat commun pour le Nord et Alessio D’Amato, conseiller pour la Santé de la Région du Latium, le candidat pour le Centre. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « Bréviaire européen » par Antonio Polito : «  La première visite de Giorgia Meloni à Bruxelles consistera à lever les doutes sur l'Italie, largement répandus dans les institutions européennes et dans les Etats membres. Mais elle a plusieurs leçons à retenir. D’abord que, dans l'assemblée de Bruxelles, tous les pays sont souverains. Le "souverainisme" européen est donc très différent de celui qu'elle prôné dans son pays. Aucun des partenaires ne peut être contraint de se soumettre à notre intérêt national, même en tapant du poing sur la table. La seule voie du succès est la recherche du consensus. Les autres chefs de gouvernement doivent également composer avec leurs opinions publiques, et sont tout aussi désireux de se montrer capables de défendre les intérêts de leurs électorats respectifs. Seul un compromis peut donc apporter un avantage à chacun. La deuxième vérité, c’est qu’elle a toujours besoin d'alliances. Construire des coalitions, en fournissant ou en exigeant un soutien pour des solutions partagées. Bien sûr, il y a des pays qui comptent plus que d'autres. Mieux vaut être allié avec la France ou l'Allemagne qu'avec la Hongrie. D'autre part, aucun gouvernement ne ferait à l'Italie une faveur qui renforcerait ses oppositions internes. La troisième vérité est que demander "plus d'Europe" signifie également accepter plus de règles. Giorgia Meloni a demandé une action européenne commune comme seule solution possible et durable à la crise du gaz.  Mais lorsque vous exigez de vos partenaires une coopération qui limite leur souveraineté, afin d'atteindre un bien commun, vous devez savoir que tôt ou tard, la même demande vous sera faite. Pensez à la réforme du pacte de stabilité. Le quatrième point est qu'à long terme, on ne peut pas être atlantiste et pro-occidental, sans être également pro-européen. Une Europe subordonnée et dépendante des États-Unis serait en fait fragile. Le gouvernement Meloni doit présenter au plus vite une idée originale à ce sujet, surtout maintenant qu'une divergence de défense stratégique entre la France et l'Allemagne est apparue. Le cinquième commandement consiste à donner la priorité à ce qui compte le plus pour notre intérêt national. Sur la politique migratoire, nous pourrions peut-être bloquer 16% du flux de personnes débarquant en Italie, celles des navires des ONG, mais les 84% restants ne peuvent être gérés que par une plus grande solidarité entre les pays de l'Union. L'Europe des gouvernements, c'est aussi l'Europe des vetos qui ont empêché jusqu'à présent de dépasser les égoïsmes nationaux en matière d'accueil des migrants. »

ENTRETIEN, La Repubblica, Adolfo Urso, ministre des entreprises et du Made in Italy « L’UE est en retard sur l’énergie. L’exploitation des gisements sera multipliée par deux et nous commencerons des forages dans la Mer Adriatique centrale » : « ‘’Les mesures contre la flambée de l’énergie nécessitent un repérage des ressources. Il faut vérifier celles que nous pouvons utiliser dans l’immédiat, en attendant une intervention que l’Europe doit et peut faire. Nous nous retrouvons dans cette situation car l’Europe n’a pas agi quand Draghi – avec la pression de Fratelli d’Italia – demandait de le faire. L’augmentation du prix du gaz a freiné l’économie italienne. Nous nous sommes sauvés grâce à la reprise du tourisme et aux services, soit les spécialités et les excellences du « Made in Italy ». Le climat très doux a prolongé la saison touristique, c’est la raison pour laquelle le PIB de ce dernier trimestre est plus haut que prévu. Mais les prévisions sont inquiétantes. On attend de Bruxelles des mesures qui sont désormais définies : le plafonnement du prix du gaz et le découplage entre le prix du gaz et celui de l’électricité. Après la discussion au niveau européen, nous adopterons des mesures pour réduire le prix de l’énergie. Quelle sera la posture de Meloni en Europe ? La France et l’Allemagne sont des amis et des alliés, mais aussi les cofondateurs de l’Union. Pour relancer l’Europe, il faut avoir un rapport fort avec ces pays, même s’il n’existe pas des partenaires de Première ou Deuxième division. Une Union juste est celle où chaque intérêt national est conjugué au mieux. L’objectif est de construire ceux qui auraient dû être les piliers de l’Union : l’autonomie dans la défense et l’autonomie dans le secteur énergétique, mais aussi l’autonomie stratégique dans le secteur du numérique, où nous accusons un retard face aux Etats-Unis et la Chine. Les batteries électriques, les semi-conducteurs, les éléments pour le développement technologique de l’Europe : nous avons pour objectif de les produire en Italie. Concernant l’extraction du gaz, il y a dix ans nous en produisions 13 milliards de mètres cubes contre les 3 milliards d’aujourd’hui. Il est possible d’en doubler l’extraction avec les gisements actuels, puis avec les forages dans la Mer Adriatique centrale, où il y a un gisement en commun avec la Croatie d’où on peut obtenir 70 milliards de mètres cubes en quelques années. Et puis il y a la diversification des sources. Je pense que nous serons en mesure d’exporter de l’énergie vers les Pays du Nord. Le commerce, pour qu’il soit libre, il doit être légal : Si l’Europe veut atteindre ses objectifs, elle doit penser à des mesures de compensation comme des droits commerciaux à l’égard des pays qui ne respectent pas nos standards sociaux et environnementaux. Parmi ces derniers il y a la Chine, mais d’autres aussi’’. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Giorgetti (Ligue) en Allemagne : "L'Europe a besoin de plus de stratégies communes" - Rencontre hier avec le ministre Lindner » : « Pour son premier déplacement international, le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti a rencontré son collègue allemand Christian Lindner.  Aujourd'hui, Meloni rencontrera la présidente de la Commission européenne, tandis que M. Giorgetti verra également le ministre français de l'économie, Bruno Le Maire, dans les prochains jours. Lundi, il fera ses débuts à l'Eurogroupe, puis à l'Ecofin, où il présentera les grandes lignes du programme économique du gouvernement, comme il est d'usage lorsqu'un nouveau ministre de l'économie s’assied à la table européenne. Mais au-delà de la pratique, la tâche internationale de Giorgetti est de trouver un équilibre délicat entre la continuité avec le gouvernement Draghi, dont il était l'un des ministres les plus écoutés, et la discontinuité représentée par la nouvelle majorité. Le premier test d'hier a suscité une certaine satisfaction chez le ministre de l'économie, convaincu d'avoir trouvé le terrain d'une base de travail commune malgré les différences qui séparent Rome et Berlin dans leur approche de la gestion de la politique économique (et dans les chiffres des comptes publics). La discussion a porté sur les conséquences de la hausse des coûts de l'énergie sur les ménages et les entreprises. Le sujet est dominé par le maxi-plan d’Olaf Scholz et l'asymétrie des interventions entre les pays. M. Giorgetti a toutefois rappelé l'importance des bonnes relations entre l'Italie et l'Allemagne, notamment en raison des nombreux intérêts économiques communs. Mais c'est précisément à la lumière du programme allemand que le ministre italien a souligné l'importance pour l'UE de se doter d'une politique et d'une stratégie énergétiques communes plus incisives. Sur ce point, il sera crucial de comprendre la traduction réglementaire de l’accord obtenu lors du dernier Conseil européen avec l'inclusion du " corridor dynamique " proposé sur les prix du gaz. Le ton était également conciliant du côté allemand. M. Lindner estime que le fait que le ministre Giancarlo Giorgetti effectue sa première visite à l'étranger en Allemagne est "un signe très positif". Nous avons un très grand intérêt pour un dialogue constructif" avec l'Italie et "Giorgetti est l'un des membres les plus expérimentés du gouvernement italien", a souligné M. Lindner. Le réseau européen tissé par Giorgetti est également essentiel pour ancrer la position italienne sur la réforme du pacte de stabilité de l'UE dans la proposition attendue de la Commission la semaine prochaine. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo  « Berlin : l'Italie doit sauver les migrants. Un début européen de Giorgia Meloni semé d’embûches » : « C'est sa première mission à l'étranger. Elle vient rassurer la Commission sur l'Ukraine : soutien financier, aide militaire, reconstruction, sanctions contre Moscou ; pas de déviation avec la ligne du gouvernement Draghi. Elle vient offrir des garanties de prudence sur le budget de l'Etat, dans les paramètres convenus avec les institutions européennes, et demandera d'accélérer la définition concrète d'un corridor dynamique des prix du gaz et un plan d'aide européenne aux entreprises des Etats qui ne disposent pas de la même marge financière que Berlin. Mais un problème diplomatique se pose : l'Allemagne proteste officiellement contre l'Italie sur la question du sauvetage des migrants par le navire Humanitas, demandant à notre pays d'intervenir d'urgence pour sauver la vie de centaines de mineurs. Le clash diplomatique avec Berlin n'aide certainement pas. L'Allemagne a en fait "répondu par écrit" que "les organisations civiles engagées dans le sauvetage des migrants contribuent de manière importante à sauver des vies". Sauver les gens dont la vie est en danger est la chose la plus importante. Sur le navire Humanity 1, battant pavillon allemand, il y a 104 mineurs. Beaucoup d'entre eux ont besoin de soins médicaux. Nous avons demandé au gouvernement italien de fournir une assistance". La Farnesina répond que le débarquement n'est pas autorisé pour le moment et qu'elle "a envoyé une demande pour avoir une image complète de la situation à bord du Humanity 1 en vue de prendre d'éventuelles décisions". L'Italie demande "des informations sur les personnes à bord du navire, s'il y a des personnes vulnérables et si des demandes de protection internationale ont déjà été faites". A Bruxelles, Meloni abordera surtout le sujet énergie et soutien aux pays ayant le plus de mal à faire face. Elle insistera sur un projet s'inspirant du programme Sure, avec des émissions de dette européenne à très bas coût. Ce sujet a également été abordé hier par notre ministre de l'économie, Giancarlo Giorgetti, et son homologue allemand, Christian Lindner, à Berlin. Le patron du Mef a souligné "l'importance pour l'UE de se doter d'une politique et d'une stratégie énergétiques communes plus incisives". Dans le dernier livre de Bruno Vespa, Meloni a exposé sa vision de l’Europe, " confédérale dans laquelle Bruxelles ne fait pas ce que Rome peut faire de mieux et vice versa".

ARTICLE, La Repubblica, « Meloni contre les navires "pirates" des ONG. Berlin réplique : "Sauvez les réfugiés"» par Alessandra Ziniti : «   Onze demandes de secours sont tombées dans l'oreille d'un sourd. Et maintenant que le gouvernement allemand à Berlin a répondu durement à la note verbale par laquelle l'Italie a demandé la semaine dernière à l'Allemagne de prendre en charge les 180 migrants secourus en Méditerranée sur le navire Humanity 1 battant pavillon de ce pays (mais aussi sur les deux autres navires avec 1000 personnes à bord), on se prépare à une longue attente en mer, et l'inévitable bras de fer entre les pays qui devraient garantir un port de débarquement vient de commencer. Berlin presse l'Italie de secourir les personnes à bord, la Farnesina (en accord avec le Viminale) répond par une demande d'informations sur la situation du Humanity : combien de personnes, où elles ont été secourues, si elles ont déjà demandé une protection internationale, si elles sont vulnérables. La position de l'Allemagne est la suivante : "C'est à l'Italie de sauver rapidement les personnes à bord". Elle souligne que les ONG "contribuent grandement à sauver des vies en Méditerranée". Une position bien éloignée de celle du Premier ministre Giorgia Meloni qui, dans le dernier livre de Bruno Vespa, parle de "bateaux pirates" : « Si vous rencontrez par hasard un bateau en difficulté en mer, vous êtes obligé de sauver les personnes à bord. Mais si vous faites la navette entre la côte africaine et l'Italie, vous violez ouvertement le droit de la mer et le droit international. Si un navire d'une ONG bat  pavillon allemand, par exemple, il y a deux scénarios : soit l'Allemagne le reconnaît et le prend en charge, soit il devient un navire pirate", déclare-t-elle. Selon les informations fournies par Sos Humanity sur le navire Humanity 1 battant pavillon allemand, il y a actuellement 104 mineurs non accompagnés. Beaucoup d'entre eux ont besoin de soins médicaux. Cela ouvre le premier bras de fer entre les gouvernements, comme c'était déjà le cas lorsque Matteo Salvini siégeait au Viminale. Même avec le premier décret de sécurité, Salvini n'a jamais réussi à empêcher un seul navire humanitaire d'entrer dans les ports italiens. Aucun navire étranger n'a jamais débarqué de migrants dans leur propre pays de pavillon, puisque les conventions internationales stipulent que le sauvetage se termine par le débarquement dans le port sûr le plus proche, inévitablement l'Italie ou Malte. Le scénario se répète donc : les navires (désormais au nombre de trois avec l'arrivée du Msf Geo Barents) demandent une coordination et un port au pays de la zone Sar où se déroule le sauvetage, et n'obtiennent aucune réponse. L'Italie, avec une directive signée par le ministre de l'Intérieur Piantedosi, a déjà fait savoir qu'elle refuserait l'entrée dans les eaux territoriales. »

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ARTICLE, La Stampa, F. Olivo et F. Capurso « Droite et migrants, c’est reparti » : « Le gouvernement allemand a envoyé un appel à l’Italie : avant toute discussion, « il faut d’abord sauver la vie des migrants, il faut que l’Italie prête immédiatement secours ». Mais la Farnesina demande des éclaircissements. La décision de laisser en mer 985 migrants sur trois navires d’ONG au large des côtes siciliennes provoque le premier incident diplomatique de l’ère Meloni. L’Allemagne a répondu avec fermeté à la note verbale avec laquelle le gouvernement italien avait demandé le 23 octobre dernier de prendre en charge les migrants sauvés par deux navires ONG (à présent trois), allemand et norvégien. La Farnesina, en accord avec le ministère de l’Intérieur, a diffusé une note officielle où elle demande à l’Ambassade allemande ‘’un cadre précis’’  de la situation à bord du navire Humanity1 ‘’en vue de la prise d’éventuelles décisions’’. Le message allemand consiste à souligner le fait qu’il n’est pas possible de subordonner la sécurité des migrants, dont 104 mineurs non accompagnés, à la prétention d’une relocalisation préventive ; Berlin, par le biais de son ambassade à Rome, tient à souligner qu’elle ne partage pas la criminalisation des ONG : ‘’elles représentent une contribution importante dans le sauvetage de vies humaines en Méditerranée’’. Par ailleurs, le gouvernement allemand veut se coordonner avec la Norvège ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le Vlaams Belang demande au gouvernement flamand d'annuler son adhésion au Forum économique mondial.

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Belgique. Flandre. Le Vlaams Belang demande au gouvernement flamand d'annuler son adhésion au Forum économique mondial. En 2022, la cotisation est de 175 763 euros +  27 000 francs suisses  (soit environ  27 300 euros) de frais de participation à la réunion annuelle à Davos.

02/11/2022

La Pologne construit un mur frontalier avec l'enclave russe de Kaliningrad.

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Pologne et Russie. La Pologne construit un mur frontalier de 200 km de long avec l'enclave russe de Kaliningrad, suite à l'ouverture des vols entre, d'une part, Kaliningrad et, d'autre part, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

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"Prestation de serment des nouveaux Vice-ministres et Secrétaires d’Etat."

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Italie. Revue de presse.

La polémique sur les nouvelles mesures sur les rassemblements festifs, après l’adoption d’un décret décrié par les oppositions dénonçant une possible atteinte au droit de manifester, fait les gros titres de la presse italienne : « Piantedosi : nous bloquerons uniquement les rave-party » - Le ministre de l’Intérieur assure qu’il n’y aura aucune extension de la mesure à d’autres formes de rassemblements. L’opposition attaque la nouvelle loi (Corriere della Sera), « Non à la loi-matraque » - Révolte des oppositions et des juristes sur l’attaque indiscriminée du gouvernement contre la liberté de rassemblement, considérée comme une « folie inconstitutionnelle » (La Repubblica), « Une loi liberticide » - Les oppositions s’insurgent. Forza Italia considère comme trop élevée la sanction prévoyant 6 ans de prison, mais Meloni va de l’avant (La Stampa), « Rave-party, les mesures restrictives concernent aussi l’école » - La nouvelle loi pourrait aussi être utilisée pour les étudiants qui occupent les établissements scolaires. Le PD s’insurge (Il Messaggero), « La prison pour les jeunes, une loi écrite avec les pieds » (Fatto Quotidiano). Les débuts européens de G. Meloni, à l’occasion de son déplacement à Bruxelles ce jeudi, sur fond de la crise énergétique et migratoire, sont aussi cités en Une : « Avec un Plan de relance modifié, Rome risque de se voir placée sous tutelle » (La Repubblica), « Meloni se rend à Bruxelles pour chercher de nouveaux fonds » (La Verità), « Petit à petit, l’Europe se déleste sur nous de ses migrants » - Selon l’ébauche de la réforme, les relocalisations seront seulement volontaires et se limiteront à 10 000 personnes, alors qu’en 2022 l’Italie a vu arriver 85 000 migrants (Il Giornale).  

Les JT couvrent essentiellement la prestation de serment des nouveaux Vice-ministres et Secrétaires d’Etat du gouvernement Meloni, le premier déplacement de la Présidente du Conseil demain à Bruxelles, la polémique sur les décrets relatifs aux rave-party, les élections en Israël avec la victoire de B. Netanyahu, et le bilan positif du secteur du tourisme en 2022 en Italie.

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Conte, dirigeant du M5S: « Le gouvernement attise les tensions sociales. Il doit penser aux familles » : « ‘’ Dans ce pays qui est le champion d’Europe de l’évasion fiscale, le gouvernement décide de rehausser le plafonnement des paiements en espèce et de couper les fonds à la seule mesure de protection sociale. Ce sont des choix très graves, surtout face à une inflation et une augmentation-record des factures. La réhabilitation des médecins No Vax me préoccupe beaucoup ; sous mon gouvernement, nous avons toujours suivi le principe de précaution, d’adéquation et de proportionnalité des mesures adoptées. Nous avons toujours pris les décisions sur la base d’évidences scientifiques ; je ne permets pas à Meloni de s’exprimer ainsi, ses propos sont purement démagogiques. Si le gouvernement estime pouvoir utiliser la commission d’enquête sur la Covid comme levier politique, qu’il sache que nous sommes les premiers à vouloir l’instituer ; elle se retournera contre eux, car nous demanderons des enquêtes approfondies sur les systèmes régionaux, qui étaient les premiers responsables de la gestion sanitaire pendant la Covid. Sur la nouvelle loi contre les rave-party : ‘’C’est digne d’un Etat policier. Ce gouvernement prévoit des peines de prison jusqu’à 6 ans pour les rave-party, quand beaucoup de délits des cadres administratifs sont punis avec des peines inférieures et pour lesquelles la droite a interdit les écoutes téléphoniques. Créer un nouveau délit, en modifiant le code pénal, a des conséquences très importantes. Le risque est qu’il soit ensuite utilisé comme instrument répressif pour gérer le contrôle social à chaque niveau car il pourrait être appliqué aussi dans les écoles, les universités, les usines. Il est absolument inacceptable que le gouvernement utilise le prétexte de la rave party de Modène pour limiter le droit de manifester. La nuance entre vouloir garantir la légalité et garantir la liberté de réunion et la libre expression n’est pas claire. Nous nous attendions à des mesures contre la hausse des factures, mais il semblerait que les familles et les entreprises devront attendre encore. Ce n’était pas la priorité du gouvernement Meloni ? ‘’ ».

ARTICLE, La Repubblica, « L’alarme lancée par les juristes et les avocats : c’est un délire inconstitutionnel qui est pire que le code Rocco en vigueur sous le fascisme » : « La surprise, la perplexité, la désapprobation, en un mot le rejet de la part des constitutionnalistes et des juristes qui passent au crible la nouvelle réglementation « anti-rave », est total. Avec une recommandation : "Ne réduisez pas la portée de cette mesure, ne vous contentez pas de l’appeler « anti-rave », car cette norme, si elle passait le test de la Cour constitutionnelle, changerait l'histoire de chaque manifestation publique en Italie, politique ou syndicale ". Selon les avocats de l’association Magistratura democratica (Magistrature démocratique), "si c'est la carte de visite du nouvel exécutif en matière pénale, c’est une longue saison de résistance constitutionnelle qui nous attend". De Giovanni Maria Flick à Gaetano Azzariti, en passant de Vittorio Manes à Emilio Dolcini, et de Gian Domenico Caiazza à Michele Laforgia, les constitutionnalistes, les juristes et les avocats condamnent sans appel cette mesure "maladroite" qui met en danger notre liberté constitutionnelle. Elle serait en contradiction avec l'article 17 de la Constitution qui garantit le plein droit de manifester, qui ne peut être limité que "pour des raisons avérées de sécurité et de sûreté publique". L’ancien président de la Cour Constitutionnelle, Giovanni Maria Flick, explique : ‘’ L'idée de combattre le malaise des jeunes avec des instruments pénaux et des sanctions qui semblent très lourdes et avec un nouveau délit, alors que ceux qui existent déjà sont plus que suffisants, me semble dangereuse’’. ‘’C’est du délire" selon Gian Domenico Caiazza, président des Chambres pénales. Parce que "si on crée une infraction pour tout rassemblement de plus de 50 personnes sur un terrain privé ou public, alors, si nous allons à 70 à la Villa Pamphili, nous pouvons tous être accusés". Le danger réside dans l'imprécision de la règle, comme le dit Vittorio Manes, professeur de droit pénal à Bologne, qui parle d'une "infraction symbolique, vague et disproportionnée par rapport aux autres infractions du code", une "infraction utopique si l'on pense qu'elle peut décourager le phénomène que l'on voudrait viser, car tout rassemblement peut devenir un danger pour l'ordre public, voire pour la sécurité publique elle-même". »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Des mesures-étendard en attendant l’Europe » : « Le choix de commencer cette mandature par des mesures fortement marquées à droite sur la sécurité a suscité des réactions furieuses de l'opposition, bien qu’il faille souligner le jugement positif du gouverneur d'Émilie-Romagne, Stefano Bonaccini (PD) sur la manière dont les institutions ont coopéré pour endiguer les dangers de la rave Party de Modène.  Sur le front sanitaire, même Forza Italia a critiqué la décision anticipée de réintégrer dans les hôpitaux les médecins opposés aux vaccinations contre le Covid. Ce sont les signes d'une politique qui tend à diviser, parfois de manière inattendue, mais Meloni et ses alliés parlent à leur électorat. Et ils ne sont probablement pas trop mécontents de la levée de bouclier de la gauche contre ces mesures. Elles témoignent d'un désir de marquer un territoire, avant et au-delà de la résolution de problèmes. Pour mieux comprendre si et dans quelle mesure le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni est destiné à diviser ou à unir le pays, il sera peut-être préférable d'attendre demain. Le résultat des entretiens qu’elle aura à Bruxelles avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et les autres dirigeants de l'UE feront voir quelle est sa capacité de négociation, son autorité et, surtout, la volonté des institutions européennes de lui reconnaître au moins une partie du crédit dont jouit l'ancien premier ministre et ancien président de la BCE, Mario Draghi, et par extension l'Italie. S'il est vrai que les véritables priorités concernent les coûts de l'énergie et la nécessité de protéger les familles et les entreprises du pays, c'est sur ce point qu’elle tentera d'obtenir des assurances et d'offrir des garanties : avec les fonds du plan de relance en arrière-plan. Et c'est là-dessus que l'opinion publique commencera à se faire une idée des capacités et de la lucidité de la dirigeante de droite et de sa coalition. Les premières mesures prises ces dernières heures ressemblent davantage à des feux d'artifice idéologiques, destinés à séduire les sympathisants et à mobiliser des oppositions qui, à leur tour, doivent encore trouver une stratégie et un langage communs. »

ENCADRE, Corriere della Sera, « Les nouvelles nominations des vice-ministres et secrétaires d’Etat mettent en danger les effectifs de la majorité au Sénat » : « La coalition de droite au Sénat risque de faire les frais de la composition du gouvernement. Déjà la décision d'identifier neuf ministres parmi les élus du Palazzo Madama rend la marge de la majorité (116 sur 200) plus risquée car les membres de l'exécutif pourraient manquer certains votes en raison de missions ou d'engagements institutionnels, d'autant plus que le président Ignazio La Russa lui-même ne vote pas. Avec la nomination de dix sénateurs supplémentaires en tant que ministres adjoints et sous-secrétaires, le seuil s'est "dangereusement" abaissé à un potentiel de 96, soit 5 voix de moins que la majorité absolue (101). Il est peu probable que 20 absences se produisent simultanément, mais le risque ne doit pas être sous-estimé. »

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Les sous-secrétaires d'État avec Antonio Tajani, Giorgia Meloni et Matteo Salvini

ARTICLE, Il Messaggero, « Les mesures qui seront adoptées pour contrer la hausse des factures » : « Le gouvernement prévoit d'engager 5 milliards d’euros pour aider les familles et les entreprises. Ensuite, avec la loi budgétaire seront introduites aussi des interventions plus structurelles, comme le découplage entre le prix du gaz et celui de l'électricité produite à partir d'autres sources si l’UE devait ne pas trouver une entente. Vendredi la Nadef (note de mise à jour économique) et le déblocage des ressources pour la crise énergétique seront adoptés. Le gouvernement veut donner un signal immédiat sur le coût élevé des factures de services publics. Ensuite, on assistera à la préparation du Rapport au Parlement, nécessaire pour débloquer le fonds laissé par l'exécutif précédent : puisque techniquement il s'agit d'un déficit supplémentaire par rapport à celui déjà programmé, ce texte devra être approuvé par le Parlement à la majorité absolue. Il s'agit de reconduire le crédit d'impôt pour les entreprises au titre des factures de services publics, qui peut atteindre 40% : il est actuellement en vigueur pour les mois d'octobre et de novembre. Mais aussi des garanties publiques au profit des entreprises en crise de liquidité, toujours dans le cadre du paiement des fournitures d'énergie. Il y a ensuite un nouveau soutien pour les ménages ayant des revenus annuels ne dépassant pas les 35 000€. »

ENTRETIEN, Avvenire, d’Adolfo Urso, ministre du Développement économique « Les priorités du gouvernement sont la baisse des factures et des charges salariales » : « ‘’La priorité est de réduire les factures et les charges sur les salaires et, au niveau international, de relancer le débat à l'OMC et dans l'UE sur les droits de douane sur la production dans les États qui ne respectent pas les normes sociales et environnementales. Pour ceux qui soulèvent la question sur le fait que la première mesure adoptée par ce gouvernement concerne les rassemblements festifs, je tiens à rappeler que sur les rave-party, un simple règlement suffisait, [or le texte passera au parlement]. Au contraire, sur les factures, il faut d'abord une reconnaissance des ressources disponibles et une comparaison à Bruxelles pour être vraiment efficace. Heureusement, il semble que l'Europe veuille maintenant surmonter cette impasse déjà dénoncée par l'ancien Président du Conseil Draghi qui, également sous l'impulsion de FdI, a appelé à un plafonnement des prix du gaz et au découplage des coûts de l'énergie de ceux du gaz, pour bloquer les spéculateurs. Mais nous avons besoin de plus de force pour agir. Les chiffres diffusés sur le PIB (+0,5%) doivent être bien lus. Le PIB a été galvanisé par le tourisme et les secteurs annexes, qui ont dépassé toutes les attentes. Les chiffres de l'industrie et de l'agriculture sont toutefois moins bons. Les efforts seront concentrés sur le travail en tant que « rédemption de l'homme », comme le dit le pape François. C'est pourquoi nous voulons que les ressources du revenu de citoyenneté ne soient allouées qu'à ceux qui ne peuvent pas travailler et aux familles nombreuses. Ce qui est économisé sera ainsi affecté à la création d'emplois. Cet instrument doit récompenser le travailleur à hauteur de 2/3 de ses fonds, car nous devons creuser l'écart avec ceux qui reçoivent une subvention en attendant un emploi." »

ARTICLE, La Repubblica « Le Pacte de Stabilité sera revu mais l’Italie risque de se voir placée sous tutelle » : « La réforme du Pacte de Stabilité préparée par la Commission Européenne est prête et pourrait être présentée d’ici mercredi prochain. Le but de cette dernière année a été de rendre moins rigide le Pacte face à la conjoncture que l’UE a vécu d’abord avec la pandémie, puis des retombées à la suite de l’agression russe en Ukraine. L’idée est donc de revoir les règles qui sont révolues pour qu’elles soient en mesure de répondre de manière concrète aux exigences de cette phase historique. Ce qui ne veut pas dire que le contrôle sur les Etats sera moins important. Au contraire, les plus endettés seront sous son viseur. Comme par exemple l’Italie qui, avec son rapport dette-PIB à 150%, juste après la Grèce, représente la lanterne rouge d’Europe. Ce n’est donc pas une bonne nouvelle pour G. Meloni, qui s’apprête à se rendre demain à Bruxelles pour se présenter aux dirigeants des institutions européennes. Jusqu'à présent, les traités stipulent que les pays dont la dette dépasse 60% du PIB doivent réduire l' "excédent" d'un vingtième chaque année. Pour l'Italie, cela consisterait en une intervention énorme : au moins 50 milliards d’euros par an. Mais c'est une mesure qui est désormais irréconciliable avec la plupart des membres, y compris la France. Cette prévision sera donc supprimée. Tout comme l’obligation d’améliorer le solde de 0,5% pour les pays membres n’atteignant pas l’équilibre budgétaire. C’est un avantage pour l’Italie. Cependant, les pays dit « frugaux » veulent en échange un renforcement des critères de vigilance et des mesures concernant les sanctions. Car ils partent du principe que ces Etats ont perçu le Plan de relance européen, une grosse somme d’argent avec laquelle ils devront faire les réformes et se mettre en règle. Ce qui signifie que les pays avec une dette excessive devront négocier avec la Commission un plan de redressement sur quatre ans. Si l’on ne peut pas parler du retour de la « troïka », la politique économique italienne aura des marges d’autonomie plus limitées. Si le rapport dette/PIB est supérieur à 90 %, la supervision comme dans le cadre du PNRR et les contraintes de politique économique seront déclenchées. »

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Les vice-ministres et sous-secrétaires d'État de la Ligue et Matteo Salvini

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Danemark : les Démocrates danois percent au détriment du Parti du Peuple danois.

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Danemark. Résultats des partis patriotiques : Démocrates danois (Æ) 8,1 % et 14 sièges (soit + 14), Nouvelle droite (D) 3,7 % et 6 sièges (soit + 2), Parti du Peuple danois (O) 2,6 % et 5 sièges (soit - 11).

(https://kmdvalg.dk/Main)

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Inger Støjberg, la dirigeante des Démocrates danois

La gauche anti-immigration du Premier ministre Mette Frederiksen remporte les élections, son parti réalise son meilleur score depuis 2001 :

https://www.fdesouche.com/2022/11/02/legislatives-au-dane...

01/11/2022

"Vice-ministres et sous-secrétaires : 18 postes pour Fratelli, 11 pour la Ligue et Forza Italia n’en obtient que 8."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre essentiellement sur les mesures prises en conseil des ministres hier, notamment par l’introduction d’un nouveau délit pour participation à des rassemblements festifs non autorisés,  le renvoi de la réforme de la justice pénale à la fin de l’année et l’adoption de mesures spécifiques aux coupables de crimes mafieux, le rétablissement de l’autorisation d’exercer pour les médecins non vaccinés, et la nomination de 39 vice-ministres et vice-secrétaires d’Etat : « Justice, Covid : les premières mesures. A présent il faut s’occuper des factures » : Mesures contre les rave party et retour des médecins no vax dans les hôpitaux. Meloni veut s’occuper de l’énergie vendredi, et on a plus de fonds grâce à un PIB plus élevé que prévu » (Messaggero) ; « Les mesures pour le Covid et la sécurité » - Meloni : « j’attends de la loyauté. A présent, il faut se dépêcher pour le budget ». L’équipe des vice-ministres a été choisie (Corriere della Sera) ; « La nuit des droits » : Le gouvernement entérine un nouveau délit, passible de 6 ans de prison pour ceux qui participent aux rave party. FDI voulait aussi arrêter les jeunes, mais Tajani dit non. Les nouvelles règles de détention pour les mafieux sont approuvées » (Repubblica) ; « Meloni : la loi et l’ordre » - Le premier décret porte sur la justice et le covid. Les médecins non vaccinés retournent au travail et le masque est maintenu dans les hôpitaux » (Stampa) ; « On a réglé la question des puissants, c’est le tour des fainéants » : le conseil des ministres approuve le décret contre les fêtes sauvages, qui prévoit amendes, confiscations et jusqu’à 6 ans de prison. Sur le revenu de citoyenneté, bientôt la fin pour 660 000 fraudeurs » (Il Giornale). Les images de la victoire de Lula sont aussi largement reprises en Une : « la troisième vie de Lula » (Il Mattino), « la résurrection » (Il Manifesto).

Sur Twitter, à noter en tendance les hashtag #Predappio, en référence aux rassemblements commémoratifs de la marche sur Rome dans la ville natale de Mussolini, et #raveparty, en référence aux mesures prises en conseil des ministres sur les rassemblements non autorisés.   

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Meloni, les premiers choix : "J'attends de la loyauté" » par Monica Guerzoni : « « Pourquoi êtes-vous intervenu pour la rave party de Modène et non pour les deux mille de Predappio ? » demande un journaliste en conférence de presse à Meloni. "Politiquement, c'est très loin de moi, d'une manière très significative. Sur cette question, vous n'obtiendrez pas satisfaction de ma part, je ne sais pas ce que je peux vous dire d'autre". Meloni est "très heureuse" du report au 30 décembre de la réforme de la justice de Cartabia, d'avoir "donné un signal" en matière de lutte contre la mafia et d'avoir démontré, avec le coup de poing contre les rave-parties, que "l'État est là et ferme face à l'illégalité". Le respect des règles et la certitude de la loi, voilà le visage que Meloni veut donner à son gouvernement. Hier a été adopté un décret-loi unique sur la justice, le Covid et la sécurité. La leader de Fratelli d'Italia avait mis en garde les ministres, leur conseillant d'être prudents dans leur communication, après les déclarations sur le covid : "J'attends de l'équipe qu'elle soit compacte et loyale.“ Sur la gestion de la pandémie, elle ne change pas de ligne, même après l'avertissement ferme du Quirinal. Et si de nouvelles variantes dangereuses arrivaient ? Le ministre de la Santé assure que le gouvernement est "prêt à intervenir à tout moment" et qu’il pourrait supprimer les cinq jours d'isolement obligatoire et faire sortir les personnes positives de chez elles. Les masques, en revanche, resteront obligatoires dans les hôpitaux et les RSA, au moins jusqu'à la fin de l'année.  Et dès demain, avec deux mois d'avance, l'obligation de vaccination pour le personnel de santé prendra fin. Sur les crimes mafieux, l'Union des chambres criminelles estime que la règle est en contradiction avec les principes établis par la Consulta, mais Meloni la défend car elle est " la fille des enseignements de Falcone et Borsellino ". Le report au 30 décembre de la réforme Cartabia de la justice pénale ne fera pas exploser les fonds du PNRR selon elle.  Tandis que pour les rassemblements de plus de 50 personnes qui, selon le gouvernement, mettent en danger la sûreté, la sécurité et la santé des citoyens, le leader d'Azione, Carlo Calenda, approuve : " L'État ne peut rester spectateur d'événements illégaux et dangereux". Le prochain Conseil des ministres de vendredi se prononcera sur les premières mesures pour contrer la crise énergétique et aider les familles et les entreprises accablées par des factures élevées, avec l'approbation de la Nadef ».

ARTICLE, Corriere della Sera, « Voici les nouveaux élus des ministères : 18 postes pour Fratelli, 11 pour la Ligue et Forza Italia n’en obtient que 8 » par Virginia Piccolillo : « Huit vice-ministres et trente et un sous-secrétaires prêteront serment demain. Avec les 24 ministres et le Premier ministre, il y en aura 64 en tout. Le pourcentage de femmes augmente un peu : deux des 8 vice-ministres et 11 des 31 sous-secrétaires sont des femmes. Un total de 13 sur 39 (33%), qui s'ajouteront aux 6 titulaires de ministères (29%). Son parti, sur 18 vice-ministres et sous-secrétaires, a choisi 7 femmes et 11 hommes. Et puis il y a les déçus, comme Mangialavori, membre du parti Forza Italia, mentionné dans une enquête sur la 'ndrangheta (mais non poursuivi) comme bénéficiaire de votes d'un clan, et que Silvio Berlusconi aurait aimé voir aux Infrastructures. Dans le ministère de Matteo Salvini, il y aura Tullio Ferrante mais comme sous-secrétaire, et les vice-ministres seront Galeazzo Bignami (FdI) et Edoardo Rixi (Ligue). L'affaire Valentino Valentini a également été résolue. Considéré, malgré ses dénégations, comme trop en phase avec Moscou, il ne sera pas vice-ministre des affaires étrangères, comme le souhaitait Berlusconi, mais il ira au Mise (rebaptisé ministère des entreprises) avec les sous-secrétaires Fausta Bergamotto (FdI) et Massimo Bitonci. Edmondo Cirielli entre à la Farnesina comme adjoint d'Antonio Tajani, avec les sous-secrétaires Maria Tripodi (FI) et Giorgio Silli de Noi Moderati, qui profite également de l'arrivée surprise de Vittorio Sgarbi à la Culture, avec Lucia Borgonzoni et Gianmarco Mazzi (FdI). Forza Italia l'emporte plutôt à la Justice avec Francesco Paolo Sisto, qui devient vice-ministre, et Andrea Delmastro Delle Vedove (FdI) et Andrea Ostellari (Lega) comme sous-secrétaires. A l'Intérieur, avec Matteo Piantedosi les sous-secrétaires Nicola Molteni (Ligue) Emanuele Prisco (FI) et Wanda Ferro (FdI). Parmi les nouvelles entrées, on trouve le juriste Alessandro Morelli. Il sera sous-secrétaire de la présidence du Conseil avec délégation de pouvoir au CIPE, avec Giovambattista Fazzolari (FdI) délégué à la mise en œuvre du programme, Alberto Barachini (FI) à l'édition, Alessio Butti (FdI) à l'innovation, Giuseppina Castiello et Matilde Siracusano aux relations avec le Parlement. Pour la délégation aux services d'Alfredo Mantovano, nous devons attendre. A la Défense avec Guido Crosetto, on aura Isabella Rauti (FdI) et le Leghiste Matteo Perego. Le ministère de la Santé sera entièrement melonien avec Marcello Gemmato (FdI) comme seul sous-secrétaire du technicien Oreste Schillaci. À l'Économie, l'adjoint de Giancarlo Giorgetti, sera Maurizio Leo (FdI) : les sous-secrétaires sont Lucia Albano (FdI), Federico Freni (Ligue) et Sandra Savino (FI). La vice-ministre de l'Environnement, Vannia Gava (Ligue), sera accompagnée du sous-secrétaire Claudio Barbaro (FdI). La vice-ministre du Travail sera Maria Teresa Bellucci (FdI) avec le sous-secrétaire Claudio Durigon (Ligue). A l'Agriculture, Patrizio La Pietra et Luigi D'Eramo ; à l'Education, Paola Frassinetti ; à la Miur, Augusta Montaruli. Pour les présidences des commissions parlementaires, on parle de Federico Mollicone (FdI) à la Culture et de l'ancien ministre Giulio Tremonti au Budget. Au Sénat, Giulia Bongiorno (Ligue) sera à la Justice, Marcello Pera (FI) aux Affaires constitutionnelles, et Giulio Terzi (FdI) aux Affaires étrangères. Bruno Frattasi, ancien chef de cabinet au Viminale, prend la place de Piantedosi comme préfet de Rome. Son poste revient à Maria Teresa Sempreviva. Milena Antonella Rizzi va à l'agence de cybersécurité. »

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Les sous-secrétaires d'État de Frères d'Italie

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « Gouvernement et majorité, les premiers tests d’identité » par  Massimo Franco : « Les mesures prises hier par le Conseil des ministres permettent de dire qu’au moins sur l'ordre public, un consensus se dégage dans le sens de la répression de certains phénomènes comme les rassemblements illégaux de jeunes, et une certaine impatience face aux limites imposées par la pandémie de Covid. Mais avec la vague impression qu’on prolonge la campagne électorale. Il est difficile, maintenant que l'exécutif a pris sa forme définitive, de dire que les promesses et les espoirs d'une équipe de haut niveau ont été réalisés. Et le "retour de la politique" se présente avec le visage d'une nomenklatura légitimée par le vote et déterminée à ne pas cacher ses inclinations, même les plus controversées. Ce qui est inquiétant, c’est que même au sein de la coalition, entre alliés, les logiques électorales continuent de s'insinuer, comme le montrent les propos de  Matteo Salvini sur l'ordre public, l'immigration et les mesures économiques. Une sorte de " salvinisme sans Salvini " au Viminale. L'opération est insidieuse pour le ministère de l'Intérieur et pour Giorgia Meloni. À cela s'ajoute la ligne pro-russe de Silvio Berlusconi, autre épine douloureuse dans le pied de Meloni. Le fondateur de FI veut que le gouvernement, l'Occident et Poutine reconnaissent son esprit pacificateur. Le fait que cela contredise la ligne clairement atlantiste du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères de Berlusconi, Antonio Tajani, semble passer inaperçu.  C'est pourquoi, tôt ou tard, les poussées centrifuges devront être enregistrées et traitées : sinon, elles produiront une cacophonie politique croissante entre les différents ministères. »

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Matteo Renzi, dirigeant de Italia Viva, "Si le gouvernement se porte bien, en tant qu'Italien, je serai heureux", par Andrea Bulleri : « Il y a un temps pour faire campagne et un temps pour gouverner. Si la présidente Meloni s'en sort bien, nous serons heureux. Cependant, nous sommes et serons dans l'opposition, comme il se doit. En ce qui concerne l'ordre public, l'expulsion de la rave party est une bonne chose, mais nous n'en sommes qu'au début. Ce que quelqu'un devra reconnaître publiquement tôt ou tard, c'est que Draghi a été bon pour le pays. Et ceux d'entre nous qui ont travaillé pour évincer Conte et mettre Draghi en place peuvent être fiers de cela. Meloni s'est opposé à Draghi mais sera la première à défendre son héritage économique. Elle ne le fera pas par choix idéologique mais "parce qu'elle en a besoin". Je pense que Nordio à la Justice est le meilleur choix du gouvernement. Mais on ne peut pas le juger après une semaine. Les deux règlements d'hier ne servent essentiellement qu'à gagner du temps. Le vrai match se jouera dans les mois à venir". Sur les présidences de commissions, le troisième pôle n'est pas satisfait. Il y a des présidences qui vont par la loi ou par la coutume à l'opposition. Pour l'instant, les douze postes qui appartenaient à l'opposition ont été entièrement occupés par la cupidité du PD et des Cinq Étoiles. Nous faisons de la politique et disons : il y a deux oppositions, une réformiste et une populiste, donnons une présidence pour l'une d'entre elles. Si Letta avait passé un accord avec nous ou sans nous avec les Cinq Étoiles, il n'y aurait pas de gouvernement Meloni aujourd'hui. Personne ne demande des comptes au groupe dirigeant pour une erreur historique qui a produit la majorité la plus à droite de l'histoire républicaine. Et il n'y a pas de débat sur la relation entre le travail et le revenu de citoyenneté, la politique et le populisme, l'Europe et la souveraineté. Il n'y a qu'un débat sur les postes ».

ARTICLE, La Repubblica, « Revenu de citoyenneté et aide aux chômeurs : le gouvernement démantèle les subventions » : « Le nouveau gouvernement de centre-droit a mis les subventions dans son viseur : le revenu de citoyenneté pour les pauvres et aussi le Naspi pour les chômeurs. L'intention, déjà dans la prochaine loi budgétaire, est de les réduire pour faire des économies. Le vice-Premier ministre Matteo Salvini l'a dit explicitement : "En suspendant le revenu pour ceux qui peuvent travailler pendant six mois, on obtiendrait plus d'un milliard pour financer le quota 41". Beaucoup plus prudente, la Première ministre Giorgia Meloni veut le "maintenir et, si possible, augmenter le soutien économique nécessaire pour les personnes qui sont réellement fragiles et incapables de travailler". C'est-à-dire : "les retraités en difficulté, les invalides, ceux qui ont des enfants mineurs à charge". L'idée originale de Fratelli d'Italia est de créer un nouveau "revenu de subsistance" pour les pauvres uniquement, retiré à l'Inps et confié aux municipalités. Mais comment identifier les "sujets vraiment fragiles" à protéger ? Toujours pour le Naspi, l'idée est de réduire la durée de l'allocation chômage : passer sous la barre des 50 % de la période travaillée. Sur le revenu de citoyenneté, les données de l'Anpal mises à jour le 30 juin nous apprennent que seulement 919 mille personnes sont potentiellement employables. Si l'on soustrait les exemptés, les exclus et les personnes orientées vers les services sociaux, on tombe à 833 470. En soustrayant ceux qui travaillent, nous avons 660 602 bénéficiaires dans le viseur du gouvernement Meloni (avec leurs familles, le chiffre dépasse le million). Il ne sera pas facile de trouver 660 602 offres d'emploi "appropriées" ». 

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Accepter la réalité » par Carlo Bastasin : «  Au troisième trimestre, l'économie a connu une croissance nettement supérieure aux prévisions et l'augmentation du PIB déjà acquise pour cette année est légèrement inférieure à 4 %, mais le bond vers 2023 risque d'être violent. Déjà entre octobre et décembre, le PIB devrait baisser et, dans le meilleur des cas, stagner au cours des douze mois suivants. Avec une croissance nulle et une inflation de 12%, les choix du gouvernement vont devenir politiquement coûteux. Ces derniers mois, le cadre de stabilité garanti par Draghi et les aides européennes avaient facilité un niveau de consommation plus élevé que prévu dans les services et le tourisme. La baisse de l'euro a également aidé une couche encore solide d'entreprises exportatrices. Enfin, le PNRR a donné aux investisseurs la certitude de la réforme et de l'horizon temporel, une combinaison que la politique italienne n'avait pas été en mesure d'offrir depuis des décennies. Il est important de noter que l'Italie a montré qu'elle pouvait connaître, dans des conditions de stabilité et de coopération européennes, une croissance supérieure à la moyenne européenne, et ce pendant sept trimestres consécutifs. Au cours de la dernière période, cependant, la hausse des prix de l'énergie a déprimé la confiance. L'intervention du gouvernement pour réduire le poids des factures est désormais attendue, mais on sait qu'elle consommera une grande partie des ressources disponibles. Il est probable que le gouvernement voudra alors augmenter le déficit d'au moins 0,5 % du PIB. Les estimations de la croissance seront révisées et les objectifs budgétaires seront ajustés. Pour gérer un cadre aussi complexe, Meloni aura besoin de compétences qui n'ont pas grand-chose à voir avec les questions d'identité nationale : capacité constructive dans les alliances européennes ; attention aux risques mondiaux ; administration efficace de ressources limitées ; communication transparente et non populiste aux citoyens. Les chiffres surprenants de la croissance pour 2022 nous indiquent que les Italiens ont encore la capacité de se redresser. Les trahir serait très antipatriotique. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

31/10/2022

Frères d'Italie donné à 29,1 %, la Ligue à 7,9 % et Italexit à 2,5 %.

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Italie. Frères d'Italie donné à 29,1 %, la Ligue à 7,9 % et Italexit à 2,5 %. Le M5S est donné à 16,3 %.

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Frères d'Italie : patriotes

Parti démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Azione-Italia Viva : : troisième pôle (centristes)

Ligue : patriotes

Forza Italia : conservateurs

 

Italexit con Paragone est donné à 2,5 %

Le gouvernement suédois ne pourra résoudre les problèmes que sur le long terme.

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Suède. Les partis du gouvernement de centre-droit soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois expliquent qu’ils n’ont pas pris en main une table dressée, mais plutôt un tas de problèmes qui seront résolus seulement sur le long terme.

"Sécurité, le choix de la ligne dure."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les mesures de sécurité décidées par le nouveau ministre de l’Intérieur à la suite d’une rave party non autorisée à Modène, ainsi que les enjeux du Conseil des ministres de ce lundi, qui devra notamment examiner la modification du revenu de citoyenneté et la liste des secrétaires d’Etat venant compléter le gouvernement  : « Sécurité, le choix de la ligne dure » - Un décret a été adopté contre les rassemblements festifs dansants, quelques trois mille jeunes ont été évacués près de Modène (Corriere della Sera), « Rave-party à Modène, la ligne dure de Piantedosi » (La Repubblica), « La fête est bientôt finie » - Piantedosi décide de l’évacuation du rassemblement abusif mais le préfet ne suit pas la consigne. Aujourd’hui, le ministre présentera sa ligne au Conseil des ministres (Il Giornale), « Sans Lamorgese, les rassemblements festifs disparaissent » - Enfin la ligne dure alors que l’ancienne ministre avait autorisé celui de Viterbe (Libero), « Revenu de citoyenneté, feu vert aux restrictions » (Sole 24 Ore), « Revenu de citoyenneté : interruption du chèque pour ceux qui peuvent travailler » - Le plan de Fdi prévoit la formation des chômeurs. Renzi se dit favorable (Il Messaggero). Enfin, la victoire de Luiz Ignacio Lula da Silva aux élections présidentielles au Brésil est également citée en Une avec large couverture photographique.  

Les JT couvrent essentiellement la victoire de Lula aux élections présidentielles au Brésil et ses premières déclarations publiques, le premier Conseil des ministres, aujourd’hui, du nouveau gouvernement Meloni avec les premières décisions dans les domaines de la Justice et de la Santé ainsi que la nomination des secrétaires d’Etat ; la décision du ministre de l’Intérieur Piantedosi d’interdire et évacuer une rave party à Modène ; la guerre sur le terrain en Ukraine et la dénonciation par la Russie des accords pour le transport de céréales par voie maritime ; le drame de Halloween en Corée du Sud et l’écroulement d’un pont en Inde.

Sur Twitter, le hashtag #Lula, en référence aux élections présidentielles au Brésil, domine. A noter, aussi en tendance, le hashtag #Predappio, suite au rassemblement, hier, dans la ville natale de Benito Mussolini à l’occasion du 100ème anniversaire de la Marche sur Rome.

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Sarzanini « Les signes de ruptures du nouveau ministre de l’Intérieur » : « L’opération éclair qui pourrait avoir lieu ce matin à Modène pour faire évacuer les participants au rassemblement festif musical pourrait être une façon d’adresser un signal sur les intentions du nouveau gouvernement et notamment du ministre de l’intérieur Matteo Piantedosi. « Fermeté et rigueur » est le message que l’on veut faire passer. Piantedosi proposera en Conseil des ministres un décret prévoyant la confiscation de tous les moyens utilisés pour ce genre de rassemblements (les camions et les instruments de musique), des sanctions ainsi que des mesures restrictives personnelles contre les participants. Ce sera son premier acte officiel, qui marque la ligne : intervenir au moment où les choses se passent, voire avant. Cette ligne aurait été concordée avec Meloni et soutenue par le dirigeant de la Ligue, Salvini. Une décision prise « sous le signe de la rupture » que Piantedosi veut revendiquer. Cela s’est vu aussi avec l’affaire des navires des ONG et des manifestations dans les rues. En ligne avec sa réputation de « préfet de fer ». Si l’ensemble de ces mesures contre les « rave party » seront présentées au conseil des ministres, l’idée de prévenir ces rassemblements via l’interception des conversations sur les réseaux sociaux [de la part des organisateurs et des participants des « rave »] apparait plus compliquée. Déjà son prédécesseur, L. Lamorgese, n’avait pu aller jusque là en raison des doutes de la ministre de la Justice Cartabia. Ce sera dont très probablement le nouveau Garde des Sceaux C. Nordio évaluera cette possibilité. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Les vice-ministres seront nommés aujourd’hui. Le bras-de-fer sur la Justice et l’Intérieur se poursuite » : « Sauf coup de théâtre, Giorgia Meloni présentera aujourd’hui son équipe au complet. Toutefois, la dernière ligne droite pour y arriver n’a pas été facile et quelque nouveauté pourrait être présentée ce matin avant le Conseil des ministres. Les négociations n’ont pas manqué, à partir du quota de femmes, que Meloni souhaite porter à égalité (on est à ce stade à 25%) et surtout contre des candidatures jugées comme « déplacées ». Parmi lesquelles celle de Giuseppe Mangialavori, proche de Ronzulli et favori de Silvio Berlusconi, qui le voulait à la tête du ministère des infrastructures, et que maintenant il le voudrait fortement comme vice-ministre. Meloni n’apprécie pas la réputation de Mangialavori, cité (mais pas poursuivi en justice) dans deux procès sur la mafia calabraise. Un autre bras-de-fer a eu lieu sur le vice-ministre de la Justice : Berlusconi soutient la candidature de son fidèle Francesco Paolo Sisto comme adjoint de Nordio. Or, Fratelli d’Italia et la Ligue souhaiteraient mettre leur propre candidat, respectivement Andrea Del Mastro Delle Vedove et Andrea Ostellari. Un autre ministère qui fait l’objet d’une compétition entre les trois partis de droite est l’Intérieur. Salvini voudrait placer Nicola Molteni, alors que Forza Italia soutien Paolo Barelli et Fdi Wanda Ferro. »

ENTRETIEN, La Stampa, d’Enrico Letta, dirigeant du Parti démocrate « La Russa a prononcé des mots très graves, qui déshonorent le Sénat » : « ‘’Le Président du Sénat Ignazio La Russa a dit qu’il est improbable qu’il participe au défilé du 25 avril pour célébrer la Fête de la Libération. Ce sont des affirmations très graves, voire inacceptables si l’on considère que La Russa occupe la deuxième plus haute fonction de l'État, celle de Président du Sénat, après le président de la République. Le rôle le plus unitaire qui existe. Il faudrait l’honorer en évitant des affirmations qui divisent. La tentative de réparer son faux pas est encore plus grave et maladroite, en affirmant qu’il ne participera pas car ces célébrations seraient d’après lui gérées désormais par la gauche. Ce n’est qu’un alibi, par ailleurs très faible. Puis, quand on voit le défilé à Predappio [ville natale de B. Mussolini, qui a attiré des rassemblements à l’occasion du centenaire de la marche sur Rome, ndlr] avec ces saluts romains, cela rend les phrases de La Russa encore plus déplacées. Les premiers actes de ce gouvernement sont préoccupants : l’attitude sur la Covid est profondément erronée, l’urgence n’est pas passée, comme l’a rappelé le Chef de l’Etat Mattarella, et l’ambiguïté sur les vaccins est inacceptable. La réaction très dure des agents de police à l’université à La Sapienza contre les étudiants qui manifestaient [contre une table ronde à laquelle participait un représentant de Fratelli d’Italia, ndlr] m’a surpris. Cela m’a rappelé une époque qui ne doit pas revenir. Nous devons faire très attention et faire baisser la tension,  notamment de la part du gouvernement.’’ »

ARTICLE, La Repubblica, « Sur la justice et le Covid, des frictions à droite. Réforme de la perpétuité pour les coupables de crimes mafieux : le Quirinal veille » : « Giorgia Meloni veut imprimer une marque de rupture, mais cela déplait à Forza Italia. Aujourd'hui, à 13 heures, se tiendra le premier Conseil des ministres du gouvernement de droite. Trois mesures ont été annoncées par le Palazzo Chigi : règles de la perpétuité pour les responsables de crimes mafieux, report de la réforme Cartabia et suppression de l'obligation de vaccination pour les médecins. Mais la liste sera plus étoffée : le ministre de l’intérieur présentera aussi ses mesures pour la répression des méga rassemblements et des rave party. Mais à Forza Italia, en particulier des "faucons" de l'aile Ronzulli, veulent imprimer leur marque, en dénonçant samedi les règles anticovid : "Je ne crois pas que les pandémies soient le domaine où il faut exercer une rupture", a déclaré la sénatrice. Il n'est pas exclu que sur la réglementation anti-Covid, même après l'avertissement de Mattarella, la ligne du gouvernement s'adoucisse : le ministre de la Santé Orazio Schillaci pourrait signer un décret qui ne supprime pas complètement - comme annoncé - l'obligation de porter des masques dans les hôpitaux et les RSA. Forza Italia a aussi fait savoir ses doutes sur la mesure relative à la réclusion à perpétuité pour les personnes condamnées pour des délits mafieux qui ne coopèrent pas avec la justice, leur permettant toutefois d'accéder aux avantages accordés en prison uniquement si elles ont réparé les dommages causés aux victimes et démontré qu'elles ont rompu les relations avec les clans. Le gouvernement Meloni devrait prendre un décret qui contient le même texte sur lequel le FdI s'était abstenu à la Chambre fin mars. FI reproche donc au premier ministre un manque de cohérence. Aujourd'hui, la question est plus complexe, car le gouvernement n'a l'intention d'approuver ce texte que comme une base de discussion, sans le fermer à des modifications futures. L’autre défi est que Sergio Mattarella a toujours été strict dans l'examen des conditions de "nécessité et d'urgence" des décrets-lois. Le décret entre-t-il dans ce champ ? Ou plutôt le gouvernement, en recourant au décret, tente-t-il d'empêcher, et donc d'entraver, une décision qui irait à l'encontre de la " pensée Meloni " sur la prison dure ? ».

ARTICLE, Il Messaggero, L. Cifoni « Fratelli d’Italia veut diviser par deux le revenu de citoyenneté : « fin du versement pour ceux qui peuvent travailler » » : « L’objectif est de revoir le revenu de citoyenneté dès 2023 pour arriver à deux systèmes différents, l’un serait un strict revenu minimal, l’autre une mesure orientée vers la formation pour l’intégration au monde du travail. Voici donc la ligne de Fratelli d’Italia, qui reste celle de Giorgia Meloni et que soutient Matteo Renzi, qui se dit favorable à voter pour la disparition de cette mesure de lutte contre la pauvreté. La fin du revenu de citoyenneté est l’une des priorités du programme de la coalition de droite. Pour ce qui concerne les délais, il ne sera pas facile de l’insérer dans la Loi de finances censées résoudre surtout le problème de l’urgence énergétique. La réforme pourrait arriver dans les premiers mois de 2023. »

ARTICLE, La Repubblica, « Berlusconi ne désavoue pas son ami Poutine : "Pour la paix, moins d'armes pour Zelensky" : « Une Ukraine démembrée : sans la Crimée, car l'annexion à la Russie ne doit pas être remise en cause, et un nouveau référendum dans le Donbass, sous contrôle occidental. Et plus d'armes à Kiev, pour convaincre Zelensky de négocier, car mieux vaudrait envoyer des fonds pour reconstruire les villes bombardées. C'est la recette de Silvio Berlusconi, qui revient parler de la guerre dans le livre de Bruno Vespa, « La grande tempête », qui sort vendredi. Vladimir Poutine y est décrit comme un "homme de paix" cette fois encore. Surtout, le président de Forza Italia perturbe une fois de plus la posture atlantiste de Giorgia Meloni, qui vient de souligner "l'alliance et le partenariat stratégique inébranlables" avec les États-Unis, en s'adressant dans un message vidéo à la Fondation nationale italo-américaine, alors que le gouvernement travaille sur le sixième paquet d'aide militaire. Bien sûr, Berlusconi répète le postulat habituel : "Dans cette situation, nous ne pouvons qu'être avec l'Occident pour défendre les droits d'un pays libre comme l'Ukraine". Mais à la question de Vespa sur les conditions de l'ouverture d'une négociation de paix, il répond qu'elle ne pourrait se faire "que si, à un moment donné, l'Ukraine comprenait qu'elle ne peut plus compter sur les armes et si, au contraire, l'Occident promettait de lui fournir des centaines de milliards de dollars pour la reconstruction". Ce n'est qu'alors que Zelensky pourrait "peut-être accepter de négocier". Vespa objecte que Poutine devrait au moins renoncer à deux régions (Kherson et Zaporijjia) occupées et annexées après les deux autres du Donbass, Donetsk et Louhansk. Berlusconi semble d'accord, mais ajoute qu'il ne faut pas discuter de l'appartenance de la Crimée à la Russie et qu'un nouveau référendum doit être organisé dans le Donbass sous la supervision de l'Occident. Il revient aussi sur le fameux ‘audio’ enregistré avec ses troupes, sur l'échange de vingt bouteilles de vodka et de lambrusco avec Poutine. Une version dont on ne trouve aucune trace dans les enregistrements publiés. Selon l'ancien premier ministre, un député lui aurait demandé : "Et vous vous êtes aussi fait des cadeaux avec Poutine ?". Il aurait répondu en plaisantant : "Oui, bien sûr, vingt bouteilles de vodka et vingt de lambrusco". Une blague, rien de plus. Mais dans les audios, nous n'entendons pas de questions. Dans ce livre, Berlusconi livre aussi un certain mécontentement sur la composition du gouvernement (en plus de Ronzulli, 'même le non au ministère de la Justice nous a déçus...'). Pour le secrétaire d'Azione, Carlo Calenda, "Berlusconi continue à faire de la propagande pour Poutine". Pour le démocrate Lorenzo Guerini, "soutenir l'Ukraine est la voie vers une paix juste". Dans la soirée, le ministre de la Défense Guido Crosetto a assuré : " Nous suivrons la ligne de l'alliance atlantique ".

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Interview, par Lionel Baland, du député AfD au sein du Parlement de l’État de Berlin Antonín Brousek.

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Allemagne. Berlin. Entretien avec Antonín Brousek :

https://www.breizh-info.com/2022/10/31/209962/antonin-bro...

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Antonín Brousek

30/10/2022

Sławomir Mentzen appelle à la fin de l'embargo sur les livraisons de charbon russe.

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Pologne. Le président du parti KORWiN, Sławomir Mentzen, appelle à la fin de l'embargo sur les livraisons de charbon russe. Il considère que l'origine du charbon n'a aucune importance pour les consommateurs.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/10/16/s%C...)

Gianfranco Fini a voté pour Giorgia Meloni.

Italie. Gianfranco Fini a déclaré à la télévision qu’il n’a pas l’intention de revenir en politique. Il a affirmé avoir voté pour Giorgia Meloni. Il a reconnu que le fait d’avoir participé, aux côtés de Silvio Berlusconi, à la création du Peuple de la Liberté est une erreur impardonnable : « Meloni et mon ami fraternel la Russa sont restés au Peuple de la Liberté quand j'ai été évincé, puis ils ont donné naissance à Frères d’Italie. Je ne croyais pas à ce projet mais j'avais tort. Ils avaient raison ».

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Gianfranco Fini, fondateur de l'ex-Alliance nationale et ex-président de la Chambre

29/10/2022

Deux élus de l'AfD prennent part à une manifestation antigouvernementale en Tchéquie.

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Tchéquie et Allemagne. Le député européen de l’AfD Christine Anderson et le député fédéral Petr Bystron ont pris part, ce vendredi, à Prague en Tchéquie à une manifestation qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes afin de réclamer la démission du gouvernement Fiala et de nouvelles élections, ainsi que la fin du la neutralité commerciale et militaire de leur pays dans le conflit ukrainien et donc la fin du soutien à l'Ukraine et de nouveaux contrats d'approvisionnement en gaz avec la Russie.

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Mette Frederiksen : “Ce sont les classes populaires qui payent le prix de l’immigration de masse.”

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Danemark. Le Premier ministre social-démocrate : « Ce sont les classes populaires qui payent le prix de l’immigration de masse. » :

Mette Frederiksen, Première ministre social-démocrate du Danemark : “Ce sont les classes populaires qui payent le prix de l’immigration de masse”

Frères d'Italie donné à 29,8 %.

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Italie. Frères d'Italie est donné à 29,8 %, la Ligue à 8 % et Italexit à 2,4 % au sein d'un sondage Ipsos. Le M5S est donné à 16 %.

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gauche/gauche radicale

écologistes

Parti démocrate : centre-gauche

troisième pôle, centre

libéral et europhile

scission du M5S

M5S : anti-système

Italexit : patriotes

centre/centre-droit

Forza Italia : conservateurs

Ligue : patriotes

Frères d'Italie : patriotes

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28/10/2022

Dans plusieurs des 23 arrondissements de Vienne, plus de 40 % de la population est né à l'étranger.

 
 

"Le plafond sera fixé à 5 mille euros" et "Le gouvernement efface le Covid."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les polémiques suite à la proposition de hausse du plafond pour le paiement en espèces et sur l’allègement des mesures anti-Covid annoncées par la Présidente du Conseil G. Meloni lors de son discours devant les Chambres : « Paiement en liquide, un compromis a été trouvé » - Lors d’une réunion au Palais Chigi, à la suite des tensions sur les paiements en liquide, Meloni trouve une médiation : le plafond sera fixé à 5 mille euros (Corriere della Sera), « Le paiement en espèces favorise la corruption » - Le président de l’autorité contre la corruption lance l’alerte. Meloni veut fixer le plafond à cinq mille euros mais le gouvernement est divisé (La Stampa), « Une limite de cinq mille euros pour les paiements en espèces » - Meloni accélère sur la loi de finances, l’accord a été trouvé sur les paiements en liquide. Petite révolution dans les hôpitaux : il sera possible de rendre visite à ses proches sans porter le masque et les médecins antivax pourront reprendre leurs postes (Il Messaggero), « Covid, c’est la marche-arrière » - A partir de novembre, il n’y aura plus d’obligation de port du masque dans les hôpitaux et les EHPAD. Le gouvernement s’apprête à supprimer les sanctions contre les antivax âgés de plus de 50 ans (La Repubblica), « Alerte sur la violence dans les rues » - Les répercussions de la hausse des prix inquiètent le ministère de l’Intérieur ; les caisses publiques sont vides et le gouvernement n’aura pas recours à un nouvel écart budgétaire (Il Giornale). L’attaque au couteau par un déséquilibré dans un supermarché près de Milan, faisant une victime, est aussi citée avec large couverture photographique en Une.

Les JT couvrent essentiellement l’attaque au couteau par un déséquilibré dans un supermarché à Assago, près de Milan, les propos du président russe V. Poutine au Forum International de Valdai, l’appel téléphonique entre G. Meloni et le Secrétaire Général de l’Otan J. Stoltenberg et la décision de la BCE de hausser son taux directeur.

Sur Twitter, le hashtag #elonmusk, en référence au rachat de Twitter par l’entrepreneur sud-africain, domine.

ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Meloni accélère alors que le PD se donne rendez-vous au printemps » : « Ce qui était frappant hier, c’était le manque de synchronie entre la majorité et l’opposition. D’une part, Meloni faisait savoir que le gouvernement allait accélérer sur tous les dossiers, d’autre part le PD semblait n’avoir mis aucune vitesse à son moteur, décidant de convoquer son congrès pour le 12 mars. Bien entendu, il y a les statuts et les procédures à suivre mais il est assez surprenant, dans un contexte aussi particulier du point de vue économique et de la guerre en cours en Ukraine, que l’on suive à la lettre le règlement du parti par rapport à l’agenda politique. Il y a l’exigence de redéfinir une identité, surtout que la Présidente du Conseil a montré une vision claire et identitaire. Il faut néanmoins se rappeler que Meloni n’a jamais gouverné auparavant et qu’elle devra désormais affronter ce que veut dire la realpolitik. Le PD doit espérer que la droite gouverne en prenant des mesures de droite, afin de se rapprocher à des parties d’électorat qui se sentiront abandonnées par le gouvernement. Les premières déclarations de la Présidente du Conseil se concentrent sur la « trêve fiscale » qui ne concerne qu’une partie de la population, celle des professions libérales qui sont bien sûr en difficulté mais qui fraudent souvent le fisc. Au contraire, il y a 12% des Italiens qui se font charge de 58% des recettes fiscales totales, ceux des feuilles de paie les plus « pauvres » qui sont taxés à la source, et ces entreprises qui doivent faire face à des factures élevées sans pour autant voir ces réformes structurelles urgentes. Il y a là comme un vide à remplir. Or, prévoir un congrès en mars est un message qui ne séduit pas et qui, au contraire, éloigne les électeurs. »

COULISSES, La Repubblica, de C. Vecchio, « Un certain feeling entre Matteo Renzi et Giorgia Meloni, le centre pourrait venir au secours [de la majorité] au Sénat afin de peser davantage » : « Lorsque Matteo Renzi est intervenu au Sénat l’autre jour, sur les bancs des députés de droite tout le monde était souriant, à commencer par Giorgia Meloni. Le leader d’Italia Viva n’a d’ailleurs pas manqué d’attaquer le PD en ironisant sur les réformes institutionnelles qu’il a conseillé à la nouvelle Présidente du Conseil ‘’d’essayer de mener à bien seule’’. Hier, le ministre des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani, a dit ‘’on ne peut pas nier que Renzi est un politicien intelligent’’. Le feeling entre Renzi et la coalition de droite – sur le semi-présidentialisme, sur la justice (Carlo Nordio est très apprécié du Troisième pôle), sur les regazéificateurs – est évident depuis longtemps. Hier des sources de Fratelli d’Italia laissaient entendre qu’il y aurait un accord politique avec le centre au Sénat. Un coup de pouce pour les jours où la majorité risque de ne pas atteindre le seuil nécessaire de 104 sénateurs alors que la coalition en compte 115, ce qui laisse peu de marge d’autant plus que nombre d’entre eux ont été nommés à des postes de ministres et risquent de s’absenter. Un pacte non-écrit, naturellement. Au fond, c’est bien vers les 5 sénateurs de Renzi que s’étaient dirigés les soupçons lors de l’élection d’Ignazio La Russa au Parlement, même si Renzi avait démenti immédiatement. Pour Meloni c’est une garantie de survie, la construction d’une base plus large lorsque, passée l’euphorie, les contradictions internes à la coalition exploseront. Quant à Renzi, cela lui permettrait de retrouver un rôle central, peut-être d’obtenir quelque direction importante, comme celle du Comité parlementaire pour la sécurité de la République (COPASIR), de la surveillance de la RAI, ou encore de la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire. En parallèle, les relations avec le PD restent très mauvaises. Lorsqu’il parle avec les siens, Renzi nie toutefois une aide systématique mais admet vouloir ‘’donner un coup de main institutionnel’’. Il dit avoir beaucoup apprécié la rencontre Meloni-Macron et dit sa ‘’disponibilité’’ sur d’autres sujets. D’après lui, ce serait une erreur de refuser le dialogue et le mot d’ordre est ‘’l’opposition responsable’’. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Carlo Calenda, fondateur d’Azione et dirigeant du Troisième Pôle « Renzi n’est pas en train de chercher une entente à droite mais personnellement j’aurais dit autre chose » : « ‘’J’ai apprécié le discours de Matteo Renzi, il a expliqué de manière claire la posture qu’aura le Troisième Pôle. J’aurais peut-être fait référence à des questions de mérite. Jusque-là on n’a entendu que l’agenda pro-évasion fiscale de la Ligue de Salvini. Avec Renzi, nous nous sommes partagés les tâches. Tout va bien. Le discours de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni a été ennuyeux à mort, vide et plein d’omissions. Nous avons parlé d’opposition sur le mérite et [un dialogue possible] selon les thématiques abordées au fur et à mesure par l’exécutif. Ce qui ne veut pas dire des manœuvres en coulisses. Nous ne voterons jamais la confiance à ce gouvernement. Personne ne veut entrer dans la majorité’’. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Busia, président de l’Autorité anti-corruption, « Relever le plafond du paiement en liquide est néfaste, ce sont les dealers et les fraudeurs fiscaux qui l’utilisent » : « Cette mesure ne répond à aucune nécessité du marché, car au-delà d’un certain montant, on ne paye plus en liquide, à moins qu’il s’agisse d’activités illégales ou d’économie souterraine. Ces dernières années, les entreprises ont investi sur les paiements numériques, s’équipant de systèmes spécifiques, comme pour le paiement par carte, et il serait bon d’avoir une réglementation stable, pour rentabiliser ces investissements mais aussi pour poursuivre dans cette direction. La numérisation des paiements pour tous, y compris l’administration, est positive, sans évidemment songer à abolir la monnaie qui reste utile pour les plus petites transactions ou rester en phase avec les habitudes des plus âgés. Les seules personnes qui cherchent à payer des sommes si importantes en liquide sont les touristes des pays de l’Est ou des pays arabes. Quant au service public, il n’est pas envisageable de revenir en arrière sur les mesures déjà prises, autrement on favoriserait la corruption et les pots-de-vin. Alors qu’en misant sur le numérique, on peut retracer chaque opération et augmenter la concurrence. »

ARTICLE, Corriere della Sera, R. Frignani « Le ministre Piantedosi officialise la ligne de Salvini : les ONG ne pourront pas débarquer » : « L’application des décrets de sécurité pour affronter les flux migratoires clandestins et un rappel à la plus haute attention sur la gestion des manifestations prévues en automne : voici les points avancés par le ministre de l’Intérieur hier sur les plateaux de Porta a Porta de RaiUno. Il y a aussi une préoccupation pour les initiatives organisées pour aujourd’hui, à l’occasion du centenaire de la « Marche sur Rome » et la manifestation pour la paix prévue le 5 novembre ‘’les analyses nous disent que quelqu’un est en train de tenter de s’organiser, il s’agit des agitateurs professionnels que nous surveillons’’. Le premier acte du ministre de l’Intérieur a été la diffusion d’une note interne pour bloquer les navires ONG dans la Méditerranée en route vers l’Italie. ‘’Nous avons appliqué la loi, les décrets de sécurité qui ont été revus, nous voulons affirmer un principe et lancer un message à nos partenaires européens. Le partage et la prise en charge ne doit pas se faire une fois que les navires ont débarqué mais avant. Nous attendons la réponse de l’Allemagne et de la Norvège, les pays drapeaux des deux navires : les migrants sont montés à bord dans les eaux internationales’’. Le plan prévoit aussi ‘’des initiatives au niveau européen et dans les pays d’origine et de transit des migrants pour une gestion commune du phénomène’’ et ’’pour gouverner les flux avec le renforcement des canaux d’entrée légaux, tenant compte, dans la répartition des quotas réservés à chaque pays, de l’engagement de ces derniers contre l’immigration illégale’’. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de M. Bocci, « Fin du port du masque obligatoire et des sanctions pour les anti-vaccins, le gouvernement efface le Covid » : « La course du nouveau gouvernement pour le démantèlement des mesures anti-Covid a commencé. Orazio Schillaci, nouveau ministre de la Santé, a expliqué qu’ ‘’aujourd’hui la maladie est complètement différente des débuts et nous cherchons donc à rétablir une plus grande libéralité’’. Afin de ‘’libéraliser’’, Schillaci est donc prêt à abolir dès le 1er novembre le port du masque obligatoire dans les structures sanitaires (hôpitaux, cabinets médicaux, résidences pour personnes âgées). Pour cela, il n’a rien à faire : le 1er novembre est la date d’échéance du décret introduit par son prédécesseur, Roberto Speranza. Pour l’instant, un nouveau décret de prolongation n’est pas prévu mais le ministère de la Santé y réfléchit encore. Dans le secteur sanitaire, de nombreux professionnels sont favorables à l’usage du masque dans les lieux accueillant les personnes fragiles. Un décret de dernière minute pourrait ainsi prolonger l’obligation de port du masque FFP2 dans les services accueillant des personnes particulièrement à risque. Le reste de la majorité souhaite toutefois marquer au plus vite la discontinuité vis-à-vis de la gestion du gouvernement précédent. La Ligue et Fratelli d’Italia ont demandé une enquête parlementaire à ce sujet. D’ailleurs, le Parti démocrate et le Troisième pôle ont indiqué qu’ils étaient prêts à participer aux commissions d’enquêtes. Le nouveau gouvernement entend également suspendre et annuler les amendes visant les personnes de plus de 50 ans qui n’avaient pas respecté l’obligation vaccinale au 15 juin dernier. Une norme devrait pour cela être insérée dans le prochain décret d’aides aux familles et aux entreprises. Fin novembre, environ 1,9 millions d’Italiens devraient autrement commencer à recevoir des amendes de 100 euros. La droite envisage également de suspendre l’obligation vaccinale pour le personnel sanitaire, qui arrivera à échéance le 31 décembre, voire même d’anticiper la fin de cette mesure. Cela permettrait aux soignants concernés de revenir en poste. Enfin, sur les lieux de travail privés le protocole actuel prévoit l’obligation du port du masque lorsque la distance de sécurité ne peut pas être respectée. Le 4 novembre les représentants des employeurs et des employés se réuniront et il faudra décider si cette mesure sera prolongée ou non. Quant au pass sanitaire, il n’est encore obligatoire que pour accéder aux structures de santé, jusqu’au 31 décembre, mais presque plus personne ne le demande. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Gilberto Pichetto Fratin, ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique « Sur le plafonnement du prix du gaz il y a eu des avancées mais sur les énergies renouvelables nous sommes prêt à agir seuls » : « ‘’En Europe, nous sommes en train de faire des pas en avant sur l’énergie. Lors du sommet au Luxembourg, l’Allemagne ne s’est pas opposée à ce que la Commission propose, dans de courts délais, une proposition sur le plafonnement du prix du gaz. Sur le découplage [du prix du gaz de celui de l’électricité] la Commission a entamé un travail pour une réforme structurelle. L’Italie continuera de faire pression sur Bruxelles. Mais si on ne devait pas arriver à une solution, nous introduirons des mécanismes croissants de découplage sur le plan national. Nous sommes prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour cela. Je suis en train de travailler sur le repérage de sites pour l’installation de parcs éoliens et solaires. Cela ne peut se faire uniquement par décret, il faut des lois spécifiques. Mon ministère devra gérer environ 35 milliards prévus par le Plan de Relance. Les objectifs fixés d’ici le 31 décembre ne subiront pas de retard. Puis il y a aussi la question de comment redistribuer les fonds au vu du fort impact de l’inflation sur le coût des interventions prévues. Il faudra revoir certains objectifs et reprogrammer les ressources afin d’éviter que les appels d’offre publics ne soit pas désertés.’’ »

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Romano « L’UE trouve l’entente pour interdire dès 2035 les moteurs thermiques à diesel et à essence » : « L’entente historique entre le Parlement et le Conseil Européen sur le futur des émissions des véhicules légers a été trouvée hier soir, après de longs mois de négociations. Le but des mesures « fit for 55 » doivent servir à réduire les émissions nocives afin d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Avec une clause d’une éventuelle révision à partir de 2026. Cet accord marque une victoire pour la Commission Européenne. De fait, avec cet accord, l’Europe est en train de miser sur la voiture électrique. A signaler le commentaire de l’AD de Stellantis Carlos Tavares ‘ Je ne vois pas aujourd'hui la classe moyenne capable d'acheter des voitures électriques à 30.000 euros’. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini « La BCE revoit encore à la hausse son taux directeur, les crédits immobiliers et les prêts seront plus chers » : « C’est un scénario à effet surprise qui se présente autour de la BCE, ce qui laisse peut-être entrevoir un tournant. Face à la troisième hausse du taux directeur, la dette italienne et les marchés se sont comportés comme si la BCE avait fait l’inverse. Les rendements des obligations d’Etat à dix ans se sont effondrés, passant de 5% à 4%. Même l’écart entre les obligations italienne et allemande a baissé de 20 points. Si le marché réagit comme si la BCE était en train d’élargir son économie, cela signifie que quelque chose de nouveau est en train de passer ou que dans les messages des banquiers centraux il y a des nuances différentes par rapport au passé. A la Présidente du Conseil G. Meloni et au Président E. Macron, qui avaient exprimé des perplexités sur sa politique monétaire, la Présidente de la BCE Christine Lagarde a répondu sans polémiques mais sans pour autant céder. »

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino « La Présidente du Conseil appelle Stoltenberg : l’Otan est indispensable » : « un ‘’soutien total à l'Ukraine contre l'agression russe" et un "engagement toujours plus fort" avec l'OTAN. C'est ainsi que la Présidente du Conseil Giorgia Meloni a confirmé le positionnement international de l'Italie lors d'une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. La réplique de Moscou a été immédiate et brutale : "Je ne comprends pas ce que Meloni veut dire lorsqu'elle affirme que l'Italie continuera à suivre une ligne pro-OTAN", a déclaré la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova. "En réalité, l'OTAN ne prend pas en considération les positions des différents pays membres, la ligne est décidée par le principal membre, les États-Unis. Dans l'OTAN et l'UE, une nouvelle ère a commencé, l'ère de la dictature" a-t-elle affirmé. "Meloni", fait savoir la Présidence du Conseil, "a réaffirmé que l'alliance atlantique est indispensable pour défendre la sécurité et les valeurs communes qui caractérisent l'identité occidentale". En outre, la présidente du Conseil a "réaffirmé le soutien total à l'Ukraine contre l'agression russe et l'importance de renforcer l'engagement de l'OTAN à contrer les menaces de toutes sortes provenant de toutes les directions stratégiques, y compris les défis du Sud". Et enfin, "elle a exprimé l'espoir de pouvoir rencontrer le Secrétaire général de l'OTAN bientôt et en personne". Ce qui pourrait avoir lieu la semaine prochaine, à Bruxelles, où des entretiens sont prévus avec U. von der Leyen et Charles Michel. »

COULISSES, La Stampa, d’A. Simoni, « Biden change l’arsenal atomique, de nouvelles armes prévues en Italie aussi » : « Washington élève le niveau de la dissuasion nucléaire et compte sur son arsenal pour répondre également à des attaques conventionnelles. Le secrétaire d’Etat a ainsi relégué au placard la proposition de campagne de Joe Biden prévoyant d’utiliser la dissuasion atomique seulement en cas d’offensive nucléaire. Ce changement de cap advient alors que le recours au nucléaire stratégique et à des bombes sales enflamment encore plus l’atmosphère entre la Russie et l’Ukraine. Des sources proches du Pentagone expliquent qu’il n’y a pas de corrélation directe mais il est clair que le timing n’est pas anodin. D’ailleurs, le renouvellement du dispositif atomique – cent bombes placées en Italie, au Pays-Bas, en Allemagne et en Turquie – se fera avec trois mois d’avance, pour des systèmes plus modernes. Lors de la dernière réunion des ministres de l’OTAN, Lloyd Austin aurait rassuré les alliés européens sur le soutien des Etats-Unis face aux actions russes. ‘’Nous ne pouvons pas céder au chantage nucléaire de Poutine’’ avait dit un ministre européen. Hier la Présidente du Conseil Giorgia Meloni s’est entretenue par téléphone avec Jens Stoltenberg réaffirmant ‘’le plein soutien de l’Italie à l’Ukraine et la nécessité de renforcer l’engagement de l’OTAN pour faire face aux diverses menaces y compris les défis du Sud’’. D’après la nouvelle stratégie américaine la Russie représente une ‘’menace aiguë’’ même si elle est jugée en déclin pour l’avenir. C’est donc la Chine qui reste la première menace pour les Etats-Unis. Moscou est jugée capable de ‘’recourir aux forces nucléaires pour remporter une guerre dans son entourage ou pour éviter une défaite si elle risque de perdre une guerre conventionnelle’’. C’est exactement la menace que brandit Poutine malgré les tentatives de Moscou pour rassurer. La Maison Blanche dit ne pas avoir de signes de l’usage de bombes sales par la Russie. Antony Blinken a par ailleurs affirmé que les Etats-Unis font leur possible pour aider les alliés européens dans la crise énergétique et continueront à fournir l’aide militaire à l’Ukraine. Pour eux, le conflit ne pourra prendre fin que lorsque les troupes russes se retireront.  Les plus grandes craintes sont liées au soutien de l’Iran à la Russie. Le dialogue n’est toutefois pas fermé. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

27/10/2022

Le FPÖ en tête dans un sondage à égalité avec les sociaux-démocrates.

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Autriche.

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SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

ÖVP : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

92 % des Hongrois désirent l'arrêt immédiat des hostilités en Ukraine et des négociations.

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Hongrie.

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92 % des Hongrois désirent l'arrêt immédiat des hostilités en Ukraine et des négociations.

6 % estiment que la guerre doit se poursuivre jusqu'à la défaite de la Russie.

2 % ne savent pas.

Campagne du Vlaams Belang à propos de la crise énergétique : "Ils vous laissent en plan."

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Belgique. Le Vlaams Belang lance une campagne contre les politiciens du gouvernement belge et du gouvernement flamand à propos des factures d'énergie : « Ils vous laissent en plan. »

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Bo Broman des Démocrates suédois est élu président du Conseil général de la banque centrale suédoise.

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Suède. Bo Broman des Démocrates suédois est élu président du Conseil général de la Banque royale suèdoise, qui est la banque centrale du royaume de Suède.

(https://www.riksbank.se/en-gb/press-and-published/notices...)

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Bo Broman

"La majorité remporte la confiance du Sénat. Les oppositions critiquent le plafond à hauteur de 10 000 € pour le paiement en liquide."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le discours de la Présidente du Conseil G. Meloni devant le Sénat, obtenant la confiance également à la Chambre Haute. Les observateurs mettent en avant les mesures économiques annoncées par la majorité ainsi que le discours de S. Berlusconi marquant son retour au Sénat après une parenthèse de 9 ans : « Impôts et paiement en liquides : les choix de Meloni » - La majorité remporte la confiance du Sénat. Les oppositions critiquent le plafond à hauteur de 10 000€ pour le paiement en liquides qui favoriserait les fraudeurs du fisc. Berlusconi revendique la paternité de la coalition de droite (Corriere della Sera), « Fisc, [la majorité] passe l’éponge » - La Présidente du Conseil annonce la « trêve » fiscale allant de la régularisation des constructions abusives au paiement en espèces. Le dossier d’ITA arrive sur la table de Meloni (La Repubblica), « La bataille du paiement en espèces » - Le gouvernement remporte la confiance du Sénat avec 115 voix. Le retour de Berlusconi dans l’Hémicycle : la coalition de droite existe grâce à moi (La Stampa), « Le Sénat vote la confiance au gouvernement Meloni : le plafond pour le paiement en espèces sera revu à la hausse » - La Présidente du Conseil défie l’opposition sur le paiement en liquides (Il Messaggero), « Feu vert de Berlusconi » - Ovation pour le retour au Sénat du « Cavaliere ». Renzi attaque le PD et fait des concessions pour une collaboration sur les réformes (Il Giornale), « Le cadeau fait à la mafia et aux fraudeurs du fisc » (Fatto Qutodiano). Les exercices militaires russes simulant une attaque nucléaire sont aussi cités avec une large couverture photographique en Une.

Les JT couvrent essentiellement l’obtention de la confiance du gouvernement au Sénat, hier soir, ainsi que les discours de la Présidente du Conseil, des sénateurs S. Berlusconi et de M. Renzi, les déclarations de V. Poutine sur la possibilité d’un conflit mondial et la reprise des frappes russes sur Kiev. Enfin, les manifestations en Iran sont aussi citées.

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Sénat : 115 pour, 79 contre, 5 abstentions

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Sur Twitter, le hashtag #LaMeloni en référence au discours de la Présidente du Conseil devant le Parlement

COMMENTAIRE, La Repubblica, de F. Manacorda, « Ainsi prend fin la continuité avec Draghi » : « La ‘’république du cash’’ qui se moque du souverainisme linguistique et des données économiques. L’évasion fiscale institutionnalisée pour assurer la tranquillité à ceux qui font les malins avec les impôts et déclarer la guerre à ceux qui les payent régulièrement. Giorgia Meloni a annoncé les premières mesures sur l’important volet fiscal et ne déçoit pas les attentes qu’elle avait alimentées. Elle a illustré une sorte de ‘’chacun fait comme il veut’’ qui ressemble à un programme politique tourné vers les 5 millions de travailleurs indépendants en Italie, mais aussi à un demi-tour complet par rapport à la ligne suivie par Draghi. C’est bien la fin de la continuité entre l’ancien et le nouveau gouvernement. Le plafond des paiements en liquide a pour ainsi dire été supprimé puisque le nouvelle proposition de loi présentée par un député de la Ligue prévoit de le faire passer de 2 000 à 10 000€. C’est une évidence mais, un récent rapport de la Banque d’Italie expliquait comment ‘’une utilisation plus importante de l’argent liquide a pour effet collatéral d’alimenter l’économie souterraine’’. Mais pour Meloni cette question du plafonnement est ‘’idéologique’’ et elle ne reconnait pas cette corrélation. L’argent liquide est privilégié pour l’évasion fiscale, mais aussi pour la corruption et les transactions illégales. La Ligue met en avant la très hypothétique situation de pauvres qui auraient 10 000€ en poche mais ne pourraient pas se permettre un compte en banque. Aucun d’entre eux n’a l’idée d’abaisser les frais des comptes courants. S’ensuivent une série de propositions plus démagogiques et plus destructrices les unes que les autres, mais aucun moyen concrets pour lutter contre l’évasion fiscale. On prétend qu’il faut miser sur les ‘’grands fraudeurs fiscaux’’ – comme si l’Italie comptait encore beaucoup de si grands groupes - pour fournir une justification aux millions de petits fraudeurs qui se soustraient à la solidarité fiscale. Les chiffres démentent le récit du monde de Meloni : le manque à gagner est estimé entre 75 et 80 milliards sur les taxes et environ 20 milliards sur les contributions. Idem pour la promesse de ‘’trêve fiscale’’, qui pourrait être une façon d’aider les personnes en difficulté et endettées avec le trésor public, prévoit déjà une remise à zéro générale qui pourrait gracier 120 millions de cas de dette inférieures à 1000 € accumulés depuis l’an 2000. Une telle mesure met en lumière une situation anormale et un système qui ne fonctionne pas. Il n’est ni normal ni juste de renoncer à ces 60 ou 70 milliards d’argent public dus au fisc. Le nouveau gouvernement fait déjà régresser la justice –pour l’instant – fiscale. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Des alliés réticents mais bien obligés » : « Lors de son allocution au Sénat, Giorgia Meloni a opposé le nouveau gouvernement de la coalition de droite - unie par une vision et des objectifs communs - aux anciens gouvernements de centre-gauche - marqués par les divisions internes et la fragmentation des coalitions. Evidemment, la nouvelle Présidente du Conseil s’adressait à ses alliés, en particulier Salvini et Berlusconi, dont vient le risque de mettre à mal la cohésion de l’exécutif. En réalité, il n’y a pas de véritable menace pour la stabilité du gouvernement puisqu’il n’existe à ce jour aucune alternative, aucune opposition constructive. Le poids de Fratelli d’Italia au Parlement est en mesure de contrer toute tentative aussi bien technique que politique. Ce sont donc les alliés qui doivent faire attention, car eux seuls pourraient être les responsables d’un retour aux urnes anticipé, les coupables d’un éventuel échec. Le danger n’est pas tant la chute prématurée du gouvernement mais plutôt l’usure quotidienne causée par ceux qui tentent de récupérer en consensus dans les sondages au détriment de la cause commune. Cela concerne avant tout Salvini qui cherche à remonter la pente. Berlusconi quant à lui, une fois les déclarations pro-russes pardonnées, a mis en scène le passage de relais à son héritière pour prendre la tête du ‘’centre-droit’’ italien. Mais il serait intéressant de voir ce qui se passe réellement en coulisses. Il y a encore de nombreux secrétaires d’Etat à nommer et de postes à attribuer, auxquels Berlusconi semble encore prétendre pour Forza Italia. Le plus insidieux reste Salvini qui espère mettre en difficulté la Présidente du Conseil par son hyperactivité et notamment en récupérant l’activité anti-migrants. Elle a décidé de le laisser faire pour l’instant et même de le couvrir comme par exemple sur la question des paiements en liquide. Mais elle a aussi mis en avant des détails sur lesquels il n’y a pas d’accord entre les alliés, comme sur le plafond à 10 000€. Matteo Renzi a souligné deux oppositions au gouvernement Meloni : une qui est ouverte au dialogue (Azione et Italia Viva) et l’autre populiste (M5S), ne laissant aucune place au PD qui s’est effacé. »

COULISSES, Corriere della Sera, F. Verderami « Un Parlement balkanisé qui voit trois majorités et quatre oppositions » : « A partir d’aujourd’hui, G. Meloni devra gérer trois majorités et affronter quatre oppositions. C’est surtout sur les thématiques très concrètes qu’il a été possible de voir un Parlement balkanisé. D’une part, le gouvernement ne parvient pas à cacher les divergences entre ses alliés. D’autre part, outre les différences évidentes entre le PD, le M5S et Azione, il a été possible de repérer une sorte de « intergroupe des intransigeants », qui ressoude les 5 Etoiles, la gauche radicale et une partie des démocrates sur les nœuds à défaire concernant la guerre et la justice. Dans la compétition entre alliés, Meloni a "couvert" Salvini avec désinvolture sur deux questions sensibles : sur l'immigration, elle a été aidée par l'intervention du ministre de l'Intérieur Piantedosi contre les ONG ; sur l'augmentation du plafond concernant l'utilisation de l'argent liquide - sur laquelle la Ligue avait tenté de lui dicter son agenda hier matin - elle a pris le dessus avec son discours de réponse au Sénat. Par ailleurs, dans son discours, Meloni a cité Padoan, l’ancien ministre de l’économie de Renzi, quand elle a parlé du plafond au paiement en espèces. Et c’est justement ce lien entre la Présidente du Conseil et le dirigeant d’Italia Viva qui a été constaté, notamment pendant l’allocution de Renzi, où Meloni a souri au moment où ce dernier critiquait la ligne d’opposition du PD. Renzi a même reçu les félicitations de Berlusconi pour son discours. Enfin, sur la justice, l’intervention du 5 Etoiles Scarpinato évoquant la « matrice fasciste et de massacre » du gouvernement, a vu l’applaudissement de certains du PD, sous le regard étonné de leurs compagnons de parti. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « La tentative de prolonger une saison désormais terminée » : « La façon dont l'ancien leader de la droite s'est exprimé hier, de retour après neuf ans d'absence forcée au Sénat, était une tentative d'effacer les tensions récentes et de se tailler un rôle de père politique du gouvernement, avec un discours entièrement destiné aux années où il a été au Palais Chigi : une saison de "miracles" également en politique étrangère, selon son récit. Et cela toujours – a-t-il soutenu – sous le signe de la posture euro-atlantique. C'est une façon de tenter de mettre fin aux semaines turbulentes avec la nouvelle Présidente du Conseil, de dissiper le soupçon qu'il n'aurait pas encore accepté le renversement des équilibres de force dans "sa" coalition et enfin de faire oublier ses propos pro-Poutine qui ont embarrassé toute la majorité. Berlusconi utilisera le terme de l’ « unité » comme un mantra, cela aussi en raison d’un parti, Forza Italia, fortement divisé et qui remet implicitement en discussion le leadership de son chef. Berlusconi, affaibli et légitimé uniquement par son passé, sait qu’il doit renouer avec Meloni. L’opération semble avoir fonctionné, hier. Mais il serait juste dire qu’elle n’a fait que commencer et aux conditions de la Présidente du Conseil. »

ANALYSE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini, « Meloni, la trêve avec Berlusconi et l’ombre de Draghi » : « L’intervention de Berlusconi au Sénat était attendue mais a finalement été sans surprise. Il a revendiqué la paternité du ‘’centre-droit’’ italien et s’est longuement arrêté –passage obligé- sur la politique étrangère afin d’en finir avec les polémiques sur ses positions pro-russes. Une sorte de trêve en attendant la nomination des secrétaires d’Etat. La vraie surprise a été de voir pour la première fois la nouvelle Présidente du Conseil prendre ses distances vis-à-vis de Draghi. On peut se demander si ces critiques devaient faire taire les voix ironiques qui commençaient à parler de son gouvernement comme d’un ‘Draghi-bis’. Ou simplement parce que les nouveaux dirigeants ont souvent besoin de souligner les difficultés lorsqu’ils arrivent au pouvoir. Elle a notamment mis en avant les retards sur la mise en œuvre du PNRR. Elle a aussi déclaré vouloir faire toute la lumière sur la gestion des comptes par ses prédécesseurs, parlant d’ ‘’opération vérité’’. Enfin, elle s’en est prise à l’élaboration de la taxation des super-profits ainsi qu’à la mini-réforme fiscale de 8 milliards d’euros l’année dernière et qui aurait dû selon elle réduire les charges qui pèsent sur les employés. Sauf qu’elle a justement choisi Giancarlo Giorgetti comme ministre de l’Economie, seul ministre qui était faisait aussi partie de l’exécutif Draghi et avant encore du premier gouvernement Conte. Elle donne l’impression de chercher à se mouvoir sur une ligne étroite entre continuité et discontinuité, réalisme et peur de perdre son identité, ce qui l’amène à certaines contradictions. »

EDITORIAL, Corriere della Sera, E. Galli Della Loggia, académicien « L’école est sous-estimée » : « Ceux qui ont commencé à s'arracher les cheveux lorsqu'ils ont entendu que, sous le gouvernement Meloni, le ministère de l'éducation ajouterait "et du mérite", voyant là une attaque sournoise contre "l'école de l'égalité" et donc directement contre la démocratie, montrent qu'ils ne connaissent pas grand-chose aux écoles, à l'égalité et à la démocratie. La Constitution mentionne explicitement les "méritants" à l'article 34, en parlant de l'éducation. Mais les ennemis du mérite, en plus de ne pas connaître la Constitution, semblent en savoir encore moins sur la scolarité. En fait, l'école actuelle de l'égalité qu'ils entendent défendre n'en est pas une du tout. En fait, c'est le contraire qui est vrai. L'école italienne est en fait une école d'inégalité, d'inégalité profonde. À tous points de vue, les élèves du sud, par exemple, bénéficient de conditions d'enseignement en moyenne bien inférieures à celles du reste du pays : de l'état des bâtiments scolaires à l'équipement des instituts, en passant par la qualité des enseignants. Et puis il y a le fléau de l’abandon scolaire. Comment expliquer que l'avènement, il y a une trentaine d'années, de cette conception de l'éducation avec l'objectif de forte dévalorisation du mérite qu'elle implique ait coïncidé avec la crise puis l'arrêt définitif de l'ascenseur social, c'est-à-dire de la possibilité pour les personnes issues des couches inférieures de la société d'accéder aux couches supérieures ? Maintenant il est juste de voir comment le ministre agira et quelle direction sera prise sur comment construire ce mérite. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, leader du M5S: « Le gouvernement a un nouveau slogan : ne pas déranger les truands » : « ‘’ Certains choix n’aident pas les citoyens, mais favorisent les fraudeurs fiscaux et les corrompus. Meloni ne parle pas de paix, elle confirme la vocation belliciste de Fratelli d’Italia. J’ai apprécié le passage de son discours où elle prend ses distances du régime fasciste et où elle condamne les lois raciales. Il s’agit d’ailleurs d’un passage obligé si l’on vient de prêter serment sur la Constitution qui se base sur l’antifascisme. Au lieu de se concentrer concrètement sur les problèmes des familles et des entreprises, ou sur les difficultés que traversent les secteurs de la santé, de la recherche, de l’instruction et de l’université, elle a voulu revendiquer un projet culturel conservateur, et pour certains aspects, réactionnaire. Ceux qui veulent éliminer le revenu de citoyenneté n’ont pas conscience des problèmes du pays, ou bien regardent avec mépris ceux qui sont en difficulté ; il faut l’améliorer du point de vue de l’insertion professionnelle. (Sur la guerre en Ukraine) En plus d’une heure de discours, Meloni a été capable d’éviter scrupuleusement de parler de la possibilité d’une négociation qui puisse mener à la fin du conflit. FdI montre une volonté de montrer les muscles qui alimente les tensions internationales au lieu de les dissuader.  L’idée d’instaurer un blocus naval en Méditerranée le confirme. Nous ferons une opposition très forte, mais transparente. J’attends de pouvoir juger le gouvernement sur ses actes, mais pour l’instant, je considère son discours très insuffisant. ‘’ »

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Adolfo Urso, ministre des Entreprises et du Made in Italy : « Le Made in Italy se renforce en défendant les entreprises » : « ‘’ Nous voulons mettre les entreprises au centre de l’action de notre ministère, nous aiderons tous ceux qui produisent de la richesse en éliminant tous les obstacles. Nous voulons que le ministère assume le rôle de défenseur civique des entreprises. Nous proposerons des aides pour éliminer les criticités pouvant pénaliser les filières italiennes de l’industrie et donner des garanties aux entrepreneurs innovants. Je pense aux secteurs des semi-conducteurs ou à celui des batteries électriques et des microprocesseurs, qui sont fondamentaux pour la transition digitale et écologique. Nous voulons établir un plan pour devenir de plus en plus autonome énergétiquement, et devenir ensuite la plaque tournante de l’énergie en Méditerranée. Nous doublerons la production de gaz depuis les gisements nationaux, nous autoriserons les forages en mer Adriatique. Nous investirons beaucoup dans le secteur du photovoltaïque ; les entrepreneurs qui en ont la possibilité pourront mettre en place des solutions énergétiques utiles à leur propre activité et à la communauté énergétique, pour céder, par exemple, l’énergie produite en plus à leur district industriel. Nous deviendrons un « hub » de l’énergie grâce aux gazoducs déjà existants et à deux nouvelles installations : le premier est celui qui arrive d’Israël, d’Egypte et Chypre, appelé Poseidon. L’autre est celui que nous réaliserons, si la France continue d’imposer de ne pas relier son réseau à celui espagnol, avec l’Espagne en passant à travers la mer Tyrrhénienne. Les premiers dossiers sur lesquels je vais travailler sont ceux qui sont liés au secteur de la sidérurgie : Piombino et l’Ilva, ainsi que les crises de grandes sociétés comme Whirlpool ou Lukoil, celle-ci subit les sanctions et nous pourrions la racheter.’’ »

ARTICLE, La Repubblica, d’A. Fontanarosa, « Le dossier ITA arrive sur le bureau de Meloni, entre la privatisation et l’enquête visant la direction » : « La vente d’Ita Airways et le scandale qui frappe la compagnie aérienne publique, arrivent sur le bureau de Giorgia Meloni. Après la déchéance des pouvoirs de l’ancien PDG Alfredo Altavilla, Ita accélère sur l’enquête interne, tentant d’établir s’il y a eu des contacts anormaux avec les dirigeants de MSC et de Lufthansa, intéressés au rachat de la compagnie. En février 2022, un document confidentiel se retrouve entre les mains d’employés d’Ita, il s’agit de l’accord - le Memorandum of Understanding – de MSC et Lufthansa sur leur stratégie pour l’acquisition de la compagnie italienne. Ils entendent notamment acquérir la totalité d’Ita. L’enquête interne cherche à établir si ces employés d’Ita ont pu suggérer aux acquéreurs d’impliquer ITA dans les négociations afin de réduire le poids du ministère italien de l’Economie dans la vente. D’autre part, le directeur du Trésor public, Alessandro Rivera aurait été mentionné dans un article écrit par les responsables de la communication d’Ita et destiné à paraitre dans la presse en ligne. Cet article décrivait également le ministère de l’Economie comme une ‘’structure d’hyper-bureaucrates fabriquée par le PD’’, l’enquête doit déterminer qui des employés a eu accès à l’ébauche de cet article qui n’a finalement jamais été publié. Le nouveau ministre de l’Economie, Giancarlo Giorgetti, devra décider prochainement de poursuivre ou non la négociation exclusive avec Certares, Delta et Air France. En réalité, Giorgetti a toujours préféré l’autre option, celle de Lufthansa et MSC, mais tous ces soupçons de contacts inappropriés dans la phase de concurrence sont un problème pour le ministre. Est-il vraiment possible d’interrompre les négociations avec Certares, Delta et AirFrance ? A raison, le trio se sent pénalisé par les manigances des managers d’Ita et des communications, souvent hostiles et indirectes, diffusées par la compagnie. Mais si le ministère de l’Economie poursuit sur cette voie, il ne manquera pas de soulever la question de la compagnie française. Jusqu’à présent, sous Draghi, il avait travaillé à une cession à Certares à 51% alors qu’Air France et Delta n’auraient été que des partenaires commerciaux. Or Certares est une compagnie fondée aux Etats-Unis. Pour éviter que la compagnie ne soit de fait cédée aux Américains, Giorgia Meloni pourrait demander à Air France de participer directement au capital d’Ita. Mais les Français ne pourraient pas car l’UE l’interdit. Toutefois Bruxelles, lors d’échanges informels avec Air France, s’est montrée ouverte à l’achat d’une part limitée, à hauteur de 10%. » 

ANALYSE, Sole 24 Ore, A. Cerretelli « Meloni se retrouve entre le feu ami de la France et de l’Allemagne » : « Depuis l’invasion russe en Ukraine, l’européisme est devenu un effort existentiel de plus en plus lourd à soutenir mais impossible à déserter. Ce ne sera pas le seul banc d’essai du gouvernement Meloni. Il y en aura un autre bien plus épineux : la pérennité de la gouvernance européenne, sa capacité de vision et de décision efficace avec un moteur franco-allemand en panne. Même si on essaie de la minimiser. Déjà sous l'ère Merkel, les harmonies avaient commencé à pâlir, l'européanisme allemand à dévier vers un nationalisme « uber alles » croissant. Aujourd'hui, la crise est flagrante. Cette volte-face, notamment le réarmement allemand, alarme la France d’Emmanuel Macron et son totem (depuis des années plus de fiction que de réalité) de parité, au moins politiquement, avec l’Allemagne. On assiste ainsi à des bras-de-fer sur plusieurs thématiques, qui ne sont pas idéologiques mais basés sur des intérêts concrets et qui semblent faits exprès pour compliquer la partie italienne, politique et industrielle, en Europe. L’Italie devra ainsi bouger entre les deux feux amis sans pouvoir miser sur la régie à trois franco-italo-allemande, dans l’esprit du Traité du Quirinal, pour assurer plus de stabilité de gouvernement de l’Union. La navigation de G. Meloni en Europe ne s’annonce pas facile. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

26/10/2022

L'UDC donnée premier parti de Suisse à 26 %.

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Suisse. Un an avant les législatives, l'UDC est donnée à 26 %.

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UDC (SVP en allemand) : patriotes

SP : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Die Mitte : centre-droit

écologistes

GLP : verts-libéraux

EVP : chrétiens

Autres