06/02/2023
Frères d'Italie est donné à 30,6 %, la Ligue à 8,7 % et Italexit à 2,3 %.
Italie. Frères d'Italie est donné à 30,6 %, la Ligue à 8,7 % et Italexit à 2,3 %. Le M5S est donné à 17,5 %.
Frères d'Italie : patriotes
M5S : antisystème
PD : centre-gauche
Ligue : patriotes
Azione - Italia Viva : troisième pôle (centriste)
Forza Italia : conservateurs
Italexit : patriotes : 2,3 %
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"La stratégie de Meloni pour mettre en sécurité le gouvernement mais le résultat incertain aux élections régionales impacte la coalition."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre en Une sur la cyberattaque globale intervenue dimanche et touchant également l’Italie : « Piratage informatique, l’Italie en alerte » - Inquiétude dans le monde entier, la France est le pays le plus touché. L’agence pour la cybersécurité confirme l’attaque sur des milliers de serveurs (Corriere della Sera), « Cyberattaque, l’ombre des Russes » - Moscou met en ligne une liste d’objectifs visant l’Occident. L’alerte aurait été perçue il y a deux jours par la France. En Italie, les hôpitaux, les université et le réseau téléphonique TIM sont en alerte (La Stampa), « Le monde sous attaque informatique, les serveurs sont en danger » (Il Giornale). La polémique autour de l’anarchiste A. Cospito et sur le régime d’isolement strict est encore citée, la presse relevant les premières failles au sein de la majorité sur la ligne dure indiquée par G. Meloni « Berlusconi se démarque » - Meloni invite les alliés à rester unis sur la justice et les élections, mais le dirigeant de FI déplore « un ancrage trop à droite » et soutient la candidate centriste Moratti pour les élections de dimanche prochain dans la région Lombardie. Selon Bonaccini (PD) le régime de détention stricte n’est pas en discussion (La Repubblica), « Meloni : il n’y aura aucune négociation avec Cospito » - La présidente du Conseil souligne qu’il n’est pas possible de négocier face aux menaces (Il Messaggero).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « La stratégie de Meloni pour mettre en sécurité le gouvernement mais le résultat incertain aux élections régionales impacte la coalition » : « Selon Meloni, l’affaire Donzelli-Delmastro (Frères d'Italie) est close. Le vice-président du Copasir et le secrétaire d’Etat à la Justice pourront rester à leur place, forts du soutien exprimé par la Présidente du Conseil par le biais d’une lettre publiée dans le Corriere de dimanche. C’est un concept qui a été répété hier aux ténors de la coalition, réunis dans l’auditorium de la Conciliazione ‘’je ne vois aucune raison pour [demander] leur démission’’. Meloni ne voit non plus ‘’aucun genre de contrecoup sur la majorité’’. Malgré la gêne au sein de Forza Italia, de la Ligue et d’une partie de Fratelli d’Italia, Meloni est persuadée de la nécessité de défendre à outrance les deux « fidèles » pour protéger son exécutif. D’où le discours fortement identitaire prononcé et l’invitation à supporter ‘’les coups bas’’ sans baisser la tête ni se laisser conditionner. Le meeting romain de droite a été l’occasion de tenter de se débarrasser de l’affaire parlementaire soulevée par les deux représentants de FdI et réaffirmer la ligne du Palais Chigi : ‘’l’Etat ne cède pas face aux chantages, nous restons unis en défense du régime de détention stricte et face à l’appel au calme’’. En attente que le jury d’honneur se prononce sur Donzelli et Delmastro, Meloni tente de tourner la page et annonce un 2023 marqué par les réformes, donnant à son exécutif un horizon de 5 ans. Quant aux élections régionales du Latium et de la Lombardie, personne n’hésite à dire, à partir de Tajani, qu’il s’agit ‘’d’un vote de confiance pour le gouvernement’’. Berlusconi exprime ses doutes sur la performance de Donzelli et Delmastro (‘’deux fous’’ selon un parlementaire de FI) mais décide de ne pas s’acharner contre son allié en difficulté, lançant un appel à l’unité de la coalition. Salvini évite de manière agile la polémique et s’en prend au ‘’porteurs de poisse’’ tandis que M. Lupi a lancé son appel à l’unité et à la responsabilité. Toutefois, si Fdi devait faire main basse sur les régions lors des élections aux dépens de la Ligue et de Forza Italia, les tensions entre les dirigeants, jusque-là apaisées, pourraient s’accentuer. Des répercussions pourraient avoir lieu aussi dans l’hémicycle. »
SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, « L’affaire Donzelli divise les électeurs, deux Italiens sur trois défendent le ’41-bis’ [régime de détention strict] » : « 41% des Italiens se disent convaincus que le régime d’emprisonnement le plus sévère fait l’objet d’une loi juste et qu’il doit être maintenu. C’est une opinion qui est assez largement répandue chez les électeurs des partis de la majorité : 56,7% pour Forza Italia, 52,3% pour Fratelli d’Italie et 32% pour la Ligue. Certains seraient même favorables à un durcissement de ce régime et à son extension à d’autres délits (28,8%). Ces deux opinions émergent dans une semblable mesure parmi l’électorat 5 Etoiles. Pour 42,2% des électeurs du PD, le régime dit ‘’41-bis’’ est juste mais, à l’opposition, l’idée d’une réforme pour que ce régime soit limité aux détenus les plus dangereux est également présente : elle concerne entre un quart et un tiers des électeurs en fonction des partis modérés et de gauche. De plus, l’affaire qui a éclaté autour des deux membres Fratelli d’Italia, le député Giovanni Donzelli et le secrétaire d’Etat Delmastro, divise particulièrement les Italiens, entre soutiens des partis de la coalition de droite et soutiens des oppositions. 42,2% des interrogés estiment que les rencontres entre des parlementaires du PD et le détenu anarchiste Alfredo Cospito sont graves, contre 44,1% jugeant bien plus graves l’utilisation et la diffusion de documents et d’informations classifiés dans le discours accusateur prononcé par Giovanni Donzelli à la Chambre contre le PD. 33% des interrogés estiment quoi qu’il en soit qu’une infraction a été commise (diffusion d’éléments confidentiels) contre 31,2% qui pensent le contraire. Pour un électeur sur trois, les députés accusés par Donzelli devraient se démettre de leurs fonctions contre une proportion semblable appelant Donzelli et Delmastro à démissionner. L’électorat de Forza Italia se distingue en ce que la moitié d’entre eux jugent les faits évoqués insignifiants. »
COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco et L. De Cicco , « Berlusconi se démarque déjà ‘’de cette manière on vire trop à droite. J’aurais présenté L. Moratti pour Milan’’ » - « Cette confidence aurait été faite mardi dernier, quelques heures après l’affaire Donzelli, anticipant la rupture qui pourrait avoir lieu dès le 12 février au sein de la coalition de droite. Berlusconi se confie à un collaborateur de longue date et exprime toute son amertume et sa frustration qui l’angoissent ces derniers temps ‘’à cause de Fratelli d’Italia, nous sommes en train de virer un peu trop à droite. Il n’est pas possible de gagner dans les urnes sans un centre modéré. Moi, en Lombardie, j’aurais voté Moratti’’. Le « Cavaliere » ne votera jamais pour la candidate du Troisième pôle et il niera publiquement tout cela. Néanmoins, cette confidence dévoile quelque chose d’autre, qui est pire : la peur que les élections régionales puissent marquer l’effondrement de FI et de la Ligue, soit la cannibalisation des deux partis par Fdi. Meloni pourrait battre largement ses deux alliés dans la région qui a été le berceau de FI et de la Ligue. On parle aussi assez ouvertement d’un possible effondrement du leadership de Salvini, ce qui aurait monopolisé le débat derrière les coulisses du meeting organisé pour le candidat de FDI dans le Latium, Rocca. Le Cavaliere ne pardonnerait pas à Meloni son « ingratitude ». Tout comme le confirme son discours devant le public : ‘’le centre droit existe grâce à moi, Forza Italia est le représentant exclusif du PPE en Italie. Du point de vue numérique, nous sommes un parti indispensable pour garder en vie cette majorité et ce gouvernement’’. Ce sont là des signes qui anticipent une promesse de vengeance. Des sondages réservés circulent secrètement et sont en train d’agiter les directions des partis de majorité. Dans le Latium, FdI serait quatre fois plus fort que la somme des voix de FI et de la Ligue. En Lombardie, FdI multiplierait par trois le score de la Ligue. Du point de vue politique, en dépassant le seuil des 30%, Fdi pourrait vanter une primauté totale au sein de la majorité. Et si la Ligue devait ne pas dépasser le seuil des 10% en terre lombarde, avec FI derrière, les conséquences seraient imprévisibles. »
Giorgia Meloni lors du meeting de Francesco Rocca dans le Latium
Giorgia Meloni et Francesco Rocca
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires Etrangères « C’est une attaque contre les institutions mais nous devons mettre fin à cette polémique » : « ‘’Après celles de samedi à l’ambassade de Bogotà, on me communique qu’il y a des phrases qui ont été écrites sur le mur de l’ambassade italienne en Bulgarie contre le régime de détention stricte [le « 41 bis », ndt.]. Il ne faut ni dramatiser ni sous-estimer les dangers. Il s’agit d’une attaque contre l’Etat. Si c’est même le Président Mattarella qui est indiqué comme ennemi par ces groupes, il est clair qu’il ne s’agit pas d’une attaque à tel ou tel parti mais d’une attaque contre les institutions démocratiques : les forces de l’ordre, les sièges diplomatiques, les sièges politiques en Italie comme à l’étranger. Nous ne nous plierons pas face aux chantages. Nous ne modifierons pas la loi du 41 bis, tout en soutenant l’action du ministre Nordio quand il s’occupe aussi de la santé de ceux qui sont sous ce régime. Je suis d’accord avec Meloni sur l’appel au calme. Les Italiens ont d’autres problèmes et c’est sur ceux-là qu’il faut se concentrer. Le gouvernement n’a joué aucun rôle dans cette affaire, il n’y a eu aucune action pouvant soulever une « affaire Cospito ». Il y a eu un débat entre parlementaires sur le 41 bis et qui a impliqué deux partis. Un bras-de-fer qui a par ailleurs été très emphatisé. Un jury d’honneur s’exprimera sur cette affaire : ayons confiance dans les institutions et tournons la page. Les élections en Lombardie et dans le Latium sont importantes non seulement pour ces deux régions mais aussi pour le gouvernement, car gagner de manière nette serait un thermomètre important pour comprendre si l’action de l’exécutif est soutenue par les Italiens. Je crois que les scores des élections législatives seront confirmés. En tout cas, nous sommes au gouvernement non pas pour regarder les scores électoraux mais pour réaliser notre programme.’’ »
ENTRETIEN, Messaggero, d’Ignazio La Russa (Frères d'Italie), Président du Sénat, par F. Malfetano, « Les alertes lancées sont graves. L’État doit se défendre » : « Président La Russa, une escalade des tensions semble être en cours. Samedi à Rome les extrémistes ont bloqué le périphérique et il y a eu des affrontements avec la police. Qu’est-ce que vous en pensez ? J’ai fait de nombreuses manifestations dans ma vie et il est clair que je n’interdirai jamais un cortège, même lorsqu’il est en faveur de l’abolition du ‘’régime 41-bis’’. Mais en cas de transgression, l’État doit se défendre et nos forces de l’ordre ont toute ma solidarité. Giorgia Meloni a aussi parlé d’un "État cible d’attaques". Sommes-nous revenus aux années 70 ? La comparaison est hasardeuse. Le monde est différent. Et puis la lutte armée a montré qu’en plus d’être un crime, elle est incohérente avec les résultats qu’elle cherche à obtenir. Mais tout ceci ne veut pas dire que nous soyons moins préoccupés par ce qui peut advenir. Les alertes lancées sont justifiées. Pour autant je ne crois pas que les groupes anarchistes veulent aller vers une période de terrorisme. Vous vous souvenez bien de ces années… Je me rappelle de tout, et surtout du cordon que nous avons formé, nous les dirigeants de droite. Nous avons été un rempart. Giorgio Almirante disait : pour le terroriste de gauche une condamnation à mort, pour celui de droite deux. Et aujourd’hui ? Pour les terroristes et les mafieux il y a le 41 bis. On ne doit pas leur laisser la possibilité de communiquer avec l’extérieur. Ils sont dangereux. Et c’est un point sur lequel je voudrais que nous ne soyons pas divisés entre droite et gauche. Et pourtant il y en a qui ne voient pas de différence entre Alfredo Cospito et Bobby Sands, l’activiste de l’IRA mort après une longue grève de la faim dans une prison nord-irlandaise, et souvent considéré comme "proche" de la droite italienne. Ils se trompent. Comme se trompent toujours les commentateurs, les journalistes, et l’opinion publique quand ils cherchent à augmenter les tensions. Que pensez-vous de la visite en prison à Cospito de la part de certains membres démocrates ? Je suis convaincu que ceux qui sont allés en prison ne voulaient pas aider la mafia. Mais disons que c’était peut-être imprudent d’effectuer à ce moment une action, par elle-même absolument légitime, de contrôle des conditions des détenus. Il est inévitable dans ce contexte que quelqu’un à droite demande : "qu’est-ce que vous êtes allés y faire". Mais vous, en tant que parlementaire, vous vous êtes souvent rendus en prison. Bien sûr, en tant que député je suis allé des dizaines de fois à San Vittore pour rencontrer des détenus de droits communs et non. Et j’ai été avocat pénaliste. Samedi, Giorgia Meloni a appelé au calme, Fratteli d’Italia compris. Etes-vous d’accord ? Giorgia a tout à fait raison. Ses paroles sont dictées par le bons sens et la volonté de ne pas porter atteinte à la Nation. Mais je dois dire que pour ma part j’ai toujours considéré comme acquis que cela fut notre intention. Faites-vous référence au "cas Balboni"? Le PD a quitté la Chambre parce qu’un sénateur FdI les a accusés d’avoir ouvert "un gouffre à la mafia". Exactement, mon rôle est de faire en sorte que le Sénat travaille. Sur les sollicitations de la cheffe de groupe démocrate Simona Malpezzi, je l’ai rencontrée pour écouter leurs positions. Les démocrates envisageaient de déserter les travaux de la Commission du budget justement présidée par Balboni, qui se serait réunie l’après-midi. D’autre part, il y avait aussi la crainte d’un détournement des questions au gouvernement, retransmises en directe à la TV. Donc j’ai fait œuvre de médiation, et l’affaire s’est close. Balboni a par la suite exprimé deux positions que je partage pleinement. La première est qu’un élu ne peut pas être censuré pour ses opinions, justes ou fausses, tant qu’elles ne transgressent pas les limites du règlement. Et la seconde, que je souligne, est qu’on ne peut pas associer le PD à la mafia. Donc vous condamnez aussi ceux qui ont associé la mafia et les démocrates. Personnellement, je suis convaincu que c’est une erreur. Je me souviens très bien de Pio Latorre et des batailles que la gauche aussi a menées contre la mafia. Mais je me rappelle aussi du rôle de la droite italienne, et notamment du MSI. Les oppositions sont apparues aussi au sujet de "l’affaire des interceptions". Donzelli et Delmastro ont-ils commis une erreur à la Chambre ? Le ministre Nordio a pu affirmer qu’il ne s’agissait pas d’informations secrètes. Hier vous n’avez pas participé à la fermeture de la campagne électorale de Francesco Rocca à Rome. C’était à l’Auditorium della Conciliazione, justement là où FdI naissait il y a dix ans. Je suis content que ce soit fait là, c’est un peu une boucle qui se clôt. En 10 ans nous avons fait tant de chemin. Serez-vous à Milan pour Fontana ? Je suis indécis. Je continue à penser que je devrais y être, parce que mes prédécesseurs en ont fait bien plus, en fondant carrément un parti pendant qu’ils étaient président du Sénat. Je suis certain que ce serait légal. Mais dans ce climat je pense que je m’abstiendrai. Seulement pour cette fois, pour éviter les polémiques et les instrumentalisations, et contribuer ainsi à maintenir le calme. Mais il ne faut pas le considérer comme un précédent. Vous dîtes que les instrumentalisations augmenteront en cette dernière semaine électorale ? En tant qu’homme de parti que j’étais avant les élections, je note que toutes les tentatives d’instrumentaliser les attitudes passées ou présentes de FdI et de ses membres, se sont retournées contre ceux qui les avaient émises. »
Ignazio La Russa
ENTRETIEN, La Verità, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires Etrangères « Nous sommes favorables au nouveau fonds européen pour rivaliser d’égal à égal avec les Etats-Unis » : « Concernant l’Ukraine, l’Italie soutient la proposition d’instaurer une « zone de sécurité » autour de la centrale de Zaporijjia, placée sous le contrôle de l’agence pour l’énergie atomique de l’ONU, afin d’empêcher qu’une frappe, lancée même par mégarde, ne crée un risque semblable à celui de Tchernobyl. Nous suivons et soutenons le travail du directeur de l’AIEA Rafael Grossi. L’autre urgence est celle de protéger les exportations de blé vers les pays africains. J’ai encouragé le gouvernement turc à poursuivre son initiative. Concernant l’Ukraine, je ne sais pas s’il sera possible de revenir à l’intégrité territoriale d’avant le début du conflit. Il est tout d’abord nécessaire que les deux parties parviennent à des négociations. J’insiste sur le fait que soutenir Kiev et poursuivre la paix sont deux missions qui ne sont pas incompatibles entre elles. Q. Les Allemands ne semblent pas céder sur les aides d’Etat. Le risque est qu’il y ait des déséquilibres sur le marché interne. Elargir les maillons sur les aides publiques favorisera les pays les plus riches, mais pas l’Europe dans son ensemble. Ce serait un choix contraire à l’esprit de l’UE. Un fonds souverain communautaire permettrait de pouvoir rivaliser de manière plus sérieuse avec les Etats-Unis. Q. Est-ce que l’approche écologique est en train de s’éloigner de la réalité ? Je ne partage pas la ligne fondamentaliste sur le changement climatique, celle qui ne prend pas en compte les retombées sur les plans industriel et social. J’ai voté contre la proposition de la Commission pour supprimer les moteurs non électriques d’ici 2035. C’est une erreur gravissime qui risque de tuer le secteur de l’automobile en Europe. J’ai toujours pensé qu’avec les objectifs environnementaux il fallait fixer des limites pour préserver l’économie réelle. Q. Aujourd’hui, 5 patrouilleurs seront livrés au gouvernement libyen. Quel est le but ? Nous voulons que les Libyens participent à la régulation des flux migratoires. Il s’agit de moyens financés par l’UE, qui serviront à la garde côtière libyenne pour lutter contre le trafic d’êtres humains. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Greco, « Désormais l’Italie se trouve davantage isolée ; le ministre Adolfo Urso (Frères d'Italie) appelle ‘’l’UE à ne pas se diviser’’» : « Le pays qui injecte le plus d’aides publiques dans son économie de tout l’Occident a invité les deux pays d’Europe qui injectent le plus d’aides publiques. L’Italie, deuxième pays de production industrielle de l’Union européenne, est la grande absente et bougonne dans son coin. Des sources proches du gouvernement italien parlent de la visite des deux ministres français et allemand comme d’une initiative ‘’légitime mais pas dans un cadre européen’’ et qui témoigne de ‘’toutes les difficultés de l’UE’’. Le plan massif américain, ainsi que la profonde détermination de la Chine à protéger son industrie des risques géopolitiques et liés à l’inflation, pourraient bien secouer la solidité compétitive et politique de l’UE jusque dans ses fondements. ‘’J’espère qu’ils obtiendront des résultats qui soient positifs pour tous, le dialogue transatlantique est fondamental selon nous’’ a déclaré le ministre des Entreprises et du Made in Italy Adolfo Urso. ‘’L’Italie agit pour unir l’UE et nous sommes convaincus que les positions doivent être exprimées par la présidence et la Commission européennes. Il faut une réponse commune, qui rassemble et non qui divise l’Europe, qui soit affirmative et non pas en opposition à la politique américaine, pour une véritable politique industrielle compétitive et solidaire.’’ Reste que l’Italie n’a pas reçu d’invitation. A Bruxelles aussi, c’est l’habituel clan franco-allemand qui prévaut. En matière d’aides publiques, cela signifie que les pays riches auraient la possibilité de rendre encore plus compétitives (et donc riches) leurs propres entreprises. Ce serait le contraire d’une loi Robin des Bois, comme le montre les chiffres officiels : 77% des 672 milliards d’euros d’aides approuvés dans le cadre réglementaire européen ont bénéficié à l’Allemagne (53%) et à la France (24%). L’Italie est troisième dans ce classement avec 7%, tous les autres pays ont bénéficié de miettes. Une situation mise en avant par la commissaire européenne pour la concurrence qui s’est dit préoccupée, notamment par le ‘’risque de fragmentation du marché commun’’. Cela avait ensuite poussé le Danemark, la Finlande, l’Irlande, les Pays-Bas, la Pologne et la Suède à adresser une lettre à la Commission européenne en décembre dernier. L’Italie n’était pas parmi les signataires et a eu tort. La semaine, dernière le ministre Adolfo Urso a adressé à l’UE une quadruple proposition pour de nouvelles aides. Mais l’Allemagne n’a ni besoin ni envie que de nouveaux fonds communs soient mis en place. Dans les prochains jours, Adolfo Urso évoquera son projet avec ses collègues de République tchèque, Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Grèce, Portugal, Suède, Croatie, Autriche, Espagne et Chypre. L’Italie a besoin de nouveaux appuis européens. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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05/02/2023
Hans-Georg Maassen n'a pas quitté la CDU.
Allemagne. L'ancien président de l'Office fédéral pour la protection de la Constitution et actuel président de la WerteUnion Hans-Georg Maassen a laissé expiré l’ultimatum que le direction de la CDU lui avait adressé. Il n’a pas quitté ce parti.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/01/31/han...)
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04/02/2023
"Pas de moyens supplémentaires de l'UE pour des pays qui refusent de reprendre leurs migrants."
Autriche.
Harald Vilimsky, député européen : "Pas de moyens supplémentaires de l'UE pour des pays qui refusent de reprendre leurs migrants."
20:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Deviens un volontaire. Nous cherchons quelqu'un comme toi !"
Pays-Bas.
"Deviens un volontaire. Nous cherchons quelqu'un comme toi !"
20:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
03/02/2023
""Ceux qui se collent pour le climat en prison !"
Allemagne. Berlin.
"Ceux qui se collent pour le climat en prison ! Dur. Mais juste. AfD Berlin."
14:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les patriotes du FPÖ montent encore : ils sont donnés à 29 % !
Autriche.
ÖVP : sociaux-chrétiens
SPÖ : sociaux-démocrates
FPÖ : patriotes
écologistes
NEOS : libéraux
BIER : satirique
Andere : autres
14:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Décret sur les ONG, c’est le bras de fer entre l’Italie et le Conseil de l’Europe."
Italie. Revue de presse.
La polémique autour du secrétaire d’Etat à la justice Delmastro (Frères d'Italie) et du vice-président du comité parlementaire pour la sécurité de la République Donzelli (Frères d'Italie), soupçonnés d’avoir révélé des informations confidentielles du ministère de la justice, continue à faire la Une de la presse italienne. « Nordio (Frères d'Italie) : ‘Les documents n’étaient pas classifiés’ affirme le Garde des Sceaux sur l’affaire Donzelli » (Corriere della Sera), « Delmastro a menti » (La Repubblica), « ‘Sur l’affaire Cospito les documents étaient confidentiels ’. Mais ‘tout est en ordre’ affirme le ministre Nordio » (La Stampa). La polémique supplante le débat sur le régime de détention strict parti du cas du détenu anarchiste Andrea Cospito qui passe en second plan alors que le gouvernement maintient la ligne ferme, « L’anarchiste en prison poursuit sa grève de la faim. Tensions autour des cortèges, blocage de l’université La Sapienza. Pour le procureur générale Cospito doit ‘rester en détention stricte’. » (Corriere della Sera), « ‘Vous devez parler avec les mafieux’ dit Cospito aux démocrates. Nous ne négocions pas avec les terroristes’ insiste Giorgia Meloni (Frères d'Italie). ‘Cospito doit rester en isolement strict’ sur décision du procureur général » (Il Messaggero). Le projet de réforme sur l’autonomie différenciée des régions est également mentionné après son examen hier en Conseil des ministres « Oui à l’Autonomie mais les régions sont divisées. ´Nous avons tenu nos engagements’ dit Meloni. Le Parti démocrate à l’attaque » (Corriere della Sera), « Premier pas vers l’Autonomie. ‘L’Italie va être divisée’ dénonce le PD » (La Repubblica), « Feu vert à l’Autonomie régionale. Les médecins alertent ‘c’est la ruine du système sanitaire’ » (La Stampa), « Le piège de l’Autonomie » (Il Messaggero). Le discours de Poutine hier à l’occasion des célébrations de la bataille de Stalingrad est largement cité. « Les menaces du tsar. ‘Nous n’avons pas que des chars’ dit Poutine » (Corriere della Sera), « ‘Des panzer contre la Russie mais nous avons d’autres choses pour y répondre’ déclare Poutine » (La Repubblica), « Poutine se prend pour Staline » (La Stampa).
Les JT couvrent essentiellement l’approbation en Conseil des ministres du projet de réforme sur l’autonomie différenciée des régions, la baisse des prix de l’énergie en janvier, la hausse des taux par la BCE pour faire face à l’inflation, la vague de froid et les chutes de neige attendues dans les prochains jours sur la Péninsule italienne.
Sur Twitter les hashtags #Donzelli (du nom du député Giovanni Donzelli) et #41bis en relation au débat sur le sort d’Alfredo Cospito, l’anarchiste en grève de la faim pour protester contre le régime de détention stricte.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de P. Di Caro, « Premier accord pour le projet de réforme sur l’autonomie, le Parti démocrate est prêt à descendre dans la rue » : « La Ligue exulte, Forza Italia reste prudente pour le moment, Giorgia Meloni se pose en garante de l’unité pour tous et l’opposition s’insurge. Le Conseil des ministres a approuvé hier le projet de réforme du ministre Calderoli (Ligue) (Affaires régionales), le parcours vers l’Autonomie différenciée des régions est officiellement lancé. Giorgia Meloni y voit une nouvelle preuve que ‘’le gouvernement maintient les engagements qu’il a pris’’ et revendique une démonstration de ‘’cohérence’’. Pour elle, le but de la réforme est de ‘’construire une Italie plus unie, plus soudée’’ grâce à la garantie apportée par les niveaux essentiels de prestations et pour dépasser les ‘’écarts’’ actuels, en permettant aux régions qui le demanderont de ‘’gérer directement les matières premières et les ressources, et d’offrir aux citoyens des services plus efficients et moins coûteux’’. Matteo Salvini se félicite lui aussi et Silvio Berlusconi revendique le travail mené par Forza italia ‘’pour qu’il n’y ait pas de citoyens de première et de seconde classe’’. Il souligne toutefois qu’il ne s’agit là que ‘’du début d’un parcours qui devra être mené avec le Parlement et qui ne s’achèvera qu’avec la définition des niveaux essentiels de prestation et de leur financement effectif’’. Il s’agit d’une loi-cadre qui définit tous les passages nécessaires pour que les régions puissent exercer davantage d’autonomie dans 23 domaines précis. Calderoli assure que le Parlement aura son mot à dire. Un fonds spécial ‘’de rééquilibrage’’ sera prévu pour les régions qui ne voudraient pas demander l’autonomie. La coalition de droite se défend de vouloir diviser le pays. Les oppositions sont toutefois sur le pied de guerre. Le Parti démocrate est particulièrement dur, ‘’nous sommes prêts à nous mobiliser’’ déclare Stefano Bonaccini [candidat pour devenir le nouveau secrétaire du PD et président de la région Emilie-Romagne]. Elly Schlein dénonce ‘’un affront de Meloni fait au Sud’’. Les présidents des régions du Sud sont sur les barricades, des Pouilles à la Campanie et même le Président de la Sicile, membre de Forza Italia, expriment quelques doutes. ‘’La patriote Giorgia Meloni paye le prix d’avoir Salvini (Ligue) dans son gouvernement, elle brade l’unité de l’Italie pour quelques points en plus aux élections régionales’’. »
PREMIER PLAN, Il Messaggero, d’A. Gentili “ ‘’Oui à l’Autonomie’’, mais à la Chambre la bataille sur la réforme commence » : « Après un processus long et tourmenté, le gouvernement a finalement lancé la réforme sur l’autonomie différenciée. La première épreuve pour le projet d’autonomie voulu par la Ligue devrait être la Conférence entre l’Etat et les Régions parmi lesquelles la ligne du rejet est forte. L’opposition annonce qu’elle mènera ensuite bataille au Parlement. Giorgia Meloni a célébré le ‘oui’ sans enthousiasme particulier, se limitant à souligner auprès de ses ministres la promesse tenue par le gouvernement et la cohérence avec le mandat confié par les citoyens. Comme pour dire ‘’l’accord avec la Ligue a été respecté, mais il n’y a pas de quoi exulter’’. Au point de se dissocier et de déserter la conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres au cours de laquelle le projet de réforme a été détaillé. Elle s’est ensuite empressée, hier soir, de se poser en garante de l’unité du pays et de souligner l’introduction des fameux niveaux essentiels de prestation comme un vecteur d’égalité et de cohésion entre les territoires. Le premier à se réjouir a été Matteo Salvini qui espère en tirer quelque bénéfice lors des régionales pour la reconquête de la Lombardie. Le président léghiste de la Région Vénétie, Luca Zaia, est lui aussi euphorique et parle d’avancée historique, ‘’la centralisation est destructrice’’ affirme-t-il. Pour le ministre Calderoli, les ‘’citoyens de première et de seconde classe’’ existent bien, pas seulement entre nord et sud mais entre les différents territoires et sont ‘’justement le fruit d’une gestion centralisée’’. Mais le projet a de nombreux obstacles devant lui. Compte tenu des doutes de Fratelli d’Italia, Forza Italia et des présidents des régions du Sud, un rôle central a été attribué au Parlement. Les deux Chambres auront 60 jours pour examiner et voter le projet. La Conférence de l’Etat et des Régions pourra intervenir et apporter des corrections en diverses occasions. Les délais seront donc longs et l’ancienne ministre des Affaires régionales (ex-Forza Italia) Mariastella Gelmini souligne le risque que le texte finisse dans l’oubli et soi discuté indéfiniment sans concrétisation, seulement pour ‘’permettre à la Ligue de revendiquer cette petite victoire’’. Giorgia Meloni veut accompagner le projet par l’introduction du présidentialisme, une recette ‘’centraliste’’ utile notamment pour mitiger les ‘’fuites nordistes’’. Silvio Berlusconi parle déjà des améliorations que pourra apporter le Parlement. Les démocrates sont prêts à s’y opposer et Giuseppe Conte aussi a été dur ‘’ils s’occupent de l’unité de l’Italie comme si c’était une affaire privée à régler entre les partis de la majorité’’, alors que Carlo Calenda dénonce ‘’l’énième acte de propagande sur le dos des institutions italiennes’’. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Guerzoni : « Cette visite des démocrates en prison entre l’anarchiste et les mafieux » : « Sassari, 12 janvier. Quatre parlementaires du PD (Andrea Orlando, Debora Serracchiani, Walter Verini, Silvio Lai) se rendent dans la prison de Bancali pour vérifier les conditions de santé d’Alfredo Cospito et échangent quelques mots avec trois détenus soumis au régime de détention stricte (41 bis). C’est contre cette visite, qui est désormais au centre du nouveau conflit entre Fratelli d’Italia et le PD, que s’est emporté Giovanni Donzelli, le viceprésident du Copasir, à la Chambre des députés. Les représentants du parti de Meloni accusent les démocrates d’avoir obéi au leader anarchiste, qui les aurait ‘’poussés à s’entretenir avec trois mafieux ‘’. Les représentants du Pd repoussent les attaques : ‘’ Cospito n’a reçu aucune attention particulière de notre part ; nous ne pouvions pas parler avec lui et ignorer les autres. Le régime de détention stricte ne doit pas être supprimé, c’est un instrument essentiel de la lutte contre la mafia ‘’ a déclaré Andrea Orlando. Les trois autres députés démocrates confirment le déroulement de la visite. ‘’ Le doute sur le cas Cospito est de savoir si le régime de détention stricte est le plus adapté pour éviter les contacts avec l’extérieur ; c’est le premier cas où il est appliqué à un anarchiste ‘’ a ajouté Silvio Lai. »
ARTICLE, Stampa, F. Grignetti, « De Milan à Rome, alertes au Viminale. "On risque une collusion entre anarchistes et groupes violents" » : « Aujourd’hui et demain, des manifestations d’anarchistes à Milan, face à la prison de l’Opera. La semaine dernière la manifestation s’était terminée par de violents jets de pierre, et Alfredo Cospito n’était pas encore interné derrière ces murs. Demain il y aura aussi une manifestation à Rome, annoncée sur les réseaux sociaux mais non notifiée à la préfecture. On craint à nouveau des débordements, comme ce fut le cas dimanche dernier, qui avaient culminé avec le lancement d’un cocktail molotov contre un commissariat. Au Viminale, on voit la multiplication des manifestations, des incidents, des sabotages, des petits attentats, et on se prépare au pire. "Je ne parlerais pas de préoccupation, mais d’attention", a dit le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi (Indépendant). Le ministre n’entend pas parler des éléments qui sont émergés lors de la réunion du Comité d’analyse stratégique anti-terroriste de mercredi, mais son visage sombre est plus explicite que de nombreuses paroles. Plus rien n’est exclu, même pas des actes de vrai terrorisme, étant donné que Cospito est le théoricien de l’attaque physique, celui qui a attaqué le plus âprement les autres courants a anarco-insurrectionnels parce qu’ils utilisent la violence seulement contre des choses et non contre des personnes. Un autre fait inquiétant est les lettres envoyées à la rédaction du Resto del Carlino, une contre la première ministre Meloni, une contre le ministre de la défense Crosetto, et un appel anonyme pour annoncer un attentat prochain à Bologne. Des sources de police disent que "la lutte contre le 41bis est devenu un parapluie idéologique qui rassemble non seulement les diverses franges anarchiques, toujours divisées et en lutte entre elles, mais aussi celles d’autres groupes violents". Dans la rue, ce ne sont plus seulement les 300-400 anarchistes bien connus et tenus sous contrôle, mais bien plus de monde, et disséminé dans toute l’Italie. "Le risque est qu’une dynamique de masse se déclenche. Et que les manifestations se développent aussi dans les écoles". Elles sont déjà apparues dans de nombreux lycées de la capitale, et à l’université La Sapienza, où un amphi est occupé. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Basso, « Décret sur les ONG, c’est le bras de fer entre l’Italie et le Conseil de l’Europe » : « Dans sa lettre datée du 26 janvier mais rendue publique seulement hier, le Conseil de l’Europe écrit que ‘’le gouvernement italien doit envisager la possibilité de retirer le décret-loi’’ sur les ONG, ou alors sa révision ‘’afin d’assurer que le texte soit pleinement conforme aux obligations du pays en matière de droits humains et de droit international’’. Elle est adressée au ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi. Le Conseil de l’Europe est une organisation internationale qui promeut la démocratie, les droits de l’Homme et protège l’Etat de droit en Europe, dont le siège est à Strasbourg. Il ne faut pas le confondre avec le Conseil européen. Une réponse européenne à la question urgente de l’immigration sera au centre du Conseil européen des 9 et 10 février, en vue duquel l’Italie a diffusé à Bruxelles un document qui se concentre sur les dynamiques externes au phénomène. La commissaire chargée des droits de l’Homme au Conseil de l’Europe exprime son inquiétude quant aux missions de secours en mer qui pourraient être entravées. ‘’Comme cela est déjà arrivé par le passé, cette mesure empêche aux ONG d’effectuer des missions multiples de sauvetage en mer’’ poursuit la lettre. Plusieurs autres aspects du décret sont cités. Il est demandé en outre de suspendre la coopération avec la Libye et les enquêtes de journalistes révélant des rapatriements de l’Italie vers la Grèce à bord d’embarcations privées sont évoquées. Le gouvernement italien a répondu point par point dans une longue lettre il y a deux jours, expliquant que les craintes étaient infondées et que les ONG n’étaient pas empêchées de mener des missions de sauvetage multiples. Le gouvernement dit vouloir éviter ‘’les activités systématiques de récupération des migrants au large des côtes libyennes et tunisiennes pour ensuite les emmener toujours en Italie’’, une conduite qui s’inscrit ‘’hors des conventions internationales sur le secours aux personnes’’. »
ENCADRE, Corriere della Sera, « La conférence sur les enjeux géopolitiques pour la France et l’Italie » : « Aujourd’hui à Rome, au siège de l’Ambassade de France en Italie, se tiendra la conférence internationale ‘’L’Italie et la France un an après le Traité du Quirinal. Les défis de la souveraineté et les enjeux géopolitiques’’ organisée par l’Institut Aspen Italie et l’Institut Aspen France. L’événement sera présidé par Giulio Tremonti et Jean-Luc Allavena, les présidents respectifs des deux instituts. Participeront entre autres le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Antonio Tajani, le ministre de l’Economie et des Finances Giancarlo Giorgetti et la ministre française chargée des Affaires européennes, Laurence Boone. »
ARTICLE, Il Messaggero, F. Pierantozzi : « Le super fugitif de la ‘ndrangheta arrêté. En cavale depuis 17 ans, il été pizzaiolo en France » : « Edoardo Greco avait changé de nom, appris le français et s’était reconverti en pizzaiolo. En Italie, il avait été l’un des membres les plus influents et féroces de l’association mafieuse des ‘Perna-Pranno’ de Cosenza, et avait été condamné à la perpétuité pour deux homicides en 1991. Il vivait sous une fausse identité : Paolo Dimitri. Après 16 ans de cavale, il a été arrêté hier à Saint-Etienne par les carabiniers de Cosenza, qui dans la dernière phase de l’opération ont travaillé dans le cadre de l’Unité italo-française I-Can, Interpool Cooperation against ‘Ndrangheta. Edgardo – Paolo travaillait depuis au moins trois ans dans la pizzeria. Il avait disparu le 10 octobre 2006, suite au mandat d’arrêt prononcé par les juges de Catanzaro dans le cadre du grand procès ‘Missing’ sur la guerre des clans mafieux des débuts des années ’90. Deux semaines après l’arrestation de Matteo Messina Denaro, le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a salué ‘’ les importantes synergies dans le cadre de la coopération internationale entre les forces de police. ‘’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/02/2023
"Personne n'a demandé aux Autrichiens s'ils veulent financer la guerre en Ukraine."
Autriche.
Herbert Kickl, président du FPÖ : "Personne n'a demandé aux Autrichiens s'ils veulent financer la guerre en Ukraine et ainsi abandonner la neutralité [de l'Autriche]."
20:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
La deuxième plus appréciée personnalité politique des sympathisants de l'AfD est Sahra Wagenknecht du parti post-communiste die Linke.
Allemagne. Un sondage INSA réalisé auprès des sympathisants de l’AfD montre que la co-présidente de l’AfD Alice Weidel est la personnalité la plus appréciée auprès de ces derniers. Vient ensuite la figure de proue du parti post-communiste die Linke Sahra Wagenknecht, puis le co-président de l’AfD Tino Chrupalla, puis le chef de file de la tendance nationaliste de l’AfD Björn Höcke.
19:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
La présidente hongroise Katalin Novák s’est rendue en Italie.
Hongrie et Italie. La présidente hongroise Katalin Novák (Fidesz) s’est rendue en Italie et y a rencontré le Premier ministre Giorgia Meloni (Frères d’Italie), le président de la République Sergio Mattarella, le président du Sénat Ignazio La Russa (Frères d’Italie) et le président de la Chambre des députés Lorenzo Fontana (Ligue).
Elle a évoqué les « similitudes » entre les deux pays, notamment autour du combat contre l’immigration irrégulière, l’élargissement aux Balkans occidentaux et les valeurs familiales.
19:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Hongrie et l'Autriche n'enverront pas d'armes à l'Ukraine.
Hongrie et Autriche. À Budapest, le ministre autrichien de la Défense, Klaudia Tanner (ÖVP – sociaux-chrétiens/conservateurs), et le ministre hongrois de la Défense, Kristóf Szalay-Bobrovniczky (Indépendant), ont affirmé qu'en tant que représentants de « pays neutres », ils n'enverront pas d'armes à l'Ukraine afin d'éviter une escalade.
Kristóf Szalay-Bobrovniczky et Klaudia Tanner
18:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
Italie : alors que le gouvernement décime les bateaux des ONGs, le nombre de migrants arrivant à bord de navires de l’État augmente.
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre toujours sur l’affaire de l’anarchiste A. Cospito, désormais focalisée sur la polémique autour d’un secrétaire d’Etat à la justice et d’un vice-président du comité pour la sécurité de la République (Copasir), tous deux membres de Fdi et accusés par l’opposition d’avoir diffusé des informations confidentielles à des fins politiques : « Cospito, le défi sur des informations confidentielles » - Le ministre Nordio (Frères d'Italie) minimise la diffusion de données sensibles » mais le PD va de l’avant et demande la démission de Donzelli (Frères d'Italie) et de Delmastro (Fréres d'Italie) (Corriere della Sera), « Justice, Delmastro sous pression » - L’opposition demande la démission du secrétaire d’Etat à la justice et le Parquet de Rome ouvre une enquête sur l’intéressé (La Repubblica), « Meloni : personne ne peut défier l’Etat » - La Présidente du Conseil intervient sur la chaine télévisée Rete4. Nouvelle dispute à la Chambre, les oppositions demandent la démission de Delmastro (La Stampa), « Un rappel de l’Etat contre la mafia : Cospito doit rester en régime d’isolement strict » - La décision relève désormais du ministre de la justice C. Nordio (Il Messaggero). La décision des Etats-Unis de fournir à l’Ukraine des missiles de longue portée est aussi mentionnée par certains quotidiens : « Washington est disposé à envoyer des missiles de longue portée. L’UE freine sur l’adhésion de Kiev » (Corriere della Sera), « Kiev recevra des missiles de longue portée par Biden » (Il Messaggero). Enfin, la décision de la Fed de relever encore ses taux fait la Une du quotidien économique : « Fed, les taux relevé de 0,25%, Wall Street se réjouit » (Sole 24 Ore).
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La réforme de la justice pourrait désormais vaciller » : « Indépendamment de l’avis que l’on pourrait avoir sur l’affaire Cospito-Donzelli-Delmastro, il est probable que la vraie victime de cet imbroglio soit la réforme de la justice. Conçue par le ministre Carlo Nordio dans une veine plutôt libérale et ayant pour but de faire primer la présomption d’innocence, malgré des erreurs et des contradictions, le texte n’a pas encore été présenté mais semble se diriger vers une impasse. Hier, à la Chambre, on a assisté à une situation des plus désolantes. Le Garde des Sceaux aurait dû se prononcer clairement sur l’affaire de la veille (les documents confidentiels dont le contenu a été diffusé par un parlementaire de Fdi), or il est resté flou et a préféré éviter la question. Rien n’a été expliqué, laissant donc une impression d’embarras. Ou peut-être a-t-il voulu éviter de prendre une position claire, car cela aurait impliqué la démission d’une voire des deux personnes impliquées : le vice-président du Copasir et le secrétaire d’Etat à la justice qui lui aurait communiqué les informations secrètes. Ce qui se traduirait par une défaite cuisante pour le gouvernement Meloni. En réalité, l’échec est déjà sous nos yeux. Cela pourrait ne pas avoir de conséquences sur la popularité du gouvernement et de la Présidente du Conseil, mais une crise « étouffée » par crainte des conséquences représente déjà une atteinte à la crédibilité de l’exécutif. Au moins à celle du ministre d’une réforme qui se voulait novatrice. On ne comprend pas pourquoi Carlo Nordio se retrouve dans cette situation gênante sans que ses alliés ne lui viennent en aide, afin de ne pas compromettre la réforme. Au-delà du possible résultat des enquêtes, sur le plan politique on voit assez clairement qui a commis l’erreur et pourquoi. C’est pourquoi la réforme de la justice est déjà compromise. Le parti de Meloni n’a pas su ou n’a pas voulu soutenir pleinement Nordio. Le ministre en sort affaibli. Pour sortir de cette situation, il aura besoin de courage et quelqu’un devra, s’il le veut, le protéger. »
COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « Meloni est contrainte de faire face au mécontentement de la coalition » : « ‘’Sous Mario Draghi, d’autres ministres avaient été contraints de démissionner pour bien moins que ça’’ fait remarquer à voix basse un représentant du gouvernement. Qui sait si l’affaire qui touche les proches de Meloni, Giovanni Donzelli et Andrea Delmastro, ressemblera à celle du léghiste Claudio Durigon, secrétaire d’Etat qui avait eu des propos malheureux sur le fascisme et avait résisté trois semaines avant de démissionner. Pour l’instant, le coordinateur de Fratelli d’Italia, Donzelli, ne démissionnera pas de la vice-présidence du Comité Parlementaire pour la Sécurité de la République, et le secrétaire d’Etat à la Justice, Delmastro, ne se verra pas retirer son portefeuille à la Justice. La Présidente du Conseil a bon espoir que la polémique retombe et que l’attention se reporte sur les attaques anarchistes contre l’Etat. Mais il est certain qu’elle accuse le coup et l’amertume est palpable également chez ceux qui s’évertuent à trouver une solution. Il serait peut-être bon d’éloigner l’idée que le gouvernement tente de faire un rapprochement entre PD et mafia et terrorisme, ou alors de lancer une initiative législative pour renforcer le régime d’emprisonnement strict afin de défier l’opposition et ressouder la majorité. Car au sein de la coalition de droite, le mécontentement est latent. La Ligue n’a pas réitéré son soutien – que seul Salvini avait exprimé - aux deux dirigeants FDI et Silvio Berlusconi a évoqué des ‘’propos inappropriés’’ de la part du représentant de Meloni, Donzelli. En somme, Giorgia Meloni fait bien de chercher à ressouder les forces politiques pour la défense des institutions. Reste à voir si les documents sensibles cités devant la Chambre par Donzelli pouvaient réellement être rendus publics, l’enquête est en cours y compris au ministère de la Justice. Le Garde des Sceaux Carlo Nordio a été mis en difficulté par son secrétaire d’Etat Delmastro qui a passé les documents à son collègue, et se dit déterminé à vouloir faire la lumière sur cette affaire. Matteo Renzi tente de donner une tournure plus politique à l’affaire en demandant à Giorgia Meloni de prendre parti ‘’pour Nordio ou pour Donzelli’’. Nous verrons si cette affaire a finalement servi la cause de Meloni en mettant en évidence les contradictions qui émergeaient à gauche sur l’affaire Cospito ou si, au contraire, le débat autour de ces questions de société a donné un nouveau souffle au Parti démocrate. ‘’Nous ne lâcherons rien’’ a prévenu Enrico Letta. »
COULISSES, La Stampa, de F. Capurso, « Salvini (Ligue) demande des comptes à Giancarlo Giorgetti (Ligue), ‘’Je parlais de Donzelli comme d’un génie, maintenant je veux des fonds pour Lampedusa’’ » : « A l’approche des élections régionales, un événement de soutien au candidat de la coalition de droite pour la présidence du Latium était organisé hier à Rome. La Ligue était présente en nombre : ministres, secrétaires d’Etat, parlementaires et, évidemment, le leader Matteo Salvini. Il conclue son discours en plaisantant - et en défendant – les deux fidèles de Giorgia Meloni au cœur d’une polémique après que des écoutes de détenus aient été révélées devant la Chambre pour attaquer le PD. ‘’Il n’y a pas de temps à perdre avec les polémiques, les histoires de démissions ne m’intéressent pas, il faut travailler à une réforme de la justice qui soit révolutionnaire’’ insiste le chef de la Ligue. Un peu plus tard, mais en présence des journalistes, il apostrophe Giancarlo Giorgetti ‘’Je me suis immolé en disant que Donzelli était un génie, qu’ils ne viennent pas faire des problèmes maintenant pour ces deux millions d’euros à Lampedusa’’. La règle d’or en politique est que rien ne se fait sans la perspective d’en tirer profit par ailleurs. Matteo Salvini attend de Giorgia Meloni qu’elle assouplisse les résistances quotidiennes qu’elle lui oppose sur certains sujets qui lui sont chers. Le vice-président du Conseil avait en effet pris la défense du parlementaire Fratelli d’Italia dès le matin au point que tous avaient commencé à se demander ce qui justifiait une prise de position si passionnée. Certains avaient pensé à la réforme sur l’Autonomie qui doit être examinée aujourd’hui en Conseil des ministres. Avec la gestion des flux migratoires, c’est un des points cardinaux de la vision politique de la Ligue et Lampedusa est au cœur du sujet. D’où les visites fréquentes de celui qui n’est pourtant plus ministre de l’Intérieur et qui avait promis d’inscrire 850 000 € destinés à Lampedusa au budget de l’Etat. Visiblement, il demanderait donc maintenant de deux millions. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Breda, « L’exhortation de Mattarella à Rome et Paris : ‘’coopérez’’ » : « C’est presque un rappel à l’ordre. Poli mais explicite. Depuis hier, le Traité du Quirinal entre la France et l’Italie est entré en vigueur et Sergio Mattarella incite les deux pays (en particulier l’Italie, peut-on supposer) à un nouvel élan. Il s’agit d’accomplir un saut de qualité et les avancées nécessaires pour rendre effectif et concret un instrument politique qui ne doit pas être sous-estimé car cette ‘’coopération renforcée’’ peut être décisive pour Rome comme pour Paris. Elle a déjà été lancée en sourdine depuis quelques mois à travers des échanges fructueux entre différents ministères, comme celui de la Défense ou du Développement économique. Un processus qui devrait être parachevé en stabilisant un climat politique de partage comme cela n’a pas toujours été le cas entre l’Elysée et le Palais Chigi, par exemple lors des escarmouches entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron sur la gestion des migrants. Il faut donc dépasser les divisions et se montrer à la hauteur des défis, à commencer par l’agression russe en Ukraine qui ‘’impose à l’Union européenne de répondre avec efficacité et rapidité’’ – c’est le point clef du raisonnement de Sergio Mattarella. L’Italie et la France ont besoin d’avancer ensemble sur de nombreux dossiers délicats, saisissant les opportunités que cette alliance stratégique leur offre. Que ce soit lors du dialogue souvent compliqué avec Bruxelles ou face à la nécessité pour nos deux économies de mitiger les effets des initiatives punitives des pays dits frugaux du nord de l’Europe. Mais aussi en matière de compétitivité de nos entreprises et de lutte contre l’immigration illégale. »
Sea Eye 4
ARTICLE, Sole 24 Ore, G. Pogliotti, « Ita, Lufthansa prépare un coup-double rapide pour prendre le contrôle du groupe » : « La compagnie Lufthansa veut obtenir le contrôle d’Ita Airways : d’abord avec une acquisition à hauteur de 40 %, sous la forme d’une augmentation de capital, puis pour la phase 2 – le délai n’est pas indiqué -, quand la compagnie sera devenue rentable, elle achètera la part restante, détenue par le ministère italien de l’Economie. Une procédure qui rappelle par exemple l’achat de Brussels Airlines, mais avec des délais plus serrés. La somme qui sera investie dans Ita n’est pas non plus indiquée, mais des sources proches de Lufthansa évoquent une fourchette comprise entre 200 et 300 millions, un montant tout à fait à la portée du groupe allemand, qui a fait 1,5 milliards de profit en 2022 et disposait fin septembre de 11,8 milliards de liquidité. La négociation durera douze semaines, de façon à trouver un pré-accord d’ici mars, parce qu’ensuite il faudra attendre l’avis des diverses instances (Cours des comptes, Antitrust italien et européen), et devrait se conclure à l’été, peut-être même entre juillet et août. Mais le facteur temporel est décisif pour Ita, qui bénéficiera cette année du dernier versement de 250 millions de ressources publiques (sur les 1,35 milliards d’aides autorisées par la Commission européenne) et devra attendre la conclusion de l’opération pour pouvoir disposer des ressources de Lufthansa. La mise en œuvre de l’ambitieux plan de développement est en jeu : 39 nouveaux avions et 1200 embauches en un an. L’intégration dans un grand groupe est considérée comme vitale pour Ita. Mais aussi pour Lufthansa, qui a besoin de renforcer son propre réseau pour se maintenir sur un marché de plus en plus compétitif. "Si elle est menée à bien, ce sera une grande opération industrielle", a commenté hier le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti, soulignant que "ce sera surtout avantageux pour Fiumcino, qui deviendra, selon la stratégie proposée par Lufthansa, l’hub de référence pour le Sud du monde, avec une perspective de développement qui va bien au-delà d’une dimension nationale ou continentale". Fiumcino sera le sixième hub de la compagnie Lufthansa, et on réfléchit encore aux rôles à donner aux aéroports de Malpensa et Linate. La Lufthansa suit avec une certaine appréhension la négociation entre Ita et les syndicats, qui demandent un ajustement des rétributions, fixées au niveau d’une start-up, bien en-dessous même des low-cost, en sollicitant une hausse de 40 % pour s’aligner sur le marché. L’entreprise a fait un demi-pas en avant, en proposant une augmentation 15 à 18 mois après l’embauche. Loin des micros, les parties prenantes de la négociation pensent pouvoir trouver un accord avant la convocation au ministère du Travail le 10 février, pour un accord à l’amiable, ultime étape avant la grève. La Lufthansa est consciente du bas niveau des salaires, mais il n’est pas avantageux d’acter les augmentations avant l’accord. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Alice Weidel : "Pas d'entrée de l'Ukraine dans l'Union Européenne !"
Allemagne.
Alice Weidel, co-présidente de l'AfD : "Pas d'entrée de l'Ukraine dans l'Union Européenne !"
12:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Les mesures corona doivent être arrêtées immédiatement, plutôt qu'au début de l'été !"
Autriche.
Herbert Kickl, président du FPÖ : "Les mesures corona doivent être arrêtées immédiatement, plutôt qu'au début de l'été !"
12:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
01/02/2023
"L’embarras de la Présidence du Conseil, entre l’agacement du ministre Carlo Nordio et la gaffe sur la "sobriété"."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre toujours sur l’affaire de l’anarchiste Alfredo Cospito, et notamment sur le débat à la Chambre à la suite de révélations par un chef de groupe de Fratelli d’Italia de comptes rendus détenus par le ministère de la Justice, et des accusations lancées contre le PD : « L’Affaire Cospito déclenche une bagarre à la Chambre » - Donzelli (Fdi) lance des propos durs à l’encontre des élus du PD, qui rétorquent « il a dévoilé des informations confidentielles » (Corriere della Sera), « Cospito, la tempête au sein du gouvernement » - Le député de Fdi Donzelli révèle le contenu des écoutes confidentielles de la police entre l’anarchiste et les chefs mafieux. Les oppositions le qualifient d’ « analphabète institutionnel » (La Repubblica), « Affaire Cospito, la droite marque contre son propre camp » - En critiquant la visite des parlementaires de l’opposition à l’anarchiste, Donzelli révèle des informations confidentielles. Serracchiani (PD) « il en répondra devant le juge » (La Stampa), « Cospito et les chefs mafieux voulaient « démonter » le régime d’isolement strict » - Les écoutes révèlent la stratégie de l’anarchiste (Il Messaggero). Le quotidien économique titre sur le rapport annuel de la Banque Européenne d’investissement « Les crédits détériorés sont en hausse, le PIB à -0,1% mais [le risque d’une] récession s’éloigne » (Sole 24 Ore). Enfin, le quotidien romain titre toujours sur la réforme de l’autonomie régionale « Autonomie, le Centre et le Sud sont pénalisés » - Le projet de réforme, qui sera présenté demain en Conseil des ministres, prévoit des soutiens plus importants pour la Vénétie et la Lombardie (Il Messaggero).
COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « L’embarras de la Présidence du Conseil, entre l’agacement du ministre Carlo Nordio (Frères d'Italie) et la gaffe sur la ‘’sobriété’’ » : « Le Palais Chigi est inquiet car les récents rebondissements dans le débat sur le régime d’emprisonnement le plus sévère enveniment les rapports aussi bien avec l’opposition qu’au sein du gouvernement. Les conséquences pourraient être graves et pas seulement politiques. Le membre de Fratelli d’Italia et vice-président du Comité Parlementaire pour la Sécurité de la République, Giovanni Donzelli, a prononcé un discours hier à la Chambre qui devait servir à justifier la position intransigeante de la majorité, à savoir le transfert du détenu anarchiste Alfredo Cospito pour de mauvaises conditions de santé tout en maintenant le régime d’isolement strict à son égard. Mais le Parlementaire a été trop loin et a révélé dans son argumentation des éléments confidentiels du dossier sur l’affaire en cours. Des documents classés appartenant au ministère de la Justice dont il a eu vent par le sous-secrétaire à la Justice et responsable du Département de l’administration pénitentiaire, Andrea Delmastro, lui aussi membre de Fratelli d’Italia. Ce dernier admet en avoir parlé avec son collègue et ami, déclenchant la colère du Garde des Sceaux pour cette fuite d’informations et contraignant Giorgia Meloni à intervenir auprès des alliés pour tenter de limiter les dégâts. Le reste de la majorité a pris ses distances de façon assez froide vis-à-vis de ce collègue, excepté Carlo Nordio qui a exprimé toute sa déception et demandé à son ministère de procéder aux vérifications nécessaires. Reste à voir si le vice-président du COPASIR démissionnera ou non, comme le demande l’opposition. Le maintien de Delmastro au ministère de la Justice est également remis en cause. Mais le tort est fait surtout à Meloni qui tente de faire retomber les tensions et de préserver les dirigeants issus de son parti. La polémique est destinée à monter, avec la contribution de l’opposition qui dénonce la tentative de la majorité d’associer ‘’une certaine gauche’’ et les groupes anarchistes. Les adversaires visent à mettre en difficulté la Présidente du Conseil sur le thème délicat de la Justice et même si l’opposition dit ne pas vouloir s’en prendre à lui, Carlo Nordio s’inquiète de la façon dont ce faux-pas pourra entraver son action législative. Pour Meloni, c’est le désaveu de la ligne de la ‘’sobriété’’ qu’elle prônait hier encore, appelant à éviter les polémiques dans l’intérêt national. Elle qui est si attentive aux détails, qui est parvenue à conquérir quelques jugements positifs à Bruxelles pour son attitude en Europe, et des partenaires internationaux pour sa position sur l’Ukraine, est finalement déstabilisée en interne par sa propre classe dirigeante qui a parfois du mal à assumer ce nouveau rôle. »
Giovanni Donzelli
Andrea Delmastro
Carlo Nordio
COMMENTAIRE, La Repubblica, C. Bonini « Le devoir de démissionner » : « Incapable de garder une posture appropriée d’un parti de majorité au gouvernement du pays, Fratelli d’Italia décide de faire dérailler le délicat débat sur l’incarcération stricte de l’anarchiste A. Cospito et sur sa réponse à donner au défi violent lancé par la galaxie anarchique, transformant l’affaire en une sorte de corrida misérable. D’abord en accusant trois parlementaires du PD de collusion avec le terrorisme et la mafia, car « responsables » d’avoir rendu visite au chef anarchiste en prison le 12 janvier dernier. Ce qui est une sottise énorme prononcée à la Chambre faisant fi non seulement des règles institutionnelles les plus élémentaires, mais aussi de la vérité. Le fait qu’il ne s’agisse pas d’un simple faux pas mais d’une manifestation de l’absence de scrupules avec lequel le parti de Giorgia Meloni interprète le rôle que le pays lui a confié réside dans le profil même de l’intéressé. Giovanni Donzelli, jeune néo-fasciste du Fuan (front universitaire d’action nationale), puis militant d’Alleanza Nazionale et homme du cercle magique de Meloni, qui lui a confié le rôle de responsable national de l’organisation du Parti, est aujourd’hui vice-président du Copasir, le comité pour le contrôle parlementaire sur notre service de renseignements, soit l’un des aspects les plus délicats de notre système de sécurité nationale. Hier, il a réussi à utiliser un document interne du Département de l’administration pénitentiaire du Ministère de la Justice et les nouvelles confidentielles concernant Cospito et de ses conversations en prison pour les transformer en une matraque avec laquelle frapper les oppositions. Non seulement il ne semble nullement touché par le doute quand il exploite, en les manipulant pour des fins politiques, des contenus qui ne devraient pas être portés à sa connaissance et que le ministre de la Justice n’a pas mis à disposition du Parlement, soit une violation macroscopique du code des règles institutionnelles. Mais il a aussi minimisé la nature de ces documents (classifiés « confidentiel ») dans la tentative maladroite de couvrir sa source, révélée par lui-même de manière candide à Repubblica : son camarade de parti, secrétaire d’Etat à la Justice et délégué à l’administration pénitentiaire, Andrea Delmastro. Donzelli et Delmastro ont ainsi été les auteurs d’un immense impair. Les bribes des conversations entre Cospito et les chefs mafieux sur le régime d’isolement sont contenues dans un rapport classifié. Cela ne peut arriver qu’à quelqu’un sans aucune connaissance de la culture des institutions. S’ils avaient un minimum de respect pour le Parlement et pour le rôle qu’ils revêtent, ils devraient démissionner. Chose qu’ils ne feront jamais et que Meloni devrait leur demander. Or, la présidente du Conseil parle de tout autre chose : ses premiers cent jours. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Nordio face au test de la responsabilité » : « C’est le ministre de la Justice Carlo Nordio en personne qui a dû intervenir pour rappeler que les visites en prison sont « un droit et un devoir des parlementaires » et que l’on ne peut pas remettre en question, dans le respect des prérogatives des élus et des institutions. Il est juste de rappeler que Marco Pannella avait fait de la condition carcérale sa bataille politique, non pas par populisme, mais comme un engagement pour défendre un système de valeurs libérales. Malheureusement, l’affaire Cospito est devenu l’alibi pour ne pas affronter d’autres questions controversées. Et les critiques de Donzelli à l’encontre du PD ont montré une faible culture institutionnelle. La droite tente de soutenir l’idée que le PD serait connivent avec les terroristes : c’est là une tentative grotesque et malhabile de la droite. Hier, le Garde des Sceaux a utilisé un langage équilibré, comme cela convient à un représentant de la classe dirigeante (dont on ne compte pas un grand nombre d’exemples). Il est clair que l’Etat ne peut pas plier devant la pression violente, quel que soit le jugement que l’on porte sur le régime d’isolement. La querelle qui a éclaté hier à la Chambre, avec le représentant de la majorité, Donzelli, qui jette de l’huile sur le feu, ne nous rapproche pas de la solution du problème. Or, il faudrait de la convergence au nom du bon sens, condition d’un choix pragmatique et non rhétorique. »
ARTICLE, Repubblica, M. Pucciarelli, « En Conseil des ministres, le projet pour l’Autonomie régionale a été retouché. Salvini veut jouer sur ce volet avant le test des urnes. » : « Demain l’autonomie différenciée sera présentée en Conseil des ministres. Hier, le pré-conseil a eu lieu, qui lui a donné son feu vert avec quelques petites modifications. "Ce sera une journée historique", affirme le président de la Vénétie Luca Zaia. Et ce n’est pas grave si ensuite l’instrument sera calibré région par région avec un mécanisme pas encore complètement clair, mais cela suffit pour satisfaire la Ligue. FdI et FI ont avant tout renforcé le rôle du Parlement. Immédiatement après l’accord préliminaire entre l’État et chaque région, il y aura une décision politique du parlement, qui sera donc votée dans les deux chambres. Donc il ne s’agit pas de se limiter à "l’examen de la part des organes parlementaires compétents", c’est-à-dire les commissions. La période jusqu’à la date limite du préavis pour manifester sa volonté, aussi bien de la part de l’État que de la région, de ne pas poursuivre avec l’accord, a été augmentée de six mois à un an. La référence au critère de la "dépense historique" a aussi été retirée de la mesure, sous forte pression des gouverneurs de droite. Mais la substance ne change pas. Il reste aussi à clarifier le point épineux qu’est la définition et le financements des niveaux essentiels de prestations à garantir uniformément sur tout le territoire national : le gouvernement s’est donné un an pour définir quels sont les domaines concernés et les prestations à assurer. La réforme va de pair avec le présidentialisme, pour arriver à la fin de la législature à une Italie "fédérale et présidentielle" pour utiliser les mots de Matteo Salvini. Si la Ligue est prête à jouer sur cette bannière pour les élections en Lombardie, des protestations et des tentatives d’oppositions s’annoncent déjà. Mauizio Landini, président du CGIL, souligne que l’Italie est déjà un pays divisé, et que l’instruction et la santé sont des droits garantis à tous les citoyens par la Constitution. Les deux cents maires du Sud qui avaient envoyé une lettre au président Mattarella pour lui demander de protéger l’unité nationale contre le dessein autonomiste promettent qu’ils sont "prêts à des actions fortes". Il y a parmi eux des maires de villes moyennes, des maires de gauche, de droite, du M5S et de listes civiques – et même quelques adhésions de petites communes du Nord. Ensuite, il y a la "Table ronde contre l’autonomie différenciée" composée des groupes, comités, associations et partis qui ne veulent pas assister à une nouvelle saison de « reculs » et cherchent à organiser une manifestation à Rome. PD, M5S, Azione et Italia Viva sont prêts à offrir un soutien parlementaire. Une dynamique qui pour la première fois semble être en mesure de réunir les oppositions. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, « Tant que les Etats ne financeront pas directement les missions de sauvetage, les ONG devront être défendues » : « La conversation avec Giorgia Meloni a été très constructive et elle a raison sur de nombreux points. Il faut investir davantage pour le développement en Afrique à travers des aides plus stratégiques. Je comprends que la Présidente du Conseil soit irritée du manque de solidarité européenne. Elle a affirmé vouloir introduire des filtres en amont, avant les débarquements en Europe. Mais l’UNHCR ne peut pas approuver un système qui empêche l’accès au territoire aux demandeurs d’asile. Concernant la gestion et la stabilisation des flux, nous pouvons travailler ensemble, dans le respect du droit international. Il ne fait aucun doute qu’actuellement en Europe il n’y a pas assez de volonté politique de partager la charge des arrivées via l’accès maritime. J’en ai discuté avec Sergio Mattarella, le rôle des ONG est très précieux, elles font beaucoup de choses [outre les missions de sauvetage]. Tant qu’un système de sauvetage en mer des migrants, financé par les Etats, ne sera pas mis en place, le rôle des ONG devra être défendu et facilité. Je parle ici de ressources européennes. Puisque tous les débarquements se font sur la Péninsule, l’Italie doit bien les gérer et je peux comprendre la tentative de les distribuer dans différents ports, mais cela ne doit pas entraver les missions des ONG. Il faut résoudre les crises régionales, à commencer par celle qui a cours en Libye. C’est une bonne chose que la Présidente du Conseil s’y soit rendue et ait tenté de relancer la solution politique. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Meloni se rendra à Kiev avant le 24 février (avec une étape en Pologne) » : « La date du voyage de Giorgia Meloni à Kiev se précise et se fera probablement quelques jours avant la date anniversaire du 24 février. Ce sera la deuxième visite d’un chef de gouvernement italien en Ukraine après celle de Mario Draghi, Emmanuel Macron et Olaf Scholz en juin dernier. Ce fut alors un voyage symbolique car il rassemblait trois chefs de gouvernements des trois premières économies de l’Union européenne. La visite de Giorgia Meloni se fera sous le signe de la continuité de la part de l’Italie, une approche que la cheffe du gouvernement a montré aux autorités ukrainiennes dès leurs premiers contacts suite à son investiture. L’Italie s’est ainsi clairement inscrite parmi les pays qui soutiennent Kiev mais aussi parmi ceux qui continuent à envoyer de conséquentes aides militaires coordonnées au niveau international. Une position pour laquelle Giorgia Meloni a été remerciée à plusieurs reprises par le chef d’Etat ukrainien qui a affirmé avoir tout de suite eu un rapport basé sur la transparence et la confiance réciproques avec Giorgia Meloni, comme avec Mario Draghi. Ces jours-ci aussi, les contacts entre eux sont constants. La Président du Conseil italienne pourrait également répondre à l’invitation du Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki. L’idée est de réunir à Varsovie les trois chefs de gouvernement, avec également le dirigeant tchèque Piert Fiala. Un rendez-vous très politique qui pourrait avoir lieu la semaine suivant le Conseil européen des 9 et 10 février. Hier, Sergio Mattarella a eu quelques mots très clairs sur les aides militaires de l’Italie pour la résistance ukrainienne : ‘’le soutien politique, économique et militaire à l’Ukraine et les sanctions à la Russie ont pour but de faire cesser la guerre et non de l’alimenter’’ a déclaré le Président de la République italienne en recevant son homologue hongroise qui sera reçue aujourd’hui par la Présidente du Conseil. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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31/01/2023
Hans-Georg Maaßen a annoncé qu’il ne quittera pas volontairement son parti, la CDU.
Allemagne. L’ancien président de l‘Office de protection de la Constitution et actuel président de la WerteUnion Hans-Georg Maaßen a annoncé qu’il ne quittera pas volontairement son parti, la CDU.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/01/30/han...)
20:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
Johannes Linke de l’AfD a été élu avec 75 % (soit 30 voix) maire de Moxa.
Allemagne. Thuringe. Moxa. Johannes Linke de l’AfD a été élu avec 75 % (soit 30 voix) maire de Moxa.
19:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
Frères d’Italie donné à 30,4 %, la Ligue à 9 % et Italexit à 2 %.
Italie. Frères d’Italie donné à 30,4 %, la Ligue à 9 % et Italexit à 2 %. Le M5S est donné à 17,8 %.
Frères d'Italie : patriotes
M5S : anti-système
PD : centre-gauche
Ligue : patriotes
Azione - Italia Viva : troisième pôle (centriste)
Forza Italia : conservateurs
Italexit : patriotes : 2 %
18:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni demande à Michel un fonds souverain et l’unité sur la question migratoire."
Italie. Revue de presse.
Le transfert pour des raisons de santé de l’anarchiste A. Cospito dans une prison de Milan, ainsi que le débat sur le régime d’isolement strict fait les gros titres de la presse italienne « Cospito transféré tout en restant en régime d’isolement » - Après cent jours de grève de la faim, l’anarchiste a été transféré de Sassari à Milan. Nordio (Frères d'Italie) : sa santé est préservée (Corriere della Sera), « Cospito défie le gouvernement : stop au régime d’isolement pour tous ceux qui y sont soumis » - L’anarchiste est déterminé à continuer sa grève de la faim, mais le gouvernement ne cède pas et laisse la magistrature décider de son sort (La Repubblica), « Cospito transféré à Milan. Nordio refuse de modifier le régime de mise à l’isolement (La Stampa). La visite à Rome du Président du Conseil Européen Charles Michel est aussi citée « Meloni demande à Michel un fonds souverain et l’unité sur la question migratoire » (Corriere della Sera), « Meloni fait pression sur l’UE pour des aides en commun » (Il Messaggero, Sole 24 Ore). Enfin, les quotidiens Il Messaggero et Il Mattino titrent en Une sur la réforme de l’autonomie régionale : « Meloni assure qu’il y aura les mêmes niveaux de prestation dans toute l’Italie » - La Présidente du Conseil relance le thème de l’unité du pays, en s’opposant à l’idée de régions de série A et de série B, mais le projet de réforme de Calderoli (Ligue) ignore les niveaux minimum de prestation.
Roberto Calderoli
ANALYSE, La Repubblica, de G. Foschini et F. Tonacci, « A travers une série d’erreurs et de retards, l’Etat italien a fait [du détenu anarchiste Alfredo Cospito] un symbole » : « Au cours de ces derniers jours marqués par une forte tension et plusieurs attaques attribuées à la mouvance anarchiste, il y a eu un moment où la Présidence du Conseil et le ministère de la Justice ont eu vraiment peur. La prison de Sassari (Sardaigne) venait d’informer que le détenu anarchiste de 55 ans Alfredo Cospito avait perdu connaissance après une grève de la faim. ‘’On ne sait pas combien de temps il pourra encore tenir comme ça, dans ces conditions et soumis au régime 41-bis [régime d’isolement strict]’’ avaient déclaré les agents pénitentiaires. Rome s’est alors demandée comment le point de non-retour avait ainsi pu être frôlé. Le détenu a été condamné avec la circonstance aggravante de terrorisme pour plusieurs attaques contre des forces de l’ordre sans causer de victime, et pour avoir blessé par balle un ingénieur et dirigeant du nucléaire. Beaucoup jugent qu’il s’agit d’un cas de justice mal rendue et, pour tous, un cas à l’épilogue potentiellement désastreux. Cospito avait entrepris une grève de la faim en octobre, alors que la prison de haute sécurité dans laquelle il se trouvait ne pouvait pas le prendre en charge dans cette situation. A l’époque, l’investiture du gouvernement était imminente et les autorités régionales et le département national de l’administration pénitentiaire avaient chacun commencé à se renvoyer la responsabilité. Dès lors, rien n’avait été fait pour mieux prendre en charge le détenu. La question du régime d’isolement est complexe. Le Garde des Sceaux Carlo Nordio a été saisi afin de révoquer le régime le plus dur d’emprisonnement pour ce détenu à la lumière de nouveaux éléments et de décisions ayant fait jurisprudence en matière de délit d’association terroriste. Là aussi, les semaines ont passé sans que rien ne soit fait et ‘’un homme risque de mourir alors qu’il se trouve sous la responsabilité de l’Etat’’ déclarent des sources connaissant le dossier. »
Carlo Nordio
PREMIER PLAN, La Repubblica, « Sur la question de l’autonomie, le dernier mot revient à la Présidente du Conseil ; voici la réforme portée par la Ligue » : « Une commission paritaire entre l’Etat et les Régions sera chargée de définir les ressources attribuées à chaque administration locale, les ‘’niveaux essentiels de prestations’’ seront définis par décrets par la Présidente du Conseil et le tout ne devra engager aucun nouveau frais dans le budget de l’Etat. Les éventuelles nouvelles fonctions et compétences locales seront décidées dans un second temps. Le projet de réforme de l’autonomie différenciée des régions sera présenté aujourd’hui en pré-Conseil des ministres par la Ligue par le ministre des Affaires régionales Calderoli. Le texte attribue un rôle central à la Présidente du Conseil puisque l’attribution de nouvelles fonctions et des ressources humaines matérielles et financières qui en découlent dépendront de ces fameux niveaux essentiels de prestation. Ce n’est pas anodin puisque le débat animé des dernières semaines portaient notamment sur le rôle du Parlement dans la définition de ces niveaux essentiels de prestation. Chacune des régions devra passer son propre accord avec l’Etat, pour une durée ‘’qui ne dépassera pas dix ans’’. Mais le processus ne sera pas simple ni même court. ‘’Nous ne nous résignons pas à l’idée qu’il puisse y avoir des citoyens, des services, des territoires, de première et de seconde classe : nous voulons une seule Italie avec des services et des droits égaux pour tous’’ a souligné Giorgia Meloni. Devant un parterre de 7 000 maires et le Président de la République Sergio Mattarella, la Présidente du Conseil se veut rassurante sur sa volonté et celle de son gouvernement ‘’d’unir le pays’’. C’est un message adressé à la Ligue et au ministre Calderoli, l’auteur de ce projet qui pousse un peu plus loin le régionalisme italien. La Ligue s’empresse de répondre à l’unisson revendiquant les mêmes intentions au nom de ‘’l’efficience et de l’autonomie’’. La Présidente se veut la garante de l’équilibre constitutionnel dans une intervention délicate et fait barrage aux points les plus radicaux de la réforme voulue par les léghistes. Fratelli d’Italia est confiant quant au fait que le texte a été bien édulcoré par rapport aux prévisions initiales. Mais cela ne suffit pas à apaiser toutes les craintes. »
affiche de la Ligue durant l'été 2022 : Luca Zaia et Matteo Salvini
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Meloni plaide pour un nouveau fonds européen mais le soutien de Michel ne suffira pas » : « L’entrevue avec Charles Michel pemet à Giorgia Meloni d’éclaircir deux points fondamentaux des négociations avec Bruxelles. Tout d’abord, il existe un large front européen qui fait pression pour activer dans l’immédiat un fonds souverain européen pouvant assurer également aux Etats ayant une dette publique importante un soutien à leurs entreprises et en assurer la compétitivité. Ensuite, cette perspective plait aussi à Paris, mais elle est entravée par Berlin (qui est concentrée sur les aides d’Etat nationales) et ne verra le jour que dans plusieurs mois. Des délais qui inquiètent le Palais Chigi. L’idée d’élargir le SURE est elle aussi écartée. Sur quoi Rome peut-elle alors espérer ? Sur une plus grande liberté de modulation des fonds de cohésion et du Plan de relance, de manière à libérer les ressources dans des temps assez brefs. C’est un dossier sur lequel le ministre pour l’Europe Fitto a beaucoup travaillé et qui représente la seule vraie avancée dans un scénario pas très favorable à l’Italie. Charles Michel confirme sa prise de distance avec von der Leyen et épouse la position française, qui n’est pas trop loin de celle de l’Italie. C’est un élément qui rend une visite de Meloni à l’Elysée possible (mais pas encore confirmée) avant le sommet européen. Michel déclare à l’issue de la rencontre : ‘’Nous sommes bien conscients que l’Europe doit protéger ses entreprises avec courage en assurant une parité de conditions pour tous les Etats membres’’. C’est ce que Rome demande ouvertement. Or, Scholz préfère repousser cela en été, comme le confirme le projet du document de la Commission en vue du sommet. Cela malgré les pressions de Meloni pour qu’on ne se limite pas à un relâchement des conditions d’aides d’Etat qui ne favoriserait que l’Allemagne et les pays ayant une petite dette. A ce stade, Meloni devra se contenter d’une plus grande flexibilité sur les fonds existants. A moins d’une avancée dans les dix prochains jours, le bilan du prochain Conseil européen sera bien maigre. Quant au fonds européen, il ne verra le jour que s’il est possible de persuader Berlin qu’un marché unique peu compétitif est nuisible aussi à l’Allemagne. »
Charles Michel et Giorgia Meloni
ARTICLE, Il Foglio, D. Canettieri « L’entente Meloni-Michel sur les migrants et les aides, entre Paris et l’après Ursula » : « Lors du point de presse au Palais Chigi, plusieurs au sein du gouvernement sont restés surpris en se demandant ‘’mais, ils ont échangé leur discours ?’’ En effet, Michel s’est empressé à déclarer ‘’les frontières de l’Italie sont les frontières de l’UE et il faut donc une mobilisation communautaire’’. Il manquait juste qu’il cite le « Plan Mattei » en Afrique de Meloni. Une chose est claire : Michel n’hésite pas de répéter la nécessité de coopération avec les pays africains, en soulignant que ‘’les rapatriements et les admissions ne sont pas suffisants’’. Cette entente regarde vers Paris, et donc à la visite que la Présidente du Conseil devrait faire à Emmanuel Macron dans les prochains jours, avant ou après le Conseil Européen. Certains croient voir, derrière cette harmonie, des ententes pouvant regarder le futur de la Commission, quand en 2024 Ursula von der Leyen terminera son mandat qui tient par l’accord vacillant Ppe-Pse. Les propos de Michel semblent dessiner le chemin d’une revendication italienne le soir où le Conseil Européen devra trancher. Même histoire pour la réponse au plan anti-inflation du Président Biden. L’hypothèse d’un fonds pour la souveraineté européenne avant l’été pourrait se concrétiser. Meloni insiste sur un plan pouvant protéger les entreprises mais avec des conditions équitables pour tous les pays membres. Michel semble être sur la même ligne. Les deux sont aux prises avec les résistances allemandes à l’idée d’un SURE-bis pour l’énergie. Au Palais Chigi, on tient à souligner ‘’vous voyez ? Petit à petit…’’. La stratégie de Meloni est d’ailleurs toujours la même : donner l’impression de ne pas être isolée tout en évitant de trop se plier aux logiques qu’elle a toujours critiquées. Dans le Grand Tour que Meloni va faire ces jours-ci (Suède, Allemagne) manque l’Elysée. Au gouvernement, on n’exclut pas une visite imminente, à condition qu’elle serve à la cause. Le déjeuner avec Michel, pour plusieurs, doit être vu dans cette perspective : celle d’un pont vers Macron. »
PREMIER PLAN, Messaggero, de F. Malfetano, “Visite à Olaf Scholz, ‘’il faut que Berlin fasse preuve de solidarité’’ ; négociation sur la question des migrants » : « ‘’Aligner les agendas’’ et ‘’expliquer à Berlin qu’elle ne peut pas ne penser qu’à elle’’. Ce sont les objectifs de la visite de la Présidente du Conseil italienne qui se rendra vendredi en Suède puis en Allemagne, en vue du Conseil européen des 9 et 10 février. Il s’agit de convaincre ses interlocuteurs de sa bonne disposition et d’expliquer la position de l’Italie sur les aides européennes et les migrants. Ou encore ‘’que l’Europe a besoin d’être unie et que l’Italie a retrouvé un rôle d’acteur de premier plan’’ disent des sources au sommet de l’exécutif. Giorgia Meloni travaille au dialogue avec tout le monde, même avec les ‘’frugaux’’ et la colère provoquée par le soutien exprimé ouvertement par Scholz à Enrico Letta lors de la campagne électorale semble oubliée. Elle entend convaincre le chancelier allemand d’adhérer à la proposition d’Ursula von der Leyen pour la création d’un fonds souverain européen afin d’accélérer la transition verte et répondre au plan massif anti-inflation des Etats-Unis. Elle entend relancer la compétitivité de nos entreprises grâce à des nouveaux fonds communautaires dédiés et augmenter la flexibilité des ressources déjà en place (Plan de Relance notamment). Le Palais Chigi attire en revanche l’attention sur le risque ‘’de distorsion et d’affaiblissement du marché interne’’ que causerait un assouplissement des règles sur les aides publiques. L’autre volet portera sur la Méditerranée : Giorgia Meloni demandera à nouveau une révision complète de la politique migratoire de l’Union. Lors des réunions européennes elle demandera une ‘’action conjointe, efficace et rapide’’ sur les rapatriements de migrants irréguliers. Meloni est assez ferme sur sa position et souhaite le dépassement réel des accords de Dublin. Elle préfère largement le Plan d’Action sur la Méditerranée centrale en 20 points annoncé par la Commission européenne en novembre et qui semble paralysé depuis le début de la présidence suédoise de l’UE. Une entrée en vigueur dans de brefs délais semble peu probable. La Présidence du Conseil est plutôt optimiste, notamment parce qu’en juin la présidence tournante passera à l’Espagne, plus intéressée par la question. En extrême recours, une action solitaire de l’Italie pourrait être envisagée. Les récents accords avec la Libye peuvent être vus comme une démonstration quant à la ‘’collaboration’’ qui peut facilement être établie avec les pays d’Afrique du Nord. »
Mateusz Morawiecki
ENTRETIEN avec Katalin Novák, Corriere, M. S. Natale, « La Hongrie est avec Kiev, nous ne voulons pas la Russie. Meloni ? Une amie » : « Pour son premier interview à un journal étranger, depuis qu’elle est devenue en 2022 à 44 ans la première femme et la plus jeune présidente de la République hongroise, Katalin Novák expose sa vision du monde depuis la Hongrie d’Orbán. Très proche du leader souverainiste, déjà numéro 2 du parti et ministre de la Famille, elle se définit chrétienne, conservatrice, fière de représenter sa patrie, et amie de Giorgia Meloni. Aujourd’hui elle rencontre le président Mattarella à Rome. Presqu’un an après le début de la guerre en Ukraine, la Hongrie s’oppose aux sanctions contre la Russie et à l’envoi d’aides militaires à Kiev, mais ne met pas son veto sur les décisions de l’UE. Quels sont les objectifs et propositions de Budapest ? La question est de savoir comment arrêter l’agression russe en évitant une troisième guerre mondiale. Notre objectif est un cessez-le-feu immédiat. Nous sommes dans le camp des Ukrainiens, nous sommes en train de les aider au-delà de nos forces, un million de réfugiés sont arrivés en Hongrie. L’Europe ? Je crois que c’est juste de dire avec fermeté : assez ! Poutine a franchi le Rubicon. Quant aux moyens, il y a et il doit y avoir des différences entre les pays. Nos possibilités sont aussi différentes. Qu’est-ce qui doit prévaloir : l’unité ou la liberté d’affirmer les intérêts de chacun ? Je ne vois pas de contradiction. Le défi pour l’Europe est de trouver l’unité en acceptant que nos cultures soient diverses et similaires. La base commune se trouve dans les racines judéo-chrétiennes. L’UE peut encore être un succès, si nous parvenons à prendre des décisions communes et unanimes. A quel point les relations avec la Russie de Poutine comptent-elles ? Existe-t-il un Russie de Poutine ? Pour moi il y a seulement la Russie qui est dirigée par Vladimir Poutine. La Russie était, est et sera. La même chose vaut pour la Hongrie et pour les relations entre les deux pays. Actuellement Moscou nous fournit 55 % des besoins de pétrole et 80 % du gaz. Nous sommes en train de travailler pour réduire substantiellement cette dépendance au plus vite. Quand un pays souverain est sous attaque armée nous ne pouvons pas demeurer silencieux. Le souvenir de l’impérialisme et du pouvoir soviétique est encore trop vif. Nous ne les avons pas voulus en 1956, nous ne les avons pas voulus en 1989 et nous ne les voudrions pas non plus aujourd’hui. Les rapports avec le gouvernement italien et la première ministre Meloni ? Aujourd’hui l’Italie a un gouvernement patriote, nous sommes heureux de travailler avec des leaders qui défendent les intérêts de leur nation et avec qui il est possible de parler avec un respect réciproque. Avec Giorgia Meloni nous sommes amis depuis des années. Je la connais comme une personne forte, avec des valeurs conservatrices, ouverte au monde, qui aurait donné sa vie pour la Patrie. Une personne de parole et fiable. De nombreux pays, comme l’Italie, demandent davantage de coopération dans l’accueil des migrants. Désormais la position de la Hongrie est quasi-universelle. L’UE a besoin de frontières fortes à l’extérieur et ouvertes à l’intérieur. Il faut aider les réfugiés, éliminer les causes de leur départ, renvoyer ceux qui arrivent de manière irrégulière, et limiter le nombre de migrants économiques qui arrivent de manière légale. Et accepter les idées différentes. Il ne peut y avoir d’obligations. L’UE vous a sanctionné sur l’État de droit. Comment procéderez-vous avec les réformes ? Nous sommes dans l’Union depuis 19 ans, nous avons appris les mécanismes et les règles. Nous prétendons aux mêmes pleins droits que les citoyens de n’importe quel autre pays. Une place à la table de Bruxelles. Et la souveraineté à Budapest. La Hongrie est un Etat de droit démocratique. Personne jusqu’à ce jour n’a réussi à démontrer le contraire. J'espère que ce bras de fer indigne prendra fin le plus rapidement possible. Vous avez été ministre de la famille. La proposition hongroise sur la natalité ? Le plus d’enfants on a, le moins d’impôts on paye. Une femme avec au moins quatre enfants ne payera jamais plus l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Comment répondez-vous à l’accusation que la Hongrie discrimine les femmes et les personnes LGBTQ+ ? En Hongrie tout le monde peut vivre librement, les lois protègent aussi les minorités sexuelles. Les valeurs familiales traditionnelles sont protégées par la Constitution : le père est un homme, la mère est une femme, et le mariage est une union d’amour entre un homme et une femme. »
Katalin Novák
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Article de Lionel Baland : "Sous pression, la Commission européenne ouvre la possibilité d’utiliser les fonds de l’UE pour construire des murs anti-migrants."
UE. « Sous pression, la Commission européenne ouvre la possibilité d’utiliser les fonds de l’UE pour construire des murs anti-migrants. » :
https://www.breizh-info.com/2023/01/31/214601/sous-pressi...
Ursula von der Leyen
13:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/01/2023
Hans-Georg Maaßen, élu président de la WerteUnion, poussé vers la sortie de la CDU.
Allemagne. L’ancien président de l’Office de protection de la Constitution Hans-Georg Maaßen a été élu président de la WerteUnion, une association qui comprend essentiellement des membres de la CDU et qui compte 4.000 membres.
La CDU désire l’expulser car il a tenu des propos qui dérangent la direction de ce parti. Il a notamment parlé de l’existence d’un racisme antiblanc de la part de la gauche verte-rouge qui voit positivement la disparition des autochtones et qui donc, selon lui, considère les Blancs comme une race inférieure.
Soit Hans-Georg Maaßen quitte la CDU volontairement, soit la présidence du parti introduira à son encontre une motion d’expulsion.
Hans-Georg Maaßen
20:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni : gouverner est un marathon. La tournée en Europe commence."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la condamnation par le gouvernement des actes commis contre des emprises diplomatiques italiennes probablement par la mouvance anarchiste, qui entend protester contre la mise à l’isolement du leader Alfredo Cospito, en grève de faim depuis une centaine de jours : « La ligne dure sur les anarchistes » - Des cocktails Molotov lancés contre une caserne à Rome et des menaces adressées aux juges, le Palais Chigi assure : aucune négociation n’est possible avec ceux qui nous menacent (Corriere della Sera), « La ligne dure contre Cospito » - Meloni se dit opposée à la sortie du régime de l’isolement. Une enveloppe contenant des balles a été adressée au quotidien Il Tirreno pour intimider les juges (La Repubblica), « Meloni annonce la ligne dure contre les anarchistes » - Une dizaine de personnes ont été arrêtées à Rome, les ambassades italiennes ont été alertées (La Stampa). L’intensification des frappes russes sur l’Ukraine est aussi mentionnée « L’hôpital de Kherson bombardé par les Russes, Zelensky demande des missiles plus puissants » (Corriere della Sera). Enfin, les suites des frappes sur une base iranienne d’Isfahan, samedi soir, sont aussi citées : « Action-éclair avec des drones au cœur de l’Iran » - Selon les médias américains, Israël serait derrière cette attaque (La Repubblica), « Ukraine, le front iranien » - Téhéran accuse les Etats-Unis. La guerre s’invite en Iran, qui arme la Russie avec ses drones (La Stampa).
Les JT couvrent essentiellement le discours de Giorgia Meloni à l’occasion des cent premiers jours de son gouvernement, les attaques attribuées à la mouvance anarchiste, les attaques russes sur Kherson et Kharkiv, les frappes sur une usine de missiles en Iran, les témoignages de proches dans l’enquête sur le chef mafieux Matteo Messina Denaro et la crise démographique qui s’accentue en Europe.
Sur Twitter, le hashtag #Medvedev, en référence au propos du vice-président du conseil de sécurité russe à l’encontre du ministre de la Défense G. Crosetto, au sujet de l’envoi de chars occidentaux en Ukraine, fait tendance.
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Meloni : gouverner est un marathon. La tournée en Europe commence » : « ‘’Le bilan de ce travail – un marathon et pas une course de cent mètres – je veux le faire à la fin de cette course. Je peux dire que je suis optimiste’’. Consciente du fait que le travail de l’exécutif ne fait que commencer, sachant qu’elle peut se projeter sur un horizon allant jusqu’à la fin de la mandature, G. Meloni dresse néanmoins le bilan de ses premiers cent jours de gouvernement. Elle tient aussi à souligner un paramètre : l’écart des taux avec l’Allemagne a baissé, ce qui n’était pas un fait acquis ‘’L’Italie est dans une situation plus solide par rapport à ce que certains veulent nous faire croire’’. Elle souligne aussi que ‘’la Bourse a enregistré une augmentation de 20%’’ et que ‘’La Banque d’Italie table sur une reprise de l’économie italienne au second trimestre, que cette reprise sera stabilisée et que l’inflation reviendra à des niveaux acceptables’’. C’est donc un contexte qui l’autorise à être optimiste. Cette semaine, Meloni se rendra à Stockholm et à Berlin, tandis qu’aujourd’hui elle recevra la visite du Président du Conseil Européen Charles Michel. Ses collaborateurs et ceux du Président Macron sont en train de travailler pour une visite à l’Elysée qui pourrait être fixée avant le Conseil européen des 9 et 10 février. A l’occasion de toutes ces visites, elle tentera de ‘’convaincre les principaux pays à nous aider sur la route de la Méditerranée centrale pour avancer. Certains pas ont été faits, d’autres restent à faire. Des pas auxquels il faut ajouter la capacité de l’Italie d’entretenir des relations bilatérales, de signer des contrats et assurer une présence en Afrique du Nord, aussi pour empêcher les départs et favoriser le développement’’. Dans sa rubrique vidéo sur les réseaux sociaux, « les notes de Giorgia », elle revient aussi sur les thèmes brûlants de ces derniers jours, comme la justice : ‘’J’ai longuement parlé au ministre Nordio, qui est engagé dans une réforme très sérieuse et importante, car il faut rendre la justice dans des délais qui soient certains’’, et la sécurité : ‘’je me réjouis du projet du ministre de l’Intérieur Piantedosi sur la sécurité dans les gares des grandes villes, il n’est pas normal d’avoir peur de prendre un train quand il fait sombre ou que les touristes aient comme première image d’une ville la dégradation de ces stations’’. Enfin, elle annonce un « pacte pour les personnes âgées », prévoyant un renforcement du système d’assistance à domicile avec des parcours personnalisés. »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Paolo Zangrillo (Forza Italia), ministre de la Fonction publique, « Une reconnaissance du mérite et des salaires différenciés dans les contrats complémentaires des fonctionnaires » : « Nous avons pour objectif d’embaucher 156 000 personnes en 2023 pour remplacer les employés qui partiront à la retraite. Nous travaillons intensément sur les procédures d’embauche et les concours pour les simplifier et les rendre entièrement numériques. Un nouveau portail en ligne pour le recrutement des fonctionnaires a été lancé dans le cadre du PNRR. D’ailleurs, les personnes embauchées dans le cadre du Plan de Relance pourront acquérir une expérience significative que nous souhaitons valoriser en en faisant un critère préférentiel pour obtenir ensuite un emploi fixe au sein de l’administration. De façon générale, nous devons rendre ces emplois plus attractifs que ce soit à travers les salaires et des parcours professionnels motivants. Le mérite doit être davantage reconnu et récompensé. Les niveaux de rétribution sont un aspect important : la renégociation à l’échelle nationale des contrats pour 2019-2021 dans les secteurs de la santé, de l’enseignement et des collectivités locales est un premier signal encourageant mais cela ne suffit pas. Il faut davantage tenir compte du contexte économique complexe dans lequel nous nous trouvons, et cela vaut aussi bien pour le Nord que pour le Sud. Les contrats sont définis par catégories au niveau national et cela doit rester ainsi. Nous pouvons toutefois utiliser des instruments comme les contrats complémentaires pour tenir compte des particularités territoriales de chacun, mais sans pour autant retourner aux grilles salariales. Nous venons de lancer un programme de formation professionnelle continue pour tous les fonctionnaires, notamment afin de fournir les compétences nécessaire pour s’adapter à la transformation numérique. En 2022, 560 000 employés du secteur public ont eu recours au télétravail et les prévisions pour 2023 annoncent que ce sera le cas de plus de 600 000 fonctionnaires. Il faut changer de paradigme et organiser le travail par objectifs. Enfin, avec le ministre Raffaele Fitto [chargé du Plan de Relance], nous travaillons à une quarantaine de procédures administratives qui permettraient d’éliminer les procédures inutiles. D’ici 2024 nous devrions intervenir sur 200 procédures et sur 600 d’ici 2026. Nous travaillerons sur l’ensemble du territoire, nous rencontrerons les collectivités locales et les représentants des différents secteurs professionnels pour identifier les interventions les plus pertinentes. »
Paolo Zangrillo
SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « Emploi, deux Italiens sur trois sont pessimistes quant à l’avenir, mais parmi les 20-30 ans l’espoir est de retour » : « Les années post-Covid sont difficiles sur le plan économique en Italie et notamment pour l’emploi. Malgré les interventions et les financements offerts par l’Europe, la ‘’résilience’’ semble de plus en plus compliquée et la relance a du mal à prendre. D’après les données d’Eurostat, l’Italie continue de se placer parmi les pays où le taux d’emploi est le plus élevé, loin derrière la France et l’Allemagne et plus proche de la Grèce ou de l’Espagne. Entre mai et juin 2022, l’Italie a connu la variation du chômage la plus importante par rapport aux autres pays de l’UE, soit +1,9%. Une tendance qui a particulièrement touché les jeunes parmi lesquels le taux de chômage a ainsi atteint les 23,1% contre une moyenne européenne de 13,6%. En Italie, 23% des jeunes ne travaillent pas, n’étudient pas et ne suivent aucune formation, avec d’importantes disparités à l’échelle nationale. Le sud de la Péninsule est davantage touché par le chômage, et en particulier la Campanie, la Sicile et la Calabre. Une étude Démos publiée le mois dernier montrait qu’à peine plus de 31% des personnes interrogées se disent ‘’satisfaites de la tendance économique de l’Italie’’, contre presque 39% en 2021. Cette vision est encore plus pessimiste dans la perspective générationnelle : en Italie, seuls 7% estiment que les ‘’opportunités professionnelles des jeunes sont meilleures que celles des générations précédentes’’. 67% s’attendent au contraire à un futur plus difficile. De façon générale, les Italiens apparaissent beaucoup plus pessimistes que dans les autres pays européens de l’étude. Ce pessimisme est plus accentué chez les 45 ans et plus. Par ailleurs, cela fait six ans que la population italienne recule constamment, soit un million et demi de personnes en moins au total. Un recul dû au déclin démographique mais aussi aux mouvements de population, c’est-à-dire au fait que les jeunes partent étudier ou travailler à l’étranger. Ainsi, alors qu’en Italie les polémiques et l’attention se concentrent sur les migrants qui arrivent de l’étranger, l’émigration depuis l’Italie croît, rendant le futur incertain et précaire. »
ARTICLE, Corriere, A. Duc., « Diminuer les factures jusqu’à juin : le gouvernement cherche 6 milliards » : « Comme l’a expliqué le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti (Ligue), le gouvernement est déjà aux prises avec les nouveaux coûts pour faire face aux factures élevées à partir d’avril. A la fin du premier semestre, l’Exécutif devra renouveler les mesures qui, depuis le début de la guerre en Ukraine, ont assuré aux familles et aux entreprises la réduction des frais et de la TVA sur les factures, ainsi que le crédit d’impôts sur les dépenses engagées par les activités productives pour l’achat d’énergie. Un paquet de mesures qui pour le premier trimestre 2023 a supposé de mobiliser 21 milliards d’euros, tout en sachant qu’à partir du mois d’avril il devra être renouvelé. Dans le cas contraire, le gouvernement Meloni risque une chute importante de popularité, comme cela est survenu après le non-renouvellement de la mesure de réduction des accises sur le carburant. "J’ai annoncé 40 % [de réduction des dépenses, ndlr] en fonction de l’évolution du marché, explique Giancarlo Giorgetti, ensuite Arera [l’autorité régulatrice, ndlr] fera les calculs. Dans tous les cas, ce sera une diminution importante, avec l’espoir que la réduction des prix se consolide aussi dans les prochains mois." Et les signaux qui arrivent actuellement du marché sont positifs : en décembre, le prix moyen du gaz était de 117 euros le mégawattheure, et seulement 70 le mois dernier. Et ces derniers jours à la bourse d’Amsterdam, le méthane est à 50 euros le mégawattheure environ, soit sept fois moins qu’en août. Une dynamique qui n’a pas échappé à Giorgia Meloni. "Le prix du gaz, après l’initiative européenne sur leur plafonnement pour laquelle l’Italie a joué un rôle fondamental, continuent à diminuer. Dans les prochaines semaines nous verrons les résultats de ce travail que nous avons fait." La baisse du prix du gaz s’explique par l’abondance du gaz sur le marché : les Etats européens ont rempli leurs réserves, et un hiver doux a diminué la demande, ce qui a permis d’économiser des milliards de mètres cubes déposés dans les réservoirs nationaux. Un scénario favorable qui situe le besoin estimé de mesures énergétiques à 6 milliards d'euros au maximum au deuxième trimestre. Soit un montant qui nécessiterait des amendements budgétaires que le dirigeant estime avoir identifiées dans les analyses des finances publiques, contenues dans le Def, le document d’économie et finance que Meloni s’apprête à présenter justement dans les premiers jours d’avril. »
Giancarlo Giorgetti
ARTICLE, Messaggero, V. Errante, « Le gouvernement aux anarchistes : "Nous ne négocions pas". Des cocktails molotov sur un commissariat » : « Le communiqué diffusé par le palais Chigi répète la ligne de la fermeté : "le gouvernement ne cédera pas". La sécurité a été renforcée aux sièges du ministre de la Justice et de la Cour de Cassation. Bien que la décision sur le placement en régime 41bis [mise à l’isolement, ndlr] de Cospito ne regarde que les juges, le gouvernement affirme clairement qu’il ne cédera pas aux chantages. "Les attentats contre notre diplomatie à Athènes, Barcelone et Berlin, comme celui de Turin, les violences de rue à Rome et Trente, les balles envoyées par la poste au directeur du Tirreno et le procureur général Francesco Saluzzo, le cocktail molotov lancé contre un commissariat de police : des actions de ce genre n’intimident pas les institutions. Encore moins si l’objectif est d’alléger le régime de détention le plus dur, destiné aux responsables d’actes terroristes. L’État ne cède pas face à ceux qui le menacent." Et le ministre de l’Intérieur Piantedosi le répète : "l’État ne se laissera jamais intimider et influencer". A Rome, après la manifestation qui a entraîné la blessure d’un agent, 41 personnes ont été dénoncées et arrêtées. Une lettre avec un projectile a été envoyée au directeur du Tirreno Luciano Tancredi : "si Alfredo Cospito meurt les juges sont tous des cibles, deux mois sans nourriture, le feu aux prisons." »
ENTRETIEN, La Nazione, d’Antonio Tajani, ministre des Affaires Etrangères « L’Etat est attaqué et il n’y aura aucune négociation avec les groupes violents » : « J’ai donné des indications pour renforcer les mesures de sécurité autour de nos ambassades et consulats, avec l’envoi aussi de Carabiniers dans les postes les plus exposés. Nous devons garder un niveau d’attention élevé, notamment pour protéger notre personnel. Les actes violents de ces derniers jours contre la voiture d’un fonctionnaire à Berlin et au consulat de Barcelone, tout comme les violences dans les rues ou encore la lettre adressée contre le directeur du quotidien Il Tirreno, n’effraient pas l’Etat. Il s’agit là d’attaques contre les personnes et les institutions : le gouvernement ne se laisse pas intimider et ne négocie pas d’entente avec des groupes violents. Les officiers de liaison se sont immédiatement activés pour demander aux polices locales d’assurer plus de contrôles en protection du personnel et de nos représentations. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto (Frères d'Italie), ministre de la Défense, « Nous voulons la paix mais sans notre aide Kiev succombera » : « Les insultes du vice-président du Conseil russe, Medvedev, me laissent indifférent, je préfère garder le ton institutionnel qu’il convient de maintenir entre deux Etats. Si l’objectif de la Russie est de conquérir Kiev, d’occuper l’ensemble de l’Ukraine et d’amener leurs chars aux portes de l’Europe, la responsabilité de l’escalade des tensions ne peut pas être imputée à d’autres. Certains pays européens ont décidé de fournir des tanks sur demande de l’Ukraine car une attaque russe de grande ampleur se prépare. Ce n’est donc pas un choix qui nait de la volonté de poursuivre la guerre mais de la nécessité d’aider une nation agressée. La Russie s’apprête à déployer 300 000 soldats, l’Ukraine succomberait sans notre aide. Or seulement si l’Ukraine parvient à résister à une nouvelle attaque les conditions pour dialoguer pourraient se créer. Ce sera difficile, la Russie n’a pas l’intention de céder les territoires ukrainiens conquis. Concernant l’opinion publique, aucun de nous ne souhaite la guerre et l’objectif du gouvernement est de la faire cesser le plus tôt possible. Il faut bien rappeler que si aucun char russe n’avait franchi la frontière ukrainienne, nous ne serions pas dans cette situation. Je pense toutefois qu’il n’est pas juste de traiter l’ensemble du peuple russe en ennemi. Je ne suis pas favorable à la fermeture aux artistes, aux sportifs, à la population civile. Des canaux de dialogue doivent être maintenus, vers le peuple, pas vers les élites politiques qui cherchent la confrontation. Je ne pense pas qu’il faille refuser les visas à toute la population russe qui doit voir ce qu’est l’Occident : liberté, démocratie, paix. Concernant le sixième décret pour l’envoi d’armes à l’Ukraine, sans entrer dans le détail, je peux dire que nous envoyons ce que les Ukrainiens nous ont demandé pour se défendre des attaques aériennes qui touchent principalement des cibles et des infrastructures civiles. Il y aura également des tentes, des vêtements et des générateurs pour l’électricité. Enfin, les attentats anarchistes sont un danger bien réel à mes yeux et les éditorialistes qui accusent expressément certaines personnes cultivent la haine. »
Guido Crosetto
ENTRETIEN, La Nazione, d’Antonio Tajani » : « Notre objectif prioritaire est une paix juste » : « Notre objectif prioritaire est de favoriser une paix qui soit juste, et cela implique que la Russie se retire de l’Ukraine et mette fin à cette agression. Nous continuerons à soutenir tous les efforts de médiation pour une solution positive du conflit et encourageons aussi la contribution de la Turquie, de la Chine et du Vatican. Il n’y a pas d’alternative à une négociation diplomatique, qui peut commencer par exemple en assurant la neutralité autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. J’ai rencontré à plusieurs reprises le directeur de l’AIEA, Grossi. Tant que la Russie continue d’attaquer des civils sans défense, nous devrons aider l’Ukraine à se défendre pour qu’elle reste libre et indépendante. La défense militaire sert afin que la diplomatie puisse œuvrer à la paix. »
COMMENTAIRE, La Stampa, S. Stefanini « Ukraine, le front iranien » : « La guerre en Ukraine est sur une pente glissante et risque de se propager ailleurs. C’est le site industriel d’Isfahan, dans le cœur de l’Iran, dans lequel on produit les drones avec lesquels Moscou tente de mettre à genoux l’Ukraine, qui a été frappé. Les capacités offensives russes étaient l’objectif. On pourrait dire, dans le jargon militaire, que l’Iran a été un « dommage collatéral ». Cela pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la guerre dans le Donbass – Téhéran ne bénéficiant pas de grandes sympathies en ce moment – mais qui a sans doute le label « made in Ukraine » indépendamment de l’auteur de cette attaque. L’intervention armée contre Téhéran se place dans un contexte international où l’aiguille de la balance pointe plus du côté de la « paix » que de celui de la « guerre ». Par ailleurs, les capacités industrielles militaires représentent une cible inévitable même si appartenant à des pays techniquement neutres. Il est vrai que l’Iran a suffisamment de problèmes régionaux, outre la répression interne en cours. L’avis de tempête à l’Iran est aussi une sonnette d’alarme sur la guerre russo-ukrainienne. Un an après son début, la dynamique pousse vers un élargissement du conflit. Si l’on veut un premier signal de détente, cela doit venir de la part de celui qui l’a déclenché et qui est en train de l’alimenter : Le Kremlin. L’attaque contre l’Iran est un message adressé à la belle-mère (l’Iran), pour que la belle-fille (la Russie) comprenne. »
ANALYSE, Corriere, F. Fubini, « Pas seulement Prague. Poutine a tué le souverainisme » : « Le souverainisme en Occident a été pendant des années un instrument au service de Vladimir Poutine. Le dictateur russe a aidé Marine Le Pen avec de l’argent, entretenu des liens avec la Ligue en Italie, fait campagne pour Donald Trump sur les réseaux sociaux, et tissé une myriade de relations avec l’extrême-droite allemande ou les partis illibéraux d’Europe centrale. Avec la guerre atroce et insensée que Poutine mène, le souverainisme est en train de devenir imprésentable. La confirmation en vient maintenant de la République tchèque, où à l’occasion des élections présidentielles Petr Pavel, un chef du comité militaire de l’OTAN, anti-populiste, a nettement battu Andrej Babiš, partisan d’une ouverture à la Chine et la Russie. Pavel avait défini le vote comme "un affrontement entre deux mondes". Les Tchèques ne sont pas les seuls. En Allemagne, Alternative für Deutschland est loin de ses jours de gloire, et en Pologne le président Andrej Duda s’est distancé de la Hongrie illibérale de Viktor Orban, et a renforcé ses liens avec Washington et même Bruxelles. En Italie, aujourd’hui il serait impossible de porter un T-shirt représentant Poutine, définir ses victoires électorales comme univoques, ou s’opposer aux sanctions économiques contre Moscou, comme cela arrivait il y a seulement quelques années. La guerre en Ukraine oblige tout le monde à choisir : pour la démocratie libérale, ou contre elle. On espère qu’en Italie aussi tous le comprennent. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Le Premier ministre italien Giorgia Meloni était samedi à Tripoli en Libye, son deuxième déplacement cette semaine sur la rive sud de la Méditerranée, pour évoquer les questions énergétiques mais également la question des flux migratoires.
Giorgia Meloni et le Premier ministre [contesté] libyen Abdulhamid Dabaiba
Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani (Forza Italia), le Premier ministre Giorgia Meloni (Frères d'Italie) et le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi (Indépendant) à Tripoli
Vendredi, lors de la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste :
Selon Giorgia Meloni, « La Shoah représente l'abîme de l'humanité ». Elle ajoute que c’est « un mal qui a aussi touché en profondeur notre nation, avec l'abomination des lois raciales de 1938 ».
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Basse-Autriche : percée du FPÖ lors des élections pour le Parlement.
Autriche. Basse-Autriche. Lors des élections pour le Parlement de Basse-Autriche de ce 29 janvier 2023, les patriotes du FPÖ augmentent fortement leur score, en obtenant 24,2 %, soit + 9,42 points.
ÖVP : sociaux-chrétiens
SPÖ : sociaux-démocrates
FPÖ : patriotes
Grüne : écologistes
NEOS : libéraux
MFG : anti-vaccin
KPÖ : communistes
ZIEL : démocratie directe
Le président fédéral du FPÖ Herbert Kickl et le dirigeant du FPÖ de Basse-Autriche Udo Landbauer se réjouissent de leur victoire.
Qui a voté FPÖ ?
hommes : 29 % / femmes 22 %
moins de 29 ans : 29 % / de 30 à 59 ans : 32 % / plus de 60 ans : 16 %
actifs : 30 % / retraités : 16 %
Ceux qui ont fait peu d’études ont beaucoup plus voté FPÖ que ceux qui ont fait de hautes études.
Ceux qui estiment avoir de mauvais revenus ont beaucoup plus voté FPÖ que ceux qui pensent avoir de hauts revenus.
Ceux qui estiment que la situation s’est fortement dégradée en Basse-Autriche ont beaucoup plus voté FPÖ que ceux qui pensent l’inverse.
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29/01/2023
Réunis en assemblée à Bülach, les délégués de l'UDC ont adopté le nouveau programme du parti.
Suisse. Réunis en assemblée à Bülach, les délégués de l'UDC ont adopté le nouveau programme du parti. Le président du parti Marco Chiesa a appelé le PLR à des apparentements de liste avec l'UDC pour les élections fédérales afin d'empêcher la gauche de progresser :
https://www.rts.ch/info/suisse/13739728-l-udc-lance-son-p...
16:43 | Lien permanent | Commentaires (0)