09/09/2022
"Impôts et souverainismes, c’est ainsi que Meloni lance l’attaque finale."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la disparition de la reine d’Angleterre Elizabeth II, lui consacrant l’essentiel de ses pages intérieures avec de nombreux hommages et reportages ainsi qu’une large couverture photographique en Une : « La reine des deux siècles » (Corriere della Sera), « La dernière reine » (La Repubblica), « 1926-2022 The Queen » (La Stampa), « La reine Elisabeth disparait à 96 ans, Charles III est le nouveau roi » (Sole 24 Ore), « La dernière reine » (Il Messaggero). La décision de la BCE de remonter ses taux face à la hausse de l’inflation record dans la zone euro est également citée : « La BCE remonte son taux directeur de 0,75% » (Sole 24 Ore), « La BCE remonte ses taux » - Une augmentation de 0,75% contre l’inflation » (La Stampa). Enfin, la campagne électorale, avec les derniers sondages prévoyant tous sur une large victoire de la coalition de droite, est également évoquée en Une.
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso et F. Savelli « Factures, le gouvernement alloue environ 12 milliards » : « Hier, en Conseil des ministres, le responsable du Trésor, Daniele Franco, a présenté à ses collègues le rapport qui actualise les objectifs programmatiques des finances publiques et a expliqué la procédure permettant de financer le prochain décret en cours de rédaction. Il s'agit d’une procédure de dépense nouvelle «virtuelle » utilisée dans les deux décrets précédents. Ce rapport a été adressé au Parlement, qui est appelé à l'approuver entre mardi et jeudi de la semaine prochaine. L'intervention visant à compenser les personnes en difficulté en raison des prix insoutenables de l'électricité s’élèverait à environ 12-13 milliards. Mais l'essentiel se joue maintenant sur le timing. Il serait possible de "programmer" le prochain Conseil des ministres le jeudi 15 septembre, mais l'approbation préalable du rapport par le Parlement est nécessaire. Par ailleurs, le M5S a émis un autre amendement au décret sur les aides, auquel s’opposent les autres partis. Cela pourrait entrainer un retard dans le calendrier du nouveau décret. ‘’ Le gouvernement fait ce qu'il peut pour accélérer le processus, maintenant tout est entre les mains du Parlement", fait savoir le Palais Chigi. C’est une tentative de se distancer des disputes électorales avec les accusations d'"obstructionnisme institutionnel" attribuées au M5S par le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio, qui s'est emporté contre Giuseppe Conte jugé coupable de "tout bloquer pour des spéculations politiques". »
ARTICLE, Corriere della Sera, « L’avertissement de Draghi aux partis politiques qui bloquent les mesures de soutien et les aides » par M. Guerzoni : « Alors que le deuxième décret sur les aides est bloqué au Sénat et que le troisième risque de s'enliser avant même le feu vert du gouvernement, des sources au sein du cabinet du Premier ministre avertissent : "Maintenant, tout est entre les mains du Parlement". Derrière cette formule froide se cache la colère de Draghi à l’’égard des calculs électoralistes. Au Conseil des ministres, l'avertissement du premier ministre a été pour le moins sévère. Les modifications apportées aux décrets en cours d’adoption ne peuvent et ne doivent pas servir des intérêts partisans“. S'il a conseillé aux ministres de "faire attention", c'est parce qu'il est très inquiet que ces manœuvres "risquent de ralentir l'arrivée des ressources aux familles et aux entreprises". Draghi ne cherche pas la controverse, il la fuit même, mais les ministres qui ont assisté à la réunion de 15 heures au Palais Chigi n'ont aucun doute : l'avertissement visait le M5S, accusé par ses adversaires politiques d'avoir bloqué le décret Aiuti bis au Sénat a au nom du super-bonus de 110% sur la rénovation des bâtiments. Un amendement des 5 étoiles, s'il est approuvé, rendrait rétroactive l'interdiction de modifier unilatéralement les contrats de fourniture d'énergie, une interdiction établie par le gouvernement dans le décret Aiuti bis : ainsi les " parties biaisées " qui pourraient être favorisées sont les grandes compagnies d'électricité. Aux soupçons et aux accusations de ceux qui lui reprochent de bloquer l'argent que les Italiens attendent, M. Conte a répondu avec colère que "c'est un mensonge honteux" car le décret est déjà dans le Journal officiel. C'est vrai, mais la crainte de Draghi et de plusieurs ministres est de ne pas pouvoir les convertir au Parlement d'ici le 25 septembre, ce qui aurait pour conséquence fâcheuse de rendre caducs les décrets d'aide. Autre source d’agacement : la réaction de Fratelli d'Italia. Le parti de Giorgia Meloni a fait savoir que si le Parlement n'approuvait pas le deuxième décret d'aide dans les plus brefs délais, il ne voterait pas le rapport sur le troisième volet de mesures »
SONDAGES, Corriere della Sera, N. Pagnoncelli « Le bond de Fratelli d’Italia qui passe à 25,1%, le PD perd du terrain et les 5 Etoiles devancent désormais la Ligue » : « Le dernier sondage avant le silence électoral obligatoire sur les projections de vote prévu par la loi dans les 15 jours qui précèdent la date du scrutin montre des changements considérables. Cela prouve que la campagne électorale bat son plein et que les électeurs commencent à la suivre avec plus d’attention par rapport au mois d’août. Les principaux changements concernent la hausse de FdI, du M5S et du troisième pôle (Action et Italia viva) et la diminution du Pd et de la Lega. Le parti dirigé par Giorgia Meloni a consolidé sa suprématie avec 25,1% des préférences, enregistrant une augmentation de 1,1% par rapport à la fin du mois d'août et un bond de 5,1% par rapport à la fin du mois de juin. Le Pd avec 20,5% confirme sa deuxième place dans le classement, mais perd 2,5% du consensus ; il est suivi par le M5S qui se situe à 14,5% (+1,1% par rapport à la fin août) et précède la Ligue (12,5%, en baisse de 0,9%), puis Forza Italia, stable à 8% et le Troisième pôle avec 6,7% (en hausse de 1,7%). Parmi les autres forces politiques, seules l'alliance des Verts, de la Gauche et listes de personnalités de la société civile (3,4%) et Italexit (3%) dépasseraient le seuil de barrage prévu par le mode de scrutin. L’analyse des flux nous montre que le soutien pour Fdi, par rapport aux élections européennes de 2019 vient en large partie de la Ligue et de Forza Italia, auquel il faut ajouter un quota non anodin d’électeurs qui s’étaient abstenus. Le PD apparait en difficulté, pénalisé par le risque d’une mobilisation limitée d’une partie de son électorat qui semble se résigner à la défaite. La hausse du M5S représente une surprise, le programme et son leader Conte perçant dans l’électorat de gauche et des abstentionnistes. Dans l'ensemble, donc, dans le scénario actuel avec quatre pôles, le centre-droit aurait un avantage sur le centre-gauche de près de 20 points (46,6 % contre 27,2 %). C’est une majorité absolue solide qui se dessine pour la droite à la fois à la Chambre et au Sénat, où il obtiendrait respectivement 249 et 121 sièges, contre 82 et 43 sièges pour les partis de gauche. »
SONDAGE, La Repubblica, « Fratelli monte à nouveau, le Pd suit et le M5S remonte et dépasse la Ligue » : « Ce sont les derniers sondages avant l'arrêt obligatoire de leur publication [15 jours avant le scrutin, ndlr] : le centre-droit reste fermement en tête avec plus de 44% Le troisième pôle est proche de 7%. Parmi les dirigeants, le favori reste Draghi. Les Italiens votent par peur de la crise économique. Le sondage réalisé par Demos pour l'Atlas politique, publié aujourd'hui dans Repubblica, montre comment la figure du chef de gouvernement sort, si possible renforcée, de cette crise. Et il apparaît comme le seul vainqueur annoncé des prochaines élections, auxquelles il ne participera pas. 67% des Italiens lui accordent leur confiance. FdI renforce sa position de leader dans la course avec 24,6%, et le PD suit à 22.4%. Alors que le M5S apparaît "récompensé" (à 13.8%) par ceux qui souhaitaient une crise gouvernementale et dépasse la Ligue (à 12%). La coalition de droite recueillerait plus de 44%. Et 6 Italiens sur 10 pensent que c’est elle qui va gagner. Parmi les autres partis, il est intéressant d'observer que le troisième pôle de Carlo Calenda et Matteo Renzi, atteint prsque 7%, juste derrière Forza Italia à 7.7%. Parmi les aspects mis en évidence par l'enquête Demos, la faible côte de popularité du secrétaire du PD, Enrico Letta, est à noter (34%) loin derrière Giuseppe Conte (43%) et Giorgia Meloni (41%). Luigi Di Maio lui-même, après avoir quitté le M5S, et prendre la tête de l'Impegno Civico, son " parti personnel ", ne semble pas avoir gagné le pari : sa popularité est passée de 36% à 28% entre mai et septembre ».
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Les équilibres au sein des coalitions demeurent encore fluides » : « L’alarme lancée par la Ligue sur ‘’les mensonges et le bâillon’’ auxquels elle serait soumise dans cette campagne électorale exprime la sensation d’un encerclement. Il s'agit de tensions physiologiques, dans une alliance de droite qui se voit en net avantage mais qui, au moins formellement, n'a pas encore résolu le problème du leadership. D'autre part, les difficultés dont Salvini montre qu'il souffre, évoquant une sorte de conspiration anti-alliance, sont en miroir de celles du PD. Le parti d'Enrico Letta ne pointe pas du doigt les conspirations mais se retrouve un peu attaqué par tout le monde : à commencer par ses anciens alliés Carlo Calenda (Action), Matteo Renzi (Italia Viva) et le 5 Etoiles Giuseppe Conte. Et dans les rangs du PD lui-même, on constate un mécontentement croissant quant au déroulement de la campagne électorale. Même parmi ceux qui l'avaient poussé à accepter de prendre la tête du parti à un moment de crise aiguë, en mars 2021, on a le sentiment qu’on souhaite faire de Letta le bouc émissaire en cas d'éventuelle défaite ; en tout cas pour ne pas avoir réussi à concilier les alliances avec Calenda et le Mouvement 5 étoiles. Il s’'agit d'une position précaire qui peut, dans un premier temps, favoriser le prochain exécutif. Sur le moyen terme, cela laisse entrevoir d’autres bouleversements. »
ARTICLE, La Repubblica, de M. Molinari, « Impôts et souverainismes, c’est ainsi que Meloni lance l’attaque finale » : « Depuis L’Aquila, Giorgia Meloni lance les thèmes-clefs de sa campagne dans la phase finale avant les élections. L’identité locale est soulignée par les banderoles évoquant le tremblement de terre de 2009 ‘’Nous sommes prêts à relever l’Italie’’ peut-on lire sur les affiches. Elle sait qu’elle est chez elle, avec un maire de Fratelli d’Italia, un public conquis. Elle parle du rôle de son parti dans la reconstruction après le séisme. Elle appelle à ‘’retourner l’Italie comme une chaussette’’ c’est-à-dire à renverser le rapport de force pour que le peuple prenne le pouvoir. Elle regrette le peu de soutien du monde de la culture. Elle appelle à une réforme fiscale pour lutter véritablement contre l’évasion fiscale mais ne plus accabler les citoyens et les entreprises. Elle enchaine presque sans transition sur l’immigration : ‘’les entreprises non-européennes qui ferment au bout de moins de 2 ans et demi d’activité se soustraient aux contrôles’’. Tonnerre d’applaudissements. ‘’Nous bradons nos grandes marques’’ dit-elle et propose, pour défendre le Made In Italy, ‘’une plateforme e-commerce soutenue par l’Etat’’ où il y aurait toutes les entreprises italiennes et exclusivement des entreprises italiennes. ‘’Les produits sont italiens s’ils sont fabriqués en Italie par des italiens’’ précise-t-elle. Souverainisme économique, donc. L’opposition entre Italiens et immigrés apparait comme l’argument le plus stratégique. Les uns doivent recevoir des aides, bénéficier de réductions d’impôts et de meilleurs services de l’Etat, les autres sont ‘’des dealers de drogue et des prostituées instrumentalisés par les grands groupes économiques pour faire baisser le coût du travail et payer les Italiens toujours moins’’. On retrouve là aussi le récit de Steeve Bannon pour la communication de Trump. Meloni affirme qu’elle distinguera toutefois parmi eux les réfugiés ukrainiens des migrants arrivés par la mer. Elle créera des ‘’hotspot en Afrique’’ et fera en sorte que les migrants soient ‘’répartis de façon égale entre les pays européens’’. La foule applaudit alors qu’en marge du rassemblement certains crient ‘’fascistes !’’. Enfin, elle s’en prend aux médias complices de ce système de pouvoir favorable à la gauche, accentuant l’accent romain pour se faire proche du peuple, contre les pouvoirs forts, les lobbys et les immigrés. L’objectif est de mettre sur pied un ‘’gouvernement qui croit en l’identité de la nation’’. Aucune mention, en revanche, du lien entre l’Italie et l’UE. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Mattarella : "Il faut maintenir la pression sur la Russie avec les sanctions" » par F. Battistini : « Lever les sanctions contre Poutine ? Jo faleminderit, non merci. En visite officielle en Albanie, le président Sergio Mattarella entre dans le vif du sujet alors que le palais Chigi reste silencieux au regard de la période de « gestion des affaires courantes ». "L'Italie estime qu'il est nécessaire de maintenir une forte pression sur la Fédération de Russie par le biais de sanctions, afin de créer enfin les conditions pour une perspective de dialogue et de solutions partagées et de paix, pour sortir de la misérable initiative belliqueuse déclenchée par la Fédération de Russie". Il évoque aujourd'hui cette "agression qui a eu des conséquences économiques" et préconise une "refonte collective" des sources d'approvisionnement : il faut "supprimer la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie", dit-il, et, dans le même temps, maintenir une pression qui puisse amener Moscou à négocier. Sans s'écarter de la ligne adoptée au cours des sept derniers mois, il faut dire clairement avec qui nous sommes : la situation de guerre " continue d'être très préoccupante " et " l'Italie maintient son soutien à l'indépendance, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine ". Le président Begaj rappelle l'engagement commun en faveur de la sécurité et souligne l'appartenance commune à l'Alliance atlantique : pour le président italien, l'Albanie reste "cruciale dans la région", et le soutien à la candidature des Albanais à l'UE doit être assuré, car leur avenir "est en Europe : sans les Balkans occidentaux, l'unification est incomplète". L'intégration des Balkans passe par la culture, a expliqué M. Mattarella, en visitant l'école italienne de la Société Dante Alighieri avec Andrea Riccardi. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de F. Tonacci, « Le rapatriement bloqué et le chantage de Moscou à la veille des élections » : « Un Italien blessé est entre les mains des Russes, et ce au pire moment et dans la ville la plus délicate de la zone de front. Il se trouve à l’hôpital de Kherson où est en cours la controffensive ukrainienne. Le contexte est compliqué également parce que l’Italie est en pleine période électorale et que la question de la posture à adopter face à Moscou divise les candidats. D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio est directement impliqué dans la campagne. La tentative de rapatrier immédiatement le reporter Mattia Sorbi, avant que la nouvelle ne se diffuse a été vaine et les déclarations du Kremlin laissent présager un possible chantage. Au ministère des Affaires étrangères, personne ne se fait d’illusions : le retour du journaliste milanais aura un prix. M. Sorbi disparait des radars le 31 août dernier après être parti en direction de Kherson pour se rapprocher de la ligne de front. L’Unité de crise de la Farnesina le localise quelques jours plus tard, alors qu’il a subi deux interventions chirurgicales mais son pronostic vital n’est pas engagé mais l’hôpital où il se trouve est dans une ville sous administration militaire russe, à l’ouest du Dniepr. Le ministre Di Maio s’appuie sur le consul honoraire de Krasnodar en Russie pour entrer en contact avec l’hôpital et tenter une exfiltration mais l’état de santé du reporter ne le permet pas. Les jours passent et les Russes comprennent que l’Italien blessé peut devenir une monnaie d’échange. La nouvelle de sa disparition commence à circuler mercredi sur les réseaux sociaux et très rapidement la propagande du Kremlin explose sur le canal Telegram du ministère de la Défense et sur les chaînes de télévision pro-russes. Il aurait été victime d’une explosion et c’est un soldat russe qui l’aurait secouru et amené à l’hôpital ‘’sous les tirs ukrainiens’’. D’après Moscou, les Ukrainiens auraient fait un plan pour tuer Sorbi et ensuite accuser les Russes. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères affirme que ‘’l’Italie ne nous a pas contactés’’. Ce n’est pas anodin car en cas de ressortissant italien blessé à l’étranger, la Farnesina envoie une note au gouvernement de cet Etat, or ce serait ici une forme de reconnaissance de la souveraineté russe sur cette région ukrainienne occupée. Une source proche du gouvernement exprime ses craintes quant à une possible récupération dans le cadre de la campagne électorale. Di Maio, qui n’a jamais dissimulé son soutien à Zelensky, tentera de rapatrier Sorbi sans se plier au chantage de Poutine. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Article d'Álvaro Peñas sur les élections législatives en Suède.
Suède. Article d'Álvaro Peñas sur les élections législatives de ce dimanche 11 septembre 2022 :
https://www.breizh-info.com/2022/09/09/207711/elections-s...
Jimmie Åkesson, le dirigeant des Démocrates suédois
09:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/09/2022
"La métamorphose de Meloni a déplacé la campagne du Parti démocrate."
Italie. Revue de presse.
Le plan présenté par la Commission européenne sur l’énergie et ses principaux aspects, en parallèle avec les menaces de Poutine aux Etats occidentaux sur le gaz et les céréales, font les gros titres de la presse italienne : « L’Europe demande à Poutine d’arrêter son chantage et décide de plafonner le prix du gaz » - Le Kremlin menace d’interrompre également la circulation des céréales (Corriere della Sera), « Poutine : je ferai plier l’Occident avec le blé et le gaz » - Selon le Département d’Etat américain, Moscou réagit de cette manière car les sanctions fonctionnent (La Repubblica), « Energie, le plan de l’UE en cinq points dont le prix-plafond et la taxation des superprofits » (Sole 24 Ore), « Gaz, l’UE accélère sur le prix-plafond. Poutine menace de bloquer l’exportation du blé » (Messaggero). La politique intérieure, avec notamment le débat autour d’un second décret sur les aides économiques aux ménages et aux entreprises est aussi citée : « Le décret sur les aides est reporté » (Corriere), « Aujourd’hui le Conseil des ministres discutera du nouveau décret sur les aides » (Sole 24 Ore), « Enrico Letta : Ils veulent chasser Mattarella » - Le leader démocrate s’oppose à la proposition de Meloni de créer une commission bicamérale pour modifier la constitution (La Stampa).
Les JT couvrent essentiellement la « crise du gaz », reprenant à la fois les déclarations du Président V. Poutine et celles de la Présidente de la Commission Européenne U. von der Leyen, la réunion du conseil des ministres en vue de l’adoption des mesures économiques pour aider les ménages et les entreprises face à la hausse des prix énergétiques, l’incendie meurtrier dans une zone industrielle à San Giuliano près de Milan et l’attentat au Mozambique faisant un mort et plusieurs blessés parmi des religieux italiens.
ARTICLE, Sole 24 Ore, « Draghi atteindra 29 des 55 objectifs du PNRR avant son départ, le nouveau gouvernement devra s’occuper des autres » par Carmine Fotina et Giorgio Santilli : « Le palais Chigi a dressé un tableau de 29 mesures et objectifs que le gouvernement actuel veut mener à bien d'ici octobre et de 22 autres qui seront achevés entre novembre et décembre. Pour ne citer que les principales réformes qui font l'objet de l'attention de Bruxelles et que Draghi veut achever, on retrouve la réforme de la justice pénale et civile. En revanche, la nouvelle loi sur la concurrence sera laissée au prochain exécutif. Ce que le gouvernement Draghi peut encore faire, lorsque les conditions techniques (et politiques) le permettent, c'est d'entamer le processus d'examen de certaines mesures prévues pour la fin de l'année, avec une première approbation en conseil des ministres, quitte au prochain gouvernement de prouver qu’il est en mesure de les réaliser dans les temps impartis. Certains décrets nécessitent des avis du Conseil d'État et du Parlement, ce qui n'est ni facile ni rapide. Il est facile de manquer de temps et l'UE ne pardonne pas. D'autant plus que le prochain Parlement et le prochain gouvernement seront libres de modifier le texte approuvé au préalable. Les tensions se concentrent sur les concessions balnéaires. La loi est entrée en vigueur le 27 août (c'était l'un des objectifs de fin d'année). Mais selon le calendrier du PNRR, les 19 mesures d'application doivent également être approuvées d'ici la fin de l'année : sept décrets législatifs, pour autant de délégations au gouvernement, six décrets ministériels et six autres actes. Ils font donc partie des objectifs que le gouvernement actuel n’atteindra pas. Le principal décret sur les concessions balnéaires est pratiquement prêt et "en route" vers le ministère du tourisme, où il pourrait toutefois être bloqué, étant donné que le ministre léghiste Massimo Garavaglia, a déjà fait savoir que le dossier devra passer par le vote. Il convient d'ajouter que l'avis (non contraignant) du Conseil d'État est nécessaire dans un délai de 45 jours et que, seulement après cela, le décret doit être envoyé aux commissions parlementaires compétentes, qui ont ensuite 30 jours pour donner leur avis avant que le gouvernement ne puisse procéder à l'approbation finale. Inévitablement, compte tenu du vote du 25 septembre, c'est le nouveau Parlement qui donnera son avis, mais le risque est grand que le démarrage après l'entrée en fonction du nouveau gouvernement ne soit pas réalisé à temps. »
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, par Lina Palmerini « La métamorphose de Meloni a déplacé la campagne du Parti démocrate » : « Le Pd va-t-il changer sa stratégie électorale d'ici le 25 septembre ? Le bilan au sein du parti à la lecture des sondages est amer, et on devrait oublier les slogans qui n'ont pas pris racine, du danger fasciste à la menace anti-européenne. La campagne a été axée sur ce danger, de façon binaire. Mais plusieurs éléments ont entravé la stratégie du PD : d’abord que Meloni ne fait pas campagne en poussant à outrance les thèmes qui lui avaient permis de passer de 4 à 24% (environ) - anti-européisme, souverainisme jusque dans les comptes publics, attaque des droits façon Vox -, mais au contraire, en disant qu’elle n’est pas contre l’Europe - elle l'a dit en trois langues - et pratique la discipline budgétaire en soutenant Draghi dans l’opposition au creusement de la dette à l’inverse de son allié Salvini. Elle est même allée à Cernobbio [le mini-Davos des patrons italiens] avec un discours rassurant alors qu'autrefois - pour elle et FdI - c'était la maison du diable, habitée par des puissances financières qui volent le peuple. En bref, ce que Letta pensait être l'adversaire le plus facile, sur laquelle il pouvait déverser toute la rhétorique contre la droite, a soudainement pris une autre forme. Plus elle se rapproche de l'objectif du gouvernement, plus elle s’aligne sur les choix de Draghi. Une pirouette qui a fait vieillir d’un coup la stratégie du PD. Le deuxième facteur de désorientation pour Letta est le "troisième pôle". Les Italiens ne croient plus au bipolarisme, comme en témoignent les sondages qui - du moins jusqu'à présent - donnent Conte et Calenda tous deux en hausse. Ainsi, l'autre stratégie, celle du vote utile, devient aussi inutile. Apparemment, Bonino d'une part et Fratoianni d'autre part ne suffisent pas à couvrir des électorats manifestement plus exigeants. Et il ne sert à rien de blâmer Renzi pour la loi électorale, puisque toutes les grosses pointures du PD ont voté pour elle et ont été investies par Letta (dans des circonscriptions blindées, d'ailleurs). La réalité est que l'on n'a même pas essayé de modifier le Rosatellum parce qu'il était utile pour un choc gauche/droite. Ce que Letta n'a pas pris en compte, c'est la mutation de Meloni ».
PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. De Cicco, « Les jeunes de 18 ans qui voteront pour la première fois, les jeunes diplômés et les plus de 50 ans : le portrait-robot des indécis » : « Dans cette campagne électorale, les indécis sont particulièrement courtisés et convoités, notamment par ceux qui espèrent encore renverser les pronostics. Et pour l’instant, à l’approche du scrutin, la part des indécis ou de ceux qui comptent s’abstenir augmente au lieu de diminuer. Ils seraient même 42% des électeurs d’après la dernière étude de Youtrend et tous les instituts de sondages estiment qu’un bon tiers des électeurs n’a pas encore fixé son choix, même si 10% se déplacera tout de même aux urnes. Qui sont-ils ? On compte une grande partie de jeunes sortants du lycées qui voteront pour la première fois et de jeunes diplômés confrontés pour la première fois au monde du travail, à la précarité et au premier logement avec, actuellement, des factures record. C’est ce qui explique la course des leaders pour s’inscrire sur Tiktok, réseau social des très jeunes. Mais les plus de 50 ans figurent également parmi ces indécis. Le niveau d’étude est en général moyen voire bas, 46% d’entre eux ont au maximum le brevet. La plupart sont sans emploi, femmes au foyer et étudiants. De plus, d’après Euromedia Research, un indécis sur quatre réside dans le Nord Est de la Péninsule : en Vénétie, où sont candidats Letta et Salvini qui cherche à stopper l’hémorragie voix en faveur de la Ligue, dans le Frioule autre fief de la Ligue, le Trentin et l’Emilie-Romagne. Mais ce sont des indécis qui ‘’au final se décideront’’, ils iront voter ‘’car c’est la part productive du pays, sensible au système de pouvoir sous lequel ils devront travailler’’. 70% des bulletins blancs seront remis par des femmes, en colère et peu impliquées jusqu’à présent. Toujours selon Euromedia, la participation devrait se situer entre 68 et 72% le 25 septembre. Pour les indécis, la dernière semaine sera fatidique. Jusqu’à présent c’est plutôt Fratelli d’Italia qui a récupéré les désabusés : ‘’51% des électeurs de Meloni viennent de la Ligue et 15% avaient voté pour le M5S en 2018’’, d’après Noto sondaggi. »
SONDAGE, Fatto Quotidiano « Le PD abandonné par les travailleurs » : « D’après un récent sondage réalisé par Cluster 17, la coalition de droite s’impose dans à peu près toutes les classes sociales, alors que le M5S devance les autres auprès des électeurs des classes sociales les plus pauvres. Le PD, lui, est fort uniquement auprès des classes très aisées au revenu de plus de 5 000 euros mensuels (35%). Le M5S est le premier parmi ceux dont le revenu s’élève à 1000 euros (28%). C’est la preuve de décennies de désertification par les partis de gauche des secteurs populaires, où le PD ne représente pas grand-chose, à peine 10%. Le M5S, en revanche, est bien plus haut auprès des ouvriers (20%) et les chômeurs (18%). A droite, c’est surtout Fratelli d’Italia qui est populaire dans toutes les classes sociales, notamment : les professions libérales (27%), les employés (30%), les ouvriers (28%) et les retraités (28%). »
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria, “Meloni dans la forteresse noire de l’Aquila ‘’tenez-vous prêts, tout pourra arriver’’ » : « ‘’Voici maintenant devant vous le futur Président du Conseil des ministres’’ lance le maire FDI de l’Aquila pour annoncer Giorgia Meloni. D’ailleurs, parmi ses fans, personne n’en doute plus. L’Aquila est un fief qui a offert au parti son premier chef-lieu de région et son premier président de région et où Giorgia Meloni a décidé de se présenter seule et en personne aux élections pour la Chambre. Le parc de la ville est plein mais pas à craquer et il y a une foule non négligeable de curieux. Des journalistes venus d’Espagne, de France, d’Allemagne et des Pays-Bas sont présents. La leader de droite lance son meeting, bref mais identitaire. Elle ne parle ni de politique étrangère, ni d’économie mais invite à se ressouder pour décider ‘’si cette nation sera libre ou non’’. ‘’Je rêve pour les jeunes d’un avenir basé sur le travail, pas sur la dépendance vis-à-vis de l’Etat’’ répond-elle à Giuseppe Conte à propos du revenu de citoyenneté. Elle ne cite ni Salvini ni Berlusconi. Elle se définit comme la ‘’Parlementaire de l’Aquila’’ et FDI revendique le ‘’modèle des Abruzzes’’ porté par ces nouveaux maires et président de région qui ont ‘’rompu avec des décennies de gauche’’. Ils disent ire de ceux qui craignent l’arrivée de la droite au pouvoir alors qu’ils sont si ‘’calmes et attentifs aux comptes’’. Le maire de l’Aquila nie toute nostalgie de leur part. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de S. Cappellini, « Point serré et résistance, Mélenchon en star au Quadraro, ‘’Conte ne doit pas récupérer mon nom’’ » : « Le quartier de la périphérie romaine associé à la résistance contre le nazisme a accueilli Jean-Luc Mélenchon comme si c’était John Lennon qui arrivait : applaudissements, cris puis en cœur ‘’résistance, résistance !’’. Le leader de la France Insoumise se présente bras dessus bras dessous avec Luigi De Magistris, ancien maire de Naples et désormais leader de l’Union populaire. Mélenchon dit vouloir apporter son soutien à ‘’ceux qui défient les fascistes’’ c’est-à-dire à Potere al popolo, Rifondazione comunista et autres pans de ce qu’on appelait avant la gauche radicale réunis autour de De Magistris pour ces élections. 400 personnes sont présentes, dont beaucoup de jeunes, beaucoup de drapeaux rouges et de banderoles pacifistes, pas une seule ne citant Poutine. ’’J’aurais voulu venir ici en tant que Président français’’ commence-t-il avant de dire toute son ‘’admiration pour le mouvement ouvrier Italien et le PCI, le plus créatif et le plus joyeux’’. Mélenchon apostrophe l’Unione popolare, ‘’votre programme est mon programme’’, seul parti à ses yeux qui représente le peuple alors que ‘’les autres ne pensent qu’à retourner leur veste pour survivre’’ et Giuseppe Conte, qui au second tour des présidentielles en France s’était refusé de choisir entre Macron et Le Pen mais qui tente aujourd’hui de se poser en Mélenchon italien, a surement eu les oreilles qui sifflaient. Il aurait même demandé à Potere al Popolo d’empêcher Giuseppe Conte de récupérer son nom, n’ayant aucun rapport avec le Mouvement 5 Etoiles. Il plaisante avec le traducteur et galvanise la foule comme peu de politiciens italiens savent le faire aujourd’hui. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Massimiliano Fedriga (Ligue), Président de la région Frioul-Vénétie-Julienne, « L’autonomie des régions est une priorité et le Plan national de relance doit être revu » : « Je crois fermement en l’autonomie des régions. Même une région qui est traditionnellement à gauche, comme l’Emilie-Romagne, a demandé de pouvoir bénéficier d’une autonomie différentiée. Je crois aussi au présidentialisme, c’est un modèle qui, à l’instar de celui pour élire les présidents des régions, assure une stabilité pendant des années. Quant au Plan de relance, il a été écrit dans une période bien différente par rapport à aujourd’hui : sans guerre, sans inflation, sans la flambée des prix de l’énergie et des matières premières. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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07/09/2022
Thuringe : l'AfD donnée à 28 %.
Allemagne. Thuringe. Un sondage donne l'AfD à 28 % en Thuringe, en vue des élections pour le Parlement de Thuringe de l'automne 2024.
(changements par rapport au sondage de juin 2022)
Die Linke : post-communistes
AfD : nationalistes
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
écologistes
FDP : libéraux
Sonstige : autres
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Beatrix von Storch estime que le peuple allemand doit une reconnaissance éternelle à Mikhaïl Gorbatchev.
Allemagne et Russie. Beatrix von Storch de l’AfD écrit sur Twitter : « Une minute de silence pour Gorbatchev à la Chambre des députés. Il a mis fin à la division de l'Allemagne et a rendu l'unité possible. Le peuple allemand lui doit une reconnaissance éternelle. »
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"La campagne sur les réseaux sociaux, les dépenses des partis."
Italie. Revue de presse.
La hausse des prix énergétiques et les déclarations venues de Moscou sur la campagne électorale italienne (“sans le gaz russe, les Italiens souffriront, les entreprises s’effondreront“), vues comme une « ingérence » de la Russie par les médias, font les gros titres de la presse italienne. Les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement pour faire face à un automne qui s’annonce difficile sont aussi en une : « Moscou attaque l’Italie » - Le Kremlin prévient : vos entreprises s’effondreront. L’Italie dénonce une ingérence. Le responsable de la sécurité de la République Gabrielli dénonce une stratégie de cyberattaques « pour nous conditionner » (Corriere della Sera), « Gaz, le marché d’Amsterdam dans le viseur. L’UE a déjà versé 85 milliards d’euros à Poutine en six mois » (Sole 24 Ore), « Gaz et électricité, voici le plan pour économiser » - Le chauffage sera réduit, les douches seront plus courtes, les télés en mode veille seront éteintes (Il Messaggero), « La hausse des factures représente déjà un mois de salaire » - Le ministre Cingolani évoque des économies volontaires mais les usines de charbon seront réutilisées (Fatto Quotidiano), « La paix ou les radiateurs » - Le plan du ministre Cingolani suscite la colère du Kremlin, qui attaque (Il Giornale). La campagne électorale est aussi citée en Une et largement commentée dans les pages intérieures « Letta lance l’alerte » - Le dirigeant du PD prévient : avec les deux tiers du parlement, la droite tentera de modifier la Constitution, il faut un vote utile et ne pas disperser les voix sur le M5S et le troisième pôle (La Repubblica), « Letta prévient : la démocratie est en danger » - Selon le dirigeant du PD, avec 43% des voix la droite pourrait obtenir 70% de sièges. Meloni songe à former une commission bicamérale pour modifier la Constitution (La Stampa).
Les JT couvrent essentiellement le débat autour de la hausse des prix énergétiques, ainsi que les réactions aux propos de la Russie concernant l’Italie sans le gaz russe, la présentation du plan du gouvernement pour des économies sur la consommation de gaz, les nouvelles frappes près de la centrale nucléaire de Zaporijjia et la demande de l’AIEA de créer une zone de sécurité autour du site.
PREMIER PLAN, La Repubblica, de V. Conte, « Moins de chauffage, des douches courtes et les télévisions éteintes : le plan pour les économies de gaz » : « Le plan italien doit permettre de faire 15% d’économies sur la consommation de gaz, soit 8,2 milliards de mètres cube entre le 1er août et le 31 mars 2023. C’est ce que demande la réglementation européenne, pour le moment sur la base du volontariat. ‘’La sobriété énergétique c’est l’avenir’’ déclare le ministre de la Transition écologique. Son plan repose sur 4 piliers. D’abord, faire fonctionner à plein régime les six centrales à charbon, à huile et autres bioliquides pour produire de l’énergie électrique autrement qu’à partir du gaz. Allumer le chauffage une heure de moins par jour, et ce pendant moins de jours (les copropriétés pourront allumer les chaudières une semaine plus tard et devront l’éteindre une semaine plus tôt) et moins fort (19° au lieu de 20) à la maison et dans les bureaux (publics comme privés) hormis dans les hôpitaux et structures pour les personnes âgées. Le décret devrait être validé d’ici la fin du mois. Mais aussi mener une campagne de sensibilisation sur les petits gestes (douches plus courtes, baisser le gaz sous la casserole, éteindre les appareils plutôt que de les mettre en veille et les débrancher …), sans sanctions ni contrôles. On encouragera l’investissement dans des équipements comme les pompes à chaleur, les panneaux solaires, les lampes à LED… Et enfin demander des efforts aux entreprises mais ils n’ont pas encore été définis. ‘’Les consultations sont en cours avec les différents secteurs’’ explique le ministre mais la question est délicate alors que Confindustria demande l’exonération du rationnement pour la grande industrie. Pour l’instant le texte dit vouloir ‘’sauvegarder les secteurs stratégiques, selon la règlementation européenne’’. »
EDITORIAL, Corriere della Sera, P. Valentino « La drôle de guerre » : « Maintenant que le Kremlin, avec l’interruption définitive des fournitures à l’Europe, a intégré de manière officielle le gaz dans son arsenal, en l’utilisant pour la première fois de manière explicite comme arme politique, la guerre en Ukraine fait un saut qualitatif. L’objectif stratégique à moyen terme de Moscou est de montrer à l’Europe que sans l’énergie russe, les gouvernements européens ne seront pas en mesure d’assurer les approvisionnements ni de protéger leurs citoyens de la hausse des prix et encore moins de respecter l’agenda climatique. Il s’agit d’une stratégie de déstabilisation économique, qui accompagne l’action de guerre russe sur le terrain et qui vise aussi à limiter les capacités et à affaiblir la détermination de « l’Occident collectif » de soutenir l’effort militaire de l’Ukraine. Encore une fois, le Kremlin compte sur le « général Hiver » pour espérer que le front européen se fissure sous la pression des opinions publiques touchées par l’inflation et épuisées par le froid. Les conseillers de Poutine ne cachent pas qu’ils misent sur le succès des partis qui, la Ligue en premier, veulent une position plus accommodante sur la Russie. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso et F. Chiesa « L’irritation de la Farnesina » : « La Farnesina est désormais habituée. C’est le chef de la diplomatie qui est intervenu directement : ‘’C’est logique car nous sommes en campagne électorale et que notre pays est considéré comme stratégique. Mais il n’est pas dit que leur objectif présumé pourra être atteint’’. A la Farnesina, les attaques à répétition du gouvernement russe sont jugées comme peu stratégiques voire sans fondement et avec des buts peu clairs. ‘’Nous savons tous qu’il s’agit en grande partie de propagande, pour faire levier sur les certitudes d’une démocratie et créer de la confusion. Or, il s’agit de propos tellement déplacés qu’ils risquent de se retourner contre eux, renforçant les coalitions ou les partis pro-atlantistes’’. A vrai dire, la diplomatie s’intéresse surtout au prochain Conseil européen de l’énergie, à celui des chefs d’Etat et de gouvernement début octobre et enfin au Conseil européen de Bruxelles deux semaines plus tard. ‘’Nous sommes en train de voir combien ont dépensé la France et l’Allemagne pour la crise énergétique. Leurs entreprises étaient déjà en bonne santé par rapport aux nôtres. L’écart pourrait se creuser si l’UE n’agit pas de manière unie.’’ »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Roberto Cingolani, ministre de la Transition écologique, « Face à une mentalité totalitaire, mais nous ne recevons d’ordre de personne » : « L’attaque de Moscou à mon encontre, suite au plan d’économies d’énergie, révèle une mentalité autoritaire. Mais nous ne recevons d’ordre de personne. L’Italie est un pays libre, démocratique et collabore avec l’Union européenne pour faire front commun y compris face aux problèmes d’énergie. Contrairement aux autorités russes, nous ne causerons pas de grandes souffrances à nos concitoyens. Nous avons fait en sorte de diviser par deux notre dépendance vis-à-vis du gaz russe et nous nous en émanciperons encore. Personne ne doit penser que l’Italie n’est pas capable de faire de petits sacrifices pour une cause juste. Je pense que nous n’aurons pas besoin de plan draconien car nous avons bien travaillé en amont et c’est peut-être ce qui agace certaines personnes. Poutine ne suspendra pas complètement les livraisons de gaz du jour au lendemain. En cas de grosse difficulté nous pourrons envisager de baisser le chauffage de deux degrés et de le couper un mois plus tôt au lieu de deux semaines. Avec ces premières mesures, nous pourrons déjà faire jusqu’à 8-9 milliards de mètres cube d’économies. Ainsi, nous respectons déjà les efforts demandés par l’UE. Jusqu’à présent nous avons exempté l’industrie de ces sacrifices mais si c’est nécessaire, elle serait également concernée. Pour nous, il est très important que l’UE ait perçu la nécessité d’un prix-plafond pour le gaz et envoie des signaux positifs également pour ce qui est de la dé-corrélation des prix des différentes énergies. Fin 2024 nous seront indépendants du gaz russe. Grâce à ENI pour la différenciation et à la SNAM pour le stockage, nous avons déjà près de 25 milliards de mètres cube avec une marge de croissance. 12 milliards passeront par les gazoducs et 13 milliards seront sous forme de gaz liquide. Nos regazéificateurs doivent fonctionner à plein régime. Celui de Piombino sera prêt début 2023 et celui de Ravenne début 2024. Ce gouvernement touche à sa fin, me concernant, j’ai fait mon travail en tant que technicien et je retournerai à mon travail. J’espère que l’Italie ira quoiqu’il en soit vers une diversification la plus large possible des sources d’énergie et éventuellement vers le nucléaire de nouvelle génération. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Tarek El Molla, ministre égyptien du Pétrole et des ressources minières, « Avec le gaz égyptien l’Italie deviendra une plaque tournante pour toute l’Europe » : « La Méditerranée orientale est devenue stratégique pour la sécurité énergétique de l’Europe. Il faut remplacer les 140 milliards de mètres cube que Moscou vendait par an à l’Europe, surtout à l’Italie et à l’Allemagne. Or l’Egypte dispose non seulement d’énormes gisements mais aussi des infrastructures nécessaires, dont certaines font l’objet d’un partenariat avec la société italienne ENI. Les deux pays travaillent pour faire progresser cette coopération et le ministre égyptien du Pétrole et des ressources minières a participé hier au salon mondial Gastech de Milan au terme de la conférence sur l’East Med. La Méditerranée orientale revêt aujourd’hui une très grande importance, si bien que toutes les plus grandes compagnies du monde sont là. ENI est notre partenaire stratégique et c’est le premier opérateur dans le domaine des hydrocarbures. Plus généralement, l’Egypte a un rapport privilégié avec l’Italie en matière d’énergie. Nous aidons et aiderons l’Italie et l’Europe à avoir plus de gaz. Des discussions sont en cours pour augmenter les fournitures dès l’année prochaine pour atteindre huit millions de tonnes de gaz liquide exporté dont 90% sera destiné à l’Europe. Nous n’exportons pas seulement le gaz égyptien, mais aussi le gaz israélien qui passe par un gazoduc et le 15 juin dernier un accord à trois a été signé avec l’UE pour accélérer sur projets là également pour des livraisons toujours sous forme de GNL. Il y a une excellente collaboration entre les pays de l’East Med et l’Italie deviendra une plaque tournante du gaz en Europe. Nos prix sont pour moitié plus bas que le marché actuel car ils font l’objet de contrats sur le long terme. »
ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria « Meloni fait des concessions sur les réformes partagées : une commission bicamérale pour le présidentialisme » : « Sur le plateau de l’émission Porta a Porta, Giorgia Meloni se dit favorable à une commission bicamérale pour modifier la constitution : ‘’je veux faire les réformes avec tous. C’est une des solutions sur lesquelles je suis d’accord, je suis favorable à ouvrir un débat’’. Elle répond ainsi à l’alerte lancée hier par Enrico Letta sur la menace que la droite, avec une majorité des deux tiers, puisse procéder seule à des modifications majeures. Ainsi, la dirigeante de Fratelli d’Italia fait comprendre qu’elle n’a aucune intention de modifier la Constitution à coups de majorité. Aucune « alerte démocratique », donc, fait-elle savoir. Mais elle prévient ‘’je ne me ferai pas enliser par la gauche, s’ils pensent pouvoir m’avoir, nous n’irons nulle part.’’ Puis elle revendique quels seront ses droits, au prix de faire une ingérence dans les compétences du Quirinal ‘’si les Italiens nous placent en tête dans la coalition, je proposerai au Président de la République de diriger le gouvernement’’. »
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « La bataille décisive se jouera sur 62 sièges. Les démocrates y croient encore » : « Le but est de rendre 24 collèges uninominaux, considérés comme déjà perdus, pleinement ouverts. Puis verrouiller la victoire dans 15 autres collèges et remporter 23 sièges de plus pour les collèges suivant le système proportionnel. C’est une étude réalisée par le Parti démocrate qui est en train d’alimenter l’espoir. C’est ce qu’Enrico Letta disait en soulignant que son parti cherche à conquérir ces 4% de plus par rapport aux sondages, en puisant dans l’électorat du M5S et du troisième pôle. D’après ces calculs, il suffirait de ce petit effort afin d’éviter un scénario voyant la droite conquérir 70% des sièges et réduire cet exploit à 55%. Les inconnues sont nombreuses. L’objectif est de réduire l’exploit de G. Meloni, voire de la pousser à participer à un exécutif euro-atlantique ou bien à se limiter à un gouvernement Fratelli d’Italia-Ligue ayant une majorité très réduite. »
COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « La hausse des factures envoie les programmes électoraux aux oubliettes » : « Pour la première fois depuis ces dernières années, les programmes électoraux sont devenus déjà vétustes, avant même les élections. Avant même de vérifier si les promesses faites seront réalisées. On sait que ce ne sera pas possible tant que la tempête énergétique ne sera pas passée. Le bras-de-fer avec la Russie, qui ferme encore ses robinets, et la lenteur de la riposte européenne montrent encore plus la faiblesse italienne, marquée par la dépendance au gaz de Poutine et par des marges fiscales réduites en raison de notre dette publique. Celui qui remportera les élections se retrouvera face à un carrefour compliqué où d’une part il faudra trouver beaucoup de ressources pour alléger la charge sur les ménages et les entreprises, et de l’autre faire face à l’endettement qui risque de devenir dangereux. Doit-on alors croire à ceux qui parlent de réforme des retraites (celle proposée par Salvini coûterait un point du PIB, impensable en ce moment) ou de « flat tax » ? Meloni ferait bien de mettre à jour son programme et faire comprendre si l’appel à un creusement du déficit par Salvini est une simple stratégie d’opposition à l’exécutif sortant ou si ce sera la ligne de son gouvernement si elle devait remporter les élections le 25 septembre. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de C. Zapperi, « La campagne sur les réseaux sociaux, les dépenses des partis » : « L’époque de la fameuse ‘’Bête’’ de Salvini qui a construit l’image du leader de la Ligue a coup de tweets est révolue. Toutefois, la machine de communication électorale de Matteo Salvini et de la Ligue continue de s’appuyer sur les réseaux sociaux plus que toutes les autres forces politiques. Meta, la société qui contrôle Facebook et Instagram, a publié les dépenses de chacun. Sur la période allant du 3 août au 1er septembre, les publications léghistes ont coûté plus de 51 000 euros : 46 000 pour la page ‘’Matteo Salvini’’ et 5000€ pour ‘’Lega Salvini Premier’’. A la deuxième place, les publications sponsorisées en faveur de Giorgia Meloni ont coûté presque 39 000€ : 30 000 pour ‘’Fratelli d’Italia’’, 4700 pour ‘’Giorgia Meloni’’, 3500 pour ‘’FDI Chambre’’. Le Parti démocrate se place en troisième position de ces dépenses avec 35 000€. Viennent ensuite Silvio Berlusconi (6000€), Carlo Calenda… Le Mouvement 5 Etoiles quant à lui a fait le choix de ne pas acheter d’espaces. La Ligue se distingue pour la somme dépensée au cours de ces deux années et demie : 567 000€. Or si l’on considère le fait que le parti a atteint son plus haut niveau lors des élections européennes en mai 2019 (34%) on peut s’interroger sur le rendement de cette campagne en ligne. Les publications générant le plus d’engagement concernent l’immigration, le revenu de citoyenneté, la flat tax et les factures. L’audience est principalement masculine et pour moitié âgée de plus de 45 ans. La Ligue a récemment accusé Facebook de mettre en arrière-plan ou de dissimuler des contenus de ses parlementaires, ce que Meta a démenti. Fratelli d’Italia a dépensé 197 000€ depuis 2019, soit beaucoup moins alors que l’adhésion à ce parti a beaucoup augmenté. Les publications sont toutes dédiées à Giorgia Meloni et le public est semblable à celui de la Ligue. Le Parti démocrate utilise les réseaux sociaux de façon très différente et les publications ne visent pas à la personnalisation du parti autour de son leader, ils sont beaucoup plus ‘’institutionnels’’. 250 000€ ont été dépensés pour des thèmes de la campagne électorale : l’école, les factures, la guerre et les sanctions contre la Russie, la situation économique. La moyenne d’âge de son audience est plus basse (les 18-24 ans représentent 25%) et le public féminin est plus représenté. »
(Traduction : ambassade de France)
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"En finir avec la politique contre son propre peuple !"
Allemagne. Saxe-Anhalt. Bitterfeld. 2000 personnes ont manifesté ce lundi 5 septembre 2022 à l'appel de l'AfD de Bitterfeld-Wolfen.
"En finir avec la politique contre son propre peuple !"
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06/09/2022
"Adolfo Urso se rendra à Kiev et elle à Downing Street, Giorgia Meloni tisse sa toile atlantique."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur les déclarations du Kremlin menaçant d’interrompre la fourniture de gaz à l’Europe jusqu’à la levée des sanctions contre la Russie. La plupart des commentaires évoque un « chantage » de la part de Moscou et anticipe les nouvelles mesures que l’exécutif s’apprête à adopter d’ici jeudi. L’annonce d’un engagement à une « solidarité énergétique » entre Paris et Berlin est aussi citée : « Le chantage de Poutine, le prix du gaz s’envole » - Bras-de-fer entre Moscou et Bruxelles, les bourses s’effondrent. Le plan du gouvernement est prêt. Salvini se démarque toujours à droite (Corriere della Sera), « Poutine met l’Europe en échec » - La guerre de l’énergie, le bras de fer entre Moscou et l’UE. Von der Leyen réplique durement à Poutine : nous gagnerons et le tsar échouera. Bruxelles s’apprête à fixer le plafonnement du prix du gaz (La Repubblica), « Hausse des factures, voici le bouclier de l’UE » - Deux hypothèses sont évaluées par Bruxelles : le prix-plafond du gaz ou une centrale unique d’achat. Macron et Scholz trouvent une entente sur l’énergie (La Stampa), « Le défi de l’Inde qui choisit le gaz russe » (Sole 24 Ore), « Moscou coupe le gaz à l’Europe » - Une entente franco-allemande sur l’énergie a été trouvée : le méthane français en échange de l’électricité allemande (Il Messaggero), « Pas de gaz ni de prix-plafond, Poutine nous tient en échec » (Fatto Quotidiano). La désignation de Liz Truss par le parti conservateur britannique à Downing Street est aussi largement citée avec large couverture photographique en Une.
Sur Twitter, le hashtag #Putin, en référence aux données diffusées sur l’économie russe (son PIB marquant -11 points par rapport à l’année passée), domine.
PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Le chantage de Moscou sur le gaz, ‘’stop aux sanctions ou ne rouvrions pas’’ » : « La guerre du gaz entre Bruxelles et Moscou est partie pour durer. La Russie a annoncé la suspension, dès aujourd’hui, des livraisons de gaz via Nord Stream 1 tant que les sanctions ne seront pas levées. Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin qui a lancé l’avertissement, affirme que ‘’les sanctions empêchent la manutention’’ du gazoduc. Une justification à laquelle personne ne croit en Europe et Bruxelles a pour sa part confirmé le nouveau paquet de sanctions contre le Kremlin, à commencer par le plafonnement du prix du gaz russe. Les annonces de Gazprom ont d’ailleurs immédiatement fait remonter les prix s’envolant à 280€ kw/h hier matin avant de redescendre à 245€, soit 14% de plus que vendredi dernier. Le bras de fer s’intensifie. L’UE n’a pas l’intention de retirer les sanctions ni de retarder les prochaines mesures. La Présidente de la Commission Ursula von der Leyen accuse Poutine d’utiliser l’énergie comme une arme en manipulant les marchés énergétiques européens’’ mais ‘’il échouera’’’ prévoit-elle et ‘’l’Europe prévaudra’’. L’exécutif européen prépare son projet qui sera discuté ce vendredi et probablement ratifié la semaine prochaine, comprenant outre le plafonnement du prix de gaz, un prix-plafond également pour l’électricité et d’autres mesures pour alléger la facture des ménages et des entreprises. La situation n’est pas simple pour le Vieux Continent et personne n’est certain que le manque de gaz russe puisse être intégralement comblé par d’autres fournisseurs. L’hiver pourrait être compliqué malgré les stocks bien remplis : l’Italie a déjà assuré plus de 83% de ses réserves. La France et l’Allemagne ont passé hier un accord notamment pour que Paris vende plus de gaz à Berlin. Le Président français Emmanuel Macron a redit la disponibilité de son pays en faveur d’un prix-plafond sur le gaz, et ce après l’entretien avec le chancelier allemand Olaf Scholz qui ne dissimulait pas ses réticences à ce sujet il y a encore quelques semaines. Par ailleurs, Téhéran se dit prête à fournir davantage de gaz à l’Europe contre la levée des sanctions contre l’Iran. Un énième coup géostratégique dans cette affaire pour le coup l’influence de Moscou ne doit probablement pas être sous-estimée. »
COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « La ligne de Draghi : davantage d’économies et le plein soutien aux entreprises » : « L’Italie se prépare à l’hiver le plus rude de ces dernières décennies. Le pacte solidarité anti-Poutine conclu entre la France et l’Allemagne a été accueilli avec satisfaction par la Présidence du Conseil convaincue que la poignée de main entre Macron et Scholz pour un soutien réciproque en cas de difficulté sur le front énergétique nous rapproche d’un accord sur le plafonnement du prix du gaz russe. Draghi est confiant quant à un accord à 27 à l’occasion de la réunion des ministres européens de l’énergie. La bataille du prix-plafond a été engagée il y a plusieurs mois sous l’impulsion de l’Italie. Sur le plan interne, le Président du Conseil sortant suit deux lignes directrices : les aides et les économies. Le ministre de la Transition écologique Roberto Cingolani publiera son plan d’économie hydrique et énergétique pour réduire la consommation des ménages. A partir d’octobre, le chauffage sera allumé une heure en moins par jour dans les bâtiments publics et les copropriétés et sera limité à 19° au lieu de 20°. ‘’Si tous nos concitoyens observeront les règles nous pourrons économiser jusqu’à 5,5 milliards’’ affirme le ministre. La réglementation fera l’objet d’un décret ministériel auquel s’ajoutera une campagne de sensibilisation pour la sobriété énergétique. D’ici quelques jours, suite aux consultations avec Confindustria, le plan d’économies destinées aux entreprises sera présenté. Mais si Poutine fermait complètement le robinet, les économies ne suffiraient pas et il faudrait passer au rationnement. La priorité de Draghi est d’éviter une brusque mise à l’arrêt de l’économie, l’urgence est donc pour lui de soutenir les entreprises et d’éviter les fermetures. Les institutions sont à la recherche des fonds en vue du nouveau décret d’aides et Draghi fait pression sur ses ministres pour que le texte soit présenté jeudi en Conseil des ministres. Les fonds pourraient aller de 10 à 15 milliards d’euros et seraient issus notamment de la taxation des superprofits. 80% de ce budget devrait être dédié aux entreprises en difficulté pour conjurer un arrêt de production, financer la caisse de chômage partiel et le crédit d’impôt. Le reste sera dédié aux ménages les plus modestes avec notamment le renforcement du bonus social sur les factures d’énergie. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, « Plafonnement des prix, aides, Pnrr, document financier et Covid : les deux mois de Draghi avant le départ » par Marco Rogari : « Nous sommes maintenant à moins de vingt jours des élections du 25 septembre. Mais l'horizon du Premier ministre Mario Draghi va bien au-delà de cette échéance. Même dans l'hypothèse la plus optimiste, le nouveau gouvernement ne pourra pas être opérationnel avant le début du mois de novembre. Mais le délai pourrait s'avérer encore plus long, compte tenu des précédents pas vraiment encourageants, comme les 90 jours nécessaires en 2018 pour que le "Conte 1" prête serment au Quirinal. L’agenda de ces deux mois sera chargé, avec le nouveau décret Aiuti ter, la gestion du Dl Aiuti bis, la mise en œuvre du Pnrr et l'organisation de la campagne de vaccination d'automne, la mise à jour du document d'économie et de finances (Def), la position de notre pays sur l'échiquier géopolitique en fonction des développements du conflit russo-ukrainien et de la bataille dans l'UE sur le " price cap " du gaz. Mais ces deux mois se feront sous la pression des partis, pour un creusement du déficit pour soutenir les aides face aux prix de l’énergie, et le rapport de force de la sortie des urnes qui pèsera sur le dernier mois. Le lancement du nouveau décret d'aide est attendu jeudi, avec des mesures qui pourraient osciller entre 7 et 10 milliards (même si les partis militent pour une intervention plus importante), pour soutenir les familles et les entreprises, avec des allègements fiscaux, l'extension des primes et une nouvelle phase de Cig en version " discount ". »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giulio Tremonti, ancien ministre de l’économie et candidat de Fratelli d’Italia : "Sur l'environnement, il y a eu tant d'abus. Le PNRR est daté, il doit être révisé en partie » par Tommaso Labate : « Dans mon livre je fais référence aux abus sur l’environnement sous l’URSS et un demi-siècle plus tard, avec la mondialisation, c’est la même chose. Le capitalisme s'est engagé sans complexe sur les voies de sa "révolution mondiale". En 1989, quelques mois avant la chute du mur de Berlin, j'écrivais que deux cents ans après la Révolution française, la chaîne État-territoire-richesse était sur le point de se rompre, ce qui, à terme, éroderait le pouvoir des États, et donc de la politique. J’ai eu la confiance de Berlusconi pendant presque trois ans, puis l'envie et la jalousie dans l’entourage puis la défaite du centre-droit au conseil municipal de Milan ont changé la donne. La crise de 2008 a été résolue en termes purement financiers. Au niveau européen, il y avait l'interdiction pour la Banque centrale européenne de financer les gouvernements, or aujourd’hui elle détient 35 % de la dette italienne. En résumé, une telle intervention devait certainement être faite dans le cadre d’un contexte d’urgence, mais elle ne pouvait pas durer dix ans. Donc aujourd'hui, à cause de cette erreur, avec l'inflation, les gens commencent à souffrir. Comme du temps où j’étais ministre, je plaide pour le passage du commerce libre au commerce équitable : il ne suffit pas que le prix d'un produit soit équitable, il faut que sa production le soit également. En dix ans, de Monti à Draghi, l'Istat a photographié une augmentation de la pauvreté qui a doublé. Cela devrait nous rendre prudent dans notre raisonnement sur la suppression du "revenu de citoyenneté". Sur les sanctions [à la Russie], une fois qu'elles sont imposées, vous ne pouvez pas les retirer, sinon vous perdez toute crédibilité. Pour ce qui est des choix secondaires, comme le plafonnement du prix de l’énergie, il faut tenir compte du fait qu'il ne s'agit pas d'une mesure mathématique, et que l'on ne peut donc pas en prévoir les effets". Imaginer que notre plafonnement du prix de leur gaz puisse fonctionner en leur faisant peur, à mon avis, ce n'est pas possible. Le PNRR est daté : il n'a pas prévu l'inflation d’aujourd'hui, un système d'investissements basé sur des priorités qui ne sont pas les mêmes aujourd'hui. Il est évident qu'il doit être révisé dans certaines parties. »
ARTICLE, Il Messaggero, F. Bechis « Le nombre d’indécis augmente et les jeunes se sentent peu impliqués » : « Si les abstentionnistes étaient organisés en un véritable parti, ils remporteraient les élections législatives. Un sondage YouTrend nous dit qu’ils représentent 42% des Italiens. Ce phénomène ne fait qu’augmenter, puisqu’il était évalué à 38,8% il y a juste une semaine. C’est le signe que cette campagne électorale estivale n’a pas réussi à dissiper les doutes des citoyens indécis. C’est le signe que les appels à aller voter ou au vote utile ne sont pas en train de marcher. Ce sont des chiffres importants et l’on risque de battre le record négatif de 2018, ou le taux d’abstention était arrivé à 27%. L’aspect le plus préoccupant est que les électeurs tentés de s’abstenir seraient surtout les plus jeunes. ‘’Parmi ces derniers, on pourrait atteindre les 60%’’ assure le directeur de EMG Different. Bref, deux jeunes sur trois. Toujours selon M. Masia ‘’les jeunes pourraient privilégier une proposition nouvelle et modérée’’. Ce qui pourrait favoriser le parti de Calenda et Renzi, mais aussi les modérés de droite. En revanche, selon l’expert Pregliasco, ‘’dans le bassin d’abstentionnistes il y a une grande partie d’électeurs qui avait voté pour le M5S en 2018, notamment au Centre et au Sud de l’Italie. Et ils pourraient voter différemment cette fois-ci’’. Enfin, comme nous le dit le directeur de Noto Sondaggi ‘’le défi décisif se jouera pendant les deux dernières semaines : c’est à ce moment-là que les partis pourront tenter de convaincre les indécis à aller voter’’. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, G. Riotta « L’automne des choix » : « L’automne 2022, qui commencera juste à la veille de nos élections législatives, sera dur. La décision du Président russe de ne pas rouvrir le gazoduc Nord Stream 1 est une provocation stratégique. Les partisans de Poutine en Italie, que ce soit dans le monde politique ou culturel, argumentent que les sanctions ne marchent pas, que rien ne change en Russie et que ce sont nos citoyens et nos entreprises qui souffrent. Cela n’est pas vrai. Les sanctions occidentales n’ont pas été conçues pour marcher à court terme. Poutine craint les conséquences de son isolement. La Russie a perdu son premier partenaire commercial, l’Europe. Elle ne peut pas la remplacer : les projets de gazoducs vers la Chine demandent des années de travaux et des investissements énormes. Quant à l’objectif d’exportation du gaz naturel liquéfié à hauteur de 140 millions de tonnes d’ici 2035, cela ne sera pas réalisable sans les Européens. Poutine était persuadé de la fragilité de l’Ukraine et pensait pouvoir conquérir Kiev en une semaine. Il a échoué et se retrouve maintenant face à une guerre ensanglantée. Conscient de cette impasse, il s’attaque à notre fragilité. Alarmé par la réaction de l’UE qui annonce vouloir mettre un prix-plafond au gaz, Poutine fait pression sur les pays producteurs de l’OPEC+ pour qu’ils gardent le prix du brut élevé. Mais les Etats-Unis ne cèderont pas et en Europe, Scholz et Macron ont compris que l’enjeu n’était pas le gaz mais la démocratie et la paix. Et les Italiens ? Ce sont les élections qui nous le diront. Nous devrons choisir si nous allons rester ce pays fondateur de l’Europe libre que nous sommes ou bien décliner dans une sorte de Biélorussie de la Méditerranée. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Adolfo Urso se rendra à Kiev et elle à Downing Street, Giorgia Meloni tisse sa toile atlantique » : « Adolfo Urso, président du Comité parlementaire pour la sécurité de la République italienne (COPASIR), atlantiste et fidèle de Giorgia Meloni, doit se rendre à Kiev dans les prochains jours et peut-être rencontrer Zelensky, puis à Washington tout de suite après, pour rétablir le dialogue avec l’actuelle administration démocratique. Son poste à la tête du COPASIR compte, les quatre décrets qui ont permis à l’Italie de fournir des armes à l’Ukraine sont passés sous ses yeux et c’est sur cette voie qu’entend poursuivre la leader de Fratelli d’Italia si elle devait prendre la tête du gouvernement. Giorgia Meloni prépare quant à elle une visite à Londres après les élections du 25 septembre où elle pourrait rencontrer la nouvelle Première ministre Liz Truss qu’elle a félicité hier. La leader de Fratelli d’Italia sait que le moment de vérité approche, que Poutine cherche à déchainer une tempête des prix du gaz et qu’un éventuel exécutif de centre-droit pourrait se déchirer sur la question de sa position sur la scène internationale. Matteo Salvini attendrait en effet octobre pour prétendre réduire en miettes les sanctions européennes contre Moscou et l’unité euro-atlantique. Avec ou contre l’Occident, ce sera la question et Meloni semble décidée à s’opposer au chef de la Ligue, malgré les critiques de son électorat sur le soutien à l’Ukraine en pleine campagne électorale. Elle entend par ailleurs profiter de ses contacts constants avec Mario Draghi pour obtenir les bonnes clefs et accéder aux principaux leaders occidentaux. »
ARTICLE, Corriere della Sera, L. Cremonesi « Les Russes freinent maintenant sur le référendum » : « Les plans d’annexion russes de l’Ukraine subissent un coup d’arrêt important. La contre-offensive voulue par Kiev remporte des succès. En conséquence, la réalisation du référendum que Poutine comptait tenir le 11 septembre pour donner un semblant de légalité à son occupation militaire des zones ukrainiennes voisinant la Crimée a été reportée sine die. Il s’agit là du plus important aveu de faiblesse russe depuis la fin de juin, quand le président Zelensky a annoncé la contre-offensive pour la libération de Kherson. L’intention de la Russie était de réaliser une opération semblable à celle tenue en Crimée en mars 2014. A Kherson, plusieurs familles ont fui leur logement avec leurs enfants afin de ne pas les inscrire à l’école, évitant ainsi de donner leurs noms qui auraient pu servir à fausser le vote. Mais ce sont surtout les bombardements de précision facilités par les armes américaines « Himars » et l’activité intense de guérilla qui conduit à un boycott dans le sang du référendum, en visant notamment les bureaux de vote. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Voici Truss, Londres vires (encore plus) à droite » : « C’est la troisième Première ministre pour le Royaume-Uni. La nouvelle leader du parti conservateur remplace Boris Johnson également à la tête du gouvernement. Mais elle ne s’inscrit pas seulement dans la continuité de son prédécesseur, elle va aller plus loin, plus outrancière et idéologique. Le New Statesman annonce le ‘’gouvernement le plus à droite de l’histoire’’. Truss est ultra-libérale et défend ‘’l’Etat minimum’’ et la réduction des taxes pour les entreprises et les plus riches. Sur le plan international, elle est encore plus radicale que Johnson concernant le soutien à l’Ukraine et considère la Chine comme une menace à affronter avec fermeté. Mais elle est aussi prête à défier l’Europe en déchirant l’accord sur l’Irlande du Nord suite au Brexit. Pour la première fois, la diversité est là aussi : il n’y aura pas d’hommes blancs aux postes les plus importants du gouvernement britannique. Les défis sont nombreux : l’inflation est à 13%, l’économie s’apprête à entrer en récession et la livre est au plus bas. Les investisseurs internationaux commencent à se détourner du pays et l’on craint un effondrement des finances. En ce sens, la volonté de Liz Truss de réduire les taxes pour 40 milliards d’euros, creusant pour cela la dette, ne rassure pas. Si on ajoute à ce contexte les grèves et le climat de tensions sociales, la tempête semble prête à s’abattre sur Londres. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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05/09/2022
Magdebourg : 3.000 personnes manifestent à l'appel de l'AfD contre l'augmentation des prix.
Allemagne. Saxe-Anhalt. Magdebourg.
"Rassemblement. Arrêter l'inflation – pour la paix, la liberté et la prospérité !"
23:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
Frères d'Italie donné à 25,8 % et la Ligue à 12,1 %.
Italie.
Frères d'Italie : patriotes
Parti démocrate : centre-gauche
Ligue : patriotes
M5S : anti-système
Azione-Italia Viva : Troisième pôle (centristes)
Forza Italia : conservateurs
Les élections ont lieu dans 20 jours
22:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Team Strache organise une Fête de la bière.
Autriche. Le 15 octobre 2022, la Team Strache organise une Fête de la bière.
21:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
Viktor Orbán décoré par le patriarche serbe Porfirije.
Serbie et Hongrie. Le premier ministre Viktor Orbán a été décoré de l'Ordre du mérite de Saint-Sava en or, par le Patriarche serbe Porfirije, pour ses efforts en vue de protéger la Christianité en Honrgie et en Europe et pour la facilitation de l'amitié serbo-magyare à laquelle il a contribué.
14:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Salvini avertit sur les retombées économiques des sanctions contre la Russie : Meloni prend ses distances avec lui."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur les déclarations des principaux dirigeants politiques au forum économique de Cernobbio, dans le cadre d’une campagne électorale marquée par la hausse des prix énergétiques et le débat autour des sanctions contre la Russie. On souligne notamment les divergences au sein de la coalition de droite entre Fratelli d’Italia et la Ligue, cette derrière s’étant prononcée contre les sanctions. « Frictions sur la Russie et les impôts » - Le défi des leaders à Cernobbio, Calenda l’emporte à l’applaudimètre, puis les frictions avec Tajani. Conte propose d’éliminer les taxes pour les entreprises. Salvini avertit sur les retombées économiques des sanctions contre la Russie : Meloni prend ses distances avec lui et Letta le qualifie d’irresponsable (Corriere della Sera), « Russie, Salvini reste isolé » - Le plaidoyer contre les sanctions suscite la réaction de ses alliés. Tajani : nous suivons l’exemple de l’Europe. Meloni : nous ne nous déroberons pas. (La Repubblica), « Du Plan de relance aux taxes, les leaders se défient à Cernobbio » - Les solutions et les querelles devant les entrepreneurs (Il Messaggero). Les déclarations du porte-parole du Kremlin au sujet de possibles mesures de rétorsion sur l’énergie en réaction aux sanctions contre la Russie sont aussi citées en Une « Poutine : je déclencherai la tempête » - La menace du Kremlin après l’annonce des nouvelles mesures européennes : le Nord Stream ne rouvrira pas (La Stampa), « Gaz, la menace de Moscou » - Le Kremlin annonce d’autres mesures de rétorsion. Le conseil des ministres de jeudi décidera de nouvelles mesures pour aider les entreprises (Il Messaggero).
ARTICLE, Corriere della Sera, « Les entrepreneurs sont prêts au tournant politique. Calenda gagne à l’applaudimètre », par Federico Fubini : « Sur la villa d’Este, c’est le spectre de Mario Draghi qui planait pendant les débats entre aspirants à son poste. Ce n’est pas un hasard si le vrai gagnant à l’applaudimètre a été Renato Brunetta, lorsqu’il a revendiqué l’héritage de son gouvernement. Les entrepreneurs, bien que nostalgiques de Draghi, savent qu’à présent le choix sera différent et ils écoutent les candidats avec attention. Certains applaudissent de manière convaincue quand Salvini s’en prend aux effets des sanctions contre la Russie. Mais c’est Calenda qui l’emporte aux applaudissements (à part Brunetta) car les entrepreneurs n’oublient pas ses mesures pour l’industrie 4.0 quand il était ministre. Après lui, Letta, pour sa verve et sa compétence, et le bon dernier était Conte, connecté à distance depuis Naples, car il sait que ses électeurs ne sont pas à Cernobbio. A droite, c’est Meloni qui l’emporte aux applaudissements. La salle n’est certes pas un repaire de la gauche, au contraire. Quelqu’un déclare au moment du buffet : « Les entrepreneurs voudraient un Calenda premier ministre. Mais comme on sait que ce n’est pas possible, on va dire que Meloni peut faire l’affaire ». « Calenda a dit ce que la salle voulait entendre, mais il n’a pas précisé à qui il fera appel si Draghi refuse de prendre le poste. Letta a employé un ton justifiant l’alliance choisie à gauche, mais semblant déjà prendre acte de la défaite. Avec des déclarations qui ne sont pas à la hauteur des problèmes de l’Italie ». Certains disent toujours autour de ce buffet que l’expérience de Chigi rendra Meloni pragmatique, modérée. Peut-être. Il n’a pas échappé à plusieurs personnes dans la salle qu’elle a cité Macron sur un ton positif, et critiqué la ligne allemande et hollandaise sur le gaz. »
ARTICLE, La Repubblica « Les leaders politiques soumis au test de Cernobbio : "Quel que soit le vainqueur, il faut qu’il soutienne la croissance", par Andrea Greco : » Les chefs d’entreprises réunis à Cernobbio ont tous la même demande pour les candidats : il faut soutenir le plus possible la croissance, dans la veine pro-européenne du travail entamé par le gouvernement sortant. Si les applaudissements les plus chaleureux étaient pour Carlo Calenda, c’est aussi le seul à avoir mentionné Draghi. Alors que Giorgia Meloni a fait match nul avec Enrico Letta. Peut-être car les chefs d’entreprises ont semblé se préparer à un gouvernement FdI-Ligue-Forza Italia. Une certaine convergence, sur les questions économiques, se dégage. « L'Italie doit veiller à ne pas dévier de la trajectoire" résume un économiste. Mariangela Marseglia, numéro un d'Amazon en Italie et en Espagne, souligne : "Dans les propositions des politiciens italiens, j'ai apprécié plusieurs choses avec lesquelles le monde productif est d'accord : tous les invités ont parlé de plafonner le prix du gaz pour contenir l'inflation, de diversifier les sources d'énergie, de réduire les impôts sur le travail pour ne pas ralentir la reprise, de débureaucratiser et de simplifier l'administration. Je crois, et j'espère, qu'après les élections, quel que soit le vainqueur, il travaillera avec l'opposition sur ces priorités communes". Certains jugent que Conte a eu tort de critiquer la BCE : les banques centrales sont un pouvoir distinct de la politique. Il a également défendu le revenu de citoyenneté et la prime de 110% sur la rénovation des bâtiments, des mesures que beaucoup ici veulent revoir ou abroger. Le ton de Letta était un peu résigné, mais sur le fond rien à dire, en phase avec un public qu'il connaît bien, même si peut-être l'explication de s'allier avec la gauche pour protéger la Constitution est perçue ici comme une manœuvre de palais, trop " conservatrice ". La critique de Meloni sur la mondialisation mal gérée a été appréciée, ainsi que son appel à un gouvernement qui dure cinq ans et qui soit stable dans son positionnement atlantique. Achille Colombo Clerici, qui préside Assoedilizia, commente : "Nous essaierons de coopérer avec tout gouvernement, comme par le passé". Walter Ruffinoni, PDG de Ntt Data Italia, se veut aussi pragmatique : " Les discours d'hier, à un moment très difficile pour le pays, proposent des solutions raisonnables, bien qu'avec quelques différences fondamentales. Je crois qu'au-delà des divisions, la priorité est de mettre rapidement en pratique des solutions qui facilitent la croissance".
PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Fratelli d’Italia et les quatre ministères-clefs ; un filet entre les Etats-Unis et l’UE pour neutraliser la Ligue » : « Eviter qu’une fois au gouvernement, Matteo Salvini n’impose sa ligne ‘’soft’’ vis-à-vis de Moscou et qu’il n’accède à un des ministères-clef. Giorgia Meloni travaille à un cordon de sécurité pour déjouer la tentation du chef de la Ligue de rompre le front occidental contre Poutine. Elle a identifié quatre ministres ayant démontré leur fidélité euro-atlantique auxquels confier les portefeuilles de l’Economie, des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur. Pour ce qui est du poste de sous-secrétaire à la Présidence du Conseil, elle pense à un homme dont les rapports avec Washington sont fluides. Elle sait qu’il n’y a qu’une façon d’atteindre cet objectif : faire bloc avec la Présidence de la République. Cela permettait de maintenir le leader de la Ligue à distance du ministère de l’Intérieur qu’il brigue de toutes ses forces. La stratégie de Salvini pourrait être de demander la présidence du Sénat et de proposer Roberto Calderoli pour le Viminal. Ce serait purement un moyen de pression car Salvini veut à tous prix siéger en Conseil des ministres. A Cernobbio, les deux leaders de centre-droit se sont échangés des blagues aigres-douces pour dissiper leur embarras : la confiance réciproque manque. Giorgia Meloni a écouté, un peu incrédule mais surtout très inquiète, le discours de son principal partenaire électoral sur les sanctions contre la Russie. Elle entend pour sa part s’entourer de philo-atlantistes comme Ignazio La Russa, Guido Crosetto et Giovanbattista Fazzolari. Mais si elle était ‘’autosuffisante’’ - ou au moins en mesure de construire une majorité autonome avec Forza Italia et d’autres forces centristes – elle tenterait peut-être de couper le lien avec Salvini qui semble pour l’instant incontournable. Elle souhaiterait confier l’Economie à Fabio Panetta, directement issu du conseil de direction de la BCE et qui assurerait à Giorgia Meloni de bonnes relations décisives avec Bruxelles. A la Défense et aux Affaires étrangères, décisifs pour les relations internationales, c’est plus flou. Antonio Tajani brigue la Farnesina mais une autre option circule, celle de Stefano Pontecorvo, ancien ambassadeur et Haut-représentant civil de l’OTAN en Afghanistan lors de la mission d’évacuation de 2021. Tajani pourrait ainsi finir à la Défense même si Salvini a un autre projet en tête : des groupes parlementaires fédérés avec Forza Italia afin de contrebalancer le pouvoir de Meloni. A l’Intérieur, Meloni souhaiterait un technicien mais il ne sera pas facile d’exclure le leader du deuxième parti de la potentielle majorité des rôles clefs. Meloni garantirait donc à la Ligue le portefeuille de la Justice en promouvant Giulia Bongiornio, l’avocate de Salvini pour le procès Open Arms. La divergence de vues sur Moscou et sur les politiques budgétaires reste trop forte. »
ARTICLE, Il Messaggero, F. Bechis « Les partis préfèrent dépenser leur argent en utilisant Facebook » : « L’arrivée en masse des personnalités politiques sur Tik Tok ne doit pas nous induire en erreur. Quand l’enjeu est important, mieux vaut miser sur ce qui est sûr, c’est-à-dire sur la plateforme Facebook. Selon les données de Meta Ad Library, pendant ces 30 derniers jours c’est sur ce vecteur que les partis italiens ont dépensé le plus d’argent : tout d’abord la Ligue (43 000€), puis le PD (42 000€), Fratelli d’Italia (25.600€), Forza Italia (5 399€), Azione (4 178€), Italia Viva (3 800€). A noter que Giorgia Meloni a effectué une progression impressionnante en une semaine, dépensant 5 000€ par jour. Si Matteo Salvini reste le plus populaire avec 5 millions de « followers », suivi par Conte, Di Maio et Meloni, c’est cette dernière qui enregistre un nombre majeur d’interactions, avec 1 million 600 mille « likes ». »
OPINION, La Repubblica, « Italie-France, une relation à risque » par Marc Lazar : « L’ensemble de l'Union européenne sera attentif au résultat des élections italiennes du 25 septembre, et en particulier le gouvernement français. Les relations entre Emmanuel Macron et Mario Draghi ont été excellentes. Malgré certains points de désaccord, les deux hommes politiques s'estiment et travaillent main dans la main au niveau européen pour modifier les critères de Maastricht sur la dette et le déficit public, pour lancer une politique commune en matière de défense, de migration et de politiques énergétiques, et pour affirmer leur soutien à l'Ukraine, avec quelques nuances dans les formulations et les pratiques. Que se passerait-il avec Giorgia Meloni ? En gros, nous pouvons anticiper deux scénarios : le premier est celui de la confrontation ouverte, des tensions continues, des polémiques amères. Cela risquerait d'avoir un impact sur les relations économiques entre les deux pays, qui sont l’un pour l’autre les deuxièmes partenaires commerciaux en Europe. Le traité du Quirinal "pour une coopération bilatérale renforcée" entre la France et l'Italie, signé le 26 novembre 2021, resterait lettre morte, brisant les espoirs de consolidation et de collaboration qu'il a fait naître de part et d'autre des Alpes, tant du côté des entreprises que du reste de la société civile, où germent une multiplicité d'initiatives communes. Le deuxième scénario est celui, classique, de la raison d'État. Emmanuel Macron et Giorgia Meloni enterreraient leurs dissensions passées et chercheraient quelques rares points d'accord minimums, sans enthousiasme, avec réalisme. Macron, en effet, est un fervent pro-européen tandis que Meloni, quoi qu'elle dise ces jours-ci, reste fondamentalement eurosceptique, plus intéressée par la souveraineté nationale que par la souveraineté européenne promue par le président français, plus attirée par Varsovie que par Paris. Il en résulterait un poids politique moindre des deux pays au sein de l'Union européenne, une dynamique européenne ralentie par les atermoiements allemands, moins de protection et d'avantages pour les Italiens et les Français. Le résultat des élections italiennes affecte également la France pour une autre raison : l'Italie est un laboratoire politique. Le centre-droit regroupe des formations de la droite radicale, Fratelli d'Italia et Ligue, et de la droite plus modérée, Forza Italia et d'autres petits partis centristes. Nul doute que Marine Le Pen suivra de près cette expérience. Les deux femmes, chacune engagée à sa manière dans un processus de "normalisation", ont des points de convergence - par exemple, la souveraineté, la méfiance à l'égard de l'Union européenne, l'hostilité à l'égard de l'Islam et des migrants - et de divergence. Entre les deux tours des élections pour la présidence française, Giorgia Meloni a déclaré que Marine Le Pen n'était pas la candidate du Parti des conservateurs européens, qu'elle préside. Pour l'instant, il n'est pas question d'une union des droites souhaitée, selon un récent sondage, par 39 % des électeurs de cette orientation, mais il se pourrait bien que l'expérience italienne relance ce débat. Toutes deux ont également des idées différentes sur la guerre en Ukraine : Marine Le Pen, amie de Poutine, est contre les sanctions et l'envoi d'armes, contrairement à Giorgia Meloni. Elles montrent toutefois toutes les deux que le populisme prospère en France et en Italie ».
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Imarisio, « Mais les sanctions fonctionnent-elles ?” : « Suite à une mesure adoptée en urgence par la Douma après la pause estivale, les familles russes ne parvenant plus à payer leurs factures de gaz et d’électricité ont disparu. En effet, sur le principe de la ‘’coresponsabilité’’ au sein des copropriétés de plus de quatre appartements, les impayés de certains locataires sont pris en charge par leurs voisins. Le Kremlin parle de justice sociale. Il s’agit surtout d’une mesure cosmétique qui fait disparaitre les nouveaux pauvres d’un point de vue purement comptable. Les sanctions et leur prétendue inefficacité sont au cœur de la propagande russe. Moscou paye un coût élevé en injectant en permanence de l’argent public, plusieurs milliards, dans le marché intérieur afin de réguler les prix des biens de première nécessité qui ne cessent de croitre. Le pain, la viande et les légumes ont ainsi augmenté de 5% depuis juillet dernier. L’appauvrissement collectif généré par les sanctions est indéniable. L’Institut russe de statistiques, Rostat, enregistre à l’été 2022 un effondrement de l’industrie nationale, du secteur alimentaire qui a reculé de 6% au secteur automobile qui s’effondre de 90%. La principale société des taxis reçoit les véhicules de la Biélorussie assemblant des pièces de véhicules chinois, comme c’était le cas à l’époque de l’autarcie soviétique. Les milliards injectés pour limiter la hausse des prix ne peuvent rien contre la fermeture des usines suite au départ des entreprises occidentales et les embargos sur les produits technologiques. Les seuls secteurs qui prospèrent sont ceux qui sont liés à la guerre et leur coût est énorme, il faudrait une croissance exponentielle du PIB pour les couvrir. Mais le Kremlin continue à diffuser une réalité parallèle qui, souvent, est écoutée même chez nous. Il s’appuie parfois sur des données ayant un fond de vérité : le recul du PIB pourrait se limiter à 3% au lieu de 6 comme le prévoyait la Banque mondiale. Les revenus de la population, qui devait s’effondrer, n’ont diminué que de 0,8%. Mais la plus grande question reste de savoir si les sanctions permettront ou non de mettre rapidement un terme à la guerre. Ruben Yenikolopv, recteur de l’école russe d’économie, observe que ‘’l’Europe n’a pas réduit et ne réduit pas si rapidement que ça ses acquisitions de ressources énergétiques russes’’. Le blocus sur les technologies finira par toucher aussi l’industrie de guerre. Mais avec le gaz et le pétrole Poutine gagne encore plus qu’avant et pourra poursuivre sa guerre encore un an au moins. Les sanctions qui ne fonctionnent pas sont celles qui n’existent pas encore. »
ARTICLE, La Repubblica, A. Fontanarosa « Deux mois de chômage technique comme pendant la pandémie : voici les mesures contre la hausse des prix » - Le gouvernement pourrait évaluer cette solution pour aider les entreprises. Les syndicats font pression et lancent un cri d’alerte : un million d’emplois est en danger : « Dans un climat difficile de flambée des prix énergétiques et de pressions venant du monde syndical, le gouvernement Draghi songe à aider les entreprises et à éviter les licenciements hors de contrôle. L’hypothèse serait celle d’octroyer un nouveau chômage technique avec des coûts plus limités pour les entreprises et cela pendant deux mois. L’exécutif réfléchit à l’idée d’adopter, lors du prochain conseil des ministres, un décret limité dans le temps et avec un coût raisonnable. Ce chômage technique (CIG) aurait une durée de deux mois, le temps de passer le témoin au prochain gouvernement. Les secteurs visés par cet instruments seraient ceux les plus exposés : l’automobile, l’agroalimentaire, la céramique, le bois et la sidérurgie. Or, les partis sont très inquiets et préfèreraient élargir ces aides à d’autres secteurs, notamment ceux du tourisme et du commerce. Pour cela, il faudrait plus de couvertures. Quant aux recettes venant de la taxation des extra-profits, l’Etat n’a encaissé qu’1 milliards d’euros sur les 4 estimés. Les syndicats demandent alors que l’on frappe à la porte des grandes entreprises telles qu’Amazon et Google. »
ARTICLE, L’Economia, F. Savelli « Est-ce qu’Ita finira par devenir française ? » - L’exclusivité pour Certares assure des garanties pouvant réduire le « risque politique » : le Trésor aura une participation plus importante ainsi qu’un rôle dans les nominations. L’alliance industrielle demeure une inconnue : « C’est un pari qui a des inconnues liées au plan industriel qu’il faudra construire. Si Certares a remporté le rachat d’Ita, c’est d’abord car l’Etat aura ainsi plus de droits de véto dans la gestion de la nouvelle compagnie et pourra nommer deux membres du conseil d’administration sur cinq, dont le président. Cependant, on peut parler de véritable chamboulement car le consortium rival, soit le colosse italien MSC et l’allemande Lufthansa, célèbre pour sa capacité à restructurer des secteurs en faillite, était donné favori à la veille. Surtout, il y avait au Trésor une partie d’experts qui raisonnait plutôt à une privatisation complète de la compagnie. Ce serait surtout l’indisponibilité de la part du consortium MSC-Lufthansa à revoir sa demande d’indemnisation en cas d’échec des négociations qui a fait pencher le Trésor vers la solution Certares. Or, il est assez probable que ce dernier décide lui aussi d’insérer dans les négociations une clause de remboursement en cas de retrait. Le risque politique d’un énième chamboulement au vu du mécontentement de certains au Trésor, à commencer par le ministre du développement économique Giorgetti (Ligue), est bien réel. Une chose est claire : le succès de la nouvelle compagnie Ita sous le label Certares ne peut marcher que si le point de chute devient l’entrée dans le capital de Delta et d’Air France. »
ARTICLE, Il Messaggero, U. Mancini « ITA, le plan pour 2023 » : « L’objectif est celui d’achever les négociations pour privatiser Ita d’ici dix jours, c’est-à-dire le 15 septembre. Certares est disposé à embaucher 1 500 personnes en 2023 en augmentant la flotte de 63 à 100 avions, ainsi que les routes. De cette manière, il sera possible d’éviter les piques lancées par les partis, les réactions du consortium perdant et celles de Berlin. Ce n’est pas un mystère si MSC-Lufthansa ont demandé les prolongations et que Fratelli d’Italia et une partie de Forza Italia aient voulu se prononcer sur cette affaire, même si pour des raisons surtout électorales. La carte gagnante a été sans doute celle de l’emploi. Le fonds américain partage la ligne indiquée par la direction sortante. D’après les syndicats, avec Ita, Swissport et Atitech, qui ont relevé les secteurs des bagages et de l’entretien, environ 7 000 emplois seront mis à l’abri. Reste à savoir du sort des 3 000 personnes mises au chômage technique, dont mille ont un âge proche de la retraite. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Nigel Farage lance sa marque de gin.
Royaume-Uni. Nigel Farage lance sa marque de gin.
09:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
03/09/2022
Viktor Orbán aux funérailles de Mikhail Gorbachev.
Russie et Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a pris part aux funérailles de Mikhail Gorbachev.
Viktor Orbán aux funérailles
17:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Nord Stream 2, plutôt que le changement de situation en matière de gaz !"
Allemagne.
"Nord Stream 2, plutôt que le changement de situation en matière de gaz ! Nous sommes à tes côtés. Notre pays d'abord !"
17:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Une école primaire en style hongrois.
Hongrie. Une nouvelle école primaire de 16 classes a été érigée près de Budapest. Elle est réalisée en style hongrois.
16:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/09/2022
Le Danemark continuera de faciliter l'expulsion d'étrangers commettant des crimes.
Danemark. Le ministre de l’immigration et de l’intégration Kaare Dybvad Bek espère faciliter l’expulsion des citoyens étrangers qui commettent des crimes graves au Danemark :
https://www.fdesouche.com/2022/09/01/le-danemark-va-conti...
20:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Pologne estime le coût financier des pertes de la Seconde Guerre mondiale à mille trois cents milliards d'euros.
Pologne et Allemagne. La Pologne estime le coût financier des pertes de la Seconde Guerre mondiale à mille trois cents milliards d'euros. Le président du PiS (Droit et Justice) Jaroslaw Kaczynski a déclaré qu'il allait « demander à l'Allemagne de négocier ces réparations ». Les réclamations ont été rejetées quelques heures plus tard par le gouvernement allemand.
19:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Notre pays d'abord !"
Allemagne.
"Notre pays d'abord ! Nous sommes à tes côtés."
16:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Deux scenarii sont possibles."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur les mesures annoncées par le gouvernement pour contrer la hausse des prix énergétiques, et rapporte les déclarations du groupe pétrolier Gazprom, menaçant d’interrompre ses fournitures si Bruxelles devait fixer un plafonnement du prix du gaz. Les commentateurs évoquent ainsi le début d’une « saison des économies » : « Gaz, le plan basé sur les économies » - Les radiateurs seront baissés de 2°C et devront être éteints 2 heures plus tôt. Gazprom menace de fermer ses robinets cet hiver (Corriere della Sera), « La menace de Moscou » - Gazprom s’adresse à l’Europe : sans notre gaz vous ne parviendrez pas à passer l’hiver, nous interromprons les fournitures en cas d’un plafonnement du prix. Poutine se rend à Kaliningrad et provoque les tensions auprès des pays baltes (La Repubblica), « Energie, un automne froid avec le prix du lait plus cher que celui de l’essence » - L’étau se resserre sur le chauffage, le ministre présente son plan. (La Stampa), « Gaz, Bonomi évoque un séisme économique : un quart de l’industrie est en danger » (Sole 24 Ore), « Les radiateurs seront éteints deux heures plus tôt » - Le plan du ministre Cingolani contre la hausse des prix énergétiques a été dévoilé. Le gouvernement accélère sur le Plan de Relance (Il Messaggero).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, A. Polito « Et s’il y avait une surprise ? Deux scénarii sont possibles » : « Les Américains l’appellent « october surprise », cette surprise qui pourrait changer la donne à un mois des élections. Chez nous, la seule surprise peut arriver en septembre, ou plutôt dans les trois prochaines semaines. En août, rien n’a vraiment changé : les sondages ont enregistré une situation que nous connaissions déjà avec une croissance (modeste) de Meloni et une remontée (faible) de Conte. A partir du 9 septembre, c’est le début de la période de réserve, on naviguera à vue. Y aura-t-il une surprise ? Deux scenarii sont possibles. Il y a l’effet « band wagon » : le parti donné favori fait un véritable exploit, l’électeur choisissant de monter sur le wagon du train du vainqueur. Du coup, le parti de Meloni pourrait atteindre la barre des 30%. Pourquoi pas. Et puis il y a l’effet inverse : l’électorat, se sentant en sécurité sur le résultat final, décide de ne pas voter ou de voter différemment. Ainsi l’électorat modéré pourrait être tenté de voter pour le troisième pôle de Calenda et Renzi. C’est d’ailleurs la grande crainte de Forza Italia. Les conséquences politiques seraient alors importantes, si la droite (Fratelli d’Italia et Ligue) devait avoir suffisamment de sièges pour gouverner sans le parti de Berlusconi. »
PREMIER PLAN, La Stampa, « Castration chimique et cimetière pour les fœtus, tempête sur les propositions choc de la droite » : « A Plaisance, Matteo Salvini tente de conquérir sur public en faisant pour la énième fois le lien entre criminalité et immigration et promouvoir ses ‘’décrets sécurité’’ (contrôle des frontières, multiplications des caméras de surveillance, expulsion des clandestins). Mais surtout il relance l’idée de la castration chimique pour les coupables de viol. Mais Fratelli d’Italia n’est pas en reste et le sénateur Luca De Carlo reprend sa vieille proposition choc : la création de cimetières pour les fœtus suite aux avortements, y compris sans le consentement des parents. Un cheval de bataille des mouvements ‘’pro-vie’’. La gauche entend défendre la loi 194 sur l’avortement et l’indignation est forte, notamment de la part des femmes, qui dénoncent les intentions de Fratelli d’Italia ‘’quant à la liberté de choix des femmes’’. L’affaire des tombes retrouvées dans un cimetière romain où apparaissait parfois le nom de la mère remonte. Les radicaux réagissent eux aussi et affirment qu’ils ‘’ne reculeront pas d’un millimètre’’, réaction similaire de la part des 5 Etoiles : ‘’l’Italie qu’ils veulent est fermée, oppressante et sans perspective pour notre avenir, dangereuse en particulier pour les femmes et les jeunes générations’’. Giorgia Meloni préfère ne pas répondre. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Fubini, « Au forum de Cernobbio, des entrepreneurs désenchantés, ‘’nous attendons du concret de la part des politiques’’ » : « Les entrepreneurs qui se rendront à Cernobbio, au Forum Ambrosetti, dans les prochains jours n’attendent pas grand-chose, même si beaucoup voudraient être rassurés. Dimanche, jour de clôture, les six leaders de partis seront sur scène : Carlo Calenda, Giuseppe Conte, Enrico Letta, Giorgia Meloni, Matteo Salvini et Antonio Tajani. Ce sera la dernière occasion où les candidats à la succession de Mario Draghi à la Présidence du Conseil seront réunis autour d’une même table. Face à des centaines de femmes et d’hommes d’industrie et de finances à-même de prendre le pouls de la récession dans laquelle la guerre économique contre la Russie a précipité l’Italie. Chaque parole sera examinée, soupesée. Pourtant, le niveau d’attente –même pas celui de l’espoir ou des exigences – semble bas. Les leaders devraient avoir le courage de parler des thèmes qu’on évite : le déclin démographique, les retraites, une vision sur l’énergie. La récession s’annonce profonde, en lien notamment avec le choc énergétique. Dans le secteur alimentaire par exemple, 20% des producteurs ont réduit la voilure d’au moins la moitié. Le public attend des réponses concrètes, pas des slogans, et des engagements sur le long terme. Pour certains, comme le représentant de la filière agricole et alimentaire, un écart budgétaire est nécessaire pour ‘’maintenir en vie les entreprises qui s’arrêtent’’. La question du Plan de Relance européen sera également posée, de même que la relance des flux depuis l’étranger vers le marché italien. Certains évoquent encore leur amertume vis-à-vis de la classe politique et suite à la chute du gouvernement Draghi. Mais le Forum est international et de nombreux intervenants étrangers permettront l’ouverture sur le monde, comme par exemple Bernard Spitz, président de la Commission Europe et Internationale du Medef. ‘’Ces élections seront fondamentales également pour la France où l’Allemagne, nous devons affronter ensemble les conséquences de la guerre et bien d’autres défis, d’autant plus que les économies de l’Italie et de la France sont complémentaires’’ déclare-t-il. Les signaux renvoyés lors du Forum seront donc perçus jusqu’à Paris. ‘’J’espère voir des leaders qui veulent faire vivre le Traité du Quirinal d’amitié entre la France et l’Italie. Nous avons beaucoup admiré l’élan réformateur de Draghi et la qualité de son modèle de gouvernement. J’espère que, quelle que soit l’issue des élections, cet esprit perdurera en Italie.’’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Sahra Wagenknecht, de l'aile populiste du parti post-communiste die Linke, attaque frontalement le ministre écologiste des Affaires étrangères Annalena Baerbock.
Allemagne. Sahra Wagenknecht, de l'aile populiste du parti post-communiste die Linke, attaque frontalement le ministre écologiste des Affaires étrangères Annalena Baerbock.
Sahra Wagenknecht : "Un ministre des Affaires étrangères, qui de son propre aveux ne représente pas les intérêts des électeurs allemands mais de l'Ukraine et refuse dans l'intérêt du gouvernement des USA des négociations pour mettre fin à la guerre, n'est pas seulement une erreur de casting, mais un danger pour notre pays."
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/02/ann...)
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Annalena Baerbock, le ministre écologiste allemand des Affaires étrangères qui pousse à la guerre, est un des Young global Leaders.
Allemagne et Monde. Le ministre écologiste allemand des Affaires étrangères Annalena Baerbock est un des Young global Leaders, une structure créée par le fondateur et dirigeant du Forum économique mondial Klaus Schwab.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/01/all...)
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01/09/2022
Allemagne : même si le peuple se révolte, les sanctions se poursuivront.
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Les vacances de Viktor Orbán en Croatie ont duré trois semaines.
Croatie et Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a passé trois semaines de vacances en Croatie afin de se reposer, car il a dû affronter en tant que dirigeant les problèmes liés à l'épidémie de corona, puis les élections législatives et enfin et surtout la guerre en Ukraine, suivie de la crise économique et énergétique. En raison de son horaire de travail intense, il dormait quatre à cinq heures par nuit, se rendant souvent au travail à l'aube.
(https://www.blikk.hu/politika/magyar-politika/orban-vikto...)
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