10/11/2022
Autriche : dans 31 ans et 5 mois, la majorité des habitants en âge de voter sera issue de l'immigration.
Autriche. Selon le FPÖ, dans 31 ans et 5 mois, la majorité des habitants en âge de voter sera issue de l'immigration.
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"Migrants : l’affrontement avec la France. Meloni : nous respectons les conventions internationales."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre toujours assez largement sur le refus de l’Italie d’accueillir l’Ocean Viking et la réponse de la France et de la Commission : « L’UE ne doit pas nous tourner le dos - Interview du ministre de la défense Crosetto, « Sur les migrants, nous avons raison et nous voulons que l’Europe règle les flux » - Encore des tensions entre Bruxelles et Paris. Sur les débarquements, le palais Chigi demande aux médecins : les migrants étaient-ils vraiment tous fragiles ? » (Messaggero) ; « Sur les factures, de l’argent pour trois mois. Et sur les migrants, un spectacle déplorable : pas d’accord avec Macron, et Paris fait marche arrière. Pour l’UE, l’Ocean Viking doit débarquer en Italie » (Fatto Quotidiano). « Meloni, pour l’Italie c’est le moment le plus dur » : l’UE et la France relancent leurs accusations contre Rome : « c’est à vous qu’il revient de sauver les migrants de l’Ocean Viking » (La Stampa). « Tensions entre Rome et Paris sur le débarquement des migrants » (Corriere della Sera). La presse reprend aussi largement en une le résultat provisoire des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, sous l’angle d’une victoire en demi-teinte des Républicains à la Chambre : « Biden résiste » (Corriere della Sera), « Les démocrates freinent la vague républicaine, et Biden se dit prêt à se représenter en 2024 » (Repubblica). L’annonce du retrait russe de Kherson est aussi repris en Une de plusieurs quotidiens : « la grande retraite russe » (la Repubblica), « Ordre de Moscou : il faut se retirer de Kherson : un tournant dans la guerre, les effets sur les négociations » (Corriere).
PREMIER PLAN, Repubblica, T. Ciriaco, A ; Ginori : « La France attaque et l’Italie répond : ‘’ A Ventimille vous faites pire ‘’ » : « Le détournement de l’Ocean Viking se transforme en affrontement politique et diplomatique. Pendant que le navire continue sa navigation en Méditerranée occidentale, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, critique le choix ‘’ inacceptable ‘’ de l’Italie de ne pas ouvrir ses ports. ‘’ Il existe des règles européennes qui sont extrêmement claires et que l’Italie a acceptées. L’Italie est d’ailleurs la première bénéficiaire du mécanisme de solidarité européenne. ‘’ Une gifle qui laisse présager un durcissement des relations, également sur d’autres dossiers. Un avertissement qui met en cause même les fonds européens du Plan de Relance, qui, jusqu’à présent, ont été garantis à Rome, et qui dans le pire scénario, pourrait concerner aussi le plan sûr pour l’énergie. Et pourtant, Giorgia Meloni ne fait pas marche arrière, au contraire, elle relance. Avec des tons de campagne électorale, elle défend, devant les parlementaires de son parti, le choix des débarquements sélectifs. Ce qui frappe le plus les présents, est la critique des choix de Macron. La présidente revient sur la confrontation avec Paris : ‘’Ils nous critiquent, mais pendant que nous sommes critiqués, à Ventimille les refoulements continuent à la frontière française. ‘’ Hier, le navire pointait vers la Corse, sans que les autorités françaises n’aient encore donné l’autorisation formelle d’accoster à l’ONG Sos Méditerranée. Dans les coulisses, on prépare pourtant un plan pour accueillir les migrants. ‘’ Ce qui est sûr – a dit Véran – est que nous ne permettrons pas que ce navire soit en danger ‘’. Le navire pourrait arriver entre ce soir et demain à Marseille, ou plus probablement, à Toulon. La Commission européenne demande le débarquement immédiat et invite les Etats membres à ‘’travailler ensemble à une réponse commune, avec la plus haute importance et considération pour la sacralité de la vie humaine’’. ‘’ L’Italie respecte et fait respecter les règles’’ est la sèche réponse du ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani. Macron, de son côté, doit déjà affronter les polémiques en France. ‘’ Avec nous, l’Ocean Viking n’accosterait pas sur les côtes françaises‘’ affirme Jordan Bardella. Mais l’extrême droite doit tenir compte de ses contradictions, vu que le refus du gouvernement de Rome, composé par les alliés Meloni et Salvini, mène désormais la France à se trouver en première ligne sur les débarquements. »
PREMIER PLAN, La Stampa, F. Amabile, M. Bresolin : « Migrants, la confrontation avec Paris » : « ‘’ Nous voulons être le gouvernement de la légalité – affirme la présidente du Conseil, Giorgia Meloni, en défendant avec force le choix des débarquements sélectifs, des ‘chargements résiduels’ et des côtes italiennes à nouveau interdites aux navires des Ong, comme ce fus le cas à l’époque du premier gouvernement Conte. Le Palais Chigi va donc à l’affrontement avec la France, l’Union européenne et aussi avec les médecins italiens, dont le choix de faire débarquer tous les migrants des navires bloqués dans le port de Catane a été défini comme ‘étrange’ par Meloni. C’est une Italie de plus en plus fermée, inhumaine et éloignée de l’état de droit. Meloni assure qu’elle est en train de ‘’respecter toutes les conventions internationales et que l’interdiction aux navires de stationner dans les eaux italiennes au-delà du temps nécessaire à effectuer les opérations de secours et d’assistance aux personnes fragiles, est justifié et légitime“. Des affirmations qui ont été démenties par le gouvernement français, qui a pris une position différente par rapport à il y a deux jours. Après les ouvertures de mardi à la possibilité d’accueillir les migrants, hier, Paris s’est montré fermé sur le débarquement en France des 234 migrants à bord de l’Ocean Viking : ‘’C’est à l’Italie de les accueillir ‘’. Pour renforcer le message, la Commission européenne a demandé, par la publication inhabituelle d’un communiqué en fin d’après-midi, le ‘’ débarquement immédiat, dans le lieu sûr le plus proche, de tous les migrants à bord’’. Dans ce bras de fer aux dépends des migrants, Gilles Simeoni, président de la Corse, assure que le port de Bastia ‘’ restera ouvert à l’accueil indépendamment de la décision que prendront la France et l’Italie ‘’. Le maire de Marseille, Benoit Payan, se dit aussi disponible à accueillir les migrants, mais la France veut rappeler l’Italie à ses devoirs. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a demandé au gouvernement de Giorgia Meloni de ‘’ respecter les engagements européens ‘’, en rappelant que l’Italie est ‘’ la première bénéficiaire du mécanisme de solidarité financière européenne ’’ et en déclarant comme ‘inacceptable ‘’ les déclarations du gouvernement italien. La réponse de Meloni n’a pas tardé : ‘’ Les citoyens italiens nous ont demandé de défendre les frontières italiennes ; nous ne sommes plus une « République bananière » ; il ne s’agit pas de naufragés, mais de migrants‘’. Tout le parti de Fratelli d’Italia soutient la ligne dure de la présidente. Francesco Lollobrigida, ministre de l’Agriculture et bras droit de Meloni, revendique fièrement ‘’ l’attitude nouvelle et pragmatique du gouvernement’’ et explique que la France ‘’ n’a pas de leçons à nous donner ‘’ en citant les barrages de Paris à Menton pour ne pas faire passer les migrants. La guerre contre les Ong continue, à Catane elle a servi uniquement à faire passer trois jours de plus à bord aux migrants. »
PREMIER PLAN, Il Messaggero, de F. Pierantozzi, « L’Ocean Viking se dirige vers Marseille mais l’UE demande le débarquement immédiat [des migrants à bord] et la tension monte avec Paris » : « Giorgia Meloni dit merci mais les Français répondent que c’est inacceptable. Autour de l’Ocean Viking la France et l’Italie retrouvent les incompréhensions d’un passé récent, bien que cette fois le ton et les gestes semblent plus contrôlés par rapport à la confrontation directe du temps où Salvini était ministre de l’Intérieur et où l’Aquarius avait finalement était accueilli par l’Espagne. Hier le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a dû apporter des précisions sur les nouvelles qui avaient été diffusées dans l’après-midi à savoir que la France avait déjà décidé d’ouvrir le port de Marseille au navire, avec les remerciements de Giorgia Meloni et la bénédiction d’Emmanuel Macron, qui aurait évoqué la question en Egypte avec la Présidente du Conseil. Non, répondent les Français, il n’y a aucun accord avec l’Italie et s’ils sont accueillis en France, ce sera seulement pour des raisons humanitaires. ‘’Ce navire devrait être accueilli par l’Italie, le comportement du gouvernement italien […] qui va à l’encontre de toutes les règles auxquelles ont souscrit tous les pays membres, est inacceptable’’ avait déclaré Véran. A Rome, le ministre de l’agriculture, Francesco Lollobrigida, a défendu le comportement ‘’nouveau et pragmatique de l’Italie’’ et a retourné à l’expéditeur les reproches français : ‘’il suffit d’aller à la frontière à Menton pour voir leur comportement avec les migrants : on dirait un déploiement paramilitaire pour contrôler les accès, ils n’ont donc pas de leçons à donner’’. Au moment où l’UE a demandé de faire débarquer toutes les personnes à bord, le port le plus proche était en Sardaigne, mais le navire était déjà en direction de la France. A Marseille, on se prépare déjà en coulisses à les accueillir depuis plus de 48 heures. Au sein de l’exécutif d’Elisabeth Borne, la ligne dure sur l’immigration est tenue avec conviction par Gérald Darmanin alors que le ministère de la Santé et des solidarités plaide pour une politique d’accueil. Véran a évoqué ‘’des actions diplomatiques en cours’’. »
COULISSES, La Stampa, « Meloni, premier incident à l'étranger : le communiqué qui a rendu Macron furieux » par Ilario Lombardo : « L’affaire du navire Ocean Viking est en fait le premier incident diplomatique de Giorgia Meloni et il a également été déclenché par un communiqué. Pour comprendre ce qui s'est passé jusqu'à présent entre l'Italie et la France, nous reconstituer ce qui s'est passé, ce qui a fait que les relations entre Rome et Paris, qui semblaient détendues et collaboratives, se sont transformées, en l'espace de quelques heures, dans un dur échange d'accusations. Ce qui a rendu furieux les Français d’abord, c’est la conviction que l'affaire du bateau de migrants devait être traitée avec plus de discrétion et sans ces revendications politiques qui ont mis l'Élysée en difficulté. Ce communiqué de Meloni à 21h est la célébration enthousiaste d'une victoire, exprimant sa "reconnaissance sincère" pour la décision de la France de prendre en charge l'Ocean Viking. Pour le premier ministre, c'est le signe d'un tournant, qui récompense l'Italie après seulement deux semaines depuis la naissance de l'exécutif. Ce moment doit être fêté. Et Matteo Salvini ne peut certainement pas laisser passer l'occasion en disant, avant Meloni, que « l’atmosphère a changé ». Quelque chose, cependant, dans la communication entre Rome et Paris n'a pas fonctionné ou s'est soudainement bloqué. Car, deux heures après ce communiqué, l’AFP lance un très dur j'accuse qui semble écraser toutes les certitudes de la droite italienne : une source anonyme du gouvernement français parle d’un "comportement italien inacceptable" sur l'Ocean Viking, car contraire au droit de la mer et à l'esprit européen. Confirmation quand le porte-parole Oliver Véran sur FranceInfo, invite le gouvernement Meloni à prendre ses responsabilités. Il y a une contradiction évidente entre la jubilation du Premier ministre italien et de son vice-Premier ministre, et les réactions de Paris, jamais démenties par l'Elysée. Et surtout, selon l’Ocean Viking, aucun accord de débarquement n'était parvenue de France. La Stampa a contacté trois sources différentes parmi les collaborateurs du premier ministre sans jamais recevoir de réponse. La première question, la plus importante, était la suivante : avant de publier le communiqué de neuf heures, la France avait-elle communiqué officiellement sa volonté d'accueillir les migrants ? À la Farnesina, on fait savoir qu’il n'y a pas de décisions officielles, et même au Viminale, ils ne savent pas quoi répondre. Sauf qu'eux aussi n'ont pas reçu d’accord du ministère français de l'Intérieur. Tout, dit-on, est entre les mains du Palazzo Chigi. Ce passage est le cœur de l'affrontement. Le communiqué de Meloni - d'après ce que l'on sait - est fondé sur une conversation qui a eu lieu avec Emmanuel Macron à Charm el-Cheikh, rapportée par les agences, puis sur une dépêche d'Ansa mardi après-midi citant des "sources du ministère de l'Intérieur français" : "Le débarquement aura lieu à Marseille". Au Palazzo Chigi, on dédramatise, fort de la conviction que Macron a apporté son soutien à Meloni. Pour les souverainistes, l'objectif politique est plus important, en forçant l'Ocean Viking à changer de cap et les Français à prendre en charge les réfugiés. La seule source officielle qui a donné des nouvelles de l'accord est la note du Palazzo Chigi. Jamais confirmé par Macron. A Paris, la ligne est toujours restée la même, et c'est celle que partagent le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi et son homologue Gérald Darmanin, réitérée lundi : l'Italie débarque d'abord les réfugiés, puis la France en prend une part. En théorie, comme le confirme le Viminal, rien n'a changé. »
COULISSES, Corriere della Sera, de S. Montefiori et F. Sarzanini, « Voilà comment l’accord a pris fin après Charm el-Cheikh, et l’Italie mise sur Bruxelles » : « La tension entre Paris et Rome monte d’heure en heure. Alors que l’Ocean Viking voguait entre la Sicile et la Corse dans l’attente d’indications pour accoster, nous sommes arrivés à la confrontation directe. Lundi prochain, lors du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE, l’Italie demandera à parler de la question des migrants bien qu’elle ne soit pas inscrite à l’ordre du jour. Il est évident qu’elle revendiquera la ligne de la fermeté et en défiant ses partenaires européens afin qu’ils accueillent les navires qui battent leur pavillon. S’ils s’en prennent aux responsables des ONG, la plainte contre les commandants des navires Humanity 1 et Geo Barents ne prévoit aucune conséquence pénale mais une simple amende. Le dialogue semblait bien engagé mardi après-midi alors que l’Ocean Viking disait se diriger vers la France et que l’on découvrait que la décision de Paris d’accueillir le bateau était arrivée après un entretien à Charm el-Cheikh entre la présidente du Conseil italien et le Président de la République française. Les alliés de la Ligue et Forza Italia exultent : pour eux, ‘’c’est la fermeté du gouvernement Meloni qui paye’’ et ‘’les temps ont enfin changé’’. En réalité le coup de téléphone entre les deux ministres de l’Intérieur Matteo Piantedosi et Gerald Darmanin n’a pas permis de trouver un réel accord, d’ailleurs les migrants ont débarqué à Catane sur ordre des médecins. Le soir, un communiqué du Palais Chigi manifeste l’enthousiasme de la coalition de droite qui revendique une victoire en affirmant apprécier ‘’la décision de la France de partager la responsabilité de l’urgence migratoire’’. Evidemment, il est trop tard. A peine une heure plus tard le gouvernement français diffuse un communiqué qualifiant ‘’d’inacceptable’’ le comportement des autorités italiennes et d’un pays ‘’principal bénéficiaire du mécanisme de solidarité européenne’’. En réalité, la ligne de la France a toujours été celle-ci. Le ministre français de l’Intérieur a répété ces derniers jours que le navire devait accoster en Italie et que la France aurait ensuite fait sa part en accueillant une partie des migrants. ‘’Ce navire doit être accueilli par l’Italie’’ avait insisté le porte-parole du gouvernement, se montrant très dur et en Italie on soupçonne que ce soit une façon de répondre à l’opposition représentée par la droite française comme Jordan Bardella, nouveau président du Rassemblement national. Antonio Tajani tentera la semaine prochaine à Bruxelles de trouver un accord afin de désamorcer les tensions et éviter une éventuelle crise au niveau international. Du reste, les normes en vigueur – après que les décrets sécurité aient été abrogés par le précédent gouvernement – n’offrent pas les instruments que souhaiteraient utiliser certains membres de l’exécutif, notamment en termes de sanctions contre les ONG. La solution passera encore une fois par les négociations avec l’Union européenne et l’Italie devra se faire comprendre pour obtenir la collaboration sur les relocalisations. »
ENTRETIEN, Il Messaggero, de Guido Crosetto, ministre de la Défense et co-fondateur de Fratelli d’Italia, « L’Europe ne peut plus regarder ailleurs » : « L’Italie a montré qu’elle savait conjuguer rigueur et humanité, l’accueil des faibles et la volonté de réfléchir au problème de l’immigration clandestine. Nous voulons obliger, forcer, l’Union européenne à ne pas détourner le regard et à prendre une décision sérieuse, rationnelle, définitive qui tienne compte des règles, de la réalité, de la possibilité concrète d’accueillir des personnes en donnant la possibilité de s’intégrer, sans finir dans le giron de personnes cherchant à les exploiter, dans la pauvreté et dans l’aliénation. Faire débarquer les migrants sur le territoire, sans se soucier de ce qu’ils deviendront, ce n’est pas une bonne façon de s’occuper d’eux mais simplement de se donner bonne conscience. L’intégration ne se fait pas ainsi, sous pression. L’Italie ne doit pas être laissée seule. Il faut empêcher les passeurs de faire du profit sur des vies humaines. Il faut construire un parcours juridique pour réglementer les flux migratoires. Comme l’a dit Giorgia Meloni, ‘’le gouvernement italien respecte toutes les conventions internationales et l’interdiction faite aux navires d’ONG de rester dans les eaux italiennes au-delà du délai nécessaire pour assurer les opérations de secours et l’assistance aux sujets fragiles est justifié et légitime’’. Les autres pays européens sont doués pour donner des leçons sur ce que l’Italie devrait faire et encore plus doués pour ne rien faire pour les migrants. Je rencontrerai aujourd’hui le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg pour lui présenter la position de l’Italie au sein de l’OTAN. Nous maintiendrons la ligne de ces 70 dernières années de l’adhésion convaincue à l’alliance atlantique et un soutien convaincu de la coalition occidentale qui soutient l’Ukraine. Rome honorera toutes les décisions qui seront prises avec nos alliés. Nous ne sommes pas en train de préparer un sixième décret pour l’envoi d’armes à l’Ukraine, nous ne discutons pas de missiles à envoyer à Kiev. Ce n’est pas exclu mais pour l’instant nous parlons plutôt de formation, de soutien économique et de fonds pour la reconstruction des infrastructures. Lorsque nous serons sollicités à ce sujet, si nous le sommes, nous en discuterons calmement avec Forza Italia et la Ligue. Mais je ne crains pas les prises de distance, les alliés sauront prendre leur responsabilités et être cohérents avec la position qui est celle de Meloni et qui garantit le soutien à l’Ukraine. L’objectif principal est de mettre fin à l’affrontement en cours, ouvrir les négociations et trouver la voie menant à la paix. Nous devons faire tout notre possible pour éviter qu’un conflit nucléaire n’éclate. »
Guido Crosetto
ARTICLE, Messaggero, « Un pacte de stabilité plus souple. L'UE : il faut se concentrer sur la croissance » par Gabriele Rosana : « Hier, la Commission européenne a présenté - après deux ans et demi de reports et une négociation informelle qui a évolué en coulisses - sa proposition de réforme de la gouvernance macroéconomique de l'Union. Ou, pour être plus précis, les lignes directrices pour lancer le débat entre les Vingt-sept, avant le printemps, lorsque l'exécutif européen présentera, selon toute vraisemblance, une proposition législative formelle pour réviser la discipline de l'UE en matière de comptes publics. Les nouvelles règles pourraient donc s'appliquer dès 2024, lorsque l'arrêt décidé par la pandémie et prolongé par la guerre prendra fin. Les objectifs de Maastricht, qui fixent le ratio déficit/PIB à 3 % et la dette/PIB à 60 %, ne seront pas modifiés, mais la nouvelle discipline budgétaire, vieille de 30 ans, sera modernisée dans son fonctionnement concret. Il n'y aura plus de règle unique (comme ce fut le cas avec la réduction d'un vingtième par an de la part de la dette excédentaire, qui n'a jamais été vraiment respectée), mais le critère de référence sera flexible, adapté à chaque État membre. En d'autres termes, il suivra le mécanisme déjà éprouvé avec le PNRR : la trajectoire de réduction de la dette devra être "réaliste" - a rappelé Gentiloni, parlant d'une "pilule équilibrée mais pas amère" à avaler - et se fera sur la base d'un accord bilatéral signé entre la Commission et chaque gouvernement, sur un horizon temporel non plus d'un mais de quatre ans, avec la possibilité d'obtenir une prolongation jusqu'à sept. La mise en œuvre des mesures convenues, y compris les investissements et les réformes, sera ensuite étroitement surveillée par Bruxelles, tout comme pour les objectifs de relance. Pour ceux qui ne respectent pas leurs engagements, des sanctions financières seraient déclenchées sans ménagement, et ils pourraient également geler le versement des fonds européens. Les Pays Bas sont toujours opposés à un assouplissement des règles et demandent une "supervision efficace" de la part des institutions de l'UE, en particulier en ce qui concerne les pays très endettés, comme l'Italie. Le gouvernement néerlandais joue cependant le rôle de ventriloque de Berlin, comme cela arrive souvent dans la dynamique de l'UE : l'Allemagne est en effet la plus froide sur l'hypothèse d'accords bilatéraux entre les différentes capitales et Bruxelles sur le modèle Pnrr. Hier, lors d'une intervention en séance plénière de l'Europarlement, le président du Conseil européen, Charles Michel, est revenu à la charge contre la Commission et Ursula von der Leyen sur les retards (et l'impasse de facto) dans le dossier de l'énergie, et en particulier sur le plafonnement des prix : "Continuer à gagner du temps n'est plus une option.“ »
ANALYSE, Repubblica, M. Dassù : « Mauvaises nouvelles pour Poutine » : « Le résultat des élections de Midterm produira un gouvernement divisé pour la Maison Blanche de Joe Biden ; la polarisation de la vie politique américaine est la recette pour deux ans de paralysie législative et pour une forte instabilité interne. Joe Biden aura plus de temps pour la politique étrangère. De ce point de vue les résultats de Midterm sont une garantie de continuité : ce qui tranquillise – mais qu’à moitié – l’Ukraine, pénalise la Russie, expose la Chine et que les européens devront bien gérés. Est-ce quelque chose changera pour l’Ukraine ? Joe Biden pourrait se trouver exposé à des pressions financières (pour réduire le soutien économique des Usa à l’Ukraine) plus que géopolitiques. Les résultats électoraux confirme le consensus partagé en soutien de l’Ukraine, avec des fournitures d’armes et un support aux services de renseignements, des éléments décisifs pour la résistance contre la Russie. Mais les financements deviendront plus compliquer. Pour Moscou, par contre, les résultats de Midterm ne sont pas une bonne nouvelle. Poutine ne peut espérer d’obtenir grand-chose de la Maison Blanche, qui ne considère même pas la possibilité d’une capitulation ukrainienne. Le défi sur la longue durée avec la Chine restera probablement le sujet, partagé par toutes les forces politiques, dominant aux Etats-Unis. En Europe, les résultats ont été accueillis avec soulagement vu que s’éloigne la possibilité d’un Trump 2, que craignaient la France et l’Allemagne. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Biden stoppe l’avancée des républicains : « "Maintenant, travaillons ensemble" » par notre correspondante à Phoenix Viviana Mazza : « "J'avais le sentiment que nous nous en sortirions bien, même si chaque siège perdu est douloureux“. Il n'y a pas eu de vague rouge des républicains à la Chambre, le Sénat reste dans la balance, et M. Biden affirme que son parti a obtenu son meilleur résultat dans les challenges des gouverneurs depuis 1986. Toutefois, les Républicains pourraient encore contrôler l'une ou les deux branches du Congrès. Biden a marqué un point contre l'histoire mais cela ne signifie pas que gouverner sera facile. M. Biden a expliqué qu'il souhaitait travailler avec les républicains et qu'il considérait les Trumpiens comme une minorité, mais il a clairement indiqué qu'il ne ferait aucun compromis sur des questions telles que le prix des médicaments et des soins médicaux, les impôts sur les riches, le climat, et qu'il bloquerait toute interdiction nationale de l'avortement. “J'ai l'intention de me représenter, quels que soient les résultats de cette élection“. Les élections de mi-mandat ne sont pas une véritable victoire pour Biden, mais elles le sont d'un point de vue moral. On s'attendait collectivement à une raclée pour le président, dont la côte de popularité est faible (environ 41 %) alors que l'inflation pèse sur la vie quotidienne des gens. »
ARTICLE, Il Messaggero, « Etats-Unis : la vague rouge n’a pas eu lieu. Biden clame sa victoire aux élections » par Anna Guaita : « M. Biden a salué la forte participation des électeurs et a réitéré sa confiance dans le fait que lorsque les Américains travaillent ensemble, ils peuvent surmonter tous les obstacles. Il a énuméré les succès de son administration et réitéré sa promesse de réduire le déficit fédéral : "Nous avons pris les bonnes mesures", a-t-il affirmé, soulignant que les sondages montrent que les Américains soutiennent son programme et qu'il n'a donc pas l'intention de changer quoi que ce soit. Mais il s'est engagé à "continuer à travailler avec nos collègues républicains, quel que soit le résultat à l'issue du dépouillement". Le résultat, encore fluctuant puisque le décompte des voix n'est pas terminé, confirme une victoire des Républicains à la Chambre : une victoire, certes, mais pas aussi gigantesque que ce que le parti attendait. Nous parlons d'une majorité d'une quinzaine de sièges sur un total de 435, alors qu'au Sénat, il y a encore trois États non confirmés : le Nevada et l'Arizona, avec le décompte des têtes, et la Géorgie, qui devra passer au vote le 6 décembre. Cependant, certains ne croient pas que les résultats soient fiables, et comme d'habitude, c'est Trump qui a accusé les médias de "vouloir minimiser la victoire". Il a également lancé une pique stylistique à l'encontre d'Elon Musk : "Sa collaboration avec d'autres pays doit être surveillée". »
ARTICLE, Messaggero, « Dossier Tim, les négociations s'ouvrent. Des comptes dans le rouge après le grand nettoyage » : « Le sort du réseau unique est de facto suspendu. Le PDG, Pietro Labriola, est convaincu de la nécessité d'insister sur le projet approuvé de création d'un réseau unique avec Open Fiber (les négociations avec Cdp, l'actionnaire de contrôle d'Open Fiber, ont été prolongées jusqu'au 30 novembre), malgré les rumeurs de plus en plus insistantes d'une offre publique d'achat parrainée par le gouvernement Meloni, qui tient plutôt à la conception d'un réseau contrôlé par l'État et ouvert à tous, bien décrit dans le plan “Minerva“ élaboré par Fratelli d'Italia. Un détail non négligeable, étant donné que Cdp, l'actionnaire de Tim, est contrôlé par le Trésor. Et des signes d’ouverture dans la négociation sur le réseau unique ont été manifestés par les Français de Vivendi, actionnaires de Tim. Pour Labriola, il n'y a pas de temps à perdre. La transaction avec Open Fibre doit se faire immédiatement afin de ne pas rater le bon moment. Et après tout, "arriver à avoir un seul réseau de fibre optique est un élément important, stratégique pour le pays", a expliqué le PDG ces derniers jours, soulignant le "gaspillage inutile" de ressources en laissant deux réseaux de fibre optique à un moment où le pays doit développer de nombreuses autres plateformes. Mais avec les impôts différés comptabilisés en 2020, ont fait plonger le résultat net des neuf premiers mois dans le rouge (-2 728 millions d'euros) : la perte sur neuf mois est de 361 millions d'euros. Mais les trois derniers mois portent aussi la marque d'une augmentation de 3,3 milliards de la dette financière nette par rapport à fin 2021, à 25,5 milliards. La faute au dernier versement effectué pour les fréquences 5G, un bon 1,7 milliard. Et il y a aussi l'ombre du contrat avec Dazn, qui a coûté 338 millions d'euros au trimestre pour utiliser la provision pour risques. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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09/11/2022
Balázs Orbán définit la différence de conception entre les libéraux et les nationalistes.
Hongrie et Pologne. Balázs Orbán, le directeur politique du cabinet du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, a présenté à Varsovie en Pologne son ouvrage sur la pensée stratégique hongroise. Il a défini la différence de conception entre les libéraux et les nationalistes :
« L’essence de la pensée libérale, c’est de croire qu’il existe une structure abstraite idéale qui reste partout la même indépendamment de tous les contextes locaux. C’est pourquoi le libéral hongrois, suédois, polonais ou britannique pense de la même manière sur tous les sujets. (…) Chez les nationaux-conservateurs, la pensée est complètement différente. La stratégie d’une communauté nationale dépend de son histoire, de sa situation géopolitique, de sa culture.
Un national-conservateur peut s’entendre très bien avec un national-conservateur d’un autre pays qui partage ses valeurs. Cependant, puisque chacun regarde ses propres intérêts nationaux, il y aura forcément des divergences. Mais ce n’est pas un problème. C’est juste une nécessité découlant du mode de pensée. Et dans les domaines où nos intérêts convergent, nous pouvons toujours coopérer, et nous sommes en outre capables de tolérance et de compréhension envers d’autres qui défendent aussi leur propre intérêt national. »
(https://visegradpost.com/fr/2022/11/09/la-pensee-strategi...)
Balázs Orbán
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Les nouveaux dirigeants de groupe parlementaire de Frère d’Italie sont Tommaso Foti à la Chambre et Lucio Malan au Sénat.
Italie. Les nouveaux dirigeants de groupe parlementaire de Frère d’Italie sont Tommaso Foti à la Chambre et Lucio Malan au Sénat.
Tommaso Foti
Lucio Malan
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"Migrants : tout le monde a débarqué." et "La ligne dure du gouvernement fait un flop, mais l’exécutif crie victoire."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne consacre très largement ses unes et pages intérieures au débarquement des migrants sur les bateaux d’ONG en Sicile : « L’UE fait plier le gouvernement – La Commission rappelle que les pays membres doivent garantir le droit d’asile. Tous les 286 naufragés de la Geo Barents et de Humanity One ont débarqué. L’Ocean Viking ira en France. Pour Paris : le comportement de l’Italie est inacceptable. La ligne dure du gouvernement fait un flop, mais l’exécutif crie victoire » (Repubblica) ; « Migrants : tout le monde a débarqué » - Paris accueille le navire Ocean Viking et Meloni déclare : nous veillerons à nos frontières et à la légalité » (Corriere della Sera). « Sur les migrants, Meloni se rend : tout le monde débarquera à Marseille ou à Catane après l’entretien avec Macron. La première ministre cède à l’UE, la colère de Salvini » (Stampa). « Des migrants accueillis aussi en France, les ONG émettent des critiques. Des tensions avec Paris et à Catane, tout le monde débarque. Le dossier Frontex sur les « migrants poussés à partir grâce à la présence des ONG » (Messaggero). « Tout le monde débarque en Italie grâce au certificat médical : pour les médecins, les migrants sont « fragiles » et le gouvernement doit céder. Mais la ligne dure fonctionne : Macron nous aide et accueille un bateau » (Il Giornale) – « Port franc : Paris rompt le front européen et désigne Marseille pour accueillir un bateau. C’est la victoire de la ligne dure de Meloni et Piantedosi, qui font débarquer tout le monde dans la soirée à Catane. Pour les ONG, « c’est une décision contre le droit international » (Manifesto). Les élections de mi-mandat aux Etats Unis sont aussi largement en Une, la plupart des journaux anticipant une victoire des Républicains à la Chambre.
ARTICLE, Corriere della Sera, « L'accord avec Paris sur le débarquement [en France]. Meloni : nous ne changerons pas notre ligne de conduite » par Francesca Basso : "Les citoyens nous ont demandé de défendre les frontières de l'Italie et ce gouvernement ne trahira pas sa parole". La Première ministre Giorgia Meloni a écrit ceci sur Facebook pour réitérer la ligne dure du gouvernement. Dans les mêmes heures, le navire "Ocean Viking", « face au silence de l'Italie et en raison du caractère exceptionnel de la situation, est contraint de demander un port sûr à la France", déclare l'ONG Sos Méditerranée. La décision française d'ouvrir le port de Marseille à l'Ocean Viking a été prise après une conversation entre Meloni et le Président français Macron à Sharm el Sheikh, où ils se trouvaient pour la Cop27. L'Italie, a indiqué à Ansa une source du ministère français de l'Intérieur, est restée ferme sur ses positions, et même hier après-midi, lors d'un dernier contact téléphonique entre les ministres Matteo Piantedosi et Gérald Darmanin. Dans un communiqué, le palais Chigi a exprimé sa "satisfaction quant à la décision de la France de partager la responsabilité de l'urgence migratoire, qui jusqu'à présent reposait sur les épaules de l'Italie et de quelques autres États méditerranéens". Mais dans la nuit, une source gouvernementale française a critiqué l'Italie : "Un comportement inacceptable. Nous attendons davantage d'un pays qui est aujourd'hui le premier bénéficiaire du "mécanisme de solidarité européen". Des critiques avaient également été formulées dans l'après-midi par les évêques. "La situation est dramatique, anticonstitutionnelle, elle ne respecte pas les familles qui sont sur ces navires, elle ne respecte pas le droit fondamental au secours de la Convention de Genève", a déclaré Monseigneur Giancarlo Perego, président de la Fondation Migrantes, un organisme de la Cei. Hier, la Commission européenne a également réaffirmé les règles : "Les ressortissants de pays tiers présents sur le territoire de nos États membres, y compris dans les eaux territoriales, peuvent demander l'asile et, dans ce cas, les États membres sont tenus d'assurer un accès effectif aux procédures »
ARTICLE, Corriere della Sera, « A Catane, tout le monde descend des bateaux. L'Ocean Viking se rend à Marseille » par notre correspondante à Catane Marta Serafini : « "Sauvetage terminé, ils sont tous à terre". Après une journée d'attente, la nuit tombe quand un cri de joie s'élève du port de Catane après que tous les migrants du Geo Barents soient descendus. Les bus qui emmèneront les migrants vers les centres de premier accueil s'approchent également de Humanity 1. Le feu vert arrive aussi pour les 35 qui étaient restés. "Ça y est, ça y est", lance Petra Krischok, la porte-parole de l'ONG Sos Humanity, d'une voix fendue par l'émotion. La journée a commencé tôt, avec la nouvelle que le Rise Above de l'ONG allemande Mission Lifeline avait accosté à Reggio Calabria, dont les 89 passagers descendent en même temps. Pas de décret avec ordre de ne débarquer que les plus fragiles pour le navire battant pavillon allemand. Le gouvernement italien affirme que nous avons demandé l'instauration de l'état d'urgence et que c'est la raison pour laquelle il nous a laissés accoster, mais nous n'avons jamais fait une telle demande", explique Hermine Poschmann, porte-parole de l'ONG. L'explication est donc que le Rise Above a été "pardonné" parce que l'événement Sar - c'est-à-dire le sauvetage - a eu lieu sous la coordination des autorités italiennes. Et le bateau est parti vide. Pas de crise et pas d'amende. Sur le Geo Barents, concerné par le décret imposant le débarquement uniquement pour les mineurs et les sujets fragiles, les inspecteurs sanitaires de l'Usmaf (Offices de la santé maritime, aérienne et frontalière) reviennent. Une nouvelle inspection a été ordonnée après que plusieurs sources les aient accusés d’une sélection hâtive des cas les plus vulnérables. Ils prendront au moins huit heures avant d'embarquer et de donner le feu vert également à l'Humanity 1. En fin d'après-midi, un autre rebondissement est venu de Paris : l'Ocean Viking, le dernier navire laissé au large à la limite des eaux territoriales italiennes avec 234 personnes à bord, sera autorisé à débarquer à Marseille. En France, il n'y aura pas de débarquements sélectifs. Nous les laisserons tous débarquer". C'est au tour d'Alessandro Porro, président de Sos Mediterranee, alors que le navire de l'ONG se dirige d'abord vers la Corse, puis vers Marseille où il arrivera probablement après deux jours supplémentaires en mer, d'expliquer la raison de ce choix : "Nous avons décidé de demander un port à la France parce que l'Italie n'est plus un lieu sûr, le débarquement sélectif est contraire à toutes les règles du droit international. L'Italie se comporte comme un État voyou".
PREMIER PLAN, Il Messaggero, C. Mangani, F. Pierantozzi : « Ocean Viking à Marseille, la France accuse l’Italie. A Catane, tous les migrants débarquent » : « Le premier round affiche un résultat très positif pour l’Italie, même s’il crée quelques tensions avec la France. Paris a en effet décidé d’accueillir le navire Ong Ocean Viking et de faire débarquer à Marseille tous les migrants. Emmanuel Macron et Giorgia Meloni ont eu un entretien pendant la Cop 27 à Sharm El Sheik et hier un nouvel entretien entre les ministres de l’Intérieur, Gérard Darmanin et Matteo Piantedosi, a eu lieu. Le résultat est que la France accueillera le navire qui attendait, à la limite des eaux territoriales italiennes, de pouvoir trouver un port d’accueil. Mais au cours de la soirée, Paris ouvre une polémique et dénonce ‘’ un comportement inacceptable’’ sur l’affaire Ocean Viking. Une source gouvernementale française affirme que l’attitude de l’Italie ‘’est contraire au droit de la mer et à l’esprit de solidarité européenne ‘’. Entre-temps, Meloni revendique la ligne du gouvernement : ‘’ Sur la sécurité et la lutte à l’immigration illégale, les Italiens se sont exprimés dans les urnes, et ils ont choisi notre programme et notre vision. Ils nous ont demandé de défendre nos frontières, nous ne les trahirons pas. ‘’ Ensuite, une note de Palais Chigi salue la ‘’ décision de la France de vouloir partager la responsabilité sur l’urgence migratoire. Il s’agit d’un thème européen et c’est ainsi qu’il doit être affronté, dans le respect des droits humains et du principe de légalité. ‘’ Pendant que l’Ocean Viking se dirige vers Marseille, tous les migrants ont pu débarquer de la Rise Above et une solution a été trouvée également pour les migrants à bord des deux autres navires dans le port de Catane, à qui, dans un premier temps, le gouvernement avait interdit de débarquer. Et pendant que la Commission européenne rappelle à l’Italie qu’elle a le devoir de garantir aux migrants l’accès aux procédures de demandes d’asile, le ministre Piantedosi repousse les attaques : ‘’ Non n’acceptons aucune leçon, de personne, sur les droits de l’homme. ‘’ Sur la décision de Paris d’accueillir l’Ocean Viking, selon une source du ministère de l’Intérieur français, ‘’l’Italie est restée ferme sur ses positions.’’ »
EDITORIAL, Il Messaggero, A. Ciampi : « La morale que l’on fait à notre pays et les intérêts particuliers » : « Une bataille politico-propagandiste qui est à la limite de la moralité, qui déborde dans l’illégalité d’Etat et qui risque de violer les normes constitutionnelles italiennes ainsi que les lois internationales et les conventions européennes, est en train de se consommer aux dépends des migrants. Avant de faire ce genre d’affirmations, il conviendrait de bien éclaircir ce qui s’est passé sur le port de Catane. Est-ce la faute d’un gouvernement de droite qui a décidé de s’en prendre aux migrants pour satisfaire son électorat et pour distraire l’opinion publique des urgences économique du pays qu’il ne sait comment résoudre ? Ou bien ont-ils raison, ceux qui intiment à l’Italie de faire face à ses obligations de secours et d’assistance, ou encore ceux qui pensent pouvoir résoudre le problème de l’immigration par une approche fondée uniquement sur le droit et une morale humanitaire ? Les accusations faites à l’Italie - de violer le droit international et les accords avec l’Union européenne, de vouloir pratiquer des débarquements sélectifs, de considérer de la piraterie l’action de sauvetage des Ong – sont suffisantes pour s’attires les critiques des bien-pensants de la gauche progressiste ainsi que celle des chancelleries européennes hostiles au nouveau gouvernement. Mais si d’un côté le Viminale ouvrait un contentieux sur le nombre de migrants qui pouvaient débarquer à Catane, de l’autre les mêmes autorités autorisaient le débarquement de tous les migrants en Calabre et accompagnaient dans les ports de Augusta, Pozzallo et Rocella Jonica, 569 personnes après les avoir sauvées en mer. Il y a donc quelque chose qui n’est pas clair entre ce qui se passe réellement et la façon dont les faits sont racontés. Les autorités italiennes manquent de sens moral et se comportent de façon schizophrène, ou bien sont-elles en train d’essayer d’attirer (peut-être par des moyens contestables) l’attention de l’Europe sur un thème qui demanderait une réponse politique unie et solidaire ? L’Italie ne mérite pas d’être mise sur le banc des accusés, car depuis des années ce sont ses forces maritimes qui sont en première ligne dans les activités de sauvetage en mer. Pointer le doigt contre l’Italie, en l’accusant de ne pas accomplir ses devoirs moraux, est la meilleure façon de distraire l’opinion publique des politiques d’accès fortement répressives qu’ont mis en place, depuis des années, des pays comme l’Espagne, la France ou le Danemark. A cette attitude européenne inquisitoire, s’ajoute une opposition gouvernementale interne qui souffle sur le feu. Si les ports fermés de la droite sont immoraux, illégaux, anachroniques et même inutiles, répéter le refrain de l’accueil pour tous est une solution qui console les consciences mais qui provoque un chaos social et une conflictualité culturelle grandissante. Et si d’un côté les Ong effectuent un travail honorable sur le plan de l’assistance humanitaire, il ne s’agit pas de sujets politiques neutres : leur activisme dans les eaux territoriales italiennes juste après l’investiture du nouveau gouvernement n’est-il pas un peu étrange ? La vérité est qu’en cette matière il faudrait essayer de concilier le sentiment d’humanité avec la sécurité, le droit d’asile et la protection des frontières, l’accueil et le respect des règles, le respect des droits humains individuels et des intérêts collectifs consolidés. La droite semble vouloir essayer de suivre cette feuille de route, sans céder à la propagande et sans aller à la guerre avec ses alliés européens. La décision du gouvernement français d’accueillir Ocean Viking pourrait sembler une nouvelle leçon de morale et de civisme impartie gratuitement à l’Italie. En réalité il pourrait s’agir d’un lent et nécessaire changement de la façon dont l’Europe devra gérer les débarquements. »
RAPPORT, Il Messaggero, V. Di Corrado : « La présence des Ong pousse les réfugiés au départ » : « ‘’La présence des navires des Ong, surtout dans la zone entre Zuara e Zawija, continue d’être un facteur d’attraction supplémentaire pour les migrants qui partent de Libye vers l’Italie ‘’, indique un document réservé de Frontex, l’agence européenne pour la vigilance des frontières. ‘’ Les migrants qui arrivent de Libye affirment constamment qu’en l’absence des navires des Ong en Méditerranée, ils refusent de partir ’’, indique le document. Donc le vrai ‘port sûr’ est celui des navires des Ong. Selon l’Agence européenne, la Libye et Zuara en particulier, sont devenus le principal point d’embarquement vers l’Europe et l’Italie avec ‘’ environ 40 % des migrants signalés en Méditerranée centrale’’ qui sont partis de là. Le rapport indique aussi que ‘’les milices des autorités locales sont de plus en plus impliquées dans le trafic d’êtres humains’’. ‘’L’activité des Ong doit s’arrêter une fois pour toutes, elles sont responsables de ce qui se passe en Méditerranée et sont un instrument utilisé par les trafiquants de gens désespérés ‘’, affirme le sénateur de Forza Italia, Maurizio Gasparri. Le thème du ‘pool factor’ a été démenti par tous les instituts de recherche, en premier par l’ISPI. ‘’ Il a été amplement prouvé qu’il n’y a aucune corrélation entre les départs et la présence des navires humanitaires en mer ‘’ s’est défendu Oscar Camps, fondateur d’Open Arms. ‘’ Il faudrait plutôt se concentrer sur les conditions d’extrême instabilité politique en Libye, sur la guerre entres les groupes armés et le chantage qui consiste à ouvrir ou à fermer les cordons des départs selon l’avantage qui s’ensuit.’’ »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « Migrants, bataille (politique) sur le rôle des navires des ONG » par Goffredo Buccini : « Pas étonnant que Giorgia Meloni revendique sa ligne de "défense des frontières et de la légalité". Mais pour comprendre de quoi il s'agit réellement, dans un dossier qui oppose la gauche et la droite en Italie depuis trente ans, il faut se pencher sur quelques chiffres. Des chiffres complets et fiables se trouvent dans le dossier du Viminale publié chaque année à la mi-août à l'occasion de la réunion du Comité national pour l'ordre et la sécurité publics. Les débarquements autonomes représentent 53,2%. Les migrants recueillis à la suite d'"événements Sar" (c'est-à-dire des naufrages réels ou présumés sauvés entre nos côtes et celles de l'Afrique) représentent 46,7%. Parmi eux, seulement 16% sont ceux embarqués par les navires des ONG, un pourcentage assez constant ces dernières années : en 2020, ils étaient un peu moins de 20% ; et, selon l'institut Ispi qui fait autorité, au cours des huit premiers mois de 2019, avec Salvini à l'Intérieur, sur 3 073 migrants, seuls 248 sont arrivés avec les navires des ONG, tandis que 2 825 ont débarqué indépendamment sur les plages italiennes, sous le nez du ministre, juste au moment où le décret Sécurité 2 faisait rage. Le point de discorde est-il vraiment le débarquement par les ONG de quelques milliers de personnes par an pour un pays de 60 millions d'habitants ? Il est clair que nous parlons d'autre chose : c'est-à-dire du vecteur de sauvetage, les bateaux des organisations humanitaires qui battent pavillon étranger, un morceau d'Europe qui nous fait la leçon et nous déverse les problèmes. C'est donc le sens même de la solidarité qui est remis en question : à qui le tour ? Même le pape a déclaré que les Européens ne devaient pas nous laisser seuls. Le nouveau gouvernement Meloni tente, par l'intermédiaire du ministre Piantedosi, d'établir avec la démonstration de force de ces jours-ci un principe avec lequel il est difficile de ne pas être d'accord dans l'abstrait : les frontières de l'Union européenne doivent être fixées à Lampedusa, et non aux passages alpins où les policiers français repoussent les migrants qui ont traversé l'Italie. Le ministre, qui en tant que chef de cabinet de Salvini a appris des erreurs et des excès du leader de la Ligue, semble plus prudent dans sa tactique. Les femmes, les enfants, les mineurs, les malades et les personnes fragiles débarquent immédiatement, sur une base "humanitaire", en évitant les grandes complications juridiques. Mais qui établit en quatre minutes le degré de "vulnérabilité" d'un garçon échappé des camps libyens et qui n'est même pas capable de s'expliquer sans interprète ? Ce qui est en jeu, ce sont les lois de la mer, les traités internationaux, la Constitution : ceux qui fuient la mort et les persécutions doivent être accueillis, les naufragés doivent être secourus et conduits au premier port sûr, qui, bien sûr, dans le sud de la Méditerranée, n'est ni la Norvège ni l'Allemagne, les pays de pavillon des navires des ONG. Peut-on empêcher ces personnes de demander l'asile en Italie ? Et si jamais ils demandaient l'asile à bord, pourraient-ils être transportés par avion vers les pays de pavillon des navires immédiatement après leur débarquement en Italie ? Les débarquements de la nuit dernière peuvent débloquer l'impasse, pas résoudre le problème. L'ouverture du port de Marseille à l'Ocean Viking, "sans sélection", d'un côté nous aide, de l'autre nous fouette un peu. Notre croix a toujours été Dublin : le traité qui charge le pays de première arrivée de la gestion du migrant. Giorgia Meloni, faisant fi de l'irréalisable "blocus naval" utilisé depuis des années comme slogan, pense à une mission européenne, avec l'accord d'autorités nord-africaines non précisées, pour mettre en place des "hot-spots" sur place, où ils pourront filtrer, aider, rejeter. Bonne idée, mais avec quelle Afrique, étant donné que la Libye est un non-État ? Et avec quelle Europe ? Le point, comme toujours, est que nous avons besoin d'une Europe politique, mais l'Union est encore et avant tout une entité économique, et sur les migrants (qui seraient d'une grande utilité pour notre économie) elle nous a toujours fait souffrir de notre faiblesse : Renzi a échangé la flexibilité des comptes avec l'UE contre des débarquements ; et aujourd'hui avec 209 milliards de PNRR nous ne pouvons certainement pas taper du poing sur la table. Nous pouvons essayer, en sachant toutefois que c'est une illusion. Un peu comme si on noyait une centaine de misérables pour sauver les frontières de l'Italie. »
EDITORIAL, Il Foglio, de Claudio Cerasa, « Un gouvernement Meloni dans l'UE, un gouvernement Salvini en Italie ? Les migrants et autres armes de distraction massive » : « Plus le Premier ministre change ses méthodes en Europe, plus elle fera tout en Italie pour agiter ses petits drapeaux. L'immigration, mais pas seulement. Pourquoi le programme nationaliste sur les réfugiés est contraire à l'intérêt national. L'image horrifiante offerte ces derniers jours par le gouvernement Meloni sur la gestion des flux migratoires est le parfait miroir d'une conduite politique visant à rassurer les esprits xénophobes dans notre pays, mais aussi une volonté explicite de la part de la majorité de déployer une stratégie politique sophistiquée que nous pourrions banalement résumer ainsi : des armes de distraction massive. Et l'enjeu est trop simple, pour un gouvernement contraint par trop de dossiers à s'inscrire dans la continuité de l'exécutif précédent : plus il devra cacher son incohérence avec le passé sur les grands dossiers, plus sur les questions identitaires, en quelque sorte, il tentera de hausser le ton en montrant la rupture avec le passé. Mieux vaut parler des migrants que de l'énergie. Il vaut mieux parler de rave-party que de croissance. Il vaut mieux faire du tapage autour des petits drapeaux que de montrer le nombre de grands drapeaux obligés de changer de direction, soufflés par un vent appelé réalité. Le problème, toutefois, lorsqu'on parle de migrants, lorsqu'on parle de routes en Méditerranée, lorsqu'on parle de la gestion d'un phénomène structurel, c'est que l'Italie a déjà expérimenté les effets de l'approche dite musclée, avec un résultat inhumain et autodestructeur. Parce qu'elle ne s'attaque pas à la racine des problèmes. Et parce qu'il contribue à affaiblir le message même que Giorgia Meloni a tenté d'offrir lors de sa première tournée à Bruxelles en tant que premier ministre, et voulant convaincre que les populistes ont changé, ils ne sont plus anti-européens et ont même, nous avons, compris que pour résoudre les grands problèmes de notre pays le raccourci nationaliste est souvent contre-productif. Elle avait donc deux choix : la voie européenne, travailler à une redistribution obligatoire au sein des Etats, une route difficile vu l’opposition des pays dirigés par leurs leaders alliés (Pologne et Hongrie). Admettre que s’en prendre à chaque ONG arrivant en Italie signifie offrir non pas des preuves de force mais des preuves d'impuissance (les preuves de force se construisent à Bruxelles, dans l'interlocution avec les états membres de l'UE, et non pas sur la peau des migrants fuyant les horreurs de leurs propres pays). La deuxième voie est la plus complexe, qui vise la stabilisation politique des pays d'où partent les migrants par bateau, et là aussi la clé de l'intervention ne passe pas par une démagogie facile sur les ports mais passe par une activité difficile et nécessaire de la diplomatie européenne et une triangulation tout aussi difficile mais nécessaire entre l'Union européenne, l'Union africaine et les pays du nord de l'Europe (…) »
PREMIER PLAN, Il Messaggero, de F. Bechis et A. Gentili, « Meloni accélère sur le PNRR : ‘’il ne faut plus de retard sur les dépenses’’ ; 21 milliards arrivent » : « Alors que Bruxelles fait un chèque de 21 milliards d’euros à l’Italie, Giorgia Meloni accélère et convoque son premier comité de ministres et d’experts sur le Plan de Relance. Elle affirme de manière critique vouloir le réunir bien plus fréquemment que son prédécesseur Mario Draghi, à raison d’une fois tous les dix jours. C’est Raffaele Fitto, ministre des Affaires européennes, qui coordonnera toutes les rencontres et suivra la bonne mise en œuvre du Plan. Autre critique à l’intention de Mario Draghi, la nouvelle Présidente du Conseil dénonce des ‘’retards dans les dépenses’’ à hauteur de 12 milliards d’euros en 2022. Elle souligne également la nécessité de revoir à la hausse le PNRR en raison de l’inflation et notamment de la hausse de 30 à 35% des coûts des matières premières. Une analyse que partagent les régions, les communes et les provinces. Une source proche du gouvernement affirme que ‘’la négociation avec l’UE se fera sans tensions, le climat est favorable, certains fonds pourraient être réorientés afin de faire face à la hausse de prix de l’énergie’’. Pour Giorgia Meloni, le ‘’PNRR est le défi le plus important de ces prochaines années pour le gouvernement italien. Le moindre euro doit être dépensé correctement et doit être utile pour soutenir la croissance économique, le développement et la modernisation de la Nation’’. Elle souhaite qu’un effort supplémentaire soit fait dorénavant. Elle rappelle les 55 objectifs à réaliser d’ici le 31 décembre pour pouvoir demander la troisième tranche à la Commission européenne. Elle ‘’demande à chacun [des ministres] d’être toujours présents aux réunions’’ et prône ‘’une approche pragmatique et non idéologique’’ sur ces questions. Le ministre de la défense Guido Crosetto a quant à lui commenté ‘’enfin nous prenons le chemin de vérité dont nous avions besoin, on affronte la question de la hausse des prix et de la capacité de dépense’’. Raffaele Fitto lancera à partir de mardi prochain une série de ‘’rencontres bilatérales’’ avec chacun des ministres concernés afin de suivre l’avancée de chaque dossier d’ici le 31 décembre. Une nouvelle direction sera créée aux Affaires européennes pour faire face à cette considérable charge de travail et se dédié à la coordination des fonds du PNRR. La même direction sera chargée du nouveau Pacte de stabilité, pour la partie concernant le PNRR. Giancarlo Giorgetti s’est dit ‘’satisfait’’ de l’avancée des travaux et de l’arrivée des nouveaux fonds, ‘’nous continuerons à veiller sur la mise en œuvre du Plan et à faire preuve de la même détermination et sérieux jusqu’au bout’’. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria, “Et la Présidente du Conseil critique le PNRR de Draghi, elle évoque des ‘’retards sur 30 projets’’ » : « La (courte) lune de miel est terminée : Giorgia Meloni pointe immédiatement la responsabilité du gouvernement Draghi et le condamne sur la question la plus délicate et difficile, celle du Plan de Relance. Une façon également de se dédouaner en cas d’éventuels échecs. Mais les chiffres sont les chiffres et Giorgia Meloni en souligne un en particulier : l’objectif de dépenses pour 2022 est passé de 33 milliards en avril dernier à 21 milliards désormais. Face à ses ministres elle souligne les difficultés et tente d’imposer une accélération. La mise en œuvre du plan tournera désormais autour d’une figure centrale, celle du ministre pour les Affaires européennes, Raffaele Fitto. Il sera une sorte de plénipotentiaire du Plan de Relance. Un rôle central et qui a été taillé sur mesure mais aussi d’une grande responsabilité : pour ne pas perdre la troisième tranche des financements – 19 milliards – il manque encore 55 objectifs à atteindre d’ici la fin de l’année, dont trente sur lesquels on enregistre déjà des retards. Face à une machine administrative complexe il n’est pas certain que Fitto et ce gouvernement réussissent à faire mieux que Draghi. Il y a de nouvelles contraintes, avec la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières qui compliquent les appels d’offre. Le gouvernement Meloni compte notamment demander à Bruxelles de revoir le plan et l’issue de cette requête est encore incertaine. Raffaele Fitto rencontrera aujourd’hui à Bruxelles la commissaire pour la Cohésion Elisa Ferreira. Mais le gouvernement a déjà le soutien des régions à travers la voix de leur représentant. Massimiliano Fedriga, pro-Draghi convaincu, estime en effet que la Commission européenne doit mener une réflexion sur les nouvelles conditions qui pèsent sur la réalisation des objectifs. »
ARTICLE, Il Messaggero, U. Mancini : « Ita Airways, le conseil d’administration démissionne » : « Le Trésor accueille la démission du conseil d’administration de Ita Airways, refuse d’accorder une indemnisation à l’ex président Altavilla et accélère sur la privatisation, avec un nouveau conseil réduit en nombre. C’est Giancarlo Giorgetti (Ligue) qui a imposé cette solution afin de simplifier la gouvernance en vue de la cession. Le ministère de l’Economie ne veut pas renoncer à des actions de responsabilité vis-à-vis de l’ancien président, qui aurait délibérément retardé le processus de privatisation, en pénalisant le groupe Certares pour favoriser les concurrents Msc-Lufthansa. L’Assemblée a approuvé la réduction du nombre des conseillers qui ne seront probablement plus que trois, y compris le nouveau président et l’administrateur délégué, Fabio Lazzarini, qui garantira la continuité des activités pendant qu’il pilotera le vecteur italien vers une cession partielle. Feu vert aussi au déboursement de 400 millions, sur un total de 1,35 milliard d’euros publics qui ont obtenu l’accord de la Commission. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Pro Suisse lance une initiative sur la neutralité.
Suisse. Pro Suisse a jusqu'au 8 mai 2023 pour récolter les 100.000 signatures nécessaires. L’association désire assurer la neutralité de la Suisse : toute adhésion à une alliance militaire ou défensive doit être exclue, sauf en cas d'attaque militaire directe. Le pays ne doit pas non plus participer aux conflits militaires, ni prendre des sanctions allant au-delà de celles décidées par l'ONU.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/10/16/l-a...)
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Giorgia Meloni : "Les citoyens nous ont demandé de défendre les frontières italiennes et ce gouvernement ne trahira pas sa promesse."
Italie. Giorgia Meloni réagit à la polémique à propos du bateau Ocean Viking : « Les citoyens nous ont demandé de défendre les frontières italiennes et ce gouvernement ne trahira pas sa promesse. »
00:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/11/2022
Premiers effets de la ligne adoptée par Giorgia Meloni sur les migrants : le bateau Ocean Viking est en route vers Marseille.
Italie et France. Premiers effets de la ligne adoptée par Giorgia Meloni sur les migrants : le bateau Ocean Viking est en route vers Marseille.
23:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Michael Schnedlitz : "L'Autriche traverse une crise migratoire pire que celle de l'année catastrophique de 2015."
Autriche. Le secrétaire général du FPÖ Michael Schnedlitz déclare, lors d'une conférence de presse, que l'Autriche traverse une crise migratoire pire que celle de l'année catastrophique de 2015.
17:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
"De nouveau un viol en pleine rue !"
Allemagne. Saxe. Chemnitz. Un homme d'apparence arabe a violé une femme de 20 ans en pleine rue à 21h, à seulement 500 mètres de la mairie.
(https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2022/vergewa...)
"Chemnitz : à nouveau un viol en pleine rue : enfin arrêter l'immigration illégale !"
17:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Italie laisse débarquer 89 migrants d'un bateau humanitaire allemand.
Italie. L'Italie laisse débarquer 89 migrants d'un bateau humanitaire allemand :
https://www.zonebourse.com/cours/action/SOS-LIMITED-34658...
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"Comment cela va se passer, on le sait déjà au ministère de l'Intérieur. C'est une question de jours, mais ils finiront tous par débarquer."
Italie. Revue de presse.
Le blocage de certains bateaux d’ONG transportant des migrants dans des ports de Sicile continue de faire la une de la presse italienne. Pour le Corriere della Sera, « c’est la tension sur les bateaux, après des protestations à bord, et trois migrants qui se sont jetés à l’eau après s’être vus refuser de débarquer. Rome et l’UE se divisent sur l’asile et l’accueil ». La Stampa parle de « l’enfer des migrants » après les « tensions à bord qui ont conduit à ce que trois personnes se jettent à la mer. Pour le ministre de l’intérieur Piantedosi, il n’y aura pas de retour en arrière ». Dans le commentaire en Une du Messaggero, « C’est l’illusion que les ONG entretiennent auprès des désespérés » (Paolo Ponbeni). Plusieurs quotidiens mettent aussi en une la rencontre bilatérale entre Giorgia Meloni et Al-Sissi en marge de la COP 27, soulignant « l’entente sur l’énergie » (Messaggero), « plus de collaboration, mais une attention sur les cas de Regeni et Zaki » (Sole 24 Ore, Corriere della Sera). Pour la Repubblica, « Meloni renvoie l’affaire Regeni aux oubliettes », car « le Caire empêchera le procès des meurtriers du chercheur italien. En rencontrant le chef de l’Etat égyptien, Meloni ouvre la voie du dégel avec l’Egypte et cherche à trouver une entente sur les flux migratoires et le gaz. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Caccia, « Navires à Catane, [les migrants] protestent et refusent la nourriture ; mais en Calabre le débarquement est autorisé » : « ‘’Nous suivons la situation au port de Catane. Nous faisons preuve d’humanité mais aussi de fermeté sur nos principes’’ a déclaré le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi pour décrire la ligne du gouvernement avec les ONG. Le bras-de-fer avec quatre d’entre elles dure depuis plusieurs jours mais hier il y a eu un tournant : le navire allemand Rise Above avec 89 migrants à bord a été envoyé vers le port de Reggio Calabria en Calabre où tous seront débarqués. Il n’y aura aucune sélection à bord, comme cela a été fait à Catane, en Sicile. Une ouverture ou peut-être un fléchissement pour ne pas exaspérer la situation déjà incandescente dans le port sicilien, où trois migrants se sont jetés d’un navire hier, désespérés de ne pas être jugés assez ‘’fragiles’’ pour pouvoir débarquer. Suite à la ‘’sélection’’ voulue par le gouvernement, il reste ainsi 214 personnes sur les 571 qui se trouvaient à bord du navire norvégien Geo Barents. Sur le navire allemand Humanity 1 ils sont encore 35 sur 179. Ils ont commencé à refuser de se nourrir en protestation alors que d’autres se regroupent à l’avant du navire, brandissant des pancartes et appelant à l’aide. L’Ocean Viking, battant pavillon norvégien, attend les instructions au large avec 234 migrants à bord. La confrontation est très dure, les avocats de Humanity 1 présenteront des recours au tribunal administratif du Latium et au tribunal de Catane pour manquement au droit international. Un député des Verts dit que les ONG auraient été menacées par les autorités italiennes de sanctions de 50 000 euros si elles ne quittaient pas le port. Le leader 5 Etoiles et ancien Président du Conseil Giuseppe Conte réprouve les ‘’slogans faciles au détriment de personnes et familles désespérées’’ et ‘’le nationalisme arrogant qui ne mène à rien’’. Selon lui ‘’les initiatives concernant les flux migratoires doivent avoir un cadre général et s’inscrire dans une dimension de solidarité européenne’’. Le Parti démocrate lui alors rappelé qu’il manquait de cohérence puisque c’est sous le premier gouvernement Conte, et la coalition entre le M5S et la Ligue, que les premiers ‘’décrets-sécurité’’ avaient été instaurés par Matteo Salvini. A nouveau vice-Président du Conseil aujourd’hui, n’a pas changé de ligne ‘’les flux de l’immigration illégale sont organisés et servent à financer les armes et la drogue, il faut les endiguer.’’. Le ministre de la justice Carlo Nordio répond aux critiques sur ‘’l’intolérable sélection des migrants’’ : ‘’ce sont les passeurs qui opèrent une sélection, ceux qui viennent en Italie peuvent se permettre de les payer entre 2 000 et 5 000 €’’. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, A. Ziniti : « L’Europe et les Nations Unies lancent un appel à l’Italie : ‘’ Faites débarquer les migrants ‘’ » : « Les enfants de la Rise Above sont finalement au chaud, après avoir passé quatre nuits sur le pont du navire de l’Ong allemande Mission lifeline, à laquelle le Viminale a finalement donné l’autorisation de débarquer dans le port de Reggio de Calabre. Il n’y a pas eu de ‘débarquement sélectif’ dans ce cas, les 89 migrants ont pu tous débarquer, car le Viminale considère que le navire avait fait un seul secours en mer et non pas plusieurs comme les navires des autres Ong. Pour tous les autres migrants, 480, qui sont encore bloqués sur les autres trois navires, l’attente pour débarquer se prolonge. L’Europe et les Nations Unies mettent la pression sur l’Italie pour qu’elle autorise le débarquement de tous les migrants, pour s’occuper dans une deuxième phase des accords de redistribution. Mais le gouvernement ne semble pas vouloir céder. ‘’ Nous suivons l’évolution de la situation dans le port de Catane, heure par heure. Nous avons une attitude ferme sur les principes, mais humaine – affirme Matteo Piantedosi. Nous travaillons au niveau national et européen. Personne n’a été privé d’assistance.’’ Une des possibilités pour débloquer le bras de fer entre les Ong et le ministère de l’Intérieur est le verdict attendu du Tribunal administratif du Latium qui doit se prononcer sur l’annulation du décret Piantedosi, et celui du Tribunal de Catane où ont été déposées les demandes d’asiles également pour les migrants qui n’ont pu débarquer. Ces deux verdicts pourraient tomber déjà aujourd’hui ou demain. Entre temps, Ocean Viking reste encore au large des eaux italiennes avec 230 personnes à bord et une situation que les volontaires de Sos Méditerranée considèrent ‘explosive’ et le Viminale menace de faire des amendes jusqu’à 50 mille euros aux navires ‘Humanity 1’ et ‘Geo Barents’ qui accueille à bord encore 250 migrants (après les débarquements sélectifs) et qui refusent de quitter les ports italiens. »
COULISSES, La Stampa, « Piantedosi divise le front des ONG et fait débarquer tous les passagers du "Rise Above" » par Francesco Grignetti : « Les appels et les avertissements internationaux ont jusqu'à présent été inutiles. Le gouvernement va de l'avant, bien que de manière très prudente. Le ministre de l'Intérieur, Matteo Piantedosi, a réaffirmé hier que la ligne de conduite n'avait pas changé : "Nous agissons avec humanité mais fermement selon nos principes. Nous orienterons nos prochaines actions dans ce sens". L'humanité consiste à faire débarquer les personnes dites fragiles, les mineurs, les familles. Tous les autres, non. Avec une certaine habileté, on ne peut cependant pas accuser Piantedosi de laisser des femmes et des enfants sur le pont d'un navire. Et il se montre conciliant, dans cette partie d'échecs avec l'Europe et l'Allemagne, en permettant au petit "Rise Above", un autre navire humanitaire avec 89 naufragés à bord, de se diriger vers le port de Reggio Calabria avec toutes les autorisations. Traitement différent, car ce navire, battant également pavillon allemand, n'aurait pas enfreint la règle de base, c'est-à-dire qu'il aurait immédiatement contacté le centre de sauvetage italien. Pour les deux navires " Humanity 1 " et " Geo Barents ", en revanche, c'est un coup dur : l'Autorité portuaire, qui dépend du ministère des Infrastructures, c'est-à-dire de Matteo Salvini, a déjà menacé les capitaines d'une amende de 50 000 euros s'ils ne se plient pas aux ordres et ne quittent pas immédiatement le port avec les migrants rejetés, c'est-à-dire la " cargaison résiduelle " selon la terminologie de Viminale. La différence de traitement est en fait une carte de plus dans le jeu diplomatique qui s'est ouvert. Elle permet de montrer à l'Europe que le gouvernement Meloni ne rejette pas les obligations de la Convention de la mer dans leur ensemble, mais seulement dans le cas d'ONG trop autonomes. En effet, parallèlement au bras de fer qui se déroule dans le port de Catane, environ 500 migrants partis de Libye - selon le site web Alarm Phone, après trois jours de navigation - ont été secourus au large des côtes siciliennes : 250 ont été conduits à Augusta, 220 autres, principalement des femmes et des mineurs, seront transférés à Pozzallo. "Nous accueillons également - explique le ministre - d'autres navires qui arrivent avec des événements Sar (search and rescue, ndlr). Nous ne privons personne de l'aide humanitaire car nous sommes reconnus internationalement". Comment cela va se passer, on le sait déjà au ministère de l'Intérieur. C'est une question de jours, mais ils finiront tous par débarquer. Pas avant, cependant, d'avoir ramené quelques signes de négociation avec les partenaires sur les délocalisations et la question juridique du drapeau. Le véritable enjeu est le suivant, et Piantedosi le laisse également comprendre. "Nous travaillons à la fois sur le front européen et national". »
EDITORIAL, Il Messaggero, de Paolo Pombeni, « L'illusion que les ONG entretiennent chez les personnes désespérées » : « La question de l’accueil des migrants venus par la mer est une question que le droit maritime international ne couvre pas en réalité, car il n’a pas été rédigé dans cette optique. Le débarquement dans le premier port sûr selon les textes est une procédure simple, car en théorie il concerne des naufragés qui veulent rentrer chez eux, dans des circonstances qui devraient être rares. Or, ici on l’applique à un flux continu de migrants qui font naufrage, qui n'ont pas l'intention de retourner dans leur pays et qui, par conséquent, tentent d'entrer dans le pays de débarquement, que ce soit directement ou par l'intermédiaire de leurs sauveteurs, en grande partie sans aucun titre légal. Tous les Etats appliquent la distinction : non seulement les pays autoritaires d'Europe de l'Est, mais aussi par la France à Vintimille ou par l'Espagne dans son enclave marocaine. Dans ce cas, aucune loi internationale n'est invoquée qui imposerait d’accueillir les personnes pour vérifier après coup si elles y ont droit ou non. Ajoutons que les ONG ne sont pas des navires de passage, mais des bateaux qui partent à la recherche de ces naufragés. Tout cela devrait conduire à l’écriture de normes spécifiques appliquées à la réalité d’aujourd’hui, sans ‘fausse conscience’. On revendique le devoir de secourir les migrants même opérant en dehors du cadre légal ordinaire. Ceux qui y entrent sont, du moins dans les pays démocratiques, protégés par les réglementations existantes : souvent, elles ne sont pas appliquées, mais il faut y remédier énergiquement. Les navires des ONG sauvent et débarquent, mais se lavent ensuite les mains de l'avenir de ces pauvres gens. Ce n'est pas à eux de s'en occuper, objecte-t-on, mais entretenir le rêve d'un avenir attrayant en sachant que ce ne sera pas le cas ne nous semble pas être une grande entreprise. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Meloni va chez Al Sissi, ils s’entretiennent sur le gaz ; ils échangent également sur les affaires Regeni et Patrick Zaki » : « Le premier entretien officiel, bilatéral, structuré, depuis deux ans entre l’Italie et l’Egypte s’est tenu hier en marge du sommet de la COP27. Les contacts entre les plus hautes institutions de deux pays reprennent, après la crise diplomatique qui avait suivi l’affaire Regeni. La rencontre marque le début d’une nouvelle phase dans les relations diplomatiques et commerciales entre l’Italie et l’Egypte. Un communiqué de la Présidence du Conseil indique que les deux dirigeants ont évoqué les questions d’approvisionnement énergétique, de coopération pour le développement des énergies renouvelables, de crise climatique et de lutte contre l’immigration clandestine. Mais le communiqué final de la Présidence du Conseil souligne également que Giorgia Meloni ‘’soulevé la question du respect des droits de l’homme et souligné la forte attention de l’Italie sur les affaires Giulio Regeni et Patrick Zaki’’. Il semble donc que la Présidente du Conseil ait fait preuve d’ouverture vis-à-vis du gouvernement égyptien mais qui devra maintenant être confirmée par un pas en avant dans la coopération judiciaire entre les deux gouvernements. L’impression est que les deux pays cherchent à dégeler leurs relations, avec une motivation particulière de l’Egypte qui a beaucoup plus communiqué sur la rencontre d’hier que l’Italie. Des sources égyptiennes précisent la teneur des échanges sur l’énergie : la livraison de gaz à l’Italie, celui de ce morceau de Méditerranée entre les côtes égyptiennes, libanaises et israéliennes, du gazoduc de la paix entre l’Egypte et Israël, des méga-gisements découverts par ENI sur le sol égyptien. Le projet de câble électrique sous-marin reliant les deux pays a également été évoqué. Du point de vue migratoire, un rétablissement des relations avec l’Egypte signifierait pour l’Italie retrouver un rôle de poids dans le processus de pacification et stabilisation de la Libye, un pays qui reste stratégique pour Rome. Les deux dirigeants ont convenu de la nécessité d’œuvrer pour préserver l’unité et la souveraineté de la Libye, soutenir l’organisation d’élections présidentielles et parlementaires ou encore de renforcer le rôle des autorités de lutte contre le terrorisme. A gauche, plusieurs députés (Sinistra Italiana, Verdi, PD) n’ont pas manqué de réagir avec indignation et de condamner cette rencontre. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, T. Ciriaco : « Le pacte Meloni Al-Sissi sur l’énergie et les migrants méprise le cas Regeni » : « Tête-à-tête d’une heure entre la présidente du Conseil et le président égyptien en marge de la Cop27 de Sharm El Sheikh. Des avancées sur les fournitures de gaz ; l’assassinat du jeune chercheur italien reste en arrière-plan. Une ligne et demie à peine, tout à la fin du communiqué qui résume la bilatérale avec Al-Sissi : Giorgia Meloni annonce ‘ avoir souligné la forte attention de l’Italie sur les cas de Giulio Regeni et Patrick Zaki.’ C’est le prix de la normalisation des relations avec l’Egypte. La présidente du Conseil met ainsi de côté cinq ans de tensions diplomatiques entre les deux pays. Depuis 2017, il n’y avait eu aucune rencontre officielle, mis à part une mission voulue par Giuseppe Conte en janvier 2020, limitée au dossier libyen. Guérir la blessure de l’affaire Regeni ne semble plus être une condition nécessaire pour renouer les fils de la relation. Après son intervention à la Cop 27, Meloni choisit le silence et ne parle pas aux journalistes. Une note du Palais Chigi justifie le tout en nom d’un pragmatisme d’état sur les dossiers les plus urgents : ‘’ approvisionnement énergétique, énergies renouvelables, crise climatique et immigration ‘’. Les Egyptiens considèrent possible d’étudier la possibilité d’installer un câble électrique souterrain pour rejoindre l’Italie et promettent de nouvelles synergies pour augmenter la production de solaire et d’éolien. Il semble aussi disposer à fournir plus de gaz. Il s’agit d’idées sur lesquelles Rome travaille depuis longtemps, mais toujours avec la discrétion et la prudence liée à la blessure de l’affaire Regeni. Draghi, par exemple, avait préféré se rendre en Algérie et en Turquie, plutôt que d’aller au Caire. La commande italienne à Leonardo pour 24 Eurofighter pourrait aussi se débloquer. Al-Sissi rassure Meloni aussi sur l’immigration en affirmant que le Caire a l’intention de se coordonner pour arrêter les flux. Et enfin, il y a le théâtre libyen, avec l’objectif commun – que laisse entendre l’Egypte – de travailler pour les élections présidentielles. »
Giorgia Meloni et le président égyptien Al-Sissi
Article, La Repubblica, A. Lombardi : « ‘’ C’est un modèle ‘’ : les disciples de Trump ensorcelés par Giorgia » : « Make America Giorgia Again. La présidente du Conseil italien a conquis aussi la droite américaine de Trump : à la veille des élections de Midterm, elle est considérée un modèle de succès politique. Pour les républicains, disciples de Trump et de son ‘MAGA’ le succès de l’italienne Meloni constitue ‘l’affirmation de leurs mêmes valeurs, et de leurs mêmes objectifs ‘’ selon le Washington Post. ‘’Dans leur narration, Giorgia Meloni est devenue la voix de la vérité. Capable d’exprimer ses convictions, sans faire de compromis, et en battant les médias qui la traitaient de fasciste, raciste etc..’’. »
Article, La Repubblica, G. Colombo : « La Ligue : flat tax à 85 milliards d’euros. Le gouvernement demande l’accord de l’Europe » : « La demande a déjà été envoyée à Bruxelles par le ministère de l’Economie. Pour étendre la portée de la flat tax, tout de suite, déjà dans la nouvelle loi de Finances. Au ministère, il y a aussi un certain optimisme, car quand l’Union européenne avait autorisé une première fois la flat tax jusqu’à un seuil de 65 mille euros, elle avait aussi indiqué la possibilité d’une nouvelle extension en 2025. Dans l’attente d’une réponse, les orientations dans le gouvernement sur l’augmentation du seuil, sont partagées. La Ligue mise sur l’extension, Salvini parle même d’un seuil à 100 mille euros, tandis que Fratelli d’Italia reste plus prudent, car le parti avait sa propre proposition de flat tax progressive. Le projet final devra, dans tous les cas de figure, tenir compte d’un risque, que souligne aussi la Note de mise à jour du document d’économie et de finances : l’évasion fiscale. Il s’agit de travailleurs autonomes qui pour ne pas dépasser le seuil, et payer donc plus d’impôts, ne déclarent pas l’intégralité de leurs revenus. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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"Les villes et communes sont au bout du rouleau : stopper le flux d'asile !"
Allemagne.
AfD : "Les villes et communes sont au bout du rouleau : stopper le flux d'asile ! Notre pays d'abord !"
13:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
07/11/2022
Frères d'Italie donné à 29,4 %, la Ligue à 7,7 % et Italexit à 2,5 %.
Frères d'Italie : patriotes
M5S : anti-système
Parti Démocrate : centre-gauche
Azione-Italia Viva : Troisième pôle (centriste)
Ligue : patriotes
Forza Italia : conservateurs
Italexit : patriotes : 2,5 %
21:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le FPÖ demande que l'Autriche suspende sa contribution à l'UE, afin de ne pas soutenir directement ou indirectement un protagoniste de la guerre en Ukraine.
Autriche. Le FPÖ demande que l'Autriche suspende sa contribution à l'UE, afin de ne pas soutenir directement ou indirectement un protagoniste de la guerre en Ukraine : « Pas d'argent du contribuable pour le vecteur de guerre UE ! »
16:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Slovénie : censure d'une partie d'émission de télévision patriote par un organisme d’État.
Slovénie et UE. Alors que l’ex-gouvernement slovène, dirigé par le patriote Janez Janša, était sous attaque d'ONGs, de médias internationaux et de l’Union Européenne, préoccupés par l'« orbanisation » du gouvernement slovène et le « manque de liberté de la presse », sous l’actuel gouvernement écolo-libéralo-social-démocrate, un média patriote, Nova24TV, a subi une censure, de la part d’un organisme d’État, visant une partie d’une émission de cette chaîne de télévision.
(https://www.breizh-info.com/2022/11/07/210301/censure-med...)
15:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
Chega publie un trimestriel sur papier.
Portugal. La publication Folha National (Feuille nationale) du parti Chega sort pour la première fois en version papier. Elle est, dans un premier temps, trimestrielle et deviendra, par la suite, mensuelle. Elle est vendue au Portugal en kiosque pour 1 euro.
15:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La première crise autour du débarquement de migrants en Italie pour le gouvernement de Giorgia Meloni."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre sur la situation des navires d’ONG qui ont fait l’objet d’un débarquement partiel en Sicile ce week-end, tandis que plusieurs dizaines de personnes considérées comme non fragiles ou majeures n’ont pas été autorisées à quitter les bateaux par les autorités italiennes. Plusieurs quotidiens italiens (Stampa, Repubblica, Corriere, Messaggero) publient une interview du Pape François sur le sujet, appelant à accueillir les migrants mais lançant également un appel à davantage de solidarité européenne : « Sur les débarquements, l’UE doit agir » - Pour le Pape, l’Italie ne doit pas être laissée seule. Pour les navires des ONG, il faut faire descendre tout le monde, sinon elles ne bougeront pas des ports (Corriere della Sera). « Migrants : les naufragés et les sauvés, La Humanity 1 et la Geo Barents sont au port de Catane, mais le gouvernement sélectionne les « fragiles » et laisse sans solution 250 naufragés. Les ONG s’apprêtent à former un recours » (Stampa). L’annonce par Laetitia Moratti, élue de la Ligue à la région Lombardie, de se présenter avec le troisième pôle aux élections régionales fait la Une de la Repubblica, qui voit dans cette décision « un défi pour la gauche » appelée à la soutenir. Certains titres de presse reviennent sur les manifestations « pacifistes » du week-end à Rome et à Milan, les unes en faveur de l’arrêt d’envois d’armes et les autres affichant un soutien plus visible à l’Ukraine : « la gauche pacifiste et les sirènes populistes » (Stampa), « la place de la paix unit la gauche, les 5 étoiles et les catholiques » (Fatto Quotidiano).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Serafini, « ‘’Nous ne quitterons pas le port’’, bras de fer entre le ministère de l’Intérieur et les ONG » : « C’est la première crise autour du débarquement de migrants en Italie pour le gouvernement de Giorgia Meloni. Au deuxième jour, 35 migrants sont encore à bord du navire Humanity 1. Depuis samedi soir, 144 personnes dont 102 mineurs ont débarqué du navire allemand sur le sol italien. La directive du ministère de l’Intérieur s’en tient au nouveau protocole de ‘’débarquements sélectifs’’ comme les appellent les opposants : le navire de l’ONG doit quitter le port et reprendre le large avec les 35 personnes à bord. Le ministère reste sur sa ligne initiale : secourir les femmes et les enfants ainsi que les personnes fragiles mais ne pas céder au chantage des ONG. Si elle n’obtempère pas, la demande de séquestration de l’embarcation et la poursuite en justice de son commandant ne sont pas exclues. Les migrants à bord seraient débarqués mais feraient immédiatement l’objet d’un avis d’expulsion. Le sénateur démocrate Antonio Nicita et le député et vice-secrétaire du PD Beppe Provenzano se sont rendus sur place. Un député de Verdi e Sinistra italiana est également présent et appelle à une intervention de Sergio Mattarella, ainsi qu’une centaine de militants. Le commandant du navire affirme qu’il ne ‘’bougera pas du port’’ car ‘’en obéissant au gouvernement italien’’ il violerait ‘’des dizaines de lois du droit international’’. Hier dans l’après-midi, le navire de Médecins Sans Frontières, le Geo Barents, est également entré dans le port avec 572 personnes à bord, dont 66 mineurs, en provenance essentiellement du Pakistan et du Bangladesh mais aussi de Syrie et de Libye. La même procédure est demandée que pour Humanity 1 : les inspecteurs sanitaires montent à bord pour effectuer les premiers contrôles et faire une première sélection. Les personnes concernées descendent et effectuent les visites médicales plus approfondies avant d’être amenées en bus vers les centres d’accueil. Priorité aux mineurs non accompagnés, aux femmes et aux familles, et seulement après, aux hommes adultes et fragiles. Dans la soirée, 357 personnes ont ainsi pu débarquer alors que 215 personnes sont restées à bord. SOS humanity annonce qu’un recours sera déposé auprès du Tribunal administratif régional du Latium. Le prochain navire à rejoindre le port pourrait être celui l’Ocean Viking de SOS Méditerranée. »
COULISSES, La Repubblica, A. Ziniti : « La stratégie de Piantedosi pour agir comme Salvini tout en évitant les procès » : « Matteo Piantedosi a su tirer parti de ses 14 mois comme chef de cabinet de Matteo Salvini. Il est donc arrivé très préparé à porter, désormais, la casquette de commandant. En faisant surtout attention à éviter de répéter les mêmes erreurs commises par le leader de la Ligue, qui a été inculpé pour l’affaire du navire Open Arms, sur laquelle les juges de Palerme doivent encore se prononcer. La stratégie du nouveau ministre de l’Intérieur a été étudiée dans les détails, code pénal à l’appui, afin de pouvoir faire des choix qui puissent neutraliser les interventions de la magistrature. En assurant le débarquement des mineurs et des femmes enceintes et de tous ceux qui nécessitent des soins médicaux, Piantedosi confirme son ‘engagement humanitaire’ et, surtout, se protège d’éventuelles inculpations pour ‘omission d’actes officiels’ et pour ‘non-assistance à personne en danger’. ‘’ Notre position reste celle de donner assistance mais aussi de rester ferme sur le fait que les migrants économiques transportés par les Ong ne peuvent pas entrer en Italie. Et pour faire passer en Europe le principe de la responsabilité commune ‘’ affirment des sources du Viminale. Piantedosi risquerait, au maximum, une incrimination pour non-respect de l’obligation d’assigner aux navires des Ong un port de débarquement. Mais il s’agit d’un délit qui, dans la pratique, n’existe pas, et donc qu’aucun procureur imagine pouvoir lui opposer. Le Viminale ne pense pas mettre en place des actions coercitives pour résoudre le bras de fer avec les Ong, qui refusent actuellement de quitter le port italien de Catane. Les commandants des navires pourraient être accusés de ‘résistance à agent public’, vu qu’ils désobéissent au décret-loi qui les oblige à reprendre la mer après les débarquements pour assistance. De son côté l’Ong Sos Humanity demandera, dès ce matin, au tribunal administratif du Latium l’annulation du décret Piantedosi. »
ANALYSE, Fatto Quotidiano, « Sur les navires, le droit international interdisant le débarquement est légitime », de Filoretto d’Agostino : « Pour le ministre de l’intérieur français, le refus de l’Italie de faire débarquer tous les migrants violerait les règles, mais ce n’est pas le cas. Selon les déclarations de Gérald Darmanin, c’est le port le plus sûr et le plus proche qui doit accueillir le bateau. Mais cette affirmation ne tient pas compte de deux aspects. D’abord, tous les navires d’ONG de secours convergent seulement vers les ports italiens. Donc l’Italie devrait prendre tous les naufragés. Le droit international, ainsi, est mis au service de la seule destination choisie par les ONG et l’Italie devrait s’y adapter. Ensuite, les navires des ONG, par leur action, prolongent une action accomplie en premier lieu par les passeurs, des organisations criminelles. Si c’est bien le cas, les navires des ONG n’échappent pas à la règle de l’article 19.c.2 de la convention de Montego Bay de 1982, selon laquelle « la navigation d’un bateau étranger est considérée comme une atteinte à la paix, le bon ordre et la sécurité de l’Etat côtier, si dans les eaux territoriales, le navire est engagé dans l’activité de (…) transport ou déchargement de matériel, valeurs ou personnes en violation des lois et réglementations douanières, fiscales, sanitaires ou d’immigration dans l’Etat côtier ». Les ONG ont bien pour activité de faire débarquer en Italie des migrants clandestins, menant à son terme l’opération commencée par les organisations criminelles, en rendant cette arrivée des bateaux « offensive » selon les termes de l’article 19. En 1997, le gouvernement Prodi avait mis en place le blocus naval pour l’Albanie, avec un accord préventif des autres Etats voisins. En théorie, le fait d’imposer un blocus naval pour empêcher l’afflux de migrants par l’effet d’organisations criminelles n’est pas une violation du droit international, car il entre dans le cadre du blocus pacifique, comme ce fut le cas pour celui des côtes grecques en 1886, de Crète en 1897/98, du Monténégro et de l’Albanie en 1913, et de l’Albanie en 1997. Le problème tient à l’interprétation d’un principe du droit italien et européen : le principe de proportionnalité, non applicable pour l’arrivée d’un nombre relativement modeste de migrants, sans compter les risques, comme l’a montré la tragédie d’Otranto le vendredi saint de 1997 qui a fait plus de 50 morts parmi les migrants ».
Entretien avec le Pape François, La Repubblica, I. Scaramuzzi : « ‘’ Les migrants doivent être sauvés en mer. Mais l’UE ne doit pas abandonner l’Italie ‘’ » : « ‘’ La vie humaine doit être sauvée. Aujourd’hui, la mer Méditerranée est un cimetière, peut-être le plus grand au monde. Les migrants doivent être accueillis, accompagnés, intégrés. Chaque gouvernement de l’Union européenne doit s’accorder sur le nombre de migrants qu’il peut accueillir ; Chypre, la Grèce, Malte et l’Italie ne peuvent pas assumer seuls la responsabilité de tous les migrants qui débarquent sur leurs plages. L’Union européenne doit mettre en œuvre une politique de collaboration et de soutien. L’Italie, indépendamment du gouvernement en place, ne peut rien faire sans l’accord de l’Europe, la responsabilité est européenne. Et, comme l’a affirmé Merkel, le problème des migrants doit être résolu en Afrique, l’Europe doit essayer de mettre en place des plans de développement en Afrique. C’est une hypocrisie de vouloir résoudre la question des migrants chez nous. Le gouvernement Meloni est un beau défi ! Je lui souhaite de réussir, car le gouvernement est pour tout le monde, je lui souhaite de pouvoir faire progresser l’Italie. Je suis consterné par la cruauté de la situation en Ukraine, cela ne peut venir du peuple russe, plutôt de la présence de mercenaires. Il s’agit d’une guerre mondiale : quand les empires, d’un côté et de l’autre, s’affaiblissent, ils ont besoin d’une guerre pour se sentir à nouveau forts et pour vendre des armes. L’industrie des armes est le fléau plus important au monde actuellement. ‘’ »
PREMIER PLAN, Il Messaggero, de F. Pierantozzi et G. Rosana, « L’ouverture de l’Union européenne sur la question des réfugiés : un plan pour leur redistribution » : « Un document circule entre les capitales européennes pour consultation, proposant la redistribution d’au moins 5 000 à 10 000 migrants chaque année, sur une base volontaire, et le versement d’une contribution financière par les pays qui choisiraient de ne pas les accueillir à destination des pays d’arrivée des migrants. Un forme de ‘’solidarité flexible’’ promue par la République Tchèque, qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, et dont l’objectif est de sortir de l’impasse sur le dossier migratoire. Il s’agit de trouver un compromis, après de nombreuses et vaines tentatives, afin de mettre au point le premier pilier de la stratégie commune ‘’pour la gestion des arrivées de migrants et des flux migratoires’’ évoquée par le vice-Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani. Face à la demande des pays méditerranéens pour la répartition des demandeurs d’asiles, les partenaires du Nord et de l’Est de l’Europe ont jusqu’à présent bloqué l’approche unitaire dans la réforme du système d’accueil de l’UE. D’ici fin novembre on devrait savoir si cette avancée pourra avoir lieu ou non, en vue notamment de la réunion à Bruxelles des ministres de l’Intérieur prévue pour les 8 et 9 décembre. Le nombre de personnes à accueillir, compris entre 5 000 et 10 000 dans le projet qui circule actuellement, pourrait être revu à la hausse par la Commission européenne sur la base des arrivées effectives et des exigences concrètes. Il s’agit d’institutionnaliser la solution basée à la fois sur l’accueil volontaire et sur l’aide financière aux pays d’arrivée présentée en juin dernier à la toute fin de la présidence française du Conseil et à laquelle avaient adhéré 21 Etats membres de l’UE et/ou de l’espace Schengen, dont la France et l’Allemagne. L’Espagne voudrait faire adopter ce nouveau Pacte sous sa propre présidence, prévue pour le deuxième semestre 2023, soit juste avant les élections pour le Parlement européen et la présidence hongroise. D’ici là l’Italie devra se contenter du soutien français promis par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Paris a en effet confirmé hier, suite au débarquement des migrants à bord du navire Humanity 1, que la France ferait sa part. Si ce n’est pas clair dans le détail, on sait qu’une délégation française se rendra en Italie pour examiner les candidats éligibles (des femmes et des enfants). De l’autre côté des Alpes, c’est une question très délicate, la majorité de Macron étant en difficulté aussi bien avec l’extrême-droite qu’avec la coalition de gauche. Une source du ministère de l’Intérieur déclare que ‘’cela fait plusieurs semaines que nous nous y attendons, avec le nouveau gouvernement en Italie il y aura un problème sur la question des ports, car en Italie la concurrence entre la Ligue et Fratelli d’Italia est telle qu’il est impossible de faire un pas en arrière sur ces sujets. Et c’est la même chose en France car Marine Le Pen et le Rassemblement National y sont très forts’’. En somme, il vaut mieux que les navires avec des migrants à leur bord n’arrivent pas à Marseille. Paris cherchent ainsi à ne faire arriver sur le territoire français que les personnes qui seront accueillies afin d’éviter les critiques pour avoir faire augmenter le nombre de clandestins. »
ARTICLE, La Stampa, « Le tweet d'Orban : "Merci Meloni, vous défendez l'Europe". La double stratégie du gouvernement en Europe » par Ilario Lombardo : « Le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi a accueilli avec un sentiment de libération la confirmation que son homologue français Gérald Darmanin finalisera demain les procédures d'accueil de certains des migrants secourus par les navires des ONG bloqués dans les eaux territoriales italiennes. Il y aura désormais une inspection en Sicile par les agents français de l'immigration, ce qu'ils n'auraient pas fait si les bateaux n'avaient pas été autorisés, par décret, à s'arrêter temporairement dans les ports. Il y a une méthode poursuivie par Piantedosi, mais qui vise à rester séparé des revendications de Matteo Salvini et applaudissements de Viktor Orbán sur la défense des frontières européennes. Pour Piantedosi, l'ouverture française est symboliquement "significative", car il s'agit, selon lui, de l'aveu d'un problème. Cependant, il lui faut d'autres pays prêts à accueillir un quota de migrants. Le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani pense également à les courtiser, en les cherchant parmi les moins réticents - l'Allemagne, espérons-le - et donc pas parmi les alliés historiques de la Première ministre Giorgia Meloni, comme les Hongrois, les Polonais et les Tchèques. La trame est toujours la même : l'Italie cherche des alliés pour affirmer le principe d'un partage plus grand et plus concret des débarquements et des réfugiés. Piantedosi sait que le temps ne joue pas en faveur de l'Italie. Plus les jours passent, plus le risque de non-assistance pèse. La théorie selon laquelle c'est le pays du pavillon du bateau des ONG et des réfugiés qui porte la responsabilité est difficile à appliquer en Europe. Les avocats des ONG ont déjà préparé les recours qui seront déposés aujourd'hui auprès du TAR contre le décret ».
ARTICLE, La Stampa, « Sur l’envoi d’armes en Ukraine, l’inconnue du parlement » par Antonio Bravetti : « Après les cinq du gouvernement Draghi, le nouvel exécutif rédigera un sixième décret interministériel pour allouer des moyens militaires à l'Ukraine : Giorgia Meloni en discutera bientôt avec le secrétaire de l'OTAN, Jens Stoltenberg, qui est attendu à Rome jeudi. Cependant, la majorité doit décider de la procédure à suivre. Le choix fondamental est de savoir si l'on continue à passer uniquement par le Copasir, comme cela a été fait jusqu'à présent, ou si l'on parlementarise la discussion, comme le réclame le M5S. Une insistance qui n'a pas plu au ministre de la Défense Guido Crosetto. Sur un point, la majorité n'a pas l'intention d'apporter de changement : la liste des armes restera secrète. Fratelli d'Italia, assurent-ils, "n'aurait aucun problème à soumettre le décret au Parlement". Les armes devraient prévoir moins de moyens terrestres et plus de systèmes de défense aérienne et antimissile. En outre, avant la fin de l'année, le Parlement devra prolonger jusqu'au 31 décembre le décret de mars qui couvre l'envoi des armes. C'est un mandat pour lequel Conte lui-même a voté, a rappelé hier le ministre du Développement économique Adolfo Urso, président sortant du Copasir, chacun peut changer d'avis, mais c'est une loi. Le débat pourrait être explosif. Les positions des oppositions vont du non de Conte (et de l'alliance Verts-Gauche) au oui convaincu du troisième pôle, en passant par Enrico Letta qui a réaffirmé que l'attitude du PD "sera en ligne avec ce que nous avons fait depuis le 24 février". Et ce n'est pas tout : la Ligue et Forza Italia seraient également appelés à professer ouvertement leur atlantisme. Rien n'est considéré comme acquis. »
ENTRETIEN, La Stampa, Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre des Entreprises et du Made in Italy, « Il faut rendre la transition écologique compatible avec l’industrie » : « Il faut bien avoir conscience que, face à l’urgence sur le plan énergétique, il est nécessaire d’adapter la transition écologique aux lourdes conséquences observées pour le secteur de la production. Nous avons déjà débloqué 31,5 milliards d’euros d’aides, entre cette année et l’année prochaine, pour aider les ménages et sur les entreprises à faire face à la hausse des prix de l’énergie et nous ferons davantage encore dans le cadre de la nouvelle Loi de Finances. Les entreprises les plus énergivores sont particulièrement importantes pour le Made in Italy (céramique, verre, sidérurgie…) et elles bénéficieront de fourniture à un coût administré. Concernant les forages gaziers en mer adriatique, le contexte est aujourd’hui bien différent [de lors du référendum tenu il y a six ans], c’est notre sécurité énergétique qui est en jeu et nous devons agir dans l’intérêt national. Par ailleurs, nous mettrons en place avec le ministère des Affaires étrangères des mesures compensatoires à destination des entreprises qui pâtissent le plus des sanctions contre la Russie. Sur le plan international, je ne suis pas d’accord avec ceux qui affirment qu’il n’est plus nécessaire de livrer des armes de défense à l’Ukraine. Les Ukrainiens doivent encore se défendre. Je ne suis pas contre à un nouveau débat au Parlement, même si ça n’est pas obligatoire, mais il faut continuer à préserver la confidentialité sur la nature des armements fournis. Quant à l’Egypte et la rencontre avec Al-Sissi, il s’agit d’un partenaire fondamental en Méditerranée, y compris sur le plan énergétique, et cela ne signifie pas ne pas demander de comptes en matière de droits de l’homme. L’Italie continuera à demander justice pour l’assassinat barbare de Giulio Regeni. Sur le débat autour des rave party, l’Italie est devenue une sorte de zone franche pour ce genre d’événements, notamment suite aux normes restrictives introduites en France. Le ministre de la justice Carlo Nordio a déjà dit que le projet de loi pouvait en effet être amélioré. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Judit Varga à propos de la guerre en Ukraine.
Hongrie. Le ministre hongrois de la Justice, Madame Judit Varga, a donné une interview à la revue National Interest au sein de laquelle elle déclare : « Nous avons condamné l'agression russe. Le fait de savoir qui a déclenché la guerre ne fait aucun doute. Mais nous pensons que tous les efforts doivent viser la désescalade car, à partir d'un conflit local, nous avons un problème mondial, une crise énergétique et une inflation en temps de guerre. », soulignant que « Si, jusqu'à présent, seules l'Autriche et la Hongrie ont élevé la voix pour un cessez-le-feu immédiat et des négociations de paix, aucun autre État n'a mentionné cela en ces termes. »
Elle estime que les sanctions font plus de torts à l’UE qu’à la Russie. Elle déclare que les négociations doivent avoir lieu directement entre les États-Unis et la Russie.
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AfD : "Seule la diplomatie peut mettre fin à cette guerre !"
Allemagne.
"L'AfD à la Chambre des députés exige des négociations : seule la diplomatie peut mettre fin à cette guerre ! Notre pays d'abord !"
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Anže Logar du SDS donné battu.
Slovénie. Un sondage Valicon donne le candidat issu du SDS Anže Logar battu lors du deuxième tour de la présidentielle, avec 44 %, face à Nataša Pirc Musar, qui est soutenue par les Pirates et les écologistes, avec 56 %. Le deuxième tour se déroule le dimanche 13 novembre 2022.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/10/23/slo...)
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05/11/2022
Björn Höcke réélu président de l’AfD de Thuringe : "Je veux que nous traquions l'establishment."
Allemagne. Thuringe. Le président de l’AfD de Thuringe Björn Höcke désire être le candidat de tête de l’AfD pour les élections pour le Parlement de Thuringe en 2024 : « Je veux que nous traquions l'establishment. »
Lors d’un congrès de l’AfD de Thuringe à Pfiffelbach, Björn Höcke a été réélu président de l’AfD de Thuringe avec 89,7%, soit 183 votes pour, 19 votes contre et deux abstentions.
Björn Höcke
"Nous félicitons la nouvelle direction de l'AfD de Thuringe."
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Mank garde durant un an une place Engelbert Dollfuss.
Autriche. Basse-Autriche. Mank. Les sociaux-chrétiens/conservateurs de l’ÖVP ont voté à la majorité absolue, face aux sociaux-démocrates du SPÖ et aux écologistes, contre le changement de nom de la place Docteur Dollfuss, le chancelier social-chrétien qui avait instauré le régime qui a été ensuite appelé « Austrofascisme ». Dollfuss avait été assassiné par des nationaux-socialistes. Selon le maire ÖVP, un nouveau nom est envisagé après une phase de traitement de la question durant un an.
Mank restera la seule ville d'Autriche à avoir une place ou une rue portant le nom de ce chancelier. Lors de la dernière réunion du conseil municipal, cependant, il a été décidé de révoquer les citoyennetés d'honneur d'Engelbert Dollfuss, de son successeur au poste de chancelier Kurt Schuschnig, et du vice-chancelier Ernst Rüdiger Starhemberg.
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Matteo Salvini félicite Jordan Bardella.
Italie et France. Le dirigeant de la Ligue et vice-Premier ministre italien Matteo Salvini félicite sur Twitter Jordan Bardella pour son élection à la tête du Rassemblement national.
14:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
04/11/2022
Interview par Lionel Baland du député polonais politiquement incorrect Janusz Korwin-Mikke.
Pologne. Interview de Janusz Korwin-Mikke :
https://www.breizh-info.com/2022/11/04/210185/janusz-korw...
Janusz Korwin-Mikke
12:53 | Lien permanent | Commentaires (0)