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27/08/2022

Mariage de George Simion et d'Ilinca.

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Roumanie. Le co-président du parti national-conservateur roumain AUR George Simion s’est marié avec Ilinca Munteanu.

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George Simion et Ilinca

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"La Haye est pleine."

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag).

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"La Haye est pleine."

Giorgia Meloni accusée de grossophobie.

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Italie. Accusée de grossophobie, Giorgia Meloni a publié une photo de sa mère.

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Giorgia Meloni et sa  sœur Arianna avec leur mère.

(https://www.breizh-info.com/2021/06/06/165609/giorgia-mel...)

Interview de Francesco Rocca, conseiller municipal de Fratelli d’Italia à Milan, par Álvaro Peñas.

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Italie. Entretien avec Francesco Rocca, conseiller municipal de Frères d'Italie à Milan :

https://www.breizh-info.com/2022/08/27/207163/italie-fran...

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Francesco Rocca tient une affiche de Giorgia Meloni : "Nous sommes prêts."

26/08/2022

"Nous devons pouvoir déterminer nous-mêmes qui est autorisé à se maintenir sur notre territoire."

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Autriche.

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Harald Vilimsky : "Nous devons pouvoir déterminer nous-mêmes qui est autorisé à se maintenir sur notre territoire."

Winnetou censuré par les chaînes de télévision de l'ARD.

Allemagne. Les télévisions de l’ARD ne diffuseront plus de films de Winnetou, accusés de véhiculer des stéréotypes. La ZDF, autre infrastructure publique de télévision, censure le mon « Indien » sur un chat en ligne.

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Les Démocrates suédois donnés à 21 %.

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Suède. Un sondage IPSOS donne les Démocrates suédois en deuxième position à 21 %, derrière les sociaux-démocrates donnés à 30 %. Les conservateurs-libéraux sont donnés en troisième place à 17 %.

"Stop à la discrimination des Néerlandais."

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Pays-Bas.

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"Stop à la discrimination des Néerlandais."

"Meloni envoie un signal à l'étranger : "Avec nous les comptes ne sont pas en danger.""

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Italie. Revue de presse.

La crise de l’énergie avec la hausse du prix du gaz fait la Une de la presse italienne. Il Corriere della Sera met en avant la proposition du gouvernement démissionnaire de Mario Draghi qui travaille à un nouveau décret pour faire face à la hausse des prix et demande à Bruxelles de fixer un prix-plafond  ( ’Gaz, les actions du gouvernement’’) tandis que La Stampa souligne les risques pour l’économie italienne avec ‘’120 000 entreprises qui risquent la fermeture‘’. Il Messaggero parle de ‘’Premières fermetures ‘’ à cause de la flambée des prix et Il Sole 24 Ore met en avant l’appel du leader de la Confindustria Bonomi pour une intervention rapide du gouvernement. Dans le même, la crainte d’une attaque d’un fonds spéculatif sur la dette italienne, révélée par le FT, est également reprise dans les pages intérieures.

La guerre en Ukraine et les craintes pour les risques sur la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia font aussi les gros titres des quotidiens : ‘’Alarme à Zaporijjia, la centrale déconnectée ‘’(Corriere della Sera), ‘’Blackout nucléaire à Zaporijjia’’ (Il Manifesto).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Nouveau record pour le prix du gaz : un décret en préparation pour réduire les factures » par Enrico Marro : « Selon la vice-ministre de l'économie, Laura Castelli, "il y a des marges pour un nouveau décret pour calmer les effets des prix du gaz : je crois que nous devons intervenir dans les prochains jours". Les techniciens sont au travail, mais il y a divers obstacles à surmonter. Castelli dit elle-même que nous devons "agir à deux niveaux". Sur le premier, "un plafond doit être fixé rapidement sur le prix du gaz", un point sur lequel, cependant, "une bataille est en cours dans l'UE". L'autre plan est national et concerne le coût des nouvelles aides aux entreprises et aux familles et leur couverture, étant donné qu'un gouvernement gérant les "affaires courantes" ne pourrait recourir à de nouveaux impôts ni à des dépenses creusant le déficit. Toutefois, hier le ministre Giancarlo Giorgetti, a averti Bruxelles que sans un plafonnement du prix du gaz, il n’y aurait pas d’autre choix". Il est vrai que les recettes fiscales vont meilleures que prévu, même dans la seconde moitié de l'année, et que l'on pourrait donc puiser ici un nouveau soutien à l'économie, comme cela a été fait pour les dernières mesures, financées par les recettes plus élevées de la première partie de l'année. Mais pour l'instant on ne peut compter que sur 2 milliards. Bien sûr, même dans le cas du Dl Aiuti bis, le gouvernement est parti de peu et a ensuite alloué des ressources importantes. Cette fois, cependant, l'écart avec les besoins est très important. Mais des réflexions sont également en cours sur l'instrument le plus approprié à utiliser : il faudrait adopter un nouveau décret-loi, afin qu'il entre en vigueur immédiatement, puis le " décanter " en tant qu'amendement au décret-loi Aiuti bis, attendu au Sénat le 6 septembre, puis à la Chambre le 13 pour approbation finale. Sur le front des carburants, en revanche, la prolongation de la réduction des taxes est considérée comme acquise, puisque la réduction actuelle expire le 20 septembre. Pour cette mesure, d'ailleurs, il n'y a pas besoin d'un décret-loi, mais un simple arrêté interministériel suffira. Le coût est d'environ 1 milliard d'euros pour chaque mois de prolongation. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Carlo Bonomi, président de la Confindustria, « Choc énergétique : les entreprises ne peuvent pas faire face. Le gouvernement doit intervenir dès que possible pour les soutenir. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Regazéifieur à Piombino : premier test avec un calendrier accéléré », par Celestina Dominelli : « Le gouvernement souhaite accélérer au maximum les délais de mise en service des deux nouveaux regazéifieurs flottants achetés ces dernières semaines par la Snam. En jeu, les flux supplémentaires de gaz naturel liquéfié qui arriveront dans la péninsule grâce aux accords signés par l'exécutif (1,5 milliard de mètres cubes déjà d'ici la fin de l'année). Tout cela en profitant de la procédure super-simplifiée qui fixe à 120 jours la durée de la procédure d'autorisation pour pallier les retards de l'ancienne réglementation avec environ 2 000 jours entre le dépôt de la demande et l'autorisation. Les délais actuels sont absolument incompatibles avec les besoins de diversification et, surtout, de sécurité énergétique mis en avant par le gouvernement. D'où la procédure accélérée introduite dans le décret sur les aides. Ce n'est pas un hasard si, il y a deux jours, lors de la réunion de Rimini, le Premier ministre Mario Draghi a réitéré ce message. "Avec les deux regazéifieurs prévus, l'Italie pourra être totalement indépendante du gaz russe à l'automne 2024". Un délai très précis qui suppose l'approbation des deux centrales de Piombino (Golar Tundra) et de Ravenne (Bw Singapore). Pour le premier regazéifieur, les 120 jours fixés par le décret expireront le 29 octobre et, à cette date, le gouvernement veut obtenir le feu vert pour les travaux. Snam a présenté sa demande fin juin aux 30 entités impliquées dans le processus, qui ont déjà soumis leurs contre-déductions, auxquelles le groupe dirigé par Stefano Venier répondra dans les prochains jours. Puis, le 19 septembre, la conférence des services sera convoquée, comme l'a annoncé il y a deux jours le président de la région Toscane, Eugenio Giani. Il doit servir de médiateur entre le besoin de rapidité du gouvernement et la résistance du territoire, à commencer par celle du maire, dans le quota de Fratelli d'Italia, Francesco Ferrari. A qui, cependant, est arrivé hier un message clair de son parti délivré par Ignazio La Russa, l'un des poids lourds du FdI, interviewé sur La7. Nous sommes en faveur du regazéifieur de Piombino parce que nous pensons que le problème de l'autonomie énergétique est une priorité. Alors il est juste d'aider la ville et nous ferons tout". 

PREMIER PLAN, La Repubblica, A. Greco, « Les marchés parient contre l'Italie, mais les achats de la BCE calment le spread. »

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, « Meloni : Je suis très prudente, je ne veux pas mettre les finances publiques en danger », par Barbara Fiammeri : « Il s'agit d'un message délibérément rassurant. "Je suis très prudente... Aucune personne responsable, avant d'avoir une image complète des ressources qui peuvent être investies, ne peut imaginer ruiner les finances du pays". Le jour où l'on annonce dans les colonnes du Financial Times que les fonds spéculatifs font le plus gros pari contre les obligations italiennes depuis 2008 (année de la grande crise financière) en vue du vote du 25 septembre, Giorgia Meloni, garantit que le centre-droit en cas de victoire ne fera pas exploser les comptes. Des mots qui s'adressent principalement aux partenaires internationaux, à commencer par les Européens, mais aussi aux marchés. Retraites, flat tax, paix fiscale : la liste des promesses électorales est longue pour un pays dont le ratio dette/PIB est de 157%. Meloni le sait bien et conserve en fait une attitude prudente : "Nous avons mis sur papier certaines choses qui dépendent des comptes de l'État...". Comme toujours, le ministère clé sera l'économie. Meloni ne commente pas les rumeurs qui évoquent l'arrivée éventuelle au ministère de l’économie et des fi nances de Fabio Panetta, membre du Conseil de la BCE et ancien directeur général de Bankitalia, se limitant à le définir comme "une personne de très haut niveau". Quant à la relation avec l'Europe, le leader de Fdi assure qu'il n'y aura pas de bouleversements, "nous ne voulons pas faire de folies", "nous ne voulons pas partir, détruire l'Europe", mais l'attitude avec la Commission va changer : "Nous expliquerons simplement que la défense de l'intérêt national est aussi importante pour nous que pour les Français et les Allemands". Comme Draghi, elle pense que les règles du pacte de stabilité ne peuvent être celles d'avant la pandémie. Sur la crise énergétique, le leader de la droite relance plutôt la proposition de Giulio Tremonti de maintenir les aides aux familles et aux entreprises en dehors des paramètres européens. En revanche, elle exclut toute hypothèse de prise de contrôle total des groupes énergétiques nationaux Eni et Enel, comme le gouvernement français entend le faire avec Edf, mais réaffirme que le gouvernement défendra ses joyaux nationaux. Enfin, le chapitre Ita. Fratelli d'Italia a demandé à Draghi de ne pas poursuivre les négociations en vue de la vente de la compagnie : "Je ne sais pas s'il est encore temps, j'ai demandé au gouvernement d'arrêter, car il est très important de comprendre s'il est possible de maintenir une compagnie aérienne nationale".

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, P. di Caro, « Meloni envoie un signal à l'étranger : « Avec nous les comptes ne sont pas en danger » : « Les promesses électorales de l'ensemble du centre-droit, de l’impôt à taux unique à la réforme des retraites dite quota 41, comme l'intention affichée de demander des modifications au Pnrr, nécessitent des éclaircissements. La « première chose que nous aurions à faire serait la loi de finances et nous avons clairement l'intention de la faire dans les paramètres requis » a déclaré Meloni à Reuters. En ce qui concerne l'attitude à adopter en Europe, Meloni adoucit également le ton par rapport au passé, tout en restant dans le vif du sujet : « Nous voulons une attitude italienne différente sur la scène internationale, par exemple vis-à-vis de la Commission européenne. Cela ne signifie pas que nous voulons détruire l'Europe, que nous voulons quitter l'Europe, que nous voulons faire des choses folles. Cela signifie simplement expliquer que la défense de l'intérêt national est aussi importante pour nous que pour les Français et les Allemands ». A partir d'aujourd'hui, elle recommence à parler, en regardant surtout les électeurs qui, selon les sondages, seront très bienveillants envers son parti mais qui ne sont pas acquis tant qu'ils n'ont pas mis leur bulletin dans l'urne. Le programme économique devrait également être officialisé dans les deux ou trois prochains jours, tandis que la communication consistera aussi à presser ses adversaires, tous au gouvernement, y compris les alliés, sur leurs « manquements » et leurs « erreurs ». Dans l'attente du face-à-face que Meloni espère toujours avoir avec Letta, même si cela s'annonce difficile. »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, B. Acquaviti, « Letta revient sur la grande coalition : « Le dialogue après les élections » » : « « Je n'ai aucune difficulté à dire que de notre côté il est beaucoup plus facile de dialoguer avec Conte et Calenda qu'avec Salvini et Meloni, voyons quel sera le résultat et ensuite nous dialoguerons avec ceux avec qui il sera le plus facile de dialoguer ». C'est presque une banalité, ce qu'Enrico Letta a déclaré hier aux micros de Radio Capital. Si ce n'était le fait que nous sommes en pleine campagne électorale et que pratiquement rien n'est dit au hasard. Ce ne sont pas non plus les mots que l'on aurait pu attendre quelques jours après la décision des membres du Mouvement 5 Etoiles de rejeter les résultats des primaires de la coalition en Sicile afin de présenter leur propre candidat à la présidence de la Région. La conviction de Letta est que dans les deux dernières semaines, lorsque la campagne électorale battra son plein, c'est le dualisme qui dominera. Pour cette raison, la priorité est de commencer à installer dans l'électorat la conviction que ceux qui ne se rangent pas du côté de la droite de Giorgia Meloni ne peuvent que choisir le camp démocrate, même si cela signifie renoncer à la polémique avec Calenda, Renzi et Conte, qui eux au contraire attaquent chaque jour. Alimenter la concurrence directe avec le leader de Fratelli d’Italia a toutefois un autre objectif pour le secrétaire démocrate : faire taire les voix de ceux qui l'accusent de mettre déjà en place un gouvernement de large coalition pour après le vote, une majorité qui pourrait s’affranchir des soi-disant « extrêmes », à commencer par la Ligue d'un côté et le Mouvement 5 Etoiles de l'autre. » 

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ventura « Zaporijjia déconnectée : c’est la panique. Di Maio propose des démineurs » : « La centrale nucléaire de Zaporijjia a été déconnectée hier, pour la première fois, du réseau électrique : elle a dû affronter un black-out qui a semé la panique chez les habitants et les organismes internationaux. Par chance, la ligne qui alimente les systèmes de refroidissement a continué à fonctionner. Au moment où cela s’est produit, le Président Macron rencontrait, à Paris, le directeur général de l’Agence internationale pour la sécurité atomique, Rafael Grossi, afin de lui faire part de son inquiétude, de lui confirmer la collaboration française et solliciter une mission à Zaporijjia, définie « imminente » par Grossi  et que le Parlement russe jure vouloir « au plus vite ». La Maison Blanche est intervenue pour dire que Biden et Zelensky trouvaient inacceptable que la centrale soit déconnectée de l’Ukraine et pour demander que la Russie la restitue aux Ukrainiens. La centrale est un enjeu stratégique pour les Russes et Poutine s’apprête à injecter 137 000 soldats dans l’Armée russe pour tenir les positions du Donbass. Après Johnson, mercredi dernier, L. Di Maio s’est rendu à Kiev, hier. Serrant la main à Zelensky, il a confirmé le gouvernement italien « n’abandonnera pas l’Ukraine » et répété que, même en encourageant le dialogue avec Moscou, il ne peut y avoir « d’ambiguïtés : l’Italie est du côté de l’Ukraine et du monde libre ». Elle apportera une nouvelle preuve de son soutien en finançant des projets de déminage (à hauteur de 2 millions d’euros pour l’instant). L’Italie a accueilli 150 000 réfugiés ukrainiens depuis le début de la guerre et aidé l’Ukraine à hauteur de 110 millions d’euros sans compter les 26 autres, accordés aux organismes internationaux présents sur le territoire ukrainien. La Russie « fait chanter l’Europe en ouvrant et fermant les robinets de gaz » a ajouté Di Maio mais rien ne peut entacher notre volonté de soutenir Kiev “du point de vue des sanctions, de la résistance et des aides humaines et financières”. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Matteo Salvini à Salerne

25/08/2022

La présidente hongroise Katalin Novák a été reçue par le Pape.

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Hongrie et Vatican. La présidente hongroise Katalin Novák a été reçue par le Pape, qui apprécie la politique familiale et de défense des chrétiens pratiquée par la Hongrie.

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Le pape François et Katalin Novák

(Les relations entre le Pape et la Hongrie se sont améliorées en un peu plus d'un an : https://www.bvoltaire.fr/viktor-orban-demande-au-pape-fra...)

"Les programmes de politique étrangère des coalitions : sanctions, Chine, OTAN, diplomatie à plusieurs échelles."

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Italie. Revue de presse.

L’intervention de Mario Draghi hier dans le cadre du Meeting estival de Comunione e Liberazione à Rimini fait largement la Une des quotidiens italiens, beaucoup retenant à la fois le message d’espoir pour la suite, quel que soit le résultat des élections, mais aussi l’avertissement lancé aux « souverainistes », contre « un repli de l’Italie sur soi » :  « Les encouragements de Draghi affirmant que ‘’l’Italie réussira’’ » (Corriere della Sera), « ‘’Non au souverainisme’’ dit Draghi. Les derniers objectifs du gouvernement concernent le gaz, la vente d’Ita, le PNRR et la réforme de la concurrence » (La Repubblica), « Draghi, une leçon donnée aux partis » (La Stampa), « L’Italie s’en sortira quel que soit le gouvernement’’ affirme Draghi » (Messaggero), « Pour Draghi ‘’l’Italie s’en sortira cette fois encore’’, il souligne la dette en forte baisse et l’autonomie en matière de gaz » (Sole 24 Ore).

L’attaque russe contre une gare en Ukraine hier, jour de l’Indépendance du pays, est également citée en une de la presse. « Kiev célèbre l’Indépendance, raid russe sur une gare » (Corriere della Sera), « Les Russes font un massacre à la gare de Dnipro » (La Repubblica).

PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Tito, « Draghi et l'agenda de la réalité » : « La question la plus simple que les forces politiques, en particulier celles du centre-droit, devraient se poser à ce stade est la suivante : peut-on vraiment être souverainiste en 2022 ? La politique étrangère de notre pays à partir du 26 septembre, c'est-à-dire après le vote, devra démêler les mensonges qui auront été prononcés dans la campagne. L'actuel Président du Conseil a non seulement rappelé que la place de l'Italie est dans l'UE et dans l'Alliance atlantique, mais aussi qu'il est impossible de poursuivre une ligne isolationniste. La guerre en Ukraine sera encore à l’automne le premier détonateur des problèmes européens et italiens. Chacun devra alors faire face à trois répercussions majeures : la crise énergétique et donc économique, la crise humanitaire et la crise alimentaire.  La droite a montré ces derniers jours qu'elle est divisée dans sa relation avec Kiev et Moscou. L'idée de Salvini de repenser les sanctions a surtout pour effet d'affaiblir le front occidental et donc d’isoler l’Italie par rapport aux alliés. Un risque qui rendrait encore plus fragile notre pays, déjà fragilisé par la gigantesque dette publique.  En outre, faire preuve d'incertitude et d'ambiguïté reviendrait à se mettre à dos les États-Unis, qui ont recommencé à considérer le bras de fer avec le Kremlin et la Chine comme stratégique. Sans compter que Biden s'apprête à affronter l'un des passages les plus délicats de son mandat avec les élections de mi-mandat en novembre. La droite italienne devra probablement admettre que le « programme de Draghi » n'était et n'est que le « programme de la réalité » et qu'elle trouvera des juges sévères à Washington et à Bruxelles. L'UE tentera probablement, dans un premier temps, d'établir une relation avec la nouvelle majorité. Elle en a besoin : l'UE doit elle aussi reconstruire un leadership affaibli par les élections en Allemagne et en France, et par les présidences chétives des principales institutions européennes. Mais si la réponse italienne n'est pas coopérative, 2023 pourrait être l'une des années les plus difficiles pour notre pays.» 

COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco « Signaux à Letta et à Meloni : le pas de côté qu’a fait Draghi pour rester central » : «  En substance, Draghi est toujours là, bien que de côté. Hostile aux souverainistes, aux autarchiques, aux protectionnistes. Il ne peut pas dicter de conditions, mais ce sont ses conditions. Il lance un signal à deux leaders en particulier : Giorgia Meloni et Enrico Letta. La première l’appelle souvent et à désespérément besoin de lui pour obtenir du crédit au niveau international, le second, tout comme le Troisième Pôle, vise à le faire revenir au Palais Chigi. Draghi a compris que la formule « de Conte à Salvini » serait improposable. L’unique voie possible – en cas d’égalité ou, du moins, de « non-victoire » - serait celle d’un pacte entre Letta et Meloni. Même si pour l’instant, ce ne sont que des suggestions. Draghi a choisi de se positionner clairement : en tant que garant et près des affaires politiques, quoiqu’en retrait. Utile pour quelque rôle clef, si besoin était : au Palais Chigi, pour une charge européenne ou internationale, dans la perspective du Quirinal, particulièrement. Son discours de Rimini semble dévoiler l’agenda Draghi 2. Il choisit de diviser la droite, en promouvant l’atlantisme et en refusant le poutinisme : d’un côté Meloni, de l’autre, Salvini ; d’un côté, la Ligue de Salvini, anti-européenne, protectionniste, autarcique et, de l’autre, le Caroccio des gouverneurs du Nord. Autre pique à Salvini (et à Berlusconi) : il fallait réformer le cadastre et s’opposer aux remises. Draghi pense également aux Cinq-Etoiles quand il fait la liste des réformes qui auraient dû être faites et que le Mouvement a freinées. Quant à Renzi et Letta, Draghi reste leur espoir pour faire barrage à la droite. Le Premier ministre, en somme, a semé une graine. Restera à compter les voix. Depuis l’estrade, il rappelle son poids international : il parle à Rimini, mais semble s’adresser à Bruxelles et même à Washington. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « Fratelli d’Italia refuse le catastrophisme, Calenda rappelle que Draghi est une “ressource” dont le pays ne peut pas se passer ” par Marco Esposito : « Le retour sur la scène du Premier ministre, acclamé par le public, ne laisse pas indifférents les partis en campagne électorale. Comme si la " blessure " de la chute de son exécutif s'était rouverte.  Letta, qui ne voulait pas que Draghi parte, a réagi : " j’écoute le discours de Draghi qui suscite une grande fierté italienne et européenne à Rimini, et puis je repense au fait que Salvini, Berlusconi et Conte ont rejoint Meloni le 20 juillet pour le faire tomber". Calenda dit qu’on ne « peut pas perdre Draghi » et Matteo Renzi lui fait écho : "Les seuls partisans constants de Draghi, depuis toujours, c’est seulement nous ». Mais même Fratelli d'Italia trouve une raison d'applaudir le discours : "Le premier ministre dément le récit de la gauche qui crie à la catastrophe en cas de victoire du centre-droit et d'un gouvernement dirigé par Giorgia Meloni", souligne le sénateur de Fratelli d'Italia Giovanbattista Fazzolari. Fratelli a en particulier apprécié ce passage du discours : "Je suis convaincu que le prochain gouvernement, quelle que soit sa couleur politique, sera capable de surmonter les difficultés qui semblent insurmontables aujourd'hui comme nous les avons surmontées l'année dernière". L'Italie y arrivera, cette fois aussi''. Les grands pontes de Forza Italia et de la Lega ne font aucun commentaire, préférant ignorer ce qui s'est passé à Rimini. Conte se démarque : "Le président Draghi (…) laisse un héritage modeste dans le domaine de la transition écologique : nous aurions donné une impulsion plus décisive aux énergies renouvelables et abandonné les combustibles fossiles. Et même pour l'agenda social, le salaire minimum, l'emploi précaire, il n'y a pas eu de réponse. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de V. Conte, « Gaz, vente d’Ita, PNRR et renouvellement des concessions balnéaires ; l’agenda de Draghi pour les deux prochains mois » : « Il faudra compter environ deux mois avant l’investiture du prochain gouvernement. Si les élections se tiendront dans un mois, la mise en place d’un nouvel exécutif pleinement opérationnel requerra un peu de temps. Le nouveau Parlement sera intronisé le 13 octobre et il faudra ensuite nommer le gouvernement. D’ici là, le Président du Conseil entend clore une série de dossiers : aller vite tout en consultant tous les partis, y compris l’ancienne opposition représentée par Fratelli d’Italia, évitant si possible les amendements au Parlement. L’objectif est de laisser au gouvernement entrant un ‘’bureau vide’’ lors de son arrivée. Les directeurs de cabinet de tous les ministres sont convoqués pour une réunion la semaine prochaine, afin de faire le point sur les dossiers et préparer un calendrier de travail, de la vente d’Ita, à l’urgence autour du gaz, en passant par les 55 échéances du PNRR devant assurer 19 milliards d’euros à l’Italie ou encore la réforme de la concurrence, question des concessions balnéaires comprise. Concernant Ita, le Mef devrait se prononcer sur les offres début septembre et la privatisation devrait être achevée d’ici les élections. Il a par ailleurs pour objectif de décorréler le prix de l’énergie électrique renouvelable du prix maximum du gaz afin de créer une sorte de double robinet, à double tarif. Le but étant d’utiliser cette énergie pour soutenir les entreprises les plus en difficulté. La semaine prochaine, le Président du Conseil fera le point avec l’Autorité énergétique sur la situation du pays. On s’attend également à une nouvelle intervention pour venir en aide aux ménages et aux entreprises face à la hausse des prix de l’énergie, avec notamment une possible prorogation de la réduction sur l’essence qui arrive à échéance le 20 septembre. Au niveau européen, lors du sommet d’octobre, il relancera l’idée d’un plafonnement du gaz à l’échelle de l’UE. Le ministre de l’Economie Daniele Franco travaille à la Note de mise à jour du document d’économie et de finances, la NADEF, qui sera présentée le 27 septembre. A noter que la dimension programmatique sera laissée aux soins du prochain gouvernement, mais il s’agit toutefois d’un document fondamental pour prédisposer la loi de finances de 2023. Sur le plan des réformes, il faut accélérer, à commencer par celle de la concurrence qui fait partie des objectifs du PNRR et qui nécessite encore 14 décrets. Le décret concernant service public local est presque prêt, ce sera le premier, mais il y aura aussi les concessions balnéaires, les taxis, les ports… Autant de questions qui génèrent des tensions politiques. La réforme fiscale et celle du code régulant les appels d’offres sont également attendus. » 

EDITORIAL, Corriere della Sera, « Des choix obligatoires” de Dario Di Vico : « Si le public de Rimini a applaudi plus que tout autre leader Giorgia Meloni il y a deux jours, pour applaudir tout aussi chaleureusement Draghi hier, ce n’est pas contradictoire. Ce public représente l’opinion italienne qui approuve massivement l'action du gouvernement et récompense aussi la force politique qui s'y est le plus opposée au Parlement et dans le pays. Il appartiendra aux politologues de démêler ce dilemme et de nous expliquer les contours de cette Italie de l'oxymore. Il est probable que les électeurs italiens soient animés par un désir de nouveauté et, comme l'a affirmé Giovanni Orsina dans La Stampa hier, ils sont constamment à la recherche d'un "autre produit" à essayer après avoir consommé et jeté Beppe Grillo, Matteo Renzi et Matteo Salvini. Toutefois, le discours de Draghi rappelait son héritage, qu’il sera impossible de laisser de côté. Le prochain gouvernement ne pourra pas l’annuler. »

PREMIER PLAN, Il Messaggero, F. Bechis et A. Bulleri, « Elections, les programmes de politique étrangère des coalitions : sanctions, Chine, OTAN, diplomatie à plusieurs échelles » : « La pierre angulaire sur laquelle doit s'appuyer la politique étrangère italienne du centre-droit est la « protection de l'intérêt national et la défense de la patrie ». A commencer par la promotion d'un « plan européen extraordinaire » pour le développement du continent africain, destiné à freiner les vagues de migration vers notre pays. Dans le domaine international, le « respect des alliances » est envisagé, à commencer par celle de l'Atlantique, ainsi que le « renforcement du rôle diplomatique de l'Italie ». Il n'y a pas d'hésitation sur l'Ukraine : le programme commun de Fratelli d’Italia, de la Ligue et de Forza Italia met noir sur blanc le « respect des engagements pris dans le cadre de l'OTAN », également au sujet des futurs « ajustements des allocations de défense », c'est-à-dire d'éventuelles nouvelles livraisons d'armes à Kiev. Une condition demandée par Giorgia Meloni pour empêcher d'éventuels bonds en avant des alliés Berlusconi et Salvini, qui ne sont pas aussi clairs dans la condamnation de l'invasion russe. L'Union européenne, l'OTAN et l'ONU doivent rester les organisations internationales « de référence » pour l'Italie, selon le Parti Démocrate, l’Italie doit jouer « un rôle de premier plan ». Le centre-gauche s'accorde sur un soutien à l'Ukraine, à mener de pair avec une initiative diplomatique commune des grands pays européens pour entamer des négociations de paix. Positions discordantes sur l'envoi d'armes à Kiev : le Parti Démocrate, +Europa et Impegno civicio sont pour, Verts et la Gauche italienne sont contre. En ce qui concerne l'UE, le Parti Démocrate propose une réforme des traités pour surmonter le droit de veto, en étendant le champ des décisions pour lesquelles une majorité qualifiée est suffisante. Multilatéralisme et « Europe des peuples contre l'austérité » sont les points cardinaux du Mouvement 5 Etoiles en matière de politique étrangère. Accusés par beaucoup d'être trop tièdes sur l'adhésion de l'Italie à l'OTAN, ils tentent de dissiper les doutes dans leur programme, dans lequel ils envisagent un « placement solide de l'Italie dans l'Alliance atlantique et l'Union européenne ». Le Troisième Pôle affiche un soutien total aux choix de l'Alliance atlantique sur la scène internationale, à commencer par la guerre en Ukraine. Au point que, selon Azione et Italia viva, les dépenses militaires italiennes devront augmenter de 2,6 milliards d'euros par an, pour atteindre 2 % du PIB en 2025 (comme le prévoient les accords de l'OTAN). Une politique étrangère et de sécurité européenne commune est également nécessaire. Il est prévu de commencer la mise en place d'une armée de l'UE, formée dans un premier temps par les contingents nationaux des États qui veulent s'engager dans cette voie et viser, à long terme, l'intégration complète des systèmes de défense. Autre point du programme : l'abolition de la règle de l'unanimité au Conseil européen, qui permet aux petits États de « prendre Bruxelles en otage ». » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Anciens premiers ministres, ministres, alliés et rivaux acharnés. Pourquoi (presque) tout le monde se présente à Naples » par Tommaso Labate : « Dans la circonscription la plus folle du monde, qui part du centre de Naples et s'étend jusqu'à la périphérie de la ville, le 25 septembre prochain, au scrutin uninominal pour la Chambre des députés, Luigi Di Maio (centre-gauche), Mara Carfagna (Azione-IV), l'ancienne assistante de Berlusconi Mariarosaria Rossi (centre-droit) et l'ancien ministre de l'environnement du gouvernement Conte I Sergio Costa (Cinq étoiles) s'affronteront. Berlusconi – cette fois à la proportionnelle - est candidat au Sénat pour Forza Italia, défiant dans la circonscription pas moins de deux des cinq Premiers ministres qui lui ont succédé (Matteo Renzi et Giuseppe Conte), son ancienne fidèle Mariastella Gelmini (Azione IV) et le ministre de la Culture Dario Franceschini. Et dans la partie du scrutin réservé aux listes bloquées, se succéderont le ministre de la Santé Roberto Speranza, l'ancien président du Parlement européen Antonio Tajani et Marta Fascina, la fiancée de Berlusconi. Aujourd'hui ici, demain là ; l'ennemi de votre ennemi peut devenir votre ami ; vous, à votre tour, pouvez devenir l'adversaire de votre ancien ami et peut-être même, un jour, l'adversaire de celui que vous étiez avant. Deux simples bulletins de vote, l'un pour la Chambre des députés et l'autre pour le Sénat, à Naples, seront là pour le prouver. » 

ARTICLE, La Stampa, F. Moscatelli « L’offensive de la droite contre l’avortement : “Des mesures d’aides financières et pas de Ru486 dans les centres de santé pour les femmes” » : « Renforcer les aides pour les femmes qui pensent avoir recours à l’avortement « et qui se trouvent en situation de difficultés économiques » et s’opposer à l’administration du Ru486 dans les centres de santé (la compétence relève de la région) car « l’IVG médicamenteuse est plus économique pour le service sanitaire mais plus dangereuse pour la santé des femmes » : voilà les deux chevaux de bataille de la Ligue et de Fratelli d’Italia. Au centre-gauche, on soupçonne que si Meloni et Salvini arrivaient au gouvernement, ils pourraient faire reculer l’Italie sur les droits des femmes, alors que Meloni est présidente des Conservateurs européens (regroupement auquel appartiennent les conservateurs polonais du Pis qui ont voté, en 2020, la loi la plus restrictive d’Europe sur l’avortement) et que Salvini annonce s’inspirer des politiques familiales de la Hongrie d’Orban. C’est le secrétaire de la Ligue qui a rouvert le débat hier, au micro de Radio24 : « La loi 194 [sur l’avortement, ndlr] doit être mise en place. Je ne veux pas revenir en arrière, je veux seulement aller de l’avant. Je voudrais renforcer les aides économiques pour qui est en difficultés. Personne ne remet en discussion le droit que les femmes ont de choisir ». Chiara Ferragni est intervenue ensuite pour pointer du doigt sur la politique familiale de Fratelli d’Italia dans les Marches : « FdI a rendu pratiquement impossible d’avorter dans les Marches qu’ils gouvernent. C’est une politique qui risque de devenir nationale si la droite remporte les élections ». Applaudissements de la gauche. » 

ENTRETIEN, La Repubblica, de Carlo Calenda, leader d’Azione, par L. De Cicco : « Calenda : “Draghi ? Même à droite certains veulent encore de lui” » : « Au sein du centre-droit, d’aucuns se disent – évidemment pas dans les interviews – absolument convaincus qu’après les élections, Draghi sera la personne la plus apte à continuer à guider le pays. Pour l’instant, ils n’osent pas le dire haut et fort. [Quel serait le périmètre de la majorité Ursula, dont vous rêvez ?] Sans Fratelli d’Italia ni le M5S, ni la Ligue qui, de toutes façons, sera mis dehors trois minutes après les élections. Draghi n’a pas fait un froid discours de banquier, mais un discours très politique. Pour moi, l’agenda Draghi existe : il s’agit de compléter le Pnrr, de ne pas faire de dérapages budgétaires insensés et d’accomplir tout ce dont il a parlé dans son discours sur la confiance [discours prononcé au Sénat au moment de la crise politique, le 20 juillet dernier, ndlr]. Evidemment, Draghi devait dire que le pays resterait debout, reste à savoir dans quel état. Si nous nous retrouvons dans une impasse, sans majorité claire, ce sera inévitable de continuer avec lui. Les premiers à rompre avec Meloni seront Berlusconi et Salvini. Nous n’avons pas perdu Draghi. Avec Renzi, nous ferons ensemble les groupes parlementaires et, dès le 2 septembre, nous lancerons une initiative pour réunir, non seulement Italia Viva et Azione mais aussi tous ceux qui se reconnaissent dans une aire libérale, populaire et réformiste. Nous devons construire un parti pour la République. Malheureusement, on ne peut pas l’appeler « parti républicain ». Ses portes resteront ouvertes à Cottarelli, Bonino et Giorgetti. » 

ENTRETIEN, Il Messaggero, P. Piovani, Entretien de Matteo Renzi : « Nous avons formulé une proposition et Calenda l'a expliquée dans une vidéo de cinq minutes : nous devons travailler sur un plafond du gaz au niveau européen mais aussi garantir des prix administrés pour certains secteurs de l'économie. Cela nécessite un rôle pour le Gse (Gestionnaire des Services Énergétiques) et un investissement de dix milliards. Les sanctions contre la Russie doivent être confirmées mais un fonds doit être mis en place pour indemniser les entreprises les plus touchées par la perte des relations avec la Russie. Le 25 février, au lendemain de l'invasion, j'ai proposé un fonds similaire à celui destiné aux entreprises touchées par le Brexit. Nous avons besoin de quelque chose de similaire et de substantiel.  Meloni et Letta font semblant de se disputer, mais s'entendent en fait. Ils se chamaillent sur des questions qui fascinent leurs électorats respectifs : ne parle aux électeurs centraux. Se disputer sur l'étymologie du concept de déviance alors que vous avez des guerres, de l'inflation, des affrontements géopolitiques pour de la nourriture est embarrassant. Meloni aide Letta à être le leader de l'opposition alors que Letta travaille depuis un mois à plein temps pour le succès de la droite : il s'appelle Enrico mais ressemble à Gianni… Nous sommes prêts à ouvrir le débat avec le centre-droit sur la réforme constitutionnelle. Nous entrerons dans toute majorité qui a Mario Draghi comme Président du Conseil. Nous serons cependant dans l'opposition à toute majorité qui aura Giorgia Meloni comme Président du Conseil. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, « Le tarif du gaz dépasse les 300€ au kW/h, sur le bureau du ministre Cingolani, le plan d’urgence à trois niveaux. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Plan pour le gaz, vers un rationnement de la consommation plus tôt que prévu. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

24/08/2022

Angela Merkel reçoit le prix de l'UNESCO de la paix pour sa politique en matière de réfugiés.

ONU et Allemagne. L'ancienne chancelière allemande Angela Merkel va recevoir le prix de l'UNESCO de la paix pour sa politique en matière de réfugiés : pour « ses efforts pour accueillir des réfugiés pendant la crise des réfugiés et de la migration de 2015/16 ».

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(https://www.unesco.org/en/articles/angela-merkel-awarded-felix-houphouet-boigny-unesco-peace-prize)

Geert Wilders se voit attribuer une haute décoration hongroise.

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Pays-Bas et Hongrie. Le président du PVV Geert Wilders se voit attribuer, par la présidente hongroise, une haute décoration hongroise pour son soutien à la Hongrie et à la lutte contre l'immigration.

"Salvini divise la droite sur les sanctions contre Poutine après avoir appelé à ‘’juger de leur utilité’’"

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Italie. Revue de presse.

La campagne électorale en vue des législatives fin septembre continue de faire la une de la presse italienne qui reprend les débats entre les différentes coalitions, notamment autour des réformes sociales et des sanctions vis-à-vis de la Russie. « Taxes, gaz : la compétition est lancée. Confrontation entre Matteo Salvini et Enrico Letta sur les sanctions à la Russie. Giorgia Meloni est la plus ovationnée. » (Corriere della Sera), « La droite se divise autour de Poutine » (La Repubblica), « Meloni-Letta, opposition sur la question du travail » (Il Messaggero).

La polémique suite au partage sur les réseaux sociaux par Giorgia Meloni d’une vidéo relative à un viol survenu à Piacenza apparait également en une. « La victime déplore le fait qu’on la reconnaisse dans la vidéo » (Corriere della Sera), « Giorgia Meloni dénonce ‘’une campagne de haine’’ engagée contre elle et affirme qu’elle ne s’excusera pas » (La Repubblica), « Suite à la publication de la vidéo du viol, la victime est ‘’désespérée’’. ‘’Je ne m’excuserai pas’’ affirme Meloni » (La Stampa).

(Voir la vidéo : https://twitter.com/bsdhvt/status/1561760101312000000)

Les stratégies pour faire face à la diminution des livraisons de gaz russe, et notamment un plan présenté par le ministre italien de la transition écologique Roberto Cingolani, sont reprises par plusieurs quotidiens. « Cingolani et les fournitures de gaz : plafonnement des prix. Le cas de l’Allemagne. » (Corriere della Sera), « Rationnement du gaz, voici le plan » (La Stampa).

Les mesures sanitaires en vigueur à l’école et au travail sont évoquées par plusieurs quotidiens à l’approche de la rentrée. “A l’école, adieu à l’enseignement à distance pour les élèves positifs et isolés » (Corriere della Sera), « A partir de septembre, tout le monde retourne au bureau, le télétravail est terminé » (La Stampa).

 Les JT couvrent essentiellement les déclarations de soutien de Mario Draghi à l’Ukraine et sa condamnation ferme de la Russie en marge du sommet de la Plateforme Crimée, le discours de Mario Draghi aujourd’hui à Rimini, la commémoration des 6 mois de l’invasion de l’Ukraine par la Russie alors que les bombardements sur Zaporizhzhia continuent. 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Le seul accord porte sur la réduction des charges sur le travail » : « Le secrétaire du Pd, Enrico Letta, passe à l'attaque : "Ma voix est celle du seul parti qui n'a pas le nom de son leader dans son symbole. Je revendique ce choix car un parti est une communauté, pas un leader. Le risque est de tomber dans le présidentialisme, ce qui dénaturerait notre Constitution. Nous disons non aux "raccourcis". La réponse de Giorgia Meloni a été immédiate, lors de sa première confrontation publique de la campagne électorale avec son principal challenger : "Nous avons besoin d'un lien direct entre le vote des citoyens et le gouvernement. »  Le secrétaire du Pd propose que les prix administrés soient en vigueur 12 mois et qu'un plafond soit fixé pour les factures. Meloni est sceptique : "Je suis favorable au plafonnement du prix du gaz au niveau européen, mais attention à ne pas le faire au niveau italien. A moins que vous ne décidiez de "nationaliser les entreprises". Le vice-président de Forza Italia, Antonio Tajani, invite toutes les forces politiques à une "bataille" à Bruxelles "pour protéger les intérêts des Italiens". Matteo Salvini, secrétaire de Ligue, déplace en revanche l'axe en relançant la piste du nucléaire : "Le plafonnement du prix de l'énergie, c'est bien, mais si nous voulons être un pays indépendant sur le plan énergétique, nous ne pouvons pas être les seuls au monde à dire non à une énergie nucléaire propre et moderne". Seul point de convergence : la réduction des charges salariales. “Si nous voulons aborder sérieusement la question des salaires", a déclaré Meloni "nous devons réduire les charges sur le travail, qui est la seule façon d'augmenter les salaires. Letta a ajouté : "Tout ce que nous pouvons mettre dans la réduction des impôts doit être mis dans la réduction des impôts sur le travail. Si nous ne sommes pas capables de faire un choix tranché pour donner plus d'argent aux travailleurs à travers leur salaire, nous ne pourrons pas donner aux travailleurs d'espoir en l’avenir". »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Un Parlement qui sera fait sur mesure, et où l’électeur ne choisira jamais son candidat » par Antonio Polito : « La loi électorale actuellement en vigueur, connue sous le nom de Rosatellum, fruit de l'échec de la Grande Réforme de Renzi, retire une grande partie du choix aux électeurs. Sur 600 parlementaires (ils seront nombreux cette fois-ci, après la réduction des sièges), seuls 147 députés et 74 sénateurs seront choisis dans des circonscriptions uninominales, où l'on peut mettre choisir directement un nom au lieu d'une liste fermée sans préférence possible. Mais cette fois, il y a une nouveauté. Il reste très peu de circonscriptions uninominales contestables, celles où même quelques centaines de votes "marginaux" peuvent déterminer le résultat. Cela s'explique par le fait que la loi électorale, conçue pour un système bipolaire, fonctionne désormais dans le cadre d'une compétition à quatre partis. D'un côté, il y a le centre-droit, de l'autre trois coalitions, plus d'autres listes perturbatrices. L'effet est que dans une très grande partie des circonscriptions, entre 80 et 90 %, le centre-droit est en tête. La prédiction est donc rarement incertaine. Présenter un candidat local connu, populaire, faisant autorité et capable de représenter le territoire, comme cela devrait être le cas dans la logique du système majoritaire, est donc devenu presque inutile. Vous gagnez (ou perdez) de toute façon. Donc vous pouvez mettre qui vous voulez dans la circonscription uninominale. Le Rosatellum contient en fait une imposture dès sa conception. L’électeur ne peut pas faire de choix différent entre l’uninominal et le collège proportionnel, il devra voter pour le même parti.  Et puis il y a les nominations multiples. Ce n'est pas un mécanisme qui ne concerne que les dirigeants. À Rome, Forza Italia présente Berlusconi comme le leader, Bernini en deuxième position et Gasparri en troisième. Le "petit train" sert à élire Gasparri parce que les deux qui le précèdent seront élus ailleurs. En bref, l'électeur met sa croix, mais ne sait pas sur qui et quelle utilisation sera faite de son vote. »

ARTICLE, La Repubblica, « Le ‘Melonomics’ : les recettes populistes de la droite gagnent à Rimini » par notre correspondante Conchita Sannino : « A Rimini, les propositions de la droite fusent. "Supprimer le revenu de citoyenneté" (le leader de Frères d’Italie), "étendre la flat tax aux salariés et aux familles" (le leader de la Ligue), "envisager un système très sérieux de bourses, pour nos enfants qui dans le Covid ont été piétinés et ont tout perdu, du droit aux relations au droit au sport" (elle), "détaxer toutes les primes et heures supplémentaires (lui). Et le " made in Italy ". Meloni a été accueillie presque par une ovation. "Je souhaite que le nouveau gouvernement mette en place ce nouveau cursus d'études supérieures’’. Il s'agit d'une proposition de Fratelli d'Italia. C'est la journée la plus attendue de cette 43e édition, avec le point d'orgue que constitue aujourd'hui le discours de Mario Draghi. Première étincelle entre Meloni et Letta. Quand il promet que "même si nous ne gagnons pas, nous ne laisserons pas le pays tomber dans le présidentialisme, nous défendrons la Charte, nous voulons un Parlement encore plus central qu'aujourd'hui", elle ironise : "mais le semi-présidentialisme est à deux pas de nous, à Paris, et Letta me semble très ami avec la France, étrange qu'il ne l'aime pas". Elle est toujours aux prises avec des papiers et des notes mais plus maîtresse de la scène, Salvini en manches de chemise, les plus formels Letta et Di Maio en cravate. Mais c'est sur les propositions sur le travail, les impôts et l'école que le public est au diapason. Meloni : "Quand Jean-Paul II est venu ici à la Rencontre, il a dit que les ressources appartiennent à l'homme quand il les obtient par le travail. Ici, le revenu présente un paradoxe : nous donnons jusqu'à 700 euros à un jeune valide alors qu'une personne handicapée touche une pension de 270 euros". Un tonnerre d'applaudissements, bien qu'il n'y ait aucune proportion entre les deux catégories. “ Et Dieu sait que j’ai appris plus de choses en travaillant quand j’étais jeune que bien d'autres années au Parlement", dit-elle. » 

SONDAGES, Corriere della Sera, données de Tecnè et Noto, par G.A. Falci, « Le centre-droit continue de monter ; d’après les instituts de sondages ce sont les questions économiques qui pèsent le plus » : « L’impression parmi les sondeurs est que l’impact des polémiques quotidiennes, des joutes à coup de tweets entre Enrico Letta et Giorgia Meloni ou les annonces faites chaque jour par les partis ont peu de poids dans la campagne. Pour le PDG de EMG different, il est probable que la campagne ne rentre dans le vif que deux semaines avant les élections. Pour d’autres sondeurs, ces petites confrontations peuvent même éloigner certains électeurs potentiels, peu réceptifs à la propagande, surtout venant des partis qui ont déjà été au pouvoir. Mais surtout, pour 6 familles italiennes sur 10, la question du prix du panier de courses ou des factures d’énergie est prioritaire sur n’importe quelle autre question. C’est donc l’inflation et le prix de l’énergie qui préoccupent le plus les électeurs. Viennent ensuite les questions de l’économie et du travail, puis de la santé ‘’dont aucun parti ne s’occupe’’ souligne Antonio Noto de Noto Sondaggi. A un mois des élections, le dernier sondage Tecnè pour Mediaset (enquêtes du 17-18 août) donne la coalition de centre-droit en tête avec 49,8% des intentions de vote, contre 30% pour le centre-gauche. Suivent le M5S (10,2%) et le troisième pôle à 4,8%. Fratelli d’Italia est le premier parti avec 24,3% d’adhésion, suivi par le PD avec 23,5%. D’après le sondage Noto du 20 août le centre-droit est également en tête avec 47,5% contre 25,5% pour la coalition de gauche, alors que le M5S et Italia Viva-Azione sont donnés un peu plus hauts : respectivement à 12,5 et 7,5%. L’écart entre Fratelli d’Italia et le PD est un peu plus important : avec 25 et 20,5%. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Gaz, les partis se disputent sur la question du plafonnement des prix ; pour Draghi, le plafond doit être défini à l’échelle européenne » : « La question énergétique est bien présente au Meeting de Rimini ces jours-ci. Les forces politiques s’expriment pour ou contre le plafonnement des prix du gaz et sur un plafonnement national ou européen. Mario Draghi s’exprimera aujourd’hui sur la question. On sait bien qu’au Palais Chigi la crise énergétique est suivie de près et un nouveau décret pour intervenir face aux hausses n’est pas à exclure. Il est toutefois peu probable qu’on aille vers un plafonnement national du prix du gaz, le Président du Conseil plaidant depuis le début pour un plafond à l’échelle européenne. Le ministre de la transition écologique Roberto Cingolani annonce l’imminence du plan pour rationaliser la consommation de gaz et que les stocks sont remplis à 80% alors que les regazéificateurs fonctionnent désormais à plein régime. Concernant le plafonnement, les positions des partis sont très disparates. La Ligue et le Parti démocrate sont favorables à un plafond national, à introduire au plus vite. Enrico Letta plaide en effet pour agir ‘’sans demander la permission à qui que ce soit’’ et donc sans attendre une décision de l’UE qui, si elle tarde à arriver, ‘’deviendra un bouc émissaire’’. Matteo Salvini veut quant à lui anticiper un ‘’automne très rude’’ et envisage pour cela de recourir aussi au ‘’nucléaire propre’’, une piste également promue par Silvio Berlusconi. En revanche Forza Italia, de même que Fratelli d’Italia, Italia Viva et le Mouvement 5 Etoiles plaident pour un plafonnement européen. Pour Carlo Calenda d’Azione un prix national serait une grosse erreur car cela dissuaderait les fournisseurs de vendre leur gaz à l’Italie. Pour Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia, les efforts et subventions de l’Italie pourraient ensuite profiter à d’autres pays de l’UE qui achèterait le gaz aux sociétés énergétiques italiennes. C’est dans ce contexte que le Président du Conseil interviendra aujourd’hui à Rimini, où il mettra en avant la méthode et les résultats de son gouvernement, soulignant la capacité des Italiens à surmonter les crises et obtenir des résultats extraordinaires. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Sannino, « Salvini divise la droite sur les sanctions contre Poutine après avoir appelé à ‘’juger de leur utilité’’». : « Les sanctions contre la Russie révèlent des fissures dans le centre-droit, et offrent de nouveaux éléments sur le pro-putinisme de la Ligue. Ce sont les sanctions économiques contre la Russie qui ont fait la une des journaux hier, déjà en marge de la réunion de Rimini. « Je ne voudrais pas que nos sanctions alimentent la guerre », a déclaré Matteo Salvini, « regardons les chiffres, évaluons l'utilité de l'instrument : s'il fonctionne, allons-y, mais s'il frappe davantage les pays qui le sanctionnent que la Russie sanctionnée, il profite à ceux qui le subissent et alimente la guerre au lieu de favoriser la paix. J'espère qu'ils y pensent à Bruxelles ». Ainsi, le centre-droit, qui semble se diriger de manière compacte vers les sondages favorables, est divisé sur la question des dommages économiques à infliger à la Russie. Giorgia Meloni, atlantiste naissante mais inébranlable, bien que dans la veine d'un euroscepticisme constant, n'est pas intervenue hier sur les sanctions, mais en a partagé la nécessité, même si elle a demandé des « mécanismes de compensation pour les économies qui paient un prix plus élevé » pour les conséquences qu'elles entraînent. Francesco Lollobrigida, son bras droit ainsi que le chef de groupe de Fratelli d’Italia à la Chambre a déclaré : « Nous avons un programme clair : nous soutiendrons les politiques de l'alliance occidentale envers la Russie et nous le ferons avec force, comme c'était le cas. Ceci est écrit dans notre programme et nous le maintiendrons » mais il ajoute : « C'est autre chose de dire que les dommages collatéraux des sanctions doivent être partagés entre les nations occidentales », explique Lollobrigida, « il est clair qu'il y a ceux qui auront plus de dommages et qu'ils doivent être compensés par les autres, sur le modèle du Brexit, pour lequel des fonds ont été alloués et qui ont été partagés entre l'Irlande, la France, l'Allemagne et l'Italie, en petite partie. L'Italie est lésée par ces sanctions et les autres pays occidentaux doivent en assumer leur part. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Le poids du facteur Moscou » par Francesco Bei : « Il y a un facteur M qui chauffe la campagne électorale italienne. Mais ce n'est pas, comme on pourrait le croire, le M de Mussolini si admirablement sculpté dans la trilogie d'Antonio Scurati. C'est le M de Moscou, du Kremlin, De l'aveu même du conseiller politique de M. Poutine, Dmitry Suslov, la Russie espère que le résultat des élections modifiera l'orientation du gouvernement en ce qui concerne la guerre et les sanctions contre l'agresseur. Cela devrait créer un effet domino dans l'Union européenne, jusqu'ici compacte, qui, malgré l'exception de Viktor Orbán, a su maintenir une position cohérente pour défendre le droit international et la souveraineté ukrainienne. Giorgia Meloni, créditée par les sondages (à notre avis même par défaut) d'un résultat égal à la somme de ses alliés réunis, est consciente du poids qu'elle porte sur ses épaules. C'est à elle, en cas de victoire réelle du centre-droit, de prouver que le pari du Kremlin est faux et que le Tsar a fait un mauvais calcul. Son silence embarrassé face à la dernière tirade de Matteo Salvini contre les sanctions contre Poutine est significatif. A ses proches, elle a confié ces derniers jours qu'à ses yeux, l'échiquier politique italien semble se diviser en quatre secteurs en matière de politique étrangère. Un "parti français", mené par le PD du professeur de Sciences Po Enrico Letta, qui comprend également le macronien Renzi&Calenda ; un "parti chinois" : le Mouvement 5 étoiles, bien sûr ; et, bien sûr, un "parti russe" composé de Salvini et Berlusconi. Quant à son propre parti, pour Meloni, ce serait le seul authentiquement "italien", c'est-à-dire le seul qui n'ait à cœur que les intérêts de la communauté nationale et qui n'ait pas d'accointances avec des gouvernements étrangers. Le "parti italien" de Meloni pourra-t-il résister au "parti russe" de Salvini et Berlusconi une fois que Draghi aura quitté la scène ? »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Notre terre est notre vraie richesse. Prêts à défendre notre agriculture."

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Italie.

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"Notre terre est notre vraie richesse. Prêts à défendre notre agriculture."

Interview, par Álvaro Peñas, d’Andrej Mitić de Dveri.

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Serbie. Álvaro Peñas a interviewé pour El Correo de España Andrej Mitić de Dveri :

Andrej Mitić : « La Serbie vit sous occupation sur 17 % de son territoire, au Kosovo-Metohija »

Entretien avec Andrej Mitić, diplômé en philosophie, docteur en droit, secrétaire international et conseiller du groupe parlementaire du mouvement serbe Dveri.

Le Mouvement serbe Dveri compte actuellement 6 députés à l'Assemblée nationale et pèse 4% des voix, mais ce parti est né comme une organisation chrétienne ? 

Dveri (la signification même du mot Dveri est très spécifique d'un point de vue culturel et religieux car c'est un mot serbe médiéval, et c'est la « porte » de l'église orthodoxe serbe qui mène à l'autel) est né à l'aube de l'agression de l'OTAN contre la Serbie en 1999, en tant que jeune mouvement conservateur essayant de restaurer la tradition culturelle nationale serbe et les valeurs orthodoxes-chrétiennes supprimées pendant des décennies par le régime communiste. Premièrement, en adoptant la position métapolitique. Ainsi, le leader de Dveri, Bosko Obradovic, a fondé un petit cercle intellectuel à vocation nationale qui a rapidement commencé à gagner en influence dans le public serbe, étant très prolifique sur le front culturel : maison d'édition, magazine influent et présentations publiques d'idées, le tout étant très couru, notamment par les jeunes. En 2012, Dveri a été transformé, à la demande du public, en un parti politique qui est entré au Parlement en 2016 pour la première fois, et actuellement pour la deuxième fois, dans la nouvelle plate-forme politique nationale-conservatrice, avec une groupe parlementaire très fort et compétent.

Dveri se définit comme un parti conservateur national et j'ai vu que vous avez participé à la CPAC (Conservative Political Action Conference) qui s'est tenue en Hongrie en mai de cette année. Quelles sont vos références ?

Compte tenu du contexte politique serbe, Dveri est une nouvelle force politique qui n'a jamais été au pouvoir, jusqu'à présent. Politiquement, nous sommes opposés aux deux régimes : l'actuel d'Alexandar Vucic et le précédent qui était radicalement pro-UE. Nous représentons la forme serbe de la troisième voie. Notre idéologie, à un niveau fondamental, est fortement liée à la souveraineté et à l'identité nationale, au maintien des valeurs orthodoxes-chrétiennes et de l'Église orthodoxe serbe, et à un programme pro-famille fort pour lequel nous sont largement reconnus en Serbie comme notre politique phare. Mais Dveri est un parti très moderne, très actuel. Nous répondons à tous les défis conjoncturels actuels : nous sommes contre les politiques LGBT+ et pro-immigration, et nous nous opposons à toutes les formes destructrices de transhumanisme ou de surveillance biopolitique. D'un autre côté, nous sommes le premier parti national-conservateur en Serbie qui a commencé à défendre notre nature et notre écologie, mais pas sous la forme de l'agenda vert de l'UE, mais sous une forme de traditionalisme et de localisme, ramenant la question de défense de la nature hors des mains des gauchistes libéraux qui l'ont kidnappée. Dans le contexte européen, nous reconnaissons clairement les nouvelles forces conservatrices, qui partagent des vues similaires aux nôtres. En ce sens, nous apprécions ce qu'a fait le parti espagnol  Vox. Nous soutenons cette nouvelle configuration idéologique conservatrice paneuropéenne qui est chrétienne, pro-famille ou « illibérale » dans ce nouveau sens du terme.

Vous avez mentionné le mot « illibéral», donc je comprends que Viktor Orbán est une référence pour son parti. Le gouvernement hongrois entretient des relations étroites avec le gouvernement Vucic et est un fervent partisan de l'adhésion de la Serbie à l'UE.

Oui, Viktor Orbán est l'une de nos références en matière de politiques familiales, dans sa lutte contre l'idéologie du genre et dans son modèle d'État. Sa relation avec le gouvernement serbe est une question complexe et est due à la présence d'une minorité hongroise en Serbie, une minorité dont les droits sont pleinement respectés. Cependant, la politique interne de Vucic est à l'opposé de la politique d'Orbán. Vucic essaie de se présenter comme le « Orbán » serbe, mais malheureusement ce n'est pas vrai en raison de son programme néolibéral et culturel fort. C'est pourquoi nous essayons de souligner ces différences entre les deux : Vucic est un libéral, Orbán est un conservateur.   

Lundi dernier, plus de 50 000 personnes ont manifesté contre la célébration de la Gay Pride à Belgrade. Dans quelle mesure tente-t-on d'implanter l'idéologie du genre en Serbie et qui en fait la promotion ?

Oui, Dveri est le pionnier de la lutte contre le totalitarisme LGBT+ en Serbie. Dès le début, nous nous sommes opposés à cette puissante structure hégémonique. Dans un geste chargé de symbolisme, Vucic a nommé un Premier ministre ouvertement lesbien. Ces événements dits de « gay pride » ont lieu régulièrement depuis que Vucic et son parti sont au pouvoir, en fait depuis 2012. Du 12 au 18 septembre prochains, ils franchissent une autre étape. Ils veulent organiser l' « Europride » avec plus de 130 événements dans toute la Serbie, faisant la promotion de leurs homos, trans et, qui sait, quel programme, avec le mariage gay comme justification politique de l'événement. Dveri a mené une campagne très difficile contre elle, culminant avec des manifestations dans les rues de Belgrade (les Serbes considèrent Belgrade comme la ville de la « Mère de Dieu »). Plus de 85% des Serbes sont contre. Notre Église s'y oppose. C'est une tyrannie totale d'une minorité extrémiste. Mais je crois que Dveri et le peuple serbe gagneront et que l'Europride n'aura pas lieu à Belgrade. Comme l'a souligné notre président Obradovic à l'Assemblée nationale : « Personne ne peut être discriminé en raison de son orientation sexuelle, mais vous ne pouvez pas imposer vos valeurs à cette société. »

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Belgrade

Fin juillet, une situation très tendue s'est installée à la frontière avec le Kosovo suite à la décision du gouvernement kosovar d'interdire l'utilisation des cartes d'identité et des plaques d'immatriculation serbes. Qu'y a-t-il derrière tout cette affaire ?

Il n'y a pas de « frontière » avec le Kosovo, seulement la ligne administrative imposée par l'UE et l'OTAN. La Serbie vit sous occupation sur 17% de son territoire au Kosovo-Metohija (c'est le nom complet de la province du sud de la Serbie qui est occupée. Metohija signifie "la terre de l'église" et représente presque la moitié du Kosovo, c’est pour cette raison qu’ils ont interdit ce nom). C'est le cœur de notre identité, notre terre sainte, avec quelque 1 300 églises et monastères. Plus de 150 ont été détruites ou endommagées, plus de 10 000 icônes volées ou endommagées, nos tombes, nos monuments. Les Serbes vivent dans l'apartheid sur leur propre terre, en Europe, au XXIe siècle, aux mains d'un groupe islamiste et mafieux extrémiste. C'est pourquoi le peuple serbe et le parti Dveri sont sincèrement reconnaissants que l'Espagne n'ait pas reconnu l'indépendance du soi-disant « Kosovo » (Kosovo est un mot serbe, soit dit en passant). Cela signifie beaucoup pour nous et permettez-moi d'adresser le message de gratitude du président de Dveri Obradovic au peuple et à l'État espagnols.

À l'heure actuelle, de fortes pressions sont exercées sur la Serbie pour qu'elle reconnaisse de force l'indépendance de notre territoire et déchire notre constitution. Les derniers événements ne sont rien d'autre qu'une demande élargie, un chantage. Il faut dire que Vucic a beaucoup fait pour l'indépendance, et c'est pourquoi nous nous y opposons fermement. Mais nous espérons que le moment du changement est venu et que la Serbie parviendra à un nouveau consensus national pour défendre notre Kosovo-Metohija.

Le gouvernement kosovar a déclaré qu'il reportait les mesures à septembre. Que peut-il arriver si cela dégénère ?

Le risque d'éclatement de conflits est élevé, même avant le 1 septembre. Les Albanais amènent leurs forces armées dans le nord du Kosovo, qui est entièrement peuplé de Serbes, et ils ne sont pas autorisés à le faire, Ils enfreignent le droit international et la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU. Ils fabriquent des nids de tireurs d'élite, des fortifications, etc. Ils veulent occuper la partie nord qu'ils ne contrôlent pas. Malheureusement, la KFOR et l'OTAN ne réagissent pas et autorisent pratiquement ces activités illégales. Si la guerre éclate, ce sera entièrement sous votre responsabilité. La Serbie défendra notre peuple, nous ne pouvons pas nous permettre plus de meurtres, de viols, de nettoyage ethnique des Serbes et la destruction de nos églises et de notre patrimoine culturel qui existe depuis plus de 1 000 ans.

Un autre point critique est la situation en Bosnie-Herzégovine. « La Bosnie a échoué », a déclaré Milorad Dodik, chef de la Republika Srpska (République des Serbes de Bosnie). Cet échec pourrait-il déclencher un nouveau conflit dans cette région ?

Comme vous l'avez peut-être remarqué, il s'agit d'une pression synchronisée, d'une agression régionale très complexe, de sorte que la Republika Srpska est détruite et qu'une Bosnie-Herzégovine unitaire est construite sous domination musulmane. Mais ce sont précisément les raisons de la guerre des années 1990. Pourquoi l'Europe tolère-t-elle et promeut-elle l'extrémisme musulman au Kosovo-Metohija et en Bosnie-Herzégovine ? C'est ce que se demandent les Serbes, l'un des peuples européens les plus anciens et les plus chrétiens, allié de l'Occident dans les deux guerres mondiales. Nous nous sentons trahis par l'Occident. Nous espérons que l'unification de la Bosnie-Herzégovine s'arrêtera. Sinon, la Republika Srpska devra être indépendante. 

Plus la guerre en Ukraine durera, plus un nouveau conflit éclatera dans les Balkans, un conflit qui pourrait être encouragé par la Russie, les États-Unis ou même la Turquie, selon leurs intérêts. Partagez-vous cet avis ?

Bien sûr, il existe des analogies structurelles et le potentiel de conflit est présent. Dveri pense que la guerre en Ukraine doit cesser immédiatement. Cela ne favorise pas les Européens. L'Europe et la Russie doivent coopérer et trouver de nouvelles voies pour un avenir meilleur pour tous. Ils doivent faire ainsi.

Hier, le gouvernement monténégrin est tombé après une motion de censure, cette chute est-elle liée aux pressions dont vous parliez tout à l'heure ?

La principale raison de la chute du gouvernement du Premier ministre Dritan Abazovic a été la signature d'un accord avec l'Église orthodoxe serbe au Monténégro. C'est un enjeu majeur depuis deux ans, puisque les Serbes et les fidèles de l'Église orthodoxe serbe ont manifesté dans la rue contre la discrimination et l'intention du président Milo Djukanovic de saisir les biens et l'identité de l'Église. Abazovic a signé l'accord et Djukanovic s'est retourné contre lui. Je m'attends donc à une période d'instabilité au Monténégro, qui, bien sûr, rejoint l'instabilité au Kosovo-Metohija et en Bosnie-Herzégovine. Tout cela crée un nouveau contexte pour le conflit dans les Balkans et, malheureusement, ils ont tous en commun la question serbe dans la région et la discrimination dans les États nouvellement formés. 

Les crimes de Tito ont fait l'objet d'enquêtes plus ou moins poussées en Croatie, en Slovénie ou en Bosnie, mais pas en Serbie. Pourquoi les crimes communistes n'ont-ils pas été signalés en Serbie ? Quelle est la position de Dveri à ce sujet ?

C'est un problème qui n'a pas été résolu en Serbie parce que nous sommes l'un des rares pays qui n'a pas ouvert les archives de la période communiste, parce que les petits-enfants de ces communistes sont toujours au pouvoir et ils ne veulent pas que ces vérités sortent. Dveri représente les victimes de la période communiste parce que les Serbes ont également souffert sous le règne de Tito et soutient la vision historique selon laquelle la Seconde Guerre mondiale était aussi une guerre civile dans le royaume de Yougoslavie. Les Alliés finirent par soutenir Tito et le général Dragoliub Mikhaïlovitch, qui dirigeait l'armée royale yougoslave, a été exécuté en prison en 1946. On ne sait même pas où il a été enterré, pas plus qu'on ne sait où les milliers de Serbes tués par les partisans de Tito sont à Belgrade. Par conséquent, Dveri est en faveur d'enquêter sur les crimes communistes et de faire sortir la vérité à propos de tout ce qui est arrivé sous la dictature de Tito.

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Andrej Mitić

Article traduit dans le cadre de la Coopération mediatique internationale

(https://elcorreodeespana.com/politica/338058035/Andrej-Mi...)

23/08/2022

Giorgia Meloni lance officiellement sa campagne électorale à Ancône.

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Italie. La dirigeante de Frères d'Italie et probable futur Premier ministre Giorgia Meloni a lancé officiellement sa campagne électorale à Ancône.

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Giorgia Meloni

Discours de responsables politiques lors de la cérémonie funèbre de Daria Douguine.

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Russie. Lors de la cérémonie funéraire de Daria Douguine, les dirigeants des groupes parlementaires de Russie Unie [proche du président Poutine] Sergei Neverov, du Parti libéral-démocrate de Russie [ultranationaliste] Leonid Slutsky  et de Russie juste-Pour la vérité [socialiste] Sergei Mironov ont pris la parole.

Lors des discours de ces responsables politiques, il a été souligné que Daria Douguine sera vengée et que des rues et des places de Russie porteront son nom.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/08/23/vladimir-poutine-attribue-a-titre-posthume-l-ordre-du-courag-6397527.html)

Tom Van Grieken a un deuxième enfant.

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Belgique. Flandre. Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken a désormais un deuxième enfant  :  un fils dénommé Floris. Il avait déjà une fille Léonore.

Vladimir Poutine attribue, à titre posthume, l'Ordre du Courage à Daria Douguine.

Russie. Le président Vladimir Poutine a attribué, à titre posthume, l'Ordre du Courage à Daria Douguine.

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"Un crime ignoble et cruel a écourté la vie de Daria Douguine. Elle a servi honnêtement le peuple et la patrie et a prouvé en actes ce que cela signifie être un patriote de Russie."

Lors de la cérémonie funèbre, qui s'est déroulée au siège de la télévision sous très haute protection policière, son père, Alexandre Douguine, a conclu son discours par cette phrase : « Elle est morte pour le peuple ! Pour la Russie ! Le plus grand prix à payer ne peut être justifié que par la victoire. Notre victoire. »

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Alexandre Douguine lors de la cérémonie funèbre

"De Salvini à Conte, les choix des leaders pour des listes plus ou moins blindées."

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Italie. Revue de presse.

Les élections législatives fin septembre continuent de faire la une de la presse italienne alors que les coalitions ont déposé hier soir leurs listes de candidats. La presse se concentre sur les « grands duels » entre figures connues des partis, les « oubliés » des investitures parmi d’anciens poids lourds et élus locaux, et note aussi la fin de l’entente restante entre PD et M5S en Sicile : « Les listes sont closes, les duels entre leaders commencent – La colère des exclus », « La claque du M5S au Parti démocrate : le Mouvement se présente seul en Sicile »  (Corriere della Sera), « Dans les listes des partis, la société civile a été sacrifiée », « Le M5S rompt la dernière alliance avec le PD, le divorce est acté même en Sicile » (La Repubblica), « Les listes sont closes, les exclus de Forza Italia se révoltent ; Conte rompt avec les démocrates en Sicile, Pizzarotti quitte le troisième pôle » , « Meloni porte atteinte aux droits – le PD l’accuse de discriminations » (La Stampa), « La charge des candidats, la colère des exclus » (Messaggero), « En Sicile, le M5S rompt avec le PD qui dénonce un ‘’revirement indigne’’ » (Sole 24 Ore).

Les quotidiens s’interrogent également sur une possible implication des services secrets ukrainiens dans l’attentat en Russie dans lequel la fille d’Alexander Dougine a trouvé la mort. « Les accusations de Moscou suite à l’attentat contre Dougina ; ‘’tuée par une femme ukrainienne’’ » (Corriere della Sera), « Pour Moscou, une agent secret de Kiev a tué Dougina » (La Repubblica), « Selon les Russes ‘’cette femme a tué Dougina’’, Natalia killer comme dans les films » (La Stampa), « ‘’Une femme proche d’Azov a tué Dougina’’ Poutine a déjà le coupable » (Messaggero).

La presse revient sur l’inquiétude face à l’augmentation des prix du gaz et à l’inflation pesant sur le cours de l’euro. « Une augmentation record des prix du gaz ; l’euro au plus bas, la Bourse chute » (Corriere della Sera), « Gaz, Bonomi appelle à préparer un plan de rationnement » (La Repubblica), « Factures, le gouvernement à l’action » (Messaggero), « Le gaz et l’électricité plombent la bourse et l’euro chute sous la parité avec le dollar », « Avec les dernières augmentation du gaz, 73% des bénéfices d’une année » (Sole 24 Ore). La question de la reprise de la compagnie aérienne Ita fait aussi l’objet de nombreux articles comparant les offres Certares-Delta-Air France et Lufthansa-MSC.

Les JT couvrent essentiellement les annonces d’une nouvelle suspension des fournitures de gaz via Nord Stream 1, l’envol des prix du gaz, la découverte par ENI d’un important gisement de gaz au large de Chypre, les élections politiques et le dépôt hier des listes de candidats par les partis et les accusations de la Russie à l’encontre de l’Ukraine concernant la mort de la fille d’Alexander Dougin. 

Sur Twitter, le hashtag #devianze domine, reprenant un terme employé par Fratelli d‘Italia et qualifié de discriminatoire par plusieurs partis dans le contexte de la campagne électorale.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Arachi “De Salvini à Conte, les choix des leaders pour des listes plus ou moins blindées” : “Les ténors en lice dans cette compétition n’ont pas tous opté pour des collèges uninominaux. Le secrétaire démocrate Enrico Letta a par exemple évité Sienne où il a été élu, et se présente en Lombardie et en Vénétie à la proportionnelle où il compte bien recueillir les voix de ceux qui travaillent et produisent. Matteo Salvini a lui aussi évité la confrontation au scrutin uninominal et se présente dans trois régions du Sud, Basilicate, Calabre et Pouilles, sans pour autant renoncer à Milan. Berlusconi quant à lui se présente à Milan, à Monza à l’uninominal, mais aussi dans le Latium, en Campanie et dans le Piémont. Le chef des 5 Etoiles Giuseppe Conte évite lui aussi le système uninominal en Lombardie, en Sicile et en Campanie où il n’y aura toutefois pas d’affrontement direct avec l’ancien partenaire Luigi Di Maio mais où ils se disputeront le même électorat. Le ministre des Affaires étrangères se présente également en Basilicate, en Calabre et en Sardaigne. A Rome, les anciens alliés Carlo Calenda et Emma Bonino se retrouveront opposés pour un siège au Sénat. Giorgia Meloni a pour sa part choisi le collège de l’Aquila-Teramo pour se présenter à l’uninominal alors que Fratelli d’Italia peut se targuer d’une importante adhésion dans les Abruzzes. La leader se présentera également ‘’chez elle’’ à Rome, mais aussi en Sicile et en Lombardie où les concurrents sont nombreux (Letta, Conte, Salvini, Berlusconi, Renzi et Bonino). La Toscane est au cœur de la candidature de Matteo Renzi, à la proportionnelle, à laquelle s’ajoutent la Lombardie et la Campanie. Nicola Fratoianni se présentera lui aussi à la proportionnelle dans les trois circonscriptions toscanes. A Bologne, le duel entre Vittorio Sgarbi et Pier Ferdinando Casini est électrique. »

ARTICLE, La Repubblica, « Le scrutin proportionnel, refuge pour les poids lourds politiques » par Giovanna Casadio : « C'est certainement dans les circonscriptions uninominales que le barrage aura lieu le 25 septembre. Il y en a 147 à la Chambre et 74 au Sénat. Parmi celles-ci, certaines sont fermement liées au centre-droit (la plupart d'entre elles, selon les simulations des sondeurs), d'autres sont sûres pour le centre-gauche (comme Bologne, Florence, le centre de Milan), et enfin il y a les "plus contestables". La carte a été élaborée par You-Trend-Cattaneo Zanetto&co. Elle indique 20 circonscriptions uninominales à la Chambre et 11 au Sénat où l'écart entre le centre-droit et le centre-gauche est inférieur à cinq points de pourcentage, là où il y aura vraiment du suspense. Comme à Naples-Fuorigrotta où c'est un derby entre ministres : Mara Carfagna ; ex-FI et ministre du Sud face à Luigi Di Maio, le chef de la Farnesina et leader d'Impegno civico allié au PD. Toujours dans cette circonscription, Giuseppe Conte a décidé de miser sur l'ancien ministre de l'environnement, Sergio Costa. Toujours pour la Chambre, le concours est vraiment ouvert à Naples à San Carlo all'Arena, à Casoria, à Acerra. En Émilie-Romagne, les circonscriptions où le jeu est ouvert sont Modène (où le centre-gauche a présenté le syndicaliste Aboubakar Soumahoro) et Imola (avec le leader des Verts, Angelo Bonelli), puis Ravenne et Forlì. A Rome, la concurrence est de mise à dans la circonscription VII (Roberto Morassut pour la gauche ici) et la XI (le Dem Claudio Mancini). Incertitude aussi pour la circonscription de Pise, allée au constitutionnaliste Stefano Ceccanti, qui défie le député sortant et leghiste Edoardo Ziello. Prato est également très ouverte, le Pd présentant Tommaso Nannicini et le centre-droit la députée sortante de Forza Italia Erica Mazzetti, tandis que le troisième pôle a misé sur Edoardo Fanucci. Pour le Sénat de Prato, le Troisième Pôle espère l'ex-Forzista Barbara Masini, qui a dénoncé le fanatisme de la FI sur la loi Zan et a quitté le parti. À Grosseto, le coordinateur du FdI, Fabrizio Rossi, sera opposé à l'ancien gouverneur de la Toscane, Enrico Rossi. Les défis de la Chambre sont ouverts à Ancône, Milan (Loreto et Bande nere), Turin 3, Gênes ouest et centre-est. Pour le Sénat, dans la circonscription de Milan-centre, ce sera Ivan Scalfarotto, sous-secrétaire à l'intérieur, qui croisera le fer avec Antonio Misiani, chargé de l'économie du PD. Alors qu'à Turin, autre siège contesté, Andrea Giorgis, député démocrate sortant et expert en réformes institutionnelles, sera en concurrence avec Silvia Fregolent pour le troisième pôle et avec Marzia Casolati, sénatrice et bijoutière, pour la Ligue. »

ANALYSE, La Repubblica, « Le jeu du Rosatellum : une pignata qui plait aux chefs de parti pour verrouiller les listes » par Stefano Cappellini : « Le Rosatellum n'est pas une loi électorale. C'est comme le jeu de la pignata : vous gagnez si vous êtes juste en dessous. Mais le jeu est faussé, car les chefs de parti n'avaient qu'à se placer et à placer leurs amis au bon endroit. Le problème est que les bonnes places sont moins nombreuses que les autres années, en raison de la réforme constitutionnelle qui a réduit le nombre d'élus. La loi électorale devait changer avec la réduction du nombre de sièges ; or, elle n’a pas bougé, et elle préserve la possibilité pour les chefs de parti de désigner d'office la plupart des députés et sénateurs. Ce qui a augmenté aussi le nombre de parachutages électoraux. Au PD, la Ligurienne Annamaria Furlan est envoyée en Sicile et la Lombarde Susanna Camusso en Campanie, tout comme le ministre Dario Franceschini et le leader d’Articolo Uno Roberto Speranza, la Marcheuse Laura Boldrini en Toscane, Matteo Salvini - déjà improbable sénateur sortant de Calabre - passe dans le Basilicate tout comme la Padouane Maria Elisabetta Casellati. Maria Elena Boschi est la candidate principale en Calabre après son expérience exotique à Bolzano. A noter le voyage à Marsala de la fiancée de Berlusconi, Marta Fascina, et celui de Maria Vittoria Brambilla à Gela, même Rita Dalla Chiesa est envoyée par Forza Italia en Ligurie sans raison. L'amertume des élus locaux est compréhensible. Les maires sont furieux. Antonio Decaro, premier citoyen de Bari et président de l'Anci, a exprimé sa colère. Et puis il y a les candidatures multiples. Les représentants les plus importants des partis se présentaient avant dans une circonscription avec leur propre nom et ensuite, ils avaient une place garantie dans les listes bloquées ailleurs. Aujourd'hui, la plupart d'entre eux ont même renoncé à se présenter à l’uninominal : ils sont tous têtes de liste. Moins de risque, pas de tache sur le CV en cas d'échec. C’est le cas de Matteo Salvini et Enrico Letta, Matteo Renzi et Nicola Fratoianni. Les exceptions sont Giorgia Meloni à L'Aquila et Silvio Berlusconi à Monza, Carlo Calenda qui défiera Emma Bonino dans la circonscription de Rome centre, et Luigi Di Maio qui se présentera dans une circonscription de Campanie. Bien sûr, ils ont tous des parachutes dans d'autres régions d'Italie. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Bonanni, « Elections, le paradoxe des souverainistes » : « Les partis du camp conservateur, Fratelli d'Italia et Ligue, sont alignés en Europe avec les souverainistes, dont ils partagent explicitement les idées : Meloni et Salvini veulent une Italie plus souveraine et moins dépendante des décisions de Bruxelles dans une Europe aux pouvoirs supranationaux réduits. Ces positions sont légitimes. Mais totalement contradictoires. Le paradoxe des souverainistes italiens, vu de Bruxelles, ressemble à une démonstration flagrante de mauvaise foi politique qui effraie encore plus nos interlocuteurs européens. Un État comme l'Italie, dont la dette publique est détenue en grande partie par des investisseurs étrangers et la Banque centrale européenne et qui est financée à hauteur de centaines de milliards par l'argent collecté auprès des contribuables européens, voit évidemment sa souveraineté limitée, non par la cupidité mais par la générosité de ses prêteurs. Au lieu de cela, tous les partis de la coalition de droite proposent des programmes qui augmenteraient la dette, et donc notre dépendance à l'égard de l'Europe, mais demandent en même temps plus de souveraineté par rapport aux directives de Bruxelles, et appellent à réduire les pouvoirs supranationaux de l'UE. Du bouclier anti-spread à la création du Fonds de relance et des OMT (Outright Monetary Transactions) voulues par Draghi lorsqu'il était à Francfort au nouveau « bouclier anti-fragmentation » envisagé par la BCE, c'est toujours la faiblesse de l'Italie qui a renforcé les pouvoirs de l'Europe. Mais si Salvini et Meloni pensent qu'ils peuvent réduire les pouvoirs européens tout en augmentant notre dette envers eux, bonne chance. Les deux pays où les souverainistes sont au gouvernement, la Pologne et la Hongrie, bien que beaucoup plus pauvres que l'Italie, ont une dette publique qui est, en pourcentage, environ la moitié de la nôtre et ils font de leur mieux pour la réduire. Leur souverainisme, au moins, a une once de cohérence. Salvini, Meloni et Berlusconi, en revanche, veulent être souverainistes aux dépens des contribuables européens. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’E. Marro, “Salvini plaide pour une flat tax pour les revenus inférieurs à 70 000 euros, Letta appelle à une réduction des charges pour les travailleurs » : « Impôts, emploi, factures, retraites… les questions sociales embrasent la campagne électorale. Toutefois, la foule de propositions tient rarement compte du coût de celles-ci. Le centre-droit relance l’idée d’une flat tax, soit un taux d’imposition unique sur le revenu, pour les revenus inférieurs à 70 000 euros. La Ligue voudrait qu’il soit fixé à 15% contre 23% pour Forza Italia, alors que Fratelli d’Italia souhaite qu’il ne s’applique qu’aux revenus supplémentaires par rapport à ceux déclarés les années précédentes. Berlusconi plaide pour le taux unique affirmant qu’il favoriserait la croissance. Mais la leader de Fratelli d’Italia préfère se concentrer sur d’autres propositions, comme l’abattement fiscal pour les entreprises qui embauchent. Le secrétaire du Parti démocrate mise plutôt sur la réduction des charges pour les employés afin d’augmenter leurs revenus nets. Le démocrate propose en outre un paquet de cinq mesures sur le front énergétique comprenant notamment le plafonnement des prix du gaz et de l’électricité, des contrats spéciaux pour les ménages en difficulté, le doublement du crédit d’impôt pour les entreprises énergivores. Carlo Calenda entend poursuivre ‘’l’agenda Draghi’’ souhaitant que tous les profits supplémentaires soient utilisés pour faire baisser les factures et critique Letta pour son refus du gaz égyptien. Sur le volet des retraites, plusieurs mécanismes de retraite anticipée arriveront à échéance fin 2022, comme le système ‘’Quota 102’’ permettant de partir à 64 et après 38 annuités. Le prochain gouvernement devra décider quels mécanismes adopter dès 2023. Salvini discute notamment avec les syndicats de la possibilité d’un départ à la retraite après 41 annuités, indépendamment de l’âge. »

PREMIER PLAN, La Stampa, L. Grassia, « Coût du gaz, +13% en un jour : pourquoi le prix a tant augmenté et qui en tire profit » : « Le prix du gaz fait un nouveau bond record, puis redescend un peu, mais entre-temps inflige un nouveau coup aux bourses européennes, tandis que parmi les responsables du MES (Mécanisme européen de stabilité), on avertit que la guerre du méthane entre la Russie et l'Europe pourrait coûter à l'Italie 2,5 % de son produit intérieur brut, et que le PDG d'Enel prévient : « La crise sera plus longue que prévu ». Hier, sur le marché d'Amsterdam, qui sert de référence en Europe, le gaz a touché un sommet historique de 295 euros par mégawatt/heure (s'il s'était arrêté à ce niveau, il aurait fait +20% en une journée), et bien qu'il ait régressé par rapport au record, il a tout de même terminé la journée avec +13,17% à 276 euros. Exprimant l'inquiétude générale, le ministre allemand de l'économie et du climat, Robert Habeck, s'est exprimé hier en ces termes : « Nous devons nous préparer à ce que Poutine réduise encore plus le gaz. Nous avons un hiver très critique devant nous. Cela pourrait même conduire à un blocus total des approvisionnements russes ». Dans le pire des scénarios, un éventuel arrêt des livraisons de gaz russe dès le mois d'août entraînerait l'épuisement des réserves dans les pays de la zone euro d'ici la fin de l'année, ce qui déclencherait un rationnement et conduirait à une récession économique générale : le produit intérieur brut de la zone euro perdrait 1,7 %, mais l'impact serait encore plus fort sur les deux pays les plus exposés, à savoir l'Allemagne et l'Italie, dont le PIB diminuerait de 2,5 %. On estime toutefois que le préjudice subi par les PIB allemand et italien pourrait être ramené à 1,1 % en prévoyant la réduction de 15 % de la consommation de méthane qui figure dans les plans de l'UE. Il y a de bonnes nouvelles : les stocks de gaz italiens ont atteint 79 % des stocks prévus et il y a de bons espoirs que 90 ou 100 % seront atteints avant l'arrivée de la saison froide, lorsque la demande de méthane explosera. Toutefois, les stocks ne garantissent pas la tranquillité : en règle générale, en automne et en hiver, la moitié des besoins sont couverts par les réserves, tandis que l'autre moitié doit être couverte par des importations. Il n'est pas possible de se passer totalement des importations russes, car les flux alternatifs en provenance d'Algérie, d'Azerbaïdjan (via des pipelines) et du Qatar (via des regazéifieurs) ne seront pas entièrement disponibles dans les mois à venir. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, A. Zafesova, « Russie, meurtre de Dugina : le Kremlin forge des papiers et prépare sa vengeance » : « La reconstitution des services secret russes ressemble à un film avec une Lara Croft ukrainienne. Cette reconstruction ne mène pas aux coupables mais sert ceux qui veulent le massacre des prisonniers ukrainiens. En réalité, les 36 heures qu'il a fallu au Kremlin pour décider s'il fallait suivre la « piste ukrainienne » prévisible pour la bombe qui a explosé samedi soir dans la banlieue de Moscou, semblent très longues et sont probablement le signe d'une lutte interne : les condoléances de Vladimir Poutine au philosophe nationaliste auraient pu arriver immédiatement, mais le président a préféré attendre pour décider qui accuser d'un « crime lâche » qui a écourté la vie d'une femme « au cœur authentiquement russe ». Un dilemme plus complexe qu'il n'y paraît : le « film » sur un super agent ukrainien infiltré au cœur de Moscou peut certes impressionner et effrayer le public russe, mais il accroît également le sentiment de vulnérabilité que les Russes ont commencé à ressentir après que les missiles ukrainiens ont commencé à frapper la Crimée, obligeant des milliers de touristes à fuir les plages de la péninsule annexée.  Le tueur présumé Natalia Vovk (qui signifie « loup » en ukrainien, un autre détail du scénario écrit par les agents secrets russes) est présenté comme un affilié d'Azov. Dimanche soir, dans son message vidéo quotidien, Volodymyr Zelensky a mis en garde le Kremlin contre l'organisation d'un procès contre les soldats d'Azov faits prisonniers par les Russes. Une accusation qui intervient à la veille de la conférence de presse à Kiev des prisonniers échangés par les Russes, qui sont censés raconter les horreurs de la captivité russe, dans laquelle au moins 50 militaires ukrainiens sont déjà morts dans des circonstances plus que suspectes. La « piste Azov » proposée par Moscou pour le meurtre n'explique pas qui a tué Daria Dugina, mais elle indique clairement quel clan du régime russe entend marquer des points sur sa mort. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, entretien de Dmitri Suslov, directeur du centre d’études européennes et internationales de l’Ecole Supérieure d’économie de Moscou et conseiller en politique étrangère du Kremlin, par P. Valentino, correspondant à Berlin, « L’Occident est à bout de forces, les élections en Italie changeront la guerre » : « Le conflit s’est transformé en guerre d’usure mais aucun des adversaires n’est à bout de forces pour le moment. J’inclus l’Occident parmi les adversaires, puisqu’il fournit des armes et de l’aide à l’Ukraine. En Russie, l’opinion selon laquelle Kiev et ses alliés arriveront à l’épuisement les premiers prévaut. La Russie ne montre aucun signe de fatigue et peut continuer ainsi encore longtemps alors que l’Occident a atteint la limite de sa capacité de pression. Les pays ne peuvent pas se permettre de nouvelles sanctions alors que la Russie peut y faire face en s’appuyant sur ces échanges avec la Chine, l’Inde, la Turquie et l’Afrique. L’Ukraine est quant à elle à genoux économiquement. Concernant les élections en Italie, les sondages donnent Fratelli d’Italia et le centre-droit en tête. Le nouveau gouvernement changera probablement d’approche quant à la guerre et aux relations avec Moscou, pouvant ouvrir la voie vers un changement aussi dans d’autres pays européens. Les élections de mi-mandat aux Etats-Unis pourraient également changer les choses dès le début de 2023. D’ici là, la Russie pourrait avoir pris le contrôle de l’ensemble du Donbass. Quant aux négociations en vue d’une trêve évoquées par Erdogan, ce n’est pas réaliste. Il s’est distingué comme le seul modérateur capable d’assurer la médiation entre les parties et nous soutenons l’affirmation d’Ankara sur la scène internationale. Mais l’Occident a montré qu’il n’était pas disposé à négocier pour parvenir à une solution diplomatique. L’opinion publique perçoit l’attitude des pays baltes et de l’Occident comme une preuve de russophobie, pas seulement contre le Kremlin mais aussi contre le peuple et l’identité russes. Quant à la mort de la fille de Dougin, je doute fortement qu’il s’agisse d’un attentat de matrice ukrainienne. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Interview de Christian Bouchet, éditeur et ami d'Alexandre Douguine, par Lionel Baland.

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L'interview que j'ai réalisée de Christian Bouchet, qui est l'ami et l'éditeur d'Alexandre Douguine – et aussi mon éditeur : « Contrairement à ce que je peux lire ici et là, Alexandre Douguine n’est pas un nationaliste russe, bien au contraire. » :

https://www.breizh-info.com/2022/08/23/207031/christian-b...

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Christian Bouchet

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Les ouvrages en français d'Alexandre Douguine édités par Christian Bouchet.

22/08/2022

Vladimir Poutine présente ses condoléances aux parents de Daria Douguine.

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Russie. Le président Vladimir Poutine présente ses condoléances aux parents de Daria Douguine.

(http://www.kremlin.ru/events/president/letters/69196?fbcl...)

Selon la Russie, l'agent ukrainien qui a réalisé l'attentat est Natalia Vovk.

Russie et Ukraine. L'enquête des services russes conclut que Daria Douguine a été tuée par les services secrets ukrainiens : l'agent Natalia Vovk, née en 1979, et sa fille Sofia Shaban avaient loué un appartement dans le bâtiment où vivait Daria. Elles ont utilisé une Mini Cooper, en changeant trois fois de numéro de plaque, afin d'espionner Daria. Elles se sont rendues à la fête de la Tradition, ont réalisé l'attentat, puis ont fui via Pskov vers l'Estonie.

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Photos : l'agent Natalia Vovk, des services secrets ukrainiens

Alexandre Douguine était la cible

Un témoin qui connaît les Douguine : « Le jour de la tragédie, nous avons quitté Daria et son père à 21h25, juste après le festival Tradition. Alexandre s'est assis dans la voiture de Daria, et Daria dans la sienne. »

(https://www.lepoint.fr/monde/la-russie-accuse-l-ukraine-d...)

"Défier Poutine, pourquoi Dugina est morte."

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Italie. Revue de presse. 

Les élections législatives de septembre continuent de faire la une de la presse italienne, aujourd’hui étant la date limite de dépôt des listes électorales, ce qui suscite des débats au sein des partis devant faire les ultimes choix entre candidats :  « Les listes sont prêtes, tensions finales : à Forza Italia, mécontentement sur les collèges non sécurisés » (Il Corriere della Sera), « Chaos dans les listes, le retour du diktat des partis » (La Stampa), « Voici les listes : la droite  fait ses ultimes arbitrages, la colère des exclus.  Au centre gauche, le malaise des territoires » (Il Messaggero), « La farce électorale : l’instrumentalisation des investitures comme un écran de fumée, les listes ferment aujourd'hui » (Il Fatto Quotidiano). Sur le plan intérieur le débat sur le droit à la naturalisation pour les enfants d’immigrés est mentionné « Avec le Ius scholae nous construisons notre avenir » (La Repubblica). Sur le volet international les positions du Parti Démocrate sur Israël sont analysées, notamment après les propos polémiques tenus par un candidat du Parti démocrate qui lui a valu l’exclusion des investitures : « Les progressistes et le virus anti-israélien » (La Repubblica), « La gauche et l'antisionisme » (La Stampa). L’attentat en Russie ayant entraîné la mort de la fille de l’idéologue de Vladimir Poutine Alexandre Dougine occupe aussi les Unes de la presse italienne : « Les Russes accusent Kiev d'être responsable de l'attentat contre Douguine » (Il Corriere della Sera), « Une bombe pour Poutine, un signal politique pour le Tsar » (La Repubblica), « Défier Poutine, pourquoi Dugina est morte » (La Stampa), « Derrière l'attentat à la voiture piégée une taupe 007 » (Il Messaggero). Dans le même temps, plusieurs journaux s’interrogent sur les liens entre l’idéologue proche du Kremlin et certains partis en Italie : « Délires, théories et liens avec l'Italie » (Il Corriere della Sera), « La Ligue pro-russe et les complots de Moscou » (La Stampa).

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Alexandre et Daria Douguine, juste avant l'attentat

Les JT couvrent essentiellement les dernières tractations avant l’échéance pour le dépôt, ce soir, des listes électorales en vue des élections législatives fin septembre, l’explosion à Moscou de la voiture dans laquelle voyageait la fille d’Alexander Dougine et l’alerte météo maintenue en Calabre et en Sicile.

Sur Twitter, le hashtag #stupro (« viol ») domine, suite à la publication sur les réseaux sociaux par la dirigeante de Fratelli d’Italia Giorgia Meloni d’un post sur un viol à Piacenza.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « A Forza Italia, la colère des exclus. Des réunions à l’hôtel pour éviter d’être assaillis [par les prétendants à un siège] » par Paola Di Caro : « Les terribles choix à faire ce week-end au sein de Forza Italia se sont passés dans le silence presque total de la direction du parti : Tajani, Ronzulli, Bernini et Barelli se sont d'abord retrouvés pendant trois jours en Sardaigne chez Berlusconi, puis secrètement dans une chambre d'hôtel à Rome pour éviter d’être harcelés par les nombreux prétendants à l’investiture par le parti pour les élections. Antonio Tajani assure qu’une méthode guidait les choix : "Méritocratie, capacité de travail, engagement, paiement de la cotisation au parti et nombre de mandats". Et d'ajouter : "Il est toujours pénible de ne pas pouvoir satisfaire tout le monde, mais cette fois-ci, c'était encore plus difficile ". Et les mécontents sont nombreux au sein de FI, certains prêts à claquer la porte, d'autres déjà partis, ou ceux qui voient les choix comme un manque de respect, comme la présidente du Sénat Casellati qui s'attendait à se présenter dans sa circonscription de Vénétie, finalement confiée à Bernini sur ordre de Fratelli. D'autre part, ceux qui sont presque sûrs d'être réélus passent de 123 sortants à 50/70 selon les prévisions plus ou moins optimistes. Selon une source proche de la direction, « le groupe de personnalités les plus proches de Gianni Letta, ayant été ministre ou non, a été presque anéanti". Certaines exclusions font du bruit. C'est le cas de parlementaires historiques comme Simone Baldelli, Giuseppe Moles (évincé par Casellati dans sa région de Basilicate), Renata Polverini et Andrea Ruggeri. Et puis les « mal servis » : Annagrazia Calabria n'a obtenu qu'une circonscription au Sénat à Rome, ou Sestino Giacomoni, troisième place sur la liste dans le Latium à la représentation proportionnelle après Barelli et Maria Spena. Si Deborah Bergamini a obtenu la première place de la liste en Toscane, considérée comme sûre, Gregorio Fontana, forziste historique, devrait être tête de liste dans une circonscription de Vénétie, à moins que son collègue Flavio Tosi soit choisi. Pas d’investiture uninominale pour Valentino Valentini, conseiller politique étrangère et interprète historique de Berlusconi. Il sera peut-être candidat en Emilie-Romagne. » 

PREMIER PLAN, Il Messaggero, F. Malfetano, « Ces candidats qui sont déjà sûrs d’avoir gagné avant même le vote » : « Selon les simulations effectuées par les analystes et les sondeurs sur les listes proportionnelles, pour être compétitif en Calabre, il faut dépasser 10-15%, pour le Frioul, la Ligurie, les Marches et la Sardaigne entre 15 et 20%, et plus de 20% pour l'Ombrie et le Basilicate. À moins de performances inattendues dans la quasi-totalité de ces régions « particulières », le Mouvement 5 étoiles et le troisième pôle seront laissés de côté. La partie se jouerait donc exclusivement entre la coalition de centre-droit et la liste menée par le PD. Ainsi, par exemple (en prenant pour acquis les derniers noms confirmés), pour les trois sièges disponibles au Sénat dans la région des Marches, la confirmation du léghiste Mauro Lucentini, tête de liste dans la circonscription de Fermo, est pratiquement certaine. Le deuxième siège reviendrait au candidat de Fratelli d'Italia (pas encore confirmé), et le troisième au parti démocrate. En d'autres termes, le commissaire régional démocrate, Alberto Losacco, sera élu au Parlement. « Un schéma, celui de 2 sièges proportionnels au centre-droit et un au centre-gauche, qui est assez certain pour tous les territoires qui en élisent trois », explique Giovanni Forti, sondeur et analyste politique chez YouTrend : c'est-à-dire la Ligurie, le Frioul-Vénétie Julienne, la Sardaigne et les Abruzzes. Ainsi, pour les démocrates, il y aura Marco Meloni et Michele Fina, tandis que pour le centre-droit, Antonella Zedda et Marco Dreosto. « Il y a une inconnue liée à un éventuel bon résultat du Mouvement 5 Etoiles ou du troisième pôle dans les territoires où ils sont les plus forts », poursuit le sondeur. « Prenons la Sardaigne, si le M5S dépasse les 20%, il a une excellente chance d'arracher l'un des sièges proportionnels au Sénat ». Dans ce cas, les sièges sardes seraient donc répartis équitablement : un pour le centre-droit, un au PD et un au M5S. Idem pour les petites régions de la Basilicate et de l'Ombrie. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Les grands duels entre les poids lourds : De Zingaretti-Meloni à Sgarbi-Casini » par Adriana Logroscino : « A Rome, deux têtes d’affiche de Fratelli et du PD vont s’affronter, respectivement Giorgia Meloni et Nicola Zingaretti (ancien SG du PD et président de la région Latium) à la Chambre des députés. A Bologne, le centre-gauche, favori dans les sondages, présente à nouveau Pier Ferdinando Casini, comme il y a cinq ans, face au critique Vittorio Sgarbi et donne le ton : "Bienvenue à Sgarbi à Bologne. En plus de 40 ans de vie publique, je n'ai jamais insulté personne et j'ai toujours respecté tout le monde : ce que je ferai également à l'avenir ». À Milan, en revanche, c'est un affrontement entre deux lignes économiques : Carlo Cottarelli, l'homme de la révision des dépenses, tête de liste PD pour le Sénat, face à l'ancien ministre de Berlusconi, Giulio Tremonti (chambre, uninominal). Tous les leaders sont en compétition les uns avec les autres en Lombardie. Enrico Letta, Matteo Salvini et Giuseppe Conte, tous trois à la Chambre des députés, et Matteo Renzi et Silvio Berlusconi (également candidat dans la circonscription uninominale de Monza) au Sénat, sont candidats en tant que tête de liste pour leurs partis respectifs. Derrière Renzi, on retrouve Mariastella Gelmini, ministre sortante, pendant des années très proche de Berlusconi, qui a quitté Forza Italia pour Azione après la chute du gouvernement Draghi. À Sesto San Giovanni, en revanche, deux histoires, y compris familiales, se disputent l'électorat : Isabella Rauti de Fratelli, une vie à droite, depuis l'époque du MSI, parti dont son père, Pino, était secrétaire, et Emanuele Fiano, membre du PD, juif, fils de Nedo, qui a survécu à la déportation à Auschwitz. À Rome, un autre affrontement direct oppose d'anciens alliés : Carlo Calenda se présente pour remporter la circonscription (Sénat) pour laquelle la coalition de centre-gauche présente Emma Bonino, leader de +Europa. Naples et la Campanie connaissent également une importante brochette de leaders : de Conte (Liste pour la chambre) à Luigi Di Maio (circonscription de Naples centre), de Dario Franceschini (liste, Sénat) à Roberto Speranza (liste, chambre) et Mara Carfagna (liste, chambre). Dans le Basilicate, où l’actuelle présidente du Sénat Casellatti sera parachutée, deux anciens présidents de région s’affronteront : Vito De Filippo (PD) face à Marcello Pittella qui, ayant quitté ce parti, conduira la liste Azione. En Calabre, Maria Elena Boschi, cofondatrice d'Italia viva, est tête de liste pour la Chambre des députés, face à Nico Stumpo : lui aussi est un ancien PD, qui, toutefois, en réaction à Matteo Renzi, a viré à gauche et a fondé Articolo 1. »

TRIBUNE, La Stampa, M. Giannini « Les fascistes de Predappio et les menaces contre La Stampa » : « Lors d’une des étapes de l’enquête lancée par notre journal dans les lieux symboliques de notre pays, Niccolo Zancan s’est arrêté à Predappio, où repose la dépouille de Benito Mussolini. Chroniqueur objectif, il a raconté tout ce qu’il a vu et entendu, à savoir le nombre important de personnes qui, chaque jour, arrive de toute l’Italie pour voir le tombeau du Duce et pleure, exprime sa gratitude, s’agenouille. Zancan, sans caricatures ni exagérations, a livré une description du musée « Ô Rome, ô mort, à un siècle de la Marche » qui a pour responsable l’avocat Francesco Minutillo, ancien secrétaire départemental de Fratelli d’Italia, qui avait donné sa démission, il y a deux ans, après avoir publié sur Facebook un post dans lequel il appelait à de « nouvelles lois raciales contre les islamistes et les noirs » et maudissait notre « Constitution dégoûtante écrite par ces porcs de Résistants ». Zancan a parlé avec le gardien du musée, Hermes Fantuzzi, qui lui a fait lire le livre d’or signé par les visiteurs : « Honneur à Mussolini », « Dux », « A nous ». Il a parlé à nombre d’entre eux qui lui ont répété « C’est enfin à notre tour », « Cette fois, on remportera les élections haut la main, ce sera un triomphe pour Giorgia ». Le reportage a été publié hier. Tout de suite après, Zancan a reçu le coup de téléphone « sympathique » d’une personne qui, en hurlant et en le menaçant, lui a dit : « Je voulais te remercier, ne t’inquiète pas, reste tranquille, je vais venir t’embrasser en personne, on se voit très vite… » Que cela soit dit : ces intimidations ne nous effraient pas et ne nous arrêtent pas. Cet épisode, cependant, confirme une fois de plus qu’il existe, en Italie, un « fascisme éternel » (U. Eco) qui se sent maintenant légitimé et destiné à guider le pays. Nous ne demandons pas à Meloni de faire montre de solidarité mais seulement d’avoir le courage de dire aux Italiens ce qu’elle pense, hic et nunc, du fascisme et des néo-fascistes. » 

TRIBUNE, La Stampa, A. Neumann Dayan : « Faire sa campagne électorale sur le dos d’une femme qui vient d’être violée » : « Hier, à six heures du matin, une femme ukrainienne de 55 ans a été violée, en plein jour, en plein centre de Piacenza, par un demandeur d’asile en provenance de Guinée. Un homme qui habitait au même endroit a entendu des hurlements et immédiatement appelé la police qui a arrêté l’homme. Le viol a été filmé par téléphone depuis une fenêtre. Outre le viol de cette femme, quelque chose d’autre s’est produit : Matteo Salvini a publié, hier, sur son profil Instagram une photographie floue du viol, reprise d’un article de journal. Il a mis pour légende : « ‘’Demandeur d’asile’’ et violeur. Assez ! Défendre les frontières et les Italiens sera pour moi un devoir, non pas un droit. Je me rendrai bientôt à Piacenza afin de réitérer l’engagement de la Ligue à restaurer la sécurité dans notre pays : 10 000 policiers et gendarmes de plus en 2023, plus de caméras et le blocus des embarcations clandestines. Vouloir, c’est pouvoir ». Un quotidien, hier, a décidé de publier la vidéo du viol sur son site en la floutant. Giorgia Meloni, en soirée, décide de la republier sur Twitter : « Il est impossible de rester silencieux face à épisode atroce de violence sexuelle subi par une femme ukrainienne et infligé, de jour, à Piacenza, par un demandeur d’asile. Une accolade à cette femme. Je ferai tout mon possible pour restaurer la sécurité de nos rues ». C’est vrai : on ne peut ni on ne doit se taire, tout comme on ne peut ni on ne doit publier la vidéo d’un viol pour récupérer deux voix et quelques approbations. »

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Daria Douguine

COULISSES, La Repubblica, R. Castelletti « Ligue, anti-vax et complotistes : la galaxie italienne pro-Dugin » : « Néofascistes, complotistes, anti-vax et souverainistes : c’est une véritable galaxie de désinformation et complotisme qui s’inspire, en Italie, d’Aleksandr Dugin. Elle va d’Alessandro Fiore, fils du leader historique de Forza Nuova, Roberto Fiore, à Gianluca Savoini, ancien collaborateur de Matteo Salvini. La thèse d’une Russie tête de proue de l’Eurasie et de la rançon de l’Europe a trouvé, en Italie, un terrain particulièrement favorable. Si, en France, Dugin mise sur le Rassemblement national de Marine Le Pen, en Italie, il investit sur Matteo Salvini qu’il a interviewé dans ses studios de Tsargrad TV. Sa connexion avec Salvini passe par Savoini, fondateur de l’association de Lombardia-Russia, qui fait aujourd’hui d’une enquête du parquet de Milan pour corruption internationale. Il aurait, en effet, discuté avec trois Russes, le 18 octobre 2018, à l’Hôtel Metropol de Moscou, d’un financement de 65 millions de dollars destiné à Ligue. L’éminence grise de cette opération aurait été Dugin lui-même. Après la fin du gouvernement M5S-Ligue qu’il soutenait, Dugin a porté son attention sur Giorgia Meloni en raison de ses « critiques sur les mesures anti-Covid » et de sa « prise de distance des politiques délétères du globaliste et libéral Draghi » : « J’ai un pressentiment, elle a de l’avenir », a déclaré l’idéologue en mai dernier. Bien que Dugin professe une « Quatrième théorie politique », ni de droite, ni de gauche et qu’il ait fondé, dans le passé, avec l’écrivain Eduard Limonov, le Parti national-bolchévique, ses sympathisants italiens sont beaucoup plus du côté du fascisme que du communisme. On relève, en effet, feu Carlo Terracciano, le néofasciste milanais Maurizio Murelli et Rainaldo Graziano. Sa tournée promue par REuropa, groupe néofasciste, en 2019 en a fait un pilier du souverainisme italien : étaient présents à ses côtés, Murelli, Graziani, Savoini, Diego Fusaro, l’acteur Edoardo Sylos Labini (ancien gendre de Paolo Berlusconi) ainsi que l’avocat Francesco Maria Toscano, créateur du canal complotiste Visione TV et du parti Ancora Italia. Toscano se présente aux élections législatives au sein de l’alliance Italia Sovrana Popolare, soutenue, il y a peu, par Daria Dugina sur le site United World International. »       

(Traduction : ambassade de France à Rome)