24/04/2023
"La première ministre et Fratelli d’Italia jettent un froid sur les propos de l’ancien patron [Gianfranco Fini]."
Italie. Revue de presse.
L’évacuation des ressortissants italiens du Soudan et le débat autour des valeurs à mettre en exergue lors des célébrations de la Fête de la Libération du 25 avril se partagent les gros titres « La grande fuite du Soudan » (Corriere della Sera, Repubblica) ; « Gianfranco Fini : « Meloni doit renier le fascisme » (La Repubblica), « Tajani : « nous rendrons hommage aux victimes du nazi-fascisme » » (La Stampa). « La réforme de la justice en trois étapes » (Il Messaggero), « PNRR, 13 milliards de fonds alloués pour les écoles mais les chantiers sont peu nombreux » (Sole 24 Ore), « Nomination de Luigi Di Maio comme envoyé spécial de l’UE pour le Golfe : le gouvernement italien irrité, Tajani : ce n’était pas notre choix » (Il Giornale), « Nomination de Di Maio, la Ligue proteste » (Corriere).
ENTRETIEN, La Stampa, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires Etrangères et vice-président du Conseil, « Rendons hommage aux victimes du nazisme et du fascisme » par Francesco Olivo : « Le 25 avril, je serai aux « Fosse Ardeatine » [lieu à Rome où les troupes allemandes ont exécuté 335 civils italiens en 1944]. Je représente le gouvernent et il est juste d’honorer le martyre d’un grand nombre de héros qui ont été les victimes de la furie nazie et fasciste. Q. En 2009 Silvio Berlusconi avait prononcé un discours marquant un tournant dans le débat sur les rapports entre la Fête de la Libération et la droite. Est-ce que Meloni devrait en faire autant ? Le discours prononcé par Berlusconi a mis fin aux polémiques. Il l’a fait en tant qu’homme d’Etat et de dirigeant du centre-droit. Meloni, qui d’ailleurs était ministre du gouvernement Berlusconi à l’époque, a été très claire sur ce point. Q Pourtant, Gianfranco Fini [ex-dirigeant d’AN, parti dont Meloni était membre, ndlr] affirme que Fratelli d’Italia devrait avoir une posture plus claire sur le fascisme. Demander chaque jour à Meloni de rendre compte des faits du passé est une erreur. C’est une tentative d’exploitation politique de grande ampleur. Les héros de la liberté sont les héros de tous les Italiens. Q. Que pensez-vous de la nomination de votre prédécesseur comme envoyé spécial de l’UE dans le Golfe ? C’est un choix qui relève du Haut-Représentant de l’Union Joseph Borrell et nous n’avons pas à faire de commentaire. Il est clair que Di Maio n’est pas le candidat du gouvernement italien. Nous aurions choisi une autre personne. Il s’est présenté de manière individuelle. Q. Les Etats-Unis sont irrités avec l’Italie pour l’affaire de l’évasion de l’homme d’affaires Uss. Le voyage de Meloni à Washington a-t-il été remis en cause ? Mais pas du tout. Cette affaire ne porte aucunement atteinte aux bonnes relations avec les Etats-Unis. Q. Le Secrétaire d’Etat Blinken vous a-t-il demandé des explications sur l’affaire ? On n’en a pas parlé. Sur le PNRR, suivez-vous la ligne de Meloni ou plutôt celle de Crosetto ? L’argent doit-il être dépensé entièrement ? Je suis la ligne de Forza Italia : les fonds européens doivent être tous dépensés mais l’Europe doit être flexible puisque la guerre et la pandémie ont fortement modifié la donne. Q. Certains évoquent une rigidité de la part de la Commission Européenne à l’égard du gouvernement italien. Certains y voient même un acharnement sur l’affaire des concessions balnéaires. Etes-vous d’accord ? Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un acharnement mais d’une discussion normale. Q. A quel point en est-on sur les négociations concernant la Tunisie ? Cela fait depuis plusieurs semaines que vous demandez à ce que les fonds du FMI soient débloqués. Aujourd’hui je rencontrerai les ministres des affaires étrangères de l’UE et j’espère que la Commission fera une proposition en ce sens. Q. Entretemps, la dérive autoritaire à Tunis semble ne pas s’arrêter. Le Président a été élu, tout comme les membres du Parlement. En tout cas, j’ai proposé que le financement soit versé progressivement en parallèle de l’avancée des réformes nécessaires. Donc des financements progressifs tandis que les réformes sont mises en place. Q. Lors des élections européennes, Forza Italia sera-t-elle l’alliée des Conservateurs dirigés par Meloni afin de déplacer à droite la majorité de la Commission Européenne ? C’est là une possibilité que nous sommes en train d’évaluer avec attention. Il faudra voir ensuite les résultats de chacun. Nous pensons qu’il est nécessaire d’arriver à une forme de bipolarisme aussi en Europe.’’ »
ENTRETIEN, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil Italien, Milano Finanza, Samedi 22 avril, « Voici comment je prends soin de l’Italie » par Roberto Sommella [extraits] : « Sur les nominations à la tête des grandes entreprises, je suis très satisfaite. Cela a été un grand travail d’équipe du gouvernement qui en sort renforcé. Et pour la première fois, nous avons une femme comme DG d’un grand groupe d’Etat. Ces entreprises et leurs administrateurs font face à des défis énormes et un environnement toujours plus compétitif. (…). Dans le document économique et financier, nous avons revu à la hausse les prévisions de croissance du PIB avec un esprit de responsabilité. (…) Et nous continuons sur le chemin de la réduction progressive des déficits et de la dette publique par rapport au PIB, en confirmant les objectifs d’endettement déjà présentés en novembre, soit 4.5% pour cette année, 3.7% en 2024 et 3% en 2025. Pour 2026, l’objectif [de déficit] est de 2.5%. Dès cette année, il y aura une baisse des contributions sociales pensant sur les salariés aux revenus moyens et faibles, pour 3 milliards, qui s’ajoutent aux 3% déjà prévus dans la loi de finances. (…) La réforme fiscale donnera une impulsion forte à la croissance, une vraie révolution attendue depuis plus d’un demi-siècle. (…) Notre première loi de finances a consacré près de 2/3 des ressources à la réduction des prix de l’énergie et nous sommes intervenus pour protéger le pouvoir d’achat des familles. Le prix-plafond au gaz a contribué de façon décisive à faire baisser les cotations au Ttf, le marché de référence en Europe. L’augmentation des prix ne dépend pas seulement des factures énergétiques, mais aussi des effets de l’offre, par faute de manque d’inefficacité du système italien mais surtout en raison de la folie de la globalisation sans règle qui a créé des chaînes d’approvisionnement incontrôlables et des dépendances à l’étranger, par la faute de choix politiques myopes et sans vision de certains gouvernements précédents. (…) La réduction de la dette publique reste une priorité. La seule solution pour rendre soutenable une dette aussi élevée que la nôtre est la croissance. Les politiques d’austérité des dernières années se sont révélées inefficaces et le changement de ligne de la Commission ces dernières années pour faire face à la crise le confirme. C’est pourquoi le nouveau pacte de stabilité devra être orienté vers la croissance, ce qui ne veut pas dire être moins attentifs aux comptes publics, mais utiliser les ressources de façon adaptée et lancer les politiques adéquates. (…). Il faut concentrer les ressources sur des investissements qui, en rendant l’Italie plus moderne et compétitive, peuvent avoir un impact sur la croissance à plus long terme. (…) Si la politique de la BCE se centre sur la réduction de l’inflation, il faut en même temps une réponse européenne à l’Inflation Reduction Act américain et aux plans de soutien de la Chine à leur économie, nous faisons face à un défi compétitif qui concerne toute l’UE. Le Green Deal Industrial Plan pourra jouer un rôle important à cet égard. (…) Un fonds souverain national ouvert à l’investissement privé peut être un instrument adapté pour relancer les investissements pour nos entreprises, en mettant à contribution l’énorme épargne italienne vers des cibles productives, pour le développement industriel et technologique de la nation. (…) Borsa Italiana est une société stratégique pour l’intérêt national, motif pour lequel Fratelli d’Italia lors de la précédente mandature avait mis en évidence au parlement les risques dérivant de l’opération [Euronext] pour l’Italie en tant que système-pays. Avec le futur projet de loi soutenant la compétitivité des capitaux, il y aura une série d’intervention dans le cadre normatif des marchés financiers italiens pour plus de simplification, de rationalisation et de modernisation. Nous voulons promouvoir ce système et les entreprises qui opèrent en son sein. Ces normes rendront la bourse de Milan plus compétitive et les entreprises seront encouragées à rester en Italie, dans un environnement créatif unique au monde. (…) Sur le PNRR, j’entends et je lis des choses qui n’existent pas. Comme le ministre Fitto l’a déjà expliqué, le gouvernement et la majorité travaillent avec la Commission pour résoudre certains problèmes structurels du plan. Mais le PNRR n’est pas un problème mais une grande opportunité que le gouvernement ne laissera pas passer, malgré les erreurs dont il a hérité (…). Avec l’Union européenne, nous n’avons pas de disputes, mais un dialogue constant. Cela vaut aussi pour les relations avec la France. J’ai rencontré le président Macron à Bruxelles, nous avons parlé longuement, avec franchise et amitié, entre Rome et Paris il y a une coopération, nous sommes attentifs tous les deux à nos intérêts nationaux dans le cadre de la coopération européenne. L’immigration est certainement un point important de notre négociation avec la Commission européenne, et au Conseil européen nous avons fait valoir nos motivations – les faits sont évidents aux yeux de tous- et nous avons obtenu pour la première fois un plan concret pour la Méditerranée centrale qui, lors du prochain rendez-vous en juin, sera soumis à d’autres validations. La formule de la « mise en œuvre rapide » utilisée dans la déclaration finale du dernier Conseil européen n’est pas une phrase vide de sens, mais une liste d’actions qui sont en cours. Pour notre part, l’Italie est engagé chaque jour dans la surveillance des frontières, dans les sauvetages, dans l’accueil de milliers de personnes. Nous voulons lutter contre les trafics d’êtres humains, pas contre les migrants. Ceux qui ont les papiers en règle pourront bâtir leur futur en Italie, et celui qui ne remplit pas les conditions ne peut pas être autorisé à arriver illégalement. Ce n’est pas notre politique, mais celle de l’ensemble de l’UE. Aussi au regard de la question du budget, et de la réforme du pacte de stabilité, il n’y pas d’affrontement mais une discussion constructive. [Sur les dossiers industriels comme Ita, Ilva, Tim], nous voulons défendre les secteurs stratégiques italiens en suivant l’exemple de tous les grands pays occidentaux, en protégeant la sécurité nationale. Ita a tourné un page, nous avons résolu une situation qui semblait impossible, personne n’y était parvenu. A présent, Lufthansa devra assurer que l’Italie est au cœur de ses intérêts, présenter un plan industriel efficace, en croissance, au service des routes commerciales et touristiques. (…). Sur le dossier Tim, il faut attendre les conclusions des procédures d’évaluation des offres présentées par certains opérateurs financiers, le gouvernement n’intervient pas, il observe qu’il n’y ait pas de situations qui mettent en péril l’intérêt national. (…) L’Italie fait sa part dans l’UE, sans subir des décisions imposées, elle négocie en gardant comme boussole l’intérêt national. Nos relations internationales sont dynamiques, nous ouvrons de nouvelles portes dans l’espace méditerranéen. Pensez aussi à celles de l’Indopacifique avec mon voyage en Inde. Nous avons du potentiel sous-exploité, nous devons libérer les énergies. Sur la scène intérieure, nous devons changer la fonction publique, avoir une culture de collaboration avec le privé, assouplir les relations à tous les niveaux de la structure de l’Etat, nous avons lancé la réforme fiscale et nous préparons celle de la constitution. (…) Je suis optimiste et déterminée, car l’Italie est déjà un acteur de premier plan et nous pouvons croitre dans tous les secteurs stratégiques. Nous avons la volonté, les compétences et le temps pour le faire, l’horizon d’une mandature ».
PREMIER PLAN, Repubblica, « La première ministre et Fratelli d’Italia jettent un froid sur les propos de l’ancien patron [Gianfranco Fini]. Pour Lollobrigida, « ce n’est plus son moment » par Emanuele Lauria : « Les derniers propos de l'ex-président de la Chambre Gianfranco Fini, à deux jours du premier 25 avril d'un gouvernement de droite, sont comme une pierre jetée à la fenêtre de la locataire du Palais Chigi. Fini, qui entre 2006 et 2008 avait voulu un très jeune Meloni d'abord comme vice-président de la Chambre des députés et ensuite comme ministre de la Jeunesse, avait ensuite sombré après l'expérience amère de Futuro e Libertà. “Je ne comprends pas que l'homme qui a consacré sa vie à faire grandir la droite en Italie, qui l'a fait sortir des marges de l'arc constitutionnel pour en faire une force de gouvernement", écrit Meloni dans son livre, "ait tout fait pour détruire cet héritage". Après dix ans de silence, et l'ascension de Meloni à Chigi, les contacts ont repris. Certains pensent que Fini voudrait une candidature aux élections européennes. Meloni en prend acte, mettant de côté l'amertume, mais nombreux sont méfiants dans son entourage, à l'exception de La Russa, qui était toujours resté en bons termes avec Fini. Et voici qu’il avertit : "Attention, car sur la répudiation du fascisme - le sens du raisonnement - on ne progresse pas. Et la scène est occupée par des colonels, ou des généraux, comme La Russa ou Lollobrigida, qui laissent une large place à l'ambiguïté". Le seul espoir, selon le signal de Fini, est de rappeler l'histoire et de la condamnation [du fascisme] par son ancien parti en 1994. Meloni s'est efforcée ces derniers jours d'apaiser le climat autour du 25 avril, mais on ne sait pas encore ce qu’elle fera demain après l'hommage à l'autel de la patrie. Elle a choisi le silence hier. Mais ce qu'elle ressent, de son côté, Lollobrigida le dit clairement : "Fini est souvent instrumentalisé par la gauche. J'espère qu'il est de bonne foi mais je ne connais pas ses arrière-pensées et elles ne m'intéressent pas. La seule certitude est que Giorgia Meloni a réussi ce qu'il n'a pas pu faire. Il serait certainement peu généreux de ne pas rappeler qu'à l'époque, le rôle de Fini a certainement été important, mais qu'à beaucoup de bonnes choses, a poursuivi le ministre, ont correspondu d'autres moins nobles qui ont contrecarré de nombreuses réalisations. Chacun a sa propre histoire et chacun doit savoir ce qu'il en est de son temps".
EDITORIAL, La Repubblica, « L'ambiguïté de la zone grise » par Ezio Mauro : « Ce n'est pas une difficulté historique qui a empêché Giorgia Meloni et le noyau idéologique qui l'entoure de prononcer une condamnation du fascisme et de son histoire liberticide au nom de la démocratie, mais un choix. L'extrême-droite, après avoir gagné les élections, s'est soumise au rituel républicain en endossant les habits sacrés des institutions démocratiques. Meloni a choisi l'isoloir comme lieu non seulement de son investiture, mais de l'absolution et de la consécration des vicissitudes de la droite et de ses adhérents avec l’histoire. On assiste chaque jour à la révision de passages de notre histoire pour minimiser les responsabilités criminelles de la dictature de Mussolini, et à une tentative de séparer fascisme et nazisme, ou à la falsification de la mémoire pour rechercher des équations et des équilibres. Et surtout le refus de considérer le fascisme comme l'âge italien du déshonneur, en le condamnant définitivement. Avec le gouvernement Meloni, nous sommes donc entrés dans une zone grise historique : il n'y a évidemment pas de fascisme actuel, mais il n'y a pas d'antifascisme, le corps mystique de l'État n'est plus soutenu par un squelette de valeurs fondatrices, nous nous aventurons dans une démocratie sans pères, sans péchés et sans jugements, tout simplement étrangère à l'histoire et à ses obligations. C'est exactement là que cette droite radicale a voulu emmener le pays. Cette révision réactionnaire nie en effet le virage pris par Gianfranco Fini il y a vingt ans, lorsqu'il définissait clairement le fascisme comme un "mal absolu". Le silence de Meloni autorise (encore aujourd'hui) la régression culturelle, politique et morale de son parti, sans qu'aucun avis contraire ne soit émis par le cortège des vainqueurs légitimes. Et cette ambiguïté laisse des traces dans l'action du gouvernement, Meloni étant une partisane loyale et convaincue de l'OTAN tout en étant un partenaire tiède et critique des politiques et des idéaux de l'Union européenne, dans une expérience unie d'atlantisme tiède et d'occidentalisme tiède : au moment même où les autocrates attaquent la démocratie libérale, proposant une révision du modèle sans État de droit, comme si l'Occident pouvait être réduit à une caserne. L'antifascisme est la culture, la mémoire, l'engagement qui relie les étapes de notre histoire. Il fait partie de notre histoire, tout comme la dictature fasciste est l'histoire italienne de l'oppression : c'est pourquoi nous ne pouvons pas l'ignorer et nous devons la juger, afin de définir qui nous sommes et quel type de pays nous voulons, en renouvelant notre engagement en faveur de la liberté pour tous. En ce sens, le 25 avril est une célébration de la liberté, mais c'est aussi une obligation publique de conscience. »
ARTICLE, La Repubblica, « L'UE choisit Di Maio comme "envoyé spécial dans le Golfe". La colère du gouvernement » par Lorenzo De Cicco : « C’est pratiquement fait. Le contrat de Di Maio durera 21 mois, de juin au 28 février 2025, et le salaire est d'environ 12 000 euros (nets) par mois. Le choix semble confirmé par une lettre envoyée il y a trois jours, le 21 avril, à toutes les représentations européennes par le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, seul détenteur du pouvoir de nomination. “Je considère que le meilleur candidat est Luigi Di Maio", dit le Haut représentant pour la politique étrangère de l'UE. C'est celui qui a "le meilleur profil politique international", affirme-t-il. À ce stade, la nomination passera par le Comité politique et de sécurité (Cops) et sera ensuite ratifiée par la Commission. Le nom de Di Maio avait été proposé par le gouvernement Draghi. Mais le nouveau gouvernement n’avait pas apprécié ce choix. La réaction de Tajani hier a traduit un certain malaise : « Il n'est pas le candidat du gouvernement. "Il était candidat avant qu'il y ait ce gouvernement, j'ai toujours dit à Borrell qu'il n'était pas notre candidat : c'est un choix libre du Haut Représentant, et c'est son pouvoir". Une réaction plutôt glaciale, puisque des sources gouvernementales répètent que le nom de Di Maio "ne vient pas du gouvernement Meloni". La Ligue va plus loin : elle parle d'une opération "honteuse", "une insulte aux Italiens", surtout après "tous les dommages causés par Di Maio dans les relations avec le monde arabe", avec l'arrêt de l'envoi d'armes à Abu Dhabi décidé par le gouvernement Conte II qui a suscité l'irritation des émirs. Les élus FDI au parlement européen font savoir que cela "n'a été ni approuvé ni soutenu de quelque manière que ce soit par le gouvernement Meloni". Pier Ferdinando Casini, élu au Sénat avec le PD, commente : "Si l'Europe choisit un Italien comme envoyé spécial, c'est certainement une bonne nouvelle pour notre pays. A moins que nous ne voulions une fois de plus exporter nos petites querelles au niveau de l'UE. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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