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27/04/2023

"Pacte de Stabilité, l’UE resserre l’étau."

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Italie. Revue de presse.

Le débat sur la révision du Pacte de Stabilité, et notamment l’hypothèse d’un retour à des règles plus strictes sur le déficit et la réduction de la dette, fait les gros titres « Dette, les nouvelles règles de l’UE » (Corriere della Sera), « Nouveau pacte européen, [la proposition de la Commission] coûterait 60 milliards [à l’Italie] » (La Stampa), « Nouvelles règles budgétaires dans l’UE, une correction à hauteur de 8-15 milliards envisagée pour l’Italie» (Sole 24 Ore), « Pacte de Stabilité, l’UE resserre l’étau » (Il Messaggero). « Entretien téléphonique entre les présidents ukrainien et chinois, Xi envoie un représentant pour la paix » (Corriere), « Xi tente une médiation » (Avvenire), « Xi appelle Zelensky ; un photographe italien blessé par les Russes » (Stampa). « [Ukraine] Feu sur les journalistes » (La Repubblica). « Renforcement des agents de police français à la frontière franco-italienne, le mur de Macron » (La Stampa), « Macron verrouille la frontière avec l’Italie » (Libero).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Avec ces règles [sur le pacte de stabilité] nous devrons également revoir nos investissements » de Federico Fubini : « Giancarlo Giorgetti (Ligue) n'est pas surpris. Dès qu'il a accepté le poste, il savait que, en tant que ministre de l'économie, il devrait gérer un changement de saison. Finies les années du risque de déflation et de pandémie qui avaient conduit la BCE à soutenir la dette italienne. A présent, M. Giorgetti va devoir agir par « temps normal » - sans soutien extérieur - avec une économie et surtout une dette publique qui sont tout sauf normales. Le système italien était fragile et le reste, même maintenant que les règles budgétaires européennes sont sur le point d’être rétablies. Chez Giorgetti, il y a certes une déception parce que les investissements du Plan de relance national ne sont pas exemptés, ni leur poids atténué, dans l'évaluation des comptes publics. "C'est un pas en avant", a-t-il déclaré, "mais nous avions demandé l'exclusion des dépenses d'investissement, y compris celles du PNRR sur la transition numérique et verte, du calcul des dépenses cibles sur la base desquelles le respect des paramètres est mesuré. Nous constatons que ce n'est pas le cas". Mais il manifeste aussi une certaine irritation, tout en restant réaliste. L’inévitable compromis entre les pays de l’UE ne rendra pas les nouvelles contraintes plus souples. Le nouveau pacte de stabilité impose un examen rigoureux des dépenses (publiques), de toutes les dépenses, y compris les investissements. Les dépenses publiques pourront croître en pourcentage, mais seulement en fonction de la croissance, restée en berne en Italie. Les dépenses devront rester très comprimées et des coupes devront être effectuées sur d'autres postes pour que des investissements puissent être réalisés".  Et puis, on ne tient pas compte du poids des intérêts des prêts européens (120 mds) qui entrent dans la dette. "Il faut revoir les projets du PNRR et éventuellement réaffecter les ressources sur ceux qui sont réellement en mesure d'augmenter le potentiel productif du pays. Des exemples vertueux ? Il y a le RePowerEU ». Pour l’Italie, le plan de la Commission suppose des corrections budgétaires nettes de 0,85% du PIB par an (16 milliards d'euros en valeur 2022) avec des programmes de consolidation sur quatre ans ; ou corrections de 0,45% (8,5 milliards d'euros) pour rester dans les règles avec des programmes peut-être sur sept ans, ce qui implique toutefois une trajectoire précise de réformes et d'investissements. M. Giorgetti n'est pas convaincu. Il se demande d’où viennent ces chiffres, qui ne figurent pas dans les documents. Et au fond de lui, il trouve peu sérieux de les avoir fuités, avant même que les propositions de l'UE ne soient discutées par les gouvernements qui doivent les approuver. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « Une nouvelle phase européenne qui met l’Italie à l’épreuve » par Massimo Franco : « L'Italie semble envoyer des signaux contradictoires à l’UE. Par la tenue des comptes publics, par l’ancrage à l’OTAN dans le conflit provoqué par la Russie, Meloni sort confortée sur la scène internationale. Bien que soutenu froidement par les autres pays alliés, le sommet Italie-Ukraine d'hier à Rome a exprimé cette ambition, avec l'invitation de Meloni aux entreprises à investir dans ce pays tourmenté se tourne vers l'"après". L'inconnue qui pourrait faire échouer ces projets est toutefois liée à la manière dont le plan de relance sera géré. Une Italie qui peine à dépenser les fonds offerts par la Commission européenne en raison d'une incapacité à projets crédibles, affaiblirait également sa projection internationale. Avec prudence, Fitto, se limite à parler de "remodelage" des projets. Et propose aux oppositions d'en discuter ensemble au Parlement : un changement de ton bienvenu. Mais les signaux des agences internationales sur la dégradation de la dette italienne nous incitent à la prudence, de même que l’appel de Bruxelles à ratifier le controversé MES. Le gouvernement craint d’être placé sous surveillance financière s’il dit oui. Le problème est que le « non » pourrait accréditer le "manque de fiabilité" de l'Italie. Il ne faut pas donner l'impression d'imputer à l'exécutif précédent, celui de Mario Draghi, l'origine des retards. Draghi, l'origine des retards. Les alimenter en critiquant un ancien premier ministre qui n'est pas hostile à Meloni et qui jouit d'une crédibilité à l'étranger pourrait s'avérer une erreur. Le deuxième écueil serait de renoncer à une partie du financement du PNRR, tout en voulant changer les règles du Pacte de Stabilité. Ce serait ne pas comprendre la nouvelle phase qui s'ouvre. »

 

ARTICLE, La Repubblica, de L. Martinelli et A. Ziniti, « Pas de financements européens pour la Tunisie ; la mission du ministre Piantedosi (Indépendant) et de ses collègues est annulée » : « La stratégie italienne pour contenir l’énorme flux de migrants en provenance de Tunisie se brise contre un mur. Bruxelles annonce qu’aucun fonds européen ne sera débloqué pour la Tunisie tant que le Président Saied n’acceptera pas les conditions posées par le Fonds Monétaire International pour débloquer le prêt de 1,9 milliards. Mais ce scénario semble encore bien éloigné. La mission conjointe de la commissaire européenne et des ministres de l’Intérieur italien, français et allemand, pourtant attendue, est annulée au dernier moment. Seule la commissaire européenne fera le déplacement pour tenter une opération, probablement inutile, de moral suasion auprès du président tunisien en faveur des réformes demandées. L’Italie, le pays le plus directement touché avec une pression énorme sur Lampedusa, vient de nommer un commissaire spécial, met en place une task force, multiplie les engagements et les promesses et a décrété un état d’urgence jamais entré en vigueur sans qu’on ne sache pourquoi. Le ministère de l’Intérieur continue d’annoncer des moyens, notamment pour soulager Lampedusa. L’embarras de Rome et de Tunis est palpable. La Tunisie commence à s’impatienter, après avoir cru durant plusieurs semaines aux promesses du trio Meloni-Tajani (Forza Italia)-Piantedosi (Indépendant) et après avoir espéré que les Français et les Italiens auraient pu débloquer des financements en attendant le FMI. Le populiste Saied craint désormais la réaction de ses concitoyens. L’impasse concernant ces aides internationales risque de compromettre tout accord sur le contrôle des flux migratoires au départ de la Tunisie. La nuit dernière, la Garde côtière a déclaré avoir bloqué 17 tentatives illégales de départ et secouru 524 personnes à bord d’embarcations en difficulté alors qu’à Lampedusa 700 personnes sont arrivées clandestinement. Les Pays-Bas estiment par ailleurs que l’Italie n’est pas en mesure de garantir les droits humains fondamentaux aux migrants. Le Conseil d’Etat hollandais a établi que les demandeurs d’asile arrivés sur son territoire en passant par l’Italie ne pourraient pas être renvoyés à la frontière compte tenu du ‘’risque réel’’ de finir dans les rues qu’ils courraient en Italie. »

 

ARTICLE, La Repubblica, « Paris verrouille à nouveau la frontière et la tension monte à Vintimille "Des centaines de migrants dans les rues". »

 

ARTICLE, La Stampa « Migrants, la France durcit le ton : "150 policiers à la frontière italienne". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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