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30/08/2023

"Migrants, Meloni cherche une entente avec le Quirinal."

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Italie. Revue de presse. 

La loi de Finances et les différentes annonces sur lesquelles le gouvernement devra arbitrer font la Une de la presse : « Comptes publics, le défi de la santé » (Corriere della Sera), « Le diktat de la Ligue [sur l’autonomie régionale] » (La Repubblica), « Aides de l’État à la rénovation des bâtiments, 30 milliards bloqués » (La Stampa), « Accord trouvé sur le minimum retraites » (Messaggero), « Intelligence artificielle, un fonds va être créé » (Sole 24 Ore). La polémique suite aux propos du journaliste Andrea Giambruno – qui est le compagnon de Giorgia Meloni – faisant le lien entre consommation d’alcool et risque d’agression sexuelle est également largement reprise en une. 

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Giorgia Meloni et Andrea Giambruno

Les JT couvrent essentiellement une affaire de viol en réunion à Palerme, la marche en hommage à deux très jeunes filles victimes de viols en réunion près de Naples et le déplacement demain sur les lieux de la Présidente du Conseil, le débat sur la loi de Finances, la polémique suite aux propos du journaliste Andrea Giambruno sur les agressions sexuelles, l’attaque sur Kiev dans la nuit et le glissement de terrain ayant provoqué la fermeture du tunnel de Fréjus. 

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Giorgia Meloni, présidente du Conseil : "Avec la Chine, les relations resteront solides. Concernant les surprofits des banques, je n'ai pas l'intention de défendre des rentes de situation" par Maria Latella : [extraits] « La politique étrangère n'est pas faite pour renforcer son propre parti, elle est faite pour renforcer sa propre nation. C'est pourquoi il faut dialoguer avec tout le monde, en particulier avec les alliés, bien sûr. Les États-Unis sont l'un de nos principaux alliés, ils l'ont toujours été, historiquement et indépendamment des changements de gouvernement. Ensuite, bien sûr, les relations sont plus faciles si l'on parle d'une Italie fiable, également capable de dire "non" si nécessaire, mais loyale, une attitude dans laquelle il n'y a pas de ruse ni de tromperie. Bien sûr, cela facilite les relations. Plus on est sérieux, plus on est fiable, plus on peut exiger de la fiabilité. Avec Biden, c'était encore plus facile, le président aime l'Italie, il connait le pays, sa femme est d'origine italienne. Et n'oublions pas l'importance de la communauté italo-américaine. “ “A ce stade, je ne prévois pas que nos relations avec la Chine se compliquent. Entre Rome et Pékin, les relations sont anciennes et il y a de grands avantages réciproques, pas seulement dans le domaine commercial. Je pense, par exemple, que la Chine peut être un excellent partenaire pour le luxe italien. Au-delà de l'accord sur les routes de la soie, sur lequel les choix devront faire l’objet d’une réflexion et d’un débat au Parlement, il n'y a pas de relation directe entre cette signature et les relations commerciales. Le paradoxe est que nous sommes le seul pays du G7 à avoir rejoint les Routes de la Soie mais nous ne sommes en aucun cas le pays du G7 ou le pays européen qui commerce le plus avec la Chine. Ce qui montre qu'il n'y a pas de lien entre les deux. Nous en parlerons avec sérénité et amitié avec le gouvernement chinois et je suis convaincue que nos relations resteront solides".“ Les bénéfices supplémentaires des banques sont le résultat de la décision de la BCE d'augmenter les taux d'intérêt. Les banques ont ajusté très rapidement les revenus d'intérêts, c'est-à-dire les intérêts d'une hypothèque par exemple. Les intérêts débiteurs, en revanche, sont restés inchangés. Taxer cette marge est une question de bon sens. Cela n'a rien à voir avec certains commentaires que j'ai lus, "vous voulez taxer la richesse gagnée". Non. Je ne taxerai jamais les bénéfices légitimes des entreprises et j'agirai toujours pour contribuer à la création de richesses. Mais je ne défendrai pas les "rentes de situation". "En conseil des ministres, je n'ai pas parlé d'économies [pour la prochaine loi de finances] mais d'une meilleure utilisation des ressources et de toute façon, il est trop tôt pour annoncer des mesures. Nous en discuterons encore avec le ministre de l'économie et les ministres. Mais parmi les objectifs, oui, il y a bien celui de réduire les charges salariales. “ [Sur la réforme du pacte de stabilité] “Entre nous trois, l'Italie, la France et l'Espagne, il y a beaucoup de convergences. Mais comme je le disais tout à l'heure à propos de la politique internationale, je crois qu'il faut parler à tout le monde. Si l'Europe n'était pas myope, elle devrait comprendre qu'on ne peut pas demander aux différents pays de se concentrer sur les investissements et ne pas reconnaître leur valeur. Où est la cohérence ? Comment ne pas prendre en compte dans le pacte de stabilité les investissements dans le secteur de la transition écologique, dans la défense, dans les projets que nous nous sommes fixés ? C'est une question que je pose de manière générale. Et c'est un sujet sur lequel nous allons essayer de construire la convergence la plus large possible. Au-delà même de la France, de l'Italie, de l'Espagne. Il faut parler à tout le monde. Avec les pays d'Europe de l'Est et aussi avec l'Allemagne, bien sûr. L'idée qu'il ne faut parler qu'à ses amis n'est pas la mienne. Je parle à tout le monde. [Sur les effets des accords avec les pays d’Afrique du Nord pour prévenir les départs de migrants], “Je pense..., non je suis convaincue, que la seule façon d'agir structurellement sur le problème est d'en discuter avec les pays d'Afrique du Nord. Et d'impliquer l'Europe dans son ensemble. Il y a un changement de cap, car aujourd'hui l'UE discute d'abord de la manière de lutter contre l'immigration illégale sur les routes méditerranéennes et ensuite de la manière de répartir les migrants. Les années précédentes, seule la dernière partie était discutée. C'est un travail énorme et de longue haleine. Il finira par porter ses fruits. Mais entre-temps, nous sommes soumis à une pression énorme et je comprends que les Italiens exigent des réponses immédiates. C'est pourquoi j'ai décidé de mettre pleinement en œuvre le décret Cutro sur la question des rapatriements. Nous apporterons de nouvelles réglementations, mais je crois que nous avons besoin de plus de coordination au sein du gouvernement, tant au niveau national qu'international. C'est pourquoi j'ai demandé à ce que la commission de la sécurité publique devienne un organe permanent. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « La chimère présidentialiste” : “La grande réforme constitutionnelle sur le ‘’présidentialisme’’ refait ponctuellement surface pour disparaître à nouveau avant de réapparaitre un peu plus tard. L’opinion publique comprend surtout qu’il ne s’agit pas d’une question prioritaire comme l’emploi, les bas salaires, les retraites ou le prix de l’essence. Pourtant, la réforme constitutionnelle serait la clef de voûte du renouvellement des institutions, le cadre au sein duquel tout le reste trouverait sa place : la simplification de l’administration et du système législatif, la réorganisation du Parlement, et peut-être une loi électorale. A ce stade, bien peu parieraient sur une telle réforme sous Meloni. En 2016, une bonne partie du Parti démocrate barrait la route à Renzi qui avait commis l’erreur d’en faire un plébiscite personnel. Pourquoi Giorgia Meloni convaincrait-elle aujourd’hui l’opposition ? Ce serait un succès historique voire excessif. Du reste, les idées ne sont pas très claires, en particulier à droite. Nous sommes passés du modèle de présidentialisme français à l’hypothèse d’une élection directe du président du Conseil. Sans compter que la réforme sur l’autonomie régionale est également sur la table et difficile à mettre en place sans l’intégrer à un plus vaste projet de modernisation du système. Tout laisse à croire qu’il n’y aura pas de réforme radicale en matière de présidentialisme. En attendant, pour ne pas courir de risques, l’opposition a soulevé la question des pouvoirs du Chef de l’Etat : si l’une des hypothèses évoquées devait être approuvée par le Parlement, le Quirinal (Présidence de la République) perdrait beaucoup de ses prérogatives. Mais croit-on vraiment que, face à une majorité accusée à tort ou à raison de connivence avec toute l’extrême-droite européenne, une réforme supprimant le rôle de garant de Mattarella soit plausible ? Il est donc probable que le débat dans les prochains mois soit plus rhétorique qu’autre chose, avec une droite se montrant novatrice et une gauche conservatrice, voire trop. Une autre solution, mais qui semble prématurée, serait celle d’une ‘’chancellerie’’ à l’allemande. Rien de nouveau sous le soleil : on en parle depuis des années et on continuera à en parler. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Loi de finances : la chasse aux économies. Et l'UE fait pression sur le pacte de stabilité » par Marco Cremonesi : « La priorité est "un accord rapide sur la révision des règles budgétaires et d'autres éléments du cadre de gouvernance économique". C'est ce qu'a déclaré le porte-parole de la Commission européenne, Daniel Ferrie : "Par conséquent, la Commission invite le Parlement européen et le Conseil à parvenir le plus rapidement possible à un accord sur les propositions présentées en avril de cette année, afin de répondre de manière adéquate aux défis qui nous attendent. “ Le problème, c'est qu'il n'y a pas grand monde au sein du gouvernement qui croit en cette réussite. Le ministre de l'économie, Giancarlo Giorgetti, l'a dit clairement l'autre soir : en ce qui concerne le nouveau budget européen et les règles de gouvernance, "nous trouverons peut-être un accord, peut-être pas". Un peu plus tard, il a déclaré : "L'hypothèse la plus probable est que nous ne trouverons pas d'accord". Et donc, les montants affichés dans la prochaine loi de finances italienne dépendront "de facteurs, y compris internationaux", et c'est très bien ainsi. Surtout, le plan B est déjà en cours d'élaboration. Notamment parce que "la Commission, a rappelé M. Giorgetti, a déjà publié une sorte d'orientation prévoyant qu'un nouveau pacte ne serait pas approuvé. Tout cela pour en venir à l'essentiel : "Nous essaierons de respecter les objectifs avec un principe de responsabilité". Mais "en tenant compte de ce que l'on appelle les "facteurs pertinents" survenus en 2023, dont nous rendrons compte de manière précise dans la présentation du Nadef". Bref, même en matière de "responsabilité", il n'est pas certain que l'Italie s'en tienne aux règles pré-covid, précisément en raison des "facteurs pertinents". Lesquels ? On peut supposer qu’il s’agira des coûts induits par les inondations en Emilie-Romagne et la pression migratoire, sensiblement doublée par rapport à l'année précédente. Peut-être aussi, de la part du ministre, une façon d'exercer une certaine pression en vue du grand objectif : le découplage de certains investissements des comptes de la dette. Le gouvernement commence à travailler aussi sur les coupes : d'ici le 10 septembre, les ministres doivent présenter leurs propositions d'économies (l'objectif du MEF est de 1,5 milliard sur trois ans). » 

ANALYSE, Corriere della Sera, « Les comptes verrouillés par le Trésor. Ce qu’il reste comme marges pour financer la santé, après avoir réduit les charges salariales » par Federico Fubini : « Depuis des mois, les fonctionnaires du Trésor répètent aux investisseurs étrangers dans la dette italienne - actuelle et potentielle - les deux mêmes arguments. Le premier est que la réduction du déficit décrite dans le dernier document économique et financier (Def) du gouvernement garantit le respect des règles budgétaires européennes, quelles qu'elles soient. Deuxièmement, le système politique traverse une période rare : pour une fois en Italie, la majorité qui a approuvé ces objectifs, sauf surprise, sera encore au parlement pour soutenir le gouvernement dans cinq ans ; les engagements devraient donc devenir plus crédibles. S'il s'agit des messages pour ancrer le financement de la dette italienne, l'ordre des facteurs pour la loi budgétaire est inversé par rapport au débat entre les partis avec leurs milliers de propositions : d'abord viennent les chiffres du déficit et de la dette à respecter en 2024 ; ensuite viennent les mesures compatibles avec ces chiffres. Y compris une intervention pour les soins de santé - si les ressources sont là - car cela semble être une priorité de Giorgia Meloni, à côté de la confirmation de la réduction de l'impôt sur les salaires pour les revenus faibles et moyens. Tout, pour l'instant, reste subordonné à la situation compliquée des finances publiques. Ce n'est pas un hasard si le moment qui ouvre la session budgétaire est la note d'actualisation du Def, fin septembre. Cela devrait devenir la grille de lecture de la loi de finances. Le Trésor ne dispose pas encore de toutes les données sur les recettes, les dépenses et les tendances économiques, mais le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti semble déterminé à confirmer les objectifs du Def : déficit public ramené à 4,5 % du produit brut cette année, 3,7 % l'année prochaine et 3 % en 2025 ; dette ramenée (très lentement) à 140 % en 2026. Tels sont, en apparence, les chiffres légués par le gouvernement de Mario Draghi. En substance, ce n'est pas tout à fait le cas : avec les nouvelles règles européennes sur la classification des crédits d'impôt pour les rénovations de logements, le gouvernement a été en mesure de reporter sur les dernières années 90 milliards de déficit qui avaient été prévus par le gouvernement Draghi pour les années à venir. Mais comme les prévisions de déficit pour le présent et l'avenir sont restées les mêmes, le gouvernement actuel s'est en fait ménagé un espace pour 90 milliards de dépenses en plus ou de recettes en moins pour les années à venir ; en fait, il s'est agi d'une augmentation nette du déficit. Bien sûr, tout cela doit encore survivre aux tests des prochains mois : les négociations sur les règles budgétaires européennes, la ratification attendue du Mécanisme européen de stabilité, le risque évident de récession en Italie, l'approche de la campagne pour les élections européennes. Les tentations de s'écarter des chiffres symboliques de Draghi, pour Meloni, ne manqueront pas. Pour l'instant, les objectifs de déficit semblent ne laisser de place qu'à un engagement d'environ huit milliards d'euros pour confirmer la réduction de l'impôt sur les salaires et, si possible, à un ou deux milliards de dépenses supplémentaires pour les soins de santé. Sur ce point, Meloni doit encore décider s'il convient d'orienter l'engagement vers le fonds national de santé - pour le fonctionnement du système - ou vers le renouvellement des contrats. Les contraintes ne viennent certainement pas que de l'Europe. Avec le retrait progressif de la Banque centrale européenne des marchés, l'augmentation nette des titres de dette sur lesquels le Trésor doit trouver des acheteurs sur les marchés sera de l'ordre de 120 milliards cette année et de 130 milliards l'année prochaine. Le maximum depuis que l'euro existe. Les sherpas italiens, pour dormir tranquilles, ont besoin de cohérence entre leurs messages et la réalité du terrain politique. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, F. Olivo : « Migrants, Meloni cherche une entente avec le Quirinal. Piantedosi : ‘’ Les services secrets doivent faire plus ‘’ » : « L’immigration est, avec la loi de finances, l’un des sujets qui empêche la Présidente du Conseil de dormir ; et comme pour les thèmes les plus délicats, elle a confié au secrétaire d’Etat, Alfredo Mantovano, le rôle de gérer la crise des migrants. Revoir la gestion du dossier sur les migrants, en le confiant à celui qui Salvini considère comme un adversaire est une façon d’essayer d’enlever un instrument de propagande politique au leader de la Ligue, en vue des élections européennes. Le parti de Salvini refuse de son côté l’idée que le ministre Piantedosi ait été, en quelque sorte, destitué de ses pouvoirs. Au cours de ces derniers jours, le Viminale avait demandé un engagement plus fort de la part des services secrets afin de tenter de gérer une situation qui est hors contrôle, non tant dans la gestion de l’accueil mais pour la hausse des départs. Le ministre de l'Intérieur voudrait un soutien plus important des services afin de comprendre qui se cache derrière le nombre impressionnant de bateaux qui, surtout depuis la Tunisie, prennent le large vers les côtes italiennes. À ce stade, dans le gouvernement, personne ne critique les accords signés par Meloni et l’Ue avec le président Saied, mais les résultats pour l’instant ne sont pas là, et la négociation entre la Tunisie et le FMI ne semble pas se résoudre positivement, malgré l’insistance de l’Italie. Meloni a abordé le thème des migrants lors d’un échange téléphonique avec le président Saied et en l’assurant du soutien de l’Italie et de l’Europe. Meloni souhaite que le prochain décret sur les migrants, qui devrait se concentrer sur les expulsions, soit moins difficile à adopter que celui qui avait été présenté après le drame de Cutro, et avait fait l’objet de deux mois de discussions entre les partis de gouvernement et avec le Quirinal.  C’est pourquoi Meloni a maintenant confié le dossier à Mantovano, qui a un rapport privilégié avec le Quirinale et aussi avec le monde catholique, qui n’apprécie pas des positions trop dures sur l’immigration. » 

ARTICLE, La Repubblica, « Glissement de terrain au Fréjus.  L'Italie demande le report des travaux sur le Mont Blanc » par Diego Longhin : « L’Italie envisage un report de la première fermeture du tunnel du Mont-Blanc. Le vice-Premier ministre Matteo Salvini, qui a réuni hier les techniciens du ministère des Transports pour analyser les problèmes liés à la traversée des Alpes, en fait la demande. “Sur le Fréjus et le Mont Blanc, il existe un canal de dialogue actif avec la France et la société de gestion pour revoir le moment de la fermeture du tunnel", a-t-il déclaré.  Le début de l'arrêt de la circulation, nécessaire pour effectuer les travaux de reconstruction de la voûte, est prévu pour lundi 4 septembre (et jusqu'au 18 décembre). Mais après le blocage du Fréjus pour les poids lourds, dû à un glissement de terrain à Modane, le système est entré en crise. Tout le trafic s'est déversé vers la Vallée d'Aoste. Trois heures de queue pour traverser le tunnel du Mont-Blanc, tant du côté italien que du côté français, et des camions qui, en plus de saturer les places de parking du tunnel, occupent les aires de repos des autoroutes, comme celles de Turin-Milan, Turin-Aoste et Turin-Piacenza, avant de réussir à monter jusqu'à Courmayeur et à passer la frontière. La question n'est pas seulement celle de la gestion de l'urgence. Le ton employé par M. Salvini avec la France est plus doux que celui dont il fait usage avec l'Autriche. "Sur le col du Brenner, nous travaillons sur le recours devant la Cour de justice contre les interdictions unilatérales autrichiennes, face à l'impasse des négociations promues par la Commission en raison de l'intransigeance de Vienne", peut-on lire dans le communiqué du ministère. La discussion avec Paris est différente. Fin septembre se tiendra la conférence intergouvernementale sur le Col de Tende, où la situation semble s'être améliorée. Et puis l'objectif de Salvini est de "définir à moyen terme les modalités les plus appropriées pour les travaux de sécurité du tunnel du Mont-Blanc". C'est une façon de rouvrir la discussion sur la construction du deuxième tube, un projet qui a été mis de côté, malgré le fait qu'il y ait un milliard disponible, à cause du "non" des Français. Le leader de la ligue n'est pas le seul à prendre l'initiative. Le vice-premier ministre italien Antonio Tajani, et ministre des affaires étrangères, abordera également la question avec sa collègue française Catherine Colonna demain, lors d'une réunion prévue à Tolède. D'autre part, la France aussi, hier, via les déclarations du représentant de la préfecture de Savoie, où la décision sera prise entre demain et vendredi sur ce qu'il faut faire, a admis que si l'arrêt au Fréjus se poursuit, il faudra reporter la fermeture du Mont Blanc : "C'est une option sur la table". Des mots qui soulignent à quel point le système de connexion est inadapté entre les pays. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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