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20/01/2022

"Les fumées noires qui révèlent des incertitudes dans tous les camps."

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Italie. Revue de presse. 

Les discussions entre les dirigeants politiques autour de l'élection du Président de la République font les gros titres de la presse italienne. Les observateurs relèvent en général les divisions au sein du centre droit et du M5S, au sein desquels la candidature de Draghi  fait débat : « Quirinal, les négociations sont au point mort » -  La réunion du centre droit est reportée, le centre gauche s'oppose à la candidature de Berlusconi ; Conte freine sur celle de Draghi, puis fait marche arrière (Corriere della Sera), « La Ligue et le M5S disent non à la candidature de Draghi » - Le centre droit enlisé, c'est le nom de Gianni Letta qui est évoqué. Le Palais Chigi travaille pour proposer la continuité du gouvernement avec un nouveau premier ministre choisi parmi les « techniciens » de l’actuel gouvernement  : V. Colao serait favori (La Repubblica). « La candidature de Draghi au Quirinal divise les 5 Etoiles » - L. Di Maio fait pression pour convaincre G. Conte; Berlusconi ne se prononce pas sur sa candidature et irrite ses alliés de la Ligue et de FdI (La Stampa), « L'option Draghi au Quirinal divise les coalitions» - E. Letta fait pression pour soutenir le Président du Conseil, Conte assure qu'il n'y aura aucune opposition de principe. Berlusconi souligne que, s'il retire sa candidature, l'élection de Draghi sera inévitable (Il Messaggero), « Covid, mission non accomplie, il faut que Draghi reste au Gouvernement » (Fatto Quotidiano). 

PREMIER PLAN, Repubblica, de G. Casadio, « Le PD aussi est favorable au vote pour les grands électeurs positifs. Les préfectures se préparent, mais c’est Fico qui tranchera. » : « Finalement, même les plus sceptiques des élus démocrates et de LEU ont fini par s’aligner sur  la demande du centre-droit pour autoriser le vote des grands électeurs positifs. Les dispositifs possibles vont du ‘’Covid Hôtels’’ près de Montecitorio à un parcours sécurisé jusqu’à un siège installé dans la cour de la Chambre. Mais il revient désormais au gouvernement et au président de la Chambre Roberto Fico de trancher définitivement. Le gouvernement serait déjà en train de rédiger une circulaire qui interprète et modifie légèrement une disposition du ministère de la Santé publiée le 13 janvier qui autorise tout positif à se déplacer pour se rendre à son domicile. Pour y parvenir, il faudrait cependant augmenter le rayon qui, pour l’instant, ne dépasse pas les 300 km depuis le domicile où est effectué l’isolement. »

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Le Président du Conseil entame les ‘consultations’ et réfléchit à un profil de « technicien » qui pourrait le remplacer » : « Au Palais Chigi en ce moment, on se mobilise pour favoriser l’accession de Mario Draghi à la Présidence de la République. Le Président du Conseil n’a jamais démenti ses ambitions présidentielles, mais reste pour le moment en retrait. Il est presque certain qu’il évitera la conférence de presse sur la hausse des prix de l’énergie. Mais cela fait des jours qu’il prépare discrètement le terrain, recevant ministres et autres personnages clés de l’équilibre parlementaire, Lorenzo Guerini (ministre de la Défense), Roberto Fico (président de la Chambre), mais aussi Giancarlo Giorgetti (ministre du Développement économique), Luigi Di Maio (ministre des Affaires étrangères) ou encore Daniele Franco (ministre de l’Economie et des Finances). Le chef de l’exécutif doit maintenant recevoir les leaders. Le Mouvement 5 Etoiles tente d’éviter ce scénario et on ne sait pas comment le centre-droit va réagir. Mais aucune alternative ne semble à la hauteur ou adéquate. Pour favoriser Draghi, il faut avant tout éviter des élections anticipées. Le chef de l’exécutif serait plutôt favorable à un gouvernement technique, il aurait déjà toute une formation en tête, dirigée par son ministre Vittorio Colao, et auquel prendrait également part Daniele Franco et Marta Cartabia. Ou alors, l’actuelle cheffe du Département des informations pour la sécurité (une direction du renseignement italien, ndlr) Elisabetta Belloni, pourrait diriger le prochain exécutif. Autant d’hypothèses qui agitent les partis pour faire tenir un cadre politique déjà mis à mal. La gauche est quant à elle taraudée par un dilemme, une fois Draghi Président de la République, on risque de rentrer immédiatement dans une longue année de campagne électorale durant laquelle les souverainistes risquent d’attaquer continuellement le nouvel exécutif, de l’extérieur (Giorgia Meloni) ou de l’intérieur (Matteo Salvini). Draghi tente de dépasser toutes ces questions. Avant de proposer sa candidature, il lui faut trouver un successeur et définir un squelette d’exécutif. Il lui faut donc gagner du temps et pour cela le psychodrame qui se joue au centre-droit peut lui être utile. Il pourrait ainsi n’entrer en scène que lors du quatrième scrutin. En attendant, des ambassadeurs de l’actuel exécutif contactent ces jours-ci les plus petites formations politiques afin d’évaluer la possibilité de maintenir la coalition actuelle. »

COULISSES, Messaggero, d’E. Pucci, « La ligne Conte-Di Maio : ‘’un pacte de législature pour échapper aux élections’’ » : « Hier, Conte et Di Maio ont longuement discuté lors d’un entretien en tête-à-tête. Il semblerait que la ligne de Di Maio, à savoir préserver Draghi, soit partagée par Conte : ‘’aucun veto sur Draghi au Quirinal’’ dit le leader du M5S. Mais à une condition : parvenir à un pacte de fin législature qui permettrait d’éviter que l’on se rende aux urnes. Mais l’ancien Président du Conseil doit composer avec un M5S largement divisé, entre ceux qui poussent pour un Mattarella bis, pour Liliana Segre, ou pour un boycott du scrutin si Berlusconi ne se retire pas. En somme, on assiste au même scénario qui avait conduit à la formation du gouvernement Draghi, à l’exception que cette fois-ci, Grillo n’est pas là pour souder ses troupes. Si Di Maio a plus de chance de parvenir à convaincre les 5 étoiles pour soutenir Draghi au Quirinal, le noyau de députés fermement opposés au Président du Conseil reste encore très solide. C’est donc pour cette raison que Conte a souhaité voir Di Maio, ce qui ‘’formalise, de facto, la dyarchie du Mouvement’’ observe un député. »

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « La paralysie n’aide pas Draghi » : « L’enlisement du Parlement ne laisse entrevoir aucune perspective. Cela peut durer des jours ou une semaine. Les deux coalitions ont présenté leur stratégie, dans les incertitudes et les non-dits. Le centre droit, avec Salvini, a tenté de freiner l’entêtement de Berlusconi en évoquant des noms, qui ne sont pas recevables pour le centre gauche. La réunion d’hier entre E. Letta, G. Conte et R. Speranza a juste offert une disposition collective à négocier sur un candidat partagé, avec deux impératifs : d’abord empêcher l’arrivée de Berlusconi, et aussi celle des noms jusque-là évoqués par le centre droit, dont M. Pera. Et le message est le suivant : personne n’a un droit de cooptation sur les autres. La droite ne peut donc pas se sentir légitimée à imposer le profil du Président de la République uniquement en raison du fait qu’elle dispose de plus de grands électeurs que les autres. Bref, on se retrouve à un point mort. Le centre droit pourrait imposer son candidat, mais il est enlisé dans l’inconnu de la stratégie de Berlusconi. Le centre gauche est, pour sa part, bloqué sur un problème de fond : la recherche d’un candidat partagé (mais les oppositions par principe soulevées n’aident pas) et sur l’idée floue d’un « pacte de législature » pour mettre en sécurité la mandature jusqu’en 2023. On pourrait penser que l’enlisement peut favoriser Draghi. Sur le papier, ce serait le scénario idéal : un système politique enlisé et un profil prestigieux qui émerge et qui se dit prêt à endosser la fonction. Pourtant, personne n’a jusque-là prononcé de manière claire et convaincue le nom de Draghi. Certains pourraient dire que c’est par politesse institutionnelle pour ne pas lui donner de couleur politique. Mais la vérité est peut-être ailleurs : personne, à droite comme à gauche, n’est prêt à prendre une décision claire. Les doutes sur la potentielle candidature de Draghi demeurent de manière transversale. Cela s’explique en partie par la crainte sur le destin du gouvernement, qui se retrouverait sans chef dans la gestion des fonds communautaires, de la crise énergétique et pandémique. Toutefois, ces doutes s’expliquent aussi par la rivalité et les stratégies typiques de forces politiques en crise de leadership et d’identité. Toujours est-il qu’à 5 jours du début du scrutin les chefs de partis ne sont toujours pas arrivés ou n’ont pas voulu se réunir autour d’une table où le nom de Draghi pourrait être évoqué de manière plus claire. Ou du moins, les vraies réserves seraient prononcées, dont la principale concerne la difficulté de reconstruire un gouvernement en mesure de terminer la mandature sans perte de vitesse par rapport à l’Europe. Draghi au Quirinal peut offrir à l’Union des garanties mais c’est au Palais Chigi qu’il pourrait commettre des erreurs aux conséquences imprévisibles. Le problème demeure toujours le même : il faut d’abord trouver une entente sur le gouvernement et ensuite sur le Président de la République. »

COMMENTAIRE, Corriere della sera, de Massimo Franco, « Les fumées noires qui révèlent des incertitudes dans tous les camps. » : « Le renvoi du sommet du centre-droit qui devait se tenir aujourd’hui montre que la candidature de Berlusconi reste en suspens. Salvini et Meloni, quant à eux, l’interprètent comme un feu vert pour leur fameux ‘’plan B’’. Les manœuvres autour du Quirinal sont un accélérateur des contradictions de tous les participants : au-delà du tweet publié à l’identique par  Conte, Letta et Speranza à l’issue de leur rencontre, l’unité du centre-gauche est elle aussi à vérifier. Le caractère vague du texte publié laisse bien entrevoir qu’aucune véritable entente sur un nom n’a été trouvée. Du côté des 5 étoiles, le tête-à-tête entre Di Maio et Conte s’est terminé sur la revendication de la ‘’centralité’’ du M5S et la nécessité de ‘’de préserver Draghi des manœuvres politiques.’’. Mais en fin de soirée, une déclaration officieuse en provenance du cercle de Conte laisse entendre que la ligne du M5S prévoit de laisser Draghi au Palais Chigi. Cette déclaration ambiguë est probablement surtout adressée aux 5 étoiles les plus hostiles au président du Conseil qui craignent les élections anticipées. Or, il s’agit d’une crainte infondée, car quiconque sera élu au Quirinal souhaite que la législature dure jusqu’en 2023. Letta, de son côté, semble être le plus conscient des répercussions à la portée internationale que pourrait impliquer la sortie de scène de l’ancien président de la BCE. Il est aussi conscient qu’il est fort improbable que Draghi reste au Palais Chigi. Et c’est donc pour cela qu’il déclare que ‘’protéger Draghi doit être l’objectif de toutes les forces politiques’’car explique-t-il, ‘’il est la principale ressource de notre pays, un véritable bouclier contre nos faiblesses’’. Le message est clair. Encore faut-il voir qui voudra ou pourra l’entendre. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/01/2022

"Les nationalistes sont devenus la première force d’opposition en Europe et ils ont réussi à détrôner la question sociale au profit de la question nationale."

Anaïs Voy-Gillis écrit au sein de son ouvrage L’Union européenne à l’épreuve des nationalismes, p. 203 : « Les nationalistes sont devenus la première force d’opposition en Europe et ils ont réussi à détrôner la question sociale au profit de la question nationale. »

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Anaïs Voy-Gillis, L’Union européenne à l’épreuve des nationalismes, coll. Lignes de repères, Éditions du Rocher, Monaco, 2020.

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Anaïs Voy-Gillis est docteur en géographie de l'Institut Français de Géopolitique. Ses travaux portent sur la réindustrialisation de la France.

Article du Visegrád Post: "Mi Hazánk manifeste contre la 'dictature' covidique."

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Hongrie. Mi Hazánk manifeste contre la « dictature » covidique :

https://visegradpost.com/fr/2022/01/18/hongrie-mi-hazank-...

Annabel Nanninga conduira la liste JA21 à Amsterdam lors des municipales 2022.

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Pays-Bas. Amsterdam.

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"Vote le 16 mars JA21 à Amsterdam, élections municipales 2022."

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Annabel Nanninga

"L'enquête pour trafic d'influence impliquant le fondateur du M5S, Beppe Grillo."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur l'enquête pour trafic d'influence impliquant le fondateur du M5S, Beppe Grillo, qui aurait reçu des fonds de la part de la société de transport maritime Moby sous le gouvernement Conte, une affaire qui impliquerait aussi l’association Casaleggio, ancien porte-parole sous ce même gouvernement. « Grillo visé par une enquête, le M5S est sous le choc » - L'enquête du Parquet de Milan concerne des contrats publicitaires entre le blog du leader et la société Moby (Corriere della Sera), « Grillo le lobbyiste » - Selon les enquêteurs, le patron de Moby aurait versé de l'argent pour obtenir de la publicité sur le blog du garant du M5S. Conte exprime sa solidarité (La Repubblica). Les discussions entre les dirigeants politiques autour de l'élection du Président de la République sont aussi largement citées « Quirinal, retour à la case Draghi » - La candidature de Berlusconi semblant désormais compromise, Salvini et Meloni annoncent un plan B. alors que Draghi rencontre Mattarella et Fico (La Stampa), « Pressions pour un remaniement après l'élection pour le Quirinal » - Berlusconi pourrait retirer sa candidature. Les partis demandent un remaniement. Le nom de V. Colao est évoqué pour l'après-Draghi (Il Messaggero), « Draghi fait ses consultations » - Tout le monde réclame son maintien au Palais Chigi, sauf lui (Fatto Quotidiano).

PREMIER PLAN, Corriere della sera, de C. Bozza, « L’affaire Grillo, un choc pour les 5 étoiles (divisés sur le Quirinal)» : « Les enquêtes sur Beppe Grillo sont un coup dur pour les 5 étoiles déjà divisés sur le Quirinal. Au cours d’une réunion restreinte qui s’est prolongée jusqu'à tard, Giuseppe Conte aurait tenté d’imposer une ligne commune : ‘Draghi doit rester au Palais Chigi’’, mais sa proposition n’a pas fait l’unanimité. Quant au silence de Luigi Di Maio, il serait très éloquent pour certains participants. Entre l’hypothèse d’un prolongement du mandat de Mattarella, le soutien à un candidat emblématique telle que Liliana Segre ou l’hypothèse d’un boycott du scrutin si Berlusconi ne se retire pas, les 5 étoiles ne parviennent pas à une entente. L’embarras provoqué par les révélations au sujet de Beppe Grillo n’aide pas, et dans les groupes de discussion des parlementaires, c’est le grand silence qui règne. Aujourd’hui, Conte rencontrera Enrico Letta et Roberto Speranza dans l’espoir de parvenir à une convergence sur un candidat suffisamment fort pour être proposé à Salvini. Enfin, demain est prévue une assemblée des députés 5 étoiles au sujet du Quirinal : tout laisse présager un débat enflammé. »

ARTICLE, La Repubblica, G. Vitale « E. Letta et l’allié (5 étoiles) en crise : c’est le moment de garder son sang-froid » : « Lorsque le dirigeant du PD rencontrera Giuseppe Conte et Roberto Speranza ce matin pour discuter de la stratégie commune sur le Quirinal, il ira droit au but. Avec un objectif prioritaire : l’entente PD-M5S doit être renforcée, en évitant les fuites en avant et les négociations séparées avec la Ligue - notamment sur les noms - qui pourraient diviser. Il s'agit d'un message précis adressé au chef du M5S, lequel entretient des contacts avec Salvini, qui, avec Renzi, vise à marginaliser le PD. Mais aussi aux groupes parlementaires 5 Etoiles devenus incontrôlables. Il est nécessaire d'avancer ensemble - dira Enrico Letta aux alliés - en maintenant un dialogue constant entre les dirigeants, sans médiation, afin de donner plus de force à la proposition du centre-gauche et faire comprendre au centre-droit que seul, ce dernier n’ira nulle part. Sinon, comme l'a dit Peppe Provenzano, "le choix délibéré de rompre l'unité nationale aura des conséquences pour le gouvernement et la mandature". L'autre mantra d’E. Letta est de ‘’protéger Draghi". D'autant plus après le soutien de Biden et du New York Times, selon lequel le Quirinal "pourrait prolonger l'inhabituel âge d'or italien". Autant d'arguments que le secrétaire du Parti démocrate tentera d'utiliser pour vaincre la résistance de Conte, qui s'est toujours montré hostile à la candidature du Président du Conseil. Sur ce point, Conte, pour une fois, se trouve en accord avec la plus grande partie de ses députés. Mais sur ces derniers, Di Maio a déjà fait pression, d’autant plus qu’il dispose désormais d'un canal direct avec l'état-major des démocrates pour pousser Draghi à accepter la présidence de la République. Jouant le jeu de Speranza, Letta expliquera sans sophisme à Conte : à part Mattarella qui, s'il devait rester au Quirinal, "serait la meilleure des solutions", la seule candidature utile pour arriver à une élection large et rapide, et pouvant assurer le maintien de la mandature, est celle de Draghi ».

ARTICLE, La Repubblica, G. Casadio et T. Ciriaco « La pression monte pour que les électeurs positifs puissent voter à domicile » : « Les grands électeurs, contaminés et positifs, ne peuvent pas être exclus de l’élection du Président de la République. C’est une conviction qui se renforce de plus en plus et qui pourrait bientôt impliquer les deux Chambres, puisque c’est à celles-ci d’en décider de manière autonome. Elles pourraient demander au gouvernement de fournir les moyens et les instruments pour permettre aux parlementaires de voter depuis chez eux. Une implication des préfectures serait envisageable, car elles disposent de personnel délégué pour récupérer les scrutins et en assurer le transport. Il s’agirait néanmoins d’une nouveauté. Les voix des positifs demeurent déterminantes pour l’élection au Quirinal et le bras de fer entre la droite – favorable à cette hypothèse – et le centre gauche qui s’y oppose, semble ne pas s’arrêter. C’est un imbroglio à la fois constitutionnel, juridique et politique. Certains ont même imaginé un ‘Hôtel’ Covid’’ devant Montecitorio (la chambre des députés, ndlr), permettant aux électeurs positifs de se rendre dans la cour de la Chambre et de voter dans une cabine. C’est le renziste Marco Di Maio qui propose cette solution, soutenue par le centre droit. Parmi les plus sceptiques figure le Président de la Chambre Roberto Fico, en raison des nombreuses objections de nature réglementaire. A ce stade, on compte une trentaine de députés et une dizaine de sénateurs testés positifs au Covid. »

ENTRETIEN, Corriere della sera, de Massimiliano Fedriga, Président du Frioul-Vénétie-Julienne, « Personne ne peut y parvenir tout seul. Une convergence sur Draghi ? Il est capable d’assumer plusieurs postes. » : « L’origine des menaces anti-vax que je reçois est toujours la même, à savoir des personnes qui s’informent sur les réseaux sociaux. Je tiens à rappeler que la Ligue n’est pas anti-vax. J’exclus complètement de pouvoir remplacer Salvini avec Zaia et Giorgetti. Nous avons un leader pour lequel j’ai une très grande estime et en plus, j’aime ce que je fais, l’activité parlementaire est trop abstraite pour moi. Les élections du Quirinal sont une étape fondamentale pour le centre-droit et son unité. Personne n’a les voix suffisantes pour y arriver tout seul et comme Salvini est la première force de la coalition du centre-droit, il est, à juste titre, en train de dialoguer avec tous. Concernant une possible convergence sur le nom de Draghi, je n’exclus rien. J’ai une très haute considération pour sa personne, bien que l’on ne soit pas toujours d’accord. C’est une figure polyvalente qui peut endosser des rôles différents.  Il est vrai que la Ligue d’aujourd’hui est différente de la Ligue de Bossi à laquelle j’ai adhéré à l'âge de 15 ans (Fedriga est aujourd’hui âgé de 41 ans, ndlr). Le ton a changé, aujourd’hui nous voulons offrir un projet pour tout le pays, du Nord au Sud, mais la substance est la même : une organisation fédérale qui prenne place à l’intérieur d’un cadre national. Quant au drapeau tricolore, il continue d’incarner des valeurs fondamentales pour moi. »

ANALYSE, La Repubblica, S, Folli « Le Quirinal et les deux idées du centre-droit » : « Le jour où Draghi se montre particulièrement dynamique avec ses rencontres institutionnelles, le réalisme semble l’emporter sur l’obstination de Berlusconi. Il est assez clair pour ce dernier que sa nomination au Quirinal va au-delà de sa seule volonté et qu’il finira par retirer sa candidature, à moins de vouloir risquer l’autodestruction. Mais les modalités de ce retrait et son timing sont encore inconnus et détermineront le résultat des jeux. Le bon sens devrait pousser Berlusconi à se prononcer avant le 24 janvier, avant le début des élections, ou avant le 4e scrutin. Il est assez probable qu’il le fasse avant, afin de gérer avec Salvini le patrimoine politique du centre droit, en évitant son implosion. A ce moment précis, la coalition de centre droit se retrouvera à un tournant de son histoire : celui de la déchéance du leadership berlusconien. C’est une bifurcation à deux chemins : un premier, déjà confirmé quand Salvini s’est présenté comme ‘’l’homme fort’’, décidé à diriger le convoi jusqu’à l’objectif final, la nomination au Quirinal d’un homme ou d’une femme du centre droit, élu à une large majorité, contre le candidat de centre gauche. Or, les noms évoqués jusqu’ici par la droite sont fragiles et la stratégie apparaît encore floue. A ce stade, Salvini exclut la solution Draghi comme candidat super partes et sur ce point il a l’accord de Berlusconi. Quant à Meloni, elle demeure silencieuse et indéchiffrable. Nous avons ainsi un Salvini devenant le représentant officiel de la droite, un jeu auquel il est peu habitué et dans lequel il doit entrer en réfléchissant également à l’équilibre gouvernemental. L’autre chemin possible est la voie traditionnelle et centriste : proposer un candidat modéré qui évite les ruptures et conduisant le centre droit vers une solution déjà expérimentée. C’est celle du dialogue, rendant possible de soutenir Draghi au Quirinal, ou proposer en accord avec le centre gauche un candidat en commun ayant le bon profil. Mais cette solution prévoit, elle aussi, la nécessité de discuter de la composition du gouvernement avant de décider du profil du président. »  

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/01/2022

Viktor Orban et Donald Trump se sont entretenus au téléphone.

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Hongrie et États-Unis. Viktor Orban et Donald Trump se sont entretenus au téléphone. Trump a félicité Orban pour les résultats exceptionnels de l'économie hongroise. Orban a remercié Trump pour son approbation et l'a félicité pour son récent événement de campagne en Arizona.

"Salvini éloigne Berlusconi de son rêve de Quirinal."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les discussions entre représentants des partis en vue de l’élection du Président de la République dont le début du vote par les grands électeurs est prévu le 24 janvier. Dans une majorité de titres, on souligne une « rupture » provoquée par M. Salvini après ses déclarations sur son souhait de trouver un « candidat crédible », malgré le soutien apporté à la candidature de S. Berlusconi, des propos vus comme un désaveu à l’égard de ce dernier.  « Salvini : voici mon plan pour le Quirinal » - La Ligue fera une proposition crédible, assure Salvini. Forza Italia dément toute rupture mais Berlusconi confirme vouloir aller de l’avant. Le PD et le M5S plaident pour un candidat au profil prestigieux (Corriere della Sera), « La rupture de Salvini » - Le dirigeant de la Ligue lance une proposition alternative à la candidature de Berlusconi et demande un remaniement même si Draghi devait rester au gouvernement. E. Letta rencontre Draghi à Strasbourg : il faut défendre le climat d’unité (La Repubblica), « Salvini éloigne Berlusconi de son rêve de Quirinal » - Le dirigeant de la Ligue invite le Cavaliere à se déclarer d’ici lundi (La Stampa), « Salvini tente encore d’échapper à l’emprise de Berlusconi » (Fatto Quotidiano). L’hommage au Parlement Européen à David Sassoli est cité en Une de La Stampa avec couverture photographique « Une rose pour David » - L’hommage du parlement Européen en présence de M. Draghi et d’E. Macron.

PREMIER PLAN, La Repubblica, de Giovanna Casadio, « ‘Les députés en isolement car positifs au Covid doivent pouvoir voter’, de Fratelli d’Italia au Mouvement 5 Etoiles, la pression monte » : « On compte à ce jour 40 députés positifs au Covid, Chambre et Sénat confondus, mais on pourrait bien atteindre la centaine de cas d’ici lundi. Ce chiffre risque donc de peser sur des alliances et une majorité déjà instable en vue de l’élection du prochain Président de la République italienne. Il y aurait bien une solution afin que les grands électeurs positifs au Covid puissent tout de même voter : les autorités sanitaires pourraient autoriser un déplacement exceptionnel avec un moyen de transport spécial. La droite, Fratelli d’Italia en tête, brandit la circulaire prévoyant cette possibilité, pour prouver au Président de la Chambre Roberto Fico que c’est possible à condition d’étudier et de mettre en œuvre des moyens spécifiques. La pression dans ce sens de la part des forces politiques augmente, et plus seulement de la part de la droite mais désormais aussi du M5S, d’Italia Viva et d’autres partis. Le Parti démocrate affirme quant à lui que ‘les conditions ne sont pas réunies’. Si le vote à distance est totalement exclu, Di Maio (député IV) propose un ‘hôtel Covid’ en face de la Chambre pour que les électeurs concernés puissent ensuite voter dans la cour du Palais Montecitorio. Roberto Fico se veut impartial et au-delà des spéculations politiques et la position qui a émergé de la conférence des chefs de groupes n’est pas contraire à une solution, à condition que tout le monde soit d’accord. A moins d’une semaine de l’élection, la question est encore ouverte. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un centre droit qui a peur d’exploser dès le début » : « Les pressions que fait M. Salvini sur S. Berlusconi, pour que ce dernier dise avant le premier scrutin s’il a le nombre suffisant de voix pour être élu, confirment son soutien tiède au Cagaliere. Le fait que les fidèles de Berlusconi demandent aux alliés de s’engager dans la recherche de voix de soutien qui lui manquent est aussi un signe d’incertitude. C’est une réédition d’un centre droit numériquement fort mais qui est incertain sur la stratégie à suivre. Quand il s’agit d’élire un Chef de l’Etat, c’est la capacité à se mouvoir et à éviter les oppositions de principe qui comptent. Or, la stratégie mise en place par Berlusconi a chamboulé une habitude institutionnelle non écrite, provoquant ainsi une réaction rigide de la part des adversaires sans toutefois convaincre pleinement l’ensemble du centre droit. Quand Salvini dit que dans quelques jours il fera ‘’une proposition pouvant être partagée par plusieurs, voire par tous’’, il est conscient de la situation actuelle. Quant au PD, il n’a pas l’impression d’être en position de proposer le nom du nouveau Président de la République. Les manœuvres exaspérées et transversales sont le fruit d’une sensation d’impuissance diffuse qui ne dépend pas uniquement de cette élection en particulier. Le Parlement fragmenté et peu gouvernable complique encore plus la partie. Les tensions et la nervosité du M5S, qui est le premier groupe parlementaire, sont emblématiques. Il suffit de voir la difficulté avec laquelle G. Conte, ancien Président du Conseil, tente d’obtenir un mandat de la part du Mouvement pour négocier avec les autres partis. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Riccardo Molinari, chef du groupes de la Ligue à la Chambre, « Ne faisons pas de cadeau au PD. Le centre-droit doit chercher une figure alternative »: « Nous sommes dans une phase très délicate et tout propos risque d’être mal interprété. Il ne s’agit pas de créer du désordre au sein du centre-droit, mais plutôt de protéger Berlusconi. Cependant, si Berlusconi ne parvient pas à obtenir les voix nécessaires, nous ne pouvons certainement pas laisser le PD gagner. Nous devons trouver un nom au sein du centre-droit et le proposer aux autres. Le gouvernement Draghi est né dans un contexte de crise nationale, et si l’urgence sanitaire se poursuit, le Président du Conseil qui est le garant du gouvernement, doit lui aussi poursuivre son travail. Les grands électeurs positifs doivent pouvoir voter depuis leur domicile comme tout citoyen malade. Je ne comprends pas que ce droit ne puisse être exercé lorsqu’il s’agit d’un parlementaire. Enfin, il faut également résoudre le problème des parlementaires non vaccinés qui vivent sur des îles et qui ne peuvent pas prendre de trains ou d’avions pour se rendre à Rome. Or, un non vacciné peut accéder à la Chambre du moment qu’il présente un résultat négatif de moins de 48h. Il faudra donc résoudre ce problème. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

17/01/2022

Rita Verdonk est de retour.

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag). La liste de Hart voor Den Haag/Groep de Mos (Cœur pour La Haye/Groupe de Mos) en vue des élections municipales sera conduite par Richard de Mos. La deuxième place sera occupée par Rita Verdonk, ancien ministre libéral de droite (VVD) et ensuite fondatrice de Trots op Nederland (Fiers des Pays-Bas).

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Rita Verdonk et Richard de Mos

Article de Lionel Baland : la Pologne et la Hongrie combattent l’inflation.

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Pologne et Hongrie. Mesures gouvernementales contre l'inflation :

https://www.bvoltaire.fr/la-pologne-et-la-hongrie-combatt...

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"Berlusconi vérifie le nombre de voix dont il peut disposer."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour de l’élection du Président de la République fait les gros titres de la presse italienne. A sept jours du début du scrutin, les observateurs relèvent notamment les divisions au sein de l’hémicycle au sujet de la candidature de S. Berlusconi, jugée par certains comme trop partisane : « Quirinal, divisions au sujet de l’accès au vote pour les grands électeurs positifs » - Le Président de la Chambre R. Fico annonce que les personnes positives au Covid ne pourront pas voter, malgré les pressions du centre droit (Corriere della Sera), « Fico freine sur la candidature de Berlusconi » - Le Président de la Chambre annonce un système assurant l’anonymat pendant le scrutin, bousculant la stratégie de Berlusconi. Salvini est déjà en train d’évaluer la candidature de Marcello Pera ou de Letizia Moratti (La Repubblica), « Enrico Letta : la candidature de Berlusconi est une voie sans issue. S’il se porte candidat, le gouvernement pourrait tomber » - Le dirigeant du Parti démocrate lance un appel ; Draghi s’inquiète et Berlusconi va de l’avant, persuadé d’avoir les voix de Salvini et Meloni (La Stampa), « Et le candidat au Quirinal, Berlusconi, se fait conseiller par deux repris de justice » - Verdini et Dell’Utri s’écrivent pour favoriser la candidature du « Cavaliere » (Fatto Quotidiano). 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de Viola Giannoli, « Speranza freine les attentes des régions, ‘La courbe se stabilise mais il est encore trop tôt pour changer le protocole’. » 

PREMIER PLAN, Corriere della sera, d’A. Logroscino, « OMS : nous sommes proches du pic. Record de premières doses. »

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro « R. Fico explique que les grands électeurs testés positifs au covid ne pourront pas voter. Le centre droit s’y oppose » : « ‘’A ce stade, les personnes positives, selon la loi en vigueur, ne peuvent pas voter’’. C’est le Président de la Chambre Roberto Fico (M5S) qui l’a dit hier lors de l’émission télévisée de la Rai « Mezz’ora in più ». La réaction du centre droit et la position défensive du centre gauche ne se sont pas fait attendre. C’est en fait sur ce point que se jouera la possibilité de Berlusconi d’atteindre les 505 voix nécessaires pour son élection. Fico a ensuite expliqué ‘’dans un moment de pandémie grave, nous ne pouvons pas passer de messages erronés aux citoyens. En tout cas, cette discussion est encore en cours’’. Le centre droit avait déjà explicité, lors de la conférence des chefs de groupe, la requête de mettre en place des solutions pouvant permettre aux personnes testées positives de pouvoir voter et que si quelqu’un s’opposait à cette demande ‘’ il serait légitime alors d’avoir le soupçon d’une sensibilité institutionnelle faible, voire d’un calcul intéressé’’. C’est là un avertissement adressé au centre gauche. Italia Viva a déjà adhéré à la requête du centre droit ‘’nous n’avons pas de préjugés sur cela, à condition que la sécurité sanitaire ne soit pas mise en danger’’. »

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Polito « Berlusconi vérifie le nombre de voix dont il peut disposer mais c’est un plan B qui commence à s’étoffer » : « ‘’La nomination du nouveau Président de la République dépend du moment où Berlusconi décidera de retirer sa candidature’’. Le niveau de conscience sur le pari risqué de sa candidature, au sein du centre droit, est très élevé même parmi ses plus grands stratèges. Les chefs de groupe des partis du centre droit sont en train de vérifier le nombre de voix dont disposerait le Cavaliere. Salvini et Meloni prient pour que le candidat Berlusconi se retire avant le début du scrutin, si les voix devaient ne pas se révéler suffisantes après les consultations. C’est un aspect crucial. Car seul dans ce cas, ils seraient légitimés à revenir sur un autre de centre droit (le plus accrédité était, hier, celui de la présidente du Sénat, Elisabetta Casellati, mais le nom de Letizia Moratti, ancienne maire de Milan, était lui aussi évoqué), le proposer à Renzi et aux autres « apatrides » et arriver à un résultat historique : élire un Président venant des bancs du centre droit. Le timing est donc l’aspect crucial qui déterminera le résultat. Si Berlusconi se porte candidat, Draghi peut l’emporter. Si Berlusconi retire sa candidature avant, ce sera alors un nom proposé par le centre droit. Mais tout demeure une hypothèse car, jusque-là, le Cavaliere a confirmé sa volonté d’aller jusqu’au bout. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Renzi, fondateur et dirigeant d’Italia Viva « Pour le Quirinal il serait bon de penser à un pacte entre les partis. Un gouvernement formé de leaders politiques serait une solution sensée » : « ‘’Pendant la réunion de vendredi du centre droit, nous avons constaté que le rêve du Quirinal de Berlusconi ne recueillait pas suffisamment de voix. Plutôt que de continuer avec le système d’appels téléphoniques qui amoindrissent la politique, revenons au dialogue politique et trouvons un nom de prestige pour l’Italie et sa crédibilité à l’étranger. Je ne vois pas Berlusconi depuis 7 ans, depuis qu’il s’est disputé avec moi car j’avais proposé Mattarella à la Présidence de la République. Je ne m’attends pas à des excuses, après 7 ans, mais c’est un choix que je referais. Mario Draghi est une carte gagnante tant pour le Quirinal que pour le Palais Chigi. Il peut être une garantie pour la dernière année de mandature qui nous reste ou un rôle moins déterminant mais de prestige pour l’Italie et à l’étranger pendant 7 ans. Ce sont là deux bonnes solutions. Si Draghi devait être élu au Quirinal, un accord politique parallèle sur le gouvernement sera nécessaire. Nous ne pouvons pas nous permettre d’élections anticipées ni un gouvernement « copie colle » par rapport à celui actuel mais sans Draghi : c’est lui qui représente la valeur ajoutée, pas les ministres. Un gouvernement formé de dirigeants politiques comme proposé par Salvini ? C’est une hypothèse peu probable mais qui a un sens au vu de la crise énergétique, du plan de relance et des réformes prévues par le calendrier. Mais il faut que Salvini prenne une décision : on a l’impression qu’il veut sortir de la majorité, laissant la place à la majorité dite « Ursula ». Parfois il semble vouloir sacrifier Berlusconi, ce qui serait contreproductif pour ce dernier et pour le centre droit. Quant à la proposition d’Enrico Letta d’un accord général jusqu’en 2023, cela me semble une offre sérieuse et raisonnable. Le centre droit dispose d’un nombre plus important de grands électeurs : ils ont donc le droit de présenter la première proposition. Sinon, le Parlement trouvera une solution différente.’’ » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

16/01/2022

Chega donné à 8,1 %.

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Portugal. Chega est donné troisième parti du pays à 8,1 % dans un sondage Pitagórica.

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14/01/2022

"Les élections présidentielles italiennes à l’ère de la Covid."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre sur le débat autour du système de traçage du Covid-19, le comité d’experts (CTS) devant trancher aujourd’hui sur la question du calcul des personnes asymptomatiques, qui détermine le niveau de crise sanitaire des régions « Virus, la bataille des données » - Les experts sont divisés, l’Institut Supérieur de Santé estime nécessaires des tests de dépistage aux personnes asymptomatiques (Corriere della Sera), « Selon les régions, il y a trop de restrictions et la cohabitation avec le virus serait désormais nécessaire » - Le ministre Speranza et les experts s’opposent à l’idée d’un assouplissement des mesures restrictives (La Stampa), « La stratégie des régions afin d’éviter de passer en zone rouge » - Les présidents des régions demandent à ne pas considérer les personnes asymptomatiques dans le calcul des cas positifs, mais l’Institut supérieur de Santé s’y oppose (Il Messaggero). 

La course pour l’élection du Président de la République est aussi très commentée : « Quirinal, la droite se divise » - Berlusconi rencontre Salvini et Meloni mais les doutes sur sa candidature demeurent. Gianni Letta, son conseiller politique, plaide pour un candidat favorisant une pacification (Repubblica), « Le chantage de Berlusconi » - Salvini tente de se défiler mais finit par accepter la candidature de Silvio (Fatto Quotidiano). 

ARTICLE, Corriere della Sera, « 34 à la Chambre et 10 au Sénat : le décompte des parlementaires positifs au Covid » : « Le Parlement est en alerte face à la vague de Covid, que ce soit pour la protection de la santé des grands électeurs et du personnel, ou pour des raisons strictement politiques à l’approche de l’élection présidentielle. Il y a 10 jours on comptait plus de 20 personnes positives parmi les parlementaires, ce nombre a désormais doublé et on atteint les 44 personnes au total. La Chambre est particulièrement touchée : un député de Italia Viva, 2 de Forza Italia, 9 de la Ligue, 17 du M5S, 3 du Pd et 2 du groupe Mixte. Une donnée qui inquiète puisque c’est là qu’aura lieu le scrutin pour l’élection présidentielle. La rencontre entre chefs de groupe hier a confirmé ce que l’on savait déjà : pas de dérogation possible pour les députés positifs et le débat est en cours sur la question d’un possible vote à distance. Ces absences, qui risquent d’augmenter au cours des 10 prochains jours, pourraient peser sur les élections, mais pour les plus optimistes ‘‘le covid sera une variable importante mais pas déterminante’’. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de V. Piccolillo, « Les élections présidentielles italiennes à l’ère de la Covid » : « L’élection du chef de l’Etat aura lieu dans dix jours mais si l’on votait demain, 44 grands électeurs manqueraient à l’appel, Chambre et Sénat confondus. La question de la tenue d’un tel scrutin en pleine vague de Covid se pose donc et notamment celle de la participation des personnes en isolement. Les chefs de groupe se sont penchés sur le problème proposant la possibilité de voter par le biais des préfectures en cas d’isolement. Le centre-droit est inquiet du fait que, pour obtenir les 505 voix nécessaires au quatrième tour, chaque absence peut peser lourd. Les forces politiques ont donc débattu du vote ‘à domicile’ mais le Parti démocrate, Italia Viva et le Mouvement 5 Etoiles s’y opposent. Roberto Fico, président de la Chambre, souligne le fait que ‘en l’état actuel de la loi, il n’est pas possible que le scrutin se tienne hors de la Chambre’. Il faudrait donc faire passer une loi spécifique ces jours-ci au Parlement. Mais ce type de loi, permettant au Parlement de mettre en place ses propres règles, ne vaut pas à l’extérieur et ne permettrait donc pas d’exempter les parlementaires no-vax éloignés de l’obligation de pass sanitaire renforcé qui ne pourraient donc pas se déplacer jusqu’à Rome. Dérogation ou non, le scrutin débutera ce lundi 24 janvier. Les électeurs voteront de manière échelonnée, 50 par 50, mais on pourra arriver jusqu’à 200 personnes présentes en même temps dans l’hémicycle. Quatre cabines seront installées pour l’occasion, sans rideaux pour une meilleure aération mais installées de façon à garantir le secret du vote. On ne sait pas encore comment sera faite l’urne. Pour l’instant, un seul scrutin par jour est prévu. Mais lors de la proclamation du nouveau Président de la République, les 1008 grands électeurs seront tous présents dans l’hémicycle. Tous devront donc se soumettre à un test antigénique le matin même. Le pass sanitaire de base sera suffisant mais le masque FFP2 sera obligatoire. Le jour de l’élection, une seule intervention est prévue : celle du nouveau Président, qui devrait durer entre 40 et 50 minutes, avant de passer au déroulement habituel de sa prise de fonctions. »

RETROSCENA, Corriere della sera, de F. Verderami, «Schémas, noms, alliances. La bataille des chefs de parti pour être le prochain ‘’faiseur de roi’’ » : « ‘’Il y a plus de faiseurs de roi que d’électeurs’’ affirme le centriste Quagliariello. Il faudra donc attendre la fin de la partie du Quirinal pour établir qui aura surtout joué au faiseur de roi et qui aura véritablement agi, sans doute en cachette. Actuellement, tous pensent avoir le contrôle et agir selon un schéma établi. Renzi propose le même jeu que l’année dernière, grâce auquel il a réussi à s’asseoir la table des vainqueurs. Encore hier, il a brouillé les pistes en proposant trois noms. Salvini semble adopter la même stratégie : ‘’il parle, il parle et sème la confusion’’ raconte un dirigeant du centre-droit. Une chose est certaine : il veut être le faiseur de roi de la coalition de centre-droit et n’hésite pas à alterner entre une totale loyauté envers Berlusconi et de possibles ententes avec ceux qui ne veulent même pas entendre parler du Cavaliere. Quant à Meloni, elle préfère ne pas trop s’exprimer. Il est toutefois fort probable qu’aujourd’hui, lors de la réunion du centre-droit, le leader de Fratelli d’Italia dévoile son jeu, fermement résolue à saisir cette occasion historique d’une victoire pour le centre-droit. Quant au centre-gauche, historiquement chef d’orchestre du match présidentiel, il fait face à de nombreuses difficultés. Letta a du mal à s’imposer et après avoir adopté la stratégie du ‘’personne ne doit gagner cette partie’’, il vise désormais à jouer avec les cartes des autres, et notamment celles de Conte. Or, cette intrusion ne plait pas aux 5 étoiles et notamment à Di Maio, l’autre leader du Mouvement. Dans tout ce chaos, Berlusconi progresse. On verra ce qu’il dira à ses alliés lors de la réunion prévue ce soir. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Renzi, dirigeant et fondateur d’Italia Viva « Je vois trois scénarii possibles pour l’élection du Président de la République » : « ‘’Le premier scénario est celui d’un candidat élu issu du centre droit. Ils ont 460 grands électeurs et, s’ils parviennent à proposer un candidat commun pouvant être apprécié par le centre gauche, ils ont de fortes chances d’y parvenir. Ensuite, il y a le scénario Draghi : je ne m’exposerai pas trop en disant que s’il reste au Palais Chigi je suis content, tout comme s’il devait être élu au Quirinal. Le troisième scénario est la candidature de S. Berlusconi contre celle du reste du parlement. S’il devait y avoir ce genre de ballotage, il n’est pas sûr du tout que Berlusconi parvienne à obtenir les voix que certains imaginent. Ceci-dit, je trouve les propos de Gianni Letta tout à fait justes : avec un climat d’apaisement, on éviterait cette situation où l’on tâtonne dans le noir. Quant à une reconduction de Mattarella, j’estime que continuer d’en parler va contre son propre désidérata. Pour ce faire, il faudrait l’accord de tous, et à ce stade je ne pense pas que Salvini ou Meloni soient disposés à voter pour lui. Un exécutif formé de dirigeants politiques si Draghi devait être élu au Quirinal ? On peut y réfléchir mais si c’est pour m’offrir un ministère, je réponds : non merci. Ma prévision est que le 27 janvier nous aurons un président de la République. Ou une Présidente.’’ »

ARTICLE, Repubblica, de G. Vitale, « Conte : ‘’je parle avec tout le monde. Je suis en contact direct avec Salvini.’’ Mais le M5S reste divisé. » : « Hier, lors de l’assemblée du M5S, Conte avait tout préparé pour éviter que ne se reproduise le même scénario que la semaine dernière. Alors que Conte avait insisté pour que la plus grande discrétion soit observée au sujet des possibles candidats, deux importants sénateurs, Danilo Totinelli et Primo de Nicola, ont proposé Mattarella. Hier, le leader a rassuré ses troupes en réaffirmant sa ferme opposition à Berlusconi, ‘’une proposition irrecevable’’, ainsi qu’aux élections anticipées. Il est par contre favorable à un ‘’canal de discussion direct avec le centre-droit, et notamment avec Salvini’’. Mais il n’a pas réussi à convaincre tout le monde, les tensions au sein du mouvement sont loin d’être apaisées, et elles risquent de s’enflammer au moment décisif, lors du scrutin. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/01/2022

Article de Lionel Baland : Allemagne : le viol d’une vieille dame relance le débat sur l’immigration.

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Allemagne. Le viol d’une vieille dame relance le débat sur l’immigration :

https://www.bvoltaire.fr/allemagne-le-viol-dune-vieille-d...

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"Salvini fait pression sur Berlusconi."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre largement sur le débat autour de la nécessité de revoir les critères de traçage du Covid face à la forte hausse de la courbe des contagions : « Virus, le bulletin quotidien sera modifié » - Nouveau record de vaccins administrés. Le seuil des 300 victimes par jour a été franchi. Les régions demandent le traçage uniquement pour les personnes symptomatiques. Le Comité d’experts se réunira demain (Corriere della Sera), « Sondages : 70% des Italiens demandent l’obligation vaccinale » - La popularité de Mario Draghi à 54,2%. La lutte contre la pandémie représente désormais la priorité des Italiens (La Stampa), « Le revenu de citoyenneté sera suspendu pour les antivax » (Il Messaggero), « L’EMA lance l’alerte : il faut éviter d’écourter les délais entre une dose et l’autre » (Fatto Quotidiano). Le débat autour de l’élection du Président de la République est largement cité dans les pages intérieures et fait la Une du quotidien Repubblica : « Ligue, premières tentatives pour dire adieu à Berlusconi » - Salvini et Fratelli d’Italia font pression pour que Berlusconi renonce à sa candidature. Le chef de groupe à la Chambre de la Ligue annonce un plan B ; Renzi offre son soutien au centre droit si le Cavaliere renonce à la course pour le Quirinal.  

Sur Twitter, le hashtag #SilvioBerlusconi, en référence à l’élection du Président de la République et de la probable candidature imminente du fondateur de Forza Italia, domine.

SONDAGE, La Stampa, d’A. Ghisleri, « La santé représente la première urgence pour les Italiens » : « L'année 2022 s'ouvre avec le sondage rituel sur les priorités du gouvernement selon l’opinion publique italienne. La santé et la lutte contre le Covid se placent en première position des préoccupations pour un Italien sur trois (31,6 %). Suivent le travail et le chômage (19,3 %), la reprise économique (16,9 %), la réduction des impôts (11, %), le coût de la vie (6,8 %), la justice (2,7 %) et l’école (2,4 %). L’année dernière, sans doute en raison des nombreuses restrictions, le travail occupait la première place tandis que la santé était placée troisième. Les changements enregistrés semblent nous indiquer que les Italiens sont étonnés d’une reprise de l’épidémie aussi rapide. Jusqu’à cet automne, le gouvernement a toujours fait des choix pondérés et résolus pour lutter contre l’épidémie et pourtant, un nouveau variant en provenance d’Afrique du Sud semble avoir abattu toute certitude. Le sentiment général est celui de courir toujours derrière un nouveau variant. Si cela est l’objectif primordial de la science, selon les citoyens, la politique doit réussir à planifier des actions concrètes pour préserver la santé de tous. Les nouvelles règles édictées par le gouvernement les 5 et 10 janvier ont été jugées prudentes, mais peu claires selon 60,7 % des sondés. L’obligation vaccinale pour les plus de 50 ans a, par contre, été bien comprise et reçoit les faveurs de 70% des personnes interrogées. Cependant, la perception qu’il n’y a pas eu de changements majeurs depuis le début de la pandémie, notamment dans certains domaines tels que l’école et les transports, est largement partagée. Ce jugement sévère se comprend par l’augmentation du coût de la vie qu’a impliqué la crise sanitaire. La confiance accordée au Président du Conseil est à 54,2 %, ce qui marque une baisse de 1,6 % par rapport à ce qui avait été enregistré le 17 décembre. » 

PREMIER PLAN, Repubblica, de G. Vitale, « Letta rejette l’hypothèse d’un gouvernement des leaders. Le M5S est en crise, ils renvoient leur réunion à plus tard » : « Bien que Letta ait rejeté la proposition de Salvini de former un gouvernement des leaders, les paroles prononcées hier par Riccardo Molinari, président des groupes parlementaires de la Ligue à la Chambre, semblent avoir apaisé le climat tendu de ces derniers jours. Il a affirmé que Berlusconi est une ‘’figure qui divise’’ et que le centre-droit devrait réfléchir à un ‘’plan B qui puisse rencontrer les faveurs du centre-gauche’’. Letta a accueilli les propos de Molinari comme un ‘’geste positif qui permet de reprendre les discussions. ’’ En assurant que la Ligue restera au sein du gouvernement quoi qu’il arrive au Quirinal, Salvini lui-même semble confirmer cette ouverture. Mais c’est également à ses alliés que Letta demande plus de clarté et d’unité. Hier, lors d’une rencontre en tête-à-tête avec Giuseppe Conte, le leader démocrate aurait invité l’ancien Président du Conseil à garder ses troupes compactes et à définir une stratégie commune si le centre-droit ne se dit pas prêt à élire une figure super partes. Un exemple de stratégie pourrait être de voter blanc les trois premiers tours, sortir au quatrième et neutraliser ainsi les possibles francs-tireurs. Or, au regard des divisions au sein du M5S, Conte peine à donner des garanties. Entre ceux qui poussent pour un deuxième mandat de Mattarella, ceux qui souhaitent que Draghi reste à sa place, ou encore Di Battista qui conteste toute action de Conte, l’assemblée des M5S qui devait avoir lieu hier soir a finalement été renvoyée à aujourd’hui. Cependant, on n'exclut pas un autre report. ».

ARTICLE, Corriere della Sera, de Paola di Caro, « Salvini fait pression sur Berlusconi, ‘‘avec ou sans Draghi, nous resterons au gouvernement’’ » : « La réunion entre les leaders du centre-droit devrait avoir lieu demain. Le Parti démocrate voit cette rencontre d’un bon œil, espérant que cela permette d’initier un ‘dialogue constructif’ concernant la Présidence de la République et un pacte pour la législature. Silvio Berlusconi reste convaincu qu’il a assez de voix en sa faveur pour être élu et ses proches, comme Antonio Tajani, ne le contredisent pas vraiment, ‘on verra, mais ce n’est pas impossible’… Lors de la réunion de demain, Berlusconi, Salvini et Meloni devraient justement mettre leurs cartes sur la table. Il sera question de la viabilité de la candidature de Berlusconi, d’un possible plan B qu’écarte Forza Italia mais qu’évoque désormais la Ligue, ainsi que de la poursuite et sous quelle forme de la législature. Salvini se montre pour sa part ouvert à une entrée de la Ligue dans un ‘gouvernement des leaders’, ce qui montre que les choses commencent à bouger. Hier matin Salvini annonçait que ‘la Ligue resterait au gouvernement jusqu’à la fin de la législature même si Draghi n’en était plus à la tête’, prenant ainsi ses distances vis-à-vis de Berlusconi. Le Parti démocrate se positionnant fermement contre Berlusconi, le chef de groupe léghiste Riccardo Molinari invite à trouver un plan B : une alternative à Berlusconi, ‘une figure de centre-droit qui pourrait être acceptée par le centre-gauche’. Salvini rencontre les autres leaders et fait les comptes : il peut compter en théorie sur 460 votes de centre-droit mais il en faudrait environ 100 autres pour être certain d’avoir la majorité de son côté. Le soutien d’un parti extérieur au centre-droit lui est nécessaire, comme par exemple Italia Viva, même si cela ne suffirait pas, et Renzi serait en contact avec Salvini et Toti. Mais les soutiens de Berlusconi mettent en avant le risque que le PD, le M5S et Leu ne participent pas au quatrième scrutin, lors duquel la majorité absolue est nécessaire. Or une défaite de Berlusconi signifierait non seulement que le centre-droit serait vaincu, mais qu’il ne pourrait plus proposer aucun candidat et les équilibres politiques changeraient complètement. Ce sera le véritable enjeu de la réunion de demain, mais comment le faire comprendre à Berlusconi ? »

ARTICLE, Sole 24 Ore, G. Trovati « Budget rectificatif, la Ligue et le M5S attaquent mais l’élection du Chef de l’Etat vient barrer la route du vote » : « Les nouvelles qui ont filtré au sujet du mini-décret concernant le budget rectificatif ont conduit à plusieurs demandes venant de la majorité en faveur d’un nouvel endettement. Mais le sujet se télescope avec l’élection du Président de la République car il faudra avoir, juste après la nomination, un gouvernement qui soit pleinement en mesure d’exercer ses fonctions. Hier, la Ligue et le M5S ont envoyé leurs poids lourds dans une sorte de compétition sur les propositions de nouvelles interventions économiques. Le ministre du Développement économique G. Giorgetti a souligné qu’‘’il vaut mieux voter au plus vite sur le nouvel endettement : plus tôt ce sera, mieux ce sera’’ tout en rappelant que le scrutin nécessitera une majorité absolue des parlementaires et que ‘’cela implique une coordination avec des dates concernant l’élection du Président de la République’’. Juste après, le président 5 Etoiles G. Conte a utilisé les réseaux sociaux pour relancer la proposition d’un comité économique de son parti avec des mesures contre la flambée des prix de l’énergie, dont l’élimination de la TVA sur la part de la hausse de l’électricité et du gaz car ‘’l’Etat ne peut pas gagner de l’argent par le biais de l’augmentation du coût des factures’’. D’où la prudence de Mario Draghi, qui n’a ni confirmé ni démenti la possibilité de remettre la main sur l’endettement lors de sa dernière conférence de presse. »

ARTICLE, Il Giornale, F. De Remigis « Les anciens brigadistes encore une fois sauvés : les juges français reportent l’extradition » - Selon la Cour de Paris, il manquerait encore des informations de la part de l’Italie. Or, depuis Rome, on fait savoir que tout est en règle. Le léguiste Belotti annonce une question parlementaire sur l’affaire : «  Encore une fumée noire pour l’extradition des anciens brigadistes, avec un énième report de l’audience d’hier, accompagné des mêmes motivations avancées en septembre dernier de la part de la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Paris. Le député de la Ligue Daniele Bellotti a annoncé pour sa part une interrogation parlementaire adressée aux ministres des affaires étrangères et de Justice pour comprendre le sens ‘’d’une véritable humiliation que l’Italie ne peut pas accepter’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

12/01/2022

L'AfD opposée à la discrimination des députés non-vaccinnés.

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Allemagne. Le groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés proteste contre la décision de la présidente de cette institution qui discrimine les députés non-vaccinés. Les députés AfD ont brandi des panneaux « Liberté plutôt que division ».

La post-communiste de die Linke Sahra Wagenknecht a également critiqué ces mesures.

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"Après combien de boosters votre limite est-elle atteinte ?"

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Pays-Bas.

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"Après combien de [doses anti-covid] boosters votre limite est-elle atteinte ?"

"Salvini sait qu’il joue gros dans cette épreuve."

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Italie. Revue de presse.

La disparition du président du Parlement européen David Sassoli occupe largement les Unes de la presse italienne ce matin : « Ciao David », Sassoli s’est éteint, l’Italie et Bruxelles pleurent un patriote européen qui se battait pour les droits pour un monde plus juste »  (La Repubblica) ; « Sassoli, l’Européen gentil et tenace » ; « Le journaliste qui croyait à la politique » par Walter Veltroni  (Corriere della Sera) ; « Ciao David ; pour Charles Michel, un amoureux de la démocratie » (La Stampa), « L’âme gentille de l’Europe » (Il Messaggero).  

Les discussions entre les partis en vue de l'élection du Président de la République sont aussi citées : « Berlusconi cherche des voix pour le Quirinal » - Le chef de Forza Italia arrive à Rome pour tisser sa toile auprès des parlementaires. Draghi choisit la stratégie du silence, Salvini est favorable à un gouvernement composé de chefs de parti avec Draghi (La Repubblica). 

ARTICLE, Corriere della Sera, de F. Verderami, “Le chef de la Ligue et la crainte que le centre-droit ne fasse un faux-pas » : « Salvini est en plein doute, entre le désir de présidence de Berlusconi et le fait que Letta l’invite à abandonner l’allié de centre-droit, lui proposant un pacte avec le M5S afin de choisir ensemble un candidat pour la Présidence de la République italienne. Renzi lui suggère discrètement de miser sur Draghi comme prochain Président de la République afin de mettre sur pied un ‘gouvernement des secrétaires de parti’. Salvini sait qu’il joue gros dans cette épreuve : un faux-pas et ce sera la fin. Le leader de la Ligue, dont la priorité est de préserver la cohésion de la coalition, ne peut affronter seul ses adversaires, il doit rendre des comptes à ses alliés. En plein marasme, chacun mise sur un candidat différent, et Salvini est désorienté. Il cherche donc à prendre son temps, ce à quoi devrait aussi être utile la réunion entre les leaders des forces politiques qu’il a proposée. Mais Giorgia Meloni se montre quant à elle plus pressée, invoquant l’urgence politique et la pandémie qui fait rage. Le Covid est en effet l’inconnue que Salvini est contraint d’intégrer malgré lui dans une équation déjà bien compliquée. A ce stade, il est clair que le leader de la Ligue devra suivre la ligne de Berlusconi, il attend donc que ce dernier se déclare officiellement pour le Quirinal. Avec Giorgia Meloni, ils sont au moins d’accord sur ce point. Si Berlusconi devait se rendre compte qu’il n’a pas ses chances dans la course présidentielle, il pourrait décider de proposer lui-même un autre candidat, mais il ne désignera aucun membre du centre-droit : ‘c’est lui ou rien’. Or, puisqu’il n’apprécie ni Casini ni Amato, il ne resterait plus que Draghi et Mattarella. C’est pourquoi Salvini s’abstient pour le moment de tout propos trop définitifs concernant les futurs présidents de la République et du Conseil. Mais Salvini se méfie de Draghi au Quirinal tandis que Meloni se méfie de ses alliés. Le centre-droit peut sembler dans une position avantageuse, mais s’il se trompe de stratégie, il risque de disparaitre de la scène dès le quatrième scrutin : c’est le cauchemar de Salvini. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, de Maria Teresa Meli, « Enrico Letta veut un accord politique jusqu’en 2023, pour lui ‘’l’idéal serait un second mandat de Sergio Mattarella’’ » : « Enrico Letta demandera samedi un chèque en blanc à la direction et aux parlementaires démocrates pour négocier en vue des prochaines élections présidentielles. La réunion n’aura finalement pas lieu demain, et les députés et sénateurs démocrates n’invoquent qu’une seule condition : ‘que la continuité de la législature soit assurée’. Enrico Letta a insisté hier sur la nécessité d’identifier au plus vite une figure impartiale et au-dessus des partis, notamment pour éviter de retomber dans une phase de forte instabilité politique. ‘Un candidat aux caractéristiques semblables à Mattarella’ dit-il, ajoutant que ‘Mattarella lui-même serait l’idéal’. Une phrase qui enthousiasme les parlementaires démocrates, favorables à un second mandat de l’actuel Président, ‘l’unique solution permettant de préserver la stabilité dans un moment si délicat’ insiste Matteo Orfini. Veltroni lui-même n’exclue pas totalement cette option en cas d’impasse. Mais Letta dit également vouloir respecter la volonté du président qui a refusé à plusieurs reprises. Il se dit surtout inquiet de la candidature de Berlusconi qui aurait appelé des parlementaires du PD : ‘de cette façon il bloque tout et empêche le dialogue. ‘S’il ne se met pas en retrait, nous refuserons la discussion avec les autres forces politiques’ prévient-il, ‘or ce n’est pas vrai que la balle est dans le camp du centre-droit, il nous faut dialoguer pour trouver un accord le plus large possible et sceller un pacte pour le maintien de ce gouvernement jusqu’en 2023, avec une large majorité car je ne pense pas qu’une ‘majorité Ursula’ soit viable’’. En tous cas, le Parti démocrate, le M5S et LeU semblent prêts à ne pas participer au quatrième scrutin si le leader de Forza Italia confirme sa candidature. Si Letta n’a pas l’intention de proposer de candidat particulier pour le moment, il estime que le PD ne pourra entraver la candidature de Draghi si son nom émerge des discussions. Il faudra toutefois trouver une solution afin d’éviter une nouvelle crise gouvernementale. Selon lui, Giuseppe Conte pourrait même se rallier à l’actuel Président du Conseil, ‘Si Draghi est évincé pour une raison ou une autre, ce sera un désastre pour le pays’. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « L’hypothèse d’une prorogation du mandat est sur la table du Quirinal » : « Que pourrait-il se passer si d’ici le 3 février, date à laquelle prend fin le septennat, il ne devait toujours pas y avoir de fumée blanche pour l’élection du Président de la République ? Au vu des difficultés politiques et de la hausse des cas positifs pouvant ralentir le scrutin, on en discute de plus en plus. Les experts de la Constitution indiquent alors deux scénarii : la suppléance par la deuxième personnalité dans l’ordre protocolaire (à savoir la Présidente du Sénat) ou bien la prorogation des pouvoirs de Mattarella afin de permettre aux Chambres d’arriver à élire son successeur. La qustion est examinée par la Présidence de la République, comme l’a confirmé l’entourage de Mattarella. Aucune décision n’a encore été prise. Toutefois, la préférence des constitutionnalistes (Elia, Paladino, Rescigno, Mortati) irait à la prorogation des pouvoirs avec un critère d'exceptionnalité absolue. Même si les précédents de cette prorogation concernaient respectivement la démission du Président (Leone) et un empêchement pour des raisons de santé (Segni). Il y aurait enfin la possibilité que Mattarella démissionne, faisant ainsi commencer la suppléance. Scenario plutôt improbable car cela représenterait un véritable affront à l’égard d’un Parlement déjà à bout de souffle. » 

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Quel binôme possible pour le Quirinal et le Palais Chigi ?» : « Le chemin qui mène au Quirinal n’a jamais été aussi difficile. On n’avait jamais vu un système politique aussi déconnecté, malgré les apparences, et des partis derrière lesquels se cachent les clans et les factions en conflit. Quand Mattarella avait appelé Draghi, il y a désormais un an, il pensait que les partis auraient profité de la saison de l’urgence pour réaliser une rénovation de la classe dirigeante, de la culture politique et des programmes. Rien de tout cela ne s’est passé. Le prestige de Mario Draghi a pu éviter que les tensions n’explosent. Aujourd’hui, il est clair que l’élection de Draghi au Quirinal créerait une autre situation sans points de repère. Raison pour laquelle ceux qui souhaitent son élection doivent se poser en même temps le problème d’un gouvernement à mettre en place pour cette année pré-électorale. Par ailleurs, n’oublions pas le rebus de la réforme électorale qui est désormais nécessaire après l’adoption de celle qui prévoit la réduction du nombre des parlementaires. L’entente sur le Chef de l’Etat offrirait alors une occasion unique pour inclure dans l’accord cette réforme. En 2021, l’équilibre a été trouvé grâce au binôme Mattarella-Draghi. Maintenant, l’idée de se débarrasser de cette bonne solution semble néfaste : il y a une pandémie en cours, un plan national de relance à mettre en place et des réformes qui sont en attente, dont celle de la loi électorale. L’équilibre Quirinal-Palais Chigi est indispensable face à l’urgence. Le briser signifierait créer d’autres risques. Le maintien de Draghi à la tête de l’Exécutif permettrait en revanche de continuer le travail. Mais il faut alors trouver le bon candidat pour le Quirinal pouvant protéger Draghi et le conseiller s’il le faut. Parmi les noms évoqués, peu d’entre eux ont ce profil. Voilà pourquoi l’Italie aurait encore besoin de Mattarella, malgré le souhait de ce dernier de se retirer de la scène politique. Sans Mattarella, le binôme devrait reposer sur un profil de grande expérience et de prestige, afin de créer une harmonie immédiate avec le Président du Conseil. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/01/2022

Hongrie : législatives et référendum le 3 avril 2022.

Hongrie. Les élections législatives et le référendum sur la protection de l'enfance auront lieu le 3 avril 2022, a annoncé le président de la République Janos Ader.

"Berlusconi défie Draghi."

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Italie. Revue de presse. 

Le débat politique autour de l'élection du Président de la République est aussi cité « Berlusconi défie Draghi » - Le leader de Forza Italia prévient : si le Président du Conseil devait être élu au Quirinal, mon parti sortira de la majorité et il y aura des élections anticipées. Draghi répond : le gouvernement est uni et ira de l'avant tant qu'il y aura une volonté de continuer. Letta critique Berlusconi : c'est un candidat politique qui divise (La Repubblica, La Stampa). 

Les JT couvrent essentiellement le décès cette nuit de David Sassoli, Président du Parlement, auquel les médias rendent largement hommage, la conférence de presse du Président du Conseil qui a présenté hier soir le dernier décret contre la diffusion du virus ainsi que les tensions entre les leaders de la majorité sur le choix du futur Président de la République, notamment entre Enrico Letta et Silvio Berlusconi. 

PREMIER PLAN, Corriere della sera, d’A. Logroscino, « Record de cas positifs, nous avons dépassé les deux millions. Dans les blocs opératoires, 8 opérations sur 10 sont renvoyées. » 

ARTICLE, Il Giornale « Berlusconi réunit son parti à Rome et lance son ultimatum : Draghi doit rester au Palais Chigi, sinon nous irons aux élections anticipées » : « Aujourd’hui, Berlusconi sera à Rome pour préparer la réunion du centre droit - qui se tiendra très probablement ce vendredi - et pour réunir dès demain son parti afin de discuter du « dossier Quirinal ». Et surtout de l’avenir du gouvernement Draghi. C’est justement sur l’hypothèse d’un passage de ce dernier au Quirinal que Forza Italia a exprimé son intention de sortir de la majorité si on avoir un autre chef de gouvernement. C’est Berlusconi lui-même qui l’a dit : ‘’nous sommes entrés dans un gouvernement soutenu par une large majorité dont Draghi est le garant. Sans lui, il y aura nécessairement des élections anticipées’’. Le leader de Forza Italia n’a pas de doutes à cet égard. Et le raisonnement de Berlusconi, comme répété aux siens, est le suivant : ‘’Draghi ne plaît pas à tout le monde et nombre d’élus ne voteront pas pour lui car son élection ouvrirait les portes aux élections anticipées’’. Quand il dit cela, il fait référence aux parlementaires du groupe mixte : une partie consistante de l’électorat actif pour le Quirinal, pouvant faire pencher l'aiguille d’un côté ou de l’autre des deux coalitions de centre droit et de centre gauche. Plusieurs d’entre eux n’ont pas envie de mettre fin prématurément à la mandature ».   

COULISSES, Corriere della Sera, F. Verderami « L’appel à l’unité, voici comment Draghi a adressé un signal au Parlement » - Toute solution passe par le Palais Chigi et certains imaginent déjà un gouvernement composé des chefs de parti : « Hier, le Président du Conseil a voulu démentir, une fois pour toutes, les bruits selon lesquels il aurait arrêté de gouverner pour se concentrer sur la course au Quirinal. C’est aussi la raison pour laquelle, à chaque donnée indiquée, allant de la baisse du taux de mortalité dû au Covid jusqu’à la reprise économique, il a ajouté que ‘’contrairement à ce qui se passait dans le passé’’. Draghi a voulu revendiquer son rôle et la manière avec laquelle il l’exerce et démentir ceux qui voient une approche différente pour rendre plus simple son chemin vers le Quirinal. S’il s’est mis à l’abri derrière un ‘’je ne peux pas répondre’’, il a néanmoins adressé un signal au Parlement quand il a fait appel à l’unité et souligné ‘’combien l’Italie a su surmonter d’autres moments difficiles grâce à la collaboration entre les citoyens et les institutions’’. Pour le Quirinal, Draghi demeure un candidat sans l’être formellement. Les partis le savent bien, même si quelqu’un aurait d’autres préférences. Certes, le passage de Draghi au Quirinal serait toujours compliqué, pas seulement pour des raisons politiques ou des procédures institutionnelles. Comme l’a dit une source anonyme, ‘’dans les prochaines semaines le pays pourrait compter trois millions de positifs et s’enliser : hormis Draghi et Mattarella, les autres candidatures ne sont pas bipartisanes et ne peuvent pas compter sur des voix sûres’’. Toujours est-il que le début de la course au Quirinal approche et Draghi représente cette plaque tournante autour de laquelle passe toute négociation ou solution, même celle attribuée à Renzi qui prévoit la naissance d’un gouvernement composé des chefs de parti. L’accord semble improbable en cette année qui précède les élections générales mais cela laisse comprendre que le chaos n’est pas à attribuer à la personne qui se trouve au Palais Chigi. »   

ANALYSE, Corriere della sera, de M. Franco, « Draghi et le sens de la marche » : « Il est évident que le premier objectif de Draghi est de préserver l’exécutif des potentielles attaques dans le climat tendu qui s’annonce avec les élections du président de la République. Le principal objectif du Président du Conseil est de rassurer une opinion publique inquiète et désorientée. Il doit réaffirmer que le gouvernement ne se défile pas face aux décisions à prendre telles que la reprise des cours entièrement en présence. La défense des décrets qu’il a pris participe de la même stratégie. Les décisions prises sont expliquées comme une conséquence nécessaire non seulement en raison de l’évolution de l’épidémie, mais aussi de la campagne vaccinale. Et dans ce deuxième cas, Draghi s’adresse notamment aux partis de sa majorité, laquelle est de plus en plus agitée et difficile à contenir. À ceux qui dramatisent, Draghi dédramatise et à ceux qui lui demandent plus de clarté quant à ses projets futurs, il répond par le silence et un sourire énigmatique. Le Président du Conseil semble inviter à avoir une vision d’ensemble et à comprendre que se faire la guerre au lieu de recherche l’unité nationale risque d’impacter violemment l’Italie. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Le poids de l'après qui affecte Draghi », par Stefano Folli : « Avec l'instinct de la théâtralité qu’on lui connait bien depuis en un quart de siècle, Silvio Berlusconi a trouvé hier le moyen de faire de l’ombre à Draghi. Ainsi, alors que toute l'attention des médias se portait sur le palais Chigi, dans la vaine attente de nouvelles sur le Quirinal de la part du Premier ministre, le candidat du centre-droit a annoncé que Forza Italia ne soutiendra pas d'autres gouvernements d’union nationale en dehors de l’actuel. Par conséquent, si le Premier ministre est élu à la présidence, les parlementaires - ceux-là mêmes qui devraient voter pour lui - doivent s'attendre à des élections anticipées. C'est la tentative évidente de Berlusconi, peut-être la plus extrême, d'empêcher ses grands électeurs de s'échapper comme des sardines du filet qui se resserre. Cela montre, bien sûr, le peu de confiance que le vieux leader a dans le groupe qui est censé le soutenir. Mais dans son obsession pour le Quirinal, la stratégie révèle la faiblesse de Berlusconi. N’est-ce qu’une menace en l’air ? En effet, les jeux tactiques font fureur en ce moment, et ce jusqu'au 24 janvier, voire plus tard. Pourtant, il convient de noter que le fondateur de Forza Italia et le leader de la Ligue utilisent presque les mêmes arguments : aucun d'entre eux ne semble disposé à suivre Draghi comme Président de la République. Hier, Draghi a choisi un ton clair et sans ambiguïté en parlant des écoles, et très prudent dans le reste de la conférence de presse (il s'est même excusé d'avoir sous-estimé l'importance d'une bonne communication le soir du dernier décret). Cette prudence l'a conduit à invoquer l'unité du pays et des forces politiques contre la pandémie, mais aussi à rester évasif sur les questions politiques. De plus, il avait exclu d'emblée la question du Quirinal. Cela suscite une certaine perplexité car il est clair, comme on l'a dit, que le problème du gouvernement est déjà ouvert et qu'il est lié à l'élection présidentielle. Pour l'instant, il n'y a aucun signe d'un accord sur la suite des événements - c'est-à-dire quel gouvernement, quelle majorité, quel premier ministre - au cas où Draghi ne serait plus là. C'est le point crucial qui bloque l'actuel premier ministre. Mais cela l'obligera à prendre une initiative pour remettre la coalition sur pied, une fois que le brouillard sur le Quirinal se sera levé. »

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Enrico Letta, secrétaire du Parti démocrate, « Ses propos à l’égard de Draghi sont graves, Berlusconi doit les démentir ; le départ de Mattarella sera un moment triste» : « Concernant l’école, je suis favorable à la ligne de Draghi et à l’ouverture. Même si les dommages sont moins visibles, à moyen terme, l’enseignement à distance a de lourdes conséquences, notamment en termes d’inégalités. Mais je ne suis pas contre toutes les fermetures par principe : le ministre de l’Education Bianchi a expliqué qu’il y avait des protocoles pour la fermeture des classes si nécessaire et cela doit rassurer les parents. Il est juste de passer à l’enseignement à distance dans certains cas, c’est la fermeture généralisée et pour tous qui n’a pas de sens. Concernant l’obligation vaccinale, il faut bien voir qu’il n’est pas évident de composer avec une majorité comme celle que nous avons, mais malgré nos nombreuses divergences, nous nous sommes accordés sur l’obligation décidée par le gouvernement. Nous cherchons des alternatives à la fermeture totale. A propos de majorité compliquée, les déclarations de Berlusconi qui se retirerait du gouvernement avec Forza Italia si Mario Draghi devait être élu Président de la République sont très graves. Comme le souligne souvent Mario Draghi, à l’approche de l’élection, c’est le moment de la confiance et de l’unité. Au Parti Démocrate, nous nous efforçons de trouver un accord sur une présidente ou un président qui rassemble la plupart des forces politiques et qui ne divise pas. Que ce soit Berlusconi, moi, Conte ou Salvini, nous serions [en tant que candidats] des figures trop clivantes car nous sommes des chefs de partis : le chef de l’Etat doit être une figure institutionnelle. Je ne crois donc pas à la solution de Salvini pour un président issu du centre-droit, d’autant plus que le Parlement est particulièrement morcelé. Il faut une majorité large pour soutenir le nouveau président de la République, je ne crois plus aux gouvernements qui risquent de tomber à chaque mesure qu’il faut voter. » 

ARTICLE, La Stampa, F. Sforza « La Méditerranée et les Balkans sont au centre du plan d’action entre l’Italie et l’Allemagne » : « Un triangle solide pour une Europe qui va de Paris à Rome en passant par Berlin. Les frontières sont scellées par le traité du Quirinal d'une part, signé par Macron et Draghi le 26 novembre, et par le plan d'action italo-allemand d'autre part, qui a été mis en place juste après. Hier à Rome, le jour même de l'ouverture officielle de la présidence française de l’Union, les ministres des affaires étrangères de l'Italie et de l'Allemagne, Luigi Di Maio et Annalena Baerbock, en ont défini les modalités : un sommet bilatéral prévu au milieu de cette année sera l'occasion de la signature de ce plan d’action. L'objectif est déjà très clair, comme l'a résumé M. Di Maio : "renforcer les relations entre les États membres afin de renforcer l'Union européenne’’. Le cadre méthodologique est très semblable à celui du Traité entre l'Italie et la France (qui avait lui-même pour modèle le Traité de l'Elysée signé par De Gaulle et Adenauer en 1963) et prévoit essentiellement un mécanisme renforcé de consultations périodiques à différents niveaux, tant politiques que ministériels, et d'échanges entre la société civile. Comme l'a déclaré la ministre allemande Baerbock lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre Di Maio hier à Rome, "les partenariats entre villes et les plateformes de rencontres entre jeunes seront au cœur de ce plan d'action". Des sources diplomatiques ont expliqué que les intérêts à défendre en Méditerranée sont au premier plan – en commençant par la stabilisation de la Libye - suivis de ceux des Balkans. Une combinaison qui montre la convergence entre l'Italie et l'Allemagne dans leur volonté de défendre des secteurs productifs stratégiques et, en même temps, de gérer les flux migratoires. Sur ce point, une triangulation avec la France sera essentielle. Par ailleurs, sur le plan énergétique, Berlin et Rome se trouvent à une certaine distance quant à l’énergie nucléaire. Les deux choses sont liées et il est inimaginable qu’à l’avenir les grands pays européens puissent se contenter ‘’d’être d’accord sur le fait de ne pas être d’accord’’, comme il est possible de lire dans l’ébauche d’il y a quelques jours où l’on proposait de classifier le nucléaire avec le gaz naturel comme source propre à inclure dans les investissements en vue de la réduction des émissions. Le sens de ces accords est totalement différent : faire en sorte d’arriver unis à Bruxelles ou, du moins, d’éviter des compromis au rabais. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

10/01/2022

Sebastian Kurz commence une nouvelle carrière.

Autriche. L'ancien chancelier conservateur (ÖVP) Sebastian Kurz commence, début 2022, une nouvelle carrière. Il rejoint, à l’âge de 35 ans, Thiel Capital en tant que stratège mondial.

Sebastian Kurz coprésidera aussi le Conseil européen pour la tolérance et la réconciliation - aux côtés de l'ancien leader travailliste britannique Tony Blair -. L'ECTR prône la tolérance pour la vie juive en Europe et la lutte contre l'antisémitisme et la négation de l'Holocauste.

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Sebastian Kurz

Une fondation Angela Merkel pour la recherche sur la Migration et l'Intégration ?

Allemagne. Plusieurs politiciens de la CDU font campagne pour que l'ancienne chancelière CDU Angela Merkel soit honorée pour son travail politique : « La gestion de la crise des réfugiés est une réalisation durable d'Angela Merkel. Ce serait une appréciation de son travail si la CDU initiait la création d'une fondation pour la recherche sur la Migration et l'Intégration. » déclare le député européen CDU Dennis Radtke au Bild.

"Salvini est pressé."

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Italie. Revue de presse. 

L’entrée en vigueur des nouvelles mesures anti-Covid – dont l’obligation de présenter un pass sanitaire vaccinal sur les lieux de travail, pour les personnes âgées de plus de 50 ans, et les transports -  et notamment les polémiques autour de la rentrée scolaire en présentiel, en raison des nombreux cas positifs parmi le personnel enseignant et les élèves, font les gros titres de la presse italienne. Le Palais Chigi annonce pour sa part une conférence de presse du Président du Conseil M. Draghi ce soir à 18h pour expliquer les nouvelles règles : « Coup d’envoi aux vaccins, même la nuit » - 69 000 premières injections effectuées en un jour. 15 régions basculent en zone jaune. Aujourd’hui, Draghi expliquera les nouvelles mesures. C’est le bras-de-fer sur la réouverture des classes (Corriere della Sera), « Les écoles rouvrent mais à moitié » - Une ville sur huit maintient les cours à distance. Le ministre de l’Education P. Bianchi prévoit des absences parmi le personnel enseignant (La Repubblica), « Draghi : la course pour le Quirinal ne conditionnera pas mon action » - Le Président du Conseil s’exprime aujourd’hui à 18h00 pour expliquer les nouvelles mesures sanitaires. Tensions sur le retour en classe en présentiel (La Stampa), « Ecoles, c’est la rentrée mais pas pour tous » - Une classe sur trois restera fermée aujourd’hui. Le ministre P. Bianchi reconnait qu’un bon nombre d’enseignants sera absent (Il Messaggero), « Le pass sanitaire renforcé entre en vigueur aujourd’hui » (Sole 24 Ore). Enfin, l’incendie dans un immeuble du Bronx à New York, faisant plusieurs victimes, est également cité en Une.

 

ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria « La stratégie de Draghi : s’adresser aux citoyens en parlant de vaccins et d’école sans citer le Quirinal » - 5 jours après l’adoption du décret en conseil des ministres, Draghi expliquera les nouvelles mesures et répondra aux critiques afin de dire que le gouvernement ne ralentit pas sa course : « Il s’agit d’un passage délicat et qui se fait dans un climat de réserve absolue. La conférence de presse de Draghi de cet après-midi représente une anomalie. Tout d’abord car un Président du conseil le fait non pas à l’occasion d’un événement particulier mais pour expliquer et éclaircir l’action du gouvernement. D’après l’entourage de l’ancien banquier, le but est de ne pas aborder la thématique de l’élection du Président de la République. C’est un test difficile pour le Président du Conseil, qui veut mettre fin à la polémique et à l'image de résistance en interne [au gouvernement] sur la vaccination obligatoire pour les personnes âgées de plus de 50 ans. Mais la période est ce qu'elle est : avec Omicron qui a replongé l'Italie en pleine urgence pandémique, les écoles qui reprennent aujourd'hui de manière non homogène, les protestations des présidents des régions et des directeurs d'école, et une partie de la majorité (la Ligue) qui est dans une position de plus en plus critique puis l'élection du chef de l'État qui pourrait donner l'idée d'un premier ministre distrait. L’objectif de Draghi est de montrer que la situation est sous contrôle et qu’il est entièrement concentré sur l’activité de gouvernement… et passer le message que s’il devait rester au Palais Chigi, il n’acceptera pas de vivoter dans un climat pré-électoral jusqu’en 2023 ».

ARTICLE, Repubblica, de G. Casadio, « Salvini est pressé. ‘’Le centre-droit doit trouver un nom au plus vite’’. Le PPE soutient Berlusconi. » : « Il manque deux semaines aux élections du Quirinal et tous les partis s’empressent d’organiser des réunions, des meetings et des rendez-vous en tout genre. Mais on sait tous quels sont les diverses intentions. Enrico Letta souhaite que l’on retire le nom de Berlusconi pour ensuite partir à la recherche d’un nom commun. Salvini semble agir un peu différemment au sein du centre-droit. S’il affirme avec assurance que le prochain président doit appartenir au centre-droit, le leader de la Ligue ne donne pas le nom de Berlusconi, pourtant acclamé à l’unanimité par les conservateurs. ‘’Berlusconi au Quirinal et un chef du gouvernement comme Draghi formeraient un binôme imbattable. Ce sont les seuls à vraiment être connus et appréciés en tant que leaders européens’’ a affirmé Antonio Lopez, vice-secrétaire du PPE. Du côté du PD, un nom tardera à arriver même si tout le monde sait que Letta serait favorable à Draghi, à condition que le gouvernement reste en place jusque 2023. Le secrétaire du PD doit composer avec la ligne de Matteo Orfini, ancien secrétaire des démocrates, qui a proposé un deuxième mandat de Mattarella. Conte est surtout occupé par l’instabilité interne de son parti et ne peut pas donner de garanties au PD. Quant à Matteo Renzi, il espère être une figure décisive dans ce match malgré un Parlement qui n’a jamais été aussi fragmenté. »

COULISSES, La Repubblica, M. Pucciarelli « Au M5S, la colère de Crimi contre les sénateurs : sur le Quirinal vous avez tout gâché » : « D’un côté il y a les déclarations officielles et les assurances d’unité, de l’autre la réalité. En vue de l’élection du Président de la République, on assiste au sein du M5S à un climat de bas étage. Hier, aux alentours de 9 h, le message de Vito Crimi dans le chat des sénateurs 5 étoiles n’est pas passé inaperçu. Rappelons qu’il s’agit du premier chef de délégation M5S au Sénat, ancien régent du parti et le plus fidèle de Giuseppe Conte. Il s’agit donc d’un poids lourd. Voici son contenu « vous pensez vraiment qu’un match comme celui sur le Quirinal puisse se décider durant une assemblée ? ». Crimi fait référence à la demande du groupe des sénateurs de participer aux négociations avec Conte et à leur préférence pour un deuxième mandat de Mattarella. Jusque-là, il s’agit d’une demande. Mais quand ils font référence au recours à la consultation en ligne de leurs inscrits comme ce fut le cas en 2013 et 2015, Crimi n’hésite plus à attaquer : ‘’à l’époque nous l’avions fait car nous étions dans l’opposition et savions que notre voix ne comptait guère. Mais là, afin d’éviter de se retrouver avec Silvio Berlusconi au Quirinal, il faut une personne, un chef épaulé par les deux chefs de groupe : il doit avoir un mandat total, il doit avoir la possibilité de se présenter avec une quantité de voix nécessaire à l’élection et d’être le joueur principal’’. Et il continue en évoquant leur désir de voir un second mandat assigné à Mattarella : ‘’de cette façon, vous avez brisé ce rêve en transmettant un message de défi aux autres comme pour dire : je voterai comme je veux. Vous avez déjà gâché toute possibilité d’une négociation sérieuse et d’être influents’’. Si les accusations de Crimi n’ont pas manqué de susciter de vives réactions chez ses collègues qui l’accusent de diviser le mouvement dans un moment délicat, on remarquera que Patuanelli, chef de la délégation du M5S au gouvernement, lui a apporté son soutien. L’aval de Patuanelli laisse supposer que la position de Crimi est partagée au sein du cercle restreint de Conte. Demain, à 20h, la question du Quirinal sera au centre de l’assemblée des députés et dans deux jours ce sera la réunion des deux groupes conjoints. Rien qu’à en juger au ton de ces messages, il est facile de prévoir que ce sera tendu ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/01/2022

"Depuis combien de temps n'es-tu plus allé dans un café ?"

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Pays-Bas.

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"Depuis combien de temps n'es-tu plus allé dans un café ?"

08/01/2022

"Pourquoi les soins ne sont-ils pas enfin augmentés?"

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Pays-Bas.

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"Pourquoi les soins ne sont-ils pas enfin augmentés/développés?"

07/01/2022

"Hé Berlin, ne te laisse pas diviser."

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Allemagne.

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"Hé Berlin, ne te laisse pas diviser. Nous souhaitons à tous les Berlinois - vaccinés ou non-vaccinés - une bonne année. AfD Berlin."