10/05/2022
13 pays de l’UE s’opposent aux projets de modification des traités et d’abandon du vote à l’unanimité dans des domaines clés.
Union Européenne. 13 pays de l’UE s’opposent aux projets de modification des traités et d’abandon du vote à l’unanimité dans des domaines clés :
https://www.fdesouche.com/2022/05/10/ursula-von-der-leyen...
17:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Poutine : non à une guerre totale. Von der Leyen et Macron désirent supprimer le vote à l'unanimité."
Italie. Revue de presse.
Les commémorations du 9 mai à Moscou et le discours du Président V. Poutine font les gros titres des médias italiens avec large couverture photographique en Une. Dans l’ensemble, les observateurs relèvent une commémoration en « demi-teinte », sans grandes annonces de la part du Président Poutine, ce dernier se limitant à justifier la guerre en Ukraine en adossant la responsabilité à l’Otan. L’allocution du Président Emmanuel Macron à Strasbourg pour la clôture de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, notamment la partie où il invite la communauté internationale à « ne pas humilier Moscou » pour une reprise des négociations, est aussi citée : « Poutine reconnait des pertes » - Le Tsar baisse le ton et exclut une guerre totale. E. Macron veut relancer les négociations sans « humilier » la Russie (Corriere della Sera), « Poutine : aucune guerre totale » - Le Président russe ne parle pas de victoire et freine sur une escalade. Macron : on n’obtient pas la paix en humiliant Moscou, il faut une trêve (La Repubblica), « La parade en demi-teinte » - Lors des commémorations, le Président Poutine a dit non à la guerre totale (La Stampa), « Lors de la parade, Poutine accuse l’Otan et dit non à l’horreur d’une guerre totale » (Sole 24 Ore), « Poutine : non à une guerre totale » - Poutine accuse l’Otan mais exclut une escalade militaire en Ukraine. Macron lui tend la main (Il Messaggero).
COMMENTAIRE, il Giornale, de Paolo Guzzanti, ancien porte-parole de S. Berlusconi : « L’hypothèse d’une issue possible » : « Le discours de V. Poutine a paru désespéré et réaliste. Il est possible d’y voir des signaux d’ouverture de la part de Poutine. Macron a été le plus rapide à les saisir et à relancer le dialogue, annonçant qu’il y avait l’espace pour s’assoir devant une table et miser à la fin des affrontements. Avec un peu de chance, une perspective de cessez-le-feu, voire de paix, pourrait se concrétiser. Quelque chose a donc changé dans la posture de Poutine, c’est maintenant à l’Europe – et donc à Macron qui en assure la présidence tournante – de montrer qu’elle a compris ce message et d’en profiter avant que cette fenêtre ne se referme. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « La stratégie de Macron ‘’il faut une trêve, nous n’obtiendrons pas la paix en humiliant la Russie’’ » : « Hier au Parlement européen, le Président français a présenté un véritable projet pour une nouvelle Union Européenne, tentant de redonner du souffle à des institutions qui dernièrement étaient apparues fatiguées. Il établit implicitement le lien entre la nécessité que l’Europe soutienne l’Ukraine face à la Russie et la réforme des Traités. Il évoque d’abord le soutien à Kiev, la nécessité de rétablir la paix tout en empêchant une victoire de Moscou. Il prend aussi ses distances vis-à-vis des Etats-Unis lorsqu’il affirme que ‘’l’Europe n’est pas en guerre contre Moscou’’. Mais il souligne surtout l’urgence d’abandonner le système à l’unanimité au nom de l’ ‘’efficacité’’, avance l’idée d’une ‘’Confédération’’ qui serait étendue au-delà des 27 à tout le continent, y compris l’Ukraine. Du reste, le discours est prononcé dans le cadre d’une expérimentation innovante, faisant de l’implication des citoyens européens un projet politique. Sa vision est basée sur deux concepts clefs : l’efficacité, notamment face aux crises, et l’indépendance. ‘’Indépendance’’ fait ici écho à ‘’défense’’ mais aussi à l’autonomie énergétique ou encore alimentaire. Macron espère pouvoir amorcer le changement des règles dans ce sens dès le Conseil prévu fin juin. Il plaide en faveur de la majorité qualifiée lors des prises de décision, pour ‘’plus de rapidité de l’Union’’, un tabou en Europe. L’idée de Confédération est celle qu’avait avancée ces derniers jours le secrétaire du PD Enrico Letta. La Présidente de la Commission européenne estime elle-même que ‘’le vote à l’unanimité est désormais irréaliste’’. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Romano « Von der Leyen et Macron plaident pour une UE à plusieurs vitesses » : « Après un an de travaux, la Conférence sur l’avenir de l’Europe a remis aux présidents des principales institutions européennes un rapport d’une cinquantaine de pages dont plusieurs recommandations prévoyant une modification des Traités. C’est là un sujet clivant pour plusieurs pays membres. Quant à l’idée de surmonter l’obligation de l’unanimité au Conseil, cela ne nécessite pas une réforme des Traités. Il suffit d’utiliser l’article 48.7 (exception faite pour les sujets de défense). Von der Leyen semblait plutôt persuadée par cette deuxième possibilité. Le président français E. Macron, favorable à une modification constitutionnelle, a défendu l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses. La proposition, qui nécessiterait d’une modification des textes constitutionnels, prévoit le souhait de confier également au Parlement le droit d’initiative législative. Le Parlement européen veut adopter rapidement un rapport avec lequel faire déclencher la procédure en vue de la naissance d’une convention. Il suffira alors de l’avis favorable de la majorité des membres (14 sur 27). Remettre la main sur les Traités signifierait mettre à jour la Constitution après 10 ans de crises à répétition et éviter la dérive vers une méthode intergouvernementale utilisée notamment pendant la crise de la dette. Les gouvernements seront-ils tous prêts à donner plus d’espace à la logique communautaire, celle que Draghi appelle « le fédéralisme pragmatique » ? Si Berlin non plus n’exclut pas la possibilité de revoir les Traités, ici à Bruxelles plusieurs diplomates demeurent prudents : avant d’imaginer une réforme des Traités (à l’unanimité des 27), il faut qu’une majorité des pays soit favorable à la naissance d’une convention. »
SONDAGE, Il Corriere della Sera, F. Stefanoni : « 53% des Italiens sont du côté de l’Ukraine mais 4 sur 10 sont neutres » : « Selon un sondage Ipsos (mené du 3 au 5 mai), la guerre ouverte par la Russie en Ukraine suscite surtout des appréhensions vis-à-vis de ses conséquences économiques. 46% des Italiens craignent que leurs familles puissent être frappées par l’augmentation des coûts de l’énergie, de l’alimentation et celui des taux d’intérêts. Viennent ensuite d’autres inquiétudes : 36% craignent que l’Italie ne soit entraînée dans la guerre (soit +5%), 8% nourrissent des inquiétudes vis-à-vis du nombre de réfugiés (soit -3%). 59% des Italiens pensent que la guerre se prolongera encore sur plusieurs mois tandis qu’à peine 3% se disent optimistes au sujet d’une résolution du conflit dans des temps limités. Au sujet des sanctions : 18% se déclarent « tout à fait favorables », 32% « assez favorables », 17% « peu favorables », 18% « totalement défavorables ». Si 47% jugent l’attaque du Kremlin comme une action basée sur des « prétextes infondés », 26%, sans pour autant justifier la guerre, reconnaissent à la Russie le droit de se sentir menacée par l’OTAN. 53% des sondés se déclarent en faveur de l’Ukraine mais 4 Italiens sur 10 ne prennent pas position. Un chiffre en hausse de 3% en un mois, pris sur le nombre de pro-Ukrainiens passés de 56% à 53%. »
PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, G. Sarcina : « De nouveaux envois d’armes et des soldats à déployer sur le flanc Est : ce que la Maison Blanche demande à Rome » : « Les Etats-Unis considèrent l’Italie comme un allié important. Toutefois, il n’y a aucune différence par rapport au passé. Pour l’Amérique, les premiers partenaires de référence sur le Vieux Continent restent le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Il y a, cependant, un « effet Draghi ». Biden reconnaît au Premier ministre la capacité de se porter garant d’une coalition hétérogène, marquée par les divisions sur l’envoi d’armes à l’Ukraine. Washington apprécie également la couverture politique offerte au Palazzo Chigi par le Président de la République, Sergio Mattarella. Après avoir demandé au Congrès un investissement massif pour aider l’Ukraine (33 milliards de dollars dont 20 consacrés à l’armement), Biden s’attendrait à « une contribution proportionnelle de la part des Alliés » : celle de l’Italie s’élèverait à 3 milliards de dollars, une somme finalement jugée irréaliste par le gouvernement américain même. « Nous connaissons les difficultés budgétaires de l’Italie. L’important, aujourd’hui, est que tous les alliés fassent quelque chose. Cela ne signifie pas que la contribution doive absolument être économique » déclare le général Taylor, ancien ambassadeur en Ukraine. De toutes les façons, Draghi se présentera avec l’engagement de faire passer de 500 à 800 millions d’euros les fonds alloués à l’accueil des réfugiés ukrainiens. Biden demandera à l’Italie d’envoyer encore plus de fournitures militaires à Zelensky, avec une préférence pour l’artillerie lourde. Draghi fera connaître au Président le contenu du troisième décret sur les armes. Washington pourrait également demander plus de soldats et de moyens militaires pour renforcer le flanc Est de l’OTAN. Biden invitera, en outre, Draghi à rendre plus rapidement l’Italie indépendante des fournitures en gaz russe. Il proposera d’autres fournitures, s’engagera à dévier vers nos ports des navires chargés de GNL destiné à la Corée ou au Japon. Il sera aisé pour Draghi de démontrer que les efforts américains ne sont pas suffisants : à l’heure actuelle, le gaz américain ne couvre qu’1% de notre consommation. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Supplément pour la crèche des enfants"
Allemagne. Bavière.
"Nous faisons la Bavière. Supplément pour la crèche des enfants. Jusqu'à 3.100 euros par enfant."
12:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Katalin Novák est présidente de Hongrie.
Hongrie. À partir de ce 10 mai 2022, Katalin Novák est présidente du pays. Elle est membre du Fidesz, le parti du Premier ministre Viktor Orbán.
01:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
09/05/2022
Frères d'Italie monte encore !
Italie. Frères d'Italie est donné à 22,6 % et la Ligue à 15,6 %.
Frères d'Italie : patriotes
Parti Démocrate : centre-gauche
Ligue : patriotes
M5S : anti-système
Forza Italia : conservateurs
Azione + Europa : libéraux
22:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD obtient très peu de voix dans un endroit cossu du Schleswig-Holstein.
Allemagne. Schleswig-Holstein. L'analyse du deuxième vote [les électeurs allemands ont deux voix, une au scrutin majoritaire et une à la proportionnelle de liste] (donc au scrutin de liste à la proportionnelle) à Kampen, un lieu cossu situé sur l'île de Sylt, montre que l'AfD n'y obtient que 1,6 %, contre 4,4 % dans l'ensemble du Schleswig-Holstein, lors des élections du 8 mai 2022 pour le Parlement du Schleswig-Holstein. [L'AfD de l'Ouest de l'Allemagne, où se trouve le Schleswig-Holstein, est plutôt libérale et patriote, alors que l'AfD de l'Est de l'Allemagne est plutôt sociale et nationaliste.]
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AFD : patriotes
die Linke : post-communistes
SSW : minorité danoise
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/05/09/l-a...)
18:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les thèmes qui ont joué un rôle dans le vote des électeurs du Schleswig-Holstein.
Allemagne. Schleswig-Holstein.
"Climat
Énergies
Inflation
Formation
Guerre en Ukraine"
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/05/09/l-a...)
18:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Énergie nucléaire ? Oui, s'il vous plaît !"
Allemagne. Bavière.
"Énergie nucléaire ? Oui, s'il vous plaît ! L'AfD fait effet ! Une majorité des Allemands est favorable à l'extension de la période d'utilisation des centrales nucléaires. Liberté pour la Bavière."
18:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
La figure de proue de la tendance nationaliste au sein de l’AfD, Björn Höcke, est candidat au conseil exécutif fédéral et possible candidat à la présidence de l’AfD.
Allemagne. Lors du congrès de l’AfD de Thuringe à Pfiffelbach, le chef de file du parti en Thuringe, Björn Höcke, a lancé, ce samedi 7 mai 2022, de vives attaques contre les écologistes à propos des prises de position de ces derniers sur la guerre en Ukraine : « Les Verts sont devenus les vassaux les plus loyaux et les plus dangereux de la politique américaine. » et « Les Verts ne sont pas un parti pacifiste, mais un parti belliciste. »
Il a ajouté que quiconque vote pour eux, vote pour la guerre et que l'AfD, en revanche, est le parti de la paix. Il a précisé que l'Ukraine a le droit de se défendre, « mais celui qui livre des armes jette de l'huile sur le feu et prolonge la guerre ».
Björn Höcke s'est demandé si la guerre en Ukraine était la cause des augmentations de prix parfois massives, par exemple de l'énergie et la nourriture, en Allemagne. Il répond que la politique « catastrophique » de la transition énergétique, la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et les mesures corona engendrant le « crash » des chaînes d'approvisionnement en sont responsables.
Dans ce contexte, il a critiqué l'abandon des approvisionnements énergétiques russes, sur lequel travaille le gouvernement fédéral. Au lieu de recourir au gaz russe « sûr, propre, bon marché et toujours disponible », il devient dépendant de nouvelles sources telles que le gaz naturel de fracking en provenance des États-Unis.
Dans son discours de candidature à l'élection en tant que délégué à la conférence fédérale du parti, Höcke s'est également présenté comme candidat au conseil exécutif fédéral de l'AfD.
Interrogé sur son éventuelle candidature à la présidence fédérale du parti, Höcke a expliqué: « La décision n'a pas encore été prise, mais je la garderai ouverte et il se peut bien que oui. »
Björn Höcke
13:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le front critiquant la ligne du gouvernement s’élargit ; Salvini invite Draghi à convaincre Biden à assouplir sa position."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la réunion du G7 de dimanche, en présence du président ukrainien V. Zelensky, et la dénonciation de l’agression russe dans son communiqué. Le défilé russe pour les célébrations du 9 mai et les craintes d’une escalade de l’offensive russe en Ukraine sont également citées, avec large couverture photographique en Une : « Le G7 fait pression : il faut arrêter Poutine » - Les sanctions concerneront également l’énergie. Draghi explique : ce sont des mesures pour arriver à une trêve. Le Tsar se prépare à fêter le 9 mai à Moscou ; Zelensky : avec lui, le mal est de retour (Corriere della Sera), « Le G7 défie Poutine » - Tous unis contre le Kremlin : il ne doit pas gagner. De nouvelles sanctions ont été décidées avec une entente sur l’embargo sur le pétrole russe. Aujourd’hui se tiendra le défilé à Moscou (La Repubblica), « Poutine ne doit pas gagner cette guerre » - Le G7 fait pression pour augmenter les sanctions. Jill Biden rencontre Mme Zelensky à Uzhhorod. Le groupe U2 chante dans le métro de Kiev (La Stampa), « Voici le réseau européen contre les cyberattaques et la désinformation russe » - Bruxelles met en place des équipes de défense coordonnées (Sole 24 Ore), « Pétrole, l’UE reporte à nouveau sa décision » - Bruxelles est encore divisée sur l’embargo sur le pétrole (Il Messaggero), « L’Italie se divise sur l’Otan » - le front critiquant la ligne du gouvernement s’élargit ; Salvini invite Draghi à convaincre Biden à assouplir sa position (Il Giornale), « L’Otan boycotte la négociation, Draghi obéit mais pas Scholz (Fatto Quotidiano).
Premier Plan, La Repubblica, d’I. Diamanti, “Ni de droite, ni de gauche : le pacifisme est bipartisan selon les Italiens » : « A ce jour, on ne sait pas combien de temps encore durera le conflit en Ukraine, bien que le déséquilibre des forces soit évident. Le conflit a la particularité d’avoir été très médiatisé, devenant une ‘’guerre en direct’’, donnant une grande importance aux ‘’armes virtuelles’’. Les sondages montrent que le soutien à l’Ukraine est très large mais qu’il n’est pas non plus total : il est exprimé par 3 Italiens sur 4. A noter que 20% des interrogés jugent en revanche que si la Russie n’a pas raison, elle a quand même des justifications de type ‘’géopolitique’’ et ‘’politique’’. Cela va avec une désapprobation non négligeable des aides militaires et des sanctions. Si on peut qualifier cette position de ‘‘pacifiste’’, il s’agit aussi d’une réaction face aux possibles conséquences économiques des choix faits par l’Italie. Cette idée ne se recoupe pas avec une tendance politique particulière et est présente aussi bien parmi l’électorat de gauche que de droite. On observe toutefois que la notion de pacifisme est revendiquée par l’électorat de certains partis (Forza Italia, Ligue d’une part, PD et M5S d’autre part) et qu’elle est donc perçue de manière positive. Par ailleurs, les sondages montrent que la guerre en Ukraine a renforcé le consensus vis-à-vis de l’Union Européenne. Pour ce qui est d’une défense et d’une armée communes, une majorité d’Italiens y est favorable, à 57%. Parmi les 4 Italiens sur 10 qui y sont défavorables, on compte surtout des électeurs de Fratelli d’Italia et de la Ligue, et, dans une moindre mesure, du M5S. A l’inverse, c’est parmi l’électorat du Pd que le consensus est le plus fort, suivi de Forza Italia. La tendance pacifiste et le recours aux armes ne recoupent plus les grandes tendances politiques comme c’était le cas par le passé, traditionnellement promues respectivement par le centre-gauche et par la droite. De façon générale, il semble que la division politique gauche/droite soit devenue incertaine et ne recoupe plus l’opinion des Italiens. Cette tendance semble renforcée par le gouvernement en place, très large et dirigé par un ‘’technicien’’, et par la situation géopolitique actuelle. On note une confusion générale face à des questions importantes. Si tout le monde souhaite la paix, il est difficile de concevoir un moyen ‘’pacifique’’ de l’obtenir. Et il est difficile d’imaginer une Europe plus forte sans qu’elle ne se dote d’une défense –et donc d’une armée- commune. »
Premier plan, La Repubblica, T. Ciriaco et G. Foschini : « L’alerte des services secrets : ‘’à la télé, des commentateurs à la solde de Poutine’’ » : « Il n’y aurait pas que du journalisme derrière la présence de commentateurs étrangers dans les talk-shows italiens. Il s’agirait, au contraire, d’une ‘’opération de désinformation organisée et pensée en amont par des hommes du gouvernement russe’’. C’est, en effet, ce que suspecte le Comité parlementaire pour la Sécurité de la République italienne qui a programmé pour les prochains jours une série d’auditions : le directeur de l’Agence de l’Information et de la Sécurité Intérieure (AISI), Mario Parente, le 11 mai, Carlo Fuortes, directeur général de la Rai, le 12 mai et le président de l’Agcom, Giacomo Lasorella, le 18 mai. S’il est certain que certains commentateurs agissent pour le compte de Poutine (comme Nadana Fridirkhson, récemment à Cartabianca, qui travaille pour la télévision du ministère de la Défense russe), nos services de renseignement ont reçu le même type d’informations à l’égard d’au moins trois autres personnes. Il s’agit, pour le Copasir, de procéder progressivement : pour le moment, ne seront auditionnés que les membres de la direction de la télé publique afin de comprendre les dessous de l’intrigue. Mais restera à savoir, si d’un côté, Moscou décide des messages à faire passer et des personnes à qui les confier ; et si de l’autre, ces commentateurs sont bien choisis et invités par quelqu’un. »
Commentaire, La Repubblica, Marta Dassù « Italie-Etats-Unis, les convergences nécessaires » : « La politique de J. Biden sur l’Ukraine est soutenue par une large majorité de la population américaine, qui considère nécessaire de fournir davantage d’aides militaires et de renseignement, sans toutefois prévoir l’implication directe des soldats américains. Les Etats-Unis sont prêts à une nouvelle guerre froide avec la Russie. Leur priorité n’est pas d’arrêter la guerre mais d’affaiblir la Russie. En revanche, Mario Draghi a derrière lui une opinion publique qui est caractérisée par des impulsions différentes et se montre divisée sur les décisions à prendre. Ce qui veut dire que plus le conflit va de l’avant, plus le front interne italien se fragilisera. Draghi aura ainsi un double objectif à Washington : assurer que son gouvernement tiendra une ligne cohérente de soutien à la résistance ukrainienne et expliquer en parallèle que l’aide économique et militaire à Kiev a besoin de servir des objectifs clairs et définis. Car Draghi sait bien la différence entre une paix et une reddition : sans armes, Kiev ne serait pas en condition de négocier un accord et devrait se soumettre aux convoitises néo-impérialistes de Poutine. Chose qui ne correspond pas à la volonté des Ukrainiens, aux valeurs démocratiques de l’UE et à la sécurité européenne. Il existe aussi des asymétries entre les pays membres de l’UE et la Maison Blanche devra ainsi prendre en considération ce risque politique, tout comme les Européens devront comprendre les ressorts de la politique étrangère américaine : si la guerre en Ukraine ouvre le scénario une nouvelle guerre froide avec le Russie, la cohésion et la tenue des fronts internes occidentaux seront un facteur décisif. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD subit une défaite électorale au Schleswig-Holstein : elle ne siégera plus au Parlement du Schleswig-Holstein.
Allemagne. L'AfD ne siègera plus au Parlement du Schleswig-Holstein, car elle n'a pas atteint le seuil électoral de 5 %. Elle ne sera donc plus présente que dans 15 des 16 parlements régionaux.
Résultats des élections de ce 8 mai 2022 pour le Parlement du Schleswig-Holstein :
Sièges :
Résultats de ce scrutin depuis 1947 :
Vote pour l'AfD selon l'âge :
Vote pour l'AfD selon la profession :
Ouvrier / employé / fonctionnaire / indépendant
Vote AfD selon le niveau d'étude :
Enseignement primaire / moyen / baccalauréat / supérieur
Comment est la situation économique [générale] (mauvaise/bonne) :
"Les livraisons d'armes à l'Ukraine sont adéquates" :
"Faire le plein est - pour tous, - pour les riches. Ton Nord. Ton vote."
01:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/05/2022
"77 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe."
Luxembourg.
"Pro paix mondiale. 77 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe."
12:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
07/05/2022
Concours de rédaction de textes.
Pays-Bas. L'organisation de jeunesse de JA21 organise un concours de rédaction de textes, à l'occasion de l'anniversaire du décès de Pim Fortuyn, sur la liberté d'expression.
"Jong21 (Jeunesse 21) présente le concours de la liberté d'expression."
21:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Élections locales au Royaume-Uni : résultats misérables pour les patriotes.
Royaume-Uni. Lors des élections locales du 5 mai 2022, les partis patriotiques, peu présents, ont obtenu des résultats misérables.
(https://hopenothate.org.uk/2022/05/06/2022-elections-far-...)
(https://www.bbc.com/news/election/2022/england/councils/E...)
14:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Notre économie a besoin de plus - d'ingénieurs, - de gender."
Allemagne. Schleswig-Holstein.
"Notre économie a besoin de plus - d'ingénieurs, - de gender (idéologie du genre). Ton Nord, ton vote."
13:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Qui ne va pas voter, ne peut aussi rien changer."
Allemagne. Schleswig-Holstein.
"Qui ne va pas voter, ne peut aussi rien changer. Le 8 mai : les deux voix pour l'AfD ! Ton Nord, ton vote."
13:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
06/05/2022
Flandre : les nationalistes donnés à 45,3 %.
Belgique. Flandre. Les résultats d’une enquête réalisée fin mars 2022 pour VRT NWS et De Standaard sont publiés aujourd’hui : les nationalistes flamands du Vlaams Belang sont donnés premiers à 22,9 % et les nationalistes flamands de la N-VA deuxièmes à 22,4%.
Vlaams Belang : nationalistes
N-VA : nationalistes
Vooruit : socialistes
Open VLD : libéraux (à droite)
Groen : écologistes
PvdA : gauche de la gauche
CD&V : démocrates-chrétiens
18:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Matteo Salvini confirme que "si c’est utile, il se rendra à Moscou.""
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur l’invasion russe en Ukraine, notamment la résistance de l’aciérie Azovstal et les exercices militaires russes simulant le tir de missiles nucléaires près des frontières polonaises: « La guerre des espions » - Le renseignement américain aiderait les Ukrainiens à identifier et à tuer les généraux russes ; la Russie simule le tir de missiles nucléaires à Kaliningrad (La Repubblica), « La forteresse Azovstal » - Le Kremlin ne respecte pas la trêve pour permettre les corridors humanitaires mais les soldats ukrainiens résistent (La Stampa), « Moscou hausse le ton et simule des tirs nucléaires » (Sole 24 Ore), « Guerini déclare la guerre à la Russie » - Conte (M5S) déplore la gravité des propos du ministre de la défense sur « les armes pour frapper les bases russes » et invite Draghi à s’expliquer devant le parlement (Fatto Quotidiano). Le plan européen pour faire face à la crise énergétique et la perspective d'un accord des 27 sur l’embargo sur le pétrole voire le gaz russe sont également cités « Le nouveau plan européen pour le gaz est prêt » - Bruxelles met en place une réserve de 200 milliards. La présidente du Parlement Metsola invoque une « union de l’énergie » (Corriere della Sera), « UE, un compromis sur le pétrole » - Bruxelles prévoit la possibilité que la Hongrie et la Slovaquie puissent bénéficier d’une dérogation à l’embargo (La Stampa), « Gentiloni annonce l’embargo total sur le pétrole russe d’ici 9 mois » (Il Messaggero).
PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Mastrobuoni, « Blocage des importations de pétrole, l’accord se rapproche – Les sanctions touchent également la fiancée de Poutine » : « Lors des discussions des 27 ces derniers jours autour d’un embargo sur le pétrole russe, la Hongrie aurait demandé à Bruxelles des débloquer les fonds du Plan de Relance gelés suite aux violations de l’Etat de droit, en échange de leur approbation sur l’embargo. Mario Draghi est déterminé à lutter contre un tel chantage et la Commission a rejeté la proposition. Elle laisse toutefois transparaitre son optimisme quant à un accord sur le blocage des ressources russes d’ici le 9 mai, date clef aussi bien pour Poutine que pour l’Europe. Un optimisme partagé par le commissaire européen Paolo Gentiloni, qui évoque un embargo ‘’progressif’’, et par le secrétaire d’Etat italien chargé de l’Europe Vincenzo Amendola. ‘’Nous resterons unis sur les sanctions, nous discuterons ensemble des difficultés de chaque pays, mais la trajectoire est déjà tracée’’ a déclaré Amendola, en ligne avec le sous-secrétaire à la Présidence du Conseil qui précise que l’émancipation complète vis-à-vis des énergies fossiles en provenance de Russie reste un ‘’choix irréversible’’. La Commission pourrait notamment mobiliser des ressources du Repower EU, le fonds européen pour la diversification énergétique, afin de venir en aide aux pays les plus dépendants du gaz russe, comme la Slovaquie et la Hongrie. Depuis le début de la guerre, ce sixième paquet de sanctions sera en effet le premier qui sera douloureux également pour l’Europe. »
PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. T. Meli : « Guerini : ‘’des armes contre les positions russes’’ : un incident éclate avec le M5S » : « Le ministre de la Défense, Lorenzo Guerini, insiste : l’Italie continuera à soutenir l’Ukraine, y compris au moyen de ‘’dispositifs à même de neutraliser les positions depuis lesquelles la Russie bombarde sans distinction les villes et la population civile’’. En somme, le gouvernement italien est prêt à adopter un nouveau décret pour envoyer de nouvelles armes à Zelensky. « De nouvelles munitions » précise la Défense, pour éventer le doute que notre pays veuille aider les Ukrainiens à frapper le territoire russe. Le M5S est absent ou reste silencieux lors de cette séance, tout comme les léguistes. Quelques heures plus tard, G. Brescia déclare « alarmantes » les déclarations de Guerini sur la nécessité d’aider les Ukrainiens à « neutraliser les positions russes », comme si l’Italie voulait aider Zelensky à déplacer le conflit sur le territoire russe. Plus tard dans la soirée, Conte se présente à la télévision et demande à Draghi de « venir s’expliquer urgemment auprès du Parlement » et explique le M5S est « inquiet » de « l’escalade militaire » que laissent présager les paroles de Guerini, même s’il prend acte que le ministre n’entendait pas « frapper des positions en territoire russe ». Guerini reste droit dans ses bottes : après avoir souligné que l’Italie enverra ses soldats en Hongrie et en Bulgarie, il ne dissimule pas les inconnues du conflit ni que ‘’son issue reste incertaine’’. »
COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco et E. Lauria, « Le Président du conseil opte pour le compromis, ‘’mon objectif est la stabilité et la paix sociale’’ » : « En quelques heures, le Président du Conseil fait quelques concessions et parvient à clore quelques débats épineux, au nom de la stabilité de la majorité. Il entend ainsi préserver son triple objectif : l’approbation de la réforme sur la concurrence, cruciale pour les fonds du Plan de Relance ; garantir la paix sociale, qui dépend directement de la stabilité de l’exécutif ; assurer à l’Ukraine le soutien promis et respecter les accords pris avec les alliés. Il réaffirme ainsi, de fait, son intention de gouverner jusqu’en 2023. Draghi accepte notamment de faire quelques pas en arrière sur la réforme fiscale pour satisfaire le centre-droit et tend la main aux 5 Etoiles, ouvrant le chèque de l’Etat de 200€ également aux bénéficiaires du revenu de citoyenneté et abandonne la ligne dure sur le superbonus rénovation. Le leader de la Ligue assouplit quant à lui sa position sur la livraison d’armes en Ukraine. Il évoque désormais la nécessité d’un rapprochement entre les Etats-Unis et la Russie, d’où l’importance de la mission de Draghi des prochains jours. Salvini revient en particulier sur sa demande de débat à la Chambre en présence du chef de l’exécutif et il confirme que ‘’si c’est utile il se rendra à Moscou’’ dans le but de rapprocher les parties et de ‘’faire taire les armes’’. Le léghiste apparait soudainement bien plus souple que Conte (M5S), ce dernier continuant à s’opposer à Draghi précisément sur la question des armes. Si Draghi devait décider de se rendre devant le Parlement, ce serait au nom de la promesse de faire le point chaque semestre sur la guerre en Ukraine, et il ne le ferait pas avant la visite à Washington, contrairement à la demande des 5 Etoiles. Le troisième décret interministériel attendra lui aussi le retour de Draghi des Etats-Unis. Restera à trancher sur le voyage en Ukraine et sur la possibilité d’une mission à cinq, avec Macron, Scholz, Sanchez et Morawiecki, particulièrement délicate aussi du point de vue logistique et de la sécurité. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
17:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
20ème anniversaire de l'assassinat de Pim Fortuyn.
Pays-Bas. 20ème anniversaire de l'assassinat du dirigeant patriote Pim Fortuyn par un gauchiste.
12:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
05/05/2022
Le Danemark va envoyer 300 détenus étrangers au Kosovo.
Danemark et Kosovo. Le gouvernement social-démocrate danois va envoyer 300 détenus étrangers au Kosovo :
https://www.fdesouche.com/2022/05/05/le-danemark-va-de-lo...
22:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Sans travail manuel, pas d'avenir !"
Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie.
Ahmet Türe, candidat de l'AfD dans une des circonscriptions de Cologne pour l'élection du Parlement de Rhénanie du Nord-Westphalie : "Sans travail manuel, pas d'avenir !"
16:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
"L’adhésion précipitée de l’Ukraine et des ''Balkans occidentaux’’ n’est pas dans l’intérêt des Allemands !"
Allemagne.
Alice Weidel, co-dirigeante du groupe des élus de l'AfD à la Chambre des députés : "L’adhésion précipitée de l’Ukraine et des ''Balkans occidentaux’’ n’est pas dans l’intérêt des Allemands !"
16:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La bataille contre les vétos sera difficile."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur le 6e paquet de sanctions contre la Russie proposées par la Commission Européenne, mettant en exergue les divisions au sein des pays membres sur le sujet clivant de l’embargo sur le pétrole russe : « L’Europe divisée, les sanctions patinent » - La Hongrie s’oppose au blocus sur le pétrole russe ; la Slovaquie, la République Tchèque et la Bulgarie affichent leurs doutes (Corriere della Sera), « L’Europe divisée sur le pétrole russe » - Le sixième paquet de sanctions prévoyant l’embargo sur le pétrole russe est bloqué par des oppositions croisées (La Repubblica), « Le pétrole du Diable » - L’UE propose de fermer les robinets d’ici six mois mais la Hongrie s’y oppose (La Stampa), « L’Europe se divise sur les sanctions contre Poutine » (Fatto Quotidiano), « Il ne manquait plus que la guerre sainte » - Bruxelles sanctionne le patriarche Kirill, qui attaque le Pape François. Et le Kremlin bloque le dialogue avec le Saint-Siège (Il Giornale). L’assaut russe contre l’aciérie d’Azovstal à Marioupol est aussi largement cité, avec couverture photographique en Une : « Les troupes russes entrent dans l’aciérie Azovstal » (Sole 24 Ore), « L’aciérie résiste toujours » - après les bombes, les Ukrainiens repoussent l’assaut des troupes russes. Des frappes sur Kiev, Odessa et Mykolaev (Messaggero).
Les JT couvrent essentiellement les bombardements et explosions dans plusieurs grandes villes ukrainiennes, les annonces de Moscou se disant prête à un cessez-le-feu à Marioupol, l’opposition de la Hongrie qui renvoie l’approbation du sixième paquet de sanctions européennes contre la Russie, la décision de la banque fédérale américaine de relever les taux d’intérêts, le port du masque qui reste obligatoire en Italie dans les entreprises privées jusqu’au 30 juin et le nombre important de décès au travail en Italie.
Commentaire, Corriere della Sera, de F. Fubini, « A Bruxelles, il est temps de passer à l’étape supérieure » : « Suite aux rumeurs d’un embargo de l’Union Européenne sur le pétrole russe, le prix du baril de Brent a flambé. Pourtant hier, les gouvernements européens n’ont pas réussi à trouver d’accord sur la question. La Hongrie bloque le troisième paquet de sanctions contre Moscou, incluant des mesures auxquelles l’Allemagne s’est opposée silencieusement durant deux mois et vient d’accepter, en retard. Mais en Europe, les vétos des différents pays n’ont pas tous le même poids. Il est donc probable qu’Orban finisse par donner son approbation, en échange de quelques concessions. Un cap sera alors franchi pour toute l’Union : pour nous aussi les sanctions auront un coût à grande échelle. Jusqu’à présent les sanctions prises contre la Russie représentaient un coût dérisoire pour l’Europe mais cela va changer. Les mesures prises sur le pétrole auraient pu être moins traumatiques en introduisant le plafonnement des prix suggéré par les Etats-Unis. Mais il semble inévitable que cette sale guerre économique puisse requérir tôt ou tard des sacrifices également de notre part. Si l’Union Européenne veut garder le soutien de l’opinion publique, elle devra réagir en passant au niveau supérieur sur le plan politique, comme lors de la pandémie. »
Article, Il Foglio « La bataille contre les vétos sera difficile » : « Un des passages les plus applaudis du discours de M. Draghi au Parlement européen portait sur sa proposition d’abolir la règle de l’unanimité (et donc la possibilité de véto) pour la politique extérieure de l’Union européenne. Il a exprimé le souhait d’un passage à la majorité qualifiée, qui permettrait de dépasser la logique intergouvernementale qui prévaut jusqu’à présent pour cette politique. « Une Europe capable de décider en temps voulu est une Europe plus crédible pour ses citoyens et pour le monde ». Le Parlement européen a voté hier une résolution pour demander l’ouverture d’un processus de réforme des traités sur la base des propositions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. La règle de l’unanimité a montré ses limites à l’occasion de la guerre de la Russie en Ukraine, la Hongrie menaçant par exemple de poser son véto contre l’adoption du 6e paquet de sanctions. La majorité des pays semblent s’opposer à la remise en cause de l’unanimité, qui leur ferait perdre la possibilité de bloquer les décisions qui nuisent à leurs intérêts. Charles Michel lui-même soutient l’idée que l’unanimité pousse les Etats à travailler ensemble, et unit les Etats membres. »
Entretien, La Repubblica, d’Enrico Letta, secrétaire du PD, par S. Capellini : « Retirer le droit de véto serait une révolution pour l’Union Européenne. Les cinq leaders des plus grands pays bientôt à Kiev » : « ‘’L’Europe se grippe quand les règles comme celles que nous avons actuellement permettent à chaque pays d’exercer son droit de véto. Je pense que les événements historiques en cours ouvrent sur de grandes possibilités. L’autre jour, après le très beau discours de Mario Draghi à Strasbourg, une réforme de la loi électorale européenne a été votée : pour la première fois, aux élections de 2024, les listes des eurodéputés pourront être élues de manière transnationale. Le 9 mai peut donc commencer la Convention pour la réforme des Traités, avec pour objectif d’éliminer le mécanisme de l’unanimité et du droit de véto sur de nombreux sujets. Je suis très confiant : de cette réforme peut naître une révolution pour une véritable Europe fédérale. J’imagine un parcours à deux voies : la première consiste en la construction d’une Confédération européenne qui comprenne les 27 Etats actuels de l’UE et les 9 pays intéressés à y en entrer (dont l’Ukraine) afin de stabiliser des options communes en termes de politique étrangère ainsi que les principes de l’Etat de droit. La Confédération sera l’antichambre de l’adhésion pleine et entière à l’UE. Il faut l’instaurer dès maintenant, parce qu’on ne peut pas dire aux Ukrainiens d’attendre dix ans pour faire partie de la famille européenne. La seconde voie est ensuite d’intégrer définitivement l’UE dans une logique fédérale avec l’élimination du droit de véto et la création d’un pilier social et d’une Union de la Défense et de la Politique étrangère. Le fait que les Présidents ou les Premiers ministres des cinq principaux pays européens – Italie, Allemagne, France, Espagne et Pologne – réfléchissent à une mission commune à Kiev est un signe de leadership et la démonstration que l’Europe n’est pas subordonnée aux Etats-Unis. Dans aucun des pays qui nous sont comparables, le traitement médiatique de la guerre n’est aussi polémique : personne ne met les deux thèses côte-à-côte, la russe et l’ukrainienne, parce qu’on ne peut pas mettre l’agresseur et l’agressé sur le même plan. Il n’y a que chez nous que l’on accorde à Lavrov le droit de faire sa propagande.’’ »
Article, La Repubblica, S. Folli « La manière dont le M5S se démarque représente un signe de faiblesse » : « Normalement, un parti qui ne partage pas la ligne de la majorité dont elle fait partie ne se borne pas à dire « on veut nous faire sortir de l’exécutif ». Il serait plus cohérent si ce parti et son dirigeant mettaient au clair les conditions pour rester au sein du gouvernement. Quant à leur position sur l’envoi d’armes à l’Ukraine, il n’y a point de stratégie qui tienne : soit il parvient à faire changer d’avis le gouvernement, soit il passe dans l’opposition. Et s’il s’agissait juste d’un moyen d’absorber l’hémorragie électorale, ce serait une stratégie erronée, voire cynique. A ce stade, le Mouvement 5 Etoiles de G. Conte ressemble à un groupuscule d’hommes indécis sur tous les sujets. Et il doit mettre au clair aussi les prises de distance de Luigi Di Maio. Le ministre des affaires étrangères est un fidèle partisan de la ligne atlantique imposée par le Président du Conseil Draghi et s’apprête à engranger le succès de la visite de ce dernier à Washington. La phrase lancée par Conte « je crains que l’on veuille nous chasser du gouvernement » semble plutôt adressée au PD d’Enrico Letta, ce dernier étant soupçonné de se préparer de manière souterraine aux élections anticipées, en raison aussi de la fin de cette relation privilégiée PD-M5S qui était le fruit du passé et de l’urgence pandémique. »
Article, Repubblica « Le paradoxe : l’Italie fait le plein de méthane russe pour remplir ses réserves » : « L’UE a décidé de l’obligation pour chaque pays membre d’avoir d’ici le 30 octobre, des réserves énergétiques à 90%. Raison pour laquelle les opérateurs ont eu intérêt à profiter de la baisse des prix pendant le mois d’avril. Car personne, à ce stade, n’est en mesure d’établir quand l’urgence finira. Les gouvernements européens, y compris celui d’Italie, facilitent les démarches pour remplir les dépôts. C’est de l’argent qui, à la fin, va toujours au Kremlin. Du coup, les flux depuis la Russie ont augmenté : 90 millions de mètres cubes par jour, contre 60 millions la dernière semaine du mois d’avril, et 50 millions des mois précédents. Car en mai, l’approvisionnement fait référence au prix d’avril, qui était nettement inférieur. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Prendre les habitants au sérieux : plus de distance envers l'industrie du vent !"
Allemagne.
"Prendre les habitants au sérieux : plus de distance envers l'industrie du vent !"
13:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
04/05/2022
"L’agression russe contre l’Ukraine fait ressurgir l’axe populiste de 2018 entre le M5S et la Ligue."
Italie. Revue de presse.
Le discours du Président du Conseil Mario Draghi devant le Parlement Européen à Strasbourg sur l'avenir de l'Europe et la guerre en Ukraine fait les gros titres des quotidiens italiens. L’échange téléphonique entre le Président E. Macron et son homologue V. Poutine est aussi largement cité. Les commentaires soulignent que le moment serait venu d’une « relance de l'Europe », grâce à une entente entre Paris, Berlin et Rome pour revoir le Pacte de Stabilité, et jugent que la position du Kremlin « n’a pas bougé » sur un cessez-le-feu en Ukraine, malgré l’appel du Président français. « Draghi et Macron appellent à la trêve » - Au Parlement Européen, le Président du Conseil demande un cessez-le-feu immédiat en Ukraine. Le leader français s'entretient téléphoniquement avec Poutine pendant deux heures (Corriere della Sera), « Voici l'Europe qu'il faut rebâtir » - Au Parlement Européen, Draghi plaide pour un fédéralisme pragmatique, allant de l'économie à l'énergie en passant par la sécurité. Un appel téléphonique entre Poutine et Macron a eu lieu hier (La Repubblica), « La doctrine de Draghi pour l'Europe » - L'Italie demande à modifier les traités et de mettre fin au principe de l'unanimité. Poutine demande à Macron de cesser d'armer Kiev (Stampa), « Draghi à l'UE : il faut mettre fin à l'unanimité » (Sole 24 Ore), « L'embargo sur le pétrole russe commencera dès janvier » - Le sixième paquet de sanctions prévoit une réduction graduelle ; la Hongrie et la Slovaquie auraient des dérogations (Il Messaggero).
PREMIER PLAN, La Repubblica, T. Ciriaco : « Draghi secoue l’Europe : ‘’Il faut plus de fédéralisme et revoir les traités’’ » : « L’Union Européenne que le Premier ministre tente d’esquisser est ambitieuse, courageuse, peut-être même trop fédérale pour être vraie. Comme Macron, l’ex-banquier propose une révolution : pour construire, il faut d’abord démolir, sans être timide. « Les institutions européennes dans les dernières décennies ont bien servi les citoyens, mais elles sont inadéquates pour la réalité d’aujourd’hui ». Le premier pilier de la stratégie proposée par Draghi est celui de la défense commune : il faut immédiatement mettre en œuvre la « boussole stratégique » et « convoquer une conférence pour rationaliser et optimiser les investissements militaires » qui, parce qu’ils sont fragmentés, sont inefficaces. Les autres pré-conditions sont « une politique étrangère unitaire et des mécanismes décisionnels efficaces ». Sur l’énergie, Draghi insiste avant tout sur le plafonnement européen du prix du gaz « pour réduire les coûts exorbitants et diminuer les sommes que nous envoyons chaque jour à Poutine ». De manière plus générale, il faut adopter une approche européenne, pour ne pas laisser « l’Europe sombrer dans la récession ». Les mesures d’urgence ne suffisent pas : « le problème est systémique et doit être résolu par des mesures structurelles, qui dénouent le lien entre le prix du gaz et celui de l’électricité ». Sur la dette, Draghi demande à Bruxelles de recourir aux mesures de protection déjà mise en œuvre durant la pandémie et de relancer la dette et les prêts communs. Draghi trace également l’’hypothèse d’un plan de grande ampleur inspiré du Next Generation EU. Sur le modèle du Pnrr, il servirait à financer les secteurs de la défense, de l’énergie, de la sécurité alimentaire et industrielle. En somme, Draghi évoque une Europe capable de gérer les grandes crises – et cela vaut également pour la réforme sur les migrations, pour laquelle « la logique du Traité de Dublin » devrait être dépassée. Changer les Traités est une possibilité qui doit être explorée. L’autre nécessité est celle de « dépasser le principe de l’unanimité » et de « s’acheminer vers un système de prise de décisions à la majorité qualifiée ». C’est uniquement de cette façon que pourra naître une Union largement fédéraliste. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ginori et T. Mastrobuoni, « Macron appelle Poutine et demande ‘’une trêve immédiate’’ ; un possible voyage à Moscou » : « Emmanuel Macron a tenté hier de renouer le dialogue mais le Kremlin s’est montré totalement fermé aux demandes de trêve et de cessez-le-feu. Les contacts entre les deux leaders avaient été interrompus suite à la découverte des massacres à Boucha, mais Macron reste convaincu que toute solution au conflit passera par la reprise des efforts diplomatiques, en étroite coordination avec les partenaires européens. Il semble toutefois que Poutine n’ait pas revu sa position d’un millimètre, tout en se disant ouvert au dialogue et en accusant à l’inverse l’Ukraine de ne pas être disposée à négocier. Il dénonce également l’Occident et son soutien à Kiev, en particulier la livraison d’armes. Or Paris est désormais alignée [avec ses alliés] sur l’envoi d’armes lourdes à l’Ukraine. Les diplomates français travaillent actuellement à une visite conjointe à Moscou avec le chancelier Olaf Scholz. Ce dernier abandonne pour le moment l’idée d’une visite à Kiev après l’affront fait par Volodymyr Zelensky au président allemand Steinmeier. La ministre allemande des Affaires étrangères pourrait bientôt se rendre à Kiev mais l’Allemagne semble être tombée dans la tourmente depuis que le chef de l’opposition a été accueilli hier à Kiev, où il a notamment été reçu par Zelensky. Aux yeux du monde il s’agit d’un nouvel affront fait à Scholz, et pas seulement de la part de son opposant politique. »
Article, La Stampa, F. Sforza « Macron tente à nouveau de convaincre Poutine mais ce dernier demande à ce qu’on cesse d’armer Kiev » : « E. Macron est le dirigeant européen à avoir passé le plus de temps à parler avec Poutine, et il le revendique ‘’Si nous ne parlons pas à la Russie, est-ce que nous augmenterions notre capacité à permettre la paix ? Non. Alors ne laissons pas ce travail à d’autres’’. Hier, pour la première fois depuis sa réélection, le président a repris le dialogue en cherchant de mettre de l’ordre dans une situation d’enlisement diplomatique total. Macron a mis la Russie face ses responsabilités en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU. Au-delà des contenus, la ligne de Macron se pose en Europe comme celle qui reste la plus déterminée à ne pas abandonner le dialogue, aussi afin de ne pas laisser cette fonction aux Turcs. Bien qu’atlantiste convaincu, Macron estime que Washington est trop loin de nous pour saisir l’enjeu de cette crise et les retombées politiques et économiques pour l’Europe. Le Président français, malgré les critiques venant des pays de l’Est, ne veut pas descendre du train de la négociation. Par ailleurs, après le discours animé de Johnson, le leader français veut éviter que la Russie ne se sente trop isolée et que sa dangerosité ne devienne encore plus imprévisible. Macron ne cache pas à son entourage que parler à Poutine est un exercice « ingrat » mais aussi nécessaire pour que l’UE soit maître de son destin, notamment dans la gestion de sa sécurité. »
ARTICLE, La Repubblica, « Blocus sur le pétrole, l’Europe se divise. Vers une dérogation pour les pays opposés à l’embargo » : « La Hongrie et la Slovaquie menacent d’opposer leur véto. Ce sont les pays les plus dépendants (jusqu’à 100% des approvisionnements en pétrole), et n’ayant pas de ports, ils ont des difficultés à se résoudre au GNL ; la commission propose alors un programme par étapes, une période de transition, en proposant que l’interdiction ne démarre qu’en 2023 avec une exception pour Budapest et Bratislava, avec un an supplémentaire pour ces pays. Mais ce choix pourrait conduire d’autres pays à réclamer aussi des dérogations, au risque de faire échouer l’efficacité de cette sanction. Il y aura bien une entente, mais jusqu’à hier le mot véto était sûrement le plus employé. L’embargo sur le pétrole divise l’Union à un point inédit depuis ces trois derniers mois. Le moment de vérité pourrait avoir lieu aujourd’hui, déjà à l’occasion du Coreper, où l’on saura s’il faut encore quelques jours de réflexion avant le lancement du 6ème paquet de sanctions. La décision de Moscou de couper le robinet à la Pologne et la Bulgarie a inquiété. Tous les pays doivent préparer un plan d’urgence si le Kremlin leur réservait le même sort ».
ENTRETIEN, La Repubblica, de Pjotr Tolstoj, vice-président de la Douma, « L’armée russe ne s’arrêtera qu’une fois arrivée à la frontière polonaise » : « Pour Pjotr Tolstoj, « l’opération militaire spéciale » continuera de se poursuivre graduellement tant que la Russie l’estimera nécessaire. “L’opération s’arrêtera quand l’Ukraine sera totalement dénazifiée et démilitarisée, c’est-à-dire quand elle ne représentera plus une menace militaire pour la Russie et qu’il ne sera plus possible de la transformer en pays anti-russe comme l’Occident cherche à le faire depuis 30 ans. Le nazisme ukrainien est une idéologie fondée sur la haine de la Russie. La Russie a déployé son armée dans un temps de paix, nous n’avons pas lancé une mobilisation générale comme l’a fait l’Ukraine. Malgré les aides de l’Europe et l’hystérie de Boris Johnson ou de Mario Draghi, nous arrêterons cette opération quand nous jugerons que le moment est venu. Je pense que nous nous arrêterons à la frontière polonaise. La Pologne a une autre mission, celle de désintégrer l’UE de l’intérieur à notre demande (il rit). Blague à part, l’Allemagne, l’Italie et la plupart des pays de l’Est de l’Europe sont dans une situation de vulnérabilité après avoir lancé une guerre économique contre la Russie. L’augmentation des prix du gaz peut diviser la classe moyenne, qui est la base électorale des gouvernements occidentaux. L’UE pourrait connaitre le même sort que l’URSS. Nous avons eu trop confiance en nos partenaires occidentaux qui ont gelé nos réserves, mais l’Occident ne comprend pas que le consumérisme n’est pas la caractéristique principale des Russes, si le pays est agressé, l’augmentation des prix de quelques roubles n’est pas une tragédie. Les Russes font bloc, ils ne descendent pas dans la rue. La Russie est prête à payer un prix même dix fois plus élevé car cette tentative d’éliminer la Russie va échouer, car elle reste le plus grand pays au monde. Cette crise va conduire à la fin de l’hégémonie de l’idéologie occidentale. Imposez-nous même de nouvelles sanctions, à la fin c’est vous qui paierez. Les armes fournies par l’Occident, nous les bombardons avant même qu’elles ne soient remises aux Ukrainiens. Si la Finlande et la Suède adhèrent à l’Otan, elles auront nos missiles nucléaires à leurs frontières et ce ne sera pas notre problème. “»
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Le conflit qui fait renaître l’ancien axe entre populistes » : « L’agression russe contre l’Ukraine fait ressurgir l’axe populiste de 2018 entre le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue, en opposition à Mario Draghi au nom du refus de nouvelles aides militaires. Il est significatif que leurs positions ne semblent pas coordonnées mais mènent aux mêmes conclusions. On ne sait pas si elles sont seulement le reflet la veine anti-américaine, anti-européenne et philo-russe ou également d’une hostilité vis-à-vis du Palais Chigi. Derrière le soudain attachement à la paix de Salvini et celui de Conte au Parlement – qui oublie au passage la résolution approuvée en mars par la Chambre autorisant l’exécutif à fournir de l’aide militaire à l’Ukraine jusqu’en décembre - il se pourrait que la guerre de Poutine ne soit qu’un des leviers sur lesquels misent certaines forces de la majorité pour mettre Draghi en difficulté. Le risque est de faire remonter jusqu’à l’UE le manque de fiabilité de certaines forces de la coalition et de risquer une crise de gouvernement que seule la guerre semble encore contenir. »
Article, La Stampa, A. Cuzzocrea « Draghi ne fait plus de remise aux 5 Etoiles et la possibilité d’élections anticipées en automne se concrétise de plus en plus » : « Ce n'est pas seulement l'irritation face à ce qu'il considère comme un faux problème qui a poussé l'ancien président de la BCE à faire - depuis Strasbourg - une autre déclaration qui a frappé au cœur de la communication du M5S. L'attaque contre le bonus pour renouveler les bâtiments n'est pas nouvelle. Ce qui a pesé sur les relations déjà tendues ces dernières heures, ce sont les déclarations du président du M5S sur l'envoi d'armes en Ukraine. Le Palais Chigi et le gouvernement expliquent que personne ne peut s'attendre à ce que Draghi fasse une nouvelle déclaration au Parlement. Cependant, la résolution adoptée en mars permet au gouvernement d'envoyer de l'aide à l'Ukraine, y compris de l'aide militaire, par le biais de décrets interministériels jusqu'au 31 décembre. Les 5 étoiles le savent, tout comme Matteo Salvini. Tant Conte que le secrétaire de la Ligue savent donc qu'ils tirent à blanc avec des déclarations qui tentent de capter un sentiment présent dans le pays, sans vouloir provoquer une véritable crise gouvernementale. Tous les sondages montrent que la majorité des Italiens sont très inquiets, mais qu'ils ne comprendraient pas une crise gouvernementale. Les Italiens sont effrayés, mais ils n'ont aucune envie de courir de risques. Pourtant, une idée très claire est en train de se frayer un chemin, au sein du Parlement : il est impossible d'arriver au printemps 2023 de cette manière. Un autre ministre a expliqué qu' "en octobre, il y aura un recensement, et immédiatement après, toutes les circonscriptions électorales devront être redessinées, donc il y a un risque de voter en mai". Draghi n’a aucune intention de se laisser user. Il doit défendre sa réputation, également au niveau européen, et pour cette raison, il ne peut pas céder aux batailles identitaires qu'il considère comme nuisibles : le drapeau anti-Bolkenstein pour défendre les bénéficiaires des concessions balnéaires du centre-droit et celui d'un Mouvement que mêmes les alliés du PD considèrent comme trop ambigu par rapport à l'invasion russe en Ukraine. Ainsi, la rumeur qui se fait de plus en plus insistante parmi les représentants du gouvernement est que le Président du Conseil a demandé au ministre de l'Economie Daniele Franco d'anticiper la loi de finances afin qu'elle soit prête cet été. Ce serait là la condition qui permettrait à Sergio Mattarella de décider des élections au milieu de l'automne. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:28 | Lien permanent | Commentaires (0)