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16/05/2024

"La mise sous bracelet électronique de la militante italienne Ilaria Salis détenue en Hongrie."

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Italie. Revue de presse. 

L’attentat contre le Premier ministre slovaque Robert Fico fait les gros titre de la presse « Choc en Europe après la tentative d’assassinat contre un Premier ministre »  (Corriere della Sera), « Du sang au cœur de l’Europe » (Repubblica), « Fusillade contre le Premier ministre slovaque, selon le suspect : « Fico veut la dictature » » (Stampa), « L’attentat qui secoue l’Europe » (Messaggero). La mise sous bracelet électronique de la militante italienne Ilaria Salis détenue en Hongrie est aussi largement citée « Salis, le tournant d’Orban, mais elle restera en Hongrie » (Repubblica), « Salis est libre mais le père critique le gouvernement italien » (Corriere), « Le gouvernement Meloni obtient la libération d’Ilaria Salis » (Giornale). Les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie Giovanni Toti et les données de l’Istat sur la pauvreté sont aussi citées en une. 

ENTRETIEN, Libero, d’Antonio Tajani, vice-Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur de Forza Italia, « Le mérite [de l’assignation à résidence d’Ilaria Salis, détenue italienne en Hongrie,] revient à l’Ambassade italienne, pas à ceux qui ont fait du bruit. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La force du « non » de la sénatrice Liliana Segre et les marges étroites pour adopter la réforme du Premierato » : « L’intervention de Liliana Segre sur les dangers d’une ‘’autarcie’’ liés au projet mélonien de « Premierato » va-t-elle secouer le Parlement ou est-elle destinée à tomber dans l’oubli ? La réponse n’est pas simple, tout comme la question. L’autorité morale de la Sénatrice nous pousse à réfléchir avec attention à ses propos. Segre a été témoin des atrocités du siècle dernier et son jugement dur contre cette réforme à la fois ambitieuse et lacunaire ne peut être ignoré. Le chemin parlementaire de la réforme (qui prévoit 4 votes) est long et semé d’embûches. On a encore du temps pour adopter des améliorations, à condition que l’on veuille modifier le texte au lieu de le rejeter en bloc car jugé dangereux pour les équilibres démocratiques. Le discours de Segre, en raison de son autorité morale, est ouvert à ces deux possibilités. La sénatrice a exprimé un sentiment partagé dans notre pays parmi ceux qui craignent une aventure à l’aveugle. Il est utile aussi de rappeler qu’il s’agit d’une personne qui est très proche du Président de la République Mattarella. Cela ne veut certainement pas dire que l’intervention de la sénatrice dans l’hémicycle ait été concordée avec le Quirinal. Le Chef de l’Etat s’est toujours abstenu d’interférer dans les travaux du Parlement, notamment en matière de réformes constitutionnelles. Toutefois, dans son for intérieur Mattarella a probablement apprécié les propos de la sénatrice. C’est cet aspect que le gouvernement Meloni devrait considérer quand le texte sera discuté au Parlement avec les amendements éventuels. En ce moment, c’est le bras-de-fer ouvert entre les partis, mais il est vrai aussi que nous sommes à trois semaines des élections européennes. Rappelons aussi la proposition d’un groupe de réformistes du PD : l’introduction d’un second tour pour les deux candidats recueillant le plus de suffrages. Cela empêcherait l’élection directe d’un président du Conseil disposant d’une base électorale trop faible. Cela mettrait aussi les bâtons dans les roues à la coalition de droite qui a toujours été contre le système à deux tours. Pour ce faire, il faudrait une posture plus souple de la part des oppositions et une attitude constructive de la part de la droite. Cela représenterait un avantage à la fois pour Meloni (à qui plusieurs demandent un sursaut pour modifier le visage de cette droite et relancer son leadership) et pour le centre gauche (qui obtiendrait un résultat politique important : un premier pas vers une identité retrouvée). » 

ENTRETIEN, Il Giornale, de Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia), ministre de la transition énergétique : « Sans l’énergie nucléaire, l’Italie est dans une impasse. »  

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’Economie, « L’Italie doit être consciente des réformes et des investissements prévus par le Plan de Relance national » : « La politique économique reste le talon d’Achille de l’Italie. Alors que le gouvernement italien se hâte de préparer un plan pluriannuel de redressement de la dette qui est difficile, sur la base des nouvelles règles budgétaires, Bruxelles continue de suivre de près la bonne mise en œuvre du Plan de Relance national. Bruxelles examine en ce moment la demande présentée par Giorgia Meloni pour le versement d’une cinquième tranche, à hauteur de 10,5 milliards d’euros. Pour l’instant, l’Italie a reçu 102 milliards d’euros et en a dépensé à peine 46. Le commissaire Paolo Gentiloni déplore un manque de prise de conscience des acteurs italiens quant à la nécessité de concrétiser les réformes et les investissements. ‘’Le respect des délais est important, et les engagements pris sur l’adoption de réformes et les investissements le sont encore plus. Le processus est en cours et la conclusion est encore lointaine. Pour le moment, l’Italie respecte plus ou moins le calendrier prédéfini. Mais je crois que tous les acteurs italiens doivent être bien conscients de la nécessité de mener les réformes prévues et les investissements attendus. Puisque vous posez la question, je dirais que cette prise de conscience n’est pas suffisante actuellement’’. Le commissaire Gentiloni est convaincu que le NextGenerationEU doit être répliqué, par exemple dans le domaine de la défense : ‘’nous avons besoin de financements publics communs, sinon nous serions la seule région au monde à ne pas en avoir besoin’’ insiste-t-ilPour Gentiloni, ‘’la question des objectifs communs et des financements communs devrait être posée dès cette année’’ après les élections européennes. Sauf imprévu, Bruxelles devrait annoncer en 2025 le montant de l’ajustement budgétaire demandé aux Etats. Paolo Gentiloni souligne que les nouvelles règles budgétaires européennes ne prévoient pas d’indications sur la méthode de la part de la Commission, ce serait à chaque pays de ‘’faire des propositions et négocier avec la Commission’’ les trajectoires d’ajustement sur quatre ou sept ans. ‘’Chaque trajectoire sera définie de manière concertée, c’est important pour que les règles soient crédibles et applicables, d’autant que dans les faits elles sont plus flexibles que les précédentes’’ explique le Commissaire qui rappelle que ‘’la flexibilité vaudra aussi pour les pays visés par une procédure pour déficit excessif’’. Pour l’Italie, ce n’est pas anodin, Giorgia Meloni vise un déficit de 3,6% du PIB en 2025 contre les 4,3% cette année, excluant toutefois certaines mesures appliquées en 2024, comme la réduction des charges salariales. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Robert Fico est dans un état stable.

Slovaquie. Le Premier ministre Robert Fico est dans un état stable ce jeudi matin après l'opération subie suite à cette agression. Il serait dans un coma pharmacologique mais sa vie ne serait plus en danger.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/15/rob...)

15/05/2024

Pays-Bas : un accord de coalition a été trouvé.

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Pays-Bas. Un accord a été trouvé pour un gouvernement de coalition entre quatre partis : le PVV anti-islamisation de Geert Wilders, le parti des agriculteurs BBB, le parti libéral de droite VVD et le Nouveau contrat social NSC.

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Robert Fico a été blessé lors d’une fusillade : son état est jugé très grave.

Slovaquie. Le Premier ministre Robert Fico, qui dirige un gouvernement regroupant deux partis sociaux-démocrates et les nationalistes du SNS, a été blessé lors d’une fusillade : son état est jugé très grave.

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Robert Fico

Giorgia Meloni : "La réforme de la justice sera au conseil des ministres dans quelques jours."

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Italie. Revue de presse. 

Les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie Giovanni Toti font toujours la une de plusieurs quotidiens : « Toti à un pas de la démission » (Repubblica), « Spinelli avoue au juge que Toti lui demandait de l’argent » (Stampa), « Meloni donne du temps à Toti » (Il Giornale). Les nouvelles mesures fiscales adoptées en conseil des ministres sont aussi largement citées « Feu vert aux restrictions concernant le bonus pour la rénovation des bâtiments » (Sole 24 Ore), « Bonus bâtiment : un accord trouvé malgré les tensions » (Corriere della Sera, Repubblica). 

ENTRETIEN, La Verità, de Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, « La réforme de la justice sera au conseil des ministres dans quelques jours » par Maurizio Belpietro (extraits) : « Sur l’enquête de Gênes, tout ce que je vois c’est que le président de la région Ligurie a dit qu’il regarderait les éléments et donnerait sa version des faits. Je pense que le minimum syndical du respect pour un homme qui gouverne bien depuis plusieurs années est d’attendre ses déclarations. Je n’ai rien à ajouter sur ce sujet car je n’ai pas les éléments pour le faire. Sur le débat avec Elly Schlein, le principe me plait, c’est le sel de la démocratie, surtout en campagne électorale. Je pense qu’il est normal de dire aux Italiens qu’il y a deux modèles d’Europe : d’une part une proposition socialiste et de l’autre, celle des conservateurs, et mettre en regard les recettes et la vision de chacun est une manière d’aider les citoyens à choisir. Et puis je ne suis pas quelqu’un qui a peur du débat, car j’ai été pendant des années à l’opposition. Donc cela me fait sourire quand je vois aujourd’hui ceux qui s’énervent en disant qu’il ne faut pas faire ce débat, qu’il faut le faire avec tous [les candidats]. Je ne me souviens pas d’avoir entendu la même chose du temps où j’étais de l’autre côté. Si les autres veulent organiser des débats différents, ils sont libres de le faire. Mais s’ils veulent empêcher ce débat, cela me parait excessif. (…) Je suis fière qu’un an et demi après être devenue présidente du Conseil, la plupart des gens qui me rencontrent dans la rue m’appellent encore Giorgia. J’avais peur que la fonction puisse créer une distance, mais je suis fière que les gens me tutoient encore. Les adversaires qui m’appellent la « borgatara » (personne qui réside dans une commune isolée, ndlr) pensent qu’il peut s’agir de la pire insulte qu’on puisse me faire, sans comprendre que pour moi ça ne l’est pas. Si je suis devenue premier ministre, cela veut dire que le destin n’est pas déterminé par sa condition d’origine. Carlo Cottarelli dit « ne m’appelez pas Carlo, appelez-moi docteur ». Très bien, bravo. Mais il y a en Italie tant de personnes qui n’ont pas pu faire d’études supérieures, et à ces personnes, je veux dire que le destin n’est pas scellé. Ce qui compte, c’est la disposition à faire des sacrifices, la capacité à démontrer ce que l’on vaut. C’est ainsi que je vois les choses, et c’est ce qui nous différencie de la gauche. Mon objectif, c’est de confirmer le soutien [dans les urnes] que j’avais quand j’ai été nommée premier ministre. C’est important car pendant cette année et demie, nous avons du prendre des décisions difficiles, courageuses. Je ne suis pas au gouvernement pour moi, mais pour les citoyens italiens. Les cinq étoiles me critiquent en disant que la candidature des membres du gouvernement est une supercherie. Ce qui est une supercherie, c’est de nommer premier ministre un monsieur qui n’avait jamais fait campagne et que les Italiens ne connaissaient même pas. Je n’ai jamais songé à faire un remaniement [après les européennes]. Au contraire, j’aimerais faire la différence en arrivant au terme des cinq ans avec le gouvernement que j’ai nommé. Ce n’est jamais arrivé dans l’histoire de l’Italie. Sur le futur commissaire européen [italien], l’un des portefeuilles les plus importants selon moi est celui qui permet de défendre l’intérêt national italien. Je pense à l’économie, sans l’affaiblir -à l’inverse de ce qui s’est passé la dernière fois-, mais aussi la compétitivité, le marché intérieur, la cohésion, le green deal, la célèbre transition verte. On peut dire que ce qui a été fait dans ce domaine n’a pas marché et qu’il faut corriger le tir. Il faut réconcilier protection de l’environnement et défense de la compétitivité européenne. L’Italie sur certains dossiers a su être tête de file, des moteurs aux emballages, en passant par les produits phytosanitaires. Nous avons eu des résultats bien meilleurs que ce que nous aurions pu avoir autrement. (…). [Sur la RAI], cela fait des semaines que j’entends parler de « TeleMeloni ». Et comme je ne veux rien de tout cela, je suis allée voir les données des observateurs indépendants. L’observatoire de Pavie montre que durant les premiers 14 mois de gouvernement, je suis présente 15 minutes ; pendant la même période, Draghi en comptait 19, Conte 42, Gentiloni 28 et Renzi 37. Où se trouvaient alors les belles âmes qui défendent le pluralisme ? Je me souviens quand j’étais dans l’opposition, quand mon parti FDI avait été exclu du CA de la Rai. La réalité est que dans les statistiques, je suis bien derrière les autres. L’agacement ne tient pas au fait qu’il y aurait une « TeleMeloni », mais plutôt au fait qu’il n’y a plus de « TelePD ». (…) [Sur les manifestations et blocages d’université]. Après l’attaque du 7 octobre, nous avons décidé de ne pas interdire les manifestations. D’autres ont fait différemment. La liberté de manifester devait être défendue. Mais il y a aussi des règles à respecter. Est-ce que l’attaque de la CGIL (syndicat italien, ndlr) relevait de la liberté de manifester ? Les forces de l’ordre cherchent à trouver un équilibre et je ne pense pas qu’elles méritent cette absence de solidarité que l’on a trop souvent vue. (..) Donc il faut défendre le droit de manifester mais dans le respect des règles. (…) Sur l’immigration, les accords avec les pays d’Afrique du nord sont nécessaires et c’est une des grandes questions que l’Italie a remise dans les discussions européennes. Ce n’est pas un hasard si vous citez la Hongrie, un pays qui s’oppose à la redistribution de migrants. Je rajouterais que d’autres pays, même beaucoup plus pro-européens, s’y opposent aussi. Donc je n’ai pas vu que tous ces migrants aient été redistribués en France, en Allemagne, dans les grands pays européens. Le seul débat qui peut réunir tout le monde est le suivant : comment pouvons-nous arrêter l’immigration illégale ? Et le seul moyen de le faire est de coopérer avec les pays de départ et de transit. Je vois que toute réponse que je propose est critiquée, on dit que l’accord avec la Tunisie ne va pas, que l’accord avec l’Egypte ne va pas, qu’il ne faut pas parler à la Libye, qu’avec l’Albanie nous sommes en dehors de l’état de droit, et si tu fais le décret Cutro, les juges le démantèlent. Malgré toutes ces critiques, les résultats arrivent progressivement. Aujourd’hui les migrants illégaux sur la route de la méditerranée centrale ont diminué de 60% par rapport aux chiffres de la même période l’an dernier. On continue à travailler sur des propositions, comment dire, « créatives », comme celle avec l’Albanie. La vérité c’est que cet accord n’est pas contraire à l’état de droit. Le premier ministre tchèque l’a trouvé intéressant, donc il est évident que le débat change, donc le vote des citoyens sera essentiel pout renforcer cette ligne. Il faut renforcer notre position, déclarer la guerre aux trafiquants d’êtres humains, un thème que je porterai lors du sommet du G7. Sur la lutte contre ces trafiquants, qui sont devenus les plus lucratifs au monde, on peut même apprendre de la leçon de Falcone et Borsellino sur la mafia, « follow the money ». On fera aussi la réforme de la justice. Ce pays en a besoin. Je pense que dans quelques jours elle arrivera en conseil des ministres. Sur la réforme du « premierato », on cherche à personnaliser ce débat sur un referendum, en espérant que ce qu’a connu Renzi se répète. J’espère que nous pourrons trouver des convergences sur cette réforme. Si on n’en trouve pas, je pense que la réforme est nécessaire et je devrai demander aux citoyens ce qu’ils en pensent, mais que ce n’est pas un référendum sur moi. Ce n’est pas non plus un référendum sur le Quirinal. Je vois qu’on pousse beaucoup le président de la République sur ce sujet, mais la réforme entrera en vigueur en 2028. Donc pas une réforme qui concerne le présent, mais le futur. Ce qu’elle aura de bon, c’est que les citoyens pourront choisir directement qui est le président du Conseil. Quand on dit la souveraineté appartient au peuple, excusez-moi, mais [actuellement] je ne choisis pas le président du Conseil, je ne choisis pas la majorité, ni un programme, ni mon parlementaire. En 75 ans, nous avons eu 68 gouvernements. Parfois on me dit, mais tu es encore là ? Car nos interlocuteurs internationaux ont l’habitude de changer d’interlocuteur à chaque fois qu’il y a une nouvelle rencontre. Comment sceller des partenariats stratégiques quand on est sûr de rien ? Quand tout peut changer demain ? Demandez-vous pourquoi l’Italie est devenue tellement attractive, pourquoi tout le monde veut investir en Italie. Je voudrais pouvoir dire que c’est grâce à mon gouvernement, mais la réponse c’est la stabilité. Nous sommes considérés aujourd’hui comme l’un des pays les plus stables. Les gens se sentent sûrs en mettant leur épargne en Italie. Donc le sujet n’est pas philosophique, pas politique, pas un jeu entre partis, c’est avant tout un sujet économique. Si on veut créer de la richesse dans ce pays qui le mérite, car il a tous les atouts, tout le savoir-faire, on doit le doter d’un gouvernement qui a un mandat clair des citoyens  (…) ». 

ARTICLE, la Repubblica, G. Colombo, « Sur le Superbonus, la défaite de Forza Italia ; la majorité sauvée grâce aux votes d’Italia Viva » : « Dans les couloirs de la commission Finances, Maurizio Gasparri déclare : « Grâce à nous, la taxe sur les boissons sucrées est reportée d’un an, jusqu’à juillet 2025 ». Mais son visage s’assombrit quand les députés passent au sujet du superbonus pour la rénovation des bâtiments. À peine quelques minutes avant, le vote de la commission a donné raison au gouvernement, Forza Italia se retrouve isolé, obligé de céder face à Giancarlo Giorgetti (Ligue), le ministre de l’économie et des finances, qui a défendu ces mesures douze heures durant malgré les menaces de Forza Italia. Ce parti avait évoqué la possibilité d’un vote contre, ce qui mettrait le gouvernement en grande difficulté. Il avait déjà prévenu Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères et président du parti : la réduction des dépenses liées au Superbonus ne peut pas être repoussée pour des motifs électoraux. Toute la journée, les députés du parti fondé par Silvio Berlusconi ont brandi des menaces qui n’ont pas eu l’effet escompté, mais qui ont bel et bien agacé Giorgia Meloni, laquelle a pu compter aujourd’hui sur les voix d’Italia Viva, qui se sont révélées décisives pour la majorité. Tout s’est déroulé très vite hier soir : la sénatrice d’opposition Dafne Musolino (Italia Viva) vote « oui » à l’amendement du gouvernement, compensant l’abstention de Claudio Lotito, unique représentant de Forza Italia en commission. À neuf contre huit, c’est la majorité qui l’a emporté au terme d’une journée qui l’aura contrainte à un coup de force. Après avoir demandé le transfert d’un député de Fratelli d’Italia de la commission Justice à la commission Finance, transfert refusé par le président du parlement Ignazio La Russa (Frères d’Italie), et accepté de repousser l’entrée en vigueur de la sugar tax à juillet 2025, la majorité a fini par l’emporter puisque les amendements proposés par Forza Italia ont tous été rejetés, les contraignant à hisser le drapeau blanc. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Une majorité assaillie par les tensions » : « Le ministre Lollobrigida estime, au risque d’être démenti par les faits, qu’il n’y a ‘’pratiquement aucune friction au sein du gouvernement’’. Le représentant de Fratelli d’Italia prononce ces mots le jour où son parti et la Ligue se disputent sur l’avenir de la présidence de la région Vénétie. A cela s’ajoutent les fortes critiques de la sénatrice [à vie] Liliana Segre au projet de réforme du « Premierato » voulu par Meloni. Selon la sénatrice, la « mère de toutes les réformes », comme la qualifie Meloni, réduirait au silence le Parlement et amoindrirait le rôle du Chef de l’Etat. Ce sont deux aspects qui, selon Segre, suscitent une inquiétude justifiée expliquant pourquoi elle ‘’ne pouvait pas se taire’’. A cela s’ajoute aussi la radicalisation du bras-de-fer entre le ministre de l’Economie Giorgetti (Ligue) et la direction de Forza Italia sur le bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments. Le Palais Chigi défend son ministre qui veut étaler sur dix ans les allègements fiscaux de ceux qui ont bénéficié de ce bonus. Parler de frictions représente même un euphémisme au regard des sujets d’affrontement multiples, accentués par la compétition électorale. L’idée de Giorgetti est justifiée par la crainte des retombées concrètes sur les caisses de l’Etat, ce qui le pousse à qualifier le bonus de ‘’drogue économique dont il faut se désintoxiquer’’. Ce sont des propos très forts qui confirment la rupture entre la Ligue et Forza Italia. Giorgetti a pu aussi compter sur le soutien du Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, G. Fazzolari. Le résultat est un isolement inhabituel de Forza Italia. Et il est assez paradoxal que le parti le plus modéré de la coalition de gouvernement soit épaulé par Giuseppe Conte (M5S), « père » de ce bonus et qui défend ‘’les droits acquis’’ des citoyens ayant bénéficié du bonus. Le résultat est que le PD et le M5S peuvent facilement mettre en lumière les frictions au sein de la majorité, tout en cachant celles de leur camp. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore : « Le ministre Sangiuliano au Conseil Européen : sur l’IA il faut défendre la dignité humaine » : « Face à l'intelligence artificielle, "nous ne devons pas avoir une approche de "luddites", (ouvriers du textile anglais qui s'organisèrent pour détruire les machines au début du 19ème  accusées de provoquer le chômage, ndlr) mais intelligente. Le potentiel que nous offre l'intelligence artificielle est énorme". Le ministre de la Culture, Gennaro Sangiuliano, (Indépendant, ex-MSI) a participé aux travaux du segment « Culture » du Conseil « Éducation, jeunesse, culture et sport » de l'UE à Bruxelles. Intervenant dans le débat sur l'impact de l'intelligence artificielle dans les secteurs culturel et créatif, Sangiuliano a expliqué à ses collègues les principes qui sous-tendent le projet de loi approuvé par le gouvernement le 23 avril dernier. Au-delà des extraordinaires avancées technologiques, pour M. Sangiuliano, "l'humain doit dominer les processus", et "nous devons créer des règles pérennes sans freiner l'innovation et le développement, mais en garantissant une approche éthique et la sécurité des citoyens". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

La présidente du Sénat favorable à une procédure d'interdiction de l'AfD.

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Allemagne. La présidente sociale-démocrate (SPD) du Sénat Manuela Schwesig estime que la décision du Tribunal administratif supérieur de Münster confirmant le classement, par l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, de l'AfD en tant que « cas suspect d’extrême-droite »  constitue un signal important en vue d’une éventuelle procédure d’interdiction de l’AfD.

Mecklembourg-Poméranie occidentale : l'AfD donnée à 25 % et le BSW à 14 %.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Les nationalistes de l’AfD sont donnés à 25 % et la gauche anti-immigration du BSW à 14 % en vue des élections pour le Parlement du Mecklembourg-Poméranie occidentale de l’automne 2026.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/mecklenburg-vo...)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Die Linke ; post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

14/05/2024

Björn Höcke est condamné à une peine de 13.000 euros pour avoir déclaré "Tout pour l'Allemagne !"

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Allemagne. Björn Höcke, la figure de proue de l’AfD en Thuringe, est condamné à une peine de 13.000 euros pour avoir déclaré : « Tout pour notre patrie [Heimat], tout pour la Saxe-Anhalt, tout pour l’Allemagne ! »

Le slogan « Tout pour l'Allemagne ! » est interdit.

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Un élu proche de l'AfD subit une attaque incendiaire.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Halle. Le conseiller municipal indépendant siégeant au sein du groupe des élus du parti nationaliste AfD Olaf Schöder a vu son domicile être la cible d’un objet incendiaire. Les dégâts matériels sont estimés par la police à 320 euros.

Les patriotes de l'AfD donnés à 17 % et la gauche anti-immigration BSW à 7 %.

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Allemagne. Sondage pour les élections législatives.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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(Seuil électoral à 5 %)

SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

"Protéger la paix !"

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Allemagne.

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"Protéger la paix ! Pensons l'Europe d'une nouvelle façon !"

The National party demande l'expulsion des illégaux.

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Irlande. The National party estime que les personnes qui sont en situation illégale en Irlande doivent être arrêtées, puis rapidement expulsées.

"Meloni met son véto à la taxe sur les boissons sucrées."

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Italie. Revue de presse. 

Les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie Giovanni Toti font toujours la une de plusieurs quotidiens : « Les personnes auditionnées par le juge accusent Toti  » (Corriere della Sera), « Toti : « L’appel d’offre pour la réalisation de la digue de Gênes doit aller à Spinelli » » (Repubblica), « Spinelli avoue au juge avoir versé de l’argent à tous les partis » (Il Giornale), « Spinelli torpille Toti : « j’ai tout dit au juge d’instruction » » (Fatto)Le débat au sein de la majorité autour des nouvelles mesures fiscales est aussi largement cité « La taxe pour les boissons sucrées sera reportée mais l’étau se resserre sur le bonus pour la rénovation des bâtiments » (Sole), « Meloni met son véto à la taxe sur les boissons sucrées » (Messaggero). Les menaces contre la sénatrice [à vie] Liliana Segre, rescapée de la Shoah, font la une de Repubblica et de la Stampa : « Segre dénonce la haine antisémite contre elle ». 

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco et G. Foschini, « Des ombres planent sur le Plan de Relance, la Ligue craint la tempête, Meloni prend ses distances et invoque la ‘’lutte contre la corruption’’ » : « Pour Giorgia Meloni, ce n’est qu’une question de temps : l’enquête en cours en Ligurie aboutira inévitablement à la démission du président de la région, Giovanni Toti. Et ce malgré les résistances de Matteo Salvini et la position de Forza Italia. Certains sondages non-officiels souligneraient déjà une baisse inquiétante sa côte de popularité. La Présidente du Conseil ferait donc son possible pour que l’affaire soit close avant les européennes, si possible. C’est ce qui expliquerait son choix de présider hier le tout nouveau comité de lutte contre la fraude sur le Plan de Relance. C’est un message clair, une prise de distance nette vis-à-vis du président de la région Ligurie et de l’affaire de Gênes. Au sein de la Présidence du Conseil, le niveau d’inquiétude est très élevé. On craint en effet que les révélations sur la gestion de projets liés au Plan de Relance dans l’affaire Toti ne soit qu’un bout d’un très vaste problème. L’exécutif craint qu’au cours des prochains mois des erreurs – ou pire – émergent en nombre dans la gestion des projets du PNRR. Cela entrainerait un ralentissement sérieux dans sa mise en œuvre et des répercussions qui affaibliraient considérablement le gouvernement, ou en tous cas une partie, dont le ministre des Infrastructures Matteo Salvini, chargé de gérer la plupart des grands chantiers et qui a misé gros sur le succès du Plan de Relance. Face à cela, Giorgia Meloni semble vouloir se poser en garante de la lutte contre d’éventuels abus. D’où le choix de présider l’inauguration d’un comité dont la plupart ignorait l’existence : le COLAF, l’organisme chargé depuis 2007 de la lutte contre la fraude au détriment de l’UE, transformé en un imposant comité chargé de lutter contre l’escroquerie et les abus sur les fonds du Plan de Relance. Le comité sera dirigé périodiquement par Raffaele Fitto, ministre des Affaires européennes, notamment en charge du Plan national de relance et de résilience (PNRR), et impliquera également la police, la Cour des comptes, la Direction nationale de lutte anti-mafia et anti-terroriste, l’Autorité de lutte contre la corruption, la direction centrale de la police criminelle, la direction d’enquête anti-mafia et les autorités fiscales. ‘’Nous devons non seulement utiliser au mieux les ressources du PNRR mais empêcher que quiconque puisse en profiter pour détourner des fonds qui ne peuvent certainement pas finir entre les mains de criminels’’ a dit clairement Giorgia Meloni. Le ministre Fitto a insisté sur ‘’l’implication maximale du gouvernement pour le respect des lois concernant le PNRR’’. 350 milliards d’euros sont en jeu entre le Plan de Relance, RepowerUE, le Fonds de cohésion 2021-2027 et le fonds de cohésion nationale. Le politique génois et proche de Salvini, Edoardo Rixi, secrétaire d’Etat aux Infrastructures, pointe un ‘’problème qui risque de se poser à Gênes mais également à l’ensemble du pays’’, ‘’aucune entreprise ne voudra plus participer à aucun appel d’offres après avoir été à un dîner électoral, c’est le début d’un scénario qui pourrait durer des années et risque de paralyser tous les chantiers’’ affirme-t-il à la télévision. Pour E. Rixi, l’affaire qui touche Gênes et son port pourrait provoquer une réaction en chaîne et avoir une portée sur les autres grands ports italiens comme Livourne, Naples et Trieste. Cette affaire pourrait donc être le début d’une véritable tempête. » 

EDITORIAL, Corriere della Sera, d’A. Panebianco, « Changer (en mieux) la réforme » : « Il est impossible que Giorgia Meloni n’ait pas compris que la réforme dite du ‘’premierato’’ telle qu’elle a été conçue et présentée par le gouvernement jusqu’à présent ne va pas. Mais alors pourquoi s’obstine-t-elle à la soutenir sous cette forme, pourquoi n’apporte-t-elle pas les corrections nécessaires pour en faire un projet crédible et, probablement, gagnant ? Sûrement qu’à ce stade elle ne veut pas risquer de déstabiliser la majorité, les corrections nécessaires n’étant apparemment pas acceptables pour certains membres (Matteo Salvini, par exemple). Mais Giorgia Meloni sait sûrement aussi qu’après les élections européennes, si ces corrections ne sont pas apportées, elle risquera gros lors d’un éventuel référendum constitutionnel sur la réforme. Les changements à apporter portent par exemple sur l’élection à deux tours, nécessaire pour l’élection d’un Président du Conseil doté d’une majorité absolue, la définition du système électoral, la question de la prise en compte des voix des Italiens résidents à l’étranger… Autant de points déjà soulevés par ceux qui ne sont pas foncièrement contre la réforme à condition qu’elle soit menée correctement, comme certains journalistes ou associations. A défaut, on peut s’attendre à un référendum marqué par l’habituelle opposition intransigeante qui associe la Constitution à la résistance et toute réforme constitutionnelle à une nouvelle ‘’marche sur Rome’’, comme on l’a vu lors des propositions de Bettino Craxi puis Matteo Renzi. L’opposition pourra compter sur ceux qui, dans une situation inconfortable, choisissent le status quo plutôt que le changement, et s’en prendra à un gouvernement qui sait que beaucoup d’Italiens sont séduits par l’idée d’élire directement leurs dirigeants mais reste pénalisé par leurs divisions internes. Il n’est pas exclu que certains membres de la majorité puissent favoriser une défaite de l’exécutif : Giorgia Meloni serait ainsi politiquement disqualifiée et cela pourrait amener à de nouveaux équilibres. Mais si la réforme est présentée en l’état, un troisième groupe pourrait émerger : ceux qui seraient bien contents que la loi électorale soit réformée mais qui, d’un autre côté, ne pourraient pas voter pour cette proposition en l’état, et s’abstiendraient. Même s’ils n’étaient que 4 ou 5%, dans un référendum aussi incertain, cela suffirait à être déterminant pour l’issue du scrutin. L’erreur de G. Meloni pourrait être d’ignorer la nécessité de revoir sa proposition de réforme. Sachant par ailleurs que les ‘’conservateurs constitutionnels’’ se trompent : l’Italie pouvait se permettre un système électoral favorisant l’instabilité et la brièveté des exécutifs lorsque la situation internationale était plus tranquille. Aujourd’hui, les tambours de guerre et les tempêtes soufflent de toute part, or les démocraties ont besoin d’exécutifs stables. Le monde change et en mal, et pour y faire face il nous faut des chefs de gouvernements qui puissent travailler sur le long terme et tenir fermement les rênes jusqu’à la fin de leur mandat. » 

ARTICLE, Corriere della sera, de M. Sensini : « La ligne dure de Giorgetti (Ligue) : « il n’y a plus d’argent, il est temps de mettre un terme à l’endettement » : « Alors que la majorité est en pleine campagne et continue de demander des fonds, le ministre de l’Econome Giancarlo Giorgetti doit trouver des milliards d’euros sans creuser le déficit, tandis que l’Italie ne respecte déjà pas les règles du pacte de stabilité d’après l’UE. « Il n’y a pas d’argent. Fini. Stop » répète le ministre, qui n’écarte pas de mettre son poste en jeu. Ces quatre dernières années, l’Etat a accumulé 632 milliards d’euros de dette, et Giorgetti appelle à y mettre fin. Problème : selon lui, la majorité ne se rend pas compte de l’état des finances publiques et continue à faire des promesses, tout en refusant la taxe sur les boissons sucrées (« sugar tax ») par exemple. À ce sujet, le ministère ne s’inquiète pas. Lors des précédents renvois de la taxe, les recettes manquantes ont toujours été compensées. Mais la renvoyer une nouvelle fois coûterait 70 millions par semestre et 170 par an. Le ministère souligne que la mise en œuvre de la taxe en juillet a été votée par toute la majorité, et que désormais il n’est plus possible de compenser les recettes qui viendraient à manquer. « Si vraiment ils ne veulent pas de la taxe, alors ils peuvent aller regarder les comptes des ministères » déclare Giorgetti, qui a proposé à Antonio Tajani, il y a deux jours de cela, d’économiser sur les missions diplomatiques. En revanche, sur le fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments (Superbonus), c’est un non franc : « c’est lui ou moi » répète Giorgetti. Désormais, toutes les déductions depuis janvier 2024 seront étalées sur dix ans. Pour celles qui datent d’avant 2024 et qui sont liées à des prêts bancaires avec des taux d’intérêts supérieurs à 25%, « de l’usure » selon Giorgetti, l’étalement sera sur six ans. Ces mesures devraient permettre d’endiguer la crue du déficit public : 211 milliards de déductions fiscales depuis 2020, dont 160 rien qu’avec le « Superbonus » déductible sur 4 ans, qui pèsera donc encore 35 milliards par an jusqu’en 2027. Des mesures justes selon Giorgetti, qui rappelle que des efforts ont été faits pour éviter de désavantager les situations précaires, par exemple les zones touchées par des catastrophes naturelles. « Ce n’est pas une obsession personnelle, c’est une question de réalisme », clarifie le ministre qui n’essaie même pas de trouver des soutiens politiques, et qui explique que dans le cas où sa ligne de la rigueur est rejetée, « ils n’ont qu’à se trouver un nouveau ministre ». Pendant ce temps, les dossiers de 2025 sont déjà sur la table, et il faudra trouver 20 milliards afin de financer l’allègement des charges fiscales et la réduction de l’impôt sur le revenu. Si diverses économies sont pour l’heure envisagées, manquent toujours à l’appel sept milliards, sans compter les 70 millions qu’il faudrait dégager dans le cas où la mise en place de la « sugar tax » serait décalée d’un semestre. » 

ARTICLE, il Messaggero, de G. Franzese : « Mer Rouge, le gouvernement rassure les entreprises : la protection des cargos est notre priorité. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Fiammeri « L’affaire Ursula s’invite au sein de Forza Italia » : « La campagne sur le futur gouvernement de l’UE s’intensifie. Hier à Rome, pendant que Giorgia Meloni recevait au Palais Chigi le Premier ministre tchèque Petr Fiala (son allié dans le groupe des Conservateurs et dans plusieurs prises de position au sein du Conseil Européen), la présidente de la Commission von der Leyen (et candidate du PPE) était reçue par le dirigeant de Forza Italia Antonio Tajani (qui est aussi vice-président du Conseil). Pour Ursula Von der Leyen, il ne s’agissait pas d’une visite institutionnelle mais politique, raison pour laquelle aucune rencontre avec Meloni n’était au programme. C’est du moins ce qu’a fait savoir l’entourage de la présidente de la Commission. Cette dernière, toutefois, n’a pas participé à l’ouverture d’hier de la campagne électorale de Forza Italia. Le parti fait savoir que ‘’cela n’était pas prévu’’. Sans doute l’entourage d’Ursula avait discerné l’hostilité à son égard manifestée par plusieurs représentants de Forza Italia. Un peu avant le déjeuner entre Von der Leyen et Tajani, l’ancienne cheffe de groupe de FI Licia Ronzulli avait qualifié l’Allemande de ‘’canard boiteux’’. A cela s’est ajoutée la déclaration du vice-président de la Chambre Giorgio Mulé : ‘’il faut réfléchir si von der Leyen représente une candidature pouvant mettre tout le monde d’accord’’. Tajani a donc essayé de faire baisser la tension en rappelant que von der Leyen avait été démocratiquement désignée par les membres du PPE. Il est toutefois évident que la faille provoquée par le courant minoritaire de FI n’aide pas les choses. Meloni aussi se tient à l’écart : son rapport avec Ursula est excellent mais en ce moment elle travaille à l’alliance PPE-Conservateurs. Si pour atteindre ce but il faut sacrifier Ursula von der Leyen, elle ne s’y opposera pas. Meloni ne veut pas non plus favoriser le dirigeant de la Ligue : Salvini a fait de la démonisation de la présidente de la Commission sortante sa bannière électorale. C’est donc dans ce contexte électoral que s’insère la rencontre d’hier avec le Tchèque Fiala. Les convergences avec Meloni sont nombreuses. Le communiqué commun diffusé à l’issue de leur rencontre soulignait : ‘’nous nous sommes accordés sur la nécessité que l’Union Européenne qui sortira des élections se concentre sur certaines priorités concrètes et stratégiques’’, allant de l’économie – notamment le soutien à l’industrie– à la défense, et de l’élargissement (Balkans, Ukraine, Moldavie et Géorgie) à l’immigration illégale, qui selon Fiala doit se gérer en multipliant le ‘’modèle Albanie’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD annonce un recours devant la Cour administrative fédérale à Leipzig.

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Allemagne. Dans le cadre des recours juridiques contre la classification de l'AfD par l'Office fédéral de protection de la Constitution, la présidence fédérale de l'AfD annonce un recours devant la Cour administrative fédérale à Leipzig, qui ne peut examiner que d’éventuelles fautes juridiques survenues au cours de la procédure.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/13/rea...)

13/05/2024

Le gouvernement néerlandais sortant a décidé d’accepter, contre la volonté d’une majorité de parlementaires, le traité de l’OMS sur la pandémie.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet et le BVNL dénoncent le fait que le gouvernement néerlandais sortant a décidé d’accepter, contre la volonté d’une majorité de parlementaires, le traité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la pandémie.

Réaction d'Alice Weidel à la décision du Tribunal administratif supérieur de Münster à propos de l'AfD.

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Allemagne. La co-présidente de l'AfD Alice Weidel réagit à la décision du Tribunal administratif supérieur de Münster estimant que l’Office fédéral pour la protection de la Constitution a le droit de classer le parti patriotique AfD en tant que « cas suspect d’extrême-droite » et donc de pouvoir le surveiller en utilisant les méthodes de services de renseignement : « Nous sommes étonnés qu'aucune preuve ne doive être fournie pour étayer les allégations et que le tribunal ne l'ait pas non plus exigé. Nous ne pouvons pas accepter le verdict. »

Suite à cette décision, plusieurs responsables politiques de différents partis appellent à une procédure d'interdiction de l’AfD.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/13/la-...)

"Arianna Meloni : "Voici comment Giorgia Meloni changera également l’Europe.""

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Italie. Revue de presse. 

Les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie Giovanni Toti font la une de plusieurs quotidiens : « Les nouvelles inculpations font vaciller le sort politique de Toti » (Corriere della Sera), « Santé publique, les financements illicites de Toti » (Repubblica), « La ligne de défense de Toti se fonde sur la transparence des fonds reçus » (Il Giornale). L'avancée de l'armée russe vers Kharkiv est aussi largement citée : « Moscou avance vers Kharkiv, Poutine révolutionne le ministère de la Défense » (Repubblica) « Moscou attaque et Poutine torpille le ministre de la défense » (Corriere, Messaggero). Enfin, une interview d’Antonio Tajani, vice-président du Conseil, Ministre des Affaires étrangères et dirigeant de Forza Italia fait la une du Messaggero : « Il n'y a pas que le duel télévisé entre Meloni et Schlein, le temps de parole doit être reconnu à tous les dirigeants politiques ».  

Les JT couvrent essentiellement la guerre en Ukraine avec les frappes russes sur Kharkiv, le changement de ministre de la Défense en Russie, la situation au Proche-Orient et les tensions entre les gouvernements américain et israélien, ainsi que les débats autour de la réforme de la justice et les suites de l’enquête pour corruption visant le président de la région Ligurie. 

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Logroscino « L’association nationale des magistrats se défend ‘’nous ne sommes pas une corporation’’. Les critiques de Crosetto (Frères d’Italie) et les propos de Conte (M5S) suscitent un débat » : « A quelques semaines des élections européennes, la justice demeure toujours le terrain de bataille le plus dur. Nous assistons à un bras-de-fer où les partis s'affrontent et où le gouvernement fait de même à l’égard des magistrats. A l’issue du congrès de l'Association nationale des magistrats (ANM) qui s’est tenu à Palerme, les juges confirment leur opposition à la réforme prévoyant une séparation des carrières [entre magistrats du siège et du parquet, ndlr], tout en rejetant l'accusation de faire partie d’une caste et en revendiquant le droit de participer au débat sur la réforme sans être attaqués. Après le soutien exprimé par le Parti démocrate, l'ANM obtient aussi de celui du Mouvement 5 Etoiles, des Verts et de la Gauche. Au même moment, le ministre de la défense, Guido Crosetto, poids lourd de FdI, s’est exprimé contre les ‘’magistrats politisés’’ en ajoutant : ‘’Si maintenant un magistrat, à cause des opinions que j'ai exprimées, inventait quelque chose pour essayer de me nuire, ce serait un problème pour la démocratie’’. Le dirigeant du M5S Giuseppe Conte, invité hier à Palerme, a assuré son soutien aux magistrats dans leur bataille, en soulignant : 'le modèle italien sur les carrières des juges ne doit pas être modifié, je suis clairement contre cette réforme de la justice’'. Ensuite, abordant les réformes constitutionnelles de l’exécutif, Conte a critiqué un ‘’pacte scélérat’’, un « virage autoritaire qui présente des similitudes avec le projet de faire renaitre démocratiquement la P2 [loge occulte soupçonnée d’implication dans certains attentats pendant les années 70-80, ndlr.] ». Les magistrats, dans la motion approuvée par acclamation, soulignent aussi que ‘’ la séparation des carrières est inopérante pour garantir le statut impartial du juge, mais apparaît plutôt comme un instrument pour affaiblir le rôle du procureur et la fonction de contrôle de la légalité’’ ». Par ailleurs, on dénonce la tendance de la classe politique à chercher dans la vie privée des magistrats et dans leurs déclarations passées tout ce qui pourrait donner l’impression qu’ils ne sont pas neutres. Cette tendance ‘’pollue le débat et génère de la méfiance à l'égard de la justice’’ ».  

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, « La réforme dite du ‘’premierato’’ plait à la moitié des Italiens, l’autonomie régionale différenciée seulement au Nord » : « L’opinion publique n’a pas vraiment évolué ces derniers mois concernant les deux réformes constitutionnelles proposées par la majorité au gouvernement, l’une sur l’élection directe du Président du Conseil, l’autre sur l’autonomie différenciée des régions. Dans les deux cas, les propositions divisent le pays presque en deux. L’élection directe du Président du Conseil est approuvée par 55% des citoyens, et l’autonomie différenciée par 45% des citoyens. On constate dans les deux cas une légère hausse d’un point par rapport à il y a deux mois. L’Italie reste donc divisée face à ces deux projets. Près de 9 électeurs sur 10 de la Ligue et plus de 8 électeurs sur 10 de Fratelli d’Italia et Forza Italia sont favorables à l’élection directe du Président du Conseil. Mais le taux d’opinions favorables est élevé également parmi les électeurs du parti Azione (70%) et des partis de la liste ‘’Etats-Unis d’Europe’’. A relever également que 58% de l’électorat du Mouvement 5 Etoiles se dit favorable à cette réforme, contre seulement 45% de l’électorat du PD et encore moins pour les électeurs de l’Alliance des Verts et de la Gauche. Cela fait écho à une tendance évidente de la politique italienne depuis des années, à savoir la ‘’personnalisation’’ de la politique, l’identification d’un parti ou d’institutions à une figure de proue. Dès les années 1990, les médias et en particulier la télévision, sous l’impulsion de Silvio Berlusconi et la création de son parti personnel ‘’Forza Italia’’, ont beaucoup alimenté le phénomène. L’autonomie régionale différenciée fait quant à elle l’objet d’opinions plus disparates sur le plan politique, les électeurs des partis de la majorité étant largement favorables (environ 75%) et ceux d’opposition nettement opposés, en particulier le Parti démocrate (seulement 35% d’avis favorables). Mais surtout, l’autonomie différenciée accentue les différences régionales et est donc plus populaire dans le Nord, caractérisé par un système économique et productif plus solide, et surtout au Nord-Est (70% se disent pour). Au contraire, le centre et le sud seraient plutôt désavantagés. C’est en tous cas la perception des citoyens. Il est intéressant de noter que le soutien à la réforme d’autonomie des régions est plus élevé au Sud (42%) que dans les régions du centre (autour de 30%), et ce malgré le rôle joué par l’Etat central qui est considérable dans ces régions et où la présence de l’Etat est plus forte qu’ailleurs. La volonté de dépasser l’image habituelle d’un ‘’sud périphérique’’ explique probablement en partie ce phénomène. Au Nord, la rhétorique autonomiste voire indépendantiste a toujours été bien ancrée historiquement. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, vice-Président du Conseil, ministre des Affaires étrangères et coordinateur de Forza Italia, « Nous sommes prêts à modifier le décret au Parlement, il n’y a aucune dispute avec le ministre Giancarlo Giorgetti (Ligue) » : « Il n’y a jamais eu de dispute entre moi et le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti concernant le bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments, dit ‘’Superbonus’’. Je veux seulement tirer les choses au clair car l’usage juridique ne prévoit pas la rétroactivité de telles mesures, or les propositions du Ministère de l’Economie seraient rétroactives alors que nous ne l’avions pas décidé ensemble. Le caractère rétroactif pour les six premiers mois de 2024, comme le souhaiterait le ministère de l’Economie, serait délétère pour la crédibilité des institutions. La Chambre a approuvé le report de deux ans de la taxe sur les boissons sucrées dite ‘’Sugar tax’’, avec l’avis favorable du gouvernement. Si le coût des boissons augmentait, les ventes diminueraient et il y aurait des licenciements. Cette proposition a été faite par surprise. Ce n’est pas bien et nous sommes défavorables à d’autres hausses des taxes. Après avoir discuté avec les entreprises, nous sommes prêts à en discuter au Parlement et à approuver certaines modifications au texte du ministère. Nous défendons les comptes publics, nous voulons nous accorder sur une stratégie d’ensemble et sur la méthode selon laquelle l’appliquer. Je ne défends aucun intérêt corporatiste, je défends l’emploi. L’affaire autour du président de la région Ligurie, Giovanni Toti, soulève la question d’un système de financement efficace des partis. Avant d’affirmer qu’une personne est coupable, il faut que cela ait été démontré par un tribunal. Quoi qu’il en soit, ce sera à Toti de décider s’il démissionne ou pas. Il serait par ailleurs plus opportun que des actions judiciaires d’une telle ampleur soient lancées avant la période de campagne électorale ou après les élections, y compris pour préserver l’image de la magistrature. Nous souhaitons une séparation des carrières dans le domaine de la justice, mais il n’y a pas d’urgence, la réforme sera menée sans propagande et sans précipitation. Pour cette campagne européenne, nous parlerons d’Europe, et pas seulement de questions qui n’ont rien à voir avec les décisions prises à Bruxelles. Je souhaite qu’une majorité de populaires, libéraux et conservateurs l’emportent, et cet objectif est à portée de main. Le rôle du PPE sera déterminant puisque les traités prévoient que le président de la Commission soit choisi sur la base du scrutin. L’Italie s’est abstenue à l’ONU sur la Palestine car dans le contexte de la présidence italienne du G7, l’Italie a le devoir de garder une position de grand équilibre or la majorité des pays du G7 n’a pas eu de position univoque, les Etats-Unis annonçaient un vote contraire, la France et le Japon un vote favorable et au final la majorité a décidé de s’abstenir. Nous avons maintenu une position médiane. »

ENTRETIEN, Il Giornale, d’Arianna Meloni, responsable du secrétariat de Fratelli d’Italia « Voici comment Giorgia Meloni changera également l’Europe » : « Nous voudrions que l'Europe soit au centre de l'Occident et que l'Italie soit au centre de l'Europe dans tous les processus décisionnels : du développement industriel à la défense commune, de la gestion des phénomènes migratoires à la PAC. Les prochaines élections sont une occasion extraordinaire pour changer l'ordre politique européen et de faire de l'Italie, de la fierté italienne, le pivot d'une nouvelle Europe. C'est pourquoi voter pour Giorgia et Fratelli d'Italia en juin prochain est fondamental pour donner plus de force et de poids à notre nation en Europe. Giorgia est estimée partout. Tout le monde la considère comme un exemple, comme un modèle. C’est parce qu’elle n'a jamais fait de compromis, elle est arrivée au gouvernement en disant ce qu'elle pense et en faisant ce qu'elle dit. Et cela caractérise aussi notre parti. Nous sommes une communauté humaine et politique qui a les pieds sur terre, qui défend des valeurs précises et qui a une vision claire et cohérente. Nous sommes pour une Europe des peuples où chacun peut sauvegarder ses caractéristiques sans devoir se trouver dans un rôle subalterne. Concernant la réforme du Premierato, elle offrira aux Italiens la garantie de voir leur volonté respectée. La souveraineté appartient au peuple et à travers cette réforme la souveraineté pourra être perfectionnée. C’est la raison pour laquelle je pense que cette réforme parviendra aussi à contrer le phénomène de l’abstention car elle changera le rapport entre les citoyens et la politique. Par ailleurs, si un pays se présente aux réunions européennes avec un président du Conseil qui change tous les ans, il est normal que personne en Europe ne considère ce pays comme sérieux et fiable’’ ».

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Arianna et Giorgia Meloni

ARTICLE, La Repubblica, de G. Riotta, « Biden pris entre deux feux » : « Est-ce la guerre en Ukraine, à Gaza, ou contre TikTok qui pèsera le plus dans l’affrontement entre Joe Biden et Donald Trump le 5 novembre prochain ? Il peut sembler absurde que les morts et les destructions aient autant de poids sur les élections américaines que les vidéos virales, mais 170 millions d’Américains utilisent TikTok, et pour 40% des jeunes vouloir l’interdire leur rend hostile le président actuel. À moins de six mois du vote, Biden paraît dans les cordes. Le retard tragique dans le vote du paquet d’aide à l’Ukraine a sûrement coûté l’offensive à Kharkiv, et comme l’affirme le professeur de stratégie John Nagl, Poutine ne veut pas négocier. Les bonnes nouvelles ne viennent donc pas de l’Est pour Joe Biden, pas plus qu’elles ne viennent du Proche Orient où les récentes tensions avec Benjamin Netanyahou au sujet des livraisons d’armes risquent de faire perdre le vote des juifs américains, des étudiants révoltés, et des communautés arabes. Bien que l’économie américaine aille à un train qui ferait envie aux Européens, tous les sondages soulignent la crainte des citoyens pour « le futur », une peur que doit affronter le président de 81 ans, jugé trop vieux et fragile par beaucoup pour guider les Etats-Unis contre Moscou, Pékin, et les Européens récalcitrants jusqu’en 2029.  « Il n’y a pas assez de monde pour soutenir une coalition pro-Biden, mais il y en a pour un coalition anti-Trump : Biden peut ne pas plaire, mais l’alternative est pire », affirme un consultant politique. Biden endosse donc la casquette du protectionniste : il s’oppose à TikTok, donne des gages aux syndicats, soutient le Made In Usa au détriment des Européens, ne compte pas faire de cadeaux à la Chine sur l’intelligence artificielle. Alors que l’Iran veut dominer sa région, et que la Corée du Nord, que Trump pensait avoir neutralisée, se tourne vers Moscou, Téhéran et Pékin, des « adversaires » selon le général des forces américaines en Europe, tout en regardant de près la situation à Taïwan pour pouvoir répliquer en Corée du Sud, les Etats-Unis veulent remettre en exergue les valeurs communes avec l’Europe : la démocratie, une société ouverte sur le monde, des principes à risque au XXIème siècle. Joe Biden a une tâche difficile : défendre l’Europe de l’Est et le Moyen Orient, empêcher la renaissance du fondamentalisme islamique au Sahel ainsi que l’enracinement des Chinois et des Russes, avec comme menace l’explosion des flux migratoires. Diplomatie, commerces, aide humanitaire : voici la sérénité qui doit permettre de contrebalancer les opérations militaires, sans quoi les foyers de conflits et les victimes innocentes se multiplieront. » 

ARTICLE, La Repubblica, de R. Castelletti, « Poutine décide d’un remaniement au Kremlin, son ami et parrain lorsqu’il était au KGB est lui aussi remplacé » : « Vladimir Poutine commence son cinquième mandat avec un remaniement en partie inattendu. D’après la Constitution, il était appelé à « proposer » un nouveau gouvernement à la Douma, l’assemblée russe, afin de donner un semblant de légitimité à cette institution. Si, dans les grandes lignes, il a privilégié la stabilité et la continuité, le sort de Sergueï Shoigu, désormais ex-ministre de la Défense, était encore incertain. Atteint depuis l’arrestation pour corruption de son vice-ministre le 23 avril dernier, il a été muté au conseil de sécurité, hiérarchiquement supérieur au ministère, ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’une punition de la part du président russe. La plus grande surprise, c’est la nomination de Belousov pour le remplacer. Economiste de formation, il avait travaillé sur les réponses à donner aux sanctions internationales, ce qui lui a valu de nombreux compliments.  C’est un choix qui peut s’expliquer de deux façons : empêcher que le ministère n’interfère avec les décisions du chef des armées, c’est-à-dire Vladimir Poutine ; et permettre de combattre la corruption au sein de la Défense, un sujet important selon Dmitrij Peskov, porte-parole du Kremlin, qui a déclaré que c’était un moyen de s’assurer que les dépenses militaires restent en lien avec les intérêts du pays. Reste toutefois une inconnue : l’avenir de Nikolaj Patrushev, « l’homme le plus à craindre de Russie », un très proche de Poutine qui a grandi avec lui, est passé par le KGB, partage ses convictions et fait partie de l’élite russe passée par les services secrets, un homme à qui les services intérieurs et extérieurs doivent rendre des comptes.  Mais qu’adviendra-t-il de celui pour qui Poutine a fait passer « l’amendement Petrushev », lui permettant de conserver son poste de président du Conseil de sécurité après la limite d’âge de 70 ans ? Une première hypothèse veut qu’il soit promu directeur de l’administration présidentielle, ou bien d’un nouvel organisme majeur qui pourrait constituer une future porte de sortie pour le locataire du Kremlin. La deuxième soutient au contraire qu’il sera nommé à un poste moins important, par exemple dans une ambassade, ce qui serait une façon de se débarrasser du seul homme qui, non seulement, réussissait à dire « non » à Vladimir Poutine, mais aussi qui maintenait le lien avec les Etats-Unis, évitant l’escalade nucléaire.  Ce serait là un signe de la dérive napoléonienne du pouvoir russe, avec un président toujours plus seul aux commandes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

La Werteunion a également fondé sa section du Brandebourg.

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Allemagne. Brandebourg. La Werteunion a également fondé sa section du Brandebourg.

La Justice confirme le classement par l'Office fédéral de protection de la Constitution de l'AfD en tant que "cas suspect d’extrême-droite".

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Allemagne. Le Tribunal administratif supérieur de Münster [pour l’État de Rhénanie du Nord-Westphalie] a décidé que l’Office fédéral pour la protection de la Constitution a le droit de classer le parti patriotique AfD en tant que « cas suspect d’extrême-droite » et donc de pouvoir le surveiller en utilisant les méthodes de services de renseignement. Cette juridiction confirme la décision prise par le tribunal administratif de Cologne en mars 2022.

L’AfD envisage un recours devant la Cour administrative fédérale à Leipzig, qui ne peut examiner que d’éventuelles fautes juridiques survenues au cours de la procédure.

L’Office fédéral de protection de la Constitution avait classé, en 2021, l’AfD et son organisation de jeunesse, la Junge Alternative, en tant que « cas suspect d’extrême-droite ».

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Catalogne : Vox obtient 11 sièges et l'Aliança Catalana 2.

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Espagne. Catalogne. Lors des élections de ce dimanche 12 mai 2024 pour le Parlement de Catalogne, le parti nationaliste espagnol Vox obtient 11 sièges avec 7,96 %. Le parti nationaliste et indépendantiste catalan, anti-immigration et qui défend les droits des femmes et des LBTQ face à l’islam, Aliança Catalana entre au Parlement de Catalogne en décrochant 2 sièges et 3,78 %.

La dirigeante d’Aliança Catalana, Sílvia Orriols, obtient un des deux sièges et Ramon Abad l’autre. Au total, cette force politique a récolté plus de 118.000 voix en Catalogne.

(https://resultats.eleccionsparlament.cat/ca/resultados/ca...)

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Sílvia Orriols

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Ramon Abad

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Ignacio Garriga

12/05/2024

"Protégeons les femmes et les filles !"

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Allemagne.

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Élections européennes : "Protégeons les femmes et les filles ! Pensons l'Europe d'une nouvelle façon !"

Sylvia Pantel, ancien député CDU, élue présidente de la Werteunion de Rhénanie du Nord-Westphalie.

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Allemagne. La Werteunion a fondé sa section de l’État de Rhénanie du Nord-Westphalie. L’ancien député du parti démocrate-chrétien CDU Sylvia Pantel en a été élue présidente.

11/05/2024

Le président chinois en Serbie et en Hongrie.

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Hongrie et Chine. Après s'être rendu en France puis en Serbie, le président chinois Xi Jinping a conclu sa tournée en Europe en Hongrie où il a affiché sa proximité avec le Premier ministre Viktor Orban, assurant que « les relations sino-hongroises sont à leur apogée ».

Avant cela, Xi Jinping avait été reçu en Serbie par le président Aleksandar Vucic, qui a exprimé son ferme soutien à la souveraineté de la Chine sur Taïwan.

Pologne : les libéraux emporteraient la présidentielle.

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Pologne. Un sondage OGB donne, en vue d’élections présidentielles, le libéral de la Plate-forme civique Rafał Trzaskowski gagnant avec plus de 55 % face au conservateur de Droit et justice (PiS) Tobiasz Bocheński. [Le président actuel Andrzej Duda (proche du PiS) ne sera pas autorisé à se présenter à sa réélection.]

"Les Pays-Bas en premier."

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Pays-Bas.

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Geert Wilders : "Les Pays-Bas en premier."