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03/09/2024

Björn Höcke est réélu en tant que dirigeant du groupe des élus de l'AfD au Parlement de Thuringe.

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Allemagne. Thuringe. Le groupe des élus de l’AfD au Parlement de Thuringe s’est constitué aujourd’hui. Björn Höcke a été réélu en tant que dirigeant du groupe. Ses adjoints sont Wiebke Muhsal, Daniel Haseloff et Jörg Prophet.

Giorgia Meloni : "Les retraites minimales seront augmentées."

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Italie. Revue de presse.

En unes, les tensions au Proche-Orient « Haute tension entre les Etats-Unis et Israël » (Corriere della Sera), « Netanyahou encerclé » (Avvenire, Messaggero) ; l’entretien de la dirigeante de l’AfD Alice Weidel « « Nous sommes prêts à sortir de l’UE » » (La Repubblica) ; la politique migratoire du gouvernement « Les dépenses folles du centre de détention et de rapatriement en Albanie »; et enfin les propos de Giorgia Meloni lors de son entretien télévisé sur la chaîne Rete4 ce lundi soir « « Les retraites minimales seront augmentées » » (Messaggero).

Sur X, le hashtag #Sangiuliano fait tendance, en référence à l’affaire de l’emploi fictif présumé d’une assistante du ministre de la Culture G. Sangiulia.

ARTICLE, Corriere della Sera, P. Di Caro « Meloni : « économiquement, l’Italie fait mieux que d’autres pays, maintenant nous donnerons la priorité à la sécurité et aux retraites minimales » » : « Nous avons assisté à un entretien ou plutôt à une conversation entre amis ("Comme vous êtes élégante, jolie robe") entre le journaliste Paolo Del Debbio et Giorgia Meloni, d'où ressortent néanmoins quelques points fermes de ce que sera l'engagement du gouvernement dans les mois à venir. La présidente du Conseil affirme que la "sécurité" sera la priorité après la loi de finances, avec la lutte contre l'immigration clandestine, et bien sûr l'amélioration des conditions de vie des Italiens, qui sont déjà - selon les données de l'Istat - en hausse. Ainsi que les aides aux familles, la réduction des charges salariales, les aides aux entreprises qui embauchent des jeunes. Et aussi l'indexation des pensions minimales, qui est "l’une de nos priorités", assure-t-elle : "Au cours de ces deux années, nous avons travaillé à la revalorisation complète des retraites jusqu'à 2.270 euros et à la revalorisation de 120% des retraites minimales", en faisant en sorte que "les retraites très élevées augmentent moins", une "opération juste que nous continuerons à mettre en œuvre". La dirigeante de Frères d’Italie ne donne pas de détails, mais revendique les mérites de son gouvernement : "La loi de finances sera inspirée par le bon sens et le sérieux. La saison de l'argent jeté par la fenêtre et des bonus est terminée". Et donc "toutes les ressources disponibles doivent être concentrées sur le soutien aux entreprises qui embauchent et créent des emplois et sur le renforcement du pouvoir d'achat des familles et des travailleurs". Sur l’économie, elle souligne ‘’ l’'Italie, qui a toujours été la lanterne rouge de l'Europe, connaît aujourd'hui une croissance supérieure à la moyenne de la zone euro, supérieure à celle de la France et de l'Allemagne, le taux d'emploi est le plus élevé depuis l'époque de Garibaldi, le taux de chômage est le plus bas". Du côté des migrations, Mme Meloni assure que les arrivées sont en baisse "de 64 % par rapport à l'année dernière" en raison de la nouvelle approche que l'Italie adopte également à l'égard de l'Europe. Et elle réaffirme que la loi en vigueur dite « Bossi-Fini » sera modifiée parce que trop d'étrangers sont admis "par les mafias" en profitant des décrets sur les flux et ne sont ensuite pas embauchés : ‘’c'est une escroquerie’’, selon Meloni. »

ARTICLE, La Repubblica, P. Mastrolilli « Musk remettra un prix à Meloni à l’occasion de son déplacement à New York, un pont vers Trump » C'est Elon Musk qui remettra à Giorgia Meloni le Global Citizen Award décerné par l'Atlantic Council le 23 septembre. Un grand honneur et une opportunité politique utile pour la présidente du Conseil, si Donald Trump remporte l'élection présidentielle américaine le 5 novembre, mais aussi un sérieux risque d'embarras si Kamala Harris devait accèder à la Maison Blanche « Le problème, c'est que ce prix sera remis à Meloni par le fondateur de Tesla, qui est désormais considéré comme un militant de la campagne présidentielle de Trump, qu'il a ouvertement soutenue, et dont il a reçu une invitation à jouer un rôle important dans son éventuelle seconde administration. Si le candidat républicain l'emporte le 5 novembre, ce lien avec Musk aidera Meloni à construire rapidement une relation solide avec la Maison Blanche. En général, la présidente du Conseil italienne a plus d'affinités électives avec Trump, mais après l'amitié établie avec Biden, elle aurait un certain repositionnement à faire, également en ce qui concerne le soutien fort offert à l'Ukraine. Meloni entretient une solide relation avec Musk, qu'elle a reçu en juin dernier au Palais Chigi, puis accueilli en décembre au meeting annuel de Frères d’Italie, « Atreju. Le problème se pose toutefois si Harris l'emporte plutôt le 5 novembre. Le cas échéant, Meloni pourrait revendiquer les bonnes relations établies avec Biden, les bons choix sur l’Ukraine et sur la Route de la Soie et l’intérêt réciproque entre Washington et Rome à préserver une alliance étroite. Toutefois, le rapprochement avec Musk à un mois des élections pourrait se transformer en un problème non nécessaire. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « Les noms pour Ursula : le nombre de femmes augmente, Fitto (Frères d’Italie) en lice pour une vice-présidence » - Mais il faudra convaincre Paris et Berlin : «  Hier, la Belgique a enfin indiqué son candidat, c’est sa ministre des affaires étrangères Hadja Lahbib, suivant ainsi les souhaits de la présidente Ursula d’un nom féminin dans le but de rééquilibrer les genres dans l’exécutif européen. La Roumanie a changé son candidat pour nommer la députée européenne Negrescu. A ce stade, il y a 10 femmes sur 27. Toutefois, la composante féminine pourrait augmenter à en croire aux entretiens accordés par von der Leyen et après les auditions au Parlement européen. Selon certaines sources européennes, les délégations envisagées par Mme von der Leyen pour Raffaele Fitto seraient la politique de cohésion, avec les deux directions générales « Regio » et « Reform », ainsi que la supervision du PNR avec l’équipe Recover, dirigée par Céline Gauer, et la partie de la DG Ecfin qui suit le Next Generation EU. Une vice-présidence exécutive serait également proposée à l'Italie, mais Mme von der Leyen devra convaincre la France et l'Allemagne, étant donné que la présidente du Conseil Meloni a voté contre la reconduction de la dirigeante allemande et qu'elle est l'expression d'un groupe - les conservateurs de l'Ecr - qui ne fait pas partie de la "majorité d'Ursula". Les autres vice-présidents exécutifs devraient être le Français Thierry Breton (Paris pourrait être intéressé par la DG Concurrence pour réécrire les règles de concurrence après les frictions avec Vestager, mais aussi par l'industrie et le numérique), l'Espagnole Teresa Ribera (Madrid veut diriger la politique climatique), le Letton Valdis Dombrovskis qui a également le même titre dans cette législature et le Slovaque Maros Šefcovic. L’autre vice-présidente, comme d'habitude, sera l'Estonienne Kaja Kallas, la Haute représentante de l'UE. Dans la nouvelle Commission, les simples vice-présidences disparaîtront, il n'y aura que des vice-présidences exécutives et elles seront toutes combinées avec une direction générale. »

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ENTRETIEN, Repubblica, d’Alice Weidel, dirigeante d’AfD « Si elle nous ignore la CDU finira comme la DC : L’Europe doit nous écouter ou nous engagerons le Dexit » : « Le fait de maintenir la « Bandmauer » (« cordon sanitaire ») est profondément anti démocratique. [Sur une possible radicalisation du parti] L’AfD n’est ni radicale ni extrémiste. L’AfD est devenu le parti préféré des travailleurs, et le SPD s’est pris la gifle qu’il méritait. Sur le fait de rejoindre le groupe des Patriotes au PE, la question ne se pose pas : nous avons créé notre propre groupe, et nous continuons à penser qu’une Europe libre doit passer par une union libre de peuples égaux. Je suis désolée si certains sont déçus que l’Allemagne « payeuse » retrouve un peu de sa souveraineté. Le Dexit est pour nous une ultime solution. Nous ne voulons pas détruire mais réformer, seulement cela ne peut se faire que si nos partenaires européens comprennent que nous devons défendre nos intérêts les plus vitaux. L’Allemagne n’a pas besoin de l’UE pour survivre, mais l’UE a besoin de l’Allemagne, et celle-ci devrait se comporter en conséquence. Dans ces conditions seulement, un Dexit ne sera pas nécessaire. »

ANALYSE, Corriere della Sera, par M. Franco : « La vague extrémiste et les équilibres de gouvernement » : Il faudrait se demander quand et comment la victoire de l’extrême-droite dans deux régions de l’est de l’Allemagne pourra avoir un impact sur la majorité en Italie. La satisfaction de la Ligue par rapport à l’affirmation de l’AfD, formation néo-nazie [sic !] et ouvertement poutiniste, ne reflète pas seulement la défaite des sociaux-démocrates face aux extrémistes de droite et de gauche, mais entérine la crise d’une coalition européiste et atlantiste. La pression de Salvini sur Meloni pourrait donc augmenter concernant l’Ukraine, plaidant pour un soutien moins affirmé. Frères d’Italie a toutefois réaffirmé son attachement à l’OTAN et à l’UE, mais le simple fait de devoir se prononcer sur ces sujets est significatif. D'autre part, le "non" de Meloni et ses alliés du 17 juillet dernier à la candidature d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne a laissé des traces de méfiance et de mécontentement. La tentative de dissimuler ce "non" répond à la fois aux doutes de la majorité qui a élu la Commission et à la stratégie de Salvini et de ses "patriotes européens" souhaitant affirmer que le passage vers une ligne anti-UE est un glissement obligatoire. Mais le soutien à l’Ukraine reste l’un des piliers de l’Europe. Il clarifie les positions de chacun, notamment par rapport à Poutine. Les extrémistes mais aussi les populistes soi-disant de gauche, dont le M5s est le représentant en Italie, sentent le vent tourner en leur faveur : ce n’est pas un hasard si Wagenknecht, pro-poutine et une des vainqueurs du vote allemand ce dimanche, appartient à la famille « grilliniste » continentale. Ces deux familles politiques font donc le même double pari : celui d’une victoire de Poutine, débouchant sur une paix négociée par la nouvelle administration Trump aux Etats-Unis. Il est difficile de distinguer les véritables sympathies pour Poutine de l’opportunisme de certains. Cela ne facilite dans tous les cas pas les perspectives de gouvernement de Meloni, déjà empêtrées dans l’épineuse question de la réforme des Régions voulue par la Ligue, qui est aujourd’hui combattue à la fois par la gauche, par certains éléments de la majorité et par des responsables catholiques. Les sujets du budget, comme ceux du poste attribué à Fitto, sont aussi des sujets de poids, pris entre les logiques de rapports de forces intérieurs et les alliances à l’international. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Saxe : les nationalistes de l'AfD décrochent 30,6 % et la gauche anti-immigration BSW 11,8 %.

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Allemagne. Saxe. Lors des élections de ce 1 septembre 2024 pour le Parlement de Saxe, les nationalistes de l’AfD obtiennent 30,6 %, les nationalistes plus radicaux de Freie Sachsen 2,2 %, les patriotes conservateurs du Bündnis Deutschland 0,3 %, les conservateurs patriotes de la WerteUnion 0,3 %, la gauche anti-immigration BSW 11,8 %.

(https://www.wahlen.sachsen.de/landtagswahl-2024-wahlergeb...)

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : nationalistes

BSW : gauche anti-immigration

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

 

La répartition des 120 sièges après la modification suite à l'erreur de comptage par le logiciel informatique :

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : nationalistes

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

Électeurs libres [Ils ont obtenu un mandat direct au scrutin majoritaire.]

BSW : gauche anti-immigration

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/09/02/sax...)

(https://www.wahlen.sachsen.de/landtagswahl-2024-wahlergeb...)

02/09/2024

Thuringe : une élue CDU favorable à des négociations exploratoires avec l'AfD.

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Allemagne. Thuringe. Le nouveau député démocrate-chrétien (CDU) au Parlement de Thuringe Madame Martina Schweinsburg s'est prononcé en faveur de négociations exploratoires avec le parti nationaliste AfD.

Rolf Weigand de l'AfD est élu maire de Großschirma.

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Allemagne. Saxe. Großschirma. Rolf Weigand de l'AfD, dont l'élection en tant que maire avait été annulée, est une nouvelle fois élu maire de Großschirma. Il obtient 82,1 %, avec un taux de participation de 76,8 %.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/04/12/l-e...)

La rédactrice en chef de la ZDF compare la victoire de l’AfD en Thuringe et le début de la Seconde Guerre mondiale.

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Allemagne. La rédactrice en chef de la télévision publique ZDF compare la victoire de l’AfD en Thuringe le 1 septembre 2024 à l’attaque allemande contre la Pologne le 1 septembre 1939.


Thuringe : l'AfD invite officiellement la CDU et le BSW à des entretiens exploratoires.

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Allemagne. Thuringe. Le parti nationaliste AfD de Thuringe, vainqueur des élections, invite officiellement les démocrates-chrétiens de la CDU et le parti de gauche anti-immigration BSW à des entretiens exploratoires.

Saxe : suite à une "erreur informatique", l'AfD perd un siège et sa minorité de blocage.

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Allemagne. Saxe. Suite à une « erreur de logiciel informatique », le parti nationaliste AfD perd un siège et n'atteint pas, en conséquence, le 1/3 des sièges + 1 nécessaires afin de disposer d'une minorité de blocage. Après correction, l'AfD n'a que 40 sièges sur 120.

La répartition des sièges émanant de la deuxième voix [vote à la proportionnelle] était établie selon la méthode D'Hondt – qui favorise légèrement les grands partis. Le Parlement de Saxe a, en août 2023, modifié la méthode de calcul, qui doit désormais être celle de Sainte-Laguë.

"Le plan de privatisations allant des ports à la Poste, en maintenant toutefois le contrôle de l'État."

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Italie. Revue de presse.

En unes, le triple meurtre commis par un adolescent qui a tué ses parents et son frère, à Milan  - « Il extermine sa famille à 17 ans » (Corriere della SeraMessaggero), « Le massacre d’une famille » (La Stampa); la nouvelle des 6 otages israéliens détenus par le Hamas retrouvés morts « Israël, révolte contre Netanyahou » (Corriere della Sera), « Le Hamas tue 6 otages, la protestation monte en Israël » (La Repubblica); et enfin la montée de l’extrême-droite lors des élections régionales en Allemagne ce week-end, « Allemagne, la vague néo-nazie » [sic !] (La Repubblica).

ARTICLE, Il Messaggero, U. Mancini, F. Bisozzi « Le plan de privatisations allant des ports à la Poste » : « L’objectif, certes ambitieux, est de réaliser en 2025 des recettes à hauteur d’environ 5 voire 6 milliards d’euros avec les privatisations. Voici le parcours conçu afin d’arriver à la réduction de la dette publique. Des cessions en maintenant toutefois le contrôle de l'État, selon la stratégie de l'exécutif. Mais l'objectif de doubler ce chiffre d'ici à la fin de 2024, par exemple en vendant une autre part de la banque BMPS, où l'État contrôle encore 26 %, ou d'Enav (société de gestion du trafic aérien), où le Ministère de l’Economie (Mef) est l'actionnaire majoritaire avec 51 %, n'est pas difficile à dépasser. Une vente éventuelle de 20 % d'Enav rapporterait environ 400 millions d'euros, tandis que pour BMPS, il s'agit de protéger le caractère stratégique de la banque, en évitant qu'elle ne passe dans des mains étrangères. Bref, un partenaire italien serait le bienvenu. Parmi les dossiers à l'étude figure aussi celui des ports maritimes. Plusieurs hypothèses sont sur la table. La première, avancée par des techniciens, envisage de suivre le modèle des aéroports, avec l'ouverture de la gestion des ports à des privés, voire des fonds d'investissement, étant donné que l'activité portuaire et logistique a des tendances de coûts et de revenus assez sûres. Il n'est pas certain, à ce stade, que l'ouverture à de nouveaux partenaires concernera chaque port ou que, comme l'imaginent certains experts du secteur, une « super Autorité portuaire » pourrait voir le jour. Le dossier de la Poste est moins complexe. Pour atteindre le chiffre de six milliards de recettes de privatisation dès cette année, il suffirait de vendre une autre tranche. La vente de 15 % du capital permettrait de maintenir le contrôle public sur l'entreprise et garantirait, selon les analystes, environ 2,5 milliards d'euros de recettes pour les caisses de l'État. Une autre solution possible, mais probablement seulement à partir de 2025, est la vente d'actions de Ferrovie dello Stato (FS) et de Trenitalia. Toujours dans le cadre d'une réorganisation générale du groupe FS, il y aurait l’hypothèse de la création d'une société ad hoc pour l'énergie, capable d'utiliser celle produite dans les zones appartenant à FS (gares et zones industrielles) et qui pourrait, à l'avenir, se retrouver sur le marché. Ce sont là des options à vérifier et sur lesquelles le Mef devra donner son feu vert. »

ARTICLE, Repubblica, par G. Cerami, « Le chemin de croix du centre-gauche, tensions sur les alliances et la politique extérieure » : La guerre froide se poursuit sur plusieurs points. Le principal, pour Giuseppe Conte, est l'indigeste mais possible accord entre la secrétaire démocrate Elly Schlein et le leader d'Italia viva Matteo Renzi. Au siège du leader du Mouvement 5 étoiles, le raisonnement est toujours le même. Les accords locaux sont une chose, comme en Émilie-Romagne et en Ombrie, régions dans lesquelles les candidats représentent un champ très large qui comprend également Italia viva et Azione ; mais les accords au niveau national en sont une autre, et l'avertissement lancé au PD par l'ancien premier ministre résonne encore fort : « Sachez que Renzi est halogène au champ progressiste ». Mme Schlein salue « l'avancée significative » du M5s, qui a retiré son candidat en Ligurie pour soutenir le démocrate Andrea Orlando. Ce pas en avant est le résultat de contacts continus entre le M5S et le PD à tout niveau, comme Goffredo Bettini et d'autres, et M. Conte lui-même. L'ancien premier ministre a donc été convaincu, après avoir appelé plusieurs fois Schlein, et avoir mis de côté sa réserve, mais le mantra ne change pas et il l'a répété dans tous ses entretiens : « Renzi n'est pas fiable ». Il ne s'agit pas de simples escarmouches, mais d'un malaise plus profond, qui comprend également la politique étrangère, source de discorde autant sur le dossier ukrainien que sur la Moyen-Orient. Ce n'est pas un détail qu’évoque Carlo Calenda, le leader de l'Action, en affirmant que la politique étrangère est « un facteur discriminant » et que M. Schlein s'éloigne du sillon européen. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Où nous conduit le tournant sur Kiev » : « En fin de compte, il a été possible de trouver un sujet sur lequel la droite au gouvernement et le centre-gauche dans l'opposition pensent de la même manière : refuser à l'Ukraine le droit de frapper le territoire russe pour se protéger des bombardements dont l'origine se trouve dans les bases de Poutine de l'autre côté de la frontière. L’UE et l’Otan acceptent désormais cette possibilité comme un fait normal. L’Italie a un avis différent. Le gouvernement envoie des armes à Zelensky, mais à condition qu'elles ne soient utilisées que sur le territoire national, c'est-à-dire lorsque les missiles et les bombes sont déjà arrivés à destination. La brève période pendant laquelle Rome a parlé le langage de la loyauté atlantique et de la solidarité avec l'Ukraine meurtrie semble être révolue. La ferveur pro-Kiev du gouvernement italien a quelque peu diminué et, entre-temps, plusieurs impulsions pro-Poutine ou peut-être simplement pacifistes ont refait surface dans le débat public, peut-être dans l'intention de plaire à la prédication du Pape. Cela concerne pratiquement tout le système politique italien. Seul Calenda, avec son petit parti Azione, s'est prononcé en faveur d'une aide militaire illimitée à l'Ukraine. L'argument qui rassemble tous les autres est le suivant : "nous ne sommes pas en guerre avec la Russie". Ainsi, le jour où l’Allemagne voit sa crise intérieure s’intensifier en raison de la victoire de l’extrême droite aux élections régionales, l’Italie s’inscrit au club des pays qui positionnent l’Ukraine aux marges de l’Europe, ne partageant pas la politique envers l’Ukraine. A ce club figurent aussi la Hongrie et la Slovaquie. Mais il faut être clairs sur un point : tous ne sont pas des partisans conscients des positions russes en Europe de l'Est. Salvini (Ligue) à droite et Conte (M5S) à gauche le sont. Les deux utilisent avec cynisme la politique étrangère comme instrument pour conditionner leurs camps respectifs. »

 ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Lorenzo Fontana (Ligue), président de la Chambre des Députés « Il faut des pas en avant vers la paix. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Lionel Baland dans l'émission Ligne droite sur Radio Courtoisie à propos des résultats des élections en Thuringe et en Saxe.

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Allemagne. Mon passage dans l’émission Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie (Paris) à propos des élections d’hier en Thuringe et en Saxe :


Le parti nationaliste AfD devient le premier en Thuringe et la gauche anti-immigration BSW est troisième.

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Allemagne. Thuringe. Les résultats des élections du 1 septembre 2024 pour le Parlement de Thuringe :

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AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

BSW : gauche anti-immigration

Die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonst. : autres [Le Bündnis Deutschland obtient 0,5 % et la WerteUnion 0,6 %.]

 

Les 88 sièges :

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(https://wahlen.thueringen.de/datenbank/wahl1/wahl.asp?wah...)

01/09/2024

Le président social-démocrate de la République allemande Frank-Walter Steinmeier demande une limitation de l'immigration.

Allemagne. Quelques jours après l'attaque de Solingen et le matin des élections en Thuringe et en Saxe, le président social-démocrate de la République Frank-Walter Steinmeier demande une limitation de l'immigration.

Dans les librairies de Thuringe, de nombreux ouvrages contre le parti patriotique AfD sont disponibles.

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Allemagne. Dans les librairies de Thuringe, de nombreux ouvrages contre le parti patriotique AfD sont disponibles.
 

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Weimar : un musée fait campagne contre l'AfD et le BSW.

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Allemagne. Thuringe. Un musée à Weimar fait campagne contre les nationalistes de l'AfD et la gauche anti-immigration BSW en publiant devant sa façade un sondage et la phrase : « Est-ce que c’est ce que nous voulons ? Nous avons le choix. »

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31/08/2024

Reportage : affiches électorales en Thuringe.

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Allemagne. Thuringe.

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AfD : "La paix est tout !"

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Bündnis Deutschland :"Des ponts plutôt que des pare-feux [contre les partis patriotiques]."

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La candidate de tête du BSW Katja Wolf

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AfD : "Et salut [au revoir] Bodo !" [Ramelow, le ministre-président post-communiste de Thuringe.]"

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AfD : "Écris l’histoire !"

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Un stand de la WerteUnion

Article de Lionel Baland à propos des élections en Thuringe ce dimanche.

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Allemagne. Un rapprochement entre, d’une part, les nationalistes de l’AfD, héritiers de la Révolution conservatrice allemande et tout particulièrement des idées d’Oswald Spengler – notamment des deux ouvrages Le Déclin de l'Occident et Prussianité et Socialisme –, et, d’autre part, des marxistes, débarrassés des idées libérales qui ont pénétré le marxisme au cours des dernières décennies, du BSW aura-t-il lieu après les élections en Thuringe de dimanche ? Ce rapprochement des illibéraux de droite et de gauche parviendra-t-il à supplanter le libéralisme mondialiste ? Tout l’appareil du système libéral mondialiste en place – gouvernement, médias, Églises, enseignement … – tente de faire barrage aux nationalistes de l’AfD et au parti de gauche anti-immigration BSW et d’empêcher l’éventuelle émergence d’un Querfront (front transversal) entre l’AfD et le BSW :

https://www.breizh-info.com/2024/08/31/237081/le-systeme-...

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Björn Höche, tête de liste de l'AfD en Thuringe

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Sahra Wagenknecht, co-présidente fédérale du BSW

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Hans-Georg Maaßen, le dirigeant fédéral de la WerteUnion

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Oswald Spengler (1880-1936)

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30/08/2024

"Loi de finances, le véritable défi c’est la dette."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique sur la fin de certaines aides de l’Etat aux familles et la prochaine Loi de Finances - « Bras de fer sur sur les allocations » (La Repubblica) « Loi de Finances, Meloni bride Salvini » (La Stampa), « Loi de finances, le véritable défi c’est la dette » (Sole 24 Ore) ; et la question de l’envoi et de l’usage des armes occidentales par l’Ukraine - « Armes à Kiev, tensions en Europe » (Corriere della Sera), « Sur [l’utilisation] des armes en Russie, l’Italie dit non » (Messaggero) ; font les Unes des médias. La Mostra de Venise reste largement couverte en Une.

ARTICLE, Repubblica, de G. Cerami, « La réunion de la discorde » : « Giorgia Meloni, Matteo Salvini et Antonio Tajani se réunissent ce matin à 10 heures au Palais Chigi. Ils devaient se rencontrer avant les vacances, mais les esprits étaient déjà trop échauffés. Non pas que le climat soit plus serein aujourd'hui, mais la Loi de Finances presse de même que le dossier RAI, déjà trop repoussé. Le Ius scholae, sujet qui a fait l'objet de toutes les attentions ces dernières semaines, fait également partie des nuages qui planent sur la rencontre, le secrétaire de Forza Italia étant prêt à expliquer, si on lui demande des éclaircissements, qu'il ne votera rien avec la gauche. Le leader de la Ligue reste sceptique sur la question et c'est pourquoi la présidente du Conseil fera tout pour qu'elle ne devienne pas le plat de résistance de ce déjeuner de travail. Concernant la Loi de Finances, les deux présidents du Conseil, Tajani et Salvini, illustreront leurs demandes respectives au nom de Forza Italia et de la Ligue. Mais la voie de la loi budgétaire reste étroite, compte tenu de la nécessité d'alléger le bloc de la dette publique. Et Meloni leur dira qu'il ne sera pas possible de satisfaire les appétits de tous. Le problème de la Rai n'est pas mince. La Ligue réclame le directeur général et pourrait l’obtenir, pour contrebalancer ce qui, aux yeux de Salvini et Tajani, est la "surpuissance télévisuelle" de Fratelli d'Italia. Le vrai problème est celui de la direction. Le secrétaire de Forza Italia mettra un niet sur la table : pas de possibilité pour Simona Agnes de se retirer. Mais il manque les voix des oppositions de la commission de Vigilance. Difficile de trouver une solution aujourd'hui. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de F. Fubini, « Sur les comptes, l’Italie et l’UE, sont proches mais sur le plan de la croissance une stratégie est nécessaire » : Le "plan fiscal structurel" de l'Italie est attendu à Bruxelles pour le 20 septembre. Il s'agira du nouveau visage de la loi budgétaire pour 2025, dans le cadre de l’engagement septennal du gouvernement à assainir les comptes et à effectuer des interventions sur l'économie. Car pour respecter les nouvelles normes européennes et pouvoir ainsi répartir la consolidation sur sept ans, les pays de l'euro ne pourront désormais plus seulement indiquer des objectifs de déficit ou de dette. Ils devront présenter des plans de croissance à long terme. Si le document n’a pas encore été envoyé, les techniciens de la Commission et du ministère de l'économie ont au cours de l'été longuement discuté de la manière dont l'Italie pourrait sortir de la procédure de déficit excessif déclenchée en juillet. La voie choisie est précisément celle d'une consolidation sur sept ans, combinée à une liste de réformes pour la croissance - comme le prévoient les nouvelles règles - au lieu d'une correction plus brutale sur quatre ans et reposant largement sur les seules interventions des finances publiques. Bien que le ministre de l'économie Giancarlo Giorgetti se plaigne des règles européennes "éphémères", sur les équilibres budgétaires, les positions de Rome et de Bruxelles sont relativement proches. L'Italie accepte une correction du déficit d'environ 13 milliards par an jusqu'en 2031 et de contenir l'augmentation du volume des dépenses publiques en euros à 1,6 % en moyenne par an. À long terme, cela signifie réduire la part des dépenses publiques dans le produit brut, un engagement qui implique de maîtriser la dynamique des retraites. Plus concrètement, la correction du déficit de l'Italie devrait provenir pour moitié environ d'une augmentation des recettes fiscales. Dix à douze milliards d'économies et de recettes supplémentaires doivent encore être assurés. Des outils existent pour cela : deux milliards supplémentaires provenant d'un doublement de la révision des dépenses prévue ; environ deux milliards provenant d'économies supplémentaires, par rapport aux deux déjà prévues, provenant eux de la réduction des mesures de lutte contre la pauvreté ; potentiellement deux milliards issus de la révision des allégements fiscaux et des exonérations, si la majorité parvient à un accord. C'est précisément la rationalisation des avantages fiscaux qui fait partie des "recommandations" que la Commission européenne a adressées à l'Italie en juin. Les discussions doivent se poursuivre, et une stratégie est certainement nécessaire, car le taux de croissance du pays est à peine d’1 %, même au sommet du PNR 2024 et avec encore un bon coup de pouce du Superbonus. Fin septembre, M. Giorgetti (Ligue) a l'intention de demander au Parlement d'approuver un des mesures structurelles sur lesquelles engager toute la majorité. Pourtant, les cadres du ministère ont expliqué à Bruxelles que cette stratégie de croissance ne dépendait pas que d'eux. La Commission "recommande" également à l'Italie de financer l'allègement de la charge de travail par la mise à jour des valeurs cadastrales, de renforcer la concurrence dans les professions libérales et le commerce de détail et de se doter d'une stratégie de lutte contre le déclin démographique. »

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Elly Schlein, secrétaire du parti démocrate, « La droite sectaire détricote des mesures justes pour revendiquer des batailles, la priorité est le coût de la vie » : « La priorité de cet automne est sans aucun doute la question sociale, le gouvernement évite la question car il ne sait pas comment faire repartir le pays, par exemple sur les retraites, les aides pour les femmes ont été renversées, 5 millions de travailleurs attendent le renouvellement de leur contrat. Ce gouvernement est sectaire, lorsqu’une mesure est bonne mais qu’elle ne vient pas d’eux, ils tentent de la remettre en cause. Sur le salaire minimum, nous continuons à recueillir les signatures afin de présenter à nouveau au Parlement la proposition liquidée par le gouvernement. Les chiffres sur l’emploi dont se vante le gouvernement ne disent pas qu’il s’agit aussi de travail précaire et à temps partiel non voulu qui n’assure pas la dignité. Le centre-droit n’a rien fait sur le coût de la vie et les familles seront en difficulté à la rentrée. Nous voulons amenée des services publics dans les zones les plus isolées et dépeuplées que nous continuons à parcourir. Il faut créer des opportunités économiques dans ces zones grâce à des avantages fiscaux. Nous avons le taux d’emploi des femmes le plus bas d’Europe, et c’est encore pire au Sud. Mais en Emilie-Romagne et en Toscane, les fonds européens permettent d’abaisser considérablement le coût de la crèche, cela réduit aussi les inégalités entre les enfants. L’opacité totale du gouvernement sur le plan fiscal à moyen terme est très grave, il doit être présenté le 20 septembre, il aurait dû faire l’objet de consultations avec les partenaires sociaux, la société civile et l’opposition. Ce qui se passe en Cisjordanie est inacceptable et viol le droit international. Ce qu’a déclaré l’ONU sur l’impossibilité de mener des actions humanitaires à Gaza est gravissime. L’UE doit s’engager pour faire cesser le massacre des civils et obtenir la libération des otages. Le gouvernement israélien viole systématiquement le droit international. En vue des régionales, nous avons des candidats pour l’Emilie-Romagne et la Ombrie et ce sera le cas aussi pour la Ligurie. Avec le Mouvement 5 Etoiles et Italia Viva, nous devons faire front commun afin de remporter nos batailles. Notre adversaire est la droite. Sur le ius scholae, nous considérons que toute personne née ou qui a grandi en Italie est italienne, nous attendons de voir des propositions concrètes. » 

COULISSES, La Stampa, de M. Bresolin, « Les pays divisés sur un ‘’boycott’’ visant V. Orban, la question de la ministérielle prévue à Budapest se pose » : « Poursuivre le boycott de la présidence hongroise de l’UE, quitte à renoncer à l’habituelle réunion mensuelle des ministres, ou alors faire un pas en arrière, au risque de faire émerger des divisions internes ? Les institutions financières européennes se posent la question, notamment Paschal Donohoe, président de l’Eurogroupe qui organise la réunion des ministres de la zone euro, pour l’instant prévue le 13 septembre à Budapest en marge de la réunion informelle Ecofin. Soit le lendemain de la réunion de la BCE et une semaine avant le délai d’envoi des plans budgétaires triennaux par les gouvernements. De nombreux ministres ont suivi la lignée énoncée par la Commission et ont déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas. Par exemple les pays baltes et l’Allemagne ont décliné, la France hésite même si cela est surtout dû à la formation du nouveau gouvernement, alors que le ministre italien Giancarlo Giorgetti (Ligue) a confirmé sa présence. Mais compte tenu du timing, P. Donohoe semble vouloir maintenir la rencontre, malgré les pressions et les nombreuses défections. On se souvient du déplacement d’Orban en Russie pour discuter d’un ‘’plan de paix’’ sans aucun mandat. La première réaction avait été celle de la Commission européenne, U. von der Leyen ayant annulé le traditionnel voyage dans la capitale de la présidence tournante et demandant aux siens de ne participer à aucune réunion informelle du Conseil en Hongrie. La présidente de la Commission a demandé à Paolo Gentiloni et Valdis Dombrovskis de ne pas participer à l’Ecofin en Hongrie mais il ne sera pas possible d’organiser au même moment une autre réunion à Bruxelles comme cela a été le cas hier avec le Haut-Représentant J. Borrell. Les 13 et 14 septembre à Budapest, les gouverneurs des banques centrales sont également attendus et l’agenda a été fixé : financement de la transition écologique en présence du secrétaire général de l’OCDE, et effets de l’évolution démographique sur la soutenabilité de la dette. »

ARTICLE, Messaggero, de F. Bechis, « La ligne italienne : soutenir Kiev en évitant l’escalade » :  Pas d'armes italiennes en Russie. Même les plus irréductibles partisans de la cause ukrainienne se heurtent à des lignes rouges. Celle de l'Italie peut être résumée comme l’a fait Antonio Tajani en répondant à Josep Borell : plus aucune restriction à l'utilisation d'armes européennes sur le territoire russe. Une "boutade", dit-on au Palais Chigi, qui a réagi hier avec irritation à la déclaration du Haut Représentant en marge du Conseil Affaires étrangères. "Déraisonnable", selon Tajani, est aussi l'invitation de Borrell à sanctionner les ministres ultra-orthodoxes du gouvernement Netanyahou : une mesure qui romprait brutalement les relations diplomatiques avec Tel-Aviv, également rejetée en chœur par les pays de l'UE. Sur Kiev, le ministre italien des affaires étrangères rectifie le tir, en accord avec Giorgia Meloni : la présidente du Conseil n'a aucun intérêt à ce stade à ouvrir un nouveau front au sein de la majorité sur le soutien militaire à Kiev, qui reste monolithique, et sur ce point la leader du centre-droit n'admet aucun doute. Mais avec la proposition Borrell, nous entrons en terrain inconnu. Donner le feu vert au déploiement et à l'utilisation de munitions et de missiles italiens à travers la frontière russe signifie ouvrir une nouvelle phase, pleine d'inconnues et d'embûches. D'une part, cela nous exposerait à la propagande russe et accentuerait les tensions avec Moscou, déjà très vives. En témoignent les informations reprises en chœur par la presse russe et vivement démenties par les autorités italiennes d'un véhicule blindé de fabrication italienne utilisé par les forces ukrainiennes pour participer à l'invasion de la région russe de Koursk. D'autre part, ce feu vert déclencherait de nouvelles tensions au sein de la majorité, la Ligue étant prête à en découdre à nouveau. Fin juillet déjà, au lendemain du sommet de l'OTAN à Washington auquel Meloni a participé, la Ligue a réprimandé la présidente du Conseil pour l'envoi d'armes défensives à Kiev ("Les missiles ne sont pas des armes défensives", ont déclaré Salvini et ses fidèles à l'époque). « Chaque pays est libre de décider comment il convient d'utiliser les armes envoyées à l'Ukraine. Nous avons principalement envoyé des armes défensives : nous sommes sur le point d'envoyer la nouvelle batterie Samp-T, qui est défensive et ne peut être utilisée sur le territoire russe ». Les responsables du dossier expliquent que chaque paquet d'armes et de munitions italiennes destiné à la résistance ukrainienne est accompagné d'instructions claires et de règles d'engagement. Sur le papier, il s'agit donc d'éviter une escalade avec le Kremlin. En réalité, contrôler comment et à quelle distance du front les Ukrainiens utilisent le matériel envoyé par Rome est une tâche difficile, voire impossible. La ligne officielle, répète Tajani, est que l'Italie n'envoie que des armes défensives. L’Italie est un des rares pays à encore conserver le secret de ses envois d’armes. Pour autant, les lignes bougent ; dans le dernier paquet, par exemple, des missiles mortels à longue portée capables de frapper à des distances de plus de 300 kilomètres ont été intégrés aux envois, à même en théorie de frapper le territoire russe. La défense de la cause ukrainienne reste donc solide, et Meloni déclame sa ligne aux siens : le gouvernement n'est pas du tout opposé à l'invasion "défensive" des militaires de Kiev dans la région russe de Koursk, qui empêche Vladimir Poutine de dormir depuis une quinzaine de jours. » 

ENTRETIEN d’Antonio Tajani, ministre des Affaires étrangères et vice-président du Conseil italien, « Nous sommes avec l'Ukraine, mais pas en guerre contre Moscou – [Borrel] parle pour lui-même, il quitte bientôt son poste. Non à l'escalade. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

La chaîne de supermarchés Edeka appelle à ne pas voter bleu (= les patriotes de l'AfD) lors des élections de septembre.

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Allemagne. La chaîne de supermarchés Edeka appelle à ne pas voter bleu (= les patriotes de l'AfD) lors des élections de septembre en Saxe, en Thuringe et au Brandebourg.

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Juste avant les élections, le gouvernement allemand expulse vers l'Afghanistan.

Allemagne. Juste avant les élections en Thuringe et en Saxe de ce dimanche, le gouvernement allemand expulse, pour la première fois depuis la prise du pouvoir par les talibans, vers l'Afghanistan.

Les expulsés afghans à bord du vol reçoivent chacun 1.000 euros d'argent de poche.
 

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29/08/2024

Sahra Wagenknecht a été attaquée à la peinture lors d'un meeting électoral à Erfurt en Thuringe.

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Allemagne. La figure de proue du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht a été attaquée à la peinture lors d'un meeting électoral à Erfurt en Thuringe.

Saxe : l'AfD donnée à 30 % et le BSW à 12 %.

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Allemagne. Saxe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 30 % et la gauche anti-immigration BSW à 12 % pour les élections de ce dimanche pour le Parlement de Saxe. (Seuil à 5 %)

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : nationalistes

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

Thuringe : l'AfD donnée à 29 % et le BSW à 18 %.

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Allemagne. Thuringe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 29 % et la gauche anti-immigration BSW à 18 % pour les élections de ce dimanche pour le Parlement de Thuringe. (Seuil à 5 %)

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Die Linke : post-communistes

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

BSW : gauche anti-immigration

Andere : autres

Le gouvernement allemand présente un paquet de mesures pour couper l'herbe sous les pieds de l'AfD et du BSW.

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Allemagne. Après l’attaque au couteau de Solingen et avant les élections de dimanche en Saxe et en Thuringe, le gouvernement fédéral a présenté un paquet de mesures pour tenter de « couper l’herbe sous les pieds » du parti nationaliste AfD et du parti de gauche anti-immigration BSW.

Le gouvernement fédéral allemand a convenu de nouvelles mesures de protection contre le terrorisme islamiste, contre l'immigration irrégulière et pour renforcer la législation sur les armes à feu.

"Manfred Weber demande à Giorgia Meloni un tournant pro-UE."

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Italie. Revue de presse.

La rentrée politique du gouvernement italien, les nominations européennes et la Loi de Finances - « Double défi pour le gouvernement italien » (Corriere della Sera), « La fin de certaines aides de l’Etat aux familles » (La Repubblica) ; l’ouverture de la Mostra de Venise font les Unes des médias.

Les JT couvrent essentiellement le raid israélien en Cisjordanie et sur les réactions internationales, la rencontre entre la présidente du Conseil Giorgia Meloni et le leader du Parti populaire européen Manfred Weber (CSU), à propos notamment de la nomination italienne pour un poste à la Commission européenne, la poursuite de l’enquête sur le naufrage du voilier en Sicile, le typhon au large du Japon, ainsi que la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques à Paris, et le début du festival de la Mostra de Venise.

COULISSES, La Repubblica, d’A. Fraschilla, « Du Sud à la pauvreté : la Présidence du Conseil craint l’interventionnisme du monde catholique » : « "Plus que préoccupés par les répercussions sur notre électorat, nous sommes très étonnés", un député de longue date de Fratelli d'Italia, l'un proche de Meloni et du Palazzo Chigi, rapporte ainsi l'état d'esprit qui y règne, y compris pour G. Meloni. Les méloniens ont pour l'instant instruction de ne pas répondre et de ne pas hausser le ton. Et surtout, de ne pas suivre la Ligue qui, d'abord avec le gouverneur de la Vénétie Luca Zaia et ensuite avec Matteo Salvini lui-même, a répondu dans des termes très durs au vice-président de la Conférence épiscopale italienne, Francesco Savino, qui a exprimé l'opposition de tous les évêques italiens à la réforme de l'autonomie différenciée, vue comme une loi qui divise le pays et risque de rendre le Sud encore "plus pauvre et plus dépeuplé". Une attaque, celle de la Conférence épiscopale italienne, qui intervient après des mois de mécontentement contre le gouvernement sur les questions sociales : de l'immigration à l'abolition du revenu de citoyenneté, en passant par le manque d’attention envers les catégories les plus vulnérables du pays. Fratelli d'Italia, parti qui se positionne comme un agrégateur de conservateurs et de catholiques, se retrouve à nouveau dans le collimateur des représentants du monde catholique et de l'Eglise sur l'autonomie des régions. La loi de finances qui sera votée à l'automne risque d'aggraver les tensions avec les catholiques : rien n'est prévu à l'agenda social, au contraire. A la Présidence du Conseil, où le syndrome de l'état de siège règne depuis longtemps, on murmure que "même dans l'Église, il y a des positions différentes et des amis du Parti démocrate". Il est difficile cependant de faire passer Zuppi ou Savino pour des paladins de la gauche dans le monde catholique. L'espoir est que la polémique prenne fin dans quelques jours et que l'on passe à autre chose dans les médias. Hier, Salvini a haussé le ton : "Les évêques italiens (tous ?) s’en prennent à l'autonomie. Avec tout le respect que je leur dois, je ne suis absolument pas d'accord". » 

TRIBUNE, Foglio, d’Emilio Del Bono, vice-président du conseil de la région Lombardie, « La Loi Calderoli (Ligue) sur l’autonomie est néfaste aussi pour le Nord » : « Le débat sur le référendum relatif à la loi Calderoli sur l’autonomie régionale différenciée s'intensifie. La question est complexe ne peut être liquidée par un instrument abrupt comme le référendum d'abrogation, qui est pourtant devenu le seul moyen possible d’un processus lancé sans réflexion ni conditions adéquates, selon la Banque d'Italie, la Conférence épiscopale, la Commission européenne et le Bureau d'études du Sénat. Le débat est confus et l’on risque de jeter le bébé (un processus sain de régulation des autonomies dans notre pays) avec l'eau du bain (la loi Calderoli). La loi Calderoli définit 23 domaines dont les compétences peuvent être transférées aux régions selon un modèle de réglementation très peu convaincant. Par ailleurs, sans moyens financiers importants, l'autonomie différenciée ne peut être réalisée. On a donc à faire à une loi dont le contenu et le calendrier manquent de certitude et de rationalité. Pour que la négociation des compétences transférables soit pertinente, il manque encore deux éléments : le fédéralisme fiscal et la réforme du Texte de synthèse des collectivités locales. Tout d'abord, il n'existe pas de loi mature régissant le fédéralisme fiscal, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de certitude que pour chaque compétence transférée, il y ait également l'autonomie fiscale nécessaire pour que le décideur (qu'il s'agisse d'une région, d'une province ou d'une municipalité) soit responsable de l'adoption de résolutions qui soient également financièrement et budgétairement responsables. Aujourd'hui, cependant, les principaux domaines transférables resteraient financés par l'État, qui transférerait les ressources nécessaires par le biais de la finance dérivée. Il suffit de rappeler qu'actuellement plus de 70% des dépenses de santé sont couvertes par la TVA, dont les taux et la destination des recettes sont et resteront à la charge de l'Etat. Deuxièmement, la grande question de la réforme du texte consolidé des autorités locales (municipalités, provinces, communautés de montagne, villes métropolitaines), qui est vraiment nécessaire si nous ne voulons pas remplacer le centralisme étatique par un centralisme régional coûteux et inefficace, est absente. Enfin, sommes-nous toujours convaincus, à l'ère de la concurrence mondiale et des défis auxquels nous sommes confrontés, que des domaines telles que l'éducation, la recherche scientifique, la production et le commerce d'énergie, le commerce extérieur, les grands réseaux de transport aérien et naval peuvent être fragmentées en 21 législations et compétences différentes ? On pourrait toutefois s'accorder sur le transfert éventuel de domaines tels que la protection civile, l'administration territoriale ou la mise en valeur du patrimoine culturel et environnemental. Il faudrait un véritable débat entre le centre-droit et le centre-gauche. Notre pays a besoin de normes mises au point et approuvées par tous. » 

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Emilio Del Bono

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Manfred Weber, « La Présidente du Conseil et Antonio Tajani ont obtenu plus de voix que Macron et Scholz, un rôle fort doit être attribué à Rome » : « Il est très important pour [le PPE] de travailler ensemble, avec la Présidente du Conseil, pour maintenir nos promesses de campagne. Les deux figures qui ont un rôle-clef au sein du gouvernement italien sont Giorgia Meloni et Antonio Tajani. La perception de Giorgia Meloni depuis Bruxelles est qu’en deux ans elle a considérablement évolué et que Tajani y a largement contribué. Elle est respectée en tant que cheffe du gouvernement et son exécutif est perçu comme pro-européen, crédible et tentant de résoudre les problèmes. En tant que leader du PPE, il m’est impossible d’ignorer l’Italie qui est un pays central en Europe. Je veux voir l’Italie parmi les pays qui dirigent l’UE et c’est pourquoi je suis là aujourd’hui. Le Pacte législatif mis sur pied en matière d’immigration par von der Leyen avec Meloni et Tajani est une réussite de l’Italie qui a dirigé le débat sur l’un des sujets les plus importants pour l’UE. Les chiffres disent que les arrivées de migrants ont reculé de 60%. Concernant Matteo Salvini, je ne me concentre pas sur les partis mais sur le gouvernement italien qui est un partenaire fiable. La Ligue appartient au groupe des Patriotes qui n’ont pas de poids sur les décisions qui seront prises sur l’agriculture, l’industrie ou le commerce. Ce sont Meloni et Tajani qui défendent les intérêts des Italiens à Bruxelles. Raffaele Fitto (Frères d'Italie) est un ami, une personne compétente et responsable, nous attendons la décision de l’Italie concernant son candidat commissaire européen. Meloni et Tajani ont obtenu bien plus de voix lors des Européennes que Macron et Scholz qui en sont les grands perdants ; je soutiens l’attribution d’un rôle fort à l’Italie. Je soutiens Tajani et sa proposition de ius scholae qui est juste ; il montre que le populisme ne résout pas les problèmes de l’Italie et nous avons besoin de canaux pour une immigration légale, les personnes qui veulent s’intégrer doivent respecter nos règles. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Manfred Weber demande à Giorgia Meloni un tournant pro-UE, ‘’elle est isolée à Bruxelles à cause de Salvini’’ » : « Manfred Weber a rencontré Raffaele Fitto le matin, déjeuné avec Giorgia Meloni puis dîné avec son ami Antonio Tajani. Il nous confie de manière informelle que ‘’Giorgia Meloni est actuellement isolée en Europe parce que Scholz et Macron ont demandé à U. von der Leyen de ne pas aller au-delà du périmètre du PPE, des socialistes et des libéraux. Ils ont fait pression pour qu’elle ne parle pas avec la Présidente du Conseil italien afin d’écarter les Conservateurs’’. Le président du PPE ajoute que ‘’Scholz à poser son véto contre elle et que Macron a eu de fortes tensions avec Giorgia Meloni’’. C’est d’après lui cet isolement qui a éloigné Rome de l’exécutif européen, au moins dans un premier temps. Une situation qui ne plait pas à M. Weber, à droite du PPE et en compétition avec U. von der Leyen. Il dit souhaiter que Meloni soit à nouveau au centre mais que cela dépendra d’elle et de sa ligne dans les prochains mois. ‘’Le vrai problème de Meloni c’est Salvini’’ observe M. Weber, car il la ‘’fait dévier de sa trajectoire’’ pro-européenne. S’il exclut une fusion avec les Populaires, Weber affirme en tous cas vouloir coopérer avec les Conservateurs, en particulier sur l’environnement et l’énergie, c’est-à-dire sur le Pacte vert, sur lequel ses positions divergent de celles des socialistes et des libéraux. Il reconnait toutefois qu’il ‘’existe un problème de croissance de l’économie italienne’’. Weber estime que Fitto ‘’est modéré et est un gage de stabilité’’, il lui assurera le soutien du PPE lors du passage au Parlement européen. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Italie : 65 % de baisse du nombre de migrants clandestins.

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Italie.

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