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06/09/2019

" Conte-bis, l’Italie change de cap."

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Italie. Revue de presse.

L’investiture du gouvernement M5S-PD, hier, au Quirinal fait les gros titres des médias transalpins. L’ensemble des quotidiens relève les intentions de G. Conte de revoir les relations de l’Italie avec l’UE. La candidature de P. Gentiloni comme Commissaire européen est aussi largement commentée. « Conte : ‘’un nouveau pacte avec l’UE » - ‘’Gentiloni commissaire, premier acte sur les migrants’’ (Corriere della Sera), « Un gouvernement pour faire la paix » - ‘’Stop aux conflictualités. Di Maio : loyaux avec l’Otan et l’UE’’ (La Repubblica), « Conte-bis, l’Italie change de cap » - ‘’Les ministres prêtent serment’’ (La Stampa), « Fisc, 5 dossiers pour le Gouvernement » (Sole 24 Ore), « Conte-bis : migrants et budget » - ‘’Le premier acte du gouvernement sur les migrants : une mesure du Frioul-Vénétie-Julienne contestée’’ (Il Messaggero).

COMMENTAIRE La Repubblica M. Giannini « La chose jaune-rouge » : « A l’instar du bourdon qui défie les lois de la physique, le nouveau gouvernement 5 Etoiles-PD défie celles de la politique. Il ne devrait même pas voler, et pourtant c’est ce qu’il fait, planant sur les détritus d’un pays mis à mal et sur un Salvini désespéré. Il s’agit d’un exécutif inhabituel qui n’est pas né en raison d’une convergence stratégique commune mais plutôt pour une pure convenance tactique : la fuite, partagée par rapport à des élections anticipées. Nous ne nous attendons pas des choses extraordinaires de lui, mais tout simplement une ‘’normalité démocratique’’, pouvant mettre le pays en sécurité de toute tentation d’aventure, qu’il purge le pays des venins et qu’il reconstruise les piliers de la vie civile sur la base d’un agenda limité à affronter les choses urgentes et indispensables ».

EDITORIAL Corriere della Sera A. Cazzullo « Une drôle d’euphorie » : « L’Europe est contre la bête blessée, contre Salvini. Autour de ce gouvernement Conte II, on respire une atmosphère de soulagement, dans laquelle on se félicite réciproquement. Des commentaires positifs viennent de Bruxelles et de Berlin, un ensemble d’institutions se sont félicités de l’ouverture de cette nouvelle ère. Mais le match doit encore être joué et pas seulement parce que les classes productives du Nord la suive avec scepticisme. Le terrain de jeu est l’Europe. La vraie rupture de l’ancienne alliance M5S-Ligue ne s’est pas consommée sur la Ligne grande vitesse Lyon-Turin mais sur la commission dirigée par Von der Leyen : les 5 Etoiles ont voté pour, la Ligue contre. Tandis que le M5S passait des gilets jaunes à Macron, la Ligue passait du côté des faux amis de Visegrad. Mais attention à la croyance que l’Europe est disposée à nous permettre un ultérieur endettement. Si le gouvernement n’arrive pas à remettre le pays en marche, les félicitations de l’Europe, les tweets de Trump ou même une nouvelle loi électorale ne suffiront pas à éviter la tempête ».

EDITORIAL Il Messaggero, C. Nordio, « Démonter la rigueur, un faux pas à éviter » : « Comme premier acte, le Conseil des ministres a décidé d’attaquer une loi régionale du Frioul Vénétie Julienne contenant des dispositions sur les migrants : le motif juridique serait que certaines normes excèdent les compétences statutaires de la Région. Deux considérations : 1. Cette loi n’a pas été faite hier, et le précédent gouvernement aurait découvert seulement maintenant qu’il y a excès d’attributions ? Il est normal d’en douter ; 2. Ces doutes tendent à insinuer qu’au-delà de l’aspect juridique, il s’agisse du premier pas du revirement voulu par le PD avec sa politique de rupture. Le gouvernement ne tient pas compte du fait que la politique migratoire précédente (même avec des erreurs) recueillait l’assentiment de la majorité des Italiens ».

ARTICLE, La Stampa, A. La Mattina « Les doutes du centre droit sur Salvini : ‘’il perdra des voix, une fois sorti du ministère de l’Intérieur’’ » - « Meloni et Forza Italia ne lui reconnaisse pas le leadership : ‘’il a des problèmes internes’’ » : « Berlusconi et Meloni pensent que le léghiste risque de perdre 30% en n’ayant plus la visibilité que lui donnait le ministère de l’Intérieur. La question interne par ailleurs serait déjà ouverte par Giorgetti, même si au sein de la Ligue on minimise.

ENTRETIEN de Nicola Zingaretti, secrétaire du Parti Démocrate, La Repubblica « Il n’est pas possible de gouverner entre ennemis » : « ‘’Ce gouvernement est une expérimentation qui a archivé une mauvaise période pour l’Italie : la saison de la haine, de la fibrillation continue du cadre politique et la recherche de boucs émissaires pour des raisons personnelles. C’est déjà un premier résultat qu’il faut préserver. L’expérience M5S-PD est la preuve qu’il n’est pas possible de gouverner en étant ennemis. Le programme partagé des deux partis est une bonne prémisse pour une confrontation qui ne sera pas de pouvoir mais de contenus. Je ne sais pas s’il s’agit d’un gouvernement de pacification mais sans doute un gouvernement du tournant. Cette naissance a permis déjà d’économiser 5 milliards d’intérêts sur la dette. Si cela continue, cela pourrait en faire 15 en 2020. Je n’ai pas suivi l’accord à tout prix avec le M5S. Nous y sommes arrivés avec nos droits, avec nos contenus. S’agit-il d’un pacte temporaire ou d’une alliance stable, je crois que les deux options sont ouvertes’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

05/09/2019

Le dirigeant des Démocrates suédois écrit une tribune libre sur l'immigration.

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Suède. Le dirigeant du parti patriotique les Démocrates suédois Jimmie Åkesson a écrit au sein du quotidien Aftonbladet une tribune libre au sein de laquelle il salue la position du parti de centre-droit les Modérés en faveur d’une réduction de l’immigration, tout en mettant en avant le manque d’ambition d’une telle mesure. 

Åkesson désire que l’accueil de migrants soit réduit à zéro tant que la situation posée par l’immigration reste problématique en Suède. De plus, il estime que les clandestins doivent être poussés à quitter le pays.

Manifestation de Frères d'Italie à Rome le 9 septembre 2019 contre le nouveau gouvernement.

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Italie.

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"Au nom du peuple souverain. Tous sur la place Montecitorio avec Giorgia Meloni. Le lundi 9 septembre à 10H30."

"Conte-bis."

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Italie. Revue de presse.

La formation du nouveau gouvernement M5S-PD fait les gros titres des médias transalpins. La presse revient longuement sur la composition de la nouvelle équipe et des profils des nouveaux Ministres. Les observateurs évoquent notamment une volonté du nouvel exécutif de « reconstruire le lien » avec l’UE et de marquer une discontinuité avec le gouvernement précédent : « Coup d’envoi au Conte-bis, voici l’équipe » (Corriere della Sera), « Fusion froide » - ‘’Tensions jusqu’à la fin entre PD et le M5S pour le choix des ministres’’ (La Repubblica), « Conte-bis, pari sur l’Europe » - ‘’Gentiloni probable adjoint de von der Leyen’’ (La Stampa), « Coup d’envoi au Conte-bis, objectif Europe » (Sole 24 Ore), « Conte-bis face au test de l’UE et du budget » (Il Messaggero).

Journaux télévisés : La formation du nouvel exécutif et le bras-de-fer entre B. Johnson et le parlement britannique font l’ouverture des JT, ce matin.

Réseaux sociaux Sur Twitter, outre l’habituel hashtag du jour #5settembre (5 septembre, sur des thèmes très variés), à signaler aussi #Giuramento (‘’serment’’ en référence au rendez-vous institutionnel prévu au Quirinal pour la nomination de G. Conte à la Présidence du Conseil).

EDITORIAL Corriere della Sera A. Polito « La force et la faiblesse d’une alliance » : « Le gouvernement Conte 2 dispose de moins de consensus populaire et de davantage de cohésion politique que le gouvernement Conte I. Les partis qui le composent ne représentent pas la majorité dans le pays. Toutefois, le gouvernement Conte II met ensemble deux partis qui ont des électorats plus proches et compatibles, comme l’ont montré les résultats de la consultation sur la plateforme Rousseau. Le Président du Conseil cesse de faire le notaire et peut enfin faire son travail, sans adjoints. La conséquence est un gouvernement sans leaders politiques : Salvini n’est plus là, Di Maio est amoindri, Zingaretti ne participe pas, Renzi continue à s’échauffer au bord du terrain. La nouvelle formation est donc moins forte mais aussi moins litigieuse. L’intention est celle de durer ».

ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « PIB, Nord et sécurité : le défi immédiat avec Salvini » : « Le gouvernement qui prêtera serment aujourd’hui au Quirinal, a en réalité un point unique de programme : l’opposition à Salvini. L’objectif est de contrer le leader léghiste sur les thèmes avec lesquels ce dernier a construit sa popularité. PIB, Nord et sécurité : c’est sur ces terrains que l’exécutif devra faire face. Il y a certains ministres en première ligne sur ce défi. Avant tout R. Gualtieri à l’Economie, qui par son expérience et sa provenance, représente une recette qui est l’antithèse de celle de la Ligue. Beaucoup dépendra de ce qu’il réussira à obtenir de la part de la nouvelle Commission européenne. Et puis il y a la mère de toutes les batailles : celle de la sécurité et de l’immigration. Le choix est tombé sur une technicienne, l’ancien préfet de Milan, Luciana Lamorgese. L’intention évidente est d’éliminer l’emphase politique à une thématique qui a été la scène du leader de la Ligue ».

ARTICLE La Repubblica T. Ciriaco et A. Cuzzocrea « Première dispute Conte-Di Maio sur le rôle de Fraccaro » : « Pendant 140 minutes L. Di Maio a menacé de faire précipiter l’Italie dans une nouvelle crise de gouvernement. Conte venait de lui expliquer qu’il ne pouvait pas accepter R. Fraccaro comme Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, quelqu’un qui est le protégé de l’association Casaleggio, la sentinelle choisie pour contrôler le groupe M5S à la Chambre. Conte préfèrerait travailler avec l’actuel secrétaire général au Palais Chigi, R. Chieppa. Mais Di Maio est catégorique ‘’c’est lui ou on met fin à tout’’. Une menace disproportionnée qui prouve le bras-de-fer pour leadership du M5S et son avenir. Cela est inacceptable pour Conte comme pour le PD. Entretemps Mattarella attend Conte au Quirinal. La dispute est sérieuse. La vérité est que le rejet de la part de Conte de Di Maio à la vice-présidence du Conseil est une blessure qui brule encore. Même la carte du compromis, Spadafora (un proche de Di Maio) n’est pas acceptée. A la fin, Conte se rend, mais il est furieux. Il a fait en sorte que Chieppa soit lui aussi Secrétaire d’Etat, délégué à plusieurs dossiers, les plus délicats, pour amoindrir le rôle de Fraccaro ».

ARTICLE La Repubblica S. Messina « Des gilets jaunes au Venezuela, la diplomatie sans filet de Di Maio » : « C’est le mauvais homme au mauvais endroit. Difficile de trouver un autre homme politique avec le même palmarès de gaffes, de faux pas et d’incidents diplomatiques dont peut se vanter le nouveau chef de la diplomatie. Une liste embarrassante qui sera pourtant insérée dans les dossiers préparatoires des Grands de ce monde avec lesquels Di Maio devra s’assoir à la même table pour négocier. Difficile d’évoquer un simple lapsus pour l’incident diplomatique de février dernier où lui et Di Battista se sont rendus dans un petit village français pour rencontrer Christophe Chalençon, le leader le plus extrémiste des gilets jaunes. C’est quand ce dernier a dit : ‘’nous sommes prêts au putsch et à la guerre civile’’ que Di Maio a dû comprendre qu’il avait fait un impair. Macron avait rappelé l’ambassadeur, un geste sans précédents depuis le début de la Deuxième Guerre mondiale, et Mattarella avait dû dissiper les nuages noirs de tempête entre les deux pays. A Bruxelles, à Paris et à Berlin (où sa nomination à la tête de la Farnesina a été accueillie par un silence significatif) Di Maio s’est fait connaitre pour avoir fait sauter la déclaration des 28 pays européens en soutien à Juan Guaidò comme président à intérim du Venezuela. Ce n’est donc pas rassurant de savoir que la politique étrangère italienne est confiée à celui qui a rompu avec Macron, mis en colère Trump et flirté avec les Chinois, les Russes et les Vénézuéliens. Il y a l’espoir sur le fait qu’il a déjà fait toutes les gaffes. Difficile de faire pire ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD arrive première au total des voix des élections au Brandebourg et en Saxe.

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Allemagne. Brandebourg et Saxe ensemble. L'AfD arrive en première place, si les voix obtenues par les partis lors des élections au Brandebourg et en Saxe de ce 1 septembre 2019 sont totalisées  [scrutin proportionnel de listes] :

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AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

BVB/TW : électeurs libres

Rassemblement annuel de la Ligue à Pontida le 15 septembre 2019.

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Italie.

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"La force d'être libre. Pontida. Dimanche 15 septembre."

04/09/2019

" Le ‘’oui’’ de Rousseau, naissance du nouveau gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

La validation, par 79% des adhérents du M5S, de l’accord passé avec le parti démocrate fait les gros titres des médias transalpins. La presse revient largement sur la consultation en ligne des militants 5 Etoiles qui a donné naissance à la nouvelle majorité « jaune-rouge » : « Le ‘’oui’’ de Rousseau, naissance du nouveau gouvernement » - ‘’79% favorables. Aujourd’hui Conte au Quirinal avec la liste des ministres’’ (Corriere della Sera), « Le gouvernement last minute » - ‘’Bras de fer sur les ministres, Gentiloni vers la Commission européenne’’ (La Repubblica), « Un gouvernement à l’ombre de Rousseau » - ‘’Conte aux 5 Etoiles : je veux avoir le dernier mot’’ (La Stampa), « Le spread à son minimum, 79% du M5S dit oui à Conte » (Sole 24 Ore),« Conte-bis, bras-de-fer sur les ministres » (Il Messaggero, Il Mattino).

Le bras de fer entre le Premier ministre B. Johson et le Parlement britannique sur le ‘’Brexit’’ est aussi largement évoqué en Une et en pages intérieures de la presse écrite Italienne.

Journaux télévisés : Les discussions pour former un nouvel exécutif avec en premier plan la consultation en ligne des militants du M5S, et le bras-de-fer entre B. Johnson et le parlement britannique font l’ouverture des JT, ce matin.

Réseaux sociaux Sur Twitter, outre l’habituel hashtag du jour #4settembre (4 septembre, sur des thèmes très variés), à signaler aussi #Salviniasfaltato (‘’#salvini enseveli’’ en référence au pari perdu du leader léguiste sur l’impossibilité d’une solution à la crise politique qu’il a ouverte).

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Breda « Les points fermes de Mattarella sur les comptes publics et l’Europe » : « Après avoir attendu, avec froideur, le résultat de la consultation en ligne des 5 Etoiles, Sergio Mattarella attend maintenant que G. Conte se présente pour voir si le programme présenté sera à la hauteur des défis auxquels l’Italie devra faire face, notamment la stérilisation de l’augmentation de la TVA, la loi de finances et le choix du candidat pour le poste de commissaire européen. S’agissant d’un gouvernement politique, le Président n’aura pas de recommandations spécifiques à faire, outre celle de ‘’faire le Président du Conseil et pas le notaire de deux partis politiques’’. L’autre dossier sur lequel Mattarella interrogera Conte est la liste des ministres, avec un regard attentif pour l’Economie et l’Intérieur. Pour ce dernier, il semblerait que Conte souhaite avoir un technicien ».

EDITORIAL La Repubblica E. Mauro « La non-démocratie des lieux secrets » : « C’est le début du gouvernement. 79.3 % ont dit oui à l’alliance avec le PD. C’est un plébiscite comme l’a défini Di Maio. C’est Grillo qui a gagné, qui a voulu le tournant après la trahison de Salvini. Le gouvernement, et c’est sa principale limite, est sans vision nouvelle et forte qui serait capable de justifier une convergence improvisée par des raisons de convenances réciproques après des années d‘opposition féroce. La participation a été très forte. Mais ces quelques 80 000 citoyens appelés à se prononcer sur une décision aussi importante pour un parti et pout tout le pays représente une part assez dérisoire face aux 10 millions d’Italiens qui ont voté pour le M5S en 2018. Déjà dans ces chiffres il y a une contradiction évidente. Tout d’abord parce qu’il s’agit d’une plateforme privée, dont on ne connait pas les règles qui peuvent en certifier la transparence. La question ne regarde pas uniquement le M5S mais tout le système car il met en question toute la ‘’méthode démocratique’’. Outre celle de la démocratie interne du Mouvement, où la discussion publique est inexistante, c’est une chose qui ne peut pas être tronquée par un site informatique, même s’il s’appelle ‘’Rousseau’’ ».

ANALYSE La Repubblica A. Bonanni « Le suicide européen de Salvini »  « Quand Salvini proteste contre la tentative d’alliance entre le M5S et le Parti démocrate, en disant qu’il donnerait vie à un ‘’gouvernement voulu par Bruxelles’’, cela frôle la vérité. Car il n’y a pas de doute que l’UE et les principales capitales européennes salueraient bien volontiers la naissance d’un gouvernement italien excluant la Ligue. Mais à la base de cette situation il y a les élections européennes. Les populistes et souverainistes ne sont pas arrivés à créer l’exploit et la majorité est restée dans les mains des partis pro-européens. Même le M5S a pris acte de cette situation et a fini par soutenir la candidature d’Ursula von der Leyen, partagée par les libéraux français de Macron. Ce dernier et Merkel ayant à l’intérieur de leurs pays des adversaires menaçants tels le FN et l’AfD, ils ont doublement intérêt à former un cordon sanitaire isolant l’extrême droite. Or, Salvini s’est enfoncé dans le trou qu’il a lui-même creusé. Il n’a pas compris pourquoi aucun de ses ‘’amis’’ de la droite souverainiste, allant d’Orban aux Polonais du PIS, en passant par les nationalistes flamands, n’ont voulu entrer dans le groupe politique d’extrême droite que la Ligue partage avec Le Pen et l’AfD. Ainsi, en regardant uniquement le périmètre national, voire romain, le leader de la Ligue a ouvert une crise politique qui lui a rapidement échappée des mains. Même Berlusconi commence à voir que l’homme mis à l’index par l’Europe, les Etats-Unis, le Vatican et Wall Street, est loin d’être l’allié idéal pour un parti qui se prétend libéral et européen. Et peut-être qu’une partie de la bourgeoisie de l’Italie du Nord commence aussi à le comprendre ».

EDITORIAL Corriere della Sera A. Alesina et F. Giavazzi « Deux choses à faire » : « Pour l’Italie, il y a deux points cruciaux qu’il faudra affronter pour enlever le monopole de la propagande populiste : l’immigration et la stagnation économique. Pour le premier point, plusieurs Italiens votent pour ceux qui promettent de les protéger de la perception du risque de l’immigration. Ces craintes se basent souvent sur une conviction erronée, sur la désinformation, sur l’exagération de l’effet du phénomène sur la criminalité. La réalité est que l’Italien moyen n’est pas prêt à vivre dans une société multiethnique ou du moins pas encore. Le nouveau gouvernement devra ainsi être très prudent sur les ouvertures des frontières, sur le nombre d’immigrés à admettre et sur celui à accueillir. L’Italie, et cela est aussi sa faute, attire les migrants les moins instruits et riches. Nous devons apprendre à séduire des personnes avec une instruction plus élevée. L’autre facteur qui alimente le consensus des populismes, est cette stagnation économique qui dure depuis 20 ans. Les parents ont perdu l’espoir de voir leurs enfants vivre mieux qu’eux. L’école ne garantit pas les mêmes opportunités. Et si l’Italie n’avait pas accumulé une dette pareille nous aurions les fonds pour combattre la récession avec des politiques expansives ».

ARTICLE La Repubblica A. Cuzzocrea « Les doutes de Renzi : ce n’est pas l’équipe de mes rêves mais au moins Salvini a perdu » : « L’ancien président du Conseil aurait préféré d’autres noms pour l’équipe ministérielle. Il aurait aimé voir Cantone à la Justice ou Gentiloni à la Farnesina. Raison pour laquelle il continue à envoyer des signaux guère rassurants de perplexité. Toutefois, il montre à tous les messages venant de ses amis européens ‘’l’Italie est de retour’’. Renzi est en train de préparer son meeting annuel (Leopolda) en octobre. Le thème principal sera le racisme. Entretemps, il garde le mystère sur comment se comporteront ses parlementaires dans l’hémicycle face au nouvel exécutif »

COULISSES, M. Conti, Messaggero, « Duel final sur le Développement économique et le secrétaire d’Etat. Affrontement sur services secrets et sécurité » - « Le M5S veut Spadafora au Palais Chigi, refus du PD : Conte impose Chieppa, actuel secrétaire général du palais Chigi » - « Rôle de l’Industrie stratégique pour les nominations dans les entreprises où l’Etat a une participation » : « Le choix de Chieppa comme secrétaire d’Etat au palais Chigi ‘’brûle’’ de fait la candidature de Spadafora que Di Maio aurait voulu. Le leader du M5S devrait lui aller aux Affaire étrangères, ce qui lui donnera une ‘’promotion’’, mais il quitte ainsi le Travail, le Développement économique et surtout la vice-présidence du Conseil. »

ARTICLE Corriere della Sera F. Basso « Gentiloni pressenti pour aller à Bruxelles » : « Avec la formation du gouvernement ‘’jaune-rouge’’, la case du commissaire italien devra être remplie pour que von der Leyen puisse avoir tous les morceaux du puzzle des dicastères. Le nom de Paolo Gentiloni (PD) se fait de plus en plus souvent. Il n’est pas exclu, toutefois, que l’on fasse un nom d’une femme, respectant ainsi les attentes de la Présidente von der Leyen. Alors, le nom de Paola Severino (ancienne ministre de la Justice) serait le plus accrédité ».

ARTICLE, La Stampa, R. Giovannini, « Des impôts à l’environnement : les nœuds du programme M5S-PD » - « Nouvelle stratégie sur les migrants et la difficile rive européenne » : « Trouver une ligne commune semble difficile pour les deux partis. Une nouvelle loi est annoncée, pour dépasser la Bossi-Fini : elle a dix-sept ans et les événements ont montré qu’elle était dépassée car, en bref, elle a empêché les entrées légales mais elle n’a pas freiné les entrées illégales. Sur la lutte contre l’immigration clandestine annoncée, cela signifie de nouveaux accords avec la garde côtière libyenne. Il est donc évident que, outre la droite bien sûr, la gauche très à gauche de Liberi e Uguali (LeU),  et une partie du PD entreront en crise. La stratégie du visage féroce de Matteo Salvini a fini par remplir les rues de clandestins. Le nouveau gouvernement est à un carrefour : où il les régularise tous (comme avait fait par ailleurs Berlusconi en 2002 à la promulgation de la nouvelle loi) ou il poursuivra les chimères de l’expulsion de masse. Des expulsions qui se sont révélées impossibles car il manque les accords avec les pays d’origine. L’Italie, seule, ne parvient pas à imposer ce genre d’accord au Tiers monde. L’Union européenne, sait-on jamais ».

ENTRETIEN, Pekka Haavisto, ministre des Affaires étrangères finlandais, La Stampa, « Immigration nécessaire, Bruxelles créera un groupe d’Etats voulant l’accueil » - « L’Union européenne redistribuera les réfugiés, mais l’Italie doit collaborer sur la Libye » - « L’opération Sophia a créé des bénéfices et doit être relancée. L’immigration est pour nous un thème clef » : « ‘’Sur la redistribution : un sommet aura lieu à Malte bientôt. Nous reprendrons le travail accompli au Sommet de Paris de fin juillet et espérons pouvoir avancer dans cette direction.  Nous savons que certains pays sont totalement opposés à la redistribution mais nous voulons créer un groupe d’Etats de bonne volonté. L’Italie a une grande connaissance de la Libye. Au temps de Prodi, avec Kadhafi encore vivant, nous avions parlé des différentes options d’une possible intervention européenne.  Ses compétences et ses capacités de comprendre les dynamiques libyennes m’avaient beaucoup frappé’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

03/09/2019

Vote en ligne du M5S : 79,3 % pour la participation au gouvernement.

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Italie. Vote en ligne du M5S en faveur de la participation au nouveau gouvernement aux côtés du Parti Démocrate de centre-gauche : 79,3 % pour. 20,7 % contre.

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L’AfD a obtenu 50,6 % des voix au sein du village de Hirschfeld.

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Allemagne. Brandebourg. L’AfD a obtenu 50,6 % des voix au sein du village de Hirschfeld, qui est situé près de la Saxe, lors des élections pour le Parlement de Brandebourg du 1 septembre 2019. Selon le Tagespiegel, aucune raison particulière ne permet d’expliquer un tel résultat dans ce village qui ne compte pas de réfugiés, est prospère et dispose de différentes infrastructures. Au sein de ce village, les patriotes obtiennent habituellement de bons résultats lors des divers scrutins.

(https://www.tagesspiegel.de/themen/reportage/hirschfeld-i...)

Saxe : "Quel est le thème qui a le plus influencé votre décision de voter pour l'AfD ?"

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Allemagne. Saxe. « Quel est le thème qui a le plus influencé votre décision de voter pour l'AfD ? » :

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Immigration : 34 %

Criminalité, sécurité intérieure : 18 %

Sécurité sociale : 11 %

"Di Maio fait un pas en arrière et débloque la situation."

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Italie. Revue de presse.

Les dernières tractations en vue de former un gouvernement M5S-PD font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite évoque notamment la reculade de Di Maio et l’inconnue que constitue la consultation en ligne des adhérents du M5S sur l’accord entre leur parti et le PD. Les observateurs soulignent le rôle déterminant de B. Grillo, ce dernier ayant fait pression sur L. Di Maio pour éviter l’impasse : « Le pas en arrière de Di Maio » - ‘’Il ne sera pas vice-président. Aujourd’hui la consultation sur Rousseau. L’appel de Conte pour le oui’’ (Corriere della Sera), « La roulette Rousseau » - ‘’Ce soir le verdict. Di Maio : il n’y a pas de vote juste ou erroné’’ (La Repubblica), « Di Maio fait un pas en arrière et débloque la situation » - ‘’Le gouvernement dépend maintenant de la consultation en ligne du M5S’’ (La Stampa), « Conte : une grande opportunité » - ‘’Di Maio ne sera pas vice-président’’ (Sole 24 Ore), « Di Maio renonce, les derniers nœuds » - ‘’Hypothèse Farnesina. Zingaretti : je suis optimiste » (Il Messaggero), « Di Maio cède, défi sur la plateforme Rousseau » (Il Mattino), « Du vert dans le programme » (Fatto Quotidiano).

Réseaux sociaux Sur Twitter, outre l’habituel hashtag du jour #3settembre (3 septembre, sur des thèmes très variés), à signaler aussi #PiattaformaRousseau (en référence à la consultation en ligne des inscrits du M5S sur l’accord gouvernemental avec le PD).

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « L’avenir et l’objectif du retour en Europe » : « L’appel vibrant de Grillo à ses militants a été le signal définitif qui devrait ouvrir la voie à un ‘’oui’’ de la plateforme Rousseau à un exécutif M5S-PD. C’est un test de ‘’démocratie directe’’ qui représente l’un des aspects les plus discutables, dans une crise aux contours déjà irréels, avec une marge d’incertitude sur le résultat. Pour le PD, c’est le prix à payer au M5S pour une alliance controversée (comme celle auparavant avec la Ligue). En regardant les deux messages vidéo, à la veille de la consultation, de Conte et Di Maio, une chose saute aux yeux. Le premier est projeté vers l’avenir et se voit comme le ‘’premier ministre responsable’’ de cette nouvelle phase. Le message de Di Maio, en revanche, semble plutôt revendiquer tout ce qui a été fait jusqu’à présent. Il se limite à prendre acte de la ‘’déchirure’’ de Salvini et tente de prolonger artificiellement un programme et une identité désormais vétustes. Il reflète une centralité et une logique qui n’existent plus. La vraie nouveauté dans tout cela est le ‘’retour en Europe’’ de l’Italie. Hier, Conte a revendiqué son appui à Ursula von der Leyen à la Commission, jetant les bases pour une collaboration loyale. Non pas une obédience à Bruxelles mais un dialogue ‘’franc et décidé’’, pour surmonter la phase de l’austérité et obtenir plus de flexibilité ».

RETROSCENA (coulisses) Corriere della Sera E. Buzzi « Les pressions de Grillo pour le pas en arrière. Di Maio vise l’Intérieur mais pourrait rester hors du jeu » : « A la fin, L. Di Maio a décidé de sauvegarder le M5S et de ne pas rompre le fil fragile des négociations. Les pressions publiques (mais aussi privées) de Grillo ont eu un rôle déterminant. Di Maio tente ainsi de faire taire les rumeurs sur les tensions avec le Président du Conseil chargé de former le gouvernement. L’avenir du chef politique du M5S est nébuleux. Il espère encore pouvoir convaincre Conte et ses interlocuteurs de lui laisser prendre la place de Salvini à l’Intérieur. L’alternative serait celle de rester en dehors du gouvernement (ou peut-être devenir ministre pour le Sud). Entretemps, les ténors du Mouvement se rallient autour de lui ».

COULISSES Il Messaggero, M. Conti, , « Conte offre les Affaires étrangères à Luigi (Di Maio), mais ce dernier demande l’Intérieur » - « Le plan de lui donner un ministère pour le Sud a échoué, stop des Démocrates sur l’Intérieur » - « Bras de fer sur le secrétaire d’Etat à la Présidence : M5S voudrait Spadafora » : « Il faut voir quelle ‘’récompense’’ aura Di Maio de la part de Conte après le pas en arrière sur la présidence du Conseil qui l’oblige, pour le moment, à renoncer à l’un des quatre postes qu’il avait il y a peu. Le PD ne voulant pas céder l’Intérieur, le verrait aux Affaires étrangères. Orlando y est aussi pressenti. »

COULISSES La Stampa, J. Iacoboni, « M5S, la bataille finale entre pro-Casaleggio et pro-Grillo, ‘’Casaleggio senior aurait dit refusé de se rendre au PD’’ – « Le fils du fondateur a été contre jusqu’au bout, mais sans la force du père. Di Maio et les siens n’ont pas trahi » : « Avec le vote sur la plateforme Rousseau, David Casaleggio a souligné qu’il était encore le chef. Il apparaît difficile mais pas impossible que Rousseau fasse tout sauter. Di Maio contrôle trois quart des sénateurs et moitié des députés, c’est le pouls de rapports de force parlementaires, que Conte n’a pas. Di Maio et Di Battista se sont vus hier : les deux créatures de Casaleggio, tant de fois dites en opposition, n’ont jamais été en aussi bonne entente. »

ARTICLE La Repubblica, R. Luna, « La plateforme du mystère » : « Un jour, peut-être, les archéologues iront analyser les mystérieux serveurs de l’Association Rousseau. Combien étaient au final les électeurs ? Quelqu’un a-t-il voté deux fois ? Quelqu’un a-t-il tenté de modifier les résultats ? A ce stade, ‘’Rousseau’’ n’est pas si différent de l’oracle de Delphes. En tout cas, le problème n’est pas la consultation en elle-même mais le manque de transparence de cette plateforme. Et si on écoute ce qu’a dit récemment un notaire 5 Etoiles (‘’ces votes sont comme le vote par téléphone des talent-shows), on a l’impression que nous sommes dans les mains d’une Pythie moderne qui a déjà décidé à l’avance du résultat de cette consultation ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Le nœud sur le Commissaire européen encore à défaire » : « Le nom à indiquer à la Présidente von der Leyen est le premier problème sur la table de G. Conte. Il devra l’affronter juste après avoir prêté serment, car nous sommes au-delà de tout délai. […] ».

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Elections en Saxe et Brandebourg :

ENTRETIEN de Jörg Meuthen, président du parti Afd, La Repubblica « ‘’Nous écoutons les gens et nous conquerrons l’Ouest’’ » : « ‘’On nous dit que nous sommes des racistes et des nazis : ce n’est pas vrai. Nous écoutons les préoccupations des citoyens. Nous sommes un parti d’opposition fort, face à une alliance de partis fragiles. Un jour on ne pourra plus nous ignorer. Ce vote donnera également le vent en poupe à l’Afd vers l’Ouest. Nous resterons alliés de la Ligue. Je pense que Salvini sortira renforcé lors des prochaines élections. Le M5S ? Il est clair que nous avons plus de points en commun avec la Ligue’’ ».

Migrants :

ARTICLE, Il Messaggero « Les choix difficiles au temps du double gouvernement, mais Conte accélère : ‘’dépasser Dublin’’ » : « L’empreinte de Salvini à l’Intérieur et son approche de propagande sont du passé, mais en même temps on ne donnera pas de possibilité à la Ligue de hurler en campagne électorale qu’une politique de ports ouverts est en cours. Giuseppe Conte agit sur un double front. La magistrature et les structures sanitaires décident du destin des bateaux Eleonore et Mare Jonio mais le président du Conseil s’est immédiatement activé pour relocaliser les migrants, et il attend la formation du gouvernement avant de prendre la responsabilité des changements au décret-loi sécurité de Salvini. C’est surtout en Europe que Conte veut jouer sa partie : ‘’nous devons reprendre et développer les rapports avec l’UE pour dépasser les conventions de Dublin’’. L’idée est une réforme organique du système. Il voudrait introduire un mécanisme de rotation des ports d’accueil et redéfinir la stratégie, d’un point de vue du profil juridique aussi, des migrants sauvés en mer. Les Démocrates ne font pas confiance à Di Maio et ne comprennent pas pourquoi Trenta et Toninelli n’ont pas pris leurs distances de ce qu’a fait le ministre de l’Intérieur. ‘’Sans une rupture totale sur ce point, le gouvernement ne durera pas plus d’un mois’’ alerte le PD ».

ANALYSE Corriere della Sera G. Buccini « Le schéma Ursula pour les migrants » : « Si la gauche veut remonter dans les sondages, elle devra offrir des solutions structurelles au phénomène migratoire. Jamais auparavant la conjoncture européenne n’avait été aussi favorable pour nous. Il s’agit du ‘’schémas Ursula’’ plusieurs fois concrétisé par la disponibilité d’un groupe de pays (France, Allemagne, Portugal, Irlande, Luxembourg) de prendre en charge les navires ONG que nous ne voulions pas accueillir. L’ouverture manifestée à Conte par Von der Leyen au lendemain de sa nomination (grâce aussi aux voix du PD et du M5S), ne doit pas être gâchée : une immigration répartie peut soustraire un puissant argumentaire à la rhétorique des souverainistes ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

02/09/2019

Les meilleurs scores de l'AfD en Saxe.

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Allemagne. Saxe. Lors des élections de ce 1 septembre 2019 pour le Parlement de Saxe, l’AfD obtient son meilleur résultat dans la circonscription de Meißen 2 : 38 % au scrutin proportionnel de listes et 40,1 % au scrutin majoritaire de circonscription. [Les électeurs ont deux voix.]

La municipalité qui a, en Saxe, voté le plus pour l’AfD est Neißeaue (dans la circonscription de Görlitz 1) : 48,4 %.

L’AfD dépasse les 40 % au sein d’une série de municipalités de Saxe.

" Le  destin du gouvernement suspendu au résultat de la consultation M5S."

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Italie. Revue de presse.

Les discussions pour former un gouvernement entre le M5S et le PD font toujours les gros titres des médias transalpins. La presse évoque notamment une « semaine cruciale », alors que le M5S prépare une consultation en ligne pour recueillir l’avis de ses membres sur cette alliance de gouvernement. Le PD, en accord avec B. Grillo, propose l’élimination du poste de vice-président du Conseil afin d’éviter des frictions entre les deux partis : « Le PD propose de supprimer les vice-présidents du Conseil » - ‘’Demain la consultation sur la plateforme ‘’Rousseau’’ (Corriere della Sera), « Tout en 48 heures » - ‘’Trois points à dénouer. Conte confiant, Di Maio insiste pour devenir vice-président’’ (La Repubblica), « Le PD dit oui à Grillo : renonçons aux vice-présidents » - ‘’Di Maio assiégé. Le dernier mot à Conte’’ (La Stampa), « Le  destin du gouvernement suspendu au résultat de la consultation M5S » - ‘’Di Maio, assiégé, relance le défi ‘’Rousseau sera décisif’’ (Il Messaggero), « Axe PD-Grillo : non aux vice-présidents » (Il Mattino), « Conte : ‘’la règle des 3% sera revue’’ » - ‘’Conte : d’ici mercredi le gouvernement sera présenté’’ (Fatto Quotidiano), « Grillo dirige le PD » - ‘’Inconnue Rousseau, la base 5 Etoiles vote mardi’’ (Il Giornale).

ARTICLE La Repubblica, G. Vitale, « M5S, les ennemis de l’accord misent sur le chamboulement grâce à la consultation sur ‘’Rousseau’’ » : « Pris de court par le message vidéo de Grillo rêvant d’un accord historique ‘’pouvant durer 10 ans’’, mais encore déterminés, les représentants de la fronde qui ne veut pas l’accord avec le PD ont commencé à faire pression sur Di Maio et misent sur le référendum des inscrits pour bloquer le tout. C’est une manœuvre jouée par Di Battista et les représentants 5 Etoiles les plus proches de la Ligue, allant de Paragone à Buffagni. Leur objectif est d’éviter un plébiscite sur la plateforme Rousseau, voire de retoquer carrément l’alliance PD-M5S. Di Battista n’a pas hésité à dire ‘’Bravo Luigi, le PD prend des idées sacrosaintes pour un ultimatum’’, excitant ainsi les esprits. D’où la décision de Grillo d’allumer la caméra pour démentir Di Maio et éteindre la mèche. Jetant ainsi le QG de Di Maio dans le désarroi. Par ailleurs, jeudi dernier à l’occasion de l’assemblée conjointe (désertée par Di Maio afin d’éviter un procès) des mots très durs ont été prononcés contre ce dernier. Un pilier historique tel C. Ruocco a dénoncé la ‘’non-méritocratie’’ de Di Maio, avec la nomination de ministres et de secrétaires d’Etat n’étant ‘’pas à la hauteur’’. Le règlement des comptes au sein du M5S ne fait que commencer ». 

RETROSCENA (coulisses) La Stampa, I. Lombardo, « Fronde M5S : ‘’Que Luigi s’en aille, de cette manière il bloque l’accord’’. Mais Conte le défend toujours » : « Aucun des parlementaires 5 Etoiles n’est disposé à se sacrifier pour le poste de Di Maio au Palais Chigi en qualité de Vice-président. Les messages entre les députés et les sénateurs sont un mélange de stupeur et de crainte ‘’pourquoi demander à tout prix un poste d’adjoint alors que nous avons déjà un président du Conseil ?’’. Conte dément la reconstruction du PD selon laquelle l’idée de supprimer le poste de vice-président viendrait de lui. Au contraire, Conte résiste sur la formule des deux vice-présidents du Conseil, expliquant ‘’avec Di Maio au Palais Chigi, le gouvernement et mon rôle se renforceraient, ce qui profiterait au PD’’. Tous savent au sein du Mouvement que vendredi dernier il y a eu une altercation forte entre Conte et Di Maio, après l’ultimatum lancé au PD par ce dernier. Les relations entre les deux sont très tendues. Le PD aurait proposé à Di Maio le ministère des Affaires Etrangères. Mais Di Maio veut rester ‘’l’œil’’ à l’intérieur du Palais Chigi ‘’quand les grandes décisions seront prises’’ ce qui lui permettrait une belle vitrine, même au sein du Mouvement, actuellement en agitation contre lui. Les parlementaires 5 Etoiles reprochent à Di Maio de vouloir mettre ses proches (Fraccaro et Bonafede) aux ministères ».

RETROSCENA (coulisses), Messaggero, M. Conti, « Di Maio assiégé, fortes tensions avec Conte – La tentation du président du Conseil si on ne sort pas de l’impasse : pas de réunion à trois, tout de suite la liste des ministres » : « Conte dit qu’il n’est pas des 5 Etoiles. Le PD se retire du schéma avec deux vice-présidents du Conseil. Di Maio ne lâche pas son poste et depuis son bunker du palais Chigi convoque réunion sur réunion. Vu le psychodrame que vit Di Maio ces jours-ci, Conte lui laissera sans doute le bureau du palais Chigi car s’il le lui enlevait le nouveau gouvernement partirait du mauvais pied. Giuseppe Conte est bien décidé à ne pas répéter les infinies médiations qui ont caractérisé le gouvernement précédent ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Vers le gouvernement de Byzance » : « Le PD aussi semble vouloir accepter que le pacte avec le M5S ait comme point d’équilibre un Président du Conseil qui est en train de s’éloigner de l’environnement des ‘’grillini’’. Tout cela est bien byzantin mais cela est fonctionnel. Conte est l’interprète qui revêt une veste institutionnelle, le plus adéquat pour hériter d’un M5S qui n’est désormais plus antisystème. Il est évident que nous sommes en train d’entrer dans l’ère post-Di Maio, mauvais interprète d’une identité 5 Etoiles désormais ternie. A ce stade, ce sont les pontiers qui l’emportent. La vocation européenne faisant référence à Paris et à Berlin, est sûre. Le reste devra être construit jour après jour  ».

ARTICLE Corriere della Sera M. Cremonesi « Pour Salvini, l’ennemi est Conte, ‘’sans dignité’’ » : « Matteo Salvini fait un commentaire sur les propos de G. Conte sur le fait qu’il ne serait pas ‘’approprié’’ de le définir comme appartenant au M5S : ‘’Il est passé de l’avocat du peuple à l’avocat de la caste, quelle tristesse. Que ne ferait-on pas pour quelques postes de pouvoir.’’. Si cela ne surprend pas, c’est pourtant la solidarité envers Di Maio qui étonne ‘’Je peux vous dire que Di Maio est une personne honnête et correcte. Rien à voir avec l’avocat de Merkel’’. Selon le secrétaire de la Ligue, le résultat de l’alliance PD-M5S se réduirait à un ‘’gouvernement d’une seule couleur, celle du PD, où le M5S ne fait que de tapis’’. Enfin, il répète son appel au Chef de l’Etat ‘’Président, ne permettez pas que cette chose honteuse aille de l’avant, redonnez la parole au peuple italien’’ ».

ENTRETIEN, Ignazio Corrao, chef de la délégation M5S à Strasbourg, Messaggero, « Au pays, qui est vice-président du Conseil importe peu. Nous avec Macron en Europe ? En ce moment je l’exclus, mais rien n’est impossible » : « ‘’95% des parlementaires est favorable à l’accord avec le PD. Pour les activistes le débat interne est important, sans doute parce que nous avons derrière nous des années de bataille très dure en région avec le PD. Une alliance en Europe entre le M5S et le parti de Macron ? A ce stade, je l’exclus mais rien n’est impossible ».

ARTICLE La Repubblica, L. D’Albergo, « Coup de gel entre les 5 Etoiles et les démocrates, Raggi y croit encore » : « Après un premier rapprochement, ce sont maintenant les attaques entre les chefs de groupe du M5S et du PD au Capitole qui se croisent. Le démocrate Pelonzi déplore ‘’trois années d’insultes contre l’opposition’’, son homologue 5 Etoiles rétorque ‘’que le PD s’allie avec la Ligue et Fratelli d’Italia dans les attaques contre Raggi mais je ne peux pas tolérer qu’on parle de trois années d’injuries et de gros mots’’. Entretemps, Raggi regarde et observe. Bref, au Capitole c’est tout un autre climat par rapport à celui qui existe au niveau national. Le geste d’ouverture du M5S romain aux oppositions est vu avec suspicion. Et la Maire Virginia Raggi, pour qui Conte représente un vrai Totem, revient sur ses pas et défend Di Maio ‘’plein soutien à Di Maio qui tient le cap sur les thématiques. La centralité des programmes sera le phare du nouvel exécutif’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland sur la percée de l’AfD lors des élections en Saxe et au Brandebourg.

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Allemagne. Progression inédite de l’AfD en Saxe et au Brandebourg et nouveau recul pour Angela Merkel :

https://www.bvoltaire.fr/progression-inedite-nationaliste...

Saxe : l'AfD arrive deuxième avec 27,5 %.

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Allemagne. Saxe. L'AfD arrive deuxième lors des élections pour le Parlement de Saxe du 1 septembre 2019, derrière la CDU.

Résultats :

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CDU : démocrates-chrétiens

die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

FW : électeurs libres 

Andere : autres

 

Gains et pertes :

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Répartition des sièges :

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Résultats par circonscription :

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(https://www.wahlen.sachsen.de/LW_19.php)

Brandebourg : l'AfD arrive deuxième avec 23,5 %.

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Allemagne. Brandebourg. Lors des élections pour le Parlement de Brandebourg de ce 1 septembre 2019, l'AfD arrive deuxième avec 23,5 % des voix, derrière les sociaux-démocrates du SPD.

Résultats :

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

die Linke ; post-communistes

AfD: patriotes

Grüne : écologistes

BVB/FW : électeurs libres 

FDP : libéraux

Andere : autres

 

Gains et pertes :

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Sièges :

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Résultats par circonscription :

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(https://www.wahlergebnisse.brandenburg.de/wahlen/LT2019/t...)

Saxe et Brandebourg : l'AfD en tête chez les hommes.

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Allemagne. Selon la chaîne de télévision publique ZDF, l’AfD est le premier parti chez les hommes lors des scrutins en Saxe et au Brandebourg du 1 septembre 2019 avec respectivement 33 et 30 %, alors que chez les femmes il obtient respectivement 22 % et 19 %.

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01/09/2019

Le FPÖ donné à 22 %.

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Autriche. Malgré l'affaire de la vidéo d'Ibiza, un sondage donne le FPÖ à 22 % en vue des législatives, soit seulement - 4 points par rapport au scrutin de 2017.

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ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

NEOS : libéraux

Jetzt : écologistes dissidents

Grüne : écologistes

KPÖ : communistes

Sonstige : autres

30/08/2019

La Ligue et Frères d'Italie donnés ensemble à plus de 40 %.

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Italie. Un sondage Quorum-YouTrend, réalisé le 29 et le 30 août 2019, donne la Ligue à 31,9 % et Frères d’Italie à 8,8 %. Les deux partis patriotiques sont donc donnés ensemble à plus de 40 %.

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Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Frères d'Italie : patriotes

Forza Italia : conservateurs

"Salvini passe à l’offensive."

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Italie. Revue de presse.

Les tractations de G. Conte, chargé par le Chef de l’Etat de former un gouvernement, avec les différents partis font les gros titres des médias transalpins. La presse écrite reprend notamment le discours de G. Conte fait au Quirinal, anticipant un exécutif « de nouveauté » avec une « orientation euro-atlantique ». Les observateurs soulignent dans l’ensemble la « dure épreuve » de Conte dans son choix sur les ministres avec la nécessité de maintenir un équilibre entre les deux partis de majorité M5S-PD : « Conte, une mission avec des épines » - ‘’Négociations difficiles avec le M5S et le PD. Salvini annonce une manifestation’’ (Corriere della Sera), « Conte, moins 5 jours à l’aube » - ‘’Craintes du Quirinal sur le programme’’ (La Repubblica), « Conte promet l’unité » - ‘’Mais c’est le bras-de-fer PD-M5S sur l’Europe et le Trésor’’ (La Stampa), « Conte : un gouvernement ouvert à l’Europe » (Sole 24 Ore), « Conte démarre entre les fissures du M5S » (Il Messaggero)

Journaux télévisés : Les tractations de G. Conte en vue de former un nouvel exécutif, le débarquement d’une partie des migrants (enfants et femmes) présents sur le navire Mare Jonio et les manifestations à Hong-Kong font l’ouverture des JT ce matin.

ARTICLE La Stampa, F. Schianchi, « La métamorphose du président du Conseil : de ‘’peuple’’ à ‘’citoyens’’. Parmi les priorités, de nombreux thèmes de centre gauche. Pas un mot sur les migrants » : « Le costume est comme toujours sur mesure, impeccable. Le ton professoral est bien celui que nous connaissons. Giuseppe Conte s’est présenté au Quirinal tel que nous le connaissons, mais quand il a commencé à parler, annonçant qu’il avait accepté sous réserve la mission confiée par le Chef de l’Etat, on comprend qu’il a changé de posture, de mot d’ordre. Il n’est plus tout d’abord ‘’l’avocat défenseur du peuple italien’’ : par le passé orgueilleusement populiste, le mot ‘’peuple’’ a disparu hier. Le peuple devient ainsi ‘’les citoyens’’, souvent cités. C’est pour eux qu’il garantit que le pacte PD-M5S deviendra un ‘’gouvernement placé sous le signe de la nouveauté’’. Il ne le définit pas de ‘’rupture’’ comme l’a dit Zingaretti, mais il insiste sur le concept de nouveauté. Parmi les thèmes abordés, l’Europe : ‘’nous sommes à l’aube d’une nouvelle législature européenne et devons récupérer le temps perdu pour permettre à l’Italie de jouer un rôle de protagoniste’’, une critique à Ligue mais aussi une autocritique – le temps a été perdu aussi par le gouvernement qu’il guidait. Il fait appel également aux valeurs de la Constitution évoquant un ‘’nouvel humanisme, horizon idéal pour le pays tout entier’’.  Salvini de loin attaque : ‘’il ne manque que la paix dans le monde et la repousse des cheveux’’. Pour ce qui est des omissions dans son discours : toute référence au thème de l’immigration brille par son absence. L’an passé, Conte évoquait la réforme du droit d’asile, et dans ses paroles pour obtenir la confiance du Sénat, il parlait clairement de ‘’mettre fin au business de l’immigration’’. Hier, pas un mot sur ce thème qui, après des mois de rhétorique de ports fermés et d’attaques aux Ong, pourrait faire se heurter les nouveaux alliés PD-M5S. Il promet seulement l’ouverture d’une ‘’nouvelle saison plus juste, plus solidaire, plus inclusive’’. Celle qu’il y a deux jours invoquait Zingaretti au Quirinal ».

ARTICLE Il Messaggero M. Conti « Le Quirinal veut un exécutif politique. Focus sur les 5 ministères les plus en vue » : « Un gouvernement très politique avec un Président du Conseil prêt à revendiquer, Constitution à l’appui, son rôle. C’est avec cette attitude que G. Conte s’est présenté hier devant les journalistes après son colloque avec Sergio Mattarella. Conte a promis au Chef de l’Etat des délais courts pour boucler le programme et la liste des ministres. Conte tiendra ainsi informé Mattarella des noms qu’il choisira, notamment pour les ministères de poids tels les Affaires Etrangères, l’Economie, l’Intérieur et la Justice, sur lesquels le Quirinal sera très attentif. Toutefois, le délai pour marquer un tournant net par rapport au passé est très court. Surtout si les deux partis qui le soutiennent ont la majorité au Parlement mais pas dans les sondages ».

EDITORIAL La Repubblica M. Giannini « Ces distances qu’il faudra combler » « G. Conte est en train d’accomplir sa transformation miraculeuse, entre les velléités d’un ‘’nouvel humanisme’’ et les ambiguïtés de la vieille politique.  Jadis ‘’pantin’’ des deux patrons M5S-Ligue, il se retrouve malgré lui le grand homme d’Etat ‘’prêt-à-porter’’. Avec un discours plein de sophismes et de transformismes, il clôt la saison du ‘’gouvernement du changement’’ et ouvre celui ‘’sous le signe de la nouveauté’’. Difficile de dire ce que cela signifie mais il peut néanmoins compter sur l’appui de Trump, Bill Gates, Merkel et von der Leyen. Le gouvernement n’ayant pas le temps ni la culture de faire des ‘’contrats à l’allemande’’, les noms des ministres deviendront de fait son programme et révèleront sa crédibilité ainsi que le gré d’implication des deux partis PD et M5S. Le M5S a une occasion très importante pour sortir de son irresponsabilité d’adolescent. Quant au sens de responsabilité du PD, il s’agit de tenter de durer une législature ».

SONDAGE Institut Piepoli, N. Piepoli, La Stampa, « 55% des Italiens contre le gouvernement PD-M5S, mais sept sur dix sont contre les élections » : « Ce sondage a été mené avant que G. Conte ne soit chargé par Mattarella de faire un nouveau gouvernement. Conte est en effet parmi les plus recherché comme président du Conseil à 38% contre 20% pour M. Salvini. Le seul des partis ayant enregistré un changement important dans les intentions de vote est la Ligue qui passe de 36 à 32%, mais maintient un bon score. »

ENTRETIEN de Matteo Renzi, ancien Président du Conseil et ancien secrétaire du Parti Démocrate « La durée du gouvernement dépendra aussi de la qualité de ses ministres » (Il Messaggero): « ‘’A mon sens, la législature durera 5 ans. Ce gouvernement y parviendra selon la qualité des ministres qui seront choisis. J’espère que le Président du Conseil placera les meilleurs, surtout à l’Intérieur et à l’Economie. L’unité du PD dans cette phase a été vraie. Difficile, certes, mais vraie. La proposition de Grillo sur des ministres techniciens ? Celui qui fait le ministre n’est jamais simplement un technicien. Mais j’aime l’idée de Grillo sur le choix sur des personnes de grande qualité. Le prochain rôle de Di Maio ? C’est lui, avec Conte et Zingaretti, qui en décideront. Mais qu’il n’aille pas à l’Intérieur : il faut là un professionnel. Di Maio serait alors l’ennemi idéal pour Salvini. Pour Bruxelles je vois bien Gentiloni ou Delrio’’ ».

ARTICLE Il Messaggero S. Canettieri « Di Maio prévient Conte : ‘’c’est la plateforme Rousseau qui en décidera’’ » : « Di Maio et ses fidèles continuent à envoyer au locataire du Palais Chigi des messages qui sont de véritables avertissements. Le premier vient du Blog du Mouvement : ‘’l’avis des inscrits est pour nous fondamental’’. C’est une façon de faire pression sur Conte pour que ce dernier ne soit pas trop indépendant dans ses choix car ‘’ce seront nos députés et nos sénateurs qui voteront la confiance au Président du Conseil’’. Dans cette phase, Di Maio se retrouve face à l’interventionnisme de Grillo, en axe avec Conte. La pique du ‘’Garant’’ a fait mal à Di Maio, qui a fait dire par ses chefs de groupe au Parlement que l’hypothèse de techniciens n’est pas une méthode universelle car ‘’il faut de la politique’’ ».

ARTICLE Corriere della Sera C. Zapperi: « Salvini passe à l’offensive » : « Salvini n’épargne personne : ‘’je suis déçu par Mattarella. Je m’attendais à ce qu’on fasse voter les Italiens’’. Après les tentatives tardives de renouer avec l’ancien allié Di Maio, Salvini est persuadé qu’une nouvelle phase est en train de s’ouvrir ‘’quelques mois d’opposition, saine et forte, et nous reviendrons victorieux : nous gouvernerons sans cages et pendant des années, pour redonner fierté et richesse au peuple italien’’. Deux manifestations ont été annoncées : celle du 15 septembre à Pontida, comme chaque année, et celle du 19 octobre à Rome. Une semaine avant les élections régionales en Ombrie. ‘’Une grande journée d’orgueil national’’ assure-t-il ».

ARTICLE La Repubblica A. D’Argenio « Les 5 Etoiles courtisent Macron pour entrer parmi les libéraux de l’Union » : « Le mariage ferait sensation : Luigi Di Maio et Emmanuel Macron pourraient s’allier en Europe. C’est du moins ce qu’espèrent les 5 Etoiles six mois après le soutien controversé au mouvement des ‘’gilets jaunes’’ et les nombreuses querelles sur la liaison Lyon-Turin. S’il est trop tôt pour parler de fiançailles, le vice-président du Parlement européen, F. M Castaldo a entamé toutefois un dialogue avec S. Gozi, l’ancien Secrétaire d’Etat pour l’Europe de M. Renzi et qui fait désormais partie de la formation macronienne à Strasbourg. Mais les Verts s’y opposent ‘’le changement d’alliance en Italie n’est pas suffisant. Il faut une discontinuité’’. Toutefois, les 5 Etoiles, qui se sont libérés de Salvini et qui peuvent revendiquer d’avoir été décisifs dans la nomination d’U. Von der Leyen, lancent leurs hameçons ».

ENCADRE, Corriere, « Parlement européen. Macron, Verts et gauche, le M5S peut maintenant rouvrir le dialogue » : « Le divorce entre le M5S et la Ligue pourrait permettre aux 5 étoiles de trouver un groupe au Parlement européen ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

29/08/2019

Evolution dans l'affaire de la vidéo d'Ibiza.

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Autriche. La Justice renonce aux poursuites individuelles contre Heinz-Christian Strache et Johann Gudenus dans l’affaire de la vidéo d’Ibiza, car à l'époque des faits, ces deux personnes n’exerçaient pas des fonctions leur permettant d'attribuer des avantages de la part de structures étatiques. Les autres enquêtes portant sur eux se poursuivent.

Rhénanie du Nord-Westphalie : près de 40 % des personnes responsables d’attaques au couteau sont étrangères.

Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. Près de 40 % des personnes responsables d’attaques au couteau, au cours de la première moitié de l’année 2019, sont des étrangers, alors que ces derniers représentent 12,8 % de la population.

[Les individus qui disposent de deux ou de plusieurs nationalités sont répertoriés en tant qu’« Allemand » au sein des statistiques. Ces dernières n’indiquent pas, non plus, combien, parmi les auteurs de faits « Allemands », sont d’origine étrangère.]

(https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/knapp-4...)

Joachim Herrmann plaide pour la création, en Afrique, de centres de retour.

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Allemagne. Bavière. Le ministre CSU de l’Intérieur de Bavière Joachim Herrmann plaide pour la création, en Afrique, de « centres de retour » : « Qui vient d'Afrique et se place en situation de détresse maritime sera ramené en Afrique. », avant d’ajouter : « Si nous appliquons cela, très bientôt l’idée ne viendra plus à personne d’être mis sur un canot pneumatique par des passeurs. »

"Les conditions de Mattarella pour le Conte-bis."

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Italie. Revue de presse.

La décision du Chef de l’Etat, qui a été formalisée ce matin, de confier à G. Conte la mission de former un nouvel exécutif avec une majorité M5S-PD fait les gros titres des médias transalpins. La presse écrite fait part d’un accord ‘’en territoires inconnus’’ (Corriere), d’un ‘’défi difficile’’ (Repubblica) mais aussi d’une ‘’convenance réciproque’’ (Stampa) des deux partis d’aller de l’avant afin de maintenir la Ligue dans l’opposition. Les observateurs soulignent également un renforcement de Conte (désormais interlocuteur privilégié du PD) au sein du M5S, aux dépens de Di Maio : « Le gouvernement dans les mains de Conte » - ‘’Aujourd’hui la mission lui sera confiée par le Chef de l’Etat’’ (Corriere della Sera), « Courage Conte, ce ne sera pas facile » - ‘’Deux visions différentes, le programme et le nœud du vice-président seront les premiers écueils’’ (La Repubblica), « Les conditions de Mattarella pour le Conte-bis » - ‘’Le Chef de l’Etat veut un programme détaillé’’ (La Stampa), « Gouvernement, accord pour un Conte-bis » - ‘’Les bons de l’Etat à leur plus bas’’ (Sole 24 Ore), « Conte-bis, duel sur les ministres techniciens » - ‘’Grillo : pour les ministères-clé je veux des non-politiques’’ (Il Messaggero).

Réseaux sociaux Sur Twitter c’est l’hashtag #GovernoConte2 (en référence à G. Conte qui s’est vu confié par le Chef de l’Etat la mission de former un nouveau gouvernement) qui domine.

ARTICLE Corriere della Sera M. Breda « Le choix du Quirinal, Mattarella confiant sur un gouvernement qui ne naitra pas dans le noir » : « Le choix a été fait dans un climat tendu. Même si le Quirinal ne parle pas des sentiments du Président, il est probable que ce dernier ait été assez ennuyé. Le tout s’est fait en parallèle avec l’annonce de consultations en ligne, de manifestations dans la rue en signe de protestation, de rappel au peuple ou de blessures à la démocratie. Le mandat que Mattarella confèrera à Conte sera plein car les conditions pour garder la législature en vie sont réunies : une majorité assez large au Parlement, l’existence d’une entente sur une base de programme, une convergence sur le nom de Conte comme successeur de lui-même. A partir d’aujourd’hui, tout sera dans les mains de Conte. Il entamera un parcours à obstacles, notamment pour la formation de son équipe, dans le respect de l’équilibre des actionnaires de majorité et avec l’harmonisation des plans A et B, outre les différentes ambitions personnelles ».

ARTICLE Sole 24 Ore L. Palmerini « Mattarella confèrera un mandat plein et demandera des délais courts » : « Il est vraisemblable que le Chef de l’Etat veuille maintenir le rythme imprimé à cette crise aoutienne en demandant que la réserve d’acceptation soit levée en peu de jours, voire au début de la semaine prochaine. Pour sa part, Mattarella pourra dire que les conditions qu’il avait posées ont été respectées. Toutefois, il a pu constater des tons bien différents de la part des deux leaders : Zingaretti plus prudent et réfléchi, Di Maio plus décidé et optimiste. Ce dernier n’a pas fait allusion à la consultation en ligne sur la plateforme Rousseau au Chef de l’Etat. Signe que les 5 Etoiles ont voulu rester dans le périmètre de la Constitution, offrant à Conte un rôle de véritable Président du Conseil ».

COULISSES, M. Conti, Messaggero, « La demande de Mattarella : ‘’président du Conseil et pas garant’’ » - « Le Quirinal suggère à Conte un changement par rapport à l’expérience M5S-Ligue » - « Le chef de l’Etat veut présenter au pays un gouvernement solide et lié à l’Union européenne » : « Mattarella ne souhaite pas que Conte ait le rôle de garant d’un accord ou contrat, comme dans le précédent gouvernement, mais joue pleinement son rôle de président du Conseil. A partit d’aujourd’hui, la partie est entre les mains de Giuseppe Conte. Il doit choisir l’équipe des ministres et se présenter face aux Chambres pour le vote de confiance ».

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Il faut maintenant un sursaut » : « Mettre en place ce gouvernement Conte-bis est un pari risqué et plein d’inconnues. Il faudra s’attendre, vu le peu de temps à leur disposition, à une grande rhétorique pour couvrir le peu d’idées et de solutions du soi-disant ‘’programme partagé’’. Le choix des ministres sera un aspect intéressant. Il n’est pas exclu que Conte en profite pour se renforcer ultérieurement aux dépens des 5 Etoiles et des démocrates ».

ARTICLE La Repubblica G. De Marchis « Les discours opposés des deux leaders » : « L’heure est à la phase des ‘’convergences parallèles’’. Le langage, la vision, les valeurs sont différentes. ‘’Nous sommes post-idéologiques, droite et gauche n’existent plus’’ répète Di Maio en sortant des consultations avec le Chef de l’Etat. ‘’Nous avons la force d’une identité, avec une histoire à défendre dans la construction d’une alliance’’, souligne en revanche Zingaretti. Une majorité où un parti (PD) se remet en discussion et un autre (M5S) ne dément rien et relance ‘’notre objectif reste celui de mettre en œuvre le même programme du 4 mars voté par 11 millions de citoyens’’. Différents sur tout, donc. Di Maio fait tout son possible pour rester vice-président du Conseil, ministre et leader du M5S. Zingaretti, en revanche, est en train de résister à la pression d’une bonne moitié de son parti. Il veut rester en dehors de ce gouvernement.  Zingaretti transpire et s’essuie le front avec un mouchoir. Di Maio non, il ne transpire pratiquement jamais, du moins pas devant les caméras, comme un robot. Ces deux seront les protagonistes de la nouvelle alliance, ceux qui devront démêler les problèmes et trouver les solutions ».

EDITORIAL La Repubblica E. Mauro « Le partenaire réticent » : « Sur le terrain de bataille ne reste qu’un Salvini solitaire et qui apparait comme le seul perdant. Le débordement institutionnel tenté par Salvini, frôlant le tabou de l’autoritarisme bonapartiste, a sans doute été l’une des circonstances qui ont déterminé non seulement le début de la crise mais aussi sa résolution. Le ministre de l’Intérieur, en invoquant des élections qu’il prétendait de la part du Quirinal, a trouvé une réaction immédiatement opposée, coalisant des intérêts différents et des objectifs différenciés. Nous pourrions dire qu’avec Salvini, le populisme a tenté de réaliser en Italie la séparation concrète entre démocratie et principes libéraux ».

ARTICLE La Repubblica G. De Marchis « Rousseau : Di Maio songe à une question floue pour verrouiller le pacte » : « Il y a encore l’obstacle du référendum en ligne annoncé, où les inscrits M5S devront confirmer l’entente avec le PD. La date n’a pas encore été décidée car il faut attendre les délais pour la formation du nouveau gouvernement. Selon Di Maio, au final, ce sera le oui qui l’emportera, car la question posée aux inscrits 5 Etoiles sera floue, liée plus à la mise en place du programme qu’à l’alliance en elle-même ».

ARTICLE Corriere della Sera L. Ippolito « Un choix kamikaze : le Royaume-Uni risque gros » : « C’est un risque sans précédent, celui décidé par Boris Johnson : cela pourrait lui permettre d’obtenir un ‘’Brexit’’ selon ses souhaits ou bien infliger un coup mortel à l’équilibre constitutionnel sur lequel se tient le Royaume-Uni. Sans doute, Johnson n’avait-il pas d’autre choix, les oppositions s’étant accordées pour tenter de bloquer au Parlement un éventuel ‘’no deal’’. Mais c’est le levier que Boris souhaite justement utiliser pour convaincre l’UE à revoir les termes de l’accord : la menace d’une rupture traumatique ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

28/08/2019

Herbert Kickl désire devenir ministre de la Protection de la patrie.

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Autriche. L’ancien ministre de l’Intérieur FPÖ Herbert Kickl désire capter de nombreuses voix de préférence lors des élections législatives et devenir « ministre de la Protection de la patrie ». Il pose comme condition à la participation du FPÖ à un gouvernement avec les sociaux-chrétiens de l’ÖVP le fait que l’Intérieur soit attribué au FPÖ. [L’ÖVP avait posé auparavant la revendication inverse.]

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Herbert Kickl