29/01/2019
Bavière : toilettes pour le troisième sexe dans des écoles fondamentales.
Allemagne. Bavière. Au sein des municipalités de Pullach, Garching et Taufkirchen, les écoles fondamentales qui voient le jour disposeront de toilettes pour le troisième sexe, c’est-à-dire pour les transsexuels et les intersexuels. Les enfants pourront donc choisir entre trois installations différentes.
20:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Lettre de Matteo Salvini au directeur du Corriere della Sera."
Italie. Revue de presse.
Italie/migrants Unes : « Salvini : le procès ne doit pas avoir lieu » - ‘’Lettre du ministre au quotidien pour que le Sénat rejette l’autorisation sur l’enquête’’ (Corriere della Sera), « Procès contre Salvini, le gouvernement en danger » - ‘’La Ligue prévient le M5S, Di Maio freine ses parlementaires’’ (Il Messaggero), « Sea Watch-Italie, un défi en Europe » - ‘’L’ONG fait appel à la Cour européenne’’ (Il Mattino), « Le gouvernement à la dérive » - Chaos total, impasse sur le Sea Watch, Salvini au barreau’’ (Il Giornale).
LETTRE de Matteo Salvini, leader de la Ligue, vice-président du Conseil des ministres et ministre de l’Intérieur, au directeur du Corriere della Sera : « Je referai tout, je ne fais pas marche arrière » : « Cher Directeur, ma situation judiciaire est strictement liée à mon activité en tant que de ministre de l’Intérieur et à ma ferme volonté de maintenir les engagements de la campagne électorale. J’avais dit que je lutterai contre l’immigration clandestine et défendrai les frontières nationales. [...] Je ne veux pas échapper au jugement. Les juges m’accusent d’être allé contre la loi en imposant l’arrêt des débarquements. Je l’ai fait en vertu de mon rôle de ministre de l’Intérieur, pas en tant que citoyen ou leader d’un parti. En bref, c’était une décision qui n’aurait pas pu être prise si je n’avais pas ce rôle de responsable de l’Intérieur. [...]Du coup, toute comparaison avec d’autres situations sur l’article 96 de la Constitution est déplacée. [...]Quant à l’évaluation du Sénat, elle est contrainte de vérifier la présence de deux conditions (chacune suffisante pour rejeter l’autorisation de me mettre sous l’enquête) : un intérêt de l’Etat significatif du point de vue constitutionnel ou la poursuite d’un intérêt d’importance publique. [...] Après réflexion, j’estime que l’autorisation de procéder à l’enquête devrait être rejetée. La lutte contre l’immigration clandestine correspond à un intérêt public et reconnu même par le droit européen (article 79). [...]En deuxième ressort, qui n’est pas moins important, il y a des considérations politiques précises. C’est le gouvernement, et donc pas Matteo Salvini, qui a agi afin de vérifier la possibilité d’une répartition égalitaire entre les pays de l’UE des migrants à bord du navire Diciotti. [...] Pour terminer, je ne renie rien et j’assume mes responsabilités de ministre. Je suis convaincu d’avoir toujours agit dans l’intérêt supérieur du pays et dans le plein respect de mon mandat. Je referai tout, je ne fais pas marche arrière ».
COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Une responsabilité partagée en cas d’absence de stratégie » : « Les derniers sondages publiés hier par Ilvo Diamanti nous indiquent que les deux partis au gouvernement obtiennent 58% du consensus des Italiens et que ces derniers semblent apprécier l’image d’un leader fort. Un leader fort est censé trouver des solutions, même avec des moyens expéditifs. Or l’affaire du navire Sea Watch semble aller vers une voie sans issue et devient un défi au bon sens avant même d’être une menace à la stabilité des institutions. Ce n’est pas un hasard si le Quirinal laisse filtrer les inquiétudes du Président Mattarella. Ce dernier voudrait une solution rapide. La limite de l’intransigeance de Salvini est justement là : ne pas être en mesure d’offrir une stratégie pour lutter contre l’immigration. Le ‘’fermez tous les ports’’ est à ce stade rentable du point de vue électoral mais il n’apporte pas de perspective, de vision stratégique sur le problème ».
ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin « Des absences à la politique de report, l'Italie oublie les réfugiés dans l'UE » - « L'exécutif Ligue-M5S a fait ses débuts en Europe en faisant sauter le projet d'accord pour la réforme de Dublin. En 8 mois, Salvini n'a jamais assisté aux réunions officielles des Ministres de l'Intérieur de l’UE» : « L’exercice a été confié à l'ambassadeur italien auprès de l'UE, avec un objectif précis : faire sauter l'accord sur ce texte, qui pour le gouvernement était « trop peu ambitieux ». Mission accomplie, grâce à l'alliance sans précédent avec les pays de Višegrad, qui avait le même objectif que l'Italie, mais pour des raisons diamétralement opposées (« Non à la redistribution »).
Italie/Afghanistan: Unes « Afghanistan, tension avec la Ligue et Moavero » (Corriere della Sera), « L’Italie retire ses soldats » (La Repubblica), « Retrait de Kaboul, l’Italie devient une affaire » - ‘’Moavero et l’Otan prudents’’ (Il Messaggero), « Le ‘’retrait’’ de Kaboul, le gouvernement divisé » (Avvenire).
RETROSCENA (coulisses) Corriere della Sera F. Sarzanini « ‘’Un choix inévitable’’, la Défense répond aux critiques et aux mécontentements » : « ‘’Un choix inévitable après l’annonce des Etats-Unis de réduire leur présence’’ mais surtout après l’issue des négociations entre les Talibans et Washington qui ‘’va vers l’accord final’’. Voilà comment au ministère de la Défense, on explique la décision de retrait du contingent italien d’ici 12 mois. Face à la surprise du ministre des Affaires étrangères Moavero (qui dit ne rien savoir de tout cela), on souligne que ‘’les réunions techniques avec la Farnesina suivent depuis longtemps les possibles évolutions de la mission. Aller vers cette solution est un fait acquis’’. L’exultation des 5 Etoiles est mitigée par la prudence de la Ligue, peu désireuse d’ouvrir un front également sur ce point. Le retrait avait déjà été pris en considération par le gouvernement précédent mais tout devra être renégocié avec l’Otan, afin de ne pas mettre en danger les militaires qui sont encore en Afghanistan ».
COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « L’ambiguïté du contrat sur les missions à l’étranger » : « Ces dernières heures, une superficialité et une confusion dangereuses pour la présence de nos militaires, émergent de la mission en Afghanistan. A la surprise génerale, des sources de la Défense ont informé que la ministre E. Trenta (M5S) aurait donné des dispositions pour le retrait de 900 soldats italiens d’ici fin 2019. La décision aurait été prise en accord avec des Etats-Unis, qui sont en train de négocier une trêve avec les Talibans. Le problème est que la Ligue dément l’existence de décisions déjà prises : il s’agirait uniquement d’une ‘’évaluation de la ministre Trenta’’. Et la réaction du chef de la diplomatie a été très froide ‘’je l’apprends maintenant. La ministre Trenta ne m’en n’a pas parlé’’. Or le Palais Chigi fait savoir qu’il s’agissait d’une question ’’partagée’’ avec E. Trenta. L’opacité augmente, avec les craintes que ces anticipations non concertées mettent en danger les soldats italiens en Afghanistan ».
COULISSES Il Messaggero M. Conti « Action du M5S en pensant aux élections, irritation de la Ligue et du Ministre Moavero » : « Sur indication de la ministre de la Défense Trenta hier, le retrait d’Afghanistan de 800 militaires italiens sera planifié en un an par le centre opérationnel inter-forces. Ce n’est pas un choix officiel du gouvernement : le ministre Moavero dit ne rien savoir, la Ligue ne cache pas son irritation et une note du palais Chigi est publié hier soir. Elle fait savoir en quelques mots que cette décision ‘’est partagée par le président du Conseil’’. La réaction du ministre des Affaires étrangères est entre surprise et inquiétude mais la réaction immédiate de satisfaction des parlementaires M5S explique le sens très électoral de l’annonce. La diplomatie, italienne se préoccupe du difficile rapport entre le gouvernement de Kaboul et les talibans. Mais dès que la Ministre Trenta a appris le plan américain, elle a pris ses dispositions et l’annonce, étant donné les tensions au sein du gouvernement a été jugée par beaucoup, ‘’trop rapide’’, soulevant des interrogations entre les forces politiques d’opposition et des hauts gradés de l’armée. Un coup de frein arrive également du quartier général de l’OTAN, Stoltenberg estimant qu’il est ‘’trop tôt pour spéculer sur le retrait’’ et affirme : ‘’nous ne laisserons pas l’Afghanistan avant d’avoir une situation qui nous permette de réduire le nombre de troupes. Notre objectif est celui d’empêcher que le pays ne redevienne un paradis pour le terrorisme international’’ ».
ARTICLE Corriere della Sera M. Galluzzo « Une réunion à Chypre entre Macron et Conte, dialogue après les querelles » : « Difficile qu’ils puissent s’ignorer pendant tout le sommet. Improbable, aussi, qu’ils puissent tout clarifier. Aujourd’hui E. Macron et G. Conte se rencontreront et se salueront lors du 5e sommet des pays de l’euro de la Méditerranée, à Nicosie. Ils auront chacun une bilatérale avec le président Chypriote, ils affronteront chacun des thématiques internationales qui ont jusque-là vu Rome et Paris distants, notamment sur les migrants, mais aussi les réformes économiques européennes et les stratégies énergétiques. Le président chypriote a en agenda des rencontres avec les deux, incluant les explorations d’ENI et de Total dans les eaux de l’île. ‘’L’évaluation que les leaders soient ou non à la hauteur ne peut que relever du peuple. Les Italiens l’ont établi et sont constants dans cette conviction, comme le prouve le consensus de ce gouvernement, qui est parmi les plus important parmi les autres gouvernements européens’’, fait savoir Conte en répondant aux récents propos du Président Macron au Caire. Entre Rome et Paris, les relations institutionnelles et formelles restent proches même si les tensions n’ont pas manqué entre Macron et Conte. A Davos, par exemple, Conte s’était opposé à l’axe entre Paris et Berlin sur le siège permanent à l’ONU, en proposant que ce dernier aille plutôt à l’Union Européenne. Les distances entre le gouvernement italien et celui français, aggravées aussi par le rapprochement de la campagne électorale européenne, sont visibles sur différents dossiers, de la ligne Lyon-Turin (Tav) à Fincantieri ».
Ligne Lyon-Turin (Tav) – Une « La Ligue présente les motivations pour continuer la Tav » - ‘’L’analyse voulue par Salvini dément celle de la commission’’ (La Stampa)
ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. De Carolis « Luigi agrippé à Matteo : unis pour survivre » - « Ligne Lyon-Turin et ennemis internes : les deux premiers ministres se donnent en spectacle mais cherchent un compromis sur tout : à présent, c’est à la LGV entre Lyon-Turin de jouer » : « Salvini et Di Maio savent qu'ils ont besoin l’un de l’autre pour maintenir le gouvernement à flot et pour se défendre contre leurs pires adversaires internes. Ils cherchent donc un point de chute commun. Di Maio a pensé à une médiation sur la LGV ces dernières semaines. A tel point que quelques membres du gouvernement se voient confier la tâche de maintenir le contact avec les différentes parties concernées. Mais négocier sur le Turin-Lyon n'est plus possible. « Le non à la LGV est l'identité du M5S », a-t-il rappelé. Les deux dirigeants Ligue-M5S doivent donc s’accorder pour survivre : au moins jusqu'au vote de mai. Pour cette raison, Di Maio a anticipé que la ligne du M5S sera de voter oui au renvoi en jugement au Sénat, « parce que sinon le groupe ne serait pas debout, nous ne pouvons pas déroger à un de nos principes. Et le ministre de l'Intérieur a montré qu'il comprenait. Mais maintenant, la crainte d'un éventuel procès s'est accrue ». Hier, les discussions sur les mentions présentées par le Parti démocrate, Forza Italia et Fratelli d’Italia, tous en faveur de la LGV, ont commencé. Fratelli d’Italia a présenté un texte dans lequel il demande au gouvernement d'organiser un référendum consultatif sur la mise en œuvre des travaux « dans les régions concernées ». La difficulté est la description de la phase qui suit l'analyse coûts-bénéfices parce que le M5S veut rester vague, tandis que la Ligue aimerait un engagement précis. Pourtant, le gouvernement espère que le vote sur les motions sera reporté à plus tard. Parce que cette semaine, le projet de loi constitutionnelle sur le référendum se tiendra, et la semaine prochaine, les décrets seront discutés, à commencer par les simplifications. « Le thème de la LGV pourrait glisser jusqu'à la mi-février ».
ARTICLE, La Stampa, A. La Mattina et A. Rossi « Contre-dossier de Salvini : la suspension de la ligne LGV, ça nous couterait 24 milliards d’euros » : « Matteo Salvini ne veut plus entendre de raisons, surtout qu'il ne veut pas être lié à ce qu'il appelle les « ruminations » du M5S et Alessandro Di Battisti. Pour le leader de la Ligue, la LGV doit être faite parce que les chiffres en sa possession, que la presse publie aujourd'hui, disent que « la suspendre coûte plus cher que la terminer ». Les ministres, sous-secrétaires et techniciens de la Ligue n'ont jamais reçu le texte de l'analyse coûts-avantages que le ministre Danilo Toninelli garde. Certains à la Ligue ont eu la « chance » de le consulter. Les coûts qui n'existent pas ou qui sont présumés exister sont supposés : augmentation de la TVA, absence de recettes provenant des droits d'accises sur les carburants. Celles du document de la Ligue, en revanche, sont le fruit du travail de certains professeurs d'université. Ils se concentrent sur trois aspects : les avantages de la LGV, les coûts directs d'un demi-tour italien et les coûts indirects. Tout d'abord, le dossier de la Ligue contredit le ministre des Infrastructures, chiffrant à 20 milliards le coût des travaux. Le tunnel vaut 8,6 milliards, la construction totale n'en vaut pas plus de 14, dont les 4,6 milliards de Toninelli sont à des années-lumière ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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28/01/2019
Le vécu réel de la R.D.A. a quasi disparu.
Allemagne. Le vice-président du groupe des députés fédéraux de la CDU Arnold Vaat estime que, en moyenne, les connaissances à propos de l’ancienne République Démocratique Allemande (R.D.A.) [communiste] sont à peine existantes au sein de la société.
En effet, à l’Ouest la population n’a pas eu de contacts avec ce régime et, à l’Est, une partie de la population est trop jeune. D’autres ont été actifs au sein de l’appareil du pouvoir de la R.D.A. Il estime que, de nos jours, 7 millions de personnes (sur 80 millions d’Allemands) ont connu ce régime sans avoir été impliquées dans l’appareil du pouvoir.
Cela a pour conséquence, selon lui, que la probabilité que les thèmes de la mentalité, de l’identité et de l’histoire vécue soient rendus tels qu’ils étaient est faible et que les déclarations sur la R.D.A. relèvent souvent d’un discours appris et pas de la réalité.
Berlin-Est, 1977
23:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Des clandestins utilisent les trains et bus longues distances afin de pénétrer en Allemagne.
Allemagne. La police fédérale a découvert au cours de l’année 2018 14.000 voyageurs clandestins qui ont pénétré illégalement dans le pays en utilisant les bus longues distances ou les trains.
22:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
Frères d’Italie votera contre la levée de l'immunité de Matteo Salvini.
Italie. La dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni annonce que les élus de son parti voteront contre la levée de l’immunité du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini (Ligue) - sauf si ce dernier demande le contraire - dans l’affaire des migrants du navire Diciotti bloqués pendant plusieurs jours en août 2018 dans le port de Catane.
16:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Di Maio : nous transférerons les migrants en Hollande."
Italie. Revue de presse.
Italie/migrants/ Unes « Sea Watch, un plan pour la séquestration » - ‘’Le M5S orienté à autoriser l’enquête sur Salvini. Di Maio attaque les Pays-Bas’’ (Corriere della Sera), « Migrants, blitz des parlementaires. Fico : ils doivent débarquer » - ‘’Le président de la Chambre intervient, trois députés montent à bord’’ (La Repubblica), « Enquête sur Sea Watch, la séquestration probable » - ‘’Di Maio : nous transférerons les migrants en Hollande [Pays-Bas]’’ » (Il Messaggero), « Sea Watch, enquête ouverte. Di Maio : séquestrons le navire’’ » (Il Mattino), « Migrants, c’est un show » - ‘’Salvini irrémovible, Di Maio ouvre. Trois députés à bord. C’est la campagne électorale’’ (Il Giornale).
ÉDITORIAL Corriere della Sera A. Panebianco « Politique, justice et hypocrisies » : « [Toute cette histoire] nous rappelle le problème des marges de liberté des décisions politiques d’un État comme le nôtre qui se comporte, pas toujours de manière crédible, en ‘’État de droit’’. Les régimes hybrides qui mélangent la démocratie et l’autoritarisme peuvent être de formes différentes. Les deux types possibles sont la ‘’démocratie illibérale’’ et la ‘’démocratie judiciaire’’. Dans la première, c’est le politique soit le gouvernement qui contrôle, du moins en principe. Dans ce schéma, les juges dépendent aussi de l’exécutif. La politique ne doit pas se soumettre aux limites juridiques. Dans la deuxième, le gouvernement est au pouvoir uniquement de manière formelle, aucune décision n’est prise sans le cachet de la magistrature. Ce qui veut dire que l’idéal serait une situation qui soit à mi-chemin. Depuis l’affaire ‘’Mains propres’’ des années 90, l’Italie navigue près des côtes d’une démocratie judiciaire. Il y a un certain paradoxe dans les actions judiciaires engagées contre le ministre de l’Intérieur et sa politique d’immigration. Cela s’apparente à une intrusion typique de la démocratie judicaire pour de nier le caractère discrétionnaire de la décision politique et son autonomie. D’autre part, il est bizarre que ce soit le Ministre Salvini qui soit dans le collimateur des juges, lui qui est l’expression d’un parti politique, la Ligue, qui comme le M5S, n’a jamais brillé par sa défense de l’autonomie politique quand la magistrature s’en prenait aux autres partis. C’est un aspect peu élogieux de notre tradition : on défend l’aspect discrétionnaire de la politique ou on oublie de le faire, selon nos intérêts. En général, le principe qui vaut est le suivant : les libertés libérales sont pour nous. La prison ou au moins le lynchage moral, pour tous les autres ».
ARTICLE, Corriere della Sera F. Caccia « Les députés à bord du Sea Watch. Les deux leaders : séquestration et envoi des migrants en Hollande » : « Les députés S. Prestigiacomo (Forza Italia), R. Maggi (+Europa) et N. Frattoianni (Sinistra Italiana) sont montés à bord du navire qui se trouve au large de Siracuse, en présence d’un psychiatre, pour constater les conditions des migrants. Sur les plateaux télévisés de La7 ‘’Non è l’Arena’’, L. Di Maio a révélé le plan du gouvernement : faire en sorte que la magistrature puisse séquestrer le navire et que ‘’nous travaillons pour faire arriver ces migrants en Hollande’’ ».
RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Les Cinq Étoiles divisés sur l’urgence et Fico fait pression pour faire débarquer tout le monde » : « Depuis plusieurs jours, Roberto Fico, président de la Chambre, est en train de travailler sur la question du navire Sea Watch et des 47 migrants à bord que le gouvernement ne veut pas faire débarquer à Syracuse. Fico a déclaré qu’il fallait faire débarquer tous les migrants et que tout le reste vient après. Il a aussi affirmé que les trois parlementaires de l’opposition peuvent monter à bord, pour constater les conditions de vie des migrants, après l’accord du commandant du navire. Il a donc défendu les prérogatives des trois parlementaires comme l’a fait aussi la vice-présidente de la Chambre, Mara Carfagna (Forz italia), qui a souligné qu’il n’existait pas de loi qui déclare illégitime ce qui est désagréable pour le gouvernement. Le M5S est de plus en plus en difficulté, le vice-président du Conseil Di Maio et le ministre des Transports Toninelli s’alignent sur les positions de Salvini, ils menacent de transférer les migrants en Hollande et de préparer un plan pour la séquestration du navire. Mais le leader du Mouvement, après les accusations sur le ‘’ néocolonialisme français ‘’, est obligé d’encaisser la réponse sardonique du président Macron : ‘’ Le peuple italien est notre ami et mérite des dirigeants à la hauteur de son histoire. Je ne vais pas répondre aux critiques de Salvini et Di Maio, la seule chose qu'ils attendent, c'est ça. Bon courage et bonne agitation. Tout ça n'a aucun intérêt " ».
COULISSES, S. Canettieri, Messaggero, « Affaire Diciotti - Les doutes des pro-Grillo dans l’hémicycle et Matteo Salvini dépose son mémoire défensif » : « Le verdict au Sénat est attendu la troisième semaine de mars. Même si Salvini devait renoncer à l’immunité, il y aurait deux votes et le risque d’un affrontement au sein de la majorité est palpable. Divers membres de la Ligue préviennent : ‘’les principes du M5S ok, mais nous nous attendons à de la loyauté de leur part vis-à-vis du contrat de gouvernement car ce qui nous arrive aujourd’hui pourrait leur arriver demain ».
ENTRETIEN de Lorenzo Fontana (Ligue), ministre de la Famille, A. Carugati « Conséquences pour le Gouvernement si le M5S vote contre Salvini » (La Stampa) : « À ce stade, enquêtez aussi sur moi. Je remets mon mandat entre les mains et la volonté de Salvini pour faire comprendre que cette situation ne le concerne pas lui seulement, mais également tous les ministres. Je pense que les raisons politiques, juridiques et historiques sont du côté de Matteo. Nous sommes et serons à ses côtés pour faire face à tous les scénarios. Il est clair que si le M5S choisissait de voter en faveur de l'autorisation de le poursuivre, cela aurait inévitablement des conséquences politiques. Face à un système qui, depuis des années, alimente le trafic d’êtres humains, la fermeté n'est pas seulement nécessaire, c'est aussi un devoir ».
ARTICLE, Corriere della Sera T. Labate « Di Battista défie Salvini ‘’qu’il ait le courage d’affronter les puissants » : « Alessandro Di Battista (M5S) a réussi à faire ce que tout pilote aimerait faire : passer directement de la cinquième vitesse à la marche arrière sans casser le moteur. C’est pourtant ce qu’il a fait sur les plateaux de Domenica Live sur la question de l’autorisation du Parlement pour que la justice enquête sur Salvini sur l’affaire du navire Diciotti : ‘’Le M5S peut difficilement se le permettre...même si l’action sur le navire Diciotti a été une action de tout le gouvernement’’. Puis, il termine avec des mots bien plus prudents ‘’Que Salvini renonce à l’immunité et se laisse juger’’, car ‘’il sera acquitté’’. Sans renoncer à ses piques, Di Battista ajoute ‘’qu’il s’en prenne aux puissants, comme les Benetton. S’il le fait, je le soutiendrai’’. Mais pour attaquer Salvini, Di Battista doit faire attention à ne pas frapper Di Maio ni Conte. ‘’Très bien si Salvini provoque un incident diplomatique avec l’UE car l’Europe s’en fiche de l’Italie’’ ».
ARTICLE, Corriere della Sera S. Montefiori « Macron : l’Italie mérite d’autres leaders. Querelle » : « Interrogé au Caire par les journalistes sur les récentes critiques venant des ministres italiens, le Président E. Macron a expliqué ‘’L’Italie est un très grand peuple ; le peuple italien est notre ami et il mérite des gouvernants à la hauteur de son histoire’’. Comme pour dire que Di Maio et Salvini ne le sont pas. C’est l’énième crise entre l’Italie et la France, après celle sur les migrants et après l’offre d’aide aux gilets jaunes par Di Maio. Elle a commencé deux dimanches plus tôt, quand le ministre italien DI Maio a accusé la France d’"appauvrir l’Afrique’’ avec le Franc CFA. Mardi après-midi Macron rencontrera celui qu’il considère comme son seul interlocuteur au sein du gouvernement italien, le président du Conseil G. Conte à l’occasion de la réunion du Med7 à Chypre. Des réunions sur les migrants seront organisées ainsi que sur une question pouvant provoquer de nouvelles rivalités : les recherches d’hydrocarbures faites au large de Chypre par les Français de Total et par l’Italienne ENI ».
ARTICLE Il Messaggero M. Conti « Les tensions Italie-France – Macron, venin sur le gouvernement : ‘’l’Italie mérite d’autres leaders’’, la réplique : ‘’c’est le peuple qui décide’’ » : « ‘’Le peuple italien est notre ami et mérite des leaders à la hauteur de son histoire’’. Le Président Macron depuis l’Égypte où il est en visite rend la ‘’courtoisie’’ et utilise plus ou moins les mêmes mots que Di Maio pour répliquer au gouvernement et alimenter une querelle qui prend de plus en plus, les couleurs de la campagne électorale, même s’il ne cite bien sûr ni Salvini ni Di Maio. Ce dernier poursuit ses accusations, disant à la télévision que la France continue de coloniser de nombreux pays africains et est cause des départs. Même si les données sur la provenance des migrants le démentent, Di Maio répète qu’au prochain Conseil européen, Conte soulèvera le problème et il élargit l’affrontement avec d’autres pays européens et met les Pays-Bas dans son collimateur. Le Ministre Moavero doit de plus en plus souvent essayer de justifier les déclarations des deux vice-présidents du Conseil. »
ARTICLE, La Stampa, A. Carugati « Macron - Di Maio, le duel ne s'arrête jamais : « Depuis Le Caire, le président Macron relève le gant contre le gouvernement M5S-Ligue. Et il intervient sur les événements politiques italiens. « Si la crainte du prochain Conseil européen est l'immigration, nous demanderons à mettre sur la table le dossier du CFA, car la France appauvrit les États africains, puis les gens partent et viennent ici » évoque Di Maio. Macron a parlé des attaques des deux dirigeants italiens : « Je ne répondrai pas, ils n'attendent rien d'autre, tout cela n'a aucune importance ». Di Maio insiste : « Ce gouvernement est un ami du peuple français. Nous voulons remettre l'Italie au cœur de l'Union européenne, après des années pendant lesquelles elle a été le « paillasson » de l'Allemagne et de la France ». L'affaire diplomatique reste ouverte. C'est au Premier ministre Conte de tenter d’éteindre l’incendie en rappelant que discuter des flux migratoires « ne signifie pas remettre en cause notre amitié historique avec la France, et encore moins avec le peuple français. Cette relation reste forte et solide en dépit de tout débat politique. Le ministre français des Affaires Etrangères, Le Drian a expliqué à son homologue italien la façon hostile dont les déclarations de Di Maio étaient perçues. Il a rappelé à Moavero que si la France ne donne pas de leçons à l'Italie, l'Italie doit en faire de même. La « telenovela » a recommencé. Et cela semble devoir durer jusqu'aux élections européennes de mai.
ARTICLE Affari&Finanza (Repubblica) G. Galli « Paris et l’Afrique, un complot inexistant » : « Le franc CFA est l’expression d’un système sur lequel la Banque de France s’engage à intervenir en soutien de pays africains en cas d’attaques spéculatives et en garantit l’accès à tous les marchés globaux. Il est curieux que selon les données en main au ministère de l’Intérieur, seulement 8% des migrants voulant arriver en Italie provient de la zone du franc CFA. Sur le plan géopolitique, au lieu d’attaquer la France, nous devrions nous demander s’il vaut mieux que certains pays soient liés à l’Europe, plutôt que proie facile de la Chine, des Etats-Unis ou d’autres encore ».
Ligne Lyon-Turin (Tav). ENTRETIEN de Massimo Garavaglia (Ligue), sous-secrétaire à l’Economie « La Tav tient debout » (Corriere della Sera): « ‘’Nous sommes en attente de voir cette mystérieuse analyse des coûts et des bénéfices pour la confronter avec les données que nous avons afin de comprendre. D’après nous, il est très difficile de montrer que le projet ne tient pas debout. Voter les motions de Forza Italia et du Parti Démocrate (centre-gauche) en faveur de la ligne Lyon-Turin ? Je ne sais pas. Il est normal que la tension monte entre la Ligue et le M5S. Nos deux partis sont en compétition aux élections européennes’’ ».
ARTICLE, Il Messaggero, « TAV, semaine décisive entre verdict des techniques et motions à la Chambre » : « Semaine chaude sur le versant Turin-Lyon. La clôture de l’analyse coûts-bénéfices que Toninelli devrait présenter à la ministre française Borne et à la commissaire Bulc, à Bruxelles, est attendue. Au conditionnel car la synthèse n’est apparemment pas prête. Le thème de la TAV reste un motif de haute tension entre Ligue et M5S. Le M5S ne veut pas céder sur une de ses batailles originelles et Fico comme Grillo se mettent en avant pour faire cesser les travaux. »
RETROSCENA, La Stampa, A. La Mattina, « Salvini met Di Maio sur la sellette : tu ne peux pas rester avec le dictateur rouge – Affrontement au sommet du Palais Chigi. Pour Salvini, la position de l’UE est trop souple » : « Le leader de la Ligue a averti le vice-premier ministre M5S, que tous les problèmes existants étaient des problèmes internes au M5S, liés à la dynamique des différents rôles et sensibilités au sein de ce mouvement ; il a demandé à ce qu’ils ne deviennent pas des questions de gouvernement parce que si le fil entre les deux vice-premiers ministres était rompu, il y aurait un court-circuit et la fin de l’expérience Ligue-M5S. Le cas du Venezuela est un de ceux-là. La position prise par l'Union européenne semble, pour Salvini, déjà trop souple et celle du Premier ministre Giuseppe Conte hésitante, « pas très courageuse ». Il y a eu, il y a 4 jours, un sommet au Palais Chigi auquel ont participé Conte et ses deux premiers ministres, où Salvini a demandé de prendre une position claire et directe contre Maduro, le « dictateur rouge ». […] Mais finalement, le gouvernement s'est retrouvé face à l'ultimatum de Bruxelles, dans le sillage de la France, de l'Allemagne et de l'Espagne, et est resté un peu en retrait. Une solution que Salvini n'aime pas. Ce qui est important pour lui, c'est que nous connaissions sa position. Cette fois, pas du côté russe de Poutine, mais aligné avec l'Amérique de Trump qu'il espère rencontrer à la fin du mois à Washington. L'occasion sera la « Conservative Political Action Conference », la conférence annuelle des conservateurs américains à laquelle participera le chef de la Maison-Blanche. Salvini a déjà reçu l'invitation par l'intermédiaire de Rudolph Giuliani, un proche collaborateur du président américain, après une rencontre avec le sous-secrétaire italien aux Affaires étrangères. Au Forum conservateur, qui aura lieu entre le 27 février et le 2 mars, l'intervention du leader de la Ligue est attendue. Dans les plans de la Ligue, ce sera déjà une consécration pour Salvini dans ce monde : une poignée de main et une séance photo avec Trump seraient une occasion exceptionnelle pour les médias ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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27/01/2019
L'ouvrage postume du journaliste Udo Ulfkotte porte sur les crimes sexuels commis par les migrants.
Allemagne. Udo Ulfkotte était un journaliste qui avait travaillé pour la presse du système, puis avait ensuite dénoncé les dérives de cette dernière. Parmi ses productions les plus connues figurent Gekaufte Journalisten (Journalistes achetés) et Die Asyl-Industrie (L’Industrie de l’asile).
Fragile du cœur, il était décédé au début de l’année 2017 d’une crise cardiaque survenue deux heures après qu’il avait appris que son prochain ouvrage ne serait pas publié. Celui-ci portait sur les crimes sexuels commis par les migrants et établissait un lien entre l’immigration de masse et la délinquance sexuelle. Ce livre est désormais disponible [en allemand].
Au sein de cette publication, Ulfkotte reproche aux médias de trafiquer et de cacher la réalité des faits et montre que le sang des femmes et filles violées et souvent tuées par les migrants colle aux mains et claviers des journalistes de la presse du système.
"Tous sont des cas isolés. Immigration de masse et délits sexuels.", paru en ce début 2019.
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Italie : collecte de preuves afin d’attaquer en justice l’équipage d’un bateau pro-migrants.
Italie. Le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini (Ligue) désire poursuivre l’équipage d’un bateau affrété par une ONG afin de transporter / sauver des migrants :
https://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Salvini-entend-p...
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Pays-Bas : les partis du gouvernement donnés en déroute électorale.
Pays-Bas. Les quatre partis qui forment le gouvernement (VVD, CDA, D66 en ChristenUnie) sont donnés ensemble à 48 sièges sur 150 au sein du sondage Maurice de Hond du 27 janvier 2019, soit une perte de 28 sièges par rapport aux élections législatives de 2017. Les libéraux de droite du VVD perdraient 1/3 de leurs sièges, les chrétiens-démocrates du CDA et les libéraux de gauche de D66 chacun plus de la moitié de leurs sièges et le parti ChristenUnie passerait de 5 à 6 sièges.
En pourcentage, le VVD est donné premier parti des Pays-Bas à 15 %, le PVV de Geert Wilders est donné deuxième à 12 %, suivi par les écologistes à 11 % et Forum voor Démocratie de Thierry Baudet à 11 %.
14:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le PVV donné à 18 sièges et FvD à 17 sièges.
Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders est donné à 18 sièges de député sur 150 et le Forum voor Démocratie à 17 sièges sur 150 au sein du sondage Maurice de Hond de ce 27 janvier 2019.
14:22 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
26/01/2019
Le bal des patriotes 2019 à Vienne.
Autriche. Le traditionnel bal des patriotes a eu lieu ce vendredi 25 janvier 2019 au Palais de la Hofburg à Vienne. Le vice-chancelier et président du FPÖ Heinz-Christian Strache a tenu le discours d’ouverture. 3.000 personnes ont pris part au bal alors que 1.600 gauchistes ont contre-manifesté dans la rue.
Le vice-chancelier HC Strache et sa femme arrivent à la Hofburg
Le chef de file des élus du FPÖ à la Chambre des députés Johann Gudenus et sa femme
Le vice-chancelier et président du FPÖ HC Strache et Johann Gudenus
19:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Des membres de l'AfD au bal des patriotes à Vienne.
Autriche et Allemagne. Des membres du parti patriotique AfD ont pris part au bal des patriotes à Vienne ce 25 janvier 2019, notamment le chef de file des élus de l’AfD au sein du Parlement de Mecklembourg-Poméranie occidentale Nikolaus Kramer et le député fédéral de l’AfD Enrico Komnig.
18:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les délégués de l'UDC approuvent le nouveau programme politique "Pour une Suisse libre et sûre."
Suisse. Environ 540 délégués de l'UDC et hôtes se sont réunis à Gossau ce 26 janvier 2019 et ont approuvé, à l'unanimité, le nouveau programme politique du parti intitulé « Pour une Suisse libre et sûre. » :
https://www.laliberte.ch/news-agence/detail/l-udc-se-dote...
15:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Tom Van Grieken au bal des patriotes à Vienne.
Autriche et Belgique (Flandre). Le président du parti nationaliste flamand Vlaams Belang Tom Van Grieken a pris part ce vendredi 25 décembre 2019 à Vienne en Autriche au traditionnel bal des patriotes.
Le président du FPÖ HC Strache et le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken
15:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Blocus naval immédiatement."
Italie. Frères d'Italie demande qu'un blocus naval soit instauré immédiatement afin de protéger le pays de l'afflux de migrants.
15:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Faites partir Rutte."
Pays-Bas. Tract électoral du PVV de Geert Wilders pour les élections provinciales du 20 mars 2019 :
"Faites partir [le Premier ministre] Rutte. Votez le 20 mars PVV."
"Faites partir Rutte. Il doit perdre sa majorité au Sénat. Fermer les frontières : en finir avec [le Pacte de] Marrakesh et moins d'islam. Pas de factures d'énergie plus haute : en finir avec l'accord sur le climat. Pas d'argent pour l'Afrique, Bruxelles et les demandeurs d'asile, mais pour vous. Les Néerlandais en premier. Votez le 20 mars pour le PVV."
14:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/01/2019
L'AfD désire avoir accès au dossier des services secrets sur le parti.
Allemagne. Le gouvernement ne veut pas que l’AfD ait accès au dossier des services secrets (Office de protection de la Constitution) sur le parti.
Le co-président du parti et co-chef de file des élus de l’AfD au sein de la Chambre des députés Alexander Gauland estime que cette décision va à l’encontre de l’État de droit.
[L’Office de protection de la Constitution considère que l’AfD est un « cas à examiner » et que deux de ces composants sont des « cas suspects ».]
22:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Parlement grec a approuvé l'accord sur le nouveau nom de la FYROM.
Grèce. Le Parlement grec a approuvé l'accord sur le nouveau nom de la FYROM : « République de Macédoine du Nord ». 153 députés sur 300 (les députés post-communistes de Syriza et quelques ex-membres du parti patriotique Grecs indépendants (ANEL) et d’autres petits partis) ont voté pour, 143 contre et 1 s’est abstenu.
Certains députés favorables à l'accord, comme Elena Kountoura, dissidente de l'ANEL et ministre du Tourisme, ont dit avoir reçu des menaces.
Elena Kountoura
19:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
Thuringe : le syndicat de la police demande aux policiers candidats de l'AfD de se distancier de Björn Hocke.
Allemagne. Cinq policiers figurent parmi les 38 candidats de l’AfD pour les élections pour le Parlement de Thuringe d’octobre 2019. Le Syndicat de la police (Gewerkschaft der Polizei - GdP) exige que ces représentants des forces de l’ordre se distancient du candidat de tête, tenant de l’aile nationaliste du parti, Björn Hocke. Le dirigeant du syndicat, Oliver Malchow, se réfère au fait que les policiers ont prêté serment à la Constitution, or l’aile du parti dénommée « l’aile », de tendance nationaliste et dirigée par Björn Hocke, est évaluée en tant que « cas suspect » par l’Office de protection de la Constitution.
Björn Hocke
13:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Procès contre Salvini, défi au Sénat."
Italie. Revue de presse.
Italie/migrants/Salvini Unes - « Salvini : je suis prêt au procès » - ‘’Le tribunal de Catane demande l’autorisation à procéder’’ (Corriere della Sera), « Salvini au procès, retour de l’affaire ‘’Diciotti’’ » - ‘’Pour les juges, la vie vient avant les choix politiques’’ (La Repubblica), « Procès contre Salvini, défi au Sénat » (Il Messaggero), « Procès contre Salvini, les 5 Étoiles divisés » - ‘’Salvini : je ne change pas d’idée sur les ports fermés’’ (Il Mattino), « On veut faire tomber Salvini » (Il Giornale), « La loi humaine » - ‘’La vie vient avant la politique, selon les juges’’ (Avvenire), « Salvini obtient son procès et défie les juges » (Il Fatto Quotidiano).
ARTICLE, La Repubblica, « Navire ‘’Diciotti’’ : ‘’Séquestration, Salvini doit être placé sous enquête » : « Selon les juges de Catane, Salvini a commis plusieurs violations des règles internationales et nationales’’ et est responsable du délit de séquestration avec circonstances aggravantes car ‘’l’obligation de sauver des vies en mer constitue un devoir précis des États et prévaut sur les lois, dont celle contre l’immigration illégale’’. Le ministre Salvini lance immédiatement l’inévitable « direct » Facebook : ‘’ils y essaient à nouveau. Je risque de 3 à 15 ans de prison’’. D’où l’appel au peuple du Web ‘’c’est quelque chose qui ne me concerne pas que moi mais vous aussi’’. Toujours pour les juges, en août dernier il y a eu quelque chose de très grave ‘’toute la chaine de commandement qui aurait dû gérer l’assignation d’un port sûr au navire ‘’Diciotti’’ était bloquée en attente des décisions politiques du ministre’’ »
COMMENTAIRE, La Repubblica A D’Argenio « Le sadomasochisme italien concernant l’attaque contre la mission Sophia » : « Plusieurs personnes se demandent, à Bruxelles comme dans d’autres capitales : comment une opération à succès comme Sophia peut-elle se transformer en acte d’accusation contre l’Europe ? Plusieurs pensent que pour des fins électorales, l’Italie est en train de se tirer une balle dans le pied. Il ne reste plus que deux mois pour sauver la mission européenne. Les négociations repartiront du groupe des ‘’bienveillants’’ mais il semble difficile à ce stade de trouver un accord. Surtout parce que Di Maio et Salvini se sont mis tout le monde à dos. Selon les Européens, Salvini joue salement. Au lieu de demander à ses alliés (Orban et compagnie) de montrer un peu de solidarité ou de débloquer la réforme du traité de Dublin, il ferme les ports et attaque Berlin et Paris, qui pourtant, de manière différente, sont toujours prêts à aider l’Italie. C’est une attitude qui a isolé Rome. Et cela pourrait avoir des conséquences bien pires à l’avenir ».
France-Italie : Unes - « La France et l’Allemagne se fichent de nous et de l’UE » - ‘’Ils ne pensent qu’à leur intérêt national. C’est un objectif de politique étrangère qui met l’Europe en marge’’ (Corriere della Sera).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco : « Conte : sur le siège à l’ONU la France et l’Allemagne se moquent de nous et de l’UE » : « L’axe franco-allemand prévoyant un siège à l’Allemagne au Conseil de Sécurité de l’ONU a fait sauter le dernier simulacre de trêve. Le Président du Conseil Conte revendique un rôle de « crochet à venin » et de critique contre l’accord qui met à l’écart l’Italie. ‘’Nos alliés ne pouvaient pas croire que nous resterions silencieux, prêts à signer des décisions prises par d’autres. Pourquoi dois-je participer à une réunion s’’ils ont déjà tout fait ?’’. Le traité franco-allemand serait-ce une provocation ? ‘’Non, c’est un objectif de politique étrangère qui isole l’Europe’’. Le conseil de l’ONU répond à une architecture dans laquelle les sièges avec droit de véto revenaient aux vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale’’. L’Allemagne a-t-elle gagné la 2ème guerre mondiale ? La perspective que l’Italie puisse être déclassée est partout. ‘’Cela vous paraît normal que pendant que tous se renforcent et que nous sommes envahis par des entreprises étrangères, pour une fois que Fincantieri bouge, l’antitrust français intervient pour tenter de bloquer l’opération ?’’ »
ARTICLE Sole 24 Ore G. Trovati « Tria (Indépendant) : ‘’aucun intérêt à un bras-de-fer avec Paris’’ » : « Encore une fois, le ministre de l’Economie assume la tâche de faire baisser le ton et de séparer le plan opérationnel de celui des polémiques déclenchées par les deux leaders politiques de majorité. Cela aussi parce que Tria a des dossiers délicats comme les noces entre Fincantieri et Stx et les plans de sauvetage et de relance d’Alitalia. Les mots échangés ces derniers jours entre l’Italie et la France sont ‘’un échange médiatique’’, fruit de ‘’tensions dans la période préélectorale’’ mais ‘’il n’y a aucun intérêt italien d’aller à la confrontation avec la France, l’Allemagne ou d’autres pays européens’’, assure Tria ».
France/Italie– terrorisme : ARTICLE La Repubblica A. Ginori « Terroristes, Paris est prêt à les remettre à la justice italienne » : « Le pas formel n’a pas encore été franchi mais désormais c’est une question de quelques jours. Les techniciens du ministère de la justice français et leurs homologues italiens sont déjà en contact pour concerter le parcours qui portera le gouvernement à demander l’extradition de certains Italiens condamnés pour des délits de terrorisme et réfugiés en France. La liste concernerait 14 personnes. Le porte-parole du ministère de justice, Y. Badr, explique ‘’il faudra vérifier la régularité juridique des demandes d’extradition’’. La bataille juridique s’annonce longue et compliquée ».
Ligne Lyon-Turin (Tav). ARTICLE, A. Gentili, Il Mattino, « Et Salvini prépare l’offensive oui Tav (Lyon-Turin) » - « Gifle à Di Maio : ‘’j’irai à Chiomonte rencontrer les agents victimes des opposants au chantier’’ » : « L’irritation de Salvini monte envers le pacte de gouvernement avec le M5S et il a tenu à leur rappeler qu’il représente leur ‘’unique appui’’ et que c’est lui qui ‘’tient le gouvernement debout’’. Le seul ‘’non’’ ferme reste envers les barques de migrants, pour le reste il a décidé de commencer à dire ‘’oui’’ et le premier ‘’oui’’ est pour la Tav ».
ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin, « Ligne Turin-Lyon, Tria se démarque du M5S : « Nous avons besoin d'investissements » - « La tension monte dans le gouvernement. Salvini rencontrera les agents au chantier naval de Chiomonte : « La ligne Turin-Lyon doit être fait » » : « Le jour où Salvini retourne à la charge sur la ligne à grande vitesse, Giovanni Tria avoue ses doutes sur la méthodologie utilisée pour effectuer l'analyse des coûts-avantages. « Je ne l'ai pas lu - admet le ministre de l'économie en marge du Forum de Davos-. Et je serais curieux de voir comment cela a été fait... ». Il explique « qu’il y a plusieurs façons de le faire » et avoue qu'il ne connaît pas celle utilisée par le comité d'experts de Turin-Lyon. Même avec un éventuel feu vert des travaux, il existe un risque réel de perdre une partie des 694 millions de fonds européens qui doivent encore être affectés. Mais Tria invite les sceptiques à « cesser de philosopher sur les investissements dans les travaux publics. Nous devons débloquer tout ce qui est nécessaire pour remettre l'économie sur les rails » ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
12:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Thierry Baudet à propos du réchauffement climatique.
Pays-Bas. Le dirigeant du Forum voor Démocratie Thierry Baudet estime que les variations climatiques sont courantes et met en avant le fait que des terres autrefois cultivées par les vikings au Groenland sont de nos jours recouvertes par des glaciers.
02:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/01/2019
Matteo Salvini inquiété par la justice pour avoir bloqué des migrants.
Italie. Un tribunal de Palerme recommande que le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini (Ligue) soit renvoyé devant la justice pour l'affaire des migrants du navire Diciotti bloqués en août 2018 dans le port de Catane :
https://www.courrierinternational.com/article/italie-salv...
Matteo Salvini
(http://www.bvoltaire.fr/matteo-salvini-victime-du-delire-...)
20:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Conte contre le pacte Merkel-Macron."
Italie. Revue de presse.
France-Allemagne/Italie–Traité d’Aix-la-Chapelle : Unes - « Conte, défi à la France » - ‘’Le siège de l’Onu à l’UE’’ (Corriere della Sera), « Italie-France, bras-de-fer continu » - ‘’Conte : un siège européen à l’ONU’’ (La Repubblica), « Italie-France, défi sur le siège ONU » - ‘’Conte contre le pacte Merkel-Macron’’ (Il Messaggero), « ONU, l’Italie défie la France » (Il Mattino).
COMMENTAIRE Corriere della Sera F. Fubini « Merkel relance le noyau dur de l’UE : ceux qui sont contre restent dehors » : « ‘’L’UE a besoin d’une approche à plusieurs vitesses’’. C’est l’idée allemande qui revient, d’un noyau de pays forts qui vont de l’avant seuls dans le projet européen, alors que ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas, restent en marge. A Davos, Merkel met les choses au clair : ‘’en politique étrangère dans l’UE nous n’avons pas encore une approche cohérente, car nous n’avançons qu’à l’unanimité. Il nous est difficile d’avoir une politique commune sur la Russie, les Etats-Unis ou encore sur la Chine’’. Merkel explique cela peut-être aussi avec une référence indirecte aux sympathies de Salvini vers Moscou. ‘’Si nous voulons être pris au sérieux, nous avons besoin d’instruments plus flexibles. Je propose un conseil de sécurité européen où les pays peuvent décider que faire dans certaines situations politique, sans passer par des processus longs et compliqués’’. C’est donc l’idée allemande du noyau dur qui revient. Et c’est aussi un avertissement à l’Italie, le 3e grand pays fondateur de l’UE, qui vient juste de déclencher une polémique avec la France sur la politique étrangère en Afrique. Le signal indirect de Merkel est que l’Italie risque de rester sans alliés et les amis d’hier ne se laisseront pas accuser pour n’importe quelle contradiction interne qu’il faut couvrir : l’Allemagne, la France et les autres iront de l’avant sur les politiques communes, là où cela sera possible. Conte a dû comprendre lui aussi le risque d’isolement de l’Italie, car il a ajouté sur la même estrade : ‘’nos batailles seraient plus faciles si nous n’étions pas seuls le long de ce parcours’’ ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Conte pro-européen mais il ne désavoue pas Di Maio et Salvini » : « Le président du Conseil Conte a répondu, avec une certaine présence d’esprit, au pacte d’Aix-La-Chapelle. Il y a un point critique dans l’accord Merkel-Macron : la disponibilité de Paris, titulaire d’un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, à soutenir la demande allemande pour l’attribution de ce siège à l’Allemagne. Cet activisme ne plaît pas à Rome et les polémiques de derniers jours en témoignent. La situation était très délicate, parce que la politique étrangère concerne le gouvernement plutôt que Salvini et Di Maio. Conte a décidé de frapper Macron et l’esprit d’Aix-La-Chapelle sur la question de l’ONU et pour le faire il a ressuscité une vieille proposition européenne qui n’a jamais eu de chance jusqu’à maintenant : l’idée d’un siège au Nations Unies attribué non pas à un seul pays mais à l’Union européenne en tant que telle. Ici, la faisabilité de ce projet ne compte pas. Ce qui compte c’est que le gouvernement le plus eurosceptique de la République fasse une proposition très européenne pour polémiquer avec Paris. Ainsi le président du Conseil tente d’attirer l’attention sur le nationalisme déguisé de l’accord d’Aix-La-Chapelle, où les sièges de l’ONU semblent être une affaire à deux entre Paris et Berlin. Conte se renferme dans la rhétorique de ‘’ l’Europe des peuples ‘’, expression qui avait un sens à l’époque de Mazzini. Une donnée politique reste : il n’y a eu aucun désaveu politique du virage antifrançais de Salvini et Di Maio de la part de Conte mais seulement l’effort d’arrondir les angles. Conte a laissé comprendre que les intérêts français ne coïncident pas nécessairement avec les intérêts italiens, surtout en Libye. Macron espère battre les nationalistes en Italie et les souverainistes tentent de démonter l’équilibre continental. Ce qui est sûr est qu’il n’y aura aucune crise de gouvernement sur la politique étrangère. Les forces de la majorité sont engagées à reconduire les déchirements nationaux-populistes dans le giron institutionnel, en attendant les prochaines élections européennes ».
COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « s’il manque un Président du Conseil médiateur avec l’Europe » : « On a l’impression que la campagne pour les élections européennes de mai conduit le gouvernement à faire retomber sur l’étranger toutes les responsabilités et à attribuer à une Union Européenne ‘’marâtre’’ le manque de solutions. C’est cette introversion nationaliste qui projette ces ombres sombres. Et les provocations anti-françaises du M5S et de la Ligue sur le siège onusien ou sur la néo-colonisation africaine n’auront que pour effet d’irriter et de rapprocher la France et l’Allemagne et de pousser l’Italie périphérique vers les pays ‘’souverainistes’’ avec des intérêts nationaux opposés. On ne sait pas si le gouvernement M5S-Ligue craint ou veuille un pareil épilogue. En tout cas, cela n’amènera rien de bon »
RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, G. De Marchis, C. Lopapa : « Le réseau du Quirinal pour éviter le danger isolement » : « Dans cette crise avec la France et l’Allemagne, cherchée et voulue par les deux vice-présidents du Conseil, Sergio Mattarella s’est doté de certaines règles d’engagement, notamment celle de confier à Giuseppe Conte et à Enzo Moavero Milanesi (Indépendant) [ministre des Affaires étrangères] la tâche de réduire les dégâts avec les partenaires européens. Lors des rencontres avec le président du Conseil et le ministre des Affaires Etrangères, le Président de la République a pu constater une sensibilité commune : il faut absolument éviter l’isolement de l’Italie. Mais les deux leaders de la majorité sont en train de jouer une partie tout à fait personnelle. L’affrontement avec Paris est une manœuvre électorale décidée sur le papier ainsi que le résultat des craintes des deux vice-présidents du Conseil que l’axe franco-allemand vise à faire le plein des commandes sur la défense. Naturellement Mattarella, Conte et Moavero ne veulent pas et ne doivent pas faire les anti-Italiens. C’est cette conscience qui a inspiré Conte quand, hier à Davos, a tenté d’étouffer l’entente Macron-Merkel d’Aix-La-Chapelle, sous le couvert du siège européen à revendiquer à l’ONU, dans le but d’entraîner l’Allemagne avec l’Italie, contre la France. Action vaine et rejetée. Moavero a tenté de ramener les polémiques avec Paris à une évolution positive du débat : ‘’ Un espace public européen, qui n’existait pas avant, a été créé et maintenant il existe une confrontation ouverte parmi les leaders et les forces politiques ‘’ a dit le ministre. Seulement une façon pour faire passer la pilule ? Le ministre, au lieu de chercher une ‘’ paix ‘’ avec la France et l’Allemagne, espère avoir trouvé une formule temporaire pour calmer les choses. Mais rien ne dit que cela suffira et il faut absolument éviter un déchirement total. C’est une mission impossible et pour cette raison, même au Quirinal, ils attendent d’intervenir quand le point de non-retour approchera. Attaquer Merkel ou Macron dans ‘’ cet espace public européen ‘’, évoqué par Moavero, équivaut désormais à faire une campagne comme si ojn le faisait contre Renzi ou Berlusconi. Si l’opposition italienne est inexistante, on va chercher des opposants en Europe. Di Maio et Salvini sont désormais sans scrupules, ils attaquent tous les jours la tête baissée. Le gouvernement Conte, et Salvini en particulier, sont en train de beaucoup travailler au niveau international pour promouvoir de nouvelles commandes au profit de Leonardo et d’autres entreprises de l’industrie lourde. Et les pays africains sont les principaux acheteurs. Ainsi, les conséquences que le dangereux isolement italien pourrait avoir aussi sur les deux négociations encore ouverte pour Alitalia, celles de Lufthansa et d’Air France, passent au second plan. Voilà pourquoi « réduire les dégâts » comme le Quirinal le demande, devient indispensable et opportun pour l’Italie ».
COULISSES, M. Conti, Messaggero, « ‘’Après les Européennes tout change’’ mais un froid demeure entre Conte et Merkel » - « Le café avec la Chancelière en marge du forum de Davos ne suffit pas à renouer totalement » - « Conte est pris entre les exigences électorales M5S-Ligue et les obligations de la diplomatie » : « L’orgueil souverainiste affiché hier par le président du Conseil est bien différent de sa note du jour précédent, très souple avec la France. Conte s’est proposé comme un avocat défenseur du peuple européen qui doute de l’européisme français tandis que ses ministres auto-sabordent la mission Sophia. Le fil stratégique de la politique étrangère du palais Chigi est compliqué à saisir. Conte, poussé par ses deux vice-présidents du Conseil, est obligé de s’aligner à leurs affirmations, laissant toujours plus de côté le troisième parti de la majorité ‘’béni’’ par le Quirinal, qui a jusqu’à présent tenté de tenir la barre droite surtout en politique étrangère ».
ARTICLE, La Repubblica, T. Mastrobuoni : « Migrants, affrontement au sein de l’UE. Conte attaque Merkel : ‘’ Il faut l’Europe du peuple ‘’ » : « ‘’Il n’y a aucune manœuvre franco-allemande contre nous ‘’, a affirmé Giuseppe Conte à La Repubblica, et il a ajouté qu’il est exclu que la décision surprise de l’Allemagne de retirer ses navires de la mission Sophia soit liée à l’affrontement actuel entre l’Italie et la France et donc à l’éventuelle volonté d’Angela Merkel de venir en aide à Emmanuel Macron. Conte a souligné, de la manière la plus absolue, que cette arrière-pensée n’existe pas. Mais malgré la tentative de Merkel et Conte de calmer le jeu, l’impasse demeure. La tâche diplomatique de Conte à Davos a été encore plus compliquée en raison des mots incendiaires que le vice-président du Conseil, Matteo Salvini, a décidé d’utiliser contre la mission européenne Sophia en Méditerranée : ‘’ Soit les règles changent ou Sophia se termine ‘’. Toutefois, toujours à Davos, Giuseppe Conte, même en soulignant qu’avec la France il n’y a aucun déchirement, n’a pas manqué de provoquer Paris sur une question très sérieuse, à savoir le siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU qui, selon le président du Conseil italien, devrait être attribué à l’UE et pas à l’Allemagne, comme promis par Macron dans le Traité d’Aix-La-Chapelle. Conte a critiqué « l’ambiguïté » de Paris aussi sur la délicate question de Fincantieri-Stx, suite à la demande franco-allemande faite à la Commission de Bruxelles de réexaminer le dossier. Entre-temps, de Paris, la ministre pour les Affaires Européennes, Nathalie Loiseau, a tenté de ne pas rouvrir les polémiques après les attaques de Salvini et Di Maio et elle a déclaré : ‘’ Nous avons beaucoup de choses à faire avec l’Italie et nous voulons continuer de les faire. Mais, je me rendrai en Italie seulement quand le climat sera plus calme ‘’ ».
ARTICLE, La Stampa, « Mission Sophia de plus en plus instable, la colère des militaires italiens – Berlin accuse Rome : « Nos navires exclus des routes opérationnelles », l'UE : prête à mettre un terme à la mission. La ministre Trenta : modifier les règles » : « Les Allemands réitèrent de manière informelle que pour eux, l'objectif principal de la mission reste la lutte contre le trafic d’êtres humains. En substance, ils accusent l'Italie d’avoir étendu son mandat pour d'autres objectifs. Par exemple, pour garder des parties de la Méditerranée où le problème n'était pas les passeurs, mais la contrebande de pétrole libyen ou le danger d'une infiltration terroriste. A ces accusations, des sources italiennes répondent avec stupéfaction : « Nous n’avons jamais tenu les Allemands à l'écart des décisions ». Il est clair, cependant, qu'un autre jeu se joue maintenant sur le but de la première mission navale européenne, celle des prochaines élections. La ministre Trenta s'inquiète du ralentissement du débat : « Nous voulons que la mission Sophia reste opérationnelle, mais à condition que les règles changent ». Luigi Di Maio précise que « la mission de Sophia, signée par le gouvernement Renzi, doit se poursuivre si les autres pays méditerranéens ouvrent leurs ports ». Des sources proches du Haut Représentant pour la politique étrangère, Federica Mogherini, disent que « si l'Italie, qui a le commandement et le quartier général de l'opération, ne veut plus de Sophia, nous sommes prêts à le fermer ». « La mission, également grâce à la formation des garde-côtes libyens, a contribué à réduire de 87% les flux migratoires en 2018 par rapport à l'année précédente », a déclaré l'amiral italien Enrico Credendino. Sans cette mission, il n'y a pas de dispositif de contrôle fondamental (naval, aérien, satellite) depuis le Canal de Sicile. De plus, c'était la seule mission militaire et le seul prestige confié à l'Italie. Et ce que les Européens ne feront plus, les Italiens devront le faire seuls. L’amiral précise : « Avec notre présence, nous assurons la sécurité d'une zone d'intérêt stratégique non seulement pour l'Europe mais surtout pour l'Italie, qui est en première ligne ». Cette fois-ci, la sécurité est synonyme d'anti-immigration et de prévention contre le terrorisme ».
France/Italie– Industrie : Unes - « Conte, il faut une Europe des peuples » - ‘’Attaque à Paris : trop d’ambigüité sur Fincantieri-Stx’’ (La Stampa), « Conte trop d’ambigüité de la France sur Fincantieri-Stx » (Sole 24 ore).
ARTICLE Sole 24 Ore C. Dominelli « Fincantieri-Stx, Conte attaque ‘’la position française est ambigüe’’ » : « Au World Economic Forum de Davos, le Président du Conseil Conte dit qu’il est ‘’paradoxal d’impliquer l’antitrust européen’’. Une attaque claire, contre la décision de l’antitrust français de demander l’intervention de Bruxelles qui pourtant, au début, avait exclu de trancher puisque l’opération n’atteignait pas les seuils des bénéfices prévus par le règlement européen en matière de concentrations. Le président du patronat Confindustria est intervenu ‘’il faut baisser de ton avec un pays si important pour nous comme la France, c’est dans l’intérêt de l’Italie’’. Conte aussi a tenté, dans la soirée, de rassurer ‘’je ne parlerais pas de déchirure, l’Italie et la France ont une tradition de relations qu’il ne faut pas mettre en discussion’’. Le ministre de l’Economie Tria, lui aussi, explique ‘’j’espère que la tension entre les deux pays sera décroissante’’. De toute manière, c’est désormais à Bruxelles de se prononcer sur Fincantieri-Stx. Selon nos sources, la commissaire M. Vesteger, attendue à Rome la semaine prochaine pour quelques heures d’audition au Parlement, devrait rencontrer également le vice-président du Conseil Di Maio : il n’est pas exclu que la tentative de rachat des Chantiers de l’Atlantiques soit évoquée ».
ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin « Conte attaque Paris, « trop d’ambiguités sur l’ONU et Fincantieri » - « Le premier ministre fait affaire avec Bolsonaro : entente sur les frégates multi-missions, mais en contrepartie l’Italie doit débloquer l’accord UE-Mercosur » : « Nous, au Brésil, sommes intéressés à acheter vos navires militaires, mais vous devez nous aider à ouvrir le marché européen à nos produits. Vous devez débloquer l'accord commercial UE-Mercosur, qui est bloqué par les Français » a demandé Bolsonaro à Conte. Celui-ci en profite pour envoyer une série de messages à Paris, en pleine harmonie avec la ligne du M5S. Premièrement, le siège permanent à l'ONU ne devrait pas être attribué à l'Allemagne, elle devrait plutôt aller à l'UE. Ensuite sur Fincantieri-STX, Paris a demandé à Bruxelles de faire la lumière sur l'opération qui conduira l'Italie au contrôle majoritaire. Pour Conte, c'est « une attitude ambiguë qui est vraiment difficile à comprendre ». Fincantieri a été au centre de la discussion avec Bolsonaro. Le différend concernant Cesare Battisti avait bloqué le partenariat avec les Sud-Américains et l'approvisionnement en moyens militaires. Le Brésil s'est maintenant engagé à acheter des frégates de la classe Fremm, ainsi que des blindés Iveco. Le prix de cette alliance est très clair. Conte promet à son interlocuteur qu’il fera du lobbying à Bruxelles pour faire ouvrir les portes aux produits en partance du Brésil ».
France/Italie– terrorisme : Unes - : « Macron cache les terroristes : ‘’aucune demande de l’Italie’’ » - ‘’Paris dément toute demande d’extradition. Rome : faux, on attend depuis les années 80’’ (Il Fatto Quotidiano).
ARTICLE Fatto Quotidiano A. Mantovani et F. Sansa « Les neuf terroristes italiens que Paris ne nous remet pas » : « Quarante ans après, l’Italie parle à nouveau de terrorisme dans les discours du Président Mattarella qui, hier à Gênes, a rappelé le sacrifice de Guido Rossa devant les ouvriers de son usine. Mattarella souhaite ‘’une fermeture définitive de cette page. Ceux qui ont commis des délits et ont fui, doivent maintenant purger leur peine’’. Hier, le ministre de l’Intérieur Salvini a démenti son homologue française N. Belloubet ‘’les demandes d’extradition ont été remises à la France. Déjà dans les années 80, l’Italie avait présenté des requêtes d’extradition auxquels les autorités françaises ne se sont pas encore prononcées’’ »
COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Ligue-M5S, le bras-de-fer sur les forages » : « Le nouveau bras-de-fer a donné une secousse au gouvernement, avec la menace du ministre de l’environnement Costa de démissionner. Ce dernier est contre l’autorisation des forages et plutôt favorable aux énergies renouvelables. De l’autre côté, la Ligue avance sa vision, qui est plutôt industrielle, liée surtout à la soutenabilité économique des entreprises plus qu’à celle ‘’verte’’. Pour la Ligue, il n’est pas possible de bloquer les forages avec le risque d’abandon des entreprises impliquées et par conséquent d’une crise des emplois. Bref, sur la croissance, les deux partis alliés ont deux positions opposées. Et c’est surtout la distance sur les recettes pouvant produire de la richesse qui reste abyssale entre eux. Il n’y aura pas de cadeaux, lors des discussions au Parlement des prochains décrets de loi, puisque les élections européennes demeurent une compétition entre les deux partis ».
Politique migratoire. ARTICLE Il Foglio R. Rosati « La déportation de Castelnuovo » : « Vider les centres d’accueil pour les migrants sans une stratégie n’est que propagande. Ce n’est certainement pas le déploiement de politiques sécuritaires. Le départ des 535 personnes jusque-là accueillies au centre d’accueil de Castenuovo di Porto est la conséquence du décret ‘’sécurité’’ voulu par Matteo Salvini. Bien que bondé, le centre n’était ni un centre de la drogue, ni de criminalité ou de prostitution. Avec ce décret, Salvini veut résoudre l’immigration en encastrant les migrants dans la bureaucratie. C’est un gros problème. Car l’accélération des procédures de rapatriement est restée lettre morte. 150 000 étrangers continuent ainsi à errer, sans pouvoir s’intégrer, ni pouvoir rentrer chez eux ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Frères d’Italie favorable à l'expulsion de détenus étrangers sans leur consentement.
Italie. Frères d’Italie demande l’annulation de la règle qui exige le consentement des détenus étrangers avant de les transférer, pour purger leur peine, vers les prisons de leur État d'origine.
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Dossier "Italie, le laboratoire du populisme" dans le magazine Éléments.
France et Italie. La magazine français Éléments pour une civilisation européenne consacre une partie de son numéro 176 de février-mars 2019 à l’ « Italie, le laboratoire du populisme » :
(http://www.revue-elements.com/elements-Italie-laboratoire...)
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