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25/09/2020

Divisions au sein du M5S.

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Italie. Revue de presse.

La préparation de la loi de finances, et notamment la réforme fiscale, fait les gros titres des médias italiens : « Une nouvelle fiscalité dès 2021, révolution pour le paiement en espèces » - ‘’La réforme fiscale en deux temps. Facilitations pour le paiement électronique’’ (La Stampa), « Réforme fiscale, une baisse des impôts de 6 milliards pour commencer » - ‘50 000 enseignants pourraient partir à la retraite »(Sole 24 Ore), « 500 000 travailleurs privés de l’assurance chômage » - ‘’Depuis le mois de mai, 400 000 artisans et 100 000 employés du secteur du tourisme ne touchent plus d’allocation chômage’’ (Il Messaggero).

La politique intérieure, et notamment les divisions au sein du M5S et les problèmes judiciaires de M. Salvini (Ligue), est également citée : « Procès au sein du M5S sans chefs » - ‘’L’assemblée du Mouvement désertée par les ténors, les Etats généraux en octobre’’ (Corriere della Sera), « Salvini face à deux procès » - ‘’Après Catane, le Parquet de Palerme s’apprête à son tour à ouvrir une enquête sur l’affaire « Open arms » ‘’ (La Repubblica).  

La réponse indirecte du Président de la République S. Mattarella aux propos du Premier Ministre britannique sur la gestion de la pandémie en Italie et en Allemagne, est aussi reprise. L’ensemble des commentateurs évoquent une réponse nécessaire à une « faute de goût » de B. Johnson, ce dernier ayant comparé les deux pays en expliquant les chiffres plus élevés de contaminations au Royaume-Uni en raison d’une législation plus ‘’respectueuse de la liberté’’ : « Mattarella répond à Johnson : ‘’Les Italiens sont libres mais sont également sérieux’’ » (Corriere, Repubblica, Stampa, Messaggero).

Les JT ouvrent sur la réunion de la majorité au Palais Chigi sur la technologie 5G, sur les frictions au sein du M5S en vue du congrès national et sur la hausse des contaminations au Covid-19  dans le monde (notamment en France).

Sur Twitter, le hashtag #RaffaeleFitto (en référence à la nouvelle sur la positivité au Covid du candidat du centre droit aux élections régionales dans les Pouilles) domine.

  • Réunion au Palais Chigi autour du réseau 5G

ARTICLE, La Stampa C. Bertini et I. Lombardo « Le gouvernement resserre l’étau sur le réseau 5G, abandonner Huawei n’est plus un tabou » : « C’est un avertissement que le gouvernement lance à Pékin, mais aussi une preuve d’amour envers son allié, les Etats-Unis. Dans 4 jours, Mike Pompeo se rendra à Rome et voudra une réponse claire de la part du gouvernement italien sur une thématique qui traine depuis trop longtemps, selon les Américains. Selon l’exécutif, des décisions devront être prises en considérant comme ‘’prioritaire’’ ‘’une stratégie technologique dans le cadre européen’’ »

  • Tensions au sein du M5S

ARTICLE, Fatto Quotidiano L. de Carolis et P. Zanca « Crimi était au rendez-vous mais pas les ministres, le vote sur le congrès se fera par mail » : « L’alibi était parfait : la réunion fixée par Conte sur la 5G pour Di Maio, Bonafede, Fraccaro et Patuanelli. A cela s’est ajouté la quarantaine de Catalfo. Toujours est-il que l’assemblée conjointe du M5S sur les Etats généraux a été désertée par tous les ministres exception faite d’Azzolina et de Dadone. Ce qui renforce l’idée d’un Mouvement en lambeaux, divisé en castes. Di Battista aussi était absent, ainsi que le président de la Chambre Fico. Il y avait en revanche Crimi, le régent, lui qui avait annoncé la veille qu’il serait absent. En direct sur Internet avec les députés et les sénateurs, il a évoqué trois scénarii : l’élection directe du nouveau chef, ou bien d’une direction, ou encore la voie de la consultation par territoires. La majorité a décidé pour cette dernière solution. Bref, il faudra prévoir des mois de travaux pour arriver aux Etats généraux ».

ARTICLE, Corriere della Sera « Zingaretti dit : ‘’que le gouvernement commence à pédaler’’ et fait pression pour le recours au Mécanisme européen de stabilité (MES) en tant de président de la région Latium » : « C’est un sentiment d’impatience qui plane au siège du Parti démocrate face à la lenteur du Président du Conseil sur cette question. ‘’Il n’y a plus d’alibi’’, explique Zingaretti au Huffington Post. Et il répète comme un mantra que ‘’le gouvernement est comme une bicyclette, si elle s’arrête, elle tombe’’. C’est la métaphore qu’il a choisie pour pousser le gouvernement à recourir rapidement au MES et à engager une réforme électorale ».

ENTRETIEN, La Repubblica, de Giancarlo Giorgetti, vice-secrétaire de la Ligue « Attention, le système proportionnel sera un désastre pour l’Italie » : « ‘’Prodi a raison : seul le système majoritaire peut assurer des gouvernements stables. Si les partis de majorité ont peur du majoritaire car celui-ci nous [le centre droit, ndt.] fait gagner, alors instituons une Assemblée constitutionnelle pour réécrire ensemble les règles. Le projet de la « Ligue nationale » est encore valable mais nous devons être davantage inclusifs et corriger nos erreurs. J’en ai parlé à Salvini’’ ».

ENTRETIEN, La Stampa, d’Enrico Letta, ancien Président du Conseil : « A présent, le gouvernement est plus stable. Revenons au système électoral dit ‘’Mattarellum’’ » : « ‘’Maintenant que le gouvernement s’est stabilisé [après les élections régionales et le référendum constitutionnel, ndlr], c’est le moment de faire ce qu’il convient. Attention, le front eurosceptique est loin d’être mort. Il faudrait revenir au mode de scrutin dit « Mattarellum », qui est un système mixte, 75% majoritaire et 25% proportionnel. Il faut aussi abolir les décrets sécurité de Salvini. Le plan de l’UE pour revoir le règlement de Dublin nous aide dans cette direction’’ ».

ENTRETIEN, La Repubblica, de Graziano Delrio, chef de groupe PD à la Chambre « La période n’est plus aux reports, notamment sur les décrets sécurité » : « ‘’La majorité a fait un travail sérieux, partagé et coordonné par la ministre de l’Intérieur Lamorgese. Il faut maintenant changer les décrets signés par Salvini. Les migrants qui étaient insérés dans un parcours d’accueil sont devenus du jour au lendemain des invisibles, et donc exposés à la délinquance’’ ».

ENTRETIEN de Luca Zaia, président de la Région Vénétie : « La Ligue rassemble davantage. Ces voix doivent s’accompagner d’un projet politique solide », Corriere della Sera « ‘’Mon succès électoral est la reconnaissance de mon travail de la part des Vénitiens. Mais aussi un signe de protestation contre Rome, en raison d’une politique anachronique et qui est loin du peuple. Je n’ai aucune ambition au niveau national, je ne suis absolument pas intéressé et ne l’étais pas non plus quand les opportunités [de se lancer au niveau national] étaient offertes. Il faut abandonner un centralisme médiéval et miser sur l’autonomie, qui pour nous reste la mère de toutes les batailles’’. »

ARTICLE, Repubblica, A. Zinniti, « Migrants : dans le projet, un retour des services pour l’intégration » : « L’objectif du pacte européen est encore loin, mieux vaut valider le nouveau décret immigration en Italie. La ministre Lamorgese n’a pas mâché ses mots quand elle a analysé  la situation, soulignant notamment que ‘’sur le mécanisme des rapatriements’’, elle doute de ‘’sa rapidité et de son efficacité’’, et souhaite que soit mis à l’ordre du jour le décret immigration, qui est depuis des semaines sur la table de G. Conte. Il s’agit du texte signé le 12 août par tous les chefs de délégation des partis de la majorité, M5S compris : obligation de secours en mer et impossibilité donc d’interdire l’accès dans des eaux territoriales à des bateaux de sauvetage, annulation des amendes à hauteur de millions d’euros infligées aux Ong et retour à la formule d’origine d’une amende allant de 10 à 50.000 euros. L’hypothèse, confirmée hier par Lamorgese face au comité parlementaire de Schengen, qu’elles soient requalifiées en délit et non plus en sanction administrative, a déchaîné les réactions des ONG. Or, ce n’est qu’un retour à l’ancien code de la navigation : cela sera décidé éventuellement au moment de l’adoption des nouveaux décrets et va bien au-delà des modifications demandées par le Président Mattarella au moment de la transposition en loi du second décret Salvini. Le projet prévoit une augmentation des protections spéciales et le retour à un système d’accueil diffus, mais qui offrira surtout des possibilités d’intégration aux demandeurs d’asile et pas seulement aux réfugiés. Ce sont les point cruciaux des neuf articles de ce décret-loi ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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