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06/08/2019

Saxe : l'AfD donnée à 25 %.

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Allemagne. Saxe. Un sondage INSA en vue des élections du 1 septembre 2019 pour le Parlement de Saxe donne l'AfD à 25 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen.htm)

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CDU : démocrates- chrétiens

die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

"Décret sécurité bis adopté."

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Italie. Revue de presse.

Le vote par le Sénat du décret « sécurité bis » fait la Une des tous les médias italiens : « Gouvernement en sécurité, maintenant l’écueil TAV » (Corriere della Sera), « Salvini mange les Cinq Etoiles (mais pas Mattarella) » (La Repubblica), « Salvini encaisse le décret ‘’ sécurité bis ‘’. Maintenant il veut la TAV pour plier les Cinq Etoiles » (La Stampa), « Décret sécurité bis adopté, la confiance sans 5 membres du M5S » (Il Fatto Quotidiano), « Feu vert à la sécurité, maintenant l’écueil TAV » (Il Messaggero), « Sécurité, adoptée par le vote de confiance » (Il Mattino), « Décret sécurité bis, le gouvernement a eu la confiance » (Sole 24 Ore).

 Journaux télévisés : L’adoption du décret « Sécurité bis » au Sénat fait l’ouverture des JT.

ARTICLE, La Stampa, C.Bertini : « Le décret sécurité bis est devenue loi. Salvini exulte, le Parti Démocrate : « La honte » : « Matteo Salvini met en valeur les qualités du décret sécurité bis. Au sein du Parti démocrate, beaucoup ont une opinion différente. Cela dit, le chef de la Ligue ne veut pas ruiner sa belle journée, qui coïncide « avec l’anniversaire de la Madone de Medjugorie ». Ainsi, le ministre de l’Intérieur déclare qu’il s’agit d’une belle journée. En effet, selon Matteo Salvini, le Parlement offre aux italiens plus de sécurité, plus d’argent ainsi que plus de moyens aux forces de l’ordre. En revanche, le Parti démocrate manifeste son désaccord « contre une loi qui criminalise celui qui sauve des vies humaines ». Forza Italia et Fratelli d’Italia, par ailleurs, s’abstiennent ».

ARTICLE, Il Messaggero, M. Conti : « Et Matteo est prêt à défier le Quirinal pour voter en février » : « A la fin, le gouvernement Conte sort renforcé du vote de confiance. Celui qui a obtenu le plus a été Matteo Salvini. En effet, le ministre de l’Intérieur est arrivé bronzé au Sénat, avec un air heureux et satisfait.  Par rapport aux 171 votes avec lesquels le gouvernement a commencé son mandat, il en manquait 11. Malgré cela, le représentant de la Ligue continue de menacer de plus en plus la majorité. Matteo Salvini en outre pourrait demander un retour aux urnes en février, même s’il faudra rendre opérationnelle la réforme constitutionnelle visant à réduire le nombre des parlementaires ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « TAV, le malentendu M5S continue » : « Ces dernières heures, une ‘’ comédie des équivoques ‘’ a été jouée au Palais Madama. Les Cinq Etoiles, partenaires de la coalition gouvernementale, avaient montré, pendant plusieurs jours, leur véritable malaise. Certains y croyaient et cela avait alimenté l’incertitude sur le destin du gouvernement Conte. Au contraire, le Sénat a offert un spectacle de mi-août : les dissidents ont eu peur que leur action, surtout médiatique, conduise réellement à faire tomber le gouvernement. Au fur et à mesure que l’opposition d’une certaine opinion publique augmentait à propos de normes anti-humanitaires de cette nouvelle loi, les Cinq Etoiles tentaient de se rendre invisibles. Le résultat final a montré l’état réel des rapports entre les deux membres de la coalition, le Mouvement a dû, encore une fois, se plier à Salvini et à sa philosophie de gouvernement. Le M5S, autrefois force anti- système, est aujourd’hui complètement soumis à la Ligue, sauf pour un thème, la ligne ferroviaire Lyon-Turin (TAV) qui sera discuté demain au Sénat, où l’éventuelle adoption de la motion du mouvement serait un gros problème pour Conte. Le M5S demande au PD de voter uniquement sa motion et de laisser le reste à la majorité sur la base d’un rapport de force qui récompense le mouvement par rapport à la Ligue. Mais il s’agit d’un scénario peu probable. Il s’agit, en fait, de passages de procédure compliqués n’intéressant pas les citoyens, qui sont intéressés uniquement au résultat de l’affrontement entre les deux leaders du gouvernement. La crise est reportée à l’automne, la TAV sera adoptée par le Parlement et le M5S sauvera les apparences. Le bilan estival du Mouvement est très amer, il devrait abandonner le gouvernement. Au contraire, il considèrera que c’est un succès s’il reste dans le gouvernement ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Un candidat transexuel du Brexit Party pour les législatives.

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Royaume-Uni. Jessica Swift, transsexuel, sera le candidat du Brexit Party, lors des prochaines élections législatives, dans la circonscription de Grantham and Stamford. Elle désire être le premier député transgenre.

(https://lincolnshirereporter.co.uk/2019/08/lincolnshire-b...)

Geert Wilders se félicite du fait que le gouvernement indien supprime l’autonomie du Cachemire.

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Pays-Bas et Inde. Le président du PVV Geert Wilders se félicite sur Twitter du fait que le gouvernement indien supprime l’autonomie du Cachemire [majoritairement musulman].

05/08/2019

L'AfD donnée à 15 %.

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Allemagne. Un sondage INSA donne l'AfD à 15 %. 

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

"Salvini lance le "beach tour"."

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Italie. Revue de presse.

Les médias transalpins titrent sur cette semaine, qui est présentée comme « cruciale » avec les votes du décret sécurité et de la ligne Lyon-Turin : « Salvini menace le M5S : ‘’ Vous devez voter la TAV ‘’ » (La Stampa), « Sécurité, gouvernement à l’épreuve de la confiance » (Corriere della Sera), « Sécurité, Salvini à la recherche de voix » (Il Messaggero), « Le gouvernement à l’épreuve du vote » (Il Mattino).

RETROSCENA (COULISSES), Corriere della Sera, M. Guerzoni : « La stratégie commune de Conte et Di Maio pour contenir l’allié : pas de provocation » : « Giuseppe Conte navigue à vue et espère que les vacances d’été apporteront, dans la mer agitée du gouvernement Ligue-M5S, un peu de calme. Après des jours de grande tension, les eaux se sont enfin calmées et Conte et Di Maio, par une précise stratégie, ont surmonté les dernières incompréhensions et ils se sont mis d’accord pour contenir leur allié, Matteo Salvini. Samedi dernier, dans le Corriere della Sera, le leader politique du Mouvement avait affirmé qu’il était « fatigué de se disputer » et qu’il avait l’intention d’arrêter les polémiques. Des déclarations faites simultanément avec le silence étudié de Conte, qui doit, tous les jours, essayer de désamorcer les mines lancées par Salvini sur l’exécutif. Cette semaine sera cruciale, le Président du Conseil rencontrera aujourd’hui les syndicats pour discuter de la loi de finances et demain Salvini va les rencontrer aussi. C’est le même schéma de juillet, quand Conte avait reproché à Salvini une grave ‘’ impolitesse institutionnelle ‘’ ainsi que la présence aux discussions d’Armando Siri, collaborateur du ministre de l’Intérieur enquêté par corruption. Le moment est délicat, Conte veut absolument éviter tout affrontement et par la même, tout fantôme d’une crise de gouvernement. C’est comme s’il voulait marquer la différence entre un gouvernement balnéaire, avec un vice-président du Conseil qui a déplacé ses activités à Milano Marittima, et un gouvernement qui parle peu et travaille beaucoup. Conte devra aussi proposer à Ursula von der Leyen  le nom du Commissaire européen, dont le choix revient à Salvini. Une grande préoccupation pour Conte est également le prochain vote au Sénat sur le décret ‘’ Sécurité bis ‘’, pour lequel Salvini a demandé un vote de confiance qu’il est disposé à accorder, même pour aider Di Maio à limiter les désaccords des membres du Mouvement ». 

ARTICLE, La Repubblica, C. Lopapa : « Salvini lance le ‘’ beach tour ‘’ et avertit les Cinq Etoiles : ‘’ Avec le non à la TAV, le gouvernement est en danger ‘’ » : « Matteo Salvini a conclu son ‘’ Disco Intérieur ‘’, après neuf jours au Papeete Beach de Milano Marittima et il a lancé son tour des plages du Centre-Sud, au mois d’août. Ses activités politiques ont été déplacées dans des localités donnant sur la mer, c’est le tournant ultra-pop du meeting-show. L’équipe de la communication du ministre de l’Intérieur, la ‘’ Bestia’’, o organisé un véritable mini tour électoral parce qu’il ne faut plus perdre du temps. Salvini a lancé un avertissement à ses alliés du M5S, en soulignant que leur motion sur la TAV est un problème et qu’il ne faut plus dire non à la poursuite des travaux de la ligne ferroviaire parce que l’on risque de mettre en danger le gouvernement. Salvini a signalé qu’il a déjà donné à Conte les deux noms pour la nomination au poste du Commissaire européen et il a aussi rejeté la réforme de la justice proposée par le Mouvement, en soulignant qu’il y a, en son sein, une composante trop à gauche et que Di Battista ne compte pour rien du tout ». 

ARTICLE, Il Messaggero, A. Campi : « Les grandes manœuvres pour l’automne au Parlement, qui est plus que lent » : « L’enquête du Messaggero a montré que pendant cette législature il y a eu moins de séances que dans les années précédentes. De même, le nombre de lois approuvées est aussi inférieur que par rapport au passé. Ce n’est pas de l’oisiveté personnelle, mais on est probablement face à une tendance historique : la prééminence croissante du pouvoir exécutif (de plus en plus concentré dans les mains d’oligarchies resserrées) sur le législatif. A cela contribue la crise des partis de masse. Pour l’instant on demande une réduction drastique du nombre des parlementaires. Toutefois, il faut rappeler que disposer d’une institution telle que le Parlement permettrait de contrôler l’exercice du pouvoir exécutif. Mais ce genre de clarification n’est plus important. En effet, on est dans l’époque de la politique-spectacle, de la communication digitale et du pouvoir au peuple. Ainsi, les décisions sont prises à la plage, en dansant et en chantant avec les citoyens au rythme de la musique de dj, entre un selfie et un autre ». 

ARTICLE, La Stampa, A. La Mattina : « Décret sécurité bis aujourd’hui au Sénat. Et Salvini veut convaincre le Mouvement 5 Etoiles sur la ligne Lyon-Turin (TAV) » : « Le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini semble trouver le consensus d’une partie croissante de l’opinion publique, quoi qu’il fasse ou dise, à la plage ou sur une place. Et cela au point de dire que le Mouvement 5 Etoiles a un mauvais courant de gauche et d’avertir que le temps des demi-mesures est terminé. Concernant la ligne Lyon-Turin, Salvini a déclaré que ceux qui vont voter en faveur de la motion mettront en péril le gouvernement. Cependant Massimiliano Romeo, son chef de groupe, a rassuré le leader de la Ligue en lui faisant comprendre qu’il n’y aura pas de surprises par rapport à la confiance mise par le gouvernement sur le décret sécurité ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Matteo Salvini à la plage lors d'une fête d'une section de,la Ligue


04/08/2019

L'AfD donnée premier parti dans l'Est de l'Allemagne.

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Allemagne. Un sondage Emnid donne, dans l’Est de l’Allemagne, les patriotes de l’AfD premiers à 23 %, devant les démocrates-chrétiens de la CDU à 22 %, les post-communistes de die Linke à 14 %, les écologistes à 13 %, les sociaux-démocrates du SPD à 11 %, les libéraux du FDP à 7 %, les autres à 10 %.

Dans l’ensemble du pays, l’AfD est donnée à 14 % :

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

03/08/2019

"Les Pays-Bas décident l'interdiction de la burqa. L'Allemagne doit suivre !"

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Allemagne. 

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"Les Pays-Bas décident l'interdiction de la burqa. L'Allemagne doit suivre ! AfD."

02/08/2019

La Ligue donnée à 38,9 % et Frères d’Italie à 7,4 %.

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Italie. Un sondage Winpoll donne la Ligue à 38,9 % et Frères d’Italie à 7,4 %.

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"Duel sur la justice. Salvini, si j’en ai assez le vote aux Italiens."

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Italie. Revue de presse.

Les frictions entre la Ligue et le mouvement 5 étoiles sur la réforme de la justice continuent de faire les gros titres de la presse italienne : « Vote, Salvini lance un avertissement au M5S » (Corriere della Sera), « Réforme de la justice, pas d’accord, le bâillon de Salvini » (La Repubblica), « Justice, réforme reportée » (La Stampa), « Salvini comme Berlusconi, il attaque les juges pour sauver les enquêtés de la Ligue » (Il Fatto Quotidiano), « Justice et UE, la mèche de Salvini » (Il Messaggero), « Duel sur la justice. Salvini, si j’en ai assez le vote aux Italiens » (Il Mattino).

Journaux télévisés : Les tensions entre la Ligue et le M5S font l’ouverture des JT.

EDITORIAL, La Repubblica, C. Verdelli : « La liberté de presse selon Matteo » : « Si ce n’était pas l’Italie, si on nous racontait l’histoire de l’extérieur, nous penserions qu’il s’agit uniquement d’un cauchemar : le lieu de la scène, la fonction institutionnelle du protagoniste, l’absence de toute réaction des présents par rapport à un acte d’intimidation par l’un des représentants les plus puissants du gouvernement, voire le plus puissant. Mais malheureusement, il ne s’agit pas d’un cauchemar. Sans vouloir exagérer, mais sans la prudence complice de ceux qui désormais minimisent tout, par commodité et par peur, ce qui nous a blessé en tant que journal et qui a blessé la liberté d’information en tant que valeur c’est un autre pas dangereux vers une dérive inquiétante, ou qui devrait inquiéter, au moins ceux qui ont à cœur les principes de base de la démocratie. Conférence de presse au Papeete Beach, de Milan Maritime. L’homme fort de l’Italie a une chemise déboutonnée sur la poitrine, un bronzage de vacances et il n’a pas de temps à perdre avec les journalistes, parmi lesquels il y a Valerio Lo Muzio, vidéaste qui avait publié, il y a quelques jours, dans La Repubblica, la farce de l’escorte du fils du Ministre de l’Intérieur. Il avait été aperçu sur un jet-ski de la police, conduit par un policier et Lo Muzio avait tout filmé. Ensuite, il avait été invité, très rudement, avec des menaces, à effacer la vidéo. Lors de cette conférence de presse, Valerio Lo Muzio a demandé à Salvini s’il y avait du nouveau sur ceux qui l’avaient menacé. Et l’homme fort, qui nous a habitué à son visage féroce qu’il fait très bien, surtout avec les plus faibles (ses alliés du M5S, les femmes, les migrants), a eu la même réaction de colère en répondant que c’est lui qu’il faut attaquer et qu’il fallait laisser son fils en dehors. Le problème est l’attitude de son escorte, composée par d’hommes de l’Etat, qui est aussi notre Etat. Pas satisfait, l’homme fort attaque Lo Muzio et l’invite à aller filmer les enfants, étant donné qu’il aime beaucoup faire cela. A cette réaction, le vidéaste demande à Salvini s’il était en train de le traiter de pédophile et certains de ses collègues, au lieu de le soutenir, se sont alignés du côté de Salvini. Ce cauchemar, qui n’est pas un cauchemar, s’est terminé par une réplique encore plus grossière, vu que Salvini a invité le journaliste, adulte, sur le pédalo avec lui. Avant la fin de la conférence, Carmelo Lopapa, journaliste de La Repubblica lui aussi, a posé des questions au ministre de l’Intérieur, aspirant Président du Conseil, sur l’enquête sur Gianluca Savoini, auxquelles Salvini a répondu que ce journal l’amuse beaucoup et que quand il veut rire, il le lit. Sur cette plage des vacances à l’italienne, nous avons perdu un autre centimètre de notre dignité et aussi de notre liberté, Pour la nôtre, cela signifie de tout le monde, même de ceux qui ont voté et voteront Matteo Salvini ». 

ENTRETIEN de Matteo Salvini, vice-président du Conseil : « ‘’ Sur la sécurité nous pourrons vérifier si le gouvernement a encore les nombres ‘’ » (Corriere della Sera) : « ‘’ Les Italiens savent très bien qu’il y a eu des Ministres qui n’ont pas brillé. Pour le poste du commissaire européen, la Ligue a plusieurs noms à proposer, et on les proposera au président du Conseil Conte. L’important est que le commissaire s’occupe des questions importantes et réelles, des thèmes économiques qui intéressent les Italiens. Il est triste que la nouvelle Commission en Europe commence avec les voix de Macron, Merkel, Renzi et Berlusconi et des 5 étoiles. Sur la question migrants, tous les pays continuent comme si de rien n’était, les ONG en mer sont espagnoles, allemandes et norvégiennes. Avec Giuseppe Conte j’ai un rapport de travail et je ne commente pas les déclarations des ministres du M5S sur l’arrêt des grands chantiers en Italie, on ne peut pas commenter Toninelli. La Ligue veut proposer une loi de finances importante, nos idées sont claires et tous devront avoir le courage de la soutenir, sinon on demandera le courage aux Italiens. Les Etats-Unis sont préoccupés sur le G5 chinois et sur les relations avec la Chine, pour nous la sécurité nationale est plus importante que les affaires et nous sommes conscients de cela. Lucia Borgonzoni sera la candidate pour la présidence de la région Emilie-Romagne ».

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, R. D’Alimonte : « Vote anticipé pour 72% des italiens » : « La ligue et le Mouvement 5 Etoiles continuent à se disputer. Les électeurs sont arrivés à la conclusion que ce gouvernement est arrivé à la fin et qu’il vaut mieux aller voter. C’est le résultat du dernier sondage conduit la semaine dernière par Winpoll.  En effet, 72% des italiens sont favorables à des élections anticipées plutôt que de continuer avec ce gouvernement. C’est une opinion partagée, sauf pour les électeurs du Mouvement 5 Etoiles. Ainsi, 88% sont en faveur de la poursuite de l’actuel gouvernement. Concernant les rapports de force, la Ligue atteint 39%, malgré le scandale des financements russes. Le Parti Démocrate est deuxième avec 23% et le Mouvement 5 Etoiles 15%. Fratelli d’Italia est en hausse ». 

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, B. Fiammeri : « Ligne ferroviaire Lyon-Turin, Ligue prête à voter avec Forza Italia-Frères d’Italie-Parti Démocrate » : « La semaine se termine avec un échange d’accusations entre Salvini et Di Maio. Concernant la ligne Lyon-Turin, il est probable que la Ligue rejette la motion du Mouvement 5 Etoiles. Ainsi, le parti dirigé par Matteo Salvini votera aux motions favorables à la construction de l’œuvre qui seront présentées par Parti démocrate, Forza Italia et Fratelli d’Italia. On assistera pour la première fois en Parlement à une division de la majorité ». 

Financements russes/Ligue : ARTICLE, Il Messaggero, C. Man. : « Le Parquet: l’enregistrement audio du Metropol enregistré par un Italien et diffusé peut-être par les Russes » : « L’un des trois Italiens présents à la négociation du 18 octobre dernier à l’hôtel Metropol aurait enregistré le message sonore, qui est au centre de l’enquête du Parquet de Milan sur les présumés financements russes à la Ligue. Gianluca Savoini, membre de la Ligue proche de Matteo Salvini et président de l’Association Lombardie-Russie, est poursuivi pour corruption avec deux autres Italiens ». 

ARTICLE, La Stampa, U. Magri : « Berlusconi vire Toti et Carfagna. Forza Italia risque de disparaitre » : « Berlusconi n’a même pas donné le temps à Toti de démissionner : il lui a enlevé le poste de coordinateur national. Le Cavaliere a décidé de virer aussi Mara Carfagna, considérée comme sa pupille jusqu’à la veille, car elle aurait pu créer des problèmes avec le Nord et notamment avec Salvini.  Cela dit, Berlusconi a essayé de se faire pardonner en la faisant entrer dans un comité de présidence auquel participeront Anna Maria Bernini, Mariastella Gelmini, Sestino Giacomoni e Antonio Tajani. Toutefois, Mara a eu une réaction qui privilégie la dignité. Ainsi, elle a déclaré, avec fierté, ne pas accepter l’os à ranger : ‘’ C’est la meilleure façon afin de tuer Forza Italia et je ne ferai pas partie de son comité de liquidation‘’.  Il semble que le soir Berlusconi ait regretté en partie son choix en attribuant la faute à ceux qui sont près de lui. Mais le mal est déjà fait. Après ce qui s’est passé, le parti de Silvio Berlusconi atteint environ 5% et, en cas d’élections, il ne dépasserait pas le seuil électoral du 4% ».

 ARTICLE, Il Mattino, G. Viesti : « La crise qui fait couler le Sud » : « Alarme du Rapport SVIMEZ (Association Sviluppo Industria del Mezzogiorno): 2019 et 2020 en récession. L’écart entre le Sud et le Centre-Nord se creuse à nouveau, après une période de trois ans (2015-2017) de faible reprise dans le Sud. L'Italie - précise le rapport - enregistrera une stagnation importante, avec une très légère augmentation du PIB de 0,1%: «Dans le Centre-Nord, la croissance devrait être faible, de 0,3%, alors que dans le Sud, la tendance attendue est une baisse de 0,3 %. Il existe un déficit d’emploi dans le Sud et les signes de ralentissement en Europe au premier semestre 2018 ‘’ont réduit les perspectives de croissance pour l'ensemble de la zone ’’, et si l'Italie ralentit, ‘’ le Sud subit un freinage brutal, undouble fossé : de l'Italie par rapport à l'Union européenne et du Sud par rapport au Centre-Nord ‘’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

01/08/2019

L'AfD donnée à 14 %.

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Allemagne. Deux sondages donnent l'AfD à 14 %.

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

"La bataille sur la justice."

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Italie. Revue de presse.

Les médias titrent aujourd’hui sur les divergences de vues entre le Ligue et le Mouvement 5 étoiles sur la réforme de la justice : « Coup de frein sur la justice. La Ligue veut bloquer la nouvelle prescriptio » (La Stampa), « La bataille sur la justice » (Corriere della Sera), « Règlement de comptes sur la justice. Conflit entre Bonafede [M5S] -Bongiorno [Ligue] » (Il Mattino), « Le gouvernement tremble sur la justice » (Il Messaggero).

Les Unes portent également sur la publication des dernières données économiques qui font état d’une économie italienne en stagnation : « Emplois atteignant des taux records. Malheureusement ce n’est pas vrai » (La Repubblica), « PIB en croissance zéro. L’Italie en stagnation. L’UE ralentit aussi » (Il Sole 24 Ore).

ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti « Le conseil des Ministres est une telenovela. La réforme de la justice est à l’arrêt » : « Enième journée de tension entre Salvini et Di Maio. Cette fois ci, le sujet du contentieux est la justice c’est-à-dire la réforme proposée par le Ministre Bonafede pour accélérer les procédures civile et pénale. La dispute avait déjà commencé le matin même quand le chef de la Ligue a utilisé des tons sarcastiques : « Bonafede y met de la bonne volonté mais sa soi-disant réforme n’existe pas ». Di Maio, au contraire, le soutien comme il peut. C’est une reforme historique déclare-t-il. Et Bonafede s’offense un peu : « on se verra au Conseil des Ministres, pas sur Facebook ». Il était facile d’imaginer que cela serait un Conseil des Ministres sous tension. Et en effet, cela a commencé par une réunion à 3, entre le Président du Conseil et les vice-présidents. Ensuite, les Ministres les ont rejoints mais les travaux ont été immédiatement suspendus. S’en sont suivies, des heures de réunion séparées, Ligue d’un côté, M5S de l’autre. Une scène surréaliste avec les autres ministres obligés de faire antichambre pendant que les chefs se réunissaient avec leurs équipes restreintes. A la fin, la réunion reprenait dans l’après-midi avec des tensions entre le Ministre titulaire et G. Buongiorno, sorte de « shadow » Ministre de la justice pour le Ligue. De manière évidente, ce n’est pas la reforme que le Lega souhaite. Avant toute chose, elle souhaiterait la séparation des carrières entre les magistrats du siège et ceux du parquet même si les leghistes savent que ce point constitue une ligne rouge pour le M5S. Pour tous, la journée continue avec un bras de fer. Il chef du groupe de la Ligue au Senat, Riccardo Molinari, déclarait : « si la réforme doit être celle-là, il vaut mieux ne rien faire ».

ARTICLE, La Repubblica, V. Conte « Pour l’Istat l’emploi a augmenté. Mais la réalité est différente : plus de chômeurs et la Cassa integrazione explose » : « Un taux d’emploi à son niveau le plus haut : 59,2%. Le chômage au minimum depuis 2012 : 9,7%. Le chômage des jeunes à son plus bas niveau depuis 2011 : 28,1%. Cela dit, les données induisent en erreur. En effet, l’Italie est la lanterne rouge de l’UE, les postes de travail sont de mauvaise qualité, peu d’heures, salaires insuffisants, productivité en baisse. Ainsi, à travers une comparaison avec les chiffres de l’UE, il est possible de constater un taux d’emploi qui atteint 73%, chômage à 7,5% (l’Italie est avant-dernière avant l’Espagne et la Grèce), chômage des jeunes à 15,4%. De plus, la cassa integrazione - aide économique adressé aux salariés d’entreprises en phase de crise financière - a doublé, en augmentant notamment dans le Mezzogiorno ».

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, D. Colombo : « PIB à croissance zéro pour le ralentissement de l’industrie et de l’agriculture » : « Les données de l’Istat confirment une croissance nulle en 2019. Il est possible de parler d’une « stagnation substantielle », condition qui perdure depuis 5 trimestres consécutifs. Le manque d’une variation conjoncturelle est due à une baisse de la valeur ajoutée de l’industrie et de l’agriculture, en partie compensé par le secteur des services. La variation annuelle de l’indice des prix s’est arrêtée à 0,5%, en marquant la troisième baisse consécutive depuis 15 mois. La bonne nouvelle arrive avec à la diminution du taux de chômage au 9,7%. Cela dit Andrea Montanino, chef économiste de Confindustria, souligne que l’Italie pourra difficilement dépasser la croissance zéro. Selon l’économiste Fedele De Novellis les indicateurs conjoncturels mettent en évidence une phase de faiblesse économique. Sur la stagnation il tient à préciser : ‘’ A partir des prochains mois on commencera à voir les effets aussi sur le marché du travail ’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

31/07/2019

"Autonomies, pas d’accord."

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Italie. Revue de presse.

Le décès du carabinier fait encore la Une des journaux italiens : « Le dernier mystère : le carabinier tué était sans arme » (Corriere della Sera), « Désarmé vers la mort » (La Repubblica), « Le carabinier avait oublié son arme » (Il Fatto Quotidiano), « Sans arme devant le tueur les juges : ‘’ Nous allons tout éclaircir » (Il Messaggero- Il Mattino).

Les médias transalpins titrent également sur un nouvel épisode de friction entre la Ligue et le M5S : « Querelle Ligue-M5S sur l’autonomie. Action de Conte » (Corriere della Sera), « Echec aux Cinq Etoiles, Salvini vise au Sud » (La Repubblica), « Di Maio, stop aux financements à coopératives » (La Stampa), « La Ligue veut abolir la TASI (impôt municipal sur les services) et rejette le plan justice du M5S » (Il Messaggero), « Autonomies, pas d’accord. M5S et Ligue vers le moment de rendre des comptes » (Sole 24 Ore).

ARTICLE, Il Messaggero, F. Bisozzi : « Ligue : la TASI (impôt municipal sur les services) doit être supprimée. M5S : mieux l’impôt unique » : « Même l’abolition de la TASI pourrait être examinée dans la prochaine loi de finances. Après les tensions sur la flat tax et sur la réduction de la pression fiscale, les deux partis de gouvernement ne sont pas d’accord sur l’impôt foncier : les Cinq Etoiles veulent unifier ces impôts avec une taxe municipale unique dans le but de pouvoir les réduire. En revanche, la Ligue veut totalement supprimer la TASI et propose des coupes d’impôt sur la résidence principale, dans le but de récupérer des ressources supplémentaires, en essayant d’attaquer et d’éliminer l’économie souterraine ».

ARTICLE, Corriere della Sera, Alessandro Trocino : « Justice, le nouveau point de divergence Ligue-M5S » : « La réforme de la justice sera présentée aujourd’hui en Conseil des Ministres. Le ministre de la Justice Alfonso Bonafede avait déjà attaqué la Ligue, qui s’oppose à la réforme : « Bloquer une réforme qui réduit le temps de traitement de la justice civile et pénale signifie bloquer l’économie italienne ».  Le Garde des sceaux se disait prêt toutefois à effectuer des modifications, à la différence de Salvini. La Ligue souhaiterait insérer un point sur les interceptions et la séparation des carrières juridiques et ministérielles. Ce à quoi Bonafede s’oppose : « Les insérer signifierait un report de la réforme ». La Ligue, enfin, fait remarquer que les propositions de la ministre Bongiorno qui avait également participé aux réunions n’ont pas été prises en compte, contrairement à ce qu’assurent les proches du Garde des Sceaux ».

ARTICLE, Corriere della Sera, Marco Cremonesi: « Matteo va rompre ». La certitude des léghistes. Mais le leader attend » : « Le calme avant la tempête. Matteo Salvini continue dans son silence. Pour beaucoup de léghistes, il n’y a pas de doutes : « Matteo va rompre. Il n’y a plus les conditions de confiance nécessaires au sein du gouvernement pour aller de l’avant ». La situation est toujours la même, désormais synthétisée dans deux mots clés : « Motivation mobilisable ».  La motivation nécessaire pour rompre une fois pour toute avec le Mouvement 5 étoiles sans se retrouver pour autant responsable. Et pourtant, malgré l’évidente fatigue du vice-premier léghiste dans un climat de tension permanente, le leader n’a toujours pas sonné le glas définitif. Par ailleurs, il n’a pas souhaité se rendre en Val de Suse pour fêter la décision du premier Giuseppe Conte d’interrompre les hostilités autour de la TAV, une autre preuve évidente qu’il se prépare pour 2020. Les points de crispation sont reportés et le déficit nécessaire pour financer la flat tax, la loi sur le handicap et les autres mesures promises pour l’année prochaines préoccupent tout le monde, Salvini le premier. Mais ses soutiens le jurent comme un seul homme « Matteo ne donnera jamais son accord à une manœuvre sans croissance comme le voudrait l’Europe ». Mais il est presque trop tard pour dissoudre aujourd’hui le gouvernement, cela exposerait le leader léghiste à d’inévitables accusations d’irresponsabilité pour n’avoir pas pris acte de la situation à temps. C’est dans cet état d’esprit que Salvini assistera aujourd’hui au Conseil des ministres et qu’il affrontera la réforme de la justice. Il est prévu qu’il se réunisse en amont avec la ministre de la Fonction Publique Giulia Bongiorno et le secrétaire d’Etat à la justice, Jacopo Morrone, pour faire un point sur la situation. Après, à Palais Chigi, la possibilité d’un sommet avec Giuseppe Conte et Luigi Di Maio n’est pas exclue ».

ARTICLE, La Repubblica, V. Varesi : « La moto de la police pour les vacances du fils de Salvini : L’erreur de papa » : « Après les vols en avion de police, nous avons droit aux promenades en jet-ski, toujours du même sponsor. La seule différence est que le protagoniste de l’affaire n’est plus Matteo Salvini mais son fils de 16 ans.  En vacances à Milano Marittima, le fils de Salvini a été aperçu sur un jet-ski policier guidé par un agent.  Un journaliste présent sur place a réussi à prendre quelques clichés avant d’être interpellé par deux policiers « soit vous arrêtez, soit on vous l’enlève ».  A la demande du pourquoi, ils ont répondu que cela portait atteinte à la vie privée, une réponse qui frise le ridicule lorsqu’on se trouve sur une plage publique. Matteo Salvini s’est tout de même excusé « Mon erreur en tant que papa, aucune responsabilité ne doit être donné aux policiers » et a reçu des réactions mitigées d’autres politiciens. Luigi di Maio et Alfonso Bonafede dédramatisent l’affaire, tandis que Carlo Sibilia, Giancarlo Cancelleri et d’autres en profitent pour en remettre une couche. » Les policiers ne sont pas de baby-sitters » a déclaré Maria Elena Boschi ». 

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, L. Franco : « Maroc, mission Salvini-Savoini. Les 150 mille euros sauvés par la « turque » : « Au centre de l’enquête il y a toujours l’ancien porte-parole du ministre de l’Intérieur. Gianluca Savoini était assis dans un bistrot de boulevard Pereire, pas loin de l’Arc de Triomphe, avec Matteo Salvini. A un moment donné ils se passent une enveloppe qui avait en son intérieur 150 000 euros en espèces. Savoini va aux toilettes pour compter sa partie d’argent, sauf qu’un autre client fait irruption et les espèces tombent dans la chasse d’eau des toilettes. Il les ramasse et il les lave. Malgré l’imprévu, Salvini et Savoini ont fait une « très bonne affaire ». Une demi-heure avant, selon les sources, les deux italiens avaient reçu le pli dans la salle de l’Hôtel Méridien par Mohamed Khabbachi, ancien directeur général de l’agence de presse nationale Map. La rencontre au sein de l’Hôtel parisien avait été organisée en vue de signaler certaines entreprises italiennes pour des futurs appels d’offres publics. L’idée était, par ailleurs, de garantir une couverture de presse favorable au gouvernement de Rabat ».  

ARTICLE, Il Mattino, V. Di Giacomo : « Libye, la guerre pousse les migrants les navires des ONG retournent au large » : « En Libye, les conflits ouverts, avec des bombardements qui ne sont plus tournés exclusivement vers la capitale, ont pour effet d’accentuer les départs des migrants. Le Sea-Eye, un navire d’une ONG allemande se trouve déjà en position près des côtes libyennes et l’Open Arms, un navire espagnol, s’apprête à le rejoindre.  L’Ocean Viking de Médecins sans Frontières compte aussi les rejoindre dans les prochains jours, une expédition financée en urgence par la commune de Paris avec 100 milles euros. Cette concentration de navires humanitaires n’a pas laissé Salvini indifférent qui leur a souhaité un « bon voyage, mais loin de l’Italie ». Des conflits futurs sur la question d’immigration en Europe, avec l’Italie en premier plan, semblent inévitables.  L’évolution du conflit est attentivement suivie de Rome, puisque, si les embarcations libyennes vers l’Italie se sont réduites au cours des deux dernières années, c’est grâce à des accords écrits passés avec l’exécutif de Tripoli et les milices liées à Sarraj. Si Haftar réussi à rentrer à Tripoli, la situation pourrait dégénérer aussi du point de vue des arrivées sur les côtes italiennes. Des émissaires des tribus de Misrata, une ville située à 200 km à l’est de Tripoli, sont actuellement en contact avec les milices de Haftar pour s’assurer qu’il n’y aura pas de bombardements ultérieurs dans la ville. Haftar n’a pas seulement touché Misrata, mais a aussi effectué un raid aérien sur un hôpital de campement à Tripoli. Les agents de l’Aise (agence des services secrets étrangers italienne) retiennent qu’il s‘agit de signaux que le général veut envoyer à l’Italie. Un avertissement qu’entre les prochains objectifs de sa flotte aérienne, les camps italiens pourraient en faire partie ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Thuringe : l'AfD donnée à 24 %.

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Allemagne. Thuringe. Un sondage en vue des élections pour le Parlement de Thuringe du 27 octobre 2019 donne l’AfD à 24 %, juste derrière les post-communistes de die Linke. [La Thuringe est dirigée par un ministre-président de die Linke et une coalition die Linke-SPD-écologistes.]

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CDU : démocrates-chrétiens

die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

30/07/2019

"La Ligue, une forme inédite de "nationalisme sécessionniste"."

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Italie. Revue de presse.

Le décès du carabinier italien tué par deux étudiants américains fait toujours les gros titres de l’ensemble des médias italiens. Les funérailles qui ont lieu hier en présence notamment de G. Conte et de M. Salvini font l’objet de très nombreux articles et d’une très large couverture photographique : « Ils ont tué, ils ne se sont pas repentis » (Corriere della Sera), « Nistri : stop aux coups de couteau, mais l’affaire n’est pas close » (La Repubblica), « La victime de la vie nocturne américaine »(La Stampa), « Des mystères sur le meurtre du carabinier Rega : le blitz du collègue une heure avant et le dealer libre » (Il Fatto quotidiano), « Les cris de la veuve : ‘’ C’est nous que vous devez protéger ‘’  – Mario, l’épanchement de la veuve : ‘’ Vous devez nous protéger et ne pas protéger les tueurs ‘’ » (Il Messaggero - Il Mattino).

Journaux télévisés : L’enquête sur le meurtre du jeune carabinier tué à Rome et les tensions au sein de la majorité sur la ligne ferroviaire Lyon-Turin (TAV), autonomie et loi de finances font l’ouverture des JT.

Réseaux sociaux : Les thèmes les plus commentés concernent toujours le décès du carabinier.

COMMENTAIRE, Il Messaggero, C.Nordio : « Répondre à la tragédie d’un pays plus mature » : « Comment expliquer l’attitude de celui qui, face à l’horrible assassinat d’un carabinier en service, concentre son attention sur un événement marginal ? Nous parlons du traitement réservé au jeune américain durant sa permanence à la caserne, qui a fait passer en second plan les onze coups de couteau infligé à la pauvre victime. La violence policière est malheureusement un cas fréquemment documenté, même dans les pays libres et démocratiques, tel que les comportements bien plus violents de la police américaine pour des délits mineurs.  Ceci ne légitime en aucun cas cette violence, qui sera bien évidemment punie avec sévérité, mais elle ne peut être comparée à la violence du meurtre de Mario Cerciello. Pour finir, une considération juridique. Nous sommes de grands admirateurs du système juridique américain, mais nous reconnaissons que comme tous les systèmes il a ses forces et ses faiblesses. Mais nous pouvons rassurer l’illustre avocat Alan Dershowitz, qui a soulevé des doutes quant à la légalité de nos procédures. Nous ne laisserons pas le traitement incorrect en caserne influencer nos compétences judiciaires.  S’il le souhaite, Dershowitz peut venir assister au procès et il verra que, avec toutes nos manières, notre justice peut même fonctionner mieux que la sienne ».

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, I. Proieti : « Ligne ferroviaire Lyon-Turin, l’alliance entre Berlusconi et Salvini pour la motion contre le Mouvement 5 Etoiles » : « La Ligue et Berlusconi ont recommencé à discuter lors du débat sur la ligne Lyon-Turin. Ainsi, le 7 août, on assistera à la renaissance de l’ancien centre-droit. Cela dit, malgré l’alliance entre Berlusconi et la Ligue, Luigi Di Maio ne semble pas vouloir abandonner.  Sur cette question : ‘’ Une motion ne suffit pas pour bloquer la construction‘’, affirme la représentante de Forza Italia Maria Stella Gelmini. La sénatrice Anna Maria Bernini invite également Di Maio à jeter le discrédit sur Conte qui, en manifestant son accord pour la construction de la ligne Lyon-Turin,  a trahi le mandat reçu par la force politique qui l’a nommé. Les prochains jours seront dédiés aux stratégies entre Forza Italia et Fratelli d’Italia qui pourraient présenter une motion en vue d’appuyer la construction de la ligne transalpine. Concernant le parti Démocrate, on raisonnait sur l’opportunité de présenter un document autonome pour soutenir la ligne haute vitesse en Val De Suse ».

ARTICLE, La Stampa, Stefano Lepri : « La nécessité de préserver les plus faibles » : « Le report au mois de septembre, du budget 2020 annoncé hier par le président du Conseil lors de sa rencontre avec les forces sociales démontre une fois de plus les dissensions au sein du gouvernement.  Les deux propositions de réformes - respectivement la Flat Tax pour la Ligue et le salaire minimum pour le M5S - ne parviennent pas à dégager un consensus. Elles se révèlent être peu adaptées au marché italien. Bien que le salaire minimum soit un cheval de bataille important de la gauche, cela ne prend pas auprès des syndicats qui craignent de voir diminuer leur pouvoir de négocier les contrats de travail. Si l’on veut protéger les plus faibles sur le marché du travail, il faut un objectif réaliste, autrement ils se tourneront vers des emplois illégaux moins bien payés. Quant à la « Flat tax », idée phare de la droite américaine, qui sous sa forme la plus pure n’est autre qu’un cadeau aux plus riches, les études montrent qu’elle compliquerait le système fiscal au lieu de le simplifier. Le président du Conseil a entendu de la part des entreprises et des syndicats d’autres priorités. Mais aujourd’hui ce ne sont plus les forces sociales qui définissent les besoins du pays. Le PIB italien a stagné ces douze derniers mois, Carlo Bonomi, président des industriels lombards parle à juste titre « d’une année perdue ». Les difficultés liées au protectionnisme de Donald Trump touchent en priorité les pays exportateurs comme l’Allemagne et l’Italie. Mais à la différence de l’Allemagne, il nous faut ajouter à cela toute une série de facteurs internes. Dans tous les cas, l’argent manque pour ces réformes, de 25 à 40 milliards en 2020, selon comment l’on souhaite les mettre en place. Et pourquoi pas un budget du compromis, qui ne mette pas au défi l’Europe, et qui nous laisserait le temps d’organiser une campagne électorale successive dans laquelle la Ligue et le Mouvement 5 étoiles seraient jugés selon les désillusions ? ».

ANALYSE, Il Mattino, I. Sales : « Autonomie, pourquoi la rancune pour le Sud condamnera l’Italie» : « Je ne suis pas un sympathisant du M5S, mais je crois qu’il faut reconnaître qu’il a gardé ouverte la discussion sur le régionalisme différencié, en transformant le thème de l’égalité des droits entre les Italiens (au-delà de la région dans laquelle on réside), en une question de l’actuel débat politique et médiatique. Ce n’était pas évident, même si le « radicalisme gouvernemental » de Di Maio (c’est-à-dire la conviction qu’être au gouvernement est la seule possibilité de survie du Mouvement) pourra à nouveause rendre aux raisons de son allié-ennemi. En vérité, au début de l’expérience au gouvernement, les Cinq Etoiles n’avaient pas été assez prudents sur les conséquences désastreuses que le régionalisme différencié pouvait apporter à l’idée de Nation et aux principes constitutionnels en créant une séparation insurmontable entre les deux Italies. Séparation non seulement du point de vue économique mais aussi du point de vue de la fourniture de services essentiels pour les citoyens. Le M5S avait, en fait, signé un accord avec les plus rusés alliés de la Ligue en vertu duquel le gouvernement n’avait qu’à ratifier les accords conclus avec les trois régions trépignantes d’impatience (Lombardie, Vénétie et Emilie-Romagne). Puis, peu à peu, la situation a changé, grâce à une réaction de la partie la plus attentive de l’opinion publique méridionale, sollicitée par des analyses détaillées sur les conséquences possibles. Il s’agit d’un raisonnement simple : si, avec le régionalisme actuellement en vigueur, les différences entre le Centre-Nord et le Sud (dans les domaines de la santé, des transports, de l’éducation publique, de l’assistance) sont déjà si élevées, que se passera- t- il lorsque certaines régions pourront utiliser davantage de ressources alors que d’autres se verront refuser des fonds supplémentaires à cause de leurs conditions économiques ? Ensuite, il y a eu le vote aux élections européennes, qui a fait réfléchir beaucoup de membres du Mouvement sur leur naïveté de permettre à la Ligue de s’approprier des résultats électoraux d’un nationalisme exaspéré accompagné par un sécessionnisme de certaines régions. La Ligue est en train de s’étendre au Sud, sans payer le prix du soutien des intérêts de certains territoires en contradiction avec ceux des régions méridionales et elle est en train de poursuivre une forme inédite de « nationalisme sécessionniste », soit un racisme non seulement ethnique (envers les étrangers) mais aussi territorial (envers les méridionaux). Qu’est-ce que c’est, sinon une forme de « racisme territorial », c’est-à-dire croire que certains Italiens, (habitants de certaines régions), valent plus que d’autres, surtout si ces derniers sont placés géographiquement au-dessous du Garigliano ? D’ailleurs, ces dernières décennies aucune force politique n’avait pensé que la lutte pour les intérêts des populations méridionales était une chose politiquement avantageuse : depuis la fin de la « Cassa per il Mezzogiorno », en fait, aucun parti national n’a poursuivi aucune bataille pour défendre le Sud. C’était la plus longue période d’hégémonie septentrionale sur la politique italienne et la plus longue période de silence et d’embarras des forces politiques, entrepreneuriales et culturelles. On peut se réjouir qu’enfin, après 25 ans, le Sud retrouve sa place dans le débat politique national, surtout en considérant que l’Italie n’existe pas en tant que Nation si les droits fondamentaux (santé, éducation, mobilité) sont niés à une partie de ses citoyens. Depuis la fin des années 80, un courant de pensée s’est affirmé selon lequel l’Italie pouvait prospérer et rivaliser même avec un Sud faible et marginal, idée qui a été exacerbé par la Ligue d’Umberto Bossi. L’Italie a abandonné le Sud, a négligé sa partie la plus faible, mais elle n’est pas sortie de son déclin historique. L’Allemagne a suivi un autre chemin, après la réunification du pays et elle a investi beaucoup de ressources dans la partie la plus faible, en devenant la première Nation en Europe et parmi les premières dans le monde. Deux expériences, deux résultats différents : la rancune du Nord, pas entravée pendant trop longtemps, n’a pas apporté des avantages pour la nation Italie. Mais l’Italie n’est pas l’Allemagne, et Salvini n’est pas Kohl et encore moins Merkel »

COMMENTAIRE, La Repubblica, Massimo Riva : «UE, les souverainistes pèsent » : « Au lieu de dissiper les doutes suite à son élection à la tête de la Commission Européenne, Ursula von der Layen a fait de son mieux pour exacerber les soupçons et les craintes sur ses réelles intentions. Evasive sur l’influence concrète que pourraient avoir les souverainistes de l’Est européen –qui se sont révélés indispensables pour son électionvon der Layen manifeste des ouvertures politiques déconcertantes envers les déviations antidémocratiques et illibérales des gouvernements de Varsovie et de Budapest. Le message est préoccupant : au lieu de chercher à reconsolider le front européiste qui a su contrer l’assaut national-souverainiste des europhobes, la nouvelle Présidente de la Commission semble disposée à continuer avec une majorité variable suivant une géométrie politique hétérogène. Le soutien des partis du groupe de Visegrad pourrait être ainsi utilisé comme une arme de chantage en cas de désaccords sur le front européiste. Perspective plutôt alarmante ».

ARTICLE, La Stampa, Cesare Martinetti : « Entre les capitales, court-circuit sur les réfugiés » : « Les 140 migrants bloqués depuis plusieurs jours sur le bateau Gregoretti par les gardes côtes italiens finiront par débarquer et seront distribués en Europe, puis seront bien vite oubliés comme la commandante du Sea Watch Carola Rackete. Mais le problème ne sera toujours pas réglé et bientôt un autre bateau chargé d’êtres humains deviendra le prétexte d’un nouvel affrontement entre le gouvernement italien et l’Union européenne. Nous sommes arrivés à une situation paradoxale, véritable paraphrase du roman sarcastique de l’américain Joseph Heller « Catch 22 », qui se résume en un proverbe : « Celui qui est fou peut demander d’être exempté des missions de vol, mais qui demande d’être exempté des missions de vol n’est pas fou ». Pour changer la situation, il faudrait se mettre autour d’une table et discuter les règles en vigueur ; mais changer les règles signifie modifier le traité de Dublin. Les gouvernements de l’Est, en particulier la Hongrie et la Pologne, que Salvini considère comme les plus proches de sa ligne souverainiste, s’y opposent. Il y a ensuite une autre question qui renforce la paraphrase de « Catch 22 » : c’est que Matteo Salvini n’a participé qu’à deux réunions des ministres de l’Intérieur européens depuis qu’il est au Viminal. Difficile d’imaginer pouvoir résoudre les problèmes si l’on ne se rend pas aux réunions, comme celle du 22 juillet dernier à Paris. La France et l’Allemagne se disent pourtant prêtes à réunir un « groupe de volontaires ». La réponse de Salvini est sans appel : nous ne prenons pas d’ordres de Bruxelles. Une plaisanterie qui aurait encore pu passer en période de campagne électorale mais qui sonne creux dans le contexte actuel. Si les 140 du Gregoretti ne sont qu’un prétexte – comme presque tout désormais – pour un jeu de rôle à l’intérieur du gouvernement italien, alors c’est une autre histoire ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Henk Otten est mis à la porte du Forum voor Democratie.

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Pays-Bas. Henk Otten est mis à la porte du Forum voor Démocratie de Thierry Baudet. Il annonce vouloir fonder son propre mouvement.

Forum voor Démocratie désire que ce co-fondateur du parti rende son siège de sénateur à Forum voor Démocratie, mais Otten refuse.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/06/18/hen...)

29/07/2019

"Nous voulons maintenir l'État national."

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Allemagne. Le co-dirigeant de l'AfD Alexander Gauland déclare au magazine autrichien Freilich : « Nous voulons maintenir l'État national allemand. »

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"M5S : voilà la motion Non-TAV qui énerve Salvini : "Vous êtes dehors "."

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Italie. Revue de presse.

Le décès d’un carabinier italien tué par deux étudiants américains fait les gros titres de l’ensemble des médias italiens -Une de la presse écrite et ouverture des journaux télévisés- : « Carabinier tué, tous les appels téléphoniques » (Corriere della Sera), « La honte et la douleur » (La Repubblica), « Les yeux bandés au jeune américain, poursuites en danger »(La Stampa), « Les yeux bandés au suspect, enquête des Carabiniers, la Ligue applaudit » (Il Fatto quotidiano), « Tueur américain, enquête régulière – Tueur, confession libre  » (Il Messaggero - Il Mattino).

La ligne Lyon-Turin continue de faire la Une de certains quotidiens, avec de nouvelles tensions entre le M5S et la Ligue : « La Ligue : Si la TAV crée de la gêne aux Cinq Etoiles, ils peuvent partir » (La Stampa), « M5S : voilà la motion Non-TAV qui énerve Salvini : ‘’ Vous êtes dehors ‘’ » (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE Il Messaggero, S. Canettieri « Ligne Lyon-Turin, conflit entre Ligue et Mouvement 5 Etoiles : « Que faites-vous au gouvernement ? » : « Les représentants de la Ligue, Riccardo Molinari et Massimiliano Romeo partent à l’attaque : ‘’ Si pour le Mouvement 5 Etoiles la ligne Lyon-Turin est un délit humain, un gâchis, un crime, un cadeau à Macron, pourquoi font-ils toujours partie d’un gouvernement qui la réalisera ? S’ils veulent, ils peuvent démissionner, personne ne les oblige‘’.  Selon le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini ce n’est pas le gouvernement mais Danilo Toninelli qui devrait démissionner. ‘’ C’est lui qui devrait démissionner et avec lui, les autres parlementaires opposés au chantier‘’.  Mercredi 7 août 2019 au Sénat se tiendra la discussion sur la ligne Lyon-Turin, mais la majorité est destinée à se briser. Sur cette question Luigi Di Maio ‘’Si chaque parti politique votait pour soi, la motion du Mouvement 5 Etoiles passerait. Seulement l’union des votes de la Ligue et du Parti démocrate ou de la Ligue et Forza Italia empêcherait l’approbation de notre motion‘’ ».

 ARTICLE, Il Mattino, M. Conti « Commissaire UE, Conte fait pression sur Salvini. L’hypothèse Fontana et la possibilité Moavero » : « Matteo Salvini propose à G. Conte un candidat pour le poste de commissaire européen, mais le temps presse et beaucoup d’autres pays ont déjà indiqué leur nom. La présidente de la Commission européenne, Von Der Leyen, sera à Rome vendredi pour rencontrer Giuseppe Conte, qui tentera de comprendre la position de la ministre de la Défense allemande qui aura déjà consulté les gouvernements de Berlin, Paris, Varsovie et Madrid. Même le président du Parlement européen, Davide Sassoli, a invité le gouvernement italien à revenir dans la partie européenne, surtout après les positions récentes de Conte à Bruxelles. La candidature de G. Giorgetti s’est évanouie, celle de G. Buongiorno est très compliquée. Maintenant, il y a la possibilité de proposer le nom du nouveau Ministre pour les affaires européennes, Lorenzo Fontana. Il y a également l’hypothèse de la candidature d’E. Moavero ».

ARTICLE, La Stampa, F. Capurso : « Impasse sur le navire Gregoretti. Salvini reste seul, aucune aide de la part de Conte et Mattarella » : « Cette fois-ci, Matteo Salvini devra se débrouiller tout seul. Le navire des garde-côtes italiens Gregoretti a pu s’amarrer dans le port militaire d’Augusta (près de Catane) avec 131 migrants à bord. Mais au sein du gouvernement, l’idée de ne plus agir comme par le passé, en offrant l’aide et la collaboration active au ministre de l’Intérieur pour résoudre rapidement la situation, commence à prendre forme. Le navire reste bloqué, Di Maio préfère aller en Calabre pour une rencontre, Giuseppe Conte visite la chambre funéraire du carabinier tué à Rome. Aucun des deux ne semble vouloir s’occuper de ce dossier. Le ministre des Transports Toninelli (M5S) lance un dernier avertissement et demande à l’Europe de répondre mais, si l’Europe doit se charger d’accueillir une partie des migrants, quelqu’un devra bien la contacter. Le président du Conseil, qui avait été plusieurs fois protagoniste des accords avec les partenaires européens, pour le moment assiste en tant que spectateur. Les Cinq Etoiles affirment qu’il s’agit d’une ‘’ stratégie dangereuse ‘’ parce que cette impasse risque de faire exploser une nouvelle « affaire-migrants » et donc d’attirer de nouveaux consensus à la Ligue. Mais si la situation devait se prolonger, il y aurait des problèmes pour le Viminal : d’abord parce qu’un navire des garde-côtes resterait indisponible pendant plusieurs jours et ensuite parce qu’il y a, à bord, des femmes et des mineurs non accompagnés. Tous ces éléments pourraient rendre cette épreuve de force prolongée peu aisée pour le Viminal. Les silences inhabituels de Di Maio et de Conte sur cette affaire sont une première sonnette d’alarme. Le soupçon que, sur l’affaire du navire Gregoretti, le M5S est en train de construire sa vengeance pour la ligne ferroviaire Lyon-Turin (TAV) commence à s’implanter au sein de la Ligue. Salvini voudrait éviter de revivre des situations désagréables, comme quand le Président Mattarella était intervenu, pour débloquer l’impasse du navire Diciotti à Trapani et faire ainsi débarquer les migrants malgré l’avis contraire de Salvini. Si le ministre de l’Intérieur devait de présenter à nouveau devant la Commission pour les autorisations de poursuites au Sénat, il devrait aujourd’hui faire face à une nouvelle attitude de ses alliés et compter sur un groupe de sénateurs Cinq Etoiles qui n’est plus du tout uni comme il y a quelques mois ».

ARTICLE Il Foglio « Salvini et l’immigration. Le souverainisme comme écran de fumée pour cacher le charlatanisme » : « Dans une intervention à la Chambre, le député du Parti démocrate Stefano Ceccanti a résumé, de la meilleure façon possible, le sens d’un décret important que le Parlement est en train de convertir en loi. Le décret en question est celui qui est appelé par les partis du gouvernement, le décret « sécurité bis ». Suite à son analyse, Stefano Ceccanti a démontré que les articles 1 et 2 donnent naissance à une norme inconstitutionnelle ou inutile. Cependant, selon Ceccanti il y a plusieurs indices qui suggèrent que la stratégie de Salvini ne peut produire des effets que sur le plan médiatique. Dans la pratique, sa politique se fonde sur l’absence de problèmes réels à résoudre. En effet, Matteo Salvini avait promis 600 000 rapatriements pendant sa campagne électorale, alors qu’aujourd’hui environ 6 000 migrants ont été rapatriés. Récemment le ministre de l’Intérieur a affirmé, par ailleurs, ne pas vouloir donner de permis de débarquement à un navire avec 135 migrants. Et cela jusqu’au moment où ‘’ on pourra bénéficier de l’aide concrète de l’Europe afin d’accueillir les migrants‘’.  L’élément significatif de sa déclaration est que le ministre de l’Intérieur a saisi un navire pour demander la redistribution des réfugiés au sein de l’UE, après avoir imposé des alliances suicidaires en Europe, qui n’avaient pour but que de renforcer la Ligue au sein du gouvernement ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le bungalow au sein duquel dormait un cadre de l'AfD incendié.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Après une fête d’été de la Ja - l’organisation de jeunesse de l’AfD -, des inconnus ont mis le feu au bungalow au sein duquel le président de la circonscription d’Altmark West de l’AfD Sebastian Koch (32 ans) et sa copine (27 ans) dormaient. Ces deux personnes n’ont pas été blessées et l’incendie a pu être maîtrisé.

26/07/2019

"Salvini et Di Maio retournent se voir. Le signal à Conte sur qui sont les "chefs"."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes de la presse italienne portent sur les tensions au sein du gouvernement : « Gouvernement, avertissement du Quirinal » (Corriere della Sera), « Gouvernement au-dessous de zéro » (La Repubblica), « Salvini snobe Conte. Mattarella au gouvernement : ‘’ Ça suffit avec les conflits ‘’ » (La Stampa), « Salvini-Di Maio, la trêve d’été » (Il Messaggero), « Le répit Salvini-Di Maio, mais tension avec Conte » (Il Mattino).

Journaux télévisés : Les déclarations du Président Mattarella au gouvernement, les tensions au sein de la majorité et le naufrage devant les côtes d la Libye font l’ouverture des JT.

ARTICLE Corriere della Sera, A. Tirocino « Salvini et Di Maio retournent se voir. Le signal à Conte sur qui sont les « chefs » : « Suite au sommet entre Salvini et Di Maio, les distances restent, la possibilité d’une crise n’est pas évitée. ‘’Berlusconi ? Je n’ai pas nostalgie du passé, je pense au futur. Mais on verra‘’ affirme le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini. Sur la ligne Lyon-Turin : malgré le refus de la part de Toninelli de signer la lettre, on a trouvé un escamotage. Ainsi, la lettre partira d’une direction du MIT, sous l’impulsion du président du Conseil, sans la signature du Ministre ».

EDITORIAL, La Repubblica, C. Verdelli : « L’inconscience au pouvoir » : « Pauvre Mattarella et pauvre Italie. Pendant qu’il lançait un avertissement du Quirinal (éviter les conflits, collaboration au sein des institutions), Matteo Salvini refilait une gifle à son (et le nôtre aussi) Président du Conseil, en déclarant : ‘’ Le discours de Conte m’intéresse moins que zéro ‘’. Dans toutes les autres démocraties, au point où nous sommes, le président du Conseil aurait déjà dignement démissionné. Au-delà de toute sympathie politique, la situation a dépassé, depuis des semaines, le point d’un éventuel retour à un minimum de dignité, où, en guise de dignité, on considère que les forces de gouvernement, qui ne sont plus d’accord sur rien, doivent en prendre note et rompre un contrat qui les a artificiellement liées pour un an de cohabitation compliquée ».

ARTICLE/SONDAGE, La Repubblica, E. Lauria : « Le scandale n’a pas porté atteinte aux consensus de la Ligue » : « La réduction de la pression fiscale pèse plus que le scandale russe. Roberto Weber, président de Ixe (société de sondages), a affirmé que, dans un pays où le ciment civique est devenu rare, les analystes ne sont pas surpris par les pourcentages de consensus de Salvini : plus les scandales augmentent, plus Salvini est apprécié. L’affaire russe préoccupe davantage les électeurs des autres partis (PD, M5S), parce que ceux qui ont voté pour la Ligue sont plutôt intéressés par d’autres priorités : immigration, sécurité, impôts. Salvini est imperméable. Alessandra Ghisleri, directrice d’Euromedia, a souligné que l’opinion publique est plus scandalisée par les gaspillages et que seulement si Salvini était impliqué en première ligne, elle pourrait changer d’avis. Fabrizio Masia (Emg Acqua), de son côté, a affirmé que les passages décisifs pour Salvini sont la flat tax et la non-augmentation de la TVA et qu’une fois qu’il les aura surmonté, il pourra aller aux élections avec la perspective d’un résultat très important ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Le M5S et l’option américaine » : « Comme cela s’est déjà passé auparavant, lorsque la longue crise italienne dépassait un certain niveau, l’ambassadeur américain Lewis Eisemberg a appelé Luigi Di Maio, pour lui faire prendre conscience de sa crainte justifiée. L’ambassadeur américain a eu besoin d’éclaircir cette situation surtout après le résultat décevant de la visite de Salvini aux Etats-Unis et après le scandale des financements russes à la Ligue. Au sein du mouvement, certains disent qu’Eisemberg aurait peut-être fait comprendre à Di Maio que le moment d’arrêter la coalition gouvernementale avec la Ligue était arrivé. On ne connaît pas le contenu de l’appel téléphonique, mais le leader du M5S a dû faire comprendre à l’ambassadeur que la chute du gouvernement en ce moment pourrait avoir des résultats opposés : élections anticipées et victoire absolue de Salvini. Maintenant, c’est Di Maio, donc, qui doit se montrer crédible et fiable par rapport aux préoccupations américaines ».

ANALYSE Il Mattino, P. Balduzzi « La ligne Lyon-Turin au Sud : unique solution pour dépasser les « non » excessifs » : « Le Mouvement 5 Etoiles risque le coup mortel par rapport aux déclarations avant et après les élections. Après des années de lutte, le « oui » du premier Ministre Conte signerait la fin de la bataille du parti des « non ».  Au lieu de réaliser la ligne Lyon-Turin, ‘’ pourquoi ne pas mettre l’accent sur la nécessité d’infrastructures dans le Sud du Pays ? ‘’. On peut commencer d’où l’on veut : nécessaires modernisations, développement et mise en sécurité des lignes régionales en vue de rapprocher le Mezzogiorno avec l’Europe. C’est le seul moyen de renverser la question de l’autonomie qui est en train de briser l’Italie ».

ARTICLE Il Mattino, F. Pacifico « Le plan de Conte pour le Mezzogiorno. Investissements, règle fixe du 34% » : « L’objectif est double : rééquilibrer une politique qu’à ce stade est trop déséquilibrée sur les intérêts de la Ligue, ainsi qu’offrir aux gouverneurs du Mezzogiorno un point d’appui quand il faudra discuter d’autonomie différenciée aussi avec eux. Lundi prochain, le premier Ministre Conte présentera aux syndicats un plan pour le Sud. Le point central du plan consiste dans l’application de la règle du 34% afin de garantir un tiers des investissements publics dans la zone où un tiers de la population réside, c’est-à-dire le Sud ».

ARTICLE, La Stampa, F. Albanese : « Massacre des migrants devant les côtes libyennes : 150 personnes noyées » : « Un nouveau naufrage en Méditerranée. Au large de la Libye, deux navires ont coulé et 150 personnes ont disparu. Selon l’ONU, il s’agit de la pire des tragédies depuis le début de l’année ».

ARTICLE Il Messaggero, C. Mangani « Alerte des 007 : nous risquons une ondée de réfugiés Libyens» : «Fayez al-Serraj laisse comprendre qu’il pourrait ouvrir les centres de rétention gérés par Tripoli en vue de libérer les migrants et confier leurs vies aux passeurs. Selon les derniers chiffres diffusés par l’Organisation internationale pour les migrations, 641.398 migrants sont présents actuellement dans le territoire. Parmi eux, seulement 5.000 sont dans les centres de rétention gérés par le gouvernement de Serraj. Ainsi, s’il décidait de les libérer tous, la situation ne changerait pas beaucoup. La gestion des centres de rétention est financée par l’UE et notamment par l’Allemagne et l’Italie. Cela dit, c’est de l’argent que, dans le chaos du conflit, on ne sait pas qui va en bénéficier ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

25/07/2019

"Le non-gouvernement dans le désert."

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Italie. Revue de presse.

L’intervention de G. Conte hier devant le Sénat fait la Une des tous le journaux italiens et l’ouverture des JT. Les commentateurs considèrent que les propos du Président du Conseil Italien constituent un « défi » voire une « attaque » : « Conte attaque, Salvini le défie » (Corriere della Sera), « L’affaire russe, Salvini démasqué » (La Repubblica), « Metropol, Conte abandonne Salvini »(La Stampa), « Conte démasque Salvini, mais personne ne s’en aperçoit » (Il Fatto Quotidiano), « Conte défie Salvini, M5S en crise » (Il Messaggero), « Le défi de Conte, le M5S craque » (Il Mattino).

ARTICLE Corriere della Sera, M. Galluzzo « Au Sénat Conte accuse Salvini : Savoini a été en Russie avec lui » : « Conte répète plusieurs fois qu’il faut dialoguer avec les parlementaires quand on est au gouvernement. Presque à marquer une distance avec le choix de Salvini de refuser de se présenter au Sénat.  En revanche, Salvini déclare de manière explicite que le Premier ministre est en train de chercher d’autres majorités dans le cadre d’une possible crise. Dans son discours Conte admet de ne pas avoir reçu des informations du titulaire du Viminal. Les sièges du Mouvement 5 Etoiles sont presque désertes, en signe de protestation contre l’absence de Salvini (‘’Nous respectons Conte mais ce n’était pas lui à devoir s’exprimer aujourd’hui‘’».

ENTRETIEN de Matteo Salviniministre de l’Intérieur : « Encourageants les ‘’ oui ‘’ à la TAV et à d’autres travaux. Flat tax progressive et volontaire » (Il Sole 24 Ore) : « C’est clair que l’intérêt de la Ligue serait d’aller voter demain matin et de doubler le nombre de ses parlementaires, mais, en tant que ministre, j’ai à cœur aussi d’autres choses. Quand je parlais des partis qui disent toujours « non », je pensais à tous les grands chantiers bloqués en Italie et maintenant, en l’espace de 24 heures, les « oui » sont arrivés. C’est un jour de fête. Je serais un Italien heureux si on pouvait débloquer d’autres questions importantes : la sécurité de 15 000 emplois à l’Ilva de Tarente, la politique italienne sur les déchets pour les incinérateurs, la recherche dans le domaine de l’énergie et du pétrole, la réforme de la justice, la réforme fiscale et l’autonomie régionale. Nos propositions économiques sont prêtes, mais nous devons maintenant en discuter avec Conte, Di Maio et Tria. Nous sommes en train de travailler à la paix fiscale depuis 2 ans et nous ne pouvons pas tout faire en même temps, la flat tax sera progressive et nous voulons l’étendre aux entreprises. Il y aura des coupes aux dépenses. Je suis optimiste pour l’autonomie régionale, les négociations sont en cours nous ne voulons pas donner des ressources à certaines régions pour en enlever à d’autres. A propos de l’affaire russe, Conte a dit ce que je savais déjà, je sais très bien la raison pour laquelle je suis allé en Russie, les personnes rencontrées, je sais que je n’ai pas demandé de l’argent. La motion de défiance du PD me fait rire, il n’y a aucune crise de gouvernement, les « fenêtres de crise » qui s’ouvrent et qui se ferment tous les jours sont ridicules. Pour moi tous les jours sont importants et je dois travailler tous les jours pour mon pays ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « Le non-gouvernement dans le désert » : « Le spectacle d’hier au Sénat a été une nouveauté absolue dans l’histoire parlementaire de la République : le président du Conseil intervient sur une question très délicate – les relations entre le deuxième parti de la coalition et la Russie de Poutine – et le protagoniste de cette affaire n’est pas là, Salvini, le leader de la Ligue qui aurait dû se sentir obligé de parler au Parlement plutôt que de faire des déclarations par Facebook du Viminal. Et ce n’est pas tout : pendant que Conte commence à parler, les membres du M5S abandonnent la salle et vont se placer au milieu du public. Ils le font contre la décision du Palais Chigi de terminer les travaux de la ligne ferroviaire Lyon-Turin (TAV), un choix attendu. C’est très grave, les deux partis de la majorité ont manqué hier de respect envers leur Président du Conseil, une énième confirmation de la situation de confusion politique et institutionnelle. L’impolitesse reste et en d’autres temps elle aurait provoqué au moins un vote de confiance. Au contraire, le non-gouvernement restera opérationnel, parce le mois d’août a d’autres priorités. Personne n’en sort gagnant : ni Salvini, qui parle sur les réseaux sociaux plutôt qu’au Parlement, et qui ne choisit pas les élections dans un contexte d’isolement international. Ni les Cinq Etoiles, Di Maio étant un petit leader évaporé, mais même pas Conte, dont le discours au Sénat était faible et rigide, ni pour, ni contre Salvini».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « La solitude du garant » : « L’isolement par rapport à sa majorité était un prix que Giuseppe Conte savait qu’il devait payer. Et il l’a payé au Parlement, conscient que l’encerclement par le M5S et la Ligue est ambigu : il est plus apparent que substantiel et toutefois sans issue. Mais surtout, en évoquant la centralité des Chambres, il a lancé un avertissement à la Ligue, qui vise à l’épuiser et à le remplacer. Attention, si vous pensez décharger sur la législature vos difficultés et vos ambitions électorales, vous devez savoir qu’aujourd’hui cet épilogue n’est plus si sûr. Il faut rééquilibrer le contrat entre M5S et Ligue, en tenant compte des rapports de force que Salvini considère en sa faveur. La nouveauté est que Conte semble relire le résultat des élections européennes non seulement comme un triomphe de la Ligue mais aussi comme un présage d’isolement d’une Italie identifiée avec le ‘’ souverainisme ‘’ de Salvini. Hier, le président du Conseil a joué le rôle du double bouclier : pour protéger Luigi Di Maio de la colère du Mouvement après le oui à la TAV et pour offrir une défense à Salvini, empêtré dans l’affaire des relations de la Ligue avec la Russie. Mais Conte a revendiqué, en même temps, avec le Président Mattarella, une loyauté européenne et à l’OTAN, en tant que périmètre naturel de la politique étrangère. L’absence du Mouvement au Sénat et le refus de Salvini de se présenter aux Chambres sont devenus les deux côtés de l’embarras du gouvernement. Il est facile pour les oppositions de soutenir qu’ils sont dans une crise de gouvernement, mais il s’agit d’une crise encore virtuelle. La nouveauté est que Conte se trouve dans les alliances internationales non pas comme l’interprète du populisme souverainiste mai plutôt comme ‘’ garant ‘’. En ce qui concerne les relations entre la Ligue et la Russie, Conte a liquidé ‘’ Monsieur Savoini ‘’ comme une imprudente légèreté de Salvini. Conte est destiné à flotter sur ces contradictions, surtout celle de l’exigence de Di Maio de confier au Parlement la décision finale sur la TAV. Mais il sait que ce sera de plus en plus compliqué, mais l’avertissement que Conte a lancé à Salvini a été très clair et a provoqué la colère du leader de la Ligue ».

ARTICLE Il Messaggero, S. Canettieri  « Maintenant Casaleggio élève la voix. On ne gouverne pas à tout prix » : « ‘’ Personne m’a prévenu de la vidéo de Conte sur la ligne Lyon-Turin et surtout cela est la preuve qu’on ne gouverne pas à tout prix ‘’déclare Davide Casaleggio. Si Alessandro Di Battista échange des messages d’urgence avec les parlementaires proches de lui, Roberto Fico ne se prononce pas. Et cela car Fico, en tant que président de la Chambre, ne peut pas aller à l’encontre de la proposition de vote faite par Di Maio. Sur le discours de Conte, la députée du Mouvement 5 Etoiles Fabiana Dadone, a été encore plus explicite : ‘’ Sur la ligne Lyon-Turin il y a eu la première erreur politique de Conte. Le président aurait dû motiver mieux les choix personnels et avec des manières compatibles avec les institutions‘’ ».

ARTICLE Il Messaggero, G. Nicola « Appendino peut perdre la majorité. Deux conseillères du Mouvement 5 Etoiles prêtes à quitter » : « Les conseillères du Mouvement 5 Etoiles, Daniela Albano et Maura Poli, sont prêtes à quitter leur parti politique. ‘’Ce qui a été mis en place par Di Maio et Conte a été pénible et inacceptable. Si les ministres et les parlementaires du M5S ne mettent pas en crise le gouvernement en cas de feu vert de la ligne Lyon-Turin pour nous il est impossible de continuer à faire partie du gouvernement ‘’.  La maire de Turin, Chiara Appendino : ‘’J’ai toujours été contraire à la ligne Lyon-Turin, mais dès le début de ma campagne électorale j’ai dit qu’un maire et une administration locale ne pouvaient pas la bloquer. Mon auspice est que la majorité puisse continuer, car on a beaucoup de thèmes très importants‘’ ».

ARTICLE Corriere della Sera, T. Labate « Tav et poison, guerre froide entre Di Maio et Conte » : « La guerre froide entre Conte et Di Maio est le fruit de la division interne au sein du Mouvement 5 Etoiles sur la ligne Lyon-Turin. Et surtout des mots prononcés par le président du Conseil lors de son discours. Le chef politique du M5S : ‘’ Mais sur cela on ne s’était pas mis d’accord. On est restés qu’il aurait dit seulement que le dernier mot appartenait au Parlement, mais pas jusqu’à ce point-là ‘’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

24/07/2019

"G. Conte annonce que les travaux de la ligne Lyon-Turin continueront."

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Italie. Revue de presse.

L’ensemble des Unes des médias italiens est consacré à la déclaration de G. Conte qui a annoncé que les travaux de la ligne Lyon-Turin continueraient, leur arrêt impliquant un coût plus élevé que leur poursuite. Les commentateurs relèvent la colère de la base du M5S, en particulier celle de Beppe Grillo qui parle d’une « trahison » de la part d’un « mouvement qu’il ne reconnaît plus » : « Le M5S se retire, la TAV se fera » (La Stampa), « Changement sur la TAV, oui de Conte » (Corriere della Sera), « Pardon Grillo, la TAV se fera »(La Repubblica), « Conte monte sur la TAV. Elle se fera » (Il Messaggero), « Changement d’avis de Conte, la TAV se fera. Toninelli en danger » (Il Mattino), « Les 5 étoiles sous la TAV » (Fatto Quotidiano).

La prise de fonction de B. Johnson comme nouveau Premier Ministre britannique fait également la Une avec une large couverture photographique.

EDITORIAL, M. Sorgi, Stampa, « Le président du Conseil tend la main au Capitaine (ndr : surnom donné à M. Salvini) » : « Bien qu’étant accompagnée d’une série de ‘’si’’ et de ‘’mais’’, l’annonce du « oui » de Conte à la TAV, à la veille de la réunion au Sénat dédiée à l’affaire russe qui implique Salvini, marque un changement important sur l’un des thèmes les plus controversés de l’alliance Ligue-M5S. Conte, accusé de ne pas être super partes, et d’aller dans le sens des 5 étoiles, ouvre ainsi la porte à la Ligue et crée une fracture au sein du mouvement. C’était inévitable surtout depuis que l’Europe avait augmenté de 40 à 55% son financement. Le raisonnement de Conte par ailleurs ne fait pas un pli : renoncer à la TAV aurait un coût plus élevé que de la terminer. Toninelli devra soit contresigner, soit démissionner. Pour le M5S et Di Maio ce seront des jours compliqués mais, après la défaite électorale du 26 mai, c’est ‘’primum vivere’’ qui compte. Et pour survivre, il faut que le gouvernement tienne quel qu’en soit le prix et que la législature continue. Il faudra voir si Salvini se contentera de cette victoire ou mettra la barre de son soutien à Conte plus haut ».

ARTICLE Il Fatto Quotidiano, L. De Carolis « La dernière débâcle : le tabou tombe, le Mouvement 5 Etoiles sort battu » : « Luigi Di Maio jure de ‘’respecter Conte‘’ même s’il tient à souligner que        ‘’pour le Mouvement 5 Etoiles, la réalisation de la ligne Lyon-Turin représente une œuvre nocive, un cadeau à la France et à Macron‘’‘’Le Parlement devra décider sur la Tav‘’ a affirmé Giuseppe Conte. Cela dit, le président du Conseil a été choisi par le Mouvement 5 Etoiles, et c’est un gouvernement dans lequel la majorité appartient encore au M5S. Le résultat de ce syllogisme est que le Mouvement 5 Etoiles n’a pas pu, ni voulu, arrêter la ligne Lyon-Turin. Ainsi, il n’a pas protégé ce qui était considéré comme étant un symbole par les membres du Mouvement. ‘’Nous ne lâcherons jamais‘’ promet Luigi Di Maio : ‘’Le Mouvement présentera un acte législatif pour dire qu’il y a d’autres priorités‘’. Sur cette question, le sénateur Emanuele Dessi : ‘’Aujourd’hui c’est une très mauvaise journée, après des années de luttes cela représente une défaite extrêmement pénible‘’ ».

ARTICLE La Repubblica, T. Ciriaco : « Grillo parle en tant qu’ancien membre du M5S : ‘’ C’est une trahison ‘’. Mais Toninelli reste » : « Cela ressemble à la fin du monde et peut-être cela l’est-il. Le feu vert à la ligne ferroviaire Lyon-Turin de la part de Giuseppe Conte a provoqué une dure réaction de Beppe Grillo, fondateur du M5S, qui a parlé comme s’il était un ancien membre du Mouvement, en soulignant que c’était une « trahison » de la part d’un mouvement qu’il ne reconnaît plus. L’annonce de Conte, une victoire pour Salvini, dont le parti a toujours soutenu ce chantier, a provoqué également l’embarras de Luigi di Maio et la colère de la base du M5S ».

COMMENTAIRE, C. Tito, La Repubblica : « L’âme perdue des Cinq Etoiles » : « Le Mouvement Cinq Etoiles existe encore ? Ou bien, est-il seulement un simulacre ? Vidé, privé de son noyau original, sans une âme, ou mieux, sans contenu. Il est encore en vie, mais pour survivre, pour rester au sein du gouvernement mais pour ne pas gouverner. Le feu vert à la TAV l’a, en effet, débranché. Le rideau a été définitivement tiré. Le problème est que pour ceux qui sont au gouvernement, tout devient indifférent. Sans valeur. Ansi Di Maio peut subir la TAV et Salvini peut répéter obsessionnellement que les ports sont fermés. Le résultat de tout cela est l’incohérence constante, le manque de fiabilité, l’annulation de l’intérêt collectif. Il ne reste que l’intérêt individuel. Le véritable résultat du pacte entre le M5S et la Ligue est uniquement le dévouement au pouvoir, seulement au pouvoir, sans politique ».

 ARTICLE/ENQUETE, La Repubblica, C. Bonini, T. Ciriaco : « Qui a payé les missions de Savoini à Moscou ? Le président du Conseil demande, Salvini ne répond pas » : « Devant le fantôme russe, le vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur Matteo Salvini reste en hibernation dans sa tranchée et maintenant il échappe aussi à Giuseppe Conte. En effet, depuis deux jours, ses bureaux de vice-président au Palais Chigi ne fournissent pas les informations qu’ils ont, sur Gianluca Savoini, à l’occasion de ses voyages récurrents à Moscou de l’été 2018 jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit d’une série de questions très simples posées à Salvini, de la part du président du Conseil Conte, par son secrétaire Général, auxquelles le Viminal n’a jamais répondu. De même que cette situation est grotesque, l’impasse reste, après trois semaines de l’affaire Metropol et la vérité sur les relations avec la Ligue est, donc, dans le portable de l’ancien porte-parole, maintenant aux mains des juges ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/07/2019

"Conte est prêt à dire "oui" aux chantiers de la TAV."

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Italie. Revue de presse.

L’incendie d’une cabine électrique près de Florence, qui a bloqué hier une grande partie du transport ferroviaire italien, fait la Une des médias italiens. La presse transalpine fait état d’un acte de « sabotage », voire d’un « attentat » attribué à la mouvance anarchiste, opposée à la TAV : " Sabotage, trains dans le chaos " (Corriere della Sera), " L’Italie paralysée, le gouvernement même pire " (La Repubblica), " Un attentat bloque la TAV " - " TAV, un attentat coupe l’Italie " (Il Messaggero - Il Mattino)

 La réunion qui s’est déroulée hier à Paris sur la question de la répartition des migrants fait la une du Corriere della Sera et du Messaggero et est traitée, en pages intérieures, dans l’ensemble des journaux italiens. Les commentateurs font état d’un nouvel épisode de tensions entre la France et l’Italie : " Les accusations de Macron à l’Italie des migrants " (Corriere della Sera)

ARTICLE/ENQUETE, La Repubblica, L. Montanari, F. Tonacci : « Les anarchistes qui haïssent la TAV : ‘’ Il faut provoquer la panique ‘’ » : « L’énième sabotage nocturne d’une cabine électrique près de Florence a bloqué le transport ferroviaire italien et a coupé la ligne ferroviaire Milan-Rome, véritable colonne vertébrale de la ligne à grande vitesse (TAV). Le sabotage a été revendiqué par une groupe anarchiste italien qui a annoncé : ‘’ Il faut provoquer la panique et l’apporter à la superficie des choses ‘’. Il existe l’hypothèse que la raison de cette action aurait été un avertissement dans l’attente de la décision du juge, qui devait se tenir hier après-midi, qui a ensuite condamné les trois anarchistes toscans pour la bombe du Jour de l’An 2017 à la librairie ‘’ Il Bargello ‘’considérée proche de CasaPound. Les services de renseignement sont très préoccupés par ces actions des anarchistes qui sont, en effet, les partisans principaux de l’action destructrice directe ».

COULISSES, M. Galluzzo/A. Trocino, « Conte est prêt à dire « oui » aux chantiers de la TAV. Risque de chaos pour le M5S – La décision sera connue d’ici vendredi, avec un report éventuel des fonds » :« Seulement deux mois après avoir exprimé ses ‘’doutes et perplexités’’ et après avoir consulté le dossier coûts-bénéfices, il avait dit qu’il se ‘’battrait pour ne pas laisser ouvert le chantier TAV’’.  Mais les choses changent, la réalité est là, l’Europe pousse, la Ligue insiste, et voilà que G. Conte est prêt à donner son accord au chantier le plus détesté des 5 étoiles : le Lyon-Turin. Une décision difficilement imaginable qui devient un dû. Conte s’exprimera devant le Parlement et il ne s’agira pas de déclarations contre Salvini mais bien en défense du gouvernement. »

ARTICLE La Stampa, C. Martinetti « L’Italie brisée par les anarchistes » : « L’attentat à la ligne de haute vitesse dans la périphérie de Florence est un acte trop grave pour être considéré comme une écœurante querelle politique. Trois incendies volontaires ont divisé en deux l’Italie. Trains annulés et retards jusqu’à 240 minutes. Après trois heures d’attente nombreux ont essayé de trouver un moyen alternatif tel que voiture ou avion. La piste anarchique est privilégiée. ‘’ J’espère qu’ils seront attrapés et iront en prison‘’, affirme le représentant de la Ligue Matteo Salvini. Le ministre des Infrastructures Danilo Toninelli assure : ‘’ On ne craint pas des attentats. L’Etat italien est fort et l’attention est très élevée‘’ ».

ARTICLE, La Repubblica, A. Ginori « Macron attaque Salvini sur les migrants : ‘’ Accord européen, l’Italie n’est pas là ‘’ » : « L’Europe cherche-t-elle des solutions pour faire face aux débarquements de migrants ? Salvini répond absent. Ce n’est pas la première fois que le ministre de l’intérieur déserte une réunion européenne, mais hier son absence a été remarquée parce que la France avait organisé une rencontre informelle précisément pour tenter d’aider les pays les plus exposés aux débarquements, en premier lieu l’Italie. Il n’y avait aucun représentent important de notre gouvernement. Le thème de la réunion était la proposition franco-allemande, déjà présentée à Helsinki, pour organiser la répartition des migrants. L’affaire dramatique du navire Sea Watch a convaincu Paris et Berlin d’agir, mais Salvini ne veut ni discuter ni présenter une contre-proposition. Il continue d’évoquer la réforme des règles de Dublin, bloquée par ses alliés, les pays de l’Est, et il se limite au slogan ‘’ ports fermés ‘’, inhumain et inefficace. Le ministre de l’Intérieur  a donc envoyé à Paris une délégation technique avec le mandat précis de bloquer les tentatives d’arriver à un document partagé : mission qui a échoué. Même le gouvernement de Malte, exposé aux débarquements comme l’Italie, s’est aligné avec la ‘’ coalition de volontaires ‘’ et il devrait organiser la prochaine réunion sur le ‘’ mécanisme de solidarité ‘’ en septembre. L’Italie est donc restée seule, avec ses contradictions. Il est probable que le leader français en parlera aujourd’hui lors de la rencontre avec Ursula Von der Leyen ».

ARTICLE/UNE, S. Montefiori, Corriere della Sera : « Tension diplomatique. Les accusations de Macron contre l’Italie sur les migrants » : « Nouvel affrontement entre Macron et Salvini sur les migrants. 14 pays ont trouvé hier un accord hier à Paris pour créer un ‘’mécanisme de solidarité’’ pour la redistribution des migrants. Pas avec l’Italie, qui n’a pas participé et a rejeté l’accord. Macron n’a pas nommé Salvini mais a déploré des absences ‘’injustifiées’’, ajoutant que l’’’on ne gagne jamais rien en ne participant pas’’. Salvini a répliqué : ‘’l’Italie a relevé la tête, elle ne prend pas d’ordres’’. L’accord de Paris a été pensé pour répondre aux griefs de l’Italie, se plaignant d’être laissée seule face aux débarquements. L’idée serait que les pays européens acceptent le principe selon lequel ceux qui débarquent en Italie débarquent en Europe, et acceptent donc de prendre en charge les migrants, relocalisés rapidement ; l’Italie est appelée à rouvrir ses ports pour accueillir de nouveaux bateaux en difficulté, en conformité au droit international. Cette sorte d’échange n’est pas accepté par l’Italie qui a déserté la rencontre. Salvini a défini la rencontre de Paris comme étant un ‘’flop’’ et ajoutant que ‘’si Macron veut discuter d’immigrés, qu’il vienne à Rome’’.  Ce n’est pas l’invitation la plus diplomatique qui soit. A Helsinki, il avait déjà rejeté l’éventualité que l’Italie rouvre ses ports, avec d’un côté France et Allemagne et de l’autre l’Italie et Malte qui ne veulent pas être les ‘’hotspots’’ de l’Europe ».

ARTICLE/UNE, V. Errani, Messaggero, « Affrontement Macron-Intérieur, 14 pays pour l’accord » : « L’affrontement entre Macron et Salvini a eu lieu à distance. De fait, la France a encaissé l’adhésion de 14 états de l’UE pour un ‘’mécanisme de solidarité’’ avec une indication indigeste pour le ministre de l’Intérieur italien, concernant l’obligation du débarquement dans le port le plus proche. Les positions à Helsinki étaient les mêmes et hier, Salvini avait envoyé une délégation technique à Paris avec pour mission de rejeter les tentatives de parvenir à un document partagé. Ce n’est pas le premier affrontement et la solution semble encore loin ».

COMMENTAIRE La Repubblica, S. Folli : « L’anomalie Salvini et ses inconnues » : « Il est désormais inutile de découvrir de combien de mines le chemin du gouvernement est disséminé. La liste est longue : le conflit Nord-Sud, la ligne Lyon-Turin (TAV), la flat-tax, l’élection de la nouvelle présidente de la Commission européenne, jusqu’au scandale des financements russes à la Ligue. Tout peut arriver, il faut attendre la position de Conte sur la défense de Salvini et voir si le ministre de l’Intérieur prend une décision qu’il a reportée jusqu’à maintenant. La Ligue souverainiste coïncide plus que jamais avec ‘’ l’anomalie italienne ‘’, mal tolérée par l’axe qui gouverne l’Europe, de Macron à Merkel et Von der Leyen. Par conséquent, une crise de gouvernement en août équivaut à ouvrir la boîte de Pandore. Certaines voix du PD sont en train de demander une ouverture au M5S. C’est vrai qu’il n’y a pas les conditions pour un exécutif basé sur une entente PD-Cinq Etoiles et Renzi a assez d’amis au Parlement pour boycotter l’opération. Mais lui aussi, comme Salvini, il fait partie des ‘’anomalies italiennes ‘’ et pour le leader de la Ligue le risque serait de perdre la partie politique, un premier pas vers le déclin malgré les sondages au zénith ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/07/2019

"Le plan de Salvini pour les 40% : ‘‘Je peux gouverner seul.""

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Italie. Revue de presse.

Autonomie régionale – Gouvernement : Les titres de la presse italienne portent principalement sur la question de l'autonomie régionale qui oppose la Ligue et le Mouvement 5 étoiles. Les médias rappellent les demandes répétées de la Ligue pour que les régions du Nord (qu'elle dirige) contribuent moins au titre la péréquation, au financement des régions du Sud : " Autonomie réelle au Nord " (Corriere della Sera), " Conte, objectif important. Autonomie, il est prêt à négocier avec les Présidents des Régions " (La Repubblica)," Rupture sur l'autonomie - Le Nord, nous ne signerons pas. Conte prêt à négocier " (La Stampa), " Régions, affrontement sur les fonds " - " Régions, affrontement sur les impôts " (Il Messaggero - Il Mattino)

Ligne ferroviaire Lyon-Turin (TAV) : le quotidien turinois titre également sur les affrontements qui ont opposés les forces de l'ordre à des manifestants qui s'opposent la construction de la ligne Lyon Turin : " Guérilla NO-TAV, pierre et roquettes contre la police " (La Stampa)

COULISSES, A. Trocino, Corriere, « ‘’Nous avons même attendu trop longtemps’’. Salvini tenté par des élections où il irait seul – Ses proches sont convaincus qu’il arriverait à 40%. Et Giorgetti pousse à la rupture avec le M5S » : «Salvini, après la pression mise par Giorgetti pour qu’il rompe avec le M5S, tergiverse. Mais sa patience est à bout comme il l’a dit hier soir, très dur : ‘’nous avons attendu trop longtemps, qui en Europe est avec Merkel ou Macron ne peut être avec nous’’. Les sondages font bouger les fils et poussent à la crise : le dernier du Corriere le donne à 36%. Le ‘’Russiagate’’ reste en fond. Reste à savoir si le prochain pas sera ou non la rupture. Le plus tranquille au M5S est le secrétaire d’Etat Buffagni, qui dit ‘’les léghistes aboient mais ne mordent pas’’ ».

COULISSES, I. Lombardo, Stampa, « Le plan de Salvini pour les 40% : ‘‘ Je peux gouverner seul ’’ » : « Dans le tumulte psychologique de ces derniers jours, où il semblait à un pas de déclarer ouverte la crise, avant de faire deux pas en arrière et laisser se déchaîner ses deux gouverneurs pit-bulls (Vénétie, Lombardie), Matteo Salvini s’est consolé avec les sondages. ‘’Nous pouvons arriver à 40%’’ a-t-il dit avec ses plus proches collaborateurs. ‘’Je veux essayer’’. Le gouvernement est en danger comme jamais. Ce pourrait être toujours le même scénario, comme dit le Parti Démocrate, ou bien ce pourrait vraiment être la fin. Giorgetti est arrivé à son maximum de patience et son entretien au Quirinal où il a refusé la possible carrière de commissaire européen a été vu comme un signal par les parlementaires de la Ligue : ‘’c’est la fin’’ ont-ils dit. »

ARTICLE La Repubblica, C. Tito: « Le plan B de Salvini. Remplacer le président du Conseil pour éviter le vote » : «‘’ Salvini doit se rappeler que la majorité en Parlement, même si relative, nous l’avons encore‘’ annoncent Luigi Di Maio et les représentants du Mouvement 5 Etoiles. Cela dit, les journées de la Présidence du conseil sont agitées par un soupçon : que le leader de la Ligue ait un plan B par rapport aux élections anticipées, et qu’il pense remplacer le président du Conseil. Le duel serré n’est plus avec Di Maio mais avec Conte, dont le rôle a pris de l’ampleur ces derniers mois en provoquant le mécontentement parmi les membres du Mouvement 5 Etoiles ».

COMMENTAIRE La Repubblica, I. Diamanti « Seul Salvini est l’ennemi de Salvini » : « Salvini risque d’apparaître non plus comme l’homme fort et décisif pour la politique italienne, mais comme un homme et un politicien comme les autres. Malgré les scandales qui évoquent la corruption et la dépendance des pouvoirs économiques, la Ligue ne cesse d’attirer des voix, qui sont même en augmentation ».

ARTICLE, P. Colonnello, Stampa, « La colère de Fontana (Lombardie) et Zaia (Vénétie) : ‘’Conte nous a blessés, ainsi la décentralisation est une farce’’ » : « De nouvelles négociations sont prévues. Conte a décidé de tendre la main aux deux gouverneurs, la nouvelle informelle est qu’il pourrait les voir dès mardi ».

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello : « Tenaille UE sur la Ligue contre le front pro-russe » : « De mauvaises nouvelles arrivent encore de l’Europe pour la Ligue. Le Parlement européen est en train de réfléchir à la proposition, surtout de la part du groupe socialiste, de créer en septembre une commission d’enquête pour évaluer l’influence de la Russie sur les élections européennes ainsi que sur ses ingérences sur les partis et sur la vie politique des Etats-membres. Et l’initiative européenne pour éclaircir l’affaire des financements russes à la Ligue est en train de démarrer, suite aussi à la préoccupation générale à l’égard des liens entre Moscou et les partis populistes ».

ENTRETIEN, Luigi Di Maio, vice-président du Conseil, Stampa de samedi, « Aucun soupçon sur Matteo (Salvini) et la Russie, le gouvernement continue » : « ‘’Je le dis clairement : il n’y a pas le spectre d’une crise. Le mot crise n’est pas dans le vocabulaire du gouvernement. Aucun changement pro-allemand dans notre attitude au sein de l’UE : nous poursuivons l’intérêt des Italiens, chose que Bruxelles a oublié’’. Sur le PD : ‘’nous n’avons jamais eu de rapports avec un parti pro-austérité qui a contribué à la chute du pays’’ ».

Article Il Messaggero, C.Mangani « Le Viminal aux Français : l’Italie n’est pas votre camp de réfugiés » : « Nouvelle rupture diplomatique : le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, a envoyé une lettre à son homologue français, Christophe Castaner, pour lui communiquer sa décision de ne pas participer à la réunion d’aujourd’hui à Paris sur les migrants, après celle d’Helsinki. Salvini a déclaré que l’Italie n’est plus le camp des réfugiés de Bruxelles, de Paris et de Berlin et qu’elle n’est plus disposée à accueillir tous les migrants qui arrivent en Europe. Les raisons de la décision de Salvini sont les mêmes qui avaient agité le débat à Helsinki, c’est-à-dire l’annonce de la proposition franco-allemande qui affirme qu’il faut faire débarquer les migrants ‘’dans le port le plus proche et le plus sûr‘’. L’affrontement repart précisément le jour où les navires SOS Méditerranée et Médecins sans frontières ont annoncé la reprise des opérations de sauvetage en Méditerranée et devant la Libye ».

ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti « Les vrais nombres des immigrés rappatriés. Environ 500 par mois, 1 sur 4 en Albanie » : « Le Garant des détenus : les migrants que l’Italie renvoie aux pays d’origine sont en baisse. Salvini en avait promis 600 000. Les charters vers la Tunisie (premier pays de personnes arrivées par la mer) sont au ralenti. Et les queues des migrants irréguliers augmentent.   ‘’Pour la première fois les rapatriements sont plus nombreux que les débarquements‘’ affirme le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini. Cependant, parmi ces migrants on en renvoie beaucoup moins que ce qu’on devrait ».

ARTICLE Il Messaggero, M. Conti : Commissaire UE, accord encore lointain, s’il s’agit d’un ‘’ technicien ’’, la carte Moavero est probable » : « Après avec renoncé à la fonction de commissaire européen de Giancarlo Giorgetti, la Ligue se prépare à une législature européenne à l’opposition. En effet, la Ligue n’a pas voté Ursula von Der Leyen et maintenant a aussi renoncé à proposer le nom de Giulia Bongiorno. La solution pour la nomination du Commissaire européen pourrait donc être de nature technique plutôt que politique. L’actuel ministre des Affaires Etrangères, Enzo Moavero Milanesi, pourrait être favorisé pour cette nomination, en ayant l’avantage d’être l’expression de l’exécutif et d’avoir une excellente connaissance des mécanismes communautaires ».

 ARTICLE, Stampa, « Assaut des anti-TAV : roquettes, feu et pétards, 70 activistes poursuivis » - « Deux nuits d’attaques contre le chantier en Val de Suse. Le Ministre Salvini : ‘’arrestations et accélération des travaux’’ » : « De nombreuses réactions politiques ont suivi les deux nuits d’attaque contre le chantier pour la Lyon-Turin par environ deux cents personnes. Entre autres, A. Cirio, président du Piémont, a déclaré qu’’’aucun acte intimidateur ne serait accepté’’ et que les travaux devaient se poursuivre ».

COULISSES, F. Caparuso, Stampa, « Le M5S ne devrait pas tarder à se rendre aux raisons des pro-TAV, le parti est désormais du côté de la police » : « Le temps de sa bataille politique contre la TAV a fait long feu et Di Maio a pris acte de n’avoir plus d’alliés à ses côtés. Ni sur le front externe, avec les Français jamais vraiment disponibles à abandonner le projet, ni interne. Et il abandonne ainsi, en se rangeant du côté des forces de l’ordre, une des racines du M5S. Le gouvernement français a inséré la Lyon-Turin dans sa loi d’orientation de la mobilité et l’UE a donné sa disponibilité pour augmenter son pourcentage de financements aux travaux. Du coup, le M5S est en net repli, pensant demander une révision du projet. A Turin, des défections pourraient suivre au conseil municipal et la mairesse, C. Appendino, risque de tomber. D’ici le 26 juillet, le gouvernement italien doit donner une réponse à l’UE sur le projet ».

ENCADRE, Corriere, « Airoli (sénateur M5S) : ‘’Le ministre veut bloquer les manifestants ? Qu’il arrête les travaux‘’ » : « A. Airola a un pédigrée anti-Lyon-Turin de plus de dix ans et a déclaré : ‘’Salvini veut arrêter les manifestants anti-TAV. Mais s’il arrêtait les travaux, il n’aurait plus besoin d’arrêter personne’’, tout en se disant contre les violences ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

21/07/2019

Italie : le centre-droit uni obtiendrait la majorité des 2/3 des sièges.

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Italie. Une projection à partir d'un sondage réalisé le 18 juillet montre, qu'en cas de législatives, si le centre-droit se présente uni (Ligue, Frères d'Italie, Forza Italia), il obtiendra la majorité des 2/3 à la Chambre et au Sénat.

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