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27/11/2019

"UE, le non des Verts au M5S."

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Italie. Revue de presse.

Les difficultés actuelles du gouvernement font les gros titres des médias transalpins. Les commentateurs de la presse écrite rappellent les différents dossiers auxquels doit faire face le gouvernement Conte II (Ilva, Alitalia, Autostrade, justice, intempéries) et soulignent les divergences croissantes entre le PD et le M5S.

COULISSES Il Messaggero A. Gentili « Zingaretti : ‘’De cette manière on n’ira pas loin’’. Mais l’hypothèse d’une crise divise les démocrates » : « N. Zingaretti n’a pas digéré l’appui de Conte au ministre de la justice Bonafede et au leader 5 Etoiles Di Maio, favorables à l’arrêt de la prescription en janvier 2020. ‘’Cela ne va pas du tout. Mieux, cela va même très mal’’. Zingaretti s’en prend notamment à Di Maio : ‘’il a une attitude provocatrice, il semble se réjouir en accentuant la moindre critique. Mais de cette manière, à la fin, quelque chose finira bien par se passer...’’. Le leader démocrate ne prononce pas le mot « crise », ni celui « d’élections anticipées ». Il sait très bien qu’une grande partie du PD, dirigée par Franceschini, soutient le gouvernement. Toutefois les divisions entre le M5S et le PD sont importantes sur la prescription. Au point qu’Orlando (PD) est prêt à présenter un projet de loi en janvier pour démonter la réforme du M5S grâce à l’apport de Berlusconi et de Salvini. Sinon, le PD songe à faire un troc : obtenir le renvoi de la réforme en bloquant celle de son ancien ministre Orlando sur les écoutes téléphoniques, qui n’a jamais plus au M5S ».

ARTICLE, Repubblica, E. Lauria, L. Milella : « La trêve jaune-rouge est déjà finie. Nouvelles disputes sur la prescription et le mécanisme européen de stabilité » : « Le dernier casus belli est la prescription : Conte, Di Maio et Bonafede d’un côté, le PD de l’autre.  Zingaretti propose un nouvel agenda et le fondateur du M5S souhaite la réécriture du contrat de gouvernement en janvier. Tout le monde est d’accord : le gouvernement a besoin d’un nouvel élan. Mais pour le moment, les disputes sont la seule certitude.

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Trocino : « Di Maio, la trêve avec les sénateurs rebelles. Sur la prescription, nouvelle dispute M5S-PD » : « Les équilibres internes du M5S sont devenus une partie d’échec infinie et l’arrivée à Rome de Beppe Grillo semble avoir laissé la situation plus ou moins inchangée, c’est-à-dire plutôt en difficulté. Di Maio, leader du Mouvement, maintient le cap et il ne s’est pas plié au tournant à gauche de la plateforme Rousseau sur les élections en Emilie Romagne, pour lesquelles il n’y aura aucune alliance avec le PD. Il a trouvé une trêve avec les sénateurs rebelles et il a pu faire reporter la modification du statut. En ce qui concerne la réforme de la justice, soutenue aussi par le président du Conseil Conte, Di Maio a confirmé qu’elle doit entrer en vigueur à partir de janvier, provoquant ainsi une nouvelle dispute au sein du gouvernement ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « le MES, une tuile pour le gouvernement Conte II » : « Le débat sur le MES – dans la majorité comme dans l’opposition – va de l’avant comme si l’Italie risquait sérieusement d’être placée sous plan de sauvetage avec des mesures draconiennes. L’assemblée des parlementaires 5 Etoiles se réunit aujourd’hui pour délibérer, même si la plupart d’eux ne savent rien du MES mais ils veulent surtout ne pas être devancés par Salvini, qui accuse de manière irresponsable, Conte de mettre à risque l’épargne des Italiens. Di Maio et l’aile souverainiste du M5S sont plutôt en faveur du blocage, grâce au véto dont dispose l’Italie, pour donner une leçon à Bruxelles. Et peu importe si cela se fait au moment où la Commission est en train d’évaluer notre loi de finances vacillante. Malheureusement, le débat ne se fait pas sur le respect des règles mais sur l’éventualité voire sur l’opportunité de les contourner. Avec l’Italie pays fondateur réduit en décadence, nous ressemblons à ces Nobles qui s’obstinent à fréquenter, avec leurs vestes trouées, les salons les plus en vues, ignorant que les habitués les regardent avec méfiance car ils savent très bien que leur patrimoine a disparu ». 

ARTICLE, La Stampa, F. Capurso : « Les relations du M5S avec Pékin divisent la majorité » : « Le M5S ne veut rien entendre sur Hong Kong et les affrontements entre la police et les manifestants qui depuis des mois protestent contre le gouvernement prochinois. ‘’Nous ne nous occupons pas des questions internes des autres pays’’, voici la réponse du ministre des Affaires Etrangères Luigi Di Maio. Une attitude qui a été confirmée à la Commission affaires étrangères. Le M5S refuse de voter une résolution engageant le gouvernement à vérifier dans les contextes internationaux l’éventuelle violation des droits humains, à s’aligner aux engagements pris par le Parlement européen, favorisant la libération des manifestants arrêtés pendant les manifestations. Les 5 Etoiles ferment leurs yeux. Le chef de groupe à la commission Pino Cabras s’explique ‘’nous voulons d’abord réfléchir, attendre. Si cela se trouve, c’est comme le bombardement chimique en Syrie, qui n’a pas eu lieu’’. Or, à Hong Kong il y a bien des vidéos certifiant l’utilisation de lacrymogènes sur les manifestants. Mais pour Cobras, ‘’ce sont des choses qui arrivent, que des gouvernements ne répondent pas de manière gandhienne aux manifestations. Voyons plutôt ce qui se passe au Chili où la police utilise des projectiles en caoutchouc’’. Donc, aucune condamnation. C’est un choix qui soulève plus qu’une perplexité au sein de la majorité. Deux choses n’ont pas échappé aux yeux des partis de majorité : la nomination de P. Salzano (proche de Di Maio) à président pour les affaires internationales de la Caisse de Dépôts et de Prêts ainsi que la visite de Grillo à l’ambassadeur chinois à Rome ». 

ARTICLE Il Sole 24 Ore B. Romano « La Commission von der Leyen demande la confiance aujourd’hui » : « Pour la première fois, le nouvel exécutif communautaire affrontera le vote de Strasbourg sans une majorité claire et préalable. Mme von der Leyen pourrait avoir besoin de l’aide des libéraux et des conservateurs. Sur le front italien, le M5S, le PD et Forza Italia ont annoncé voter la confiance. La Ligue votera contre. Il y a l’entente franco-allemande sur la proposition de von der Leyen sur une conférence de réforme des institutions européennes. La tentative est d’afficher une unité en un moment crucial pour l’Europe ».

ARTICLE, Repubblica, A. D’Argenio : « UE, le non des Verts au M5S ‘’Alliance impossible, ils ne sont pas démocrates ‘’ » : « La tentative du M5S d’entrer dans le groupe des Verts au Parlement européen semble aller vers la faillite. Les écologistes ont attaqué hier Beppe Grillo et le rôle de la Casaleggio, accusée de diriger les votes des députés à Strasbourg. Les M5S, pour sortir de l’insignifiance du groupe mixte, pourrait tenter un rapprochement à Renew Europe, les libéraux européens réunis sous l’étoile d’Emmanuel Macron. Un « aller à Canossa » après les durs affrontements – sans oublier la visite aux Gilets jaunes – entre Luigi Di Maio et le Président français au moment du gouvernement jaune-vert. L’épisode qui a fait précipiter les négociations entre M5S et Verts date du mois d’octobre, quand les grillini se sont abstenus sur le texte du Parlement sur les sauvetages en mer. ‘’ Ils nous ont déçus ‘’ a expliqué Philippe Lamberts co-président des Verts au Parlement UE. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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