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23/07/2019

"Conte est prêt à dire "oui" aux chantiers de la TAV."

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Italie. Revue de presse.

L’incendie d’une cabine électrique près de Florence, qui a bloqué hier une grande partie du transport ferroviaire italien, fait la Une des médias italiens. La presse transalpine fait état d’un acte de « sabotage », voire d’un « attentat » attribué à la mouvance anarchiste, opposée à la TAV : " Sabotage, trains dans le chaos " (Corriere della Sera), " L’Italie paralysée, le gouvernement même pire " (La Repubblica), " Un attentat bloque la TAV " - " TAV, un attentat coupe l’Italie " (Il Messaggero - Il Mattino)

 La réunion qui s’est déroulée hier à Paris sur la question de la répartition des migrants fait la une du Corriere della Sera et du Messaggero et est traitée, en pages intérieures, dans l’ensemble des journaux italiens. Les commentateurs font état d’un nouvel épisode de tensions entre la France et l’Italie : " Les accusations de Macron à l’Italie des migrants " (Corriere della Sera)

ARTICLE/ENQUETE, La Repubblica, L. Montanari, F. Tonacci : « Les anarchistes qui haïssent la TAV : ‘’ Il faut provoquer la panique ‘’ » : « L’énième sabotage nocturne d’une cabine électrique près de Florence a bloqué le transport ferroviaire italien et a coupé la ligne ferroviaire Milan-Rome, véritable colonne vertébrale de la ligne à grande vitesse (TAV). Le sabotage a été revendiqué par une groupe anarchiste italien qui a annoncé : ‘’ Il faut provoquer la panique et l’apporter à la superficie des choses ‘’. Il existe l’hypothèse que la raison de cette action aurait été un avertissement dans l’attente de la décision du juge, qui devait se tenir hier après-midi, qui a ensuite condamné les trois anarchistes toscans pour la bombe du Jour de l’An 2017 à la librairie ‘’ Il Bargello ‘’considérée proche de CasaPound. Les services de renseignement sont très préoccupés par ces actions des anarchistes qui sont, en effet, les partisans principaux de l’action destructrice directe ».

COULISSES, M. Galluzzo/A. Trocino, « Conte est prêt à dire « oui » aux chantiers de la TAV. Risque de chaos pour le M5S – La décision sera connue d’ici vendredi, avec un report éventuel des fonds » :« Seulement deux mois après avoir exprimé ses ‘’doutes et perplexités’’ et après avoir consulté le dossier coûts-bénéfices, il avait dit qu’il se ‘’battrait pour ne pas laisser ouvert le chantier TAV’’.  Mais les choses changent, la réalité est là, l’Europe pousse, la Ligue insiste, et voilà que G. Conte est prêt à donner son accord au chantier le plus détesté des 5 étoiles : le Lyon-Turin. Une décision difficilement imaginable qui devient un dû. Conte s’exprimera devant le Parlement et il ne s’agira pas de déclarations contre Salvini mais bien en défense du gouvernement. »

ARTICLE La Stampa, C. Martinetti « L’Italie brisée par les anarchistes » : « L’attentat à la ligne de haute vitesse dans la périphérie de Florence est un acte trop grave pour être considéré comme une écœurante querelle politique. Trois incendies volontaires ont divisé en deux l’Italie. Trains annulés et retards jusqu’à 240 minutes. Après trois heures d’attente nombreux ont essayé de trouver un moyen alternatif tel que voiture ou avion. La piste anarchique est privilégiée. ‘’ J’espère qu’ils seront attrapés et iront en prison‘’, affirme le représentant de la Ligue Matteo Salvini. Le ministre des Infrastructures Danilo Toninelli assure : ‘’ On ne craint pas des attentats. L’Etat italien est fort et l’attention est très élevée‘’ ».

ARTICLE, La Repubblica, A. Ginori « Macron attaque Salvini sur les migrants : ‘’ Accord européen, l’Italie n’est pas là ‘’ » : « L’Europe cherche-t-elle des solutions pour faire face aux débarquements de migrants ? Salvini répond absent. Ce n’est pas la première fois que le ministre de l’intérieur déserte une réunion européenne, mais hier son absence a été remarquée parce que la France avait organisé une rencontre informelle précisément pour tenter d’aider les pays les plus exposés aux débarquements, en premier lieu l’Italie. Il n’y avait aucun représentent important de notre gouvernement. Le thème de la réunion était la proposition franco-allemande, déjà présentée à Helsinki, pour organiser la répartition des migrants. L’affaire dramatique du navire Sea Watch a convaincu Paris et Berlin d’agir, mais Salvini ne veut ni discuter ni présenter une contre-proposition. Il continue d’évoquer la réforme des règles de Dublin, bloquée par ses alliés, les pays de l’Est, et il se limite au slogan ‘’ ports fermés ‘’, inhumain et inefficace. Le ministre de l’Intérieur  a donc envoyé à Paris une délégation technique avec le mandat précis de bloquer les tentatives d’arriver à un document partagé : mission qui a échoué. Même le gouvernement de Malte, exposé aux débarquements comme l’Italie, s’est aligné avec la ‘’ coalition de volontaires ‘’ et il devrait organiser la prochaine réunion sur le ‘’ mécanisme de solidarité ‘’ en septembre. L’Italie est donc restée seule, avec ses contradictions. Il est probable que le leader français en parlera aujourd’hui lors de la rencontre avec Ursula Von der Leyen ».

ARTICLE/UNE, S. Montefiori, Corriere della Sera : « Tension diplomatique. Les accusations de Macron contre l’Italie sur les migrants » : « Nouvel affrontement entre Macron et Salvini sur les migrants. 14 pays ont trouvé hier un accord hier à Paris pour créer un ‘’mécanisme de solidarité’’ pour la redistribution des migrants. Pas avec l’Italie, qui n’a pas participé et a rejeté l’accord. Macron n’a pas nommé Salvini mais a déploré des absences ‘’injustifiées’’, ajoutant que l’’’on ne gagne jamais rien en ne participant pas’’. Salvini a répliqué : ‘’l’Italie a relevé la tête, elle ne prend pas d’ordres’’. L’accord de Paris a été pensé pour répondre aux griefs de l’Italie, se plaignant d’être laissée seule face aux débarquements. L’idée serait que les pays européens acceptent le principe selon lequel ceux qui débarquent en Italie débarquent en Europe, et acceptent donc de prendre en charge les migrants, relocalisés rapidement ; l’Italie est appelée à rouvrir ses ports pour accueillir de nouveaux bateaux en difficulté, en conformité au droit international. Cette sorte d’échange n’est pas accepté par l’Italie qui a déserté la rencontre. Salvini a défini la rencontre de Paris comme étant un ‘’flop’’ et ajoutant que ‘’si Macron veut discuter d’immigrés, qu’il vienne à Rome’’.  Ce n’est pas l’invitation la plus diplomatique qui soit. A Helsinki, il avait déjà rejeté l’éventualité que l’Italie rouvre ses ports, avec d’un côté France et Allemagne et de l’autre l’Italie et Malte qui ne veulent pas être les ‘’hotspots’’ de l’Europe ».

ARTICLE/UNE, V. Errani, Messaggero, « Affrontement Macron-Intérieur, 14 pays pour l’accord » : « L’affrontement entre Macron et Salvini a eu lieu à distance. De fait, la France a encaissé l’adhésion de 14 états de l’UE pour un ‘’mécanisme de solidarité’’ avec une indication indigeste pour le ministre de l’Intérieur italien, concernant l’obligation du débarquement dans le port le plus proche. Les positions à Helsinki étaient les mêmes et hier, Salvini avait envoyé une délégation technique à Paris avec pour mission de rejeter les tentatives de parvenir à un document partagé. Ce n’est pas le premier affrontement et la solution semble encore loin ».

COMMENTAIRE La Repubblica, S. Folli : « L’anomalie Salvini et ses inconnues » : « Il est désormais inutile de découvrir de combien de mines le chemin du gouvernement est disséminé. La liste est longue : le conflit Nord-Sud, la ligne Lyon-Turin (TAV), la flat-tax, l’élection de la nouvelle présidente de la Commission européenne, jusqu’au scandale des financements russes à la Ligue. Tout peut arriver, il faut attendre la position de Conte sur la défense de Salvini et voir si le ministre de l’Intérieur prend une décision qu’il a reportée jusqu’à maintenant. La Ligue souverainiste coïncide plus que jamais avec ‘’ l’anomalie italienne ‘’, mal tolérée par l’axe qui gouverne l’Europe, de Macron à Merkel et Von der Leyen. Par conséquent, une crise de gouvernement en août équivaut à ouvrir la boîte de Pandore. Certaines voix du PD sont en train de demander une ouverture au M5S. C’est vrai qu’il n’y a pas les conditions pour un exécutif basé sur une entente PD-Cinq Etoiles et Renzi a assez d’amis au Parlement pour boycotter l’opération. Mais lui aussi, comme Salvini, il fait partie des ‘’anomalies italiennes ‘’ et pour le leader de la Ligue le risque serait de perdre la partie politique, un premier pas vers le déclin malgré les sondages au zénith ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/07/2019

"Le plan de Salvini pour les 40% : ‘‘Je peux gouverner seul.""

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Italie. Revue de presse.

Autonomie régionale – Gouvernement : Les titres de la presse italienne portent principalement sur la question de l'autonomie régionale qui oppose la Ligue et le Mouvement 5 étoiles. Les médias rappellent les demandes répétées de la Ligue pour que les régions du Nord (qu'elle dirige) contribuent moins au titre la péréquation, au financement des régions du Sud : " Autonomie réelle au Nord " (Corriere della Sera), " Conte, objectif important. Autonomie, il est prêt à négocier avec les Présidents des Régions " (La Repubblica)," Rupture sur l'autonomie - Le Nord, nous ne signerons pas. Conte prêt à négocier " (La Stampa), " Régions, affrontement sur les fonds " - " Régions, affrontement sur les impôts " (Il Messaggero - Il Mattino)

Ligne ferroviaire Lyon-Turin (TAV) : le quotidien turinois titre également sur les affrontements qui ont opposés les forces de l'ordre à des manifestants qui s'opposent la construction de la ligne Lyon Turin : " Guérilla NO-TAV, pierre et roquettes contre la police " (La Stampa)

COULISSES, A. Trocino, Corriere, « ‘’Nous avons même attendu trop longtemps’’. Salvini tenté par des élections où il irait seul – Ses proches sont convaincus qu’il arriverait à 40%. Et Giorgetti pousse à la rupture avec le M5S » : «Salvini, après la pression mise par Giorgetti pour qu’il rompe avec le M5S, tergiverse. Mais sa patience est à bout comme il l’a dit hier soir, très dur : ‘’nous avons attendu trop longtemps, qui en Europe est avec Merkel ou Macron ne peut être avec nous’’. Les sondages font bouger les fils et poussent à la crise : le dernier du Corriere le donne à 36%. Le ‘’Russiagate’’ reste en fond. Reste à savoir si le prochain pas sera ou non la rupture. Le plus tranquille au M5S est le secrétaire d’Etat Buffagni, qui dit ‘’les léghistes aboient mais ne mordent pas’’ ».

COULISSES, I. Lombardo, Stampa, « Le plan de Salvini pour les 40% : ‘‘ Je peux gouverner seul ’’ » : « Dans le tumulte psychologique de ces derniers jours, où il semblait à un pas de déclarer ouverte la crise, avant de faire deux pas en arrière et laisser se déchaîner ses deux gouverneurs pit-bulls (Vénétie, Lombardie), Matteo Salvini s’est consolé avec les sondages. ‘’Nous pouvons arriver à 40%’’ a-t-il dit avec ses plus proches collaborateurs. ‘’Je veux essayer’’. Le gouvernement est en danger comme jamais. Ce pourrait être toujours le même scénario, comme dit le Parti Démocrate, ou bien ce pourrait vraiment être la fin. Giorgetti est arrivé à son maximum de patience et son entretien au Quirinal où il a refusé la possible carrière de commissaire européen a été vu comme un signal par les parlementaires de la Ligue : ‘’c’est la fin’’ ont-ils dit. »

ARTICLE La Repubblica, C. Tito: « Le plan B de Salvini. Remplacer le président du Conseil pour éviter le vote » : «‘’ Salvini doit se rappeler que la majorité en Parlement, même si relative, nous l’avons encore‘’ annoncent Luigi Di Maio et les représentants du Mouvement 5 Etoiles. Cela dit, les journées de la Présidence du conseil sont agitées par un soupçon : que le leader de la Ligue ait un plan B par rapport aux élections anticipées, et qu’il pense remplacer le président du Conseil. Le duel serré n’est plus avec Di Maio mais avec Conte, dont le rôle a pris de l’ampleur ces derniers mois en provoquant le mécontentement parmi les membres du Mouvement 5 Etoiles ».

COMMENTAIRE La Repubblica, I. Diamanti « Seul Salvini est l’ennemi de Salvini » : « Salvini risque d’apparaître non plus comme l’homme fort et décisif pour la politique italienne, mais comme un homme et un politicien comme les autres. Malgré les scandales qui évoquent la corruption et la dépendance des pouvoirs économiques, la Ligue ne cesse d’attirer des voix, qui sont même en augmentation ».

ARTICLE, P. Colonnello, Stampa, « La colère de Fontana (Lombardie) et Zaia (Vénétie) : ‘’Conte nous a blessés, ainsi la décentralisation est une farce’’ » : « De nouvelles négociations sont prévues. Conte a décidé de tendre la main aux deux gouverneurs, la nouvelle informelle est qu’il pourrait les voir dès mardi ».

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ajello : « Tenaille UE sur la Ligue contre le front pro-russe » : « De mauvaises nouvelles arrivent encore de l’Europe pour la Ligue. Le Parlement européen est en train de réfléchir à la proposition, surtout de la part du groupe socialiste, de créer en septembre une commission d’enquête pour évaluer l’influence de la Russie sur les élections européennes ainsi que sur ses ingérences sur les partis et sur la vie politique des Etats-membres. Et l’initiative européenne pour éclaircir l’affaire des financements russes à la Ligue est en train de démarrer, suite aussi à la préoccupation générale à l’égard des liens entre Moscou et les partis populistes ».

ENTRETIEN, Luigi Di Maio, vice-président du Conseil, Stampa de samedi, « Aucun soupçon sur Matteo (Salvini) et la Russie, le gouvernement continue » : « ‘’Je le dis clairement : il n’y a pas le spectre d’une crise. Le mot crise n’est pas dans le vocabulaire du gouvernement. Aucun changement pro-allemand dans notre attitude au sein de l’UE : nous poursuivons l’intérêt des Italiens, chose que Bruxelles a oublié’’. Sur le PD : ‘’nous n’avons jamais eu de rapports avec un parti pro-austérité qui a contribué à la chute du pays’’ ».

Article Il Messaggero, C.Mangani « Le Viminal aux Français : l’Italie n’est pas votre camp de réfugiés » : « Nouvelle rupture diplomatique : le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, a envoyé une lettre à son homologue français, Christophe Castaner, pour lui communiquer sa décision de ne pas participer à la réunion d’aujourd’hui à Paris sur les migrants, après celle d’Helsinki. Salvini a déclaré que l’Italie n’est plus le camp des réfugiés de Bruxelles, de Paris et de Berlin et qu’elle n’est plus disposée à accueillir tous les migrants qui arrivent en Europe. Les raisons de la décision de Salvini sont les mêmes qui avaient agité le débat à Helsinki, c’est-à-dire l’annonce de la proposition franco-allemande qui affirme qu’il faut faire débarquer les migrants ‘’dans le port le plus proche et le plus sûr‘’. L’affrontement repart précisément le jour où les navires SOS Méditerranée et Médecins sans frontières ont annoncé la reprise des opérations de sauvetage en Méditerranée et devant la Libye ».

ARTICLE, La Repubblica, A. Ziniti « Les vrais nombres des immigrés rappatriés. Environ 500 par mois, 1 sur 4 en Albanie » : « Le Garant des détenus : les migrants que l’Italie renvoie aux pays d’origine sont en baisse. Salvini en avait promis 600 000. Les charters vers la Tunisie (premier pays de personnes arrivées par la mer) sont au ralenti. Et les queues des migrants irréguliers augmentent.   ‘’Pour la première fois les rapatriements sont plus nombreux que les débarquements‘’ affirme le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini. Cependant, parmi ces migrants on en renvoie beaucoup moins que ce qu’on devrait ».

ARTICLE Il Messaggero, M. Conti : Commissaire UE, accord encore lointain, s’il s’agit d’un ‘’ technicien ’’, la carte Moavero est probable » : « Après avec renoncé à la fonction de commissaire européen de Giancarlo Giorgetti, la Ligue se prépare à une législature européenne à l’opposition. En effet, la Ligue n’a pas voté Ursula von Der Leyen et maintenant a aussi renoncé à proposer le nom de Giulia Bongiorno. La solution pour la nomination du Commissaire européen pourrait donc être de nature technique plutôt que politique. L’actuel ministre des Affaires Etrangères, Enzo Moavero Milanesi, pourrait être favorisé pour cette nomination, en ayant l’avantage d’être l’expression de l’exécutif et d’avoir une excellente connaissance des mécanismes communautaires ».

 ARTICLE, Stampa, « Assaut des anti-TAV : roquettes, feu et pétards, 70 activistes poursuivis » - « Deux nuits d’attaques contre le chantier en Val de Suse. Le Ministre Salvini : ‘’arrestations et accélération des travaux’’ » : « De nombreuses réactions politiques ont suivi les deux nuits d’attaque contre le chantier pour la Lyon-Turin par environ deux cents personnes. Entre autres, A. Cirio, président du Piémont, a déclaré qu’’’aucun acte intimidateur ne serait accepté’’ et que les travaux devaient se poursuivre ».

COULISSES, F. Caparuso, Stampa, « Le M5S ne devrait pas tarder à se rendre aux raisons des pro-TAV, le parti est désormais du côté de la police » : « Le temps de sa bataille politique contre la TAV a fait long feu et Di Maio a pris acte de n’avoir plus d’alliés à ses côtés. Ni sur le front externe, avec les Français jamais vraiment disponibles à abandonner le projet, ni interne. Et il abandonne ainsi, en se rangeant du côté des forces de l’ordre, une des racines du M5S. Le gouvernement français a inséré la Lyon-Turin dans sa loi d’orientation de la mobilité et l’UE a donné sa disponibilité pour augmenter son pourcentage de financements aux travaux. Du coup, le M5S est en net repli, pensant demander une révision du projet. A Turin, des défections pourraient suivre au conseil municipal et la mairesse, C. Appendino, risque de tomber. D’ici le 26 juillet, le gouvernement italien doit donner une réponse à l’UE sur le projet ».

ENCADRE, Corriere, « Airoli (sénateur M5S) : ‘’Le ministre veut bloquer les manifestants ? Qu’il arrête les travaux‘’ » : « A. Airola a un pédigrée anti-Lyon-Turin de plus de dix ans et a déclaré : ‘’Salvini veut arrêter les manifestants anti-TAV. Mais s’il arrêtait les travaux, il n’aurait plus besoin d’arrêter personne’’, tout en se disant contre les violences ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

21/07/2019

Italie : le centre-droit uni obtiendrait la majorité des 2/3 des sièges.

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Italie. Une projection à partir d'un sondage réalisé le 18 juillet montre, qu'en cas de législatives, si le centre-droit se présente uni (Ligue, Frères d'Italie, Forza Italia), il obtiendra la majorité des 2/3 à la Chambre et au Sénat.

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Italie : le centre-droit uni obtiendrait la majorité des 2/3 des sièges.

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Italie. Une projection à partir d'un sondage réalisé le 18 juillet montre, qu'en cas de législatives, si le centre-droit se présente uni (Ligue, Frères d'Italie, Forza Italia), il obtiendra la majorité des 2/3 des sièges à la Chambre et au Sénat.

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20/07/2019

"Le plan de Salvini pour les élections."

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Italie. Revue de presse.

La possibilité d’une crise gouvernementale fait les gros titres des médias transalpins : « Gouvernement : tensions et menaces de crise » (Corriere della Sera), « La crise est là, personne ne l’admet » (La Repubblica), « Salvini prépare la crise gouvernementale » (La Stampa), « Affrontement Ligue-M5S, le gouvernement vacille » (Sole 24 Ore), « Déchirure de Salvini, vents de crise » (Il Messaggero), « La déchirure de Salvini, le gouvernement vacille » (Il Mattino), « Le plan de Salvini pour les élections » (Il Giornale).

EDITORIAL Corriere della Sera M. Franco « L’Italie vient avant tout » : « En d’autres temps, un affrontement au sein du gouvernement comme celui auquel nous assistons aurait déjà abouti à une crise. Depuis hier, la situation est à risque. M. Salvini, isolé en Europe, assiégé par le M5S mais soutenu par son électorat, a évoqué pendant quelques heures la rupture, en prenant comme prétexte, l’élection de von der Leyen avec les voix du M5S. Mais cela aurait pu être n’importe quel autre sujet, tant les conflits accumulés après le 26 mai sont nombreux. Toutefois, il est temps que l’on explique au pays ce que la majorité populiste et souverainiste veut faire de cette législature. Continuer à tout prix l’inertie multiplie la conflictualité et l’immobilisme, faisant du mal à l’Italie. Les souverainistes, qui sont exclus du grand jeu européen, représentent un désastre continental : l’exécutif a commencé une manœuvre désespérée pour l’amoindrir. Le pari risqué de tout faire sauter est, à ce stade, suspendu par le leader de la Ligue, qui est en train de vivre l’un des pires moments de sa carrière. Le spectacle offert par le M5S et la Ligue est de toute façon déplorable. Il nous pousse à croire que l’idée d’un populisme destiné à diriger longtemps l’Italie est en train de finir. Mais tout doucement, avec mille convulsions »

EDITORIAL La Stampa F. Geremicca « Chronique d’une mort annoncée » : « Oui, cette fois-ci il y a vraiment le risque d’une crise. C’est le ton des phrases lancées mais aussi les argumentations qui semblent être de vraies anticipations de propagande électorale. Les observateurs et les acteurs impliqués se demandent ceux qui peuvent profiter d’une crise. Pour le gouvernement Ligue-M5S, nous pourrions dire que jamais une crise n’a été aussi évoquée, annoncée et peut-être aussi attendue ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « La ligne de Mattarella : mettre en sécurité le budget » : « Ce ne sera pas un diktat, car le dernier mot sur la crise et les élections relève des partis, mais le conseil de Mattarella est d’assumer la responsabilité : mettre en sécurité la session budgétaire afin de ne pas conduire l’Italie en exercice budgétaire provisoire. Cela comporterait inévitablement l’augmentation de la TVA, outre d’autres tensions sur les marchés. Les collaborateurs de Mattarella répondent de manière nette qu’au Quirinal il n’y a pas de construction de scénarios en dehors des indications que donneront éventuellement les partis et le Parlement. Si l’on veut verrouiller la session budgétaire, Salvini devrait ouvrir une crise immédiatement, d’ici la fin du mois, pour aller voter le 29 septembre ou la première semaine d’octobre. De toute manière, le Palais Chigi demeure crucial : impossible d’avoir une crise s’il n’y a pas la démission de Conte ou de motion de défiance contre lui de la part du Parlement ».

RESTROSCENA Corriere della Sera F. Verderami « La stratégie de l’attente de Conte, qui sonde le Quirinal et l’opposition » : « La Ligue fait pression pour que Salvini ne perde pas ‘’l’occasion’’ d’ouvrir une crise. Au final, tout se réduit au choix de Salvini et du Palais Chigi qui l’attend au tournant. Hier, le Président du Conseil a eu un entretien réservé avec Mattarella. Conte (et Di Maio) imaginant la ‘’fenêtre électorale’’ désormais fermée, ont commencé à encercler l’allié. Et Conte a peut-être commencé à se regarder autour. C’est ce qu’estiment les hommes de la Ligue, qui se posent la question ‘’qui est-ce le représentant influent d’un parti d’opposition ?’’ qui aurait parlé au Président du Conseil. ‘’Sans doute pas Meloni ni Berlusconi’’. Par exclusion, on est arrivé au PD. ‘’Love is in the air’’, chante à la buvette l’ancienne ministre Boschi, faisant allusion à des relations entre le M5S et son parti. L’opération, toutefois, ne verrait pas l’implication de Di Maio. Selon l’ancien vice-ministre démocrate Giacomelli ‘’la vraie clé est Conte’’. Pour faire sauter cela, Renzi a proposé une motion de défiance contre le ministre de l’Intérieur. Mais pour Zingaretti ce serait ‘’une perche tendue à Salvini’’ ».

COMMENTAIRE La Stampa M. Sorgi « Les armes émoussées de Conte en Europe » : « Salvini sait très bien que ni Di Maio, ni Conte et encore moins Zingaretti ne pensent vouloir faire tomber le gouvernement. Cela s’explique par la nomination d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission Européenne. Salvini avait misé sur son échec, malgré les voix du M5S. Il a perdu pour 9 voix d’écart. Après avoir défini cette élection comme le fruit de l’axe ‘’Merkel, Macron, Renzi, Di Maio’’, il est difficile d’imaginer que la nouvelle Présidente puisse accepter un candidat de la Ligue. Cette fois-ci Salvini s’est mis dans un cul-de-sac. Et Conte réussira difficilement à faire des miracles, lui qui est l’interlocuteur des délicats équilibres européens qui sont en train de se composer. Il est impossible pour lui de négocier, dans ces conditions, en automne, le budget le plus lourd que l’Italie doit adopter ».

ARTICLE Il Messaggero, A. Gentili « Le Quirinal et la possibilité d’élections anticipées » : « Giancarlo Giorgetti est parti en exploration de Sergio Mattarella. Officiellement pour expliquer les raisons de sa renonciation à la fonction de commissaire européen. En réalité, pour avoir aussi des garanties du chef de l’Etat. ‘’ Si on créait une majorité alternative je ne pourrais pas dissoudre le Parlement. Je ne manigancerai pas, vous pouvez en être sûr ‘’. En réalité, les chances du gouvernement jaune-verte sont désormais à la fin. Pour Salvini il vaut mieux de garder la protection du Viminal plutôt qu’aller aux élections »

ENTRETIEN de Maria Elena Boschi, députée du Parti Démocrate « Si les 5 Etoiles sont cohérents, ils voteront la défiance contre Salvini » : « ‘’Le gouvernement est déjà en crise, ils se disputent pour n’importe quelle raison. Or, il y a une solution : les élections anticipées. Nous souhaitons que l’opposition fasse son travail. Si l’opposition ne propose pas une motion de défiance aujourd’hui contre Salvini, quand est-ce qu’elle pourra le faire ? On ne discute pas des « renziens » et des « non-renziens ». Zingaretti a obtenu les voix pour diriger le parti. Nous ne donnerons pas une note à Zingaretti mais uniquement un coup de main’’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, Gad Lerner : « Ce que Foa sait sur Poutine » : « A la Rai, il y a un journaliste qui, mieux que quiconque, pourrait raconter la vraie nature des relations entre la Ligue et la Russie de Poutine : il s’appelle Marcello Foa. Il est président de la Rai depuis septembre 2018 et il avait été présenté comme candidat unique par Matteo Salvini qui, pour le faire nommer, avait même imposé de forcer les règles. Pour un leader politique comme Salvini, qui mise tout sur la force de la communication, le choix du bon président pour la Rai ne pouvait pas être impromptu. Contre Foa, il y avait la faiblesse du curriculum : sa carrière italienne s’était arrêtée au poste de directeur du service des affaires étrangères du quotidien ‘’ Il Giornale ‘’ et ensuite il était parti en Suisse, à la direction d’un groupe éditorial du Canton Tessin. Marcello Foa a toujours revendiqué son rôle de journaliste indépendant, mais cela ne l’a pas empêché de partager les canulars d’un antisémite catholique bien connu, Maurizio Blondet, à propos de présumés ‘’dîners satanique‘’ d’Hillary Clinton ni de participer à des rencontres publiques avec des membres du plus fervent souverainisme théoricien du complot. La nomination de Foa, avec des pouvoirs qui se sont avérés être beaucoup plus larges que par le passé, au détriment de l’AD Fabrizio Salini, peut être considérée comme la plus controversée, la plus pénible, mais aussi la plus importante, parmi celles faites par Salvini. Il y a un siècle, un mouvement social -communiste luttant au cri de ‘’ faire comme en Russie ‘’ se répandait dans le pays, deux ans plus tard le résultat avait été la Marche sur Rome de Mussolini. Maintenant, l’histoire semble se renverser. Des intellectuels et des hommes d’affaire intrigants du cercle restreint de Salvini sont aujourd’hui enivrés par la vision de ‘’ démocratie autoritaire ‘’ de Poutine et par la devise ‘’ faire comme en Russie ‘’. Parmi eux, il y a aussi celui qui devrait avoir la fonction de garant du pluralisme dans la télévision publique. Celui qui l’a nommé, aura fait ses calculs ».

Réunion informelle sur les migrants à Helsinki : ARTICLE Sole 24 Ore G. Pelosi « L’UE toujours divisée sur les migrants, l’Italie contre la France et l’Allemagne » : « Un ‘’non-accord’’ sur les migrants entre les ministres de l’Intérieur européens. C’était peut-être l’objectif non déclaré que le ministre italien Salvini avait poursuivi avec détermination pendant toute la durée du sommet. Il a répété comme un mantra ses priorités : plus d’expulsions et serrer la vis contre les ONG. Il était pratiquement naturel d’arriver à un dialogue entre sourds avec l’Italie d’un côté et la France et l’Allemagne de l’autre. Ce n’est qu’un avant-goût de ce qui pourrait se passer avec la nouvelle Commission dirigée par une présidente qui a fait explicitement référence à la solidarité, au sauvetage des vies en mer et à la réforme du règlement de Dublin. Des positions inconciliables, du moins pour le moment, comme l’a souligné le ministre français Castaner, qui a reconnu que ‘’l’accord n’est pas là’’. ‘’Salvini défend ses positions politiques, qui sont légitimes. Mais mes positions sont, elles-aussi légitimes et sont différentes. L’initiative franco-allemande est aussi une initiative de solidarité envers l’Italie et Malte’’. Ce ne sera pas facile de trouver un accord ».

Article Il Messaggero, C.Mangani « Migrants, stop à l’Italie. Mais situation délicate avec les ONG » : « L’Europe est de plus en plus divisée sur la question des migrants, mais surtout incapable de trouver une vraie solution aux milliers de personnes qui s’échappent des guerres et de la misère. En réalité, chacun suit son chemin. L’axe Paris-Berlin a tenté de mettre en place un document que le front italien et maltais n’a pas trop apprécié. Une proposition que Matteo Salvini a rejetée, en la qualifiant comme « inadmissible ».

ENTRETIEN de Mario Monti, ancien président du Conseil » : « ‘’ Politique étrangère déformée par le gouvernement. Ainsi l’Italie se fait mal ’’ » (La Repubblica) : « ‘ L’Italie est encore un pays crédible, avec ses entreprises et ses universités, mais politiquement elle se présente aujourd’hui en Europe et dans le monde désarmée, même pire, armée contre elle-même. Salvini a créé un grave problème de réputation pour l’Italie, non seulement maintenant, mais même avant, par ses déclarations où il affirmait qu’il se sentait beaucoup plus chez lui à Moscou que dans de nombreuses capitales européennes. Il s’agit des déclarations très graves contre l’Italie et l’UE, ainsi le pays risque de devenir le Cheval de Troie en Europe. Nous avons deux partis qui, d’après leurs déclarations, veulent changer l’Europe. On peut aimer l’Europe ou non, mais elle est un peu plus compliquée que ce que cette approche laisse comprendre. Il n’y a pas besoin de gifles ni de déclarations grandiloquentes, mais nous avons besoin plutôt d’un travail tenace et continu, avec des alliances, un travail qui ne donne pas une popularité immédiate, comme les annonces de gifles qui ne seront jamais données, mais qui donne des résultats pour le pays, si l’on obtient des politiques ou des modifications des règles utiles pour l’Italie‘’ ».

ARTICLE Il Fatto Quotidiano, C. Di Foggia «TAV, dernier jeu de Conte. Toninelli négociera avec Paris » : « Giuseppe Conte tente la dernière médiation avec la France afin de de résoudre la question Tav. Le destinataire est le ministre des Infrastructures Danilo Toninelli, auquel le Chef du gouvernement a demandé ces derniers jours de rencontrer son homologue française Elisabeth Borne pour examiner la disponibilité de Paris. La confrontation devrait se passer dans les prochains jours, mais cela pourrait se résoudre par entretien téléphonique. Le projet TAV évolue de manière très positive et ne rien faire revient à un feu vert. Toninelli-Borne est considéré par Conte la dernière tentative possible après l’échec avec Macron »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/07/2019

" Affaire russe, Conte défie Salvini."

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Italie. Revue de presse.

La tension de plus en plus vive entre G. Conte et M. Salvini sur l’affaire des financements russes fait les gros titres des médias transalpins : « Salvini-Di Maio, défi total sur l’affaire russe » (Corriere della Sera), « La défense de Salvini : des fantaisies’’ » (La Repubblica), « Salvini : ‘’les 5 Etoiles sans dignité, ils vont se faire mal » (La Stampa), « Affaire russe, Conte défie Salvini » (Il Messaggero, Il Mattino).

LETTRE de Giuseppe Conte, Président du Conseil au directeur de La Repubblica : « ‘’ De possibles dommages à l’Italie après la trahison de la Ligue à l’UE ’’ » : « ‘‘ Cher directeur, ces jours-ci votre journal est en train de s’interroger sur les conditions de santé de la majorité de gouvernement et il est aussi en train d’avancer l’hypothèse d’un changement dans ma manière de jouer le rôle du président du Conseil. Je tiens à souligner les valeurs qui m’inspirent : le respect des institutions, qu’il faut toujours défendre, et la pleine transparence face aux citoyens ainsi que la loyauté absolue envers les intérêts nationaux. Mes initiatives sont toujours inspirées par ces finalités et c’est une erreur de croire qu’elles puissent être dictées par l’orgueil personnel ou par mon rôle, ou bien par ma volonté d’alimenter des polémiques et des conflits politiques. La perspective européenne montre que ce début de législature est plein de défis et d’opportunités que notre pays pourra saisir uniquement s’il est capable de comprendre « l’esprit du temps ». Les meilleurs amis de l’Europe sont les européens critiques et non ceux qui s’appuient sur des pétitions de principe. J’ai partagé la nomination d’Ursula Von der Leyen à la présidence de la Commission européenne, pour son histoire personnelle et politique et parce que cette solution permet à l’Italie d’avoir le poste de commissaire à la concurrence, que j’avais demandé. Dans les jours précédents, j’avais invité les parlementaires européens des forces politiques qui soutiennent la majorité gouvernementale à voter pour cette candidature, précisément en raison des équilibres préalables et des garanties. Comme vous le savez, les parlementaires européens de la Ligue, contrairement à ceux du M5S, ont voté contre. Je ne peux pas savoir si cette position de la Ligue aura des répercussions sur les négociations pour définir la composition de l’équipe des nouveaux Commissaires. Naturellement, il ne s’agit pas de revendiquer un siège à l’avantage d’une seule force politique mais plutôt de défendre les intérêts nationaux ainsi que de revendiquer pour l’Italie la place de prestige qu’elle mérite. Pour ce qui concerne l’affaire des financements russes à la Ligue, j’ai immédiatement déclaré que j’étais disposé à m’exprimer devant le Sénat et je peux garantir que je le ferai en toute transparence et que je signalerai toutes les circonstances et les informations à ma connaissance et à la connaissance de tous les membres de mon gouvernement. J’ai occupé un poste à haute responsabilité, sur la base d’une majorité spécifique et d’un projet de gouvernement bien défini. Si cette expérience au gouvernement devait s’arrêter prématurément, je ne me prêterai jamais à des opérations opaques et ambiguës ».

ENTRETIEN de Matteo Salvini, leader de la Ligue Corriere della Sera, « Que le M5S décide, s’ils disent encore trois ‘’non’’, tout change » : « Q. Conte sera auditionné au Sénat. Et vous ? Vous relevez le défi ? R. Je me demande ce qu’il peut bien dire, Conte, sur la Russie. D’ailleurs, il rappelle tous les jours qu’il est le Président du Conseil. Personne n’a remis cela en doute. Je ne me lève pas le matin en me disant ‘’Matteo, tu es ministre de l’Intérieur, que diable !’’. Ceci dit, j’irai au Parlement pour répéter ce que j’ai toujours dit. Q. Répondre à un ‘’question time’’ n’est pas la même chose qu’être auditionné devant les Chambres. R. Et alors, nous ferons une conférence internationale. S’il y a une enquête, ils peuvent chercher n’importe où, ils ne trouveront même pas un euro, un dollar, rien. Q. Même pas un rouble ? R. Ils trouveront sans doute la conviction que les relations avec la Russie sont fondamentales, que Poutine est un grand homme d’Etat et que les sanctions sont une grosse erreur. Q. Pensez-vous être assiégé car vous voulez révolutionner l’Europe ? R. Rien n’arrive par hasard Q. Vous soupçonner les services secrets ? R. Disons qu’il y a un système bien organisé. Moi j’ai mes idées mais je suis tranquille quant à la corruption et aux autres fantaisies de cette sorte. Savez-vous de quoi je suis coupable ? C’est d’avoir de bonnes relations avec la Russie. Q. Comment pensez-vous d’aller de l’avant ? R. Vous devriez poser la question à Conte et à Di Maio. Les attaques du PD sont bien là, mais tous les jours deux ou trois représentants des 5 Etoiles m’attaquent. Q. Pourquoi fuyez-vous le Parlement, si vous n’avez rien à craindre ? R. J’irai, ne me demandez pas quand, mais j’irai. Q. La première victime de l’affaire russe serait-ce le commissaire à la Concurrence ? R. Le Commissaire italien est à nous car la Ligue a pris le double des voix des autres. Mais si cela ne compte pas, nous le choisirons sur le plateau Rousseau. La crise ? La fenêtre des possibilités n’est pas si étroite que ça. Et puis, il y a l’autonomie régionale, la réforme de la justice et le budget. Avec ces trois pas, j’irai de l’avant. Si on rencontre des non, alors tout change. Les 5 Etoiles, avec leur vote avec Merkel et Macron ? J’espère que cela ne se traduira pas en un budget à la Monti. Je ne crois pas que von der Leyen soit là pour faire croitre l’économie italienne »

ENTRETIEN de Luigi Di Maio, leader du Mouvement 5 Etoiles Corriere della Sera « Que la Ligue soit responsable. Ils ont gagné les élections, qu’ils montrent quelque chose » : « Pour nous, le gouvernement va de l’avant s’il fait des choses pour les Italiens et s’il leur dit la vérité. Je ne vois pas de querelles mais des attaques contre le M5S : une fois sur le salaire minimum, un fois sur l’Europe, c’est sans cesse et je déplore cela. Si on fait les choses pour l’Italie, alors ce gouvernement durera 4 ans. Sur la nomination de Von der Leyen, vous devriez demander à la Ligue pourquoi elle a changé d’avis à la dernière minute. Pourquoi nous ont-ils attaqués, au lieu d’attaquer Orban, qui est leur allié, et qui a voté pour la candidate allemande. La nomination du Commissaire relève de la Ligue, nous l’avons toujours répété. S’ils sont en mesure d’en faire élire un, maintenant qu’ils sont isolés en Europe, ils sont les bienvenus. Sinon nous leur donnerons un coup de main. L’audition de Salvini devant le Parlement est une requête normale, cela aurait été valable pour n’importe quel représentant du M5S. Un gouvernement avec le PD ? Cela n’aura pas lieu car il n’y a pas de crise. C’est le seul gouvernement possible, je vous le répète. L’autonomie régionale ? Elle figure bien dans le contrat et il faut la faire de manière équilibrée’’ »

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Salvini cherche l’issue pour sortir du siège » : « Des sources de la Ligue racontent que le ministre de l’Intérieur commence à considérer l’idée de chercher un contact avec le Chef de l’Etat pour un échange de vues, chose qui est habituelle dans des situations tendues ou celles qui précèdent les grandes décisions. Par ailleurs, hier nous avons assisté à une épreuve de force de G. Conte, décidé à aller parler au Parlement de l’affaire russe : c’est une façon de mettre en relief la fragilité du leader de la Ligue qui ne sait pas comment réagir face à une situation qui a renversé les rapports de forces. Du point de vue politique, l’expérience de gouvernement est à sa fin. Le calcul de Conte et des 5 Etoiles veut que Salvini ne soit plus en mesure de menacer la crise en raison de l’incertitude sur l’issue de l’enquête sur les financements russes présumés. Cela représente en même temps l’épicentre d’une crise qui est à ce stade virtuelle ».

ANALYSE Sole 24 Ore R. D’Alimonte « Crise, coûts et bénéfices pour les partis de majorité » : « Les crises de gouvernement sont un pari risqué : on sait comment elles commencent mais on ne sait jamais comment elles se terminent. Dans ce cas précis, il n’est pas dit que la chute du gouvernement Conte nous amène à des élections anticipées. Tout dépendra des décisions du Président de la République. A ce stade, le gouvernement Conte est encore le point d’équilibre pour les deux partis de majorité ».

EDITORIAL, P. Balduzzi, Messaggero, « La fuite des jeunes qui fait s’enfoncer le pays » : « Un autre drame que celui qui obsède nos politiciens (combien d’étrangers pourront entrer ou pas dans notre pays) se joue. Il est économique, il a trait à ces citoyens italiens qui quittent le pays. Parlant à la Luiss, G. Tria a quantifié à hauteur d’environ 14 milliards le coût annuel pour l’Italie à cause de la ‘’fuite des cerveaux’’, un chiffre très élevé, presqu’équivalent à 1% du PIB, et même si difficile à calculer, il est confirmé par des études de Confindustria. Dans le Rapport jeune 2016 (Università Cattolica), 90% des jeunes Italiens considèrent l’émigration comme une ‘’nécessité pour se réaliser pleinement’’, à divers des autres jeunes européens pour qui il s’agit d’une opportunité comme d’une autre. Au lieu de se fermer au monde, il faut que notre pays devienne plus attractif également pour les jeunes étrangers. ».

ARTICLE La Repubblica, R. Petrini « Fmi : Italie encore vulnérable. Crise et alarme Sud » : « Malgré Draghi et la BCE, les risques de chocs financiers restent élevés. Dans le Mezzogiorno, on risque la paralyse. Pour le FMI, le risque-pays n’est pas mis de côté. En effet, l’Italie reste exposée à la ‘’volatilité des marchés‘’ en dépit d’une politique monétaire soft de la BCE et qui n’a pas exclu la réouverture du quantitative easing. ‘’ Le Sud est une économie en recul sans aucune perspective de croissance‘’, a souligné le président de Confcommercio, Carlo Sangalli. Ainsi, le taux de chômage chez les jeunes atteint 51,9%, une personne sur deux donc ne trouve pas d’emploi. Sur le PIB : en 2018 le taux du PIB a augmenté de 0,4%, niveau correspondant à moins de la moitié de tout le Pays ».

COMMENTAIRE La Repubblica, T. Boeri « Si le Nord se sent trahi » : « Nous ne savons pas quelles sont les raisons de cette trahison des électeurs du Nord. Peut-être aussi que la Ligue a choisi de viser l’électorat du Sud car plus mobile que celui du Nord et donc capable de changer les majorités dans le Pays. L’agenda de gouvernement a complètement ignoré jusqu’à ce moment les demandes du bloc social du Nord. C’est un risque nouveau pour Salvini. »

(Traduction : ambassade de France)

17/07/2019

Une rue de La Haye portera le nom de Pim Fortuyn.

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Pays-Bas. La Haye (Den Haag). Une rue portera le nom de Pim Fortuyn. L’exécutif de la ville a pris la décision et répond ainsi à la demande du parti politique local Groep de Mos.

Brandebourg : l'AfD donnée à 21,3 %.

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Allemagne. Brandebourg. Un sondage Civey donne l'AfD à 21, 3 % en vue des élections du 1 septembre 2019 pour le Parlement de Brandebourg [contre 12,2 % en 2014].

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AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocates

die Linke : post-communistes

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Ligue : "Le Kremlin dément tout financement."

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Italie. Revue de presse.

L’affaire du financement russe de la Ligue fait toujours les gros titres des médias transalpins. La presse évoque notamment les tensions croissantes au sein de la majorité ainsi que les craintes du Président du Conseil sur la stabilité du gouvernement : « Le Palais Chigi craint de nouvelles révélations sur la Ligue et la Russie »  - ‘’Conte tenté de faire convoquer Salvini devant une commission’’ (Corriere della Sera), « ‘’Moscoupoli’’ enflamme le Parlement » - ‘’Le PD et le M5S invitent Salvini à s’expliquer’’ – ‘’Les démocrates occupent l’hémicycle’’ (La Repubblica), « Ligue-Russie, un troisième homme impliqué » - ‘’Vannucci impliqué, le Kremlin dément tout financement’’ (Il Messaggero).

La nomination d’U. Von der Leyen à la tête de la Commission européenne est aussi largement reprise avec une large couverture photographique en Une. Les observateurs soulignent les votes divergents du M5S et de la Ligue qui mettent à mal l’unité du gouvernement (le M5S ayant voté pour elle alors que son allié au sein du gouvernement, la Ligue, a voté contre). La quasi-totalité des commentateurs s’interrogent sur les conséquences de ce vote : « Ursula, reine d’Europe pour une poignée de voix » (La Repubblica), « Colère de Conte : ‘’trahis par la Ligue’’ » - ‘’Le Président du Conseil déplore un vote ‘’contre les intérêts nationaux’’ de l’allié’’ (La Stampa), « Von der Leyen élue, les voix du M5S déterminantes » (Sole 24 Ore), « Von der Leyen présidente, la Ligue hors de l’Europe » (Il Giornale).

COMMENTAIRE Sole 24 Ore, L. Palmerini « Trop de déchirures et de marches-arrière, cela accélère l’option des élections anticipées » : « Visiblement, la cohabitation entre Di Maio et Salvini est en train de provoquer des déchirures et des marches-arrière de plus en plus fréquentes. Salvini se sent désormais la cible de ses alliés. Cette escalade des 5 Etoiles contre lui, outre l’attaque dure du Président du Conseil, commence à le faire réfléchir sur l’opportunité d’élections d’ici le prochain printemps. Hier, la rupture a eu lieu également en Europe, provoquant une faille profonde au sein de la majorité. Jusque-là, les deux partis semblaient faire cause commune contre Bruxelles. Maintenant, Conte et le M5S ont provoqué un écart important sur lequel Salvini ne pourra pas faire semblant de rien. Même pour le M5S, il est de plus en plus difficile d’aller de l’avant et de ne pas se tenir prêt à des élections anticipées. Bref, après un an de gouvernement, les médiations sont en train de devenir plus coûteuses pour les deux partis. La course vers les élections anticipées s’accélère ».

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, F. Schianchi, U. Magri : « Matteo : ‘’ Je n’exclus pas les élections ‘’. Mais la Ligue craint l’axe PD-M5S » : « Lors de la rencontre, à Gênes, avec le maire de la ville, le président de la Région Ligurie et d’autres autorités locales, le ministre de l’Intérieur Salvini a affirmé qu’il voudrait continuer son travail mais que maintenant il n’exclut plus rien. Il a fait comprendre que sa patience est à bout et que les élections anticipées représentent une possibilité concrète. Les deux dates utiles pour le vote pourraient être en début 2020, en regroupant, éventuellement, en un seul ‘’jour d’élection ‘’, aussi la date limite des élections régionales de l’Emilie-Romagne, prévue le 26 janvier, ou bien en juin 2020, quand aussi les autres grandes régions vont retourner au vote ».

ARTICLE Sole 24 Ore, M. Perrone « Russie et UE, colère de Salvini pour la convergence M5S-PD » : « Le chaos est tellement embrouillé que pour la première fois, avec les siens, le leader de la Ligue ouvre l’hypothèse d’élections : ‘’si ce n’est pas pour aujourd’hui, ce sera sans doute au printemps prochain’’. C’est une alerte qui a été explicitée aux micros de Radio24 par le vice-ministre de l’Economie M. Garavaglia ‘’si cette situation de tension ne cesse pas, il sera difficile d’aller de l’avant’’. Les fissures au sein du pacte Ligue-M5S se multiplient, entre marches-arrière, divergences et démentis ».

RETROSCENA La Repubblica, C. Bonini « L’autre mensonge de Salvini qui fait semblant de ne pas connaitre l’association du redresseur » : « Prisonnier du mensonge originel (« Savoini qui ? »), M. Salvini en a commis un second : « quelle association Lombardie Russie ?). Il a effet soutenu que, malgré le fait qu’ils partagent le même immeuble à Milan, la Ligue et l’Association Lombardie-Russie, dont Gianluca Savoini est président et le Conseiller au Palais Chigi, Claudio D’Amico, cadre dirigeant - n’ont aucun rapport l’un avec l’autre. Malheureusement, les faits montrent le contraire. En effet, pendant les années 2014-2016, Salvini voyage à Moscou cinq fois. Et, en novembre 2016, dans les Républiques du Donbass (Donetsk et Louhansk), débarque pour la première fois une délégation d’entrepreneurs originaires d’un pays étranger pour signer des accords commerciaux avec le vice-ministre de l’Economie de la République de Donetsk et le Président de la République de Louhansk. Ce pays est l’Italie. Les entrepreneurs sont des membres de la Ligue du Nord. Et ils sont là-bas pour mettre à disposition le savoir-faire italien pour aider à éviter des sanctions en échange de retours économiques hors-taxes ».

RETROSCENA Corriere della Sera, F. Sarzanini : « La Ligue a pris le contrôle du Forum italo-russe. Après Todini l’indication de Ferlenghi » : « Le nouveau président du Forum Italo-russe, Ernesto Ferlenghi, président de Confindustria Russia, a pris la place de Luisa Todini, en poste depuis 15 ans. Il est désormais évident que ce poste a été considéré comme stratégique par la Ligue. Ferlenghi était notamment lié au conseiller de Matteo Salvini, Claudio D’Amico, qui a par le passé organisé une rencontre entre Matteo Salvini et des personnalités politiques russes, dont Vladimir Poutine. De nombreuses personnes ont exprimé des perplexités quant au fait que Ferlenghi vivait à Moscou et disposait d’un passeport russe. Suite aux publications de BuzzFeed, qui dévoilent des présumés accords de financements russes vers la Ligue, les magistrats milanais doivent maintenant vérifier si la réunion du 18 octobre dans l’hôtel de Moscou a effectivement servi au parti pour obtenir 65 millions d’euros. Salvini se défend : « Je n’ai jamais pris un rouble, un euro, un dollar, ou un litre de vodka de financement de Russie ».

Lettre de L. Di Maio, leader du Mouvement 5 Etoiles, au directeur du Sole 24 Ore « La baisse du coin fiscal est prioritaire » : « Cher Directeur, pour mettre en place la phase 2 du gouvernement, le temps est venu de baisser les impôts. Certes, cela pourrait ressembler à un slogan, car je sais bien que nous ne disposons pas de ressources illimitées. Pour cela, il est fondamental de nous concentrer sur la classe moyenne, qui a payé le prix fort de la dernière crise. J’ai des réserves sur le fait qu’il soit possible de trouver les 30 milliards par an pour réaliser la flat tax, comme l’estime la Ligue. J’espère que les faits me démentiront. Entretemps, dans le périmètre des ressources disponibles, je crois que nos finances permettront une réaliser une intervention significative de réduction du coin fiscal. Pour cela, j’ai proposé au Président du Conseil un workshop au Palais Chigi sur le budget, avec les partenaires sociaux ».

ARTICLE, Sole 24 Ore G. Trovati « Tria : impôts, différentes hypothèses sont à l’étude » : « Auditionné à la commission budget du Sénat, le ministre de l’Economie G. Tria s’est prononcé sur la réforme fiscale ‘’des alternatives à la flat tax sont à l’étude’’. Cela fait un an que le ministère y travaille et la décision sera prise fin septembre, avec les chiffres à jour sur la finance publique ».

ARTICLE, Il Mattino « Lezzi : telle qu’elle est, l’autonomie n’est pas réalisable » : « A moins de trois jours de la réunion sur les autonomies régionales convoquée par le Président du Conseil Conte, la tension entre la Ligue et le M5S monte. Encore une fois, c’est la ministre pour le Sud, Barbara Lezzi, qui lance une pique contre le ‘’décret divise-Italie’’. Elle l’a dit hier à Naples ‘’les propositions d’autonomie des régions Lombardie et Vénétie sont impraticables’’. C’est une prise de position qui ne laisse pas d’espace à de possibles médiations d’ici la prochaine réunion. Un autre coup vient du Président de la Chambre R. Fico, qui précise que sur la thématique ‘’seul le Parlement peut se prononcer’’ ».

COMMENTAIRE La Repubblica, A .Bonanni « L’imbroglio de Strasbourg » : « Pour son élection, les suffrages des conservateurs polonais, des souverains d’Orbàn et du Mouvement 5 étoiles (appelés à compenser les nombreuses défections du champ socialiste et aussi quelques franc-tireur de camp libéral) ont été essentiels. Mais dans son discours de présentation, et aussi dans celui de son investiture, la chrétienne-démocrate allemande a dit clairement avoir comme référence politique la majorité européenne du Parlement, composée par les populaires, les socialistes et les libéraux. L’élection d’hier confirme aussi la fracture du front souverain : le groupe de Visegrad a voté majoritairement pour la candidate européenne, comme aussi a fait le Mouvement 5 étoiles, alors que les membres de la Ligue du Nord restent dans l’opposition du nouvel gouvernement européen avec toute l’extrême droite. La majorité jaune-verte en sort divisée, mais cela n’est pas une nouveauté ».

EDITORIAL, Il Messaggero M. Ajello, « La fragilité de l’Europe et celle de l’Italie » : « Avec la nomination à la tête de l’UE d’Ursula Von der Leyen, on entrevoit le début d’une nouvelle saison qui marque la division politico-culturelle entre deux Europes. Ce rideau de fer ne promet rien de bon et ne paraît pas adapté aux temps difficiles que nous traversons, où il faudrait un continent plus fort. La formule de la nouvelle présidente est celle d’une ouverture à gauche, aussi bien socialiste que verte, et que néo-libérale à la Macron. Dans la division des deux Europe, l’Italie est reléguée, bien au-delà de ses erreurs, dans la partie souverainiste et non-humanitaire – les passages du discours de VDL sur l’immigration ressemblent à ceux des ONG et son rejet de ‘’régimes autoritaires comme celui de Poutine’’ s’adresse aussi aux Italiens. Une marginalité dont les prémices étaient certains et dont la ratification officielle est désormais arrivée. Mais en fait, trois Italies se profilent : une Italie anti-VDL de Meloni et Salvini, la deuxième de Forza Italia, et la troisième, celle d’une drôle d’alliance (préfigure-t-elle des scénarii internes ?) où le PD se sent investi du nouvel ordre européen, tandis que le M5S a sauté sur le char gagnant, fort de son extrême faiblesse et d’un opportunisme maladroit. Cette fragmentation pèsera lourd dans la nouvelle saison européenne et notre pays pourrait finir par n’être qu’un spectateur. »

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, A. La Mattina : « Conte attaque Salvini : le choix de la Ligue contre les intérêts italiens » : « Le voix des Cinq Etoiles, déterminant pour l’élection de Von der Leyen, a provoqué une tempête au sein du gouvernement et de la majorité. Les conséquences ne sont pas calculables pour le moment et la tension est à la limite de la rupture, qui pourra seulement être reportée à l’année prochaine. On s’interroge sur la difficulté, pour cette alliance, d’affronter une discussion sur la prochaine loi de finances de 50 milliards d’euros. Conte, irrité, a commencé à parler ‘’d’impolitesse institutionnelle’’, suite à la convocation des syndicats au Viminal et, ensuite, il a souligné que le comportement de la Ligue « n’allait pas dans le sens de l’intérêt italien ».  Salvini est furieux, il n’a jamais accepté la logique expliquée par Conte, dans un entretien à La Stampa, qui invitait les deux partis de son gouvernement à soutenir les nominations décidées lors du dernier sommet européen. Salvini a souligné que le vote européen de Von der Leyen est très grave, parce qu’elle a gagné grâce à l’axe Merkel, Macron, Renzi, Cinq Etoiles, la Ligue a été cohérente avec ses positions et ce vote aurait pu être un tournant historique. Il est clair que Salvini se réfère à Conte et à Di Maio, même s’il ne les nomme pas. Conte, de son côté, est satisfait de cette nomination qui représente un début encourageant et qui est un succès aussi pour lui, qui a convaincu le M5S à voter pour l’ancienne ministre allemande, dans l’intérêt italien. Salvini n’a pas fait de même et il devra assumer ses responsabilités. Est-ce que l’Italie ne peut plus prétendre à un poste de commissaire dans le domaine économique, qu’elle réclame depuis plusieurs semaines et qui lui revient ? La Ligue confirmera quand même le nom de Giancarlo Giorgetti et, pour le nom d’une femme, celui de Giulia Bongiorno ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

16/07/2019

Munich : nouvelle persécution judiciaire contre le journaliste anti-islamisation Michael Stürzenberger.

Allemagne. Bavière. Munich. Le journaliste anti-islamisation Michael Stürzenberger a été condamné à 8 mois de prison, ce 16 août 2019 lors d’une séance qui a duré de 9h à 14h30, avec sursis pour quatre raisons :

- pour représentation de violence, par le fait d’avoir diffusé un lien vers la vidéo de la décapitation de deux scandinaves au Maroc en décembre 2018

- pour avoir publié sur le site patriotique d’information PI-News la photo d’une femme pasteur anti-PEGIDA devant son église

- deux phrases isolées de l’ensemble d’un discours, un tenu en 2015 et l’autre en 2016 lors de manifestations, et considérées comme relevant de l’incitation à la haine raciale.

[La justice munichoise, autrefois tristement célèbre pour avoir condamné des patriotes de la Rose blanche opposants au national-socialisme (une idéologie pro-islam), est connue de nos jours pour ses procès complètement inéquitables à l’encontre de patriotes qui dénoncent l’islamisation du pays. Ici, en 2017 : https://www.bvoltaire.fr/journaliste-anti-islamisation-co...]

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Michael Stürzenberger

L'entrée du siège du Vlaams Belang a été attaquée à la peinture.

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Belgique. L'entrée du siège du Vlaams Belang, place Madou à Bruxelles, a été attaquée à la peinture.

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Russiagate : Savoini refuse de répondre aux questions des juges et Salvini ne se rend pas au Parlement.

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Italie. Revue de presse.

Les tensions croissantes au sein du gouvernement font les gros titres des médias transalpins. La presse fait part de « l’affrontement » entre le président du Conseil G. Conte et M. Salvini sur l’affaire des financements russes et sur la convocation des syndicats, hier, au ministère de l’Intérieur. Les médias italiens relèvent que M. Savoini a refusé de répondre aux questions des juges qui l‘interrogeaient sur ses discussions avec des émissaires russes à l’hôtel Metropol et que M. Salvini ne s’est pas rendu à l’Assemblée : « Conte, double défi à Salvini » - ‘’Le Président du Conseil attaque sur le Budget et l’affaire russe’’ (Corriere della Sera), « Sauve qui peut de l’affaire russe » - Savoini ne répond pas aux juges, Salvini évite l’audition au Parlement’’ (La Repubblica), « Budget et financements russes, Salvini ignore Conte » - ‘’Salvini convoque les syndicats et ne se présente pas au Parlement’’ (La Stampa), « Budget, Conte et Salvini aux couteaux tirés » (Sole 24 Ore), « Budget : duel Conte-Salvini » - ‘’Irritation du Président du Conseil : ‘’impolitesse institutionnelle’’ (Il Messaggero), « Conte : c’est moi qui dicte l’agenda » - ‘’Dur affrontement entre Le Palais Chigi et l’Intérieur’’ (Il Mattino), « A un pas de la crise » - ‘’Salvini irrite Conte et cherche la bagarre sur le budget’’ (Il Giornale).

COMMENTAIRE La Repubblica, S. Folli « Impolitesses et usure » : « Si le Président du Conseil, qui est un homme prudent et attentif aux rapports de force, n’hésite pas à parler d’‘’impolitesse institutionnelle’’ en se référant à M. Salvini et à ses initiatives, cela veut dire que l’homme de la Ligue est aujourd’hui presque dans les cordes. C’est un boxeur qui se défend avec des coups maladroits et prévisibles. Certes, dans n’importe quel pays cela aurait provoqué une crise de gouvernement. Pas en Italie. Du moins, pas encore. Entre l’affaire Strache et Salvini, il y a une grande différence : pour le premier il y a la preuve vidéo. Pour le second, il n’y a pas de preuve écrasante. Ce qui lui permet de se défendre et d’éviter (mais pendant encore combien de temps ?) d’être auditionné par le Parlement. Contrairement à l’Autriche, nous n’avons pas la carte des élections anticipées à jouer. Car l’idée d’un gouvernement technique pouvant impliquer l’assemblage parlementaire de tous les autres, à commencer par le PD et le M5S, c’est un pari risqué ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Le Président du Conseil et la pique empoisonnée sur le ‘’Russiagate’’ » : « Les financements russes présumés sont le nerf à vif du ministre de l’Intérieur et semble devenir un élément crucial pour renverser, à nouveau, les rapports de force au sein du gouvernement. L’opération commencée entre le Palais Chigi et les 5 Etoiles, veut mettre le ‘’Russiagate’’ sur la table afin de bloquer l’ascension politique et de pouvoir de Salvini. Sur l’histoire de la rencontre des syndicats au Ministère de l’Intérieur, l’affrontement d’hier ne portait pas sur la méthode mais sur le fond : sur qui décide quoi. Le ‘’Russiagate’’ est le compte à rebours qui nous rapproche de la dernière date pour déclencher les élections anticipées sont en train de modifier les équilibres internes ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Populistes et souverainistes : ce sillon qui s’étend » : « Deux sensations apparaissent après l’énième affrontement entre M5S et Ligue. La première impression est que le gouvernement de Giuseppe Conte continuera quand même, mais sans vision ni perspectives crédibles. La deuxième est que le conflit entre les deux vice-présidents du Conseil, Di Maio et Salvini, s’intensifiera. L’affrontement sur les liens entre la Ligue et les trois hommes d’affaires russes est une partie de ce règlement de compte entre populistes et souverainistes : pas l’unique, ni la dernière. La nouveauté est que maintenant plus que jamais Salvini apparaît nerveux et désorienté. Il montre qu’il n’a qu’un seul instrument, l’attaque. C’est pour cette raison qu’il ne veut pas s’expliquer devant le Parlement, pour répondre de celles qu’il définit des ‘’fantasmes ‘’ sur le lobbyiste de la Ligue en Russie, Gianluca Savoini, qui a refusé, hier, de répondre aux questions des juges. Et la présence dans la délégation de la Ligue de l’ancien vice-ministre Armando Siri, sous enquête et contraint de démissionner, à la rencontre d’hier au Viminale avec les 43 partenaires sociaux confirme le défi au M5S et la certitude de pouvoir compter sur ‘’ son ‘’ opinion publique. Salvini semble ne pas s’inquiéter des aspects non rituels d’une rencontre économique convoquée au Viminale. Il s’agit d’un défi dangereux : l’insistance de Salvini sur son rôle de président du Conseil ‘’ fictif ‘’ a fortement irrité Di Maio, sortant d’une mauvaise défaite électorale, et qui est en train de travailler sur des dossiers très délicats (Alitalia et ancien Ilva de Tarente). Et la fermeté avec laquelle Conte met en garde que ce sera lui de dicter l’agenda de la prochaine loi de finances est un présage de frustrations pour le leader de la Ligue, auquel il ne suffit pas de dire qu’il fait confiance au président du Conseil et qu’il ne veut « voler le travail de personne ». En outre, l’isolement au niveau européen auquel Salvini est en train de se condamner est devenu considérable, l’Italie devra bientôt proposer son candidat pour la Commission UE et cette question russe exercera une pression négative. Salvini se sentira, peut-être, protégé en Italie, mais il ne sera pas du tout protégé des tensions qui promettent de s’étendre aux relations avec son propre parti ».

COMMENTAIRE, Il Foglio, C. Cerasa : « Le scandale est Salvini, non Savoini » : « L’Italie qui s’éloigne des démocraties libérales est plus fragile et moins sûre. Et au cœur de chaque acte d’extrémisme politique, économique et diplomatique du gouvernement, il y a toujours un homme de la Ligue. Le grave discrédit national, que Salvini doit aujourd’hui affronter, ne concerne pas seulement ses relations avec l’homme qui a demandé 65 millions d’euros aux émissaires russes pour financer la campagne anti-européenne de la Ligue, mais il concerne quelque chose de plus important et de plus profond, c’est-à-dire le grave discrédit qui porte sur tout le pays. C’est la ligne politique de Salvini, et non pas de Savoini, qui a remis en cause tout le système des alliances internationales de la septième puissance industrielle de la planète. Il s’agit de la proximité explicite, évidente, du leader du parti le plus important de l’Italie à une série d’extrémismes dont le ministre de l’Intérieur a du mal à se libérer. Le grave discrédit de l’Italie n’est donc pas lié uniquement à une simple nouvelle d’affaire judiciaire mais plutôt à la capacité de l’Italie de continuer d’être considérée un partenaire crédible par les marchés financiers ainsi que par ses alliés traditionnels. En un an, l’Italie est devenue un pays dirigé par deux partis qui ont nommé à la présidence de deux commissions importantes, de la Chambre et du Sénat, deux membre du parti « non-euro », qui ont conduit l’Italie plus près du triangle Russie-Chine-Iran et plus loin du Pacte atlantique sur les crises internationales (comme celle du Venezuela), qui ont causé la rupture de l’unité de l’Europe dans les relations avec la Chine, en conduisant l’Italie à devenir le seul pays du G7 à avoir signé un mémorandum avec la Chine et qui ont choisi de voter systématiquement « non » à toutes les motions qui demandaient davantage d’attention aux autorités européennes compétentes dans le domaine du recyclage de milliards d’euros à travers l’Union européenne   des sociétés et des individus russes. Et donc, ce n’est pas par hasard que, au cœur de chaque acte d’extrémisme politique, économique et diplomatique du gouvernement, il y a toujours un homme de la Ligue qui conduit le convoi du changement. La Ligue, avec le M5S, a voté « non » à une motion de l’UE  pour intensifier la coopération réciproque avec les services de renseignement et de sécurité : une majorité qui choisit de se marginaliser et de ressembler plus à la Russie qu’à l’Europe est une majorité qui fait davantage qu’embêter les ‘’ bureaucrates de Bruxelles‘’. C’est une majorité qui rend son propre pays moins crédible, moins sûr et qui peut être davantage endommagé. Le scandale n’est pas Savoini mais plutôt Salvini. Peut-être le moment d’en parler est-il arrivé».

EDITORIAL La Repubblica, E. Mauro « La peur d’un leader traqué » : «Matteo Salvini s’échappe. C’est un spectacle auquel on n’avait pas encore participé, une représentation inédite du pouvoir qui renverse tout d’un coup le culte politique du Capitaine, construit autour de l’homme fort et décisionnel, qui chevauche intrépide l’esprit des temps. Il s’échappe. Il se voit isolé par son même gouvernement, dont il était jusqu’à hier le patron, et qui aujourd’hui se retourne contre lui, face à sa faiblesse et à son évidente ambiguïté. Le Président du Conseil Conte qui prend les distances et le vice-président du Conseil Di Maio qui encaisse incrédule les premiers dividendes politiques de l’essoufflement de la Ligue. Bien entendu, la gêne de Salvini n’est que de sa faute».

 EDITORIAL Il Messaggero A. Campi « Le danger d’affaiblir le rôle de l’Italie » : « N’arrivant pas à collaborer de manière loyale et efficace, les deux alliés de majorité tentent de s’affaiblir réciproquement, en exploitant toute occasion. Celle du ‘’Russiagate’’ est objectivement une occasion alléchante pour le M5S qui est en perte de consensus depuis des mois. De cette affaire, le risque le plus grave est que l’Italie en sort affaiblie, en un moment par ailleurs très délicat sur le futur gouvernement européen. Cela risque de devenir une tempête diplomatique parfaite : se brûler devant les yeux de la Russie comme interlocuteur sur la question d’intérêt réciproque des sanctions et être vu avec suspicion par nos partenaires européens ».

ARTICLE La Stampa A. La Mattina « Le Capitaine ignore le Président du Conseil ‘’De toute manière le consensus de la Ligue augmente’’ » : « Garder le sang-froid, parler de choses qui intéressent les citoyens, dont la réduction des impôts prévue dans la ‘’flat tax’’ que la Ligue veut présenter déjà confectionnée sur la table du gouvernement. Voici la stratégie de Salvini. Ce dernier fait savoir à Conte et à Di Maio qu’il n’a aucune intention d’aller devant le Parlement sur des ‘’inventions et fantaisies’’ de l’histoire de l’argent russe pour la Ligue. Et il y a un autre message adressé cette fois-ci aux 5 Etoiles ‘’la Ligue monte dans les sondages, même cette semaine où on a parlé d’espions russes’’. En effet, les sondages donnent la Ligue à 37,7% des intentions de vote. Une nouvelle qui, selon plusieurs hommes de la Ligue, devrait pousser Salvini à provoquer la crise et des élections anticipées pour gouverner sans le M5S. Or, Salvini dit aux siens ‘’on va de l’avant, mais la Flat tax c’est nous qui la décidons’’ ».

RETROSCENA Il Messaggero A. Gentili « Conte hausse les tons mais ne cherche pas la crise » : « Celle de Conte est une colère impuissante. A l’instar de Di Maio, il n’a aucune intention de provoquer une crise de gouvernement. Ils savent que sur les points de la réforme de l’autonomie régionale et de la flat tax, Salvini peut décider de faire sauter la table. Bref, on assiste au Vietnam quotidien Ligue-M5S ».

RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, F. Verderami : « Les craintes de la Ligue pour la gestion de l’affaire et la base demande de voter immédiatement » : « Pour comprendre l’impact de « l’affaire Metropol » sur la Ligue, il faut suivre les actions de Berlusconi. Depuis le début de l’affaire, le leader de Forza Italia a imposé le silence à son parti, « en attendant de comprendre le reste ». Les problèmes sont l’improvisation ainsi que la naïveté avec lesquelles certaines relations, qui peuvent devenir dangereuses, ont été traitées. C’est une analyse qui correspond à celle faite par Palais Chigi et qui fait comprendre les raisons pour lesquelles Conte a pris ses distances du leader de la Ligue. Salvini ne peut pas jouer le rôle de la victime « d’un complot judiciaire », étant donné que les juges sont des acteurs non-protagonistes dans cette affaire, et il ne peut pas non plus s’exposer devant les Chambres, sans prendre le risque d’aggraver la situation. C’est une barrière fragile, pas défendue par le Président du Conseil, ni par le M5S, et qui évoque une analogie avec le célèbre « complot international » dont Berlusconi avait prétendu avoir été victime lors de sa présidence du Conseil. La tension au sein de la Ligue est très élevée et une correction de route serait en cours. Et Salvini en a été témoin, à deux reprises, lors des fêtes de rue de son parti, quand la base lui a demandé d’abandonner le gouvernement et d’aller voter immédiatement. Le ministre de l’Intérieur a des difficultés à éteindre le feu, que le PD est prêt, aujourd’hui, à alimenter  par la menace d’arrêter les travaux parlementaires jusqu’à ce que Salvini réfère aux Chambres ».

ARTICLE La Stampa A. Barbera « La vraie flat tax qui arrive sur la table coûte 70 Mlds » : « La réforme a été expliquée hier aux syndicats, au Ministère de l’Intérieur, par A. Siri. L’ancien sous-secrétaire (démissionnaire, pour corruption et dont la présence a été vue comme une provocation pour les 5 Etoiles) propose un système fiscal avec un taux unique à hauteur de 15% pour tous les revenus ne dépassant pas les 55 000€ annuels. Les questions qu’on se pose sont différentes : pourquoi personne n’y avait pensé avant ? Comment fait un pays contraint par la Commission Européenne à faire une loi de finances rectificative de 8 milliards, peut-il financer une réforme fiscale qui en coûterait 70 ? […] ».

ARTICLE La Stampa AM. Peggio « Croix gammées, fusils et un missile : l’arsenal des néofascistes retrouvé dans un garage » : « Coup de filet de la brigade antiterrorisme en Lombardie. Trois personnes arrêtées qui voulaient vendre des armes aux combattants du Donbass. L’opération a été coordonnée par le Parquet de Turin. Par le biais d’écoutes téléphoniques, le groupe d’extrême droite voulait vendre un missile en prenant contact avec des militants du Donbass et avec un fonctionnaire africain. C’est une opération qui a peu de précédents en Italie ».

ARTICLE Il Messaggero C. Man. « Migrants, l’UE se divise face à la proposition italo-maltaise » : « Face à la nécessité de trouver une réponse organique à la redistribution des migrants secourus en mer, tous sont plus ou moins d’accord sur le renforcement de la coopération entre Etats membres. Un peu moins sur la création de ‘’ports francs’’ d’où faire partir la redistribution. Si la proposition italo-maltaise voit le soutien de l’Allemagne, force est de constater les voix contraires du ministre autrichien et du ministre hongrois. La discussion passe désormais par les ministres de l’Intérieur qui se rencontreront à Helsinki ».

ARTICLE La Repubblica, T.Ciriaco «La Ligue : Avec Von der Leyen uniquement si nous sommes décisifs. Nous voulons la Concurrence » : « Les contacts souterrains entre les émissaires de la candidate et ceux de la Ligue, en réalité, ont continué. Et les eurodéputés de la Ligue vont décider en fonction de la convenance politique : s’ils sont décisifs, ils pourraient appuyer la nouvelle présidente, autrement ils s’opposeront. L’Italie demanderait la Concurrence, mais la ministre de la Défense allemande candidate à succéder à Juncker a déjà répondu : ‘’on en discutera après la confiance‘’. Les seuls qui soutiendront le successeur de Juncker sont alors les parlementaires de Forza Italia. Dommage que le butin de voix de Berlusconi auprès du Parlement européen soit désormais réduit ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/07/2019

Malgré les attaques, la Ligue se maintient.

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Italie. Un sondage SWG donne la Ligue à 37,7 % et Frères d’Italie à 6,4 %. Ces deux partis patriotiques sont donc donnés ensemble à 44,1 %.

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Ligue : patriotes

Pardi Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs de Silvio Berlusconi

Frères d'Italie : patriotes

Frères d'Italie organise la Fête des patriotes.

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Italie. Le jeudi 18 juillet 2019 à partir de 18h, Frères d'Italie organise à Rome la Fête des patriotes en présence de la dirigeante du parti Giorgia Meloni.

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"Interventions de différents élus. Politique, musique, spectacle, animation, gastronomie."

HC Strache fait de la publicité électorale sur les réseaux sociaux pour sa femme Philippa.

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Autriche. L’ancien vice-Premier ministre FPÖ Heinz-Christian Strache fait de la publicité sur les réseaux sociaux pour sa femme Philippa, en vue des prochaines élections législatives. Philippa Strache désire s’occuper, au sein de la Chambre des députés, de la question de la protection des animaux.

L'AfD de Saxe introduit une plainte contre le fait qu'une partie de sa liste a été refusée.

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Allemagne. L’AfD de Saxe a déposé officiellement une plainte contre le fait que seulement une partie de sa liste pour les élections du Parlement de Saxe a été acceptée. Le parti conduit également une action en référé [urgence] afin que l’ensemble de la liste puisse prendre part au scrutin du 1 septembre 2019.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/07/06/sax...)

"Di Maio défie Salvini : "Qu’il réponde devant le Parlement.""

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Italie. Revue de presse.

L'affaire des financements russes fait toujours les gros titres des médias transalpins. La presse se fait l’écho des frictions entre M. Salvini et G. Conte. Les observateurs parlent d'un leader de la Ligue qui serait "affaibli" (La Repubblica) et qui se sentirait "trahi" (La Stampa) par ses alliés. La presse note également la "perplexité" du Palais Chigi face à la stratégie de défense de Salvini qui « nie la réalité » : "Pressions sur Salvini" - "Di Maio pousse son allié à clarifier devant le Parlement" (Corriere della Sera), "Affaire des fonds russes, Salvini doit s'expliquer" (La Repubblica), Russie, Salvini attaque Conte : Il m'a trahi" (La Stampa), "L'affaire russe divise le gouvernement" (Il Messaggero), "Que Salvini s'explique devant le Parlement" (Fatto Quotidiano).

COMMENTAIRE Corriere della Sera, A. Panebianco « Le pouvoir invisible de Poutine en Occident » : « Il est nécessaire de se demander ce qu’il y a d’aussi mauvais dans notre système qui pousse un nombre élevé de personnes à sympathiser avec la Russie. Tenter de répondre à cette question est politiquement plus important et intéressant que se demander s’il y a eu un échange de roubles (ou bien une tentative) entre les Russes et la Ligue. Rouble ou pas rouble, les liens entre les Russes et la Ligue existent et ils sont très étroits et bien documentés. Toutefois, malgré cela, la grande majorité des électeurs qui ont voté Ligue aux européennes, selon les sondages, le feront de nouveau et encore plus massivement aux élections nationales. Il faut s’interroger sur la raison pour laquelle les liaisons dangereuses entre le Kremlin et Ligue n’inquiètent pas les électeurs. Pour une partie, il s’agit de désinformation. En revanche, pour d’autres non. Il y a un grand nombre de personnes qui ont connaissance des liens entre la Ligue et la Russie et les approuvent. En effet, l’appréciation pour le Kremlin est, presque toujours, liée à l’hostilité contre les Etats-Unis. Cette haine s’est reportée contre les institutions de la modernité occidentale qui sont l’économie de marché et la démocratie représentative. Les institutions européennes, par ailleurs, ont été également attaquées car perçues comme un deuxième pilier de l’Occident ».

RETROSCENA (coulisses) La Stampa F. Schianchi « La surprise du Palais Chigi sur la défense du ministre ‘’pourquoi nier l’évidence ?’’ » : « Le sentiment dominant au Palais Chigi est celui de la surprise. Surprise envers la stratégie de défense de Salvini et cette insistance à renier Savoini ‘’contre toute évidence’’ en raison des photos, des tweets et de l’homme impliqué. On se demande pourquoi un communicant averti comme le chef de la Ligue a pu miser sur une prise de distance aussi peu crédible. De cette manière, l’affaire prend des proportions majeures. Du Palais Chigi sort un mail de Claudio D’Amico, ancien député léguiste et aujourd’hui conseiller pour les activités stratégiques internationales de Salvini, prouvant qu’il a sollicité l’invitation de Savoini. Du coup, au Palais Chigi on reste perplexe quand on entend Salvini dire ‘’je ne sais pas ce que Savoini faisait là’’. Ce n’est donc pas l’enquête qui laisse perplexe Conte (‘’c’est à la magistrature d’éclaircir les faits’’) mais la tentative de Salvini de minimiser ses relations avec Savoini. Cela l’a poussé à intervenir en demandant une opération ‘’de transparence’’. Ce qui le place contre Salvini ».

ARTICLE La Repubblica T. Ciriaco et G. Foschini « Les pressions de l’homme d’ENI pour accréditer l’ami léguiste » : « A part Claudio D’Amico, une autre personne a fait pression sur le Palais Chigi pour que Gianluca Savoini puisse être accrédité en tant « qu’expert de pétrole » au dîner de gala que le Président du Conseil a organisé le 4 juillet dernier en honneur du Président Poutine à Rome. Cet homme s’appelle Ernesto Ferlenghi, homme d’ENI-Russie et président de Confindustria à Moscou. Il l’a fait directement, avec ses canaux, mais aussi en contactant l’Ispi (Institut pour les Etude de politique internationale) et surtout par le biais de Luisa Todini, l’entrepreneuse que Ferlenghi a remplacé en tant que co-Président pour la partie italienne du Forum du dialogue Italie-Russie. Ferlenghi se déploie pour s’accréditer auprès de la Ligue et devenir le seul référent ou plutôt le plus important, du gouvernement dans les affaires avec les Russes. L’objectif est de se substituer à Antonio Fallico, président de Banca Intesa en Russie, qui a été jusque-là l’homme fort italien. Au Palais Chigi on fait filtrer que Ferlenghi joue cette partie de manière personnelle. D’après Repubblica, l’ENI n’était pas au courant de la demande de Ferlenghi d’inviter Savoini à la fête pour Poutine. Le groupe pétrolier dément être au courant de l’affaire dont discutaient Savoini et 4 autres personnes au Metropol, imaginant la possibilité d’un financement à la Ligue derrière une vente de pétrole. Au Palais Chigi, on fait savoir que c’était Savoini, soutenu par la Ligue, qui s’activait pour se faire accréditer comme un grand expert des questions de pétrole ».

RETROSCENA (Coulisses), Il Messaggero, A. Gentili : « Colère de Matteo : « poignardé » par Conte. Et ses collaborateurs : risque gouvernement M5S-PD » : « Colère de Matteo Salvini, indirectement touché par l’enquête de l'affaire des financements russes dont aurait bénéficié la Ligue, à l’égard du Président du Conseil Conte, qui a demandé des éclaircissements de la part du leader de la Ligue et qui a confirmé de ne pas avoir invité Savoini au dîner avec Poutine. Les collaborateurs de Salvini affirment que D’Amico, conseiller de la Ligue pour les activités stratégiques internationales, a pris une initiative personnelle et ils n’excluent pas l’éloignement du conseiller dans les prochaines heures. Le fait est que maintenant Salvini est assiégé, mais la ligne officielle est calme et Salvini est tranquille même si, au sein de la Ligue, certains craignent que cette affaire ne renverse les termes des résultats de dernières élections européennes du 26 mai, quand Di Maio a subi une défaite électorale. Et maintenant, le leader du M5S pourrait miser sur les élections anticipées, en agitant le drapeau de l’honnêteté contre le souverainiste qui a perdu sa crédibilité ».

ARTICLE Fatto Quotidiano A. Mantovani « Di Maio défie Salvini : ‘’Qu’il réponde devant le Parlement’’ » : « Même si le pétrole russe n’est jamais cité, quand on lit le post FB de Di Maio tout le monde comprend qu’il s’agit d’un revers à l’encontre de Salvini. ‘’Quand le Parlement appelle, l’homme politique répond car le Parlement est souverain, c’est notre Constitution qui le dit’’. Donc, Di Maio lui aussi se défile et laisse seul Salvini qui tente en vain depuis des jours de prendre ses distances de Savoini pour lequel le Parquet de Milan suppose un délit de corruption internationale ».

ENTRETIEN de Simone Valente, vice-ministre (M5S) pour les Rapports avec le Parlement : « ‘’ J’espère que le PD approuve notre texte. Si la Ligue tient à la stabilité, elle ne doit pas échapper ’’ » (Il Messaggero) : « ‘’ Le M5S est en train de proposer une commission d’enquête sur le financement des partis et nous voulons commencer par la question de la Russie, qui est en train d’impliquer notre allié au gouvernement. Il faut absolument résoudre rapidement cette question et dissiper les doutes, dans le but de permettre au gouvernement de bien travailler. J’espère que le PD ainsi que les autres partis approuveront notre initiative et notre proposition pour réaliser cette commission le plus tôt possible et nous sommes sûrs que la commission que nous proposons sera utile. Nous exigeons des clarifications de la part de notre allié, sans remettre en question la stabilité de l’exécutif, mais il s’agit de la sérénité de nos relations ‘’ ».

ARTICLE, Il Mattino, A. Bassi : « Loi de finances, la réduction des impôts aussi pour les revenus élevés » : « Une rencontre Ligue-partenaires sociaux aura lieu aujourd’hui au Viminal, convoqué par Matteo Salvini, dans le but de réduire, dans la prochaine loi de Finances, les impôts pour la classe moyenne, jusqu’à 50 000 euros, en confirmant l’hypothèse d’une flat tax à 15 %. Mais l’intention de Salvini est celle de donner un signal aussi aux revenus plus élevés, en réduisant les deux taux de 43 % et de 41 % ».

ARTICLE, Messaggero de dimanche S. Canettieri « TAV, le revirement des 5 Etoiles : arrêter maintenant est difficile » : « A l’assemblée piémontaise, Di Maio a dit que ‘’il faudrait le triple des forces pour l’arrêter’’. Cette admission risque de provoquer un nouveau chaos au sein du M5S. »

ARTICLE, Messaggero de dimanche F. Pierantozzi « Sur le côté français, les travaux vont vite, le tunnel avance de 20 mètres par jour » : « Même Cohn-Bendit a donné sa bénédiction au Lyon-Turin il y a environ deux semaines. 8,5 kilomètres de la galerie de base ont déjà été faits, les derniers recours des associations ont été rejetés. »

Célébrations de la Fête nationale – Palais Farnèse

ARTICLE, Corriere de dimanche « Palais Farnèse : réception et 3000 invités pour le 14 juillet » : « Un orage rapide puis le soleil revient sur le palais Farnèse. Le ministre de l’Economie Tria est aux côtés de l’Ambassadeur américain. L’Ambassadeur Masset, avec sa femme, reçoit chaleureusement tout le monde. Il y a même l’astronaute français Thomas Pesquet ».

ARTICLE, Repubblica de dimanche, « On trinque (avec polémique) à la Révolution » - « Cérémonie à l’Ambassade de France. Salvini absent mais son ‘’ennemi’’ Spadafora est là » : « Une fête à laquelle ont participé de nombreux politiques, magistrats, diplomates, forces de l’ordre et personnalités du monde du spectacle. Grand absent : la Ligue. La soirée s’est très bien passée. Alors que la journée avait commencé avec la polémique de Salvini autour du choix de la mairie de Paris de donner une médaille de C. Rackete. G. Meloni (Frères d’Italie) a annoncé de son côté forfait et un drapeau sur la place, exposé au-delà des barrières, disait : ‘’autre que Liberté, égalité, fraternité. Vous exploitez les Africains et payez les négriers ». Si l’objectif était de se faire remarquer depuis l’intérieur, il a misérablement échoué ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

14/07/2019

Un dirigeant de l'ÖVP refuse que Kickl soit à nouveau ministre.

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Autriche. Le dirigeant viennois des sociaux-chrétiens (ÖVP) Gernot Blümel estime que le FPÖ Herbert Kickl ne sera plus accepté par l’ÖVP en tant que ministre de l’Intérieur d’un futur gouvernement, mais également en tant que ministre.

Royaume-Uni : le Brexit Party donné à 21 %.

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Royaume-Uni. Le Britain Elects poll tracker donne les deux partis du système – les travaillistes et les conservateurs – en plein effondrement, alors que le Brexit Party, les libéraux-démocrates et les écologistes montent. L'UKIP est anéanti par la percée du Brexit Party.

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Labour : travaillistes

Conservative : conservateurs

Brexit Party : pro-Brexit de Nigel Farage

Liberal democrat : libéraux-démocrates

Green : écologistes 

[en mauve : UKIP]

13/07/2019

Matteo Salvini à Ferrare.

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Italie. Le dirigeant de la Ligue, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a tenu, ce 13 juillet 2019, un meeting à Ferrare, une ville qui a été dirigée durant 70 ans par la gauche et qui dispose depuis cette année d’un maire de la Ligue : Alan Fabbri.

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Matteo Salvini et Alan Fabbri

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L’Atreju 2019 aura lieu du 20 au 22 septembre.

Italie. L’Atreju 2019 aura lieu du 20 au 22 septembre 2019 [L’Atreju est un événement politique et culturel créé en 1997 et qui se déroule chaque année : débats politiques, manifestations culturelles, spectacles de musique et de théâtre, initiatives de solidarité, … sont au rendez-vous.] :

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"L'Italie qui pense en grand. Défi aux étoiles."

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2018/09/23/gio...)

Wilfried Vandaele de la N-VA devient le nouveau président du Parlement flamand.

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Belgique. Flandre. Wilfried Vandaele de la N-VA est devenu le nouveau président temporaire [en attendant que le nouveau gouvernement flamand voie le jour] du Parlement flamand. [La séance a été conduite par Filip Dewinter du Vlaams Belang.] :

https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_wilfried-vandael...

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/07/11/le-...)

12/07/2019

L’écrivain Thilo Sarrazin peut être exclu du SPD.

Allemagne. La commission d’arbitrage du SPD (sociaux-démocrates) de Charlottenburg-Wilmersdorf à Berlin a décidé que l’écrivain Thilo Sarrazin peut être exclu du parti. Alors que le secrétaire général du SPD Lars Klingbeil salue cette décision, Thilo Sarrazin annonce qu’il fera recours à tous les niveaux possibles, y compris s’il le faut devant la Cour constitutionnelle fédérale et le Tribunal constitutionnel fédéral.

[Ceci constitue la troisième tentative d’exclure Thilo Sarrrazin du parti et cette fois cela devrait aboutir.]

(https://www.bvoltaire.fr/lecrivain-social-democrate-thilo...)

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Thilo Sarrazin

Rhénanie du Nord-Westphalie : l'AfD dénonce les attaques sexuelles commises par de jeunes migrants contre des Allemandes.

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Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. L'AfD dénonce les attaques sexuelles commises par de jeunes migrants contre des Allemandes.

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"Mülheim, Mülheim, Herne. La nouvelle vague de violence de jeunes détruit la vie de nos filles, petites-filles et sœurs."

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/07/09/une...)

"L’affaire russe s’amplifie, enquête sur l’homme de Salvini."

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Italie. Revue de presse.

L’enquête sur des fonds russes qui auraient été versés à la Ligue et l’impasse sur la réforme des autonomies régionales se partagent les gros titres des médias transalpins. Dans l’ensemble, les observateurs évoquent une distance croissante entre les deux partis de majorité, de plus en plus divisés mais vraisemblablement destinés à aller encore de l’avant : « Enquête sur la Ligue et les Russes » - ‘’Savoini, proche de Salvini, fait l’objet d’une enquête’’ (Corriere della Sera), « Moscoupoli » - ‘’L’homme-ombre de Salvini objet d’une enquête’’ (La Repubblica), « Déchirure sur les autonomies et la Russie » (Il Messaggero), « Autonomie et fonds russes font vaciller le gouvernement » (Il Mattino), « L’affaire russe s’amplifie, enquête sur l’homme de Salvini » (Fatto Quotidiano).

COMMENTAIRE La Repubblica S. Folli « Salvini face au choix entre les Etats-Unis ou la Russie » : « Ami de Poutine, Salvini rêve aussi de devenir l’homme de Trump en Méditerranée, mais il est isolé face à l’establishment européen, en affrontement direct avec la France et mal considéré en Allemagne. L’affaire des écoutes téléphoniques diffusées par le site Buzzfeed a mis en relief l’ambiguïté des relations internationales de Matteo Salvini. Dangereuses mais aussi d’une qualité d’amateur. Bref, il est assez risqué de se trouver face au fleuve et avoir des deux côtés des rivages des personnages encombrants comme Poutine et Trump. Salvini est habile en politique intérieure mais il n’est pas un véritable homme d’Etat et il pourrait ne pas avoir le temps de le devenir. Il est peut-être temps pour lui de décider clairement de quel côté être avant d’être rattrapé par les événements. En Europe aussi d’ailleurs : s’abstenir ou voter contre Von der Leyen serait plutôt suicidaire. Il est clair que pour la Ligue il sera très difficile d’obtenir un poste de commissaire d’envergure pour son candidat. Le Parlement européen sera sans doute très sélectif. Puisqu’il ne peut pas se permettre un échec, il devra bien choisir son candidat ».

COMMENTAIRE Corriere della Sera M. Franco « Les fourches caudines pour une Ligue encerclée mais qui monte dans les sondages » : « L’imbroglio russe fait l’objet de l’ouverture d’une enquête par le Parquet de Milan. Comment le gouvernement et le premier parti sortiront de cette histoire ? Salvini continue de menacer de porter plainte contre tous ceux qui accusent la Ligue de financements illicites provenant de la Russie. Il estime être pris comme cible car il serait ‘’gênant’’ : cela est légitime, mais il faudrait aussi comprendre pour qui il est gênant et si cela peut affaiblir l’agenda gouvernemental d’une Ligue qui était sortie gagnante des élections européennes alors qu’elle risque de devenir le maillon faible, vue l’impasse où elle s’est retrouvée dans l’échiquier européen. Le ministre des Affaires Européennes Fontana a dit que la Ligue pourrait voter la candidate von der Leyen. C’est un fait positif mais il faut voir si cela suffira à éviter une humiliation à l’Italie ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Les fausses bagarres M5S-Ligue, stratégie pour détourner l’attention » : «Matteo Salvini, suite aux informations du site américain BuzzFeed, est allé à l’attaque toute la journée, en faisant sauter la rencontre sur les autonomies, en se disputant avec le président de commission de la province de Bolzano puis avec le président de la Chambre, Roberto Fico, sur le décret sécurité bis. Pour terminer, dans la soirée, avec une demande formelle de ‘’clarifier les choses’’. Il y avait un temps où ce mot signifiait crise, mais aujourd’hui, il est plutôt utilisé à tort et à travers. Aucun indice n’indique que le leader de la Ligue ait décidé de faire tomber le gouvernement. On dirait au contraire que le ministre de l’Intérieur veut voter pour Ursula Von der Leyen, pour pouvoir après négocier sur Giancarlo Giorgetti en tant que nouveau commissaire à la Concurrence, poste auquel l’Italie pourrait légitimement aspirer. Mais alors, si Salvini ne pense pas à la crise ni aux élections anticipées, pourquoi est-il en train de faire monter le niveau de la conflictualité ? L’explication la plus simple, en ligne avec une ligne de communication déjà testée : le leader de la Ligue, précisément pour éviter les bruits sur les relations Ligue-Russie, aurait besoin de détourner l’attention ».

COMMENTAIRE Sole 24 Ore L. Palmerini « Salvini encerclé par le M5S et le mécontentement du Nord » : « D’après ses proches, Salvini se sentirait encerclé, d’un côté par l’offensive des 5 Etoiles, et de l’autre par les mécontentements du Nord. Il commence à considérer l’usure comme un risque, devant adopter la loi de finances et faire de nouvelles médiations avec le M5S et avec l’Europe ».

EDITORIAL du directeur M. Travaglio, Fatto Quotidiano « Que Salvini arrête ses plaisanteries et réponde à nos questions » : « Si vraiment il y avait un complot russe, ce serait un problème sérieux non seulement pour Salvini et la Ligue mais aussi pour l’Italie et son gouvernement. Cela signifierait que les Russes, en colère face aux tergiversations de la Ligue, de pro-Poutine à pro-Trump, soient en train de faire filtrer des nouvelles (par ailleurs vraies) contre la Ligue. Notre gouvernement fait l’objet de chantage. La pirouette de Poutine à Trump a rendu Salvini indigne de confiance pour l’un et l’autre partenaire mais aussi pour l’Union Européenne. Ce scandale embarrasse le Président du Conseil et les alliés 5 Etoiles ». 

ENTRETIEN de Giovanni Tria, ministre de l’Economie : « ‘’ Prêts à l’entente avec France et Espagne pour changer les règles UE sur les comptes ’’ » (La Stampa) : « Giovanni Tria sourit, dans son bureau au ministère de l’Economie, il sourit comme on ne l’avait pas vu sourire depuis longtemps : ‘ En Europe le climat a changé, l’Italie a regagné la confiance des marchés, et il y a maintenant une convergence d’idées au sein du gouvernement et je n’ai  pas eu d’obstacles à gérer la politique de budget. Les alliances sont faites sur les grands thèmes, l’Italie est aux côtés de la France, de l’Espagne et, en partie, aussi de l’Allemagne. Les conditions pour changer les politiques économiques de l’UE sont là, pour structurer le budget de la zone euro, pour insister sur les investissements ainsi que sur les politiques industrielles dans le but d’accélérer la convergence. D’après ce que je sais, la ligne ferroviaire Lyon-Turin (TAV) est en train d’avancer, il n’y a aucun arrêt des travaux. Il faudrait un vote au Parlement pour l’interrompre, or je n’ai pas l’impression qu’il y ait les conditions politiques pour cela ».

SONDAGES La Repubblica I. Diamanti « Débarquements ou Russie, Salvini tient bon, le PD mieux par rapport aux 5 Etoiles » : « Un an après sa formation, le gouvernement dirigé par Conte bénéficie encore d’un consensus élevé (53%) même si les rapports de force entre les deux partis, Ligue et M5S, se sont inversés. Par rapport aux élections européennes, la Ligue gagne encore un point (35,3%). Le M5S est en difficulté (17,6%) et a même été dépassé par le PD (22,5%). Parmi les hommes politiques italiens, le Président du Conseil G. Conte est toujours le plus populaire (64%), suivi de M. Salvini (54%) et ex-æquo G. Meloni - Di Maio (45%). Se placent derrière P. Gentiloni (43%) Bonino (43%), Zingaretti (39%), Calenda (33%), Berlusconi (23%), Renzi (23%) et Grillo (21%).Parmi les sujets prioritaires, les électeurs de la Ligue demandent plus de sécurité, ceux du M5S une majeure redistribution du revenu et une moralisation de la politique. Enfin, le classement des hommes politiques internationaux voit Merkel (47%) en tête [préférée surtout par les électeurs du PD (64%], suivie de Poutine (43%) [la base de la Lige étant la plus fidèle (65%)], Trump (34%), Marine Le Pen (29%), Emmanuel Macron (27%) [populaire chez les électeurs de Forza Italia à hauteur de 59%] et Viktor Orban (17%) ».

ENTRETIEN d’Alessandra Locatelli (Ligue), nouvelle ministre de la Famille : « ‘’ Je ne serai pas le ministre du ‘’Family day ‘’. Priorité aux personnes handicapées ’’ » (La Stampa) : « ‘ Je ne suis pas allée à Vérone au ‘’ Family day ‘’, je ne m’occuperai pas d’unions civiles mais je ne veux pas m’exprimer sur la différence entre une famille et une autre parce que je souhaite m’engager à protéger toutes les familles où il existe des fragilités. Ma priorité est d’aider les personnes handicapées pour faciliter l’inclusion et pour faire cela je voudrais connaître le territoire, les structures et les associations qui font face à ces situations difficiles‘’».

RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, I. Lombardo : « Giorgetti cède à la pression, c’est lui le candidat de l’Italie en tant que commissaire européen » : « Giancarlo Giorgetti, secrétaire d'État à la Présidence du Conseil des ministres, s’est résigné à être le candidat italien à la Commission UE. C’est Matteo Salvini qui lui a demandé et lui, homme fort de la Ligue et son plus proche collaborateur, ne peut pas dire non. Il a donc accepté la candidature à Bruxelles, le gouvernement Ligue-M5S vise haut, à la Concurrence. Le remplaçant de Giorgetti pourrait être Nicole Molteni, un homme de la Ligue de confiance extrême pour le leader et lieutenant de Salvini au Viminal ».

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Alessandra Locatelli

(Traduction : ambassade de France)