21/02/2019
"TAV, la Ligue accepte le report après le vote qui a sauvé Salvini."
Italie. Revue de presse.
Presse écrite : L’éventualité d’une loi de finances rectificative afin d’éviter que le déficit n’empire et l’accord M5S-Ligue pour une motion visant à ‘’geler’’ les travaux sur la liaison ferroviaire Lyon-Turin (TAV) se partagent les gros titres des médias transalpins. La presse souligne notamment la distance entre le M5S et le ministre du Trésor, ce dernier n’excluant pas totalement l’hypothèse de devoir rectifier le budget en avril si la récession devait continuer : « Rectification du Budget, coup de froid entre Tria et le M5S » - ‘’Motion sur la TAV, la Ligue disposée à un pacte avec le M5S pour la reporter’’ (Corriere della Sera), « L’UE retoque le gouvernement Conte : le budget freine l’économie » (La Repubblica), « Rectification du Budget, duel M5S-Tria » - ‘’Selon les 5 Étoiles ce serait de la ‘’science-fiction’’ (Il Messaggero), « TAV, entente Ligue-M5S pour la reporter » (La Stampa), « Infrastructures, 44% des chantiers bloqués au Nord-Ouest » (Sole 24 Ore).
Réseaux sociaux : Ils traitent principalement de l’entente M5S-Ligue concernant la TAV qui devrait être rediscutée.
Journaux télévisés : Ils traitent principalement de l’avertissement de l’Union Européenne sur le budget italien, de la motion conjointe de la Ligue-M5S devant la Chambre des députés.
ARTICLE La Repubblica T. Ciriaco et C. Lopapa « Le gouvernement envisage un budget revu mais Salvini et Di Maio s’y opposent » : « Le Président du Conseil G. Conte et le ministre de l’Economie G. Tria pourraient devoir faire passer une loi de finances rectificative à hauteur de 8-9 milliards. Le niveau du spread pèse et l’attente d’un avis probablement négatif de la part de l’agence de notation Fitch (BBB-, soit juste une marche avant le gouffre). Les marchés risquent donc d’accélérer les temps. Or, M. Salvini (Ligue) et L. Di Maio (M5S), en pleine campagne électorale, nient l’évidence des données économiques. Ils continuent à écarter de manière catégorique l’hypothèse de resserrer l’étau sur les comptes : ce qui signifierait couper drastiquement les dépenses publiques, augmenter les impôts voire prendre en compte une taxe éventuelle sur la fortune. Leur espoir est celui de reporter l’opération après les élections européennes du 26 mai. L’anticiper signifierait pour eux un choix suicidaire ».
RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, F. Verderami : « Hypothèse de vote après les élections européennes si l’économie coince » : « Les prochains cent jours du gouvernement pourraient aussi être les derniers. Considérer le destin de la majorité uniquement à l’aune des résultats de prochaines élections européennes serait cependant une grave erreur. La réunion d’hier des économistes de la Ligue a montré de fortes préoccupations pour les données du PIB des deux prochains trimestres, la crainte d’atteindre - 0,5 % qui pourrait faire sauter les comptes italiens et entraîner la hausse du spread avec des conséquences ravageuses pour la dette publique italienne. Le problème de la coalition Ligue-M5S est celui-là : l’évolution de l’économie italienne et l’éventualité d’une loi de finances rectificative afin d’éviter que le déficit n’empire ainsi que la possibilité de ‘’geler’’ les travaux sur la liaison ferroviaire Lyon-Turin (TAV) et de bloquer toutes les autres mesures du gouvernement dans l’attente des résultats du vote européen de fin mai ».
ARTICLE, La Repubblica, A. D’argenio « L’Union Européenne rejette le revenu citoyen et la réforme des retraites : « des mesures qui réduisent la croissance » - « Voici le rapport sur l'Italie que la Commission européenne approuvera mercredi : les mesures symbolisant l'exécutif auront des effets négatifs. Et il y a des avertissements : risque de contamination pour la zone euro ».
Liaison ferroviaire Lyon-Turin. ARTICLE La Stampa C. Bertini et M. Tropeano « TAV, les 5 Étoiles se rapprochent de la victoire. Tout sera rediscuté, sans dates prévues » : « La motion présentée hier par les chefs de groupe à la Chambre du M5S et de la Ligue marque le retour au contrat de gouvernement (‘’rediscuter intégralement le projet de l’application de l’accord entre l’Italie et la France’’) et réhabilite l’analyse coûts-bénéfices, fortement ternie par les polémiques. Cela confirme le report après les élections européennes de toute sorte de choix sur l’avenir de la liaison Turin-Lyon. Ce ‘’gel’’ se traduit en une perte probable des 300 millions d’euros de contributions européennes. Avec cette motion, les 5 Étoiles remportent une victoire politique : ils pourront faire leur campagne électorale en disant que la ligne TAV ne se fera pas. La réaction de l’opposition, Forza Italia et Parti Démocrate, n’a pas tardé, tout comme celle des comités favorables à la ligne qui ont organisé pour demain une manifestation devant la Chambre. La Ligue risque de payer un coût élevé, notamment dans le Piémont où la protestation est en train de monter ».
ARTICLE, La Repubblica, P. Griseri « TAV, la Ligue accepte le report après le vote qui a sauvé Salvini » : « La motion est délibérément ambiguë et générale. Mais c'est la promesse évidente faite par la Ligue au M5S pour le sauvetage de Salvini (ndr : dans l’affaire Diciotti et le vote en ligne sur la plateforme du M5S). Le document déclenche la réaction de l'opposition mais aussi de la société civile du Nord qui en a assez de reporter indéfiniment la réalisation des travaux. L'opposition, Forza Italia et le Parti démocrate, avaient proposé des motions à la Chambre des députés pour demander la libération des contrats du Lyon-Turin. Après diverses tentatives de report, hier il est devenu évident que le gouvernement n’aurait pas pu éviter l’humiliation. Et pour ne pas être divisés par les motions de l'opposition, M5S et Ligue ont présenté le texte d'une motion générale sur laquelle les parlementaires de la majorité ont pu s'entendre. Le texte se termine par la même formule que le contrat de juin, dans lequel le gouvernement s'engage « à rediscuter pleinement du projet dans l'application de l'accord entre l'Italie et la France ».
ARTICLE La Stampa F. Sforza « Il y a un rôle aussi pour Salvini dans le fait de renouer les relations avec Paris » : « Le tissage patient de la trame italo-française a commencé. La tâche la plus délicate retombe sur Salvini, qui sera appelé à réparer les divergences ouvertes avec la France par ses alliés de gouvernement, à l’occasion de sa rencontre avec son homologue Castaner en vue de la préparation du G7. La feuille de route est tracée et le retour de l’ambassadeur Christian Masset n’est pas une simple réintégration mais, dans la perspective de Paris, une véritable relance des relations bilatérales. Le schéma de la diplomatie 4.0 ne prévoit pas le fait que le rappel d’un diplomate soit le signal d’une rupture mais plutôt une sorte de ‘’pit-stop’’ : constatant une difficulté, il y a la nécessité de s’arrêter, de mettre au point une stratégie, de modifier, le cas échéant, ce qu’il faut modifier, et enfin redémarrer au plus vite. La rencontre entre les deux ministres de l’Intérieur sera préparée – afin d’éviter des malentendus – par d’autres rencontres bilatérales, d’abord celle entre les ministres de la Culture Alberto Bonisoli et son homologue français. Ensuite celui entre les ministres de l’Economie Giovanni Tria et Bruno Le Maire, pour confronter les agendas économiques. Le moteur franco-allemand a redémarré, l’Italie a intérêt à ne pas prendre le chemin de l’isolement. Un agenda riche, où le dossier TAV est tenu à ce stade en arrière-plan. Il faut le résoudre, cela est évident, mais à ce stade il pourrait ne pas contribuer à une ‘’reconfiguration’’ effective des relations. Rappelons que l’après-midi avant le rappel de l’ambassadeur à Paris, le ministre Toninelli avait remis une note au sujet de l’analyse coûts-bénéfices qui n’avait pas vraiment réchauffé le cœur des Français (ni celui de Salvini, qui n’avait pas été informé). La marche arrière des 5 Etoiles sur le soutien des gilets jaunes a été appréciée à Paris : c’était la condition nécessaire pour que la machine des relations bilatérales se remette en marche. C’est le Président Mattarella qui a été le garant de cette ‘’reconfiguration’’ effective des relations Italie-France ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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20/02/2019
Les Démocrates suédois s’opposent au retour des djihadistes.
Suède. Les Démocrates suédois s’opposent au retour des djihadistes partis combattre aux côtés de l’État islamique.
19:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Congrès de l'ACRE à Rome le 22 février 2019.
Italie et Union Européenne. Lors du congrès de l’Alliance des Conservateurs et des réformistes en Europe (ACRE) qui se tiendra ce 22 février 2019 à Rome, l’entrée de Frères d’Italie au sein de ce groupe sera formalisée.
[Parmi les partis composant l’ACRE figurent le PiS (Pologne) et le Parti conservateur (Royaume-Uni).]
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"Le plan pour une entente M5S-Ligue en UE."
Italie. Revue de presse.
Presse écrite : Le vote négatif au Sénat sur d’éventuelles poursuites concernant M. Salvini pour la séquestration des migrants du Diciotti, fait toujours les gros titres des médias transalpins. La presse évoque notamment les divisions au sein du Mouvement 5 Etoiles: « Le vote sur Salvini secoue les 5 Étoiles » - ‘’Grillo contesté au théâtre : tu nous as vendu’’ (Corriere della Sera), « Salvini aux 5 Étoiles : ensemble en Europe » - ‘’Révolte des 5 Étoiles contre Di Maio’’ (La Repubblica), « Salvini-Di Maio, ensemble aussi au Parlement européen » (La Stampa), « Le M5S sauve Salvini, la révolte des 41% qui ont voté non » (Il Fatto Quotidiano).
La chute de la production industrielle italienne est aussi largement reprise. La presse souligne l’inquiétude du gouvernement : « Industrie, gel en décembre, baisse de 7,3% » (Sole 24 Ore), « Industrie, l’alerte au sein du gouvernement » - ‘’Réunion au Palais Chigi sur une éventuelle loi de finances rectificative’’ (Il Messaggero), « L’export et l’industrie s’écroulent, le gouvernement inquiet » (Il Mattino).
ANALYSE Sole 24 Ore L. Palmerini « Un vote qui ouvre deux chemins au M5S » : « Du point de vue de la santé de l’exécutif, il est certain que l’unité entre les deux vice-présidents du Conseil donne de l’oxygène à l’alliance, comme cela a été vu avec l’accord d’hier sur le décret ‘’retraites et revenu citoyen’’ et sur les nominations de la direction de l’INPS. Le climat est ainsi un peu plus serein et le ‘’sacrifice’’ fait par les 5 Étoiles semble se traduire en terme de marges de manœuvre plus larges sur les dossiers en attente. Il est légitime de se demander si le vote d’hier en commission du Sénat – qui a vu les voix du M5S s’ajouter à celles de la Ligue (et de Forza Italia) – n’est pas un prélude à un premier pas vers un partenariat futur, au vu de la défaite aux Abruzzes qui a fait abandonner l’idée de se présenter seuls. Ce sont des réflexions qui valent aussi pour l’après élections européennes et qui ont besoin de mûrir. Entretemps, Di Maio doit faire face à une division interne évidente qu’il aura du mal à gérer car Salvini ne sera pas toujours la solution mais au contraire l’élément qui divise ».
ANALYSE La Repubblica S. Folli « Ce que le calvaire réservera aux 5 Étoiles » : « Il n’y a eu aucun coup de théâtre, tout était déjà réglé avant même de commencer. Maintenant, c’est une phase politique qui s’ouvre et dont la solution est tout sauf acquise : c’est l’avenir du gouvernement à trois jambes de G. Conte. La position des 5 Étoiles est en train de s’affaiblir de manière dramatique. Di Maio est resté sur le char du pouvoir mais le prix à payer se révèlera très vite, trop élevé pour lui. Pour les élections européennes, le calvaire qui attend le M5S demeure. Les élections en Sardaigne ne sont qu’une première étape douloureuse. Les perspectives économiques sont plus sérieuses : avec l’écroulement de la production industrielle et la récession technique en cours. En avril, en pleine campagne électorale, le gouvernement devra présenter le document économique et de finance (DEF). Ce sera un test de direction sachant que la prochaine loi de finances devra trouver plusieurs dizaines de milliards d’euros. En claire, le tandem Ligue/M5S va se confronter avec le mur de la réalité. Et l’homme pour lequel le M5S s’est sacrifié pourrait les abandonner à leur destin dès que l’occasion se présentera. Une partie du M5S rejoindra la Ligue. Une autre, moindre, le PD. Le reste gonflera la masse des abstentionnistes ».
PROPOS de Matteo Salvini, leader de la Ligue, vice-Président du Conseil et ministre de l’Intérieur : « Allons de l’avant avec le M5S malgré les difficultés, maintenant ensemble aussi au Parlement Européen » (Il Messaggero) : « ‘’Pour moi, la défense des frontières et la sécurité de mon peuple viennent avant tout, raison pour laquelle je n’avais et je n’aurais rien à craindre. Les sénateurs ont fait leur choix et feront la même chose au Sénat. Les 5 Étoiles, les sympathisants et tout le monde ont compris que nous gouvernions bien. Et nous voulons continuer à le faire. Entre moi et Luigi Di Maio il y a une relation destinée à durer dans le temps. Les succès de l’action gouvernementale nous poussent à continuer de la sorte. Une loi de finances rectificatrice ? Je l’exclus catégoriquement. Aller ensemble au Parlement Européen, nous et les 5 Étoiles ? C’est une très bonne idée. Nous sommes en train de faire un groupe avec tous les souverainistes européens. Si le M5S veut y adhérer, il sera le bienvenu. Un accord entre souverainistes et le PPE ? Je veux changer l’Europe et ceux qui l’ont gouvernée pendant ces dernières années ne devraient pas donner de conseils’’ ».
ARTICLE La Stampa A. La Mattina et I. Lombardi « Le plan pour une entente M5S-Ligue en UE » : « Le leader de la Ligue est serein, il savoure déjà une deuxième victoire régionale en deux semaines (cette fois-ci en Sardaigne). Salvini reprend son souffle après le vote de la commission au Sénat. C’est le léguiste Claudio Borghi qui fait une prévision, voire un souhait « la Ligue sera sans doute le premier parti au Parlement Européen. Il veut créer un groupe euro-critique très fort dans lequel pourraient converger les amis du M5S’’. ‘’Chouette. J’aime ça’’, lui répond Salvini ‘’s’ils veulent s’associer, ils sont les bienvenus’’. Seulement après les élections, Salvini connaitra ses alliés. Entretemps, Berlusconi a proposé une nouvelle majorité entre PPE, les conservateurs de l’ECR où l’on retrouverait aussi Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia), Salvini (Ligue) et Marine Le Pen. Mais pour le leader léguiste cela parait une idée hors de propos : ‘’ceux qui ont gouverné jusqu’à présent en Europe, qu’ils pensent à ce qu’ils ont fait, plutôt que de donner des conseils’’. En effet, il y a des raisons valables pour exporter l’alliance gouvernementale en Europe : la possibilité pour l’exécutif de trouver un allié robuste pour les prochaines lois économiques. Une sorte d’assurance-vie pour le couple Luigi et Matteo ».
ARTICLE La Stampa P. Baroni « L’industrie à son plus bas depuis 10 ans, en décembre les commandes s’écoulent à -7% » : « La récession frappe le marché italien et les exportations. La production de l’automobile baisse. Le chef du patronat Confindustria, V. Boccia parle de chiffres ‘’qui font réfléchir et qui imposent un devoir et une responsabilité d’un pays à réagir du moment où nous avons une grande vocation à l’export’’. Selon Boccia il faut ‘’agir rapidement’’ et ‘’ouvrir rapidement les chantiers qui sont des éléments anticycliques qui impliqueraient plus d’emplois et plus de croissance’’ ».
ENTRETIEN de Luca Zaia (Ligue), président de la région Vénétie « Avant toute sur l’autonomie, il n’y aura pas d’échange avec l’immunité » (La Stampa) : « ‘’Le vote des 5 Étoiles a été un choix libre, de bon sens. Je refuse de croire à un échange de faveurs. Salvini lui-même a dit qu’il aurait accepté n’importe quel verdict. La pierre angulaire reste le contrat de gouvernement. Les autonomies ? Elles aussi, sans aucun doute. La Vénétie a présenté un projet qui reprend les 23 matières prévues par la Constitution, donc cela s’inscrit dans le cadre de la légalité républicaine. La Ligue demeure un parti indiscutablement fédéraliste’’ ».
ARTICLE La Stampa M. Bresolin « ‘’Le gouvernement ira de l’avant sur l’or de la Banque d’Italie, la BCE n’a rien à voir » : « Claudio Borghi (Ligue) va de l’avant sur son projet de loi prévoyant que les lingots d’or de Via Nazionale appartiennent à l’État. Le président de la commission Budget au Sénat n’a aucune intention d’attendre l’avis (qui ne saurait pas tarder) de Francfort et espère même que la Banque d’Italie envoie un message de discontinuité (la nomination d’un nouveau DG). Le député de la Ligue était hier au Parlement Européen pour une séance sur le semestre européen, à l’issue de laquelle il a rencontré le commissaire Moscovici. ‘’Il m’a dit qu’il me suivait sur Twitter’’, explique Borghi en se vantant. ‘’Je ne suis pas un follower de Borghi, a précisé le Français sur les réseaux sociaux ‘’je lui ai rappelé une de ses déclarations sur Twitter qui me voit en désaccord : modifier l’Europe ou la quitter. Au contraire, pour reformer l’Europe il faut travailler à fond !’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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19/02/2019
Danemark : le nombre de demandes d’asile est tombé au plus bas des vingt dernières années.
Danemark. Le nombre de demandes d’asile est tombé au plus bas des vingt dernières années. Le ministre des Affaires étrangères du parti libéral Venstre, Inger Stojberg, se félicite de ce résultat et l’attribue à des mesures rendant le pays moins attractif pour les demandeurs d’asile, notamment à la limitation du regroupement familial. En 2015, année de la crise des réfugiés, le Danemark avait connu 21.000 demandes d’asile. En 2018, ce nombre est de 3.523.
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Pim Fortuyn aurait eu 71 ans !
Pays-Bas. Rotterdam. Ce 19 février 2019, le patriote Pim Fortuyn (assassiné en 2002) aurait eu 71 ans. Divers partis fortunistiques (qui se réfèrent aux idées de Pim Fortuyn), tels que Leefbaar Rotterdam, Forza !, le LPF Westland et le Partij voor Weert lui rendent hommage.
Pim Fortuyn
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"M5S, non au procès contre Salvini."
Italie. Revue de presse.
La décision des électeurs du M5S de ne pas autoriser les poursuites contre M. Salvini dans l’affaire du Diciotti fait la Une de tous les médias. La presse relève que 59 % des électeurs qui se prononcés, par un vote en en ligne sur la plateforme électronique du mouvement, ont voté contre les poursuites. Les commentateurs notent que « Di Maio a sauvé Salvini » mais soulignent que ce vote aura de graves conséquences sur l’unité d’un mouvement qui s’était construit contre toute forme de privilège : « Salvini, les inscrits disent non » (Corriere della Sera), « Le vote en ligne en faveur de Salvini » (La Repubblica), « Le peuple du M5S sauve Salvini » (La Stampa), « Salvini se sauve, le M5S se divise » (Il Messaggero), « M5S, non au procès contre Salvini » - ‘’Di Maio exulte’’ (Il Mattino), « Di Maio sauve Salvini, les 5 Étoiles explosent » (Fatto Quotidiano), « Le M5S sauve Salvini » (Avvenire).
L’assignation à domicile des parents de l’ancien président du Conseil M. Renzi [Parti Démocrate, centre-gauche] est aussi largement reprise : « Les parents de Renzi en détention domiciliaire » - ‘’Renzi : une mesure disproportionnée et injuste’’ (Corriere della Sera, La Repubblica, Il Messaggero), « Les parents de Renzi arrêtés » (Il Giornale).
Réseaux sociaux : Ils traitent principalement du résultat en ligne sur la plateforme du M5S de ne pas poursuivre Salvini ainsi que de l’arrestation des parents de Matteo Renzi. Sur Twitter, les hashtags les plus utilisés sont #salvaSalvini et #siamotuttiMatteoRenzi.
Journaux télévisés : Ils traitent principalement du résultat du vote en ligne concernant Matteo Salvini, de l’assignation à résidence des parents de l’ancien Président du Conseil italien, Matteo Renzi.
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « La démocratie directe est loin » : « Le vote sur la plateforme Rousseau s’est transformé en un petit Waterloo pour les amateurs de la démocratie directe des cinq Étoiles. À la fin d’une longue journée, le bilan est très négatif pour le Mouvement. Le fait même que la technologie n’ait pas bien fonctionné explique l’approximation avec laquelle une rhétorique incapable de soutenir la confrontation avec la réalité a été créée. Les militants n’ont pas autorisé les poursuites contre Salvini et n’ont pas désavoué les leaders. Le Parlement a inconsidérément renoncé à son rôle et la protection offerte par les Cinq Etoiles à leur allié/opposant l’a emporté. Un choix qui a le goût d’une « realpolitik » aux petits pieds, typique d’un parti trop faible pour renverser la table et trop amoureux du pouvoir pour y renoncer. Les partisans de Grillo savent très bien que cette décision de sauvetage de Salvini porte un grave préjudice à la nature justicialiste du Mouvement, mais dire ‘’non‘’ aux juges était la seule façon d’éviter de faire tomber le gouvernement Conte. En d’autres termes, ce passage délicat a montré la bifurcation du populisme italien : d’un côté le M5S en grave difficulté, de l’autre la Ligue nationaliste au maximum de sa parabole. Il est clair que cette asymétrie aura de graves conséquences pas encore quantifiables. Cette crise du M5S, duquel même le père fondateur semble se distancer, indique la tendance de ces électeurs qui, même s’ils quittent le Mouvement, ont la tendance à se réfugier en masse dans l’abstention et ne reviennent pas vers le centre gauche qui est encore incapable de se reconstruire en tant que pôle d’attraction ».
EDITORIAL Il Foglio C. Cerasa « Ce n’est pas la plateforme Rousseau qui est en panne mais la démocratie » : « Il existe un lien politique imperceptible entre le soutien proposé par les 5 Etoiles aux gilets jaunes et la consultation/arnaque demandée hier sur la plateforme Rousseau sur l’autorisation d’engager une action de justice contre le ministre Salvini : c’est le déni de la démocratie représentative. L’utopie du pouvoir en ligne permet de donner de la dignité à des minorités incompétentes. Il permet la transformation des ennemis du Mouvement en ennemis du peuple. Ce fil imperceptible est le suivant : ridiculiser le Parlement, piétiner les principes fondamentaux de l’Etat de droit et légitimer tout instrument qui permettra d’atteindre un but dangereux : la transformation progressive de notre démocratie en une forme de maoïsme numérique ».
ARTICLE, La Stampa, M. Sorgi « Un choix qui divise le mouvement » : « Pour sauver Salvini (et le gouvernement), Di Maio a perdu le mouvement. Après les trois maires, Appendino, Nogarin et Raggi, qui s’étaient prononcés en faveur du procès alors que le vote était encore en cours, c’est la base du Mouvement qui exprime une minorité aussi importante (41%) qui parvient à ternir le succès du ‘’non’’ au procès. On dira que ce 59% n’est pas négligeable, dans une situation aussi compliquée que celle que nous vivons actuellement. Et que le choix de renoncer à prendre parti pour le procès de Salvini était un choix contre nature pour le mouvement, historiquement toujours du côté de la justice. Tout est vrai : mais il est inutile de cacher que ce vote, en plus de concerner Salvini, pourrait également être considéré comme un référendum sur Di Maio et ses propositions pour donner au Mouvement une forme plus similaire à celle d'un parti traditionnel. Une telle scission ne facilite certainement pas sa réalisation ».
ENTRETIEN du professeur Paolo Becchi, ancien idéologue du M5S « La révolution trahie, ce n’est plus une vision », T. Labate (Corriere della Sera) : « Aujourd'hui le mouvement s'est appuyé sur quelques prétextes et fait voter sur le Net pour défendre la même immunité d'un ministre qui, dans le programme électoral de 2018, avait promis de l'abolir. « Il faudra intervenir sur les prérogatives parlementaires qui soustraient les députés, les sénateurs et les ministres à l'application de la justice et des règles qui s'appliquent à tous les citoyens », écrivaient-ils dans le programme. Aujourd'hui, ils votent pour sauver le leadership de Di Maio et le mouvement n'a ni programme ni vision du monde. Il vit une crise d'identité dont il ne sortira que s’il ouvre un débat en interne ».
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Roncone « « Je connais tout de lui ». Grillo a décidé de rompre avec « Giggino » » : « C'est une mauvaise histoire qu'il faut raconter maintenant. Alors, bien sûr, ils le nieront. Ils diront que rien n'est vrai. Mais ce n'est pas le cas. Beppe Grillo, en privé, avec les « moines » qui gardent la ligne du M5S pure et dure - qui sont encore si nombreux et si en colère, après le résultat de la consultation en ligne sur la plateforme Rousseau – appelle Di Maio « le petit ». Au téléphone, quand ils s’appellent (s’ils s’appellent) la voix de Grillo devient plus fine, comme une lame, et son accent génois se fait entendre, accentuant la distance. « Je suis le seul à connaître toutes les vérités de la vie de Luigi Di Maio. Je suis le seul à pouvoir le mettre en difficulté ». Le tweet - ingénieux et perfide - avec lequel il a critiqué le texte de ce référendum était avant tout une égratignure pour pour Di Maio. Grillo est déçu, amer. C'est compliqué à accepter, vous comprenez. C'est compliqué quand il les entend. Grillo est dégouté de l'occupation des ministères ; de l'assaut contre la RAI, du pouvoir, des lieux de pouvoir. Grillo, surtout, n'a jamais aimé l'alliance avec la Ligue. Tout peut arriver ».
RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Di Maio, assiégé par les rebelles, présente la note à l’allié : ‘’ Maintenant stop aux autonomies ‘’ » :« Luigi Di Maio avait, hier soir, le visage de celui qui avait mené une bataille épuisante, il ne savait pas encore s’il avait gagné ou non. Les résultats du vote des électeurs du M5S sur l’autorisation à poursuivre Matteo Salvini pour l’affaire Diciotti n’étaient pas définitifs et Di Maio ne pouvait pas savoir si on se souviendrait de ce vote sur le sauvetage du ministre de l’Intérieur comme le début de la débâcle du M5S ou bien comme le sauvetage de l’avenir de la majorité de gouvernement. La décision des inscrits pourrait donner au Mouvement la capacité de récupérer les électeurs déçus, surtout au Sud, en demandant au leader de la Ligue de suspendre le projet de l’autonomie pour Vénétie, Lombardie et Emilie-Romagne jusqu’à après les élections européennes. A ce propos, Di Maio a demandé un rendez-vous à Salvini et il devra absolument convaincre l’assemblée des Cinq Etoiles d’être de son côté. Ce vote aura, quand même, de graves conséquences sur l’unité d’un mouvement qui s’était construit contre toute forme de privilèges et pour que la justice s’applique à tous. Si Salvini est sauvé par le peuple du M5S, le Mouvement s’est divisé. La vice-présidente du Sénat, Paola Taverna, a tonné contre les dissidents et a déclaré que ceux qui n’acceptent pas la décision du vote peuvent partir. Una grande partie du groupe parlementaire était en émoi pour le dysfonctionnement et le manque de transparence de la plateforme Rousseau ainsi que pour le choix d’accorder à un ministre une plus grande protection devant les juges que celle d’un normal citoyen ».
ENCADRE, Messaggero, « Halte-là de la France au ministre de l’Intérieur : ‘’Ce n’est pas à Salvini de venir prendre les brigadistes’’ » : « La ministre Loiseau a été très claire : le thème des anciens brigadistes se traite entre ministères de la Justice. Et donc, ‘’ce n’est pas à un ministre de l’Intérieur de venir en France prendre les brigadistes. Et ce n’est pas à son homologue français de les lui remettre’’ ».
ARTICLE, La Repubblica, P. Griseri : « Ligne Lyon-Turin (Tav), un milliard en plus de l’Europe » : « L’Italie économisera presque un milliard d’euros dans la réalisation de la ligne ferroviaire Lyon-Turin (Tav). En effet, l’Union européenne a annoncé qu’elle est prête à financer 50 % des coûts des trajets nationaux de la TAV. Cela signifie que l’Italie pourra réduire les coûts de la construction de presqu’un milliard, voire passer de 4,7 milliards prévus à 3,5. Les commissaires se rencontreront ce matin à Paris, sans avoir reçu d’indications de la part des deux gouvernements. Il semble difficile que l’Italie soit disposée à ouvrir une nouvelle crise juste après le rétablissement des relations franco-italiennes mené par les Présidents Mattarella et Macron. Le fait que la France et l’Europe ne reconnaissent pas la valeur de l’analyse de Marco Ponti rend plus difficile l’intervention du ministre des Transports Toninelli, qui a souligné, hier, que les indiscrétions de la contre-analyse de Pierluigi Coppola ne seraient pas correctes ».
SONDAGES Sole 24 Ore M. Pignatelli « Les souverainistes en hausse, la Ligue deuxième parti à Strasbourg » : « Selon le sondage de Kantar, les populaires et les socialistes, unis, n’arrivent pas à dépasser la barre des 50% des voix. Toutefois, les mouvements eurosceptiques ne semblent pas en mesure de renverser les équilibres de pouvoir. La Ligue arriverait à 27 eurodéputés, juste derrière les 29 de la CDU-CSU allemande. Mais avec l’avancée des Verts et d’ALDE, les pro-européens demeurent toujours majoritaires ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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18/02/2019
Matteo Salvini à Sassari en Sardaigne.
Italie. Meeting, ce 18 février 2019, du dirigeant de la Ligue, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Matteo Salvini à Sassari dans le cadre de la campagne pour les élections régionales en Sardaigne du 24 février 2019 :
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"Vote sur Salvini, les 5 Étoiles divisés."
Italie. Revue de presse.
Les médias italiens titrent aujourd’hui sur l’organisation, par le M5S, d’un vote en ligne qui vise à déterminer la ligne de leur parti, au moment où le Sénat devra se prononcer sur l’autorisation de poursuivre en justice M. Salvini (Ligue) pour l’affaire du navire Diciotti. La presse souligne notamment les divisions au sein du Mouvement, la base étant favorable à ce qu’il soit jugé alors que la direction du parti craint une crise gouvernementale. Les médias relèvent également les déclarations de M. Salvini qui indique qu’il a agi avec Conte, Di Maio et Toninelli : « Vote sur Salvini, les 5 Étoiles divisés » (Corriere della Sera), « Les 5 Étoiles se prononcent sur Salvini » (La Repubblica), « Salvini : Conte, Di Maio et moi-même serons jugés par le Parlement » – ‘’Grillo se moque du questionnaire sur la plateforme Rousseau : il faut écrire oui pour dire non’’ (La Stampa), « Diciotti, le M5S : le gouvernement pourrait tomber » - ‘’Salvini : nos destins sont liés’’ (Il Messaggero, Il Mattino).
Journaux télévisés : Ils traitent principalement du vote en ligne sur le site du M5S pour le procès de Matteo Salvini, des nouvelles protestations des agriculteurs sardes sur le prix du lait. Ils évoquent également les gilets jaunes.
PROPOS de Matteo Salvini « Le Parlement devra se prononcer aussi sur Conte et Di Maio » (Il Messaggero), « ‘’Je ne suis pas le seul, en réalité je ne l’ai jamais été puisque nous avons agi tous ensemble sur l’affaire Diciotti. Qu’ils demandent à Conte, Di Maio et Toninelli, eux aussi inscrits dans l’enquête, de se faire juger par le Parlement. Nous savons tous que nous avons agi de manière juste et, quoi qu’en dise la plateforme Rousseau d’ici quelques heures ou le Sénat mardi, je peux vous assurer que le gouvernement ne tombera pas. Et même après les élections européennes, même si on spécule sur d’autres alliances avec Meloni (Frères d’Italie) et Toti (Forza Italia), je resterai fidèle à la formule actuelle et au contrat avec le M5S. Je ne suis pas quelqu’un qui change de cheval d’un moment à l’autre ».
ARTICLE, Il Messaggero M. Conti « Le chef du M5S a peur de ne pas pouvoir contrôler les siens » : « Le pari, au sein du M5S, est de croire que seuls ceux qui voudront dire « non » au procès de Salvini finiront par voter en ligne, les déçus ne voulant même pas se connecter à la plateforme de Casaleggio. Il est vrai aussi que dans les consultations en ligne, le quorum n’est pas prévu et que ce qui contera, ce sera le nombre de voix pour ou contre le procès. La tension est très forte dans les hautes sphères du Mouvement, où l’on craint de ne pas pouvoir contrôler le vote. Dans une note rédigée par le Palais Chigi, on expliquait que voter pour le procès signifierait faire tomber le gouvernement. La majorité montre des fissures de plus en plus évidentes et maintenant au sein du Mouvement, personne ne peut plus assurer d’arriver aux élections européennes sans déchirures. Les problèmes au sein du gouvernement demeurent et pour le M5S c’est sans doute plus compliqué. Di Maio devrait bientôt faire face à un Salvini acquitté et qui sera prêt à tout pour remporter les élections ».
ENTRETIEN de Paola Nugnes, sénatrice du M5S « La base ne nous comprend pas. Les critiques de Beppe ? Il devait en faire plus et avant », G. A. Falci (Corriere della Sera) : « Nous avions l'habitude de critiquer la formulation des questions référendaires parce qu'elles semaient la confusion dans l'esprit des citoyens. Et maintenant, nous utilisons les mêmes méthodes. Beppe Grillo exprime ses jugements par hyperboles mais il n’arrive plus à être incisif sur le sort du mouvement. Ce référendum est une erreur et ne devrait pas avoir lieu. La plate-forme Rousseau est un instrument privé qui ne peut traiter que des faits internes. Aujourd'hui, nous sommes au pouvoir et nous, parlementaires, prendrons une décision qui concerne non seulement les membres du M5S, mais l'ensemble du pays. Je suis contre l'immunité. Et c'est dans mes prérogatives de me dissocier du groupe ».
ENTRETIEN de Paolo Gentiloni, ancien président du Conseil : « ‘’ Sur Salvini un ballet indigne, mais les Cinq Etoiles imploseront ’’ » (La Repubblica) : « ‘‘ Autour de l’autorisation de poursuivre en justice Matteo Salvini, il y a un ballet préoccupant. Le ministre de l’Intérieur d’abord montre l’avis d’ouverture d’enquête en direct Facebook et ensuite il menace ses alliés de gouvernement. Je n’apprécie pas les insultes mais l’Italie est totalement isolée en Europe et le gouvernement italien est de fait considéré comme le gouvernement de Salvini. Je remercie le Président Mattarella pour le rôle joué dans la crise diplomatique franco-italienne. La tension avec la France est incompréhensible, c’est le seul allié de poids pour une politique plus européenne, non pas d’austérité mais expansive. Je suis préoccupé par les extrémistes des gilets jaunes, ceux qui ont offensé le philosophe A. Finkielkraut. Je suis très étonné que le président du Conseil Conte n’ait pas répondu à ma lettre d’il y a un mois sur la signature du Traité d’Aix-La-Chapelle entre France et Allemagne. Je lui demandais des nouvelles du Traité italo-français, qui pourrait être une occasion de relancer nos relations. Il faut distinguer les problèmes de fond des vicissitudes politiques immédiates. Les sondages sur les prochaines élections européennes indiquent qu’il y aura une majorité de partis politiques traditionnels et une minorité de partis national-populistes entre 10 et 15 %. Il s’agit d’une attaque sans précédents aux démocraties libérales. Une attaque qui arrive de deux directions : d’un côté des théoriciens des démocraties totalitaires, d’Orbàn aux nationalistes style Salvini, des partisans de l’arnaque de la démocratie immédiate, de la plateforme Rousseau aux gilets jaunes. Nous ne sommes pas devant un tsunami mais nous sommes, pour la première fois en Europe, en face d’une véritable attaque aux démocraties libérales ».
COMMENTAIRE, La Stampa, F. Capurso : « Le silence des Cinq Étoiles, un choix conscient » : « Le M5S a décidé de ne pas commenter l’agression antisémite des gilets jaunes à l’égard du philosophe français et juif Alain Finkielkraut. Il ne s’agit pas d’un oubli ni d’une évaluation naïve de cet épisode, qui a eu lieu pendant le 14ème acte de contestation contre le gouvernement Macron. Au contraire, le silence de Luigi Di Maio et des leaders des Cinq Étoiles est conscient, un choix qui est le résultat d’une discussion interne. L’appel de l’opposition pour le M5S prenne ses distances est resté sans réponse. « Nous ne voulons pas rouvrir le chapitre France » assure le Mouvement, mais ce silence peut être interprété comme une tentative d’occuper l’espace politique à droite de la Ligue et d’en flatter une partie des électeurs. Di Maio a affirmé que le dialogue avec les gilets jaunes continuera même si, dans ce mouvement, il existe des franges paramilitaires contre Macron et sa famille ainsi ceux qui agressent un intellectuel juif. Pour Di Maio, la formation d’une nouvelle famille politique à Bruxelles est en train de se révéler plus difficile que prévue. Quelques mots de condamnation de cet épisode ont été dits par les parlementaire européens du Mouvement, qui sont loin de Rome et des stratégies de la communication des Cinq Etoiles. Le M5S a toujours dû se défendre de l’accusation d’avoir des positions antisémites, à cause du boycottage d’Israël de la part de certains de ses membres ou des thèses de conspiration des ‘’ Protocoles des Sages de Sion ’’ par le sénateur M5S Elio Lannutti jusqu’à arriver aux insultes au journaliste Gad Lerner, dans le blog de Beppe Grillo, où les activistes du mouvement l’avait appelé « sale juif » et « Gas Lerner ».
ARTICLE, Il Messaggero « 65% des Italiens favorables à la Ligne grande vitesse » : « Selon un sondage Quorum/Youtrend, 65,5% des interviewés se disent favorables à la liaison ferroviaire reliant Lyon à Turin ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
15:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Matteo Salvini à Castelsardo.
Italie. Ce 17 février 2019, au soir, à Castelsardo, en Sardaigne, le dirigeant de la Ligue, Premier ministre et vice-Premier ministre Matteo Salvini a tenu un meeting dans le cadre de la campagne électorale pour les élections pour la Région de Sardaigne du 24 février 2019 :
00:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/02/2019
Le FPÖ remonte au sein du dernier sondage Unique research pour le magazine Profil.
Autriche. Les sociaux-chrétiens de l’ÖVP sont donnés à 32 % (soit - 3 points par rapport à janvier 2019) au sein du dernier sondage Unique research pour le magazine Profil, les patriotes du FPÖ atteignent 25 % (soit + 4 points). Les sociaux-démocrates du SPÖ sont donnés à 26 % (soit - 1 point).
Les libéraux de NEOS sont donnés à 8 %, les écologistes à 6 % et la liste Jetzt de Peter Pilz [écologiste dissident] à 1 %.
13:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
Matteo Salvini en campagne en Sardaigne.
Italie. Le dirigeant de la Ligue, vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur Matteo Salvini est en campagne électorale en Sardaigne en vue des élections régionales du 24 février 2019.
12:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
16/02/2019
"Le PVV est pour les personnes ordinaires, peu importe leur couleur."
Pays-Bas. Le président du parti anti-islamisation PVV Geert Wilders écrit sur Twitter :
« J’ai serré aujourd’hui plus de mains de personnes de couleur sur le marché de La Haye – et s’était super sympathique – qu’il n’y en avait de présentes au congrès complètement blanc crème des écologistes.
Le PVV est pour les personnes ordinaires, peu importe leur couleur. Les écologistes sont pour l’élite blanche du centre d’Amsterdam. »
21:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le FPÖ donné à 22 %.
Autriche. Un sondage Demox Research et GfK donne les sociaux-chrétiens de l’ÖVP à 34 %, les sociaux-démocrates du SPÖ à 27 %, les patriotes du FPÖ à 22 %, les libéraux de NEOS à 9 % et les écologistes à 5 %.
L’ÖVP augmente donc son score de 3 points par rapport aux élections législatives de 2017, le SPÖ est stable et le FPÖ recule de 4 points.
Ce sondage a été réalisé entre le 5 et le 8 février 2019.
19:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Geert Wilders en campagne sur le marché à La Haye.
Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders a fait campagne, ce samedi 20 février 2019, sur le marché à La Haye (Den Haag) en vue des élections provinciales du 20 mars 2019.
17:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
Affiche du PVV pour les élections provinciales.
Pays-Bas. Affiche du PVV pour les élections provinciales du 20 mars 2019.
Geert Wilders. "Votez PVV".
Militants en Frise
13:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
Flandre : sondage pour les législatives.
Belgique. Flandre. Un sondage IPSOS en vue des élections législatives de mai 2019 montre, en Flandre, un recul du parti nationaliste flamand N-VA, de 5 points par rapport à 2014. Les écologistes augmentent leur score de 7 points. Les trois partis du système (sociaux-chrétiens, libéraux et socialistes) chutent. Le parti nationaliste flamand Vlaams Belang augmente son score de plus de 5 points.
N-VA : nationaliste flamands
Groen : écologistes
CD&V : sociaux-chrétiens
Open-Vld : libéraux [situés à droite]
Vlaams Belang : nationalistes flamands
Sp.a : socialistes
13:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/02/2019
Geert Wilders désire empêcher les détenteurs de la double nationalité d'élire ou d'être élus.
Pays-Bas. À la suite de disputes au sein de la Chambre des députés entre des élus du PVV de Geert Wilders et du parti [qui défend les intérêts des Néerlandais d’origine étrangère] Denk, Geert Wilders et Martin Bosma (PVV) ont introduit une proposition de loi en vue d’empêcher les personnes disposant de la double nationalité de pouvoir voter ou être élues.
Geert Wilders a déclaré à propos des élus de Denk : « Ils siègent ici parce qu’ils sont aussi Néerlandais, mais il est clair pour tous qu’ils défendent avant tout les intérêts turcs. Ce sont les plus grands défenseurs aux Pays-Bas du régime d’Erdogan. »
Wilders estime que le parti Denk est « une cinquième colonne ».
21:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Ligue est donnée à 34,5 % en vue des élections européennes.
Italie. Un sondage Euromedia en vue des élections européennes donne la Ligue à 34,5 %, le M5S à 23,5 % et Frères d’Italie à 5 %. Forza Italia de Silvio Berlusconi est donné à 10,8 % et le Parti Démocrate [centre-gauche] à 15,5 %.
19:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD entre au Conseil de la Radio-télévision publique bavaroise.
Allemagne. Bavière. L’AfD dispose désormais d’un représentant au sein du Conseil de la Radio-télévision publique bavaroise : le député au Parlement de Bavière Uli Henkel. Il combattra afin d'obtenir la suppression de la redevance obligatoire.
(http://eurolibertes.com/politique/uli-henkel-candidat-lis...)
17:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Autonomies, le stop du M5S."
Italie. Revue de presse.
La réforme des autonomies régionales fait les gros titres des médias transalpins. La presse écrite souligne notamment les fortes divisions au sein du gouvernement, le M5S épousant les perplexités des régions les moins riches, surtout celles du Sud, qui seraient économiquement pénalisées par la réforme « Autonomies, le stop du M5S » - ‘’Tension avec Salvini sur les pouvoirs spéciaux aux régions’’ (Corriere della Sera), « Régions autonomes, pas d’entente » - ‘’Le Trésor prévient : attention au budget’’ (La Repubblica), « Autonomies, le stop des 5 Étoiles » - ‘’Le Conseil des ministres n’adopte pas la réforme’’ (La Stampa), « Autonomies, un enjeu de 11 milliards » - ‘’Mais c’est la bagarre’’ (Sole 24 Ore), « Autonomies, le coup de frein du M5S » (Il Messaggero), « Stop des 5 Étoiles à la réforme qui divise l’Italie » (Il Mattino).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « L’enlisement d’un gouvernement bloqué par les résultats des élections locales » : « Après le résultat des élections dans les Abruzzes, la majorité du gouvernement s’était empressée de dire que rien n’aurait changé. Or, les relations entre le M5S et la Ligue sont déjà en évolution : en pire. D’ici les élections de mai, il est difficile que le ton baisse. La stratégie de la précipitation sur le ‘’revenu citoyen’’ du M5S, et celle de la Ligue sur les autonomies régionales, a provoqué une paralysie réciproque. Les Léghistes craignent que soutenir la mesure-phare des 5 Étoiles ne déplaise aux électeurs du Nord. Les fidèles de Di Maio ne veulent pas donner à Salvini une autonomie de la Lombardie, de la Vénétie et de l’Emilie-Romagne vécue, surtout au ‘’Mezzogiorno’’, comme le début de la désintégration de l’Unité de l’Italie ».
ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Une stabilité en mode bagarre, en attendant les élections européennes» : « La majorité n’est pas en train de se fissurer et le gouvernement tient debout. Le paradoxe : il tient bien qu’il ait perdu sa force de propulsion. Bloqués sur la ligne grande vitesse, confus sur l’autonomie demandée par les Régions du Nord, incertains sur les points de l’agenda politique, les deux pôles de la coalition sont statiques. Un gouvernement inerte reste debout non seulement en raison de l’absence d’alternatives mais surtout car aucun des deux actionnaires de la coalition n’a intérêt à ouvrir une crise aujourd’hui. La preuve, c’est le bouclier qu’est en train d’offrir Di Maio à Salvini sur l’enquête du navire Diciotti. Ce qui prouve aussi l’extrême faiblesse du Mouvement à la suite des élections aux Abruzzes ».
ARTICLE, Sole 24 Ore, F. Greco, M. Perrone : « Salvini retoque les calculs sur la Tav » : « Salvini lance sa pique contre l’analyse coûts-bénéfices sur la ligne ferroviaire Lyon-Turin écrite par M. Ponti et son équipe. ‘’Cela ne m’a pas convaincu’’, explique-t-il.
ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Adieu à la limite de deux mandats pour le M5S : un autre tabou abandonné » - « Diciotti, oui au vote en ligne » : « Il y a une vidéo dans laquelle le M5S explique aux inscrits ce qui est en jeu dans l'affaire Diciotti. Et pourquoi les sénateurs de la commission des élections sénatoriales voudraient voter non à la demande de la Cour des ministres de Catane contre Matteo Salvini. Ce vote devrait donner le coup d’envoi de la « restructuration » du mouvement annoncée par Di Maio. Avec un autre vote en ligne, l'un des dogmes absolus du mouvement sera l’adieu à la limite du double mandat, qui ne vaudra plus que pour des parlementaires, des députés et des conseillers régionaux. Les choses changeront pour les conseillers communaux et peut-être pour les maires. Le deuxième dogme est l'interdiction des alliances. Le leader M5S a déjà mentionné la possibilité de s'inscrire avec des listes civiques aux prochaines élections municipales et régionales. Troisième dogme : le mouvement vit sur le net. Di Maio est certain que ce n'est pas assez. Et il est prêt à choisir une personne par région pour s'occuper du territoire et résoudre les désaccords fréquents entre les groupes de militants. Enfin, le tabou du tabou : la naissance d'un "secrétariat politique". Les dirigeants politiques pensent à une sorte de direction élargie à dix personnes pour permettre au chef de l'Etat de se décharger de certaines responsabilités, de les partager et de justifier ainsi son quadruple rôle : leader, ministre du Développement économique, ministre du Travail et vice-premier ministre ».
ARTICLE, Fatto Quotidiano « Le hors-antenne de Chalençon - Gilets jaunes, l’allié du M5S : ‘’Paramilitaires prêts contre Macron’’ » : « ‘’Nous avons des paramilitaires prêts à intervenir parce qu’ils veulent aussi faire tomber le gouvernement. Aujourd’hui tout est calme mais nous sommes à l’aube d’une guerre civile’’ dit Christophe Chalençon, un des représentants du mouvement des gilets jaunes, invité de l’émission Piazza Pulita sur La7. Luigi di Maio a rencontré une délégation de gilets jaunes, dont Christophe Chalençon, en France la semaine dernière. Ce dernier a annoncé une prochaine rencontre à Rome avec le M5S « avec qui, il y a une alliance ». Et cela pourrait être un problème pour le M5S et Di Maio qui présentera ce matin les « leaders des mouvements européens » avec qui le Mouvement veut créer un nouveau groupe parlementaire à Bruxelles ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2019
Le Parti du Peuple danois propose un accès direct aux physiothérapeutes sans passer par les médecins généralistes.
Danemark. Le Parti du Peuple danois propose, en vue de réduire le nombre de consultations médicales, que les citoyens soient autorisés à se rendre directement chez un physiothérapeute sans devoir disposer d'une ordonnance médicale, tout en bénéficiant des remboursements de soins.
21:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
Umberto Bossi hospitalisé.
Italie. Umberto Bossi (77 ans), l’ancienne figure de proue de la Ligue du Nord, a été hospitalisé en urgence : son état est considéré, par les médecins, comme étant grave.
Umberto Bossi
20:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
HC Strache organise un débat sur le thème "antisémitisme islamique".
Autriche. Le vice-chancelier patriote Heinz-Christian Strache (FPÖ) a invité ce mercredi 13 février 2019 au soir à Vienne la population à prendre part à un débat qu’il a organisé sur le thème « antisémitisme islamique » dans le cadre de son nouveau think tank Denkwerk Zukunftsreich (Atelier de pensée riche d’avenir).
Parmi les intervenants figuraient Heinz-Christian Strache, le publiciste juif Henryk M. Broder, l’ex-musulmane Laila Mirzo - qui critique désormais cette croyance - et le sociologue, spécialiste de la science politique et auteur Michael Ley. 750 personnes ont répondu à l’appel.
15:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
Conte : "C’est le chant du cygne de cette Europe et le gouvernement ne tombera pas ."
Italie. Revue de presse.
Les déclarations du Président du Conseil G. Conte, qui revient notamment sur les critiques dont il a fait l'objet au Parlement européen. La presse écrite souligne notamment les propos du chef du gouvernement qui assure être ‘’un vrai leader’’ à la tête de l’exécutif : « Conte : le vrai leader c’est moi et mon gouvernement ne tombera pas » (La Repubblica), « Conte : des attaques déplacés » - ‘’C’est le chant du cygne des vieux partis’’ (Corriere della Sera).
Le Corriere della Sera titre sur l'entretien accordé par le Ministre. La Stampa titre sur une invitation qui serait adressée au Quirinal par le Président de la République : « Le Drian : le retour de l’ambassadeur à Rome est prêt » (Corriere della Sera), « Crise avec Paris : Macron devance le Palais Chigi et invite Mattarella à l’Elysée » (La Stampa).
La liaison ferroviaire Lyon-Turin (Tav) est encore largement reprise. La presse évoque notamment les pressions de la Commission Européenne pour avoir des clarifications de la part du gouvernement italien ainsi que les polémiques sur la véridicité des chiffres publiés : « Tav, la guerre des chiffres » - ‘’Un contre-dossier révèle des avantages à hauteur de 400 millions » (La Stampa), « Tav, Bruxelles demande des explications » - ‘’Le contre-dossier dévoile des bénéfices supérieurs’’ (Sole 24 Ore).
ARTICLE/RENCONTRE, La Repubblica, C. Tito : « Conte : ‘’C’est le chant du cygne de cette Europe et le gouvernement ne tombera pas ‘’ » : « ‘’ Ceux qui m’ont critiqué appartiennent aux vieux partis et se sont dressés contre le vent de nouveauté qui souffle en Italie. Je n’étais pas confus mais tout simplement plein d’amertume parce que l’occasion très importante de discuter de l’avenir de l’Europe a été perdue ‘’. Le lendemain de l’affrontement entre Conte et le parlement européen de Strasbourg, le président du Conseil italien souligne sa déception pour l’occasion perdue et n’a aucune intention de passer pour le bouc émissaire d’un conflit qui a une seule origine : les prochaines élections européennes. Conte a souligné que le véritable leader du gouvernement italien c’était lui et que le gouvernement ne tombera pas. La crise avec Paris sera rapidement résolue. L’Italie n’a jamais été contre l’UE mais elle est plutôt en train de travailler pour un changement de route et pour une Europe plus juste et équitable ».
RENCONTRE avec Giuseppe Conte « Pour ceux qui m’ont attaqué au Parlement européen, c’était le chant du cygne », M. Franco (Corriere della Sera) : « ‘’Mon gouvernement exprime le changement qui a lieu en Italie et en Europe. C'est pourquoi ils m'ont attaqué’’. Pourtant, ces insultes ont matérialisé l'image d'une Italie encerclée, isolée de ses alliés historiques. L'Italie, selon Conte, resterait un îlot de stabilité entouré de l'instabilité des autres ».
COULISSES, Il Messaggero S. Canettieri-F. Pierantozzi, « Conte et les attaques contre l’Italie : il s’agit seulement de propagande électorale. Avec Paris le dialogue repart » : « Verhofstadt (allié manqué du M5S) a attaqué Conte mais ce dernier s’attendait à ‘’entrer dans la fosse aux lions’’. Ce qui l’a ‘’vraiment surpris’’ c’est l’attitude des parlementaires européens du PD : hurlements et insultes arrivaient de leurs bancs et ils ont même tenté de ‘’boycotter’’ le salut du président du Conseil à l’ensemble de la délégation italienne. Le thème de l’isolement de l’Italie en Europe demeure, même si Conte nie et dit qu’il s’agit de ‘’dialectique politique’’ ».
Liaison ferroviaire Lyon-Turin (Tav) :
ARTICLE, La Repubblica, P. Griseri : « Liaison ferroviaire Lyon-Turin (Tav) : l’avis contraire de Coppola : ‘’ Positive jusqu’à 2,4 milliards ‘’ » : « Un contre-dossier sur l’analyse de la liaison ferroviaire Lyon-Turin (Tav) a été présenté, au ministre des Transports Toninelli, par Pierluigi Coppola, le seul expert de la commission non aligné contre la Tav. Ce contre-dossier révèle des avantages à hauteur de 400 millions qui pourraient arriver jusqu’à 2,4 milliards d’euros si l’UE, comme promis, apportait sa contribution de 40 à 50 % et si l’on renonçait au tunnel à côté d’Orbassano ».
COULISSES, M. Conti, Messaggero, « Salvini ‘’vide’’ le revenu de citoyenneté et avertit les siens : ‘’tenez-vous prêts’’ » - « Engagement pour résoudre le problème Tav avec Di Maio. Mais la Ligue fait reporter l’ok à la mesure du M5S » - « Le ministre de l’Intérieur, décidé à faire le plein aux Européennes, se prépare au pire des scenarii » : « Salvini et Di Maio semblent tous deux résignés à l’impossibilité de mener une action de gouvernement réelle avant fin mai ».
Mouvement 5 Étoiles :
ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Cinq Etoiles, le tournant de Di Maio : de mouvement à parti politique. Mais les orthodoxes freinent » : « Luigi Di Maio, leader du M5S et vice-président du Conseil, a passé deux jours difficiles, surtout après la débâcle aux élections régionales aux Abruzzes. Il a fait son autocritique et a souligné que le Mouvement devrait changer de route et devenir un parti politique, s’il veut avoir des possibilités de l’emporter dans des compétitions comme les élections régionales. Di Maio a décidé de repartir, en imposant sa vision et ses choix surtout à Giuseppe Conte, qui est en train de jouer un rôle de plus en plus autonome, et avec qui les tensions sont très fortes. Di Maio voudrait donc réorganiser les alliances mais les orthodoxes du Mouvement ainsi que Davide Casaleggio, fils du fondateur des Cinq Etoiles, ne sont pas du tout d’accord avec cette réforme ».
Autonomie régionale :
ARTICLE, Corriere della Sera, D. Martirano « La journée de l’autonomie qui divise les alliés » : « Ce soir, le Conseil des ministres abordera la question politique de l'autonomie régionale. Un rocher à fleur d’eau très dangereux qui sépare la Ligue et le M5S mais aussi les gouverneurs du Nord et du Sud du parti démocrate. Ces thèmes constituent une menace pour le Sud appelé à s'opposer à ‘’un nouveau Risorgimento [période historique coïncidant avec l’unification de l’Italie, ndt.]’’ par le gouverneur Vincenzo De Luca (Pd). Le chef du syndicat CGIL Maurizio Landini alerte « parce que l'unité du pays est remise en question ». Mais le gouverneur lombard Fontana a déjà répondu : « Ce sont les administrateurs politiques du Sud qui n'ont pas su mettre en valeur tout le potentiel de leurs territoires ». Ce soir, après un intense travail entamé en juillet, la ministre de la Ligue Erika Stefani illustrera les points sur lesquels les ministères composés de membres de la Ligue ont déjà donné le feu vert au renforcement des pouvoirs des Régions et qui sont cependant en attente des ministres du M5S. Les trois projets, s'ils sont signés par les trois gouverneurs, devront passer par la commission bicamérale des Affaires régionales et ensuite, sous la forme de trois projets de loi distincts, devront être approuvés par la Chambre à la majorité absolue. S'agissant de la possibilité de modifier les textes, les présidents Elisabetta Casellati (Forza Italia) et Roberto Fico (M5S) seraient orientés à ne permettre des interventions que sur les modalités d'application des accords ».
Enquête sur l’affaire du Navire Diciotti :
ARTICLE Sole 24 Ore « Le président propose à la Commission de ne pas poursuivre Salvini » : « Sur l’affaire Diciotti, M Gasparri (Forza Italia) n’a pas de doute : Matteo Salvini ne doit pas être placé sous enquête car, comme il l’explique dans sa note de président de la Commission pour les immunités des Sénateurs, les décisions prises furent conditionnées par ‘’un intérêt public urgent’’ partagé par tout le gouvernement. D’où sa proposition de rejeter la requête d’autorisation d’enquête du Tribunal de Catane. La parole passe maintenant aux 22 membres de la commission. Pour l’emporter, Salvini a besoin aussi des voix des 5 ÉEtoiles. Si officiellement aucune décision n’a été prise, des sources indiquent que les 5 Étoiles seraient plutôt orientés vers le ‘’non’’ à poursuivre ».
ENTRETIEN de Gianluigi Pellegrino, avocat spécialisé en droit public et administratif « Si l’Italie refuse le procès du ministre, il risque d’y avoir une sanction de la Cour européenne des droits de l’Homme, S. Truzzi (Fatto Quotidiano) : « Ce qui est reproché par les juges à Salvini est une conduite spécifique, à laquelle ni Conte, ni Di Maio, ni Toninelli ne disent avoir collaboré. Les magistrats affirment qu'il s'agit d'un enlèvement : le processus est complexe. Les magistrats demandent si agir dans le périmètre de la politique gouvernementale était nécessaire pour défendre l'intérêt national suprême d’accueillir les migrants avec cinq jours de retard en les gardant sur le navire. Selon eux, il s'agit d'un enlèvement. Parce que cet isolement a été utilisé pour avoir plus de pouvoir pour négocier avec les pays de l'UE. Si l'Italie affirme que la justice ne peut déterminer si des hommes ont été enlevés ou non, elle risque une sanction retentissante de la Cour européenne des droits de l'Homme. Un ministre peut faire une fausse déclaration dans l'exercice de ses fonctions dans l'intérêt national, mais ne peut jamais se considérer autorisé à tuer ou à isoler des personnes. Ce n'est pas parce que ce sont des migrants qu'ils n'ont pas de droits humains fondamentaux ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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